Denys d'Halicarnasse: Opuscules rhétoriques: L'Imitation (fragments, Épitomé) - Première lettre à Ammée - Lettre à Pompée Géminos - Dinarque [5] 2251004319

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Denys d'Halicarnasse: Opuscules rhétoriques: L'Imitation (fragments, Épitomé) - Première lettre à Ammée - Lettre à Pompée Géminos - Dinarque [5]
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DENYS D'HALICARNASSE OPUSCULES RHÉTORIQUES

L'IMITATION (fragments, Epitomé) PREMIÈRE LETTRE À AMMÉE LETTRE À POMPÉE GÉMINOS DINARQUE

COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE publiée sous le patronage de ¡'ASSOCIATION

GUILUUMEBUDÉ

DENYS D'HALICARNASSE OPUSCULES RHÉTORIQUES TOMEV L'IMITATION (fragments, Épitomé) PREMIÈRE LETTRE À AMMÉE LETTRE À POMPÉE GÉMINOS DINARQUE TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT PAR

GERMAINE AUJAC Professeur emèrite à ¡'Université de Toulouse · Le Mirait

Deuxième tirage

PARIS LES BELLES LETTRES 2002

Conformément aux statuts de VAssociation Guillaume Bude, ce volume a été soumis à Vapprobation de la commission technique y qui a chargé M. Jacques Bompaire d'enfaire la révision et den surveiller la correction en collaboration avec Mlle Germaine Aujac

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays. © 2002. Société d'édition Les Belles Lettres 95 boulevard Raspali, 75006 Paris unvw.lesbelleslettres.com Première édition 1992 ISBN : 2-251-00431-9 ! ISSN: 0184-7155

AVANT-PROPOS Ce cinquième et dernier volume des Opuscules Rhétoriques réunit quatre textes assez disparates qui, pour des raisons techniques, n'ont pu être présentés, dans les volumes précédents, à la place qui leur revenait, eu égard à la chronologie. La première Lettre à Ammée, écrite avant même le traité sur les Orateurs Antiques, porte sur un point bien particulier : Démosthène doit-ilt ou non, la qualité de son éloquence à l'influence d'Ar istotę, l'auteur de la Rhétori­ que? Denys s'y montre, comme dans son ouvrage précédent (perdu) sur la Philosophie Politique, ardent défenseur de l'école de rhétorique d'Isocrate, et reproche aux Péripatéticiens leur esprit partisan. Cette lettre est bien antérieure aux études que Denys consacrera par la suite à Démosthène. Le traité Sur l'Imitation est, lui, contemporain de la Lettre à Pompée Géminos ; Denys en a interrompu la rédaction pour répondre à son correspondant, et en cite un large extrait. Les deux opuscules ont été composés après le Démosthène I, qui devait constituer la première partie du tome II des Orateurs Antiques. Hélas, du traité Sur Γ Imitation, il ne reste que quelques broutilles, et un epitomé du livre II, peu fidèle à l'original. La Lettre à Pompée Géminos, disparate elle aussi, traite du style de Platon d'abord, et puis cite, du traité de L'Imitation, le passage consacré aux historiens anciens. Quant au Dinarque, c'est le dernier en date des opuscules qui, de près ou de loin, touchent au problème de l'imitation. Avec le traité sur la Synthesis et le Démosthène II qui suivront, Denys va troquer sa toque de professeur de rhétorique contre celle de critique littéraire.

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AVANT-PROPOS

Pour faciliter la lecture de la Lettre à Ammée et du Dinarque, dans lesquels entrent beaucoup de discussions sur la chronologie, il a paru judicieux de présenter en fin de volume une liste récapitulative des archontes nommés par Denys, avec les dates correspondantes. Un lexique général des termes techniques utilisés par Denys pour ses analyses littéraires, un index auctorum couvrant l'ensemble de l'œuvre, complètent ce tome V, dernier de la série. Au terme de cette édition des Opuscules Rhétoriques, ce m'est un agréable devoir de remercier très chaleureusement Monsieur le Recteur Bompaire qui, avec beaucoup de générosité, a accepté la lourde tâche de réviseur et m'a, tout au long de ces cinq volumes, prodigué conseils, suggestions et encouragements, et épargné bien des bévues. Je lui en garde une grande reconnaissance, à la mesure de ma dette. Pour ce tome V en particulier, qui pose tant de problèmes divers, son intervention a été aussi importante que pertinente. Mes sincères remerciements aussi à Monsieur J. Irigoin qui n'a cessé d'accompagner ce travail de son active bienveillance. Si cette édition a quelque mérite, elle le doit pour une très large part à l'analyse minutieuse à laquelle P. Costil avait soumis les Opuscules pour obtenir un classement chronologique satisfaisant; beaucoup de la documentation réunie par lui est passé dans les Notes. Les défauts, hélas ! sont nôtres.

IX L'IMITATION (Fragments, Epitomé)

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Il reste bien peu de choses de l'important traité en trois livres que Denys a consacré à Y Imitation, à peine six courts extraits livrés par Syrianus, commentateur d'Hermogène, un épitomé du livre II, tardif et peu fiable, mais heureusement une longue citation du même livre 11 faite par Denys lui-même dans sa Lettre à Pompée Gèminos, seul témoignage un peu consistant sur la pensée et les analyses de Denys. Ne sont réunis ici, sous le titre de L'Imitation, que les maigres fragments de Syrianus, empruntés au livre I et au livre II, et, pièce de résistance, l'Epitome du livre II, qui appelle bien des réserves et dont le texte est, de plus, bien mal transmis. Quant à la longue citation du livre II, faite par Denys lui-même et portant sur les historiens à imiter, il a semblé inutile de la reproduire ici : elle constitue, dans ce même volume, la seconde partie de la Lettre à Pompée Géminos (p. 87 à 99).

I. CIRCONSTANCES DE PUBLICATION Le traité Sur l'Imitation fut entrepris par Denys après la rédaction et la publication du tome I des Orateurs Antiques, après aussi la rédaction et la publication (provisoire) du premier volet du tome II, portant sur Démosthène (soit la trentaine de chapitres qui ouvrent actuellement le Démosthène). Dès le traité consacré à Lysias, Denys était préoccupé par le

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problème de l'imitation. S'il cherche à définir le type d'éloquence pratiqué par Lysias, à analyser ses qualités, et les raisons de sa supériorité, c'est essentiellement pour proposer aux étudiants en rhétorique des pistes à suivre pour faire eux-mêmes des progrès, et il ne manque pas une occasion d'indiquer «les exemples à retenir chez lui » (II, 1,5); énumérant les qualités de Lysias, il précise toujours : «telle est à mon sens la première qualité ( = la pureté) digne d'émulation et d'imitation chez cet orateur» (II, 2, 3), ou : «telle est donc la seconde qualité ( = recours au langage courant) que j'invite à retenir chez cet orateur, si l'on désire utiliser le même genre de langage que lui» (II, 3, 9), ou encore : «Aussi est-il bon d'imiter également chez lui la clarté» (II, 4, 3); et le reste est à l'avenant. Ce sont donc les réflexions nées au cours des études consacrées aux auteurs réunis dans le tome I des Orateurs Antiques, Lysias, Isocrate, Isée, qui ont fortifié Denys dans l'idée qu'il était indispensable d'affiner ses idées sur l'imitation. D'autant que l'étude qu'il venait de consacrer à Démosthène, le premier des trois orateurs dont les monographies devaient constituer le tome II des Orateurs Antiques, semblait le conduire à une impasse ; puisque Démosthène réunissait en lui tant de qualités opposées, et pouvait être considéré comme le parfait modèle en tout ou presque tout, que pouvaient apporter de plus les analyses projetées sur Eschine ou Hypéride? Mieux valait traiter au fond le problème de l'imitation! Et le tome II des Orateurs Antiques ne fut jamais terminé. Denys était donc au travail quand survint une lettre de Pompée Géminos, qui venait de lire le Démosthène /, récemment publié ; elle exigeait une réponse immédiate. Pompée, entre autres choses, lui demandait son opinion sur les historiens Hérodote et Xénophon. Or Denys, dans le second livre de L'imitation, venait de consacrer un développement aux historiens, et au profit que pouvaient tirer de leur lecture les étudiants en rhétorique; le plus simple était donc de le transcrire à

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l'intention de son correspondant. En manière d'introduction, Denys indique les grandes lignes du traité en trois livres, dédié à un certain Demetrios - sur l'identité duquel nous ne sommes pas autrement renseignés-, qu'il est en train de rédiger. «Le premier de ces livres est consacré à l'étude proprement dite sur l'imitation ; le second présente les auteurs à imiter, poètes, philosophes, historiens ou orateurs ; le troisième, qui traite de la façon d'imiter, n'est pas encore terminé» (XI, 3, 1). C'est donc une partie du second livre, celle concernant les historiens, que Denys va recopier à l'intention de Pompée Géminos, sans se limiter aux deux seuls auteurs, Hérodote et Xénophon, sur lesquels son correspondant voulait avoir son opinion.

II. CONTENU DU TRAITÉ L'analyse sommaire du traité Sur l'Imitation et le long extrait qu'en donne Denys dans la Lettre à Pompée Géminos sont d'autant plus précieux qu'ils constituent les seuls documents authentiques à notre disposition pour imaginer le contenu de cet opuscule. Le traité luimême est en effet entièrement perdu. H. Usener a mis beaucoup de diligence à rassembler le peu qui nous reste des trois livres consacrés par Denys à L'imitation. Après en avoir publié, presque simultanément (Bonn, 1889), deux éditions, il a fait entrer cette maigre récolte dans le second volume des Opuscules Rhétoriques, paru à Stuttgart en 1904. Le livre I est représenté, selon lui, par cinq courtes citations, que reprennent à l'envi les commentateurs d'Hermogène. La première est une intéressante définition de la rhétorique, mise, ou non, au compte de Denys (et parfois attribuée à Denys de Thrace), mais sans référence aucune au traité sur VImitation : «La rhétorique est la faculté, appuyée sur l'art, du discours persuasif en matière politique, avec pour objectif le bien-dire». Les deux citations suivantes, ainsi que la

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cinquième, sont empruntées à Syrianus, à qui nous devons d'avoir conservé quelques bribes du début perdu du Démosthène ; Syrianus prend soin de préciser que les phrases qu'il cite sont extraites du premier livre du traité Sur l'Imitation. Quant au quatrième fragment, tiré de la Vie d'Êpiphane, s'il contient le nom de Denys et une référence, d'ailleurs tronquée, à «certaines personnes qui, comparées à d'autres, peuvent ou bien l'emporter en beauté, ou bien...», son lien avec le traité qui nous occupe est loin d'être évident. Optant pour la prudence, je me suis bornée à présenter ici les trois seules citations attribuées expressément, par Syrianus, au livre I du traité sur Vlmilaiion, où il était question de problèmes généraux. Nous sommes relativement mieux armés pour le livre II, consacré aux auteurs à imiter, puisque nous pouvons conjuguer rÊpitomé et la longue citation contenue dans la Lettre à Pompée. La comparaison des développements parallèles montre que l'abréviateur a réduit le texte à un cinquième à peu près de sa longueur primitive. S'il a opéré le même genre de réduction sur l'ensemble du livre II, celui-ci pouvait occuper dans sa version originale une quarantaine de pages CU.F., et les trois livres pouvaient représenter un volume de 150 pages (le D.C.V. en comporte dans les 140). Le traité sur L'imitation a donc été, à l'origine, aussi important dans son domaine propre que le fut, plus tard, dans le. sien, le traité sur la Synthesis, abrégé lui aussi en Epitomé, mais de tout autre manière. En effet, tandis que l'abréviateur du D.C.V. reproduit intégralement de longs extraits de l'original, se contentant de les juxtaposer sans rien ajouter de son cru (sauf dans le chapitre consacré à la description des pieds métriques), celui du traité sur L'imitation prend maintes libertés avec le texte. Il transforme les constructions, modifie le vocabulaire, introduit des idées personnelles étrangères à l'auteur du traité. Bien des termes qu'il emploie ne se trouvent nulle part ailleurs dans les Opuscules rhétori-

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ques, ce qui a conduit à exclure l'Épitomé du relevé général des termes techniques utilisés par Denys. Vaille que vaille, l'Épitomé nous livre au moins le plan suivi par Denys dans le livre H. Une introduction vantait les vertus de l'imitation, capable d'obtenir des résultats miraculeux. L'abréviateur en extrait deux anecdotes illustrant le rôle que peut jouer, dans toute création, le recours à des modèles, et, de préférence, à plusieurs modèles. La première, d'origine incertaine, évoque le paysan de la fable qui, désireux d'avoir de beaux enfants en dépit de sa propre laideur, fait contempler à sa femme de beaux éphèbes (en reproduction!); la seconde, très célèbre dans l'Antiquité, évoque l'Hélène de Zeuxis, pour laquelle le peintre utilisa plusieurs modèles féminins. Dans le premier cas, l'art parvient à infléchir la réalité ; dans le second, c'est la réalité qui est ennoblie par l'œuvre d'art. Une troisième image, déparée par une lacune qui en rend malaisée l'interprétation, était empruntée au théâtre : pour créer des personnages vivant d'une vie autonome, les auteurs dramatiques étudient l'apparence physique et les sentiments qu'ont eu, dans la réalité historique, les héros qu'ils choisissent de mettre en scène ; les étudiants en rhétorique doivent faire de même : grâce à l'étude des chefs-d'œuvre du passé, ils pourront produire à leur tour une œuvre littéraire originale et vivante, où seront enchâssées, telles des fleurs brillantes sur une verte prairie, des citations d'auteurs anciens, aisément identifiables par tout auditeur cultivé ; leur éclat illuminera l'ensemble de l'œuvre. Puis Denys passe en revue les écrivains dont la lecture peut fournir de bons modèles, ou des contributions intéressantes, à un étudiant de rhétorique. Il commence par les poètes, épiques et lyriques ; il évoque ensuite les auteurs de tragédies et de comédies, puis les historiens, les philosophes, et enfin les orateurs. A part Homère, chez qui tout est à imiter, les poètes sont à utiliser dans le seul secteur où chacun a excellé. Ainsi Denys oppose Hésiode, caractérisé par l'agrément

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de l'expression et son appartenance au genre moyen, à Antimaque de Colophon, plus vigoureux, possédant à la fois rudesse et originalité. Panyasis, lui, se situerait entre les deux, empruntant des qualités à l'un et à l'autre. Quintilien, qui dans le livre X de Y Institution Oratoire (éd. et trad. J. Cousin, Paris, 1979), recommande la lecture des auteurs anciens comme apprentissage de l'éloquence, cite les mêmes poètes, dans le même ordre, et ce, bien que Panyasis, l'oncle d'Hérodote, qui trouva la mort dans les luttes contre le tyran Lygdamis, vers 460, soit bien antérieur à Antimaque, né vers 444. L'auteur latin ajoute quelques mots sur Apollonios de Rhodes, «qui ne figure pas dans le canon établi par les grammairiens» (X, 1, 54 trad. J. Cousin), puis sur Arătos de Soles et sur Théocrite, oubliés aussi par les grammairiens d'Alexandrie qui n'ont admis dans le canon aucun de leurs contemporains; l'Êpitomé de VImitation ne les mentionne pas non plus, et l'on peut penser qu'ils étaient absents, pareillement, dans le traité original ; Denys lui-même ne cite aucun d'entre eux dans les Opuscules conservés. Parmi les poètes lyriques, l'abréviateur, comme probablement le faisait Denys, en cite quatre, Pindare, pour la grandeur, la majesté, la densité; Simonide de Céos, pour le pathétique ; Stésichore (qui est dit tenir des deux précédents, bien qu'antérieur à Simonide), pour la beauté des sujets ; Alcée, pour sa véhémence et une noblesse pleine d'agrément. Quintilien, lui, avait tenu à mentionner aussi deux poètes élégiaques exclus du canon, Callimaque et Philétas, ainsi que l'un «des trois iambographes jugés dignes d'être admis par Aristarque» (X, 1, 60 trad. J. Cousin comme toutes celles qui suivent), Archiloque (c. 753-716), dont il vante le style vigoureux mais que Denys ne cite nulle part dans les Opuscules conservés. Des neuf poètes lyriques traditionnellement admis, Quintilien retient les quatre cités par l'abréviateur, mais place correctement Stésichore (c. 632-553) avant Simonide (556-468); en revanche, comme Denys et contre toute logique histori-

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que, il relègue Alcée, né vers 620, en fin de liste. Quant à Pindare, le plus récent de ces quatre poètes, il doit probablement d'être nommé en premier à sa grande réputation et à son mérite littéraire. Les listes de poètes qui circulaient dans les écoles cherchaient à établir un classement hiérarchique plutôt que chronologique, et à relever des liens d'affinités entre les auteurs. Passant ensuite aux poètes tragiques, Denys (ou l'abréviateur?) souligne qu'il les énumère dans l'ordre chronologique. Eschyle, le premier en date, semble ne mériter que des éloges aux yeux de Denys, alors que Quintilien le déclare «en maints endroits, dépourvu d'art et d'harmonie» (X, 1, 66). Sophocle est traité en deux lignes élogieuses par l'abréviateur, mais Euripide fait l'objet de bien des critiques ; la comparaison entre les deux auteurs tourne toujours au détriment d'Euripide. Quintilien en revanche juge «absolument incontestable qu'Euripide rendra plus de services à ceux qui se préparent au barreau» (X, 1, 67). Tandis que l'Épitomé dénonce chez cet auteur non seulement la bassesse et la vulgarité des sentiments mais aussi la profusion verbale, Quintilien fait d'Euripide un émule des philosophes, riche de tout un arsenal de sentences, un rival aussi des orateurs, pour son talent dans l'exposition des idées et son sens du pathétique. Denys lui-même a-t-il persisté dans sa sévérité? Il ne mentionne Euripide que dans le D.C.V., pour en faire, «à la rigueur», un représentant de l'harmonie polie (VI, 23, 9); il montre que ses vers peuvent ressembler à de la prose (VI, 26, 13); dans ce même traité, Sophocle illustrait l'harmonie intermédiaire (VI, 24, 5). Il est vrai que, dans les traités sur la synthesis, Denys ne considérait plus que le point de vue esthétique pour juger d'un auteur, alors que, dans les plus anciens de ses Opuscules, la morale représentait l'un des critères d'appréciation les plus importants ; or c'est précisément un souci moral qui explique, dans l'Épitomé, la condamnation d'Euripide. Les auteurs comiques n'ont droit qu'à une brève mention : leur style est à imiter d'un bout à l'autre ; et

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l'abréviateur d'ajouter : «Chez Ménandre, on peut également admirer la matière». Quintilien était plus élogieux envers Ménandre (X, 1, 69-72), «peut-être le seul d'après moi qui, lu avec attention, puisse suffire à donner toutes les qualités que je recommande». Puis viennent les historiens grâce auxquels nous pouvons mesurer la distance qui sépare le texte original de Denys, conservé dans la Lettre à Pompée, et son abrégé. Après les quatre poètes épiques, les quatre poètes lyriques, les quatre auteurs dramatiques, Denys choisit cette fois cinq historiens, Hérodote, Thucydide, Xénophon, Philistos et Théopompe, dont les quatre premiers sont présentés deux par deux, par comparaison, tandis que le cinquième, réunissant en lui les qualités opposées des précédents, semble constituer une sorte d'idéal pour Denys l'historien. L'abréviateur, à l'exemple de Denys, commence d'emblée par un parallèle entre Hérodote et Thucydide, mais alors que Denys en profitait pour exposer sa théorie de l'histoire, à laquelle il confrontait les réalisations des deux historiens, l'abréviateur supprime toutes ces considérations théoriques concernant le fond (choix du sujet, sa délimitation, sélection des matériaux, puis leur organisation) pour ne retenir qu'une impression d'ensemble : Hérodote a mieux réussi que Thucydide dans ce domaine. Sur le style en revanche, l'Épitomé fournit un résumé assez fidèle de ce qu'avait dit Denys, en dépit de quelques additions personnelles de son auteur. Les deux historiens suivants, Xénophon et Philistos, sont également traités par comparaison, mais non plus terme à terme comme c'était le cas pour Hérodote et Thucydide. Xénophon (c. 430-354) est présenté le premier, parce que Denys le place dans la lignée d'Hérodote; une fois encore, l'abréviateur contracte brutalement toute la partie du texte concernant le fond ; il est un peu moins réducteur en ce qui concerne la forme ; mais, plus sévère que Denys, il refuse à Xénophon toute élévation, toute magnificence et même tout style historique ; il dénonce, avec beaucoup plus de

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violence que Denys, son manque de convenance dans la peinture des personnages, soulignant entre autres (addition de son cru?) que Xénophon a mis dans la bouche de barbares ou de pauvres gens des propos dignes de philosophes, et, dans l'ensemble, usé d'un style qui se prête mieux aux dialogues de type socratique qu'à des récits d'exploits militaires. Philistos (c. 430-356), un contemporain de Xénophon, est présenté comme l'émule de Thucydide. Syracusain, il a joué un rôle politique important et fut, comme Thucydide, un amiral malchanceux. A son sujet, l'abréviateur prend encore plus de libertés avec le texte original, du moins celui contenu dans la Lettre : il oppose de son propre chef l'esprit d'indépendance de l'Athénien à la veulerie du Syracusain, qu'il décrit

comme un serviteur empressé des tyrans (Denys en faisait simplement un flatteur) et un esclave de l'ambition (ce que Denys n'indiquait pas). Il ajoute également que c'est par désir d'imiter Thucydide que Philistos a laissé son histoire inachevée ; il insiste une nouvelle fois sur la mesquinerie et la bassesse de ses récits; mais il reconnaît quand même, comme Denys, que Philistos est plus utile que Thucydide pour qui veut composer des plaidoyers réels. Bref, l'abréviateur est farouchement hostile à Philistos, l'ami des tyrans, et il se montre bien plus critique à son égard que Denys dans la Lettre à Pompée Gèminos. Il est beaucoup plus réservé en revanche sur les mérites de Théopompe. Alors que Denys ne tarit pas d'éloges sur cet élève d'Isocrate qu'il prendrait volontiers pour modèle, l'abréviateur se contente de quelques phrases sèches pour évoquer sa «franchise», παρρησία (mais sans faire allusion au juge des Enfers), ou condamner certaines des manies héritées d'Isocrate (refus de l'hiatus, abus du style périodique, monotonie des tournures) ; surtout il reproche à Théopompe, avec plus de sévérité que Denys, de trop miser sur le merveilleux. Visiblement, Théopompe est loin de représenter, pour l'abréviateur, l'historien idéal.

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Quelle place Quintilien réserve-t-il aux historiens? Elle est assez mince car, comme il le précise dès le début : «L'histoire peut aussi nourrir l'orateur d'un suc riche et agréable, mais il faut la lire, elle aussi, en sachant bien que l'orateur doit se garder de la plupart de ses qualités» (X, 1, 31). Il présente d'abord en parallèle, fort brièvement, Hérodote et Thucydide (X, 1, 73); puis il cite, en vrac, Théopompe, plus orateur qu'historien à son goût, Philistos, l'imitateur de Thucydide, moins vigoureux mais plus clair, Éphore, un peu trop mou, Clitarque, plus talentueux qu'exact (X, 1, 74). Il n'oublie pas Timagène d'Alexandrie qui, fait prisonnier en 55 av. J.-C. et amené à Rome, composa une Histoire des Rois qui remit au goût du jour le genre historique. Quant à Xénophon, il le laisse délibérément de côté, car * il faut le ranger parmi les philosophes» (X, 1, 75). Le chapitre suivant, concernant les philosophes, très court dans l'Épitomé, n'en pose pas moins quelques problèmes. L'éloge appuyé des Pythagoriciens, par lequel il commence dans les manuscrits, ne vient probablement pas de Denys, qui ne parle jamais de cette école dans les Opuscules conservés. Est-ce une addition propre de l'abréviateur? ou une simple glose de lecteur insérée malencontreusement dans le texte? Usener, au vu de l'incohérence grammaticale de la phrase, penche pour la seconde solution, qui semble effectivement la plus vraisemblable. Quant à l'éloge d'Aristote et de ses disciples, il paraît davantage le fait de l'abréviateur que celui de Denys. Sans doute ce dernier adopte-t-il la doctrine aristotélicienne de la μεσότης (VI, 24, 2) et place-t-il au nombre des tenants de l'harmonie moyenne un certain nombre de philosophes, dont Démocrite, Platon et Aristote (VI, 24, 5), mais il considère plutôt chez Aristote, comme d'ailleurs chez Théophraste, le théoricien de la rhétorique. Au reste Denys (ou l'abréviateur?) fait nettement le départ entre les auteurs — poètes, historiens, philosophes — que l'étudiant en rhétorique doit lire pour

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meubler son esprit, augmenter sa polymathie et former son style, et ceux qui, plus utiles, peuvent être pris directement pour modèles, les orateurs (4, 4). Denys les passe en revue, en indiquant pour chacun les qualités qui méritent d'être imitées. Lysias par exemple est à prendre pour guide par quiconque veut s'assurer les qualités utiles et nécessaires ; d'Isocrate, il faut imiter le choix des mots, l'harmonie de l'expression, le sens de l'ornement ; chez Lycurgue, il faut prendre la dramatisation (δείνωσις). Sur Démosthène et Eschine, Denys (ou l'abréviateur) s'en tient à un jugement d'ensemble, très élogieux pour le premier, un peu plus sévère pour le second. A Hypéride, il faut emprunter la subtilité, la faculté d'invention, la pénétration. Cette liste, on le voit, comprend tous les auteurs qui avaient été ou devaient être examinés dans les deux tomes des Orateurs Antiques (cf. 1, 4, 5), à ceci près que Lycurgue y remplace Isée ; dans la Première Lettre à Ammée (X, 2, 3), ce même Lycurgue était nommé, après Isée, entre Hypéride et Eschine. Chez Quintilien figure une liste d'orateurs analogue, mais Lycurgue y est remplacé par Demetrios de Phalère, que Denys, dans les Opuscules conservés, considère surtout comme un théoricien de la rhétorique ou comme un critique littéraire, sans jamais évoquer ses talents oratoires. Une absence curieuse, parmi les orateurs mentionnés par l'Épitomé, celle de Gorgias, et ce, alors que deux citations de Syrianus, expressément attribuées au livre II du traité Sur l'Imitation, expriment le jugement de Denys sur cet orateur, soit directement (fgt 4), soit par comparaison avec Lysias (fgt 5 et 6). Il se peut d'ailleurs que Denys lui-même n'ait pas à cette place consacré un développement spécial à Gorgias, qui avait surtout à ses yeux un intérêt historique, en tant qu'initiateur du style poétique en prose littéraire. Syrianus n'aurait alors retenu du livre II que des détails sans grande importance mais qui avaient piqué sa curiosité. Le dernier paragraphe, très révélateur de l'idée que se fait Denys, ici, de la μίμησις, semble une illustration du

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fragment 2 (extrait du livre I de L'imitation, dans lequel Denys opposait le ζήλος, instinctif, grâce auquel l'imitation devient le produit naturel d'une large culture, et la μίμησις qui relève du métier, observe des règles précises, et introduit délibérément des ornements empruntés. Dans le premier cas, l'imitation se fait spontanément, sans recherche particulière ; dans le second, elle est étroitement voulue, contrôlée, à la fois apparente et dissimulée. Si telle est bien la conception de l'imitation chez Denys, on pourrait alors penser que c'est sciemment, et par souci de μίμησις, que l'auteur du Thucydide a terminé cet opuscule, adressé à Tubéron, par une formule (VII, 55, 5) qui rappelle la fin de la lettre de Nicias aux Athéniens : l'imitation en effet est claire, et parfaitement en situation.

III. LE TEXTE 1) Les extraits de Syrianus. Des six fragments transmis par Syrianus, le premier seul est emprunté au Commentaire du περί στάσεων d'Hermogène. Pour illustrer l'éloge de la rhétorique par lequel Hermogène commence son traité, Syrianus fait appel d'abord à Platon, qui donne pour mission à l'orateur de connaître le droit et de dire le vrai, puis, à Denys son émule, qui exige de quiconque prétend à l'éloquence une nature droite, une instruction poussée, un entraînement intensif. Cet extrait, texte et apparat, est emprunté à l'édition de Rabe (Syrianus, In Hermogenem Commentarla, t. II, Leipzig, 1893). Les cinq autres fragments sont tirés du Commentaire au περί ιδεών. Pour ceux-là, outre l'édition procurée par Rabe (id. t. I, Leipzig, 1892), j'ai consulté et collationné personnellement deux manuscrits conservés à Paris, le Parisinus gr. 1983 ( = P ) , admirable manuscrit du xe siècle, où le texte de Syrianus, et d'autres, est très artistiquement disposé dans les marges tout autour du traité d'Hermo-

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gène, et le non moins soigné Parisinus gr. 2977 ( = /?) du xie siècle. Comme pour l'extrait du Démosthène conservé par Syrianus, il a paru préférable de montrer clairement par la mise en page que les paroles de Denys ont été transmises par le commentateur d'Hermogène, dont on ne saurait d'ailleurs contester le sérieux et la fidélité probable à l'original. 2) VÊpitomè. Quant à l'Épitomé, il se trouve aux folios 299, 300 et 301 du précieux Parisinus gr. 1741 ( = Ρ), du xe siècle, qui contient aussi le traité de Denys consacré à la Synthesis ; de cette unique source dérivent toutes les copies de cet abrégé. J'en ai collationné deux, pour aider à la lecture de P. L'une se trouve dans VEstensis gr. 39 ( = //), au milieu de textes divers copiés au xvexvi e siècle par au moins six scribes; dans ce manuscrit, qui appartint à Georges Valla, l'abrégé occupe les fol. 61 à 65; il est suivi, après deux feuilles blanches du γένος de Nicandre, puis des Theriaca. L'autre figure aux fol. 63 à 68 de Y Ambrosianus 175 (С 32 sup. = W), un manuscrit de la fin du xve siècle qui porte l'ex-libris de Pinelli; l'épitomé est précédé du γένος d'Aratos et des Phénomènes, et suivi du γένος de Nicandre et des Theriaca. Force est de constater, malheureusement, que le text« de l'Épitomé nous est parvenu dans un état de délabrement inquiétant. Il n'est que de lire l'apparat critique, et d'y relever l'abondance des corrections, restitutions ou conjectures proposées par les éditeurs successifs, pour nous inciter à la prudence dans l'utilisation d'une telle source. Sur la doctrine de l'imitation dans l'Antiquité, on lira avec intérêt l'ouvrage de H. Koller, Die Mimesis in der Antike, Berne, 1954, et aussi les analyses pertinentes par lesquelles J. Bompaire ouvre son Lucien écrivain, imitation et création, Paris, 1958.

SIGLA

Syrianus, In Hermogenem Commentarla Ρ R V S

Parisinus gr. 1983 Parisinus gr. 2977 Marcianus gr. 432 Messanensis S. Salvatone 118

saec. saec. saec. saec.

X XI XIII XIII

Epitomé Ρ Η W

Parisinus gr. 1741 saec. X Estensis α.Τ. 9.2 ( = gr. 39) saec. XV Ambrosianus С 32 sup. ( = gr. 175) saec. XV ex

IX L'IMITATION FRAGMENTS CITÉS PAR SYRIANUS Livre I Le premier livre est consacré à l'étude proprement dite sur l'imitation (Denys, XI, 3,1). Fgt. 1 = Syrianus, In Hermog. Status, p. 4,19 Rabe 1 . En accord avec le divin Platon, Denys l'Ancien, dans le premier livre du traité Sur l'Imitation, dit aussi : Les trois éléments indispensables pour atteindre la perfection, dans l'éloquence politique comme dans toute forme d'art ou de science, sont à nos yeux une nature heureuse, une doctrine précise, un exercice infatigable; ce sont eux qui ont fait de l'homme de Paiania ce qu'il fut. Comment la connaissance du vrai et du juste, ou encore la science et la pratique du beau pourraient-elles venir à un homme uniquement soucieux de parler pour parler, comme c'était le cas pour le fameux sophiste qui assourdissait de paroles le troupeau de ses fidèles?

1. Notes complémentaires, p. 147.

IX ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ ΕΚ ΤΟΥ ΣΥΡΙΑΝΟΥ

Α Τούτων ο μεν πρώτος αυτήν περιείληφε τήν περί της μιμήσεως ζήτησιν. (D.H., XI, 3, 1). 1. ( = 2 Us.) : Syrianus, In Hermogenis Status II, 4,195,9 Rabe. 'Ακολούθως Sé τω θείω Πλάτωνι xod Διονύσιος 6 πρεσβύτερος εν τω πρώτω των Περί μιμήσεως φησίν δτι· Τρία ταύτα τήν άρίστην ήμίν cv тс TOÎS πολιτικοί? λόγοις ïfiv και ¿ν πάση τέχνη тс και επιστήμη χορη- 5 γήα€ΐ ' φύσις бс|іа, μαθησις ακριζής, ασκησις επίπονος * & wcp και τον Παιανιέα τοιούτον άικιργασατο. Πώς οδν ή τε των αληθών xal 8ιχαίων γνώσις, ¿τι Sé επιστήμη τε xai μελέτη γενήσεται τών χαλών avSpi το λαλεΐν εχ του λαλεΐν έπιτη8εύοντι, ως 6 περίβλεπτος επί 10 της τών εταίρων αγέλης 8ιεθρύλει σοφιστής;

2 τών S : τίτλω V.

