VIe Congrès du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire

Table of contents :
Front Cover
Cameroun
Dahomey
Gabon
Maroc
Message de l'Union Générale des Travailleurs (UGTCI)
Rapport moral par M le Secrétaire Général du Parti
Intervention de Son Excellence le Chef de l'Etat, Président d'Honneur du PDCI-RDA
Interventions des porte-parole des Sous-Sections
Rapports et Résolutions des Commissions
Politique Économique et Financière
Politique Sociale et Culturelle
Domaine Rural
Équipement
Discours de Clôture par M Paul Akoto Yao
Les participants statutaires au sixième Congrès
Le Bureau Politique issu du sixième Congrès
Le Comité Directeur issu du sixième Congrès
Le règlement intérieur du Parti
Les élections présidentielles et législatives du 16 Novembre 1975

Citation preview

RDA

P DC

VIe

Congrès

du Parti Démocratique

de

Côte d'Ivoire

JQ 3386 A98P2 A3 1975

15-16-17 octobre 1975

VI

Congrès

du Parti Démocratique

de Côte d'Ivoire

15-16-17 octobre 1975

DOCUMENT COMPLET

Edition spéciale de Fraternité- HEBDO Maison du Congrès - Treichville

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HOOVER

INSTITUTION

Félix HOUPHOUET- BOIGNY Président d'Honneur du PDCI - RDA proclamé par le VI Congrès candidat unique du Parti à la Présidence de la République pour un quatrième mandat

Préface Le VI Congrès du PDCI-RDA se caractérise essentiellement par la réalisation de la confiance renouvelée de la Nation au Chefde l'Etat, aux Institutions existantes et en la politique intérieure et extérieure décidée par le Parti et le Gouvernement depuis notre accession à la souveraineté nationale et internationale. La confiance dans notre leader de toujours est sans doute la caractéristique essentielle de notre Régime. Félix HOUPHOUET-BOIGNY, artisan heureux de notre indépendance politique, bâtisseur de la Nation et principal animateur de son émancipation économique, a su faire de la Côte d'Ivoire un pays dont nul ne nie les progrès et avec lequel les plus grandes Nations du monde discutent sur un pied d'égalité, parfois même dans le but d'obtenir un arbitrage. Ce succès que nous devons à Félix HOUPHOUET-BOIGNY, à son énergie inlassable, au respect dont il a su se faire entourer, à la clairvoyance de sa vision du monde, nous en mesurons toute la valeur et toute la signification. C'est pourquoi le titre de «Père de la Nation», que nous lui avons si spontanément décerné, recouvre en fait une réalité incontestable. Mais cette confiance n'est pas une adhésion contemplative. Elle réside essentiellement dans la volonté profonde de toutes les forces vives de la Nation de participer activement à la réalisation de la politique économique et sociale dont les grandes lignes sont inspirées par le Chefde l'Etat en sa qualité de premier responsable du Parti. Cette politique est orientée vers une régionalisation des programmes, préoccupée davantage de l'Homme et des infrastructures indispensables à son épanouissement, que du développement économique strictosensu. Certes, les deux concepts sont le plus souvent étroitement associés, les ressources de l'économie alimentant le social. Il est cependant des cas où l'économie doit céder le pas (au social), l'absence de rentabilité se justifiant si la création d'emplois résultant d'un projet, résorbe le chômage en distribuant des revenus supplémentaires. A l'extérieur de la Côte d'Ivoire, le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, Homme de la Paix, s'est fait le champion du Dialogue, pour le triomphe de la Paix, dans une neutralité agissante. Dans ce domaine aussi, la Nation lui fait confiance. Les conséquences désastreuses des guerres, des haines et des luttes idéologiques ont mis en relief les mérites de la Paix et la supériorité du Dialogue sur la violence. Si parfois le recours aux armes assure la victoire du plus fort il laisse toujours latente et inchangée l'opposition d'origine; le mal demeure. Le Dialogue, lui, conduit vers une entente solide et définitive faite de compréhension et de tolérance, dans la diversité inévitable des systèmes socio-politiques que connaît le monde. La brochure qui paraît aujourd'hui rassemble tous les textes présentés devant le Congrès et constitue de ce fait, à la fois un catalogue des grandes orientations du Parti au cours de ces cinq dernières années et une projection dans le futur, tenant compte des faiblesses et des blocages éventuels de notre système économico-politique. Elle veut être aussi bien pour le militant que pour l'observateur intéressé, un document de référence indispensable. Je souhaite qu'elle permette aux uns et aux autres de juger a posteriori de la place éminente qu'occupe le Parti dans nos Institutions et de l'immensité de l'action de son inspirateur et Président d'HonneurFélix HOUPHOUET-BOIGNY. Le chemin sur lequel est engagée la Côte d'Ivoire est encore plein d'embûches. Les enseignements du Congrès lui permettront assurément de poursuivre sa marche en avant, dans la sérénité et la quiétude. Les militants savent que nous plaçons en eux notre confiance etnotre espoir. En définitive, c'est cette confiance réciproque entre les militants et leurs dirigeants qui faitlaforce du PDCI-RDA. Elle sera encore à la base de toutes les conquêtes à venir tendant à atteindre pleinement les objectifs de la mission assignée au Parti par le peupleivoirien.

Philippe YACÉ

!

Allocution

de bienvenue

par M. Alcide KACOU membre du Bureau Politique

>.

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Aujourd'hui, le Président KÉRÉKOU s'efforce quotidiennement d'apprendre à notre peuple et à sa jeunesse que l'amour de la patrie, la défense de l'indépendance , sa consolidation et la lutte de libération nationale sont les premières tâches de tout révolutionnaire. Aussi, c'est avec une conviction profonde que nous voudrions réaffirmer ici que le peuple dahoméen , son Conseil National de la Révolution , son Bureau Politique et son Gouvernement Militaire Révolutionnaire s'en tiennent fermement aux principes de non-alignement, d'égalité, de respect mutuel de la souveraineté , des avantages réciproques et de la dignité nationale et entreprendront des rapports de coopération avec tous les pays africains en particulier, sur cette base. Le Président KÉRÉKOU a eu l'occasion de confirmer cet engagement au cours du mois de Juillet devant nos jeunes amis du P.D.C.I. venus passer quelque temps chez nous. Monsieur le Président, honorables dirigeants du P.D.C.I. et Chers frères et amis congressistes, telle est la modeste contribution du peuple militant du DAHOMEY à la libération de l'Afrique. Permettez-moi , Monsieur le Président, honorables dirigeants du P.D.C.I. et Chers frères et amis congressistes de souhaiter plein succès à ces assises du 6e Congrès du Parti Démocratique de CÔTE D'IVOIRE. Vive l'amitié entre nos deux peuples ! Vive le 6º Congrès du P.D.C.I. ! Vive le Président HOUPHOUET- BOIGNY ! Vive la solidarité et l'unité de l'Afrique dans le combat libérateur engagé depuis 1946 par le Rassemblement Démocratique Africain !

Message de l'Union

pour la Défense

ique de la Républ (France)

lu par M. Yves Guéna

Il y a quinze ans, au mois d'août 1960, j'assistais à la naissance de votre jeune Etat. La Côte d'Ivoire, déjà riche d'histoire et de traditions, prenait autour d'un homme, le Président HOUPHOUET- BOIGNY, figure de nation moderne. Quinze ans plus tard , donc, à l'invitation de votre Secrétaire Général , mon ami Philippe Yacé, je viens représenter l'UDR , je viens représenter la France gaulliste au VIe Congrès de votre parti ; la France gaulliste, c'est-à-dire ceux et celles qui sont restés fidèles aux principes définis par le Général de Gaulle.

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Je vous apporte le salut du Secrétaire Général d'honneur de l'UDR, notre Premier Ministre Jacques CHIRAC, et du Secrétaire Général André BORD. Chers amis ivoiriens, j'y ajoute mon salut personnel avec tous mes souvenirs et toute mon affection pour ce pays et pour son peuple. Je salue de la façon la plus particulière , avec toute ma déférence , votre Président de la République, le Président HOUPHOUET- BOIGNY, Président d'honneur du PDCI-RDA. Monsieur le Président, vous avez été un député qui a marqué à l'Assemblée Nationale française ; vous avez été ministre à plusieurs reprises et votre action s'est imprimée dans les ministères que vous avez dirigés ; vous avez été l'un des auteurs de la Constitution française . Et puis, vous avez su prendre votre pays à pleines mains et le dresser, debout, parmi les nations indépendantes. Je puis dire ici que le Général de Gaulle avait pour vous non seulement de la considération, mais de l'admiration . Homme d'Etat en Côte d'Ivoire , Sage réputé dans toute l'Afrique , vous vous êtes placé au premier rang , grâce à votre personnalité , sur la scène internationale, champion de la Paix dans ce monde troublé et difficile . Monsieur le Président nous nous inclinons devant vous . Pour nous Français , pour nous gaullistes , la Côte d'Ivoire tiendra toujours une place exceptionnelle . Tant de liens nous unissent. Notre langue d'abord que vous avez su maintenir, qui s'enrichit de votre apport et qui désormais est votre langue ; une amitié sincère qui ne s'est jamais démentie ; toute la vie et l'action du Président HOUPHOUET- BOIGNY qui sont si étroitement mêlées à l'histoire contemporaine de la France et à l'épopée du Général de Gaulle . Et puis, votre parti défend avec courage , en ce qui vous concerne, les grandes options qui, en France , sont aussi les nôtres . L'indépendance nationale d'abord , réalité élémentaire sur laquelle une société se fonde et se reconnaît . C'est la base indispensable pour la coopération internationale . Ainsi avez-vous été les initiateurs du Conseil de l'Entente ; ainsi avez-vous inspiré d'autres regroupements comme la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest, et l'Organisation de l'Unité Africaine, expression d'un continent tout entier, d'une civilisation toute entière. Indépendance nationale, cela veut dire aussi unité nationale . Avec prudence, avec équilibre, vous avez su la forger. Vous avez donné sa chance à chacun . Aux générations anciennes qui ont l'expérience , qui ont connu l'époque magnifique de la naissance de la patrie ivoirienne ; aux générations neuves qui sont nombreuses, enthousiastes et fortes . Vous avez voulu atténuer les disparités régionales par une politique d'aménagement du territoire qui évite que soient concentrées toutes les richesses du pays sur ses rivages, et assure aux zones de l'intérieur , à la rude savane, un développement qui garantit l'unité . Votre développement économique est exemplaire . L'essor de la Côte d'Ivoire est admiré dans le monde entier. Vous avez obtenu ce succès en choississant d'ouvrir vos frontières , en acceptant les capitaux et les techniques extérieurs mais sans renoncer à aucun des intérêts essentiels de votre population et sans composer avec les exigences de votre souveraineté . C'est votre œuvre , Monsieur le Président de la République , c'est votre œuvre, Monsieur le Président d'honneur du PDCI . Car en homme politique , je mesure et j'apprécie le rôle joué dans la construction de la nation ivoirienne par le PDCI que vous avez créé , Monsieur le Président et qui est si bien tenu en mains aujourd'hui par le Secrétaire Général Philippe YACE. Le PDCI est la trame vivante partout présente à travers le pays de la Côte d'Ivoire en marche . Au nom du parti ami , l'UDR , au nom de la tradition gaulliste , je souhaite plein succès au VIe Congrès du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire . Vive la Côte d'Ivoire ! Et vive l'amitié entre la France et la Côte d'Ivoire !

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Message

du Parti

Démocratique Gabonais

lu par M. Léon Augèse

Monsieur le Président d'honneur du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, Monsieur le Secrétaire Général du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, Rassemblement Démocratique Africain , Messieurs les Ministres, Excellences, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, La délégation que j'ai l'honneur de conduire a l'agréable plaisir de vous transmettre, à vous, Monsieur le Président, les salutations fraternelles de votre jeune frère et ami le Président Bongo . Ma délégation a été aussi chargée de transmettre à vous, Camarades Congressistes, le salut militant des membres du Parti Démocratique Gabonais. Monsieur le Président, Camarades Congressistes, la présence de la délégation du Parti Démocratique Gabonais à vos assises souligne une fois de plus l'amitié, voire la fraternité des peuples ivoirien et gabonais . Cette amitié , cette fraternité trouve d'ailleurs sa source, non seulement sur notre appartenance à un même groupe des humains, à un même continent, à une même communauté de langue officielle, mais encore et surtout à une concordance constante de vues sur la manière d'ordonner la vie en société et de régler nos relations avec le reste de l'humanité . Au reste , cette similitude de vues n'est point le fait de hasard , elle procède de la volonté de nos deux Présidents, le Président Félix Houphouet- Boigny et le Président Bongo, qui ont basé leurs politiques nationales et internationales, sur trois préoccupations porteuses de paix, de tranquillité et de progrès continus, à savoir: maintenir la stabilité politique au -dedans, résoudre nos problèmes par la concertation et négociation , ne pas aliéner notre souveraineté et nos mouvements en s'alignant purement et simplement sur des doctrines et systèmes politiques actuels qui partagent le monde . Nous autres, militants du Parti Démocratique Gabonais, sommes préoccupés également de maintenir sur le territoire gabonais, comme le prescrivent du reste nos statuts , une démocratie véritable fondée sur le Dialogue , la Tolérance , la Paix et la Primauté de la Justice . Nous avons délibérément banni dans la vie politique

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de notre société ces affrontements idéologiques qui auraient sapé l'Unité nationale. Nous avons, comme vous, délibérément opté pour un régime politique qui permette à tout un chacun de participer pleinement et en toute quiétude morale à la gestion des affaires publiques nationales ou locales. Nous avons tourné le dos, si j'ose ainsi m'exprimer, à la démagogie, aux discussions et critiques stériles, à la logomachie. Le Parti Démocratique Gabonais, qui a été hissé depuis sa fondation , au rang des Institutions Constitutionnelles de notre pays, est aussi préoccupé, comme le vôtre du développement de son territoire et particulièrement du développement des villages. C'est la raison pour laquelle le Bureau Politique de notre Parti avait décidé, dans sa dernière séance, de donner des tâches précises à tous nos Comités qui devront, dans la période comprise entre le mois d'octobre 1975 et le mois de septembre 1976, aménager des fermes et des étangs, des plantations et les collectivités locales selon les normes du Parti, construire des foyers d'accueil des jeunes du Parti appelés à participer, pendant les grandes vacances, aux actions de développement rural. Vous voyez donc, Camarades Congressistes, que nous avons les mêmes vues sur le devenir de nos Etats respectifs, que ce souci de construire une Nation démocratique paisible, de rechercher dans la dignité le bonheur de nos peuples, devrait sceller à jamais notre solidarité . Je pense, quant à moi , qu'il le scellera dans l'intérêt des peuples gabonais et ivoirien et dans l'intérêt de l'Afrique tout entière . Puisse ce sixième Congrès du PDCI - RDA, être un réel succès, non seulement pour le peuple frère de ce pays, mais aussi pour l'Afrique tout entière . Vive le PDCI, Vive le Président Houphouet- Boigny, Chef prestigieux et bien-aimé de la Côte d'Ivoire, Vive l'Unité Africaine .

Message du Parti

Progressiste

Populaire de Gambie

lu par M. Yaya Cissé

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Secrétaire Général du PDCI- RDA , Messieurs les Délégués, Camarades Congressistes, Sur l'invitation du Secrétaire Général de votre Parti, j'ai le grand plaisir de

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représenter mon Parti , le Parti Progressiste Populaire, à votre Congrès . Par votre intermédiaire, permettez- moi , M. le Président d'adresser aux membres du Bureau Politique et à tous les Congressistes les salutations fraternelles de notre Chef, le Secrétaire Général de notre Parti, le Président Sir Dawda Jawara . Ce jour est un grand jour pour le peuple ivoirien et pour tous les peuples africains. Tous ceux qui ont à cœur le développement de l'Afrique doivent se réjouir de la tenue de ce Congrès . Notre présence parmi vous est une manifestation de notre désir ardent de participer à la tâche qui nous incombe, à savoir de combler l'écart entre les pays francophones et les pays anglophones de notre continent. Cette malheureuse situation que la colonisation nous a léguée doit être enrayée le plus rapidement possible dans l'intérêt suprême de l'unité africaine. Monsieur le Président, notre Parti a suivi avec beaucoup d'intérêt et d'admiration le chemin parcouru par votre pays depuis l'indépendance . Ce chemin est abondamment jalonné de réalisations concrètes dans tous les domaines. Vous, Monsieur le Président, vous vous êtes toujours efforcé d'élever le niveau de vie de vos populations et vous avez pleinement réussi à mettre votre pays sur la bonne voie. Vous avez su faire comprendre à votre peuple la véritable signification de l'indépendance en lui inculquant la valeur du travail bien fait. Vous avez également réussi à faire comprendre à tout un chacun que l'indépendance et la liberté vont de pair avec l'application à l'œuvre de construction nationale. Monsieur le Président, vous êtes le facteur et le ciment de l'unité au niveau de votre pays où vous avez su maintenir un climat de paix et de stabilité politique . En effet, la conduite politique de votre grand Parti mérite d'être prise en exemple par toute l'Afrique . Le Parti Progressiste Populaire se réjouit de votre contribution à l'émancipation des peuples africains et du grand rôle que vous continuez de jouer en vue de l'indépendance totale de toute l'Afrique. Il vous en félicite . C'est pourquoi je me plais à proposer aux membres de votre Parti de vous renouveler leur soutien et de continuer à vous confier la direction des affaires de votre pays. Quant à vous, Messieurs les Délégués et chers congressistes, c'est votre devoir à tous de continuer à soutenir le Parti et ses dirigeants afin que ce grand mouvement politique puisse réaliser tous les objectifs qu'ils s'est assignés dans l'intérêt de tous. Il importe de ne point oublier la mise en pratique de cette vérité profonde : . Du 1er Congrès Constitutif d'Octobre 1947 au Congrès d'Octobre 1975, du dé-

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veloppement harmonisé et de solidarité auquel nous assistons aujourd'hui, notre RPT aura retenu du PDCI sa force pour réaffirmer sa volonté inébranlable de renforcer encore son action pour le triomphe de la cause de la démocratie dans la lutte pour le progrès dans la paix pour un harmonieux développement économique et social du pays . Qu'il me soit donc permis au nom du Président Fondateur du RPT, le Père de la Nation Togolaise d'adresser le mot de gratitude au PDCI et à son Secrétaire Général ; son dynamisme, sa bravoure sous votre haut patronnage auront permis sous votre haute direction Monsieur le Président, la confection , la réalisation du programme de libération politique qui conduit au développement économique actuel . Cette économie ivoirienne, Monsieur le Président, fruit de votre lucidité, reste aujourd'hui fortement intégrée au système des relations économiques et financières , internationales grâce au libéralisme et à l'ouverture sur l'extérieur qui représentent les 2 options fondamentales sur lesquelles repose la politique de développement de votre Gouvernement et du PDCI , brisant ainsi le système de traite pour diriger l'appareil dans une voie uniforme aux intérêts nationaux . Ainsi les années 74 et 75 auront été 2 années de grande réalisation marquées par : - l'opération d'aménagement l'accélération du processus d'industrialisation vers les industries de grande taille tournées vers l'exportation et qui , jouant sur les économies d'échelles peuvent être compétitives sur le marché mondial . Grâce à votre clairvoyance , votre agriculture reste résolument tournée vers le progrès et pensée à l'échelon global du développement économique d'ensemble du pays respectant ainsi votre mot d'ordre impulsif, je cite : « que le pays soit équipé avec l'exportation de nos produits>> . Le résultat est flagrant : le produit agricole connaît un essor considérable : produit intérieur brut de 573 milliards avec un revenu par habitant de 89.000 CFA. - 3ème producteur mondial de cacao , de café dont les lettres de noblesse sont appréciées de par le monde . - 7ème producteur mondial d'ananas . - le maïs déjà figure dans les projets de modernisation des zones de savanes , sans oublier la forêt qui joue et qui continuera de jouer un rôle important en Côte d'Ivoire . Parce que «< le monde paysan demeurera pour longtemps le cadre de vie de la majorité des Ivoiriens» , qu'il faut améliorer, moderniser pour attirer et retenir les jeunes, votre action tend à moderniser le monde rural , à rationaliser la distribution des marchandises sur l'étendue du territoire par votre programme d'action commerciale où la société pour l'organisation de la distribution des produits agricoles et alimentaires, sans léser les habitants des zones urbaines, augmente le revenu du paysan par l'accroissement des productions vivrières avec une plus grande participation des ruraux, freine l'exode rural par la diversification des cultures et leur valorisation sur place, crée des emplois nouveaux qui assurent la prise en charge progressive par les nationaux de l'appareil de distribution . On peut Monsieur le Président compter les pays d'Afrique où 30% du budget s'occupe de l'Education avec un taux de scolarisation de 52% ; mais il est illusoire vous le dites vous même et par-dessus tout aussi nocif « d'éduquer sans perspective de mieux être matériel et social que d'imaginer un développement équilibré sans formation des hommes >>. Votre sagesse, une vision prohétique et lointaine , fait dès maintenant penser qu'il faut prendre conscience de l'an 2.000 pour son efficacité et son dynamisme. Elle vous projette déjà un peu plus de deux décennies en avant pour situer les projets, dans une perspective plus vaste pour le mieux être de la population , par une amélioration des conditions sanitaires, de la scolarisation , du logement, de l'équi-

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pement hydraulique, par-delà une politique de développement régional et d'aménagement du territoire aussi bien les campagnes que les villes. Ainsi avez-vous déjà, comme votre frère et ami le Général EYADEMA pour le TOGO , la vision prophétique claire du type d'avenir que vous souhaitez à la fin de ce siècle donner à votre beau pays, qui , par ailleurs a beaucoup changé depuis 15 ans . Nous l'avons découvert fait de cadres sérieux , de techniciens, des membres de professions libérales qui participent à la croissance économique et auxquels s'ajoute une classe ouvrière nombreuse en perpétuel développement. Des modes de vie et de pensées nouvelles ont vu le jour du fait des progrès de la scolarisation , de l'urbanisation , du développement des mass média On comprend donc Monsieur le Président que votre souci vise la réalisation de l'équilibre intérieur pour parvenir à une communauté de bien - être partagé et à une société de justice et d'harmonie plus réelle . C'est pourquoi vous avez accepté la Convention de Lomé pour la normalisation des Marchés Internationaux des matières premières qui est une revendication constante de la Côte d'Ivoire et, par ailleurs , la pierre d'angle de toute politique qui veut lutter efficacement contre la pauvreté et le dénuement dans les pays en voie de développement . Oserai -je enfin terminer sans vous dire Monsieur le Président combien votre ami et frère Son Excellence le Général EYADEMA apprécie l'homme de dialogue et de paix , de la fraternité, de l'amour et de la tolérance que vous êtes ? homme de dialogue franc et constructif avec toutes les couches socio-professionnelles et ceci en écoutant avec patience les doléances ce qui assure la paix à l'intérieur, - homme toujours fidèle à l'image de la tolérance et d'amour pour la consolidation de l'unité nationale, la fraternité ; homme de dialogue et de la paix de l'Afrique, avocat de cette Afrique, qui suscite le respect et qui veut dire son mot dans la nouvelle marche du monde, - homme qui élargit le cercle des amis avec «sa volonté de tolérance, de dialogue et d'ouverture sur le monde extérieur à poursuivre et à diversifier les relations traditionnelles avec les amis de l'étranger - - et qui témoigne de l'esprit de compréhension du désir et du respect de l'autre » . N'est-ce pas la raison fondamentale qui vous pousse dans vos réflexions lointaines à faire « jeter les bases d'une nouvelle politique d'association équilibrée entre pays nantis et pays pauvres et de faire que tous leurs intérêts se confondent de mieux en mieux avec les exigences d'une solidarité planétaire devenue enfin une règle effective de l'impérieuse nécessité d'une paix durable et juste en ce Proche-Orient si cher à nos cœurs comme en Angola, paix qui sortirait enfin du triste domaine des résolutions inopérantes, des vœux pieux pour devenir une réalité vivante» ... Qu'il me soit enfin permis au nom de notre Guide Eclairé le Général EYADEMA Président Fondateur du RPT de remercier toute cette population de Côte d'Ivoire qui nous accueille du soir au matin et du matin au soir avec sa fraîcheur, sa chaleur, ses fêtes gymniques et colorées, ses rythmes envoûtants et endiablés, le lyrisme qui grise de ces griots qui grattent à longueur de journée la kora , ses batteurs infatigables de tam -tam , et il faut le dire ses femmes, ses belles filles d'ébène luisant, danses sonores d'Afrique , plaisir des yeux et dont l'ensemble ajoute de la joie à nos cœurs africains dans ce beau pays de Côte d'Ivoire où l'on préfère entre tout l'action au verbe , les chemins directs au discours et dans tous les domaines la voie la plus efficace parce que plus réaliste . Que Vive l'Amitié entre le TOGO et la COTE D'IVOIRE entre le P.D.C.I. et le R.P.T. pour que vivent l'amitié et la fraternité entre les deux Présidents HOUPHOUET et EYADEMA. Houphouet toujours « Agbé » . Eyadema toujours « Agbé » . Vive le Président Houphouet, cerveau politique de 1er ordre.

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Message du Parti

Socialiste

Destourien

(Tunisie)

lu par M. Dhaoui

Monsieur le Président d'honneur du PDCI - RDA ; Monsieur le Secrétaire Général du PDCI - RDA , Honorables Délégués, Mesdames et Messieurs, Permettez- moi au nom de la délégation tunisienne que j'ai l'honneur de présider ainsi qu'en mon nom propre , de vous apporter à vous personnellement Monsieur le Président, et à tous les congressistes ici réunis et à travers vous à tout le peuple ivoirien le salut fraternel des militants du PSD ; du Parti tunisien qui suit avec grand intérêt vos travaux . J'ai également le plaisir et l'honneur de vous dire que je suis chargé par le Président HABIB BOURGUIBA d'un message d'amitié et d'estime pour son frère le Président HOUPHOUET- BOIGNY et de sympathie pour le VI Congrès du PDCIRDA auquel nous souhaitons plein succès ? Notre participation , nous Tunisiens , à ces importantes assises est loin d'être une question de pure forme, encore moins de simple présence ; elle personnifie, au contraire et encore une fois, les relations fort étroites de nos deux partis et qui ont été forgées dans la lutte libératrice il y a déjà une trentaine d'années, en dehors même du sol national , sur celui d'un pays dont les dirigeants furent alors et souvent pour nous des adversaires coriaces mais qui sont devenus, désormais et depuis, des amis sûrs coopérant même à notre développement et à notre progrès .

Monsieur le Président, C'est en effet à cette tâche de progrès que sont attelés depuis l'indépendance nos deux partis et singulièrement il faut le reconnaître tous les partis africains, comme nous avons eu le plaisir de nous en rendre compte lors de la conférence des partis africains qui s'est tenue en juillet dernier à Tunis . Cela relève pour nous d'une même conception du rôle de nos mouvements populaires, d'une même vision des choses quant à l'évolution qui doit s'opérer et qui est en train de se faire dans nos deux pays, fort éloignés l'un de l'autre certes, diamétralement opposés même géographiquement, mais formant en réalité un trait d'union exemplaire d'harmonie dans l'action , de concordance de points de vues et de similitude des objectifs de développement économique et social , un même souci de réalisme, une même approche des problèmes, font que nous, comptons d'abord sur nous- mêmes pour promouvoir notre marche vers le progrès. Pour cela, la mobilisation consciente des masses, ainsi que le dialogue cons-

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tructif, constituent également pour nous les meilleurs moyens de faire de notre citoyen, qu'il soit ivoirien ou tunisien , à la fois l'instrument noble et la finalité de toute politique de progrès et partant de dignité . C'est pourquoi l'environnement politique dans chacun de nos deux pays, se caractérise essentiellement par l'unité du Peuple, la stabilité des institutions et le développement démocratique c'est- à-dire impliquant la participation de toutes les couches et catégories sociales à l'effort national d'une part, l'égalité des chances pour tous et la juste répartition des revenus d'autre part. Si nos deux partis, que ce soit le PDCI - RDA ou le PSD , ont été dans ce grand combat pour l'édification de nos pays et pour la vie, les instruments essentiels de cette lutte, il faudra également, pour être juste et sans complexe aucun , rendre à leurs créateurs les Présidents BOURGUIBA et HOUPHOUET- BOIGNY, deux grandes figures de l'Afrique, ce qui leur appartient c'est-à -dire un hommage vibrant pour l'action inlassable qu'ils n'ont cessé de mener depuis leur plus jeune âge, d'abord pour la libération de leurs pays , ensuite pour leur émancipation politique, sociale et économique, enfin pour l'avènement d'une paix et d'une coopération internationale, exempte de tout préjugé . C'est dans ce cadre que s'inscrivent la solidarité et la coopération arabo- africaine dont les premières institutions commencent à prendre corps . Ainsi , l'action de nos deux pays a dépassé le cadre national pour servir d'exemple et parfois même de modèle à des partis et à des mouvements frères dans leurs actions de développement et de libération .

C'est pourquoi , ma délégation pense que le VIº Congrès du PDCI - RDA appuiera et consacrera les efforts que nos Chefs mènent pour libérer les derniers territoires qui sont encore sous domination coloniale ou qui subissent la politique d'apartheid . Je pense entre autres à nos frères d'Afrique australe et à ceux de Palestine .

Monsieur le Président, Honorables délégués, Pour terminer, permettez- moi de vous réitérer au nom de ma délégation et en mon nom propre, notre joie de nous retrouver à l'occasion de ce congrès, dans cette belle métropole qu'est Abidjan et de vous remercier encore pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité bien africaine que nous avons rencontrés auprès de nos frères ivoiriens . Je n'oublierai pas pour autant, d'exprimer notre grande admiration pour la préparation minutieuse et la parfaite organisation de ces assises , ce qui pour nous anciens colonisés est riche d'enseignements . Enfin je souhaite plein succès à vos travaux . VIVE L'AMITIE entre le PDCI - RDA et le PSD, VIVENT Les Présidents BOURGUIBA et HOUPHOUET- BOIGNY.

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Message du Front

de Libération

Nationale

( Algérie)

lu parM. Ahmed Yallah

Monsieur le Président de la République Président d'Honneur du P.D.C.I.-R.D.A. , Monsieur le Secrétaire Général , Mesdames, Messieurs, Chers amis , Permettez-moi tout d'abord de dire tout le plaisir que je ressens à me trouver dans cette belle ville d'Abidjan pour me joindre à la délégation algérienne venue apporter le salut des militants du F.L.N. à nos frères du PDCI - RDA. Ce Parti dont chacun sait le rôle décisif qu'il joue sous la sage direction du Président HouphouetBoigny, dans les remarquables succès qu'enregistre chaque jour la Côte d'Ivoire sur la voie du progrès et de la prospérité. Je voudrais également remercier bien vivement Monsieur le Secrétaire Général et tous les membres du Bureau Politique du PDCI - RDA qui ont eu la délicate attention d'associer notre parti aux travaux de leur 6º Congrès et, à cet égard , il me plaît aussi d'exprimer les sentiments de gratitude de la délégation algérienne pour l'accueil qui lui a été réservé, un accueil empreint d'une chaleureuse amitié et, en tous points conforme à la traditionnelle généreuse hospitalité ivoirienne. Monsieur le Président de la République, Président d'Honneur du PDCI - RDA, Monsieur le Secrétaire Général , Mesdames, Messieurs, chers amis, Au terme des travaux de ce Sixième Congrès du PDCI - RDA, et alors que nous sommes encore, les uns et les autres, sous l'impression profonde de l'enthousiasme vrai et de la détermination résolue qui ont présidé à vos débats, j'aimerais vous faire part du message que votre frère et ami , le Président Boumedienne, m'a confié à votre intention, Monsieur le Président, et à travers votre personne, au PDCI - RDA et à tout le peuple frère de Côte d'Ivoire ; il s'agit, cela va sans dire, d'un message de fraternité, d'amitié, d'estime et de chaudes félicitations pour le succès retentissant et mérité qui a couronné les travaux de ce Sixième Congrès . Pendant trois jours, la délégation algérienne a suivi avec un réel intérêt les débats qui se sont instaurés entre les congressistes dont les interventions étaient toutes marquées du sceau de la sincérité et de la fidélité à l'idéal du PDCI - RDA apportant ainsi une éclatante confirmation de l'engagement de la Côte d'Ivoire et de son illustre Président en faveur de toutes les causes justes dans le monde. Vous avez, encore une fois, Monsieur le Président, su trouver à cette occasion les mots qui conviennent pour plaider la cause des Palestiniens et réclamer leurs droits sacrés, avec des accents qui ont profondément ému ceux qui ont eu le privi-

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lège de vous écouter . Nul doute que votre appel émouvant en leur faveur et votre ferme soutien à leur cause, auront parmi tous les hommes épris de justice et de paix et singulièrement parmi les Palestiniens, le retentissement plein de reconnaissance qu'ils méritent. Avec la même vigueur et les mêmes accents de sincérité de foi en l'avenir, vous avez, Monsieur le Président, flétri en cette occasion une fois encore, l'injustice dont le Tiers-Monde continue d'être victime et réclamé avec la fermeté qui caractérise votre action quand il s'agit de la défense des principes d'équité et de l'avènement d'un ordre économique nouveau . L'Algérie, son Parti le FLN et son Président tiennent à vous réaffirmer en ce jour leur solidarité agissante avec tous les peuples d'Afrique et du Tiers- Monde dans le combat commun contre toutes les formes d'oppression et pour un avenir de justice et de liberté pour tous. Vive l'Amitié Algéro- Ivoirienne ! Vive l'Unité Africaine ! Longue vie au Président Houphouet- Boigny.

Message du Conseil Militaire

Suprême

de la République du Ghana

lu par le colonel Felli

Excellence, Monsieur le Président de la République , Fondateur du P.D.C.I. - R.D.A., Monsieur le Secrétaire Général du Parti, Honorables Membres du Bureau Politique , Messieurs les Délégués, Mesdames, Messieurs, Permettez- moi tout d'abord , Monsieur le Président , de vous présenter les excuses de ma Délégation pour n'être pas arrivée plus tôt, comme prévu . Veuillez m'en croire, Monsieur le Président, ce retard a été dû à des circonstances indépendantes de notre volonté. Permettez-moi , par la même occasion d'exprimer le plaisir et l'honneur que je ressens d'avoir été chargé de cette mission spéciale , la première en son genre auprès d'un pays ami , depuis la création du Conseil Militaire Suprême du Ghana , pour transmettre à Son Excellence le Président Félix HOUPHOUET- BOIGNY et au valeureux peuple frère de Côte d'Ivoire , les salutations personnelles et les meilleurs vœux de Son Excellence le Colonel I.K. ACHEAMPONG , Président du Conseil Militaire Suprême de la République du Ghana. D'autre part il m'est particulièrement agréable de transmettre les vœux fra-

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ternels du Gouvernement et du peuple Ghanéen , vœux de bonheur et de santé à cet illustre fils de l'Afrique, ce Sage et Infatigable leader qui a toujours consacré ses efforts à cette tâche , ô combien importante : conduire son pays vers un progrès spectaculaire et sûr. Mesdames, Messieurs, j'ai nommé ici Son Excellence Monsieur le Président HOUPHOUET- BOIGNY. Le progrès phénoménal qui a été qualifié de « miracle » et caractérisé par de solides concrétisations, le développement de l'infrastructure sur toute l'étendue du territoire ivoirien , sont un témoignage éloquent de l'idéal cher et recherché par tout leader désintéressé . Aussi j'aimerais saisir l'occasion que m'offre le Congrès pour saluer au nom de notre Chef d'Etat, le Colonel I.K. ACHEAMPONG et du peuple ghanéen , le génie de Son Excellence le Président HOUPHOUET- BOIGNY, témoigné par la mobilisation totale et l'association des masses et du peuple à l'éclatant développement et à la construction de la Côte d'Ivoire. Vos réalisations, Monsieur le Président, demeureront à jamais une source d'inspiration pour le reste de notre Continent. Nul n'est besoin , Honorables Congressistes, mes Chers Amis, d'exprimer la satisfaction et la fierté que ressentent le Gouvernement du Conseil Militaire Suprême et le peuple du Ghana , de participer au Sixième Congrès du P.D.C.I.-R.D.A. En effet, en répondant à l'aimable invitation que le P.D.C.I. a adressée à notre Gouvernement, nous aimerions affirmer au peuple frère de Côte d'Ivoire que la République du Ghana est et a toujours été motivée , et cela depuis l'accession à l'indépendance , par le désir et la volonté de mobiliser les masses vers les mêmes idéaux sociaux et économiques, afin de garantir un meilleur niveau de vie à son peuple. Car, comme tout peuple qui craint la Puissance Divine, nous croyons que la volonté du peuple est la volonté de Dieu . Prenant la parole après que le compétent et entreprenant Secrétaire Général du Parti ait exprimé le désir du peuple de renouveler votre mandat, j'ai le plaisir et l'honneur, au nom du Président du Conseil Militaire Suprême du Ghana, de vous adresser, Excellence, nos chaleureuses félicitations pour votre reconduction . Ma Délégation se félicite aussi de noter que cet homme du destin célèbre son anniversaire au moment même où le peuple ivoirien vit à l'heure du Sixième Congrès de son Parti , parti qui pendant près de trois décennies a été à l'avant-garde de la lutte pour la Liberté et l'Emancipation de l'Afrique . Dans cet ordre d'idées, s'il y a eu une union aussi réussie et pleine d'avenir pour le peuple ivoirien , c'est l'union de la sagesse , de la perspicacité , de l'imagination de Son Excellence le Président HOUPHOUET- BOIGNY et de la fidélité stoïque et de la confiance sans réserve du dynamique Parti , le P.D.C.I.-R.D.A. Vive le Président HOUPHOUET- BOIGNY, Vive le P.D.C.I.-R.D.A. Vive la solidarité entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, Vive l'Unité africaine.

