Passage, Transformation et Art Schématique: L'exemple des peintures néolithiques du sud de la France 9781841713106, 9781407324326

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Passage, Transformation et Art Schématique: L'exemple des peintures néolithiques du sud de la France
 9781841713106, 9781407324326

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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
I. CADRE THEORIQUE
II. INVENTAIRE DES ABRIS PEINTS DU SUD DE LA FRANCE
III. CHOIX ET UTILISATION DE L'ESPACE ORNE
IV. LA DATATION DES SITES ORNES
V. LA REALISATION DES PEINTURES
VI. LE CORPUS SCHEMATIQUE
VII. LA THEMATIQUE
VIII. PASSAGE ET TRANSFORMATION

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BAR S1044 2002  HAMEAU   PASSAGE, TRANSFORMATION ET ART SCHEMATIQUE

Passage, Transformation et Art Schematique L’exemple des Peintures Neolithiques du Sud de la France

Philippe Hameau

BAR International Series 1044 9 781841 713106

B A R

2002

Passage, Transformation et

Art Schematique

Passage, Transformation et

Art Schematique

L'exemple des Peintures Neolithiques du Sud de la France

Philippe Hameau

BAR International Series 1044

2002

Published in 2016 by BAR Publishing, Oxford BAR International Series 1044 Passage, Transformation et Art Schematique

© P Hameau and the Publisher 2002 The author's moral rights under the 1988 UK Copyright, Designs and Patents Act are hereby expressly asserted. All rights reserved. No part of this work may be copied, reproduced, stored, sold, distributed, scanned, saved in any form of digital format or transmitted in any form digitally, without the written permission of the Publisher.

ISBN 9781841713106 paperback ISBN 9781407324326 e-format DOI https://doi.org/10.30861/9781841713106 A catalogue record for this book is available from the British Library BAR Publishing is the trading name of British Archaeological Reports (Oxford) Ltd. British Archaeological Reports was first incorporated in 1974 to publish the BAR Series, International and British. In 1992 Hadrian Books Ltd became part of the BAR group. This volume was originally published by John and Erica Hedges Ltd. in conjunction with British Archaeological Reports (Oxford) Ltd/ Hadrian Books Ltd, the Series principal publisher, in 2002. This present volume is published by BAR Publishing, 2016.

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Philippe Hameau Docteur en Archeologie

Archeologue au Centre Archeologique du Var et Charge de Cours au laboratoire d' Anthropologie de l'Universite de Nice

Other books by the same Author: Les peintures postglaciaires en Provence, 1989 Le sanctuaire des gorges du Carami, 2000

SOMMAIRE

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VIII

Remerciements Avant-Propos Cadre theorique 1. l'art schematique sous toutes ses formes 2. Les courants de la recherche 3. l'expression schematique 4. Les peintures schematiques du Sud de la France: problematique generale 5. Les peintures schematiques du Sud de la France: methodes de releve et de restitution lnventaire des abris peints du Sud de la France Choix et utilisation de l'espace ome 1. Variabilite des abris peints 2. Les criteres de selection 3. le statut des sites La datation des sites ornes 1. L'examen des contextes archeologiques 2. Chronologie absolue, chronologie relative 3. Elements de comparaison la realisation des peintures 1. Styles 2. Techniques Le corpus schematique 1. l'idole 2. Personnages et signes anthropomorphes 3. Les representations animales 4. Les signes soleiformes 5. Chevrons et lignes brisees 6. Grilles et signes scalariformes 7. Les accessoires 8. Autres figures 9. Repartition et representativite des elements du corpus La thematique 1. Les associations de signes 2. Les compositions 3. Des themes aux sanctuaires Passage et transformation Bibliographie Index des noms de lieux Resume Resumen Abstract

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209 209 210 217 217 226 228

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REMERCIEMENTS

Cet ouvrage represente la suite d'un travail amorce dans le cadre de l'Universite de Paris I et publie en 1989 dans les Documents d'Archeologie Fram;aise. Depuis que notre attention se porte sur !'expression schematique, Jean Courtin n'a cessede nous encourager a approfondir nos recherches sur les abris peints du sud de la France. Nous avons pu tester certaines de nos hypotheses aupres de Jean Guilaine et de Denis Vialou lors des seminaires auxquels ils nous ont convie , respectivement au College de France et au Musee de !'Homme. Leurs conseils nous ont ete precieux. Cette publication doit beaucoup a leur amical soutien. L'analyse des techniques de la peinture est redevable des travaux de laboratoire de Michel Menu, assiste de deux stagiaires, Marie-Pierre Pomies et Virginia Cruz. A tous, un grand merci pour l'aide qu'ils nous ont apportee. Si nous avons eu connaissance de !'existence de certains abris a peintures, si nous avons pu les visiter et y consacrer de tongues seances de releves et de fouilles, nous le devons au signalement de leurs inventeurs et au devouement de beaucoup d'amis : Jean-Marc Belle, Claude Blanc, Hugues Bonnetain, Roger Bourgeois, Robert Brandi, Jean-Pierre Clair, Jean-Claude Daumas, Jacques Delaval, Yves Garidel, Gaston Gilles, Bernard Grasset, Luc Jallot, Christian et Geraldine Lanthelme, Guy Lapierre, Guy Lombal, Maurice Paccard et toute l'equipe du Groupe Archeologique de Carpentras, Elisabeth Rayne, Gabriel Rodriguez et les membres du Groupe Archeologique SaintPonais, Claude Seyries, Francis Tracq ... Nous tenons a remercier tout particulierement quelques collaborateurs assidus dans les difficiles recherches de terrain : Daniel et Marie-Chantal Vaillant qui depuis 1987 nous assistent a chaque operation archeologique, poursuivant en cela la studieuse et amicale relation qu'ils avaient avec Paul Bellin, Albert Painaud pour son soutien sans faille dans nos investigations sur l'art iberique, Claude Arnaud et Jean Bard toujours presents !ors de nos travaux dans les gorges du Carami. Nous ne saurians oublier tous les etudiants qui, pour un jour, pour une semaine ou plus, ont participe aux divers travaux de terrain et de laboratoire. 'Ada Acovitsioti-Hameau et Guy Lovisolo ont bien voulu se charger des demieres et ingrates relectures et Albert Painaud a traduit le resume en espagnol.

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Passage,transfonnationet art schematique

AVANT-PROPOS

L'art schematique postglaciaire : le champ des investigations est particulierement vaste. Une precedente synthese portait sur les peintures neolithiques provem;ales et tentait de les integrer au nombre des temoignages artistiques qui leur etaient contemporains (Ph.Hameau 1984, 1989). Depuis, notre recherche a naturellement deborde de ce cadre restreint et s'est etendue dans l'espace et dans le temps. L'art schematique s'est tout simplement exprime dans sa diversite. Nous avons done apprehende des expressions artistiques concomitantes des peintures et qui offraient de nouvelles perspectives nos hypotheses. Nous avons egalement ete confrontes des manifestations schematiques plus tardives, certaines d'entre elles etant meme d'epoque recente. La decouverte de ces nouveaux corpus n'a pas toujours notre fait mais notre etude, deja formee aux figurations peintes, a trouve la matiere de nouveaux developpements. Comme ii arrive toujours en pareil cas, en meme temps que se sont trouves resolus certains details de nos precedentes interrogations, de nouveaux et nombreux problemes nous sont apparus et notamment la delicate question de la datation de ces differentes manifestations artistiques. Si le fait que le schematisme represente l'une des composantes de la Revolution Neolithique est devenu une evidence, on constate aussi que cette forme d'expression ne disparait pas avec l'ecriture. " L'art de faire signe ", pour utiliser une formule concise, c'est-a-dire le processus qui permet de passer de la representation au symbole, s'est perpetue jusqu'a nos jours. Comprendre les premices de cette aptitude intellectuelle !'abstraction, pour un espace et une periode determinee, tel est l'enjeu de cette nouvelle etude. Le nombre des abris peints dans le sud de la France a pratiquement triple ces dix demieres annees. Plusieurs de ces decouvertes nous reviennent ou sont le fail de petites equipes prospectant localement et la plupart des nouvelles stations nous ont ete confiees pour etude. Cela a augmente le corpus des signes et des variantes de ceuxci et nous a pennis de prendre la mesure des nouveaux themes et des simples variations locales. Notre participation l'enriehissement du corpus pictural est d'ailleurs considere comme un des principaux acquis de la Recherche dans le cadre du Programme national P09 1. Du fait de cet accroissement du nombre des abris peints, des

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groupements d'abris comme celui de la haute vallee du Carami Tourves (Var) 2 , qui nous semblaient une singularite au sein de !'expression schematique peinte, sont peu peu apparus comme une adaptation au terrain d'un corpus classique : la fissure terminale de chacune de ces anfractuosites temoigne simplement de l'hygrometrie ambiante, fait dont nous n'avions pas mesure !'importance, et les quelques signes qui y sont realises le sont finalement dans les memes termes que sur d'autres sites peintures. Ces remarques et quelques autres observations nous ont d'ailleurs amene a rediger une synthese sur l'art schematique des gorges du Carami qui constitue a ce jour la premiere et unique monographie d'un ensemble de sites omes du Midi de la France (Ph.Hameau dir. 2000). Le recensement des figures de !'ensemble des abris meridionaux tend surtout a estomper notre premier sentiment d'une difference avec les peintures de la Peninsule iberique. Le corpus artistique nous semblait plus diversifie en Espagne, aujourd'hui, il nous semble identique. II yest tout simplement plus exuberant compte tenu du nombre bien plus important des stations a peintures schematiques. A partir de 1987, nous avons travaille avec Paul Bellin et l'equipe qu'il avait constituee, sur !'ensemble des sites omes qu'ils avaient mis au jour dans le Dauphine et le Languedoc oriental. Cela nous a entraine dans quelques operations archeologiques importantes concemant les sites rochers graves de croix et de cupules, notamment les rochers de Creysseilles (Ardeche) et de Branoux-lesTaillac.tes (Gard). La encore,nous avons tenu montrer qu'il existait une organisation des supports graves, non pas dissemines dans l'espace au hasard des affleurements rocheux disponibles comme ii est souvent ecrit mais soigneusement choisis parmi ces demiers et porteurs de figures precises. II a done ete dernontre que les sites rupestres, graves, presentent des analogies, topographiques et thematiques, avec les abris peints. La coherence du corpus schematique s'en trouve renforcee. Nous avons d'ailleurs signale a plusieurs reprises le lien qui existe entre peinture, gravure et sculpture, alors meme que beaucoup de nos collegues fra~is opposent les trois techniques (Ph.Hameau 1995a).

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2 Les abris peints inventories dans le chapitre II et cites dans le texte ne sont en principe pas suivis de leur localisation complete (commune, departement).

l Proramme re-baptise P30 (Collectif 1997)

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mieres, et notamment siliceuses, et les expressions schematiques, et !'usage de pratiques identiques sur les sites omes et dans les sepultures collectives (C.Chopin et Ph.Hameau 1995, Ph.Hameau 1996). En concertation avec Jean Courtin, nous avons poursuivi a partir de 1984, dans le centre du Var essentiellement, un programme de recherche concemant les stations, habitats ou sepultures, pouvant etre contemporaines des sites omes. L'etude est loin d'etre terminee mais ii apparait que les sites omes et notamment les abris peints, participent bien la definition des territoires des communautes agro-pastorales de la fin du Neolithique (Ph.Hameau 1995b). Le present travail se propose comme une nouvelle synthese de nos travaux sur l'art schematique postglaciaire reposant sur l'inventaire mis jour des abris peints du sud de la France entre le milieu du Neolithique et le debut de l'age du Bronze. La zone investie est vaste mais elle presente une homogeneite des techniques et des styles qui nous permet de comparer des temoignages eloignes les uns des autres. L'art pictural sur parois y est tres present alors qu'il est, abstraction faite de la Peninsule iberique, pratiquement absent du reste de l'Europe meme epoque. Cependant, nous entendons apprehender cette analyse d'une toute autre maniere que la precedente. Comme la technique employee, en l'occurrence la peinture, ne nous semble avoir aucune incidence sur le corpus iconographique, sur la morphologie et sur le nombre des symboles, nos observations sont confrontees, systematiquement, avec celles que l'on peut tirer des manifestations gravees ou sculptees, voire de l'art mobilier. Mieux meme, si un meme symbole est plus explicite sur un autre support et dans un autre lieu, ii nous semble necessaire de partir de ce demier et non de la version peinte hypothetiquement identifiee sur la paroi d'un abri peint du sud de la France. Certes, l'art schematique pictural est abOndant et diversifie rnais ii est fragile et souvent residue!. II semble done opportun d'extraire des autres expressions graphiques les versions d'un signe que le temps a confisque sur les abris peints. Les oomparaisons stylistiques appuient moins la demonstration qu'elles ne l'alimentent. En consequence, l'etude des oeuvres parietales doit etre concue ici comme le pretexte d'Une analyse plus globale sur l'expression schematique la fin du Neolithique dans le sud de la France. II s'agit du moins d'un essai de reflexion dent la portee est plus generale et depasse le seul contexte des 74 abris peints recenses ici. Ces derniers constituent bien sOr une base de donnees et nous disposons a la fois du releve des figures, de retude du contexte archeologique, et de don~ nees spatiales au niveau du site et de la micro-region dans laquelle ii s'inscrit. Au-dela de ces informations de terrain, et parce que nous relions les differentes expressions schematiques contemporaines, nous proposons d'evaluer !'incidence de cet art schematique sur le plan du passage et de la transformation. Nous considererons done ces concepts du point de vue des lieux choisis pour l'omementation, des signes places sur les parois et du mobilier recueilli l'aplomb des peintures.

L'etude du corpus des signes nous avait conduit des 1984 a definir les principes qui regissent l'art schematique : les regles partagees par !'ensemble des communautes paysannes du Neolithique pour exprimer leurs symboles. Grace a cet acquis, nous avons peu a peu defini une listetype des figures essentielles, differente des typologies l'elaboration desquelles nous avons parfois ete convie (travaux des equipes du Val d'Aoste en 1989 et 1990, par exemple). II s'en est suivi la creation d'une police de caracteres dite ASP1 qui nous permet maintenant ·de resumer la thematique exprimee sur chaque site (Ph.Hameau et E.Vespier 1995). Ce travail a permis de nuancer plusieurs de nos premieres approches de l'art schematique. On y constate, premierement, !'extreme reduction du corpus iconographique. On note aussi que les variantes d'un meme signe, considerees sous !'angle d'une differenciation sexuelle par la plupart des chercheurs, ne presentent en realite aucun detail permettant une telle distinction. Les nombreux "couples" signales sur les parois des abris peints sont plut0t des duplications imparfaites de la meme figure. Cette observation est de la plus grande importance puisqu'elle rend caduque notre premiere hypothese d'un cycle " Vie (active) - Mort Fecondite ". En tout cas, nous ne saurians plus soutenir que cet enchainement de concepts est exprime par les manifestations artistiques parietales ou rupestres et qu'il en constitue la finalite. Grace a l'obligeance de Michel Menu, deux programmes d'analyses des matieres picturales portant sur 70 figures schematiques ont ete realises en 1.992 et en 1999 par le Centre de Recherche des Musees de France (Ph.Hameau, M.Menu et a/ii, 1995, 2001). Les analyses anterieures avaient plus ou moins conclu au seut emploi de l'ocre, chauffee pour obtenir des teintes differentes. La diversite des colorants mise en evidence lors des nouveues etudes montre une reelle recherche de matieres premieres. De plus, nous sont apparues des surcharges modemes, au plomb ou au zinc, pour quelques figures sujettes a polemique en 1943. II nous a done fallu rechercher les details permettant d'invoquer des reprises modernes de ces figures dans les comptes rendus des premieres decouvertes (Ph.Hameau 1994). Le travail habituellement realise sur de nombreux sites omes au Postglaciaire se resume une etude des manifestations artistiques. Nous avons voulu aller au-dela de cette analyse stylistique et sernantique et avons systematiquernent realise des sondages au pied des supports graves ou peints. La problematique est multiple. Sur le site lui-meme, ii s'agit avant tout de dater les figurations rnais aussi de comprendre les pratiques qui ont pu les accornpagner. Dans l'environnement du site, la recherche porte sur !'utilisation de l'espace meme epoque. La datation des expressions schematiques a peu evolue depuis nos premiers travaux sauf demontrer une utilisation des sites sans doute plus tongue que la periode d'execution des figures. En revanche, l'etude du mobilier nous a permis de definir deux faits essentiels : !'existence dune relation entre la transformation des matieres pre-

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Passage,lran$fomlalion et arl schemBlique

I. CADRE THEORIQUE

1. L'art schematiquesous toutes ses fonnes Entre Neolithique moyen et final, le sud de la France connait une soudaine eclosion artistique. La nouvelle expression se caracterise par une schematisation extreme de ses motifs. Les lieux utilises different beaucoup de ceux frequentes par les artistes du Paleolithique superieur. Les figures neolithiques sont peintes le plus souvent sur les parois de surplombs rocheux ou bien sont gravees sur des dalles, en plein-air. Les signes peints clans l'obscurite des galeries sont exceptionnets. Dans certaines regions, des figures semblables sont sculptees que l'on appelle steles anthropomorphes ou encore statues-menhirs. L'art mobilier sur divers supports est plus rare. II semble que ce foisonnement de figurations et de techniques soit synehrone du developpement du megalithisme et des pratiques d'inhumations collectives. Cet epanouissement contraste avec la faiblesse des moignages artistiques anterieurs et dans les regions mais ne signifie pas pour autant absence de figures schematiques anterieures. Certains decors ceramiques constituent sans doute les premices de ce schematisrne exuberant : lignes brisees, chevrons et grilles, signes scalariforrnes, soleiformes ou en "moustaches" ... Cette expression symbolique existe vraisemblablement depuis les debuts du Neolithique, introduite par les premiers colons de !'occident mediterraneen en meme temps que les prineipes d'une economie basee sur l'elevage et !'agriculture, mais elle n'est exprimee de fac;or, ostentatoire qu'au cours de !'evolution de ces communautes paysannes du sud de la France. L'origine des signes est done proche-orientale. C'est au Levant, au milieu du Xe millenaire av.J.C., dans un contexte economique de chasse et de cueillette, qu'appcr raissent des figurines de pierre de 8 12cm de hauteur en moyenne, representant notamment un personnage feminin. Ce demier restera l'un des symboles dominants du Neolithique et de l1Age du Bronze orientaux. D'autres symboles suivent comme la representation du taureau qu'on retrouvera plus tardivement clans le sud de la France et dans d'autres regions bien sur. Dans cette apparition proche-orientale de !'art, deux faits sont entierernent nouveaux : son anthropomorphisation puisque la representationfeminine y tient la premiere place, ehronologiquement et quanfltativement, et son anteriorite

