SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 8 Prévention de l’infection. Guide d'apprentissage de l'élève. [8] 2765035571, 9782765035572

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 8  Prévention de l’infection. Guide d'apprentissage de l'élève. [8]
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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 8 Prévention de l’infection

Guide d’apprentissage de l’élève

Antoinette Gimenez-Lambert Caroline Aubry Sébastien St-Amour

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 8

Guide d’apprentissage de l’élève Antoinette Gimenez-Lambert inrmière, M.Éd., coconceptrice et chargée de cours au DESS en Prévention et contrôle des infections de la Faculté des sciences inrmières de l’Université de Montréal Aujourd’hui retraitée

Caroline Aubry technicienne inrmière, enseignante au CFP Vision 20 20

Sébastien St-Amour inrmier auxiliaire, B. Éd., enseignant au CFP des Patriotes

En collaboration avec Geneviève Chambrier-Donnadieu (chapitre 6, Les soins des plaies) inrmière, consultante en soins des plaies

SASI chenelière éducation Compétence 8 • Prévention de l’infection

Remerciements

Guide d’apprentissage de l’élève

Antoinette Gimenez-Lambert Caroline Aubry Sébastien St-Amour Geneviève Chambrier-Donnadieu © 2014 Chenelière Éducation inc. Édition : Isabel Rusin, Murielle Belley, Marie-Ève Lamothe, Anne Lavigne, Marie-Ève Robitaille Coordination : André Duchemin, Ginette Gratton, Isabelle Lacroix Révision linguistique : André Duchemin Correction d’épreuves : Katie Delisle Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski, Marie-Chantal Laforge Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier : Denyse Trottier, CFP des métiers de la santé, pavillon Kirkland, C.S. Marguerite-Bourgeoys ; Michelle Lemieux, enseignante, CFP Compétences 2000, C.S. de Laval ; Mylène Brazeau, CFP Vision-Avenir, C.S. des Portagesde-l’Outaouais ; Nathalie Dupont, enseignante, CFP de Matane, C.S. des Monts-et-Marées ; Richard Coulombe, enseignant, CFP Lévis, C.S. des Navigateurs. Pour leur travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Layal Abou-Chacra, Conseillère en prévention et contrôle des infections, CSSS de Laval, chargée de cours à l’Université de Montréal ; Stéphane Bergeron, enseignant en biologie, Cégep de Joliette ; Nathalie Girard, ICS, M. Sc., conseillère en soins infirmiers, prévention et contrôle des infections, Cité de la santé de Laval. L’Éditeur tient également à remercier le Centre régional de formation (CRIF) de la Commission scolaire du Valdes-Cerfs (Granby), qui a prêté ses locaux pour les séances photo en laboratoire. Un merci tout particulier à : Barbara Ash, pour sa collaboration diligente, son expertise et ses commentaires éclairés lors des séances photo ; Lucie Blais, Isabelle Malo et Sonia Vachon, qui ont agi comme figurantes dans certaines photos.

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-3557-2 Dépôt légal : 1er trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2

3 4

5 6

ITIB 20

19

18 17

16

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Aperçu du programme d’études .............................. VI Organisation du guide d’apprentissage................... IX Entrée en matière ..................................................... XII Préalables ................................................................ XIII

CHAPITRE 1 La défense contre l’infection...................................

1

Situation clinique.......................................................

2

Section 1 Le système immunitaire .................... 1.1 Les mécanismes de défense non spécifiques...... 1.1.1 La première ligne de défense........................... 1.1.2 La deuxième ligne de défense.......................... Activités ............................................................ Activités ............................................................ Situation clinique (suite) ............................................ 1.2 Les mécanismes de défense spécifiques (ou troisième ligne de défense) ........................... 1.2.1 L’immunité humorale..................................... 1.2.2 L’immunité à médiation cellulaire................... 1.3 L’acquisition de l’immunité ................................. Activités ............................................................

3 4 5 6 9 14 15

Section 2 Le système lymphatique.................... 2.1 La lymphe........................................................... 2.2 Les vaisseaux lymphatiques................................ 2.3 Les organes lymphatiques .................................. 2.3.1 Les organes lymphatiques centraux................ 2.3.2 Les organes lymphatiques périphériques ......... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

21 22 23 24 24 26 28 31 34

CHAPITRE 2 Les altérations du système immunitaire ...............

37

16 17 17 19 19

Situation clinique....................................................... 38 Section 1 Les allergies ...................................... 1.1 Les facteurs de risque et les besoins perturbés... 1.1.1 Les facteurs de risque ................................... 1.1.2 Les besoins perturbés.................................... 1.2 L’allergie et l’immunité ....................................... 1.3 Les manifestations cliniques des allergies .......... 1.3.1 Le choc anaphylactique ................................. 1.3.2 Les allergies respiratoires .............................. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

39 40 40 40 41 42 42 44

Activités ............................................................ 1.3.3 Les allergies de contact ................................. 1.3.4 Les allergies alimentaires............................... 1.3.5 Les allergies médicamenteuses ....................... 1.4 Le traitement et l’évolution des allergies............. Activités ............................................................

46 47 49 49 50 51

Section 2 Les maladies auto-immunes ............. 2.1 Les maladies auto-immunes spécifiques à un organe ou à un système .............................. 2.2 Les maladies auto-immunes systémiques........... 2.3 Le lupus érythémateux disséminé (LED).............. Activités ............................................................

53

Section 3 Les cancers ....................................... 3.1 La classification d’un cancer............................... 3.2 Les mécanismes de déclenchement et la prévention du cancer................................... 3.2.1 Le dépistage du cancer.................................. 3.3 Les principes de traitement du cancer ................ 3.3.1 Le traitement chirurgical ................................ 3.3.2 La radiothérapie ............................................ 3.3.3 La chimiothérapie.......................................... 3.4 Le lymphome de Hodgkin (LH)............................. Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

63 64

CHAPITRE 3 L’infection ....................

54 55 56 61

65 66 67 67 67 69 71 74 77 79 81

Situation clinique....................................................... 82 Section 1

La chaîne de transmission de l’infection ..................................... 1.1 L’agent infectieux ............................................... 1.1.1 Les bactéries................................................. 1.1.2 Les virus ....................................................... 1.1.3 Les mycètes.................................................. 1.1.4 Les parasites................................................. 1.1.5 Les agents transmissibles non conventionnels (ATNC)............................. Activités ............................................................ Situation clinique (suite) ............................................ 1.2 Le réservoir ........................................................ 1.2.1 Le réservoir vivant ......................................... 1.2.2 Le réservoir inerte ......................................... 1.3 La porte de sortie................................................ 1.4 Les modes de transmission de l’infection............ TABLE DES MATIÈRES

83 84 84 86 87 88 89 89 90 91 91 91 91 92 III

Table des matières

Table des matières

1.5 La porte d’entrée ................................................ 1.6 L’hôte ................................................................. Activités ............................................................ Situation clinique (suite) ............................................

94 94 95 98

Table des matières

Section 2

Le processus infectieux : évolution et diagnostic...................................... 99 2.1 Les facteurs d’influence sur la résistance de l’organisme et la propagation des agents infectieux............................................................ 100 2.1.1 Les facteurs liés à l’agent infectieux............... 100 2.1.2 Les facteurs liés à l’hôte ................................ 101 2.1.3 Les facteurs liés au contexte de soins............. 102 2.2 Les manifestations cliniques d’une infection....... 103 2.3 L’évaluation diagnostique ................................... 104 Activités ............................................................ 105 Synthèse ................................................................... 107 Situations cliniques ................................................... 109

CHAPITRE 4 La prévention et le contrôle des infections.....111 Situation clinique....................................................... 112 Section 1 1.1 1.2 1.3 1.4

Les notions de base en prévention et en contrôle des infections............. 113 Les termes de base associés à la prévention et au contrôle des infections............................... 114 Le nettoyage....................................................... 115 La désinfection et la stérilisation......................... 117 L’élimination des déchets biomédicaux............... 118 Activités ............................................................ 119

Section 2

Les pratiques de base et les précautions additionnelles ................ 121 2.1 Les pratiques de base......................................... 122 2.1.1 L’hygiène des mains...................................... 123 2.1.2 L’hygiène respiratoire et l’étiquette respiratoire.. 124 2.1.3 Le port de l’équipement de protection personnelle (EPP)........................................... 125 Activités ............................................................ 128 2.1.4 La gestion de la literie et du linge souillés, et des déchets................................................. 131 2.1.5 La désinfection du matériel de soins et de l’environnement...................................... 133 2.1.6 La gestion des objets piquants et tranchants ... 137 Activités ............................................................ 139 2.2 Les précautions additionnelles............................ 141 2.2.1 Les mesures d’isolement ............................... 141 2.2.2 Les affichettes présentant les précautions additionnelles................................................ 141 IV

TABLE DES MATIÈRES

2.2.3 La protection du client par rapport à l’environnement hospitalier ......................... 148 2.2.4 Les cas nécessitant des précautions additionnelles .................................................. 149 Activités ............................................................ 150 Situation clinique (suite) ............................................ 153 Section 3

La vaccination et les maladies à déclaration obligatoire (MADO) ...... 154 3.1 La vaccination .................................................... 154 3.1.1 Pourquoi vacciner ?........................................ 155 3.1.2 Le protocole d’immunisation du Québec (PIQ).. 155 3.1.3 Le calendrier de vaccination........................... 157 3.2 Les maladies à déclaration obligatoire (MADO).... 158 Activités ............................................................ 159 Synthèse ................................................................... 162 Situations cliniques ................................................... 165

CHAPITRE 5 Les maladies infectieuses ................................................167 Situation clinique....................................................... 168 Section 1

Les maladies infectieuses les plus courantes ............................. 169 1.1 Les infections bactériennes ................................ 170 1.1.1 Les infections bactériennes infantiles ............. 170 1.1.2 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) d’origine bactérienne ...... 171 1.1.3 Les infections bactériennes des voies respiratoires.................................................. 173 1.1.4 Les infections bactériennes des voies digestives ..................................................... 174 1.1.5 Les autres infections bactériennes................... 176 Activités ............................................................ 180 1.2 Les infections virales .......................................... 182 1.2.1 Les infections virales infantiles....................... 183 1.2.2 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) d’origine virale................ 185 1.2.3 L’infection par le VIH...................................... 187 1.2.4 Les infections virales épidémiques ................. 192 Activités ............................................................ 194 1.3 Les infections fongiques ..................................... 196 1.4 Les infections parasitaires .................................. 198 Activités ............................................................ 203 Situations cliniques (suite) ......................................... 205 Section 2 Les infections nosocomiales (IN) ...... 205 2.1 L’historique et l’organisation de la prévention et du contrôle des infections nosocomiales au Québec .......................................................... 206 2.2 Les principales infections nosocomiales (IN) ....... 207 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CHAPITRE 6 Les soins des plaies......................................................227 Situation clinique....................................................... 228 Section 1 Le processus de cicatrisation............ 229 1.1 La peau .............................................................. 230 1.2 La cicatrisation ................................................... 231 1.2.1 Les trois types de cicatrisation......................... 231 1.2.2 Les étapes de la cicatrisation........................... 232 1.2.3 Les facteurs nuisibles au processus de cicatrisation ................................................ 234 Activités ............................................................ 235 Section 2 L’observation de la plaie ................... 238 2.1 Les plaies ........................................................... 239 Activités ............................................................ 242 2.2 Les types de plaies ............................................. 243 2.2.1 Les plaies aiguës............................................. 243 Activités ............................................................ 248 2.2.2 Les plaies chroniques ...................................... 250 2.2.3 Les plaies cancéreuses.................................... 257 Activités ............................................................ 258 Situations cliniques (suite) ......................................... 260 Section 3 Prodiguer des soins de plaies ........... 261 3.1 La préparation du lit de la plaie........................... 262 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

3.2 La fermeture d’une plaie..................................... 267 3.3 Les différents types de pansements.................... 270 3.4 Les renseignements à transmettre sur les soins d’une plaie ..................................... 282 Activités ............................................................ 284 Synthèse ................................................................... 286 Situations cliniques ................................................... 291

Dossier sur l’évaluation diagnostique................................................293 Analyses.................................................................... 294 1. Bilan de coagulation ...............................................294 2. Buvardage de western (ou test de western blot) ..... 295 3. Dosage du complément..........................................296 4. Électrophorèse des protéines sériques.................... 296 5. Fer sérique .............................................................297 6. Formule sanguine complète (FSC)........................... 297 7. Hémoculture...........................................................298 8. Marqueurs tumoraux ..............................................298 9. Protéine C réactive .................................................299 10. Recherche d’anticorps............................................300 11. Recherche d’anticorps spécifiques au VIH............... 300 12. Test ELISA..............................................................301 13. Vitesse de sédimentation........................................301 14. Antibiogramme.......................................................302 15. Culture d’expectorations.........................................302 16. Prélèvements nasals et pharyngés.......................... 303 17. Culture de selles.....................................................304 18. Prélèvement rectal..................................................304 19. Recherche de sang occulte dans les selles............. 305 20. Analyse et culture d’urine .......................................306 21. Culture de plaie ......................................................307 Examens.................................................................... 308 22. Biopsie des nœuds lymphatiques............................ 308 23. Échographie ...........................................................309 24. Électrocardiographie (ECG) .....................................310 25. Imagerie par résonnance magnétique (IRM)............ 311 26. Radiographie ..........................................................312 27. Scintigraphie ..........................................................313 28. Tomodensitométrie (TDM) ......................................314 29. Tomographie par émission de positons (TEP).......... 315 Annexes.................................................................... 316 Glossaire-index ........................................................ 331 Médiagraphie ........................................................... 337 Sources .................................................................... 338 TABLE DES MATIÈRES

V

Table des matières

2.2.1 Les infections urinaires nosocomiales.............. 207 2.2.2 Les pneumonies nosocomiales....................... 208 2.2.3 La diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD).......................................................... 210 Activités ............................................................ 211 2.2.4 L’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV)............................................................. 213 2.2.5 Le staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM) ................................. 213 2.2.6 Le Pseudomonas aeruginosa.......................... 214 2.2.7 Les bactériémies associées aux cathéters centraux (BACC)............................................... 215 Activités ............................................................ 217 2.3 Les risques infectieux pour le personnel soignant ............................................................. 219 2.3.1 Le risque de contamination et les maladies en cause.......................................................... 219 2.3.2 La prévention................................................... 220 2.3.3 L’exposition au sang et aux liquides biologiques ...................................................... 220 Activités ............................................................ 222 Synthèse ................................................................... 223 Situations cliniques ................................................... 226

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 8, Prévention de l’infection, traduite en comportement Énoncé de la compétence Prévenir et contenir l’infection

Contexte de réalisation ● ● ● ● ●

Éléments de la compétence 1. Détecter les signes d’inflam­ mation et d’infection.

Critères de performance ●









2. Préciser des modes de contrôle de l’infection.

● ●





3. Se laver les mains.



● ●

4. Porter des gants.



● ● ●

5. Manipuler du matériel contaminé et des liquides corporels.

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

À l’aide de matériel thérapeutique. À l’aide de l’équipement de protection individuelle. À l’aide de documentation technique. En vue de prodiguer des soins. À l’intérieur du cadre juridique qui régit la profession.





Reconnaissance exacte des éléments liés aux mécanismes de défense. Reconnaissance juste des mécanismes de défense de l’organisme. Reconnaissance exacte des facteurs qui diminuent la résistance de l’organisme. Association juste d’altérations liées aux mécanismes de défense perturbés. Distinction juste des symptômes locaux et des symptômes généraux de l’inflammation et de l’infection. Reconnaissance exacte du processus infectieux. Reconnaissance exacte des modes de transmission des agents infectieux. Reconnaissance exacte des mesures de prévention de l’infection. Reconnaissance exacte des précautions visant la prévention de l’infection. Liens fondés entre la prévention de l’infection et le lavage des mains. Moments opportuns pour le lavage des mains. Application correcte du procédé de lavage des mains. Liens fondés entre la prévention des infections et le port des gants. Façon correcte d’enfiler des gants stériles. Façon correcte de retirer des gants stériles. Moments opportuns pour utiliser des gants. Reconnaissance exacte des méthodes visant à réduire les réservoirs d’infection. Reconnaissance exacte des risques d’infection liés au travail.

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6. Utiliser des agents antimicrobiens.

Critères de performance ●





7. Effectuer des soins à une plaie.



● ● ● ● ● ●







8. Utiliser des précautions additionnelles. 9. Maintenir à jour ses connaissances sur la prévention des infections.

Aperçu du programme d’études

Éléments de la compétence

● ●

● ●





Prise en considération des méthodes de contrôle des agents infectieux. Reconnaissance exacte du rôle des agents antimicrobiens dans l’interruption de la chaîne d’infection. Utilisation correcte d’agents antimicrobiens. Vérification appropriée de la conformité des soins avec l’ordonnance ou le plan de traitement infirmier, s’il y a lieu. Prise en considération du confort de la personne. Respect des procédés de soins. Respect des règles d’hygiène et d’asepsie. Respect des mesures de sécurité. Reconnaissance juste de l’état de la plaie. Reconnaissance juste des méthodes réductrices d’infections. Reconnaissance exacte de l’utilisation des prélèvements dans la lutte contre les infections. Transmission judicieuse des renseignements liés à l’aspect de la plaie. Inscription précise d’une note d’observation au dossier. Reconnaissance exacte des mesures d’isolement. Respect des règles propres aux mesures d’isolement. Information judicieuse sur la nature des infections. Reconnaissance judicieuse des moyens permettant de lutter contre la propagation de nouveaux agents infectieux. Information judicieuse sur les moyens favorisant le processus normal de réparation de l’organisme. Information judicieuse sur les programmes d’immunisation.

Critères de performance pour l’ensemble de la compétence ● ● ● ●

Utilisation de la terminologie appropriée. Utilisation efficace d’ouvrages de référence. Justesse des liens entre l’anatomo-physiologie et les altérations. Respect des précautions standards.

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

VII

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Nos

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

VIII

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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Organisation du guide d’apprentissage

Organisation du guide d’apprentissage

Le guide d’apprentissage est constitué de six chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque pertinent, une seconde situation clinique présente un cas différent de celui présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Organisation du guide d’apprentissage

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances.

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude. Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

X

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Organisation du guide d’apprentissage

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

2.1

MS Labo

2.1

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode. Le pictogramme MS Labo renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté, ainsi qu’au laboratoire relié à cette méthode. Ce laboratoire porte le même numéro que la méthode, et se trouve dans la section « Laboratoires » des documents reproductibles du Guide-corrigé destiné à l’enseignante. Chaque laboratoire est complété par une ou plusieurs grilles de coévaluation.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit porter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

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ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

XI

Entrée en matière Qu’est-ce que la prévention et le contrôle des infections ?

Entrée en matière

La prévention et le contrôle des infections désignent l’ensemble des mesures prises afin de réduire les risques d’infection du personnel soignant et des clients. Ils concernent aussi les mesures prises pour éviter la propagation d’agents infectieux dans les établissements de santé et la population en général. Pour bien saisir l’importance d’appliquer ces mesures, il importe de s’intéresser à l’anatomie et à la physiologie des systèmes immunitaire et lymphatique, ainsi qu’au processus d’infection. Une bonne compréhension de ces notions de base est essentielle à l’infirmière auxiliaire qui doit procéder aux soins des plaies. Pourquoi étudier la prévention et le contrôle des infections ? La prévention et le contrôle des infections permettent notamment de réduire les risques d’infections nosocomiales (infections contractées lors d’une hospitalisation pour une autre maladie ou une chirurgie). Les bénéfices liés à la prévention et au contrôle des infections sont nombreux : une réduction du risque de contracter une infection ; une diminution de la proportion de gens atteints ; un taux plus bas de mortalité pour les clients, les professionnels du réseau de la santé et pour la population en général. La prévention et le contrôle des infections permettent également de réduire la durée de la convalescence et le risque de complications médicales. La prévention et le contrôle des infections sont donc primordiaux pour le bon fonctionnement du système de santé. Les notions liées à la prévention de l’infection sont des outils essentiels lors des soins des plaies afin d’éviter que la plaie d’un client ne s’infecte. Quel est le rôle de l’infirmière auxiliaire dans la prévention et le contrôle des infections ? Conjointement avec différents professionnels de la santé, l’infirmière auxiliaire contribue au maintien de la santé des clients en appliquant les principes liés à la prévention et au contrôle des infections. Elle participe à la surveillance des éclosions d’épidémies et contribue à l’enseignement aux familles concernant les précautions additionnelles à prendre en présence de certaines infections. L’infirmière auxiliaire est également appelée à effectuer des soins de plaie aux clients, tout en respectant les règles d’hygiène et d’asepsie.

XII

ENTRÉE EN MATIÈRE

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Préalables

L’infirmière auxiliaire et la prévention de l’infection

Préalables

Depuis le début de votre formation comme infirmière auxiliaire, vous avez abordé des notions préalables à l’étude de la compétence 8, Prévention de l’infection. Un rappel de certaines notions vous permettra d’établir des liens entre différentes compétences du programme d’études, vous fournissant ainsi quelques bases nécessaires à la compréhension de certains concepts abordés dans ce guide d’apprentissage. C1

L’infirmière auxiliaire travaille auprès de clients atteints de certaines infections dans différents milieux de soins tels que les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) ou les centres hospitaliers. Elle doit connaître les risques biologiques associés à sa profession et les moyens de les prévenir.

Le PTI et le PSTI

C2

Dans le cadre de son travail, l’infirmière auxiliaire doit consulter plusieurs types de documents spécialisés, dont le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). Le plan thérapeutique infirmier (PTI) Ce document fait partie du dossier médical de chaque client. Il est réservé aux infirmières. C’est un outil de planification en lien avec les problèmes et les besoins de santé prioritaires du client. Il permet aussi de suivre l’évolution clinique du client. L’infirmière établit le PTI et l’ajuste à la suite de son évaluation clinique. Elle y note des directives qui concernent principalement la surveillance clinique, les soins et les traitements. L’infirmière auxiliaire a l’obligation de suivre les directives contenues dans le PTI qui relèvent de sa responsabilité. Elle se réfère à ce document pour prodiguer ses soins et rédiger ses notes d’évolution au dossier du client. Le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI) Ce document est réalisé à partir des données recueillies lors de la collecte de données, des diagnostics médicaux et des traitements prescrits. C’est un outil de planification des soins et des traitements. Son contenu varie en fonction des différents modèles conceptuels utilisés par les établissements. Le modèle conceptuel de Virginia Henderson est un exemple des modèles adoptés. Grâce au PSTI, le personnel infirmier sait rapidement quelles interventions réaliser. Cet outil permet aussi de garantir la continuité des soins. Enfin, il favorise le partage des responsabilités pour le travail en équipe. Il regroupe l’ensemble des actions que l’infirmière ou l’infirmière auxiliaire doivent mener en lien avec les problèmes de santé du client.

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PRÉALABLES

XIII

C3

Le dossier médical du client L’information clinique qui apparaît dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle. Cette information doit : • démontrer que la surveillance clinique est adéquate ; • permettre d’assurer la continuité des soins ; • mettre en évidence les résultats qui ont été observés chez le client ; • refléter les normes actuelles de la pratique professionnelle.

Préalables

L’infirmière auxiliaire doit rédiger des notes d’évolution qui assurent un suivi de l’évolution de l’infection du client ou même de la surveillance clinique d’une plaie. Les notes d’évolution contribuent à la continuité des soins à prodiguer aux clients. L’information doit être pertinente, précise, complète et factuelle. C4

Les soins d’assistance et la prévention de l’infection La désinfection du matériel de soins utilisé pour les soins d’assistance (matériel pour les soins liés à l’élimination, fauteuil roulant, stéthoscope, etc.) est primordiale pour la prévention des infections. En présence d’une infection, l’infirmière auxiliaire doit prendre des mesures d’hygiène et d’asepsie (ex. : lavage des mains, port de gants) lorsqu’elle prodigue des soins d’assistance. Dans le cas d’une infection, l’infirmière auxiliaire devra mesurer la température du client pour faire un suivi.

ACTIVITÉS 1

Pour l’infirmière auxiliaire, quel est le moyen le plus simple de protection contre l’infection ?

2

Vous devez accompagner madame Drouin, 53 ans, à la toilette. Quel type de risque d’infection courezvous ? Encerclez la bonne réponse. a) Un risque allergique

c) Un risque biologique

b) Un risque chimique

d) Un risque négligeable

3

Selon vous, quel document devez- vous consulter pour connaître le matériel nécessaire à la réfection du pansement d’un client ?

4

Indiquez un geste essentiel à poser lors du changement d’une culotte d’incontinence.

5

Madame Rabouin, 31 ans, a une plaie à la jambe droite ; le pansement doit être changé die. Que veut dire l’abréviation « die » ?

6

Qu’est-ce qu’une infection nosocomiale ?

XIV

PRÉALABLES

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CHAPITRE

1

La défense contre l’infection

Sommaire Situation clinique ...............................

2

Section 1 Le système immunitaire ...........

3

Situation clinique (suite) ........... 15 Section 2 Le système lymphatique ........... 21

Synthèse ............................................... 31 Situations cliniques .......................... 34

1

Situation clinique Xxxxx Madame Godbout, 82 ans Situation clinique

Vous êtes en stage à l’unité de médecine générale. Vous vous occupez de madame Ruth Godbout, 82 ans, hospitalisée depuis deux semaines pour une pneumonie. Elle souffre également de polyarthrite rhumatoïde aux mains depuis près de 10 ans. Son dossier indique qu’elle a fait de l’hyperthermie la nuit dernière. Ce matin, vous prenez ses signes vitaux. P.A.

125/70

P

88/min

R

20/min

T°B

38,3 °C

SpO2

98 % ; O2 par lunette nasale à 2 L/min

Pendant que vous aidez madame Godbout à se laver, elle vous dit avoir mal aux mains. Vous constatez la présence d’œdème aux articulations des doigts de la main droite. Madame Godbout est également dyspnéique lors des déplacements. De plus, elle a une toux grasse et productive. À sa demande, vous l’aidez à s’installer dans son fauteuil puisqu’elle présente de l’orthopnée. Madame Godbout semble triste. Elle vous confie que la seule activité qui lui plaît est le tricot, mais qu’elle est incapable de tricoter à cause de la douleur et de l’ankylose à ses doigts.

1

Dans le tableau ci-dessous, inscrivez : a) deux besoins fondamentaux de madame Godbout qui sont perturbés ; b) une manifestation de dépendance liée à chacun des besoins perturbés ; c) deux soins d’assistance qui pourraient combler chacun des besoins perturbés. Besoins

2

2

Manifestations de dépendance

Soins d’assistance

Lequel des signes vitaux de madame Godbout nécessite une intervention immédiate ?

CHAPITRE 1

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Section

1 Le système immunitaire

Déclencheur Photo 2

Photo 3

Section 1

Photo 1

1

Quels liens pouvez-vous établir entre ces photos ?

2

Selon vous, de quelle façon notre organisme se défend-il contre les infections ?

3

Comment réagira votre corps si, par accident, vous vous piquez sur un objet pointu ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Barrières chimiques Barrières physiques Cellules tueuses naturelles Exsudat Fièvre Immunité active

• • • • •

Immunité à médiation cellulaire Immunité humorale Immunité passive Inflammation Mécanismes de défense non spécifiques

• • • • • •

Mécanismes de défense spécifiques Muqueuses Peau Phagocytes Phagocytose Protéines antimicrobiennes

• • • •

Réaction immunitaire Réaction inflammatoire localisée Réaction inflammatoire systémique Système immunitaire

Cette section présente : • des notions de base sur le système immunitaire et la réaction immunitaire ; • les mécanismes de défense non spécifiques et spécifiques ; • l’acquisition de l’immunité. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La défense contre l’infection

3

L’organisme humain lutte constamment contre des agresseurs externes et internes. L’objectif de ce combat est de maintenir un état d’équilibre et d’éviter les maladies.

Section 1

Immunité Capacité de l’organisme à se défendre contre un agresseur et à résister à la maladie.

Pathogène Qui entraîne une maladie.

Infectieux Qui entraîne une infection ou qui résulte d’une infection.

Le principal acteur de cette lutte est le système immunitaire. Ce système protège l’organisme en lui permettant de réagir contre des éléments étrangers, qu’ils soient externes ou internes. Il est formé par un ensemble complexe d’organes, de cellules et de mécanismes qui interagissent. Il assure ainsi l’immunité de l’organisme. Le système immunitaire remplit plusieurs fonctions : • maintenir l’équilibre de l’organisme en digérant et en éliminant les débris cellulaires ; • protéger l’organisme en détruisant les cellules anormales ; • défendre l’organisme en combattant et en détruisant les agents pathogènes, en particulier les agents infectieux. Chaque fois que l’organisme rencontre des agents infectieux, il réagit pour les neutraliser. Cette réaction se fait en plusieurs étapes. Elle se nomme la réaction immunitaire. La réaction immunitaire comprend des mécanismes de défense non spécifiques et des mécanismes de défense spécifiques. Ces mécanismes forment trois lignes de défense, comme le montre le tableau 1. TABLEAU 1

Les mécanismes de défense non spécifiques et spécifiques Mécanismes de défense spécifiques (défenses acquises)

Mécanismes de défense non spécifiques (défenses innées) Première ligne de défense ●



Barrières physiques (peau, muqueuses, etc.) Barrières chimiques (larmes, mucus, etc.)

Deuxième ligne de défense ●





● ●

Troisième ligne de défense

Phagocytes et phago­ cytose Cellules tueuses naturelles (NK) Protéines antimicro­ biennes Inflammation Fièvre





Immunité humorale (lymphocytes B) Immunité à médiation cellulaire (lymphocytes T)

1.1 Les mécanismes de défense non spécifiques Les mécanismes de défense non spécifiques sont innés, car nous les possédons dès la naissance. On dit qu’ils sont « non spécifiques » parce qu’ils agissent toujours de la même façon, peu importe la nature de l’agresseur. Ces mécanismes de défense réagissent très rapidement afin de protéger l’organisme contre tout agresseur étranger. Les mécanismes de défense non spécifiques comprennent : • la première ligne de défense ; • la deuxième ligne de défense.

4

CHAPITRE 1

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1.1.1 La première ligne de défense La première ligne de défense de l’organisme est constituée de barrières physiques et chimiques. Ces barrières empêchent les agents infectieux de pénétrer dans les tissus et le sang. Ces barrières sont superficielles ; c’est pourquoi elles constituent la première ligne de défense. La très grande majorité des agents infectieux sont incapables de franchir cette ligne de défense. Les barrières physiques

Section 1

Les barrières physiques sont nombreuses. La plus importante est la peau. Celle-ci joue essentiellement un rôle de protection grâce aux deux couches qui la composent : l’épiderme et le derme. Ce rôle est renforcé par celui de l’hypoderme, situé juste sous la peau. L’hypoderme rattache la peau aux structures anatomiques sous-jacentes, comme les muscles (voir la figure 1). L’épiderme, le derme et l’hypoderme sont indispensables pour assurer la protection des organes profonds. Toutefois, seul l’épiderme constitue une barrière physique efficace contre les agents infectieux. FIGURE 1

Une coupe de la peau montrant les constituants de l’épiderme, du derme et de l’hypoderme

Pore

Poil

Derme Le derme est situé sous l’épiderme. C’est la couche la plus épaisse de la peau. Il contient les glandes sudoripares, les glandes sébacées, les follicules pileux, les terminaisons nerveuses et les vaisseaux sanguins. Le derme est constitué principalement de collagène, la protéine qui donne à la peau sa souplesse et son élasticité. Le derme joue également un rôle primordial dans la cicatrisation.

Glande sébacée

Follicule pileux

Vaisseaux sanguins

Épiderme L’épiderme est la couche superficielle de la peau. Ses cellules se renouvellent en permanence, entraînant avec elles les saletés et les agents infectieux qui peuvent se déposer sur la peau. L’épiderme comprend les pores de la peau et les poils.

Glandes sudoripares Terminaison nerveuse

Hypoderme L’hypoderme contient essentiellement des cellules graisseuses.

D’une compétence à l’autre Les structures de la peau sont abordées en profondeur dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

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La défense contre l’infection

5

Une autre barrière physique importante de l’organisme est constituée par les muqueuses. Les muqueuses sont les minces couches de tissus qui tapissent les cavités du corps humain ouvertes vers l’extérieur, comme les narines ou les yeux. Il s’agit également des cavités associées aux systèmes respiratoire (bronches), digestif (bouche, intestins, rectum) et urogénital (vagin).

Section 1

La peau et les muqueuses sont recouvertes d’une couche protectrice de bactéries qui ne sont pas dangereuses pour l’organisme. Au contraire, ces bactéries empêchent l’entrée dans l’organisme d’agents infectieux, puisqu’elles occupent toute la surface disponible. Enfin, les cils des yeux, les poils ou encore les cils vibratiles qui tapissent les voies respiratoires comme le nez ou les bronches jouent un rôle de filtre. Ils bloquent le passage aux agents infectieux ou facilitent leur expulsion par l’éternuement ou la toux, par exemple. Les barrières chimiques Les barrières chimiques sont de différents types : • Des « antibiotiques naturels », comme le lysozyme, une enzyme présente dans différentes sécrétions, par exemple les larmes ou la salive. Le lysozyme détruit les bactéries. • Des sécrétions acides comme le liquide gastrique de l’estomac, la sueur ou les sécrétions vaginales. L’acidité contenue dans ces sécrétions empêche la croissance bactérienne et tue les microorganismes. • Le mucus, une sécrétion visqueuse et translucide des muqueuses produite par certaines glandes. Le mucus emprisonne et neutralise les substances étrangères, en particulier les agents infectieux. Les barrières physiques et chimiques de l’organisme sont très efficaces lorsqu’elles sont intactes. Une plaie ou une brûlure, par exemple, peuvent constituer des portes d’entrée pour les agents infectieux.

1.1.2 La deuxième ligne de défense Un agent infectieux peut réussir à traverser les barrières physiques et chimiques de la première ligne de défense. Le corps répond alors à l’agression en faisant intervenir plusieurs éléments internes pour empêcher l’agent infectieux de se répandre dans tout l’organisme. C’est la deuxième ligne de défense de l’organisme qui entre en jeu. Souvent, la deuxième ligne de défense déclenche l’inflammation.

6

CHAPITRE 1

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Les phagocytes et la phagocytose Les phagocytes sont des leucocytes (globules blancs). Ils se déplacent dans l’organisme en circulant dans le liquide interstitiel, nom donné au liquide qui remplit l’espace entre les cellules du corps et les capillaires sanguins qui les irriguent. Les phagocytes attaquent de façon non spécifique les agents infectieux qui ont réussi à traverser les barrières superficielles de l’organisme. L’action des phagocytes, la phagocytose, joue un rôle-clé dans la réaction inflammatoire. La phagocytose représente le processus d’ingestion et de digestion de toute particule étrangère à l’organisme (voir la figure 2).

Vaisseau de très petite taille dont la paroi permet les échanges entre le sang et les tissus.

Le processus de la phagocytose

Section 1

FIGURE 2

Capillaire

Étape 1 : Adhésion Le phagocyte entre en contact avec un agent infectieux et le reconnaît comme étant un agresseur. Il se fixe sur la paroi de l’agent infectieux.

Étape 2 : Absorption Le phagocyte englobe l’agent infectieux dans une poche appelée « phagosome » fabriquée à partir de sa membrane. À l’intérieur du phagocyte, des lysosomes, particules remplies d’enzymes digestives, se déplacent vers l’agent infectieux.

Étape 3 : Digestion Les enzymes du lysosome sont libérées et favorisent la digestion de l’agent infectieux. La digestion peut être plus ou moins complète selon le type d’agent infectieux. Elle rendra alors la défense plus ou moins efficace.

Étape 4 : Expulsion Les déchets de l’agent infectieux sont expulsés et rejetés à l’extérieur du phagocyte.

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La défense contre l’infection

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Les cellules tueuses naturelles (NK)

Section 1

Les cellules tueuses naturelles (natural killer en anglais, d’où l’abréviation NK) font partie de la famille des lymphocytes, une autre catégorie de leucocytes. Les cellules tueuses naturelles constituent un groupe particulier de cellules de défense. Elles jouent un rôle dans les défenses non spécifiques et elles sont capables de détruire immédiatement des cellules étrangères à l’organisme. Les cellules tueuses naturelles : • ne ciblent pas d’agresseurs particuliers, car elles peuvent éliminer plusieurs types de cellules infectieuses ou cancéreuses ; • détruisent les agresseurs en leur injectant une substance chimique, mais sans les absorber, contrairement à la phagocytose ; • libèrent des substances chimiques qui amplifient la réaction inflammatoire. Les protéines antimicrobiennes

Médiateur chimique Substance produite par une cellule. Cette substance va agir sur une autre cellule et elle va provoquer une réaction.

Les protéines antimicrobiennes agissent contre les bactéries, les champignons et les virus. La majorité des protéines antimicrobiennes agissent surtout sur le sang plutôt que sur la peau. Elles jouent souvent un rôle de médiateur chimique en activant certaines réactions de l’organisme en présence d’un agent infectieux. Parmi les protéines antimicrobiennes, l’interféron, la transferrine et le complément ont des rôles particuliers (voir la figure 3). FIGURE 3

Les rôles de l’interféron, de la transferrine et du complément Interféron

Il est produit par les lymphocytes ou les cellules infectées par un virus, en réponse à une infection d’origine virale. Il protège les cellules voisines en « interférant » avec le relâchement de nouvelles particules virales par la cellule infectée. Il empêche donc la multiplication virale. Il stimule et renforce la défense immunitaire, principalement en activant les cellules tueuses naturelles et les phagocytes. Il est responsable des manifestations cliniques de l’organisme en cas d’atteinte virale (fièvre, par exemple). Transferrine Protéine du sang qui se combine au fer et le transporte vers les organes. Elle joue un rôle dans la défense contre l’infection : elle capte le fer et empêche les agents infectieux de l’utiliser pour leur croissance. Complément Groupe enzymatique qui comprend une série d’au moins 20 protéines différentes. Il détruit les bactéries. Il favorise l’inflammation. Il stimule la phagocytose.

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CHAPITRE 1

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ACTIVITÉS Associez chaque terme à sa définition. a) Peau

1) Globules blancs responsables de la phagocytose.

b) Muqueuses

2) Barrière physique la plus importante qui joue un rôle de protection.

c) Phagocytes

3) Couches de tissus qui tapissent les cavités du corps afin de servir de barrière physique.

d) Interféron

4) Sécrétion qui emprisonne et neutralise les substances étrangères, en particulier les agents infectieux.

Section 1

1

5) Processus d’absorption et de digestion des agents infectieux. e) Phagocytose

2

f ) Mucus

6) Jouent un rôle de filtre en empêchant la pénétration d’agents infectieux ou en facilitant leur expulsion.

g) Cils

7) Protéine antimicrobienne produite par les lymphocytes qui protège les cellules contre les infections virales.

Complétez la grille de mots croisés suivante. Horizontalement 1 Couche superficielle de la peau dont les cellules se renouvellent en permanence. 2 Cellule qui peut aussi être appelée « globule blanc ». 3 Type de protéine qui agit contre les bactéries, les champignons et les virus.

4 5 6 7 8

Verticalement Médiateur chimique qui joue un rôle important dans la défense contre l’infection. Correspond à l’étape 2 de la phagocytose. Type d’agent qui entraîne une infection. Capacité de l’organisme à se défendre contre un agresseur et à résister à la maladie. Couche de la peau où se situent les glandes sudoripares.

4

5

6

7 1

2 8

3

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La défense contre l’infection

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La réaction inflammatoire

Section 1

Lorsqu’un agent infectieux réussit à traverser la première ligne de défense, le corps répond à l’agression en produisant une réaction inflammatoire. L’inflammation est donc une réponse déclenchée par l’organisme dès que des tissus sont altérés ou détruits à la suite d’un traumatisme (physique, chimique ou d’origine bactérienne). Elle représente une suite organisée de réactions qui permet : • de neutraliser ou de fragiliser l’agresseur ; • d’éliminer les cellules ou les tissus endommagés ; • de créer des conditions favorables à la réparation des cellules abîmées et à la cicatrisation. Selon le type d’agression, la réaction inflammatoire peut être localisée, c’està-dire limitée au site de l’agression, ou systémique, c’est-à-dire généralisée à tout l’organisme. La réaction inflammatoire localisée La réaction inflammatoire localisée se produit lorsque l’organisme fait face à une agression localisée comme une piqûre, une blessure ou une foulure. Le mécanisme de la réaction inflammatoire localisée est toujours le même, quel que soit le type d’agresseur en cause. Il se déroule en trois étapes, comme le montre la figure 4. La figure 5 donne un exemple de réaction inflammatoire localisée. FIGURE 4

Le mécanisme de la réaction inflammatoire localisée Étape 1 : Vasodilatation et augmentation de la perméabilité

Perméabilité Capacité à se laisser traverser.

Les cellules de la région atteinte libèrent de l’histamine et d’autres médiateurs chimiques. Ces substances entraînent une vasodilatation (relâchement) des capillaires sanguins. La vasodilatation augmente l’arrivée de sang dans la région et la perméabilité des capillaires sanguins. Étape 2 : Diapédèse et phagocytose Des phagocytes traversent la paroi des capillaires sanguins vers le liquide interstitiel et s’accumulent au siège de la lésion (voir la figure 5). Ce phénomène est appelé « diapédèse ». Les phagocytes passent à l’action en phagocytant les agents infectieux. Les déchets produits par la phagocytose, phagocytes morts et débris cellulaires, se mélangent au plasma. Le liquide ainsi formé est appelé exsudat. L’exsudat s’accumule au siège de la lésion. Étape 3 : Réparation Les cellules et les tissus détruits ou altérés sont remplacés par des cellules et des tissus de même type. L’efficacité et la rapidité de la réparation varient selon le type des cellules concernées. Par exemple, les cellules de la peau se renouvellent facilement, alors que celles d’un tendon ou d’un ligament se régénèrent très lentement.

D’une compétence à l’autre Les tissus du corps humain sont irrigués par le système vasculaire sanguin, qui comprend les artères et les veines. Dans l’organisme, ces vaisseaux sanguins se divisent en vaisseaux plus petits, les capillaires. Le système vasculaire sanguin est abordé en profondeur à la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

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CHAPITRE 1

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FIGURE 5

Une réaction inflammatoire localisée à la suite d’une blessure causée par une épine de rosier

a Épine Épiderme

Agent infectieux Globule rouge

Section 1

Derme

Phagocyte Des agents infectieux entrent dans l’organisme.

b Épiderme Phagocytose Diapédèse

Derme

La production d’histamine accroît la perméabilité des capillaires sanguins. Des phagocytes sortent des capillaires par diapédèse pour se rendre au siège de la lésion. Ils éliminent les agents infectieux par phagocytose.

ATTENTION L’exsudat est visible seulement lorsque le siège de la lésion s’ouvre sur la peau. C’est le cas, par exemple, d’une plaie qui laisse l’exsudat s’écouler vers l’extérieur. C’est un élément clinique important à surveiller. Lorsque l’exsudat ne peut être évacué vers l’extérieur, il s’accumule et risque de former un abcès. Une accumulation superficielle se manifeste par de l’œdème. Une accumulation profonde ou située dans l’abdomen, par exemple (comme dans le cas d’une appendicite), se manifeste par une fièvre modérée autour de 38,5 °C ou une douleur localisée.

Œdème Rétention anormale de liquide à l’intérieur de certains tissus ou organes.

Sur le plan clinique, la réaction inflammatoire localisée se reconnaît à quatre manifestations, qui sont présentées dans le tableau 2. TABLEAU 2

Les manifestations cliniques de la réaction inflammatoire localisée

Manifestations cliniques Douleur

Explications ● ● ●

Est provoquée par la pression que l’œdème exerce sur les terminaisons du système nerveux. Est accentuée par la présence de nombreux médiateurs chimiques au site de l’infection. Peut être liée aux dommages subis par les tissus à la suite d’une blessure, d’une brûlure ou d’une piqûre.

Rougeur



S’explique par un plus grand afflux sanguin dans la région touchée.

Œdème



Est causé par l’accumulation anormale de liquide dans les tissus ou les organes.

Chaleur



S’explique par un plus grand afflux sanguin dans la région touchée.

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La défense contre l’infection

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La réaction inflammatoire systémique La réaction inflammatoire systémique est une réaction inflammatoire généralisée à tout le corps. Elle est caractérisée par des perturbations cli­ niques et biologiques. Ces perturbations peuvent être la conséquence de différentes agressions cliniques graves (pancréatite aiguë, ischémie, poly­ traumatisme, infection, etc.).

Section 1

La réaction inflammatoire systémique se caractérise par une hyperleucocy­ tose, c’est­à­dire une augmentation des globules blancs qui circulent dans le sang. L’hyperleucocytose est un signe précoce et important parce qu’elle témoigne de la réaction de l’organisme à un agresseur. On la détecte par un examen sanguin appelé « hémoculture » ou « formule sanguine complète (FSC) ». La FSC et l’hémoculture sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique (voir les pages 297 et 298).

Monde du travail La FSC est aussi appelée NFS (numération formule sanguine), surtout en Europe.

La réaction inflammatoire systémique se caractérise également par des symptômes cliniques comme des signes généraux de malaise et de la fièvre. Toutefois, les signes généraux de malaise tels que les nausées, les vomisse­ ments, la fatigue, la perte d’appétit ou même l’anorexie ne sont pas nécessai­ rement le résultat d’une réaction inflammatoire systémique. En effet, ils peuvent aussi être associés à d’autres troubles de santé. La fièvre La fièvre est généralement une réaction qui survient à la suite d’une agres­ sion, par exemple une infection. Les causes non infectieuses de la fièvre sont plus rares (causes toxiques, inflammatoires ou immunologiques). La fièvre est provoquée par la libération dans le sang de cytokines, un médiateur chi­ mique. Elle se caractérise par une augmentation de la température corpo­ relle au­delà de 38 °C, la température corporelle normale se situant entre 36,5 °C et 37,5 °C, selon les personnes. La fièvre joue plusieurs rôles : • Elle augmente la température corporelle pour diminuer la vitesse de reproduction des bactéries (certaines se reproduisent plus rapidement à 37 °C mais plus difficilement à des températures plus élevées). • Elle stimule la production d’interférons, qui peuvent entre autres empê­ cher la propagation des virus dans le corps. • Elle permet d’activer les lymphocytes T4 et T8, ce qui permet d’amplifier la réponse du système immunitaire.

ATTENTION La valeur au-dessus de laquelle on considère qu’un adulte fait de la fièvre varie en fonction de l’endroit où on prend la mesure : • température rectale ou auriculaire : plus de 38 °C ; • température buccale : plus de 37,5 °C ; • température axillaire : plus de 37,3 °C.

12

CHAPITRE 1

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À partir d’un certain seuil, la fièvre peut s’accompagner de frissons, un mécanisme d’autorégulation de la température corporelle. Ce seuil est variable selon les individus et il se situe en général autour de 39 °C. Au-delà de 40 °C, la fièvre peut être dangereuse. Par ailleurs, les personnes âgées ont souvent une température corporelle inférieure à la normale. Chez elles, la fièvre, même inférieure à 40 °C, peut signaler une infection grave. La figure 6 présente les symptômes subjectifs (décrits par la personne) et les symptômes objectifs (observables) de la fièvre. Les symptômes de la fièvre

Symptômes subjectifs Frissons Courbatures Nausées Anorexie Fatigue Étourdissements

Section 1

FIGURE 6

Symptômes objectifs Pâleur ou rougeur cutanée Diaphorèse Tachycardie Hypotension Déshydratation Vomissements

Diaphorèse Transpiration, sueurs abondantes.

Tachycardie Fréquence cardiaque de 100 battements/min ou plus.

Quoi faire Certains symptômes qui accompagnent la fièvre peuvent être des indicateurs de danger pour l’organisme. L’infirmière auxiliaire doit alerter immédiatement l’infirmière responsable dans les circonstances suivantes : • Si la fièvre s’accompagne : – d’une éruption cutanée rouge ou violacée ; – d’une céphalée importante non soulagée par un analgésique ; – de dyspnée ou de douleur à la poitrine ; – de raideur ou de douleur intense à la nuque ; – de confusion, de délire ou d’hallucinations ; – de douleur abdominale ou dorsale intense ; – de difficulté importante à avaler ou d’incapacité à avaler sa salive. • Si la fièvre est élevée ou le demeure malgré les moyens pris pour l’abaisser (plus de 39 °C axillaire, plus de 39,5 °C buccale ou plus de 40 °C rectale ou auriculaire). La fièvre peut aussi témoigner de pathologies graves. L’infirmière auxiliaire devrait rapporter à l’infirmière les situations suivantes : • La fièvre persiste depuis plus de 72 heures. • La fièvre est apparue dans les 12 semaines suivant le retour d’un voyage à l’étranger. • La fièvre s’accompagne : – d’une douleur abdominale ; – d’une difficulté à uriner ; – de tout autre symptôme d’origine inconnue. • La fièvre est présente depuis moins de 48 heures et s’accompagne de frissons, de douleurs musculaires et d’une toux sèche.

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La défense contre l’infection

13

ACTIVITÉS 1

Pour chacune des situations suivantes, indiquez s’il s’agit d’une réaction inflammatoire localisée (L) ou systémique (S). a) Ginette présente de l’enflure après s’être frappé l’orteil. b) Sami a une grippe. Il fait de la fièvre et se plaint de courbatures.

Section 1

c) Marie-Hélène a un rhume. Elle ressent une grande fatigue. d) La peau d’Aline est enflée. e) Laurent a perdu l’appétit à la suite d’une gastro-entérite qui a causé une diarrhée. f ) Maxime s’est coupé un doigt. Il remarque une rougeur. g) Gabrielle se rend à l’urgence de l’hôpital pour un mal de gorge persistant. Une ponction veineuse révèle une hyperleucocytose. h) Gervaise souffre de polyarthrite. Ses articulations sont douloureuses. i) La température buccale de Jérémie est de 39 °C. 2

Placez en ordre les étapes de la réaction inflammatoire localisée en les numérotant de 1 à 3. Diapédèse et phagocytose Réparation Vasodilatation et augmentation de la perméabilité

3

Pour chacune des situations suivantes, nommez l’étape de la réaction inflammatoire localisée dont il s’agit. a) Les phagocytes traversent la paroi des capillaires sanguins et s’accumulent au siège de la lésion.

b) Les cellules ou les tissus endommagés se régénèrent et se réparent.

c) Il se produit un relâchement des capillaires sanguins, ce qui a pour effet d’augmenter l’arrivée de sang dans la région atteinte.

14

CHAPITRE 1

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4

Pour chacune des mises en situation suivantes, indiquez les symptômes de la réaction inflammatoire localisée et les symptômes de la réaction inflammatoire systémique. a) Maïa a fait une chute à vélo. Elle présente une plaie ouverte sur le genou gauche avec saignement abondant. Le pourtour de la plaie est chaud et rouge. Maïa dit ressentir une douleur vive au genou gauche ainsi que des courbatures dans tout le corps. Symptômes systémiques

b) Mathieu est un travailleur de la construction. Ce matin, il a eu un accident de travail. Il s’est planté un clou dans le pouce droit. Comme il ne présente pas de saignement abondant, il nettoie la plaie, applique un pansement et retourne travailler. Deux jours plus tard, Mathieu ne se sent pas bien et il décide de consulter un médecin. Il présente les symptômes suivants : fièvre à 38,4 °C, céphalée importante, douleur au pouce évaluée à 7/10, œdème marqué avec exsudat verdâtre dans la région de la plaie, ainsi que des nausées depuis son réveil. Symptômes localisés

Situation clinique

Symptômes systémiques

Madame Godbout, 82 ans (suite)

Le 12 octobre 2013 à 13 :15, au moment de votre tournée de l’après-midi, madame Godbout vous dit qu’elle n’a pas mangé son repas du midi, car elle n’avait pas faim. Elle souhaite se reposer dans son lit parce qu’elle se sent fatiguée. À 14 :30, lorsque vous l’accompagnez à la salle de bain, vous remarquez une rougeur importante de 2 cm sur 2 cm dans la région de son coccyx. Elle vous dit que cette région est sensible et vous sentez que la peau est gonflée et plus chaude à cet endroit. Vous prenez sa température buccale à nouveau. Le résultat est de 38,9 °C.

5 Remplissez le tableau suivant à l’aide des informations que vous avez recueillies auprès de madame Godbout durant l’après-midi. Signes de réaction inflammatoire localisée

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Signes de réaction inflammatoire systémique

La défense contre l’infection

15

Section 1

Symptômes localisés

6

Rédigez une note d’évolution pertinente à partir de la situation clinique. DATE

HEURE

NOTES

Section 1

Année Mois Jour

7

Quelle intervention l’infirmière auxiliaire devrait-elle faire ?

8

Qu’est-ce que le gonflement et la rougeur dans la région du coccyx de madame Godbout pourraient indiquer ?

1.2 Les mécanismes de défense spécifiques (ou troisième ligne de défense) Les mécanismes de défense spécifiques se mettent à l’œuvre en même temps que les mécanismes de défense non spécifiques. Ils agissent toutefois beaucoup plus lentement. Les mécanismes de défense spécifiques constituent la troisième ligne de défense et contribuent à l’immunité de l’organisme. On parle d’immunité humorale ou d’immunité à médiation cellulaire selon le cas. L’immunité de la troisième ligne de défense comporte trois caractéristiques essentielles : • Elle est spécifique, ce qui signifie que les mécanismes de défense spécifiques reconnaissent les agents infectieux et peuvent diriger une attaque particulière contre eux. • Elle est systémique et n’est donc pas restreinte au siège initial de l’infection. • Elle possède une mémoire, ce qui lui permet de reconnaître les agents infectieux déjà rencontrés et d’élaborer contre eux une attaque plus rapide et plus efficace. La troisième ligne de défense se distingue de la deuxième ligne par la réponse spécifique qu’elle produit. En effet, la deuxième ligne de défense ne fait pas la distinction entre les différents types d’agents infectieux alors que la troisième ligne est spécifique. Elle répond donc uniquement à un seul agent infectieux. 16

CHAPITRE 1

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1.2.1 L’immunité humorale

L’agent infectieux qui pénètre dans l’organisme présente sur sa membrane extérieure des antigènes spécifiques. Ces antigènes déclenchent une réaction des lymphocytes B (voir la figure 7, à la page suivante). L’immunité humorale peut être acquise de façon active ou de façon passive, comme on l’explique à la page 19. TABLEAU 3

Les cinq classes d’anticorps (immunoglobulines)

Anticorps IgG



● ●



IgM



Sont produits lors du premier contact de l’organisme avec un antigène.

IgD



Sont presque toujours attachés à la surface des lymphocytes B.



Jouent un rôle de récepteur des antigènes.

IgE

Protéines étrangères à l’organisme capables de déclencher une réponse immunitaire. Il s’agit le plus souvent de protéines reconnues de façon spécifique par les anticorps.

Sont produits en réaction à un antigène. Protègent l’organisme contre les bactéries, les virus et certaines toxines présentes dans le sang ou la lymphe. Fixent le complément et jouent un rôle dans la réponse mémoire. Traversent le placenta et permettent une « immunité passive » apportée au fœtus par le système immunitaire de la mère.

IgA

● ●



Protéines complexes utilisées par le système immunitaire. Les anticorps sont sécrétés par les plasmocytes (un type de lymphocytes B) et sont essentiels à la défense de l’organisme. Leur rôle est de détecter et de neutraliser de façon spécifique les agents infectieux reconnus par l’organisme.

Antigènes

Caractéristiques ●

Anticorps

Forment une barrière empêchant la plupart des agents pathogènes de se lier aux cellules des muqueuses et de l’épiderme.

Sont produits par certains globules blancs (plasmocytes). Déclenchent la libération de médiateurs chimiques (dont l’histamine) et participent à la réaction inflammatoire. Jouent un rôle dans la réaction allergique.

1.2.2 L’immunité à médiation cellulaire L’immunité à médiation cellulaire s’appuie essentiellement sur les lymphocytes T. Ces lymphocytes possèdent à leur surface un récepteur particulier qui leur permet d’identifier les agents infectieux. Les lymphocytes T sont responsables du déclenchement de l’immunité spécifique et de longue durée contre les agents infectieux. On distingue les lymphocytes T4 (auxiliaires) et les lymphocytes T8 (cytotoxiques). La figure 7, à la page suivante, décrit le fonctionnement de l’immunité humorale et de l’immunité à médiation cellulaire.

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La défense contre l’infection

17

Section 1

L’immunité humorale fait intervenir les lymphocytes B et les anticorps qu’ils produisent dans les liquides de l’organisme. Le tableau 3 présente les cinq classes d’anticorps, aussi appelés « immunoglobulines ».

FIGURE 7

Le fonctionnement de l’immunité humorale et de l’immunité à médiation cellulaire Immunité humorale

Immunité à médiation cellulaire Lymphocytes T4

Agent infectieux Lymphocytes B

Antigène de surface

1 Un type de lymphocyte B capable de reconnaître

Section 1

spécifiquement un antigène à la surface de l’agent infectieux est activé. Ce lymphocyte B se multiplie et produit des milliers de lymphocytes B identiques.

Cellule infectée ou cancéreuse 1 Un lymphocyte T4 capable de reconnaître spécifique-

ment un antigène à la surface d’une cellule infectée ou cancéreuse est activé. Ce lymphocyte T4 se multiplie et produit des milliers de lymphocytes T4 identiques.

Plasmocyte

Lymphocyte T4

Lymphocytes T8

2 Une partie de ces lymphocytes se transforment en

plasmocytes pendant que les autres lymphocytes B deviennent des lymphocytes B mémoire.

Anticorps

3 Les plasmocytes produisent des anticorps qui recon-

naissent l’antigène de façon spécifique et peuvent ainsi neutraliser l’agent infectieux.

2 Les lymphocytes T4 amplifient la réponse immunitaire

en sécrétant des médiateurs chimiques. Ceux-ci stimulent les autres leucocytes, dont les lymphocytes T8, et la réponse immunitaire. Cellule infectée ou cancéreuse

Lymphocyte T8

3 Un lymphocyte T8 reconnaît spécifiquement un autre

antigène à la surface de la cellule infectée ou cancéreuse. Une fois activé, il se multiplie et forme des milliers de lymphocytes T8 identiques.

Cellule détruite Lymphocyte T8 4 Les lymphocytes B mémoire stockent l’information liée

aux antigènes rencontrés. S’ils rencontrent à nouveau le même agent infectieux, ils produiront des anticorps plus rapidement et plus efficacement.

4 Les lymphocytes T8 se fixent sur la cellule infectée ou

cancéreuse et sécrètent des substances toxiques qui vont la détruire. 5 Des lymphocytes T4 mémoire stockent l’information

Animation

18

CHAPITRE 1

liée aux antigènes rencontrés. S’ils rencontrent à nouveau la même cellule infectée ou cancéreuse, ils produiront des anticorps plus rapidement et plus efficacement.

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1.3 L’acquisition de l’immunité L’immunité humorale peut être acquise de façon active ou passive, et na­ turellement ou artificiellement. L’immunité active consiste à introduire dans le corps un antigène généralement capable de provoquer la production d’anticorps. L’immunité passive consiste à introduire dans le corps des anticorps déjà actifs contre un agent infectieux afin de limiter la gravité d’une infection. Le tableau 4 présente les principales caractéristiques de l’immunité active et de l’immunité passive. Les principales caractéristiques de l’immunité active et de l’immunité passive Immunité active ●

Déclencheur ●

Mode d’acquisition





Protection fournie ●

Efficacité

Intérêt



Présence d’un agent infectieux dans l’organisme qui déclenche la production d’anticorps. Se produit naturellement lorsqu’une personne contracte une maladie. Se produit artificiellement lorsqu’une personne reçoit un vaccin contenant des antigènes (protéines virales ou bactériennes, toxines, microorganismes, etc.). Protection contre les agents infectieux déjà rencontrés naturellement, ou contre lesquels la personne a été vaccinée. Immunité lente à se constituer (plusieurs semaines), mais durable ou définitive pour certaines maladies. Limite les risques de contracter deux fois la même maladie infectieuse.

Immunité passive ●







Section 1

TABLEAU 4

Introduction d’anticorps dans l’organisme.

Se produit naturellement durant la grossesse ou l’allaitement, par exemple. Se produit artificiellement lorsqu’une personne reçoit une injection de sérum contenant des anticorps (du sérum antitétanique, par exemple). Protection contre des agents infectieux ciblés en cas d’exposition à ces agents infectieux.



Immunité immédiate, mais de courte durée.



Limite le risque de maladie infectieuse.

ACTIVITÉS 1

Pour chacune des situations suivantes, indiquez s’il s’agit d’immunité acquise de façon active ou passive. a) Justin a été en contact avec des amis de la garderie qui avaient la varicelle.

b) Océane a choisi d’allaiter son bébé pendant ses premiers mois de vie.

c) Carl s’est blessé sous le pied avec un clou. Dès son arrivée à l’hôpital, il reçoit un sérum contre le tétanos.

d) Catherine reçoit le vaccin contre la rougeole.

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La défense contre l’infection

19

2

Que suis-je ? a) J’augmente la résistance de l’organisme aux infections en introduisant dans le corps des anticorps déjà actifs contre un agent infectieux.

b) Je suis un type de lymphocyte B capable de sécréter des anticorps.

Section 1

c) Je suis le principal type de lymphocyte impliqué dans l’immunité humorale.

d) Je suis utilisé par le système immunitaire pour détecter et neutraliser de façon spécifique les agents infectieux.

e) Je me produis naturellement lorsqu’une personne contracte une maladie.

f ) Je suis un agent qui entraîne une maladie.

g) Je représente la réponse déclenchée par l’organisme lorsque des tissus sont altérés ou détruits.

3

Complétez les phrases suivantes. C’est au cours de l’immunité à médiation cellulaire que les déclenchement de l’immunité

et de longue durée contre les agents infectieux.

Dans ce type d’immunité, on distingue les lymphocytes cytes 4

sont responsables du (auxiliaires) et les lympho-

(cytotoxiques).

Laurélie a 6 mois. Aujourd’hui, elle recevra un vaccin contre la rougeole. Ce vaccin l’immunisera contre cette maladie puisque son système immunitaire possèdera une mémoire. a) Quel type de lymphocyte est responsable de la mémoire des différents antigènes ?

b) Cette immunité sera-t-elle humorale ou à médiation cellulaire ?

20

CHAPITRE 1

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Section

2 Le système lymphatique

Déclencheur

1

Quel est le nom du système illustré ?

2

À quel autre système du corps humain ce système vous fait-il penser ?

3

Quel nom est souvent donné aux petites boules vertes que vous voyez dans l’illustration ?

Section 2

Observez l’illustration ci-contre. Répondez ensuite aux questions à partir de vos connaissances actuelles.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Lymphe Nœud lymphatique

• •

Organes lymphatiques centraux Organes lymphatiques périphériques

• •

Système lymphatique Vaisseaux lymphatiques

Cette section présente : • des notions de base sur le système lymphatique ; • les composantes du système lymphatique : la lymphe, les vaisseaux lymphatiques et les organes lymphatiques. Pour pouvoir agir, les lymphocytes doivent être présents sur les lieux des agressions, c’est-à-dire qu’ils doivent circuler dans le corps humain. Ils le font par la voie sanguine, mais l’essentiel de la réponse immunitaire se fait grâce au système lymphatique. Ce système souvent méconnu est fondamental dans la défense contre les infections et les cancers. Il est également impliqué dans des maladies comme l’asthme ou les maladies auto-immunes, abordées dans le chapitre 2. Le système lymphatique est formé de la lymphe, des vaisseaux lymphatiques et des organes lymphatiques. Il remplit trois fonctions principales, comme le montre le tableau 5, à la page suivante.

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La défense contre l’infection

21

TABLEAU 5

Les fonctions du système lymphatique

Fonctions Défense immunitaire

Descriptions ● ●

Maintien de l’équilibre des liquides corporels





Section 2

Absorption et transport de certains nutriments



Permet la circulation des lymphocytes dans tout le corps. Les organes lymphatiques sont impliqués dans la production des lymphocytes et d’autres leucocytes. Draine le liquide en excès (de 3 à 4 litres par jour) dans les tissus, ce qui évite son accumulation et l’apparition d’œdème. Participe à la détoxication des organes et du corps. Assure l’absorption des graisses et de certaines vitamines (A, D, E, K) dans l’intestin grêle et leur diffusion dans l’organisme.

2.1 La lymphe La lymphe : • est un liquide corporel incolore ou jaune très pâle ; • est le nom donné au liquide interstitiel récupéré par les vaisseaux du système lymphatique (voir la figure 8) ; • contient l’ensemble des éléments impliqués dans la défense immunitaire, comme les lymphocytes et les médiateurs chimiques ; • circule dans le système lymphatique pour détruire les substances étrangères potentiellement pathogènes et retourne ensuite dans la circulation sanguine ; • collecte une partie des déchets produits par le fonctionnement de l’organisme. FIGURE 8

Les capillaires lymphatiques

Cellule

Lymphe

Plasma

Capillaire lymphatique

Liquide interstitiel

Cellule Capillaire sanguin

Capillaire sanguin

Les cellules baignent dans le liquide interstitiel formé par le plasma sanguin circulant dans les capillaires. Puis, ce liquide est drainé par les capillaires lymphatiques et est alors appelé « lymphe ».

22

CHAPITRE 1

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2.2 Les vaisseaux lymphatiques La lymphe circule dans un réseau de vaisseaux lymphatiques. Ce réseau est présent dans tout le corps. Il suit un trajet parallèle à celui du système cardiovasculaire, sauf dans le cerveau. Ce réseau comprend, des plus petits aux plus gros : • les capillaires lymphatiques ; • les vaisseaux lymphatiques ; • le conduit lymphatique droit ; • le conduit thoracique.

FIGURE 9

Section 2

La lymphe circule d’abord dans les capillaires lymphatiques, puis dans les vaisseaux lymphatiques. Elle atteint ensuite le conduit lymphatique droit ou le conduit thoracique, avant de gagner la circulation sanguine (voir la figure 9 ci-dessous et la figure 10, à la page suivante). Le réseau lymphatique Conduit lymphatique droit

Veine sous-clavière droite

Conduit thoracique

Veine sous-clavière gauche

Valvule

Citerne du chyle

Vaisseaux lymphatiques

Partie du corps drainée par le conduit lymphatique droit Partie du corps drainée par le conduit thoracique

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La défense contre l’infection

23

FIGURE 10

Le cheminement de la lymphe dans le corps

Lymphe provenant du bras droit et de la partie droite de la tête et du thorax Elle est recueillie par le conduit lymphatique droit. Elle se jette ensuite dans la veine sous-clavière droite. Lymphe provenant de la région intestinale et des membres inférieurs

Section 2

Elle est recueillie par la citerne du chyle. Elle rejoint le conduit thoracique. Lymphe provenant du côté gauche du thorax et de la tête ainsi que du bras gauche Elle est recueillie par le conduit thoracique dans la partie supérieure du corps. Elle se déverse ensuite dans la veine sous-clavière gauche.

La lymphe n’est pompée par aucun organe, contrairement au sang, qui est pompé par le cœur. Elle circule grâce aux mouvements du corps, comme la respiration, la contraction des muscles et la contraction des parois des vaisseaux lymphatiques. Les vaisseaux lymphatiques possèdent des valvules pour empêcher la lymphe de revenir en arrière. Lorsque les mouvements ou l’activité physique s’intensifient, la lymphe circule plus rapidement dans le corps. Au contraire, une immobilité prolongée freine la circulation de la lymphe, ce qui peut favoriser l’apparition d’œdème ou de cellulite. Voici une liste de facteurs qui favorisent la circulation de la lymphe dans le corps. • Avoir une alimentation saine et équilibrée. • Boire suffisamment d’eau. • Faire de l’exercice régulièrement. • Faire des exercices qui ciblent les parties du corps où la lymphe s’accumule. • Faire des exercices respiratoires ou respirer profondément. • Ne pas porter de vêtements ou de chaussures trop serrés, ni de talons hauts. • Ne pas rester debout ou assis trop longtemps. • Éviter de croiser les jambes en position assise. • Élever les jambes en position assise. • Recevoir un massage ou se faire un massage local.

2.3 Les organes lymphatiques Le système lymphatique est également composé d’organes. Ces organes, en grande partie constitués de tissu lymphatique, sont divisés en organes centraux et en organes périphériques.

2.3.1 Les organes lymphatiques centraux Les organes lymphatiques centraux jouent un rôle majeur dans la défense de l’organisme. Ce sont eux qui assurent la différenciation ou la spécialisation des cellules immunitaires. Ces organes sont la moelle osseuse rouge et le thymus (voir la figure 11).

24

CHAPITRE 1

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FIGURE 11

Les organes lymphatiques centraux et périphériques

Organes lymphatiques périphériques

Organes lymphatiques centraux

Amygdales

Section 2

Thymus

Rate

Plaques de Peyer

Appendice iléo-cæcal

Moelle osseuse rouge

La moelle osseuse rouge La moelle osseuse rouge est située dans certains os plats et l’épiphyse de Épiphyse certains os longs. Elle produit chaque jour 100 milliards de cellules san- Extrémité d’un os long. guines qui remplacent les cellules sanguines détruites. Elle héberge essentiellement les lymphocytes B matures avant qu’ils aillent coloniser les organes lymphatiques périphériques à la suite d’une agression. À leur arrivée dans les organes périphériques, les lymphocytes B se transforment en plasmocytes sécréteurs d’anticorps. Le thymus Le thymus se situe derrière le sternum. Son activité est très importante au cours de l’enfance, où il joue un rôle majeur dans la défense immunitaire. Il est alors responsable chaque jour de la production et de la différenciation de Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La défense contre l’infection

25

millions de lymphocytes. Parmi ceux-ci se trouvent les lymphocytes T. Le thymus s’atrophie à partir de la puberté et son activité se réduit considérablement.

2.3.2 Les organes lymphatiques périphériques Les organes lymphatiques périphériques sont les nœuds lymphatiques, la rate et les tissus lymphatiques associés aux muqueuses (voir la figure 11, à la page précédente). C’est dans ces organes que les lymphocytes rencontrent les antigènes et assurent ainsi la réponse immunitaire.

Section 2

Les nœuds lymphatiques Les nœuds lymphatiques, qu’on appelle aussi les « ganglions lymphatiques », sont : • répartis le long des vaisseaux lymphatiques de l’organisme ; • concentrés dans certaines régions du corps comme les aisselles, le cou ou les aines ; • au nombre d’environ 800 dans tout le corps (voir la figure 12). Dans les nœuds lymphatiques, les lymphocytes B et T, ainsi que les plasmocytes sont très actifs. Les nœuds lymphatiques agissent comme un filtre en retenant et en éliminant les antigènes contenus dans la lymphe qui les traverse. Ils contribuent également à l’activation du système immunitaire. Chaque nœud mesure normalement moins de un centimètre. La lymphe traverse les nœuds lymphatiques, qui la purifient en retenant et en éliminant les agents agresseurs. Elle entre dans les nœuds lymphatiques par les vaisseaux lymphatiques afférents. Elle en ressort par les vaisseaux lymphatiques efférents, qui transportent le liquide filtré d’abord vers d’autres nœuds pour compléter la filtration, puis vers les troncs.

ATTENTION Le gonflement des nœuds lymphatiques est en général le premier signe d’une infection. FIGURE 12

Un nœud lymphatique Vaisseaux lymphatiques afférents

Valvule Vaisseau lymphatique efférent

26

CHAPITRE 1

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Il arrive que des nœuds lymphatiques soient abîmés ou qu’on doive les retirer, par exemple à la suite d’un cancer. La lymphe peut alors s’accumuler dans les tissus et entraîner des complications allant d’un léger œdème à une enflure très importante d’un membre (voir la figure 13).

FIGURE 13

Une personne atteinte de lymphœdème

Section 2

La rate La rate est un organe mou, qui pèse environ 200 grammes, situé dans l’angle supérieur gauche de l’abdomen. Avant la naissance, elle a pour fonction de fabriquer des éléments figurés du sang, c’est-à-dire les érythrocytes, les leucocytes et les plaquettes. Après la naissance, la rate joue un rôle d’éboueur en éliminant les plaquettes et les érythrocytes usés. Elle a également un rôle de stockage des lymphocytes B et des lymphocytes T. La rate est le plus gros des organes lymphatiques. Les tissus lymphatiques associés aux muqueuses Des tissus lymphatiques se trouvent dans les parois des muqueuses des voies respiratoires, génito-urinaires et gastro-intestinales. Ces tissus protègent l’organisme des microorganismes qui sont ingérés ou inhalés. En effet, ils contiennent certains leucocytes qui vont attaquer directement le microorganisme. Leur rôle est très important, car ils servent de réservoir aux lymphocytes mémoire. Les tissus lymphatiques les plus connus sont : • les amygdales, qui se trouvent dans la gorge ; • l’appendice iléo-cæcal, aussi appelé l’« appendice vermiculaire », qui se trouve dans le côlon. Toutefois, d’autres tissus lymphatiques, comme les plaques de Peyer, situées dans l’intestin grêle, ont un rôle tout aussi important.

ATTENTION L’ablation des organes lymphatiques Lorsqu’un organe lymphatique est infecté à répétition, on peut le retirer en tout ou en partie par voie chirurgicale. C’est le cas des amygdales ou de l’appendice iléo-cæcal. En cas de rupture de la rate, on procède à son ablation. Une rupture de la rate se produit en général après un traumatisme abdominal violent. Sur le plan clinique, elle se manifeste par une pâleur extrême, une chute de la pression artérielle et un état de choc. Il s’agit d’un cas d’urgence, car l’hémorragie provoquée par la rupture de la rate peut être mortelle, en raison de la grande vascularisation de cet organe.

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La défense contre l’infection

27

ACTIVITÉS 1

Sur le schéma ci-dessous : a) coloriez les organes lymphatiques suivants selon les indications : la rate en rouge ; le thymus en bleu ; les amygdales en jaune.

• • •

Section 2 1

b) indiquez le nom des composantes de l’anatomie du système lymphatique.

1)

2)

4)

3)

28

CHAPITRE 1

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2

Le schéma suivant représente le trajet de la lymphe dans le corps humain. Complétez-le en plaçant les mots de la banque de mots ci-dessous au bon endroit.

• Conduits lymphatiques • Liquide interstitiel

• Vaisseaux lymphatiques • Veines sous-clavières

Section 2 1

• Capillaires lymphatiques • Capillaires sanguins

3

Quel organe du système immunitaire est très développé chez l’enfant, mais s’atrophie à partir de la puberté ? Entourez la bonne réponse. a) Les nœuds lymphatiques b) La rate c) Le thymus

4

Associez chacune des fonctions du système lymphatique (colonne de gauche) à un énoncé de la colonne de droite. Inscrivez le numéro approprié dans chaque case. a) Défense immunitaire b) Absorption et transport d’éléments nutritifs c) Maintien de l’équilibre hydrique

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1) Le système lymphatique draine les excès de liquide dans les tissus. 2) Le système lymphatique transporte les lymphocytes et participe à leur production et à leur action. 3) Le système lymphatique absorbe les graisses et certaines vitamines, et les diffuse dans l’organisme.

La défense contre l’infection

29

Section 2 1

5 4

Nommez les organes qui composent le système lymphatique et décrivez leur(s) fonction(s). Organes lymphatiques centraux

Fonctions

Organes lymphatiques périphériques

Fonctions

6

Qu’est-ce que la lymphe et quelle est sa fonction ?

7

Vrai ou faux ?

Vrai

Faux

a) La lymphe circule d’abord dans les vaisseaux lymphatiques, puis dans les capillaires lymphatiques. b) Les ganglions sont aussi appelés « nœuds lymphatiques ». c) La rate produit des anticorps. d) Le thymus se situe derrière le sternum. 8

30

Votre sœur vous dit qu’elle a les ganglions du cou enflés. Selon vous, pourquoi peut-elle avoir les ganglions enflés ?

CHAPITRE 1

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Synthèse Le système immunitaire

Synthèse

Le système immunitaire remplit plusieurs fonctions : • maintenir l’équilibre de l’organisme en digérant et en éliminant les débris cellulaires ; • protéger l’organisme en détruisant les cellules anormales ; • défendre l’organisme en combattant et en détruisant les agents pathogènes, en particulier les agents infectieux. La réaction immunitaire comprend des mécanismes de défense non spécifiques et des mécanismes de défense spécifiques, qui forment trois lignes de défense. Mécanismes de défense non spécifiques (défenses innées) Première ligne de défense ●



Deuxième ligne de défense

Barrières physiques (peau, muqueuses, etc.)

● ●

Barrières chimiques (larmes, mucus, etc.)

● ● ●

Phagocytes et phagocytose Cellules tueuses naturelles (NK)

Mécanismes de défense spécifiques (défenses acquises) Troisième ligne de défense ● ●

Protéines antimicrobiennes Inflammation Fièvre

Immunité humorale (lymphocytes B) Immunité à médiation cellulaire (lymphocytes T)

Les mécanismes de défense non spécifiques Ces mécanismes de défense agissent toujours de la même façon, peu importe la nature de l’agresseur. Barrières physiques et chimiques (peau, muqueuses, larmes, etc.) Elles empêchent les agents infectieux de pénétrer dans les tissus et le sang. Phagocytes Ils attaquent les agents infectieux qui ont réussi à traverser les barrières physiques et chimiques de l’organisme par leur action, la phagocytose. Cellules tueuses naturelles (NK) Elles peuvent détruire immédiatement des cellules étrangères à l’organisme. Protéines antimicrobiennes Elles activent certaines réactions de l’organisme en présence d’un agent infectieux. Inflammation Elle neutralise ou fragilise l’agresseur. Elle élimine les cellules ou les tissus endommagés. Elle crée des conditions favorables à la réparation des cellules abîmées et à la cicatrisation. On distingue deux types de réaction inflammatoire : la réaction inflammatoire localisée et la réaction inflammatoire systémique.

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La défense contre l’infection

31

Fièvre Elle permet de diminuer la vitesse de reproduction des bactéries. Elle stimule la production d’interférons, qui peuvent entre autres empêcher la propagation des virus dans le corps. Elle active les lymphocytes T4 et T8, ce qui permet d’amplifier la réponse du système immunitaire.

Les mécanismes de défense spécifiques Synthèse

Ces mécanismes de défense reconnaissent les agents infectieux et élaborent contre eux une défense sur mesure. Ils assurent ainsi l’immunité spécifique de l’organisme, qu’elle soit humorale ou à médiation cellulaire. Immunité humorale

Immunité à médiation cellulaire

Elle fait intervenir les lymphocytes B et les anticorps qu’ils produisent dans les liquides de l’organisme.

Elle fait intervenir principalement les lymphocytes T, responsables du déclenchement de l’immunité spécifique et de longue durée contre les agents infectieux.

L’immunité peut être acquise de façon active ou passive, et naturellement ou artificiellement. Immunité passive

Immunité active Elle se produit naturellement lorsqu’une personne contracte une maladie. Elle se produit artificiellement lorsqu’une personne reçoit un vaccin contenant des antigènes.

Elle se produit naturellement durant la grossesse ou l’allaitement, par exemple. Elle se produit artificiellement lorsqu’une personne reçoit l’injection d’un sérum contenant des anticorps.

Le système lymphatique Le système lymphatique est formé de la lymphe, des vaisseaux lymphatiques et des organes lymphatiques. L’ensemble contribue : • à la défense immunitaire ; • au maintien de l’équilibre des liquides corporels ; • à l’absorption et au transport de certains nutriments. Chaque composante de ce système a ses caractéristiques et ses fonctions. Composantes Lymphe

Caractéristiques ● ●

32

CHAPITRE 1

Fonctions

Provient du liquide interstitiel



Provient du plasma et contient des lymphocytes et des médiateurs chimiques





Transport des leucocytes Absorption et transport de graisses et de vitamines Drainage de déchets cellulaires

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Vaisseaux lymphatiques

Caractéristiques ●



Moelle osseuse rouge Thymus

Nœuds lymphatiques Rate







● ●

Capillaires et vaisseaux parallèles à la circulation sanguine Circulation favorisée par les mouvements du corps

Située dans certains os plats et dans l’épiphyse de certains os longs Organe responsable du développement immunitaire dans l’enfance mais qui s’atrophie par la suite Structure de tissu lymphatique traversée par la lymphe Très vascularisée Le plus gros des organes lymphatiques

Fonctions ●

– au travers des nœuds lymphatiques – vers la circulation sanguine ●





● ●



● ●

Tissus lymphatiques associés aux muqueuses



Sont situés dans les voies respiratoires, génito-urinaires et gastro-intestinales

Transport de la lymphe – dans des vaisseaux de plus en plus gros



Fabrication des cellules sanguines Hébergement de lymphocytes B

Synthèse

Composantes

Production et différenciation de lymphocytes

Filtration des agents infectieux Contribution à l’activation du système immunitaire Avant la naissance, fabrication des éléments figurés du sang Stockage des lymphocytes B et T Élimination des plaquettes et des érythrocytes usés Protection de l’organisme contre les microorganismes ingérés ou inhalés

Notes personnelles

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La défense contre l’infection

33

Situations cliniques Madame Godbout, 82 ans (suite) Situations cliniques

Le 12 octobre 2013, vous êtes en stage à l’unité de médecine générale. Vous vous occupez de madame Ruth Godbout, 82 ans. À 08:30, vous prenez ses signes vitaux, et sa température buccale est à 38,3 °C. À 09:00, vous lui administrez un antipyrétique qu’on lui a prescrit au besoin. À 09:45, vous reprenez sa température buccale, qui est à 37,3 °C. À 10:00, lorsque vous l’assistez pour ses soins d’hygiène, elle dit avoir mal aux mains. Lorsque vous la questionnez davantage à ce sujet, elle évalue sa douleur à 5/10 sous forme d’élancement. Elle dit que la douleur a débuté au déjeuner. Vous constatez de l’œdème aux articulations des doigts de la main droite. Vous lui offrez un analgésique qu’elle refuse sous prétexte qu’elle préfère attendre pour voir si la douleur va passer. Madame Godbout est dyspnéique à 32 respirations/min avec une SpO2 à 90 % lors des mobilisations, bien qu’elle reçoive de l’oxygène par lunette nasale à 2 L/min. De plus, elle a une toux grasse et productive. Vous observez ses expectorations, qui sont de couleur jaunâtre. À sa demande, vous l’aidez à s’installer dans son fauteuil puisqu’elle présente de l’orthopnée. Elle semble triste ; lorsque vous la questionnez, elle vous confie que la seule activité qui lui plaît est le tricot, mais qu’elle doit y renoncer à cause de l’ankylose de ses doigts et de la douleur. À 13:00, au moment de votre tournée de l’après-midi, madame Godbout vous dit qu’elle n’a pas mangé son dîner, car elle n’avait pas faim. Elle souhaite aller à la salle de bain, puis aller se reposer au lit parce qu’elle se sent fatiguée. Lorsque vous l’accompagnez à la salle de bain, vous remarquez au niveau de son coccyx une rougeur importante de 2 cm sur 2 cm. Elle se plaint de sensibilité à cet endroit et vous sentez que la peau y est gonflée et plus chaude. Vous avisez l’infirmière, Jeannie Lachance, qui procédera à l’évaluation de la rougeur. À 14:00, vous prenez la température buccale de madame Godbout : 38,9 °C ; la respiration est à 24 respirations/min et la SpO2 à 95 %. Vous lui administrez à nouveau un antipyrétique. À 15:00, vous contrôlez sa température et le résultat est 36,9 °C. À 15:45, elle est assise dans son fauteuil et discute avec sa voisine de chambre.

1

Dans le cas de madame Godbout, indiquez les éléments pertinents à transmettre à votre collègue au moment du rapport interservices. 1) 2) 3) 4) 5) 6)

2

34

Dans la situation clinique, soulignez les éléments importants à mentionner dans une note d’évolution.

CHAPITRE 1

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3

À partir des informations fournies sur madame Godbout, rédigez la note d’évolution décrivant vos observations, vos interventions et les résultats obtenus (s’il y a lieu).

DATE

HEURE

NOTES

Situations cliniques

Année Mois Jour

4

À 9:00 et à 14:00, vous avez administré un antipyrétique à madame Godbout. a) Sur quels signes avez-vous basé votre intervention ?

b) Quels sont les deux besoins fondamentaux perturbés en lien avec ce problème ?

5

Lorsque madame Godbout vous a mentionné qu’elle n’avait pas mangé son repas du midi parce qu’elle n’avait pas faim, comment auriez-vous dû réagir ?

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La défense contre l’infection

35

Monsieur Charopova, 63 ans

Situations cliniques

Monsieur Charopova, âgé de 63 ans, ne se sent pas très bien. Depuis trois jours, il présente une congestion nasale avec éternuements et une toux qui produit un mucus verdâtre. Il fait de la fièvre (38,5 °C) et souffre de courbatures dans tout le corps. Il est épuisé. Comme il présente ces symptômes depuis trois jours consécutifs et qu’il n’a pas remarqué d’amélioration de son état, il décide de consulter son médecin. Lors de l’examen physique, le médecin palpe ses nœuds lymphatiques cervicaux et note qu’ils sont gonflés et sensibles au toucher. Il prescrit à monsieur Charopova des antibiotiques ainsi que du repos afin qu’il puisse combattre l’infection.

36

1

Dans cette situation clinique, expliquez le rôle des barrières physiques et chimiques qui sont en action afin d’éliminer l’agent infectieux.

2

Ce sont précisément les nœuds lymphatiques cervicaux de monsieur Charopova qui sont gonflés. Expliquez pourquoi.

3

L’immunité de monsieur Charopova sera-t-elle acquise de façon active ou passive ? Expliquez votre réponse.

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

Les altérations du système immunitaire

Sommaire Situation clinique ................................ 38 Section 1 Les allergies ............................. 39 Section 2 Les maladies auto-immunes ..... 53 Section 3 Les cancers .............................. 63

Synthèse ................................................. 77 Situations cliniques ........................... 79

37

Situation clinique Xxxxx Madame Bernier, 53 ans Situation clinique

Aujourd’hui, vous prenez soin de madame Bernier, 53 ans. Madame Bernier a été admise à la suite d’un diagnostic de cancer au sein droit. Une biopsie a permis de déterminer que la tumeur est cancéreuse. Madame Bernier subira donc une mastectomie d’ici deux jours. Dans les antécédents de madame Bernier, vous remarquez qu’elle est également atteinte de lupus érythémateux disséminé depuis l’adolescence. Lorsque vous entrez dans la chambre pour effectuer vos soins, madame Bernier regarde par la fenêtre. Son regard est vide et elle vous répond sans vous regarder. Quand vous essayez de la faire parler de la mastectomie, elle répond qu’elle ne veut pas en discuter pour le moment. Dans la soirée, madame Bernier sonne. Quand vous entrez dans sa chambre, elle vous dit ne pas se sentir bien. Vous remarquez alors qu’elle présente des rougeurs sur tout le corps et qu’elle souffre de démangeaisons généralisées. De plus, sa voix est enrouée. Vous avisez l’infirmière responsable afin de connaître l’origine de ces manifestations. L’infirmière vous dit que madame Bernier fait une réaction allergique. Elle avise le médecin de madame Bernier et vous demande de surveiller de près l’état de la cliente.

38

1

Selon vous, dans quel état émotif se trouve madame Bernier à la suite de l’annonce de son cancer ?

2

En tant qu’infirmière auxiliaire, quel est votre rôle dans le cheminement de madame Bernier ?

3

À quoi associez-vous le mot « cancer » ?

4

Madame Bernier a développé une allergie. Selon vous, quelles pourraient être les causes de cette allergie ?

5

Selon vous, comment peut-on traiter les allergies ?

CHAPITRE 2

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Section

1 Les allergies

Déclencheur

1

Quelles sortes d’allergies connaissez-vous ?

2

Selon vous, quelle forme d’allergie est la plus commune ?

Section 1

Depuis environ 30 ans, le nombre de personnes atteintes d’allergies augmente sans cesse dans les pays industrialisés. Ce phénomène serait lié à une combinaison de facteurs. Plus de gens vivent en ville, la pollution a augmenté, les aliments exotiques et industriels occupent plus de place dans l’alimentation, des règles d’hygiène plus strictes sont en vigueur. On pense aussi que des parents plus instruits retardent l’introduction de nouveaux aliments dans la nourriture de leurs enfants par crainte de réaction allergique. Or, l’exposition tardive accroîtrait les risques d’allergie.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Allergène Allergie

• •

Choc anaphylactique Hypersensibilité

Le rôle du système immunitaire est de protéger l’organisme contre les agressions internes ou externes. Quand il remplit son rôle normalement, on dit qu’il est immunocompétent. Mais, parfois, il est incapable de remplir son rôle de façon normale. Il peut alors réagir trop fortement, comme c’est le cas pour les allergies ou les maladies auto-immunes. Au contraire, une réaction insuffisante du système immunitaire peut favoriser le développement de maladies infectieuses ou d’un cancer. Cette section présente : • les facteurs de risque et les besoins perturbés ; • des notions de base sur l’allergie et l’immunité ; • les différentes formes d’allergie : causes, manifestations cliniques, soins ou moyens de prévention qui se rattachent à chaque forme.

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Les altérations du système immunitaire

39

1.1 Les facteurs de risque et les besoins perturbés Les infections sont les conséquences d’une réaction insuffisante du système immunitaire face à l’introduction d’un agent pathogène dans l’organisme. Les infections ne sont pas en elles-mêmes des maladies du système immunitaire. Il y a toutefois une exception : l’infection causée par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). En effet, ce virus s’attaque directement aux lymphocytes T et provoque une défaillance du système immunitaire.

1.1.1 Les facteurs de risque

Section 1

On ne sait pas exactement pourquoi le système immunitaire est parfois incapable de remplir son rôle. On connaît toutefois certains facteurs de risque. Ils ont été regroupés en deux grandes catégories : • Les facteurs liés à la personne : – les facteurs génétiques ; – les habitudes de vie, par exemple le tabagisme ; – les conditions de vie, par exemple un milieu de vie malsain ; – l’âge ; – le stress ; – les maladies chroniques déjà présentes. • Les facteurs extérieurs : – les facteurs environnementaux, par exemple la pollution par des métaux lourds ; – la prise de médicaments qui diminuent l’action du système immunitaire.

1.1.2 Les besoins perturbés Lorsqu’une personne développe une maladie, plusieurs de ses besoins fondamentaux seront perturbés. Les besoins perturbés varieront en fonction de la maladie développée. Dans certains cas, l’ensemble des besoins pourrait être perturbé. La figure 1 présente les principaux besoins perturbés lors d’une maladie ainsi que des exemples de perturbations. FIGURE 1

Les principaux besoins perturbés et des exemples de perturbations Respirer

Choc anaphylactique : œdème du larynx Allergies respiratoires : bronchospasmes Allergies alimentaires : oppression thoracique Boire et manger Allergies alimentaires et choc anaphylactique : œdème de Quincke au niveau de la bouche, nausées et vomissements Allergies alimentaires : restrictions alimentaires Se mouvoir et maintenir une bonne posture Allergies respiratoires et de contact : inconfort occasionnant des restrictions de mouvement ou de position

40

CHAPITRE 2

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FIGURE 1

Les principaux besoins perturbés et des exemples de perturbations (suite) Dormir et se reposer

Allergies respiratoires : difficultés respiratoires nuisant au repos Allergies alimentaires : nausées, vomissements et diarrhée nuisant au repos Allergies de contact : prurit nuisant au repos Être propre, soigné, et protéger ses téguments Érythème Rougeur de la peau.

Section 1

Allergies de contact : prurit et érythème occasionnant des problèmes de peau Éviter les dangers Choc anaphylactique : hypotension et pouls imperceptible, état de coma

1.2 L’allergie et l’immunité Une des manifestations les plus courantes de l’altération du système immunitaire est l’allergie. L’allergie est une réaction immunologique disproportionnée face à une substance généralement sans risque pour l’organisme. On parle alors d’hypersensibilité de l’organisme. La substance qui provoque la réaction d’hypersensibilité est un allergène. La réaction allergique se manifeste par différents symptômes au niveau de la peau, des yeux, du système digestif ou encore des voies respiratoires. On parle le plus souvent d’allergies au pluriel, car elles viennent rarement seules chez une personne. Les symptômes de l’allergie varient : • selon l’endroit du corps où l’allergie se déclare ; • en fonction de facteurs personnels, comme la sensibilité à l’allergène ; • en intensité, allant de rougeurs sur la peau jusqu’au choc anaphylactique qui peut entraîner la mort. On a établi quatre types de réaction d’hypersensibilité allergique. Cette classification repose sur la rapidité d’apparition des signes et les mécanismes immunologiques impliqués (voir le tableau 1). TABLEAU 1

Choc anaphylactique Réaction violente, et souvent mortelle, causée par un allergène qui avait déjà provoqué chez la personne une réaction d’hypersensibilité.

Les types de réaction d’hypersensibilité allergique Type I : immédiate ●

Exemples d’hypersensibilité allergique

● ● ●

Vitesse d’apparition après l’exposition Mécanisme immunologique Anticorps en cause



Rhume des foins Asthme Urticaire Choc anaphylactique De quelques minutes à quelques heures

Type II : cytotoxique ●





Immunité humorale





IgE



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Réaction à une transfusion sanguine

De 1 à 3 heures Immunité humorale IgG, IgM

Type III : semi-retardée ●









Lupus érythémateux disséminé Polyarthrite rhumatoïde De 6 à 16 heures Immunité humorale IgG, IgM

Type IV : retardée ● ●







Dermatite de contact Rejet d’organe lors d’une transplantation 48 heures ou plus Immunité à médiation cellulaire Aucun

Les altérations du système immunitaire

41

1.3 Les manifestations cliniques des allergies Les manifestations cliniques et la gravité d’une réaction allergique varient selon que les médiateurs chimiques ont une action localisée ou généralisée. Les réactions d’hypersensibilité immédiate de type I sont les plus fréquentes. Elles regroupent le choc anaphylactique et les manifestations cliniques des allergies respiratoires, de contact, alimentaires et médicamenteuses.

Section 1

La réaction allergique de type I se produit en deux temps. • Au premier contact avec l’allergène, le système immunitaire va fabriquer des anticorps (les IgE) spécifiques à cet antigène : c’est la sensibilisation. Pendant cette période de sensibilisation, la personne allergique ne présente aucun symptôme. • Une fois formés, les IgE se fixent sur des cellules nommées mastocytes. Un nouveau contact avec l’allergène va activer les anticorps existants et provoquer la libération massive de médiateurs chimiques. Ces médiateurs vont à leur tour provoquer des manifestations cliniques : c’est la réaction allergique. La figure 2 décrit une réaction allergique de type I. FIGURE 2

Le mécanisme d’une réaction allergique de type I Peau

Anticorps IgE Médiateurs chimiques Libération de l’histamine

Mastocyte

1.3.1 Le choc anaphylactique Le choc anaphylactique est le syndrome clinique qui représente la réaction allergique sous sa forme la plus grave. Les premiers symptômes apparaissent généralement en quelques minutes, mais parfois après quelques heures. Plus l’apparition des signes est rapide, plus la réaction risque d’être grave. Elle peut même être mortelle. La figure 3 présente les manifestations cliniques qu’on peut observer lors d’un choc anaphylactique. Les principales causes d’un choc anaphylactique Le choc anaphylactique peut être provoqué par : • des aliments comme les arachides, les noix, les œufs, le lait, le porc, le bœuf, le soya, le blé ; • des venins d’insectes ou d’autres animaux ; • des médicaments comme la pénicilline et l’acide acétylsalicylique ; • certaines substances comme le latex.

42

CHAPITRE 2

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FIGURE 3

Les manifestations cliniques observables lors d’un choc anaphylactique

Manifestations neurologiques Céphalées Étourdissements Sentiment de mort imminente

Manifestations cutanées Prurit (démangeaisons) Œdème de Quincke Érythème Urticaire

Section 1

Manifestations respiratoires Enrouement Toux Sentiment de rétrécissement des voies respiratoires Respiration sifflante Stridor (émission d’un bruit aigu à l’inspiration) Dyspnée, tachypnée Arrêt respiratoire

Manifestations cardiovasculaires Hypotension Arythmie Tachycardie Arrêt cardiaque

Manifestations gastro-intestinales Crampes Douleurs abdominales Nausées, vomissements Diarrhée

Les moyens de prévention d’un choc anaphylactique La personne qui a déjà fait une réaction anaphylactique peut réduire ses risques de plusieurs façons : • Éviter les aliments ou les autres facteurs qui provoquent chez elle une réaction. • Informer son entourage de ses allergies et poser des questions si elle mange à l’extérieur. • Lire attentivement la liste des ingrédients des produits alimentaires. • Porter en tout temps une identification médicale comme un bracelet MedicAlertmd. • Toujours avoir à portée de la main un auto-injecteur d’épinéphrine (voir la figure 4 ainsi que l’annexe 1, tableau 2, Les adrénergiques, à la page 317).

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FIGURE 4

Un auto-injecteur d’épinéphrine

Les altérations du système immunitaire

43

Les interventions en cas de choc anaphylactique Le choc anaphylactique constitue une situation d’urgence. Il nécessite une intervention immédiate dans laquelle l’infirmière auxiliaire peut collaborer avec l’infirmière (voir la figure 5). FIGURE 5

Les interventions à faire en cas de choc anaphylactique

Section 1

Installer la personne en position assise pour dégager ses voies respiratoires. S’il y a détérioration, la coucher sur le dos et surélever ses jambes. La coucher sur le côté si elle vomit ou perd conscience. Observer rapidement les voies respiratoires, la respiration, la circulation et l’état de conscience.

Administrer de l’oxygène selon l’ordonnance. Aller chercher le chariot d’urgence pour intervenir en cas de détresse respiratoire. Administrer des médicaments tels que bronchodilatateurs, antihistaminiques, corticostéroïdes, selon les indications.

Demander de l’aide. Administrer sans délai l’épinéphrine selon l’ordonnance dans la partie antérolatérale de la cuisse ; répéter toutes les 5 à 15 minutes, selon les indications.

Surveiller et documenter la condition respiratoire, la condition cardiaque, l’état de conscience, les signes vitaux, la saturation en oxygène.

D’une compétence à l’autre Les interventions à faire en cas de réaction allergique, principalement dans le cas d’un choc anaphylactique, sont abordées en profondeur dans la compétence 22, Premiers secours.

1.3.2 Les allergies respiratoires Les allergies respiratoires sont provoquées par un contact avec un allergène contenu dans l’air. La figure 6 présente les principales causes et manifestations des allergies respiratoires. Les figures 7 et 8 montrent des acariens et de l’herbe à poux, qui peuvent tous deux causer des allergies. FIGURE 6

Les principales causes et manifestations des allergies respiratoires Allergènes en cause

Pollen Herbe à poux Graminées (herbes) Poussière Moisissures Poils et pellicules d’animaux Acariens

44

CHAPITRE 2

Manifestations cliniques Crise d’asthme Rhinite allergique (rhume des foins), chronique ou saisonnière : – Écoulement nasal – Éternuements – Larmoiement – Gonflement des muqueuses provoquant une obstruction des voies respiratoires – Prurit (démangeaisons) des yeux, du nez, de la gorge et de la bouche

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D’une compétence à l’autre L’asthme est une maladie pulmonaire chronique qui peut être déclenchée ou aggravée par différents facteurs, dont les allergies. L’asthme est traité en profondeur dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Les personnes qui souffrent d’allergies respiratoires peuvent prendre certaines précautions pour réduire ou éliminer les causes d’allergies (voir le tableau 2). Les précautions à prendre pour atténuer les allergies respiratoires

Allergènes Pollen





● ● ● ●



Acariens



● ● ● ●



Animaux domestiques

Des acariens

FIGURE 8

De l’herbe à poux

Informations à rappeler au client



Moisissures

FIGURE 7

● ●



Section 1

TABLEAU 2

Éviter les activités en plein air (pique-nique, promenades) pendant les périodes où le pollen est abondant (printemps, été). Ne pas tondre le gazon. Fermer les fenêtres de la maison et utiliser un purificateur d’air ou un climatiseur. Garder le taux d’humidité dans la maison à moins de 50 %. Installer un déshumidificateur dans un sous-sol humide. Aérer régulièrement. Faire fonctionner le ventilateur lorsqu’on prend une douche ou qu’on cuisine. Limiter au minimum les plantes dans la maison et les arroser modérément. Recouvrir le matelas, les oreillers et la couette de housses antiacariennes. Laver souvent les draps et les couvertures à l’eau chaude. Éviter les tapis, la moquette et les rideaux amples. Ne pas dépasser 19 °C comme température dans la chambre. Nettoyer les planchers une fois par semaine avec un aspirateur à filtre HEPA ou une vadrouille. Aérer les pièces tous les jours. Ne pas avoir d’animal domestique à poils si on est allergique. Si on ne peut se séparer de son animal : – lui donner un bain chaque semaine ; – lui interdire d’entrer dans la chambre ; – se laver les mains après l’avoir touché. Nettoyer les planchers une fois par semaine avec un aspirateur à filtre HEPA ou une vadrouille.