27

L'IMITATION

IX, F. 2

Fgt. 2 = Syrianus, In Hermog. De Formis, p. 3,16 Rabe1. Dans le premier livre de L'Imitation, Denys définit Γ imitation : L'imitation est l'action de reproduire le modèle dans les règles; (ses successeurs préfèrent dire que c'est un style, ou une réalisation y qui présente une ressemblance réussie au modèle). L'émulation est l'élan actif de l'âme, mis en mouvement par l'admiration de ce qui lui paraît beau. Fgt. 3 = Syrianus, In Hermog. De Formis, p. 5,25 Rabe2. Denys également, vers la fin du premier livre Sur l'Imitation, dissertant sur Voption ou le talent en matière littéraire, dit : Pour le talent, la part la plus importante revient à la nature ; et celle-ci, il ne nous est pas possible de l'avoir telle que nous la voudrions. Pour l'option, il n'en est aucune parcelle qui ne dépende de nous. L'auteur de notre traité paraît avoir été exactement en accord avec ces définilions; il désigne lui aussi la nature comme hors de notre pouvoir.

1, 2. Notes complémentaires, p. 147-148.

IX, F. 2

27

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

2. ( = 3 Us.) : Syrianus, In Hermogenis De Formis, I, 3, 16-21 Rabe. Διονύσιος μέν εν τω πρώτω Περί μιμήσεως ορίζεται τήν μίμησιν ούτως * Μίμησίς έστιν cvcpycia διά των (δωρημάτων έκματτομένη το παράδειγμα (ώς Se oi μεταγενέστεροι

λέγουσιν,

όμοίωσιν ευ εχουσαν του παρα8είγματος

λόγος

ή

πραξις

περιέχουσα).

Ζήλος бе Ιστιν cvcpycia ψυχής προς θαύμα του δοκοΰντος ctvai καλού κινούμενη. 3. ( = 5 Us.) : Syrianus, In Hermogenis 5,24 - 6,7 Rabe.

De Formis,

I,

"Ετι γε μήν και Διονύσιος προς τω τέλει του πρώτου βυβλίου των Περί μιμήσεως περί προαιρέσεως τε χαι 8υνάμεως της περί λόγους 8ιεξιών έφη ' Τής μ€ν δυνάμεως τήν κυριωτάτην ctvoi μοίραν ¿ν τη φυσ€ΐ, ήν ουκ ¿φ' ήμίν Ιστιν οίαν α|ιουμ€ν 3χ€ΐν ' τής бе προαιρέσεως оибсѵ μέρος έστιν ου μή τήν έξουσιαν ήμ€ΐς Ιχομ€ν. Και εοιχεν ο τεχνογράφος επιμελώς έχείνοις έντετυχηκώς χαι αυτός ούχ εφ' ήμίν ώνομαχέναι τήν φύσιν.

3 μίμησίς έστιν PR : non hab. VS || 4 τό παράδειγμα RVS : του παραδείγματος Ρ || 5 ή πραξις del. Us. Rabe || 6 περιέχουσα PR : -έχων VS H 9 πρώτου Rabe : τετάρτου codd. || 10 περί рг. VS : non hab. PR Il 11-12 της περί — δυνάμεως VS : φησι PR || 11 λόγους S : λόγον V || 13 ήν PRV : ή S || Ιστιν VS : είναι PR || οίαν PRV : olov S.

28

LIMITATION

IX, F. 4

Livre II Le second livre présente les auteurs à imiter, poètes, philosophes, historiens ou orateurs (Denys, XI, 3,1). Fgt. 4 = Syrianus, In Hermog. De Formisy p. 10,9-20 Rabe1. Mieux vaut y en suivant Denys d'H alkar nasse, appeler € poétique» le discours qui utilise une composition figurée, métaphorique ou dithyrambique, tel le parler de Gorgias le rhéteur : — C'est lui qui, le premier, comme le dit Denys dans le second livre de L'Imitation, introduisit un vocabulaire poétique et dithyrambique dans l'éloquence politique—, et ta allure poétique» le discours qui se pare d'un beau rythme et d'une harmonie constante par l'ajustement minutieux des périodes et des membres de phrase, sans pour autant rivaliser avec la construction dithyrambique et poétique dont le style d'Isocrate peut fournir un exemple. Fgt. 5 = Syrianus, In Hermog. De Formis, p. 11,1912,3 Rabe. De plus, Denys dit encore, dans L'Imitation : Gorgias a transporté l'expression poétique dans l'éloquence politique, refusant d'aligner l'orateur sur l'homme du peuple. Lysias a fait l'inverse : il a cherché un

1. Notes complémentaires y p. 148.

IX, F. 4

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

28

в Ό Sé δεύτερος περί του τίνας άνδρας μιμεΐσθαι δει ποιητάς τε και φιλοσό­ φους, ιστοριογράφους < τ ε > και ρή­ τορας. (D.H., X I , 3, 1). 4. ( = 8 Us.) : Syrianus, In Hermogenis 10,9-20 Rabe.

De Formis,

I,

"Αμεινον S¿ τω Άλικαρνασεϊ Διονυσίω επόμενους ποιητικόν μέν λόγον φάναι τον τροπική τε χαί μεταφο­ ρική και 8ιθυραμ6ώ8ει συνθήκη συντεθειμένον, ¿ποία ή Γοργίου του ¡ίήτορος φράσις ' Πρώτος γαρ IKCÎVOS, ως φησι Διονύσιος εν τω Περί μιμήσεως δευτέρω, τήν ποιητικήν και διθυραμζώδη λέξιν cis τους πολιτικούς сЦггјусукс λογούς * ως ποιητικόν Se λόγον τον ευρυθμίας μέν και αρμονίας ομαλής μετειληφότα κατά τε περιόδων και κώλων άπηκριβωμένην σύνθεσιν, τήν Sé γε 8ιθυραμ6ώ8η και ποιητικήν συνθήκην ήκιστα ζηλώσαντα, ota τις εστίν ή Ισοκράτους φράσις. 5. ( = 9 Us.) : Syrianus, In Hermogenis 11,19 - 12,3 R a b e . "Ετι γε μήν εν τω Περί μιμήσεως

De Formis,

I,

ο αυτός φησιν 6τι '

Γοργίας μ4ν τήν ποιητικήν €ρμην€ΐαν μ€τήν€γκ€ν cis λόγους πολιτικούς, ούκ άξιων ομοιον τον βήτορα τοις ¡διώταις clvai. Λυσίας Sc τουναντίον ¿ποίησ€* τήν γαρ 5 Διονύσιος V S : ό Άλικαρνασσεύς Ρ R || 6 δευτέρω VS : χαρακτήρων και συνθέσεως ¿νομάτων PR || 11 ή VS : ή του PR || 15 πολιτικούς VS : ποιητικούς PR.

29

LIMITATION

IX, F. 6

style clair pour tous, un langage usuel, considérant qu'un vocabulaire courant et simple serait mieux à même de persuader l'homme du peuple ; impossible à quiconque en effet de trouver que Lysias a usé d'un style figuré ou métaphorique ; il fait paraître graves, raffinés, grands les faits qu'il décrit en usant des mots les plus courants, sans recourir à une quelconque construction poétique. Fgt. 6a = Syrianus, In Hermog. De Formis, p. 12,4-15 Rabe. De plus y dans le même livre, Denys appelle « a-poétique » ce qui paraît fait sans recherche; mieux eût valu Vappeler ainsi, usans recherche» — si du moins c'est bien cela qu'il voulait signifier—, plutôt que к non poétique». Voici en effet ce qu'il ajoute à propos de Lysias : On a l'impression que le type de style dont il use est а-poétique, sans métier; il peut inspirer à beaucoup, même parmi les philologues, l'idée que c'est sans recherche et sans métier, plus ou moins spontanément ou par hasard, que Lysias compose ainsi. Or ce style est bien plus construit que n'importe quelle œuvre de métier. L'a-poétique est chez lui le fruit du travail ; le délié est soigneusement lié; c'est dans l'apparence même d'une mise en œuvre dénuée de virtuosité que réside la virtuosité.

IX, F. 6

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

29

φανεραν απασι καί τετριμμενην λέξιν εζήλωσεν εγγιστα νομίζων сіѵаі του πεισαι τον ίδιώτην το κοινόν της ονομασίας και αφελές' ήκιστα γαρ αν τις εΰροι τον Λυσίαν τροπική και μεταφορική λέξει κεχρημένον ' σεμνά бе και περιττά και μεγάλα φαίνεσθαι та πράγματα ποιεί τοις κοινοτάτοις όνόμασι χρωμενος και ποιητικής ούχ άπτόμενος κατασκευής. 6 a . ( = 10 Us.) : Syrianus, In Hermogenis De Formis, I, 12,4-15 Rabe. Έ τ ί γε μήν ó αυτός ¿ν τφ αύτω βιβλίω το δοχοΰν ανεπιτήδευτο* εΐναί άποίητον ονομάζει * χαί πολύ χάλλιον 9¡v ούτως όνομάσαι το άνεπιτήδευτον, εϊπερ τούτο εδούλετο δηλωσαι, ή «ου ποηητιχόν». Επάγει γαρ χαί τά8ε περί Λυσίου ' Δοκεΐ μεν γαρ άποίητός τις сіѵаі και άτεχνίτευτος ό τής ερμηνείας αύτου χαρακτήρ, καί πολλοίς αν καί τών φιλολόγων παρασχοι δόξαν δτι ανεπιτηδεύτως καί ου κατά τέχνη ν, αυτομάτως δε πως καί ως έτυχε σύγκειται. "Εστί δε παντός έργου μάλλον τεχνικού κατεσκευασμένος ' πεποίηται γαρ αύτου τό άποίητον καί δεδεται το λελυμένον, καί cv αύτφ τφ μή δοκείν δεινως κατεσκευασΟαι τό δεινόν ίχει.

TEST. : 13-20

DIONYSIVS, II, 8, 5-6 ( =

Δ).

11 ante ού hab. ώς codd. || 13 τις om. V || 14 ερμηνείας : αρμονίας Δ || καί πολλοίς άν : καί ού θαυμάσαιμ* αν, εί πασι μέν τοις ίδιώταις, ούκ ολίγοις δέ Δ || 15 post φιλολόγων hab. βσοι μή μεγάλας Ιχουσι τριβας περί λόγους, τοιαύτην τινά Δ || 18 αύτου : αύτω τούτο Δ.

30

LIMITATION

IX, F. 7

Fgt. 66 = Syrianus, In Hermog. De Formis, p. 87,4-15 Rabe. C' est que partout Lysias, de l'avis aussi de Denys, use d'une virtuosité réelle, mais non apparente. Denys le souligne fortement quand, parlant de l'orateur dans L'Imitation, il dit en propres termes : L'a-poétique est chez lui le fruit du travail ; le délié est soigneusement lié; c'est l'apparence même d'une mise en œuvre dénuée de virtuosité qui est virtuosité. Fgt. 7 = Denys d'Halicarnasse, Lettre à Pompée Géminos, XI, 3,2 à 6,11 ; cf. infra p. 87 à 99 l . XI, 3,1 C'est dans le second afin que la copie contienne des extraits clairs et évidents pour les auditeurs1. Lii βοεία

2.

1 Dans la poésie d'HoMÈRE,

prends comme modèle non pas un seul aspect de l'œuvre, mais la totalité ; essaie de rivaliser avec la peinture des mœurs qu'on y trouve, les passions, la grandeur, avec aussi l'économie de la matière et toutes les qualités sans exception, mais à condition de les modifier, pour une imitation véritable et personnelle. Quant aux autres auteurs, c'est seulement dans le domaine où chacun est supérieur aux autres qu'il faut les imiter. 2 HÉSIODE 2 par exemple a cherché l'agrément, le fondu des mots, une composition harmonieuse. 3 ANTIMAQUE 3 a visé la vigueur, la rudesse agonistique, et l'écart d'avec l'usage. 4 PANYASIS 4 s'est emparé des qualités de ces deux auteurs et s'est distingué par la mise en œuvre et par une économie toute personnelle.

1. Le texte est ici mal transmis. Usener trouve peu logique que Denys préconise des citations apparentes, mais elles ne sont apparentes que pour les initiés. Au plaisir de la lecture directe s'ajoutent, pour les gens cultivés, le charme de la réminiscence et le piquant des connotations littéraires. 2, 3, 4. Notes complémentaires, p. 149-150.

IX, 1,4

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΏΣ

32

¿π€ΐοηπ€ρ ήσαν απασαι καλαί, αλλ' ούκ CIKOÇ ήν ώς παντάπασιν ήσαν αισχροί* δ δ' ήν α|ιον παρ' έκαστη γραφής, ¿ς μίαν ήβροίσθη σώματος сікоѵа, как πολλών μ€ρών συλλογής lv τι συνέβη ксѵ ή τέχνη τέλ€ΐον [καλόν] сібос. 5. Τοιγαρουν πάρ€στι και σοι καβάπ€ρ iv всатрф καλών σωμάτων Ιδέας ¿(юторсіѵ και τής CKCÍVWV ψυχής άπανβίζ€σβαι TA KOCÎTTOV, και τον τής

5

πολυμαθ€ίας

іраѵоѵ συλλέγοντι ουκ έ|ίτηλον χρόνω γ€νησομένην сікоѵа τυπουν αλλ' άβάνατον τέχνης κάλλος. Ю ( . . . ) ίνα τ' έκδηλους και σαφ€ΐς τοις άκροωμένοις τάς έκλογας έχη τό μίμημα. 2. 1 Τής μέν οΰν 'Ομηρικής ποιήσ€ως ου μίαν τινά του σώματος μοιραν, άλλ 1 έκτύπωσαι το σύμπαν, και λ ά & ζήλον ηβών тс τών іксі και παβών και μιγέβους, και τής 15 οικονομίας και τών άλλων άρ€τών άπασών cis άληβή τήν παρά σοι μίμησιν ήλλαγμένων. Τους δ' άλλους, έν οίς ( α ν ) αλλήλων πλέον Ιχωσι, χρή μιμ€ΐσβαι. 2 'Ησίοδος μέν γ α ρ έφροντισ€ν ηδονής και ονομάτων λ€ΐάτητος коі συνβέσιως εμμελούς. 20 3 'Αντίμαχος δέ curoviaç και αγωνιστικής τραχυτητος και του συνήβους τής εξαλλαγής. 4 Πανύασις δέ τάς тс άμφοίν άρ€τάς ήνέγκατο, και αύτάς πραγματεία και τη κατ' αυτόν οικονομία διήν€γKCV.

4 συλλογής lv τι Us. : συλλογίσαντι codd. || καλόν del. Kiessling Us. 11 5 είδος Kiessling Us. : Ιδού codd. || 6 τοιγαρουν non hab. HW || 7 καλών codd. : παλαιών Us. || 11 lac. susp. Us. || tva codd. : έάν Us. || 12 έκλογας Sylburg : -γίας codd. || 13 ούν Ρ : non hab. HW || 18 &v add. Us. || Ιχωσι Ρ : έχουσι HW || 19 και codd. : δΥ Us. || 23 ήνέγκατο codd. : είσηνέγκατο Bonnet Us. || 24 αύτας codd. : αυτός Us.

25

33

LIMITATION

IX, 2, 5

5 Parmi les auteurs à imiter, citons également Pindare1, pour son vocabulaire et ses idées, pour la grandeur, la tension, la supériorité dans la mise en œuvre et le talent, pour l'âpreté jointe à l'agrément, pour la densité et la gravité, pour le tour sentencieux et le don de vie, pour les figures de style et la peinture des caractères, pour l'amplification et la dramatisation ; surtout pour la morale orientée vers la prudence, la piété, la grandeur. 6 Chez SIMONIDE 2 , observe le choix des mots, la rigueur de la composition ; et aussi, ce en quoi il se découvre meilleur même que Pindare, la pitié sans emphase, empreinte d'émotion. 7 Vois aussi STÉSICHORE3, qui réussit parfaitement dans les domaines où excellent les deux auteurs précédents, et qui, de plus, affirme sa supériorité sur des points où ils sont en défaut, je veux dire la grandeur des événements contemporains des sujets qu'il traite, qui lui ont permis d'observer la valeur morale des personnages qu'il met en scène et leur respectabilité. 8 D'ALCÉE 4 , retiens la noblesse naturelle, la brièveté et l'agrément mêlé de véhémence, et aussi les figures de style et la clarté, dans toute la mesure où elle n'est pas trop mise à mal par le dialecte ; enfin et surtout la disposition qui convient à la politique : en bien des endroits en tout cas, la suppression du mètre ferait découvrir une harangue politique. 9 Passons aux auteurs tragiLes auteurs dramatiques

.

...



.

ques 5 , non qu il ne soit pertinent de fréquenter tous les poètes sans exception, mais parce que ce n'est pas le moment de les mentionner tous; contentons-nous d'une sélection.

1, 2, 3, 4, 5. Notes complémentaires,

p. 150.

IX, 2, 5

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

33

5 Ζηλωτος бе και Πίνδαρος ¿νομάτων και νοημάτων сіѵска, και μ€γαλοπρ€π€ΐας και τόνον και π€ριουσίας κατασκ€υή$ και δυνάμ€ως, και πικρίας иста ηδονής, και πυκνότητος και σ€μνότητος, και γνωμολογίας και сѵарyeías» και σχηματισμών και ηθοποιίας, και αύξήσ€ως και δ«ινώσ€ως * μάλιστα бе των cis σωφροσύνην και cuxrcţciav και μ€γαλοπρ€π«αν ηθών. 6 Σιμωνίδου бе παρατήρ€ΐ τήν έκλονήν τών ¿νομάτων, της συνθέσ€ως τήν άκρί&ιαν* προς τούτοις, καθ' δ β υ τ ί ω ν сиріокстаі και Πινδάρου, το оікті^соѲаі μή μ€γαλοπρ€πώς άλλα παθητικώς. 7 "Ора бе και Στησίχορον iv тс τοις ¿κατέρων τών προ€ΐρημένων πλ€ον€κτήμασι κατορθοΰντα, ου μήν άλλα και ων сксіѵоі λ€ίπονται κρατούντα' λέγω бе τη μ€γαλ ο π ρ ο κ ί α τών κατά τάς ûıroOcocıs πραγμάτων, cv οίς τά ήθη και τά αξιώματα τών προσώπων τ€τηρηκ€ν. 8 'Αλκαίου бе σκόπ€ΐ το μεγαλοφυές και βραχύ και ηδύ μ€τά δ€ΐνότητος, ϊτι бс και τους σχηματισμούς και τήν σαφήν€ΐαν, όσον αυτής μή τη διαλέκτω τι кскако»ται* και προ απάντων το τών πολιτικών πραγμάτων ήθος ' πολλαχοΰ γοΰν το μέτρον τις cl π€ριέλοι, £ητοpcíav αν cupoi πολιτικήν. 9 Ίωμ€ν έπί τους τραγωδους, ούκ Ιπ€ΐδή μή προσήκ« πάσιν τοις ποιηταις έντυγχάν€ΐν, αλλ' έ π « μή πάντων καιρός cv τψ παρόντι μ€μνήσθαι* τά бс τών εξαίρετων, ίκανόν έστιν.

2 post περιουσίας hab. και codd. : del. Us. || 4-5 ενάργειας Us : ενεργείας codd. || 11 άλλα Us. : άλλ' ως εκείνος codd. || 12 бра бе και post Στησίχορον Η W || 17 σκόπει Ρ : non hab. Η W || 19 τήν σαφήνειαν Us. : τας σαφηνείας codd. || 20 απάντων Ρ : πάντων Η W || πραγμάτων codd. : ποιημάτων Us. || 21-22 ¿ητορείαν... πολιτικήν Us. : ¿ητορικήν... πολιτείαν Ρ ¿ητορικήν... πολι cum lac. HW || 24 πάσιν Ρ : παιδί HW.

5

10

15

20

25

34

LIMITATION

IX, 2, 10

10 ESCHYLE 1 , le premier en date des tragiques, a de l'élévation et possède de la grandeur; en matière de caractères et d'émotions, il sait ce qui a de la convenance ; il excelle à se parer du langage figuré comme du langage courant; souvent aussi il se fait l'artisan et le créateur de mots et d'actions qui lui sont propres; il montre plus de variété qu'Euripide et que Sophocle dans l'introduction de personnages nouveaux. 11 SOPHOCLE est remarquable pour la peinture des émotions; il respecte toujours la dignité des personnages. 12 EURIPIDE 2 en revanche affectionne la vérité intégrale, et ce qui a rapport à la vie actuelle ; aussi la convenance et la respectabilité sont-elles chez lui souvent en défaut; il a beaucoup moins bien réussi que Sophocle pour l'authenticité et la noblesse naturelle des personnages, qu'il peigne les caractères ou les émotions. S'il y a quoi que ce soit de malséant, de lâche, de bas, il le passe au crible, très ostensiblement. 13 Sophocle, dans ses propos, est sans recherche ; il exprime l'essentiel. Euripide abonde en présentations rhétoriques. Celui-ci use d'un vocabulaire poétique, mais, tombant souvent d'une grandeur certaine dans une enflure vide, il sombre en quelque sorte dans une bassesse parfaitement vulgaire. Celui-là, fuyant aussi bien l'élévation que la simplicité, s'en tient à un style moyen fait du mélange des deux autres. 14 Chez les comiques, on peut imiter toutes les qualités de style sans exception : ces auteurs sont en effet purs et clairs dans les mots qu'ils emploient, brefs et grands, habiles et moraux. Chez MÉNANDRE 8 , on peut également admirer la matière.

1, 2, 3. Notes complémentaires, p. 151.

IX, 2, 10

ΠΕΡΙ Μ1ΜΗΣΕΩΣ

34

10 Ό δ* ούν Αισχύλος πρώτος υψηλός тс και τής μ€γαλοπρ€π€ΐας ¿χόμ€νος, και ηθών και παθών το πρέπον €ΐδώς, και τή τροπική και τή κυρία λ έ | « διαφ€ρόντως ^κοσμημένος, πολλαχου бе και αυτός δημιουργός και ποιητής ιδίων ονομάτων και πραγμάτων, Εύριπίδου бе και Σοφοκλέους και ποικιλώτ€ρος ταις τών προσώπων έπ€ΐσαγωγαις. 11 Σοφοκλής бе cv тс τοις , l'économie de la matière, la peinture des mœurs; pour la forme, il est tantôt équivalent, tantôt inférieur. 5 II est choisi4 et pur dans son vocabulaire, clair et vivant; LDS historiens

3.

1. La Lettre à Pompée Géminos montre que Denys parlait d'abord abondamment de la matière : choix du sujet, choix de ses limites, choix des événements signifiants, ordonnance de la description, attitude morale de l'historien (XI, 3, 2-15); puis il abordait la question du style. On voit que l'abréviateur a supprimé toute la première partie, indiquant seulement, sans donner aucun détail, la supériorité d'Hérodote pour la mise en œuvre. 2, 3, 4. Notes complémentaires, p. 152.

IX, 3, 1

ΠΕΡΙ ΜίΜΗΣΕΩΣ

35

3. 1 Των μέντοι συγγραφέων 'Ηρόδοτος μέν €|€ΐργασται βέλτιον τό πραγματικόν ctöos ' τφ бс Лсктікф ποτέ μέν TTXCOVCKTCÎ Θουκυδίδης, ποτέ бс Ιμπαλιν * Ιστιν δ' cv οίς έξ ισούνται. Τη μέν γαρ όκριζαα των ¿νομάτων, ής ¿катсроі προήρηνται διαλέκτου άποσφζουσι το ίδιον * της σαψην€ΐας бс αναμφισβητήτως Ήροδότφ το κατόρ­ θωμα δέδοται. 2 Και τό μέν σύντομον cori παρά Θουκυδίδη, τό δέ εναργές παρά άμφοτέροις. Έ ν μέντοι τοις ήΟικοις кратсі ό 'Ηρόδοτος, έν δέ τοις παθητικοις ό Θουκυδίδης. Πάλιν καλλιλογία και μ€γαλοττρ€ττ€ία διαφέρουσιν ουδέν αλλήλων, αλλ* έκάτ€ροι τούτων тс και των τοιούτων άρ€τών κρατουσι. 3 'Ρώμη δέ και ίσχύι και τόνω και τφ тесріттф και πολυσχηματίστω παρηυδοκί-

μησ€ Θουκυδίδης ' ήδονη бс και π«9οΐ και χάριτι και τφ аитофисі μακρφ δΐ€ν€γκόντα τον Ήρόδοτον €υρίσκομ€ν* δς και μ€τά τούτων τό πρέπον (ircpi) πραγματ€ΐαν και προσωποποιίαν μάλλον συντ€τήρηκ€ν. 4 Φιλίστου δέ και Есѵофыѵтос (των τούτοις έπακμασάντων), ό μέν Нсѵофаѵ 'Ηροδότου ζηλωτής έγένπΌ κατά тс τάς πραγματικός άρττάς {και τάς Хсктікас ' και τφ μέν πραγματικφ τύπω ούχ ήττων 'Ηροδότου κατά тс τάς ύτΓθθέσ€ΐς> και τάς οικονομίας και τά ηθικά, τφ δέ Хсктікф πη μέν όμοιος, πη δέ έλάττων * 5 CKXCKTIKÒS μέν γαρ και καθαρός τοις όνόμασι, και σαφής και εναργής,

2 πραγματικόν Ρ : πρακτικον HW || 3 έμπαλιν Ρ : πάλιν HW || 4 γαρ Ρ : om. HW || 4-5 ής... διαλέκτου Krueger : ¿ν οίς... διαλόγοις codd. || 9 ό рг. Ρ : om. Η W || 15 αύτοφυει Us. : άφελεΐ αύτοφυει άβασανίστω codd. || εύρίσκομεν * δς Us. : ώς εύρίσκομεν codd. || 16 τούτων το πρέπον περί Us. : τούτον τον τρόπον codd. || 17 συντετήρηκεν Us. : ού τετήρηκεν codd. || 18-19 των τούτοις έπακμασάντων e Dion. XI, 4, 1 addidi || 2022 και τάς —- υποθέσεις add. Us. || 22 οικονομίας Ρ : -μικας HW || τα ηθικά Us. : τας ήθικάς codd. || 22-23 τφ δέ λεκτικφ Sylburg : των διαλεκτικών codd. || 23 όμοιος Us. : ομοίως codd. || εκλεκτικός Sylburg : ελεγκτικός codd.

36

LIMITATION

IX, 3, 5

dans la composition, il a de l'agrément et de la bonne grâce, même plus que son maître. Pour l'élévation, la grandeur et, de façon générale, pour le mode d'écriture historique, il n'a guère réussi ; souvent d'ailleurs, il ne tient aucun compte de la convenance1 pour ses personnages, prêtant parfois à de simples particuliers ou à des barbares dés propos philosophiques, utilisant aussi un style qui conviendrait mieux à des dialogues qu'au récit d'exploits guerriers. 6 PHILISTOS en revanche est un imitateur de Thucydide, sauf pour le caractère. Chez celui-ci, on y trouve de l'indépendance et beaucoup de noblesse ; chez l'autre, servilité envers les tyrans et asservissement à l'ambition2. Saisi par le démon de l'émulation, Philistos a commencé par laisser le sujet inachevé, à la manière de Thucydide 3 ; puis il a imité, de cet auteur, le désordre dans l'économie du récit, et il a rendu son ouvrage difficile à suivre par la confusion qui règne dans les développements. 7 Pour le caractère sentencieux et recherché du style, il n'a pas tenté de rivaliser avec Thucydide. En revanche la concentration, la densité, la belle tension, la combativité de l'historien lui ont servi de modèles très précis, ainsi que, à un moindre degré, la beauté d'élocution, la gravité, la profusion d'arguments, la pesanteur, l'émotion4 et les figures de style. 8 Philistos est mesquin et bas, assurément, dans la description des lieux, des combats sur mer, des affrontements sur terre, des fondations de cités. Jamais chez lui le récit n'est à la hauteur des événements. Et pourtant Philistos manifeste beaucoup d'intelligence dans l'expression ; il est plus utile que Thucydide pour les débats réels. 9 THÉOPOMPE de Chios mérite de susciter l'émulation 6 d'abord pour avoir choisi de très beaux sujets 1. Ici l'abréviateur développe et précise l'idée, présentée par Denys, que Xénophon ne fait pas suffisamment attention à la convenance (XI, 4,4). 2, 3, 4, 5. Notes complémentaires, p. 152-153.

IX, 3, 5

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

36

και κατά την оиѵѲсоіѵ ηδύς και €υχαρις, ως καί тгХсіоѵ CKCÍVOU. "Υψους бе και μ€γαλοττρ€π€ΐας και καθόλου του ιστορικού πλάσματος ουκ Ιπέτυχιεν* άλλ' ουδέ του πρέποντος τοις προσώποις πολλάκις έστοχάσατο, πβριтіѲсіс άνδράσιν ίδιώταις και βαρζάροις сов' бтс λόγους 5 φιλοσόφους, Xéfci χρώμ€νος διαλόγοις πρ€πουση μάλ­ λον ή στρατιωτικοί? κατορθώμασι. 6 Φίλιστος бе μιμητής COTI θουκυδίδου, ίξω του ήθους ' φ μέν γάρ сХсиѲсроѵ καί φρονήματος μ€στόν * τούτφ бе ScpawcuTiKÒv των τυράννων και δουλον πλ€ον€- ι ο |ίας. Έζήλωκβν бе πρώτον μέν το την υπο0€σιν άτ€λή καταλιπ«ν τόν αυτόν сксіѵф τ ρ ό π ο ν où μήν άλλα και την άταξίαν αυτού της οικονομίας καί δυσπαρακολουθη-

τον τήν πραγματιίαν τη συγχύσιι τών «ρημίνων πιποίηKCV. 7 Της ( б е ) λέζςως τό μέν γλωσσηματικόν καί 15 этерісруоѵ ουκ έζήλωκ€ν θουκυδίδου * τό бе στρογγύλον καί πυκνόν καί ситоѵоѵ και έναγώνιον πάνυ άκριζώς άπ€μά£ατο, ου μήν ομοίως τήν καλλιλογίαν καί τήν σεμνότητα καί τήν άφθονίαν τών ενθυμημάτων, καί τά βάρη καί τά πάθη καί τους σχηματισμούς. 8 Μικρός бе 20 cori καί ταπ€ΐνός κομιδη ταΐς έκφράσ€σιν ήτοι τόπων ή ναυμαχιών ή πβζών παρατάζ«ι>ν ή οικισμού πόλ€ων. Оибс ό λόγος τφ μ€γέθ€ΐ του πράγματος έξισουται. Συν€τός μέντοι κατά τήν έρμηνβίαν θουκυδίδου ( б е ) προς τους άληθ€ΐς αγώνας ώφ€λιμώτ€ρος. 25 9 θ€Οπομπος бе ό Χίος πρώτον μέν cv τφ προ€λέσθαι τοιαύτας ιστορίας υποθέσεις άξιος ζ ή λ ο υ ' μ€τά бе,

1 κατά edd. : μετά codd. || ως Ρ : om. IIW || πλεΐον Ρ : πλείων Η W II 2 και alt. non hab. HW || 3 πλάσματος Ρ : om. in lac. 7/8 litt. IIW Il 6 διαλόγοις Ρ : λόγοις HW || μάλλον Ρ : non hab. IIW || 9 φ Us. : 6 codd. H 10 τούτω Us : τούτο codd. || θεραπευτικον Ρ : — τικών H W || δουλον Us. : δούλων codd. || 15 бе add. edd. || 24 κατά Us. : καί κατά codd. H бе add. Us. || 27 δέ Ρ : om. in lac. 4/5 litt. HW.