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aux bouleversements economiques de la Neolithisation. J.Cauvin (1997) place en effet la "revolution des symboles'' •~ la veille"de !'apparition d'une economie agricole sur l'Euphrate. Les systemes symboliques qui permettent aux hommes d'affirmer leur position dans l'espace precedent leurs activites de transformation de ce demier. Cette position qui fait du "symbolique" la condition a priori des phenomenes sociaux a ete affirmee par d'autres chercheurs et pour d'autres contextes (Cl.Levi.Strauss 1947, G.Dumezil 1952, par exemple). J.Cauvin l'appuie la sur des faits archeologiques tangibles. Dans un domaine qui n'est pas eloigne d'un sujet que nous evoquerons dans ce travail, celui de la couleur, M.Pastoureau (2000) montre plusieurs reprises que l'ideologie et la symbolique ont souvent eree la demande laquelle les teinturiers ont repondu en perfectionnant la chimie et la technique des couleurs, L'ideologie et la symbolique ont anticipe en quelque sorte la recherche. Des ses debuts, rart schematique en general et celui du Midi de la France en partieulier est done peint, grave et sculpte tout la fois. Les memes signes sont executes seton ces trois modes d'expression. Ces figures ressemblantes ont sans doute un contenu simiiaire, une meme chargesemantique, et le ehOix d'une technique ne se fait vraisemblablement qu'en vertu de phenomenes de modes, de particularismes locaux ou de choix personnels des groupes humains qui les utilisent. Les conventions esthetiques et techniques sont propres chaque site. Ces differents registres d'expression recouvrent des unites geographiques plus ou moins etendues au sein desquelles s'epanouit le corpus. Les comparaisons entre les reuvres en sont d'autant facilitees. Les exceptions cette partition de l'espacesont tout de merne nombreuses. Cet art du Neolithique a pourtant ete differemment pen;u par les chercheurs, entre ceux qui etudient les statuesrnenhirs et autres stales anthropomorphes, ce que nous assimilons la sculpture, et ceux qui analysent les peintures et les gravures. Cette division peut se comprendre de prime abord. La sculpture ne concetne qu'un type de representation, celle que nous appelons "l'idole", !'exclusion dans la plupart des cas de toute autre symbole. La gravure et plus encore la peinture concement une multitude de signes differents ou cette idole ne tient qu'une place quantitativement reduite. Les chercheurs qui etudient l'art rupestre et parietal, qualificatifs qui s'a-

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daptent a notre sens aux ~ravures pour le premier et aux peintures pour le. second , ont done tendance a recourir aux comparaisonsstylistiquesavec la sculpture,.paralleles que leurs collegues negligent generalement. Andre D'Anna ( 19n) souleve le probleme mais pense que les relationsde ces differentestonnesd'art, voire leur inegale repartition geographique, sont delicates. En generalisant quelque peu, beaucoup de chercheurs considerent done que l'art est schematique lorsqu'il s'agit de gravures et surtout de peintureset qu'il ne rest pas pour la sculpture lors meme que la contemporaneite des trois techniques est acceptee. En d'autres termes, ii n'est pas sOr qu'ils accordent aux trois expressions artistiques la meme charge semantique alors que le symbole "idole" leur est commun et connu comme tel. Pourtant, l'agencementdes signes et des associationsde signes n'est a notre sens dependantque du rapportqu'etablit la technique avec son support. La peinture permet une rapidite d'execution sur un support etendu et non transportable. Chaque type de figure est traits selon differents modes graphiques,avec une abondance de details ou au contraire de fai;on tres depouillee, a l'interieur du meme site et a plus forte raison sur des supports et des sites differents. La gravure permet une relative rapidite d'execution sur un support etendu et difficilement transportable. Les figures sont generalementreduites a leur plus simple expression (cupule, croix, signe en arceau) ne permettant qu'une analyse tres restreinte par le fait meme qu'elles ne presentent pas de differences morphologiques. La sculpture suppose une execution longue sur un support restreint et aisement transportablememe si la masse de certaines reuvres est parfois importante. Elle se traduit la plupart du temps par des groupes de statues, regionauxet relativement homogenes, en nombres assez importants pour tirer de !'analysedes criteres de comparaisonfiables. Cependant, nous le repetons, cette sculpture ne concernant qu"unedes figures de l'art schematique,l'etude de ce demier s'en trouve ainsi limitee. Les parallelesque l'on tente d'etablir entre la stele anthropomorphe et ses homologues gravees et picturales doivent tenir compte de ces contraintes materielles et technologiques. Ainsi, la peinture permet de juxtaposer des signes alors que la sculpture contraint rartiste a concentrer ceux-ci sur un meme plan. Le peintre et le graveur peuvent dissocier leurs symboles. Le sculpteur les ras-semble. L'reuvre s'en trouve done differemment pe1yt1e. T ous ces faits nous semblent a l'origine de la distinction qui subsiste entre les steles d'une part, l'art schematique, sousentendu grave ou peint, d'autre part. Quant a l'art mobilier, ii est sollicite dans les memes termes que la sculpture dont ii n'est finalement qu'une version miniaturisee. Les plaquettes de schiste, gravees ou aniconiques,les grands yeux sur phalangesde bovine, etc, multiplient les representationsde l'idole en autant de 3 Cette distinction a son importance. La plupart des auteurs reservent le terme de parietal aux peintures schematiques realisees dans des galeries profondes et de rupestre aux reuvres de plein-air, peintes dans des abris ou graves sur des rochers. Litteralement, seules les demieres peuvent etre qualifiees de rupestres. En distinguant les deux qualificatifa, c'est aussi le sens du support que nous donnons, Jes peintures etant realisees sur une paroi verticale et les gravures sur un plan horizontal. Certains chercheurs espagnols utilisent d'ailleurs le terme de sanctuaires "horizontaux" pour Jes groupements de gravures rupestres.

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variantes qu'il existe de supports mais ii ne s'agit que de cette figure. On peut tout au plus signaler dans cette categorie d'expressions artistiques quelques plaquettes inciseesde signes divers (cervides, soleils, reticules) et des crosses sur schiste. Des inventaires vocation de synthese teur ant ete consacres : recensementsde M.Almagro Basch (1966) et de M,J.Almagro Gorbea (1993) pour la Peninsuleiberique, de P.Ambert (1974) pour le sud de la France, Ces observations liminaires expliquent en grande partie que la recherche concemant l'art schematique postglaciaire ait constamment emprunte deux voies, d'un cote une vision globale, exprimant la richesse d'expressions des populations prehistoriques mais vite diluee dans un enchevetrement de figures dont ii est difficile d'apprecier la contemporaneite,et de l'autre, une vision restreinte force de confiner !'analysea une seule figure, intrinseque a force d'eviter des paralleles juges hasarcleux.L'historique des recherches et !'evolution des theories concernant l'art schematique dependent en grande partie de cette division a priori fonnelle. Ajoutons que cette partition commence a s'estomper : de nombreuses contributions du deuxieme colloque sur la statuaire megalithique(SaintPons-de-Thomieres,sept.1997) attestent cette evolution.

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2. Les courants de la recherche

L'art schematique, toutes versions techniques contondues, est connu de tongue date. Ce sont le foisonnement de cet art, sa dispersion, son accessibilite aussi, qui ont tout a la fois engendre un nombre impressionnant d'etudes le concemant et parfois amoindri !'importancede son contenu dans l'esprit de ses inventeurs. Pour toutes ces raisons, ii n'a pas suscite les polemiques qui ont accueilli la decouvertede l'art du Paleolithiquesuperieura la fin du XlXe siecle. II n'a non plus, ni fait precocement l'objet de releves et de restitutions methodiques, ni entraine !'elaborationde veritables theories comme celles qui ont tente de justifier ••t•artdes cavemes". Les seules etudes veritablement ambitieuseset qui aient ete menees tres tat sur l'art postglaciaire -et non sur le schematisme neolithique etudie ici- sont les travaux de Clarence Bicknell, des 1895, sur le sanctuaire de plein air que constitue la vallee des Merveilles, justernent parce que la configurationdu terrain et la profusion des gravures y sont telles qu'elles ont toujours emporte !'adhesion generate a !'existenced'une zone sacree. Tout au long du XXe siecle, des equipes se sont relayees sur ce meme site clans un souci constant d'inventaireautant que d'interpretation.Ailleurs, les etudes sont resteeslongtemps des etudes ponctuelles, plutOt axees sur les rochers omes de cupules et les steles en France et sur les abris a peintures en Espagne. Au XIXe siecle, l'engouement pour les curiosites megalithiques,a eu pour consequencela recherchede dolmens et de menhirs, et des gravures liees a ceux-ci. Des etudes d'un "folklore prehistorique"s'en sont ruivies, menees par des ethnologues comme Arnold Van Gennep ou Paul Sebillot. Des pratiques liees au traitement de la sterilite, des legendesd'anciens sacrifices, une toponymie inserant ces figures en creux clansune mythologie largement corrigee par le christianisme, ont ete patiemment recuemies. Bref, ce folklore enracine dans l'histoire des campagnes, affectant des zones diversifiees (Gausses, Savoie, Bre-

tagne), est a l'origine de ce qu'on a coutume de considerer comme des theories scientifiques plus ou moins liees a revolution de la recherche archeologique. Seules les theories astronomiques dont Marcel Baudouin a ete l'inlassable promoteur ont eu pour origine la croyance selon laquelle les Prehistoriques toumaient essentiellement leur culte vers les forces de la nature et notamment le seleil (M.Baudouin 1914). Cette remarque explique, en partie du mains, pourquoi l'art rupestre postglaciaire a longtemps constitue le parent pauvre de l'art prehistorique en general. II a ete longtemps considere comme un art de proximite ou la part de !'expression prehistorique ne se detachait pas assez de la superstition a peine revolue. A !'exception de quelques roches savoyardes etudiees par Louis Schaudel des le debut du XXe siecle, l'etude archeologique des gravures n'a veritablement debute que dans les annees 1950, la suite des travaux d'Andre Glory sur les peintures schematiques, considerees contemporaines des gravures. Depuis une vingtaine d'annees, des programmes de releves systematiques en Savoie ou dans les Pyrenees-01ientales permettent de disposer enfin de corpus regionaux fiables pour ces gravures schematiques. Les premiers temoins de la statuaire neolithique du sud de la France ont ete publies par l'abbe Hermet des 1890. le caractere "monumental" de certaines de ces figures est en grande partie la cause de leur etude approfondie des les debuts du XXe siecle. Elles ont longternps ete les seules manifestations artistiques postglaciaires faire robjet de syntheses tout en n'etant jamais considerees comme les representantes sculptees d'un art dont la caracteristique principale est la schematisation. Les analyses de Jean Amal, de Jeannette Landau et d'Andre D'Anna, pendant les annees 1970, ont tente de rassembler et d'analyser !'ensemble de la documentation disponible sur la statuaire meridionale. Une parente d'esprit anime ces travaux. La finalite en est prioritairement et normalement chronoculturelle et est atteinte avec plus ou moins de certitude (decouvertes anciennes, steles disparues, absence de contexte archeologique) grace a une taxinomie rigoureuse mais finalement tres morphologique. En fait, ces etudes s'ecartent peu des analyses anterieures du cdt F.C.E .. Octobon ou de Louis Balsan. Les travaux plus recents de Luc Jallot sur les steles languedociennes sent une confirmation par la statistique de certaines des hypotheses seulevees par ses predecesseurs rnais ii reste lui aussi tres detache de toute preoccupation hermeneutique. Les figures de la Peria Escrita et de la Batanera de Fuencaliente (Ciudad Real, Espagne) sent les premieres peintures schematiques decrites, sous la plume de Don Fernando Lopez de Cardenas, en 1783. Dans la Peninsule iberique, ces peintures ont beneficie bes tot de l'interet d'Henri Breuil et de Cabre. La somme des reteves commences des 1910 n'a cependant ete publiee qu'a partir de 1933, seit six annees seulement avant les premieres decouvertes picturales dans le sud de la France. Ces demieres n'ont ete admises qu'a la publication des travaux d'Andre Glory en 1948. Ainsi, lorsque Auguste et Louis Catelan signalaient en 1920 !'existence d'une peinture au platond de la grotte du Levant du Leaunier a Malaucene, la decowerte resta un fait mineur pour les inventeurs eux-memes. II fallut attendre 1979 pour que Paul Bellin la rappela dans une brochurede diffusion restreinte : "Ce fut l'oubli. lnjuste, pourtant inevi-

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table. Les temoins peints du Levant du Leaunier sont de style purement iberique. L'abbe Breuil n'avait pas encore donne le recit de ses recherches dans le sud de l'Espagne." La grotte Alain a Tourves passe done pour la premiere grotte peinte decouverte en Provence, immediatement suivie de celle d'une vingtaine d'autres sites omes, la moitie dans les gorges du Carami, l'autre moitie dans la region d'Ollioules, departement du Var. Depuis 1950, en France, le rythme des decouvertes de sites omes de peintures postglaciaires n'a fait que croitre, lentement d'abord, tres rapidement dans la demiere decennie. Au contraire des gravures, tres dependantes de la geologie et confinees dans des zones precises, connues de longue date, les abris peints sont dissemines sur un territoire nettement plus vaste ou toute anfractuosite peut convenir l'omementation moyennant quelques caracteristiques naturelles qu'on evoquera plus loin. Pour decouvrir ce type de sites, la prospection est le plus seuvent liee au hasard. Pour les memes raisens, des abris peints sent encore regulierement decouverts en Espagne. Des zones depourvues de tels sites voila trente ans comptent aujourd'hui plusieurs dizaines de stations omees. L'apparente diversite des signes a seuvent entraine !es premieres etudes de l'art pictural dans un comparatisme sur de longues distances et sans grand seuci d'unites culturelles. Les figurations ont ete authentifiees plus qu'elles n'ont ete analysees sous le pretexte qu'elles etaient deja connues sur d'autres sites. Cette tendance a disparu avec la demonstration de la survivance de certains signes jusqu'a nos jours (travaux de Paul Bellin et de Jean Abelanet notamment) et la prise de conscience de la difficulte a dater chaque expression artistique. En effet, le chercheur confronte a l'art rupestre et parietal est souvent amene travailler en diachronie, a etudier des expressions artistiques plus anciennes ou plus recentes mais qui occupent les memessites. En Espagne, !'art levantin et !'art schematique se cOtoient parfois sur les memes parois. En France, l'art schematique dit lineaire superpose souvent ses motifs des figures plus anciennes. La difficulte est grande dater ces differentes iconographies car de nombreux corpus sent apparentes et vehiculent des symboles formellement semblables. Or, si l'on commence aujourd'hui a mieux identifier styles et techniques, inserer chacun d'entre eux dans leur cadre chronologique si large seit-il, la confusion des genres a longtemps ete l'origine de rapprochements hatifs. Cet amalgame des expressions artistiquestouche mains les recherchesconcemant les steles car l'idole est, de tous les signes de !'art schematique, celui dont l'existence est la plus breve. L'idole est specifique du Neolithique.

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3. L'expression schematique l'etude des nouvelles manifestations picturales, gravees ou sculptees reste essentiellement stylistique. Elle est d'autant plus limitee, qu'ici ou la, le contexte archeologique etrt>itfait souvent defaut. Le mobilier dont l'etucie permettrait de proposerune datation des figures et aiderait a une meilleure evocation des pratiques cultuelles en rapport avec l'iconographie est souvent absent des sites omes. Seu!, l'art mobilier, sur plaquettes de schiste finement gravees ou sur recipients ceramiques, est trouve dans des contextes precis et est done datable et plus

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systeme regi par des principes qui permettent de reunir des formes differentes plutot que de les separer. Certaines figures sont realistes ou du mains reconnaissables, identifiables parce qu'elles n'usent que de details naturalistes. Qu'on retranche un seul de ces details et la figure devient signe. Elle est schematique parce que non realiste. Elle est comprehensible parce que le procede metonymique porte sur un detail caracteristique de la figure d'origine : le visage de l'idole avec son bloc nezsourcils assorti de tatouages ou les membres du personnage masculin dont on multiplie ou reduit le nombre ou encore les bois du cervide qui a eux seuls suggerent !'animal. On passe de la representation de l'idole, du personnage ou du cerf aux signes de reconnaissance qui les designent. Cependant, le signe devient abscons s'il est reduit a sa plus simple expression, un point, une croix, un batonnet, un accent, s'il est simplifie au point que sa forrne finale ne presente aucun lien evident avec la figure d'origine. Schematisation et simplification sont deux stades, run interrnediaire, l'autre aboutissement, de la transformation d'une figure en signe. Ce processus porte sur la figure unique, sur ce qu'on appelle ordinairement une "unite graphique". Nous constatons les differences morphologiques et nous les classons mais nous ne pouvons en apprecier les nuances semantiques. Toutefois, ce qui donne une veritable signification a ces figures est !'association d'au rnoins deux d1entre elles. Cette complementarite est d'ailleurs difficilement concevable s'il n'y a pas juxtaposition, proximite immediate de deux unites graphiques. Cela limite notre comprehension de l'art schematique et nous contraint sans doute a rester tres en-d~ des realites, des potentialites de sens qu'expriment les groupements importants de signes. Le comparatisme ethnographique dernontre que la complementarite des figures est souvent effective en depit de leur grand eloignernent. Graphiquement, !'association de deux signes peut revetir une autre forme, la contraction, c'est-a-dire !'imbrication de deux unites graphiques en un seul et meme autre signe. C'est le cas d'un arceau dont les branches se tenninent par une cupule (rochers du Signal de la Lichere a Branoux-les-Taillades, Gard) ou d'un personnage paint dont la tete est representee sous la forme d'un soleil avec deux yeux (grotte Neukirch Tourves, Var). Le premier exemple correspond !'association arceau + cupule : ce n•est pas une variante morphologique du signe arceau. Le second exemple exprime l'association du personnage et du signe soleiforme : ce n'est pas une variante du personnage masculin ou bien une variante du signe soleiforme 4 . Plusieurs cas de juxtaposition et d'imbrication sont maintenant connus, mis en evidence par la connaissance prealable des processus de schematisation et de simplification. C'est la recurrence de ces exemples d'associations de signes, en depit des evolutions morphologiques de ces demiers, qui en fait tes vehicules d'une symbolique comprehensible par tous. De nombreux sites omes portent des signes ou des groupes de signes repetes a l'infinL lls peuvent etre exprimes sous une version realiste, schematisee ou simplifiee. Comme on vient de le dire, ii s'agit souvent, quels que soient les Sites, des memes associations des memes signes, ce qui tend montrer que ce sont celles-la qui

aisement interpretable. La situation a evolue ces demieres annees et on dispose desormais de conditions de decouverte en milieu funeraire ou d'habitat pour quelques steles anthropomorphes. De meme, des abris a peintures sont pourvus d'un remplissage qui n'est plus simplement sepulcraL Ce n'est tout de meme qu'a partir de menus vestiges qu'il faut tirer au jour les temoignages propres a donner a ces sites et a leur omementation leur veritable dimension, qu'on assigne au domaine du cultuel dans le sens le plus large du terme. L'art schematique du Neolithique n'est pas essentiellement esthetique. JI est un art dans !'esprit de ceux qui l'etudient parce qu'il utilise Jes techniques dont les artistes se servent habituellement pour exprimer leur message. II est un art parce que certaines compositions admettent des proportions. Tel ou tel auteur par1e de '7a belle scene de Cogul", de la ''celebre idole de la Pena Tu",mais pour quelques representations qui flattent les sens, combien de figures ne sont qu'autant de nouvelles unites graphiques rajouter au corpus. Ce sont des signes done, et bien souvent de simples pictogrammes dont la forme n'a pas toujours de lien avec leur signification. On observe des personnages, des animaux, des figurations solaires rnais aussi des traits courts, des ponctuations, des grilles, etc, dont la presence n'est pas immediatement comprehensible. En parlant des premieres manifestations sculptees de la Mediterranee orientale, M.Gimbutas (1974) constate effectivement que les Prehistoriques n'ont pas cherche produire un effet esthetique. lls ont imagine un art abstrait ou le contenu de l'ceuvre a plus d'importance que la forme de celle-ci. Cet art est schematique en ce qu'il Simplifie la realite voire meme n'en tient pas compte et la transforme. C'est "an abstract symbolic conceptual art" (M,Gimbutas 1974 p.37). Et meme si rapport individuel enrichit ou ameliore l'apparence des figurations, en revanehe, leur repetition conduit localement a une certaine standardisation. J.Cauvin (1994) explique que, de meme qu'un outil n'a pas besoin d'etre beau pour etre efficace, une peinture nja pas a etre esthetique pour etre chargee de sens. C'est le contexte culture! qui de toute f~n lui confere sa charge semantique. Les materiaux employes, la technique utilisee, la forme que prend le symbole ne sont que des moyens de communication tandis que les signes permettent aux hommes de partager les concepts. On peut comme le fait J.Cauvin, dissocier la "grammaire"symbolique, qui lui parait commune aux populations du Neolithique, du ''vocabulaire" qui ne l'est pas: faire la part de la methode employee d'une maniere generale pour exprimer les symboles et celle des formes que prennent les signes ici ou la. En consequence, la morphologie des signes n'a sans doute pas une forte incidence sur leur signification. II nous semble done difficile, en l'etat actuel de la recherche, de ne pas considerer les tentatives de classement de ces figures comme de simples inventaires qui s'etoffent sans fin au gre des nouvelles decouvertes. II y a un decalage evident entre le souci d'enregistrer les multiples formes d'un signe dont !'identification est encore evidente et les perspectives d'interpreter cette diversite. C'est la le probleme d'un art dont l'apparente exuberance de signes masque un corpus tres reduit au terme de differents processus. La comprehension de ceux-ci nous entraine dans une toute autre perception du schematisme, dans un

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4 Et encore moins un dieu solaire, interpretation la plus communement proposee.