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Message

du Parti

du Renouveau

Iranien

lu par Mme Chamlou

Monsieur le Président, Excellences, Mesdames, Messieurs, C'est un très grand bonheur pour nous de participer à ce 6º Congrès du Parti Démocratique de la Côte d'Ivoire . Surtout que ceci a lieu à un moment où nos deux pays viennent d'établir des relations diplomatiques et vont très bientôt échanger des ambassadeurs . Le Parti du Renouveau Iranien, au nom duquel je vous parle aujourd'hui, est le Parti de tous les Iraniens, de toutes les Iraniennes, de toutes les couches. C'est un Parti à l'intérieur duquel tout Iranien et toute Iranienne peut travailler, participer à l'essor et au développement de son pays. Et ceci sous la direction de Sa Majesté le Chahinchah . Notre Parti vous adresse à vous, Monsieur le Président de la République , à votre Parti et à tout le peuple de la Côte d'Ivoire, un message d'amitié, et vous souhaite une prospérité de plus en plus grande dans un monde de Paix et de coexistence pacifique entre tous les peuples de toutes les religions , de toutes les races et de tous les continents.

Message du Mouvement

Populaire de la

Révolution

(Zaïre)

lu par M. Kazadi Doub

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Monsieur le Président d'Honneur du PDCI - RDA, Monsieur le Secrétaire Général, Distingués Congressistes, Mesdames et Messieurs, Il a plu au Président-fondateur du Mouvement Populaire de la Révolution et Président de la République du Zaïre de nous déléguer aux assises du 6º Congrès du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, section du Rassemblement Démocratique Africain, pour, d'abord témoigner à son collègue le Président d'Honneur du PDCI , Son Excellence Félix Houphouet- Boigny, guide aimé et respecté du peuple ivoirien, la haute estime en laquelle le tient son jeune frère et ami , le Citoyen Mobutu Sese Seko. Il nous a chargé de lui traduire ses sentiments très cordiaux de fraternité et d'amitié.

Les militantes et les militants du Mouvement Populaire de la Révolution nous ont ensuite envoyé apporter à leurs frères et sœurs de la Côte d'Ivoire leurs salutations très fraternelles . Ils vous transmettent leurs félicitations les plus sincères à l'occasion du 6e Congrès de votre dynamique Parti et forment les vœux les meilleurs pour que ces assises soient pleinement couronnées de succès . En venant prendre part à ces journées mémorables, le Zaïre a tenu à souligner par ce geste l'excellence des relations qui ont toujours caractérisé les rapports entre nos deux Chefs d'Etat bien aimés et nos pays respectifs. La tenue d'un Congrès national est un moment capital dans la vie d'une nation . C'est à cet instant en effet, que les cadres du Parti marquent un temps d'arrêt pour apprécier le chemin parcouru , mesurer les résultats obtenus et au besoin rectifier le tir, pour ensuite tracer de nouvelles voies à suivre et se fixer d'autres objectifs à réaliser. Bref, on dresse son bilan et on planifie les actions à venir. Quant à ce bilan , il ne peut qu'être très largement positif. Comment en auraitil été autrement d'ailleurs lorsqu'on connaît la marquante personnalité du timonier du peuple ivoirien , qui tient entre ses mains combien expérimentées , les rênes de ce pays . Le Président Félix Houphouet- Boigny est réputé pour être le sage parmi les sages, un infatigable artisan de la paix entre les peuples et entre les nations . Ses multiples qualités de meneur d'hommes et de grand stratège constituent autant d'atouts qui ont assuré à la Côte d'Ivoire sa stabilité et une croissance remarquable de son économie, au point qu'on a parlé du miracle ivoirien . Nous savons par ailleurs que le PDCI insiste sur la nécessité d'élaborer une société nationale plus solidaire . Tout ce qui peut être dit à ce sujet pourrait, mutatis mutandis être transposé à l'échelle internationale . Le Zaïre pense en effet que c'est seulement lorsque toutes les nations auront compris et saisi la solidarité de leurs intérêts et l'interdépendance de leurs économies, qu'il sera alors possible d'envisager un dialogue fructueux , pour une coopération féconde . Distingués Congressistes, La similitude est frappante entre les idéaux et les objectifs que s'assignent le PDCI et le MPR. Nous naviguons tous vers le même port, quand bien même il arriverait que nous ne suivions pas toujours des voies parallèles .

Militantes et militantes du PDCI , La Côte d'Ivoire , -- et le M.P.R. s'en réjouit, ― grâce à la sagesse et à la clairvoyance de son Guide prestigieux, se trouve tout entière engagée d'une façon irréversible dans la lutte pour la maîtrise de son économie . En cette phase difficile de son histoire, que le PDCI soit assuré qu'il peut compter sur l'appui sans réserve du M.P.R. Mais nous savons déjà que , grâce au courage politique du Président Houphouet-Boigny et à votre nationalisme , aucun obstacle ne vous arrêtera plus . Que Vive le P.D.C.I.-R.D.A., Que Vive le Président Houphouet - Boigny .

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MESSAGE

DE L'UNION

GENERALE DES

TRAVAILLEURS

lu par M. Joseph Coffie, Secrétaire général de l'UGTCI

> Dialoguer pour nous, c'est d'abord avoir foi dans l'intelligence , l'objectivité et la franchise de l'autre . Dialoguer pour nous, c'est ensuite chercher à connaître le point de vue de l'interlocuteur, ce qui implique patience, tolérance et volonté d'approcher et de comprendre ce qui peut être différent. Mais c'est aussi faire connaître son point de vue à l'autre avec mesure et pondération dans le respect des valeurs qui font la force de toute société organisée . Dialoguer c'est encore renoncer par avance à la force et dire : « Voici ma vérité, quelles sont vos objections ? » et non : < « Voici ma vérité, quelles que soient vos objections ma force se chargera d'établir que j'ai raison . >> Dialoguer pour nous c'est en définitive , ni plus ni moins que pratiquer la démocratie à l'ivoirienne en rejetant à la fois la palabre stérile et la contestation permanente. Cela dit, quels sont les fruits retirés du dialogue depuis le 5º Congrès ? Sur le plan intérieur, il ne manque pas d'exemples de la pratique constante du dialogue entre responsables du Parti et cadres, entre cadres et militants de base, ou encore entre responsables et représentants des différents secteurs de la vie nationale. Pour ne citer que quelques cas, indiquons que notre Président d'Honneur luimême appliquant cette méthode qui lui est chère, a réuni les cadres administratifs pour examiner avec eux les problèmes posés par la crise de l'Autorité . Ces séances de travail baptisées fort à propos « journées de dialogue 1974 », ont démontré une fois encore la force de cette arme . Elles ont en effet permis, à l'issue d'un débat animé et fructueux, de mettre en lumière les défaillances et les insuffisances de notre administration publique . L'heureux résultat de ce dialogue aura été d'amener tous ceux qui exercent dans le pays un rôle de conception , de direction ou de contrôle, non seulement à prendre conscience de leurs responsabilités, mais aussi à les assumer effectivement. C'est dans le cadre du dialogue permanent entre responsables et militants que je me suis rendu le 6 avril 1973 sur le campus entretenir les étudiants de notre Université du rôle du Parti .

L'exposé et les débats ont permis à nos étudiants de saisir les mécanismes constitutionnels de notre régime politique . Signalons aussi que c'est au moyen d'un long et patient dialogue entre toutes les parties concernées que le Bureau Politique a recherché les solutions aux graves problèmes dont il a été saisi , la réforme de l'enseignement, la crise du syndicat des transporteurs, l'ivoirisation du secteur privé. Lorsqu'après avoir fait le point et tiré les leçons des différents séminaires tenus avec les enseignants qui ont fait apparaître une inadaptation de notre système d'enseignement, il s'est agi d'étudier une réforme , c'est dans le cadre d'un vaste dialogue entre responsables du Parti , représentants de l'association des pa-

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rents d'élèves , étudiants , enseignants , bref, de tous les groupes socio- professionnels intéressés, que le Bureau Politique a placé l'étude de cette réforme . Je me plais à rendre solennellement compte au Congrès de l'aboutissement heureux de cette entreprise dont l'importance n'échappe à aucun d'entre nous . Entreprise à laquelle le Chef de l'Etat attach ait le plus grand intérêt puisque c'est en définitive du système d'enseignement que nous nous serons donné que dépendra pour une grande part notre capacité à former les hommes aptes à conduire notre société dans la voie du progrès. A ce sujet, il est important que le Congrès prenne conscience qu'il ne s'agit que d'un cadre . La définition du contenu , l'efficacité dans l'application , l'impact final sur notre société dépendra de notre commune détermination à réaliser effectivement les changements qui nous seront proposés . C'est une affaire nationale ; la poursuite harmonieuse du développement est à ce prix. Toujours par le dialogue avec les groupes socio- professionnels concernés, le Parti s'est employé à promouvoir une politique réaliste d'ivoirisation . Instituée en mars 1973, par le Bureau Politique , une Commission de l'ivoirisation s'attache à examiner l'ensemble des problèmes posés dans ce domaine. Ouvrant il y a quelques semaines les journées de réflexion de l'Association des Cadres du Secteur Privé, j'ai réaffirmé la position du Parti sur ce point. L'ivoirisation est un impératif qu'il faut absolument réaliser si l'on veut maintenir l'harmonie et le climat de paix sociale seuls capables d'apporter une véritable promotion de l'entreprise . Mais j'ai ajouté que ce souci d'ivoirisation n'était dirigé contre personne et que le Parti souhaite que la solution à ce problème soit trouvée dans un dialogue franc avec les représentants des intérêts concernés . Il s'agit par conséquent , d'organiser de façon rationnelle et dynamique, la participation des nationaux au processus du développement en général et d'encourager plus spécialement l'intégration des cadres ivoiriens dans le secteur industriel et commercial . En effet, s'il est vrai que toute société a son avenir dans sa propre promotion , il importe que la participation des Ivoiriens à la gestion des entreprises commerciales et industrielles conduise la Côte d'Ivoire à dépendre de moins en moins de l'extérieur. Cela n'a pas échappé au Chef de l'Etat qui a toujours manifesté sa ferme volonté d'accroître la participation ivoirienne tant au niveau des capitaux que des hommes. En ce qui concerne l'ivoirisation du capital , un courant a été créé qui recourt à la prise de participation publique ou fait appel à l'épargne privée . A cet égard , je me dois de préciser que la participation de l'Etat aux capitaux des entreprises privées ne peut, dans son principe , qu'avoir un caractère provisoire . Ce qui veut dire que les parts que prend l'Etat sont destinées à être cédées à terme , à des particuliers. Vous comprendrez cependant qu'une telle cession ne peut se réaliser que si, non seulement nous épargnons , mais si nous avons conscience que notre intérêt est d'engager nos moyens d'épargne dans les secteurs productifs . Ce sera l'une des grandes tâches du Parti pour les cinq années à venir . En effet on ne peut pas ivoiriser utilement sans que le processus ne s'applique au capital . En ce qui concerne l'ivoirisation des hommes, il s'agit de rendre l'Ivoirien plus reśponsable de son développement à tous les niveaux et d'organiser à cet effet un ensemble de mutations susceptibles d'accélérer ce processus. Il est aussi un fait que des efforts louables ont été accomplis pour ivoiriser des postes d'encadrement dans des entreprises industrielles, bancaires ou commerciales. Nous nous en félicitons, mais il faut aller au -delà des actions sectorielles qui , quel que soit leur mérite , tiennent davantage à l'intelligence et à la bonne volonté de chefs d'entreprise qui ont compris la nécessité du changement , qu'à une politique délibérée et cohérente d'affectation des facteurs de production aux nationaux . Le Parti et les dirigeants du secteur privé y parviendront de concert en imaginant une politique globale qui définira les grands principes de l'ivoirisation du

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capital et des hommes. Ces principes déboucheront sur l'élaboration d'une charte qui prévoira les dispositions règlementaires appelées à régir l'intégration harmonieuse des Ivoiriens dans toutes les structures de production . En effet et de façon concrète, la participation des nationaux implique un véritable programme qui devra toucher un ensemble d'objectifs des emplois réservés aux Ivoiriens , des quotas de participation revenant aux épargnants nationaux , des secteurs d'activités protégés au profit des entrepreneurs ivoiriens . L'éventail des voies et moyens qui serviront à la réalisation effective de ces objectifs, seront déterminés - je tiens à le souligner en accord avec les responsables des entreprises commerciales et industrielles. Voilà qui montre bien , et je le répète , que l'ivoirisation , aussi nécessaire qu'elle paraisse aux yeux du Parti, n'est dirigée contre personne . Bien au contraire, l'ivoirisation, dans une Côte d'Ivoire en mouvement, doit s'entendre comme une prime à une collaboration , comme source de stabilité, toutes choses indispensables à un développement harmonieux de l'industrie et du commerce et au -delà , au maintien de la paix sociale. Devrais-je préciser que le choix d'une politique au niveau des responsables, oblige aussi à des devoirs de pédagogie, c'est- à-dire la formation de la collectivité nationale. Parce qu'il a le courage de la vérité, parce qu'il reste profondément fidèle au libéralisme économique, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire fera en sorte que l'ivoirisation que la Nation demande , soit éclairée , lucide dans son processus et que jamais la raison et l'intelligence ne le cèdent en quoi que ce soit à la démagogie et aux pulsions. En tout état de cause , j'affirme devant le Congrès, au nom du Parti et de son Président d'Honneur, que l'ivoirisation se fera dans les cinq prochaines années ; procédant d'une aspiration nationale légitime, c'est une affaire de souveraineté . Mais elle se fera de façon progressive et objective , c'est- à -dire réaliste, sans démagogie, sans complaisance . Chers camarades, vous vous souvenez qu'avec le syndicat des transporteurs divisé, il a fallu également user du dialogue pour patiemment calmer les esprits, confier la gestion des intérêts de cet organisme à un comité provisoire et pour finir, installer il y a quelques semaines un nouveau bureau . Si j'ai tenu à souligner ces cas qui me paraissent être autant d'exemples d'un dialogue sans forfanterie , c'est pour réaffirmer notre foi et notre attachement à cette méthode chère à notre Président d'Honneur, méthode dont nous avons également fait usage dans nos rapports avec l'extérieur. Je ne ferai pas au Chef de l'Etat, Chef de l'Exécutif, l'affront de parler avant lui de l'usage du dialogue dans les rapports entre l'Etat de Côte d'Ivoire et d'autres Etats . Je voudrais tout simplement indiquer que dans nos rapports avec les Partis frères ou même des Partis ne se réclamant pas de la même idéologie que le PDCIRDA, nous avons toujours eu le souci d'engager le dialogue . C'est dans cet esprit que le P.D.C.I. a répondu présent à toutes les conférences, colloques, séminaires organisés par des Partis politiques qui lui ont fait l'amitié de l'inviter. C'est dans le même esprit que nous avons reçu la visite de missions d'études et d'information de certains Partis frères. Mieux, en juillet de cette année , notre Parti était à la table de la première conférence des Partis Politiques Africains sur les Voies Africaines vers le Socialisme , lui qui ne s'est jamais proclamé socialiste. C'est que partout où il nous est apparu que nous avions des enseignements à tirer de l'expérience des autres ou une expérience originale à montrer, nous avons considéré que nous devions être présents . Notre foi dans le dialogue et notre volonté d'y recourir dans nos rapports entre nous-mêmes et avec les autres, constitueront les meilleurs moyens pour nous d'aborder les objectifs que nous ambitionnons pour les cinq prochaines années. Ces ambitions quelles sont-elles ? Comment nous préparer à les réaliser ?

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DEUXIEME PARTIE

LE PARTI DEVANT LES GRANDES TACHES DE DEMAIN DEVELOPPEMENT ET SOLIDARITE NATIONALE Depuis que nous nous sommes engagés dans la bataille pour notre développement économique , des progrès indéniables ont été réalisés . Le pays évolue et se transforme . Des signes évidents de changement sont partout perceptibles. En ville, comme à la campagne. Les conditions de vie se sont améliorées. Cela ne fait pas de doute, les Ivoiriens vivent mieux. Mais ce bien-être leur crée rapidement des besoins nouveaux et nombreux. Ce qui les rend d'autant plus exigeants . Or, il faut que nos compatriotes se rendent compte qu'au stade actuel de notre développement il n'est pas encore possible de satisfaire tous leurs besoins . Certes, notre ambition reste la construction d'une société ivoirienne dans laquelle chacun trouvera plus de chances de progrès et de bonheur. Mais l'entreprise exige encore d'énormes efforts et beaucoup de sacrifices. Pour la réussir, il nous faut pendant la période qui s'ouvre poursuivre nos actions de développement, de manière plus déterminée et plus persévérante . C'est dire que, pendant les cinq années à venir, nous aurons un vaste champ d'action qui va nécessiter, à nouveau , la mobilisation des énergies, de toutes les énergies. Voilà pourquoi le Parti a placé ce 6º Congrès sous le signe du développement et de la solidarité nationale. C'est dans une action solidaire de la Nation que les efforts de développement sont envisagés comme objectif final , que les bénéfices retirés de ce développement profitent solidairement à la Nation entière . L'obligation solidaire de supporter l'effort de développement doit entraîner le droit de bénéficier solidairement des fruits de ce développement. Pour réaliser ces objectifs, il faudra , bien sûr que l'Etat intervienne pour jouer le rôle de moteur de la croissance , ce rôle qu'il a joué pendant la décennie écoulée en investissant massivement dans la production agricole . Mais il serait erroné de demander à l'Etat de fournir seul tous les efforts nécessaires à la croissance . Les Ivoiriens doivent eux-mêmes et de plus en plus participer, de façon effective et continue , à l'œuvre de développement.

POURSUITE DES ACTIONS DE DEVELOPPEMENT Poursuivre nos actions de développement cela veut dire tout d'abord que le Gouvernement doit s'engager à maintenir, pour la période , l'option en faveur d'une croissance forte , assortie d'une participation accrue des nationaux à l'activité économique . Poursuivre nos actions de développement, cela veut dire aussi engager le Parti à jouer pleinement et efficacement son rôle d'inspirateur et de soutien de l'action du gouvernement. Ce rôle s'imposera d'autant plus pendant cette période qu'il s'agira de lever les derniers obstacles qui se dressent sur la voie de notre développement , obstacles tenant à des conceptions erronées, à des traditions archaïques qui ne peuvent céder que sous la pression d'une vaste campagne de masse pour la reconversion des mentalités. En ce qui concerne l'engagement du gouvernement , celui-ci peut être considéré comme déjà acquis . L'option , en faveur de la poursuite d'une croissance

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forte, est un des éléments de la stratégie globale de développement qu'il a mis au point pour la période 1970-1980 . Il nous faut, dès lors, lui faire confiance pour en déterminer les modalités et les rythmes. L'option libérale qui impliquait l'ouverture de notre économie sur l'extérieur, a attiré, vers notre pays, l'aide en capitaux et en savoir-faire dont nous avions besoin et favorisé l'intégration de l'économie ivoirienne au commerce international . La Côte d'Ivoire a su , par une diversification de la production , tirer bénéfice de l'élargissement de la demande mondiale pour conquérir de nouvelles positions sur les marchés . Cependant, cette insertion de notre économie dans le système du commerce international qui est l'une des causes de notre croissance rapide, ne peut être harmonieuse que si elle s'opère dans un cadre ordonné dont le contenu ne serait pas défini seulement par les pays riches et s'il procèdent, par conséquent, d'un ensemble de règles déterminées par toutes les nations. Il y a longtemps que les pays en voie de développement demandent à être associés à la marche de l'économie mondiale, dans la définition des termes de l'échange pour une juste répartition du progrès économique . On ne peut pas raisonnablement soutenir que les voix qui , d'un peu partout, se sont élevées et qui invitaient à un véritable dialogue entre pays industrialisés et pays en voie de développement, aient été réellement entendues. Il a fallu la crise énergétique qui a frappé tous les pays non producteurs de pétrole et plus encore les pays industrialisés pour qu'enfin ces derniers prennent conscience de la nécessité d'un nouvel ordre économique mondial . Consciente de l'interdépendance des Nations et de ses propres équilibres, la Côte d'Ivoire est, bien entendu , favorable à l'avènement d'un nouvel ordre économique international , mais qui ne voit les difficultés d'une telle construction qui suppose que les pays industrialisés s'entendent entre eux, que les pays en voie de développement s'entendent entre eux, et qu'enfin les deux groupes s'entendent sur la nécessité de modifier en profondeur leurs rapports d'échange . En attendant, force nous est de constater face à une inflation galopante que nous importons, que les produits manufacturés et les biens d'équipement que nous achetons , subissent des hausses constantes. Pourquoi ? Parce que les éléments qui entrent dans le calcul du prix de revient de ces produits changent à la hausse ; il s'agit en particulier de l'énergie et des salaires, si bien que, compte tenu de ces facteurs, lorsque l'industriel européen détermine le prix des produits qu'il nous vend, il ne nous demande pas notre avis, il ne nous demande pas en particulier si nous aussi nous payons plus cher le pétrole . Vous voyez bien que cette situation nous est imposée et que nous la subissons . Il est bon par conséquent que la Nation sache que nous payons de plus en plus cher les produits finis et semi -finis qui nous arrivent de l'extérieur . Il est bon que la Nation sache que nous payons de plus en plus cher le prix de l'énergie. A cela s'ajoutent les incessantes fluctuations des prix de nos matières premières. Dans un tel contexte , comment peut-on raisonnablement prévoir et construire, comment établir sérieusement des plans de développement d'un jeune Etat comme le nôtre si l'on n'est pas sûr des recettes du lendemain, alors que les dépenses , je viens de le montrer, croissent régulièrement. Camarades militants, voilà les faits, une situation quasi endémique de crise économique et qui porte en elle-même des causes évidentes de crise sociale . C'est un fait que dans le cadre de la concertation permanente et qui prévaut dans le Parti , les militants ont été régulièrement tenus informés de cette situation . Vous vous souviendrez qu'en 1973-1974, les traitements et salaires ont connu trois réajustements successifs . Ces mesures aussi justes qu'elles puissent être n'auront pas l'effet attendu si l'inflation se poursuit qui risque, à long terme, de compromettre certains équilibres essentiels à la stabilité de la Nation . Il devient urgent que nous prenions par nous- mêmes et pour nous- mêmes

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des mesures pour relever le défi et travailler au renforcement intérieur de la Nation . Voilà l'enjeu . Ces mesures, il importe que nous les adoptions ensemble , que nous les acceptions , que nous les expliquions aux masses et que nous veillions inlassablement à leur application afin que la Nation soit en mesure de faire front sans démagogie mais avec lucidité ; rien ne brûle assurément ; ce n'est qu'un cri d'alarme qui doit nous permettre de penser le futur si nous avons l'ambition de le mieux préparer.

Il va sans dire que ces nouvelles orientations que nous allons proposer à votre examen ont pour objet de modifier notre comportement de consommateurs et nos réflexes sociaux . Il va sans dire que ces mesures pour être efficaces doivent embrasser tous les secteurs de la vie nationale, à savoir l'économie, le domaine rural, l'éducation et l'équipement.

Au plan économique Nous restons fidèles au libéralisme économique que la Côte d'Ivoire a choisi au lendemain de l'indépendance mais dans la mesure où notre option libérale découlait en 1960 de la nature des choses et des hommes, il importe, après 15 années d'indépendance marquées par une modification profonde de l'environnement extérieur et intérieur, que nous adaptions nos moyens en tenant compte des conditions actuelles de l'économie internationale et de nos propres possibilités. Devant la crise de l'économie mondiale marquée par la hausse constante des prix à la consommation , nous devons apporter une attention accrue aux événements extérieurs qui influencent la marche de nos affaires. L'objectif poursuivi par la loi - plan pour les années 1971 à 1975, est celui d'une croissance économique forte assortie de la participation accrue des nationaux à l'activité économique , de la promotion de l'homme ivoirien et d'une meilleure adaptation de l'appareil économique , culturel et social pour répondre à ses aspirations. Atteindre ces objectifs suppose des moyens importants dont l'efficacité dépend de la maîtrise de notre pays sur les éléments qui supportent l'économie. A cet égard , il faut souligner d'emblée le rôle moteur prépondérant joué par les Finances Publiques dans le processus de la croissance économique et du développement. En effet, tant par le montant des fonds mis en œuvre que par les orientations qui leur ont été données, les Finances Publiques sont à l'origine de la croissance. En effet, les investissements publics au cours de la période 1971-1975 ont représenté en moyenne 65% du total des investissements ivoiriens . Quant aux dépenses de fonctionnement, la plus grande part est affectée à l'enseignement et à la santé ; le coût réel de l'enseignement et de la formation représente à lui seul environ 34% en moyenne, des crédits de fonctionnement. La structure des dépenses courantes de l'Etat traduit l'effort que la Côte d'Ivoire consacre au développement social et culturel mais nous ne devons pas oublier qu'un accroissement trop rapide de ces dépenses, freine les investissements productifs qui sont la clé de notre devenir. C'est pourquoi , nous devons veiller en permanence à maximiser l'épargne budgétaire , et pour cela nous devons nous pencher sérieusement sur les nouveaux principes qui devront , demain , guider notre politique en matière de santé et faire en sorte que l'évolution de l'enseignement s'oriente en matière de formation vers une ivoirisation rapide. La politique des Finances Publiques a été conduite depuis 1970 avec une pression fiscale pratiquement stable ; le taux de cette pression atteint toutefois un niveau relativement élevé qui ne saurait être dépassé sensiblement , sans risque de déséquilibre . La mobilisation de financements extérieurs s'est faite également avec le souci de proportionner notre endettement et notre capacité de remboursement. Au total l'équilibre financier, qui suppose l'équilibre budgétaire et l'équilibre

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de trésorerie, a été constamment maintenu de façon à garantir notre croissance et notre indépendance . La politique monétaire et bancaire constitue une autre composante importante de l'action du Gouvernement en matière économique. Le Parti se félicite des transformations de structures qui ont porté sur l'organisation et le rôle de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest d'une part , sur le développement et l'implantation des banques dans le pays et l'ivoirisation rapide des capitaux et des cadres de ce secteur, d'autre part. Quant à l'évolution des flux monétaires et financiers, elle se reflète dans la transformation de la composition de la masse monétaire, qui traduit le rôle croissant des banques dans la création monétaire et aussi dans le financement du développement économique . Cette évolution a trouvé sa suite logique dans les dernières décisions prises dans le cadre de l'Union Monétaire Ouest-Africaine par les administrateurs des pays membres et qui tendent : à ajuster la liquidité globale de l'économie en fonction de l'évolution conjoncturelle des besoins du développement et de la situation monétaire dans chaque pays et dans l'Union, à favoriser le financement des activités productrices et des infrastructures nécessaires au développement tout en accroissant la participation des nationaux à la gestion des activités économiques, à assurer une meilleure utilisation des ressources financières des pays membres à l'intérieur de l'Union . J'ai tenu à faire ce rappel pour bien montrer que le développement étant affaire de souveraineté , les facteurs de cette souveraineté s'expriment dans les moyens qui peuvent servir le développement. En ce qui concerne les paiements extérieurs, il convient de noter un excédent commercial constant depuis 1963, un déficit croissant des services, un solde régulièrement débiteur en matière de transferts et des mouvements de capitaux traditionnellement excédentaires. Le déficit des services qui porte sur les prêts maritimes et aériens , les frais de transports, les voyages et les revenus des investissements, doit faire l'objet de toute notre attention sur les mesures à mettre en œuvre pour l'atténuer. A ce sujet, outre les efforts soutenus de la période 1970-1974 , la création récente du Secrétariat d'Etat à la Marine, témoigne bien de tout l'intérêt que le Gouvernement attache à ce problème ; ce qu'il faut, c'est que jouant autant que faire se peut de notre souveraineté, nous aspirions totalement à ce à quoi nous avons droit. Les faiblesses structurelles du commerce Il est bon , je crois, de préciser que le développement doit servir l'Homme et qu'il ne faut jamais perdre de vue cet objectif fondamental . Or, le meilleur moyen de juger les progrès de l'homme, c'est encore de prêter une attention particulière à l'évolution de son pouvoir d'achat. Il se trouve qu'en cette période de crise où l'on assiste à une hausse constante des prix, le pouvoir d'achat des populations est directement affecté . Aussi convient-il de rappeler toutes les mesures qui ont été prises non seulement pour maîtriser chez nous une inflation galopante dans la plupart des pays du monde , mais encore et surtout l'action spécifique qui a été entreprise pour le maintien à un niveau raisonnable des prix des denrées de première nécessité telles que le riz ou le sucre. Cependant ces actions de soutien seraient inopérantes si elles ne s'appuyaient sur des structures commerciales modernes et adaptées à l'état de développement de notre économie. A cet égard, est- il nécessaire de souligner qu'au lendemain de notre Indépendance, les grandes Sociétés commerciales se sont toutes repliées sur Abidjan, ne maintenant que quelques points de vente dans certains grands centres de l'inté-

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rieur. Ce vide a certes été comblé d'une part , par la colonie libano-syrienne et d'autre part par des Africains non Ivoiriens . Mais cette substitution s'est faite, très souvent, au détriment du consommateur, car elle aboutissait à faire supporter au consommateur de l'intérieur déjà désavantagé du point de vue des revenus, des prix bien supérieurs à ceux pratiqués à Abidjan en raison des coûts du transport, et des autres facteurs. Certes, il y avait eu , dès cette époque , des tentatives aussi bien privées (Chaîne-Avion ) que publiques ( SIDECO ) pour essayer d'enrayer cette situation , mais ces initiatives louables en elles- mêmes se sont avérées inopérantes devant l'ampleur du problème . Et c'est tout naturellement à l'Etat qu'est revenu le soin de résoudre ce grave problème . Et ce fut la création de la Chaîne PAC. Elle devait, en conjuguant ses efforts avec les chaînes privées et semi - publiques existantes , arriver à uniformiser les prix de la totalité des produits sur l'ensemble du territoire national et procurer en même temps à une catégorie de la population des emplois assez rémunérateurs pour les fixer à l'intérieur du pays. Le Programme d'Action Commerciale se doit d'être amplifié et soutenu pour s'étendre rapidement aux secteurs spécialisés des matériaux de construction , de la boucherie, ou l'encadrement des femmes pour la commercialisation des pagnes . Elle devra , dans sa forme traditionnelle déboucher sur la création de magasins villageois, tout au moins dans les villages centres, selon la dénomination des FRAR et compléter ainsi harmonieusement les équipements de nos campagnes. Mais bien plus, dans ce programme d'action commerciale, une attention toute particulière doit être accordée à AGRIPAC. Cette société devra , quant à elle, aider à résoudre , dans les plus brefs délais , les problèmes de commercialisation de nos produits agricoles, surtout les produits vivriers . Là aussi , il y aura lieu , pour répondre à l'attente des paysans, de réaliser assez rapidement les halles d'Abidjan, les marchés régionaux et les silos de stockage . L'existence de ces structures devra permettre d'avoir une connaissance réelle de la production de nos diverses régions en produits vivriers et d'en organiser une commercialisation rationnelle. La sauvegarde du pouvoir d'achat de nos populations , la nouvelle organisation des circuits de vente , nous conduit aussi à organiser de façon rationnelle notre commerce extérieur . Nous ne pouvons admettre que notre pays s'approvisionne à n'importe quel prix . Aussi les mesures de contrôle de la qualité et surtout des prix des produits à l'importation a-t-elle fait naître un juste espoir. Ces mesures, pour porter pleinement leurs fruits , doivent être accompagnées par des mesures pratiques en ce qui concerne le contrôle des prix à l'intérieur . Nous pensons que tous les moyens seront dégagés par le Gouvernement pour rendre l'action des services des prix plus efficiente . Par ailleurs, la réorganisation rationnelle du système de commercialisation à l'étranger de nos grandes productions de fruits et légumes devrait avoir pour conséquence de limiter le nombre des intermédiaires et permettre au producteur d'avoir une juste rémunération de son produit . Quoique l'étatisation ne soit pas le système économique idéal , du moins en ce qui concerne la Côte d'Ivoire, nous pensons cependant que le fait de confier à des Sociétés d'Etat la commercialisation et le conditionnement de nos fruits et légumes devrait avoir des conséquences heureuses sur le niveau des prix de ces produits . Il y aurait lieu , dans ces conditions, que l'Etat renforce l'action des Sociétés d'encadrement de la production en vue d'améliorer la qualité de nos produits . Mais, pour clore ce chapitre de notre commerce , il ne me paraît pas possible de passer sous silence le principe de la liberté d'installation ou d'établissement dans notre pays. En cette période où il nous faudra accorder une attention particulière à notre balance des paiements et où il nous faudra résoudre le problème de l'emploi de notre jeunesse scolarisée , l'heure est venue pour que des mesures réglementaires et législatives soient prises pour réglementer le droit d'établissement, réserver certaines activités à nos nationaux .

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La place de l'agriculture et de la production animale dans le développement D'après les programmes qui ont en leur temps reçu l'adhésion du Parti, la part de l'industrie et des services dans la croissance va croître tandis que la place occupée traditionnellement par l'agriculture continuera d'être prépondérante. Pour mieux soutenir la croissance, notre agriculture doit devenir une agriculture moderne , à haute production , permettant la formation de l'agriculteur, la transformation du monde rural et l'augmentation des revenus . Bien que sa participation relative aux revenus de la Nation soit moins grande que par le passé, l'agriculture reste l'activité la plus importante des Ivoiriens. L'amélioration du niveau de vie des paysans , la recherche de leur bien -être restent en effet un des objectifs fondamentaux de la politique de Son Excellence Félix Houphouet-Boigny et de notre grand Parti . Aussi , depuis le 5º Congrès, des efforts considérables et méritoires ont été accomplis dans ce secteur. Nous n'avons jamais perdu de vue l'importance primordiale du producteur dans le déroulement harmonieux de notre devenir ; nous avons tenté , à l'extérieur comme à l'intérieur, de faire en sorte que soit rémunéré , comme il le mérite, le travail de la terre . Dans ce sens, je me plais à souligner le relèvement du prix d'achat du cacao aux producteurs , les mesures d'incitation à la création de nouvelles plantations et à l'accroissement des superficies existantes. Les techniciens au service de notre Gouvernement ont œuvré dans le sens de l'amélioration du mode de production afin qu'à effort égal , la part du producteur, la qualité et la quantité du produit soient bonifiées. De nouveaux projets agroindustriels ont vu le jour et produisent un effet de stimulation indéniable sur nos populations et sur notre économie. Cet épanouissement de l'agriculture a été assorti d'une évolution des secteurs de l'administration et de l'encadrement. En effet, une administration lourde aurait paralysé le secteur dont on doit protéger et suivre le dynamisme ; dès lors que nos paysans deviennent entreprenants, ils doivent trouver en face d'eux des techniciens qui peuvent épouser leurs mouvements. Par deux fois , en 1971 et 1975, le Ministère de l'Agriculture a apporté des modifications dans son organigramme s'inscrivant dans le souci d'une plus grande efficacité . De nouvelles sociétés de développement ont également été créées . Mais il faut surtout noter avec satisfaction que la résolution du 5º Congrès recommandant la création d'un Office de la Recherche Agronomique s'est finalement traduite par la création d'un Ministère de la Recherche Scientifique couvrant tous les secteurs d'activités. Dans ce domaine, où peu d'Ivoiriens avaient jusqu'ici pénétré , nous avons veillé à ne pas nous départir du pragmatisme qui a toujours fait notre force . L'élaboration d'un système de programmation de la recherche considérée comme base d'une politique scientifique a permis d'identifier, de planifier, d'orienter et de contrôler les activités des organismes de recherches en fonction de nos objectifs de développement. L'ivoirisation du capital , celle des postes de responsabilité doit être assortie d'une reconversion des esprits : condition indispensable au développement d'une recherche que nous voulons désormais, ivoirienne, dans ses fondements, son orientation et ses applications . Ce n'est plus le seul rôle des grandes centrales de recherches que de fixer les priorités et d'imprimer le mouvement dans ce domaine. La recherche ivoirienne , nous voulons le souligner encore une fois, est une discipline essentiellement au service du développement et, par conséquent, au bénéfice de l'homme. C'est un aspect fondamental dont il ne faut jamais se départir. C'est une activité de service dont les priorités sont définies par les problèmes que pose la mise en pratique des programmes du Gouvernement de notre pays. Nous ne voulons pas sortir de là ; nous apporterons en temps voulu , j'en suis sûr, et peut- être par ce biais, notre contribution au progrès de la culture universelle !