37

L'IMITATION

IX, 3, 9

historiques, ensuite pour l'économie de la matière (ses écrits sont assurément faciles à suivre et clairs), également pour la variété des événements, et puis tout autant pour sa franchise en toutes circonstances, et son désir de ne jamais dissimuler les causes, même secrètes, de tel événement ou de tel propos, de saisir avec exactitude les intentions des gens qui parlent ou qui agissent. 10 Son style est voisin de celui d'Isocrate, sauf qu'il est âpre et cinglant; mais dans l'ensemble, le mode d'expression est semblable ; en effet, il est courant, clair, majestueux, grave, solennel, avec une composition porteuse d'agrément. 11 Ce qui est mauvais 1 , c'est son habitude d'éviter le heurt des voyelles, de composer des périodes très travaillées et bien rondes, et d'employer des figures de même type. 12 Une autre de ses erreurs est de gâter l'homogénéité du récit par l'insertion de digressions dont certaines sont froides et peu pertinentes, telles l'histoire de Silène en Macédoine, ou celle du dragon affrontant une trière dans un combat naval. Les philosophes

4. i·

1 [Chez les philosophes, il faut

·

r>

«

ι

lire les PYTHAGORICIENS2, pour la gravité de leurs caractères et de leurs dogmes, et aussi pour leur talent d'exposition ; ils ont un style grand et poétique, sans que cela nuise le moins du monde à la clarté, car ils usent du langage tempéré.] 1. Il est amusant de comparer cette expresssion lapidaire avec le libellé plus nuancé de Denys dans la Lettre à Pompée (XI, 6,10) : • S'il s'était moins préoccupé de..., il se serait bien surpassé en matière de style» (et comparer aussi le début de la phrase suivante). 2. L'éloge des Pythagoriciens ne paraît pas venir de Denys. Est-ce une addition personnelle de l'abréviateur (en qui l'on pourrait voir alors un néo-pythagoricien), ou plutôt la glose d'un lecteur introduite par erreur dans le texte? Quintilien (X, 1, 8184), qui ne mentionne nullement les Pythagoriciens, parle seulement de Platon, de Xénophon (qu'il n'avait pas traité au chapitre des historiens), d'Aristote, de Théophraste et aussi des Stoïciens.

IX, 3, 9

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

37

οικονομίας (сѵсксѵ) (ίχ€ΐ γουν το €Οπαρακολούθητον και σαφές ή γραφή)' CTI бе και της ποικιλίας τή$ iv τοις πράγμασιν * ου μην άλλα και της ¿φ' ¿κάστοις παρρησίας και του μηδ€ τάς απορρήτους των γ€νομένων ή λιχβέντων αιτίας άποκρυψασβαι, στοχάσασβαι S' ακριβώς της των »πόντων ή π€ποιηκότων γνώμης. 10 То ( б і ) Хсктікоѵ αυτού τφ Ίσοκρατικφ παραπλήσιον, πλην όσον πικρόν έστι και σφόδρα сѵтоѵоѵ, τα δ' άλλα όμοια ή λέξις ' και

γαρ κοινή και σαφής και μ€γαλοπρ€πής και σ€μνή και πομπική, συνβέσαας τ€τυχηκυΐα της προς ήδονήν. 11 Πονηρό бе ή πολλή της των φωνηέντων φυλακή συγκρούσ€ως και ( α ί ) κατ€πιτ€τηδ€υμέναι κυκλικοί π€ρίοδοι και ( ο ι ) όμο€ΐδ€ΐς των σχηματισμών. 12 Δι-

ήμαρτ€ν Ы και όμαλότητος πραγματικής κατά τάς τών παρ€κζασ€ων €π€ΐσαγωγός * και γαρ ψυχρώς cviai και όκαίρως λέγονται, καθάπ€ρ τα π€ρί τόν cv Максбоѵіа Σιληνόν ίστορηθέντα, και то тгсрі τόν δράκοντα τόν προς την τριήρη ναυμαχοΰντα. 4. 1 [Τών φιλοσόφων δ' άναγνωστέον τους тс Πυθαγορικους της σ€μνότητος και τών ηθών και τών δογμάτων СѴСКСѴ ' ου μήν αλλά και της απαγγελίας ' μ€γαλοπρ€π€ΐς γαρ τη λέξ€ΐ και ποιητικοί * και ουδέ παραλυποΰσι την σαφήν€ΐαν κ€κραμένη τη διαλέκτω χρώμ€νοι].

1 Ινεκεν add. Bompaire || γουν Ρ : ούν Η W || 3 έκάστοις Ρ : έκαστης Η W || 4 του μηδέ Us. : μήν ουδέ codd. || 5 άποκρύψασΟαι Ρ : έγκρύψασθαι H W || 6 δέ add. Us. || 7 αύτου Us. : αύτω codd. || πικρόν Sylburg : μικρόν codd. || 8 έντονον Us. : εοτονον codd. || 11 ή Us. : και c o d d . || της Us. : τις codd. || 11-12 φυλακή συγκρούσεως U s . : ή σύγκρουσις codd. || 12 αϊ add. Us. || κατεπιτετηδευμέναι Krueger : κατεπιτήδευμα μέν αί codd. || 13 οι add. Krueger || ομοειδείς Krueger : όμοιειδεΐς Ρ όμοιοειδεΐς H W || 13-14 διήμαρτεν Ρ : — ται H W || 14 όμαλότητος πραγματικής Us. : б μάλιστα εντός πρακτική Ρ б μάλιστα έν ταις πρακτικαΐς H W || 18 τήν τριήρη Us. : τη τριήρει codd. || 2 2 παραλυποΰσι Ρ : — λίπουσι Η W || 2 3 κεκραμένη U s . : άλλα κεκραμμένη Ρ άλλα κεκραμένη H W .

38

LIMITATION

I X , 4, 2

2 On doit imiter, < parmi les philosophes > , surtout et PLATON, pour la peinture des caractères, pour l'agrément, pour la grandeur. 3 Ajoutons-y ARISTOTE, pour en imiter la virtuosité et la clarté dans l'expression des idées, l'agrément et la culture générale ; c'est cela surtout qu'il faut emprunter à cet auteur. Mettons aussi tous nos soins à fréquenter ses disciples, également dignes d'intérêt. 4 Maintenant que nous avons indiqué l'essentiel sur les lectures à faire en général, il nous reste à parler de ce qu'il y a à prendre chez chacun des orateurs1. C'est pour nous une nécessité bien plus impérieuse. XÉNOPHON

Les orateurs

5.

1 L'éloquence de . ,

tct

.

LYSIAS 2

est

un guide suffisant en ce qui concerne l'utile et le nécessaire; évitant la maigreur, elle est généralement unie et dépouillée dans son énoncé ; elle possède aussi de l'élégance et de la vraisemblance; elle brille des grâces de l'atticisme ; elle ne pratique pas constamment l'amplification, mais atteint son but à notre insu, avec un maximum d'agrément fondé sur la grâce ; à la lecture, on croit qu'il n'y a rien là de difficile ; on en découvre la difficulté dès qu'on tente de l'imiter. C'est surtout dans les narrations que Lysias est un orfèvre : dans un style dépouillé, elles présentent un exposé des faits clair et détaillé.

1. Les auteurs précédents constituaient la préparation lointaine. La lecture des orateurs propose un enseignement plus rapproché. 2. Le jugement sur Lysias reprend, en les schématisant, la plupart des points traités dans l'opuscule consacré à cet orateur.

IX, 4, 2

ΠΕΡΙ ΜΙΜΗΣΕΩΣ

38

2 ΜίμηTĆOν бе (των φιλοσόφων) μάλιστα Ξ€νοφώντα και Πλάτωνα των тс ηβών χάριν και της ηδονής και της μ€γαλοπρ€π€ΐας. 3. Παραληπτέον бе και 'Αριστοτέλην efe μίμησιν της тс ircpì την ¿ρμην€ΐαν ο€ΐν6τητος και της σαφή veías, και του ήο€ος και πολυμαβους * τούτο γαρ ϊστι μάλιστα παρά του ανδρός τούτου λα&ιν. Φιλοτιμώμ€θα б' αυτοΰ και τοις μαβηταις Ιντυγχάναν, ουδέν έλάττονος ούσι σπουδής άζίοις. 4 Έ π « δ η τοίνυν τα wepì των άλλων αναγνωσμάτων ¿στιν ήμΐν Μφαλαιωδως έ|€ΐργασμένα, βητέον λοιπόν και δ παρά των Ρητόρων Ιστιν έκαστου λα&ΐν* δ δή και μάλλον ήμΐν άναγκαιον. 5. Ι Ό Λυσιακος λόγος προς το χρήσιμον και άναγ­ καιον Ιστιν αυτάρκης, και το ucv αυχμηρον 4κπ€φ€υγώς, πάνυ бе λιτός και Ισχνός κατά την άπαγγ€λίαν ' cori бе κομψός και έναλήφης, και τφ άττικισμφ €υχαρις ' ου μην συν€χώς αυξητικός, πλην του σκοπού λ€ληθότως επιτυγ­ χάνων, μ€τ* ακρότατης τής κατά την χάριν ηδονής, ως άναγινωσκόμ€νον μέν ου χαλ€πάν νομίζ€σθαι, χαλ€πόν бе €υρίσκ€σθαι ζήλουν π€ΐρωμένοις. Μάλιστα бе стітсиктіκός cv ταις διηγήσ€σιν' Ισχνότητι γάρ τής φράσ«ι>ς σαφή και άπηκριζωμένην €χουσι την των πραγμάτων екѲеоіѵ.

1 των φιλοσόφων addidi : lac. praeb. Ρ || 4 Άριστοτέλην W : -τέλη PH || 7 τούτου Ρ : non hab. HW || αύτου HW : αύτ άλλα τήν άλήθ€ΐαν с£ста£оѵтсс. 17 Τοσούτοις δή και τηλικούτοις άνδράσι παραδ€ίγμασι χρώμ€νος και παρά πάντας τφ μ€γίστω Πλάτωνι, ουδέν ήγούμην της φιλοσόφου Ρητο­ ρικής ποΐ€ΐν άλλότριον αγαθούς άγαθοις άντ€$€τάζων. Псрі μέν ούν τής προαιρέσ€ως ήν Ισχον ¿ν τη συγκρίσ€ΐ των χαρακτήρων, ίκανώς άπολ€λόγημαι και σοί, Гсиіѵс φίλτατ€. 2. 1 Λοιπόν δ' εστί μοι και π€ρί αυτών ών €ΐρηκα λόγων π€ρί τάνδρός cv τη π€ρί των Αττικών πραγματ€ΐα Ρητόρων cnrcîv. θήσω бе αύταις Xc|coiv, ώς сксі γέγραφα·

1 αληθή del. Herwerden || 5 ού Herwerden : ουδέ Ζ || έπιφανήσομαι Ζ : έγώ φανήσομαι Us. || 9 βουληθείς, εκείνω add id i : lac. 17 litt, praeb. AIV || 18 ή A1V : ού ή К || 24 άπολελόγημαι Reiske : -λελόγισμαι Ζ || 25 Γεμΐνε Wiła movitz : γε ήμΐν Ζ.

83

A POMPÉE

XI, 2, 1

V,5,1 Le langage de Platon veut être lui aussi un étalage de chacun des deux caractères de style, Vélevé et le dépouillé, comme je Vai dit déjà, mais il ne réussit pas aussi bien dans les deux caractères. 2 Lorsqďil utilise le tour dépouillé, simple et sans apprêt, il possède énormément d'agrément et d'humanité; il a de la pureté à suffisance, est transparent comme le plus limpide des ruisseaux, ne le cède en rien, pour Γ exactitude et la subtilité, au style des auteurs qui ont adopté ce mode d'écriture; 3 il recherche un vocabulaire courant, vise à la clarté, dédaigne tout ornement ajouté. La patine d'ancienneté, imperceptible, qui affleure à la surface, lui donne un air de gaieté1, de la fraîcheur, un lumineux éclat; comme il en émane des plus odorantes prairies, un parfum suave s'exhale de ce style. 4 La volubilité n'y signifie pas commérage, ni l'élégance ostentation. Lorsqu'en revanche le style de Platon prend sans mesure son élan vers le raffinement et la beauté d'elocution, ce qui lui arrive fréquemment, il se gâte considérablement ; il a alors moins d'agrément, un hellénisme moins pur, plus d'épaisseur; il obscurcit ce qui est clair, le transforme en ténèbres; il étire en longueur l'idée qu'il faudrait ramasser en quelques mots. 5 II se répand en périphrases vulgaires, faisant étalage d'un riche vocabulaire2; dédaignant les

1. La variante par rapport au texte du Démosthène l est intéressante. L'adjectif Ιλαρός était utilisé en V, 8,2 pour représenter une des facettes du style de Démosthène; il sera appliqué plus loin (3,21) au style d'Hérodote comme l'une de ses caractéristiques les plus probantes. 2. L'omission de κενόν ( = vide de sens), si elle est délibérée, montrerait le désir de Denys d'atténuer ses critiques primitives.

XI, 2, 1

ΠΡΟΣ ΠΟΜΠΗΙΟΝ

83

V, 5,1 Ή 8ε 8ή Πλατωνική 8ιάλεχτος βούλεται μέν είναι και αυτή 8εϊγμα έκατέρου των χαρακτήρων, του τε υψηλού και Ισχνού, καθάπερ εΐρηταί μοι πρότερον ' πέφυκε 8è ούχ ομοίως προς αμφότερους τους χαρακτήρας ευτυχής. 2 "Οταν μεν οδν τήν Ισχνήν και αφελή και άποίητον έπιτη8εύγ) φράσιν, έκτόπως ή8εΐά έστι και φιλάνθρωπος ' καθαρά τε γάρ άποχρώντως γίνεται και 8ιαυγής, ώσπερ τά 8ιαφανέστατα των ναμάτων, ακριβής τε και λεπτή παρ' ήντινουν έτέραν των τήν αυτήν 8ιάλεκτον είργασμένων ' 3 τήν τε κοινότητα 8ιώκει των ονομάτων και τήν σαφήνειαν ασκεί, πάσης ύπερι8ουσα κατασκευής επιθέτου. "Ο τε πίνος ό της αρχαιότητος ήρεμα αυτή και λεληθότως επιτρέχει ιλαρόν τέ τι και τεθηλός xal μεστον ώρας Ανθος άνα8ί8ωσι ' καί ώσπερ από των εύω8εστάτων λειμώνων αδρά τις ή8εΐα εξ αύτης φέρεται. 4 Και ούτε το λιγυρόν εοικεν έμφαίνειν λάλον ούτε το κομψό ν θεατρικόν. "Οταν S' εις τήν περιττολογίαν και το καλλιεπεΐν, δ πολλάκις εϊωθε ποιεϊν, άμετρον όρμήν λάβη, πολλω χειρών εαυτής γίγνεται · και γάρ άη8εστέρα και κάκιον έλληνίζουσα και παχύτερα φαίνεται ' μελαίνει τε γάρ τό σαφές και ζόφω ποιεί παραπλήσιον, έλκει τε μακρόν άποτείνουσα τον νουν, συστρέψαι 8έον εν ολίγοις όνόμασιν. 5 Έκχεϊται 8' εις άπειροκάλους περιφράσεις, πλουτον ονομάτων έπι8εικνυμένη, ύπερι8οΰσα 8έ των

TrcsT. : 1-25 DIONYSIVS, V, 5, 1-4 ( = Δ).

2 δείγμα Ζ : μίγμα Δ || έκατέρου Ζ : -τέρων Δ ¡| 6 έπιτηδεύη IVA : -δεύει Α Κ || 7 τε Ζ : non hab. Δ || 8 ναμάτων Δ : σωμάτων Ζ || 11 ύπεριδουσα Δ : -δοΰσαν Ζ || 12 post πίνος hab. αύτη καΐ 6 χνους Δ || 13 ιλαρόν Ζ : χλοερόν Δ || 16 φέρεται Δ : εισφέρεται Ζ || 18 καλλιεπεΐν Δ : κάλλιστον είπεΐν Ζ || 20 post αηδεστέρα hab. της ετέρας Δ || κάκιον Δ : κακίων Ζ || 21 γαρ Ζ : non hab. Δ || 23 post συστρέψαι hab. δέ Ζ || 24 б' Δ : non hab. Ζ || 25 post έπιδεικνυμένη hab. κενόν Δ || δέ Ζ : τε Δ.

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25

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A POMPÉE

XI, 2, 1

termes propres, pris dans leur acception courante, il cherche des mots fabriqués, étrangers, fleurant l'archaïsme. Surtout il se débat dans des tours figurés, prodigue les ornements ajoutés, manque d'à-propos dans les métonymies, est guindé, néglige de respecter la correspondance dans les métaphores; 6 il regorge d'allégories qui manquent de mesure et d'à-propos; il se complaît dans des figures poétiques totalement dénuées d'agrément, et tout particulièrement dans les gorgianismes qu'il utilise puérilement et hors de propos. n Il tient beaucoup du magicien quand il emploie des procédés de ce genre», comme l'a déjà indiqué quelque part Demetrios de Phalère1, après beaucoup d'autres, car nia fable n'est pas de moi»2. 6.1 Que nul n'aille penser, aux propos que je tiens, que je condamne en totalité le style travaillé et insolite dont use Platon. Dieu me garde d'avoir jamais l'esprit assez obtus3 pour avoir une opinion aussi sévère sur un auteur aussi considérable : je n'ignore pas l'importance, ou la qualité admirable, des œuvres qu'il a produites, sur quantité de sujets, avec un talent consommé. 2 Ce que je voudrais simplement indiquer, c'est que, dans le style orné, il est coutumier de telles erreurs, qu'il se montre inférieur à luimême quand il court après la grandeur et le raffinement de l'expression, alors qu'il se surpasse nettement quand il s'exprime dans un langage dépouillé, précis, apparemment sans apprêt, mais organisé selon une structure

1. Demetrios, fgt 170 Wehrli. 2. Euripide, fgt 488 Nauck (=T.G.F. fgt 484 Nauck); l'expression, déjà citée en III, 13,1, le sera à nouveau en V, 35,1. 3. Dans le Démosthène /, Denys ajoutait «et grossier».

XI, 2, Ι

ΠΡΟΣ ΠΟΜΠΗΙΟΝ

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κυρίων ονομάτων καν туј κοινγ) χρήσει κειμένων^ τα πεποιημένα ζητεί και ξένα και αρχαιοπρεπή. Μάλιστα 8ε χειμάζεται περί την τροπικών φράσιν * πολλή μεν γαρ εν τοις επίθετοις, άκαιρος S' εν ταϊς μετωνυμίαις, σκληρά Sé και ου σώζουσα την άναλογίαν εν 5 ταΐς μεταφοραΐς γίγνεται ' 6 αλληγορίας τε περιβάλ­ λεται μακράς και πολλάς, ούτε μετρον έχουσας ούτε καιρόν ' σχήμασί τε ποιητικούς έσχάτην προσβάλλουσιν άη8ίαν} και μάλιστα τοις Γοργιείοις άκαίρως και μειρακιω8ώς εναβρύνεται. Kai «πολύς ό τελετής εστίν εν 10 τοις τοιούτοις παρ' αύτω», ως και Δημήτριος ό Φαληρευς είρηκέ που και άλλοι συχνοί * « ου γαρ έμος ό μύθος». 6,1 Μηδείς Sé με ταύτα ήγείσθω λέγειν άπάσης καταγινώσκοντα της εγκατασκεύου και έξηλλαγμένης 15 λέξεως fj κέχρηται Πλάτων. Μή γάρ ούτω σκαιός γενοίμην ώστε ταυτην τήν 86ξαν περί άν8ρος τηλικούτου λαβείν, επεί πολλά και περί πολλών olSa μεγάλα και θαυμαστά και από της άκρας 8υνάμεως έξενηνεγμένα υπ' αύτου. 2 'Αλλ' εκείνο έν8είξασθαι 20 βουλόμενον 6τι τα τοιαύτα αμαρτήματα εν ταΐς κατασκευαΐς είωθεν άμαρτάνειν, και χείρων αυτός αυ­ τού γίνεται 6ταν το μέγα 8ιώκγ) και περιττον εν τη φράσει, μακρώ Sé τινι άμείνων Οταν τήν Ίσχνήν και ακριβή

8οκοΰσαν μέν άποίητον είναι κατεσκευασμένην 25 TRST. : 1-24

DIONYSIVS, V, 5,4

— 6,1

(=

Δ).

Ι κυρίων : ιδίων Ι || κάν Herwerden : και Ζ και έν Δ || 4 γαρ non hab. Δ || μετωνυμίαις Δ : έπωνυμίαις Ζ || 6 μεταφοραϊς γίγνεται Ζ : lac. Δ || 7 μακράς καΐ Ζ : non hab. Δ || 9 γοργιείοις Ι : γοργείοις AVK γοργίοις Δ || 10 έναβρύνεται ΑΚΔ : εναμβρύνεται Ι έναβρύεται V || 12 post συχνοί hab. πρότερον Δ || 14 ταύτα ήγείσθω Ζ : τα τοιαύτα ύπολάβη Δ || 16 post Πλάτων hab. της τοιαύτης φράσεως Ζ || 16 post σκαιός hab. μηδ° αναίσθητος έγώ Δ || 18 και non hab. Δ || 21 βουλόμενον Heiske : -μένος ΖΔ || 22 μέν Δ : non hab. Ζ || 25 και Δ : non hab. Z.

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A POMPEE

XI, 2, 1

impeccable el simple à la fois; il esl alors sans défauls, ou nyen a que de loul à fail occasionnels, el insignifiants. 3 Assurément j'aurais désiré qu'un auteur de cette envergure ait su se garder de toule critique; car ces traitslà l, lous ses contemporains les critiquaient (point n'est besoin de citer des noms), el lui-même en faisait autant à son égard : c'est bien là le plus remarquable. 4 II était conscient de son propre manque de goût; il lui avait donné un nom, le dithyrambe, terme que j'aurais eu moi-même scrupule à utiliser, bien que ce soit le terme exact. Ce défaut lui est venu probablement, à mon avis du moins, du fait que, nourri dans le dialogue socratique, si précis et si dépouillé, au lieu de lui rester fidèle, il s'est épris du style orné de Gorgias el de Thucydide. 5 Rien que de normal alors dans ce qui devait lui arriver : il a puisé aussi quelques-uns des défauts, en même temps que les qualités, que présentent les caractères du style de ces auteurs. 7.1 Je donnerai des exemples du style dépouillé et du style élevé, que j'emprunterai à l'un de ses ouvrages les plus célèbres, celui où Socrate compose des discours sur l'Amour devant l'un de ses disciples, Phèdre, ce qui a valu au dialogue son titre2. 2 Dans ces chapitres, je ne blâme nullement la matière, chez notre homme ; ce que je critique, c'est un aspect de son style, celui qui tend vers l'expression figurée et dithyrambique, car il perd alors tout contrôle sur la mesure. C'est parce que je le prends non pour un auteur insignifiant, mais pour un grand maître, qui frôle le divin, que je lui reproche d'avoir introduit, dans des ^foVilote*

1. Dans le Démosthène /, Denys parlait de «défauts». 2. Notes complémentaires, p. 163.

X l , 2, 1

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δέ άμωμητω xaì άφελεΐκατασκευή διάλεκτον εισφέρη ' rj γαρ ουδέν άμαρτάνει η κομιδη βραχύ τι και ούκ άξιον κατηγορίας. 3 'Εγώ Sé ηξίουν τηλικοϋτον άνδρα πεφυλάχθαι πασαν έπιτίμησιν · ταύτα γαρ οΐ τε κατ' αυτόν γενόμενοι πάντες έπιτιμώσιν, ών τα ονόματα ουδέν 8εΐ με λέγειν, καί αυτός έαυτώ ' τούτο γαρ τό λαμπρότατον. 4 "Ησθετο γαρ της ιδίας άπειροκαλίας καί Ονομα έθετ9 αύτη τό διθύραμδον, δ νυν iv ηδέσθην εγώ λέγειν αληθές 6ν. Τοΰτο δέ παθεΐν ίοικεν, ως έγώ νομίζω, τραφείς μέν έν τοις Σωκρατικοΐς διαλόγοις ίσχνοτάτοις οδσι και άκριβεστάτοις, ού μείνας δ' έν αύτοϊς άλλα της Γοργίου καί θουκυδίδου κατασκευής ερασθείς. 5 "Ωστ' oôSèv έξω του εικότος έμελλεν πείσεσθαι σπάσας τινά και των αμαρτημάτων ίμα τοις άγαθοΐς ών ίχουσιν οι των ανδρών εκείνων χαρακτήρες. 7.1 Παραδείγματα δέ της ισχνής καί της ύφηλης λέξεως έξ ενός βιβλίου τών πάνυ περιβόητων ποιήσομαι, έν φ τους ερωτικούς ό Σωκράτης διατέθειται λόγους προς Іѵа τών γνωρίμων Φαΐδρον, αφ * об vfjv επιγραφών εϊληφε τό βιβλίον.

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2 Έν γαρ τούτοις τό μέν ιτραγματικόν ούδαμη μέμφομαι του ανδρός, της бе Xcţccfc τι μόριον το ircpì τήν τροττικήν тс και διθυραμ£ικήν φρασιν скігигтоѵ, iv olç ou крате? του μετρίου ' επιτιμώ тс ουκ ως τών τυχόντων τω 25 TEST. : 1-20

DIONYSIVS, V, 6, 4 - 7, 1 ( =

Δ).

1 άμωμήτω Τ : άμωκήτω AVI Κ άμωμήτως Δ || 2 post άμαρτάνει hab. καθάπαξ Δ || κομιδη post τι Δ || 5 γάρ ot те Ζ : μέντοι οι Δ || κατ αυτόν Δ : καθ* αυτόν Ζ || 6 πάντες Ζ : ως άμαρτάνοντι τφ άνδρΐ Δ || Set μβ Ζ : δέομαι Δ || 8 post γάρ hab. ως έοικεν Δ || 11 διαλόγοις AVKA : λόγοις Ι || οδσι non hab. Δ || 17 παραδείγματα Ζ : παράδειγμα Δ || της ισχνής καί Ζ : ποιούμαι Δ || 18 βιβλίου ΑΚΔ : βυβλίου IV || ποιήσομαι Ζ : non hab. Δ παραθήσομαι Us. || 19 διατέθειται AVK : διατίθεται ΙΔ II 23 της δέ — μόριον Ζ : του δέ λεκτικού μορίου Us. || 25 τω Us. : τφ AVK τφ αλλω Ι.

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développements philosophiques, l'enflure des tournures poétiques*, par désir de rivaliser avec Gorgias ; cela donne parfois à ses écrits une allure de dithyrambe, défaut qu'il ne cherche pas à dissimuler, qu'il reconnaît même volontiers2. 3 D'ailleurs toi aussi, excellent Géminos, tu parais bien avoir, sur cet*homme, la même opinion que moi, à en juger du moins par ta lettre ; tu y écris textuellement : Dans les autres formes de style, on peut facilement tomber au milieu, entre l'éloge et le blâme; mais dans le style orné, si l'on ne réussit pas, c'est l'échec complet. Aussi doit-on, je pense, pour examiner ces auteurs, s'appuyer moins sur les passages très risqués, qui sont d'ailleurs en petit nombre, que sur les passages réussis, qui sont les plus nombreux*. 4 Un peu plus loin, tu ajoutes : Pour ma part, bien que je puisse me faire l'avocat de tous les passages que tu cites ou du moins de ta plupart d'entre eux, je n'ai pas l'audace de te contredire. La seule chose que j'affirme avec force, c'est qu'on ne saurait d'aucune manière atteindre de grandes réussites sans s'abandonner à de telles audaces et sans prendre de tels risques : les faux pas alors sont inévitables. 5 Rien ne nous sépare. Tu reconnais, toi, qu'il est inévitable à qui s'attaque à ce qui est grand de faire un jour ou l'autre des faux pas; et j'affirme pour ma part que lorsque Platon vise l'expression élevée, pleine de magnificence et de risques, il n'atteint pas toujours le succès, même si les passages manques sont en nombre bien plus réduit que les réussis. 6 Or c'est sur ce pointprécisément que Platon selon moi le cède à Démosthène : chez l'un, l'élévation du style tombe parfois dans le 1. Notes complémentaires, p. 163. 2. Cf. V, 7, 4 et 7, 6. 3. Cf. Traité du Sublime, 33, sur le génie inégal à préférer à la correction médiocre.

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αλλ* ώς άνδρί μ€γάλω και εγγύς της θ€ΐας έληλυθότι φύσ€ i j auteur de traite historique, с est de décider où commencer et jusqu'où aller. Sur ce point ш

„ ,

Us limites du süßet

1, 2, 3. Notes complémentaires, p. 164.

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γράφει, και τούτον ούτε καλόν ούτε ευτυχή, δς μάλιστα μέν ώφειλε μή γενέσθαι, ci 84 μη, σιωπή και λήθη παραδοθείς ¿irò των έπιγινομένων ήγνοησθαι. "Οτι бе πονηράν ειληφεν ύπόθεσιν, και αυτός γ€ τούτο ποιεί φανερον cv τφ προοιμίω' 5 πόλεις тс γάρ δι' αυτόν έ£ερημωθήναί φησι πολλάς Ελληνίδας, τάς μέν υπό βαρβάρων, τάς δ' ύπό σφών αυτών, και φυγάδας και φθόρους ανθρώπων δσους ουπω πρότερον γενέσθαι, σεισμούς тс και αύχμούς και νόσους και αλλάς πολλάς συμφοράς. "Пате τους άναγνόντας τό προοίμιον ήλλοτριώσθαι προς την ύπόθεσιν, Ελληνικών μέλλοντας άκούειν. 6 "Οσω бе κρείττων ή τά θαυμαστά 2ργα δηλούσα Ελλήνων тс και βαρζάρων γραφή της τά οικτρά και бсіѵа πάθη τών Ελλήνων διαγγελλούσης, τοσούτω φρονιμώτερος 'Ηρόδοτος θουκυδίδου κατά τήν έκλογήν της υποθέσεως. Ουδέ γάρ оибс τούτο ενεστιν ειπείν ori δι' ανάγκην ήλθεν ¿πι ταύτην τήν γ ραφή ν, επισταμένος (μέν ως) εκείνα καλλίω, βουλόμενος δε μή ταύτα έτέροις γράφειν' πάν γάρ τουναντίον cv τφ προοιμίω διασύρων τά παλαιά έργα μέγιστα και θαυμασιώτατα τά καθ' αυτόν έπιτελεσθέντα φησίν είναι, και φανερός έστι ταύτα εκών έλόμενος. 7 Ού μήν 'Ηρόδοτος γε τούτο έποίησεν, άλλα τών προ αύτου συγγραφέων γενομένων 'Ελλανίκου τε και Χάρωνος τήν αυτήν ύπόθεσιν προεκδεδωκότων ούκ άπετράπετο, άλλ' έπίστευσεν αυτφ κρείσσόν τι έζοίσειν * δπερ και πεποίηκεν. 8 Δεύτερον έστι της Ιστορικής πραγματείας έ*ργον γνώναι πόθεν τε αρ|ασθαι και μέχρι που προελθείν δει.

4 γε edd. : те Ζ || 5 αυτόν edd. : αυτών Ζ || 7 φυγάδας Ζ : φυγαδείας Us. || 18 μεν ώς add. Us. || ταύτα Us. : ταύτα Ζ || 20 μέγιστα Roessler : μάλιστα Ζ κάλλιστα Us. || 24 Χάρωνος edd. : Χαίρωνος Ζ || προεκδεδωκότων edd. : -κότος Ζ || 28 που Ζ : του edd.

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aussi, Hérodote semble montrer plus d'intelligence que Thucydide. Il commence par indiquer la cause initiale des méfaits que les Barbares commirent envers les Grecs, et il poursuit son récit jusqu'à la correction et au châtiment infligés aux Barbares1, ce qui en constitue le terme. 9 Thucydide, lui, a pris pour point de départ le commencement de la décadence pour le monde grec ; or, étant grec et athénien, il ne devait pas procéder ainsi (et surtout qu'il n'était pas un laissé-pour compte mais l'un de ceux à qui les Athéniens réservaient une place de choix, lui confiant stratégies et autres magistratures), ni montrer une telle malignité : il impute à sa propre cité les causes manifestes de la guerre, alors qu'il pouvait invoquer bien d'autres raisons susceptibles de l'expliquer. Et puis il aurait dû commencer son récit non par les événements de Corcyre2, mais par les admirables réalisations de sa patrie, au lendemain des guerres Mediques (il les a mentionnées ultérieurement8, mais mal à-propos, assez maladroitement, et à la va-vite) ; il fallait les décrire avec complaisance, en bon patriote, puis ajouter que c'était par haine contre les Athéniens, et par crainte, que les Lacédémoniens, s'abritant sous de tout autres prétextes, s'étaient lancés dans la guerre4; il pouvait parler alors des événements de Corcyre, du décret des Mégariens6, et de tout ce qu'il voulait dans le même genre. 10 La fin de l'ouvrage est encore bien plus fautive. En dépit de ses affirmations qu'il fut témoin de la guerre de bout en bout 6 , en dépit aussi de ses promesses de tout raconter, Thucydide termine son Histoire, à la bataille navale que se livrèrent, non loin du Kynosséma7, Athéniens et Péloponnésiens, au cours de la vingt-deuxième année. Il eût été préférable d'aller jusqu'au bout dans le récit de la guerre, et de terminer par l'épisode le plus admirable, et le plus susceptible de plaire aux auditeurs8, le retour

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8. Notes complémentaires, p. 164-165.