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sont porteuses d'un meme message. H s'agit le plus souvent d'une imitation des figures precedentes, c'est-a-dire d'une replique imparfaite avec quelques nuances morphologiques dont ii est bien difficile de dire si eUes resultent d'une maladresse de leur auteur ou d'un souci de distinction de ce demier. Lorsque le support est de tame restreinte ou bien lorsqu'il est entierement couvert de figures, cesrepetitions s'operent par obliteration des precedentes, par superposition des figures les unes par rapport aux autres. II est rare que l'on observe des surcharges differentes des figurations precedentes. Repetition et superposition semblent bien resulter d'un usage reitere du support et non d'une difference dans le discours general. La simple observation raisonnee des expressions artistiques nous conduit done proposer un cadre analytique des differentes etapes de !'elaboration du systerne schematique.

dont les seuls details caracteristiques sont les seins et le massif fessier (M.Lorblanchet et M.C.Welte 1987). L'art paleolithique connait les precedes cognitifs d'association et de contraction puisque des figures sont juxtaposees sur leur support et qu'on observe parfois des etres composites : "sorciers" de la grotte des Trois-Freres ou bien hommes tete de batracien de Los Casares (H.Breuil 1952, A.Leroi-Gourhan 1965). Cependant, Si l'on accepte !'existence d'une structure de !'expression schematique, de processus cognitifs qui soustendent la representation des signes et des themes, tout signe non identifiable et qui nous apparait abstrait ne doit pas etre coni;u comme un signe schematique. Un signe schematique doit representer un symbole. C'est pourquoi, certaines expressions artistiques qu'on a parfois voulu qualifier de schernatiques sont plutot de l'ordre de la decoration abstraite puisqu'on ne peut dernontrer qu'elles obeissent des regles : plaquettes de pierres finement gravees de lignes croisees schematisation souvent dites "lineaires-geometriques" qu'on 1. Jes signes retrouve en Espagne aussi bien qu'en ltalie, simplification au Paleolithique superieur ou au debut de I l l'Epipaleolithique 5. juxtaposition L'evolution de l'art, au Neolithique, est affaire 2. Besthemes de proportion : le signe prend le pas sur les contraction representations figuratives. Les versions realistes d'une figure sont rarissimes. L'associaI I tion et la contraction des figures sont systemarepetition tiques. Le Neolithique exacerne le schema3. autour des themes tisme et surtout, ii fait de l'humain, tres largesuperposition ment, l'une des composantes essentielles de son iconographie. Le schematisme ne disparait pas en meme temps que le Neolithique. C'est le corL'expression schematique se presente done comme un pus qui evolue et on constate que l'homme reste au systeme dent les regles sent partagees par !'ensemble des centre des representations, qu'il soit figure sous une tonne acteurs qui l'utilisent et dont la thematique est indifferemnaturaliste, meme simplifiee, (exemple de l'art schemament vehiculee selon diverses techniques (sculpture, tique lineaire, J.Abelanet 1990, Ph.Hameau 2001) ou sous peinture ou gravure) et sur differents supports (bloc rola forme ecrite de son nom (exemple de l'art lineaire du cheux, paroi, recipient ceramique, plaquette ...). Ce Vercors, Ph.Hameau et D.Vaillant 2000). systeme est valable pour !'ensemble du corpus iconographique puisqu'on a vu que des figures aussi differentes 4. Les peintures schematiques du Sud de la France : que l'idole, le personnage masculin et le cervide font problematiquegenerale l'objet d'une schematisation et d'une simplification, sont associees d'autres signes soit par juxtaposition, soit par Dans le present travail, ii est question des abris peincontraction, et sont dupliquees voire superposees tures du sud de la France, done d'une seule fonne d'autres figures. On ajoutera ces regles le fait que la potechnique pour exprimer le schematisme et d'une :zone sition droite, couchee ou inversee est valable pour charestreinte par rapport l'espace investi par cette cune de ces grandes categories de figures. ll y a done un technique. Les abris etudies sont dissemines sur un ensens de lecture du signe schematique. La connaissance semble de regions oil coexistent d'autres expressions de ce systeme de mise en place des symboles permet de schematiques : rochers graves, stales, mobilier decore. mieux aborder !'art schematique. Comprendre sa structure Ces sites accusent de nombreuses ressemblances avec nous autorise en mieux apprehender le sens. V,Oliveirales abris peints de la Peninsule iberique et avec ceux bien Jorge fait un constat identique en signalant qu'on peut mains nombreux d'ltalie, de Sicile et de Corse. Pour ces rechercher la signification de cet art sans se commettre en raisons, les 74 abris peints etudies ici seront constamment d'incroyables condusions pour peu qu'on en demontre les confrontes aux autres elements du schematisme de la mecanismes (V.Oliveira-Jorge 1991). Mediterranee occidentale. Qu'il s'agisse de presenter les L'usage des signes est bien anterieur au Neolithique etapes de la transformation d'un signe ou d'analyser le puisque beaucoup de sanctuaires peints ou graves du contexte archeologique d'un site, la demonstration a Paleolithique superieur abritent de telles figures : lignes de besoin d'elements de comparaison pour ponderer ses ponctuations, grilles, signes en accolade, en plume, etc. La schematisation des figures existe aussi : par precede metonymique, les Prehistoriques n'ont reproduit qu'une 5 On pense par exemple, aux plaquettes de la cova del Parpallo paire de comes pour figurer un bouquetin clans la grotte ou de la cueva de la Cocina dans la province de Valencia (V.Villadu Pergouset (M.Lorblanchet 2001 ), ou bien ont grave, verde Bonillal994) ou ceUes de la grotte Romanelli dans les peint ou sculpte des silhouettes feminines ("stylisees") Pc>Uilles(M.0.Acanfora 1967).

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conclusions. Si l'on con90it la technique picturale comme l'un des nombreux artifices dont les Neolithiques ont disposepour exprimer leurs symboles, on doit admettre que le discours est incomplet du moment qu'il privilegie une forrne d'expression. II ne s'agit done pas d'expliquer les peintures par les autres fonnules artistiques mais de les comparer les unes aux autres pour determiner la part des donnees qui leur sont communes et celle de leurs particularismes. Ce parti-pris analytique se heurte deux problemes, l'un relatif la chronologie des figures toutes expressions techniques confondues et l'autre de contenu des symboles. Ces deux parametres sont d'ailleurs dependants l'un de l'autre. La recherche de donnees chrono-culturelles reste bien sur l'un des objectifs de cette analyse. Elle ne peut constituer l'unique perspective d'une etude de l'art prehistorique. On s'etonnera sans doute que les debats relatifs la nature des parures et autres accessoires que portent les statuesmenhirs soient uniquement engages dans le but de les rapprocher des memes objets ou supposes tels, retrouves en stratigraphie et dates avec une precision plus ou moins grande (H.Barge et A D'Anna 1982, M.Bordreuil 1990). Cette volonte de dater les stales est legitime mais pourquoi constituerait-elle la seule finalite d'une etude concernant une expression artistique d'une telle importance ? Refuser de se cantonner une analyse descriptive, typologique ou chronologique des figures ne signifie pas qu'on evacue le probleme chronologique. Ainsi, nous ne pensons pas que " Jes explications basees sur des

ment tres repandue. Expliquant quelques unes des motivations de !'art chez les Aborigenes d'Australie, M.Lorblanchet souligrie que '7'artest un langagevisuel.Le

signe ne contientpas le sens, ii fait partie d'un systemequi Juiconfereun sens. Sa simpliciteassure un haut degre de repetitivite et une grande plasticite semantique" (M.Lorblanchet 1988). Les artistes disposent ainsi de signes simples qui changent selon le contexte (sol, corps, paroi) et selon le recit. Est-ce vrai de l'art holocene ? Notre sentiment est qu'un meme signe reveturie charge semantique identique quelle que soit sa localisation dans l'aire geographique consideree. Cependant, comme ii s'agit d'art schematique, nous concevons aussi que la forme de ce signe peut varier en depit d'une identification unique. Cette variabilite morphologique du signe n'en change pas le sens generique. Elle reflete plutOt des particularisrnes locaux ou des evolutions chronologiques ou encore, ainsi que nous l'avons dit plus haut, des contraintes purement techniques. Le signe evolue bien en fonction du contexte mais, ignorant tout du recit qui l'a accompagne, nous nous limitons sa simple designation. Un personnage masculin et ses differentes versions anthropomorphes reste l'entite "homme" mais on ne peut pas lui rajouter une parente : pere, fils, cousin, etc. L'idole est simplifiee sous trois versions principales qui sont sa forme generale, son visage et son collier mais on ignore les raisons de ces options graphiques: on se lirnite parler de l'entite "idole". Ces limites au discours etant etablies, c'est la notion d'espace qui constitue la trame de !'analyse que nous faisons des manifestations picturales. L'analyse du signe passe par celle du support et du site. Les Prehistoriques ont utilise certains abris pour les peindre et non tous les abris qui s'offraient eux. Ces abris tiennent une certaine place dans les territoires de ces populations, differente de celle des autres sites contemporains. Les parois elles-memes ne sont pas investies au hasard mais en des zones bien precises. L'espace comme les signes constitue un produit culture!. L'usage qui est fait de ces abris fera done l'objet d'une analyse de type proxemique selon le sens que donne E.T.Hall ace terrrie (E.T.Hall 1971), analyse dans laquelle les donnees orographiques et topographiques et tres largement geographiques seront confrontees au contexte archeologique et au corpus iconographique. C'est qu'en effet, !'expression artistique a ete placee dans un contexte par ses differents auteurs. Ce contexte va du choix et de !'utilisation du terrain jusqu'aux amenagernents des lieux et aux apports rnobiliers. Si tenus ou mal conserves que soient ces demiers, ils entretienrient necessairement une relation avec les figures placees sur leur support et on ne peut imaginer de les etudier les uns sans les autres, ni meme les uns cote des autres. L'objectif d'une etude du contexte ne consiste pas simplement dater les figurations mais a tenter de comprendre les motivations de l'art et les pratiques qui l'accompagrient. L'analyse simplement intrinseque de la chose peinte ne garantit pas le plein a son interpretation. L'etude du site et du mobilier qu'on peut y recueillir est indispensable. Mieux meme, ii semble que le contexte archeologique peut etre assigne un espace plus large que le seul remplissage liaplomb des figures et qu'il faut d'emblee supposer une complementarite des sites et la notion d'un large espace voue l'art et au culte. Les vestiges materiels sont alors peut-etre localises en un lieu qui constituait pour les Prehistoriques !'interface de plusieurs de leurs activites. Cette

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comparaisonsstylistiques,resterontdes speculationstant qu'elles ne seront pas etayees par des donnees chronostratigraphiques"(A.D'Anna et a/ii 1995) sauf si l'on pou-

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vait prouver que toutes les steles d'un groupe, puisque les auteurs evoquent preciserrient les idoles sculptees, sont strictement synchrones. La recurrence des motifs, des themes, de leurs localisations, nous semblent pennettre une analyse plus approfondie. Le contexte archeologique peut depasser le statut de simple marqueur temporel. Les datations obtenues pour les abris peints du sud de la France sont d'ailleurs etalees sur plusieurs millenaires et ne concement qu'un petit nombre de sites. Rien ne permet d'affinner que le meme signe simple releve sur au moins un site bien date est contemporain partout. De meme que la conception d'un art paleolithique homogene depuis son apparition jusqu'aux dernieres manifestations magdaleniennes a ete remise en question par les recentes datations radiocarbones, ii n'est pas non plus possible de croire en un art neolithique monolithique. Cependant, rie disposant pas de rnoyens de dater chacune de ses manifestations, on est bien oblige de commencer par le supposer homogene pour tenter de les comparer. La notion de temps est done, par necessite, compressible, reduite un seul instant Nous pronons done une conception realiste du symbole en admettant "qu'ilya

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plus de chances de tomber juste en postulant que des representationsapparenteesont un contenu approchant qu'il n'y en a a Jes revetir de significationsdifferentes"

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comme l'ecrit Andre Leroi-Gourhan en 1966. Ce postulat n'est qu'un moyen d'aborder !'interpretation de l'art schematique. Ce n'est que le chOix d'une regle qui ait quelque chance d'aboutir la comprehension des signes. L'ethn~ logie demontre que cette methode est souvent reductrice et que la conception relativiste des symboles est egale-

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assertion presente le double interet de donner au Signe une importance au moins equivalente celle de l'objet retrouve en fouille, ce dont peu de chercheurs ont conscience, et d'exclure toute presentation de l'iconographie d'un site qui privilegierait les figures les plus esthetiques 6. Cependant, la methode d'investigation des figures n'est pas unique. Elle est adaptable au site, aux parois, au type des manifestations artistiques, voire leur nombre. Elle se doit d'exprimer la figure, en l'etat, mais aussi de resttuer son support, ce demier etant souvent neglige. On n'envisage que trop rarement !'importance de la localisation d'une figure. Presenter !'ensemble des supports disponibles sur un site est indispensable car ii est certain que nous n'observons souvent aujourd'hui qu'une partie seulement de l'omementation initiate pour des problemes evidents de conservation de oouvres. Or, !'emplacement est souvent le resultat d'un choix. Les accidents du support eux-memes peuvent etre utilises et influer sur la forme ou sur la taille d'un signe. Beaucoup d'etudes sur l'art postglaeiaire manquent encore de cette rigueur elementaire et se reduisent de simples inventaires de figurations. Ce constat nous entraine presenter. ici quelques points de methode qui nous semblent necessaires flapprehension des phenomenes artistiques de la Prehistoire recente. Formula artistique qui n'a pour elle, ni l'aneiennete, ni l'esthetique de l'art animalier du Wurm, !'art postglaciaire est trop souvent presente comme une Juxtaposition non reflechie de signes. II n'est que rarement question de methodes de releves pour l'art postglaciaire. Certains supports de ces manifestations artistiques nous parviennent relativement sains, parfois etonnamment bien conserves apres des millenaires d'intemperies et d'erosion et les figures observees semblent encore tresfraiches. Dans de telles conditions, e'est le releve par methode directe, c'est-a-dire en decalquant les figures sur un film vinylique transparent pose sur ta paroi, qui a longtemps prevalu. Aujourd'hui, le recours aux precedes photographiques 7 est systematique, que les supports soient supposes fragiles ou qu'ils ne presentent aueune contrainte particuliere. Malgre leur simplicite, les methodes directes et photographiques exigent une grande rigueur dans l'exhaustivite et les rendus des releves. Les sites ou les figurations sont nombreuses et etalees sur de grandes superfieies ont exige de notre part la creation d'un appareillage particulier. Ainsi, l'abri A des Eissartenes, le nombre des figures est tel qu'il a semble difficile de les relever sans une methode systematique de classement et de localisation. Nous avons done opte pour une couverture photographique de !'ensemble de la zone omee, travail realise par diapositives uniquement, ce qui a permis de visionner l'echelle voulue chacune des prises de vue et de restituer graphiquement les images. L'appareil photographique a ete surmonte d'un cadre en forme de pyramide renversee (fig.1 ). Les montants de celle-ci portent des mires en ruban, une sur chacun des quatre

notion de contexte fluctuant au gre des possibilites geographiques et selon la perception que les communautes agro-pastorales avaient de leurs territoires reste evidemment difficile maitriser. Elle est presente dans de nombreuses analyses, en Espagne comme en France, mais reste souvent limitee la comptabilite des stations connues dans un perimetre plus ou moins large auteur des sites omes. Notre hypothese differe en ce sens que nous cherchons aussi relier la conception de l'espace sacre la symbolique exprimee sur les supports. La notion de compiementarite des sites peut sans doute s'appuyer sur la demonstration d'une complementarite des themes representes sur la roche. Les symboles qui ferment le corpus schematique se referent en premier lieu des figures realistes, homme, soleil, cerf, etc. Elles ne deviennent symboles qu'au terme de processus intellectuels. L'hermeneutique de ces signes nous ramene done l'etude du contexte culture! dans lequel ils prennent place. Un certain nombre de chercheurs supposent que les Prehistoriques ont peint et grave ce qu'ils celebraient. J.Abelanet (1986) pense que la figuration du soleil est !'expression evidente d'un culte solaire. La representation de trois figures assimilees des soleils dans une grotte de Jaen, en Espagne, fait de celleci un "observatoire astronomique des levers heliaques" selon G.Tamain (1986). En revanche, J.Briard (1987) ecrit qu' "ii semble dffficile de limiter /'image neolithique au commemoratif" et en effet, le choix des artistes porte sur des figures particulieres, en nombre reduit, qui servent de symboles mais ont egalement une place dans la vie quotidienne des societes. Rechercher la place occupee par la figure realiste dans ce quotidian contraint done ne pas dissocier l'art du reste des temoignages archeologiques. La place preponderante du cervide dans le bestiaire schematique a sans doute quelque lien avec celle qu'il occupe dans les pratiques cynegetiques contemporaines. La redondance du signe soleiforme est peut-etre relier avec !'orientation meridionale des structures sepulcrales. De telles suppositions ne nous empechent pas de considerer que ces signes puissant etre exprimes a divers degres de symbolique. Elles nous permettent simplement d'appuyer nos premiers arguments sur les donnees concretes de l'archeologie. Le probleme est bien de determiner la correspondance entre les objets representes et la symbolique qu'ils induisent. L'etude des peintures schematiques se fait done du Signe au site et inversement, en donnant ce demier une importance qui ne Jui est pas toujours acquise. Les principes qui regissent cette formule artistique lui conferent une unite qui semble depasser les clivages culturels au sein desquels elle voit le jour. La mise en evidence de ces regles doit permettre de mieux rassembler en ensembles coherents une documentation d'apparence disparate.

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5. Les peintures schematiques du Sud de la France : methodes de releve et de restitution

6 On notera a ce propos que le mot "symbole" (du grec auµl30A.Ov)qui signifie une preuve, un signe de reconnaissance, est aussi un tesson servant de gage. Les symbola, equivalent du latin tesserae, sont des tessons, c'est-a-dire les fragments d'un meme objet brise et qui se raccordent pour sceller un pacte entre plusieurs protagonistes. 7 Procedes diversifies que nous n'enumerons pas ici et qui necessitent !'assistance de l'informatique

De tout ce qu'on a dit precedemment depend bien sur nos methodes pour aborder le terrain. Une bonne restitution des oouvres peintes ou gravees passe necessairement par la methode appliquee leur releve. L'analyse d'un panneau n'est possible que si !'ensemble des figures est prise en compte : "une figuration non relevee est un vestige non exhume" (M.Lorblanchet 1988 p.275). Cette

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Fig.I - Releve photographique des grands panneaux l. flash, 2. axe horizontal de reference, 3. zone photographiee, 4 coordonnees du site 5. numerotation des photos, 6. appareil photographique, 7. axe vertical

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La restitution revet de multiples formes souvent plus liees cotes. Chaque cliche est done pris le plus pres du support, la personnalite de chaque chercheur qu'aux besoins perpendiculairement celui-ci et systematiquement asreels de l'information. II est plusieurs f~ns de reproduire sorti de son cadre gradue. II represente une portion de la une peinture. Noircir ou hachurer une forme pleine avec paroi equivalant ce cadre, soit une surface d'un demiindication des couleurs considerees est la formule la plus metre carre environ (0,80m x 0,60m). Les zones photographiees se chevauchant sur une portion de 0,1Om, les couramment utilisee pour un gain de temps non negligeable. II faut encore ne pas lisser les traits et les reproraccords de chacune d'entre elles en sont d'autant faciduire dans leur etat actuel. L'emploi de trames est done lites. De petites ardoises effac,age sec fixees aux mondeconseille. Le procede pointilliste restitue mieux les intants du cadre permettent d'inscrire toutes les coordonnees necessaires sans recourir a des etiquettes applitensites du pigment, parfois meme la superposition des traits, mais ii est d'une execution longue et d'une utilisation quees sur le rocher. La diapositive reste done la methode la plus adequate restreinte lorsqu'il s'agit de presenter sur un meme releve pour notre travail et la mains generatrice d'erreurs, celle une diversite de teintes. Beaucoup d'equipes espagnoles qui permet, si on le souhaite, de travailler sur des figures le preconisent et beaucoup de chercheurs fran~is l'utien taille reeUe. Bien entendu, chaque cliche exprime lisent mat. confondant une methode pour nuancer les ensuite au crayon noir sur papier blanc est verifie sur le teintes (points plus ou rnoins rapproches) avec une simple convention pour definir rune d'elles (points constituant une terrain. II suffrt alors de teinter chacun des traits dessines trame). en fonction de conventions : bleu pour les figures, rouge pour les sillons de la paroi, vert pour les asperites et jaune pour les ruptures de plan ... Pour ce meme abri des Eissartenes, nous avons egalement tente des photographies de nuit. Les peintures, eclairees par la lumiere crue des projecteurs, nous sont apparues differemment de ce que nous observions de jour. La lumiere aplanit les parois et permet de mieux discerner les contours des figurations superposees les unes aux autres. Le site etant largement ouvert et les cliches realises rapidement, les dommages pro- : -, .,, ----voques par une surchauffe de !'at, ,. mosphere ambiante sont evites. Certains • ' procedes photographiques peuvent parfois apporter quelques ameliorations comme les cliches en UV fluorescence du meme panneau peint pour lequel nous avons sollicite les services du Centre Camille Jullian de l'Universite de Provence 8. Certaines figurations rouges se sont mieux demarquees du support acre l'exemple des signes peints .,,,devenus tres pales du celebre portique ---- --: ' de Roquepertuse (A.Barbet 1991). Pour ' '' rabri Donner, R.Brandi a obtenu plu- '' sieurs cliches particulierement '' 'I teurs avec ce precede. II nous est surtout apparu que les rele-ves de manifestations d'art postglaciaire --exigent qu'on revienne souvent sur les ,,,~\%:';>~,,, sites, des heures differentes et selon des conditions atmospheriques diverses. La perception des figurations s'en trouve changee. L'obseivation de certains phenomenes d'hygrometrie n'a d'ailleurs ete possible qu'a cette condition. Tout au long de l'avancement de nos travaux, ii a fallu trouver de nouvelles H methodes d'enregistrement adaptees l'exigence d'une recherche perforrnante tout autant qu'au site lui-meme. ,.___________________________ __.

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Fig.2 • Signes anthropomorphes de l'abri A des Eissartenes restitues par la methode pointilliste. 8 avec le concours de A.Chenet et CI.Folliot

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L'intensite des couleurs varie en fonction de l'hygrometrie ambiante mais ces changements ne repondent pas necessairement a la logique qui voudrait qu'un pigment soit plus fonce. parce que plus humide. Desteintes virent selon l'humidite et des figures considerees brunes lors d'un passage sur un site ome, peuvent s'averer rouges lors d'une visite ulterieure pour finalement reprendre leur teinte initiale quelques temps apres. A ce titre, la teinte des peintures des gorges du Carami est particulierement sensible aux evolutions atmospheriques. C'est pour eviter de telles differences d'appreciation et pour adopter un langage commun que se repand aujourd'hui l'usage du Pantone (Color Formula Guide) au detriment d'ailleurs du Code Munsell (Munsell Soil Color Charts) employe ancienn& ment. Utilise par les imprimeurs, le Pantone suggere sans doute mieux qu'un autre code la confection de recettes pigmentaires. L'identification des teintes a ete reduite a 19 cas possibles (lie Reunion de Prehistoria Aragonesa, n~ vembre 1987, V.Baldellou 1989) equivalant un nombre plus grand de nuances.

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Meme s'il semble arbitraire dans son decoupage et subjectif dans ses qualificatifs, ce code evite l'utilisation de termes tels que "rouge brique", "rouge bauxite", "rouge sang'', "ocre brique", etc, qui souvent recouvrent la meme nuance differemment pen;:ue selon les auteurs et qui induisent souvent la presence d'un pigment qui n'a final& ment pas ete utilise. L'usage du Pantone est toutefois limite aux abris de plein air ou du moins aux sites ne necessitant pas le recours a un eclairage artificiel. Une appreciation est faite sur paroi et motifs secs puis sur les memes apres une legere humidification. Des differences de teintes peuvent subvenir. La methode a dans tous les cas l'avantage d'aider !'interpretation de certaines superpositions de figures. Elle permet d'eviter quelques grossieres erreurs telles cette identification d'un bOuquetin a l'abri A des Eissartenes par M.Mortreuil et R.Durand (1977) pour une figure qui resulte de la superposition de signes difficilement interpretables sur un personnage masculin peint en rouge (fig.3). Au Pin de Simon (Bouches-du-Rhone), on constate que la determination des couleurs grace au Pantone correspond exactement au resultat des analyses pigmentaires affirmant la presence de trois colorants. Pour les raisons de variation invoquees precedemment, on ne peut pas generaliser cette relation couleur et colorant. En fait, c'est surtout le geste de !'artiste face a son support que ron se doit de mettre en evidence . La figuration des asperites, des sillons, des bOurrelets,des ruptures de plan, des zones calcitees ou de celles preservees d'un quelconque concretionnen,ent, etc, ameliorent beaucoup notre perception du support et de ses contraintes. Quelques experimentations personnelles simples montrent la difference dans la restitution d'un trait peint selon que l'on utilise un pinceau ou le doigt, selon que le melange est pateux ou liquide, le support rugueux ou lisse ou bien encore parcouru de sillons ou de parties en leger relief. Le relief general du support vaut d'etre figure en courbes de niveau lorsqu'il n'est, ni assez plan, ni assez lisse, pour qu'on puisse penser qu'il a ete con9u comme une surface unique. De meme est necessairel'inclinaison d'une paroi. Les figures sont generalement hauteur d'yeux mais audela d'une inclinaison de 10 a 15°, la perception des dimensions d'une figure est differente de la realite par phenomene de parallaxe. Le releve qui en est fait ne correspond pas exactement a ce que l'observateur constate moins qu'il ne cherche se placer perpendiculairement a la paroi. La position des figures, hautes ou basses, doit etre signalee car elle a une incidence certaine sur les techniques d'execution, suppose des rajouts en cas de panneau complexe, etc ... Elle sous-entend aussi des ~ sitions differentes de !'artiste selon qu'il ait ete assis, accroupi ou debout.

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sur echafaudage debout assis sur une pierre accroupi assis sur le sol

0 ...__.____._ ___._ ___ 5 Fig.3 - Bouquetin observe a l'abri des Eissartenes par M.Mortreuil La meme figure : en realite un cas de superpositionde signes differents et ayant diverses teintes

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Ces observations, cette methodologie adaptee au terrain, rappellent en bien des points les principes mis en reuvre



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Fig.4 - Variation des restitutions : un personnage masculin de la Bergerie des Maigres l. la photo est prise a J'horizontale, 2. la photo est prise perpendiculairement au support 3. methode du releve direct

sement et la restitution fidele des figurations schemapour restituer dans des conditions optimales les figures de l'art parietal du Paleolithique. Les conditions de conservatiques restent done un enjeu majeur de la Recherche. tion n'ont simplement pas toujours ete fes memes et ii est L'emichissisement du corpus iconographique, chaque necessaire d'en tenir compte. II semble certains auteurs decowerte de nouvelles peintures, ne se conjugue pas que !'expression schernatique de leur site leur soit parnecessairernent avec une typologie trop stricte de ces venue dans toute son integrite. II n'en est absolument rien. figures comme nous ravons signale plus haut. La comprehension des processus cognitifs qui regissent le Nous voyons se degrader sous nos yeux des panneaux entiers et ii n'est qu'a comparer les reproductions d'Henri schernatisme nous amene penser que l'objectif d'une Breuil pour la Peninsule iberique ou d'Andre Glory pour le typologie pour cette expression n'est plus de definir le sud de la France avec des retevesrecentspour mesurer signe en tant que figure mais le signe en tant que la rapidite de cette deterioration. Entre les reteves signifiant. Dans cet esprit, nous avons elabore une police d'A.Glory entre 1941 et 1943 et les nOtres partir de de carac:teres, dite ASP1, a l'usagede l'art schematique 1981, certaines figures ont disparu (capride et personnage ouchaque touche ou ensemble de touches d'un clavier la grotte de la Seate du Destel, signe solaire de la grotte AZERlY correspond une categorie de signes exprimee A du Charbonnier, grille de l'abri du Paste du Lazaret) ou dans ses principates versions graphiques (Ph.Hameau et ne sont plus que residuelles (idole de la grotte des Cabro, E.Vespier 1995) (fig.5 et 6). Ainsi, on exprime l'idole dans personnage tete soleiforme de la grotte Neukirch). Ne ses principales versions graphiques : idole realiste simparlons pas des actes de vandalisme recentsa l'abri des plifiee par un arceau (forme generale), par un T facial Eissartenes et a Baume Peinte qui nous privent a jamais (visage de l'idole) par un U herisse de pointes (collier de de certains elements des panneaux et demontrent l'url'idole) signes utilisables en position droite ou en position gence proteger efficacement les sites omes 9. le recencouchee. Ces quelques variations a un type de signe suf-

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9 Dans le sud de la France, les sites omes au Postglaciaire sont pratiquement tous libres d'acces. Nous n'avons reussi a faire classer Monuments Historique que six abris : la Tune de la Varaime a Boulc-en-Diois (Drome), Jes abris A et B des Eissartenes a Le Val

(Var) et !es grottes Alain, Neukirch et Chuchy a Tourves (Var). Il s'agit d'une protection juridique et non pas materielle. Seule la Tune de la Varaime a ete defendue par une grille un an seulement apres sa decouverte, en 1987, grace a notre collegue J.L.Brochier.

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ulis qui occupe la pente au-dessus de la carriere mais nous ne le pensons pas. II s'agit done d'une grotte fermee dont la frequentation n'est possible qu'avec des luminaires. Les lieux sont particulierement humides. Des concretionnements de calcite sont partout visibles. Des blocs d'effondrement encornbrent les cOtes de la grancle salle d'entree et les galeries qui en partent du cote N. Trois sondages ont ete realises dans la grancle salle. Tous attestent la presence d'un seul niveau de 0,15 0,30m de puissance scene par un depot stalagmitique. L'industrie lithique est essentiellement larnellaire et laminaire. Des armatures de fleches asyrnetriques ont ete recueillies. On note des percuteurs en quartz, quelques lames polies et des meules et broyons en gneiss. Les forrnes ceramiques sont de petit ou moyen module, a parois droites ou faiblement rentrantes, et fond rand ou galbe. Les carenes sont nombreuses . C'est une ceramique lisse, le tiers superieur de la panse etant parfois agremente d'un cordon horizontal. L'os et le bois de cert representent 74% de !'ensemble de l'industrie decouverte sur ce site. "Par son abondance et sa variate, on se croirait soudain transporte

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Fig.12 - Les deux T faciauxde la grotte Resplandy

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Fig.13 - Plan de la grotte Resplandy (d'apres G.Rodriguez 1968) Les zones hachurees indiquent les sondages I. figure, 2. tombelle, 3.foyers A. entree, B. safle principale, C. reseau de galeries

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Voied'acces: on y accede a partir de la riviere, en escaladant la

Figure n°1 Localisation : 0,60m du sol Dev. max. horiz .33cm Dev. max. vert. 24cm Description : ii s'agit de deux signes en forme de T . La barre horizontale de la figure de gauche est longue (22cm) et non attachee la barre verticale faite d'un trait court. La figure de droite est plus trapue et nantie d'une barre verticale verticale epaisse. Couleur : noir Interpretation : ii peut s'agir de la representation du T facial, symbole du visage de l'idole. Le releve que nous en donnons est peine different de celui qu'a publie G.Rodriguez.

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Rivedu coursd'eau : rive droite de l'Aiguillon Geologie: calcaire /nventeurs: Roger Bourgeois le 11 janvier 1985 Dimensions: l'abri qui porte les peintures mesure 20,60m de

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Orientation: ouvert au sud-est Bibliographie: P.Bellin 1988 II s'agit du demier renfoncement d'une serie d'abris occupant les memes strates calcaires au sommet des gorges de l'Aiguillon, affluent du Gard. L'acces est difficile puisqu'il faut emprunter plusieurs comiches et une vire etroite mais courte pour atteindre le site. II en etait sans doute de meme pendant la Prehistoire et l'on observe une perforation ayant sans doute servi retenir une main courante dans run des bourrelets calcitiques qui epaississent la paroi. Vu du bas de la falaise, l'abri tout entier semble presenter une teinte orangee. En realite, cette couleur n'affecte que sa partie la plus profonde.

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nota : G.Rodriguez (1968) signale des "graffiti" dans les grottes voisines de Bonnefont et des Puces., tres ressemblants ceux de la grotte Resplandy. Nous les identifions egalement comme des traces laissees sur les parois par le contact de torches. Ces deux autres cavites ont restitue un mobilier archeologique tres analogue celui de la grotte Resplandy.

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Figures n"1 Localisation : les figures sont peintes sur une legere protuberance de la paroi, 1m au-dessus du sol de l'abri. La plus haute est realisee sur une zone grisatre tandis que la seconde est sur un support orange, cette difference de teinte etant due la presence d'une coulee de calcite Dev. max. horiz. 13cm Dev. max:. vert. 35,5cm

5. Abri Bourgeois (Lussan, Gard)

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Nom local : sans doute aucun. Le quartier s'appelle les Concluses

Nom attribuepar Jesinventeurs: abri Roger Bourgeois Altitude: 250 m environ Altitudeau-dessusdu talweg: ?Om environ

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Description : Deux axes, legerement obliques, herisses d'appendices disposes par paires, 7 pour la figure superieure, 5 pour la figure inferieure. L'ensemble etait sans doute un peu plus long a l'origine : fa paroi s'est desquamee entre les deux figures. Couleur : rouge Interpretation: P.Bellin qui est le premier a avoir cite cette peinture considere qu'il s'agit de personnages schematiques a bras multiples et nous concluons de meme.

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6. Grotte du Loup (Saint-Laurent-sous-Coiron,Ardeche) Nom local : grotte du Loup Nom attribuepar /es inventeurs: grotte du Loup Altitude: 400m environ Voie d'acces : un sentier descend vers le talweg et passe a quelquesmetres de la cavite Geo/ogie: calcaires lnventeurs : des ecoliers de la localite au debut des annees 1950 Dimensions: un petit couloir de 4m s'abaisse et se retreat avant une salle plus vaste d'une dizaine de metres poursuivie par une galerie. Orientation: cavite ouverte au sud Bibliographie:P.Bemn1958, J.Combier 1972

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Le petit porchede cette cavite se poursuit a droite par une galerie etroite et basse. Un laminoir permet d'acceder a une salle tres concretionnee, aux parois orangees, utilisee comme lieu sepulcral. L'extremite de cette salle forme un recoin que P.Bellin appelle "la crypte". Le fond de la cavite se retrecit et s'abaisse, et le sol y est particulierement argileux. Un petit puits arrete la progression. La grotte a ete ferrnee par le Service Regional de l'Archeologie. Des sepultures ont ete mises au jour dans la salle mediane. Les peintures sont realisees sur la paroi du fond de cette meme salie. Toutes sont recouvertes d'un voile de calcite. Quelques gravures sont visibles a mi-parcours de la galerie d'acces a cette salle : ii s'agit de figures d'epoque historique. Figure n°1 Localisation: au milieu de la paroi, dans la zone nommee la crypte. De chaque cotedes figures, le concretionnement est blanc. Dev. max. horiz. 27cm Dev. max. vert. 20cm Description : deux personnages masculins juxtaposes. Celui de gauche est sexue et debout, les bras releves et les jambes ecartees. Celui de droite est asexue et en position inverse, les bras a l'horizontale et les jambes ecar-

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!Fig.14 - Coupe de l'abri Bourgeois

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Interpretation : le de cette figure est un peu plus fin que celui de la precedente. ii peut s'agir d'un signe anthro-pomorphe. Figure n°3 Localisation : a gauche de la figure n°2 Dev. max. vert. 40cm Description : serie de neut signes cruciforrnes disposes en cercte Couleur: brun noir Interpretation :ii s'agit de divers signes anthropomorphes Figuresn°4 Localisation : en marge du panneau principal et a l'entree du boyau terminal Dev. max. horiz. 80cm. Description : divers signes cruciformes dont certains groupes par deux. La branche verticale ou horizontale de certains d"entre eux est oblique. Couleur : brun noir Interpretation : identifies comme des signes anthropomorphes des leur decouverte, interpretation a laquelle nous souscrivons, leur doublement est probablement convl.l comme une imitation des deux figures principales (figure 1) d'autant que le doublement est souvent imparfait : les deux croix ne sont pas dessinees dans la meme position.

tees. Couleur : brun noir Interpretation : P.Bellin identifie ces deux figures comme des personnages masculins. Malheureusement, la photographie qu'il en donne a ete retoumee (P.Bellin 1958 fig.3, 1 p, 16) Figuren°2 Localisation : a gauche des pernonnagesprecedents Dev. max. horiz. 19cm Dev. max. vert. 21an Description : long trait vertical interrompu en plusieurs endroits accompagne de deux traits obliques. L'ensemble a la forrne generale d'une ''fourche" selon J.Combier 1972 Couleur : brun noir

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Fig.IS - Figures de l'abri Bourgeois

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Fig. Hi - La figuren° I de la grottedu Loup

Figure n°5 Localisation: pres des signes cruciforrnes precedents Dev. max. vert. 30cm env. Description : serie de traits paralleles Couleur : brun noir Interpretation : P.Bellin parle de "mains positives" ou de "mains glissees". II est evident que ces marques ont ete faites en laissant courir sur la paroi des doigts enduits de matiere picturale. Si on accepte d'attribuer !'ensemble des signes anthropomorphesou cruciforrnes a la Prehistoire, ii n'y a aucune raison d'extraire de ce corpus ces marquages digitaux qui sont souvent juxtaposes aux premiers. Figure n°6 Localisation: sur la paroi, au debut de la galerie au puits Dev. max.vert. 30cm env. Description : plusieurs series de traits paralleles et parfois courbes Couleur : brun noir Interpretation : ces marquages digitaux nous suggerent les memes reflexions que precedemment.

7. Abri de la Combe d'Oulins (Labastide-de-Virac, Ardeche) Nom bcal: inconu Nom attribuepar Jesinventeurs: abri de la Combe d'Oulins Altitude: 300m environ Voied'acces:aucune Rive du cours d'eau : dans une petite combe en rive gauche de l'Ardeche

Geo/ogie: calcaires lnventeurs: E.Deschamps, J.M.Chauvet et Ch.Hillaire en 1992 Dimensions : 20m de long pour un surplomb n'excedant pas 1,50m

Orientation: ouvert au sud-est Bibliographie: L.Jallot et a/Ji1998

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C'est un abri de pied de falaise nanti d'un faible surplomb et sans remplissage. Les parois sont fortement desquamees sauf dans l'angle nord de l'abri. A cet endroit, un renfoncement naturel abrite trois figures. Dans d'autres niches, on observe quelques traces colorees qui temoignent d'une decoration de l'abri initialement plus importante. Figure n°1 Localisation : a 1m du sol actuel Dev. max. horiz.20cm Dev. max. vert. 30cm Description : trait vertical plusieurs fois interrompu a l'extremite superieure duquel partent deux appendices. Un trait oblique se detache de l'extremite inferieure. Deux ponctuationsencadrentl'axe vertical. Couleur : orange a rouge Interpretation: les auteurs privilegient !'interpretationselon laquelle ce signe correspondrait au T facial qui constitue le visage de l'idole tout en signalant la possibilite qu'il s'agisse d'un personnage masculin. L'existence d'un trait oblique inferieur et l'abaissement des appendices superieurs nous font apter pour la seconde interpretation. Figure n°2 Localisation : a 1m du sol actuel Dev. max. horiz. 7cm Dev. max. vert. 8cm Description : cercle abritant un trait oblique Couleur : orange rouge Interpretation : les auteurs parlent a la fois d'un "cercle pointe" et d'un "cercle tirete". Leur releve nous amene a preferer le second terrne bien qu'une diffusion de la matiere picturale puisse etre la cause de l'allongementde l'eventuelle ponctuationinteme.

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Fig.17 - Plan de l'abri de la Combe d'Oulins releve des figures(d'apres L.Jallot et a/ii l 998)

Figure n°3 Localisation : au-

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On soupc;onne quelques traces de peintures en divers autres zones de la paroi Fig.42 - La figure n° l de l'abri Perret n°2

abri n°2 Figures n°1 Localisation : sur la paroi occidentale et 1,25m du sol Dev. max. horiz. 7,5cm Dev. max. vert. cm Description : 16 petites croix : 7 gauche, les plus grandes, en forme de croix grecques, disposees sur 2 lignes et attachees les unes aux autres, et 9 droite, plus petites, en forme de croix de Saint-Andre, disposees sur 3

17. Abri Lombal (Gordes, Vaucluse)

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Nornlocal: aucun Nornattribuepar Jesinventeurs: abri Lombal

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AJtitude : 300m environ

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Altitudeau-dessusdu ta/weg: 80m environ en rive gauche de la Veroncie

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Voied'acces: on y acceclepar le plateaudit Bois d'Audibert en ernpruntantune petitevire dont l'entreeest masqueepar un bosquetde ch~nesverts Rivedu coursd'eau: rive gauchedu Toulourenc Geologie: calcairesdu Bedoulien fnventeurs: Guy Lombaldans les annees1960 Dimensions: 3,20m de profondeur et 2,30m de large a l'ouverture Orientation: ouvertau sud Bibfiographie : inedit

0

L'abri se trouve au sommet des barres rocheuses qui dominent la Veroncle, au-dessus du demier moulin qui occupe le fond des gorges. C'est un renfoncement du rocher, peu profond, haut de 2,80m, avec des parois orangees et une voOte noircie. Des bourretets de calcite epaississent la paroi orientale. Une trainee blanchatre est visible sur la paroi opposee. Le sol, rocheux, faiblement pentu, est orange rouge et legerement poli.

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Figure n°1: Localisation : elle occupe tout le fond de l'abri et se poursuit sur les parois laterales. Description : double cercle de 0,60m de diametre avec 4 rayons surrnonte d'une autre figure complexe mais trap endommagee pour etre identifiable (autre cercle ?}. Un trait vertical de 1,15m de long finit en crosse du cOte O. Un trait oblique de 0,95m de long occupe l'autre paroi. Un trait de 5,50m de long relie les deux parois opposees en traversant la voOte. Un autre trait marque le rebord de l'auvent et descend sur les deux parois droite et gauche de l'entree. Couleur : rouge Interpretation : l'ampleur de cette figure est exceptionnelle. Ses ramifications indiquent une volonte d'utiliser toute la cavite. La mauvaise conservation de la partie superieure de la figure ne nous permet pas d'identifier un deuxieme cercle. Dans !'affirmative, ii pourrait s'agir des deux roues d'un char (?)

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Baume Brune (Joucas et Gordes, Vau-

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Nomlocaf: Baume Brune: ii s'agit 81'1fait de !'ensemblede lafalaise. Norn attribue par fes inventeurs : Baume Brune. Nous avonsattribueun chiffre a chaquecavitede cettefalaise. Allude : 270m environ Altitudeau-dessusdu taANeg: 70m environ au-clessusdu talweg de la Veronde qui coule a 800m de l'extremite occidentalede la falaise Voie d'acces : un sentier traverse la zone artisanale du GrandJas et se dirigevers le milieu de la falaise Geologie: calcairesmameuxdu Bedoulien lnventeurs: Guy Lombal au debut des annees 1960 avait decouvert l'abri 0°23. Les autres cavites peintes ont ete misesau jour par nos soins en 1998 Dimensions: La falaise s'etire d'O en E sur BOOmenviron Orientation: la falaise et les cavitessont orienteesface au

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Bibliographie : inedit La falaise de Baume Brune s'allonge sur presd'un kilometre au-dessus de la plaine cultivee que draine au sud le Coulon. D'anciennes terrasses de culture

Fig.43 - Coupes et plan de l'abri Lomba!

55

Fig.44 - Figure de l'abri Lomba!

sont encore visibles au pied de la falaise, du cote O essentiellement. La limite communale de Gerdes l'O et de Joucas l'E la traverse en son milieu, perpendiculairement. En quelques endroits, la falaise est franchissable sans grande difficulte . Les parois de cette falaise et celles des differentes cavites qui y sont creusees temoignent d'un intense ruissellement (diaclases, stalactites et stalagmites, bourrelets de calcite, etc). Nous avons repertorie 43 sites potentiels : des abris plus ou mains vastes et profonds, dent 1O ont ete omes de peintures et/au de gra-vures . Une prospection dans les zones cultivees, en contrebas du rocher, nous a permis de ramasser pres de 200 elements lithiques (silex essentiellement) dont des nucleus et des lames brutes faiblement retouchees . Beaucoup de ces supports ant subi !'action d'un feu violent.

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18. abri n°1 : abri avec faible surplomb, de 13m de long. La paroi est orang~. parcourue de coulees de calcite et fortement desquam~ dans sa partie basse. Une petite esplanade la precede. On observe une fissure de 0,50m de profondeu r dans la partie NE de l'abri.

Couleur : rouge Figure n°5 Localisation : 0,70m du sol Description: Traces de peintures Couleur : rouge

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19. abri n°2 : Simple renfoncement de la paroi, de 3m de long. La paroi est orang~ et parcourue de quelques coul~s de calcite. Figure n°1 Localisation : 1,50m du sol entre deux bourrelets de calcite Dev. max. vert. 7cm - Dev. max. horiz. 11cm Description : Double ligne bri~ horizontale et petitstraits horizontaux Couleur : rouge

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20. abri n°3 : Petit abri bas de 5m de long, encadre de gros bourrelets de calcite. La paroi est orang~ et la voute noircie. Au fond de l'abri, le rocher est rouge et particulierement poli. Une petite esplanade precede l'abri. On observe plusieurs fissures et diaclases importantes entre les abris n°3 et n°4.

Figure n°1 Localisation : 0,50m du sol Dev. max . vert . 11cm Description : Signe en fleche retoum~ . Couleur : rouge

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Figure n°1 Localisation : dans la partie haute d'une concretionn~. le long d'un bourrelet de calcite Dev. max. vert . 19,4cm Description: Trait vertical Couleur : rouge

Figure n°2 Localisation: 0,75m du sol Dev. max.vert. 10,5cm Description: Trait vertical Couleur : rouge

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diaclase

Figure n°2 Localisation: 1,80m du sol, sur une protuberance de la paroi et !'aplomb d'une sortie d'eau Description : Restes de peinture Couleur : rouge

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Figure n°3 Localisation : 0, 70m du sol Dev. max. vert. 7,Bcm- Dev. max. horiz. 9cm Description: Trois traits verticaux Couleur : rouge

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21. abri n°4: abri avec surplomb, de 6,50m de long. La paroi est orang~ avec quelques zones grises et calcitees. La voute est noircie. Au fond de l'abri, le rocher est rouge et particulierement poll. Une petite esplanade precede l'abri.

Figure n°4 Localisation : 0,80m du sol Description: Traces de peintures

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56

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3 Fig.45 - Plan et coupes des abris n°3 et n°4 de Baume Brune

Figure n°1 Localisation: a 0,90m du sol Dev. max. vert. 10,3cm [)eSCription: Trait vertical Cou\eur : orange

Les autres figurationssent des textes a la mine de plomb, de la fin du XIXe siecle, signalant le passage de plusieurs bergers dont un venu du hameau des Cortasses , a 1km au sud, et les signatures de Raymonde et de Fernande Sautel.

57

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0 Fig.46 - Differentes figures de la falaise de Baume Brune. 1. figure n° 1 de 1:abr!n:1 2. figure no2 de 1,ab~ no 1 3 figure no3 de 1abn n I 4: figure n° I de 1:abr!n:2 5 figure nol de I abn n 4 6. figure no9 de l'abri no9 figure no I de l'abri no9

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Fig.47 - Differentes figures de la falaise de Baume Brune 1. figure n°2 de l'abri n°9, 2. figure n°7 de l'abri n°9

22. abri n°9 :

Figure n°5 Localisation : sur le sol Longueur 5cm Description : Trait simple, incise

abri de 3,50m de large pour une profondeur de 4m. La paroi est orangee et la voOte est noircie. Au sol, le rocher est rouge et particulierement poli. Des bourrelets de calcite descendent sur la paroi occidentale de l'abri

Figure n°6 Localisation : 1m du sol Dev. max. vert. 3cm Description: Trait oblique Couleur : rouge

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Figure n°1 Localisation : 1,20m du sol Dev. max. vert. 11cm Description : Dewcarceaux Couleur : rouge

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Figure n°2 Localisation : 0,80m du sol, sur une particulierement lisse et aux contours arrondis Dev . max . vert. 19cm Description: Traces de peintures Couleur : rouge

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Figure n°3 Localisation 0,80m du sol, sur une particulierement lisse et aux contours arrondis Dev. max. vert. 18cm Description: Traces de peintures Couleur : rouge

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Figure n°7 Localisation : 1,30m du sol Dev. max. vert. 27,5cm-Dev. max. horiz. 16cm Description : Deux traits verticaux encadrant vertical incise Couleur : rouge

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Figure n°8 Localisation: 0,70m du sol Dev. max. vert. 16cm Description : Trait vertical sur la base d'un bourrelet de calcite. Le bourrelet, plus long, est arrache de son support dans sa partie mediane Couleur : rouge

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Figure n°4 Localisation : sur le sol Longueur 4,5cm Description : Double trait incise

Figure n°9 Localisation : 0,60m du sol Dev. max. vert. 5cm Description : Arceau en position inversee Couleur : rouge

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Fig.48 - Plan et coupes des abris n°9 et n°l0 de Baume Brune

Figure n°10 Localisation : sur le sol Dev. max . horiz. 9cm Description : Series de traits courts, incises, se recoupant

Figure n°11 Localisation : 1,30m du sol Description : Traces de peintures Couleur : rouge

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On observe d'autres minuscules traces de peintures en divers points de l'abri

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Fig.49 - Plan et coupe de l'abri n°l2 de Baume Brune

23. abri n°12: grand abri de 6,50m de large pour une profondeur de 7,50m. La paroi est orangee et la voute est noircie. Au sol, le rocher est rouge et particulierement poli. Les eaux de pluie s'infiltrent par une large fissure du plafond et des bourrelets de calcite descendent sur la paroi oc:cidentale

de l'abri. L'acces a cet abri est un peu plus delicat que celui des autres cavites. II s'agit probablement de la cavite qui a donne son nom la falaise : dimensions importantes, site reperable de loin, coloration accentuee des parois.

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61

Figure n°1 Localisation : 1,80m du sol · Dev. max. vert. 11cm Description : Deux bouquetins superposes. L'animal superieur est presque complet. Le second bouquetin est partiel mais bien identifiable par ses appendices frontaux. De fins sillons de la paroi ont tendance delimiter les contours de ces figures animales. Couleur : noir

Figure n°4 Localisation : 1,40m du sol Description : traces de peintures : peut-etre les vestiges de figurations animates Couleur : noir

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Figure n°5 Localisation : 1,30m du sol Dev. max. vert. 24,5cm- Dev. max. horiz. 17cm

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Fig.50 - Figure n°l de l'abri n°12 de Baume Brune

Figure n°2 Localisation : 1,50m du sol Dev. max. vert . 5cm Description : Grille en incision fine

Description : Plusieurs figures difficilement identifiables : tres probablement des figurations de quadrupedes parmi lesquels des bouquetins ou des cerfs (les appendices frontaux soot peu nets). Couleur : noir

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Figure n°3 Localisation : 1,30m du sol Dev. max. vert. 12cm Description : Grille en incision epaisse et profonde. Son contour superieur, arrondi, epouse la courbure du support.

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Figure n°6 Localisation : 1,20m du sol Dev. max. vert. 6,3cm Description: Bouquetin (ou cervide) Couleur : noir

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.g.51 - Figure no 5 de l'abn. no12 de Baume Brune Fa

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Figure n°9 Localisation : 0,40m du sol Dev. max. vert. cm Description : 2 signes en fleche (?) Couleur : rouge

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On observe aussi des patronymes modemes, la mine de plomb, sur les zones les plus rouges et polies du sol : Bourgues Gilbert 1951 - La Vignasse Joucas Jean et Claude Sautet 1951 ...

24. abri n.,23: V

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Fig.52 - Figure n°6 de l'abri n°12 de Baume Brune

abri de 12,20m de long, peu profond. La paroi est orangee et tres concretionnee. Les eaux de ruissellement ressortent par plusieurs fissures de la paroi et des bourrelets de calcite descendent jusqu'au sol et divisent le support. Plusieurs zones du sot sont polies. Celui-ci est horizontal et constitue un petit podium en surplomb au-dessus du pied de la falaise. Beaucoup de figures sont diffilement observables, delavees ou masquees par des encroutements de calcite. Plusieurs cupules naturelles creusent le sol. Ce site a ete decouvert par Guy Lombal dans les annees 1960.

Figuren°7 Localisation : 0,30m du sol et sur une concretion Dev. max. vert . 10cm Description : Grille ouverte (ou cartouche) en incision large

Figure n°1 Localisation : 0,65m du sol Dev. max. vert. 31cm Description : Trait vertical le long d'un fin bourrelet de concretion, droite de celui-ci Couleur : rouge

Figure n°8 Localisation : 1,25m du sol Dev. max. vert. 13,5cm Description : Figure crucifonne et traits courts Couleur : rouge sombre

Figure n°2 Localisation : 1, 15m du sol Description : restes de peintures Couleur : orangee

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Figure n°3 Localisation : 1,70m du sol, au niveau d'un bourrelet de calcite anciennement Dev. max. vert. 10cm Description : restes de peintures Couleur : rouge

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Figuren°4 Localisation : 1,70m du sol Dev.max.vert . 51cm Description : Grand signe en epingle cheveu divise longitudinalement par un grand trait vertical. Des ponctuations occupent la moitie superieure de la figure. Des traits courts verticaux occupent la base de cette figure . Couleur : rouge Interpretation : cette figure represente vraisemblablement l'idole

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Figure n°5 Localisation : 1,70m du sol Dev. max. vert. 15cm Description : Trait en arc de cercle Couleur : rouge Interpretation: Sans doute les restes d'une figure plus importante

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Fig.53- Figure n°8 de l'abrin°12 de Baume Brune

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Figure n°6 Localisation : 1,70m du sol Dev. max. vert. 52cm Description : Grand signe arboriforme (anthropomorphe membres multiples) droite du precedent. Couleur : rouge

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Les figures n°3 6 se trouvent sur la meme strate rocheuse, protegees par une protuberance de la paroi formant un petit auvent. De cette excroissance pendaient de nombreuses petites stalactites anciennement. Une coulee de calcite pare les figures n°3 et 4 des figures n°5 et 6

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Figure n°7 Localisation : 1,50m du sol Dev. max. vert. 9cm Description : Croix branches egales gravee par incision superficielle du support

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Figure n°8 Localisation : 1,40m du sol Dev. max. vert. 25cm Description : Trait vertical le long d'un fin bourrelet de concretion, droite de celui-ci. La figure est tres

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delavee Couleur : rouge Figure n°9 Localisation : 1,30m du sol Description : restes de peinture Couleur : orangee

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Figure n°10 Localisation : 1,30m du sol Description : restes de peinture Couleur : orangee

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Figure n°11 Localisation : 1,50m du sol Dev. max. vert. 29cm Description : Figure soleiforme gravee dent les rayons gauche ont pratiquement disparu

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Figuren°12

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Localisation : 1,80m du sol, sur une petite plage orangee de la paroi qu'on a debarassee de sa gangue de calcite Dev. max. vert. 4,2cm Description: Trait court vertical Couleur : rouge Figure n°13 Localisation : 1,90m du sol Description : restes de peinture Couleur : rouge

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Figure n°14 Localisation : 1,70m du sol Description : restes de peinture Couleur : rouge

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Fig.54 - Plan de l'abri n°23 de Baume Brune Emplacement des figures. Localisationdes sorties d'eau (fleches), des cupules naturelles (cercles blancs ), des stalagmites (points serres) et de la ooulee de mondmilch (hachures)

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Fig.55 - Figuresn°4, 5 et 6 de l'abri n°23de Baume Brune

Figure n°15 Localisation : 1,70m du sol Dev. max . vert. 6cm Description: Signe en arceau Couleur : rouge

Figure n°19 Localisation : 1,90m du sol Dev. max . vert. 5cm Description : trait vertical, vestige d'une figure plus etendue Couleur : rouge

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Figure n°16 Localisation : 1,30m du sol, sur une plage lisse de la paroi, encadree par deux bourrelets concretionnes Dev. max. vert. 20cm Description : nuage de petites ponctuations. La figure se poursuit peut-etre vers le haut et la gauche Couleur : rouge

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Figure n°17 Localisation : 1m du sol Dev. max. vert. 27cm Description : signe rayonnant grave au detriment d'un pais bourrelet de calcite

Figuren° 20 Localisation : 1,75m du sol. Une grande plage du support, au-dessous de la figure, a ete enlevee recemment. Dev. max. vert. 20cm Dev. max. horiz. 20cm Description : restes d'une figure Couleur : rouge

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Figure n°18 Localisation : 1,70m du sol Dev. max. horiz . 12cm Description : signe en chevron. II y a peut-etre une extension de cette figure sur la gauche de celle-ci Couleur : rouge

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Figure n°21 Localisation : 1,1Om du sol Dev. max. vert . 10cm Description : restes de peinture Couleur : orangee

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Figure n°22 Localisation : 1,80m du sol Dev. max. vert. 7cm Description : trait vertical Couleur : rouge pale

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Figure n° 23 Localisation : 1 ,80m du sol Dev. max. vert. 5cm Description : deux traits verticaux Couleur : rouge

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Figure n° 24 Localisation : 1,80m du sol Dev. max. horiz. 9cm Description : deux traits qui se croisent, vestiges d'une figure plus etendue Couleur : rouge

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Figure n° 25 Localisation : 1,40m du sol Dev. max. vert. 28cm Dev. max . horiz. 28cm Description : serie de traits fonnant grille. En fait, la figure est difficile a interpreter car ii y a superposition de deux couleurs. Dans ce cas, la partie de gauche pourrait correspondre un signe en fleche Couleur : rouge et orange

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Figure n°26 Localisation : 1,40m du sol Dev. max . vert. 7cm Descripti on : signe en fleche Couleur : rouge

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Figure n°27 Localisation : 1,40m du sol Dev. max. vert . 22cm Description : Traits se recoupant pour former une grille. En fait, la figure est difficile a interpreter car ii y a superposition de deux couleurs. Dans ce cas, la partie de droite pourrait correspondre un signe anthropomorphe membres multiples. Couleur : rouge et orange

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Figure n°28 Localisation : 1,40m du sol Dev. max. vert. 17cm Description : serie de traits verticaux Couleur : rouge

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Figure n°29 Localisation : 1,25m du sol Dev. max . horiz.18 cm Description : restes de peinture Couleur : rouge pale

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Figure n°30 Localisation : 1,25m du sol Dev. max. horiz. 15cm Description : restes de peinture Couleur : rouge pale

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., Fig.56 - Figuresn°25, 26 et 27 de l'abrin°23 de Baume Brune

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Figure n°42 Localisation: a 1m du sol Dev. max. vert. 1m environ Description: serie de cupules masqueesen partie par une grandetrainee de calcite, surun bourreletconcretionnede la paroi. II est difficile de dire s'il s'agit ou non de cupules naturelles.

Figure n°31 Localisation: a 1,25m du sol Dev. max. horiz. 22cm Description: restesde peinture Couleur : rouge pale Figure n°32 Localisation: a 1m du sol Dev.max. horiz. 75cm Description: restesde peinture Couleur : rouge pale

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Au niveau des figures n°22 34, la paroi decrit une serie d'emmarchernentsformant comiches les unes sur les autres : n°22 a 24 au.dessus de n°25 a 28, elles-memes au dessusde n°29 a 31, elles--memesau-dessusde n°32 a 34. A l'origine, !'ensemblede la paroi devait sans doute etre couvert de figures de 0,50m a 2m au.dessus du sol. Celles-ci ont delavees, encroutees ou bien raclees avec une pierre comme s'ii y avait eu, anciennement.vo-lonte de les effacer.

Figure n°33 Localisation: a 0,50m du sol Dev. max. vert. 4,1cm Description: trait court Couleur : rouge pale

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Figure n°34 Localisation: a 0,50m du sol sur une saillie du rocher Dev. max. vert. 8cm Description: restes de peinture Couleur : rouge pale

25. abri 11°24: grand surplomb de 22,50m de long, peu profond, faisant suite au precedent.La paroi est altemativementgrise et o-rangee et divisee en plusieurs niches par de gros bourrelets de calcite. La fissure a l'extremite orientate a ete agrandie(negatifsde forage). Cet abri ne porte en fait que quelques minusculestraces de peintures.

Figure n°35 Localisation: a 1,40mdu sol Dev. max. vert. 40cm Description: Trait vertical le long d'un fin bourreletde concretion, a gauche de celui-ci Couleur : rouge

26. abri 0°32 : abri de 7m de long pour une profondeurde 3m.. La paroi est orangee et tresconcretionneeau centre de la cavite. Le sol est pentu.

Figuren°36 Localisation: a 1,30m du sol Dev. max. horiz. 80cm Description: restesde peinture Couleur : rouge pale

Figure 11°1 Localisation: a 4,50m du sol Dev. max. vert. evalue a 30cm Description: Trait vertical avec cinq paires d'appendices perpendiculairesa cet axe. Couleur : rouge

Figure n°37 Localisation: a 1,25mdu sol Dev. max. vert. 20cm Description: restesde peinture Couleur : rouge pale

abri n°42: abri avec faible surplomb,de 6m de long. peu profond.La paroi est orangee et divisee en son centre par de gros bourreletsde calcite. L'accesa ce site est particulierement difficile.

Figure n°38 Localisation: a 1,80m du sol Description : petites p:mctuations, vestiges d'une figure plus etendue Couleur : rouge

Figure n°1 Localisation: a 1,80m du sol Dev.max.vert.18cm Description: grille finement incisee sur une concretion.

Figuren°39 Localisation: a 1,20m du sol Dev. max. horiz. 18cm Description: restesde peinture Couleur : rouge

27. BaumePeinte (Saint-Satumin-les-Apt,Vaucluse) Nornfocal: inconnu Nomattribuepar /esinventeurs: Baume Peinte Altitude: 480m environ Altitudeau-dessusdu tatweg: 160m environ Voied'acces: aucun sentier n'y monte vraiment mais le site se voit bien depuisla RD 943 Rivedu coursd'eau : versantest de la combe Geologie: calcairesde l'Urgonien lnventeurs: HuguesBonnetainen 1995 Dimensions: 25,50m dans le sens E-O Orientation: le site est ouverta l'ouest BibBographie : Ph.Hameau1997

Figuren°40 Localisation: a 1,20mdu sol Dev. max. vert. 18cm Dev. max. horiz. 18cm Description: restesde peinture Couleur : rouge

Figure n°41 Localisation: a o,aom du sol Dev. max. horiz. 60cm Description: tonguetrainee verticale de peinture Couleur : rouge et orange

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Fig.57 - Plan du rocher de Baume Peinte A : site a peintures, B et C : autres cavites I. vegetation, 2. pendage du sol, 3. sorties d'eau, 4. paroi de teinte orangee, 5. surplomb

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Le site est inscrit dans une ecaille rocheusedressee dans le tiers superieur du versant oriental de la combe a l'endroit d'une faille orientee E-0 traversant le vallon. On y accede en escaladant la pente tres raide au-dessusde la RD 943. L'ecaille est creusee de nombreux abris et renfoncements. En son centre, une petite rotonde perchee et un abri sous auvent rocheux dominent une esplanade de 21m de long. Ce sont les parois de ces deux anfractuosites qui ont ete omees. Le porche est haut de 8m et avance sur 4m en moyenne au-dessus de l'esplanade. L'accesa celle-ci se fait par le NO. Hors auvent, la vege-tation est constituee de chenes verts, de genevriers de Phenicie et de buis. Cet abri est divise en une rotonde Nord et une rotonde Sud. La rotonde Nord est plut0t un renfoncement de la paroi, de 4m de large. Les parois sont generalementde teinte orangeeexcepte dans la partie SE. La zone est parcourue de grandes coulees de calcite cOte N, lesquelles laissent des trainees ctaires sur le support calcaire. Les parois E et SE sont occupees par des bourrelets stalagmitiques.Les parois sont fortement desquamees dans l'angle NE. Les peintures qui se presentaient vraisemblablement en un panneau continu sur les parois Na E ont souffert de ces encrootementset de cette erosion. La rotondeSud est perchee,a 1,40m au-dessusdu sol actuel de !'esplanade.C'est un abri grossierementcirculaire, de 2,50m dans son plus grand diametre. Les parois sont de teinte orangee et la voote est couverte d'une alteration noiratre. Plusieurs sorties d'eau affectent la moitie meridionalede la rotondeet sont encore actives. Les peintures oment la totalite du pourtourde la rotonde Sud et ont relativement peu souffert du concretionnementou de la desquamationdu support 11 . Trois sondages ont ete pratiques : dans l'angfe NE.de la rotonde N, dans la cuvette que forme le sol de la rotonde S et en avant de cette rotonde, sur l'esplanade.Seuls les deux demiers sondages ant ete positifs. Outre un tesson ceramiqueet de nombreux eclats de silex atypiques, souvent brutes,nous y avons mis en evidence un amoncellement de petits blocs qu'on a problablement apportes la pour franchir plus aisement la haute marche que represente l'entree a la rotonde S. Rotonde Nord Les figures sont donneesde gauche a droite. Figure n°1 Localisation : a 0,95m du point O et 1,90m au-dessusdu sol Dev. max. vert. 7,3cm Description : tache sur support acre. L'endroit forme une petite plage lisse alors que le reste du support est tres accidente. Couleur : rose tres pale Figure n°2 Localisation: a 1,10m du point O et a 1,90m au-dessusdu sol Dev. max. vert. 6,4cm 11 En revanche, des actes de vandalisme au printemps 2000 ont gravement endommage !es figures de la rotonde N et dans une moindre mesure celles de la rotonde S : dessins au charbon de bois ou au marqueur, grattage de certaines peintures avec une pierre ...

Description: tache sur support ocre, tres accidente a cet endroit. Le pigment n'est reste que sur les reliefs du support. Couleur : rose tres pale Figuren°3 Localisation: a 2,10m/2,55m du point 0 et a 1,40m audessusdu sol pour les figures les plus hautes Dev. max. horiz. 45cm Dev. max. vert. 35cm Description : Restes de figures tres endommagees et recouvertespar la calcite. Le support est tres accidente. Couleur : Les figures 3a, b et c sont rosesa rouge pale. Le trait 3d est orange. Figure n°4 Localisation: 2,80m/2,90mdu point Oet 2,30m du soi. Dev.max.horiz. 13cm Description: Traits verticaux sur supportlisse Couleur : rouge pale

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Figure n°5 Localisation: 3,1Omdu point o et 2,30m du sol Dev. max. vert. 17,6cm Description: Trait vertical sur support lisse. Un eclat s'est detachede la paroi au milieu du trait. Couleur : rouge pale

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Figuren°6 Localisation: a 3,20m/3,50mdu point oet a 1,90m du sol Dev. max. horiz. 29cm Dev. max. vert. 32cm Description : Traits verticaux herisses de courtsappendices sur supportlisse mais souvent desquame. Couleur : 6a et 6c rougeclair, 6b rouge moyen,6d rosatre Interpretation: quatre signes anthropomorphesmasculins representesde differentes f~ns : 6a cruciforme, 6b a quatre paires de membres perpendiculairesa l'axe, 6c a quatre pairesde membresleves, 6d dit en Y. Figuren°7 Localisation: a 3,80m du point Oet a 1,80mdu sol Dev. max. vert. de 7b 16cm Description: Deux traits verticaux sur support lisse mais desquame. Couleur : 7a : rouge pale et 7b : rouge moyen Figure n°8 Localisation: a 4,1Omdu point oet a 1m du sol Dev. max. vert. 9cm Description : Trait vertical sur support accidente. Le pigment n'est reste que sur les reliefs du support. Couleur : rouge moyen Figuren°9 Localisation: a 4,30m du point o et a 1.1om du sol Dev. max. horiz. cm Dev. max. vert. 6,4cm Description: Tache allongeesur supportsain. Couleur : orange Figure n°10 Localisation: a 4,80m du point o et a 1,70m du sol Dev. max. vert. 6,5cm Description: Trace entre deux concretionset sur support lisse et orange. Point a 0,20m sur la gauche. Couleur : rouge

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Fig.58 - Figures n°5 et n°6 de la rotonde Nord de Baume Peinte

Figure n°11 Localisation: 5,70m/7,20m du point 0. Le milieu du panneau est 1,80m du sol. Dev. max. horiz. 130cm Dev. max. vert. 170cm Description : Le support est tres desquame. On constate que les figures ont ete peintes sur un support ocre mais qui s'est desquame laissant voir un support gris avec de grandes passees noiratres sous des sorties d'eau. Aucune figure n'est reconnaissable. Couleur : Les teintes sont de plusieurs nuances de rouge, de violet, de carmin ou de vermilion.

Dev. max. vert. de 13c: 20,4cm Description : trait vertica l avec appendices toumes vers le bas surmonte de quelques traces de peinture (13a), signe en rateau (13b) et traits au baton de colorant (13c) . On observe aussi quelques touches au baton de colorant hauteur des traits verticaux, gauche de 13b. Couleur : 13a rouge pale, 13b rouge violace Interpretation : 13a est un personnage masculin. On se demande si 13b n'est pas une version simplifiee d'un cervide. Les membres notamrnent sont peu visibles mais peut-etre masques par la calcite.

Figure n°12 Localisation : 6 ,30m/6, 70m du point O et 0,25m audessus des figures n°12 Dev.max.horiz.49cm Description : Meme support que precedemrnent. Aucune figure n'est reconnaissable mains qu'il ne s'agisse d'un alignement de ponctuations. Couleur : rouge vermilion.

Figure n°14 Localisation: 7,80m du point et 2,30m du sol Dev. max. horiz. 4,5cm Description : Ponctuation (?) prise entre deux coulees de calcite encore actives. Support lisse et orange. Couleur : rouge clair.

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Figure n°13 Localisation: 6,70m/7,30m du point O et 0,80m du sol. A droite du renfoncement, en fond de paroi. Le support est lisse, peu desquame, de teinte orangee Dev. max. vert. de 13a: 19,2cm Dev. max. horiz. de 13b : 34,8cm Dev. max. vert. de 13b 25cm

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Figure n°15 Localisation: 8;90m du point O et 2,30m du sol Description : Tache de couleur rouge.

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RotondeSud

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Les figures sont donnees de gauche droite. Elles soot de teinte rouge vermilion carmin et semblent faites simulta-

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F ig.59 - Le panneau de la rotonde Sud de Baume Pe inte Les figures n°1 n°5

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nement (pas de vrai changement de teinte) honnis les figures au baton de colorant pour lesquelles le trait est brun-rouge entoure d'une aureole orangee.

Figure n°3 Dev. max . horiz. 31cm Dev . max . vert. 60cm Description : Signe losangique avec diagonales . La grande diagonale se poursuit en un trait vertical audessous du losange. Interpretation : signe anthropomorphe masculin

Figure n°1 Dev . max. horiz. 30cm Description : Trait axial horizontal traverse d'un trait vertical gauche et herisse d'un trait vertical droite Interpretation : Signe anthropomorphe en position couchee

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Figure n°4 Localisation : constitue en quelque sorte l'axe horizontal de la composition de la figure n°3 la figure n°30 Dev. max. horiz.3m Description: Alignement horizontal de 57 ponctuations .

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Figure n°2 Dev. max. horiz. 26,5cm Description : figure en demi-cercle

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Fig.60 - Le panneau de la rotonde Sud de BaUine Peinte (suite) Les figures n°6 a n° 12

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lFig.61 - Le panneau de la rotonde Sud de Baume Peinte (suite) Les figures n°13 an°16

Figure n°5 Dev. max. vert. 17,5cm Description: Trait vertical et ponctuation. Figure n°6 Dev. max. horiz. 5,5cm Description : Deux petits traits courts verticaux Figure n°7 Description : Ponctuation Figure n°8 Dev. max. horiz. de 8b: 15,5cm Description : Ponctuation (8a) sur laquelle est dessinee une ligne brisee (8b) au baton de colorant Figure n°9 Dev. max. vert. 7,2cm Description : Traits se recoupant et dessines au baton de colorant Figure n°10 Localisation : au fond de la rotonde sous une coulee de calcite. Cette figure est peu pres la moitie de la composition generale Dev. max. vert. 10,4cm Description : Trois traits verticaux legerement oblique

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Figure n°12 Dev. max. horiz. cm Dev. max. vert. cm Description : Quatre ponctuations allongees ou traits courts Figure n°13 Dev. max. vert. 13,5cm Description : Restes d'une figure non identifiable realisee au baton de colorant Figure n°14 Localisation: Dev. max. horiz. 21cm Dev. max. vert. 27,8cm Description : Cervide en position inverse : l'axe du corps est vertical et les quatre membres partent sur le droite de cet axe . Les deux bois se terminent par une empaumure. Figure n°15 Dev. max. horiz. cm Dev. max. Description : Serie de 14 petites arc de cercle auteur d'une sortie Interpretation : II peut s'agir d'un

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vert. 39cm ponctuations decrivant un d'eau encore active. signe en arceau.

Figure n°16 Localisation : Dev. max. horiz. cm Dev. max. vert.53cm Description : Trait vertical

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Figure n°11 Dev. max. vert. 31,6cm Description : Reste d'une figure composee d'un axe vertical et de plusieurs appendices. II s'agit sans doute d'un signe anthropomorphe multiples membres

Figure n°17 Dev. max. vert. 13cm Description: Traits endommages par la desquamation du support.

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Fig.62 - Lepanneau de la rotonde Sud de BaUITie Peinte (suite) Les figures n°17 an°30

Interpretation : II peut s'agir d'un signe anthropomorphe masculin

Figure n°22 Dev. max. horiz. cm Dev. max. vert. 23,5cm Description : Alignement vertical de 4 ponctuations

Figure n°18 Dev. max. horiz. 58cm Dev. max. vert . 44cm Description : Signe en arceau avec un petit appendice sur la droite

Figure n°23 Dev . max. horiz. 38,5cm Description : Trait horizontal dont rextremite de droite est poursuivie par un petit crochet. La figure ainsi tracee ressemble la lettre p en position couchee.

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Figure n°19 Dev. max. horiz. 41cm Dev . max. vert . 32;5cm Description : Trait horizontal coupe dans son extrernite droite par une ligne verticale. L'extremite superieure de celle-ci est renflee. Interpretation : la morphologie de ce signe evoque la representation d'une hache (?)

Figure n°24 Dev. max. horiz. 55cm Description: Trait horizontal dont l'extremite de droite est poursuivie par un petit crochet (idem figure n°23). Une tache, gauche de ce crochet, en constitue peut-etre le protongement.

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Figure n°20 Dev.max.vert. 12cm Description : Figure non identifiable realisee au baton de colorant

Figure n°25 Dev. max . horiz. 29cm Dev. max. vert. 67,5cm Description : Signe losangique avec diagonales. La grande diagonale se poursuit en un trait vertical audessous du losange. Chaque triangle ainsi forme compte une ponctuation.

Figure n°21 Dev. max. horiz. 21,5cm Dev. max. vert. 41cm Description : Signe losangique avec diagonales. La grande diagonale se poursuit en un trait vertical audessous du losange. Interpretation: signe anthropomorphe masculin

Figure n°26 Description : Figure non identifiable realisee au baton de colorant.

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Figure n°27 Dev. max. horiz. 24cm Dev. max. vert. cm Description : Quadrupede avec longs appendices sur le front, sans doute un cerf Figure n°28 Dev. max. vert. 26cm Description : Alignement courbe de 10 ponctuations Figure n°29 Dev. max. vert. 48,6cm Description : Trait vertical. De son extremite superieure part, droite, un trait curviligne (idem figure n°23).

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Figuren°30 Dev. max. vert. 44cm Description : Trait vertical. II semble bifurque sa base. Son extremite supetieure est coupee par un trait horizontal. L'extremite gauche de ce demier trait est surmontee d'un trait court vertical.

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Au plafond de la rotonde sud, soot visibles deux autres figures. Elles sont en clair sur fond sombre. Nous n'avons pu observer ces signes d'assez pres pour bien en comprendre la matiere picturale.

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Figure n°31 Dev. max. horiz. cm Dev. max. vert. 32cm Description : Signe en arceau sur support noiratre et accidente. La partie superieure de l'arceau est endommagee.

Figure n°32 Dev. max. vert. 21cm Description : Signe en arceau ou cercle. L'identification est difficile du fait de la desquamation du support au niveau du contour du signe. Support noiratre et accidente. Une tache jaune separe les figures 31 et 32

28.Abri FontjouvalA1 Nornlocal: inconnu Norn attnbuepar /es inventeurs: Abri A 1. Le versantoriental de la combe de Fontjouvalest subdivise par un certain nombre de barrescalcaires,de la plus haute que nous avons appeleeA a la plus basse ou E. Les chiffres qui suivent correspondentaux grandsabris dans chaquebarre. Altitude: 520m environ Altitudeau-dessusdu talweg: 200m environ Voie d'acces : aucun sentier n'y monte vraiment et ii faut escaladerle versantdepuis Baume Peinte. Rivedu coursd'eau: versantest de ta combe Geo/ogie: calcairesde l'Urgonien lnventeurs: nous meme Dimensions:20m de long. Le renfoncementpeint mesure tuimeme 4,50m de large pour 6m de profondeur OrientatiOn : le site est ouvert au sud-ouest Bibliographie : inedit L'abri A 1 est legerement en retrait de l'extremite meridionale de la barre et un peu plus haut que celle-ci. La faille qui recoupe le versant cet endroit et passe plus bas par Baume Peinte est sans doute la cause de ce decalage altitudinal. Juste au-dessus de l'abri A 1, une excroissance

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Fig.63 - Les figures n°3 l et 32 de la rotonde S de Baurne Peinte a. raclage de la paroi, b. teinte jaunatre du trait, c. teinte blanchatre du trait

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Fig.64 - Plan de l'abriFontjouvalAl

figure n°3b : traces de peinture rouge a 0,80m du sol au plafond du meme alveole sur un fond noirci mais orange a l'origine

rocheuseest percee : elle a la forrne d'un pont naturel. L'ouverture de cet abri, haute de 4m, est masquee par une vegetation de chenes verts et de genevriers de Phenlcie. lmmediatementau sud sont creuses d'autres faibles surplombs. La cavite a ete amenagee recemment : banquette dans le fond de l'abri soutenue par un mur bati a sec, terrasse soigneusement empierree, empilements de blocs usage de foyer ou de siege, provision de bois de chauffe, sac en sparterie et seau en plastique. Les amenagements ~nnes ant sans doute bouleverse le remplissage de l'abri. Toutefois, nous n'avons recueilli aucun artefact ancien sur le site. La fumee a egalement recouvert une partie de la voOte et des parois. II s'agit d'une cavite humide faible toit rocheux. Les parois sont orangees dans le fond de l'abri. Un bane de calcarenites a rognons de silex, de faible puissance, occupe la partie extreme du renfoncement. On n'observe ici que des vestiges de figures peintes avec des pigments de diverses teintes. Elles sont localiseesa gauche du porche et sur la paroi du fond.

figure4a:

traces de peinturerougevermilion a 1m du sol au plafiond d'un alveole et entre deux sorties d'eau sur un fond orange

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figure n°1 : traces de peinture orangee a 1m du sol, sur la paroi,juste au depart de la paroi orangee. Le support est tresaccidente et seuls les reliefs montrent des restesde matieres pigmentaires. figure n°2:

traces de peinture rouge-orangeea 1m du sol, sur la paroi, juste au depart de la paroi orangee, a 12cm a droite de la figure n°1. Meme remarque que precedemmentconcemant le support figure n°3a : traces de peinture rouge a 0,80m du sol au plafond d'un alveole sur un fond noirci mais orange a l'origine

0

Fig.65 - Coupe de l'abriFontjouvalAl

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29. Abri Fontjouval84

Rivedu coursd'eau: versantest de la com.be Geologie: calcairesde l'Urgonien lnventeurs: nousmeme Dimensions: 26m de large. Le renfoncementdelimite par un rnuret mesure lui-meme 11m de large pour 5,50m de profondeur Orientation: le site est ouvertau sud Bibliographie : inedit

Nornlocal: Baume Muree Nornattribuepar Jesinventeurs: Abri 84. Altitude: 520m environ Altitudeau-dessusdu talweg: 200m environ Voied'acces: pour atteindre le site, ii taut escalader le versant depuisBaume Peinteou depuis la RD 943.

Grand abri au niveau d'un angle que forrne la falaise. Le surplomb, profond de 3 6m selon les endroits, est agrandi par le creusement nature! d'une cavite qui a etemuree, d'ou son nom. II ne subsiste du mur que les deux extremiqui se raccordent aux parois, restees en place sous

figure n°4b: traces de pelnture rouge sombre (reste d'un trait vertical) a 1m du sol au plafond du rneme alveole que precedernment et entre deux sorties d'eau sur un fond orange, 12cm de la figure n°4a

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Fig.66- Plan et coupe de l'abri Fontjot.ivalB4

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l'action d'un important encroOtement. L'endroit est particulierement humide : stalactites et stalagmites dans la cavite, bourrelets de calcite sur les deux cotes du surplomb, ruissellement sur le front de la barre calcaire. Quelques concretions sont rougeatres sans qu'il soit possible de dire qu'elles ont ete rehaussees de peinture rouge. Une vasque naturelle est creusee dans le substrat, devant la cavite. Quelques sieges faits de pierres empilees signalent une occupation recente et periodique des lieux. Les parois ne sont orangees que dans la partie sud-est du surplomb. A cet endroit sont visibles des restes de peintures.

figure n°1 : traces de peinture rouge (reste d'un trait vertical) 0,60m du sol droite d'un gros bourrelet de calcite sur un fond orange. Un eclat de la paroi a saute en emportant le milieu du trait.

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figure 2: traces de peinture orangee 0,60m du sol et 0,25m de la figure n°1. Le colorant est reste sur des zones en relief. Les creux au centre des deux taches sont epargnes par la peinture.

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Fig,67 - Quelques figures residuelles des abris de la Combe de Fontjouval I. figure n° I de l'abri Al, figure n°2 de l'abri Al, 3. figure n°3a de l'abri Al, 4. figure n°3 de l'abri B4 5. figure n°1 de l'abri B4, 6. figure n°1 de l'abri B6, 7. figure n°2 de l'abri B5, 8. figure n°1 de l'abri B5

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figure3: traces de peinture rouge

a 0,50m du sol et a 0,45m de la

figure n°2.

30. Abri Fontjouval85 Nom local: Baumed'Espinche Nornattribuepar Jesinventeurs: Abri BS Altlude : 530menviron Altitudeau-dessusdu taM'eg: 210m environ Voe d'acces: ce site fait suitea l'abri precedent Rivedu coursd'eau: versantest de la combe Geologie: calcairesde l'Urgonien Jnventeurs : HuguesBonnetain Dimensions: 40m de large. Orientation: le site est ouvertau sud Bibliographie : inedit

II s'agit d'un grand abri avec surplomb variant entre 2,50m et Sm de profondeur. Quelques renfoncements plus de 4m du sol, depourvus de comiches d'acces, s'ouvrent dans la partie nord-ouest de l'abri. Un renfoncement accessible occupe le centre de l'abri. Dans la partie sud-est, les parois sont particulierement concretionnees : gros bourrelets de calcite descendant depuis la voute. Trois bourrelets contigus constituent un groupe de concretions

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5 Fig.68 - Plan de l'abri Fontjouval 85 Le cadre indique !'emplacement des concretions sonores

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sonores(3 sons differents). Ce sont les seules concretions sonores de !'ensemble des falaises de Fontjouval. Experience faite, leur utilisation comme lithophoneest perceptible de loin. A 2m de ces demieres, sont observables deux restesde figures.

figure ne1: traces de peinture orangee (reste d'un trait vertical) 1,50m du sol sur un fond orange.

figure n°1 : traces de peinture rouge (reste d'un trait vertical) a 0,60m du sol sur un fond orange.

Nam local: sans doute aucun Nom attnbuepar Jesinventeurs: Abri du Trait selon Hugues

figure n°2:

traces de peinture rouge a 0,60m du sol et a 0,60m de la figure n°1 31. Abri Fontjouval 86 Nom local: sans doute aucun Nomattribuepar /esinventeurs: Abri B6. Altitude: 520m environ Altitudeau--0essus du talweg: 200m environ Voied'acces: pour atteindre le site, ii faut escaladerle versant depuisBaume Peinte depuis la RD943. Rivedu coursd'eau : versant est de la combe Geologie: calcairesde l'Urgonien lnventeurs: nous meme Dimensions:13m de large pour une profondeurde 4m sous sur~ plomb Orientation: le site est ouvert au sud-0uest Bibliographie : inedit

Abri fom,e d'un renfoncement de 2,50m de large pour une profondeur de 4,30m sous surplomb et de trois fissures, deux au nord et une au sud, representant d'importantes sorties d'eau en pied de falaise. II faut gravir un emmarchement de 3m de haut en moyenne pour acceder a ce site. Les parois et la voOte, orangees, sont particulierement concretionnees.Une tache orangee dans la fissure mediane constitue peut-etre un reste de peinture.

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32. Abri Fontjouval ES

Bonnetain.Nous preferonsle nom d'abri E5, plus neutre: selon nous, un trait est un signe a ne pas confondre avec un vestige de figure Altitude: 320m environ Altitudeau-dessusd!l talweg: 20m environ Voie d'acces : un sentier longe la falaise depuis le bas de la combe. Rivedu coursd'eau: versantest de la combe Geologie: calcairesde l'Urgonien lnventeurs: HuguesBonnetain Dimensions: 13m de long sur 2,50m de large en moyenne Orientation: la paroi est face a l'ouest. Bibliographie:lnedit

II s'agit d'une sorte de couloir amenage entre la paroi et un enorme bloc rocheux tombe depuis le surplomb de la barre rocheuse. Quelques autres blocs de moindre volume encombrent l'espace. Le sol est en pente dans le sens nord-sud.La paroi est de teinte orangee et tres d~ quamee. Le bloc d'effondrement,de couleur blanche,presente un epais concretionnement. Hugues Bonnetain signale le ramassage de quelques eclats de silex et de tessons ceramiques dans une terre pulverulente et cendreuse, dans un affaissementdu sol, au pied du gros bloc. Les restes de figures occupent un renfoncement de la paroi. figure n°1 : traces de peinture rouge vermilion fond orange

0

Fig.69 - Plan et coupe de l'abri Fontjouval B6

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3

a 1,50m du sol sur un

figure n°2: traces de peinture rouge a orangee a 1,1Om du sol sur un fond orangeet gris. Les deux figures sont equidistantesde 0,80m. nota : II existe, quelques 200m en contrebas des abris Perret, une petite cavite avec d'infimes vestiges de peintures que nous ne saurians dater, bien entendu. A Oppecle-le-Vieux,la grotte des Reboulins est une petite galerie orientee nord-sud,ouverte au nord, dont les parois sont omees de figures realisees avec des pigments de teinte brune ou jaune a orange. Ce sont des figures reticulees, des signes en "epingle de nourrice", des cercles et des socles avec figures circulaires ou solaires. Ce corpus de figures n'est absolument pas celui des autres sites a peintures schematiques. On pourrait peut--etrerapprocher les figures de cette grotte de celles de la grotte des Signes en Ardeche.

33. abri Donner (Quinson,Alpes de Haute Provence)

0

Nam local: inconnu Nam attribue par les inventeurs : abri Donner, du nom de l'inventeur Altitude: 450m environ Altitudeau-dessusdu talweg: 100m environ Voied'acces: un sentier part de la route, quelques centainesde metres avant le village, et longe le bas de la falaise. n faut ensuite escaladerles rochers. Rivedu coursd'eau : rive droite du Verdon Gealogie: calcaires du Portlandien Jnventeurs: Patrick Donner en 1985. Robert Brandi a appris pendant l'ete1986 !'existence de cet abri par C.Cousin, conservateurdu Museede Belfort. Dimensions: 7 a 8m de large Orientation: l'abri ouvre versl'E Bibliographie : R.Brandi 1986, 1987

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Cet abri s'ouvre dans le haut d'une falaise qui tombe en pie sur le Verdon. Le porche est de teinte orangee alors que la falaise est constituee d'un calcaire blanc gris clair. L'acces est difficile. Plusieurs galeries etroites et basseS s'enfoncentdans le massif. Le sol est couvert d'une mince couche sableuse. Aucun mobilier archeologique n'a ete mis au jour sur le site. Les figures occupent la zone sous surplomb. Aucune peinture n'a ete relevee sur le porche lui-meme. Les figures sont reparties en trois zones principales que R.Brandi appelle les panneaux, nord, central et sud. Beaucoup sont peintes sur les parois. Quelques unes le sont sur la voOte. Plusieurs d'entre elles sont cachees par un premier repli du rocher si bien qu'elles sont difficiles voir sans lampe. Nous preferons les decrire separement,du nord vers le sud :

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Figure n°1 Dev. max. horiz. 20cm Description : patronymes graves et date : 4 decembre 1941

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Figure n°2 Dev.max.Vert. 16cm Description : serie de zigzags verticaux graves et traitS non organises Interpretation : art schematique lineaire d'epoque historique

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Fig. 70 - Coupe et plan de l'abri Fontjouval ES

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Figure no3

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Fig.72 - Quelques figures de l'abri Donner (d'apres R.Brandi)

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Fig.73 - Quelques figures de l'abri Donner (d'apres R.Brandi)

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Couleur : rouge Interpretation: signe anthropomorphe associe tuations

Interpretation : tes traits sont peut-etre des figures residuelles

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Figure n°5 Dev.max.horiz.35cm Description : traits et ponctuations Couleur : rouge Interpretation : les traits sont peut-etre des figures residuelles

Figure n°9 Dev. max. vert. 6cm Description : axe vertical epais dont l'extremite superieure est herissee de 7 traits courts Couleur : rouge Interpretation : R.Brandi evoque une figure anthropomorphe aux cheveux herisses. L'identification reste difficile .

Figure n°6 Dev. max. horiz. 12cm Description: traitsverticaux Couleur : rouge Interpretation : les traits sont peut-etre des figures residuelles et !'ensemble pourrait constituer !'extension de la figure precedente

Figure n°10 Dev. max. horiz. 9,2cm Description : figure ovalaire dont le contour est fait de ponctuations Couleur : rouge

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Fig.74 - La figure n°18 de l'abri Donner

Figure n°7 Dev. max. horiz. 24cm Dev. max . vert. 24cm Description : nuage de petites ponctuations. Certaines d'entre elles sont alignees Couleur : rouge

Figure n°11 Dev. max. horiz. 40cm Dev. max. vert . cm Description : nuage de ponctuations entourant un trait horizontal Couleur : points oranges et trait rouge

Figure n°8 Dev. max. horiz. 14cm Description : traits verticaux et ponctuations Couleur : rouge

Figure n°12 Dev. max. horiz. 20cm Description : 4 alignements horizontaux de ponctuations Couleur : orange

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Fig.75 - Quelques figures de l'abri Donner (d'apres R.Brandi)

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Fig.76 - Quelques figures de l'abri Donner (d'apres R.Brandi)

Figure n°18 Dev. max. horiz. 20cm Dev. max. vert. 14cm Description : deux series de lignes courbes en parentheses encadrant une figure ovalaire enfennant un point Couleur : lignes rouges et points noirs Interpretation :R.Brandi appelle cette figure "la chouette". II s'agit de deux grands yeux bichromes appartenant vraisemblablement la figure de l'idole. Place contre une protuberance de la paroi, le signe semble sortir d'une fissure.

Figure n°13 Dev. max. horiz. 16cm Description : ligne courbe traversee par un trait court Couleur : orange Figure n°14 Dev. max. horiz. 6cm Description : serie de petites lignes courbes en fonne de parentheses Couleur : rouge Interpretation: ressemble peut-etre la figure n°18

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Figure n°19 Dev. max. vert. 8cm Description : trait vertical et ponctuation Couleur : rouge

Figure n°15 Dev. max. horiz. 40cm Description : 3 alignements curvilignes de ponctuations Couleur : rouge

Figure n°20 Dev. max. vert. 8cm Description : figure en arceau surmontee d'un trait court Couleur : rouge

Figure n"16 Dev. max. horiz. 8cm Description : traits courts verticaux ou obliques Couleur : rouge

Figure n°21 Dev. max. horiz. 32cm Description : nuage de ponctuations Couleur : jaune

Figure n°17 Dev. max. vert. 6cm Description : ponctuations ou taches Couleur : rouge

Figure n°22 Dev. max. horiz. 13cm Dev. max. vert. 12cm

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Fig.77 - Figure n°38 de I'abri Donner

Description : nuage de ponctuations Couleur : jaune

Description : nuage de ponctuations Couleur : noir

Figuren°23 Dev. max. horiz. 8cm Description : 4 traits verticaux paralleles Couleur : jaune

Figuren°27 Dev. max. horiz. 4cm Description : 6 ponctuations alignees en arc de cercle Couleur : rouge Figure n°28 Dev. max. vert. 36cm Description : nuage de ponctuations Couleur : jaune

Figure n°24 Dev . max. horiz. 44cm Dev. max. vert. 12cm Description : alignements verticaux de ponctuations Couleur : noir Figure n°25 Dev. max. horiz. 7,2cm Description : figure solaire Couleur : jaune

Figure n°29 Dev. max. horiz. 24cm Dev. max . vert. 10cm Description : nuage de ponctuations Couleur : noir

a cercle central et a 19 rayons

Figure n°30 Dev. max. horiz. 32cm Dev. max. vert. 11cm Description : alignements verticaux de ponctuations. Une

Figure n°26 Dev. max. horiz.28cm

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Fig. 78 - Quelques figures de l'abri Donner (d'apres R.Brandi)

ligne de points sert de limite Couleur : jaune

a cette figure quadrangulaire

Couleur : axe vertical jaune, arc de cercle noir Interpretation: ii pourrait s'agir d'un signe en T. On pense alors au T facial de l'idole.

Figure n°31 Dev. max. vert. 16cm Description : signe cruciforme branches inegales et large ponctuation Couleur : signe cruciforme rouge et point orange

Figure n°33 Dev. max. horiz. 15cm Description : figure rayonnante Couleur : noir

Figure n°32 Dev. max. vert . 14cm Description: axe vertical compose de ponctuations et surmonte d'un arc de cercle fait lui aussi de petits points

Figure n°34 Dev. max. horiz. 6cm Description : cercle Couleur : jaune

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Figure n°35 Dev. max. horiz. 17,5cm Description : figure 1O rayons et cercle central Couleur : noir Interpretation :

Interpretation : les figures n°40 et 42 44 presentent la meme association d'un signe soleiforme et d'un signe anthropomorphe sous des versions differentes. L'assoc:iation que represente la figure n°40 s'est faite en deux phases tres eloignees dans le temps.

Figure n°36 Description : taches et ponctuations Couleur : rouge

34. Abri des Points Rouges (Quinson, Alpes de Haute Provence)

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Figure n°37 Dev. max. horiz. 8cm Description : figure rayonnante Couleur : noir

a 8 rayons

Figure n°38 Dev.max.horiz.32cm Description : figure solaire bichrome constituae de rayons ponctues autour d'un cercle central ponctue. Couleur : points noirs et points jaunes Interpretation : ii est possible de reconstituer la suite des phases de confection de la figure : le cercle central en points jaunes puis les rayons en points noirs, enfin !es rayons en points jaunes. Une ligne ponctuee en jaune delimite une partie de la figure. Des raclages recents endommagent la figure. Figure n°39 Dev. max. horiz. 16cm Description : figure rayonnante Couleur : noir

Figure n°41 Dev. max. vert. 4,2cm Description : trait vertical dont les deux extremites sont limitees par des traits perpendiculaires Couleur : rouge Interpretation : signe anthropomorphe masculin ? Figure n°42

Dev. max. horiz. 4 cm Dev. max. vert. 5,2cm Description : trait vertical encadre par deux points Couleur : rouge Figure n"43 Dev. max. horiz. 17cm Description : figure 12 rayons ponctues sur laquelle un signe identique la figure n°41 Couleur : points noirs et trait rouge

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Figure n°44 Dev. max. holiz. 16,8cm Description : figure 6 rayons sur laquelle est trait horizontal Couleur : figure rayonnante noire et trait rouge

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1980

L'abri, autrefois agrandi par une toiture sur poteaux et ferme par un mur bati sec, s'ouvre au pied d'une barre calcaire, pres d'un petit canal de derivation des eaux du Verdon. De nombreux amenagements interieurs sont visibles. Un sondage, sur 1,80m de profondeur, a revele deux niveaux d'occupation. Le niveau superieur serait attribuable au Bronze moyen : ceramique cordon et decor digite, fusaioles, quelques lames de silex et plusieurs soles de foyers faites de galets. Le niveau inferieur est chasseen : tessons d'une ecuelle carenee, moyens de prehension perces verticalement, lames et lamelles en silex, une lame polie en roche verte, foyers structures avec des galets. Les inventeurs du site signalent la presence d'un rocher oblong, de 1,25m de hauteur, dont la base serait enfoncee dans le sol d'occupation neolithique et plusieurs restes humains. Compte tenu de la dispersion de ces demiers, ii nous semble difficile de les attribuer une epoque precise. Au plafond de l'abri, ont ete observees quatre ponctuations.

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Figure n°40 Dev. max. vert. 24cm Description : trait vertical sous un faisceau de lignes finement incisees formant une figure rayonnante Couleur : trait rouge Interpretation : le trait est surcharge par une figure schematique lineaire d'epoque histolique

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Nom local: inconnu Nom attribue par Jes inventeurs : abri des Points Rouges a cause des quelquestaches rougesqui oment le plafond Altitude: 380m environ Altitudeau-dessusdu ta/weg: 40m environ Voied'acces: Pres d'un sentierqui part du pont de Quinson Rive du coursd'eau : rive gauchedu Verdon Geologie: calcairesdu Portlandien lnventeurs: B. et 8. 8ottet en 1953 Dimensions: 3,50m de largex 3m de profondeur Orientation: l'abri ouvre face au N Bibliographie: 8. et 8.Bottet 1954, J.Courtin 1974, A.D'Anna

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Figures Description : quatre points, deux de 18cm de diametre 20cm l'un de l'autre au centre du plafond de l'abri, un point de 4cm 60cm au sud des precedents et un point 1,50m rest des precedents Couleur : rouge. II s'agirait d'argile de decalcification. Interpretation : Les auteurs, et A.D'Anna apres eux, pensent que les points correspondent au niveau recent et sont relier avec les restes sepulcraux. II nous semble, compte tenu des remaniements du sol lors de la seconde phase d'occupation des lieux, que les os humains pourraient etre chasseens. Les points pourraient egalement correspondre cette phase moyenne du Neolithique.

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35. Pierre Escrite (Chasteuil, Alpes de Haute-Provence) Nom local: Pierre Escrite Nom attribuepar Jesinventeurs: le meme Altitude: 1340m environ Altitude au-dessus du taMteg : 700m environ au-dessus du Verdon

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Fig.79 - Plan et coupe de l'abri des Points Rouges (d'apres B. et B. Bottet 1954) A. emplacement des os humains, B. "betyle", C. cuvettes I. emplacement des differents points

Voie d'acces : le plus facile est de contoumer la Barre de Catalan au-dessus du village de Rougon et de traverser le Suech pour passer devant la ferrne de Quelte et atteindre les Rochers de Baux. Rivedu cours d'eau : rive droite du Verdon Geo/ogie: calcaire lnventeurs: ces peintures nous ont ete signalees par J.P.Clair

en 1987 qui tenait ce renseignement de son grand-pere habitant Rougon. Y.Garidel avait fait les premieres observations sur ce site a la meme date. Dimensions: les peintures occupent la paroi sur une longueur de 4m, en deux ensembles distincts. Orientation: les figures sont face au nord-ouest Bibliographie:Y.Garidel et Ph.Hameau 1997

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Fig.80 - La paroi de Pierre Escrite La trarne ponctuee, !ache ou plus dense, indique l'encroiitement de calcite plus ou moins important Les hachures correspondent aux panneaux peints (A et B) et aux graffiti modemes (a droite)

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Le site correspond un petit plateau en laniere, au--dessous du sommet du Pioulet (1742m) et 1 km l'ouestdu village de Chasteuil (aujourd'hui commune de Castellana). II est limite sur le cOte sud-estpar une ecaille rocheuse qui constitue une muraille naturelle du cOte de la pente. Cette ecaille est un calcaire gris parcouru en son milieu par plusieurs bandes plus claires, blanches orangees. II s'agit de coulees de calcite. Sur deux d'entre elles, les Prehistoriques ont peint plusieurs figures, ell~rremes recouvertes du merne voile de concretion. Le plateau et quelquescavitesproches ontete prospectes sanssucces.

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Coulee nord-est (ou A)

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La calcite affecte une bande assez large mais la surface du rocher, du cOte gauche, est nettement desquamee. Cette alteration semble n'avoir endommage aucune figure. En fait, toutes les peintures visibles sont realisees sur un support sain. De plus, le rocher est orange au niveau des peintures alors qu'il reste blanc sur les marges encore voilees de calcite. II est done possible que la coloration orangee ne soit pas fortuite et que ses limites soient celles de la zone des figurations peintes.

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nnepartie de la jourles autres dans le recoin cite plus haut, au semmet de la strate calcaire en pente. Un sondage d'une surface de 16m2 a ete tente au centre de cette cavite. II n'a rien restitue, le mobilier eventuel ayant glisse avec les sediments par suite du ruissellement. Nous avons ramasse sur la pente de nombreux eclats et lamelles de silex.

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Fig.100 - Figures n° I, n°4 et n°7 du Pin de Simon I

Les figures du Pin de Simon I figure n°1 Localisation hauteur d'yeux sur un support oblique (30°) Description : Grand axe vertical herisse de multiples appendices allant par paires. A sa base, l'axe semble se subdiviser. En bas et a gauche, traces de colorant appar-

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tenant a une figure non identifiee. Les coulees de calcite epaisses et blanches masquent une grande partie de la figure. Dev. max. vert. 61cm - Dev. max. horiz. 14cm couleur : orangee identification : signe anthropomorphe masculin a bras multipes (9 paires)

figure n°2 Localisation : 1,50m du solsur un support oblique (27°) Description : Grand trait vertical endommage par des coulees de calcite Dev. max. vert. 33cm couleur : orangee

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figure n°3a Localisation: 1m du sol sur un support oblique (27°) Grand axe vertical d'ou divergent des appendices prati quement horizontaux allant par paires (3 paires). La figure est recouverte par une calcite epaisse. On en devine cependant les contours. Dev . max . vert. 19,5cm couleur : rouge identification : signe anthropomorphe

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figure n°3b Localisation : o,aom du sol sur un support oblique (27°) Description : T ache de fom1e allongee peut-etre identique, l'origine, la figure precedente Dev . max. vert. 10,2cm couleur : rouge identification : neant

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figure n°4 Localisation : 2m du sol sur un support vert ical Description : Axe vertical d'ou descendent plusieurs appendices et une serie de traits courts au-dessus de celui-ci. Des coulees blanchatres de calcite endommagent la partie centrale de la figure Dev. max. vert. 24cm-Dev. max. horiz. 17cm couleur : orangee Identification : cervide

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figure n°5 Localisation : 1m du sol sur un support vertical Description : Personnag e vu de face, tres evide nt, avec face pourvue d'yeux et d'un nez, bras ecartes et mains avec doigts visibles (4 pour la main droite, 3 pour la main gauche), jambes et pieds de profil Dev. max. vert. 20,5cm - Dev. max. horiz. 25cm couleur : orangee identification : personnage (masculin ?). II s'agit en fait d'une figure au baton de colorant, done d'une technique inusitee au Neotithique.

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figure n°6 Localisation : hauteur d'yeux sur un support vertical Description: Trait court vertical gauche et point rouge droite sur les vestiges d'une figure orangee Dev. max. vert. 10,8cm couleur : rouge identification : neant

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Fig.IOI - Les figures n°3a et 3b du Pin de Simon I

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figure n°7 Localisation : hauteur d'yeux sur un support vertical Description : Grand axe vertical legerement oblique pourvu d'appendices multiples. La partie inferieure disparait sous une inscription recente : "Souvenirs de Sienna" Dev. max. vert. 20cm - Dev. max. horiz. 10cm couleur : rouge identification signe anthropomorphe masculin matadroitement execute

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figure n°8 Localisation : hauteur d'yeux sur un support vertical Description : Grand panneau ou dominent les ponctuations. On en compte 15 et une tache, concentrees gauche. On en compte 28 plus disseminees droite. Au centre, une figure tres fragrnentaire Dev. max. vert. 90cm- Dev. max. horiz. 115cm couleur : rouge identification : ponctuations et personnage masculin (?)

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note : ii existe peut-etre une ligne orangee terminee en fourche sous la figure n°4 et une troisieme figure rouge sous les representations n°3a et 3b. Nous ne saurians l'affirmer.

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Fig.102 - Figure n°l du Pin de Simon II

Les figures du Pin de Simon II figure n°1 Localisation : 3m du sol et dam, un endroit d'acces malaise Description : Traits horizontaux herisses de multiples appendices. La figure est allongee et se termine en une boucle du cote gauche. Dev. max. vert. 12cm - Dev. max. horiz. 16,6cm couleur : orangee identification : cervide, tete gauche avec bois hypertrophies

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figure n°2 Localisation : Au fond de l'abri, au-dessus d'un socle oblique et tres lisse Description : Deux personnages de face, tres evidents. La partie superieure de la figuration est nette avec visages de face, yeux, nez et bouche. Les bras sont l'horizontale.

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Un trait unit les deux personnages. La partie inferieure se perd dans un enchevetrement de lignes dont le pigment s'est etale sur un support d'une teinte tres similaire. Dev. max. vert.20cm- Dev. max. horiz. 45cm couleur: orangee 0,45m du sol (une dalle inclinee) identification : personnages

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figure n°3 Localisation : A droite de la figure precedente et 0,60m du sol Description : Forme grossierement ovale, coupee d'un trait horizontal au premier tiers superieur. Le depart d'appendices laisse supposer !'existence d'une figure plus etendue l'origine. Dev. max. vert. 13cm- Dev. max. horiz. 8cm env. couleur : orangee identification : neant - peut-etre en relation avec la figure precedente (meme type de trait, meme teinte).

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Fig.103 - Figure n°2 du Pin de Simon II

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42. Grotte de l'Eglise (Baudinard, Var}

Geologie:calcaires du Kimmeridgien et du Portlandien lnventeurs : F.lsnard fit les premiers releves des figures en

Nom local : grotte de l'Eglise, parce qu'un pretre refractaire y

1951-52 en meme temps que le recensement des cavites menacees par le projet d'amenagement des gorges par EDF. C'est l'origine de !'appellation des grottes par des lettres. J.Courtin a redecouvert les peintures en 1959 lors de son exploration des gorges et de la fouille de plusieurs d'entre elles. Dimensions: ii s'agit d'un reseau de galeries etalees sur 1400m sur trois niveaux et partir de neut porches differents, Orientation: les porches du reseau superieur s'ouvrent globalement vers le NO Bibliographie:J.Courtin 1959, 1960, 1961, 1974, J.Cauvin 1963, A.D'Anna 1980, Ph.Hameau 1989, G.Sauzade 1994, B.Gassin 1996

celebrait la messe pendant la Revolution. lors de ses fouilles, J.Courtin a d'ailleurs trouve !es restes d'une bure dans une anfractuosite. Nomattribuepar /esinventeurs: le meme Altitude: 470m environ Altitude au--dessusdu talweg : le reseau superieur est situe 25m environ au-dessusdu talwegdu Verdon et le reseau moyen une dizaine de metres. Voie d'acces : un chemin part de la RD 71 et descend vers le Verdon en suivant !es strates calcaires. Rive du coursd'eau : rive gauche du Verdon

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-.--- I Fig.104 - Plan du reseau superieur de la grotte de l'Eglise Les points indiquent !'emplacement des principales figures

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La grotte de l'Eglise est aisernent accessible depuis le sentier qui descend de la RD71, trois kilometres en aval de Baudinard.II existe trois reseaux de galeries. Ce sont les reseaux moyen et surtout superieur qui abritent les peintures.La frequentationde plus en plus importantedes moyennes gorges du Verdon a entrains une recrudescencedes visiteurs a la grotte de l'Eglise. Les temoins stratigraphiqueslaisses par J.Courtin lors de ses fouilles des annees 1967 a 1970 ont ete bouleverses.Les parois et certaines figures ont ete couvertes de graffiti ou maculees d'argile. La fermeture des porches a ete decretee par le Service Regional de l'Archeologie en 1994 et un premier nettoyagedes peinturesa ete entrepris. Sous le porchesuperieur,ouvert au N, a l'aplomb du Verdon, la fouille (J.Courtin 1974, 1976) a permis de mettre au jour une sequence stratigraphiquedetaillee couvrant !'ensemblede la culture chasseenneavec quelques elementsdu Cardial (couches 8 et 6) ou du Neolithiquefinal (couches 3 et 5). En surface, le mobilier est attribuable aux Ages des Metaux. Suite aux etudes concernant la faune (□.Helmer 1979} et l'industrie lithique (□.Binder 1991) essentiellement,l'apport de !'analyse fonctionnelle de la seconde (B.Gassin 1996) met definitivement en relief la fonction du site tout au long de la sequence chasseenne. On constate !'importance des activites cynegetiques auxquelles on peut rattacher le traitement de la viande et dans une moindre mesure le travail de la peau. Ce n'est peut-etre pas une simple halte de chasse si l'on considere la part de la coupe du bois et des vegetaux. Cette appreciation globale est ponderee par la chronologie, une evolution semblant se dessiner,depuis le site inclus dans un reseau de stations complementairesentre elles (couches8, 7 et 6) jusqu'au site a economie plus diversifiee, plus autonome (couches 5 et 4b), prefigurant l'eclatementdes communautesau Neolithiquefinal (analyse de □.Binder 1991 et de B.Gassin 1996). Dans le fond du reseau superieur, le sol d'une galerie adjacenteau couloir principaletait jonche d'os animaux et creuse de fosses de dimensions variables, de 0,40m de diametre a 2m environ. Certaines de ces fosses se trouvaient a !'aplombdes alveoles de la voOteet notamment sous l'alveole portant la figure soleiforme n°11 a rayons curvilignes.J.Courtin a fouille cette structureet decouvert les fragments de deux grands vases. Le premier est a carene basse et engobe noire, treslustre. Le second est globuleux avec col retreci et des anses a perforations horizontales. Dans les autres fosses, le mobilier ceramique consisteen tessonsde vases a fond rond, souvent des formes carenees,associeesa des anses funiculaires horizontaleset quelquespoinr;:onsen os dans un sediment riche en charbons de bois. Dans une niche de la paroi, J.Courtin a ramasse les restes d'une ecuelle a carene basse et cordons multifores, brisee sur place. L'ensemble de ce materiel evoque le Chalcolithiquede tradition chasseenne (J.Courtin 1959) ou le Chasseen recent (G.Sauzade 1994). J.Courtin signale toutefois la presence de pieces metalliques,attribuablesa l'Age du Bronze, dans les memes galeriesbasses.

dans la premiere partie de cette galerie et dans les diverticules bas qui partent vers l'ouest qu'on peut observer les peintures.Plusieursd'entre elles occupent les petitescoupoles du plafond ou le haut des parois, blanches et d'aspect crayeux. Toutes les figures sont de teinte rouge a brun.

figures du reseausuperieur

Figure n°10 Localisation: a 1m du sol Dev. max. horiz. 30cm Description : figure a 8 rayons rectilignes et d'inegales longueurs

Pour acceder a la zone peinte, ii faut franchir deux laminoirs au-dela du porche. Une longue galerie, haute et large, tres humide, conduit alors a un puits terminal. C'est

Figure n°1 Localisation: a 1,75m du sol Dev. max. horiz. 80cm Description: figure a 16 rayonsrectilignes Figure n°2 Localisation: a 1,75m du sol Dev. max. horiz. 90cm Description: figure a 16 rayonsrectilignesdont un finit en pointe Figuren°3 Localisation: a 1,80m du sol Dev. max. horiz. 75cm Description : figure a 8 rayons. Certains sont rectilignes, d'autres sinueux. A 0,40m sous cette figure est traceun petit trait qui se termine en crochet de 0,13m de long. Figure n°4 Localisation: a 0,90m du sol Dev. max. horiz. 60cm Description : figure a 8 rayons rectilignes et d'inegales longueurs Figuren°5 Localisation: a 1m du sol Dev. max. horiz. 20cm Description : figure a 8 rayons rectilignes, d'inegales longueurset non medianes Figuren°6 Localisation: a 1,85m du sol Dev. max. horiz. 20 cm Description: figure 8 rayonsrectilignes

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Figure n°7 Localisation: a 1,55m du sol Dev. max. horiz. 24cm Description: 4 traits convergentsnon medians Figuren°8 Localisation: a 1,75m du sol Dev. max. horiz. 24cm Description: figure a 8 rayonsrectilignes Figuren°9 Localisation: a 1,75m du sol Dev. max. horiz. 34cm Description: figure a 8 rayonsrectilignes.Trois petits traits rectilignesau-dessousde cette figure.

115

Figure n°11 Localisation : 1m du sol Dev. max. horiz. 95cm Description : figure 8 rayons d'inegales longueurs. Le rayon inferieur decrit une boucle et s'adapte en fait au rebord d'une coupole. Le trait de chaque rayon est triple.

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Figure n°12 Localisation : 1,75m du sol Dev. max. horiz. 30cm Description : Trois chevrons surmontes d'un trait de 7cm de long

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Figure n°13 Localisation : au sommet d'une coupole Dimensions : les 3 figures principales ant respectivement un developpement horizontal de 30cm, 16cm et 24cm Description : 3 figures 8 rayons rectilignes. Les rayons de la premiere sent parfois confondus. Le point de depart des rayons superieurs de la demiere est decale par rapport au point de depart des rayons inferieurs. Un signe en forme de crochet est peint entre les deux premieres figures soleiformes et trois traits courts paralleles sent placesacOte de la troisieme.

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!F'ig.105- Figure n°5 de la grotte de l'Eglise

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Fig.106 - Quelques figures de la grotte de l'Eglise I. figure n° 11, 2. figure du reseau moyen , 3. figure n° 10, 4. figure n° 13

116

30

Couleur : une aureole orangee entoure la premiere figure. L'ensemble de ces figures est d'une teinte inhabituelle pour ce site : orange brun

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Figure n°14 Localisation: 0,90m du sol Dev. max. horiz. 40cm Description : figure cruciforme . Le rayon superieur est triple

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Figure n°15 Localisation : 0,60m du sol au niveau d'un passage surbaisse Dev. max. horiz. 40cm Description : figure en forme d'accent

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Figure n°16 Localisation : surbaisse

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du sol

au niveau d'un passage

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Fig.107 - Figure n°l9 de la grotte de l'Eglise

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Dev. max. horiz. 35cm Description : figure en forme d'accent accompagnee d'un trait horizontal de 40cm de long et de trois traits courts incurves. Figure n°17 Localisation : 0,55m du sol au niveau d'un passage surbaisse Dev. max. horiz. 50cm Description : trait horizontal

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Figure n°18 Localisation : 0,75m du sol derriere une rangee de stalactites Dev. max. horiz. 45cm Description : deux traits larges, divergents, poursuivis de divers appendices . II semble que la figure soit partielle (traces de peintures aux abords). Interpretation : J.Courtin qualifie cette figure de sorcier comu aux bras tendus revetu d'un tablier.

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reseau moyen Une galerie courbe, humide, conduit jusqu'a un affleure-ment d'argile. Plusieurs figures reticulees sont peintes sur les parois. J.Courtin n'en signale qu'une : les autres sont posterieures son releve .

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Figure n°1 Localisation: a 1,90m du sol Dev. max. vert. 50cm Description : grille divisee en quatre cases. Sur le cote, une tache oblongue herissee d'appendices a vaguement la forme d'un quadrupede.

43. Abri A des Eissartenes(Le Val, Var) Nom local : abri des Eissartenes, du nom du quartier, les Eissartenes : terres defrichees, gagnees sur la fon::lt Nom attribuepar /esinventeurs: nous lui gardons son nom local assorti de la lettre A pour le distinguer d'un abri ome de gravures, l'abri B, decouvert dans le meme quartier en juillet 1984. La presse a voulu lui donner le nom d'abri Glory mais ce nom n'a pas ete retenu.

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-6 Figure n°19 Localisation : a a,75m du sol Dev. max. horiz. 34cm Description : long trait oblique, ramifie dans sa partie superieure, surmonte d'un petit personnage masculin . Un trait court horizontal avec deux paires d'appendices se trouve la droite du premier. Interpretation : J.Courtin appelle cette figure !'archer. La figure de gauche est effectivement un personnage masculin debout. Ce qui a ete interprete comme une fleche est notre avis un second personnage masculin en position couchee.

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Figure n°20 Localisation : 1,20m du sol Dev.max. horiz. 32cm Description : figure 8 rayons rectilignes. Le rayon superieur est segmente. Sous cette figure, nombreux traits courts groupes par trois ou quatre.

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Fig.108 - Plan et coupe de l'abri A des Eissartenes Les points indiquent Jes restes de peintures non inventories

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Fig.116 - Figures n°5, n°l et n°2 de l'abri de la Chevaliere

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