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Les altérations du système immunitaire

45

Section 1

ACTIVITÉS 1

Qu’est-ce qu’une allergie ?

2

Quel est le type de réaction allergique le plus fréquent ?

3

Quels sont les anticorps impliqués dans la réaction allergique de type I ?

4

Ludovic, 32 ans, est admis à l’urgence après avoir été piqué par une abeille. Il présente un œdème important au niveau du visage et éprouve de la difficulté à respirer. Le médecin lui administre une dose d’épinéphrine en stat. Quelle réaction allergique le médecin veut-il éviter en administrant ce médicament ?

5

Parmi les manifestations cliniques suivantes, lesquelles sont présentes lors d’un choc anaphylactique ? Entourez les bonnes réponses.

6

a) Œdème de Quincke

d) Bradycardie

b) Constipation

e) Tachypnée

c) Hypotension grave

f) Stridor respiratoire

Madame Lambert, âgée de 75 ans, a été diagnostiquée asthmatique il y a près de 20 ans. L’été, elle ne peut sortir de chez elle le jour puisqu’elle fait une crise d’asthme chaque fois. De plus, madame Lambert garde toujours ses fenêtres fermées, car elle a fait l’acquisition d’un climatiseur. Depuis deux jours, madame Lambert ressent des difficultés respiratoires qui sont similaires à celles qui précèdent une crise d’asthme. Elle présente un stridor à l’inspiration, un essoufflement et une toux non productive. a) Nommez les quatre besoins perturbés de madame Lambert et les manifestations cliniques qui s’y rattachent.

46

CHAPITRE 2

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Section 1

b) Pour chaque besoin perturbé, indiquez un conseil que vous pourriez donner à madame Lambert pour soulager ou réduire ses symptômes.

1.3.3 Les allergies de contact Les allergies de contact sont provoquées par un contact de la peau et des muqueuses avec certains allergènes. La figure 9 présente les principales causes et manifestations des allergies de contact. Les principales causes et manifestations des allergies de contact

FIGURE 9

Manifestations cliniques

Allergènes en cause Cosmétiques : savons, produits de maquillage, shampoings, colorants capillaires, déodorants, produits solaires, parfums Produits ménagers : détergents, produits assouplissants Objets métalliques : boucles d’oreille, ciseaux, etc., en nickel ou en or Latex : gants, condoms, pansements, chaussures Végétaux : herbe à puce

Urticaire Œdème de Quincke Eczéma

L’urticaire L’urticaire est une éruption cutanée qui a un centre blanc et des contours nets, et qui s’accompagne d’une sensation de brûlure. Mobile, elle peut durer quelques minutes ou quelques heures, apparaître à un endroit, puis disparaître et réapparaître ailleurs.

FIGURE 10

Des plaques d’urticaire

Le tableau 3, à la page suivante, présente les soins spécifiques (soins cutanés), les soins généraux et l’administration des médicaments liés à l’urticaire. La figure 10 montre des plaques d’urticaire.

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Les altérations du système immunitaire

47

TABLEAU 3

Les soins en cas d’urticaire

Soins

Objectifs Hydrater la peau

Moyens ● ●

Soins spécifiques (soins cutanés)

Calmer les démangeaisons



● ●

Section 1



Soins généraux

Éviter le dessèchement des muqueuses dû aux traitements Limiter la sensibilisation cutanée

Administrer les médicaments selon l’ordonnance

Calmer le prurit et diminuer la réaction allergique Diminuer la réaction inflammatoire

Bains tièdes huileux Crèmes hydratantes Bain additionné de bicarbonate de soude ou d’avoine Douche fraîche Compresses imbibées d’eau fraîche Éviter les vêtements irritants ou serrés



Augmenter l’hydratation



Éviter l’exposition au soleil





Antihistaminiques comme AtaraxMD ou BenadrylMD (voir l’annexe 1, tableau 4, Les antihistaminiques, à la page 318) Corticostéroïdes (cortisone) en application, en comprimés ou injectables (voir l’annexe 1, tableau 1, Les corticostéroîdes, à la page 316)

L’œdème de Quincke L’œdème de Quincke est une forme d’urticaire qui touche le visage et les voies respiratoires. Il se manifeste le plus souvent par un gonflement prononcé des paupières et des lèvres. S’il atteint la langue, la glotte et le larynx, il risque d’entraîner l’asphyxie par obstruction des voies aériennes. L’œdème de Quincke peut être mortel. Dès les premiers symptômes, il faut administrer sur-le-champ de l’épinéphrine auto-injectable et appeler le 911. FIGURE 11

Des plaques d’eczéma

L’eczéma L’eczéma correspond à une inflammation de la peau. Il se traduit par des rougeurs, des gonflements et, dans sa forme aiguë, par des vésicules de liquide clair. Le suintement forme ensuite des croûtes, accompagnées d’un prurit souvent intense. L’eczéma apparaît dans un délai de 2 à 72 heures après le contact. Il peut mettre longtemps à disparaître et est souvent récidivant (voir la figure 11).

Monde du travail Antiseptique Produit qui détruit ou qui prévient la croissance des bactéries ou des virus sur les surfaces externes du corps.

L’eczéma de contact constitue l’une des causes les plus fréquentes des maladies professionnelles pour l’infirmière auxiliaire. Il peut être causé par des produits comme les antiseptiques, les antibiotiques, les anti-inflammatoires ou les anesthésiques, ou par des objets en latex comme les gants.

D’une compétence à l’autre L’eczéma est traité en profondeur dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

48

CHAPITRE 2

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1.3.4 Les allergies alimentaires Les allergies alimentaires sont provoquées par la consommation de produits allergènes. Elles peuvent affecter plusieurs systèmes de l’organisme et aller jusqu’au choc anaphylactique. La figure 12 présente les principales causes et manifestations des allergies alimentaires. Les soins seront donnés en fonction des différentes manifestations cliniques. Les principales causes et manifestations des allergies alimentaires Allergènes en cause Arachides Noix Graines de sésame Lait Œufs Poissons et fruits de mer Soya Blé Sulfites (additifs alimentaires) Moutarde

Manifestations cliniques Locales, elles donnent lieu à des symptômes gastro-intestinaux : nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhée. Distantes, elles provoquent des symptômes cutanés et respiratoires : picotements sur les lèvres, démangeaisons, éruptions cutanées, difficulté à respirer. Dans certains cas, les allergènes alimentaires peuvent provoquer de l’urticaire, un œdème de Quincke ou même un choc anaphylactique.

Section 1

FIGURE 12

ATTENTION Certains aliments provoquent des malaises digestifs qui n’impliquent pas une réaction allergique, mais plutôt une intolérance. C’est souvent le cas du gluten, présent dans le pain et les pâtes, par exemple, ou encore du lactose, présent dans les produits laitiers.

1.3.5 Les allergies médicamenteuses Les allergies médicamenteuses surviennent après qu’on a pris un médicament. • Tous les médicaments peuvent déclencher une réaction allergique. • Les réactions médicamenteuses peuvent toucher plusieurs systèmes de l’organisme et entraîner un choc anaphylactique. • La sensibilisation peut se faire dès le premier contact. Elle peut aussi se produire après des semaines, des mois ou des années de prise du médicament. • Les médicaments sont responsables de 30 à 50 % des urticaires. La figure 13, à la page suivante, présente les principales causes et manifestations des allergies médicamenteuses.

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Les altérations du système immunitaire

49

Section 1

FIGURE 13

Les principales causes et manifestations des allergies médicamenteuses Allergènes en cause

Manifestations cliniques

Antibiotiques comme la pénicilline Antalgiques comme l’acétaminophène (TylenolMD) Sulfites contenus dans certains médicaments Anti-inflammatoires non stéroïdiens et l’acide acétylsalicylique (AspirineMD) Médicaments qui stimulent la production d’histamine comme la codéine Anticoagulants

Troubles respiratoires : gêne respiratoire, bronchospasmes, œdèmes du larynx, congestion nasale, éternuements, toux, etc. Perturbations cardiovasculaires : tachycardie, baisse ou effondrement de la pression artérielle, etc. Symptômes atteignant la peau et les muqueuses : prurit, érythème cutané, urticaire Manifestations neurologiques : agitation, vertige, convulsions, perte de connaissance, retard de réveil, etc. Manifestations digestives : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, etc. Choc anaphylactique

1.4 Le traitement et l’évolution des allergies L’évolution d’une manifestation allergique peut être très variable en fonction des personnes. Cela peut aller d’un simple érythème avec plus ou moins de démangeaisons à une urgence médicale où la vie est en danger. C’est pourquoi il est important de prévenir les incidents en informant le client et sa famille.

C’est la loi Selon l’article 2 du Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ), « Le membre doit protéger et promouvoir la santé et le bien-être des personnes qu’il soigne, tant sur le plan individuel que collectif ». L’infirmière auxiliaire a donc un rôle à jouer dans l’information, la promotion de la santé et la prévention de la maladie.

Il existe des mesures de base et des mesures spécifiques pour prévenir les manifestations allergiques. Les mesures de base sont identiques, quelle que soit la forme d’allergie : • Éviter l’allergène. • Porter sur soi un bracelet d’identification médicale ou une carte signalant l’allergène. • Lire attentivement les étiquettes pour connaître la composition des produits ou des aliments. • Éduquer la famille, les proches et les enseignants sur les sources d’allergie, leurs manifestations et la conduite à tenir en cas de réaction grave. • Avoir toujours sur soi un auto-injecteur d’épinéphrine (voir l’annexe 1, tableau 2, Les adrénergiques, à la page 317).

50

CHAPITRE 2

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1

Que signifie le terme « œdème de Quincke » ?

2

Reliez chaque forme d’allergie à la manifestation correspondante.

Section 1

ACTIVITÉS

a) Allergie respiratoire

1) Urticaire

b) Allergie de contact

2) Diarrhée

c) Allergie médicamenteuse

3) Hypotension

d) Allergie alimentaire

4) Stridor respiratoire

3

Monsieur Gingras, 41 ans, présente du prurit généralisé causé par la prise d’un nouveau médicament. Outre la médication, quels seront les soins à apporter afin de le soulager de son prurit ?

4

Pour chaque forme d’allergie, indiquez deux éléments importants dont le client devrait tenir compte. Types d’allergie

Éléments

Respiratoire

Alimentaire

De contact

Médicamenteuse

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Les altérations du système immunitaire

51

5

Votre amie Joanie revient d’une promenade dans le bois. À son retour à la maison, elle remarque qu’elle présente des plaques un peu partout sur les membres inférieurs. Les plaques sont accompagnées d’une sensation de brûlure. a) De quel type d’allergie Joanie est-elle atteinte ?

Section 1

b) Quels soins doit-on prodiguer à Joanie pour calmer son urticaire ?

6

Pour la deuxième fois de sa vie, Louise déguste un bon souper de fruits de mer. Plus tard dans la soirée, Louise ne se sent pas bien. Elle éprouve des nausées accompagnées de ballonnements. De plus, elle dit ressentir une forte céphalée et des démangeaisons au niveau des lèvres. Parmi les manifestations cliniques présentées, lesquelles sont liées à une allergie alimentaire ?

7

La mère du petit Thomas a changé son savon à lessive. Depuis ce changement, Thomas présente de l’urticaire généralisé. De quelle façon la mère pourrait-elle calmer l’urticaire de son fils ?

8

Parmi les mesures de bases suivantes, entourez celles qui permettent de prévenir les manifestations allergiques. Corrigez ensuite les mesures inadéquates sur les filets prévus à cet effet. a) Éviter l’allergène. b) Porter sur soi un bracelet d’identification médicale ou une carte signalant l’allergène seulement lorsqu’on soupçonne un contact potentiel avec l’allergène. c) Lire attentivement les étiquettes pour connaître la composition des produits ou des aliments. d) Éduquer sa famille, ses proches et ses enseignants sur les sources de l’allergie, ses manifestations et la conduite à tenir en cas de réaction grave lorsqu’on ressent les manifestations d’une allergie. e) Avoir toujours à la maison un auto-injecteur d’épinéphrine.

52

CHAPITRE 2

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Section

2 Les maladies auto-immunes

Déclencheur Observez les deux photos suivantes. Photo 2

Section 2

Photo 1

1

Expliquez dans vos propres mots ce qui différencie ces deux photos.

2

Selon vous, quelle maladie est représentée sur la photo 2 ?

3

Existe-t-il d’autres maladies où le corps attaque ses propres tissus ? Si oui, nommez-en quelques-unes.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Maladie auto-immune



Lupus érythémateux disséminé

Les maladies auto-immunes se produisent lorsque l’organisme est attaqué par son propre système immunitaire. La personne fabrique alors des anticorps qui détruisent ses propres tissus et organes. Dans les pays industriels, les maladies auto-immunes touchent environ 8 % de la population, dont 78 % de femmes. Leur cause est inconnue, mais on a pu déterminer que les éléments suivants jouaient un rôle :

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Les altérations du système immunitaire

53

• • • •

L’âge : les manifestations s’accélèrent après 50 ans ; Le sexe : plus de femmes que d’hommes sont atteints ; L’hérédité : la transmission de gènes qui prédisposent à l’auto-immunité ; L’existence d’un facteur déclenchant de la réaction auto-immune, comme une infection virale.

Une même personne peut souffrir de plusieurs maladies auto-immunes. De plus, divers membres d’une même famille peuvent être aux prises avec la même maladie ou des maladies associées.

Section 2

Cette section présente : • les maladies auto-immunes spécifiques à un organe ou à un système ; • les maladies auto-immunes systémiques, et plus particulièrement le lupus érythémateux disséminé. Au cours de leur évolution, ces deux catégories de maladies auto-immunes peuvent se chevaucher.

2.1 Les maladies auto-immunes spécifiques à un organe ou à un système Les principales maladies auto-immunes spécifiques à un organe ou à un système sont présentées dans le tableau 4. TABLEAU 4

Quelques maladies auto-immunes spécifiques à un organe ou à un système

Organes ou systèmes Sang

Maladies ● ●

Système nerveux central

● ●

Muscles



Cœur



Système endocrinien

● ● ● ●

Système digestif

● ● ● ● ●

Œil



Anémie hémolytique auto-immune : baisse anormale des globules rouges Purpura thrombopénique immunologique : destruction des plaquettes Sclérose en plaques : destruction de la gaine de myéline qui entoure les axones des neurones Syndrome de Guillain-Barré : atteinte des nerfs périphériques Myasthénie grave : atteinte de la transmission neuromusculaire Rhumatisme articulaire aigu : complication possible d’une angine à streptocoque du groupe A Maladie d’Addison : insuffisance de fonctionnement des glandes surrénales Thyroïdite chronique (thyroïdite de Hashimoto) : goitre accompagné d’une hypothyroïdie Hypothyroïdie : insuffisance d’hormones thyroïdiennes liée à une thyroïdite Diabète de type 1 ou insulinodépendant : troubles de la régulation du sucre dans le sang Anémie pernicieuse : carence en vitamine B12 liée à une malabsorption au niveau intestinal Colite ulcéreuse : atteinte superficielle de la muqueuse du côlon et du rectum Cirrhose biliaire primitive : destruction progressive des canaux biliaires Hépatite auto-immune : maladie inflammatoire chronique du foie Maladie cœliaque : atteinte de l’intestin grêle provoquée par une intolérance au gluten Uvéite : inflammation de l’uvée, la partie pigmentée de l’œil

D’une compétence à l’autre Les compétences 7, 12, 13, 14, 15 et 16 présentent les différents systèmes du corps humain. Chaque compétence présente les maladies spécifiques au système concerné.

54

CHAPITRE 2

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2.2 Les maladies auto-immunes systémiques Les principales maladies auto-immunes systémiques sont brièvement présentées dans la figure 14. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être utilisée pour diagnostiquer certaines de ces maladies. Cet examen est décrit dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 311. La sclérodermie et le lupus érythémateux disséminé sont traités à part. Les principales maladies auto-immunes systémiques Polyarthrite rhumatoïde Forme d’arthrite (maladie dégénérative inflammatoire chronique) la plus répandue Inflammation douloureuse et déformation de plusieurs articulations (mains, poignets, genoux, pieds, etc.) Syndrome de Gougerot-Sjögren Affection chronique classée dans les maladies arthritiques Il provoque le plus souvent l’arrêt du fonctionnement des glandes salivaires et lacrymales, ce qui cause une sécheresse anormale des yeux et de la bouche.

D’une compétence à l’autre La polyarthrite rhumatoïde est vue en profondeur dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculo­ squelettique.

Section 2

FIGURE 14

Polymyosite et dermatomyosite Modifications dégénératives et inflammation des muscles Principal symptôme : faiblesse musculaire, habituellement progressive et invalidante (avec éruption cutanée dans la dermatomyosite) Connectivite mixte Combinaison de signes cliniques identiques à ceux du lupus érythémateux disséminé, de la sclérodermie, de la polymyosite et de la polyarthrite rhumatoïde Vascularite primitive Inflammation des parois des vaisseaux sanguins Elle entraîne le rétrécissement et la fermeture des vaisseaux sanguins. Elle augmente la perméabilité des parois des vaisseaux, ce qui favorise des fuites de liquide au sein des tissus (œdème). Polychondrite atrophiante Inflammation des cartilages qui entraîne à terme leur destruction Elle atteint principalement les cartilages du pavillon de l’oreille, du nez et de la trachée.

La sclérodermie La sclérodermie est une maladie du tissu conjonctif qui entraîne un durcissement de la peau et des organes internes. Cette affection touche plus de 7 000 personnes au Québec, et on diagnostique 150 nouveaux cas par année. La sclérodermie peut être de forme localisée ou de forme systémique. • La forme localisée affecte principalement la peau ; les organes internes ne sont que très rarement touchés. • Dans sa forme généralisée, la sclérodermie attaque de nombreux organes et peut entraîner la mort. Les traitements médicaux soulagent la personne atteinte, mais ils ne peuvent la guérir.

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Les altérations du système immunitaire

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La première manifestation de la sclérodermie est souvent l’apparition d’un syndrome de Raynaud. Le syndrome de Raynaud se caractérise par un changement de coloration de la peau et un engourdissement des extrémités. La maladie va ensuite toucher l’œsophage, les articulations, les poumons, le cœur, le foie, les reins.

2.3 Le lupus érythémateux disséminé (LED)

Section 2

Au Canada, environ 15 000 personnes, dont 4 000 au Québec, souffrent de lupus érythémateux disséminé (LED). La maladie touche plus fréquemment les femmes et se déclare généralement entre 15 et 44 ans.

2.3.1 La définition Le lupus érythémateux disséminé (LED) est une maladie auto-immune inflammatoire chronique. Il peut attaquer tous les tissus et tous les organes : peau, muscles, articulations, poumons, reins, cerveau, sang et cœur. La figure 15 illustre l’érythème en papillon, une des manifestations du LED.

FIGURE 15

L’érythème en papillon

La gravité du LED est très variable : cela peut aller de troubles sans gravité à une maladie qui évolue rapidement et touche plusieurs systèmes.

2.3.2 Les causes Les causes du LED sont inconnues. On soupçonne : • des facteurs génétiques ; • les hormones féminines.

2.3.3 Les facteurs de risque Certains facteurs pourraient provoquer des poussées de LED : • l’exposition prolongée au soleil ; • le stress ; • les agents infectieux ; • certains médicaments ; • la grossesse. Les poussées peuvent être précédées par des manifestations systémiques comme de la fièvre, une anorexie, une perte de poids, une fatigue excessive, des douleurs articulaires.

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance L’évolution du LED est marquée par une alternance de périodes d’exacerbation et de rémission. C’est une maladie chronique, imprévisible. La figure 16 présente les localisations les plus courantes du LED. Les manifestations cliniques et les besoins perturbés varient en fonction des organes touchés. 56

CHAPITRE 2

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Les localisations et les atteintes les plus courantes du LED

Système tégumentaire Alopécie Érythème en papillon Érythème palmaire Ulcère des muqueuses

Système cardiopulmonaire Endocardite Myocardite Péricardite Syndrome de Raynaud Pneumonie

Système urinaire Inflammation du rein Présence de sang dans l’urine Présence d’albumine dans l’urine

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Système nerveux central Accident vasculaire cérébral Convulsions Psychose

Section 2

FIGURE 16

Formule sanguine Anémie Baisse des globules blancs Inflammation des ganglions Dilatation de la rate Manque de plaquettes sanguines

Système digestif Douleur abdominale Diarrhée Difficulté à avaler Nausées et vomissements

Les altérations du système immunitaire

57

Le tableau 5 présente les principales manifestations cliniques du LED ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 5

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du LED

Manifestations cliniques

Section 2





Arthrite (rougeurs, gonflement et douleurs au niveau de plusieurs articulations) Éruptions cutanées, en particulier au visage

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser une mobilisation douce pour éviter l’ankylose. Éviter les dangers ● Appliquer des mesures non médicamenteuses (position, immobilisation) pour soulager la douleur. ● Administrer les traitements prescrits pour soulager la douleur. S’occuper en vue de se réaliser ● Informer le client que les plaques disparaissent à la fin de la poussée pour restaurer l’estime de soi.

2.3.5 L’évaluation diagnostique On peut diagnostiquer le LED en observant les manifestations cliniques. On se sert aussi de divers examens qui permettent de déterminer la cause et d’orienter le traitement par la suite. Ces examens sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

1 Bilan de coagulation (page 294) 4 Électrophorèse des protéines sériques (page 296)

6 Formule sanguine complète (FSC) ( page 297)

10 Recherche d’anticorps (page 300)

24 Électrocardiographie (ECG) pour déterminer la présence d’atteintes cardiaques (page 310)

25 Imagerie par résonnance magnétique (IRM) (page 311)

26 Radiographie thoracique et des articulations touchées ( page 312)

20 Analyse et culture d’urine pour déterminer la présence d’atteintes rénales (page 306)

2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques L’évolution chronique et imprévisible du LED pose des problèmes de toutes sortes à la personne atteinte et à ses proches. Comme pour toute maladie auto-immune, il n’existe pas de traitement pour guérir la maladie. L’approche de soins, pluridisciplinaire, repose sur l’éducation de la personne et le traitement des symptômes lors des poussées. Le traitement consiste principalement à ralentir l’apparition des poussées. Le tableau 6 présente les traitements et les soins spécifiques au LED.

58

CHAPITRE 2

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Les traitements et les soins spécifiques au LED

Traitements et explications ●

Mesures visant à maintenir l’intégrité cutanée, car des lésions cutanées peuvent apparaître partout sur le corps.

Soins d’assistance, soins spécifiques et explications ●











Mesures de protection contre le soleil, car l’exposition au soleil est un facteur déclenchant d’une poussée de LED. Limiter la prise de médicaments pour éviter les interactions médicamenteuses qui pourraient diminuer l’effet des traitements ou déclencher une poussée.





















Mesures de gestion du stress, car le stress peut favoriser l’apparition ou l’aggravation de symptômes. Mesures favorisant l’adoption d’un mode de vie sain pour limiter l’apparition ou l’aggravation de symptômes.















Mesures de surveillance pour dépister l’apparition de complications.



Éviter les produits irritants lors des soins d’hygiène pour limiter les risques d’altération cutanée. Surveiller une éventuelle détérioration des lésions pour dépister rapidement une complication. Favoriser une bonne hygiène buccale pour limiter l’apparition d’ulcères. Établir des changements de position régulièrement pour éviter l’apparition de lésions de pression.

Section 2

TABLEAU 6

Suggérer au client de porter à l’extérieur des vêtements qui couvrent la peau, un chapeau et des lunettes de soleil. Suggérer d’appliquer un écran solaire sur la peau directement exposée au soleil. Suggérer d’éviter le soleil lorsqu’il est à son zénith (de 11 h à 16 h). Recommander au client de consulter un médecin avant de prendre un médicament pour s’assurer qu’il n’est pas nuisible. Recommander d’éviter la prise de médicaments en vente libre sans les recommandations d’un médecin pour éviter tout risque d’interaction ou de déclenchement d’une poussée. Recommander d’éviter les médicaments qui peuvent augmenter la sensibilité de la peau au soleil pour limiter le risque de déclenchement d’une poussée. Recommander d’éviter les produits (incluant les produits naturels) qui stimulent le système immunitaire pour éviter de déclencher une poussée. Recommander de privilégier les pilules qui contiennent de faibles doses d’œstrogène ou uniquement de la progestérone et d’utiliser prudemment un traitement hormonal de la ménopause, car les hormones féminines peuvent accélérer ou accentuer les symptômes. S’assurer que le client comprend l’importance d’une bonne gestion du stress comme mesure préventive pour favoriser son adhésion aux techniques mises en place. Recommander au client d’établir un bon réseau social et de fréquenter un groupe d’entraide pour éviter l’isolement et mieux gérer une maladie chronique, ce qui limite le stress. Recommander de profiter de nuits d’une durée d’au moins 8 à 10 heures pour aider à minimiser les douleurs causées par le LED. Recommander d’adopter une alimentation équilibrée pour conserver son énergie. Encourager le client à cesser de fumer, car l’activité de la maladie est plus importante chez les fumeurs. Favoriser l’exercice physique, car il prévient les poussées quand il est fait régulièrement. Surveiller régulièrement les signes vitaux, car une anomalie pourrait indiquer l’apparition d’un trouble cardiaque, pulmonaire ou rénal. Consulter rapidement un médecin en cas de fièvre, car cela peut être le premier signe d’une poussée.

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Les altérations du système immunitaire

59

Immunomodulateur Médicament qui modifie les réactions immunitaires.

Immunosuppresseur Médicament qui réduit ou supprime les réactions immunitaires.

Section 2

TABLEAU 7

2.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 7 présente les classes des médicaments contre le LED. Les traitements visent le plus souvent à soulager les symptômes, en fonction des poussées. On utilise habituellement les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les immunomodulateurs comme les antipaludiques et les immunosuppresseurs. Il existe peu de traitements spécifiques.

Les principales classes de médicaments utilisés pour traiter le LED

Médicaments prescrits Médicaments antipaludiques Ex. : hydroxychloroquine (PlaquenilMD)

Effets thérapeutiques ●



Diminution de la douleur et du gonflement des articulations Traitement des éruptions cutanées

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ● ●

Agents biologiques qui interfèrent avec la réponse immunitaire Ex. : bélimumab (BenlystaMD). (Il est à noter qu’ils ne s’utilisent qu’en perfusion.)



Diminuent la réponse immunitaire des lymphocytes B.

● ●

Rétinopathie Douleurs abdominales

Soins infirmiers ●

Diarrhée Nausées Éruption cutanée Perte d’appétit Infections bactériennes Nausées, diarrhée et fièvre



● ●

Informer le patient de suspendre le traitement et de consulter au plus tôt en cas d’effets indésirables.

Respecter strictement les règles d’hygiène. Donner des repas légers. Surveiller l’administration de la perfusion, qui doit passer en une heure.

2.3.8 L’aspect diététique Il n’y a pas de diète particulière qui puisse guérir ou améliorer le LED. L’alimentation doit être saine et équilibrée. Par contre, l’alimentation doit : • être pauvre en sel pour éviter une élévation de la pression artérielle ; • être pauvre en sucre pour prévenir le diabète et une prise de poids, si le client prend des corticoïdes ; • inclure un supplément de calcium et de vitamine D pour aider à prévenir l’ostéoporose.

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CHAPITRE 2

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1

Madame Sinclair, 32 ans, a rencontré son médecin aujourd’hui. Celui-ci lui a annoncé qu’elle est atteinte de la sclérose en plaques, une maladie auto-immune. Madame Sinclair, ne comprend pas ce que signifie le mot « auto-immune ». Expliquez-lui la signification de ce mot.

2

Plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle dans le développement d’une maladie auto-immune. Pour chacun des facteurs suivants, entourez la bonne explication. Facteurs

a) Âge

Section 2 1

ACTIVITÉS

Explications

1) Les manifestations s’accélèrent à l’adolescence. 2) Les manifestations s’accélèrent après 50 ans. 3) Les manifestations se présentent dès la naissance.

b) Sexe

1) Les hommes sont plus souvent atteints. 2) Les femmes sont plus souvent atteintes. 3) Le sexe n’a pas d’importance.

c) Hérédité

1) Les gènes peuvent prédisposer à la maladie. 2) L’hérédité n’y est pour rien.

d) Facteur extérieur pouvant déclencher la réaction auto-immune 3

1) Une infection virale peut déclencher une maladie auto-immune. 2) Un parasite peut déclencher une maladie auto-immune.

Afin de minimiser les poussées de LED, il est important d’adopter un mode de vie sain. Expliquez en quoi les recommandations suivantes préviennent les poussées de la maladie. a) Avoir une bonne alimentation : b) Bien dormir : c) Éviter de fumer : d) Faire de l’exercice physique :

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Les altérations du système immunitaire

61

4

Quelle manifestation du lupus érythémateux disséminé (LED) correspond à chaque système du corps humain ? Répondez en inscrivant le bon numéro.

Section 2 1

Systèmes du corps humain

5

Manifestations

a) Tégumentaire

1) Anomalies menstruelles

b) Cardiopulmonaire

2) Convulsions

c) Urinaire

3) Hématurie

d) Musculosquelettique

4) Arthrite

e) Nerveux central

5) Érythème en papillon

f ) Hématopoïétique

6) Dysphagie

g) Digestif

7) Anémie

h) Reproducteur

8) Épanchement pleural

Madame Lefebvre est une femme âgée de 55 ans qui a été hospitalisée pour une poussée de LED. Cette poussée est apparue à la suite d’une période de stress intense à son travail. Madame Lefebvre présente les manifestations cliniques suivantes : nausées, vomissements, diarrhée profuse. Ces manifestations ont occasionné une déshydratation ainsi que de l’anorexie. Madame Lefebvre dit qu’elle se sent faible et constamment épuisée. Elle ne peut se déplacer seule. Quels sont les besoins perturbés de madame Lefebvre ? Justifiez votre réponse.

6

Parmi les examens présentés dans l’évaluation diagnostique du LED (voir la page 58), lequel permet au médecin de vérifier les articulations touchées ?

7

Après avoir examiné sa cliente atteinte du LED, un médecin demande une analyse d’urine. Expliquez dans vos mots pourquoi le médecin demande cette analyse.

62

CHAPITRE 2

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Section

3 Les cancers

Déclencheur Observez les photos suivantes. Photo 2

Photo 3

Section 3

Photo 1

1

Selon vous, quel lien unit ces photos ?

2

Nommez d’autres produits que vous connaissez qui ont été reconnus comme cancérigènes.

3

Selon vous, pourquoi certains produits peuvent-ils causer le cancer ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Cancer Chimiothérapie

• •

Lymphome Lymphome de Hodgkin

• •

Radiothérapie Tumeur

• •

Tumeur bénigne Tumeur maligne

Cette section présente : • la classification d’un cancer ; • les mécanismes de déclenchement du cancer et sa prévention ; • les principes de traitement du cancer : effets secondaires, soins et traitements associés ; • un cancer particulier, le lymphome de Hodgkin.

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Les altérations du système immunitaire

63

Le système immunitaire a entre autres pour fonction de combattre le développement et la multiplication des cellules anormales. Lorsqu’il échoue, une masse de cellules anormales qu’on appelle tumeur se forme ; celle-ci peut être bénigne ou maligne. Une tumeur bénigne est sans gravité. Une tumeur maligne met la vie en danger. Dans le langage courant, on emploie souvent le terme « cancer » pour désigner une tumeur maligne.

Section 3

Métastase Diffusion de cellules cancéreuses par voie sanguine et lymphatique, qui provoque l’apparition de nouvelles tumeurs à distance.

Le mot cancer est un terme générique qui regroupe plus de 200 maladies qui se caractérisent par une multiplication de cellules anormales. Au départ, une cellule (cellule initiatrice) acquiert certaines caractéristiques qui lui permettent de se diviser indéfiniment par clonage. Certaines cellules peuvent migrer de leur lieu de production et former des métastases. La figure 17 présente certains éléments qui permettent de différencier les tumeurs malignes des tumeurs bénignes.

FIGURE 17

Les tumeurs bénignes et les tumeurs malignes Tumeurs bénignes

Encapsulées, circonscrites, bien délimitées Cellules normales, peu différentes des tissus environnants, comparables aux cellules mères qui leur ont donné naissance Développement généralement lent, sans métastases Récurrence rare Généralement peu vascularisées Exemples : – Kyste : cavité anormale remplie de liquide ou de semi-liquide qui se forme dans un organe ou un tissu. – Fibrome : tumeur bénigne qui se développe le plus souvent à partir du muscle utérin et du tissu fibreux de l’utérus. Également appelé « myome » ou « fibromyome ».

Tumeurs malignes Rarement encapsulées ou circonscrites Cellules anormales, sans rapport avec les tissus environnants, se distinguant des cellules mères qui leur ont donné naissance Développement rapide avec métastases Récurrence possible, fréquente Souvent très vascularisées Exemples : – Sarcome : tumeur du tissu conjonctif ou des tissus qui en dérivent (tissu musculaire, os) – Lymphome : cancer du système lymphatique – Carcinome : tumeur du tissu épithélial (peau, muqueuses) – Mélanome : tumeur de la peau développée à partir des mélanocytes (cellules de la pigmentation) – Leucémie : cancer des cellules de la moelle osseuse

3.1 La classification d’un cancer Une fois que le diagnostic de cancer est confirmé, il faut ensuite déterminer le stade et le grade du cancer. La classification des stades du cancer consiste à définir la taille de la tumeur et à vérifier si elle s’est développée au-delà du site où elle a pris naissance. La figure 18 présente les cinq stades du cancer du sein utilisés par la Société canadienne du cancer.

64

CHAPITRE 2

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Les stades du cancer du sein

Stade 0

Stade 1

Stade 2

Stade 3

Stade 4

Il existe deux types de cancer du sein de stade 0, selon l’endroit où se trouvent les cellules.

La tumeur mesure 2 cm ou moins et le cancer ne s’est pas propagé à l’extérieur du sein.

La tumeur mesure de 2 à 5 cm ou le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques voisins, ou les deux.

Le cancer s’est propagé aux ganglions lymphatiques et possiblement aux tissus voisins, comme le muscle ou la peau.

Le cancer a formé des métastases dans d’autres parties du corps.

Section 3

FIGURE 18

Le classement en grade se fait à partir de l’examen des cellules tumorales. Cette classification permet d’avoir une idée du développement futur de la tumeur. La figure 19 présente les trois grades du cancer du sein selon la Société canadienne du cancer. FIGURE 19

Les grades du cancer du sein

Grade 1 (bas grade)

Grade 2 (grade modéré)

Grade 3 (haut grade)

Croissance lente, risques de propagation peu élevés

Croissance lente, risques de propagation

Croissance plutôt rapide, risques de propagation élevés

3.2 Les mécanismes de déclenchement et la prévention du cancer Le déclenchement d’un cancer est lié à plusieurs facteurs. En effet, le cancer peut être lié à une exposition à un agent chimique, viral ou environnemental. On peut également associer le cancer à une maladie génétique ou à un déficit immunitaire. Toutefois, le plus souvent, la cause précise demeure encore inconnue. La prévention demeure la stratégie la plus efficace pour lutter contre le cancer. Elle se base sur la réduction ou l’élimination des facteurs de risque et la détection précoce des cancers. Voici comment on peut prévenir les cancers : • Réduire ou éviter l’exposition : – aux substances et aux agents cancérigènes ou potentiellement cancérigènes ; – à des facteurs de risque comme la fumée de cigarette, les rayons UV ou l’alcool. • Avoir une alimentation équilibrée : – manger des légumes et des fruits frais, des grains entiers et des fibres ; – limiter la consommation de viande rouge et de charcuterie. • Faire de l’exercice (au moins 30 minutes d’activité modérée 5 fois par semaine). • Se ménager des périodes régulières et suffisantes de repos (6 à 8 heures par nuit). • Se soumettre régulièrement à un examen médical complet. • Développer des techniques de gestion du stress. • Connaître les huit signes d’alerte du cancer (voir la figure 20, à la page suivante). • Consulter rapidement un médecin dans le cas où des signes inquiétants apparaîtraient. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations du système immunitaire

65

FIGURE 20

Les signes d’alerte d’un cancer

1. Masse palpable, surtout si elle augmente de volume (sein, cou, testicule, etc.) 2. Grain de beauté ou tache cutanée qui change d’aspect, de couleur ou de taille, ou qui saigne 3. Saignement persistant : sang dans les crachats, les urines ou les selles ; chez la femme, pertes sanguines vaginales pendant le cycle ou après la ménopause

Section 3

4. Certains symptômes persistant plus de trois à quatre semaines : toux et enrouements inexpliqués, difficulté à déglutir, nausées et vomissements, plaie qui ne guérit pas, diarrhée ou constipation (plus de six semaines) 5. Rétractation du mamelon et écoulement du mamelon 6. Maux de tête récidivants et violents 7. Fatigue extrême 8. Perte de poids rapide et inexpliquée

3.2.1 Le dépistage du cancer Le dépistage vise à détecter le cancer chez les sujets qui ne présentent pas de symptômes. Le tableau 8 présente le dépistage de divers types de cancer. Les analyses et les examens nécessaires au dépistage de certains types de cancer sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous :

8 Marqueurs tumoraux (page 298)

27 Scintigraphie (page 313)

19 Recherche de sang occulte dans

29 Tomographie par émission de

les selles (page 305) TABLEAU 8

Le dépistage de divers cancers

Types de cancer

66

CHAPITRE 2

positons (TEP) (page 315)

Recommandations

Cancer du col utérin

Le dépistage est basé sur un examen annuel des cellules du col utérin ; cet examen est appelé « test de Papanicolaou » ou « test PAP ».

Cancer du sein

Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein recommande une mammographie aux deux ans pour les femmes âgées de 50 à 69 ans. Il est recommandé aux autres femmes de discuter des antécédents familiaux et de la mammographie avec leur médecin.

Cancer du côlon-rectum ou colorectal

Le premier test est la recherche de sang occulte ou invisible à l’œil nu dans les selles. Il est parfois suivi d’un examen invasif appelé « coloscopie » ou « sigmoïdoscopie » qu’on utilise pour obtenir plus de précisions.

Cancer de la prostate

Il est associé à un test connu appelé « dosage de l’antigène prostatique spécifique ». Pour l’instant, ce test n’est pas recommandé de façon systématique.

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3.3 Les principes de traitement du cancer Le traitement du cancer a pour objectif la guérison, la maîtrise ou le traitement palliatif. Les traitements les plus fréquents sont la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

3.3.1 Le traitement chirurgical Le traitement chirurgical varie selon l’objectif visé (voir le tableau 9). Les interventions chirurgicales en cas de cancer

Objectifs

Interventions

Descriptions

Biopsie

Prélever un échantillon de tissu qu’on analysera pour connaître sa nature.

Prévention

Ablation de tissus ou d’organes

Enlever un organe ou un tissu sain pour prévenir l’installation d’un cancer.

Ablation du tissu tumoral et des métastases

Retirer le tissu tumoral en respectant les tissus sains.

Guérison ou maîtrise

Soins de soutien

Insertion de dispositifs thérapeutiques

Améliorer le fonctionnement du corps, par exemple par la pose d’une sonde de gavage.

Réadaptation

Chirurgie reconstructrice

Reconstruire un organe, par exemple un sein, pour améliorer la qualité de vie.

Gestion des symptômes

Intervention ciblée

Soulager la douleur, traiter une occlusion ou une hémorragie.

Diagnostic

Section 3

TABLEAU 9

3.3.2 La radiothérapie La radiothérapie est une méthode de traitement qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. On l’utilise dans le but de détruire toutes les cellules de la tumeur tout en épargnant les tissus sains avoisinants. Avec la chirurgie, la radiothérapie représente le traitement le plus fréquent des cancers. Plus de la moitié des clients ayant un cancer sont traités par radiothérapie. On peut l’utiliser seule ou associée à la chirurgie et à la chimiothérapie. La décision de recourir à la radiothérapie dépend de plusieurs facteurs : • le type de tumeur ; • la localisation de la tumeur ; • le stade du cancer à traiter ; • l’état général du client ; • la sensibilité du client aux rayons. La radiothérapie peut être pratiquée sans hospitalisation, car les séances sont de courte durée.

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Les altérations du système immunitaire

67

Les effets secondaires de la radiothérapie

Section 3

Les effets secondaires de la radiothérapie diffèrent largement d’une personne à l’autre selon : • la zone à traiter et l’étendue de cette zone ; • la quantité de radiations administrée ; • la sensibilité du client aux radiations ; • l’état général du client ; • les médicaments que le client prend déjà. La figure 21 présente les effets secondaires les plus fréquents de la radiothérapie ainsi que les soins et les traitements associés. FIGURE 21

Les effets secondaires les plus fréquents de la radiothérapie : soins et traitements associés Sensibilité de la peau traitée

Rincer la zone avec une solution saline et l’exposer à l’air aussi souvent que possible afin de s’assurer qu’elle soit bien sèche. En cas d’écoulement important, utiliser des compresses astringentes ou des pansements absorbants non adhésifs (les remplacer dès qu’ils deviennent humides). Éviter de porter des vêtements serrés sur la zone traitée ou à traiter.

Appliquer des lotions ou des crèmes hydratantes non médicamenteuses et non parfumées pour soulager la sécheresse cutanée. Éviter d’appliquer tout médicament, déodorant, parfum, lotion après rasage, poudre ou produit cosmétique sur la peau située dans la zone à traiter. Éviter l’exposition directe au soleil.

Alopécie (chute des cheveux) Suggérer de porter une perruque, un foulard ou un postiche. Si le client a les cheveux longs, lui suggérer de les faire couper avant le traitement.

Recommander l’utilisation d’une brosse à cheveux à poils souples et d’un shampoing doux. Suggérer au client d’éviter les teintures et les permanentes, ainsi que l’usage des séchoirs à cheveux et des fers à friser.

Nausées et vomissements Recommander au client de manger et de boire lorsqu’il n’a pas de nausées. Sucer des glaçons d’eau ou de jus. Administrer des antiémétiques selon l’ordonnance.

Recommander d’éviter la position couchée après les repas. Favoriser la prise d’aliments froids ou tièdes, moins odorants que les aliments chauds.

Diarrhée Encourager une alimentation pauvre en fibres et en résidus (riz blanc, poulet bouilli, purée de pommes de terre). Recommander d’éviter les irritants (caféine, épices, friture, sucreries).

Encourager la consommation d’au moins 3 L de liquide par jour. Recommander d’éviter les produits et les desserts laitiers. Administrer des antidiarrhéiques selon l’ordonnance.

Anorexie (perte d’appétit) Surveiller le poids et évaluer l’état nutritionnel. Encourager le client à prendre de petits repas fréquents, riches en protéines et en calories.

68

CHAPITRE 2

Recommander de boire le moins possible en mangeant.

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FIGURE 21

Les effets secondaires les plus fréquents de la radiothérapie : soins et traitements associés (suite) Fatigue

Encourager un exercice modéré (ex. : marche, vélo, natation) selon la tolérance du client. Encourager le client à se reposer s’il est fatigué, à conserver autant que possible ses habitudes de vie et à adapter ses activités à son niveau d’énergie.

Encourager le client à planifier ses activités de la vie quotidienne (AVQ) et ses activités de la vie domestique (AVD) en établissant un ordre de priorité.

Section 3

3.3.3 La chimiothérapie La chimiothérapie est un traitement qui consiste à administrer des produits médicamenteux visant à bloquer la multiplication cellulaire (voir l’annexe 1, tableau 5, Les antinéoplasiques, à la page 319). On emploie surtout la chimiothérapie pour guérir certains cancers. On l’utilise également pour maîtriser des cancers pendant de longues périodes ou dans un but palliatif, c’est-à-dire pour soulager des symptômes. Il existe plusieurs voies d’administration de la chimiothérapie, mais la voie intraveineuse est la plus courante.

Monde du travail Les produits utilisés dans les traitements de chimiothérapie sont toxiques. Le transport, la préparation et l’administration de ces produits représentent des risques pour la santé du personnel. L’exposition peut aussi se faire par contact avec le matériel de soins, comme les tubulures, ou avec les liquides biologiques, comme les urines. Les effets d’une exposition incluent l’avortement spontané, les malformations congénitales, la grossesse extra-utérine et le cancer. Il est donc important de connaître et de respecter les lignes directrices concernant la manipulation et l’administration des médicaments chimiothérapeutiques.

Les effets secondaires de la chimiothérapie Les effets secondaires de la chimiothérapie varient grandement d’une personne à l’autre. La figure 22 décrit les soins d’assistance à donner aux personnes aux prises avec les effets secondaires les plus fréquents dans les traitements de chimiothérapie. FIGURE 22

Les soins à donner aux personnes aux prises avec les problèmes les plus fréquents de la chimiothérapie Inflammation de la muqueuse buccale

Administrer des analgésiques ou une solution orale spéciale selon l’ordonnance. Suggérer d’appliquer une hygiène bucco-dentaire rigoureuse. Faire sucer des glaçons. Nausées et vomissements Recommander au client de manger et de boire lorsqu’il n’a pas de nausées. Sucer des glaçons d’eau ou de jus. Favoriser la prise d’aliments froids ou tièdes, moins odorants que les aliments chauds. Recommander d’éviter la position couchée après les repas. Administrer des antiémétiques selon l’ordonnance. Anorexie (perte d’appétit) Surveiller le poids et évaluer l’état nutritionnel. Encourager le client à prendre de petits repas fréquents, riches en protéines et en calories. Recommander de boire le moins possible en mangeant.

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Les altérations du système immunitaire

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FIGURE 22

Les soins à donner aux personnes aux prises avec les problèmes les plus fréquents de la chimiothérapie (suite) Diarrhée

Administrer des antidiarrhéiques selon l’ordonnance. Encourager une alimentation pauvre en fibres et en résidus (riz blanc, poulet bouilli, purée de pommes de terre). Recommander d’éviter les irritants (caféine, épices, friture, sucreries). Encourager la consommation d’au moins 3 L de liquide par jour. Alopécie (chute des cheveux)

Section 3

Suggérer de porter une perruque, un foulard ou un postiche. Si le client a les cheveux longs, lui suggérer de les faire couper avant le traitement. Recommander l’utilisation d’une brosse à cheveux à poils souples et d’un shampoing doux. Suggérer au client d’éviter les teintures et les permanentes, et l’usage d’un séchoir à cheveux ou d’un fer à friser. Augmentation de la pression intracrânienne Surveiller l’état neurologique du client. Rapporter toute céphalée violente. Infections pulmonaires Rapporter l’apparition d’une toux sèche et quinteuse, de fièvre et de dyspnée d’effort. Inflammations au niveau cardiaque Rapporter l’apparition de troubles comme la dyspnée et les douleurs thoraciques. Fatigue Encourager un exercice modéré (ex. : marche, vélo, natation) selon la tolérance du client. Encourager le client à se reposer s’il est fatigué, à conserver autant que possible ses habitudes de vie et à adapter ses activités à son niveau d’énergie. Encourager le client à planifier ses activités de la vie quotidienne (AVQ) et ses activités de la vie domestique (AVD) en établissant un ordre de priorité.

ATTENTION Selon le rapport des Statistiques canadiennes sur le cancer paru en 2011 : • Le cancer touche plus d’hommes que de femmes, mais cet écart va en diminuant (52 % des cas surviennent chez les hommes, contre 48 % chez les femmes). • Le risque d’être atteint de cancer au cours de sa vie : 40 % des femmes et 45 % des hommes, soit environ deux Canadiens sur cinq, souffriront un jour d’un cancer. • Le risque de mourir d’un cancer : 24 % des femmes et 29 % des hommes, soit environ un Canadien sur quatre décéderont des suites d’un cancer. • Environ 88 % des nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chez les personnes âgées de 50 ans et plus. • Les cancers les plus diagnostiqués sont le cancer de la prostate chez l’homme et le cancer du sein chez la femme. Le cancer du poumon demeure, et de loin, la première cause de mortalité par cancer tant chez les hommes que chez les femmes.

70

CHAPITRE 2

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3.4 Le lymphome de Hodgkin (LH) Le lymphome est un cancer du système lymphatique. Il existe deux principaux types de lymphomes : le lymphome hodgkinien et le lymphome non hodgkinien. Les lymphomes peuvent être classés en divers sous-types après examen au microscope des cellules anormales des ganglions.

3.4.1 La définition

Section 3

Le lymphome de Hodgkin est caractérisé par le développement anormal des lymphocytes B. Ces cellules grossissent, prolifèrent et s’accumulent dans les ganglions lymphatiques. On appelle, par exclusion, « lymphomes non hodgkiniens » (LNH) tous les autres types de lymphome. Le lymphome de Hodgkin apparaît plus fréquemment au sein de deux groupes d’âge : chez les jeunes adultes entre 20 et 30 ans et chez les gens d’environ 70 ans. Aujourd’hui, selon le stade où on découvre la maladie, de 60 à 95 % des personnes atteintes peuvent espérer une guérison complète.

3.4.2 Les causes Les causes précises du LH demeurent inconnues. Plusieurs facteurs de risque pourraient entraîner le développement de ce cancer.

3.4.3 Les facteurs de risque Certains facteurs peuvent prédisposer au développement du LH : • Une prédisposition génétique. • L’âge : les risques de développer la maladie sont majorés entre 15 ans et 40 ans et après 55 ans. • Les antécédents familiaux : avoir un frère ou une sœur qui a souffert de la maladie. • Le sexe : les hommes sont légèrement plus nombreux que les femmes à souffrir de la maladie de Hodgkin. • Une infection par le virus Epstein-Barr, responsable de la mononucléose : les personnes qui ont contracté ce virus dans le passé ont un risque plus élevé de développer la maladie. • Une insuffisance immunitaire : les personnes qui semblent être plus à risque que la moyenne sont celles : – vivant avec le virus d’immunodéficience humaine (VIH) ou une hépatite virale chronique B ou C ; – qui ont subi une transplantation et prennent des médicaments antirejet ; – qui ont un traitement immunosuppresseur comme la chimiothérapie ou la radiothérapie. • L’exposition à certains produits chimiques (pesticides, solvants organiques, fertilisants).

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Les altérations du système immunitaire

71

3.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le début du LH peut être discret. La maladie se manifeste par l’apparition de ganglions, le plus souvent dans la région du cou. Si rien ne l’arrête, elle va se disséminer le long des vaisseaux lymphatiques et atteindre le foie et la rate en fin d’évolution. Le tableau 10 présente les principales manifestations cliniques du LH ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client.

Section 3

TABLEAU 10

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du LH

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Signes généraux liés à l’activité du système immunitaire : ● Fatigue ● Fièvre ● Sueurs nocturnes ● Amaigrissement

Dormir et se reposer ● Suggérer au client de ne pas prendre d’excitants avant le coucher, d’avoir un lit confortable, d’être dans la semi-obscurité pour améliorer son sommeil, diminuer son angoisse et réduire les risques de chute.

Ganglions gonflés mais non douloureux dans le cou, aux aisselles ou à l’aine liés à la suractivité au niveau des nœuds lymphatiques

Éviter les dangers ● S’assurer que le client dispose d’informations fiables pour limiter ses inquiétudes.

Difficulté à respirer, toux ou douleurs dans la poitrine lorsque les ganglions situés entre les poumons compriment les organes qui les entourent

Respirer ● Installer le client en position semi-assise pour faciliter la respiration. ● Appliquer l’oxygénothérapie pour améliorer l’oxygénation du sang. ● Appliquer les ordonnances médicales pour soulager la compression et faciliter la respiration.

Démangeaisons

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Informer le client sur les méthodes d’hygiène adéquates pour limiter les démangeaisons et les lésions cutanées de grattage.

Douleurs abdominales liées à la présence de ganglions au niveau abdominal

Éliminer ● Mettre en place une surveillance de l’élimination pour dépister au plus tôt les risques liés à une gêne de l’évacuation urinaire ou intestinale.

Boire et manger ● Suggérer au client de prendre plusieurs petits repas au lieu d’un gros repas pour stimuler l’appétit et faciliter l’absorption des aliments.

3.4.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de lymphome de Hodgkin doit être suivi d’un bilan de l’extension de la maladie. Les examens nécessaires au diagnostic et au bilan de l’extension de la maladie sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

22 Biopsie des nœuds lymphatiques 26 Radiographie pour situer toutes pour établir le diagnostic (page 308)

23 Échographie pour examiner les nœuds lymphatiques (page 309)

72

CHAPITRE 2

les zones atteintes ( page 312)

28 Tomodensitométrie (TDM) de l’abdomen pour situer toutes les zones atteintes ( page 314)

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3.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement varie en fonction du type de LH et du stade d’évolution de la maladie. Le tableau 11 présente les traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. Les traitements et les soins spécifiques du LH

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Radiothérapie quand le cancer est localisé aux ganglions pour limiter sa diffusion

Voir la figure 21 sur les soins liés à la radiothérapie aux pages 68 et 69.

Chimiothérapie intensive si le stade est plus avancé pour détruire les cellules cancéreuses

Voir la figure 22 sur les soins liés à la chimiothérapie aux pages 69 et 70.

Section 3

TABLEAU 11

Selon le stade et le grade du cancer, les clients peuvent recevoir des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie, ou encore les deux à la fois. Les traitements de chimiothérapie peuvent durer de trois à six mois. Les cycles de traitement alternent avec des périodes de repos pour permettre à l’organisme de récupérer. Il s’agit de protocoles variés, adaptés par une équipe médicale au stade d’évolution de la maladie et à la réaction de chaque client.

3.4.7 Les médicaments prescrits La chimiothérapie combine jusqu’à sept médicaments anticancéreux. Ces médicaments sont administrés sous forme de comprimés ou d’injections, surtout intraveineuses et intramusculaires (voir l’annexe 1, tableau 5, Les antinéoplasiques, à la page 319). Le médecin peut prescrire des médicaments qui renforcent le système immunitaire (en stimulant la production de globules blancs). Il prescrit généralement aussi des médicaments supplémentaires pour réduire les effets secondaires de la chimiothérapie, comme des antiémétiques ou des antidiarrhéiques.

3.4.8 L’aspect diététique Il n’y a pas d’alimentation particulière qui puisse guérir ou améliorer le LH. L’alimentation doit être saine et équilibrée. Elle doit aussi s’adapter aux différentes phases de la maladie et aux traitements pour permettre au client de garder ou de retrouver un bon état nutritionnel.

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ACTIVITÉS 1

Indiquez si chacune des caractéristiques suivantes appartient à une tumeur bénigne (B) ou à une tumeur maligne (M). a) Masse encapsulée b) Développement de métastases

Section 3 1

c) Développement généralement lent d) Possibilité de récurrence e) Masse ne présentant pas ou peu de vascularisation f) Le carcinome en est une forme. 2

Marie vit à la campagne depuis son jeune âge. Elle fume la cigarette depuis 20 ans et présente une toux grasse persistante. Elle dit ne manger que la nourriture qui pousse sur sa terre. Elle engraisse la terre avec des engrais chimiques. Dans cette situation, quels sont les facteurs de risque qui peuvent favoriser l’apparition d’un cancer ?

3

Geneviève est atteinte d’un cancer au sein gauche. Le médecin a décrit le cancer comme étant S : 2, G : 2. Que signifie cette classification ?

4

Monsieur Graham, 43 ans, est inquiet. Dans sa famille, plusieurs personnes sont mortes d’un cancer du poumon ou des intestins. Monsieur Graham sait que la prédisposition génétique est un facteur de risque. Il veut donc mettre toutes les chances de son côté afin de prévenir l’apparition d’un cancer. Faites quatre recommandations à Jean pour éviter les risques de cancer.

74

CHAPITRE 2

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5

Madame Desjardins, 54 ans, doit subir des traitements de radiothérapie à la suite d’une mastectomie partielle du sein gauche. Elle se plaint d’irritation au niveau de la région irradiée. Vous remarquez que sa peau est rouge et chaude. De plus, madame Desjardins semble anxieuse et éprouve de la difficulté à vous écouter.

Section 3 1

a) Quels sont les besoins perturbés de madame Desjardins ? Expliquez votre réponse.

b) Comment allez-vous aider madame Desjardins à diminuer son anxiété ? Entourez les énoncés qui conviennent. 1) Faire verbaliser madame Desjardins sur ce qui l’inquiète. 2) Laisser madame Desjardins seule pour qu’elle se repose. 3) Faire de l’écoute active afin de comprendre l’anxiété de madame Desjardins. 4) Administrer un sédatif à madame Desjardins afin de lui permettre de dormir et de cesser de réfléchir. c) Nommez trois conseils que vous pourriez donner à madame Desjardins afin qu’elle protège sa peau.

6

Votre père a reçu un traitement de chimiothérapie intraveineuse il y a deux jours. Au téléphone, il vous dit qu’il souffre de nausées, de vomissements et de diarrhée. Il dit également se sentir épuisé. Il vous demande comment il peut soulager ces symptômes sans prendre des médicaments. Que lui répondez-vous ?

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75

7

Parmi les définitions suivantes, laquelle correspond au lymphome de Hodgkin ? Entourez la bonne réponse. a) Un cancer qui atteint les globules rouges du sang. b) Un lymphome caractérisé par le développement anormal des lymphocytes B.

Section 3 1

c) Un lymphome caractérisé par le développement de cellules anormales au niveau des nœuds lymphatiques. 8

Parmi les manifestations cliniques suivantes, entourez celles qui sont caractéristiques du lymphome de Hodgkin.

Fatigue

Hypothermie

Amaigrissement

Gain de poids

Ganglions gonflés

Difficulté respiratoire

9

Monsieur Rochefort est âgé de 55 ans. Depuis plusieurs semaines, il ne se sent pas bien et décide de consulter son médecin. Celui-ci lui fait passer une série de tests, dont une biopsie des nœuds lymphatiques. À quoi sert cet examen ?

10

Reliez chaque objectif de l’intervention chirurgicale à la description correspondante. Objectifs

76

Descriptions

a) Prévention

1) Retirer le tissu tumoral en respectant les tissus sains.

b) Guérison ou maîtrise

2) Reconstruire un organe, par exemple un sein, pour améliorer la qualité de vie.

c) Soins de soutien

3) Enlever un organe ou un tissu sain pour prévenir l’installation d’un cancer.

d) Réadaptation

4) Soulager de la douleur, une occlusion, une hémorragie.

e) Gestion des symptômes

5) Améliorer le fonctionnement du corps, par exemple par la pose d’une sonde de gavage.

CHAPITRE 2

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Synthèse Les allergies L’allergie est une réaction immunologique disproportionnée face à une substance généralement sans risque pour l’organisme, qu’on nomme allergène.

Synthèse

Le choc anaphylactique : • Il représente la réaction allergique sous sa forme la plus grave. • La plupart du temps, les premiers symptômes apparaissent en quelques minutes, mais ils peuvent aussi prendre quelques heures avant de se manifester. • Plus l’apparition des signes est rapide, plus la réaction risque d’être grave ; elle peut éventuellement être mortelle. Il existe quatre types de réaction d’hypersensibilité allergique : Type I Immédiate

Type II Cytotoxique

Type III Semi-retardée

Type IV Retardée

Les principaux types de manifestation allergique de type I : Allergies respiratoires

Allergies de contact

Allergies alimentaires

Rhinite allergique

Urticaire Eczéma Œdème de Quincke

Symptômes gastrointestinaux, cutanés et respiratoires Urticaire Œdème de Quincke Choc anaphylactique

Crise d’asthme

Allergies médicamenteuses Troubles respiratoires, cardiovasculaires, cutanés, neurologiques et digestifs Choc anaphylactique

Les mesures de base pour prévenir les manifestations allergiques sont identiques, quel que soit le type d’allergie : • Éviter l’allergène. • Porter sur soi un bracelet d’identification médicale ou une carte signalant l’allergène. • Lire attentivement les étiquettes pour connaître la composition des produits ou des aliments. • Éduquer la famille, les proches et les enseignants sur les sources des allergies, leurs manifestations et la conduite à tenir en cas de réaction grave. • Avoir toujours sur soi un auto-injecteur d’épinéphrine.

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Les maladies auto-immunes Les maladies auto-immunes se produisent lorsque l’organisme est attaqué par son propre système immunitaire. La personne fabrique alors des anticorps qui détruisent ses propres tissus et organes. Les maladies auto-immunes sont classées en deux catégories : • celles qui touchent certains organes en particulier ; • celles qui sont systémiques, c’est-à-dire qui touchent tout l’organisme des personnes atteintes.

Synthèse

Parmi les maladies auto-immunes les plus fréquentes au Québec, on trouve : • la sclérodermie : maladie du tissu conjonctif qui entraîne un durcissement de la peau et des organes internes ; • le lupus érythémateux disséminé (LED) : maladie inflammatoire chronique qui touche principalement la peau, les muscles, les articulations, les poumons, les reins, le cerveau, le sang et le cœur.

Les cancers Une des fonctions du système immunitaire est de prévenir le développement et la multiplication de cellules anormales. S’il échoue dans cette tâche, une masse de cellules anormales, ou tumeur, se forme. Une tumeur bénigne est sans gravité. Une tumeur maligne met la vie en danger. On emploie souvent le terme « cancer » pour désigner une tumeur maligne. Il existe plus de 200 types de cancer, tous caractérisés par la multiplication des cellules anormales. Par exemple, le lymphome de Hodgkin est un cancer du système lymphatique. Le déclenchement d’un cancer est lié à plusieurs facteurs. Le cancer peut être lié à une exposition à un agent chimique, viral ou environnemental. Il peut également être associé à une maladie génétique ou à un déficit immunitaire. Le plus souvent, la cause précise n’est pas connue. La prévention est la stratégie la plus efficace pour lutter contre le cancer. Elle se base sur la réduction ou l’élimination de facteurs de risque et la détection précoce des cancers. Les traitements les plus fréquents du cancer sont : • la chirurgie ; • la radiothérapie ; • la chimiothérapie.

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CHAPITRE 2

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Situations cliniques Madame Bernier, 53 ans (suite) Situations cliniques

Lors de son admission, madame Bernier a omis de dire qu’elle est allergique au savon contenant des détergents. Le médecin lui a prescrit du BenadrylMD en comprimés, à prendre au besoin, pour la soulager de son prurit. Après avoir pris son médicament, madame Bernier a été soulagée. Deux jours plus tard, madame Bernier a subi une mastectomie partielle qui s’est bien déroulée. Elle devra recevoir des traitements de radiothérapie localisés lorsque la plaie chirurgicale sera guérie. Comme madame Bernier vit beaucoup d’angoisse, elle a fait une poussée de lupus érythémateux disséminé. Elle présente les manifestations suivantes : érythème palmaire, anémie, douleur abdominale, nausées et vomissements. Madame Bernier devra être soignée pour son LED avant de commencer son traitement de radiothérapie.

1

Madame Bernier n’a pas avisé le personnel infirmier de son allergie dès son arrivée à l’hôpital. Que peut-on faire afin d’éviter une autre réaction ?

2

Madame Bernier vit une situation de stress qui a fait ressortir le lupus érythémateux disséminé. Comment peut-on aider madame Bernier à mieux gérer son stress ?

3

À partir des manifestations cliniques du LED que présente madame Bernier, indiquez les besoin perturbés correspondants. Manifestations cliniques

Besoins perturbés

Érythème palmaire Anémie Douleur abdominale Nausées Vomissements

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Les altérations du système immunitaire

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Situations cliniques

4

Pour chacun des besoins perturbés de madame Bernier, indiquez un soin à lui administrer.

5

Lorsque madame Bernier aura terminé ses traitements de radiothérapie et qu’elle sera en rémission, quels conseils pourrez-vous lui donner afin de prévenir l’apparition d’un autre cancer ?

Monsieur Leduc, 54 ans Monsieur Leduc a été hospitalisé afin de se faire traiter une plaie infectée au pied droit. Ce matin, le médecin lui a prescrit un nouveau traitement antibiotique par intraveineuse. L’infirmière lui installe donc une perfusion de pénicilline intraveineuse. Cinq minutes après le début de la perfusion, monsieur Leduc sonne. Lorsque vous entrez dans sa chambre, il a une respiration sifflante, un teint pâle et il semble agité. Il vous dit avoir de la difficulté à respirer et ne pas se sentir bien. Vous prenez ses signes vitaux : Tension artérielle : 85/58 Respiration à 35/min et superficielle Pouls : 115/min irrégulier Saturation à 89 % à l’air ambiant

80

1

Quelles seront vos interventions face à cette situation ?

2

Selon vous, quel type de réaction allergique monsieur Leduc présente-t-il ?

3

Quel médicament sera administré à monsieur Leduc afin de traiter l’allergie ?

4

Monsieur Leduc a omis de mentionner son allergie au personnel, car il n’avait pas eu de réaction allergique depuis plusieurs années. Quelle intervention du médecin ou de l’infirmière aurait dû être faite avant l’administration du médicament ?

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

L’infection

Sommaire Situation clinique ................................ 82 Section 1 La chaîne de transmission de l’infection ............................ 83 Situation clinique (suite)............ 90 Situation clinique (suite)............ 98 Section 2 Le processus infectieux : évolution et diagnostic ............. 99

Synthèse ................................................. 107 Situations cliniques ........................... 109

81

Situation clinique Xxxxx 6 ans Sophie, Situation clinique

Sophie, une fillette de 6 ans, se plaint depuis plusieurs jours d’un mal de gorge, en plus d’avoir une toux sèche persistante. Ce matin, elle pleure et refuse de se lever, car elle dit qu’elle a mal partout. De plus, elle a le faciès rouge et elle frissonne. La mère de Sophie prend sa température et constate qu’elle fait de la fièvre. Elle lui donne un comprimé d’acétaminophène avant de l’emmener à la clinique de médecine familiale.

1

Quels sont les deux symptômes subjectifs qui indiquent que Sophie présente un problème de santé ?

2

Quels sont les quatre symptômes objectifs qui indiquent la présence d’un problème de santé chez Sophie ?

3

Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez Sophie ainsi que les manifestations de dépendance correspondantes. Besoins perturbés

82

CHAPITRE 3

Manifestations de dépendance

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Section

1

La chaîne de transmission de l’infection

Déclencheur

Section 1

Dans les années 1900, la grippe espagnole a tué entre 50 et 100 millions de personnes partout sur la Terre. Aujourd’hui, les épidémies sont plus rares et occasionnent beaucoup moins de pertes humaines. 1

Observez la photo ci-contre. D’après vous, qu’est-ce qui est propice à la propagation d’une infection ?

2

Selon vous, qu’est-ce qui a évolué depuis les années 1900 pour que les infections soient moins meurtrières ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •



Agent infectieux Agents transmissibles non conventionnels (ATNC) Bactérie

• • • •

Chaîne de transmission de l’infection Colonisation Hôte Infection

• • • •

Mode de transmission Mycète Parasite Porte d’entrée

• • • •

Porte de sortie Porteur Réservoir Virus

Cette section présente : • des notions de base sur l’infection ; • la chaîne de transmission de l’infection et les éléments qui la composent. L’infection est l’envahissement d’un organisme vivant par un agent infectieux. L’organisme envahi est appelé l’hôte. L’infection se manifeste par des signes cliniques visibles ou obtenus grâce à l’examen de différents liquides biologiques (sang, écoulements, urine, etc.). Lorsque l’agent infectieux se multiplie sans provoquer de dommages, on parle alors de colonisation de l’hôte. L’infection se transmet en suivant un cycle appelé la chaîne de transmission de l’infection (voir la figure 1, à la page suivante). La chaîne de transmission de l’infection est constituée des six éléments suivants : • un agent infectieux ; Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’infection

83

FIGURE 1

La chaîne de transmission de l’infection

Section 1

Agent infectieux

Hôte

Réservoir

Porte d’entrée

Porte de sortie

Mode de transmission

• un réservoir qui permet à l’agent infectieux de survivre dans de bonnes conditions ; • une porte de sortie qui permet à l’agent infectieux de se répandre à partir du réservoir ; • un mode de transmission spécifique à chaque agent infectieux ; • une porte d’entrée située sur un hôte potentiel ; • un hôte, autrement dit un nouvel endroit favorable à l’installation de l’agent infectieux. Ces six éléments doivent être présents pour qu’il y ait transmission de l’infection. De plus, l’in­ fection peut continuer à se transmettre d’une personne à une autre tant que la chaîne de trans­ mission de l’infection n’est pas interrompue.

Source : Patricia A. Potter et de Anne G. Perry, Soins infirmiers – Fondements généraux, 3e édition, Chenelière Éducation, 2010, tome 2, p. 650.

1.1 L’agent infectieux Un agent infectieux est un organisme vivant qui a la capacité de provoquer une infection. C’est un organisme complexe dont la taille, la forme et le mode de reproduction, entre autres, varient et évoluent de façon permanente. Microorganisme Organisme vivant invisible à l’œil nu.

Les microorganismes infectieux qu’on rencontre le plus souvent sont les bactéries et les virus. Les mycètes (ou champignons) et les parasites sont également des agents infectieux.

1.1.1 Les bactéries

Toxine Substance élaborée par un microorganisme et agissant comme un poison ; cette substance va aider à provoquer une maladie.

84

CHAPITRE 3

Les bactéries sont nécessaires à la vie. Certaines sont sans danger pour les humains, mais d’autres peuvent causer des maladies comme des infections (voir la figure 2). Dans ce dernier cas, on dit qu’elles sont pathogènes. Le pouvoir pathogène d’une bactérie dépend de deux facteurs : • sa capacité à envahir l’organisme ; • sa capacité à sécréter des toxines.

FIGURE 2

La bactérie Escherichia coli (E. coli)

Cette bactérie loge habituellement dans l’intestin, où elle est sans danger. Toutefois, elle devient pathogène lorsqu’elle migre dans d’autres organes.

Le développement et la multiplication des bactéries Pour se développer, les bactéries ont besoin de nourriture et d’une tempéra­ ture idéale qui varie selon les espèces. La majorité d’entre elles ont aussi besoin d’oxygène : ce sont les « bactéries aérobies ». D’autres cependant se développent en l’absence d’oxygène : ce sont les « bactéries anaérobies ».

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Les bactéries se multiplient de deux façons : • Elles peuvent se diviser et ainsi produire des bactéries identiques, c’està-dire ayant le même matériel génétique que la bactérie originale. • Elles peuvent aussi se reproduire par contact sexuel avec une autre bactérie. Ce mode de reproduction permet d’engendrer des bactéries ayant un matériel génétique différent de celui de la bactérie originale. Certaines bactéries peuvent survivre des mois ou, dans certains cas, des années dans l’environnement sous une forme dormante appelée « spore ». Les spores sont des structures qui abritent du matériel génétique et un peu de cytoplasme. Leur paroi dure et épaisse leur permet de résister aux températures extrêmes, à la déshydratation, à des substances chimiques, aux radiations et à plusieurs antibiotiques et antiseptiques. Les antibiotiques

Hémoculture Prélèvement sanguin stérile dont la culture permet de vérifier la présence de bactéries.

Section 1

C’est cette particularité qui explique l’utilisation de milieux de culture différents quand on fait des prélèvements de sang pour hémoculture. L’hémoculture est décrite dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 298.

Cytoplasme Substance semblable à de la gelée, située entre la membrane et le noyau d’une cellule.

Pour combattre les bactéries, on utilise des antibiotiques (voir l’annexe 1, tableau 6, Les antibiotiques, à la page 320). Ces médicaments éliminent les bactéries ou en limitent la multiplication. On dit que les antibiotiques sont « à large spectre » lorsqu’ils agissent sur un grand nombre de bactéries. On dit qu’ils sont « à spectre étroit » lorsqu’ils agissent sur une seule bactérie ou sur quelques bactéries seulement. Aujourd’hui, on utilise des antibiotiques uniquement dans le cas d’une infection bactérienne déclarée et identifiée. On va de plus procéder à un antibiogramme, un examen de laboratoire indispensable dans certains cas. L’antibiogramme est décrit dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 302. Les premiers antibiotiques sont apparus vers 1940. Depuis, de nombreuses bactéries sont devenues résistantes à une ou plusieurs familles d’antibiotiques. Ce phénomène fait craindre l’apparition de bactéries résistantes à tous les antibiotiques. Il existe plusieurs types de résistance : • la résistance naturelle, dans laquelle la bactérie peut être naturellement insensible à un ou plusieurs types d’antibiotiques ; • la résistance acquise, qui se produit lorsqu’une bactérie cesse de réagir à un antibiotique qui la combattait efficacement auparavant.

Monde du travail Les termes antimicrobien, antibiotique et antibactérien ne signifient pas exactement la même chose. • Un antimicrobien est une substance qui tue tous les types de microorganismes ou ralentit leur croissance. Les antimicrobiens comprennent les antibiotiques, les antibactériens, les antiviraux, les antifongiques et les antiparasitaires. • Un antibiotique est un médicament d’origine naturelle ou artificielle qui possède la propriété de tuer des bactéries ou d’en limiter la propagation. • Un antibactérien désigne une substance utilisée pour lutter contre les bactéries. Il peut s’agir d’une substance autre qu’un antibiotique, comme : – un désinfectant, utilisé pour les objets, par exemple l’eau de Javel ; – un antiseptique, utilisé pour les tissus vivants, par exemple l’alcool qu’on applique sur la peau avant une ponction veineuse.

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L’infection

85

D’une compétence à l’autre Les médicaments utilisés pour combattre les agents infectieux, par exemple les antibiotiques, sont abordés à la compétence 9, Pharmacothérapie. On y traite entre autres des différentes classes de médicaments.

1.1.2 Les virus

Section 1

Les virus sont des agents infectieux qui ne sont pas complets et indépendants comme les bactéries. Ils sont composés uniquement de matériel génétique protégé par une couche de protéines. En général, les virus sont pathogènes et provoquent des infections (voir la figure 3).

Un virus en trois dimensions

FIGURE 3

Le développement et la multiplication des virus Pour survivre, se développer et se multiplier, les virus doivent pénétrer dans une cellule hôte. En effet, les virus ne peuvent pas se multiplier seuls. Ils doivent utiliser le système de reproduction de la cellule qui les abrite pour fabriquer de nouvelles particules virales. La figure 4 présente, à l’aide du virus de la grippe, le cycle de multiplication des virus. FIGURE 4

Le cycle de multiplication du virus de la grippe

1 Le virus se fixe sur une cellule. 2 Le virus entre dans la cellule. 3 Le contenu du virus pénètre dans le cytoplasme de la cellule. 4 Le virus libère son matériel génétique. 5 Le matériel génétique du virus s’intègre à celui de la cellule. Il commence à fabriquer le matériel génétique de nouveaux virus. 6 Le matériel génétique des nouveaux virus s’assemble. 7 Les nouveaux virus sont libérés de la cellule.

Matériel génétique de la cellule Virus 7

6 5

1

Matériel génétique du virus 4

2

3

Cellule Cytoplasme

86

CHAPITRE 3

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Les antiviraux Pour combattre les virus, on utilise des antiviraux (voir l’annexe 1, tableau 10, Les antiviraux, à la page 322). Ces médicaments perturbent le cycle de multiplication des virus, c’est-à-dire qu’ils ralentissent la progression de l’infection. Ils stimulent la production et l’activité des médiateurs chimiques, ce qui permet au système immunitaire de jouer son rôle de défense. Par contre, ils ne détruisent pas les virus, car il faudrait pour cela qu’ils détruisent aussi les cellules hôtes.

ATTENTION Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les infections virales. C’est la raison pour laquelle ils ne sont pas prescrits en cas de grippe, par exemple.

ATTENTION La grippe et le rhume sont des maladies virales contagieuses. Les symptômes du rhume sont cependant plus légers. Ces symptômes comprennent un écoulement nasal abondant, mais pas ou peu de fièvre ou de douleurs musculaires. Pour sa part, la grippe cause une grande fatigue, des douleurs musculaires et s’accompagne de fièvre et de maux de têtes.

Section 1

Lorsqu’un virus pénètre dans l’organisme, il se heurte aux mécanismes de défense spécifiques et non spécifiques du corps humain. Ces mécanismes de défense sont responsables de l’apparition des symptômes qui caractérisent une maladie. Les symptômes varient selon le type de virus, l’organe atteint et le système immunitaire de la personne.

1.1.3 Les mycètes Les mycètes, ou champignons, sont des organismes généralement sans danger pour l’hôte. Ils peuvent toutefois causer certaines maladies. Les moisissures et les levures sont des exemples de mycètes pouvant entraîner une maladie. Les mycètes se trouvent exclusivement sur des corps organiques. Chez l’être humain, ils s’installent sur la peau (mains, pieds), le cuir chevelu, les ongles ou les poils. Ils peuvent également envahir les voies respiratoires. Le corps humain est très souvent en contact avec des mycètes qui peuvent être pathogènes pour lui (voir la figure 5). Les sources d’exposition sont multiples : le sol, les végétaux, le papier, un autre être humain, des animaux malades ou des animaux sains porteurs de maladies, etc. La transmission des mycètes Les mycètes peuvent être transmis de différentes façons : • par contact direct avec la peau ; • par inhalation lorsqu’ils sont en suspension dans l’air ; • par voie digestive ; • par voie invasive, par l’intermédiaire d’une canule ou d’un cathéter, par exemple.

FIGURE 5 Une infection des ongles d’orteil causée par un champignon

Le développement et la multiplication des mycètes Les mycètes se nourrissent de matière organique en décomposition. La plupart des mycètes se propagent en diffusant des spores. En s’implantant dans un milieu favorable, la spore va permettre le développement d’un nouveau mycète. Les spores de mycètes peuvent par exemple résider dans les réservoirs des humidificateurs ou les appareils de climatisation.

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L’infection

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ATTENTION Les spores de mycètes et les spores bactériennes sont deux choses différentes. Les spores de mycètes sont généralement peu résistantes aux changements environnementaux. Les spores bactériennes sont beaucoup plus résistantes et peuvent souvent survivre des mois dans l’environnement, comme c’est le cas pour le C. difficile.

Les antifongiques

Section 1

Les antifongiques sont les médicaments utilisés pour combattre les mycètes (voir l’annexe 1, tableau 7, Les antifongiques, à la page 320). Même si l’infection causée par un mycète est locale, le traitement prescrit devra souvent être systémique, car il peut être difficile d’atteindre directement les mycètes.

1.1.4 Les parasites

ATTENTION Les punaises de lit sont de petits insectes sans ailes visibles à l’œil nu. Elles se nourrissent du sang d’animaux et d’êtres humains pendant leur sommeil. Elles se déplacent facilement d’un objet à un autre, les infestant tour à tour. Les punaises ne causent pas de maladies, mais leurs piqûres entraînent des démangeaisons désagréables.

Les parasites sont des organismes qui vivent aux dépens d’un hôte. Ils peuvent provoquer des maladies, dont certaines sont graves, chez des personnes infectées. Les plus petits parasites, comme les acariens, sont microscopiques (voir la figure 6). D’autres peuvent mesurer plusieurs mètres de long, par exemple le ténia ou ver solitaire.

FIGURE 6

Un acarien

La transmission des parasites Les parasites se transmettent aux êtres humains de plusieurs façons : Cet acarien responsable de la gale atteint • par contact avec des insectes porteurs ; 0,4 mm de long une fois adulte. • par contact avec des animaux infectés (chat, chien, rat) ; • par ingestion d’eau ou de nourriture contaminée ; • par le sol ; • par la baignade dans des eaux contaminées ; • par contact avec des vêtements, de la literie ou des tapis contaminés ; • par contact avec une personne porteuse ou infectée ; • par relation sexuelle ; • par transmission de la mère au fœtus. Les antiparasitaires Les médicaments utilisés pour combattre les parasites sont les antiparasitaires (voir l’annexe 1, tableau 8, Les anthelmintiques, et le tableau 9, Les antiprotozoaires, aux pages 321 et 322). Ils tuent les parasites ou les rendent vulnérables, ce qui permet alors aux phagocytes de l’hôte de les détruire. Le traitement médical contre les parasites peut être extrêmement agressif et toxique pour la personne. On doit même quelquefois l’appliquer à toutes les personnes en contact avec la personne soignée. Des mesures d’hygiène comme le changement des vêtements et de la literie le jour du traitement ainsi que le lavage fréquent des mains préviennent les réinfestations.

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CHAPITRE 3

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1.1.5 Les agents transmissibles non conventionnels (ATNC) Les agents transmissibles non conventionnels (ATNC), communément appelés « prions », ont été découverts en 1982. Ce ne sont ni des bactéries ni des virus. Il s’agit plutôt de protéines infectieuses qui ne sont pas des organismes vivants. La transmission des ATNC

Section 1

Les ATNC sont transmissibles d’un être vivant à un autre. Par exemple, ils peuvent être transmis à une personne par la consommation de mœlle ou d’abats provenant d’un animal contaminé. Les ATNC se logent alors dans le système nerveux de la personne et entraînent une dégénérescence très lente de ce système. Dans certains cas, comme pour la maladie de CreutzfeldtJacob, mieux connue sous le nom de « maladie de la vache folle », l’évolution de la maladie peut prendre plus de 40 ans.

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse.

Vrai

Faux

a) Les bactéries sont des microorganismes vivant dans l’air libre ou dans l’organisme. b) Les virus peuvent être traités à l’aide d’antibiotiques. c) Certains insectes sont porteurs de parasites. d) Les bactéries peuvent se reproduire de trois façons. Justification :

2

À quel terme peut-on associer chaque définition ? Inscrivez le numéro du terme à côté de la définition correspondante. 1) Hôte

2) Agent infectieux

3) Infection

4) Antifongique

5) Antiviral

a) Envahissement d’un organisme vivant par un agent infectieux. b) Médicament utilisé pour combattre les mycètes. c) Organisme favorable à l’installation d’un agent infectieux. d) Médicament utilisé pour combattre le virus de la grippe. e) Organisme vivant qui a la capacité de provoquer une infection.

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3

Nommez le type d’agent infectieux en cause dans les situations suivantes. a) Madame Gougeon, 79 ans, est hospitalisée pour une infection à l’E. coli.

b) Caroline, 9 ans, souffre d’une grippe.

Section 1

c) Hugo, 3 mois, a une candidose dans la bouche.

d) Monsieur Chartrand, 45 ans, prend des antibiotiques pour une infection urinaire.

e) Jonathan, 10 ans, est revenu de l’école avec des poux.

Situation clinique

Sophie, 6 ans (suite)

Sophie souffre depuis plusieurs jours d’un mal de gorge et d’une toux sèche persistante. Lorsque sa mère constate que Sophie refuse de se lever, qu’elle a mal partout, qu’elle a le faciès rouge, qu’elle frissonne et fait de la fièvre, elle l’emmène à la clinique de médecine familiale. Le médecin fait un prélèvement de gorge à Sophie et dit à sa mère qu’il s’agit probablement d’une amygdalite. Il prescrit des antibiotiques.

4 Donnez la définition des termes suivants. a) Antibiotiques : b) Amygdalite : 5 Expliquez en quoi la toux est un mécanisme de défense du système immunitaire de Sophie.

6 Est-ce que les symptômes de Sophie indiquent une réaction inflammatoire localisée ou systémique ? Expliquez votre réponse.

90

CHAPITRE 3

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1.2 Le réservoir Un réservoir est un endroit où un agent infectieux peut survivre, en se reproduisant ou non. Un réservoir peut être vivant ou inerte.

1.2.1 Le réservoir vivant Un réservoir vivant est une personne ou un animal dans lequel un agent infectieux se loge. Le corps humain est le réservoir vivant le plus commun. Un réservoir vivant est aussi appelé un « hôte ».

Section 1

Les hôtes peuvent héberger des agents infectieux, y compris des bactéries pathogènes, sans être malades. On les appelle des porteurs. Bien qu’elles ne soient pas malades, ces personnes peuvent transmettre des infections. Ainsi, un client porteur d’une infection peut la transmettre à d’autres clients lors d’une hospitalisation. De même, un soignant peut être porteur, par exemple, d’un staphylocoque doré, et contaminer des clients en leur prodiguant des soins. La famille ou les visiteurs peuvent aussi être porteurs et contaminer les personnes fragilisées qu’ils croisent.

1.2.2 Le réservoir inerte Un réservoir inerte est un élément qui fait partie de l’environnement d’une personne, que ce soit en milieu hospitalier ou à domicile (voir la figure 7). Par exemple, il peut s’agir d’une chambre ou de ce qu’elle contient : le lit, la table de nuit, la cloche d’appel, les ridelles, le téléphone, etc. Il peut s’agir également des poignées de porte, des boutons d’ascenseur, des claviers d’ordinateur, etc.

FIGURE 7

Le téléphone cellulaire, un réservoir inerte

certaines études, jusqu’à 92 % des téléphones Le matériel utilisé en milieu de Selon cellulaires sont recouverts de bactéries, dont 16 % soins constitue un réservoir inerte seraient des bactéries fécales de type E. coli. riche en agents infectieux de toutes sortes. Les civières, les fauteuils roulants, les chaises d’aisance ou certains appareils médicaux, par exemple les stéthoscopes, sont des réservoirs inertes. Le risque de contamination est plus élevé lorsque ce matériel est manipulé ou partagé par plusieurs personnes.

1.3 La porte de sortie

Contamination Envahissement d’un organisme vivant ou d’un objet par des microorganismes pathogènes.

La porte de sortie est l’issue que l’agent infectieux emprunte pour passer d’un réservoir vivant à un nouvel hôte. Pour atteindre ce nouvel hôte, l’agent infectieux utilise un véhicule de transmission. Les véhicules de transmission sont les liquides biologiques, comme le sang, les sécrétions, le pus, etc. Le tableau 1, à la page suivante, présente des portes de sortie et des véhicules de transmission empruntés par les agents infectieux.

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L’infection

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TABLEAU 1

Des portes de sortie et des véhicules de transmission empruntés par les agents infectieux

Portes de sortie Plaie

Véhicules de transmission ●

Section 1



Peau et muqueuses



Voies respiratoires



Voies gastrointestinales







Voies urinaires

Système reproducteur Voie transplacentaire (de la mère au fœtus)







Sang qui s’écoule lorsqu’il y a rupture de la peau. Le sang est normalement un liquide stérile, mais il peut devenir un réservoir dans le cas de maladies transmissibles par le sang comme l’hépatite B ou C, ou l’infection par le VIH. Exsudat, même en l’absence de sang ou de pus. Écoulement ou sécrétions contenant du pus ou des agents infectieux. Sécrétions respiratoires contenant des agents infectieux qui sont expulsées par la toux, les éternuements, la conversation ou la respiration. Le risque augmente en présence d’un tube endotrachéal ou d’une trachéotomie. Sécrétions buccales qui risquent de se transmettre par échange de fluides lors d’un baiser. Liquides du tube digestif, par exemple bile contaminée qui s’écoule par un drain ou une plaie. Vomissements ou selles contaminées. Urine. L’urine est normalement stérile à l’intérieur du corps, en l’absence d’infection. Quand un client a une infection urinaire, les microorganismes peuvent se disséminer lors de la miction, par une sonde vésicale ou par une dérivation urinaire. L’urine peut également se contaminer au passage du méat urinaire, en particulier chez la femme. Sécrétions urétrales ou vaginales s‘écoulant par le méat urinaire (chez l’homme) et le vagin (chez la femme). Sang du cordon ombilical qui permet la transmission de la femme enceinte au fœtus.

ATTENTION Un réservoir inerte, comme une surface contaminée, ne comporte pas de porte d’entrée ni de porte de sortie. Les agents infectieux s’y déposent, le plus souvent par le contact d’une main. Ils en repartent, également par contact, le plus souvent par une main qui va toucher la surface.

1.4 Les modes de transmission de l’infection

Vecteur

Les agents infectieux peuvent se transmettre de différentes façons, qu’on appelle les modes de transmission. Les différents modes de transmission comprennent la transmission : • par contact direct ; • par contact indirect ; • par gouttelettes ; • par voie aérienne ; • par un véhicule commun ; • par vecteur.

Animal ou humain qui peut transmettre un agent infectieux.

Chaque agent infectieux a un mode de transmission qui lui est propre, mais certains microorganismes se transmettent de plus d’une façon. Par exemple,

92

CHAPITRE 3

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le virus de la grippe se transmet par gouttelettes lors d’éternuements ou de toux. Il se transmet aussi par contact direct ou indirect avec une personne malade ou des objets contaminés. Le tableau 2 décrit les différents modes de transmission des agents infectieux. TABLEAU 2

Les modes de transmission des agents infectieux

Modes de transmission

Explications et exemples Contact physique direct entre deux personnes. Exemple : poignée de main.

Par contact indirect

Contact entre un hôte réceptif et un objet qui sert d’intermédiaire. Exemples : chaise d’aisance mal nettoyée, mains contaminées qui ne sont pas lavées entre les clients.

Par gouttelettes

Grosses particules qui se déplacent jusqu’à un mètre et entrent en contact avec un hôte réceptif. Exemple : gouttelettes provenant de la toux ou d’un éternuement.

Par voie aérienne

Minuscules particules dispersées par les courants d’air sur plus d’un mètre et inhalées par un hôte réceptif. Exemples : particules de poussière, débris en suspension dans l’air.

Par un véhicule commun

Source contaminée transmettant une infection à plusieurs hôtes. Exemples : eau, sang, médicament, aliment.

Par un vecteur

Insecte contaminé transmettant une infection à un hôte réceptif. Exemple : insecte qui transfère un agent infectieux à l’hôte par piqûre.

Section 1

Par contact direct

Source des illustrations : Agence de la santé publique du Canada, Guide de prévention des infections: pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé, © Gouvernement du Canada, 1999, p. 13. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’infection

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ATTENTION Le mode de transmission le plus fréquent dans les milieux de soins est la contamination directe par les mains des soignants. En effet, on a pu évaluer que 70 à 90 % des infections liées aux soins sont dues à des mains sales ou mal lavées. Comme les microorganismes sont invisibles à l’œil nu, des mains d’apparence propre peuvent être très contaminées.

1.5 La porte d’entrée Section 1

Une porte d’entrée est un organe du corps humain ou un élément de l’environnement par lequel un agent infectieux s’introduit dans l’organisme. Les portes d’entrée les plus fréquentes sont les muqueuses et la peau non intacte. En milieu de soins, des dispositifs invasifs, comme les tubulures, les sondes ou les aiguilles, constituent des portes d’entrée à surveiller. Par exemple, une bactérie logée dans une sonde urinaire peut atteindre la vessie ou les reins. Elle peut alors provoquer une grave infection dans ces organes.

1.6 L’hôte L’hôte est le plus souvent une personne aux défenses immunitaires affaiblies. L’hôte devient alors lui-même un réservoir susceptible d’être un agent de transmission. La figure 8 illustre la chaîne de transmission de l’infection à la bactérie E. coli en milieu de soins. FIGURE 8

La chaîne de transmission de l’infection à l’E. coli Agent infectieux E. coli

Hôte

Réservoir Clients, personnel

Porte d’entrée Sonde urinaire

Porte de sortie Selles Mode de transmission Mains ou contact direct selles/sondes

94

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS Associez chacune des étapes de la chaîne de transmission de l’infection (colonne de gauche) à la définition correspondante (colonne de droite). a) Agent infectieux b) Réservoir

2) Façon dont les agents infectieux se transmettent

c) Porte de sortie

3) Endroit où les microorganismes vivent et se multiplient

d) Mode de transmission

4) Organe ou élément de l’environnement qui permet à un agent infectieux de s’introduire dans l’organisme

e) Porte d’entrée

5) Organisme envahi par un agent infectieux

f) Hôte 2 3

1) Issue empruntée par un agent infectieux pour passer d’un réservoir à un nouvel hôte

Section 1

1

6) Microorganisme capable de créer une infection

Jeanne est infirmière auxiliaire. Pour chaque situation qu’elle vit, indiquez : s’il y a un risque de transmission d’une infection ; le mode de transmission, s’il y a un risque.

• •

Situations

Risques de transmission

a) Elle fait une toilette génitale à une cliente sans porter de gants.

Oui

Non

b) Elle nettoie le sphygmomanomètre avec un produit désinfectant.

Oui

Non

c) Sans gants, elle ramasse par terre un papier mouchoir souillé.

Oui

Non

d) Elle administre des médicaments à un client hospitalisé pour polyarthrite.

Oui

Non

e) Elle change un pansement souillé sans gants.

Oui

Non

f) Elle salue un nouveau client en lui serrant la main.

Oui

Non

g) Elle prend les signes vitaux d’un client qui est hospitalisé pour la grippe.

Oui

Non

h) Elle utilise le même pot de crème hydratante pour plusieurs clients.

Oui

Non

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Modes de transmission

L’infection

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3

Carole est infirmière auxiliaire et elle travaille à l’unité de pédiatrie. Indiquez le mode de transmission qui peut être en cause dans les situations suivantes. a) Elle serre la main des parents de Mathieu, qui vient d’être admis à l’unité.

b) Elle change les draps de Justine, qui souffre d’incontinence urinaire.

Section 1

c) Une fillette de 2 ans lui éternue au visage lorsqu’elle prend ses signes vitaux.

d) Après le dîner, plusieurs enfants ont eu des problèmes gastro-intestinaux : ils avaient tous mangé la même chose.

e) Carole doit intervenir auprès d’un client qui est dans une chambre d’isolement à la suite d’un diagnostic de tuberculose.

4

Nommez les éléments de la chaîne de transmission de l’infection présents dans chacune des situations suivantes. a) Vous prenez soin de monsieur Ramirez, un homme de 82 ans hospitalisé pour une pneumonie causée par une bactérie. Il tousse beaucoup et laisse ses mouchoirs sur la table de chevet. Vous les ramassez sans mettre de gants. Par la suite, vous allez soigner madame Paradis, qui se remet tranquillement d’une chirurgie. 1. Agent infectieux

6. Hôte réceptif

2. Réservoir

5. Porte d’entrée

3. Porte de sortie

4. Mode de transmission

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CHAPITRE 3

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b) Catherine, âgée de 6 ans, se plaint d’un mal de ventre à son retour de l’école. Vers 19:00, elle vomit son souper en entier. Par la suite, elle présente des diarrhées à répétition et continue à vomir en grande quantité. Cette situation perdure jusqu’à ce que Catherine s’endorme vers 04:00. Durant tout ce temps, sa mère a vidé le plat dans lequel elle vomissait en plus de l’aider à s’essuyer quand elle faisait une selle. Fatiguée, la mère de Catherine s’endort vers 05:00. À partir de 07:30, elle vomit à son tour. 1. Agent infectieux

2. Réservoir

5. Porte d’entrée

3. Porte de sortie

Section 1

6. Hôte réceptif

4. Mode de transmission

5

Quelle est la différence entre un réservoir vivant et un réservoir inerte ?

6

Par quel mode de transmission pouvez-vous contracter une infection par un réservoir inerte ?

7

Quelle est la différence entre le mode de transmission par contact indirect et un véhicule commun ?

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L’infection

97

Situation clinique

Sophie, 6 ans (suite)

Section 1

Sophie a été admise hier à l’unité de pédiatrie à la suite d’une forte fièvre. Une radiographie des poumons a permis de poser un diagnostic de pneumonie. De plus, une culture de la gorge a décelé une infection à une bactérie qui est un streptocoque. En lisant son dossier, vous découvrez qu’elle était traitée pour une amygdalite et prenait des antibiotiques à la maison. Sa mère vous confirme ce fait, mais vous dit qu’elle a arrêté de lui donner les antibiotiques parce que Sophie vomissait après chaque prise de médicament. Sophie est dans une chambre d’isolement. Vous intervenez auprès de sa mère afin qu’elle porte une blouse, un masque et des gants lorsqu’elle est en contact avec sa fille.

8 À quelle étape de la démarche de soins correspond la situation précédente ?

9 Quel est l’impact de l’arrêt de la prise d’antibiotiques ?

10 La mère de Sophie veut savoir pourquoi elle doit porter un masque lorsqu’elle est en contact avec sa

fille. Que lui répondriez-vous ?

11 En supposant que Sophie a transmis son infection à streptocoque à sa mère, identifiez les éléments

de la chaîne de transmission de l’infection dans la situation de Sophie. 1. Agent infectieux

6. Hôte réceptif

2. Réservoir

5. Porte d’entrée

3. Porte de sortie

4. Mode de transmission

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CHAPITRE 3

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Section

2

Le processus infectieux : évolution et diagnostic

Madame Beauchemin et madame Joyal sont deux femmes dans la quarantaine qui ont été admises à l’hôpital à la suite d’une pneumonie. Elles présentent les mêmes symptômes et elles reçoivent le même traitement d’antibiotique intraveineux. Elles occupent deux chambres voisines. Une semaine plus tard, madame Beauchemin quitte l’hôpital avec une prescription d’antibiotique P.O. ( per os). Madame Joyal doit continuer le traitement intraveineux et le médecin croit qu’elle ne pourra pas quitter l’hôpital avant une semaine. 1

Selon vous, qu’est-ce qui fait que madame Beauchemin a pu quitter l’hôpital avant madame Joyal ?

2

Une personne peut contracter une maladie infectieuse alors qu’une autre personne ne la contractera pas. Pourquoi est-ce différent d’une personne à une autre ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Évaluation diagnostique Incubation

• • •

Processus infectieux Stade de convalescence Stade prodromique

• •

Stade symptomatique Virulence

Cette section présente : • les facteurs d’influence sur la résistance de l’organisme et la propagation des agents infectieux ; • les manifestations cliniques d’une infection ; • les analyses et les examens diagnostiques que les médecins prescrivent pour détecter ou confirmer la présence d’un agent infectieux chez une personne. Peu importe leur nature, les infections évoluent en suivant les quatre stades du processus infectieux : • l’incubation ; • le stade prodromique ; • le stade symptomatique ; • le stade de la convalescence.

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ATTENTION La période de contagiosité joue également un rôle important dans le processus infectieux. Cette période correspond au temps pendant lequel la personne infectée (pas encore malade ou déjà malade) peut transmettre l’infection à une autre personne. Par exemple, dans le cas d’une gastro-entérite, la période de contagiosité commence 24 heures avant le début des symptômes.

L’infection

99

Section 2

Déclencheur

Le tableau 3 décrit ces quatre stades. TABLEAU 3

Les quatre stades du processus infectieux

Section 2

Stades

Définitions

Incubation

Intervalle de temps variable entre l’entrée de l’agent infectieux dans l’organisme et l’apparition des symptômes

Stade prodromique

Intervalle de temps entre le début des symptômes généraux non spécifiques (fièvre, fatigue) et le début des symptômes spécifiques (éruption de type particulier)

Stade symptomatique

Intervalle de temps variable au cours duquel la personne manifeste des signes et des symptômes propres au type d’infection

Exemples ● ●





Grippe : de 1 à 3 jours Varicelle : de 10 à 21 jours

Remarques ●

Herpès : démangeaisons et fourmillements avant les éruptions spécifiques à l’herpès Pharyngite : mal de gorge, douleur et difficulté à avaler





Stade de convalescence

Période au cours de laquelle les symptômes disparaissent



Selon l’agent infectieux, la personne peut être contagieuse malgré l’absence de symptômes.

Grippe : faiblesse, fatigue durant une à deux semaines en l’absence de complications



Ce stade des infections virales, comme la grippe, est généralement plus court que celui des infections bactériennes. C’est à ce stade que la personne atteinte est la plus contagieuse. Selon l’infection et l’état de la personne, le retour à la normale se fait en plusieurs jours, semaines ou mois.

2.1 Les facteurs d’influence sur la résistance de l’organisme et la propagation des agents infectieux Plusieurs facteurs influent sur la résistance de l’organisme aux infections et sur la propagation des agents infectieux. Ces facteurs d’influence font en sorte qu’un organisme réagit différemment d’un autre à une même infection. Ces facteurs sont liés : • à l’agent infectieux ; • à l’hôte ; • au contexte de soins.

2.1.1 Les facteurs liés à l’agent infectieux Tous les agents infectieux n’ont pas le même pouvoir de provoquer une maladie. Le principal facteur d’influence est la virulence. La virulence est la capacité d’un agent infectieux à pénétrer dans l’organisme et la rapidité avec laquelle il provoque une infection. Cette infection peut être localisée ou systémique. Le tableau 4 présente l’ensemble des facteurs liés à l’agent infectieux qui augmentent les risques de maladie après une exposition.

100

CHAPITRE 3

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Les facteurs liés à l’agent infectieux

Facteurs

Explications

Virulence

Certaines bactéries ont plus de facilité que d’autres à se multiplier dans un organisme vivant et à y entraîner des maladies. Dans certains cas, l’agent infectieux est tellement efficace qu’il amène rapidement le décès de l’hôte et donc empêche la diffusion d’une épidémie. C’est le cas de certaines maladies tropicales comme la fièvre d’Ebola.

Nature

Certaines bactéries sont spontanément dangereuses pour l’humain, comme le staphylocoque doré. D’autres jouent un rôle utile, comme les bactéries du tube digestif qui aident à la digestion.