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Фаіѵстаі δη καν τούτω Ѳоикибібои πολύ 'Ηρόδοτος φρονιμώτ€ρος * &ρχ€ταί тс αφ' ή ς αίτιας ήρ|αντο πρώτον κακώς TTOICÎV τους "Ελληνας oi βάρβαροι, και προ€λθων cis την (των) βαρζάρων κόλασιν και τιμωρίαν λ ή γ « . 9 "О бе Θουκυδίδης αρχήν έποιήσατο ¿ φ ' ής ήρ|ατο κακώς ѵграттсіѵ το Έλληνικόν * бігср "Ελληνα όντα και 'Αθήναιον ουκ ібсі ıroıcîv (και ταύτα où των άικρριμμένων οντά, άλλ' ών cv πρώτοις ήγον 'Αθηναίοι στρατηγιών тс και των άλλων τιμών ά|ιοΰντ€ς) και ούτω ус φθο^ρώς, ώστ€ και τη π ό λ α τή εαυτού τας φαν*ρας αιτίας του πολέμου тгсріолттсіѵ, έτέραις έχοντα πολλοίς άφορμαΐς π€ριάψαι τας αίτιας. Koi αρ|ασθαί γ ' сбсі της διηγήο^ως μή άπό τών Ксркираікс*ѵ, αλλ' από των κρατίστων της πατρίδος έργων & рста τον Псроікоѵ πόλιμον ιύθύς έπραζο? (ών иотсроѵ ούκ έν έπιτηδ€ίω τόπω μνήμην έποιήσατο φαύλως πως και cf επιδρομής), δυιλθόντα бе ταύτα μ€τα πολλής cuvoias ώς άνδρα φιλόπολιν, έ π « τ ' спсѵсуксіѵ δτι τούτων φθονώ και бссі πρ^λθόντ€ς Лаксбаціоѵюі προφάσεις ύποθέντ€ς ετέρας ήλθον έπί τόν πόλ€μον, και тотс Xcyciv та Ксркираіка каі то κατά Μεγαρέων ψήφισμα και ci τι άλλο τοιούτο λ έ γ « ν cgoúXcTO. 10 Та б' cv теХсі πλείονος αμαρτίας πλήρη ' каитср γαρ λέγων δτι παντί τφ πολέμω παρεγένετο, και πάντα δηλώσαν ύποσχόμ€νος, cię τήν ναυμαχίαν тсХсиTÇ τήν π€ρί Κυνός σήμα γ€γ€νημένην 'Αθηναίων και Πελοποννησίων, ή συνέζη ката έτος сікосгтоѵ και бситсроѵ. KpciTTOv бе ήν біс|^Ѳоѵта πάντα τ ^ υ τ ή ν ποιήσασθαι τής ιστορίας τήν θαυμασιωτάτην και μάλισ­ τα τοις άκουουσι Μχαρισμένην, τήν κάθοδον τών φυγά-

4 τών suppl. Herwerden || 6 κακώς Ι : καλώς AVK || 7-8 άπερριμμένων Holwell : Ιτι είρημένων Ζ || 9 φθονερώς Herwerden : φανερώς Ζ || 12 γ έδει Herwerden : γι Ζ || 15 Ιπραξεν Α : έπραξαν IVK II ούκ Us. : και Ζ || 19 ετέρας Steph. : έτέροις Ζ || 22 δ* έν τέλει Us. : δέ τέλη Ζ.

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des exilés de Phylé, qui fut pour la cité le premier pas vers la reconquête de l'indépendance. 11 La troisième tache d'un histo' * c es ^ °*e sélectionner les événements à retenir pour la rédaction, ou à éliminer. Sur ce point aussi, Thucydide me paraît inférieur. Hérodote en effet était conscient que toute narration de longueur appréciable ne pouvait toucher agréablement l'esprit des auditeurs que si elle offrait des temps de repos, tandis que, si elle en restait toujours à décrire les mêmes actions, elle aurait beau être parfaitement réussie, elle blesserait l'oreille jusqu'au dégoût; aussi cherchait-il à introduire de la variété dans son œuvre, en bon imitateur d'Homère; c'est pourquoi quand nous prenons son livre, nous sommes sous le charme jusqu'à la dernière syllabe et nous en demandons toujours davantage. 12 Thucydide, qui s'est borné à une seule guerre, la parcourt d'un bout à l'autre sans reprendre haleine, accumulant bataille sur bataille, préparatifs sur préparatifs, discours sur discours, ce qui émousse l'attention des auditeurs. Comme le dit Pindare1, des matérùmx

r en

Le dégoût survient, Même du miel et des séduisantes fleurs d'Aphrodite. En fait, il lui est aussi arrivé de prendre conscience de cette vérité dont je parle, que, dans un livre d'histoire, le changement est une chose agréable, introduit de la variété ; il l'a mise en pratique à deux ou trois reprises, quand il traite par exemple de l'empire des Odryses et des raisons qui en expliquent l'ascension, ou encore quand il évoque les villes de Sicile2. 13 Le travail suivant, pour un . . , , . . . historien, consiste a choisir et a ranger chaque élément de la narration à la place adéquate. Comment donc procèdent nos deux auteurs La mise en ordre

1, 2. Notes complémentaires,

p. 165.

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δων των άπο Φυλή s, άφ* ής ή πόλις άρξαμένη τήν сХсиѲсріаѵ έκομίσατο. 11 Τρίτον εστίν ανδρός ιστορικού (Ιργον окоігсіѵ) τίνα тс бсі παραλα&ιν ¿πι τήν γραφήν πράγματα και τίνα παραλιπ€ΐν. Аоксі δη μοι κάν τούτω ХсйгсоѲаі Θουκυδίδης. Συν€ΐδως γάρ Ηρόδοτος δτι πάσα μήκος ¿χουσα άζιολογον διήγησις &ν μέν αναπαύσεις τινάς λαμ£άνη, τάς ψυχάς των άκροωμένων ήδέως διατίθησιν, ¿άν бе ¿πι των αυτών μένη πραγμάτων, κ&ν τα μάλιστα ¿πιτυγχάνηται, λ υ π « τήν άκοήν τφ κάρω, ποικίλην ¿βουλήθη ποιήσαι τήν γραφήν, 'Ομήρου ζηλωτής γ€νόμ€νος ' και γαρ το βιζλίον ήν αυτού λάζωμ€ν, μέχρι τής ¿σχάτης συλλαβής άγάμ€θα και асі то πλέον επιζητού­ μ ε . 12 Θουκυδίδης δέ, πόλιμον iva κατατιίνας, anvcuoτί δκ(έρχ€ται μάχας ¿πι μάχαις και π α ρ α σ κ ι ά ς ¿πι παρασκ€υαις και λόγους ¿πι λάγοις συντιθ^ς, ώστ€ μοχθ€ΐν [μέν] τήν διάνοιαν των άκροωμένων* Κόρον δ' έχει φησίν ό Πίνδαρος και μελί και τα тертсѵ' &ѵѲе' 'Αφροδίσια. "Ηδη δ* δ λέγω κάκ«νος έν€θυμήφη, ως ηδύ χρήμα ¿ν ιστορίας γραφή μ€ταζολή και ποικίλον, και τούτο ¿ν δύο ή τρισί τόποις ¿ π ο ί η σ ε , ¿πί тс τής Όδρυσων αρχής, δι' ας αιτίας έγέν€το μ€γάλη, και ¿πί των ¿ν Σικ€λία πόλ€ων. 13 Мета τούτο Ιργον εστίν ιστορικού δΐ€λέσθαι тс και τά|αι των δηλουμένων ίκαστον ¿ν φ бсі τόπω. Πώς ουν

1 ής Reiske : ών Ζ || 3 έργον σκοπεΐν add. Herwerden || 7 άξιόλογον ego : από λόγου Ζ πολύ Herwerden || 9 έπί — μάλιστα om. A rest. mg. Il 14 κατατείνας Us. : και τινας Ζ || 17 μέν delevi || 20 τέρπν' άνθε' Us. : τερπίθεα Ζ || αφροδίσια Us. : -δήσια Ζ || 21 б" б — ενεθυμήθη Us. : δέ έγώ κακεΐνο ένεΟυμήθην Ζ || 22 ιστορίας AVK : -ρίαις Ι || 26 ώ ΑΙΚ : ως V

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pour choisir et ranger ce qu'ils ont à dire? Thucydide obéit à la chronologie, Hérodote aux contours des événements. De ce fait, Thucydide est obscur et difficile à suivre ; comme beaucoup d'événements se produisent un même été ou un même hiver, en différents lieux (rien de plus normal), il abandonne à mi-parcours une première série d'actions pour en décrire d'autres, arrivées le même été ou le même hiver. Du coup, nous sommes complètement perdus, comme il est normal ; et c'est en pestant, et l'esprit embrouillé, que nous nous efforçons de suivre l'exposé. 14 Hérodote, lui, part du royaume de Lydie, continue jusqu'au règne de Crésus, puis passe immédiatement à Cyrus qui détruisit l'empire de Crésus ; il commence alors la série des récits égyptiens, scythiques et libyques1 ; il présente certains événements comme dans une suite logique, il en fait entrer d'autres dans le cadre d'une enquête, en ajoute d'autres encore pour donner plus de grâce à la narration. Ainsi, au cours de cette revue des exploits accomplis par les Grecs et les Barbares pendant près de deux cent vingt années, sur les trois continents, jusqu'au point final de l'histoire, la fuite de Xerxès, il n'a jamais morcelé la narration. Le résultat, c'est que l'un, qui avait pris un seul sujet, a découpé en plusieurs membres ce corps unique, tandis que l'autre, qui avait choisi de traiter de beaucoup de sujets dissemblables, en a fait un corps unique, bien proportionné. La sympathie

15 Concernant le fond, je ferai ,.

,,

,., ,

mention encore d une qualité que nous désirons trouver, autant que les précédentes, dans un ouvrage historique : c'est la disposition de l'historien envers les événements qu'il décrit. Chez Hérodote, elle est toujours correcte2, joyeuse dans les épisodes heureux, compatissante dans les malheurs. Chez Thucydi1. Notes complémentaires, p. 165. 2. Opinion contraire chez Plutarque dont on a conservé le traité Sur la Malignité d'Hérodote.

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έκάτ€ρος бюірсітаі και таттсі та Асуоисѵа ; Θουκυδίδης μέν τοις χρόνοις ακολουθών, 'Ηρόδοτος бе ταις ircpioχαις των πραγμάτων. Και γίν€ται Θουκυδίδης μέν ασαφής και δυσπαρακολούθητος * ιτολλών γαρ κατά T¿ αυτό βέρος και χ«μωνα γιγνομένων έν διάφοροι? ως сікос τόποις, ήμιτ€λ€ΐς τάς ir ρωτάς πράξιις καταλιπών έτερων &πτ€ται των κατά Δημοσθένους αυτούς άναурафсіѵ. Έ ά ν δ' cAAcíirrj το ¿ν έκάστω τούτων άκρον ή το δια πάσης ιδέας δμοιον, μ€νέτωσαν έν τοις Δ€ΐναρχ€ΐοις. 5 Ώ ς бе καθόλου сигсіѵ, δύο τρόπους της διαφοράς της προς τα αρχαία μιμήσ€ως сброі τις αν ων δ μέν φυσικός τέ έστι και ек πολλής κατηχήσεως και συν­ τροφιάς λαμ£ανόμ€νος, δ δέ τούτω προσ€χής ек των τής τέχνης παραγγ€λμάτων. 6 Псрі μέν οδν του προτέρου, τί αν τις και λέγοι ; Псрі δέ του бситсрои, τουτί &ν Ιχοι τις CÎ1TCÎV δτι πασι μέν τοις άρχ€τύποις αυτοφυής τις έπιτρέχ€ΐ χάρις και Δρα, τοις δ* από τούτων катсоксиооμένοις, κ&ν έπ' άκρον μιμήσεως έλθωσι, πρόσ€στίν τι δμως το έπιτ€τηδ€υμένον και ουκ έκ φύσεως υπάρχον. 7 Και τούτω τφ παραγγέλματι ού βητορις μόνον Ρήτορας διακρίνουσιν αλλά και ζωγράφοι τα Ά π € λ λ ο ύ και των έκ€?νον μιμησαμένων και πλαστοί τα Πολυκλ€ΐτου και γλυφ€Ϊς та Фсібіои. 8. 1 Kai oi μέν Πλάτωνα μιμ€ΐσθαι λέγοντ€ς και τό μέν άρχαΐον και ύφηλόν και €υχαρι και καλόν ού δυνάμ€νοι λα&ΐν, διθυραμζώδη δέ ονόματα και φορτικά άσφέρονTCS κατά TOUT* ελέγχονται ^αδίως. 2 Οι δέ θουκυδίδην ζήλουν λέγοντ€ς και τό μέν ситоѵоѵ και orrcpeóv και бсіѵоѵ και τά τούτοις δμοια χαλ€πώς έκλαμζάνοντ€ς, τους δέ σολοικοφαν€ΐς σχηματισμούς και τό ασαφές

3 παρέπηται Sylburg : -έπεται F || 4 èv τοις add. Reiske έλλείπη Rad. : δέ λίπη F δ* έλλίπη Reiske || 6 Δειναρχείοις Δεινάρχοις F || 7 της ego : хаі F ώς Us. || 9-10 συντροφιάς συστροφίας F || 12 τουτί ego : τι F || 14 επιτρέχει ego : έπιπρέπει μιμεΐσθαι Sylburg : μιμήσθαι F || 24 δέ Reiske : τε F.

|| 5 δ' Rad. : Rad. : F || 21

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DINARQUE

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proches du solécisme et de tout ce qui est obscur, seront très aisément découverts à l'aide de cette règle1. 3 II en est de même pour les orateurs. Les imitateurs d'Hypéride qui n'ont pas réussi à attraper sa grâce ni tout son talent, ont été des auteurs sordides : par exemple les orateurs Rhodiens comme Artaménès. Aristoclès, Phîlagrios ou Molon. 4 Ceux qui ont voulu reproduire Isocrate et le modèle ¡socratique ont été des auteurs relâchés, froids, sans concision ni sincérité, tels les Timée, Psaon, Sosigène2. 5 Ceux qui se sont attaqués à Démosthène pour en rechercher les qualités méritent les plus grands éloges pour ce choix, mais il n'ont jamais réussi à atteindre l'excellence des œuvres de cet orateur. De ces imitateurs, on peut considérer que Dinarque fut le meilleur. 6 Mais il le cède à Démosthène, dans le choix des mots, pour la virtuosité 8 ; dans la composition, pour la variété et l'inhabituel des tournures; dans l'invention des arguments, par le refus d'en prendre de nouveaux et de paradoxaux et la préférence accordée à des évidences ou à des banalités; dans l'économie, pour la disposition, la mise en œuvre des arguments, les exposés préliminaires, les insinuations, et tous les préceptes de l'art qui s'appliquent à cette forme d'éloquence; surtout, il lui est bien inférieur pour le sens des proportions, Гаpropos, la convenance. 7 Ce que je dis là ne vaut pas dans l'absolu, comme si Dinarque n'avait jamais rien réussi, mais seulement dans le cas le plus général et le plus fréquent. C'est pour cette raison que certains l'ont appelé un Démosthène

1. Cf. Ciceron, à propos des imitateurs maladroits de Thucydide : « Incapables d'imiter de lui la force du vocabulaire et de la pensée, il leur suffit d'avoir articulé quelques paroles tronquées et incohérentes, ce qu'ils auraient pu faire même sans maître, pour se croire d'authentiques Thucydides» (Orator, 32, trad. A. Yon). 2, 3. Notes complémentaires, p. 169.

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προχ€ΐριζόμ€νοι, πάνυ €υχ€ρως αν сиріокоіѵто ск τούτου του παραγγέλματος. 3 *Ωσπ€ρ γ€ και έπί των Ρητόρων οι μέν Ύπ€ρ€ίδην μιμούμ€νοι, διαμαρτόντ€ς της χάριτος έκ€ΐνης και της άλλης 8υνάμ€ως, αυχμηροί TIVCÇ έγένοντο, οίοι γ€γόνασι 'Ροδιακοί ^ήτορ€ς οι π€ρί Άρταμένην και Άριστοκλέα και Φιλάγριον και Μάλωνα. 4 Οι б' Ίσοκράτην και τά Ισοκράτους άποτυπώσασΟαι θ€λήσαντ€ς ύπτιοι και ψυχ­ ροί και άσύστροφοι και άναλήθας ' ούτοι δ' cíoiv oí π€ρί Τιμαιον και Φάωνα και Σωσιγένην. 5 Οι Sc Δημοσθένην προχ€ΐρισάμ€νοι και τάς άρ€τάς τάς CKCívou διώκοντ€ς της μέν προαιρέσιως сѵска έπηνέθησαν, ου μην ίσχυσαν τά κράτιστα των сксіѵои του βήτορος έργων XoÇcîv, Τούτων άριστον άν τις ν4ίη τον Δαναρχον γινέσθαι. 6 Лсигстаі бс Δημοσθένους κατά < μέν > την έκλογήν των ονομάτων τη δ€ΐνότητι, κατά δέ την аиѵѲсаіѵ τη ποικιλία των σχημάτων και τη εξαλ­ λαγή, κατά δέ τήν cupcoiv των έπιχ€ΐρημάτων τφ μή καινά και παράδοξα λαμζάν€ΐν άλλα фаѵсра και έν τω μέσω κ€ΐμ€να, κατά δέ την οικονομιαν τη та£сі και ταΐς έξ€ργασίαις των έπιχ€ΐρημάτων και ταΐς προκατασκ€υαΐς και ταις έψάδοις και τοις άλλοις τ€χνικοις παραγγέλμασιν & π€ρί ταύτην εστί την ібсаѵ, μάλιστα б* αυτού Хситстаі τη συμμ€τρία και τω καιρφ < και τφ > πρέποντι. 7 Λέγω δέ ταύτα ουκ έν τφ καθόλου τρόπω, ως μηδέν τούτων κατορθοΰντος, αλλ* έν τφ κοινοτέρω και ως έπί τό πολύ. Δι' αυτό γαρ τούτο και αγροικόν TIVCÇ Δημοσ-

1 αν εύρίσκοιντο Sadée : άνευρίσκοιντο F άν άλίσκοιντο Rad. || 9 αναληθείς Rad. : άν αληθείς F || ot περί Vettori : υπέρ F || 10 Ψάωνα Ruhnken : Πλάτωνα F || 11 προχειρισάμενοι Sylburg : περιχειρ- F || 16 μέν add. Sylburg || 23 ταύτην Reiske : αυτήν F || 24 και τω add. Rad.

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DINARQUE

XII, 8, 7

rustique1, en s'inspirant de ses déficiences en matière d'économie du discours ; car le rustique se distingue du citadin non par l'aspect physique, mais par une certaine façon d'apprêter et de mettre en valeur cet aspect physique. 9. 1 Voilà donc ce que j'ai pu découvrir et consigner par écrit sur le type de style utilisé par cet orateur. J'en viens maintenant à l'étude critique des discours. Pour les discours authentiques, j'indiquerai simplement leur intitulé dans le catalogue ; pour les discours apocryphes, je préciserai les arguments à charge, et la raison qui nous fait athétiser chacun d'eux. 2 Comme l'évaluation chronologique est indispensable en la matière, nous allons dresser la liste des archontes d'Athènes depuis l'année supposée de la naissance de Dinarque jusqu'à celle où il fut autorisé à rentrer d'exil. Gela en fait soixante dix en tout 2 , que voici : Nicophémos, Callimédès, Eucharistos, Céphisodotos, Agathoclès, Elpinès, Callistratos, Diotimos, Thoudémos, Aristodémos, Théellos, Apollodoros, Callimachos, Théophilos, Thémistoclès, Archias, Euboulos, Lykiskos, Pythodotos, Sosigénès, Nicomachos, Théophrastos, Lysimachidès, Chaeronidas, Phrynichos, Pythodémos (c'est sous son archontat que, d'après nos suppositions, Dinarque aurait pour la première fois composé des discours pour un tribunal). Après lui, il y eut Euainetos, Ctésiclès, Nicocratès, Nicétès, Aristophanes, Aristophon, Céphisophon, Euthycritos, Hégémon, Chrêmes, Anticlès, 3 , Céphisodoros, Philoclès (c'est cbo£h&ue

1. Hermogène (Περί ιδεών, II, 399 R) reprend la même tradition quand il dit que, pour se moquer de lui, certains appelaient Dinarque, «non sans pertinence, un Démosthène d'orge». 2, 3. Notes complémentaires, p. 169-170.

хм, 8,7

ΔΕΙΝΑΡΧΟς

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θένην Ιφασαν < αυτόν > clvai, κατά το ελλιπές της οικονομίαç ταύτην irepi αυτού τήν δό|αν XaÇovrcs ' το γ α ρ αγροικον του πολιτικού σώματος ου μορφή, κατάOKCufj бе και διαθέσβι τινί της μορφής διήν€γκ€ν. 9. 1 Ά μέν ουν сѵсбсхсто wepì του χαρακτήρος του ανδρός eopeîv тс και γράφαι, ταυτ' εστίν * έπί бе τήν τών λόγων διαγνώσιν τρέφομαι. Τοις μέν ουν γνησιοις αυτό τό τής αναγραφής προσέσται μόνον, τοις бс фсибсоі τα του τ' έλεγχου και τής αιτίας διηκριζωμένα δι' ήν 2καστον άθ€τουμ€ν αυτών. 2 Έπ€ΐ б' αναγκαία προς ταύτα ή τών χρόνων διάγνωσις, τους Άβήνησιν αρξαντας 4 φ ' ου Δ€ΐναρχον ύπ€θέμ€-

θα γβγονέναι χρόνου μέχρι τής δοθείσης αυτφ μιτα τήν φυγήν καθόδου, γ€νομένους έβδομη κοντά, προβήσομβν. Είσί бс оібе ' Νικόφημος, Καλλιμήδης, Ευχάριστος, Κηφισόδοτος, Α γ α θ ο κ λ ή ς , Έλπίνης, Καλλίστρατος, Διότιμος, θ ο ύ δημος, 'Αριστόδημος, θέβλλος, 'Απολλόδωρος, Καλλίμα­ χος, θ€Οφιλος, θ€μιστοκλής, Άρχίας, Ευζουλος, Λυκίσ­ κος, Πυθόδοτος, Σωσιγένης, Νικόμαχος, θβόφραστος, Λυσιμαχίδης, Χαιρωνίδας, Φρύνιχος, Πυθόβημος ' έπί τούτου πρώτον αυτόν cię δικαστήριον λόγους συγ­ γραφών όπββέμβθα. Мета δέ τούτον Εύαίνβτος, Κτησικλής, Νικοκρότης, Νικητής, 'Αριστοφάνης, Άριστοφών, Κηφισοφών, Ευθύκριτος, 'Ηγήμων, Χρέμης, Άντικλής, ( Ή γ η -

1 αυτόν add. Blass || ελλιπές Krueger : έλλειπες F || 9 προσέσται Sylburg : προέσται F || του τ' Sylburg : τούτ* F τουτ* Vettori || 17-18 Θούδημας Rad. : Ευδημος F || 18 θέελλος Curtius (et infra 11 » 1 ) : Θεσσαλός F || 19 Θεόφιλος Rad. (et infra 11,1): θεόμνητος F || Άρχίας Rad. (et infra 11,2) : Άρχίδας F || Εύβουλος Rad. (et infra 11, 2) : Εοδωρος F || 21 ΧαιρωνΙδας F : Χαιρώνδας Marenghi || Φρύνιχος Vettori : Φρουνίχος F || 22-23 λόγους συγγράφειν Sylburg : τους συγγραφείς F || 24-25 Κηφισοφων Sylburg : Κησιφών F || 25 Χρέμης Sylburg : Κρέμης F || Ήγησίας add. Sylburg.

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XII, 9, 2

sous l'archontat de ce dernier que les Athéniens reçurent la garnison et que la démocratie fut renversée). Puis il y eut Archippos, Néaechmos, Apollodoros, Archippos, Démogénès, Démocleidès, Praxiboulos, Nicodoros, Theophrastos, Polémon, Simonides, Hiéromnémon, Demetrios, Caerimos, Anaxicratès (c'est sous son archontat que l'oligarchie instituée par Cassandre fut renversée, et que prirent le chemin de l'exil ceux qui avaient fait l'objet d'une dénonciation, au nombre desquels il y avait Dinarque). Puis il y eut Coroibos, Euxénippos, Phéréclès, Léostratos, Nicoclès, Cléarchos, Hégémachos, Euctémon, Mnésidémos, Antiphatès, Nicias, Nicostratos, Olympiodoros, 1, Philippos (c'est sous son archontat que fut accordée l'autorisation de retour à tous les exilés, et donc à Dinarque, par le roi Demetrios). DISCOURS PUBLICS AUTHENTIQUES.

10. 1 Contre Polyeuctès 2 , désigné par le sort pour être roi, vérification d'aptitude — Qu'il y ait beaucoup de bonheur... 2 Contre Polyeuctès, exclu par le Conseil3, délation — Voilà longtemps que je vous admire... 3 Contre Polyeuctès, sur la carrière d'ocre — Sur la dénonciation même ... 4 4 Sur la carrière d'ocre, péroraison — Bref, citoyens,... 5 Contre Pythéas, pour usurpation du droit de cité — С est un prétexte suffisant... 6 Contre Pythéas, sur des transactions commerciales6 — Puisqu'il appartient à certains orateurs de dire... 7 Contre Timocratès — De même qďil est juste... 8 Contre Lycurgue, pour reddition de comptes — Je sais que, même si rien pour vous ... 1. On sait qu'en 295 intervinrent des remaniements constitutionnels, et qu'il y eut réélection (illégale) de l'archonte éponyme. Cf. P. Roussel, Alexandre et l'hellènisalion du monde antique, Paris, 1939, p. 351. 2, 3, 4, 5. Notes complémentaires, p. 170.

хи,

9,2

ΔΕΙΝΑΡΧΟς

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σ ί α ς > , Κηφισόδωρος, Φιλοκλής ' έπί τούτου την φρουράν έδέξαντο < ο ί > 'Αθηναίοι, και ο δήμος καΤ€λύβη. "Αρχιππος, Νέαιχμος, 'Απολλόδωρος, "Αρχιπττος, Δημογένης, Δημοκλ€ΐδης, Πρα|ί6ουλος, Νικόδωρος, θ€θφραστος, Πολέμων, Σιμωνίδης, Ί€ρομνήμων, 5 Δημήτριος, Καίριμος, Άναξικράτης * etri τούτου ή катасггаѲсіаа utrò Κασσάνδρου ολιγαρχία κατ€λύθη, και oi €ΐσαγγ€λθ€ντ€ς ίφυγον, iv οίς και Δ€ΐναρχος ήν. Κοροιζος, Εύ£ένιππος, Φ€ρ€κλής, Лсаютратос, Νικο­ κλής, Κλέαρχος, Ήγέμαχος, Ευκτήμων, Μ νησίδήμος, 10 Άντιφατης, Νικίας, Νικοστρατος, Όλυμπιόδωρος, < Όλυμπιόδωρος, > Φίλιππος ' έπί τούτου κάθοδος εδόθη τοις тс άλλοις φυγάσι και Δ€ΐνάρχω υπό βασιλέως

Δημητρίου. Δημόσιοι λόγοι γνήσιοι.

15

10. 1 Κατά Πολυ€ύκτου βασιλ€ύ€ΐν λαχόντος δοκιμα­ σία* Πολλά και αγαθά γένοιτο. 2 Κατά Πολυ€ύκτου έκφυλλοφορηθέντος υπό της βουλής ¿νδαξις · Πάλαι θαυμάζω υμών. 3 Κατά ПоХисиктои rrcpi του γβωφανίου · Περί μέν 20 αύτης της μηνύσεως. 4 Псрі του γ€ωφανίου επίλογος · Βραχύν, ώ &ν8ρες. 5 Κατά Πυθέου feviaç · Ικανή μέν ήν πρόφασις. 6 Κατά Πυθέου π€ρι των κατά τό έμπόριον ' 'Επειδή τοις μέν λέγειν των βητόρων. 25 7 Κατά Τιμοκράτους · *Ωσπερ δίκαιον έστι. 8 Κατά Λυκούργου сиѲиѵаі* ΟΪ8α бті, καν μηδέν ύμΐν.

2 οι add. Marenghi || 6 Άναξικράτης Sylburg : Άναρχικράτης F || 10 Κλέαρχος Rad. : Καλλίαρχος F || 12 Όλυμπιόδωρος itérât Marenghi || 20 et 22 γεωφανίου Meursius : τεωφανίου F.

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DINARQUE

XII, 10, 9

9 Pour Eschine, contre Deinias, complément de défense — Je voudrais y citoyens,... 10 Contre Phormisios, pour impiété — Est-il vrai que, si certains... 11 Contre Callaïschros, sur les honneurs — Souvent, Athéniens,... 12 Discours Tyrrhénien — Tout peut encore arriver... 13 Contre Denys, l'administrateur des finances — Peutêtre, Athéniens,... 14 Contre Himéraeos, discours de dénonciation — Je considère que nul homme, Athéniens,... 15 Contre Pistias 1 , dénonciation — De même que chacun de vous... 16 Contre Agasiclès2, pour usurpation du droit de cité, dénonciation — Jamais personne, je pense,... 17 Contre Théocrinès3, délation — De son père, citoyens,... (ce discours est mis par Callimaque sous le nom de Démosthène). 18 Contre Stephanos, pour illégalité — // est possible, citoyens, avec l'accord de la loi,... 19 Contre Callisthénès, dénonciation — Je n'ignore pas, citoyens,... 20 Réclamation contradictoire des Phaléréens contre les Phéniciens, sur le sacerdoce de Poséidon — Je souhaite, par Athéna, qu'il soit séant... 21 Contre la demande de Céphisophon en confiscation — D'abord, citoyens, je demande... 22 Le second discours — Concernant l'achat...

\. L'homme qui prononce ce discours est celui pour lequel fut rédigé le Contre Démosthène (Pistias, un Aréopagite, y est cité en 53 sqq.). 2. Cet Agasiclès, du Pirée, est cité par Hypéride (Pour Euxénippos, 3, 3) qui s'indigne qu'on lui ait intenté une eisangélie «pour s'être fait inscrire dans le dème d'Halimunte». 3. Discours conservé dans le corpus démosthénien (58).

хи,

io, 9

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9 Συνηγορία Αισχίνη κατά Acivíou * Βουλοίμψ άν, ώ άνδρες. 10 Κατά Φορμισίου ocrcţciac * τΑρά γ' εΐ τίνες, 11 Κατά Καλλαίσχρου ттсрі των τιμών ' Πολλάχις, ώ 'Αθηναίοι. 5 12 Τυρρηνικός · "Απαντα συμβήσεσθαι έτι. 13 Κατά Διονυσίου του ¿πι της διοικήσεως * ''Ισως μέν, ώ Αθηναίοι. 14 Καθ' Ίμ€ραίου €ΐσαγγ€λτικός ' Ούδένα νομίζω, ώ Αθηναίοι. 10 15 Είσαγγ€λία κατά Π ιστίου · "Ωσπερ και υμών ίχαστος. 16 Κατ' Άγασικλέους €ΐσαγγ€λία |cviaç · Ούδένα πώποτε οϊμαι.

17 Κατά Ѳсокріѵои evocáis

Του πατρός, ώ άνδρες.

Τούτον Καλλίμαχος cv τοις Δημοσθένους фсрсі. 15 18 Κατά Ітсфаѵои παρανόμων* Υπάρχει του νόμου δεδωχότος, ώ άνδρες. 19 Ката Καλλισθένους €ΐσαγγ€λία· Ούχ αγνοώ,

άνδρες. 20 Διαδικασία Φαληρέων προς Φοίνικας υπέρ της U- 20 ρωσυνης του Ποσοδώνος * Εύχομαι, vi¡ τήν Αθηνάν, πρέπειν δη. 21 Προς τήν Κηφισοφωντος άπογραφήν · Πρώτον μέν, ώ άνδρες, δέομαι. 22 Ό иотсрос ' Τα μέν περί τήν ώνήν. 25

1 Αισχίνη Sylburg : Αισχίνη F || Δεινίου Meursius : Δινίου F || 3 Φορμισίου ασεβείας Meursius : φορασεβείας F || 4 Καλλαίσχρου Vettori : Καλαίσχρου F || 6 Τυρρηνικός Valesius : Πιρηνικός F || 9 καθ' Ίμεραίου Maussacus : καθιμερίου F || 12 κατ' Άγασικλέους Meursius : κατά Πισικλέους F || 16 παρανόμων Sylburg : ΐασα νόμων F || 18 Καλλισθένους Meursius : Κλεισθένους F || ώ add. Sauppe || 23 Κηφισοφώντος Sauppe : Κηφισώντος F.