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RIGUE

E JEUNESSE DYNAMISM 7,3034373 L. CONTINUITE N. - R.D.A

GLOIRE

EN

VALEUR

Nous savons, certes, apprécier toute l'aide que nos amis étrangers nous apportent dans ce domaine où pourtant nulle contrainte ne peut véritablement s'exercer. Nous leur demandons d'intensifier encore les efforts qu'ils accomplissent et d'avoir pour préoccupation essentielle le progrès de la Côte d'Ivoire. Nous sommes heureux que ce faisant ils enrichissent également le patrimoine culturel de leur pays, mais que notre société et notre environnement ne soient pas comme ces matières premières que l'on importe à bas prix sans assurer leur transformation et leur utilisation là où elles ont été extraites . Pour encourageant que soit le résultat obtenu jusqu'ici , je pense qu'il est nécessaire que se poursuive et s'approfondisse un système de programmation de la recherche, qu'un inventaire détaillé des priorités soit effectué en collaboration étroite avec les autres départements ministériels et que la formation de chercheurs ivoiriens soit privilégiée . La coopération internationale tant avec les autres pays africains ( notamment avec ceux jouissant des mêmes zones écologiques que la Côte d'Ivoire ) qu'avec les pays développés, créant un courant d'échanges de découvertes et d'idées, sera la meilleure garantie de l'épanouissement de notre recherche . En ce qui concerne la formation en matière agricole dont la qualité est le meilleur garant de notre avenir, nous pouvons citer la création de l'Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie ; d'autres établissements devront encore ouvrir leurs portes aux jeunes de notre pays . Au sein des Sociétés d'Etat, beaucoup de nos frères ont pu être formés « sur le tas » et nous comptons sur l'Office National de la Promotion Rurale pour optimaliser et diriger les efforts entrepris ; le CENAPEC a également un rôle fondamental à jouer dans la participation de nos paysans au développement de l'Agriculture . Nous pouvons assurer nos populations que des efforts financiers seront consentis à ceux qui veulent effectivement participer au grand Mouvement que nous essayons de promouvoir. Pour cela, il faut au préalable que soient éliminés certains comportements qui constituent autant d'obstacles à la participation la désaffection pour certaines formes de travail et notamment le travail de la terre , l'exode rural avec tous les problèmes qu'il entraîne en milieu urbain , chômage et délinquance. Il faut dans le même temps donner aux paysans de nouvelles incitations à produire en réglant définitivement et à la satisfaction de tous le problème du statut des terres et en organisant le paysannat à tous les niveaux . En effet, de quoi s'agit-il ? Il s'agit de savoir qui en Côte d'Ivoire est propriétaire des terres non mises en valeur. A cette question , nous répondons unanimement : c'est l'Etat. Mais le problème se pose lorsque telle parcelle de terre est mise en valeur . Dans ce cas, il s'agit, pour celui qui a travaillé la terre , d'acquérir le titre foncier et la loi dit que ce titre définitif ne peut s'appliquer au -delà d'une superficie de 12ha ., le reste faisant l'objet d'un bail emphyteotique. Pour bien comprendre l'esprit de cette loi , il est bon de rappeler son contexte. Elle avait été votée par une assemlée territoriale où le P.D.C.I.-R.D.A. était majoritaire et avait essentiellement pour but de protéger notre patrimoine contre l'accaparement des colons . A cet égard , on conviendra que le contexte n'est plus le même. En effet, l'essentiel , aujourd'hui , dans une Côte d'Ivoire où la terre n'est pas rare, bien au contraire , c'est d'encourager ceux de nos frères qui ont le souci de mettre la terre en valeur en leur reconnaissant un titre définitif de propriété pour toutes les parcelles cultivées . Mais la mise en valeur des terres ne doit pas être anarchique ; en particulier le désir effréné de nos populations d'obtenir des terres de cultures dans les forêts doit être canalisé . Si la forêt et l'exploitation du bois ont été et restent encore un élément important de notre économie nationale il faut déplorer, à l'heure actuelle, l'épuisement inquiétant de nos réserves forestières, du fait surtout, aussi bien d'une exploitation abusive des essences que des défrichements incontrôlés et dispersés. Devant cette situation , il convient : - de créer et de préserver un domaine forestier de l'Etat affecté à l'exploitation fo-

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restière et distinct du domaine forestier rural réservé à l'exploitation agricole, - de mener une politique efficace de reboisement pour compenser la disparition du domaine forestier qui s'effectue au rythme de 500 000 ha . par an , - d'assurer une protection efficace de l'environnement par la promotion des parcs nationaux et des réserves de faune et de flore. Dans un autre domaine, qui est celui de la production animale, notre pays accuse un retard très net. Les causes en sont d'ailleurs bien connues un approvisionnement quasitotal assuré par nos frères des pays voisins, une pathologie sévère pour le bétail en Côte d'Ivoire , le manque de tradition pastorale de nos paysans , tous ces éléments nous ont conduits à la situation de pénurie relative que nous connaissons actuellement. Certes, depuis le dernier Congrès du P.D.C.I.-R.D.A. qui mentionnait déjà ce problème, des efforts méritoires ont été accomplis, mais ils demeurent malheureusement encore insuffisants. La SODEPRA (Société pour le Développement des Productions Animales) entrée effectivement en fonction depuis 1972 a mis en place un dispositif et une stratégie destinés à résoudre les difficultés que nous vivons . L'encadrement des éleveurs, la distribution de noyaux d'élevage , les études, l'amélioration de l'infrastructure vétérinaire, ont grandement contribué à un commencement de solution et nous permettent d'envisager des progrès pour la période à venir. Avec l'amélioration du niveau de vie de nos populations, il est certain que la demande en viande progresse notablement et il faut être en mesure de trouver les moyens qui nous permettront d'assurer une meilleure couverture des besoins . Pour pouvoir assurer cette croissance continue de la consommation en réduisant notre dépendance vis- à-vis de l'extérieur, les responsables du départe*ment de la Production Animale devront donner une impulsion très rapide aux productions animales à cycle court (volailles, porcs, ovins ) , sans négliger pour autant les productions à cycles lents , telles que l'élevage bovin . Il est certain que cette option impliquera la modification d'habitudes alimentaires bien ancrées chez nos populations , la viande de bœuf deviendra , à échéance , une denrée de luxe. Nous engagerons le consommateur ivoirien par des mesures d'incitation : prix, informations, à suivre la voie de la raison dans les limites imposées par les interdits religieux . Par ailleurs, l'exécution des différents programmes d'élevage accordera une large part aux investissements privés ivoiriens . Les groupements d'éleveurs seront encouragés afin de faciliter la mise en place de structures modernes de production . La production avicole présentant l'avantage de faire l'unanimité des consommateurs, sera privilégiée et la création d'une « filière avicole moderne » intégrant des aviculteurs ivoiriens et comportant une usine d'aliments , un couvoir industriel et un abattoir industriel à volailles , sera favorisée . Le programme du développement de la production porcine devra être articule sur la production de charcuterie . Des crédits aux entrepreneurs permettront la multiplication des porcheries industrielles. Ces créations devront être favorisées à proximité d'usines dont les sous- produits permettront l'alimentation des animaux . La production ovine et caprine devra également se développer afin d'améliorer le taux de couverture relativement faible d'aujourd'hui . Enfin un programme de développement de la production bovine devra être entrepris afin qu'à long terme la demande des Ivoiriens en cette matière , puisse être satisfaite, en évivant le recours trop systématique à une importation onéreuse et difficile. L'embouche industrielle et l'embouche paysanne devront être favorisées, les ranchs multipliés et surtout et avant tout, un programme efficace d'encadrement et de formation des éleveurs devra être mis sur pied.. Les efforts d'animation et de formation des paysans , les progrès effectués dans l'art vétérinaire, dans la nutrition animale, permettront à échéance, d'offrir

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aux Ivoiriens un débouché rémunérateur dont l'effet sera bénéfique tant pour le niveau de vie que pour l'acquisition de nouvelles habitudes. Avec l'amélioration constante du niveau de vie des populations ivoiriennes, la consommation du poisson subit, comme celle de la viande et d'autres produits alimentaires, une augmentation rapide et constante . Malheureusement , la capture est inférieure aux besoins ; moins de la moitié de la demande est couverte par l'activité de notre flotille. En matière de pêche maritime, une transformation notable des moyens mis en œuvre doit être prévue pour les années à venir, car là encore , si nous faisons appel à l'étranger, les coûts pèseront lourdement sur l'économie de notre pays. Afin d'éviter le recours aux importations, un plan d'action visant à favoriser le développement d'une flotte de pêche moderne doit être établi ; la première action à prévoir concerne les infrastructures et les superstructures portuaires : l'agrandissement des quais , le développement des sociétés de carénage et la poursuite , malgré le gros effort qui a déjà été fait dans ce domaine, de la construction d'entrepôts frigorifiques. Il faut ensuite faire en sorte que le consommateur ne soit pas à la merci des hausses trop importantes, en réaménageant les circuits de commercialisation . La mesure prise par le Gouvernement en juillet 1974 d'abaisser le prix du carburant- bateau , constitue un pas en avant dans le sens de l'allègement des charges supportées par le producteur, et par conséquent a un effet bénéfique sur les prix à la consommation . Afin que la flotille actuelle puisse se moderniser et se reconvertir et aussi que ce métier de pêcheur puisse susciter de nouvelles vocations, il conviendra d'étudier les possibilités de crédits de développement. Un problème très important est posé par le fait que le potentiel de production de notre plateau continental diminue progressivement et qu'il faut aller chercher le poisson de plus en plus loin . Il ne servirait à rien de reconvertir et de développer notre flotille si des accords n'étaient passés, permettant d'exploiter les zones poissonneuses de l'Atlantique Centre - Est. Des négociations ont déjà abouti avec nos frères du Sénégal , de la Mauritanie et du Libéria ; nous espérons qu'il en sera de même pour celles qui ont été entamées avec le Gabon , le Ghana et la Sierra - Leone. Pour approvisionner les conserveries locales, la constitution d'une flotille de sardiniers et de chalutiers congélateurs s'avère également nécessaire . Je tiens à souligner l'importance de ce secteur dans la vie de la Nation et à féliciter les responsables pour le travail déjà entrepris . Néanmoins, il faut encore intensifier les efforts pour une meilleure coordination des activités de la pêche et pour que des mesures stimulantes soient prises en faveur des investissements . Il est également une pêche correspondant à la tradition de beaucoup de nos paysans et qui doit également faire l'objet de l'attention des responsables : il s'agit de la pêche continentale . Il faut reconnaître que dans ce secteur, le Gouvernement est encore peu intervenu ; les stations d'alevinage sont très peu nombreuses et la plupart des pêcheurs formés aux techniques particulières de la pêche en eau douce, l'ont été dans le cadre de l'opération Kossou .

Il est nécessaire que nos rivières et nos lacs soient exploités de façon rationnelle et que les efforts que nous accomplissons en faveur des cultures vivrières soient assortis d'amélioration des techniques de pêche de nos paysans . Dans ce domaine également , il faudrait favoriser la création de petites unités de pisciculture extensive . La pêche continentale nécessite donc une évaluation sérieuse de potentialités , la mise en place d'une réglementation favorisant les pêcheurs ivoiriens et garantissant la conservation de notre patrimoine. L'encadrement des pêcheurs , de même qu'une assistance pour la création de petites unités me semblent importants . Enfin , le consommateur, là encore, doit être protégé par un contrôle sur les circuits de commercialisation et par une protection contre la fluctuation excessive des cours du poisson d'eau douce . Alors, il faut bien reconnaître qu'il y a dans tous ces domaines comme ail-

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leurs, la nécessité de réviser nos mentalités ; pour réussir, les cadres et les élus ont à jouer un grand rôle d'information et d'explication . Il dépend d'eux , en effet, que se réalise dans la paix et le progrès une réforme qui conditionne le développement de notre pays . Il faut enfin donner à l'Ivoirien des motivations autres que la recherche du seul profit. A défaut d'une idéologie, la conviction de participer à une œuvre grandiose et exaltante , la construction nationale , peut lui servir de grand dessein . Faire en sorte que chaque Ivoirien puisse se sentir animé de la foi des pionniers et des bâtisseurs, c'est le rôle du Parti , ce doit être son engagement à l'issue de ce Congrès.

Mise au travail des Ivoiriens S'il est des comportements qui sont de nature à retarder notre marche et que nous ne devons pas taire , c'est en premier lieu la désaffection de plus en plus marquée de nos compatriotes pour certains types de travaux . En milieu urbain , il y a d'abord ceux qui refusent certains travaux considérés comme avilissants ou trop pénibles. Complexe des sociétés parvenues à un certain degré de prospérité, créé et entretenu par la présence d'une main-d'œuvre immigrée . Ce problème n'est ni nouveau , ni propre à la Côte d'Ivoire. D'autres pays y sont confrontés . Mais parce que nous sommes une jeune Nation qui doit bâtir son avenir et forger son destin de ses mains, nous ne devons répugner à l'existence d'aucune activité . Il n'y a pas de travail aussi salissant soit-il qui ne contribue au développement . Il y a ensuite ceux qui cherchent à gagner de l'argent sans travailler en usant de toutes sortes d'expédients. Dire qu'ils suscitent chez certains de l'admiration ! > . Le Bureau Politique sera chargé d'étudier les modalités d'institution de cette haute distinction ; les résultats des études et investigations du Bureau Politique seront soumis au Président d'honneur de notre Parti qui, entouré d'un Comité spécial , décidera en dernier ressort de la nomination de ses « Compagnons » .

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La stabilité des institutions Il est à peine nécessaire de parler des institutions de l'Etat. Elles ont fait depuis quinze ans la preuve qu'elles étaient les mieux adaptées à notre modèle de développement. Théoriquement séparées, les institutions du Parti et de l'Etat collaborent de façon permanente . Les pouvoirs exercés à l'intérieur de chacune d'elles s'exercent de manière complémentaire . C'est qu'en définitive ces institutions n'existent qu'en fonction d'objectifs à atteindre : la construction nationale et le bonheur de l'homme ivoirien . Tout doit donc concourir à la réalisation de ces objectifs. Parti et Etat, Pouvoir Exécutif, Pouvoir Législatif et Pouvoir Judiciaire, la stabilité de ces institutions est un impératif primordial . Il suffit de regarder ce qui se passe ailleurs pour se rendre compte des dangers de l'instabilité . C'est pour renforcer cette stabilité au niveau suprême des responsabilités nationales, exigence vitale pour notre pays, dont les conquêtes dans le domaine de l'unité nationale sont encore assez fragiles, qu'en application des recommandations du 5º Congrès, le Parlement a adopté une modification de l'article 11 de la Constitution . Il s'agit, dans la période incertaine qui peut suivre une vacance brutale du pouvoir, de désigner la personnalité chargée d'assurer l'indispensable continuité de la magistrature suprême de l'Etat.

Garantir l'avenir - maintenir la confiance Mais vous le savez , Camarades Congressistes, la stabilité que nous avons connue depuis quinze ans et qui est à l'origine des progrès que nous connaissons à l'intérieur, de la considération et de la confiance qui nous sont témoignées à l'extérieur , nous la devons à l'immense personnalité et la grande autorité de notre Président d'honneur, le Président Félix HOUPHOUET- BOIGNY. Nous l'avons souvent entendu nous dire qu'il n'a été candidat à aucun poste et que son ambition suprême est de pouvoir, son œuvre accomplie, goûter un juste repos . Mais la Côte d'Ivoire qu'il doit considérer comme son employeur, ne peut lui accorder la retraite . Elle a besoin de \ sa présence .

Garantir l'avenir, maintenir la confiance dans la jeunesse, assurer un mieuxêtre continu aux six millions d'Ivoiriens d'aujourd'hui qui seront plus de douze millions en l'an 2000, voici la mission exaltante qui attend le P.D.C.I. au sortir du 6eme Congrès . Le climat dans lequel se sont déroulés les travaux préparatoires du Congrès me permet de donner solennellement au Père de l'Etat, l'assurance que nous sommes prêts pour cette nouvelle étape et que ses directives seront encore mieux comprises que par le passé. Nous sommes pleinement conscients de la promotion qu'à valu à la Côte d'Ivoire et à ses fils, la clairvoyance de Félix HOUPHOUET- BOIGNY, et de la responsabilité qui en découle dans un monde , toujours bien difficile, où dans nombre de régions le dialogue en est encore à des balbutiements . Votre Excellence, Monsieur le Président de la République, si nous sommes conscients de nos responsabilités à l'intérieur, nous le sommes tout autant s'agissant du soutien actif qu'exige et que mérite votre politique extérieure de dialogue, de coopération , de solidarité pour le développement par la concorde dans la paix. Les insuffisances de la première décennie du développement, les échecs de la Conférence Mondiale de la Population , la sécheresse au Sahel , la crise de l'énergie , ont appelé l'attention du monde entier sur les convulsions qui secoueraient notre planète si des mesures énergiques n'étaient prises au niveau international pour dominer les égoïsmes, écarter la peur, renforcer la solidarité . Répondant à l'angoisse des peuples, la Conférence Mondiale de l'Alimentation , les 6eme et 7eme sessions spéciales de l'Organisation des Nations - Unies, la Conférence de Paris sur l'énergie et les matières premières, ont opportunément fait apparaître quelques lueurs d'espoir.

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Nous sommes confiants, mais conscients aussi de la vigilance qu'imposent les temps actuels dans la phase délicate où les négociations internationales butent encore sur de nombreux obstacles. II importe donc que nous soyons unanimes avec vous, derrière vous, Félix HOUPHOUET- BOIGNY, pour que vous continuiez à jouer les bons offices entre les pays africains et entre l'Afrique et les pays industrialisés, avec la discrétion que veut votre modestie , mais également, la persévérance et l'efficacité qui vous caractérisent ; lucidité, efficacité, discrétion , auxquelles ont rendu hommage les plus grands responsables du destin de ce Monde que vous avez rencontrés, en vous décernant, le 27 Août 1973, le diplôme « d'Homme de la paix » : « en reconnaissance , Monsieur le Président, de vos réalisations nationales et internationales au cours d'une vie entièrement consacrée à la Côte d'Ivoire, à l'Afrique et aux peuples du Monde, pour la cause de la Coopération pacifique, de la solution des problèmes par le dialogue ». Mesdames et Messieurs, j'en ai assez dit du passé, du présent et de l'avenir, de l'ouvrage à l'intérieur, des problèmes extérieurs et des espoirs de tous les peuples, pour que chacun comprenne, comme l'ont ressenti nos militants et nos cadres, la nécessité vitale pour la Côte d'Ivoire, que le Père de l'Unité Nationale, l'Artisan du Miracle Ivoirien , le Ciment de la Solidarité Nationale , soit de nouveau, en 1975 , le candidat unique du P.D.C.I.-R.D.A. à la Magistrature Suprême de l'Etat. C'est pourquoi j'invite le Congrès à lui manifester solennellement et par une Motion spéciale, une infinie reconnaissance pour les services rendus à la Nation. La Côte d'Ivoire entière , par ma voix, lui apporte massivement son soutien . Il y va non seulement de son Unité, mais encore et surtout de la Marche vers le Progrès.

CONCLUSION Camarades Congressistes, il me faut à présent conclure : je vous ai tout au long de cet exposé, dressé le bilan des résultats obtenus dans le domaine politique depuis le 5eme Congrès . J'ai tenté d'esquisser pour vous certains cheminements qui ont paru à la Direction du Parti les plus sûrs pour poursuivre nos efforts dans la voie du progrès . J'ai lancé enfin un appel toujours au nom de la Direction du Parti pour que nous priions le Père de la Nation d'accepter d'être encore notre Guide et lui apportions notre soutien sans réserve. Je soumets ce bilan à votre censure, ces perspectives d'avenir à votre discussion et cet appel à votre adhésion , parce que vous êtes le Congrès, parce que vous êtes l'Organe suprême du Parti , parce que vous êtes enfin la Nation organisée . Vive le P.D.C.I.-R.D.A. , Vive son Président d'honneur, le Président Félix HOUPHOUET- BOIGNY, Vive la Nation ivoirienne Unie, Solidaire et Prospère .

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INTERVENTION

DU

CHEF

DE

L'ÉTAT

Président d'Honneur

du PDCI - RDA

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Mes Chers Camarades, Mes Chers Amis, Honorables Délégués, Militants et Militantes du PDCI - RDA, Il y a quinze ans , naissait la Côte d'Ivoire Indépendante . Il y a quinze ans , notre pays bien aimé rejoignait la grande famille des nations souveraines, libre, enfin, après des années d'espérance , d'affirmer, aux yeux du monde , sa personnalité et de satisfaire, dans le plus significatif des accomplissements, ce désir profond de dignité qu'il portait en lui depuis si longtemps . Nous avions rendez-vous avec le destin et notre peuple sortait du passé pour entrer dans l'histoire. L'instant était venu , rare et grandiose, où s'achèvent les époques et où l'âme d'une nation , longtemps retenue , trouve à s'exprimer. La joie éclatante et la fierté légitime qui étaient nôtres, ce jour-là, ne nous faisaient pas oublier l'immensité des responsabilités dont nous étions investis et les difficultés que leur exercice allait très naturellement faire surgir. Sans doute, armés et fortifiés comme nous l'étions, par des années de réflexion et de lutte, avions-nous quelque raison d'être confiants. Nous savions et n'était-ce pas déjà essentiel , pouvoir compter sur les vertus d'un peuple et sur la force de ses traditions de sagesse, de courage et de fidélité sans lesquelles ne peuvent naître et s'épanouir réellement les grandes communautés humaines. Jamais, en effet, fut-ce au cœur des années les plus sombres de notre combat, ces vertus ne nous avaient manqué; aussi avions- nous la certitude, qu'à l'aube de l'ère nouvelle qui s'ouvrait devant nous, la volonté d'union et de progrès de tous les fils et de toutes les filles de Côte d'Ivoire ne faillirait point à nos espérances.

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Mais pouvions- nous pressentir, en 1960, l'ampleur des changements et souvent, des bouleversements qui allaient, peu à peu , donner à la Côte d'Ivoire son visage d'aujourd'hui ? Pouvions- nous imaginer que le rythme de progression de notre économie serait aussi rapide et que les modifications de nos paysages urbains, industriels et ruraux, qui allaient en être l'illustration la plus étonnante seraient aussi profondes? Pouvions- nous deviner que la République de Côte d'Ivoire allait, de façon décisive et aussi peu contestée, se faire une place modeste, sans doute , mais par bien des côtés , exemplaire et enviée, dans le concert de la vie des nations et s'adapter, aussi harmonieusement, aux mutations d'un monde lui - même confronté, de manière irrésistible, aux vertiges du progrès des sciences et des technologies ? Comment ne pas être frappés, alors que nous jetons nos regards vers notre jeune passé, par tout ce qui , déjà a été fait et acquis tant au plan de la consolidation de notre unité intérieure qu'à celui de notre politique d'amitié internationale et de nos choix et de nos actions de mieux-être matériel et de justice sociale ? Il me suffit, en ces journées importantes et heureuses du 6ème Congrès de notre cher Parti , d'être parmi vous, de vous voir, de vous entendre, de vibrer et de communier avec vous, vous les Militants du PDCI- RDA, pour prendre conscience tout à la fois de la réalité de nos victoires , de la justesse de nos options et de la vitalité de tout un peuple rassemblé et uni . Vous, qui représentez les forces vives de la Nation Ivoirienne et qui assumez des responsabilités particulières dans l'éducation des masses et dans l'animation des différentes structures politiques que nous nous sommes données, comprenez , j'en suis convaincu , toute l'importance et la signification de ces quinze premières années, tout ce qu'elles contiennent de germes d'espérance pour le futur. Anciens, jeunes, hommes, femmes, paysans, ouvriers, cadres ou étudiants, à quelque niveau que se situent vos engagements passés et actuels, vous formez une collectivité qui peut être fière d'elle-même parce qu'elle a, en quelques années, réussi à jeter les bases d'une nation dynamique, libre, tolérante et prospère qui a su préserver son âme et où la joie de vivre et d'entreprendre participe de l'existence quotidienne de chacun d'entre nous.

Le souvenir de nos martyrs Je voudrais aujourd'hui , une fois encore, associer à notre allégresse, tous ceux qui en des temps plus lointains, payèrent de leur vie la manifestation des convictions dont ils étaient porteurs. Ils n'avaient trop souvent que le tort d'exprimer, trop tôt, leur soif de liberté et d'amour de leur peuple. Leur nationalisme n'était que la juste réponse à l'incompréhension de quelques-uns et leurs engagements étaient à la mesure de leur bravoure, de leur lucidité et de leur désintéressement. Ils voulaient très simplement - et il y fallait, à l'époque, beaucoup de foi — que leur patrie puisse avoir un autre destin que celui qui lui était, alors , imposé . Ils sont grands à jamais, dans nos cœurs, de leurs souffrances et de leurs sacrifices et parce que la Côte d'Ivoire ne serait pas, sans eux, ce qu'elle est de nos jours. Ils ont droit à notre fidélité et à notre affectueuse reconnaissance. Acteurs des heures les plus pures de notre histoire , ils restent les plus nobles, et associer , en ce jour, leur illustre mémoire à notre rencontre, m'est un très grand réconfort et le plus émouvant et le plus cher des devoirs. Au sein du Rassemblement Démocratique Africain qui unissait sans distinction d'origine et de race , tous ceux qui nourrissaient l'espoir de l'avènement d'un monde plus solidaire et plus juste, leur combat était aussi et d'abord celui de l'Afrique, celui des oubliés et des pauvres, celui de tous les marginaux de la terre qui voulaient substituer au temps du mépris et des ombres, le souffle de l'esprit et des fraternités chaleureuses.

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Ils savaient qu'au cœur de ce très vaste mouvement d'émancipation qui soulevait peu à peu , en vagues puissantes, les continents asiatique et africain , le moment était venu de parler un autre langage que celui du colonisé. Je vous demande, Mesdames et Messieurs, chers Congressistes, de bien vouloir observer une minute de silence à la mémoire de ces héroïques disparus . POLITIQUE ETRANGERE

LE MONDE A CHANGE Au lendemain d'un épouvantable conflit qui avait tout à la fois montré l'horreur des idéologies racistes et la fragilité de certains empires, les peuples du TiersMonde, de Delhi à Bandung , de Tunis à Rabat et à Bamako, s'éveillaient aux clartés de la liberté . GANDHI , HABIB BOURGUIBA, MOHAMED V, OUEZZIN COULIBALY, MAMADOU KONATÉ, KOUAMÉ N'KRUMAH , devenaient parmi tant d'autres, à leur manière et en leur temps, les militants d'un même idéal et les témoins des mêmes volontés . Le monde engourdi des puissants et des riches , empêtré dans ses certitudes devinait encore mal tout ce que signifiait et tout ce qu'annonçait pour les équilibres politiques à venir, la lente et irrésistible émergence des peuples de couleur. • Alors que bien des choses sont devenues évidentes aujourd'hui , et que le vent de l'histoire affronte les derniers bastions de la dépendance et du racisme, sachons nous souvenir du génie de ces hommes qui pour avoir su refuser leur temps ont fait changer le monde. Car le monde a changé et plus encore sans doute, au cours de ces cinq dernières années qu'à tout autre moment de l'histoire de cette fin de siècle. Le condominium à deux qui au lendemain de la guerre , paraissait, à jamais , figer le cours du temps et le partage de la planète, semble s'estomper, l'ordre mondial à cinq avec les U.S.A, I'U.R.S.S. , l'Europe, le Japon, et la Chine, a mal résisté à la crise récente de l'énergie et les mutations brutales de la péninsule indochinoise ont fait voler en éclat, ici et là, ententes et certitudes. Jamais, sans doute, l'histoire n'avait suscité autant d'équilibres instables et de situations précaires. L'entrée de la Chine Populaire dans la diplomatie mondiale, la confirmation de l'étonnante progression japonaise et l'élargissement de la Communauté des Nations européennes sont en effet venues remettre en cause, pour partie , la traditionnelle bipolarisation du monde et l'hégémonie des deux super-grands. A la table des géants, il est maintenant des invités nouveaux tandis qu'apparaissent ou s'affirment , en Amérique Latine , en Afrique , au Proche-Orient et sur les rives lointaines du Pacifique et du Sud - Est Asiatique des nations, hier encore dominées et fragiles. Le Brésil, le Mexique, le Vénézuela , le Monde Arabe , le vieil Empire Perse, l'Indonésie et plus près de nous, le Nigéria sortent de l'ombre anonyme des communautés marginales pour peser chaque jour, davantage , sur l'ordonnance du monde, profitant de la plus extraordinaire des mutations économiques que leur offrent leurs fantastiques richesses énergétiques et minières. S'il fallait un exemple définitif des étroites imbrications de la politique et de l'économie, c'est bien celui que nous donnent, aujourd'hui , ces pays qui éclatent brusquement à la face de l'univers et à la considération obligée des nantis . Les divisions blindées et les missiles ne suffisent plus en effet à assurer les volontés de puissance et les Grands n'en finissent pas de tenir compte de ces nerfs de la croissance moderne que sont le pétrole et les minerais les plus essentiels à l'expansion des économies industrielles . L'interdépendance des sociétés et des hommes qui confirmait déjà , dans ce

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. L'élargissement de nos amitiés

Aujourd'hui , avec l'adhésion volontaire des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire, espoir et certitude du Pays, l'unité nationale se trouve renforcée. Elle saura résister à toutes les entreprises de division d'où qu'elles viennent . Nous pouvons donc désormais, tout en demeurant vigilants, étendre notre coopération à tous les Etats sans considération de régimes politiques, dès l'instant qu'ils s'engagent à respecter notre souveraineté, à ne pas s'immiscer dans nos affaires intérieures. Parce que nous respectons religieusement la raison des autres, nous sommes en droit d'attendre des autres le même comportement à notre égard . Les années, les mois à venir, verront donc s'élargir le cercle de nos amitiés. L'apartheid Nous poursuivrons également et sans complexe notre politique de dialogue avec l'Afrique du Sud . Et à ce propos , afin d'éviter toute ambiguité, je tiens à déclarer ce qui suit :

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Dans ma Conférence de Presse d'Avril 1971 sur la Paix en Afrique par la Neutralité , j'ai dénoncé « l'apartheid » , la discrimination raciale en Afrique du Sud. Je n'ai jamais manqué de le répéter aux envoyés du gouvernement de l'Afrique du Sud et à M. VORSTER, lui - même, à Yamoussoukro. Notre Ministre de l'Information, M. DONA FOLOGO , vient de préciser, une fois de plus à Prétoria, à Johannesburg devant la presse, les Nègres et les autorités de l'Afrique du Sud , l'invariable position de la Côte d'Ivoire « en tant qu'hommes et surtout en tant que Nègres, la discrimination raciale, « l'apartheid » ne peuvent que nous révolter >> . Là-dessus, nous sommes tous d'accord. Mais tout n'est pas de dénoncer un mal . Il s'agit de savoir comment régler ce différend comme tant d'autres différends qui ont opposé et continuent, hélas, à opposer les hommes sur la terre des hommes. Il n'y a pas, et soyons honnêtes en l'affirmant, trois voies pour le règlement de ces différends, mais seulement deux : la voie de la force, de la guerre ou la voie du dialogue . Je suis un citoyen du Monde, un citoyen libre. Je crois à la vertu du dialogue et je m'y accrocherai tant qu'on ne m'aura pas démontré que j'ai tort. Qui peut honnêtement préférer la guerre à la paix ? Qui peut me démontrer qu'il est préférable de recourir à la guerre , quand j'affirme que seul le dialogue, recherché avec obstination, peut prévenir la guerre? L'Afrique a besoin d'une longue période de paix si elle veut jouer le rôle que l'autorisent ses immenses richesses découvertes ou potentielles. Il faut donc aider VORSTER et son équipe à s'engager résolument dans la voie du dialogue avec les Noirs, les Métis et les Indiens de l'Afrique du Sud. C'est à cette tâche difficile mais combien exaltante , passionnante et positive que nous nous attacherons pour le seul amour de la paix et du bonheur de l'homme. Cette attitude n'a pas l'heur de plaire à tous ceux qui consacrent leur temps à de vaines menaces verbales, proférées avec d'autant plus d'insistance et d'emphase, qu'ils se trouvent loin , très loin des théâtres éventuels de la guerre, assurés qu'ils sont, que pas un de leurs soldats ne bougera de leur Pays. Les Blancs, les Noirs, les Métis, les Indiens de l'Afrique du Sud peuvent venir librement en Côte d'Ivoire pour connaître les réalités ivoiriennes, pour voir les Ivoiriens œuvrer dans la paix et la stabilité . Les Ivoiriens, de leur côté, ne se priveront pas d'aller constater sur place les progrès de la politique du dialogue en Afrique du Sud. Les résultats certes encore timides mais encourageants que nous a communiqués M. VORSTER et confirmés par notre Ministre DONA- FOLOGO renforcent notre conviction que la voie que nous préconisons, pour le règlement du douloureux problème de l'apartheid , est la meilleure . Le Malawi a un Ambassadeur à Prétoria. Il y vit avec sa famille dans la cité des Blancs , ses enfants fréquentent les mêmes établissements scolaires que les Blancs. M. DONA- FOLOGO a pu constater tout cela sur place. Ce n'est donc pas un Ambassadeur, mais quarante six Ambassadeurs qui devraient représenter notre Continent à Prétoria . Par leur présence, ils contribueraient plus efficacement à faire avancer la solution de l'égalité raciale que toutes les résolutions platoniques votées, depuis plus de trente ans, à l'O.N.U . Voyons plus loin ! Ayons foi en l'avenir lumineux de l'Afrique ! Préparons sérieusement cet avenir par le travail sérieux et dans la paix. Nos atouts sont énormes : la richesse incalculable de notre Continent, l'intelligence native de ses hommes, toutes richesses matérielles et humaines qui ne demandent qu'à être valorisées par une politique plus réaliste . Dans vingt ans , cinquante ans au plus , - qu'est-ce que cinquante ans dans la vie des peuples ? - Si nous nous mettons sérieusement au travail , le Monde comp-

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tera avec plus de 400 millions d'Africains, qui auront atteint un degré d'évolution comparable à celui des citoyens les plus évolués de la Terre. Tous les Africains noirs, blancs se sentiront frères les uns les autres et vivront en parfaite harmonie. L'Afrique sera un jour la terre de la réconciliation des peuples, ai-je écrit en 1947. Aujourd'hui , je suis plus que jamais convaincu qu'elle le sera, notre chère Afrique, où seront à jamais bannies toutes les formes de discriminations raciales , religieuses, sociales. Alors, elle parlera et proposera au Monde , comme nous l'avons dit à AddisAbéba en 1963, un nouvel humanisme empreint de fraternité vraie et de solidarité agissante, ce quelque chose qui lui est propre depuis des millénaires, ce message que sa condition actuelle ne lui permet pas encore de faire prévaloir. Nous avons, par ailleurs, demandé à M. VORSTER d'activer le processus de décolonisation dans l'ex-Sud -Ouest Africain Allemand devenu la Namibie. Là aussi , nous pensons que notre appel sera entendu . Nous ne croyons pas au miracle , mais ce qu'on peut attendre de nous c'est l'effort et non le succès : nous persisterons toujours dans l'effort, Dieu fera le reste. Dans tous les cas, évitons la guerre avec l'Afrique du Sud si nous voulons éviter la désastreuse intervention des Blocs en Afrique. Nous avons, durant les quinze années écoulées, recommandé formellement la politique de nos moyens, laissant par là sous-entendre que le souhaitable passe toujours par le possible. C'est à l'application de cette sage conception de l'action que nous devons le relatif progrès que connaît aujourd'hui notre Pays. Grâce à une prudente et sage gestion de nos modestes moyens, nous avons pu accumuler dans le Monde un capital de confiance qui nous a valu et nous vaut de précieux concours.

Rechercher les moyens de notre politique

Tout cela est bien. Mais le mieux sera de rechercher activement les moyens de notre politique, si nous voulons sortir, sans trop de retard , du sous-développement. Il s'agit de redoubler d'effort dans tous les domaines : doubler dans les années qui viennent nos ressources agricoles, et quintupler nos productions animales, en ne perdant jamais de vue qu'en l'an 2000 la préoccupation première de l'humanité sera la nourriture pour une population mondiale qui aura doublé. La Côte d'Ivoire doit se préparer pour aller, tête haute, à ce rendez-vous du donner. Nous devrons multiplier les barrages hydro-électriques afin de quadrupler les ressources énergétiques nécessaires à une plus grande industrialisation du Pays. Accélérer l'ivoirisation de l'emploi grâce à une formation accrue et accélérée des cadres et notamment des formateurs . C'est le lieu de demander au Congrès de se prononcer sur l'indispensable décrochage de la fonction enseignante qui demeure la priorité de nos priorités, du statut général de la Fonction Publique. Le Pays acceptera , j'en suis sûr, cet indispensable sacrifice . Nous devrons accroître et bitumer les réseaux routiers, intensifier les recherches minières et métallurgiques . Parce que nous le méritons , le destin nous offrira notre part de pétrole si nous participons, nous- mêmes, à l'avenir, à la recherche de l'or noir, dont la possession sera exclusivement consacrée aux œuvres de progrès et de paix . Nous devrons lutter encore plus énergiquement contre les disparités régionales, par une mise en valeur rationnelle des régions les plus déshéritées ; retenir les villageois sur les lieux de production en leur apportant les commodités de la ville : habitat décent, eau , électricité , distractions .

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« Le Président Yacé, le compagnon fidèle, le collaborateur efficace et dévoué, dont je salue avec une joie indicible, le renouvellement de son mandat de Secrétaire Général ».

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L'industrialisation avec l'automation qui la caractérise de plus en plus, retiendra de moins en moins de bras. Pour retenir le plus grand nombre de jeunes à la terre , activons la mécanisation de l'agriculture . Il nous revient d'assurer la plus grande partie de nos exportations et de nos importations par l'organisation conséquente de notre marine marchande. Plus que jamais nous devons rassembler toutes les volontés saines du pays pour la dernière croisade contre le sous- développement. Parce que les jeunes cadres se sont révélés de très grands animateurs du progrès dans leurs régions respectives, notre aviation intérieure doit avoir un caractère social en assurant le transport fréquent et à des tarifs réduits de ces jeunes combattants du progrès. Tâches difficiles, j'en conviens, mais combien exaltantes et qui exigent de chacun d'entre nous de durs sacrifices, surtout en cette période de grande crise monétaire et financière . Je comprends que la Côte d'Ivoire veuille maintenir ses serviteurs à leur poste de combat. Je comprends l'excessive sévérité de notre employeur commun , la noble dame Côte d'Ivoire , envers le premier de ses serviteurs à qui elle refuse, non seulement , le droit de grève , mais même la retraite.

J'accepte donc de présider encore...