Sécrétion de toxines

Certaines bactéries vont sécréter des toxines, comme le bacille du tétanos ou le C. difficile, d’autres non. Même si toutes les toxines ne sont pas aussi dangereuses, elles représentent toujours un facteur de risque supplémentaire.

Formation de spores

Les agents infectieux susceptibles de se transformer en spores vont pouvoir survivre longtemps dans l’environnement, souvent des mois, en gardant leur caractère dangereux. C’est le cas du C. difficile ou du Mycobacterium tuberculosis (responsable de la tuberculose).

Résistance aux médicaments

Certains agents infectieux sont naturellement résistants aux traitements. D’autres acquièrent cette qualité à la suite d’un traitement inefficace ou interrompu, par exemple.

Concentration

Plus la quantité de microorganismes qui pénètrent par la porte d’entrée est importante, plus le risque de contracter une infection est grand. On court ainsi un plus grand risque de contracter une infection quand on côtoie une personne très symptomatique, qui tousse ou qui éternue beaucoup.

Durée de l’exposition

Plus l’exposition est longue, plus le risque d’établir un contact entre un agent infectieux et une porte d’entrée est important.

2.1.2 Les facteurs liés à l’hôte Plusieurs facteurs liés à l’hôte peuvent influer sur sa résistance aux agents infectieux. Ces facteurs d’ordre individuel sont principalement l’âge, l’état de santé et le style de vie. Ils incluent aussi des déterminants de la santé comme la pauvreté ou les conditions de logement (voir le tableau 5).

D’une compétence à l’autre Les déterminants de la santé sont vus à la compétence 2, Approche globale de la santé. TABLEAU 5

Les principaux facteurs liés à l’hôte qui influent sur la résistance de l’organisme et la propagation de l’agent infectieux

Facteurs Âge

Éléments à considérer ●



État nutritionnel





Les nouveau-nés et les bébés prématurés sont plus vulnérables en raison de l’immaturité de leur système immunitaire. Les personnes âgées sont plus vulnérables, en particulier en raison de l’affaiblissement de leur système immunitaire. De plus, les problèmes cardiaques ou pulmonaires, plus fréquents à cet âge, augmentent les risques d’infection. Une alimentation pauvre ou insuffisante, par exemple le manque de protéines, diminue l’efficacité des mécanismes de défense, en particulier la fabrication des anticorps. La dénutrition, c’est-à-dire le résultat d’un apport nutritionnel insuffisant, est fréquente chez les personnes âgées. L’obésité peut aussi cacher une dénutrition.

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L’infection

101

Section 2

TABLEAU 4

TABLEAU 5

Les principaux facteurs liés à l’hôte qui influent sur la résistance de l’organisme et la propagation de l’agent infectieux (suite)

Section 2

Facteurs

Éléments à considérer

Stress ou fatigue



Maladies chroniques



Traitements ou examens diagnostiques



Traumatismes



Dispositifs invasifs



Style de vie

● ● ● ●

Le stress continu ou répétitif entraîne une suractivité et un épuisement du système immunitaire. La personne devient ainsi plus sujette aux infections. Toutes les maladies chroniques affaiblissent le système immunitaire, mais en particulier l’obésité, le diabète et l’hypertension artérielle. Certains traitements médicamenteux (comme les anti-inflammatoires corticoïdes et les traitements anticancéreux) ou chirurgicaux (comme les transplantations) affaiblissent les mécanismes de défense. C’est également le cas pour certains examens diagnostiques, par exemple les examens radiologiques. Certains traumatismes comme une fracture ou une hémorragie interne affaiblissent les mécanismes de défense. Tout le matériel introduit dans l’organisme (sondes ou cathéters, par exemple) constitue des portes d’entrée aux agents infectieux. Exposition aux maladies infectieuses transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) Tabagisme, consommation excessive d’alcool, utilisation de drogues Conditions de logement Exposition à des agents infectieux lors de voyages à l’étranger

ATTENTION Les facteurs de risque liés à l’hôte ont une très grande importance pour l’évolution d’une infection. L’infirmière auxiliaire doit être attentive à tous les éléments qui pourraient favoriser l’apparition ou l’aggravation d’une infection chez ses clients. Ses observations et sa collecte d’informations contribueront autant au diagnostic médical qu’à l’élaboration du plan thérapeutique infirmier.

2.1.3 Les facteurs liés au contexte de soins Une personne est plus à risque de contracter une infection en milieu hospitalier que chez elle. Les risques diffèrent selon que les soins sont de courte durée ou en hébergement. La figure 9 énumère brièvement les risques liés aux soins de courte durée et aux soins d’hébergement (en CHSLD, par exemple). FIGURE 9

102

CHAPITRE 3

Les risques liés aux soins de courte durée et aux soins d’hébergement Soins de courte durée

Soins d’hébergement

État de santé diminué après une attaque cérébrale, par exemple Multiplication des examens invasifs et recours à des soins invasifs, c’està-dire qui vont créer des portes d’entrée (cathéters sanguins ou urinaires) Traitements agressifs Baisse de l’immunité liée à la maladie elle-même ou aux traitements Présence d’agents infectieux virulents

Altération du système immunitaire liée à l’âge Présence de maladies chroniques Port de cathéters urinaires Difficulté de mobilisation Déficit d’hygiène corporelle Présence d’agents infectieux virulents

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2.2 Les manifestations cliniques d’une infection FIGURE 10

Un signe d’infection : une urine trouble (à droite)

Section 2

On doit identifier et surveiller les symptômes locaux ou généraux afin d’établir un diagnostic d’infection. L’infirmière auxiliaire peut contribuer au diagnostic d’infection : • par l’observation clinique des liquides biologiques comme les urines (voir la figure 10) ; • par la perception de certaines odeurs caractéristiques. La figure 11 présente les symptômes locaux et généraux d’une infection. FIGURE 11

Les symptômes locaux et généraux d’une infection Symptômes généraux

Symptômes locaux Chaleur, rougeur ou œdème Sensation de compression et de douleur causée par l’œdème Écoulement jaunâtre, verdâtre, brunâtre ou rosé, selon l’agent pathogène responsable Présence d’une odeur nauséabonde ou inhabituelle au niveau de la plaie Foyer d’infection sensible à la palpation légère Réduction de la mobilité d’une partie du corps si le site ou le foyer d’infection est étendu

Fièvre pouvant s’accompagner de tachycardie et de tachypnée Fatigue et malaise Gonflement des nœuds lymphatiques et sensibilité à la palpation Perte d’appétit, nausées et vomissements Léthargie et perte d’énergie

ATTENTION Les manifestations cliniques d’une infection sont semblables à celles d’une inflammation. On doit donc diagnostiquer une infection seulement à l’aide de tests prescrits par le médecin. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est de surveiller régulièrement les signes et les symptômes de ses clients et d’en informer l’infirmière ou le médecin. C’est sa contribution à l’établissement d’un diagnostic clair.

Le tableau 6 présente les signes et les symptômes que l’infirmière auxiliaire doit surveiller chez un client souffrant d’une infection systémique. TABLEAU 6

Les éléments cliniques à surveiller lors d’une infection systémique

Éléments

Signes et symptômes

Peau

Rouge, chaude, sèche

Température

Élevée, au-dessus de la normale

Rythme cardiaque

Accéléré (tachycardie)

Respiration

Accélérée et superficielle (tachypnée)

État général

Faiblesse, sensation de malaise, frissons

Système digestif

Nausées, vomissements

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L’infection

103

Section 2

2.3 L’évaluation diagnostique

MS

4.7

MS

4.8

L’évaluation diagnostique comprend des analyses et des examens diagnostiques que les médecins prescrivent lorsqu’ils soupçonnent la présence d’un agent infectieux chez une personne. Ces analyses et examens varient en fonction de l’agent infectieux soupçonné. La procédure la plus simple et la plus courante consiste à faire un prélèvement sanguin. Toutefois, le prélèvement de liquides ou de matières biologiques permet également de déceler la présence de microorganismes pathogènes. Le tableau 7 présente un aperçu des principaux examens et analyses diagnostiques qui permettent de dépister les infections. Ce tableau précise également les raisons de recourir à de tels examens ou analyses. Ces examens et analyses sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages 294 à 315.

TABLEAU 7

Les principaux examens et analyses servant à dépister les infections

Nom et référence au Dossier sur l’évaluation diagnostique

Raisons

Analyses Numération globulaire ou formule sanguine complète (FSC), voir la page 297

● ●

Protéine C réactive, voir la page 299



Formule leucocytaire, voir la page 297

● ●

Pour détecter la présence d’une infection par l’existence d’hyperleucocytose. Pour évaluer et contrôler la formule sanguine en cas d’infection. Pour détecter la présence de la protéine C réactive, qui est libérée dans le sang en présence d’une inflammation ou d’une infection. Pour évaluer le degré de l’infection en cours. Pour évaluer la capacité de l’organisme à se défendre.



Pour identifier certains problèmes du système immunitaire.

Vitesse de sédimentation, voir la page 301



Pour détecter une infection aiguë ou chronique.

Fer sérique, voir la page 297



Pour détecter une insuffisance en fer, car celle-ci accroît le risque d’infection.

Antibiogramme, voir la page 302



Pour identifier la bactérie en cause et déterminer l’antibiotique approprié.

Hémoculture, voir la page 298



Pour détecter la présence de bactéries dans le sang.

Culture d’urine, voir la page 306



Pour détecter la présence de microorganismes infectieux.

Culture de selles, voir la page 304





Culture de plaie, voir la page 307

● ●

Culture d’expectoration, voir la page 302





Pour identifier certains agents infectieux, comme les toxines de la bactérie C. difficile. Pour trouver des parasites à la lumière d’informations cliniques particulières. Pour identifier l’origine du pus présent dans la plaie. Pour dépister une colonisation de la plaie par des bactéries comme le SARM. Pour identifier des agents pathogènes, en particulier les streptocoques du groupe A. Pour diagnostiquer une infection bactérienne, virale, fongique ou parasitaire des voies respiratoires.

Examens Radiographie pulmonaire, voir la page 312



Lorsqu’on suspecte une pneumonie.

Radiographie de l’abdomen, voir la page 312



Lorsqu’on suspecte une appendicite.

Radiographie osseuse, voir la page 312

● ●

104

CHAPITRE 3

Lorsqu’on suspecte la présence d’une infection osseuse. Pour vérifier l’étendue d’une infection osseuse.

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Enfin, selon le cas qui se présente à lui, le médecin peut demander d’autres examens plus ou moins complexes. En effet, certaines infections ne sont pas faciles à identifier ni à localiser.

ACTIVITÉS 1

De quel stade du processus infectieux s’agit-il ? Replacez les lettres dans le bon ordre pour obtenir la réponse.

Section 2

a) Je suis le stade entre le début des symptômes généraux non spécifiques et des symptômes spécifiques. qmrdrpoioeu b) Je suis l’intervalle de temps entre l’entrée de l’agent infectieux dans l’organisme et l’apparition des symptômes. nntcbiiuao c) Je suis la période au cours de laquelle les symptômes disparaissent. lcsvcnncoeaee d) Je suis l’intervalle de temps au cours duquel la personne manifeste les signes et les symptômes propres au type d’infection. pqtmtmseyuoia 2

Complétez la phrase suivante. On appelle

la capacité d’un agent infectieux à pénétrer dans l’organisme et la avec laquelle il provoque une

3

.

Nommez les facteurs liés à l’hôte dans les situations suivantes. a) Madame Labelle, 35 ans, est mère de 4 enfants et travaille 60 heures par semaine.

b) Monsieur Lemieux est un patient de 89 ans qui vit en CHSLD et refuse de s’alimenter.

c) Monsieur Johnson est hospitalisé pour un trouble urinaire. L’infirmière lui a installé une sonde vésicale.

d) Madame Lépine souffre de diabète et présente un surplus de poids.

e) Madame Lampron est traitée en chimiothérapie pour un cancer du sein.

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L’infection

105

4

Monsieur Germain est un homme de 79 ans qui a travaillé pendant plus de 25 ans dans une usine de fabrication de caoutchouc dans le nord du Québec. Il a dû prendre une retraite précoce à la suite d’un diagnostic de maladie pulmonaire. Monsieur Germain vit seul dans un petit logement peu salubre. Il fume environ un paquet de cigarettes par jour et admet qu’il ne prend qu’un seul repas par jour. Pour chacun des déterminants de la santé ci-dessous, nommez les facteurs d’influence qui agissent sur la résistance de l’organisme de monsieur Germain.

Section 2 1

a) Les éléments biologiques

b) L’environnement physique, social et culturel

c) Les habitudes de vie et les comportements

d) L’organisation du système de soins et de services

5

Pour chaque symptôme d’infection, indiquez s’il s’agit d’un symptôme local (L) ou général (G). a) Léthargie b) Chaleur c) Écoulement verdâtre d) Fièvre

6

106

Associez chacun des éléments de la colonne de gauche aux signes et aux symptômes correspondants de la colonne de droite. a) Peau

1) Tachycardie

b) Système digestif

2) Hyperthermie

c) État général

3) Nausée

d) Température

4) Frissons

e) Rythme cardiaque

5) Sèche

CHAPITRE 3

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Synthèse La chaîne de transmission de l’infection Agent infectieux

Âge État nutritionnel Stress ou fatigue Maladies chroniques Traitements ou examens diagnostiques Dispositifs invasifs Traumatismes Style de vie

Synthèse

Hôte (facteurs d’influence)

Bactéries Virus Mycètes Parasites ATNC ou prions

Réservoir Vivant (être humain ou animal) Inerte (élément de l’environnement)

Porte de sortie Porte d’entrée Muqueuses Peau non intacte Dispositifs invasifs Mode de transmission Contact direct Contact indirect Gouttelettes Voie aérienne Véhicule commun Vecteur

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Plaie Peau et muqueuses Voies respiratoires Voies gastro-intestinales Voies urinaires Système reproducteur Voie transplacentaire

L’infection

107

Les facteurs d’influence L’infection chez une personne dépend de plusieurs facteurs qui sont liés à l’agent infectieux ou à l’hôte. Le risque de contracter une infection est lié au potentiel pathogène de l’agent infectieux et à la susceptibilité de l’hôte. Facteurs liés à l’agent infectieux

Facteurs liés à l’hôte

Synthèse

Virulence Nature Sécrétion de toxines Formation de spores Résistance aux médicaments Concentration bactérienne Durée d l’exposition

Facteurs liés au contexte de soins

Âge État nutritionnel Stress ou fatigue Maladies chroniques Traitements ou examens diagnostiques Traumatismes Dispositifs invasifs Style de vie

Multiplication des examens et des soins invasifs Traitements agressifs Baisse de l’immunité liée à la maladie, au traitement ou à l’âge Présence d’agents infectieux virulents Maladies chroniques Port de cathéters urinaires Difficulté de mobilisation Déficit d’hygiène corporelle

Les manifestations cliniques d’une infection Les symptômes locaux et généraux d’une infection Symptômes locaux

Symptômes généraux

Chaleur, rougeur ou œdème Sensation de compression et de douleur causée par l’œdème Écoulement jaunâtre, verdâtre, brunâtre ou rosé selon l’agent pathogène responsable Présence d’une odeur nauséabonde ou inhabituelle au niveau de la plaie Foyer d’infection sensible à la palpation légère Réduction de la mobilité d’une partie du corps si le site ou le foyer d’infection est étendu

Fièvre pouvant s’accompagner de tachycardie et de tachypnée Fatigue et malaise Gonflement des nœuds lymphatiques et sensibilité à la palpation Perte d’appétit, nausées et vomissements Léthargie et perte d’énergie

Les éléments cliniques à surveiller lors d’une infection systémique Éléments

Signes et symptômes

Peau

Rouge, chaude, sèche

Température

Élevée (au-dessus de la normale)

Rythme cardiaque

Accéléré (tachycardie)

Respiration

Accélérée et superficielle (tachypnée)

État général

Faiblesse, sensation de malaise, frissons

Système digestif

Nausées, vomissements

• Lorsque les médecins soupçonnent la présence d’un agent infectieux chez une personne, ils procèdent à une évaluation diagnostique. Celle-ci comprend des analyses et des examens diagnostiques.

108

CHAPITRE 3

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Situations cliniques Sophie, 6 ans (suite) Situations cliniques

Sophie, 6 ans, est hospitalisée à l’unité de pédiatrie pour une pneumonie et une amygda­ lite. Elle a un soluté au bras gauche par lequel elle reçoit des antibiotiques I/V q.8 h. Le médecin a prescrit de l’O2 p.r.n. pour que la saturation en oxygène de Sophie se maintienne au­dessus de 92 %. À 08:00, l’infirmière du quart de travail de nuit informe ses collègues que Sophie a reçu un antipyrétique pour une température élevée à 02:00. De plus, elle a dû lui administrer de l’oxygène, car Sophie avait une saturation à 90 %. Sophie allait mieux par la suite. À 08:20, la mère de Sophie téléphone à l’unité de pédiatrie pour dire qu’elle ne viendra pas aujourd’hui. Elle se sent très fatiguée et commence à avoir mal à la gorge. Elle ajoute que c’est sa mère qui sera auprès de Sophie.

1

Quelle est la voie d’administration des antibiotiques de Sophie ?

2

Quelle est la fréquence d’administration des antibiotiques ?

3

Est-ce que l’infirmière auxiliaire qui s’occupe de Sophie est autorisée à lui administrer ses antibiotiques ? Expliquez votre réponse.

4

Qu’est-ce que le médecin a prescrit comme médication à Sophie et à quelle fréquence ?

5

Quels éléments l’infirmière auxiliaire doit-elle vérifier dès sa première intervention auprès de Sophie afin d’assurer un suivi adéquat de la situation ?

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L’infection

109

Yan et Fariza, infirmiers auxiliaires

Situations cliniques

Yan et Fariza suivent une formation pour devenir infirmiers auxiliaires. Yan a le rhume depuis deux jours. Il éternue et a une toux grasse. Lorsque Yan se mouche, il dépose ses mouchoirs sur sa table de travail. Aujourd’hui, Fariza travaille en équipe avec Yan. Ils doivent partager le même matériel.

1

Quelle est l’action que Yan ne fait pas après s’être mouché ?

2

De quelle façon Fariza pourrait-elle contracter le rhume de Yan ?

3

Vrai ou faux ? Si un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Si elle travaille en équipe avec Yan, Fariza aura le rhume. b) Yan devrait rester à la maison, car il a le rhume. c) Yan devrait jeter ses mouchoirs dans une poubelle et se laver les mains après s’être mouché. Justifications :

110

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

La prévention et le contrôle des infections

Sommaire Situation clinique ................................ 112 Section 1 Les notions de base en prévention et en contrôle des infections............................ 113 Section 2 Les pratiques de base et les précautions additionnelles......... 121 Situation clinique (suite)............ 153 Section 3 La vaccination et les maladies à déclaration obligatoire (MADO)...................................... 154

Synthèse ................................................. 162 Situations cliniques ........................... 165

111

Situation clinique

Situation clinique

Stéphanie, étudiante infirmière auxiliaire Stéphanie, une étudiante infirmière auxiliaire, prend soin de monsieur Bilodeau, 32 ans, qui présente des nausées ainsi que des diarrhées profuses (abondantes). Monsieur Bilodeau demande à Stéphanie de l’aider, car sa culotte d’incontinence doit être changée. Stéphanie met des gants, effectue une toilette génitale et réinstalle monsieur Bilodeau dans son lit. Le voisin de chambre demande à Stéphanie de l’aider à se relever de la chaise d’aisance. Stéphanie ne change pas de gants et effectue une autre toilette génitale, et réinstalle le voisin dans son lit. En quittant la chambre, elle retire les gants et ne se lave pas les mains puisqu’elle se dit que les gants l’ont protégée. Elle aide ensuite une collègue à distribuer les plateaux-repas.

112

1

Dans cette situation, quelles sont les erreurs commises par Stéphanie ?

2

D’après vous, quelles peuvent être les conséquences du comportement de Stéphanie ?

3

Comment Stéphanie aurait-elle pu éviter le risque de contamination ?

4

Selon vous, est- ce que Stéphanie est la seule personne qui peut contaminer les autres ?

CHAPITRE 4

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1

Déclencheur

X X

Les surfaces et les objets fréquemment touchés dans une chambre d’hôpital sont susceptibles d’être contaminés. Sur la photo ci-contre, tous les X indiquent des points de contamination.

X

X

X X

X

X

X

X X

X

X X X

X

X

X X

X

X

Section 1

Section

Les notions de base en prévention et en contrôle des infections

1

Dans la chambre ci-dessus, quelles parties de votre corps seraient susceptibles d’être contaminées par contact ?

2

Selon vous, quels sont les meilleurs moyens de vous protéger de la contamination ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Antisepsie Asepsie Déchets biomédicaux

• • •

Désinfection Hygiène Nettoyage





Prévention et contrôle des infections (PCI) Propre

• •

Stérile Stérilisation

La prévention et le contrôle des infections (PCI) constituent un enjeu majeur autant en milieu de soins qu’en soins à domicile. Les programmes de prévention et de contrôle des infections poursuivent deux objectifs : • réduire les risques d’infection du personnel et des clients ; • éviter la propagation des agents infectieux dans les établissements de santé et la population en général. L’application de pratiques d’hygiène rigoureuses permet de réduire les risques d’infection.

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La prévention et le contrôle des infections

113

Cette section présente : • la terminologie de base associée à la prévention et au contrôle des infections (PCI) ; • les principales mesures d’entretien de l’environnement en milieu de soins.

1.1 Les termes de base associés à la prévention et au contrôle des infections Section 1

L’infirmière auxiliaire joue un rôle de première importance dans la prévention et le contrôle des infections (PCI). En effet, elle peut intervenir à chacune des étapes du cycle de l’infection. Pour bien remplir son rôle, elle doit comprendre le sens de quelques termes de base (voir le tableau 1). TABLEAU 1

Quelques termes associés à la PCI

Termes

Définitions ●

Propre



Hygiène ●



Asepsie



Antisepsie



Stérile



Exemples

Sans saletés ni souillures visibles à l’œil nu (environnement, mains) ou sans écoulement purulent (plaies). Ensemble de règles et de pratiques nécessaires au maintien de la santé et au fonctionnement de l’organisme. Ensemble des soins apportés au corps pour en assurer la propreté. Approche qui consiste à ne pas introduire d’agents infectieux étrangers dans un organisme ou un environnement. Mise en œuvre de moyens pour détruire tous les microorganismes tant sur les objets que sur les parties du corps humain. Qui est exempt de tout microorganisme. On doit préserver la stérilité par une manutention et un emballage adéquats.



● ●







● ● ● ● ●

Matériel propre : les ridelles de lit après un nettoyage simple

Hygiène corporelle Hygiène des mains

Habillage chirurgical dans une salle d’opération Manipulation du matériel stérile Désinfection d’une plaie chirurgicale

Matériel à pansement Plateau à pansement Compresses Gants Cathéters

La prévention et le contrôle des infections (PCI) s’appuient : • sur des mesures d’entretien de l’environnement qui ont pour objectif de maintenir en tout temps un milieu le plus propre possible ; • sur des mesures spécifiques à mettre en place dès qu’on soupçonne un risque de contamination. Ces mesures spécifiques, qui varient selon le niveau de protection recherché, sont présentées à la section 2.

114

CHAPITRE 4

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Les principales mesures d’entretien de l’environnement relatives à la PCI sont : • le nettoyage ; • la désinfection ; • la stérilisation ; • l’élimination des déchets biomédicaux.

1.2 Le nettoyage Section 1

Le nettoyage (des instruments, des accessoires, des surfaces) est la première étape de l’entretien de l’environnement. Il consiste en une action mécanique (frotter, par exemple) et chimique (l’utilisation d’un produit nettoyant, par exemple) qui vise à : • diminuer la quantité de microorganismes présents sur un objet ou dans l’environnement ; • éliminer les matières organiques, comme les selles, les vomissures, l’urine ou le sang ; • prévenir l’accumulation de microorganismes sur les surfaces.

ATTENTION Le nettoyage a une importance cruciale en milieu hospitalier pour prévenir la propagation de maladies infectieuses. Le personnel qui effectue le nettoyage doit : • être formé ; • suivre de façon rigoureuse des procédures codifiées ; • utiliser des produits qui répondent aux normes gouvernementales (fédérales et provinciales) ainsi qu’à celles de l’établissement.

La figure 1 présente cinq règles à respecter en matière de nettoyage. FIGURE 1

Les cinq règles à respecter en matière de nettoyage

Ne pas effectuer le nettoyage des surfaces en même temps que celui du mobilier et du matériel de soins (garrot, haricot, etc.).

Toujours utiliser un chiffon humide, car le nettoyage à sec remet la poussière en suspension.

Tenir compte des symboles de danger apposés sur les étiquettes.

Les règles d’un bon nettoyage

Bien frotter les surfaces sur lesquelles on applique du détergent, car le frottage, combiné à l’action chimique du détergent, assure un nettoyage efficace.

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Toujours nettoyer en allant du moins souillé vers le plus souillé.

La prévention et le contrôle des infections

115

Quoi faire

Section 1

Dans l’exercice de ses fonctions, l’infirmière auxiliaire aura à nettoyer : • la surface de la table de lit ainsi que la table de chevet ; • les ridelles de lit ; • tout le matériel servant à la prise de signes vitaux tel que le sphygmomanomètre, le stéthoscope, le thermomètre et le saturomètre ; • un bassin de lit ou un urinal, lorsqu’un client vient d’uriner ; • tout plateau de soins entré dans la chambre (plateau à pansement, à stomie, pour ponction veineuse, etc.) ; • le glucomètre.

Les symboles de danger Des symboles de danger apparaissent sur les étiquettes des produits nettoyants. Ces symboles proviennent du Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). Le SIMDUT fournit des informations sur l’utilisation sécuritaire des matières dangereuses dans les milieux de travail. Le tableau 2 présente certains des symboles de danger du SIMDUT qu’on trouve sur les étiquettes de produits nettoyants. TABLEAU 2

Des symboles de danger sur les étiquettes de produits nettoyants

Symboles Corroder Détruire lentement par une action chimique.

Significations Matières corrosives Produits pouvant corroder les surfaces métalliques ou provoquer des brûlures de la peau. Matières dangereusement réactives Produits pouvant être dangereux pour la santé ou la sécurité sous certaines conditions (pression, température, choc, réaction violente avec l’eau ou l’air). Matières inflammables et combustibles Produits qui peuvent s’enflammer ou brûler facilement.

Matières toxiques ayant des effets immédiats graves Produits pouvant entraîner rapidement des effets néfastes graves pour la santé, allant jusqu’à la mort. Gaz comprimés Substances à l’état gazeux (ex. : oxygène, azote liquide), sous haute pression. La bonbonne peut exploser ou éclater si elle est chauffée, si elle tombe ou si elle est endommagée. Matières comburantes Produits chimiques qui peuvent accélérer le développement d’un incendie ou le rendre plus violent, favoriser la combustion rapide de substances qui ne brûlent généralement pas facilement ou entraîner la combustion spontanée de matières combustibles même en l’absence d’une flamme ou d’une étincelle.

116

CHAPITRE 4

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1.3 La désinfection et la stérilisation Le nettoyage est une étape essentielle d’entretien de l’environnement. Toutefois, il ne peut à lui seul détruire tous les agents infectieux. C’est pourquoi on fait alors appel à la désinfection et à la stérilisation. Le tableau 3 présente la désinfection et la stérilisation ainsi que les rôles de l’infirmière auxiliaire associés à ces opérations. La désinfection et la stérilisation : les rôles de divers intervenants et de l’infirmière auxiliaire Rôles de l’infirmière auxiliaire

Mesures d’entretien de l’environnement

Rôles de divers intervenants

Section 1

TABLEAU 3

La désinfection ●



La désinfection est une opération qui permet d’éliminer les microorganismes sur les surfaces inanimées. Le désinfectant doit être choisi en fonction des agents infectieux et de l’objet ou de la surface à désinfecter. La désinfection doit obligatoirement être précédée par un nettoyage, parce qu’on ne peut désinfecter que ce qui est déjà propre. La présence de saletés et de souillures peut en effet rendre les désinfectants inefficaces.



Dans l’exercice de ses fonctions, l’infirmière auxiliaire peut avoir à désinfecter les bassins de lit de ses clients, par exemple à l’aide d’un laveur-décontamineur (voir la figure 2).



Dans les centres hospitaliers, les préposés à l’entretien assurent la désinfection des chambres. Cela comprend le mobilier, les murs, le plancher, la salle de bain ainsi que les rideaux séparateurs.

La stérilisation ●



La stérilisation est une opération qui permet de détruire les microorganismes présents sur des dispositifs médicaux (par exemple, le matériel du bloc opératoire, le bassin de lit, l’urinal et certains instruments tels que les pinces, les ciseaux et les plateaux réutilisables). Le résultat de la stérilisation est l’état stérile, c’est-à-dire l’absence totale de microorganismes. La stérilisation se distingue de la désinfection de deux façons : – Elle détruit tous les types d’agents infectieux, dont les spores des bactéries et des mycètes, qui sont résistants à de nombreux désinfectants ; – Elle ne s’applique pas aux mêmes objets (par exemple, on ne peut pas stériliser une surface).

FIGURE 2

Un laveur-décontaminateur



L’infirmière auxiliaire doit vérifier le sceau de conformité de stérilité et les dates de stérilisation et de péremption qui se trouvent sur l’emballage d’un matériel stérilisé.



Généralement, on effectue la stérilisation dans des services spécialisés des centres hospitaliers. Des techniciens en stérilisation sont responsables de stériliser le matériel médical et chirurgical. Une fois le matériel stérilisé, il est emballé et conservé dans un endroit fermé à l’abri de l’humidité et de la poussière.

ATTENTION Le stockage, la préparation et le transport du matériel peuvent porter atteinte à son état stérile. Un bris d’asepsie dans la technique de soins peut également affecter la stérilité du matériel. De plus, il est essentiel de nettoyer les objets avant de les stériliser. Une désinfection préalable peut aussi être nécessaire dans le cas où le matériel est très fortement contaminé. On parle alors plutôt de décontamination.

Le laveur-décontaminateur est utilisé en milieu hospitalier pour désinfecter les bassins de lit et les urinaux.

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La prévention et le contrôle des infections

117

1.4 L’élimination des déchets biomédicaux Les déchets liés aux soins dans les milieux de soins et à domicile doivent être éliminés rapidement et de façon sécuritaire selon des protocoles stricts. En effet, ces déchets comportent tous un risque de contamination pour le personnel soignant, les clients et la population, ainsi que pour l’environnement. Les déchets les plus dangereux sont sans aucun doute les déchets biomédicaux (voir la figure 3). FIGURE 3

Les principaux déchets biomédicaux Déchets anatomiques

Section 1

Déchets non anatomiques Tout objet piquant, tranchant ou cassable (aiguilles, lames de bistouri, flacons de verre, etc.) qui a été en contact avec du sang, un liquide ou un tissu biologique lors des soins. Sacs contenant des liquides de drainage biologiques (exemples : urine, liquide pleural, pus). Contenants de sang Matériel imbibé de sang, provenant de soins médicaux (exemple : compresses imbibées de sang retirées d’un pansement). Vaccin de souche vivante

Partie du corps ou d’un de ses organes, à l’exception des ongles et des cheveux, du sang et des liquides biologiques. Tissu biologique, culture cellulaire ou de microorganismes, ou tout matériel imbibé de sang en contact avec ce tissu ou ces cultures.

C’est la loi Au Québec, le Règlement sur les déchets biomédicaux vise à réduire les risques associés à la gestion de ces déchets. Il donne les directives pour assurer l’élimination sécuritaire des déchets biomédicaux. FIGURE 4 Le symbole SIMDUT associé aux déchets biomédicaux

En milieu de soins et en soins à domicile, la majorité des déchets doivent être considérés comme des déchets biomédicaux ou contaminés. Cela s’applique également aux déchets qui ne résultent pas directement des soins. Les déchets biomédicaux doivent être éliminés dans des contenants identifiés par un symbole SIMDUT (voir la figure 4). En cas de souillure de l’environnement, il faut nettoyer et désinfecter le plus rapidement possible.

Matières infectieuses

ATTENTION La manipulation des déchets biomédicaux représente un danger pour les travailleurs. C’est pourquoi il est important de respecter les règles de prévention en tout temps.

118

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS Quels sont les déchets les plus dangereux ?

2

Quels sont les matériels qui peuvent être considérés comme des déchets biomédicaux ?

3

Votre collègue effectue présentement la réfection d’un pansement. Elle vous demande de lui apporter une pince stérile, car elle a contaminé la pince qu’elle utilisait. Dans le local de services, vous trouvez une pince dans un emballage stérile et une pince à l’air libre, rangée dans un endroit propre.

Section 1

1

a) Quelle est la différence entre la pince enveloppée de façon stérile et la pince à l’air libre ?

b) Pour quelle raison votre collègue a- t-elle besoin d’une pince stérile dans la réfection d’un pansement ?

4

Vous installez monsieur Lizotte, 38 ans, pour le déjeuner. Il présente une toux grasse ainsi qu’un écoulement nasal. Vous lui apportez son plateau- repas et vous lui faites une injection d’insuline. Avant de quitter la chambre, il vous demande de vider son urinal. Après le repas, vous effectuez une ponction veineuse sur monsieur Lizotte. Avant de quitter la chambre, vous changez le drap du lit, car il a été souillé avec de l’urine. En repliant le drap, vous remarquez que vous avez une petite coupure au doigt. a) Dans cette situation, indiquez quelles sont les sources potentielles de contamination.

b) Dans cette situation, quelle est la porte d’entrée potentielle à la contamination ?

c) Nommez deux mesures que vous pourriez prendre pour vous protéger contre le risque de contamination.

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La prévention et le contrôle des infections

119

5

Les actions suivantes sont des mesures d’entretien de l’environnement. Indiquez celles que l’infirmière auxiliaire doit accomplir. a) Nettoyer le plancher à la suite d’un renversement d’urine. b) Nettoyer un bassin de lit ou un urinal, lorsqu’un client vient d’uriner. c) Nettoyer un plat avant la stérilisation.

Section 1

d) Nettoyer le sphygmomanomètre après avoir mesuré des signes vitaux. 6

Pour quelle raison désinfecte- t-on les bassins de lit souillés dans un laveur- décontamineur ? Encerclez la bonne réponse. a) Afin d’éliminer les agents infectieux qui peuvent s’y retrouver. b) Afin d’éliminer les résidus de selles et d’urine. c) Afin de s’assurer qu’il ne reste plus de trace de liquide biologique visible.

7

Vous devez effectuer une technique stérile. Quels sont les éléments à vérifier pour vous assurer de la stérilité du matériel ?

8

Associez le symbole de produit dangereux à la bonne définition.

120

a)

1) Matières dangereusement réactives Produit pouvant être dangereux pour la santé ou la sécurité sous certaines conditions (pression, température, choc, réaction violente avec l’eau ou l’air).

b)

2) Matières corrosives Produit pouvant corroder les surfaces métalliques ou provoquer des brûlures de la peau.

c)

3) Matières toxiques ayant des effets immédiats graves Produit pouvant causer rapidement des effets néfastes graves pour la santé, allant jusqu’à la mort.

d)

4) Matières inflammables et combustibles Produit qui peut s’enflammer ou brûler facilement.

e)

5) Matières infectieuses Organismes vivants ou leurs toxines pouvant provoquer des maladies chez les humains ou les animaux.

CHAPITRE 4

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9

Nicolas, infirmier auxiliaire, entre dans la chambre de monsieur Blier, 28 ans, pour mesurer ses signes vitaux. Ce dernier est pâle et dit avoir vomi son repas. Nicolas remarque la présence de vomissure sur la table, la literie ainsi que le sol. Il enfile donc des gants non stériles et prend un linge sec avec un produit désinfectant afin de nettoyer la table. Comme il croit que le produit est puissant, il en applique une petite quantité en se disant que cela doit être suffisant. Il frotte la table vigoureusement puis il prend un nouveau linge et termine le nettoyage du sol. Enfin, il change la literie de monsieur Blier. Indiquez si l’action posée par Nicolas est adéquate (A) ou inadéquate (I) afin d’assurer un bon nettoyage. Pour chaque action inadéquate, indiquez ci-dessous ce qu’aurait dû faire Nicolas.

Section 2

a) Nicolas prend un linge sec avec un produit désinfectant afin de nettoyer la table. b) Il commence le nettoyage par la table et ensuite le sol. c) Comme il croit que le produit est puissant, Nicolas en applique une petite quantité en se disant que cela doit être suffisant. d) Il frotte la table vigoureusement. e) Nicolas prend un nouveau linge et nettoie le sol. Actions inadéquates :

Section

2

Les pratiques de base et les précautions additionnelles

Déclencheur 1

Selon vous, le lavage des mains doit être appliqué à quelles personnes dans un établissement de santé ?

2

À votre avis, les pratiques de base et les précautions additionnelles peuvent- elles être appliquées à la maison et en milieu de soins ?

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La prévention et le contrôle des infections

121

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Section 2





Blouse de protection Double ensachage Écran facial Équipement de protection personnelle (EPP) Étiquette respiratoire

• • • • • •

Gants non stériles Hygiène des mains Hygiène respiratoire Isolement Lunettes de protection Masque à haut pouvoir filtrant

• • • • •

Pratiques de base • Précautions additionnelles • Précautions aériennes • Précautions aériennes-contact Précautions contact

Précautions gouttelettes Précautions gouttelettes-contact Précautions neutropéniques

Vous avez vu à la section 1 que la prévention et la lutte contre les infections en milieu de soins commencent par des mesures d’entretien de l’environnement. Ces mesures sont renforcées, au besoin, par des techniques de désinfection et de stérilisation. La PCI s’appuie également sur des pratiques de base et des pratiques spécifiques (précautions additionnelles). Cette section présente : • les pratiques de base, qui constituent le premier palier de la PCI ; • les précautions additionnelles qui s’ajoutent aux pratiques de base, selon les risques infectieux encourus et les modes de transmission des agents infectieux.

ATTENTION L’application des mesures de prévention et de contrôle des infections protège les clients contre les risques d’infections. Ces mesures peuvent aussi éviter à l’infirmière auxiliaire de contracter des maladies pouvant être considérées comme des maladies professionnelles.

2.1 Les pratiques de base Les pratiques de base sont un ensemble de moyens simples et accessibles utilisés pour réduire les risques d’infection. Elles s’appliquent : • à tous les clients, qu’une infection ait été diagnostiquée ou non ; • quotidiennement ; • quel que soit le milieu de soins. Les pratiques de base s’inspirent des lignes directrices édictées par Santé Canada et des recommandations du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec. Les pratiques de base comprennent de façon systématique : • l’hygiène des mains ; • l’hygiène respiratoire et l’étiquette respiratoire ; • le port de l’équipement de protection personnelle (EPP), au besoin ; • la gestion de la literie et du linge souillés et des déchets ; • la désinfection du matériel de soins et de l’environnement ; • la gestion des objets piquants et tranchants.

122

CHAPITRE 4

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2.1.1 L’hygiène des mains L’hygiène des mains constitue le moyen le plus efficace pour contrôler la propagation des infections et pour se protéger contre les infections (voir la figure 5). On peut procéder de deux façons : • le lavage hygiénique des mains ; • le lavage antiseptique des mains. FIGURE 5

MS Labo

1.1

Vidéo

L’hygiène des mains Justifications

Section 2

Lavage hygiénique : Éliminer les souillures visibles à l’œil. Éliminer la majeure partie des agents infectieux présents sur les mains des soignants. Lavage antiseptique : Éliminer davantage d’agents infectieux présents sur les mains des soignants que le lavage hygiénique, en particulier avant toute procédure invasive, ou après une contamination massive. Consignes générales Éviter de porter des bracelets et des bagues, du vernis à ongles et des ongles artificiels. Tenir les ongles propres et courts. Si les mains sont visiblement sales, contaminées ou souillées, procéder à un lavage hygiénique ou à un lavage antiseptique, selon la situation. Lavage hygiénique Consignes spécifiques Se laver les mains avec de l’eau et un savon ordinaire.

Indications En arrivant à l’unité de soins et en la quittant. Avant de mettre des gants et après leur retrait. Avant et après un contact avec un client. Avant de donner des soins à un client et après. Avant de manipuler des aliments ou de nourrir un client. Avant de brosser les dents d’un client et après, ou avant de manipuler ses prothèses dentaires, oculaires ou auditives et après. Après tout contact avec les sécrétions ou les excrétions du client. Avant de préparer ou d’administrer des médicaments. Après avoir touché à du matériel souillé (linge, lingerie, etc.). Avant de prendre soi-même un repas. Après être allé à la toilette, avoir toussé, éternué ou s’être mouché. Lavage antiseptique

Consignes spécifiques Se laver les mains avec de l’eau et un savon contenant un agent antiseptique bactéricide. Si les mains ne sont pas visiblement sales ou en l’absence de point d’eau, utiliser un rince-mains antiseptique pour décontaminer les mains.

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Indications Avant de donner des soins à un client à risque (exemple : client immunodéprimé). Avant toute procédure invasive ou aseptique. Après tout contact avec un client faisant l’objet de précautions de contact (voir la section 2.2, Les précautions additionnelles, à la page 141).

ATTENTION Un lavage des mains avec un rince-mains antiseptique ne constitue pas un lavage antiseptique suffisant.

La prévention et le contrôle des infections

123

Il est important de frictionner rigoureusement chacune des parties des mains pour bien éliminer tous les agents infectieux présents sur les mains. En effet, certaines zones sont souvent oubliées (voir la figure 6). Les zones habituellement oubliées lors d’un lavage des mains

Section 2

FIGURE 6

Légende Zones souvent oubliées Zones moins fréquemment oubliées Zones peu oubliées

La technique de lavage des mains est simple et rapide (la désinfection des mains avec un rince-mains antiseptique prend environ 40 secondes). Pourtant, elle reste peu employée. Plusieurs raisons sont invoquées par le personnel : le produit pour le lavage des mains cause de l’irritation et assèche la peau, les lavabos sont installés à des endroits peu pratiques, le manque de temps, la perception que le risque de contamination pour les clients ou soimême est faible, etc. Une mauvaise hygiène des mains entraîne des conséquences très sérieuses en milieu de soins. On estime qu’environ 10 % des personnes hospitalisées souffriront d’une infection transmise par des mains sales ou non lavées et que 4 % d’entre elles en mourront.

ATTENTION Le lavage des mains contribue à prévenir les infections. Cependant, les lavages fréquents peuvent altérer la peau en la privant de son sébum protecteur. Cela peut provoquer une dermatose (assèchement des mains, rougeurs et fissures). Pour prévenir la dermatose, il est conseillé : • d’assécher complètement les mains, mais en douceur, en tamponnant sans frotter ; • d’utiliser les rince-mains antiseptiques de façon judicieuse ; • d’utiliser régulièrement une crème hydratante pour les mains (l’appliquer juste avant une période où aucun soin n’est donné, durant les pauses et à la maison, par exemple).

2.1.2 L’hygiène respiratoire et l’étiquette respiratoire Il est essentiel d’éviter une diffusion massive d’infections respiratoires en milieu de soins. C’est particulièrement vrai dans les CHSLD et lors des périodes d’influenza (grippe saisonnière). C’est pourquoi les établissements adoptent un ensemble de mesures de prévention appelées hygiène respiratoire et étiquette respiratoire. L’objectif de ces mesures est de prévenir la transmission des infections respiratoires par gouttelettes et contact. L’infirmière auxiliaire doit appliquer l’ensemble des mesures d’hygiène et d’étiquette respiratoires (voir la figure 7). Elle doit aussi s’assurer que les clients, les visiteurs et le personnel autour respectent ces mesures.

124

CHAPITRE 4

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Les mesures d’hygiène respiratoire et d’étiquette respiratoire Hygiène respiratoire

Étiquette respiratoire

Se couvrir le nez et la bouche en utilisant un papier-mouchoir en cas d’éternuements ou de toux, et le jeter immédiatement à la poubelle. Tousser ou éternuer dans le pli du coude ou le haut du bras et non dans la main en l’absence d’un papier-mouchoir.

Tout travailleur, bénévole ou visiteur qui a de la fièvre et qui tousse doit éviter d’être en contact avec la clientèle hospitalisée ou hébergée. Se désinfecter les mains à l’entrée et à la sortie d’un établissement de soins. Porter un masque de procédure adéquatement installé (il doit couvrir le nez et la bouche). Isoler immédiatement tout client incapable de porter le masque. Dans la salle d’attente ou sur les unités de soins, cohorter les clients atteints d’une infection respiratoire ou qui en présentent les symptômes. Ne pas approcher à moins de 1 m d’une personne en cas d’affection respiratoire ou si la personne visitée est elle-même atteinte d’une infection respiratoire.

Procéder au lavage des mains après s’être mouché ou avoir éternué, ou après tout contact avec des sécrétions respiratoires contaminées.

2.1.3 Le port de l’équipement de protection personnelle (EPP) Les infirmières auxiliaires, comme tous les soignants, ont la responsabilité de porter les équipements appropriés à la situation. Le port d’équipement de protection permet de limiter la transmission d’agents infectieux et de protéger les clients autant que soi-même. L’équipement de protection personnelle (EPP) (voir la figure 8) comprend : • des gants non stériles ; • une blouse de protection ; • un masque de protection (masque de procédure ou masque à haut pouvoir filtrant) ; • des lunettes de protection ou un écran facial (ou visière).

Section 2

FIGURE 7

Cohorter Regrouper.

Affection respiratoire Altération du système respiratoire (exemple : fibrose kystique, cancer du poumon) qui n’est pas nécessairement infectieuse mais qui peut prédisposer à une infection. MS Labo

1.3

MS Labo

1.5

Vidéo

Cet équipement peut varier selon les risques encourus. Il peut être complété par un bonnet, une blouse de protection hydrofuge, des couvre-chaussures. Il revient à l’employeur de fournir tout l’équipement requis. FIGURE 8

L’équipement de protection personnelle (EPP) Écran facial (ou visière) Masque de protection Blouse de protection Gants non stériles

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La prévention et le contrôle des infections

125

ATTENTION Le port de l’équipement de protection personnelle protège la tenue du soignant mais n’en empêche pas la contamination. En effet, lors des soins, il y a toujours un transfert d’agents infectieux entre la personne soignée et la tenue du soignant. Il est donc recommandé : • de ne pas entrer ou sortir de l’établissement de soins avec son uniforme ; • de se changer immédiatement après son quart de travail. On évite ainsi de transporter les agents infectieux dans la voiture, les transports en commun, les lieux publics ou à domicile.

Section 2

Les figures 9 à 11 donnent plus d’informations sur les différents éléments de l’EPP. La figure 12 (voir la page 128) montre diverses protections faciales. FIGURE 9

Le port de gants non stériles Justifications Créer une barrière entre les mains et les liquides biologiques ou les sécrétions. Protéger les soignants des souillures bactériologiques. Consignes

Indications

Ne pas porter des gants strictement pour éviter le lavage des mains. Changer et jeter les gants : – entre chaque client ; – dès qu’ils sont déchirés, troués ou contaminés ; – au besoin, entre les soins donnés au même client. Retirer les gants en évitant de se contaminer. Se laver les mains avant de mettre les gants et après les avoir retirés. Ne jamais réutiliser les gants : ils sont à usage unique. Jeter les gants à l’endroit approprié, selon les procédures de l’établissement, pour éviter de contaminer l’environnement. Retirer les gants immédiatement après avoir effectué la tâche ou le soin.

Risque de contact avec du sang, des liquides biologiques, des sécrétions ou des excrétions contaminés ou potentiellement contaminés. Risque de contact avec du matériel ou des surfaces contaminés. Contact avec les muqueuses. Risque de blessure avec un objet pointu ou tranchant lors d’une prise de sang ou de l’installation d’un soluté, par exemple (limite les risques de pénétration d’un agent infectieux dans la peau). Présence de lésions cutanées ou de blessures aux mains des soignants. Voir l’annexe 1, à la page 316, pour la liste complète des activités nécessitant le port des gants.

ATTENTION Le port des gants ne remplace pas le lavage des mains. On doit se laver les mains avant de mettre les gants et après les avoir retirés. En cas d’allergie au latex chez l’infirmière auxiliaire ou le client, il faut utiliser des gants sans latex (gants de vinyle ou de nitrile, par exemple).

126

CHAPITRE 4

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FIGURE 10

Le port d’une blouse de protection Justification

Consignes

Indications

S’assurer que la blouse est appropriée à l’activité (blouse stérile ou non). Changer de blouse entre chaque soin prodigué à un même client, et entre chaque client. Déposer la blouse dans un panier à linge sale après usage (si la blouse est lavable) ou une poubelle dédiée (si la blouse est jetable), selon le protocole de l’établissement.

Risque de souillure de la peau ou des vêtements par du sang ou des liquides biologiques contaminés ou potentiellement contaminés. Clients dont le système immunitaire est déficient (clients sous chimiothérapie, greffés, sidéens, etc.).

FIGURE 11

Section 2

Empêcher que les avant-bras et les vêtements ne soient souillés ou éclaboussés par des liquides biologiques, des sécrétions et des excrétions, ou contaminés par des agents infectieux.

Le port d’un masque de procédure, de lunettes de protection et d’un écran facial (visière) Justifications Protéger le nez, la bouche et les yeux des soignants contre les projections, les éclaboussures ou les inhalations pendant un soin ou une chirurgie. Protéger le client des sécrétions et des projections aériennes du soignant. Masque de procédure

Consignes Changer de masque dès qu’il est humide, sale, endommagé ou déchiré, ou selon la durée maximale de port recommandée par le fabricant. Retirer le masque dès la fin du soin ou de l’activité, et le jeter immédiatement (le masque est à usage unique) pour éviter la contamination.

Indications Le masque de procédure (voir la figure 12a, à la page suivante) : – protège le client contre les projections aériennes (exemple : expectorations, éternuements) émises par le soignant ou les visiteurs ; – protège le soignant contre les risques de projection liquides pendant un soin ou une chirurgie ; – ne protège pas des contaminations aériennes importantes (exemple : tuberculose, grippe H1N1, SRAS), car il n’est pas étanche.

Lunettes de protection et écran facial (visière) Consignes On peut remplacer les lunettes de protection par un écran facial (voir la figure 12b, à la page suivante). On porte les lunettes de protection ou l’écran facial par-dessus les lunettes ordinaires (qui ne constituent pas une protection). Après emploi, on lave et désinfecte les lunettes de protection réutilisables et on les conserve dans un endroit propre, ou on les jette selon la politique de l’établissement.

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Indications Risque d’éclaboussures et de projection de gouttelettes dans les yeux.

La prévention et le contrôle des infections

127

FIGURE 12

Les protections faciales b

Section 2

a

Masque de procédure et lunettes Écran facial de protection

ACTIVITÉS 1

Complétez l’énoncé suivant à l’aide des termes ci- dessous.

• désinfection • l’étiquette respiratoire • mains

• manipulation • piquants • protection personnelle

• sécuritaire • souillés • tranchants

Les pratiques de base comprennent, de façon systématique :

• l’hygiène des • l’hygiène respiratoire et • le port de l’équipement de • la manipulation

; ; , lorsque requis ; du linge et du matériel

et des déchets ;

• le nettoyage et la • la

du matériel de soins et de l’environnement ; et l’élimination sécuritaire des objets et

2

.

Complétez la phrase suivante. L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que les clients, les visiteurs et le personnel autour d’elle

l’ensemble des mesures qui constituent l’étiquette en cas de

ou de

. 3

Les pratiques de base impliquent le port de l’équipement de protection personnelle. Que suis-je ? a) Je suis un vêtement qui protège contre les éclaboussures et le contact.

128

CHAPITRE 4

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b) Je protège le client et le soignant contre les risques de transmission par gouttelettes.

c) Nous protégeons les yeux contre les éclaboussures et les gouttelettes.

d) Je suis un équipement qui protège contre le contact et les éclaboussures.

Vrai ou faux ? Si un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Section 2 1

4

Faux

a) Les gants créent une barrière entre les mains et les liquides biologiques ou les sécrétions. b) Les gants non stériles peuvent être réutilisés jusqu’à trois fois avant d’être changés. c) Le port des gants ne remplace pas le lavage des mains. d) Il n’est pas nécessaire de changer de gants entre deux clients. Justifications :

5

À partir de la situation suivante, indiquez si la fréquence de lavage des mains de Marie est adéquate. Si tel n’est pas le cas, justifiez votre réponse. a) Marie débute sa journée à l’unité de médecine. Elle se rend immédiatement au poste et commence à prendre des notes.

b) Marie se lave les mains et entre dans la chambre de sa première cliente de la journée. Elle en ressort, puis se lave les mains entre chaque visite à un client.

c) Marie doit effectuer une ponction veineuse sur monsieur White, 27 ans. Elle se lave les mains avant d’entrer dans la chambre et effectue la ponction. Une fois la ponction terminée, elle répond au besoin de la voisine de chambre de monsieur White.

d) Marie se lave les mains, transmet son rapport verbal à l’infirmière et part à sa pause.

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La prévention et le contrôle des infections

129

6

Julie, une infirmière auxiliaire, ne se sent pas bien ce matin. Elle présente un malaise généralisé avec une difficulté à avaler. Son collègue David arrive sur l’unité avec les mêmes symptômes que Julie, mais présente en plus une toux sèche. Plus tard dans la journée, David commence à faire de la fièvre. a) Selon vous, Julie devrait- elle porter un masque pendant son quart de travail ? Justifiez votre réponse.

Section 2 1

b) Selon vous, David devrait- il porter un masque pendant son quart de travail ? Justifiez votre réponse.

c) Parmi les choix suivants, quelle action serait adaptée à la situation de David s’il faisait de la fièvre ? Entourez la bonne réponse. 1) Continuer de travailler tout en se lavant les mains régulièrement et en portant continuellement un masque de procédure. 2) Continuer de travailler mais en revêtant une blouse de protection. 3) Retourner chez lui afin de se reposer et d’éviter la contamination du personnel et des clients. 7

Indiquez toutes les pratiques de base qui doivent être utilisées dans chacune des situations suivantes. 1 Hygiène des mains 2 Port de gants non stériles 3 Port de la blouse de protection 4 Port du masque de protection 5 Manipulation sécuritaire du linge et du matériel souillés, ainsi que des déchets 6 Nettoyage et désinfection du matériel de soins et de l’environnement 7 Manipulation et élimination sécuritaire des objets piquants et tranchants a) Vous prenez soin de madame Lizotte, 44 ans, qui souffre de gastro- entérite. Il est 08 : 20. Elle ne vomit pas et n’a pas de diarrhée.

b) À 10 : 30, madame Lizotte vous appelle, car elle vomit.

c) Vous devez effectuer un pansement à monsieur Wong, 61 ans. Sa plaie présente un écoulement purulent.

d) Vous devez prendre les signes vitaux de deux clients.

130

CHAPITRE 4

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2.1.4 La gestion de la literie et du linge souillés, et des déchets Même en l’absence de souillures visibles, le linge du client et sa literie sont chargés de sa flore bactérienne. Cette flore va se disséminer dans l’environnement et devenir potentiellement dangereuse si aucune précaution n’est prise. L’infirmière auxiliaire doit prendre les précautions nécessaires pour manipuler la literie et le linge utilisés. Les précautions sont les mêmes, que la personne soignée ait été identifiée ou non comme porteuse d’agents infectieux (voir la figure 13). FIGURE 13

La manipulation sécuritaire de la literie et du linge souillés b

Éviter de déposer la literie et le linge souillés par terre, sur un fauteuil ou sur une table.

Tenir la literie et le linge souillés le plus loin possible de l’uniforme, sans les secouer.

c

Déposer la literie et le linge souillés dans le panier à linge sale à l’intérieur ou à l’extérieur de la chambre selon le cas.

Section 2

a

d

Afin d’éviter les blessures lors de la manutention du panier à linge sale, éviter de trop le remplir ; s’assurer que la literie et le linge souillés ne débordent pas.

e

Se laver les mains après chaque manipulation.

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La prévention et le contrôle des infections

131

L’évacuation de la literie et du linge souillés dans des sacs On évacue la literie et le linge souillés dans un sac simple ou en utilisant la technique du double ensachage, selon le niveau de risque infectieux. Le sac simple convient pour la literie et le linge utilisés par n’importe quel client, qu’il soit ou non identifié comme porteur d’agents infectieux. On a recours à la technique du double ensachage : • pour les cas d’isolement ; • lorsque la literie et le linge sont mouillés ou souillés par des liquides biologiques.

Section 2

La figure 14 présente les précautions à prendre lors du double ensachage (ou technique du double sac). Toutefois, qu’on utilise un sac simple ou le double ensachage, l’infirmière auxiliaire doit toujours éviter de coller le sac sur elle ou de le traîner par terre. FIGURE 14

Les précautions à prendre lors de la manipulation des sacs : le double ensachage

a

b

Déposer la literie et le linge souillés dans un sac dans la chambre. Ne pas poser le sac au sol ou sur un fauteuil. Fermer le sac.

Porter le sac à bout de bras ; ne pas le traîner par terre.

c

Passer le sac à une collègue dans le couloir. La collègue reçoit le sac dans un autre sac, en prenant soin de ne pas y toucher.

d

Refermer le second sac et l’évacuer selon le protocole de l’établissement.

La gestion des déchets En milieux de soins ou en soins à domicile, les déchets les plus dangereux sont sans aucun doute les déchets biomédicaux (voir la figure 3, à la page 118). La manipulation des déchets nécessite des précautions pour assurer la sécurité tant de l’infirmière auxiliaire que du personnel, du client et des visiteurs. L’infirmière auxiliaire doit manipuler les déchets en portant un matériel de protection adapté. Le plus souvent, les gants suffisent. Il est prudent de prévoir aussi une blouse et un écran de protection (ou une visière) en cas de projections (par exemple, au moment de vider le bassin de lit ou un sac 132

CHAPITRE 4

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collecteur). La figure 15 présente les façons sécuritaires de manipuler le matériel contaminé à usage unique. La gestion du matériel contaminé à usage unique

a

Jeter les culottes d’incontinence, les papiersmouchoirs, etc., dans les sacs ou contenants prévus à cet effet.

c

Au besoin, identifier le contenu du sac à produits contaminés selon le protocole ou par le code de couleurs des sacs à produits contaminés en vigueur dans l’établissement.

b

Section 2

FIGURE 15

Placer les sacs de drainage et les compresses dans les contenants étanches prévus à cet effet.

d

Placer les aiguilles hypodermiques, les aiguilles de sécurité et les systèmes sans aiguilles dans une boîte de plastique rigide à l’épreuve des perforations. Cette boîte devrait se trouver dans la chambre du client ou sur les lieux de traitement.

e

Certains établissements disposent de bassins de lit, d’urinaux et d’haricots jetables afin de réduire les risques de contamination. Déposer le matériel souillé dans le macérateur prévu à cet effet.

2.1.5 La désinfection du matériel de soins et de l’environnement Le nettoyage et la désinfection du matériel contaminé doivent se faire de manière systématique et rigoureuse afin d’éviter : • que le matériel souillé contamine l’environnement ; • la transmission d’agents infectieux d’un client à l’autre par l’intermédiaire de matériel souillé.

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La prévention et le contrôle des infections

133

De manière générale, l’infirmière auxiliaire doit : • nettoyer le matériel (thermomètre, sphygmomanomètre, stéthoscope, appareil à glycémie capillaire, chaise d’aisance, etc.) entre deux utilisations par un même client ; • le désinfecter avant l’utilisation pour un autre client ; • envoyer en stérilisation tout instrument (pinces, ciseaux, sonde, cathéter veineux, etc.) utilisé pour des interventions invasives sur un client.

Section 2

Le procédé de nettoyage et de désinfection varie selon qu’il s’agit de matériel réutilisable non stérile ou de matériel stérile : • on nettoie et désinfecte le matériel réutilisable non stérile ; • on nettoie le matériel réutilisable stérile (ciseaux, pinces, cabarets à pansements, contenants en acier inoxydable, etc.) avec de l’eau et du savon ; on le dépose dans un sac ou un contenant en plastique, puis on l’envoie au service de stérilisation. Le tableau 4 résume les consignes à respecter lors du nettoyage et de la désinfection de matériel réutilisable non stérile. Le matériel réutilisable contaminé (bassin de lit, urinal, etc.) nécessite une manipulation, un nettoyage et une désinfection sécuritaires (voir la figure 16). TABLEAU 4

Les consignes à respecter lors du nettoyage et la désinfection du matériel réutilisable non stérile

Matériel Urinaux, bassins de lit et mesures graduées réservés à un seul client Chaise d’aisance

Consignes ● ●

● ●

Matelas et oreillers

● ●

Entretien des lieux Toute surface atteinte par des éclaboussures

134

CHAPITRE 4





Nettoyer après chaque usage et ranger à l’endroit prévu. Nettoyer et retourner à la stérilisation au départ du client. Nettoyer après chaque utilisation. Désinfecter entre chaque client. Désinfecter entre chaque client. Vérifier qu’ils sont intacts. Faire l’entretien quotidien de la chambre, du mobilier et de l’équipement. Nettoyer immédiatement en utilisant un produit détergent et désinfectant.

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FIGURE 16

La gestion et la désinfection des urinaux et des bassins de lit contaminés b

Recouvrir le matériel souillé avec un piqué, un sac de plastique ou des serviettes de papier si on doit le déplacer.

Section 2

a

Vider les équipements (bassin de lit, urinal) aux endroits désignés par l’établissement.

d

c

Rincer et nettoyer selon le protocole de l’établissement.

Désinfecter ou envoyer en stérilisation le plus rapidement possible.

ATTENTION La manipulation des déchets liés aux soins représente un danger pour les travailleurs. C’est pourquoi il est important de respecter les règles de prévention en tout temps. En particulier, l’infirmière auxiliaire doit se protéger en portant des gants quand elle manipule des produits biologiques comme l’urine, les selles, les expectorations ou les papiersmouchoirs souillés. Il faut absolument se laver les mains après chaque manipulation de literie, de linge ou de matériel souillé ou contaminé (bassin de lit, urinal, chaise d’aisance, etc.).

Le tableau 5 présente les principaux désinfectants utilisés avec les matières inertes. TABLEAU 5

Les principaux désinfectants utilisés avec les matières inertes

Désinfectants Alcool Exemples : éthanol ou isopropanol

Principales utilisations et remarques Désinfection des thermomètres, téléavertisseurs, ciseaux, stéthoscopes, fioles, petites surfaces. Remarques : ● L’alcool détériore les surfaces de plastique. ● Il est surtout utilisé en association avec d’autres substances, comme les dérivés du phénol. ● Il est inefficace contre les spores et les virus. ● Les matières organiques atténuent l’action de l’alcool ou le rendent inactif.

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TABLEAU 5

Les principaux désinfectants utilisés avec les matières inertes (suite)

Désinfectants Phénol

Désinfection des surfaces souillées par des matières organiques (ex. : sang, salive). Remarques : ● Ne pas utiliser de phénol dans l’environnement d’un nouveau-né. ● Il a une action bactéricide et fongicide. ● Les détergents, les matières organiques et l’eau dure atténuent son action ou le rendent inactif. ● Il dégrade le caoutchouc.

Chlore Exemple : eau de Javel

Désinfection des surfaces, du petit matériel et du linge. Remarques : ● Le chlore est irritant pour la peau et les muqueuses. ● Il dégage des vapeurs nocives : il ne doit jamais être employé en vaporisateur. ● Il est corrosif pour les métaux. ● On doit respecter les indications du fabricant pour la dilution. ● Les matières organiques (ex. : urine) atténuent l’action de l’eau de Javel ou la rendent inactive. Il faut donc nettoyer avec un détergent avant de l’utiliser. ● L’eau de Javel perd de son efficacité dans l’eau chaude. Elle doit être conservée dans des flacons opaques et étanches, à l’abri de la chaleur.

Oxydants Exemple : peroxyde d’hydrogène

Désinfection de petits équipements (thermomètres, téléavertisseurs, ciseaux, stéthoscopes, fioles), surfaces de travail, grandes surfaces Remarques : ● Les oxydants réagissent rapidement (quelques minutes au plus) et endommagent peu les surfaces inanimées. ● Ils oxydent les surfaces en fer. ● Ils ne génèrent pas de résidus ou de vapeurs toxiques. ● Leur efficacité est sensible au taux de fer dans l’eau et à son pH, à la concentration du peroxyde et au temps de contact.

Ammoniums quaternaires

Désinfection du sol, des surfaces et du mobilier Remarques : ● Les ammoniums quaternaires sont peu toxiques. ● Ils sont efficaces contre les bactéries et certains virus enveloppés. ● Ils présentent leur propre action détergente. ● Ils s’attaquent peu aux surfaces. ● Ils sont stables dans l’eau chaude. ● Leur effet dure plusieurs heures après le temps de contact. ● Leur effet est relativement restreint sur les spores et les levures ainsi que sur les virus.

Fongicide

Section 2

Qui tue les champignons ou détruit les moisissures.

Virus enveloppés Virus pourvus d’une structure externe qui leur permet d’échapper plus facilement aux défenses immunitaires de l’organisme, ou de mieux s’adapter à un nouvel hôte. Le VIH, le SRAS, le virus du Nil occidental, le virus de la grippe et le virus Ebola sont quelques exemples de virus enveloppés.

136

CHAPITRE 4

Principales utilisations et remarques

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Les principaux désinfectants utilisés avec les matières inertes (suite)

Désinfectants Aldéhydes Exemple : formaldéhyde, glutaraldéhyde, aldéhyde succinique

Principales utilisations et remarques Principalement utilisés dans des désinfections de haut niveau pour les endoscopes (appareils avec source lumineuse permettant d’examiner l’intérieur des cavités du corps humain). Remarques : ● Ils ont une action bactéricide, fongicide, virucide, mycobactéricide et sporicide. ●



● ●

Les aldéhydes sont de moins en moins utilisés, car le formaldéhyde en particulier est considéré comme cancérigène. Le principal inconvénient associé à ces produits est la production de vapeurs irritantes pour les voies respiratoires. Ils ne sont pas efficaces sur des surfaces souillées. Ils détériorent les surfaces de plastique.

Section 2

TABLEAU 5

ATTENTION Il est essentiel de suivre les recommandations du fabricant avant de se servir d’un produit de désinfection. En effet, une utilisation inadéquate d’un produit, par exemple utiliser un produit trop concentré, peut rendre la désinfection inefficace ou les agents infectieux résistants. Les produits désinfectants utilisés dans les milieux de soins sont souvent livrés dans de gros contenants. Ils sont ensuite transvidés dans des bouteilles de plus petit format. Il est important de toujours bien identifier le contenu de ces bouteilles, pour assurer une bonne désinfection et la sécurité de tous.

2.1.6 La gestion des objets piquants et tranchants La manipulation et l’élimination non sécuritaire des objets piquants ou tranchants contaminés constituent un risque infectieux important qui peut être évité. La figure 17, à la page suivante, présente les consignes d’utilisation des objets piquants ou tranchants. La figure 18 (voir la page suivante) montre ce qu’il faut éviter pour se débarrasser des aiguilles de façon sécuritaire.

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137

FIGURE 17

Les consignes d’utilisation des objets piquants ou tranchants Justification Éviter les blessures accidentelles qui sont à l’origine de la transmission d’agents infectieux aux soignants, en particulier de celui de la syphilis, des virus de l’hépatite B, de l’hépatite C et de l’infection par le VIH. Consignes

Section 2

Toujours porter des gants. Ramasser les objets piquants ou tranchants avec un petit outil (exemple : une pince). Ne jamais remettre en place le capuchon protecteur d’une aiguille souillée (voir la figure 18). Jeter le matériel piquant ou tranchant dans les boîtes rigides réglementaires, étiquetées et prévues à cet effet. Ne pas remplir ces contenants au-delà de la limite indiquée. Ne jamais transvider ces contenants. Les transporter de façon sécuritaire à l’endroit prévu, selon le protocole de l’établissement. Indications Précautions à prendre pour le matériel utilisé avec toutes les personnes soignées, et pas seulement avec celles identifiées comme porteuses d’un virus. FIGURE 18

L’élimination sécuritaire des aiguilles

Pour éviter une blessure ou la contamination, on ne doit jamais remettre en place le capuchon protecteur sur une aiguille souillée.

Quoi faire Les pratiques de base s’appliquent dans tous les milieux, y compris lors des soins à domicile. Dans ce contexte précis, certaines contraintes nécessitent des ajustements. Par exemple : • s’il y a un lavabo, l’infirmière auxiliaire peut se laver les mains avec de l’eau et du savon liquide, et les essuyer avec du papier ; • en aucun cas elle ne doit utiliser la savonnette ou la serviette du client ; • s’il n’y a pas de lavabo accessible, l’infirmière auxiliaire peut toujours utiliser un flacon de rince-mains antiseptique et des gants non stériles qu’elle apportera avec elle ; • ramener dans un sac étanche les déchets qui ne pourront pas être éliminés de façon sécuritaire chez le client.

138

CHAPITRE 4

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ACTIVITÉS 1

Madame Bensaada, 71 ans, est hospitalisée à la suite d’une chirurgie abdominale. Ce matin, elle se sent très mal à l’aise. Elle a uriné dans son lit. Vous entrez dans la chambre et vous changez la literie. Ensuite, vous réinstallez madame Bensaada confortablement dans son lit.

Section 2 1

a) Est- il nécessaire de mettre des gants non stériles pour changer la literie de madame Bensaada ? Justifiez votre réponse.

b) Une fois la literie retirée, que faites- vous ? Encerclez la bonne réponse. 1) Je la dépose par terre le temps de refaire le lit. 2) Je la dépose sur la table puisque, par terre, c’est souillé. 3) Je vais immédiatement la déposer dans le panier à linge sale. c) Comme il y a beaucoup de literie et que vous ne voulez pas contaminer votre uniforme, quels moyens pourriez-vous utiliser pour disposer de la literie souillée ?

2

Que signifie le terme « double ensachage » pour disposer des sacs de lingerie ?

3

Pour quelle raison faut- il appliquer la technique du double ensachage ? Encerclez la bonne réponse. a) Afin de rendre plus solide le sac où on a déposé la lingerie. b) Afin d’éviter la contamination des lieux et des personnes durant le transport du sac.

4

Est- ce que la technique du double ensachage doit être utilisée en tout temps ? Justifiez votre réponse.

5

Pour chacune des situations suivantes, indiquez s’il faut nettoyer (N), désinfecter (D) ou envoyer à la stérilisation (S). a) Madame Pratte, 25 ans, vient de se laver les dents au lit en utilisant un haricot propre présent dans la table de chevet. b) Monsieur Allard, 39 ans, vous demande de vider son urinal. c) Vous venez d’utiliser des instruments stériles afin d’effectuer la réfection du pansement de monsieur Allard.

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d) Madame Da Silva, 51 ans, vient de faire une selle sur la chaise d’aisance. e) Monsieur Savard, 33 ans, dépose ses mouchoirs sur sa table après avoir expectoré. f ) Madame Veillette, 41 ans, a vomi sur le sol. 6

Vous devez administrer un vaccin à un client. Quelles sont les pratiques de base à respecter en lien avec un objet piquant ? Encerclez les énoncés qui sont exacts.

Section 2 1

a) Je peux faire l’injection sans gants non stériles, mais je dois faire attention de ne pas me piquer. b) Je dois toujours porter des gants non stériles en présence d’un objet piquant. c) Une fois l’injection terminée, je remets immédiatement la gaine protectrice afin de ne pas me piquer et de ne pas piquer le client. d) Une fois l’injection terminée, je dispose immédiatement de l’aiguille de façon sécuritaire dans une boîte en plastique rigide prévue à cet effet. 7

Associez chaque désinfectant (colonne de gauche) à un énoncé de la colonne de droite. Inscrivez le numéro approprié dans chaque case. a) Alcool (ex. : éthanol, isopropanol)

1) Désinfection des surfaces souillées par des matières organiques (ex. : sang, salive)

b) Phénol

2) Désinfection des thermomètres, téléavertisseurs, ciseaux, stéthoscopes, fioles, petites surfaces

c) Chlore (ex. : eau de Javel) d) Oxydants (peroxyde d’hydrogène)

3) Désinfection des petits équipements (thermomètre, ciseaux, stéthoscopes, etc.) 4) Désinfection des surfaces, du petit matériel et du linge

8

Dans la mise en situation suivante, surlignez les actions inadéquate effectuées par l’infirmière auxiliaire. Justifiez ensuite votre réponse. Monsieur Langlois, 44 ans, a été contaminé au Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) durant son hospitalisation. Il est donc placé en isolement. L’infirmière auxiliaire entre dans la chambre de monsieur Langlois et remarque que son urinal est plein. Elle le vidange et le range dans la salle de bain. Elle constate ensuite que monsieur Langlois a renversé son café sur la table et sur le lit. Elle prend un linge imbibé d’Eclipsmd et nettoie la table. Elle effectue le changement de literie et refait le lit de monsieur Langlois. Avant de quitter la chambre, elle remarque que le panier à linge sale est plein. Elle change le sac et dépose le sac plein à l’endroit prévu. Justifications :

140

CHAPITRE 4

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2.2 Les précautions additionnelles Lorsqu’un client présente une infection, il arrive que les pratiques de base soient insuffisantes. Des précautions additionnelles peuvent alors s’ajouter aux pratiques de base, sans les remplacer. Ces précautions additionnelles font l’objet de lignes directrices rédigées par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Elles sont conseillées par l’infirmière clinicienne en PCI de l’établissement. L’infirmière auxiliaire, ainsi que toute personne en contact avec la personne infectée, a l’obligation d’appliquer les précautions additionnelles en plus des pratiques de base.

Section 2

Les précautions additionnelles regroupent : • les mesures d’isolement et de quarantaine, au besoin ; • l’utilisation d’affichettes rappelant les précautions à prendre selon le mode de transmission de l’agent infectieux.

Monde du travail En octobre 2011, une réglementation du Code des professions créait la première spécialité infirmière dans le domaine de la PCI. Cette spécialité infirmière vise à soutenir les établissements de santé dans la lutte contre les infections liées aux soins. L’infirmière clinicienne spécialisée en PCI : • procède à l’identification des facteurs qui influent sur l’apparition d’infections, tant chez le client que dans une population donnée ; • assure la surveillance des infections ; • analyse le risque infectieux ; • réalise des enquêtes épidémiologiques ; • organise des activités de formation sur la PCI ; • contribue à l’évaluation de la qualité des soins en matière de PCI.

2.2.1 Les mesures d’isolement Dans un contexte de PCI, l’isolement est la mise à l’écart des personnes atteintes de maladies contagieuses. Les pratiques de base et les précautions additionnelles suffisent généralement à prévenir la transmission d’agents infectieux aux autres clients et au personnel. Toutefois, dans certains cas, l’isolement à la chambre est inévitable. Or, l’isolement entraîne des impacts physiques et psychologiques considérables chez le client. Il faut alors trouver des moyens d’y pallier ou d’autoriser des sorties planifiées sans risque de transmission. En cas d’épidémie, il est possible de cohorter les personnes infectées ou porteuses d’une même infection.

2.2.2 Les affichettes présentant les précautions additionnelles Dans les établissements de santé, on utilise des affichettes qui résument les précautions additionnelles à mettre en place (voir la figure 19, à la page suivante). Ces affichettes sont généralement installées à l’entrée de la chambre. Les pictogrammes (petits dessins) utilisés, la couleur et la composition des affichettes peuvent varier d’un établissement de santé à l’autre.

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141

Un exemple d’affichettes de précautions additionnelles aériennes-contact

Section 2

FIGURE 19

Source : Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM).

C’est la loi Les affichettes de précautions additionnelles ont une valeur de prescription. En d’autres termes, toute personne qui entre dans la chambre doit respecter les précautions additionnelles indiquées. Le diagnostic d’une infection ou d’une colonisation par microorganismes est une information confidentielle. Les affichettes ne doivent pas faire mention de la cause des précautions appliquées. 142

CHAPITRE 4

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Les précautions additionnelles à mettre en place selon le mode de transmission de l’agent infectieux sont : • les précautions contact ; • les précautions aériennes ; • les précautions gouttelettes. On applique simultanément deux précautions additionnelles dans les situations suivantes : • les agents infectieux peuvent emprunter plus d’un mode de transmission ; • l’agent infectieux n’a pas été identifié.

Section 2

On appliquera alors, selon le cas : • les précautions aériennes-contact ; • les précautions gouttelettes-contact. Les précautions contact Certaines infections, comme le SARM, l’ERV ou le C. difficile, se transmettent par contact direct ou indirect. Les précautions contact (voir la figure 20) sont mises en place lorsque : • l’agent infectieux est très contagieux, très virulent ou susceptible de se propager dans l’établissement de santé ou dans la population par contact direct ou indirect ; • les pratiques de base ne suffisent pas à contrôler l’infection. FIGURE 20

Les précautions contact Mettre le client dans une chambre à un lit avec salle de bain de préférence, ou le cohorter. La porte de la chambre peut rester ouverte. Mettre une blouse de protection avant d’entrer dans la chambre. La retirer avant de quitter la chambre. Mettre des gants avant d’entrer dans la chambre. Les retirer avant de quitter la chambre. Utiliser un savon antiseptique pour se laver les mains après avoir retiré les gants ou touché à du matériel contaminé. OU Utiliser un rince-mains antiseptique si l’agent infectieux n’y est pas résistant. Réserver tout le matériel de soins à ce client. Désinfecter après usage.

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143

FIGURE 20

Les précautions contact (suite)

Section 2

Avant le transport du client : – informer le personnel du secteur où le client est transporté des précautions additionnelles à appliquer ; – recouvrir le fauteuil roulant ou la civière d’un drap ; – placer le dossier du client dans un contenant protecteur ; – revêtir une blouse de protection et des gants. Après le transport : – mettre le drap dans le panier à linge sale de la chambre ; – désinfecter le fauteuil roulant entre deux clients ; – se laver les mains avec un savon antiseptique. Revêtir une blouse et des gants avant de procéder à l’entretien ménager. Nettoyer et désinfecter soigneusement toutes les surfaces. Désinfecter le matériel après chaque utilisation.

Les précautions aériennes Certaines infections, comme la tuberculose, le zona ou la varicelle, se transmettent par des microgouttelettes dispersées par des courants d’air. Elles se transmettent donc par voie aérienne. La figure 22 présente les précautions aériennes. Le port du masque fait partie des précautions à prendre lors d’un risque de transmission aérienne. Dans un tel cas, le masque à haut pouvoir filtrant (voir la figure 21) est indiqué (et non le masque de procédure). Le masque à haut pouvoir filtrant est un masque de protection respiratoire doté d’un filtre de particules. Il présente les caractéristiques suivantes. • Il est spécifique à chaque soignant : un test d’essayage (fit test) permet de déterminer la taille du masque la mieux adaptée au soignant, selon le masque choisi par l’établissement. • Il doit être étanche pour être efficace : il doit donc recouvrir parfaitement le nez et la bouche. Un test d’ajustement (check test) doit être fait avant chaque utilisation. • On doit le changer dès qu’il est humide, sale, endommagé ou déchiré, ou selon la durée maximale de port recommandée par le fabricant. • Il est à usage unique : on doit le jeter après utilisation.

Le masque à haut pouvoir filtrant et des lunettes de protection FIGURE 21

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CHAPITRE 4

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Les précautions aériennes Mettre le patient dans une chambre à un lit avec salle de bain de préférence, si possible dans une chambre à pression négative. Garder la porte fermée en tout temps, que le client y soit ou non. Mettre un masque à haut pouvoir filtrant avant d’entrer dans la chambre et le retirer seulement après en être sorti.

Se laver les mains avec un savon antiseptique ou utiliser un rince-mains antiseptique. Avant le transport du client : – informer le personnel du secteur où le client est transporté des précautions additionnelles à appliquer ; – mettre un masque à haut pouvoir filtrant avant d’entrer dans la chambre du client ; – couvrir la bouche et le nez du client avec un masque de procédure. Après le transport : – se laver les mains avec un savon antiseptique ou utiliser un rincemains antiseptique.

Chambre à pression négative Chambre dont la pression atmosphérique est plus faible que celle à l’extérieur de la chambre. Cet écart de pression fait en sorte que l’air du couloir pénètre dans la chambre et non l’inverse. Ainsi, les agents infectieux présents dans la chambre ne peuvent contaminer l’environnement hors de la chambre.

Après le départ du client, laisser la chambre fermée sept heures avant d’effectuer le nettoyage, puis la désinfection (pour une chambre à changement d’air à l’heure). Changer les rideaux séparateurs. Désinfecter le matériel réutilisable (bassin de lit, urinal, etc.) avant de l’utiliser dans une autre chambre.

Les précautions aériennes-contact Certaines infections, la varicelle par exemple, se transmettent à la fois par voie aérienne et par contact. La figure 23 présente les précautions aériennes-contact. FIGURE 23

Les précautions aériennes-contact Mettre le patient dans une chambre à un lit avec salle de bain de préférence, si possible dans une chambre à pression négative. Garder la porte fermée, que le client y soit ou non. Mettre un masque à haut pouvoir filtrant avant d’entrer dans la chambre et le retirer seulement après en être sorti. Mettre une blouse de protection avant d’entrer dans la chambre. La retirer avant de quitter la chambre.

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Section 2

FIGURE 22

FIGURE 23

Les précautions aériennes-contact (suite) Mettre des gants avant d’entrer dans la chambre. Les retirer avant de quitter la chambre. Se laver les mains avec un savon antiseptique ou utiliser un rince-mains antiseptique.

Section 2

Réserver tout le matériel de soins à ce client. Désinfecter après usage. Avant le transport du client : – informer le personnel du secteur où le client est transporté des précautions additionnelles à appliquer ; – recouvrir le fauteuil roulant ou la civière d’un drap ; – placer le dossier du client dans un contenant protecteur ; – revêtir une blouse de protection et des gants ; – mettre un masque à haut pouvoir filtrant avant d’entrer dans la chambre du client ; – couvrir la bouche et le nez du client avec un masque de procédure. Après le transport : – mettre le drap dans le panier à linge sale de la chambre ; – désinfecter le fauteuil roulant entre deux clients ; – se laver les mains avec un savon antiseptique ou utiliser un rincemains antiseptique. Après le départ du client, laisser la chambre fermée sept heures avant d’effectuer le nettoyage, puis la désinfection pour une chambre à changement d’air à l’heure. Revêtir une blouse de protection et des gants avant de procéder à l’entretien ménager. Changer les rideaux séparateurs. Nettoyer et désinfecter soigneusement toutes les surfaces. Désinfecter le matériel réutilisable (bassin de lit, urinal, etc.) avant de l’utiliser dans une autre chambre.

Les précautions gouttelettes Certaines infections, comme la diphtérie pharyngée ou la pneumonie noso­ comiale, se transmettent par de grosses gouttelettes lorsque le client tousse, éternue ou parle. Les gouttelettes sont projetées dans l’air sur une courte distance (1 m environ) et peuvent se déposer sur les muqueuses d’un hôte. La figure 24 présente les précautions gouttelettes.

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CHAPITRE 4

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FIGURE 24

Les précautions gouttelettes Mettre le client dans une chambre à un lit, ou le cohorter. La porte de la chambre peut rester ouverte.

Porter un masque de procédure.

Section 2

Se laver les mains avec un savon antiseptique ou utiliser un rince-mains antiseptique. Avant le transport du client : – informer le personnel du secteur où le client est transporté des précautions additionnelles à appliquer ; – couvrir la bouche et le nez du client avec un masque de procédure. Après le transport : – se laver les mains avec un savon antiseptique. Réserver le matériel à la chambre. Utiliser un désinfectant. Changer les rideaux séparateurs.

Les précautions gouttelettes-contact Certaines infections se transmettent à la fois par gouttelettes et par contact. C’est le cas par exemple de la gastro-entérite. La figure 25 présente les précautions gouttelettes-contact. FIGURE 25

Les précautions gouttelettes-contact Mettre le client dans une chambre à un lit avec salle de bain de préférence, ou le cohorter. La porte de la chambre peut rester ouverte.

Porter un masque de procédure.

Mettre une blouse de protection avant d’entrer dans la chambre. La retirer avant de quitter la chambre. Mettre des gants avant d’entrer dans la chambre. Les retirer avant de quitter la chambre. Utiliser un savon antiseptique pour se laver les mains après avoir retiré les gants ou touché à du matériel contaminé.

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FIGURE 25

Les précautions gouttelettes-contact (suite) Réserver tout le matériel de soins à ce client. Désinfecter après usage.

Section 2

Avant le transport du client : – informer le personnel du secteur où le client est transporté des précautions additionnelles à appliquer ; – recouvrir le fauteuil roulant ou la civière d’un drap ; – placer le dossier du client dans un contenant protecteur ; – revêtir une blouse de protection et des gants ; – couvrir la bouche et le nez du client avec un masque de procédure. Après le transport : – mettre le drap dans le sac à linge de la chambre ; – désinfecter le fauteuil roulant entre deux clients ; – se laver les mains avec un savon antiseptique. Réserver le matériel à la chambre. Revêtir une blouse de protection et des gants avant de procéder à l’entretien ménager. Changer les rideaux séparateurs. Nettoyer et désinfecter soigneusement toutes les surfaces. Désinfecter le matériel après chaque utilisation.

2.2.3 La protection du client par rapport à l’environnement hospitalier Immunodéprimé Personne dont le système immunitaire a perdu de l’efficacité.

Immunosupprimé Personne dont le système immunitaire a été diminué dans un but thérapeutique (pour réduire le risque d’un rejet lors d’une greffe d’organe ou de moelle osseuse, par exemple).

On doit également prendre des précautions additionnelles lorsqu’il faut protéger le client de l’environnement hospitalier. Par exemple, il faut protéger d’une façon particulière le client immunodéprimé ou immunosupprimé. On nomme aussi ces précautions précautions neutropéniques. Pour protéger le client de son environnement, on renverse en quelque sorte les précautions : la personne est placée en isolement, dans une chambre à pression positive, si c’est possible. Les soignants doivent porter masque, blouse de protection et gants pour éviter de transmettre leurs agents infectieux, même non pathogènes, à la personne soignée.

Chambre à pression positive Chambre dans laquelle la pression atmosphérique est supérieure à celle de l’environnement pour éviter l’entrée de contaminants dans la pièce. C’est le cas des blocs opératoires ou des chambres de clients greffés.

148

CHAPITRE 4

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2.2.4 Les cas nécessitant des précautions additionnelles Le tableau 6 présente des cas nécessitant des précautions additionnelles. Des cas nécessitant des précautions additionnelles

Maladies

Précautions additionnelles Précautions aériennes

● ●

Précautions gouttelettes

● ● ● ● ● ● ●

Précautions contact





● ● ● ●

Précautions aériennescontact Précautions gouttelettescontact

● ●

● ● ● ● ● ● ● ● ●

Protection du client par rapport à son environnement

● ● ●

Tuberculose Zona disséminé Coqueluche Infection à pneumocoque Laryngite diphtérique Pharyngite streptococcique Pneumonie nosocomiale (selon le microorganisme identifié) Rubéole

Section 2

TABLEAU 6

Scarlatine chez les nouveau-nés et les enfants Colonisation ou infection par un organisme multirésistant comme l’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV), le Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), le Clostridium difficile (C. difficile), le Pseudomonas aeruginosa ou le virus respiratoire syncytial (RSV)

Organisme multirésistant Organisme infectieux qui résiste à plusieurs médicaments.

Écoulement de plaie avec fuites non contenues par un pansement Érythème infectieux aigu Gale (en présence de plaies ou d’écoulements) Salmonellose (enfant et adulte incontinent) Zona Rougeole Varicelle Diphtérie Gastro-entérite virale Infection à streptocoque A Influenza Méningite Oreillons Pneumonie nosocomiale (selon le microorganisme identifié) Rubéole Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) [en cas de pneumonie à SARM] Greffe Thérapie neutropénique Transplantation de moelle osseuse

ATTENTION Au Québec, les précautions additionnelles peuvent varier selon le milieu de travail (CHSLD ou soins aigus) et selon la clientèle.

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La prévention et le contrôle des infections

149

ACTIVITÉS 1

Vrai ou faux ? Si un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 2 1

a) Lors de précautions aériennes, je peux laisser la porte ouverte. b) Les précautions gouttelettes sont appliquées lorsqu’il y a risque de projections de gouttelettes dans un rayon de 1 m. c) Lors des précautions contact, le masque est obligatoire. d) Lors des précautions aériennes, je dois couvrir le nez et la bouche du client lors du transport. e) Lors des précautions contact, le port de gants est obligatoire. Justifications :

2

Qu’est-ce qui distingue les pratiques de base des précautions additionnelles ? Encerclez l’énoncé adéquat. a) On utilise les pratiques de base seulement lorsque c’est nécessaire. On utilise les précautions additionnelles seulement dans le cas de pandémie. b) On utilise les pratiques de base de façon régulière et rigoureuse avec chaque client. Les précautions additionnelles s’ajoutent aux pratiques de base si un agent infectieux est suspecté ou identifié afin d’éviter la contamination du personnel, des autres clients et, éventuellement, de la population. c) On utilise les pratiques de base de façon régulière et rigoureuse avec chaque client. On utilise les précautions additionnelles lorsqu’il y a un risque de contamination par un agent pathogène inconnu.

3

Parmi les énoncés suivants, indiquez lesquels sont associés aux pratiques de base (PB) et lesquels sont associés aux précautions additionnelles (PA). a) Le lavage de mains entre chaque client. b) Le port du masque à haut pouvoir filtrant. c) Le port de gants non stériles lorsqu’il y a un risque de contact avec des liquides biologiques. d) Le port de la blouse de protection en tout temps lors d’un contact avec un client infecté ou colonisé. e) Le port du masque de procédure, en cas de contact rapproché (dans un rayon de 1 m) avec un client infecté.

150

CHAPITRE 4

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f ) Le port du masque de procédure ainsi que des lunettes de protection en cas d’éclaboussure de liquides biologiques. g) Le port de gants non stériles lorsqu’il y a un contact avec un client infecté ou colonisé. Madame Levasseur, 34 ans, vient d’être admise dans votre unité. Le médecin a prescrit des précautions neutropéniques car madame Levasseur subit présentement des traitements de chimiothérapie qui ont détruit son système immunitaire. a) Dans cette situation, qui veut-on protéger en appliquant des précautions neutropéniques ? Justifiez votre réponse.

b) Quelles précautions devez- vous appliquer avant d’entrer en contact avec madame Levasseur ? Justifiez vos choix.

5

Justin, 6 ans, présente des diarrhées profuses depuis ce matin. Des précautions contact sont mises en place. Lorsque vous entrez dans la chambre, Justin vous demande pourquoi vous avez mis une blouse et des gants. Que lui répondrez- vous ?

6

Un client a été admis à l’hôpital, car le médecin croit qu’il est atteint de tuberculose. Dans un cas de maladie à transmission aérienne, quel type de masque doit- on porter et pourquoi ?

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La prévention et le contrôle des infections

151

Section 2 1

4

7

Vous devez effectuer un pansement au mollet droit de monsieur Fuocco, 51 ans. Sa plaie est colonisée par une bactérie : le SARM. a) Quel type de précautions additionnelles ont été mises en place pour monsieur Fuocco ? Justifiez votre réponse.

Section 2 1

b) Comme la bactérie réside uniquement dans la plaie de monsieur Fuocco, devez- vous toujours appliquer les précautions additionnelles avec lui ?

c) Comment le personnel soignant et les visiteurs doivent-ils se vêtir avant d’entrer dans la chambre ?

8

Vous devez entrer dans une chambre d’isolement avec précautions gouttelettes-contact afin d’effectuer la réfection du lit. Le client est présentement absent, car il subit des examens en radiologie. a) Devez- vous porter un masque même si le client n’est pas présent dans la chambre ?

b) Devez- vous enfiler des gants non stériles et une blouse de protection ?

9

Il y a deux jours, on a découvert la présence de SARM dans les expectorations de madame Gagnon, 83 ans. Des précautions gouttelettes-contact ont été mises en place. Ce matin, lorsque vous lui apportez son déjeuner, madame Gagnon regarde dehors et soupire. En lui posant quelques questions, vous constatez qu’elle est désorientée dans le temps et dans l’espace : elle ne sait pas quel jour on est ni où elle est. Elle semble craindre le personnel : elle croit qu’on lui veut du mal. Madame Gagnon pleure et vous demande de l’aider. a) À votre avis, quelle pourrait être la cause de la désorientation de madame Gagnon ?

b) Selon vous, pourquoi l’isolement crée- t-il cet état ?

152

CHAPITRE 4

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c) Quels sont les besoins perturbés de madame Gagnon ? Justifiez vos réponses.

Section 2 1

d) Comme infirmière auxiliaire, comment pouvez- vous venir en aide à madame Gagnon ?

Situation clinique

Stéphanie, étudiante infirmière auxiliaire (suite)

L’enseignante de Stéphanie a remarqué que celle-ci ne respectait pas les pratiques de base de la PCI. Elle lui fait donc un rappel. Stéphanie comprend qu’elle doit toujours se laver les mains avant et après le contact avec un client. Plus tard dans la journée, Stéphanie doit retirer la sonde vésicale de monsieur Wallas, 39 ans, placé en isolement avec précautions gouttelettes-contact. Stéphanie enfile une blouse de protection, des gants ainsi qu’un masque de procédure, puis elle entre dans la chambre. Elle effectue le retrait de la sonde, la jette dans la poubelle de la chambre et réinstalle monsieur Wallas. Comme elle a chaud et que monsieur Wallas ne présente pas de toux, elle descend le masque sur son menton afin de mieux respirer. Avant de quitter la chambre, elle remarque que du matériel a été oublié. Pour ne pas encombrer la chambre, elle rapporte le matériel dans le local de service. En sortant de la chambre, Stéphanie retire ses gants et se lave bien les mains. 10 La sonde vésicale de monsieur Wallas est-elle considérée comme étant contaminée par des liquides biologiques ? Justifiez votre réponse.

11 Stéphanie a rapporté le matériel non utilisé. Quels sont les risques de contamination liés à cet acte ?

12 En retirant le masque pour respirer, est-ce que Stéphanie a compromis sa santé ? Justifiez votre réponse.

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La prévention et le contrôle des infections

153

Section

3

La vaccination et les maladies à déclaration obligatoire (MADO)

Section 3

Déclencheur La vaccination est une pratique courante au Québec. Il est fortement recommandé de vacciner les enfants pour les prémunir contre certaines maladies infectieuses comme la rougeole, la méningite ou la coqueluche. Chaque année, le vaccin contre la grippe (influenza) est offert gratuitement aux personnes âgées ou à risque. Lorsqu’on voyage vers des destinations exotiques, il est souvent recommandé de recevoir certains vaccins, par exemple contre la fièvre jaune, la typhoïde ou le tétanos. 1

À votre avis, est-il obligatoire de faire vacciner les enfants au Québec ?

2

Selon vous, une personne peut-elle contracter la maladie contre laquelle elle se fait vacciner ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Calendrier de vaccination Maladies à déclaration obligatoire (MADO)

• • •

Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) Rappel Vaccination (ou immunisation)

Cette section présente deux stratégies essentielles en santé publique pour prévenir et contrôler les infections : • la vaccination ; • la liste des maladies à déclaration obligatoire (MADO).

C’est la loi L’organisation de la protection de la santé de la population relève de la Loi sur la santé publique du Québec. Cette loi vise deux objectifs : • protéger la santé de la population ; • mettre « en place des conditions favorables au maintien et à l’amélioration de l’état de santé et de bien-être de la population ».

3.1 La vaccination La vaccination (ou immunisation) est une stratégie préventive qui fait appel à l’immunité active de la personne. Plus précisément, l’administration d’un vaccin génère une réaction du système immunitaire qui amène l’organisme à fabriquer des anticorps. Le vaccin (voir la figure 26, à la page suivante) est un 154

CHAPITRE 4

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médicament biologique fabriqué à partir de bactéries. La majorité des vaccins contiennent une faible quantité de virus ou de bactéries atténués ou « morts ». Par différents procédés, on enlève aux bactéries ou aux virus la capacité de produire la maladie, mais on leur laisse la capacité de provoquer une réponse immunitaire. (voir l’annexe 1, tableau 11, Les sérums et les vaccins, à la page 322)

FIGURE 26

Le vaccin contre la grippe

Section 3

À ce jour, il n’existe pas de vaccins contre toutes les maladies infectieuses. Les vaccins n’ayant pas tous la même efficacité, il faut parfois procéder à un rappel, c’està-dire administrer une seconde dose.

3.1.1 Pourquoi vacciner ? La vaccination n’est pas obligatoire au Québec pour la majorité de la population. Cependant, la vaccination comporte des impacts positifs certains autant sur le plan individuel que collectif. • Sur le plan individuel, la vaccination : – prévient la majorité des maladies infectieuses infantiles (rougeole, rubéole, coqueluche, etc.) ; – évite les complications graves, parfois fatales, de certaines maladies (tétanos, diphtérie, etc.). • Sur le plan collectif, la vaccination permet d’éviter la transmission de maladies infectieuses et de limiter les épidémies. La figure 27 montre une affichette signalant une alerte à l’éclosion de rougeole.

FIGURE 27

Affichette d’une alerte à l’éclosion de rougeole

Certaines personnes refusent la vaccination. Parmi les raisons invoquées, il y a la crainte des manifestations postvacciPostvaccinal nales indésirables. Ces manifestations, assez rares, sont la plupart du temps bénignes et de courte durée. Qui suit l’administration Il n’est pas possible de prévoir le risque de réaction bénigne ou grave à d’un vaccin. un vaccin pour chaque personne vaccinée. On peut cependant réduire à un minimum le risque d’effet indésirable grave en respectant les contreindications.

3.1.2 Le protocole d’immunisation du Québec (PIQ) Au Québec, les vaccinations doivent être administrées dans le respect du Protocole d’immunisation du Québec (PIQ). Ce document est régulièrement mis à jour par le MSSS. Il est incontournable pour tout soignant qui doit procéder à des vaccinations. Son contenu regroupe l’information technique et scientifique indispensable à la vaccination. Le PIQ définit également les responsabilités des médecins, des infirmières et des infirmières auxiliaires en ce qui concerne les vaccinations. Au Québec, il constitue donc la norme de pratique professionnelle pour tous les vaccinateurs.

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La prévention et le contrôle des infections

155

ATTENTION Il est du devoir de l’infirmière auxiliaire de consulter régulièrement les mises à jour du PIQ afin d’actualiser ses connaissances en matière de prévention des infections.

Les responsabilités professionnelles de l’infirmière auxiliaire

Section 3

Dans le cadre d’une activité découlant de la Loi sur la santé publique (article 37.1 du Code des professions), l’infirmière auxiliaire contribue à la vaccination en collaboration avec un médecin ou une infirmière, tout en restant pleinement responsable de ses interventions.

Quoi faire

FIGURE 28

L’administration d’un vaccin

Induration Durcissement d’un tissu.

156

CHAPITRE 4

L’infirmière auxiliaire, en collaboration avec l’infirmière ou le médecin : • contribue, au besoin, à la collecte de l’information préalable à la vaccination à l’aide d’un questionnaire conçu à cet effet ; • peut consulter le registre de vaccination pour vérifier l’histoire vaccinale d’une personne, avant de lui administrer un vaccin ; • obtient l’autorisation de l’infirmière ou du médecin avant d’administrer un vaccin ; • prépare et administre les vaccins en respectant la posologie, la voie d’admi­ nistration, les techniques d’injection et le calendrier de MS 5.10 et 5.11 vaccination (voir la figure 29, à la page 158) ; • respecte les consignes pour la manipulation et la conservation des produits immunisants ; • note les immunisations au dossier et au carnet de vaccination, et les inscrit au registre de vaccination, avec l’autorisation de la personne ; • contribue à la surveillance requise immédiatement après la vaccination (appari­ tion éventuelle de signes d’allergie ou de manifestations postvaccinales plus ou moins graves) et informe l’infirmière ou le médecin au besoin ; • applique les mesures d’urgence décidées par l’infirmière ou le médecin en cas de réaction immédiate à la suite de la vaccination. Dans une situation d’extrême urgence où la vie du client est en danger, elle applique les protocoles d’urgence recommandés par le PIQ.

Il arrive que certaines manifestations cliniques surviennent à la suite de l’administration d’un vaccin. Ces manifestations peuvent être : • localisées au point d’injection (sensibilité, chaleur, rougeur, œdème, induration) ; • systémiques (fièvre élevée, malaise important, irritabilité, éruptions cutanées, céphalée, douleurs arthritiques ou musculaires, nausées, vomissements ou diarrhée, convulsions liées à une température très élevée, choc anaphylactique).