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DINARyUR

X I I , 10, 2 3

23 Defense dans une protestation préjudicielle1 contre la dénonciation de Charès à rencontre du greffier Phidiados — Ce n'est nullement par haine... 24 Contre Philoclès, sur le trésor d'Harpalos2 — Que convienl-il de dire dans celte affaire... 25 Contre Hagnonidès, sur l'affaire d'Harpalos3 — // est on ne peut plus visible. 26 Contre Aristonicos, sur le trésor d'Harpalos — Ce fut un coup de chance, citoyens,... 27 Contre Démosthène4, sur le trésor d'Harpalos — Ce démagogue y chez vous,... 28 Contre Aristogiton, sur l'affaire d'Harpalos — Tout, semble-t-il, citoyens,... DISCOURS PUBLICS APOCRYPHES.

11. 1 Contre Théodoros, discours de reddition de comptes — Sûrement pas, citoyens,... Ce discours est antérieur à la période d'activité de Dinarque ; il a été prononcé sous l'archontat de Théophilos6, deux ans après celui de Théellos, comme il ressort clairement du texte même ; Dinarque n'avait pas encore quinze ans, d'après mes calculs. 2 Contre les Kérykes — Si le père, citoyens,... Ce plaidoyer a été prononcé sous l'archontat d'Euboulos, ou bien de Lykiskos6, le successeur d'Euboulos : Dinarque n'avait pas encore vingt ans. Le discours 1, 2, 3, 4. Notes complémentaires, p. 170. 5. Théophilos fut archonte en 348/7, Thémistoclès l'année d'après. Le texte du manuscrit est fautif, d'où la variété des restitutions proposées. Le plus simple paraît être de supprimer la mention de Thémistoclès, note marginale de quelque lecteur pointilleux entrée par erreur dans le texte. La correction de Blass, qui irait dans le même sens, a contre elle l'usage de Denys qui précise fréquemment le nom d'un archonte par celui de son prédécesseur, non de son successeur. 6. C'est-à-dire soit en 345/4, soit en 344/3. Les Kérykes étaient l'une des deux familles d'Eleusis (l'autre était celle des Eumolpides) dans lesquelles se recrutaient les prêtres chargés de présider les cérémonies d'initiation. Us sont mentionnés par Thucydide, VIII, 53.

хи,

io, 23

ΔΕΙΝΑΡΧΟς

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23 'Απολογία διαμαρτυρίας προς την Χάρητος €ΐσαγγ€λίαν κατά Фсібіабои γραμματέως · Ουτ έχθρας ού8εμιας ένεκα. 24 Κατά Φίλο κλέους υπέρ των Άρπαλ€ίων* Τί χρή λέγειν το προς των. 25 Καθ* Άγνωνίδου π€ρί των Ά ρ π ά λ ο υ ' Ουκ &8ηλον. 26 Κατ' Άριστονίκου π€ρί των < Αρπαλ€ΐων Ευτύχημα μεν ήν, ώ &ν8ρες. 27 Κατά Δημοσθένους π€ρί των Ά ρ π α λ € ί ω ν Ό μέν δημαγωγός ύμίν. 28 Κατά Άριστογ€ίτονος π€ρί των Ά ρ π α λ € ί ω ν Πάνθ\ ως έοικεν, ώ ίν8ρες. Ψιυλπίγραψοι δημόσιοι. 11. 1 Κατά θ€Οδωρον €υθυντικό$ "Ηκιστα μέν, ώ άν8ρες. Πρ€σζύτ€ρος έστι της Δ€ΐνάρχου ηλικίας. Ειρηται γάρ έπί 0€θφίλου [τη θ€μιστοκλέους] άρχοντος, μ€τά θέ€λλον άρχοντα ένιαυτφ τρίτφ, ως έξ αυτού τοΰ λόγου γίν€ται фаѵсроѵ, ουπω πέμπτον (και δέκατον), ως €θ€ΐξαμ€ν, Ιτος Ιχοντος αυτού. 2 Κατά Κηρύκων · Ει μέν ό πατήρ, ώ &ν8ρες. Ούτος ο άγων «ρητοί έπ' άρχοντος Εύζουλου ή Λυκίσκου του μ€τ' Εΰζουλον, οΰπω €ΐκοσιν (ετών) δντος αυτού. Ό μέν γάρ λόγος π€ρί τίνος άποφηφισβέντος

Ι Χάρητος είσαγγελίαν Sylburg : χάριτος εισαγγελία F lac. post Χάρητος iriser. Blass || 4 Άρπαλείων Blass : -λίων F et infra ubique || 6 καθ' Άγνωνίδου Reiske : κατά Γνωδίου F || Άρπάλου Marenghi : Άρνάλου F Άρπαλείων Rad. || 14 εύθυντικός Vettori : εύθυνικός F || 16 εστί Sylburg : επί F || 17 τη Θεμιστοκλέους delevi : ή Θεμ- Sylburg του προ Θεμ- Blass || 17-18 Θέελλον Curtius : Θέλλον F || 18 άρχοντα Sylburg : ανιόντα F || 19 οΰπω Vettori : ούτω F || και δέκατον add. edd. Il 20 εδείξαμεν Reiske : δείξομεν F || 23 ετών addidi : έτη εχ(οντος) add. Sylburg || 24 post αύτου lac. add. Rad.

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X I I , 11, 2

parle en effet de quelqu'un qui avait été exclu des droits civiques sous l'archontat d'Archias, le successeur de Thémistoclès. Tout ce que je dis là ressort du discours lui-même. 3 Contre Moschion, plainte de Nicodicos — Si je compare, citoyens, ceux qui ont exclu de ses droits civiques ce Moschion ici présent,... Ce discours est contemporain du précédent, comme le prouve le début du discours, et la suite des développements. 4 Contre Menéeles, pour une prise de corps — Juges, les lois selon lesquelles ... Ce discours aussi a été prononcé quand Dinarque était encore jeune. L'homme qui passe en jugement est Menéeles, qui avait fait condamner la prêtresse Ninos ; l'accusateur est le fils de Ninos. Toute l'histoire est antérieure à la maturité de Dinarque. En effet le discours de Démosthène Sur le noml, où il est fait mention de l'incident, fut achevé sous l'archontat de Théellos, ou sous celui d'Apollodoros, comme nous l'avons montré dans notre traité sur Démosthène. Or Démosthène y mentionne Menéeles comme mort récemment, disant textuellement : 13 Vous savez tous que mon adversaire a utilisé les services de Menéeles, tant qu'il a vécu. Cela prouve bien l'ancienneté de notre discours, car c'est ce Ménéclès-là qui est en cause, comme l'indique, en cours de plaidoierie, l'accusateur. 5 Pour les Athmoniens, réclamation, au sujet du myrte et de l'yeuse — Je prie Demeter et Coré... Ce discours est antérieur à la maturité de Dinarque. Il fut prononcé sous l'archontat de Nicomachos2, comme il ressort clairement du discours lui-même. Dinarque avait alors vingt et un ans. 1. C'est le Contre Boeotos I ( = Dém. 39), qui contient à quelques variantes près la phrase citée (§ 13). Théellos fut archonte en 351/0, Apollodoros l'année suivante; cette dernière date serait plus vraisemblable, à cause d'une allusion à la campagne d'Eubée et à la victoire de Tamynes (fév. 349). L. Gernet indique que l'affaire dut venir devant les juges en 349/8. 2. Soit en 341/0.

хи,

ii,2

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ycyovcv ¿π' Ά ρ χ ί ο υ του иста θβμιστοκλία. Δήλον δ' Ικαστον των €ΐρημένων έξ αύτοΰ του λόγου уіуѵстаі. 3 Κατά Μοσχίωνος, άπογραψαμένου αυτόν Νικοδίκου * Τους άποψτηφισαμένους, ώ Ανδρες, τουτουί Μοσχίωνος συμβαλών. Και οδτος ό λόγος ката τους αυτούς χρόνους τφ προτέρφ €ΐρηται. Δηλοΰται δ' ¿ξ αυτής της αρχής του λόγου και [τα] των έξης. 4 Κατά Μ€ν€κλ4ους απαγωγής * ΤΩ άνδρες διχασταί, хас των νόμων хлѲ' ους. Και οδτος €ΐρηται παιδός δντος CTI Δβιναρχου. Ό μέν γαρ κρινόμβνός Ιστι Μ€ν€κλής ό την Upciav Νΐνον ¿λών, ό бе κατηγορών υιός της Νίνου. "Εστί бе ταύτα πρ€σ£ύτ€ρα

της Acivdpxou ακμής. Ό μέν γαρ Δημοσθένους Περί του ονόματος [δ«σηλώκαμ€ν] λόγος, cv φ τούτων μέμνηται, κατά θ κ λ λ ο ν ή * Απολλόδωρον άρχοντα тстсАсотаі, ώς cv τοις π€ρί Δημοσθένους θ€δηλώκαμ€ν. Ει δ' ώς τ€0νηκότος ήδη του Μο>€κλ€ους ό Δημοσθένης сксі μέμνηται λέγων * 13 εωράτε γαρ πάντες αυτόν χρώμενον, έως εζ-η, Μενεχλεΐ, παλαιός λόγος τίς έστιν * δτι бе οδτος ό Μ€ν€κλής, cv αύτφ τφ λόγψ δ€δηλωκ€ν ό κατηγορών. 5 Διαδικασία 'AOuoveûoı π€ρι τής μυρρίνης και τής μίλακος * Εύχομαι δή тјј Δήμητρί xal τγ} Κόργ}. ПреаСитсрос έστι τής Δ€ΐναρχου ακμής. Εΐρηται γαρ ¿πι Νικόμαχου άρχοντος, ώς έξ αότοΰ του λόγου γίγν€ται δήλον, lv προς τοις еікооіѵ Ιτος του βητορος Ιχοντος.

1 Άρχίου Sylburg : 'Αρχείου F || 4 τους ego : υίον F των Sauppe || άποψηφισαμένους ego : -σάμενον F -σαμένων Sauppe Us. || τουτουί Sylburg : τουΐ F || 7 αύτης της Sylburg : της αυτής F || 8 τα del. Sylburg I) 12 ελών Valesius : έχων F || 15 δεδηλώκαμεν del. Sylburg || 16 Θέελλον Curtius : θεσσαλον F || 23 μίλακος Vettori : μήλακος F.

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DINARQUE

XII, 11, 5

Tels sont les discours apocryphes antérieurs à sa maturité qu'on lui attribue. Et voici maintenant ceux qui sont postérieurs à son départ d'Athènes pour Chalcis. 6 Contre le hiérophante, réclamation, pour la prêtresse de Demeter1 — Beaucoup de choses extraordinaires, juges,... Ce discours fut prononcé alors que Dinarque était déjà en exil, comme il ressort du discours lui-même ; il y est en effet fait mention de l'oligarchie qui a détenu le pouvoir. 7 Contre Timocratès, dénonciation pour menées antidémocratiques — Tu commets des actions... Ce discours, d'après le titre même, est clairement apocryphe. 8 Contre Spoudios — Devant le peuple, jyai promis que j'accuserais... Celui-là aussi a été prononcé après le renversement de l'oligarchie, quand Dinarque était déjà en exil, comme le montre à l'évidence le discours lui-même. 9 Contre les Kérykes, réclamation, par les Heudanémones, au sujet de la corbeille2 — Jamais de tels faits... Ce discours fut prononcé vers la même époque, quand l'orateur était déjà en exil, comme il est indiqué dans le discours lui-même. 10 Discours Attique — Ils appartenaient à tous pareillement ... Celui-là aussi a été prononcé vers ces époques, comme le montre à l'évidence la teneur du discours. 11 Discours Étolien 3 — Nous aussi, Étoliens, envoyés ... Ce discours a été prononcé, après l'installation de l'oligarchie, par des Athéniens exilés ; ils demandaient 1. Discours mentionné par Harpocration (éd. Dindorf, Oxford, 1853) qui, lui aussi, émet des doutes sur son authenticité. Denys le conteste parce qu'on y parle de l'oligarchie au passé. 2. Il doit s'agir ici de corbeilles utilisées dans les processions ou pour les sacrifices. Blass opte pour une corruption du texte. Heudanémos, héros qui apaise les vents, était honoré à Eleusis. 3. Notes complémentaires, p. 170.

хи,

π, 5

ΔΕΙΝΑΡΧΟς

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Oi μέν ούν ( π ρ ο ) της ακμής αύτου φ€ρόμ€νοι ψ€υδ€πίγραφοι cıç αυτόν λόγοι СІОЧѴ ούτοι. Мета S¿ τήν c | 'Αθηνών cis Χαλκίδα άναχώρησιν otSc* 6 Διαδικασία τής Upcías τη s Δήμητρος προς τον κροφαντην ' Πολλών xai παραδόξων, ώ άνδρες διχασταί. 5 Ούτος ό λόγος ήδη π€φ€υγότος αύτου €ΐρηται, ως c | αύτου γίγν€ται фаѵсроѵ. Μέμνηται γ α ρ iv αύτω τής χατασχούσης ολιγαρχίας. 7 Κατά Τιμοκράτους €ΐσαγγ€λτικός δήμου καταλυσ€ως * "Εργα ποιείς. 10 Ούτος και α π ' αυτής τής επιγραφής cari δήλος ψευδεπίγραφος ων. 8 Κατά Σπουδίου' Kai εν τω δήμω χατηγορήσειν

ύπεσχόμψ. Мета τήν κατόλυσιν τής ολιγαρχίας €ΐρηται και ούτος 15 ήδη Δ€ΐνάρχου φαίγοντος, ως ¿ξ αυτού μάλιστα του λόγου γίγν€ται фаѵсроѵ. 9 Διαδικασία Εύδανέμων προς Κήρυκας υπέρ του κανου ' Ουδαμώς τοιαύτα πράγματα. Και ούτος κατά τους αυτούς χρόνους €ΐρηται, псфси- 20 γότος ήδη του ^ήτορος, ως ¿ν αύτω τ φ λόγω πάλιν δηλουται. 10 'Αττικός* Πάντων ήσαν ομοίως. Και ούτος €ΐρηται cv CKCIVOIÇ τοις χρόνοις, ως και cv αύτω λ ό γ ω фаѵсроѵ γίγν€ται. 25 11 Αίτωλικός * Kai ήμεΐς, ώ άνδρες Αιτωλοί, πρέσβεις. Ούτος, καθ€στώσης τής ολιγαρχίας, υ π ό των Ά θ ή ν η -

1 προ add. Marenghi : πρεσβύτεροι add. Reiske || 2 ούτοι Sadée : οίδε F H 3 οίδε Vettori : ήδε F || 8 post ολιγαρχίας hab. έργα ποιείς F : post καταλύσεως transp. Sylburg || 9 είσαγγελτικος Vettori : -αγγελιτικος F || 16 post Δείναρχου hab. φαίνεται F : del. Reiske || 18-19 κανοΰ Marenghi : κανώς F || 27 ούτος Vettori : ούτως F.

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XII, 11, Π

aux Étoliens de leur prêter main forte, car Antigonos lui aussi entreprenait de les libérer1, à ce que montre clairement le discours. Il est donc peu vraisemblable que Dinarque, l'un des membres du clan qui avait instauré l'oligarchie, se soit fait l'avocat de gens qui tentaient de la renverser, et impossible que ces gens-là aient fait venir d'Athènes leurs discours. 12 Pour Diphilos qui demandait des privilèges, harangue — Du fait qu'il n'est pas facile... Je suis convaincu que ce discours a été rédigé par Démosthène ; ce dernier en effet avait proposé l'octroi de privilèges à Diphilos, comme Dinarque l'a indiqué dans son Contre Démosthène2; de plus, vers la fin du discours, Diphilos appelle Démosthène à la rescousse. Il me paraît invraisemblable que Démosthène, qui avait proposé des honneurs pour Diphilos envers qui il était bien disposé, n'eût pas été choqué si celui-ci avait fait faire son discours par Dinarque. 13 Pour Hermias8, surveillant du marché, sur les chefs d'accusation, défense — Je vous prie, citoyens... Le type de style utilisé montre que le discours n'est pas de Dinarque : il est insipide, sans force, froid ; il serait plutôt à attribuer à Démocleidès, ou à Ménésaechmos4, ou à un orateur de cette trempe. 14 Quant aux deux discours concernant Ménésaechmos, dont le premier porte sur le sacrifice de Délos — Nous vous supplions aussi, 15 et le second est dirigé 1. Le texte est visiblement fautif ici, d'où les réfections diverses. Il me semble plus économique et plus conforme à la politique d'alors de remplacer Cassandre par Antigonos, dont on sait que, dès 315, il avait envoyé un manifeste proclamant la liberté des cités grecques. 2. Démosthène aurait proposé que Diphilos prenne ses repas au Prytanée et qu'on lui dresse une statue sur la place du marché (Contre Démosthène, 43). 3. A partir de là, Denys invoque des raisons stylistiques. 4. Démocleidès était un adversaire du neveu de Démosthène, Démocharès (cf. Blass, p. 257). Ménésaechmos, adversaire de Lycurge, lui succéda aux finances ; avec Hypéride, il représentait la fraction radicale du parti patriotique (cf. Blass, p. 256).

хи, и, и

ΔΕΙΝΑΡΧΟς

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Ocv φυγάδων €Ϊρηται бсоцсѵшѵ τους Αιτωλούς αότοις βοηθυν, circi και ¿ Α ν τ ί γ ο ν ο ς αυτούς сХсиѲсроиѵ €π€χ€ΐρ€ΐ, ως ¿ν αΰτφ λόγω γίγν€ται τούτο δήλον. Ουκουν CIKÒS φίλον όντα τον Δβίναρχον των όλιγαρχίαν καταστησάντων τοις καταλυ€ΐν έπιχβιροΰσιν συναγωνί5 £co6ai, ούδ' αυτούς *Αθήνηβ€ν λόγους παραλαμζάν€ΐν οίον τ' Ιστί. 12 Διφίλφ δημηγορικός, αίτουντι δωρ€άς · Δια το μή fiaSiov είναι. Τούτον €π€ΐσθην ύπό Δημοσθένους усурофѲоі τον 10 λόγον, δτι τας δωρ€ας гурафсѵ αότφ Δημοσθένης, ως Δ€ΐναρχος cv τφ Κατά Δημοσθένους λόγω бсбт^ажс, και δτι km τέλ€ΐ ( τ ο υ ) λόγου ό Δίφιλος Δημοσθένην

παρακαλά συνήγορον. Άπίθανον бе οΐμαι ctvai τάς μέν τιμάς ούτω урафеіѵ cûvooûvra τφ Διφίλφ τόν Δημοσ- 15 θένην, λόγον бе πάρα Δ€ΐνόρχου λαζόντα π€ριιδ4Ϊν. 13 Έρμία εμπορίου €πιμ€λητη π€ρί των κατηγορηθέντων απολογία * Δέομαι υμών, ώ &ν8ρες. Ά π * αυτού του χαράκτη pos cu poi τις &ν ουκ όντα τον λόγον Δανόρχου (υδαρής тс γαρ και ά ο κ ν η ς και φυχρός 20 Ιστιν), άλλα μάλλον αυτόν αν τις θβίη Δημοκλαδου ή Μ€ν€σαίχμου ή των άλλων των τοιούτων τινός. 14 'Αφαιρούμαι бе και τους π€ρί Μ€ν€σαίχμου λόγους αμφότερους αυτού, ων δ μέν ¿στιν wepì της Δήλου θυσίας ' Ίχετευομεν υμάς χαί * 15 б бс προς Π€ρικλέα και 25

1 τους Αιτωλούς Sylburg : τοΤς Αίτωλοις F || αύτοϊς Sauppe : αύτοΐς F || 2 Αντίγονος ego : Κάσσανδρος F || αυτούς έλευθροΰν F : αύτοϊς έλευθέροις ούσιν Rad. || 4 είκος Vettori : είκω F || 5-6 συναγωνίζεσθαι Rad. : άγωνίζεσθαι F Ι| 6 αυτούς Sylburg : αυτός F || παραλαμβάνειν Marenghi : καταλαμβάνει* F || 11 αύτω Sauppe : αϊτών F || 13 του add. Reiske || 15 Διφίλω Vettori : φίλω F || 17 Έρμία Sylburg : ει μία F || επιμελητή Sylburg : έπί μελέτη F Ц 22 et 23 Μενεσαίχμου Sylburg : Μεναισέχμου F || 24 περί F : υπέρ Rad. || 25 ύμας Sylburg : ήμας F.

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XII, 11, 15

contre Périclès et Démocrates, avec pour début — Nous pensons, citoyens, je les enlève aussi à Dinarque, à cause du type de style utilisé, insipide, étalé, froid, et parce que l'homme qui les a prononcés (ce n'était pas un inconnu ; c'est lui qui, après Lycurgue, eut en charge l'administration des fonds publics; il fut souvent soumis à la vérification des comptes, comme il l'indique en détail dans ses discours) n'était pas si incapable de plaider, pour des causes publiques ou dans des procès privés, qu'il eût besoin de recourir aux services d'un logographe comme Dinarque. 16 Pour refuser de livrer Harpalos à Alexandre — // n'est pas bon de s'étonner... Ce discours non plus ne porte pas la marque de Dinarque pour le style. Notons simplement qu'on y trouve à plaisir de la niaiserie et de la sophistication, ce qui est bien loin du style de Dinarque. 17 Discours Délien — D'Apollon et de Rhoio, fille de Slaphylos... Ce discours n'est pas de notre orateur, mais de quelqu'autre écrivain. La manière et le style sont clairement teintés d'archaïsme, et il y est question de l'histoire locale de Délos et de Léros1. 18 Contre Démosthène, pour illégalité — Vous avez l'habitude, citoyens,... Ce discours est porté, dans les catalogues de Pergame, au compte de Callicratès. J'ignore pour ma part s'il est de cet auteur (je n'ai jamais rencontré de discours de Callicratès), mais je suis convaincu qu'il n'a rien de commun avec les discours de Dinarque : il est vulgaire, vide, et plein de niaiseries triviales.

1. Denys suggère que le discours est d'un natif de Délos ou Léros.

хи,

ii,

15

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Δημοκράτην, ου ή αρχή * Νομίζομεν, ώ άνδρες^ διά тс τον χαρακτήρα (υδαρής γαρ και κ€χυμένος και ψυχρός) και οτι ό λέγων αυτούς, ων оитс αδο|ος και μ€τά Λυκούργον την διοίκησιν των δημοσίων χρημάτων παρα­ λαβών, έ|ητασμένος бе πολλάκις αυτός, ως cv τοις λόγοις π€ρί απάντων μηνύα, και cv ιδίοις και cv δημοσίοις άγώσιν ούκ αν ήν αδύνατος ώστ€ Δανάρχω λογογράφω χρήσθαι. 16 'Υπέρ του μή έκδούναι "Αρπαλον Άλ€ζάνδρω' Ούκ άξιον άρα θαυμάζει. Ούδ' ούτος ó λόγος έμφαίν« τον Δκνάρχου χαρακτή­ ρα. Ει γαρ κ&ν μηδέν άλλο, τό γ* ουν ήλίθιον και σοφιστικόν cupoi τις αν έν αύτφ πολύ, τό πλ€ΐστον

5

10

άπέχον του Δ€ΐνάρχου χαρακτήρος. 17 Δηλιακός* 'Απόλλωνος και 'Ροιους της Σταφύλου. Ούτος où του ρήτορος άλλ* έτερου τινός συγγραφέως εστί. Δηλοί б' έκ του τρόπου και τοΰ χαράκτη рос αρχαϊκός ών και π€ριτρέχων την τοπικήν Δήλου και Λέρου ίστορίαν. 18 Κατά Δημοσθένους παρανόμων* Είώθατε, ώ &ν8ρες. Ούτος έν τοις Π€ργαμηνοις πίναξι φέρτται ως Καλλικράτους. Έ γ ώ δ', ci μέν сксіѵои εστίν, ουκ οίδα (ουδέ γάρ ένέτυχον των Καλλικράτους оибсѵі)» ¿τι δέ πάμπολυ των Δ « ν ά ρ χ ο υ λόγων άφέστηκ€ν, €υτ€λής тс ών και κ€νός και ούκ απέχων ιδιωτικής φλυαρίας, π€ΐθομαι.

3 αυτούς Rad. : αυτός F || 8 λογογράφω Sauppe : -γραφεί F || 9 έκδοΰναι Rad. : ενδουναι F || 10 θαυμάζειν Reiske : θαυμάζω F || 14 του — χαρακτηρος Reiske : των — χαρακτήρων F || 15 Σταφύλου Reiske : Ταφύλου F || 20 παρανόμων Sylburg : παρανομώ F || 21 Περγαμηνοΐς Vettori : πεπερταμηνοΐς F.

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25

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DISCOURS

PRIVÉS

XII, 12, 1

AUTHENTIQUES.

12. 1 Contre Proxénos, pour dommage1 ; Dinarque l'a prononcé en personne, pour son propre compte — Si l'un des dieux, citoyens,... 2. Contre Céphisoclès et sa famille, pour dommage — Les accusations que je porte, citoyens,... 3 Contre Phanoclès, pour dommage, défense — Je pensais, citoyens,... 4 Contre Lysicratès, pour le compte de Nicomachos2, pour dommage — Juges, qu'un homme privé... 5 Discours complémentaire, Pour Parménon, à propos d'un esclave, pour dommage3 — Même survenu plus lard, У ai constaté personnellement, juges, que Parménon est victime d'une injustice... 6 Contre Posidippos, pour vol 4 — C'est en victime d'une injustice, citoyens,... 7 Contre Hédulé, en révocation d'affranchissement — Mon père m'avait légué... 8 Contre Archestratos, en révocation d'affranchissement — Puisse beaucoup de bonheur... 9 Discours complémentaire, Pour Hégélochos, pour une épiclère — De même que chacun de nous... 10 En faveur de la fille de Iophon, action concernant une épiclère — Juges, n'étant pas dans la misère... 11 Le second discours — // était impossible en effet, citoyens,... 12 Opposition préjudicielle, car les filles d'Aristophon ne sont même pas des héritières soumises à contestation — La loi a accordé, citoyens,... 13 Contre Pédieus, pour mauvais traitement à un 1, 2, 3. Notes complémentaires, p. 170-171. 4. Après cinq discours pour dommages, Denys va successivement présenter un discours pour vol, deux en révocation d'affranchissement, quatre pour des héritières, un en défense d'un orphelin, deux sur des successions, trois pour violences, cinq sur des biens, et sept à sujets variés, qui auraient dû être rangés dans leurs catégories respectives.

X I I , 12, I

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Ιδιωτικοί γνήσιοι. 12. 1 Κατά Προξένου βλ όζης, δν ούτος сітгсѵ υπέρ αυτού * Et τίς μοι θεών, ώ Ανδρες. 2 Κατά Κηφισοκλέους και των οίκ€ΐων βλαζης * *Α μεν έγκαλών, ώ άνδρες. 5 3 Προς Φανοκλέα βλαζης απολογία ' "Ωιμην μέν έγώ, ώ άνδρες. 4 Προς Λυσικράτην υπέρ Νικόμαχου βλαζης '"Ανδρες δικασταΐ, 5τι μέν ιδιώτης. 5 Συνηγορία Παρμένοντι υπέρ ανδραπόδου βλαζης ' Και 10 παραγεγενημένος ύστερον, άνδρες διχασταί, έγωγε έγνων 6τι Παρμένων αδικείται.

6 Κατά Ποσ€ΐδίττπου κλοπής * 'Αδικηθείς, ώ άνδρες. 7 Κατά Ήδυλης αποστασίου' Καταλιπόντος έμοι του πατρός. 15 8 Άποστασίου προς Άρχέστρατον' Πολλά και αγαθά γένοιτο. 9 Συνηγορία 'Ηγ€λόχω υπέρ έπικλήρου ' "Ωσπερ και ημών έκαστος. 10 Έπικληρικός υπέρ της Ίοφώντος θυγατρος ' "Ανδρες 20 δικασταί, ου πένης ών. 11 СО} uoTCpoç* "Αμαχον γαρ 9¡v, ώ άνδρες. 12 Διαμαρτυρία, ως ουδέ cUriv επίδικοι (αϊ) Άριστοφώντος Ουγατέρ€ς* Του νόμου δεδωκότος, ώ άνδρες. 13 Κατά №διέως κακώσ€ως παιδος ορφανού* Μηδείς 25 υμών, ώ άνδρες, θαυμάση.

3 αύτοΰ Vettori : αύτοΰ F || 8 Λυσικράτην Sauppe : Νικοκράτην F || 13 Ποσειδίππου Sylburg : Ποσιδίππου F || 14 Ήδυλης Sylburg : Ήδυκης F || έμοί του Wilamovitz : ένοτίου F ένωτιον Sauppe || 19 deuterologiam excidisse testa tu г Harpocration s.v. ληξιαρχικόν γραμματεΐον || 22 6 add. Blass || ύστερος Sylburg : -ρον F || 23 αϊ add. Reiske ex Нагросг. s.v. επίδικος.

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enfant orphelin — Que personne d'entre vous, citoyens, ne s'étonne... 14 Opposition préjudicielle, pour la succession d'Euhippos, Contre Charès — J'ai souvent entendu... 15 Sur la succession de Mnésiclès1 — Une juste demande, citoyens,... 16 Contre Proxénos, pour violences — // est un auteur de violences, citoyens,... 17 pour coups (il fallait l'intituler : «Défense pour sévices») d'Épicharès, Contre Philotadès, — Citoyens, l'admirable... 18 Contre Cléomédon, pour voies de fait — Que Thèodoros le père, citoyens,... 19 Contre Dioscouridès, à propos d'un navire — Je trouverais juste, citoyens,... 20, Action en restitution d'un prêt gratuit, Contre les fils de Patroclès — Les torts subis, citoyens,... 21 Contre Ameinocratès, réclamation contentieuse au sujet des revenus d'une propriété — En la matière, citoyens, il est indispensable ... 22 , à propos du cheval 2 — Le procès, citoyens,... 23 Second discours — J'aurais voulu, citoyens, comme Lysicleidès,... 24 Contre Daos3, à propos d'esclaves — Les torts subis, citoyens,... 25 Contre Biotès, exception — Que moi aussi, citoyens, par inexpérience... 26 Contre Thèodoros, pour faux témoignage — Nous pensons, citoyens,... 27 Pour Agathon, discours complémentaire4 — Comme Agathon lui-même l'a dit...

1. Déjà mentionné en 5.3. 2. Blass restitue , d'après Harpocration (s.v. όχειον). Il y aurait eu deux discours Contre Anliphanès. 3. 4. Notes complémentaires, p. 171.

хи,

12, 14

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14 Διαμαρτυρία, π€ρί του Εύίππου κλήρου προς Χα ρη­ τά* Πολλάκις ήδη ήκουσα. 15 'Υπέρ του Μνησικλέους κλήρου* Αικαίαν, ώ < άν­ δρες >, 8έησιν. 16 Κατά Προξένου υ£ρ€ως * Υβριστής έστιν, ώ άνδρες. 17 .16.18.19 (1er). 21; 4, 1 ; 5 , 2.3.6. - XII, 8, 2. θρασύμαχος, Thrasymaque de Chalcédoine (fl. c. 430-400), orateur et logographe, X, 2, 3. - XI, 1, 12. Ίερομνήμων, Hiéromnémon, archonte en 310/309, XII, 9, 2. Ίμεραΐος, Himéraïos, impliqué dans un procès, XII, 10, 14. Ίοφών, Iophon, impliqué dans un procès, XII, 12, 10. Ιππίας, Hippias d'Élis (ve s.), sophiste, XI, 1, 12. Ίπποδάμας, Hippodamas (vc s.), sophiste, XI, 1, 16. Ισαίος, Isée (début iv* s.), logographe, X, 2, 3 (bis). - XII, 1, 1. Ισοκράτης, Isocrate d'Athènes (436-338), logographe et professeur, X, 2, 3. - XI, 1, 5 (6is>.6;6, 1 . 9 . - X I I , 1, 1 ; 6, 5 (bis) ; 8, 4 (bis) Ίσοκράτειος, XI, 6, 9 (λέξις) Ίσοκρατικός, IX, 3, 10 (λεκτικόν) ; 5, 2 (λόγος).

INDEX NOMINVM Ιφικράτης, Iphicratès, chef de guerre et orateur, X, 11, 2 ( = Aristote, Bhèl. II, 23, 6). Καίριμος, Caerimos, archonte en 308/7, XII, 9, 2. Κάλλαισχρος, Callaïschros, impliqué dans un procès, XII, 10, 11. Καλλικράτης, Callicrâtès, orateur inconnu de Denys, XII, 11, 18. Καλλίμαχος, Callimachos de Pergasè, archonte en 349/8, X, 4, 6; 9, 1 (6is = F. 49 Philochoros); 1 0 , 3 . - X I I , 9, 2. Καλλίμαχος, Callimaque de Cyrène (c. 305-240), poète alexandrin et philologue, attaché à la Bibliothèque d'Alexandrie, XII, 1, 2 ; 11, 18. Καλλιμήδης, Ca İlimédes, ar­ chonte en 360/59, XII, 9, 2. Κάλλιππος, Callippos, impliqué dans un procès, XII, 12, 29

(bis). Καλλισθένης, Callisthénès, impliqué dans un procès, XII, 10, 19. Καλλίστρατος, Callistratos, ar­ chonte en 355/4, X, 4, 1 .[2].3. - XII, 9 , 2 ; 13, 8. Καμαριναΐοι, Habitants de Camarine, XI, 5, 5 (bis = F. 5 Philistos). Κάσσανδρος, Cassandre (с. 358297), roi de Macédoine, XII, 2, 4.5; 9 , 2 . Κήρυκες, Kérykes, célébrants des mystères à Eleusis, XII, 11, 2.9. Κηφισόδοτος, Céphisodotos, archonte en 358/7, XII, 9, 2. Κηφισόδοτος, Céphisodotos, orateur, X, 8, 1 ( = Aristote, Rhét. III, 10, 6).