J'aurais voulu donner une image particulière à la démocratie à l'ivoirienne, en limitant , volontairement , ma présence à la tête du Pays, après avoir préparé une équipe de relève . Dans ces moments difficiles que connaît le Monde entier, les Pays, à l'instar des bateaux qui voguent sur les flots agités , déchaînés, veulent conserver leur capitaine. Comment pourrais-je alors me dérober à mon devoir, sans décevoir tous ceux qui ont placé leur confiance en moi . J'accepte donc de présider encore aux destinées de notre cher Pays, assuré que je suis de pouvoir compter sur le concours de tous , pour mener, à bon port, le vaisseau : COTE D'IVOIRE ! En tout premier lieu sur le Président YACE, le compagnon fidèle, le collaborateur efficace et dévoué, dont je salue avec une joie indicible, le renouvellement de son mandat de Secrétaire Général , sur le Président MAMADOU COULIBALY, la fidélité faite homme, le Président DENISE, le plus ancien de mes collaborateurs et dont le dévouement et les conseils avisés m'ont toujours été précieux , je voudrais les citer tous. Tous ont une place de choix dans mon cœur. Qu'il me suffise d'évoquer la fidélité sans faille, le concours efficace et dévoué de toutes les militantes et de tous les militants de notre Grand Parti , de la masse paysanne à laquelle la Côte d'Ivoire doit en grande partie, ce qu'elle est aujourd'hui , la compétence et le dévouement des jeunes cadres et singulièrement de ceux qui coopèrent étroitement avec moi , l'UGTCI dont le travail et l'abnégation ont contribué grandement au progrès et à la stabilité de notre Pays, l'admirable A.F.I. où se coudoient fraternellement unies les héroïques femmes du PDCI - RDA et leurs jeunes sœurs et filles, décidées à renouveler , dans la lutte contre le sous-développement, l'héroïsme de leurs aînées, et enfin le M.E.E.C.I. espoir et certitude du Pays, notre raison d'être , les bâtisseurs de la Côte d'Ivoire de demain .

La Côte d'Ivoire de demain

J'éprouve, Chers Amis, je vous l'avoue , quelque peine à imaginer ce que sera la Côte d'Ivoire future , la Côte d'Ivoire de l'An 2000 , peut-être parce que le « Vieux >> que je suis, aussi disponible soit- il , à l'avenir et à la Jeunesse , arrive à la fin de sa vie et que le poids des ans n'est peut-être pas la meilleure arme pour explorer le futur.

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Ce que je peux cependant encore faire , puisque la joie ne me sera pas donnée d'entrer, aux côtés de beaucoup d'entre vous, dans le nouveau siècle, c'est de vous aider à parfaire la construction de la société ivoirienne telle qu'il me paraît aujourd'hui possible , sinon de la deviner, du moins de la souhaiter et dans une certaine mesure, de la prévoir. Une société plus ivoirienne dans ses structures de production et ses modes de vie, plus consciente d'elle- même et de sa personnalité culturelle, plus juste et plus solidaire, plus apte, enfin , à jouer à l'intérieur de ses frontières comme dans le concert des Nations Africaines et dans le Monde le rôle apaisant d'une communauté de dialogue, d'harmonie, de liberté et de générosité fraternelle. Une société plus ivoirienne dans ses structures de production et dans ses modes de vie. Il me paraît, à cet effet, primordial , sans que doivent en aucune façon , être remises en cause notre politique d'ouverture sur le monde extérieur et le libéralisme planifié de nos choix et de nos actions, de poursuivre très activement l'ivoirisation de notre appareil industriel , commercial et bancaire pour assurer, avant que ce siècle ne s'achève, un contrôle beaucoup plus effectif des nationaux, sur l'économie d'ensemble du Pays. Cet objectif majeur sera d'autant mieux atteint qu'il s'appuiera sur un effort global de revalorisation du travail , en tant que valeur fondamentale , sur un système cohérent de rémunérations, de motivations et de sanctions et sur la réduction de ces enrichissements sans cause que les profiteurs de notre croissance savent si bien susciter, au détriment de la collectivité . Ces actions seront inévitablement la source de conflits entre les valeurs que nous voulons sauvegarder ou restaurer, au sein de la famille africaine notamment, et celles qui accompagnent très naturellement l'avènement des univers industriels et urbains : l'individualisme, le goût du risque , l'efficacité et la recherche du profit. Il s'agira, en fait, pour chaque génération , de faire ses choix et d'effectuer une synthèse difficile afin d'aboutir à des modes de vie qui ne se réduisent pas à des modes de consommation d'autant plus destructeurs, qu'empruntés à l'étranger et réservés à quelques-uns , ils nourriraient dangereusement les sentiments de frustration du plus grand nombre. Une société également plus consciente d'elle- même à travers la participation à un développement conçu et vécu , comme une œuvre commune à laquelle tous les Ivoiriens doivent adhérer. Il conviendra, dans cette perspective , de réfléchir plus et mieux que nous ne l'avons fait, jusqu'ici , sur la place respective de l'Etat et de l'initiative privée dans la construction de la Nation et, me semble-t-il , sur l'opportunité d'un désengagement progressif de celui -ci , d'expliciter plus nettement le rôle du mouvement syndical dans la politique de développement, de confirmer et de conforter celui de la famille et de la femme dans l'éducation et dans la vie du Pays, de clarifier et d'élargir, enfin, les responsabilités de la jeunesse . A l'heure actuelle , les jeunes souffrent de l'absence d'un système national de valeurs cohérent et leur passivité, leur agressivité, parfois, sont à l'image de l'écart qu'ils peuvent, chaque jour, constater entre les déclarations de principe et les comportements réels de certains adultes . Cette situation , dont nous sommes, pour une part, responsables est très préoccupante et nous devrons nous attacher à la redresser et à organiser la participation active des jeunes de telle façon qu'ils puissent exercer, dans un monde devenu plus conséquent et moins hypocrite, des responsabilités plus réelles. Notre société à venir doit devenir également plus consciente d'elle- même à travers l'affirmation d'une culture nationale propre. Gardons-nous ici des tentations passéistes, comme des imitations serviles . Il n'y aura de fait culturel ivoirien que dans l'architecture harmonieuse des réponses qu'à l'écoute du passé et de l'avenir, de la tradition et du monde moderne, nous aurons su faire naître et organiser. L'économie ne pouvant être la seule mesure de l'homme, sachons intégrer,

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à part beaucoup plus entière, la culture dans la dynamique du développement. Une culture qui soit elle-même dialogue et qui , dépassant les formes classiques d'expression artistique auxquelles la résument certaines élites, sache être, à tous les niveaux et dans tous les milieux , l'occasion d'un élan et d'un profit collectifs en même temps qu'un >

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Région du

Sud- Ouest

porte-parole M. Benoît Toussagnon

Les militants et les militantes du Sud -Ouest m'ont confié la noble mission de rendre une fois de plus encore un hommage déférent aux éminents responsables de notre Parti avec à leur tête le prestigieux Président Houphouet- Boigny ; d'exprimer leurs remerciements chaleureux aux organisateurs infatigables de ce magnifique congrès ; d'adresser leur salut fraternel aux différents délégués venus de toutes les régions de notre pays pour participer à cette fête de l'Unité et de la Fraternité .

Ils souhaitent une totale réussite à nos travaux afin que de notre 6º Congrès jaillisse l'esprit de la Paix et de l'Amour cher à notre cœur et à notre vénéré Président , le Président Houphouet- Boigny . C'est avec une légitime fierté et un sentiment de profonde reconnaissance que les délégués du Sud -Ouest participent à ces assises . Deux dates en effet seront gravées dans la mémoire de nos populations : d'abord , le 4 décembre 1972, ce fut l'inauguration du port de San - Pedro, commencement d'une ère nouvelle dans notre avancée sur le chemin du progrès ; ensuite et aujourd'hui précisément - le 6º Congrès de notre glorieux Parti consacre l'intégration du Sud -Ouest qui , déjà reconnue comme région économique , devient région politique . Ces deux dates effacent à jamais l'image d'un Sud - Ouest lointain , Far West aux mystères insondables, et, longtemps resté en marge des transformations décisives qui ont changé progressivement la physionomie de notre pays. Notre région ne sera plus le réceptacle de fonctionnaires indisciplinés et associaux dont la présence était indésirable dans les grandes villes du temps de la colonisation . Elle est désormais un laboratoire d'essais de la Côte d'Ivoire. de demain ; un laboratoire d'initiatives créatrices de réalisation économiques et sociales hardies, de justice et de bonheur ; un laboratoire jeté sur la grande eau de la fraternité qui élimine toutes les différences, celles de la race , celles de l'ethnie,

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celles de la tribu . Bref, un lieu de promesses, où les hommes venus de toutes les régions s'associent pour accomplir le progrès matériel et culturel de la nation . Cette image nouvelle du Sud - Ouest en construction est la projection de la politique d'intégration économique et nationale du Chef de l'Etat, du Parti et du Gouvernement. C'est pourquoi nos populations militantes expriment par ma voix leur infinie reconnaissance en premier lieu au Chef de l'Etat, Son Excellence le Président Félix Houphouet- Boigny ; ensuite au Parti et à son dynamique Secrétaire Général , le Président Philippe Yacé ; et enfin aux membres du gouvernement. L'hospitalité naturelle des populations du Sud -Ouest et la mobilisation de celles-ci aux côtés de leurs élus constituent la garantie certaine du succès de cette expérience de brassage des ethnies conçue et mise en œuvre par nos plus hauts responsables. D'ailleurs l'histoire universelle nous apprend que la construction des grandes nations antiques et modernes passe par la fusion des populations , l'intégration de leurs régions et de leurs économies dans des ensembles structurés et cohérents . Ce sont aussi ces mêmes conceptions hardies qui présidèrent à la réussite des grands hommes d'Etat qui , comme aujourd'hui le Président Houphouet-Boigny, ont cherché de manière inlassable à promouvoir le bonheur de l'homme en effaçant les inégalités non seulement entre les membres d'une même société humaine mais aussi entre les régions d'un même pays.

Mais si l'harmonie entre les régions doit consolider l'harmonie générale de la nation il est évident que la cohésion de la région elle- même doit consister à donner une chance égale à tous ses habitants : égalité des chances pour tous les groupes de populations , égalité de chance entre ruraux et urbains , égalité de chance pour tous les groupes sociaux . De là, la nécessité de parachever le projet global de développement régional, en examinant avec finesse et souplesse toutes les données du problème et en mettant en œuvre une politique appropriée dans tous les domaines.

DANS LE DOMAINE SOCIO-CULTUREL

Enseignement Le sous-équipement scolaire de la région est alarmant. En effet le taux de scolarisation du Sud -Ouest est l'un des plus bas de notre pays. Hormis Sassandra et San- Pedro, aucune autre ville ne possède d'établissement d'enseignement du second degré. Des efforts sont donc à faire pour pallier notre sous -équipement scolaire, par la création de nouvelles écoles primaires et maternelles dans les centres ruraux importants, de collèges dans les principales villes de la région (notamment à Soubré et à Tabou ) , et de foyers de la femme dans les principales villes. Santé Une agglomération comme Guyrotou dans la sous- préfecture de Grabo se trouve à 135 km du centre médical le plus proche et sa desserte n'est possible que par une piste praticable cinq mois sur douze. Le centre hospitalier le plus proche comportant un équipement moderne, San- Pedro , se trouve à 260 km dans les mêmes conditions de desserte . Nous souhaitons au plan socio-culturel que le Sud - Ouest voie se multiplier le nombre de ses établissements scolaires et de ses centres médicaux de façon que la Santé Publique et l'Education n'accusent point de retard considérable.

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DANS LE DOMAINE ECONOMIQUE Infrastructure routière

Dans le Sud-Ouest grand comme le 1/8 de la Côte d'Ivoire, les collectivités humaines qu'elles s'appellent villages ou centres administratifs sont en général très éloignées les unes des autres . A cette dispersion s'ajoute l'insuffisance du réseau routier. Ici plus qu'ailleurs, l'espace est roi . C'est pourquoi les populations souhaitent : - l'amélioration de l'infrastructure routière déjà existante et le bitumage à court terme des principales routes de pénétration et des traversées des villes. la création et l'amélioration des pistes de desserte des villages. - la révision des tarifs avion sur les lignes intérieures . Agriculture Des études socio-économiques qui définissent clairement les conditions de réainstallation des populations touchées doivent précéder toute implantation de programmes agro-industriels. Pour les sociétés dont l'installation est en cours , des mesures de réinstallation des populations déguerpies devraient être rapidement prises. Dans le cadre de la politique de développement définie par le Chef de l'Etat, les populations de la région du Sud-Ouest souhaitent une participation plus active des habitants de la région aux programmes agro-industriels par la création à leur profit de blocs culturaux et d'équipements socio-culturels.

Elevage et pêche Les récentes mesures d'interdiction de la chasse devraient s'accompagner au niveau de la région d'une promotion de l'élevage et d'un développement de la pêche industrielle. SUR LE PLAN TOURISTIQUE Les sites naturels qu'offre le Sud -Ouest constituent un atout appréciable pour la promotion du tourisme ivoirien . Il conviendrait d'envisager leur exploitation . SUR LE PLAN ADMINISTRATIF

L'étendue du département de Sassandra permet difficilement un encadrement satisfaisant des populations, en rapport avec l'intensité des activités économiques en cours dans la région . Une restructuration administrative serait hautement souhaitable pour assurer un encadrement plus rapproché et plus efficace de la population en forte expansion et pour résoudre tous les problèmes de souséquipement qui se posent à la région . Cette nécessité appelle la création de deux nouvelles préfectures à SOUBRE et TABOU et conséquemment la création de nouvelles sous- préfectures ; la dotation des villes frontières que sont Tabou et Grabo, portes Sud - Ouest de la Côte d'Ivoire vers le Libéria, d'un équipement qui reflète tant soit peu le niveau de développement de la Côte d'Ivoire. SUR LE PLAN POLITIQUE

Nous attirons l'attention du Gouvernement sur la nécessité d'une association plus étroite des responsables politiques et des cadres dont la disponibilité est réelle et totale à toutes les actions de développement et d'animation entreprises dans la région .

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Les populations militantes de la région du Sud -Ouest souhaitent par conséquent une représentation dans les structures politiques du pays plus en rapport avec la mission confiée à leur région .

Monsieur le Président, Camarades congressistes, Les militants de la région du Sud -Ouest ont écouté avec un vif intérêt et apprécié le rapport moral du Secrétaire Général du PDCI - RDA ainsi que le travail approfondi réalisé par les commissions spécialisées du Bureau Politique. La haute portée politique, humaine et économique des conclusions qui s'en dégagent et la qualité du travail accompli , confirment s'il en était encore besoin , la rigueur avec laquelle nos responsables politiques préparent l'avenir ivoirien . En approuvant sans réserve les conclusions et les solutions préconisées, les militants du Sud-Ouest tiennent à adresser leurs vives félicitations au camarade Philippe Yacé, pour la maîtrise dont il fait preuve à la barre du Parti .. Monsieur le Président, Camarades congressistes, Le développement qui est l'objectif premier de ce Congrès, et le bonheur de l'homme dans la solidarité et la fraternité qui est son but ultime requièrent la participation de toutes les volontés nationales et régionales , la concentration de tous les efforts , l'union de tous les cœurs . C'est dans cet esprit qui a toujours été l'esprit du PDCI - RDA que nous concevons notre rôle . C'est dans cet esprit que nous entendons, nous populations du Sud -Ouest, contribuer au développement de notre pays et c'est dans cet esprit que nous formulons les vœux contenus dans les motions suivantes :

MOTIONS SPECIALES Première motion spéciale

Les populations du Sud - Ouest, reconnaissantes pour tout ce qui est entrepris pour elles et pour l'ensemble de la Nation ivoirienne , conscientes de l'immensité de l'œuvre qui reste à accomplir, - adressent leurs ferventes prières au « Tout- Puissant » pour qu'il accorde une longue vie au Père de la Nation ; - réaffirment leur foi et leur indéfectible attachement à sa personne et à son œuvre ; soutiennent sans réserve la candidature unique proposée par le camarade Secrétaire Général Philippe Yacé, du Président d'honneur de notre Parti , Son Excellence le Président Félix Houphouet- Boigny, pour un quatrième mandat à la Mapistrature Suprême de la Côte d'Ivoire.

Deuxième motion spéciale

S'agissant du Secrétaire Général du PDCI - RDA, le dynamique camarade Philippe Yacé , compagnon totalement fidèle et dévoué au Père de la Nation , le Président Félix Houphouet- Boigny et à la cause du pays et qui a pleinement assumé la mission que le 5º Congrès lui a confiée , les populations du Sud -Ouest demandent par ma voix sa reconduction au poste de Secrétaire Général du PDCIRDA . Vive le Président Félix Houphouet- Boigny ! Vive le PDCI- RDA ! Vive la Côte d'Ivoire !

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Région du Nord

porte-parole M. Koné Ibrahima

Monsieur le Président de la République , Président d'Honneur du PDCI - RDA, Monsieur le Secrétaire Général du Parti , Messieurs les Membres du Bureau Politique, Messieurs les Membres du Comité Directeur, Messieurs les Secrétaires Généraux des Sous-Sections , Excellences Messieurs les Ambassadeurs, Très honorables invités, Mesdames, Messieurs,

Les populations du Nord , par ma voix , adressent leurs salutations fraternelles à tous nos frères militants réunis ici pour ce 6º Congrès de notre Parti . Elles voudraient saisir cette occasion pour exprimer à nouveau au Chef de l'Etat, leur profonde gratitude pour sa grande sollicitude à leur égard . Les séjours prolongés qu'il a bien voulu effectuer dans la région , ont engendré déjà à tous les niveaux des résultats tangibles . Cette volonté active de réduire les disparités régionales par le jeu de la solidarité, est le gage le plus sûr de l'Unité de la Nation . Au cours de ces visites désormais historiques , nos populations et les jeunes cadres de notre région , ont eu l'occasion d'exprimer leur attachement sans réserve au Parti et au Père de la Nation. Dans ce Palais, au nom désormais illustre , où sont rassemblés aujourd'hui tous nos frères militants, ceux du Nord , leur disent fraternel-

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lement merci , et les assurent qu'en eux , ils trouveront toujours de fidèles militants, engagés résolument aux côtés du père de notre grand Parti dans sa lutte pour le bien-être de tous les Ivoiriens. Monsieur le Président de la République , lorsqu'aux premières heures de notre lutte émancipatrice vous sillonniez le pays pour apporter la bonne parole, le Nord a tout de suite compris, et, sans hésiter, comme un seul homme, vous a donné sa parole , et depuis , malgré les péripéties de la lutte, son attachement à vos grands idéaux, à votre politique faite de sagesse et d'efficacité, et à vous- même, n'a fait que se renforcer. Quinze ans après l'accession de notre pays à l'indépendance et cinq ans après notre grand 5º Congrès, nous nous attacherons à faire un bilan qui portera sur la vie et l'évolution générale de notre pays; puis nous aborderons les problèmes spécifiques à notre région . Concernant la vie du Parti , nous avons constaté avec satisfaction l'augmentation du nombre de nos sous-sections à travers le pays, ce qui a entraîné depuis le dernier Congrès un encadrement plus efficace de nos militants . Les séminaires successifs des secrétaires généraux, sous la conduite de notre brillant Secrétaire Général , ont permis à tout moment de faire le point de la vie de nos sous-sections . Les efforts inlassables du Président d'honneur du Parti pour l'unité et la fraternité de tous dans le travail ont permis de renforcer nos structures par l'intégration de toutes les catégories sociales de la nation à la vie du Parti . Tout cela , grâce au dialogue dont le père de la nation est devenu le principal Apôtre , tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. A l'intérieur, le dialogue a été instauré à tous les niveaux de la gestion du pays : séminaires des secrétaires généraux, conseils nationaux, conseils nationaux élargis , concertations avec de nombreuses catégories sociales sur des problèmes spécifiques , de sorte que l'action du Parti a été à tout moment guidée par l'expression la plus large des vœux de la base. A l'extérieur, le dialogue est devenu l'instrument principal de la politique de notre pays ; avec les Etats africains frères , avec le reste du monde. C'est animé de cet esprit que le Parti a participé aux concertations entre partis africains et a répondu positivement aux invitations qui lui ont été adressées pour assister aux Congrès de très nombreux partis. Après la création de la Fondation Félix Houphouet- Boigny, le PDCIRDA apporte une contribution décisive à la formation politique , civique et scientifique de notre jeunesse et, en Afrique, à la diffusion des principaux courants de la pensée et de la philosophie politique d'un mouvement qui a marqué de son sceau indélébile la quasi -totalité du Continent africain . Le Nord salue cette heureuse initiative et voudrait ici remercier ceux de nos frères d'Afrique et d'ailleurs qui participent à féconder cette institution. Monsieur le Secrétaire Général , vous avez, depuis votre réélection au dernier congrès , conduit les destinées de notre Parti de façon exemplaire. Les populations du Nord apprécient en vous votre compétence , votre acharnement au travail , votre sens aigu de l'Etat et votre constante fidélité au père de la nation . C'est pourquoi , chers militants , congressistes , ceux du Nord vous proposent le renouvellement du mandat de notre Secrétaire Général . Monsieur le Président de la République , Monsieur le Secrétaire Général , Messieurs les Membres du Bureau Politique , Camarades congres-

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sistes, nous nous permettons ici de formuler une suggestion au nom des populations du Nord . Nombreux sont ceux qui , aux côtés du Président d'honneur de notre Parti , ont combattu sans défaillance pour la libération de notre pays. Ces hommes et ces femmes sont les grandes figures de notre histoire . Nous souhaiterions que la nation toute entière leur témoigne sa reconnaissance et c'est pour cette raison que nous proposons la création de l'ordre des Compagnons du PDCI - RDA. Nous voulons ainsi permettre au Chef de l'Etat de distinguer dans un ordre particulier ceux- là mêmes, et ceux-là seulement qui avec lui , ont contribué à la naissance de notre nation . Le dernier Congrès du Parti , qui ouvrait la deuxième décennie de notre pays , avait fixé un certain nombre de grands objectifs pour la période 1970-1975 : tous devaient concourir au mieux-être de l'Ivoirien par la poursuite d'une forte croissance, un développement équilibré des régions, une participation accrue de tous à l'activité économique . La crise économique mondiale qui sévit depuis 1972 a mis bon nombre de pays sous-développés dans des situations critiques. Notre pays, qui a son développement fondé sur l'ouverture à l'extérieur, a rencontré de grosses difficultés . Malgré tout , grâce au très grand capital de confiance que constitue le Président Félix Houphouet- Boigny et à une gestion réaliste et hardie du pays, nous avons constaté avec satisfaction , que les objectifs fixés au 5º Congrès ont été atteints dans l'ensemble, malgré quelques écarts dus à la crise mondiale. Les nombreuses unités industrielles qui naissent dans nos régions depuis 1970, sont le gage d'un équilibre progressif entre nos régions : Agboville, Dimbokro , Ferkessédougou , Boundiali , Séguéla et hier encore, la pose de la première pierre de l'usine de traitement de l'anacarde à Korhogo . Bientôt le fer de l'Ouest , le complexe sucrier du département de Touba, autant d'éléments de décentralisation à la suite d'une concentration autour de la capitale et du port d'Abidjan , rendue nécessaire pour une croissance rapide de départ . Notre pays n'a pas été à l'abri de l'inflation mondiale et nous saluons ici les efforts du Parti et du Gouvernement pour réduire leurs effets sur les populations . Notre production agricole a augmenté à tous les niveaux et les prix d'achat au producteur ont sensiblement monté, malgré des cours mondiaux instables. L'ivoirisation se poursuit partout et la récente réforme de l'enseignement permettra d'adapter la formation de nos enfants aux impératifs de notre développement.

Le pays dans son ensemble s'est tout entier mobilisé à la suite du 5º Congrès, ce qui a dans une large mesure contribué à la poursuite de notre croissance, malgré une conjoncture défavorable : j'en veux pour preuve les nombreuses Associations, Mutuelles et Coopératives de développement qui sont nées depuis et partout. Cette prise de conscience générale constitue un atout important pour l'avenir. Monsieur le Président de la République , L'action entamée dans le Nord à la suite de vos visites va accélérer le démarrage de cette région . Nous voudrions mettre l'accent sur un certain nombre de questions susceptibles de favoriser la poursuite de notre développement régional . Valorisation des métiers de l'agriculture , transformation des men-

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talités de telle sorte que l'école ne soit pas un lieu de formation d'intellectuels urbains . Là -dessus , il faut saluer la récente réforme de l'enseignement dont les orientations réhabilitent le travail manuel . Création d'un secteur industriel lié à la transformation de nos produits de l'agriculture , Création de circuits efficaces de commercialisation de la production de nos paysans , Modernisation et développement de l'élevage, Nous souhaiterions qu'une solution soit trouvée au problème des matériaux de construction ( ciment , fer à béton ) dont les prix très élevés dans notre région constituent un frein important à l'amélioration de l'habitat du paysan du Nord. Dans le domaine des infrastructures de communications, la poursuite future du chemin de fer San Pedro - Man vers Odienné, ouvrirait l'accès de ce port du Sud -Ouest au Nord - Ouest du pays . L'axe routier Bouaflé Dianra-Boundiali , dont le trafic est très intense gagnerait à être amélioré . Le Nord tout entier est mobilisé pour la production , et les structures d'encadrement mises en place en feront rapidement, nous en sommes persuadés et vous en assurons, le grenier de la Côte d'Ivoire . Par ailleurs , nous souhaiterions une application souple et progressive des dispositions du Code civil relatives à l'établissement des pièces d'Etat civil de nos concitoyens .

Monsieur le Président de la République, Mesdames, Messieurs, Le Nord tient encore une fois à renouveler ici son indéfectible attachement au Président Félix Houphouet- Boigny. Il voudrait tout particulièrement lui redire qu'il lui fait confiance dans la conduite des destinées de ce pays . A vous tous , Militants, réunis ici , nous nous permettons de vous proposer Houphouet- Boigny, comme candidat unique aux prochaines élections présidentielles. Monsieur le Président, vous savez que le Nord n'a pas deux paroles , c'est pourquoi , en son nom , je déclare ici tout haut que, tant que vous vivrez et que vos forces vous permettront de conduire nos destinées , vous serez, pour nous , le candidat unique à la présidence de ce pays . Vive le PDCI - RDA ! Vive le Président Félix Houphouet - Boigny , Pour que vive la Côte d'Ivoire.

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RAPPORTS

ET

RESOLUTIONS

DES

COMMISSIONS

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M. Philippe Yacé Président de la Commission de Politique Générale et du Règlement

M. Lanzeni Coulibaly rapporteur de la Motion Spéciale

M. L. Dona Fologo rapporteur de la Résolution

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POLITIQUE GÉNÉRALE

ET DU RÈGLEMENT

Motion spéciale

Le Sixième Congrès Ordinaire du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire, Section du Grand Rassemblement Démocratique Africain , réuni à Abidjan les 15, 16 et 17 octobre 1975. - CONSIDÉRANT que le but final poursuivi par le PDCI- RDA est le bonheur de l'Homme Ivoirien , dans l'Unité Nationale, consolidée par le Travail dans la discipline et la Paix Sociale , - CONSIDÉRANT que ce but a été la préoccupation constante et le fondement de l'action inlassable du Président Félix HOUPHOUET- BOIGNY, Président d'Honneur du PDCI - RDA , - CONSIDÉRANT que malgré les remarquables résultats déjà obtenus , le chemin à parcourir est encore long et parsemé d'embûches , - CONSIDÉRANT que pour surmonter ces obstacles, la Côte d'ivoire a besoin d'un homme d'une grande intelligence , ayant une parfaite connaissance des réalités nationales et internationales, et doté d'un courage exceptionnel, - CONSIDÉRANT du fait que, dans une conjoncture internationale caractérisée non seulement, par l'inflation et les désordres monétaires, mais aussi par les menaces de conflits généralisés, le Peuple Ivoirien doit serrer ses rangs autour d'un Guide dont le réalisme et la claire vision des événements inspirent confiance et constituent un gage certain de stabilité et de paix, - CONSIDÉRANT que la poursuite de l'expansion économique de la Côte d'Ivoire exige encore et pour longtemps la mobilisation et la participation consciente de toutes les couches sociales de la Nation , sous la conduite lucide et responsable de celui qui symbolise , de manière incontestable , l'Unité et la Concorde et qui a su , dans le cadre de la politique de libéralisme planifié définie par le Parti , faire prévaloir l'intérêt général sur les intérêts particuliers et assurer la justice et la paix sociales, - CONSIDÉRANT l'impérieuse nécessité de poursuivre résolument l'œuvre de consolidation des Institutions de l'Etat Ivoirien , - CONSTATANT que l'appel spontané, enthousiaste et unanime que toutes les couches de la population ont adressé au Président HOUPHOUET- BOIGNY, Président d'Honneur du PDCI - RDA, pour un nouveau mandat à la Magistrature Suprême du Pays, a été entendu , - ACCUEILLE , avec un réel soulagement et un grand espoir, la décision

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du Père de la Nation , de faire, une fois encore, le sacrifice de sa personne en acceptant un nouveau mandat. - LUI RENOUVELLE son immense reconnaissance pour tout ce qu'il a fait et continuera de faire au service de la Nation Ivoirienne. - LE FÉLICITE pour la rare clairvoyance, le sens politique élevé et la sagesse innée dont il a toujours fait preuve , dans la définition et la réalisation des objectifs de développement harmonieux du Pays. - L'ENCOURAGE à persévérer avec toujours plus de détermination et de réalisme dans la voie désormais irréversible qui a valu à la Côte d'Ivoire les résultats spectaculaires que l'on se plaît à qualifier de « Miracle Ivoirien » et l'immense capital de confiance dont elle bénéficie sur le plan international . - L'ASSURE du soutien massif et indéfectible de ses compagnons de lutte, de tous les jeunes, de tous les cadres, de toutes les femmes, de toute la masse paysanne et de tous les travailleurs de la Côte d'Ivoire. LUI SOUHAITE , au nom de tous les Militants et de toutes les Militantes du PDCI- RDA : JOYEUX ANNIVERSAIRE ET TRÈS LONGUE VIE. >>

Résolutions

« Le Vieme Congrès du PDCI - RDA tenu à Abidjan les 15, 16 et 17 octobre 1975 adresse, solennellement , son salut fraternel à tous les partis et pays frères et amis qui ont bien voulu répondre à son invitation . Leur présence constitue pour les vaillants militants de notre Parti , et pour la Côte d'Ivoire tout entière , un inappréciable réconfort en même temps qu'elle représente l'un des jalons les plus féconds sur le chemin de l'Amitié , de la Fraternité et de la Coopération . Qu'ils en soient tous vivement remerciés . La longévité du PDCI - RDA qui , depuis 30 ans , poursuit son chemin avec la même identité et les mêmes objectifs suffirait à elle seule à justifier la fierté de ses militants et de ses militantes qui sont heureux , aujourd'hui comme hier, de saluer avec émotion et reconnaissance , la mémoire et l'héroïsme de ses fondateurs et bâtisseurs de la première heure. Puissent leurs noms et leurs figures continuer à guider éternellement, comme l'étoile du bonheur, le « Vaisseau Côte d'Ivoire » et ses passagers d'aujourd'hui et de demain ! Le Congrès constate avec satisfaction que le poids des ans et la longue marche n'ont, en rien , affecté la vigueur et la puissance des idéaux fondamentaux du PDCI qui sont et demeurent : L'Unité et la Cohésion nationales - La Justice sociale La Tolérance et la Fraternité La Stabilité, le Dialogue et la Paix - La construction du bonheur de l'homme ivoirien .

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Le Vieme Congrès réaffirme, avec vigueur et sans ambages, son attachement à ces idéaux , expression d'un humanisme africain qu'il nous faut bien appeler désormais : « HOUPHOUETISME » . Il proclame, une fois encore , la nécessité et les bienfaits du PARTI UNIQUE, creuset et réservoir de toutes les énergies nationales. Le Congrès constate, avec satisfaction , que les recommandations du Veme Congrès de 1970 ont été, dans leur ensemble, exécutées . Il se félicite tout particulièrement , d'une part, de l'entrée massive des Jeunes Cadres, à tous les niveaux , dans les organes directeurs du Parti et de l'activité nationale et, d'autre part , de la révision de l'Article 11 de la Constitution . Ces mesures constituent désormais une garantie supplémentaire pour la continuité, la relève et l'harmonie nécessaires à la poursuite de l'œuvre. Cependant, 15 ans après l'accession de notre Pays à la souveraineté , et pour faire face aux tâches nouvelles de plus en plus complexes et multiples de l'indépendance économique et de la prise en main , par les nationaux, de leur propre destin, surtout en cette période incertaine de crise mondiale, le Congrès proclame ce qui suit : 1 - Du militantisme - CONSIDÉRANT le rôle primordial du Parti dans la mobilisation et la participation de tous au développement, - CONSIDÉRANT les brillants résultats obtenus depuis 30 ans par le PDCI-RDA et qui ont donné à la Côte d'Ivoire son visage actuel de Paix et de Prospérité, CONSCIENT de la gravité du contexte international actuel dominé par la crise économique et monétaire et par la continuelle détérioration des termes de l'échange, rendant encore plus fragiles et plus incertains les équilibres des pays les moins développés , LE CONGRÈS : - INVITE toutes les militantes et tous les militants à resserrer davantage leurs rangs pour faire face aux difficultés inhérentes à la conjoncture internationale afin de poursuivre la construction d'une société ivoirienne toujours plus forte, plus solidaire, plus équilibrée et plus fraternelle, - DEMANDE au Bureau Politique de continuer à adapter, chaque fois que la situation l'imposera, les structures du Parti aux exigences nouvelles du Développement et de la croissance afin de rendre notre militantisme encore plus dynamique, plus efficace et plus total. 2- De la solidarité nationale

- CONSIDÉRANT qu'aux premières heures de la lutte, nos militants ont rassemblé leurs forces, mêlé leur foi et leur sang pour le triomphe de la cause commune, CONSIDÉRANT que l'Unité réalisée et renforcée ne peut être effective et durable que si elle repose sur des bases de solidarité réelle où chacun se sent concerné, - CONSIDÉRANT que le renforcement et la solidité de cette Unité , préalable à tout progrès, seront encore plus déterminants pour faire face aux exigences de la société nouvelle de l'An 2000,

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LE CONGRÈS : - SE FÉLICITE de l'élan sans précédent de solidarité nationale suscité par le Parti et le Gouvernement en faveur des régions les moins favorisées de la Côte d'Ivoire en vue de lutter contre les disparités naturelles et régionales, - ENCOURAGE le Parti et le Gouvernement à poursuivre cette politique qui conditionne assurément l'avenir harmonieux du Pays, - INVITE les militantes et les militants, où qu'ils se trouvent, à soutenir sans réserve cette politique qui répond à la fois aux appels du cœur et de la raison dans ce pays de la fraternité qui ne saurait, sans se contredire , avoir ses et appelle tous les militants à quelque niveau qu'ils se trouvent, à participer sans réserve à l'œuvre scientifique de la Fondation dont la vocation essentielle est de transmettre aux générations de demain le message d'unité et de fraternité, d'amour et de paix du Président HouphouetBoigny. « Ordre des compagnons de la DÉCIDE par ailleurs la création d'un < libération » de la Côte d'Ivoire . 9 - De la politique extérieure

LE CONGRÈS : CONSIDÉRANT l'immense capital de confiance et le prestige dont jouit notre pays sur le plan international grâce à la sagesse , à la haute stature de notre Président d'Honneur, - CONSIDÉRANT la politique constante du PDCI- RDA essentiellement marquée par sa volonté de substituer la solidarité des peuples à l'égoïsme des blocs, par une coopération fraternelle entre les hommes, CONSIDÉRANT son souci de ne jamais intervenir dans les affaires intérieures des autres pays, - CONSIDÉRANT l'esprit de tolérance dont il ne s'est jamais départi,

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- CONSCIENT de la nécessité à notre époque des rapprochements et des regroupements communautaires, CONSCIENT également que ces regroupements et ces rapprochements constituent pour l'Afrique des facteurs favorables à l'avènement et à la consolidation de l'unité africaine , -RÉAFFIRME son indéfectible attachement aux Organisations Interafricaines dont l'Organisation de l'Unité Africaine , la CEDAO , la CEAO , I'OCAM , le Conseil de l'Entente , l'Union Monétaire Ouest-Africaine .

Le Congrès convaincu qu'une conscience plus nette de l'interdépendance des nations serait un facteur de tolérance et de paix dans le monde, - CONSIDÉRANT que, malgré les difficultés de toutes sortes qu'elle rencontre, dans l'accomplissement de sa mission , l'ONU constitue un facteur de paix , - REAFFIRME sa confiance dans l'Organisation des Nations- Unies et sa foi dans les idéaux qu'elle défend , PROCLAME la disponibilité totale de la Côte d'Ivoire pour une coopération, dans le respect, la dignité, le principe de non ingérance dans les affaires intérieures, avec toutes les nations éprises de paix et de liberté .

LE CONGRÈS : - CONSIDÉRANT que la seule alternative au Dialogue est la guerre, - CONSIDÉRANT que, de nos jours, la guerre ne règle rien,

- CONSIDÉRANT que l'Afrique, plus que tout autre continent, a besoin de paix pour rattraper son retard sur les Nations développées , -RÉAFFIRME sa confiance totale dans le dialogue comme moyen privilégié pour prévenir les tensions et pour régler les différends entre les hommes et les nations .

10 - De la décolonisation

LE CONGRÈS : - CONSIDÉRANT le droit imprescriptible des peuples à disposer d'euxmêmes, - CONSIDÉRANT la situation qui prévaut dans plusieurs territoires africains encore sous domination étrangère, notamment en Afrique Australe , RÉAFFIRME son appui sans réserve à la décolonisation totale de l'Afrique, - CONDAMNE une fois encore le racisme et la ségrégation raciale sous toutes ses formes , et souhaite en particulier que des rapports humains basés sur le respect et l'égalité s'établissent parmi les communautés raciales vivant en Afrique Australe, PROCLAME sa foi dans l'avenir d'une Afrique libre, pacifique , fraternelle, prospère et neutre.

11 - Du Moyen-Orient

- CONSIDÉRANT l'amour passionné du peuple ivoirien et de son Président pour la Paix et la concorde entre les hommes, - CONSIDÉRANT que l'état de tension et de guerre qui continue d'exister

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au Moyen- Orient constitue une menace permanente pour la paix du monde, CONSIDÉRANT que les peuples africains sont solidaires de ceux du Proche-Orient,

LE CONGRÈS : - DÉPLORE la situation toujours préoccupante qui prévaut dans cette partie du monde, SALUE les louables efforts qui ont abouti à la récente évacuation d'une partie du territoire égyptien occupée par Israël , REND HOMMAGE aux artisans de ce premier résultat, et espère qu'il sera le prélude à une paix durable et juste dans cette région , - ENCOURAGE vivement tous les efforts pouvant aboutir à la reconnaissance des droits nationaux des Palestiniens privés de patrie.