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L’infirmière auxiliaire peut recourir à des interventions simples lors de manifestations cliniques légères à la suite de l’administration d’un vaccin. • Réaction inflammatoire localisée : mettre des compresses froides sur le lieu d’injection. • Réaction inflammatoire systémique légère (fièvre, malaise, douleurs diffuses) : conseiller au client de prendre un anti-inflammatoire (exemple : ibuprofène) ou de l’acétaminophène (exemple : TylenolMD) s’il existe un protocole à MS 5.1 ce sujet. Sinon, elle doit en référer à l’infirmière ou au médecin. Une réaction forte à un vaccin est extrêmement rare. Si une telle réaction apparaît, il s’agit le plus souvent d’une situation d’urgence de type choc anaphylactique pouvant causer la mort, habituellement dans les 15 minutes suivant l’administration du vaccin. Dans ce cas, l’infirmière auxiliaire doit impérativement faire appel à un médecin et appliquer les protocoles d’urgence du PIQ. Les principales manifestations cliniques du choc anaphylactique sont : une respiration sifflante, de l’hypotension, de la tachycardie, un pouls faible et de l’œdème. Si le client a une réaction vagale après avoir reçu un vaccin, l’infirmière auxiliaire doit : • coucher le client ; • lui appliquer une serviette d’eau froide sur le visage et dans le cou ; • vérifier les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

L’infirmière auxiliaire peut contribuer à réduire le risque d’une réaction vagale en demandant à la personne de s’asseoir ou de se coucher si elle est sujette aux évanouissements, et en réduisant le stress ressenti face à la vaccination.

Section 3

Quoi faire

Réaction vagale Baisse subite de la pression artérielle pouvant être accompagnée des symptômes suivants : teint pâle, peau froide, nausée, diaphorèse, bradycardie, étourdissements, vomissements ou perte de conscience.

D’une compétence à l’autre Les particularités de la préparation et de l’administration des vaccins sont abordées dans la compétence 9, Pharmacothérapie.

3.1.3 Le calendrier de vaccination Le calendrier de vaccination du Québec comprend les vaccins offerts gratuitement dans le cadre du Programme québécois d’immunisation. Ils sont recommandés pour tous et s’échelonnent tout au long de la vie d’une personne (voir la figure 29, à la page suivante). D’autres vaccins peuvent être offerts en lien avec l’état de santé, le travail, les activités ou les voyages.

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Le calendrier de vaccination recommandé par le MSSS en 2013

Section 3

FIGURE 29

Source : Québec, Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), 2013.

3.2 Les maladies à déclaration obligatoire (MADO)

ATTENTION Il est du devoir de l’infirmière auxiliaire de consulter régulièrement les mises à jour des MADO afin d’actualiser ses connaissances en matière de prévention des maladies infectieuses.

158

CHAPITRE 4

Dans le cadre de la protection de la santé publique, le MSSS a la responsabilité d’établir une liste de maladies transmissibles qui peuvent avoir un impact sur la santé de la population. Ce sont les maladies à déclaration obligatoire (MADO). Pour faire partie de cette liste, une maladie doit respecter les quatre critères suivants : • être une infection contagieuse ou une intoxication susceptible de causer une épidémie si rien n’est fait pour la contrer ; • être reconnue comme une menace importante pour la santé de la population ; • nécessiter une vigilance des autorités de santé publique ou la tenue d’une enquête épidémiologique ; • être évitable par l’intervention des autorités de santé publique ou d’autres autorités. La rougeole, les oreillons, la coqueluche et les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) sont quelques exemples de maladies à déclaration obligatoire (voir la liste complète dans l’annexe 3, page 326). La déclaration d’une maladie doit être faite par le médecin qui a établi le diagnostic, le directeur du laboratoire qui a procédé aux analyses ou l’infirmière dans certains cas. À la suite de cette déclaration, les autorités compétentes établissent les actions à poser pour éviter la transmission de la maladie.

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ACTIVITÉS Quelle est l’utilité du PIQ ?

2

Nommez quatre rôles de l’infirmière auxiliaire dans la vaccination.

3

Steve, 14 ans, vient au CLSC aujourd’hui afin de se faire vacciner. Il vous demande quelles sont les manifestations cliniques postvaccinales qu’il peut ressentir. Parmi les manifestations présentées ci-dessous, lesquelles peuvent constituer une réaction postvaccinale ? Encerclez les bonnes réponses.

4

Section 3

1

a) Sensibilité

f) Nausées

b) Pâleur

g) Vomissements

c) Extrémité des membres froids

h) Constipation

d) Induration

i) Douleur musculaire

e) Fièvre

j) Choc anaphylactique

Vous travaillez en clinique de vaccination. Ce matin, Caroline, 22 ans, se présente afin de recevoir le vaccin antigrippal. Elle vous dit qu’elle n’aime pas les piqûres et qu’elle a parfois des étourdissements au lever. Vous lui administrez le vaccin. Quelques minutes plus tard, Caroline revient en vous disant qu’elle ne se sent pas bien. Elle présente une diaphorèse avec étourdissement. a) Quelle peut être la cause de ses malaises ?

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La prévention et le contrôle des infections

159

b) Parmi les soins suivants, lesquels sont appropriés au cas de Caroline ? Encerclez les bonnes réponses. 1) Lui demander de se tenir debout et de marcher afin d’activer la circulation sanguine. 2) Lui demander de s’étendre afin d’éviter une chute de la pression artérielle. 3) Déposer une compresse froide sur son cou. 4) Lui donner à manger, car elle n’a probablement pas déjeuné.

Section 3

5) Prendre ses signes vitaux régulièrement afin de surveiller le risque d’hypotension. c) Qu’auriez- vous pu faire avant la vaccination afin d’éviter cette réaction ?

5

Ce matin, vous avez administré un vaccin antigrippal à monsieur Gélinas, 69 ans. Celui-ci n’a fait aucune réaction indésirable à la suite du vaccin. Il est maintenant 15:00 et monsieur Gélinas vous appelle à sa chambre. Il vous dit ressentir de la douleur au site d’injection, il présente de la diaphorèse ainsi que des frissons. a) Quelles informations manque- t-il pour avoir une collecte de données complète sur l’état de monsieur Gélinas ?

b) Comment pouvez-vous soulager la douleur au site d’injection ?

c) Vous discutez avec l’infirmière des manifestations cliniques de monsieur Gélinas et celle- ci vous demande de lui administrer un médicament. Selon les médicaments énumérés, lequel est adapté à la situation de monsieur Gélinas ? Encerclez la bonne réponse. 1) Un anti- inflammatoire 6

2) Un antibiotique

3) Un antihistaminique

Quelles sont les principales manifestations cliniques du choc anaphylactique ? Replacez en ordre les lettres de chacun des termes suivants pour les découvrir. a) nysitonhepo b) edayctahcri c) supol ebafil d) eedœm e) niaisreprto enlfisfat

160

CHAPITRE 4

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Pourquoi est-il important que l’infirmière auxiliaire travaillant en clinique de vaccination reconnaisse les principales manifestations cliniques de la réaction anaphylactique ?

8

Le MSSS a dressé une liste des maladies hautement transmissibles et potentiellement mortelles : la liste des maladies à déclaration obligatoire (MADO). Quels sont les quatre critères auxquels une maladie doit répondre pour être inscrite sur cette liste ?

Section 3

7

Notes personnelles

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La prévention et le contrôle des infections

161

Synthèse

Synthèse

Les termes de base associés à la prévention et au contrôle des infections Propre

Hygiène

Asepsie

Sans salissures visibles à l’œil nu (environnement et mains) ou sans écoulement purulent (plaies).

Ensemble de règles et de pratiques nécessaires au maintien de la santé et de la propreté.

Approche qui consiste à ne pas introduire d’agents infectieux dans un organisme ou dans un environnement.

Antisepsie

Stérile

Mise en œuvre de moyens pour détruire tous les microorganismes, tant sur les objets que sur les parties du corps humain.

Qui est exempt de tout microorganisme. On doit conserver la stérilité par une manutention et un emballage adéquats.

Les mesures d’entretien de l’environnement relatives à la PCI

162

CHAPITRE 4

Nettoyage

Désinfection

Stérilisation

Actions mécaniques et chimiques qui visent à : diminuer la quantité de microorganismes présents sur un objet ou dans l’environnement ; éliminer les matières organiques comme les selles, les vomissures, l’urine ou le sang ; prévenir l’accumulation de microorganismes sur les surfaces.

Opération qui permet d’éliminer les microorganismes sur les objets.

Opération qui permet de détruire les microorganismes présents sur des dispositifs médicaux. Le résultat de la stérilisation est l’état stérile, c’est-à-dire l’absence totale de microorganismes.

Élimination des déchets biomédicaux Élimination sécuritaire des déchets biomédicaux produits en milieu de soins ou à domicile. On doit les éliminer dans des contenants identifiés par un symbole SIMDUT.

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Les pratiques de base en PCI Les pratiques de base sont un ensemble de moyens simples et accessibles utilisés pour réduire des infections. Elles doivent être utilisées chaque jour par tous les travailleurs de la santé ; elles s’appliquent à tous les clients, qu’une infection ait été diagnostiquée ou non. Hygiène respiratoire et étiquette respiratoire

Port de l’équipement de protection personnelle (EPP) [gants non stériles, masque de procédure ou masque à haut pouvoir filtrant, lunettes de protection et écran facial, blouse de protection], lorsque cela est requis

Synthèse

Hygiène des mains (lavage hygiénique ou lavage antiseptique)

Pratiques de base

Gestion de la lingerie, du linge et du matériel souillés et des déchets, dont le recours à la technique du double ensachage pour évacuer la literie et le linge souillés par de liquides biologiques ou utilisés en isolement

Désinfection du matériel de soins et de l’environnement

Gestion des objets piquants et tranchants

Les précautions additionnelles • Selon le type de risque infectieux, des précautions additionnelles peuvent s’ajouter aux pratiques de base. Elles regroupent : – les mesures d’isolement et de quarantaine, au besoin ; – l’utilisation d’affichettes rappelant les précautions à prendre selon le mode de transmission de l’agent infectieux. • Les précautions additionnelles à mettre en place selon le mode de transmission de l’agent infectieux sont : – les précautions contact ; – les précautions aériennes ; – les précautions gouttelettes ; – les précautions aériennes-contact ; – les précautions gouttelettes-contact. • Aux précautions additionnelles s’ajoute la protection du client ayant un système immunitaire affaibli par rapport à l’environnement hospitalier (aussi appelée « précautions neutropéniques »).

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La prévention et le contrôle des infections

163

La vaccination • La vaccination est une stratégie préventive qui fait appel à l’immunité active de la personne. • L’administration d’un vaccin génère une réaction du système immunitaire qui amène l’organisme à fabriquer des anticorps contre certaines maladies.

Synthèse

• Le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) est un document régulièrement mis à jour par le MSSS. Son contenu regroupe l’information technique et scientifique indispensable à la vaccination. Le PIQ définit également les responsabilités des médecins, des infirmières et des infirmières auxiliaires en ce qui concerne les vaccinations. • Le calendrier de vaccination du Québec fournit une planification des vaccins offerts gratuitement dans le cadre du Programme québécois d’immunisation. Ces vaccins sont recommandés pour tous et s’échelonnent tout au long de la vie d’une personne. • L’infirmière auxiliaire contribue aux différentes étapes de la vaccination, en collaboration avec un médecin ou une infirmière. Elle est pleinement responsable de ses interventions. Dans une situation d’extrême urgence où la vie du client est en danger, elle applique les protocoles d’urgence recommandés par le PIQ.

Les maladies à déclaration obligatoire (MADO) • Les maladies à déclaration obligatoire (MADO) sont inscrites sur une liste de maladies établie par le MSSS. Il s’agit de maladies tramsmissibles qui peuvent avoir un impact sur la santé de la population. • Pour faire partie de cette liste, une maladie doit respecter les quatre critères suivants : – Être une infection contagieuse ou une intoxication susceptible de causer une épidémie si rien n’est fait pour la contrer. – Être reconnue comme une menace importante pour la santé de la population. – Nécessiter une vigilance des autorités de santé publique ou la tenue d’une enquête épidémiologique. – Être évitable par l’intervention des autorités de la santé publique ou d’autres autorités.

164

CHAPITRE 4

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Situations cliniques Stéphanie, étudiante infirmière auxiliaire (suite) Situations cliniques

Pendant le stage de Stéphanie, un programme de vaccination contre l’influenza a été mis en place dans l’unité. Stéphanie et ses collègues participeront à la vaccination. Stéphanie doit administrer le vaccin à monsieur Wallas, 29 ans, placé en isolement avec précautions additionnelles gouttelettes-contact. Elle consulte le questionnaire de prévaccination rempli par l’infirmière et prépare le vaccin. Avant d’entrer dans la chambre, Stéphanie revêt l’équipement de protection personnelle nécessaire. Après avoir administré le vaccin, elle dispose de la seringue de façon sécuritaire dans un contenant pour déchets biomédicaux, retire l’équipement de protection et procède à l’hygiène des mains avec un rince-mains antiseptique en quittant la chambre.

1

Selon vous, est- ce que Stéphanie a respecté les mesures de prévention de l’infection ?

2

Pour quelles raisons une unité offre-t-elle un programme de vaccination pour la grippe saisonnière ?

3

Lorsqu’on administre une injection, quelles sont les pratiques de base à respecter ?

4

À la suite de l’injection d’un vaccin, quelles sont les manifestations cliniques susceptibles de se présenter au site de l’injection ?

5

Quelle est la réaction allergique le plus susceptible de survenir après l’administration d’un vaccin ? Encerclez la bonne réponse. a) Allergie respiratoire

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b) Allergie de contact

c) Choc anaphylactique

La prévention et le contrôle des infections

165

Olivier, 6 ans

Situations cliniques

Olivier, un jeune garçon de 6 ans, est hospitalisé car il a contracté la rougeole à son école. Il a été placé en isolement avec précautions additionnelles aériennes-contact. Lorsque vous entrez dans sa chambre, vous remarquez qu’Olivier présente une rougeur généralisée sur tout le corps ainsi qu’une conjonctivite à l’œil droit. Sa température rectale est de 39,0 °C. Vous aidez Olivier à faire sa toilette et vous rassemblez le matériel utilisé pour l’emporter hors de la chambre. Avec une collègue restée à l’extérieur de la chambre, vous évacuez le linge souillé en utilisant la technique du double ensachage. À l’intérieur de la chambre, vous retirez la blouse de protection et les gants. Dans l’antichambre, vous retirez le masque et vous procédez à l’hygiène des mains.

166

1

L’infection de la rougeole est-elle causée par une bactérie ou un virus ?

2

Quelle est la différence entre les précautions aériennes-contact et les précautions gouttelettescontact ?

3

Quel type de masque utilise- t-on lors de précautions aériennes-contact ? Justifiez votre réponse.

4

De quelle façon devez- vous rassembler le matériel afin de prévenir la transmission de l’infection ?

5

Le matériel devra- t-il être nettoyé ou désinfecté ?

CHAPITRE 4

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CHAPITRE

5

Les maladies infectieuses

Sommaire Situation clinique ................................ 168 Section 1 Les maladies infectieuses les plus courantes .................... 169 Situation clinique (suite)............ 205 Section 2 Les infections nosocomiales ..... 205

Synthèse ................................................. 223 Situations cliniques ........................... 226

167

Situation clinique Joël, 20 ans Situation clinique

Joël, un jeune homme âgé de 20 ans, est un mordu des sports extrêmes. Il pratique la course de vélo de montagne depuis longtemps. Lors de sa dernière course, Joël a eu un accident. Il a dérapé sur une souche d’arbre et a terminé sa course contre un épais buisson. Comme il a dévalé la pente rapidement, une branche a déchiré son mollet droit. On l’a transporté à l’hôpital afin de soigner ses multiples blessures. À la suite de l’intervention chirurgicale, Joël est admis dans l’unité où vous travaillez. Vous lisez dans son dossier que Joël a reçu un vaccin contre le tétanos. À son arrivée, le chirurgien a nettoyé la plaie au mollet droit et a retiré plusieurs éclats de bois de la blessure. Le chirurgien demande qu’on surveille l’état de la plaie afin de noter les signes d’infection. Il est 14:30. Lorsque vous entrez dans la chambre, vous remarquez que Joël a un pansement au mollet droit. Il vous dit ressentir une douleur à 7/10 au mollet. Il la décrit comme une brûlure qui élance jusque dans ses orteils. La douleur est présente depuis une heure. De plus, Joël présente plusieurs ecchymoses au bras droit.

1

À votre avis, pourquoi le chirurgien a-t-il administré le vaccin contre le tétanos à Joël ?

2

Le chirurgien vous demande de surveiller la plaie afin de noter tout signe d’infection. Selon vous, quels sont les signes d’infection ?

3

Rédigez une note d’évolution au sujet de la douleur ressentie par Joël. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

168

CHAPITRE 5

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Section

1 Les maladies infectieuses les plus courantes

Déclencheur Photo 2

Photo 3

Photo 4

Section 1

Photo 1

1

Selon vous, quel est le lien entre ces photographies ?

2

Selon vous, comment peut-on se protéger contre une infection respiratoire lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue ?

3

Quelles sont les précautions de santé à prendre avant et durant un voyage à l’étranger ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Infection bactérienne Infection fongique

• •

Infection parasitaire Infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS)

• •

Infection virale Maladie infectieuse

Les maladies infectieuses sont des maladies provoquées par des micro­ organismes pathogènes comme un virus, une bactérie, un champignon ou des parasites. Elles peuvent se transmettre d’une personne à l’autre directe­ ment ou indirectement. Ces maladies sont très nombreuses et le nombre de personnes affectées peut varier d’une région à l’autre. Certaines d’entre elles peuvent se répandre très rapidement si elles ne sont pas traitées adéquatement. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les maladies infectieuses

169

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies infectieuses seraient la cause de 43 % des décès dans les pays pauvres. Ce taux est de seulement 1 % dans les pays riches. Par ailleurs, l’augmentation des voyages en avion au cours des dernières décennies a favorisé la propagation des maladies infectieuses d’une région à l’autre du globe.

Section 1

Cette section présente : • les caractéristiques des maladies infectieuses les plus courantes au Québec ; • leurs principales manifestations cliniques et la façon de les traiter ; • la prévention, les pratiques de base et les précautions additionnelles qui s’y rattachent.

1.1 Les infections bactériennes Les infections bactériennes sont causées par une bactérie. Elles entraînent des symptômes généraux plus ou moins graves, mais elles doivent toujours être prises au sérieux. On peut prévenir la plupart des infections bactériennes par des vaccins et les traiter par des antibiotiques.

1.1.1 Les infections bactériennes infantiles Chez les nouveau-nés et les enfants, le système immunitaire n’est pas encore complètement développé ; il est immature. C’est pourquoi ils sont susceptibles, particulièrement s’ils ne sont pas vaccinés, de contracter des infections bactériennes. On parle alors d’infections infantiles, mais ces maladies peuvent également toucher les adultes. Le tableau 1 présente quelques infections bactériennes chez les enfants. TABLEAU 1

La coqueluche, la diphtérie et la méningite Coqueluche ●

Bordetella pertussis

Diphtérie (pharyngée) ●

Corynebacterium diphteriae

Agent infectieux

Méningite ● ● ●

Réservoir





Humain (sécrétions respiratoires) Gouttelettes (toux, éternuements)







Mode de transmission





170

CHAPITRE 5

Humain (sécrétions du nez et de la gorge) Gouttelettes (toux, éternuements) Contact direct avec une personne infectée Contact indirect avec un environnement contaminé (draps ou mouchoirs souillés) ou écoulement d’une plaie chez une personne infectée Véhicule commun (lait cru)







Neisseria meningitidis Streptococcus pneumoniae Haemophilus influenzae b Humain (sécrétions respiratoires) Gouttelettes (toux, éternuements) Contact direct (baiser)

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La coqueluche, la diphtérie et la méningite (suite) Coqueluche ● ●

Principales manifestations cliniques



Quintes de toux Sifflement respiratoire (chant du coq) Toux se terminant par des vomissements ou de l’apnée

Diphtérie (pharyngée) ● ● ●

● ●

● ●

Traitement

Prévention







Antibiothérapie Hydratation Surveillance respiratoire

Vaccination Pratiques de base

MS

Pratiques de base ou précautions additionnelles





1.1

1.3 et 1.5

Précautions gouttelettes Prophylaxie postexposition (PPE) pour les contacts étroits (famille et professionnels)

● ● ●

Mal de gorge Dysphagie (difficulté à avaler) Pharyngite (infection de la gorge) caractérisée par l’apparition de fausses membranes (voir la figure 1) Forte fièvre Problème respiratoire et atteinte cardiaque (lésions) Antibiothérapie Sérum antidiphtérique Hospitalisation et isolement en cas de symptômes respiratoires

Méningite ● ● ● ●

● ● ●

● ●

Fièvre forte et soudaine Céphalées Raideur de la nuque Myalgie (douleur musculaire) Nausées Vomissements Atteinte de l’état général Antibiothérapie Hydratation



Vaccination



Vaccination



Pratiques de base



Pratiques de base

MS ●

1.1

1.3 et 1.5

Précautions gouttelettes-contact

MS ●

1.1

1.3 et 1.5

Précautions gouttelettes-contact

Prophylaxie postexposition (PPE)

Des muqueuses enflammées (fausses membranes) dans la gorge d’un enfant atteint de diphtérie FIGURE 1

Plan thérapeutique qui consiste à administrer des médicaments pendant un certain nombre de jours suivant l’exposition de la personne à un agent infectieux (le VIH, par exemple) afin d’éviter qu’elle ne soit infectée.

1.1.2 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) d’origine bactérienne Autrefois appelées « maladies vénériennes », puis « MTS » (maladies transmissibles sexuellement), les infections transmissibles sexuellement et Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les maladies infectieuses

171

Section 1

TABLEAU 1

par le sang (ITSS) peuvent être d’origine bactérienne, virale ou parasitaire. Le tableau 2 présente deux ITSS d’origine bactérienne communes au Québec. TABLEAU 2

L’infection à chlamydia et la gonorrhée Infection à chlamydia

Agent infectieux



Chlamydia trachomatis



Neisseria gonorrhoeae

Réservoir



Humain (sécrétions génitales)



Humain (sécrétions génitales)



Section 1

Gonorrhée

Mode de transmission

Principales manifestations cliniques

Traitement Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles



Contact direct (avec les muqueuses lors de relations sexuelles non protégées) Contact direct (entre la mère infectée et son enfant lors de l’accouchement par voie vaginale)

Chez la femme : ● Écoulement vaginal ● Sensation de brûlure en urinant ● Douleurs dans le bas du ventre ● Douleurs pendant les relations sexuelles Chez l’homme (voir la figure 2) : ● Écoulement urétral muqueux et purulent ● Sensation de brûlure en urinant ● Brûlure ou picotement de l’urètre ● Douleur ou enflure des testicules ●

Antibiothérapie de la personne et de son ou ses partenaires





Contact direct (avec les muqueuses lors de relations sexuelles non protégées) Contact direct (entre la mère infectée et son enfant lors de l’accouchement par voie vaginale)

Chez la femme (infection le plus souvent asymptomatique) : ● Sensation de brûlure en urinant ● Écoulement vaginal jaunâtre Chez l’homme : ● Sensation de brûlure en urinant ● Écoulements anormaux du pénis ou de l’anus ● Douleur ou enflure aux testicules ou au rectum ●

Antibiothérapie de la personne et de son ou ses partenaires



Relations sexuelles protégées (condom)



Relations sexuelles protégées (condom)



Pratiques de base



Pratiques de base



MS

1.1

1.3 et 1.5

Précautions contact en présence de plaies ou d’écoulements



MS

1.1

1.3 et 1.5

Précautions contact en présence de plaies ou d’écoulements

FIGURE 2 Un pénis et des testicules infectés par la chlamydia

172

CHAPITRE 5

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La syphilis La syphilis est probablement la plus ancienne des ITSS. Elle avait presque disparu, mais elle fait une progression rapide depuis quelques années. En 1998, au Québec, on dénombrait trois cas pour l’année et, en 2012, 647 cas, soit deux nouveaux cas par jour. Le tableau 3 présente les principales caractéristiques de la syphilis. La syphilis FIGURE 3 Un chancre syphilitique sur une vulve

Syphilis Agent infectieux





Réservoir





Mode de transmission ● ●

Treponema pallidum Humain (placenta, écoulement de lésions cutanées, sang contaminé, muqueuses des personnes infectées) Contact direct (avec les muqueuses lors de relations sexuelles non protégées) Contact direct (exsudats infectieux des lésions de la peau ou des muqueuses) Véhicule commun (jouets sexuels, sang) Voie transplacentaire

Principales manifestations cliniques

Maladie qui évolue en phases successives. Symptômes : ● Ulcères (chancres syphilitiques), habituellement au niveau des organes génitaux (voir la figure 3) ● Lésions cutanées sur le corps (tronc, mains, pieds) et les muqueuses (bouche, gland, vulve, anus) ● Fièvre ● Inflammation des ganglions

Traitement



Antibiothérapie

Prévention



Relations sexuelles protégées (condom)

Pratiques de base ou précautions additionnelles





Pratiques de base (port des gants lors MS 1.1 de tout contact avec les lésions cutanées) Précautions contact en présence de plaies ou d’écoulements

1.1.3 Les infections bactériennes des voies respiratoires Les infections respiratoires d’origine bactérienne les plus fréquentes sont les pharyngites (infections de la gorge) et les pneumonies (infections des poumons). Le tableau 4 présente les principales caractéristiques de deux types d’infection des voies respiratoires. On peut déceler la présence de pneumocoques grâce à l’analyse d’un prélèvement pharyngé. Cette analyse est décrite dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 303. TABLEAU 4

L’infection à Haemophilus influenzae et l’infection à pneumocoque Infection à Haemophilus influenzae

Agent infectieux





Réservoir



Haemophilus influenzae de type b Humain (sécrétions respiratoires) Urogénital et liquide amniotique

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Infection à pneumocoque ●



Streptococcus pneumoniae (voir la figure 4, page 174) Humain (sécrétions respiratoires)

Les maladies infectieuses

173

Section 1

TABLEAU 3

TABLEAU 4

L’infection à Haemophilus influenzae et l’infection à pneumocoque (suite) Infection à Haemophilus influenzae ●

Mode de transmission





Section 1



Principales manifestations cliniques

● ● ● ●

Gouttelettes (toux, éternuements) Contact direct avec des sécrétions du nez ou de la gorge durant la période de contagion Fièvre Vomissements Céphalées

Infection à pneumocoque ●

Gouttelettes (toux, éternuements)



Pneumonie Autres infections des bronches, des sinus, de l’oreille



Sinusite Otite Méningite

Traitement



Antibiothérapie



Antibiothérapie

Prévention



Vaccination



Vaccination



Pratiques de base



Pratiques de base



Précautions gouttelettes-contact



Précautions gouttelettes

Pratiques de base ou précautions additionnelles

FIGURE 4

MS

1.1

1.3 et 1.5

MS

1.1

1.3 et 1.5

Des pneumocoques vus au microscope

La tuberculose Une autre infection respiratoire contagieuse, la tuberculose, est causée par le Mycobacterium tuberculosis (bacille de Koch, bactérie en forme de bâtonnet). On dénombre environ 2 000 cas de tuberculose par année au Canada, dont 400 au Québec.

D’une compétence à l’autre La tuberculose et la pneumonie sont abordées en profondeur dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

1.1.4 Les infections bactériennes des voies digestives Le corps contient un certain nombre de bactéries logées sur la peau, mais aussi dans tout le tube digestif. Un pourcentage important de ces bactéries sont nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Il y a également des bactéries pathogènes qui peuvent provoquer des maladies soit directement, 174

CHAPITRE 5

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soit par les toxines qu’elles sécrètent. Le tableau 5 présente les principales caractéristiques de deux infections importantes des voies digestives. La salmonellose et le botulisme Salmonellose Agent infectieux

Botulisme



Salmonella spp (voir la figure 5)





Humain et animal (intestins)



Réservoir





Mode de transmission ●

● ●

Principales manifestations cliniques



● ● ●

Traitement

Véhicule commun (consommation d’aliments contaminés par les selles d’un animal ou d’un humain [bœuf, poulet, lait non pasteurisé, œufs]) Contact direct avec les selles d’une personne infectée Fièvre Frissons Diarrhée (parfois accompagnée de sang dans les selles) Douleurs abdominales Nausées Vomissements





● ● ● ● ●



Réhydratation





Antibiothérapie dans les cas les plus graves

● ●



Prévention







Pratiques de base ou précautions additionnelles

FIGURE 5

Pratiques sécuritaires lors de la manipulation d’aliments



Pratiques de base (lavage des MS mains, hygiène des plans de travail, conservation des aliments) Précautions contact chez l’enfant et l’adulte incontinent

1.1



Clostridium botulinum Sol, eau douce Tube digestif de certains animaux et poissons Véhicule commun (consommation de conserves mal stérilisées, de jambon cru, de charcuteries) Véhicule commun (absorption de miel ou de sirop de maïs non pasteurisés, chez l’enfant de moins de un an) Sécheresse de la bouche Difficulté à avaler Élocution incompréhensible Vision double Faiblesse musculaire généralisée

Hospitalisation immédiate Mise sous respirateur Injection de l’antitoxine Respect des normes pour la conservation des aliments Prudence dans la consommation de conserves ou de produits artisanaux Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

Des salmonelles vues au microscope

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Les maladies infectieuses

175

Section 1

TABLEAU 5

1.1.5 Les autres infections bactériennes Il existe d’autres infections bactériennes courantes au Québec, notamment les infections à streptocoques, le tétanos et l’infection à Clostridium perfringens.

Section 1

Les infections à streptocoques regroupent un ensemble d’infections causées par des bactéries appelées les « streptocoques ». Ce vaste ensemble de bactéries comprend de nombreuses espèces, pathogènes ou non. Seuls les streptocoques pathogènes sont abordés ici, soit les streptocoques A et B. Le tableau 6 présente les principales caractéristiques de l’infection au streptocoque A et le tableau 7, celles de l’infection au streptocoque B. FIGURE 6 Une plaie causée par une fasciite nécrosante ou « bactérie mangeuse de chair »

TABLEAU 6

L’infection à streptocoque A Infection à streptocoque A

Agent infectieux







Réservoir ●



Mode de transmission







Impétigo Infection cutanée qui provoque une éruption de vésicules qui se transforment en pustules, puis qui éclatent et se dessèchent.



Principales manifestations cliniques

● ●





Traitement Prévention



176

CHAPITRE 5

Humain (nez, gorge et lésions cutanées des personnes infectées ou porteuses asymptomatiques) Nourriture contaminée par des personnes infectées ou porteuses asymptomatiques (lait et produits laitiers, salade aux œufs commerciale) Occasionnellement sur les muqueuses génitales (vagin) ou digestives (anus) Gouttelettes (toux, éternuements) Contact direct avec des mains contaminées par des sécrétions du nez et par contact cutané avec des lésions infectées Véhicule commun (nourriture contaminée par l’humain) Pharyngites (certaines sont associées à la scarlatine) Impétigo et abcès Infections respiratoires Infections systémiques graves pouvant être associées à un syndrome de choc toxique streptococcique Fasciite nécrosante (voir la figure 6) Traitement symptomatique Antibiothérapie



Ne s’applique pas.



Pratiques de base



Pratiques de base ou précautions additionnelles

Streptococcus pyogenes



MS

1.1

1.3 et 1.5

Infection respiratoire : précautions gouttelettes-contact pendant 24 heures après le début d’une antibiothérapie efficace Infection cutanée : pratiques de base si l’écoulement des plaies est contenu par les pansements ; si l’écoulement des plaies n’est pas contenu par les pansements, appliquer les précautions de contact (gants et blouse).

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TABLEAU 7

L’infection à streptocoque B Infection à streptocoque B

Agent infectieux



Streptococcus agalactiae

Réservoir



Humain (flore intestinale ou vaginale, voie urinaire)

Mode de transmission





Principales manifestations cliniques

Dans les cas où la mère est infectée, le nouveau-né risque de contracter une infection se manifestant par une : ● ● ●



Traitement





Prévention



Pratiques de base ou précautions additionnelles

Contact direct du nouveau-né avec le liquide amniotique ou les muqueuses Contact direct avec les muqueuses (buccales, respiratoires, vaginales et anales) ou avec la peau Contact indirect (environnement de la personne infectée)

Section 1





pneumonie à la suite d’un accouchement difficile ; méningite du nouveau-né ; septicémie. Traitement symptomatique Antibiothérapie Dépistage systématique de la mère en fin de grossesse Administration d’antibiotiques pendant l’accouchement Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

ATTENTION Plusieurs individus sont des « porteurs sains » et hébergent des streptocoques (pouvant devenir pathogènes) sans présenter les signes de la maladie. Ainsi, 10 à 30 % des femmes sont porteuses de streptocoques du groupe B au niveau vaginal.

Le tétanos Le tétanos est une maladie caractérisée par des contractions musculaires douloureuses attribuables à la toxine du bacille tétanique. Le tableau 8 présente les principales caractéristiques du tétanos. TABLEAU 8

Le tétanos Tétanos

Agent infectieux





Réservoir

● ●

Mode de transmission



Clostridium tetani Sol, poussière (sous forme de spores) Mammifères (intestins) Objets (contaminés par l’intermédiaire du sol, de la poussière ou des selles) Contact indirect (plaie contaminée par un corps étranger, sol contaminé par des spores, objet tranchant contaminé)

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Les maladies infectieuses

177

TABLEAU 8

Le tétanos (suite) Tétanos

Principales manifestations cliniques

● ● ●

● ●

Traitement

Section 1





● ● ●

Prévention





Pratiques de base ou précautions additionnelles

Spasmes Raideur musculaire Convulsions MS Nettoyage et désinfection de la plaie Antibiothérapie Neutralisation de la toxine qui n’a pas encore pénétré le système nerveux par antibiothérapie précoce.

11.4

Contrôle des spasmes musculaires Vaccination Nettoyage et désinfection de la plaie Administration d’immunoglobulines (anticorps) antitétaniques en cas de plaie à risque (traitement prophylactique) Administration d’antibiotique (pénicilline) en cas de plaie à risque Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

L’infection à Clostridium perfringens La bactérie à l’origine de cette infection peut produire une intoxication alimentaire quand elle est avalée par le biais d’aliments contaminés. Elle peut également entraîner une gangrène gazeuse, une maladie grave. Le tableau 9 présente les principales caractéristiques de l’infection à Clostridium perfringens. TABLEAU 9

L’infection à Clostridium perfringens Gangrène gazeuse

Agent infectieux





Réservoir





Mode de transmission

Principales manifestations cliniques

178

CHAPITRE 5



Intoxication alimentaire

Clostridium perfringens Sol, poussière, eaux des égouts Humain ou animal (intestins) Contact indirect (saleté ou tout corps étranger pénétrant dans une plaie ouverte) Véhicule commun (ingestion d’aliments contaminés)

Manifestations locales : ● Douleur aiguë ● Œdème ● Pâleur ● Modification de la couleur de la peau ● Bulles hémorragiques ● Production gazeuse au site de la lésion (voir la figure 7)



● ● ●

Véhicule commun (ingestion de viande ou d’abats contaminés)

Nausées Douleurs abdominales Diarrhée

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TABLEAU 9

L’infection à Clostridium perfringens (suite) Gangrène gazeuse

Intoxication alimentaire

Manifestations systémiques : ● État de choc ● ● ●



● ●

Traitement ● ●



Insuffisance rénale Hypotension Bactériémie (présence de bactéries dans le sang) Coma Nettoyage et désinfection des plaies Débridement chirurgical (retrait chirurgical du tissu contaminé ou mort), au besoin Antibiothérapie Séjour en caisson hyperbare Nettoyage des plaies profondes avec une solution saline physiologique





Prévention

Pratiques de base ou précautions additionnelles FIGURE 7



Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5



Section 1

Principales manifestations cliniques (suite)

Traitement symptomatique

Éviter de consommer des plats de viande, de légumes, de poisson ou de volaille insuffisamment cuits ou qui ont été laissés à la température ambiante pendant une période prolongée après la cuisson. Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

Une gangrène gazeuse

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Les maladies infectieuses

179

ACTIVITÉS 1

Complétez le texte suivant à l’aide de la banque de mots.

• bactérie • céphalées • contact direct

• fièvre • gouttelettes • Haemophilus influenzae

Section 1

L’hiver, une des plus importantes à

• infections • méningite • muqueuses

• otite

causées par une bactérie est l’infection

. Cette bactérie fait partie de la flore des

de l’humain et de nombreux mammifères et oiseaux. Chez l’humain, cette réside principalement dans le pharynx et le nez. Elle se transmet par que par

. Les principales manifestations cliniques de cette infection sont

les suivantes : et 2

ainsi

, vomissements,

, sinusite

. La complication principale est la

.

Jacob, 3 ans, est tombé par terre. Il présente une blessure profonde au pied gauche. Sa mère a peur qu’il contracte le tétanos même s’il a reçu le vaccin contre cette maladie. a) Dans quel(s) réservoir(s) le tétanos se trouve-t-il ? Entourez la ou les bonnes réponses. 1) Dans la terre 2) Chez l’humain 3) Dans les objets souillés de terre 4) Dans l’eau contaminée b) Comment le tétanos peut- il contaminer un humain ?

c) Expliquez pourquoi Jacob est protégé contre cette bactérie.

3

180

Parmi les manifestations cliniques suivantes, entourez celles qui sont liées à la méningite. a) Fièvre forte et soudaine

d) Constipation

g) Sécheresse de la bouche et des muqueuses

b) Céphalées

e) Nausées

h) Myalgie

c) Raideur de la nuque

f ) Vomissements

i) Toux

CHAPITRE 5

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4

Chloé, 4 ans, ne se sent pas bien ce matin. Elle présente une toux sous forme de quintes interminables et elle vomit lorsqu’elle cesse de tousser. De plus, sa toux fait penser au chant d’un coq. a) Selon vous, de quoi Chloé souffre- t-elle ? Entourez la bonne réponse. 1) De la coqueluche 2) De la diphtérie 3) De l’Haemophilus influenzae

Section 1

b) Chloé est hospitalisée pour qu’on puisse traiter son infection. Le pédiatre prescrit un isolement gouttelettes. Pour quelle raison Chloé est-elle mise en isolement ?

c) Le pédiatre suggère d’augmenter l’hydratation de Chloé. Selon vous, pourquoi faut- il hydrater davantage Chloé ? Entourez la bonne réponse. 1) Parce que Chloé a une grande soif. 2) Parce que le combat livré par le système immunitaire demande plus d’énergie et plus d’eau. 3) Pour limiter les dégâts au niveau des reins. 4) Pour permettre de liquéfier les sécrétions, ce qui facilitera l’expulsion lors de la toux. 5

Indiquez les besoins perturbés dans le cas de la méningite.

6

Par quel mode de transmission la syphilis se propage-t-elle ?

7

Que peut-on faire afin de prévenir la transmission de la syphilis ?

8

Quels sont les équipements nécessaires aux précautions additionnelles dans le cas d’un isolement gouttelettes-contact ? Entourez les bonnes réponses. a) Le masque de procédure

d) Le masque à haut pouvoir filtrant

b) Les gants

e) Les lunettes de protection

c) La blouse de protection

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Les maladies infectieuses

181

9

Monsieur Jean, 61 ans, est hospitalisé à la suite d’une infection qu’on appelle la fasciite nécrosante. a) Quelle bactérie est responsable de cette infection ? Entourez la bonne réponse. 1) Streptocoque A

2) Streptocoque B

3) Salmonelle

Section 1

b) L’infection de monsieur Jean se situe dans l’avant-bras droit. Comment a-t-il pu être en contact avec cette bactérie ?

c) Quelles sont les pratiques de base et les précautions additionnelles à appliquer dans le cas de monsieur Jean ?

10

Vous prenez soin de madame Houle, 39 ans, elle est hospitalisée à la suite d’une infection au Clostridium perfringens qui lui a causé une gangrène gazeuse à la cuisse droite. a) De quelle façon madame Houle a-t-elle pu contracter cette bactérie ? Par gouttelettes projetées Par contact indirect avec un objet contaminé provoquant une plaie ouverte Par voie aérienne b) Madame Houle se dit inquiète du traitement proposé. Pourquoi le médecin va-t-il faire un débridement chirurgical de la plaie et une antibiothérapie ?

1.2 Les infections virales Les infections virales sont causées par un virus. Elles entraînent des symptômes variables et provoquent différents types d’altération selon le virus en cause, l’organe atteint et la réponse immunitaire de l’hôte. Normalement, l’organisme combat avec succès de nombreuses infections virales, mais certaines peuvent provoquer des maladies chroniques, voire des cancers.

182

CHAPITRE 5

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1.2.1 Les infections virales infantiles Au Québec, les infections virales les plus fréquentes chez les enfants sont la rougeole, la rubéole, la varicelle (voir le tableau 10), ainsi que la 5e maladie et la roséole. Ces infections se manifestent le plus souvent par une éruption cutanée. La majorité d’entre elles peuvent être prévenues par la vaccination. Ces infections virales infantiles peuvent aussi se produire chez l’adulte qui n’a pas été immunisé. Le tableau 11, à la page suivante, présente les caractéristiques de la 5e maladie, de la roséole et des oreillons, une autre infection virale infantile, maintenant moins courante grâce à la vaccination. La rougeole, la rubéole et la varicelle Rougeole Agent infectieux





Réservoir







Mode de transmission ●

● ● ●

Principales manifestations cliniques

● ●

Virus de la rougeole Humain (sécrétions respiratoires)

Voie aérienne (aspiration de microgouttelettes) Gouttelettes (toux, éternuements) Contact direct (sécrétions du nez et de la gorge d’une personne infectée) Contact indirect (objets contaminés)

Rougeurs Fièvre Conjonctivite Écoulement nasal Éruption cutanée (voir la figure 8, page suivante)

Rubéole ●









● ● ● ● ●

● ●



Traitement symptomatique



Virus de la rubéole Humain (sécrétions respiratoires et urine, chez les enfants de moins de un an) Gouttelettes (toux, éternuements) Contact direct (sécrétions des voies respiratoires d’une personne infectée) Contact indirect (sécrétions des voies respiratoires présentes sur les mains d’une personne infectée) Rougeurs Fièvre légère Céphalées Pharyngite Enflure des ganglions du cou Conjonctivite Rhinorrée Traitement symptomatique

Varicelle ●



● ●





● ●







Traitement



Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles

Virus varicelle-zona (VZV), de la famille des herpès Humain (exsudat des lésions et sécrétions respiratoires) Voie aérienne Contact direct (liquide s’échappant des vésicules [cloques] des personnes infectées) Transmission transplacentaire Contact indirect (objets fraîchement contaminés par le liquide contenu dans les vésicules) Fièvre Lésions sur la peau qui forment des croûtes Démangeaisons

Traitement symptomatique Éviter le grattage et le risque de surinfection Traitement antiviral pour les formes graves



Vaccination



Vaccination



Vaccination



Pratiques de base



Pratiques de base



Pratiques de base

MS ●

1.1

1.3 et 1.5

Précautions aériennescontact

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MS ●

1.1

1.3 et 1.5

Précautions gouttelettescontact

MS ●

1.1

1.3 et 1.5

Précautions aériennescontact

Les maladies infectieuses

183

Section 1

TABLEAU 10

TABLEAU 11

La 5e maladie, la roséole et les oreillons 5e maladie (érythème infectieux aigu)

Agent infectieux Réservoir





Section 1



Mode de transmission

● ●





Principales manifestations cliniques ● ●

Traitement Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles



Parvovirus B19 Humain (sécrétions respiratoires) Contact direct (sécrétions du nez ou salive) Véhicule commun (sang) Voie transplacentaire Éruption cutanée sur les joues Plaques rouges faisant penser à de la dentelle sur les bras, les jambes, l’abdomen et le dos Fièvre légère Douleur arthritique Traitement symptomatique

CHAPITRE 5







● ●



Oreillons

Herpès virus humain type 6 (HHV-6) Humain (salive) Contact direct (salive des parents porteurs)

Forte fièvre (plus de 39 °C) Petites taches rosées sur le haut du corps, le visage, les bras et les jambes

Traitement symptomatique



Paramyxovirus



Humain (salive)

● ●

● ● ●



Gouttelettes Contact direct (salive d’une personne infectée) Fièvre Douleurs à l’oreille Gonflement des glandes salivaires d’un côté du cou ou des deux côtés (voir la figure 9)

Traitement symptomatique



Ne s’applique pas.



Ne s’applique pas.



Vaccination



Pratiques de base



Pratiques de base



Pratiques de base

MS ●

1.1

1.3 et 1.5

MS

1.1

1.3 et 1.5

Un enfant atteint de rougeole

MS ●

Précautions contact

FIGURE 8

184

Roséole

FIGURE 9

1.1

1.3 et 1.5

Précautions gouttelettescontact

Un gonflement causé par les oreillons

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1.2.2 Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) d’origine virale

Section 1

Les ITSS d’origine virale sont transmises le plus souvent d’une personne à une autre au cours d’activités sexuelles. En général, les infections virales s’attaquent à plusieurs parties du corps en même temps. Les quatre types d’infection virale abordés dans cette sous-section sont : • l’infection par le virus du papillome humain (VPH) ; • l’herpès simplex ; • les hépatites A, B et C ; • l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). L’infection par le virus du papillome humain (VPH) Le VPH est la plus commune des infections transmissibles sexuellement. Au Canada, on estime qu’environ 50 à 80 % des personnes sexuellement actives contracteront une infection au VPH. La plupart des personnes qui ont un système immunitaire fonctionnant normalement vont se débarrasser de l’infection. Il faut toutefois mentionner que l’infection par le VPH peut être un facteur important du cancer du col de l’utérus. Le tableau 12 présente les caractéristiques de l’infection par le VPH. TABLEAU 12

FIGURE 10 Une verrue causée par le VPH

L’infection par le VPH Infection par le VPH

Agent infectieux Réservoir







Mode de transmission Principales manifestations cliniques





Traitement





Prévention





Pratiques de base ou précautions additionnelles

Virus du papillome humain (VPH) Humain (peau, muqueuse de la bouche, langue, gorge, amygdales, vagin, pénis, col de l’utérus et anus) Contact direct (avec les muqueuses ou les parties contaminées comme l’intérieur des cuisses ou le scrotum, lors de relations sexuelles) Verrues génitales et anales (chez la femme : vulve, col utérin, anus, cuisses et urètre ; chez l’homme : pénis, scrotum, anus, cuisses et urètre) (voir la figure 10) Traitement symptomatique Élimination des verrues par application d’acide salicylique ou d’azote liquide, ou par la chirurgie Vaccination Relations sexuelles protégées (condom) Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

L’infection par le virus herpès simplex Le virus de l’herpès simplex est responsable de l’herpès génital. Les personnes infectées sont très souvent asymptomatiques, mais l’infection dure toute la vie. Les crises d’herpès peuvent être douloureuses et se produire plusieurs fois par année. Le tableau 13, à la page suivante, présente les caractéristiques de l’infection par le virus herpès simplex.

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Les maladies infectieuses

185

TABLEAU 13

L’infection par le virus herpès simplex Infection par le virus herpès simplex

Agent infectieux



Virus herpès simplex de type 2 (VHS)

Réservoir



Humain (lésions cutanées au niveau des organes génitaux)



Section 1

Mode de transmission

Principales manifestations cliniques

Traitement Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles

Contact direct (avec les sécrétions ou les muqueuses infectées ou avec des lésions cutanées lors de relations sexuelles non protégées)

Asymptomatique dans plus de 50 % des cas. Principaux symptômes : ● Vésicules, puis lésions (ulcères) sur les organes génitaux (pénis, vulve, vagin), l’anus, les cuisses ou les fesses (voir la figure 11) ● Sensations de brûlure en urinant ● Pertes vaginales ou écoulement par le pénis ● Douleurs ou écoulement de l’anus ●

Traitement antiviral pour diminuer la contagiosité et les symptômes



Relations sexuelles protégées (condom)



Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

FIGURE 11 Des vésicules apparues pendant une période d’éruption de l’herpès génital

ATTENTION Il existe également un virus herpès simplex de type 1, l’herpès labial. Ce virus se transmet principalement par la salive. Les principales manifestations cliniques de l’herpès labial, communément appelé « feu sauvage », sont l’enflure des lèvres et l’apparition de vésicules sur les lèvres ou dans la bouche.

Les hépatites virales Certaines hépatites virales se classent parmi les ITSS. C’est le cas des hépatites B et C. L’hépatite A se transmet habituellement par voie alimentaire, mais elle peut aussi se transmettre par voie sexuelle, uniquement au moment de relations sexuelles orales-anales.

186

CHAPITRE 5

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D’une compétence à l’autre Les hépatites B et C sont traitées en profondeur dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

1.2.3 L’infection par le VIH Pandémie Épidémie qui s’étend à un ou plusieurs continents, ou au monde entier.

La définition Le virus d’immunodéfience humaine (VIH) est le virus qui cause le syndrome de l’immunodéficience acquise (sida). Les causes Le sida est provoqué par l’introduction et le développement dans l’organisme du VIH. Le VIH pénètre à l’intérieur des lymphocytes T pour se loger dans leur noyau. Il y reste, silencieux, pendant des mois ou des années. Puis le virus se met à se multiplier en grande quantité, ce qui provoque l’explosion des lymphocytes. Il désorganise ainsi le système immunitaire jusqu’à le détruire complètement. La personne infectée devient alors plus à risque de contracter une multitude de maladies. Les facteurs de risque Pour que le VIH pénètre dans l’organisme et qu’il l’infecte, il faut d’abord une porte d’entrée. Une blessure cutanée ou une muqueuse altérée jouent le plus souvent ce rôle. Il doit aussi y avoir un contact avec un liquide biologique contenant des virus. Ces liquides biologiques sont : • le sang et les liquides biologiques souillés par du sang ; • le sperme ; • les sécrétions vaginales ; • le lait maternel. L’infection peut être transmise dans les situations suivantes : • relations sexuelles anales ou vaginales non protégées ; • relations sexuelles orales avec éjaculation ; • partage de seringues utilisées pour l’injection de drogue par voie intraveineuse ; • transmission de la mère à l’enfant lors de l’accouchement ou de l’allaitement ; • exposition professionnelle au sang et aux liquides biologiques. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les signes cliniques de l’infection par le VIH varient considérablement selon le stade de la maladie. En effet, il peut se passer plusieurs années avant que les signes de l’infection se manifestent. L’évolution de l’infection par le VIH se déroule en quatre phases (voir la figure 12, à la page suivante).

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Les maladies infectieuses

187

Section 1

Cette maladie apparue à la fin des années 1970 a rapidement pris l’allure d’une pandémie. En 2011, on estimait qu’environ 34 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde, dont 71 300 Canadiens. Au Québec, 20 000 personnes vivraient avec le VIH et plus de 6000 d’entre elles seraient atteintes du sida.

FIGURE 12

Les quatre phases de l’infection par le VIH

Phase 1 : Infection aiguë ou primo-infection Elle correspond au moment où le système immunitaire commence à fabriquer les anticorps. Les symptômes peuvent toucher jusqu’à 90 % des sujets. L’infection apparaît de deux à huit semaines après l’exposition. Elle dure de une à quatre semaines.

Section 1

Phase 2 : Phase asymptomatique Sa durée est variable et peut aller jusqu’à 10 ou 15 ans. Phase 3 : Phase symptomatique Les divers symptômes et les premières infections opportunistes apparaissent.

Infections opportunistes

Phase 4 : Sida Les symptômes sont plus présents et les maladies opportunistes peuvent entraîner la mort.

Infections qui se développent en raison de la faiblesse du système immunitaire.

Le tableau 14 présente les principales manifestations cliniques de l’infection par le VIH ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 14

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’infection par le VIH

Manifestations cliniques et explications Phase 1 : Syndrome pseudogrippal – fièvre – céphalées – douleurs musculaires – fatigue – éruptions cutanées – gonflement des nœuds lymphatiques du cou Ces signes sont liés à l’activité virale intense qui déclenche une réaction inflammatoire systémique.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture : ● Favoriser une mobilisation douce pour limiter les douleurs musculaires.

Phase 2 : Phase asymptomatique Il ne se passe rien sur le plan clinique parce que le virus s’est réfugié dans les ganglions, où il se multiplie en silence.

Apprendre : ● Vérifier que le client a accès à toutes les informations dont il a besoin pour faciliter sa prise en charge de la maladie.

Phase 3 : Phase symptomatique Signes généraux : – fatigue extrême – fièvre continue ou récidivante – sueurs nocturnes – diarrhées – perte de poids Ces manifestations sont liées à l’activité du virus lui-même et à la surcharge du système immunitaire.

S’occuper en vue de se réaliser : ● Assister le client dans ses activités de la vie quotidienne pour lui permettre de gérer ses difficultés.







188

CHAPITRE 5

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Éviter les dangers : ● Assister dans la gestion de l’anxiété et de la douleur pour améliorer le confort et le bien-être du client.

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’infection par le VIH (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Phase 3 : Phase symptomatique (suite) Infections opportunistes : – candidoses buccales (muguet) – candidoses vaginales – infections liées à des virus de la famille des herpès (varicelle, zona, infections à VPH) Ces infections sont liées à la baisse d’efficacité du système immunitaire.

Boire et manger : ● En cas de candidose buccale : – appliquer les traitements prescrits ; – adapter l’alimentation pour favoriser un apport calorique suffisant malgré l’inconfort lié à la candidose.

Phase 4 : Sida C’est un ensemble d’infections différentes qui peuvent être successives ou se produire en même temps en raison de l’effondrement du système immunitaire. ● Signes généraux : fièvre, fatigue intense, céphalées

Communiquer avec ses semblables :

















Section 1

TABLEAU 14

Assister le client dans ses démarches de recherche d’information, de groupes de soutien, etc., pour l’aider à briser l’isolement social, fréquent chez les personnes vivant avec le sida.

Manifestations psychologiques : anxiété, dépression, sentiment de deuil Manifestations respiratoires liées à des pneumonies fréquentes Manifestations digestives liées à des infections ou à des cancers : anorexie, diarrhées, vomissements Manifestations neurologiques : pertes d’équilibre, paralysie, perte de la vue, désorientation, pertes de mémoire, démence, coma Manifestations cutanées : apparitions de taches liées au sarcome de Kaposi (cancer particulier)

L’évaluation diagnostique On diagnostique l’infection par le VIH par un test sanguin. La présence d’anticorps spécifiques au VIH indique que la personne est infectée. Il faut attendre de trois semaines à trois mois après l’exposition au virus pour détecter la présence d’anticorps. Il faut également effectuer d’autres tests pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un faux négatif ou encore pour confirmer le diagnostic positif, s’il y a lieu. Ces examens sont décrits dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique aux pages indiquées ci-dessous.

2 Buvardage de western (Western Blot ( page 295)) 10 Recherche d’anticorps spécifiques au VIH ( page 300) 11 Test ELISA (page 301)

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Les maladies infectieuses

189

Les traitements et les soins Le traitement varie en fonction de la phase de l’infection par le VIH, des symptômes et des infections associés. Le tableau 15 présente les traitements, les soins d’assistance et les soins spécifiques au VIH. TABLEAU 15

Les traitements, les soins d’assistance et les soins spécifiques au VIH Soins d’assistance, soins spécifiques et explications

Traitements et explications

Section 1





Vérifier si le client prend ses médicaments, car la non-observance du traitement peut entraîner la multiplication du virus. Mesures visant à maintenir l’intégrité cutanée, car des lésions cutanées peuvent apparaître sur le corps.













Suggérer au client de limiter la prise de médicaments en vente libre pour éviter les interactions médicamenteuses qui limiteraient l’effet des traitements antirétroviraux.











Suggérer au client d’adopter des mesures de gestion du stress, car le stress a un impact sur le système immunitaire. Suggérer au client d’adopter des mesures favorisant un mode de vie sain pour limiter l’apparition ou l’aggravation de symptômes.















190

CHAPITRE 5

Recommander au client de parler des effets secondaires du traitement à son médecin pour éviter que le client ne décide d’interrompre son traitement par lui-même.

Éviter les produits irritants lors des soins d’hygiène pour limiter les risques d’altération cutanée. Surveiller une éventuelle détérioration des lésions pour dépister rapidement toute complication. Favoriser une bonne hygiène buccale pour MS 2.2 limiter l’apparition d’ulcères, de champignons et de pneumonie bactérienne. Établir des changements de position MS 3.1 régulièrement pour éviter l’apparition de lésions de pression en cas d’immobilisation. Recommander au client de consulter un médecin avant de prendre un médicament pour s’assurer qu’il est inoffensif. Recommander d’éviter la prise de médicaments en vente libre sans les recommandations d’un médecin pour éviter tout risque d’interaction ou de déclenchement d’une crise allergique. Recommander d’éviter les produits (incluant les produits naturels) qui risquent de stimuler l’activité du VIH. S’assurer que le client comprend l’importance d’une bonne gestion du stress comme mesure préventive pour favoriser son adhésion aux techniques mises en place. Recommander au client d’établir un bon réseau social et de fréquenter un groupe d’entraide pour éviter l’isolement et mieux gérer une maladie chronique, potentiellement mortelle. Recommander de dormir au moins six à huit heures par nuit pour aider à combattre la fatigue liée au VIH. Recommander d’adopter une alimentation équilibrée pour conserver son énergie. Recommander de cesser de fumer, car l’activité du virus est plus importante chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Favoriser l’exercice physique régulier, car il permet de maintenir un bon niveau de bien-être. Recommander d’adopter en tout temps des pratiques sexuelles sécuritaires, car les relations sexuelles non protégées peuvent entraîner une surinfection avec une autre ITSS ou avec un VIH ayant des caractéristiques différentes, ou la transmission du VIH à une personne saine.

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Les traitements, les soins d’assistance et les soins spécifiques au VIH (suite) Soins d’assistance, soins spécifiques et explications

Traitements et explications ●

Mesures visant à dépister l’apparition de complications.

Surveiller régulièrement les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux, car une anomalie pourrait indiquer l’apparition d’un trouble cardiaque, pulmonaire ou rénal. Consulter rapidement un médecin en cas de nouveau symptôme, car cela peut être le premier signe de l’évolution de la maladie.





Section 1

TABLEAU 15

Les médicaments prescrits Il n’existe à ce jour aucun traitement qui guérisse l’infection par le VIH. On traite les personnes infectées avec une combinaison de médicaments appelée « trithérapie ». Le traitement contrôle le virus mais ne le fait pas disparaître. Dans les pays où les traitements sont facilement accessibles, le sida est maintenant considéré comme une maladie chronique. Le tableau 16 présente les principaux médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH. TABLEAU 16

Les principaux médicaments utilisés pour traiter l’infection par le VIH

Médicaments prescrits Effets thérapeutiques ●

Antirétroviraux de différentes classes qui interviennent aux différentes étapes du cycle de reproduction du virus.



Empêchent le virus de pénétrer dans les cellules et de se reproduire.

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

● ● ● ● ● ● ●



Soins infirmiers ●

● ●

● ●

● ●

MS

5.1

Nausées et vomissements Perte d’appétit Diarrhées Troubles métaboliques : augmentation du sucre dans le sang, redistribution des graisses corporelles Problèmes cardiovasculaires Insuffisance hépatique Problèmes osseux Problèmes de peau Problèmes musculaires Céphalées Troubles psychologiques (anxiété, dépression) Neuropathies périphériques

5.10 et 5.11

Informer le client sur les façons d’éviter la nausée (manger fréquemment de petits repas, éviter les aliments gras et les plats épicés). Surveiller la glycémie à intervalles réguliers jusqu’à stabilité. Encourager une alimentation saine afin de limiter les troubles cardiovasculaires et hépatiques. Suggérer de surveiller régulièrement la tension et le pouls afin de déceler tout changement. Suggérer d’éviter les situations de stress et d’apprendre à gérer le stress par de la méditation, de l’exercice. Suggérer de consulter un psychologue afin de traiter les troubles psychologiques. Suggérer d’effectuer un suivi médical régulier afin d’être à l’affût de toute modification de l’état de santé et de se faire traiter rapidement.

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Neuropathie périphérique Affection du système nerveux qui touche plus particulièrement les extrémités (pieds et mains), se manifestant entre autres par des engourdissements, des fourmillements et des sensations de brûlure.

Les maladies infectieuses

191

Plusieurs facteurs peuvent rendre difficile l’adhésion au traitement par exemple : • Les médicaments coûtent cher. • Une personne qui commence un traitement va devoir le poursuivre durant toute sa vie. Or, le traitement entraîne parfois des effets secondaires importants.

Section 1

• Le virus peut devenir résistant à un médicament. Il est alors résistant à tous les médicaments de la même classe. La résistance peut se produire naturellement, à cause d’une mauvaise prise de médicaments ou d’une interruption du traitement. L’aspect diététique La nutrition joue un rôle important dans l’immunité et elle influe sur la capacité du système immunitaire à répondre aux infections. De plus, les personnes infectées par le VIH ont des besoins nutritionnels plus grands parce que leur organisme doit travailler fort pour combattre une infection virale chronique. L’alimentation devra être basée sur les principes suivants : • respecter des règles d’hygiène strictes pour la préparation des aliments pour éviter les intoxications alimentaires ; • equilibrer les glucides en évitant les sucres rapides (boissons gazeuses, par exemple) ; • augmenter l’apport en protéines ; • favoriser les « bonnes matières grasses » (huile d’olive, par exemple) et éviter les gras saturés (matières grasses animales, huile de palme, par exemple). Presque toutes les personnes infectées par le VIH auront de la difficulté à maintenir une bonne nutrition à un moment donné. Les problèmes de nutrition peuvent être attribuables au virus lui-même ou aux effets du traitement anti-VIH.

1.2.4 Les infections virales épidémiques Certaines infections virales se caractérisent par le fait qu’elles évoluent sous forme d’épidémies, touchant un nombre important de personnes sur de vastes territoires, voire à l’échelle de la planète. Parmi les infections virales épidémiques les plus fréquentes, on trouve l’influenza (ou grippe saisonnière) et les gastro-entérites virales. L’influenza L’influenza, est une infection courante des voies respiratoires. Cette infection hautement contagieuse se transmet facilement d’une personne à une autre. Le tableau 17 présente les caractéristiques de l’influenza.

192

CHAPITRE 5

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TABLEAU 17

L’influenza Influenza

Agent infectieux



Influenza

Réservoir



Humain (sécrétions respiratoires) et animal (porc, volaille)

Mode de transmission

● ●

● ●

Principales manifestations cliniques

● ● ● ● ●

Gouttelettes (toux, éternuements, sécrétions respiratoires) Contact direct (poignée de main, baiser) Contact indirect (objets et surfaces contaminés : mouchoir, ustensiles, poignée de porte, clavier d’ordinateur, etc.) Fièvre Toux Céphalées Douleurs musculaires Fatigue Nausées et vomissements Douleur thoracique

Traitement



Traitement symptomatique

Prévention



Vaccination annuelle



Pratiques de base



Précautions gouttelettes-contact

Pratiques de base ou précautions additionnelles

Section 1



MS

1.1

1.3 et 1.5

La gastro-entérite virale La gastro-entérite virale est une infection qui affecte le système digestif. Elle est plus fréquente que la gastro-entérite d’origine bactérienne. Le tableau 18 présente les caractéristiques de la gastro-entérite virale. TABLEAU 18

La gastro-entérite virale Gastro-entérite virale

Agent infectieux Réservoir





● ●

Mode de transmission

● ● ●



Principales manifestations cliniques

● ● ● ●

Norovirus Environnement contaminé par les rejets humains (selles, vomissures, salive) Voie fécale-orale, le plus souvent à partir des mains souillées Contact direct avec une personne infectée Contact indirect (objets contaminés) Gouttelettes (expulsées lors des vomissements) Véhicule commun (eau ou aliments contaminés par une personne infectée) Diarrhée Nausées Vomissements Crampes abdominales Malaises généraux

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Les maladies infectieuses

193

TABLEAU 18

La gastro-entérite virale (suite) Gastro-entérite virale

Traitement



Hydratation

Prévention



Ne s’applique pas.



Pratiques de base



Précautions gouttelettes-contact

Section 1

Pratiques de base ou précautions additionnelles

MS

1.1

1.3 et 1.5

ACTIVITÉS 1

Lorsque vous allez chercher votre enfant à la garderie, l’éducatrice vous informe que deux enfants ont présenté des symptômes de la varicelle. a) La varicelle est-elle causée par un virus ou par une bactérie ?

b) Parmi les manifestations cliniques suivantes, lesquelles sont liées à la varicelle ? Manifestations cliniques

Manifestations liées à la varicelle

Fièvre Toux Éruption cutanée Nausées et vomissements Diarrhée

c) Comment un enfant risque-t-il de contracter la varicelle ?

2

On dit que le virus du VPH se répand dans la population. Comment ce virus est- il transmis ? Entourez la bonne réponse. a) Par contact direct

3

194

b) Par gouttelettes

c) Par voie aérienne

Quelles sont les différentes façons de se protéger contre le VPH ?

CHAPITRE 5

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4

Associez chaque phase de l’infection par le VIH à la définition correspondante. Phases

a) Infection aiguë

Définitions

1) Phase de latence où le virus se multiplie à l’intérieur des cellules ; absence de symptômes cliniques.

b) Période asymptomatique

d) Sida 3) Phase de contamination par le virus qui se traduit par un syndrome clinique pseudogrippal et qui survient de deux à huit semaines après l’exposition. 4) Phase où les manifestations cliniques commencent à se faire sentir.

5

Vous devez effectuer une ponction veineuse à un client atteint du VIH. Comment allez-vous vous protéger contre le risque de contact avec le sang ? Entourez la bonne réponse. a) Je n’ai pas besoin de protection particulière. b) Je dois porter deux paires de gants. c) Je dois mettre une blouse, des gants et un masque. d) Je dois mettre une paire de gants jetables.

6

Vous prenez soin de Marco, hospitalisé pour les oreillons. Indiquez si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Les oreillons se manifestent par le gonflement des glandes lacrymales Les oreillons correspondent à une infection des glandes salivaires. La douleur aux oreilles est due à l’infection derrière le tympan. La douleur aux oreilles est due à la compression des glandes salivaires sur le conduit auditif. e) Les pratiques de base suffisent afin d’éviter la contamination. f ) Les pratiques de base ainsi que les précautions additionnelles gouttelettes-contact sont nécessaires. a) b) c) d)

Justification :

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Les maladies infectieuses

195

Section 1

c) Période symptomatique

2) Phase où le virus a contaminé en grande partie le système immunitaire, qui devient de moins en moins efficace.

Dany est atteint du VIH. Il vous demande de lui expliquer pourquoi une meilleure alimentation peut l’aider à combattre cette infection.

8

Qu’est-ce que l’influenza ?

9

Quelle est la conséquence d’une mauvaise prise des médicaments contre le VIH ?

Section 1

7

10 Depuis quelques jours, monsieur Dagenais, 34 ans présente de la fièvre, une éruption cutanée et un gonflement des nœuds lymphatiques du cou. Il va voir son médecin et l’informe qu’il a eu des relations sexuelles à risque il y a environ six mois. Le médecin souhaite lui faire passer un test de recherche d’anticorps. À votre avis, qu’est-ce que le médecin de monsieur Dagenais soupçonne ?

11 À quoi sert le test de buvardage de western (Western Blot) ?

1.3 Les infections fongiques Les infections fongiques sont causées par des champignons. Le tableau 19 présente les caractéristiques des candidoses. Le tableau 20 présente les infections liées aux dermatophytoses. TABLEAU 19

Les candidoses Candidoses

Agent infectieux



Candida albicans

Réservoir



Humain (muqueuses du pharynx, du tube digestif, du vagin)



Mode de transmission

196

CHAPITRE 5

Contact direct avec les sécrétions buccales, vaginales, cutanées ou fécales (source endogène, l’agent infectieux est déjà sur place)

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TABLEAU 19

Les candidoses (suite) Candidoses Candidose buccale ou muguet : ● Dépôt blanchâtre sur la peau et les muqueuses (peut s’étendre et envahir l’œsophage)

Principales manifestations cliniques

Section 1

Candidose cutanée : ● Plaque cutanée rouge, bien définie qui : – démange ; – sécrète un liquide ; – peut être bordée de croûtes et de pustules ; – se présente dans l’aine, les plis fessiers, entre les seins, les orteils ou les doigts et dans le nombril. Candidose vaginale : ● Démangeaisons ● Sensation de brûlure durant l’émission de l’urine ou les relations sexuelles ● Douleur ou sensation d’inconfort durant la pénétration ● Écoulement d’une substance épaisse et blanchâtre, semblable à du fromage ●

Traitement





Prévention



Pratiques de base ou précautions additionnelles

TABLEAU 20



Antifongiques locaux Antifongiques par voie orale Mesures d’hygiène corporelle adéquates Manger des yogourts lors des traitements antibiotiques pour éviter l’apparition d’une infection à Candida Pratiques de base (port de gants lors de contact avec des lésions de la peau ou des muqueuses)

1.1

et

1.3

Les dermatophytoses Teigne

Agent infectieux





Réservoir





Mode de transmission



Principales manifestations cliniques

MS

Mycose de l’ongle

Pied d’athlète

Champignons de la famille des dermatophytes Humain (kératine de la couche cornée de la peau, des poils, des cheveux et des ongles) Animal (kératine de la peau, des poils et des griffes) Contact direct ou indirect avec des objets contaminés (peignes, chapeaux, vêtements) ou avec des animaux infectés Cuir chevelu : (voir la figure 13, page 198) – plaques arrondies, rougeâtres et recouvertes d’une croûte grisâtre – cheveux très courts cassant à la racine

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● ●





Contact direct (lésions d’une personne infectée) Contact indirect (planchers contaminés, surtout dans les douches, les vestiaires et les piscines publiques [pied d’athlète]) Changement de couleur des ongles (aspect jauni ou blanchi) Épaississement, déformation et décollement des ongles







Démangeaisons entre les orteils (surtout entre le 4e et le 5e) Détachement de petites peaux Peau rouge et crevassée

Les maladies infectieuses

197

TABLEAU 20

Les dermatophytoses (suite) Teigne ●

Traitement

Section 1

Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles







Antifongiques locaux ou par voie buccale Antibiotiques en cas de surinfection par des lésions de grattage

Mycose de l’ongle ●



Pied d’athlète

Antifongiques locaux ou par voie buccale

● ●

Bain à l’eau savonneuse pour faciliter la desqua­ mation

Antifongiques locaux Hygiène des pieds (lavage doux, assèchement de la peau entre les orteils, utilisation d’une poudre antifongique)

Désinfection de l’environnement et des objets qui peuvent être des véhicules communs : brosses à cheveux, chaussures, vêtements. Pratiques de base

FIGURE 13

MS

1.1

1.3 et 1.5

La teigne du cuir chevelu

1.4 Les infections parasitaires Les infections parasitaires sont causées par des parasites. Au Québec, on rencontre essentiellement des infections liées à deux catégories de parasites : les protozoaires et les métazoaires. Le tableau 21 présente les maladies associées à ces deux catégories de parasites. TABLEAU 21

Les maladies associées aux protozoaires et aux métazoaires

Catégories Protozoaires

Maladies ● ● ●

Métazoaires

● ● ●

198

CHAPITRE 5

Malaria Toxoplasmose Trichomonase génitale Infection par des helminthes : oxyures et tænia Maladie de Lyme Gale

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La malaria La malaria, ou paludisme, est une infection transmise par un moustique porteur d’un parasite. Il s’agit d’une maladie grave qui peut être mortelle. Le tableau 22 présente les caractéristiques de la malaria. La figure 14 montre un moustique, qui est le vecteur de la malaria. TABLEAU 22

La malaria

Agent infectieux



Plasmodium

Réservoir



Humain et animal (moustique)



Mode de transmission

● ●

● ●

Principales manifestations cliniques

● ● ● ● ●

Traitement





Prévention

● ●

Pratiques de base ou précautions additionnelles

FIGURE 14



Section 1

Malaria

Vecteur (moustique) Voie transplacentaire Véhicule commun (sang) Fièvre élevée Céphalées Vomissements Diarrhée Troubles de la conscience Jaunisse Atteinte de la fonction rénale Antipaludiques Médication préventive avant un voyage dans une zone à risque Éradication des moustiques Prévention des piqûres de moustique Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

Le moustique, le vecteur de la malaria

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Les maladies infectieuses

199

La toxoplasmose La toxoplasmose est une infection causée par des parasites présents chez de nombreux animaux. Les complications les plus importantes associées à cette infection sont les avortements et les malformations fœtales. Le tableau 23 présente les caractéristiques de la toxoplasmose. TABLEAU 23

La toxoplasmose Toxoplasmose

Agent infectieux



Section 1



Réservoir





Mode de transmission



Toxoplasma gondii Animal (excréments de chat, de cheval, de bovin, de porc et de volaille) Environnement (contamination par les excréments de chat : jardin, sable, etc.) Contact indirect (en portant à la bouche des objets contaminés par des excréments de chat ou en aspirant accidentellement de la poussière de litière) Véhicule commun (consommation de viande insuffisamment cuite ou de lait cru, consommation d’aliments contaminés par des excréments de chat)

Souvent asymptomatique. Symptômes : Principales manifestations cliniques

● ● ●

Traitement







Prévention





Pratiques de base ou précautions additionnelles



Fièvre Mal de gorge Inflammation des ganglions et de la rate Antiparasitaires Hygiène alimentaire (bien laver et faire cuire les aliments pendant la grossesse) Manipulation de la litière de façon à ne pas en répandre Port des gants et du masque de procédure (femme enceinte) lors de la vidange de la litière (idéalement éviter de manipuler la litière) Lavage des mains Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

La trichomonase génitale La trichomonase génitale est une infection causée par un parasite qui se transmet lors des relations sexuelles. Le tableau 24 présente les caractéristiques de la trichomonase génitale.

200

CHAPITRE 5

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TABLEAU 24

FIGURE 15 Le Trichomonas vaginalis vu au microscope

La trichomonase génitale Trichomonase génitale

Agent infectieux



Trichomonas vaginalis (voir la figure 15)

Réservoir



Humain

Principales manifestations cliniques



Femme : ● Écoulements jaunâtres ou verdâtres avec odeur nauséabonde ● Prurit ●

Traitement





Prévention



Pratiques de base ou précautions additionnelles

Contact direct (sécrétions vaginales ou urétrales des personnes infectées)



Homme : ● Le plus souvent asymptomatique

Section 1

Mode de transmission

Agent topique vaginal Antibiotique antiparasitaire Relations sexuelles protégées (condom) Traiter le ou les partenaires sexuels pour éviter une réinfection. Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

Les infections par des helminthes Les helminthes sont des vers parasites qui causent une grande variété de maladies infectieuses. Le tableau 25 présente les caractéristiques des infections par les helminthes les plus courantes au Québec. TABLEAU 25

L’infection par les oxyures et l’infection par le tænia Infection par les oxyures ●

Agent infectieux ●

Réservoir





Mode de transmission





Principales manifestations cliniques

● ●

Traitement



Oxyures (petits vers ronds de 1 à 13 mm) Humain (surtout les jeunes enfants) Environnement (les œufs peuvent survivre dans la literie et le sable) Contact direct (literie contaminée) Véhicule commun (aliments contaminés) Prurit anal (souvent la nuit, intense, obligeant au grattage) Lésions de grattage Prurit vulvaire avec vulvite œdémateuse et purulente Antihelminthique (VermoxMD)

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FIGURE 16

Un tænia

Infection par le tænia ●

● ●



● ● ●





Tænia (ver solitaire, long de 3 à 10 m) (voir la figure 16) Humain Animal (bœuf, porc)

Véhicule commun (viande contaminée)

Douleurs abdominales Nausées Troubles du transit intestinal Anorexie et perte de poids Antiparasitaires

Les maladies infectieuses

201

TABLEAU 25

L’infection par les oxyures et l’infection par le tænia (suite) Infection par les oxyures ●

Prévention



Section 1

Pratiques de base ou précautions additionnelles



Lavage des mains Contrôle de l’environnement Pratiques de base

MS

1.1

Infection par le tænia ●



1.3 et 1.5

Éviter la consommation de viandes mal cuites. Pratiques de base 1.1

MS

1.3 et 1.5

La maladie de Lyme La maladie de Lyme, récemment arrivée au Québec en provenance des États-Unis, est en progression. Cette maladie méconnue évolue sur plusieurs années ou décennies. Le tableau 26 présente les caractéristiques de la maladie de Lyme. FIGURE 17 Une éruption cutanée en forme de cible causée par une piqûre de tique infectée

TABLEAU 26

La maladie de Lyme Maladie de Lyme

Agent infectieux



Borrelia burgdorferi

Réservoir



Animal (petit rongeur, oiseau, chevreuil)

Mode de transmission



Vecteur (tique)

● ● ●

Principales manifestations cliniques

● ● ● ●

Traitement







Prévention ●



Pratiques de base ou précautions additionnelles



Fièvre Céphalées Fatigue Douleurs articulaires et musculaires Gonflement des ganglions Éruption cutanée en forme de cible (voir la figure 17) Problèmes articulaires, musculosquelettiques, cardiaques et neurologiques Antibiothérapie Éviter les régions géographiques reconnues pour la présence de tiques. En forêt, porter des vêtements couvrant (pantalon enfilé dans les bas, chemise à manches longues serrées aux poignets, chaussures fermées). Appliquer un répulsif à tiques sur la peau exposée et les vêtements. Retirer la tique rapidement, sans laisser la tête sous la peau. Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

La gale La gale est une infestation causée par un parasite. Le tableau 27 présente les caractéristiques de la gale.

202

CHAPITRE 5

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TABLEAU 27

FIGURE 18 Peau infectée par la gale

La gale Gale

Agent infectieux



Acarien (Sarcoptes scabiei)

Réservoir



Parasite qui n’infecte que les humains





Principales manifestations cliniques

● ● ●



Traitement Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles





Contact direct, d’une personne à une autre Contact indirect (objets contaminés : literie, vêtements) Démangeaisons (surtout la nuit) Petites bosses et vésicules (voir la figure 18) Lésions de grattage Sillons dans les espaces entre les doigts

Section 1



Mode de transmission

Crème perméthrine Antibiothérapie en cas de surinfection des lésions de grattage Traitement de l’entourage et de l’environnement (avant même l’apparition des symptômes)



Pratiques de base



Précautions contact en présence de plaies ou d’écoulements

MS

1.1

1.3 et 1.5

ACTIVITÉS 1

Pour chaque définition, indiquez s’il s’agit d’une infection virale (V), parasitaire (P), fongique (F) ou bactérienne (B). a) Elle se prévient par la vaccination ; elle a besoin d’un hôte pour se multiplier et survivre. b) Elle entraîne des symptômes généraux plus ou moins graves ; elle est traitée par des antibiotiques. c) Elle est causée par des protozoaires ou des métazoaires. d) Elle peut toucher l’humain, les animaux et les plantes ; elle se transmet souvent par les spores.

2

Johanna, 19 ans, est une jeune femme active qui fait de la randonnée pédestre. Il y a deux semaines, elle a fait une longue randonnée dans les Adirondacks, aux État-Unis. Aujourd’hui, Johanna est admise dans votre unité avec les symptômes suivants : fièvre à 38 °C, éruptions cutanées et érythème dans la région d’une piqûre, céphalées et douleurs musculaires. En vous basant sur les symptômes de Johanna, nommez l’infection dont elle souffre.

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Les maladies infectieuses

203

3

Quel est le traitement approprié pour la maladie de Lyme ? Entourez la bonne réponse. a) Un antiviral

4

b) Un antibiotique

c) Un antiparasitaire

Isabelle est mère d’un bébé de deux mois qu’elle allaite. Depuis deux jours, son bébé présente un dépôt blanchâtre sur la peau autour de la bouche ainsi que sur la langue. L’infirmière du CLSC dit à Isabelle que c’est probablement du muguet. a) Qu’est-ce que le muguet ? Entourez la bonne réponse.

Section 1

1) Un parasite qui infecte la muqueuse buccale

2) Un champignon

3) Une bactérie présente dans la flore normale

b) Comment Isabelle peut- elle traiter le muguet de son bébé ?

5

Pour chaque groupe de manifestations cliniques, indiquez s’il s’agit de la gale (G), de la malaria (M), de la mycose de l’ongle (MO), de l’infection par les oxyures (IO) ou de la trichomonase génitale (TG). Manifestations cliniques

Infections

a) Changement de couleur des ongles (aspect jauni ou blanchi) Épaississement, déformation et décollement des ongles b) Fièvre élevée Céphalées Vomissements Diarrhée Troubles de la conscience Jaunisse Atteinte de la fonction rénale c) Écoulements jaunâtres ou verdâtres avec odeur nauséabonde Prurit d) Prurit anal (souvent la nuit, intense, obligeant au grattage) Lésions de grattage Prurit vulvaire avec vulvite œdémateuse et purulente e) Démangeaisons (surtout la nuit) Petites bosses et vésicules Lésions de grattage Sillons dans les espaces entre les doigts

204

CHAPITRE 5

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Situation clinique

Joël, 20 ans (suite)

Joël a été opéré hier au mollet. À 10:00, vous refaites son pansement. Vous notez une odeur nauséabonde. La plaie est enflammée, présente de l’œdème et un écoulement jaunâtre. Lorsque vous touchez au pansement, Joël ressent une vive douleur qu’il évalue à 9/10 sous forme de brûlure. Cette douleur diminue à 7/10 lorsque vous cessez toute manœuvre.

Section 2

Vous avisez l’infirmière, qui vous demande de prendre les signes vitaux de Joël. Les résultats sont les suivants : pression artérielle à 105/80, pouls à 100 battements/min, respiration à 22 respirations/min, température buccale à 38 °C et saturation à 96 % à l’air ambiant. Joël est inquiet et vous demande ce qui se passe. Même si vous tentez de le rassurer, il n’écoute pas ce que vous dites et demeure très anxieux. L’infirmière vous dit que le chirurgien soupçonne une gangrène gazeuse.

6

Que devez- vous faire afin de rassurer Joël ?

7

Est- ce votre devoir de rassurer Joël en l’informant de l’hypothèse du chirurgien ? Justifiez votre réponse.

Section

2 Les infections nosocomiales (IN)

Déclencheur Les mesures de salubrité dans les hôpitaux sont plus strictes que jamais. Cependant, il arrive qu’on puisse contracter une maladie en milieu hospitalier. Comment expliquer cela ?

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Les maladies infectieuses

205

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Section 2



Bactériémie associée aux cathéters centraux (BACC) Diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD)

• • •

Entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) Infection nosocomiale (IN) Infection urinaire nosocomiale

• •

Pneumonie nosocomiale Pseudomonas aeruginosa



Staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM)

Les infections liées aux soins, appelées infections nosocomiales (IN), sont contractées lors d’un épisode de soins. Ces infections peuvent survenir dans tous les milieux de soins, notamment les centres hospitaliers, les CHSLD, les hôpitaux de jour, les soins à domicile et les cliniques externes. En hausse constante, les infections nosocomiales ont des impacts importants sur le plan individuel et collectif par rapport à la morbidité, à la mortalité et aux coûts. Cette section présente : • l’historique et l’organisation de la prévention et du contrôle des infections nosocomiales au Québec ; • les principales infections nosocomiales ; • les risques infectieux pour le personnel soignant.

2.1 L’historique et l’organisation de la prévention et du contrôle des infections nosocomiales au Québec Aujourd’hui, les infections nosocomiales touchent 5 à 10 % des clients admis en milieu de soins. Elles se situent au deuxième rang des accidents évitables après les erreurs médicamenteuses. En Amérique du Nord, elles représentent la quatrième cause de décès derrière le cancer, les maladies cardiaques et l’accident vasculaire cérébral.

Éclosion Apparition de deux cas ou plus d’une infection, qui sont reliés sur le plan épidémiologique (par exemple dans la même unité de soins) dans une période de temps donnée.

En milieu de soins de courte durée ou d’hébergement, les infections nosocomiales peuvent être isolées. Elles se produisent toutefois souvent sous forme d’éclosions. Au Québec, depuis 2005, un encadrement légal a été mis en place, coordonné par l’(INSPQ), où la problématique des infections nosocomiales est suivie par le Comité sur les infections nosocomiales du Québec (comité CINQ). La prévention et le contrôle des IN au Québec sont structurés à partir d’un plan d’action élaboré par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

C’est la loi Sur le plan juridique, la PCI concerne aussi bien les droits des usagers que les responsabilités des établissements ou des professionnels de soins. Ses bases légales sont décrites dans le Cadre de référence à l’intention des établissements de santé du Québec, publié par le MSSS en 2006.

206

CHAPITRE 5

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2.2 Les principales infections nosocomiales (IN) Les IN peuvent attaquer tous les organes et tous les tissus de l’organisme. Voici les principales IN, classées par ordre d’importance : • infections urinaires (32 %) ; • pneumonies nosocomiales (16 %) ; • infections cutanées et infections du site opératoire (15 %) ; • bactériémies associées aux cathéters centraux (13 %) ; • autres (24 %).

FIGURE 19

Section 2

Les facteurs de risque des IN sont décrits dans la figure 19. Les facteurs de risque des IN

Âge de la personne (âges extrêmes) Les personnes les plus à risque sont les prématurés, les nouveau-nés et les personnes âgées. Gravité de la maladie déjà présente ou condition du client Les personnes les plus à risque sont les personnes immunosupprimées, les polytraumatisés et les grands brûlés. Actes invasifs et examens internes Par exemple, la pose d’une sonde urinaire ou d’un cathéter, une intervention chirurgicale ou une endoscopie. Prise d’antibiotiques Les antibiotiques détruisent la flore intestinale et peuvent provoquer des diarrhées, ce qui accroît les risques de développer une diarrhée associée au Clostridium difficile. Ils contribuent également au phénomène de résistance. Nature et résistance de l’agent infectieux La virulence et la résistance aux produits nettoyants et aux médicaments, spécialement les antibiotiques.

On distingue deux grandes sources d’infections nosocomiales : les infections endogènes et les infections exogènes. • Les infections endogènes : le client est infecté par sa propre flore microbienne ; • Les infections exogènes : le client est contaminé par des agents infectieux provenant d’autres personnes (client, personnel, visiteur), du matériel utilisé ou de l’environnement. Toutefois, l’infection est transmise le plus souvent par les mains du personnel soignant.

2.2.1 Les infections urinaires nosocomiales Les infections urinaires nosocomiales occupent la première place dans les infections nosocomiales. Les infections urinaires nosocomiales comprennent : • des infections symptomatiques ; • des infections asymptomatiques se traduisant uniquement par la présence de bactéries dans les urines (colonisation) ; • d’autres infections touchant les voies urinaires.

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Les maladies infectieuses

207

On a tendance à sous-estimer les infections urinaires associées au cathéter urinaire, car elles sont généralement considérées comme bénignes. En fait, 90 % des infections urinaires nosocomiales sont liées à l’usage de cathéters urinaires. Parfois asymptomatiques, elles disparaissent spontanément avec le retrait du cathéter. Par contre, les complications peuvent être très graves : prostatite, cystite (inflammation de la vessie), pyélonéphrite (infection du rein), bactériémie (présence de bactéries dans le sang). Le tableau 28 décrit les principales caractéristiques des infections urinaires nosocomiales. TABLEAU 28

Les principales caractéristiques des infections urinaires nosocomiales

Section 2

Infections urinaires nosocomiales ●

– – – –

Agent infectieux

Réservoir



● ●

Mode de transmission

Principales manifestations cliniques





● ● ●



Prévention Pratiques de base ou précautions additionnelles

Enterococcus Pseudomonas aeruginosa Klebsiella Staphylococcus aureus

Humain (tube digestif, bord de l’anus, sang) Contact indirect (mains souillées du personnel soignant) Voie sanguine (plus rarement) Transmission endogène (les bactéries du tube digestif de la personne remontent à partir de l’anus et provoquent une contamination)

L’infection peut être asymptomatique. Symptômes : ● Fièvre légère (plus de 38 °C) ● Mictions d’urines fréquentes et en petites quantités ● Sensation de brûlure lors des mictions ●

Traitement

Les plus fréquents : – Escherichia Coli





Douleur dans le bas-ventre Urines troubles, possiblement avec du sang S’il y a un cathéter urinaire, le retirer dès que possible. Antibiothérapie Boire du jus de canneberges ou prendre des capsules de canneberges pour acidifier les urines Soins d’hygiène corporelle stricts (essuyer MS 2.1 l’urine post-miction de l’avant vers l’arrière chez la femme et nettoyer le méat urinaire d’abord, la région anale ensuite lors du changement de culotte d’incontinence) Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

Des précautions additionnelles peuvent se rajouter selon le contexte et le niveau d’hygiène de la personne atteinte.

2.2.2 Les pneumonies nosocomiales La pneumonie nosocomiale se manifeste au minimum 48 à 72 heures après l’admission du client. Elle peut également se manifester tout au long de l’hospitalisation. C’est la deuxième infection nosocomiale la plus courante, mais la première pour ce qui est de la mortalité. Une pneumonie

208

CHAPITRE 5

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nosocomiale peut être causée par des bactéries, des virus ou des champignons. Le tableau 29 décrit les principales caractéristiques des pneumonies nosocomiales. TABLEAU 29

Les principales caractéristiques des pneumonies nosocomiales Pneumonies nosocomiales

Agent infectieux ● ●



Réservoir





Mode de transmission

● ●



Principales manifestations cliniques

● ● ● ●

● ●

Traitement

● ●

● ●

Prévention



Pratiques de base ou précautions additionnelles



Principales bactéries : Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Mycobacterium avium Virus : virus syncytial (VRS), influenza Champignons : Aspergillus, Candida albicans

Section 2



Mains et appareil respiratoire de l’humain Environnement ou équipement contaminés (respirateur artificiel, matériel d’intubation lors d’une chirurgie) Gouttelettes (provenant du personnel soignant ou d’un autre client) Contact indirect (environnement et matériel de soins) Transmission endogène (les bactéries provenant du nez, des sinus, de la bouche ou de la gorge de la personne se rendent à ses poumons) Grande fatigue Fièvre élevée (39 à 40 °C) avec frissons Sécrétions jaunâtres ou verdâtres Difficulté à respirer Douleur thoracique Assistance respiratoire Antibiothérapie Antiviraux Antifongiques Vaccination contre l’influenza et le pneumocoque Soins : – Installer le client en position demi-assise. – Éviter l’intubation et la réintubation. – Préférer la ventilation non invasive. – Préférer l’intubation orale plutôt que nasale. – Chez un client ventilé : pratiquer l’aspiration continue des sécrétions de l’arrière-gorge, donner un apport nutritionnel suffisant. Pratiques de base (port du masque MS 1.1 de protection en cas de toux, hygiène des mains avant et après tout contact avec la personne) Précautions gouttelettes ou gouttelettes-contact selon le microorganisme identifié

et

1.5

D’une compétence à l’autre La pneumonie est abordée en profondeur dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

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Les maladies infectieuses

209

Monde du travail La bactérie Legionella pneumophila est l’agent infectieux le plus souvent en cause dans les cas de pneumonie nosocomiale. Cette bactérie vit en milieu humide et provoque la légionellose. Dans les hôpitaux, les réservoirs particuliers de Legionnella pneumophila sont les tours de refroidissement, les condensateurs, l’eau distillée, les chauffe-eau et les systèmes de chauffage et de climatisation. L’arrêt de l’alimentation en eau en cours de construction ou d’opérations d’entretien peut entraîner une prolifération bactérienne, à cause de la stagnation de l’eau durant les travaux.

Section 2

2.2.3 La diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD)

Flore intestinale Ensemble des bactéries qui vivent normalement dans l’intestin.

La diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD) est l’une des principales infections digestives nosocomiales. Elle se produit après l’administration d’antibiotiques qui détruisent la flore intestinale, ce qui permet aux spores du C. difficile de se développer et de produire les toxines qui seront responsables de la diarrhée. Le tableau 30 décrit les principales caractéristiques de la diarrhée associée au C. difficile. La DACD peut être diagnostiquée par l’analyse d’un prélèvement rectal. Cette analyse est décrite dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 304. TABLEAU 30

Les principales caractéristiques de la diarrhée associée au C. difficile Diarrhée associée au C. difficile

Agent infectieux





Réservoir



● ●

Mode de transmission ●

Principales manifestations cliniques

● ● ●



Traitement







Prévention ●





Pratiques de base ou précautions additionnelles

210

CHAPITRE 5



Clostridium difficile Humain Environnement (où le C. difficile peut survivre des mois sous forme de spores) Contact direct (selles) Contact indirect (objet contaminé par les spores [ridelles, poignées de porte]) Important : la voie de transmission est fécale-orale ; il faut donc d’abord ingérer la spore pour développer la maladie. Diarrhée liquide et odeur caractéristique (crottin de cheval) Crampes abdominales Symptômes systémiques (fièvre, anorexie, nausées) Antibiothérapie spécifique Probiotiques Lavage des mains à l’eau et au savon (la solution hydro-alcoolique est inefficace) Désinfection quotidienne de l’environnement des clients avec de l’eau de Javel Manipulation et disposition restreintes et sécuritaires (sans éclaboussures) des selles Matériel réservé au client Pratiques de base

MS

1.1

1.3 et 1.5

Précautions contact (chambre individuelle avec toilette privée ou chaise d’aisance réservée, client confiné à sa chambre)

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ACTIVITÉS 1

Monsieur Giroux, 72 ans, est admis à l’hôpital pour une chirurgie de la hanche. Deux jours plus tard, il ne se sent pas bien. Le médecin lui diagnostique une pneumonie nosocomiale.

Section 2 1

a) Que veut dire le terme « infection nosocomiale » ?

b) Comment monsieur Giroux a- t-il pu contracter cette pneumonie ?

2

Ce matin, vous effectuez le changement de la culotte d’incontinence de madame Harvey, 84 ans. Comme elle a eu une diarrhée, vous enfilez des gants et prenez des débarbouillettes afin de donner les soins d’hygiène. Lorsque vous utilisez la dernière débarbouillette, vous remarquez que des selles se trouvent dans la région du périnée. Vous utilisez la débarbouillette et vous finissez de bien nettoyer les organes génitaux. a) Dans cette situation, quel geste représente un risque d’infection urinaire ? Le changement de culotte d’incontinence dans le lit L’utilisation de la même débarbouillette pour le siège ainsi que les organes génitaux Le port des gants tout au long du soin b) Madame Harvey n’est pas porteuse d’une sonde urinaire. Quelles seraient alors les manifestations cliniques observables en cas d’infection urinaire ?

c) Nommez deux moyens d’éviter l’infection urinaire dans le cas de madame Harvey.

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Les maladies infectieuses

211

3

Parmi les manifestations cliniques suivantes, cochez celles qui peuvent être présentes dans le cas d’une pneumonie nosocomiale. Manifestations cliniques

Manifestations liées à la pneumonie nosocomiale

Fièvre Toux Confusion Constipation

Section 2 1

Douleur localisée au niveau des poumons Bradycardie Éruptions cutanées

4

Pour chacune des manifestations cliniques cochées à la question précédente, indiquez un soin à effectuer.

5

Dans le cas d’une pneumonie nosocomiale, quelles seraient les mesures de prévention à prendre pour ne pas contaminer les autres clients de l’unité ? Complétez les phrases à l’aide de la banque de mots.

• vaccin • blouse Les et

• gants • masque

de base seront en vigueur : . Un

• pratiques • personnel ,

contre l’influenza sera offert au

ainsi qu’aux clients de l’unité qui peuvent le recevoir.

212

CHAPITRE 5

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2.2.4 L’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) Les entérocoques sont des bactéries naturellement présentes dans l’intestin et les selles de tout être humain. L’entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) est un entérocoque qui a développé une résistance à la vanco­ mycine, un antibiotique. Au Québec, le nombre d’éclosions augmente depuis 2006. Le tableau 31 présente les principales caractéristiques d’une infection à ERV. TABLEAU 31

Les principales caractéristiques d’une infection à ERV

Agent infectieux



Entérocoque résistant à la vancomycine (ERV)

Réservoir



Humain (intestin) ou environnement contaminé par les selles





Mode de transmission ●



Principales manifestations cliniques

Contact direct avec des selles, de l’urine ou du sang contaminés Contact indirect avec de l’équipement ou des surfaces contaminés (sièges de toilette, ridelles, poignées de porte, tissus, stéthoscopes) Transmission endogène (de l’anus à la vessie, par exemple, ce qui cause une infection urinaire) Le plus souvent colonisé (sans manifestation clinique). Symptômes : – infection de sites opératoires – infection urinaire – infection du sang

Traitement



Antibiothérapie spécifique

Prévention



Ne s’applique pas.



Pratiques de base

Pratiques de base ou précautions additionnelles





Section 2

Infection à ERV

MS

1.1

1.3 et 1.5

Précautions contact (chambre individuelle avec toilette privée ou chaise d’aisance réservée, client confiné à sa chambre) Si la plaie est contaminée, la nettoyer puis MS 11.2 et 11.4 la recouvrir de façon à contenir l’écoulement.

2.2.5 Le staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM) Le staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM) est une importante cause d’IN. Les infections à SARM sont généralement graves, avec un taux de mortalité plus élevé. Le tableau 32, à la page suivante, pré­ sente les principales caractéristiques d’une infection à SARM. On peut déce­ ler la présence du SARM grâce à l’analyse d’un prélèvement nasal. Cette analyse est décrite dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 303.

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Les maladies infectieuses

213

Une plaie infectée par le SARM FIGURE 20

TABLEAU 32

Les principales caractéristiques d’une infection à SARM Infection à SARM

Agent infectieux



Staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM)

Réservoir



Humain (nez, pharynx, aisselles, périnée, vagin, tube digestif )

● ●

Section 2

Mode de transmission





● ●

Principales manifestations cliniques

● ● ● ● ●

Contact direct (peau à peau avec la personne infectée) Contact indirect (avec des objets contaminés) Transmission endogène (flore bactérienne du client luimême) Gouttelettes (voies respiratoires d’une personne infectée) Infection des plaies (voir la figure 20) Infection urinaire Infection du sang Pneumonie Impétigo Furoncle (pustule douloureuse centrée sur un poil) Abcès

Traitement



Antibiothérapie spécifique

Prévention



Ne s’applique pas.



Pratiques de base



Précautions contact

Pratiques de base ou précautions additionnelles



MS

1.1

1.3 et 1.5

Précautions gouttelettes-contact en cas de pneumonie à SARM

2.2.6 Le Pseudomonas aeruginosa Le Pseudomonas aeruginosa est une bactérie aérobie moins connue. Il peut devenir résistant aux antibiotiques. Dans les hôpitaux, cette bactérie est à l’origine de 20 % des pneumonies et de 16 % des infections urinaires. Le tableau 33 présente les principales caractéristiques du Pseudomonas aeruginosa. TABLEAU 33

Les principales caractéristiques du Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa

Agent infectieux





Réservoir

● ●



Mode de transmission

214

CHAPITRE 5



Pseudomonas aeruginosa Eau, sol, plantes Peau et muqueuses de l’humain et des animaux Environnement (matériel d’inhalothérapie, robinetterie) Contact direct (exposition cutanée et mains du personnel soignant) Contact indirect (par exemple avec de l’eau contaminée ou lors de traitements d’inhalothérapie)

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TABLEAU 33

Les principales caractéristiques du Pseudomonas aeruginosa (suite) Pseudomonas aeruginosa

Principales manifestations cliniques

● ●

Dans la région des plaies : réaction inflammatoire puis présence d’un pus bleuté, à l’odeur caractéristique (voir la figure 21) Pneumonies Infections urinaires

Traitement



Antibiothérapie spécifique

Prévention



Ne s’applique pas.



Pratiques de base



Précautions additionnelles de contact

Pratiques de base ou précautions additionnelles

FIGURE 21

MS

1.1

Section 2



1.3 et 1.5

Une infection à Pseudomonas aeruginosa chez un client souffrant de brûlure aux jambes

2.2.7 Les bactériémies associées aux cathéters centraux (BACC) Tous les clients en chimiothérapie et ceux qui reçoivent des traitements antibiotiques à répétition (par exemple la fibrose kystique) ont des cathéters centraux. Le tableau 34, à la page suivante, présente les principales caractéristiques des bactériémies associées aux cathéters centraux.

Monde du travail Les infirmières auxiliaires n’ont pas le droit d’installer ou d’enlever les cathéters centraux. Elles ne peuvent installer et enlever que les cathéters périphériques. Toutefois, les cathéters centraux sont présents dans différentes unités de soins. Il peut donc arriver qu’une infirmière auxiliaire ait à intervenir pour certaines manipulations.

