Sans Valeur Marchande [2 ed.]
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• LE RÊVE D'UN EFFONDREMENT

protestations se font entendre s quelques années, venues de gens et de ux fort variés, à propos d'affligeantes autés survenues presque simultanément nos sociétés modernes. rtains s'inquiètent, par exemple, des ts dommageables sur notre environnet vivant des plus notables exploits chiues, biologiques et nucléaires de notre ence actuelle. Ils leur attribuent la pateré de multiples perturbations climatiques, bouleversements écologiques irréversibles surtout de plusieurs maladies extrêmement doutables. D'autres s'offensent de la présence, de plus en plus visible dans nos villes, de ceux qu'on a~pelle les nouveaux pauvres, ainsi que du d~veloppement considérable, à l'échelle mondiale, des mégapoles de la misère et de la vie ct,~ cloporte qu'y mènent leurs occupants. Ils RSES

s epouvantent d'apercevoir, au-dessus de ces c:l?aques, la puissance apparemment incontrolable d'oligarchies financières armées de nouveaux moyens médiatiques et informa-

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tiques'' et l'activité arti8tÎcJL1c, Latc autre activité l1u111t1i1îl!, à (le si11111JcH 1l1'3J chandises, au sc1·vi cc c.i ,i11 téi·ê rs 1·~1clic:1] c111c11 t opposés à la ft)nctio11 '']1t1111:111ist111tc'' c:fc l'fJJ·L. Ils espèrent donc 111~1i111c11tt11t d'u11c J:>rochaine faillite de cet te 1·gunisat it1n 111i11·chande une prise en coinJ'ltt: c11ectivc de l'a1·1 dans la cité, et une rccu1111oisstt11cc S()CÎt1le de l'artiste comme ''acteur privilégié'' d't111 monde futur délivré de la loi du J'.lrclftt. Même constat chez cct1x qui s'cl frc1ye11L ties comportements de plus en plus rép,111du8 et de plus en plus inquiétants de 11os ~l111tc1111'>c)rains, violence latente ou 111011ifcNtc, sui...:iclcs ou toxicomanies, CIll l l l t l " , l t l l l ' !I • l ., l , \ , • l l " i ll l \;l ! . 1it141bllJ·t r\··\ lll jll.lllt • ~'()010b1\~[l S ( S p ' U ' • l ·t • 11 \ ltt t H l •s li \l 41 l l t •S t.l St f 1 } . l •\ • }' t l >l l t l N l l l 11 ( Ill\ • lll I l l, .. \ ' ,lj '1tt1

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t1onnelle et cet art du construct 'ur :-. aient alors à 1'espace qualifié d pro r pondant d'elles-mêmes à I' sp i on 1dérait, et intervenant, en r "'t t1 mouvements de cet esprit. Il s 'a 1 1t voit de tout autre chos qu d l na fi modernes ont app 1 4 ps "ht1vcrt é avec plaisir les désopila11 tes CO""" Plaute, les aigreurs obscènes de les ronds de iambe de (,atulle, temps qu'il s'est Passionné pour na1es anciennes et pour la pro1p • nat1ons. ~





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t sur leur 1t111,1m1c ou sur leur complémentarité, il est 1dc11t que lu fc1lie> autrefois si répandue et si 11~tlee, est tl)Ut à fait nuisible au bon fonc11n n1cnt d'une organisation marchande. l ,,,n,ncnt gérer sc.1n temps de travail, aménar (ln c pacc-a-vivrc, quand on soupçonne ltt1 11r cncc indistincte mais inquiétante en 11t

\l u de la trame superficielle de l'espace. ntrt le mailles distendues du temps? Con1nt traiter correctement ses affaires quand tl rite t:(lt'\Jurato1res s,imposent sans cesse I l\Jt ha er He propres démons qu ,on ~1re1n1 un1ver IK? C fl

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· ·, raAit-elle témoigner du soc1al1s111e s1ec1e 1u1 pa _ de l'Europe d'alors. Il conclut enfin sa te digression en remarquant que les r1 11 an ,. ,, . , b ciences archaïques e 11es-memes t)nt Jl)Ue tin !ôle non négligeable dans la formatil)n des



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