12-De l'ordre économique nouveau LE CONGRÈS : CONSTATANT avec regret que les relations entre les nations riches et les nations en voie de développement restent encore dominées par l'égoïsme des pays riches, - CONSIDÉRANT que la situation précaire dans laquelle vivent les pays en voie de développement a sa source dans la nature de ces rapports, — CONSIDÉRANT notamment que la détérioration des termes de l'échange qui en constitue l'une des manifestations néfastes maintient les pays en voie de développement dans une situation permanente de dépendance vis-à-vis des pays riches, - CONSIDÉRANT que les pays en voie de développement ont droit à une juste rémunération de leurs ressources, CONSIDÉRANT que l'appauvrissement croissant des pays en voie de développement au profit des pays riches constitue une menace à la paix mondiale : - RÉAFFIRME sa solidarité avec les pays du Tiers- Monde, DÉNONCE avec vigueur les rapports entre les nations fondés sur l'injustice et l'inégalité, - APPELLE de toutes ses forces l'instauration d'un ordre économique international nouveau fondé sur la justice , l'équité, la juste rémunération des ressources des pays en voie de développement, APPUIE sans réserve les initiatives de toutes origines en vue d'une solidarité réelle et plus grande des pays en voie de développement pour la défense de leurs intérêts communs .

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M. Mamadou Coulibaly Président de la Commission de Politique Economique et Financière.

M. Henri Konan Bédié Rapporteur

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POLITIQUE ÉCONOMIQUE

ET FINANCIÈRE

Rapport de la Commission

C'est un grand honneur pour moi d'exposer devant le Congrès, l'instance suprême de notre Parti , les résultats de la Commission de politique économique et financière du Bureau Politique, Commission présidée par notre Trésorier Général , le Président Mamadou Coulibaly, et au sein de laquelle j'ai assuré la fonction de rapporteur général . Les travaux de la Commission de politique économique et financière, conformément aux recommandations, ont été consacrés successivement à l'examen de la politique économique et financière du Gouvernement depuis le Veme Congrès de 1970 et à l'analyse des grandes orientations que la Côte d'Ivoire devrait suivre pour la période 1975-1980 .

REGARDS SUR L'ACTION DU GOUVERNEMENT IVOIRIEN DANS LE DOMAINE ECONOMIQUE ET FINANCIER

L'ORIENTATION FONDAMENTALE La démarche de la commission , pour dresser le bilan le plus objectif possible des dernières années, a débuté par un examen du cadre et des conditions fondamentales des activités économiques et financières des Pouvoirs Publics. Les commissaires se sont penchés en premier lieu sur la signification du libéralisme comme fondement du développement économique de notre pays . Le Veme Congrès, en 1970 , avait réaffirmé solennellement l'option fondamentale du parti en faveur du libéralisme économique et de l'initiative privée tant nationale qu'étrangère . La Commission de politique économique et financière a constaté à ce propos que, depuis cette date, la liberté d'établissement avait été préservée, que l'ouverture sur l'extérieur avait été élargie, que l'entreprise privée était restée la base de l'activité dans le secteur moderne de l'économie, que la liberté des transferts n'avait pas subi d'atteintes et, en conséquence, que la continuité de l'option libérale avait été assurée en permanence par le Gouvernement ivoirien au cours des cinq dernières années. En second lieu , la Commission a examiné le rôle de l'Etat dans le processus du développement économique. A ce sujet, elle a été unanime

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à reconnaître l'importance décisive de l'action de l'Etat pour promouvoir le développement économique grâce, notamment, à une gestion des Finances Publiques saine mais dynamique. Constatant que le rôle de catalyseur du développement joué par l'Etat s'exprimait tout à la fois par la création d'infrastructures , par la diversification et la modernisation de l'agriculture , par des prises de participation dans des sociétés industrielles et commerciales, par la mobilisation de l'épargne nationale et par l'aide à la création et au développement de l'entreprise ivoirienne, la Commission a pu vérifier que la recommandation du Veme Congrès de poursuivre l'effort de planification et de programmation de l'économie mettant en œuvre une stratégie globale du développement, la Commission , dis-je, a pu vérifier que cette recommandation avait été parfaitement satisfaite au cours des cinq dernières années et que l'interventionnisme sélectif des Pouvoirs Publics dans la vie économique avait continué de s'exercer avec souplesse et mesure. UNE ACTION FONDÉE SUR DES RELATIONS DE CONFIANCE La stabilité des bases sur lesquelles reposent les principes de la politique économique et financière ivoirienne et la continuité qui caractérise la mise en œuvre de ces principes ont concouru à maintenir et à développer la confiance dans les relations entre le Gouvernement du Président Félix HOUPHOUET- BOIGNY, d'une part , et chacun des acteurs de la vie économique ivoirienne , d'autre part . C'est à l'examen du capital de confiance considérable dont jouit la Côte d'Ivoire auprès de ses interlocuteurs, tant étrangers que nationaux , du monde économique et financier que je voudrais m'arrêter à présent . La confiance à l'extérieur Qu'il s'agisse de ses relations avec l'Afrique , avec les autres pays en voie de développement, avec les pays industrialisés ou avec les institutions internationales, la Côte d'Ivoire, depuis 1970, a fait fructifier le capital de confiance qu'elle possédait à l'extérieur et l'expérience ivoirienne du développement économique a reçu de toutes parts de solides encouragements. La confiance des pays africains tout d'abord, s'observe, en premier lieu, au plan des relations bilatérales . A la liste déjà longue des accords commerciaux bilatéraux que la Côte d'Ivoire a signés de 1960 à 1970 avec des pays africains, se sont ajoutés , depuis notre dernier congrès, les accords avec le Sénégal , le Libéria, le Maroc, la Mauritanie et le Gabon . Nous n'avons certes pas attendu la signature de ces accords pour développer des relations d'échanges avec ces pays frères. Certains observateurs pourraient penser cependant que nous avons tardé à donner un cadre juridique à ces relations commerciales. A ceux- là , je ferai remarquer que les accords commerciaux n'ont pas pour objectif d'entériner une situation donnée mais qu'au contraire ils visent à constituer une plateforme pour hisser les echanges à un niveau supérieur. Au niveau des organisations régionales, les témoignages de la confiance que nous portent nos partenaires africains ne manquent pas. Le Conseil de l'Entente avec son Fonds de Garantie des Crédits, l'Union Monétaire Ouest-Africaine ( UMOA), la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO) et maintenant la Communauté Economique

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des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont, entre autres, autant d'institutions dans lesquelles la Côte d'Ivoire œuvre sans arrière- pensées dans le seul but de renforcer la coopération régionale en vue du développement solidaire des économies de notre région . L'élargissement continuel du champ d'intervention des institutions économiques et financières régionales souligne, s'il en était besoin , la qualité des bonnes relations qu'entretiennent les pays membres. On notera par ailleurs que la Côte d'Ivoire a assuré les fonctions de porte- parole des Etats Africains et Malgache Associés ( EAMA) pour les négociations de la convention d'association avec la Communauté Economique Européenne , dite convention de Yaoundé II . Par ailleurs notre participation à l'établissement des accords internationaux sur les produits de base a parfois revêtu la forme d'un leadership . La Côte d'Ivoire a encore joué au début de cette année, à la demande des pays africains et européens, un rôle très important au niveau ministériel pour l'aboutissement des négociations entre la CEE et les Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et la signature de la contion de Lomé . Au plan du continent Africain, plusieurs témoignages de confiance ont été portés à la Côte d'Ivoire ces dernières années pour sa politique économique et financière. En mai 1973, s'est tenue à Abidjan la première conférence ministérielle africaine sur le commerce, le développement et les problèmes monétaires . Placée sous l'égide de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), de la Banque Africaine de Développement ( BAD) et de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) , cette conférence présidée par la Côte d'Ivoire a eu un grand retentissement puisqu'elle s'est traduite par la proclamation par les Chefs d'Etat de la Charte Africaine sur la coopération , le développement et l'indépendance économique, appelée encore Charte d'Abidjan . La Côte d'Ivoire qui est, à la satisfaction générale, le siège depuis de nombreuses années de la Banque Africaine de Développement, a été « Fonds Africain de Développement >>. choisie récemment pour abriter le < Enfin , l'Afrique a marqué de façon éclatante sa confiance à la Côte d'Ivoire en la choisissant à Nairobi , en 1973, pour représenter le continent et pour présider l'Assemblée annuelle 1974 du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale. Nos relations avec les pays en voie de développement des autres régions du monde sont naturellement moins diversifiées que nos relations africaines mais, sur le plan commercial , elles se sont développées fortement ces dernières années et, dans certains cas, elles atteignent des rivages lointains . Enfin, avec l'Europe de l'Est, les bases d'une coopération économique et commerciale ont été jetées ces dernières années et nos relations avec ces pays doivent rapidement progresser dorénavant . La confiance des pays industrialisés Sur le plan économique et financier, nos relations avec les pays économiquement avancés occupent une place prépondérante . La progression spectaculaire de nos exportations vers ces pays au cours des cinq der-

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nières années et l'évolution parallèle de nos achats à ces mêmes pays sont, à l'évidence, le signe de l'existence de relations réciproques de confiance. Mais plus encore qu'au niveau des échanges, la confiance des pays industrialisés dans l'avenir de la Côte d'Ivoire se traduit par une importante aide publique au développement. L'aide financière prend diverses formes : subventions, prêts à des conditions de faveur, bonifications d'intérêts et garanties d'emprunts. I | nous faut souligner le rôle déterminant joué par ces financements dans le développement économique et social de la Côte d'Ivoire et rendre hommage à ces pays industrialisés. La confiance des institutions internationales et de l'ensemble de la communauté économique et financière internationale En 1971 , la Côte d'Ivoire a figuré dans le plan de désignation pour le compte de tirage spécial du Fonds Monétaire International pour garantir la nouvelle liquidité internationale , le D.T.S. Les organismes internationaux de financement ont continué d'apporter ces dernières années une assistance déterminante à notre pays pour la réalisation de son plan de développement. L'accroissement de leurs contributions d'aide au développement souligne tout l'intérêt que ces institutions portent à l'expérience ivoirienne. L'ensemble de la communauté monétaire, économique et financière internationale a témoigné de façon particulièrement significative de la confiance dans laquelle elle tient la Côte d'Ivoire, en portant le représentant ivoirien à la présidence de l'Assemblée Annuelle 1974 de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International et ensuite en le désignant pour présider pendant deux ans les travaux du Comité du Développement. Ce Comité qui avec la CEE constitue les rares foyers où il convient de localiser précisément la mince lueur d'espoir pour le transfert de ressources réelles aux pays en voie de développement . La confiance des milieux d'affaires

Pour le financement d'opérations de développement, d'importants prêts ont été contractés par l'Etat ou des organismes publics auprès des plus prestigieux établissements financiers privés. La confiance des milieux financiers étrangers dans l'économie ivoirienne s'exprime également par les demandes qui ont été formulées ces dernières années pour ouvrir des succursales ou des agences dans notre pays . Il's'agit des banques dont les noms suivent : First National City Bank, First National Bank Chicago, Banco Real de Sao Paulo,

Grindlays Bank, Chase Manhattan Bank. Les entrées de capitaux privés pour financer des investissements dans le secteur moderne de l'économie ainsi que les conventions à paiements différés avec des entreprises étrangères, notamment pour la réali-

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sation d'infrastructures routières, ne sont pas la moindre expression du crédit dont jouit la Côte d'Ivoire à l'extérieur, et les multiples missions d'organisations patronales, que nous accueillons régulièrement en provenance des pays industrialisés, confirment encore l'intérêt que suscite à l'extérieur le dynamisme de notre développement. Cette crédibilité que la Côte d'Ivoire a acquise, tant auprès des institutions publiques extérieures qu'auprès des opérateurs économiques et financiers étrangers, repose en définitive sur la confiance des relations entre les pouvoirs Publics et les parties prenantes de l'activité économique et financière nationale et surtout sur le renom d'une Côte d'Ivoire dirigée par le Président Félix Houphouet- Boigny.

Sur le plan intérieur, pour mériter la confiance, le Gouvernement est resté très attentif aux problèmes du monde rural . La Commission note que l'intérêt que manifestent les Pouvoirs Publics pour la modernisation de l'agriculture et la promotion du monde rural se traduit dans les faits de diverses façons : - En premier lieu , par une politique de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles, - En second lieu , par une assistance technique et un encadrement par l'intermédiaire de sociétés de développement, Ensuite par la promotion de la coopération agricole, - Enfin par une politique de crédits mieux adaptée aux besoins spécifiques du monde rural . La confiance que les agriculteurs témoignent en retour au Gouvernement pour le dynamisme de son action en faveur du secteur agricole s'exprime individuellement et collectivement par : - un accroissement de la productivité ; une amélioration de la qualité des produits , une augmentation de la production et, en conséquence , une progression des revenus ruraux, la mobilisation de devises supplémentaires et une quasi -indépendance de notre pays en matière alimentaire et, surtout, le maintien de la bonne situation alimentaire pour nos populations.

Les travailleurs salariés du secteur primaire , de l'industrie, du commerce et de l'Administration ont suivi , eux aussi , depuis notre dernier congrès, les efforts déployés par les Pouvoirs Publics pour les faire participer constamment et à part entière aux bénéfices de la croissance économique . Outre le relèvement des traitements de salaires et l'ajustement du SMIG à la hausse du coût de la vie, l'action du Gouvernement s'est traduite, notamment, dans le secteur public, par la création de la Mutuelle des fonctionnaires et par la suppression des inégalités entre le statut de la Fonction Publique et la position de détachement des agents de l'Etat dans les Sociétés et Etablissements publics : réforme fondamentale qui renforce l'unité nationale par une plus grande justice sociale au niveau des cadres de la Nation. Pour le secteur privé, la décision d'un alignement en matière de congés annuels sur le statut de la Fonction Publique a été prise et les

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Pouvoirs Publics ont encouragé toutes les initiatives en vue de l'institution d'un régime de retraite complémentaire. .Nombreux sont nos compatriotes animés de l'esprit d'entreprise qui ont trouvé auprès du Gouvernement les encouragements indispensables pour affronter les difficultés de la création et du développement d'entreprises privées.

Avec l'Office de Promotion de l'Entreprise Ivoirienne, le Fonds de garantie des Crédits aux entreprises ivoiriennes et le Fonds Spécial pour les petites et moyennes entreprises, les Pouvoirs Publics disposent déjà depuis un certain temps d'une panoplie complète d'institutions d'aide à l'entreprise ivoirienne. Le fonctionnement de ce système de promotion a donné satisfaction en moyenne malgré des résultats très inégaux selon les diverses interventions mais il reste certainement perfectible par une sélection plus rigoureuse des requérants . Le souci des responsables politiques de contribuer à faire évoluer harmonieusement les divers secteurs de l'activité économique s'est manifesté dernièrement encore de façon on ne peut plus claire avec la remise en ordre de l'organisation professionnelle des transporteurs routiers. Tout ceci pour souligner en définitive que la confiance que les artisans, les chefs d'entreprises et l'ensemble du secteur privé accordent au Gouvernement repose sur des réalités tangibles. Les consommateurs ont pu apprécier, pour leur part, l'importance des efforts déployés par la Puissance Publique pour assurer un approvisionnement régulier du marché et pour contenir la hausse des prix dans d'étroites limites en veillant au strict respect des règles de la concurrence et, éventuellement, en prenant des mesures d'autorité. La restructuration de la distribution est entrée dans une phase active depuis notre dernier congrès puisque c'est en 1970 qu'a été lancé le Programme d'Action Commerciale. La chaîne PAC a connu une croissance fulgurante depuis cette date ; en cinq ans, elle est devenue l'une des plus importantes sociétés de distribution du pays et son succès est bien la preuve que cette formule répondait à un besoin des consommateurs. La création de la société AGRIPAC en 1972, en vue de rénover les circuits de distribution des produits vivriers, est venue compléter l'édifice constitué par la chaîne PAC spécialisée dans la distribution des marchandises générales . Outre l'aide qu'elle apporte aux paysans pour commercialiser leur production aux meilleures conditions la société AGRIPAC poursuit l'objectif d'améliorer l'approvisionnement du consommateur sur les plans de la régularité, de la qualité, de la présentation et des prix des produits. Notre Commission propose de maintenir, de renforcer pour plus d'efficacité et de rayonnement, les actions entreprises par DISTRIPAC et AGRIPAC. La politique de financement du logement social procède du même souci du gouvernement de permettre aux plus larges couches de la population de se loger dans de bonnes conditions et de les protéger des effets de l'inflation . Pour cela, l'effort de construction de logements sociaux a été multiplié grâce à l'action de l'Office pour le Soutien de l'Habitat Economique (OSHE) qui fonctionne depuis 1970, et par des mesures de blocage

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des loyers. Dans ce secteur, nous devons souligner l'effort exceptionnel de la SOGEFIHA, en dépit des graves difficultés financières que connaît cette entreprise . La mobilisation de l'épargne nationale est une constante de la politique économique et financière du Gouvernement et sa réussite implique une confiance totale des épargnants dans cette politique . Au cours des cinq dernières années , diverses mesures ont été prises pour encourager l'épargne individuelle . L'émission annuelle d'un emprunt obligataire de 500 millions de francs par la Caisse Autonome d'Amortissement, qui a commencé en 1969, s'est poursuivie régulièrement depuis cette date avec le même succès. Ainsi, près de 3 milliards ont déjà été recueillis et ont été affectés au financement d'investissements publics par le canal du BSIE. Le Gouvernement s'est préoccupé également ces dernières années du relèvement du taux d'intérêts servi aux dépôts à la Caisse d'Epargne . Par ailleurs, il a encouragé constamment la diffusion dans le public d'actions de sociétés dynamiques comme la SITAB, la SODECI , les Etablissements Gonfreville, la Société Générale de Banque , la SOCOPAO, la Compagnie Nationale d'Assurance , OPTORG , etc... etc... Enfin, la volonté du Gouvernement de donner une impulsion décisive à la mobilisation de l'épargne s'est concrétisée en 1974, après de minutieuses études, par la création d'un marché financier qui répond à un triple souci : développer et orienter l'épargne des particuliers vers des emplois productifs, - procurer aux entreprises les moyens financiers nécessaires à leur développement , appuyer et, progressivement, relayer l'Etat dans son effort d'ivoirisation de l'économie. L'organisation du marché financier ivoirien s'appuie en particulier sur la réglementation de l'appel public à l'épargne qui a pour but d'assurer l'information objective des épargnants et de veiller à ce qu'ils ne soient sollicités que par des entreprises offrant les garanties nécessaires de sérieux et de rentabilité . La Bourse des Valeurs d'Abidjan est en marche . Elle sera le temple de notre libéralisme où circulera un peuple de paysans devenant un peuple d'actionnaires, le temple qui développera notre démocratie au plan des affaires . Les contribuables eux- mêmes ont été sensibles à la politique des Pouvoirs Publics en vue d'assurer la justice fiscale . A ce propos , on signalera notamment que , pour lutter contre certaines formes d'évasion fiscale , deux nouvelles retenues à la source ont été instituées en 1972 , l'une sur les dividendes payés par les sociétés ivoiriennes et l'autre sur les fermages perçus par les attributaires de chantiers forestiers. Par ailleurs , l'efficacité des opérations de contrôle effectuées par les services fiscaux été renforcée ; c'est ainsi qu'au cours des cinq derniers exercices, de 1970 à 1974, les vérifications polyvalentes ont donné un résultat de plus de 5 milliards de francs dont 1,4 milliard de pénalités . Le climat de confiance générale dans lequel s'est déroulée l'action du Gouvernement en matière économique et financière et l'adhésion sans

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réserve des agents économiques à la politique de libéralisme instaurée par le Parti et appliquée par le Gouvernement, est le facteur essentiel de la performance que la Côte d'Ivoire a réalisée sur le plan économique et financier au cours des cinq dernières années . DES RÉSULTATS À LA MESURE DE NOS ESPÉRANCES L'évolution de l'économie ivoirienne de 1970 à 1974.

Les progrès de la production tout d'abord : L'objectif poursuivi par la loi - plan pour les années 1971 à 1975 est celui d'une croissance économique forte (7,7 % l'an ) assortie de la participation accrue des nationaux à l'activité économique, de la promotion de l'homme ivoirien et d'une meilleure adaptation de l'appareil économique, culturel et social pour répondre à ses aspirations. Nous pouvons examiner rapidement les progrès de la production selon les différents secteurs : 1 / Au niveau du secteur primaire qui regroupe l'agriculture vivrière et l'élevage , l'agriculture industrielle et d'exportation , l'exploitation forestière et la pêche, la production intérieure brute a augmenté en francs courants, de 14,8% par an en moyenne de 1970 à 1974. En 1973 et 1974, la progression a été particulièrement forte à cause des mouvements de prix ; on notera toutefois qu'en dehors du café et du bois, le volume de la production de toutes les grandes cultures industrielles et d'exportation a augmenté et cela souvent dans de fortes proportions. La production de l'ensemble du secteur industriel , y compris l'artisanat, est passée de 143,4 milliards F.CFA en 1970 à 324,5 milliards en 1974 et le secteur du bâtiment et des Travaux Publics a connu une progression de 17,3% par an en moyenne sur la même période de référence. En définitive, la production intérieure brute en francs courants a augmenté au rythme moyen de 19,7% par an de 1971 à 1974. Ce taux est particulièrement élevé mais reflète une forte hausse des prix car la croissance en termes réels a été de 5,8 % en 1973 et de 6% en 1974, ce qui correspond au taux fixé par l'ONU pour la 2eme décennie du développement. Quand au produit intérieur brut qui est le véritable indicateur de la croissance économique , il est passé de 440,1 milliards en 1971 à 742,2 milliards en 1974. Compte tenu de l'accroissement de la population qui était estimée à 6,1 millions d'habitants en 1974, le produit intérieur brut par tête s'est accru de 45 % en francs courants de 1971 à 1974. En fait, depuis 1971 et surtout en 1974, l'évolution de notre économie a été dominée par la hausse des prix. Ainsi la consommation finale qui , en valeur nominale, a augmenté de 26,8 % en 1974, n'a marqué qu'un progrès réel de 4 % et a subi une hausse des prix de 22 %. Il en va de même pour la formation brute de capital fixe. L'évolution du commerce extérieur Pendant toute la période qui va de 1970 à 1975, nos échanges extérieurs n'ont cessé de progresser. Ils tiennent une place considérable dans

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notre vie économique et sont l'instrument essentiel de notre développement. De 1970 à 1974, les exportations ont représenté en moyenne 36,4% de notre Production Intérieure Brute, les importations comptant pour 29,5%. De 1960 à 1970, en moyenne, les exportations avaient représenté 33,2 % et les importations 26,2% de la Production Intérieure Brute. Cette augmentation sensible de la part prise par le commerce extérieur provient d'une augmentation réelle des flux qui s'échangent mais surtout de l'augmentation plus rapide des prix des produits échangés, tant à l'importation qu'à l'exportation , que des prix de notre production et consommation intérieures. L'évolution croissante des flux du commerce extérieur s'explique en premier lieu par une concordance des hautes conjonctures dans tous les pays industrialisés , concordance qui a culminé en 1973 et qui a déclenché une forte demande de tous biens, matières premières et biens d'équipement, et un processus inflationniste marqué. L'augmentation du prix du pétrole et la spéculation généralisée ont porté l'inflation mondiale en 1974 à des niveaux rarement atteints. Depuis, la récession s'est installée dans la plupart des pays industrialisés dont la demande détermine l'état des marchés mondiaux ; cependant l'inflation ne s'y est que très peu ralentie , de telle sorte que l'on assiste depuis le milieu de l'année 1974 à une rupture dans la croissance du commerce extérieur et à une détérioration rapide des termes de l'échange pour les pays producteurs de produits primaires. C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre l'évolution des flux de nos échanges extérieurs. Les principales caractéristiques de notre commerce extérieur pendant les cinq années qui vont de 1970 à 1974 sont donc : — une progression constante des tonnages et des valeurs, tant à l'importation qu'à l'exportation pendant toute la période , à l'exception de l'année 1971 , une augmentation générale des prix , un large excédent commercial . Le taux de couverture moyen des importations par les exportations s'établit à 121 % . En revanche, les tendances récentes laissent prévoir pour 1975 un net ralentissement des exportations et un équilibre extérieur fragile . L'activité monétaire et bancaire

L'activité monétaire et bancaire a subi d'importantes transformations au cours de la période 1970 à 1974. Les transformations de structures ont porté sur l'organisation et le rôle de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, d'une part , sur le développement de l'implantation des banques dans le pays et l'ivoirisation rapide des capitaux et des agents de nombreuses entreprises de ce secteur, d'autre part . Quant à l'évolution des flux monétaires, elle se reflète dans la transformation de la composition de la masse monétaire qui traduit le rôle croissant des banques dans la création monétaire d'une part et, d'autre part, la baisse tendancielle des avoirs extérieurs qui caractérise bien le problème fondamental du financement de notre croissance économique .

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L'évolution de l'Union Monétaire Ouest-Africaine : L'Union Monétaire Ouest-Africaine reste le cadre dans lequel les Gouvernements des six pays membres ont progressivement modifié les règles de fonctionnement qui régissent la monnaie et le crédit . Les dernières décisions prises visent à mettre en place les moyens techniques qui permettront : - d'ajuster la liquidité globale de l'économie en fonction de l'évolu-

tion conjoncturelle , des besoins de développement et de la situation monétaire dans chaque Etat et dans l'Union, de favoriser le financement des activités productrices et des infrastructures nécessaires au développement tout en accroissant la participation des nationaux à la gestion des activités économiques, d'assurer une meilleure utilisation des ressources financières des pays membres à l'intérieur de l'Union . On voit donc que la réforme vise à un élargissement et à une élévation du rôle de la Banque Centrale. L'évolution de la masse monétaire

Selon les statistiques de l'Institut d'émission , de 1969 à 1974, la masse monétaire a progressé rapidement bien que de façon irrégulière. Son taux de croissance moyen annuel est de + 18,1 %. La monnaie fiduciaire émise par la Banque Centrale, billets et pièces, a augmenté à un rythme moins rapide que celui de l'ensemble de la masse monétaire. Ce phénomène est conforme à l'évolution monétaire à long terme ; il traduit l'intégration progressive de notre économie dans un système monétaire et moderne. Les dépôts à vue ont connu un accroissement régulier ces dernières années et, en 1974, ils représentaient 39,4 % de l'ensemble des disponibilités monétaires. Quant aux dépôts à terme, ils ont crû au taux annuel moyen de 22,9 %. L'essentiel de cette croissance est imputable à l'augmentation des dépôts publics. De 1969 à 1974, la de la masse monétaire annuel de 30 % . Cette monnaie par la Banque

liquidité de notre économie, c'est- à -dire le rapport au produit intérieur brut , s'est maintenue au taux stabilité traduit la gestion remarquable de notre Centrale .

Les contreparties de la masse monétaire sont les créances que le système bancaire détient sur les autres agents économiques. La période considérée est caractérisée , sur ce plan , par : une absence presque permanente de créances sur le Trésor, - une croissance rapide des créances sur l'économie et plus particulièrement des crédits à moyen et long terme , une baisse tendancielle de la part des créances sur l'étranger dans l'ensemble des contreparties.

L'évolution de la balance des paiements Une balance des paiements est établie chaque année en Côte d'Ivoire depuis 1963, date à laquelle notre pays a adhéré au Fonds Monétaire International.

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Les opérations de paiement de la Côte d'Ivoire avec l'extérieur ont dégagé un excédent de 1963 à 1970, à l'exception de l'année 1967. Les trois années suivantes, 1971 , 1972 et 1973, ont été déficitaires à un degré plus ou moins grand et, en 1974, on a enregistré un excédent record qui compense le déficit total des trois années précédentes . Les principales caractéristiques de l'évolution de nos paiements extérieurs sont : 1/ Un excédent commercial constant depuis 1963 et qui a eu tendance à s'accroître . L'excédent annuel moyen s'est élevé à 9,7 milliards F.CFA sur la période 1963-1967 et à 20,9 milliards sur la période 1969-1973 . Avec 53,7 milliards en 1974, un nouveau record a été établi . 2/ Un déficit croissant des services : le déficit qui était inférieur à 10 milliards en 1963 et 1964 a été de l'ordre de 50 milliards en 1973 et 1974. 3/ Une balance des biens et services qui , après avoir été longtemps équilibrée , est devenue franchement déficitaire de 1971 à 1973 et qui ne doit d'avoir retrouvé l'équilibre en 1974 qu'au niveau exceptionnel des opérations d'exportation . 4/ Des transferts qui présentent traditionnellement un solde négatif qui tend à s'accroître : environ 15 milliards en 1973 et 1974 contre 5 milliards en 1971 . Des mouvements de capitaux régulièrement excédentaires. L'excédent qui a fortement progressé ces dernières années provient notamment des emprunts extérieurs de l'Etat et des sociétés d'Etat. De 1963 à 1970, le solde de la balance des paiements de Côte d'Ivoire a fait preuve d'une grande stabilité . Mais depuis le début de la décennie actuelle, ce solde évolue d'une façon désordonnée . Il faut voir dans ce phénomène une conséquence des difficultés de tous ordres qui ont affecté l'économie mondiale au cours de cette période. Les résultats moyens de nos paiements extérieurs, de 1970 à 1974, attestent que notre économie a traversé cette période troublée sans subir de grands dégâts . Toutefois les perspectives qui s'offrent aux relations économiques internationales restent dominées par l'incertitude et nous devons nous attendre à rencontrer des difficultés croissantes dans les années à venir en matière de balance des paiements . LES FINANCES PUBLIQUES Tant par leur volume que par les orientations qui leur sont données , les Finances Publiques sont à la base de la croissance relativement favorable de notre économie . Ce rôle moteur est illustré par le fait que les dépenses publiques ont représenté en moyenne, de 1970 à 1975, 28% de la Production Intérieure Brute ; ce ratio a même été de 32 % si l'on ajoute aux dépenses publiques stricto sensu les investissements réalisés par l'intermédiaire des entreprises publiques. Au cours de la période 1971-1975, les investissements de l'ensemble du secteur public atteindront 425,3 milliards de francs, soit un montant nettement supérieur aux prévisions ( 277 milliards) établis, il est vrai , en francs constants . Ces investissements représentent 65% du total des investissements ivoiriens, ce qui montre clairement leur prépondérance dans l'économie nationale.

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Les seuls investissements réalisés de 1970 à 1974 par le Budget Spécial d'Investissement et d'Equipement se sont élevés à 173,4 milliards, soit une moyenne annuelle de 36,5 milliards . Au cours de cette période , le financement de ce budget a été assuré à hauteur de 57,6% par des ressources nationales et à concurrence de 42,4 % par des ressources d'emprunts en majorité extérieurs . Quatre secteurs ont absorbé 86,6% de cette masse financière : l'infrastructure économique 82,2 milliards soit 47,4 % 30,1 milliards soit 17,3 % le développement agricole les transferts et interventions 20,0 milliards soit 11,5% — l'infrastructure administrative 18,0 milliards soit 10,4% Parmi les autres ressources financières qui ont été affectées à l'investissement public, on soulignera notamment l'engagement pour 31 milliards de la Caisse de Stabilisation dans le programme de développement des Régions et la dotation du Fonds Spécial de la LONACI pour financer des projets d'intérêt général ( près de 900 millions depuis la création de cette institution en 1970). Quant aux dépenses de fonctionnement, près de 525 milliards de 1970 à 1975, elles jouent un rôle économique non négligeable. Sur la période 1970-1975, le taux de croissance annuelle moyen du Budget Général se situe à un niveau élevé (+ 15,9 % ) mais la comparaison des taux de croissance du Budget Général et de la Production Intérieure Brute (P.I.B. ) fait apparaître une forte corrélation , ce qui est sain , et montre que la croissance du Budget a suivi une évolution correspondant à celle de la P.I.B. D'ailleurs les recettes effectives ont été légèrement supérieures aux prévisions . Quant aux dépenses définitives , elles ont dans l'ensemble réussi à être correctement maîtrisées . C'est ainsi que le résultat comptable du Budget Général fait apparaître sur 5 ans un excédent cumulé de 2,9 milliards. Le financement des dépenses publiques de 1970 à 1975 a été réalisé avec un taux de pression fiscale pratiquement stable, voisin de 25 %, qui ne saurait cependant être dépassé sensiblement sans provoquer de déséquilibres. Le crédit international dont jouit la Côte d'Ivoire a permis d'accroître sensiblement le volume des sources extérieures de financement tout en développant leur diversification . De 1970 à 1974, les tirages d'emprunts effectués par l'intermédiaire de la Caisse Autonome d'Amortissement se sont élevés à 103 milliards. La diversification des sources de financement s'est traduite par une diminution des crédits fournisseurs onéreux et à moyen terme, par une très forte progression des prêts accordés par les organismes internationaux et par un recours plus large au marché financier international . Cette confiance dans l'économie ivoirienne n'aurait pourtant été que de courte durée si la Côte d'Ivoire n'était parvenue à assurer la maîtrise de son endettement extérieur. En ce domaine, il convient de souligner le rôle joué par la Caisse Autonome d'Amortissement qui dispose de recettes fiscales spécialement affectées au service de la dette. La dette extérieure globale qui était de 135,5 milliards en 1971 est passée à 255,9 milliards au 31 décembre 1974. La dette a donc augmenté à un rythme soutenu mais, par rapport à la production intérieur brute , elle fait preuve d'une grande stabilité et le

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rapport aux exportations du service de la dette publique extérieure se maintient depuis 1971 dans les limites raisonnables, aux environs de 9 % . Ceci ne doit toutefois pas nous faire oublier que ce ratio est sensible aux aléas de la conjoncture et notamment au niveau de nos exportations et qu'il convient que nous accordions à son évolution une attention particulièrement vigilante car sa détérioration pourrait entraîner une baisse de confiance de la part des prêteurs extérieurs. La croissance économique ne peut être assurée à n'importe quel prix : le souci constant de la politique financière a été de fonder le développement économique du pays sur des bases saines , donc de considérer l'équilibre financier qui suppose non seulement l'équilibre budgétaire, mais aussi l'équilibre de trésorerie, comme une véritable garantie de croissance . LES VOIES DE L'AVENIR Au terme de l'analyse rétrospective de la situation économique et financière , notre Commission s'est penchée sur les perspectives qui s'ouvraient à la Côte d'Ivoire dans ce domaine . La première observation qui ait été faite à ce propos soulignait que , malgré le climat de confiance dans lequel a évolué notre économie ces dernières années et malgré les résultats très appréciables qui ont été enregistrés, des progrès ultérieurs n'étaient pas acquis a priori et qu'il restait beaucoup à faire. Le développement est une œuvre de longue haleine et nos succès ne doivent pas cacher le fait que notre économie reste fondamentalement sous-développée et fragile. L'appareil économique et financier ivoirien présente encore de nombreuses faiblesses et la croissance économique que nous connaissons depuis notre accession à l'indépendance a amplifié certaines distorsions et en a même suscité de nouvelles. Parmi les problèmes auxquels nous sommes confrontés la Commission a souligné notamment : - une production agricole encore déséquilibrée. La part du café et du cacao est encore très élevée , ce qui constitue un inconvénient certain dans la perspective où les cours mondiaux de ces produits subissent de fortes amplitudes . une industrie faiblement intégrée et encore trop peu concurrentielle sur les marchés extérieurs. - un secteur commercial encore insuffisamment structuré . des disparités régionales profondes dont la résorption cependant a déjà commencé avec les opérations San Pedro et Kossou et avec le programme spécial de développement du Nord . un rythme d'ivoirisation des cadres trop modéré à cause des lacunes de notre appareil de formation et de certaines attitudes de nos partenaires étrangers. - une mobilisation insuffisante de l'épargne nationale et, en conséquence, une ivoirisation du capital étranger très étroite et un développement de l'entreprise ivoirienne relativement lent. - un équilibre des finances extérieures instable. Tous ces problèmes ne sont pas nouveaux et sur de nombreux as-

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pects déjà les Pouvoirs Publics se sont résolument engagés à les résoudre. Placée devant ces problèmes, la Commission de politique économique et financière n'a pas cherché à concevoir une solution globale, nécessairement à long terme. En effet, il n'entrait pas dans les prérogatives de notre Commission de définir systématiquement tous les objectifs de l'économie ivoirienne à échéance de cinq ou dix ans et d'en vérifier les cohérences ; cela est du ressort du processus de planification auquel sont associées toutes les composantes socio-économiques de la Nation . Notre Commission s'est attachée , sans attendre le vote de la Loi - Plan de développement économique, social et culturel , à préciser les grandes orientations qu'il conviendrait d'imprimer dès maintenant à nos actions pour limiter les effets de la situation économique mondiale sur notre économie et pour assurer la poursuite de notre croissance et de notre développement . Il va de soi qu'il ne s'agit pas de définir une nouvelle stratégie ex nihilo. Les opérations engagées doivent nécessairement se poursuivre : diversification des cultures, promotion de l'élevage et de la pêche, création d'industries de la seconde génération, développement régional , accroissement de la participation des nationaux aux activités du secteur moderne, coopération avec les pays voisins , etc... Mais, compte tenu de la conjoncture internationale , un certain recentrage, un certain rééquilibrage de notre appareil économique s'avère nécessaire. L'ensemble des actions relatives à cette nouvelle stratégie pourrait s'organiser autour des trois thèmes suivants : le pilotage et l'ivoirisation de l'économie, - le redressement de la balance des paiements, - le renforcement du contrôle dans la gestion des Finances Publiques. Le pilotage et l'ivoirisation de l'économie, cela suppose : - une formalisation plus poussée de la politique du Gouvernement en matière de prises de participations, - le renforcement de la tutelle de l'Etat sur les sociétés à participation financière publique, la mise en place de structures pour la fourniture d'un < « service complet >>> à la création et au développement de l'entreprise ivoirienne, - le développement du marché ivoirien des capitaux , - le prolongement des travaux de la commission d'ivoirisation par la création d'un ; il reste vrai qu'il n'y a pas de règle sans exception et Monsieur le Président vous êtes de ces « Vieux » qui restent d'éternels jeunes . Je puis vous donner l'assurance, Monsieur le Président , que vous n'avez pas seulement vécu mais que vous continuez de vivre et que vous survivrez à jamais dans le cœur de chaque citoyen de ce pays.

L'Houphouétisme L'Houphouétisme , qui ne veut pas être une idéologie , ni une religion , colle si viscéralement et si intimement à chacune des filles et à chacun des fils de ce pays qu'il représente une flamme qui ne s'éteindra jamais . Je le dis avec conviction et nul ne pouvant prévoir l'avenir, je dirai simplement que la fidélité à Houphouet et à ses principes de vie est un acte de foi . Il n'y a rien de plus tenace que la foi de ceux qui croient tout à la fois avec leur cœur et leur raison . Monsieur le Président, les jeunes que vous aimez et que vous comblez , par ma voix s'engagent à entretenir le flambeau et à œuvrer dans la paix par le dialogue et la tolérance afin de bâtir , - «La Côte d'Ivoire au Service de l'Afrique et de la Paix ». Bureau Politique (1965), Cdeur de l'Ordre Nat. Gd Off. de la Légion d'Honneur (Fce), Gd Crx des Ordres Nat. d'Allemagne Féd., Libéria, Tunisie, Chine (Taïwan), Gd Off. du Cameroun, Tchad, Gabon, Off. du Mérite du Congo, Cdeur de Mauritanie. LAURENTDONA FOLOGO, Secrétaire à la Presse. Né en Décembre 1939 à Péguékaha (Sinématiali), Ec. Catho. de Sinématiali, puis Ferkessédougou, Et. sec. à Bingerville, Bouaké, Ec. Norm. de Dabou, Bacc. en 1960 (Sciences-Ex), Univ. d'Abidjan ( 1961), Certificat du Centre Internat. d'Enseignement Sup. du Journalisme de l'UNESCO à Strasbourg (1962), Ec. Sup. du Journalisme de l'Univ. Cath. de Lille (1962-64). Stages de Formation au journal « Le Monde», à l'AFP, au « Progrès» de Lyon. Réd. en Chef de Fraternité-Matin (Novembre 1964), puis Dir. Gal Adjt et Réd. en Chef (1969). Membre du Bureau Politique (1970). En 1971, Co-fondateur et Directeur de Publication d'Ivoire-Dimanche. Ministre de l'Information (depuis Juillet 1974), Membre-fondateur de l'Union des Journalistes Africains (UJA). Marié, père de trois enfants, Titulaire de plusieurs distinctions étrangères (France, Belgique, Allemagne, Hollande, Tunisie, Maroc, Gabon, Sénégal, R.C.A. etc...) Officier de l'Ordre National. 1975: Pdt de l'Union Internationale des Journalistes francophones (UIJPLF).

ALPHONSEDIBY, Secrétaire à la Presse Né le 15juillet 1936 à Oumé, licencie en droit, diplômé de l'IHEOM, administrateur civil, Cabinet du ministre des Finances (1964 à 1965), membre du Conseil Economique et Social depuis mars 1966, directeur général de la Banque Ivoirienne de Développement Industriel (BIDI), membre du Bureau Politique depuis octobre 1970.

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ANTOINEKONAN KANGA, Secrétaire Administratif Né le 20 mai 1917 à Kahankro (Bouaké), administrateur-civil, diplômé de l'Ecole Normale William Ponty, membre fondateur du PDCI-RDA, muté en Guinée (1950-53) pour motifs politiques ; membre du Comité directeur, (1947-1959) du Bureau Politique depuis 1959; membre de la Commission municipale (1954) ; conseiller municipal, adjoint au maire d'Abidjan (1956), secrétaire d'Etat aux finances (1959-1961), maire d'Abidjan depuis 1961.

LAZENINAMOGOPOTOCOULIBALY, Responsable de la Permanence du Parti Né le 21 mars 1935 à Korhogo. Magistrat, licencié en droit, breveté de l'Ecole Nationale de la France d'Outre-Mer, diplômé d'études sup. de droit privé; 19571962 : Magistrat de la France d'Outre-Mer (substitut du procureur de la République); 1962-1970 : Magistrat de Côte d'Ivoire (substitut du procureur général, vice-président et président du Tribunal de 1ere instance d'Abidjan de 1963 à 1968; procureur général depuis 1968; membre du Bureau Politique (octobre 1970). Conseiller à la Cour Supréme depuis le 12 août 1975.

MICHEL EHOLIE, Responsable de la Permanence du Parti Né le 15 janvier 1938 à Grand-Lahou. Etudes primaires à Grand-Lahou, secondaires à la Roche-sur-Yon (France), supérieures à Poitiers (licence en Droit). Marié, 4 enfants. Directeur du Parti (1970). Membre du Bureau Politique (1975). HONORÉ NAMBÉPOLNEAU, Responsable de la Permanence du Parti Né le 10 juillet 1930 à Grand-Bassam, E.P.S. de Bingerville ( 1945-1949), Ecole Normale de Dabou (1950-1952), Collège Mixte de Loudun (France), Licencié en Droitde l'Université de Poitiers (1960), Surveillant Gal au Centre d'Apprentissage de Surgères (1956-1959), Stage à l'Institut des Htes Etudes d'O.M., Sect. Diplomatique (1960-1961), et au Quai d'Orsay. 1erConseiller à l'Amb. de C.I. aux USA (1961-1964). Ambassadeur en Tanzanie Ouganda et Kenya depuis Mai 1964, puis cumulativement, en Ethiopie à partir de 1966, en Grande-Bretagne et Irlande du Nord ( 1969-73), Secr. Gal du Min. des Aff. Etr. depuis 1973. A participé comme membre de la délég. iv. à plus. sessions de l'Ass. Gale de I'ONU(1961, 1962, 1963, 1964, 1970). A égalt participé en qualité de délégué ou Chef de délégation à presque tous les Cons. de Min. de l'O.U.A. et de l'O.C.A.M. depuis 1964, membre du Bureau Politique (1975). Pdt du Cons. d'Adm. de TRANSAFRIC (Novembre 1975) Marié, six enfants. Cdeur de l'Ordre Nat., Grd Off., Grd Cordon ou Cdeur de plusieurs Ordres nat. étrangers.

ALCIDEKACOU, Secrétaire Responsable desrelations avec la Jeunesse du Parti Né le 14 mars 1919 à Bingerville ; Ingénieur des Arts et Métiers (1943). Ingén. aux Aciéries du Nord à l'Horme (Loire) (1943-45), Attaché à la SNCF (1946-47), aux Chem. de Fer Conakry-Niger et Abidjan-Niger (1947-57), Ingén. en Chef des Chem. de Fer d'O. M. (1957), Ingén. Gal de la RAN(1970). P.D.G. d'Hotafric (1970-73). Vice-Pdt adm. délégué de la Cie Marit. de l'Afr. Noire (COMARAN-AFRICA LINE), Prof. du 1er Gvt de la C.I. (1957-61), Min. des T.P., des Transp. et des P. et T. (1961-63). Min. T.P, Constr., Transp. et P. etT. (1963-64). Min. T.P. et Transports(1964-70), Député aux Ass. Territ. et Nat. (1957-61), Pdt de la Délégation Spéciale de Gd-Bassam (196066). Bureau Politique depuis 1959. Pdt d'Honneur du Groupe de C.I. des Ingén. Arts et Métiers. Pdt d'honn. de l'Assoc. des Ingén. et Techn. Africains. Ancien Pdt du Rotary Gd Officier de l'Ordre National, Cdeur du Mérite de l'Educ. Nat. de C.I., Gd Croix des Ordres Libérien et d'Allemagne Fédérale. Gd Off. Tunisie, Cdeur de la Légion d'Honneur, du Mérite Postal (France), des Ordres Nat. de Hte- Volta, du Niger et du Gabon, Off. des Arts et Lettres (France), et du Mérite Centrafricain.

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KONEIBRAHIMA, Secrétaire responsable des relations avec la Jeunesse du Parti Né le 25Janvier 1932 à Danané, Etudes Secondaires au Lycée d'Abidjan (1947-53), Universitaires à Dakar, Licence es sciences Economiques, Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques à Paris : Spécialisation dans les études de Conjoncture, Administrateur des Services Financiers. 1967-68 : Ministère de l'Economie et des Finances, Service de la Conjoncture ; 1968-70 : Directeur du Tourisme au Ministère de la Construction et de l'Urbanisme, chargé du Tourisme ; 1970-75, Directeur Gal de la Sté Ivoirienne d'Expansion Touristique etHôtelière. Ministre du Tourisme depuis mars 1976. Officierde l'Ordre du Mérite National, Chevalierde l'Ordre National. COFFI GADEAU, Secrétaire responsable des relations avec l'AFI Né en 1915 à Gbomizambo (Tiébissou). Et. primaires à Tiébissou et Bouaké, E.P.S. de Bingerville (1929-32). Dipl. Ecole Normale William-Ponty (1935) Sect. Adm. Comptable des Trésoreries de l'A.O.F., Cadre Secondaire, Administrateur de Classe Exceptionnelle des Services Financiers. Membre fondateur du P.D.C.I., avril 1946. Secr. à l'organisation (1946 - août 63), Cons. Gal. (1947-52), arrêté en 1951, Cons. Territ. (1957-60), Député à l'Ass. Nat. Constituante (1960). Pdt de la Comm. des Finances. Ministre de l'Intérieur (1961-63). Contrôleur d'Etat (1968-70). Ministre d'Etat (1971-1976). Pdt du Cons. d'Adm. de l'Off. Nat. de la Mécanographie (O.C.M.), du Cons. d'adm. du Conseil Iv. des Chargeurs (C.I.C. 1969-75). Pdt du Stade d'Abidjan (1951-63, et depuis 1973), de la Féd. Iv. de Football (1952-63), de l'Off. Nat. des Sports (1962-63). Pdt et Mbre fondateur de l'Ensemble Théâtral et Folklorique de la C.I. Nombreuses œuvres littéraires. Grand'Croix de l'Ordre National. Commandeur du Mérite Sportif. Distinctions françaises, dahoméenne, voltaïque, nigérienne, tunisienne, libérienne, congolaise, hollandaise.

DONWAHI CHARLES, Secrétaire responsable des relations avec l'AFI Né le 15janvier 1926 à Soubré, Ingénieur E.B.P., Ingénieur Frigoriste IFFI du Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris, Administrateur de Sociétés, Pdt de la CFAO Côte d'Ivoire etde SEPC- LAMECO. Ancien Ministre de l'Agriculture et de la Coopération, Député - membre du Bureau Politique - Rapporteur Général de la Commission des Affaires Economiques et Financières, - Pdt de l'Association des Cadres Ivoiriens du SecteurPrivé. ALEXIS THIERRY-LEBBE, Secrétaire responsable des relations avec les syndicats. Né à Fresco le 22 mars 1920. Et. Prim. Miss. Cath. de Dabou. Sec. au Séminaire de Bingerville. Employé à la RAN à 19 ans. Instituteur Privé cath. puis Fonctionnaire de l'Adm. gale. Reçu au concours des Secr. Administratifs et Comptables de l'AOF, puis au concours des Chefs de Bureaux. En 1955, adjt au cdt de Cercle de Gagnoa, puis Chefde la Subdivision Centrale. Dir. Adjt du Personnel puis Chef de Cabt au Min. de la Fonction Publique (1958) ; Chef de Subdiv. à Alépé (1959) et Cdt par intérim du Cercle de Bassam ; Chefde Subdv. de Duékoué (1960), Préfet de Bouaké puis d'Abidjan (1961). Secr. d'Etat à l'Intérieur età l'Information (1964), à l'Intérieur (1965), Ministre de la Production Animale (1966), de la Construction etde l'Urbanisme depuis le 5Janvier 1970. Secr. de Cté ethnique PDCI des ressortissants de Fresco (1947) et Membre du Cté Dir. du Synd. des Commis expéditionnaires, délégué des Synd. affiliés GGT à la Cion Paritaire de Dakar (1948), membre du Bureau Politique (1970).

KEIBOGUINARD EMILE, Secrétaire responsable des relations avec lessyndicats Né le 1ermai 1931 à Guiglo, Etudes primaires à Guiglo, Tabou, Man, EPS de Bingerville (1945-46), Lycée de Béziers, et de Compiègne, (1946-1953) Ecole Supérieure de Commerce de Lyon (1953-54), Licence en Droit, faculté de Lyon (1954-56) et de Paris (1956-57) I.H.O.M. et Stage au Ministère Français des Finances (1957-60. Administrateur Civil (1960). Stage à la Cour des Comptes Françaises (1961-62), Conseiller à la Cour Suprême de Côte d'Ivoire (1962), Membre du Bureau Politique (1970), Président du Comité Provisoire de Gestion du Syndicat National des Transporteurs de Marchandises et Voyageurs de Côte d'Ivoire (1973- août 1975), Directeur de l'Ecole Nationale d'Administration (1973-76). Ministre de la Fonction Publique depuis mars 1976. Marié, 7 enfants.

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KONAN KOUASSI LAMBERT, Secrétaire responsable des Relations avec les organisations annexes. Né en 1930 à Kouakro (Bouaké). Marié, 7 enfants. Ec. prim. cath. de Bouaké (193843), Ec. Prof. d'Abidjan (1946-48). Boursier de l'A.O.F., Collège Techn. de Niort (1948), Ec. Nat. Prof. de Nantes (1949-52). Ingénieur de l'Ecole d'Electricité Industrielle de Paris (1955). Ingénieur, puis Dir. Gal de la Sté Energie Electrique de C.I. (EECI). Membre du Cons. Economique et Social, du Cté Dir. du PDCI (1965), du Bureau Politique (1970). Pdt Cons. d'Adm. de la BICICI, Pdt de l'Ass. des Ingén. et Techn. Africains de C.I. Pdt de la Chambre d'Industrie, Pdt de l'Ass. Iv. de Dirigeants d'Entreprises (AIDE), pdt de l'Ass. pour la Promotion des PME en C.I. Mbre de l'Ass. Interprof. de la C.I., Pdt du Cté des Grands Barrages, Vice-Pdt du Cmté de la Conf. Mond. de l'Energie, Pdt de l'Un. desProducteurs, Transporteurs et Distributeurs d'Energie Electrique des Pays Africains, Malgache et Mauricien. Membre du Club de Dakar, Administrateur de Sociétés. Officierde l'Ordre National, Chevalierde la Légion d'Honneur.

AMOAKONMIANMICHEL, Secrétaire responsable des relations avec les organisations annexes Né le 2 janvier 1934 à Abengourou, marié, 4 enfants. Et. prim. Ec. cath. d'Abengourou, E.P.P. de Yamoussoukro et Toumodi ; Sec.: Lycées de Digne et de Nevers. Bacc. Math. Elém. Sup.: Faculté de Sciences et sciences humaines de Poitiers, de Droit de Paris, Ecole Nat. des Impôts (Paris). Licence de Droit. Diplômé de l'Ec. Nat. des Impôts Chefde section de recouvrement des taxes indirectes ; stage à la Dir. gale des Impôts (Nevers et Paris). Inspecteur des Impôts. Chefde section de recouvrement des taxes indirectes - S/Directeur de la Caisse de Compensation et de Prestations Familiales. Dir. des Logts au Min. de la Constr. et de l'Urb. Administrateur aux Etablissements Abile Gal. Membre du Bureau Politique (1975) ; Secr. gal. de la S/Section d'Abengourou-ville ; député depuis le 4 déc. 1975 ; Secr. du Bureau de l'Ass . Nat.

ADIKONIAMKEYHYACINTHE Né le 16 juillet 1923 à Bonoua, Marié, Père de 12 enfants. Diplômé de l'Ecole Normale William Ponty (1943), Inspecteur Principal de l'Enseignement Primaire, Pdt Honoraire du syndicat des Enseignants du 1er Degré, Secr. Gal. Adjt. de la Fédération Nationale des Syndicats de la Fonction Publique. Secr. Gal. Adjt. de I'UGTCI, Pdt de la Confédération Mondiale des Organisations de la Profession Enseignante (1972-75). Secr. Gal. de la S/Section PDCI-RDA de Bonoua depuis 1958 ; Membre du Comité Directeur depuis 1965, du Bureau Politique (1975) ; Député à l'Assemblée Nationale depuis le 7 novembre 1965.

JOSEPHAKA-ANGHUI Né le 15 Novembre 1930 à Abradinou (Abengourou), Ingénieur Agronome, diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier et de l'Ecole Supérieure d'Agronomie Tropicale de Nogent-sur-Marne; Directeur de l'Enseignement Agricole et des Structures (1961-65), Directeur de la Production Agricole (1965-67), Directeur Gal du Développement Agricole (1967-74); Directeur Gal du Groupe Blohorn depuis Novembre 1974, Membre du Conseil Economique et Social, depuis 1971; 1 Vice-Pdt de la Chambre d'Industrie, Pdt du Comité National Ivoirien de la Chambre deCommerce Internationale, Membre du Bureau Politique, Octobre 1970.

PAUL AKOTOYAO Né le 12 Avril 1938 à Sakasso, Marié, 5 enfants, Etudes secondaires au Cours Normal de Daloa et à l'Ecole Normale de Dabou, Bachelier, admis sur concours à l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud, en 1961, Agrégé de Sciences Naturelles (1966). 1966-68 : Professeur agrégé de Sc. Nat. à l'Ecole Normale Supérieure d'Abidjan en même temps que ConseillerTechnique du Ministre de l'Education Nationale. 1968-69 : Directeur Gal-Adjt de l'Enseignement, 1969-71 : Directeur Gal de l'Enselgnement, Membre du Bureau Politique (1970), Ministre de l'Education Nationale depuis le 1erdécembre 1971. Officier de l'Ordre National, Distinctions de France, Gabon, Sénégal, Hollande, Tunisie.

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ALLOH JEROME Né le 18juin 1915 à Monga (Alépé). Marié, 14 enfants. Et. prim. à Alépé (1923-26) et Gd-Bassam (1926-28). EPS de Bingerville (1930-34). Sec. : Ec. Norm. William-Ponty (1934-37) Stage d'Educ. Phys. à Dakar. Inspecteur de l'Enseign. prim.: Ecoles prim. d'Aboisso, des Enfants de troupe, de Bouaflé. Dir. d'école à Toumodi. Econome à l'EcoVe Prof. d'Abidjan. Dir. des Ecoles Régionales de Treichville, de Soubré ; Inspecteur des écolesprivées en 1957. Campagne électorale en 1945 pour le candidat Houphouet à Banfora et Koudougou. Chargé de Mission auprès du Moro-Naba(fin sept 1945). Assiste à la naissance du PDCI à Yamoussoukro. Secr. gal de S-Section de Gd-Bassam de sa création à oct. 1954. Pdt de la ligue contre l'ignorance en C.I. Membre du Cté Dir. , Membre du Bureau Politique (1975), Cons. territ. en 1957. Député aux Assemblées Constituante, Législative et Nationale (1958-60), à nouveau député à l'Ass. Nat. depuis 1970. Vice-Pdt à l'Ass. Nat. en 1963. Membre des Cons. d'Admin. de l'Office des Anc. Combattants, de la Caissede Compensation et des Prestations familiales, de l'Office de la Formation Profess. et Sociale.

AMANIGOLLYFRANÇOIS Né en 1934 à Kouadio-Assekro (Bouaké), Etudesprimaires à l'Ecole Catholique de Sakassou et de Bouaké (1941-45), Etudes secondaires au cours secondaire privé catholique de Bingerville, à Ouidah et au lycée classique d'Abidjan. Etudes Supérieures aux Facultés de Droit de Dakar, Paris (licence) et Poitiers (D.E.S.). Diplômé de l'Ecole Nationale des Impôts de Paris. Administrateur Principal de classe exceptionnelle des Services Financiers. Directeur des Contributions Diverses (1961-67), Directeur des Impôts (1968-72), Directeur Gal des Impôts depuis 1973. Membre de la Cour Suprême depuis Nov. 1961 (Chambre Constitutionnelle). Pdt de la Fédération Ivoirienne de Football (1974) Officier de l'Ordre National Français du Mérite, Chevalier de l'Ordre National; membre du Bureau Politique du P.D.C.L-R.D.A. (1975), Marié, 7 enfants.

ERNESTAMOSDJORO Né le 10 janvier 1930 à Abidjan. Etudes prim. : Ecole Protestante d'Abidjan-Plateau. Sec. et Théologiques : Séminaires Méthodistes de Dabou et Porto-Novo. Sup. : Université de Paris. Dipl. de l'Ecole Pratique des Htes Etudes à la Sorbonne. Anc. élève de l'Inst. d'Etudes Politiques de Paris. Étud. et stages - diplômes à l'Ec. Nat. d'Adm. Fçaise et au Min. fçais des Aff. Etr. Conseiller d'ambassade à l'ambassade de France à Bonn (Allemagne). Ambassadeur de Côte d'Ivoire en Allemagne Fédérale, en GrandeBretagne etpays scandinaves, au Libéria et Sierra Leone. Mbre du Bureau Politique, Cdeur de l'Ordre National, Gd Crx du Mérite Allemand, de l'Ordre Libérien. Marié, trois enfants.

GLADYS ROSEANOMA Née le 28 mars 1930 à Grand-Bassam, mariée 3 enfants, Docteur ès-Sciences Naturelles, maître de conférence à la Faculté des Sciences, Université d'Abidjan. Membre du Bureau Politique (1975) Député à l'Assemblée Nationale depuis le 7 novembre 1965; Vice-Pdte de l'Assemblée Nationale - Secrétaire générale de l'Association des Femmes Ivoiriennes. Officier de l'Ordre national, Officier de l'Ordre de la République de Tunisie, Commandeur de l'Ordre National du Sénégal, Officier de l'Ordre du Mérite de l'Education Nationale de Côte d'Ivoire. Officier de l'Ordre du Mérite français, Chevalierdes Palmes Académiques. ALBERT BAI TAGRO Né en 1924 à Zokoguhé (Daloa). Marié, père de 26 enfants. EPPde Daloa (CEP), Ec. Clozel (1938-39). Télégraphiste et agent de sécurité au Chemin de Fer (1939-42). Moniteur d'enseignt cath. à Vavoua (1942-44), Commis aux écritures de la Sté de Prévoyance de Séguéla (1944-46). Admis au concours de Commis expéditionnaires (1946), en poste à Mankono (1946-47), à Grd-Lahou (1947-48), au secrétariat du tribunal du 1erdegré (1948-50), à la perception d'Abengourou (1950-57). Sous-préfet de Tanda (1957-60), de Tiassalé (1960-63), de Gagnoa (1963). Service des logts (1966-69). Dir.-adjt des Aff. Administratives et Financ. au Min. de la Construction (1969-71) ; Préfet d'Adzopé (1971-74), de Gagnoa depuis sept. 1974. Mbre de la s-sect. PDCI-RDA de Mankono(1946-47), de Gd-Lahou(47-48), Secr. permanentde la s-sect. de Tiassalé ( 1948-50). Secr. gal adjtde la s-sect. d'Abengourou (1950-57), Cons. Munic. d'Abengourou (déc. 1956), Membre du Cté Dir. (1970), du Bureau Politique (1975). Cdeur de l'Ordre National. Chevalier du Mérite Sportif. Off. de l'Ordre d'Anjouan.

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BANNYKONANJEAN Né le 14juillet 1929 à Divo, marié six enfants. Etudesprimaires à Grand-Lahou etAbidjan. Secondaires aux Lycées de Carcassonne, Cahors et Montpellier. Supérieures : licence de Droit à Montpellier. Avocat. Ancien membre du bureau de l'Association des étudiants RDA en France, ancien membre du bureau de la JRDACI, membre du Bureau Politique. Ancien secrétaire d'Etat, à la Jeunesse et aux Sports, ancien ministre de la Défense nationale et du Service Civique. Elu député en 1959, réélu en 1975. Secrétaire du Conseil de l'Ordre des Avocats, Commandeur de l'Ordre du Mérite sportif; Grand Officier de la Légion d'Honneur (France). Autres décorations française, libérienne, guinéenne, voltaïque , malgache.

AMADOUBODOUM Né le 12 février 1918 à Arabelé (Mali), ambassadeur, ancien élève de l'Ecole Normale William Ponty . Promotion 1935-1938, section administrative, député à l'Assemblée constituante puis législative (1958-1959), ancien secrétaire d'Etat auprès du premier ministre chargé de l'Information (1959), ambassadeur en Grande-Bretagne (1961 à 1964). Ambassadeur au Liban depuis 1971.

BONIALPHONSE Né le 22 décembre 1909 à Tiassalé, Marié, 4enfants, Membre du Bureau Politique (1970). Docteur en Droit. Etudes au Collège Saint Pauld'Angoulême età la Faculté de Droit de Toulouse. Juge suppléant à Lomé (1941), Procureur de la République 3 classe à Ziguinchor (1948), 2° et 1ère classe à Brazzaville (1958). Ministre de la Justice (1959-63). Procureur général (hors hiérarchie) à titre personnel (1961). Pdt de la Cour Suprême depuis le 16février 1963. Commandeurde l'Ordre National, Commandeur de la Légion d'Honneur Française, etc...

BRA KANONDENIS Né le 4 février 1936 à Daloa, marié 4 enfants, études primaire à Daloa, secondaires à Bouaké etAbidjan; supérieures: préparation ENSA à Toulouse etFontainebleau. ENSA de Montpellier (1959-62), ingénieur àgronome. Chefdu secteur agricole de Bondoukou (1962), Directeur du département cacao SATMACI ( 1962-65), Directeur Général de la SATMACI (AgrothecnieTechnologie) depuis 1966. Membre du Bureau Politique (1975), membre du Conseil Economique et Social. Administrateur du Comité Anti-Tuberculeux de C.I., de la Mutuelle Agricole de SOCATCI, MOTORAGRI. Chevalier de l'Ordre national, Officier du Mérite Agricole (1967). Décorations étrangères: Sénégal, Gabon, Chine (Formose).

CHICAYA PIERRE Né en 1926 à Lakota, Docteur en Pharmacie, Diplômé de Pharmacie Industrielle, Licencié es-sciences. Député depuis le 7 Novembre 65, Officierde l'Ordre National, Membre du Bureau Politique (1975).

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CISSOKOSOULEYMANEIBRAHIM Né à Kani (Séguéla) le 18 août 1914. Inspecteur des Postes et Télécommunications, Directeur de l'Office des Postes et Télécommunications en 1963, Secrétaire d'Etat aux Postes et Télécommunications en 1964 ; Ministre des Postes et Télécommunications (1966-1976). Membre du Conseil Economique et Social(1976). Membre du Bureau Politique (1975), Commandeur de l'Ordre National, Commandeur de la Légion d'Honneur.

COFFI BILE DENIS Né le 31 décembre 1921 à Assinie; instituteur; directeur d'école ; membre du Comité directeur et du Bureau politique du PDCI; ambassadeur des 4 Etats du Conseil de l'Entente en Israël (1963-66); ambassadeur de Côte d'Ivoire en Grande-Bretagne et en Scandinavie (1966-68); ambassadeur de Côte d'Ivoire en URSS (10 septembre 1968-mai 1969); ambassadeur au Ghana depuis 1971.

COFFIE GERVAISJUSTIN AHUA Né le 13 juillet 1928 à Bingerville. Et. prim. à Bingerville et Abidjan. Sec. à Périgueux etParis. Sup. àMontpellier etParis. Licencié en Droit. Prépar. à la Prof. d'Avocat. Délégué du Ministre de l'Ed. Nat. à l'Office des Etudiants d'Outre-Mer (1958-60), Secr. Ppalde l'Académie d'Abidjan ; Secr. Galde laJeunesse et Sports ; Dir. de Cabt du Min. de la Défense (1961-63). Secr. Gal de la Défense (1963-68). Secr. Gal adjt du Gouvernementdepuis mars 1968. Marié, 7 enfants. Officier de l'Ordre National et titulaire de nombreuses décorations étrangères. Vice-Pdt, puis Pdt de la Maison de la Fraternité Houphouet-Boigny, Pdt de la Fédration iv. de Rugby. Membre de nombreuses amicales etassociations culturelles.

COFFIEJOSEPH Né à Bingerville le 3 mai 1918 ; Et. Prim. Sup. à Bingerville (1933-36), C.E.P.S.; Chefdu bureau principalde 1ère Classe RAN Abidjan. Député à l'Ass. Nat. depuis 1960; Membre du Cté Dir. depuis novembre 1965, Membre du Bureau Politique (1975). Syndicaliste depuis nov. 1945, Secr Gal. de l'UGTCI depuis 1963. Elu membre du Cons. d'Admin. du Bureau Internat. du Travail (B.I.T.) en juin 1975à Genève. Administrateur et 1er Vice-pdt de la Caisse Nat. de Prévoyance Sociale (C.N.P.S.), Pdt de la Cion permanente de Contrôle de la CNPS. Membre de la Cion Consultative du Travail, du Cons. d'Admin. de l'Office du Soutiende l'Habitat Economique (O.S.H.E.), de la Cion. des Aff. Soc. et Cult. de l'Ass. Nat., de la Cion d'Ivoirisation des Cadres, de la Cion chargée de l'Education des Masses, de la Cion nat. chargée de l'Organisation du Travail. Officier de l'Ordre National, Chevalier du Mérite sportif, Commandeur de l'Ordre National de Tunisie, Officier des Ordres Nationaux du Niger, Libéria, Haute-Volta, Sénégal. DIABATE LAMINE Né le 17 juillet 1927 à Odienné. Marié, deux enfants. Et. prim. à Odienné et Dimbokro, E.P.S. de Bingerville. Sec. : Ec. Normale de Dabou, Ecole Henri IVde Béziers, Lycée Voltaire et Buffon (Paris). Fac. de Droit et Lettres de Paris, Institut Techn. de Banque (1951-57). Institut du F.M.I. Washington D.C. (1968-69). BNCI-Paris (1958-60). A la BCEAO depuis 1960, successivement chargé de mission (Paris), Fondé de Pouvoirs, Sous-Directeur, Chef de Service, Chargé du Contrôle des Changes et questions monétaires internationales. Dir. adjt, Dir. d'agence et, depuis mars 1975, Directeur nat. pour la C.I. Pdt de la Cion des Aff. Ec. et Fin. du Conseil Economique et Social. Membre du Comité Directeur (1970), du Bureau Politique (1975). Administrateur de nombreux établissements publics de Banque et de Crédit, Pdt du Cté de Coordination et de Surveillance des Opérations de Développement du Département d'Odienné. Pdt de la ShellC.l. (1975). Conseiller et membre de plusieurs organismes monétaires et économiques internationaux.

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DIAWARA MOHAMED TIEKOURA Né le 23 mai 1928 à Dori (Hte Volta); marié. Etudes sec. à St Louis (Lycée Faidherbe) et Paris (Lycée Janson de Sailly), Sup. Licence es-Sc. Math. D.E.S. de Math, diplômé de l'Institutde Statistique de l'Université de Paris. Administrateur des Services Fin.; Cons. Techn. du Min. des Fin. Aff. Econ. et Plan (1959-61); puis Dir. de Cabt (1961-63); Admin. Gal du Plan (1963-66); Membre du Cons. Econ. et Social (1964); Gneur de la Bque Iv. de Dévipt (1965); Ministre délégué au Plan (1966); Ministre du Plan depuis 1968; Pdt du Club de Dakar; Membre de la Sté Internat. de Dévipt etPdt du Chapitre Ivoirien. Officier de l'Ordre National, Cdeur de la Légion d'Honneur (France), Cd Off. des Ordres Nat. d'Allemagne Féd., du Brésil, Tunisie, Sénégal, Tchad, Gabon.

DJIBOSOUNKALO Né en 1909 à Boutilmit(Mauritanie) - marié, père de 9 enfants; Et. pr. à Bamako, BoboDioulasso, et à l'EPS de Ouagadougou, Sec. à William-Ponty (Dakar). Inspecteur de l'enseignementprimaire en retraite (1968). Planteur. Assiste le Pdt Houphouet à la rédaction des statuts du Parti (Yamoussoukro 1946), conseiller territorial (1946-51), secr. gal adjt du PDCI (Bouaké 1946). Sénateur de la Communauté (1958). Secr. gal de la S/section PDCI de Bouaké (1950) - Pdt du comité régional de la Moyenne C.I- Membre du Bureau Politique (1975) - Conseiller économique et social, puis député depuis 1960. Vice-Pdt de la Chambre d'Agriculture de C.I. Conseiller municipal (1953) puis maire de Bouaké (1956). Ancien Secr. gal du Syndicat des Instituteurs de C.I- Pdt ou membre de plusieurs Conseils d'Administration. Grd Off. de l'Ordre Nat. Cdeur des Ordres de la Santé Publique, de l'Education Nationaleetdu Mérite sportif- Grd Officier ou Cdeur de nombreux ordres étrangers.

ABDOULAYE FADIGA Né le 10 mars 1935 à Touba. Et. prim. et coraniques (1943-47) ; sec. aux lycées d'Abidjan (1947-48) et Troyes (1948-54) ; sup. Licence en Droit (Dijon), D.E.S. de Sciences Po. (1958), Sc. Eco. (1959), Droit Public (1960). Secrétaire gal de l'OIAC à Paris (1960-62). Dir. gal adjt (1962-68) puis Dir. gal (1968-74) de la Caisse de Stabilisation et de Soutien des prix des productions agricoles. gvneur de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (depuis janv. 1975). Marié, 5 enfants. Off. de l'Ordre National. Off. du Mérite Agricole. Cdeur Cruzero del Sul. FILLYSISSOKO Né le 12juillet 1917. Et. prim. à Bafoulabé (1925-31). Prim. Sup. à l'Ecole Terrasson de Fougères, diplômé de William-Ponty section Adm. T.P. (1938). Sert à l'Arr. Suddes T.P. (1938-56) avec 4 ans 8 mois de révocation pour faits politiques (1949-54). Membre tit. du Cons. privé du Gouverneur. Fondateur du Synd. des Ouvriers-Fonderie du Port d'Abidjan et du Syndicat des Travailleurs des T.P. Membre-fondateur du théâtre indigène de C.I. Membre-fondateur du PDCI et 1ertrésorier général (1946-56). Membrefondateur du RDA (Secr. Gal du Cté de Coord. au Congrès Constitutif de Bamako. Adt aux Cdts de Cercle de Korhogo (1956) et Séguéla (1957-58). 1958-61 : auditeur à l'Ec. Nat. de la FOM, stagiaire aux Min. Fçais des Finances et du Plan, à l'Ec. Nat. Fçaise des Douanes, Diplômé de l'Inst. des Htes Et. d'OM. Dir. du Cabt du Min. de l'Intérieur (1961), Préfet de l'Ouest (1965-69), de Korhogo (1970-75). Insp. des Services Adm. (1975). Grd Officier de l'Ordre Nat., Cdeur du Mérite Agric., Off. du Mérite Sportif, Commandeurde l'Ordre National Nigérien, Chevalier de l'Etoile Noire du Bénin. Marié, père d'une très nombreuse famille.

FOLQUETJOSEPH Né le 10 octobre 1927 à Gagnoa. Marié, 6 enfants. Ingénieur ESBA (Béton armé). Secr. gal de la sous-section PDCI-RDA de Bondoukou (1966-70). Membre du Comité Directeur (1970), Membre du Bureau de l'Assemblée Nationale ; Membre du Bureau Politique (1975).

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JEANNEGERVAIS Née le 6juin 1922 à Grand-Bassam, mariée sept enfants, diplômes de l'Ecole Normale de Jeunes Filles de Rufisque, d'inspectorat d'Ecole Normale Supérieure de St-Cloud Paris. Inspectrice de l'enseignement, gérante d'école privée. Député à l'Assemblée Nationale depuis 1965, membre du Comité Directeur depuis 1970, du Bureau Politique (1975)- Vice-présidente de l'Association des Femmes Ivoiriennes (1963-74), présidente depuis 1974. Ministre de la Condition Féminine depuis mars 1976. Officier de l'Ordre national, Commandeur de l'Ordre du Mérite de l'Education Nationale, Officier de l'Ordre du Mérite (France), Officier des Palmes Académiques (France,) Officier des Ordres nationaux du Sénégal, Centrafrique, Tunisie, Chevalierde l'Ordre nationalde Haute-Volta.

CHARLES PROVIDENCEGOMIS Né le 5février 1941 à Grand-Bassam. Etudes primaires à Satigui Sangaré (Adjamé), à Treichville, à Notre-Dame de Taverny (France), Secondaires au Collège SaintCharles de Thouars (Deux Sèvres) et Lycée de Royan (1961-65) : Université de Californie (LosAngeles, U.S.A.). Baccalauréat Philosophie, Bachelor ofArt (Licence de Sciences Politiques), Master ofArt (Diplôme d'Etudes Supérieures de Lettres), Certificat de Stage en diplomatie de la Carnegie School of Advanced International Studies, Certificat de Stage de l'Institut de Développement Economique de la Banque Mondiale (1969), 1er Secr. de l'Amb. de C.I. à Washington ( (1965-66), Chef de Cabinet du Ministère de l'Economie etdesFinances (1967-73), Secr. Gal. de la Sous-Section PDCI d'Abidjan-Cocody depuisjuin 1971. Pdt Administrateur Délégué de la Sté Iv. de Transport Maritime. Administrateur Délégué d'Ivoire Conseil, Membre du Bureau Politique (1975). Marié, 3enfants.

COULIBALY GON Né en 1929 à Korhogo. Marié, sept enfants. Ec. Spéciale des Travaux Publics de Paris. Ingérieur des Tx Publics. Député depuis 1959. Vice-pdt de l'Ass. Nat. Cdeur de l'Etoile d'Afrique (Libéria), de l'Ordre de la Rédemption africaine (Libéria).

MARTINGROGUHE Né en 1924 à Zaguiguia (Daloa), surveillant général de lycée, secrétaire général de la sous-section PDCI-RDA de Daloa-ville depuis 1964, Conseiller Général, député à l'Assemblée Nationale depuis 1965, membre du Bureau Politique depuis 1965.

PIERRERAYMOND KOBLAN-HUBERSON Né le 16 mai 1915 à Moossou (Grand-Bassam), diplômé de l'E.P.S. de Bingerville, Administrateur Civil, Secr. Galde la S-Section PDCIde Tabou (1946-48). Emprisonnéde mai à octobre 1950 pour avoir tenu une conférence publique à Méo (Toulepleu), Directeur adit des Affaires Sociales (1956-63), Préfet du Nord (1963-70), Préfet de Daloa (1970-74), Directeur Général de la Sûreté Nationale depuis le 30 décembre 1974. Membre du Comité Directeur depuis 1949, du Bureau Politique depuis 1965.

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KOFFIKONANLEON Né le 16 novembre 1928, à Grand-Lahou. Marié, 8 enfants. Etudes prim. : à GdLahou, EPS de Bingerville. Sec. : au Centre de Perfectionnement de la Fonction Publique (Abidjan) et Institut des Hautes Etudes d'Outre-Mer (Paris). Chef du courrier au Service de la Statistique et Mécanog.(1948-51), Chef de la Section du personnel auxiliaire au Cabinet-Personnel (1952-58), Directeur du Personnel et de la Comptabilité au Min. de l'Intérieur (1961), S-Préfet de Bingerville (1963-64), d'Adzopé (1964-65), de Gagnoa (1965-70); Préfetde Gagnoa (1970-74),de Bouaké depuis sept. 1974). Officier de l'Ordre National, Officier du Mérite de la Santé, Chevalier du Mérite Sportif, Cdeur des Ordres Nationaux du Sénégal et du Congo. Membre du Bureau Politique (1975).

BEDIE KONAN Né en 1934 à Dadiekro (sous-préfecture de Daoukro), avocat, docteur ès Sciences économiques ; conseiller près de l'ambassade de France et, de la Communauté (1960), nommé ambassadeur aux Etats-Unis le 7 décembre 1960 ; membre de la délégation ivoirienne aux Assemblées générales de l'ONU de 1960 à 1965; ministre délégué aux Affaires Economiques et Financières puis ministre des Affaires Economiques et Financières (1966-1970) ; ministre de l'Economie et des Finances depuis le 5 janvier 1970 ; membre du Bureau Politique depuis octobre 1965.

SAMBA AMBROISEKONE Né le 11 Août 1909 à Bouaké, planteur-transporteur; Premier adjoint au maire de Dimbokro, délégué du Syndicat agricole africain dans le cercle de Dimbokro (1945), secrétaire général dela sous-section de Dimbokro (1946-1970), député à l'Assemblée Constituante (1958), réélu à l'Assemblée Législative (1959), député à l'Assemblée Nationale depuis 1960. Grand Officier de l'Ordre National. KONIANKODJO FELICIEN Né le 10 août 1918 à Akpessekro (Yamoussoukro). Médecin diplômé de l'Ecole de Médecine de Dakar (1942) ; Marié, 8 enfants ; Médecin à l'Hôpital de Treichville (1944), à Guiglo (1945), Man (1945), Toulepleu (1945-47), Toumodi (1949-55). Médecine privée à Yamoussoukro (1955-62). Pdt de la Sté Mut. de production rurale de Toumodi (1956-58), Pdt de la Caisse Nat. de Crédit (1958-68) ; Vice-pdt du Cté Central de la Conf.Internat. du Crédit Agricole (1962-68), Administrateurde la Caissede Stabilisation et de Soutien des Prix de Produits (1968-72). Vice-pdt du Conseil Economique et Social, Pdt de la SODEFEL, de la CNPS, Administrateur de plusieurs Société. Membre du Bureau Politique (1975), Membre de l'Académie d'Agriculture (France). Grand Officier de l'Ordre National, Commandeur de l'Ordre de la Santé ; Médaille d'Honneur des P et T., Gd. Off. de l'Ordre Libérien, Gd. Croix de l'Ordre de St Grégoire le Grand (Vatican) Chev. de la Légion d'Honneur et du Mérite Agricole (France).

KOUADIO KOUAKOUMARTIN Né le 18 déc. 1924 à Yamoussoukro. Et. prim. à Agboville et Dimbokro; sec. à l'EPS de Bingerville, à l'Ec., Norm. de Dabou; Sup. à l'Ec. Norm. Sup. de St Cloud. Instituteur, dir. d'école, dir. de CEG à Dimbokro. Inspecteur ppal de cl. except. de l'Enseignt Prim. Dir. de Cabt du Min. de l'Educ. Nat. Dir. Rgnal de l'Enseignt de Bouaké, Secr. Gal de la Cion Nat. Iv. pour l'UNESCO. Député depuis 1965. Membre du Cté Directeur (1970), Bureau Politique (1975). Off. de l'Ordre National, Cdeur du Mérite de l'Educ. Nat. Gd Crx du Mérite d'Allemagne Féd. Cdeur des Ordres Nat. du Libéria et du Brésil. Off. de l'Ordre Nat. du Sénégal et du Mérite Centrafricain.

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KOUISSONKELETIGUI Né vers 1917 à Tiéni, canton Péomé (s/préf. de Facobly) ; marié, 12 enfants. Etudes à l'EPPde Man (1923-29) et à l'EPS de Bingerville (1929-30). Employé de commerce à Man (1931), moniteur d'enseignt privé à Abengourou (1932), employé de commerce àAbidjan (1933-35). Engagé au Chemin de Fer fin 1935 et successivement écrivain auxiliaire, écrivain contractuel, cadre local secondaire, cadre local supérieur, cadre secondaire des Chemins de Fer de l'AOF, Chef de groupe ; membre fondateur du Syndicat des Cheminots Africains de C.I., délégué du personnel (service Comptabilité). Militant actifde la toute 1e heure (Groupe d'assaut) du PDCI; Trésorier généralde la s-sect. de Treichville, membre du Bureau Politique depuis 1965 ; élu conseiller municipal de la Commune mixte d'Abidjan le 31-5-54, maire-adjoint depuis 1961. Député à l'Assemblée Nationale depuis nov. 1965. Membre du Conseil de l'Ordre et Grd Officier de l'Ordre National ; membre du Conseil de l'Ordre (et Cdeur) du Mérite de l'Education Nationale. Cdeur de la Légion d'Honneur (France), Cdeur du Mérite Centrafricain, Chevalier de l'Etoile Noire du Bénin.

ALPHONSE YAOKOUMAN Né en 1937 à Tabagne (Bondoukou). Etudes prim. à Tabagne, puis Bondoukou. Sec. à Bingerville, puis Abidjan (1951-58), au lycée de Compiègne (1960-62), Diplôme de Sciences Politiques de l'Université de Paris (1965). En 1965, Ecole Nationale d'Administration à Paris (1965-67). Administrateur Civil, exerce au Ministère de la Fonction Publique, puis nommé chef du Bureau de Synthèse et de Documentation au Ministère du Plan, en 1967-68. Directeur adjt de Cabt du Ministre du PLan, puis Directeur (1968-73); Directeur Gal du Bureau de Développement Industriel (1971-1976). Ministre des Affaires Sociales depuis mars 1976. Membre du Bureau Politique (1970).

MARCEL LAUBHOUET Né le 10 octobre 1902 à N'Zida (Grand-Lahou); ancien élève de l'Ecole Faidherbe à Gorée (Sénégal), employé de commerce de 1920 à 1942, planteur depuis 1931, membre du Syndicat agricole (1944) et du PDCI-RDAà sa fondation. Député. Vice-Président de la Haute-Cour de Justice. Membre du Conseil de l'Ordre National. Président du Conseil d'Administration de la SATMACI. Conseiller municipald'Abidjan. Administrateur de plusieurs Sociétés d'Etat.

LOROUGNON GUEDE Né à Daloa le 25 Août 1935. Marié, 7 enfants. Et. prim. à Daloa (1943-48). Sec. à Digne, Grasse et Chambéry (1948-54). Sup. àLyon (1954-59). Stage de Biologie Marine au Lab. de Zoologie de Villefranche-sur-Mer (1957). Elève de l'ORSTOM (1959-60). Stages aux Lab. de Biologie Végétale de Fontainebleau, et Ec. Nat. Sup. Agron. de Paris. Licence d'Enseign. SPCN-Zoologie-Botanique Géologie (1954-59). Dipl. biologie végétale de l'ORSTOM (1960). Dipl. d'Etudes Sup. de Sc. Nat. (Paris 1962). Doct. 3° cycle ès-Sc. Biol. Botanique (Paris 1963). Doct. d'Etat ès-Sc. Biol. (Abidjan, 1970). Député et Vice-Pdt de l'Ass. Nat. (1960-70). Cons. Gal du Centre-Ouest (1960-70). Membre du Cté Dir. (1969). Ministre de l'Educ. Nat. (janvier 1970-juin 1971), de la Rech. Scientifique (depuis juin 1971). 1960-71 : Chargé de Rech. puis Dir. du Lab. de Botanique de l'IERTà Adiopodoumé. Maître de Rech. à l'ORSTOM. Prof. à la Fac. des Sc. Univ d'Abidjan. Membre de plusieurs Sociétés savantes. Nombreuses publications d'études scient. (botanique). Officier de l'Ordre Nat., Cdeur du Mérite Agric. Plusieurs décorations étrangères.

LOUA DIOMANDE Né le 12 décembre 1926 à Man, y fait ses études primaires, puis à Bingerville ses études primaires supérieures, à Aix-en-Provence, ses études secondaires et à la Faculté de Clermont-Ferrand, ses étudessupérieures. Conseiller territorial,Ministre de la Fonction Publique sous la loi-cadrede mai1957 à mai 1959. Député à l'Assemblée Nationale Constituante. Réélu à l'Assemblée Législative, à l'Assemblée Nationale. Ministre chargé des relations avec le Conseil de l'Entente du 3janvier 1961 au 14février 1963. Ministre de la Fonction Publique le 15 février 1963. Ministre délégué à la Fonction Publique et à l'Information le 4 octobre 1963 et ministre de la Fonction Publique (1964-70). Ministre du Tourisme (1970-71). Ministre d'Etat chargé des Relations avec l'Assemblée Nationale (196176). Ministre d'Etat depuis mars 1976.

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M'BAHIA BLE KOUADIO Né le 19 décembre 1928 à Zinzekro (Bouaké). Issu de l'Ecole Normale William Ponty (Sénégal), Directeur d'Ecole, Inspecteur Principal d'Enseignement Primaire. Député à l'Assemblée Nationale (1957-63). Ministre de la Jeunesse et des Sports en février 1963, Ministre des Forces Armées, de la Jeunesse et du Service Civique en septembre 1963, des Forces Armées et du Service Civique en 1966, de la Défense et du Service Civique depuis 1974. Membre du Bureau Politique depuis 1965. JEAN-BAPTISTEMOCKEY Né le 14 avril à Nouamou (Adiaké). Pharmacien marié, 7 enfants. Etudes à Gd-Bassam, Bingerville et William-Ponty, puis école de Médecine et Pharmacie de Dakar. Pharmacien Dir. du labo. de l'Hôpital Central d'Abidjan (1936), puis Chef Adjt de la pharm. d'Approv. de la C.I.; même poste à Bamako, puis Pharmacien à l'ambulance de Kayes, mobilisé de 1941 à 1947, Chef Adjt dela Pharm. d'Approv. de St Louis. Se fait placer en disponibilité de 1948-1953. Chef Adjt. de la Pharm. d'Approv. d'Abidjan (1953-54), Adit au Chef du service social (éducation de base), au cab. du Gouverneur Messmer. Chef du secrétariat particulier de M. Houphouet-Boigny alors ministre du gouvtfrançais (1956-57). Démission à l'Admin. fin 1957, pharmacien à titre privé. Militant du R.D.A. depuis sa fondation. Secrét. Admin. du P.D.C.I. (1956), Secr. Gal. (1959). Cons. Territ. (1947-51), Vice-Pdt de la Cion. permanente - Emprisonné en 1951. Maire de Gd-Bassam (1966-69). Cons. Territ. en 1957. Ministre de l'Intérieur (mai 195759). Ambassadeur de C.I. en Israël en 1961. (puis ambassadeur des pays du Conseilde l'Entente) ; Ministre de l'Agric. en 1963. Membre du Bureau Politique (1975). Ministre d'Etatchargé de la Santé Publique et de la Population (1976).

MOCTARTOURE Né en 1909 à Odienné, suit son père Siran-Siriki Touré, déchu par l'administration coloniale de la chefferie et exilé à Korhogo. Secrétaire général de la sous-section d'Odienné depuis avril 1952. Membre du Bureau Politique (octobre 1970). Membre de la Grande Chancellerie. Grand Officier de l'Ordre National.

COMARA MOUSSA Né en 1929 à Odienné. Marié, père de famille nombreuse. Ancien élève de l'E.P.S., diplômé du Cycle Supérieur de l'ENA. Administrateur Civil. Sous-Préfet de Bongouanou (1961) puis Bondoukou, Préfet de Bondoukou, de Guiglo, puis de Man (août 1975). Secrétaire Gal adjt du Comité Central des Originaires d'Odienné (1948-57).

NANLOBAMBA Né le 15 Novembre 1916 à Bouaké. Magistrat. Détaché au ministère de la FOM à Paris (1947-51). Directeur de la Section locale des Finances de Côte d'Ivoire (1952-54). Substitut, juge de paix, procureur de la République, puis juge d'instruction. Chefde Cabinet (1959-61), puis directeur-Adjoint de Cabinet de M. Félix Houphouet-Boigny (196063). Garde des Sceaux, Ministre de la Justice (Fév. 1963-Janv. 1966) Ministre de l'Intérieur (Janvier 1966-74). Ministre des Eaux et Forêts (1974-76). Ministre d'Etat depuis mars 1976.

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BLAISE KOFFIN'DIA Né le 28 décembre 1912 à Pakouabo, marié, 7 enfants. Ecole de Médecine de Dakar, Médecin en C.I. et en Hte-Volta (1936-57), Direction de l'Hôpital de Treichville etde l'Ec. Nat. d'Infirmiers et d'Infirmières (1957-59), Député et Pdt de la Comm. de la Santé Publique (1959-60). Pdt de sociétés d'équipement, hôtelières et d'Urbanisme. Ministre de la Santé Publique et de la Population (1963-70), Pdt de l'Organisation de Coordination et de Coopération pour la lutte contre les grandes endémies (1966-67) Vice-Pdt de la 19 Ass. de l'O.M.S. (1966). Membre du Conseil exécutif de l'O.M.S. (1967-70). Ministre d'Etat (1970), Ministre d'Etat chargé du Tourisme (1974-1976). Membre du Bureau Politique (1970). Cdeur de l'Ordre National, de la Santé Publique, du Mérite Agricole, de la Légion d'Honneur, des Palmes Académiques (France), des Ordres Nationaux du Sénégal et du Niger, Grd Croix des Ordres Tunisien, Hollandais, Congolais, Libérien. Off. de l'Etoile Noire du Bénin. Médailles des Epidémies et de la Lutte contre la Tuberculose.

ABDOULAYE SAWADOGO Ne le 17 Février 1933 à Kayes (Mali); Etudes Primaires à Koudougou, Secondaires à Bobo-Dioulasso, Villeneuve-sur-Lot et Lycée CarnotdeDijon. BAC + 2 années préparatoires au concours des Grandes Ecoles, Agronomie, Ecole Nationale d'Agriculture de Montpellier, diplôme d'Ingénieur d'Agriculture (1957) Diplômé de l'Ecole Supérieure d'Application d'Agronomie Tropicale à Paris (1958). Docteur Es-Lettres Géographie (1975). Inspecteur à la Caisse Nationale de Crédit Agricole d'Abidjan (1959-61), Conseiller Technique au Ministère de l'Agriculture (1961-62) ; Ingénieur au Ministère du Plan (1963), Directeur de Cabinet du Président de la République - Ministre de l'Agriculture (1963-66), Ministre délégué à l'Agriculture (1966), Ministre de l'Agriculture depuis 1968. Marié, 7 enfants. Officier de l'Ordre National, Commandeur de la Légion d'Honneur Française, Grand Croix des Ordres Nationaux du Brésil, Colombie, Pays-Bas, Soudan, Allemagne Fédérale, Tunisie, Centrafrique, Libéria, Congo, Sénégal, Taïwan.

MAURICE SERI GNOLEBA Né le 11 juin 1935 à Bebouo (Daloa), inspecteur des services financiers, licencié en sciences économiques, diplômé de l'Ecole Nationale des Services Extérieurs du Trésor, inspecteur des services financiers (1961-1963), trésorier payeur général (1963-1968), directeur de la Comptabilité publique et du Trésor (depuis 1969), membre du Bureau Politique (octobre 1970). Ministre du Commerce depuis juillet 1974.

TAHIRI-ZAGRET MICHEL Né le 14 Juillet 1929 à Bouaflé, marié 4 enfants. Etudes à l'E.P.S. de Bingerville, Collège de Ste Foy-la- Grande et Lycée de NeufMoutiers-en-Brie (France); Biochimiste de l'Ec. Sup. de Biochimie de Paris. D' es-sciences (chimie analytique) de l'Univ. de Paris ; Dipl. de Nutrition appliquée et économie alimentaire, de Parasitologie (coprologie), et de l'Inst. Prophyl. de Paris. Stages à l'Ec. Nat. Sup. de Phys. et Chimie de Paris. C.N.R.S. - France, Biochimie de la Nutrition - Physiologie de la Nutrition - Enzymologie; Chimie industrielle et mathématiques appliquées au Conservatoire des Arts et Métiers de Paris. Insp. des Industries à la Prod. Indus. au Min. du Plan, Chefde Labo. de Biochimie de Nutrition à l'Inst. Nat. de Santé Pub. Dir. de l'I.T.P.A.T.; Pdt de la Cion de l'Ed. Nutritionnelle au Cté Nat. pour l'Alimentation. Membre International du Cté Dir. du Codex Alimentarus des Etats d'Afrique ; Prof. à l'Institut de Formation Sociale ; au Lycée Agricole de Bingerville, à l'Ecole des Infirmiers - Abidjan. Membre des stés Scient. de Paris (Path. exotique); de l'Ass. Scient. de l'Afr. de l'Ouest (W.A.S.A.) etc... Mbre de la S- Sect. PDCI-RDA de Bouaflé, du Bureau Politique (1975), Député (1970). TIEBA OUATTARA Né le 27 avril 1928 à Satama-Sokoura. Marié, six enfants. Etudes prim. à Dabakala et Bouaké. Prim. sup. à Bingerville puis Ec. Norm. Sup. de Katibougou (Brevet Elém. et CEPS). Instit. stag. à Gagnoa, Instit. à Anyama, Dir. d'éc. à Tiédjo. Inspecteur de l'Enseignt prim. Mbre du Syndicat des enseignants, Comité Directeur (1970), Bureau Politique (1975). Cons. territ. (1957), Député Ass. Constit. (1958), Ass. Législative (1959), Ass. Nat. depuis 1960. Secr. du Bureau de l'Ass. Nat. (1961-63), Questeur depuis 1963. Représ. de l'Ass. Nat. aux Cons. d'adm. de la BNDA, du BNETD, de la Caisse inter-Etats de stabilisation des prix du coton, de la CNPS, de la Cion du Financt et de l'Equilibre du Min. du Plan, du Crédit de C.I., du FNI, de la SAPH, de la SATMACI, de la SODEMI, Représ. de l'Ass. Nat. dans la délég. iv. à l'Ass. Gale de l'ONU (depuis 1963). Mbre de la délég. parlem. iv. à l'Union Interparlementaire, Mbre du Cons. Interparlementaire (depuis 1968). Cdeur de l'Ordre Nat., Chev. de l'Ordre Nat. du Niger. Ancien champion de lancerde poids (Soudan Français), Mbre de la Cion du Bureau Politique chargée de la réorganisation des sports en C.I. YAPOBIATTIE KACOULUCIEN Né le 8janv. 1922 à Grd-Bassam, marié, 10 enfants. Et. prim. à Abidjan. Sec. à Dakar et St-Louis, Sup. à Montpellier, Licence en Droit, Diplômé d'Et. Sup. d'Economique Politique, Certif. de Criminologie, d'Aptitude à la Profession d'Avocat; Certif. de Littérature Française, de Morale et Sociologie, de Philo. générale, de Psychologie. Boursier de la Fondation Ford à Stockholm (1962). Avocat stagiaire à la Cour d'Appelde Montpellier (1947-49); Avocat Défenseur au Dahomeypuis en C.I. (1950-61). Bâtonnierde l'Ordre des Avocats (1961). Conseiller à la Cour Suprême ; Pdt de la Chambre Judiciaire (depuis 1966). Chargé de Cours à la Faculté de Droit (depuis 1959). Pdt de l'Union Nationale des Parents d'Elèves et Etudiants de Côte d'Ivoire, VicePdt de la Confédération Internationale des parents, Membre du Bureau exécutifde l'Union Internationale des Organismes familiaux ; Officier de l'Ordre National, Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier des Palmes Académiques Françaises.

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Le Comité Directeur

Outre les membres du Bureau Politique précités, le Comité Directeur, issu du Sixième Congrès est composé de :

ANCIENNES Mmes 1 — Hortense Aka Anghui 2— Amoin N'Dolly 3- Jeanne Chapman 4-Marguerite N'Guessan David 5- Odette N'Guessan De Neef 6- Fanta Diarrassouba 7 - Marie Dosso 8 - Denise Gadeau 9- Marie Gnéba 10 - Henriette Kouacou 11- Georgette Ouégnin 12-Anne-Marie Raggi Marcelle Richmond 13 14 - Marie-Thérèse Sangaré 15-- Marie-Thérèse Yamousso NOUVELLES

16 -Marguerite Sacoum 17- Sokona Diomandé 18 - Affoué Blé 19 - Fatma Graou 20- Odette Yacé 21 - Berthe Konan Kanga 22 - Madeleine Lambin 23- Rosalie Dadié 24 - Léonie Aba 25- Delphine Yaé 26- Rosine Eholié 27 - Madeleine Tchicaya 28- Christine Brizoua 29 — Delphine Bitty 30 - Juliette Bailly 31 - Henriette Kouadio 32 Simone Leroux 33 - Marie-Pauline Huberson 34 - Martine Djibo née Dié 35- Fatou Sylla 36 - Jeanne Lamine Fadiga (Bouaké ) 37 - Claire Grah 38 - Antoinette Konan Ferrand 39 -Langui N'Dri 40 - Marie- Louise Mawick 41 - Reine Mobio

ANCIENS MM . 42 - Hyacinthe Abouattier 43 - -Abou Doumbia 44 - -Addé Mensah 45-Adrien Agnimel 46 ― Jean - Baptiste Ahobaut 47 - Firmin Ahouné 48 - François Akoto Yao 49 - Joseph Allou Bright 50 - Jean -Baptiste Améthier 51-Almamy Sahandé 52 - René Amichia 53 - Léon Amon 54 - Lambert Amon Tanoh Professeur Angaté 55 56- Maurice Angoua Koffi 57 - Anzouan Kacou 58 - Pierre Aphing - Kouassi Kouadio 59 -Théodore Attobra 60 - Joseph Attoumbré Baba Chérif 61 62 Maurice Bahy Pascal Bailly 63 64- Bakary Coulibaly 65 - Pierre Billon 66 Alphonse Bi -Zamblé 67 - Bodi Sory 68 -Vincent Bogui 69 ―D' Emile Brou 70- Pierre Coffi 71- Lambert De 72- Guy Dibo 73- Djè- bi- Djè 74- Djè Konan Levergor 75- Duon Sadia 76 - Emissah Kouao 77 - Lamine Fadiga 78 - Pierre Claver Fangman 79 - Oka Amani 80-Gershi Damet Couasshy 81 — Jérémie Gnaléga Gotha Tapé 82 83 - Haccandy Kouakou 84-Kigbafori Silué 85 - Kobina Emissah

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86- Koffi N'Guessan Pierre 87 Kwao Gnassounou 88- Kouassi Bouafou 89-_____ Henri Kouassi Kouassi Lenoir 90 91 Albert Koudou 92- Lamad Camara 93- Lacina Koné 94- Frédéric N'Da 95- D'N'Da Konan 96 François Nemet 97 - Christophe Nobout · 98 - Laurent Odah 99 - Boniface Ouédraogo 100 - François Ouégnin 101 -- Pr Oussou Kouakou 102 -Joachim Richmond 103 - Séry Koré 104- Siaka Berté 105 -Sibi Gbého 106 - Soro Gozié 107 Moustapha Soumahoro 108 Maurice Tamou Dablé 109 — Tanoé Appagny 110 — Benoît Toussagnon Vacambé Diaby 111 112 — Vamé Doumouya 113 - D' Hubert Varlet 114 -Yacouba Bamba 115 -Yapo Komet 116 -Jacques Zoro- Bi-Tra

143 ― Mamadou Coulibaly ( UGTCI ) Sékou Coulibaly 144 145- Tiémoko Coulibaly 146 -Alexandre Dadié 147 --- Moussa Dao 148 -Auguste Daudrey 149 -Jacques Delafosse 150 — Théodore De Mel 151 - Détoh Kouassi 152 - Boubakar Diaby Ouattara 153 — - Sékou Diakité 154 — Valy Diarrassouba 155 -Moussa Diarra 156 - Dicko Garba 157 - - Emmanuel Dioulo 158 Domoraud Dépri 159 Essui Oussou 160- Lamine Fadiga ( Marine) Etienne Fandjouman 161 162 - Fiankan Gaston 163 -Gaoussou Ouattara 164 -Gaoussou Soumahoro 165 - Guillaume Godo 166 -Pascal Gouléi 167 -Camille Gris 168 - Albert Guigi 169 - Ipaud Lago 170 - Koffi Allangba 171 - Konan Blédou 172-Bengali Koné 173 - Kouamé Assane Joseph 174 - Norbert Kouamé Bohoussou 175 - Noël Kouacou Yao 176 -Marie- Bernard Kouassi 177 - Kouassi Kouadio (Gds Moulins) 178 — Ladji Sidibé 179 Paul Lambin 180 Blaise Laubhouet 181 - Lokensy Amangoua 182 - M'Lan Ouattara 183 -Julien Mondon Konan 184 -Pierre Albéric Moulod 185 - Moussa Coulibaly 186 - Victor Niacadié 187 -Antony Nebout Keytaso 188 — Oka Niangoin Léon Ormon 189 190 - Ouassenan Koné 191 - -Thomas d'Aquin Ouattara 192 -Oulaï Kemiangnan Jean 193 -Maurice Oulaté 194 -Joseph Pango 195- Poro Silué 196 -Tiéné Komana 197 - Amadou Thiam 198 -Gaston Touhou 199 -Albert Varlet 200-Joseph Yalé 201 Yao Bertin

NOUVEAUX

117 -Frédéric Ablé 118 -Félix Abouanou 119 -Albert Agrey 120 -Ahoua N'Guetta 121 - Eugène Aïdara 122 -Albert Aka 123 -Siméon Aké 124 -Victor Amafou 125 - René Amani 126 -Tiémélé Amoakon 127 - Clément Anet Bilé 128 - Aouti Akossi 129 - Christophe Assamoi 130- Balla Kéita 131 Barry Battesti 132 -Edmond Basque Bernard Béda 133 134- - Philippe Béhibro 135― Joseph Biley 136 - Bissouma Tapé 137 - Joseph Bombo 138 -Michel Boua Kouao 139 -Désiré Boni 140 - - Boka Méné 141 - - Brizoua-bi 142-- - Gustave Brou

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Les sous-sections du Parti

et leurs Secrétaires généraux

Les sous-sections marquées d'un astérisque ont été nouvellement créées.

Département d'Abidjan Gomis Charles 1 Plateau Cocody Kouassi Lenoir André 2 Treichville 3 Marcory (Zone 4A Kouedan Bruno et Anoumabo) 4 Koumassi Biétri Ouédraogo Boniface 5 Port-Bouet Lavry N'Guessan 6 Adjamé 220) Attoumbré Joseph Logements 7 Bromacoté- AttiéN'Koumo Mobio coubé et Agban Ya Kouassi Jean- Paul 8 Alépé Asseu Jean William 9 Anyama Mobio Pierre 10 Bingerville Adiko Niamkey 11 Bonoua Hyacinthe 12 Dabou Agnimel Adrien Aoussi Eba Louis 13 Grand-Bassam Bandama Elie 14 Grand-Lahou Bony Nicolas 15 Jacqueville Abatto Okon Benoît 16 Sikensi 17 Tiassalé Aké Diby Blaise Département d'Aboisso Bouaffou Kouassi 18 Aboisso Malan Coffi Alexandre '19 Adiaké Malan Francis 20 Ayamć Département de Divo Valentin Kouassi 21 Divo N'Guessan 22 Fresco Sampa Niacpa Adolphe 23 Guitry Okpalé Kokora Adolphe Koudou Albert 24 Lakota Département d'Agboville N'Cho Indat Frédéric 25 Agboville Ville Boni Assongo Antoine 26 Agboville S/P Mme Marie Dosso 27 Azaguić* 28 Rubino* Menet Alphonse Département d'Adzopé 29 Adzopć Assi Yapi Blaise Yapi Yapi Michel 30 Afféry Ambo N'Cho Basile 31 Agou Beda Yapi Benjamin 32 Akoupć 33 YakassćN'Cho Sombo Jérôme Attobrou Département de Sassandra 34 Sassandra Aïssa Sougohi Jérôme Briabo Emile 35 Buyo Ouyadé Douai Denis 36 Grabo

Daré Youkou Daniel Tatou Christophe Gosso Nemlin Félix Blé Doukouré Barthélémy 41 Tabou Blagnon Iré Bernard Département d'Abengourou 42 Abengourou Ville Amoikon Mian Michel 43 Abengourou S/P Cumassi Yao Marius Salia Ouattara 44 Agnibilékrou Département de Bondoukou El Hadj Adama Ouattara 45 Bondoukou Kouakou Adayé Pierre 46 Koun Fao Kamagaté Moctar 47 Sandégué Kobenan Benjamin 48 Tanda 49 Kouassi Datékro Département de Bouna Ouattara Bourahima 50 Bouna El Hadj Tiossaré Nouffé dit Siaka 51 Téhini Traoré Ouattara Adama 52 Nassian Département de Biankouma Moustapha Soumahoro 53 Biankouma Diomandé Amara 54 Gbonné Tiémoko Zingbé Frédéric 55 Sipilou Département de Danané Sokoua Gomet Louis 56 Danané Béhi Victor 57 Binhouyé 58 Zouan-Hounien Toually Mabéa Albert Département de Guiglo Noé Guy Valentin 59 Guiglo Nahi Gabriel 60 Bloléquin Monhon Gabriel 61 Duékoué 62 Taï Vaha Djiria François Pouho Diké Richard 63 Toulépleu Département de Man 64 Man Ville Gbey Alphonse Jacquet Florent 65 Man S/P Nemet François 66 Bangolo Potey Vincent 67 Facobly Soudet Benoît 68 Kouibly Zouho Emile 69 Logoualé Département de Bouaké 70 Bouaké 1 Siaka Berté (Dougouba) 71 Bouaké 2 (Koko) Sori Traoré 72 Bouaké 3 (TSF) Koffi Konan Maurice Yao Kouakou Etienne 73 Bouaké 4 (S/P)

37 Grand-Béréby 38 Guéyo 39 San-Pedro 40 Soubré

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74 Béoumi 75 Botro 76 Bodokro 77 Brobo 78 Diabo 79 Didiévi 80 M'Bahiakro 81 Prikro 82 Sakassou 83 Tiébissou 84 Toumodi 85 Yamoussoukro 86 Attiégouakro

Blessy N'Guessan Blaise Konan Kouadio Etienne Djaha Konan Toussaint Kouassi Kouakou Jacques Lhissy Beyniouah Fulbert Allou Konan Ernest M'Bahia Yao Assiélou Bessin Allou Albert Akoto Yao François Oura N'Guessan Faustin Tanoh Kouamé Justin Allui N'Dri Amara Koné

Département de Bouaflé 87 Bouaflé Ville Vamé Doumbia Kouamé Félix 88 Bouaflé S/P 89 Gohitafla Léya Bi Dian René 90 Sinfra Kouassi Bi Lallé Gaston Irié Bi Gohi Mathias 91 Zuénoula Département de Dimbokro 92 Dimbokro Ville N'Zi Kouakou Brou Tanoh Marcel 93 Dimbokro S/P Kouadio Effolou Jean94 Arrah Baptiste 95 Bocanda Abo Kouakou Filibert Méa Anoh Gabriel 96 Bongouanou 97 Daoukro Andoh Konan Martin 98 KouassiKouassikro Koffi Kouassi Emile 99 M'Batto N'Golé Malland Denis 100 Quellé Traoré Karim Laurent Département de Katiola 101 Katiola Odieyo Michel 102 NiakaramanKoné Bernard dougou Koné Mamadou 103 Tafiré Koné Kolo 104 Tortiya* 105 Fronan* Coulibaly Gbéké Département de Dabakala 106 Dabakala Coulibaly Sirabana Bakary 107 Boniérédougou Ouattara Souleymane 108 Satama- Sokoura Tollé Yao Fofana 109 Bassawa* Sanga Coulibaly 110 Foumbolo* Kinguelé Ouattara Département de Boundiali 111 Boundiali Dosso Kounandi 112 Gbon Koné Abdoulaye Kouma Drissa 113 Tengrela 114 Kasséré* Ouattara Mamadou 115 Kolia* Touré Amadou 116 Kouto* Koné Metogoma Département de Ferkessédougou 117 Ferkessédougou Ouattara Daba Dogomory Traoré 118 Kong 119 Niélé Ouattara Moussa (El Hadj) 120 Ouangolodougou Bamoro Ouattara (El Hadj) 121 Diawala* Ouattara Brahima (El Hadj) 122 Koumbala* Coulibaly Ibrahima Département de Korhogo Cissé Mory Kounandi 123 Korhogo Ville Coulibaly Seydou 124 Korhogo S/P

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Soro Mama Coulibaly Kader Diarrassouba Amara Gbambélé ( +28/3/76) Soro Zié 128 Niofoin 129 Karakoro Ouattara Fampé 130 Sinématiali Coulibaly Kodiossoro Bernard 131 Sirasso Quattara Dounougnanzourou 132 Tioroniadougou * Coulibaly Habib Ouattara Namango 133 Guiembé* 134 Koumborodougou* Kanigui Coulibaly Département d'Odienné Moctar Touré 135 Odienné Bamba Dramane 136 Bako Koné Bazoumana 137 Goulia Baba Sangaré 138 Madinani Cissé Mamadou 139 Maninian Koné Tiémoko 140 Séguélon Doumbia Bakary 141 Tienko Sylla Moussouari 142 Tiémé* El Hadj Diaby Bakary 143 Samatiguila* 144 Guéléban * Traoré Mory dit Baba 145 DioulatiédouDiarrassouba Daouda gou* Ismaïla Diakité 146 Samango* 147 Kamiasso* Fanny Ladji Fofana Lamine 148 Seydougou* Département de Séguéla Diomandé Vassama 149 Séguéla Koné Guéna Bakary 150 Dianra Méité Ismaïla 151 Kani Karamoko Vaféré 152 Mankono Kandé Bilaly 153 Tiéningboué Bamba Méké 154 Worofla Karamokotié Koné 155 Dualla* Traoré Djoua 156 Massala* Coulibaly Mediem 157 Sifié* 158 Morondo* Diby Koné Koné Adama 159 Djibrosso* Vama Kanaté 160 Sarhala* Bomisso Gazan Maurice 161 Kounahiri * Yogouneto Yahiri 162 Kongasso* Département de Touba 163 Touba Mory Fadiga 164 Borotou Vamogo Bakayoko (El Hadj ) Diomandé Mamadou 165 Ouaninou Singo Maniga 166 Koonan* Soumahoro Vassiriki 167 Booko* Dosso Brahima 168 Guintéguéla* Département de Daloa 169 Daloa Ville Grogulé Martin 170 Daloa S/P Zoua Séry Bernard Lebato Mini Georges 171 Issia Kouamé Yao Antoine 172 Vavoua Vrerou Guina Robert 173 Zoukougbeu Département de Gagnoa Domoraud Depri 174 Gagnoa Ville Antoine Grobri Yohou André 175 Gagnoa S/p 176 Guibéroua Kouamé Zaddy Nicodème Yobo Yao Guillaume 177 Oumé Goléba Djédjé Jean 178 Ouéragahio

125 Dikodougou 126 M'Bengué 127 Napiélédougou

STATUTS

DU

PARTI

DÉMOCRATIQUE DE COTE- D'IVOIRE

TITRE PREMIER

DISPOSITIONS GÉNÉRALES Préambule. Le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire dit P.D.C.I. , né du Syndicat Agricole Africain de Côte d'Ivoire, fidèle reflet des aspirations profondes " de nos masses a pour mission , dans le cadre du Rassemblement Démocratique Africain, d'affirmer au niveau de la Côte - d'Ivoire la personnalité africaine . Il s'assigne en conséquence pour but de promouvoir une politique de bien -être, de paix, de neutralité absolue et de coopération internationale dans l'égalité, la tolérance, la solidarité et la dignité .

Article premier. Le siège du Parti est fixé à Abidjan -Treichville . Il peut toutefois être transféré en tout autre lieu sur décision du Bureau Politique . Article 2. L'emblème du Parti est un drapeau , composé d'un éléphant blanc , entouré des lettres dorées P.D.C.I.-R.D.A. , au milieu d'une Côte - d'Ivoire stylisée en vert, sur fond blanc encadré d'une bande verte .

TITRE DEUXIÈME ORGANISATION

Chapitre I. - Les Militants. Article 3. L'adhésion au P.D.C.I. est matérialisée par le versement d'une cotisation . Article 4. Tout militant peut quitter le Parti par démission . La démission doit être adressée par écrit au Bureau de la sous - section . Article 5. Les militants sont tenus de montrer l'exemple dans leur comportement civique, social et professionnel . Article 6. Les militants sont tenus de s'acquitter ponctuellement de leur cotisation annuelle .

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Article 7. Chaque militant doit participer aux activités du Parti à l'échelon du comité de village ou de quartier.

Article 8. Chaque militant participe par son vote à la désignation des responsables du Parti dans les conditions qui seront déterminées par le règlement intérieur. Il est également éligible aux organes de direction dans les conditions qui seront fixées par le même règlement .

Article 9. Le militant participe de droit à toutes les activités de base du Parti : il ne peut en être exclu .

Chapitre II. - Les Comités de village ou de quartier.

Article 10. Le comité de village ou de quartier est la cellule de base du Parti . Il groupe tous les militants d'un même village ou d'un même quartier, quelle que soit leur ethnie. Toutefois, le Bureau Politique est habilité à créer, selon les besoins du Parti d'autres cellules de base. C'est au sein de la cellule de base que se situe l'activité des militants , Article 11.

-

Chaque comité est dirigé par un bureau composé d'un Président ; d'un Secrétaire ; d'un Trésorier ; et de deux autres membres.

Article 12. Le bureau est renouvelé chaque année suivant les conditions et modalités fixées par le règlement intérieur du Parti .

Chapitre III. - La sous-section . Article 13. La sous- section est l'organe décentralisé du P.D.C.I. Article 14. Il existe une sous - section dans chaque sous - préfecture ou comm.une ; toutefois , selon les besoins du Parti , il peut être créé par le Bureau Politique plusieurs sous - sections dans une même circonscription territoriale . Article 15. Chaque sous - section est dirigée par un bureau comprenant :

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- 1 Secrétaire général , - 1 Trésorier, - 1 Secrétaire à l'organisation, 1 Secrétaire administratif, 1 Secrétaire à l'éducation des masses, - 1 Secrétaire à la Presse, - 1 Trésorier- adjoint, 13 autres membres. Article 16. Le bureau est chargé, sous la direction de son Secrétaire général , d'assurer l'exécution des tâches politiques de son ressort territorial et de l'administration locale du Parti .

Article 17. Les conditions de désignation des membres du bureau sont fixées par le règlement intérieur.

Chapitre IV. - Les organes centraux du Parti. Article 18.

Les organes centraux du Parti sont : - le Congrès ; le Conseil National ; - le Comité Directeur ; - le Bureau Politique.

1º Le Congrès. Article 19. Le Congrès du P.D.C.I. est l'organe suprême du Parti . Il entend le rapport moral qui lui est présenté par le Secrétaire Général sur les activités du Parti. Il élit les organes de direction . Il vérifie les comptes du Parti. Il définit la politique générale du Parti .

Article 20. Le Congrès se tient en principe une fois tous les deux ans ; toutefois il peut, dans l'intervalle , être convoqué en session extraordinaire, à l'initiative du Bureau Politique ou du Comité directeur.

Article 21. Le Congrès est constitué par la réunion du Bureau Politique , du Comité Directeur, des délégués des sous-sections.

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Le nombre et les conditions de désignation des délégués des soussections sont définis par le règlement intérieur .

2º Le Conseil National. Article 22. Le Conseil National est la commission permanente du Congrès . Il est notamment chargé dans l'intervalle des Congrès, de porter correction ou modification à certaines décisions d'ensemble ou de prescrire toutes mesures nécessaires en raison des circonstances. Le Conseil National est composé des membres du Comité Directeur, du Bureau Politique et des Secrétaires généraux des sous - sections .

3º Le Comité Directeur. Article 23. Le Comité Directeur est l'organe de direction du Parti . Il contrôle l'exécution des décisions du Congrès et du Conseil National . Le Comité Directeur est composé du Bureau Politique et des membres élus sur scrutin majoritaire par le Congrès suivant les conditions et modalités qui seront prévues par le règlement intérieur. Aucun candidat ne peut être porté sur plusieurs listes à la fois.

4º Le Bureau Politique. Article 24. Le Bureau Politique est l'organe exécutif du Parti . Il est notamment chargé, sous la présidence du Secrétaire Général : - d'exécuter et de faire appliquer les résolutions et décisions du Congrès, du Conseil National et du Comité Directeur ; - de contrôler l'orientation politique générale du Parti ; - de préparer les assises du Congrès et d'en diriger les travaux. Il établit le règlement intérieur.

Article 25. Le Bureau Politique est composé de membres élus par le Congrès, suivant les conditions et modalités qui seront définies par le règlement intérieur, sur un scrutin de liste majoritaire. Chaque candidat ne peut figurer que sur une liste. Le nombre des membres du Bureau Politique est fixé par le Congrès.

Article 26.

1 - 2 1 1 1 1 -- 2

Le Bureau Politique comprend : Secrétaire Général Conseillers Politiques Trésorier Général Trésorier Général adjoint Secrétaire à l'Organisation Secrétaire à l'Education des masses Secrétaires à la Presse

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- 1 Secrétaire Administratif 3 Responsables de la permanence du Parti - 2 Responsables des relations avec la Jeunesse du Parti 2 Secrétaires responsables des relations avec l'A.F.I . 2 Secrétaires responsables des relations avec les syndicats 2 Secrétaires responsables des relations avec les organisations annexes des membres.

Article 27. Le poste de Secrétaire Général est attribué à la tête de la liste élue . La répartition des autres fonctions entre les membres du Bureau Politique est proposée par le Secrétaire Général à la ratification du Congrès.

Chapitre V. - La présidence d'honneur du Parti . Article 28. La présidence d'honneur du Parti est confiée à M. Félix HouphouëtBoigny, Président du Rassemblement Démocratique Africain .

TITRE TROISIÈME FONCTIONNEMENT Article 29. Les règles de fonctionnement du Parti ont pour objet son activité politique, son administration et ses finances.

Chapitre I. - Activité politique .

Article 30. L'activité politique du Parti consiste dans l'information , la discussion , la décision et le contrôle en vue de l'éducation politique et civique du militant. Article 31. L'information a un double objet d'une part porter à la connaissance des militants les problèmes politiques posés aux responsables et les solutions envisagées ou adoptées par eux ; d'autre part l'information par les militants aux responsables de tous faits pouvant avoir une incidence sur le fonctionnement du Parti ou intéressant la vie de la Nation . Article 32. La discussion a lieu au sein du Parti et à tous les échelons sur un ordre du jour. Elle est libre . Elle donne lieu au vote soit d'une décision soit d'une motion .

Article 33. Lorsque la discussion est close et que le vote a eu lieu , la minorité ne peut reprendre la discussion à l'intérieur ou à l'extérieur du comité.

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Article 34.

Les décisions du Bureau Politique sont obligatoires pour toutes les sous-sections. Celles- ci peuvent faire appel de ces décisions devant le Comité Directeur dans l'intervalle des Congrès ou devant ce dernier lorsqu'il est réuni . Toutefois les décisions frappées d'appel restent exécutoires tant qu'elles n'ont pas été annulées par l'organe saisi .

Article 35. Le Bureau Politique est chargé de contrôler l'ensemble des activités des sous-sections et des comités.

Article 36. Le Bureau Politique peut modifier ou réformer toute décision d'un organe inférieur contraire à la ligne politique du Parti ou contraire aux Statuts.

Chapitre II. - L'administration du Parti.

Article 37. L'administration du Parti est assurée à l'échelon central par le secrétariat général et à l'échelon local par le secrétariat de la sous - section .

Article 38. Les fonctions de membre du Bureau Politique sont gratuites, mais elles peuvent donner lieu à des indemnités de remboursement de frais suivant décision du Bureau Politique.

Article 39. L'administration centrale du Parti est organisée par le Secrétaire Général du Parti . Article 40. Le Secrétaire général de la sous- section , assisté du Trésorier, du Secrétaire à l'organisation et du Secrétaire administratif, assure l'administration du Parti à l'échelon local . Article 41. Les fonctions ci -dessus définies à l'exception de celles de Secrétaire général sont gratuites. Article 42. Les services du secrétariat de la sous - section sont assurés par un ou plusieurs agents rétribués, dit permanents, dont le statut est défini par le règlement intérieur .

288

Chapitre III. - Finances Article 43. Les ressources du Parti sont constituées par : - les cotisations ; - les revenus des biens du Parti ; - les produits des quêtes et des manifestations ; les dons et les legs. Article 44. Les cotisations sont réparties entre les différents organes du Parti .

Article 45. Les revenus des biens du Parti sont entièrement dévolus à la direction centrale sauf décision spéciale du Bureau Politique . Article 46. Il en est de même en ce qui concerne les dons et legs sauf affectation spéciale par le bienfaiteur. Article 47. Les produits des collectes et des manifestations sont dévolus suivant les règles fixées par la décision qui les a organisées ou autorisées . Article 48. Les ressources du Parti sont utilisées par priorité aux frais de fonctionnement et ensuite , dans la mesure des disponibilités, suivant les affectations extraordinaires décidées par le Bureau Politique. Un fonds d'aide mutuelle et de secours pourra être organisé par le Bureau Politique. Article 49. L'administration financière du Parti est assurée à l'échelon central par le Secrétaire Général du Parti et le Trésorier Général . Elle est assurée à l'échelon local par le Secrétaire général de la soussection et le Trésorier . Article 50. Tout acte de dépense doit être fait conjointement par le Secrétaire général et le Trésorier. Article 51 . Le contrôle général des comptes du Parti appartient au Congrès . Le contrôle des comptes des sous - sections appartient au Bureau Politique . Le contrôle des comptes des comités de village ou de quartier appartient à la sous - section .

289

Article 52. Les modalités d'application du Chapitre III sont définies par le règlement intérieur .

TITRE IV LES MOYENS D'ACTION DU PARTI Article 53. Les moyens d'action du Parti sont : - la propagande ; le service d'ordre ; - la milice ; - divers organismes de formation .

Article 54. La propagande a pour objet de faire connaître à l'extérieur du Parti l'action de celui -ci et les résultats obtenus . Elle a également pour objet l'information régulière des militants.

Article 55. La propagande est assurée par la presse du Parti . A cet effet, le Bureau Politique crée et assure la gestion de toutes les publications nécessaires.

Article 56. La propagande peut également donner lieu à l'organisation de manifestations et de missions à l'initiative du Bureau Politique à l'échelon national , du bureau de la sous-section à l'échelon local .

Article 57. Un service d'ordre est organisé au sein de chaque sous - section pour assurer le maintien du bon ordre et le respect de la discipline à l'occasion des manifestations publiques.

Article 58. Une milice concourt, en tant que de besoin, au maintien de l'ordre aux côtés des forces publiques . Organisée par le Secrétaire Général et placée sous son contrôle elle ne peut être constituée que par des militants éprouvés .

Article 59. Le Bureau Politique peut organiser un centre de formation des cadres du Parti.

290

TITRE V DISCIPLINE

Article 60. Tout manquement des militants à leurs obligations est sanctionné disciplinairement. Sont considérées notamment comme fautes : l'inobservation des obligations prévues aux articles 5, 6 , 7 des présents statuts. - les atteintes à l'unité du Parti. Les fautes contre l'honneur et la probité. Article 61.

Les sanctions disciplinaires sont : - l'avertissement ; - le blâme ; - la suspension avec ou sans déchéance de la fonction ; - l'exclusion temporaire ; - l'exclusion définitive . Article 62. Les sanctions disciplinaires sont prononcées par le Bureau de la soussection suivant une procédure définie par le règlement intérieur . Il peut en être fait appel devant le Bureau Politique.

TITRE VI DISPOSITIONS FINALES Article 63. Les présents statuts ne peuvent être modifiés que par décision du Congrès.

Article 64. En cas de dissolution , les fonds du P.D.C.I. seront versés à une œuvre nationale de bienfaisance . Article 65. Un règlement intérieur déterminera les modalités d'application des présents statuts.

291

RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU PARTI CHAPITRE PREMIER

DÉSIGNATION DES RESPONSABLES POLITIQUES DU PARTI 1° Dispositions générales.

Article premier. La désignation aux postes de responsabilité du Parti a toujours lieu par voie d'élection au scrutin de liste majoritaire et secret.

Article 2. Nul ne peut être candidat à un poste de responsabilité du Parti s'il ne justifie avoir régulièrement versé sa cotisation et remplit les conditions d'ancienneté suivantes :

- bureau du comité de village ou de quartier secrétaire général de sous - section ... - membre du Comité Directeur et membre du Bureau Politique Toutefois le Congrès peut en décider autrement .

1 an 2 ans 5 ans

Article 3. Les listes doivent être déposées au plus tard 24 heures avant la date prévue pour le vote. Elles sont affichées au lieu du vote. Article 4. Le contrôle de la régularité des élections, tant en ce qui concerne l'éligibilité des candidats que les votes, appartient au Bureau Politique, sauf lorsque le Congrès est réuni .

2° Dispositions spéciales à chaque organe . A - Comité de village et de quartier Article 5. Le nombre des délégués du bureau de chaque comité est de un pour les comités groupant moins de 500 militants et de deux pour les autres .

Article 6. Le comité de village ou de quartier se réunit en assemblée générale en présence d'un représentant du bureau de la sous - section , au cours du dernier trimestre de chaque année , pour procéder au renouvellement de son bureau .

Article 7. Par dérogation aux dispositions de l'article 1 ci -dessus, le vote a lieu par acclamation sur présentation de chaque liste par le président de l'assemblée .

293

Article 8. Un procès - verbal de la réunion est dressé par le Président qui le signe, ainsi que le Secrétaire . Un exemplaire est adressé au bureau de la soussection et un autre au Bureau Politique , dans le mois.

B- Bureau de sous-section . Article 9. Le bureau de la sous-section est renouvelé tous les deux ans par l'assemblée des délégués des comités de villages et de quartiers, réunie au siège de la sous - section , dans le courant du mois de janvier. A cet effet, chaque comité élit, par acclamation , en son sein deux délégués pour les comités comptant moins de 500 militants et trois pour les autres. Article 10. La désignation des délégués a lieu dans le courant du mois de décembre précédant le renouvellement de la sous - section .

Article 11. Les élections, au bureau de la sous - section , ont lieu en présence d'un ou plusieurs membres du Bureau Politique investis du pouvoir de contrôle.

Article 12. Un procès-verbal des élections est établi par le secrétaire général de la sous -section et contresigné par le ou les représentants du Bureau Politique . Il en est adressé un exemplaire au Bureau Politique et un autre est affiché au siège de la sous - section .

C - Organes centraux .

a) Les délégués au Congrès. Article 13. Les délégués des sous - sections sont désignés quinze jours avant la date fixée pour l'ouverture du Congrès, par le bureau de la sous-section . Chaque délégation comprend quatre membres dont une femme .

Article 14. Les délégués peuvent être choisis hors du bureau .

b) Comité Directeur et Bureau Politique. Article 15. Le nombre des membres du Comité Directeur et du Bureau Politique est fixé par le Congrès.

294

Article 16. L'élection du Bureau Politique a lieu avant la séance de clôture du Congrès. Article 17. L'élection du Comité Directeur a lieu immédiatement après l'élection du Bureau Politique. Article 18. Le contrôle des élections au Bureau Politique et au Comité Directeur appartient au Congrès, tant en ce qui concerne l'éligibilité que le vote .

Article 19. Procès- verbal des élections est dressé par le bureau du Congrès .

CHAPITRE II FONCTIONNEMENT DU PARTI

I. - Réunion des divers organes . Article 20. Les comités de villages et de quartiers se réunissent au moins deux fois par mois . La périodicité des réunions est fixée par le bureau au début de chaque année . Le Président réunit le bureau chaque fois qu'il est nécessaire ; il peut également convoquer le comité à des réunions extraordinaires.

Article 21. Le bureau de la sous-section se réunit au moins une fois par semaine . Le bureau peut être réuni à tout moment, en séance extraordinaire, à la diligence du Secrétaire général , soit à la demande d'un membre du bureau , soit sur les instructions d'un organe central du Parti . Le souspréfet ou le maire , ou son délégué, assiste, avec voix délibérative aux réunions du bureau .

Article 22. Les réunions du Bureau Politique ont lieu au moins une fois par mois et celles du Comité Directeur et du Conseil National sur convocation du Secrétaire Général du Parti . Article 23. Le Congrès est organisé par le Bureau Politique qui en fixe la date au moins trois mois à l'avance . Le Congrès se réunit au siège du Parti . Toutefois, en cas de besoin , le Bureau Politique peut en décider autrement.

295

II .

Contrôle politique.

Article 24. Les motions et décisions de tous les organes du Parti sont soumises au contrôle des organes supérieurs. A cet effet, copies de celles - ci sont envoyées, dans les huit jours, à l'organe immédiatement supérieur. Article 25. Les motions et décisions émanant du comité de village ou de quartier, ou de son bureau , peuvent être déférées à la sous - section, soit à la demande du Secrétaire général de la sous - section , soit à la suite d'une pétition signée d'au moins 20 militants . Article 26. Les motions et décisions émanant du bureau de la sous - section ou du Secrétaire général peuvent être déférées au Bureau Politique, à la demande du Secrétaire Général du Parti .

Article 27. Les décisions du Bureau Politique peuvent être déférées au Comité Directeur par une motion votée dans au moins vingt sous-sections. Article 28. Les recours doivent être formés par une déclaration faite, suivant le cas, au secrétariat de la sous - section , ou au secrétariat général du Parti par les intéressés . III . - Les permanents .

Article 29. Les permanents sont les agents rétribués qui assistent les responsables politiques et assurent le fonctionnement administratif du Parti . Article 30. Seuls peuvent être recrutés en qualité de permanents les militants du Parti. Article 31. Les permanents sont soumis à la législation du travail . Ils perçoivent la rémunération correspondant à celle fixée par la Fonction publique, en ce qui concerne les agents temporaires . Article 32. En cas de litiges entre les permanents et les responsables de la soussection , à quelque titre que ce soit, il leur est fait obligation , sous peine de sanctions disciplinaires, de saisir le secrétariat général du Parti avant toute démarche auprès de l'autorité administrative ou judiciaire.

296

IV.

Rémunération des Secrétaires généraux des sous - sections.

Article 33. La rémunération des Secrétaires généraux est fixée annuellement par le Bureau Politique.

CHAPITRE III LES FINANCES DU PARTI A. - Cotisations .

Article 34. La cotisation est due par tout militant, âgé d'au moins 18 ans. Article 35. Le montant annuel de la cotisation est fixé comme suit, en ce qui concerne les salariés, suivant les rémunérations mensuelles suivantes : 15 000 15 000 à 26 000 à 51 000 à 101 000 à 151 000 à et au-dessus de

moins de de

25 50 100 150 200 200

1 2 5 10 15 25

000 000 000 000 000 000

300 000 000 000 000 000 000

Les militants appelés à exercer les fonctions publiques suivantes : Présidents des Institutions constitutionnelles, membres du Gouvernement, des Assemblées ou assimilés, ambassadeurs, versent une cotisation spéciale dont le montant est fixé par le Bureau Politique .

Article 36. Les non - salariés paient leur cotisation suivant le montant de leur revenu , d'après le même barème que les salariés . A cet effet, les militants déclarent sur l'honneur, lors du paiement de leur cotisation , le montant de leur revenu fiscal annuel .

Article 37. Le militant salarié percevant d'autres revenus que ceux de son travail , fera masse du tout pour le calcul de sa cotisation .

Article 38. La cotisation doit être payée dans le premier trimestre de chaque année . Article 39. La remise de la carte du Parti pour l'année atteste le paiement de la cotisation .

297

Article 40. Les cartes sont personnelles ; elles portent les nom , prénoms, et la date de naissance du militant. Article 41. Nul ne peut participer aux activités du Parti s'il n'est en mesure de présenter sa carte . Article 42. Le montant des cotisations est affecté comme suit : - La première tranche de cinquante pour cent, aux dépenses d'investissement et d'équipement ; la deuxième tranche de cinquante pour cent au fonctionnement du Parti, à raison de : 95 fr. pour le Bureau Politique et la rétribution des Secrétaires généraux , 40 fr. pour les sous- sections , 15 fr. pour les comités de village ou de quartier.

Article 43. Les cotisations sont recouvrées à l'échelon de la sous- section qui en adresse le montant des paiements au Secrétaire Général du Parti, suivant des modalités fixées par celui - ci .

B

Comptabilité du Parti

Article 44. La comptabilité des organes centraux est organisée par le Secrétaire Général . Les services qui en sont chargés sont placés sous l'autorité du Trésorier Général .

Article 45. A l'échelon de la sous-section , les services comptables sont placés sous l'autorité du trésorier. Ces services doivent tenir obligatoirement les livres suivants : 1 livre-journal, où sont consignées, au fur et à mesure, toutes les recettes et dépenses de la journée , qu'elles soient en numéraires ou chèques ; 1 livre des cotisations ; 1 inventaire général . Ces livres sont cotés et paraphés par le chef de la circonscription administrative . Une circulaire du Secrétaire Général du Parti fixera la contexture des registres.

Article 46. Tout acte de dépenses est, dans la sous-section , signé conjointement par le Secrétaire général et le Trésorier .

298

Article 47. Les pièces comptables sont conservées au siège de la sous - section pendant un délai de trois ans .

Article 48. Le contrôle du Bureau Politique, sur les comptes des sous - sections, s'effectue : 1º par l'envoi annuel, par le Secrétaire général de la sous - section , d'un compte rendu financier, suivant un modèle arrêté par le Secrétaire Général du Parti ; 2º par des missions d'inspection .

CHAPITRE IV

PROCÉDURE DISCIPLINAIRE

Article 49. La sous- section compétente pour décider de l'action disciplinaire est celle à laquelle appartient le militant . Article 50. Les membres du bureau de la sous - section sont convoqués par le Secrétaire général à une réunion au cours de laquelle ils sont informés des faits mis à la charge du militant . Le bureau fixe alors le jour de comparution du militant.

Dans le cas où le bureau de la sous - section estime qu'il ne peut être statué en l'état, il commet un de ses membres pour instruire l'affaire et fixe le délai dans lequel le rapport devra être fait. Article 51. Le membre rapporteur peut procéder à toutes les mesures d'information qui lui paraissent nécessaires et notamment procéder à l'audition du militant intéressé et des témoins . Article 52. Le militant intéressé est appelé à comparaître devant la sous-section par une convocation faite par le Secrétaire général qui doit préciser outre les date, jour et heure de la comparution , les faits ayant entraîné l'ouverture de l'action disciplinaire . Le militant peut se faire assister par un autre militant chargé de sa défense . Article 53. La sous -section statue à la majorité . Sa décision doit être motivée.

299

Article 54. Copie de la décision est envoyée au Secrétaire Général du Parti , qui peut en faire appel dans le mois de la réception .

Article 55. Le militant peut faire appel de la décision de la sous -section dans le mois du prononcé . Article 56. L'appel est jugé par le Comité Directeur qui est saisi par le Secrétaire Général. La procédure suivie devant lui est la même que celle suivie devant le bureau de la sous-section .

300

LES ELECTIONS

PRESIDENTIELLES

ET LEGISLATIVES

du 16 novembre 1975

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

1970

1975

INSCRITS

2.022.009

2.410.042

VOTANTS

2.005.199

2.405.407

Participation

99,15 %

+ 19%

99,80 % + 0,65 %

Suffrages 2.004.531

exprimés des Pourcentage suffrages exprimés par rapport aux votants

2.404.905

99,10%

99,98 % + 0,88%

21 départements sur 26 ont voté à 100 % .

DÉPUTÉS

1970

1975

INSCRITS

2.022.009

2.410 . 042

VOTANTS

2.001.134

2.393.019

Participation

98,95%

99,29 %

+

19%

+ 0,34%

Suffrages

Pourcentage

2.390.566

1.999.051

exprimés

des

suffrages exprimés par rapport aux votants.

99,89 %

99,90%

14 départements sur

-0,01 %

26 ont voté à 100 %.

303

304

61 80

516 58 60 74 71

TOUBA

GÉNÉRAUX TOTAUX 3.116

56

106 435 48 BOUNA 85 BOUNDIALI 40 DABAKALA 116 DALOA DANANÉ 83 193 DIMBOKRO DIVO 99 FERKESSÉDOUGOU 59 105 GAGNOA 88 GUIGLO 40 KATIOLA 152 KORHOGO MAN 153 ODIENNÉ 86 122 SASSANDRA SÉGUÉLA 130

AGBOVILLE BIANKOUMA BONDOUKOU BOUAFLÉ BOUAKÉ

ABIDJAN ABENGOUROU ABOISSO ADZOPÉ

RESULTATS PAR BUREAUX DEPARTEMENTS

2.405.407

61.621 88.576 32.674

61.637 88.617 32.679

2.410.042

98.945 57.129

83.666 36.350 100.800 51.366 33.491 133.049

45.532 51.501 47.206 31.550 89.521 85.470 325.757 27.481 73.173 26.350 120.378 58.412 158.516

436.346 50.547

VOTANTS

51.688 33.519 133.049 98.965 57.133

83.666 36.551 101.143

438.302 51.023 45.532 51.508 47.390 31.567 89.867 85.470 326.210 27.481 73.297 26.351 120.469 58.412 158.516

INSCRITS

2.404.905

32.674

61.621 88.576

133.049 98.945 57.129

51.366 33.491

83.666 36.350 100.772

26.350 120.378 58.412 158.448

2.393.019

73.020 26.327 120.378 56.328 158.398 82.483 35.942 100.417 51.057 33.027 133.004 98.898 57.092 61.299 88.576 32.637

2.390.566

61.299 88.576 32.637

33.018 133.004 98.871 57.092

82.332 35.823 99.925 51.055

56.328 158.398

26.307 120.350

27.481 73.020

85.470 322.860

432.756 50.520 45.532 51.396 47.206 30.929 88.381

433.576 50.520

436.252 50.540 45.532 51.501 47.206 31.300 89.504 85.470 325.719 27.481 73.173 45.532 51.396 47.206 31.146 88.672 85.470 323.137 27.481

EXPRIMÉ

VOTANTS

Nationale Assemblée

EXPRIMÉS

Président de République la

Son Excellence

Félix

HOUPHOUET-BOIGNY

élu Président

de la République

pour un quatrième

mandat

305

FÉLIX HOUPHOUET- BOIGNY Président de la République Président d'Honneur du PDCI - RDA

Né le 18 Octobre

1905 à Yamoussoukro · Médecin -

Planteur - Docteur Honoris Causa des Universités de Pennsylvanie, Rennes, Tel-Aviv et Georgetown (Washington U.S.A.). Médecin des Services de Santé de l'AOF ( 1925-1940) Chef de Canton ( 1940) - Fondateur à Abidjan (1944) et Président d'Honneur du Syndicat Agricole Africain - Fondateur et Président du RDA depuis 1945 - Président du PDCI jusqu'en Mars 1959 - Maire d'Abidjan ( 1956-1960) - Conseiller Général (1946-1952) - Conseiller Territorial puis Député de Korhogo Président des Assemblées Territoriale puis

(1952-1960)

Constituante ( 1957-1959) - Grand Conseiller de l'AOF ( 19471959) - Président du Grand Conseil de l'AOF. Membre des deux Assemblées Constituantes de la République Française ( 1945-1946) - Député de Côte d'Ivoire à l'Assemblée Nationale de la République Française (19461948) - Ministre d'Etat (Juin- Novembre 1955) dans le Gouvernement de M. Maurice Bourgès-Maunoury - Ministre délégué à la Présidence du Conseil ( 1956-1957) dans le Gouvernement de M. Guy Mollet - Ministre de la Santé Publique et de la Population (1957-1958) dans le Gouvernement de M. Félix Gaillard - et Ministre d'Etat (1958-1959) successivement dans les Gouvernements de M. Pierre PFLIMLIN, du Général DE GAULLE et de M. Michel DEBRE - Ministre Conseiller du Gouvernement Français pour les Affaires Etrangères ( 19591960). Président du Conseil de l'Entente ( 1959) - Premier ministre de la Côte d'Ivoire (Avril 1959 - Novembre 1960). Président de la République de Côte d'Ivoire depuis le 27 Novembre 1960.

mbite Na

L'Assemblée Nationale

1

PRESIDENT Philippe YACE

Le Président de l'Assemblée Nationale est élu, par MM. les députés, pour la durée de la législature. Le Bureau de l'Assemblée Nationale, page suivante, est celui qui a été élu par le Parlement, à l'ouverture de la première session de l'actuelle législature.

309

-VICE- PRESIDENTS

QUESTEURS

ANOMA Gladys Prof. à l'Université

KOISSY Marie- Bernard Adm. des services Fin.

ANET BILE Clément Ing. des Tx Forestiers

QUATTARATiéba Insp. Enseig. primaire

COULIBALY Gon Ing . des T.P.

OULATE Maurice Anc. élève Ec . T.P. Paris

TOUSSAGNON Benoît Administrateur civil

PALE Sié Inst. Conseiller pédag.

SECRETAIRES

YAE Delphine Attachée Aff. Sociales

AMOAKON Mian Inspecteur des Impôts

ASSI Adou Médecin

BAMBALA Ph. Ouattara Ingénieur Agronome

0209 FOLQUET Joseph BOMBO Joseph HALLANY Michel GONCOCO Kpan Félix Professeur Pharmacien Ingénieur E.S.B.A. Chirurgien dentiste

2000 YALE Joseph KOUAME ASSANE Joseph KOUASSI TOLLAH Adrien NEMBELESSINI Silué Et. Pharmacien Instituteur Commis adj . adm . principal Réalisateur TV

310

RDA



ADAM YEBOUA Patrice Sous-Préfet

ABLE Frédéric Commerçant

ACHI BROU née BILE Mte Ingé. électronicienne

ADAM Camille Avocat à la Cour

ADIKO NIAMKEY Hyac. Insp . Enseig. Primaire

AGNIMEL Adrien Planteur

AHEBE KOUASSI Jean Chef bur. pr. 1re cl. RAN

0907

AHO OKA Jean-Jacques AHOBAUT Jean- Baptiste AKA ANGHUI Hortense Planteur Commissaire-Priseur Pharmacienne

AMON Léon Diplomate

AOUSSI EBA Louis Insp. Enseig. Primaire

ASSOI Adiko Professeur

ATTOUMBRE Joseph Adj. au Maire d'Abidjan

ALLOH Jérôme Insp. Enseig. Primaire

AOUTI AKOSSI Salomon APHING KOUASSI Kouadio P. Insp. Enseig. Primaire Professeur

BABA Chérif Cheminot

311

BADIA Jean Docteur en médecine

BANNY KONAN Jean Avocat à la Cour

BARROU Aimé Directeur de Société

BEATTOUBAક Clément Ingénieur des PTT

BERTE Siaka Commerçant

BLEDOU Konan Banquier

BLESSY N'GUESSAN BI. Insp. Enseig . Primaire

BOKA MENE Gaston Médecin

BOKA KOUAO Eugène Conseiller pédagogique

BRIZOUA Christine Prof. Chef de Cabinet

CHICAYA Pierre Docteur en pharmacie

COFFIE Joseph Chef de bureau princ.

COULIBALY Karimou Insp . Enseig . Primaire

COULIBALY Métola Magistrat

DJE-BI-DJE Directeur de société

COULIBALY Fatogoma Vétérinaire

DJIBO Sounkalo Planteur

DIAKITE Sékou Ingénieur des T.P.

DIDI KOUKO Léonard Pharmacien

DJIBO Martine née DIE DOMORAUD DEPRI Antoine Professeur Planteur

312

0300 DONWAHI Charles Directeur de société

FADIGA Lamine Commerçant

DOUMOUYA Vamé Chef serv. adm . et fin.

EBAGNITCHIE Edouard Pharmacien

GADIE Pierre Médecin

FANGMAN Pierre Claver Avocat

GERVAIS Jeanne GNALEGA MEME Jérémie Insp. Enseign . 1er Deg . Professeur de lettres

GONDO LIEU Gabriel Instituteur

ELIAM NIAMKE Eloi Directeur de société

GAUDET DJA André Médecin

GRAH Claire Professeur

0 203 GROGUHE MARTIN GUEU GBE Alphonse KADJO François GRIS Camille Directeur d'école Surveil . géné. lycée Instituteur Comptable

2222 KARAMOKO Mamadou KELETIGUI Kouisson KOFFI N'GUESSAN André KASSI Jean-Baptiste Entrepreneur Comptable à la RAN Secrét. Géné . de FGECI El Hadj Planteur

313

50.89 KONET Moussa KONE Lancina KONE Samba Ambroise KONE Tiémoko Justin Planteur Planteur Ingénieur Infirmier dipl. d'Etat

KOUACOU Noël Yao KOUADIO KOUAKOU Martin Médecin Insp, Princ. Enseig .

KOUASSI Henri Administrateur de sté

KOUASSI KOUAME Cél. Principal de Collège

KOUAME KOUAME Diplômé des H.E.C.

KOUAO Jean-Michel Pharmacien

KOUASSI LENOIR André Attaché administratif

LADJI SIDIBE Planteur

2009 LAUBHOUET Marcel LAMAD CAMARA LEROUX Simone LOHORE TOTI FULGENCE Planteur Secrétaire adm . Médecin Sage-Femme

MAMERY Chérif Secrétaire d'adm .

MENSAH ADE François Attaché de direction

314

N'DJORE N'DJORE Insp. de coopération

NIELBIEN Alphonse Ingénieur

OFFOUMOU Yapo Léonard OUATTARA KARIM Abdoul OUATTARA SIGUE Alexis Directeur de C.E.G. Commis des S.A.F.C. Instituteur

OUEGNIN François Huissier de Justice

SOUMAHORO Gaoussou Administrateur civil

QUATTARA Assana Pharmacienne

QUASHIE Kouamé Théod . SOUMAHORO Moustapha POUHO DIKE Richard Conseiller pédagogique Econ . analyste financier Planteur

TAHIRI Zagret Michel Docteur ès Sciences

TCHICAYA Madeleine Dir. Prom . Min . Tourisme

TIEDE DIE Honoré Ingénieur des Mines

9000 TIZIE BI GOUHOULAI E. Sous-Préfet

TOURE SEKOU Ingénieur statisticien

ZAGADOU Akeblé Louis Directeur de Société

ZORO BI TRA Jacques Instituteur

VARLET Coffi Hubert Médecin

ZOUA BI BAH Ernest Instituteur

315

YAPO KOMET Augustin Administrateur civil

ZUNON KIPRE Michel Chirurgien

Les Commissions

de l'Assemblée

Nationale

AFFAIRES GENERALES ET INSTITUTIONNELLES (Intérieur, Fonction Publique , Information , Justice , Législation , Contrôle Constitutionnel , Règlement et Immunités, Défense Nationale, Affaires Etrangères . ) MM . OUEGNIN François Président Vice-Président DOUMOUYA Vamé BANNY KONAN Jean Rapporteur Général AOUTI AKOSSI Salomon Rapporteur Général Adjoint FANGMAN Pierre Claver Secrétaire AFFAIRES ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES (Finances, Affaires Économiques, Plan, Domaines, Mines, Travaux Publics , Transports, P.T.T. , Transmissions, Habitat, Urbanisme, Aéronautique , Agriculture, Eaux et Forêts, Élevage, Chasse, Pêche , Coopération . ) MM . BAROU Aimé Président ANET BILE Clément Vice-Président DONWAHI Charles Rapporteur Général KOUASSI Henri Rapporteur Général Adjoint DJE BI DJE Secrétaire AFFAIRES SOCIALES ET CULTURELLES (Travail, Affaires Sociales, Santé Publique, Population , Enseignement, Jeunesse et Sports. ) APHING KOUASSI KOUADIO Pierre Président EBAGNITCHIE Edouard Vice-Président BADIA Jean Rapporteur Général ASSOI Adiko Rapporteur Général Adjoint BOMBO Joseph Secrétaire

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TABLE DES MATIÈRES Pages 57

Préface , par M. le Secrétaire Général du Parti Allocution de bienvenue, par M. Alcide Kacou Messages des Pays frères et amis Cameroun République Centrafricaine Congo . Dahomey France Gabon Gambie Guinée- Bissau Haute-Volta Libéria Maroc Allemagne ( RFA) Mauritanie Niger - Roumanie Sénégal Togo -Tunisie -Algérie Ghana -Iran - Zaïre Message de l'Union Générale des Travailleurs ( UGTCI ) Message de l'Association des Femmes Ivoiriennes (AFI ) Rapport moral par M. le Secrétaire Général du Parti Intervention de Son Excellence le Chef de l'Etat, Président d'Honneur du PDCI - RDA Interventions des porte- parole des Sous - Sections Région du Sud Région de l'Est Région de l'Ouest Région du Centre Région du Centre- Ouest Région du Sud -Ouest Région du Nord Rapports et Résolutions des Commissions Politique générale et du Règlement. Rapport moral (voir plus haut page 61 ) Motion Spéciale Résolution Politique Économique et Financière . Rapport .. Résolution Politique Sociale et Culturelle. Rapport Résolutions Domaine Rural . Rapport Résolution Équipement. - Rapport Résolution's Discours de Clôture par M. Paul Akoto Yao Les participants statutaires au sixième Congrès Le Bureau Politique issu du sixième Congrès Le Comité Directeur issu du sixième Congrès Les Sous-Sections, après le sixième Congrès Les Statuts du Parti Le règlement intérieur du Parti Les élections présidentielles et législatives du 16 Novembre 1975 - Son Excellence le Président de la République - L'Assemblée Nationale

13 15 17 19 21 25 27 28 30 31 32 33 35 36 37 38 41 44 47 49 50 52 52 54 58 61 101 131 132 137 140 143 151 155 159 163

165 166 175 189 193 204 211 224

227 236 245 252 263 279 281 283 293 301 305 309

Réalisé par le Secrétariat Général de Fraternité- HEBDO organe du PDCI - RDA

Offset SII Abidjan Dépôt légal 2º trimestre 1976 N° 276 Abidjan

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ORD

STANF

IES LIBRAR INSTITUTION

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