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Les maladies infectieuses

215

TABLEAU 34

Les principales caractéristiques des bactériémies associées aux cathéters centraux Bactériémies associées aux cathéters centraux ● ●

Agent infectieux

● ●

Section 2

Réservoir





Mode de transmission

● ●





Principales manifestations cliniques





Traitement





Prévention





Pratiques de base ou précautions additionnelles ●



Staphylococcus epidermidis Candida albicans Différentes bactéries de la famille des entérocoques Staphylococcus aureus Humain (bactéries vivant sur la peau du client ou véhiculées par le personnel soignant) Transmission endogène (bactéries du client lui-même) Contact direct (mains du personnel soignant) Contact indirect (bactéries véhiculées par le matériel) Phlébite (inflammation d’une veine) superficielle : douleur, chaleur, rougeur le long du trajet veineux, qui est palpable Cellulite : douleur, rougeur, chaleur, œdème du site d’injection, fièvre faible à modérée Thrombophlébite (formation d’un caillot et phlébite : douleur, œdème, coloration bleutée du membre) Bactériémie : fièvre élevée, faiblesse, détérioration de l’état général (chute de la tension artérielle, teint grisâtre, extrémités froides, tachycardie) Antibiothérapie Mesures d’asepsie adéquates : – pendant les soins d’hygiène corporelle – pendant l’entretien du cathéter, et les soins spécifiques à la surveillance et à la maintenance du cathéter (voir la figure 22) Pratiques de base lors de tous les soins ; port des gants s’il y a un risque de contact MS 1.1 et 1.3 avec des liquides biologiques Pratiques aseptiques lors de l’insertion d’un cathéter central : hygiène des mains ; port du masque de procédure, de la blouse de protection stérile et de gants stériles ; port d’un bonnet pour toutes les personnes MS 1.1 1.3 et 1.5 présentes dans la chambre Lors de l’entretien d’un cathéter central : repérage des signes d’infection du site, asepsie de la peau lors du changement de pansement Pas de précautions additionnelles

FIGURE 22 Un cathéter veineux central inséré au niveau de la jugulaire

216

CHAPITRE 5

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ACTIVITÉS 1

Monsieur Johnson, 85 ans, est hospitalisé pour une infection respiratoire. Il se sent faible et présente de la fièvre. Il est sous antibiothérapie depuis deux jours. Aujourd’hui, monsieur Johnson souffre de diarrhées profuses avec douleurs abdominales. Il a été placé en isolement de contact. a) De quoi souffre monsieur Johnson ? Entourez la bonne réponse. 2) ERV

3) C. difficile

Section 2 1

1) SARM

b) Nommez trois facteurs de risque que présente monsieur Johnson.

2

Parmi les affirmations suivantes, laquelle est vraie ? En cas de bactériémie associée aux cathéters centraux, l’isolement de gouttelettes-contact est en vigueur. L’une des principales manifestations cliniques du SARM est la nausée. La diarrhée associée au C. difficile a une odeur caractéristique.

3

Monsieur Massé, 23 ans, a subi une chirurgie des intestins il y a trois jours. Il a maintenant une stomie qui lui permet d’évacuer ses selles dans un sac fixé sur l’abdomen. Ce matin, vous remarquez qu’il y a une réaction inflammatoire au pourtour de la stomie de monsieur Massé. a) Quelles sont les manifestations cliniques présentes lors d’une réaction inflammatoire ?

b) Quelle serait la manifestation clinique présente si la stomie de monsieur Massé était infectée au ERV ?

c) Dans le cas d’une infection de la stomie de monsieur Massé au ERV, quelles seraient les précautions additionnelles à prendre ? Le port de gants, d’une blouse de protection et d’un masque en tout temps Le port des gants et de la blouse de protection lors des soins de la stomie Le port des gants et de la blouse de protection lors des soins de la stomie ainsi qu’un isolement de contact en tout temps 4

Chaque fois qu’une personne est admise à l’hôpital, on procède à un dépistage du SARM dans les narines. Pour quelle raison prend- on cette mesure ?

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Les maladies infectieuses

217

5

À la suite d’un dépistage du SARM, monsieur Florescu est diagnostiqué comme étant porteur de la bactérie. Quelles mesures d’isolement seront appliquées ? Entourez la bonne réponse. a) Pratiques de base seulement en cas de contact avec des liquides biologiques b) Isolement de contact en tout temps c) Isolement de gouttelettes- contact seulement si la personne présente une toux Monsieur Labelle, 91 ans, vit en CHSLD. Il souffre d’une plaie infectée par le SARM. Sa fille vous demande pourquoi les précautions additionnelles sont appliquées seulement au changement de pansement. Que lui répondez-vous ?

7

Si la bactérie du SARM est présente dans le nez et le pharynx d’un client, quels seront les modes de transmission possibles ? Entourez la ou les bonnes réponses.

Section 2 1

6

a) Contact direct

c) Gouttelettes

b) Contact indirect

d) Voie aérienne

8

Donnez un exemple pour chacun des modes de transmission que vous avez entourés à la question précédente.

9

Associez les infections suivantes aux manifestations cliniques correspondantes. Inscrivez le bon numéro dans chaque case. a) Phlébite superficielle b) Bactériémie c) Thrombophlébite d) Cellulite

1) Fièvre élevée, faiblesse, détérioration de l’état général 2) Douleur, rougeur, chaleur, œdème au site d’injection, fièvre faible à modérée 3) Douleur, chaleur, rougeur le long du trajet veineux, qui est palpable 4) Douleur, œdème, coloration bleutée du membre

218

CHAPITRE 5

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10 Une infection au Pseudomonas aeruginosa peut créer une pneumonie, une infection urinaire ainsi qu’une infection des plaies. a) Quels sont les réservoirs possibles de cette bactérie ? Entourez les bonnes réponses. 1) L’air

4) La peau

2) Le sol

5) Les objets contaminés

3) Les muqueuses

6) L’eau

1) Par des antiviraux

3) Par des antibiotiques

2) Par des antiparasitaires

4) Par des antifongiques

Section 2

b) Comment peut-on traiter cette infection ? Entourez la bonne réponse.

11 Afin de prévenir les risques d’infection liés aux cathéters centraux, que doit faire l’infirmière auxiliaire dans le cadre de sa pratique ? Entourez la bonne réponse. a) S’assurer de changer le pansement du site d’insertion selon la technique. b) S’assurer de l’hygiène corporelle du client afin d’éviter la contamination. c) Ne pas se préoccuper du cathéter puisque c’est un acte infirmier. d) Assurer une surveillance du site d’insertion afin de détecter la présence d’infection.

2.3 Les risques infectieux pour le personnel soignant Pour le personnel soignant, les risques réels d’infection lors des soins sont difficiles à évaluer. Il faut toutefois noter que la contagion est souvent évitable par le respect des pratiques de base, l’application rigoureuse des précautions additionnelles et la vaccination appropriée. Ces pratiques limitent la propagation des infections entre les clients, mais protègent également le personnel soignant contre les maladies professionnelles.

2.3.1 Le risque de contamination et les maladies en cause Le risque de contamination peut varier selon les secteurs de soins (médecine, chirurgie, hébergement). Les risques infectieux sont également plus importants dans certains secteurs d’activité (soins intensifs, bloc opératoire). Toutefois, certains gestes à risque (les prélèvements sanguins, par exemple) sont posés par le personnel soignant dans tous les secteurs de soins. Il convient donc de prendre des précautions par rapport au geste et non par rapport à l’unité de soins.

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Les maladies infectieuses

219

La figure 23 présente les maladies infectieuses que le personnel soignant est le plus susceptible de contracter. FIGURE 23

Les maladies infectieuses les plus susceptibles d’être contractées en milieu de soins par le personnel soignant

Infections ou maladies respiratoires

Section 2

Grippe saisonnière (influenza) Certaines infections respiratoires épidémiques (par exemple le syndrome respiratoire aigu sévère [SRAS]) Tuberculose

Autres maladies infectieuses Gastro-entérites virales (frappent de nombreux soignants lors d’épisodes épidémiques) Coqueluche Varicelle (chez les soignants qui ne l’ont jamais contractée)

2.3.2 La prévention Parmi les maladies infectieuses citées, plusieurs peuvent être prévenues par la vaccination et le respect des pratiques de base et des précautions additionnelles. Or les membres du personnel soignant ne se font pas toujours vacciner et ils ne respectent pas toujours ces pratiques et ces précautions. Ainsi, moins de 20 % des soignants sont vaccinés contre la grippe saisonnière. Pourtant, les conséquences d’un tel comportement peuvent être lourdes. Parmi ces conséquences, le fait d’être éventuellement responsable de l’éclosion d’une épidémie dans son milieu de soins est sans aucun doute celle qui est la plus préjudiciable.

2.3.3 L’exposition au sang et aux liquides biologiques Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) constituent un autre risque de contamination pour les soignants. On parle ici en particulier des risques de transmission du VIH et des virus de l’hépatite B et C. La contamination peut se produire lors d’accidents avec exposition au sang (EAS) et aux liquides biologiques. Le tableau 35 présente les différents types et modes d’exposition à une infection. TABLEAU 35

Les différents types et modes d’exposition à une infection

Types d’exposition Expositions percutanées (à travers la peau)

Modes d’exposition ●

● ● ●

Expositions sur des muqueuses (yeux, bouche) Expositions cutanées sur une peau non intacte (plaie cutanée, eczéma, gerçures)

220

CHAPITRE 5

● ●

● ●

Piqûre par aiguille, lors d’injection, de ponction veineuse ou de suture Coupure Égratignure Morsure avec bris de la peau Par éclaboussure Par contact direct Par éclaboussure Par contact direct

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Les causes les plus fréquentes des expositions percutanées sont les injections, les ponctions veineuses et les sutures. Les incidents surviennent au moment de remettre un capuchon sur une seringue (ce qui est une pratique strictement interdite dans le cadre de la PCI) ou au contact d’un instrument laissé dans un endroit inapproprié (une aiguille oubliée dans un lit, par exemple).

Section 2

Les expositions des muqueuses ou les expositions cutanées sont principalement causées par des éclaboussures provenant des personnes soignées ou des équipements défectueux. Les plus fréquentes se produisent au niveau des yeux et du bout des doigts (index et majeur). De plus, près du tiers des expositions surviennent alors que le travailleur de la santé ne portait pas d’équipement de protection personnelle. Les risques de contamination varient en fonction de la quantité de sang, du temps de contact et de l’agent infectieux en cause. Les soins d’urgence et le traitement Les soins d’urgence à donner immédiatement après une exposition au sang (EAS) ou aux liquides biologiques sont présentés dans la figure 24. FIGURE 24

Les soins d’urgence après une exposition au sang (EAS) ou aux liquides biologiques

Exposition percutanée Nettoyer la plaie et la région exposée avec de l’eau et du savon. Désinfecter avec un antiseptique léger (ne pas utiliser de solution irritante ou corrosive).

Exposition des muqueuses Rincer abondamment les muqueuses à l’eau pendant au moins cinq minutes, que l’exposition se situe au niveau de la bouche ou des yeux. Ne pas désinfecter en utilisant une solution irritante ou corrosive.

Exposition cutanée Peau non intacte : – rincer abondamment, puis laver avec de l’eau et du savon ; – désinfecter avec un antiseptique léger. Peau intacte : – rincer puis laver la région exposée à l’eau et au savon.

ATTENTION Après une exposition, la personne soignante doit : • procéder à des soins d’urgence (voir la figure 24) ; • consulter rapidement pour obtenir les soins et le suivi nécessaires ; • déclarer son exposition au bureau de santé de son établissement afin de remplir un Rapport d’incident et d’accident. Une exposition au sang ou aux liquides biologiques peut exiger une prophylaxie postexposition (PPE). La décision quant au type de PPE à administrer sera prise par un médecin, à partir d’une analyse de la situation et des lignes directrices édictées par le MSSS.

C’est la loi En matière de PCI, il importe de se référer aux deux lois suivantes : la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, et la Loi sur la santé et la sécurité du travail.

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Les maladies infectieuses

221

ACTIVITÉS 1

Dans chacune des situations suivantes, indiquez quel type d’exposition est en cause.

• Exposition percutanée

• Exposition des muqueuses

• Exposition cutanée

Section 2 1

a) Un client vomit sur vos mains alors que vous tentez de le réinstaller dans son lit.

b) Vous vous piquez avec l’aiguille ayant servi à une ponction veineuse.

c) Un client confus et agressif vous mord un doigt. Cela occasionne un saignement.

d) Un client hospitalisé pour une pneumonie tousse alors que vous êtes près de son visage.

e) Vous aidez un client à se relever d’une chute. Celui-ci présente un saignement au bras droit. Vous avez des lésions d’eczéma sur les mains.

2

Vous venez d’administrer un médicament par injection à monsieur Martel, 44 ans. Celui- ci est agité et lorsque vous tentez de jeter l’aiguille dans la boîte de déchets biomédicaux, il vous accroche le bras. Vous vous piquez accidentellement avec l’aiguille. Que devez-vous faire ?

3

Votre collègue infirmière vous dit qu’elle ne s’est pas fait vacciner cette année contre la grippe saisonnière. Vous n’êtes pas d’accord avec son choix et vous voulez lui montrer les conséquences que cette décision peut avoir sur son entourage. Expliquez- lui les conséquences possibles sur sa famille ainsi que sur les clients qu’elle soigne. Famille :

Clients :

222

CHAPITRE 5

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Synthèse Les maladies infectieuses Les maladies infectieuses sont des maladies provoquées par des microorganismes comme une bactérie, un virus, un champignon ou des parasites.

Les infections bactériennes

Coqueluche Diphtérie Méningite

Infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS) d’origine bactérienne Infection à chlamydia Gonorrhée Syphilis

Infections bactériennes des voies digestives Salmonellose Botulisme

Infections bactériennes des voies respiratoires

Synthèse

Infections bactériennes infantiles

Infection à Haemophilus influenzae Infection à pneumocoque Tuberculose

Infection au streptocoque A Infection au streptocoque B Tétanos Infection à Clostridium perfringens Gangrène gazeuse Intoxication alimentaire

La plupart des infections bactériennes peuvent être prévenues par des vaccins et traitées par des antibiotiques.

Les infections virales Infections virales infantiles Rougeole Rubéole Varicelle 5e maladie (érythème infectieux aigu) Roséole

ITSS d’origine virale Infection par le virus du papillome humain (VPH) Herpès simplex Hépatites A, B et C Infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)

Infections virales épidémiques Influenza Gastro-entérite virale

Les infections virales ne peuvent pas toujours être prévenues par la vaccination, et souvent il n’y a que des traitements symptomatiques. Elles peuvent guérir d’elles-mêmes ou devenir chroniques.

Les infections fongiques Candidoses Candidose buccale Candidose cutanée Candidose génitale

Dermatophytoses Teigne Mycose de l’ongle Pied d’athlète

On traite les infections fongiques à l’aide d’antifongiques. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les maladies infectieuses

223

Les infections parasitaires Maladies associées aux protozoaires

Synthèse

Malaria Toxoplasmose Trichomonase génitale

Maladies associées aux métazoaires Infection par des helminthes – Oxyures – Tænia Maladie de Lyme Gale

On traite les infections parasitaires à l’aide d’antiparasitaires, d’antipaludiques, d’antibiotiques et de médicaments spécifiques.

Les infections nosocomiales (IN) Les infections nosocomiales (IN) sont les infections acquises lors d’un épisode de soins. Les IN peuvent attaquer tous les organes et tous les tissus de l’organisme. Voici les plus courantes : • Diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD) • Infection à entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) • Bactériémie associée aux cathéters centraux (BACC) • Infection à staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM) • Infection urinaire nosocomiale • Pneumonie nosocomiale • Infection à Pseudomonas aeruginosa Les facteurs de risque des IN Âge de la personne (âges extrêmes) Personnes les plus à risque : les prématurés, les nouveau-nés et les personnes âgées Gravité de la maladie déjà présente ou de la condition du client Personnes les plus à risque : les personnes immunosupprimées, les polytraumatisés et les grands brûlés Actes invasifs et examen interne Exemples : pose d’une sonde urinaire ou d’un cathéter, intervention chirurgicale, endoscopie Prise d’antibiotiques Les antibiotiques détruisent la flore intestinale et peuvent provoquer des diarrhées, ce qui accroît les risques de développer une diarrhée associée au Clostridium difficile. Ils contribuent également au phénomène de résistance. Nature et résistance de l’agent infectieux Virulence et résistance aux produits nettoyants et aux médicaments, spécialement les antibiotiques

224

CHAPITRE 5

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Les deux grandes sources d’IN Infections endogènes Client infecté par sa propre flore microbienne

Infections exogènes Client contaminé par des agents infectieux provenant d’autres personnes (client, personnel, visiteur), du matériel utilisé ou de l’environnement

Synthèse

Les risques infectieux pour le personnel soignant • Plusieurs maladies infectieuses peuvent être prévenues par la vaccination du personnel soignant et le respect des pratiques de base. • Les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) constituent un risque de contamination pour le personnel soignant. On parle ici en particulier des risques de transmission du VIH et des virus de l’hépatite B et C. Les soignants sont exposés à ces risques lors d’accidents avec exposition au sang et aux liquides biologiques. • Après une exposition au sang ou aux liquides biologiques, le soignant doit : – procéder à des soins d’urgence ; – consulter rapidement pour obtenir les soins et le suivi nécessaires ; – déclarer son exposition au bureau de santé de son établissement afin de remplir un Rapport d’incident et d’accident.

Notes personnelles

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Les maladies infectieuses

225

Situations cliniques

Situations cliniques

Joël, 20 ans (suite) Après avoir effectué un prélèvement de plaie, le chirurgien a conclu qu’il s’agissait bien d’une infection à la bactérie Clostridium perfringens contractée lors de l’accident de vélo. Le chirurgien effectue donc un nettoyage chirurgical de la plaie et demande que Joël soit traité avec des antibiotiques par voie intraveineuse. Joël vous dit être inquiet face à cette infection.

1

Afin de calmer l’inquiétude de Joël, expliquez-lui les mesures de base prises par le personnel pour diminuer la contamination entre les clients.

2

Comme Joël souffre d’une plaie au mollet, est- ce qu’il présente un risque d’être atteint par une infection nosocomiale ?

Monsieur Smith, 83 ans Monsieur Smith, 83 ans, est hospitalisé à cause d’une infection à Haemophilus influenzae. Afin de traiter cette infection, on lui administre des antibiotiques par voie intraveineuse. Ce matin, monsieur Smith vous informe que c’est la troisième fois depuis deux heures qu’il a de la diarrhée. Vous remarquez qu’il y a une odeur particulière dans la chambre et que les selles sont liquides. Monsieur Smith présente également des crampes abdominales ainsi que des nausées depuis son réveil.

1

Quelle infection nosocomiale monsieur Smith a- t-il contractée ?

2

Expliquez à monsieur Smith quels facteurs ont favorisé la contamination.

226

CHAPITRE 5

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CHAPITRE

6

Les soins des plaies

Sommaire Situation clinique ............................... 228 Section 1 Le processus de cicatrisation ... 229 Section 2 L’observation de la plaie............ 238 Situation clinique (suite) ........... 260 Section 3 Prodiguer des soins de plaies ... 261

Synthèse ............................................... 286 Situations cliniques ........................... 291

227

Situation clinique

Situation clinique

Madame Angers, 76 ans Madame Angers, est hospitalisée depuis trois jours pour une fracture de la hanche survenue à la suite d’une chute sur la glace vive. Il y a deux jours, madame Angers a subi une chirurgie de la hanche. Elle est faible et a beaucoup de difficulté à se mobiliser seule. De plus, au moindre mouvement, elle éprouve une douleur intense à la hanche opérée. L’infirmière vous demande de transférer madame Angers au fauteuil pour éviter qu’elle développe des lésions de pression. Vous entrez dans la chambre et vous informez madame Angers que vous venez l’aider à s’installer dans son fauteuil. Celle-ci éclate en sanglots. Elle finit par vous dire que sa hanche lui fait très mal et qu’elle a peur de tomber. Elle ajoute qu’elle est vieille et qu’elle n’arrivera plus jamais à marcher.

1

Selon vous, dans quel état émotif se trouve madame Angers ?

2

Quelles interventions pouvez-vous faire afin d’amener madame Angers à se mobiliser ?

3

Expliquez dans vos mots ce qu’est une « lésion de pression ».

4

Quels sont les signes d’inflammation d’une plaie ?

228

CHAPITRE 6

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Section

1 Le processus de cicatrisation

Déclencheur

Section 1

La peau est l’enveloppe du corps. Elle est à la fois résistante et fragile. Toute lésion de la peau a des implications pour la santé de la personne. En effet, même les lésions les plus bénignes constituent une porte d’entrée pour les agents infectieux. Cet aspect est à prendre au sérieux dans la vie de tous les jours, mais encore davantage dans un contexte de soins de santé. 1

Selon vous, combien de temps peut prendre une plaie à cicatriser ?

2

À votre avis, de quoi une plaie a- t-elle besoin afin de bien cicatriser ? Encerclez les réponses appropriées. a) D’humidité

d) De rester à l’air libre

b) De pansements

e) De repos

c) De protéines et d’autres nutriments

3

À une certaine époque, les gens appliquaient une tige de fer chauffée à blanc sur une plaie. Selon vous, pour quelles raisons utilisaient-ils cette technique ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Cicatrisation Hémostase Inflammation

• • •

Maturation Prolifération Régénération

• • •

Réparation tissulaire Tissu de granulation Tissu nécrotique

Dans cette section : • vous verrez les rôles de protection de la peau ; • vous découvrirez les étapes de la cicatrisation ; • vous apprendrez à distinguer les types de cicatrisation ; • vous prendrez connaissance des facteurs nuisibles à la cicatrisation. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les soins des plaies

229

1.1 La peau La peau est le plus grand organe du corps humain. Chez l’adulte, elle peut atteindre une surface de 2 m² et peser jusqu’à 4 kg. Vous avez vu au chapitre 1 que la peau constitue une barrière protectrice contre l’environnement extérieur. Vous avez aussi vu qu’elle assure différents rôles essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. La figure 1 résume les différentes fonctions de protection de la peau.

Section 1

FIGURE 1

Les fonctions de protection de la peau

Barrière physique

Régulation de la température

Constitue une barrière de protection contre l’environnement extérieur. Retient les liquides organiques et protège l’organisme contre les éléments extérieurs. Est imperméable. Absorbe les chocs et protège des rayons ultraviolets. Est recouverte d’une couche protectrice de bactéries qui empêchent l’entrée d’agents infectieux dans l’organisme.

Aide à maintenir une température corporelle constante. La dilatation des vaisseaux sanguins cutanés et la sudation varient en fonction de la température. La contraction des vaisseaux sanguins protège du froid et empêche la sudation.

Sensation

Réservoir sanguin

Organe du sens du toucher. Renferme des récepteurs sensoriels : – perçoivent les stimulus venus de l’extérieur, comme la pression et la chaleur ; – comportent des récepteurs spécifiques à la douleur ; – protègent l’organisme des dangers (ex. : la sensation de chaleur fait qu’on retire sa main d’un contenant trop chaud ; on change de position lorsqu’une pression continue entraîne de l’inconfort).

Est richement vascularisée, ce qui permet à la peau, lors d’une lésion, de disposer rapidement des défenses immunitaires et de tous les éléments nécessaires au processus de cicatrisation.

La peau (voir la figure 2) est formée de deux couches : • l’épiderme ; • le derme. Sous le derme, on trouve une autre couche : l’hypoderme. L’hypoderme ne fait pas partie de la peau, mais il est souvent représenté avec celle-ci parce qu’il relie la peau aux tissus sous-cutanés (les muscles et les tendons, par exemple).

D’une compétence à l’autre L’anatomie et la physiologie de la peau sont étudiées à la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

230

CHAPITRE 6

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FIGURE 2

Les parties de la peau

Derme Couche cutanée la plus épaisse. Composé d’une couche superficielle (derme papillaire) et d’une couche profonde (derme réticulaire). Richement vascularisé (pourvu de vaisseaux sanguins) et innervé (parcouru de nerfs). Pourvu des cellules nécessaires au renouvellement cutané. Hypoderme (ou tissu sous-cutané). Couche de transition entre le derme et les structures sous-jacentes telles que les muscles et les tendons. Composé principalement de tissus adipeux (tissus contenant des cellules graisseuses) qui assurent la double fonction d’absorption des chocs et d’isolation thermique. D’épaisseur variable en fonction de la pression que les zones doivent supporter : mince au front et aux paupières, épais aux talons et aux fesses.

1.2 La cicatrisation La cicatrisation est un processus physiologique qui permet de remplacer une perte tissulaire. Selon la profondeur de la plaie, la cicatrisation se fait différemment. • Dans le cas des plaies superficielles, la cicatrisation se fait par régéné­ ration. Ainsi, l’activité cellulaire des tissus autour de la plaie permet le remplacement des cellules détruites. Le nouveau tissu a les mêmes caractéristiques anatomiques et physiologiques que le tissu détruit. Il n’y a pas ou presque pas de cicatrice. • La cicatrisation des plaies profondes se fait par réparation tissulaire. La perte tissulaire est alors remplacée par un tissu cicatriciel fibreux et résistant, différent du tissu originel. Le nouveau tissu est différent parce que les structures atteintes n’ont pas la capacité de se reproduire. La réparation tissulaire laisse une cicatrice.

1.2.1 Les trois types de cicatrisation Une plaie peut être de nature chirurgicale, traumatique ou infectieuse. La nature de la plaie détermine le type de cicatrisation. On distingue trois types de cicatrisation : • la cicatrisation par première intention ; • la cicatrisation par deuxième intention ; • la cicatrisation par troisième intention. Chaque type implique une prise en charge spécifique et des éléments de surveillance différents. La cicatrisation par première intention Le meilleur exemple de cicatrisation par première intention est l’incision chirurgicale. Les bords de la plaie sont nets et propres. La perte tissulaire est

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Les soins des plaies

231

Section 1

Épiderme Ne contient aucun vaisseau sanguin. Composé de quatre à cinq couches de cellules différentes (l’épiderme de la plante des pieds et de la paume des mains est constitué de cinq couches).

Suturer Réunir les bords d’une plaie à l’aide de fils ou d’agrafes.

quasiment inexistante et il y a peu de risques d’infection. On suture dans un court délai les bords de la plaie ou on les rapproche avec des diachylons de rapprochement. La cicatrisation est rapide, la cicatrice mince (voir la figure 3). FIGURE 3

La cicatrisation par première intention Suture précoce

Cicatrice mince

Section 1

Incision nette

FIGURE 4

La cicatrisation par deuxième intention

Plaie ouverte irrégulière

FIGURE 5

Granulation

Épithélialisation

La cicatrisation par troisième intention

Plaie ouverte

Épithélialisation Formation des cellules qui composent l’épiderme et les muqueuses (cellules épithéliales) au site d’une plaie.

Augmentation de la granulation

Épithélialisation

La cicatrisation par deuxième intention Les plaies qui cicatrisent par deuxième intention présentent une perte tissulaire étendue qui empêche le rapprochement des bords de la plaie. C’est par exemple le cas des ulcères veineux ou des lésions de pression. La cicatrisation se fait grâce au tissu de granulation qui va progressivement combler la plaie. La cicatrisation est lente et il y a un risque d’infection, car la plaie est dépourvue de la protection assurée par la peau (voir la figure 4). La cicatrisation par troisième intention Ce type de cicatrisation survient lorsqu’une plaie aurait dû être suturée mais dont la fermeture est retardée par la présence d’une infection ou d’un œdème (par exemple, dans le cas d’un abcès ou d’une morsure avec risque de contamination par la rage). Ainsi, dans le cas d’un abcès, on pratique une incision pour évacuer le pus. On procède à la suture de la plaie lorsque l’infection est guérie, généralement dans les cinq jours suivant la chirurgie initiale (voir la figure 5).

1.2.2 Les étapes de la cicatrisation Le processus de cicatrisation de première et de deuxième intention se déroule toujours en quatre étapes : 1 l’hémostase ; 2 l’inflammation ; 3 la prolifération ; 4 la maturation. La figure 6 montre une lésion de la peau faite par un objet tranchant et décrit chacune des étapes du processus de cicatrisation.

232

CHAPITRE 6

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FIGURE 6

Une lésion de la peau et les étapes de la cicatrisation Objet tranchant

Lésion de la peau Une plaie est une perte tissulaire qui peut être causée, par exemple, par un objet tranchant.

Ojectif : arrêt du saignement Durée : 3 à 5 minutes (l’hémostase ne doit pas dépasser 10 minutes) C’est la première réaction de l’organisme. Elle vise à arrêter le saignement par la vasoconstriction (contraction des vaisseaux sanguins pour en réduire le diamètre) et la formation d’un caillot (coagulation). Une fois le saignement contrôlé, les plaquettes sanguines (cellules du sang dépourvues de noyau) libèrent des substances qui attirent dans la plaie les éléments nécessaires à la reconstruction des tissus. 2 Inflammation

Fibrine (contribue à la formation du caillot)

Plaquettes sanguines

Section 1

1 Hémostase

Plaie

Agents infectieux

Phagocytes

Ojectif : nettoyage de la plaie Durée : 2 à 5 jours La vasodilatation des capillaires sanguins proches de la plaie permet au plasma, riche en phagocytes, d’abonder sur le site de la lésion. Sur le plan clinique, cela se traduit par les manifestations suivantes : – augmentation de l’exsudat en cas de plaie ouverte, sinon œdème ; – rougeur ; – chaleur ; – douleur. Les phagocytes débarrassent la plaie des débris tissulaires et des agents infectieux. 3 Prolifération

Formation de nouveaux tissus

Ojectif : formation de nouveaux tissus Durée : 15 à 21 jours Cette étape correspond à la formation de nouveaux tissus et à la restauration d’un réseau vasculaire. Elle se subdivise elle-même en trois phases : – la granulation (le tissu de granulation comble progressivement la perte tissulaire) ; – la contraction (les fibroblastes entament une contraction des bords de la plaie ; les fibroblastes sont des cellules du derme qui produisent des fibres élastiques et du collagène) ; – l’épithélialisation (la transformation du tissu de granulation en tissu épidermique). 4 Maturation

Tissu cicatriciel

Ojectif : solidification des nouveaux tissus Durée : 1 à 2 ans La maturation permet aux nouveaux tissus d’atteindre une structure et une fonction proches de celles de la peau normale. Le tissu cicatriciel gagne en résistance et sa coloration s’éclaircit progressivement.

D’une compétence à l’autre La coagulation et les éléments figurés du sang sont abordés à la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

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Les soins des plaies

233

ATTENTION La phase inflammatoire peut se prolonger au-delà de cinq jours. C’est le cas par exemple d’une plaie chronique infectée ou présentant une quantité importante de tissus nécrotiques (tissus morts). La prise de certains médicaments (anti-inflammatoires) peut également prolonger la phase inflammatoire ou la retarder (voir l’annexe 1, tableau 3, Les analgésiques non opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), à la page 317). Une inflammation prolongée retarde la cicatrisation.

Section 1

1.2.3 Les facteurs nuisibles au processus de cicatrisation FIGURE 7

Plusieurs facteurs ont un impact nuisible sur le processus de cicatrisation. On les classe en trois catégories : • les facteurs propres à l’individu ; • les facteurs extérieurs à l’individu ; • les facteurs qui relèvent des soins.

L’âge, un facteur important dans la cicatrisation

Ces facteurs peuvent retarder ou arrêter le processus de cicatrisation (lors de l’infection d’une plaie, par exemple) ou empêcher une étape de la cicatrisation (dans le cas d’une plaie diabétique, par exemple). Le tableau 1 présente les facteurs qui nuisent au processus de cicatrisation.

Chez la personne âgée, il y a une diminution de l’épaisseur de l’épiderme et de l’activité immunitaire de la peau.

TABLEAU 1

Les facteurs nuisibles au processus de cicatrisation

Facteurs nuisibles

Conséquences

Facteurs propres à l’individu

Hypotension Pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg.

Âge avancé



Maladies



Hypovolémie Diminution du volume de sang, ou plus exactement de plasma dans les vaisseaux. Elle survient lorsque les pertes liquidiennes (urine, sang, sueur) sont plus importantes que les apports liquidiens (boisson, alimentation, perfusion).

234

CHAPITRE 6

Oxygénation insuffisante

Immunodéficience





Chez la personne âgée, on observe une diminution de la qualité de la peau et de sa capacité à se régénérer. Le diabète, l’anémie, les maladies inflammatoires et les maladies chroniques du système cardiorespiratoire ont une influence néfaste sur le processus de cicatrisation (retard de croissance des vaisseaux capillaires, diminution de l’apport en oxygène et en nutriments, diminution de la fabrication de collagène, etc.). Le tabagisme, l’hypotension et l’hypovolémie réduisent l’apport en oxygène au site de la plaie. Or, l’oxygène est nécessaire à la prolifération des fibroblastes et à l’élimination des bactéries. Les clients immunodéprimés sont soumis à un risque majeur d’infection.

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TABLEAU 1

Les facteurs nuisibles au processus de cicatrisation (suite)

Facteurs nuisibles

Conséquences

Médication





Malnutrition



Infection



Stress



Certains médicaments, particulièrement les anti-inflammatoires, nuisent au processus de cicatrisation. En limitant ou en inhibant l’inflammation, ils empêchent les phagocytes de passer à l’action et de détruire les agents infectieux (voir l’annexe 1, tableau 3, Les analgésiques non opioïdes et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), à la page 317). Cela augmente le risque d’infection et retarde la cicatrisation. Les antinéoplasiques (antimitotiques) empêchent toute guérison (voir l’annexe 1, tableau 5, Les antinéoplasiques, à la page 319). Une bonne alimentation est nécessaire au maintien de l’intégrité de la peau. Les protéines, certaines vitamines (A et C) et certains minéraux (zinc) interviennent dans toutes les étapes du processus de cicatrisation. La carence d’un de ces éléments peut altérer la cicatrisation, ou l’empêcher en cas de carences graves.

Antinéoplasique Classe de médicaments utilisés pour combattre le cancer. Leur action vise à détruire les cellules cancéreuses, en touchant le moins possible aux cellules saines.

L’infection de la plaie retarde le processus de cicatrisation jusqu’à ce que l’infection soit guérie. En situation de stress, l’organisme produit du cortisol, une hormone qui diminue la réponse immunitaire. Cette diminution de la réponse immunitaire se traduit par un allongement de la phase inflammatoire et un ralentissement du processus de cicatrisation.

Facteurs qui relèvent des soins Soins de plaie inappropriés





Ischémie locale

Déshydratation de la plaie





Près de 80 % des détériorations de plaies sont imputables au choix du pansement appliqué. Un bris dans la technique d’asepsie expose la plaie au risque infectieux, ce qui retarde la cicatrisation. Une pression importante ou continue exercée sur les tissus réduit la circulation sanguine dans un tissu ou un organe. Les cellules de cette zone reçoivent alors moins d’oxygène, ce qui peut entraîner une perte tissulaire accompagnée de la nécrose des tissus.

Ischémie

Les cellules épithéliales ont besoin d’humidité pour se déplacer. Une humidité insuffisante les empêche de migrer vers le centre de la plaie pour assurer le renouvellement cellulaire.

Cellules épithéliales

Arrêt ou diminution de la circulation sanguine dans un tissu ou un organe. Cellules qui composent l’épiderme et les muqueuses.

ACTIVITÉS 1

Associez chaque type de cicatrisation à un énoncé. a) Cicatrisation de première intention

1) Perte tissulaire étendue et risque d’infection

b) Cicatrisation de deuxième intention

2) Perte tissulaire presque inexistante et peu de risque d’infection

c) Cicatrisation de troisième intention

3) Plaie dont la fermeture est retardée par une infection ou un œdème

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Les soins des plaies

235

Section 1

Facteurs extérieurs à l’individu

2

Indiquez si l’énoncé est vrai ou faux. Si un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) La peau permet de retenir les liquides organiques tout en protégeant l’organisme contre les éléments extérieurs. b) La vasoconstriction des vaisseaux de la peau protège de la chaleur.

Section 1

c) La peau renferme des récepteurs sensoriels qui perçoivent les stimulus venus de l’extérieur. Justification :

3

Dany est plombier. Ce matin, il s’est présenté chez un client afin de réparer une fuite d’eau. En analysant la situation, il appuie sa main contre un tuyau très chaud. Aussitôt, il retire sa main. Au cours de la journée, Dany transpire car la maison est surchauffée. Une fois son travail terminé, Dany rentre chez lui et va prendre une douche, car il est couvert de poussière. Indiquez les deux fonctions de la peau qui ont protégé Dany durant son travail.

4

Indiquez à quelle étape de la cicatrisation correspond chacun des énoncés ci-dessous. a) Cette étape correspond à la formation de nouveaux tissus et à la restauration du réseau vasculaire. b) Elle vise à arrêter le saignement par une vasoconstriction, puis par la formation d’un caillot. c) Elle permet aux nouveaux tissus d’atteindre une structure et une fonction proches de celles de la peau normale. d) Sur le plan clinique, cette étape se traduit par une augmentation de l’exsudat en cas de plaie ouverte, sinon par un œdème, par la présence d’une rougeur, de chaleur et de douleur.

236

CHAPITRE 6

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5

Marie- Soleil est une étudiante infirmière auxiliaire stagiaire. En rangeant les objets personnels de madame Bluteau, Marie-Soleil a malencontreusement fait tomber un vase qui a volé en éclats. En voulant ramasser un gros éclat de verre, elle s’est coupée au doigt. Sa plaie saigne. Son enseignante lui recommande d’aller nettoyer la plaie avec de l’eau et du savon. Une fois le saignement arrêté, Marie- Soleil applique un diachylon sur la plaie. Plus tard dans la journée, Marie-Soleil retire le diachylon et remarque une petite croûte de sang séché. De plus, son doigt est rouge et chaud. Quelques jours plus tard, Marie-Soleil remarque que la croûte est tombée et que la couleur de la peau au site de la coupure est différente de celle de la peau du doigt : elle devient de plus en plus pâle.

Section 1

Dans cette mise en situation, indiquez quelles sont les manifestations cliniques présentées par Marie- Soleil selon la phase de cicatrisation. a) Hémostase :

b) Inflammation : c) Prolifération : d) Maturation : 6

Dans les énoncés suivants, indiquez si on est en présence d’un facteur nuisible (N) à la cicatrisation ou d’un facteur favorable (F). a) Simon est âgé de 17 ans. b) Joannie, 24 ans, a cessé de fumer il y a maintenant six mois. c) Monsieur Travis, 48 ans, est atteint du diabète de type 1. d) Madame Bastien, 32 ans, vous appelle car elle se sent étourdie. Sa pression artérielle est à 86/40. e) Dominique, 7 ans, est atteinte de la leucémie. f ) Monsieur Richard, 41 ans, est végétarien. g) Madame Fortier, 59 ans, est hémiplégique et ne peut se déplacer seule. Elle circule en fauteuil roulant. h) Puisque la plaie de monsieur Kadir, 52 ans, est presque fermée, Chantale effectue le changement de pansement sans mettre de gants et sans préserver la stérilité du matériel.

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Les soins des plaies

237

Section

2 L’observation de la plaie

Déclencheur

Section 2

Il y a quatre ans, madame Fortier, 28 ans, a subi un grave accident qui l’a laissée paraplégique. Depuis, elle est confinée au fauteuil roulant ou au lit. 1

Selon vous, madame Fortier est-elle à risque de développer une lésion de pression ?

2

Selon vous, quels facteurs peuvent amener une personne à développer une lésion de pression ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Brûlure Callosité Cisaillement Friction Hyperkératose

• • • • •

Lésion de pression Lit de plaie Plaie Plaie aiguë Plaie chirurgicale

• • •

Plaie chronique Plaie traumatique Ulcère

Dans cette section : • vous apprendrez à reconnaître l’état d’une plaie ; • vous verrez comment transmettre adéquatement les renseignements liés à l’aspect d’une plaie ; • vous découvrirez les différents types de plaies ; • vous prendrez connaissance du rôle de l’infirmière auxiliaire dans le soin de chaque type de plaie.

238

CHAPITRE 6

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2.1 Les plaies Une plaie est une lésion de la peau et des tissus sous-jacents. Elle peut résulter d’une maladie, d’un accident, d’une pression continue, de la friction et du cisaillement, ou d’une intervention chirurgicale.

Section 2

L’infirmière est responsable de l’évaluation de la plaie. Quant à l’infirmière auxiliaire, elle contribue à cette évaluation par ses observations. Chaque réfection de pansement permet à l’infirmière auxiliaire de collecter des informations essentielles sur l’évolution de la plaie (voir la figure 8). Dans une note d’évolution, l’infirmière auxiliaire doit décrire, dans cet ordre : • le pansement antérieur (est-il déchiré, souillé, saturé, décollé ou roulé ?) ; • le nettoyage de la plaie ; • la qualité et la dimension de la plaie ; • la réfection du pansement ; • la douleur ressentie par le client.

ATTENTION Un pansement décollé n’assure plus sa fonction de protection de la plaie. Plusieurs facteurs peuvent expliquer pourquoi le pansement s’est décollé : friction, transpiration, pilosité, exsudat abondant, présence d’urine ou de selles. Selon la cause du décollement, l’infirmière mettra en place différentes mesures (coussins de positionnement, talonnières, consignes de mobilisation pour limiter la friction et le cisaillement, etc.) ou changera, au PSTI, le type de pansement pour un autre plus adapté au site anatomique, à la qualité de la peau, aux agressions externes. FIGURE 8

Les éléments à considérer et les rôles de l’infirmière auxiliaire lors de l’observation d’une plaie Type de plaie

Reconnaître les différents types de plaies (tous les types de plaies sont présentés à la section 2.2, aux pages 243 à 257). Exemple : Plaie chirurgicale, déchirure cutanée, lésion de pression, etc. Site de la plaie Noter sur un croquis le site de la plaie en inscrivant un X à l’endroit approprié (voir la figure a). Nommer clairement ce site sur la fiche de suivi de plaie en vigueur dans l’établissement (voir l’annexe 4, à la page 327).

a

X

Douleur Mesurer la douleur du client, avant et pendant le soin. Pour mesurer la douleur, l’infirmière auxiliaire peut questionner le client sur : – la localisation de la douleur ; – la qualité de la douleur (brûlante, sous forme de picotements, etc.) ; – l’intensité (à l’aide de l’échelle en vigueur dans l’établissement) ; – la fréquence (depuis combien de temps, constance). Différencier la douleur associée à la plaie de la douleur généralisée. Consigner ses observations au dossier du client et transmettre directement à l’infirmière les informations collectées.

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D’une compétence à l’autre L’évaluation de la douleur est abordée à la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

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239

FIGURE 8

Les éléments à considérer et les rôles de l’infirmière auxiliaire lors de l’observation d’une plaie (suite) Exsudat

Section 2

Observer les caractéristiques de l’exsudat (quantité, qualité et odeur). Exemple d’une donnée quantitative : Exsudat inférieur à 25 % d’un pansement mousse de 10 cm sur 10 cm. Noter l’exsudat en pourcentage du format du panseb ment souillé. Noter ses observations sur l’apparence de l’exsudat : la texture et la coloration. – L’exsudat est-il séreux (de transparent à jaunâtre) ? – L’exsudat est-il sérosanguin (séreux teinté de sang) [voir la figure b]) ? Exsudat sérosanguin – L’exsudat est-il sanguin (de rouge à noir) ? – L’exsudat est-il purulent (consistance crémeuse, opaque et de couleur jaune à verte) ? Noter l’information sur l’odeur. Peau environnante Observer la qualité de la peau environnante : – La peau est-elle saine ou irritée ? Sèche ou enflammée ? – La peau présente-t-elle des signes de macération (voir la figure c) ? Une peau qui présente des signes de macération est le signe d’une humidité excessive, soit par incontinence, diaphorèse ou exsudat de la plaie. L’excès d’humidité fragilise la peau, ce qui accroît le risque d’agrandir la plaie existante ou de développer d’autres plaies. C’est pourquoi la peau environnante doit toujours être maintenue propre et sèche (par exemple, en installant un protecteur cutané au pourtour de la plaie). Observer la coloration de la peau : – La peau est-elle pâle, rouge (présence d’inflammation ou d’infection [voir la figure d]), bleutée (traumatisme ou cyanose) ou blanchâtre (macération) ? Déceler par la palpation la présence d’une induration, de chaleur ou d’un œdème.

c

Une peau présentant des signes de macération.

d

Une rougeur inflammatoire suit parfaitement le contour de la plaie.

Bords de la plaie Observer les bords de la plaie et noter ses observations : – Les bords sont-ils attachés à la peau environnante ou non attachés ? – Les bords sont-ils roulés (signe d’une humidité insuffisante du lit de la plaie, c’est-à-dire de la couche inférieure de la plaie) [voir la figure e] ? – Les bords présentent-ils une hyperkératose (épaississement des couches de l’épiderme) ? e – Les bords présentent-ils des callosités (anneau rigide autour de la plaie, exerçant une pression nuisible à la cicatrisation, souvent présent dans les plaies d’ulcère diabétique) ? Si oui, la callosité doit être retirée par une infirmière formée en soins de plaies. – Les bords sont-ils fibrosés (présence de tissu de Une plaie présentant un bord réparation, ou cicatriciel, observée lors de plaies roulé et du tissu cicatriciel au profondes) ? pourtour de la plaie. – Si les bords de la plaie sont irréguliers, apporter la précision en pourcentage. Exemple : Les bords de la plaie sont attachés à 25 % et non attachés à 75 %.

240

CHAPITRE 6

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FIGURE 8

Les éléments à considérer et les rôles de l’infirmière auxiliaire lors de l’observation d’une plaie (suite) Dimensions f 1,9 cm 3,2 cm

Exemple d’une prise de dimensions (longueur et largeur) Longueur Largeur

Section 2

Mesurer (voir la figure f ), à l’aide d’un kit stérile de mesure de plaie : – la longueur de la plaie en prenant la mesure la plus longue de la plaie ; – la largeur de la plaie en prenant la mesure la plus large de la plaie, perpendiculaire à la longueur ; – la profondeur de la plaie en prenant la mesure au site le plus profond du lit de la plaie.

Lit de la plaie après le nettoyage Observer le lit de la plaie (tissus qui recouvrent la plaie) après le nettoyage. Observer la couleur et la nature des tissus qui composent le lit de la plaie. – Le tissu nécrotique sec (ou escarre) est-il noir ou brun ? A-t-il un aspect de cuir ? (Voir la figure g.) – Le tissu nécrotique humide (ou tissu fibrineux) est-il jaunâtre, beige ou grisâtre ? (Voir les figures h et i.) Filamenteux ? Attaché ou non à la plaie ? – Le tissu de granulation est-il rouge, humide, luisant ? A-t-il la texture d’une framboise ? (Voir la figure j.) – Le tissu épithélial, qui deviendra le tissu cicatriciel, est-il rose nacré ? (Voir la figure k.) – Y a-t-il des structures visibles comme un ou des os, des tendons ou des muscles ? g

Tissu nécrotique sec

j

Tissu de granulation

h

i

Tissu nécrotique humide

Tissu fibrineux jaune

k

Tissu épithélial

Mesurer les divers tissus en pourcentage de l’espace occupé dans la plaie. Exemple : 25 % de tissu de granulation et 75 % de tissu nécrotique humide. Odeur Vérifier l’odeur après le nettoyage de la plaie, car les pansements peuvent être la cause d’odeurs nauséabondes qui disparaissent au nettoyage. La plaie dégage-t-elle une odeur légère, modérée ou nauséabonde ? Si l’odeur persiste après le nettoyage, c’est généralement le signe d’une infection. L’infirmière auxiliaire doit en aviser l’infirmière.

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Odeur nauséabonde Odeur qui donne la nausée, qui donne envie de vomir.

Les soins des plaies

241

ACTIVITÉS 1

Associez les descriptions de lit de plaie au type de tissu correspondant.

Section 2 1

Lit de plaie

2

Tissu

a) Plaie rouge

1) Tissu nécrotique

b) Plaie jaune

2) Tissu de granulation

c) Plaie noire

3) Tissu épithélial

d) Plaie rosée

4) Tissu fibrineux jaune

Madame Poirier, 82 ans, a une plaie au coccyx. Jonathan effectue la réfection du pansement. ll remarque que la plaie présente des signes de macération. Quels sont les facteurs qui favorisent la macération du pourtour d’une plaie ? Entourez la ou les bonnes réponses. a) Une peau saine qui subit des forces de cisaillements. b) La présence d’humidité, à la suite par exemple d’une transpiration excessive, qui empêche l’assèchement naturel de la peau. c) La présence de liquide qui peut être due à des incontinences urinaires ou fécales à répétition. d) La déshydratation qui entraîne un apport en eau insuffisant dans la région de la plaie.

3

Indiquez le type d’exsudat en cause pour chacune des descriptions suivantes. a) Il y a présence de liquide jaune clair teinté de rouge. b) Le liquide est clair et jaunâtre. c) Le liquide est épais et rouge. d) Le liquide est épais et visqueux, et présente une couleur allant de jaunâtre à verdâtre.

242

CHAPITRE 6

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À partir de la photographie suivante, décrivez les éléments observables de la plaie.

Section 2

4

a) La peau au pourtour de la plaie :

b) Les dimensions et la forme de la plaie selon l’image (laissez les traces de vos mesures sur la photo) :

c) Le bord de la plaie :

d) Le lit de la plaie :

2.2 Les types de plaies On peut classer les plaies selon leurs causes. Ainsi, on distingue deux types de plaies : • les plaies aiguës ; • les plaies chroniques. Chaque type de plaie appelle des soins particuliers.

2.2.1 Les plaies aiguës Les plaies aiguës sont des plaies qui cicatrisent selon les étapes et les délais du processus de cicatrisation vus à la section 1. Les plaies aiguës évoluent normalement en fonction de leurs caractéristiques. Il existe trois types de plaies aiguës : • les brûlures ; • les plaies traumatiques ; • les plaies chirurgicales.

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243

Les brûlures

Section 2

D’une compétence à l’autre Une brûlure est une lésion qui porte atteinte à l’intégrité des tissus cutanés. Les brûlures sont abordées à la compé­ tence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel. Les premiers soins nécessaires en cas de brûlures sont présentés à la compétence 22, Premiers secours.

Elle peut être causée par la chaleur, le froid, une friction importante, un produit chimique, l’électricité ou des radiations. La gravité de la brûlure dépend : • de la cause de la brûlure ; • de l’intensité du contact ou de l’exposition ; • de la durée de l’exposition. La figure 9 présente la manière dont une brûlure évolue. FIGURE 9

L’évolution de la brûlure Premier temps

Atteinte des cellules de la zone brûlée Réponse de l’organisme : augmentation de la perméabilité des capillaires sanguins de la zone touchée Déplacement du plasma sanguin hors de vaisseaux sanguins, vers la zone touchée Formation d’un œdème Deuxième temps Compression par l’œdème de la circulation sanguine au pourtour de la brûlure Ischémie progressive pouvant aboutir à la mort cellulaire de la région

On classe les brûlures selon la profondeur de l’atteinte tissulaire (voir le tableau 2). Plus l’atteinte est profonde, plus la brûlure est grave. TABLEAU 2

La classification des brûlures selon leur profondeur Manifestations cliniques

Types de guérison

Présentation clinique

Brûlure du premier degré ●





Érythème qui blanchit à la pression causée par la vasodilatation.



Douleur sous forme de picotement et hyper­ esthésie (augmentation de la perception d’une sensation). Desquamation (élimination de la couche superfi­ cielle de la peau) causée par les cellules mortes de la peau, qui tombent lorsque de nouvelles cellules se reproduisent.

Guérit généralement en cinq à six jours sans laisser de traces.

Brûlure du deuxième degré superficiel ● ●



Épiderme rompu ; présence de vésicules Douleur intense due à l’atteinte des terminaisons nerveuses Œdème, de léger à modéré

244

CHAPITRE 6



Guérit habituellement en trois à quatre semaines.

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TABLEAU 2

La classification des brûlures selon leur profondeur (suite) Manifestations cliniques

Types de guérison

Présentation clinique

Brûlure du deuxième degré profond

● ● ●



Manifestations cliniques causées par la vasodila­ tation. Les capillaires deviennent alors plus perméables et le plasma sanguin passe dans les tissus : – phlyctène (cloque d’eau) – œdème – vésicules – suintement Hyperesthésie Derme atteint Douleur plus ou moins intense selon la destruc­ tion des nerfs (partielle ou complète) Muscles, tendons et os possiblement touchés



Laisse des cicatrices permanentes.

Section 2



Brûlure du troisième degré ●





Manifestations cliniques causées par la destruc­ tion des deux couches de la peau et de l’hypo­ derme : – peau sèche, blanchâtre ou carbonisée, marbrée – perte de sensibilité – exposition des tissus sous­jacents Choc hypovolémique (réduction brusque du retour veineux due à la chute de la masse de sang circulant dans le système sanguin). Manifestations cliniques causées par les pertes de liquides impor­ tantes et par l’incapacité de la peau d’assurer son rôle de thermorégulation : – pouls rapide, faible et filant – hypotension (chute de la pression artérielle) – hypothermie (température corporelle inférieure aux valeurs normales) – frissons – tremblements – dyspnée – pâleur – extrémités froides et bleutées Absence de douleur au site de la brûlure, mais douleur intense aux tissus environnants





Laisse des cicatrices permanentes. Nécessite souvent des greffes pour remplacer la peau carbonisée.

Brûlure du quatrième degré ● ●

Tissus carbonisés, secs, bruns ou blancs Perte totale de sensibilité





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Entraîne une diminu­ tion ou la perte de la mobilité si la brûlure se situe sur une extrémité d’un membre. Entraîne un risque élevé d’amputation.

Les soins des plaies

245

Quoi faire Lors d’une prise en charge d’un client qui présente une brûlure, l’infirmière auxiliaire participe à la collecte de données : la cause de la brûlure (chaud, froid, produit chimique, etc.), l’intensité et la durée d’exposition. Cette collecte de données permettra à l’infirmière d’établir un PTI adapté au type de la brûlure.

Les plaies traumatiques

Section 2

Les plaies traumatiques sont des plaies aiguës qui regroupent différentes lésions, avec ou sans bris de peau. Elles sont généralement mineures et accidentelles. Elles incluent les perforations, les déchirures et certaines lacérations qui peuvent atteindre des organes, des artères, des os, etc. La gravité des plaies traumatiques dépend de la profondeur de l’atteinte. Ces plaies comportent toutes un risque d’infection, car l’objet responsable de la lésion peut être porteur de germes. L’infection porte atteinte au processus de cicatrisation. La figure 10 présente les différents types de plaies traumatiques. FIGURE 10

Les types de plaies traumatiques

Abrasion Plaie superficielle causée par une friction importante qui entraîne une perte d’épiderme. Exemple : Une éraflure au genou à la suite d’une chute. Ecchymose Épanchement sanguin, généralement causé par un choc, dans les tissus de la peau ou des organes. L’ecchymose se manifeste par une tache bleu foncé (un « bleu »).

Hématome Gonflement causé par une accumulation de sang dans un organe, une cavité ou un tissu. L’hématome entraîne la formation d’une ecchymose.

Une déchirure cutanée FIGURE 11

Contusion Plaie sans bris de peau causée par un choc direct. Se manifeste par une rougeur, parfois un œdème, puis une ecchymose ou un hématome. Exemple : Une contusion causée par un coup de poing. Coupure Plaie causée par un objet tranchant. Bords de la plaie linéaires et nets. Exemple : Une blessure faite par un couteau. Lacération Déchirure de la peau causée par un objet tranchant (verre, métal, etc.) ou par une importante force de cisaillement. Plaie irrégulière avec des lambeaux de peau. Susceptible de saigner abondamment. Exemple : Un morceau de verre sur lequel on marche. Perforation Plaie causée par la pénétration d’un corps étranger (balle de fusil, clou, dent d’un animal, etc.). Même si la plaie est petite, elle peut être très profonde. Exemple : Une morsure de chien. Déchirure Plaie causée par une friction et un cisaillement qui entraînent la séparation et le soulèvement de l’épiderme et du derme (voir la figure 11). Les personnes âgées sont principalement touchées. Les modifications de la structure de la peau dues au vieillissement fragilisent la jonction entre l’épiderme et le derme. Exemple : Une peau déchirée sur la jambe d’un client parce qu’il a trébuché contre le repose-pied d’un fauteuil roulant.

246

CHAPITRE 6

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Les plaies chirurgicales

La cicatrisation des plaies chirurgicales varie en fonction de plusieurs facteurs : • la chirurgie réalisée (taille de l’incision, localisation) ; • la présence ou non de drain ; • la technique de fermeture de la plaie réalisée ou souhaitée par le chirurgien ; • les matériaux et les méthodes de suture (voir la figure 12).

D’une compétence à l’autre Les soins infirmiers à prodiguer pour éviter les complications qui découlent de la chirurgie sont abordés lors de l’étude des différentes altérations liées aux systèmes du corps humain, dans la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique, la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel, la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien, la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire, la compétence 15, Procédés de soins et système digestif, et la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

FIGURE 12 Une plaie chirurgicale refermée avec des agrafes

Quoi faire Le premier pansement postopératoire est refait avec le chirurgien. Par la suite, l’infirmière auxiliaire suit le PSTI et applique les directives inscrites au PTI. Lors du soin, une asepsie rigoureuse est nécessaire afin de limiter la contamination du site chirurgical. (Les notions d’asepsie médicale et d’asepsie chirurgicale sont abordées dans la section 3 de ce chapitre.) Le tableau 3 présente des éléments de la plaie que l’infirmière auxiliaire doit observer et noter, ainsi que ceux dont elle doit tenir compte lors de la réfection d’un pansement. TABLEAU 3 Les éléments de la plaie à observer ou à noter, ou dont on doit tenir compte lors de la réfection d’un pansement À observer et à noter

À considérer lors de la réfection d’un pansement

Localisation de la plaie





Dimension de la plaie ou taille de l’incision





Technique de fermeture utilisée





Matériau de suture utilisé





Nombre de points de suture ou d’agrafes



Éléments de la plaie

Présence ou non d’un drain

11.2

MS

11.3

MS

11.5



Douleur perçue par le client dans la région de la plaie





Perception de la plaie par le client •





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MS

Les soins des plaies

247

Section 2

La plaie chirurgicale est une incision de la peau et des tissus sous-jacents faite dans un but thérapeutique. On pratique l’incision à l’aide d’un scalpel, de ciseaux ou de divers autres instruments.

ACTIVITÉS 1

Dans les situations suivantes, indiquez le degré de la brûlure.

Section 2 1

a) Gaëlle, 10 ans, a voulu aider son père à faire un feu de camp. Comme il avait de la difficulté à partir le feu, Gaëlle a eu la mauvaise idée d’utiliser un accélérant. Elle a subi d’importantes brûlures au bras droit. La peau de sa main est cireuse et blanche, et la peau de son avant-bras est d’apparence brune. Gaëlle ne ressent aucune douleur sur le site de la brûlure, mais le pourtour de celle-ci est très douloureux.

b) Valérie est allée à la plage aujourd’hui. Quand elle est revenue, la peau de ses épaules et de son cou était rouge et douloureuse au toucher. Lorsque Valérie exerce une légère pression, la peau devient blanche, puis redevient rouge.

c) Monsieur Aubry, 58 ans, voulait installer un lampadaire devant sa maison. Il a oublié de fermer l’entrée d’électricité. En raccordant les fils à la boîte électrique, il a subi un violent choc. La peau de ses avant- bras est carbonisée et sèche, de couleur brune. Monsieur Aubry a perdu toute sensibilité dans cette partie de son corps et ne peut plus bouger les doigts. Il a également une brûlure semblable sous le pied droit, là où le courant électrique est ressorti.

d) Monsieur Day, 38 ans, préparait le déjeuner lorsqu’il s’est ébouillanté avec l’eau servant à faire cuire ses œufs à la coque. La peau de sa main droite est rouge et brillante. Elle présente des vésicules semblables à des phlyctènes. Monsieur Day ressent une douleur intense.

2

Monsieur Tran, 39 ans, travaille dans une usine de produits chimiques. Aujourd’hui, une explosion a eu lieu à l’usine. Monsieur Tran fait partie des blessés. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital. L’urgentologue estime les brûlures sur le corps de monsieur Tran entre le troisième et le quatrième degré sur une surface de 25 % de son corps. Il demande donc de surveiller les pertes liquidiennes. Selon vous, pour quelles raisons faut- il surveiller les pertes liquidiennes ?

248

CHAPITRE 6

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3

La grille de mots croisés ci-dessous porte sur les différents types de plaies traumatiques. Faites appel à vos connaissances pour la remplir. 4

Horizontalement Déchirure de la peau causée par un objet tranchant ou par une importante force de cisaillement. 2 Plaie causée par une friction et un cisaillement qui entraîne la séparation et le soulèvement de l’épiderme et du derme. 3 Plaie sans bris de peau causée par un choc direct. Elle se manifeste par une rougeur, parfois un œdème, puis une ecchymose ou un hématome. 1

1

6 2

Verticalement

Section 2 1

5

3

Plaie causée par la pénétration d’un corps étranger. 5 Plaie causée par un objet tranchant. 6 Plaie bénigne causée par une friction importante responsable d’une perte épidermique. 4

4

Monsieur Lavoie, 65 ans, a subi une chirurgie intestinale avec incision de l’abdomen. C’est à vous que revient la tâche de refaire son pansement. Parmi les choix suivants, quels éléments de la plaie abdominale devez- vous observer et noter ? Entourez les bonnes réponses. a) La dimension de la plaie b) Le nombre de points de suture ou d’agrafes c) La technique de fermeture de la plaie d) La circonférence de la plaie e) Le matériau de suture utilisé f ) La perception de la famille sur l’état de la plaie g) La perception de la plaie par le client h) La localisation de la plaie i) La douleur perçue par le client dans la région de la plaie

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Les soins des plaies

249

2.2.2 Les plaies chroniques Les plaies chroniques sont des plaies qui présentent un retard de cicatrisation après un traitement adéquat d’au moins six semaines. On trouve dans cette catégorie : • les lésions de pression ; • les ulcères du membre inférieur ; • les ulcères du pied diabétique.

Section 2

Les lésions de pression MS

11.1

Les lésions de pression, aussi appelées « plaies de pression », « plaies de lit » ou « escarres de décubitus », sont provoquées par une compression prolongée des tissus mous (dont la peau) entre deux surfaces dures (une structure osseuse et le lit ou le fauteuil, par exemple).

D’une compétence à l’autre Une pression continue, la friction et le cisaillement sont les causes des lésions Les moyens pour prévenir les lésions de pression sont présentés à la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

de pression. La friction est la force mécanique exercée lorsque deux surfaces se déplacent l’une contre l’autre (lorsque la peau est tirée sur une surface rugueuse, comme un drap, par exemple). Le cisaillement est un frottement de deux tissus internes qui peut causer des lésions. Ce frottement se produit, par exemple, lorsque les replis de la peau des fesses et du bas du dos restent collés aux draps lors de la remontée du client au lit. L’effet de cisaillement peut aussi se produire lorsque le client glisse au pied du lit quand il est en position assise (voir la figure 13). La peau qui demeure sous une pression continue n’est plus vascularisée adéquatement. Les tissus cessent d’être irrigués et sont atteints. Le risque de lésions de pression est plus élevé chez les personnes qui souffrent d’une perte de mobilité ou de sensibilité, ou incapables d’exprimer la douleur. Des facteurs tels que l’âge, l’alimentation et une maladie chronique contribuent au risque. FIGURE 13

La force de cisaillement exercée contre un repli de la peau des fesses et du bas du dos

Lorsque la tête du lit est relevée, le squelette glisse vers le bas tandis que la peau reste fixe. Il se produit alors un effet de cisaillement.

250

CHAPITRE 6

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Les facteurs de risque Parmi les personnes les plus à risque de développer des lésions de pression, on trouve : • les personnes âgées ; • les personnes incontinentes ; • les personnes alitées ou en fauteuil roulant ; • les personnes atteintes de lésion à la moelle épinière. L’encadré suivant présente les principaux facteurs de risque de présenter des lésions de pression.

Âge avancé Anémie Baisse des activités Chirurgie prolongée Circulation sanguine altérée Contractures

Détérioration de l’état mental Diabète Douleur Friction et cisaillement Humidité de la peau Immobilité

Section 2

Les principaux facteurs de risque de présenter des lésions de pression Incontinence Maladie vasculaire Malnutrition Obésité Température corporelle élevée Troubles neurologiques

Les zones corporelles à risques Les zones d’appui sur lesquelles s’exerce une forte pression liée au poids du corps sont les plus à risque (voir la figure 14). Les plaies au sacrum et aux talons représentent à elles seules 67 % de toutes les plaies de pression. FIGURE 14

Les zones les plus à risque de développer une lésion de pression

Légende Zones à risque Zones les plus à risque

La classification des lésions de pression Malgré la sensibilisation du personnel soignant, les lésions de pression demeurent courantes. On les classe en six stades selon la profondeur des tissus atteints (voir le tableau 4 à la page suivante).

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Les soins des plaies

251

ATTENTION Une fois la lésion de pression cicatrisée, la peau ne récupère que 70 à 80 % de sa force et de son élasticité. Le risque de récidive au même endroit est donc élevé. La mise en place de mesures préventives est essentielle. La prévention des lésions de pression est un travail d’équipe qui nécessite la collaboration de plusieurs intervenants (préposés aux bénéficiaires, infirmières auxiliaires, ergothérapeutes, physiothérapeutes, etc.). Ce travail d’équipe doit débuter au plus tôt et se poursuivre au-delà de la cicatrisation à titre préventif.

Section 2

TABLEAU 4

MS

Les stades des lésions de pression

Manifestations cliniques et explications

Soins infirmiers

11.1 11.2 et 11.4

Présentation clinique

Lésion tissulaire profonde suspectée (LTPS) ●

● ●

Épiderme intact, mais de couleur mauve ou bordeaux. Développement possible d’une phlyctène. Lésion des tissus profonds s’il y a bris de l’épiderme.





● ●



Nettoyer la région affectée avec du sérum physiologique (0,9 %). Surveiller l’apparition d’un bris de l’épiderme. Réduire la pression localisée. Protéger la zone affectée avec un pansement absorbant en acrylique. N’appliquer aucune crème afin d’éviter la macération de la peau.

Stade I Érythème persistant plus de 30 minutes après un changement de position et ne blanchissant pas à la pression du doigt. ● Peau sensible ● Épiderme intact Ces manifestations sont causées par une diminution de l’apport sanguin et par la vasodilatation dues à une pression prolongée. ●







Retirer la pression en instaurant des changements de position toutes les deux heures, ou en s’assurant que la zone atteinte ne soit pas en contact avec une surface dure. Couvrir et protéger la plaie sans la masquer pour pouvoir surveiller la rougeur. Utiliser un film transparent, un pansement en acrylique ou hydrocolloïde afin de limiter la friction.

Stade II Plaie superficielle affectant l’épiderme et une partie du derme, qui peut se présenter sous forme : – de phlyctène ; – d’érosion ; – de petite dépression ; – d’un ulcère superficiel sec ou luisant. ● Érythème ● Chaleur ● Induration ● Écoulements ● Peau plus sensible Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire résultant d’une pression prolongée et d’une mauvaise prise en charge de la plaie au stade I. ●

252

CHAPITRE 6



Couvrir et protéger la plaie afin : – de maintenir la plaie humide ; – de maintenir la plaie à une température qui soit favorable au processus de cicatrisation ; – d’empêcher une contamination bactérienne.

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TABLEAU 4

Les stades des lésions de pression (suite)

Manifestations cliniques et explications

Soins infirmiers

MS

11.1 11.2 et 11.4

Présentation clinique

Stade III ●







Nettoyer la plaie des débris et des tissus morts (débridement) [voir la section 3, à la page 261]. Combler l’espace mort (perte tissulaire profonde), mécher les tunnels, c’est-à-dire les sinus. Favoriser la cicatrisation en gérant l’exsudat : – maintenir la plaie humide ; – limiter la contamination de la plaie par l’utilisation de pansements antimicrobiens, si nécessaire (voir la section 3, à la page 261). Suivre régulièrement l’évolution de la plaie.

Section 2

Plaie affectant l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Les os et les tendons ne sont pas exposés. ● Elle peut se présenter sous forme : – de cratère profond ; – de tunnel. ● Érythème ● Chaleur ● Induration ● Écoulements Ces manifestations sont causées par la réaction inflammatoire résultant d’une pression prolongée. Elles peuvent aussi être causées par une contamination bactérienne de la plaie ou une mauvaise prise en charge de la plaie au stade II. ●

Stade IV Plaie affectant toutes les couches de la peau et pouvant atteindre les muscles, les articulations, les tendons et les os. ● Peu de douleur ● Écoulements Ces manifestations sont causées par la nécrose et l’infection des tissus résultant d’une pression prolongée et d’un dépistage tardif des lésions de stade I et II. ●

● ●





Combler l’espace mort. Traiter ou limiter la contamination de la plaie par l’utilisation de pansements antimicrobiens. Débrider les tissus morts présents dans la plaie selon le PTI ou l’ordonnance médicale. Suivre régulièrement l’évolution de la plaie.

Stade X (stade indéterminé) ●





Perte tissulaire totale ; le lit de la plaie est totalement recouvert par des tissus nécrotique secs ou humides. Impossibilité de voir l’intérieur de la plaie, à moins de procéder à un débridement Pas d’exsudat ou très peu





Débrider cette plaie selon le PTI ou l’ordonnance médicale. Surveiller les signes d’infection (particulièrement une rougeur diffuse qui n’est pas limitée au pourtour de la plaie).

C’est la loi Une lésion de pression doit faire l’objet d’une déclaration. Certains établissements utilisent le formulaire officiel de rapport de déclaration d’incident ou d’accident. Celui-ci peut être complété par l’infirmière auxiliaire puis remis au chef d’unité. Certains établissements élaborent leurs propres outils de suivi des plaies.

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Les soins des plaies

253

Quoi faire 11.1

Section 2

MS

L’infirmière auxiliaire collabore à l’évaluation du risque de développer une lésion de pression. Au Québec, l’outil de référence pour évaluer ce risque est l’échelle de Braden et Bergstrom (voir l’annexe 5, à la page 329). Cette échelle permet à l’infirmière d’établir un score pour tous les éléments observés ; le score total indique le niveau de risque de développement d’une lésion de pression. Une fois le niveau de risque établi, l’infirmière met en place des moyens de prévention appropriés. L’infirmière auxiliaire joue un rôle essentiel dans l’observation et la collecte de données. Elle recueille auprès du client les données concernant : • la perception sensorielle (la capacité du client à ressentir de la douleur ou de l’inconfort) ; • la mobilité (l’habileté du client à se mouvoir dans le lit et au cours des transferts sans friction ni cisaillement) ; • l’humidité (la présence ou l’absence d’incontinence urinaire ou fécale, une diaphorèse) ; • l’activité (la capacité du client à marcher) ; • l’alimentation (la capacité du client à s’alimenter et à s’hydrater). Pour tous les stades de la lésion de pression, l’infirmière auxiliaire doit : FIGURE 15 Un coussin en mousse • mobiliser le client toutes les deux heures ; viscoélastique • inspecter la peau toutes les huit heures chez les clients à risque ; • éviter de masser les rougeurs sur le corps du client ; • maintenir la peau du client au sec ; • utiliser une surface thérapeutique recommandée par l’ergothérapeute, comme un coussin en mousse viscoélastique (voir la figure 15) ou un matelas à air.

L’ulcère est une plaie chronique qui consiste en une perte de substance, pouvant aller de la peau jusqu’à l’os. L’ulcère est d’étendue variable, ne guérit pas de lui-même et est situé le plus souvent sur la jambe. Un ulcère apparaît généralement à la suite d’une petite lésion traumatique. Les ulcères du membre inférieur Les ulcères des membres inférieurs peuvent être d’origine : • veineuse ; • artérielle ; • mixte (artérielle et veineuse à la fois). Les ulcères veineux et les ulcères artériels Le tableau 5 présente les ulcères veineux et les ulcères artériels.

254

CHAPITRE 6

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TABLEAU 5

Les ulcères veineux et les ulcères artériels Ulcères veineux

Ulcères artériels

Définition Plaie de jambe, qui ne cicatrise pas depuis plus d’un mois, provoquée par une insuffisance veineuse.



Plaie de jambe causée par l’obstruction d’une artériole (vaisseau sanguin de petit calibre) des membres inférieurs. La zone privée d’oxygène et de nutriments meurt et se nécrose.

Présentation clinique

Insuffisance veineuse Anomalie du fonctionnement du système veineux qui se caractérise par un retour insuffisant du sang vers le cœur.

Clientèle à risque ●

Personnes souffrant d’insuffisance veineuse, souvent des femmes âgées de 50 ans et plus.



Personnes souffrant d’artériopathies ou d’insuffisance artérielle.

Aspect, caractéristiques et symptômes observés sur les membres inférieurs ●



● ●

Peau des membres inférieurs parfois rouge brunâtre, principalement sur la cheville lors d’insuffisance veineuse ancienne. Présence d’un œdème, surtout en fin de journée. Température de la peau : normale. Modification caractéristique de la forme de la jambe, parfois en bouteille de champagne inversée.







Artériopathies Maladies des artères, aiguës (thrombus) ou dégénératives (artériosclérose ou athérosclérose).

Peau blanchâtre, très sèche, pouvant aller vers le bleu, avec perte de la pilosité. Modification de la couleur des jambes en fonction de leur position (allongées ou pendantes). Température de la peau : froide.

Caractéristiques de la plaie ● ●





Plaie située entre le genou et la cheville. Forme : irrégulière, pouvant être très étendue. Lit de plaie : tissu nécrotique humide ou tissu fibrineux. Exsudat abondant ou sérosanguin.

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● ● ●

Plaie située entre le genou et l’extrémité des orteils. Forme : ronde, très délimitée. Lit de plaie : tissus noirs et durs. Pas d’exsudat, plaie sèche.

Les soins des plaies

255

Section 2



TABLEAU 5

Les ulcères veineux et les ulcères artériels (suite) Ulcères veineux

Ulcères artériels

Soins et traitement Pouls pédieux







Surveillance du pouls pédieux : il doit être bien senti. Position de confort : jambes surélevées au lit. Pansement adapté à la plaie, associé à une compression veineuse.

Section 2

Site de mesure du pouls situé sur le dessus du pied, et permettant de vérifier la circulation sanguine dans le pied.











D’une compétence à l’autre L’anatomie et la phy­ siologie du système artériel et du système veineux sont abordées à la compétence 14, Systèmes cardiovas­ culaire et respiratoire.

MS

10.2

Pouls pédieux absent ou difficilement perceptible. Position de confort : jambes pendantes au fauteuil. Aucun débridement de la plaie avant une chirurgie qui permettrait de rétablir la circulation sanguine dans la jambe (revascularisation). Après la revascularisation, la plaie pourra faire l’objet d’un traitement qui vise la cicatrisation. En absence de chirurgie, l’ulcère artériel est considéré comme incurable. Les soins viseront alors à assécher l’ulcère et à limiter la charge bactérienne pour diminuer les risques d’infection.

Les ulcères mixtes Les ulcères mixtes, ou plaies artérioveineuses, apparaissent chez les personnes qui souffrent à la fois d’insuffisance artérielle et d’insuffisance veineuse. Ce sont des plaies complexes dont le traitement est problématique. D’une part, le ralentissement ou l’arrêt de la circulation sanguine dans les tissus compromet le processus de cicatrisation. D’autre part, l’insuffisance veineuse est difficilement traitable. Elle peut être traitée par une compression élastique.

Quoi faire Pour le traitement des ulcères veineux et artériels, l’infirmière auxiliaire doit : • appliquer le pansement selon les indications inscrites au PTI ; • aider l’infirmière à installer le bandage compressif prescrit, s’il y a lieu. La pose de certaines compressions veineuses nécessite une formation spécifique. Ces compressions ne peuvent être posées que par les professionnels habilités.

Les ulcères du pied diabétique

FIGURE 16

Un mal perforant plantaire

Les ulcères du pied diabétique sont des plaies souvent profondes et étendues sous l’épiderme, avec une charge bactérienne élevée. Les lésions localisées sous le pied prennent le nom de « mal perforant plantaire » (voir la figure 16).

D’une compétence à l’autre Le diabète et les conséquences du diabète sont abordés à la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

256

CHAPITRE 6

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Quoi faire

2.2.3 Les plaies cancéreuses Contrairement aux plaies chroniques, qui demeurent l’expression d’un problème (de pression, vasculaire, etc.), les plaies cancéreuses constituent la source du problème.

Section 2

FIGURE 17 Une Dans le cas d’un client présentant un ulcère du pied diabétique, la prise en charge sandale de décharge est multidisciplinaire. avant L’infirmière auxiliaire, selon les directives du PTI : • participe activement à la surveillance du client diabétique ; MS 5.1 5.10 et 5.11 • administre les médicaments au besoin ; • assure les soins directs de la plaie : réfection du pansement, MS 11.2 et 11.4 surveillance de l’état de la plaie, etc. ; • contribue à l’éducation du client, le sensibilise à une bonne hygiène des pieds et à la pratique de l’auto-examen quotidien des pieds ; • participe à l’installation de la botte ou de la sandale de décharge prescrite (voir la figure 17) ; • est une interlocutrice précieuse pour le client et son entourage.

FIGURE 18 Une plaie causée par le cancer de la peau

Les plaies cancéreuses ne cicatrisent pas (voir la figure 18). Aucun pansement ne permet de guérir les plaies cancéreuses. La chirurgie, parfois associée à une radiothérapie ou à une chimiothérapie, est le seul traitement curatif. Cependant, lorsque la maladie atteint un stade avancé, il n’y a plus de guérison envisageable. Le traitement devient alors palliatif, avec le confort du client pour seul objectif.

Quoi faire La prise en charge de la plaie cancéreuse cible la qualité de vie du client. Pour MS 5.1 5.10 5.11 et 11.2 cela, les soins prodigués par l’infirmière auxiliaire viseront les points suivants. • La douleur : L’infirmière auxiliaire mesure, à l’aide de l’échelle recommandée par l’établissement, la douleur liée à la plaie. Elle transmet les informations collectées à l’infirmière et elle administre les traitements prescrits pour soulager la douleur. • L’odeur : Les plaies cancéreuses peuvent être extrêmement nauséabondes. L’odeur peut engendrer un sentiment de honte ou de dégoût, et pousser le client vers l’isolement et la détresse. On peut contrôler l’odeur par l’utilisation de pansements au charbon ou antimicrobiens (voir la section 3, à la page 261), ou d’antibiotiques topiques (métronidazole en crème ou en solution d’irrigation). L’infirmière auxiliaire applique les pansements et traitements prescrits. Elle rapporte ses observations à l’infirmière sur la présence ou non d’odeur, ainsi que toute information pertinente à la prise en charge du client. • L’exsudat : Les plaies cancéreuses peuvent laisser écouler une grande quantité d’exsudat. Le pansement est alors vite saturé, ce qui occasionne une sensation d’humidité inconfortable. L’infirmière auxiliaire fait le pansement selon la prescription (b.i.d, t.i.d., etc.). Au besoin, elle se rapporte à l’infirmière si elle observe une augmentation de l’exsudat. • L’hémostase : Les plaies cancéreuses peuvent être une source de saignements répétés. Afin de limiter les pertes sanguines, l’infirmière auxiliaire applique le pansement hémostatique (alginate de calcium) indiqué au PSTI. Elle avise l’infirmière si elle observe une augmentation des saignements ou de l’exsudat sanguin.

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Les soins des plaies

257

ACTIVITÉS 1

Madame Gomez, 54 ans, est hospitalisée à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’a rendue hémiplégique du côté gauche. Ne pouvant plus se déplacer seule, elle doit être mobilisée à l’aide d’un lève-personne. Madame Gomez souffre également d’incontinence fécale et urinaire. Elle doit donc porter une culotte d’incontinence en tout temps. Cela fait maintenant un mois que madame Gomez tente de retrouver une certaine mobilité.

Section 2 1

Vous lisez au PSTI que madame Gomez présente une lésion de pression de stade II au siège sous forme d’ulcère superficiel. Madame Gomez vous dit qu’elle ressent de la douleur lorsque vous nettoyez le siège au pourtour de la plaie. a) À partir de cette situation, indiquez les besoins perturbés chez madame Gomez.

b) Parmi les besoins perturbés que vous avez ciblés à la question a), lesquels sont directement liés au développement d’une lésion de pression ? Justifiez votre réponse.

c) Pour chaque besoin perturbé lié aux lésions de pression, indiquez un soin à effectuer afin de favoriser la guérison de la lésion.

2

258

Afin de prévenir l’apparition de lésions de pression, l’infirmière auxiliaire, conjointement avec l’infirmière, contribue à l’évaluation du risque de développement de plaies. En vous aidant de l’annexe 5 à la page 329, entourez les éléments qui sont évalués à l’aide de l’échelle de Braden et Bergstrom. a) La perception sensorielle

d) L’atteinte neurologique

b) La perception visuelle

e) L’humidité

c) La mobilité

f ) La sécheresse de la peau

CHAPITRE 6

g) L’alimentation

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À l’aide de la banque de mots ci-dessous, complétez les descriptions des stades de la plaie.

• articulations • chaleur • couches • cratère

• derme • épiderme • érythème • intact

• intact • nécrotique • os • perte

• phlyctène • plaie • profonds • sensible

• superficielle • totale

a) La lésion tissulaire profonde suspectée (LTPS) se caractérise par un épiderme , de couleur mauve ou bordeaux. Une peut se développer. S’il y a bris de l’épiderme, il peut y avoir lésion des tissus . b) La lésion de pression de stade I se caractérise par un persistant plus de 30 minutes après un changement de position, et ne blanchissant pas à la pression du doigt. La peau est et l’épiderme . c) La lésion de pression de stade II se caractérise, entre autres, par une plaie affectant l’ et une partie du sensible, de l’érythème et des écoulements.

, une peau plus

d) La lésion de pression de stade III se caractérise, entre autres, par une affectant l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Elle se présente sous forme de profond ou de tunnel ; elle se manifeste également par de la

.

e) La lésion de pression de stade IV se caractérise par une plaie affectant toutes les de la peau et pouvant atteindre les muscles, les , les tendons et les . f ) La lésion de pression de stade X se caractérise par une tissulaire et par un lit de plaie totalement recouvert par un tissu sec ou humide. 4

Parmi les manifestations cliniques suivantes, entourez celles qui sont liées aux ulcères veineux. a) Peau des membres inférieurs blanchâtre pouvant aller vers le bleu. b) Peau des membres inférieurs parfois rouge brunâtre. c) Présence d’un œdème. d) Température normale de la peau.

5

Dans le cas d’un ulcère veineux, expliquez pourquoi le traitement de l’ulcère sera combiné avec une compression du membre inférieur.

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Les soins des plaies

259

Section 2 1

3

6

Monsieur Piché, 46 ans, est atteint d’un cancer de la peau incurable. En effectuant la réfection du pansement, vous remarquez que monsieur Piché est incapable de regarder la plaie. Il sursaute au moindre contact et exprime un inconfort. De plus, il est d’humeur maussade et vous dit ne pas avoir envie de parler. Lorsque vous retirez le pansement, l’odeur donne la nausée à monsieur Piché, qui se met à pleurer. Comme la plaie saigne chaque fois qu’on retire le pansement, monsieur Piché vous insulte et dit que vous ne savez pas ce que vous faites. Dans chacune des situations suivantes, indiquez une intervention que vous pouvez effectuer afin de faciliter la réfection du pansement.

Section 2 1

a) Sursaut et inconfort au toucher de la plaie

b) Humeur maussade

c) Odeur nauséabonde

d) Pleurs

Situation clinique

Madame Angers, 76 ans (suite)

Il y a maintenant une semaine que madame Angers a subi sa chirurgie. Elle se déplace un peu plus chaque jour. Elle vous dit que lorsqu’elle est au lit (ce qui représente de nombreuses heures dans sa journée), elle ne bouge pas du tout à cause de la douleur. Elle dit ne pas vouloir d’analgésiques puisque ceux-ci entraînent de la constipation. Durant les soins d’hygiène, vous remarquez que madame Angers présente une rougeur au talon de sa jambe opérée. Vous lui demandez si elle ressent de la douleur. Elle vous répond que oui, mais qu’elle endure cette douleur, car ce n’est rien en comparaison de celle qu’elle éprouve à la hanche. Vous pressez la peau du talon et vous remarquez qu’elle demeure rouge. De plus, madame Angers grimace lorsque vous la mobilisez au lit afin d’effectuer le pansement à la hanche.

7

Quels sont les autres points de pression qu’il faut vérifier chez madame Angers ?

8

Quel est le stade de la lésion de pression que présente madame Angers ?

260

CHAPITRE 6

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9 Quelles interventions sont prioritaires dans cette situation ?

10 Outre les pansements, quelles autres interventions pouvez-vous effectuer afin d’éviter que la lésion au

11 Lorsque vous effectuez la réfection du pansement de madame Angers, elle vous demande ce que vous

notez. Répondez- lui en indiquant les éléments que vous devez observer et noter.

Section

3 Prodiguer des soins de plaies

Déclencheur Voici différents types de plaies.

Une lésion de pression

Une éraflure superficielle

Une plaie infectée

Une brûlure au deuxième degré

Selon vous, ces plaies requièrent-elles toutes le même type de soins ? Justifiez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Agrafes Barrière cutanée Charge bactérienne

• • •

Débridement Drains Espace mort

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• • •

Irrigation Nettoyage Pansement primaire

• •

Pansement secondaire Pulvérisation

Les soins des plaies

261

Section 3

talon ne s’aggrave ?

Lors de la prise en charge d’une plaie, l’infirmière prépare un PSTI. Ce PSTI précise les produits à utiliser ainsi que le rythme de réfection du pansement. Chaque étape du soin fait appel aux connaissances concernant les différents types de plaies et le processus de cicatrisation. D’autres habiletés sont également sollicitées : • l’observation et la collecte de données (voir la figure 18) ; • la maîtrise des méthodes de soins ; • la compréhension des objectifs du PTI et du PSTI ; • la connaissance et le respect des notions d’asepsie. L’observation d’une plaie au talon

Section 3

FIGURE 18

C’est la loi « Prodiguer des soins et des traitements reliés aux plaies et aux altérations de la peau et des téguments, selon une ordonnance ou selon le plan de traitement infirmier » est l’une des neuf activités réservées à l’infirmière auxiliaire » (Code des professions, article 37.1 5). L’infirmière auxiliaire doit donc appliquer les soins et le traitement des plaies tels qu’ils sont prévus dans le PTI élaboré par l’infirmière.

Dans cette section : • vous apprendrez à préparer le lit d’une plaie ; • vous vous familiariserez avec la fermeture des plaies (méthodes, produits et matériaux) ; • vous vous familiariserez avec les différents types de pansements ; • vous en apprendrez davantage sur le rôle de l’infirmière auxiliaire dans le soin des plaies ; • vous apprendrez à rédiger une note d’évolution liée aux soins d’une plaie.

3.1 La préparation du lit de la plaie La préparation du lit de la plaie optimise le processus de cicatrisation. Il s’agit d’une étape très importante dans les soins des plaies chroniques. Quatre éléments sont impliqués dans la préparation du lit de la plaie : • l’asepsie ; • le débridement ; • le contrôle de la charge bactérienne ; • l’équilibre de l’humidité.

262

CHAPITRE 6

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3.1.1 L’asepsie Une plaie est une porte d’entrée pour les germes. Il importe donc d’appliquer rigoureusement des mesures d’asepsie lors de la réfection d’un pansement afin de réduire le risque d’exposition de la plaie à la contamination. Les notions de base liées à l’asepsie ont été abordées à la section 1 du chapitre 4 (voir les pages 128 à 132). Il importe maintenant de distinguer les deux catégories d’asepsie (voir la figure 19) : • l’aseptie médicale ; • l’aseptie chirurgicale.

MS

1.1

MS

1.3

MS Labo

1.4

MS

11.2 Vidéo

FIGURE 19

Section 3

Lors du soin d’une plaie, ce sont les principes de l’asepsie chirurgicale qui doivent être appliqués selon les normes les plus strictes. Le tableau 6 présente les principes qui régissent l’asepsie chirurgicale. Les catégories d’asepsie Asepsie Approche qui consiste à ne pas introduire d’agents infectieux dans un organisme ou dans un environnement.

Asepsie médicale Ensemble des mesures et des procédures de propreté visant à réduire le nombre de microorganismes et à prévenir leur prolifération et leur propagation. L’asepsie médicale réfère aux pratiques de base. Exemple : L’hygiène des mains, le port des gants, s’il y a risque de contact avec des liquides biologiques, et l’utilisation de contenants à déchets biomédicaux sont des mesures d’asepsie médicale. TABLEAU 6

Asepsie chirurgicale Ensemble des mesures et des procédures de stérilité de l’environnement visant à détruire tous les microorganismes afin d’empêcher tout risque d’infection microbienne de la plaie. Exemple : L’utilisation de matériel à usage unique stérile et le port de gants stériles sont des mesures d’asepsie chirurgicale.

Les principes de l’asepsie chirurgicale

Principes de l’asepsie chirurgicale

Justifications

Un objet stérile ne reste stérile que s‘il est en contact avec un autre objet stérile ou une surface stérile.

Deux objets stériles ne peuvent se contaminer l’un l’autre.

Des objets ou des surfaces stériles qui viennent en contact avec des objets ou des surfaces non stériles ou contaminés deviennent contaminés.

Les microorganismes présents sur un objet ou une surface non stériles ou contaminés sont transmis par contact direct à l’objet ou à la surface stérile.

Des objets ou des surfaces stériles qui viennent en contact avec des objets ou des surfaces dont la stérilité est douteuse sont considérés comme contaminés.

En cas de doute, on considère qu’un objet ou une surface sont contaminés.

Seuls des objets stériles peuvent être placés sur un champ stérile.

La stérilité du champ est ainsi préservée.

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Les soins des plaies

263

TABLEAU 6

Les principes de l’asepsie chirurgicale (suite)

Section 3

Principes de l’asepsie chirurgicale

Justifications

Un objet ou un champ stérile placé hors du champ de vision ou tenu au-dessous de la taille est considéré comme contaminé.

L’objet ou le champ stérile peuvent avoir été contaminés accidentellement par un objet non stérile.

Une exposition prolongée à l’air contamine un objet stérile ou un champ stérile.

Les microorganismes présents dans l’air se déposent sur l’objet stérile ou le champ stérile et les contaminent.

Un objet ou un champ stérile est contaminé lorsqu’il entre en contact avec une surface humide et contaminée.

L’humidité favorise le déplacement des microorganismes présents sur la surface contaminée vers la surface stérile.

Un objet stérile est contaminé si un liquide contaminé se répand sur sa surface.

Les microorganismes présents dans le liquide contaminent l’objet stérile.

Le bord intérieur d’un champ stérile ou d’un emballage stérile est considéré comme contaminé sur une largeur de 2,5 cm.

La proximité d’un champ contaminé rend la stérilité du bord intérieur douteuse.

Le rebord intérieur d’un contenant stérile est considéré comme contaminé.

La proximité d’un champ contaminé rend la stérilité du bord intérieur douteuse.

Source : Adapté de Patricia A. Potter et Anne G. Perry, Soins infirmiers – Fondements généraux, 3e édition, Chenelière Éducation, 2010, tome 2, p. 665.

ATTENTION Les liquides stériles embouteillés (le NaCl 0,9 %, l’eau stérile par exemple) ne sont plus stériles dès que le contenant est ouvert. Cependant, il est sécuritaire d’utiliser ces liquides dans les 24 heures qui suivent l’ouverture de la bouteille. La date et l’heure de la première utilisation doivent être inscrites sur la bouteille, ainsi que les initiales du soignant qui l’a ouverte. De plus, on doit jeter la bouteille en cas de doute sur ses conditions d’entreposage (exposition à une forte chaleur, bouteille laissée ouverte, etc.). Il n’est pas recommandé de ranger les solutions stériles au réfrigérateur pour les conserver plus longtemps. L’application d’une solution stérile froide crée un choc thermique à la plaie, ce qui retarde la formation du tissu de granulation, donc de la cicatrisation.

3.1.2 Le débridement de la plaie Escarre Nécrose des tissus cutanés formant une croûte épaisse, sèche et noire.

Enzymes Protéines capables d’accélérer des réactions biochimiques.

264

CHAPITRE 6

Le débridement est le retrait du tissu nécrotique qui recouvre une plaie afin de favoriser la régénération du tissu sain. L’escarre doit être débridée. Le débridement permet : • de débarrasser la plaie d’une source d’infection ; • de voir le lit de la plaie pour en déterminer le stade ; • d’offrir une base propre nécessaire à la cicatrisation. Selon l’ordonnance médicale ou le PTI, l’infirmière auxiliaire est autorisée à faire trois types de débridement : • le débridement mécanique (irrigation sous haute pression) ; • le débridement enzymatique (chimique) ; • le débridement autolytique (dégradation des tissus nécrotiques sous l’action de certains enzymes présents dans la plaie).

C’est la loi L’infirmière auxiliaire ne peut procéder aux soins des plaies et au débridement que dans la mesure où elle possède les connaissances suffisantes pour le faire (Code de déontologie des infirmières et des infirmiers auxiliaires, art. 3.01.09). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les types de débridement

Types Débridement mécanique (irrigation haute pression)

Avantages ●







Méthode simple et peu coûteuse Peu de risque d’infection Peut être pratiqué à domicile. Peut être fait en présence d’infection.

Interventions de l’infirmière auxiliaire

Inconvénients ●

● ●



Est moyennement rapide. Peut être douloureux. Peut provoquer le saignement de la plaie. Peut endommager les tissus sains.









Débridement enzymatique (chimique)

● ●





Débridement chimique

● ●



Débridement autolytique (dégradation des tissus nécrotiques sous l’action de certains enzymes présents dans l’exsudat ; cette dégradation est favorisée par le maintien de la plaie dans un milieu humide)









Sans douleur Peut être pratiqué à domicile. Un onguent enzymatique à base de collagénase (ex. : SantylMD) élimine le tissu nécrotique en douceur sans abîmer le tissu de granulation du lit de la plaie. Peut être fait en présence d’infection, en associant de l’ATP en poudre au produit de débridement. Sans douleur Peut être pratiqué à domicile. Se fait à l’aide d’un produit commercial à base de solution saline hypertonique (très concentrée) ou d’un cadexomère d’iode.

Favorise le processus naturel qui permet de débarrasser la plaie du tissu nécrotique. N’abîme pas les tissus en voie de régénération. Est généralement sans douleur. Peut être pratiqué à domicile.

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Est moyennement rapide. Risque d’infection (en se dégradant, le tissu nécrotique libère des bactéries).



















● ●



Est moyennement rapide. Risque d’infection (en se dégradant, le tissu nécrotique libère des bactéries). Ne peut pas être fait en présence d’infection. Peut créer une sensation d’hypersensibilité ou d’allergie. Méthode lente Risque d’infection (en se dégradant, le tissu nécrotique libère des bactéries). Dégrade le tissu nécrotique, ce qui rend l’écoulement malodorant.













Irriguer la plaie par l’application d’un jet continu de solution saline ou d’eau stérile. La pression doit être de 8 à 15 lb/po2. On l’obtient en utilisant une seringue de 30 ml équipée d’une aiguille ou d’un cathéter de 18G, et en irriguant la plaie de façon continue à une distance de 10 cm. Seuls les tissus à débrider doivent être exposés à une irrigation haute pression, afin d’éviter d’endommager les tissus sains. Il faut bien assécher la peau environnante après le débridement. Appliquer l’onguent enzymatique pour ramollir et dégrader le tissu nécrotique. Maintenir l’humidité de la plaie pour que les enzymes soient efficaces. Plusieurs applications peuvent être nécessaires pour éliminer le tissu nécrotique. Protéger le bord de la plaie avec une barrière cutanée (en liquide ou en crème). Une barrière cutanée protège les tissus sains du produit utilisé pour le débridement et réduit le risque de macération des tissus. À l’aide des pansements absorbants prescrits, absorber au fur et à mesure le tissu nécrotique dégradé. Appliquer le produit de débridement pour ramollir et dégrader le tissu nécrotique. Protéger le bord de la plaie avec une barrière cutanée (en liquide ou en crème). À l’aide des pansements absorbants prescrits, absorber au fur et à mesure le tissu nécrotique dégradé.

Maintenir l’humidité de la plaie par l’application d’un pansement humide ou d’un gel (selon le PTI). Protéger la peau environnante de l’écoulement de la plaie par un pansement adapté ou une barrière cutanée. Si l’infirmière auxiliaire suspecte une infection, le signaler à l’infirmière afin que la plaie soit réévaluée.

Les soins des plaies

265

Section 3

TABLEAU 7

3.1.3 Le contrôle de la charge bactérienne Toutes les plaies contiennent des microorganismes. L’asepsie, le débridement ainsi que le nettoyage de la plaie contribuent au contrôle de la charge bactérienne, dans la mesure où les principes d’asepsie chirurgicale soient respectés. 1.2

MS Labo

11.4

Section 3

MS Labo

Le nettoyage de la plaie est une étape essentielle. Il permet de : • retirer de la plaie les résidus de pansements, les exsudats, les tissus nécrotiques et les agents infectieux qui y sont présents ; • diminuer la charge bactérienne (quantité de bactéries présentes dans une plaie) ; • favoriser la cicatrisation. Les solutions de nettoyage des plaies sont principalement : • une solution saline physiologique (chlorure de sodium [NaCl]) à 0,9 % ; • de l’eau stérile ; • une solution antiseptique (sur ordonnance médicale). Il est à noter que l’eau stérile peut provoquer de la douleur chez le client. Il existe plusieurs méthodes de nettoyage des plaies (voir la figure 20).

ATTENTION Les solutions antiseptiques (l’alcool, la chlorexidine et la Betadine, par exemple) sont toxiques pour les cellules d’une plaie. On ne doit les utiliser que pour les plaies qui ne présentent aucun potentiel de guérison ou pour lesquelles le traitement de l’infection est prioritaire par rapport à la guérison de la plaie. Elles peuvent aussi être utilisées pour le nettoyage initial d’une plaie traumatique souillée lorsqu’il y a un risque élevé d’infection. Les solutions antiseptiques réduisent la quantité de bactéries à la surface de la plaie, mais sont inefficaces dans les tissus sous-cutanés. Elles doivent toujours être prescrites. La quantité de solution de nettoyage dépend de la souillure, de la dimension et de la localisation de la plaie. La solution de nettoyage doit être conservée à la température ambiante. FIGURE 20

Les méthodes de nettoyage des plaies

Nettoyage à l’aide de compresses humidifiées d’une solution stérile (voir la figure 21) Ne doit être utilisé qu’en présence d’une plaie fermée (par exemple une plaie chirurgicale) ou d’une plaie présentant de gros débris en surface. Permet de retirer plus facilement les débris collés sur la plaie ou les résidus de pansement. Irrigation avec une seringue ou une poire (irrigation à basse pression) Permet un nettoyage adéquat d’une plaie souillée par des matières fécales. Utiliser une solution saline physiologique, une seringue de 35 mL et une aiguille de calibre 18. Ce matériel permet d’obtenir une pression suffisante (8 psi) pour déloger les matières délogeables sans aggraver l’état de la plaie. Pulvérisation d’un produit nettoyant non ionique (Dermal Wound CleanserMD, Restore Wound CleanserMD) sur la plaie Permet un nettoyage adéquat d’une plaie souillée par des matières fécales.

266

CHAPITRE 6

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Le nettoyage d’une plaie à l’aide d’une compresse

a

b

Plaie ouverte ronde (ulcère veineux, par exemple) : Frotter légèrement, en cercles concentriques, en commençant par le centre de la plaie (zone la moins contaminée) et en s’éloignant graduellement de la plaie (zones plus contaminées).

Plaie linéaire (plaie chirurgicale, par exemple) : Frotter légèrement du haut vers le bas, en nettoyant tout d’abord directement la plaie (zone la moins contaminée) et en s’éloignant graduellement de la plaie (zones plus contaminées).

Section 3

FIGURE 21

Principes à appliquer lors du nettoyage d’une plaie : retirer l’excédent de solution stérile de la compresse avant de commencer le nettoyage ; éviter d’appuyer trop fortement sur les tissus ou de frotter le lit de la plaie afin de ne pas détruire le tissu de granulation ; toujours nettoyer du moins contaminé (zone de la plaie) vers le plus contaminé ; afin de respecter les principes d’asepsie, changer de compresse entre chaque mouvement circulaire ou linéaire.

3.1.4 L’équilibre de l’humidité Une cicatrisation optimale se déroule en milieu humide. Trop d’humidité (exemple : exsudat abondant) ou pas assez (exemple : pansement trop absorbant) sont nuisibles au processus de cicatrisation. Un pansement adapté au type de plaie, à la quantité d’exsudat et à la charge bactérienne permet le contrôle de l’humidité. Les différents types de pansements sont abordés dans la section 3.3, à la page 270.

3.2 La fermeture d’une plaie La cicatrisation est un processus naturel de fermeture d’une plaie. Pour faciliter ce processus, on peut également recourir aux drains chirurgicaux et aux sutures. Chaque type de fermeture implique des soins spécifiques et des éléments différents à surveiller.