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Κηφισόδωρος, Céphisodoros, archonte en 323/2, X, 5, 3. XII, 9, 2. Κηφισόδωρος, Céphisodore d'Athènes, rhéteur, X, 2, 3. Xl, 1, 16. Κηφισοκλής, Céphisoclès, impliqué dans un procès, XII, 12, 2. Κηφισοφών, Céphisophon, archonte en 329/8, XII, 9, 2. Κηφισοφών, Céphisophon, impliqué dans un procès, XII, 10, 21. Κλέαρχος, Cléarchos, archonte en 301/300, XII, 9, 2. Κλεομέδων, Cléomédon, impliqué dans un procès, XII, 12, 18, Κόροιβος, Coroibos, archonte en 306/5, XII, 9, 2. Κροίσος, Crésus, dernier roi de Lydie (c. 560-546), X 1,3, 14. Κροτωνιάται, Habitants de Cro­ tone, IX, 1, 4. Κτησικλής, Ctésiclès, archonte en 334/3, XII, 9, 2. Κτησιφών, Ctésiphon d'Athènes, admirateur de Démosthène, X, 12, 6. Κύρος, Cyrus (559-529), premier roi de Perse, XI, 3, 14; 4, 1. Κύρος, Cyrus le Jeune, satrape de Lydie, candidat au trône de Perse, tué à Cunaxa en 403, XI, 4, 1. Λακεδαιμόνιοι, Lacédémoniens, XI, 3 , 9 ; 4, 1. Λεώστρατος, Leos tra tos, ar­ chonte en 303/2, XII, 9, 2. Λυδοί, Lydiens, XI, 3, 4. Λυκίσκος, Lykiskos, archonte en 344/3, X, 10, 4.5. - XII, 9 , 2 ; 11,2. Λυκούργος, Lycurgue (390-323), homme politique et orateur,

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INDEX NOMINVM

X , 2 , 3 . - X I I , 1 0 , 8 ; 12, 1 5 Λυκούργειος, IX, 5, 3 (λόγος). Λυσίας, Lysias (с. 440-380), ora­ teur et logographe, IX, 5, 6. - X I , 1, 11. - X I I , 1, 1 , 5 , 2 ; 6, 1.2.3; 7, 1 -Λυσιακός, IX, 5, 1 (λόγος).- XII, 5, 3 fòie J (κατασκευή et χαρακτήρ) Λυσιακόν (τό), XII, 7, 1 Λυσίειος, XI, 1, 10 (αμάρτη­ μα). Λυσικλείδης, Lysicleidès, impliqué dans un procès, XII, 12, 23. Λυσικράτης, Lysicratès, impliqué dans un procès, XII, 5, 3 ; 12, 4. Λυσιμαχίδης, Lysimachidès d'Acharnés, archonte en 339/8, X, 11, 6 ( 6 i s = F . 56 Philochoros).7.10. - XII, 9, 2. Μαντίθεος, Mantithéos, impliqué dans un procès, XII, 13, 4. Μαχάων, Machaon, fils d'Asclépios, X, 5, 1. Μεγακλείδης, Mégacleidès, impliqué dans un procès, XII, 13,8. Μεγαρείς, Mégariens, XI, 3, 9 ; 5, 5 ( = F. 5 Philistos). Μελήσανδρος, Mélésandros, impliqué dans un procès, XII, 13, 2. Μένανδρος, Ménandre (340-292), auteur de comédies, IX, 2, 14. Μενεκλής, Menéeles, impliqué dans un procès, XII, 11, 4 (passim). Μενέσαιχμος, Ménésaechmos, orateur insipide, XII, 11, 13.14. Μενεσβεύς, Ménesthée, stratège athénien, XII, 13, 8. Μήκυθος, Mécythos, impliqué dans un procès, XII, 13, 6.

Μνησίδημος, Mnésidémos, archonte en 298/7, XII, 9, 2. Μνησικλής, Mnésiclès, impliqué dans un procès, XII, 5, 3 ; 12, 15. Μόλων, Molón, archonte en 362/1, XII, 13, 2. Μόλων, Molón de Rhodes (ier s.), orateur, XII, 8, 3. Μοσχιων, Moschion, impliqué dans un procès, XII, 11, 3 (bis). Νέαιχμος, Néaechmos, archonte en 320/19, XII, 9, 2. Νικάνωρ, Nicanor, cité par Aristote, X, 12, 5 (Aristote, Rhèl. 11,23,3). Νιχήτης, Nicétèe, archonte en 332/1, XII, 9, 2. Νικίας, Nicias, archonte en 296/5, XII, 9, 2. Νικόδιχος, Nicodicos, impliqué dans un procès, XII, 11, 3. Νικόδωρος, Nicodoros, archonte en 314/3, XII, 9, 2. Νικοκλής, Nicoclès, archonte en 302/1, XII, 9, 2. Νικοκράτης, Nicocratès, archonte en 333/2, XII, 9, 2. Νικόμαχος, Nicomachos, père d'Aristote, X, 5, 1. Νικόμαχος, Nicomachos, ar­ chonte en 341/0, X, 10, 6 (bis); 11, 3 (bis). - XII, 9, 2 ; 11, 5; 13, 6 (bis).7. Νικόμαχος, Nicomachos, impli­ qué dans un procès, XII, 5, 3 ; 12, 4. Νικόστρατος, Nicostratos, ar­ chonte en 295/4, XII, 9, 2. Νικόφημος, Nicophémos, archonte en 361/0, XII, 4, 2.3; 9 , 2 ; 13,2. Νίνος, Niños, prêtresse évoquée dans un procès, XII, 11, 4 (bis).

INDEX NOMINVM Ξενοφών, Xénophon d'Athènes (с. 430-354), historien et phi­ losophe, IX, 3,4 (bis) ; 4, 2. - X I I , 3, 1 (bis); 4, 1. Ξενοφών, Xénophon, impliqué dans un procès, XII, 12, 28. Ξέρξης, Xerxès, roi de Perse (486-465), XI, 3, 14. Όδρύσαι, Odryses, peuple thrace, XI, 3, 12. Όλυμπιόδωρος, Olympiddoros, archonte en 294/3 < e t er 293/2>, XII, 9, 2. Όλύνθιοι, Olynthiens, X, 4, 6 9, 1 ( = F. 49 Philochoros).2 ( = F. 50 Philochoros).3 ( = F. 51 Philochoros) ; 10, 3 ; 11, 3. Όμηρος, Homère, poète épique, XI, 1, 13; 3, 11; XII, 1, 3 ( = Demetrios Magnés) 'Ομηρικός, IX, 2, 2 (λόγος). Πανύασις, Panyasis d'Halicarnasse (Ve s.), poète épique, IX, 2, 4. Παρμενίδης, Parmenide d'Élée (П. 490-450), philosophe, XI, 1, 12. Παρμένων, Parménon, impliqué dans un procès, XII, 12, 5. Πατροχλής, Patroclès, impliqué dans un procès, XII, 12, 20. Πεδιεύς, Pédieus, impliqué dans un procès, XII, 12, 13; 13, 1. Πελοποννήσιοι, Péloponnésiens, XI, 3, 10. Περικλής, Périclès d'Athènes (c. 495-429), homme d'État et orateur célèbre, X, 8, 1 ( = Aristote, Rhét. III, 10, 7). Περικλής, Périclès, impliqué dans un procès, XII, 11, 15. Πίνδαρος, Pindare (c. 520-436), poète lyrique, IX, 2, 5.6. XI, 3, 12.

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Πιστίας, Pistias, impliqué dans un procès, XII, 10, 15. Πλάτων, Platon d'Athènes (428349), philosophe, IX, 4, 2. X, 5, 1 (bis); 7, 3 ; 8, 1. XI, 1, 1.4.5 (bis).6 (bis).9. 11 (ЬІ8)ЛЗЛ4ЛЪЛ7 ; 2, 1 ( = Denys, V, 6, 1)5.6 (bis) Πλατωνικός, XI, 1, 2 (ερμη­ νεία) ; 2, 1 (διάλεκτος = Denys, V, 5, 1). Πολέμων, Polémon, archonte en 312/1, XII, 9 , 2 . Πολύευκτος, Polyeuctos, impli­ qué dans un procès, XII, 5, 4; 10, 11. Πολύζηλος, Polyzélos, archonte en 367/6, X, 5, 1. Πολύκλειτος, Polyclète d'Argos (П. 450-410), sculpteur, XII, 7,7. Πομπήιος Γεμΐνος, Pompée Géminos, admirateur de Denys, XI, 1, 1.17; 2 , 3 . Ποβείδιππος, Poseidippos, im­ pliqué dans un procès, XII, 12,6. Πραξίβουλος, Praxiboulos, ar­ chonte en 315/4, XII, 9, 2. Πρόδικος, Prodicos de Céos (fl. 420), sophiste, XI, 1, 12. Πρόξενος, Proxénos, hôte de Dinarque, XII, 3, 1.2 (passim).3; 12, 1. Πρωταγόρας, Protagoras d'Abdère (c. 485-415), sophiste, XI, 1, 12. Πυθέας, Pythéas, impliqué dans un procès, XII, 10, 5.6. Πυθόδημος, Pythodémos, archonte en 336/5, XII, 4, 4 ; 9, 2. Πυθόδοτος, Pythodotos, archon­ te en 343/2, X, 5, 3 ; 10, 5 (bis).XII, 9, 2 ; 13, 5. Πώλος, Polos d'Agrigente, so­ phiste, élève de Gorgias, XI, 1, 12.

180

INDEX NOMINVM

'Ροιω, Rhoio, fille de Staphylos, citée dans un discours, XII, 11, 17. Σάτυρος, Satyros, impliqué dans un procès, XII, 13, 7. Σικελοί, Siciliens, XI, 5, 5 ( = F. 5 Philistos). Σιμωνίδης, Simonides, archonte en 311/10, XII, 9, 2. Σιμωνίδης, Simonide de Céos (c. 556-468), poète élégiaque, IX, 2, 6. Σοφοκλής, Sophocle (c. 496406), poète tragique, IX, 2, 10.11.12.13. Σπουδίας, Spoudias, impliqué dans un procès, XII, 11, 8. Στάφυλος, Staphylos, père de Rhoio, cité dans un discours, XII, 11, 17. Στέφανος, Stephanos, impliqué dans un procès, XII, 10, 18. Στησίχορος, Stésichore (vi e s.), poète lyrique, IX, 2, 7. Συρακόσιοι, Syracusains, XI, 5, 5 ( = F. 5 Philistos). Σωκράτης, Socrate (с. 470-399), philosophe, XI, 2, 1 ( = De­ nys, V, 7, 1) Σωκρατικός, XI, 2, 1 (λόγος = Denys, V, 6, 4). Σωσιγένης, Sosigénès, archonte en 342/1, X, 10, 5.6. - XII, 9, 2. Σωσιγένης, Sos i gè ne, orateur froid, XII, 8, 4. Σώστρατος, Sos tra tos, père de Dinarque, XII, 2, 1 ; 3, 2 (bis). Τίμαιος, Timée de Tauromenium (iv e -in e s.), historien, XII, 8, 4. Τιμόθεος, Timothée, stratège athénien, XII, 13, 8 (bis). Τιμοκράτης, Timocratès, nom de personnages impliqués

dans des procès, X, 4, 4. XII, 10, 7; 11, 7. Υπερείδης, Нуpéride d'Athènes (389-322), orateur, IX, 4, 6. - X, 2, 3. - XII, 1, 1.3 ( = Demetrios Magnes) ; 5, 2 ; 6, 1.3; 7, 3 (bis); 8, 3 Ύπερείδειος, XII, 5, 3 (χαρακτήρ)· Φαιδρός, Phèdre, disciple de Socrate, XI, 2, 1 ( = Denys, V, 7, 1). Φαιστίς, Phaistis, mère d'Aristote, X, 5, 1. Φανοκλής, Phanoclès, cité dans un procès, XII, 12, 3. Φειδιάδης, Pheidiadès, cité dans un procès, XII, 10, 23. Φειδίας, Phidias d'Athènes (Л. 460-430), sculpteur, XII, 7, 7. Φερεκλής, Phéréclès, archonte en 304/3, XII, 9 , 2 . ΦΘιώται, Phthiotes, peuple de Thessalie, X, 11, 6 ( « F . 56 Philochoros). Φιλάγριος, Philagrios, orateur, imitateur d'Hypéride, XII, 8,3. Φίλιππος, Philippe, roi de Macédoine (359-336), X, 4, 4.6; 5, 1 (bis) ; 9, 1 ( = F. 49 Philochoros); 10, 3.4.5 (ter).e (quai.); 11, 2 ( = Aristote, fìhél. II, 23, 6).3 (quai.)A ( = F. 54 Philochoros).5 (bis = F. 55 Philochoros).6 ( = F. 56 Philochoros).7.8 ( = Démosthène, XVIII, 211).9 (bis = Démosthène, XVIII, 213).10 (bis); 12, 1.3 Φιλιππικός, Χ, 10, 1.4.5 (δημηγορία). Φίλιππος, Philippos, archonte en 292/1, XII, 2, 5; 4, 5; 9, 2.

INDEX NOMINVM Φίλισκος, Philiscos de Milet (с. 400-325), élève d'Isocrate, Χ, 2, 3. Φίλιστος, Philistos de Syracuse (с. 425-356), historien de la Sicile, IX, 3 , 4 . 6 . - X I , 3, 1; 4, 1; 5, 1.4. Φιλοκλής, Philoclès, archonte en 322/1, XII, 9 , 2 . Φιλόχορος, Philochoros d'A­ thènes (с. 330-260), historien delAttique, X, 9, 1 ; 11,4. XII, 3 , 2 . 4 ; 13, 1. Φιλωτάδης, Philotadès, cité dans un procès, XII, 12, 17. Φορμίσιος, Phormisios, cité dans un procès, XII, 10, 10. Φρύνιχος, Phrynichos, archonte en 337/6, XII, 9, 2. Φωκεΐς, Phocidiens, X, 11, 2 ( = Aristote, Rhèt. II, 23, 6).

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Χαιρωνίδας, Chaeronidas, ar­ chonte en 338/7, XII, 9, 2. Χαλχι&ις, Chalcidiens, X, 9, 2 ( = F. 50 Philochoros). Χάρης, Charès, stratège, X, 8, 1 ( = Aristote, Rhèl. III, 10, 7); 9, 1 ( = F. 49 Philochoros).3 ( = F. 51 Philochoros). Χαρίδημος, Charidémos, stratège, X, 9, 2 (*= F. 50 Philochoros). Χαρίδημος, Charidémos, cité dans un procès, XII, 13, 7. Χάρων, Charon de Lampsaque (Π. 460), historien, XI, 3, 7. Χρέμης, Chrêmes, archonte en 326/5, XII, 9, 2.

Ψάων, Psaon de Platées (fin m e s.), historien, XII, 8, 4.

INDEX LOCORVM ET OPERVM

ARISTOTE,

Analytiques (op.) X , 6 , 1;7, 1 ( = Arist RhéL I, 2, 8); 8, 1. Méthodiques (op.) : X, 6, 1 ; 7, 1 ( = Arist. Rhét. 1,2,10); 8, 1. RhéL I, 1, 12 : X, 6, 2. I, 2, 8 X, 7, 1. II, 23, 3 : X, 12, 5. 1 1 , 2 3 , 6 ; X, 1 1 , 2 . II, 24, 8 : X, 12, 2. III, 10, 7 : X, 8, 1. Traités rhétoriques (op.) : X, 6, 1; 7, 2 ; 8, 1; 12 1. Topiques (op.) : Χ, 6, 1 ; 7, 1 ( = Arist. RhéL I, 2. 9): 8. 1.

XVI (op.) XVIII, 168 XVIII, 211 XVIII, 213 XX (op.) XXI (op.) XXII (op.) XXIII (op.) XXIV (op.) XXXIX, 1 X X X I X , 13 cf. X X X I X , 16 XL, 1

X, X, X, Χ, X, X, X, X, X,

4, 4 11, 7 11,8 Π,9 4, 2 4, 7 4,2 4, 5 4, 4

XII, 1 3 , 3 XII, 11, 4 XII, 13, 3 XII, 1 3 , 4

DINARQUE,

DEMETRIOS DE MAGNÉSIE,

Contre Proxénos : XII, 3, 2 Fragmenta : XII, 10-13 (passim)

frg. p. 52 Scheurleer ( = F.H.G., IV, 382) : XII. 1. 3.

D E N Y S D'HALICARNASSE

DEMETRIOS DE P H A L È R E .

frg. 170 Wehrli : XI, 2, 1 ( = V, 5, 6). DÉMOSTHÈNE.

I, 1 II, 1 III, 1 IV, 30 V, 1 VI, 1 VII, 1 VIII, 1

IX, 1 X, 1 XI, 1 XIV (op.) XV (op.)

X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X, X,

4, 6 4,6 4, 6 10, 3 10, 4 10, 4 10, 5 10, 5 10, 5 10, 6 10, 6 4, 3 4, 5

Op. RhéL, V, 5, 1 à 7, 1 : XI, 2, 1 HÉRODOTE,

Histoire, 1,1

: XI, 3, 3

HOMÈRE

Iliade, XXIII, 382 : XII, 1, 3 ( = Demetrios Magnes) PHILISTOS

F. 5 Jacoby Denys (op.) La Sicile (op.)

XI, 5 , 5 XI, 5, 1 XI, 5, 1

PHILOCHOROS

F. 49 Jacoby F. 50 J. F. 51 J.

X, 9, 1 X, 9, 2 X, 9, 3

184 F. F. F. F. F.

INDEX LOCORVM ET OPERVM 54 55 56 66 67

X, 11, 4 X, 11, 5 X, 11, 6 XII, 3, 4 XII, 3 , 5

J. J. J. J. J.

STĚSICHORE,

frg. 192 Page, P.M.G. : X, 3, 1. THÉODECTÊS

Alcméon (op.) : X, 12, 5 ( = Aristote, Rhét. II, 23, 3).

Pi N DARE,

Néméennes,

VII, 32/3 : XI, 3, 12

: XI, 1, 10;

2, 1 ( = V , 7, 1) République (op.) : XI, 1, 13 POMPEK GÉMINOS,

Fragmenta

¡^étires de Chios (op.) : XI, 6, 1 THUCYDIDE, Histoire,

PLATON,

Phèdre (op.)

THÉOPOMPE,

: XI, 2, 3.4.

cf. I, 23, 2 cf. II, 97 cf. VI, 2-5

: XI, 3 , 5 : XI, 3, 12 : XI, 3, 12

XÊNOPHON

Anabase (op.) : XI, 4, 1 Cyropédie (op.) : XI, 4, 1 Helléniques (op.): XI, 4, 1

LEXIQUE GÉNÉRAL

Le vocabulaire de la rhétorique et de la critique littéraire, tel qu'on le voit à l'œuvre dans les Opuscules de Denys d'Halicarnasse, est considérable et multiforme. Il comprend : — des termes techniques spécifiques, empruntés à la grammaire, à la métrique, à la rythmique, à la musique; — des termes usuels, tels «lire, écouter, auditeur, discours, etc.», dont la fréquence relative est révélatrice de l'usage que l'on faisait, à cette époque, des textes littéraires, déclamés, plutôt que lus des yeux ; — des termes, même très courants, qui relèvent directement de l'analyse stylistique et qu'il a paru bon de répertorier à ce titre, ne serait-ce que pour montrer certains flottements dans leur emploi (sens péjoratif ou non, par exemple); — des termes imagés, très divers, qui permettaient à Denys et aux critiques littéraires du temps de décrire les impressions ressenties à la lecture, ou à l'audition, de textes devenus classiques; beaucoup de ces termes relèvent de la transposition d'art, florissante alors; d'autres évoquent les phénomènes naturels (l'eau en particulier). Sont pris en compte dans ce Lexique général tous les Opuscules de Denys, à l'exception de VÉpitomé extrait de VI mitai ion — réfection tardive, à la terminologie peu fiable — et des quatre derniers chapitres du Dinarque, où Denys se contente d'énumérer les discours, authentiques ou apocryphes, de l'orateur, sans porter sur eux de jugements d'ordre littéraire. Rappelons, pour mémoire, la tomaison et le numéro d'ordre des divers Opuscules : — tome I Prologue ( = 1 ) Lysias ( = II) Isocrate ( = III) ¡sée ( = IV) — tome II Démosthène ( = V)

186

LEXIQUE GÉNÉRAL

— tome III La Composition stylistique ( = VI) — tome IV Thucydide (= VII) Deuxième lettre à Ammée ( = VIII) — tome V L'imitation ( = IX; absent du lexique général) Première lettre à Ammée ( = X) Lettre à Pompée Géminos ( = X!) Dinarque ( = XII) Les références sont données à l'aide de trois nombres : le premier, en chiffres romains, désigne l'opuscule concerné ; les suivants, en chiffres arabes, indiquent le chapitre et le paragraphe. Quand le terme indiqué figure dans une citation intégrée au texte (les longs passages cités des divers auteurs analysés ne sont pas pris en compte), le nom de l'auteur est noté entre parenthèses. Pour certains mots dont le nombre d'occurrences dépassait la cinquantaine, il a paru préférable de mettre passim, quitte à donner les références pour les emplois les plus caractéristiques. Pour certains verbes, dont le participe parfait passif est employé comme un adjectif, avec un sens précis, la présence de cette forme est indiquée à côté de la référence par la mention ppp. Par souci de simplification, les mots ont été autant que possible groupés par famille, à condition qu'ils ne soient pas trop éloignés par ordre alphabétique : σύνθεσις, par exemple a été mis à la suite de, et non avant, συντίθημι ; mais πίστις et πιστός ont été laissés à leur place, parce que trop loin de πείθω. Dans l'élaboration de ce lexique général, comme dans celle de Ylndex Auctorum (réduit aux écrivains et aux artistes) qui le suit, notre souci a été de fournir à qui s'intéresse à la rhétorique ancienne un outil de travail aussi utile que possible; d'où l'abondance, que d'aucuns trouveront excessive (tandis que d'autres la jugeront peut-être insuffisante), des indications qu'il a paru bon de donner. L'œuvre de Denys, rhéteur et critique littéraire, constitue une somme si importante et si diverse, si exceptionnelle aussi par son ampleur, ses objectifs pédagogiques, et son insertion dans son époque, qu'on ne saurait trouver meilleure approche pour appréhender le destin de la littérature grecque depuis la plus haute Antiquité jusqu'au siècle d'Auguste. Au moment de prendre congé de Denys d'Halicarnasse, il m'est agréable de redire ici tout ce que je dois, et tout ce que Denys doit, au LASLA de Liège, qui m'a permis d'utiliser ses services, il y a quelque vingt ans, à une époque où ce centre était le seul où l'on pouvait traiter le grec par l'informatique. L'accueil y était chaleureux, les conditions de travail excellentes; le répertoire à peu près

LEXIQUE GÉNÉRAL

187

exhaustif que j'ai pu faire alors du vocabulaire de Denys m'a beaucoup aidée pour l'édition et la traduction des Opuscules, et aussi pour la rédaction de ce Lexique général qui en est un large extrait.

ά-βασανίστως, VI, 25, 34. sans examen préalable (à propos d'une expression négligée). ά-βίαστος, V, 38, 6. sans contrainte (qualifie la grâce du style), ά-γεννής, V, 39, 1 - V I , 4, 11; 1 7 , 5 ( 0 ^ . 9 . 13; 18, 1. 11. 20. 22. 24. - VII, 2 7 , 3 . vulgaire, sans élégance. αγκύλος, VII, 25, 4 ; 35, 3. - XII, 6, 4. (—λως, IV, 13, 2. - VII, 31, 1 ; 32, 2). contracté (en parlant des figures, de l'expression). άγκών, V, 4, 5. coude, méandre (d'une période, comparée au cours d'un fleuve), αγοραίος, VI, 25, 29. - VII, 50, 3. ordinaire (en parlant des hommes, de la rhétorique). άγροικος, V, 57, 3. - XII, 8, 7 (bis). rustique (un auteur), grossier (une construction grammati­ cale), άγχί-νοια, 11,12, 9. finesse (oratoire), άγχί-στροφος, VI, 22, 6. qui change vite, instable (en parlant d'une harmonie). αγωγή, III, 1, 1 ; 12,3 ; 15,3 ; 20, 1. - IV, 18, 1 ; 20, 1. - V, 2, 8 ; 23, 1 ; 36, 5; 42, 1; 44, 1 - V I , 1,8; 19, 4 ; 23, 21. - VII, 27, 3 ; 5 0 , 3 . - V I I I , 17, 1. méthode, façon de procéder; allure; éducation, école de rhétorique, αγωγός, V, 55, 3. - V I I , 2, 3. porteur (d'émotions), séducteur (de foules), άγων, II, 6, 1.3; 12, 5, 16, 2 ; 17, 3 ; 24, 1.2 (bis) ; 32, 2. - III, 2, 3.6 ; 11, 3. - IV, 8, 2 ; 9, 1 ; 19, 3. - V, 4, 1 ; 9, 12 ; 13, 5 ; 20, 6 ; 22, 4 ; 23, 10 ; 29, 6 ; 32, 3 ; 45, 5 ; 56, 4. - VI, 25, 3.29. VII, 42, 3 , 4 5 , 2 ; 50, 1.4; 53, 2.3. - X, 2, 1 ; 3, 2 ; 4, 2 ; 7, 2 ; 11, 10; 12, 3.4.7. - XI, 5, 6. - XII, 4, 5 ; 5, 2 ; 6, 2. débat, procès, plaidoyer, joute oratoire (avec enjeu réel). Ce terme peut être précisé par les adjectifs δικανικός, δημόσιος, δημηγορικός, ιδιωτικός, αγωνίζομαι, II, 12, 7. - IV, 6, 1. soutenir (un procès, une eisangélie).

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LEXIQUE GÉNÉRAL

αγωνιστής, IV, 20, 3. - VI, 26, 18 (ανταγωνιστής). - Χ, 2, 3. celui qui prononce effectivement le discours, άδολεσχής, VI, 26, 7 (bis). bavard (et donc étranger à la littérature). α-ζηλος, V, 28, 3 - VI, 3, 11. qui ne mérite pas d'être imité; plat, ά-ηδής, V, 5, 4; 10, 2 ; 38, 6; 45, 4 ; 55, 1 ; 57, 1.2.3. - VI, 5, 4; 11, 12; 14, 20; 16, 12; 22, 8.14. - VII, 41, 7. - XI, 2, 6; 5, 5. dépourvu d'agrément, αηδία, V, 5, 6; 20, 7; 35, 4. - VI, 12, 5.8. - VII, 49, 3. absence d'agrément (défaut majeur en matière de style), ά-θετέω, XII, 9, 1. rejeter comme apocryphe. αθλητής, III, 11, 5. - V,18, 5. - VI,25, 30. champion (de la littérature), spécialiste (de la mise en oeuvre, tel Isocrate), αίνιγμα, V I I , 48, 5.

énigme, expression obscure ou équivoque, αίνιγματώδης, VII, 55, 2. ènigmatìque (en parlant des tournures à éviter), αίρεσις, V, 4 3 , 1 . - VI, 2, 2 ; 19, 13.14 ; 24, 2. - VII, 39, 5. - X, 7, 3. choix, option littéraire ; école (de rhétorique ou de philosophie ; cf. VI). αϊσθησις, 11,7, 1 ; 11,3.4.8; 13, 2. - V, 24, 11 ; 32, 1 ; 48, 10; 5 0 , 3 . - V I , 12, 1 (bis).S; 15, 6; 22, 1 2 . - V I I , 4 , 3 ; 15, 3 ; 4 7 , 1; 50, 1. intuition, sentiment irrationnel (joue un grand rôle en matière artistique), αισθητός, VI, 15, 8; 20, 20; 22, 1.39; 23, 3. sensible, perceptible (à propos des silences entre lettres voisines), αισθητώς, VI, 11, 18; 20, 13. sensiblement (peut désigner la sensible de la gamme), αισχρός, VI, 3, 14; 4, 12. - VII, 41, 7. laid (peut s'appliquer au fond ou à la forme), αισχύνη, II, 17, 8. - VI, 12, 11 ; 18, 21.23.24. honte (qui s'attache à l'utilisation de tel mot, de telle idée), αιτιατική ( + πτώσις), VII, 37, 5. - VIII, 11, 2 (bis)3. accusatif (terme de grammaire, peut-être créé par les Stoïciens), ά-καφία, V, 7, 5; 24, 8 ; 26, 7 ; 42, 1 ; 56, 3. manque de pertinence, d'à-propos (un des graves défauts de style). άκαιρολογία, II, 4, 4. parole hors de propos. άκαιρος, II, 5, 1. - V, 5, 5. (—ρώς, V, 5, 6). dénué d'à-propos, hors de propos.

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ά-κατ-άλληλος, V, 27, 2. - VIII, 12, 2. qui manque de cohérence (grammaticale), ά-κατά-σκβυος, IV, 7, 1. - V, 13, 1 ; 39, 5. - VII, 27, 3. (άκατασκευάστως, IV, 15, 2). sans apprêt, sans art, sans travail. ά-κατά-στροφος, VI, 22, 42. sans retombée (en parlant de la période). α-κέραστος, VI, 22, ЗУ. incapable de fusionner (en parlant des voyelles), ά-κίνδυνον (τό), V, 2, 6. absence (ou refus) de risque (caractérise le style de Lysias). ά-κίνητος, II, 17, 7. - V, 54, 7 (bis). privé de mouvement, inerte (ce qu'on ne saurait reprocher d'être à Lysias, ni à un lecteur de Démosthène). ακοή, 11,10,2; 1 1 , 3 . - 1 1 1 , 2 , 7 ; 14, l . - V , 8 , 3 ; 1 5 , 3 ; 18, 8; 20, 5 (bis).6\ 38, 4.6; 39, 2 ; 40, 3.7.10; 43, 2 ; 55, 3. - VI, 1, 13; 3 , 9 ; 6 , 4 ; 1 0 , 2 ; 11,6.14.24; 12, 1.4.8; 14, 19.21; 15, 12; 16, 6.8; 22, 12.25.35.38; 23, 20; 25, 5. - VII, 24, 2 ; 29, 3 ; 42, 1.4. - XI, 3, U . oreille (c'est le meilleur juge, car les textes sont faits pour être déclamés, et donc entendus, plutôt que lus des yeux), ά-κόλλητος, VI, 22, 15. incapable de se souder (en parlant de lettres successives), άκολουθέω, II, 4, 5. - V, 39, 5 ; 45, 3 ; 48, 1 ; 52, 6. - VII, 9, 4. - XI, 3, 13. accompagner, suivre ; être conséquent, être cohérent, ακολουθία, V, 9, 5.10 ; 27, 5 ; 39, 6 ; 40, 12 ; 50, 9. - VI, 22, 4.6.45 ; 25, 12. - VII, 24, 5.8; 37, 5; 53, 2.3. - VIII, 14, 2. cohérence grammaticale, suite des idées. ακόλουθος, II, 19, 4. - V, 14, 5. - VI, 10, 1 ; 22, 36; 23, 9; 25, 20; 26, 8. - VII, 40, 5. - VIII, 12, 1. - XI, 3, 14. (ακολούθως, VI, 8, 1. - VIII, 11, 2). qui suit, qui s'accorde avec, en accord avec. ά-κόμψευτος, VI, 22, 6.45. sans afféterie (trait de l'harmonie austère), ά-κόρυφος, VI, 22, 42. dépourvu de sommet (en parlant d'une période), ά-κόσμητος, V, 4, 3. - VII, 23, 2 ; 51, 4. sans ornement, brut (trait du style simple). ακούω, II, 9, 1; 1 1 , 3 , 1 7 , 4 ; 18, 4 - III, 17, l . - V , 1 5 , 3 ; 20, 6.7; 22, 4 ; 24, 10 ; 26, 1 ; 43, 2. - VI, 3, 14 ; 9, 3 ; 25, 38. - VII, 9, 8; 16, 2 ; 24, 10; 41, 3 ; 45, 2.3; 49, 3. - Χ, 1, 1. - XI, 3, 5.10; 6, 5. écouter (des discours, mais aussi n'importe quel texte déclamé). ακραιφνής, V, 37, 1.

sans mélange (à propos d'un type de style).

