Le paléolithique de la Grèce continentale: État de la question et perspectives de recherche 9791035102463, 9782859441265

Bien que les plus anciennes informations sur la découverte d'outils lithiques en Grèce remontent à la fin du xixe s

634 67 6MB

French Pages [212] Year 1986

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD FILE

Polecaj historie

Le paléolithique de la Grèce continentale: État de la question et perspectives de recherche
 9791035102463, 9782859441265

Table of contents :
SOMMAIRE
Dédicaces
Préface
Avant-propos
Historique et état des recherches
1. — Les premières découvertes.
2. — La décennie 1960-1970 : la « vogue » paléolithique.
3. — Recherches récentes.
Première partie. Les gisements et leur matériel
Les gisements et leur matériel
Chapitre I. La Grèce septentrionale
PETRALONA
PALAIOKASTRO
Chapitre II. La Grèce de l’Ouest
ASPROCHALIKO
KOKKINOPILOS
KASTRITSA
KARVOUNARI
KATSIKA
KONITSA
Chapitre III. La Grèce Centrale
1. — La Thessalie
SITE 0
SITE 1
SITE 2
SITE 5
SITE 6
SITE 7
SITE 8
SITE I
SITE II
SITE III
SITE IV
SITE V
SITE -1
SITE -2
SITE -3
SITE -4
SITE A
SITE B
SITE Γ
SITE E
SITE K
SITE N
SITE Ξ
SITE Π
SITE Σ
KRANNONA
2. — La Stéréa Hellada
SEIDI
Chapitre IV. La Grèce du Sud
1. — L'Argolide
FRANCHTHI
KEPHALARI
KOKKINOVRACHOS
RINIZA
KATAPHYGI
LOUKAITI
2. — L'Elide.
AMALIADA SITE 1
AMALIADA SITE 2
AMALIADA SITE 3
AMALIADA SITE 4
AMALIADA SITE 5
AMALIADA SITE 6
AMALIADA SITE 7
AMALIADA SITE 8
AMALIADA SITE 9
AMALIADA SITE 10
AMALIADA SITE 11
AMALIADA SITE 12
AMALIADA SITE 13
AMALIADA SITE 14
AMALIADA SITE 15
AMALIADA SITE 16
AMALIADA SITE 17
AMALIADA SITE 18
AMALIADA SITE 19
KASTRO SITE 1 ou SITE SERVAIS
KASTRO SITE 2
KASTRO SITE 3
KASTRO SITE 4
KASTRO SITE 5
KASTRO SITE 6
KASTRO SITE 7
KASTRO SITE 9
KASTRO SITE 10
KASTRO SITE 11
KASTRO SITE 13
KASTRO SITE 14
KASTRO SITE 16
KASTRO SITE 17
KASTRO SITE 18
KASTRO SITE 19
KASTRO SITE 20
KASTRO SITE 21
LOUTRA SITE 1
LOUTRA SITE 2
LOUTRA SITE 3
LOUTRA SITE 4
LOUTRA SITE 6
VASSILAKI
KATAKOLO
RETOUNI
LAKKOPETRA
LAPA
Deuxième partie. Essai de synthèse
Chapitre I. Le Paléoenvironnement
1. — Les glaciers quaternaires
2. — Les lignes de rivage quaternaire
3. — La formation des « terres rouges »
4. — La végétation
5. — La faune
Chapitre II. Le Mode de Vie
1. — Les principales activités économiques : la chasse, la cueillette et la pêche
2. — Hypothèses sur l'organisation de l'économie et l’exploitation des ressources
Chapitre III. Les Industries Lithiques
1. — Les plus anciens outils
2. — Les industries du Paléolithique moyen
3. — Les industries du Paléolithique supérieur
4. — Les industries paléolithiques grecques et leur « atypisme »
Chapitre IV. Les Autres Découvertes
1. — Les industries osseuses
2. — L'art paléolithique
Chapitre V. Le Cadre Chronologique
1. — La chronologie par les méthodes relatives
2. — La chronologie par les méthodes absolues
Conclusions
Bibliographie
Bibliographie de la presse Grecque
Table des Cartes
Table des Figures
Cahier d'illustrations
Table des Planches
Index

Citation preview

Le paléolithique de la Grèce continentale État de la question et perspectives de recherche

Georgia Kourtessi-Philippakis

DOI : 10.4000/books.psorbonne.29698 Éditeur : Éditions de la Sorbonne Année d'édition : 1986 Date de mise en ligne : 29 juillet 2019 Collection : Histoire ancienne et médiévale ISBN électronique : 9791035102463

http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782859441265 Nombre de pages : 267 Référence électronique KOURTESSI-PHILIPPAKIS, Georgia. Le paléolithique de la Grèce continentale : État de la question et perspectives de recherche. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions de la Sorbonne, 1986 (généré le 02 août 2019). Disponible sur Internet : . ISBN : 9791035102463. DOI : 10.4000/books.psorbonne.29698.

Ce document a été généré automatiquement le 2 août 2019. Il est issu d'une numérisation par reconnaissance optique de caractères. © Éditions de la Sorbonne, 1986 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540

1

Bien que les plus anciennes informations sur la découverte d'outils lithiques en Grèce remontent à la fin du

XIXe s.,

il a fallu attendre l’époque de la Seconde Guerre mondiale pour qu’une

première fouille soit effectuée sur un site paléolithique. Par la suite, prospections et fouilles se succéderont et s’étaleront sur toute la période d’après-guerre, notamment au cours de la décennie 1960-70, partagées entre plusieurs écoles archéologiques : les Anglais travailleront en Épire. Les Américains en Argolide, les Français en Élide, les Allemands et les Grecs en Thessalie. Quarante ans après, les fruits de cette activité scientifique internationale sont là. Mais aucun bilan n'a jamais été fait, aucune synthèse n'a été tentée. C’est en cela que le livre de Georgia Kourtessi-Philippakis est une première. L’auteur, après avoir parcouru le territoire de la Grèce continentale, visité les sites et étudié leur matériel archéologique, entreprend ici une mise au point qui va au-delà d’un bilan historique. Dans un premier temps tous les sites paléolithiques connus sont présentés, région par région. Une note, dont les dimensions sont fonction de l’intérêt scientifique du gisement, fouillé ou non, fait état de sa localisation, des conditions de découverte, de la stratigraphie, des industries, de la faune, de la bibliographie s’y rapportant. Suivent les discussions, remises en question, hypothèses personnelles autour des thèmes classiques tels que le paléoenvironnement, l'organisation de l’économie, le mode de vie, l’outillage, le cadre chronologique. Dans le dernier chapitre sont exposées les conclusions scientifiques et sont analysés les problèmes posés par l’étude du Paléolithique grec en vue d’une amplification de cette recherche, si vitale pour une meilleure connaissance de la Préhistoire du Sud-Est Européen.

GEORGIA KOURTESSI-PHILIPPAKIS Préhistorienne, mère de deux enfants, Georgia Kourtessi-Philippakis est Diplomée d'Archéologie de l'Université d'Athènes et Docteur en Archéologie préhistorique de l'Université de Paris I. Elle a participé à de nombreux chantiers de fouille en France et en Grèce et s'est particulièrement attachée ces dernières années à l'étude du Paléolithique grec.

2

SOMMAIRE Dédicaces Préface René Treuil

Avant-propos Georgia Kourtessi-Philippakis

Historique et état des recherches 1. — Les premières découvertes. 2. — La décennie 1960-1970 : la « vogue » paléolithique. 3. — Recherches récentes.

Première partie. Les gisements et leur matériel Les gisements et leur matériel Chapitre I. La Grèce septentrionale PETRALONA PALAIOKASTRO

Chapitre II. La Grèce de l’Ouest ASPROCHALIKO KOKKINOPILOS KASTRITSA KARVOUNARI KATSIKA KONITSA

Chapitre III. La Grèce Centrale Chapitre IV. La Grèce du Sud

Deuxième partie. Essai de synthèse Chapitre I. Le Paléoenvironnement 1. — Les glaciers quaternaires 2. — Les lignes de rivage quaternaire 3. — La formation des « terres rouges » 4. — La végétation 5. — La faune

Chapitre II. Le Mode de Vie 1. — Les principales activités économiques : la chasse, la cueillette et la pêche 2. — Hypothèses sur l'organisation de l'économie et l’exploitation des ressources

3

Chapitre III. Les Industries Lithiques 1. — Les plus anciens outils 2. — Les industries du Paléolithique moyen 3. — Les industries du Paléolithique supérieur 4. — Les industries paléolithiques grecques et leur « atypisme »

Chapitre IV. Les Autres Découvertes 1. — Les industries osseuses 2. — L'art paléolithique

Chapitre V. Le Cadre Chronologique 1. — La chronologie par les méthodes relatives 2. — La chronologie par les méthodes absolues

Conclusions Bibliographie Bibliographie de la presse Grecque

Table des Cartes Table des Figures Cahier d'illustrations Table des Planches Index

4

NOTE DE L’ÉDITEUR Publié avec le concours du Centre National de la Recherche Scientifique.

5

Dédicaces

1

A mes parents.

2

A Serge,

3

Alexandre et Elise.

6

Préface René Treuil

1

Voici un ouvrage nécessaire. La Grèce, comme le reste de l’Europe, a connu un peuplement paléolithique et il était juste de le rappeler aujourd’hui, comme il sera nécessaire de l’étudier demain. Ni l’or de Mycènes ni les marbres du Parthénon ne doivent en effet faire oublier les microlithes de Franchthi et les pointes à cran de Kastritsa.

2

C’est pourtant bien ce qui a failli se passer. Il a fallu attendre, en effet, jusqu’à l’époque de la seconde guerre mondiale pour que soient effectuées les premières fouilles sur un site paléolithique ; et le scepticisme qui accueillit alors les découvertes ne reflétait pas seulement les incertitudes qui les enveloppaient. Puis tout retomba dans l’oubli. Une nouvelle situation parut se dessiner dans les années soixante, grâce aux découvertes de VI. Milojcic et de J. Servais : elles attirèrent en Grèce une pléiade de préhistoriens illustres, mais on resta, si l’on peut dire, à la surface des choses. Puis les trouvailles controversées de Pétralona et les faux de Volos témoignèrent d’un retour en arrière : la confusion et le parti-pris l’emportèrent momentanément. De nos jours, heureusement, les résultats des fouilles d’Épire, de Franchthi et de Képhalari, qui commencent à être connus, sont le signe d’une orientation plus sûre de la recherche.

3

Mais les entreprises ponctuelles ne suffisent pas. Il faut aussi savoir faire des bilans. Celui que présente ici Georgia Kourtessi-Philippakis pourra paraître prématuré, puisqu’il ne peut s’appuyer que sur des données disparates et clairsemées. Mais il permet justement de mieux mesurer le retard accumulé et de construire une base solide pour les recherches futures. Fort bien documenté et très clairement présenté, il propose une vision nette des problèmes et offre une mise au point critique, où la prudence et le bon sens de l’auteur trouvent à s’exercer pleinement. Il constitue dès à présent le premier instrument de travail sur le Paléolithique en Grec.

4

Puisse-t-il en outre stimuler les recherches ! Donner un cadre typologique et chronologique à ce qui est connu serait déjà bien utile. Mais il reste aussi à explorer le pays, à identifier sous les sédiments qui les recouvrent les gisements que rien ne signale en surface et à reconnaître les phases d’occupation les plus anciennes, dont on ne sait encore à peu près rien. Il s’agit aussi, bien sûr, d’entreprendre des fouilles selon des

7

méthodes modernes, mais plus encore d’élever le niveau des études d’environnement et de discerner la complexité prévisible du mode de vie des populations paléolithiques : en un mot, il s’agit de faire œuvre scientifique. Encore ne faut-il pas oublier qu’aujourd’hui de telles recherches. Sur un tel terrain, ne peuvent se concevoir que comme des entreprises communes où les hommes, les disciplines, les institutions et les pays apportent leur contribution en oubliant ce qui peut les séparer. L’ouvrage de G. KourtessiPhilippakis nous montre à point nommé qu’il faut faire beaucoup, vite et bien : j’ajouterai volontiers, pour ma part, qu’il faut le faire ensemble.

AUTEUR RENÉ TREUIL Professeur à l’Université de Paris I.

8

Avant-propos Georgia Kourtessi-Philippakis

NOTE DE L'AUTEUR Il n’existe pas de règle de transcription des noms géographiques grecs en français. Ainsi pour les noms des régions géographiques et ceux des grandes villes j’ai conservé l'usage établi en France. On lira donc Macédoine (au lieu de Makedonia), Épire (au lieu de Ipiros), etc. En revanche, les noms des villages, lieux-dits, localités, sites archéologiques ont été transcrits avec le souci de respecter le plus possible la prononciation d’origine. Exemple : Aghios Georgios (au lieu de St-Georges). 1

Cet ouvrage présente l’ensemble de la documentation qui existe à ce jour sur le Paléolithique grec et propose une mise au point sur ce thème, qui ne se limite pas à un bilan historique mais entreprend une analyse critique de l’évolution de la recherche dans ce pays et tente une première évaluation des résultats scientifiques.

2

Si j’ai voulu aborder toute la période du Paléolithique c’est que-la quantité des données archéologiques le permettait. Mais des raisons pratiques m’ont obligés de prendre en considération seul le territoire de la Grèce continentale qui offre une grande unité géographique et regroupe d’ailleurs la majorité des sites ; les quelques données fournies par les îles, encore peu prospectées, ne risquent pas de modifier, pour le moment, cette vue d’ensemble.

3

La première étape du travail a été celle de la recherche bibliographique qui s’est avérée longue et complexe. En fait, j’ai pu très vite constater que l’information archéologique était bien plus abondante que l’on ne l’avait pensé, très dispersée et difficilement accessible. L’abord et la lecture de ces documents, issus des travaux de chercheurs de différentes nationalités, ont nécessité la connaissance de plusieurs langues comme le français, le grec moderne, l’anglais, l’allemand, le russe et l’italien pour ne citer que les plus communes. Leur dépouillement ne fut pas un travail rapide, d’autant qu’il a dû se faire dans de nombreuses bibliothèques et centres de documentation à Paris, à Athènes et dans plusieurs villes provinciales grecques.

9

4

Une fois la documentation bibliographique réunie, j’ai abordé le terrain. Au cours des étés 1978 et 1979, j’ai parcouru une grande partie de la Grèce continentale, visité tous les gisements fouillés (Asprochaliko, Franchthi, Kastritsa, Pétralona etc.) et étudié leur topographie et leur environnement actuel. Un travail similaire a été effectué pour les sites de surface, bien qu’il fut souvent plus difficile de les localiser un par un. Dans ce cas, l’intérêt a été porté à l’étude de l’ensemble du secteur (rives du fleuve Pinios en Thessalie, plaine de l’Élide, Kokkinopilos, etc...).

5

J’ai également examiné ou étudié du matériel archéologique entreposé dans les musées provinciaux et les collections privées lors des séjours dans de nombreuses villes (Thessalonique, Nauplie, Ancienne Olympie, Volos etc.).

6

Tout au long de ce travail, j’ai utilisé une fiche de regroupement de données spécialement conçue à ce propos. Ce document a permis de classer les informations bibliographiques et de terrain d’une façon raisonnée, et de mettre en évidence les thèmes de recherche qui n’avaient pas été jusqu’alors abordés (structures d’habitat, art, etc).

7

La présentation de cet ouvrage a suivi des schémas classiques.

8

Après l’historique qui fait le bilan chronologique et l’état des recherches depuis 1867, la première partie est consacrée à la description des sites et de leur matériel. Les gisements présentés ici sont regroupés par région géographique. Une note, dont les dimensions sont fonction de l’intérêt scientifique du site, fouillé ou non, fait état de sa localisation, des conditions de découverte, de la stratigraphie, de l’industrie lithique, de la faune s’y rapportant. Cet inventaire a été élaboré à l’aide de la fiche analytique qui s’est progressivement enrichie par mes recherches bibliographiques et de terrain.

9

Les faits présentés dans cette première partie sont bruts dépourvus autant que possible des jugements personnels. Les discussions, remises en question, hypothèses personnelles sont réservées aux chapitres généraux de la seconde partie qui concernent l’environnement, l’économie, les industries lithiques, le cadre chronologique et tentent un essai de synthèse.

10

Dans le dernier chapitre sont exposés les conclusions scientifiques et les problèmes posés par l’étude du Paléolithique grec. Les causes de ces problèmes, générales ou particulières, historiques ou actuelles sont ici analysées, dans l’optique de l’élaboration d’un programme de recherche systématique et rentable qui puisse s’appliquer en Grèce dans un proche avenir.

11

De très nombreuses personnes, collègues, amis et parents en France et en Grèce ont contribué à l’accomplissement de ce travail par leurs connaissances, leur expérience ou leur aide matérielle désintéressée.

12

Mes remerciements profonds et sincères s’adressent à Monsieur le Professeur R. Treuil (Paris) qui m’a fait l’honneur de préfacer cet ouvrage, à Monsieur le Professeur J. Garanger (Paris) qui a accepté de diriger mes travaux et m’a guidé tout au long de ces recherches et à Mademoiselle Y. Taborin (Paris) qui a suivi de très près l’élaboration de ce travail, sans jamais m’épargner ni son temps ni ses conseils.

13

Je tiens aussi à remercier vivement le Ministère de la Culture et le Service Archéologique Grecs en la personne de Monsieur N. Yalouris, Directeur Général des Antiquités, qui a manifesté un grand intérêt pour mes recherches et m’a autorisé à faire le travail de terrain.

10

14

Messieurs les Directeurs de Circonscription, après avoir donné leur consentement pour examiner le matériel entreposé en leur Musée, ont tout fait pour me faciliter la tâche. Les discussions que nous avons eues et les conseils qu’ils m’ont fournis furent très utiles et précieux.

15

A ce propos, je tiens à remercier cordialement :

16

Monsieur et Madame Andreou, Madame Dimakopoulos, Madame Dragona-Latsoudi, Monsieur K. Gallis, Madame E. Hadjipouliou, Monsieur Horemis, Monsieur G. Hourmouziadis, Madame V. AdrymiSismani, Monsieur et Madame Intzessiloglou, Madame KrystalliVotsi, Madame E. Protonotariou-Deilaki et Madame A. Triandi.

17

A Madame Théocharis, qui, dans les circonstances douloureuses dues à la mort de son mari, le Professeur D. Théocharis, m’a accordé un long entretien, je tiens à exprimer mon hommage respectueux.

18

Une partie des prises de vue qui illustrent cette étude est due au talent de Monsieur D. Tloupas, ancien compagnon de terrain du Professeur D. Théocharis qui a guidé mes pas au cours de ma visite aux environs de Pinios et m’a autorisé à examiner sa collection. A Larissa, j’ai été également reçue par le Dr Houliaras, qui m’a autorisée à examiner sa collection d’outils. Que Monsieur D. Tloupas et le Dr Houliaras reçoivent ici mes remerciements sincères et amicaux.

19

Je tiens aussi à remercier :

20

Le personnel de la photothèque et de la bibliothèque de l’École Française d’Athènes de m’avoir facilité le travail de la documentation au cours de mon séjour dans cette ville.

21

Le Deutsches Archäologisches Institut d’Athènes et le Dr Kilian personnellement de son autorisation d’examiner les séries lithiques de Thessalie composées par des collectes allemandes effectuées sous la direction du regretté Professeur VI. Milojcic (Heidelberg).

22

Tous les directeurs ou responsables des chantiers de fouilles paléolithiques, ainsi que les nombreux chercheurs chargés de l’étude du matériel et notamment :

23

Messieurs le Professeur A. Leroi-Gourhan (Paris), T.W. Jacobsen (Indiana, U.S.A.) et E.S. Higgs (Cambridge) qui, par leurs recherches sur le territoire grec, ont fourni le matériel qui a permis l’entreprise et la réalisation de cette étude.

24

Monsieur L. de Bonis (Paris) de m’avoir si aimablement reçue à son chantier de fouilles paléontologiques en Macédoine Centrale.

25

Monsieur J. Chavaillon (Paris) qui, au nom de l’équipe française ayant travaillé en Élide, m’a donné l’autorisation d’étudier les séries lithiques entreposées au Musée de l'Ancienne Olympie et de consulter le fichier de la photothèque de l’École Française.

26

Monsieur S.I. Dakaris (Ioannina) pour les nombreuses informations qu’il m’a fournies sur les recherches paléolithiques en Épire.

27

Dr R. Felsch, de m’avoir communiqué des renseignements concernant la fouille qu’il avait conduite à Képhalari.

28

Mademoiselle C. Perlès (Nanterre) de m’avoir autorisé à regarder du matériel lithique de Franchthi en échange d’une étude sur le débitage mésolithique du même site que j’ai faite pour elle.

29

Monsieur A. Poulianos, de la Société Anthropologique Grecque, de m’avoir reçue à Pétralona, et m’avoir fait visiter la grotte.

11

30

Madame E. Protonotariou-Deïlaki, du Service Archéologique Grec, de m’avoir autorisé à étudier le matériel lithique, issu de ses propres fouilles à Kokkinovrachos.

31

Dr L. Reisch (Erlangen) qui par de nombreuses correspondances m’a fait part des récents résultats de l’étude de la grotte de Képhalari ainsi que d’autres découvertes.

32

Monsieur A. Sordinas (Memphis, U.S.A.) de m’avoir communiqué les résultats de ses recherches dans l’île de Corfou.

33

Dr H.P. Swartzc (Ontario), D r G.J. Hennig et Monsieur J. Lyritzis, de m’avoir fourni de nombreuses données sur les datations absolues obtenues dans la grotte de Pétralona.

34

Une partie du manuscrit et notamment celle qui concerne la Paléobotanique, le Quaternaire marin et la Faune a été revue par Madame J. Renault-Miskovsky (Paris), Messieurs B. Keraudren (Paris) et F. Poplin (Paris) respectivement. Je tiens à leur exprimer mes meilleurs remerciements.

35

Monsieur J.C. Dupuy de l’I.G.N. qui m’a guidé au choix des cartes et Monsieur J.P. Kauffman (I.P.H.) qui a procédé à des nombreux tirages des photos sont aussi remerciés.

36

Le financement des recherches a été assuré par des moyens personnels. Une partie du travail de terrain a pu être réalisée grâce à une subvention du Ministère des Affaires Étrangères, obtenue dans le cadre de la mission de Kitsos, à laquelle j’ai participé en 1974 et 1975. Que Madame N. Lambert, qui dirige cette mission et le Ministère des Affaires Étrangères trouvent ici l’expression de ma gratitude.

37

Je tiens, enfin, à remercier le Centre National de la Recherche Scientifique et le Service des Publications de la Sorbonne pour leur contribution à la parution de cet ouvrage et plus particulièrement Monsieur J. Portes qui par son expérience et sa compétence m’a été d’une grande aide.

38

Paris,

39

Juillet 1981.

AUTEUR GEORGIA KOURTESSI-PHILIPPAKIS Préhistorienne, mère de deux enfants, Georgia Kourtessi-Philippakis est Diplomée d'Archéologie de l'Université d'Athènes et Docteur en Archéologie préhistorique de l'Université de Paris I. Elle a participé à de nombreux chantiers de fouille en France et en Grèce et s'est particulièrement attachée ces dernières années à l'étude du Paléolithique grec.

12

Historique et état des recherches

1. — Les premières découvertes. 1

La plus ancienne information sur la découverte d’outils paléolithiques en Grèce date de 1867. Elle se trouve1 dans une courte note, publiée par F. Lenormant, dans laquelle l’auteur décrit des outils préhistoriques qu’il avait vus chez des collectionneurs ou recueillis lui-même sur le terrain lors de ses voyages en Grèce. Parmi « des couteaux, des pointes de lances triangulaires, des grattoirs en silex, des fragments de haches polies... » l’auteur signale la présence d’un outil qui a été interprété ultérieurement2 comme étant un biface paléolithique. Voici ce qu’il écrit à son propos : « Un médecin d’Argos m’a fait voir cette année une hache de silex non polie en forme d’amande, exactement travaillée comme celles du diluvium des environs d’Abbeville. Il prétendait qu’elle avait été découverte, ainsi que plusieurs autres semblables, à Mégalopolis, dans des sables quaternaires, avec des ossements de grands pachydermes. Je n’ai pu vérifier l’exactitude du fait, que je n’inscris donc ici que pour mémoire et sous bénéfice d’inventaire ».

2

Cette information de F. Lenormant est la seule citation de la littérature du XIXe siècle.

3

Des fouilles entreprises beaucoup plus tard par le professeur J. Melentis dans ce même bassin de Mégalopolis, en Péloponnèse, ont mis au jour une faune pléistocène 3 mais des industries lithiques n’ont pas été signalées.

4

En 1923, l’Abbé H. Breuil décrit les industries paléolithiques de l’Europe centrale et note à la fin d’un de ses articles4 : « Je signalerai comme donnant à penser qu’une pareille industrie5 ait pu gagner, peut-être, au moins sporadiquement le Sud de la péninsule Balkanique, trois silex de Grèce conservés au Musée de Manchester : a. Une jolie pointe à soie en calcédoine, à angles très vifs, dont l’un des tranchants rabattus rappelle les pointes de la Gravette ; provenance : Grèce. b. Un joli grattoir-burin en jaspe rouge foncée, à retouches du grattoir lamellaires très délicates qui porte, ainsi qu’une lame à belle retouche de caractère analogue à l’Aurignacien de Grimaldi ou de Krems, et obtenue avec la même matière, l’étiquette : Le Pirée à Athènes ».

5

La même année, A. Jardé faisant un retour dans le passé préhistorique du peuple grec écrira que « jusqu’à présent le sol grec n’a livré aucun spécimen de l’industrie paléolithique »6.

13

6

Nous ne pouvons pas savoir si cet auteur ignorait l’existence de ces informations ou s’il les jugeait insignifiantes. Quoi qu’il en soit, nous constaterons que dans les années suivantes d’autres découvertes fortuites seront signalées pour arriver très vite à des campagnes de recherche organisée.

7

En 1926, H. Obermaier dans le « Reallexikon der Vorgeschichte » consacre un petit paragraphe au Paléolithique grec. Il fait l’état de la question en ajoutant que des environs de Thessalonique la découverte d’une pièce du Paléolithique ancien, mal travaillée, lui a été signalée7.

8

Durant les années 1927-1931, A. Markovits entreprend une expédition d’exploration des grottes grecques, qui est la première tentative de prospection8. Lors des différents sondages, des indices d’une occupation paléolithique auraient été signalés dans plusieurs sites. Le plus important de ceux-ci semble être la grotte de Zaïmis, à Kaki-Skala près de Mégara, en Attique. Le fouilleur a distingué un faciés paléolithique qu’il a appelé « Mégarien » et qui comprend d’après lui deux niveaux : a. le « Gréco-Azilien » (couche IX), niveau plus ancien. b. « l’Azilo-Tardenoisien » (couche VIII et VII), niveau classique et plus récent.

9

Les publications de A. Markovits ne permettent pas de se faire une idée précise sur ce faciès, qui d’ailleurs n’a pas été reconnu par la suite comme étant paléolithique 9. Il serait, néanmoins, souhaitable d’avoir accès à ce matériel, qui, à la lumière des données actuelles, mériterait un nouvel examen.

10

La découverte de l’abri de Seïdi en Béotie (Grèce centrale) par R. Stampfuss, au début de l’occupation allemande, aurait pu donner une impulsion importante aux recherches préhistoriques, si les circonstances n’avaient pas été aussi défavorables. Les fouilles sont restées très limitées. Un sondage de courte durée (20-29 octobre 1941), effectué à l’intérieur de l’abri, a mis au jour une séquence stratigraphique, la première en date concernant le Paléolithique de la Grèce. L’industrie lithique recueillie a reçu plusieurs interprétations : R. Stampfuss10 voit des caractères magdaléniens mêlés à des caractères aurignaciens et à des éléments d’origine orientale. E. Higgs11 pense qu’il s’agirait plutôt d’une industrie gravetienne évoluée. M. Sauter a suggéré12 qu’en attente de nouvelles données, on devait situer « provisoirement l’industrie de la grotte béotienne de Seïdi vers la fin du Paléolithique supérieur ».

11

Quinze ans plus tard, en 1956, E. Schmid a effectué un second sondage dans ce même abri, afin d’apporter des informations plus précises sur la faune et la sédimentologie 13. Ces nouvelles données confirment formellement l’hypothèse de l’occupation de Seïdi vers la fin de la dernière glaciation, mais en absence de datations absolues, n’apportent pas davantage de précisions sur la chronologie.

2. — La décennie 1960-1970 : la « vogue » paléolithique. 12

Vers la fin des années 50 s’ouvre une nouvelle période de recherches marquée par l’organisation des prospections systématiques qui se développeront au cours de la décennie 1960-1970 dans presque toute la Grèce.

13

Cette nouvelle période, particulièrement fructueuse, débute en 1958 par une découverte qui a semblé au départ plutôt insignifiante. Il s’agissait d’une pointe Levallois, recueillie

14

au mois de juillet de la même année par M.H. Jameson en surface dans la vallée de Riniza, en Argolide14. Une plus ample prospection de la région qui a suivi a permis de découvrir de nombreux abris et grottes, riches en faune pléistocène, mais sans aucune trace d’occupation humaine15. 14

Quelques mois plus tard, en octobre 1958, des outils paléolithiques et des ossements fossiles ont été trouvés tout à fait fortuitement en Thessalie, sur les rives du fleuve Pinios par les membres d’une équipe archéologique allemande travaillant dans la région depuis 195316.

15

Ceci fut le point de départ d’une étude des formations quaternaires de la partie orientale de la plaine de Thessalie17 parallèlement à une prospection systématique des rives de ce fleuve, depuis la ville de Larissa en direction de l’Ouest, jusqu’au village de Gounitsa.

16

Ce travail, effectué sous la direction du Professeur V. Milojcic en 1958 et 1959, a eu des résultats fort intéressants : dix-neuf sites de surface ont été mis au jour tout au long des rives du fleuve sur une longueur d’environ 22 km. Dans plusieurs de ceux-ci, l’action des eaux faisait apparaître une stratigraphie comparable à celle qui a été observée ailleurs sur la plaine, au cours de l’étude géologique. L’ensemble de l’industrie est composée d’outils caractéristiques du Moustérien, qui mêlés à des éléments plus récents (lames, grattoirs nucléiformes, etc...) étaient associés à une faune de grands mammifères datant du RissWürm ou du début Würm. Tout ce matériel a fait l’objet d’une monographie collective, le premier ouvrage issu d’un travail d’équipe et traitant un des faciès du Paléolithique grec 18 .

17

Au printemps 1960, et lors d’un voyage archéologique dans le Péloponnèse, J. Servais a recueilli une dizaine de pièces paléolithiques19. Cette découverte a eu lieu en Élide occidentale, dans la région de Kastro et à une distance de 4,5 km du village de Néokhori tout près de la route qui mène aux ruines de la forteresse de Khlémoutsi. Cette petite série, qui comprend deux pointes moustériennes, un racloir, quelques éclats et un fragment de lame retouchée, fut aussitôt publiée par J. Servais, dans un double but : contribuer à l’élargissement de la carte paléolithique de la Grèce et inciter géologues et préhistoriens à entreprendre une prospection dans cette région qui lui paraissait fort prometteuse.

18

En automne de cette même année 1960, notre intérêt se tourne de nouveau vers le Nord. A la suite d’une prospection en Thessalie, entreprise par le Professeur D. Théocharis, alors directeur de circonscription, une dizaine de nouveaux sites ont été signalés, dont la localisation est souvent différente de ceux découverts par les Allemands. Quelques-uns sont en effet bien éloignés des rives du fleuve et se situent dans l’intérieur du pays, tandis que d’autres se trouvent sur le cours du Pinios, mais en aval de la ville de Larissa 20. L’industrie lithique, abondante et en bon état de conservation, présente des caractères communs avec ceux du matériel recueilli par l’équipe allemande21. Un fragment de crâne humain, associé à des outils, constitue la première et seule découverte anthropologique en Thessalie22.

19

La contribution du Professeur D. Theocharis au développement des recherches paléolithiques en Grèce est d’une très grande importance. Certes, il n’a pas découvert de sites exceptionnels et il ne s’est pas livré à des fouilles spectaculaires, mais il fut le premier archéologue grec qui ait compris la nécessité de ce genre d’études et qui s’est éloigné des sentiers battus de l’Archéologie Classique, pour devenir un préhistorien. Par ses recherches et ses fouilles en Grèce continentale et insulaire, par la publication du

15

matériel de Thessalie23, sommaire mais réussie, par d’autres publications24, ainsi que par ses enseignements de préhistoire à l’Université de Thessalonique, il a posé les premiers jalons pour l’avenir. Son travail qu’il avait entrepris avec tant d’entrain et d’enthousiasme fut brusquement interrompu par sa mort précoce (1977) que tout la communauté préhistorique grecque a profondément regretté. 20

L’année 1960 se termine par une découverte à caractère exceptionnel en Macédoine. Au mois de Septembre, un groupe composé de scientifiques et de paysans a trouvé un crâne humain fossile dans la grotte de Pétralona en Chalcidique25. Les conditions de cette découverte restent encore, à l’heure actuelle, très obscures. Il semble qu’aucune industrie n’était associée à ce crâne, dont le squelette, d’après le témoignage ultérieur d’un paysan, aurait été vu au moment de la découverte, mais aurait mystérieusement disparu plus tard 26.

21

Dans un premier temps, en 1960-1964, l’exploration de la grotte a été entreprise par l’Université de Thessalonique. L’examen du crâne a montré qu’il s’agissait probablement d’un individu Néandertalien, qui ne présentait pas pourtant les caractères classiques du groupe européen. La faune, recueillie au cours de ces années et étudiée par O. Sickenberg, a été datée de l’interstade Riss /Würm27.

22

Depuis 1968, c’est A. Poulianos qui dirige toutes les recherches dans cette grotte. Après sa première campagne de fouille et la mise au jour d’une stratigraphie et d’une industrie, il a déclaré que la grotte a été occupée au Pléistocène moyen28. L’étude de la nouvelle faune tend à montrer qu’elle serait plus vieille que ce que l’on aurait cru auparavant et qu’elle daterait, elle aussi, de la même époque29. O. Sickenberg a d’ailleurs revu ses premiers résultats en faveur de cette hypothèse30. Pendant ce temps, l’examen du crâne par différents spécialistes a montré la présence de caractères anthropologiques propres au groupe erectus et a conduit à le placer chronologiquement vers 400 000 ans31.

23

Nous reviendrons ultérieurement sur le gisement de Pétralona qui, depuis 1960, se trouve au centre de discussions scientifiques passionnées et le plus souvent contradictoires.

24

En 1962, deux plans de prospection préhistorique ont été mis en application : L’Épire et la Macédoine occidentale d’un côté ont été explorées par une équipe anglaise du Département d'Archéologie et d’Anthropologie de l’Université de Cambridge sous la direction de E.S. Higgs.

25

De l’autre côté, une équipe française composée du Professeur A. Leroi-Gourhan, de J. et N. Chavaillon et de F. Hours a travaillé dans la région d’Élide, en Péloponnèse occidentale, sous l’égide de l’École Française d’Athènes.

26

Les archéologues anglais ont consacré l’été 1962 à une prospection de caractère général 32. Les découvertes furent très pauvres en Macédoine, où seules quelques pièces isolées ont été recueillies en surface. La plus connue de celles-ci est le biface de Palaiokastro.

27

Contrairement à cette pauvreté, les premières recherches en Épire furent fructueuses. L’année suivante une fouille a eu lieu dans la vallée de Kokkinopilos, où plusieurs sites de plein air avaient été signalés. En 1964, l’abri d’Asprochaliko a été découvert et un premier sondage a été effectué33, parallèlement à la poursuite des travaux de Kokkinopilos. La fouille de l’abri a continué en 1965 pour prendre fin en 1966 avec les premières recherches dans la grotte de Kastritsa34, qui marquèrent la fin de la mission.

28

Le but et les objectifs de ce travail s’inscrivent dans la problématique de l’École anglosaxonne. L’accent a été mis sur l’environnement, les changements climatiques au Quaternaire et l’organisation de l’économie paléolithique, délaissant l’étude systématique

16

des industries et de la faune. Depuis la mort de E.S. Higgs en 1976, des suites diverses ont été données à l’étude du matériel, qui n’ont pas abouti à une publication finale. Les datations 14C obtenues indiquent qu’en Épire nous sommes en présence d’une occupation, qui débute au Paléolithique moyen et se prolonge jusqu’à la fin du Paléolithique supérieur. 29

En Péloponnèse occidental, l’équipe française, guidée par la découverte de J. Servais en Élide, deux ans auparavant, a entrepris en 1962-1964 une plus ample prospection de la région35. De nombreux sites paléolithiques ont été découverts. Tous en plein air, ils sont regroupés en deux « unités », celle de la région d’Amaliada et celle de Kastro, sauf Vassilaki, gisement isolé, situé à l’intérieur du pays en Élide orientale. Un intérêt particulier a été porté à l’étude de la géologie, à la définition d’une séquence stratigraphique et à l’analyse typologique des industries lithiques. Sur quelques sites, des échantillons sédimentologiques ont été prélevés.

30

Vers la fin des années 60, les recherches reprennent dans la région de l’Argolide. En 1967, plus précisément, une première campagne de fouille à la grotte de Franchthi inaugure une longue période de travaux entrepris par les Universités d’Indiana et de Pennsylvanie sous la direction du Professeur T.W. Jacobsen36. Sept campagnes de fouilles ont eu lieu au total, alternées avec des études du matériel au Musée de Nauplie, ces dernières se poursuivant actuellement. Plusieurs sondages d’une importance variable ont été faits à l’intérieur et à l’extérieur de la grotte. Des couches paléolithiques ont été mises en évidence à la base de deux de ceux-ci (H/H-I et F/A).

31

Il s’agit là d’une occupation qui a commencé au Paléolithique supérieur et continue, presque sans interruption, jusqu’à la fin du Néolithique. L’importance de Franchthi vient de cette continuité d’occupation, unique pour la Méditerranée orientale, et de la définition du passage du Pléistocène à l’Holocène, pour la première fois mise au jour en Grèce.

32

Au cours de la prospection américaine, d’autres sites paléolithiques de plein air semblent avoir été également localisés dans la région.

3. — Recherches récentes. 33

Comparativement à ces recherches paléolithiques des années 60, le bilan des activités sur le terrain au cours de la décennie 1970-1980 est plutôt triste. Les derniers chantiers ont définitivement fermé leurs portes sans que d’autres viennent se mettre en place.

34

L’unique nouvelle fouille de ces dernières années est celle qui a été entreprise dans la grotte de Képhalari, située à quelques kilomètres de la ville d’Argos, en Péloponnèse oriental. En 1972, et sous l’égide du Deutsches Archaeologisches Institut d’Athènes, R. Felsch a effectué un sondage dans la salle principale de la grotte, ce qui lui a permis de distinguer à la base de la séquence stratigraphique des couches qu’il a qualifiées de « prénéolithiques »37. Les recherches ont été poursuivies par L. Reisch qui, par deux campagnes de fouilles en 1975 et 1976, d’une durée de deux mois chacune, a pu préciser qu’en effet cette stratigraphie s’étendait de la fin du Paléolithique moyen jusqu’au début de l’Holocène. Les résultats de l’étude du matériel, en cours actuellement, nous éclaireront davantage sur la fin du Pléistocène dans cette région.

35

Dans le cadre d’une étude géologique du Péloponnèse occidental, L. Reisch a aussi récolté et publié très récemment quelques pièces lithiques trouvées en surface à Kastro et à

17

Trypiti ; cette petite série est venue enrichir les collections du Musée d’Olympie, établies par l’équipe française en 1962-1964. 36

Du côté grec, la mort soudaine du Professeur D. Théocharis en 1976, que nous avons évoqué plus haut, a créé un vide en matière d’enseignement et de recherches qui, tout au moins pour le Paléolithique, n’a pas été encore comblé.

37

Pour ce qui est des nouveaux gisements, un seul, signalé38 aux environs de Nauplie a fourni quelques outils appartenant au Paléolithique moyen.

38

Cette régression des recherches paléolithiques en Grèce, ces dernières années, est un fait regrettable. Souhaitons que dans le proche avenir des prospections et fouilles seront de nouveau entreprises ; elles doivent répondre aux besoins d’enrichissement de nos connaissances et de mise en valeur des résultats obtenus qui, comme nous le verrons dans les prochains chapitres, méritent une meilleure exploitation scientifique.

NOTES 1. Lenormant (F.), 1867, p. 18. 2. Servals (J.), 1961, p. 2, note infr. no 4. 3. Melentis (J.), 1961, 1963, 1966. 4. Breuil (H.), 1923, p. 346. 5. Faisant allusion aux industries du Paléolithique supérieur de Hongrie. 6. Jardé (A.), 1923, p. 86. 7. Obermaier (H.), 1926, p. 529. 8. Markovits (A.), 1928-1931 et 1923-1933. Cf. aussi Menghin (O.), 1968, pp. 350-351, Theocharis (D.), 1967a, p. 38. 9. Servais (J.), 1961, p. 1, note 2. 10. Stampfuss (R.), 1942, p. 147. 11. Dakaris (S.I.), et alii, 1964, p. 199. 12. Sauter (M.), 1948, p. 169. 13. Schmid (E.), 1965, p. 164. 14. Bialor (P.A.) et Jameson (M.H.), 1962. 15. Mitzopoulos (M.K.), 1960. 16. Milojcic (V.), 1958. 17. Schneider (H.E.), 1968. 18. Milojcic (V.), et alii, 1965. 19. Servais (J.), 1961. 20. Théocharis (D.), 1960. 21. Théocharis (D.), 1967a, pp. 20-31. 22. Théocharis (D.), 1967a, pp. 31-32. 23. Théocharis (D.), 1967a, pp. 20-31. Il s'agit là de la première publication d'industrie lithique en langue grecque. 24. Théocharis (D.), 1969, 1970 et 1973. 25. Kokkoros (P.) et Kannellis (A.), 1960. 26. Témoignage cité dans Poulianos (A.), 1977, p. 39.

18

27. Sickenberg (O.), 1964 et 1966. 28. Poulianos (A.), 1971. 29. Kurten (B.), Poulianos (A.) et Kretzoi (M.), 1977. 30. Sickenberg (O.), 1971. 31. Trinkaus (E.), Howells (W.), 1980, p. 101. 32. Dakaris (S.I.) et alii, 1964. 33. Higgs (E.S.), Vita-Finzi (L.), 1966. 34. Higgs (E.S.) et alii, 1967. 35. Les résultats de cette mission sont exposés in : Chavaillon (J. et N.) et Hours (F.), 1967 et 1969. 36. Jacobsen (T.W.), 1968, 1969a, 1969b, 1969c, 1970, 1972 et particulièrement 1973. 37. Felsch (R.), 1973. Reisch (L.), 1976, et comm. pers. Reisch (L.), Urgeschiehtliche Funde von Kastro und Trypiti, in : Kowalczyk (G.) et alli, 1979, pp. 339-341. 38. Protonotariou-Deïlaki (E.), 1975 et étude personnelle du matériel.

19

Première partie. Les gisements et leur matériel

20

Les gisements et leur matériel

1

Pour la présentation des sites paléolithiques de la Grèce continentale et de leur matériel archéologique j’ai conservé la division administrative de ce territoire en six régions géographiques qui, du Nord au Sud, sont : la Thrace, la Macédoine, l’Épire, la Thessalie, la Stéréa Hellada, et le Péloponnèse (carte 1).

2

Toutefois, afin d’éviter un morcellement inutile, d’autant que dans certaines de ces régions des vestiges paléolithiques n’ont pas été mis au jour, j’ai jugé nécessaire de faire certains regroupements.

3

Ainsi nous allons d’abord étudier la Grèce septentrionale qui regroupe la Thrace et la Macédoine, ensuite la Grèce de l’Ouest (Épire et partie occidentale de la Stéréa Hellada), la Grèce Centrale (Thessalie et partie orientale de la Stéréa Hellada) et enfin la Grèce du Sud qui s’identifie ici avec le Péloponnèse.

4

La présentation des gisements est précédée d’une brève description des caractères physiques de chaque région et d’informations sur l’activité préhistorique régionale.

21

Carte 1 : Carte schématique de la Grèce continentale.

22

Chapitre I. La Grèce septentrionale

1

La Grèce septentrionale s’étend sur 42 781 km2, ce qui représente un peu plus du tiers de l’ensemble du territoire hellénique continental. Administrativement, elle est divisée en deux régions : la Macédoine et la Thrace1 (carte 1).

2

La Thrace est située à l’extrémité Nord-Est du pays entre la Bulgarie au Nord, la Turquie européenne à l’Est, et la mer Égée au Sud. Région frontalière par excellence, peu connue mais très originale, elle souffre beaucoup de l’isolement et de l’éloignement des zones d’activités importantes qui sont localisées plutôt vers le Sud.

3

Dans l’état actuel de nos connaissances, des gisements paléolithiques n’ont pas encore été signalés en Thrace. Ceci n’est pas étonnant, si l’on tient compte du développement peu marqué que la préhistoire a connu dans cette région. En fait, les seules recherches, qui ont eu un caractère de prospection, sont celles effectuées par le Professeur G. Bakalakis avant les années 602. Au cours de ces dernières, quelques sites néolithiques ont été notés et en partie fouillés ; actuellement, les gisements connus, toujours du Néolithique, ne dépassent pas la dizaine3.

4

En quittant la Thrace en direction de l’Ouest et après avoir franchi le fleuve Nestos, qui coule du Nord au Sud, nous nous trouvons en Macédoine. Étendue sur 34 203 km2, cette terre constitue la plus grande région géographique grecque et forme ce que Ton appelle traditionnellement la « Grèce du Nord ». Peu connue, elle aussi, des foules de touristes et des autres visiteurs estivaux, qui s’acheminent vers les régions méridionales et les îles, elle n’est pourtant pas moins typique que sa voisine. Et c’est plutôt avec les pays balkaniques qu’il faudra la comparer pour comprendre certains de ses caractères frappants.

5

De ces pays et plus précisément de l’Albanie, de la Yougoslavie et de la Bulgarie, la Macédoine n’est en effet séparée que par une ligne artificielle, tracée en direction OuestEst, qui sert aussi de frontière septentrionale à toute la Grèce. Par contre, si l’on descend vers le Sud, on observe que les limites administratives coïncident avec celles de la nature et de la géomorphologie. Une série de montagnes, dont la plus haute est l’Olympe (2 917 m) laisse entre son versant Est et le littoral une étroite bande côtière servant de passage vers la Thessalie. A l’Ouest, les sommets de Pindos créent une barrière presque infranchissable avec l’Épire. Enfin, vers le Sud, la mer Égée borde tout le littoral et donne également accès aux zones méridionales.

23

6

La Macédoine est divisée du fait de son étendue et de sa géomorphologie en trois grandes parties4 : a. La Macédoine occidentale à caractère essentiellement montagneux : depuis les monts Pierria jusqu’aux confins de l’Épire on trouve les sommets les plus hauts de la région et de la Grèce elle-même ; le Voras et le Grammos culminent à 2 500 m. b. La Macédoine centrale qui correspond au bassin d’Axios ; elle est marquée par la dominance des plaines étendues comme celles de Thessalonique et de Yannitsa, parcourues par des fleuves importants, tels que l’Aliakmonas, l’Axios et le Gallikos. c. La Macédoine orientale qui s’étale des lacs de Thessalonique au fleuve Nestos. Le relief étant ici peu accentué, on retrouve des plaines fertiles (Serrès, Drama) traversées par des cours d’eau aussi importants que ceux de la partie centrale (Strymonas).

7

Le climat en Macédoine est méditerranéen, sur tout le littoral, y compris pour la péninsule Chalcidique qui pénètre dans la mer Égée avec ses trois presqu’îles étroites. Par contre, dans les régions continentales, exposées aux vents du Nord, les hivers sont rudes. L’indice pluviométrique y est le plus faible enregistré en Grèce.

8

Avant de présenter les résultats des recherches préhistoriques et surtout de celles qui concernent le Paléolithique, il nous a semblé utile de mentionner ici quelques découvertes récentes, qui ont eu lieu en Macédoine, dans deux disciplines peu lointaines de la Préhistoire.

9

En Paléontologie, tout d’abord, des recherches sont entreprises depuis 1972 par L. de Bonis et le Professeur J. Melentis, dans le bassin d’Axios5. Par une série de campagnes de fouilles, des restes d’un Primate hominoïde appartenant au genre Ouranopithèque (espèce-type O. macedoniensis) et une faune datée du Vallésien (Miocène supérieur) ont été mis au jour. Ces découvertes sont importantes car c’est la première fois qu’un tel primate a été identifié en Grèce ; par ailleurs le « Ravin de la pluie », premier gisement vallésien découvert en Grèce continentale, est plus ancien que les sites classiques de Pikermi et de Samos, ceux-ci n’avant fourni que de la faune.

10

D’autre part, en Archéologie, on a beaucoup parlé ces derniers temps des tombes royales de Vergina découvertes par le Professeur M. Andronikos en Macédoine occidentale. Les monuments eux-mêmes et le mobilier, sont les témoins de l’apogée du développement que la Macédoine a connu au IV e siècle avant J.-C. d’abord sous Philippe II et ensuite sous Alexandre le Grand.

11

Mais revenons aux temps préhistoriques.

12

Durant l’Holocène, des pasteurs et des agriculteurs néolithiques et après eux les premiers métallurgistes ont habité une grande partie de cette Grèce du Nord. Si les vestiges archéologiques sont relativement épars en Macédoine occidentale, exception faite du site de Nea Nikomedia, il semble que l’occupation fut beaucoup plus dense dans les plaines orientales6.

13

Contrairement donc aux périodes post-glaciaires pour lesquelles nous possédons une multitude d’informations, le peuplement de la Macédoine au Pléistocène demeure peu et mal connu.

14

Une prospection effectuée en 1962 en Macédoine occidentale par E.S. Higgs et son équipe de l’Université de Cambridge semble avoir eu des résultats négatifs7. Cette pauvreté est due, d’après le fouilleur anglais, aux conditions arides qui règnent dans la région. Quelques pièces lithiques ont été trouvées en surface aux alentours du village de

24

Palaiokastro, près de Siatista et aux confins de l’Épire. Néanmoins, aucun gisement n’a été localisé. La typologie de ces outils, dont les plus importants sont un biface du type acheuléen et une pièce foliacée biface, indique d’après E.S. Higgs une occupation humaine qui daterait du Paléolithique inférieur et moyen. Un autre outil, une pointe pseudoLevallois, a été recueilli en surface dans la même région. Publié en 19698, il a été considéré comme étant un autre indice confirmant les résultats des Anglais.

Carte 2 : Carte schématique de la Macédoine indiquant la localisation de la grotte de Pétralona et du site de Palaiokastro. 15

Le seul gisement fouillé en Macédoine se trouve en péninsule Chalcidique. Il s’agit de la grotte de Pétralona. Connu presque mondialement, depuis 1960, grâce à la découverte d’un crâne humain fossile9, ce site pose aujourd’hui une série de sérieux problèmes qui sont présentés et analysés dans les pages qui suivent.

PETRALONA Indications administratives et cartographiques 16

Macédoine centrale. Département de Chalcidique. Province de Chalcidique. Commune de Pétralona. Coordonnées géographiques : 40° 22’ N, 23° 9’E. Carte 3 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944, Éch. 1 : 100 000, f. 8-D.

Données archéologiques Type de site, topographie, état actuel 17

Grotte.

25

18

Elle est située à 60 km au Sud de Thessalonique, au pied de la montagne de Katsika (alt. 642 m) et à proximité du village de Pétralona (pl. I). Une distance de 10 km environ à vol d’oiseau la sépare de la côte actuelle la plus proche.

19

Le site n’est pas encore entièrement exploré. Caverne vaste et très impressionnante par ses formations stalagmitiques, elle est composée de plusieurs galeries et couloirs d’une longueur totale dépassant les 1 500 m. En Septembre 1978, j’ai constaté l’aménagement de l’entrée actuelle et d’une partie du parcours en vue d’une ouverture prochaine au public. Historique de découverte

20

En septembre 1960, un crâne humain fossile a été découvert à l’intérieur de la grotte par un groupe de paysans et de scientifiques. Dans les années qui ont suivi (1960-1961), les recherches ont été effectuées par l’Université de Thessalonique. Depuis 1968, des fouilles sont entreprises par l’Association Anthropologique grecque et conduites sous la direction de A. Poulianos. Pendant la première campagne (mars-juin 1968) un sondage de 1 m de large et de 5 m de profondeur a été effectué. Après une longue interruption ces recherches ont repris en juillet 1976 et se poursuivent jusqu’à nos jours.

Carte 3 : Macédoine, Chalcidique ; localisation de la grotte de Pétralona. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 8-D (Epanomi).

Stratigraphie 21

La séquence stratigraphique (fig. 1), mise en évidence par ce sondage, a été étudiée, interprétée et publiée par A. Poulianos10.

22

Section A : En surface, couche stalagmitique de 13 cm, suivie par une autre, fine, 2 à 3 cm, à sédiment argileux brun-rougeâtre. Juste, en dessous, une couche bréchiflée de 8-13 cm

26

d’épaisseur contenait des pierres et des ossements d’animaux et était composée de terre rouge. D’après le fouilleur, cette dernière couche indique un climat très froid et sec et correspond à une occupation au cours du Würm. 23

A la base de cette section, une autre couche de 70 cm composée de sédiment tendre rouge-brun était interrompue et divisée en trois parties par deux couches fines cimentées de 2 à 5 cm. La couche rouge-brun contenait des ossements et dents humains, de la faune, des restes de feu et des outils ; elle indique un climat chaud et humide que A. Poulianos voit correspondre au Riss/Würm ; les deux couches fines correspondent à des variations de ce même climat.

24

Section B : Elle est composée de deux couches cimentées stériles de 26 (couche 3) et 19 (couche 5) cm, séparées par une autre (couche 4) à sédiment tendre, riche en restes d’activité humaine. L’ensemble correspondrait à la glaciation du Riss, au début (couche 3) et à la fin (couche 5) de laquelle la grotte n’aurait pas été habitée par l’homme.

25

Section C : Une seule couche (6) de 1,45 m d’épaisseur à sédiment tendre, de couleur brunrougeâtre, contenant des outils, ossements et traces de feu forme ce niveau qui correspondrait à l’interglaciaire Mindel/Riss.

26

Section D : Elle est formée de trois couches (7, 8 et 9) de texture argilo-sableuse et de couleur grisâtre dont toutes contenaient des ossements mais seules les deux supérieures des outils et traces de feu. Elle indiquerait un climat pluvieux et correspondrait à la première période du Mindel/Riss.

27

Section E : Elle est constituée des couches 10 et 11 à sédiment brun-rougeâtre. La couche 10 en partie cimentée contenait des ossements, outils et restes de feu et semble correspondre au Mindel. La 11 ne contenait que des ossements d’animaux. Après la couche 11 apparaît un rocher dont on ne peut savoir s’il s’agit du socle ou d’un effondrement.

28

Six ans après la publication de cette stratigraphie le même auteur déclare que, suite à de nouvelles découvertes, il s’est vu obligé de réviser les premiers résultats. Dans une note récente, il commente donc une autre séquence issue de deux nouveaux sondages A1-A2 (pl. II) qui se présente de la façon suivante11 :

29

Groupe A : Couche stalagmitique, comprenant des ossements et des outils.

30

Mindel/Riss ou période dite « Thermaïque ».

31

Groupe B : Couches 2-6, couches bréchiflées et non alternées, à sédiment brun-rouge, indiquant des fluctuations d’un climat sec/froid et humide/chaud.

32

Mindel ou période dite « Pétralonienne ».

33

Groupe C : Couches 7-13 (3 et 5), couches cimentées et non alternées. La plus importante pour ce qui est des restes d’activités humaines est la couche 11. En dessous de celle-ci la limite de l’inversion géomagnétique Bruhnes/Matuyama semble être reconnue.

27

Fig. 1. — Stratigraphie de la grotte de Pétralona. (d’après A. Poulianos, 1971). 34

Günz/Mindel ou période dite « Crénienne ».

35

Groupe D : Couches 14-16, sédiments argilosableux de couleur grisâtre reflétant des conditions climatiques très variées.

36

Époque pré-Cromerienne ou période dite « Égéenne ».

37

Groupe E : Couches 17-20, couches à sédiment rougeâtre bréchiflé (17, 20) ou non (18, 19). Cet ensemble peut représenter une période sèche et froide du Pléistocène ancien.

38

Période dite « Chalcidique ».

39

Un nouveau sondage B a été dernièrement ouvert dans la grotte mais la stratigraphie n’a pas été encore publiée. Industrie lithique

40

Dans les publications postérieures à 1968, il a été question, à plusieurs reprises, d’outils lithiques recueillis dans la grotte12.

41

Ceux-ci, reconnus et décrits par A. Poulianos, seraient taillés essentiellement dans de la bauxite et du quartz, matériaux que les habitants de la grotte trouvaient à quelques kilomètres du gisement. La bauxite semble avoir été utilisée en plus grandes proportions au cours de la période dite « Crénienne » (Günz/Mindel) ; le quartz devient plus commun dans les couches supérieures qui correspondent à la période « Pétralonienne » (Mindel). Dans les niveaux plus récents, la bauxite, définitivement abandonnée, est remplacée par le silex. Pour ce même auteur, l’utilisation du quartz semble être associée à une évolution des techniques de taille, qui néanmoins ne sont pas du tout décrites dans les publications.

42

Typologiquement, ces industries restent très mal connues, car aucune étude approfondie n’a jamais été entreprise. Dans la publication la plus importante les concernant 13, l’auteur

28

ne fait qu’énumérer les pièces trouvées. Nous apprenons donc, que« la grande majorité sont des chopping-tools de différents types »14. Ailleurs, il note une pointe en quartz, deux « scraping tools » enfoncés dans le zygomatique d’un rhinocéros, un « choppingtool» du type Abbevillien, etc... Dans une autre publication, très récente15, quelques pièces sont décrites et dessinées (fig. 2) mais ces notes sont trop succinctes pour que l’on puisse former une idée précise sur leur typologie. 43

Cette insuffisance des données technologiques et typologiques, en liaison avec les nombreux problèmes méthodologiques, stratigraphiques et chronologiques qui se sont posés dans ce site, a suscité de vives discussions. Entre autres, la question était de savoir si la grotte fut réellement occupée par l’homme et si les séries lithiques de Pétralona sont composées de vrais outils intentionnellement taillés ou des fragments naturellement concassés16.

44

Il serait non seulement souhaitable mais indispensable, qu’une étude sérieuse soit entreprise sur la totalité du matériel lithique. Cela permettrait de confirmer ou infirmer les différentes hypothèses et de mettre fin à des discussions trop passionnées.

Fig. 2. — Industrie lithique de la grotte de Pétralona (sondage B), (dessins E. Micha ; d’après A. Poulianos, 1978).

Industrie osseuse 45

Parmi les ossements recueillis quelques fragments ont été reconnus comme étant travaillés17. Malheureusement, comme pour le lithique, aucune étude approfondie de ce matériel n’a été entreprise.

29

Faune 46

Une première partie de la faune (collectes 1960-1964) a été étudiée par O. Sickenberg 18 et a été datée de la période Eemienne (Riss/Würm). Quelques années plus tard et après un nouvel examen, l’auteur a été conduit à penser qu’il s’agissait d’une faune plus ancienne 19 appartenant au Mindel et notamment à la phase Vértesszöllos de Biharium Supérieur ou encore à la phase Brasso-Tarkô de la partie récente de Biharium inférieur. Voici la liste des espèces déterminées lors de la seconde étude : Reptiles

47

Testudo sp. tortue. Varanus ex. aff. marathonis (Weith), varan Colubridés. Mammifères Insectivores

48

Suncus sp. musaraigne. Erinaceus europaeus praeglacialis ? (Brunner) hérisson. Cheiroptères

49

Rhinolophus sp., rhinolophe du groupe. Rh. euryale (Blasius). Myotis myotis ? (Borkheusen), vespertilion murin. Myotis oxygnathus (Monticelli), vespertilion de Monticelli. Eptesicus sp., sérotine de Nilsson. Nyctalus cf. noctula (Schreber), noctule. Rongeurs

50

Citellus sp. spermophile. Myomimus personatus ? (Ognev) loir d’Ognev. ? Spalax sp. spalax. ystrix sp. porc-épic. Allocricetus sp. ou Cricetulus sp. Microtus sp. campagnol. Carnivores

51

Canis lupus mosbachensis (Soergel). Cuon sp. ? (Thenius). Vulpes marinosi n. sp. renard. Ursus deningeri (Reichenau) ours de Deninger. Felis silvestris ? (Schreber) chat sauvage. Felis chaus ? (Güldenstaedt) chat des marais. Panthera leo fossilis ? (Reichenau) lion.

30

Hyaena perrieri (Croizet et Mobert) hyène de Perrier. Crocuta crocuta cf. praespelaea (Schütt) hyène crocuta. Artiodactyles 52

Sus scrofa priscus ? (Goldfuss) sanglier. Cervus elaphus sp. cerf élaphe. Dama dama (Linné) daim. Praemegaceros verticornis (Dawkins) megaceros. Bos primigenius (Bojanus) auroch. Capra ibex macedonica n. ssp. Perissodactyles

53

Equus sp. groupe E. hydruntinus (Regalia). Equus sp. groupe E. mosbachensis ? Didermoceros sp.

54

En 1977, B. Kurten et A. Poulianos publient une étude de la faune des carnivores. Ce matériel provenant des fouilles qui ont eu lieu après 1968 a été rapporté à la stratigraphie des sondages A1-A2. Chronologiquement, il a été attribué à la période Cromérienne. Les espèces déterminées sont les suivantes20 : Carnivores

55

Canidés.

56

Canis lupus mosbachensis (Soergel). Cuon priscus (Thenius). Vulpes cf. praeglacialis (Kormos).

57

Mustelidés.

58

Meles meles (Linné) blaireau.

59

Ursidés.

60

Ursus thibetanus mediterraneus (Major). Ursus deningeri (Reichenau).

61

Hyaenidés.

62

Hyaena perrieri (Croizet et Jobert). Hyaena brevirostris (Aymard). Crocuta crocuta praespelaea (Schütt). Crocuta crocuta petralonae (Kurten) n ssp.

63

Félidés.

64

Panthera leo fossilis (Reichenau). Panthera cf. gombaszoegensis (Kretzoi). Felis silvestris hamadryas (Kurten) nssp.

65

Toutes ces données sont complétées par l’étude faite par M. Kretzoi21 des restes des amphibiens, reptiles, oiseaux et micro-mammifères des couches 2-11 du profil A1-A2. Les espèces déterminées confirment l’âge Pléistocène moyen proposé également lors de l’étude des carnivores.

31

Poissons 66

Piscis indét. poissons indéterminés. Bufo : sp ind. (cf. bufo Linné) crapaud. Pelobates fuscus (Laurenti) crapaud. Reptiles

67

Lacerta indét. lézard indéterminé. Lacerta cf. trilineate (Bedriaga) (L. Major Boulanger). estudo graeca (Linné) tortue grecque. Ophidia indét. serpents indéterminés. Oiseaux

68

Aythya cf. ferina (Linné) fuligule milonin. Buthierax pouliani n.g.n. sp. comp. à Buteo ru finus (Cretzschmar) et Hieraaëtus fasciatus (Vieillot). Falco tinnunculus (Linné) faucon crecerelle. Alectoris graeca mediterranea (Mourer-Chaviré) perdrix bartavelle méditerranéenne. Alectoris sp. indét. perdrix du genre Alectoris. Perdrix cf. jurcsaki (Kretzoi) perdrix jurcsaki Scolopacidés ind. Larus sp. indét. goéland. Columba oenas ssp. indét. pigeon colombin. Bubo ( ?) sp. indét. hiboux. Pyrrhocorax graculus vetus (Kretzoi) chocard à bec. Prunella colloris (scopoli) accenteur jaune alpin. Passériformes indét. Insectivores

69

Sorex sp. indét. (cf. runtonensis Hinton). musaraigne. Erinaceus sp. indét. hérisson. Chéiroptères

70

Rhinolophus sp. indét. I-11 rhinolophe. Rhinolophus ferrumequinum topali n.ssp. Myotis blythi oxygnethus (Monticelli) vespertilion. Myotis sp. indét. I-II. Pipistrellus ( ?) sp. indét. pipistrelle. Parasminthus breoidens n.g.n.sp. Gluridés indéterminés. Rongeurs

71

Spalax chalkidikae n. sp. spalax de Chalcidique. Allocricetus bursae simplex n. ssp.

32

Microtus (Pallasiinus) praeguentheri n. sp. campagnol. Arvicola sp. indét. campagnol. Apodemus (Karstomys) mystecinus crescendus. n.ssp. mulot Lepus sp. indét. lièvre. Oryctolagus sp. indét. lapin. Anthropologie 72

Le crâne trouvé en 1960 est la découverte anthropologique la plus importante de ce site et reste unique pour toute la Grèce. Selon A. Poulianos22, qui se rapporte au témoignage des paysans, un squelette en position pliée aurait été ici présent au moment de la découverte mais a été ultérieurement perdu. D’autres vestiges, dents23 et ossements humains 24 provenant de la grotte sont signalés à travers les publications, mais ne sont pas décrits.

73

Le crâne fut trouvé accolé aux parois par un prolongement stalagmitique et entièrement recouvert d’incrustations calcaires. Il n’est pas conservé entier. La mâchoire inférieure manque ainsi que la majeure partie du zygomatique droit, partie arrière de la moitié droite de la mâchoire supérieure, les quatre incisives et la prémolaire supérieure droite.

74

Les anthropologues ne semblent pas être d’accord sur l’interprétation des caractères anatomiques de ce crâne ni sur sa chronologie.

75

Dans la première publication, qui a suivi la découverte, P. Kokkoros et A. Kanellis écrivent que, bien que des incrustations altéraient légèrement la forme du crâne, « les caractères morphologiques de l’Homo neanderthalensis apparaissent immédiatement évidents, même à un non spécialiste : arcades sourcilières énormes, crâne extraordinairement aplati, front très fuyant contour dolichocéphale, énorme développement de la face par rapport à la boîte crânienne »25. Ces deux auteurs pensent également que ce crâne peut se rapprocher du Spy I26.

76

En 1967, A. Poulianos fait une communication sur« la place de l’Homme de Pétralona parmi les Paléanthropes ». Par une série de mesures et d’observations faites sur le crâne, il est conduit à conclure que celui-ci « montre de très intéressantes contradictions et coïncidences dans ses caractéristiques, ce qui confirme le polymorphisme des paléoanthropoïdes »27. A cause de cette diversité, il pourrait être placé entre le groupe de La Chapelle et celui d’Ehringsdorf.

77

Deux ans plus tard, le même auteur signale la présence sur ce crâne de caractères sapiens 28 .

78

Tandis que toutes les opinions convergeaient, donc, à ce que l’Homme de Pétralona puisse être classé parmi les Néandertaliens classiques avec quelques particularités, H. Hemmer en 1972 a attiré l’attention sur un certain nombre de caractères archaïques ; ces derniers l’ont conduit à penser que« l’Homme de Pétralona ne peut pas être un Néandertalien classique mais appartient à un type évolué du groupe erectus du début du Pléistocène moyen »29.

79

Plus récemment, C.B. Stringer30 précise que le crâne de Pétralona est similaire aux Néandertaliens mais en diffère par la morphologie faciale. Bien qu’il ressemble à ceux de Broken Hill et Djebel Irhoud, il présente des caractères des Homo erectus. On pourrait en définitive lui attribuer un âge plus ancien que celui du Pléistocène supérieur.

33

80

Enfin, la plus récente opinion est celle de E. Trinkaus et W. Howells ; d’après ces auteurs le crâne « ne présente aucun trait spécifiquement néandertalien et ressemble davantage à un Homo erectus évolué... Son âge est indéterminé mais il a sans doute au moins 400 000 ans »31. Chronologie

81

Les données dont nous disposons sont de deux types : a. relatives : le crâne fossile, la faune. b. absolues : plusieurs séries de datations absolues obtenues selon les méthodes de U/Th, Spin électro-résonance, 14C, etc., dates qui, en raison de leur quantité, ne peuvent pas être citées ici32.

82

Pour ce qui est du crâne humain, quelque soit son âge, il ne peut en aucune façon dater un niveau quelconque dans la grotte étant donné que la place où celui-ci a été trouvé n’est pas connue avec précision.

83

Quant à la faune, recueillie dans presque toutes les couches, elle indique que les espèces identifiées sont caractéristiques du Pléistocène moyen.

84

Lorsque nous arrivons aux datations absolues, les questions qui se posent sont les suivantes :

85

Parmi les prélèvements, quels sont ceux qui ont été pris dans les niveaux archéologiques ?

86

Et quelles sont les dates qui peuvent être attribuées à des couches d’occupation humaine ?

87

Ces précisions indispensables ne sont malheureusement pas apportées dans les publications pour que l’on puisse se faire une idée précise de l’importance et de l’âge de ces niveaux.

88

Cependant, d’après l’âge initialement donné au crâne et à la faune, il a été considéré que la grotte de Pétralona était habitée au Paléolithique moyen33. Les outils venaient alors en confirmation de cette hypothèse.

89

Plus tard, suite à diverses révisions, ce gisement a été daté du Pléistocène moyen34. Aujourd’hui, on attribue aux plus anciens des outils l’âge de 650 000 à 900 000 ans 35.

90

Ces révisions successives accompagnées par une tendance générale à vieillir le gisement ne semblent pas être toujours justifiées. La question de la chronologie reste ainsi ouverte pour ce site. Lieu de conservation

91

Le matériel est entreposé au département de Paléontologie et de Géologie de l’Université de Thessalonique et au dépôt de l’Association Anthropologique grecque, à Pétralona. Bibliographie

92

BOSTANCI (E.), 1964.

H.), 1972. (G.J.), 1979. IKEYA (M.), 1977. HEMMER HENNIG

34

KANELLIS (A.), 1964. KANELLIS (A.) et MARINOS (G.), 1969. KANELLIS (A.) et SAVAS (A.), 1965. KOKKOROS (P.) et KANELLIS (A.), 1960. KRETZOI (M.), 1977.

(B.) et POULIANOS (A.), 1977. MARINOS (G.), 1965. MARINOS (G.), YANNOULIS (P.) et SOTIRIADIS (L.), 1965. OURISSON (M.I.), 1962. PETROCHILOU (A.), 1964. POULIANOS (A.), 1961, 1963, 1965, 1967, 1969a et 1969b, 1971, 1975, 1976a et 1976b, 1977a, 1977b, 1977c, 1977d, 1978. SICKENBERG (O.), 1964, 1966, 1971. STRIGER (C.B.), 1974. THOMA (A.), 1976. TRINKAUS (E.) et HOWELLS (W.), 1980. KURTEN

PALAIOKASTRO Indications administratives et cartographiques 93

Macédoine occidentale. Département de Grevena. Province de Grevena. Commune de Palaiokastro. Carte 2.

Données archéologiques 94

Au cours d’une prospection conduite en Macédoine occidentale en 1963 par une équipe de l’Université de Cambridge sous la direction de E.S. Higgs, plusieurs outils ont été recueillis en surface près du village de Palaiokastro.

95

Deux semblent être les pièces les plus intéressantes :

96

1. — Un biface taillé dans du trachyte vert. Il mesure 15,3 cm de long, 10 cm de large et 3,6 cm d’épaisseur (fig. 3).

97

E.S. Higgs a vu en cette pièce l’outil le plus vieux découvert sur le sol grec ; il indiquerait d’après lui une occupation humaine remontant au Paléolithique inférieur. Bibliographie

98

DAKARIS (S.I.) et alii, 1964, pp. 202-203. HIGGS (E.S.), 1964. HIGGS (E.S.), 1965 a. PETSAS (F.), 1965. RODDEN

99

(R.), 1964, p. 113.

2. — Une pièce foliacée biface, similaire à celles trouvées à Kokkinopilos, en Épire.

35

Bibliographie 100

DAKARIS (S.I.) et alii, 1964, p. 202.

101

Par ailleurs, nous disposons d’une courte note sur la découverte d’un autre outil paléolithique dans la région, du côté grec cette fois-ci. Nous la reproduisons ici intégralement :

102

« Au lieu-dit Fterossakos à l’Est du village de Palaiokastro, S.D. Bontsas (paysan) a trouvé une pointe en pierre de la technique Levallois ou pseudo-Levallois du Paléolithique moyen, qui a été provisoirement déposée au Musée de Veroia. Notons que l’outil en question, avec le biface recueilli par E.S. Higgs de la même région est la seconde découverte paléolithique en Macédoine occidentale ». Bibliographie

103

TOURATSOGLOU

(G.), 1969, p. 333.

Fig. 3. — Le biface de Palaiokastro. (dessins J. Christiansen, d’après E.S. Higgs, 1964).

36

NOTES 1. Dans leur ouvrage monumental A. Philippson et E. Kirsten (1950-1959) ne font qu’effleurer la géographie de ces régions septentrionales. P. Birot et M. Dresch en abordant l’étude de la « zone centrale balkanique » (1956, vol. II, pp. 44-51) fournissent quelques renseignements généraux. Pour la Macédoine plus précisément, nous disposons de deux monographies de caractère géologique et géomorphologique faites par J. Mercier (1966) et L. Faugères (1978) respectivement. Le lecteur trouvera d’autres informations de caractère historique et géographique dans N.G.L. Hammond (1972), P. Y. Péchoux et M. Sivignon (1971). 2. Bakalakis (G.), 1961. 3. Voir l’inventaire des gisements néolithiques grecs in : Théocharis (D.) et alii, 1973, p. 347 et carte 5. 4. Schéma emprunté à Faugères (L.), 1978. 5. Une communication sur ces découvertes a été faite par L. de Bonis au IX e Congrès U.I.S.P.P. (Nice 1976). Pour une mise au point plus globale voir Bonis (L. de) et Melentis (J.), 1977. 6. Théocharis (D.) et alii, 1973, carte 5. 7. Dakaris (S.I.) et alii, 1964, pp. 202-203. 8. Touratsoglou (V.), 1969. 9. La première publication de cette trouvaille a eu lieu la même année dans la revue française L’Anthropologie par P. Kokkoros et A. Kanellis. 10. Poulianos (A.), 1971. 11. Kurten (B.) et Poulianos (A.), 1977. 12. Les premières informations ont paru dans la presse. Cf. bibliographie. Voir aussi Poulianos (A.), 1971, 1975, 1977a, 1977d et surtout 1978. 13. Poulianos (A.), 1971. 14. Ibid., p. 8. 15. Poulianos (A.), 1978. 16. Poulianos (A.), 1978, p. 74. 17. Poulianos (A.), 1971. Kannellis (A.) et Marines (G.), 1969, p. 5. 18. Sickenberg (O.), 1964 et 1966. 19. Sickenberg (O.), 1971, p. 259. 20. Kurten (B.) et Poulianos (A.), 1977, pp. 53-122. 21. Kretzoi (M.), 1977. 22. Poulianos (A.), 1977b, p. 39. 23. Kanellis (A.) et Marinos (G.), 1969, p. 360, flg. 4. 24. Poulianos (A.), 1971, p. 7. 25. Kokkoros (P.) et Kanellis (A.), 1960, p. 442. 26. Op. cit., p. 443. 27. Poulianos (A.), 1967. 28. Poulianos (A.), 1969b. 29. Hemmer (H.), 1972, p. 159. 30. Stringer (C.B.), 1974. 31. Trinkaus (E.) et Howells (W.), 1980, p. 101. 32. Hennig (G.Y.), 1979 ; Poulianos (A.), 1971, p. 8 ; Kurten (B.) et Poulianos (A.), 1977, p. 50 ; Ikeya (M.), 1977, pp. 152-168 ; Schwarcz (H.P.) et alii, 1980. 33. Poulianos (A.), 1971, pp. 9 et 11.

37

34. Poulianos (A.), 1977. 35. Poulianos (A.), 1978, p. 76.

38

Chapitre II. La Grèce de l’Ouest

1

La Grèce occidentale est comprise entre les versants ouest de la chaîne montagneuse du Pindos et la mer, qui s’étend au-delà des îles Ioniennes1. Dans son secteur continental, elle comprend la région de l’Épire et les départements de l’Evrytanie, de l’Étolie et de l’Acarnanie, qui composent, eux, une grande partie de la Stéréa Hellada (carte 1).

2

Des recherches préhistoriques dans ces trois départements, ne semblent pas avoir été tentées, sinon on ne saurait expliquer l’absence complète de gisements, même néolithiques2.

3

Par contre, la prospection en Épire fut fructueuse3. Notre étude portera donc, exclusivement sur cette dernière région, qui, malgré sa petite étendue, présente un intérêt très particulier pour le Paléolithique grec.

4

Montagneuse et isolée, avec ses 9 203 km2, l’Épire occupe environ 1/10e du continent hellénique4. Elle est limitée à l’Ouest par la mer Ionienne et confine au Nord avec l’Albanie, à l’Est avec la Macédoine et la Thessalie, et au Sud avec la Stéréa Hellada au-delà du golfe Ambracique.

5

Les lignes du relief sont marquées par le massif du Pindos, d’âge Eocène, qui divise le pays en longueur en direction Nord-Ouest Sud-Ouest. Ses plus hauts sommets pointent entre 1 600 et 2 500 m. Des rares plateaux d’une étendue restreinte apparaissent dans ce milieu montagneux et deviennent le centre d’une activité souvent florissante. L’exemple le plus caractéristique est le bassin d’Ioannina, plaine karstique du type poljé, dominé par le lac Pamfotis. Des vallées étroites et des plaines fertiles se forment tout au long des quatre principaux fleuves ou sur la zone littorale près de leur embouchure. Les plus importantes de celles-ci sont les vallées de Louros et d’Arachthos qui conduisent à la plaine alluviale d’Arta au Sud. Deux autres, du même type mais de plus petite échelle se forment à l’Ouest, par les fleuves Kalamas et Acherondas.

6

Le système des voies de communication est dicté par ce relief même. Les routes principales ont une direction Nord-Sud (Ioannina-Arta) ou Nord-Ouest (IoanninaIgoumenitsa-Preveza) tandis que les mouvements est-ouest et vice versa ne sont pas du tout favorisés par la topographie.

7

Dans l’ensemble, l’Épire peut être, donc, divisée en deux zones5 : a. La zone intérieure, qui comprend toute la partie orientale et montagneuse.

39

b. La zone côtière comprenant les plaines et le littoral. 8

Dans ce schéma général, les variations du climat, de la végétation et des activités économiques trouvent leur explication. A l’intérieur du pays, le climat est continental. Les étés sont frais et les hivers très rudes, la sévérité du froid variant avec l'altitude. Le lac d’Ioannina est rarement gelé, mais les pentes du Pindos sont couvertes de neige une grande partie de l’année. A quelques dizaines de kilomètres de là, la zone côtière bénéficie d’un climat plus doux, méditerranéen. L’Épire reçoit les plus fortes précipitations de toute la Grèce, la chaîne du Pindos formant une barrière infranchissable pour les vents soufflant de l’Ouest. A titre d’exemple, la moyenne pluviométrique annuelle à Ioannina est de 1 261 mm6. Ces pluies abondantes qui sont entre autres à l’origine d’un couvert végétal dense, accentuent aussi l'action de l’érosion dont l’Épire souffre beaucoup plus que le reste de la Grèce7 ; elles sont en outre la cause des inondations qui se révèlent souvent catastrophiques.

9

Dès les temps homériques, l’Épire joue un rôle important dans le monde hellénique grâce au vieil oracle de Dodoni que Grecs et étrangers venaient consulter très souvent. Pendant presque toute l’Antiquité elle est restée à l’écart du « miracle grec » pour réapparaître avec son souverain Pyrrhos II (318-272 avant J.-C.) un peu avant la conquête des Romains.

10

Tandis que toute l’Histoire peut se retracer sans difficulté à travers les différents vestiges archéologiques, la Préhistoire épirote est restée longtemps inconnue. La région fut très peu prospectée et jusqu’à la fin des années 50 aucun intérêt particulier ne s’est manifesté en faveur de cette période.

11

Ce n’est qu’à partir de 1962 que les premières informations ont commencé à nous parvenir. Dans les années qui ont suivi, la présence de l’homme, au cours de la Préhistoire, en Épire, est devenue incontestable.

12

Le Néolithique est ici à peine connu. Quelques indices8 prouvent bien qu’il existe, mais il faudra encore beaucoup de travail pour établir un cadre chronologique et faire ressortir son faciès local. Par contre, à l’heure actuelle et grâce à un ensemble de données importantes, nous savons qu’au cours de la glaciation du Würm des groupes de chasseurscueilleurs occupaient et parcouraient une grande partie de ce territoire.

13

Le Paléolithique inférieur n’a pas encore fourni d’éléments permettant de l’étudier, contrairement au Moyen et Supérieur, périodes qui sont représentées séparément ou en continuité dans les sites fouillés. Les limites chronologiques de ces périodes ont pu être définies par une série de datations 14 C qui s’étend de

14

39 900 B.P. (I 1957) à 13 400 ± 210 (I 1960) B.P.

15

Le nombre des sites connus atteint la dizaine. D’après leur type, ils peuvent être classés en deux groupes : a. Grottes et abris : Kastritsa, Konitsa et Asprochaliko b. Sites de plein air : Kokkinopilos, Stefani, Morfi, Karvounari, Mazarakia, Eléoussa et autres.

16

Des fouilles ont eu lieu dans trois de ceux-ci : Asprochaliko, Kastritsa et Kokkinopilos. Les autres, sauf la grotte signalée aux environs de Konitsa, sont des sites de surface, où des industries lithiques ont été recueillies dans un contexte géomorphologique souvent similaire à celui de Kokkinopilos.

17

La carte 4 indique la répartition de tous les sites sur le territoire étudié : Le plus septentrional, la grotte de Konitsa, se trouve à une dizaine de kilomètres de la frontière albanaise ; le plus méridional, Stefani et le plus occidental, Morfi, sont situés

40

respectivement à 15 et 5 kilomètres du littoral actuel. Un examen plus attentif montre que ce schéma de répartition n’est pas le fait du hasard. Dicté par la topographie, il se construit autour de deux axes naturels, qui sont eux aussi définis par le relief : le premier, d’orientation Nord-Sud est tracé par le fleuve Louros et la route nationale qui court parallèlement et relie les villes d’Ioannina et d’Arta. Le second, Nord-Ouest est formé par le fleuve et la vallée d’Acherondas. Ces deux axes coïncident exactement avec les voies de communications actuelles décrites ci-dessus.

Carte 4 : Carte schématique de l’Épire avec les principaux sites paléolithiques. 18

Appuyés sur cette répartition des sites et sur des observations actuelles de caractère ethnographique, climatologique et autres, E.S. Higgs et son équipe ont avancé un certain nombre d’hypothèses sur l’organisation de la vie et de l’économie des Paléolithiques 9. Il en sera amplement question dans la deuxième partie de cette étude.

ASPROCHALIKO Indications administratives et cartographiques 19

Épire.

20

Département de Preveza.

21

Province de Nicopolis-Parga.

22

Commune de Aghios Georgios.

23

12e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

24

(siège : Ioannina).

25

Coordonnées géographiques : 39° 17’ N, 20° 50’ E.

41

26

Carte 5 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-F.

Données archéologiques Type de site, topographie, état actuel 27

Abri sous roche.

28

Il est situé à 3 kilomètres en amont du village de Aghios Georgios, à proximité de la route, qui mène de la ville d’Ioannina à Arta, sur la rive droite du fleuve Louros et à 15 mètres environ au-dessus de son niveau actuel. Cet abri, peu profond, mesure 30 mètres de long (fig. 4). Il s’ouvre vers le Sud et il est bien protégé des vents du Nord par le rocher calcaire à la base duquel il est situé (pl. III). Au moment de sa découverte, il était utilisé comme enclos à moutons. Actuellement, il est clôturé et un panneau indique le lieu de son emplacement. Historique de découverte

29

Il a été découvert en 1964 au cours d’une seconde campagne de prospection menée en Épire par une équipe de l’Université de Cambridge sous a direction de E.S. Higgs. La même année, un sondage a été effectué en direction Nord-Sud d’une longueur de 8,80 m sur 1,50 m de large. Une grande partie de l’abri a été fouillée l’année suivante (fig. 4). Stratigraphie

30

Une longue stratigraphie allant jusqu’à 4,5 m de profondeur a été mise en évidence à l’intérieur de l’abri, l’extérieur ne comprenant que des sédiments remaniés. Elle est composée de 30 couches, qui forment les ensembles suivants :

Fig.4. — Plan des fouilles à Asprochaliko. (d’après E.S. Higgs, 1966). 31

Couches 1-6 : Sédiment de couleur jaune à grain fin contenant de petites pierres ; couches perturbées dans toute leur profondeur par la présence d’une tranchée faite pendant

42

l’Antiquité dont le remplissage contenait des tessons de céramique classique. Dans les sédiments en place, une industrie du Paléolithique supérieur à microlithes a été recueillie. 32

Couches 7-13 : Même sédiment que le niveau précédent. Il s’agit de couches bien en place, qui montrent l’existence de plusieurs foyers. Les couches 6 et 7 ont fourni une industrie similaire à celle des couches supérieures mais sans microlithes ni microburins.

33

Couches 14 : Sédiment de même texture et composition que celui des couches précédentes, mais d’une couleur jaune clair. Le nombre des pièces diminue brusquement et les foyers disparaissent. Cette couche qui est caractérisée par la présence du complexe « micromoustérien » représente probablement un hiatus à l’occupation de l’abri.

34

Couches 15-30 : Ensemble marqué par les mêmes changements sédimentologiques observés à la couche 14. Au niveau de la couche 19, nous observons une augmentation considérable de petites pierres qui, mêlées au sédiment jaune clair continuent jusqu’au sol rocheux de l’abri. A la couche 22, le sédiment devient très dur. Vers la partie extérieure de ce dépôt, il semblerait qu’un mélange avec les sédiments rouges du talus a eu lieu. La couche 22 indique la fin du complexe « micro-moustérien », qui cède sa place jusqu’à la couche 30 à un Moustérien classique. Industrie lithique

35

Les industries d’Asprochaliko sont très abondantes. Bien que le nombre des pièces lithiques recueillies ne soit pas connu avec précision, il semble atteindre les 35 000 au total. D’après les fouilleurs anglais la succession se présente comme suit :

36

Les couches supérieures (1-6) ont fourni une industrie (fig. 5) comprenant des lamelles à bord abattu, des grattoirs, des burins de petites dimensions, de nombreux microburins, ainsi que des microlithes géométriques tels que triangles isocèles et scalènes, segments de cercle et un petit trapèze.

37

Les couches 7-14 contenaient le même type d’industrie, à lamelles à bord abattu et à petits grattoirs mais sans microlithes ni microburins (fig. 6).

38

A la couche 14, un changement important a lieu qui se manifeste avec l’apparition de ce qui a été appelé un « micro-Moustérien ». Ce complexe (fig. 7) comprend beaucoup d’éclats bruts et très peu d’outils tels que racloirs avec retouche scalariforme, pointes moustériennes et quelques petits grattoirs. La retouche est plutôt grossière et beaucoup de pièces ont un talon facetté. Cette industrie qui est légèrement patinée continue jusqu’à la couche 24.

39

Enfin les couches 24-30 ont fourni un « Moustérien de base » (flg. 8) qui comprend des éclats Levallois avec talons épais, des racloirs simples ou transversaux avec retouche fine, des pointes larges et épaisses et des nucléus discoïdes et en tortue. L’ensemble est fortement patiné. Faune

40

Les indications dont nous disposons à travers des publications sur la faune sont très sommaires. Il semblerait pourtant que les ossements recueillis soient bien conservés : les couches supérieures ont fourni des restes de Cervidés et de l'Equus hydruntinus (Regalia), et les couches inférieures des restes de rhinocéros.

43

Fig. 5. — Industrie lithique des couches supérieures d’Asprochaliko. (d’après E.S. Higgs et C. Vita-Finzi, 1966).

Fig. 6. — Industrie lithique d’Asprochaliko (couches 7-14). (d’après E.S. Higgs et C. Vita-Finzi, 1966).

44

Fig. 7. — Industrie lithique « micro-moustérienne » d’Asprochaliko. (d’après K.S. Higgs et C. Vita-Finzi, 1966).

Fig. 8. — Outillage moustérien d’Asprochaliko. (d’après E.S. Higgs et C. Vita-Finzi, 1966).

45

Chronologie 41

Datée par le 14 C, l’occupation de cet abri s’étend depuis le Paléolithique moyen jusqu’à la fin du Paléolithique supérieur, mais présente un hiatus important au passage d’une période à l’autre. Voici la liste des datations absolues à l’intérieur de l’abri, de bas en haut :

39 900 B.P. (I 1957)

couche 19

37 000 + 4 100 B.P. (I 1958) couche archéologique non précisée – 2 700 26 050 + 900 B.P. (I 1956)

couche 9

– 800 13 650 + 260 B.P. (I 1619)

couche archéologique non précisée

Lieu de conservation 42

Musée d’Ioannina. Bibliographie

43

HIGGS (E.S.), 1865a, pp. 368-374.

44

HIGGS (E.S.), 1966, pp. 292-294.

45

HIGGS (E.S.), VITA-FINZI (C.), 1966, pp. 10-21.

46

HIGGS (E.S.), 1967, p. 350.

47

HIGGS (E.S.), 1968a, p. 235.

48

HIGGS (E.S.), 1968b, pp. 232-233.

49

HIGGS (E.S.), WEBLEY

(D.), 1971.

KOKKINOPILOS Indications administratives et cartographiques 50

Épire.

51

Département de Preveza.

52

Province de Nikopolis-Parga.

53

Commune de Aghios Georgios.

54

12e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

55

(siège : Ioannina).

56

Carte 5 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-F.

46

Données archéologiques Type de site, topographie, état actuel 57

Sites de plein air.

58

Ils ont été localisés dans la vallée de Kokkinopilos, située sur le côté gauche de la route nationale Arta-Ioannina, à un kilomètre au Sud du village de Aghios Georgios et à 300 mètres avant le barrage du fleuve Louros (fig. 9).

Carte 5 : Épire ; localisation de l’abri d’Asprochaliko et du site de Kokkinopilos. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 4-F (Arta). 59

Le nom « Kokkinopilos » qui signifie « limons rouges » a été attribué à cette vallée en raison d’un important dépôt de terres rouges qui forme sa partie orientale (fig. 9). Toute cette partie a subi et continue à subir une très forte et rapide érosion ; la hauteur des ravins qui ont été ainsi formés atteint parfois 20 mètres. Quelques chênes arbustifs constituent les seuls restes de la végétation (pl. V). Historique de découverte

60

C’est dans ce milieu qu’en juillet et août 1962, quelques pièces paléolithiques ont été découvertes au cours de la première campagne de la prospection anglaise. Il s’agissait en grande partie de collectes faites au fond des ravins ou à la surface du sol que l’érosion dénudait sans cesse. Une fouille d’une courte durée a eu lieu sur deux sites : le« site a » et le « site b ».

61

Lors de notre visite en août 1978, de nombreuses pièces lithiques préhistoriques gisaient à découvert sur le sol. Quelques-unes ont été recueillies en 1979 par D. Tloupas (pl. VI).

47

Stratigraphie 62

Les ravins fournissent des coupes naturelles qui permettent d’étudier la stratigraphie de cette formation. En fait, aucune séquence stratigraphique proprement dite n’a pu être observée. La masse du sédiment très homogène n’a été divisée qu’en trois zones successives d’après les nuances de couleur.

63

Zone A : Niveau inférieur de couleur rouge foncé (2.5 YR 4/6) avec par endroits des veines grises (7.5 YR 7/O). L’ensemble est situé directement sur le rocher calcaire d’origine tertiaire.

64

Zone B : Niveau intermédiaire situé sur la Zone A et différencié de cette dernière par sa couleur jaunâtre (7.5 YR 4/4, 5 YR 6/8). Il présente également des veines grises et des lambeaux blanchâtres.

65

Zone C : Niveau supérieur de couleur jaune rougeâtre (5 YR 4/6 à 2.5 YR 6/8) séparé du précédent par une bande noirâtre et couvert par une couche rouge ou rouge-jaunâtre. L’ensemble se trouve directement au-dessous du niveau du sol qui supporte la végétation actuelle. Industrie lithique

66

Les industries lithiques de Kokkinopilos peuvent être classées, pour des raisons méthodologiques, en trois groupes : 1. Les industries de surface. 2. Les industries du « site a ». 3. Les industries du « site b ».

67

1 – Le matériel de surface, recueilli à treize endroits différents de la vallée, a été étudié par P. Mellars.

68

L’industrie, taillée essentiellement dans du silex, est très altérée et profondément patinée (pl. VI). Une patine blanche de 3 mm de profondeur couvre la totalité de la surface des pièces devenues très fragiles et légères. Cependant des tranchants nets et une retouche bien visible ont permis l’étude typologique.

69

2 – L’industrie du « site a » a été recueillie à 3,5 mètres de profondeur. Elle se trouvait sur la ligne de jonction des zones B et C. Elle comprend des éclats, des lamelles à bord abattu, des petits nucléus à lamelles et une chute de burin. Elle a été attribuée à une période plus récente, le Paléolithique supérieur très probablement.

70

3 – L’industrie du « site b » gisait essentiellement à la base de la zone B et suivait la surface (inégale) de la zone A qui, elle, s’est avérée stérile.

71

800 pièces semblent avoir été recueillies in situ. Toutes étaient érodées et fortement patinées. Il s’agit d’éclats bruts, de lames, de nucléus discoïdes et de deux pièces foliacées bifaces cassées. Chronologie

72

Nous ne disposons d'aucune datation absolue. L’étude des sédiments et des industries laissent à penser que nous sommes en présence d’une occupation du Paléolithique Moyen qui s'est poursuivie, par endroits au Paléolithique Supérieur.

48

Lieu de conservation 73

Musée d’Ioannina Bibliographie

74

DAKARIS (S.I.), 1963, pp. 154-156 (en grec).

75

DAKARIS (S.I.), 1964a, p. 309.

76

DAKARIS (S.I.) et alii, 1964, pp. 213-235.

77

DAUX

78

HIGGS (E.S.), 1963a, pp. 157-158.

79

HIGGS (E.S.), 1963b, pp. 2-3.

80

HIGGS (E.S.), 1865a, pp. 363-368.

81

HIGGS (E.S.) et VITA-FINZI (C.), 1966.

82

HARRIS (D.R.) et VITA-FINZI (C.), 1968.

(G.), 1963, pp. 797-800.

KASTRITSA Indications administratives et cartographiques 83

Épire.

84

Département d’Ioannina.

85

Province de Dodoni.

86

Commune de Kastritsa.

87

12e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

88

(siège : Ioannina).

89

Coordonnées géographiques : 39° 38’ N, 20° 55’ E.

90

Carte 5 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-E.

49

Carte 6 : Épire ; localisation de la grotte de Kastritsa. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 4-E (Ioannina-Dodoni).

Industrie osseuse 91

L’industrie osseuse est résumée en deux pointes en os, mais il semblerait qu’elle soit plus riche. Faune

92

La faune comprend les espèces suivantes : Cervus elaphus (Linné), Dama sp., Bos primigenius ainsi que des restes de cheval, des Ovicaprinés et de l’Ours.

93

Malgré la présence du lac à proximité du site et le fait que le sédiment a été tamisé à maille de 2 mm, comme indiquent les fouilleurs, des ossements de poissons n’ont pas été trouvés. Art – Parure

94

Quelques canines de Cervidés percées constituent les seuls éléments de parure signalés. Une grosse quantité de colorant (morceaux d’ocre) semble avoir été trouvée, mais aucune utilisation n’a été observée. Chronologie

95

Les datations 14 C indiquent que l’occupation de Kastritsa peut être attribuée au Paléolithique supérieur. Voici la liste de ces dates pour lesquelles aucune indication de provenance n’est donnée dans les publications.

96

19 850 ± 470 B.C. (I 2467)

97

20 800 ± 810 B.P. (I 2466)

98

18 250 ± 480 B.C. (I 2468) ou 20 200 ± 480 B.P.

50

99

17 950 ± 370 B.C. (I 2465)

100

11 400 ± 210 B.C. (I 1960) ou 13 400 ± 210 B.P. Lieu de conservation

101

Musée d’Ioannina. Bibliographie

102

HIGGS (E.S.) et VITA-FINZI (C.), 1966, p. 22.

103

HIGGS (E.S.) et alii, 1967, pp. 19-26.

104

HIGGS (E.S.), 1967.

105

HIGGS (E.S.), 1968a.

Fig. 11. — Industrie lithique de Kastritsa.

Bibliographie 106

DAKARIS (S.I.) et al., 1964, p. 214.

107

HIGGS (E.S.) et VITA-FINZI (C.), 1966, pp. 4, 5, 6, 9, 21, 22, fig. 3, 1. (pointe foliacée biface).

108

HIGGS (E.S.), 1965a, p. 364.

KARVOUNARI Indications administratives et cartographiques 109

Épire

51

110

Département de Thesprotia.

111

Province de Souli.

112

Commune de Karvounari.

113

8e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

114

(siège : ville de Corfou).

115

Carte 4.

Données archéologiques 116

Au cours des prospections anglaises, des formations de terre rouge allant jusqu’à 50 mètres d’épaisseur ont été observées aux environs du village de Karvounari.

117

Ces sédiments ont livré une industrie moustérienne, comprenant des nucléus en tortue et des racloirs ; la série présente des ressemblances typologiques avec celle de Kokkinopilos.

118

Une occupation du Paléolithique Supérieur semble avoir également eu lieu, d’après les découvertes, dans la zone supérieure aux sédiments rouges. Bibliographie

119

HIGGS (E.S.) et VITA-FINZI (C.), 1966, pp. 2, 4, 5, 6, 9, 21, 22.

120

HIGGS (E.S.), 1965a, pp. 364 et 368.

KATSIKA Indications administratives et cartographiques. 121

Épire.

122

Département d’Ioannina.

123

Province de Dodoni.

124

Commune de Katsika.

125

12e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

126

(siège : Ioannina).

127

Carte 4.

Données archéologiques 128

A propos de ce site en plein air, nous disposons des informations suivantes :

129

« Une autre industrie de la fin du Paléolithique Supérieur probablement a été trouvée à Katsika près du lac d’Ioannina. Des travaux de drainage ont fait apparaître plusieurs outils. Ce sont de longues lames à dos. L’occupation semble être antérieure à la transgression du lac. Ce site mérite des investigations plus développées puisqu’il serait facile de le dater car il contient paraît-il des restes organiques ».

52

Bibliographie 130

HIGGS (E.S.), 1965a, p. 368.

KONITSA Indications administratives et cartographiques 131

Épire.

132

Département d’Ioannina.

133

Province de Konitsa.

134

Commune de Konitsa.

135

12e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

136

(siège : Ioannina).

137

Carte 4.

Données archéologiques 138

Voici la note, qui est consacrée à ce site par les Anglais :

139

« Une grotte du Paléolithique Supérieur a été repérée, près de Konitsa et de la frontière albanaise, contenant des sédiments bréchiflés, jaunes, similaires à ceux de Asprochaliko, mais qui semblent être perturbés. Des lamelles et de petits grattoirs ont été trouvés dans la terre cultivée au-dessous de cette grotte. Quelques lambeaux de brèche de la grotte contenaient des outils similaires ». Bibliographie

140

HIGGS (E.S.) et VITA-FINZI (C.), 1966, p. 22.

Lieu de conservation 141

Au Musée d’Ioannina, j’ai eu en main quelques grattoirs simples sur éclat accompagnés d’une inscription « provenance Eléoussa-aéroport d’Ioannina ». Bibliographie

142

DAKARIS (S.I.), 1964b, p. 313.

143

DAKARIS (S.I.) et al., 1964, p. 209, fig. 7.

53

NOTES 1. Pour une étude géomorphologique de la Grèce occidentale, cf. Bousquet (B.), 1976. 2. Théocharis (D.), et alii, 1973, carte 5. 3. Dakaris (S.I.) et alii, 1964. 4. La géologie des différentes régions de l’Épire fut l’objet de nombreuses études. On peut consulter Aubouin (J.), 1959 ; Bousquet (B.). 1976 ; Philippson (A.) et Kirsten (E.), 1950-1959, vol. II, 1re partie ; ainsi qu’un ouvrage de l’Institut de Géologie et des recherches du sous-sol d’Athènes et de l’Institut Français du Pétrole, 1966. Pour une synthèse de caractère historico-géographique cf. Hammond (N.G.L.), 1967. 5. Higgs (E.S.), et alii, 1967, pp. 3-4. 6. La moyenne annuelle à Athènes est 396 mm. Données tirées de la Grande Encyclopédie Hellénique 1044, tabl. 6, citées par Hammond (N.G.L.), 1967. 7. Harris (A.) et Vita-Finzi (C.), 1968. 8. Dakaris (J.L.) et al., 1964 pp. 203-209 ; Higgs (E.S.) et al., 1966, pp. 8 et 22 ; Theocharis (D.), et al., 1973, carte 5. 9. Higgs (E.J.) et al., 1967, pp. 12-19.

54

Chapitre III. La Grèce Centrale

1

Bien que la Thessalie et la partie orientale de la Stéréa Hellada présentent des caractéristiques très distinctes l’une de l’autre, elles constituent ensemble une grande unité géographique : la Grèce Centrale. C’est pour cette raison que j’ai choisi de les présenter ici dans le même chapitre, tout en étudiant chacune séparément et sans que cela traduise une intention de faire des rapprochements entre les gisements paléolithiques.

1. — La Thessalie 2

Tant par sa géomorphologie que par ses nombreux gisements, la Thessalie est d’une grande importance pour l’étude de la Grèce préhistorique1.

3

Située au centre du pays, elle s’étend sur 18 904 kilomètres carrés entre la Macédoine, l’Épire, la Stéréa Hellada et la mer Égée (carte 1) ; c’est une vaste plaine entourée d’une série de montagnes, qui définissent de tous côtés ses frontières avec les régions limitrophes : l’Olympe, la plus importante de toutes et le Hassia (1 565 m) se trouvent au Nord, le massif du Pindos à l’Ouest, l’Agrafa (2 045 m) et l’Orthrys (1 728 m) au Sud, l’Ossa (1 978 m) et le Pilio (1 548 m) à l’Est, près du littoral.

4

Cette plaine, qui se veut une des plus étendues et fertiles de la Grèce, est divisée en deux unités : celle de Larissa, la plus orientale et celle de Karditsa, située vers l’Ouest.

5

Contrairement à cet essor remarquable, la recherche paléolithique dans cette même région ne fait que débuter. Quelques outils découverts tout à fait par hasard, en 1958, sur les rives du fleuve Pinios, ont conduit le Professeur VI. Milojcic et son équipe, qui fouillait le site voisin d’Argissa, à entreprendre une prospection systématique de la partie orientale de la plaine. Les résultats de cette recherche furent importants pour l’étude de la géologie quaternaire de la région mais peut-être moins fructueux pour la Préhistoire. Seuls des sites de surface ont été signalés et aucun gisement n’a pu être fouillé. Les recherches entreprises par le Professeur D. Théocharis, du côté grec, quelques années plus tard, ont conduit aux mêmes observations et ont enrichi en matériel lithique et faunistique les séries des Musées de Volos et de Larissa. Des collections privées (D. Tloupas, Dr Houliaras) ont pu également être constituées lors de collectes ultérieures à

55

ces recherches ; le cours d’eau fait en effet apparaître constamment en surface de nombreux outils lithiques. 6

Le type et la répartition des gisements, qui atteignent actuellement la trentaine, présentent quelques caractères intéressants que j’ai pu aussi observer et étudier à plusieurs reprises au cours de ma visite sur les lieux.

7

Selon leur type, ceux-ci peuvent être classés en deux groupes :

8

Sites du « type a » : Sites de surface, proprement dits, s’identifiant souvent à des bancs du fleuve où de l’industrie et des ossements fossiles ont été recueillis, mêlés à des cailloutis et à des galets apportés et déposés par le cours d’eau (pl. VII).

9

Sites du « type b » : Sites-coupes naturelles formés par le passage et l’action de l’eau, situés à l’intérieur des méandres du fleuve. Les industries et la faune ont été recueillis, dans ce cas, au pied de la coupe ou parfois retirées de l’intérieur des sédiments (pl. VIII). Ce type de gisement, connu ici à quatre endroits différents mais voisins, a permis l’observation d’une stratigraphie à caractères communs (fig. 13).

10

Les sites du « type a » ont un caractère tout à fait éphémère. Lors de ma visite, en 1978, j’ai pu les repérer mais certains d’entre eux ne contenaient plus d’industries ou de faune. Il est évident que les industries recueillies dans un tel site au cours des premières recherches ayant été apportées là par le fleuve provenaient des localités situées plus en amont. La possibilité de rechercher les gisements d’origine en remontant le cours d’eau a été évoquée et envisagée par le Professeur VI. Milojcic mais elle n’a pas été réalisée.

11

Pour ce qui est de leur répartition (carte 8), l’ensemble des sites de l’un ou de l’autre type est regroupé au long de deux rives du fleuve Pinios, dans la partie située entre le village de Gounitsa et la ville de Larissa. Cependant, quelques-uns ont été signalés,

Carte 8 : Thessalie ; localisation des sites connus. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 7-E (Larissa).

56

SITE 0 Indications administratives et cartographiques 12

Thessalie.

13

Département de Larissa.

14

Province de Tirnavo.

15

Commune de Dendra.

16

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

17

(siège : Larissa).

18

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 19

Site de plein air.

20

C’est un gisement formé d’un banc de cailloutis situé sur la rive gauche du fleuve. Il s’agit d’une surface de 250 à 300 mètres de long et de 60 mètres de large, qui change de dimensions chaque fois qu’elle est submergée par les eaux lors de la crue.

21

Il a été découvert au cours de la prospection allemande (1958-59).

22

D’après D. Jung et H. Schneider, ce dépôt est composé de galets de quartz, quartzite, micaschiste, diorite, marbre, etc... ; des tessons de céramique grossière se trouvent également mêlés à des outils et à des ossements d’animaux fossilisés ou non.

23

L’industrie lithique comprend 60 pièces taillées dans de la cornéenne rougeâtre, dont une petite partie, d’après VI. Milojcic, sont des outils. L’état de conservation est en général bon ; à côté de quelques pièces roulées, la plupart présentent des bords et des arêtes vifs.

24

Pour sa plus grande partie, la série comprend des petits éclats de 1,5 à 3 cm de longueur, le reste étant des éclats larges ainsi que quelques nucléus. Une pointe et un nucléus rappellent des pièces obtenues par un débitage Levallois. En général, les traits principaux de cette série laissent penser à une appartenance au Paléolithique moyen, malgré la présence de deux grattoirs carénés et d’un grattoir sur éclat.

25

Un fragment de côte d’éléphant semble avoir été travaillé.

26

Parmi les nombreux ossements d’animaux recueillis, 12 seulement ont pu être déterminés ; ils appartiennent à Equus (Asinus) hydruntinus, Dama sp. et Bos primigenius. Lieu de conservation

27

Musée de Volos. Bibliographie

28

MILOJCIC

(VI.), et alii, 1965, pp. 24, 25, 26, 27.

57

SITE 1 Indication· administratives et cartographiques 29

Thessalie.

30

Département de Larissa.

31

Province de Tirnavo.

32

Commune de Dendra.

33

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

34

(siège : Larissa).

35

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 36

Site de plein air.

37

C’est une coupe naturelle située au niveau de la basse terrasse, sur la rive gauche du fleuve, et à 1,7 kilomètres à l’Ouest d’Argissa.

38

En fait, il s’agit d’un éboulement de la pente escarpée de cette terrasse. Les pièces lithiques ont été recueillies (prospection allemande 1958-59) dans les sédiments éboulés situés sur la sédimentation actuelle.

39

L’industrie lithique comprend deux éclats considérés comme atypiques ainsi qu’un nucléus taillé dans un matériau veiné de couleur brun-miel, matériau bien différent de la cornéenne habituelle qui, elle, est de couleur rougeâtre. Lieu de conservation

40

Musée de Volos. Bibliographie

41

MILOJCIC

(VI.) et alii, 1965.

SITE 2 Indications administratives et cartographiques 42

Thessalie.

43

Département de Larissa.

44

Province de Tirnavo.

45

Commune de Dendra.

46

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

47

(siège : Larissa).

48

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

58

Bibliographie 49

MILOJCIC

(VI.) et al., 1965, pp. 28-31.

SITE 5 Indications administratives et cartographiques 50

Thessalie.

51

Département de Larissa.

52

Province de Tirnavo.

53

Commune de Dendra.

54

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

55

(siège : Larissa).

56

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 57

Site de plein air.

58

C’est un site de surface constitué d’un banc de cailloutis actuel ; il est situé, sur la rive gauche, en amont, dans une boucle du fleuve, à 2 kilomètres à l’Ouest du site 4 et à 5 kilomètres à vol d’oiseau d’Argissa.

59

Le site a été localisé en 1958 par l’équipe allemande, à la suite d’un ramassage en surface des pièces lithiques.

60

15 pièces en cornéenne rougeâtre ont été recueillies dont seulement 4 sont décrites. La présence de ces pièces a prouvé ici la coexistence d’une industrie à éclats et à lames. Il s’agit, en effet, d’une lame retouchée de 4,5 cm de long, d’un grattoir sur lame de la même longueur, d’une pointe sur éclat (3,3 cm de long) et d’un racloir convexe (5 cm) exemple caractéristique, d’après le fouilleur, d’un « Moustérien typique faciès Levallois ». Lieu de conservation

61

Musée de Volos. Bibliographie

62

MILOJCIC

(VI.) et alii, 1965, pp. 31-32.

SITE 6 Indication administratives et cartographiques 63

Thessalie.

64

Département de Larissa.

59

65

Province de Tirnavo.

66

Commune de Déndra.

67

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

68

(siège : Larissa).

69

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 70

Site de plein air.

71

Banc de cailloutis situé sur la base de la pente escarpée de la rive gauche à quelques centaines de mètres en amont du site 5. Il a été signalé en 1958-59 au cours de la prospection effectuée par l’équipe allemande en Thessalie. 5 pièces semblent avoir été recueillies parmi lesquelles un nucléus est spécialement mentionné. Lieu de conservation

72

Musée de Volos. Bibliographie

73

MILOJCIC

(VI.), et alii, 1965, p. 32.

SITE 7 Indications administratives et cartographiques 74

Thessalie.

75

Département de Larissa.

76

Province de Tirnavo.

77

Commune de Dendra.

78

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

79

(siège : Larissa).

80

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

SITE 8 Indications administratives et cartographiques 81

Thessalie.

82

Département de Larissa.

83

Province de Tirnavo.

84

Commune de Dendra.

85

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

60

86

(siège : Larissa).

87

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 88

Site de plein air.

89

Sur un banc de cailloutis situé sur la rive gauche du Pinios, à quelques centaines de mètres de Gounitsa, cinq pièces lithiques atypiques ont été recueillies par l’équipe allemande. Lieu de conservation

90

Musée de Volos. Bibliographie

91

MILOJCIC

(VL), et alii, 1965, p. 35.

SITE I Indications administratives et cartographiques 92

Thessalie.

93

Département de Larissa.

94

Province de Larissa.

95

Commune de Terpsithea.

96

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

97

(siège : Larissa).

98

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 99

Site de plein air.

100

Il s’agit d’une coupe naturelle située sur la rive droite du fleuve à 2 kilomètres environ en amont d’Argissa.

101

Une industrie, en place, et de nombreux ossements fossilisés ont été recueillis par l’équipe allemande.

102

La stratigraphie de cette coupe se présente de la façon suivante de haut en bas (fig. 13) :

103

Couche 1 : 60 cm, lehm brun foncé.

104

Couche 2 : 150 cm, lehm sableux.

105

Couche 3 : 90 cm, sables argileux.

106

Couche 4 : 100 cm, sable à grain grossier avec quelques galets composant des petits bancs de galets de faible extension, horizontaux. Le sable est riche en débris de cornéenne et en esquilles d’os.

61

107

Couche 5 : 160 cm, cailloutis en forte stratification entrecroisée, avec du sable à grain fin et des bancs d’argile et de lehm.

108

Couche 6 : 45 cm, conglomérat, cailloutis grossier. Cette couche comprenait l’industrie lithique du site et les restes de la faune.

109

Couche 7 : 25 cm, grès.

110

Couche 8 : 120 cm, sable à grain fin, meuble, contenant du mica.

111

Couche 9 : 30 cm, marnes verdâtres.

112

L’industrie lithique est composée de 20 pièces, surtout des éclats, de dimensions assez grandes par rapport à ceux des autres sites. VI. Milojcic y voit les caractères d’une industrie moustérienne avec un débitage pseudo-Levallois souvent attesté. L’ensemble comprend des pièces bifaciales, des racloirs à talon facetté ou lisse, des pointes, des pointes pseudo-Levallois, et des éclats retouchés.

113

D’après VI. Milojcic trois fragments d’ossements seraient travaillés : il s’agit de deux fragments qui se terminent en pointe et d’un autre, long, qui porte de nombreuses incisions horizontales.

114

Les ossements fossiles sont au nombre de 73. Ils appartiennent aux espèces suivantes : Éléphant de Merck, Equus (Asinus), hydruntinus, Hipopotamus antiquus, Megaceros, Cervus elaphus, Dama, Capreolus capreolus, Saïga tatarica, Bos primigenius et Bos bubalus. Lieu de conservation

115

Musée de Volos. Bibliographie

116

MILOJCIC

(VI.) et alii, 1965, pp. 37-39.

SITE II Indications administratives et cartographiques 117

Thessalie.

118

Département de Larissa.

119

Province de Larissa.

120

Commune de Terpsithea.

121

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

122

(siège : Larissa).

123

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 124

Site de plein air.

125

C’est une coupe naturelle située sur la rive droite à 2,5 km à vol d’oiseau au Sud-Ouest d’Argissa et à 1 kilomètre en amont du site I.

62

126

Il a été signalé au cours de la prospection allemande.

127

Le profil de cette coupe rappelle celui observé dans le site I. La partie supérieure est composée de lehm et de sables à grain fin, la partie inférieure de cailloutis grossiers.

128

Dans la couche de cailloutis, 3 pièces lithiques ont été recueillies : 1 pointe et 1 racloir sont décrits.

129

Parmi les nombreux ossements fossiles, des restes de Bos primigenius ont été identifiés. Lieu de conservation

130

Musée de Volos. Bibliographie

131

MILOJCIC

(Vl.) et alii, 1965, p. 40.

SITE III Indications administratives et cartographiques 132

Thessalie.

133

Département de Larissa.

134

Province de Larissa.

135

Commune de Terpsithea.

136

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

137

(siège : Larissa).

138

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 139

Site de plein air.

140

C’est un escarpement de la basse terrasse, situé sur la rive droite à 3 kilomètres environ au Sud-Ouest d’Argissa et à 750 mètres à l’Ouest d site II en amont.

141

Ce gisement, dont la stratigraphie est identique à celle du site II, n’a pas fourni de matériel lithique.

142

D’après les ossements fossiles, qui furent par contre abondants, les espèces suivantes ont été déterminées : Equus (Asinus) hydruntinus, Equus caballus Linné, Cervus elaphus et Bos primigenius. Il convient aussi de noter que près de ce site et dans les sédiments pléistocènes H. Schneider a trouvé, en 1963, un fragment de molaire (M3 dex) de Palaeloxodon antiquus italicus Osborn. Lieu de conservation

143

Musée de Volos.

63

Bibliographie 144

MILOJCIC

(VI.) et alii, 1965, p. 40.

SITE IV Indications administratives et cartographiques 145

Thessalie.

146

Département de Larissa.

147

Province de Larissa.

148

Commune de Amygdalea.

149

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

150

(siège : Larissa).

151

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 152

Voici la courte note consacrée à ce site par VI. Milojcic : « Le gisement n’est pas localisé. Un paysan qui, quelques jours auparavant observait la prospection, a apporté plusieurs pièces, essentiellement des éclats qu’il avait ramassé, comme il disait, sur la rive droite du fleuve à environ 3 kilomètres à l’Est de Gounitsa ». Bibliographie.

153

MILOJCIC

(VI.) et alii. 1965, p. 41.

SITE V Indications administratives et cartographiques 154

Thessalie.

155

Département de Larissa.

156

Province de Larissa.

157

Commune de Amygdalea.

158

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

159

(siège : Larissa).

160

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 161

Site de plein air.

64

162

C’est une coupe naturelle, située sur la rive droite, à environ 2 kilomètres à l’Est du village de Gounitsa. Ce site n’a pas fourni de l’industrie lithique et les ossements fossiles très corrodés, n’ont pas pu être identifiés. D. Jung et H. Schneider ont étudié la stratigraphie qui, comparée à celle des autres sites, présente des points intéressants (fig. 13).

163

Couche 1 : 100-150 cm, lehm sableux, beige et brun avec des tessons de céramique.

164

Couche 2 : 300 cm, sable à grain fin et moyen, verdâtre, avec des petits bancs d’argile et des galets.

165

Couche 3 : 200-250 cm, sable à grain grossier et fin, gris verdâtre, contenant du mica et mélangé en partie avec des cailloutis grossiers.

166

Couche 4 : 50 cm, conglomérat avec des ossements.

167

Couche 5 : 150-180 cm, sable à grain moyen, jaune, gris.

168

Couche 6 : 30 cm, grès.

169

Couche 7 : 90 cm, marnes sableuses vert.

170

Couche 8 : 10 cm, grès à grain grossier avec galets.

171

Couche 9 : 50 cm, marnes sableuses vert. Bibliographie

172

MILOJCIC

(VL), et alii, 1915, p. 41.

SITE -1 Indications administratives et cartographiques 173

Thessalie.

174

Département de Larissa.

175

Province de Tirnavo.

176

Commune de Dendra.

177

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

178

(siège : Larissa).

179

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 180

Site de plein air.

181

C’est un banc de cailloutis récent de 250 mètres de long et 60 à 70 mètres de large ; il est situé à 1 kilomètre environ au Sud-Est en aval d’Argissa, sur la rive gauche et dans une boucle du fleuve Pinios.

182

Le nombre exact des pièces recueillies au cours de la prospection allemande n’est pas mentionné. D’après VI. Milojcic « les quelques pièces de ce site sont sans exception des éclats larges, irréguliers et en partie accidentés ». Quatre pièces sont décrites et représentées dans lesquelles ce même auteur reconnaît 1 pointe, 2 éclats irréguliers et 1

65

grattoir sur éclat. Il s’agirait des restes d’une industrie à éclats, dont l’emplacement original se situerait à quelques centaines de mètres en amont. 183

Le site a fourni des ossements fossiles en très bon état. Onze pièces ont été recueillies et les espèces suivantes ont été déterminées : Equus (Asinus) hydruntinus, Equus caballus Linné, Cervus elaphus et Bos primigenius. Lieu de conservation

184

Musée de Volos. Bibliographie

185

MILOJCIC

(VI.) et alii, 1956, pp. 35-36.

SITE -2 Indications administratives et cartographiques 186

Thessalie.

187

Département de Larissa.

188

Province de Larissa.

189

Dème de Larissa.

190

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

191

(siège : Larissa).

192

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 193

Site de plein air.

194

C’est un banc de cailloutis situé sur la rive du fleuve à 2,3 km environ en aval au Sud-Est d’Argissa.

195

A cet endroit, une douzaine de pièces lithiques ont été recueillies au cours de la prospection allemande. VI. Milojcic distingue dans ce matériel deux tendances technologiques qui se traduisent par la présence d’une industrie à éclats et d’une autre à lames.

196

Le groupe des éclats comprend 1 racloir, 1 pointe et quelques éclats bruts.

197

Celui des lames, des petites lamelles minces et arquées, un éclat dont la face supérieure porte les négatifs des enlèvements lamellaires, deux burins et un grattoir caréné. Lieu de conservation

198

Musée de Volos. Bibliographie

199

MILOJCIC

(VI.), 1965, pp. 36-37.

66

SITE -3 Indications administratives et cartographiques 200

Thessalie.

201

Département de Larissa.

202

Province de Larissa.

203

Dème de Larissa.

204

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

205

(siège : Larissa).

206

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 207

Site de plein air.

208

Banc de cailloutis récent situé en aval dans la troisième boucle du fleuve Pinios, sur la rive gauche au Sud-Est d’Argissa. Ce site a fourni selon les auteurs allemands quelques éclats roulés atypiques et des esquilles d’ossements. Bibliographie

209

MILOJCIC

(VI.) et alii, 1965, p. 37.

SITE -4 Indications administratives et cartographiques 210

Thessalie.

211

Département de Larissa.

212

Province de Larissa.

213

Dème de Larissa.

214

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

215

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 216

Site de plein air.

217

C’est un banc de cailloutis récent, situé sur la rive gauche en aval dans la quatrième boucle du fleuve à 4 kilomètres d’Argissa. C’est le site le plus rapproché de la ville de Larissa. VI. Milojcic considère que l’emplacement original du gisement se trouverait en amont vers l’Ouest. Quelques éclats qualifiés d'atypiques et des ossements fossiles semblent être les seules découvertes.

67

Bibliographie 218

Milojcic (VI.) et alii, 1956, p. 37.

SITE A Indications administratives et cartographiques 219

Thessalie.

220

Département de Larissa.

221

Province de Larissa.

222

Dème de Larissa.

223

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

224

(siège : Larissa).

225

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 226

Site de plein air.

227

Il est situé sur la rive droite du fleuve Pinios, à l’Ouest de Larissa. Le lieu exact ne nous est pas connu. Il a été signalé à la suite de la découverte des pièces lithiques en surface par D. Théocharis vers 1960.

228

L’industrie lithique est composée d’une dizaine de pièces, à savoir : un nucléus, une pointe pseudo-Levallois, un racloir simple latéral, deux racloirs doubles, une pièce foliacée biface, une lamelle à bord abattu, un grattoir caréné et un burin plan sur troncature oblique. Lieu de conservation

229

Musée de Volos. Bibliographie

230

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

SITE B Indications administratives et cartographiques 231

Thessalie.

232

Département de Larissa.

233

Province de Larissa.

234

Dème de Larissa.

235

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

68

236

(siège : Larissa).

237

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 238

Site de plein air.

239

C’est un gisement de surface situé au Nord-Est de Larissa et à plusieurs centaines de mètres de la rive droite du Pinios, signalé par D. Théocharis au cours de sa prospection en 1960. Un racloir convergent semble être la pièce la plus intéressante de celles qui ont été recueillies. Lieu de conservation

240

Musée de Volos. Bibliographie

241

THÉOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

SITE Γ Indications administratives et cartographiques 242

Thessalie.

243

Département de Larissa.

244

Province de Larissa.

245

Dème de Larissa.

246

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

247

(siège : Larissa).

248

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 249

Site de plein air.

250

Il s’agit d’une station de surface située sur la rive droite du fleuve Pinios au Nord de Larissa et signalée par D. Théocharis. Un racloir double et un éclat laminaire sont les seules pièces répertoriées. Lieu de conservation

251

Musée de Volos. Bibliographie

252

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

69

SITE E Indications administratives et cartographiques 253

Thessalie.

254

Département de Larissa.

255

Province de Tirnavo.

256

Commune de Iannouli.

257

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

258

(siège : Larissa).

259

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 260

Site de plein air.

261

Station de surface située sur la rive gauche de Pinios au Nord-Est de Larissa, découverte par D. Théocharis en 1960.

262

Le nombre exact des pièces recueillies sur ce site n’est pas mentionné. Trois seulement sont décrites : un nucléus, une pièce foliacée biface cassée et un burin d’angle sur troncature oblique.

263

La découverte la plus extraordinaire de ce site est un fragment d’un occipital humain qui a été trouvé en très bon état dans une couche sableuse, la même que les outils, à 3,50 m au-dessous de la surface des rives du fleuve. L’anthropologue J.L. Angel qui a examiné cette pièce conclut qu’elle appartenait à un individu âgé de 30 ans mais qui ne « semble pas être Néandertalien dans le sens classique du terme ». Lieu de conservation

264

Musée de Volos. Bibliographie

265

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31 et 32-33.

SITE K Indications administratives et cartographiques 266

Thessalie.

267

Département de Larissa.

268

Province de Larissa.

269

Dème de Larissa.

270

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

70

271

(siège : Larissa).

272

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 273

Site de plein air.

274

Station de surface ; elle est située à l’Ouest de Larissa et à plus d’un kilomètre des rives gauches du Pinios. Elle a été signalée par D. Théocharis. Un éclat Levallois et un racloir convergent sont les pièces décomptées. Lieu de conservation

275

Musée de Volos. Bibliographie

276

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

SITE N Indications administratives et cartographiques 277

Thessalie.

278

Département de Larissa.

279

Province de Tirnavo.

280

Commune de Dendra.

281

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques, siège : Larissa).

282

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 283

Un racloir transversal semble avoir été recueilli par D. Théocharis dans ce gisement de surface, situé sur la rive gauche du fleuve à côté du site 4. Lieu de conservation

284

Musée de Volos. Bibliographie

285

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

71

SITE Ξ Indications administratives et cartographiques 286

Thessalie.

287

Département de Larissa.

288

Province de Larissa.

289

Commune de Terpsithea.

290

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

291

(siège : Larrissa).

292

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 293

Ce gisement coïncide localement avec le site I.

294

A la série des pièces recueillies par l’équipe allemande sous la direction de VI. Milojcic deux ans auparavant, viennent s’ajouter : deux nucléus discoïdes, deux racloirs simples latéraux droits, un racloir double droit aux bords parallèles, un éclat à coches, quelques lames, une lamelle à bord abattu, un grattoir simple sur éclat. Lieu de conservation

295

Musée de Volos.

296

Collection D. Tloupas à Larissa. Bibliographie

297

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

SITE Π Indications administratives et cartographiques 298

Thessalie.

299

Département de Larissa.

300

Province de Larissa.

301

Commune de Terpsithea.

302

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

303

(siège : Larissa).

304

Carte : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

72

Données archéologiques 305

Site de plein air.

306

C’est un gisement de surface situé sur la rive droite du fleuve Pinios entre les sites II et III ; il a été découvert par D. Théocharis et D. Tloupas lors d’une prospection en 1960.

307

Parmi les pièces recueillies, à plusieurs reprises sur ce site, il serait intéressant de signaler :

308

Un grand nucléus Levallois (longueur 18 cm) (pl. IX, 1).

309

Une lame.

310

Un racloir simple latéral convexe (pl. X, 1).

311

Un racloir double. Lieu de conservation

312

Musée de Volos.

313

Collection D. Tloupas à Larissa no 3 (racloir simple) et no 118 (nucléus). Bibliographie

314

THEOCHARIS (D.), 1967a. pp. 20-31 et 26-27.

SITE Σ Indications administratives et cartographiques. 315

Thessalie.

316

Département de Larissa.

317

Province de Larissa.

318

Dème de Larissa.

319

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

320

(siège : Larissa).

321

Carte 8 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-E.

Données archéologiques 322

Site de plein air.

323

Gisement de surface situé sur la rive droite du fleuve Pinios après la ville de Larissa vers le Nord. Un éclat Levallois et un fragment de lame à bord abattu semblent avoir été trouvés. Lieu de conservation

324

Musée de Volos.

73

Bibliographie 325

THEOCHARIS (D.), 1967a, pp. 20-31.

KRANNONA Indications administratives et cartographiques 326

Thessalie.

327

Département de Larissa.

328

Province de Larissa.

329

Commune de Krannona.

330

15e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

331

(siège : Larissa).

Données archéologiques 332

D’après D. Théocharis « un seul éclat a été trouvé près de Krannona, à 25 km de Larissa ». Bibliographie

333

THEOCHARIS (D.), 1967a, p. 20.

Collection D. Tloupas 334

Cette collection est composée des pièces recueillies en surface par M.onsieur D. Tloupas.

335

La majorité du matériel provient des gisements situés aux rives du Pinios présentés dans les pages précédentes. L’industrie est taillée dans un silex à grain très fin et de couleur chocolat.

No 1 :

No 2 :

No 3 :

No 4 :

No 5 :

No 6 :

Pièce foliacée biface (pl. X, 4). Long. : 9,80 cm, larg. max. : 3,20 cm, ép. : 1,00cm. Éclat Levallois à talon lisse et à retouche inverse sur toute la périphérie (pl. IX, 2). Long. : 9,50 cm, larg. max : 7,30 cm, ép. : 1,80 cm. Racloir latéral convexe (site M, pl. X, 3) Long. : 10,00 cm, larg. max. : 5,50 cm, ép. : 1,80 cm. Lame à talon facetté et retouche irrégulière directe sur les deux bords. Long. : 5,70 cm, larg. max. : 3,00 cm, ép. : 0,70 cm. Racloir convergent à talon dièdre. Long. : 6,50 cm, larg. max. : 2,00 cm, ép. : 0,80 cm. Racloir simple droit (pl. XI, 1). Long. : 6,50 cm, larg. max. : 2,00 cm, ép. : 0,80 cm.

74

No 7 :

No 8 :

No 9 :

No 10 :

No 11 :

No 12 :

No 13 :

No 15 :

No 16 :

No 17 :

No 18 :

No 19 : No 20 :

Lame retouchée (site Σ, pl. χ, 1). Long. : 8,50 cm, larg. max. : 2,00 cm, ép. : 0,90 cm. Éclat retouché à talon facetté. Long. : 5,90 cm, larg. : 8,10 cm, ép. : 0,60 cm. Pointe pseudo-Levallois. Long. : 6,00 cm, larg. : 3,00 cm, ép. : 0,90 cm. Perçoir, talon facetté (pl. XI, 4). Long. : 4,00 cm, larg. : 2,50 cm, ép. : 0,11 cm. Éclat Levallois à talon facetté. Long. : 4,50 cm, larg. : 3,00 cm, ép. : 0,80 cm. Lame brute. Long. : 6,00 cm. Éclat retouché. Long. : 4,50 cm. Lame denticulée, talon dièdre. Long. : 6,10 cm, larg. max. : 2,40 cm, ép. : 1,00 cm. Tablette de réavivage de plan de frappe retouchée en racloir latéral. Long. : 4,40 cm, larg. : 2,50 cm, ép. : 0,80 cm. Racloir convergent à talon cortical (pl. XI, 2). Long. : 4,90 cm, larg. : 2,50 cm, ép. : 1,50 cm. Racloir latéral convexe. Long. : 3,90 cm. Éclat Levallois à talon lisse. Long. : 3,60 cm. Tablette de réavivage de plan de frappe (pl. XI, 3). Nucléus (site M, pl. IX, 1).

No 118 : Long. : 18 cm. Une face porte les négatifs des enlèvements, l’autre est entièrement corticale.

Collection Dr Houliaras 336

Cette petite collection est composée de 14 pièces (pl. XII). Elles sont toutes taillées dans un silex de bonne qualité et de couleur chocolat et proviennent des ramassages de surface sur les rives du fleuve Pinios à l’Ouest de Larissa. A côté de quelques éclats bruts et roulés, nous avons décompté les outils suivants :

75

–1

–1

–1

–1

–1

–1

Lame Levallois retouchée à talon lisse. Long. : 7,40 cm, larg. : 2,70 cm. Racloir déjeté à talon facetté. Long. : 2,20 cm, larg. : 2,85 cm. Racloir latéral droit. Long. : 5,21 cm, larg. : 2,10 cm. Pièce esquillée. Long. : 3,50 cm. larg. : 2,50 cm, ép. : 1,00 cm. Racloir convergent, roulé. Long. : 6,10 cm, larg. : 3,80 cm. Éclat à coche retouchée directe, talon lisse. Long. : 4,20 cm, larg. : 3,50 cm.

– 1 Fragment proximal de racloir latéral. – 1 Fragment de racloir déjeté.

2. — La Stéréa Hellada 337

La Stéréa Hellada, région connue dans la littérature francophone sous le nom de Grèce centrale, occupe 21 000 kilomètres carrés, soit les 16 % de la superficie totale de la Grèce. Bordée de trois côtés, à l’Est, au Sud et à l’Ouest par la mer, elle confine au Nord avec l’Épire et la Thessalie par l’étranglement de la vallée de Sperchios, formée entre les golfes d’Arta et de Lamia2.

338

Les lignes du relief présentent une très grande variété : l’extrémité méridionale du massif du Pindos avec les hauts sommets de Tymfristos (2 315 m), de Vardoussia (2 403 m) et de Parnasse (2 458 m), occupe toute la moitié occidentale de la région ; sa topographie présente beaucoup de points communs avec celle de l’Épire et il est d’ailleurs de tradition de l’étudier dans un cadre plus large, qui est celui de la Grèce occidentale3.

339

La partie orientale au contraire, est formée par des montagnes moins hautes qui ne dépassent pas les 1 800 m d’altitude (Kallidromo, Parnitha, Elikonas) et des vallées ou des plaines fragmentées, qui sont restées parfois marécageuses jusqu’à une date très récente.

340

L’exemple du bassin de Kopaïs est le plus représentatif ; il nous intéresse particulièrement car le seul gisement paléolithique de la région, l’abri de Seïdi, est situé sur sa bordure méridionale. Aujourd’hui cet abri s’ouvre vers une plaine fertile de 200 kilomètres carrés traversée, en direction Nord-Ouest-Sud-Est, par le fleuve Kifissos. Mais jadis la situation n’était pas la même : un lac d’étendue égale mais peu profond se trouvait là, nourri par plusieurs fleuves, qui avaient leurs sources dans les montagnes environnantes.

341

Les premiers efforts pour assécher le lac et assainir ce milieu marécageux datent de l’Age du Bronze et notamment du début du XIIe siècle avant J.-C. ; ils ont fait partie d’un programme de grands travaux de construction entrepris par les Mycéniens et dont nous

76

trouvons d’autres restes dans presque toute la Grèce du Sud. Mais peu après, avec le déclin de cette civilisation, toute l’installation des fosses et des déversoirs artificiels a été abandonnée et les eaux ont de nouveau submergé le bassin. D’autres tentatives signalées comme avant eu lieu aux temps Romains n’ont pas eu le même succès. Enfin ce n’est qu’en 1886, grâce à des travaux modernes de drainage, que le bassin de Kopaïs a pris sa forme actuelle, définitive.

Carte 9 : Carte schématique de la Stéréa Hellada. 342

Le passé de la Stéréa Hellada est très célèbre : des vestiges d’une renommée mondiale tels que l’Acropole d’Athènes ou le sanctuaire de Delphes témoignent du rôle exceptionnel que cette région avait joué tout au long de l’Antiquité. De même, les temps protohistoriques et surtout l'époque mycénienne sont bien connus par les découvertes de Thèbes, ville rivale de Mycènes, d’Orchomenos, de l’Acropole de Gla et des restes des travaux de Kopaïs, dont il en a été question.

343

La Préhistoire, par contre, reste encore peu explorée. Une vingtaine de sites néolithiques groupés surtout en Attique et en Béotie sont signalés à ce jour, mais très peu ont été systématiquement fouillés. Néanmoins, nous avons des indices qui prouvent que les premiers agriculteurs se sont établis dans cette région à partir du VIe millénaire4.

344

Le Paléolithique, connu ici depuis le début des années 40, n’est réellement représenté que par un seul gisement fouillé, l’abri de Seïdi. Les découvertes de A. Markovitz en Attique, n’ayant pas été reconnues d’âge pléistocène5, ne peuvent pas être prises en compte. De même, une date 14 C (40 000 B.C.) obtenue (dans la couche 5) de la grotte néolithique de Kitsos, près de Sounion en Attique, semble difficilement indiquer dans ce contexte une occupation du Paléolithique moyen bien que la coupe à l’extérieur de la grotte a donné quelques outils en quartz d’allure moustérienne. Enfin, une autre découverte, le grattoirburin vu par l’Abbé Breuil au Musée de Manchester, viendrait d’après son étiquette de l’Attique mais le lieu exact de provenance reste inconnu.

77

345

La présence, donc, d’un gisement isolé dans une région si étendue, ne peut pas permettre des généralisations au niveau régional, ce qui n’enlève pourtant rien à l’intérêt du matériel archéologique en lui-même présenté ci-dessous.

SEIDI Indications administratives et cartographiques 346

Stéréa Hellada.

347

Département de Béotie.

348

Province de Thèbes.

349

Commune de Mavromathi.

350

9e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

351

(siège : Thèbes).

352

Carte 9.

Données archéologiques Type de site, topographique, état actuel 353

Abri sous roche.

354

Il est situé sur le côté gauche de la route, qui mène de Thèbes à Levadia, à 4 kilomètres avant la petite ville d’Aliartos. Taillé dans un massif calcaire, il est orienté Nord-Est et s’ouvre vers la plaine de Kopaïs. Actuellement il est utilisé par des bergers des environs comme enclos à moutons, fermé par une petite construction en pierres sèches. Historique de la découverte

355

Cet abri est le premier site paléolithique découvert et fouillé en Grèce. En 1941, R. Stampfuss y a effectué un sondage de 1 mètre de large et de 8,50 mètres de long, qui, dans un second temps, a été élargi à raison de 1 mètre.

356

Cette petite fouille a été reprise quinze ans plus tard par E. Schmid (fig. 14) ; par un nouveau sondage elle a pu apporter des données supplémentaires qui lui ont permis d’étudier la sédimentologie et la faune. Stratigraphie

357

Les observations, en matière de sédimentologie, faites par E. Schmid, ont confirmé la séquence stratigraphique établie par R. Stampfuss. Cette dernière se présente de haut en bas comme suit :

358

Couche 1 : Épaisseur 60 cm environ ; couche de couleur brun foncé. La partie supérieure est composée de lehm, la partie inférieure est plutôt sableuse. Toutes les deux sont parsemées de morceaux de roche anguleux. Cette couche est perturbée par la présence d’une fosse, ouverte pendant la période classique qui, remplie de sable et de gros cailloutis, atteint la profondeur de 2,50 mètres. Sur le fond de la fosse des restes d’une forte concentration de charbon ont été trouvés. Elle contenait une sépulture

78

hellénistique, des tessons de poterie géométrique, classique et corinthienne, ainsi que quelques ossements d’animaux fossiles et des outils paléolithiques.

Fig. 14. — Plan des sondages dans l’abri de Seïdi. Surface hachurée : sondage R. Stampfuss. C-D-B : sondage E. Schmid. (d’après E. Schmid 1965). 359

Couche II : Couche de couleur brun clair, sableuse, contenant dans sa partie supérieure, un grand nombre de roches anguleuses, des restes de charbon dispersés, de la faune et des outils paléolithiques. Par endroits, cette couche est fortement concrétionnée et les ossements en étaient souvent atteints.

360

Couche IIa : Couche sableuse, de couleur brun foncé allant jusqu’au noir. Elle contenait très peu de restes de charbon mais beaucoup de pierres anguleuses ; des ossements d’animaux fossiles et des outils paléolithiques étaient également présents mais en petite quantité. D’après R. Stampfuss les deux couches II et IIa, d’une épaisseur totale de 1,20-1,40 m, constituent un seul niveau culturel ; la différence de couleur serait probablement due à une minéralisation ou une influence organique.

361

Couche III : Couche stérile, de couleur brun-clair contenant des galets jaunâtres et rougeâtres en gros ou petits morceaux gisant sur du sable fin. Cette couche semble être la même, avec celle observée par E. Schmid et située directement sur le socle rocheux. L’analyse sédimentologique a d’ailleurs démontré que ces sédiments étaient apportés dans l’abri par l’eau, hypothèse soutenue aussi en 1941 par R. Stampfuss.

362

Couche IV : Couche sableuse et en partie lehmeuse de couleur rougeâtre et jaune clair, contenant des pierres anguleuses et des galets. L’épaisseur des couches III et IV n’est pas indiquée.

363

Dans le sondage de E. Schmid le sol rocheux se rencontre à 1,95 à 2,00 mètres de profondeur. Dans celui, fait par R. Stampfuss, il semble qu’il était plus bas. Industrie lithique

364

L’industrie lithique de Seïdi est composée de deux séries provenant des deux campagnes de fouilles citées ci-dessus.

365

R. Stampfuss ne donne pas de décompte sur le nombre du matériel étudié. E. Schmid, signale qu’un total de 652 pièces a été recueilli dans l’ensemble des 12 mètres carrés fouillés.

366

Il semblerait aussi, d’après le premier fouilleur, que la matière première utilisée est d’origine locale avec très peu d’éléments étrangers. Le radiolarite serait le matériau

79

dominant, suivi du silex, du quartzite et du cristal de roche. Cette question n’est pas abordée par E. Schmid qui, elle, ne parle que de silex, en général. 367

Sur les caractères technologiques de cet ensemble, les opinions de deux auteurs sont convergentes : il s’agit, concluent-ils, d’une industrie sur lames et lamelles où les éclats et les outils sur éclats sont néanmoins assez fréquents.

368

Dans l’étude de la première série, des nucléus ne sont pas mentionnés. L’outillage est décrit d’une façon globale et classé en groupe d’outils (fig. 15). Les grattoirs simples sur éclat, carénés (au nombre de 15) et circulaires viennent en première place. Les pointes sont formées par une retouche tantôt grossière, tantôt fine ; le groupe des pointes à cran ainsi que celui du type de la Gravette sont aussi bien représentées. Les lamelles arquées portent partiellement ou entièrement sur les bords une retouche fine. D’autres ont un bord abattu. Une lame à coche figure dans cet inventaire. Enfin, les burins comptent deux exemplaires de burins dièdres d’axe.

Fig. 15. — Industrie lithique de Seïdi. (dessins R. Strobel, d’après R. Stampfuss, 1942).

80

Fig. 16. — Industrie lithique de Seïdi. (dessins R. Strobel, d’après R. Stampfuss, 1942). 369

E. Schmid ne publie qu’un simple décompte de son matériel, reproduit ci-après :

Tableau 1 (d’après E. Schmid, 1965) 370

Selon le même auteur, le groupe des outils, au nombre de 85, était composé de : 27 lames avec retouche simple, 13 lames avec retouche bifaciale, 2 lames à coche, 5 microcouteaux ( ?), 7 pointes, 18 grattoirs sur lame, 11 racloirs, 1 microburin, 1 percuteur. Faune.

371

D’après R. Stampfuss, la majeure partie des ossements appartenait à des mammifères et provenait de la couche II ; leur nombre n’est pas précisé. Sur le matériel de la nouvelle série, qui comprenait 285 fragments, 20 seulement ont pu être identifiés.

Cervus elaphus (Linné)

6 fragments

81

Bos sp

1 fragment

Petits bovidés

1 fragment

Capra ibex (Linné)

1 fragment (partie proximale du metatarsus)

Equus cf. hydruntinus (Regalia) 11 fragments (essentiellement des dents).

372

La répartition stratigraphique de cette faune se présente comme suit :

Tableau 2 (d’après E. Schmid, 1965)

Malacologie 373

La couche II contenait, d’après R. Stampfuss, un petit nombre de restes d’escargots et de coquillages. E. Schmid n’en fait aucune mention. Chronologie

374

L’appartenance chronologique de l’occupation de Seïdi n’est pas connue avec précision puisqu’aucune datation absolue n’a été obtenue. Le mélange des pièces magdaléniennes avec celles d’une industrie plus ancienne (Aurignacien), représentée par les grattoirs carénés et les pointes de la Gravette, a conduit les fouilleurs, ainsi que d’autres auteurs, à penser qu’on puisse la situer, en attendant, à la fin du Paléolithique Supérieur. La faune et la sédimentologie semblent confirmer cette hypothèse. Lieu de conservation

375

Inconnu. Bibliographie

376

STAMPFUSS (R.), 1942.

377

SCHMID

(E.), 1965.

82

NOTES 1. La géographie physique de la Thessalie a été étudiée par A. Philippson et E. Kirsteu, 1950-59, 1 er vol., 1re partie ainsi que par P. Birot et J. Dresch, 1953, chap. 1, pp.3-56. Nous disposons également d’une belle monographie sur la géographie humaine par M. Sivignon, 1975 et d’une étude sur les formations quaternaires par H.E. Schneider, 1968. 2. Pour une étude géographique et géologique de la région cf. : Philippson (A.) et Kirsten (E.), vol. I, 1950, 2e partie : Die östliche Mittelgriechenland und die insel Euboea pp. 317-548. Birot (P.) et Dresch (J.), vol. II (1956). La Grèce du Sud-Est, pp. 34-35. 3. Bousquet (A.), 1976, pp. 35-45. 4. Théocharis (D.), 1973. 5. Théocharis (D.), 1967a, p. 38.

83

Chapitre IV. La Grèce du Sud

1

Entouré de tous côtés par la mer, formant une sorte de grande presqu’île reliée au continent par l’isthme de Corinthe, le Péloponnèse occupe l’extrémité méridionale de la Grèce et de la péninsule balkanique. Il s’étend sur 21 439 kilomètres carrés, et constitue, avec quelques îles des deux archipels, ce que l’on appelle le Sud de la Grèce, région bien connue tant des scientifiques que des estivants (carte 1).

2

La constitution du relief rappelle sur une échelle plus petite celle de l’ensemble de la Grèce1. Toute la partie centrale est occupée par les derniers hauts sommets méridionaux du Pindos, qui sont les Taygète (2 406 m), Kyllini (2 380 m), Erymanthos (2 220 m) et autres. Ces montagnes la parcourent en direction Nord-Sud et forment des bassins fermés (Megalopolis) et des plateaux karstiques (Tripoli) souvent très étendus. Les plaines, les plus importantes, sont formées tout autour de ce massif, à l’Ouest, au Sud et à l’Est par les alluvions des grands fleuves comme le Pinios et l’Alfios en Élide, et d’autres plus petits en Messénie, Laconie et Argolide. Ces plaines se prolongent en bordure littorale assez étroite, tout au long des côtes, sauf à quelques rares endroits où la montagne tombe à pic dans la mer.

3

La répartition des gisements paléolithiques nous impose une étude distincte des secteurs est et ouest du Péloponnèse. L’examen de ces parties orientale et occidentale sera, donc, limité respectivement à l’Argolide et à l’Élide, seuls départements où de tels sites ont été découverts à ce jour.

84

Carte 10 : Carte schématique du Péloponnèse avec les principaux sites paléolithiques.

1. — L'Argolide 4

L’Argolide occupe l’une des quatre péninsules du Péloponnèse, celle qui s’étend vers l’Est, entre les golfes de Saronikos et celui d’Argos.

5

C’est une région plutôt montagneuse. La plaine d’Argos, la plus importante, est bordée à l’Ouest par les dernières hauteurs du massif de l’Arcadie et tout de suite à l’Est par la montagne d’Arachnaio (1 199 m). D’autres plaines côtières, moins étendues, ainsi que de petites vallées se forment également dans la partie sud-est de cette région.

6

Les divers caractères géomorphologiques de l’Argolide ont été décrits et étudiés, à de nombreuses reprises, souvent en association avec les vestiges d’occupation humaine 2. Ces derniers sont fort nombreux car les recherches archéologiques furent très actives et fructueuses dès la fin du XIX e siècle. Les noms des sites de Mycènes, Tiryns, Épidaure et Argos, pour ne citer que les plus importants, sont mondialement connus.

7

Du point de vue préhistorique, les découvertes ne semblent pas être d’une moindre importance. Bien avant les Atrides, l’acropole de Mycènes fut occupée par des agriculteurs et pasteurs néolithiques. D’autres sites ont également fourni des preuves d’une occupation néolithique, comme Berbati, Prosymna, Lerna ou les grottes de Franchthi et de Képhalari.

8

Ces deux derniers gisements nous intéressent plus particulièrement, car outre les indices néolithiques qu’ils ont fourni, ils ont livré des restes d’une occupation humaine qui remonte au Pléistocène récent. A Franchthi, il a été également possible de définir le passage vers l’Holocène, grâce à une séquence stratigraphique plus ou moins

85

ininterrompue. Notons que c’est la première fois que des niveaux « mésolithiques » ont été mis au jour en Grèce. 9

La répartition des gisements paléolithiques en Argolide permet donc de constater qu’une occupation humaine a eu lieu d’une part dans le secteur sud-est de la péninsule et d’autre part dans 1a, plaine d’Argos.

10

Au Sud-Est, la prospection américaine, qui s’est étalée sur plusieurs années, a mis au jour à proximité de Franchthi d’autres sites de plein air. Ainsi, nous savons que la vallée de Riniza, formée d’alluvions quaternaires et limitée entre les schistes de la chaîne d’Adères et le massif calcaire de Didymo, a été habitée au Paléolithique, comme le démontrent les concentrations d’industries à Kataphygi et à Loukaïti.

11

Dans la plaine d’Argos, la grotte de Képhalari située à sa bordure occidentale, reste pour l’instant un gisement isolé. Un autre site, signalé aux environs de Nauplie, complète ce court inventaire qui, grâce à des recherches futures pourrait être enrichi.

12

Les gisements de l’Argolide et notamment les deux sites en grotte ont été habités au cours du Paléolithique supérieur. Le Paléolithique moyen semble être présent dans les niveaux inférieurs de Képhalari ; il se manifeste aussi dans l’outillage de Kokkinovrachos et de Kataphygi.

13

Les fouilles paléolithiques en Argolide sont considérées comme terminées, mais l’étude du matériel est en cours. De ce fait, les données archéologiques présentées ci-après, tirées le plus souvent de publications préliminaires, d’observations et d’études personnelles, peuvent faire l’objet de révisions et de modifications lors de la sortie des publications définitives.

FRANCHTHI Indications administratives et cartographiques 14

Pélopponèse.

15

Département d’Argolide.

16

Province d’Ermioni.

17

Commune de Koilada.

18

4e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

19

(siège : Nauplie).

20

Coordonnées géographiques : 37° 26’ N, 23° 8’ E.

21

Carte 11 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 8-K.

Données archéologiques Type de site, topographie, état actuel 22

Grotte.

23

Taillée dans un promontoire calcaire, elle est située au Nord-Ouest de Porto Chéli et à proximité du village de Koilada. Elle est orientée NordOuest, face à la mer. Son entrée s’ouvre à 75 mètres environ de la côte maritime et à un peu plus de 15 mètres du niveau

86

actuel de l’eau (pl. XIII). Un effondrement survenu probablement au Néolithique a divisé cette grotte en deux parties inégales (fig. 17) en laissant une grande ouverture sur le toit. Avant qu’il devienne un site préhistorique, Franchthi était un lieu d’excursion et de pique-nique. Actuellement, il sert d’abri aux troupeaux de moutons et de chèvres. Historique de découverte. 24

Vers 1966, ce gisement a attiré l’attention des chercheurs américains qui travaillaient dans le site voisin de Halieis. Durant Tété 1967, une première campagne de fouilles a eu lieu, par une équipe des Universités d’Indiana et de Pennsylvanie, dirigée par T.W. Jacobsen, et a été suivie par six autres. Au cours de ces dernières des sondages ont été ouverts a l’intérieur (A, F, G, H) et à l’extérieur (B, C, D, E) de la grotte (fig. 17) qui se sont parfois élargis selon les besoins. Le but était d’établir une séquence stratigraphique la plus longue et la plus complète possible. Dans chaque sondage des couches artificielles (units) d’une petite épaisseur ont été définies. Dans aucune des tranchées le socle rocheux n’a été atteint.

Carte 11 : Péloponnèse oriental, Argolide ; localisation de la grotte de Franchthi. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 8-K (Leonidion).

Stratigraphie 25

Les couches du Paléolithique supérieur ont été mises au jour à la base des tranchées F/A et H/H-l qui ont été fouillées jusqu’à une profondeur de 9 à 11 mètres. Les niveaux ont été définis comme suit :

26

F/A units 227-202

27

H/H-l, units 220-175 A et 220-150 B.

28

La stratigraphie détaillée de cette partie correspondant à l’occupation paléolithique n’est pas encore publiée.

87

Industrie lithique 29

Le matériel lithique est en cours d’étude par C. Perlés ; voici quelques indications préliminaires fournies dans un premier rapport.

30

La matière première est essentiellement du silex et de la chaille de qualité très médiocre. Au cours d’une collecte de ces matériaux que j’ai moi-même effectuée aux environs du site, il a été facile de constater que le silex rouge foncé ou chocolat se présente dans l’état brut en petits rognons, tandis que le silex bleu se retrouve sous forme de plaquettes. Lorsque de plus grands rognons de silex rouge ont été recueillis, ils étaient souvent craquelés et partaient en morceaux au premier coup du percuteur.

31

Les faibles dimensions des blocs de matière première expliquent aussi pour G. Perlés, l’extrême rareté des lames (4 à 9 %) tandis que les lamelles sont plus nombreuses (20-26 % ). Selon le même auteur, la technique au percuteur dur et tendre et au punch ont été utilisées.

32

La distribution stratigraphique des industries de la tranchée H/H-l A, permet de distinguer certains traits de l’évolution de l’outillage. Les couches 220-204 (à la base du sondage), très pauvres, sont caractérisées par la présence des lamelles à bord abattu droit et à extrémité distale non pointue. Dans les niveaux 203-190/188 l’industrie devient plus abondante et plus diversifiée, elle est marquée par la présence des microburins, des microlithes (triangles scalènes et segments), de petits grattoirs circulaires et des lamelles pointues à bord abattu convexe. Vers la fin du Paléolithique (187-175) les pièces retouchées diminuent en nombre. Les coches et les denticulés deviennent plus nombreux et à deux bords abattus, des lamelles bipointes apparaissent alors. Faune

33

L’étude de la faune faite par S. Payne reste également pour l’instant très préliminaire. Les résultats obtenus pour la tranchée H/H-l donnent, néanmoins, une première idée sur les especes identifiées et leur représentativité.

Equus cf. hydruntinus (70 %). H-l A 220-215 : Cervus elaphus (30 %). Sus, Lepus, Aves et Testudo sont représentés. Equus hydruntinus (40 %). A 206-191 : Cervus elaphus (25 %). Capra probablement ibex (10 %). Les poissons et le Vulpes sont représentés. Cervus elaphus (70 %). Equus (20 %). A 187-175 : Capra (10 %). Sus (10 %). Les Bovidés sont absents.

88

Fig. 17. — Plan des fouilles à Franchthi. (d’après T.W. Jacobsen, 1973).

Malacologie 34

Quant aux mollusques, un rapport préliminaire nous informe que les couches paléolithiques étaient caractérisées p r la présence de Patella et Monadonta. Les derniers ont été pratiquement utilisés pour la nourriture. Palynologie et restes botaniques

35

Les échantillons polliniques G-l-1 et G-l-2, pris dans les couches paléolithiques du sondage G-l, ont montré la présence des espèces suivantes :

36

15 Composées dont 4 sont des Cichoriées et 11 des Carduacées.

37

11 Oleacées.

38

1 Dipsacé.

39

1 Genevrier.

40

1 Chêne.

41

L’étude des restes botaniques (sondages F/A et H/H-l, quadrants A et B) fournissent les renseignements suivants :

42

Les niveaux paléolithiques les plus bas (20 000 B.C. à 11 000 B.C.) contenaient seulement des espèces de la famille de Boraginacées et notamment : Lithospermum arvense L., Alkauna cf. orientalis (L) Boiss et Anchusa sp. La majorité de ces graines était en état frais ; une petite partie était brûlée.

43

Dans les niveaux datés vers 11 000 B.C. ont été identifiés : Lens sp. lentille, espèce petite non déterminée Vicia sp., Pistacia sp., Prunus amygdalus Batsch.

89

44

Enfin, dans les couches datées vers 10 500 B.C. ont été reconnus : Avena sp., Hordeum sp. spontaneum C. Koch. Chronologie

45

Les âges absolus obtenus par le 14 C placent l’occupation paléolithique de la grotte de Franchthi au Paléolithique supérieur.

46

Voici la liste des dates 14 C publiées à ce jour :

10 260 ± 110

B.P. (P. 2231) F/A 204 S

10 840 ± 510

B.P. (P. 2232) F/A 207 S

11 093 ± 260

B.P. (P. 1520) H 59 A

11 240 ± 140

B.P. (P. 1923) H 181 A

11 930 ± 168

B.P. (P. 1668) H 71 B 2-3

12 540 ± 180

B.P. (P. 1827) H A 199

21 480 ± 350

B.P. (P. 2233) ?

22 330 + 1270 B.P. (I. 6140) H 219 A

Lieu de conservation 47

Musée de Nauplie Bibliographie (M.), 1968.

48

ERVIN

49

HANSEN

(J.), 1978.

50

HANSEN

(J.) et RENFREW (J.), 1978.

51

JACOBSEN

(T.W.), 1968, 1969a, 1969b, 1969c, 1970, 1972, 1973, 1974, 1976.

52

JACOBSEN

(T.W.) et VAN HORN (D.), 1974.

53

LAWN

54

PAYNE (S.), 1975.

55

PERLES (C.), 1976, 1978.

(B.), 1971, 1974 et 1975.

KEPHALARI Indications administratives et cartographiques 56

Pélopponèse.

57

Département d’Argolide.

90

58

Province d’Argos.

59

Commune d’Argos.

60

4e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

61

(siège : Nauplie).

62

Carte 12 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 7-J.

Données archéologiques Type de site, topographie, état actuel 63

Grotte.

64

La grotte de Képhalari se trouve au cœur même du village du même nom, à 5 kilomètres au Sud-Sud-Ouest de la ville d’Argos. D’une vaste étendue et comprenant plusieurs galeries, elle s’ouvre dans les rochers dominant le village, directement au-dessus d’une source karstique. Actuellement une église dédiée à Zoodochos Pighi est construite sur ces mêmes rochers et l’accès à la grotte se fait par l’entrée même de cette église. Juste devant cette entrée le sol est cimenté et sert de petite place pour les manifestations ou cérémonies locales. Historique de découverte

65

Cette grotte, connue depuis l’Antiquité, aurait servi d’après Pausanias de sanctuaire. En 1908, une grande quantité de céramique néolithique a été trouvée dans l’intérieur de la salle ouest. En 1972, un premier sondage a été fait par R. Felsch3 sous l’égide du Deutsches Archäologisches Institut d’Athènes, ce qui lui a permis de distinguer audessous du Néolithique, des couches qu’il a appelée pré-néolithiques ». Grâce aux fouilles de L. Reisch4 en 1975 et 1976, des précisions importantes ont été apportées : une séquence

91

stratigraphique complète depuis la fin du Paléolithique moyen jusqu’au Néolithique a été mise au jour.

Carte 12 : Péloponnèse oriental, Argolide ; localisation des sites de Képhalari et de Kokkinovrachos. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuilles : 7-J (Tripolis) et 8-J (Korinth).

Stratigraphie 66

Le sondage de 1972 a été fait dans la salle orientale de la grotte juste après l’endroit où s’arrête le sol cimenté. Les couches présentaient dans leur ensemble une forte inclinaison vers le Nord-Oest due probablement à un éboulement survenu à la partie Sud-Est.

67

La séquence stratigraphique, selon R. Felsch, se présente de la façon suivante (fig. 18). Immédiatement après les niveaux de surface (couche I), des entassements de pierres, qui datent de la période byzantine (3,6) atteignent une profondeur de 1,15 m sur la partie Nord de la coupe. Dans la partie Sud, la couche 11 a fourni une céramique néolithique Urfinis. Les couches prénéolithiques supérieures (14-17), d’une épaisseur de 40 cm sont composées de remblais de lehm peu compacts avec de nombreux restes de charbon et des escargots. Elle se différencient légèrement par la couleur. Ensuite, suivent plusieurs couches (18-19) qui comprenaient des ossements, beaucoup de pièces en silex mais pas d’escargots. Au-dessous de cet horizon suivait une couche de 12 cm d’épaisseur (20), brune, dans laquelle de l’industrie lithique, des ossements et des restes du charbon ont été concentrés. A la moitié Sud de la coupe, jusqu’à 2,11 m, la couche la plus inférieure (24) d’une épaisseur de 0,53 cm se composait d’une lehm rouge-brun peu compacte. Elle comprenait de nombreux ossements et une industrie lithique riche.

68

A côté de cette première stratigraphie, une brève description de la séquence mise au jour par L. Reisch vient confirmer ces constatations.

69

« Les couches supérieures (A-B) correspondant à un niveau néolithique, sont suivies d’autres (C1-F2), qui représentent une séquence importante du Paléolithique supérieur. La couche D2, appartenant à ce complexe et composée du lehm gris-brun semble être

92

particulièrement riche. Les couches plus profondes (G) contenaient des outils de petite taille, caractéristiques d’un Paléolithique moyen final ». Industrie lithique 70

L’étude de l’industrie lithique n’est pas encore terminée. Cependant quelques observations déjà formulées permettent d’avoir une première idée générale sur ce matériel, idée qui se veut provisoire et « en attente » des résultats de l’étude finale.

71

La matière première utilisée pour la plus grande partie de l’industrie est un radiolarite de couleur brun à brun-rouge. Quelques outils sont pourtant taillés dans un radiolarite brungris transparent, d’une meilleure qualité, et d’autres dans du silex.

72

Peu nombreux sont les renseignements sur le débitage. L’outillage (fig. 19), d’après R. Felsch, constitue les 20 % de l’industrie. Les grattoirs sont plutôt sur bout de lame (30 pièces), souvent carénés et doubles, rarement circulaires (4 pièces). Les lamelles à bord abattu au nombre de 20 ont une longueur moyenne de 2 à 2,6 cm. Les lames sont souvent retouchées, quelques-unes portent des coches.

Fig. 18. — Coupe stratigraphique de Képhalari ; sondage 1972, face Est. (d’après R. Felsch, 1973). 73

Les renseignements fournis par L. Reisch portant essentiellement sur le matériel de la couche D2, semblent coïncider avec ceux donnés ci-dessus : dans cette couche les lamelles à bord abattu, nombreuses, viennent en première place, suivies des grattoirs petits, des pièces esquillées et de quelques pointes du type pointes de la Gravette. Les perçoirs et les burins sont rares. Industrie osseuse

74

Il semble qu’une industrie osseuse a été découverte mais elle n’a pas encore fait l’objet d’une étude. Faune

75

La faune a été étudiée par L. Reisch ; les espèces suivantes ont été identifiées :

93

76

Erinaceus europaeus L., hérisson.

77

Lepus europaeus Pallas, lièvre des champs.

78

Différentes espèces de Chiroptères (chauve-souris).

79

Citellus sp. ?

80

Deux espèces de Critecidae (hamster).

81

Spalax leucodon Nordm, taupe.

82

Arvicola terrestris L., ?

83

Divers Microtinae, campagnol.

84

Microtus nivallis Martins (souris de neige).

85

Canis lupus L., loup.

86

Vulpes vulpes L., renard.

87

Lynx sp., lynx.

88

Felis cf silvestris Schreber, chat sauvage.

89

Equus hydruntinus Regalia, hémione pléistocène.

90

Sus scrofa L., sanglier.

91

Cervus elaphus L., cerf.

92

Bos sp., bœuf.

93

Capra ibex L., bouquetin.

94

A ces espèces viennent s’ajouter plusieurs vertèbres de poissons, des restes de reptiles ainsi que des restes de tortue (Testudo graeca L.). De nombreux ossements d’oiseaux ont été également trouvés, dont une grande partie semble appartenir à la perdrix bartavelle ( Alectoris graeca Meisner). Chronologie

95

Des prélèvements de C 14 ont été effectués et sont actuellement en cours d’analyse. D’après la stratigraphie, la faune et les industries, on pourrait suggérer qu’il s’agit d’une occupation survenue au Paléolithique supérieur. Lieu de conservation

96

Musée de Nauplie.

94

Fig. 19. — Industrie lithique de Képhalari. (dessins H. Kienast, d’après R. Felsch, 1973).

Bibliographie 97

FELSCH

(R.), 1973.

98

REISCH

(L.), 1976 et corresp. personn.

KOKKINOVRACHOS Indications administratives et cartographiques 99

Péloponnèse.

100

Département d’Argolide.

101

Province de Nauplie.

102

Dème de Nauplie.

103

4e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

104

(siège : Nauplie).

105

Carte 12 : Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944, éch. 1 : 10 0000, f. 7-J.

Données archéologiques Type de site, topographie, état actuel 106

Site de plein air.

95

107

Il se trouve au pied d’une falaise (pl. XIV) au plus haut point des rochers, qui s’élèvent audessus de la baie de Karathona, à 5 kilomètres environ au Sud-Est de la ville de Nauplie. Historique de découverte

108

Ce gisement a été signalé par E. Protonotariou-Deilaki qui, en Octobre 1974, a effectué deux sondages allant jusqu’à une profondeur de 2 mètres. Stratigraphie

109

D’après le fouilleur, aucune séquence stratigraphique n’a pu être observée. Industrie lithique

110

Un total de 448 pièces a été examiné par l’auteur.

111

La matière première utilisée est un silex d’une qualité médiocre, souvent mauvaise, à inclusions calcaires et d’une grande variété de couleurs : brun, rouge foncé, chocolat, beige et bleu (silex local). Un quartzite blanchâtre, représenté par une douzaine de pièces, a été également utilisé.

112

Les nucléus sont peu nombreux. Ont été décomptés : un fragment de nucléus en plaquette de silex bleu et deux autres fragments de nucléus globuleux.

113

Les éclats en tant que produits bruts de débitage ou en tant que support d’outils sont prédominants, les lames n’étant représentées que par quelques fragments.

114

Les pièces retouchées, peu nombreuses, s’élèvent au nombre de 21 ce qui représente le 4,6 % du matériel examiné. Le groupe des racloirs est le plus important et comprend :

–1

–1

–1

–1

–1

–1

racloir convergent convexe en silex brun. Long. : 29 mm, larg. : 20 mm à la base. racloir transversal, talon dièdre. Long. : 19 mm, larg. : 31 mm (max.), ép. : 11 mm. racloir simple droit en silex rouge foncé. Long. : 38 mm, larg. : 18 mm, ép. : 11 mm. racloir déjeté en silex jaunâtre. Long. : 35 mm, larg. : 25 mm, ép. : 10 mm (à la partie bulbaire), 4 mm (à l’extrémité distale). racloir simple convexe. Long. : 35 mm, larg. : 23 mm, ép. : 14 mm max. racloir convergent convexe en silex verdâtre. Long. : 40 mm, larg. : 20 mm, ép. : 12 mm max.

115

Il y a aussi :

116

1 pointe (moustérienne ?), en quartzite, 8 éclats retouchés et 3 fragments d’éclats retouchés, 2 fragments de lame retouchés.

96

Faune 117

De nombreux ossements d’animaux de petite taille et d’oiseaux ont été recueillis mais ils n’ont pas été encore étudiés. Chronologie

118

E. Protonotariou-Deilaki pense qu’il s’agit d’un site du Paléolithique moyen. La présence des racloirs laisse, certes, une telle possibilité mais en l’absence d’autres données, il est difficile de confirmer cette hypothèse. Lieu de conservation

119

Musée de Nauplie. Bibliographie

120

PROTONOTARIOU-DEILAKI (E.), 1975.

RINIZA Indication· administratives et cartographiques. 121

Péloponnèse.

122

Département d’Argolide.

123

Province d’Ermioni.

124

Commune d'Iliokastro.

125

4e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

126

(siège : Nauplie).

Données archéologique 127

Site de plein air.

128

Il a été localisé dans la vallée de Riniza, située en Argolide orientale à 13 kilomètres au Nord de la ville d’Hermioni.

129

Une pièce paléolithique a été recueillie en surface par M.H. Jameson en juillet 1958 près d’une source d’eau. Il s’agit d’une pointe Levallois taillée dans un silex de couleur blanc terne. Conservée entière, elle mesure Long. : 0,053 m, larg. : 0,036 m, et ép. : 0,013 m. Le talon est facetté et la face supérieure porte deux facettes longitudinales et quelques-unes transversales. Les bords ont une retouche irrégulière mais continue. Bibliographie

130

BIALOR (P.A.) et JAMESON

(M.H.), 1962.

97

KATAPHYGI Indication· administrative· et cartographique 131

Péloponnèse.

132

Département d’Argolide.

133

Province de Ermioni.

134

Commune de Didymo.

135

4e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

136

(siège : Nauplie).

Données archéologiques 137

Ce gisement de plein air a été signalé au cours de la prospection américaine. J.L. Bintliff, qui tire ses renseignements des rapports des prospections, écrit notamment : « 361 pièces ont été examinées taillées dans du silex rouge, gris et vert, pas d’obsidienne, 213 pièces semblent avoir été utilisées à savoir des pointes des lames, et des lamelles et plus souvent des racloirs. Industrie à éclats avec quelques lames. A comparer avec le microMoustérien d’Asprochaliko ». Bibliographie

138

BINTLIFF (J.L.), 1977, p. 236.

139

JACOBSEN

(T.W.), 1976, p. 78.

LOUKAITI Indications administratives st cartographiques 140

Péloponnèse.

141

Département d’Argolide.

142

Province de Ermioni.

143

Commune de Didymo.

144

4e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

145

(siège : Nauplie).

Données archéologiques 146

A propos de ce gisement de plein air, très peu de renseignements sont fournis. M.L. Bintliff note qu’il est situé dans une vallée formée de terres rouges dans laquelle le village de Loukaïti lui-même est construit. D’après ce même auteur le site daterait du Paléolithique Supérieur.

98

Bibliographie 147

BINTLIFF (J.L.), 1977, pp. 236-237.

148

JACOBSEN

(T.W.), 1976, p. 78.

2. — L'Elide. 149

Placée dans un contexte tout à fait différent, l’Élide occupe presqu’entièrement une plaine alluviale composée par les sédiments les plus étendus du Quaternaire récent observés en Péloponnèse5. Elle est traversée en direction Est-Sud-Ouest par le fleuve Pinios qui prend ses sources dans la montagne d’Erymanthos et débouche dans la mer Ionienne. Toute la région donne l’impression d’une terre fraîche et verdoyante, car les pluies sont très abondantes. L’image climatique que nous avons déjà connue au NordOuest de la Grèce se répète ici, mais d’une façon moins frappante car des températures plus élevées tout au long de l’année adoucissent les périodes froides.

150

Bien que la région soit aussi célèbre que l’Argolide pour ses monuments archéologiques (Olympie, temple d’Apollon à Phigalie, etc...) elle est beaucoup moins riche en vestiges préhistoriques. Il est important de signaler que sur une carte de la Grèce néolithique dressée récemment aucun gisement de cette époque n’est noté6 !

151

Les raisons de cette pauvreté sont multiples. Tout d’abord l’action de l’érosion et la perturbation des niveaux supérieurs de la terre par la mise en culture, intense en Élide, ne permettent pas la conservation des gisements, tout au moins de ceux de plein air.

152

D’autre part, l’absence, à quelques exceptions près, de prospections systématiques rend presque impossible la mise au jour de ceux, parmi les gisements, qui ont pu échapper à l’érosion.

153

Troisièmement, la non motivation de la population pour la préhistoire est un critère qui mérite d’être retenu car il est également valable pour l’ensemble de la Grèce. Il est certain que si les paysans sont sensibles à la vue et découverte de tombes, statues, armes en métal et fragments de vases et avertissent les autorités, d’humbles tessons de poterie et encore plus des outils en silex risquent de passer inaperçus sous leur charrue !

154

En Élide, les premiers outils paléolithiques ont été recueillis en 1960. Cette découverte, due à J. Servais7, a conduit à une prospection systématique entreprise deux ans plus tard par une équipe française dirigée la première année par le Professeur A. Leroi-Gourhan8. Cette équipe, grâce à un travail étalé sur trois ans a pu localiser une cinquantaine de sites de plein air, étudier les formations quaternaires de la région et établir une stratigraphie s’étendant du substratum pliocène jusqu’aux sédiments actuels.

155

La séquence stratigraphique, qui a été observée et étudiée dans presque tous les sites, a permis, en l’absence d’autres données, de proposer une datation relative pour les gisements et les industries lithiques recueillies. Par ailleurs, l’analyse sédimentologique des niveaux sableux a contribué à une meilleure détermination de l’origine des sédiments. Voici une brève description de cette stratigraphie de la base au sommet 9 (fig. 20 et pl. XV).

156

Couche D : Sables consolidés parfois grésifiés de couleur rouge recouvrant des formations pliocènes formées de sables, marnes ou galets des plages marines. L’épaisseur de cette couche varie entre 3 et 6 mètres étant plus forte dans la région du Kastro. Sédiments

99

assez grossiers dont 25 à 30 % des grains se situent dans une classe dimensionnelle allant de 0,25 à 0,30 mm. Les grains sont éolisés et portent ainsi la marque d’un remaniement fluviatile et de l’action du thermoclastisme. 157

Couche C : Sables argileux de couleur jaune ou jaune rougeâtre reposant parfois sur la couche D parfois sur les formations tertiaires. L’épaisseur varie entre 1 et 5 mètres. Niveau peu consolidé et détruit par l’action des eaux, leur base forme une sorte de terrasse d’érosion. Sédiments fluviatiles ou ruisselés comportant 30 à 60 % d’argile et des grains de dimensions inférieures à 0,040 mm (médiane entre 0,175 et 0,040 mm). Industrie moustérienne.

158

Couche B : Sédiments argilo-sableux rouges ou jaunes rougeâtres d’une épaisseur faible (0,50 à 2 mètres), la partie supérieure fortement érodée, atteignant rarement 4 à 5 mètres. 35 à 40 % de l’ensemble est, composé d’éléments fins et argileux, la dimension des grains étant inférieure à 0,040 mm. Sédiments fluviatiles mais liés aussi au ruissellement sur le versant (médiane variante entre 0,125 à 0,060 m). Industrie plus récente dépourvue de caractère Moustérien.

159

Couche A : Sédiments argilo-sableux brun clair, d’une épaisseur de 0,50 à 1 mètre, très semblables à ceux de la couche sous-jacente, dont ils sont séparés par un petit lit de graviers. Les éléments fins et argileux constituent de 25 à 50 %, la médiane varie entre 0,115 et 0,040 m. Sédiments apportés par le ruissellement et la sédimentation du cours d’eau. Outillage néolithique et âge du Bronze.

Fig. 20. — Corrélation des coupes stratigraphiques obtenues dans les sites suivants : 1 : Kastro, site 1 2 : Amaliada, site 3 3 : Loutra, site 2 4 : Kastro, site 13 d’après A. Leroi-Gourhan et N. et J. Chavaillon, 1963b).

100

160

D’après les analyses sédimentologiques, il semble qu'une première coupure observée entre les couches D et C pourrait correspondre au Riss-Würm, tandis que la seconde entre B et A indique probablement le Post-Würm.

161

Tous les sites signalés en Élide ressemblent par leur type à ceux découverts en Thessalie et peuvent être classés, comme eux, en deux groupes :

162

Sites du « type a » : Sites de surface mentionnés en raison de la présence de quelques pièces lithiques.

163

Sites du « type b » : Sites-coupes naturelles formés par l’érosion.

164

Aucun de ces sites n’a pu être fouillé et aucun gisement en grotte n’a été localisé aux environs.

165

Cependant, quelques éléments différencient les gisements de Thessalie de ceux de l’Élide.

166

En Élide, les sites du type « b », qui fournissent des industries lithiques, souvent in situ, l’emportent sur les autres ; ils ont presque tous permis d’étudier les traits stratigraphiques définis ci-dessus. Dans leur ensemble les gisements sont beaucoup plus nombreux, mieux étudiés et connaissent aussi une plus ample extension.

167

Deux concentrations importantes, l’une composée de 21 gisements et l’autre de 19, ont été observées dans les régions de Kastro10 et d’Amaliada respectivement. A ceux-ci viennent s’ajouter le petit groupe de Loutra (6 gisements) ainsi que 4 sites isolés dans la partie septentrionale du département. A côté de cette répartition dense observée en Élide occidentale, région très proche de la mer, le site de Vassilaki situé dans un milieu semimontagneux, à la limite des départements de l’Élide et de l’Arcadie montre que l’occupation humaine paléolithique ne s’était pas limitée qu’aux zones côtières (Carte 10).

168

La visite-étude de la région que j’ai faite en 1978 et 1979, n’a pas apporté les résultats espérés. Si en plusieurs endroits, j’ai pu en effet observer les formations géologiques décrites, il a été très difficile, sinon impossible, de localiser les gisements, surtout dans la région d’Amaliada. L’érosion et la mise en culture du terrain avaient considérablement modifié le paysage et les seize ans écoulés entre la prospection française et cette visite constituaient une trop longue période pour avoir encore l’espoir de retrouver les gisements. Cette « disparition » des sites avait été également observée par J. et N. Chavaillon et F. Hours d’une année à l’autre au cours de la prospection11.

169

Les sites de l’Élide et leur matériel archéologique ont été déjà publiés en langue française. Toutefois, il m’a paru indispensable d’inclure ici ces données, sous une forme plus réduite, afin de répondre au but de ce travail.

AMALIADA SITE 1 Indications administratives et cartographiques 170

Péloponnèse.

171

Département d’Élide.

172

Province d’Élide.

173

Commune de Kardama.

174

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

175

(siège : ancienne Olympie).

101

176

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 177

Site de plein air.

178

Gisement situé à droite de la route Patras-Pyrgos, et un peu après le 33e kilomètre ; un chemin se détachant au niveau d’un petit pont et se dirigeant vers le Sud-Ouest peut y conduire.

179

Voici une courte description de cette station au moment de sa découverte (prospection française 1962-64) : « A la suite de l’érosion actuelle ou sub-actuelle, les couches A et B ont été en partie détruites et les témoins demeurent sous la forme de buttes isolées ou de rebords de plateaux aux flancs abruptes. La couche C, constitue en ce lieu le soubassement d’un palier d’érosion ».

180

La série lithique comprend 91 pièces, à savoir : 5 nucléus : deux Levallois, deux discoïdes de style moustérien et un polyédrique, 2 éclats Levallois, 14 éclats ordinaires, 1 lame.

181

Les outils sont : 4 grattoirs : dont un sur éclat, un denticulé, un double, caréné d’un côté et à museau de l’autre, un double nucléiforme, 1 perçoir, 1 burin dièdre droit, 1 éclat à coche, 1 éclat denticulé, 3 racloirs : dont un latéral concave, un convergent et un sur face plane, 2 galets aménagés. Lieu de conservation

182

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

183

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 159-163.

Carte 13 : Péloponnèse occidental, Élide ; localisation des sites de la région d'Amaliada et des environs. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 5-J (Pirgos).

102

AMALIADA SITE 2 Indication· administratives et cartographiques 184

Péloponnèse.

185

Département d’Élide.

186

Province d’Élide.

187

Commune de Douneïka.

188

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

189

(siège : ancienne Olympie).

190

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 191

Site de plein air.

192

Cette station est située au bord de la route nationale Patras-Pyrgos, sur la gauche et à 300 mètres au Sud de la borne kilométrique no 85. Elle a été signalée au cours de la prospection française (1962-64).

193

Au moment de la découverte, elle se dressait en un escarpement assez abrupt, mais depuis 1965 elle a disparu à cause des aménagements et de la mise en culture du terrain.

194

L’industrie comprend 116 pièces qui se répartissent de la façon suivante : 23 nucléus : dont 6 Levallois, 6 discoïdes et 11 informes.

195

Aucun éclat Levallois, aucune lame, quelques éclats à dos naturel.

196

L’outillage comprend : 9 grattoirs, dont 2 simples sur éclat, 1 simple sur éclat retouché, 2 grattoirs épais à museau et 3 nucléiformes, 1 perçoir, 4 éclats denticulés, 3 lames à coche, 4 racloirs dont 3 latéraux convexes et 1 transversal convexe, 1 fragment de pièce bifaciale et 1 couteau à dos. Enfin 1 percuteur et 10 galets aménagés, dont 2 par retouche bifaciale, complètent cet ensemble. Lieu de conservation

197

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

198

CHAVAILLON

(J. et N.) HOURS (F.), 1967, pp. 163-168.

AMALIADA SITE 3 Indications administratives et cartographiques 199

Péloponnèse.

200

Département d’Élide.

103

201

Province d’Élide.

202

Commune de Douneïka.

203

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

204

(siège : ancienne Olympie).

205

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 206

Site de plein air.

207

Ce gisement signalé pendant la prospection française ((1962-64) se trouve sur le côté gauche de la route Patras-Pyrgos et au 84e kilomètre juste en face de la borne kilométrique. Les témoins des formations quaternaires visibles juste à côté de la route ont la forme de petites buttes ou d’escarpements de plateau. Les couches A et B sont ici présentes (fig. 20).

208

L’industrie lithique comprend 146 pièces dont 9 ont été découvertes en place dans le sédiment. L’ensemble se répartit de la façon suivante : 12 nucléus : dont 3 Levallois, 2 discoïdes à fond cortical plat, 1 moustérien, I pyramidal, 3 polyédriques, 30 éclats ordinaires, 7 éclats Levallois, quelques lames, pas de lamelles.

209

L’outillage comprend : 2 grattoirs, l’un sur éclat et l’autre à museau, 6 denticulés : dont 1 sur lame, les autres sur éclats, 16 racloirs : dont 11 latéraux simples dont 3 rectilignes, 4 convexes, 4 concaves, 2 doubles droit-convexes, 2 transversaux et 1 convergent, 10 galets aménagés. Perçoirs, burins, lames retouchées sont absents. Lieu de conservation

210

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

211

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 168-172.

AMALIADA SITE 4 Indications administratives et cartographiques 212

Péloponnèse.

213

Département d’Élide.

214

Province d'Élide.

215

Commune de Kardama.

216

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

217

(siège : ancienne Olympie).

218

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

104

Données archéologiques 219

Une petite note consacrée à ce site est reproduite ci-dessous intégralement : « Il s’agit d’une station très pauvre située un peu à l’Ouest d’Amalias 3 et plantée d’oliviers. Les labours entament tantôt les sédiments gris-brun (couche) tantôt le sommet des sédiments rouges (couche B). Le matériel est peu caractéristique : 2 fragments de nucléus sur galets, 2 éclats (pointes pseudo-Levallois) ; les seules pièces notables sont 2 éclats à coche dont l’un d’assez grandes dimensions. Il faut ajouter 11 fragments de silex divers ». Lieu de conservation

220

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie.

221

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, p. 172.

AMALIADA SITE 5 222

A propos de ce site il est écrit :

223

« Un site repéré au cours d’une première prospection et nommé Amalias 5 s’est révélé par la suite insignifiant ; son numéro a été abandonné ».

224

En effet, ce site ne figure pas sur la carte schématique de la région d’Amaliada (B.C.H. 91, 1967, fig. 1) mais a livré 4 pièces qui sont :

225

Un nucléus discoïde en silex beige, un éclat entièrement cortical dont le bord droit porte une retouche scalariforme formant un racloir latéral simple convexe, talon cortical, un éclat légèrement retouché en silex blanc, talon facetté, un grattoir nucléiforme en silex brun foncé. Bibliographie

226

CHAVAILLON

(J. et N.) et HOURS (F.), 1967, p. 172.

AMALIADA SITE 6 Indications administratives et cartographiques 227

Péloponnèse.

228

Département d’Élide.

229

Province d’Élide.

230

Commune de Douneïka.

231

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

232

(siège : ancienne Olympie).

233

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

105

Données archéologiques 234

Site de plein air.

235

Cette station se trouve sur le côté gauche de la route nationale Patras-Pyrgos, un peu avant le tournant du ruisseau qui passe ici sous un petit pont.

236

Au moment de la découverte du site (prospection française 1962-64) « les pièces gisaient en surface dans les champs, sur des paliers d’érosion, qui entament tantôt les sédiments rouges (couche B), tantôt les sables jaunes (couche D). Aucune stratigraphie n’était possible ».

237

La série lithique récoltée dans ce site comprend 33 pièces. Les nucléus sont informes ou fragmentaires. Les produits de débitage comprennent des éclats ordinaires dont certains à dos naturel cortical, un éclat à talon facetté convexe et un fragment proximal de lame à talon également facetté.

238

Les outils sont : 1 grattoir sur éclat, 2 lamelles et une lame denticulée, 1 éclat à coche, 1 racloir latéral convexe et 1 galet aménagé. Lieu de conservation

239

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

240

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 172-174.

AMALIADA SITE 7 Indications administratives et cartographiques 241

Péloponnèse.

242

Département d’Élide.

243

Province d’Élide.

244

Commune de Douneïka.

245

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

246

(siège : ancienne Olympie).

247

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 248

Site de plein air.

249

Il est situé sur la rive droite du ruisseau et à 600 mètres environ du site A 6 ; signalé au cours de la prospection française (1962-64), il a la forme d’une butte formée par l’érosion à la base de laquelle quelques pièces ont été récoltées en surface.

250

La série comprend 51 pièces dont : 1 nucléus unipolaire à éclat, 2 éclats Levallois, 8 éclats ordinaires, 1 fragment de lame.

106

251

Le groupe des outils comprend : 1 grattoir caréné, 1 éclat à coche, 1 couteau à dos naturel et tranchant denticulé, 1 pièce à retouche bifaciale plate et 2 galets aménagés. Lieu de conservation

252

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

253

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, p. 174.

AMALIADA SITE 8 Indications administratives et cartographiques 254

Péloponnèse.

255

Département d’Élide.

256

Province d’Élide.

257

Commune de Douneïka.

258

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

259

(siège : ancienne Olympie).

260

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 261

Site de plein air.

262

Ce petit gisement est situé à 1 kilomètre du site Al, vers l’Ouest. C’est le site le plus occidental de la région et le plus proche de la mer parmi les stations de ce groupe.

263

A l’époque de sa découverte (prospection française, 1962-64), les principaux traits de la succession stratigraphique étaient ici apparents et toutes les couches étaient présentes. L’érosion avait découpé la couche B en deux gradins, sur lesquels ainsi qu’au sommet de la couche A, l’industrie de surface a été recueillie.

264

Elle comprend 45 pièces dont les nucléus, au nombre de 2, et les produits de débitage constituent une petite partie. Quelques pointes pseudo-Levallois ont des talons facettés, tandis qu’il n’y a pas d’éclats Levallois, ni de lames.

265

Le nombre des outils est un peu plus important : 1 grattoir sur éclat, 3 racloirs, dont 1 simple rectiligne, 1 simple convexe et 1 convergent convexe, 2 éclats denticulés, 1 éclat à troncature oblique et 1 élément de faucille.

107

Fig 21. — Industrie lithique de l’Élide (série 1). (d’après A. Leroi-Gourhan, 1964)

Fig 22. — Industrie lithique de l’Élide (série 2).

108

Fig 23. — Industrie lithique de l’Élide (série 3). (d’après A. Leroi-Gourhan, 1964).

Lieu de conservation 266

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

267

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 174-176.

AMALIADA SITE 9 Indications administratives et cartographiques 268

Péloponnèse.

269

Département d’Élide.

270

Province d’Élide.

271

Commune de Douneïka.

272

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

273

(siège : ancienne Olympie).

274

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 275

Site de plein air.

276

Le site A9 se trouve au bord de la route Patras-Pyrgos et à une centaine de mètres avant la borne kilométrique 85.

109

277

Les sédiments jaunes (couche C), rouges (couche B) et bruns (couche A) ont été observés ici et là au cours de la prospection française de 1962-64 sous une forme très érodée. La mise en culture des terres bouleversait complètement leur aspect primitif.

278

Le matériel lithique récolté est composé de 115 pièces en mauvais état et craquelés. Les nucléus sont : 2 Levallois, 1 moustérien, 3 nucléus unipolaires à éclat, et des nucléus polyédriques et informes.

279

Les produits de débitage se composent d’éclats Levallois, d’éclats ordinaires, d’un éclat à dos cortical, d’aucune lame ou lamelle.

280

Les outils sont rares et représentés par 1 grattoir caréné, 1 grattoir nucléiforme, 4 éclats à coches, 6 éclats denticulés, 1 couteau à dos cortical et 1 galet aménagé. Lieu de conservation

281

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

282

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 176-177.

AMALIADA SITE 10 Indication· administratives et cartographiques 283

Péloponnèse.

284

Département d’Élide.

285

Province d’Élide.

286

Commune de Douneïka.

287

7e Cire, des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

288

(siège : ancienne Olympie).

289

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 290

Site de plein air.

291

Ce petit gisement signalé au cours de la prospection française (1962-64) est situé à 600 mètres du site A3 vers le Sud-Est au bord d’un petit ruisseau.

292

La couche B est absente ici. Les industries gisaient à la surface de la couche C dont l’épaisseur est d’environ 0,50 à 1 mètre.

293

55 pièces lithiques ont été recueillies au total.

294

Les nucléus sont très divers ; ont été décomptés : 1 nucléus à éclat Levallois, 1 nucléus moustérien, 1 nucléus discoïde, 1 nucléus prismatique à lamelles, etc.

295

La pratique de la technique Levallois, mais également celle du débitage lamellaire ont été constatées.

110

296

Les outils sont : 1 grattoir atypique sur bout d’éclat, 1 grattoir caréné, un rabot, une lame à retouche continue, 1 racloir, 2 couteaux à dos naturel, 5 galets aménagés. Lieu de conservation

297

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

298

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, up. 177-179.

AMALIADA SITE 11 Indication· administratives et cartographiques 299

Péloponnèse.

300

Département d’Élide.

301

Province d’Élide.

302

Commune de Douneïka.

303

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

304

(siège : ancienne Olympie).

305

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 306

Site de plein air.

307

Ce gisement se trouve à 300 mètres au Nord-Est d’A3 ; c’est une butte formée de sédiments rouges (couche C).

308

Il a été découvert en 1963 par l’équipe française qui prospectait la région. En 1964, par de nouvelles recherches, la même équipe a mis au jour des prolongements de ce site vers le Nord et recueilli en surface une partie importante d’industries lithiques.

309

Il s’agit de l’un des sites les plus riches de la région ; il a fourni 199 pièces.

310

Les nucléus sont au nombre de 14, dont 6 nucléus Levallois, 1 nucléus unipolaire à éclat, 2 nucléus polyédriques.

311

Parmi les produits de débitage, les éclats Levallois représentent 11 % des produits de débitage bruts, les éclats ordinaires 74 % et le débitage laminaire 14 %.

312

L’outillage est composé de : 7 grattoirs nucléiformes, 2 grattoirs carénés sur éclat, 1 grattoir à museau et 3 fragments de grattoirs simples, 1 rabot, 2 burins : dont 1 burin dièdre d’angle sur éclat, 1 petit burin d’angle sur troncature retouchée convexe. Lieu de conservation

313

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie

111

Bibliographie 314

CHAVAILLON

(J. et N.) et HOURS (F.), 1967, pp. 179-182.

AMALIADA SITE 12 Indications administratives et cartographiques. 315

Péloponnèse.

316

Département d’Élide.

317

Province d’Élide.

318

Commune de Douneïka.

319

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

320

(siège : ancienne Olympie).

321

Carte 13 : extrait de la Deutcshe Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 322

Site de plein air.

323

Il se trouve sur la rive droite du petit ruisseau, juste en face d’Amaliada 10. Il a été signalé au cours de la prospection française (1962-64).

324

La coupe suivante est visible de bas en haut :

325

Grès jaunes, probablement d’âge tertiaire présentant une granulométrie homogène et assez grossière, recouverts d’une plage marine, dont l’épaisseur dépasse rarement 1,50 m.

326

Ensemble des couches A, B, C, très homogènes, nettement distinguées des sédiments sousjacents.

327

L’industrie lithique comprend 135 pièces, dont la répartition se fait de la façon suivante :

328

Nucléus : au nombre de 19 dont 2 nucléus Levallois, 5 nucléus moustériens, 1 nucléus polyédrique. 1 nucléus unipolaire, 3 nucléus informes et 7 fragmentaires.

329

Produits de débitage : on en décompte 5 éclats Levallois, 52 éclats ordinaires, 9 lames et 1 lamelle.

330

Outils : les grattoirs sont au nombre de 3 dont 1 presque circulaire et 2 sur éclats. 5 éclats denticulés. Racloirs au nombre de 6 : dont 1 simple rectiligne, 3 latéraux convexes, 1 fragment de racloir latéral convexe et 1 racloir double droit-convexe. 4 galets aménagés, l’un par retouche unilatérale, les 3 autres par retouches bilatérales. 1 éclat tronqué obliquement. Lieu de conservation

331

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

332

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 182-186.

112

AMALIADA SITE 13 Indications administratives et cartographiques. 333

Péloponnèse.

334

Département d’Élide.

335

Province d’Élide.

336

Commune de Kardama.

337

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

338

(siège : ancienne Olympie).

339

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 340

Nous reproduisons ci-dessous la notice concernant ce site : « Il s’agit d’une petite butte témoin, située au Nord-Est d’Amalias 12, à environ 700 mètres du précédent gisement. Haute de 4 mètres, elle offre la même stratigraphie que les autres sites de la région. Nous avons recueilli, au pied de l’à-pic, quelques pièces éparpillées : 1 fragment de nucléus Levallois, 1 fragment d’éclat, 1 éclat à dos cortical et tranchant retouché et 1 petite lamelle brisée en obsidienne.

341

Le seul intérêt de ces traces d’industrie lithique est de montrer que, même sur une série aussi faible, le mélange est sensible (nucléus Levallois et lamelle) ». Lieu de conservation

342

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

343

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, p. 186.

AMALIADA SITE 14 Indications administratives et cartographiques 344

Péloponnèse.

345

Département d’Élide.

346

Province d’Élide.

347

Commune de Kardama.

348

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

349

(siège : ancienne Olympie).

350

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

113

Données archéologiques 351

Site de plein air.

352

Cette station est située à 800 mètres du pont, sur la rive droite du ruisseau et presqu’en face de Amaliada 19.

353

La série lithique composée de récoltes de surface (prospection française 1962-64) comprend 27 pièces, qui sont : 3 nucléus dont 1 Levallois, 1 à éclat et à un plan de frappe et 1 polyédrique, 3 éclats Levallois et 12 ordinaires, 1 grattoir simple sur éclat, 1 pièce à coche, 1 denticulé sur fragment d’éclat, 1 racloir latéral convexe sur éclat à bord cortical, et 2 galets aménagés.

354

Selon les auteurs « Le caractère paléolithique moyen de la station est particulièrement net ». Lieu de conservation

355

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie Bibliographie.

356

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, p. 186.

AMALIADA SITE 15 Indications administratives et cartographiques 357

Péloponnèse.

358

Département d’Élide.

359

Province d’Élide.

360

Commune de Kardama.

361

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

362

(siège : ancienne Olympie).

363

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

Données archéologiques 364

Site de plein air.

365

Gisement situé à 500 mètres d’Amaliada 12 et au point le plus éloigné de la route PatrasPyrgos vers l’Est.

366

Des collectes très pauvres de pièces paléolithiques en surface ont été faites par l’équipe française (1962-64) dans un milieu de grands escarpements qui forment des coupes très importantes.

114

367

Les formations suivantes ont pu être observées sur plusieurs coupes de 10 mètres de hauteur : • A la base, les sables jaunes du soubassement sont apparents sur une hauteur de 3 mètres ; granulométrie homogène. • Niveau de galets au couleur variée. • Formations jaune-rougeâtre d’aspect ruiniforme (probablement couche C), sédiments fluviatiles et ruisselés. • Au sommet, on observe la couche de sédiments argileux rouges. • L’industrie récoltée ne va pas de pair avec l’importance des sédiments. Trois éclats fragmentaires et 1 fragment de grand nucléus ont été recueillis en surface. Dans la couche rouge à l’intérieur d’un cailloutis un galet aménagé a été trouvé in situ.

Lieu de conservation 368

Nouveau Musée de l'ancienne Olympie. Bibliographie

369

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 187-188.

AMALIADA SITE 16 Indications administratives et cartographiques 370

Péloponnèse.

371

Département d’Élide.

372

Province d’Élide.

373

Commune de Douneïka.

374

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

375

(siège : ancienne Olympie).

376

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 5-J.

Données archéologiques 377

Site de plein air.

378

En forme de butte, ce gisement se trouve à gauche de la route Patras-Pyrgos et à 200 mètres de la borne kilométrique 87.

379

Les pièces récoltées au cours de la prospection française (1962-64) gisaient dans les champs autour de la butte.

380

La série ne comprend que 20 pièces lithiques, à savoir, quelques éclats bruts, 1 grattoir nucléiforme, 5 racloirs dont 1 simple latéral convexe, 1 double biconcave, 2 transversaux rectilignes, 1 transversal convexe, 1 galet aménagé par retouche bifaciale et 1 élément de faucille.

115

Lieu de conservation 381

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

382

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 188-189.

AMALIADA SITE 17 Indications administratives et cartographiques 383

Péloponnèse.

384

Département d’Élide.

385

Province d’Élide.

386

Commune de Kardama.

387

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

388

(siège : ancienne Olympie).

389

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 5-J.

Données archéologiques 390

Site de plein air.

391

Ce site 17 se trouve à la même distance du ruisseau et de la route Patras-Pyrgos vers le Nord.

392

66 pièces lithiques ont été récoltées en surface au cours de la prospection française (1962-64). Il s’agit d’un fragment de nucléus Levallois, de 24 éclats, dont 3 Levallois, d’aucune lame ni lamelle et d’un petit nombre d'outils qui sont : 1 grattoir, 1 éclat à coche, 3 éclats denticulés, 5 racloirs dont 1 latéral rectiligne, 3 fragments de racloirs latéraux convexes, 1 double concave-convexe, 1 couteau à dos naturel, 1 pointe moustérienne, 1 éclat retouché par retouche bifaciale plate, 1 pointe fusiforme, 4 galets aménagés, 1 pièce esquillée. Lieu de conservation

393

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

394

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, p. 190.

116

AMALIADA SITE 18 Indications administratives et cartographiques 395

Péloponnèse.

396

Département d’Élide.

397

Province d’Élide.

398

Commune de Kardama.

399

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

400

(siège : ancienne Olympie).

401

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 5-J.

Données archéologiques 402

Site de plein air.

403

Assez éloigné du bord de la route, ce gisement se trouve sur son côté gauche et au NordNord-Ouest d’Amaliada 12.

404

Des collectes de surface ont été faites au cours de la prospection française (1962-1964) dans une cuvette peu profonde mais vaste.

405

Parmi les 23 pièces lithiques recueillies il a été décompté : 4 fragments de nucléus, 8 éclats, dont 1 seul Levallois, 1 fragment de lame, 1 lamelle, 1 éclat à coche, 1 racloir double rectiligne convexe, 1 couteau à dos naturel cortical et 1 galet aménagé. Lieu de conservation

406

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

407

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 190-192.

AMALIADA SITE 19 Indications administratives et cartographiques 408

Péloponnèse.

409

Département d’Élide.

410

Province d’Élide.

411

Commune de Kardama.

412

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

413

(siège : ancienne Olympie).

414

Carte 13 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944’éch. 1 : 100 000, f. 5-J.

117

Données archéologiques 415

Site de plein air.

416

Il se trouve à une certaine distance de la route nationale Patras-Pyrgos, sur la rive gauche du ruisseau et juste après un de ses tournants en direction de l’Ouest.

417

Aucune coupe naturelle n’a pu être observée au cours de la prospection française (1962-64) ; les pièces ont été recueillies en surface sur un sol en légère pente.

418

L’industrie lithique comprend 80 pièces qui se répartissent de la façon suivante :

419

Nucléus : 13 dont 4 Levallois, 2 nucléus moustériens, 2 polyédriques, 2 informes et 3 fragmentaires.

420

Produits de débitage : quelques lames et lamelles, 24 éclats, dont aucun Levallois et quelques éclats à dos naturel.

421

L’outillage comprend les groupes suivants : Grattoirs, 6 pièces dont une sur bout de lame, une sur éclat, 2 carénés et 2 nucléiformes ; burin, un dièdre d’angle ; perçoir, un assez grossier ; denticulés : 5 éclats ; racloirs : 2 dont l’un est latéral simple convexe sur éclat à dos naturel ; galet aménagé : 1 pièce à retouche unilatérale.

Lieu de conservation 422

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

423

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1967, pp. 192-193.

KASTRO SITE 1 ou SITE SERVAIS Indications administratives et cartographiques 424

Péloponnèse.

425

Département d’Élide.

426

Province d’Élide.

427

Commune de Kastro.

428

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

429

(siège : ancienne Olympiè).

430

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 431

Site de plein air.

432

Gisement dominant une profonde vallée qui entaille avec d’autres cours d’eau la colline de Kastro.

118

433

Il a la forme d’une butte de 2,50 mètres de haut qui montre une complète succession des couches (fig. 20).

434

Il a été signalé tout d’abord par J. Servais, et plus tard localisé par l’équipe française au cours de la prospection de l’Élide.

435

En 1961, J. Servais a recueilli au pied de la couche C quatre pièces : deux éclats, une partie proximale d’éclat à talon facetté et une pointe.

436

Les récoltes françaises de 1962-64 furent beaucoup plus fructueuses.

437

L’industrie a été recueillie au pied des coupes ou sur des paliers qui entament la couche C.

438

Elle comprend 74 pièces qui se répartissent de la façon suivante :

439

Nucléus, au nombre de 7. Ils sont tous de petites dimensions ; 4 nucléus Levallois, 1 nucléus circulaire sur galet, 1 fragment de nucléus discoïde, 1 nucléus plat unipolaire.

440

Produits de débitage : ils sont en majorité des éclats Levallois ; une seule lame a été récoltée.

441

Outillage : les grattoirs sont au nombre de 5 : dont 3 grattoirs simples sur éclat et 2 grattoirs nucléiformes ; 2 burins, l’un est un burin dièdre déjeté, l’autre est un burin nucléiforme ; 1 lame à bord abattu et à retouche continue sur l’autre bord ; 4 éclats denticulés ; 2 racloirs, l’un latéral droit, l’autre convergent convexe ; 3 galets aménagés.

Carte 14 : Péloponnèse occidental, Élide ; localisation des sites de la région de Kastro et de Loutra (d’après Chavaillon J. et N. et Hours F., 1969). Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 4-J (Sakinthos).

Lieu de conservation 442

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie.

119

Bibliographie 443

SERVAIS (J.), 1961.

444

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp, 105-109.

KASTRO SITE 2 Indications administratives et cartographiques 445

Péloponnèse.

446

Département d’Élide.

447

Province d’Élide.

448

Commune de Kastro.

449

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

450

(siège : ancienne Olympie).

451

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 452

Site de plein air.

453

Gisement situé sur la rive d’un ruisseau, à 200 mètres vers l’Est du site Servais, prospection française (1962-64). La séquence stratigraphique est bien représentée, l’érosion étant assez faible à cet endroit.

454

L’industrie a été récoltée en surface, mêlée aux graviers du lessivage des falaises. Elle comprend 97 pièces dont les suivantes sont décrites :

455

Quatre fragments de nucléus, 2 éclats Levallois, l’un à talon facetté convexe, l’autre à talon lisse, 1 fragment de lamelle, 2 grattoirs, l’un petit sur éclat, l’autre caréné, 1 perçoir, 1 éclat à coche, 2 éclats (22 mm de long) denticulée. Lieu de conservation

456

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

457

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 109-110.

KASTRO SITE 3 Indications administratives et cartographiques 458

Péloponnèse.

459

Département d’Élide.

460

Province d’Élide.

120

461

Commune de Kastro.

462

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

463

(siège : ancienne Olympie).

464

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 4-J.

Données archéologiques 465

Site de plein air.

466

Il se trouve dans les mêmes conditions que le précédent mais à 300 mètres à l’Ouest du« champignon » Servais, prospection française (1962-64). La puissance des couches A, B et C est très réduite et les formations ruiniformes D sont dénudées sur quelques mètres.

467

L’industrie a été recueillie sur le palier d’érosion entamant la couche C et compte 12 pièces : 1 éclat Levallois, 1 pointe Levallois, 3 éclats ordinaires, 1 grattoir double et alterne, 1 grattoir caréné, 1 grattoir nucléiforme, 1 fragment de lame retouchée, 1 galet aménagé à enlèvements bilatéraux, 2 éclats retouchés. Lieu de conservation

468

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

469

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 110.

KASTRO SITE 4 Indications administratives et cartographiques 470

Péloponnèse.

471

Département d’Élide.

472

Province d’Élide.

473

Commune de Kastro.

474

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

475

(siège : ancienne Olympie).

476

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 477

Site de plein air.

478

Le site 4 se trouve sur le même côté de la route que le site Servais et à 200 mètres de ce dernier (prospection française 1962-64). L’érosion a juste attaqué la couche A et le sommet de la couche B.

121

479

L’industrie, exemple de mélanges, est très pauvre. Les 6 pièces récoltées se répartissent de la façon suivante : 1 nucléus Levallois, 2 grattoirs nucléiformes dont l’un minuscule (20 x 15 mm), 1 éclat denticulé, 1 éclat retouché, 1 galet aménagé. Lieu de conservation

480

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

481

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 110-111.

KASTRO SITE 5 Indications administratives et cartographiques 482

Péloponnèse.

483

Département d’Élide.

484

Province d’Élide.

485

Commune de Kastro.

486

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

487

(siège : ancienne Olympie).

488

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 4-J.

Données archéologiques 489

Site de plein air.

490

Il est situé à 400 mètres du site précédent. Kastro 5 frappe par sa surface rougeâtre constituée par les sédiments de la couche B, qui se trouvent ici à découvert (prospection française 1962-64).

491

Une trentaine de pièces ont été recueillies, provenant toutes exclusivement de cette couche supérieure. Sont décrits : 3 nucléus, dont 1 Levallois et 2 informes, aucun éclat Levallois, 6 éclats ordinaires, 2 grattoirs dont l’un sur fragment de galet et l’autre nucléiforme, 1 pièce à coche sur fragment de galet, 2 racloirs, l’un simple convexe sur fragment de galet épais, l’autre déjeté, 2 éclats retouchés, 1 fragment de lame retouchée. Lieu de conservation

492

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

493

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 111.

122

KASTRO SITE 6 Indications administratives et cartographiques 494

Péloponnèse.

495

Département d’Élide.

496

Province d’Élide.

497

Commune de Kastro.

498

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

499

(siège : ancienne Olympie).

500

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 501

Site de plein air.

502

Ce site est placé de l’autre côté du ruisseau qui passe au Sud du site Servais. Sur une surface sableuse (couche C) des traces de banquettes de 20 cm de haut montraient ce qui restait des sédiments rouges de la couche B.

503

« Le site est archéologiquement très pauvre et sa situation stratigraphique est douteuse ».

504

L’industrie comprend 8 fragments dont : 1 nucléus polyédrique, 2 éclats ordinaires, 1 denticulé sur fragment de galet cassé, 1 racloir latéral simple et convexe. Lieu de conservation

505

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

506

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 111-112.

KASTRO SITE 7 Indications administratives et cartographiques 507

Péloponnèse.

508

Département d’Élide.

509

Province d’Élide.

510

Commune de Kastro.

511

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

512

(siège : ancienne Olympie).

513

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

123

Données archéologiques 514

Site de plein air.

515

Kastro 7 se place à quelques mètres en amont du site 6. Voici la petite notice qui lui est consacrée : « Ici... la position stratigraphique est excellente et très comparable à celle du Kastro 4 et 5. Juste au point de rupture de pente, en surface du sédiment rouge à peine entamé, on peut voir de petites falaises où nous avons récolté 4 objets dont un fragment de lame denticulé et un éclat retouché par retouches bifaciales, qui dégagent le bulbe en formant un petit pédoncule ». Lieu de conservation

516

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

517

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 112.

KASTRO SITE 9 Indications administratives et cartographiques 518

Péloponnèse.

519

Département d’Élide.

520

Province d’Élide.

521

Commune de Kastro.

522

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

523

(siège : ancienne Olympie).

524

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 4-J.

Données archéologiques 525

Site de plein air.

526

Ce site se trouve en aval du Kastro 6, et à une centaine de mètres à l’Est de celui-ci. L’érosion a attaqué des couches très profondes et à la base de la coupe, les sédiments de la couche D peuvent être distingués. Cependant, une unité caractérise les sédiments A et B, unité que l’on retrouve aussi ailleurs.

527

Comme le site est entamé par des ravinements profonds, un mélange des industries est ici à craindre.

528

Au total 11 pièces ont été recueillies : 1 nucléus prismatique à lamelles, 1 éclat Levallois, 1 pointe Levallois large à talon facetté, 4 éclats ordinaires, 1 lamelle à bord abattu, 1 éclat retouché.

124

Lieu de conservation 529

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

530

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (1969), pp. 112-113.

KASTRO SITE 10 Indications administrative· et topographiques 531

Péloponnèse.

532

Département d’Élide.

533

Province d’Élide.

534

Commune de Kastro.

535

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

536

(siège : ancienne Olympie).

537

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 538

Site de plein air.

539

Kastro 10 se trouve à la même hauteur que le site Servais mais sur la rive droite du ruisseau. Deux paliers d’érosion, dont l’inférieur entoure les sédiments de la couche B, constituent ce site archéologique.

540

A cause du nombre des pièces recueillies (130 au total), c’est le gisement le plus riche de ce groupe. Le mélange des séries B et A est ici très net. Voici le décompte de cette industrie : 9 nucléus, 1 fragment de grand nucléus Levallois, 2 nucléus Levallois sur petits galets, 1 nucléus prismatique unipolaire, 1 nucléus à lamelles et 4 nucléus polyédriques, 2 éclats Levallois, 24 éclats ordinaires.

541

L’outillage comprend : 2 grattoirs, 2 grattoirs simples sur éclat et 2 sur lames retouchées, 1 grattoir sur lamelle à retouche irrégulière, 3 grattoirs épais dont 2 à museaux et 1 nucléiforme ; 1 lame entière à retouche continue et un fragment, 1 éclat à coche, 4 denticulés, dont une lame et trois éclats, 5 racloirs à savoir, 2 racloirs simples convexes, 1 racloir simple concave, 1 racloir double biconvexe, 1 racloir convergent sur éclat à talon dièdre, 1 fragment distal de lamelle à dos abattu, 10 éclats retouchés, 3 galets aménagés. Lieu de conservation

542

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

543

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 113-115.

125

KASTRO SITE 11 Indications administratives et cartographiques 544

Péloponnèse.

545

Département d’Élide.

546

Province d’Élide.

547

Commune de Kastro.

548

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

549

(siège : ancienne Olympie).

550

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 551

Site de plein air.

552

« Au milieu d’une petite terrasse (en aval du site 10) un pied de lentisque forme une petite butte. C’est le Kastro 11... L’érosion a entamé ici les trois couches A, B et C ».

553

La série lithique comprend 18 pièces : 1 nucléus moustérien sur galet et 2 fragments, 7 éclats ordinaires, 1 perçoir, 1 éclat à coche, 1 racloir transversal convexe, 1 éclat retouché. Lieu de conservation

554

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

555

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 115.

KASTRO SITE 13 Indications administratives et cartographiques 556

Péloponnèse.

557

Département d’Élide.

558

Province d’Élide.

559

Commune de Kastro.

560

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

561

(siège : ancienne Olympie).

562

Carte 17 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

126

Données archéologiques 563

Site de plein air.

564

Ce site relativement éloigné des autres, est le premier que l’on rencontre à droite de la route Neokhori-Kastro. Il « présente l’intérêt d’offrir une belle coupe des séries pléistocènes » (fig. 20).

565

L’industrie récoltée en surface et in situ comprend 133 pièces.

566

10 nucléus, à savoir, 2 petits nucléus Levallois, 1 nucléus discoïde moustérien, 1 unipolaire sur galet, 1 polyédrique sur galet, 4 nucléus informes, 1 petit nucléus sur galet ayant pu servir comme percuteur ( ?), 8 fragments. Aucun éclat Levallois, 41 éclats ordinaires, 3 lames ou fragments de lames.

567

L’outillage comprend : 1 grattoir sur bout d’éclat, 1 couteau à dos, trouvé in situ dans la couche B, 1 éclat à coche, 4 éclats denticulés, 7 racloirs dont 1 racloir latéral convexe à face supérieure largement corticale, 2 racloirs latéraux rectilignes, 1 racloir transversal convexe, 2 fragments de racloirs doubles, 13 éclats retouchés, 4 galets aménagés. Lieu de conservation

568

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

569

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 115-118.

KASTRO SITE 14 Indications administratives et cartographiques 570

Péloponnèse.

571

Département d’Élide.

572

Province d’Élide.

573

Commune de Kastro.

574

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

575

(siège : ancienne Olympie).

576

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 577

Site de plein air.

578

Le site 14, placé à droite de la route Neokhori-Kastro, est le dernier que l’on rencontre avant d’arriver à la forteresse. « Il couvre 100 mètres entre la route et les premiers escarpements stériles du ravin vers le Nord et au moins autant dans l’autre sens, le long de la route ». Les sédiments, de couleur rouge sont fortement remaniés par la culture.

579

Un total de 117 pièces ont été recueillies, toutes en surface. Sont décomptés :

127

580

13 nucléus, dont 3 nucléus Levallois, 3 nucléus discoïdes moustériens, 3 prismatiques unipolaires à éclats et 4 nucléus polyédriques. Pas d’éclats Levallois, 31 éclats ordinaires, 1 lame, 1 lamelle.

581

L’outillage se compose de : 8 grattoirs, dont 6 grattoirs simples sur éclat, 1 grattoir à museau épais et 1 grattoir nucléiforme, 1 perçoir, 1 burin dièdre d’angle, 1 lame à bord abattu et tranchant partiellement retouché, 1 lame à retouches continues sur deux bords, formant une sorte de pointe, 3 éclats à coche, 6 éclats denticulés, 1 fragment de racloir simple rectiligne. Lieu de conservation

582

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

583

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 118-120.

KASTRO SITE 16 Indications administratives et cartographiques 584

Péloponnèse.

585

Département d’Élide.

586

Province d’Élide.

587

Commune de Kastro.

588

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

589

(siège : ancienne Olympie).

590

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heeresdarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 4-J.

Données archéologiques 591

Site de plein air.

592

Ce gisement est situé près de la source du ruisseau qui passe à droite du site Servais. Il a la forme d’une terrasse délimitée par une coupe qui fait apparaître les séries sédimentaires A, B et C.

593

L’industrie a été recueillie sur le palier d’érosion entamant les formations argilosableuses jaunes de la couche C. Elle se compose de 65 pièces, qui se répartissent de la façon suivante :

594

8 nucléus dont 1 moustérien, 2 Levallois, 3 moustérien discoïdes, 1 polyédrique et 2 informes ; 2 éclats Levallois, dont l’un est brisé, 16 éclats ordinaires.

595

L’outillage comprend : 1 grattoir caréné, 1 burin d’angle sur cassure oblique, 5 éclats denticulés, 5 galets aménagés, 7 éclats retouchés, 1 fragment proximal de lame retouchée.

128

Lieu de conservation 596

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

597

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 120-123.

KASTRO SITE 17 Indications administratives et cartographiques 598

Péloponnèse.

599

Département d’Élide.

600

Province d’Élide.

601

Commune de Kastro.

602

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

603

(siège : ancienne Olympie).

604

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 605

Site de plein air.

606

Kastro 17 est situé à une centaine de mètres au Nord-Ouest du site 16. Il est « constitué par une assez vaste surface dégagée par l’érosion mettant surtout à nu les sédiments de la série rouge B ; dans la partie la plus basse apparaissent des sables jaunâtres ».

607

L’industrie comprend 108 fragments : 8 nucléus dont 1 nucléus à fond pyramidal, 2 discoïdes moustériens, 3 polyédriques et 2 nucléus à lamelles, 3 éclats Levallois, 32 éclats bruts, 4 lames, 1 lamelle.

608

L’outillage est composé de : 3 grattoirs, dont 1 grattoir à museau et 2 nucléiformes, 8 éclats denticulés, 10 éclats retouchés, 2 galets aménagés.

609

La présence du cortex sur de nombreux fragments ainsi que le nombre important de produits de débitage fait songer à un atelier de taille. Lieu de conservation

610

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

611

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 123-124.

129

KASTRO SITE 18 Indications administratives et cartographiques 612

Péloponnèse.

613

Département d’Élide.

614

Province d’Élide.

615

Commune de Kastro.

616

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

617

(siège : ancienne Olympie).

618

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 619

Site de plein air.

620

Ce site se trouve sur le versant nord d’une vallée parallèle à celle qui contient les gisements décrits « tout à fait à la tête du thalweg et dans l’alignement de Kastro 9 par rapport au « champignon » Servais. Il s’étend sur une longueur de 150 mètres environ ».

621

L’industrie recueillie provient des récoltes étalées sur les trois années de prospection. Elle comprend 106 fragments qui se répartissent de la façon suivante :

622

10 nucléus : 1 nucléus Levallois, 1 moustérien, 3 discoïdes, 1 prismatique unipolaire, 2 polyédriques, 2 informes et 5 fragments.

623

30 produits de débitage dont la majeure partie est composée d’éclats ordinaires dont un à dos naturel cortical, 8 grattoirs dont 4 sur éclats, 1 caréné et 3 nucléiformes, 1 fragment de lame à dos abattu, 1 éclat à coche, 3 racloirs : dont 1 simple rectiligne, 1 simple convexe et 1 convergent biconvexe, 7 éclats retouchés, 1 lamelle à retouches inverses, 2 galets aménagés, 15 fragments divers. Lieu de conservation

624

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

625

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 124-125.

KASTRO SITE 19 Indications administratives et cartographiques 626

Péloponnèse.

627

Département d’Élide.

628

Province d’Élide.

130

629

Commune de Kastro.

630

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

631

(siège : ancienne Olympie).

632

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 633

Site de plein air.

634

Ce site se trouve à l’Est du K 18 « à cheval sur une crête et s’étend des deux côtés... » Il est « constitué par une surface d’érosion dans les sédiments rougeâtres de la couche B ».

635

La série comprend 46 objets : 3 nucléus, 1 prismatique unipolaire, 1 prismatique bipolaire et 1 informe, 13 éclats ordinaires, 1 fragment de lame.

636

L’outillage compte : 5 grattoirs : dont 1 grattoir sur éclat, 2 carénés, 2 nucléiformes et 1 grattoir-burin, 2 éclats à coche et 3 denticulés, 1 couteau à dos naturel, 2 éclats retouchés, 2 galets aménagés. Lieu de conservation

637

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

638

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 125-126.

KASTRO SITE 20 Indications administratives et cartographiques 639

Péloponnèse.

640

Département d’Élide.

641

Province d’Élide.

642

Commune de Kastro.

643

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

644

(siège : ancienne Olympie).

645

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 646

Site de plein air.

647

« Cette station est situé à l’Est de la précédente, dans une position stratigraphique identique. Nous trouvons une falaise avec les séries A et B ainsi qu’un palier d’érosion, qui entame les formations argilo-sableuses rouges de la couche B ».

648

La série comprend : 3 nucléus dont 1 prismatique unipolaire et 2 polyédriques sur galets, 4 éclats ordinaires, 3 grattoirs nucléiformes, 1 éclat à coche, 2 éclats denticulés.

131

Lieu de conservation 649

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

650

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 127.

KASTRO SITE 21 Indications administratives et cartographiques 651

Péloponnèse.

652

Département d’Élide.

653

Province d’Élide.

654

Commune de Kastro.

655

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

656

(siège : ancienne Olympie).

657

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000 f. 4-J.

Données archéologiques 658

Site de plein air.

659

Ce dernier site est placé à l’extrémité orientale du plateau sur lequel les sites de Kastro ont été découverts. Il ne se présente ni en butte ni en falaise mais sous la forme d’une surface rouge d’un champ (couche B).

660

L’industrie récoltée, très dispersée, contient 20 pièces : 2 éclats Levallois, 8 éclats ordinaires, 4 grattoirs, dont 2 sur éclat et 2 nucléiformes, 1 fragment de pièce à bord abattu. Lieu de conservation

661

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie (J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 127-128.

662

CHAVAILLON

663

Les sites qui appartiennent au « groupe de Loutra » se trouvent tous sur le côté droit de la route Loutra-Vartholomio ; du point de vue stratigraphique et sédimentologique ils sont proches de ceux de Kastro.

132

LOUTRA SITE 1 Indications administratives et cartographiques 664

Peloponnèse.

665

Département d’Élide.

666

Province d’Élide.

667

Commune de Vartholomio.

668

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

669

(siège : ancienne Olympie).

670

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 671

Site de plein air.

672

Il se trouve au niveau le plus élevé de la route. Sur une petite falaise de 1,5 à 5 m, on peut observer « la couche A qui surmonte les sédiments rouges de la couche B ».

673

L’industrie, recueillie au pied de cette falaise, comprend 10 pièces à savoir : 3 nucléus, dont l’un est moustérien et les deux autres informes, 3 éclats ordinaires, 2 éclats denticulés, 2 galets aménagés. Lieu de conservation

674

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

675

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 128-129.

LOUTRA SITE 2 Indications administratives et cartographiques 676

Péloponnèse.

677

Département d’Élide.

678

Province d’Élide.

679

Commune de Vartholomio.

680

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

681

(siège : ancienne Olympie).

682

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

133

Données archéologiques 683

Site de plein air.

684

Vu de face, ce gisement se présente en forme de poche de 15 mètres de largeur creusée dans les sédiments tertiaires. Une séquence stratigraphique y est bien visible. « Au sommet on trouve le sol superficiel A, puis les formations sablo-argileuses rouges ou brun recouvrant des sables bruns lités, et disposés en poches. Sous cette couche B, ce sont les sédiments jaunes ou bruns argilo-sableux de la série C où l’on peut observer des strates nettement argileuses » (fig. 20).

685

L’industrie, recueillie en grande partie en position stratigraphique, comprend 28 objets, dont : 4 nucléus, dont 1 nucléus à pointe Levallois, 2 petits nucléus Levallois et 1 nucléus discoïde, 1 fragment d’éclat Levallois (couche C), 2 éclats ordinaires, 1 fragment de lame, 1 grattoir sur éclat à front oblique, 3 éclats denticulés, 1 éclat retouché, 2 galets aménagés. Lieu de conservation

686

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

687

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 129-130.

LOUTRA SITE 3 Indications administratives et cartographiques 688

Péloponnèse.

689

Département d’Élide.

690

Province d’Élide.

691

Commune de Vartholomio.

692

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

693

(siège : ancienne Olympie).

694

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 695

Site de plein air.

696

En forme de falaise, ce gisement permet d’observer la séquence stratigraphique. Sur le palier d’érosion (couche C ou B) 4 petits éclats bruts et 1 éclat denticulé ont été recueillis. Lieu de conservation

697

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie.

134

Bibliographie 698

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 130-131.

LOUTRA SITE 4 Indications administratives et cartographiques 699

Péloponnèse.

700

Département d’Élide.

701

Province d’Élide.

702

Commune de Vartholomio.

703

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

704

(siège : ancienne Olympie).

705

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 706

Site de plein air.

707

Il présente toute la série complète des formations pléistocènes locales. La couche B est visible à droite de la route, tandis que vers la gauche on distingue les couches C et D.

708

L’industrie recueillie se compose de 95 objets, dont 15 nucléus ; la majorité sont des nucléus Levallois, mais on distingue aussi 2 fragments de nucléus discoïdes.

709

L’outillage comprend : 4 grattoirs : dont 1 grattoir simple sur éclat, 1 grattoir atypique sur éclat, 1 grattoir épais à museau et 1 grattoir aménagé au bout d’un racloir double, 2 pièces à bord abattu : dont 1 fragment de lame et une petite lamelle, 1 éclat à coches, 7 éclats denticulés, 1 pièce esquillée, 6 racloirs : dont 1 racloir latéral droit et un autre convexe façonnés sur éclats à bord cortical ; 3 racloirs latéraux convexes, 1 racloir déjeté et 1 racloir double droit convexe, 1 couteau à dos naturel, 15 éclats retouchés, 1 galet aménagé. Lieu de conservation

710

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

711

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 131-134.

LOUTRA SITE 6 Indications administratives et cartographiques 712

Péloponnèse.

713

Département d’Élide.

135

714

Province d’Élide.

715

Commune de Vartholomio.

716

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

717

(siège : ancienne Olympie).

718

Carte 14 : extrait de la Deutsche Heereskarte, Grienchenland, 1944, éch. 1 : 100 000, f. 4-J.

Données archéologiques 719

Site de plein air.

720

Il se trouve à 200 mètres au Nord de Loutra 4 et a la forme d’un petit palier d'érosion.

721

34 pièces ont été recueillies. Le débitage Levallois est attesté par les nucléus et par les produits bruts qui sont : 2 éclats Levallois, 7 éclats ordinaires, 3 lames et fragments, 1 petite lamelle.

722

Les outils sont très peu nombreux : 3 racloirs, 2 racloirs latéraux convexes et 1 double rectiligne, 1 petite lamelle à dos abattu, 3 éclats et 1 fragment de lame retouchée, 1 galet aménagé. Lieu de conservation

723

Nouveau Musée de l'ancienne Olympie. Bibliographie

724

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 134.

VASSILAKI Indications administratives et cartographiques 725

Péloponnèse.

726

Département d’Arcadie.

727

Province de Gortynias.

728

Commune de Livadakio.

729

5e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

730

(siège : Sparte).

731

Carte 10.

Données archéologiques 732

Site de plein air.

733

Il se trouve au sommet de hautes collines sur le côté droit de la route qui mène à Tripolis un peu après le pont sur la rivière Erymanthos, à 5 km (pl. XVI) du village de Vassilaki et à 22 km environ à vol d’oiseau du rivage le plus proche.

136

734

Ce gisement se présente en forme de talus très incliné qui atteint une vingtaine de mètres de hauteur et coupe plusieurs niveaux de galets bien lités.

735

Il a été reconnu en septembre 1963 par l’équipe française qui prospectait l’Élide et visité de nouveau en 1964. Les formations sableuses rouges et jaunes sont ici absentes. Le matériel lithique provient d’un contexte sédimentaire différent.

736

L’industrie est taillée dans une roche siliceuse blanchâtre ou violette, parfois verte qui semble être d’origine locale. Une cinquantaine de pièces ont été recueillies.

737

Les nucléus témoignent de la pratique du débitage Levallois, mais on trouve aussi des nucléus moustériens. 1 percuteur a été récolté. Parmi les produits bruts les éclats sont prépondérants. Seul 1 fragment de lame et d’une petite lamelle sont les indices d’une industrie plus récente.

738

L’outillage est composé essentiellement de racloirs : racloirs simples latéraux, droits, convexes et 1 seul racloir déjeté. Lieu de conservation

739

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

740

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1964.

KATAKOLO Indications administratives et cartographiques 741

Péloponnèse.

742

Département d’Élide.

743

Province d’Élide.

744

Commune de Katakolo.

745

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

746

(siège : ancienne Olympie).

Données archéologiques 747

Site de plein air.

748

Gisement situé « sur le rivage nord-ouest du cap Katakolo, 13 km à l’Ouest de la ville de Pyrgos, c’est-à-dire au Sud de la région d’Amalias ». C’est le seul site littoral.

749

A 4 kilomètres environ au-dessus du rivage actuel la coupe suivante est bien visible : « deux mètres de sables tertiaires que ravine et recouvre une plage marine pléistocène (peut-être tyrrhénienne), elle-même surmontée de sédiments argilo-sableux rougeâtres mêlés de cailloutis (le palier d’érosion les entaille) et de sédiments bruns au sommet. Il semble que la couche supérieure brune corresponde à la couche A ; quant aux sédiments sous-jacents, leur situation est celle des couches B et C de la région, En ce point du cap Katakolo l’altitude de la plage marine pléistocène varie de +4 à 0 mètres ; les mouvements

137

tectoniques qui l’ont affectée pourraient être mis en relation avec ceux que nous avons observés dans la région d’Amaliada et du Kastro ». 750

La série lithique comprend 24 pièces : 2 nucléus, dont 1 Levallois, 1 éclat Levallois et 4 éclats ordinaires, 1 grattoir nucléiforme, 2 racloirs, l’un rectiligne opposé à un dos cortical, l’autre convergent biconvexe, 2 fragments de denticulés. Lieu de conservation

751

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

752

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 135-136.

RETOUNI Indications administratives et cartographiques 753

Péloponnèse.

754

Département d’Élide.

755

Province d’Élide.

756

Commune de Retouni.

757

7e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

758

(siège : ancienne Olympie).

Données archéologiques 759

Site de plein air.

760

Petit gisement situé à côté du village de Retouni et sur le bord gauche de la route PatrasPyrgos. « On trouve principalement la couche B qui présente des sédiments assez hétérogènes de couleur brune mêlés de petits graviers ».

761

L’industrie est composée de : 1 grattoir caréné trouvé in situ dans la couche B ; au pied de la coupe ont été ramassés : 2 fragments de nucléus, 1 galet aménagé, et 1 grattoir à museau. Lieu de conservation

762

Nouveau Musée de l’ancienne Olympie. Bibliographie

763

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 136-137.

138

LAKKOPETRA Indications administratives et cartographiques 764

Péloponnèse.

765

Département d’Achaïa.

766

Province de Patras.

767

Commune de Lakkopetra.

768

6e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

769

(siège : Patra).

770

Carte 10.

Données archéologiques 771

Site de plein air.

772

Il se trouve à 4 kilomètres à l’Ouest du village de Lakkopetra, et à michemin de la route qui va de Kato Achaïa au Cap Araxos.

773

Sur les deux côtés de la route un talus formé de sédiments rouges (couche B) surmontés de sédiments brun-clair (couche A) atteint jusqu’à 1,50 m de hauteur. La couche B est coupée horizontalement par un cailloutis situé à 0,70-0,90 cm depuis son sommet.

774

La série lithique comprend 49 pièces : 4 nucléus, dont 2 Levallois, 1 à lamelle à un plan de frappe et 1 nucléus informe, 1 éclat Levallois, 1 pointe Levallois, 30 éclats ordinaires, 1 lame, 1 grattoir sur bout de lame, 2 racloirs simples convexes, 3 éclats denticulés, 6 éclats retouchés, 1 galet aménagé. Lieu de conservation

775

Nouveau Musée de l'ancienne Olympie. Bibliographie

776

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, pp. 137-139.

LAPA Indications administratives et cartographiques 777

Péloponnèse.

778

Département d’Achaïa.

779

Province de Patras.

780

Commune de Lapa.

781

6e Circ. des Antiquités Préhistoriques et Classiques.

782

(siège : Patra).

139

783

Carte 10.

Données archéologiques 784

Voici la courte note publiée à propos de ce site :

785

« A 40 kilomètres au Nord de Retourni, à Lapa, à droite de la route, une falaise de 3 mètres environ est presqu’uniquement formée de sédiments de couleur rouge comprenant un lit de cailloutis et surmontés sporadiquement de sédiments brun-clair de la couche A. De l’autre côté de la route, un palier d’érosion qui entame les formations rougeâtres a livré quelques objets taillés : 1 nucléus informe sur galet de jaspe rouge, 2 fragments de nucléus, 2 éclats ordinaires dont l’un a été retouché, ce dernier en silex beige, 1 petit denticulé ». Lieu de conservation

786

Nouveau Musée de l'ancienne Olympie. Bibliographie

787

CHAVAILLON

(J. et N.), HOURS (F.), 1969, p. 137.

NOTES 1. En 1892, la géographie physique du Péloponnèse a fait l’objet d’une monographie de A. Philippson, qui lui a également consacré, en 1959, le 3 e volume de son ouvrage « Die Griechischen Landschaften ». Un aperçu du même type mais moins étendu a été donné par P. Birot et J. Dresch, 1956, 2e vol., chap. I, pp. 37-41. P.Y. Péchoux et M. Sivignon, 1971, ont abordé récemment plusieurs aspects de géographie humaine et de développement économique de cette région. 2. Bintlitï (J.L.), 1977. 3. Felsch (R.), 1973. 4. Reisch (L.), 1976. 5. C. Nicholas Raphael (1978) a étudié la géomorphologie de la plaine en association avec des gisements archéologiques connus. 6. Théocharis (D.) et al., 1973, carte 5. 7. Servais (J.), 1961. 8. Leroi-Gourhan (A.) et Chavaillon (N. et J.), 1963 a. 9. Chavaillon (N. et J.) et Hours (F.), 1967, pp. 153-155. 10. Pour une étude géologique de la péninsule de Kyllini (région de Kastro) cf. Kowalczyk (G.) et alii, 1979. 11. Chavaillon (J. et N.), Hours (F.), 1967, p. 163.

140

Deuxième partie. Essai de synthèse

141

Chapitre I. Le Paléoenvironnement

1

Les études paléoenvironnementales sont très récentes dans les chantiers paléolithiques grecs et les résultats restent encore peu nombreux.

2

En revanche, les travaux des géologues et d’autres spécialistes du Quaternaire, indépendamment de toute recherche d’occupation humaine, sont beaucoup plus importants.

3

Appuyée sur des informations, issues de ces deux sources, je tâchai de donner un aperçu général du paysage grec au Quaternaire récent tout en reconstituant les conditions climatiques qui y régnaient à la même époque.

1. — Les glaciers quaternaires 4

Les traces du froid quaternaire conservées sur les massifs montagneux grecs ont déjà fait l’objet de nombreuses recherches.

5

Dans la chaîne du Pindos, des dépôts glaciaires sont à plusieurs endroits bien visibles. C. Niculescu les a décrits et étudiés sur le plus haut sommet, le massif de Smolika 1. J. Aubouin en a observé d’autres en Pindos central2. A. Sestini a noté également la présence de cirques glaciaires en Épire3. Il a estimé que la limite des neiges pendant le Würm était fixée dans la région à une altitude de 1 950 m ou peut-être plus bas. Ces recherches et beaucoup d’autres, laissent donc à penser qu’au cours du Quaternaire la chaîne du Pindos avait porté de véritables petits glaciers4.

6

Au centre de la Grèce, la situation malgré la latitude plus basse, n’est guère différente. Le massif situé entre le golfe de Corinthe et la vallée de Sperchios montre, comme le Pindos, des formes glaciaires très nettes5.

7

Sur sa partie occidentale, les traces du froid ont été recherchées dans les montagnes d’Iti et de Kiona et dans la petite chaîne de Vardoussia.

8

L’Iti est une montagne très étroite qui occupe la partie nord-ouest de ce massif. Ses plus hauts sommets culminent à 2 153 m et son versant nord tombe à pic, à partir de 1 500 m, sur la vallée de Sperchios. D’après l’examen de P.Y. Péchoux, il semblerait que cette montagne n’ait pas conservé de formes glaciaires. La cause de cette situation a été attribuée à sa topographie « trop peu accidentée pour qu’un glacier ait pu y trouver une

142

zone d’alimentation »6. D’après ce même auteur, les trois petites moraines, qui ont été notées à une altitude de 2 050 m, ne constituent pas des moraines glaciaires mais sont des moraines de névés. 9

Par contre, un peu plus vers le Sud, le massif de Kiona présente un certain nombre de formes glaciaires dont l’étude a permis de fixer ici l’altitude inférieure des neiges. Les crêtes méridionales et occidentales sont découpées par une série de cirques, dont un seul contenait des traces de moraine notables. Mais sur le versant nord un système plus complet est conservé. Voici sa description7 :

10

« En contrebas du point culminant (Pyramida : 2 510 m) un cirque s’y développe en exposition Nord-Est à l’aplomb d’une paroi rocheuse de 300 m déterminée sur un plan de faille qui tranche transversalement un anticlinal de calcaires massifs et le met au contact du flysch. Le cirque reste entièrement fermé par un vallum bien dessiné dont le rebord externe se situe à 1 960 m d’altitude ».

11

Les caractéristiques de ce cirque « soulignent les dimensions modestes du glacier et confirment la construction de la moraine par des matériaux transportés »8.

12

Vers l’Est, un autre vallum morainique beaucoup plus petit et sans cirque cette fois-ci, installé à 1 700 m d’altitude indique la trace la plus basse du progrès des glaciers, qui ait été retrouvée dans ce secteur.

13

Pour définir la limite des neiges quaternaires sur le secteur oriental du même massif, le versant est du Parnasse a été étudié. Bien que les dépôts posent ici davantage de problèmes par leur construction, des cirques fermés par des bourrelets morainiques ont été observés à une altitude de 2 200 m.

14

Toutes ces indications conduisent donc à conclure que sur le massif étudié « la limite inférieure des cirques glaciaires s’élève d’Ouest en Est de 1 700 m à 2 200 m sur une distance de 32 km »9.

15

La construction, la disposition et la fraîcheur de ces formes permettent de les rattacher toutes à la même période morpho-climatique qui est probablement le Würm. Néanmoins, d’autres appareils glaciaires d’un type différent, qui ont été observés dans les mêmes montagnes souvent en liaison avec les formes würmiennes décrites ci-dessus, laissent à penser qu’il s’agit vraisemblablement de glaciers rissiens, dont il est difficile d’apprécier l’étendue.

16

Avant de reprendre notre descente vers le Sud, nous nous attarderons un peu sur l’examen de l’Olympe.

17

L. Faugères, qui considère que cette montagne constitue « un domaine privilégié pour l’observation des interactions complexes entre lithologie, néotectonique et climats successifs au Quaternaire »10, a noté la présence de quatre cirques glaciaires dispersés dans tout le massif ; ils sont témoins du froid quaternaire que ce dernier a supporté. Nous reproduisons ici intégralement une partie de leur description générale11 :

18

« L’altitude de leur fond est variable (de 2 150 à 2 500 m), leur forme également. Le terme de cirque fait d’ailleurs illusion : un seul (cirque de Mitika ou Gourna Ilias) est une véritable cuvette fermée, deux autres (cirque de Megali Khanzania et cirque du Kavos) ont un bassin supérieur très encaissé de forme circulaire mais sans contrepente à l’aval, le dernier (cirque de Gournis) n’est qu’une ancienne vallée à bassin de réception bien dessiné, remodelée par la morphogenèse glaciaire ou nivale. Enfin, le petit cirque de Micri Khanzania, signalé par J. Cvijic, n’est en réalité qu’une encoche peu profonde qui

143

conserve la neige tardivement en été mais n’a gardé aucune trace d’épisode antérieur. Sur cet ensemble médiocre, deux cirques seulement portent une marque glaciaire forte, un est d’ailleurs davantage périglaciaire que glaciaire, le dernier doit autant à la dissolution qu’à l’action des glaces. Le seul point commun est la position de toutes ces formes, protégées à l’Ouest et au Sud par des barrières rocheuses et ouvertes au Nord et au NordEst ». 19

L’étude approfondie de ces formes a démontré que l’Olympe a supporté au Quaternaire un englacement relativement modeste. Ceci est fort étonnant, lorsque l’on sait que d’autres montagnes grecques, plus méridionales, montrent, elles, des traces d’activité glaciaire bien plus évidentes.

20

Plusieurs hypothèses ont été développées en vue d’apporter une solution.

21

Selon la première, il existerait dans l’Olympe des facteurs défavorables à l’accumulation des neiges et des glaces, tels que superficie étroite des zones élevées, topographie ouverte, ventilation, etc... Mais ces mêmes conditions se retrouvent dans d’autres montagnes grecques. Ceci pourrait alors pousser à envisager l’hypothèse d’un assèchement du climat, éventualité que L. Faugères discute sans pourtant qu’elle lui paraisse bien probable. Il est enfin conduit à examiner « si l’altitude actuelle de l’Olympe n’est pas le résultat de mouvements récents, ce qui expliquerait l’absence de traces de froid ancien bien marquées et la faiblesse de celles de froid plus récents » 12.

22

En fait, l’examen du relief et notamment des formations anciennes conservées sur les hautes surfaces de cette montagne, démontre que cette dernière hypothèse peut apporter quelques explications et semble même être la plus probable. Quant à la chronologie, les formes glaciaires de l’Olympe appartiendraient à deux générations : la plus ancienne est attribuée au Würm, la plus récente au Néo-Würm ou même au Post-Glaciaire.

23

Dans la partie sud de la Grèce, les traces du froid quaternaire deviennent de plus en plus rares. Rappelons néanmoins, l’observation de J. J. Dufaure selon laquelle « de petits cirques à moraine ont été reconnus dans les montagnes du Péloponnèse »13. L. Faugères, en se rapportant également à une communication personnelle du même auteur, précise que « le Taygète a possédé un appareil glaciaire, modeste, certes, mais dont la moraine frontale est très bien venue »14.

24

En conclusion, bien que les formes glaciaires observées et décrites en Grèce ne semblent pas être toujours aussi nettes que celles connues dans l’Europe, elles permettent de confirmer la présence des glaciers dans ce pays et aussi d’évaluer localement leur étendue. La chronologie devrait être précisée davantage, la majorité de ces formations étant généralement attribuées à la glaciation du Würm.

2. — Les lignes de rivage quaternaire 25

Depuis la fin du XIXe siècle, des formations quaternaires marines ont été à plusieurs reprises observées sur le littoral de la Grèce continentale et insulaire. Au cours des dernières décennies, ces recherches se sont largement multipliées et ont souvent abouti à de nombreuses publications, dont quelques-unes sont des travaux de synthèse15.

26

Les gisements qui ont été attribués au Calabrien, étage correspondant au Pléistocène inférieur, sont nombreux : les plus importants ont été localisés à Rhodes, en Crète orientale, à Karpathos et Kos ainsi que dans les îles Ioniennes, notamment à Céphalonie et

144

à Zakynthos. Ce Calabrien16 a été repéré ici par la présence de Hyalinea balthica et Globorotalia truncatulinoïdes. Les espèces dites « froides » sont par contre très peu représentées. Arctica islandica a été noté à Neapolis dans le Péloponnèse et à Rhodes. Pecten maximus est cité à Zakynthos et Chlomys tigrina à Rhodes également. 27

Après la transgression calabrienne, la mer a amorcé un mouvement régressif.

28

Ce dernier a été suivi par une nouvelle phase de transgression, pour laquelle le terme de Milazzien a été proposé. Autrement dit, nous nous situons au Pléistocène moyen et les gisements que nous allons citer représentent le maximum transgressif de l’interglaciaire qualifié parfois de Mindel-Riss.

29

A cette transgression, B. Keraudren attribue un gisement dans l’île de Rhodes, à Kamiros à Arca afra et Monodonta colubrina17.

30

A Myconos et à Délos, les gisements de poros et à Cardita trapezia, attribués au Milazzien, indiquent que le plateau de Cyclades a connu au « Mindel-Riss » un second morcellement important après celui qu’il avait subi au Pliocène18.

31

Que ce Milazzien avait eu une très grande extension, cela a été également démontré par l’étude des gisements dans l’île de Skyros et d’autres sur les bords de la mer de Marmara 19 .

32

La régression de la mer au Pléistocène a commencé vers le début de la « glaciation du Riss ». C’est à la même époque que le plateau des Cyclades, reconstitué de nouveau, se relie à l’Attique, ce qui permettra de nombreuses migrations de la faune. Cette phase régressive semble inaugurer, selon B. Keraudren, une nouvelle période pour la paléogéographie grecque. Car, à côté de la néotectonique, qui depuis toujours régissait la construction du relief, le glaci-eustatisme deviendra maintenant « le principal moteur des vicissitudes paléogéographiques »20.

33

Le même cycle transgresso-régressif se répètera donc au cours du Pléistocène supérieur.

34

L’interglaciaire Riss-Würm est marqué par la transgression tyrrhénienne, qui, en Grèce, est divisée en deux phases21. La première, rapprochée à l’Euthyrrhénien, correspond notamment aux dépôts du maximum de cet interglaciaire. Les gisements les plus classiques mais aussi les plus impressionnants par leur étendue, se trouvent dans la région de Corinthe (Perachora).

35

La faune, très abondante, comprend Arca geissei, Arca plicata, Tugonia anatina, Cymatium ficoïdes, Tritonidea viverrata, Strombus bubonius, Polynices lacteus et Conus testudinarius.

36

Dans d’autres localités, à Katakolo, par exemple, en Péloponnèse occidental, l’Eutyrrhénien dépasse 85 m pour se stabiliser en général à une altitude de 100 à 160 m notée en Crète, à Rhodes et aux îles de Strophadia.

37

La glaciation du Würm, qui a succédé à cet interglaciaire, est caractérisée par une phase régressive. Néanmoins, l’interstade Würm I-II est marqué par l’épisode transgressif du Néotyrrhénien, dont les traces ont été observées dans de nombreuses formations du Péloponnèse (Nauplie, Katakolo, Olympic beach, etc...). La faune de Nauplie, qui est le gisement type, comprend essentiellement des strombes. L’extension septentrionale de la mer Tyrrhénienne a été également notée jusqu’aux bords de Marmara. Les deux niveaux définis en Grèce sont présents ici, l’Eutyrrhénien étant caractérisé par une faune à Venerupis senescens, Standella rugosa, etc...

38

Mis à part cet épisode transgressif, de nombreuses recherches faites non seulement en Grèce mais aussi en Turquie22 et en mer Méditerranée 23, ont démontré que pendant la

145

dernière glaciation le niveau marin était généralement stabilisé dans la région à —100 m par rapport au zéro actuel. Il est évident que des fluctuations plus ou moins importantes ont eu probablement lieu tout au long du Würm, dont l’étendue et l’amplitude n’est pas connue avec précision. 39

Pour le préhistorien, les résultats de ces recherches ont une importance capitale. Les formations marines peuvent souvent être mises en relation avec des dépôts continentaux, des faunes et des outillages lithiques. Ceci fut le cas en Élide où des relations entre les deux horizons tyrrhéniens et les industries lithiques recueillies ont été parfaitement mises en évidence24. Ces connections permettent parfois de définir avec précision l’âge des séries lithiques, qui, en l’absence de tout contexte stratigraphique et par leur seule morphologie, resteraient des découvertes peu significatives.

40

Dans un contexte différent, qui nous rappelle les objectifs de l’école anglo-saxonne, il a été tenté d’évaluer par ces variations du niveau marin, les incidences directes sur l’environnement naturel des sites littoraux et sur le mode de vie des paléolithiques.

41

Parmi les gisements paléolithiques connus, le plus littoral est la grotte de Franchthi, en Argolide. Au Pléistocène, il fut occupé au cours du Würm final, depuis environ — 25 000 ans B.C. Il est certain que les côtes de la mer situées actuellement à 75 m environ de l’entrée de la grotte auraient été repoussées à cette époque plusieurs kilomètres plus loin. Les terres comprises entre le 0 actuel et l’isobathe — 100 seraient donc incorporées au domaine continental. La petite île de Koronis, située à 1 km de Franchthi, aurait probablement fait partie de ce même continent.

42

L’éloignement des côtes, et, par conséquence, l’extension du territoire autour du site ont été vus comme des facteurs ayant joué un rôle déterminant à l’époque pour le développement de l’économie et l’organisation de l’exploitation des ressources. Selon J.L. Bintliff25, ceci aurait entraîné l’existence de terres giboyeuses plus basses en altitude qu’aujourd’hui et de plaines côtières plus étendues, que les chasseurs paléolithiques auraient exploité plus particulièrement en hiver.

43

Des conditions similaires sont proposées par le même auteur pour la grotte de Képhalari 26 située à 45 km environ à vol d’oiseau de Franchthi et à 4 km du littoral actuel. Mais, s’il est facile d’imaginer l’étendue du territoire devant la grotte de Franchthi au Paléolithique supérieur, les alluvions récentes formant la plaine d’Argos au bord de laquelle se trouve Képhalari, rendent plus difficile la reconstitution de son milieu naturel à la même période.

44

En Épire, E.S. Higgs considère qu’à la dernière glaciation le pont terrestre entre le littoral épirote et l’île de Corfou était bien en place. Il se sert ensuite de cette constatation, à l’appui de laquelle il n’apporte néanmoins aucune preuve, pour construire son modèle d’exploitation des ressources économiques au Paléolithique. Il classe, donc, les sites paléolithiques de Corfou (Sidari, Grava) dans le même groupe qu’Asprochaliko, à savoir sites méridionaux ayant été occupés plutôt en hiver en raison de leurs conditions climatiques favorables27.

45

Certes, le territoire environnant de quelques gisements paléolithiques était bien différent au cours du Würm de ce qu’il est actuellement. Mais de là à définir des modèles économiques d’exploitation des ressources, il y a encore beaucoup de chemin à faire tout au moins en Grèce où d’autres études plus classiques ont la priorité comme celle des industries, les analyses sédimentologiques28, palynologiques, etc.

146

3. — La formation des « terres rouges » 46

L’exemple de Kokkinopilos.

47

Ce type de dépôt, autrement désigné dans la littérature sous le terme de « limons rouges » ou « terra rossa », commun à plusieurs régions de la Grèce continentale, a très vite attiré l’attention des géologues. La découverte d’industries, attribuées au Paléolithique, dans certains endroits où de fortes concentrations de ces sédiments ont été mises en évidence, a fait que les préhistoriens s’y soient aussi intéressés.

48

Le dépôt le plus impressionnant de terres rouges que nous connaissons en Grèce se trouve à Kokkinopilos, en Épire29 (pl. IV). Il s’agit d’une vallée s’étendant sur 1 kilomètre carré et située sur le côté gauche de la route Arta-Ioannina à quelques centaines de mètres après le barrage de Louros ; sa surface est actuellement fortement attaquée par l’érosion. En 1962, une expédition archéologique organisée par l’Université de Cambridge a prospecté la vallée et a découvert de nombreux outils lithiques30.

49

La stratigraphie de l’ensemble est décrite dans la première partie de la présente étude.

50

L’analyse sédimentologique31 a révélé que ce dépôt est composé d’une terre fine, sans pierres, qui montre différentes nuances de rouge et de jaune. Dans quatre échantillons pris dans les zones stratigraphiques définies, les proportions suivantes ont été observées : • Sables : 20 % • Limons : 45 % • Argile : 35 %

51

Les principaux constituants chimiques identifiés sont la silice, l’oxyde de fer et les oxydes mixtes de fer, d’aluminium et de titane. Les carbonates et le manganèse existent dans certains échantillons.

52

En s’appuyant sur ces indications sédimentologiques et sur d’autres observations faites sur le terrain, R.W. Hey32 a estimé que l’ensemble du dépôt aurait été probablement transporté d’ailleurs. L’absence des strates et la rareté des fragments rocheux indiqueraient selon le même auteur, que ces terres rouges, n’ayant pas pu être apportées ici par l’eau, étaient probablement d’origine éolienne.

53

Quant à l’époque de la sédimentation, la question devient plus complexe. Bien que celle-ci ne puisse pas être connue avec la précision d’une datation absolue, des arguments indirects et notamment une comparaison avec des dépôts similaires observés dans le nord de la Cyrénaïque, ont conduit le même auteur à conclure que les argiles de Kokkinopilos auraient été accumulées au cours du Würm et entre 43 000 et 35 000 B.P. Les conditions climatiques qui ont régi cette sédimentation évoqueraient une période chaude mais sèche.

54

Deux ans après ce premier rapport, de nouvelles observations ont été faites sur ce même dépôt par E.S. Higgs et C. Vita-Finzi33. La présence des graviers déposés par l’eau, intercalés à des couches de terre rouge au nord du « site a », a conduit ces auteurs à suggérer que les sédiments en question seraient d’origine alluviale et non éolienne. L’absence de stratification pourrait être due à un effacement des couches, consécutif à une dessication, ou à d’autres facteurs, qui ont agi après la déposition.

55

Cette thèse a été reprise dans une publication postérieure, par C. Vita-Finzi 34 ; elle s’inscrit dans un cadre plus large, celui de l’étude du développement des plaines côtières

147

et des vallées d’une grande partie du bassin méditerranéen. Les résultats de cette recherche sont exposés dans l’ouvrage « The Mediterranean Valleys »35 où la question des terres rouges est envisagée d’une façon plus globale. Ils peuvent être résumés comme suit : 56

Les vallées et les plaines côtières méditerranéennes alluviales sont le résultat d’un cycle de sédimentation qui comprend deux phases. Au cours de la première, a été formé l’« ancien remplissage » (Older Fill ou Red Beds) qui s’identifie ici avec les terres rouges, dont il est question. La seconde crée le « récent remplissage » (Younger Fill), dépôt de l’époque historique.

57

D’après C. Vita-Finzi, la première phase correspond au Würm moyen et final ce qui signifie que les terres rouges ont été déposées entre 50 000/40 000 et 10 000 B.P.

58

Cette hypothèse a été vivement discutée et les opinions sont partagées. J.L. Bintliff, qui, dans un récent travail trouve l’occasion d’exposer ces dernières dans leurs détails, n’est pas satisfait des explications formulées par C. Vita-Finzi36. Selon lui, la nature de l’ancien remplissage exige des précipitations beaucoup plus fortes que celles d’aujourd’hui. Si l’on place sa formation au Würm final, on est gêné par le fait qu’à cette époque les conditions climatiques étaient plutôt arides. Il faudra, donc, d’après cet auteur, attribuer l’ancien remplissage à une phase pluviale du Würm ancien ou moyen.

4. — La végétation 59

Ce n’est que dans la grotte de Franchthi que l’on a procédé, pour la première fois, à des analyses polliniques et à l’étude des graines carbonisées. Les résultats issus de rapports préliminaires37 sont très importants pour l’étude de la paléoéconomie mais insuffisants pour tracer les étapes de l’évolution de la végétation et reconstituer les phases climatiques qui se sont succédées dans cette région.

60

En absence donc d’indications paléobotaniques archéologiques, seuls les résultats des diagrammes polliniques obtenus à partir des dépôts quaternaires non archéologiques, nous permettent de recréer les paysages végétaux, qui se sont mis en place en Grèce au cours du Pléistocène supérieur. Ces résultats ne couvrent, néanmoins, que les régions du NordEst et du Nord-Ouest.

61

Pour le Nord-Ouest, l’ouvrage de S. Bottema38, constitue la source principale de nos informations. L’auteur, qui a travaillé sur le terrain dans les années 1963-1969, expose ici les résultats tirés d’une centaine d’échantillons de surface et de huit carottages Ces derniers ont été effectués en Macédoine occidentale et en Épire dans les localités suivantes : • Edessa • Khimaditis (I, III et IV) • Kastoria • Ioannina (I et II) • Giannitsa

62

Les diagrammes couvrent une longue période, qui s’étend depuis le Riss jusqu’à l’époque actuelle, et dont les différentes subdivisions sont définies par une série de dates 14C.

63

A ce travail nous devons ajouter celui de T.A. Wijmstra et de ses collaborateurs 39 dans la plaine de Drama en Macédoine orientale. Un forage de 120 m de profondeur effectué

148

auprès de l’ancienne ville de Philippi, a donné une série palynologique qui, connue sous le nom « Tenaghi Philippon »40, couvre une grande partie du Pléistocène et de l’Holocène. 64

Nous allons essayer de suivre ci-après, à partir des résultats de ces travaux, la succession des différentes phases végétales et climatiques du Nord-Ouest et Nord-Est de la Grèce au cours de deux dernières glaciations et de l’interglaciaire Riss/Würm.

65

Pour le Riss41, il est encore très difficile de donner une image générale de la végétation de la région du Nord-Ouest, car nous n’avons qu’une seule source d’informations, le diagramme de Khimaditis IV. D’après S. Bottema, nous pouvons néanmoins penser qu’à côté d’une végétation steppique en plaine, une forêt de conifères s’étageait sur les plus hauts sommets. Le climat ne devait pas être aussi rigoureux au Riss que pendant la plus grande partie du Würm. Pour ce qui est de la Macédoine orientale, la partie correspondante du diagramme de Tenaghi Philippon montre aussi des indices de végétation de steppe, mais, selon le même auteur une corrélation entre les deux séries n’est pas réellement possible pour cette période.

66

L’interglaciaire Riss/Würm42 qui a suivi, est caractérisé au Nord-Ouest par une forêt caducifoliée dont la composition varie : à partir de 500 m d’altitude une forêt mixte est présente. Au Nord de la région, les chênes caducifoliés sont plus importants qu’au Sud, tandis que pour Carpinus orientalis et/ou Ostrya ce rapport est inversé. Ulmus, Carpinus betulus et Alnus furent les constituants les plus importants de la végétation pendant un certain temps ; la présence de Zelkova n’est pas exclue au cours de cet interglaciaire en Grèce. Enfin, Tilia, Hedera, Corylus, Acer, Juniperus et aussi quelques types méditerranéens ont été signalés. Au Sud, plus communs qu’au Nord, Celtis, Buxus et Parrotia étaient présents. Le petit nombre de pollens de Picea montre que cet arbre ne poussait pas dans la région à cette époque. A Ioannina, le hêtre était totalement absent et dans la région de Khimaditis, il était rarement représenté. Enfin, Abies était abondant dans la partie sud du NordOuest de la Grèce et commun au Nord.

67

En Macédoine orientale, la partie du diagramme de Tenaghi Philippon, qui correspond au Riss/Würm comprend les zones M, O et Q43. Cette phase connue sous le nom de « Pangaion » est caractérisée par une forêt de chênes comprenant parfois Carpinus betulus (02 b) ; Pistacia (M2) est aussi présent.

68

La plus grande partie de la glaciation du Würm pour le Nord-Ouest de la Grèce est représentée par le diagramme d’Ioannina I44. S. Bottema l’a subdivisé en six zones45 que nous décrivons ci-après :

69

Au cours de la zone R, des conditions steppiques dominaient dans la région d’Ioannina, comme il est indiqué par le pourcentage élevé des pollens des herbacées (Artemisia, Chenopodiacées, Graminées). Des arbres tels que Quercus robur et Pinus sont présents avec respectivement des valeurs de 7.4-22.7 % et 3.3-12.2 %. On peut supposer qu’ils poussaient aux plus hautes altitudes, sans que l’on puisse exclure la présence de chênes aux bords du lac ou tout au long des rivières. Les pourcentages des pollens de Ulmus, Tilia, Corylus, Carpinus betulus, Acer et Fagus sont très bas. D’après des échantillons de surface, Juniperus est représenté à 3 % dans la zone R, Abies à 1 %. Le climat aurait été plus rigoureux que l’actuel, avec des hivers froids et des étés très secs. Les précipitations basses, qui caractérisent ces milieux de steppe sont difficiles à expliquer pour l’Épire, qui actuellement enregistre les taux pluviométriques les plus importants de toute la Grèce. D’après S. Bottema, ceci serait dû au fait que les hautes ou basses pressions de l’air auraient au Würm une direction de déplacement différente de l’actuelle.

149

70

Au début de la zone S, l’expansion de la forêt indique un changement considérable du climat et surtout une augmentation des précipitations. Les premiers signes de cette amélioration sont visibles au niveau S1. Le pourcentage des pollens de pin atteint 29 %. Dans le bassin d’Ioannina et au pied des montagnes, au cours de la zone S1, l’Armoise et d’autres Composées variées poussaient. Quelques chênes et des genévriers auraient formé des bosquets au milieu de la steppe. Aux plus hautes altitudes seraient étagées des forêts composées par Quercus, Ulmus, Tilia, Acer et quelques Corylus. Les forêts des conifères comprenaient Abies et Pinus. Betula semble être rare dans le paysage. Mais cette situation n’a pas duré longtemps. Au niveau S2, les conditions steppiques ont de nouveau régné sur la région pour disparaître très vite ; une nouvelle extension de la forêt survient au niveau S3 et continue en S4. Le climat au cours de ces deux derniers niveaux serait plus humide qu’avant.

71

Au cours de la zone T, l’augmentation des précipitations se poursuit et la végétation forestière s’étend. En Tl, il n’y a plus de végétation de steppe dans la région. Les chênes caducifoliés semblent avoir aussi disparu au bassin d’Ioannina qui est maintenant couvert d’une dense forêt de sapins à partir de 500 m d’altitude. Les précipitations ont dû être plus importantes que pendant la zone steppique précédente mais les températures n’ont peut-être pas été si différentes. Vers la fin de la zone Tl, les éléments de steppe réapparaissent et persistent en T2. A ce moment là, on observe également un changement dans la sédimentation. L’argile est remplacée par un niveau de tourbe, ce qui indique probablement que le niveau du lac avait baissé. L’observation des courbes polliniques montre qu’il apparaît là un hiatus. Une date 14C : 40 000 ± 1 000 B.P. (GrN 4793) a été obtenue à ce niveau. Après le niveau T2, caractérisé par la steppe, la forêt s’étale de nouveau au niveau T3.

72

La zone U forme une transition entre la zone forestière T et la zone steppique V. Cette dernière représente une période où la région d’Ioannina était presque sans arbres. La dominance des éléments steppiques s’élève à 60-80 %.

73

La fin des temps glaciaires46 semble commencer vers 14 000 B.P. et est représentée par la zone W du sondage. L’extension de la forêt de conifères, qui est maintenant observée, est due à l’augmentation des précipitations, qui toutefois présentent une baisse au niveau W2 (valeurs basses pour les pourcentages de pollens de Pinus et Abies). La limite entre le Würm et le Post-Glaciaire est marquée par la baisse brutale du pourcentage de Artemisia et des autres herbacées et correspond à la date de 10 190 ± 90 B.P. Il convient de signaler qu’au cours de cette fin des temps glaciaires, les conditions climatiques étaient bien plus rigoureuses dans les régions septentrionales de Khimaditis et d’Edessa que dans le bassin d’Ioannina.

74

L’histoire de la végétation en Macédoine orientale au cours de la glaciation du Würm peut être reconstituée à partir des résultats des analyses polliniques des premiers 30 mètres de sondage qui conduit à l’établissement du diagramme de Tenaghi Philippon47. Ceux-ci permettent de constater que des conditions de steppe précédées par une ou deux périodes forestières, régnaient dans la région pendant la plus grande partie de la dernière glaciation. Néanmoins, cette longue période steppique était interrompue par un certain nombre d’interstades, probablement contemporains de ceux reconnus en France ou en Europe du Nord-Ouest.

75

Le tableau ci-après48 indique leur nomenclature, leur séquence, l’estimation de leur âge et les corrélations établies avec l’Europe.

150

Zones

Macédoine orientale Europe nord-ouest ou France Age en B. P.

Y2

Xanthi

AUerØd-BØlling

13 500-10 900

X

Philippi

Lascaux

20 000-16 000

Photolivos

Tursac

23 750-22 000

Krinides (I et II)

Denecamp

33 000-28 000

P3

Kalabaki

Hengelo

39 000-35 000

P

Heraklitsa (I et II)

Moershooft

42 000-39 000

Doxato

Amersfoort ou inconnu

Drama

BrØdrup ou Amersfoort

Elevteropolis

Odderade ou BrØrup

M, O, Q Pangaion

(Riss/Würm)

76

Pour la glaciation würmienne, S. Bottema a tenté une corrélation49 entre la série de Tenaghi Philippon et celle d’Ioannina. Il a été conduit à constater que si dans les grandes lignes les deux diagrammes semblent s’accorder, il n’en est pas de même lorsqu’on envisage une comparaison détaillée des différentes zones. Les discordances chronologiques qui apparaissent sont largement discutées par cet auteur50.

77

Des conclusions générales semblent pourtant se dégager pour la Grèce, lors d’une comparaison de la végétation du bassin méditerranéen avec celle de l’Europe du NordOuest.

78

S. Bottema conclut51 donc que la Grèce continentale, comme l’Italie centrale, a souffert au cours de la dernière glaciation, d’un manque de précipitations, qui limita l’extension de la forêt. Dans la première partie du Würm l’extension de la forêt des conifères était probablement due à une hausse des températures ; dans la seconde, les conditions climatiques étant devenues très sèches, même les pins remontent aux plus hautes altitudes. Au Dryas récent, les conifères s’étendront de nouveau ; les conditions climatiques deviennent ensuite plus favorables pour les chênes caducifoliés ; c’est le point de départ de l’extension de cette forêt qui caractérisera la première partie du PostGlaciaire.

5. — La faune 79

Quelques espèces antérieures au Würm, qui proviennent des gisements de la Thessalie, nous font reculer jusqu’au dernier interglaciaire. Les restes de ces animaux, qui sont essentiellement des mammifères, ont été étudiés par J. Boessneck52. H.E. Schneider a essayé de déterminer du point de vue climatique leur biotope53.

151

Climat de steppe Climat chaud à tempéré en Climat chaud

milieu boisé

subarctique

milieu boisé

en Climat de steppe froid

Elephas (Palaeoxodon) antiquus Dicerorhinus hemitoechus Hippopotamus cf. antiquus Equus (Asinus) hydruntinus

Equus hydruntinus

Equus caballus cf. germanicus Megaceros

Megaceros

(Megaceros)

Cervus elaphus

Cervus elaphus

(Cervus elaphus)

(Dama sp.)

Dama sp.

Megaceros

Capreolus capreolus

capreolus

capreolus

Saïga tatarica

Saïga tatarica

Bos primigenius

Bos primigenius

Bubalus

Bubalus

Bos primigenius

80

D’après ce tableau, les observations suivantes ont été formulées par l’auteur allemand : Les formes dites « froides » manquent ici complètement. Les représentants du climat de steppe froid sont également présents dans le climat de steppe chaud. De même, ceux du climat subarctique sont aussi domiciliés dans le climat chaud de steppe ou de milieu boisé. En conclusion, la faune des mammifères de Thessalie peut être considérée comme une faune chaude.

81

C’est particulièrement, d’après H.E. Schneider, Elephas antiquus, Hippopotamus, Dama sp. et Bubalus qui indiquent une faune interglaciaire. A celle-ci sont mêlées des formes de steppe et de forêt ce qui est tout à fait compréhensible lorsqu’on tient compte de la

152

pluralité du paysage. La présence de l'Hippopotamus et du Bubalus peut aussi être justifiée par l’humidité importante du bassin de Thessalie (cours d’eau, formations marécageuses et lacustres aujourd’hui desséchées). 82

Cette répartition de la faune nous permet de reconnaître ici des schémas similaires à ceux qui ont été observés en Europe centrale, notamment le mélange des différentes espèces. Ce mélange frappant est davantage justifié en Grèce ; l’influence de la zone glaciaire est ici moins forte, bien que la région de Thessalie soit dominée par les hauteurs de l’Olympe et du Pindos qui au cours du Würm étaient couvertes de neige et de glace.

83

Une autre explication a été envisagée par H.E. Schneider pour cette composition de la faune : les ossements recueillis proviendraient de la capture des animaux chassés dans des terrains forestiers avoisinant la montagne. Cela expliquerait la présence simultanée d’animaux de steppe ou de forêt, de formes froides ou chaudes.

84

De l’autre côté du Pindos, en Épire, l’absence d’une étude complète de la faune ne permet pas de tirer de conclusions définitives.

85

E.S. Higgs note que les niveaux moustériens d’Asprochaliko ont été caractérisés par la présence de rhinocéros, remplacé au moins vers 24 000 ans par une faune plus moderne 54. Celle-ci comprend Equus hydruntinus, qui est commun dans les gisements des régions intérieures et plus rare dans ceux des zones côtières. Cervus elaphus était avec Dama sp. les animaux les plus fréquents dans les sites en grotte, comme Kastritsa55. Il est intéressant de noter que des ossements de renne n’ont pas été identifiés dans cette région.

86

Les gisements de Seïdi, de Franchthi et de Képhalari peuvent nous fournir quelques informations sur les conditions climatiques qui régnaient au Paléolithique supérieur dans le Sud de la Grèce. Des corrélations précises ne pouvant pas encore s’établir entre ces trois sites, nous examinerons ces données région par région tout en restant dans le cadre chronologique défini.

87

En Stéréa Hellada, le Cervus elaphus accompagné de Capra ibex L. et d'Equus hydruntinus indiquent d’après E. Schmid le caractère méditerranéen de l’occupation de l’abri de Seïdi 56.

88

A Franchthi, dans le Péloponnèse oriental, la présence et la répartition des vestiges faunistiques est beaucoup plus significative.

89

Dans le diagramme établi par S. Payne57, les petits animaux ne sont cités qu’en fonction de leur présence ou absence, mais il est possible d’interpréter la répartition des grands mammifères. S. Payne suggère, donc, que la présence dominante (70 %) de l'Equus hydruntinus dans la phase A (22 330 ± 1 270 B.P. (I 6140) indique des conditions climatiques sèches. Dans la phase B (12 540 + 180 B.P. (P 1827), les grands bovidés (25 %) l’emportent sur l'Equus hydruntinus qui tombe à 40 % le Cervus elaphus, lui restant presque stable à 25 %. Ceci en association avec la richesse des ossements dans cette zone est révélateur d’un réchauffement de climat et de précipitations plus élevées. Des surfaces giboyeuses seraient étendues aux environs. Enfin, durant la phase C (fin du Paléolithique supérieur), l'Equus hydruntinus continue à baisser pour arriver à 20 % tandis que le Cervus elaphus monte jusqu’en 70 %.

90

Ce schéma indique, en général, que les conditions sèches qui dominaient dans la région de l’Argolide orientale aux environs de 20 000 ans ont été progressivement remplacées par un milieu plus boisé à la fin du Paléolithique supérieur. Néanmoins, comme S. Payne le souligne, cette interprétation climatique par la seule faune ne peut avoir de valeur

153

absolue ; les fluctuations du niveau marin et l’instabilité tectonique de la région sont des facteurs qui doivent être également pris en compte. 91

Enfin, la grotte de Képhalari a livré des espèces déjà connues au Sud de la Grèce. L. Reisch signale, entre autres, la présence de Equus hydruntinus, Cervus elaphus, Bos primigenius, Capra ibex mais leur représentativité en stratigraphie n’est pas notée.

92

Ces premières indications paléoclimatiques issues de l’étude de la faune sont très importantes pour la Grèce. Des analyses plus approfondies apporteront sûrement à l’avenir des données plus détaillées, dont la recherche a besoin.

NOTES 1. Niculescu (C.). Sur les traces de glaciations dans le massif de Smolika (chaîne de Pindos). Bull. Sect. Sc. Ac. Roumaine, 4, 1915, référence citée in : Péchoux (P.), 1970. 2. Aubouin (J.), 1959. 3. Citation in : Higgs (E.S.) et al., 1967, p. 17. 4. Faugères (L.), 1969, p. 116. 5. Péchoux (P.Y.), 1970. 6. Péchoux (P.Y.), 1970, p. 214. 7. Ibid., pp. 216 et 218. 8. Ibid., p. 216. 9. Péchoux (P.Y.), 1970, p. 218. 10. Faugères (L.), 1969, p. 198. 11. Faugères (L.), 1969, pp. 110-111. 12. Faugères (L.), 1969, p. 116. 13. Information citée in Péchoux (P. Y.), 1970, p. 212. 14. Faugères (L.), 1969, p. 116. 15. Keraudren (B.), 1970-1972. Pour les résultats des recherches postérieures à cette date effectuées par de nombreux autres chercheurs voir Keraudren (B.), 1979. 16. État de la question et bibliographie in : Keraudren (B.), 1979, pp. 22-25. 17. Keraudren (B.), 1970-1972, p. 110. 18. Ibid., pp. 113-123. 19. Ibid., pp. 124-126. 20. Keraudren (B.), 1970-1972, p. 227. 21. Keraudren (B.), 1979, p. 26. 22. Erinc (T.), 1978, p. 95. 23. Fairbridge (R.W.), 1972, pp. 107-108. 24. Chavaillon (J. et N.) et Hours (F.), 1967 et 1969 ; Keraudren (B.), 1970-1972, pp. 176-116. 25. Bintliff (J.L.), 1977, p. 237. 26. Bintliff (J.L.), 1977, p. 325. 27. Higgs (E.S.) et alii, 1967, pp. 12-19. 28. Des analyses sédimentologiques ont été effectuées à Kokkinopilos, dans quelques sites en Élide (Chavaillon (J. et N.) et Hours (F.), 1965) et dans l’abri de Seïdi (Schmid (E.), 1965). 29. Harris (D.R.) et Vita-Finzi (C.), 1968.

154

30. Dakaris (S.I.) et alii, 1964, pp. 213-235. 31. Tippett (H.). General description of the red earth, in : Dakaris (S.I.) et alii, 1964, pp. 221-224. 32. Hey (R.W.). Origin and condition of deposition of the red earth, in : Dakaris (S.I.) et alii, 1964, pp. 225-229. 33. Higgs (E.S.) et Vita-Finzi (C.), 1966, pp. 2-4. 34. Harris (D.R.) et Vita-Finzi (C.), 1968. 35. Vita-Finzi (C.), 1969. 36. Bintliff (J.L.), 1977, p. 45. 37. Sheeman (M.C.) et Whitehead (D.R.). Pollen analysis at Franchthi cave sediments : preliminary results. Egalement Renfrew (J.). Plant remains : an interim report in : Jacobsen (T.W.), 1973, pp. 68-72 et 66-68. 38. Bottema (S.), 1974. 39. Premier rapport in : Van Der Hammen (T.), Wijmstra (T.A.) et Van Der Molen (W.H.), 1965. Pour une étude plus détaillée voir Wijmstra (T.A.), 1969 ainsi que Wijmstra (T.A.) et Smit (A.), 1976. 40. Lagunes de Philippi. 41. Bottema (S.), 1974, p. 93. 42. Ibid., pp. 93-94. 43. Wijmstra (T.A.) et Smit (A.), 1976, pp. 303 et 304, tabl. 1. 44. Bottema (S.), 1974, pp. 69-73. 45. Ibid., pp. 95-104. 46. Bottema (S.), 1974, pp. 118-121. 47. Wijmstra (T.A.), 1969. 48. Ce tableau est établi à partir des informations publiées in : Wijmstra (T.A.), 1969, pp. 504-525. 49. Bottema (S.), 1974, fig. 13. 50. Bottema (S.), 1974, pp. 104-107. 51. Bottema (S.), in : Brice (W.C.), 1978, pp. 15-28. 52. Boessneck (T.). Die Jungpleistozänen Tierknochenfunde aus dem Peneiostal bei Larissa in Thessalien, in : Milojcic (VI.) et alii, 1965, pp. 42-58. 53. Schneider (H.E.), 1968, pp. 38-41, tableau 2. 54. Cf. fiche Asprochaliko. 55. Higgs (E.S.) et al., 1967, p. 26. 56. Schmid (E.), 1965, pp. 171-172. 57. Payne (S.), 1975, p. 125.

155

Chapitre II. Le Mode de Vie

1. — Les principales activités économiques : la chasse, la cueillette et la pêche 1

L’économie paléolithique en Grèce était, comme partout ailleurs, essentiellement basée sur la chasse ; les restes des ossements d’animaux recueillis dans les gisements en sont les meilleurs témoins. Leur étude permet de connaître les espèces préférées et chassées par nos prédécesseurs.

2

Parmi les mammifères, il semblerait que les Cervidés étaient le gibier le plus recherché.

3

Des restes de Megaceros ont été identifiés dans le site I de Thessalie.

4

Le Cerf élaphe (Cervus elaphus) est présent dans toutes les régions étudiées et notamment dans les sites I, III et —1 de Thessalie ainsi que dans les quatre sites en grotte du Paléolithique supérieur : Seïdi, Kastritsa, Képhalari et Franchthi. Dans ce dernier, il représente, à la fin du Paléolithique supérieur, 70 % des ossements recueillis.

5

Nous retrouvons également en Thessalie le daim (Dama sp., sites I et 0), le chevreuil ( Capreolus capreolus, site I) et l’antilope saïga (saïga tatarica, site I) ; le premier est aussi présent dans la grotte de Kastritsa.

6

Enfin, le bouquetin (Capra ibex) était chassé essentiellement dans le Sud de la Grèce.

7

La famille des Équidés est représentée dans tous les gisements, qu’ils soient en grotte ou en surface, par l’Equus hydruntinus. Notamment à Franchthi, ce cheval est présent en proportions inverses au cerf élaphe. Quelques fragments de l'Equus caballus ont été trouvés seulement en Thessalie (sites III et —1).

8

A côté de ces grands herbivores dont l’inventaire se complète par quelques Bovidés et notamment le Bos primigenius (Thessalie, Kastritsa, Franchthi), il semble que les habitants paléolithiques de la Grèce aient également chassé et consommé d’autres animaux comme, par exemple, le sanglier (Sus scrofa). Cet animal apparaît depuis le début de l’occupation paléolithique à Franchthi et est également présent à Képhalari.

9

Comme il a été déjà souligné, l’étude de la faune bien qu’entreprise dans la majorité des sites grecs, se limite souvent à la simple détermination des espèces et notamment des

156

grands mammifères. Les autres animaux sont notés en raison de leur absence ou présence. 10

Une exception à cet état de choses constitue l’examen plus minutieux des ossements d’oiseaux de la grotte de Képhalari. L. Reisch1 a pu, en effet, distinguer sur la partie distale d’un grand nombre de tibiotarsi de la perdrix bartavelle (Alectoris graeca) des incisions linéaires horizontales faites probablement par des outils en silex. Ces incisions ont été interprétées comme étant les traces d’une technique de dépouillage de cet oiseau, employée par les paléolithiques ; elle consisterait à retirer la robe de la perdrix, entière avec les plumes, après avoir coupé la peau à cet endroit précis. Le même auteur a suggéré que l’oiseau consommé, cette dépouille aurait pu être utilisée dans un but décoratif ou en tant que réserve de plumes. Quoi qu’il en soit quant à l’utilisation ultérieure de la dépouille, il est certain que la perdrix bartavelle peut être classée parmi les espèces chassées en Grèce paléolithique, ainsi que d’autres oiseaux l’ont été également. Mais, il s’agit là plutôt de capture d’oiseaux et non pas de chasse proprement dite, activité pour laquelle les moyens mis en œuvre au Paléolithique restent encore hypothétiques.

11

La cueillette, autre activité économique, bien développée aux temps paléolithiques, nous est peu connue ; le gisement qui offre à l’heure actuelle la possibilité d’aborder ce thème est la grotte de Franchthi ; c’est le seul site où de nombreux restes végétaux ont été recueillis2.

12

Les niveaux inférieurs (20 000 B.C.-11 000 B.C.) de l’occupation paléolithique ont livré des graines de plantes de la famille des Boraginacées, dont la majorité était en état frais. Cette constatation, associée au très grand nombre des espèces recueillies, notamment Alkanna sp., a conduit à l’hypothèse que cette plante ait été utilisée comme litière ou comme combustible. Dans les niveaux supérieurs (11 000 B.C. et au-delà) des graines des lentilles, des vesces, des pistaches, des amandes et des céréales sauvages, telles que l’avoine et l’orge ont été recueillies.

13

A côté des restes botaniques, ceux des coquillages, qui ont été ramassés dans plusieurs sites, tels que Képhalari et Seïdi, prouvent que l’homme paléolithique a eu également en Grèce recours aux escargots. A Franchthi notamment on trouve des Patella, des Monodonta 3 et des Helix cf. aspersa4, les deux dernières espèces ayant été utilisées essentiellement pour l’alimentation.

14

La pêche aussi devait être largement pratiquée au cours du Paléolithique en Grèce, la plupart des gisements étant à proximité de la mer, d’un lac ou des rivières. Cependant des restes de poissons n’ont été identifiés que dans deux cas seulement.

15

Il s’agit d’une part, d’un corps de vertèbre de 30,5 mm de large et de 29,5 mm de haut appartenant à un grand poisson d’eau douce qui a été trouvé dans un gisement de Thessalie5. A Franchthi, d’autre part, une première identification de la faune a démontré que des poissons de petite taille étaient capturés dès le Paléolithique supérieur 6. Leurs restes sont présents tout au long de cette période, pour s’accroître considérablement dans les niveaux mésolithiques qui suivent.

16

Les raisons de cette pauvreté en restes de poissons dans les gisements paléolithiques grecs doivent être recherchées, en premier lieu dans les méthodes de fouille employées et plus précisément dans la non pratique du tamisage pour la majorité des sites. Le cas de la grotte de Kastritsa où E.S. Higgs note l’absence d’ossements de poissons7, malgré la présence du lac et la pratique du tamisage, peut être expliqué par le fait que seule une petite portion du site a été fouillée jusqu’à présent.

157

2. — Hypothèses sur l'organisation de l'économie et l’exploitation des ressources 17

Si à l’heure actuelle, nous sommes en mesure de présenter les principales activités économiques en Grèce paléolithique, il est beaucoup plus difficile de décrire les systèmes mis en place pour une meilleure exploitation des ressources à l’intérieur de chaque site ou chacune des régions étudiées.

18

Toutefois, ce thème a été déjà évoqué et plus particulièrement développé à propos du peuplement paléolithique de deux régions, de l’Épire et de l’Argolide.

19

Pour l’Épire, les fouilleurs anglais proposent le modèle suivant8 :

20

Au Paléolithique supérieur, les divers gisements auraient été occupés par le même groupe de chasseurs-cueilleurs. Ces derniers, afin d’exploiter d’une façon optimale les ressources disponibles tout au long de l’année, auraient pratiqué une économie mobile entre la zone intérieure (upland) et la zone côtière (lowland) de cette région. Par conséquent, les sites auraient été occupés d’une façon saisonnière et une spécialisation dans certains de ceuxci pourrait être observée :

21

Les grottes de Kastritsa et de Konitsa situées à l’intérieur de l’Épire auraient été occupées au cours de l’automne, de l’été et du printemps.

22

L’abri d’Asprochaliko avec les gisements voisins (Grava, Sidari) de l’île de Corfou, serait habité en hiver.

23

Enfin les sites de plein air tels que Karvounari et Kokkinopilos pourraient être considérés comme des sites de chasse ou des sites de transit.

24

Les arguments, qui viennent à l’appui de cette hypothèse, sont divers :

25

Tout d’abord, c’est l’emplacement des sites et les conditions climatiques actuelles qui ont été prises en compte. La grotte de Kastritsa, orientée Nord-Ouest reçoit très peu de soleil toute la journée. Pour E.S. Higgs, ce gisement situé actuellement à 40 km de la mer à vol d’oiseau, ne serait pas un lieu d’habitat très accueillant au Paléolithique. Placé dans un bassin submergé du lac gelé et entouré de collines enneigées, il offrait sûrement des conditions de vie très rudes pour ses occupants, surtout en hiver.

26

Par contre à 35 km au Sud, l’abri d’Aprochaliko bénéficierait des conditions plus favorables : orienté Sud-Est, il reçoit du soleil toute la journée et garde la chaleur plus longtemps la nuit9. Sa position stratégique à proximité du fleuve Louros et commandant toute la vallée faisait de lui un lieu d’habitat idéal pour les chasseurs paléolithiques et plus confortable que Kastritsa pendant la période froide.

27

Pour la reconstitution du climat en Épire, au Paléolithique supérieur, dont quelques aspects sont pris en compte, E.S. Higgs s’est basé sur le diagramme pollinique Ioannina I établi par S. Bottema10. Ce dernier auteur semble pourtant contester l’interprétation faite par les fouilleurs anglais11 car elle repose, dit-il, entre autres, sur des résultats préliminaires révisés ultérieurement.

28

Des observations de caractère ethnologique ont été également formulées pour soutenir le modèle de l’occupation saisonnière des sites. Il a notamment été évoqué le fait que les Sarakatsani, pasteurs, habitants de l’Épire, pratiquent actuellement la transhumance d’une façon systématique. Les routes de ces migrations ont été étudiées12 et il a été conclu

158

que ce sont probablement les chasseurs paléolithiques qui les avaient tracées, les premiers, en suivant les animaux et notamment le cerf élaphe et le daim lors de leurs déplacements. 29

Enfin, quelques données archéologiques, issues d’une première étude du matériel ont été également évoquées en faveur du rôle distinct que chaque site avait eu au Paléolithique supérieur. Ainsi E.S. Higgs remarque, entre autres, l’absence totale des microlithes à Kastritsa qui s’oppose à leur abondance dans les couches supérieures d’Aprochaliko 13. Il voit en cela un élément qui démontre la complémentarité de deux séries et par conséquent de deux sites.

30

Il est certain que le travail de l’équipe anglaise en Épire a ouvert plusieurs voies nouvelles pour l’étude du Paléolithique grec. Mais, l’application de ce genre de modèles dans une région où les sites paléolithiques sont encore peu nombreux et pas entièrement fouillés est prématurée. Il est très probable que la découverte d’autres gisements nous obligera à une révision de ce schéma. Par ailleurs, la quasi totalité du matériel reste encore non étudiée et le cadre chronologique assez flou. Pour ma part, j’estime que si l’observation sur les microlithes est un élément à retenir, il peut recevoir d’autres explications, chronologiques notamment. Il serait souhaitable d’insister d’abord et davantage sur une étude classique des industries, de la faune etc... ce qui permettrait d’utiliser ensuite les résultats à l’appui des hypothèses diverses.

31

En Argolide, les hypothèses avancées par T.W. Jacobsen semblent être plus fondées. Ce dernier affirme14 que « les analyses préliminaires de paléotempérature obtenues sur des coquillages des mollusques marins indiquent que pendant le Paléolithique supérieur final le site était occupé au moins au cours de l’été ». L’absence d’indices d’une occupation d’hiver peut être expliquée d’après le même auteur « par l’inhospitalité de la grotte à la saison froide et pluvieuse ».

32

Pour ce qui est de l’organisation de l’économie, l’auteur américain paraît plus prudent lorsqu’il admet que l’analyse du matériel des couches paléolithiques n’est pas encore suffisamment avancée pour que l’on puisse savoir comment les chasseurs-cueilleurs saisonniers exploitaient la région de Franchthi.

33

Toutefois, à propos de ce dernier point, des données plus récentes, nous permettent d’en savoir plus.

34

Il semble être certain que vers la fin du Paléolithique supérieur les habitants de Franchthi se sont tournés vers la mer non seulement pour pratiquer la pêche. La présence de l’obsidienne, provenant de l’île de Milos, dans les niveaux datant du 11e millénaire avant J.-C. a permis de supposer que ces Paléolithiques pouvaient pratiquer la navigation en pleine mer. Cette découverte comme écrit C. Perlès « est importante à double titre. D’une part, elle témoigne d’une ouverture sur le monde extérieur qui va bien au-delà de la connaissance immédiate d’un territoire de chasse et de collecte... D’autre part, elle fait remonter l’origine de la navigation en Méditerranée à une date plus reculée que celle qui était connue »15.

35

Par ailleurs, la mise au jour de deux autres gisements paléolithiques de plein air aux environs de Franchthi, a conduit à quelques réflexions sur l’exploitation du territoire continental. T.W. Jacobsen a supposé que ces sites, à 6 km de la grotte et près d’une source d’eau, pourraient servir d’embuscade pour les animaux passagers, mais aussi pour ceux qui venaient boire de l’eau16.

159

36

Cette hypothèse a été plus amplement développée par J.L. Bintliff, qui considère que presque tous les gisements paléolithiques de la Grèce peuvent être interprétés selon les principes de transhumance. Cet auteur a recherché en Argolide, comme E.S. Higgs l’avait fait pour l’Épire, les principales voies qui pourraient être suivies par les animaux et les hommes ; il a conclu17 que le site de Kataphygi notamment, était visité tout au long de l’année pour sa matière première et l’eau et occupé d’une façon saisonnière deux fois par an au cours du passage des animaux.

NOTES 1. Reisch (L.), 1976. 2. Hansen (J.), 1978 ; Hansen (J.), et Renfrew (J.), 1978. 3. Jacobsen (T.W.), 1969 c. 4. Whitney (N.), renseignement cité in : Perlès (C.), 1979. 5. Boessneck (J.), in : Milojcic (VI.) et al., 1965, p. 57. 6. Whitney (N.), renseignement cité in : Perlès (C.), 1979. 7. Higgs (E.S.) et alii, 1967, p. 26. 8. Higgs (E.S.) et alii, 1967, p. 18. 9. La température a été mesurée dans ces deux sites au cours de l’étude ; voir Higgs (E.S.) et Webley (D.), 1971, pp. 367-368. 10. Higgs (E.S.) et Webley (D.), 1971, p. 369. 11. Bottema (S.), 1974, pp. 114-117. 12. Higgs (E.S.) et alii, 1967, pp. 2 et 17. 13. Higgs (E.S.) et alii, 1967, pp. 18-19. 14. Jacobsen (T.W.), 1976, p. 78. 15. Perlès (C.), 1979, p. 83. 16. Jacobsen (T.W.), 1976, p. 78. 17. Bintliff (J.L.), 1977, p. 240.

160

Chapitre III. Les Industries Lithiques

1. — Les plus anciens outils 1

La question des plus anciennes traces d’occupation humaine en Grèce a été soulevée à deux reprises :

2

La première fois, en 1963, lors de la découverte du biface (fig. 3) de Palaiokastro, outil qui, en raison de sa morphologie, a été daté approximativement à 100 000 ans1. La seconde, en 1968, à propos des industries de Pétralona2.

3

Pour ce qui est des bifaces, leur inventaire depuis la première découverte ne s’est pas particulièrement enrichi. A côté d’un outil de ce type cité par F. Lenormant3 mais qui, depuis, n’a jamais été réexaminé ou figuré, un fragment de biface a été récolté en surface à Kokkinopilos, en Épire4 et un autre entier en Élide5.

4

Il est évident qu’un groupe si peu abondant et si peu homogène ne peut pas donner lieu à une étude typologique significative. Par ailleurs, les conditions de découverte de ces pièces, totalement dépourvues d’un contexte stratigraphique, font qu’elles ne puissent pas être datées avec précision, d’autant qu’en Grèce nous manquons d’autres industries à bifaces datées pour comparer.

2. — Les industries du Paléolithique moyen 5

Le Paléolithique moyen est représenté dans de nombreux gisements grecs ; la plus grande partie de ceux-ci — des sites de plein air — n’ont pas été fouillés. L’outillage souvent en place, a été recueilli en surface ou retiré de l’intérieur des sédiments chaque fois qu’il s’agissait de sites à coupe.

6

Parmi ceux qui ont fait l’objet d’une fouille, seul l’abri d’Asprochaliko, en Épire, a fourni des séries lithiques en stratigraphie6.

7

Les niveaux du Paléolithique moyen dans cet abri sont compris entre les couches 14 et 30. La couche 30 est la plus inférieure ayant été atteinte au cours de la fouille ; elle repose sur un rocher d’effondrement. La couche 14 représente pour E.S. Higgs « un hiatus dans

161

l’occupation du site », mais marque aussi la limite entre ce remplissage et celui du Paléolithique Supérieur qui lui est superposé. 8

Cet ensemble de couches a fourni des industries, qui ont été qualifiées de moustériennes ; deux faciès principaux ont pu être distingués : Ce qui a été appelé le « Moustérien de base » (basal mousterian) occupe la partie la plus inférieure de la séquence (couches 24-30). Une date radiocarbone a été obtenue à ce niveau sans pourtant que la couche archéologique d’origine soit précisée dans la publication.

9

L’industrie (fig. 8) est caractérisée, selon E.S. Higgs, par des éclats Levallois avec talon épais, des racloirs latéraux simples avec retouche fine, des pointes larges et épaisses et des nucléus discoïdes ou en tortue. L’ensemble est fortement patiné.

10

Le « Micro-Moustérien » (Micro-Mousterian) (fig. 7) qui suit (couches 14-24) est légèrement patiné et comprend beaucoup d’éclats bruts tandis que les outils sont peu nombreux ; on rencontre occasionnellement des racloirs latéraux simples et racloirs transversaux, quelques pointes moustériennes et très peu de petits grattoirs épais. La retouche est plutôt grossière et beaucoup de pièces ont un talon facetté. Dans son ensemble, l’industrie micro-moustérienne est de plus petites dimensions que la précédente. La datation 14 C qui accompagne ce complexe et qui provient de la couche 19 est 39 900 B.P. (I 1957).

11

Les industries moustériennes recueillies dans les autres gisements ont une position stratigraphique générale, similaire. Lorsqu’elles ne sont pas mêlées dans les sites de surface à des éléments plus récents (lames, grattoirs nucléiformes, burins), qui sont généralement attribués au Paléolithique supérieur, elles gisent directement en dessous de ces derniers. Ceci a pu être observé dans certains sites à coupe. Il a pu être également constaté que le Moustérien des sites de plein air ne comprend pas partout un seul faciès et peut être comparé à celui d’Asprochaliko.

12

Dans les gisements de l’Élide, selon J. et N. Chavaillon et F. Hours, la couche C comprend l’industrie la plus ancienne (fig. 21).

13

« C’est un Moustérien assez classique, à pointes et à racloirs. Les pointes sont bien venues et les racloirs rarement du type Quina. Le débitage Levallois est connu et utilisé. Les éclats Levallois sont de dimension moyenne et relativement épais. La matière première est caractérisée par l’emploi d’un silex beige... ».

14

« Cette industrie paraît être équivalente au Moustérien de base d’Asprochaliko ».

15

« La couche B contient à un niveau impossible à déterminer, assez profond, une industrie (fig. 22) elle aussi caractérisée par des racloirs et par l’utilisation du débitage Levallois. Mais elle diffère de la précédente en ce que : • Les pointes moustériennes sont rares, • On y rencontre des éclats Levallois extrêmement minces et remarquablement débités, • La matière première utilisée comprend, dans une proportion notable, du jaspe rouge ».

16

Les pièces sont plus nombreuses que dans le niveau précédent et permettent d’affirmer qu’on a à faire à un Moustérien beaucoup plus évolué, dans lequel les formes du Paléolithique supérieur, comme les grattoirs, apparaissent déjà »7.

17

Ce complexe Moustérien de l’Élide est suivi dans quelques sites de la région de Kastro essentiellement par une industrie plus récente située au sommet de la couche B et attribuée au Paléolithique supérieur.

162

18

En Thessalie, il est beaucoup plus difficile d’établir la position stratigraphique des industries moustériennes et presque impossible d’étudier leur évolution. Ceci est dû au fait que la majorité des gisements sont en surface et que dans les quatre sites à coupe qui ont été localisés, la couche archéologique est unique. A une seule exception, dans le site 7, la couche archéologique 4 a pu être divisée en deux zones8. La « zone 1 » la plus inférieure, comprend, d’après le Professeur VI. Milojcic, des éclats irréguliers bruts et retouchés, souvent très épais, des pointes, des racloirs, un burin d’angle et une limace. La « zone a » est caractérisée par l’absence de ces types d’outils et par la présence de lames, lamelles et de trois grattoirs carénés. Il a été supposé que cette dernière zone représente ici les industries du Paléolithique supérieur.

19

D’après une étude d’ensemble des industries paléolithiques de Thessalie effectuée par G. Freund9, il apparaît qu’à côté d’un débitage Levallois bien attesté, les racloirs et les pointes sont les types dominants dans les séries du Paléolithique moyen. Ils sont suivis par le groupe des coches et des denticulés tandis que les limaces et les pièces foliacées bifaces sont également présentes en plus petites proportions.

20

Si nous voulons, pour terminer, revenir en Épire, notons que, mis à part l’abri d’Asprochaliko, des industries attribuées au Paléolithique moyen ont été recueillies dans le « site b » de Kokkinopilos en surface dans la même localité, à Morfi, à Karvounari etc...

21

Les séries les plus abondantes sont celles de Kokkinopilos-surface ; pour E.S. Higgs et C. Vita-Finzi10 cette industrie doit être rapprochée du Moustérien de base d’Asprochaliko, en raison de sa retouche fine. Par ailleurs, elle se différencie nettement de celui-ci par le haut pourcentage de talons facettés (56 %) et la présence de pièces foliacées bifaces qui sont absentes dans les industries de l’abri.

3. — Les industries du Paléolithique supérieur 22

Bien que les séries du Paléolithique supérieur grec proviennent en grande partie, comme pour la période précédente, de collectes faites dans des sites de surface ou des sites à coupe, les gisements qui ont été fouillés sont cette fois-ci plus nombreux.

23

Il s’agit des abris d’Asprochaliko (couches 1-13) et de Seïdi, des grottes de Kastritsa, de Franchthi et de Képhalari ainsi que de la station de plein air « Kokkinopilos site a ».

24

Le fait de posséder donc une stratigraphie dans plusieurs gisements permet en théorie de faire des rapprochements entre eux et de définir avec une certaine sécurité l’évolution des industries.

25

Nous tenterons de voir ici jusqu’à quel point cela est possible. Le niveau le plus ancien connu du Paléolithique supérieur semble être présent dans l’abri d’Asprochaliko. Il est compris entre les couches 7 et 13. Une date radiocarbone a été obtenue dans la couche 9.

26

L’industrie lithique (fig. 6) est composée, selon E.S. Higgs, de lamelles à bord abattu du type gravettien, ainsi que de grattoirs et de burins de petites dimensions11.

27

Ce complexe a été comparé12 à un autre, provenant des couches inférieures (220-204) de la tranchée H-I A de Franchthi, datée aux environs de 22 330 ± 1270 B.P. (I 6140, couche 219). L’industrie, telle qu’elle est décrite par C. Perlès, semble être pauvre et marquée par la présence de lamelles à bord abattu droit à extrémité distale non pointue.

163

28

La suite et la fin de la séquence d’Asprochaliko se fait dans les couches 1-6, qui ont fourni des industries (fig. 5) similaires à celles du complexe précédent avec, en plus, de nombreux microburins et des microlithes tels que triangles isocèles et scalènes, segments de cercle, trapèzes etc... Une datation radiocarbone 13 650 ± 260 B.P. (1 1619) permet de situer chronologiquement ce niveau mais la couche exacte de l’origine du prélèvement nous est inconnue.

29

L’apparition des microlithes et des microburins a été également observée dans les couches 203-190/188 de la tranchée H-I A de Franchthi qui semblent correspondre à une occupation chronologiquement contemporaine à celle d’Asprochaliko. La datation obtenue dans la couche 199 est 12 543 ± 176 B.P. (P 1827). L’industrie, mis à part les microlithes, est caractérisée par l’existence de petits grattoirs circulaires et de lamelles pointues à bord abattu convexe.

30

Tandis que les couches supérieures d’Asprochaliko marquent la fin de la séquence du Paléolithique supérieur épirote, à Franchthi les plus hauts niveaux sont marqués par une diminution numérique générale des pièces retouchées, les coches et les denticulés déjà connus dans la phase précédente, deviennent plus nombreux et les lamelles sont maintenant bipointes à deux bords abattus.

31

Pour ce qui est des autres sites fouillés, il est très difficile d’insérer dans un tel schéma comparatif les données concernant leurs industries lithiques. Ces dernières sont souvent décrites d’une façon très succincte et les datations radiocarbones, lorsqu’elles ne font pas totalement défaut, ne sont pas accompagnées d’indications stratigraphiques précises.

32

Cela s’applique plus particulièrement à Kastritsa. Pour une période qui va de 19 850 ± 470 B. (I 2467) à 11 400 ± 210 B.C. (I 1960), nous savons que les microburins et les microlithes sont absents (fig. 11 et 12). A côté des lamelles à bord abattu et d’une grande variété de grattoirs, des burins d’angle semblent avoir été signalés. Un niveau de pointes à cran apparaît aussi entre 3,50 et 4,50 m de profondeur.

33

Il est regrettable que l’on ne puisse pas apporter davantage de précisions sur ce complexe qui présente des caractéristiques très intéressantes. Les pointes à cran notamment sont inconnues dans d’autres sites du Paléolithique supérieur en Epire mais se retrouvent dans des zones plus méridionales, dans l’abri de Seïdi, en Grèce centrale.

34

Cet abri a livré une industrie (fig. 15 et 16) marquée par un mélange de pièces magdaléniennes et d’autres, aurignaciennes. Mais l’absence totale de datations absolues ne permet pas de rattacher avec sécurité ce complexe à un faciès ou à un autre.

35

Nous sommes également en attente des datations radiocarbone de la grotte de Képhalari qui, selon les publications préliminaires, a livré une industrie marquée par la présence de nombreuses lamelles à bord abattu et de pointes du type de la Gravette.

36

Parmi les stations de plein air, qu’elles soient en surface ou en coupe naturelle, peu nombreuses sont celles qui peuvent nous apporter des éléments supplémentaires pour une meilleure définition de la séquence ou des faciès du Paléolithique supérieur grec.

37

En Élide, les industries qui ont été attribuées à cette période gisent au sommet de la couche B (fig. 23). Les lames intactes sont absentes. Les grattoirs carénés, nucléiformes ou à museau sont nombreux. Les pièces à bord abattu, essentiellement des lamelles, ne sont représentées que dans certains sites de la région de Kastro, en très petites quantités.

38

Pour J. et N. Chavaillon et F. Hours, le Paléolithique supérieur de l’Élide « rappelle « le gravattoïde » de l’Épire. Mais il semble posséder en propre les petits grattoirs

164

nucléiformes. Par ailleurs rien n’a été trouvé qui puisse rappeler les niveaux de pointes à cran de Kastritsa ou le « microgravettien » d’Asprochaliko ». 39

Pour terminer, notons que les séries du Paléolithique supérieur en Thessalie semblent plutôt être proches d’une industrie à caractères aurignaciens. Des lames, quelques lamelles et des grattoirs carénés ont été recueillis en place dans la « zone a » du site 7.

4. — Les industries paléolithiques grecques et leur « atypisme » 40

On retrouve fréquemment dans la littérature le terme « atypique » attribué à des outils ou même à des séries lithiques entières.

41

Dans les plus anciennes publications, le Professeur VI. Milojcic décrit comme atypiques plusieurs pièces parmi celles qui composent les collections de Thessalie : il s’agit d’éclats bruts provenant des sites 1, 8, —3 et —413 qui dans les deux derniers cas sont des éclats roulés. Dans le site 7 ce même terme a servi pour qualifier deux burins14. Bien que des données numériques ne soient pas fournies, il ne semble pas que le total de ces pièces dites atypiques dépasse la quinzaine pour un ensemble de 250 pièces. Cependant ce petit nombre n’empêche pas le même auteur de conclure que « malgré tous les caractères pertinents, l’ensemble de l’industrie se révèle comme atypique au sens de la typologie classique de l’Europe occidentale »15.

42

En 1961, et à l’occasion de la découverte d’une dizaine de pièces en Élide, J. Servais partage les propos du Professeur allemand en notant16 : « En somme, nous pouvons faire nôtres, ici aussi, les conclusions de VI. Milojcic : on a l’impression de se trouver devant une industrie assez originale, parfois « untypisch » si on la compare exactement aux formes caractéristiques d’Europe occidentale... » J. Servais se limite à ces conclusions générales sans qualifier comme atypiques des outils découverts.

43

Quelques années plus tard, nous retrouvons ce même terme dans les écrits de J. et N. Chavaillon et de F. Hours. Ces auteurs ont étudié les industries de l’Élide d’après la liste des types établie par D. de Sonneville-Bordes et J. Perrot, pour le Paléolithique supérieur de la France.

44

En se référant donc aux numéros 2, 12, 47, 49 et 56 de cette liste17 ils décomptent de l’ensemble des industries :

45

pour le no 2, 12 grattoirs atypiques sur éclat ou fragment de galet.

46

pour le no 12, 8 grattoirs carénés atypiques.

47

Ils notent aussi 2 perçoirs atypiques et 2 couteaux à dos atypiques également, ce qui fait au total 24 outils atypiques pour une industrie qui dépasse largement les 2 000 pièces. Malgré qu’un numéro spécial créé pour les « nucléus atypiques » figure dans la première partie de la liste établie par J. et N. Chevaillon et F. Hours, il semble qu’aucune pièce n’a été reconnue comme telle dans la série.

48

Au niveau des conclusions et notamment des comparaisons avec les autres séries grecques, il est écrit : « Le caractère atypique des industries qui semble être un des traits essentiels des industries grecques et explique en partie l’imprécision des descriptions, empêche de pousser plus loin les comparaisons... »18.

165

49

Le Professeur D. Théocharis aussi semble être d’accord avec ces auteurs et notamment avec VI. Milojcic lorsqu’il constate à l’occasion de l’examen des séries grecques de Thessalie que « si quelques exemplaires peuvent être considérés comme Moustériens typiques la majorité sont des outils atypiques »19. Mais il essaye d’aller plus loin en écrivant : « ce manque de typisme qui a été observé dans d’autres séries aussi permettra de distinguer un Levallo-moustérien grec »20.

50

E.S. Higgs s’abstient totalement de ce genre d’observations quant aux industries de l’Épire mais écrit à propos de l’abri de Seïdi : « Notre connaissance sur les industries paléolithiques de la Grèce a été limitée depuis longtemps à un site atypique du Paléolithique supérieur, la grotte de Seïdi, entre Thèbes et Levadia... »21.

51

R. Felsch mentionne comme atypique un seul exemplaire de pointe à cran trouvée à Képhalari22.

52

A travers ces exemples, nous pouvons constater que le terme atypique a été attribué dans deux cas : d’une part, pour qualifier des outils isolés et d’autre part pour décrire l’impression générale qui se dégage après l’étude d’une collection.

53

Dans le premier cas, les outils dits atypiques sont peu nombreux. Il s’agit de pièces décrites comme telles également dans les différentes listes des types françaises que certains auteurs ont emprunté pour l’étude des industries grecques. Les numéros correspondant aux outils atypiques ont été donc forcément repris. Mais il s’agit aussi parfois de pièces qualifiées d'atypiques sans que les raisons en soient expliquées.

54

Quant à l’utilisation plus ample de ce terme pour décrire l’allure générale d’une série, il est évident qu’elle n’est ni le résultat ni la conséquence de son emploi pour des cas isolés. Même si les outils sont peu nombreux, presque tous les auteurs se mettent d’accord pour souligner l’atypisme qui caractérise les industries grecques.

55

Il est évident que cet atypisme non défini masque les caractères propres du Paléolithique grec que l’on peut soupçonner d’exister. Il ne fait que refléter l’image assez floue que l’on se fait de ces industries après une comparaison à d’autres de l’Europe occidentale.

56

En l’occurrence c’est plutôt le système de référence employé par la plupart des typologistes ayant étudié des séries grecques qui doit être remis en question.

57

Si, en France, les listes des types sont très utiles et souvent indispensables car elles permettent d’établir de nombreuses comparaisons entre les gisements, leur utilisation en Grèce à l’état actuel de la recherche doit se faire d’une façon très prudente et surtout très souple.

58

L’intérêt pour l’étude des séries grecques n’est pas de « faire rentrer » un certain nombre de types d’outils dans des numéros d’une liste qui a d’ailleurs été composée en d’autres circonstances. Il est plus important, d’insister sur la mise en évidence des caractères technologiques et typologiques propres à chaque série par des méthodes qui peuvent, entre autres, être similaires à celles des listes des types mais qui restent encore à élaborer.

166

NOTES 1. Higgs (E.S.), 1964. 2. Cf. chapitre I : La Grèce septentrionale du présent travail. 3. Lenormant (F.), 1867, p. 18. 4. Mellars (P.). The middle palaeolithic surface artifacts at Kokkinopilos. In : Dakaris (S.I.) et alii, 1964, p. 234. 5. Reiseh (L.), Urgeschichtliche Funde von Kastro und Trypiti. In : Kowalczyk (G.) et alii, 1979, p. 339. 6. Cf. pp. 56 à 58 de la présente étude ; de même Higgs (E.S.) et Vita-Finzi (C.), 1966, pp. 12 et 20. 7. Chavaillon (J. et N.) et Hours (F.), pp. 146-147. 8. Milojcic (VI.) et alii, 1965, p. 33. 9. Freund (G.), 1971. 10. Higgs (E.S.) et Vita-Finzi (C.), 1966, p. 21. 11. Higgs (E.S.) et Vita-Finzi (G.), 1966, p. 12. 12. Perlés (C.). The chipped stone industries. In : Jacobsen (T.W.), 1973, pp. 75-76. 13. Milojcic (VI.) et alii, 1965, pp. 27, 35 et 37 respectivement. 14. Ibid., p. 34. 15. Milojcic (VI.), 1958, p. 322. 16. Servais (J.), 1961. 17. Chavaillon (J. et N.), Hours (F.), 1967, pp. 157-158. 18. Chavaillon (J. et N.), Hours (F.), 1969, p. 148. 19. Théocharis (D.), 1967a, p. 19. 20. Théocharis (D.), 1967a, p. 20. 21. Note citée in : Daux (G.), 1963. 22. Felsch (R.), 1973.

167

Chapitre IV. Les Autres Découvertes

1. — Les industries osseuses 1

La présence d’ossements travaillés a été signalée dans une petite minorité de gisements grecs et des données numériques sont rarement fournies.

2

Parmi ceux de plein air, ce n’est qu’en Thessalie où quelques ossements ont été reconnus comme ayant été travaillés par l’homme. Le Professeur VI. Milojcic cite comme tels un fragment de côte d’éléphant travaillé en pointe (site O)1 et deux fragments d’ossements indéterminés façonnés aussi en pointe (site I)2. Le Professeur D. Théocharis signale la découverte de quelques ossements travaillés à propos desquels il n’hésite pas à se demander s’il s’agit réellement d’outils. De ces pièces, une seule est figurée 3.

3

Dans les sites en grotte, quelques ossements travaillés ont été reconnus à Pétralona 4, à Franchthi5 et à Kastritsa. A propos de ce dernier gisement, E.S. Higgs a écrit : « peu d’ossements travaillés ont pu être identifiés ; il s’agit de quelques pointes en os, recueillies à une profondeur de 2,10 m, dont l’une est entièrement symétrique et l’autre présente une extrémité en biseau »6. Aucune de ces pièces n’a été figurée.

4

Si dans les stations de plein air, qui en l’occurrence sont des sites de surface, la pauvreté d’outils en os peut recevoir plusieurs explications, une rareté d’industries osseuses dans les gisements en grotte fouillés et attribués au Paléolithique supérieur est moins facilement justifiée.

5

Dans un cadre, qui reste toutefois très général, on pourrait supposer que les habitants de la Grèce paléolithique fabriquaient peu ou pas du tout d’outils osseux. Si tel était le cas, il faudrait, néanmoins exclure l’hypothèse d’un manque de matière première car la faune est dans presque tous les sites, abondante. Auraient-ils alors utilisé des outils en d’autres matériaux ? Lesquels ? Et pour quelles raisons ?

6

A ce même propos on pourrait également évoquer la rareté des burins et des perçoirs dans les industries lithiques grecques, ce qui n’est peut-être pas sans relation avec une pauvreté des industries osseuses, lorsqu’on tient compte des techniques de fabrication.

7

Mais, il existe aussi une autre éventualité :

168

8

Les paléolithiques auraient façonné, en Grèce, des outils en os comme le faisaient leurs contemporains ailleurs, ou comme le feront quelques millénaires plus tard leurs descendants néolithiques dans le même pays.

9

Dans ce cas, ou bien ces objets n’auraient pas été conservés, ce qui est difficile à accepter vu l’abondance de la faune, ou bien, ils existent, mais ils n’auraient pas été encore identifiés dans leur totalité.

10

Cela paraît bien vraisemblable car une grande partie du matériel reste non étudié. Il n’est donc pas impossible que des ossements travaillés se trouvent dans les sacs de la faune qui n’ont pas été encore triés. Le caractère souvent préliminaire de quelques publications est un élément à retenir en faveur de cette hypothèse.

11

Pour conclure, bien que les industries osseuses ne semblent pas être en Grèce aussi abondantes et riches qu’en Europe occidentale — cela aurait été souligné même dans les rapports préliminaires — il serait intéressant d’envisager leur étude d’une façon plus motivée et plus approfondie. L’analyse complète du matériel de chaque site est le seul moyen qui permettra d’obtenir une vision d’ensemble après avoir défini les particularités régionales ou chronologiques de chaque complexe.

2. — L'art paléolithique 12

Un autre domaine que la recherche paléolithique n’a pas encore abordé en Grèce, est celui de l’art.

13

La première tentative dans le but de mettre au jour des œuvres d’art paléolithique remonte aux années 1964-67. A cette époque, le Professeur D. Théocharis, suite à une découverte de quelques plaquettes gravées dans une cavité rocheuse située sur la montagne de Pilio, en Thessalie a entrepris une campagne d’exploration des différentes grottes des environs de la ville de Volos7. Il semblerait qu’au cours de ces recherches de nombreux objets d’art mobilier auraient été trouvés dans diverses grottes. Il s’agissait essentiellement de plaquettes gravées ou peintes avec des représentations de figures humaines et animales (grottes de Sarakino et de Aghios Vlassis). Une statuette féminine du type de « Vénus » ainsi que d’autres figurines en ivoire de mammouth auraient été recueillies ailleurs. Des œuvres d’art pariétal semblent avoir été également signalées dans une grotte près de l’ancien lac Vivi, appelé « grotte A » ; des figures humaines et animales auraient été représentées soit en gravure soit en peinture.

14

La découverte même de ces œuvres d’art, leur interprétation et leur attribution au Paléolithique supérieur ont été très vite confrontées à de sérieux problèmes d’authenticité et de chronologie.

15

L’absence de spécialistes pour les étudier ainsi que le caractère limité de ces campagnes d’exploration ne sauraient pas faciliter le travail après la première étape de mise au jour. En outre, la mort du Professeur D. Théocharis, survenue brusquement, a mis le point final à toutes ces activités.

16

Il serait souhaitable que de telles recherches connaissent une relance car l’art paléolithique en Grèce et dans les Balkans demeure un domaine inexploré et inconnu. Les mêmes souhaits peuvent être exprimés à propos d’autres thèmes (parure, structures d’habitat etc.)8 dont l’étude donnera une autre dimension au Paléolithique grec.

169

NOTES 1. Milojcic (VI.) et alii, 1965, p. 27. 2. Ibid., p. 39. 3. Théocharis (D.), 1967a, p. 32. 4. Poulianos (A.), 1971. 5. Jacobsen (T.W.), 1976. 6. Higgs (E.S.) et alii, 1967, pp. 21 et 26. 7. Théocharis (D.), 1966 et 1967a, pp. 44-61. 8. Higgs (E.S.) et alii, 1967, p. 26, signale la découverte de quelques canines percées de cerf dans la grotte de Kastritsa. Il s’agit de la seule citation concernant a parure que nous trouvons dans la littérature. Higgs (E.S.), 1968c, p. 297, note aussi dans la même grotte l’existence de restes des structures au sol, interprétés comme étant des trous de poteaux.

170

Chapitre V. Le Cadre Chronologique

1. — La chronologie par les méthodes relatives 1

En Grèce, bien que la plupart des fouilles soient très récentes, la chronologie du Paléolithique a été essentiellement fondée sur des données telles que la stratigraphie, la faune et les industries lithiques.

2

L’abri de Seïdi a été le premier site où des questions de datation furent sérieusement posées. Dans un premier temps, l’étude de l’industrie lithique, qui présentait des caractères magdaléniens mêles à d’autres, aurignaciens, a permis de situer l’occupation humaine de ce gisement vers la fin du Paléolithique supérieur. Mais avec l’application de nouvelles méthodes de datation et de recherche et l’élaboration d’une problématique plus moderne, dans la période d’après guerre, ces résultats ne semblaient plus être suffisants. C’est ainsi dans le but d’apporter de nouvelles indications sur la chronologie et le climat, que E. Schmid a entrepris en 1956 un nouveau sondage.

3

Les analyses sédimentologiques lui ont en effet permis de définir la présence d’une couche peu épaisse (5-10 cm) composée de sédiments apportés par l’eau et située directement sur le socle rocheux de l’abri. Cette couche stérile, se trouvait à 1,90-2,00 mètres de profondeur et était suivie de la couche principale d’occupation.

4

Tout ceci montrait qu’à un certain moment, au cours du Würm, l’abri a été entièrement inondé et les premiers chasseurs se sont installés dans les lieux peu après le retrait des eaux. La structure et l’assemblage des couches ont montré l’existence d’un niveau ancien du lac de Kopais fixé à 2 mètres au-dessous du sol actuel de l’abri.

5

Mais ni la couche des galets ni l’occupation humaine n’ont pu être datées. Il est évident que l’inondation, qui a déposé les sédiments, était la dernière avant l’arrivée des habitants paléolithiques dont nous avons trouvé les industries. Il est aussi probable que cette inondation a effacé toute trace d’occupation antérieure. Il se peut, enfin, que tout ceci se soit produit avant la fin du Paléolithique supérieur. Mais comme le Würm a eu plusieurs oscillations et comme l’histoire paléoenvironnementale de la région et de la Grèce en général est peu connue, il semble extrêmement difficile de préciser la période chronologique de ces événements.

171

6

L’étude de la faune, plus positive elle, a montré la présence de Capra ibex (Linné) et Equus cf. hydruntinus (Regalia) espèces qui sont présentes à la fin du Würm dans d’autres sites grecs, balkaniques et italiens.

7

Toutes ces données ont pu, donc, confirmer que l’abri a été occupé avant la fin de la glaciation du Würm et mettre en évidence son caractère méditerranéen.

8

Les gisements de la Thessalie et de l’Élide présentent le même type de problèmes que Seïdi. Mais les conditions pour l’élaboration du cadre chronologique sont ici plus dures car aucun gisement fouillé ne figure dans l’inventaire des sites connus et les industries ou la faune proviennent, essentiellement, de collectes de surface dans des sites de plein air.

9

Pour la Thessalie, bien que nous disposons d’une étude excellente des formations quaternaires de la partie orientale de la plaine, il est très difficile de procéder à la détermination chronologique des découvertes par la stratigraphie. Ceci est dû au fait que parmi les 19 sites localisés par la prospection allemande, seulement 4 sont du « type B » (sites à coupe) et nous permettent d’observer une séquence stratigraphique.

10

Mais parmi ces quatre sites, ce n’est que dans un seul, le site 7, où la couche inférieure a pu être divisée en deux zones distinctes : l’une, la « zone a » occupant la partie supérieure de la couche était composée de lehm et comprenait des lames, lamelles et trois grattoirs carénés. L’autre, la « zone b » comprenait des éclats bruts ou retouchés, des pointes, des racloirs et une limace.

11

Mise à part, donc, cette petite partie de l’industrie, qui a été interprétée comme appartenant au Paléolithique moyen (zone b) et supérieur (zone a), le reste a été trouvé au pied des pentes ou mêlé aux cailloutis des bancs du fleuve.

12

Les deux auteurs, VI. Milojcic et D. Théocharis, ont observé que cet ensemble était composé d’un outillage Moustérien avec débitage Levallois largement attesté, où des éléments à caractères plus récents, lames retouchées, grattoirs nucléiformes, etc... étaient souvent mêlés. Ils ont donc conclu que les sites de Thessalie représentaient deux occupations, chronologiquement différentes, qui ont eu lieu l’une au Paléolithique moyen et l’autre au supérieur.

13

L’utilisation des séries de surface qui, en l’occurrence, comprennent beaucoup de pièces roulées ou souvent endommagées, en tant que critère de datation, dans une région où on ne dispose pas d’autres données datées, est très audacieuse. Il ne s’agit pas de contester la présence des caractères technologiques et typologiques observés par ces auteurs sur les pièces, que j’ai pu aussi reconnaître lors de l’examen du matériel au Musée de Volos et de Larissa, mais d’attirer l’attention sur l’utilisation de ces observations en tant qu’argument à valeur chronologique lors d’une étude comparative ultérieure des différentes séries.

14

Ce cadre chronologique a été cependant confirmé par l’étude de la faune. En effet, J. Boesseck a pu déterminer que les ossements trouvés dans les différents sites appartenaient à des espèces caractéristiques du Riss/Würm et du début du Würm.

15

En Élide nous ne disposons ni de faune, ni de datations absolues. La construction du cadre chronologique a été faite à partir de la stratigraphie et de la typologie des outils qui, bien que trouvés en surface, sont dans un meilleur état de conservation. Quelques-uns, recueillis in situ, ont permis d’étudier la répartition stratigraphique des industries et de conclure que nous sommes en présence d’au moins deux occupations humaines, l’une au cours du Paléolithique moyen et l’autre pendant le Paléolithique supérieur. En l’absence

172

d’autres données, les limites chronologiques de ces deux périodes n’ont pas pu être définies avec plus de précision. 16

Le fait qu’un outil ou même plusieurs ne peuvent pas, en l’absence de données absolues, dater une couche ou un site, précisément dans l’état actuel des recherches en Grèce, doit être sérieusement pris en compte.

17

Ainsi l’interprétation chronologique des industries lithiques, en l’absence de dates absolues, devient de plus en plus problématique, pour la Grèce. L’exemple des lamelles à bord abattu trouvées dans le « site a » de Kokkinopilos et leur attribution par E.S. Higgs à une période antérieure à 35 000 avant J.-C., suite à des comparaisons géomorphologiques avec l’Afrique du Nord, démontre combien il convient d’être prudent.

18

Pour D. de Sonneville-Bordes, les outils en question, « de petites lamelles à dos rappellent bien plutôt les diverses industries à lamelles à dos, d’âges relativement tardifs, connues sur le pourtour de la Méditerranée... Il est trop tôt pour discuter de leur appartenance à l’Épipaléolithique ou au Mésolithique, mais les considérer comme antérieures à 35 000 avant J.-C. comme le proposent les Britanniques, c’est ajouter le « miracle grec » au mirage oriental »1.

2. — La chronologie par les méthodes absolues 19

Le cadre chronologique du Paléolithique établi sur les données relatives, peut être précisé à l’aide de quelques datations radiocarbones obtenues dans les gisements d’Asprochaliko, de Franchthi et de Kastritsa.

20

Les tableaux ci-après indiquent ces dates ainsi que la couche archéologique d’origine du prélèvement lorsque cette dernière a été précisée. Provenance

Contexte ou faciès

Rives du Pinios prof. Lignite

7,5 m

en dessous des graviers du Würm ayant fourni des outils levallomoustériens et restes d’Elaphus antiquus

TABLEAU 1 Larissa, rives du fleuve Pinios (Thessalie)

Période

Age

Paléolithique moyen Würm

Riss-

44 000 B.P

Laboratoire

HV-809

173

TABLEAU 2 Abri d’Asprochaliko (Epire)

TABLEAU 3 Grotte de Kastritsa (Epire)

174

TABLEAU 4 Grotte de Franchthi (Péloponnèse) 21

Au vu de toutes ces données relatives ou absolues, nous pouvons tenter de dresser une esquisse du cadre chronologique pour le Paléolithique de la Grèce, esquisse préliminaire et susceptible de recevoir des modifications.

22

S’il revient à la recherche de l’avenir, entre autres, la tâche d’étudier le peuplement de la Grèce continentale au cours du Paléolithique inférieur, c’est au Paléolithique moyen qu’appartiennent les plus anciens indices d’une occupation.

23

Grâce à l’étude de la faune de Thessalie, nous savons que ceux-ci remontent à l’interglaciaire Riss/Würm. Une date 14 C < 44 000 B.P. (Hv — 809) obtenue dans la même région et dans les mêmes sédiments que ceux qui ont fourni la faune, reste malheureusement très isolée pour qu’elle soit significative. Par contre, les couches inférieures d’Asprochaliko et notamment la couche 19 a fourni une date> 39 000 B.P. (I 1957), suivie par une autre, . En tenant compte du fait que les couches 19-30 n’ont pas pu être datées, et que la fouille dans ce site n’a pas atteint le socle rocheux, rien n’exclut qu’Asprochaliko contienne les restes d’une occupation pouvant remonter au début du Paléolithique moyen. Bien que cette période reste encore mal définie, faute de datations absolues, il est certain que les chasseurscueilleurs moustériens ont sillonné le territoire grec depuis la Thessalie jusqu’en Élide et de l’Épire jusqu’au Péloponnèse. Le passage vers le Paléolithique supérieur est représenté uniquement à Asprochaliko. Mais là aussi un hiatus important 4,100 apparaît entre et 26 000 ± 900 Β·Ρ· Tout de suite après cette dernière date, il semblerait pourtant que la séquence au Paléolithique supérieur est quasi ininterrompue. Ceci se manifeste nettement par les séries des dates 14 C Franchthi de Kastritsa et d’Asprochaliko.

175

24

Les problèmes de chronologie du Paléolithique supérieur sont encore nombreux car ni des subdivisions ni des cultures ou civilisations ne peuvent être établies à l’heure actuelle avec sécurité.

25

La fin des temps glaciaires semble arriver vers 10 260 ± 110 B.P. à Franchthi, où la suite des datations et l’étude du matériel montrent qu’ayant passé ce seuil, nous sommes en présence d’un niveau « mésolithique » pour la première fois mis au jour en Grèce.

NOTES 1. Sonneville-Bordes (D. de), 1965, pp. 605-606.

176

Conclusions

1

Au moment de conclure, qu’il me soit permis de reprendre ici rapidement les principaux traits de cette étude.

2

Après quelques informations sporadiques vers la fin du XIXe siècle et le début du XXe sur la découverte d’outils lithiques en Grèce, le sondage dans l’abri de Seïdi, en Béotie, en 1941, inaugure une nouvelle phase de recherches qui s’étaleront sur toute la période d’après guerre. Prospections et fouilles se succéderont, notamment au cours de la décennie 1960-1970 et seront partagées entre plusieurs écoles archéologiques : les Anglais travailleront en Épire, les Français en Élide, les Américains en Argolide, les Allemands et les Grecs en Thessalie. Quarante ans après, les fruits de cette activité scientifique, si variée, ne serait-ce que par l’optique sous laquelle les recherches furent effectuées, sont là. Une dizaine de grottes et abris furent découverts et un peu moins d’une centaine de sites de plein air ont été localisés, regroupés en zones géographiques bien précises. A quelques exceptions près, aucun de ces derniers n’a fait l’objet d’une fouille.

3

Nous sommes, donc, aujourd’hui en mesure de confirmer que la Grèce fut en fait occupée durant le Paléolithique. Mais depuis quand exactement ?

4

Pour répondre à cette question il faudra se référer à la grotte de Pétralona, qui semble avoir fourni les plus anciens indices d’une occupation humaine. Mais ce site a posé plus de problèmes qu’il en a résolus. Car si un crâne fossile (Homo erectus ?) fut trouvé dans la grotte, il n’est pas certain que cette dernière ait été habitée par l’homme. La place exacte où le crâne fut découvert restant toujours ambiguë, la présence, en abondance, d’ossements d’animaux carnivores avec lesquels l’homme aurait difficilement coexisté et l’absence d’une étude complète des pièces ayant été interprétées comme étant des outils lithiques, sont, des éléments qui ne permettent pas de confirmer, tout au moins pour l’instant, l’occupation de Pétralona durant le Paléolithique inférieur.

5

D’ailleurs, quelques bifaces isolés, trouvés en surface, çà et là sur le territoire grec, ne peuvent pas servir comme preuve d’un peuplement de ce pays au cours de cette même période.

6

Le Paléolithique inférieur reste donc mal connu. Par contre, les gisements attribués au Paléolithique moyen et supérieur sont nombreux. Pour la première de ces périodes, Γ« allure » des industries et la faune ont servi comme critères de datation. Pour la seconde, à côté des données relatives, une série de datations

177

absolues au 14 C obtenue dans les trois sites principaux (Kastritsa, Franchthi et Asprochaliko) permettent de confirmer que ce Paléolithique supérieur commence vers à Asprochaliko et va jusqu’à 10 260 ± 110 B.P. à Franchthi. 7

Est-il possible dans l’état actuel de nos connaissances de distinguer à l’intérieur de chacune de ces grandes périodes des faciès chronologiques ou culturels ?

8

Dans quelle mesure ce cadre encore trop général peut être affiné ?

9

Pour ce qui est du Paléolithique moyen, il semblerait qu’il soit marqué par la présence de deux cultures que presque tous les chercheurs retrouvent dans la majorité des sites : un Moustérien classique plus ancien et un « micro-moustérien » plus récent. Néanmoins, faute d’une étude approfondie des industries, ces faciès restent encore trop inconnus et se laissent mal définir.

10

Pour le Paléolithique supérieur, on a souvent recherché des ressemblances typologiques des complexes industriels grecs avec ceux qui ont défini des cultures occidentales, l’Aurignacien, le Gravettien ou le Magdalénien. Mais ces efforts n’ont pas pu aboutir à la reconnaissance d’un « niveau » purement Aurignacien ou autre dans tel ou tel site grec. Ils ont, par contre, créé une certaine confusion car on a souvent été conduit à parler d’un certain « atypisme » grec, tout en acceptant que cet atypisme cache des éléments typiquement grecs, au niveau des industries, éléments qui malheureusement n’ont pas été recherchés.

11

Ce dernier fait nous conduit, entre autres, à poser la question de l’origine du Paléolithique grec. Ne serait-il pas plus justifié, vu l’emplacement géographique de la Grèce, de rechercher les éléments de comparaison dans la péninsule balkanique ou mieux dans le cadre du Sud-Est Européen avant d’aborder les complexes industriels de la province « franco-cantabrique » ?

12

Bien que les résultats des études comparatives orientées vers cette direction restent aujourd’hui peu nombreux, les rapprochements semblent être très significatifs.

13

J. et N. Chavaillon et F. Hours ont reconnu de nombreuses analogies entre les industries grecques et les niveaux définis dans l’abri de Crvena Stijena en Yougoslavie, niveaux qui s’étalent depuis le Moustérien jusqu’à l’Aurignacien en passant par un micromoustérien très voisin de celui de la Grèce. Ils mentionnent aussi le gisement de Kechenec I près de Kosice, dans le Sud de la Tchécoslovaquie où le Paléolithique supérieur « rappelle beaucoup les industries de Grèce avec des pièces à bord abattu ». Je partage entièrement les points de vue de ces chercheurs lorsqu’ils écrivent qu’« un rapprochement avec l’Europe Centrale est au fond logique si on pense que le Moustérien à pièces foliacées bifaces connu en Grèce, de l’Élide à l’Épire, est un niveau assez nettement défini, caractéristique de l’Europe Centrale »1.

14

Il est certain qu’une meilleure connaissance des industries balkaniques, mais aussi et surtout des industries grecques, nous permettra des rapprochements plus sûrs et plus précis. Or, l’étude systématique des industries lithiques grecques ne se trouve qu’à ses débuts et ceci pour quelques-uns des gisements.

15

Nous connaissons également très peu de choses sur les industries osseuses, qui semblent pourtant être intéressantes et encore moins sur l’art, la parure, les structures d’habitat, etc. Seule la faune a fait l’objet d’études systématiques mais qui n’ont pas été encore approfondies. Des analyses palynologiques et sédimentologiques ont été très peu entreprises dans les gisements.

178

16

Pour pallier à cette situation et créer des conditions plus favorables à un développement moderne, sérieux, systématique et rentable des recherches paléolithiques en Grèce, il reste beaucoup à faire.

17

Sur le plan méthodologique, il faudrait certainement modifier le caractère de ces recherches, souvent occasionnelles. Serait-il utopique d’exiger une meilleure coordination des activités des écoles archéologiques et notamment de leurs programmes concernant le Paléolithique ? La difficulté de faire à l’heure actuelle une synthèse ne serait-elle pas due, entre autres, à ce manque d’uniformité ?

18

On aurait aussi souhaité une application systématique des méthodes et techniques de la recherche moderne sur le terrain et notamment au cours de la fouille. Le sondage classique constitue, certes, une étape très importante mais il ne doit être considéré que comme tel. Il est regrettable de voir que des « fouilles » ayant duré souvent de longues années furent réduites à de nombreux sondages et à une « prise d’échantillons ».

19

Toujours dans la même optique il faudrait, en parallèle, essayer de sensibiliser davantage le milieu scientifique grec et notamment les jeunes étudiants vers les recherches paléolithiques et préhistoriques en général.

20

Ceci est une entreprise délicate car, la Préhistoire est une science tout à fait nouvelle en Grèce. Des structures de base, telles qu’un enseignement universitaire, qui puisse former des spécialistes, et un Institut ou Centre de Recherches, qui puisse les accueillir, manquent.

21

En plus, la variété des langues étrangères dans lesquelles sont publiés les résultats des différentes recherches rend encore plus difficile à tous l’accès aux documents ce qui ne peut ni créer ni faciliter une motivation.

22

Sur un plan purement scientifique, il paraît indispensable d’entreprendre de nouvelles prospections dans des régions qui restent de nos jours des terrains vierges. La découverte et la fouille de nouveaux gisements est vitale pour la poursuite des recherches paléolithiques en Grèce qui ont connu cette dernière décennie un certain recul.

23

La conduite de ces fouilles et l’exploitation ultérieure du matériel doivent se faire selon les procédés modernes de la recherche et dans l’esprit du travail en équipe. Ceci est le seul moyen qui permettra d’apporter des solutions aux problèmes actuels, et qui nous conduira plus tard à donner à la Préhistoire grecque la place qui lui convient dans le domaine du Sud-Est Européen.

NOTES 1. Chavaillon (J. et N.) et Hours (F.), 1969, pp. 150-151.

179

Bibliographie

AUBOUIN

(J.), 1959, Contribution à l’étude géologique de la Grèce septentrionale : les confins de

l’Épire et de la Thessalie. Paris, Thèse Sc. (1958). Annales Géologiques des Pays Helléniques, t. 10, pp. 1-483, pl. I-XL. AUBOUIN

(J.), BRUNN (J.H.), CELET (P.), DERCOURT (J.), GODFRIAUX (I.) et MERCIER (J.), 1960-63, Esquisse

de la géologie de la Grèce. In : Livre à la mémoire de P. Fallot. M. Durand Delga éd., 2 vol. ; Mém. h. sér. de la Société Géologique de France, t. II, pp. 583-610, 1 fig. et bibliographie. BAKALAKIS

(G.), 1961, Recherches archéologiques en Thrace (en grec). Thessalonique.

BARBAROUX

(L.) et

BOUSQUET

(B.), 1976, Contribution à l’étude des sols méditerranéens. Les sols

rouges du domaine hellénique en Grèce occidentale. Signification climatique et stratigraphique. Géologie Méditerranéenne, t. III, fasc. 4, pp. 237-250, 3 fig., 7 tableaux. BHATTACHARVA

(D.K.), 1977, Palaeolithic Europe. A summary of some important finds with spécial

reference to Central Europe. Oosterhout, The Netherlands, Anthropological Publications, 397 p., 52 fig. (P.A.) et

BIALOR

JAMESON

(M.H.), 1962, Paleolithic in the Argolid. American Journal of Archaeology,

t. 66, pp. 181-182, 2 pl. BINTLIFF

(J.L.), 1977, Natural environment and human settlement in Prehistoric Greece ; based on original

fieldwork. British Archaeological Reports, supp. séries, 28, 2 vol., 734 p., 68 cartes et diagrammes. BIROT

(P.) et DRESCH (M.), La Méditerranée et le Moyen-Orient. Paris, Presses Universitaires de France,

Collection « Orbis ». 1953, Vol. I : La Méditerranée occidentale, 552 p., 56 fig., 12 pl. h.t. 1956, Vol. II : La Méditerranée orientale et le Moyen-Orient, 526 p., 83 fig., 16 pl. BLANC

(A.), 1971, Géographie des Balkans. Paris, Presses Universitaires de France, 2 e éd., Coll. « Que

sais-je » no 1154, 128 p., 5 fig. BONIS

(L. de) et

MELENTIS

(M.), 1976, Les Dryopithécinés de Macédoine (Grèce) : leur place dans

l’évolution des Primates hominoïdes du Miocène. IX e Congrès U.I.S.P.P., Nice, Colloque VI : Les plus anciens Hominidés, pp. 26-38, 1 pl. bibliogr. ID.,

1977, Les Primates hominoïdes du Vallésien de Macédoine (Grèce). Étude de la mâchoire

inférieure. Geobios, no 10, fasc. 6, pp. 849-885, 10 fig., 5 pl., bibliogr. BORDES

(F.), 1968, Le Paléolithique dans le monde. Paris, Hachette, Coll. « L’Univers des

connaissances », 256 p., 78 fig.

180

(E.), 1964, An examination of a Neanderthal type fossil skull found in the Chalcidique

BOSTANCI

peninsula. Türk Tarih Kurumu Basimeni Belleten, t. 38, pp. 377-381. (S.), 1974, Late qualernary vegetation history of Northwestern Greece. Groningen, 1 vol.,

BOTTEMA

190 p., une pochette de 34 dépl. ID., 1978, The late glacial in the Eastern Mediterranean and the Near East. In : Brice (W.C.) éd., pp. 15-28. BOUSQUET

(B.), 1976, La Grèce occidentale. Interprétation géomorphologique l’Epire, de l'Acarnanie et des

îles Ioniennes. H. Champion, Paris, Thèse, 1 vol., 585 p., ill. et cartes, bibliographie. BREUIL((H.),

1923, Notes de voyage paléolithique en Europe centrale. L’Anthropologie, t. 33,

pp. 323-346, 18 fig. BRICE

(W.C.) éd., 1978, The environmental History of the Near and middle East since the Last Ice Age.

Academic Press, 384 p., ill. (J.), 1956, Contribution à l’étude géologique du Pinde septentrional et d’une partie de la

BRUNN

Macédoine occidentale. Annales Géologiques des Pays Helléniques, t. 7, pp. 1-358, 20 pl. (K.W.), 1971, Environment and Archaeology. An ecological approach to prehistory. London,

BUTZER

Methuen and C°, 2e éd., 703 p., ill. CELET

(P.), 1962, Contribution à l’étude géologique du Parnasse-Kiona et d’une partie des régions

méridionales de la Grèce continentale. Lille, Thèse Sc., 1961. Annales Géologiques des Pays Helléniques, t. 13, pp. 1-446, pl. 1-XXXVII. CHAVAILLON

(N. et J.) et HOURS (F.), 1964, Une industrie paléolithique du Péloponnèse : le

Moustérien de Vassilaki. Bulletin de Correspondance Hellénique, t. 88, pp. 616-622, 5 fig. ID.,

1967, Industries paléolithiques de l’Élide. I, Région d’Amalias. Bulletin de Correspondance

Hellénique, t. 91, pp. 151-201, 22 fig., 8 pl. ID.,

1969, Industries paléolithiques de l’Élide. II, Région du Kastro. Bulletin de Correspondance

Hellénique, t. 93, pp. 97-151, 28 fig., 8 pl. CHILDE COLES

(G.V.), 1948, Palaeolithic man in Greece. Antiquity, t. 22, p. 210.

(J.M.) et HIGGS (E.S.), 1969, The Archaeology of Early Man, London, Faber, 454 p., ill.

DAKARIS

(S.I.), 1963, Aghios Georgios (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 18, chronique, pp. 154-156,

1 fig., pl. 188a. ID., 1964a, Aghios Georgios (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 19, chronique, p. 309. ID., 1964b, Eleoussa Joanninon (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 19, chronique, p. 313. DAKARIS

(S.I.), HIGGS (E.S.) et HEY (R.W.), 1964, The Climate, environment and industries of Stone

Age Greece : part I. Proceedings of Prehistoric Society, t. 30, pp. 199-244, 26 fig. DAUX

(G.), 1963, Épire, site du Paléolithique Moyen. Bulletin de Correspondance Hellénique, t. 87,

chronique, pp. 797-800, pl. XV. DERCOURT

(J.), 1964, Contribution à l’étude géologique d’un secteur du Péloponnèse septentrional.

Annales Géologiques des Pays Helléniques, 1.15, pp. 1-418, 80 pl., 1 carte. DUFAURE

(J.), 1970, Niveaux d'abrasion marine quaternaires autour du Péloponnèse. Annales de

Géographie, t. 79, pp. 325-342. ID.,

1971, Sur quelques niveaux marins quaternaires du Péloponnèse et leurs relations avec des

formations continentales. Quaternaria, XV, pp. 179-185, bibliogr. ERINC

(S.), 1978, Changes in the physical environment in Turkey since the end of the last glacial. In : Brice

(W.C.) éd., pp. 87-110. ERVIN

(M.), 1968, New letters from Greece. American Journal of Archaeology, t. 72, fasc. 3,

pp. 265-278.

181

FAIRBRIDGE

(R.W.), 1972, Quaternary sedimentation in the mediterranean region controlled by tectonics,

paeoclimates and sea-level. In : Stanley (D.J.) éd., pp. 99-113, 2 fig. FAUGÈRES

(L.), 1969, Problèmes posés par la géomorphologie de l’Olympe. Bulletin de l’Association

française pour l'étude du Quaternaire, fasc. 2, pp. 105-126. ID.,

1978, Recherches géomorphologiques en Grèce septentrionale. Paris, H. Champion, Thèse 2 vol.,

849 p., 140 fig., cartes. (R.), 1973, Die Höhle von Kephalari. Eine jungpalaolithische Siedlung in der Argolis.

FELSCH

Archaiologica Analekta Athinon, t. 6, no 1, pp. 13-27, 20 fig. (G.), 1971, Zum Palaolithikum Thessaliens. Prähistorische Zeitschrift, t. 46, fasc. 2,

FREUND

pp. 181-194, 3 fig. GEYH

(M.A.), 1967, Hannover Radiocarbon Measurements V. Larissa, Greece, Radiocarbon, t. 9,

p. 234. HAMMOND

(N.G.L.), 1967, Epirus : the Geography, the ancient remains, the History and the topography of

Epirus and adjacent areas, Oxford, Clarendon Press, 847 p., 34 fig., XXV pl. ID.,

1972, A History of Macedonia. Vol. I : Historical Geography and Prehistory, Oxford, Clarendon Press,

493 p., ill. (J.), 1978, The earliest seed remains from Greece : Palaeolithic throught Neolithic at

HANSEN

Franchthi cave. Berichte der Deutschen Botanischen Gesellschaft, t, 91, fasc., 1, pp. 39-46, 4 fig. (J.) et

HANSEN

RENFREW

(J.), 1978, Palaeolithic-Neolithic seed remains at Franchthi cave, Greece.

Nature, t. 271, pp. 349-352. HARRIS

4e

(D.R.) et VITA-FINZI (C.), 1968, Kokkinopilos. A greek badland. The Geographical Journal, t. 134,

part., pp. 537-546, 1 fig., 2 pi.

HEMMER

(H.), 1972, Note sur la position phylétique de l’Homme de Pétralona. L’Anthropologie, t. 76,

no 1-2, pp. 155-161. HENNIG

(G.J.), 1979, Beitrage zur Th-230/U-234 Altersbestimmuny von Höhlensintern sowie ein Vergleich

der erzielten Ergebnisse mit denen anderer Absolutdatierungsmethoden, Köln, 173 p. HIGGS

(E.S.), 1963a, Epirus : Palaeolithic survey. Archaiologikon Deltion, t. 18, chronique, pp. 157-158,

pl. 191. ID.,

1963b, A middle palaeolithic industry in Greece. Preliminary report. Man, t. 63, n o 2, pp. 2-3, 2

fig. ID., 1964, A hand axe from Greece. Antiquity, t. 38, pp. 54-55, 1 fig., pl. XII. ID.,

1965a, Some recent old stone age discoveries in Epirus. Archaiologikon Deltion, t. 20, chronique,

pp. 361-374, 11 fig., 1 tabl. ID.,

1965b, Search for Greece of the Stone Age. Natural History, t. 74, n o 9, pp. 18-25, 9 fig., 2 fig.

coul. ID.,

1966, Excavations at the rock shelter of Asprochaliko. Archaiologikon Deltion, t. 21, chronique,

pp. 292-294, 2 fig., pl. 295. HIGGS

(E.S.) et VITA-FINZI (C.), 1966, The climate, environment and industries of Stone Age Greece.

Part II Proceedings of Prehistoric Society, t. 32, pp. 1-29, 15 fig. HIGGS

(E.S.), 1967, Asprochaliko Kastritsa. Archaiologikon Deltion, t. 22, chronique, p. 350, pl. 255.

HIGGS

(E.S.),

VITA-FINZI

(C.),

HARRIS

(D.R.) et

FAGG

(A.F.), 1967, The Climate, environment and

industries of Stone Age Greece, part III, Proceedings of Prehistory Society, t. 33, pp. 1-29, 13 fig. HIGGS

(E.S.), 1968a, Asprochaliko and Kastritsa. Antiquity, t. 42, p. 235.

182

ID.,

1968b, The Stone industries of Greece. In : La Préhistoire. Problèmes et tendances. Paris, C.N.R.S.,

pp. 223-235. ID., 1968C, Epirus : Palaeolithic sites. Archaiologikon Deltion, t. 23, chronique, pp. 296-298. HIGGS

(E.S.) et WEBLEY (D.), 1971, Further informations concerning the environment of palaeolithic

man in Epirus. Proceedings of Prehistoric Society, t. 37, pp. 367-380, 6 fig. HIGGS

(E.S.), 1978, Environmental changes in Northern Greece. In : Brice (W.C.) éd., pp. 41-49.

HOURMOUZIADES

(G.), 1979, Dimini néolithique (en grec). Volos, Association des Etudes Thessaliotes,

200 p., ill. HUTCHINSON

(J.), 1969, Erosion and land use : the influence of Agriculture on the Epirus Region of

Greece. The Agricultural History Review, t. 17, pp. 85-90. IKEYA

(M.), 1977, Electron Spin Resonance dating and fission track detection of Petralona

stalagmite. Anthropos, t. 4, fasc. 1-2, pp. 152-168. IMPERATORI

(L.), 1961, Livelli quaternari nel golfo di Corinto e nel Sud del Peloponneso.

Quaternana, t. 5, pp. 131-133. IVANOVA

(S.), 1979, Cultural differenciation in the middle palaeolithic on the Balkan peninsula, In :

Middle and Early Upper Palaeolithic in Balkans, M.K. Koslowski éd., Warszawa-Krotow. JACOBSEN

(T.W.), 1968, Investigations at Porto Cheli-Halieis. Archaiologikon Deltion, t. 23, chronique,

pp. 144-148, 2 pl. ID., 1969a, Investigations at Porto Cheli. Archaiologikon Deltion, t. 24, chronique, pp. 124-129. ID., 1969b, The Franchthi cave. A stone age site in Southern Greece. Archaeology, t. 22, pp. 4-9, ill. ID.,

1969c, Excavations at Porto Cheli and vicinity preliminary report, II : The Franchthi cave,

1967-1968. Hesperia, t. 38, pp. 343-381, 8 fig., pl. 93-100. ID.,

1970, Excavations in the Franchthi cave. Archaiologikon Deltion, t. 25, chronique, pp. 169-171, 1

fig., p. 146. ID.,

1972, Excavations in the Franchthi cave. Archaiologikon Deltion, t. 27, chronique, pp. 236-241, 2

fig., pl. 176-177. ID.,

1973, Excavations in the Franchthi cave, 1969-1971. Hesperia, t. 42, n o 1, part I : pp. 45-88, 10

fig., 5 pl. h.t. ; part II : pp. 253-283, 9 pl. h.t. ID., 1974, New radiocarbon dates from Franchthi cave. Journal of Field Archaeology, t. 1, pp. 303-304. JACOBSEN

(T.W.) et VAN HORN (D.), 1974, The Franchthi cave flint survey. Journal of Field Archaeology,

t. 1, pp. 305-308. JACOBSEN JARDE

(T.W.), 1976, 17 000 years of Greek prehistory. Scientific American, vol. 234, n o 6, pp. 76-88.

(A.), 1923, La formation du peuple grec, Paris, Ed. La Renaissance du livre, 425 p.

KANELLIS

(A.) et

MARINOS

(G.), 1969, Die Höhle von Petralona. Actes du IV e Conqrès International de

Spéléoloqie en Youqoslavie, 4-5, I, pp. 355-362, 5 fig. KANELLIS

(A.) et

SAVAS

(A.), 1965, Étude craniométrique de l’Homo neandertalensis de Pétralona

(en grec). Epistimoniki Epetiris tis Physicomathimatikis Skolis tou Panepistimiou Thessalonikis, t. 9, pp. 65-92. KAYSER

(B.), 1968, La Grèce moderne. 1 : La péninsule balkanique, In : Encyclopaedia Universalis,

vol. 7, pp. 1071-1077. KERAUDREN

(B.), 1970-72, Les formations quaternaires marines de la Grèce. Bulletin du Musée

d'Anthropologie préhistorique de Monaco, fasc. n o 16, pp. 5-148, fasc. no 17, pp. 87-166, no 18, pp. 245-279, 44 fig. et 8 pl.

183

ID.,

1979, Le Plio-Pléistocène marin et oligohalin en Grèce : stratigraphie et paléogéographie.

Revue de Géologie dynamique et de Géographie physique, t. 21, fasc. 1, pp. 17-28. KOKKOROS

(P.) et

KANELLIS

(A.), 1960, Découverte d’un crâne d’homme paléolithique dans la

péninsule chalcidique, L’Anthropologie, t. 64, pp. 438-446. KOURTESSI-PHILIPPAKIS

(G.), 1980, Le Paléolithique en Grèce continentale : principaux résultats.

Rapport d’activités du L.A. 184, pp. 244-246. KOWALCZYK

(G.),

WINTER

Halbinsel

im

Neogen

(K.-P.) et und

REISCH

(L.), 1979, Die geologische Entwicklung der Kyllini-

Quartar

(West

Peloponnes,

Griechenland). Zeitschrif

der

deutschengeologischen gesellschaft, t. 130, pp. 323-346, 12 fig. (M.), 1977, The fauna of small vertebrates of the middle pleistocene at Petralona.

KRETZOI

Anthropos, t. 4, fasc. 1-2, pp. 131-143. KURTEN

(B.) et

POULIANOS

(A.), 1977, New stratigraphie and faunal materiel from Petralona cave

with special reference to the Carnivora. Anthropos, t. 4, fasc. 1-2, pp. 47-130. LAWN

(B.), 1971, 1974 et 1975, University of Pennsylvania Radiocarbon dates XIV, XVII et XVIII,

Franchthi cave series. Radiocarbon, t. 13, n o 2, pp. 364-367 ; t. 16, no 2, pp. 220-221 ; t. 17, no 2, pp. 201-203. LEROI-GOURHAN

(A.) et CHAVAILLON (N. et J.), 1963a, Premiers résultats d’une prospection de divers

sites préhistoriques en Élide occidentale. Annales Géologiques des Pays Helléniques, t. 14, pp. 324-329, 3 pl. ID.,

1963b, Paléolithique du Peloponnèse. Bulletin de la Société Préhistorique Française, t. 60,

pp. 249-265, 5 fig. LEROI-GOURHAN

(A.), 1964, Découvertes paléolithiques en Élide. Bulletin de Correspondance Hellénique,

t. 88, pp. 1-8, 5 fig. LEROI-GOURHAN

(A.),

BAILLOUD

(D.),

CHAVAILLON

(M.) et

Paris, Presses Universitaires de France, Nouvelle Clio, LENORMANT LEXIQUE

LAMINGEMPERAIRE

2e

(A.), 1968, La Préhistoire.

éd., 366 p., 54 fig.

(F.), 1867, L’âge de la pierre en Grèce. Revue Archéologique, I, pp. 16-19.

des dèmes, communes et agglomérations de la Grèce (en grec). Athènes, Office National

de Statistique, 1974, 339 p. (G.), 1965, Contribution à la connaissance de l’extension du Pléistocène en Macédoine (en

MARINOS

grec). Epistimoniki Epetiris tis Physicomathimatikis Skolis tou Panepistimiou Thessalonikis, t. 9, pp. 95-111. (G.),

MARINOS

YANNOULIS

(P.) et

SOTIRIADIS

(L.), 1965, Recherches paléoanthropologiques dans la

grotte de Pétralona en Chalcidique (en grec). Epistimoniki Epetiris tis Physicomathimatikis Skolis tou Panepistimiou Thessalonikis, t. 9, pp. 149-104. MARKOVITS

(A.), 1928-1931, Communications et notes diverses dans Praktika tis Hellenikis

Anthropologikis Heterias. ID.,

1932-33, Aufgaben und Stand der höhlenkundlichen und urgeschichtlichen Forschung in

Griechenland. Speläologisches Jahrbuch, t. 13/14, pp. 94-100. ID.., 1932-33, Die Zaimishohle (Kaki Skala, Megaris). Spelàologisches Jahrbuch, t. 13/14, pp. 136-146. MELENTIS

(J.), 1961, 1963 et 1966, Studien über fossile vertebraten Griechenlands. Annales

géologiques des Pays Helléniques, t. 12, pp. 153-262 ; t. 13, pp. 1-107 ; t. 16, pp. 363-472. MENGHIN

(O.), 1968, Vergessene Nachrichten über palaolithische Funde in Südosteuropa. Quartär,

t. 19, pp. 347-351. MERCIER

(J.), 1966, Etude géologique des zones internes des Hellenides en Macédoine Centrale (Grèce).

Thèse 573, p., 145 fig.

184

(VL), 1958, Die neuen mittel-und altpalâolithischen Funde von der Balkanhabinsel.

MILOJCIC

Germania, t. 36, no 3-4, pp. 319-324, 1 fig. 1 pl., 5 pl. h.t. MILOJCIC

(VL), 1959, Ergebnisse der deutschen Ausgrabungen in Thessalien (1953-1958). Jahrbuch

des Römischen Germanischen Zentralmuseum, Mainz, t. 6, pp. 1-56. ID.,

1960a, Bericht über die Ausgrabungen und Arbeiten in Thessalien im Herbst 1959.

Archäologisches Anzeiger, pp. 150-178, 18 fig. ID.,

1960b, Prâkeramisches Neolithikum auf der Balkanhabinsel. Germania, t. 38, n o 3-4,

pp. 320-335, 4 fig., 3 pl. h.t. ID.,

1960C, Uberblick über die Deutschen Ausgragungen und Forschungen in Thessalien

(1953-1959). Archaiologikon Deltion, t.16, chronique, pp. 186-194, bibl. MILOJCIC

(VL), BOESSNECK (J.) et HOPF (M.), 1962, Die Deutschen Ausgrabungen auf der Argissa Magoula in

Thessalien. I : Das Präkeramische Neolithikum sowie die Tier-und Pflanzenreste, Bonn, 2 vol. MILOJCIC

(VL), BOESSNECK (J.), JUNG (D.) et SCHNEIDER (H.), 1965, Palaolithikum um Larissa in Thessalien.

Beitrage zur Ur-und Frühgeschichtlichen Archaeologie des Mittelmeer-Kulturraumes, Bonn, vol., 65 p., 42 pl. MITZOPOULOS

(M.K.), 1960, Uber den ersten Nachweis einer Pleistozänen Hyaene in Griechenland.

Annales Géologiques dez Pays Helléniques, t. 11, pp. 293-296, 2 tableaux. OBERMAIER OURISSON

(H.), 1926, Griechenland. Reallexikon der Vorgeschichte (M. Ebert), t. IV. p. 529.

(M.I.), 1962, Crâne d’homme paléolithique de Petralona, Grèce (en russe). Voprosi

Antropologii, t. 9, pp. 117-121, 3 fig. PARASKEVAIDIS

(I.), 1956, Observations sur le Quaternaire de la Grèce. Actes du IV e Congrès

International du Quaternaire, Rome-Pise 1953, 2 vol., pp. 167-178. PAYNE

(S.), 1975, Faunal change at the Franchthi cave from 20 000 B.C. to 3 000 C.C. In :

Archaeozoological Studies, ed. by A.T. Clason, Londres, pp. 120-131. PÉCHOUX

(P.Y.), 1970, Traces d’activité glaciaire dans les montagnes de Grèce Centrale. Revue de

Géographie alpine, t. 58, pp. 211-224. PÉCHOUX

(P.Y.) et

(M.), 1971, Les Balkans. Presses Universitaires de France, Collection

SIVIGNON

« Magellan », la géographie et ses problèmes, no 16, 284 p., 21 fig. PERLES

(C.), 1976, L’industrie lithique paléolithique de la grotte de Franchthi, Grèce. IX e Congrès

U.I.S.P.P., Nice, communications, pp. 171-172. PERLES

(C.), 1978, Des navigateurs méditerranéens il y a 10 000 ans. La Recherche, n o 96, pp. 82-83.

PETSAS

(F.), 1965, Palaiokastron Kozanis (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 20, p. 438.

PHILIPPSON

(A.), 1892, Der Peloponnes, Berlin.

PHILIPPSON

(A.) et

KISTEN

(E.), 1950, Die Griechischen Landschaften. Vol. I, Der Nordosten der re

Griechischen Halbinsel, 1 partie : Thessalien und die Spercheios-Senke ; 2 e partie : Das Ostliche Mittel griechenland und die insel Euboea ; 3e partie : Attika und Megaris. ID.,

1956, Die Griechischen Landschaften. Vol. II, Die Nordwestern der Griechischen Halbinsel, 1 re

partie : Epirus und Pindos ; 2e partie : Atolien — Akarnien ; die West Griechischen inseln. ID.,

1959, Die Griechischen Landschaften. Vol. III, Peloponnes ; vol. IV, Das Agaische Meer und seine

inseln. POULIANOS

(A.), 1961, Découvertes de crâne d’homme paléolithique en Grèce (en russe). Voprosi

Antropologii, t. 8, p. 162. ID.,

1963, Nouvelles découvertes du Paléolithique en Grèce (en russe). Sovietskaïa Archeologiia, fasc.

2, pp. 227-229.

185

ID.,

1965, De la place du Pétralonien parmi les Paléanthropes (en russe). Sovietskaïa Etnografiia,

fasc., 2, pp. 91-99. ID.,

1967, The place of the Petralonian man among Paleoanthropos. Anthropos (Brno), 19,

pp. 216-221. ID.,

1969a, Climatic fluctuations of the Middle Pleistocene as indicated in a trial cross section of

the Petralona Cave. Actes du VIIIe Congrès international du Quaternaire, Paris, 1 vol., 389 p., comm. n o 141. ID.,

1969b, Quelques caractères sapiens du crâne de Petralona. In : The Origin of Homo Sapiens

Proceedinqs of the Paris Symposium of Unesco, p. 55. ID., 1971, Petralona. A middle Pleistocene cave in Greece. Archaeology, t. 24, n o 1, pp. 6-11, ID., 1975, Chalcidique Petralona (en grec). Ergon tis Archaiologikis Heterias, pp. 72-74, fig. 68 et 69. ID.,

1976a, « Archanthropus europaeus petraloniensis ». Colloque de taxonomie anthropologique,

Université de Bordeaux I, laboratoire d’Anthropologie, Talence, 10-11 septembre. ID.,

1976b, Les recherches dans la grotte de Pétralona en Chalcidique (en grec). Anthropos, t. 3,

fasc. 1, p. 195. ID.,

1977a, Fouilles paléoanthropologiques à Pétralona (en grec). Praktika tis Archaiologikis Heterias

de l’année 1975, fasc. A, pp. 131-135, tabl. 110. ID.,

1977b, La stratigraphie et l’âge de l’Archanthrope de Pétralona (en grec). Anthropos, t. 4, fasc.

1-2, pp. 37-46, 2 fig. ID.,

1977C, A Pétralona, les plus anciennes traces de feu utilisées par l’homme (en grec). Anthropos,

t. 4, fasc. 1-2, pp. 144-146, 1 fig. ID.,

1977d, L’Archanthrope de Pétralona était droitier (en grec). Anthropos, t. 4, fasc. 1-2,

pp. 147-151, 1 fig. ID., 1978, Les plus anciens outils de Pétralona (en grec). Anthropos, t. 5, pp. 74-80. PROTONOTARIOU-DEILAKI

(E.), 1975, Nouvelles de Nauplia préhistorique (en grec). 4 e Congrès

International de l’Association pour les éludes du Péloponnèse, Sparte, prétirage, 6 p. de texte et 7 p. d’illustr. RAPHAEL

(C.N.), 1978, The Erosional History of the Plain of Elis in the Peloponnese. In : Brice (W.C.) ed.,

pp. 52-66. REISCH

(L.), 1976, Beobachtungen an Vogelknochen aus dem Spâtpleistozän der Hôhle von

Kephalari (Argolis, Griechenland). Archäologisches Korrespondenzblatt, t. 6, fasc. 4, pp. 261-265, 1 fig., 1 pl. RODDEN

(R.), 1984, Recent discoveries from prehistoric Madedonia (an interim rapport). Balkan

Sludies, t. 5, pp. 110-124 (biface de Palaiokastro, p. 113, pl. 2A). SAUTER

(M.), 1948, Préhistoire de la Méditerranée, Paléolithique, Mésolithique, Paris, Payot, 186 p., 42

fig. SCHACHERMEYR

(F.), 1954, Prähistorischen Kulturen Griechenlands. In : Realencyclopädie, Pauly-

Wissova, Stuttgart, t. XXIIe, p. 1359. ID., 1955, Die Altesten Kulturen Griechenlands, Stuttgart, 300 p., 78 fig., 11 cartes, 16 pl. SCHMID

(E.), 1965, Die Seïdi-Höhle eine jungpalaolitische Station in Griechenland. IV e Colloque

International de Spéléologie, Athènes, 1963, pp. 163-174, 5 fig. SCHNEIDER

(H.E.), 1968, Zur Quartärgeologischen Entwicklungsgeschichte Thessaliens (Griechenland).

Beitrage zur Ur-und Frühgeschichtlichen Archäologie des Mittelmeer-Kulturraumes, Bonn, t. 6, 127 p., 66 tabl.

186

SERVAIS

(J.), 1961, Outils paléolithiques d’Élide. Bulletin de Correspondance Hellénique, t. 85, pp. 1-9, 5

fig. SICKENBERG

(O.), 1964, Die Sâugetierfauna der Höhle Petralona bei Thessaloniki. Geological and

Geophysical Research, Institut for Geology and Subsurface research, t. 9, n o 1, pp. 1-16, 1 fig. ID.,

1966, Die wirbeltierfauna der Hôhle bei Petralona (Griechenland). Eiszeitalter und Gegenwart,

t. 17, pp. 214-215. ID.,

1971, Revision der Wirbeltierfauna der Hôhle Petralona. Annales Géologiques des Pays

Helléniques, t. 23, pp. 230-264, 2 tabl. SIVIGNON

(M.), 1975, La Thessalie. Analyse géographique d’une province grecque. Institut des Etudes

Rhodaniennes des Universités de Lyon, Mémoires et Documents n o 17, Lyon, 572 p., 111 fig., planches. SKUTIL

(J.), 1931, L’époque quaternaire dans les Balkans. Bulletin de la Société Préhistorique Française,

t. 28, pp. 234-236. SONNEVILLE-BORDES STAMPFUSS

(D. de), 1965, Le Paléolithique en Grèce. L’Anthropologie, t. 69, pp. 603-606.

(R.), 1942, Die ersten altsteinzeitlichen Höhlenfunde in Griechenland. Mannus, t. 34,

pp. 132-147. STANLEY

(D.J. éd.), 1972, The Mediterranean sea. Dowden, Hutchinson and Ross, Inc., 765 p.

STRINGER

(C.B.), 1974, A multivariate study of the Petralona Skull. Journal of human evolution,

vol. III, no 5, pp. 397-404, 2 fig., 3 tabl. THEOCHARIS

(D.), 1958, Nouvelles de Thessalie précéramique ; rapport préliminaire des fouilles (en

grec). Thessalika, t. A, pp. 70-86. ID.,

1960, Découvertes paléolithiques de la région de Larissa (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 16,

chronique, pp. 182-183, pl. 157. ID.,

1961-62, Antiquités et monuments de Thessalie (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 17,

chronique, pp. 170-179. ID., 1966a, L’art paléolithique à Pilio (en grec). Thessalika, t. 5, pp. 76-82, pl. IV-IX. ID., 1966b, Grottes de Pilio (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 21, chronique, p. 255. ID.,

1967a, L’aube de la Préhistoire en Thessalie (en grec). Volos, Thessalika Meletimata, 186 p., ill.,

résumé en anglais. ID., 1967b, Pinios (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 22, chronique, p. 298.

(D.), 1968a, Musée de Volos. Exposition de matériel paléolithique (en grec).

THEOCHARIS

Archaiologikon Deltion, t. 23, chronique, p. 261, pl. 197. ID.,

1968b, Fouille dans la grotte de Sarakinos (en grec). Archaiologikon Deltion, t. 23, chronique,

pp. 262-263. ID.,

1969, Les fondements préhistoriques de la civilisation grecque (en grec). Archaiologika Analekta

Athinon, t. II, fasc. 1, pp. 131-141 ; fasc. 2, pp. 277-290, résumé en anglais. ID., 1970, Paléolithique et Mésolithique. In : Histoire de la nation grecque (en grec). Vol A, Athènes, Ekdotiki Athenon, pp. 32-47, ill. THEOCHARIS

(D.) et alii, 1973, La Grèce Néolithique (en grec), Athènes. Ed. de la Banque Nationale de

Grèce, 356 p., 243 fig., 51 dess., XXV pl. 5 cartes. THOMA

(A.),

1976,

Le

peuplement

anténéandertalien

d’Europe

dans

le

contexte

paléoanthropologique de l’Ancien Monde. IXe Congrès U.I.S.P.P., Nice, Colloque IX : Le peuplement anténéandertalien de l’Europe, pp. 7-13, TOURATSOGLOU

fig. 12.

(Y.), 1969, Palaiokastron (en grec), Archaiologikon Deltion, t. 24, chronique, p. 333,

187

TRINKAUS

(E.) et HOWELLS (W.), 1980, Les Hommes de Néanderthal. Pour la Science, n o 28, pp. 92-105.

TSABAZIS

(L.), 1975, Histoire de la culture matérielo-technique dans le monde préhistorique (en grec),

Athènes, Ed. To Helliniko Vivlio, 480 p., dessins et figures. TSOUNDAS

(Ch.), 1908, Les acropoles préhistoriques de Dimini et de Sesklo (en grec), Athènes, Bibliothiki

tis Archeologikis Heterias, 431 p., 312 fig., 47 pl. VAN DER HAMMEN

(T.), WIJMSTRA (T.A.) et VAN DER MOLEN (W.H.), 1965, Palynological study of a very

thick peat section in Greece and the Würm glacial vegetation in the Mediterranean region. Geologie en Misjbouw, N.S., 44, pp. 37-40. VAN HORN

(D.), 1976, The Archaeological survey : chipped stone. Expedition, t. 19, n o 1, pp. 50-54, 4

fig. VITA-FINZI

(C.), 1969, The Mediterranean valley s. Geological changes in historical times. Cambridge

University Press, 140 p., 43 fig., 43 planches. ID., 1978, Archaeological sites in their setting. Londres, Thames and Hudson 176 p., 103 fig. et pl. VOGEL

(J.C.) et

WATERBOLK

(H.T.), 1972, Groningen Radiocarbon dates X. loannina series, Greece.

Radiocarbon, t. 14, no 1, p. 29. WACE

(A.J.B.) et THOMPSON (M.S.), 1912, Prehistoric Thessaly, Cambridge University Press, 272 p. 151

fig., 3 pl. h.t. WEINBERG

(S.S.), 1965, The Stone Age in the Aegean. The Cambridge Ancien History, vol. 1, chap. X,

pp. 1-9, Cambridge University Press. WIJMSTRA

(T.A.), 1969, Palynology of the first 30 meters of a 120 m. deep section in Northern

Greece. Acta botanica Neerlandica, t. 18 (4), pp. 511-527, 5 fig., 1 tabl. WIJMSTRA

(T.A.), 1972, The place of the Tenaghi Philippon in the Pleistocene stratigraphical

sequence. Zeitschrift der deutschen Geologischen Geselschaft, t., 123, 1972, pp. 565-566. WIJMSTRA

(T.A.) et SMIT (A.), 1976, Palynology of the middle part (30-78 meters) of the 120 m deep

section in Northern Greece (Macedonia). Acta Botanica Neerlandica, t. 25 (4), pp. 297-312, 4 fig., 2 tabl. X... Étude géologique de l’Épire (Grèce Nord-Occidentale), Institut de Géologie et recherches du soussol Athènes et Institut Français du Pétrole. Mission grecque, Paris, Ed. Technip., 1966, 2 vol. ZERVOS

(Ch.), 1962, Naissance de la civilisation en Grèce, Paris, Ed. Les Cahiers d’Art, 2 vol.

188

Bibliographie de la presse Grecque

Pétralona : Journal « Makedonia »

Divers :

18 septembre 1960.

»

« Kathimerini » 29 janvier 1961.

»

« Vima »

5 février 1961.

»

« Makedonia »

18 avril 1968.

»

« Ell. Vorras »

18 avril 1968 No f. 4618.

»

« Nea »

19 avril 1968.

»

« Vima »

19 avril 1968.

Journal « Vradini »

14 janvier 1950, pp. 1-2.

»

19 février 1963.

« Elefteria »

189

Table des Cartes

Carte 1 : Carte schématique de la Grèce continentale. Carte 2 : Carte schématique de la Macédoine indiquant la localisation de la grotte de Pétralona et du site de Palaiokastro. Carte 3 : Macédoine, Chalcidique ; localisation de la grotte de Pétralona. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 8-D (Epanomi). Carte 4 : Carte schématique de l’Épire avec les principaux sites paléolithiques. Carte 5 : Épire ; localisation de l’abri d’Asprochaliko et du site de Kokkinopilos. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenlaud, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 4-F (Arta). Carte 6 : Épire ; localisation de la grotte de Kastritsa. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 4-E (Ioannina-Dodoni). Carte 7 : Carte schématique de la Thessalie. Carte 8 : Thessalie ; localisation des sites connus. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 7-E (Larissa). Carte 9 : Carte schématique de la Stéréa Hellada. Carte 10 : Carte schématique du Péloponnèse avec les principaux sites paléolithiques. Carte 11 : Péloponnèse oriental, Argolide ; localisation de la grotte de Franchthi. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 8-K (Leonidion). Carte 12 : Péloponnèse oriental, Argolide ; localisation des sites de Képhalari et de Kokkinovrachos. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuilles : 7-J (Tripolis) et 8-J (Korinth). Carte 13 : Péloponnèse oriental, Élide ; localisation des sites de la région d’Amaliada et des environs. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 5-J (Pirgos). Carte 14 : Péloponnèse occidental, Élide ; localisation des sites de la région de Kastro et de Loutra. Extrait de la Deutsche Heereskarte, Griechenland, 1944. 1 : 100 000. Feuille : 4-J (Sakinthos).

190

Table des Figures

Fig. 1 : Stratigraphie de la grotte de Pétralona. Fig. 2 : Industrie lithique de la grotte de Pétralona (sondage B). Fig. 3 : Le biface de Palaiokastro. Fig. 4 : Plan des fouilles à Asprochaliko. Fig. 5 : Industrie lithique des couches supérieures d’Asprochaliko. Fig. 6 : Industrie lithique d’Asprochaliko (couches 7-14). Fig. 7 : Industrie lithique « micro-moustérienne » d’Asprochaliko. Fig. 8 : Outillage moustérien d’Asprochaliko. Fig. 9 : Localisation et extension des « terres rouges » à Kokkinopilos. Fig. 10 : Plan des fouilles à Kastritsa. Fig. 11 et 12 : Industrie lithique de Kastritsa. Fig. 13 : Coupe stratigraphique des sites 7, 6/7, V et I de Thessalie. Fig. 14 : Plan des sondages dans l’abri de Seïdi. Fig. 15 et 16 : Industrie lithique de Seïdi. Fig. 17 : Plan des fouilles à Franchthi. Fig. 18 : Coupe stratigraphique de Képhalari. Fig. 19 : Industrie lithique de Képhalari. Fig. 20 : Corrélation des coupes stratigraphiques obtenues dans quatre sites de l’Élide. Fig. 21, 22 et 23 : Industrie lithique de l'Élide (séries 1, 2 et 3).

191

Cahier d'illustrations

PLANCHE

I

La montagne de Katsika aux pieds de laquelle s’ouvre la grotte de Pétralona (Macédoine) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

192

Vue du sondage Al à l’intérieur de la grotte de Pétralona (Macédoine) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

Vue extérieure de l’abri d’Asprochaliko (Épire) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

193

PLANCHE

IV

L’entrée de la grotte de Kastritsa (Épire) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

Vue générale des terres rouges de Kokkinopilos (Épire) (Cliché D. Tloupas )

194

PLANCHE

VI

Racloirs recueillis en surface à Kokkinopilos (Épire) ; à noter l’importance de la patine qui donne cet aspect blanchâtre PLANCHE VII

Site de plein air du « type a » sur la rive gauche du fleuve Pinios (Thessalie) ; les outils gisent en surface mêlés aux cailloutis (Cliché D. Tloupas)

195

PLANCHE

VIII

Site de plein air du « type b » sur la rive droite du Pinios (Thessalie) ; on distingue en bas de la coupe la couche de cailloutis livrant l’outillage (Cliché D. Tloupas) PLANCHE IX

Industrie lithique de Thessalie ; à gauche : nucléus, site π, no 118 ; à droite : éclat Levallois, site inconnu, no 2 (Collection et clichés D. Tloupas)

196

PLANCHE

X

Industrie lithique de Thessalie ; de gauche à droite : lame retouchée, site Σ, lame retouchée, site Σ, no 7, racloir latéral convexe, site π, no 3, pièce foliacée biface, site inconnu, no 1 (Collection et clichés D. Tloupas)

PLANCHE

XI

Industrie lithique de Thessalie : outils divers, no 6, 17, 20 et 10 (Collection et clichés D. Tloupas)

197

PLANCHE

XII

Industrie lithique de Thessalie (Collection Dr. Houliaras, clichés D. Tloupas)

PLANCHE

XIII

La grotte de Franchthi (Péloponnèse orientale) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

198

Vue générale du site de Kokkinovrachos (Péloponnèse orientale) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

Stratigraphie sur coupe mécanique de la région d’Amaliada (Péloponnèse occidentale) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

199

PLANCHE

XVI

Coupe du talus formant le site de Vassilaki (Péloponnèse occidentale) (Cliché G. Kourtessi-Philippakis)

200

Table des Planches

Planche I : La montagne de Katsika aux pieds de laquelle s’ouvre la grotte de Pétralona. Planche II : Vue du sondage Al à l’intérieur de la grotte de Pétralona Planche III : Vue extérieure de l’abri d’Asprochaliko. Planche IV : L’entrée de la grotte de Kastritsa. Planche V : Vue générale des terres rouges de Kokkinopilos. Planche VI : Racloirs recueillis en surface à Kokkinopilos. Planche VII : Site de plein air du « type a » sur la rive gauche du fleuve Pinios. Planche VIII : Site de plein air du « type b », sur la rive droite du Pinios. Planches IX, XI et XII : Industrie lithique de Thessalie. Planche XIII : La grotte de Franchthi. Planche XIV : Une générale du site de Kokkinovrachos. Planche XV : Stratigraphie sur coupe mécanique de la région d’Amaliada. Planche XVI : Coupe du talus formant le site de Vassilaki.

201

Index

Abbeville, abbevillien, 19, 40. Acarnanie, Stéréa Hellada, 51. Acéramique, 83, 87. Acherondas, Épire, 52, 55. Acheuléen, 33. Afrique du Nord, 231. Aghios Georgios, Épire, 56, 65. Agrafa, Stéréa Hellada, 81. Albanie, 32, 51. Alfios, Élide, 123. Aliartos, Stéréa Hellada, 116. Alluvions, alluviale, 142, 197, 199. Amaliada, Péloponnèse, 25, 145, 146-164, 186. Ambracique (golfe), Stéréa Hellada, 51. Angel (J.L.), 106.. Ano Kalentini, Épire, 79. Anthropologie, 23, 45, 106. Arachnaio, Péloponnèse, 125. Arachtos, Épire, 52. Arcadie, Péloponnèse, 125, 145. Argissa, Thessalie, 83, 84, 87, 89, 90, 91, 92, 97, 98, 101, 102, 103. Argolide, Péloponnèse, 21, 25, 123, 125-141, 142, 197, 211, 213, 214, 237. Argos, Péloponnèse, 19, 26, 125, 126, 132, 197. Art, 14, 72, 226-227, 239. Arta, Épire, 52, 53, 56, 65, 113, 198. Asprochaliko, Épire, 14, 24, 53, 56-63, 77, 140, 197, 206, 212, 213, 216, 217, 218, 219, 232, 235, 238.

202

Athènes, 83. Attique, 20, 115, 195. Atypique, 89, 95, 96, 102, 103, 157, 183, 220-223, 238. Aubouin (J.), 191. Audi (abri), 91. Aurignacien, 20, 21, 122, 220, 229, 238. Axios, Macédoine, 32, 33. Bakalakis (G.), 31. Balkanique, 20, 32, 123, 230, 238, 239. Balkans, 227. Bauxite, 40. Béotie, Stéréa Hellada, 21, 115, 237. Biface, 19, 24, 33, 48, 67, 215, 237. Bintliff (J.L.), 140, 141, 197, 200, 214. Boessneck (J.), 86, 205, 231. Bonis (L. de), 33. Bottema (S.), 200, 201, 202, 204, 205, 212. Breuil (H.), 19, 115. Broken Hill, 46. Bronze (âge du), 83, 113, 143. Bulgarie, 31, 32. Burins, 20, 58, 67, 68, 70, 79, 90, 95, 102, 104, 106, 118, 136, 146, 149, 158, 164, 165, 175, 216, 219, 221, 226. Calabrien, 195. Calcédoine, 20. Cap Araxos, Péloponnèse, 187. Chalcidique, Macédoine, 23, 35. Chapelle (La), 46. Chavaillon (J. et N.), 24, 145, 217, 220, 221, 238. Chopping-tool, 40. Cirque (glaciaire), 191-194. Coche, 67, 118, 121, 129, 146, 148, 150, 151, 152, 156, 163, 167, 169, 173, 174, 175, 177, 178, 179, 183, 218 219. Corfou (île de), 197, 212. Corinthe, Péloponnèse, 123, 192, 196. Cornéenne, 87, 88, 89, 90, 92. Couteau, 19, 91 ; à dos, 67, 148, 152, 156, 157, 163, 174, 178, 183, 221 ; micro-couteau, 121. Crvena Stijena, Yougoslavie, 238. Cyclades, 195. Cyrénaïque, 199.

203

Cvijic (J.), 193. Datation 14C, 46, 63, 70, 72, 131, 203, 232-235, 238. Délos (ile de), 195. Denticulé, 67, 111, 129, 146, 148, 149, 151, 152, 156, 159, 163, 164, 165, 167, 169, 170, 171, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 182, 183, 186, 187, 188, 218, 219. Didymo, Péloponnèse, 125. Dimini, Thessalie, 83. Djebel Irhoud, 46. Drama, Macédoine, 32, 201. Dryas, 205. Dufaure (J.J.), 194. Eclat, 22, 58, 67, 68, 88, 90, 92, 95, 99, 101, 102, 105, 107, 108, 109, 110, 111, 118, 139, 146, 148, 149, 150, 151, 152, 156, 158, 159, 160, 161, 162, 163, 164, 165, 168, 169, 170, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 186, 187. Edessa, Macédoine, 201, 203. Egée (mer), 31, 32, 81, 83. Ehringsdorf, 46. Eleoussa Épire, 53, 79. Elide, Péloponnèse, 14, 22, 24, 25, 123, 142-188, 196, 215, 217, 220, 221, 222, 230, 231, 235, 237, 239. Elikonas, Stéréa Hellada, 113. Eocène, 51. Epipaléolithique, 231. Épire, 11, 24, 25, 29, 32, 33, 51-80, 81, 83, 113, 197, 198, 200, 202, 206, 211, 212, 213, 214, 215, 216, 218, 219, 220, 235, 237, 239. Erymanthos, Péloponnèse, 123, 142, 185. Esquilée (pièce), 112, 136, 163, 183. Etolie, Stéréa Hellada, 51. Europe centrale, 11, 19, 239 ; occidentale, 222, 226 ; Sud-Est, 238, 240. Evrytanie, Stéréa Hellada, 51. Faucille (élément de), 152,162. Faugères (L.), 193, 194. Faune, 14, 21, 25, 42-45, 58, 72, 87, 97, 99, 101, 121, 129, 136, 139, 205-209, 229, 231. Felsch (R.), 26, 132, 134, 222. Foliacée biface (pièce), 33, 48, 68, 78, 79, 97, 104, 106, 111, 148, 218, 239. France, 221, 222. Franchthi, Péloponnèse, 11, 14, 25, 125, 127-132, 197. 200, 207, 209, 210, 211, 213, 214, 218. 219, 225, 232, 234, 235, 238. Franco-cantabrique (province), 238. Freund (G.), 218. Galet, 70, 221.

204

Galet aménagé, 146, 148, 149, 151, 152, 156, 157, 159, 160, 161, 162, 163, 163, 164, 165, 168. 169,174, 173, 176, 177, 178, 181, 182, 183, 184, 187. Gallikos, Macédoine, 32. Giannitsa, Macédoine, 201. Glaciaire, 191, 192, 235. Gounitsa, Thessalie, 22, 84, 96, 99, 100. Grammos, Macédoine, 32. Grattoir, 19, 20, 22, 58, 67, 70, 79, 80, 88, 91, 92, 95, 101, 102, 104, 108, 118, 122, 129, 134, 136, 146, 148, 149, 150, 151, 152, 156, 157, 158, 159, 162, 163, 164, 165, 167, 168, 169, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 180, 182, 183, 186, 187, 216, 217, 219, 220, 221, 230. Gravettien, 21, 238. Grèce, septentrionale, 29, 31-49 ; de l’Ouest, 29, 51-80 ; centrale, 29, 81-122, 220 ; du Sud, 29, 123-188. Habitat (structures d’), 14, 227, 239. Hache polie, 19. Hassia, Thessalie, 81. Hemmer (H.), 46. Hermioni, Péloponnèse, 140. Hey (R.W.), 199. Higgs (E.S.), 21, 24, 25, 33, 48, 55, 56, 70, 79, 197, 199, 211, 212, 213, 214, 218, 222, 225, 231. Hittemann (A.), 79. Holocène, 25, 26, 33, 125, 201. Homo erectus, 24, 46, 237 ; ncandertalensis, 45. Houliaras (Dr), 84, 86 ; collection de, 112. Hourmouziades (G.), 83. Hours (F.), 24, 145, 217, 220, 221, 238 Howells (W.), 46. Igoumenitsa, Épire, 52, 79. Iles, 13 ; ioniennes, 51, 195. Industrie lithique, 14, 19, 21, 23, 25, 40, 58, 65-68, 70, 88, 89, 91, 118, 129, 134, 138, 139, 146-188, 215-223, 229, 239 ; osseuse, 42, 72, 97, 136, 225-226, 239. Ioannina, bassin, 52, 203 ; diagramme 201, 202, 203 ; lac, 52, 77 ; ville, 53, 56, 70, 79, 198, 202. Ionienne mer, 51, 42. Italie, 205. Italiens (sites), 230. Iti, Stéréa Hellada, 192. Jacobsen (T.W.), 25, 127, 213. Jameson (M.H.), 21, 140. Jardé (A.), 20. Jaspe, 217.

205

Jung (D.), 88, 100. Kaki-Skala. Stéréa Hellada, 20. Kalamas, Épire, 52. Kallidromo, Stéréa Hellada, 113. Kanellis (A.), 45. Karathona, Péloponnèse, 138. Karditsa, Thessalie, 81. Karla, Stéréa Hellada, 83. Karpathos (Ile de), 195. Karstique, 52, 132. Karvounari, Épire, 53, 76, 212. Kastoria, Macédoine, 201. Kastritsa, Épire, 11, 14, 24, 53, 68-74, 206, 209, 210, 211, 212, 213, 218, 219, 225, 232, 233, 235, 238. Kastro, Péloponnèse, 22, 25, 26,143, 145, 165-180, 181, 186, 217. Katakolo, Péloponnèse, 186, 196. Kataphygi, Péloponnèse, 125, 126, 140, 214. Katsika, Épire, 36, 76-77. Kechenec I, Tchécoslovaquie, 239. Képhalari, Péloponnèse, 11, 26, 125, 126, 132-139, 197, 207, 209, 210, 218, 220, 222. Kéraudren (B.), 195. Khimaditis, Macédoine, 201, 202, 203. Khlémoutsi, Péloponnèse, 22. Kifissos, Stéréa Hellada, 113. Kiona, Stéréa Hellada, 192. Kitsos, Attique, 115. Koilada, Péloponnèse, 127. Kokkinopilos, Épire, 14, 24, 53, 63-68, 76, 78, 198, 199, 212, 215, 218, 231. Kokkinovrachos, Péloponnèse, 126, 138-139 Kokkoros (P.), 45. Konitsa, Épire, 53, 77, 212. Kopaïs, Stéréa Hellada, 113, 115, 116, 229. Koronis (île de), Péloponnèse, 197. Kos (île de), 195. Krannona, Thessalie, 86, 110. Kretzoï (M.), 43. Kurten (B.), 43. Kyllini, Péloponnèse, 123. Laconie, Péloponnèse, 123. Lakkopetra, Péloponnèse, 187-188.

206

Lame, 20, 22, 67, 68, 77, 90, 91, 92, 95, 108, 109, 111, 112, 118, 121, 129, 136, 139, 146, 148, 149, 152, 159, 163, 164, 165, 168, 169, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 182, 183, 184, 185, 187, 216, 220, 230. Lamelle, 77, 95, 102, 118, 129, 149, 151, 156, 159, 160, 163, 167, 175, 183, 184, 185, 217, 219, 230. Lamelle à bord abattu, 58, 68, 70, 104, 108, 118, 129, 134, 136, 172, 180, 183, 184, 219, 220, 231. Lamia, Stéréa Hellada, 113. Lapa, Péloponnèse, 188. Larissa, Thessalie, 22, 23, 81, 84, 86, 87, 103, 104, 105, 106, 107, 109, 110, 112, 231, 232. Lenormant (F.), 19, 215. Leroi-Gourhan (A.), 24, 143. Levadia, Stéréa Hellada, 116, 222. Levallois, 21, 67, 88, 91, 92, 107, 109, 112, 140, 146, 148, 149,152, 156, 157, 158, 159, 160, 163, 164, 165, 167, 168, 169, 172, 174, 175, 176, 177, 180, 182, 183, 184, 185, 187, 216, 217, 218, 230. Limace, 67, 95, 217, 218, 230. Loukaïti, Péloponnèse, 125, 141. Louros, Épire, 52, 53, 56, 198, 212. Loutra, Péloponnèse, 145, 181-184. Macédoine, 23, 24, 29, 31-49, 51, 81, 200, 201, 202, 203. Magdalénien, 21, 122, 220, 229, 238. Malacologie, 122, 131. Margariti, Épire, 75. Markovits (A.), 20, 115. Marmara (mer de), 195, 196. Mazarakia, Épire, 53, 75. Méditerranée, 196, 199, 214, 231. Megalopolis, Péloponnèse, 19, 123. Mégara, Attique, 20. Mellars (P.), 65, 67. Melentis (J.), 19, 33. Messénie, Péloponnèse, 123. Mesolithique, 125, 211, 231, 235. Microburin, 58, 121, 129, 219. Microlithe, 11, 58, 70, 129, 213, 219. Milazzien, 195. Milojcic (VL), 11, 22, 83, 84,86, 87, 88, 90, 91, 95, 97, 99, 101, 103, 108, 217, 220, 221, 225, 230. Milos (île de), 24. Mindel, 38.

207

Mindel-Riss, 38, 195. Miocène supérieur, 33. Moraine, 192. Morfi, Épire, 53, 75, 218. Moustérien, 22, 58, 92, 115, 143, 156, 157, 174, 176, 185, 216, 217, 221, 230, 238 ; de base, 58, 216, 217, 218 ; micro-, 58, 140, 216, 238, 239. Mykonos (île de), 195. Nauplie, Péloponnèse, 14, 25, 126, 138, 196. Néandertalien, 23, 46, 106. Néa Nikomedia, Macédoine, 33. Néokhori, Péloponnèse, 22, 174, 175. Néolithique, 25, 53, 83, 115, 125, 127, 132, 134, 142, 143, 226. Nestos, Macédoine, 31, 32. Niculescu (C.), 191. Nucléus, 58, 67, 68, 70, 75, 76, 78, 79, 88, 89, 93, 104, 106, 108, 109, 111, 118, 138, 146, 148, 149, 150, 151, 152, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 163, 164, 165, 167, 169, 170, 172, 174, 175, 176, 177, 178, 179, 181, 182, 183, 185, 186, 187, 188, 216. Obermaier (H.), 20. Obsidienne, 160, 214. Occipital, 106. Ocre 72. Olympe, Thessalie, 32, 81, 193-194, 206. Olympie, 14, 26. Orthys, Stéréa Hellada, 81. Ossa, Thessalie, 81, 83. Ouranopithèque, 33. Palaiokastro, Macédoine, 24, 33, 48, 215. Paléobotanique, 200. Paléoenvironnement, 191-208. Paléolithique inférieur, 33, 48, 53, 235, 237, 238 ; moyen, 25, 26, 33, 47, 53, 63, 68, 78, 79, 86, 87, 88, 91, 115, 126, 134, 139, 216, 218, 230, 231, 235, 238 ; supérieur, 21, 25, 53, 63, 68, 70, 72, 75, 76, 77, 122, 126, 129, 131, 134, 136, 141, 197, 207, 209, 211, 212, 213, 214, 216, 217, 218, 219, 220, 221, 222, 226, 227, 229, 230, 231, 238, 239. Paléontologie, 33. Palynologie, 131, 198, 239. Pamfotis (lac), Épire, 52. Parga, Épire, 75. Parnasse, Stéréa Hellada, 113, 192. Parnitha, Attique, 113. Parure, 72, 227, 239. Payne (S.), 129, 207.

208

Pechoux (P. Y.), 192. Perçoir, 111, 136, 146, 148, 149, 164, 167, 173, 175, 221, 226. Percuteur, 121, 129, 148, 185. Péloponnèse, 19, 22, 24, 25, 26, 29, 123-188, 194, 195, 196, 235. Perlès (C.), 129, 214, 219. Perrot (J.), 221. Pétralona, Macédoine, 11, 14, 23, 24, 35, 36-47, 215, 225, 237. Pierria, Macédoine, 32. Pikermi, Attique, 33. Pilio, Thessalie, 81, 83, 226. Pindos, Épire, 32, 51, 52, 81, 83, 113, 123, 191, 192, 206. Pinios, Thessalie, 22, 23, 83, 84, 86, 96, 101, 102, 104, 105, 106, 107, 108, 111, 112 ; Élide, 123, 142. Pirée (Le), 20. Pleistocène, 19, 21, 25, 26, 33, 115, 186, 195, 197, 201 ; moyen, 24, 46, 47, 195 ; supérieur, 46, 196, 200. Pliocène, 143, 195. Pointe, 58, 67, 75, 79, 91, 92, 95, 97, 98, 101, 102, 118, 121, 216, 217, 218, 230 ; à cran, 11, 70, 118, 219, 220, 222 ; de lance, 19 ; de la Gravette, 20, 118, 122, 136, 220 ; levallois, 21, 67, 140, 168, 172, 187 ; pseudo-levallois, 33, 67, 97, 104, 111, 150, 152 ; moustérienne, 22, 58, 139, 163. Pollinique, 131, 200, 203, 204. Porto-Cheli, Péloponnèse, 127. Post-Glaciaire, 194, 203, 205. Poulianos (A.), 24, 36, 38, 40, 43, 45, 46. Pramanda, Épire, 78. Preveza, Épire, 52. Primate, 33. Protonotariou-Deïlaki (E.), 138, 130. Quartz, 40, 115. Quartzite, 118, 138. Quaternaire, 19, 22, 25, 125, 142, 143, 149, 191, 192 ; marin, 194-198. Quina, 217. Rabot, 157, 158. Racloir, 22, 58, 67, 75, 76, 91, 92, 95, 97, 98, 102, 104, 105, 107, 108, 109, 111, 112, 121, 139, 146, 148, 149, 150, 151, 152, 157, 159, 160, 162, 163, 164, 165, 169, 170, 173, 174, 175, 177, 183, 185, 186, 187, 216, 217, 218, 230. Radiolarite, 118, 134. Reisch (L.), 26, 134, 136, 208, 210. Retouni, Péloponnèse, 186-187, 188. Rhodes (île de), 195, 196.

209

Riniza, Péloponnèse, 21, 125, 139-140. Riss, 38, 195, 201. Riss-Würm, 2, 23, 38, 86, 145, 196, 201, 202, 231, 235. Samos (ile de), 33. Sarakatsani, Épire, 212. Saronikos (golfe), Attique, 125. Sauter (M.), 21. Schmid (E.), 21, 116, 118, 121, 122, 207 229 Schneider (H.), 88, 99, 100, 205, 206. Sédimentologie, 21, 25, 116, 198, 229 239. Seïdi, Stéréa Hellada, 21, 113, 115, 116-122, 207, 209, 210, 218, 220, 222, 229, 230, 237. Serrès, Macédoine, 32. Servais (J.), 11, 22, 25, 143, 165,167, 168, 169, 170, 172, 176, 177, 221. Sesklo, Thessalie, 83. Sestini (A.), 191. Siatista, Macédoine, 33. Sickenberg (O.), 23, 24, 42. Silex, 19, 20, 40, 65, 79, 111, 118, 129, 134, 138, 140, 150, 217. Skyros (île de), 195. Smolikas, Pindos, 191. Sonneville-Bordes (D. de), 221, 231. Sounion, Attique, 115. Sperchios, Stéréa Hellada, 113, 192. Spy, 45. Stampfuss (R.), 21, 116, 118, 121, 122. Stefani, Épire, 53, 78. Stéréa Hellada, 29, 51, 81, 113-122, 207. Stratigraphie, 14, 22, 24, 38, 56-58, 65, 70, 87, 95, 97, 100, 116, 129, 134, 143, 229. Stringer (C.B.), 46. Strophadia (îles de), 196. Strymonas, Macédoine, 32. Taygète, Péloponnèse, 123, 194. Tempi, Thessalie, 83. Tenaghi Philippon, Macédoine, 201-204. Terre rouge, 65, 75, 76, 78, 198-200. Thèbes, Stéréa Hellada, 116, 222. Théocharis (D.), 22, 23, 26, 83, 84, 86, 104, 105, 106, 107, 109, 110, 221, 225, 226, 227, 230. Thessalie, 14, 22, 23, 29, 32, 51, 81-112, 113, 143, 205, 206, 209, 211, 217, 218, 220, 221, 225, 226, 230, 235, 237. Thessalonique, 14, 20, 23, 32, 36, 83. Thompson (M.S.), 83.

210

Thrace, 29, 31. Tloupas (D.), 65, 84, 86, 109, 111. Trachyte, 48. Trinkaus (E.), 46. Tripolis, Péloponnèse, 123, 185. Trypiti, Péloponnèse, 26. Tsoundas (Chr.), 83, 87. Turquie, 31, 196. Tympfristos, Stéréa Hellada, 113. Tyrrhenien, 186, 196. Vallésien, 33. Vardoussia, Stéréa Hellada, 113,192. Vassilaki, Péloponnèse, 25, 145, 185. Vita-Finzi (C.), 199, 200, 218. Volos, Thessalie, 11, 14, 83, 84, 86, 227, 231. Voras, Macédoine, 32. Wace (A.J.B.), 83. Wijmstra (T.A.), 201. Würm, 28, 38, 53, 86, 191, 193, 194, 196, 197, 199, 200, 201, 203, 204, 205, 206, 229, 230, 231 ; néo-, 194. Yannitsa, Macédoine, 32. Yougoslavie, 32, 238. Zaïmis (grotte de), Attique, 20.