3.2.1 Les drains chirurgicaux Afin d’aider à la fermeture d’une plaie, qu’elle soit chirurgicale ou traumatique, on installe souvent un drain. Les drains sont généralement des tubes mis en place afin d’évacuer des sécrétions séreuses ou purulentes, ou une accumulation de sang qui nuisent au processus de guérison. On distingue deux types de drains (voir le tableau 8, à la page 268) : • les drains passifs, qui recueillent les sécrétions par gravité ou par capillarité ; • les drains actifs, qui sont reliés à un système d’aspiration des sécrétions.

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MS Labo

11.2

MS

11.3

Capillarité Interaction qui se produit, par exemple, entre des sécrétions et une compresse. Les sécrétions migrent vers la compresse lorsqu’elles entrent en contact avec elle.

Les soins des plaies

267

TABLEAU 8

Les drains passifs et les drains actifs Drains passifs

Drain Penrose : ● ●

Section 3





Canal cholédoque Conduit qui permet l’évacuation de la bile sécrétée par la vésicule biliaire. Le canal cholédoque débouche sur l’ampoule de Vater, une petite cavité située dans le duodénum (segment initial de l’intestin grêle), qui recueille aussi les sécrétions pancréatiques.

Siphonnage Action de transvaser ou d’évacuer un liquide à l’aide d’un siphon.

Reconstruction mammaire Reconstruction du sein à la suite d’ une ablation.

Généralement en caoutchouc Surtout utilisé en chirurgie abdominale, mais aussi pour drainer des plaies traumatiques infectées, par exemple lors d’ulcérations profondes du pied diabétique. Les sécrétions drainées sont dérivées vers un pansement ou un sac jetable collé à la peau. Pour éviter de l’arracher accidentellement, on le fixe par un fil cousu directement sur la peau ou par une épingle de sûreté.

Drain de Kehr (ou drain en T) : ● Drain de caoutchouc en forme de T dont les branches sont placées dans le canal cholédoque et raccordées à un tuyau relié à un sac jetable. ● Utilisé uniquement lors des opérations sur les voies biliaires. ● Permet de drainer temporairement la bile par siphonnage. Drains actifs Drain Jackson-PrattMD ou HemovacMD, drain de Redon, drain de Davol : ● Aspirent les sécrétions. ● Formés d’un tuyau souple dont une extrémité, placée dans la plaie, est percée de petits trous. Son autre extrémité est reliée à un flacon de verre ou de plastique dans lequel le vide d’air a été fait. ● Utilisés pour les décollements importants ou lorsqu’il existe un risque élevé de saignement (ex. : lors du retrait du muscle grand dorsal pour effectuer une reconstruction mammaire, le chirurgien installe des drains sur le site du retrait du muscle et sous le sein ; lors d’une ablation de la prostate, on installe un drain Jackson-PrattMD ou HemovacMD).

Le drain Jackson-PrattMD

Quoi faire En présence d’un drain, l’infirmière auxiliaire : • effectue la surveillance du drainage ; • consigne dans le dossier du client la quantité de liquide drainée pendant son quart de travail ; • nettoie la plaie et le site d’insertion du drain ; • effectue la réfection du pansement autour du drain ; • vidange le drain ou le sac collecteur (selon le type de drain) ; • retire le drain, lorsque cela est prescrit.

268

CHAPITRE 6

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3.2.2 La fermeture d’une plaie chirurgicale Les sutures permettent de fermer une plaie chirurgicale. C’est le chirurgien ou le médecin qui décide du matériau utilisé pour suturer la plaie : agrafes, fils, colle ou diachylons. L’infirmière auxiliaire : • effectue le retrait des sutures ; • peut installer des diachylons de rapprochement si cela est indiqué dans le PSTI.

TABLEAU 9

MS Labo

11.5

Section 3

Le tableau 9 présente les matériaux de suture. La méthode de soins 11.5 explique comment retirer des sutures ou des agrafes, et installer un diachylon de rapprochement. La fermeture d’une plaie chirurgicale : matériaux et descriptions

Matériaux de suture

Descriptions ●

● ●

Rapprochement chirurgical des deux bords d’une plaie au moyen d’un fil. On suture les tissus sous-cutanés avec un fil résorbable. Pour les points de suture de surface, le médecin utilise généralement un fil non résorbable. Il peut toutefois utiliser un fil résorbable par souci esthétique et lorsque la tension sur la lésion est faible (thorax, membres, dos).

Fil résorbable Fil qui perd sa force de traction et se dissout dans les tissus dans un délai de 10 à 60 jours.

Fils de sutures ●

● ● ●



Agrafes ●



Rapprochement chirurgical des deux bords d’une plaie au moyen d’agrafes métalliques. Plus solides que les fils de suture Utilisées pour toutes les longueurs de plaie Plus rapides à poser que les fils, ce qui réduit le temps opératoire. Façon de fermer une plaie qui peut laisser des marques « en voie ferrée » qui nuisent à l’esthétisme de la cicatrice. Bandes adhésives qui maintiennent rapprochés les deux bords de la plaie. Matériau utilisé pour les plaies superficielles ou après le retrait de sutures ou d’agrafes.

Diachylons de rapprochement ●





Utilisée sur les plaies superficielles propres et sèches, qui ne subissent aucune traction. Installation rapide et facilité d’utilisation (sans anesthésie). Façon idéale de fermer une plaie pour des blessures mineures en pédiatrie.

Colle tissulaire

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ATTENTION Le retrait des sutures doit être prescrit. Cette prescription indique également à quel moment les sutures doivent être retirées. Les soins des plaies

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3.3 Les différents types de pansements

Section 3

Il existe de nombreux types de pansements pour le soin des plaies : • les pansements secs ; • les pansements humides ; • les pansements non adhérents ; • les pansements de gestion de l’humidité ; • les pansements antimicrobiens ; • les pansements qui contrôlent l’odeur de la plaie ; • les pansements bioactifs ; • les pansements pour la gestion des espaces morts. Le rôle des pansements est de créer un milieu propice au processus de cicatrisation. Ils protègent la plaie et participent à la gestion de : • la température de la plaie et du risque infectieux ; • l’humidité de la plaie ; • la charge bactérienne de la plaie ; • l’odeur dégagée par la plaie ; • l’équilibre interne de la plaie qui favorise la cicatrisation. Les pages suivantes présentent les différents types de pansements. On y précise, entre autres, la durée d’utilisation des pansements. Ces durées sont valables dans des conditions optimales. Elles varieront selon la présence de facteurs qui influent sur les conditions et le temps de cicatrisation. Ces facteurs comprennent, par exemple : • le type de plaie ; • le volume d’exsudat ; • l’état du client ; • l’état de la plaie (infection ou autre complication). Le délai de changement d’un pansement doit donc : • s’adapter à ces conditions ; • respecter les indications du fabricant ; • être conforme au PTI. Couvrir une plaie est nécessaire, entre autres, pour protéger la plaie du risque de contamination, ainsi que pour maintenir la température de la plaie. La baisse de la température de la plaie peut entraîner un ralentissement du processus de cicatrisation. Une fois le pansement installé, il faut quatre heures pour que la plaie retrouve une température favorable à la cicatrisation.

ATTENTION On parle de pansement primaire lorsqu’il est question du pansement en contact direct avec le lit de la plaie. Parfois, on recouvre le pansement primaire par un pansement secondaire ; ce second pansement maintient le pansement primaire en place et le protège. Le terme « pansement secondaire » ne s’applique pas au diachylon parfois utilisé pour maintenir les pansements non adhésifs en place. Il existe différents types de diachylons ou de rubans adhésifs (hypoallergéniques ou non, stériles ou non). Ces produits ne sont pas considérés comme des pansements. Cependant, l’infirmière peut préciser le type de diachylon ou de ruban adhésif à utiliser dans le plan de traitement si cela a son importance (exemple : allergie à la colle, peau fragile).

270

CHAPITRE 6

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Monde du travail En vertu du Code des professions, l’infirmière est responsable de l’élaboration du plan de traitement des plaies. Après une évaluation complète de la plaie, elle établit un PTI. Le PTI englobe toutes les actions qui contribuent à la guérison de la plaie (changements de position, horaires de lever, surveillance nutritionnelle, etc.). Dans le PSTI, elle décrit les produits à utiliser et la technique à mettre en œuvre pendant le soin. L’infirmière auxiliaire suit le PSTI lors de chaque réfection de pansement et participe à la mise en œuvre des actions inscrites au PTI.

Section 3

3.3.1 Les pansements secs, les pansements humides et les pansements non adhérents Un pansement peut se composer simplement d’une compresse et de diachylon. On parle alors d’un pansement sec. On peut également humidifier un pansement à l’aide d’une solution antiseptique, si cela est prescrit. On parle alors d’un pansement humide. On applique le pansement, sec ou humide, sur une plaie nettoyée à l’aide d’un sérum physiologique ou de tout autre produit désinfectant prescrit. Pour éviter que le pansement ne colle à la plaie et que son retrait ne devienne traumatique, on utilise des pansements non adhérents (voir la figure 22). Ces pansements sont mis directement en contact avec la plaie. FIGURE 22

Les pansements non adhérents Pansements non adhérents : tulle imprégné

Mécanisme d’action Pansements perméables qui empêchent le pansement primaire de coller à la plaie. Enduits d’un produit qui contribue à prévenir l’infection.

Caractéristiques Pansements de contact, aspect de résille, de tulle. Peuvent être enduits de gelée de pétrole, de paraffine ou d’un produit antimicrobien tel que l’argent, ou d’antiseptique.

Indications Plaie superficielle Plaie propre (plaie sans microorganismes pathogènes, habituellement fermée) Plaie en bonne voie de cicatrisation Contre-indications Sensibilité au produit dont le tulle peut être enduit (paraffine, gelée de pétrole, antiseptique [chlorexidine]) Plaie non superficielle (le nouveau tissu cutané pousse Un pansement de tulle imprégné au travers du tulle, qui reste pris dedans) Exemples de produits AdapticMD Durée d’utilisation Adaptic TouchMD 24 heures pour les tulles gras ordinaires MD MD CurityMD De 5 à 7 jours pour le Mepitel , l’Adaptic Touch MD et le Restore Triact JelonetMD MepitelMD Restore TriactMD

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Les soins des plaies

271

FIGURE 22

Les pansements non adhérents (suite) Pansements non adhérents, non imprégnés

Mécanisme d’action Compresses de gaz recouvertes d’un film plastifié perforé. Pansements perméables qui empêchent le pansement primaire de coller à la plaie.

Caractéristiques Pansements de recouvrement : n’adhèrent pas à la plaie. Offerts avec ou sans adhésif au pourtour.

Section 3

Indications Plaie superficielle ou pansement secondaire qui ferme une plaie profonde dont la cavité a été comblée par un autre pansement. Contre-indications Aucune Durée d’utilisation 24 heures

Des pansements non adhérents Telfamd

Exemples de produits AlldressMD TegaporeMD TelfaMD

3.3.2 Les produits et les pansements de gestion de l’humidité de la plaie Le contrôle de l’humidité est un des principaux enjeux du soin de plaie. Une cicatrisation optimale se déroule en milieu humide. Toutefois, trop d’humidité est tout aussi nuisible qu’une humidité insuffisante. Il est donc important d’apporter de l’humidité aux plaies sèches et d’absorber un exsudat abondant sans assécher la plaie. Pour cela, il existe une grande variété de produits et de pansements de gestion de l’humidité (voir la figure 23). FIGURE 23

Des produits et des pansements de gestion de l’humidité de la plaie Gel

Mèche Bande étroite de gaze stérile qui permet de combler une plaie profonde (cavité) ou un sinus, afin d’absorber l’exsudat et de favoriser le développement de nouveaux tissus depuis le fond de la plaie.

Sinus Cavité en forme de tunnel qui part de la plaie vers les tissus adjacents.

272

CHAPITRE 6

Mécanisme d’action Gels applicables sur une mèche ou une compresse. Permettent d’augmenter le niveau d’humidité de la plaie. Réhydratent et ramollissent le tissu nécrotique afin de favoriser le débridement autolytique. Indications Plaie sèche Plaie peu exsudative (qui produit peu d’exsudat) Plaie chimique Plaie profonde ou encapsulée (profonde mais peu ouverte) Contre-indications Plaie exsudative (qui produit de l’exsudat) Durée d’utilisation De 1 à 7 jours

Caractéristiques Gels transparents, composés principalement d’eau stérile ou de sérum physiologique à 0,9 %.

Gel NormlgelMD

Exemples de produits IntraSiteMD NormlgelMD Nu-GelMD PurilonMD

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FIGURE 23 Des produits et des pansements de gestion de l’humidité de la plaie (suite)

Gels hypertoniques Caractéristiques Composés de NaCl à 20 % pour accélérer le débridement autolytique des nécroses. On doit protéger la peau du pourtour de la plaie avec une barrière cutanée, car l’HypergelMD peut l’endommager et produire une sensation de brûlure s’il touche à la peau saine.

Indications Débridement autolytique Nécrose sèche Plaie chimique Contre-indications Tissu de granulation Plaie cancéreuse ou sans potentiel de cicatrisation Durée d’utilisation De 1 à 2 jours

Gel HypergelMD

Exemple de produit HypergelMD

ATTENTION Les barrières cutanées (crème, liquide ou pâte) déposent un film sur la peau. Elles assurent ainsi sa protection contre les liquides biologiques (urine, selles, exsudat). Elles sont couramment utilisées en soins de plaies pour préserver l’intégrité de la peau au pourtour d’une plaie lors du débridement ou en présence d’exsudat abondant.

Pellicules adhésives transparentes Mécanisme d’action Plaie peu exsudative Lésion de pression de stade I En prévention des irritations dues à la friction En cas de rougeur persistante Comme adhésifs pour maintenir un autre pansement (les pellicules adhésives transparentes peuvent cependant modifier la perméabilité du pansement qu’elles recouvrent). Indications Plaie peu exsudative Lésion de pression de stade I En prévention des irritations dues à la friction En cas de rougeur persistante Comme adhésifs pour maintenir un autre pansement (les pellicules adhésives transparentes peuvent cependant modifier la perméabilité du pansement qu’elles recouvrent). Contre-indications Allergie à l’adhésif Durée d’utilisation Maximum 7 jours

Caractéristiques Transparentes, adhésives, souples et élastiques Facilitent l’observation quotidienne de la plaie. N’ont aucune capacité d’absorption. Ne nécessitent aucun pansement secondaire.

Pellicule transparente TegadermMD

Exemples de produits Comfeel FilmMD LeukomedMD OpsiteMD TegadermMD

ATTENTION Les pellicules adhésives transparentes ne sont pas absorbantes : il y a risque de macération. On doit les retirer en cas d’infection. Le retrait de la pellicule peut endommager les peaux très fines et fragiles en déchirant l’épiderme.

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273

Section 3

Mécanisme d’action Gels applicables sur une mèche ou une compresse. Permettent d’augmenter le niveau d’humidité de la plaie. Hydratent efficacement et ramollissent le tissu nécrotique afin de favoriser le débridement autolytique.

FIGURE 23 Des produits et des pansements de gestion de l’humidité de la plaie (suite)

Pansements hydrocolloïdes Pansement occlusif Pansement qui met la plaie à l’abri des liquides et des échanges gazeux.

Section 3

Pansement semi-occlusif Pansement qui met la plaie à l’abri des liquides, mais reste perméable aux échanges gazeux.

Mécanisme d’action Pansements à base d’eau ou de gélatine Imperméables aux liquides et à l’air Création d’un milieu humide : au contact de l’exsudat, les pansements hydrocolloïdes forment un gel. Gardent la température de la plaie constante, ce qui favorise la cicatrisation. Forment une barrière antimicrobienne.

Caractéristiques Pansements occlusifs ou semi-occlusifs Associés au gel, ils favorisent le débridement autolytique des tissus nécrotiques et fibrineux. Réduisent la friction. Réduisent la douleur. Résistent à l’eau. Très adhérents, ils ne doivent pas être changés tous les jours, car un retrait trop fréquent détériore la peau. Ne nécessitent pas de pansements secondaires.

Indications Plaie peu exsudative En prévention des irritations Lésion de pression Plaie non infectée Contre-indications Plaie infectée ou à risque élevé d’infection Durée d’utilisation De 3 à 7 jours

Un pansement hydrocolloïde

Exemples de produits ComfeelMD DuodermMD Nu-DermMD RestoreMD

Pansements en acrylique Mécanisme d’action Compresses absorbantes, couvertes d’un film, qui absorbent l’exsudat. Perméables à l’oxygène : permettent à la peau de respirer.

Caractéristiques Pansements transparents conçus pour les peaux fragiles. Permettent de visualiser la plaie. Maintiennent la plaie humide, ce qui favorise la cicatrisation.

Indications Plaie superficielle peu exsudative Abrasion Déchirure cutanée Brûlure du premier ou du deuxième degré Ulcère veineux Contre-indications Allergie à l’adhésif Plaie très exsudative Durée d’utilisation Jusqu’à 21 jours

274

CHAPITRE 6

Pansement TegadermMD absorbant

Exemple de produit TegadermMD absorbant

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FIGURE 23 Des produits et des pansements de gestion de l’humidité de la plaie (suite)

Pansements absorbants : mousses hydrocellulaires Caractéristiques Ne forment pas de gel, ne laissent pas de résidu dans la plaie. Peuvent être associés avec d’autres produits. Certaines mousses sont imprégnées d’antimicrobiens (argent [Ag ], PHMB, bleu de méthylène) ou d’ibuprofène (BiatainMD Ibu)

Indications Plaie moyennement ou fortement exsudative Ulcère veineux Ulcère diabétique Déchirure cutanée Peuvent être utilisés comme pansements de recouvrement et absorbants sur des produits destinés à remplir des plaies (ex. : compresses à l’alginate). Contre-indications Plaie sèche Durée d’utilisation De 1 à 7 jours

Section 3

Mécanisme d’action Pansements barrière en mousse hautement absorbante Absorbent le surplus d’exsudat sans assécher la plaie. Recouverts d’un film de polyuréthane perméable à l’air, qui prévient les fuites d’exsudat et réduit le risque de macération cutanée. Créent une barrière antimicrobienne.

Mousse hydrocellulaire BiatainMD Ibu

Exemples de produits AllevynMD BiatainMD BiatainMD Ibu MepilexMD TielleMD

ATTENTION Ne pas utiliser avec des agents oxydants (ex. : peroxyde d’hydrogène, solution d’hypochlorite). Ces produits peuvent affecter la structure et la performance des mousses hydrocellulaires. La mousse hydrocellulaire agit comme une éponge. Il faut la recouvrir d’un film imperméable avant le bain ou la douche.

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Les soins des plaies

275

FIGURE 23 Des produits et des pansements de gestion de l’humidité de la plaie (suite)

Pansements absorbants : compresses ou mèches à l’alginate de calcium

Section 3

Mécanisme d’action Absorbent et retiennent l’exsudat. Forment un gel doux et humide au contact de l’exsudat. Maintiennent un milieu humide, propice à la cicatrisation. Protègent les nouveaux tissus et la peau au pourtour de la plaie, ce qui limite le risque de macération. Indications Plaie modérément à fortement exsudative, telle que : – lésion de pression – ulcère veineux ou artériel – ulcère diabétique – site de prélèvement opératoire Contre-indications Plaie sèche Brûlure du troisième degré Plaie profonde dont on ne peut apercevoir le fond Sinus étroit Durée d’utilisation De 1 à 4 jours

Caractéristiques Compresses hémostatiques (stoppent le saignement) À mettre directement sur la plaie. Doivent être recouverts par un autre pansement.

TegadermMD Alginate

Exemples de produits CalcicareMD KaltostatMD MelgisorbMD RestoreMD TegadermMD Alginate

Pansements absorbants : hydrofibres Mécanisme d’action Absorbent et retiennent les exsudats. Forment un gel doux et humide au contact des exsudats. Maintiennent un milieu humide qui favorise la cicatrisation. Protègent les nouveaux tissus et la peau au pourtour de la plaie, ce qui limite le risque de macération. Indications Plaie modérément à fortement exsudative, telle que : – ulcère veineux ou artériel – ulcère diabétique – brûlure du deuxième degré – plaie cancéreuse Contre-indications Plaie sèche Plaie profonde dont on ne peut apercevoir le fond Sinus étroit Durée d’utilisation De 1 à 4 jours

276

CHAPITRE 6

Caractéristiques Compresses ou mèches faites de fibre qui absorbe les liquides. Réduisent la douleur au retrait du pansement.

Un pansement hydofibre AquacelMD

Exemple de produit AquacelMD

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FIGURE 23 Des produits et des pansements de gestion de l’humidité de la plaie (suite)

Pansements absorbants : compresses imprégnées de chlorure de sodium Caractéristiques Compresses imprégnées de chlorure de sodium (NaCl) à 15 %. Permettent de débrider les tissus, mais peuvent causer une sensation de brûlure. On doit protéger la peau du pourtour de la plaie avec une barrière cutanée. Nécessitent un pansement secondaire.

Indications Plaie exsudative avec tissus à débrider Plaie infectée Lésion de pression Contre-indications Plaie sèche Plaie profonde dont on ne peut apercevoir le fond Sinus étroit Durée d’utilisation 24 heures

Section 3

Mécanisme d’action Absorbent l’exsudat et attirent les débris présents dans la plaie.

CurasaltMD

Exemples de produits CurasaltMD MesaltMD

3.3.3 Les pansements antimicrobiens La charge bactérienne d’une plaie est la quantité de bactéries qui y sont présentes. Le processus de cicatrisation est compromis lorsque les bactéries colonisent la plaie. Certains pansements contiennent des antimicrobiens qui permettent de bloquer la prolifération ou de détruire les bactéries. La figure 24 présente les pansements antimicrobiens. FIGURE 24

Les pansements antimicrobiens Pansements à l’iode

Mécanisme d’action L’iode agit comme bactéricide et détruit les bactéries présentes dans la plaie. Se décolorent lorsque le produit a fini d’agir. Prennent une coloration grisâtre lorsqu’ils doivent être changés. Indications Plaie colonisée ou infectée Contre-indications Sensibilité à l’iode Grossesse ou allaitement Problèmes thyroïdiens Enfants Durée d’utilisation De 1 à 3 jours

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Caractéristiques Se présentent sous forme d’onguent, de pâte ou de tulle imprégné de povidone iodée à 10 %. Protègent la plaie, même lorsqu’elle est infectée. Doivent être recouverts par un pansement secondaire. Exemple de produit InadineMD

Les soins des plaies

277

FIGURE 24 Les pansements antimicrobiens (suite)

Pansements à l’argent (Ag)

Section 3

Mécanisme d’action Absorbent l’exsudat. L’argent ionique détruit rapidement et efficacement les bactéries, dont certaines connues pour nuire à la guérison de la plaie (ex. : Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus).

Caractéristiques Produits combinés à différents pansements absorbants tels que les compresses à l’alginate (ex. : SeasorbMD Ag, KaltostatMD), les pansements hydrofibres (ex. : AquacelMD Ag), les mousses hydrocellulaires (ex. : BiatainMD, MepilexMD) ou encore les tulles (ex. : Restore TriactMD Ag). ActicoatMD est le seul pansement qui doit être utilisé uniquement avec de l’eau stérile, car le NaCl désactive les propriétés antimicrobiennes de ce pansement.

Indications Plaie exsudative colonisée ou infectée, telle que : – ulcère veineux ou artériel – plaie diabétique – lésion de pression – brûlure superficielle du deuxième degré Contre-indications Sensibilité à l’argent Brûlure du troisième degré (AquacelMD Ag, SeasorbMD Ag, TegadermMD Alginate Ag) Plaie sèche Saignement abondant Durée d’utilisation De 3 à 7 jours

Pansement à l’argent TegadermMD Alginate Ag

Exemples de produits ActicoatMD AquacelMD Ag BiatainMD Ag RestoreTriactMD SeasorbMD Ag TegadermMD Alginate Ag

ATTENTION Le pansement à l’argent doit être retiré avant un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM). On doit év iter tout contact entre le pansement et les électrodes et les gels conducteurs lors d’un électrocardiogramme (ECG) et d’un électroencéphalogramme (EGG). Pansements au PHMB1 Mécanisme d’action Absorbent l’exsudat, le sang et les bactéries. Bloquent la croissance des microorganismes infectieux. Favorisent la cicatrisation.

Caractéristiques Pansements de coton ou hydrocellulaires imprégnés d’agents antimicrobiens Existent sous forme de pansement mousse, de mèche et de rouleau de gaze.

Indications Plaie chronique ou chirurgicale colonisée ou infectée Contre-indications Associés à une solution chlorée (ex. : solution de Dakin) Durée d’utilisation De 1 à 3 jours s’ils sont concentrés à 0,2 %. Jusqu’à 7 jours s’ils sont concentrés à 0,5 %. Exemples de produits KendallMD AMD2 KerlixMD AMD

Pansement au PHMB KerlixMB AMD

1. PHMB : Polyhéxaméthylène de Biguanide à 0,2 % ou 0,5 %. 2. AMD : Antimicrobial Dressing (pansement antimicrobien).

278

CHAPITRE 6

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FIGURE 24 Les pansements antimicrobiens (suite)

Pansements au bleu de méthylène

Indications Plaie colonisée ou infectée, telle que : – lésion de pression – ulcère diabétique – ulcère veineux ou artériel – brûlure superficielle – abrasion – lacération Contre-indications Sensibilité au bleu de méthylène Durée d’utilisation De 1 à 3 jours

Caractéristiques Existent sous forme de mousse ou de mèche. Doivent être humidifiés avec du NaCl 0,9 % ou de l’eau stérile avant usage.

Section 3

Mécanisme d’action Le bleu de méthylène inhibe la croissance des microorganismes. Agissent contre les bactéries souvent présentes dans une plaie (dont le SARM et l’ERV). Fournissent une barrière de protection qui peut aider à prévenir l’infection.

Pansement au bleu de méthylène HydroferaBlueMD

Exemple de produit HydroferaBlueMD

ATTENTION Lorsqu’une infection est suspectée, le médecin prescrit une culture de plaie pour évaluer la charge bactérienne et identifier les bactéries présentes dans la plaie. On peut répéter la culture de plaie sept jours après le début du traitement afin de s’assurer de l’efficacité de celui-ci. On procède au prélèvement après avoir nettoyé le lit de la plaie. Le nettoyage permet de collecter les microorganismes présents en profondeur dans le lit de la plaie et pas seulement ceux en surface. La technique de prélèvement pour une culture de plaie est décrite dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique (voir la page 307).

MS Labo

1.6

3.3.4 Les pansements qui contrôlent l’odeur de la plaie Les plaies peuvent être très malodorantes. Une plaie cancéreuse, des tissus nécrotiques ou en putréfaction ainsi que la présence de certains germes Putréfaction entraînent souvent des odeurs nauséabondes. Cette situation peut être vécue Décomposition. très difficilement par certains clients, qui vont jusquà s’isoler pour ne pas incommoder les autres. La figure 25, à la page 280, présente les pansements au charbon, qui absorbent l’odeur de la plaie.

ATTENTION Le contrôle de l’odeur d’une plaie contribue à la qualité de vie du client.

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Les soins des plaies

279

FIGURE 25

Les pansement qui absorbent l’odeur de la plaie Pansements au charbon

Mécanisme d’action La couche de charbon actif absorbe les odeurs nauséabondes. Une compresse absorbe l’exsudat.

Caractéristiques Certains pansements au charbon sont associés à de l’argent (ActisorbMD Silver). Certains pansements s’appliquent directement sur la plaie ; d’autres servent de pansement secondaire.

Section 3

Indications Plaie malodorante ou infectée, telle que : – lésion de pression infectée – ulcère veineux ou artériel infecté – plaie chirurgicale infectée – plaie cancéreuse Contre-indications Aucune. Cependant, certains pansements au charbon ne doivent pas entrer en contact avec de l’humidité, car celle-ci désactive le charbon. Le pansement devient alors inefficace pour contrôler l’odeur. Durée d’utilisation 24 heures

Exemples de produits CarboflexMD CarbonetMD

3.3.5 Les pansements bioactifs Synthèse Combinaison de divers éléments pour former un produit plus complexe.

Collagène Type de protéine la plus abondante dans l’organisme, essentielle au processus de cicatrisation.

Lorsque l’équilibre interne d’une plaie est rompu, la synthèse du collagène se fait mal et la plaie n’évolue plus. On considère qu’il y a un retard de cicatrisation lorsque le processus de cicatrisation n’évolue pas dans les délais attendus. On parle alors de « plaie atone ». Pour relancer le processus de cicatrisation, on utilise des pansements bioactifs, c’est-à-dire des pansements qui possèdent des propriétés biologiquement actives (voir la figure 26). FIGURE 26

Les pansement bioactifs Pansements bioactifs

Mécanisme d’action Les composantes bioactives stimulent et accélèrent la cicatrisation des plaies. Facilitent la régénération des cellules épithéliales. Indications Plaie atone Plaie chronique Contre-indications Présence de tissus nécrotiques Hypersensibilité aux produits bovins ou porcins Durée d’utilisation Selon le fabricant 24 heures, jusqu’à 7 jours pour OasisMD

280

CHAPITRE 6

Caractéristiques Sont très coûteux.

Pansement bioactif TegadermMD Matrix

Exemples de produits OasisMD PrismaMD PromogranMD TegadermMD Matrix

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Lorsqu’une plaie présente un espace mort, c’est-à-dire une perte tissulaire profonde, un sinus ou des espaces sous-jacents, on doit combler la plaie avec un pansement. Le pansement mis dans la cavité ou le sinus permet : • d’absorber l’exsudat ; • de favoriser le développement de nouveaux tissus depuis le fond de la plaie, qui vont combler progressivement la totalité de la cavité. C’est le principe de la cicatrisation par deuxième intention, aussi appelée « cicatrisation dirigée » (voir la section 1, page 218). Des pansements, sous forme de mèches (voir la figure 27), permettent facilement de remplir l’espace mort. Les mèches existent sous différentes largeurs, différentes formes, avec ou sans substances antibactériennes. Le tableau 10 en présente quelques exemples. FIGURE 27 Une mèche TegadermMD Alginate

TABLEAU 10

MS Labo

11.2

Sinus Cavité en forme de tunnel qui part de la plaie vers les tissus adjacents.

Espace sous-jacent Zone de destruction des tissus sous les bords d’une plaie, plus large que l’orifice de la plaie et sa partie visible. L’espace sous-jacent est principalement dû à la pression et au cisaillement. La pression et le cisaillement entraînent un décollement entre le derme et l’hypoderme, puis une nécrose des tissus adipeux de la couche sous-cutanée.

Quelques exemples de mèches

Types de mèche Mèche de coton

Caractéristiques ● ● ● ●

Mèche de coton imprégnée d’iode ou au PHMB Mèche d’hydrofibre (AquacelMD)



● ●

Mèche d’alginate

● ● ●

Mèche de mousse hydrocellulaire





La plus simple des mèches Ne contient aucun produit actif. Peu absorbante Peut être recouverte d’hydrogel pour humidifier. Antibactérienne Très absorbante Disponible sans argent (Ag) ou avec argent (antibactérien) Très absorbante Hémostatique Disponible sans argent (Ag) ou avec argent (antibactérien) Offerte imprégnée au bleu de méthylène, un antibactérien (HydroferaBlueMD) Offerte sous différentes formes (Allevyn Cavity MD)

Le comblement de l’espace sous-jacent doit faire l’objet d’une évaluation par l’infirmière. On doit avant tout en éliminer la cause (pression et cisaillement), ce qui peut permettre au derme et à l’hypoderme de se rattacher s’il n’y a pas encore de nécrose des tissus adipeux. À ce stade, il est donc préférable de ne pas combler l’espace sous-jacent. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les soins des plaies

281

Section 3

3.3.6 La gestion de l’espace mort

En présence de tissus nécrotiques, l’espace sous-jacent doit : 1 2

être débarrassé des tissus morts pour pouvoir cicatriser ; être comblé, selon les indications données au PSTI.

3.4 Les renseignements à transmettre sur les soins d’une plaie

Retrait d’un drain

Retrait de points de suture ou d’agrafes

Les renseignements sur les soins d’une plaie à consigner au dossier du client Nettoyage d’une plaie

TABLEAU 11

Réfection d’un pansement sec ou humide stérile

Section 3

Afin d’assurer la continuité des soins, il est de première importance que l’infirmière auxiliaire consigne au dossier du client ses observations, les gestes posés et les produits utilisés (voir le tableau 11). Toute dégradation de l’état de la plaie doit être signalée à l’infirmière responsable du client. La figure 28 donne des exemples de notes d’évolution liées aux soins de plaies.















Renseignements à transmettre

Date et heure du changement de pansement, de drain, de nettoyage de la plaie ou de retrait des points de suture ou des agrafes Quantités et caractéristiques de l’écoulement absorbé par le pansement souillé



Quantités et caractéristiques de l’écoulement

Déhiscence Rupture d’une plaie.

Éviscération Sortie des viscères abdominaux ou pelviens hors de l’abdomen, qui peut être due à la rupture d’une plaie chirurgicale.

282

CHAPITRE 6

Apparence du pansement, de la plaie, de la peau au pourtour du site d’insertion du drain









Couleur et caractéristiques de l’exsudat









Quantité de liquide drainé, couleur, consistance et odeur du liquide drainé



Type et quantité de solution ou de pansements utilisés





Particularités (nom des crèmes ou des onguents appliqués, nombre de points de suture ou d’agrafes retirés, longueur du drain retiré, sorte de mèche utilisée, etc.)









Réaction (tolérance, douleur) du client et collaboration









Tout saignement rouge vif, tout signe de déhiscence ou d’éviscération de la plaie Attention : transmettre cette donnée à l’infirmière responsable du client.









Tout saignement ou écoulement anormal Attention : transmettre cette donnée à l’infirmière responsable du client.

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FIGURE 28

Des exemples de notes d’évolution sur les soins d’une plaie

a Réfection d’un pansement

DATE

HEURE

Année Mois Jour

2014-04-05

10:00

NOTES

Pansement abdominal retiré souillé sur 50 % de sa superficie de liquide sérosanguin. Plaie nettoyée avec NaCl 0,9 %. Présence de rougeur sur 2 cm au tiers supérieur de la plaie, aucun écoulement.

Section 3

Bords de la plaie bien accolés. Agrafes X 8 en place. Pansement stérile sec refait avec 4 compresses 4 X 4 et Hypafix.

b Nettoyage d’une plaie au pli interfessier

DATE

HEURE

Année Mois Jour

2014-04-05

10:00

NOTES

Pans. refait au pli interfessier. Plaie nettoyée avec 50 ml de NaCl 0,9 %. Pourtour de plaie rouge, écoulement jaunâtre. Pans. antérieur souillé à 25 % de sérosité.

c Retrait d’un drain Jackson-Pratt

DATE

HEURE

NOTES

10:00

Retrait du drain Jackson-Pratt ; présence de rougeur au pourtour

Année Mois Jour

2014-04-05

du site d’insertion du drain sur un diamètre de 1 cm X 1 cm. Présence d’un écoulement sérosanguin lors du retrait du drain d’environ 5 ml. Aucun autre écoulement lors de la réfection du pansement. Site nettoyé avec NaCl 0,9 %. Pansement sec refait au site du drain avec 2 compresses 4 X 4 et Hypafix. Collabore aux soins, pose des questions sur l’évolution de la plaie, n’exprime aucune douleur.

d Retrait d’agrafes

DATE

HEURE

Année Mois Jour

2014-04-05

10:00

NOTES

Retrait d’une agrafe sur deux à la région épigastrique. Présence de rougeur au tiers supérieur de la plaie ; aucun écoulement. Plaie laissée à l’air libre.

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Les soins des plaies

283

ACTIVITÉS

Section 3

1

2

Dans la préparation du lit de la plaie, il existe quatre éléments qui favorisent la cicatrisation. Quels sontils ? Entourez les bonnes réponses parmi les choix suivants. a) L’asepsie de la plaie

d) L’assèchement de la plaie

b) La maîtrise de la douleur

e) Le débridement de la plaie

c) Le contrôle de la charge bactérienne

f ) L’équilibre de l’humidité

Marianne est infirmière auxiliaire en milieu hospitalier. Ce matin, elle effectue la réfection du pansement à l’avant- bras gauche de monsieur Vaudreuil, 33 ans. Celui-ci présente une plaie chirurgicale qui est demeurée ouverte afin de permettre l’écoulement. Il est écrit dans le PTI de nettoyer la plaie avec du NaCl 0,9 %, d’effectuer un débridement mécanique p.r.n. en présence de nécrose, d’appliquer un pansement absorbant et de noter tout signe d’inflammation ou d’infection. a) Indiquez l’action inscrite au PTI pour chacun des quatre éléments de préparation du lit de la plaie. Éléments

Actions inscrites au PTI

b) Lorsque Marianne a effectué le pansement de monsieur Vaudreuil, elle a utilisé une nouvelle bouteille de 1 L de NaCl 0,9 %. Indiquez pendant combien de temps on considère généralement qu’une bouteille utilisée est toujours stérile.

c) Que doit faire Marianne lorsqu’elle utilise une bouteille qui n’est pas ouverte ?

3

Il existe deux catégories d’asepsie : l’asepsie médicale et l’asepsie chirurgicale. Indiquez à quelle catégorie d’asepsie correspond chacune des définitions ci- dessous. Donnez un exemple pour chacune. a) Ensemble des mesures et des procédures de stérilité de l’environnement visant à détruire tous les microorganismes afin d’empêcher tout risque d’infection microbienne de la plaie. Catégorie : Exemple :

284

CHAPITRE 6

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b) Ensemble des mesures et des procédures de propreté visant à réduire le nombre de microorganismes et à prévenir leur propagation. Catégorie :

4

Associez chaque type de débridement aux interventions requises de l’infirmière auxiliaire. Interventions de l’infirmière auxiliaire

Types de débridement

5

a) Débridement mécanique

1) Maintenir l’humidité de la plaie par l’application d’un pansement ou d’un gel selon le PTI.

b) Débridement enzymatique

2) Appliquer un onguent pour liquéfier et dégrader le tissu. Maintenir l’humidité de la plaie.

c) Débridement autolytique

3) N’exposer à la haute pression que les tissus à débrider afin de ne pas endommager les tissus sains.

Monsieur Laliberté, 64 ans, est en attente d’une chirurgie qui permettra de retirer la prostate atteinte d’un cancer. Le médecin lui indique qu’il aura un drain de type Jackson- Pratt MD afin de drainer le surplus de sang provenant de la plaie interne. Monsieur Laliberté est anxieux car il ne comprend pas ce que cela veut dire. Expliquez à monsieur Laliberté le rôle du drain Jackson- Pratt MD.

6

Selon le type de plaie, indiquez quel est le pansement adéquat à appliquer parmi les suivants.

• Gel • Pansement absorbant • Pansement au charbon • Pansement hydrocolloïde • Pansement antimicrobien • Pansement en acrylique a) Plaie ouverte avec colonisation par la bactérie Staphylococcus aureus. b) Plaie avec nécrose sèche qui empêche la cicatrisation c) Plaie ouverte présentant des signes d’infection et une odeur nauséabonde. d) Plaie présentant un écoulement sérosanguin abondant. e) Plaie superficielle (abrasion). f ) Plaie présentant un léger suintement sérosanguin. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les soins des plaies

285

Section 3

Exemple :

Synthèse La peau • La peau est le plus grand organe du corps humain. Elle assure différents rôles essentiels au bon fonctionnement de l’organisme.

Synthèse

• La peau a des fonctions de protection : – elle constitue une barrière physique ; – elle régule la température corporelle ; – elle agit comme récepteur sensoriel ; – elle constitue un réservoir sanguin. • La peau est constituée de deux couches : – l’épiderme ; – le derme. • Sous le derme, on trouve l’hypoderme (ou tissu sous-cutané). Il relie la peau aux structures sous-jacentes (muscles, tendons, etc.).

La cicatrisation • La cicatrisation est un processus physiologique qui permet de remplacer une perte tissulaire. • Le mode de cicatrisation varie selon la profondeur de la plaie. On distingue deux modes de cicatrisation : la régénération tissulaire et la réparation tissulaire. Les modes de cicatrisation Régénération tissulaire ● ●



Profondeur de la plaie : superficielle Tissu détruit remplacé par un tissu identique Pas ou très peu de cicatrice

Réparation tissulaire ● ●



Profondeur de la plaie : profonde Tissu détruit remplacé par un tissu cicatriciel fibreux et résistant, différent du tissu originel Laisse une cicatrice.

• On distingue trois types de cicatrisation : La cicatrisation de première intention

La cicatrisation de deuxième intention

La cicatrisation de troisième intention

Incision nette Suture précoce Cicatrice mince

Plaie ouverte irrégulière

Plaie ouverte

286

CHAPITRE 6

Granulation Épithélialisation

Augmentation Épithélialisation de la granulation

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• Le processus de cicatrisation de première et de deuxième intention se déroule toujours en quatre étapes. Les étapes de la cicatrisation Durées

Objectifs

1 Hémostase

3 à 5 min

Arrêt du saignement

2 Inflammation

2 à 5 jours

Nettoyage de la plaie

3 Prolifération

15 à 21 jours

Formation de nouveaux tissus

4 Maturation

1 à 2 ans

Solidification des nouveaux tissus

Synthèse

Étapes

• Différents facteurs peuvent retarder ou arrêter le processus de cicatrisation, ou empêcher une étape de la cicatrisation. Les facteurs ayant un impact sur le processus de cicatrisation Facteurs propres à l’individu ● ● ● ●

Âge avancé Maladies Oxygénation insuffisante Immunodéficience

Facteurs extérieurs à l’individu ● ● ● ●

Médication Malnutrition Infection Stress

Facteurs qui relèvent des soins ● ● ●

Soins de plaie inappropriés Ischémie locale Déshydratation de la plaie

L’ observation de la plaie • Lors de la réfection d’un pansement, l’observation de la plaie permet de collecter des renseignements essentiels sur l’évolution de la plaie. • Les éléments à considérer lors de l’observation de la plaie sont : – le pansement antérieur (quantité et aspect de l’exsudat ; sa bonne tenue renseigne sur le choix du bon produit) ; – le type de plaie ; – les dimensions de la plaie ; – le lit de la plaie après qu’il a été nettoyé ; – la peau environnante ; – les bords de la plaie ; – l’odeur de la plaie après son nettoyage ; – la douleur ressentie par le client avant et pendant le soin.

Les types de plaie • On distingue deux types de plaie : – les plaies aiguës (des plaies qui cicatrisent selon les étapes et les délais normaux du processus de cicatrisation) ; – les plaies chroniques (des plaies qui présentent un retard de cicatrisation après un traitement adéquat d’au moins six semaines).

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Les soins des plaies

287

Les plaies aiguës Types de plaie aiguë Brûlure

Description ● ●

Plaies traumatiques : abrasion

Synthèse

Plaies traumatiques : contusion Plaies traumatiques : coupure Plaies traumatiques : lacération





● ●





Plaies traumatiques : perforation Plaies traumatiques : déchirure

● ●





Plaies chirurgicales



Lésion qui porte atteinte à l’intégrité des tissus cutanés. Classées en fonction de la profondeur de l’atteinte des tissus (du premier degré au quatrième degré). Plaie superficielle causée par une friction importante qui entraîne une perte d’épiderme. Plaie sans bris de peau (œdème, ecchymose, hématome) causée par un choc. Plaie causée par un objet tranchant. Bords de la plaie linéaires et nets. Déchirures de la peau causées soit par un objet tranchant (verre, métal, etc.) ou par un cisaillement important. Plaie irrégulière, avec des lambeaux de peau. Plaie causée par la pénétration d’un corps étranger. Même si la plaie est petite, elle peut être très profonde. Plaie causée par une friction ou un cisaillement qui entraînent la séparation et le soulèvement de l’épiderme et du derme. Personnes les plus à risque : personnes âgées Incision de la peau et des tissus sous-jacents faite par un instrument chirurgical, dans un but thérapeutique.

Les plaies chroniques Types de plaie chronique Lésions de pression

Description ●



Ulcère veineux





Ulcère artériel



Ulcère du pied diabétique

● ●





Plaies cancéreuses





288

CHAPITRE 6

Plaies provoquées par la compression prolongée des tissus mous (dont la peau) entre une structure osseuse et une surface dure. Classées en six stades, selon la profondeur des tissus atteints. Plaie de jambe (entre le genou et la cheville), qui ne cicatrise pas depuis plus d’un mois. Provoquée par une insuffisance veineuse. Plaie de jambe (entre le genou et l’extrémité des orteils) provoquée par l’obstruction d’une artériole des membres inférieurs. Plaie développée par les diabétiques. Localisée au pied. Nommée « mal perforant plantaire » lorsqu’elle se situe sous le pied. Souvent profonde et étendue sous le derme, avec une charge bactérienne élevée. Difficile à cicatriser. Plaies qui ne cicatrisent pas sans une intervention spécifique (radiothérapie, chirurgie, traitement local). Lorsqu’aucune intervention curative n’est possible, le soin de ces plaies vise avant tout le confort du patient.

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La préparation du lit de la plaie Les éléments impliqués dans la préparation du lit de la plaie Préparation du lit de la plaie ●



Débridement Contrôle de la charge bactérienne Équilibre de l’humidité





● ●

Ensemble de mesures et de procédures de stérilité de l’environnement visant à détruire tous les microorganismes afin d’empêcher tout risque d’infection microbienne de la plaie. Les principes d’asepsie chirurgicale doivent être appliqués lors du soin d’une plaie. Retrait du tissu nécrotique qui recouvre une plaie afin de favoriser la régénération du tissu sain.

Synthèse

Asepsie chirurgicale

Description

L’asepsie, le débridement et le nettoyage de la plaie contribuent au contrôle de la charge bactérienne. Une cicatrisation optimale se déroule en milieu humide. Un pansement adapté au type de plaie, à la quantité d’exsudat et à la charge bactérienne permet de contrôler l’humidité.

La fermeture d’une plaie Drains chirurgicaux

Fermetures d’une plaie chirurgicale

Aident à la fermeture d’une plaie chirurgicale ou traumatique. Permettent l’évacuation des sécrétions séreuses ou purulentes, ou d’une accumulation de sang. De deux types : actifs ou passifs.

Fils de suture, résorbables ou non Agrafes Diachylons de rapprochement Colle tissulaire

Les types de pansements • Un pansement approprié à la plaie permet de créer un milieu adéquat au processus de cicatrisation. Fonctions des pansements

Types de pansements

Ils protègent la plaie et participent à la gestion de : la température de la plaie et du risque infectieux ; l’humidité de la plaie ; la charge bactérienne de la plaie; l’odeur dégagée par la plaie ; l’équilibre interne de la plaie, qui favorise la cicatrisation ; l’espace mort.

Pansements secs Pansements humides Pansements non adhérents Pansements qui favorisent la gestion de l’humidité Pansements antimicrobiens Pansements qui contrôlent l’odeur de la plaie Pansements bioactifs Pansements pour la gestion de l’espace mort

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Les soins des plaies

289

Les renseignements à transmettre sur les soins d’une plaie • Afin d’assurer la continuité des soins, l’infirmière auxiliaire doit : – consigner au dossier du client ses observations, les soins prodigués, et les gestes posés et les produits utilisés ; – signaler toute dégradation de l’état de la plaie à l’infirmière responsable du client. Notes personnelles

290

CHAPITRE 6

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Situations cliniques Madame Angers, 76 ans (suite) Situations cliniques

À la suite de votre intervention, l’infirmière est venue évaluer la plaie de madame Angers. Elle en conclut qu’une lésion de pression de stade I s’est développée, car madame Angers ne se mobilise pas suffisamment. On peut maintenant lire au PTI : « Mobilisation q. 2 h minimum et au besoin. Surveiller et noter l’évolution de la plaie au talon aux 8 h (t.i.d.). Aviser si tout changement. Favoriser la position assise au minimum t.i.d. Administrer des analgésiques régulièrement. Installer une surface thérapeutique au lit. Éviter le contact du lit avec le talon gauche. »

1

Comme la lésion de madame Angers est au stade I, quel type de pansement serait-il adéquat d’appliquer ?

2

À quelle fréquence ce pansement doit-il être changé ?

3

La plaie chirurgicale à la hanche de madame Angers a été fermée avec des agrafes. Pour quelles raisons utilise- t-on des agrafes au lieu des fils de suture ?

4

Lorsque vous effectuez le nettoyage de la plaie chirurgicale de madame Angers, devez-vous utiliser le principe de l’asepsie chirurgicale ou médicale ? Expliquez votre réponse.

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Les soins des plaies

291

Situations cliniques

Monsieur Santerre, 25 ans Monsieur Santerre est admis à l’urgence à la suite d’un accident de travail. Sa main droite a été brûlée par de la vapeur chaude. Le médecin diagnostique une brûlure superficielle au deuxième degré. Il est 15:10. Anita, infirmière auxiliaire, doit faire le pansement de monsieur Santerre.

1

3,8 cm 3,8 cm

Rédigez une note d’évolution décrivant la plaie. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

2

292

Selon vous, quels types de pansements peut-on appliquer sur les différentes plaies ?

CHAPITRE 6

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire Analyses Analyses de sang ............................................ 294

1 Bilan de coagulation..................................... 294 2 Buvardage de western (ou test de 3 4 5 6 7 8 9

10 Recherche d’anticorps ................................. 300 11 Recherche d’anticorps spécifiques au VIH... 300 12 Test ELISA .................................................... 301 13 Vitesse de sédimentation ............................. 301

western blot) ................................................ 295

Analyses de sécrétions .................................. 302

Dosage du complément................................ 296

14 Antibiogramme............................................. 302 15 Culture d’expectorations .............................. 302 16 Prélèvements nasals et pharyngés .............. 303

Électrophorèse des protéines sériques........ 296 Fer sérique ................................................... 297 Formule sanguine complète (FSC) ............... 297 Hémoculture................................................. 298 Marqueurs tumoraux.................................... 298 Protéine C réactive ....................................... 299

Analyses de selles .......................................... 304

17 Culture de selles........................................... 304 18 Prélèvement rectal ....................................... 304 19 Recherche de sang occulte dans les selles . 305 Analyses d’urine.............................................. 306

20 Analyse et culture d’urine ............................ 306 Culture de plaie ............................................... 307

21 Culture de plaie ............................................ 307 Examens 22 Biopsie des nœuds lymphatiques................. 308 23 Échographie ................................................. 309 24 Électrocardiographie (ECG)........................... 310 25 Imagerie par résonnance magnétique (IRM).. 311 26 Radiographie ................................................ 312 27 Scintigraphie ................................................ 313 28 Tomodensitométrie (TDM)............................ 314 29 Tomographie par émission de positons (TEP) ............................................................. 315

293

Analyses Pour toute analyse, il est important de vérifier les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées et de les respecter.

Analyses

Ordonnance collective Prescription donnée par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, ayant notamment pour objet les médicaments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de personnes, et pour des situations cliniques précises.

Toutes les analyses doivent être prescrites par le médecin ou relever d’une ordonnance collective. Les résultats des analyses sont envoyés, par écrit, au médecin ou selon les modalités décrites dans l’ordonnance collective. Dans le présent dossier, les analyses sont classées selon les matières biologiques analysées : le sang, les sécrétions, les selles, l’urine et les plaies. Les descriptions des analyses, non exhaustives, sont destinées uniquement aux altérations liées à la compétence 8.

Analyses de sang Pour les analyses faites sur le sang, l’ordre de prélèvement dans les tubes et les couleurs de bouchon des tubes peuvent varier d’un établissement à un autre. Il faut donc vérifier les exigences de l’établissement de santé où les analyses de biologie médicale seront effectuées et les respecter. Vous pouvez noter ci-dessous l’ordre de prélèvement et les couleurs de bouchon des tubes à prélèvement correspondant au protocole de l’établissement où vous effectuez votre stage de formation.

1 Bilan de coagulation Description La coagulation du sang se fait en plusieurs étapes grâce à différents facteurs de coagulation. Le bilan de coagulation permet de détecter les troubles de coagulation, pouvant être présents dans certaines maladies auto-immunes (ex. : le lupus érythémateux disséminé [LED]), dans les maladies inflammatoires (ex. : la maladie de Crohn) ou encore dans certains cancers et certaines infections. Le bilan de coagulation peut également aider à trouver la cause d’hémorragies. Le bilan de coagulation (hémostase) comprend, entre autres, les analyses présentées dans le tableau 1.

294

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Analyses effectuées lors d’un bilan de coagulation Analyses





Temps de prothrombine (TP) ou temps de Quick (TQ)

Buts ●

Taux de fibrinogène ●



Temps de céphaline activé (TCA)





Rapport normalisé international (RNI)



Dépister un trouble de la coagulation sanguine pouvant contribuer au développement de certaines infections ou maladies. Déterminer les facteurs de coagulation déficients. Déterminer les facteurs de coagulation déficients. Effectuer le suivi thérapeutique des patients en traitement anticoagulant oral (ex. : CoumadinMD, warfarine, etc.).

Analyses

TABLEAU 1

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Effectuer une ponction veineuse. MS 4.7 • Indiquer sur le formulaire si le client prend des anticoagulants. • Si le client prend des anticoagulants, appliquer une pression plus importante sur le site de ponction veineuse, après le prélèvement, pour éviter qu’un hématome se forme. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

ATTENTION Un RNI très élevé constitue une urgence médicale (risque d’hémorragie) qui nécessitera l’injection de vitamine K par le médecin ou l’infirmière. Un RNI très bas demandera un ajustement du traitement anticoagulant pour prévenir un risque de thrombose (formation d’un caillot dans le système circulatoire).

2 Buvardage de western (ou test

de western blot) Description Lorsqu’ils sont positifs, les tests de dépistage du VIH (voir Test ELISA, à la page 301) doivent être confirmés par un autre test. Les tests de dépistage peuvent réagir à des anticorps non spécifiques. Il faut donc réaliser un test de confirmation ayant une bonne spécificité afin de confirmer que les anticorps détectés sont bien liés à une infection par le VIH. Le buvardage de western (ou western blot [WB]) est le test de confirmation généralement utilisé. Le WB est une technique qui permet de séparer les protéines selon leur taille, mettant ainsi en évidence les anticorps recherchés. Là encore, si le résultat du test est douteux ou dénote un début de séroconversion, un second test de confirmation est réalisé trois semaines plus tard sur un nouvel échantillon, le temps d’attendre que la séroconversion soit complète. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Anticorps Protéine, fabriquée par le système immunitaire, qui reconnaît de façon spécifique un antigène et le neutralise en vue de son élimination.

Séroconversion Passage d’un état séronégatif à un état séropositif.

Analyses

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Intervenant(s) Prélèvement effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de référence, de microbiologie ou de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement.

MS

4.7

3 Dosage du complément Analyses

Description Le dosage du complément permet d’évaluer la réponse immunitaire en cas d’inflammation. Dans le cas du lupus érythémateux disséminé (LED), par exemple, le taux du dosage du complément sera anormalement bas, ce qui indiquera qu’un processus inflammatoire est en cours. Le dosage du complément est généralement effectué en même temps que la formule sanguine complète (FSC) (voir la page suivante). Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement.

MS

4.7

4 Électrophorèse des protéines sériques Description L’électrophorèse des protéines sériques est utilisée pour doser le taux d’albumine sanguin et les différents types de globulines (alpha1 globuline, alpha2 globuline, beta1 et beta2 globulines, gamma globuline). Elle permet de confirmer le diagnostic de certaines maladies auto-immunes (ex. : lupus érythémateux disséminé [LED]), de certaines maladies inflammatoires (ex. : polyarthrite rhumatoïde), d’infections, de cancers ou de pathologies reliées à un déficit protéique. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

296

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

4.7

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5 Fer sérique Description Le fer sérique présent à l’intérieur des globules rouges permet le transport de l’oxygène aux cellules du corps humain. Lorsque le taux de fer diminue, l’apport en oxygène aux cellules est diminué. Le système immunitaire s’épuise et risque d’éprouver des difficultés à combattre les infections telles que l’influenza. Lorsque le taux de fer est trop bas, on parle d’anémie. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie ou de biochimie, selon l’organisation du service de biologie médicale de l’établissement.

Analyses

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS 4.7 veineuse. Certains laboratoires peuvent exiger que le client soit à jeun pour passer ce test.

6 Formule sanguine complète (FSC) Description La FSC est un ensemble d’analyses qui peuvent être effectuées sur un prélèvement sanguin (voir la figure 1). Elle renseigne sur le nombre et la forme des différents éléments figurés du sang : globules rouges (érythrocytes), globules blancs (leucocytes) et plaquettes sanguines.

FIGURE 1

Un tube de prélèvement pour la FSC

Les principales analyses de la FSC sont énumérées ci-dessous. • La numération de chacun des types d’éléments figurés du sang – Le nombre de globules rouges par litre de sang permet de dépister, entre autres, une anémie (manque de globules rouges) et une hémorragie. Les globules rouges assurent le transport de l’oxygène dans l’organisme. – Le nombre de globules blancs présents dans un litre de sang permet de déceler une inflammation, une infection ou une leucémie. – Le nombre de plaquettes sanguines dans un litre de sang permet de détecter un risque d’hémorragie et de vérifier l’effet d’un traitement contre le cancer. Les plaquettes participent à la coagulation du sang et contribuent à prévenir les saignements. • La formule leucocytaire La formule leucocytaire permet de déterminer la répartition, en pourcentage, des différentes catégories de globules blancs. • Le frottis sanguin Le frottis sanguin se fait par étalement d’une mince couche de sang sur une lame ; l’échantillon est coloré puis examiné au microscope. Cette analyse permet de dépister les anomalies dans la forme des composants du sang et de détecter des parasites qui pourraient être présents dans le sang.

Le bouchon du tube de prélèvement sanguin pour la formule sanguine complète est habituellement de couleur lavande.

Leucémie Cancer des cellules de la moelle osseuse caractérisé par une prolifération des globules blancs (leucocytes) non matures dans la moelle osseuse et le sang.

• L’hémoglobine La mesure de la concentration d’hémoglobine permet de dépister une anémie. L’hémoglobine, protéine portée par les globules rouges, sert au transport de l’oxygène des poumons aux organes. • L’hématocrite L’hématocrite est le rapport entre le volume des globules rouges et le volume sanguin total. Il permet de déterminer la Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Analyses

297

quantité de sang perdue par un client lors d’une intervention chirurgicale ou d’une hémorragie et permet de dépister une anémie. • Les indices globulaires Les indices globulaires sont des valeurs calculées. – Le volume globulaire moyen (VGM) indique si la taille des globules rouges est normale. – La concentration globulaire moyenne en hémoglobine (CGMH) donne la concentration d’hémoglobine contenue dans 100 ml de globules rouges. – La teneur globulaire moyenne en hémoglobine (TGMH) indique la quantité d’hémoglobine portée par chaque globule rouge.

Analyses

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

7 Hémoculture Antibiogramme Résultat de l’étude de la sensibilité d’une bactérie aux divers antibiotiques.

Description L’hémoculture est effectuée pour détecter des infections dans le sang, d’origine bactérienne ou fongique. Une fois l’agent infectieux identifié, le rapport de la culture et l’antibiogramme permettent de cibler les antibiotiques auxquels celui-ci est sensible ou résistant. Le médecin prescrit l’antibiotique en fonction des résultats de l’antibiogramme (voir Antibiogramme, à la page 302). Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS veineuse pour hémoculture. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.8

8 Marqueurs tumoraux Description Les marqueurs tumoraux sont des substances produites naturellement par les cellules de l’organisme en réaction à la présence d’un cancer ou par les cellules cancéreuses elles-mêmes. Ces substances sont libérées dans le sang. Les marqueurs tumoraux aident à dépister certains cancers et à effectuer un suivi de leur traitement.

298

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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On cherche la présence de marqueurs tumoraux. Par exemple : • l’antigène carcino-embryonnaire (ACE) est détecté dans les cas de cancers du système digestif, du poumon, de la glande thyroïde, de la vessie, de l’ovaire ainsi que du sein. Il peut également être détecté dans des cas de maladies inflammatoires (maladie inflammatoire de l’intestin, kyste du sein, kyste de l’ovaire, inflammation du pancréas, maladie inflammatoire du foie, maladie pulmonaire chronique, par exemple) ;

Antigène Substance étrangère à l’organisme qui peut provoquer une réponse immunitaire.

• l’antigène C19-9 est détecté dans les cas de cancers du système digestif, du poumon, de l’ovaire, de l’utérus ainsi que du sein ; • l’antigène alphafœtoprotéine (AFP) est détecté dans les cas de cancers primitifs du foie, du testicule et de l’ovaire ;

Analyses

• l’antigène CA-125 est détecté dans les cas de cancers du système digestif, respiratoire et du système reproducteur féminin ; • l’antigène CA 15-3 est détecté dans les cas de cancers du système digestif, du poumon, de l’ovaire et du sein. Il peut également être présent dans les cas de kyste du sein et de l’ovaire ; • l’antigène de gonadotrophine chorionique humaine (HCG) est détecté dans les cas de certaines maladies inflammatoires des intestins, de cancers du système digestif, du poumon, du sein, du testicule, du rein et du cerveau ; • l’antigène prostatique spécifique (APS) est détecté dans les cas de cancer spécifique de la prostate et dans le cas d’hyperplasie de la prostate. Il est à noter que le lymphome de Hodgkin ne se détecte pas par la présence de marqueurs tumoraux, mais bien par la forme que prennent les différents globules blancs. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

4.7

9 Protéine C réactive Description La protéine C réactive est produite par le foie et libérée dans la circulation sanguine en présence d’une inflammation ou d’une infection. Une augmentation de la protéine C réactive se produit six heures après le début de l’inflammation. Elle se prolonge tout au long du processus et diminue rapidement dès que l’inflammation est résolue. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie.

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Analyses

299

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Certains établissements n’exigent aucune préparation, alors que d’autres demandent au client d’être à jeun de 4 à 12 heures avant le prélèvement.

MS

4.7

10 Recherche d’anticorps

Analyses

Anticorps Protéine, fabriquée par le système immunitaire, qui reconnaît de façon spécifique un antigène et le neutralise en vue de son élimination.

Antigène Substance étrangère à l’organisme qui peut provoquer une réponse immunitaire.

Description La recherche d’anticorps est une analyse effectuée par ponction veineuse. Elle permet de détecter des anticorps fabriqués par le système immunitaire contre un antigène précis. Cette analyse peut contribuer au diagnostic de plusieurs maladies auto-immunes telles que le lupus érythémateux disséminé (LED), l’arthrite rhumatoïde, ainsi qu’à celui de l’infection par le VIH, plusieurs ITSS et la mononucléose. On recherche précisément les auto-anticorps (AAN), les anticorps anti-ADN ainsi que les anticorps à l’antigène nucléaire de Smith (anti-SM). Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie, de biochimie, de microbiologie ou de sérologie, selon l’organisation du service de biologie médicale de l’établissement.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS 4.7 veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement. Si le client prend des anticoagulants, l’infirmière auxiliaire doit l’indiquer sur le formulaire de requête d’analyse de laboratoire. Après le prélèvement, il sera alors nécessaire d’effectuer une pression plus importante sur le site de la ponction veineuse.

11 Recherche d’anticorps spécifiques au VIH Description Cette analyse, faite sur un échantillon de sang, permet de rechercher les anticorps spécifiques au VIH. L’analyse doit être effectuée après que le client a répondu à un questionnaire dont les résultats font suspecter une infection par le VIH pouvant avoir été contractée il y a au moins trois semaines. Ce délai de trois semaines est requis pour permettre au système immunitaire de développer une quantité suffisante et détectable d’anticorps. Un résultat négatif peut être obtenu chez une personne infectée si le niveau d’anticorps est en dessous du seuil de détection du test de dépistage. Le test ELISA est le test de détection le plus souvent utilisé pour la recherche d’anticorps spécifiques au VIH. (Voir Test ELISA, à la page suivante.) Intervenant(s) Prélèvement effectué par l’infirmière auxiliaire. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie ou au laboratoire de microbiologie, selon l’organisation du service de biologie médicale de l’établissement.

300

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement.

MS

4.7

Description Lors du test ELISA, un mélange d’antigènes viraux est mis en contact avec un échantillon de sang, ce qui permet la détection des anticorps. La plupart des tests détectent la présence des anticorps VIH-1 et VIH-2. Les anticorps sont détectables après une période qui varie de quelques semaines à trois mois après l’exposition au virus, selon les personnes. Cette période précède la phase de séroconversion ; durant cette phase, le sujet est infectieux, mais ses tests sérologiques sont négatifs.

Séroconversion Passage d’un état séronégatif à un état séropositif.

Intervenant(s) Prélèvement effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie ou de microbiologie, selon l’organisation du service de biologie médicale de l’établissement.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour ce prélèvement.

MS

4.7

13 Vitesse de sédimentation Description La vitesse de sédimentation des globules rouges est une analyse non spécifique qui mesure le temps nécessaire aux globules rouges pour sédimenter, c’est-à-dire se déposer au fond d’un tube de prélèvement sanguin (tube généralement muni d’un bouchon lavande). Cette analyse permet de détecter un processus inflammatoire aiguë ou chronique ou une maladie auto-immune. Intervenant(s) Prélèvement effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire d’hématologie sur un tube de prélèvement à bouchon noir, ou sur le tube de prélèvement sur lequel est effectuée la FSC.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit effectuer une ponction MS veineuse. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

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4.7

Analyses

301

Analyses

12 Test ELISA

Analyses de sécrétions 14 Antibiogramme FIGURE 2

Analyses

Un antibiogramme

Définition Un antibiogramme est une technique de laboratoire visant à tester la sensibilité d’une bactérie à un ou plusieurs antibiotiques. Lorsqu’une infection est de type bactérien (ex. : un streptocoque, l’Haemophilus influenzae), l’antibiogramme permet de choisir l’antibiotique qui sera le plus efficace pour s’opposer à la croissance de la bactérie. Un prélèvement est effectué selon la localisation de l’infection. Par exemple, on peut effectuer : • une ponction veineuse (hémoculture), s’il s’agit d’une infection du sang ; • un prélèvement de sécrétions bronchiques, si l’infection se situe au niveau des poumons.

Gélose Gélatine végétale.

Le prélèvement est ensuite déposé sur une gélose de culture afin de permettre la croissance de la bactérie et son identification (voir la figure 2). On y dépose ensuite des pastilles de différents antibiotiques. L’antibiotique qui aura inhibé la croissance bactérienne sera le premier choix afin de traiter l’infection. Intervernant(s) Prélèvement de la bactérie effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Prélèvement acheminé au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Pour cette analyse, l’infirmière auxiliaire doit réaliser un prélèvement en utilisant le dispositif spécifié par le laboratoire de microbiologie, selon la localisation de l’infection. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour effectuer ce prélèvement.

15 Culture d’expectorations Définition Cette culture peut être pratiquée sur des expectorations obtenues de façon directe (crachats) ou par aspiration des sécrétions (aspiration trachéale ou bronchique). La culture d’expectorations permet de découvrir le type de bactérie qui infecte l’arbre bronchique. Le médecin peut ensuite prescrire une antibiothérapie spécifique au type de bactérie. Intervenant(s) Prélèvement effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Culture effectuée au laboratoire de référence ou de microbiologie, selon l’organisation du service de biologie médicale de l’établissement.

302

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire

Analyses

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette culture. Avant le prélèvement : • Informer le client du but précis de cette culture ; • Favoriser les expectorations du matin avant l’ingestion de nourriture afin d’éviter la contamination du spécimen ; • Faire rincer la bouche du client afin d’éviter la contamination de l’expectoration avec de la nourriture ou autre ; • S’assurer que le client connaît la technique de toux profonde pour recueillir des expectorations provenant de la trachée ou de l’arbre bronchique et non de la salive. Pendant le prélèvement : • Demander au client d’expectorer dans le contenant de culture stérile. Après le prélèvement : • Acheminer rapidement le spécimen au laboratoire, selon les procédures de l’établissement.

16 Prélèvements nasals et pharyngés Définition Les prélèvements nasals et pharyngés permettent de détecter ou de confirmer la présence de bactéries ou de virus dans les voies respiratoires supérieures (ex. : la bactérie du SARM au niveau des narines ; la bactérie pneumocoque au niveau de la gorge ; le virus du H1N1 au niveau de la gorge et du nasopharynx). Intervenant(s) Prélèvements recueillis par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. Avant le prélèvement : • Informer le client de la nature de l’examen ; • S’assurer qu’il n’y a pas de sécrétions nasales (les retirer, au besoin) ; • S’assurer qu’il n’y a pas de nourriture dans la bouche et que le client n’a pas utilisé de rince-bouche. Pendant le prélèvement : MS • Effectuer le prélèvement selon la méthode de soins appropriée. 1.6 Après le prélèvement : • Acheminer rapidement le prélèvement au laboratoire de microbiologie, selon les procédures de l’établissement. Le client n’a pas besoin d’être à jeun pour cette analyse.

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Analyses

303

Analyses de selles 17 Culture de selles Description La culture de selles permet de rechercher la présence d’antigènes de Helicobacter pylori, d’agents pathogènes de l’intestin tels que les bactéries (Clostridium difficile) et les parasites (Giardia lamblia) qui peuvent causer des diarrhées.

Analyses

FIGURE 3

Un contenant stérile pour la culture de selles

Intervenant(s) Prélèvement recueilli par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour une culture de selles. • Prélever un échantillon de selles semi-solides (pas de selles diarrhéiques, si possible) dans un contenant stérile prévu à cet effet (voir la figure 3). MS 1.6 Certains contenants peuvent inclure un agent de conservation. • Acheminer le contenant au laboratoire selon les procédures de l’établissement. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour le prélèvement de selles.

18 Prélèvement rectal Description Le prélèvement rectal permet de détecter la présence de la bactérie ERV responsable des infections nosocomiales. Il se fait dès l’apparition de selles diarrhéiques ou à l’admission de tout client présumé porteur. La colonisation de la bactérie se fait sur le sphincter externe de l’anus. Donc, si le client est porteur de la bactérie, celle-ci sera présente sur la surface du sphincter. Le prélèvement est simple et rapide à effectuer. Intervenant(s) Prélèvement effectué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire lors d’un prélèvement rectal. • Informer le client de la nature de l’examen. • S’assurer de la propreté de la région rectale. MS • Effectuer le prélèvement selon la méthode de soins appropriée. • Acheminer rapidement le prélèvement au laboratoire, selon les procédures de l’établissement. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour un prélèvement rectal.

304

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

1.6

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19 Recherche de sang occulte dans les selles Description La recherche de sang occulte (caché) dans les selles est une analyse qui permet de détecter des traces de sang dans les selles. Celui-ci peut révéler la présence de polypes potentiellement cancéreux dans l’intestin et permettre de dépister un cancer colorectal. Deux tests sont actuellement utilisés, le test au gaïac et le test immunochimique. Dans les années à venir, le test immunochimique devrait progressivement remplacer le test au gaïac en raison de sa spécificité et de sa sensibilité supérieure, de l’absence de restrictions alimentaires et médicamenteuses et de son utilisation pratique.

Gaïac

• Le test au gaïac Le test au gaïac (voir la figure 4) détecte l’activité péroxydasique de l’hémoglobine du sang. Le sang détecté peut provenir d’un saignement du tube digestif allant de la bouche au côlon. Il est nécessaire de respecter certaines restrictions alimentaires et médicamenteuses dans les jours qui précèdent cette analyse. En effet, le test pourrait donner de faux positifs (si consommation de viande rouge, d’aliments à forte activité péroxydasique tels la betterave, le chou-fleur, ou d’acide acétylsalicylique ou anti-inflammatoires non stéroïdiens) ou de faux négatifs (si consommation d’acide ascorbique).

Activité péroxydasique Coloration bleue de l’hémoglobine contenue dans les selles lorsqu’elle est mise en présence de peroxyde.

• Le test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles (TIRSOS) Le TIRSOS, en anglais Fecal Immunochemical Test (FIT), détecte la présence d’hémoglobine dans les selles grâce à une réaction antigène-anticorps (voir la figure 5). Le sang détecté est plus particulièrement issu du côlon ou du rectum. Ce test ne nécessite pas de restrictions alimentaires ou médicamenteuses. Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière ou le technologiste médical. Noter que le client peut effectuer ce prélèvement lui-même à la suite d’un enseignement sur les modalités à suivre. FIGURE 4

Une trousse de prélèvement pour le test au gaïac

Le test au gaïac nécessite de prélever trois fois deux échantillons de selles. Les prélèvements se font donc trois jours différents.

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FIGURE 5

Une trousse de prélèvement pour le TIRSOS

Le bâtonnet vert sert au prélèvement de l’échantillon de selles. Il est ensuite inséré dans le petit contenant en plastique, pour être envoyé au laboratoire.

Analyses

305

Analyses

Nom de la teinture fabriquée à partir d’une résine extraite du gaïac, un arbre d’Amérique du Sud.

Analyses

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour une culture de selles, ou ce qu’elle doit rappeler à un client qui est en mesure d’effectuer ce prélèvement par lui-même. • Pour le test au gaïac : – s’assurer que les restrictions alimentaires et médicamenteuses ont été respectées ; – prélever une petite quantité de selles et la déposer sur les zones du carton prévues à cet effet ; – s’assurer que trois plaquettes ont été complétées par le client ; en effet, les prélèvements des deux échantillons de selles (un par cadre entouré de vert) doivent être effectués sur trois selles successives, c’est-à-dire sur des selles produites trois jours différents ; – refermer le rabat du carton ; – acheminer les spécimens au laboratoire. • Pour le test immunochimique : – prélever un seul échantillon de selles ; – acheminer l’échantillon au laboratoire, selon les procédures de l’établissement. Il n’y a pas de restrictions alimentaires ou médicamenteuses pour le test immunochimique.

Corps cétoniques Produits provenant de la dégradation incomplète des acides gras dans les cellules hépatiques et qui sont normalement excrétées dans l’urine ; une trop grande quantité peut causer des troubles métaboliques.

FIGURE 6

Une analyse d’urine

Analyses d’urine 20 Analyse et culture d’urine Description L’analyse d’urine permet de noter, entre autres, l’apparence, la couleur, l’odeur, la densité et le pH de l’urine, ainsi que la concentration de certaines protéines, du glucose, de corps cétoniques, et la présence de sang (voir la figure 6). L’analyse d’urine est utilisée lors des procédures pré­ opératoires ou lors d’examens médicaux de routine, car la présence de cer­ tains éléments dans l’urine peut indiquer une infection. La culture d’urine (avec antibiogramme) est un prélèvement urinaire effec­ tué de façon stérile, ou en évitant le plus de contamination possible dans le cas du mi­jet pratiqué par le patient. La culture d’urine permet de dénom­ brer et d’identifier les microorganismes présents dans l’urine et de confir­ mer le diagnostic d’une infection urinaire (voir la figure 7). Intervenant(s) Pour l’analyse et la culture d’urine, le prélèvement peut être recueilli par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le techno­ logiste médical. Analyse effectuée au laboratoire de biochimie et en micro­ biologie (si une culture d’urine est également demandée).

Quoi faire FIGURE 7

Un contenant stérile pour la culture d’urine

306

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour l’analyse et la culture MS 8.5 d’urine. • Expliquer au client autonome le but de l’analyse ou de la culture d’urine, ainsi que la méthode de prélèvement d’urine par mi-jet. • Fournir un contenant stérile. • Chez le client non autonome, s’assurer de la propreté des organes génitaux. • Chez le client autonome, lui demander de nettoyer ses organes génitaux. • Recueillir l’urine dans un contenant stérile. Il n’est pas nécessaire que le client soit à jeun pour l’analyse et la culture d’urine.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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ATTENTION L’ordonnance médicale peut spécifier d’effectuer le prélèvement par cathéter vésical afin de s’assurer de la stérilité de l’échantillon d’urine.

Culture de plaie 21 Culture de plaie

Analyses

Définition La culture de plaie est une analyse qui consiste en la mise en culture d’exsudats prélevés sur une plaie suspectée d’être infectée ou colonisée par une bactérie. Pour le prélèvement, on utilise un écouvillon que l’on fait tourner sur une section de la plaie présentant du tissu de granulation assez solide pour subir une légère pression (voir la figure 8). Les bactéries se retrouvent donc sur le bout de l’écouvillon et peuvent être analysées. La culture de plaie permet d’identifier l’origine du pus présent dans le lit de la plaie, plus particulièrement de déterminer si une plaie est colonisée par une bactérie (ex. : le SARM). FIGURE 8

Le prélèvement de bactéries à l’aide d’un écouvillon Écouvillon

1 cm2

Intervenant(s) Prélèvement pratiqué par l’infirmière auxiliaire, mais aussi par l’infirmière et le technologiste médical. Culture effectuée au laboratoire de microbiologie.

Quoi faire Pour cette culture, l’infirmière auxiliaire doit : • nettoyer la plaie avec un sérum physiologique ; • effectuer un prélèvement de plaie selon la technique illustrée à la figure 9 ; • acheminer rapidement le spécimen au laboratoire de microbiologie pour effectuer la culture, selon les procédures de l’établissement.

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FIGURE 9

Un prélèvement au lit de la plaie

Analyses

307

Examens Pour tout examen, il est important de vérifier le protocole en vigueur dans l’établissement de santé et de l’appliquer, car ce protocole peut varier d’un établissement à l’autre.

22 Biopsie des nœuds lymphatiques

Examens

Description La biopsie des nœuds lymphatiques est un prélèvement de cellules ou de tissus pratiqué sur les ganglions lymphatiques. Elle permet de détecter la présence d’un cancer (ex. : le lymphome de Hodgkin). Ce prélèvement peut également être fait directement sur un organe plein, comme le foie, à l’aide d’aiguilles creuses insérées à travers la peau (voir la figure 10a). La biopsie peut aussi être pratiquée sur tout tissu suspecté d’être atteint d’un cancer, ainsi qu’au cours d’un examen endoscopique explorant un organe creux, comme le côlon, à l’aide de pinces à usage unique (voir la figure 10b). Intervenant(s) Gastroentérologue FIGURE 10

Les instruments utilisés pour la biopsie

a

b

c

L’aiguille creuse à biopsie est utilisée pour un organe tel que le foie.

La pince à biopsie est utilisée au cours d’une endoscopie digestive basse ou haute.

Un exemple de contenant utilisé pour un prélèvement.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant, pendant et après une biopsie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Pendant l’examen

Avant l’examen ●



● ●



308

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. S’assurer que le client est bien à jeun. Préparer le matériel nécessaire à la biopsie selon les procédures du milieu de soins. Préparer les contenants appropriés pour le type et la taille de cellules ou de tissus prélevés (voir la figure 10c).

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE



Après l’examen

Présenter au médecin les contenants stériles destinés à recevoir les prélèvements (voir la figure 10c).









Acheminer le ou les prélèvements au laboratoire selon les procédures du milieu de soins. Garder le client alité lorsqu’il a subi une biopsie des nœuds lymphatiques. Observer l’état MS 11.2 du pansement et le changer, au besoin. Prendre les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux.

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) Pendant l’examen

Avant l’examen ●



Inscrire les renseignements pertinents sur une étiquette, selon les directives du milieu de soins : date, heure, nom du client, emplacement du tissu prélevé, nombre de contenants, etc. Pour la biopsie des organes pleins MS 4.1 à 4.5 (ex. : foie), prendre les signes vitaux du client.



Pour la biopsie des organes pleins (ex. : foie), surveiller les signes d’inconfort du client.

Après l’examen ●





Jeter le matériel contaminé selon les procédures du milieu de soins. Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné. Surveiller les signes d’hémorragie, la complication la plus fréquente.

Examens

Quoi faire (

23 Échographie Description L’échographie abdominale est un examen d’exploration effectué à l’aide d’un appareil qui émet des ultrasons à travers la peau (voir la figure 11). Les ondes qui rebondissent sur les organes renvoient des signaux électriques qui sont transformés en images. Cet examen permet d’examiner, entre autres, la rate et les nœuds lymphatiques. Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie Durée Environ 15 minutes, selon l’exploration FIGURE 11

L’échographie

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’échographie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. MS 3.14 Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

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Après l’examen Nettoyer la peau en retirant toute trace de gel.

Examens

309

24 Électrocardiographie (ECG) Description L’électrocardiographie (ou ECG) permet de détecter et d’enregistrer l’activité électrique du cœur à l’aide d’électrodes cutanées placées sur différents points du corps. L’électrocardiogramme est le tracé de l’activité électrique du cœur. L’ECG permet de détecter des anomalies cardiaques telles que de l’arythmie ou un infarctus du myocarde. Il peut contribuer au diagnostic d’une inflammation cardiaque (endocardite, myocardite ou péricardite). L’inflammation peut être causée par le lupus érythémateux disséminé (LED). Intervenant(s) Infirmière ou infirmière auxiliaire

Examens

Durée Environ 5 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire lors d’un ECG. Pendant l’examen

Avant l’examen ●

● ●









310

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Informer le client de la nature de l’examen. Informer le client qu’il n’a pas besoin d’être à jeun pour cet examen. Demander au client de revêtir une chemise MS 3.14 d’hôpital ou aider le client à le faire. Demander au client de retirer tout objet métallique (bijoux, lunettes, montre, etc.) ou les lui retirer. Vérifier l’état de la peau et s’assurer de placer les électrodes sur la peau saine. Au besoin, raser la région du torse afin d’améliorer la qualité de la transmission de l’électrode.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE



Effectuer l’ECG selon les directives du fabricant.

Après l’examen ● ●

Retirer doucement les électrodes. Au besoin, nettoyer la peau avec un savon doux afin de retirer les résidus d’adhésif des électrodes.

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25 Imagerie par résonance magnétique (IRM) Description L’imagerie par résonance magnétique est l’ensemble des images obtenues à l’aide d’un appareil utilisant des champs magnétiques (voir la figure 12) pour faire apparaître les organes en images 2D ou 3D (voir la figure 13). Cet examen permet de détecter des anomalies (kystes, abcès, masses, etc.). Il ne nécessite ni produit de contraste ni radiation et n’engendre pas de risque d’allergie. Intervenant(s) Radiologiste ou technicien en radiologie

FIGURE 13

Durée Environ 45 minutes, mais peut varier

Espace invisible qui entoure un aimant (en l’occurrence le tube dans lequel le client est couché) et à l’intérieur duquel les forces magnétiques s’exercent sur d’autres substances magnétiques (en l’occurrence les atomes d’hydrogène [H] contenus dans l’eau qui constituent les tissus du corps humain).

Un client introduit en position allongée dans un appareil IRM

Examens

FIGURE 12

Un technicien dans la salle de contrôle de l’IRM

Champ magnétique

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après l’IRM, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



● ● ●

● ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen. L’informer qu’il entrera dans un grand cylindre, qu’il ne devra pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. S’assurer que le client est bien à jeun (de 6 à 8 heures avant l’examen). S’assurer que le client a répondu au questionnaire prévu avant l’IRM et vérifier qu’il a bien retiré tout objet métallique, timbre médicamenteux, bijou ou maquillage. Au besoin, faire uriner le client avant l’IRM. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider MS 3.14 le client à le faire.

Après l’examen ●



S’assurer que le client est bien réveillé s’il a reçu un médicament sédatif. Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

Administrer les médicaments prescrits (sédatifs), s’il y a lieu.

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Examens

311

26 Radiographie FIGURE 14

Un appareil de radiographie

Description La radiographie se fait grâce à une technique d’imagerie utilisant des rayons X (voir la figure 14). Il existe plusieurs types de radiographie, dont ceux ci-dessous. • La radiographie de l’abdomen Elle permet de visualiser l’intérieur de l’abdomen. La radiographie abdominale sans préparation (ASP) est souvent utilisée pour détecter les anomalies responsables d’une douleur abdominale ou de troubles du transit intestinal (ex. : des polypes).

Examens

• La radiographie thoracique et pulmonaire On y a habituellement recours pour évaluer les poumons, le cœur et la paroi thoracique. Elle permet de diagnostiquer ou de soupçonner des pathologies telles que la pneumonie, l’insuffisance cardiaque, l’emphysème et le cancer du poumon. • La radiographie osseuse On y a recours pour évaluer la qualité des os. Elle permet de détecter des fractures ainsi que des tumeurs osseuses. • La radiographie des articulations Elle permet de détecter l’accumulation de liquide à l’intérieur de l’articulation dans les cas de maladies inflammatoires et de maladies auto-immunes (ex. : le lupus érythémateux disséminé [LED]). Intervenant

Radiologiste

Durée De 5 à 15 minutes

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une radiographie, pour bien préparer un client à cet examen. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Au besoin, lui rappeler en quoi consiste l’examen. • Au besoin, faire uriner le client avant la radiographie. • Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client MS 3.14 à le faire. • S’assurer que l’ASP est faite avant tout examen utilisant du baryum, car cette substance opaque rend les images radiologiques illisibles.

312

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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27 Scintigraphie FIGURE 15

Un scintigraphe

Un produit de contraste faiblement radioactif est administré par voie intraveineuse avant l’examen. Plusieurs clichés sont ensuite pris à l’aide d’un scintigraphe (voir la figure 15). Les images observées sur un écran placé dans une salle de contrôle permettent ensuite de mesurer l’absorption des rayons X par les tissus.

Produit de contraste Produit utilisé en imagerie médicale pour faire apparaître des structures anatomiques peu visibles.

Intervenant(s) Spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) et technologue en médecine nucléaire

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après la scintigraphie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



● ● ● ●

Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler au client en quoi consiste l’examen et lui dire qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client à le faire.

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MS





S’il n’y a pas de contreindications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit radioactif. Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

3.14

Examens

313

Examens

Description La scintigraphie est un examen de médecine nucléaire qui permet de visualiser un organe en observant la distribution d’une substance radioactive dans cet organe. Cet examen utilise une caméra gamma pour détecter certaines pathologies. Par exemple, un scintigraphie du foie ou de la rate permet notamment de détecter un kyste, une tumeur, un traumatisme ou un hématome.

28 Tomodensitométrie (TDM)

Produit de contraste

Examens

Produit utilisé en imagerie médicale pour faire apparaître des structures anatomiques peu visibles.

Description La tomodensitométrie est un examen au cours duquel le technologue en radiodiagnostic injecte un produit de contraste iodé par voie intraveineuse (il peut aussi être bu). Le technologue mesure ensuite l’absorption des rayons X par les tissus à l’aide d’un tomodensitomètre (voir la figure 16). On peut ainsi obtenir des images détaillées de la structure des organes. La TDM permet de visualiser les organes et les tissus, et de mettre en évidence les lésions, les calcifications, les tumeurs ou les kystes grâce à leur plus grande absorption du produit de contraste.

Un client allongé introduit dans un tomodensitomètre

FIGURE 16

Intervenant(s) Radiologiste et technologue en radiodiagnostic Durée De 30 à 60 minutes, mais peut varier

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une tomodensitométrie, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●



● ● ● ●



● ●





314

Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Au besoin, rappeler le déroulement de l’examen au client et lui dire qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. S’assurer que le client est à jeun depuis 6 à 8 heures avant l’examen. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Vérifier d’éventuelles allergies à l’iode, aux fruits de mer et au produit de contraste utilisé pour l’examen. Aviser le client que l’injection du produit de contraste peut causer une sensation de chaleur, une rougeur au visage et un goût de sel dans la bouche. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client MS 3.14 à le faire. Installer le soluté au client. MS 9.1 et 9.2









S’il n’y a pas de contreindications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit de contraste. Surveiller les signes de réaction allergique pendant 24 heures. Retirer le cathéter. MS 9.6 Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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29 Tomographie par émission de positons

(TEP) Description Pour effectuer une tomographie par émission de positons, le technologue en médecine nucléaire injecte un produit isotope par voie intraveineuse avant que le client soit introduit dans un appareil à TEP (voir la figure 17). L’appareil à TEP émet alors des rayons gamma. Il analyse ensuite le fonctionnement des organes et les transforme en images qui apparaissent selon un code de couleurs particulier permettant de détecter, entre autres, plusieurs types de cancers (voir la figure 18). S’il y a lieu, les clichés obtenus au cours d’une TDM antérieure (voir Tomodensitométrie, à la page précédente) seront comparés avec ceux de la TEP.

Élément qui permet de « marquer » les molécules et de les suivre dans leurs transformations.

Rayons gamma Rayonnements électromagnétiques très pénétrants.

FIGURE 18

L’interprétation des images

Examens

Intervenant(s) Spécialiste en médecine nucléaire (nucléiste) et technologue en médecine nucléaire

Isotope

Durée Variable, selon l’exploration FIGURE 17

Le technologue prépare le client pour une TEP.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une TEP, pour bien préparer un client à cet examen et en assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●



● ● ● ●

● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour l’examen. Prévenir le client qu’il doit éviter de mâcher de la gomme et qu’il ne doit pas consommer de sucre, de caféine, d’alcool et de tabac durant les 24 heures précédant l’examen. Rappeler au client qu’il ne doit pas bouger durant l’examen et qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier du client. Au besoin, faire uriner le client avant l’examen. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise d’hôpital ou aider le client MS 3.14 à le faire. Installer le soluté au client. MS 9.1 et 9.2 S’assurer que le client ne porte aucun objet métallique sur lui.

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Après l’examen ●



S’il n’y a pas de contreindications, rappeler au client qu’il est nécessaire de boire beaucoup pour éliminer le produit isotope. Prendre les signes vitaux pour déceler l’hypotension et la détresse respiratoire (dyspnée). MS

4.1

à

4.5



Observer le débit urinaire.



Retirer le cathéter.



MS

9.6

Si le client a reçu un sédatif, lui rappeler qu’il ne peut pas conduire de véhicule et qu’il doit être raccompagné.

Examens

315

Annexe 1 Les classes de médicaments liées aux altérations du système immunitaire et au contrôle des infections Annexe 1

Médicaments en lien avec les altérations du système immunitaire Les corticostéroïdes Les corticostéroïdes sont des hormones produites par les glandes surrénales, qui sont situées au sommet des reins. Ces hormones remplissent de nombreuses fonctions dans l’ensemble de l’organisme. Par exemple : • elles ont une activité anti-inflammatoire et une activité antiallergique ; • elles soulagent des douleurs liées à des maladies inflammatoires chroniques ; • elles sont responsables de l’adaptation au stress. TABLEAU 1

Les corticostéroïdes

Effet recherché : Pallier une déficience des glandes surrénales ou augmenter la présence de corticostéroïdes dans l’organisme. Soins infirmiers : ● Mesurer les signes vitaux du client. ● Surveiller les signes d’infection. ● Peser régulièrement le client. ● ● ●

Mesurer régulièrement la glycémie. Surveiller les signes d’hyperglycémie (soif, envie fréquente d’uriner, faim exagérée). Surveiller les signes d’œdème. Noms génériques



Prednisone

Noms commerciaux ●

DeltasoneMD



Méthylprednisolone



Solu-MédrolMD



Dexaméthasone



Décadron

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

MD ● ●

● ● ● ●

316

ANNEXES

Hypertension Augmentation du poids Douleur gastrique Hyperglycémie Labilité émotionnelle (sautes d’humeur) Troubles du sommeil Agitation Sensibilité aux infections Diminution de la masse musculaire

Exemples de situations cliniques ●

● ● ● ●

● ● ●

Maladies de la glande surrénale Arthrite Allergies Asthme Après la transplantation d’un organe Problèmes rénaux Eczéma Maladies auto-immunes, comme le lupus érythémateux disséminé (LED)

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Les adrénergiques Les adrénergiques sont utilisés pour renforcer la réaction de l’organisme en cas d’état de choc ou, au contraire, pour combattre certains dysfonctionnements comme les allergies. Ces médicaments agissent comme l’adrénaline, cette hormone qui est libérée dans les situations stressantes. L’adrénaline stimule tous les systèmes de notre corps et nous pousse à agir rapidement pour sauver notre vie, soit en luttant, soit en fuyant. Le terme « sympathomimétique » est aussi employé pour identifier cette classe de médicaments dont les effets sont semblables à ceux qui sont produits par le système nerveux sympathique. Les adrénergiques

Annexe 1

TABLEAU 2

Effets recherchés : Combattre les effets de l’état de choc, augmenter le rythme cardiaque et la pression artérielle, et assurer une meilleure oxygénation du sang. Soins infirmiers : Vérifier régulièrement les signes vitaux du client selon les directives infirmières.

Noms génériques ●



Dopamine

Noms commerciaux ●

Épinéphrine



IntropinMD AdrénalineMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ● ●

Tachycardie (augmentation du rythme cardiaque) Palpitations Tremblements Rougeur cutanée

Exemples de situations cliniques ● ●



État de choc (accident) Hémorragie (perte de sang importante en cas de blessure) Réaction allergique sévère (piqûres d’abeille)

Les analgésiques non opioïdes et les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Les analgésiques non opioïdes sont les principaux médicaments utilisés pour soulager la douleur d’un client, que celle-ci soit légère ou modérée. Les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) réduisent les conséquences de la réaction inflammatoire. Ces médicaments offrent, à divers degrés, des effets analgésiques, antipyrétiques (qui réduisent la fièvre) et anti-inflammatoires. TABLEAU 3

Les analgésiques non opioïdes et les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Effets recherchés : Soulager la douleur, réduire les réactions inflammatoires, faire baisser la fièvre. Soins infirmiers : Administrer les médicaments avec du lait ou de la nourriture. Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Analgésiques non opioïdes ●

Acétaminophène



TylenolMD

● ●



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Nausées Somnolence chez les personnes âgées Toxicité du foie





Douleur, de légère à modérée Fièvre

ANNEXES

317

TABLEAU 3

Les analgésiques non opioïdes et les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (suite)

Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ●



Acide acétylsalicylique Ibuprofène





MotrinMD AdvilMD





NaprosynMD



● ●

Annexe 1

AspirinMD



Naproxène



Indométhacine



Indocid



Ketrolac



ToradolMD

MD

Irritation gastrique Chez la personne âgée : dyspepsie (troubles de la digestion) Risques hémorragiques (temps de formation plus long d’un caillot)

● ● ● ● ●

Céphalée Tendinite Arthrite Goutte Chirurgie dentaire

Les antihistaminiques Les antihistaminiques sont des agents chimiques qui agissent contre l’his­ tamine libérée lors d’une allergie. Ils n’empêchent pas la libération d’hista­ mine, mais ils réduisent les symptômes d’une réaction allergique. Ils sont donc plus efficaces s’ils sont utilisés avant le début de la réaction allergique ou dès que se manifestent les premiers symptômes. TABLEAU 4

Les antihistaminiques

Effets recherchés : Réduire les effets de l’histamine (manifestations cliniques de l’allergie), le prurit et l’œdème. Soins infirmiers : ● ●

Informer le client qu’il doit prendre le médicament de 45 à 60 minutes avant d’être exposé à l’allergène. Encourager le client à bien s’hydrater. Noms génériques

Noms commerciaux



Cétirizine



RéactineMD



Diphenhydramine



BenadrylMD

Principaux effets secondaires indésirables ●



Somnolence (les antihistaminiques de nouvelle génération causent moins de somnolence) Sécheresse de la bouche

Exemples de situations cliniques ● ●

Rhinite allergique Réaction allergique cutanée (rash)

Les antinéoplasiques Le principal objectif des antinéoplasiques est de détruire les cellules cancé­ reuses en épargnant les cellules saines. Malgré tout, des milliers de cellules saines sont tuées en même temps que les cellules cancéreuses, d’où l’emploi du terme « cytotoxiques » pour qualifier les antinéoplasiques. Pour traiter certains cancers, des agents hormonaux peuvent être utilisés, comme le tamoxifène (Tamoxifen MD). Les substances antinéoplasiques sont de plus en plus nombreuses. Le tableau 5 présente les médicaments administrés par voie orale.

318

ANNEXES

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TABLEAU 5

Les antinéoplasiques

Effet recherché : Détruire les cellules cancéreuses ou interrompre leur développement.

Noms génériques ●

Cyclophosphamide

Noms commerciaux ●

CytoxanMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●



Méthotrexate

● ●

MéthotrexateMD RheumatrexMD





● ●



Mercaptopurine



PurinetholMD



Mégestrol



MegaceMD



Anorexie Nausées Vomissements Photosensibilité (sensibilité à la lumière) Vulnérabilité aux infections Constipation ou diarrhée Lésions aux muqueuses de la bouche Alopécie (chute des cheveux)

Exemples de situations cliniques ●





Cancer dans différents organes

Leucémie (cancer du sang) Traitement palliatif du cancer de l’utérus et du sein

Médicaments en lien avec le contrôle des infections Les antibiotiques Les antibiotiques sont des substances chimiques capables d’empêcher la multiplication des bactéries ou de les tuer. On les appelle « antibactériens ». Depuis leur apparition, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les antibiotiques ont sauvé la vie de milliards de personnes dans le monde. Malheureusement, une mauvaise utilisation des antibiotiques a favorisé l’apparition de souches de bactéries qui sont devenues résistantes à leur action. Les chercheurs sont toujours à la recherche de molécules plus puissantes, capables de détruire ces bactéries résistantes. Aujourd’hui, on n’utilise des antibiotiques que dans les circonstances où l’on est en droit d’attendre un bénéfice, c’est-à-dire dans le cas d’une infection bactérienne déclarée et identifiée. Une des causes les plus importantes du phénomène de résistance des bactéries est l’arrêt prématuré du traitement. L’infirmière auxiliaire doit rappeler à son client, lorsque des antibiotiques lui sont prescrits, qu’il doit suivre le traitement en totalité.

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ANNEXES

319

Annexe 1

Soins infirmiers : ● Offrir au client des repas nutritifs, mais en petite quantité. ● Dispenser des soins buccaux fréquents. ● Informer le client que ses proches porteurs d’une maladie infectieuse contagieuse ne pourront pas le visiter, ni à l’hôpital ni à son domicile. ● Prodiguer des soins de la peau délicats et minutieux, avec un savon doux et une lotion hydratante. ● Éviter toute exposition au soleil.

TABLEAU 6

Les antibiotiques

Effet recherché : Éliminer la reproduction des bactéries pathogènes. Soins infirmiers : ● S’assurer que les intervalles de temps prescrits sont respectés et que le médicament est pris en totalité. ● S’assurer que le client comprenne bien pourquoi les instructions doivent être suivies à la lettre. ● Surveiller les signes d’allergie et les effets toxiques au niveau du foie et des reins en particulier.

Annexe 1

Noms génériques ●

Gentamicine

Noms commerciaux ●

GaramycinMD



Céfaclor



CéclorMD



Cefprozil



CefzilMD



Ciprofloxacine



CiproMD



Amoxicilline



AmoxilMD



Pénicilline



Pen-VeeMD ou CrystapenMD



Ampicilline



Ampicin

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

● ●

Nausées Vomissements Diarrhée Anorexie Développement d’infections fongiques Irritation gastrique Prurit

Exemples de situations cliniques ● ● ● ●

Otite Pneumonie Plaie infectée Sinusite

MD

Les antifongiques Les antifongiques sont utilisés pour éliminer les infections fongiques (infections dues aux champignons). Lorsque l’infection est localisée, l’administration des antifongiques se fait par voie topique (directement sur la partie du corps atteinte). Lorsque l’infection est généralisée, les antifongiques sont prescrits par voie orale ou parentérale (S.C.-I.M.-I.V.). TABLEAU 7

Les antifongiques

Effet recherché : Éliminer les champignons pathogènes. Soins infirmiers : ● Porter des gants pour les applications topiques. ● Rappeler au client qu’il est important de se laver les mains. Noms génériques ●

Kétoconazole

Noms commerciaux ●

NizoralMD



Fluconazole



DiflucanMD



Clotrimazole



CanestenMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

320

ANNEXES

Nausées Vomissements Diarrhée

Exemples de situations cliniques ● ● ●

Infection des ongles Vaginite Infection de la peau

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Les antiparasitaires Les anthelminthiques Les anthelminthiques sont utilisés pour combattre les helminthes (vers parasites). La plupart des parasites sont transmis par les mains sales, les mollusques et la viande non suffisamment cuite. TABLEAU 8

Les anthelminthiques

Effets recherchés : Tuer les parasites ou les rendre vulnérables, ce qui permet alors aux phagocytes de l’hôte de les détruire.

