Gesta conlationis Carthaginiensis anno 411

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Gesta conlationis Carthaginiensis anno 411

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AVANT-PROPOS Cette édition des Gesta conlationis Carthaginiensis est parallèle à celle qui est en cours de publication dans la collection Sources Chrétiennes. On ne saurait dire dans la force du terme qu'il s'agit ici d'une editio maior par rapport à une editio minor, car la minceur de la tradition textuelle ne permet guère de présenter ici et là l'apparat critique de façon substantiellement différente. La description du témoin de base est cependant plus compléte dans la présente édition. En outre, il a paru souhaitable de joindre à ce qui nous est parvenu des Actes de 411 le seul témoin restant de l'édition augustinienne de ces mêmes Actes, c'est-à-dire le Breuiculus conlationis de saint Augustin. Outre qu'elle facilite au lecteur une comparaison utile entre les deux textes, la réédition de l'abrégé de l'évéque d'Hippone, aprés celle de M. Petschenig dans le Corpus scriptorum ecclesiasticorum. latinorum, t. 53 (Vienne-Leipzig, 1910), était d'autant plus justifiée que ce philologue, à défaut d'un témoin manuscrit du texte, déjà perdu de son temps, avait travaillé sur la base de l'édition procurée par Érasme chez Froben, sans avoir accés à l'édition princeps, celle d'Amerbach (Bâle, 1506), a priori plus proche de la tradition manuscrite aujourd'hui disparue. De fait, la collation de l'édition la plus ancienne nous a permis d'améliorer parfois le texte et de compléter l'apparat critique. Nos remerciements chaleureux vont à ceux dont les conseils ou les suggestions nous ont encouragé dans cette entreprise et

aidé dans sa réalisation, et notamment à Jacques FONTAINE, André MANDOUZE et Henri-Irénée MARROU, professeurs à la Sorbonne. Grâces soient aussi rendues au R.P. Dom E. DEKKERS et à l'équipe rédactionnelle du Corpus Christianorum pour l'assistance qu'ils nous ont accordée. Grenoble, juillet 1973

INTRODUCTION La genèse de la Conférence de Carthage en 411, le déroulement de cette confrontation entre les deux épiscopats, l'intérêt historique et prosopographique des procès-verbaux, leur apport enfin d'un point de vue philologique, ce sont là tout autant de chapitres assez largement traités dans notre introduction générale aux Actes de la Conférence de C arthage en 411, t. I (— Sources Chrétiennes, vol. 194, Paris, Éd. du Cerf, 1972). On voudra bien nous permettre d'y faire renvoi, pour éviter d'inutiles redites. Il ne sera pas superflu en revanche de préciser à nouveau, sommairement, l'histoire du texte lui-méme ainsi que sa tradition manuscrite, et de rappeler les éditions antérieures. Une bibliographie limitée aux travaux proprement relatifs à la Conférence — qu'on ne saurait donc tenir pour une orientation bibliographique touchant le donatisme dans son ensemble — complétera cette introduction. I. L'histoire du texte.

1. La composition du dossier et la genèse du texte. Tels qu'ils nous sont parvenus, avec une lacune dont nous apprécierons plus loin l'importance matérielle, les Gesta conlationis Carthaginiensis se composent de deux séries de documents : d'une part des piéces d'archives de dates et d'origines diverses, jointes aux procés-verbaux par les soins du greffe sur l’ordre du commissaire impérial Flavius Marcellinus ; d'autre part le sténogramme ou texte sténographié des interventions des avocats des parties (prosecutiones), des sentences interlocutoires du juge (#nterloquutiones), des formules de présentation et de reconnaissance des évéques lors de la lecture des listes, accessoirement des prises de parole incidentes de certains évêques et des membres de l'officiwm du juge.

A. Les documents d'archives. En voici l'inventaire, dans l'ordre de parution dans la partie conservée du dossier : I. Édit de l'empereur Honorius prescrivant la réunion de la Conférence et ordonnant au tribun et notaire Flavius Marcellinus de la convoquer et de la présider : Gesta, I, 4 et III, 24 et 29 (cf. aussi C.Th., XVI, 11, 3); origine : chancellerie impériale de Ravenne ; date : 14 octobre 410. 2. Premier édit de Marcellinus convoquant tous les évéques africains à Carthage en vue de la Conférence : Gesta, I, 5.

Le document est dépourvu de son en-téte et de sa formule finale; origine probable : chancellerie du proconsul à

INTRODUCTION

VIII

Carthage ; date (cf. Gesta, I, 27) : 19 janvier 411. édit de Marcellinus fixant le lieu et la date (1er juin Second . 411) de la Conférence et portant réglement des. débats : - Gesta, I, 10. Le document

est dépourvu de son en-téte et

- de sa formule finale; origine probable : chancellerie du

proconsul à Carthage ; date : avant le 25 mai 411, jour de

la réponse des donatistes à cet édit, et sans doute un peu aprés leur arrivée à Carthage le 18 mai (Gesta, I, 14).. Copie de la notification (notoria) des donatistes en réponse au second édit de Marcellinus : Gesta, I, 14 ; souscriptions

de Januarianus, évêque de Casae Nigrae, primat donatiste de Numidie, et de Primianus, évéque de Carthage ; origine: scrinia de l'église donatiste de Carthage (basilica T heoprefia) ; date : 25 mai 411. . Premiére lettre synodale des catholiques en réponse au

second édit de Marcellinus : Gesta, I, 16 — Avc., Ep. 128 ; texte en partie reproduit dans AvG., Gesta cum Emerito,

5-7 ; souscriptions d'Aurelius, évêque de Carthage, et de Silvanus, évêque de Swmma (?), primat de Numidie ; origine : scrinia de l'église catholique de Carthage (bastlica Restituta) ; date : vers le 25 mai 411.

. Édit (edictum : cf. AVG., Breu. conl., I, vr) de Marcellinus

portant à la connaissance du public, par notification des donatistes (document n° lettre des catholiques (document n° 5) document est dépourvu de son en-téte finale; origine probable : chancellerie Carthage ; date : 25/26 mai 411. . Seconde lettre synodale des catholiques réplique à la notoria (document n° 4) Gesta, I, 18 —

voie d'affiches, la 4) et la première : Gesta, I, 17 ; le et de sa formule du proconsul à

à Marcellinus, en des donatistes :

AVG., Ep. 129 ; souscriptions d'Aurelius,

évêque de Carthage, et de Silvanus, évêque de Summa (?), primat de Numidie ; origine : scrinia de l'église catholique de Carthage (basilica Restituta) ; date : entre le 25 et le 30 mai 411. . Mandat (mandatum) établi par le concile des évêques catholiques et donnant pouvoirs et instructions à leurs porte-parole : Gesta, I, 55 ; origine : scrinia de l'église catholique de Carthage (basilica Restituta) ; date : 30 mai IL 8bis. Liste des souscriptions (swscriptiones) apposées au mandat par les évéques catholiques en présence du tribun et notaire Marcellinus : Gesta, I, 57, 99, 112, 115, 116, 120, 121120, 1128,)120,: 130; 2317 1395135911860) 23980 013901 142,

I43 ; origine : scrinia de l’église (basilica Restituta) ; date : 30 mai .Mandat (mandatum) établi par donatistes et donnant pouvoirs à

catholique de Carthage 411. le concile des évêques leur porte-parole : Gesta,

HISTOIRE DU TEXTE

IX

I, 148 ; origine : scrinia de l'église donatiste de Carthage

(basilica. T heoprepia) ; date : 25 mai 41r. | 9bis. Liste des souscriptions (swscriptiones) apposées au mandat par les évêques donatistes en l'absence du tribun -et notaire Flavius Marcellinus : Gesta, I, 149, 157, 163, 170,180, 182; 184, 186,187; 188, 193,:197, :198;: 199; 201, 202, 203, 204, 206, 207, 208, 209, 210 ; origine : scrinia de

IO.

l'église donatiste de Carthage (basilica Theoprepia) ; date : 25:mai 4II. Copie de la seconde notification (notoria) adressée par les donatistes à Marcellinus

: Gesta, II, 12;

souscription de

Primianus, évêque de Carthage ; origine : scrinia de l'église donatiste de Carthage (basilica Theoprepia) ; date : 2 juin 41I. ETS Réponse de Marcellinus à la seconde notification (document n? 10) des donatistes : Gesta, II, 12 ; origine : scrinia de l’oficium du juge, thermes de Gargilius; date (cf. Gesta, II, 34) : 2 juin 411. 12; Ordre d'afficher (Programma) les actes des deux premières séances, donné par Marcellinus : Gesta, II, 74, placé à tort dans les éditions antérieures en prooemium aux Actes de la deuxième séance ; origine : scrinia de l'officium du juge, thermes de Gargilius ; date : 6 juin 411. 13: Édit de Marcellinus, appelé souvent à tort sententia cognitoris, en réalité à la fois décret d'application de la sentence rendue le 8 juin 411 et ordre d'affichage (Programma) des actes de la troisième séance ; origine : scrinia de l'officium du juge. thermes de Gargilius ; date : 26 juin 411. I4. Décharge (cautio) donnée par les catholiques à la perception des actes mis au net des deux premières séances : Gesta, III, 4 ; souscription de Fortunatianus,

évêque de Sicca ;

origine : scrinia de l'église catholique de Carthage (basilica Restituta) ; date : 6 juin 411, hora diei quinta. 15. Décharge (cautio) donnée par les donatistes à la perception des actes mis au net des deux premières séances : Gesta, III, 5 ; souscription de Montanus,

évêque de Zama ; ori-

gine : scrinia de l'église donatiste de Carthage (basilica Theoprepia) ; date : 6 juin 411, hora diei tertia. 16. Citation partielle d'une réponse faite par Primianus, évéque donatiste de Carthage, à la forma conuentionts donatistarum : Gesta, III, 116 ; origine : gesta municipalia de Carthage (cf. AvG., Ad don. post conl., Iur yshdatete automne 403.

Dr En-tête des gesta praefectoria consignant une requéte pré-

sentée par les donatistes au préfet du prétoire : Gesta, III, I41, inilio ; origine : archives de la préfecture du prétoire à Ravenne ; date : 30 janvier 406. requéte 18. Exemplaire de gesta proconsularia consignant une

x

INTRODUCTION

des catholiques en vue d'obtenir une conférence avec les donatistes, et réponse du proconsul Septiminus : Gesta, III, 174 ; origine : archives du proconsul d'Afrique, à Carthage ; date : 13 septembre 403. 19. Rapport (relatio du proconsul Anullinus à l’empereur Constantin : Gesía, III, 216 et 220 ; origine : archives du proconsul d'Afrique, à Carthage ; date : 15 avril 313.

20. Lettre synodale des donatistes en réfutation du mandatum (document n? 8) des catholiques : Gesta, III, 251, 254, 258 ; origine : scrinia de l' église donatiste de Carthage (bas?/ica Theoprepia) ; date : 6/7 juin 411. A ces documents, intégralement produits et lus lors de la Conférence seul le n? 16 est une citation partielle sans référence précise —, s'ajouteraient de nombreuses autres piéces d'archives, si le dossier n'était amputé d'une lacune qui affecte prés des deux tiers desactes de la troisiéme séance (l'inventaire de ces documents perdus a été dressé par E. LAMIRANDE, dans son édition des Traités anti-donatistes, vol. V, [Bibliothèque augustinienne, t. 32], Paris, 1965, p. 73-76, n? 10 à 25).

B. Le procès-verbal sténographié. La Conférence, on le sait, tint trois séances.

La première,

celle du 1° juin 411, commencée aux premières heures de la matinée, se termina à la 11ème heure de jour, soit vers 7 heures du soir (Gesta, I, 219) ; la seconde, le 3 juin, fut sensiblement plus courte, puisqu'elle déboucha assez rapidement sur un ajournement ; la troisiéme séance, enfin, le 8 juin, fut inter-

minable : commencée au lever du jour (Gesta, III, 270), elle ne s'acheva qu'à la nuit tombée (AvG., Ad don. post conl., XII,

16 et XXXV, 58). Même si l'on tient compte de quelques incidents et d'inévitables temps morts, ainsi que d'éventuelles interruptions de séance — probables, bien que les actes ne les attestent pas —, on mesure assez bien quel volume verbal dut étre brassé par le greffe. Pour mener à bien cette tâche d'enregistrement, le commissaire impérial disposait dans son officium de toute une équipe de scribae et d'exceptores. Ce sont, dans l'ordre oü les présente le préambule de chaque séance (Gesta, I, x ; II, x ; III, run scribe (scriba) de l’oficium du légat du proconsul, Nampius ; un scribe du curateur de Carthage, Rufinianus ; deux greffiers (exceptores) de l’oficium du proconsul, Hilarus et Praetextatus; un greffier du vicaire, Fabius ; un greffier du légat du proconsul, Romulus. Notons cependant que les deux scribae, Nampius et Rufinianus, qui vérifient les souscriptions des évéques et procédent à la lecture de certains documents, n'interviennent pas dans les opérations de sténographie, les-

HISTOIRE DU TEXTE

XI

quelles sont donc assurées, en fait, par quatre exceptores des services officiels 4). A ces quatre exceptores se seraient joints seulement quatre notarii ecclésiastiques, si l'on en croit le préambule des séances : Januarius et Vitalis pour les catholiques, Victor et Cresconius pour les donatistes. Mais le document, en ce qui concerne ces nolarii, semble ne pas donner une liste complète, mais seulement les noms de ceux qui se tenaient préts à fonctionner au début de chaque séance, en attendant d'étre relayés dans le cours de la journée par une autre équipe. Nous savons en effet par deux indications concordantes (? qu'en fait les noarit ecclésiastiques étaient au nombre de quatre de chaque cóté, qui devaient alterner deux par deux dans deux équipes mixtes (9). Si les indications données par les actes ne permettent pas de préciser nettement la composition — inchangée tout au long des trois séances — de ces deux équipes (4), du moins peut-on dire que dans chaque équipe les deux notarit catholiques et les deux nofarii donatistes enregistraient contradictoirement, le sténogramme pris de leur cóté par les deux greffiers de l'administration permettant de suppléer à des défaillances ou encore d'arbitrer en cas de divergence, lors de la mise au net (5). Chaque équipe travaillait pendant environ six heures d'affilée (9. Au moment d'étre relevée et de s'en aller flanquée des évéques-archivistes (custodes chartarum), deux pour chaque partie, ces derniers apposaient leurs sceaux (siglla) sur les recueils de notes (codices ou tabulae) (7). Alors commençait, dans le local des scrinia, voisin de la salle d'audience, le travail

de mise au net. Il s'agissait tout d'abord de confronter ces

(x) Et non six, comme le pense E. TENGSTRÔM, Die Protokollierung der Collatio Carthaginiensis. Beiträge zur. Kenntnis der rômischen Kurzschrif? nebst einem Exkurs über das Wort scheda (schedula), Gôtebotg, 1962, p. 11, en s'appuyant sur la mention dans les actes d'un greffier du nom d'Honoratus (Ges/e, I, 112) et d'un autre du nom de Martialis (Geste, I, 4, 5, 10, 99, etc.) ; il s'agit là trés probablement de la seconde dénomination de deux greffiers mentionnés sous un autre nom dans le préambule (cf. S.C., vol. 194, p. 345, note 1). (2) Gesta, I, 10 (édit de Marcellinus), l. 79-82 et AvG., Ep. 141, 2 : “Dañi sunt eliam a nobis et ab ipsis notarii quattuor binc et quattuor inde, ut bini cum exceptoribus j iudicis alternarent." (3) Le procès-verbal nous donne en fait le nom d'un de ces nofarii non mention(Gesta, nés pat le préambule : Januarius, #ofarius ecclesiae Sitifensis, p(artis) D(onati)

IL 59).

' (4) Cf. cependant S.C., vol. 194, p. 390-391. la (5) On le voit bien lorsque le juge, lors de la deuxième séance, ordonne d’après relecture d'une partie du procès-verbal de la séance précédente, d'abord mes des le sténogramme des exceptores de son officium, ensuite d’après les sténogram 59). 53» 47; 45, 32, IL, (Gesta, décacheter fait qu'il ques, notarii ecclésiasti H (6) C£. S.C., vol. 194, p. 390. support matériel (7) C£. Gesta, I, 132 et 133, inilio ; 225 ; II, 53. Sur la nature du vol. 194, p. 547. de ces notes, cf. E. TENGsrRôM, Profokollierung, p. 15-17 et $.C.,

XII

INTRODUCTION

sténogrammes parallèles, d'en éliminer par arbitrage les discordances éventuelles, enfin d'en assurer la transcription (descriptio) en caractères lisibles et accessibles à tous (apices euidentes : Gesta, I, 10, 1. 88-89). Les greffiers et leurs surveil-

lants (custodes) s'adonnaient à cette tâche en cours méme de séance, aprés leur reléve, et dans les intervalles entre deux

séances, comme le juge Marcellinus l'avait prescrit dans son édit (Gesta, I, 10, 1. 85-95). La longueur de la première séance alourdit tellement ce travail de mise au net que le surlendemain 3 juin le dossier n'était encore que partiellement transcrit en clair (cf. Gesta, II, 53) et que les donatistes en prirent argument pour réclamer l’ajournement de la Conférence (9) I] fallut plusieurs jours et plusieurs nuits de travail aux greffiers (Gesta, II, 64), secondés par les notarii, pour venir à bout de la mise au net en plusieurs exemplaires des procés-verbaux des deux premières séances : le 6 juin au matin, les deux parties accusérent réception de ces copies (9). Cette publication-diffusion (editio) était le stade ultime d'un processus qui comportait plusieurs opérations et manipulations intermédiaires. Les greffiers avaient d'abord transcrit le sténogramme sur des feuilles de parchemin réunies en un gros volume relié en toile 40), C'est sur cette première transcription que les évéques porte-parole devaient authentifier leurs interventions, comme le juge l'avait prescrit dans son édit, de méme que le juge lui-méme devait contresigner ses interlocutoires 41), T] ne restait plus aux greffiers qu'à retranscrire, sous la dictée des nofarii ecclésiastiques (Gesta, II, 64), cette scheda subscripta atque emendata pour qu'enfin elle reçût, avec l'apposition des sceaux du juge et des huit évéques-archivistes, sa consécration de minute originale (2), Ce n'était pourtant pas terminé : il fallut encore tirer de l'original autant d'expéditions qu'il était nécessaire pour l'information des deux parties, (8) C£. Gesta, TI, 23, 25, 28 (Emeritus) ; II, 43 (Petilianus) : “Nofas non nouimus » neque ea natura rerum est aique ipsarum, ut iia. dixerim, litterarum, ut. quisquam notas

Jegat alienas." On se référera à l'excellente exégèse qu'E. TENGSTRÓM a faite de ce texte (Protokollierung, p. 13-14). La phrase de Petilianus ne signifie pas nécessairement qu'il ny avait pas à l'époque d'Augustin un systéme sténographique unifié. (9) Cf. les cautiones (“décharges” ou “reçus”) délivrées par les deux patties : Gesta, III, 4 et 5.

(10) C'est cet état intermédiaire que nous saisissons lorsque, lors de la deuxième séance, le dossier de la première journée est apporté devant le tribunal : " Cumque intra sabanum uolumen scedae membranaceum pro parte descriptum ... iudiciariis offerrentur adspectibus" (Gesta, I, 53) ; sur la réalité de la sceda, cf. E. 'TENGSTRÓM, Protokollierung, p. 35-49. (11) Gesta, I, 10,1. 71-75. Siles formules d'identification apposées par les évêques sont lisibles tout au long des procès-verbaux, en revanche, il n'est pas resté trace, dans l’édition qui nous est parvenue, des visas du juge. (12) Sur cette w/ima impressio sigillorum, cf. les dispositions ptises par Marcellinus dans son édit : **... schedas subinde scriptas pariter atque subseriblas tam mei sigilli

quam illorum octo custodum signabit inpressio." (Gesta, I, 10, l. xoo-102).

- HISTOIRE DU TEXTE

XIII

pour celle du juge et de son officium, enfin pour l'information du public par voie d'affichage (3), Au minimum donc quatre copies certifiées conformes (awéhentica) composèrent cette editio restreinte, limitée, au matin du 6 juin 411, au procèsverbal des deux premiéres séances, seules parties du texte dont il nous soit possible de suivre dans le détail les phases d'élaboration. Le méme processus régit évidemment la confection des actes de la troisiéme séance, tenue le 8 juin 411. Mais, au soir de cette journée, les jeux étaient faits, et les greffiers n'avaient plus de raisons aussi impérieuses de hâter leur travail : ce ne fut que le 26 juin que l'interminable procés-verbal de cette derniére journée de la Conférence vint rejoindre à l'affichage les textes antérieurs, précédé d'un édit de Marcellinus qui n'était pas la sententia cognitoris — rendue le 8 juin dans la soirée et aujourd'hui perdue — mais tout à la fois un décret d'application de la sentence et l'ordre d'affichage des pièces à conviction (!9. Ainsi s'achevait l'édition officielle des Gesta conlationis Carthaginiensis, auxquels on se référait encore après la mort d'Augustin, sous le nom de Marcellini gesta 09). Cependant, les deux éditeurs “privés” de notre texte, Augustin et Marcellus, s'étaient de leur cóté mis eux-mémes au travail.

2. Les éditions anciennes des Actes de la Conférence de Carthage. A. L'édition d' Augustin. Il ne semble pas que l'évéque d'Hippone ait pu aller vite en besogne. Rien ne permet de fixer de facon certaine la chronologie, mais nous disposons cependant de quelques points de repere. Dans sa lettre 139, écrite d'Hippone à Marcellinus, et datée imprécisément de l'hiver 411-412 (9), Augustin a pris soin, pour répondre aux instances de son correspondant, im(13) C'est le sens du programma de Marcellinus (document n° 12, Ges/a, Il, 74).

(14) Les éditions antérieures placent ce texte (document n? 1 3) à la fin des actes de la troisième séance, du moins de ce qui nous en reste. Dans le manusctit, il

prend place tout à la fin des actes de la deuxiéme séance : c'est à peu de chose près sa place réelle, affectée seulement par un léger glissement. Il doit précéder immédiatement le préambule de la troisième journée, et c'est là que nous l'avons

placé, en dépit du silence des Capitula, qui ne font pas allusion à ce document, comme si Marcellus, éditeur et abréviateur, ne l'avait pas trouvé dans l'exemplaire qui a setvi de base à son édition, ce qui demeure inexpliqué.

(15) Aduersus. Fulgentium, 2,14. Sur la date de ce texte, cf. C. Lausor, L’écrit attribué à saint Augustin aduersus Fulgentium donatistam", dans Révue Bénédictine, 58,

1948, p. 185-186. (16) Avc., Ep. 139, 3, CYEL, 44, p. 152-155 ; Sut la date de cette lettre, comprise entre l'automne 411 et le 28 février 412, cf. GOLDBACHER, dans (G:$EI;)58$p3375 P. Moxczaux, Histoire Littéraire de l'Afrique Chrétienne, t. VIL, p. 284 ; E. LawrRANDE, dans Traités antidonatistes, vol. V [Bibl. august. t. 32], p. 77 et 87.

XIV

INTRODUCTION

patient de recevoir le De peccatorum meritis, dont une première rédaction remontait à l'été 411, de dresser la liste des ouvrages qu'il avait pu mener à bien depuis, au milieu des absorbantes occupations de sa charge épiscopale. Ainsi sommes-nous avertis que le Breuiculus conlationis, qui figure en tête de cette énumération, fut rédigé peu aprés le retour d'Augustin à Hippone. On le sait encore à Carthage le 14 septembre 411, date du préche de l'Enarratio in Psalmum 72 ; il ne s'y trouvait plus lorsque se réunit le premier concile contre les pélagiens, au cours de l'automne 411 (7). Le Breuiculus fut donc rédigé au début de l'hiver 411-412 99), Les intentions qui l'inspirérent sont manifestées clairement : il s'agissait d'alléger la tâche de ceux qui répugneraient à la lecture d'un dossier si touffu, tout en leur permettant de s’y reporter à l'aide d'une numérotation identique 9. Augustin fait donc renvoi à une édition aujourd'hui perdue, et qui circulait déjà à Hippone au cours de l'hiver 411-412 (20), Il est permis de supposer que cette édition reproduisait sans modification du texte ni de sa disposition le procés-verbal officiel de la Conférence ; mais les trois livres, correspondant aux trois séances, avaient été divisés en chapitres : quinze pour le premier livre, trois pour le second, cinq pour le troisième (21), Le Breuiculus conlationis, quant à lui, sommaire développé des actes, est évidemment dépourvu de toute valeur proprement documentaire pour la partie préservée des procès-verbaux. S'il témoigne de la merveilleuse lucidité de l’évêque d'Hippone, de sa puissance de synthèse, de son aptitude à (17) Sur ces dates, cf. F. REFOULÉ, Dafafion du premier concile de Carthage contre les Pélagiens et du Libellus fidei de Rufin, dans Revue des Études Angustiniennes, IX, 1965, p. 41-49 ; en dernier lieu : O. PERLER-J.-L. Marzn, Les voyages de saint Augustin, Paris, 1969, p. 298-301. (18) Le traité Ad donatistas post conlationezm est un peu postérieur : “Sicut zzibi uit etiam epistula ad ipsos laicos donatistas de bac eadem conlatione nostra, quam modo aliquot lucubrationibus terminaui" (Ep. 139, 3, C$EL, 44, p. 153). La mention de cet ouvrage suit immédiatement celle du Breuiculus dans cette énumération qui semble bien suivre un ordre chronologique assez strict. (19) AvG., Ep. 139, 3, CSEL, 44, p. 152-153 : '*... sicut mibi fuit breuiatio gestorum conlationis nostrae satis operosa, cum uiderem neminem se uelle tanto aggeri litterarum Jegendo committere." ; Breu. conl., praef. : “V/nde uisum est isto breuiario cuncta complecti, ut ad signa numerorum quae et in isto breuiculo et in ipsis gestis annotantur sine dificultate quisque inueniat quod uoluerit" Cf. aussi Refract., YI, 39 (66). (20) La remarque d'Augustin : "Cu uiderem neminem se uelle tanto aggeri litterarum legendo committere" (Ep. 139, 3) exptime une constatation qu'il avait faite, semble-t-il, à Hippone méme. (21) Cette division en cinq sections seulement du livre III est clairement attestée par le texte méme de l'abrégé (cf. Brez. conl. ,YII, 1, 1 ; 11,2 ; vi, 8 ; virt, 10 ; xit, 24). Il semble qu'Augustin ait ainsi voulu rendre sensibles les grandes lignes du débat et en souligner les phases essentielles. La division du livre III dans les éditions modernes en 25 chapitres et 43 sections est arbitraire et répond à une autre ptéoccupation, celle de préciser les références.

. HISTOIRE DU TEXTE

XV

exploiter au mieux cet énorme dossier à des fins de propagande €??, il porte aussi la marque de l'esprit dans lequel il a été conçu. Résumé fidèle, pour l'essentiel, le Brewiculus est

aussi une ceuvre de combat, qui souvent interpréte et glose les dits et les faits en méme temps qu'il les expose, de facon parfois tendancieuse (2%), monte en épingle des incidents de séance propres à servir la cause catholique (2), ajoute des digressions

explicatives,

intéressantes

en soi, mais adventi-

ces (#5), ou, à l'inverse, résume à l'excés certaines discussions révélatrices du climat psychologique de la Conférence et de la position juridique des donatistes (2%), Ces réserves, qui tiennent au caractére méme de l'ouvrage, incitent à le manier avec quelque prudence dans la partie où il est irremplaçable (Breu., III, 1x, 16 - xxv, 43), correspondant à la section mal-

heureusement perdue du procès-verbal, la plus riche en discussions de fond et en analyses de piéces d'archives que nous ne connaissons que par lui. On y trouvera cependant un secours précieux pour éclairer et préciser les Capitula de Marcellus, plus objectifs, mais secs, souvent

maladroits

et non

exempts d'inadvertances. B. L'édition de Marcellus.

Ce personnage énigmatique n'est connu que par l'adresse (22) Sur la méthode de travail d'Augustin dans la rédaction du Breuiculus, cf. P. MoncEAUX, Histoire Littéraire de l'Afrique Chrétienne, IV, p. 418 ; VIL, p. 118119, indications assez cursives, et surtout E. LAMIRANDE, dans Traités anti-donafistes, vol. V, [Bibl. august., t. 32], p. 60-77. (23) Ainsi Breu., I, xu, 7 fine, résumant Ges/a, I, 145 ; ainsi Brez., I, xiv (C$EL, 53, p- 47) sur le nombre des évêques présents de l'une et l'autre partie (sur ce point, cf. notre introduction générale, dans S.C., vol. 194, p. 108) ; ainsi encore Breu., III, 1v, 4 (CSEL,

53, p. 54) tésumant Ges/a, III, 107-110 sur la position

prise par les donatistes dans le débat sur la question du demandeur. Cf. aussi Breu., YII, v, 6, in fine glosant Gesza, YII, 151, et Breu., III, vir, 10-14 réfutant, en méme temps qu'il le résume, le zzanda£um des donatistes (Ges/a, III, 258).

(24) Ainsi une vingtaine de lignes (Brez., I, xir) développent une phase rapide de la première séance (Gesta, I, 123-125) à propos de Felicianus de Masi. Augustin

conclut en ajoutant que les donatistes ne se faisaient pas faute de multiplier les sièges : on sait que les catholiques n'étaient pas à l'abri de ce reproche. Par ailleurs, Breu. 1, xtv fait longuement un sort à Ges/a, I, 207 à propos de l'affaire assez trouble de Quoduultdeus, episcopus Cissitanus ; les donatistes y étaient en effet en mauvaise posture, mais les mandats irréguliers ne manquaient pas non plus chez les catholiues. : (25) Cf. par exemple Brez., III, xvii, 36 à propos de la discussion relative à Straton, diacre du pape Miltiade ;les donatistes auraient joint par la suite à ce dossier celui de Cassianus (cf. aussi Ad donat. post coil. , XIIL, 17, CSEL, 53, p. 114iis : "Nune autem: Stratoni etiam. Cassiani. nomen. addere dicuntur." Sus la source d'Augustin, cf. Liber Genealogus, a. 452, éd. Th. MOMMSEN, M.G.H., Chron. Min., 1 à * í I, p. 196). (26) Par exemple, le long débat qui s'instaure à la fois sur le point de savoit qui sera demandeur (perifor) et quel sera le mode du procès (Jegalis an forensis : Gesta, III, 157-215) est résumé en quelques lignes dans Brez., III, vr, 7, GEL S3. PAST:

XVI

INTRODUCTION

de la préface en forme de lettre composée par lui, et qui figure en tête de la capitulation des Actes. Marcellus se dit lui-même memorialis : il appartenait donc à ce corps de fonctionnaires qui, dans les sacra scrinia, travaillaient, sous la direction du magister memoriae, à la collation

des pétitions des assujettis, des rapports des gouverneurs et envoyés extraordinaires, ainsi qu'à la rédaction des rescrits et textes de lois (27). Pour définir Ja nature de sa mission à la Conférence de Carthage, nous ne disposons que de cé qu'il nous dit lui-méme, avec ce mélange d'humilité et de vanité naive qui donne sa coloration à l'ensemble de cette dédicace 99) : c'est à la demande de Marcellinus, commissaire impérial, peut-être son protecteur au Palais, qu'il aurait "partagé avec le juge la tâche d'arbitrer la conférence." On peut le soupçonner d'avoir grossi son rôle, car il est peu vraisemblable qu'un fonctionnaire de rang modeste ait assisté un clarissime dans l'exercice de ses hautes responsabilités ; il aura sans doute assumé une táche d'archiviste et de secrétaire qui correspondait bien à son statut et à sa fonction. Son nom ne figure pas comme tel parmi ceux des membres de l'offictum mentionnés dans le préambule des actes, et il ne semble pas qu'on puisse l'identifier, sous un autre nom, avec l'un de ces fonctionnaires. Méme incertitude en ce qui concerne les destinataires de cette lettre-préface, Severianus et Julianus, qui furent les instigateurs de ce travail. La qualité épiscopale de ces deux personnages n'est pas attestée, et sil'on a cru pouvoir préciser leur identité, c'est en vertu d'une rencontre de noms qui ne peut donner lieu qu'à hypothèse (29). Dans ces conditions, toute spéculation sur la date du travail de Marcellus reste fragile. Tout au plus peut-on avancer qu'il a pu, és qualités, puiser aux meilleures sources, c'est-à-dire (27) Cf. A.H.M. Jowzs, Later Roman Empire, t. Y, Oxford, 1964, p. 367 ; t. II, p. 575 ; cf. également Ennszi, dans PW, XV, 1 (1931), s.v. Memorialis, col. 657-

659, qui ne fait pas état de notre source. (28) C£. Marcelli praefatio, l. 10-17 : “Ac iam quidem in banc operationem qua in ecclesiae negotio pro singulorum uiribus laboratum est, quantum mea mediocritas potuit, officii mei symbolam dedi quod a uiro spectabili, et in quo plurimum insigne probitatis est, tribuno et notario Marcellino curarum ascitus in partem, non tam merito meo quam dignaTjone censeniis, communicaui cum iudice librandae disceptationis laborez." (29) Selon P. MoncEaux, Histoire Littéraire de l'Afrique Chrétienne, IV, p. 419, Severianus aurait été évêque de Ceramussa prés de Mile, et Julianus de Tasbalta, en

Byzacène. Les formules employées par Marcellus (dileczissizzi fratres, uenerabiles fratres) peuvent suggérer cette qualité épiscopale que le texte ne précise pas. Il se trouve surtout que, parmi les évêques figurant à la Conférence, il n'y a qu'un Severianus (de Ceramussa : Gesta, I, 133, in fine et 134) et qu'un Julianus (de Thasbalta : Gesta, 1, 128, l. 27). La rencontre engage à l'hypothése, mais il faudrait encore admettre que ces deux évêques, originaires l'un des confins de la Sitifienne et de la Numidie, l'autre de la Byzacène, aient pu se concerter pour concevoir un projet commun.

. HISTOIRE

DU TEXTE

XVII

travailler sur la base, sinon de la minute originale, conservée,

croyons-nous, dans les archives du proconsul d'Afrique, du moins sur une des copies certifiées conformes (awthentica) publiées par Marcellinus le 26 juin, déjà affectées par les inévitables conséquences de multiples transcriptions. Sa táche a pu prendre place, sans autre précision, dans les quelques semaines ou les quelques mois qui ont suivi la Conférence. Il est incontestable, en dépit des hésitations qui se sont manifestées sur ce point, que Marcellus ne s'était pas contenté de rédiger une table des matières (capitula), mais que cette table devait étre jointe à une édition des actes, par un jeu de concordances numériques. Sinon, son travail n'aurait pas eu de sens 99?, Quant à la valeur de ce travail, qui s'impose à nous comme base d'édition, elle suscite bien des critiques. On voit bien comment Marcellus a concu sa táche, sans grande méthode : il a d'abord pensé pouvoir faire, dans le dossier, autant de sections qu'il comptait d'interventions — du juge ou des parties —, ou encore de lectures par le greffe de documents officiels. Mais, à mesure que la discussion s'engageait, que les incidents de séance se multipliaient, entrainant de bréves répliques, et que la lecture de longues listes était entamée, ce parti n'était plus tenable. Il lui a donc fallu réunir plusieurs interventions sous une méme rubrique et, à l'inverse, morceler arbitrairement, à la faveur d'un incident de séance

ou d'une interruption, ces longues kyrielles de mentions d'évéques et de sièges (31). Il s'ensuit une présentation faussement analytique et peu homogène, qui fait alterner de courts paragraphes avec des sections qui occupent de longues pages. Nous avons dit plus haut, évoquant ce qu'on pourrait appeler la ""préhistoire" des actes, que le dossier avait déjà subi plusieurs transcriptions au moment oü Marcellus en eut communication dans son ensemble. Il est manifeste que la copie qu'il eut sous les yeux était déjà, de ce fait, fautive, présentant (30) Le point de la question est fait longuement par E. TENGSTRÓM, Profokollierung, p. 30-34. Soulignons seulement que, lorsque Marcellus fait allusion à istud uolumen actorum (Praef., |. 5), il entend bien évidemment non pas un résumé des actes, mais l'édition intégrale du dossier, morcelée en autant de divisions qu'en comprenait sa capitulation. Les termes de la préface (s ... modulata per me breuitas distinguat et colligat ... sedula breuiatione succinxi) n’ont trait qu'à ce qui fut en propre le travail de rédaction de Marcellus, c'est-à-dire une table des matières (capitula), mais ils supposent une division préalable des Actes et leur publication parallèle. (31) Quelques exemples de ce procédé : au milieu de la lecture de la liste catholique, Marcellus isole (Ges7a, I, 134) l'intervention de Sevetianus de Ceramussa : C'est justifié dans la mesure où cette interruption dans la lecture de la liste a quelque importance et se distingue un peu, par sa longueur, d'incidents de séance précédents. Plus loin, la division I, 136 n'a d'autre fin que de mettre en évidence le nom d'Alypius, de méme qu'à la suite la création d'une section indépendante pour une brève répartie de Petilianus (Gesa, I, 157) n'a d'autre mobile que de mettre en vedette, en tête de la rubrique 138, la souscription d' Augustin lui-même.

XVIII

INTRODUCTION

des lacunes — qui ont surtout affecté les listes épiscopales, et dont l'étendue ne peut être exactement appréciée —, des transpositions indues et quelques bouleversements de l'ordonnance générale du texte (92, Il est grand dommage que, toute défectueuse qu'elle est, cette édition 'marcellienne" des actes de 411 nous soit parvenue avec une importante lacune, attribuable à un accident de la tradition manuscrite postérieure (#3). Pour cette partie perdue,

moindre

les Capitula

secours

que

de Marcellus

le Breuiculus

ne

nous

sont

d'Augustin.

pas

Mais

d’un

les

réserves à faire, importantes dans ce cas aussi, sont d'un autre

ordre. Augustin avait fait œuvre de propagandiste et son abrégé pouvait — non sans péril d'interprétation tendancieuse — dispenser d'un recours au texte du procés-verbal. D'ambition plus modeste, la capitulation de Marcellus ne visait qu'à dire en substance, et en termes secs, ce qu'on trouverait dans le texte. Garantie d'objectivité, certes, mais aussi

danger de fausser, en un résumé trop court, l'esprit général d'une phase du débat ou d'une intervention, ou encore d'en donner une image partielle. Et trop souvent le travail de Marcellus n'évite pas ce double écueil du faux-sens et de l'*understatement"' (34), Le crédit qu'on peut faire aux Capitula est ainsi limité. Ils (342)La preuve que Marcelus a travaillé sur une copie qui présentait des transpositions fautives du texte est donnée par la confrontation de Gesza, I, 115 et du capitulum correspondant (cf. infra, p. xx). De méme, Marcellus divise, dans ses capifula, la première séance en 224 sections, la dernière étant ainsi résumée :

“interloquutio iudicis de conclusione gestorum".

Ot le manuscrit unique des Ges/a

(Parisinus 1546) ne comporte dans le texte des actes que 223 sections, mais donne

l'ordre d'affichage de Marcellinus (document n° 12 : “Owwium conscientia retinetur") en prooemium aux actes de la deuxiéme séance. C'est évidemment ce texte que vise le capitulum Y, 224 de Marcellus. Ce programma devait être affiché en tête des actes des deux premières journées le 6 juin 411; une première erreur de transcription, répercutée pat Marcellus dans son édition (et dont les capifula pottent encore le trace), l'aura fait glisser à la fin du procès-verbal de la première séance. De là, dans la suite de la tradition manusctite, le texte aura été transposé au début de la deuxiéme séance. (33) Sur l'origine probable de cette lacune et son importance, cf. infra, p. xx. (34) Les carences des Capitula proviennent bien souvent d'une mauvaise intelligence du texte lui-même. Quelques exemples : I, 39 : Marcellus, pourtant juriste en principe, n'a pas compris le sens de la phrase d'Emeritus ;II, 57 : faux-sens sur la première partie de l'interlocutoire du juge, qui ne vise pas le nouveau délai, qu'il n’a pas encore accordé (erreur de méme nature en II, 59, sur la signification de quod tuper exactum est) ; III, 56 : le sens de suscipere, à la fin de l'intervention d'Emetitus, n'a pas été vu ; III, 248 : le sens du mot conpetere, dans l'interlocutoire du juge, n'a pas été compris ; III, 250 : le capitulum ne correspond pas à ce que dit Marcellinus, qui ne pose aucune condition à la lecture du libelle donatiste ; III, 254 : Marcellus semble n'avoir pas compris le sens de la phrase (incomplète) lue pat le greffier Romulus. Beaucoup de paresse aussi dans la formulation, qui aboutit à ne donner qu'un reflet incolore du débat. Par exemple, un tournant décisif de la troisième séance (Gesta, III, 144) est ainsi résumé : *Carbolicorum ad ista respon-

510."

TRADITION MANUSCRITE

XIX

restent cependant très utiles, nous donnant, dans leur sécheresse même, comme une silhouette du débat, avec ses sinuosités

et ses reprises, silhouette que le Breuiculus d' Augustin, plus explicite mais aussi plus synthétique, ne restitue pas avec autant de fidélité. II. La tradition manuscrite.

Il n'en subsiste plus, malheureusement, qu'un témoin unique, dont deux manuscrits d'époque humanistique ne sont que des apographes. Une trés petite partie du dossier bénéficie par

ailleurs d'une tradition indirecte : Gesta, I, 16 — Avc., Ep.

128 — Gesta cum Emerito, 5-7.

Parisinus 1546 (olim Colbertinus 601), conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris. C'est un manuscrit datable du second quart du IXème siècle et provenant trés probablement du scriptorium de Lorsch (selon une indication dont nous sommes redevable à l'obligeance du Prof. Bernard Bischoff). Il ne contient que notre texte et se compose de 143 folios de parchemin (dim. : 295 x 230 mm), reliés en cahiers de 8 folios chacun. La reliure de parchemin porte des traces de lanière. Le verso de la feuille de garde (folio 1*) porte les noms en capitales, avec l'indication incompléte de leurs siéges, des évéques porte-parole des deux parties à la Conférence ; la membrane de cette feuille est coupée au tiers inférieur : il n'y a probablement pas lieu de restituer là les noms des évêques conseillers (consiliari) et des évêques archivistes (custodes chartarum), qui n'auraient pu trouver place sur la partie manquante. Fol. 2 : epistula capitulorum (— praefatio Marcelli) ; fol. 3 : capitula ; fol. 31 : Gesta, prima cognatio ; fol. 87 : Gesta, secunda cognitio ; fol. 96 : édit de Marcellinus en date du 26 juin (dit à tort sententia cognitoris : notre document n° 13) ; fol. 98-143: Gesta, tertia cognitio, chap. 1-281, interrompu par une lacune (essais de plume tardifs en bas du fol. 143”). L'écriture est une minuscule caroline trés lisible en dépit de nombreuses abréviations ; les rubriques des tétes de chapitre sont en capitale mélée d'onciale ; les incipit et explicit sont en capitale. Ce manuscrit a été révisé avec soin, à deux reprises, semble-t-il. La capitulation, jusqu'à Cafit., III, 300, porte les traces d'une correction assez soigneuse, qui souvent améliore sensiblement la présentation de la copie ; les derniers feuillets de la capitulation ne semblent pas avoir été revus au méme moment et présentent des fautes matérielles en plus grand nombre (omission, notamment, de la finale -» d'accusatif). La méme main se retrouve par la suite dans le corps méme des Gesta. Il ne faut pas la confondre avec les traces laissées par un réviseur plus tardif, dont la marque apparait claire-

XX

INTRODUCTION

ment, de loin en loin, dans les derniers feuillets des Capitula. Il serait aventuré, disposant d'un seul témoin, de se pronon-

cer sur la nature de la tradition antérieure qui a servi de modéle au copiste de P. On peut du moins, sans risque d'erreur, avancer que ce copiste disposait lui-même d'un exemplaire déjà défectueux dont beaucoup de fautes — transpositions, interversions de lignes — remontaient à l'origine méme du texte. Ainsi, c'est à juste titre que Baluze a transposé en Gesta, I, 113 les deux lignes de l'intervention d'Alypius ("7 psi hoc ... constet") que le manuscrit présente sous la rubrique du chapitre 115. Mais le texte du capitulum rédigé par Marcellus pour ce chapitre 115 (Capit. I, 115) montre bien que l'abréviateur, peu aprés la Conférence, a travaillé sur un exemplaire qui portait déjà le méme texte fautif que notre manuscrit. Il est dés lors licite de penser que bien des fautes (en particulier les lacunes et nombreuses inadvertances dans les listes de Gesta, I, 133 et 135) manifestées par le manuscrit P se sont glissées dans le texte lors des multiples opérations de graphie dont nous avons analysé plus haut le processus. En revanche, la lacune qui affecte le texte quelque vingt lignes aprés le début de Gesta, III, 28r, interrompant une longue intervention d'Augustin, est évidemment due à un accident de la tradition manuscrite postérieure, puisque Marcellus rédigeant ses Capitula comme Augustin composant son Breuiculus avaient sous les yeux l'intégralité des procésverbaux. Peut-on retenir, pour expliquer cette lacune, l'hypothése proposée autrefois par P. Monceaux, qui pensait que le dernier registre, ou les deux derniers registres sténographiés (codices) de la Conférence auraient pu être perdus juste après le stade de la descriptio, c'est-à-dire la mise au net par les soins d'une des équipes de greffiers (9?) ? A ce stade de la rédaction des actes, le dossier de la Conférence se composait en effet de plusieurs morceaux, et il pouvait s'en perdre. Mais il est bien peu vraisemblable qu'Augustin et plus encore Marcellus, dans le cas qui nous occupe, aient rédigé l'un son Breuiculus, l'autre ses Capitula sur la base d'un document qui n'était pas encore complétement élaboré et ne constituait pas encore une édition officielle. En fait, les termes employés par l'un et l'autre dans leurs préfaces respectives montrent assez (35) Cf. P. MoNcEAux, Histoire Littéraire de lAfrique Chrétienne, IV, p. 420. Monceaux n'avait pas vu le manuscrit, puisqu'il écrit : “Après cet épisode [sus]. : le changement de copistes en III, 280], on ne trouve qu'un petit discours d'Augustin, ajouté par quelque copiste, et l'édit du 26 juin, pièce étrangère au procèsverbal." En fait, dans le manuscrit, l'*édit" du 26 juin ne figure pas là, mais à la suite du procès-verbal de la seconde séance : ce sont les éditeurs qui l'ont placé là, à tort. Quant au discours d'Augustin, loin d’avoir été ajouté par quelque copiste, il constitue bien la suite normale du débat, comme le montrent les Capizula de Marcellus et le Breuiculus d Augustin lui-même.

TRADITION MANUSCRITE

XXI

qu'ils ont travaillé sur une "expédition"', oucopiecertifiéeconforme (authenticum), formant un ensemble homogène, et déjà publiée, dans laquelle ils ont introduit chacun une numérotation difiérente. Si nos observations sont justes, le fait que la lacune du manuscrit commence peu aprés mention d'une relève de sténographes (Gesta, III, 279) ne serait qu'une coincidence, laquelle est à l'origine de l'hypothése de Monceaux. La perte de la fin des débats reste inexpliquée (65), mais elle est postérieure à l'établissement de l'édition de Marcellus, elle-même contemporaine de la diffusion des authentica, ou immédiatement postérieure (37), Quant à l'étendue de cette lacune, elle est malheureusement considérable, plus que ne le donnerait à penser la numérotation des Capitula : 280 chapitres conservés, sur 585, cela ferait une perte d'un peu plus de la moitié. Mais ces chapitres ne sont pas d'égale longueur ; en réalité nous savons, par la mention qu'en fait le procés-verbal juste avant la lacune, que les sténographes en fonction depuis le début de la séance sont relevés aprés avoir rempli deux cahiers (ou codices : Gesta, III, 279) ; une indication des Capitula (IIl, 420) nous apprend qu'une autre équipe fut encore mise en place par la suite : ce sont donc les deux tiers, ou prés des deux tiers des débats de la troisiéme séance qui font défaut dans notre manuscrit. L'histoire du Parisinus 1546 et ses tribulations nous sont en grande partie connues gráce aux indications de diverses mains portées sur la page de garde du volume. Copié, vraisemblablement à Lorsch, avant le milieu du IX*nme siècle, le ma-

nuscrit fut offert à l'église cathédrale de Lyon, Saint-Etienne, au XIème siècle, probablement au début de ce siècle, par un chanoine du nom de Fulcherius 69). I] était encore en la (36) Encore qu'une remarque d'Augustin, prise matériellement au pied de la lettre (A4 donat. post conl., X XXIV, 57 : "gesta tantis uoluminibus onerata") puisse fournir une amorce d’explication : l'édition complète des Actes comportait plusieurs volumes (entendons des “cahiers” : codices) : c'est un exemplaire incomplet qui aurait servi d’archétype à la tradition manuscrite postérieure. (37) Au demeurant, nous savons de manière certaine, par le témoignage d'Augustin, qu'encore à la date de 418 (Gesta cum Emerito, 4) des exemplaires complets des Actes étaient lus chaque année dans plusieurs églises d'Afrique, dont celles de Carthage, Thagaste, Constantine et Hippone. Il est vraisemblable toutefois, bien que cette précision ne nous soit pas donnée, qu'il s'agissait de l'édition d'Augustin lui-méme, et non de celle de Marcellus. (38) Le haut de la page de garde (fol. 1v) porte cet ex-libris : “Liber oblatus ad altare sancti Stephani uoto Fulcherii canonici." L'écriture en est datable du XT*ne siècle. Il parait tout d'abord vraisemblable que l'a//are sancti Stepbani mentionné dans

l'ex-libris est bien l'église cathédrale de Lyon : la formule “/ber oblatus ad altare sancti Stepbani" semble particulière à cette église. Elle se lit par exemple au fol. 1 du ms. lat. 1622 de la Bibliothèque Nationale, le célèbre Agobardinus des œuvres de Tettullien (autres exemples dans C.H. TurNER, The Bodleian manuscript of Jerome’s Version of the Chronicle of Eusebius, Oxfotd, 1905, p. 61, note 2, et dans C. CHARLIER, La compilation augustinienne de Florus sur l°Apôtre. Sources et authenticité, dans Revue Bénédictine, t. LVII, 1947, p. 157, note 3).

XXII

INTRODUCTION

bibliothèque de l'église de Lyon aux XIVéme et XVéme siècles (39), et il en sortit vraisemblablement comme plusieurs autres en 1562, lors du pillage de la ville par les Protestants : c'est alors sans doute qu'il tomba entre les mains de Jean Du Tillet, évêque de Meaux, lequel le communiqua à François Bauduin, qui n'édita pas les actes de la Conférence, mais s'en

servit pour son Historia Carthaginensis Collationis, parue en 1566 (40), Par l'intermédiaire de l'érudit Ange Vergèce, le manuscrit vint en la possession de l'avocat parisien Claude Mondin : ce fut à ce moment qu'intervint un de ses parents, Jean Masson, dit Papire Masson, qui donna en 1589, à Patis)

la première édition du texte (41). En février 1594, par suite d'un échange, le manuscrit échoit à Pierre Pithou (4), qui procure une nouvelle édition des actes à Paris en 1596. C'est à cette date, apparemment, que le manuscrit, désormais bien connu, passa à Jacques-Auguste de Thou, et c'est à cette famille que, prés d'un siécle plus tard, Étienne Baluze,

troisiéme éditeur des actes de la Conférence, agissant pour le Or on connaît deux chanoines de l'église de Lyon ayant porté au XIème siècle le nom de Fulcherius, mentionnés l'un en 1033, l’autre en 1072 et vers 1075 dans l’obituaire de l'église de Lyon (cf. G. GuIGuE et J. LAURENT, Obéfuaires de la province de Lyon, t. I, Patis, 1933, p. 89 et 102). Pout celui dont on faisait mémoire le 7 juillet (1033), le rédacteur de l'obituaire précise qu'il avait donné à SaintÉtienne un manuscrit des Moralia in lob (cf. p. 89 : “Obät Fulcherius, leuita et canonicus, qui dedit sancto Stebbano V7 pallia et duo tapeta in choro, scutellam argenteam et cybbum argenteum duasque uncias auri et Moralia Iob." Ce fut peut-être lui le donateur de notre manuscrit. Ajoutons que les quelques précisions de cette note doivent beaucoup à l'obligeante attention de M.P. Gasnault, conservateur au Cabinet des Manusctits de la Bibliothéque Nationale. (39) Une main. du XIVéme-X Véme siècle a ajouté en haut de la page de garde, au-dessus de l'ex-libris du XIème siècle, un titre : “Concilium Cartbaginen." et une cote : VIII". Des titres et des cotes tracés par la même main se remarquent sur d'autres manuscrits provenant de l'église de Lyon, notamment sur l'ZAgobardinus (Paris, lat. 1622, fol. 1) et sut le Paris /a7. 11709. (40) Sur les faits, cf. BALUZE, dans P.L., 11, 1225 sq. Sut les manuscrits ayant appartenu à Jean Du Tillet, cf. la note déjà citée de C.H. Turner, The Bodleian manuscrit of Jerome's Version of the Chronicle of Eusebius, Oxford, 1905, p. 60-62. On trouvera le commentaire de Fr. BAUDUIN, Historia Carthaginensis collationis siue disputationis de ecclesia, olim: babitae inter catholicos et donatistas, Patis, 1566, dans P.L., 11, 1439-1506 ; dans sa dédicace à Du Tillet, Bauduin reconnaissait ce prêt : “yibi collationis Carthaginensis acta quaedam nondum. euulgata communicasti." (41) Jean Du Tillet mourut le 18 décembre 1570 : c'est sans doute vers cette date qu'Ange Vergéce, copiste bien connu de manuscrits grecs, acquit le manusctit, bien qu'on ne sache rien de lui après 1568 (cf. Dictionnaire des Lettres Françaises. Le seizième siècle, Paris, 1951, p. 686). Mention de Claude Mondin est faite dans la préface de son travail par Papire Masson : “Ta autem quae tandiu delituerant Angeli V'ergetii graeci. bominis sed latine doctissimi opera in manus Claudii Mondini, aduocati Parisiensis et cognati mei eruditissimi uiri cum peruenissent beneficio eius seruata sunt." Sur ce personnage, et ses rapports avec Papire Masson, cf. P. RoNzv, Un bumaniste italianisant : Papire Masson, Paris, 1924, p. 92-93. (42) Cf. cette note, de la main de P. Pithou, dans le coin en haut à droite de la page de garde : “Monsieur Mondin, advocat, me l'a baillé en eschange d’un code Henty en fév. 1594."

TRADITION

MANUSCRITE

XXIII compte de Colbert, acheta le volume, devenu alors Colberti-

nus 6or (43),

Les Reginenses 993 et 1032. Notons tout de suite que les éditons auxquelles nous venons de faire allusion ont été faites sur la base du seul Parisinus 1546. Baluze lui-même ne semble pas avoir eu connaissance de deux manuscrits de l'ancien fonds de la reine de Suéde, les Reginenses 993 et 1032. Ces deux manuscrits ont méme contenu que le manuscrit de Paris. Ils sont écrits sur un méme papier, daté du milieu du XVIème siècle, mais les copistes sont différents. En tête des deux manuscrits se retrouvent les mémes notations reprises du manuscrit copié, le Parisinus 1546. Toutefois le 1032 présente une note particuliére sur laquelle nous reviendrons plus loin. Les deux exemplaires offrent sensiblement le méme texte que le manuscrit de Paris, dont ils reproduisent méme les abréviations et, la plupart du temps, les particularités graphiques (fausses coupes entre deux mots, rajouts supra lineam). On rencontre dans l'un comme dans l'autre des corrections semblables ainsi que des erreurs ou des variantes semblables ($9. [Is ne sont pourtant pas rigoureusement parallèles : le copiste du 993 est à la fois plus négligent et plus critique : plus négligent dans la mesure oü il accumule les ratures, les omissions, les fautes — notamment sur les toponymes ou les noms propres (45) —, fautes qu'évite le copiste de 1032 ; dans la mesure encore oü il transcrit mal les chiffres romains des têtes de chapitre et saute parfois des lignes entières ; plus critique cependant dans la mesure oü il se risque à des corrections heureuses par rapport à son modéle, qu'on ne retrouve pas dans le 1032 9), La copie du 1032, en revanche, (43) Sur le passage du manuscrit dans la famille de Thou, cf. L. DxrrsrE, Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Nationale, t. I, Paris, 1868, p. 470. Il est ainsi

décrit dans le catalogue de la bibliothéque de de Thou, rédigé en 1617 parlesfréres Pierre et Jacques Dupuy : “Co/latio Donatistarum. Gesta de examine traditorum. Optati Mileuitani fragmentum. Folio." (Collection Dupuy 654, fol. 8v, n° 99). C'est l'un des frères Dupuy qui a écrit le titre : “Gesta collationis babitae ...^ qu'on lit encore en haut de la page de garde. Baluze, dans souffle mot du passage du manuscrit dans la famille attesté par la signature de Jacques-Auguste de *Jac. Aug. Thuani” ; cf. aussi L. Auvray et R.

sa préface (P.L., 11, 1225), ne de Thou, lequel est clairement

Thou sur la page de garde: POUPARDIN, Cafalogue des ma-

nuscrits de la collection Baluze, Paris, 1921, p. 101-105.

(44) Corrections semblables : les graphies -quu- du manuscrit de Paris pour les mots prosequutio, interloquutio sont semblablement corrigées en -cz- dans les deux manuscrits du Vatican ; de méme, Capzz., I, 188 : recitatione pout recitaone (P). Un exemple significatif de variante semblable : Gesza, I, 116, in fine : ante uim tuam P : ab ante uim tuam Regin. 993 ef 1032. (45) Lubusuptu pout Tubusuptu, Tibuzabelensis pout. Tibuzabetensis, Alliburitanus pouf A/fiburitanus (mélectutes / pout #) ; Datinus pour Daziuus, Gibdo pour Gildo, P 46)Exemples : Chartaginem cotrigé chaque fois en Carthaginem, sperauimus corrigé en sperabimus (Gesta, 1, 16,1. 79), propium corrigé en proprium (Capit. ,TIT, 2ITX

INTRODUCTION

XXIV

est une copie beaucoup plus soignée, plus nette, qui ne présente pas les omissions si fréquentes du 993 ou bien ajoute en marge ou supra lineam les membres de phrase omis ; qui manifeste par ailleurs une fidélité plus grande à son modèle, revenant sur les corrections du 993 (47) et ne se risquant que très rarement à des corrections indépendantes (49) On en déduira que les deux manuscrits dépendent l'un de l'autre et sont contemporains : le Reginensis 1032 est une mise au net du Reginensis 993 ; son copiste a recopié une premiere transcription, qui lui servait de modéle, mais en ayant sous les yeux le manuscrit de Paris. On a l'impression que ce travail a été fait en vue d'une édition qui eût été quasi diplomatique. Cette impression devient certitude quand on lit la note qui figure en tête du Reginensis 1032 (et n'existe pas sur le 993). Malheureusement, cette note est aujourd'hui incomplète : la feuille de garde a été arrachée à sa partie supérieure, peut-étre pour faire disparaitre des noms qui nous eussent intéressés au premier chef ; on lit encore : “.. a Vernerus, imprimeur de Colone, pour étre baillé au syre Jeh. Quentel pour estre imprimé avecque les oeuvres des grands conciles." On sait que Jehan Quentel dirigea l'entreprise familiale d'édition de 1546 à sa mort, survenue en 1551. La note portée sur le Reginensis 1032 doit donc avoir été écrite entre ces deux dates, au plus tard

en

r551.

Or, cette

méme

année,

parut

à Cologne

la

deuxième édition des Concilia omnia du franciscain Pierre Crabbe, auxquels on projetait apparemment de joindre une édition des Actes de 411. Qui donc nourrissait ce projet, et était donc sans doute l'instigateur de ces deux copies du manuscrit de Paris ? On peut penser à Jean Du Tillet : ce prélat, éditeur de textes bien connu,

a fort bien pu étre à

l'origine de cette entreprise inachevée. Mais il n'est pas assuré qu'il fût déjà en possession du manuscrit de Paris en 1551 (49).

(47) Que ces corrections du 993 soient heureuses ou malheureuses ; par exemple : Capiz. I, 122 : Mustitano P : inusitato 993 et 1032, qui revient supra lineam au texte de P ; Capit., I, 129 : Cufruteno P : Cufleteno 993 et 1032, qui revient

supra lineam au texte de P. (48) Parfois heureuses : Gesta, I, 68, 1. 9 : motatotiis 1032 : oratoriis P. (49) Cf. supra, p. xxii. Le problème se complique de l'incompatibilité apparente de certaines dates. Jehan Quentel mourut en 1551. Dans la méme note où il figure, sur la page de garde du Reginensis 1032, est mentionné un “Vernerus ... imprimeur de Colone" : le seul imprimeur colonais du XVIème siècle qui ait porté le prénom de Werner est un certain Werner Richwin, dont l'activité se situe vers 1562-1564 et qui publia en particulier deux ouvrages de Fr. Bauduin : Responsio altera ad J. Calvinum, Coloniae, apud W. Richwinum, 1562, et Responsio ad Calvinum et Beza, Coloniae, apud W. Richwinum, 1564 (cf. J. BENZING, Die Buchdrucken des 16. und 17. Jabrhunderts in Deutschen Sprachgebiet, Wiesbaden, 1963, p. 229). Les dates de l'activité de cet éditeur coincident tout à fait avec celle de l'intervention

de Fr. Bauduin, à une époque où nous sommes sûrs que le manuscrit de Paris est entre les mains de Jean Du Tillet. Ce dernier, comme Bauduin, aura pu ignorer la

i de Jehan Quentel et écrire son nom alors qu'il s'agissait en réalité de ses éritiets.

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Fac-similé du Grafianopolitanus 152, nunc Grenoble ms. 198, folio 151

recto (Gesta, T, 16, l. 37-67). Avec l'autorisation de la Direction de la Bibliothéque Municipale de Grenoble.

TRADITION MANUSCRITE

XXV

Pour conclure cette note sur les manuscrits du Vatican, qui n'était sans doute pas inutile dans la mesure où l'histoire de ces deux Reginenses se présente comme celle d'un accident de parcours dans l'histoire du texte des Actes de 411 et de ses éditions, retenons que ce sont deux apographes de P. Comme tels, et étant donné qu'ils n'ont servi de base à aucune édition,

nous les avons écartés de notre apparat critique.

Gratianopolitanus 152 (cote actuelle : Grenoble ms 198 -ms 197 dans le Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, t. VII, Paris, 1889, p. 71). Ce manuscrit du XIIIème siècle, conservé à la Bibliothèque Municipale de Grenoble, est aujourd'hui l'unique témoin connu des Gesía cum Emerito, conférence au cours de laquelle, le 20 septembre 418 à Caesarea (Cherchell, en Algérie), fut lue la plus grande partie de la lettre synodale adressée par les catholiques au juge Marcellinus en réponse à son deuxième édit (Gesta, I, 16 — AvG., Ep. 128 — Gesta cum Emerito, 5-7). Le texte présenté par ce manuscrit est trés défectueux et l'on conviendra avec Goldbacher, éditeur de la correspondance d'Augustin (CSEL, t. 58, p. LXVII), contre Petschenig (lequel, dans son édition des Gesta cum Emerito, suit exclusivement le Gratianopolitanus sans harmoniser les deux séries de leçons : CSEL, t. 53, p. X), qu'il est préférable d'éditer cette lettre synodale sur la base du manuscrit de Paris. Cependant, quelques rares leçons de G peuvent étre retenues contre P. Ajoutons, pour clore cette courte rubrique de la tradition indirecte de notre texte, qu'un bref passage d'une intervention de saint Augustin lors de la troisiéme séance de la Conférence (Gesta, III, 187, l. 15-21) fut cité par l’évêque africain Sextilianus de Tunes (Tunis) au cours de la 5ème session du cinquième concile oecuménique, réunie à Constantinople le 17 mai 553 (ACO, IV, 1, ed. Straub, Berlin, 1971, p. 103, l. 10-17).

III. Les éditions modernes des Actes de la Conférence de Carthage. Editio princeps : Jean Masson (dit Papire Masson), Gesta collationis Chartagini habitae, Papirii Massoni studio atque opera nunc

primum

in lucem

editum,

Parisiis,

1588, in 89.

La seule fagon de lever cette incertitude serait d'identifier l'écriture de cette

note. Malheureusement, nous n'avons retrouvé aucun spécimen assuré de l'écriture de Fr. Bauduin, non plus que de celle de Jean Du Tillet, en dépit des recherches obligeamment faites par M.P. Gasnault, conservateur au Cabinet des Manusctits 1032 de la Bibliothéque Nationale. Ajoutons que notre analyse des Reginenses 993 et , a été grandement facilitée par l'aimable collaboration de Mgr. J. Ruysschaert

vice-préfet à la Bibliothèque Vaticane. Notre collation de ces deux manuscrits voulu nous a permis de confirmer et de préciser les indications qu'il avait bien nous fournir.

XXVI

INTRODUCTION

C'est une édition quasi diplomatique. Les nombreuses abréviations du manuscrit ne sont en général pas résolues et le texte est laissé en l'état, avec ses fautes matérielles,

notamment

celles qui affectent les toponymes des listes. Quelques années plus tard, la réédition de Pierre PrrHov, Gesta collationis Carthagini habitae inter catholicos et donatistas, Papiri Massoni studio atque opera primum in lucem editum, a P. Pithoeo u.c. cum ms collatum atque emendatum,

Parisiis,

1596, in -89, marque un progrès assez sensible sur le travail de son devancier : les déformations d'ethniques sont trés souvent redressées — parfois méme d'une façon qui nous parait maintenant abusivement normative —, et le texte bénéficie par ailleurs de quelques corrections qui seront conservées par la suite. Il faut attendre cependant, prés d'un siècle plus tard, l'ouvrage d'Étienne BALUZE pour pouvoir lire les Actes de la Conférence de Carthage dans une édition vraiment critique, enrichie de notes et de commentaires : Noua collectio conciliorum. Stephanus Baluzius Tutelensis in unum collegit ... edidit ..Aotis Tlustrauit ..., t. I (col. 117-150), Parisiis, 1683, in-folio.

Baluze a visiblement travaillé sur la base des éditions de Masson et de Pithou, dont il reprend parfois à son compte certaines mélectures. Mais il manifeste une beaucoup plus grande süreté, notamment dans l'attitude à tenir vis-à-vis des listes de signatures, qui sont la partie des procés-verbaux qui a le plus souffert dans la tradition manuscrite. Ses corrections du texte, trés souvent heureuses, sont justifiées la plupart du temps dans des notes infrapaginales qui constituent un embryon d'apparat critique. En outre, des notes de sa main sur la page de garde du manuscrit de Paris, confirmées par les indications de sa préface (P.L., 11, 1226), attestent qu'il s'est aidé, pour certaines portions du texte (Gesta, I, 16 — Gesta cum Emerito, 5-7 ; Gesta, I, 4, document dont la date est précisée par C.Th., XVI, 11, 3), de la tradition indirecte.

L'édition des Actes procurée un peu plus tard par L.E. DuPIN en appendice à son édition d'Optat : Sancti Optati ... libri septem ... quibus accessere historia donatistarum una cum monwmentis ueteribus ad eam. spectantibus ... opera et studio

M. Lud. Ell. Dupin, Antuerpiae, 1702, in-folio, ne diffère que

par quelques détails graphiques de celle de Baluze, dont elle a adopté presque toutes les corrections et additions au texte. Mais l'appareil des notes infrapaginales, notamment de celles relatives aux siéges épiscopaux mentionnés par les listes, est plus complet. L'édition de Franz OBERTHÜR, S. Optati Mileuitani episcopi de schismate donatistarum libri VII, aliaque huc pertinentia. uetera monumenta, t. I, Wurzburg, 1789, in 80, (p. 286-570), n'est qu'une réédition du texte de Dupin.

IV. La présente édition. 1. Le texte. On consulte habituellement les Actes de 411 dans la collection des Conciles de J.D. MANsI — qui n'est pas la meilleure, mais la plus répandue (50) —, laquelle reproduit le texte de Baluze (Sacrorum conciliorum noua et amplissima collectio … editio nowssima, t. IV, Florentiae, 1760, col. 18-246) ; et plus souvent encore dans la Patrologie Latine de MIGNE, où figure une réimpression du texte de Dupin (P.L., 11, col. 1231-1420 ; P.L., 33, col. 488-493, pour Gesta, I, 16 et 18 ; P.L., 43, col.

822-827, pour Gesía, I, 55). L'entreprise de réédition de Migne fut à cet égard d'une grande utilité : outre d'abondantes notes explicatives, le lecteur y trouve, en annexe au texte des Actes,

tout un corpus de documents relatifs à l'histoire du donatisme. On pourrait dés lors mettre en question l'opportunité du présent travail, qui ne repose pas sur une base critique élargie par rapport à celle de Baluze et de Dupin. On ajoutera toutefois, s'il faut le justifier, que le texte des procés-verbaux de 411 à beaucoup souffert de ces compilations successives, à partir du travail critique effectué par Baluze : les omissions, les erreurs typographiques, une ponctuation souvent défectueuse en rendent fréquemment la lecture malaisée. Si nos progrés sont somme toute modestes par rapport à nos devanciers, nous avons tout de méme le sentiment d'avoir fait œuvre

utile, en redonnant à ces textes une fraicheur perdue, un peu comme un restaurateur de tableaux fait réapparaitre des intentions et des tonalités depuis longtemps obscurcies sous l'épaisseur de la patine. Ce méme souci d'une plus grande netteté dans la présentation nous a conduit à aérer, en y pratiquant des alinéas, un texte imprimé dans les éditions précédentes de facon massive et rebutante. Une disposition plus analytique était particuliérement souhaitable pour mieux détacher chaque souscription dans les listes qui composent la majeure partie des actes de la premiére séance. Les chapitres, dont les divisions remontent au découpage arbitraire fait par Marcellus dans le dossier, embrassent souvent de longues portions du texte : plutót que d'introduire une subdivision en paragraphes, qui eüt été elle aussi arbitraire, nous avons préféré une numérotation linéaire valable, non pour la page, mais pour le chapitre. (50) Réédité à Paris en 1707, le texte de Baluze figure aussi dans la collection de Hardouin (Paris, 1715) et celle de Coleti (Venise, 1728). Les notes marginales de J. Hardouin sont souvent fort intéressantes et, de l'avis de Dom Quentin, c'est

la collection conciliaire publiée par lui en 1715 qui est la plus critique et la mieux présentée (cf. Dom QuzwrIN, J.D. Mansi et les grandes collections conciliaires, Paris, 1900, p. 182-183).

XXVIII

INTRODUCTION

La correspondance avec la pagination de la Patrologre Latine est indiquée par des références en marge, ainsi qu'avec le Breuiculus d' Augustin, par des références en bas de page, audessus de l'apparat (ou des apparats). Nous avons hésité sur la conduite à tenir à l'égard des Capitula de Marcellus. Suivant la disposition du manuscrit, nos devanciers les ont fait imprimer à la suite, avant les Gesta de la premiére séance. Fallait-il rompre avec cette tradition, et répartir la matiére de ce sommaire séance par séance ? Le lecteur aurait pu ainsi consulter plus facilement, avant chaque section du texte, ce que Marcellus avait conçu comme une "table des matières”. Cependant, dans la masse de ces textes par ailleurs si composites, l'abrégé de Marcellus forme un tout homogéne, attribuable à un seul auteur. C'est une raison suffisante, nous semble-t-il, pour s'en tenir à la disposition traditionnelle. 2. L'apparat critique et le brobléme des abréviations. Notre apparat critique comporte, pour l'essentiel, nos propres interventions et celles de nos devanciers que nous avons adoptées. Sans risque de l'alourdir beaucoup, nous y avons aussi fait figurer de facon positive, dans certains cas, des corrections ou conjectures précédentes, méme rejetées par nous, de nianiére à donner un meilleur apercu de l'histoire du texte dans les différentes éditions. Nous y avons également noté les variantes graphiques les plus marquantes (par ex. les hésitations ae/e en syllabe tonique), mais non les particularités graphiques mineures (par ex. les hésitations ae/e en syllabe atone : aecclesia, sanae/sane), non plus que les opérations de graphie (exponctuations, rajouts supra limeam), sauf dans les cas oü le texte ainsi copié donnait lieu à intervention. Le texte du Parisinus 1546 présente de trés nombreuses abréviations, sous différentes formes (à l'initiale, syllabiques, par suspension). L'idéal eût été sans doute, pour bien mettre le texte sous les yeux du lecteur, de les matérialiser en indiquant les solutions d'abréviations entre parenthéses. Mais il nous a semblé que le résultat, si intéressant füt-il, ne serait

pas à la mesure de la peine et du coüt d'un tel effort typographique, et nous avons renoncé à ce mode de transcription. De méme, nous n'avons fait figurer dans notre apparat que les abréviations rares, aberrantes par rapport aux séries que présente le texte. Nous donnons ici la liste de ces abréviations les plus fréquentes, répétées à longueur de pages (auxquelles il faut ajouter des compendia communia tels que : q. — que ; b. y bus : eps — episcopus ;dm — Dewn ; Xri — Christi, etc.

al.man. — alia manu appell. incol. — appellatione incolumi

j

LA PRÉSENTE ÉDITION

XXIX

Cart., Carthag. — Carthago, Carthaginiensis d. — dixit ; D. — Donat d.n. — dominus noster eccl. cathol. — ecclesia catholica dl. — ilem nt. — nobilitas tua not. — notarius

$.c. pi. pl. q.Y.

— post consulatum — praestantia tua — plebis — quo recitato

vec., Yecil. — recitauit, recitasset

YeCOg. — recognoui spect. — spectabilis s.s. — suprascriptus ; subscripsi subli.t. trib. — 4.c. — un. —

— sublimitas tua tribunus ww clarissimus ww nobilis

Les abréviations des "ethniques" (formes adjectivales des toponymes), si nombreux dans les listes, sont un cas particulier du probléme général des abréviations. A de trés rares exceptions prés, ces ethniques sont formés par suffixation en -ensis ou -itanus. Le manuscrit les abrége presque toujours par suspension de la dernière ou des deux dernières syllabes (exemple : Gesta, I, 120, 1. 4 : Vescerit! — Vesceritanus ; I, 121,

l. rio : Tubinien — Tubiniensis). Nous n'avons mentionné dans notre apparat critique que les abréviations aberrantes par rapport à ce systéme, qu'il suffisait d'indiquer ici.

3. Les graphies variables. Le probléme des abréviations nous amène tout naturellement à évoquer la difficile question des graphies. Le premier mouvement, en face d'un manuscrit unique datant de cette époque (IXéme siécle), est presque spontanément d'en respecter les épels, et de le suivre dans ses variations et ses hésitations. Nous ignorons tout des vicissitudes de la tradition du texte

entre le début du Vème siècle et le début du IXéme, mais les

chances sont assez grandes que ce manuscrit nous livre un état du texte trés proche de ce qu'il fut lorsqu'il sortit des scrinia de la chancellerie de Carthage. Aucune certitude, bien sür : on nous dira peut-étre que les nombreuses variantes observables dans les préfixes, par exemple, peuvent étre dues à l'inconstance du copiste de P, ou de celle d'un intermédiaire quelconque. Mais nous rappellerons que ces Gesta sont constitués par une masse de textes composites : des textes vi Te TS m émanant de la chancellerie officielle (édits d'Honorius et de

XXX

INTRODUCTION

Marcellinus) ou de la chancellerie ecclésiastique africaine (lettres synodales et notes des deux parties) ; des procèsverbaux sténographiés par plusieurs équipes de greffiers différents, ecclésiastiques et laics. Au total, un grand nombre

de scripteurs et de réviseurs, d'origines diverses, dont les inconstances et les incertitudes se sont ajoutées les unes aux autres jusqu'au stade final de l'élaboration du document. Il nous semble licite d'expliquer de cette maniére les graphies variables des Gesta, et de ne pas les attribuer plutôt, ou de facon prioritaire, aux interventions, toujours soupconnables évidemment, de la tradition manuscrite postérieure. Cela dit, quelle attitude fallait-il adopter ? Nous avons d'abord essayé de déterminer s'il n'y avait pas, dans la masse de ces graphies variables, des constantes correspondant à telle ou telle section du texte, et qui caractériseraient tel scripteur, ou tel groupe de scripteurs. Les résultats de cette enquéte sont dans l'ensemble décevants. La seule constatation probante est celle de l'alternance assez nette des formes suscribere (suscrip&o) | subscribere (subscriptio) : dans les Gesta, où ces mots figurent souvent, on ne rencontre jamais que la forme nonassimiliée (subs-); en revanche, dans les Caf:tula, texte homogéne rédigé par la suite par le seul Marcellus, on ne trouve, à une seule exception (que nous avons corrigée Capit., I, 77), que la forme assimilée (sws-). Par ailleurs, les formes composées avec préfixes hésitent entre l'assimilation et la non-assimilation, dans des proportions variables, et sans qu'on puisse percevoir un clivage net entre telle portion du texte et telle autre. Un exemple privilégié est celui du mot méme qui désigne la ''conférence" : faut-il écrire conlatio ou collatio ? La forme conlatio est, à une ou deux exceptions près, généralisée dans les Capitula ; elle est aussi majoritaire, assez largement, dans les Gesta eux-mémes, mais nous avons relevé,

sauf erreur, 19 exemples de collatio (et colligere) alternant avec la forme non-assimilée dans des textes aussi divers qu'un édit de Marcellinus, les deux synodales catholiques,

et les inter-

ventions de divers locuteurs (51). Nous avons respecté cette alternance, dans la mesure où elle peut trahir les hésitations des scripteurs du début du Vème siècle, mais retenons toutefois que se manifeste déjà dans le cas de ce préfixe une tendance à la non-assimilation que confirment plus nettement les graphies d'un autre composé qui revient souvent dans le texte : conpetere, constamment écrit de cette manière, à deux

(51) Notre enquête ne porte que sut les Capi/ula et les Ges/a de la première séance ; voici les références : Ges/a, I, 10, 1. 42, 92, 94 ;16,1. 5, 9, 16, 85353851982. 119, 133, 137 ; 48, l. 165 55,1. 153 ; 90, l. 9. Et pourtant en Afrique on devait, en

pronongant, assimiler le préfixe et géminer la liquide, s'il faut en croire IsrpoRE DE SÉVILLE, Orig., I, 32, 8 : “Labdacismus est si pro uno I, duo pronuntientur, ut Afri faciunt, sicut colloquium pro conloquium?

LA PRÉSENTE ÉDITION

XT

exceptions prés (Gesta, I, 203 et 204) que nous avons corrigées (52), Cette majorité, plus ou moins grande selon les cas, de formes à préfixes non-assimilés dans ces textes du début du Vème

siécle confirme les résultats d'une enquéte naguére entreprise sur l'assimilation des préfixes dans la latinité tardive (53). Mais ces traitements sont variables. Particulièrement digne d'intérêt est celui du préfixe ##- (qu'il soit privatif ou prépositionnel) qui conserve toujours la nasale (inlibata, inlustris, inmorare, inmissa, inmundihia, inpollutus, inponere, inpuden-

ha, inpugnare — mais impugnent dans Gesta, I, 14, L. 25, que nous avons corrigé), sauf dans les formes du verbe implere où il n'était sans doute pas senti comme élément composant 64, Le partage est beaucoup plus indécis dans les formes composées à l'aide du préverbe ad-. Soit par exemple le verbe adserere : les formes non-assimilées sont légérement majori-

taires dans les Gesta, très minoritaires dans les Capitula, et le

déverbatif assertio ne présente dans les Gesía de la première

séance que la forme assimilée (Gesta, I, 46,1. 3 ; 48, l. 11 ; 146,

l. 6). Les formes non-assimilées sont trés largement majoritaires dans les composés adferre, adpetere, adponere,

adprobare ;

mais minoritaires, trés sensiblement, dans le composé attendere et non attestées dans le cas du verbe apparere. Pour autant, encore une fois, qu'on puisse faire abstraction du voile qui s'interpose entre nous et l'état primitif du texte, il y:a chance de saisir là des habitudes graphiques révélatrices d'un usage ancien. Là où la tendance à la non-assimilation ne souffrait que de rares exceptions, nous avons normalisé les graphies dans le sens de cet usage. Nous avons respecté les les variantes lorsque l'incertitude était plus grande : c'est notamment le cas pour conlatio/collatio. Nous ne nous dissimulons pas tout ce qu'un tel parti peut avoir d'empirique. Mais peut-il en étre autrement ? Les relevés faits autrefois par E. Diehl soulignent assez la grande incertitude que manifestent les graphies différentes d'un méme mot sur des inscriptions dont le plus grand nombre est datable entre le IVéme et le Vème siècle (59), Comment prononçait-on, par exemple, en cette Afrique du début du Vème siècle, le mot (52) Cf. aussi conpendium (Gesta, Y, 77, 1. 16 ; 88, 1. 2) à côté de compendium (Gesta, I, 165, l. 2, que nous avons corrigé).

i

(53) Cf. O. Pnuiwz, Zur Práfixassimilation im antiken und im frübmittelalterlichen Latein, dans ALMA, t. 21, 1951, p. 87-115 et t. 23, 1953, p. 35-60. (54) Références : Ges/a, I, 16, 1l. 23 et 24; 55, 1. 38 et 105 ; 132, L. 2 et 8. On renverra aux remarques de J. Fontaine, éditeur d’IsIDORE DE SÉVILLE, Traité de la nature, Bordeaux, 1960, p. 101, à propos, sinon des normes, du moins des habitudes

de la latinité tardive. (55) Cf. les indices de Dreux, Inserzptiones latinae christianae veteres, t. I, notamment l'index XII, où l'on prêtera une attention particulière aux formes à prévetbes.

INTRODUCTION

XXXII

dioecesis/diocesis,

et, surtout,

comment

l'écrivait-on ? Nous

trouvons, dans les actes de la première séance, 14 fois la forme à diphtongue dioecesis, contre 7 fois la forme diocesis, que nous n'avons pas corrigée, estimant qu'elle pouvait éventuellement correspondre à un fait phonétique. Un dernier exemple, enfin, de ces traitements spécifiques auxquels il nous a fallu bien souvent nous résigner : dans les Capitula de Marcellus, qui ne sont pas un texte sténographié, les deux mots qui reviennent le plus souvent sont prosecutio et interloquutio ; les graphies -cu- et -quu- alternent dans ces deux mots, mais avec des proportions différentes : 47 fois prosequutio, contre 135 fois prosecutio ; nous avons généralisé cette dernière forme, parce qu'elle est la plus attestée et parce que la première risque fort d’être dans le texte un ‘“hyperurbanisme”. C'est l'inverse qui se produit pour le second mot : nous rencontrons 9 fois ?nterlocutio et 252 fois interloquutio, que nous avons généralisé à cause de sa fréquence, et parce qu'il semble bien que, dans le cas de loquor/loqui, cette graphie correspondait en ce temps — et en ce lieu — à une habitude 9), 4. Les toponymes. Le probléme des toponymes, et de la conduite à tenir vis-àvis des graphies qu'on en trouve dans le manuscrit, peut étre considéré comme un cas particulier de cette difficile question. Les listes de la premiére séance présentent, en général sous forme adjectivale, plusieurs centaines de toponymes, dont un grand nombre ne sont pas attestés par ailleurs ; dans ce dernier cas, nous n'avons pu mieux faire que respecter les formes du manuscrit. En ce qui concerne les ethniques ou toponymes connus par ailleurs, l'éditeur doit soigneusement distinguer les déformations qui trahissent un fait d'usage ou de prononciation de ce qui lui apparait, compte tenu de son information,

comme

une

erreur

matérielle

manifeste

de la

tradition manuscrite. Dans cette dernière hypothèse, il semble licite et souhaitable d'apporter une correction justifiée soit par une — ou mieux plusieurs — attestation épigraphique du toponyme, soit, à défaut, par la convergence des indications fournies par d'autres documents (textes de géographes anciens, routiers, listes épiscopales); ainsi corrigera-t-on Tamascaninensis en Tamascaniensis (Gesta, I, 198, l. r2), Lambiritanus en Lambiriditanus (Gesta, I, 206, 1. 32). Il con(56) C£. Gesta, 1, 55,1. 35, 100 et 102 (oquutus) ; 55, 1. 162 (Joquuturam) ; 163, 1. 3 (Joquuturos) ; 206, 1. 2 (interloguutus). Le mot “habitude” est sans doute le seul qui convienne, cat cette graphie n'a pas de justification phonétique ni morphologique, à côté de prosecutio-prosecutus. Nous avons conservé la graphie quur (pour cur), plusieuts fois attestée. Sur cette forme, cf. M. BoxwET, Le latin de Grégoire de Tours, Paris, 1890, p. 139.

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE

. xxxi

vient en revanche d’être plus réservé à l'égard d'un grand nombre de graphies qui, tout en respectant la physionomie générale du toponyme, s'écartent plus ou moins sensiblement de sa forme “officielle”, notamment lorsque celle-ci est connue par attestation épigraphique. On ne corrigera pas, par exem. ple, la forme Tenitanae

(Gesta, I, 120, 1. 13), dont la forme

"correcte" serait TAaenitanae : la chute du 4 — quasi générale dans tous ces toponymes : Tamogadensis, Tagastis, etc. —, la résolution de la diphtongue, étaient à cette époque des faits d'usage ; ainsi encore, devant la forme Zphpomen(sium) (Capit., I, 143)du manuscrit, corrigera-t-on le m, faute de Scribe, sans toucher à l'initiale, la forme sans / étant souvent attestée

dans les actes, comme

dans d'autres listes de cette époque,

à cóté de la forme officielle, attestée elle aussi (Gesta, I, 139,

l. 21). A plus forte raison se gardera-t-on de toute intervention en face de déformations qui portent la trace d'évolutions phonétiques

: à côté de Macomadiensis,

forme

"correcte",

plusieurs fois attestée, on conservera Magomaziensis (Gesta, I, 116, l. 4) et Zaritorum (Gesta, I, 139, 1. 21) à côté de Diarrito-

yum. Cette doctrine, dont nous ne nous dissimulons pas l'empirisme et les incertitudes, ne dispense pas d'un minimum de normalisation : par exemple la constante confusion b|u, avec une répartition anarchique des deux consonnes, révéle une indistinction phonétique, encore à cette époque : nous avons tranché en choisissant l'une ou l'autre en fonction des.attestations épigraphiques ou textuelles antécédentes (par exemple : Girbitanus — Gesta, I, 126, 1. 103 — plutôt que Giruitanus ; mais Teuestinae —

Gesta, I, 121, l. 36 —

plutôt

que T'ebestinae). 5. Les indices.

Le présent volume s'achéve sur trois indices : un index locorum, sanctae scripturae, un index personarum, un index locorum geographicorum. Ces trois indices regroupent les données du Breuiculus collationis d' Augustin aussi bien que celles qui proviennent des Gesía proprement dits et des Capitula qui les précédent. V. Orientation bibliographique. Outre les éditions des Gesta citées plus haut, on consultera principalement les ouvrages ou articles ci-dessous mentionnés :

I. Sur la genèse de la Conférence et sa préparation : S. LENAIN DE TILLEMONT,

Mémoires pour servir à l'histoire

ecclésiastique des six premiers

siécles, t. XIII,

Paris,

1702,

INTRODUCTION

XXXIV

p. 280-285 ;309-314; 325-335 ;347-353 ;394-398 ;406-408; — 418-434 ; 470-473 ; 477-484; 499-501. chrétienne, t. IV,

P. MoNcEAUXx, Histoire littéraire de l'Afrique

Paris, 1912 (réimpression anast. Bruxelles, 1966), p. 254-286. G.G. WiLLIs, Saint Augustine and the Donatist Controversy, Londres, 1950, p. 40-70.

W.H.C. FREND, The Donatist Church, a Movement of Protest in Roman North Africa, Oxford, 1952, p. 250-274. E. TENGsTRÓM, Donatisten und Katholiken. Soziale, wirt-

schaftliche und politische Aspekte |einer nordafrikanischen Kirchenspaltung, Góteborg, 1964, p. 102-1IO. E.L. GRASMÜCK,

Coercitio.

Staat und Kirche 1m Donatisten-

streit, Bonn, 1964, p. 195-222. R. CRESPIN, Ministère et sainteté. Pastorale du clergé et solution de la crise donatiste dans la vie et la doctrine de saint Augustin, Paris, 1965, p. 60-76. P.R.L. BRowN, St. Augustine's attitude to religious coercion, dans Journal of Roman Studies, LIV, 1964, p. 107-116 ; La vie de saint Augustin (trad. de l'anglais par J.-H. Marrou), Paris, I971, p. 267-287. E. LAMIRANDE, dans introduction aux Traités anti-donatistes, vol. V, [Bibl. august., t. 32], Paris, 1965, p. 27-32 ; Ip., L'offre

conciliatrice des Catholiques aux Donatistes relative à l'ébiscopat (Gesta collationis Carthaginiensis, I, 16), dans Église et T héologie, 2 (1971), p. 285-308. $. LANCEL, dans édition des Actes de la Conférence de Carthage en 411, t. I (introd. générale), Paris, 1972 [Sources Chrétiennes, vol. 194], p. 9-50. 2. Sur le déroulement de la Conférence : S. LENAIN DE TILLEMONT, 0f. cil., t. XIII, p. 501-555. P. MoNcEAUX,

of. cit., t. IV, p. 388-425.

G.G. WILLIS, of. cit., p. 70-76. W.H.C. FREND, of. cit., p. 275-289. R. CRESPIN, 0f. cit., p. 79-90. S. LANCEL, 0f. cit., p. 65-103. A STEINWENTER, Eine kirchliche Quelle des nachklassischen Zivilprozesses, dans Acta Congressus Iuridici Internationalis,

Rome, vol. 2, 1935, p. I25-144. A. MANDOUZE, Saint Augustin

L'aventure de la raison et de la

gráce, Paris, Études Augustiniennes, 1968, p. 374-390.

O. PERLER- J.-L. MAIER, Les voyages de saint Augustin, Paris,

Études Augustiniennes, 1969, p. 289-292.

3. Sur le tribun et notaire Marcellinus et son officium : W. ENSSLIN, Flavius Marcellinus, tribunus et notarius, dans

PaAuLv-WissowA-KRorL,

Realencyclobädie

der

hlassischen

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE

XXXV

Aliertumswissenschaft, XIV-2, col. 1445-1446. Sr. M.A. Mc NAMARA, L'amitié chez saint Augustin, Paris, 1967, p. 117-122. E. LAMIRANDE, dans introduction aux Traités anti-donatistes,

vol. V, [Bibl. august., t. 32], p. 48-54. S. LANCEL, 05. cit., p. 53-72. M. Monzav, Le dossier Marcellinus dans la correspondance de saint Augustin, Paris, Études Augustiniennes, I973, p.105III et 137-146. 4. Sur le rôle d' Augustin et celui des principaux protagonistes de la Conférence : S. LENAIN DE TILLEMONT, of. cit., t. XIII, p. 527-542 et 551. P. MONCEAUX,

of. cit., t. VI, p. 61-78 ; 137-143 ; 161-173;

381-401 ; t. VII, p. 36-62 ; 179-188. E. LAMIRANDE, of. cit., p. 44-48. S. LANCEL, 0f. cit., p. 191-273.

5. Sur les données relatives à l'histoire et à l'organisation ecclé-

siastiques :

J. MESNAGE, Le christianisme en Afrique. Origines, développement, extension, Paris, 1914, p. 145-170. W.H.C. FREND, of. cit., p. 48-59. E. TENGSTRÔM, 0f. cit, p. 143-156. S. LANCEL, 0. cit., p. 107-190. J.-L. MAIER, L'épiscopat de l'Afrique romaine, vandale et byzantine, Institut Suisse de Rome, 1973, p. 44-63 (rassemble les listes des évéques de chaque partie). 6. Sur les aspects ecclésiologiques de la controverse : P. MoONCEAUX, of. cit., t. VII, notamment p. 179-257. J.-P. BRISSON, Awtonomisme et christianisme dans l'Afrique romaine de Septime Sévère à l'invasion vandale, Paris, 1958,

notamment p. 198-211. Y.M.-J. ConGaR, dans Introduction Générale aux Traités antidonatistes, vol. I [Bibl. august., t. 28], Paris, 1963, p. 80-97. P. BorGoMEo, L'Eglise de ce temps dans la prédication de saint Augustin, Paris, Études p. 137-143 et 279-290. —

Augustiniennes,

1972, ,

notamment ,

E. LAMIRANDE, Augustine and the Discussion on the Sinners in the Church at the Conference of Carthage, dans Augustinian Studies, vol. 3, 1972; Ip., La situation ecclésiologique des donatistes d’après saint Augustin, contribution à l'histoire doctrinale de l'ecuménisme, Ottawa, 1972, notamment p. 5162, 69-78, 84-89, 105-114.

ORIENTATION BIBLIOGRAPHIQUE 7. Sur la constitution du dossier et l'histoire du texte : E. TENGSTRÔM, Die Protokollierung der Collatio Carthaginensis. Beiträge zur Kenntnis der rômischen Kurzschrift nebst. einem Exkurs über das Wort scheda (schedula), Góteborg, 1962,

xxxvi

notamment p. 7-34.

S. LANCEL, dans édition des Actes de la Conférence de Carthage

en 411, t. I (Introduction générale), Paris, 1972, Sources Chréhennes, vol. 194, p. 337-375.

8. Sur les problèmes philologiques posés par les Gesta et leur intérêt linguistique : S. LANCEL, 0f. cit., p. 289-335. 9. Sur le Breuiculus conlationis de saint Augustin : E. LAMIRANDE, dans introduction aux Traités anti-donatistes,

vol. V, [Bibl. august., t. 32,], p. 60-77.

GESTA CONLATIONIS CARTHAGINIENSIS

CONSPECTVS SIGLORVM

Mass.

Pith. Bal. Dup. edd.

Parisinus latinus 1546, medio s. IX (P! manus prima; P? manus secunda) Gratianopolitanus olim 152, nunc Grenoble ms. 198 (Gesta, I, 16 — AvG., Ep. 128), s. XIII editio Papirii Massoni, Parisiis, a. 1589

editio P. Pithoei, Parisiis,

1596

editio St. Baluzii, Parisiis, 1685 editio L.E. Dupin, Antuerpiae, 1702 consensus editorum, exceptis his qui singillatim in apparatu nominantur.

Hii episcopi causam susceperunt catholici : AVRELIVS CARTHAGINIENSIS ALYPIVS TAGASTENSIS AVGVSTINVS IPPOREGIENSIS s VINCENTIVS CVLVSITANVS FORTVNATVS CONSTANTINIENSIS FORTVNATIANVS SICCENSIS POSSIDIVS CALAMENSIS Et donatistarum hii :

10 PRIMIANVS CARTHAGINIENSIS PETILIANVS CONSTANTINIENSIS EMERITVS CESARIENSIS PROTASIVS (TVBINIENSIS» MONTANVS (ZAMENSIS» 15 GAVDENTIVS (TAMOGADENSIS) ADEODATVS 4MILEVITANVS) Hoe laterculum om. Bal. Dup. 2 Carthaginiensis scripsi] Chattaginensis P, Carthaginensis eda. 3 Alypius scripsi] Alyppius P Mass. Pzb. 5 Culusitanus scripsi] Colusitanus P Mass. Pitb. 10 Carthaginiensis serépsi] Chattaginis P Carthaginis Mass. Pitb. 13 Protasius im fine fransposuit Mass. Tubiniensis addidi 14 Zamensis addidi — 15 Tamogadensis addidi] Thamogadensis add. Mass, Thamuga-

diensis add. Pitb.

16 Mileuitanus addidi

MARCELLI PRAEFATIO Dilectissimis fratribus et in Christi nomine Seueriano et Iuliano Marcellus memorialis.

uenerandis

Amplector alacriter iussionem qua mihi amanter atque in domino fiducialiter imperastis ut totius membra. negotii et articulos actionis — quod per istud uolumen actorum prosecutiones partium perlongos explicuere conflictus — modulata per me breuitas distinguat et colligat ; atque huic operi sola caritate me sentio fateorque sufficere. Ad omnem quippe delegati muneris obsequelam, efficaciores uires habet qui praeceptis amore iubentium quam qui fiducia sui paret. Ac iam quidem in hanc operationem qua in ecclesiae negotio pro singulorum uiribus laboratum est, quantum mea mediocritas potuit, officii mei symbolam dedi quod a uiro spectabili, et in quo plurimum insigne probitatis est, tribuno et notario curarum ascitus in partem non tam merito meo 1 A Marcellino quam dignatione censentis, communicaui cum iudice librandae disceptationis laborem. Sed hoc quoque quod me facere uoluistis peculiariter adhibere non piguit ; quandoquidem mihi non minor in eadem re uoluptas et gloria est soluisse nunc fratribus 20 uotum quam cognitori tunc praebuisse consilium. Quicquid igitur laxius a partibus peroratum est et quicquid interfatibus iudicantis utrobique signatum est sedula breuiatione succinxi, consequenter affigens etiam per ordinem notas cauculantibus familiares, ut inquirentis intentio indicem breuitatem ad id quod deprehendere uelit in paginis secuta 25 actionis non absque commoditate conpendii numeris ducibus directa perueniat. Abusi uideamur fortassis otio, dum ad laborem superflua reuocamus, quod nos uere superflue fecisse fateremur si in tota uoluminum serie perlegenda habiles esse 3 o uellent homines ad laborem. Sed periniquum est eos de istius diligentiae uelut quadam inanitate causari, a quibus si in perlegendis iugiter paginis disputationis huiusce non inanis diligentia flagitetur, eam non esse diligentiam sed molestiam confitetur. Vnde, quantum ego arbitror, non opus inritum 35 lusimus, qui fastidia lectionis remedio breuitatis exclusimus. Certe, si ex ipsius operationis atque utilitatis effectu absolutum esse non poterit quod uanus labor iste non fuerit, idcirco LA

5 prosecutiones D».] -quutiones P edd. 10 praeceptis edZ.] preceptis P 20 praebuisse edd.] prebuisse P ^ 24 cauculantibus scripsi cum P1 (cf. Gesta, I, 211)] calculantibus P? edg. 26 conpendii seripsi] compedii P ^ 29 fateremur ed4.] -mus P

MARCELLI PRAEFATIO

5

tamen non ineptum est quicquid hic egi quia in hoc uobis iubentibus parui. Nunc orauerim ut in uicissitudinem meriti 4» pro me orare dignemini. Ita enim fiet ut quod sponte facitis mihi tamen cedat in remunerationem. Omnipotentia trinitatis, id est omnipotentia Dei nostri, caritatem uestram iugiter nostri memorem perpetua pietate custodiat, domini merito dilectissimi et in Christi nomine uenerabiles fratres. 39 iubentibus edZ.] iuuentibus P

CAPITVLA GESTORVM PRIMAE

COGNITIONIS

PL 11,

. De adstante officio. 1231 . De ingressis episcopis. i . Interloquutio de qualitate negotii, ubi iubet sibi cognitor imperiale praeceptum recitari. . Recitatio imperialis praecepti de habenda conlatione. . Recitatio edicti per quod congregari episcopos iubet. . Interloquutio de alio iudice eligendo. . Responsio donatistarum de iudice non postulato. . Interloquutio quod conlatio fuerit postulata, non iudex. . Responsio donatistarum, ut hii proponerent qui conlaQui NI H l9 © R C2 tionem petissent. H o . Recitatio edicti, ubi dicit qui modus et locus conlationi LI

I2 I3.

14. I5. I6. I7. 18.

IQ. 20. 2I. 22.

sit aptus, et quoteni deberent esse ab utrisque partibus qui causam peragerent. Vbi iubet cognitor recitari quae ante conlationem pars utraque peregerit. Prosecutio donatistarum similis praecedenti. PL r1, Interloquutio quod suo ordine omnia peragi debent, et 1232 iubet recitari quae dixerat. Recitatio notoriae donatistarum, in qua sibi edictum asserunt displicere. Interloquutio ut catholicorum epistula legeretur. Recitatio epistulae catholicorum, in qua edicto consentiunt et condiciones donatistis proponunt. Recitatio edicti in quo se omnia publicaturum populo pollicetur. Vbi recitatur rescriptum catholicorum respondentium notoriae donatistarum. Interloquutio de catholicorum consensione, ubi et illi interrogantur utrum consentiant. Prosecutio donatistarum de tempore et de personis. Interloquutio ut certus numerus constituatur actorum secundum lectum edictum. Donatistarum prosecutio de tempore exempto, ut iam PL rr, nihil ageretur instantium.

cf. AVG., Breu. conl. Y, 1-v1rr.

incipiunt capitula gestorum P 8 praeceptum edg.] pre- P 5 quod edd.] quem P 9 hii scripsi cum P Mass. Pitb.] ii Bal. 12 prosecutio Dzp.] -quutio P egg. 14 notoriae scripsi] notatiae P edd. 20 prosecutio Dz.] -quutio P eg.

1233

CAPITVLA I, 23-44

7

23. Interloquutio, qua excluduntur de tempore constituto donatistae, et (de)? certo numero constituendo. 24. Vbi donatistae de tempore uel de die conlationis inquirunt.

25. Interloquutio excludens supradictam prosecutionem. 26. Prosecutio iterum donatistarum de die conlationis exempto. 27. Interloquutio ut ad quaesita respondeat officium et responsio quando quartus mensis impletus sit. 28. Interloquutio de aduentu partis utriusque Carthaginem. 29. Prosecutio donatistarum de aduentu suo Carthaginem, et quod iam die transacto fieri non debeat ipsa conlatio, sed in contumaces pronuntiari debere. 30. Interloquutio refellens superiorem prosecutionem. 31. Prosecutio donatistarum causa tractetur.

ut diuinis tantum

testimoniis

32. Interloquutio ut numerus constituatur, et sic causa dicatur. 33. Responsio donatistarum ut omnes episcopi ipsorum adsint in iudicio. 34. Interloquutio multitudinem non habere personam. 35. Responsio donatistarum ut non iuris lege agatur. 36. Interloquutio non ius sed contentionem cessare debere. 37. Vbi donatistae laudant iudicis integritatem. 38. Vbi offerunt catholici mandatum. 39. Vbi, ut prosequantur (catholici», petunt (donatistae). 40. Interloquutio ut profiteantur catholici utrum diuinis tantum (testimoniis? agere uelint. 41. Responsio catholicorum, ex mandato cognosci uoluntatem suam.

42. Interloquutio cognitoris, quid haberet mandatum. 43. Responsio catholicorum ex eius recitatione posse cognosci. 44. Vbi dicunt donatistae : Legem Dei repudiat qui dubitat quid debeat profiteri. cf. Avc., Breu. con]. 1, virr-1x.

23 25 26 28 29 30 31 38 39 40 42

constituto donatistae scripsi] donatistae post constituendo ser. P ed. prosecutionem Dup.] -quutionem P eda. prosecutio Dzp. : -quutio P eda. Carthaginem edg.] chartaginem P Carthaginem ed] chartaginem P prosecutionem Dup.] -quutionem P «zz. prosecutio Dz.] -quutio P edz. catholici scripsi] -corum P eda. catholici ... donatistae addidi ubi ut scripsi] ut ubi P eda. testimoniis aZ. Bal. quid Ba/.] qui P

— de addidi

8

CAPITVLA I, 45-66 45. Interloquutio ad supradicta. 46. Responsio catholicorum ad supradicta. 47. Vbi dicunt donatistae non debere esse mandatum, sed ius publicum aut legem Dei eligere debere (catholicos). 48. Prosecutio catholicorum, per dicta diuina ecclesiam se demonstrare, per scripta publica hominum crimina purgare. 49. Interloquutio adprobans dicta catholicorum. 50. Prosecutio catholicorum, per mandatum omnia intimari. 51. Interloquutio adprobans supradicta. 52. Vbi, catholicis uolentibus legere mandatum, dicit cognitor ut officium recitet. 53. Prosecutio donatistarum permittens recitari mandatum, accusans genus accusationis. 54. Interloquutio, se aliter audire non posse quod imperialibus legibus constitutum est. 55. Vbi recitatur mandatum catholicorum in quo omnem causam complexi sunt. 56. Interloquutio adprobans mandatum catholicorum diuinis constare testimoniis. 57. Recitatio suscriptionum primatum catholicorum. 58. Interloquutio requirens numerum suscribentium, et renuntiat officium. 59. Vbi requirunt donatistae catholicos qui suscripserunt. 60. Vbi respondent catholici ut mitterent qui illos agnoscerent.

61. Vbi de numero episcoporum catholicorum mouent quaestionem donatistae, quod supponi potuerint qui episcopi non fuissent. 62. Interloquutio contra istam prosecutionem. PS, 63. Vbi petunt donatistae ut singillatim omnes catholicos 1234 episcopos permittantur agnoscere. 64. Vbi requirit iudex si bini ubique possunt esse episcopi. 65. Vbi donatistae laudant iudicem de ipsa inquisitione, et «de» catholicorum numerositate incongrua conqueruntur. 66. Vbi catholici multiloquium reprehendunt.

cf. AvG., Breu. conl. T, 1x-xx.

44 48 50 53 57 62 65

catholicos addidi prosecutio Dzp.] -quutio P eda. prosecutio Dz.] -quutio P eg. prosecutio Dp.] -quutio P ed. primatum Ba/.] primatuum P prosecutionem Dzp.] -quutionem P eg. de add. edd.

CAPITVLA I, 67-90

9

67: Vbi dicunt donatistae : Plus scripsisti quam dixi. 68. Prosecutio catholicorum ut personae constituantur actorum. 69. Interloquutio quod (de) incompetenter ordinatis mandatum sibi non sit. 70. Vbi iterum donatistae prosequuntur iudicari debere de numero partis utriusque.

TE Interloquutio quod multitudo opus non sit. 72. Responsio catholicorum, ubi excusant absentiam suo-

rum. 73- Interloquutio ut uenirent omnes. 74- Vbi rursus catholici turbas non opus esse respondent. 75. Interloquutio cognitoris utrum loco uno essent episcopi catholici qui dicebantur absentes. 70: Responsio catholicorum nescire (se) ubi sint, nec debere uenire ad conlationis locum nisi eos de quibus dubitatur. 77- Vbi dicunt donatistae quod inpugnet se actio catholicorum, et instant ut omnes catholici ueniant qui suscripserunt. 76: 7980. 81. 82.

Vbi catholici tumultum uel strepitum cauent. Interloquutio confirmans superius dicta. Iterum donatistae inde. Responsio catholicorum ad eandem rem. Vbi dicunt donatistae confiteri illos cum tumultu uen-

turos. 83. Vbi respondetur a catholicis quare tumultum formident. 84. "Vbi dicunt donatistae : S? n paucos tumultus fieri non potest, in multos quemadmodum fieri potest ? Et respondent catholici : Zudica. 85. Interloquutio quod multitudo sacerdotum possit praes-

tare silentium. 86. Vbi iterum donatistae dicunt omnes debere uenire. 87. Interloquutio ut de quo dubitatur ueniat. 88. Vbi dicitur a donatistis causa tumultus, ubi uel quomodo episcopi recitati exeant. 89. Vbi consentiunt catholici quod petebatur, ut omnes ueniant. 90. Vbi sibi uolunt donatistae mandatum ostendi catholicorum. cf. Avg., Breu. conl. 1, x1.

68 prosecutio Dup.] -quutio P eda. 69 de add. eda. 76 se add. Bal. : 77/83 capitula transposita in codice (78, 79, 77, 82, 83, 80, 81) recte reposuit Bal. ope gestoTum

77 susctipserunt scripsi] subs- P edd. 84 quemadmodum edd.] quemammodum P 85 praestare ed4.] prestare P

CAPITVLA

IO

I, 91-117

OI. Interloquutio ut fiat quod petierunt. 92. Vbi dicunt donatistae : Omnes adsint, aut causa differatur. 93. Vbi respondetur a catholicis quia non differtur, et petunt ut actis offeratur mandatum. 94. Vbi ad hoc respondent donatistae. 95. Interloquutio ad eam rem. 96. Vbi dicunt donatistae praesentiam eorum, non mandatum, se uelle.

97. Vbi dicunt (catholici) ut hii qui inuenti sunt intromittantur ; et iubetur fieri.

98. Interloquutio, satisfactum esse petitionibus donatistarum. 99. Vbi recitari incipiunt singuli episcopi catholicorum ; et iubetur ut exeat qui non suscepit negotium. 100. Vbi dicitur a catholicis ut et illorum episcopi procedant. IOI. Vbi interrogat cognitor utrum et donatistae consentiant. 102. Vbi suggeritur a catholicis ut et donatistae mandent. 103. Vbi inquirit cognitor utrum, cum mandauerint, exeant PL 11, et dent locum acturis.

104. Vbi ad hoc consentiunt donatistae. 105. Interloquutio de suscriptionibus etiam donatistarum iudiciis intimandis. 106. Vbi respondent donatistae apud acta se uelle mandare. 107. Vbi cognitor quaerit apud quae acta. 108. Vbi respondent donatistae apud eum se uelle mandare, sed ei permittere quid iubeat. 100. Vbi quaeritur a donatistis quid eligant de mandato catholicorum. IIO. Vbi respondent donatistae ut mandatores potius cognoscantur.

Vbi iubetur ut fiat. Recitatio et interloquutio de ipsis. Prosecutio de ipsis. Interloquutio et responsio de episcopo Summensi. Vbi dicitur a catholicis ut uideantur praesentes et absentes ; et iussio cognitoris ut fiat. T3: Interloquutio de praesentibus, et recitatio de inuicem IB. II2. Tro: II4. IIS

agnoscentibus.

II7. Responsio donatistarum de diocesibus. cf. Avg., Breu. conl. I, x1-xn.

97 catholici add. Bal. 105 iudiciis Bz/.] in iudiciis P intimandis Bz/.] -dum P 113 prosecutio Dzp.] -quutio P eg. 114 Summensi seripsi] Zummensi P ed. 115 praesentes e/4.] pre- P 116 praesentibus ed2.] pre- P

1235

CAPITVLA I, 118-146

II

118. Et catholicorum ad eamdem rem. IIQ. Iterum donatistarum inde. I20. Murena quod non pertineat ad actionem praesenqq

em. De episcopo ad catholicam conuerso et sequentium nominum recitatio. Vbi catholici inquirunt de Feliciano Mustitano. Responsio donatistarum inde. Iterum catholici inde. Iterum donatistae inde.

122. 123. 124. 125. 126. Interloquutio ut coeptus ordo teneatur, et recitatur. 127. Responsio catholicorum de Habetdeum, diacono Primia-

ni.

128. Interloquutio de ipso. 129. Responsio donatistarum

130. I3I.

I32. 133. 134. 135. 136. 1373 138. 130.

140. IAI. 42. 143.

144. 145. 146.

de episcopo Cufrutensi, cum deesset. De alio episcopo donatistarum de adulterio damnato. Interloquutio si fuit ibi catholica ; et respondent donatistae : Non. De mutatis exceptoribus et custodibus datis. Interloquutio iudicis ut tabulae a custodibus signarentur ; et recitatio episcoporum. De episcopo et ecclesia Ceramussensi. Recitatio sequentium nominum. Responsio catholicorum de unitate Tagastensis ecclesiae. Et responsio donatistarum ad ea. Recitatio suscriptionum actorum. Obiectiones donatistarum et responsiones catholicorum cum actores catholici recitarentur. Obiectio donatistarum, quod idem sint actores qui mandatores. Interloquutio ad eam rem, et recitatio suscriptionum contra obiectionem donatistarum. Interloquutio ad eam rem. Interloquutio contra obiecta Victoris episcopi Ipponensium Diarritorum. Vbi consessum episcopis offert iudex. Vbi recusantes donatistae sessionem iudicem laudant. Interloquutio ut soli remanerent actores.

cf. AvG., Breu. conl. 1, xu-xur.

120 praesentem edd.] pre- P 127 Habetdeum seripsi] Abeddeo P Mass. Pitb. Habetdeo Bal. Dup. 129 Cufrutensi Bal. Dzp.] Cufruteno P Mass. Pi£b. : : a 134 Ceramussensi seripsi] -ense P edd. 143 Ipponensium sripsi] Ippomen. P ^ Diarritorum scripsi] Diatrit. P Mass. Pitb. Diarrhytorum Ba. Dup. 144 offert edd.] offeret P

CAPITVLA

I2

I, 147-174

I47. Vbi mandatum offerunt donatistae.

148. Interloquutio ut recitetur ; et recitat officium.

I49. Interloquutio ut suscriptiones recitet officium. I50. Vbi catholici petunt praesentiam donatistarum. I5I. Interloquutio de mandato et suscriptionibus donatistarum. 152. Petitio catholicorum ut singuli accederent etiam donatis- PL 11, tae. 1236 1h: Interloquutio ad petitionem catholicorum. 154. Prosecutio catholicorum, ut professio pateret donatistarum. 155. Interloquutio de ea re. 156. Et catholici ad eam rem. 157. Recitatio nominum donatistarum. 158. Responsio catholicorum de Felice, episcopo urbico donatistarum. 150. Et donatistae de eodem nomine. 160. Iterum catholici inde. 161. Interloquutio de transmarinis non sibi esse praeceptum. 162. Item catholici inde. 163. Responsio donatistarum de transmarinis et sequentium nominum recitatio. 164. Interloquutio ut decem sufficerent ad suscribentium fidem. 165. Prosecutio donatistarum ut singuli transirent etiam ipsorum propter suam multitudinem commendandam. 166. Interloquutio quod non sit de numero mandatum. 167. Responsio donatistarum unde supra. 168. Vbi catholici agunt de numerositate coepiscoporum suorum,

uanum

dicentes praeiudicium

donatistarum.

169. Vbi dicunt donatistae : Iniuriam facis uane. 170. Vbi catholici prosecutionem quam donatistae interruperant peragunt, adserentes quod nunquam causae agendae defuerint. I7I. Interloquutio ut causa tractetur. 172. Prosecutio catholicorum ut multitudo exiret episcopo-

rum. 173. Interloquutio ut singuli transirent recitati. 174. Vbi catholici quaerunt professionem donatistarum. cf. Avc., Breu. con]. I, xiv. 149 150 154 155 165 170 172

suscriptiones Bz/.] -nem P praesentiam ed.] pre- P prosecutio Dzp.] -quutio P ed. pateret Ba/.] pateret P eg. ea ed7.] eam P prosecutio Dzp.] -quutio P eZg. prosecutionem Dzp.] -quutionem P eg. prosecutio Dzp.] -quutio P egg.

CAPITVLA I, 175-200

19

175. Responsio donatistarum de suscribentibus. 176. Interloquutio ut singuli etiam donatistae recitentur. 177. De episcopo Ausuagensi, de quo dubitabatur. 178. Interrogatio cognitoris de ipso. 179. Responsio donatistarum de ipso. 180. Interloquutio adprobans quaesita ; et sequitur recitatio

nominum.

181. Suggestio

182. 183.

184. 185. 186. 187.

188.

catholicorum, quod hii qui recitati fuerant, fundorum erant episcopi, non ciuitatum. Et responsio donatistarum inde. Vbi agitur de episcopo pro quo suscripsit presbyter cum ipse Carthaginem non uenisset, quia caecus erat. Catholicorum responsio inde, et donatistarum. Responsio donatistarum ad ea. Interloquutio inde. Et catholicorum inde responsio, et sequitur nominum recitatio. De episcopo catholico et rebaptizato, et nominum recitatione.

189. Vbi multa mala in catholicos commemorantur, et ad haec responsio donatistarum. 190. Interloquutio hoc sibi non esse mandatum. 191. Responsio catholicorum contra negationem donatista-

rum. 192. Vbi dicunt donatistae iniuriam sibi fieri. 193. Interloquutio contra supradicta. I94. Inquisitio catholicorum de absente pro quo alius suscripsit. 195. Responsio donatistarum de eo. 196. Interloquutio inde. T07. Responsio catholicorum unde supra ; et sequitur recitatio nominum. 198. Responsio donatistarum de episcopo rebaptizato ; sequitur nominum recitatio. 199. Responsio donatistarum de episcopo rebaptizato et rebaptizante. 200. Vbi quaerit cognitor de absente Felice Summensi propter PL 11, falsitatem suscriptionis. cf. AvG., Breu. conl. I, x1v.

177 181 183 188 197 200

Ausuagensi scripsi (cf. Gesta, I, 176, 10)] Vagense P edd. hii seripsi cum P] ii eda. Carthaginem e7.] chartaginem P recitatione edd.] recita one P nominum eZZ.] numeti P Summensi seripsi] -ense P edd.

14

CAPITVLA

I, 201-221

201. Responsio donatistarum de rebaptizato et in adulterio deprehenso, et recitatio nominum. 202. De presbytero catholico interuentore ubi Sae eig haberent donatistae, et nominum recitatio. 203. De diacono catholico rebaptizato et facto episcopo a donatistis. 204. Vbi catholici dicunt non esse donatistarum episcopum in eo loco unde esse dicebatur qui recitatus respondit; et ad hoc responsio donatistarum et interloquutio o 205. 206. 207. 208.

ris. Vbi donatistae mandatum suum uolunt constare. Interloquutio ad supradicta, et recitatio nominum. Prosecutiones utrarumque partium et interloquutiones de mortuo quem dixerunt donatistae in itinere defecisse. Interloquutio de eo quem dixerunt catholici in uia ordinatum.

209. De suscriptionibus absentium ubi hoc eis cognitor concedit, quamuis 210.

2p 212. 213. 214. 215.

in mandato

suo praesentes

praesentibus

mandauerint. Testatio catholicorum quod non aequatur numerus donatistarum, quamuis multas proferrent suscriptiones absentium. Inquisitio cognitoris de numero utrimque episcoporum. De superuenientibus episcopis catholicis. Inquisitio de numero donatistarum, et responsio officii. Inquisitio de numero episcoporum catholicorum. Mandatio superuenientium catholicorum qui non suscripserunt.

216. Interloquutio ut actores starent et ceteri exirent. 217: De his qui non uenerant, uel de plebibus uiduatis, quod ab utrisque suggestum est. 218. Interrogatio cognitoris utrum hii remanserunt qui causam

agent. 210. Interrogatio cognitoris de hora diei, et responsio officii. 220.

221.

Interloquutio cognitoris de die paene iam consumpto, et utrum ex communi consensu negotium differatur ; ab

utrisque placere responsum est. Vbi ab utrisque responsum est interiecto die causam debere finiri.

cf. AvG., Brez. conl. 1, xxv-xv.

203 207 209 210

a donatistis egZ.] adona. P prosecutiones Dzf.] -quutiones P edd. absentium ed2.] -tum P absentium egZ.] -tum P 211 utrimque Mass. Pith.] utrumque P utrinque Ba/. Dup. 221 causam eg4.] causa P

CAPITVLA I, 222-223

222. Interloquutio

ut custodes

dentur

15

exceptoribus

atque

codicibus. 223. Vbi offerunt catholici custodes, similiter et donatistae.

Expliciunt capitula gestorum primae cognitionis. cf. Avc., Brez. conl. I, xv.

Capitulum 224 : Interloquutio iudicis de conclusione gestorum sec/usi e£ in fine capitulorum secundae cognitionis reposui

CAPITVLA GESTORVM SECVNDAE COGNITIONIS . . . . . . .

De adstante officio. De ingressu partium. De consessu oblato. Vbi excusatur a parte Donati consessus. Interloquutio quod stans cognosceret. Responsio donatistarum inde. Interloquutio inde.

© BR ON Our ND H . Suggestio

officii de notoria donatistarum, ubi petunt sibi

edi catholicorum mandatum. 9. Iussio ut recitetur. 0. Prosecutio donatistarum contra id quod ab officio dicti sunt partis esse Donati.

11. 12. I3. I4. I5. 16. I7. 18. I9. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35.

Responsio catholicorum ad ea. Interloquutio ut notoria recitetur ; et recitat officium. Interloquutio de suscriptionibus gestorum. Responsio catholicorum de consensu ipso. Interloquutio cognitoris de ipso placito. Responsio donatistarum recusantium suprascripta. Vbi dicunt catholici illos non consentire edicto. PL r1, Et respondent donatistae de basilicis non redditis. 1258 Interrogatio cognitoris, si contenti essent fide gestorum. Vbi petunt donatistae sibi edi gesta, et propter hoc causam differri. Responsio catholicorum ad hoc. Interloquutio ad hoc. Iterata petitio donatistarum de hoc. Interloquutio ut officium recitet eorum consensum. Item ubi gesta a se legenda postulant donatistae. Responsio catholicorum ad eam rem. Interloquutio ut consensus partium legatur. Vbi donatistae dilationem petunt. Responsio catholicorum, in qua multiloquium accusant. Vbi donatistae multiloquium excusant. Ad hoc responsio catholicorum. Recitatio gestorum de consensu partium. Iterum ubi petunt donatistae dilationem. Interloquutio resistens petitioni dilationis. Iterum donatistae inde, quod sibi gesta edita non sint.

cf. AvG., Breu. conl. IL, x-xr.

expliciunt capitula gestorum primae cognitionis incipit secundae cognitioni s P 8 notoria scripsi] notaria DP edd.

10 prosecutio Dz.] -quutio P egg. 12 notoria scripsi] notaria P egg.

CAPITVLA II, 36-58

17

. Interloquutio contra haec. . Vbi excusant per exceptores donatistae. . Interloquutio qua interrogantur exceptores de conscriptione gestorum, eorumque responsio.

. Causatio donatistarum, quod pars gestorum in codicibus habeatur.

. Prosecutio catholicorum ne causa differatur. . Interloquutio ut iterum consensus partium legatur ; recusatio donatistarum.

. . . .

Interloquutio iterum inde. Responsio inde donatistarum. Recitatio iterum de consensu partium. Interloquutio non licere contra proprios uenire consensus ; et ut notarii ecclesiae recitent, si de fide dubitant exceptorum.

46. Prosecutio donatistarum, ubi sibi gesta primitus edi uolunt. 47: Interloquutio ut ab ecclesiasticis notariis, sicut ab exceptoribus, consensus partium recitetur. 48. Prosecutio donatistarum de dilatione accipienda. 49. Interloquutio quod priore iudicio id quod nunc flagitant petere debuerunt. 50. Prosecutio catholicorum, qua demonstratur quo die ad conlationem pars quaeque conuenerit. 51. Interloquutio confirmans superius iudicatum. 32. Prosecutio donatistarum, ubi nuper actum de die refragantur.

53- Professio partium pro susceptis tabulis ; propria signa cognoscunt.

54- Vbi dicunt donatistae sic solere testamenta aperiri. 55- Interloquutio cohibens proprias professiones reprehendi. 56. Prosequutio catholicorum, ubi permittunt iudici, petentibus donatistis, indutias praerogare. 97- Interloquutio quaerens ab exceptoribus ad quem articulum sit dilata cognitio, licet ad dilationem utriusque partis consensus accesserit. 58. Responsio donatistarum, ubi dicunt dilationem non suo uitio praerogari. cf. Avc., Breu. conl. II, rm.

40 45 46 48 50 52 56

prosecutio Dup.] -quutio P edd. interloquutio Bz/.] iterum loquutio P prosecutio Dzp.] -quutio P eg. prosecutio Dup.] -quutio P eda. prosecutio Dzp.] -quutio P ez2. prosecutio Dz.] -quutio P edd. refragantut edd.] -ant P prosecutio Dup.] -quutio P edd.

18

CAPITVLA II, 59-74

59. Interloquutio cognitoris, ubi praecipit recitari quod nuper exactum est ; et recitatur. 60. Post recitationem, interloquutio qua clarescit in praesentem diem consensu partium dilatum fuisse iudicium. 61. Prosecutio

donatistarum,

ubi agere uelle dicunt si ex-

ceptores habent gesta parata prae manibus. 62. Vbi donatistae promittunt se gestis suscripturos. 63. De dilatione exceptoribus data.

PL 11,

64. Responsio exceptorum de gestis edendis. 1239 65. Interloquutio de die designando. 66. Responsio de hac re. 67. Prosecutio donatistarum, qua postulatur certos ad iudi. . cium se esse uenturos. 68. Iudicatio cognitoris, qua futuri examinis dies percepta gestorum editione definitur. 69. Prosecutio catholicorum, qua condicio ista proponitur, ut, editis gestis, de eorum susceptione et de tempore caueatur a partibus. 70. Prosecutio donatistarum, ubi id se facturos esse promittunt. 71. Interloquutio iudicis, ubi etiam praesentia gesta una cum superioribus edere iubetur officium. | 72. Prosecutio catholicorum, ubi edictum a iudice flagitant proponendum, ut donatistae dilationem petisse noscantur. 73. Decisio cognitoris, ubi praedictam gestorum propositionem se facturum esse promittit. (74. Interloquutio iudicis de conclusione gestorum.»

Expliciunt capitula gestorum secundi conflictus. cf. AvG., Breu. conl. TI, 1x.

61 65 67 68 69 70 72 94

prosecutio Dz.] -quutio P edd. designando scrips;] in diem signando P ez. prosecutio Dz.] -quutio P edg. dies Ba/.] die P editione edf. : edict- P prosecutio Dxp.] -quutio P ez. prosecutio Dz.] -quutio P egg. prosecutio Dzp.] -quutio P egg. boc capitulum in codice perpere positum in fine capitulationis primae cognitionis bic reposui expliciunt capitula gestorum secundi conflictus incipiunt capitula tertiae cognitionis

IP

CAPITVLA GESTORVM TERTIAE COGNITIONIS . De adstante officio. . De ingressis episcopis. . Interloquutio de die examinis constituto, qui dies etiam officii responsione signatur. . Recitatio cautionis, ubi catholici gesta receperunt. . Recitatio similis cautionis partis alterius. . Interloquutio qua statuitur ut principalis causa dicatur. . Prosecutio catholicorum, ubi principale negotium olim se agere uelle testantur. . Vbi donatistae a catholicis exigunt ut proponant. propositionem ex mandato suo posse H D œ. Co ouh I© . Vbi respondetur

cognosci. . Prosecutio catholicorum, qua praedicunt ne morarum impedimenta nectantur. XI Interloquutio ut quod intenditur proponatur. I2. Responsio catholicorum qua dicunt propositionem donatistarum ex ipsorum colligi posse mandato. X3; Interloquutio qua poscitur ut principalis causa dicatur. I4. Prosecutio catholicorum, qua prouocant ut ecclesiae principale negotium peragatur. I5. Prosecutio donatistarum, discutiendas esse personas. I6. Responsio catholicorum, iam confirmatas esse personas. I7. Interloquutio, quod prosecutionem donatistarum catholici non diligenter aduerterint. 18. Responsio catholicorum, qua dicunt utrumque recitandum esse mandatum. 10. Interloquutio qua donatistarum prosecutio catholicis aperitur. 20. Prosecutio catholicorum, quid ab imperatore petierint a se directa legatione, ex qua flagitant ut iam causa dica-

Ho

tur. 2I. 22.

Interloquutio ut recitetur imperiale praeceptum. Prosecutio donatistarum de catholici nominis quaes-

tione, et inde contentio.

23. Interloquutio de eadem re. 24. Recitatio imperialis arbitrii. 25. Interruptio donatistarum, qua interpretantur imperiale praeceptum.

cf. AvG., Breu conl. IIT, x, 1 - 11, 2.

7 11 21 23 28

ptosecutio Dup.] -quutio P ez. interloquutio scripsi sec. Gesta, III, praeceptum «dd.] pre- P interloquutio Bz/.] -cutio P ez. praeceptum ed4.] pre- P

11] prosecutio P edd.

20

CAPITVLA III, 26-50

26. 27. 28. 29. 30.

Catholicorum ad ista responsio. Vbi donatistae a catholicis se dicunt esse laudatos. Catholicorum ad ista responsio. Recitatio principalis iussionis superius inchoatae. Prosecutio donatistarum de proprii ac paterni nominis PL 11, ratione. 1240 31. Catholicorum ad ista responsio. 32. Professio donatistarum, sibi principem fuisse Donatum. 33. Vbi a catholicis ad condemnandum Donati uocabulum prouocantur.

34. Vbiidipsum de Mensuri nomine a donatistis in catholicos retorquetur. 35. Catholicorum ad ista responsio. 36. Interloquutio de lege recitata, et discutienda totius erroris origine.

37. Vbi preces catholicorum legi sibi postulant donatistae. 38. Interloquutio de rescripto pragmatico. 39. Prosecutio donatistarum de legatorum discutienda persona. 40. Vbi catholici contestantur multa agendo nihil uelle agere donatistas. 41. Item catholicorum prosecutio de his quae super legatorum persona donatistae fuerant prosecuti. 42. Interloquutio de superfluis amouendis et negotio proponendo. 43. Prosecutio donatistarum de imperiali rescripto catholicorumque mandato inter se pariter conferendo. 44. Vbi asserunt catholici prosecutioni suae donatistas minime respondisse. 45. Interloquutio de lege qua datus est cognitor, in qua parte sit superstitio constituta. 46. Vbi adserunt donatistae moras potius per catholicos fieri. 47. Catholicorum ad ista contentio. 48. Interloquutio quidnam petatur a partibus. 49. Prosecutio donatistarum, debere catholicos aut mandati sui aut imperialis praecepti subire iacturam. 50. Responsio catholicorum, quod mandatum suum uniuersa contineat.

cf. AvG., Breu. conl. III, 11, 2.

26 36 37 38 42 49

ad ista responsio edd.] adstare sponsio P interloquutio Bz/.] -cutio P edd. preces edd.] praeces P interloquutio Bz/.] -cutio P eda. interloquutio Bz/.] -cutio P edd. praecepti subire iacturam P?] praeceptis ubi reiacturam P1

CAPITVLA III, 51-70

21

51. Interloquutio qua exponitur donatistis forma pragmatici, et catholicorum professio probabilis iudicatur. 52. Vbi dicunt donatistae catholicos imperatori esse mentitos. 53. Vbi ad haec catholici ex ipsa lege respondent. 54. Vbi donatistae dicunt actionem non se differre. 55. Prosecutio catholicorum de ipso imperiali rescripto et de conlatione sua, et de testimoniis scripturarum quibus confirmatur ecclesia. 56. Prosecutio donatistarum unde superius, id est de legatorum discutienda persona. 57. Responsio catholicorum, quod ideo aliud quaeritur ut causa fugiatur ; et inde contentio. 58. Interloquutio discutiendas legatorum personas non necessario postulari. 59. Prosecutio catholicorum, quid ab imperatore petitum (sit», quidue concessum. 60. Prosecutio donatistarum de persona iterum legatorum. 61. Catholicorum ad ista responsio. 62. Iterum donatistarum contentio de legatorum discutienda persona. 63. Contestatio donatistarum, quod moras catholici innectant, qui personas nolunt prodere legatorum ; prosecutio donatistarum de persona iterum legatorum. 64. Interloquutio quod de his personis nihil quaeri uoluit . imperator. 65. Iterum donatistarum contentio de legatis. 66. Interloquutio ut dicant donatistae si ex praesentibus catholicis possunt eos agnoscere quos dicunt esse legatos ; aut, si absunt, praesentari oportere. 67. Prosecutio donatistarum, ubi dicunt praesentandos esse legatos. 68. Responsio catholicorum, ubi dicunt iam semel personam suam ab illis esse firmatam. 69. Iterum donatistae de legatorum discussione contendunt. 11, 70. Interloquutio ut, de persona legatorum contentione sup- PL 1241 r. ueniatu negotii interna ad plosa, cf. Ava., Breu. conl. TIL, 11, 2.

51 54 56 58 59 63 64 66

donatistis Bal. cum P!] a donatistis P? differre edd.] differe P discutienda scripsi] suscipienda P edd.

interloquutio Ba/.] -cutio sit add. edd. prosecutio-legatorum 0. interloquutio Bal.] -cutio interloquutio Bal.] -cutio

forma Bal.] et forma P

P eZ.

Bal. Dup. P ez. praesentibus edd.] pre- P P egg.

22

CAPITVLA III, 71-90

71. Iterum donatistae de legatorum persona contendunt. 72. Vbi exigunt catholici donatistas causam oportere pro-

priae separationis ostendere. i 73. Iterum donatistarum contentio de legatis. 74- Vbi catholici respondent nihil ab imperatore praeceptum de legatorum discutienda persona, sed de erroris initio disquirendo. 75: Prosecutio donatistarum, apud se esse potius catholicam ; et iterum de legatorum discussione contentio. 76. Prosecutio catholicorum, qua sibi testimoniis flagitant comprobari quod apud se donatistae dixerunt esse catholicam. 77: Interloquutio, legatorum nomina superfluo flagitari ; quibus omissis iam ad propositionem negotii ueniendum. "7. Iterum donatistarum contentio de legatis. 79- Interloquutio similis praecedenti. 80. Prosecutio catholicorum, qua ad collationem se, sicut uoluit imperator, uenisse testantur. or Interloquutio ibi legatorum discutiendas fuisse personas ubi officium suum exsecuta legatio est. 82. Vbi postulant catholici ut a donatistis causa separationis propriae publicetur. 83. Iterum donatistae flagitant edi sibi debere legatos. . Interloquutio, ubi cognitor dicit a forma legis se deuiare non posse, et omnes a legatorum inquisitione debere ces-

sare, sed causam esse dicendam. 85. Prosecutio donatistarum de edendo eo quod catholici ab imperatore petierint, et per quos petierunt.

86. Interloquutio quod praeceptum non sit inquirere quidnam catholici ab imperatore petierint, sed confirmatis utrisque personis, negotium debere proponi.

. Iterum donatistarum inde contentio. 88. Catholicorum ad ista responsio, qua etiam contestantur

prolixa uelle gesta facere donatistas.

89. Prosecutio donatistarum, ubi moras dicunt per catholicos fieri, et ubi edi sibi postulant quid ab imperatore petierint, et ubi quaerunt utrum iure publico an diuinis legibus ue-

lint actitare catholici. 90. Interloquutio conlationem tantummodo petisse catholicos.

cf. Avc., Breu. conl. TIT, 11, 2.

81 85 86 89

ibi scripsi] ubi P oz. edd. prosecutio Bal. Dup.] -quutio P interloquutio sripsi] -cutio P edd. uelint actitare e4Z.] uelit tactitare P

ab imperatore

CAPITVLA III, 91-107

23

91. Interpellatio donatistarum, qua se potius catholicos dici oportere testantur.

92. Interloquutio eos catholicos uocari uoluit imperator.

esse uocitandos

93. Prosecutio donatistarum, catholicum nomen

quos sic ei esse ser-

uandum quem uictoria declarauerit christianum. 94. Interloquutio ad ista consentiens, et formam praecedentis praecepti obseruans. 95. Vbi donatistae sine praeiudicio suo hoc ipsum interfatum esse iudicem uolunt. 96. Interloquutio ut iam causae proponatur initium, si uolunt ostendere donatistae aduersariis nomen non conuenire catholicum. 97. Prosecutio donatistarum ut catholici, qui nolunt satisfacere iudicatis, hoc saltim respondeant utrum nomen petitoris adsumant. 98. Catholicorum ad ista responsio, et de ecclesia ubique diffusa. 99. Prosecutio donatistarum, nihil se habere cum ecclesiis peregrinis, sed catholicum nomen uictori esse seruandum,

et profiteri catholicos oportere utrum personam petitoris adsumant. 100. Prosecutio catholicorum, quomodo Afri christiani communionem habeant cum orbe terrarum. ror. Item prosecutio catholicorum, ibi ecclesiam inquirendam PL r1, ubi sponsus

ecclesiae,

id est Christus,

catholici nominis euidens expressio.

102. Prosecutio

donatistarum,

ubi catholicum

agnoscitur; nomen

et 1242

inter-

pretari aliter moliuntur, et conantur iterum ad transacta recurrere de nominibus legatorum. 103. Interloquutio iudicis ut, omissis quae transacta sunt, catholici nominis promissa ratio demonstretur. 104. Donatistarum contentio, ut proponere catholici compellantur. IO5. Item petitio donatistarum, quod debeat iudex pronuntiare de singulis. 106. Item ubi postulant donatistae ut catholici edicant utrum

petitorum an respondentium sibi uelint uindicare personam. 107. Interloquutio ista confirmans.

cf. AvG., Breu. conl. XII, xx, 5.

ei scripsi] eis P edd. 93 prosecutio Bal. Dup.] -quutio P 97 qui scripsi cum P Mass. Pith.] quia Bal. Dup. 101 id est Ba/.] idem P

24

CAPITVLA

III, 108-126

108. Vbi catholici profitentur ad hoc se ingressos esse iudi-

cium ut obiectis eorum criminationibusque respondeant.

I00. Prosecutio donatistarum, qua requirunt a quibus fuerint

ad iudicium prouocati. Prosecutio catholicorum, qua ideo se ad conlationem conuenisse asserunt donatistarum ut eorum obiecta refellerent, et qua eosdem donatistas auditionem in comitatu petisse testantur. EME Interloquutio ut donatistae quae solent crimina catholicis obicere iam proponant. II2; Prosecutio donatistarum, ut pronuntiet iudex utrum recta sint quae idem postulant donatistae. I3. Interloquutio quae et illos recte petisse et a catholicis IIO.

recte responsum esse pronuntiat.

II4. Prosecutio donatistarum, in qua conantur catholicos facere petitores. II5. Interloquutio iudicis, si catholici aliquid obiciunt donatistis. IIÓ. Prosecutio catholicorum, qua dicunt nihil se obicere, sed

obiecta uelle diluere ; illos autem saepius obiecisse et proprii tenore mandati et uerbis episcopi Primiani posse monstrari. II7. Interloquutio ut donatistae traditionis crimen, quod in mandatum suum contulerant aduersus catholicos, probationibus fulciant. II8. Postulatio donatistarum ut ante iudex pronuntiet de persona, et sic eatur in causam. IIS. Catholicorum ad ista contentio. I20. Interloquutio, eum esse petitorem qui crimen intendi t. I2I. Donatistarum petitio, ut catholici doceant conlationem ab utrisque partibus postulatam. I22. Catholicorum ad ista promissio. I23. Interruptio donatistarum, per quam sibi cathol icum nomen adsumunt, et de nominibus parentum utrimque contentio. I24. Vbi offerunt gesta catholici in iudicio habita praefe cturae, quibus conprobant quod promissum est. I25. Vbi ad transacta se referunt donatistae, ne gesta recitentur, et de persona pronuntiari desiderant.

I26. Interloquutio,

conlationem solam petisse catholicos ; de

hac tantummodo iudicandum.

cf. AVG., Breu. conl. III, 1v, 4-5.

116 saepius eg] sepius P 117 fulciant Ba/.] fugiant P

CAPITVLA III, 127-148

25

127. Vbi donatistae contendunt ut iudex de sua primum petitione pronuntiet. 128. Prosecutio catholicorum ut proferant donatistae si habent 129. 130.

131. 132. 133. 134. 135. 136. 137.

unde sua falsitas conuincatur, et ubi gesta ingerunt praefecturae. Vbi ad transacta se conferunt donatistae, ne gesta apud praefecturam habita recitentur. Interloquutio qua, supplosis omnibus, recitari oportere eadem gesta pronuntiat. Prosecutio donatistarum de persona petitorum et iudicis pronuntiatione promenda. Interloquutio, ubi omnibus quae offerunt recitandi ordinem pollicetur. PL 11, Interruptio donatistarum, ne gesta recitentur. Interloquutio, personam petitoris hinc posse clarescere si 1243 gesta fuerint recitata. Contentio donatistarum ut pronuntiet cognitor de petitis. Petitio catholicorum ut gesta recitentur. Interloquutio, non debere ad pronuntiationem adigi cognitorem, cum ex altera parte probationis uolumen offerretur.

138. Prosecutio donatistarum, ubi, ne gesta recitentur, aliud

139. 140. "

141.

prosequuntur ; et pronuntiari de parte a cognitore desiderant. Interloquutio ut gesta eadem recitentur. Vbi multis prosecutionibus recitari gesta non sinunt domatistae, et contra multas pronuntiationes iudicis confligendo personam fugiunt petitoris. Vbi eadem gesta incipiunt recitari ; et uolentes interrumpere donatistae proconsularia uel uicariana offerunt gesta, per quae sibi monstrant plurima obiecisse catholicos. Contestatio catholicorum de tumultuantibus donatistis.

142. 143. Petitio donatistarum, ut secundum ordinem temporis singularum partium uolumina recitentur. 144. Catholicorum ad ista responsio. 145. Interloquutio, utrum priora sint gesta quae legi deside-

rant donatistae. | 146. Donatistarum ad interrogata responsio. primitus gesta sunt ra antiquio quae ea uutio, 147. Interloq recitanda. 148. Vbi catholici offerunt ea gesta quae priora sunt omnibus.

cf. AvG., Breu. conl. III, 1v, 5 - v, 6.

128 prosecutio Bel. Dup.] -quutio P 131 prosecutio Bal. Dup.] -quutio P 138 prosecutio Bal. Dup.] -quutio P

ptosequuntut egZ.] -cuntur P

26

CAPITVLA III, 149-166

I49. Prosecutio donatistarum, qua, ne aliqua gesta recitarentur, catholicos dicunt ad forensia remeasse, cum diuinis

legibus elegerint uniuersa discingi. 150. (Interloquutio, ut ea gesta recitentur quae antiquiora

sunt.» 151. Vbi donatistae se in causam mirantur induci. 152. Vbi catholici respondent gesta se per ordinem recitanda, sicut ipsi postulauerant, obtulisse. 153. Prosecutio donatistarum, ubi aliud quam quod a catho^ . licis offertur se petisse respondent ; et eos prouocant ut aut diuinis tantum testimoniis aut publico iure disceptent. I54. Interloquutio ut gestorum dies inter se ab officio conferantur. 155. Prosecutio catholicorum, quando debeat diuinis legibus, quando publicis causa tractari. 150. Interloquutio qua catholicorum prosecutio probabilis iudicatur. 157. Prosecutio donatistarum, in qua redeunt ad priora, ut mandatum sibi et legatio publicetur. 158. Interloquutio aduersus donatistarum prosecutionem. 159. Prosecutio donatistarum de mandato praesentibus defensoribus adtributo, et de alio mandato prioribus legatis inposito. 160. Catholicorum ad ista responsio, qua dicitur illo mandato quod legatis inpositum est aliena quoque negotia, quae ab istis inquiri non debeant, contineri. 161. Prosecutio donatistarum, qua hoc ipsum criminantur quod catholici dixerunt, illud legatorum mandatum non esse prodendum. 162. Catholicorum ad ista responsio, quae sensum praecedentis prosecutionis exponit. 163. Prosecutio donatistarum similis praecedenti. 164. Interloquutio, mandatum catholicorum non debere disquiri, sed donatistas potius oportere profiteri utrum crimina uelint traditionis ostendi, an fidei causam ecclesiae-

que tractari.

165. Donatistarum prosecutio, quod eis persona petitoris in- PL 11, ludenter inponitur. 1244 166. Interloquutio, quod petitor gestorum poterit recitatione cf. AVG., Brez. conl. YII, v, 6 - VI, 7.

149 prosecutio Bal. Dup.] -quutio P qua ed.] quae P 150 interloquutio-sunt Bz/.] ubi catholici respondent se per ordinem recitanda sicut ipsi postulauerant obtulisse P perperam duplicans cab. 152

CAPITVLA III, 167-185 167.

168. 160.

170.

27

monstrari; et donatistae respondent ordinem in eorum recitatione seruandum. Interloquutio, ubi tempora gestorum proconsularium siue praefecturae inter se conferre iubetur officium. Vbi gesta illis antiquiora a catholicis offeruntur. Vbi cognitor iubet, uolentibus legere donatistis, ab officio potius quae legenda sunt recitari. Vbi catholici ea quae ipsi offerunt gesta antiquiora esse respondent. Vbi cognitor percontatur officium quae priora sint gesta.

x7T: 172. Vbi respondet officium antiquiora esse gesta quae obtulerunt de codice donatistae. 173. Vbi respondent catholici se antiquiora proferre. 174. Vbi cognitor iubet donatistarum gesta, quasi antiquiora,

recitari ; et ab officio recitatur datus a catholicis libellus

proconsuli Septimino.

175. Vbi donatistae petitores uolunt esse catholicos.

176. Prosecutio catholicorum, ubi petunt antiquiora potius recitari, quae apud Anulinum proconsulem gesta sunt, agentibus donatistis. 177. Interloquutio quae iubet probare catholicos scismatis crimen quod obiciunt donatistis. 178. Catholicorum ad ista responsio. 170. Interloquutio quae iubet uniuersa per ordinem recitari. 180. Contendentibus (partibus? de nomine petitoris, interloquitur iudex petitorem melius posse clarescere cum ' omnia fuerint recitata. ISI. Prosecutio donatistarum,

ut eligant catholici utrum publicis agere uelint legibus, an diuinis. I82. Ad haec interloquutio cognitoris ut gesta per ordinem recitentur, quo possit petitor agnosci. 183. Vbi donatistae, ne gesta apud Anulinum proconsulem habita recitentur, praescriptionem de lapsu temporis moliuntur inducere. 184. Vbi, ista contendentibus donatistis, interloquitur iudex praescriptionem de lapsu temporis submouendam, cum ad hunc diem partes examen communi uoluntate distulerint. I85. Vbi donatistae dicunt ideo se praescriptionem temporis intulisse quoniam catholici forensi more chartis oblatis agere uoluerunt. cf. AvcG., Breu. conl. III, vi, 7. 176 Anulinum ed. cuz P!| Anolinum P?

180 partibus addidi 181 prosecutio Bal. Dup.] -quutio P 183 Anulinum edd. cum P'!] Anolinum P?

moliuntur Bz/.] -antur P

28

CAPITVLA III, 186-203

186. Interloquutio,

ut respondeant

catholici obiectis.

187. Catholicorum ad ista responsio, qua profitentur secundum scripturas se acturos esse diuinas, si a criminibus personarum et a legendis cartulis recedatur.

188. Prosecutio

donatistarum,

qua

dicunt

nihil certum

de

duobus elegisse catholicos, nec se esse petitores qui ad iudicium uenerint prouocati, sed ipsos potius debere proponere. 189. Vbi dicunt catholici eum non adsistere loco petitoris cui crimen obicitur. 190. Interloquutio adprobans supradicta.

191. Vbi dicunt donatistae de oblata condicione forensis diuinique tractatus nihil a catholicis esse responsum. 192. Catholicorum ad ista responsio. I93. Vbi dicunt donatistae quod sensim inducantur in causam, et hoc sibi a patribus esse mandatum ut nomine respondentis adsistant. I94. Interloquutio ubi dicitur ad unam propositionem donatistarum ipsum iudicem, ad aliam uero respondisse catholicos. I95. Vbi dicunt donatistae iudicem absentium non praesentium partes debere defendere. 196. Interloquutio, qua se hoc quod uoluerant donatistae pro- PL 11, nuntiasse respondet.

197. Prosecutio catholicorum, qua se etiam elegisse respondent quo iure disceptent, et nihil pro se egisse iudicem, sed pro partibus suis. 198. Prosecutio donatistarum, non fuisse in sua potestate quod ad iudicium conuenerunt. 199. Vbi catholici interrogant donatistas utrum a personarum criminatione discedant. 200. Prosecutio donatistarum, qua dicunt huic interrogationi catholicorum se respondere non posse, sed eos loco debere adsistere petitoris. 201. Prosecutio catholicorum, per quam se propositis donatistarum condicionibus respondisse testantur. 202. Interloquutio adprobans respondisse catholicos, dicens antiquiora gesta recitari, ut petitor possit ostendi. 203. Prosecutio qua donatistae, negantes unum certum elegisse catholicos, ad praescriptionem de lapsu temporis reuertuntur.

cf. AvG., Breu. conl. III, vr, 7.

195 absentium eZ.] -tum P 199 criminatione ed4.] -tioni P

1245

CAPITVLA III, 204-222 204. Catholicorum

responsio,

non

occurrise

29

ad ultimum

donatistas qui postea mandauerunt. 205. Donatistarum inde contentio. 206. Prosecutio catholicorum de professione episcopi Primiani; et ubi legendum offerunt per quod conprobant donatistas transacta repetere. 207. Responsio donatistarum, cur redeant ad peracta. 208. Prosecutio catholicorum, moratorie agere donatistas, et

gesta esse recitanda quae detegant petitorem.

200. Vbi, ne legantur gesta, uolunt praescribere donatistae. 210. Interloquutio, donatistas contra suos uelle uenire consensus, et gesta esse recitanda.

DITES Defensio donatistarum, quur nolint catholicis proprium

seruare consensum.

212: Interloquutio ut gesta recitentur, ea seruans incolomia donatistis quae possunt ratione conpetere. 213, Vbi dicunt donatistae consensus proprios seruare debere catholicos, qui se diuinis legibus acturos esse promiserint. 214. Catholicorum ad ista responsio, non Caeciliani sed ecclesiae causam promisisse (se) diuinis legibus peracturos. 215. Interloquutio ut gesta recitentur, quibus petitor possit ostendi. 216. Vbi, lecto titulo relationis, quaerunt donatistae cur titulus lectus est ; et cognitor iubet ut actis neuter titulus inseratur. 217. Vbi, exceptore recitante, donatistae quaerunt unde pro| Tata sint. 218. Vbi catholici dicunt recitatis gestis debere a se exigi lectionis ipsius firmitatem. 219. Interloquutio ante lectionem praecipiens responderi unde gesta prolata sint. 220. Vbi catholici respondent ex archiuo proconsulis haec esse prolata ; et recitantur ex ordine. Z2 Vbi, interrupta recitatione gestorum, interrogant donatistae utrum Caeciliani sit filius his qui nunc agat. 222. Catholicorum ad ista responsio, scriptum esse ne chriscf. AvcG., Breu. conl. YII, vr, 7 - vit, 8.

222 cf. Matth. 23, 9.

208 211 212 214 217 221 222

motatotie edg.] -toriae P proprium «d.] propium P ea seruans edd.] ut ea seruans P se add. edd. prolata ezZ.] -tae P Caeciliani edd.] Cec- P. Caeciliano edd.] Cec- P

30

CAPITVLA III, 223-239

tianus patrem sibi dicat in terra ; nec in Caeciliano spem se ponere, si innocens fuit, nec, si nocens ille fuit, eccle-

siam deserendam. 223. Vbi, interloquente cognitore omnia debere recitari, do-

natistae postulant ut prosequi iubeantur. 224. Vbi catholici dicunt ex recitatione gestorum petitoris inueniri posse personam. 225. Prosecutio donatistarum, ubi dicunt non esse discutien-

dam Caeciliani personam, si et reus manifestissimus deprehensus non potest obesse catholicis. 226. Catholicorum

227. 228. 229. 230.

231.

responsio,

ideo se Caeciliani

in medium PL rx,

misisse personam, quoniam ipsa catholicae ecclesiae sem- 1246 per obiecta est ; de qua si nunc taceant donatistae, nihil esse iam causae cur separatio teneatur. Vbi interrogant donatistae, utrum qui agunt Caeciliani sint filii. Catholicorum ad ista responsio. Iterum interrogatio donatistarum super eadem re. Catholicorum responsio, non patrem aut matrem Caecilianum sibi fuisse, sed fratrem ; ibi etiam profitentur fidei suae Christum esse principium. Iterum donatistae utrum pater fuerit Caecilianus inter-

rogant.

232. Catholicorum ad ista responsio ; et inde contentio. 233. Interloquutio quae designat ad interrogata respondisse catholicos. 234. Vbi iurantes obiciunt iudici donatistae quod satis defendat ipse catholicos. 235. Prosecutio catholicorum continens de patris ac fratris nomine repetita ; ubi etiam dicitur Caeciliani causam ad ecclesiam minime pertinere, sed tanquam frater innocens defendendus sit. 236. Prosecutio donatistarum, Caecilianum catholicis radicem fuisse uel caput, et necesse esse ut si Caecilianus nocens fuerit, etiam propaginem eiusdem, qui in capite fuit, reatus inficiat. 237. Vbi catholici respondent caput sibi esse Christum. 238. Vbi Petilianus interrumpit, et quaerit quis ordinauerit Augustinum. 239. Item quaestio a donatistis inmissa de apostolo, in quo dictum est : Ego uos generaui per euangelium. cf. AVG., Breu. conl. TIT, viz, 8.

239 I Cot. 4, 15.

225 236 238 239

deprehensus ed4.] depraehensus P prosecutio Bz/. Dzp.] -quutio P interrumpit eZ.] inrumpit P de edd.] ab P

CAPITVLA III, 240-254

31

240. Catholicorum contestatio de tumultu partis aduersae. 241. Interloquutio quae iubet respondere catholicos ad propositam de apostolo quaestionem. 242. Catholicorum ad quaesita responsio cum testimoniis scripturarum, unum patrem esse ad salutem Deum, dici autem alios honoris gratia, non salutis. 243. Vbi interrogant donatistae quis uocatur qui ordinauit Augustinum. 244. Prosecutio catholicorum, ad causam minime pertinere ut ordinator ipsius inquiratur. 245. Vbi, exprimentibus donatistis de Augustini ordinatore se quaerere, a catholicis respondetur non se defendendam Augustini causam, qualiscumque sit, suscepisse. 246. Interloquutio qua iubetur ut Augustinus de ordinatore suo ad quaesita respondeat. 247. Vbi Augustinus, causa ecclesiae in tuto primitus constituta, de suo euidenter ordinatore respondet, et ad obi-

cienda quaecumque putarint prouocat donatistas. 248. Interloquutio quae donatistas praecipit respondere quid conpetat quod interrogant, licet non difierat causam quaestio personarum. 249. Prosecutio donatistarum, qua dicunt uitiis sacerdotum

ecclesiam maculari, et uolumen offerunt cum diuinis testi-

250.

251. 252. 253.

254.

moniis recitandum quod, recitato a catholicis in prima cognitione mandato, postea conceperunt. Interloquutio, ubi dicit tunc demum quod a donatistis offertur posse recitari, si uelint a publicarum discussione chartarum discedere cognitorem. Vbi petunt donatistae quod offerunt interim recitari, et ab officio recitatur. Interloquutio quae dicit scripturam illam non debuisse ab his penitus concipi a quibus mandato semel effecto negotium omne transierat. Vbi asserunt donatistae legalibus testimoniis uelle se a catholicis prolata in mandato suo legalia testimonia refutare, et rogant ut sua audiatur epistula. Interloquutio quae concedit ut recitetur quod secundum PL 11, ius publicum non recte conceptum est ; et hocipsum quod 1247 indulget enumerat, ne ius a iudice uideatur omissum.

cf. AvG., Breu. conl. III, vir, 8 - vir, 1o.

243 247 249 252

quis edd.] quid P respondet ed4.] respondent P quod recitato scripsi] quo recitato P penitus edd.] paenitus P

CAPITVLA III, 255-269

32

255. Exceptore recitante, dicunt donatistae sensus epistulae non bene distingui. 256. Vbi catholici concedunt ipsos legere donatistas, cum ipsi catholicis ut legerent in superioribus denegarent. 257. Interloquutio quae dicit nihil interesse quis legat. 258. Vbi a donatistarum episcopo recitatur epistula quam miserunt ad iudicem donatistae, quae, testimoniis referta

259. 260. 261. 262.

legalibus, illa omnia testimonia quasi contrariis nitatur excludere quae in mandato suo catholici posuerunt. Interloquutio quae, omni epistula recitata, praebitam a catholicis pronuntiat esse patientiam, et aduersus textum eius iubet respondere catholicos. Prosecutio donatistarum, qua petunt ut testimonia sua testimoniis reuincantur. Vbi a catholicis aduersus donatistarum epistulam respondetur. Vbi uolunt interrumpere donatistae, negantes aream in scripturis esse nominatam.

263. Item ubi asserunt donatistae de occultis, non euidentibus, reis euangelium praecepisse ut eorum permixtio toleraretur. 264. Vbi catholici postulant ut sibi patientia non negetur, quam ipsi recitatae donatistarum epistulae praebuerunt. 265. Prosecutio catholicorum, ubi inter cetera de superioribus

repetita, et illud infertur, mundi nomine ecclesiam contineri. 266. Donatistarum contra ista contentio, mundi nomine eccle-

siam non teneri. 267. Vbi catholici postulant ut admoneantur donatistae praestare patientiam, quorum epistulae illico respondetur, nullo dilationis spatio postulato, quomodo ipsi petierunt cum catholicorum uellent respondere mandato. 268. Vbi donatistae respondent ipsum sibi obstrepere qui longa prosequitur. 269. Vbi catholici postulant ut, si uolunt de singulis habere cf. Avc., Breu. conl. III, vr, 10 - 1x, 15.

262 cf. Matth. 5, 12 ; Luc. 5, 17. 256 259 260 263 265 267 269

ipsi Bz/.] ipsis P praebitam edd.] preb- P reuincantut edZ.] -catur P toleraretur scripsi] toleretur P edd. tolleretur Bg/. cetera edd.] caetera P admoneantur eg4.] ammoneantur P illico eZ] ilico P ut respondeatur sripsi] aut respondeatur P ez.

CAPITVLA

III, 470-283

B9

conflictum, remoueatur epistula ; aut patientiam praebeant, ut respondeatur epistulae. 270. Vbi dicunt donatistae ideo se non posse praestare patientiam, quod aliter uolunt legem interpretari catholici. 271. Interloquutio quae patientiam dicit esse praebendam, quoniam totus epistulae tenor a catholicis patienter auditus est.

272. Prosecutio catholicorum, qua ideo scribi uniuersa testantur ut, si quid in obliuionem uenerit, de tabulis repetatur ; et ubi dicunt et in malo et in bono mundum scripturarum testimoniis nominatum. 273. Interloquutio quae scriptum esse praecipit perstrepere

donatistas.

274. Vbi asserunt donatistae interpretari ecclesiam non posse per mundum,

275.

276. 277. 278. 279.

280. 281.

cum mundum

agrum esse, non ecclesiam,

ipse Christus expresserit. Interloquutio interrogans donatistas quis ille sit mundus qui saluandus est dictus. Donatistarum ad ista responsio, mundum illum hominem dici. Interloquutio quae requirit utrum ex isdem hominibus constet ecclesia. Donatistarum ad ista contentio. Vbi exceptores et notarii suggerunt, impletis codicibus, se debere discedere et alios subrogari. Interloquutio id fieri oportere praecipiens. Prosecutio catholicorum, qua prolatae a donatistis epistulae plena adsertione respondent. [Huc usque gesta ; reliqua desunt]

282. Prosecutio donatistarum aduersus prosecutionem catho- PL 11,

1248 licorum quam contra epistulam rettulerunt. 283. Prosecutio catholicorum, qua ostendunt malos in ecclesia seminatos, quod donatistae fieri posse negauerunt, qua defendunt quod se dixisse de duabus ecclesiis dixerunt donatistae. cf. AvG., Breu. conl. XII, 1x, 15 - X, 20.

274 cf. Matth. 13, 58.

271 274 post 282

totus scripsi cum P] totius edd. interpretari edd.] interpraetari P 281 sic scripsit Bal. ; lacunam gestorum signat P in margine

prosecutio Bal. Dup.] -quutio P

CAPITVLA III, 284-299 34 284. Interloquutio quae praecipit ut ex codice recitetur utrum duas ecclesias dixissent catholici prosequentes. 285. Vbi interpretari uolunt donatistae de duabus ecclesiis sensisse catholicos, quoniam duas eos ecclesias dixisse non constitit. 286. Prosecutio catholicorum, qua defendunt quid dixerint de

ecclesia praesentis temporis et futuri. 287. Prosecutio donatistarum, ubi dicunt etiam mortalem ecclesiam dixisse catholicos, cum ecclesiae inmortalitas sit

288.

280.

290. 291. 292. 293.

promissa. Prosecutio catholicorum, ubi adsunt supradictis adsertionibus suis eam ecclesiam inmortalem esse promissam quae nunc ex iustis mortalibus constat in terra. Interloquutio quae dicit de peracta quaestione in sententia se dicturum esse quod sentiat, et iubet ut causa pandatur erroris. Prosecutio donatistarum quae petit ut de singulis articulis cognitio decursa pronuntiet, et ubi dicunt testimoniis legalibus suis non esse responsum. Catholicorum ad haec secundum superiora responsio. Interloquutio iudicis qua dicitur legibus prohiberi ne sententia pro parte negotii proferatur. Donatistarum ad ista contentio, quae etiam catholicis facit iniuriam, dum illos falsos iactitat sacerdotes.

294. Contestatio catholicorum, ubi se ab iniuria dissimulare respondent.

295. Prosecutio donatistarum

quae dicit iudici : S? Christus

non es, cur de sacerdotibus vudicas ? ; et quae asserit hoc

iudicium Christo esse seruandum, et a catholicis quaerit utrum eis praeceperit Christus hominem iudicem postulare. 206. Catholicorum ad ista responsio, quod primi donatistae in episcopali causa humana iudicia flagitarunt, et quod persecutionem non patiantur ipsi, sed faciant. 297. Vbi dicunt donatistae quod circumcelliones faciunt ad sacerdotes minime pertinere. 298. Prosecutio catholicorum, quod donatistae, oculos eruendo, diabolum superauerunt. 299. Vbi dicunt donatistae diabolum a catholicis esse defensum. cf. Avc., Breu. conl. TIT, x, 20 - xt, 22.

285 288 289 293

interpretari edd.] interpraetari P quoniam ed.] quonam P adsunt scripsi cum P Mass. Pitb.] adserunt Bal. quaestione ed2.] quaestionem P contentio Bz/.] contio P

CAPITVLA 300. Prosecutio catholicorum,

III, 300-315 Maximianistas

35 donatistis esse

meliores a quibus persecutionem passi sunt, si tolerata persecutio efficit meliores. 301. Prosecutio donatistarum, ubi dicitur diabolus rem fecisse peiorem quod Iob oculos spectatores uulnerum non ade-

mit. 302. Prosecutio catholicorum, ubi consolatorie fecisse donatis-

tae et dominicos codices combussisse dicuntur. 303. Prosecutio donatistarum,

ecclesias suas cruentis adhuc

plenas esse corporibus. 304. Interloquutio quaerens an ipsa fuerit causa discidii. 305. Donatistarum ad ista responsio.

306. Vbi a catholicis dicitur hoc posse Maximianistas obicere donatistis. 307. Interloquutio similis praecedenti. 308. Vbi catholici prouocant donatistas ut causam ueteris discidii fateantur. 309. Vbi dicunt donatistae traditores, id est malam arborem, ex factis suis, id est ex fructibus, posse cognosci.

PL 11,

310. Catholicorum ad ista responsio. 1249 311. Interloquutio quaerens quando mala arbor extiterit. 312. Prosecutio donatistarum, non sibi ad omnia esse responsum et ad singula iudicem debere ferre sententiam, et a primi hominis culpa hereditarium in ommes transisse delictum. 313. Interloquutio, de omnibus simul ferendam esse sententiam, ne motus iudicis ante finem negotii publicetur. 314. Prosecutio catholicorum postulans ut chartae quae recitari coeperant perlegantur. 315. Interloquutio

(eas? praecipiens recitari ;et 53, D.. 260,

263, 1 Emeritus Bal. Dup. dubitanter (cf. AvG., Contra Gaudentium, II, xv. (4), C EIS Sp: 260, /. 13-14)] Petilianus P 3 Emeritus sc77557] Petilianus P eg. 264, 4 permittat Mass.] permittar P

GESTA III, 265-267

253

iudicat." Et, alia manu : "Emeritus episcopus recognoui." 265. Augustinus, episcopus ecclesiae catholicae, dixit : "O si esses et tu patiens donec finiam quod prosequor! Ergo, ut dicere coeperam, diuina sunt testimonia de zizaniis et tritico ea quae intellegere (ne? conati (quidem sunt). de retibus aliquando confessi sunt quod malos A Verumtamen et bonos habitura est ecclesia, sed eos dixerunt sacerdotibus

esse incognitos et ideo non praeiudicare bonis quoniam ignorarentur. Ego autem possem qualibuscumque facultatulae meae adsertionibus ostendere illum esse ueriorem intellectum, quod I©

A

ecclesia habeat et bonos et malos, zizania scilicet et triticum,

mundumque ipsum appellatum esse pro ecclesiae nomine, quandoquidem dominus ipse dicit : Non ut udicet mundum, sed ut saluetur mundus per ipsum, cum sciamus dominum non saluare nisi ecclesiam." Et, alia manu : ''Recognoui."' 266. Emeritus episcopus dixit : "Mundus te non cognowit. Ergo Deum ecclesia non agnouit, si mundus ecclesia est. Et iterum dixit : Ví veus fiat totus mundus Deo. Et iterum dixit : Si de mundo essetis, mundus quod suum essel amasset ; sed nunc, quoniam de mundo non estis, propterea. odit et persequitur uos mundus. Et iterum : Ifs? de mundo sunt et mundus obaudit eis. Et iterum : Si quis dilexerit mundum, non est caritas patris in illo." Et, alia manu : ''Emeri-

tus episcopus salua appellatione recognoui." 267. Augustinus, episcopus ecclesiae catholicae, dixit : "Omnia ista possemus et nos dicere et uelut contraria primo proposita soluere. Itaque sine causa interrumpunt isto strepitu, quia epistulae ipsorum possemus talia facere ne recitaretur. audiant. Admoneantur