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ακριβής, II, 1 1 , 3 ; 1 9 , 2 - III, 18, 1 . - IV, \,2(bis)\Z, 1.3; 4, 1; 19, 3 ; 2 0 , 2 (bis). - V, 4, 1 ; 5, 2 ; 6, 2.4; 11, 1; 13, 1.6; 15, 3 ; 16, 1 ; 18, 1 ; 27, 1 ; 50, 2. - VI, 19, 10; 21, 1. - VII, 1, 1.3; 6, 2 ; 22, 3. - VIII, 1,2. - XI, 1, 3.6; 6, 8. - XII, 1, 2 (ler);2, 1 ; 4, 2 ; 5, 1.3 ; 7, 2. (—βώς, II, 1 1 , 3 ; 1 6 , 3 - IV, 2 , 2 ; 16, 3.b(bis).V, 29, 5; 50, 3 . 5 . - V I , 1 , 9 ; 14, 5; 22, 35; 23, 9. - V I I , 9, 8; 1 3 , 3 ; 15, 1 ; 23, 1 ; 47, 2. - X, 11, 4. XI, 3, 15; 6, 7. - XII, 6, 5). exact, précis (en parlant du vocabulaire, du style); avec précision. ακρίβεια, II, 1 3 , 2 ; 14, 7. - III, 11, 2. - V, 13, 5 ; 24, 1; 40, 6; 48, 10. - VI, 9, 9; 20, 20; 23, 3 ; 25, 35; 26, 4.11. exactitude, précision (une des qualités du style simple). άκριβολογέω, V, 26, 9.

examiner en détail. άκριβόω, III, 2, 1. - VI, 4, 17 ; 23, 18. - VIII, 1 , 2 - XI, 3, 16.20. être exact, montrer de la rigueur (c'est une qualité), άκροάομαι, III, 3, 4. - V, 18, 6; 22, 1. - XI, 3, 11.12. écouter avec attention, entendre. άκρύασις, VI, 9, 7; И, 26; 12, 3 ; 19, 13; 22, 35.41. audition (notamment d'un texte littéraire déclamé). ακροατής, 1 1 , 9 , 2 ; 14, 4 (Théophraste) ; 17, 5; 24, 5.6; 28, 2. - V, 4, 3 ; 18, 6; 45, 4 ; 55, 2. - VII, 24, 10. auditeur (terme beaucoup plus fréquent que «lecteur» chez Denys). αλαζονεία, II, 12, 9. vantardise (que Denys qualifie de «propre à la soldatesque»), ά-ληθής, II, 6 , 3 ; 8, 7; 1 8 , 4 . - 1 1 1 , 7 , 5 ; 1 2 , 2 . - IV, 4, 5. - V, 6, 4 ; 18, 6 ; 39, 2. - VI, 4, 21 ; 5, 3.6 ; 25, 14.17. - VII, 2, 4 ; 10, 3 (ier)A\ 11, 1 (bis); 19, 2 ; 42, 4 ; 44, 3 ; 45, 5; 55, 5. - Χ, 1, 2 ; 2, 2 ; 8, 1. - XII, 2, 1. (—Θως, V, 24, 8; 55, 1 ; 56, 6). vrai, sincère, réel (en parlant de débats «avec enjeu»); véritablement. αλήθεια, 11,8,7; 13, 5 . - I l l , 11,5; 18, 4 . - I V , 4, 5; 11, 1; 16, 1; 18, 1. - V, 13, 1 ; 18, 9 ; 23, 1.6 ; 28, 3 ; 45, 4 ; 54, 4 (bis). VI, 4, 18; 10, 3 ; 20, 4 . - V I I , 2, 1 ; 3, 3.4; 8, 1 ; 45, 6; 49, 4. - X, 2, 1.3. - XI, 1, 3.6.14.16. - XII, 7, 2. vérité, réalité, sincérité. αληθεύω, IV, 16, 2. dire la vérité. αληθινός, 11,6, 1;9, 4 ; 14, 1 . - 1 1 1 , 4 , 4 ; 1 1 , 3 ; 1 2 , 3 ; 18, 1 ; 20, 1 - IV, 20,3. - V , 8 , 2 ; 18, 5; 22, 4 ; 32, 1.2.3; 53, 3. - VII, 42, 3 ; 53, 2. - XI, 5, 6. véritable, sincère, réel (s'applique souvent à l'éloquence d'action, que Denys oppose à l'éloquence d'apparat ou aux discours fictifs).

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άλλάττω, V, 53, 2. - VI, 4, 4.7.11 ; 19, 4. - VIII, 7, 1. changer, altérer (la diction, la position des mots, le mode mélodique). αλλαγή, IV, 15, 3. transposition (de mots ou d'expressions). αλληγορία, V, 5, 6. allégorie (figure de style dont Platon abuse, selon Denys). αλληλουχία, V I , 2 3 , 2.

connexion (des mots), άλλοίωσις, VI, 6, 1. permutation (des éléments de langage). άλογος, II, 11, 4 (bis).S. - V, 9, 13; 24, 11 ; 50, 3 ; 52, 1 ; 54, 7. VI, 1, 7; 14, 20; 15, 6; 17, 12 (bis)\ 20, 2 1 ; 23, 20; 25, 36.43. - VII, 4, 3 ; 27, 1.4. irrationnel (qualifie souvent αΐσθησις - l'irrationnel occupe une large place dans la réalisation ou l'appréciation de l'oeuvre d'art). άλύπως, VI, 1 6 , 8 ; 22, 12. sans blesser (l'oreille, en parlant de certains sons). άμαρτάνω, V, 4, 4 ; 6, 2 (Ыв).3 ; 10, 2 ; 32, 2 ; 55, 4 ; 56, 3. - VI, 4, 12 ; 11, 9.11 ; 26, 9. - VII, 2, 2 ; 3, 4 ; 28, 2 ; 35, 2 ; 52, 3. XI, 1, 6.11; 6, 11. - XII, 1 , 2 ; 4, 4. se tromper, commettre des erreurs (par rapport au style), αμάρτημα, V, 6, 2.5; 56, 6; 58, 1.3. - V I , 19, 1 4 . - V I I , 3, 1;21, 1 ; 25, 1. - XI, 1, 6.10; 2, 2 ; 3, 15. erreur, défaut (de style). αμαρτία, XI, 3, 10. faute, erreur (dans le choix de la matière, chez Thucydide). άμαυρός, V, 47, 2. émoussé (la beauté l'est quand l'agrément est absent, et réciproquement), ά-μεγεθής, VI, 18, 1. sans grandeur (en parlant de la composition). άμετρος, V , 5 , 4 ; 1 9 , 4 . - V I , 3, 1 ; 17, 15; 18, 2 ; 20, 23 ; 25, 1.8.13; 26, 1. démesuré, trop long (grave défaut) ; non mesuré, en prose, άμετρία, V, 10, 2. absence de mesure (dans la recherche de l'inhabituel défaut majeur). ά-μορφος, VI, 4, 12. informe (ce que parait une idée, quand elle est mal énoncée), αμορφία, VI, 18, 21 ; 19, 14. disgrâce (d'un écrit), défectuosité (du style d'Isocrate). ά-μουσος, VI, 3, 2 ; 11, 8. sans goût, inculte. άμφί-βραχυς, VI, 17, 9; 18, 20. amphibraque, pied composé d'une longue entre deux brèves.

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LEXIQUE GÉNÉRAL

άμφισ-βήτησις, IV, 10, 2 ; 14, 2.3. - VI, 2, 9. - Χ, 12, 6. litige (en justice), contestation (entre des théories), ά-μώμητος, V, 6, 2. impeccable (la structure du style simple chez Platon), άνα-βάλλω, III, 15, 3 (ρρρ). - V, 32, 3 ; 43, 2 (ρρρ).- VI, 18, 11 (ρρρ); 22, 1 2 . - V I I , 1, 4. différer; ralentir (le débit, les harmonies); au part, pft pass. : lent. άναβεβλημίνως, V, 54, 6. en ralentissant (ce qu'on doit faire pour déclamer tel passage de Démosthène). αναβολή, VI, 16, U ; 22, 21. ralentissement (de l'énoncé par le choix et la place des lettres). αναγιγνώσκω, II, 1 1 , 4 ; 1 5 , 6 - III, 5, 1 ; 6, 3 ; 8, 1 ; 13, 3 ; 15, 3. IV, 14, 1; 1 5 , 2 ; 16, 1. V, 22, 1,40, 12 (bis) ; 52, 4 ; 53, 5. - V I , 4, 20; 25, 42; 26, 14 - VII, 2, 2 ; 6, 1 ; 7, 3 ; 15, 3 ; 51, 1 ; 54, 1. - X, 11, 9. - XI, 1, 7.10; 3, 2.5. lire, à la muette ou à haute voix (mis à part deux emploi» dans des passages parallèles - V, 52, 4 et VI, 25, 42 concernant l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, et cinq ou six cas particuliers, ce verbe est le plus souvent employé au participe, pour désigner le lecteur, puasse, présent ou futur). άνάγνωσις, III, 2, 5. - V, 7, 2 (bis). lecture (action de lire à haute voix), ανάγνωσμα, V, 22, 6. lecture muette (ce qu'on lit), αναγνώστης, III, 13, 5. lecteur qui lit à haute voix, déclamateur. αναγκαίος, passim (75 occurrences). nécessaire, indispensable, essentiel. N.B. : cet adjectif, employé très souvent dans un sens courant («il est indispensable de...»), désigne aussi des qualité* de fond (ne dire que le strict nécessaire donne au discours la densité indispensable au débat réel, cf. II, 5, 1 et 6, 3), ou des qualités de style (V, 13, 7.9) qui sont l'apanage du style simple. Denys dénonce avec force les «additions non nécessaires» chez Platon (V, 24, 5.6.8 ; 26, 2), mais reconnaît par la suite que ce superflu peut servir à l'harmonie, chez Démosthène ou Eschine par exemple, et même chez Platon (VI, 9, 1.2.3.4.5.6). Il trouve «nécessaire» l'introduction de rythmes dans la prose (V, 39, 2), le recours à l'action oratoire (V, 53, 1), mais aussi l'oeuvre historique de Thucydide (VII, 51, 1). En matière de style, il distingue les qualités nécessaires des qualités adventices (VII, 22, 2 ; 23, 6) et insiste sur la prééminence des premières (VII, 49, 1).

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άν-αίσβητος, I, 2, 4. - V, 6, 1 ; 54, 7. - VI, 18, 27. dépourvu de sensibilité (grave défaut en matière d'éloquence), αναισθησία, VI, 18, 22. - VII, 35, 2. absence de goût (chez Hégésias), défaut de sensibilité (des critiques). ανακόλουθος, VII, 41, 7 ; 42, 1. (ανακόλουθης VII, 49, 1) qui n'a pas de cohérence grammaticale, incorrect. ανακόπτω, VI, 22, 26. couper, interrompre (le son, pour retarder l'émission vocale), ανακοπή, V, 38, 4. - VI, 16, 11 ; 22, 41.44. rupture (entre syllabes, trait de l'harmonie austère), άν-αλήθης, V, 32, 2. - XII, 8, 4. qui manque de vérité (par abus de procédés rhétoriques), ανάλογος, V, 13, 10. - VI, 3 , 3 . à proportion, analogue. αναλογία, V, 5, 5. correspondance (à observer dans les métaphores). ανάπαιστος, VI, 17, 10.12; 18, 5.7 (bis).U (bis)M\ 25, 16.22. anapeste, pied formé de deux brèves suivies d'une longue, άναπαιστικός, VI, 25, 16. anapestique (en parlant du tetrametre dit aristophanien). ανάπαυλα, VI, 19, 10. halte, repos (sur une harmonie, par opposition à la modulation). άνάπαυσις, V, 43, 11. - XI, 3, 11. pause respiratoire, άνα-πλέκω, VI, 25, 32. natter (ses dialogues - ce que fait Platon par souci de sty­ liste), άναρθρος, VI, 22, 6. pauvre en articles (trait de l'harmonie austère), άνδρώδης, V, 39, 1 ; 43, 13. - VI, 17, 14. viril (en parlant des pieds métriques, ou des rythmes), άν-έδραστος, VI, 22, 43. qui manque d'assise (en parlant des clausules). άν-επί-μικτος, V, 3 7 , 2 .

sans mélange, à l'état pur (en parlant d'harmonies). άν-επιστάτως, VI, 3, 1. sans art, avec négligence (sens péjoratif). ανεπιτήδευτος, V, 2, 6. - VI, 3, 16; 22, 5; 25, 24. - VII, 23, 5. (— τηδεύτως, II, 8, 5. - IV, 7, 3. - V, 39, 5). sans recherche, sans exercice (c'est souvent une qualité aux yeux de Denys : il faut donner l'impression du naturel). Ανεσις, III, 13, 4. - V, 13, 10; 37, 1 ; 44, 1 ; 46, 2. - VI, 21, 5 (cf. άν-ίημι). détente (par opposition à «tension» - l'alternance est facteur d'agrément).

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άν-ηθο-ποίητος, Η, 8, 1.3; 13, 3. mal dépeint (l'éthopée ou peinture de moeurs est indispensable pour produire la persuasion ; Lysias y réussit pleinement), άνθος, V, 5, 3. - VI, 22, 8. fleur (associée à l'éclat, ώρα, ou au printemps), άνθέω, VII, 23, 4. - XII, 2, 2. fleurir (Denys utilise beaucoup d'images empruntées à la nature), ανθηρός, III, 3, 4. - V, 18, 7; 32, 2. - VI, 22, 6. fleuri (qualifie Isocrate, ou la prose de Platon qui fait pen­ ser à un jardin), ανθίζω, II, 13, 1. - III, 13, 7. donner sa fleur, fleurir, άνθ-υπο-φέρω, V, 54, 5. (—φορά, V, 54, 5). répondre d'avance à une objection possible ou prévue (réclame une certaine action oratoire). ανιαρός, V, 15, 3. - VII, 27, 1 ; 51, 4. affligeant, détestable (en parlant de mets, ou de style), άν-ίημι, III 14, 5. - V, 2, 5; 8, 2 (ppp). - VI, 11, 15; 24, 3. - VII, 6, 5. faire surgir (les Lamies) ; laisser aller, détendre (l'alternance entre tension et détente est un des aspects de la variété) ; descendre vers le grave (en parlant du ton), άν-ισος, VI, 26, 2.5.12. inégal en longueur (qualité des cola dans une poésie qui imite la prose), άν-όμοιος, VI, 12, 5; 26, 2.5. dissemblable (lié à «inégal»); en contraste (ce qui est facteur d'agrément), αντίθετος, III, 2, 7 ; 14, 3.5. - V, 4, 4; 20, 6.7. - VI, 23, 23. - VIII, 17, 1. oppose, antithétique, άντίθεσις, II, 14, 2.3. - III, 13, 6. - V, 20, 4.7; 21, 1 ; 25, 4; 40, 10. - VII, 24, 9. opposition, antithèse (figure de style dont il ne faut pas abuser), άντικείμαι, III, 14, 3. - V, 20, 7 ; 26, 2. être en antithèse, s'opposer, répondre à. άντι-κατηγορέω, VII, 24, 5. échanger (le singulier et le pluriel). άντι-μετά-ταξις, VIII, 10, 1. interversion (des genres ou des cas), άντι-παρα-τίθημι, V, 16, 1 ; 17, 1 ; 23, 7 ; 33, 1. - XI, 1, 6.7. comparer, άντιπαράθεσις, VI, 18, 24. comparaison. άντιπαράχειμαι, V, 26, 6. être en parallèle avec, répondre à.

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άντι-παρ-εξ-ετάζω, V, 31, 1 ; 33, 3. - V i l , 16, 4 ; 35, 4 ; 41, 7. - XI, 1, 14. comparer, rapprocher (les auteurs, certains passages de leurs œuvres). άντι-στηριγμός, V, 38, 4. - VI, 16, 11. résistance (dans la prononciation des mots), point d'appui. αντιστρέφω, III, 14, 4. - V, 40, 10. - VIII, 6, 1. faire se répondre, mettre en opposition ou en parallèle. αντιστροφή, VI, 19, 5; 25, 12. antistrophe (qui répond à la strophe, dans les choeurs antiques), αντίστροφος, III, 14, 4. - V, 50, 8. - VI, 17, 12; 19, 4 (bis) ; 26, 14. en antistrophe, correspondant à, inverse de. άντί-τυπος, V, 38, 5. - VI, 16, 10; 22, 2.15.18.20.29.35.44 ; 23, 4. VII, 2 4 , 2 . heurté (s'applique aux syllabes, aux mots, à la composition). άντιτυπία, V, 40, 5. VI, 20, 14; 22, 28.33.37.43 ; 23, 21. VII, 24, 2. heurt (de sons contradictoires - trait de l'harmonie aus­ tère). άντ-ονομασία, VI, 2, 2 ; 5, 9. - V i l , 37, 5. pronom (mis à la place du nom - terme de grammaire). άντονοματικόν (Ονομα), V I I I , 12, 2. pronom. άντουνυμία, V I , 6, 9.

démonstratif (terme de grammaire). άν-ώμαλον (τό), V I I , 19, 1.

absence d'homogénéité (dans la mise en forme - fréquente chez Thucydide), ανωμαλία, V I , 2 2 , 4 5 .

inégalité (dans les périodes - recherchée par l'harmonie austère). αξιόλογος, l, 4, 2. - 11, 18, 2. - IV, 2, 2. - V, 33, 2 ; 38, 1.2.3. - VI, 14, 12; 17, 11; 18, 9; 20, 19; 22, 1.18.26.29; 25, 42. (άξιολόγως, II, 19, 3. - VI, 22, 14.37.38). important, considérable ; appréciable (en parlant des intervalles séparant les mots ou les lettres). άξιωμα, V, 4 1 , 3 ; 45, 5.6; 56, 4. - VI, 3, 16; 4, 2 1 ; 1 1 , 2 ; 17,4.14; 18,25. dignité (dans l'harmonie, les sujets, etc. - facteur de beauté); proposition (en VI, 4, 21 - terme de logique). αξιωματικός, 111, 3, 5.6. - V, 18, 2 ; 39, 3 ; 40, 9; 43, 13; 44, 1.7 (bis).8.-\\, 1 3 , 1 ; 17, 1.8; 18, 1 ( 7 ^ . 5 . 9 ; 22, 4.12. - VII, 23, 2 ; 24, 2. (—κώς, V, 43, 1. - VI, 18, 3). majestueux, empreint de dignité (trait de l'harmonie austère).

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LEXIQUE GÉNÉRAL

απαγγέλλω, VI, 20, 6.9. - VII, 31, 3 ; 39, 6; 44, 3. - Χ, 4, 4 ; 10, 2.3; 11, 1. raconter, énoncer, exposer ; prononcer (un discours), απαγγελία, III, 3, 3. - V, 9, 10; 25, 2. - VI, 20, 16. - VII, 9, 8 ; 24, 12; 54, 3. énoncé, récit. ά-παθής, V, 4, 5; 54, 7. dénué d'émotion (s'applique aussi bien au style qu'au lecteur). ά-παρ-έμφατος, VI, 5, 9. infinitif (qui ne définit pas clairement - terme de grammaire). άπ-αρτίζω, V, 9, 10, 50, 6. - VI, 19, 6. achever, compléter (la strophe, etc.). άπαρτισμός, V I , 2 4 , 2 .

perfection (de l'harmonie). άπατη, IV, 4, 3 ; 16, 3. - V, 44, 2 ; 45, 5. - VII, 6, 5 ; 7, 3. rouerie (chez Lysias), charlatanisme (chez Isée) ; distraction (cherchée par le public). N.B. : les manoeuvres de séduction qui tendent à abuser l'auditeur sont portées à l'actif de Lysias, parce que modérées ; au passif d'Isée, parce qu'excessives. απατάω, V, 2, 5. ruser (ce que fait Lysias). απατηλός, V, 8, 3 ; 45, 4. - VI, 23, 7. propre à abuser (l'auditeur), trompeur (par artifice). άπειρό-χαλος, V, 5, 5. - VII, 46, 2. (άπειροκάλως, VII, 51, 3). qui manque de goût (un défaut caractérisé). άπειροκαλία, III, 2, 2. - V, 6, 4 ; 7, 3 ; 23, 4. manque de goût. ά-περί-γραφος, VI, 22, 43. qui manque de rondeur (en parlant des clausules). ά-περί-εργος, II, 9, 4; 15, 4. (άπεριέργως, V, 9, 6). dénué d'affectation, sans prétention. ά-περί-οδος, VI, 23, 5; 26, 12. non périodique (trait incompatible avec l'harmonie polie). ά-περί-σπαστος, VII, 9, 9. ininterrompu (en parlant d'un traité d'histoire), d'une seule venue. απέριττος, II, 15, 5. - V, 8, 2 ; 34, 4. dénué de recherche, sans raffinement (est tantôt une qualité, chez Lysias par exemple, tantôt un défaut). απηρχαιωμένος, III, 2, 2. - VII, 24, 1 ; 50, 2 ; 52, 4. - VIII, 3, 1. suranné (vocabulaire - qualifie surtout le style de Thucydide). ά-πίθανος, II, 18, 3. - IV, 19, 3. X, 8, 1. (άπιθάνως, II, 17, 7). dénué de vraisemblance, impropre à la persuasion, peu

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convaincant (le manque de vraisemblance est un grave défaut). άπλόος, II, 15, 4. - IV, 3, 2.5; 12, 1. - V, 4, 3. - VI, 14, 14.15; 17, 15; 22, 4. - VII, 22, 2. - XII, 7, 3. franc, direct (en parlant du style, par opposition au style figuré), simple (rythme, mot). άπλότκ, IV, 4, 2. franchise, simplicité (c'est une qualité). άπλοικώς, V, 45, 4. avec franchise. απλώς, II, 8, 1.4; 15, 2. - IV, 4, 1 ; 15, 2 ; 16, 3. - V, 9, 3.4.6; 15, 2; 50, 11. - VI, 14, 8; 25, 10. - VII, 53, 2. franchement, directement, avec candeur, sans artifice. άπό-γραψος, IV, 11, ï ; 20, 4. copie, apographe (dépendant d'un archétype), άπο-δβίκνυμι, V, 22, 5.6. - VI, 23, 16. - VII, 3, 4 ; 41, 6; 45, 6. - Χ, 7 , 2 ; 11, 10; 12, 8. montrer, démontrer, expliciter. άποδειχ-ηκός, IV, 12, 1 ; 14, 2 ; 16, 3. - V, 13, 8. - VII, 19, 2. démonstratif (s'applique à une partie du développement) ; capable de convaincre, άπόδειξις, II, 17, 5; 26, 1. - IV, 14, 5. - V, 43, 2 ; 44, 3. - VII, 25, 1. - VIII, 1, 1; 2, 1. démonstration (est une partie du discours); exemple. άπό-δοσις, VII, 13, 3 ; 52, 4. conclusion (d'une affaire, d'une phrase), ά-ποίητος, II, 8, 5.6. - III, 20, 2. - IV, 7, 4 - V, 5, 2 ; 6, 2. - VI, 1, 13. (άποιήτως, V, 39, 5). non fabriqué, sans apprêt (le style, l'expression), a-poétique. αποκόπτω, VI, 22, 39. interrompre le son. αποκοπή, VI, 14, 8. - VII, 52, 4. amputation - έξ αποκοπής : par saccades. άπο-κρίνω, V, 24, 7. - VII, 36, 2 ; 38, 1 ; 39, 2.6; 40, 2.4. supprimer (V, 24, 7); au moy. : répondre. άπόκρισις, VII, 37, 2. réponse, échange (de demandes et de réponses). άπο-κυματίζω, VI, 23, 15. rendre houleux (le plan sonore - image maritime). άπο-λογέομαι, VI, 25, 29. - VII, 11, 2. - XI, 1, 17. se défendre en justice. απολογία, II, 12, 6; 14, 4 (Théophraste). - III, 18, 4. - IV, 5, 2 ; 6, 1 ; 8, 2 ; 14,3. - V, 14, 1.6; 23, 4.8; 55, 1 ; 57, 3. - VII, 4, 1; 42, 4; 43, 1.2; 44, 1. - XI, 1, 4. défense en justice, justification. άπο-μηκύνω, III, 3 , 3 .

allonger outre mesure (le discours - c'est un défaut).

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ά-πονηρός, II, 15, 5. sans malice (Lysias l'est dans l'économie de la matière). άπο-ρραπίζω, VI, 14, 17.25. rejeter en arrière (le souffle - ce que fait la langue pour prononcer le r). αποστρέφω, V, 9, 3 ; 15, 3 ; 20, 6. - VII, 24, 6; 38, 1 ; 42, 4. - VIII, 13, 1.2; 14, 3. tourner en sens contraire ; transférer, transformer ; au moyen : faire volte-face, αποστροφή, VII, 24, 7. - VIII, 13, 1. transfert (de personnes, ou du signifié au signifiant). άπο-τείνω, V, 5, 4. étirer en longueur (l'idée). άπο-τραχύνω, V, 43, 2. - VI, 22, 14.40. introduire de la rugosité (dans l'émission vocale). αποτυχία, VII, l, 1.2. échec littéraire (considéré comme une simple malchance). άπο-φαίνω, V, 23, 1 ; 27, 4; 33, 3 ; 58, 2. - VI, 8, 1 - VII, 41, 5. déclarer, présenter, affirmer (désigne aussi le mode affirmatif). άπόφασις, V, 9, 5. négation (terme de grammaire), άπόφασις, V, 9, 11. déclaration, sentence. ά-πραγματεύτως, IV, 16, 2. sans artifice (ce que ne paraissent jamais les discours d'Isée). ά-πράγμων, IV, 10, 1 ; 11, 1. d'humeur paisible (comme l'est le client de Lysias). ά-πρεπής, II, 14, 4 (Théophraste). - III, 13, 2(Philonicos). - VI, 20, 3. qui manque de convenance (au sujet). ά-προ-κατα-σκεύαστος, IV, 14, 2. dépourvu d'exposé préliminaire (en parlant d'une narration). ά-προοιμιάστως, II, 17, 6.

sans préambule (le préambule est une des parties du discours). ά-πταιστος, V, 52, 5. (απταίστως, V, 52, 4. - VI, 25, 42). sans broncher, sans trébucher (signe que l'apprentissage de la lecture ou de toute autre technique est mené à bien). αρετή, passim (100 occurrences). — qualité de style (Denys les enumere dans le Lysias : la pureté, II, 2 ; le style parlé, II, 3 ; la clarté, II, 4; la brièveté, II, 5 ; la densité, II, 6; le don de vie, II, 7; la peinture des moeurs, II, 8 ; la convenance, II, 9; la vraisemblance, II, 10, 1.2; la grâce, II, 10, 3 à 11, 9); ces qualités se trouvent souvent à l'état de mélange (II, 12, 3 ; 16, 1).

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— qualité de l'expression (VI, 3, 8), qui peut toucher le fond ou la forme (cf. VII, 1 , 1 ; 26, 1 - la qualité suprême étant la μεσότης, VI, 24, 2). — certaines qualités sont nécessaires (cf. V, 13, 7.9. - VII, 22, 2 ; 23, 6; 49, 1); les autres ne sont qu'adventices (cf. VII, 22, 2 ; 23, 6 - XI, 3, 17). N.B. : ce mot est absent de IV, VIII et X ; il est rare dans VI, fréquent dans le Démosthène II (V, 33 à 58) et dans le Thucydide. N'ont été pris en compte ici que les sens qui se rapportent à la critique littéraire. άρθρον, V, 39, 6. - VI, 2, 2. - VII, 37, 5. - VIII, 11, 1. article (terme de grammaire). άρμόττω, II, 9, 1 ; 14, 3 (Théophraste). - III, 3, 1 ; 4, 1 ; 13, 3. - V, 2, 4 ; 3 , 1; 18, 7; 27, 1; 32, 4 ; 33, 1 ; 36, 3 ; 41, 2 ; 45, 5; 48, 3 - V I , 3 , 16; 5, 1;6, 1 (bis).3A\ ; 7, 2.5; 10, 4 ; 11,12; 12, 12; 15, 10; 20, 3 ; 21, 6; 22, 9.40; 23, 23. - VII, 7, 3 (bis); 18, 1 ; 23, 8; 38, 2 ; 39, 1 ; 41, 4. - VIII, 11, 3. ajuster (les mots entre eux, les idées au sujet - terme emprunté au vocabulaire de la construction); impers. : il convient. N.B. : ce verbe s'applique non seulement à la juxtaposition des mots, qui produit une couleur sonore, mais aussi à la convenance, qui doit lier la forme utilisée au sujet traité, ou au personnage qui parle. άρμογή, VI, 8, 1 ; 22, 14; 23, 6 ; 26, 1. ajustement (des cola), jointure (entre les mots), αρμονία, II, 3 , 8 ; 8, 5; 11, 3. - III, 2, 5; 3, l . - V , 2 , 4 ; 18, 8; 24, 2. - VII, 24, 11 ; 36, 1. - XI, 6, 9. - et passim dans les traités de la synthesis (42 occurrences en V, 35 à 51 ; 54 occ. en VI, dont 20 au chapitre 22 décrivant l'harmonie austère). ajustement sonore, mode musical (II, 11, 3), harmonie. N.B. : le mot, employé parfois au sens simple d'ajustement des mots (II, 3, 8. - III, 3, 1. - VII, 24, 11), comporte souvent une coloration musicale (en VII, 36, 1, il est assorti du qualificatif «mélodieux», Καυλός ) qui devient domi­ nante quand s'affirme la doctrine de la synthesis (VI, puis V, 35 à 51). C'est par rapport à l'écoute des textes lus à haute voix que Denys définit les trois harmonies (ou synthèse is) qu'il juge fondamentales : l'austère (VI, 22 et V, 3839), la polie (VI, 23 et V, 40), l'intermédiaire ou mixte (VI, 24 et V, 41). άρρενικός, V, 27, 5. - VI, 6, 6 (bis). - VII, 24, 5 (bis). - VIII, 10, 1 ; 11, 2. (—κώς, VIII, 10, 1). masculin (terme de grammaire). άρσις, V , 48, 2.

action de lever le pied, d'où levé (dans un rythme binaire terme musical).

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αρτηρία, VI, 14, 8 fòis/13.16.23.26. trachée artère (joue un grand rôle dans l'émision vocale). αρχαίος, I, 1, 2.6; 2.2 (bis) ; 4, 2. - II, 2, 1 ; 9, 1 ; 32, 1. - IV, 4, 1.2.4; 19, 3 ; 2 0 , 3. - V, 4, 1 ; 8, 2 ; 17, 1 ; 21, 1 ; 36, 3 ; 3 9 , 6.7; 41, 2 ; 43, 12; 50, 4 ; 56, 2. - VI, 1,9; 4, 14; 5, 12; 19, 7.8. - VII, 2, 1 ; 5, 2 ; 7, 2 ; 11, 3 ; 23, 2.4; 51, 2 ; 52, 4. VIII, 1, 1 - XII, 1, 1; 7, 5; 8, 1. ancien, antique. N.B. : outre son sens habituel de «éloigné dans le temps», ce terme peut désigner une couleur de style, caractéristique de l'harmonie austère ; il est alors le plus souvent employé dans un sens élogieux ; mais il peut aussi contenir une critique, à l'adresse du style de Platon, ou de Thucydide). αρχαϊκός, VI, 22, 12.35. archaïque (un trait de l'harmonie austère), άρχαιο-πινής, V, 38, 6. qui a une patine d'antiquité, qui fleure l'ancien, άρχαιο-πριπής, V, 5, 5; 39, 8; 48, 7. - VI, 23, 7. qui fleure bon l'archaïsme (s'applique aux mots, aux figures, et, en général, à l'harmonie austère), άρχαιότης, V, 5, 3. ancienneté (dont une touche peut donner de l'éclat au style). αρχαϊσμός, VI, 22, 6. archaïsme (qui peut être une source de beauté). αρχέτυπος, IV, 11, 1 ; 20, 4. - XII, 6, 5; 7, 6. archétype (opposé à apographe), modèle. αρχή, passim (67 occurrences). commencement, ou commandement, d'où — principe, origine : cf. IV, 20, 5. - VI, 4, 21 (ordre naturel); 14, 1.6 (de la voix humaine); 16, 2 ( = Nature). - VII, 4, 3 (de l'oeuvre d'art). — introduction d'un discours : cf. II, 17, 1.6.7; 22, 1. - IV, 11, 2. - VII, 44, 1 ; 54, 5. - ( a v e c citation à l'appui : IV, 8, 2 ; 10, 2. - V, 13, 6. - VI, 4, 8; 22, 11. - VII, 42, 1). — Introduction de Y Histoire de Thucydide : VII, 10, 1.2.3.5; 11.2; 12, 1 ; 25, 3. — début d'un mot : cf. V, 38, 2 ; 40, 5. - VI, 22, 15.28. — commandement, pouvoir (passim) ; magistrature (VII, 9,3). ά-σαφής, Π, 4, 2. - V, 10, 2. - VII, 24, 10.12; 33, 1 ; 46, 2 ; 48, 5 ; 54, 3. - VIII, 15, 2. - XI, 3, 13. - XII, 8, 2. qui manque de clarté. άσάφ*ια, Η, 4, 4. - VII, 52, 4. manque de clarté (c'est un défaut majeur). α-σ€μνος, VI, 7, 3 ; 17, 7; 18, 1.29. qui manque de noblesse, de gravité (s'applique aux rythmes, à la synthesis).

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άσημος, VI, 25, 17.27. obscur, indistinct (en parlant des contours d'un vers, d'un côlon). ά-σθενής, IV, 19, 3. - V, 13, 8 ; 27, 2. - VI, 12, 9. (—νώς, 1 1 , 1 2 , 6 V, 28, 6). qui manque de force, de vigueur (vocabulaire, idée, personnage), ασθένεια, II, 4, 3 ; 5, 1 ; 17, 3. - V, 19, 9. - VII, 15, 1. indigence (de talent, d'invention), faiblesse (de style), ά-σίγμως, VI, 14, 20. sans la lettre s (qu'on jugeait dépourvue de grâce, et qu'on évitait en poésie), άσκέω, I, 1, 1 ; 4.2. - 1 1 , 3 , 7 ; 18, 5. - IV, 20, 2. - V, 3, 2 ; 5, 3 ; 34, 5 . - V I , 1 , 3 . 9 . - V I I , 50, 2 , 55, 2 . - X I , 6, 5 . 1 1 . - X I I , 1, 1. s'entraîner (à la rhétorique, par des exercices répétés), άσκημα, VI, 3, 5. exercice (scolaire), ασκησις, III, 1, 4. - V, 13, 9; 47, 1 ; 52, 1. - VI, 1, 5; 25, 37.39. entraînement (nécessaire à qui veut devenir orateur ou critique littéraire). ασκητής, IV, 2, l. - V, 22, 5. pratiquant (d'une discipline - s'oppose à Ιδιώτης), αστείος, II, 19, 4. - V, 54, 6. raffiné (dans ses choix, comme un citadin), courtois (ton de voix), άστεισμός, V, 5 4 , 8.

trait d'esprit. ά-συγ-κρότητος, V, 19, 5.7. lâche, peu serré (en parlant du style d'Isocrate - le terme est employé par Thucydide, VIII, 95, 2, pour désigner des équipages peu habitués à ramer ensemble; le radical, κρότος, évoque le bruit de l'eau frappée en cadence). ά-σύμ-μετρος, VI, 11, 10. qui ne respecte pas la mesure rythmique ; à contre-temps, ασυμμετρία, VI, 22, 45. dissymétrie (entre les cola - trait de l'harmonie austère). ά-σύμ-μικτος, VI, 22, 15. incapable de fusionner (en parlant des sons de certaines lettres). ά-σύμ-φωνος, V I , 11, 8.

qui sonne faux (en parlant d'une note dans une mélodie). ά-συν-άρτητος, VII, 6, 4. sans lien entre eux (en parlant de développements), ά-συν-ήθης, V, 9, 8. - VI, 25, 38. - VII, 54, 4. inhabituel (style - sens souvent péjoratif); nouveau (air), ά-σύ-στροφος, XII, 8, 4. relâché, qui manque de densité (style), ά-σφαλής, II, 13, 5. - V, 24, 7; 40, 9 ; 45, 4. - VI, 22, 19; 23, 1.

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LEXIQUE GÉNÉRAL sûr (style); stable (l'assise d'un mot, d'un côlon, d'une période, etc. ).

ασφάλεια, V, 2, 6.

sécurité (dans l'expression - l'objectif de Lysias). ασφαλώς, V, 26, 2 . - VI, 22, 1. avec fermeté, solidement, ασχημάτιστος, VII, 53, 2. - XI, 5, 4. sans figures (en parlant du style). άτακτος, V, 50, 9. - VI, 15, 17; 25, 12. non réglé (cf. les rythmes dispersés dans la prose, la voix d'Andromaque). ά-ταμιεύτως, V, 10, 2. sans retenue (Thucydide l'est dans l'emploi de l'inhabituel), ά-τελής, V, 2, 8; 8, 2; 9, 11; 14, 1 ; 33, 2; 50, 6. - VI, 9, 1 ; 26, 1 1 VII, 9, 6.7; 16, 2 ; 55, 3. - XI, 3, 1 ; 4, 1 ; 5, 6. incomplet, imparfait. ά-τεχνίτευτος, II, 8, 5. sans métier (l'oeuvre d'art doit le paraître, non pas l'être), ά-τολμος, V, 18, 5. qui manque d'audace (cf. Isocrate dans l'emploi des figures). ά-τομος, VII, 22, 2. indivisible (en parlant des mots), άτονος, V, 20, 1. sans intensité (comme le style d'Isocrate). ά-τοπία, VI, 12, 3. incongruité (de certains termes). N.B. : l'adjectif άτοπος n'est employé par Denys que dans son sens le plus ordinaire de «absurde», et n'a chez lui aucune connotation littéraire. ά-τριβής, VI, 25, 43. - VII, 9, 4. qui n'a pas de pratique (d'un travail); non foulé (chemin), αττικός, I, 1, 6. - II, 2, 1. - VII, 15, 2. - XI, 2, 1. - XII, 3, 4. attique, atticiste. αυθάδης, I, 4, 3. - VI, 22, 35. - VII, 40, 4. arrogant (défaut); fier (un des qualificatifs de la beauté), αύθάδεια, II, 12, 9. arrogance (dans l'expression - c'est un défaut), αύθ-έκαστος, VI, 22, 6. - XI, 3, 15. franc, direct (qualifie l'harmonie austère); sévère, sans compromission. αΟξω, II, 9, 4. - IV, 16, 3. - V, 54, 5.6. - VI, 11, 23. pratiquer l'amplification ; enfler (le ton) ; allonger (les syl­ labes), αοξησις, II, 1 9 , 5 . - 1 1 1 , 11, 3. - V, 48, 3 ; 54, 5; 58, 3. - VII, 1 0 , 3 ; 19, 2. amplification (une des parties du discours); ampleur.

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αύρα, V, 5, 3 ; 13, 8. - XI, 4, 4. brise (qui symbolise l'inspiration); parfum. αυστηρός, IV, 20, 3. - V, 8, 2 ; 36, 5 ; 38, 1 ; 39, 6.8 ; 41, 4 ; 42, 3 ; 43, 12; 45, 3 (bis)A.b; 47, 3 ; 48, 7; 55, 2. - VI, 21, 4; 22, 1.10.12 (bis).Z6Âb\ 24, 4. - VII, 24, 2.11. - VIII, 17, 1. (—ρώς, V, 43, 1). austère (opposé à «souriant» en V, 8, 2 - Cet adjectif caractérise l'harmonie du grand style, représentée par Thucydide en prose, par Pindare en poésie et décrite en VI, 22 et V, 38-39). αυτάρκης, V, 13, 8; 33, 1. - VI, 22, 5; 26, 18. - VII, 3, 2. suffisant (se dit de la grâce, de la longueur des périodes, des préceptes de l'art); autonome. αυτόματος, V, 39, 5. - VI, 20, 12 ; 25, 17. (αυτομάτως, II, 8, 5. - VI, 22, 5). spontané, naturel (peut qualifier le «hasard»), αύτοματίζω, VI, 20, 15. agir spontanément (donc sans recours au métier), αυτοματισμός, V, 19, 9. - VI, 22, 13.18.21. spontanéité naturelle (le contraire de l'art, produit du métier). αύτο-σχέδιος, VI, 22, 2 ; 25, 24.27. (--σχεδίως, VI, 25, 26). sans apprêt (à propos de pierres mal équarries) ; improvisé (discours, expression littéraire). αυτοσχεδιάζω, VI, 25, 17. improviser (don naturel). αύτο-τελής, VI, 9, 9; 14, 4. (—λώς, VI, 14, 4 ). complet (par opposition à «elliptique»), qui se suffit à soimême (comme les voyelles, qui n'ont pas besoin de secours extérieur pour sonner). αύτ-ουργός, V, 39, 4. indépendant (en parlant des périodes). αυτοφυής, IV, 7, 2 ; 11, 1. - XII, 6, 2 ; 7, 6. (—φυως, IV, 16, 2). spontané, naturel (par opposition à ce qui est «fabriqué»). αύχμός, V, 44, 2. sécheresse (du style), αυχμηρός, V, 45, 4. - VII, 51, 4. - XII, 8, 3. sec (traité historique), sordide (récit). άφ-αιρέω, III, 1 , 2 . - V , 23, 1. - VI, 9, 7 ; 22, 30; 25, 20 (ρρρ); 26, 11. - VII, 5, 3 ; 8, 1. - Χ, 6, 1. - XII, 4, 3. enlever (des discours à leur auteur) ; supprimer (des lettres dans un mot); au part, pft pass. : amputé (d'un pied, en parlant d'un trimètre). άφαίρεσις, VI, 6, 1 ; 9, 1.7. - VII, 16, 1. suppression ; aphérèse (terme de grammaire). ά-φανής, VII, 32, 2 ; 44, 4 ; 55, 3. - XI, 6, 7. obscur (dénonce un grave défaut de style).

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αφανίζω, I, 1, 2. - II, 1, 5. - V, 24, 10. - VI, 11, 10.21 ; 16, 16; 25, 21 ; 26, 4. - VII, 47, 1. obscurcir, faire disparaître, éclipser (cela peut constituer une tactique artistique : il s'agirait de voiler les défauts par les qualités). ά-φελής, II, 15, 4 ; 24, 7. - 111, 2, 4 ; 11, 5 ; 20, 2. - IV, 3, 2 ; 4, 5 ; 7, 2(ЬІ8)\8, 1 . - V , 2, 1 ; 5 , 2 ; 6, 2 ; 9, 7; 13, 1 ; 39, 4. - VI, 22, 5. - VII, 23, 5. (—λώς, II, 6, 4 ; 8, 4 ; 17, 5. - III, 2, 4 ; 3, 3. - IV, 7, 1.4; 9, 1.2; 1 1 , 4 . - V, 9, 3 ; 39, 5). simple (construction, discours, auteur); avec simplicité. αφέλεια, IV, 16, 3. simplicité (une des qualités de Lysias). άφετήριον, V, 3, 5. lieu d'embarquement, havre (l'image s'applique au style tempéré, qui permet d'aller vers l'un ou l'autre des deux styles extrêmes, le grand ou le simple). άφή, II, 13, 4. - V , 18, 5. action de toucher (allié à τόνος) ; prise, saisie (dans la lutte), άφ-οριστικώς, IV, 7, 3. avec concision (de l'ordre de la définition), άφ-ορμή, II, 1 5 , 2 ; 1 8 , 2 ; 19, 4. - IV, 1 3 , 1 ; 16, 3. - V, 32, 3 ; 35, 4. - V I , 4, 2 1 . - V I I , 10, 2 ; 52, l . - X , 10, 4. - X I , 3, 9 ; 6, 11. point de départ; argument; ressources, matériau, άφροδίτη, II, 11, 8; 18, 4. - VI, 3, 3. séduction (digne d'Aphrodite). α-φωνος, V, 38, 5 ; 40, 3 ; 43, 9 (bis). - VI, 14, 3.4.18.22.24.25.26; 15, 2.5; 16, 8.9; 20, 13.19; 22, 15.21.25.26.29.30. 32.33.43.44; 23, 13 (bis). 14.21. aphone (consonne - terme de grammaire). α-χαρις, II, 12, 3. - IV, 20, 3. - VI, 7, 3 ; 14, 20. privé de grâce (défaut majeur). ά-χάριστος, XI, 1,8. discourtois (ce qu'on ne peut reprocher d'être à qui use de la méthode comparative). α-ψυχος, И, 8, 1 ; 13, 3 ; 17, 7. - V, 20, 3. - XII, 7, 1. sans vie, froid (en parlant du style, de la peinture de moeurs.

В βαθύς, VI, 8, 2 ; 20, 2. approfondi (travail, étude). βαίνω, V, 26, 2 ; 38, 1 (pft). - VI, 4, 2 ; 23, 1 (pft).6 (pp). 20 (pft). VII, 24, 2(pp). aller ; scander (un vers) ; au pft : être installé (sur des assises solides - en parlant des mots dans l'harmonie austère); au part, pft : ferme (en parlant de la synthesis), fermement dessiné (en parlant des fins de période).

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βάσις, V, 24, 7; 39, 5; 43, 11; 45, 4. - VI, 14, 11; 22, 2.5.19.42.43; 23, 2. base, assise ; cadence, clausule, βακχβϊος, VI, 17, 14; 18, 11.17.18 (bis)A9\ 20, 21. bacchée, pied formé de deux longues suivies d'une brève (qu'Héphestion nomme palimbacchée). βαρύς, V, 36, 5. - VI, 11, 12.15 (bis). 16.17.20 (bis). grave (style) ; grave (accent sur un mot - par opposition à l'accent aicrui βάρος, V, 34, 4. - VI, 11, 2 ; 20, 12.16; 23, 7. - VII, 23, 6. gravité (un des éléments de la beauté) ; poids (du rocher de Sisyphe). βαρύτης, V, 48, 2 ; 52, 3 - VI, 11, 17. accent grave, βάσανος, V, 16, 1 ; 33, 1. - XI, 1, 6. pierre de touche, épreuve. βασανίζω, II, 12, 1. - V, 24, 1 ; 51, 3. - VI, 25, 31. - VII, 41, 7 (ppp) ; 42, 4 (pft pass.) ; 55, 2 (ppp). - Cf. άβασανίστως. mettre à l'épreuve (moyen de vérification, par la méthode comparative) ; au pft pass. : être torturé (en parlant de l'expression, d'une tournure). βάσκανος, V, 32, 1. - VII, 34, 5 ; 52, 2. - XI, 6, 8. d'humeur à dénigrer, envieux, βασκαίνω, V, 35, 4. dénigrer. βέβαιος, IV, 16, 5. - VI, 18, 1. - VII, 44, 4; 47, 1. solide (témoignage, espoir); ferme (composition). βιάζομαι, II, U, 8; 13, 4. - V, 2, 5. - VI, 11, 2 2 ; 16, 11 ; 22, 3. VI I, 33, 2 (ppp) ; 35, 3 (ppp) ; 42, 1 (ppp) ; 49, 1 (ppp) ; 55, 4. - X, 8, 1. contraindre, faire violence, écarter par la force ; au part, pft pass. : forcé (figures, expressions), βοστρυχίζω, VI, 25, 32. friser (ses dialogues, en parlant de Platon). βούλησις, V, 3, 4 ; 23, 8; 39, 6; 53, 2, - VII, 31, 2. intention (d'un auteur, d'un texte); désirs (du public). Cf. III, 3, 4 : «L'expression de Lysias possède naturellement de la bonne grâce, celle d'Isocrate veut en avoir». βραδύς, 1,2, 4 . - 1 1 , 7 , 2 . - I l l , 2 , 3 . - V I , 1,6; 18, 11; 19, 10; 20, 14; 22, 22; 23, 1. (—δέως, V, 52, 4. - VI, 25, 42). lent (d'esprit; s'applique aussi au style, aux rythmes, à l'harmonie). βραχύς, 1 1 , 5 , 2 . - Ill, 10, 1 - IV, 15, 4. - V, 6, 2 ; 9, 8; 14, 2 ; 33, 2 ; 43, 6; 48, 2 (bis). - VI, 11, 22; 12, 3 ; 14, 7.8 (bis) .9.13.15; 15 passim; 17 passim; 19, 10; 20, 13.18; 22, 3.21 (ter) ; 23, 5.6; 26, 2,12. - VII, 23, 6; 24, 10; 51, 2. - XI, 3, 17. (—χέως, IV, 1 3 , 2 ; 16, 3. - VI, 14,8.9; 15, 3. - VII, 32, 2)·

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LEXIQUE GÉNÉRAL

bref (peut désigner, notamment en VI, chap. 14, 15 et 17, la quantité d'une voyelle ou d'une syllabe). βραχυλογία, V, 58, 2.3.4. brièveté (du discours, du style), βραχυσύλλαβος, VI, 17, 3. à syllabe brève. βραχύτης, II, 5, 2. - V, 48, 2. - VI, 15, 3.9.11.16; 20, 18. - V I I , 55, 2. brièveté (du style, ou d'une syllabe).

Γ γένος, 1 1 , 9 , 2 ; 16, 1.2; 31, l - I I I , 13,7; 15, 1 ; 20, 1 - IV, 1, 1 ; 2, 1;9, 3 . - V , 14, 1; 16, 1 ; 23, 2 ; 33, 3 ; 46, 1 ; 52, 3 ; 56, 5. VI, 17, 1 3 . - V I I , 2, 1.4; 27, 1 ; 49, 2. - VIII, 11, 2 - Х , 5, 1. - XI, 1, 3. - XII, 2, 1.2. race; genre (cf. II, 16, 2 : genre judiciaire, délibératif, épidictique); genre (d'un m o t : genre masculin, féminin, neutre); type (d'ouvrage, de style). γενεαλογία, V, 2, 2. généalogie. γενικός, V, 33, 3 ; 37, 1. - VI, 1, 12; 10, 2 ; 21, 3. - VII, 37, 5. VIII, M, 2 (ter). authentique, fondamental ; génitif (cas - terme de grammaire). γενναίος, 1,3, l . - V , 15, 2 ; 20, 5; 25, 4 ; 28, 6; 29, 5; 39, 3 ; 48, 8. VI, 1, 8 ; 13, 2 ; 14, 19.21 ; 17, 7 ; 18, 1. - XII, 5, 3. (—ναίως, V, 26, 3 ; 45, 4. - VII, 47, 1). racé, distingué (un discours, une idée, un rythme, une expression). γεννικός, IV, 16, 3. - V, 39, 8. généreux, noble (en parlant des émotions, de l'harmonie). γλαφυρός, III, 13, 6. - V, 36, 5 ; 39, 4 ; 40, 1 ; 43, 12 ; 45, 3.6 ; 47, 3 ; 48, 7 . - V I , 13, 2 ; 21, 4; 22, 5.12; 23, 1 ; 24, 4. (—ρώς, III, 2,4). poli, élégant (en parlant d'un rythme, de l'harmonie opposée à l'austère - c'est un facteur d'agrément). γλυκύς, VI, 14, 19; 24, 7. doux (à l'oreille, comme le son du I ; au goût, comme le fruit du succès). γλυκαίνω, VI, 12, 1.8; 15, 12. adoucir (en parlant des sonorités). γλυκύτης, VI, 11, 2. douceur (facteur d'agrément). γλυπτός, V, 51, 4. - VI, 2 5 , 3 2 . gravé, ciselé (dans des images empruntées aux arts plastiques). γλυφεύς, XII, 7, 7. graveur, ciseleur.

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γλυφή, VI, 10, 2. intaille, γλώττα, II, 2, 1. - VI, 3, 11.15; 14, 8.11.16.17 .25.26; 22, 24 (bis). - VII, 49, 3. langue (l'organe, en VI, 14 et 22) ; langage ; terme dialectal. γλωττηματικός, II, 3, 3. - V, 4, 1. - VI, 25, 8 ; 26, 5. - VII, 24, 1 ; 3 5 , 3 ; 50, 2 ; 52, 4. - VIII, 3, 1. rare, dialectal (en parlant des mots), γνήσιος, II, 12, 1 ; 14, 7. - III, 18, 4. - XI, 1, 16. - XII, 1, 1 ; 4, 1.5; 5, 1; 6, 1; 9, 1. authentique (discours - par opposition aux apocryphes - ; disciples), γνώμη. II, 17, 5 ; 32, 1. - 111, 1, 6 ; 3, 5. - IV, 18, 2. - V, 22, 1.2 ; 25, 3 ; 42, 2 ; 45, 1 - VI, 7, 1 ; 25, 1 8 . - V I I , 8, 1 ; 44, 4 ; 45, 6; 4 6 , 2 . - XI, 2 , 3 . maxime ; proposition ; jugement, γνωμολογία, V, 46, 1.

réflexion d'ordre général. γοητεύω, V, 35, 7 ; 39, 2. - VI, 11, 7 ; 12, 8. abuser ; fasciner. γοητεία, IV, 4, 3. - VI, 11, 12. - VII, 6, 5; 7, 3. séduction (mot souvent associé à άπατη) ; imposture. γοργός, VI, 19, 10. rapide, nerveux (en parlant des cola). γράφω, passim (120 occurrences). écrire (des discours, des histoires, ses réflexions, des poèmes...); peindre (des êtres vivants, VI, 21, 2). — est parfois associé à «lire», quand il s'agit de l'apprentissage de ces disciplines (V, 52, 4. - VI, 25, 42), ou bien de l'expression, orale ou écrite (II, 2, 3). — peut se faire avec sérieux (II, 3, 7. - VI, 11, 3) ou pour s'amuser (II, 3, 7). γράμμα, II, 14, 6. - V, 4, 4 ; 38, 2.3.5 (ter) ; 40, 3.4.5.6 ; 52, 2. VI, 6, 9.10; 12, 2 ; 13, 3 ; 14 passim ; 15 passim ; 16 passim; 20, 13.14; 22 passim; 23, 12.14; 25, 41. - VII, 24, 2. - XI, 6, 10. lettre (de l'alphabet - étude speciale en VI, 14); écrit, γραμματική, V, 49, 1 ; 52, 2. - VI, 14, 6. grammaire. γραμματικός, VII, 51, 1 ; 55, 2. - XII, 1, 2. adj. : grammatical (explication, commentaire); subst. : grammairien. γραμμή, IV, 4, 1. - VI, 14, 1. ligne (écrite); dessin (d'un tableau). γραπτόν, VI, 25, 32. tableau peint (dans des comparaisons avec les oeuvres littéraires).

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γραφεύς, V, 51, 7. - VII, 4, 2. peintre. γραφή, I, 4, 3 (bis). - II, 1 1 , 7 . - IV, 2, 2 ; 19, 1 ; 20, 6. - V, 2, 3 ; 4, 1 ;36, 3. - VI, 1, 10; 18, 21.23; 20, 23; 22, 35. - VII, 1, 3.4 ; 2, 2.3.4 ; 3, 3 ; 5, 1.3.4 ; 6, 5 ; 8, 1 ; 9, 1 ; 23, 3 ; 25, 2 ; 33, 2 ; 5 0 , 3 ; 52, 2 - VIII, 1, 1 . 2 . - X , 3 , 1 (bis). - X\, \, \0.\2; 3, 6 (bis)A\ (bis)A2; 4, 2 ; 5, 1 ; 6, 3.8. — écrit, traité, ouvrage (sens le plus fréquent). — portrait, dessin, tableau (III, 13, 2. - IV, 4, 1. - V, 50, 4. - V I , 1 0 , 2 ; 23,3). — proposition de décret (II, 12, 4.5. - X, 12, 6). — acte d'accusation (XII, 3, 2). γραφικός, Χ, 4, 2. écrit (en parlant du style), γυμνάζω, VI, 12, 7. s'exercer (à l'éloquence), γυμνασία, II, 18, 5. - VI, 20, 23; 26, 17.18. - VII, l, 2. exercice (de rhétorique).

δαιμόνιος, II, 3, 6. - V, 2, 4 ; 7, 6 ; 23, 1 ; 26, 6; 46, 2. - VI, 18, 13; 20, 8. - VII, 24, 12. (—μονίως, VI, 25, 25. - VII, 42, 1). divin (en parlant d'auteurs comme Thucydide, Platon, Démosthène, Homère). δάκτυλος, Vi, 4, 2 ; 17, 11 ; 18, 7.11.18; 20, 13.21. doigt; dactyle, pied formé d'une longue suivie de deux brèves. δασύς, VI, 14, 22 (bis).23 (bis).2b.27. (™σέως, VI, 14, 26). rude, aspiré (c.-à-d. avec l'esprit rude - terme de grammaire), δασύνω, VI, 14, 21. prononcer avec l'esprit rude. δασύτης, VI, 14, 24.25. aspiration (du son), δέησις, II, 19, 6. supplication (fait partie de l'épilogue dans un plaidoyer), δείγμα, II, 20, 2 ; 24, 5. - V, 1 4 , 2 ; 19, 9; 37, 3. - VI, 16, 7; 20, 24; 22, 10.36. - VII, 19, 3 ; 28, 1. - VIII, 17, 1. exposé; exemple; démonstration, δεικτικός, VII, 37, 5. démonstratif (qualifie «article», et signifie alors «pronom» terme de grammaire), δεινός, 1,1, 2 . - I I , 4, 2 ; 8, 6; 11, 8; 12, 9 ; 13, 4 . - I I I , 4 , 3 . - I V , 4, 3 ; 14, 1 ; 16, 3 ; 20, 3. - V, 2, 8 ; 10, 3 ; 15, 2 ; 22, 5.7 ; 25, 1 ; 32, 3 ; 54, 3 (bis).b. - VI, 18, 13.25.28; 20, 10; 26, 18. VII, 15, 3 (bis) ; 24, 11 ; 25, 4. - XI, 3, 6.18.19. - XII, 2, 5 ;

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8, 2. (δεινώς, II, 8, 6. - IV, 18, 1. - V, 40, 8. - VII, 44, 3. XI, 5, 4). terrible, effrayant, redoutable ; habile, rusé, virtuose ; véhément, δεινοποιέω, VII, 23, 8. recourir à la terreur, exagérer. δεινότης, II, 1 5 , 3 - IV, 3 , 3 ; 13, 3 ; 20, 5. - V, 1 0 , 4 ; 13, 6; 23, 4 ; 27, 2 ; 35, 3.8 ; 56, 5.6 ; 58, 5. - VI, 18, 15 ; 25, 31. - VII, 2, 2 ; 16, 1 ; 23, 6 ; 27, 1 ; 48, 1 ; 53, 1 ; 54, 6 ; 55, 2. - Χ, 3, 2. - XI, 6, 10. - XII, 1, 1; 6, 4; 7, 4 ; 8, 6. virtuosité, véhémence (les deux notions sont liées quand ce terme ou ses apparentés servent à définir l'éloquence de Démosthène). δείνωσις, II, 19, 5. recours à la terreur, exagération (une des preuves relevant de l'émotion). δεξιός, II, 17, 1 . - 1 1 1 , 3 , 7 ; 11, 4. (—ιώς, V, 10, 2. - VI, 3, 14; 4, 13). adroit, habile. δεσμός, V, 40, 5. - VI, 14, 23. lien (entre les mots = mot explétif); entrave (à l'expulsion du souffle), δήλωσις, IV, 15, 4 ; 18, 1. - VII, 1 , 3 ; 15, 1 ; 25, 2 ; 4 6 , 2 ; 47, 1 VIII, 1, 2. explication, analyse; description, δηλωτικός, VI, 14, 3 ; 16, 1. - VIII, 12, 1.2. évocateur (son, mot); qui indique (le temps d'un verbe), δημ-ηγορέω, III, 13, 3. - V, 17, 1. - VII, 44, 2. - Χ, 7, 3. - XI, 5, 6. parler devant le peuple, déclamer en public. δημηγορία, 1 1 , 3 , 5 . 6 . - 1 1 1 , 15, 1. - V, 9, 12; 14, 1 ; 21, 1 ; 23, 9; 56, 4 . - V I , 7, 4 , 2 5 , 3. - VII, 16, 1.3; 23, 8; 34, 1 ; 35, 2 ; 4 2 , 3 ; 43, 1.2; 48, 1 ; 49, 1 ; 54, 1.5. - VIII, 5, 2 ; 14, 1 . - Χ, 4, 3.4.5.6; 10, 1.3.4.5.6. - XI, 3, 20. harangue, δημηγορικός, V, 1, 1 ; 2, 2 ; 3, 4 ; 45, 5. - VII. 16, 4 ; 42. 1 (bis) ; 53, 3 ; 55, 1.4. - Χ, 3, 2 ; 4, 4.7; 10, 2 ; 12, 1. propre à la harangue (à distinguer de ce qui relève de l'éloquence judiciaire). δημιουργός, V, 47, 2 ; 50, 4 ; 51, 7. - VII, 4, 2. artisan ; artiste ; professionnel (avec πολιτικός, désigne le professionnel de l'éloquence publique). N.B. : en V, 47, 2, Denys présente la Nature comme l'artisan de l'oeuvre d'art, δημιουγικός, VI, 6, 2. concernant la fabrication (qualifiant τέχναι, les techniques), δημόσιος, V, 4, 1 ; 9, 12; 13, 5; 14, 1 ; 45, 6; 56, 4. - VI, 25, 3. VII, 53, З . - Х , 4, 1.7; 10, 1; 1 2 , 3 . - X I I , 1, 1 ; 4, 5; 5, 2 ; 6, 2.

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LEXIQUE GÉNÉRAL plaidoyer politique, procès public (inclut à la fois les δημηγορικοί λόγοι et les δικανικοί λόγοι),

δια-βαίνω, VI, 17, 8 (pp); 20, 13; 22, 3 (pp). 12.18.29; 23, 20. s'écarter (en parlant des mots, dans l'harmonie austère). N.B. : le verbe est toujours employé au parfait par Denys. διαβασις, VI, 20, 13 (bis) ; 22, 18. intervalle (entre les mots); allongement (des rythmes), δια-βάλλω, IV, 4, 3. - V, 55, 4 (bis) ; 56, 6. - X, 10, 1 . - XI, 1, 16. attaquer, critiquer. διαβολή, II, 17, 2. - IV, 4, 4 (bis). - VII, 52, 1. - XI, 1, 4. attaque, critique, δια-γιγνώσκω, IV, 2, 2; 3, 1.4 ; 5, 1 ; 18, 2. - V, 9, 12; 13, 3.7.9; 36, 2 ; 50, 1.4; 51, 1. - VII, 27, 1. XI, 1, 3. distinguer (un auteur d'un autre, un style d'un autre), διάγνωσις, XI, 1, 10. - XII, 7, 1 ; 9, 1.2. étude critique; moyen de discerner; évaluation, διαγωγή, V, 42, 3. digression ; récréation, διά-θεσις, VI, 15, 12; 16, 6. - XI, 3, 15 (bis). - XII, 8, 7. disposition (d'un auteur envers son sujet), δι-αιρέω, I, 4, 5. - II, 16, 5; 19, 2. - V, 9, 5; 33, 3 ; 51, 5. - VI, 2, 2.3; 9, 6; 18, 11.18; 19, 6; 22, 17 (bis) ; 26, 6. - VII, 9, 10; 21, 2 ; 22, 1 (bis); 34, 1. - XI, 3, 13 (bis).\S; 5, 1. diviser, distinguer, διαίρεσις, V, 34, 7; 51, 5. - VI, 11, 5; 14, 1 ; 26, 5. - VII, 9, 1.2 (bis) Α. division (indispensable à l'exposé d'une question), δια-κλάομαι, V, 43, 13. - VI, 17, 9 (pft). être brisé (en parlant des rythmes), être mal équilibré (comme l'amphibraque). δια-κλέπτω, VI, 18, 2. dissimuler (des mauvais rythmes sous des bons), δια-κνίζω, V, 35, 3. déchirer (un adversaire avec des paroles blessantes), δια-κοσμέω, VI, 22, 17. disposer (les odes à la manière d'Aristophane de Byzance). бі-ακριβόω, XII, 9, 1. examiner avec soin (démarche obligée pour tout travail critique), διακρίνω, V, 40, 2. - VI, 6, 5.8. XII, 5, 1 ; 7, 7. discerner (dans le travail critique); reconnaître, δια-κρούω, VI, 22, 39. rompre (la continuité sonore), δια-κωμωδέω, V, 57, 2.

tourner en ridicule (comme le fait Eschine, parlant de Démosthène). διαλέγομαι, II, 3, 8.9; 6, 4 ; 9, 2 ; 10,4; 15, 1; 1 6 , 4 ; 19, 1 ; 34, 1 . -

LEXIQUE GÉNÉRAL

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III, 8, 2. - V, 15, 2.4; 23, 1.2.3; 27, 4. - VI, 20, 25. - VII, 48, 1 ; 49, 3. utiliser un langage; s'expliquer; s'adresser à. διαλεκτικός, III, 13, 2. - VI, 4, 16.17.20; 5, 11. adj. : dialectique (traité, théorie); subst. : dialecticien, διάλεκτος, passim (60 occurrences). — langage, jugé par rapport à Γάκρίβεια (II, 2, 2 ; 13, 2. 111,2, 1 , 1 1 , 2. - V, 18, 1), qualifié de πολιτική (III, 1 2 , 3 V, 2, 4), τροπική (VI, 3, 11), πεζή (VI, 3, 13), ποιητική (VI, 21, 2), ¿υθμιχή (VI, 17, 1), πα&ητ»