Noms génériques ●



Pyrvinium

Noms commerciaux ●

Pyrantel



VanquinMD CombantrinMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

Nausées Vomissements Diarrhée

Annexe 1

Soins infirmiers : ● Administrer le médicament en suspension immédiatement après un repas. ● Faire boire le médicament en suspension avec une paille, car le médicament tache les dents. ● Offrir un verre d’eau au client après la prise du médicament. ● Informer le client que ses selles et ses vomissements auront une couleur rouge vif (pour le médicament Vanquin MD seulement). Exemple d’une situation clinique ●

Oxyurose (causée par l’oxyure, un petit vers intestinal)

Les antiprotozoaires Les antiprotozoaires désorganisent la fonction métabolique des protozoaires, les empêchant ainsi de se multiplier. Les protozoaires sont des microorganismes qui vivent aux dépens d’autres organismes. Ils sont responsables, entre autres, de la malaria (ou paludisme) et de la vaginite à trichomonas. TABLEAU 9

Les antiprotozoaires

Effet recherché : Empêcher le développement des protozoaires et favoriser leur destruction. Soins infirmiers : ● Administrer le médicament au client pendant les repas. ● Recommander au client de bien s’hydrater. ● Signaler les symptômes anormaux dès qu’ils apparaissent. ● Aviser le client qu’il ne doit pas s’exposer au soleil. Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Antipaludéens ●

Chloroquinine

● ●

AralenMD Novo-ChloroquineMD



Hydroxychloroquinine



PlaquenilMD



Méfloquine



LariamMD



Quinine



● ● ● ●



Novo-QuinineMD Quinine-OdanMD

● ● ● ●

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Nausées Vomissements Diarrhée Goût métallique Éruptions cutanées Rougeurs Prurit Photosensibilité

● ●

Malaria Trichomonase génitale

ANNEXES

321

TABLEAU 9

Les antiprotozoaires (suite)

Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Antibiotiques antiprotozoaires ●

Métronidazole

● ●

FlagylMD Apo-MétronidazoleMD

● ●

Annexe 1



Nausées Crampes intestinales Diarrhée

● ●

Toxoplasmose Trichomonase génitale

Les antiviraux Les virus sont des agents infectieux qui infectent des cellules dont ils utilisent les capacités pour se développer. Les antiviraux sont des médicaments dont l’action perturbe le cycle de réplication des virus aux différentes étapes de ce cycle. Ils ralentissent l’évolution virale, permettant ainsi au système immunitaire de jouer son rôle. Les antiviraux ne peuvent pas détruire les virus car pour cela, il faudrait détruire la cellule qui les héberge. Les antiviraux ont souvent des effets secondaires importants. De plus, les traitements exigent des suivis rigoureux car les risques de résistance sont très importants. TABLEAU 10

Les antiviraux

Effet recherché : Ralentir le développement des virus pathogènes. Soins infirmiers : Respecter les intervalles réguliers d’administration du médicament qui sont prescrits. Noms génériques ●

Acyclovir

Noms commerciaux ●

ZoviraxMD



Famciclovir



FamvirMD



Valacyclovir



ValtrexMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Nausées Vomissements Diarrhée Anorexie

Exemples de situations cliniques ●



Prévention et traitement de l’herpès labial et génital Zona

Les sérums et les vaccins Les sérums sont des produits qui contiennent des anticorps spécifiques à une bactérie (ex. : antidiphtériques ou antitétaniques) qui vont aider une personne malade à lutter contre la maladie. Leur durée d’action est immédiate mais courte (de trois à six semaines). Les sérums peuvent être remplacés par des immunoglobulines. Les vaccins sont constitués à partir d’agents infectieux (bactéries ou virus) inactivés. Leur administration va déclencher la production d’anticorps par l’organisme, qui pourra ainsi se défendre. Un vaccin est spécifique à un agent infectieux et donc à une maladie (ex. : la vaccination antidiphtérique).

322

ANNEXES

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TABLEAU 11

Les sérums et les vaccins

Soins infirmiers : En cas de manifestations postvaccinales : ● appliquer de la glace ou une serviette froide sur le site de l’injection ; ● si le client ressent de la douleur ou de l’inconfort, lui administrer de l’acétaminophène ; ● si des réactions allergiques ou autres se produisent, attendre 15 minutes après l’injection pour intervenir ; ● s’il y a des complications, consulter le médecin. Noms génériques ●

Vaccin DCaT

Noms commerciaux ●

AdacelMD

Principaux effets secondaires indésirables Réactions locales : ● Rougeur, œdème, sensibilité, chaleur au site de l’injection Réactions systémiques :

Exemples de situations cliniques Protection contre : ● la diphtérie (D) ● la coqueluche (Ca) ● le tétanos (T)

Évanouissements ● Céphalée ● Allergies ● Tachycardie Plus rares et plus tardives : ● Éruptions cutanées ● Douleurs articulaires ou musculaires ● Fièvre ● Convulsions ●









Vaccin Pneu-P-23 (polysaccharidique) Vaccin contre l’hépatite A et B Vaccin intranasal contre la grippe Immunoglobulines antitétaniques



Pneumo23MD





TwinrixMD





FluMistMD





HypertetMD



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Protection contre l’infection par le pneumocoque Protection contre l’hépatite A et B Protection contre la grippe Prévention du tétanos après blessure ou morsure

ANNEXES

323

Annexe 1

Effets recherchés : ● Dans le cas du sérum, neutraliser un antigène microbien, une bactérie, une toxine. ● Dans le cas du vaccin, produire des anticorps pour protéger l’organisme s’il y a contact avec une bactérie ou un virus spécifique.

Annexe 2 Liste d’activités nécessitant le port de gants Ce tableau est présenté à titre indicatif seulement. Des circonstances particulières pourraient modifier les recommandations. L’hygiène des mains est toujours indiquée après avoir enlevé les gants.

Annexe 2

Activités

Port de gants Oui

Non

ADMINISTRATION DE MÉDICAMENTS Application de crème sur la peau intacte ou avec rougeur seulement



Application de crème à la cortisone ou antinéoplasique



Application de crème sur la peau non intacte (ex. : psoriasis, eczéma, etc.)



Installation de timbre cutané Retrait de timbre cutané

✓ ✓

Administration de médicament ophtalmique, optique ou auriculaire Prise de glycémie capillaire

✓ ✓

Administration (distribution) de la médication orale



Administration de médication sublinguale (sous la langue)



Administration de médication par voie rectale



Administration de médication par voie nasale



Administration de médicament par aérosol-doseur (pompe)



SOINS DE TRACHÉOSTOMIES Soins de trachéostomies (nettoyage de canule interne et changement de pansement)



SOINS CONCERNANT LA FONCTION DIGESTIVE ET LA NUTRITION Irrigation du tube nasogastrique et gavage (sans aspiration)



Installation d’un gavage (sans aspiration)



Assistance à l’alimentation



SOINS CONCERNANT L’ÉLIMINATION INTESTINALE Hygiène d’un appareil collecteur de stomie intestinale : vidange et entretien du sac réutilisable (laver et rincer)



Changement de la collerette



Curage rectal



Accompagnement à la toilette (client autonome pour s’essuyer) Accompagnement à la toilette (client non autonome pour s’essuyer)

324

ANNEXES

✓ ✓

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Activités

Port de gants Oui

Non

Vidange et entretien des sacs collecteurs d’urine



Entretien de système de drainage vésical à demeure



Cathétérisme



Installation d’un condom urinaire



Annexe 2

SOINS URO-GÉNITAUX

SOINS CARDIOVASCULAIRES Mise en place de bas antiemboliques



PANSEMENTS ET SOINS DE PLAIES Mise en place d’une pellicule transparente ou changement d’un pansement sec sur peau intacte



Retrait d’un pansement souillé



Désinfection d’une plaie avec du sang à la suite d’un accident



PRÉLÈVEMENTS Prélèvements d’urine ou de selles



SOINS D’HYGIÈNE Changements des produits d’incontinence pour les incontinences tant urinaires que fécales



Hygiène des organes génitaux et soins périnéaux



Hygiène des dents ou des dentiers



Soins des ongles (mains et pieds)



Lavage des cheveux, du visage, du tronc et des membres



Hygiène sur une peau avec lésions



PRÉSENCE DE SANG, DE LIQUIDE BIOLOGIQUE TEINTÉ DE SANG, DE SÉCRÉTION OU D’EXCRÉTION Nettoyage et désinfection d’une souillure de sang sur un équipement ou du matériel



Manipulation ou ramassage d’un pansement souillé



Ramassage de papiers mouchoirs souillés (crachats ou sécrétions nasales)



AVQ/AVD Préparation des repas



Lavage de la vaisselle



Lavage du linge



Habillage



ÉTAT DES MAINS DU SOIGNANT Si la peau de l’intervenant est non intacte (plaie, eczéma, psoriasis, coupure, etc.)



Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Guide de prévention des infections dans les résidences privées pour aînés, 2012.

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ANNEXES

325

Annexe 3 Liste des maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire (MADO) à l’intention des médecins et autres professionnels de la santé Annexe 3

Maladies à surveillance extrême À déclarer d’urgence par téléphone ou par télécopieur simultanément au directeur national de santé publique et au directeur de santé publique du territoire, et à confirmer par écrit dans les 48 heures. • • • •

Botulisme Choléra Fièvre jaune Fièvres hémorragiques virales1 (ex. : fièvre Ébola, fièvre de Marburg, fièvre de Crimée-Congo, fièvre de Lassa)

• Maladie du charbon (anthrax) • Peste • Variole

Maladies, infections et intoxications à déclaration obligatoire À déclarer dans les 48 heures au directeur de santé publique de la région. • Amiantose • Angiosarcome du foie • Asthme dont l’origine professionnelle a été confirmée par un comité spécial des maladies professionnelles pulmonaires • Atteinte broncho-pulmonaire aiguë d’origine chimique (bronchiolite, pneumonite, alvéolite, bronchite, syndrome d’irritation bronchique ou œdème pulmonaire) • Atteinte des systèmes cardiaque, gastro-intestinal, hématopoïétique, rénal, pulmonaire ou neurologique lorsque le médecin a des motifs sérieux de croire que cette atteinte est consécutive à une exposition chimique d’origine environnementale ou professionnelle aux : – alcools (ex. : alcool isopropylique, alcool méthylique) – aldéhydes (ex. : formaldéhyde) – cétones (ex. : acétone, méthyle éthyle cétone) – champignons (ex. : amanites, clitocybes) – corrosifs (ex. : acide fluorhydrique, hydroxyde de sodium) – esters (ex. : esters d’acides gras éthoxylés) – gaz et asphyxiants (ex. : monoxyde de carbone, hydrogène sulfuré, acéthylène) – glycols (ex. : éthylène glycol) – hydrocarbures et autres composés organiques volatils (ex. : aliphatique, aromatique, halogéné, polycyclique) – métaux et métalloïdes (ex. : plomb, mercure)

• • • • •

• • • • • •

• • • • • • • • • • • •

– pesticides (ex. : insecticides organophosphorés et carbamates) – plantes (ex. : datura, stramoine, digitale) Babésiose1 Bérylliose Brucellose1 Byssinose Cancer du poumon lié à l’amiante, dont l’origine professionnelle a été confirmée par un comité spécial des maladies professionnelles pulmonaires Chancre mou Coqueluche Diphtérie Éclosion à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) Éclosion au Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) Encéphalite virale transmise par arthropodes1 (ex. : virus du Nil occidental [VNO], encéphalite de Saint- Louis) Fièvre Q 1 Fièvre typhoïde ou paratyphoïde Gastro-entérite épidémique d’origine indéterminée Granulome inguinal Hépatites virales1 (ex. : VHA, VHB, VHC) Infection à Chlamydia trachomatis Infection à Hantavirus Infection à Plasmodium (malaria)1 Infection gonococcique Infection invasive à Escherichia coli (E. coli) Infection invasive à Hæmophilus influenzæ Infection invasive à méningocoques

• Infection invasive à streptocoques du groupe A • Infection invasive à Streptococcus pneumoniæ (pneumocoque) • Infection par le VIH : seulement si la personne infectée a donné ou reçu du sang, des produits sanguins, des organes ou des tissus 1 • Infection par le virus du Nil occidental1 • Légionellose • Lèpre • Lymphogranulomatose vénérienne • Maladie de Chagas1 • Maladie de Creutzfeldt-Jakob et ses variantes1 • Maladie de Lyme1 • Mésothéliome • Oreillons • Paralysie flasque aiguë • Poliomyélite • Psittacose • Rage1 • Rougeole • Rubéole • Rubéole congénitale • Sida : seulement si la personne atteinte a donné ou reçu du sang, des produits sanguins, des organes ou des tissus1 • Silicose • Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) • Syphilis1 • Tétanos • Toxi-infection alimentaire et hydrique • Trichinose • Tuberculose1, 2 • Tularémie • Typhus

Source : Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Maladies à déclaration obligatoire (MADO), 2013. 1. Le médecin doit fournir les renseignements sur les dons et les réceptions de sang, les produits sanguins, les tissus ou les organes. 2. Maladie à traitement obligatoire (MATO).

326

ANNEXES

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Annexe 4 Fiche de suivi de plaie Nom : Prénom : No de dossier :

DDN :

Main droite

Main gauche

Annexe 4

AAAA/MM/JJ

Localisation : Plaie

non chirurgicale : chirurgicale :

Type : Pied droit

Pied gauche

aigu chronique

Date d’apparition : Stade

I

II

III

IV

X

Indice tibio-brachial : Échelle de Braden :

Date de la visite / évaluation

Dimension

Heure Longueur (cm) Largeur (cm) Profondeur (cm) Sinus (sillon/tunnel) (cm)

Lit de la plaie (en %)

Nécrotique (noir) Fibrineux (jaune) Granulation (rouge) Réépithélialisation Hypergranulation Exsudat 25-50-75-100

Sanguin Sérosanguin Séreux Purulent Odeur (0-1-2-3-4)

Pourtour cutané

I/intact

R/rosé

S/sec

M/macéré

B/bleuté

IN/induré

K/kératose

O/œdématié É/érythémateux Bord de plaie non attaché Signes d’infection : Ro/rougeur O/œdème

C/chaleur D/douleur

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ANNEXES

327

Nom :

Prénom :

No de dossier :

Date de la visite / évaluation Heure

Annexe 4

Douleur (0 à 10) Sensation associée Débridement Nettoyage avec Culture de plaie Traitement

Pansement :

Objectif(s)* : Fréquence : Initiales/note d’évolution (✓)

11

12

1 2

10

3

9 4

8 7

6

5

OBJECTIFS DE TRAITEMENTS 1. Nettoyer la plaie

5. Minimiser la croissance bactérienne

9. Protéger la peau environnante

2. Débrider la plaie

6. Favoriser la formation d’un tissu de granulation

10. Soulager la douleur

3. Contrôler l’exsudat 4. Combler l’espace mort Date

7. Encourager la réépithélialisation

11. Autres :

8. Prévenir la déshydratation de la plaie Signature

Source : Outils cliniques, méthodes de soins infirmiers de l’AQESSS, www.aqesss.qc.ca. * Adapté de : Lise Grenier, « Approche thérapeutique des ulcères de pression », dans Pharmactuel, vol. 26, mai-juin 1993.

328

ANNEXES

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Annexe 5 L’évaluation des risques de lésions de pression (échelle de Braden) Date

1.

2.

3.

4.

5.

6.

Perception sensorielle

Humidité

Activité

Mobilité

Alimentation

Friction et cisaillement

1.

Complètement limitée

2.

Très limitée

3.

Légèrement limitée

4.

Aucun problème

1.

Constamment mouillé

2.

Très humide

3.

Occasionnellement humide

4.

Rarement humide

1.

Au lit

2.

Au fauteuil

3.

Marche occasionnellement

4.

Marche fréquemment

1.

Complètement immobile

2.

Très limitée

3.

Légèrement limitée

4.

Aucune limite

1.

Très pauvre

2.

Probablement inadéquate

3.

Adéquate

4.

Excellente

1.

Problème

2.

Problème potentiel

3.

Aucun problème

Annexe 5

Infirmière

TOTAL Classification du risque (S, E, M, F, N)* Facteurs majorateurs de risque : si au moins un des facteurs majorateurs de risque est coché, classer automatiquement le score de l’échelle de Braden au niveau de risque supérieur. Ex. : un score de 13 correspond à un risque modéré. Si au moins un des facteurs de risque est coché, le score correspond à un risque élevé. Âge supérieur à 75 ans

q

Hyperthermie

q

Dénutrition

q

Pression artérielle diastolique < 60 mm Hg

q

Interprétation des résultats SCORE

RISQUE

CLASSIFICATION CLINIBASE*

Total inférieur ou égal à 9

Risque sévère

Total 10-12

Risque élevé

Total 13-14

Risque modéré

S E M F N

Total 15-18

Risque faible

Total 19-23

Risque négligeable

* Rappel : L’identication du niveau de risque doit conduire à la mise en place de mesures de prévention établies en collaboration avec les autres professionnels concernés et inscrites au plan thérapeutique inrmier (PTI). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ANNEXES

329

Échelle de Braden Risque sévère : total ≤ 9 Risque élevé : total 10-12

Risque modéré : total 13-14 Risque faible : total 15-18

Annexe 5

Facteurs de risque

Points / Description

Perception sensorielle

1. Complètement limitée

Capacité de répondre d’une manière significative à l’inconfort causé par la pression.

Absence de réaction (ne gémit pas, ne sursaute pas, n’a pas de réflexe de préhension) aux stimuli douloureux, due à une diminution du niveau de conscience ou à la sédation.

OU A une capacité limitée de ressentir la douleur ou l’inconfort sur la majeure partie de son corps.

Humidité Le degré d’humidité auquel la peau est exposée.

1. Constamment humide La peau est presque constamment humide à cause de la transpiration, de l’urine, etc. La moiteur est notée chaque fois que la personne est changée de position.

Activité

1. Alité

Le degré d’activité physique.

Confinement au lit.

Mobilité

1. Complètement immobile

Capacité de changer et de contrôler la position de son corps.

2. Très limitée

3. Légèrement limitée

4. Aucune atteinte

Répond seulement aux stimuli douloureux. Ne peut communiquer l’inconfort que par des gémissements ou de l’agitation.

Répond aux ordres verbaux, mais ne peut pas toujours communiquer l’inconfort ou le besoin d’être tourné.

Répond aux ordres verbaux. N’a aucun déficit sensoriel qui pourrait limiter sa capacité de ressentir ou d’exprimer la douleur ou l’inconfort.

OU

A une certaine altération sensorielle qui limite sa capacité de ressentir la douleur ou l’inconfort dans un ou deux de ses membres.

A une altération sensorielle qui limite la capacité de ressentir la douleur ou l’inconfort sur la moitié de son corps.

2. Très humide La peau est souvent mais pas toujours humide. La literie doit être changée au moins une fois par quart de travail.

2. Confinement au fauteuil La capacité de marcher est très limitée ou inexistante. Ne peut supporter son propre poids et/ou a besoin d’aide pour s’asseoir au fauteuil ou au fauteuil roulant.

Incapable de faire le moindre changement de position de son corps ou de ses membres sans assistance.

Nutrition

1. Très pauvre

Profil de l’alimentation habituelle.

Ne mange jamais un repas complet. Mange rarement plus du tiers de tout aliment offert. Mange deux portions ou moins de protéines (viandes ou produits laitiers) par jour. Boit peu de liquides. Ne prend pas de supplément nutritionnel liquide.

OU

Friction et cisaillement

Risque négligeable : total 19-23

OU

3. Occasionnellement humide La peau est occasionnellement humide, nécessitant un changement de literie additionnel environ une fois par jour.

3. Marche à l’occasion Marche occasionnellement pendant la journée, mais sur de très courtes distances, avec ou sans aide. Passe la plupart de chaque quart de travail au lit ou au fauteuil.

4. Rarement humide La peau est habituellement sèche. La literie est changée aux intervalles habituels.

4. Marche fréquemment Marche hors de la chambre au moins deux fois par jour et dans la chambre au moins une fois toutes les deux heures en dehors des heures de sommeil.

2. Très limitée

3. Légèrement limitée

4. Non limitée

Fait occasionnellement de légers changements de position de son corps ou de ses membres, mais est incapable de faire des changements fréquents ou importants de façon indépendante.

Fait de fréquents mais légers changements de position de son corps ou de ses membres de façon indépendante.

Fait des changements de position importants et fréquents sans aide.

2. Probablement inadéquate

3. Adéquate

4. Excellente

Mange plus de la moitié de la plupart des repas. Mange un total de quatre portions de protéines (viandes, produits laitiers) chaque jour. Peut refuser à l’occasion un repas, mais prend habituellement un supplément nutritionnel s’il est offert.

Mange presque entièrement chaque repas. Ne refuse jamais un repas. Mange habituellement un total de quatre portions ou plus de viandes et de produits laitiers. Mange occasionnellement entre les repas. Un supplément nutritionnel n’est pas nécessaire.

Mange rarement un repas complet et ne mange généralement que la moitié de tout aliment offert. L’apport de protéines comporte trois portions de viandes ou de produits laitiers par jour. Prend occasionnellement un supplément nutritionnel.

Ne prend rien par la bouche et/ou reçoit une diète liquide ou une perfusion intraveineuse pendant plus de 5 jours.

OU

1. Problème

2. Problème potentiel

Le patient a besoin d’une aide modérée à maximale pour bouger. Il est impossible de le soulever complètement sans que sa peau frotte sur les draps. Il glisse fréquemment dans le lit ou le fauteuil, ce qui requiert d’être positionné fréquemment avec une aide maximale. La spasticité, les contractures ou l’agitation entraînent une friction presque constante.

Le patient bouge faiblement ou requiert une aide minimale. Pendant un changement de position, la peau frotte probablement jusqu’à un certain degré contre les draps, le fauteuil, les contentions ou autres appareils. Il maintient la plupart du temps une assez bonne position au fauteuil ou au lit, mais glisse à l’occasion.

Reçoit une quantité insuffisante de liquide ou de gavage.

OU Est alimenté par gavage ou par alimentation parentérale totale qui répond probablement à la plupart des besoins nutritionnels.

3. Aucun problème apparent



Le patient bouge de façon indépendante au lit ou au fauteuil et a suffisamment de force musculaire pour se soulever complètement pendant un changement de position. Il maintient en tout temps une bonne position dans le lit et au fauteuil.

Reproduit avec la permission de Barbara Braden et Nancy Bergstrom. Version française approuvée par les auteures. Traduction et validatio n : Diane St-Cyr et Nicole Denis.

330

ANNEXES

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• Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé. A Agent infectieux : Organisme vivant complexe ayant la capacité de provoquer une infection. Il s’agit d’un organisme dont la taille, la forme et le mode de reproduction, entre autres, varient et évoluent de façon permanente. 6-8, 10-11, 16-19, 31, 83-84, 91-94, 99-102, 104, 107-108, 126, 141, 143, 163, 170-173, 175-178, 183-186, 193, 196-197, 199-203, 207-210, 213214, 216, 221, 224, 299, 323 modes de transmission, 93, 122 Agent pathogène, 4, 17, 31, 40, 103-104, 108, 305 Agents transmissibles non conventionnels (ATNC) : Protéines infectieuses qui ne sont pas des organismes vivants. Ce ne sont ni des bactéries ni des virus. 83, 89, 107 Allergène : Substance provoquant une allergie. 39, 41-42, 44-45, 47, 49-50, 77, 319 Allergie : Réaction immunologique disproportionnée face à une substance généralement sans risque pour l’organisme. 39, 41-45, 50, 77, 126, 156, 266, 271, 274-275, 312, 315, 317-319, 321, 324 alimentaire, 40, 41, 49, 77 de contact, 41, 47, 77 médicamenteuse, 49-50, 77 respiratoire, 40, 41, 77 Anorexie, 12, 13, 56, 68-69, 189, 201, 210, 319, 320, 322 Antibactérien, 85, 281, 319 Antibiothérapie, 171-179, 202-203, 208-210, 213-216, 302 Antibiotiques, 6, 48, 50, 85-87, 170, 177, 197-198, 207, 210, 214-215, 223-224, 257, 298, 302, 318, 320 Anticorps, 17-19, 25, 32, 41-42, 53, 58, 78, 101, 154, 164, 178, 188-189, 293-294, 300,-301, 305, 322-323 Antifongiques, 85, 88, 197-198, 209, 223, 320 Antigènes, 17-19, 26, 32, 301, 304 Antimicrobien, 85, 253, 257, 271, 277-278 Antiparasitaire, 85, 88, 200, 201, 224, 321

Antisepsie : Mise en œuvre de moyens pour détruire tous les microorganismes tant sur les objets que sur les parties du corps humain. 113, 114, 162 Antiviraux, 85, 87, 209, 321 Asepsie : Approche qui consiste à ne pas introduire d’agents infectieux étrangers dans un organisme ou un environnement. 113, 114, 117, 162, 216, 235, 247, 262-263, 264, 266-267, 289 B Bactéries : Organismes vivants unicellulaires nécessaires à la vie. Certaines sont sans danger pour les humains, mais d’autres peuvent causer des maladies comme des infections. 6, 8, 12, 17, 32, 48, 83-84, 85-86, 88-89, 91, 94, 101, 104, 107, 117, 136, 155, 169, 174, 176, 178-179, 207-210, 213-214, 216, 223, 230, 234, 265-266, 277-279, 298, 302-304, 307, 319-320, 322-323 aérobies, 84, 214 anaérobies, 84 Bactériémie associée aux cathéters centraux (BACC) : Infection bactérienne contractée lors de la manipulation d’un cathéter central, et qui se manifeste par une fièvre élevée, de la faiblesse, une détérioration de l’état général (chute de la tension artérielle, teint grisâtre, extrémités froides, tachycardie). 206, 215, 224 Barrières chimiques : Éléments constituant la première ligne de défense de l’organisme et dont le rôle est d’empêcher les agents infectieux de pénétrer dans les tissus et le sang. Certaines enzymes, les sécrétions acides et le mucus sont des barrières chimiques. 3-4, 6, 31 Barrière cutanée : Liquide ou crème appliquée sur le pourtour d’une plaie afin de protéger les tissus sains contre les liquides biologiques (urine, selles, exsudat) et contre le produit utilisé pour le débridement, et afin de réduire le risque de macération des tissus. 261, 265, 273, 277 Barrières physiques : Éléments constituant la première ligne de défense de l’organisme et dont le rôle est d’empêcher les agents infectieux de pénétrer dans les tissus et le sang. La peau est la barrière physique la plus importante. 3, 5-6, 31

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Blouse de protection : Élément de l’équipement de protection personnelle (voir Équipement de protection personnelle [EPP]). 122, 125, 127, 143-148, 163, 216 Brûlure : Lésion pouvant être causée par la chaleur, le froid, un produit chimique, l’électricité ou des radiations, et qui porte atteinte à l’intégrité des tissus cutanés. 6, 11, 47, 116, 215, 238, 243-244, 245-246, 261, 273-274, 276-279, 288 classification, 244-245 C Calendrier de vaccination : Calendrier qui comprend les vaccins offerts gratuitement dans le cadre du Programme québécois d’immunisation. 154, 156-157, 158, 164 Callosité : Anneau rigide autour d’une plaie, exerçant une pression nuisible à la cicatrisation. Les callosités sont souvent présentes dans les plaies d’ulcères diabétiques. 238, 240 Cancer : Développement et multiplication de cellules anormales. 21, 27, 39, 63-64, 65-67, 69-71, 73, 78, 125, 182, 185, 189, 206, 235, 294, 296-299, 305, 308, 312, 315, 318-319 chimiothérapie, 63, 67, 69-71, 73, 78, 127, 215, 257 classification, 63-65 dépistage, 66 prévention, 63, 65, 67, 78 radiothérapie, 63, 67-69, 71, 73, 78, 257, 288 traitement chirurgical, 67 Capillaires lymphatiques, 22-23 sanguins, 7, 10-11, 233, 244 Cellules tueuses naturelles : Groupe particulier de cellules jouant un rôle dans les défenses non spécifiques. Elles sont capables de détruire immédiatement des cellules étrangères à l’organisme. 3-4, 8, 31 Cellules tumorales, 65 Chaîne de transmission de l’infection : Cycle constitué de six éléments qui doivent être présents pour qu’un agent infectieux se propage. 83-84, 94, 107 Charge bactérienne : Quantité de bactéries présentes dans une plaie. 256, 261-262, 266-267, 270, 277, 279, 288-289

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Chimiothérapie : Traitement contre le cancer consistant à administrer des produits médicamenteux visant à bloquer la multiplication cellulaire. effets secondaires, 69, 73 Choc anaphylactique : Réaction violente, souvent mortelle, causée par un allergène ayant déjà provoqué chez la personne une réaction d’hypersensibilité. Le choc anaphylactique représente la réaction allergique sous sa forme la plus grave. 3942, 43-44, 49-50, 77, 156-157 Cicatrisation : Processus physiologique qui permet de remplacer une perte tissulaire. 5, 10, 31, 229-231, 232, 234-235, 240, 243, 246, 247, 250, 252-253, 256, 262, 264, 266, 267, 270-274, 276-278, 280-281, 286-287, 289 étapes, 229, 232-235, 243, 287 par première intention, 231-232, 286 par deuxième intention, 231-232, 281, 286-287 par troisième intention, 231-232, 286 Cisaillement : Frottement de deux tissus internes qui peut causer des lésions. 238, 239, 246, 250-251, 254, 281, 288, 329330 Colonisation : Multiplication de l’agent infectieux dans l’organisme sans provoquer de dommages chez l’hôte. 83, 104, 142, 149, 207, 304 Complément, 8, 17, 296 Conduit lymphatique droit, 23-24 thoracique, 23-24 Contamination, 91, 94, 114, 117-118, 123124, 126-127, 133, 138, 200, 208, 219221, 225, 232, 247, 252-253, 263, 270, 303, 306 Cytoplasme, 85-86 D Débridement : Retrait du tissu nécrotique qui recouvre une plaie afin de favoriser la régénération du tissu sain. 179, 238, 253, 256, 261, 262, 264-266, 272-274, 289, 328 Déchets biomédicaux : Déchets anatomiques et non anatomiques liés aux soins et comportant un risque de contamination pour le personnel soignant, les clients et la population, ainsi que pour l’environnement. 113, 115, 118, 132, 162, 263 Dermatomyosite, 55

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Derme, voir Peau Désinfectant, 85, 117, 134-137, 147, 271 Désinfection : Opération permettant d’éliminer les microorganismes sur les surfaces inanimées. Le désinfectant doit être choisi en fonction des agents infectieux et de l’objet ou de la surface à désinfecter. 113-115, 117, 122, 124, 133-137, 145-146, 162-163, 178, 179, 198, 210, 325 Diarrhée associée au Clostridium difficile (DACD) : Une des principales infections digestives nosocomiales. Infection se produisant après l’administration d’antibiotiques qui détruisent la flore intestinale, ce qui permet aux spores du C. difficile de se développer et de produire les toxines qui seront responsables de la diarrhée. 206-207, 210, 224 Diarrhées, 41, 43, 49-50, 53, 60, 66, 68, 70, 156, 175, 178, 188-189, 191, 193, 199, 207, 210, 224, 304, 319-322 Double ensachage (ou technique du double sac) : Technique utilisée pour évacuer la literie et le linge souillés lors de cas d’isolement ou lorsque la literie et le linge sont mouillés ou souillés par des liquides biologiques. 122, 132, 163 Drain : Tube mis en place afin d’évacuer des sécrétions séreuses ou purulentes, ou une accumulation de sang qui nuisent au processus de guérison. 92, 247, 261, 267-268, 282, 289 E Éclosion, 155, 206, 213, 220, 326 E. Coli, 84, 91, 94, 326 Écran facial : Élément de l’équipement de protection personnelle. (Voir Équipement de protection personnelle [EPP].) 122, 125, 127-128, 163 Eczéma, 47-48, 77, 220, 316, 324-325 Entérocoque résistant à la vancomycine (ERV) : Bactérie naturellement présente dans l’intestin et les selles, mais qui a développé une résistance à la vancomycine, un antibiotique. 149, 206, 213, 224 Épiderme, voir Peau Équipement de protection personnelle (EPP) : Équipement (gants non stériles, blouse de protection, masque de protection, lunettes de protection ou écran facial) permettant de limiter la transmission d’agents infectieux et de protéger les clients autant que le soignant. 122, 125-126, 163, 221 Érythème, 41, 43, 50, 56-57, 149, 184, 223, 244, 252, 253

Érythrocytes, 27, 33, 297 Espace mort : Perte tissulaire profonde. 253, 281, 289, 328 Étiquette respiratoire : Mesures visant à prévenir la transmission des infections respiratoires par gouttelettes et contact. Ex. : se désinfecter les mains à l’entrée et à la sortie d’un établissement de soins ; porter un masque de procédure adéquatement installé, isoler immédiatement tout client incapable de porter le masque ; ne pas approcher à moins de 1 m d’une personne en cas d’affection respiratoire ou si la personne visitée est ellemême atteinte d’une infection respiratoire. 122, 124-125, 163 Évaluation diagnostique : Analyses et examens diagnostiques prescrits par le médecin lorsqu’il soupçonne la présence d’un agent infectieux chez une personne. 58, 72, 99, 104, 108, 189 Exsudat : Liquide formé à partir des déchets produits par la phagocytose (phagocytes morts et débris cellulaires) se mélangeant au plasma. 3, 10-11, 92, 173, 183, 233, 239240, 253, 255, 257, 265-267, 270, 272278, 280-282, 287, 289, 307, 327-328 F Fièvre : Augmentation de la température corporelle au-delà de 38 °C. Cette réaction survient généralement à la suite d’une agression, par exemple une infection. 3-4, 8, 11-12, 13, 31-32, 56, 59-60, 70, 72, 87, 100-101, 103, 108, 125, 156-157, 171, 173-175, 180, 183-184, 188-189, 193, 199-200, 202, 208-210, 216, 317, 323 Formule sanguine complète (FSC), 12, 104, 296-297 Friction : Force mécanique exercée lorsque deux surfaces se déplacent l’une contre l’autre (ex. : lorsque la peau est tirée sur une surface rugueuse, comme un drap). 238239, 244, 246, 250-252, 254, 273-274, 288, 329-330 G Ganglions lymphatiques, voir Nœuds lymphatiques Gants non stériles : Élément de l’équipement de protection personnelle (voir Équipement de protection personnelle [EPP]). 122, 125126, 138, 163

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I

Hémoculture, 12, 85, 104, 298, 302 Hémostase : Première étape de la cicatrisation qui permet l’arrêt du saignement d’une plaie grâce à la contraction des vaisseaux sanguins et la formation d’un caillot. 229, 232-233, 257, 287, 294 Hépatite B, 71, 92, 138, 158, 185-187, 220, 223, 225, 323 C, 71, 92, 138, 158, 185-187, 220, 223, 225 Histamine, 10-11, 17, 42, 50, 318 Hôte : Nouvel endroit favorable à l’installation de l’agent infectieux. 83-84, 86-88, 91, 9394, 100-102, 107-108, 136, 146 Hygiène : Ensemble de règles et de pratiques nécessaires au maintien de la santé et au fonctionnement de l’organisme. Ensemble des soins apportés au corps pour en assurer la propreté. 59-60, 69, 72, 88, 102, 108, 113, 114, 162, 175, 190, 192, 197-198, 208, 216, 257, 325 Hygiène des mains : Moyen le plus efficace pour contrôler la propagation des infections et pour se protéger contre les infections. 114, 122-123, 124, 163, 209, 216, 324 lavage antiseptique, 123, 163 lavage hygiénique, 123, 163 Hygiène respiratoire : Mesures visant à prévenir la transmission des infections respiratoires par gouttelettes et contact. Ces mesures sont les suivantes : se couvrir le nez et la bouche en utilisant un papier-mouchoir en cas d’éternuements ou de toux, et le jeter immédiatement à la poubelle ; tousser ou éternuer dans le pli du coude ou le haut du bras et non dans la main en l’absence d’un papier-mouchoir ; procéder au lavage des mains après s’être mouché ou avoir éternué, ou après tout contact avec des sécrétions respiratoires contaminées. 122, 124-125, 163 Hyperkératose : Épaississement des couches de l’épiderme. 238, 240 Hyperleucocytose, 12, 104 Hypersensibilité : Sensibilité excessive du système immunitaire quand il est exposé à un allergène. 39, 41-42, 77, 265, 280 de type I, 41, 77 de type II, 41, 77 de type III, 41, 77 de type IV, 41, 77 Hypoderme, voir Peau

Immunisation, voir Vaccination Immunité, 3-4, 16, 19, 32, 39, 41, 102, 108, 192 Immunité active : Immunité consistant à introduire dans l’organisme un antigène généralement capable de provoquer la production d’anticorps. 3, 19, 32, 154, 164 Immunité à médiation cellulaire : Immunité axée sur l’action des lymphocytes T qui identifient les agents infectieux grâce à un récepteur particulier situé à leur surface. Les lymphocytes T sont responsables du déclenchement de l’immunité spécifique et de longue durée contre les agents infectieux. 4, 16-17, 18, 31-32, 41 Immunité humorale : Immunité active ou passive de l’organisme permettant de produire des anticorps qui agissent sur les antigènes spécifiques présents sur la membrane extérieure de l’agent infectieux, et de détruire celui-ci. 4, 16-17, 18-19, 31-32, 41 Immunité passive : Immunité consistant à introduire dans l’organisme des anticorps déjà actifs contre un agent infectieux afin de limiter la gravité d’une infection. 17, 19, 32 Immunoglobulines, voir Anticorps Incubation : Intervalle de temps variable entre l’entrée de l’agent infectieux dans l’organisme et l’apparition des symptômes. 99-100 Infection : Envahissement d’un organisme vivant par un agent infectieux. 83-84, 86-88, 91-94, 99-105, 107-108 par le VIH, 92, 185, 187-191, 223 Infections bactériennes : Infections causées par une bactérie. Elles entraînent des symptômes généraux plus ou moins graves, mais elles doivent toujours être prises au sérieux. 60, 85, 100, 104, 169-170, 319 autres, 176, 223 des voies digestives, 174, 223 infantiles, 170, 223 respiratoires, 173, 223 Infections fongiques : Infections causées par des champignons. 169, 196, 223, 320, Infections nosocomiales (IN) : Infections contractées lors d’un épisode de soins, et pouvant survenir dans tout milieu de soins. 205-206, 207-208, 224, 304 Infections parasitaires : Infections causées par des parasites. 169, 198, 223

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Infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS) : Infections d’origine bactérienne, virale ou parasitaire, pouvant être transmises lors d’une relation sexuelle ou par le sang. 102, 158, 169, 171-173, 185-186, 190, 220, 223 Infections virales : Infections causées par un virus. Elles entraînent des symptômes variables et provoquent différents types d’altération selon le virus en cause, l’organe atteint et la réponse immunitaire de l’hôte. 54, 87, 100, 169, 182-183, 185, 192, 223, 225, 300, épidémiques, 192, 223 infantiles, 183, 223 ITSS, 185, 223 Inflammation : Réponse déclenchée par l’organisme dès que des tissus sont altérés ou détruits à la suite d’un traumatisme (physique, chimique ou d’origine bactérienne). Deuxième étape du processus de cicatrisation qui permet le nettoyage de la plaie grâce à l’action des phagocytes. 3-4, 6, 8, 10, 31, 48, 54-55, 57, 103 -104, 173, 200, 208, 216, 232-235, 287, 296-297, 299 cardiaque, 70, 310 de la muqueuse buccale, 69 Irrigation : Méthode de nettoyage d’une plaie avec une seringue ou une poire (irrigation à basse pression). 257, 261, 264-266 Isolement : Dans un contexte de prévention et de contrôle de l’infection, mise à l’écart des personnes atteintes de maladies contagieuses. (Voir Précautions additionnelles.) 59, 122, 132, 141, 148, 163, 171 L LED, voir Lupus érythémateux disséminé Lésion de pression : Plaie chronique provoquée par une compression prolongée des tissus mous (dont la peau) entre deux surfaces dures (une structure osseuse et le lit ou le fauteuil, par exemple). Une pression continue, la friction et le cisaillement sont les causes des lésions de pression. 232, 250254, 273-274, 276-280, 288 facteurs de risque, 251 stades, 252-253 Leucocytes, voir Phagocytes Ligne de défense, 4-5, 31 deuxième, 6-7 première, 5-6 troisième, 16-18

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H

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Lit de plaie : Couche inférieure d’une plaie. 240-241, 253, 255 Lunettes de protection : Élément de l’équipement de protection personnelle (voir Équipement de protection personnelle [EPP]). 125, 127-128, 163 Lupus érythémateux disséminé (LED) : Maladie auto-immune inflammatoire chronique pouvant attaquer tous les tissus et tous les organes. 41, 55, 56-60, 78 Lymphe : Liquide corporel incolore ou jaune très pâle qui contient l’ensemble des éléments impliqués dans la défense immunitaire (ex. : lymphocytes, médiateurs chimiques). La lymphe circule dans le système lymphatique pour détruire les substances étrangères potentiellement pathogènes et retourne ensuite dans la circulation sanguine. 17, 21, 22-24, 26-27, 32-33 Lymphocytes, 8, 21-22, 26, 32-33 B, 4, 17-18, 25-27, 31-33 T, 4, 12, 17-18, 26-27, 31-33 Lymphome : Cancer du système lymphatique. 64, 71 Lymphome de Hodgkin : Cancer du système lymphatique caractérisé par le développement anormal des lymphocytes B. Ces cellules grossissent, prolifèrent et s’accumulent dans les ganglions lymphatiques. 71-73, 78 M Maladie auto-immune : Maladie se produisant lorsque l’organisme est attaqué par son propre système immunitaire. La personne fabrique alors des anticorps qui détruisent ses propres tissus et organes. La sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde et le lupus érythémateux disséminé sont des maladies auto-immunes. 53-56, 58, 78, 294, 296, 300, 301, 312, 316 spécifique à un organe ou à un système, 54, 78 systémique, 54-56, 78, 115, 11 Maladie infectieuse : Maladie provoquée par des microorganismes pathogènes (virus, bactérie, champignon, parasites) et pouvant se transmettre d’une personne à l’autre directement ou indirectement. 19, 39, 102, 155, 158, 169-170, 220, 223, 225, 319 Maladies à déclaration obligatoire (MADO) : Liste de maladies transmissibles pouvant avoir un impact sur la santé de la population, établie par le MSSS. 154, 158, 164, 326

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Masque à haut pouvoir filtrant : Masque de protection respiratoire doté d’un filtre de particules, indiqué lors d’un risque de transmission aérienne. 125, 144-146, 163 Masque de protection, voir Équipement de protection personnelle (EPP) Maturation : Quatrième et dernière étape du processus de cicatrisation permettant la solidification des nouveaux tissus. 232233, 274 Mécanismes de défense non spécifiques : Mécanismes de défense innés de l’organisme, qui agissent toujours de la même façon et très rapidement, peu importe la nature de l’agent infectieux. 3-4, 8, 16, 31, 87 Mécanismes de défense spécifiques : Mécanismes de défense de l’organisme qui reconnaissent les agents infectieux et peuvent diriger une attaque particulière contre eux. Ils se mettent en œuvre en même temps que les mécanismes de défense non spécifiques, mais ils agissent beaucoup plus lentement qu’eux. 3-4, 16, 31, 87 Mèches, 258-259, 262, 264-265, 267-268 Médiateurs chimiques, 8, 10-12, 17-18, 22, 32, 42, 87 Métastases, 64-65, 67 Mode de transmission : Façon dont un agent infectieux se transmet d’une personne à une autre. Les différents modes de transmission sont par contact direct, par contact indirect, par gouttelettes, par voie aérienne, par un véhicule commun et par vecteur. 84, 92, 94, 107, 122, 141, 143, 163, 170, 172-178, 183-186, 193, 196-197, 199-203, 208210, 213-214, 216 Moelle osseuse rouge, 24-25, 33 Muqueuses : Minces couches de tissus qui tapissent les cavités du corps humain, comme les narines, les bronches, la bouche, les intestins ou le vagin. Les muqueuses constituent une barrière physique importante contre les agents infectieux. 4, 6, 17, 26-27, 31, 33, 44, 47-48, 50, 54, 57, 64, 69, 92, 94, 107, 126, 136, 146, 171-173, 176177, 185-187, 196-197, 214, 220-221, 232, 235, 319 Mycètes : Organismes (champignons) généralement sans danger pour l’hôte. Ils peuvent toutefois causer certaines maladies. Les moisissures et les levures sont des mycètes. 84, 87-88, 107, 117

N Nettoyage (d’instruments, d’accessoires, de surface) : Première étape de l’entretien de l’environnement. Action mécanique (frotter, par exemple) et chimique (l’utilisation d’un produit nettoyant, par exemple) qui vise à diminuer la quantité de microorganismes présents sur un objet ou dans l’environnement, à éliminer les matières organiques, comme les selles, les vomissures, l’urine ou le sang, et à prévenir l’accumulation de microorganismes sur les surfaces. 114, 115-117, 133-134, 145146, 162, 324-325 méthodes, 115, 134 Nettoyage (d’une plaie) : Nettoyage d’une plaie fermée ou présentant de gros débris de surface, à l’aide de compresses humidifiées d’une solution stérile. 178-179, 233, 239, 241, 266-267, 279, 282-283, 287, 289, 328 Nœuds lymphatiques : Composantes du système lymphatique qui agissent comme des filtres permettant de retenir et d’éliminer les antigènes contenus dans la lymphe qui les traversent. Ils contribuent également à l’activation du système immunitaire. 26-27, 33, 72, 103, 108, 188, 308-309 O Œdème, 11, 22, 24, 27, 40, 50, 55, 103, 108, 156-157, 178, 216, 232-233, 240, 244-246, 255, 288, 318, 323, 326-327 de Quincke, 40, 43, 47-49, 77 Organes lymphatiques centraux : Organes du système lymphatique jouant un rôle majeur dans la défense immunitaire de l’organisme. Ces organes sont la moelle osseuse rouge et le thymus. Ce sont eux qui assurent la différenciation ou la spécialisation des cellules immunitaires. 24-26 Organes lymphatiques périphériques : Organes du système lymphatique où les lymphocytes rencontrent les antigènes, assurant ainsi la réponse immunitaire de l’organisme. Ces organes sont les nœuds lymphatiques, la rate et les tissus lymphatiques associés aux muqueuses. 25, 26-27 P Pandémie, 187 Pansement primaire : Pansement en contact direct avec le lit de la plaie. 270-272 Pansement secondaire : Pansement qui recouvre un pansement primaire, afin de le maintenir en place et de le protéger. 270, 272-274, 277, 280

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plaies chirurgicales, 231, 243, 247, 267 plaies traumatiques, 231, 239, 243, 246, 254, 266-268, 271, 288-289 Plaie cancéreuse, 257, 276, 279-280, 288 Plaie chirurgicale : Incision de la peau et des tissus sous-jacents à l’aide d’un scalpel, de ciseaux ou d’autres instruments, dans un but thérapeutique. 231, 243, 247, 267 Plaie chronique : Plaie présentant un retard de cicatrisation après un traitement adéquat d’au moins six semaines. Les lésions de pression, les ulcères du membre inférieur et les ulcères du pied diabétique sont des plaies chroniques. 234, 243, 250-257, 262, 278, 280, 287 Plaies traumatiques : Plaies aiguës qui regroupent différentes lésions, avec ou sans bris de peau. Les déchirures, les coupures et les lacérations sont des plaies traumatiques. 231, 239, 243, 246, 254, 266-268, 271, 288-289 types, 246 Plaquettes, 27, 33, 54, 57, 233, 297, 306 Plasmocyte, 17, 18, 25-26 Pneumonie nosocomiale : Deuxième infection nosocomiale la plus fréquente, mais la première pour ce qui est de la mortalité. Infection contractée lors d’un épisode de soins et pouvant être causée par des bactéries, des virus ou des champignons. 146, 149, 207, 208-210, 224 Polyarthrite rhumatoïde, 41, 55, 296 Polychondrite atrophiante, 55 Polymyosite, 55 Porte d’entrée : Organe du corps humain ou élément de l’environnement par lequel un agent infectieux s’introduit dans l’organisme. 6, 84, 92, 94, 101-102, 107, 187, 263 Porte de sortie : Issue que l’agent infectieux emprunte pour passer d’un réservoir vivant à un nouvel hôte. 84, 91-92, 94, 107 Porteur : Hôte pouvant héberger des agents infectieux, y compris des bactéries pathogènes, sans être malade. Bien qu’il ne soit pas malade, le porteur peut transmettre des infections. 87-88, 91, 132, 177, 184, 199, 246 Pratiques de base : Ensemble de moyens simples et accessibles utilisés pour réduire les risques d’infection. Elles s’appliquent quotidiennement, à tous les clients (qu’une infection ait été diagnostiquée ou non) et quel que soit le milieu de soins. 122-128, 131, 138, 141, 143, 163, 170-179, 183-186, 193-194, 197-203, 208-210, 213-214, 216, 219-220, 225, 263

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Précautions additionnelles : Mesures obligatoires qui s’ajoutent aux pratiques de base lorsqu’un risque de contamination est élevé. 122-123, 141-149, 163, 170-179, 183-186, 193-194, 197-203, 208-210, 213-214, 216 affichettes, 141-142 isolement, 141, 148, 161, 171, 189-190, 257 Prévention et contrôle des infections (PCI) : Mesures d’entretien de l’environnement qui visent à maintenir un milieu le plus propre possible en tout temps, et mesures spécifiques mises en place dès qu’on soupçonne un risque de contamination. 113, 114-115, 122, 141, 162-163, 206, 221 Processus infectieux : Évolution d’une infection. Le processus infectieux suit quatre stades : l’incubation, le stade prodromique, le stade symptomatique et le stade de la convalescence. 99-100 Prolifération : Troisième étape du processus de cicatrisation qui permet la formation de nouveaux tissus et la restauration d’un réseau de vaisseaux sanguins. 232-234, 287 Propre : Sans saletés ni souillures visibles à l’œil nu (environnement, mains) ou sans écoulement purulent (plaies). 114, 117, 127, 162, 231, 240, 269, 271 Protéines antimicrobiennes : Protéines agissant contre les bactéries, les champignons et les virus. La majorité de ces protéines agissent surtout sur le sang plutôt que sur la peau. Elles jouent souvent un rôle de médiateur chimique en activant certaines réactions de l’organisme en présence d’un agent infectieux. 4, 8, 31 Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) : Document, régulièrement mis à jour par le MSSS, qui regroupe l’information technique et scientifique indispensable à la vaccination et définit les responsabilités des médecins, des infirmières et des infirmières auxiliaires en ce qui concerne les vaccinations. 155158, 164 Pseudomonas aeruginosa : Bactérie pouvant devenir résistante aux antibiotiques, et à la source d’un fort pourcentage de pneumonies nosocomiales et d’infections urinaires nosocomiales. 149, 208-209, 214-215, 224, 278 Pulvérisation : Méthode de nettoyage d’une plaie par la pulvérisation d’un produit nettoyant non ionique sur la plaie. 266

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Pansements, 47, 68, 118, 149, 176, 216, 235, 239, 240-241, 247, 252-253, 256257, 262-263, 265-268, 270, 281-283, 287, 289 antimicrobiens, 253, 257, 270, 275, 277279, 289 bioactifs, 270, 280 de gestion de l’humidité, 270, 272-277, 289 humides, 265, 270, 271-272, 282, 289 non adhérents, 270, 271-272, 289 pour la gestion des espaces morts, 270, 281, 289 qui contrôlent l’odeur de la plaie, 257, 270, 279-280, 289 secs, 271, 282-283 Parasites : Organismes qui vivent aux dépens d’un hôte. Ils peuvent provoquer des maladies, dont certaines sont graves, chez des personnes infectées. 84, 88, 104-107, 169, 198-203, 223, 297, 304, 321 Peau : Organe jouant un rôle de protection essentiel contre les agents infectieux grâce aux deux couches qui la composent : l’épiderme et le derme. Toutefois, seul l’épiderme constitue une barrière physique efficace. 4, 5, 6, 8, 10, 31, 47, 230-231 derme, 5, 230-233, 245-246, 252-253, 281, 286, 288 épiderme, 5, 230, 234-235, 240, 244, 252-253, 256, 273, 286, 288 fonctions, 5, 230-231 hypoderme, 5, 230-231, 245, 281, 286 Phagocytes : Leucocytes (globules blancs) qui attaquent les agents infectieux qui ont réussi à traverser les barrières physiques et chimiques de l’organisme. 4, 7-8, 10-11, 31, 88, 233, 235, 321 Phagocytose : Processus d’ingestion et de digestion par les phagocytes de toute particule étrangère à l’organisme. 4, 7-8, 10-11, 31 Plaie : Lésion de la peau et des tissus sousjacents, pouvant résulter d’une maladie, d’un accident, d’une pression continue, de la friction et du cisaillement, ou d’une intervention chirurgicale. 231-233, 239-241, 243 fermeture, 232, 247, 262, 267-269, 289 Plaie aiguë : Plaie qui cicatrise selon les étapes et les délais du processus de cicatrisation. Les brûlures, les plaies traumatiques et les plaies chirurgicales sont des plaies aiguës. 243-247 brûlures, 245-246

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R Radiothérapie : Méthode de traitement qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. 67, 71, 73, 78 effets secondaires, 68-69 Rappel : Administration d’une seconde dose d’un vaccin. 155 Rate, 25-27, 33 Réaction allergique, 41-42, 44, 48-49, 77 Réaction immunitaire : Réaction de défense de l’organisme contre des agents infectieux. Cette réaction fait appel à des mécanismes de défense non spécifiques et des mécanismes de défense spécifiques. 4, 31 Réaction inflammatoire, 7-8, 10, 17, 31, 48, 215 Réaction inflammatoire localisée : Réaction inflammatoire se produisant lorsque l’organisme fait face à une agression localisée (ex. : piqûre, blessure, foulure). 10-11, 31 Réaction inflammatoire systémique : Réaction inflammatoire généralisée à tout le corps. Elle est caractérisée par des perturbations cliniques et biologiques. 12-13, 31, 168 Régénération : Processus de cicatrisation des plaies superficielles qui permet le remplacement des cellules détruites, donnant au nouveau tissu les mêmes caractéristiques anatomiques et physiologiques que le tissu détruit. 231, 264, 280, 286, 289 Réparation tissulaire : Processus de cicatrisation des plaies profondes où la perte tissulaire est remplacée par un tissu cicatriciel fibreux et résistant, différent du tissu détruit. 231, 286 Réservoir : Endroit où un agent infectieux peut survivre, en se reproduisant ou non. Un réservoir peut être vivant ou inerte. 84, 87, 91-92, 94, 107 inerte, 91, 107 vivant, 91-92, 107 S Sclérodermie, 55-56, 78 Sensibilisation, 42, 48-49 Spore, 85, 87-88, 101, 108, 177, 210 Stade de convalescence : Période au cours de laquelle les symptômes de l’infection disparaissent. 99-100 Stade prodromique : Intervalle de temps entre le début des symptômes généraux non spécifiques (fièvre, fatigue) et le début des

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symptômes spécifiques (éruption de type particulier). 99-100 Stade symptomatique : Intervalle de temps variable au cours duquel la personne manifeste des signes et des symptômes propres au type d’infection. 99-100 Staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM) : Bactérie qui est une cause importante d’infections nosocomiales. Les infections à SARM sont généralement graves, avec un taux de mortalité plus élevé que d’autres infections nosocomiales. 213214, 224 Stérile : Qui est exempt de tout microorganisme. La stérilité est préservée par une manutention et un emballage adéquats. 114, 117, 134, 162, 263-264 Stérilisation : Opération qui permet de détruire les microorganismes présents sur des dispositifs médicaux (ex : matériel du bloc opératoire, bassin de lit, urinal, pinces, ciseaux, plateaux réutilisables). Le résultat de la stérilisation est l’état stérile, c’est-à-dire l’absence totale de microorganismes. 115, 117, 134-135, 162 SIMDUT, 116, 118, 162 Système immunitaire : Système qui protège l’organisme en lui permettant de réagir contre des éléments étrangers, qu’ils soient externes ou internes. Il est formé par un ensemble complexe d’organes, de cellules et de mécanismes qui interagissent. 4, 12, 17, 26, 31-33 Système lymphatique : Système formé de la lymphe, des vaisseaux lymphatiques et des organes lymphatiques. Il joue un rôle fondamental dans la défense contre les infections et cancers. 21-22, 24, 32 T Thymus, 33, 24-26 Tissu de granulation : Tissu granuleux qui comble progressivement une plaie qui présente une perte tissulaire étendue. 232233, 241, 264, 267, 273 Tissu nécrotique : Tissu mort. 234, 241, 255, 264-266, 272-274, 279-280, 282 Transferrine, 8 Transmission de l’infection par contact direct, 92-93 par contact indirect, 92-93 par gouttelettes, 92-93 par un vecteur, 92-93 par un véhicule commun, 92-93 par voie aérienne, 92-93

Trithérapie, 191 Tumeur : Masse de cellules anormales. 64, 72 Tumeur bénigne : Masse de cellules normales, circonscrites et bien délimitées, dont le développement est généralement lent, sans métastases. Une tumeur bénigne est sans gravité. Un fibrome et un kyste sont des tumeurs bénignes. 64, 72 Tumeur maligne : Masse de cellules anormale, rarement circonscrites, sans rapport avec les tissus environnants, dont le développement est rapide avec métastases. Une tumeur maligne est dangereuse pour la survie. Le sarcome, le lymphome et le mélanome sont des tumeurs malignes. 6465, 67, 72 U Ulcère : Plaie chronique généralement située sur la jambe, et qui consiste en une perte de substance, pouvant aller de la peau jusqu’à l’os. 252, 254 artériel, 254-256, 276, 278-280, 288 du pied diabétique, 240, 250, 256-257, 275, 279, 288 veineux, 232, 254-256, 267, 274-276, 278-280, 288 Urticaire, 41, 43, 47-50, 77 V Vaccin, 118, 154-158, 164 Vaccination (ou immunisation) : Stratégie préventive contre certaines maladies infectieuses. L’administration d’un vaccin génère une réaction du système immunitaire qui amène l’organisme à fabriquer des anticorps contre l’agent infectieux visé par le vaccin. 154-158, 164 calendrier de, 157-158 Vaisseaux lymphatiques : Vaisseaux transportant la lymphe dans tout le corps et suivant un trajet parallèle à celui du système cardiovasculaire, sauf dans le cerveau. 21, 23-24, 26, 32-33 Virulence : Capacité d’un agent infectieux à pénétrer dans l’organisme et rapidité avec laquelle il provoque une infection. 100-101, 108 Virus : Agent infectieux composé uniquement de matériel génétique protégé par une couche de protéines. Le virus doit pénétrer dans une cellule hôte pour se multiplier. 84, 86-87, 89, 93, 107 cycle de multiplication, 86-87 de l’immunodéficience humaine (VIH), 92, 220, 223, 225

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Médiagraphie BRADEN, Barbara J., et Nancy BERGSTROM. Clinical Utility of the Braden Scale for Predicting Pressure Sore Risk, traduit par Diane St-Cyr et Nicole Denis (2004), version française approuvée par les auteures, Decubitus, 1989, vol. 2, no 3, p. 44-51. COMITÉ DIRECTEUR DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DU CANCER. Statistiques canadiennes sur le cancer 2011, 2011, 147 p. GRENIER, Lise. « Approche thérapeutique des ulcères de pression », Pharmactuel, vol. 26, mai-juin 1993. LEWIS, Sharon L., Shannon RUFF DIRKSEN, Margareth MCLEAN HEITKEMPER, Linda BUCHER et Ian M. CAMERA. Soins infirmiers – Médecine chirurgie, Chenelière Éducation, 2011, tome 1, 1001 p. QUÉBEC, MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Guide de prévention des infections dans les résidences privées pour aînés, 2012, 133 p. QUÉBEC, MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Les infections nosocomiales – Cadre de référence à l’intention des établissements de santé du Québec, 2006, 109 p. QUÉBEC, MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX. Protocole d’immunisation du Québec (PIQ), 2013, 488 p. ORDRE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AUXILIAIRES DU QUÉBEC (OIIAQ). Guide de soins des plaies, août 2010, 98 p.

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MÉDIAGRAPHIE

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Médiagraphie

Principaux livres et revues consultés

Sources Légende

h : haut

b : bas

Couverture h : CandyBox Images / Shutterstock.com • c : Tina_Rencelj /

g : gauche

d : droite

Entrée en matière p. XII : Patrice Gagnon / L’imagier

James Gathany • p. 203 : Dr P. Marazzi / Science Photo Library • p. 205 et 226 : Syldavia / iStockphoto • p. 214 : JodiJacobson / iStockphoto • p. 215 : © : Siddharth Lakhotia, MD, Dermatlas ; http://www.dermatlas.org • p. 216 : Wikimedia Commons

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Sources

c : centre

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Chapitre 4 p. 111 : Simone Van Den Berg | Dreamstime.com •

et 226 : wavebreakmedia / Shutterstock.com • p. 169 : Szabo Ivan / Shutterstock.com, Tim Vernon, LTH NHS Trust / Science Source, legenda / Shutterstock.com, Charlie Edward / Shutterstock.com • p. 171 : Science VU / Visuals Unlimited, Inc. • p. 172 : Dr. M.A. Ansary / Science Source • p. 173 : CNRI / Science Photo Library • p. 174 : gracieuseté du CHRU de Besançon - www.bacterioweb.fr • p. 175 : Eye of Science / Science Source • p. 176 : Dr. Ken Greer / Visuals Unlimited / Corbis • p. 179 : Schröpfer et al. Cases Journal 2008 1 : 252 © 2008 Schröpfer et al ; licensee BioMed Central Ltd. • p. 184g : CDC / NIP / Barbara Rice • p. 184d : Dr. P. Marazzi / Science Source • p. 185 : Biophoto Associates / Science Source • p. 186 : PHOTOTAKE Inc. / Alamy • p. 198 : Wikimedia Commons • p. 199 : Henrik Larsson / Shutterstock.com • p. 201hd : David M. Phillips / Science Source • p. 201cd : Medical-on-Line / Alamy • p. 202 : CDC / 338

SOURCES

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Illustrations Michel Rouleau • Daniel Salvat / Dancréation, p. 229 • Karl Dupéré Richer / Colagène, p. 232

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Une coupe de la peau montrant les constituants de l’épiderme, du derme et de l’hypoderme

PA-C8-01

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Une réaction inammatoire localisée à la suite d’une blessure causée par une épine de rosier A

Des agents infectieux entrent dans l’organisme.

PA-C8-02

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Une réaction inammatoire localisée à la suite d’une blessure causée par une épine de rosier B

La production d’histamine accroît la perméabilité des capillaires sanguins. Des phagocytes sortent des capillaires par diapédèse pour se rendre au siège de la lésion. Ils éliminent les agents infectieux par phagocytose.

PA-C8-03

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Les capillaires lymphatiques

Les cellules baignent dans le liquide interstitiel formé par le plasma sanguin circulant dans les capillaires. Puis, ce liquide est drainé par les capillaires lymphatiques et est alors appelé « lymphe ».

PA-C8-04

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Le réseau lymphatique

Partie du corps drainée par le conduit lymphatique droit Partie du corps drainée par le conduit thoracique

PA-C8-05

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Les organes lymphatiques centraux et périphériques Organes lymphatiques périphériques

PA-C8-06

Organes lymphatiques centraux

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Un nœud lymphatique

PA-C8-07

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Le mécanisme d’une réaction allergique de type I

PA-C8-08

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Les manifestations cliniques observables lors d’un choc anaphylactique

PA-C8-09

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Les localisations et les atteintes les plus courantes du LED

PA-C8-10

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Le cycle de multiplication du virus de la grippe

1 2 7

3 6 5

4 5

1

4 6

7 2

PA-C8-11

3

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Les parties de la peau

PA-C8-12

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 8

Prévention de l’infection

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation .... 341 • Documents relatifs aux milieux de soins ......... 343 • Laboratoires ................................................... 346 • Évaluation....................................................... 389 • Corrigés.......................................................... C-1

339 339

CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Pour les enseignants Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur Le guide d’apprentissage complet jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. ainsi que les réponses aux questions. Une présentation claire du rôle du système immunitaire et de ses principales Des documents reproductibles altérations. comprenant : – des mises en situation pour la Les précautions additionnelles présentées sous forme de fiches qui permettent pratique en laboratoire ainsi que des à l’élève de comprendre et de distinguer chacune des précautions. grilles de coévaluation complètes ; Une présentation claire et structurée des maladies infectieuses les plus – des tests de connaissances ; courantes (principales manifestations cliniques, traitements, prévention, pratiques de base et précautions additionnelles qui s’y rattachent). – une préparation à l’épreuve finale ; – des documents modèles relatifs Une approche concrète et des activités variées qui amènent les élèves à saisir aux milieux de soins. le rôle de l’infirmière auxiliaire pour les soins relatifs à une plaie. Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux questions des clients et d’offrir les soins appropriés lors des analyses et des examens.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique sur la plateforme ou sur la clé USB Compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, on y trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 8 Prévention de l’infection Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Plateforme • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos ISBN 978-2-7650-3557-2

L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ÉLÈVE ET ENSEIGNANT

Cette plateforme web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les vôtres pour créer vos propres organisations de cours. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) et fonctionne avec ou sans accès Internet. Pour plus de renseiCHENELIÈRE ÉDUCATION gnements, consultez les extraits numériques de la collection à l’adresse www.cheneliere.ca/sasi-extraits.

LA CLÉ USB CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ENSEIGNANT SEULEMENT

La clé USB offre la version numérique du guide-corrigé pour l’enseignant. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) ou projecteur. Ses différents outils facilitent entre autres la navigation et permettent d’intervenir directement dans les pages. Pour plus de renseignements, consultez le tutoriel à l’adresse www.cheneliere.ca/tutoriel-secondaire.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

L’offre numérique pour la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION CHENELIÈRE ÉDUCATION est offerte sur différents supports qui comportent La collection un grand nombre de fonctionnalités et d’outils pour faciliter et dynamiser l’enseignement du programme Santé, assistance et soins inrmiers.

LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation et dans la clé USB, le guide-corrigé de la compétence 8, Prévention de l’infection, propose : le guide d’apprentissage et le guide-corrigé en version numérique ; les réponses une à une pour toutes les activités du guide d’apprentissage ; des planches anatomiques interactives ; les documents reproductibles en format modiable (documents relatifs aux milieux de soins, laboratoires, évaluation, etc.) ;

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des encadrés notionnels en format plein écran ; des hyperliens menant à des sites Internet d’intérêt ; des hyperliens avec le recueil Méthodes de soins ; des vidéos de méthodes de soins ; une animation.

• L’offre numérique de Chenelière Éducation

341

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents éléments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu. Dans le guide-corrigé de la compétence 8, Prévention de l’infection, on trouve les icônes suivantes : Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des vidéos reproduisant les étapes de réalisation des méthodes les plus complexes présentées dans le recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des animations qui détaillent certaines notions d’anatomie et de physiologie. Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins, accompagnée du laboratoire qui y est associé. Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive. Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive

Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses » pour faire apparaître tous les termes de la planche. Cliquez de nouveau pour faire disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de nouveau pour le faire disparaître. 342

• L’offre numérique de Chenelière Éducation

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DOCUMENTS RELATIFS AUX MILIEUX DE SOINS Sommaire Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI) ......................... 344 Notes d’évolution .................................................................... 345

343

Nom :

Date :

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Âge :

CONSTATS DE L’ÉVALUATION Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

Signature de l’infirmière

Directive infirmière

Initiales

Programme/ Service

Initiales

Signature de l’infirmière

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Initiales

Heure

Initiales

Programme/ Service

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

344

• Documents relatifs aux milieux de soins

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Nom :

Date :

Notes d’évolution DATE Année

Mois

Labo no :

HEURE

Situation no : NOTES

Jour

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• Documents relatifs aux milieux de soins

345

LABORATOIRES Sommaire Consignes générales .............................................................. 347

346

Labo 1.1

Hygiène des mains .................................................... 348

Labo 1.2

Transvasement d’une solution stérile .................. 350

Labo 1.3

Mise de gants stériles et retrait de gants stériles ou non stériles ............................................. 352

Labo 1.4

Ouverture d’un paquet et d’un champ stériles ... 355

Labo 1.5

Port de l’équipement de protection personnelle et interventions auprès d’un client en isolement .................................................................... 358

Labo 1.6

Prélèvement de liquides ou de matières biologiques ................................................................. 362

Labo 11.2

Réfection d’un pansement sec ou humide stérile ............................................................................ 367

Labo 11.3

Retrait d’un drain Penrose, Jackson-PrattMD ou HemovacMD ............................................................ 377

Labo 11.4

Nettoyage d’une plaie............................................... 381

Labo 11.5

Retrait des points de suture ou des agrafes et installation d’un diachylon de rapprochement........................................................... 385

Consignes générales

La partie Laboratoires vous permettra de mettre en pratique diverses méthodes de soins liées à la compétence 8. En équipe de trois ou quatre élèves et sous la supervision de votre enseignante, vous exécuterez chacune des mises en situation proposées. Vous aurez ainsi l’occasion de vérifier vos connaissances et votre capacité à exécuter des méthodes liées à l’asepsie, à la prévention et au contrôle des infections. Vous serez également amenée à prodiguer des soins liés aux plaies. Afin d’obtenir une rétroaction sur vos pratiques et de favoriser la progression de vos apprentissages, vous serez coévaluée par les membres de votre équipe ou par votre enseignante. Une grille de coévaluation accompagne chacun des laboratoires. Elle vous permettra d’identifier vos points forts et les points à améliorer pour chacune des méthodes de soins. Cette approche vous aidera à mieux vous préparer à l’évaluation finale de la compétence 8. Elle vous préparera aussi, et surtout, à la réalité de votre métier d’infirmière auxiliaire. Directives pour le déroulement des activités en laboratoire 1. Prenez connaissance de la méthode de soins, de même que des étapes préexécutoires et postexécutoires générales et communes qui y sont reliées. 2. Prenez connaissance de chacune des situations et des tâches à exécuter. 3. Répondez aux questions posées. 4. Exécutez les tâches demandées en jouant, tour à tour, le rôle de l’intervenante, du client et de l’observatrice. 5. L’élève observatrice remplit la grille de coévaluation pour chacun des soins ou des déplacements. 6. Rédigez la note d’évolution du client pour les tâches indiquées, s’il y a lieu. Remarques : • Certaines étapes des méthodes de soins pourraient être interverties selon la situation et le contexte de réalisation du soin. • Dans les grilles de coévaluation 11.2 à 11.5, les étapes pointées par cette flèche ( ) sont des règles et des principes liés à l’hygiène, au confort et à la sécurité du client. Tout manquement à ces règles et ces principes pourrait constituer un échec en situation d’évaluation aux fins de sanction. Notez que pour les grilles de coévaluation 1.1 à 1.6, liées à l’asepsie, à la prévention et au contrôle des infections, toutes les étapes doivent être maîtrisées.

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• Consignes générales

347

Nom :

Labo

1.1

Date :

Hygiène des mains

Situation 1 Se laver les mains avec du savon ordinaire Vous travaillez dans une unité de soins de longue durée. Vous revenez de votre pause quand l’infirmière vous demande d’aller prendre les signes vitaux de madame Champagne à la chambre 301. Vous devez d’abord vous laver les mains avec du savon ordinaire.

Situation 2 Utiliser un rince-mains antiseptique Vous avez terminé de prendre les signes vitaux de madame Champagne. Lorsque vous quittez la chambre, une collègue vous demande de l’aide afin de repositionner monsieur Chabot dans son lit. Vous devez d’abord vous laver les mains avec un rince-mains antiseptique.

1

Pourquoi doit-on se laver les mains régulièrement en milieu de soins ?

2

Donnez deux exemples de situations, en milieu de soins, où il faut effectuer un lavage hygiénique des mains.

3

Donnez deux exemples de situations, en milieu de soins, où on peut utiliser un rince-mains antiseptique.

348

• Labo 1.1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

1.1

Date : Hygiène des mains

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 1) E1

E2

E3

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Inspecter la surface des mains afin d’y déceler toute plaie, crevasse, gerçure ou coupure. Le cas échéant, porter des gants non stériles pour effectuer les soins. 2. Couper les ongles trop longs. 3. Éviter le vernis à ongles ou le port d’ongles artificiels. 4. Retirer bagues, bracelets et montre. Une montre peut cependant être portée très haut au-dessus du poignet. Relever les manches au-dessus des poignets, s’il y a lieu. 5. Se placer face à l’évier et éviter tout contact des mains et de l’uniforme avec celui-ci. Étapes EXÉCUTOIRES 6. Effectuer l’étape 7 ou 8, selon le cas. 7. Se laver les mains avec du savon ordinaire ou du savon antiseptique bactéricide. 8. Utiliser le rince-mains antiseptique. 7. Se laver les mains avec du savon ordinaire ou du savon antiseptique bactéricide. 7.1 Ouvrir le robinet et régler la température de l’eau à tiède. 7.2 Mouiller des poignets vers les doigts. Maintenir les avant-bras à un niveau inférieur à celui des coudes. 7.3 Appliquer une petite quantité de savon (environ la taille d’un 25 cents) sur les mains et le faire mousser abondamment. 7.4 Frotter les paumes et le dos des mains et les poignets en effectuant un mouvement circulaire pendant 15 à 30 secondes. 7.5 Nettoyer les espaces entre les doigts en entrecroisant ceux-ci. Entourer le pouce gauche avec la main droite et le frotter en effectuant des mouvements circulaires tout en dirigeant les doigts vers l’évier. Répéter le mouvement avec l’autre pouce. 7.6 Nettoyer les ongles en frottant le bout des doigts de chaque main dans la paume de la main opposée. Terminer par les poignets. 7.7 Rincer les mains à l’eau tiède des poignets vers les doigts tout en maintenant les mains à un niveau inférieur à celui des coudes. 7.8 Bien sécher les mains avec une petite serviette de papier, de la partie la plus propre à la partie la moins propre, soit des doigts vers les poignets. Utiliser une nouvelle serviette de papier pour chaque main. En l’absence d’un distributeur de serviettes de papier, éviter de toucher le distributeur avec les mains. 7.9 Fermer le robinet. En l’absence de dispositif automatique ou de pédale, utiliser une serviette de papier propre et sèche pour fermer le robinet. Éviter de toucher le robinet avec les mains. Passer à l’étape 9. 8. Utiliser le rince-mains antiseptique. 8.1 Appliquer une petite quantité (environ la taille d’un 25 cents) de rince-mains antiseptique dans la paume d’une main. 8.2 Frotter les deux paumes l’une contre l’autre pendant au moins 20 secondes. Nettoyer les ongles en frottant le bout des doigts de chaque main dans la paume de la main opposée. 8.3 Étendre le rince-mains antiseptique en frottant les paumes et le dos des mains dans un mouvement circulaire. Nettoyer les espaces entre les doigts en entrecroisant ceux-ci. Entourer le pouce gauche avec la main droite et le frotter en effectuant des mouvements circulaires. Répéter le mouvement avec l’autre pouce. 8.4 Frotter les poignets. 8.5 Continuer à frotter les mains jusqu’à assèchement complet. Étape POSTEXÉCUTOIRE 9. Utiliser une crème hydratante protectrice si la peau des mains devient sèche ou gercée. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.1

349

Nom :

Labo

1.2

Date :

Transvasement d’une solution stérile

Situation Madame Lamothe, 59 ans, a subi une cholécystectomie, une chirurgie qui consiste à retirer la vésicule biliaire. Elle présente une plaie avec un drain Jackson-PrattMD. La plaie à l’insertion du drain présente un léger écoulement sérosanguin. Tel qu’indiqué au PTI de madame Lamothe, vous devez refaire son pansement.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Suzanne Lamothe Âge : 59 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-09-19

10:00

1

Suivi postop d’une cholécystectomie.

M.S.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

Directive infirmière

2013-09-19

10:00

1

Faire le suivi postop selon le protocole.

CESSÉE/RÉALISÉE

Initiales

Date

Heure

Initiales

Effectuer le changement de pansement au pourtour du drain Jackson PrattMD die à partir du 2013-09-20. Nettoyer la plaie et le pourtour du drain avec NaCl 0,9 %. Noter tout signe d’infection et d’inflammation. Refaire un pansement sec au pourtour du drain. Fixer le pansement avec de l’HypafixMD. Signature de l’infirmière

Martine Sirois, inf.

Initiales

M.S.

Programme/ Service

M.S.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Combien de temps peut-on conserver une bouteille de solution stérile ouverte ?

2

Pourquoi faut-il verser et jeter une petite quantité de solution stérile lorsque le contenant a déjà été ouvert ?

350

• Labo 1.2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

1.2

Date : Transvasement d’une solution stérile

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 1) E1

E2

E3

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Procéder à l’hygiène des mains. 2. Vérifier le nom de la solution inscrit sur l’étiquette du contenant. Le cas échéant, comparer le nom de la solution inscrit sur l’étiquette du contenant avec celui inscrit sur l’ordonnance. 3. Vérifier la date d’expiration inscrite sur l’étiquette du contenant. Ne pas utiliser la solution si la date d’expiration est dépassée. 4. Si le contenant a déjà été ouvert, vérifier la date et l’heure d’ouverture. Étapes EXÉCUTOIRES 5. Choisir une surface de travail propre, dont la hauteur se situe au-dessus du niveau de la taille. Au besoin, nettoyer la surface avec le détergent en usage dans l’établissement. 6. Retirer le bouchon du contenant et le déposer, partie extérieure contre la table ou sur une surface propre. 7. Si le contenant a déjà été ouvert, verser une petite quantité (quelques millilitres) de la solution dans le premier contenant de plastique, puis la jeter. En l’absence d’un tel contenant, la verser dans un évier ou une poubelle en faisant attention de ne pas contaminer le contenant de solution. Éviter de souiller l’étiquette du contenant de solution pendant la manœuvre. Pour ce faire, maintenir le contenant côté étiquette dans la paume de la main et verser du côté opposé. 8. Tenir le second contenant gradué à la hauteur des yeux et y verser la quantité de solution prescrite. Éviter de contaminer la solution ou le matériel par des éclaboussures. 9. Remettre le bouchon sur le contenant de solution sans toucher l’intérieur de celui-ci. 10. Ranger le contenant de solution stérile de façon à éviter toute contamination et tout risque d’erreur au cours d’une prochaine utilisation. 11. S’assurer que la date et l’heure d’ouverture sont bien inscrites sur le contenant. Étape POSTEXÉCUTOIRE 12. Procéder à l’hygiène des mains.

Notes de laboratoire

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.2

351

Nom :

Labo

1.3

Date :

Mise de gants stériles et retrait de gants stériles ou non stériles

Situation Madame Pilon, 47 ans, a été opérée pour drainer un abcès abdominal. La plaie est donc demeurée ouverte afin de permettre aux sécrétions purulentes d’être expulsées vers l’extérieur et de favoriser la guérison de la plaie. Vous devez effectuer la réfection du pansement de madame Pilon en suivant les étapes indiquées sur le PTI. Note : Pour soigner ce type de plaie, vous devez utiliser des gants stériles afin d’éviter la contamination.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Marie-Josée Pilon Âge : 47 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-09-19

10:00

1

Drainage chirurgical d’abcès abdominal.

C.A.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-09-19

10:00

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop tel que prescrit. À partir du 2013-09-20 : abdominale t.i.d.

pansement absorbant sur plaie

Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter tout signe d’infection ou d’inflammation. Insérer une mèche iodée à l’intérieur de la plaie à l’aide d’un bourdonnet ou d’une tige montée et de gants stériles. Refaire le pansement avec deux gazes absorbantes 4 × 4 et une gaze sèche, fixer le pansement avec de l’HypafixMD. Signature de l’infirmière

Carole Aubert, inf.

Initiales

C.A.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

C.A. Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

352

• Labo 1.3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

1

Dans quelles circonstances le port des gants stériles est-il indiqué ?

2

Complétez la phrase suivante. Les gants



permettent d’éviter que :

la flore microbienne présente sur la peau des

contamine

la plaie du client ;



les

de l’infirmière auxiliaire entrent en contact avec des

matières ou des ou

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

biologiques potentiellement contaminés .

• Labo 1.3

353

Nom : Labo

1.3

Date : Mise de gants stériles et retrait de gants stériles ou non stériles

(1 de 1)

Note : Il faut vérifier la date de péremption de tout matériel stérile (voir l’emballage). Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Procéder à l’hygiène des mains. Étapes EXÉCUTOIRES 2. Mettre des gants stériles. 2.1 Séparer les deux feuillets de l’emballage extérieur. Retirer délicatement l’enveloppe intérieure contenant les gants. 2.2 Déposer l’enveloppe contenant les gants sur une surface propre et sèche, dont la hauteur se situe au-dessus du niveau de la taille. Saisir les rebords du centre de l’enveloppe et les ouvrir de façon à exposer les gants. Déplier le rebord inférieur de l’enveloppe. 2.3 Déterminer quel gant correspond à la main dominante. 2.4 Chaque gant possède un repli d’une largeur d’environ 5 à 10 cm au niveau du poignet. Saisir le repli du gant destiné à la main dominante avec le pouce et les deux premiers doigts de la main non dominante. Ne toucher que la surface intérieure du gant. 2.5 En tenant le gant par le repli du poignet, le glisser avec précaution sur la main dominante. Éviter que la surface extérieure du gant entre en contact avec le poignet. Si c’est le cas, jeter le gant à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement et recommencer la procédure. S’assurer que le pouce et les doigts sont insérés adéquatement dans le gant. 2.6 Glisser les doigts gantés de la main dominante sous le repli extérieur du poignet du deuxième gant. Garder le pouce de la main dominante écarté. 2.7 Mettre lentement le gant de la main dominante. S’assurer que le gant couvrant la main dominante n’entre pas en contact avec la peau de la main dominante. Le cas échéant, prendre de nouveaux gants et recommencer la procédure. 2.8 Entrelacer les doigts afin de s’assurer que les gants sont bien ajustés autour des doigts. Garder les mains au-dessus de la taille. 3. Retirer des gants stériles ou non stériles. 3.1 De la main non dominante, saisir le haut du gant au niveau du poignet. Le tirer vers le bout des doigts en le retournant par-dessus la main. Garder le gant dans la paume de la main non dominante. Éviter que la peau entre en contact avec la partie souillée du gant. 3.2 Tourner la paume de la main non dominante vers l’extérieur et insérer l’index et le majeur de la main dominante sous le gant jusqu’à la base de la paume de la main. Tirer vers le bas jusqu’à ce que le gant de la main non dominante recouvre l’autre gant. Jeter les gants à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étape POSTEXÉCUTOIRE 4. Procéder à l’hygiène des mains.

Notes de laboratoire

354

• Labo 1.3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

1.4

Date :

Ouverture d’un paquet et d’un champ stériles

Situation Monsieur Aubry, 48 ans, est devenu paraplégique à la suite d’un accident vasculaire cérébral. Alité, il a développé une lésion de pression de stade III au niveau du coccyx. Vous devez effectuer la réfection du pansement de monsieur Aubry selon les indications du PTI.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Louis Aubry Âge : 48 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

2013-10-31

08:45

1

Lésion de pression stade III a/n du coccyx.

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Effectuer la réfection du pansement a/n du coccyx die. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 % par irrigation avec une seringue de 30 ml et une aiguille de calibre 20. Combler l’espace mort à l’aide d’une gaze 2 × 2 imbibée d’eau stérile. Refaire le pansement avec une gaze absorbante et deux gazes sèches. Noter l’évolution de la plaie die et la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Faire une évaluation par l’infirmière q. semaine.

Signature de l’infirmière

Joana Goulet, inf.

Programme/

Initiales

J.G.

Service

Signature de l’infirmière

J.G. Initiales

Programme/ Service

Médecine

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.4

355

Nom :

Date :

1

Donnez un exemple de situation où l’utilisation d’un champ stérile est nécessaire.

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Les agents pathogènes d’une surface souillée et humide peuvent s’infiltrer à travers un champ stérile et s’y propager. b) La bordure intérieure de 5 cm entourant le champ stérile est considérée contaminée dans tous les cas. c) La surface de travail doit se situer au-dessus du niveau de la taille pour que le champ stérile ne soit pas contaminé. Justification :

356

• Labo 1.4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

1.4

Date : Ouverture d’un paquet et d’un champ stériles

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 1) E1

E2

E3

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Procéder à l’hygiène des mains. 2. Vérifier les dates d’expiration inscrites sur les étiquettes ou les emballages du matériel qui indiquent que celui-ci a été stérilisé. Vérifier l’intégrité du sceau sur les emballages : la présence de lignes foncées indique que le matériel est stérile. Apporter le champ et le matériel stériles au chevet du client peu de temps avant l’intervention. 3. Choisir une surface de travail propre et sèche, dont la hauteur se situe au-dessus du niveau de la taille. Au besoin, nettoyer la surface avec le détergent en usage dans l’établissement. Étapes EXÉCUTOIRES 4. Effectuer l’étape 5 ou 6, selon le cas. 5. Ouvrir un paquet stérile. 6. Ouvrir un champ stérile. 5. Ouvrir un paquet stérile. 5.1 Placer le paquet stérile au centre de la surface de travail et orienter le sceau de stérilisation vers soi. Stabiliser le paquet en plaçant au moins un doigt au centre de celui-ci et retirer le sceau de stérilisation. 5.2 Saisir la partie extérieure du rabat supérieur de l’emballage portant le sceau de stérilisation. La soulever et la tirer vers l’arrière du paquet. Se tenir éloigné du paquet afin d’éviter de le toucher avec l’avant-bras ou l’uniforme. 5.3 Saisir la partie extérieure du rabat situé du côté gauche de l’emballage. L’ouvrir en le rabattant sur la surface de travail. Garder les bras à l’extérieur du paquet stérile. Répéter l’opération pour le rabat situé du côté droit. 5.4 Saisir l’extérieur du dernier rabat et, tout en s’éloignant du paquet stérile, le ramener vers soi de façon à le mettre à plat sur la surface de travail. 5.5 Utiliser la surface interne de l’emballage du paquet comme champ stérile, à l’exception de la bordure de 2,5 cm tout autour. Passer à l’étape 7. 6. Ouvrir un champ stérile. 6.1 Ouvrir l’enveloppe du champ stérile en séparant les feuillets avec précaution de façon à ne pas toucher le champ qui se trouve à l’intérieur. 6.2 Saisir d’une main le coin extérieur du champ stérile. Le soulever délicatement et le déployer en évitant qu’il entre en contact avec d’autres objets. 6.3 Saisir de l’autre main le coin opposé du champ stérile. Le soulever en l’éloignant du corps. 6.4 Déposer d’abord la moitié inférieure (la plus éloignée de soi) du champ stérile sur la surface de travail. Ensuite, déposer la moitié supérieure (la plus près de soi). 7. Ajouter des objets stériles. 7.1 Tenir l’emballage contenant le matériel ou les instruments stériles à l’extérieur du champ stérile. Ouvrir le rabat extérieur de l’emballage. 7.2 Renverser l’emballage de façon à laisser tomber le matériel au centre du champ stérile. S’assurer que l’emballage n’entre pas en contact avec le champ stérile. Si c’est le cas, jeter le champ stérile à la poubelle et recommencer à partir de l’étape 6. Étape POSTEXÉCUTOIRE 8. Utiliser le matériel en respectant une technique stérile.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.4

357

Nom :

Labo

1.5

Date :

Port de l’équipement de protection personnelle et interventions auprès d’un client en isolement

Situation Madame Comtois, 41 ans, est hospitalisée pour une infection causée par le virus de l’influenza. Elle a été placée en isolement avec précautions additionnelles gouttelettes-contact. Elle sonne la cloche d’appel car elle a uriné, assise sur la chaise d’aisance, et aimerait retourner dans son lit. Vous devez revêtir l’équipement de protection personnelle avant de venir en aide à la cliente.

1

Lorsque des précautions additionnelles gouttelettes-contact sont mises en place, par quels moyens les microorganismes pathogènes peuvent-ils se propager ?

2

Quel est l’équipement de protection personnelle nécessaire lors de la mise en place de précautions additionnelles gouttelettes-contact ?

3

Lorsqu’il y a un risque de contamination par gouttelettes-contact, la porte de la chambre doit être ouverte ou fermée ?

4

Une fois le nettoyage de la chaise d’aisance de madame Comtois terminé, où la chaise doitelle être placée ?

358

• Labo 1.5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

1.5

Date : Port de l’équipement de protection personnelle et interventions auprès d’un client en isolement

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Vérifier le PSTI afin de prendre connaissance des indications concernant les mesures d’isolement et de protection adaptées à la situation de soins. 2. S’informer auprès de l’infirmière responsable de l’état émotionnel du client et de sa capacité à respecter une situation d’isolement. 3. Procéder à l’hygiène des mains. Étapes EXÉCUTOIRES Avant d’entrer dans la chambre d’isolement 4. Au besoin, préparer les médicaments et les déposer dans un godet ou les laisser dans leur emballage original s’il s’agit d’une unidose. Laisser le plateau et la feuille d’administration des médicaments (FADM) à l’extérieur de la chambre. 5. S’assurer de disposer du matériel et de l’équipement nécessaires aux soins avant d’entrer dans la chambre. 6. Mettre une blouse de protection. 6.1 Mettre la blouse de protection en s’assurant qu’elle recouvre les vêtements. Tirer les manches vers les poignets. 6.2 Attacher la blouse au niveau du cou. Refermer les panneaux arrière de façon qu’ils se chevauchent et nouer les cordons autour de la taille. 7. Mettre un masque de protection : effectuer l’étape 8 ou 9, selon le cas. 8. Mettre un masque à cordons. 9. Mettre un masque à élastiques. 8. Mettre un masque à cordons (aussi appelé masque chirurgical). 8.1 Saisir le bord supérieur du masque muni d’une fine lamelle de métal flexible et le mouler selon la courbure du nez. 8.2 Saisir les deux cordons de la partie supérieure du masque et les nouer derrière la tête en les passant au-dessus des oreilles. 8.3 Saisir les deux cordons de la partie inférieure du masque et les nouer derrière la tête à la base de la nuque. S’assurer que le masque recouvre bien le dessous du menton et couvre totalement le nez et la bouche. 8.4 Réajuster la bande métallique sur le nez au besoin. Passer à l’étape 10 ou 11. 9. Mettre un masque à élastiques. 9.1 Saisir le bord supérieur du masque muni d’une fine lamelle de métal flexible et le mouler selon la courbure du nez. 9.2 Saisir la partie supérieure des boucles et passer celles-ci au-dessus de chaque oreille. 9.3 Réajuster la bande métallique sur le nez au besoin et tirer le bord inférieur du masque de façon à couvrir totalement le nez et la bouche. Passer à l’étape 10 ou 11. 10. Mettre des lunettes de protection. 10.1 Saisir les lunettes de protection et les poser sur le nez et les oreilles comme toute autre paire de lunettes. Les ajuster afin de les rendre bien stables. 11. Mettre des gants non stériles. 11.1 Rabattre les gants par-dessus les poignets de la blouse. Dans la chambre d’isolement 12. Expliquer au client et à sa famille les objectifs des mesures d’isolement et les informer des précautions qui doivent être prises. Répondre à leurs questions au besoin. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.5

359

Nom : Labo

1.5

Date : Port de l’équipement de protection personnelle et interventions auprès d’un client en isolement

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 3) E1

E2

E3

13. Reconnaître les signes de détresse émotionnelle que peut générer la situation d’isolement. 14. Procéder à l’intervention ou aux interventions jugées nécessaires : effectuer l’étape 15, 16, 17, 18 ou 19, selon le cas. 15. Mesurer les signes vitaux. 16. Administrer les médicaments par voie orale. 17. Administrer une injection. 18. Procéder aux soins d’hygiène. 19. Prélever des liquides ou des matières biologiques. 15. Mesurer les signes vitaux. 15.1 Laisser dans la chambre le matériel utilisé pour la prise des signes vitaux d’un client infecté ou colonisé par un microorganisme résistant. Éviter le plus possible que ce matériel entre en contact avec des liquides biologiques. 15.2 Nettoyer les embouts auriculaires, le diaphragme et la cupule du stéthoscope après chaque utilisation avec un tampon d’alcool 70 %. Ranger le stéthoscope sur une surface propre. Nettoyer le reste du matériel utilisé pendant les soins avec un désinfectant antimicrobien ou une solution aseptisante appropriée. 15.3 Pour la prise de température, utiliser un thermomètre jetable. 15.4 Déposer le matériel devant être ressorti de la chambre dans un sac à fermeture hermétique prévu à cet effet selon les procédures de l’établissement. 16. Administrer les médicaments par voie orale. 16.1 Administrer les médicaments. Jeter le godet ou l’emballage dans la poubelle de la chambre. Vider la poubelle en respectant les précautions de base requises par la situation d’isolement. 17. Administrer une injection. Jeter la seringue dans un contenant biorisque. 18. Procéder aux soins d’hygiène. 18.1 Encourager le client à verbaliser ses craintes et à poser des questions concernant les mesures d’isolement. 18.2 Éviter de mouiller la blouse de protection au cours des soins d’hygiène. 18.3 Éviter que la blouse de protection entre en contact avec la literie souillée pendant la réfection du lit. Déposer les draps contaminés dans un sac à linge prévu à cet effet (sac à linge rouge ou jaune indiquant que son contenu est contaminé). 19. Prélever des liquides ou des matières biologiques. 19.1 L’échantillon prélevé doit être déposé dans un sac biorisque à fermeture hermétique à la sortie de la chambre. Avant de sortir de la chambre d’isolement 20. Détacher les cordons de la blouse au niveau de la taille, si celle-ci est attachée à l’avant. 21. Retirer les gants non stériles. 21.1 De la main non dominante, saisir le haut du gant au niveau du poignet. Le tirer vers le bout des doigts en le retournant par-dessus la main. Garder le gant dans la paume de la main non dominante. Éviter que la peau entre en contact avec la partie souillée du gant. 21.2 Tourner la paume de la main non dominante vers l’extérieur et insérer l’index et le majeur de la main dominante sous le gant jusqu’à la base de la paume de la main. Tirer vers le bas jusqu’à ce que le gant de la main non dominante recouvre l’autre gant. Jeter les gants à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 22. Retirer les lunettes de protection.

360

• Labo 1.5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

1.5

Date : Port de l’équipement de protection personnelle et interventions auprès d’un client en isolement

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(3 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

22.1 Retirer les lunettes de protection en saisissant les branches au-dessus des oreilles et en les éloignant du visage. Jeter les lunettes à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 23. Retirer le masque de protection : effectuer l’étape 24 ou 25, selon le cas. 24. Retirer le masque à cordons. 25. Retirer le masque à élastiques. 24. Retirer le masque à cordons. 24.1 Détacher d’abord les cordons de la partie inférieure du masque, puis ceux de la partie supérieure. Éloigner le masque du visage en le tenant par les cordons. 24.2 Jeter le masque à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Passer à l’étape 26. 25. Retirer le masque à élastiques. 25.1 Saisir les boucles élastiques et les élever au-dessus des oreilles en éloignant le masque du visage. 25.2 Jeter le masque à élastiques à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 26. Retirer la blouse de protection. 26.1 Détacher les cordons au niveau du cou. Les ramener vers l’avant en les abaissant vers les coudes afin de dégager les épaules. 26.2 Saisir l’intérieur de la blouse dans la partie supérieure de la manche et la faire glisser sur le bras. La retirer en la retournant. Répéter la procédure pour l’autre manche. 26.3 Rouler la blouse en boule en évitant de toucher sa surface extérieure et en tenant la blouse éloignée de soi. S’il s’agit d’une blouse jetable, la jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. S’il s’agit d’une blouse réutilisable, la déposer dans le panier à linge sale. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 27. Au moment de quitter la chambre d’isolement, indiquer au client l’heure approximative de la prochaine visite. Vérifier s’il a des besoins particuliers. 28. Utiliser le rince-mains antiseptique et procéder à l’hygiène des mains dès que possible. 29. Prévoir rapporter le matériel nécessaire pour procéder aux prochains soins du client.

Notes de laboratoire

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.5

361

Nom :

Labo

1.6

Date :

Prélèvement de liquides ou de matières biologiques

Situation 1 Prélèvement nasal pour rechercher la présence du SARM Monsieur Lachance, 26 ans, vient d’être admis dans l’unité où vous travaillez. Comme il a déjà été hospitalisé il y a deux mois, vous devez effectuer un prélèvement nasal afin de dépister la présence du SARM dans ses sécrétions nasales. Situation 2 Prélèvement pharyngé Zoé, deux ans, a été admise dans l’unité de pédiatrie, car le médecin soupçonne qu’elle souffre de la coqueluche. Il vous demande d’effectuer un prélèvement pharyngé afin de confirmer ou d’infirmer ses soupçons. Situation 3 Prélèvement d’écoulement provenant d’une plaie Monsieur Jasmin, 31 ans, a été hospitalisé à la suite d’une déchirure du mollet droit survenue lors d’une chute à vélo. Il a subi une chirurgie afin de nettoyer et de refermer la plaie. Deux jours plus tard, vous prenez soin de monsieur Jasmin. Lors de la réfection du pansement, vous remarquez que le pourtour de la plaie est rouge, chaud et qu’il présente de l’œdème. Vous notez également que les bords de la plaie ne sont pas complètement refermés et qu’un liquide épais et verdâtre s’en écoule. Monsieur Jasmin vous dit que sa jambe lui fait très mal. L’infirmière évalue l’état du client et vous demande d’effectuer un prélèvement de l’écoulement provenant de la plaie. Situation 4 Prélèvement de selles pour rechercher la présence de l’ERV Madame Courval, 47 ans, a été admise dans l’unité de soins où vous travaillez à la suite d’une infection à l’ERV. Elle a subi plusieurs traitements antibiotiques. Elle dit maintenant se sentir mieux. L’infirmière vous demande de faire un prélèvement de selles afin de vérifier si madame Courval est toujours porteuse de l’ERV. Situation 5 Prélèvement de selles pour culture Madame Fontana, 64 ans, a été hospitalisée à la suite d’une pneumonie. Des traitements d’antibiothérapie ont été administrés par voie intraveineuse. Ce matin, vous trouvez madame Fontana à la salle de bain. Elle vous dit avoir de violentes crampes abdominales ainsi que des diarrhées profuses. Elle vous dit également que c’est la cinquième fois depuis son réveil qu’elle doit se rendre d’urgence à la salle de bain. Vous avisez l’infirmière qui vous demande d’effectuer un prélèvement de selles lors du prochain épisode.

362

• Labo 1.6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Situation 6 Prélèvement d’urine Monsieur Lalonde, 69 ans, a été hospitalisé à la suite d’une chirurgie abdominale. Une sonde vésicale lui a été installée afin de permettre à l’urine de s’écouler librement pendant l’intervention. Cela fait maintenant deux jours que la sonde vésicale de monsieur Lalonde a été retirée. Ce matin, monsieur Lalonde vous fait part de ses malaises : douleur au bas ventre et difficulté à uriner. De plus, il a conservé l’urine de sa dernière miction afin de vous en démontrer l’aspect. Vous remarquez que l’urine est trouble, blanchâtre et nauséabonde. Vous avisez l’infirmière qui vous demande d’effectuer un prélèvement d’urine afin de déterminer la cause de ces symptômes.

1

Chez quels clients les prélèvements de liquides ou de matières biologiques sont-ils indiqués ?

2

Les prélèvements de liquides ou de matières biologiques servent à faire un antibiogramme. Que permet l’antibiogramme ?

3

Lors d’un prélèvement, pourquoi faut-il insérer doucement l’écouvillon dans son emballage plastifié, en évitant tout contact de la tige avec les doigts ou la paroi extérieure de l’emballage ?

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 1.6

363

Nom : Labo

1.6

Date : Prélèvement de liquides ou de matières biologiques

(1 de 3)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Vérifier si le client est porteur d’une bactérie comme le SARM, l’ERV, le C. difficile ou d’une autre bactérie, ou s’il est colonisé ou infecté par l’une d’elles. 4. Vérifier si le client doit être placé en isolement préventif avant même de recevoir les résultats des analyses de laboratoire. 5. Procéder à l’hygiène des mains. 6. Rassembler tout le matériel nécessaire. 7. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 8. Expliquer la procédure de soins au client. 9. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 10. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 11. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 12. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 13. Mettre des gants non stériles (si ce n’est pas déjà fait) et installer le client de façon à avoir accès au site de prélèvement choisi. a) Prélèvement nasal, buccal ou pharyngé : position de Fowler, de semi-Fowler ou de décubitus dorsal. b) Prélèvement anal : position de Sims ou latérale avec genoux légèrement repliés vers le haut. c) Prélèvement urinaire : pour la femme, en position gynécologique, jambes fléchies et légèrement écartées ; pour l’homme, en position couchée. Étapes EXÉCUTOIRES 14. Dans le cas d’un prélèvement nasal, d’un prélèvement pharyngé, d’un prélèvement d’un écoulement provenant d’une plaie ou d’un prélèvement de selles pour rechercher la présence de l’ERV, ouvrir l’emballage contenant l’écouvillon. Retirer l’écouvillon en le manipulant par sa partie supérieure. Éviter de toucher la tige ou le bourdonnet. 15. Selon le prélèvement à faire, effectuer l’étape 16, 17, 18, 19, 20 ou 21. 16. Faire un prélèvement nasal pour rechercher la présence du SARM. 17. Faire un prélèvement pharyngé. 18. Faire un prélèvement d’un écoulement provenant d’une plaie. 19. Faire un prélèvement de selles pour rechercher la présence de l’ERV. 20. Faire un prélèvement de selles pour culture. 21. Faire un prélèvement d’urine. 16. Faire un prélèvement nasal pour rechercher la présence du SARM. 16.1 Aviser le client que l’introduction de l’écouvillon peut causer un haut-le-cœur ou provoquer l’envie d’éternuer. Insérer l’écouvillon à une profondeur de 2 à 4 cm dans une des narines du client. 16.2 Recueillir les sécrétions nasales en appuyant l’écouvillon sur la paroi nasale et en effectuant cinq rotations. 16.3 Répéter les étapes 16.1 et 16.2 dans l’autre narine en utilisant le même écouvillon. 364

• Labo 1.6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

1.6

Date : Prélèvement de liquides ou de matières biologiques

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 3) E1

E2

E3

16.4 Insérer doucement l’écouvillon dans son emballage plastifié en évitant tout contact de la tige ou du bourdonnet avec les doigts ou la paroi extérieure de l’emballage. S’il y a lieu, refaire le prélèvement. Fermer hermétiquement l’emballage. 16.5 Offrir un papier mouchoir au client, au besoin. Passer à l’étape 22. 17. Faire un prélèvement pharyngé. 17.1 Avant de procéder au prélèvement, s’assurer que le client n’a pas utilisé de rince-bouche. 17.2 Demander au client de regarder le plafond, d’ouvrir la bouche et de tirer la langue en disant « ah ». Exercer une légère pression sur le tiers avant de la langue avec un abaisse-langue. 17.3 Sans toucher la langue ni les parois intérieures de la bouche, insérer l’écouvillon dans l’oropharynx jusqu’aux piliers amygdaliens. 17.4 Frotter l’écouvillon d’un pilier amygdalien à l’autre en passant par la partie arrière du palais mou (derrière la luette) dans un mouvement de va-et-vient. 17.5 Retirer rapidement l’écouvillon sans toucher les parois intérieures de la bouche ni la langue. Jeter l’abaisse-langue à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 17.6 Insérer doucement l’écouvillon dans son emballage plastifié en évitant tout contact de la tige ou du bourdonnet avec les doigts ou la paroi extérieure de l’emballage. S’il y a lieu, refaire le prélèvement. Fermer hermétiquement l’emballage. Passer à l’étape 22. 18. Faire un prélèvement d’un écoulement provenant d’une plaie. 18.1 Nettoyer la plaie au NaCl 0,9 % ou à l’eau stérile si on a utilisé un pansement à l’argent. 18.2 Tapoter l’écouvillon sur une surface de 1 cm2 dans l’exsudat de la plaie et y exercer une légère pression pendant 5 secondes. 18.3 Insérer doucement l’écouvillon dans son emballage plastifié en évitant tout contact de la tige ou du bourdonnet avec les doigts ou la paroi extérieure de l’emballage. S’il y a lieu, refaire le prélèvement. Fermer hermétiquement l’emballage. Passer à l’étape 22. 19. Faire un prélèvement de selles pour rechercher la présence de l’ERV. 19.1 Avec la main non dominante gantée, écarter les fesses du client. 19.2 Insérer l’écouvillon dans l’anus à une profondeur de 2,5 à 3,5 cm de façon à dépasser le sphincter anal. 19.3 Recueillir des matières fécales en effectuant deux à trois rotations de façon que l’écouvillon soit imbibé de matières fécales. Retirer l’écouvillon. 19.4 Insérer doucement l’écouvillon dans son emballage plastifié en évitant tout contact de la tige ou du bourdonnet avec les doigts ou la paroi extérieure de l’emballage. S’il y a lieu, refaire le prélèvement. Fermer hermétiquement l’emballage. Passer à l’étape 22. 20. Faire un prélèvement de selles pour culture. 20.1 Demander au client d’avertir lorsqu’il sentira le besoin de déféquer. 20.2 Demander au client d’uriner dans la toilette, le bassin de lit ou l’urinal avant la procédure. 20.3 Installer le client sur le bassin de lit ou placer un dispositif de prélèvement sur le siège de toilette. Assurer l’intimité du client et lui demander d’avertir lorsqu’il aura fini de déféquer. 20.4 Prélever la quantité de selles requise pour l’examen demandé à l’aide d’un abaisse-langue. La déposer dans le contenant stérile. Fermer le contenant hermétiquement. Jeter l’abaisselangue à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Passer à l’étape 22. 21. Faire un prélèvement d’urine. 22. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement.

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• Labo 1.6

365

Nom : Labo

1.6

Date : Prélèvement de liquides ou de matières biologiques

(3 de 3)

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

23. Apposer sur le prélèvement une étiquette portant le nom du client (après vérification de son bracelet d’identité) ou une étiquette à code-barres. 24. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 25. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable (thermomètre, brassard, stéthoscope, saturomètre, glucomètre) qui a été en contact avec le client. 26. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 27. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 28. Procéder à l’hygiène des mains. 29. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par ex., une feuille informatisée). 30. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 31. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 32. Acheminer rapidement le prélèvement et la requête d’analyse au laboratoire de microbiologie aux fins d’analyse en prenant soin de maintenir les tubes de prélèvement en position verticale et de conserver le prélèvement à une température comprise entre 18 et 25 °C (ne pas le réfrigérer).

Notes de laboratoire

366

• Labo 1.6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

11.2

Date :

Réfection d’un pansement sec ou humide stérile

Situation 1 Réfection d’un pansement sec Monsieur Veillette, 33 ans, est atteint de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire de l’intestin. Il y a deux jours, il a subi l’ablation d’une section de son intestin. Il présente une plaie linéaire au niveau de l’abdomen. La plaie a été refermée avec des agrafes. Vous devez effectuer la réfection du pansement chirurgical.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Steven Veillette Âge : 33 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-10-31

08:45

1

Résection intestinale.

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop selon l’ordonnance du chirurgien. Refaire le pansement abdominal dans 48 h, soit le 2013-11-02 et die par la suite. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Si présence d’écoulement, refaire un pansement sec avec gazes 4 × 4. Si absence d’écoulement, appliquer un pansement adhésif ElastoplastMD. Si absence d’écoulement, laisser la plaie à l’air libre à partir du 2013-11-03. Le 2013-11-17, retirer une agrafe sur deux et appliquer un diachylon de rapprochement. Le 2013-11-21, retirer les agrafes restantes et appliquer un diachylon de rapprochement.

Signature de l’infirmière

Julianne Genest, inf.

Programme/

Initiales

J.G.

Service

Signature de l’infirmière

J.G. Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

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• Labo 11.2

367

Nom :

Date :

Situation 2 Réfection d’un pansement humide avec mèche Monsieur Wallas, 77 ans, a subi un drainage d’abcès au pli interfessier. Une mèche a été insérée à l’intérieur de la plaie afin de combler les espaces morts. Vous devez effectuer la réfection du pansement ainsi que l’insertion d’une nouvelle mèche humide.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : John Wallas Âge : 77 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-10-31

08:45

1

Drainage d’abcès a/n du pli interfessier.

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop selon l’ordonnance du chirurgien. Refaire le pansement dans 24 h, soit le 2013-11-01, et die par la suite. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 % par irrigation. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Humidifier la mèche avec NaCl 0,9 %. Insérer la mèche afin de combler les espaces morts. Noter la longueur de la mèche insérée. Si peu d’écoulement, refaire un pansement sec fermé avec de l’HypafixMD. Si présence d’écoulement, refaire un pansement absorbant avec gazes absorbantes FluffMD. Faire évaluer la plaie par l’inf. q. 2 jours.

Signature de l’infirmière

Juliette Grévin, inf.

Initiales

J.G.

Programme/ Service

J.G.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

368

• Labo 11.2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Situation 3 Réfection d’un pansement sec avec drain Jackson-Pratt MD

ou HemovacMD Madame Parent, 57 ans, a subi l’ablation de la glande thyroïde. Elle présente une plaie fermée avec points de suture et drain HemovacMD. Vous devez effectuer la réfection du pansement.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Henriette Parent Âge : 57 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

Thyroïdectomie totale.

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop selon l’ordonnance du chirurgien. Refaire le pansement dans 24 h, soit le 2013-11-01, et die par la suite. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Appliquer l’onguent antibiotique (Polysporin MD) prescrit sur les points de suture. Appliquer un pansement sec au pourtour du drain. Noter la quantité et la qualité du liquide recueilli par le drain.

Signature de l’infirmière

Johanne Girard, inf.

Programme/

Initiales

J.G.

Service

Signature de l’infirmière

J.G. Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 11.2

369

Nom :

Date :

Situation 4 Réfection d’un pansement avec drain de Penrose Monsieur Schaller, 47 ans, a accidentellement reçu un coup de hache à la cuisse droite alors qu’il fendait du bois de chauffage. Il a lui-même nettoyé la plaie avec de l’eau et appliqué un pansement. Trois jours plus tard, monsieur Schaller a été admis dans l’unité de chirurgie afin de traiter sa plaie infectée. Comme l’infection cause beaucoup d’exsudat purulent, le chirurgien a installé un drain de Penrose à l’intérieur de la plaie afin de laisser le pus s’écouler. Vous devez effectuer la réfection du pansement.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : William Schaller Âge : 47 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-10-31

08:45

1

Drainage de plaie infectée a/n de la cuisse droite.

J.G.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Faire le pansement a/n de la cuisse droite t.i.d. et p.r.n. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter l’évolution des signes d’infection ainsi que la quantité et la qualité de l’écoulement provenant du drain. Si écoulement présent, conserver le drain dans la plaie. Si écoulement souille une gaze absorbante, commencer le retrait du drain de Penrose de 1 cm par jour. Appliquer un pansement absorbant et fixer avec de l’HypafixMD.

Signature de l’infirmière

Johanne Girard, inf.

Initiales

J.G.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

J.G. Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

370

Lors de la réfection d’un pansement avec mèche, pourquoi faut-il combler les espaces morts ?

• Labo 11.2

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Nom :

Date :

2

Le centre d’une plaie chirurgicale présente un écoulement sérosanguin. Quelle est la méthode de nettoyage adéquate afin de conserver l’asepsie de la plaie ?

3

Expliquez dans vos mots ce qu’est un drain et quelle est son utilité.

4

Lors de la réfection d’un pansement, quels sont les éléments essentiels à observer et à inscrire au dossier ?

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• Labo 11.2

371

Nom :

Date :

Labo

11.2 Réfection d’un pansement sec ou humide stérile

(1 de 5)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. • Vérifier s’il existe une ordonnance médicale concernant la mise en place ou la réfection du pansement et le retrait des points de suture ou des agrafes. • Vérifier le degré de douleur du client et administrer au besoin un analgésique, conformément à l’ordonnance. L’administrer 30 minutes avant la mise en place ou la réfection du pansement, ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier le degré de confort du client et sa capacité à maintenir une position favorisant la mise en place ou la réfection du pansement ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 13. Installer confortablement le client de façon à avoir facilement accès à la région où se trouve la plaie. 14. Vérifier si le client présente des allergies aux agents topiques. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client, qui demandera au médecin de prescrire un autre produit. 15. Découvrir uniquement la région du corps où se trouve la plaie. 16. Vérifier la taille et l’emplacement du pansement à refaire et la présence d’écoulement sur le pansement. 17. Expliquer au client l’importance de ne pas toucher à la région de la plaie ni au matériel stérile afin d’éviter leur contamination. En cas de toux, lui demander de porter un masque, sauf s’il y a contre-indication. 18. Fixer le sac à déchets à la table du client. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Retirer le pansement. 19.1 Mettre des gants non stériles. S’il y a risque d’éclaboussure, mettre une blouse et un masque de protection. 19.2 Décoller la bande autocollante qui maintient le pansement en la tirant parallèlement à la peau du client en direction de la plaie. 19.3 Enlever le pansement avec soin, une couche à la fois, en veillant à ne pas déloger le drain, le cas échéant. Si le pansement adhère à la plaie, l’imprégner d’une solution de NaCl 0,9 % et le laisser s’imbiber quelques minutes, puis le retirer doucement.

372

• Labo 11.2

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Nom :

Date :

Labo

11.2 Réfection d’un pansement sec ou humide stérile Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 5) E1

E2

E3

19.4 En présence d’une mèche dans la plaie, prendre une pince stérile de la main dominante, saisir l’extrémité de la mèche présente à la surface de la plaie et tirer doucement jusqu’à ce que la mèche soit complètement extraite de la plaie. Par la suite, éponger l’exsudat qui pourrait s’écouler avec une compresse stérile. 19.5 Observer la nature et la quantité de l’écoulement imbibé dans le pansement, puis le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 19.6 Observer l’apparence de la plaie et surveiller la présence de signes d’inflammation ou d’infection. 19.7 Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 20. Ouvrir le plateau à pansements stériles ou le champ stérile. Vérifier le contenu du plateau. Ajouter des compresses stériles au besoin, selon le type de plaie et l’écoulement. 21. Ouvrir la bouteille de solution antiseptique ou nettoyante prescrite. 22. Mettre un premier gant stérile sur la main dominante. 23. Disposer le matériel stérile de façon à pouvoir humidifier les compresses stériles sans mouiller les pinces ni les ciseaux. 24. De la main non gantée, saisir le contenant de solution antiseptique ou nettoyante et en verser dans un contenant stérile ou directement sur les compresses stériles. 25. Mettre l’autre gant stérile. 26. Effectuer l’étape ou les étapes 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33 ou 34, selon le cas. 27. Nettoyer une plaie chirurgicale. 28. Nettoyer une plaie avec drain de Penrose. 29. Tirer un drain de Penrose. 30. Installer un sac collecteur sur un drain de Penrose. 31. Vidanger le sac collecteur d’un drain de Penrose. 32. Nettoyer le site d’insertion d’un drain Jackson-PrattMD ou HemovacMD. 33. Vidanger un drain Jackson-PrattMD ou HemovacMD. 34. Insérer une nouvelle mèche. 27. Nettoyer une plaie chirurgicale. 27.1 Prendre une pince stérile dans chaque main. Saisir une compresse imbibée de solution antiseptique ou nettoyante et en faire un petit balluchon. 27.2 Nettoyer la plaie comme suit en changeant de compresse à chaque étape : 1° nettoyer la ligne d’incision, du haut vers le bas ; 2° nettoyer la partie latérale droite de la plaie, du haut vers le bas ; 3° nettoyer la partie latérale gauche de la plaie, du haut vers le bas. Poursuivre la désinfection du centre vers l’extérieur de la plaie afin de nettoyer la surface de la taille du pansement qui y sera appliqué. Passer à l’étape 35. 28. Nettoyer une plaie chirurgicale avec un drain de Penrose. 28.1 Prendre une pince stérile dans chaque main. Saisir une compresse imbibée de solution antiseptique ou nettoyante et la tordre pour en faire un petit paquet.

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• Labo 11.2

373

Nom :

Date :

Labo

11.2 Réfection d’un pansement sec ou humide stérile

(3 de 5)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

28.2 Nettoyer une plaie avec un drain de Penrose comme suit, en changeant de compresse à chaque étape. a) Si le drain n’est pas inséré dans la ligne d’incision : 1° nettoyer d’abord la ligne d’incision, du haut vers le bas ; 2° nettoyer les parties latérales de la plaie, du haut vers le bas et du centre vers l’extérieur ; 3° nettoyer le site d’insertion du drain en effectuant des mouvements circulaires du centre vers la périphérie ; utiliser une nouvelle compresse à chaque demi-cercle. b) Si le drain est inséré dans la ligne d’incision, nettoyer la plaie comme suit en changeant de compresse à chaque étape : 1° nettoyer la ligne d’incision au-dessus du drain, du haut vers le drain ; 2° nettoyer la partie latérale droite de la plaie située au-dessus du drain, du haut vers le bas et du centre vers l’extérieur ; 3° nettoyer la partie latérale gauche de la plaie située au-dessus du drain, du haut vers le bas et du centre vers l’extérieur ; 4° nettoyer la ligne d’incision au-dessous du drain, du bas vers le drain ; 5° nettoyer la partie latérale droite de la plaie située au-dessous du drain, du bas vers le haut et du centre vers l’extérieur ; 6° nettoyer la partie latérale gauche de la plaie située au-dessous du drain, du bas vers le haut et du centre vers l’extérieur ; 7° nettoyer le site d’insertion du drain en effectuant des mouvements circulaires autour du drain, du centre vers la périphérie ; utiliser une nouvelle compresse à chaque demi-cercle ; 8° saisir le drain de la main non dominante et le nettoyer des deux côtés, du site d’insertion vers l’extrémité du drain. Passer à l’étape 35 ou 36. 29. Tirer un drain de Penrose. 29.1 Désinfecter le pourtour du drain (voir l’étape 28). 29.2 Saisir le drain au niveau du site d’insertion avec une pince stérile ou avec la main non dominante. Le tirer de la longueur prescrite au dossier du client. 29.3 De la main non dominante, tenir le drain et, de la main dominante, insérer une épingle de sûreté stérile juste au-dessus de la peau. Utiliser, au besoin, une pince mousse ou hémostatique. 29.4 Couper le drain avec des ciseaux stériles à environ 2,5 cm au-dessus de l’épingle de sûreté. Passer à l’étape 30 ou 35, selon le cas. 30. Installer un sac collecteur sur un drain de Penrose. 30.1 Mesurer le diamètre du drain et découper une ouverture dans la collerette du sac collecteur avec des ciseaux stériles. 30.2 Retirer la pellicule couvrant la collerette. Saisir une pince stérile, ou mettre un nouveau gant stérile, et insérer le drain dans l’ouverture. Coller ensuite la collerette sur la peau autour du drain. 30.3 Installer le sac collecteur sur la collerette en insérant la bordure rigide du sac dans celle de la collerette. S’assurer que les deux bordures sont bien fixées l’une à l’autre. 31. Vidanger le sac collecteur d’un drain de Penrose. 31.1 Placer un piqué sous le sac collecteur. 31.2 Ouvrir le robinet de vidange du sac collecteur. 31.3 Vider le contenu dans un contenant gradué en prenant soin de ne pas toucher le contenant avec le drain. 31.4 Refermer le robinet de vidange. Désinfecter le col au moyen d’un tampon d’alcool.

374

• Labo 11.2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

11.2 Réfection d’un pansement sec ou humide stérile

(4 de 5)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

31.5 Mesurer la quantité de liquide recueilli et noter les caractéristiques (couleur, consistance, odeur). 32. Nettoyer le site d’insertion d’un drain Jackson-PrattMD ou HemovacMD. 32.1 Prendre une pince stérile dans chaque main. Saisir une compresse imbibée de solution antiseptique ou nettoyante et la tordre pour en faire un petit paquet. 32.2 Nettoyer la plaie comme suit en changeant de compresse à chaque étape : 1° nettoyer le site d’insertion du drain en effectuant des mouvements circulaires autour du drain, du centre vers la périphérie ; utiliser une nouvelle compresse à chaque demi-cercle ; 2° répéter le mouvement en agrandissant la surface désinfectée pour atteindre un diamètre de 10 cm autour du drain ; 3° si l’extérieur du drain est souillé, le saisir de la main non dominante et le nettoyer, du site d’insertion vers le haut. Passer à l’étape 35. 33. Vidanger un drain Jackson-PrattMD ou HemovacMD. 33.1 Placer un piqué sous la poire Jackson-PrattMD ou le réservoir HemovacMD. 33.2 Clamper le drain au-dessus de la poire Jackson-PrattMD à l’aide de la pince en place ou d’une pince hémostatique. 33.3 Retirer le bouchon de la poire Jackson-PrattMD ou du réservoir HemovacMD. 33.4 Vider le contenu de la poire ou du réservoir dans un contenant gradué en évitant de toucher le contenant avec le drain. Presser légèrement la poire ou renverser le réservoir afin d’en vider totalement le contenu. Noter la quantité de liquide recueilli de même que ses caractéristiques (couleur, consistance, odeur). 33.5 Désinfecter le col de l’ouverture et le bouchon de l’appareil de façon aseptique avec un tampon d’alcool. 33.6 Rétablir la pression négative (vide d’air) : – en pressant la poire jusqu’à ce que ses parois entrent en contact ; – en déposant le réservoir sur le lit et en appuyant sur le réservoir jusqu’à ce que ses parois entrent en contact. 33.7 Tout en maintenant la pression, remettre le bouchon de la poire Jackson-PrattMD ou du réservoir HemovacMD. 33.8 Refixer l’appareil au vêtement du client ou à son lit, en s’assurant qu’il se trouve au-dessous du niveau de la plaie. 34. Insérer une nouvelle mèche. 34.1 Insérer une pince stérile à l’intérieur du contenant de mèche stérile et saisir l’extrémité de la mèche en la tirant jusqu’à l’obtention de la longueur prescrite au dossier du client ou correspondant à la longueur de la mèche retirée. La couper avec des ciseaux stériles et la déposer sur le champ stérile (mèche sèche) ou dans un contenant stérile dans lequel on aura préalablement mis une solution de NaCl 0,9 % (mèche humide). Au moyen de deux pinces stériles, saisir chacune des extrémités de la mèche. Dans le cas d’une mèche sèche, maintenir une des extrémités de la mèche avec une pince et enrouler la mèche autour de l’autre pince. Dans le cas d’une mèche humide, enrouler la mèche autour des deux pinces afin de l’égoutter. 34.2 Insérer doucement une des extrémités de la mèche dans la cavité au moyen d’une des deux pinces ou d’un stylet stérile. 34.3 Insérer la mèche centimètre par centimètre en la poussant délicatement le plus loin possible de manière à remplir la cavité. Éviter de comprimer les tissus qui se trouvent au fond de la plaie. Une fois la cavité remplie, couper la mèche de manière à laisser 2 ou 3 cm à l’extérieur du site d’insertion. Passer à l’étape 35.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 11.2

375

Nom :

Date :

Labo

11.2 Réfection d’un pansement sec ou humide stérile

(5 de 5)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

35. Appliquer un pansement sec. 35.1 Prendre une pince stérile dans chaque main, saisir une compresse stérile sèche et en recouvrir la plaie. 35.2 S’il y a un drain dans la plaie, déposer une compresse coupée de manière à entourer ce dernier et le recouvrir d’une ou de plusieurs compresses stériles. 35.3 Appliquer une ou plusieurs compresses au besoin. 35.4 Appliquer un coussinet au besoin. Passer à l’étape 36. 36. Appliquer un pansement humide. 36.1 Humidifier une compresse, la déplier et l’essorer légèrement avant de la chiffonner et de l’appliquer directement sur la surface de la plaie. Si la plaie est profonde, introduire doucement la compresse à l’aide de pinces jusqu’à ce qu’elle soit en contact avec toutes les surfaces de la plaie. Éviter de couvrir les lèvres de la plaie. 37. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 38. Fixer un pansement sec ou humide. 38.1 Appliquer une bande autocollante (MefixMD ou HypafixMD) pour bien maintenir les compresses en place. 39. Jeter le sac à déchets fixé à la table à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Le cas échéant, retirer le masque et la blouse de protection et les jeter à l’endroit approprié. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 40. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 41. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable (thermomètre, brassard, stéthoscope, saturomètre, glucomètre) qui a été en contact avec le client. 42. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 43. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 44. Procéder à l’hygiène des mains. 45. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par ex., une feuille informatisée). 46. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 47. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 48. Surveiller l’apparition de symptômes systémiques d’infection, tels la fièvre, des frissons ou de la douleur. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client.

Notes de laboratoire

376

• Labo 11.2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

11.3

Date :

Retrait d’un drain Penrose, Jackson-PrattMD ou HemovacMD

Situation Madame Provost, 61 ans, a subi une chirurgie de remplacement de l’articulation du genou gauche. Elle présente une plaie chirurgicale au niveau du genou gauche, fermée avec des agrafes ainsi qu’un drain HemovacMD à la base du genou. Vous devez effectuer la réfection du pansement et le retrait du drain.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Béatrice Provost Âge : 61 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-10-31

08:45

1

Prothèse totale du genou (PTG) gauche.

F.O.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop selon l’ordonnance du chirurgien. Refaire le pansement dans 48 h, soit le 2013-11-02 et die par la suite. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Si présence d’écoulement, refaire un pansement sec avec gazes 4 × 4. Si absence d’écoulement, appliquer un pansement adhésif ElastoplastMD. Si absence d’écoulement, laisser la plaie à l’air libre à partir du 2013-11-03. Vidanger le drain HemovacMD à chaque quart de service et p.r.n. Noter la qualité et la quantité du liquide recueilli par le drain HemovacMD. Retirer le drain Hemovac MD le 2013-11-02. Appliquer un pansement sec.

Signature de l’infirmière

François Ouimet, inf.

Programme/

Initiales

F.O.

Service

F.O. Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

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• Labo 11.3

377

Nom :

1

Date :

Complétez les phrases suivantes. Un drain actif est inséré dans une

afin de permettre

un écoulement par

. Un drain passif permet l’écoulement

d’un liquide par d’

. Les drains permettent l’évacuation , de

, de

sérosité ou de pus. 2

L’infirmière auxiliaire est-elle autorisée à insérer un drain dans une plaie chirurgicale ? Expliquez votre réponse.

3

Pourquoi doit-on vérifier l’intégrité du drain lors du retrait ?

378

• Labo 11.3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

MD MD 11.3 Retrait d’un drain Penrose, Jackson-Pratt ou Hemovac

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. • Vérifier s’il existe une ordonnance médicale concernant la mise en place ou la réfection du pansement et le retrait des points de suture ou des agrafes. • Vérifier le degré de douleur du client et administrer au besoin un analgésique, conformément à l’ordonnance. L’administrer 30 minutes avant la mise en place ou la réfection du pansement, ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier le degré de confort du client et sa capacité à maintenir une position favorisant la mise en place ou la réfection du pansement ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 13. Installer confortablement le client de façon à avoir facilement accès à la région où se trouve la plaie. 14. Vérifier si le client présente des allergies aux agents topiques. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client, qui demandera au médecin de prescrire un autre produit. 15. Découvrir uniquement la région du corps où se trouve la plaie. 16. Vérifier la taille et l’emplacement du pansement à refaire et la présence d’écoulement sur le pansement. 17. Expliquer au client l’importance de ne pas toucher à la région de la plaie ni au matériel stérile afin d’éviter leur contamination. En cas de toux, lui demander de porter un masque, sauf s’il y a contre-indication. 18. Fixer le sac à déchets à la table du client. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Retirer le pansement. 20. Mettre des gants non stériles. Observer la nature et la quantité de l’écoulement imbibé dans le pansement, puis le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 21. Observer l’apparence de la plaie et noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. 22. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 23. Vidanger le drain de Penrose, ou les drains Jackson-PrattMD ou HemovacMD.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 11.3

379

Nom :

Date :

Labo

MD MD 11.3 Retrait d’un drain Penrose, Jackson-Pratt ou Hemovac

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

24. Mettre des gants non stériles. Retirer le sac collecteur du drain de Penrose et le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. Pour les drains Jackson-Pratt MD ou HemovacMD, remettre le bouchon de la poire ou du réservoir sans réactiver la pression négative. 25. Nettoyer le site d’insertion du drain de Penrose, ou des drains Jackson-Pratt MD ou HemovacMD. 26. Vérifier la présence de points de suture fixant le drain à la peau. Le cas échéant, les retirer en prenant garde de ne pas couper le drain. 27. Appuyer la main non dominante sur la peau du client, à la base du drain. Saisir le drain de la main dominante et demander au client de prendre une bonne inspiration. Au moment de l’expiration, retirer le drain en tirant doucement, mais fermement, de façon continue. 28. Vérifier l’intégrité du drain et le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 29. S’il y a présence d’écoulement, exercer une légère pression sur la plaie pendant 2 minutes avec une compresse humide. 30. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 31. Mettre des gants non stériles. Appliquer un pansement sec. 32. Jeter le sac à déchets à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Le cas échéant, retirer le masque et la blouse de protection et les jeter à l’endroit approprié. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 33. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 34. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable (thermomètre, brassard, stéthoscope, saturomètre, glucomètre) qui a été en contact avec le client. 35. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 36. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 37. Procéder à l’hygiène des mains. 38. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par ex., une feuille informatisée). 39. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 40. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 41. Surveiller l’apparition de symptômes systémiques d’infection, tels la fièvre, des frissons ou de la douleur. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client.

Notes de laboratoire

380

• Labo 11.3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

11.4 Nettoyage d’une plaie Situation

Nettoyage d’une plaie ouverte avec tunnel

Monsieur Diallo, 37 ans, a été victime d’un accident de travail qui l’a plongé dans un coma profond depuis deux mois. Comme il est inconscient, il ne peut se mobiliser seul. Il a développé une lésion de pression de stade III au niveau du siège. Vous devez effectuer la réfection du pansement.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Alpha Diallo Âge : 37 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

Lésion de pression de stade III.

M.L.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Effectuer le changement de pansement die. Nettoyer la plaie et le tunnel situé à 01:00 avec NaCl 0,9 % par irrigation. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Combler l’espace du tunnel avec une mèche imbibée de NaCl 0,9 %. Fermer avec un pansement AllevynMD afin de conserver l’humidité. Évaluer la plaie par inf. q sem.

Signature de l’infirmière

Maria Lissandro, inf.

Programme/

Initiales

M.L.

Service

M.L. Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Médecine

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Pour nettoyer une plaie par irrigation, il est recommandé d’utiliser une seringue de 30 ml à laquelle on ajointe une aiguille de calibre 18 ou 20. Afin de maintenir une pression de 0,6 à 1,1 kg au cm2, précisez la distance requise entre l’aiguille et la plaie, selon le calibre de l’aiguille. a) Pour une aiguille de calibre 18 : à b) Pour une aiguille de calibre 20 : à

2

Pourquoi utilise-t-on un cathéter intraveineux court pour irriguer un tunnel ?

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• Labo 11.4

381

Nom :

Date :

Labo

11.4 Nettoyage d’une plaie

(1 de 3)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. • Vérifier s’il existe une ordonnance médicale concernant la mise en place ou la réfection du pansement et le retrait des points de suture ou des agrafes. • Vérifier le degré de douleur du client et administrer au besoin un analgésique, conformément à l’ordonnance. L’administrer 30 minutes avant la mise en place ou la réfection du pansement, ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier le degré de confort du client et sa capacité à maintenir une position favorisant la mise en place ou la réfection du pansement ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 13. Installer confortablement le client de façon à avoir facilement accès à la région où se trouve la plaie. 14. Vérifier si le client présente des allergies aux agents topiques. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client, qui demandera au médecin de prescrire un autre produit. 15. Découvrir uniquement la région du corps où se trouve la plaie. 16. Vérifier la taille et l’emplacement du pansement à refaire et la présence d’écoulement sur le pansement. 17. Expliquer au client l’importance de ne pas toucher à la région de la plaie ni au matériel stérile afin d’éviter leur contamination. En cas de toux, lui demander de porter un masque, sauf s’il y a contre-indication. 18. Fixer le sac à déchets à la table du client. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Retirer le pansement souillé. 20. Mettre des gants non stériles. Observer la nature et la quantité de l’écoulement imbibé dans le pansement, puis le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 21. Observer l’apparence de la plaie et noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. 22. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 23. Ouvrir un champ stérile et y déposer le matériel stérile.

382

• Labo 11.4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

11.4 Nettoyage d’une plaie

(2 de 3)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

24. Verser une quantité suffisante de solution de NaCl 0,9 %, d’eau stérile ou d’une autre solution d’irrigation dans le contenant stérile et sur des compresses stériles. 25. Placer un piqué sur le lit du côté où s’effectuera le nettoyage de la plaie. Installer le haricot sous le niveau de la plaie et demander au client de le tenir. S’il en est incapable, le déposer sur le lit et installer le client en décubitus latéral le plus près possible du haricot. 26. Mettre des gants non stériles ou, en présence d’une plaie chirurgicale, des gants stériles. 27. Effectuer l’étape 28 ou 29, selon le cas. 28. Nettoyer une plaie ouverte avec une aiguille. 29. Nettoyer un tunnel ou une cavité étroite par irrigation. 28. Nettoyer une plaie ouverte avec une aiguille. 28.1 Aspirer la solution d’irrigation avec la seringue de 30 ml. 28.2 Ajointer l’aiguille (de calibre 18 ou 20) à la seringue. 28.3 Tenir le bout de l’aiguille à 10 ou 15 cm au-dessus de la plaie selon le calibre de l’aiguille (18 ou 20). Maintenir un angle d’environ 45°. 28.4 Exercer une pression lente et régulière sur le piston de la seringue et injecter la solution sur la plaie de haut en bas en traçant des Z. 28.5 Répéter les étapes 28.1 à 28.4 jusqu’à ce que la solution recueillie dans le haricot soit transparente et que la plaie soit complètement nettoyée. Passer à l’étape 30. 29. Nettoyer un tunnel ou une cavité étroite par irrigation. 29.1 Aspirer la solution d’irrigation avec la seringue de 30 ml. 29.2 Ajointer le cathéter intraveineux court (moins de 4 cm) à la seringue. 29.3 Insérer le bout du cathéter dans l’ouverture du tunnel ou de la cavité. 29.4 Exercer une pression lente et régulière sur le piston de la seringue et injecter la solution dans le tunnel ou la cavité. 29.5 Répéter les étapes 29.1 à 29.4 jusqu’à ce que la solution recueillie dans le haricot soit transparente ou selon l’ordonnance médicale. 30. Si la plaie dégage une mauvaise odeur ou si le client est fébrile, aviser l’infirmière qui pourrait décider de procéder à une culture bactérienne du lit de la plaie. 31. Refaire un pansement sec ou humide, selon le cas. 32. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 33. Jeter le sac à déchets à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Le cas échéant, retirer le masque et la blouse de protection et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 34. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 35. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable (thermomètre, brassard, stéthoscope, saturomètre, glucomètre) qui a été en contact avec le client. 36. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 37. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 38. Procéder à l’hygiène des mains. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 11.4

383

Nom :

Date :

Labo

11.4 Nettoyage d’une plaie

(3 de 3)

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

39. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par ex., une feuille informatisée). 40. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 41. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 42. Surveiller l’apparition de symptômes systémiques d’infection, tels la fièvre, des frissons ou de la douleur. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client.

Notes de laboratoire

384

• Labo 11.4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

11.5

Date :

Retrait des points de suture ou des agrafes et installation d’un diachylon de rapprochement

Situation 1 Retrait des points de suture Il y a une semaine, Madame Houde, 51 ans, a subi des lacérations au niveau de l’arcade sourcilière lors d’une chute. Aujourd’hui, elle vous rencontre afin que vous lui retiriez les points de suture qu’on lui a faits à la suite de son accident.

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Marielle Houde Âge : 51 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

Lacérations a/n de l’arcade sourcilière gauche.

A.B.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Nettoyer la plaie a/n de l’arcade sourcilière die. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Si absence d’écoulement, laisser la plaie à l’air libre. Retirer les points de suture le 2013-11-07.

Signature de l’infirmière

Alexandra Brisson, inf.

Programme/

Initiales

A.B.

Service

Signature de l’infirmière

A.B. Initiales

Programme/ Service

Clinique ext.

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

Situation 2 Retrait des agrafes Monsieur Dancost, 44 ans, a subi l’ablation d’une section de son intestin il y a deux jours. Il présente une plaie linéaire au niveau de l’abdomen. La plaie a été refermée avec des agrafes. Vous devez retirer une agrafe sur deux et appliquer des diachylons de rapprochement.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 11.5

385

Nom :

Date :

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : André Dancost Âge : 44 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/ Services

Initiales

concernés

2013-10-31

08:45

1

Résection intestinale.

A.B.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-10-31

08:45

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Suivre le protocole postop selon l’ordonnance du chirurgien. Refaire le pansement abdominal dans 48 h, soit le 2013-11-02, et die par la suite. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. Si présence d’écoulement, refaire un pansement sec avec gazes 4 × 4. Si absence d’écoulement, appliquer un pansement adhésif ElastoplastMD. Si absence d’écoulement, laisser la plaie à l’air libre à partir du 2013-11-03. Le 2013-11-17, retirer une agrafe sur deux et appliquer un diachylon de rapprochement. Le 2013-11-21, retirer les agrafes restantes et appliquer un diachylon de rapprochement.

Signature de l’infirmière

Angela Beaubois, inf.

Initiales

A.B.

Programme/ Service

Signature de l’infirmière

A.B. Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

1

Pourquoi le médecin choisit-il des agrafes et non des points suture pour fermer certains types de plaies ?

2

Pourquoi ,dans certains cas, le retrait des points de suture ou des agrafes doit-il se faire partiellement ?

386

• Labo 11.5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

Date : Retrait des points de suture ou des agrafes et installation d’un

(1 de 2)

11.5 diachylon de rapprochement Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. • Vérifier s’il existe une ordonnance médicale concernant la mise en place ou la réfection du pansement et le retrait des points de suture ou des agrafes. • Vérifier le degré de douleur du client et administrer au besoin un analgésique, conformément à l’ordonnance. L’administrer 30 minutes avant la mise en place ou la réfection du pansement, ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier le degré de confort du client et sa capacité à maintenir une position favorisant la mise en place ou la réfection du pansement ou le retrait des points de suture ou des agrafes. 13. Installer confortablement le client de façon à avoir facilement accès à la région où se trouve la plaie. 14. Vérifier si le client présente des allergies aux agents topiques. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client, qui demandera au médecin de prescrire un autre produit. 15. Découvrir uniquement la région du corps où se trouve la plaie. 16. Vérifier la taille et l’emplacement du pansement à refaire et la présence d’écoulement sur le pansement. 17. Expliquer au client l’importance de ne pas toucher à la région de la plaie ni au matériel stérile afin d’éviter leur contamination. En cas de toux, lui demander de porter un masque, sauf s’il y a contre-indication. 18. Fixer le sac à déchets à la table du client. Étapes EXÉCUTOIRES 19. Mettre des gants non stériles. 20. Retirer le pansement et le jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 21. Observer l’apparence de la plaie et noter la présence de signes d’inflammation ou d’infection. 22. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 23. Mettre des gants non stériles. Nettoyer la plaie. 24. Effectuer l’étape ou les étapes 25, 26 ou 27, selon le cas. 25. Retirer les points de suture. 26. Retirer les agrafes. 27. Installer un diachylon de rapprochement. 25. Retirer les points de suture. 25.1 Tenir la pince de la main non dominante et saisir le nœud du point, puis le soulever légèrement. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 11.5

387

Nom : Labo

Date : Retrait des points de suture ou des agrafes et installation d’un

(2 de 2)

11.5 diachylon de rapprochement Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

25.2 Prendre le ciseau à suture de la main dominante et glisser sa partie courbée sous le point. 25.3 Couper le fil le plus près possible du point d’insertion dans la peau. 25.4 Retirer le point en tirant le nœud avec la pince. 25.5 Répéter les étapes 25.1 à 25.4 comme suit : a) dans le cas d’un retrait total : enlever tous les points de suture ; b) dans le cas d’un retrait partiel : commencer par le deuxième point et continuer à enlever un point sur deux (2e, 4e, 6e, 8e, etc.). Passer à l’étape 27 ou 28. 26. Retirer les agrafes. 26.1 Saisir la pince à agrafes de la main dominante, l’ouvrir et la glisser sous la partie centrale d’une agrafe. 26.2 Refermer doucement la pince sur l’agrafe afin d’en soulever les extrémités. Retirer chacune des extrémités de l’agrafe en procédant délicatement, un côté à la fois. Déposer une à une les agrafes sur une compresse non stérile pour en faciliter le décompte. 26.3 Répéter les étapes 26.1 et 26.2 comme suit : a) dans le cas d’un retrait total : enlever toutes agrafes ; b) dans le cas d’un retrait partiel : commencer par la deuxième agrafe et continuer à enlever une agrafe sur deux (2e, 4e, 6e, 8e, etc.). Passer à l’étape 27 ou 28. 27. Installer un diachylon de rapprochement. 27.1 Assécher la peau de chaque côté de la plaie sur une surface d’environ 6 cm. 27.2 Au besoin, appliquer un protecteur cutané. 27.3 Fixer une extrémité du diachylon de rapprochement (adhésif cutané) sur un des côtés de l’incision. 27.4 Rapprocher les lèvres de la plaie, fixer l’autre extrémité du diachylon sur l’autre côté de la plaie et presser fermement. 28. Refaire un pansement ou laisser la plaie à l’air libre. 29. Retirer les gants et les jeter dans le sac à déchets fixé à la table. 30. Jeter le sac à déchets à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 31. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 32. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable (thermomètre, brassard, stéthoscope, saturomètre, glucomètre) qui a été en contact avec le client. 33. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 34. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 35. Procéder à l’hygiène des mains. 36. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par ex., une feuille informatisée). 37. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 38. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique. 39. Surveiller l’apparition de symptômes systémiques d’infection, tels la fièvre, des frissons ou de la douleur. Le cas échéant, en aviser l’infirmière responsable du client.

388

• Labo 11.5

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ÉVALUATION Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1 La défense contre l’infection ............................ 390 Chapitre 2 Les altérations du système immunitaire ........... 396 Chapitre 3 L’infection ......................................................... 402 Chapitre 4 La prévention et le contrôle des infections....... 408 Chapitre 5 Les maladies infectieuses................................. 414 Chapitre 6 Les soins des plaies ......................................... 421 Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 429

389

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 La défense contre l’infection

/100

1

Nommez les trois fonctions du système immunitaire.

/3

2

Qu’est- ce que la réaction immunitaire ?

/3

3

Associez le type de défense aux mécanismes suivants.

/2

a) Mécanismes de défense non spécifiques •

• Défenses acquises

b) Mécanismes de défense spécifiques

• Défenses innées



4

Quelle est la seule couche de la peau qui constitue une barrière physique efficace contre les agents infectieux ?

/2

5

Précisez l’action des barrières chimiques suivantes dans la défense de l’organisme contre les agents infectieux.

/6

Barrières chimiques

Actions

a) Les antibiotiques naturels tels que le lysozyme b) Le liquide gastrique de l’estomac, la sueur ou les sécrétions vaginales c) Le mucus

6

390

Expliquez dans vos mots ce que sont les phagocytes. Précisez s’ils entrent en jeu dans la première, la deuxième ou la troisième ligne de défense.

• Tests de connaissances • Chapitre 1

/2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

7

Identifiez les étapes du processus de la phagocytose. Mettez- les ensuite dans l’ordre en les numérotant de 1 à 4.

/8

8

Complétez les phrases suivantes.

/7

a) Les cellules

naturelles jouent un rôle dans les défenses et elles sont capables de détruire immédiatement des

cellules étrangères à l’organisme. b) Les protéines les c) L’

agissent contre les bactéries, et les

.

, l’une des protéines antimicrobiennes produites par les

lymphocytes, est responsable des manifestations cliniques de l’organisme en cas d’atteinte virale, comme la

.

9

Expliquez dans vos mots ce qu’est une inflammation.

/4

10

Placez dans l’ordre les étapes de la réaction inflammatoire localisée en les numérotant de 1 à 3.

/3

La réparation : Les cellules et les tissus détruits ou altérés sont remplacés par des cellules et des tissus du même type. La vasodilatation et l’augmentation de la perméabilité : L’histamine et d’autres médiateurs chimiques entraînent la vasodilatation des capillaires sanguins. La diapédèse et la phagocytose : Les phagocytes passent à l’action en phagocytant les agents infectieux. 11

Pour chaque situation suivante, précisez s’il s’agit d’une inflammation localisée (L) ou systémique (S).

/3

a) Fernand a la main rouge et enflée à la suite d’un accident de travail. b) La température buccale de Yannick est de 38,6 °C. c) Michelle observe une rougeur et de la chaleur sur son bras, là où elle s’est fait piquer par un insecte. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 1

391

Nom : 12

Date :

Dans la situation suivante, soulignez les quatre manifestations cliniques de la réaction inflammatoire localisée.

/4

Monsieur Racicot, 48 ans, est ébéniste. La coupure qu’il s’est faite hier au pouce avec sa scie n’est pas profonde, mais il constate aujourd’hui que les bords de la plaie sont rouges, sensibles et chauds au toucher. Il dit ressentir un peu de douleur lorsqu’il bouge son pouce. 13

Lorsqu’il y a présence d’une réaction inflammatoire systémique, quels sont les symptômes cliniques ?

/2

14

Quels sont les trois rôles de la fièvre lorsqu’une infection survient ?

/6

15

Pour chacun des symptômes suivants, indiquez s’il s’agit d’un symptôme subjectif (S) ou d’un symptôme objectif (O) de la fièvre.

/6

16

a) Frissons

d) Étourdissements

b) Fatigue

e) Diaphorèse

c) Tachycardie

f) Vomissements

Dans le tableau ci- dessous, indiquez les symptômes de la réaction inflammatoire localisée et les symptômes de la réaction inflammatoire systémique présentés dans la situation suivante.

/5

Madame Vallières s’est blessée à la main droite en faisant du jardinage. Elle présente une plaie ouverte sur le côté de la main. Le pourtour de la plaie est rouge et chaud. Madame Vallières nettoie sa plaie, applique un pansement et poursuit ses activités. Deux jours plus tard, elle ressent une grande fatigue et décide de consulter un médecin. Elle présente les symptômes suivants : fièvre à 38,8 °C, douleur à la main droite évaluée à 8/10, œdème avec exsudat verdâtre dans la région de la plaie. Symptômes localisés

392

• Tests de connaissances • Chapitre 1

Symptômes systémiques

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Nom :

Date :

17

Quelles sont les trois caractéristiques des mécanismes de défense spécifiques ?

/3

18

Complétez les phrases suivantes.

/2

a) L’immunité à médiation cellulaire fait intervenir les lymphocytes

.

b) L’immunité humorale fait intervenir les anticorps et les lymphocytes 19

. /2

Quelle est la différence entre l’immunité active et l’immunité passive ?

20 À chaque description de la colonne de gauche, associez l’une des trois fonctions du système lymphatique ci-dessous.

/6

1. Défense immunitaire 2. Maintien de l’équilibre des liquides corporels 3. Absorption et transport de certains nutriments Descriptions

Fonctions

a) Le système lymphatique absorbe les graisses et certaines vitamines et les diffuse dans l’organisme. b) Le système lymphatique draine les excès de liquide dans les tissus. c) Le système lymphatique transporte les lymphocytes et participe à leur production et à leur action.

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

393

Nom :

Date : /7

21 Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

La lymphe : a) est un liquide corporel incolore ou jaune très pâle. b) est pompée par le cœur. c) collecte des déchets produits par le fonctionnement de l’organisme. d) contient des globules rouges. e) est un liquide interstitiel récupéré par les vaisseaux du système lymphatique. f) circule grâce aux mouvements du corps. g) détruit les substances étrangères potentiellement pathogènes. Justification :

22 Sur le schéma ci- dessous, indiquez le nom des composantes de l’anatomie du système lymphatique.

/7

1) 7) 2) 6)

3)

4)

5)

394

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom :

Date :

23 Associez les fonctions de la colonne de droite au bon organe lymphatique de la colonne de gauche. a) Rate



b) Thymus



c) Nœuds lymphatiques



d) Moelle osseuse rouge



e) Tissus lymphatiques



/5

• Contenir les lymphocytes B et T et les plasmocytes.

• Éliminer les plaquettes et les érythrocytes usés. • Produire des millions de lymphocytes. • Protéger l’organisme des microorganismes ingérés ou inhalés.

• Fabriquer des cellules sanguines et héberger les lymphocytes B. 24 Que signifie généralement le gonflement d’un nœud lymphatique ?

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

/2

395

Nom :

Date :

Chapitre 2 Les altérations du système immunitaire 1

2

/100 /4

Associez le type d’allergie aux réactions d’hypersensibilité ci-dessous. a) Type I •

• Réaction à une transfusion sanguine

b) Type II •

• Lupus érythémateux disséminé

c) Type III •

• Choc anaphylactique

d) Type IV •

• Dermatite de contact /15

Complétez les phrases suivantes. Le système immunitaire protège

contre les agressions ou

Au

. contact avec l’allergène, le système immunitaire

fabrique des

, les

spécifiques à l’

,

. C’est la phase de . Pendant cette phase, la personne allergique

ne présente aucun l’

. Au prochain contact avec , il y a

des

existants. Cela entraîne la libération

massive de

, provoquant l’apparition des . Il s’agit de la réaction

.

3

Expliquez dans vos mots ce qu’est le choc anaphylactique.

/2

4

Placez dans l’ordre les interventions à effectuer en cas de réaction de type choc anaphylactique en les numérotant de 1 à 7.

/7

a) Administrer des médicaments tels que bronchodilatateurs, antihistaminiques et corticostéroïdes selon les indications. b) Administrer sans délai l’épinéphrine selon l’ordonnance dans la partie antérolatérale de la cuisse. Répéter ce traitement toutes les 5 à 15 minutes selon les indications. c) Surveiller et documenter la condition respiratoire, la condition cardiaque, l’état de conscience, les signes vitaux et la saturation en oxygène.

396

• Tests de connaissances • Chapitre 2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

d) Demander de l’aide. e) Aller chercher le chariot d’urgence pour intervenir en cas de détresse respiratoire. f) Observer rapidement les voies respiratoires, la respiration, la circulation et l’état de conscience. g) Administrer de l’oxygène selon l’ordonnance. h) Installer la personne en position assise pour dégager ses voies respiratoires. S’il y a détérioration, la coucher sur le dos et surélever ses jambes. La coucher sur le côté si elle vomit ou perd conscience. 5

Pour chaque type d’allergie, indiquez deux manifestations cliniques possibles. Types d’allergies

/8

Manifestations cliniques

a) Allergies alimentaires

b) Allergies respiratoires

c) Allergies de contact

d) Allergies médicamenteuses

6

Monsieur Brisson, 43 ans, est admis dans l’unité de soins où vous travaillez. Il vous avise qu’il est allergique à la morphine, un médicament de la classe des analgésiques opioïdes.

/3

Quelles sont les actions à effectuer pour vous assurer que monsieur Brisson n’entre pas en contact avec ce médicament pendant son séjour ?

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

397

Nom : 7

Date : /5

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Les maladies auto- immunes se produisent lorsque le système immunitaire est affaibli depuis une longue période. b) Les maladies auto- immunes se produisent lorsque l’organisme est attaqué par son propre système immunitaire. La personne fabrique alors des anticorps qui détruisent ses propres tissus et organes. c) Les manifestations cliniques se présentent à des intervalles rapprochés lorsque la personne dépasse l’âge de 50 ans. d) Les hommes sont le plus souvent atteints de maladies auto-immunes. e) L’hérédité n’y est pour rien dans l’apparition de maladies auto-immunes. Justification :

8

À partir des définitions ci-dessous, indiquez les maladies auto- immunes et les manifestations cliniques correspondantes.

/10

Maladies auto-immunes A. La sclérodermie

B. Le lupus érythémateux disséminé (LED)

Manifestations cliniques 1. Changement de la coloration de la peau 2. Érythème en papillon 3. Convulsions 4. Engourdissement des extrémités

6. Pneumonie 7. Durcissement des organes internes tels que l’œsophage, les articulations, les poumons, le cœur, le foie et les reins 8. Inflammation des ganglions

5. Douleur abdominale

Définitions

Maladies auto-immunes

Manifestations cliniques

a) Maladie auto-immune du tissu conjonctif qui entraîne un durcissement de la peau et des organes internes. b) Maladie auto-immune inflammatoire chronique qui attaque tous les tissus et tous les organes : peau, muscles, articulations, poumons, reins, cerveau, sang et cœur. 398

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 9

Date :

Madame Lovato, 39 ans, présente une poussée de lupus érythémateux disséminé. Elle dit avoir des douleurs articulaires aux mains et aux genoux, et vous observez un érythème sur son visage.

/6

Notez trois besoins perturbés chez la cliente et les soins d’assistance à prodiguer pour améliorer son état. Besoins perturbés

Soins d’assistance

a)

b)

c)

10

Pour chaque énoncé suivant, indiquez s’il se rapporte à une tumeur maligne (M) ou bénigne (B).

/10

a) Tumeur encapsulée b) Mélanome c) Cellules anormales d) Tumeur rarement circonscrite e) Récurrence possible f) Développement lent g) Souvent très vascularisée h) Ne produit pas de métastases i) Fibrome j) Lymphome

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

399

Nom : 11

Date :

Comme la prévention demeure la meilleure stratégie, pour chaque situation suivante, rédigez une recommandation afin d’éviter les risques de cancer.

/10

a) L’été, lorsque la journée est ensoleillée, Madame Coughlin aime s’installer à l’extérieur pour se faire bronzer. L’hiver, elle va au salon de bronzage une fois par semaine.

b) Marie, une étudiante de 22 ans, peine à prendre trois repas équilibrés par jour puisque son horaire est irrégulier.

c) Monsieur Hinse, 36 ans, aime s’installer devant la télévision le soir, après le souper.

d) Madame Nadeau, 34 ans, est étudiante à temps plein. Elle doit s’occuper seule de ses deux enfants à la suite d’une séparation difficile. Pour subvenir aux besoins de sa famille, elle doit également travailler quelques heures par semaine dans une pharmacie.

e) Monsieur Rodrigue, 58 ans, sait que, dans sa famille, plusieurs personnes sont mortes du cancer des intestins.

12

400

Expliquez dans vos mots la différence entre la radiothérapie et la chimiothérapie.

• Tests de connaissances • Chapitre 2

/4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : 13

Date :

Parmi les manifestations cliniques suivantes, encerclez celles qui sont liées au traitement du cancer par la chimiothérapie.

/7

a) Inflammation de la muqueuse buccale b) Céphalées c) Bradycardie d) Nausées et vomissements e) État de surexcitation f) Diarrhée g) Infections pulmonaires 14

Choisissez l’une des manifestations cliniques que vous avez encerclées au numéro précédent et indiquez un soin à prodiguer.

/2

Manifestation clinique :

Soin à prodiguer :

15

Expliquez dans vos mots ce qu’est le lymphome de Hodgkin.

/2

16

Parmi les manifestations cliniques suivantes, encerclez la ou les manifestations du lymphome de Hodgkin.

/5

a) Ganglions lymphatiques gonflés dans le cou, aux aisselles ou à l’aine b) Ganglions lymphatiques gonflés, douloureux et généralisés sur tout le corps c) Fatigue et fièvre d) Insomnie e) Difficultés respiratoires

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

401

Nom :

Date :

Chapitre 3 L’infection

/100

1

Expliquez dans vos mots ce qu’est l’infection.

/2

2

Complétez la chaîne de transmission de l’infection suivante. Définissez dans vos mots ce qu’est l’agent infectieux.

/6

a) Agent infectieux :

f)

b)

e)

c)

d)

3

Vrai a) b) c) d) e) f) g)

402

/10

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Faux

Les bactéries sont nécessaires à la vie. Une bactérie est un microorganisme. Certains microorganismes sont visibles à l’œil nu. Une bactérie peut être sans danger. Les bactéries peuvent se reproduire par contact sexuel avec un virus. Pour se développer, les bactéries ont besoin de nourriture. Les bactéries peuvent survivre durant 24 heures.

• Tests de connaissances • Chapitre 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Justification :

4

Quelle est la différence entre un antimicrobien et un antibactérien ?

/2

5

Associez chaque agent infectieux de la colonne de gauche à la bonne définition. Précisez ensuite la classe de médicaments nécessaire pour combattre chaque type d’infection.

/9

Définitions 1. Agents infectieux composés uniquement de matériel génétique protégé par une couche de protéines. 2. Microorganismes qui jouent un rôle dans la transformation de la matière en énergie. Leur pouvoir pathogène dépend de leur capacité à envahir l’organisme et de leur capacité à sécréter des toxines. 3. Protéines infectieuses qui ne sont pas des organismes vivants. 4. Organismes (ou champignons) généralement sans danger pour l’hôte. 5. Organismes qui vivent aux dépens de l’hôte et qui peuvent provoquer des maladies.

Agents infectieux

Définitions

Classes de médicaments nécessaires pour combattre chaque type d’infection

a) Bactéries b) Virus c) Mycètes d) Parasites e) Agents transmissibles non conventionnels (ATNC) 6

Nommez le type d’agent infectieux en cause dans les situations suivantes.

/5

a) Madame Gauthier, 65 ans, est atteinte d’un staphylococcus aureus (SARM) résistant aux antibiotiques de type méthicilline. b) Madame Trudelle, 42 ans, a la tuberculose. c) Monsieur Roussy, 59 ans, est atteint de mycose des pieds. d) Mélanie, 10 ans, souffre d’une grippe. e) Monsieur Brassard, 61 ans, est porteur d’un ténia (ou ver solitaire). Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 3

403

Nom : 7

Date : /8

Complétez les phrases suivantes. a) Un réservoir est un endroit où un

peut survivre,

en se reproduisant ou non. Un réservoir peut être ou

.

b) La

est l’issue que l’agent infectieux emprunte pour passer

du

vivant à un nouvel

c) La porte d’entrée est un

. du corps humain

ou un élément de l’environnement par lequel un agent infectieux s’introduit dans l’

.

d) L’ 8

est un organisme envahi par un agent infectieux.

Pour chaque porte de sortie de la colonne de gauche, indiquez les véhicules de transmission empruntés par les agents infectieux. Portes de sortie

/6

Véhicules de transmission

a) Plaie b) Système reproducteur c) Voies respiratoires d) Peau et muqueuses e) Voies urinaires f) Voies gastro-intestinales

9

Associez chaque mode de transmission des agents infectieux à la bonne explication. a) Par contact direct



b) Par voie aérienne



/5

• Grosses particules qui se déplacent par les courants d’air sur plus d’un mètre et entrent en contact avec un hôte réceptif.

c) Par véhicule commun • d) Par contact indirect



e) Par gouttelettes



• Contact physique direct entre deux personnes. • Source contaminée transmettant une infection à plusieurs hôtes.

• Minuscules particules dispersées par les courants d’air sur plus d’un mètre et inhalées par un hôte réceptif.

• Contact entre un hôte réceptif et un objet qui sert d’intermédiaire.

404

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom : 10

Date :

Alexandre est infirmier auxiliaire. Pour chaque situation suivante, indiquez : • s’il y a risque de transmission d’une infection ; • et, si oui, le mode de transmission. Exemples

11

Risque de transmission

a) Alexandre fait une ponction veineuse.

Oui

Non

b) Il fait un pansement sec sans gants sur une plaie présentant peu d’écoulement.

Oui

Non

c) Un client utilise une chaise d’aisance. Alexandre la nettoie et prend la même chaise d’aisance pour un autre client.

Oui

Non

d) Il administre une injection sans mettre de gants.

Oui

Non

e) Il soigne un client atteint de la grippe.

Oui

Non

f) Il soigne un client atteint de la gastro-entérite en utilisant les pratiques de base.

Oui

Non

g) Il distribue les plateaux des repas.

Oui

Non

h) Il installe un tube naso-gastrique.

Oui

Non

i) Il entre sur les lieux de travail et commence immédiatement sa visite des clients après un lavage de mains.

Oui

Non

/15

Modes de transmission

Anne doit aller chercher sa fille Laurie à la garderie, car il y a une éclosion de gastro-entérites. Anne se dit chanceuse, car sa fille se porte bien. Le soir même, Laurie se plaint de nausées et de crampes abdominales. Le lendemain, Laurie présente des nausées, des vomissements, des crampes abdominales ainsi que de la diarrhée. Anne soigne sa fille qui présente ces symptômes pendant deux jours. Le troisième jour, Laurie se sent mieux et ne présente plus aucun symptôme. Elle doit quand même demeurer à la maison afin de reprendre des forces.

/4

À l’aide de cette situation, détaillez chacun des stades du processus infectieux. a) Incubation : b) Stade prodromique : c) Stade symptomatique :

d) Stade de convalescence : Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 3

405

Nom : 12

Date :

À partir de la situation suivante, indiquez les éléments de la chaîne de transmission de l’infection dans le schéma ci-dessous.

/5

Vous prenez soin de monsieur Legault, 65 ans, mis en isolement pour une infection à SARM qui affecte ses voies respiratoires. Les sécrétions pulmonaires entraînent une toux grasse chez le client. Dans la chambre, vous remarquez que votre gant est déchiré. Vous nettoyez tout de même les sécrétions près de la bouche de monsieur Legault. Lorsque vous quittez sa chambre, vous apercevez madame Doyon qui semble affaiblie dans le corridor. Vous retirez votre équipement de protection et allez rapidement l’aider afin de la ramener à sa chambre pour qu’elle puisse se reposer. 1. Agent infectieux

6. Hôte réceptif

2. Réservoir

5. Porte d’entrée

3. Porte de sortie

4. Mode de transmission

13

Plusieurs facteurs influent sur la résistance de l’organisme aux infections et sur la propagation des agents infectieux. Encerclez les lettres qui présentent les facteurs liés à l’agent infectieux. a) La concentration

d) La sécrétion des toxines

b) Les traumatismes

e) Les dispositifs invasifs

/5

c) La virulence 14

Pour chacune des situations suivantes, indiquez le facteur de risque en cause qui rend l’hôte vulnérable à l’infection.

/6

a) Nathan, 3 mois, tousse et éternue depuis deux jours. b) Madame Martel, 28 ans, est séropositive. Lorsqu’elle sort à l’extérieur, elle prend des précautions. 406

• Tests de connaissances • Chapitre 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

c) Monsieur Bourbeillon, 72 ans, aime bercer ses petits-enfants. Par contre, la dernière fois, il a attrapé la diarrhée du plus jeune. d) Xavier est sans-abri depuis un an. Il dort dans la rue et mange ce qu’il trouve. Cet hiver, il a contracté une pneumonie qui l’a forcé à être hospitalisé durant un mois. e) Monsieur Lafontaine est un fumeur depuis 25 ans. f) À la suite d’une opération, Justine porte un cathéter intraveineux central afin de recevoir son antibiotique à la maison. 15

Nommez un risque pour une personne de contracter une infection dans chacun des milieux de soins suivants.

/2

a) Soins de courte durée :

b) Soins d’hébergement :

16

Dans la situation suivante, soulignez les symptômes locaux ou généraux pouvant annoncer la présence d’une infection. Classez ensuite les symptômes selon qu’ils sont locaux ou généraux.

/5

Bruce a dû rester à la maison aujourd’hui. Au réveil, il se sentait très fatigué. Il a remarqué que son cou était enflé et rouge, mais il n’éprouve pas de douleur au toucher. Sa température est de 38,2 °C. Il a peu d’appétit. Symptômes généraux

Symptômes locaux

17

Quel sont les moyens de savoir s’il y a présence d’une infection ?

/2

18

Expliquez dans vos mots ce qu’est une hémoculture.

/3

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

407

Nom :

Date :

Chapitre 4 La prévention et le contrôle des infections 1

/100

Pour chaque situation suivante, indiquez le terme approprié qui est associé à la prévention et au contrôle des infections. • Antisepsie

• Asepsie

• Hygiène

• Propre

/6

• Stérile

a) Mélanie, infirmière auxiliaire, se lave toujours les mains avant d’entrer en contact avec une personne. De plus, elle prend une douche immédiatement après son quart de travail pour éliminer toute présence de microorganismes potentiellement pathogènes sur son corps. b) Émilie doit effectuer la réfection d’un pansement qui couvre une plaie ouverte. c) Magalie dépose son matériel de soins de base sur la table de chevet qui ne présente ni saletés ni souillures visibles. Ensuite, elle effectue un simple nettoyage de la table. d) Louis doit utiliser des instruments exempts de tout microorganisme afin de ne pas surinfecter la plaie ouverte. e) Julie doit nettoyer une plaie chirurgicale avec un produit qui détruira tous les microorganismes. f) Rémy se lave toujours les mains entre deux clients. 2

/5

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Les cinq règles de nettoyage a) Ne pas effectuer le nettoyage des surfaces en même temps que celui du mobilier et du matériel de soins (garrot, haricot, etc.), à moins que le nettoyage de ce dernier soit fait par une tierce personne, dans le local de services. b) Utilisez un chiffon sec afin de ne pas contaminer vos mains lors du nettoyage. c) Ne pas trop frotter la surface lors du nettoyage, car le frottement altère la surface et peut la rendre poreuse. d) Tenir compte des symboles de danger apposés sur les étiquettes et bien suivre les indications d’utilisation. e) Toujours nettoyer en allant du moins souillé vers le plus souillé.

408

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom :

Date :

Justification :

3

Remplissez le tableau suivant en précisant le rôle de l’infirmière auxiliaire pour chaque mesure d’entretien de l’environnement. Mesures d’entretien de l’environnement

/5

Rôles de l’infirmière auxiliaire

a) Nettoyage

b) Désinfection

c) Stérilisation

4

/6

Associez les symboles de danger du SIMDUT à la bonne signification. a) Matières dangereusement réactives





b) Matières comburantes





c) Matières corrosives





d) Matières toxiques ayant des effets immédiats graves •



e) Matières inflammables et combustibles





f) Gaz comprimés





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• Tests de connaissances • Chapitre 4

409

Nom : 5

Date :

Pour chaque cas suivant, indiquez si le matériel doit être désinfecté (D), stérilisé (S) ou nettoyé (N).

/8

a) Un bassin de lit provenant d’une chambre d’isolement gouttelettes-contact. b) Une pince hémostatique ayant servi à la réfection d’un pansement sur une plaie fermée. c) Un haricot ayant recueilli des vomissures. d) Une table de chevet couverte de miettes après un repas. e) Les ridelles d’un lit ayant accueilli un client atteint de la tuberculose. f) Une tasse à mesurer ayant servi à recueillir de l’urine afin d’effectuer une culture. g) Les ridelles d’un lit sur lequel une carafe d’eau a été renversée. h) Les instruments utilisés par le chirurgien au cours d’une chirurgie. 6

Au Québec, le Règlement sur les déchets biomédicaux vise à réduire les risques associés à la gestion de ces déchets. Il donne des directives pour que l’élimination de ces déchets se fasse de façon sécuritaire. Expliquez dans vos mots ce que sont les déchets biomédicaux. Donnez quelques exemples.

/4

7

Complétez la liste des pratiques de base essentielles à la prévention de l’infection.

/3

a) L’hygiène des mains. b) Le port d’équipement de protection personnelle. c) La gestion des objets piquants et tranchants. d) e) f) 8

Il existe deux types de lavage des mains pratiqués en milieu de soins. Donnez une indication pour chaque type.

/4

a) Lavage hygiénique des mains :

b) Lavage antiseptique des mains :

410

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom :

Date :

9

Manon présente une quinte de toux. Quelles mesures doit-elle prendre pour respecter l’hygiène respiratoire ?

/2

10

Julie, infirmière auxiliaire, doit entrer dans une chambre nécessitant des précautions gouttelettes-contact. Quelle mesure doit- elle prendre pour respecter l’étiquette respiratoire ?

/2

11

Depuis le début de la journée, Steve a éternué à plusieurs reprises. Quelles mesures doit- il prendre pour respecter l’hygiène respiratoire ?

/2

12

Sylvie, infirmière auxiliaire, présente des symptômes grippaux ainsi que de la toux. Quelle mesure doit-elle prendre pour respecter l’étiquette respiratoire ?

/2

13

Daniel, Thomas et Dave se retrouvent dans un endroit reculé de la salle d’attente de l’urgence puisqu’ils présentent une toux grasse avec expectorations. Quelle mesure liée à l’étiquette respiratoire a-t-elle été appliquée dans cette situation ?

/2

14

Pour chaque situation suivante, indiquez le type de matériel de protection personnelle à utiliser.

/6

a) Clara doit vidanger un urinoir.

b) Jacob vient en aide à une cliente présentant des nausées et des vomissements.

c) France doit effectuer le changement de la culotte et de la literie d’un client présentant des diarrhées puisque celles-ci sont souillées de selles.

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

411

Nom : 15

Date :

Pour chaque situation suivante, indiquez si les précautions nécessaires concernant la gestion des objets piquants ou tranchants ou la gestion de la lingerie souillée ont été prises. Si vous jugez que les précautions nécessaires n’ont pas été prises, expliquez votre réponse.

/14

a) Joanie effectue une ponction veineuse sans gants non stériles.

b) David effectue la réfection d’un pansement avec des gants non stériles.

c) Yves jette tous les déchets provenant d’un pansement dans un contenant biorisque.

d) Pressée, Tina emporte la literie souillée en la tenant fermement contre elle afin de ne rien échapper.

e) Mathieu jette le cathéter intraveineux qu’il vient de retirer dans la poubelle de la chambre.

f) Ginette effectue une injection, remet la gaine protectrice de l’aiguille et jette celle- ci dans un contenant biorisque.

g) Lyne n’effectue pas de double ensachage lors du changement de sac de lingerie souillée en isolement.

16

Pour chaque précaution additionnelle ci-dessous, indiquez les équipements nécessaires parmi les choix suivants.

1

2

3

/10

4

a) Précautions contact : b) Précautions gouttelettes-contact : c) Précautions aériennes-contact : d) Précautions aériennes : e) Précautions gouttelettes :

412

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom : 17

Date :

Pour chaque maladie suivante, indiquez le type de précautions additionnelles à respecter.

/8

a) Tuberculose : b) Influenza avec sécrétions pulmonaires : c) Clostridium difficile (C. difficile) : d) Varicelle : e) SARM aux muqueuses respiratoires : f) Coqueluche : g) Greffe du rein : h) Gastro-entérite virale : 18

Expliquez dans vos mots ce qu’est un vaccin.

/3

19

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse.

/4

Vrai

Faux

L’infirmière auxiliaire, en collaboration avec le l’infirmière ou le médecin : a) prépare et administre les vaccins avec l’autorisation de l’infirmière ou du médecin. b) décide des mesures d’urgence à appliquer en cas de réaction immédiate à la suite de la vaccination. c) contribue, au besoin, à la collecte de l’information préalable à la vaccination. Justification :

20

Nommez quatre manifestations cliniques qui peuvent survenir à la suite de l’administration d’un vaccin.

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

/4

413

Nom :

Date :

Chapitre 5 Les maladies infectieuses

/100

1

Expliquez dans vos mots ce qu’est une maladie infectieuse.

/2

2

Pour chaque définition suivante, indiquez s’il s’agit d’une infection bactérienne (B), virale (V), parasitaire (P) ou fongique (F).

/8

a) Elle se prévient par la vaccination et peut être traitée avec des antibiotiques. b) La candidose cutanée en est une. c) La malaria en est une. d) Elle est causée par un virus. e) Elle est causée par des champignons. f) Certaines peuvent provoquer des maladies chroniques, voire des cancers. g) L’infection par le VIH en est une. h) La salmonellose en est une. 3

Encerclez les manifestations cliniques présentes lors d’une infection à l’Haemophilus influenzae.

/2

a) Fièvre, céphalées et sinusite b) Fièvre, céphalées et douleur thoracique c) Vomissements, fièvre et douleur thoracique 4

/4

Madame Martel, 33 ans, a une méningite. a) Cette infection est-elle causée par une bactérie ou un virus ?

b) Quel type de précautions seront mises en place dans ce cas ?

c) Expliquez dans vos mots ce qu’est le réservoir. Précisez ensuite quel est le réservoir de cette infection.

414

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 5

Date : /5

Complétez les phrases suivantes. L’infection à chlamydia et la gonorrhée sont des ITSS d’origine Dans les deux cas, l’

.

est le réservoir de l’infection. Les

agents infectieux sont transmis par

. Auprès de clients

atteints de ces infections, il faut mettre en place les pratiques de base et des précautions additionnelles

lorsqu’il y a présence

de 6

ou d’écoulements.

Encerclez trois manifestations cliniques qui caractérisent une infection à la salmonellose. a) Douleurs abdominales

d) Fièvre

b) Céphalées

e) Vomissements

/3

c) Constipation 7

Monsieur Lapierre est admis dans l’unité où vous travaillez, car il a une infection à streptocoque.

/10

a) Quelle pathologie cette bactérie est-elle susceptible de provoquer ?

b) Nommez un réservoir de cette bactérie chez l’humain.

c) Parmi les manifestations cliniques suivantes, encerclez celles qui se rapportent au streptocoque de type A. 1. Pharyngites

2. Fièvre

3. Nausées

4. Infections cutanées

5. Infections respiratoires

d) Des précautions additionnelles ont été mises en place, car la souche bactérienne provient des sécrétions pharyngées de monsieur Lapierre. Selon vous, quel type de précautions seront mises en place ?

e) Si la souche bactérienne avait été située dans une lésion cutanée, est-ce que le même type de précautions auraient été mises en place ? Justifiez votre réponse.

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

415

Nom : 8

Date :

Associez le groupe de manifestations cliniques à l’infection virale correspondante. a) Rougeole

b) Rubéole

Manifestations cliniques

Manifestations cliniques

c) Oreillons

d) Varicelle

Manifestations cliniques

Manifestations cliniques

Rougeurs

Fièvre

Rougeurs

Fièvre

Fièvre légère

Lésions sur la peau qui forment des croûtes

Fièvre

Douleurs à l’oreille

Conjonctivite

Gonflement des glandes salivaires d’un côté du cou ou des deux côtés

Céphalées Pharyngite Enflure des ganglions du cou

Démangeaisons

/4

Écoulement nasal Éruption cutanée

Conjonctivite Rhinorrée 9

Pour chaque infection virale ci-dessous, indiquez le ou les modes de transmission parmi les choix suivants. • Contact direct

• Gouttelettes

• Contact indirect

/5

• Voie aérienne

a) Rougeole : b) Roséole : c) Oreillons : d) Varicelle : e) Rubéole :

10

Associez chaque définition suivante à l’une des quatre phases de l’infection par le VIH.

/4

a) Phase durant laquelle les symptômes sont plus présents. Les maladies opportunistes peuvent entraîner la mort. b) Phase d’une durée variable pouvant aller jusqu’à 10 ou 15 ans. c) Phase qui correspond au moment où le système immunitaire commence à fabriquer les anticorps. d) Phase où les divers symptômes et les premières infections opportunistes apparaissent.

416

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 11

Date :

Pour chaque phase de l’infection par le VIH, indiquez deux manifestations cliniques. Phases de l’infection par le VIH

/6

Manifestations cliniques

a) Phase 1

b) Phase 2

Phase asymptomatique. Il ne se passe rien sur le plan clinique parce que le virus s’est réfugié dans les ganglions, où il se multiplie en silence.

c) Phase 3

d) Phase 4

12

Monsieur Brunelle, 28 ans, est séropositif. Vous devez lui porter assistance, car il a des vomissements. Quelles sont les précautions de base à utiliser pour éviter la contamination ?

/3

13

Vous devez donner des soins d’assistance à un client atteint du sida en phase terminale. Des précautions neutropéniques ont été mises en place.

/4

a) Expliquez dans vos mots ce que sont les précautions neutropéniques.

b) Quel est l’équipement de précautions additionnelles à utiliser lorsque des précautions neutropéniques ont été mises en place ?

14

Associez les infections fongiques suivantes aux agents infectieux ci- dessous. 1. Teigne

2. Candidose

3. Mycose de l’ongle

4. Muguet

/5

5. Pied d’athlète

a) Candida albicans : b) Dermathophytose : Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 5

417

Nom :

Date :

15

Charlotte a contracté la teigne à l’école. Sa mère vous demande si elle peut quand même être en contact avec d’autres enfants. Que lui répondez-vous ?

/2

16

Ève- Marie présente une infection vaginale causée par le Trichomonas vaginalis.

/6

a) De quel type d’infection s’agit-il ? Encerclez la bonne réponse. 1. Infection bactérienne 2. Infection virale 3. Infection fongique 4. Infection parasitaire b) Par quel mode est- il transmis ? Encerclez la bonne réponse. 1. Contact direct 2. Gouttelettes-contact c) Quels conseils pouvez- vous donner à Ève- Marie afin de prévenir une autre contamination ?

17

/3

Qui suis-je ? a) Je suis un petit vers parasite pouvant mesurer de 1 à 13 mm.

b) Nous sommes les deux réservoirs possibles du vers parasite tænia.

c) À quel helminthe appartiennent les manifestations cliniques suivantes ? 1. Prurit anal (souvent la nuit, intense, obligeant au grattage) 2. Lésions de grattage 3. Prurit vulvaire avec vulvite œdémateuse et purulente

418

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 18

Date :

En 2012, Radio-Canada rapportait une éclosion de gale au Centre- du- Québec.

/6

a) Quel est l’agent infectieux responsable de cette infection ? Encerclez la bonne réponse. 1. Un moustique 2. Un acarien 3. Une bactérie b) Quelles sont les manifestations cliniques de la gale ? Encerclez les bonnes réponses. 1. Démangeaisons 2. Fièvre 3. Douleur au site de l’infection 4. Lésions de grattage 5. Vésicules 6. Œdème c) Quelles sont les précautions additionnelles à mettre en place dans le cas d’infection par la gale lorsqu’il y a présence de plaies ou d’écoulements ?

19

Quels sont les cinq facteurs de risque des infections nosocomiales ?

/5

20

Jeanne a contracté une infection urinaire à la suite de l’installation d’une sonde urinaire. Quelles sont les causes possibles de l’infection ?

/2

21

Encerclez les principales manifestations cliniques de la diarrhée associée au C. difficile.

/4

a) Diarrhée b) Fièvre c) Nausées d) Selles pâteuses e) Crampes abdominales f) Vomissements prononcés

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

419

Nom : 22

Date :

Un client est atteint d’une infection à SARM et a une plaie au mollet droit. Vous devez lui installer une perfusion intraveineuse.

/3

a) Quelles sont les précautions additionnelles à mettre en place ?

b) Vous devez maintenant effectuer la réfection du pansement pour ce client. Est- ce que les précautions additionnelles sont les mêmes ? Expliquez votre réponse.

23

Indiquez un soin d’urgence à donner immédiatement après une exposition au sang ou aux liquides biologiques. Types d’exposition

/4

Soins d’urgence

a) Exposition percutanée (à travers la peau)

b) Exposition cutanée

Peau non intacte :

Peau intacte :

c) Exposition sur des muqueuses

420

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom :

Date :

Chapitre 6 Les soins des plaies 1

/100 /8

Expliquez dans vos mots chacune des fonctions de la peau. a) La protection :

b) La régulation de la température :

c) La sensation :

d) Le réservoir sanguin :

2

Le processus de cicatrisation de première et de deuxième intention se déroule toujours en quatre étapes.

/10

a) Placez dans l’ordre les étapes de ces deux types de cicatrisation. La prolifération

L’hémostase

L’inflammation

La maturation

b) Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

1. L’hémostase vise à arrêter le saignement par la vasoconstriction et la formation d’un caillot. 2. La maturation est l’étape où de nouveaux tissus se forment et où on observe la restauration d’un réseau vasculaire. 3. L’inflammation dure normalement de 15 à 20 jours. 4. L’inflammation se traduit par de la rougeur, de la chaleur, de la douleur et l’augmentation de l’exsudat. 5. La prolifération comprend la granulation, la contraction et l’épithélialisation. Justification :

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• Tests de connaissances • Chapitre 6

421

Nom : 3

Date :

Expliquez en quoi les facteurs suivants sont nuisibles au processus de cicatrisation.

/8

a) L’âge :

b) Les maladies :

c) Le niveau d’oxygénation :

d) La malnutrition :

4

Lors de la réfection d’un pansement, quels sont les éléments que l’infirmière auxiliaire doit décrire, dans l’ordre, dans les notes d’évolution ?

/4

1. 2. 3. 4. 5

Nommez trois types de tissus que l’infirmière auxiliaire peut retrouver dans le lit de la plaie après le nettoyage.

/3

6

Pourquoi est-il important de vérifier si la peau environnante de la plaie présente des signes de macération ?

/2

422

• Tests de connaissances • Chapitre 6

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Nom : 7

Date :

Voici la description d’une plaie au mollet droit. • • • • • •

Dimension : 3 cm 3 3 cm Pourtour : rougeur sur 3 cm, œdème sur 1cm Bord de la plaie : attaché Lit de la plaie : granulation à 75 %, fibrine à 25 % avec exsudat purulent verdâtre Douleur : localisée à la plaie avec irradiation au mollet Symptômes généraux : température buccale à 39,1 °C

Indiquez les éléments qui représentent des signes d’inflammation et d’infection.

/6

a) Signes d’inflammation :

b) Signes d’infection :

8

Classez les brûlures selon les manifestations cliniques présentées dans le tableau. 1. Brûlure du premier degré

3. Brûlure du troisième degré

2. Brûlure du deuxième degré

4. Brûlure du quatrième degré

/4

Degré de la brûlure

Manifestations cliniques

a) Épiderme rompu ; présence de vésicules ; douleur intense due à l’atteinte des terminaisons nerveuses ; œdème (de léger à modéré). b) Érythème qui blanchit à la pression causée par la vasodilatation ; douleur sous forme de picotement ; hyperesthésie ; desquamation causée par les cellules mortes de la peau qui tombent lorsque de nouvelles cellules se reproduisent. c) Tissus carbonisés, secs, bruns ou blancs ; perte totale de sensibilité. d) Peau sèche, blanchâtre ou carbonisée, marbrée ; perte de sensibilité ; exposition des tissus sous-jacents.

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• Tests de connaissances • Chapitre 6

423

Nom : 9

Date : /6

Associez la bonne définition à chaque type de plaie traumatique. • Abrasion

• Contusion

• Coupure

• Déchirure

• Perforation

a) Plaie superficielle causée par une friction importante qui entraîne une perte de l’épiderme. b) Plaie causée par un objet tranchant. Les bords de la plaie sont linéaires et nets. c) Plaie causée par une friction et un cisaillement qui entraînent la séparation et le soulèvement de l’épiderme et du derme. d) Plaie sans bris de peau causée par un choc direct. e) Plaie causée par la pénétration d’un corps étranger. Même si la plaie est petite, elle peut être très profonde. 10

Tracez un X sur les six structures du corps humain susceptibles de développer une plaie de pression dans la position de décubitus dorsal.

11

Pour chaque stade de la lésion de pression, encerclez les deux manifestations cliniques présentes.

/6

/10

a) Lésion de pression de stade I 1. Hématome

4. Œdème

2. Rougeur ne diminuant pas à la pression

5. Sensibilité au site

3. Rougeur qui blanchit à la pression

6. Perforation de l’épiderme

b) Lésion de pression de stade II 1. Phlyctène

3. Érosion

2. Écoulements purulents

4. Hyperkératose

c) Lésion de pression de stade III 1. Cratère profond

3. Écoulements

2. Phlyctène

4. Nécrose

d) Lésion de pression de stade IV 1. Abrasion

3. Nécrose

2. Cratère atteignant les structures internes

4. Peu de douleur

e) Lésion de pression de stade X

424

1. Écoulements

3. Nécrose sec

2. Exsudat purulent

4. Pas de douleur

• Tests de connaissances • Chapitre 6

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Nom : 12

Date :

Pour chaque énoncé, indiquez s’il s’agit d’un ulcère veineux (UV) ou d’un ulcère artériel (UA).

/8

a) Plaie de jambe, qui ne cicatrise pas depuis plus d’un mois, provoquée par une insuffisance des vaisseaux sanguins. b) Peau parfois rouge ou brune, principalement sur la cheville. c) Plaie sèche, sans exsudat, à la forme ronde, très délimitée, située entre le genou et l’extrémité des orteils. Le lit de plaie présente des tissus noirs et durs. d) Peau blanchâtre, très sèche, pouvant aller vers le bleu, avec perte de la pilosité. e) Plaie de jambe causée par l’obstruction d’un vaisseau sanguin de petit calibre. f) Modification de la couleur des jambes en fonction de leur position (allongées ou pendantes). g) Plaie à la forme irrégulière, pouvant être très étendue, située entre le genou et la cheville. h) Modification caractéristique de la forme de la jambe, parfois, en bouteille de champagne inversée. 13

Observez chaque plaie. Pour chacune, rédigez une description complète.

/6

a)

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• Tests de connaissances • Chapitre 6

425

Nom :

Date : b)

c)

426

• Tests de connaissances • Chapitre 6

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Nom : 14

Date :

Pour chaque énoncé, indiquez s’il s’agit d’asepsie médicale ou d’asepsie chirurgicale.

/2

a) Ensemble des mesures et des procédures de propreté visant à réduire le nombre de microorganismes et à prévenir leur prolifération et leur propagation. b) Ensemble des mesures et des procédures de stérilité de l’environnement visant à détruire tous les microorganismes afin d’empêcher tout risque d’infection microbienne. 15

Pour chaque situation, indiquez la méthode de nettoyage de la plaie la plus appropriée parmi les choix suivants.

/3

• Nettoyage (à l’aide de compresses humidifiées d’une solution stérile) • Irrigation (avec une seringue ou une poire) • Pulvérisation (d’un produit nettoyant non ionique) a) Une plaie ouverte présentant des débris de pansement sur le lit de la plaie. b) Une plaie fermée présentant un léger suintement sérosanguin. c) Une plaie ouverte située au coccyx, souillée de selles. 16

Pour chaque type de plaie illustré, expliquez la méthode à utiliser afin de bien nettoyer la plaie à l’aide d’une compresse. a) Une plaie ouverte ronde

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/10

b) Une plaie linéaire

• Tests de connaissances • Chapitre 6

427

Nom :

Date :

c) Une plaie chirurgicale linéaire fermée avec des agrafes

17

d) Un pourtour de drain actif de type JacksonPratt MD drainant du liquide sérosanguin

a) Plaie superficielle



• 1. Pellicule adhésive transparente

b) Lit de plaie sec



• 2. Pansement non adhérent

c) Lésion de pression de stade I



• 3. Pansement absorbant

d) Déchirure cutanée avec écoulements •

428

/4

Associez chaque type de plaie au bon pansement.

• Tests de connaissances • Chapitre 6

• 4. Pansement gel

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Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Volet théorique Situation clinique 1

Jacinthe, 18 ans

Jacinthe, 18 ans, a eu un grave accident de la route. Elle a été opérée au membre inférieur droit pour une double fracture au tibia et au péroné. Ses antécédents médicaux révèlent qu’elle est atteinte d’une infection par le VIH. Quarante-huit heures après la chirurgie, vous prenez soin de Jacinthe. Vous notez les éléments suivants : • cliente agitée ; • SV : P radial : 110/min, F.R. : 24/min, T°B : 39,1°C ; • pansement au membre inférieur droit imbibé de liquide sérosanguin ; • toux productive avec mucus blanchâtre teinté de sang. Vous remarquez plusieurs papiers-mouchoirs souillés sur le lit de la cliente et sur la table de chevet, malgré la présence d’une corbeille à déchets dans la chambre. Vous demandez à la cliente de jeter ses papiers-mouchoirs dans la corbeille. Elle vous répond : « Je me fous de votre corbeille ! J’ai mal à la cuisse droite. Elle m’élance jusque dans le mollet et j’ai des nausées ! » Vous observez le membre inférieur droit. Au pourtour du pansement, la peau est rouge et chaude au toucher. Vous comparez les deux cuisses. Celle de droite présente de l’œdème. 1

Plusieurs mécanismes de défense sont en action pour protéger Jacinthe. Associez chaque mécanisme de défense à son rôle.

• •

Mécanismes de défense Inflammation Mucus Lysozyme Muqueuses

• •

• Peau

a) Par sa souplesse et sa résistance, elle protège contre toute agression extérieure.

b) Minces couches de tissus qui tapissent les cavités du corps. Elles sont ouvertes vers l’extérieur et recouvertes d’une couche protectrice de bactéries sans danger pour l’organisme. Elles empêchent l’entrée d’agents infectieux dans l’organisme.

c) Il emprisonne et neutralise les substances étrangères.

d) Antibiotique naturel, il tue les bactéries.

e) Elle est la réponse déclenchée par l’organisme dès que des tissus sont altérés ou détruits à la suite d’un traumatisme.

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• Préparation à l’épreuve finale

429

Nom :

Date :

2

Indiquez trois signes ou symptômes objectifs de l’état de Jacinthe.

3

Indiquez deux signes ou symptômes subjectifs de l’état de Jacinthe.

4

Vous n’avez pas encore vu la plaie chirurgicale de Jacinthe, mais les signes que vous observez vous laissent croire que la cliente présente une réaction inflammatoire. Associez chaque étape du mécanisme de la réaction inflammatoire aux manifestations cliniques correspondantes.

5

a) Étape 1 : Vasodilatation et perméabilité capillaire •

• Présence d’exsudat.

b) Étape 2 : Diapédèse et phagocytose •

• Œdème, rougeur, chaleur et douleur.

c) Étape 3 : Réparation •

• Croûte sérosanguine.

Le système lymphatique joue un rôle fondamental dans la réponse immunitaire de l’organisme. Remplissez le tableau suivant qui présente les fonctions des composantes du système lymphatique. Composantes du système lymphatique a) Lymphe

Fonctions

.



Transport des



Absorption et transport des

.

et des

.



Drainage des déchets

b) Vaisseaux lymphatiques



Transport de la

c) Moelle osseuse rouge



Hébergement des

d) Thymus



Production et différenciation de



Stockage des

e) Rate

. . . et des

.

430

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom : 6

Date : Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) L’immunité à médiation cellulaire s’appuie essentiellement sur les lymphocytes B. b) Les plasmocytes sécrètent des anticorps qui reconnaissent l’antigène de façon spécifique. c) Les lymphocytes T4 amplifient la réponse immunitaire. d) Les lymphocytes T8 stimulent les anticorps à détruire l’agent pathogène. e) Les anticorps détectent et neutralisent l’agent infectieux. Justification :

7

Dans le cas de Jacinthe, quels sont les signes d’une réaction inflammatoire systémique ?

8

Quels sont les signes d’une réaction inflammatoire localisée ?

9

Le chirurgien diagnostique une pneumonie (causée par une bactérie) chez Jacinthe. Indiquez deux facteurs qui ont prédisposé la cliente à cette infection respiratoire.

10 Le chirurgien prescrit des antibiotiques intraveineux pour soigner la pneumonie de Jacinthe. Après la première dose, vous observez les signes d’une réaction allergique grave. Encerclez quatre signes du choc anaphylactique parmi les suivants. a) Respiration sifflante b) Œdème de Quincke

c) Hypotension d) Urticaire

e) Épistaxis f) Hypersalivation

11 Nommez trois interventions à faire en cas de choc anaphylactique.

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• Préparation à l’épreuve finale

431

Nom :

Date :

12 Quel médicament est généralement administré dans les cas de choc anaphylactique ?

13 Jacinthe vous avoue qu’elle a oublié de vous transmettre une information importante : elle est aussi allergique à la pénicilline. Nommez deux manifestations cliniques d’une allergie médicamenteuse.

14 Vous êtes maintenant informée des allergies de Jacinthe. Nommez deux responsabilités de l’infirmière auxiliaire dans ce cas.

15 Le chirurgien refait le pansement de Jacinthe. Il vous demande de faire une culture de plaie, car il y a un écoulement verdâtre nauséabond. a) Êtes-vous autorisée à faire une culture de plaie ?

b) Que permet d’identifier la culture de plaie ?

16 La présence de Jacinthe dans l’unité de soins suscite des craintes. Certaines de vos collègues ont peur d’être infectées par le VIH. Nommez deux situations où cette infection peut être transmise.

17 L’infirmière en prévention de l’infection prend connaissance du dossier de Jacinthe. Elle met en place des précautions gouttelettes-contact. Indiquez deux éléments de la situation de Jacinthe qui justifient cette décision.

432

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

18 Dans le cas de Jacinthe, encerclez deux actions qui pourraient mettre la sécurité du personnel en danger. a) b) c) d) e)

Mettre les gants dans la chambre. Mettre un masque en tout temps. Entrer dans la chambre sans protection, même s’il n’y a pas de contact avec la cliente. Laisser la porte ouverte lorsque la cliente est alitée. Se laver les mains en sortant de la chambre.

19 Quel est le réservoir de l’infection respiratoire de Jacinthe ?

20 Nommez un mode de transmission possible de l’infection respiratoire de Jacinthe.

Situation clinique 2

Madame Odeh, 25 ans

Madame Odeh, 25 ans, a donné naissance à son premier enfant il y a deux mois. Depuis quelques semaines, elle est épuisée et a mal partout. Elle consulte un médecin et subit plusieurs examens. Le médecin diagnostique un lupus érythémateux disséminé (LED). 1

Nommez trois systèmes touchés par le LED.

2

Quels sont les facteurs de risque qui ont pu amener madame Odeh à développer le LED ? Encerclez les bonnes réponses. a) Stress b) Problème thyroïdien

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c) Facteurs génétiques d) Sédentarité

e) Grossesse

• Préparation à l’épreuve finale

433

Nom : 3

Date : Madame Odeh est hospitalisée à cause d’une poussée importante de la maladie. Pour chaque besoin perturbé, indiquez deux soins d’assistance. Besoins perturbés a) Protéger ses téguments.

Soins d’assistance 1.

2.

b) Besoin d’apprendre.

1.

2.

c) Éviter les dangers.

1.

2.

4

Ce matin, vous notez que madame Odeh boite. Vous insistez pour examiner ses pieds. Vous découvrez une lésion de pression de stade I sur le talon gauche. Vous en avisez l’infirmière. Encerclez les caractéristiques d’une lésion de pression de stade I. a) b) c) d) e)

5

Encerclez les soins qui permettront de traiter la lésion de pression de madame Odeh. a) b) c) d)

434

Épiderme intact. Perte tissulaire totale. Érythème persistant plus de 30 minutes après un changement de position. Plaie superficielle affectant l’épiderme et une partie du derme. Présence d’érythème, de chaleur et d’écoulements.

Garder la plaie à l’air libre. Retirer la pression par des changements de position. Maintenir la plaie humide. Couvrir et protéger la plaie sans la masquer pour pouvoir surveiller la rougeur.

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 3

Monsieur Dubé, 39 ans

Monsieur Dubé, 39 ans, est un grand sportif. Il pratique le hockey depuis de nombreuses années. Le mois der­ nier, il a noté des changements importants de son état de santé général. Il décide de consulter son médecin. À la suite des examens, le médecin lui annonce qu’il est atteint du lymphome de Hodgkin. 1

Encerclez les manifestations cliniques qui peuvent être présentes chez monsieur Dubé. a) Œdème au cou b) Étourdissements

2

c) Tachycardie d) Difficultés respiratoires

e) Fatigue

Pour chaque manifestation clinique encerclée au numéro 1, indiquez un soin d’assistance à prodiguer.

Situation clinique 4

Madame Morin, 72 ans

Madame Morin, 72 ans, est hospitalisée. Elle présente des nausées et des diarrhées profuses. Lors des soins d’hygiène, madame Morin tousse et vomit dans son lit. Caroline, l’infirmière auxiliaire, reçoit des éclaboussures sur les mains et le visage. Elle fait part de ces manifestations cliniques à l’infirmière. Cette dernière, conjointe­ ment avec l’infirmière en prévention de l’infection, décide de mettre en place des précautions additionnelles et d’isoler madame Morin. 1

Quel est le réservoir de l’infection dans cette situation ?

2

Quelles sont les portes de sortie possibles ?

3

Nommez un mode de transmission possible.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Préparation à l’épreuve finale

435

Nom :

Date :

4

Quelle porte d’entrée l’agent infectieux peut-il utiliser ?

5

D’après vous, quel type de précautions additionnelles doivent être mises en place dans le cas de madame Morin ?

Situation clinique 5

Monsieur Létourneau, 69 ans

Monsieur Létourneau, 69 ans, est admis dans l’unité de soins pour déshydratation. De plus, il a une plaie au membre inférieur gauche infectée par le SARM. Guillaume, infirmier auxiliaire, prépare le matériel pour la réfection du pansement de monsieur Létourneau. Il entre dans la chambre, met des gants et effectue le pansement. Une fois le pansement fait, il retire ses gants et jette le matériel ayant servi au nettoyage de la plaie. Il installe monsieur Létourneau dans son lit et rapporte le matériel non utilisé dans le local de services. Ensuite, il se lave les mains. a) Comme monsieur Létourneau est porteur de la bactérie du SARM, quel est le type de précautions additionnelles à mettre en place ?

b) Quelles sont les pièces d’équipement de protection personnelle à porter lors de l’application des précautions additionnelles ? Précisez à quel moment l’infirmier auxiliaire doit les porter et à quel moment il doit les retirer.

c) À partir de la situation de monsieur Létourneau, indiquez les actions inadéquates posées par Guillaume.

436

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Volet pratique Situation clinique 1

Madame Lainesse, 71 ans

Madame Lainesse, 71 ans, est hospitalisée afin de traiter un ulcère veineux au niveau de la malléole du membre inférieur droit. Ce matin, l’infirmière vous informe que, depuis la veille, madame Lainesse a des épisodes diarrhéiques qui lui causent des crampes abdominales et des nausées. Elle ajoute qu’on a mis en place des précautions contact, car elle suspecte une infection au C. difficile.

L’état de la plaie de madame Lainesse

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Céline Lainesse Âge : 71 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-09-10

09:00

1

Ulcère veineux a/n de la malléole du m. inf. dr.

C.A.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-09-10

09:00

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Réfection du pansement malléole droite die. Nettoyer la plaie avec une solution de NaCl 0,9 % par irrigation. Noter l’évolution de la plaie die et noter la présence de signes d’infection. Appliquer un hydrogel sur le lit de la plaie (NormlgelMD). Refermer le pansement avec un pansement hydrocolloïde (Comfeel MD).

Signature de l’infirmière

Carole Aubertin, inf.

Programme/

Initiales

C.A.

Service

C.A.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Médecine

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

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• Préparation à l’épreuve finale

437

Nom :

Date :

1

Quelles sont les pratiques de base à appliquer dans le cas de madame Lainesse afin d’éviter la contamination ?

2

Quelles sont les pratiques additionnelles à appliquer dans le cas de madame Lainesse ?

3

Vous devez maintenant effectuer la réfection du pansement de madame Lainesse.

4

À la suite de la réfection du pansement, rédigez une note d’évolution résumant la situation de madame Lainesse.

Notes d’évolution DATE année

mois

HEURE jour

2013-09-10

438

NOTES

10:15

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Situation clinique 2

Monsieur Roux, 39 ans

Vous prenez soin de monsieur Roux, 39 ans, qui a été opéré il y a deux jours pour l’installation d’une prothèse totale de la hanche gauche. Ce matin, il dit ressentir de la douleur au niveau de la hanche opérée. De plus, en utilisant l’urinoir, il a mouillé son lit.

La plaie de monsieur Roux

Extrait d’un plan thérapeutique infirmier (PTI)

Client : Stéphane Roux Âge : 39 ans

CONSTATS DE L’ÉVALUATION RÉSOLU/SATISFAIT Date

Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

Initiales

Date

Heure

Professionnels/

Initiales

Services concernés

2013-09-10

10:00

1

Installation d’une prothèse totale de la hanche gauche.

J.B.

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-09-10

10:00

1

Directive infirmière

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

Changement de pansement a/n de la hanche gauche die. Nettoyer la plaie avec NaCl 0,9 %. Noter tout signe d’infection. Refaire le pansement sec avec Elastoplast MD. À partir de 2013-09-13, si absence d’écoulement, laisser la plaie à l’air libre. Le 2013-09-24, retirer une agrafe sur deux et appliquer diachylon de rapprochement.

Signature de l’infirmière

Julia Boivin, inf.

Programme/

Initiales

J.B.

Service

J.B.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Chirurgie

Source : Plan thérapeutique infirmier (PTI) © OIIQ.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Préparation à l’épreuve finale

439

Nom :

Date :

1

En tant qu’infirmière auxiliaire, comment pouvez-vous contribuer à l’évaluation de la douleur de monsieur Roux ?

2

Lors du changement de literie, quelles sont les pratiques de base à utiliser ?

3

Vous devez maintenant effectuer la première réfection du pansement de monsieur Roux et changer la literie souillée.

4

À la suite de la réfection du pansement de monsieur Roux, rédigez la note d’évolution.

Notes d’évolution DATE année

mois

HEURE jour

2013-09-11

440

NOTES

11:00

• Préparation à l’épreuve finale

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Pour les enseignants Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur Le guide d’apprentissage complet jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. ainsi que les réponses aux questions. Une présentation claire du rôle du système immunitaire et de ses principales Des documents reproductibles altérations. comprenant : – des mises en situation pour la Les précautions additionnelles présentées sous forme de fiches qui permettent pratique en laboratoire ainsi que des à l’élève de comprendre et de distinguer chacune des précautions. grilles de coévaluation complètes ; Une présentation claire et structurée des maladies infectieuses les plus – des tests de connaissances ; courantes (principales manifestations cliniques, traitements, prévention, pratiques de base et précautions additionnelles qui s’y rattachent). – une préparation à l’épreuve finale ; – des documents modèles relatifs Une approche concrète et des activités variées qui amènent les élèves à saisir aux milieux de soins. le rôle de l’infirmière auxiliaire pour les soins relatifs à une plaie. Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux questions des clients et d’offrir les soins appropriés lors des analyses et des examens.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique Une clé USB compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, sur laquelle on trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des renvois à des sites Internet pertinents. Les composantes de la compétence 8 Prévention de l’infection Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos