Les Vosges: Guide du touriste en Alsace-Lorraine et dans les régions avoisinantes [2., ed. fr., trad. 10 ed. allem., Reprint 2021] 9783112425145, 9783112425138

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French Pages 716 [756] Year 1905

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Les Vosges: Guide du touriste en Alsace-Lorraine et dans les régions avoisinantes [2., ed. fr., trad. 10 ed. allem., Reprint 2021]
 9783112425145, 9783112425138

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Carte générale des chemins de fer et des cours d'eau d'Alsace-Lorraine. Saorbiwkeï]

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français.

LES VOSGES Le présent volume a été, sur demande, et par les soins de l'éditeur, relié de façon à jjouvoir être facilement divisé en cinq parties distinctes et indépendantes, à l'exemple des Guides Bcedecker. 1) Pages I à XXIV et 1 à 24, comprenant titre, table des matières, plans d'excursions, etc.; considérations générales; 2) Pages 25 A 162, comprenant Strasbourg, les chemins de fer d'Alsace, Mets et ses environs, les chemins de fer lorrains; 3) Pages 163 à 254, comprenant les Vosges septentrionales; 4) Pages 255 à 418, comprenant les Vosges moyennes ; 5) Pages 419 à 662, comprenant les Vosges méridionales, le Jura et l'index. Pour opérer la séparation, on plie fortement le dos du livre, au commencement et à la fin de la partie qu'on veut détacher, et l'on fend la gaze sur laquelle les feuilles sont fixées. Par ce moyen, l'emploi du Guide sera plius aisé pour les voyagewrs qui ne veulent pas emporter tout le volume avec eux. On peut se procurer, dans les librairies, des couvertures en toile pour y renfermer les parties découpées.

(Tous droits

réservés)

LES VOSGES GUIDE DU TOURISTE EN ALSACE-LORRAINE ET DANS LES RÉGIONS AVOISINANTES PAK

C T I R T

M Ù N D E L

AVEC LA COLLABORATION D E r

M. le Prof"- D EÏÏTDiG, président, et de M. le Prof' Dr BEOHSTEDf, secrétaire du VOGESENOLÏÏB

AVEC

12 CARTES,

ET PLUSIEURS

3 PLANS, GRAVURES

S

PANORAMAS SUR

BOIS

2° Edition française, traduction de la Xe Edition allemande, complètement remaniée.

STRASBOURG KARL J. TRÜBNER, LIBRAIRE-ÉDITEUR 1904 (Tous

droits

réservés)

PRÉFACE.

La dixième édition allemande de ce Guide a paru l'année dernière ; de nombreux remaniements et additions ont été faits à l'ouvrage depuis l'origine, ce qui a augmenté de moitié la grosseur du volume. ') Une première édition française a été publiée en 1884, grâce à l'initiative de M. Gustave Dietsch, de Sainte-Marieaux-Mines, de regrettée mémoire. Elle est épuisée depuis de longues années, et le besoin d'une nouvelle traduction devenait de plus en plus urgent. Celle que nous éditons aujourd'hui a été faite par M. le professeur Schsechtelin, à SainteMarie-aux-Mines, l'ancien et consciencieux traducteur de la première édition de 1884. Sa tâche a été partagée, pour les derniers chapitres, par MM. G. Schatz et Bernard, professeurs à Mulhouse. Une grande partie des frais de traduction a été généreusement offerte par la section vosgienne du Club alpin français, à Nancy. Mais si ce Guide paraît enfin, le public voyageur en est redevable en premier lieu à MM. Auguste Thierry-Mieg et Emile Gluck, à Mulhouse, qui ont aplani, pour l'éditeur, toutes les difficultés de mise en œuvre et de bonne réussite. Ces messieurs se sont chargés de la revision des textes et de la correction des épreuves, avec la collaboration de quelques membres nancéiens du Club alpin. Ils n'ont épargné ni peines ni dévouement, pour mener à bien ce travail ingrat et absorbant. Qu'il me soit permis de leur exprimer ma profonde gratitude, ainsi qu'aux traducteurs et aux personnes qui, à des degrés divers, ont apporté leur concours à cette utile entreprise. *) Voir pour les détails, la préface de l'édition allemande.

IV

PKÉFACE

Encore un mot : Il semblera, à première vue, que la traduction est un peu trop littérale. Mais les personnes au courant de ces questions comprendront facilement que, dans un travail de ce genre, où l'exactitude est la première règle, il n'est guère possible de rédiger librement, sous peine de ne pas rester assez fidèle au texte, même lorsque, comme les traducteurs, on connaît le pays. J'ajouterai enfin que, depuis l'apparitiou de la dixième édition allemande, en 1903, quelques changements d'hôtels ou de chemins se sont produits. On en a tenu compte, autant que possible, dans la présente traduction. Strasbourg, le 80 juin 1904. L'ÉDITEUR.

ABRÉVIATIONS

DANS L E TEXTE

V

ABRÉVIATIONS DANS LE TEXTE et

Explications

C. A. F. =-- Club alpin français. C. V. = Club yosgien (Yogesenclub). chem. for. = chemin forestier, dial. = dialecte alsacien ou vosgien. dr. = droite. g. = gauche, hab. = habitants. h. = heure. ind. = indicateur (tableau). m = mètres. min. — minutes. mais. for. = maison forestière. pat. rom. = patois roman.

raf. = rafraîchissements, rect. = rectangle. Bend. Etud. = rendez-vous des é t u d i a n t s (Studenten-Herberge, dans le texte ail.). — Les auberges, suivies de cette désignation, font des réductions de prix aux étudiants, conformément à un traité conclu avec le Comité central allemand des voyages d'étudiants. st. = station de chemin de fer. trigon. = trigonométrique. v. p. = voir page.

L e signe * = bon, sous tous les rapports, sans aucune restriction. L e terme : bon, à propos d'un hôtel, indique le jugement de l'auteur lui-même. L e terme: recommandable, à propos d'un hôtel, indique l'appréciation de l'auteur lui-même, après essai. L e terme : recommandé, à propos d'un hôtel, indique l'appréciation de tierces personnes. Chemin de chars, traduction de Karrenweg — chemin praticable seulement aux voitures de transport étroites, à 4 roues, dites chars, fort usitées en Alsace. Les millésimes suivis de 2 points (:) indiquent les dates auxquelles ont été employées les anciennes dénominations de certaines localités, dans les vieux documents.

L ' E d i t e u r profite de l a publicité de cette édition p o u r déclarer

qu'à

r e n c o n t r e d e certains entrepreneurs de guides de voyage, il refuse par principe d e p u b l i e r des annonces d'hôtels ou autres. I l assure ainsi aux j u g e m e n t s de l'auteur u n e indépendance complète, et, en m ê m e temps, ne charge pas l e v o l u m e d'un poids inutile.

VI

TABIiE DBS WATIKKB8

TABLE DES MATIÈRES Pages

Abréviations dans le texte et explications Table des cartes, plans et panoramas Plans d'excursions Billets pour voyages circulaires Jalonnement des chemins

V XV XVI XXIV XXIV

Considérations générales.

Configuration et constitution géologique d u sol . . . . . . Climat , . . . Végétation des Vosges Histoire de l'Alsace Histoire de la Lorraine Art et archéologie . Statistique Population. . . . Dialecte alsacien Administration Vignobles Industrie '. Mines et industrie m é t a l l u r g i q u e . E a u x minérales ; stations de cure d'eau froide et de cure d'air en Alsace-Lorraine

Strasbourg.

La Ville

P r o m e n a d e s dans les environs Excursions dans les environs Petites excursions dans les Vosges Tramways -

••

Chemins de fer d'Alsace.

1 3 6 8 XO 15 15 16 16 17 18 10 20

25

51 53 54 56

1) Strasbourg-Wissembourg-Landau

60

2) Strasbourg-Schlestadt-Colmar-Mulhouse-Bâle . .

65

3) Landau-Kaltenbach-Hinterweidental (DeuxPonts) 4) Strasbourg - Haguenau - Bitche - Sarreguemines. .

89 91

5) Strasbourg-Saverne-Sarrebourg

93

E m b r a n c h e m e n t s : Haguenau-ßcescbwoog-Rastatt. H a g u e n a u - Obermodern - ( S a r r e g u e m i n e s ) . — WalboiirgWœrth-Lembach. ~ Wissembourg-Lauterbourg. — WindenBergzabern. — Rohrbach-Klingenmunster.

E m b r a n c h e m e n t s : Bollwiller-Guebwiller-Lautenbacb, — SVLouis-LéopoIdshôhe. Tramways : Colmar-Wintzenheim. — Colmar-HorbourgMarckolsheim. — Colmar-Ensisheim. — Bollwiller-Eüsisheim. — Mulhouse-Pfastatt. Mulhouse-Ensisheim. — Mulhouse-Wittenheim.

E m b r a n c h e m e n t : Merz will er-Walbourg-Selz.

E m b r a n c h e m e n t s : Sarrebonrg - O b e r h a m m e r - Abresch willer. — Oberhamm er-Vallérystal.

TABLE DE3 MATIÈBES

6) Strasbourg-Mo'mmenheim-Sarregueroines.

VII

, . .

Pages

E m b r a n c h e m e n t s : Wingen-Munjstal. — Kalimusen-Sarralbe.

7) Saverne-Bouxwiller-Obermodern

E m b r a n c h e m e n t : Bouxwiller-Ingwiller.

8) 9) 10) 11)

Strasbourg - Lauterbourg Strasbourg-Molsheim-Rothau-Saales Molsheim-Saverne Molsheim-Schlestadt . Embranchement:

Rosheim-St-Nabor.

Schlestadt-S t8 -Marie-aux-Mmes (Markirch) . . . Val-de-Villé-Ville . Colmar-Kaysersberg-Lapoutroie (Schnierlach). . Colmar-Munster-Metzeral Colmar-Brisach-Fribourg Mulhouse - Cernay (Sennheim)- Wesserling ; Cernay (Sennheim)-Masevaux (Masmunstei^-Sewen. 18) Mulhouse-Altkirch-Belfort : .

12) 13) 14) 15) 16) 17)

E m b r a n c h e m e n t : Belfort-Giromagny.

05

97 99 101 105 107 110 111 111 112 113 116 118

19) Altkirch-Ferrette (Pfîrt) 20) Mulhouse-Mullheim

121 122

La Ville

125

Metz.

Proches environs de Metz Les champs de bataille de Metz

Ohemias de fer lorrains. 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11) 12) 13)

Sarrebourg-Metz Sarrebourg-Deutsch Avricourt Deutsch Avricourt-Dieuze-Benestrof (Bensdorf) . Avricourt, Cirey Sarrebourg-Sarreguemines-Sarrebruck . . . . . Sarreguemines - Sarralbe - Benestrof - Château - Salins (Vic)-Nancy Sarrebruck-Forbach-S'-Avold-Rémilly-Metz;. . . Sarrebruck - Vœlklingen - Hargarten - Teterchen Busendorf-Thion ville Metz-Thionville (Diedenhofen)-Luxembourg. . . Thionville-Hayange-(Algrange)-Fontoy (Fentsch)Aumetz-Audun le Tiche (Deutseh-Oth-Berg). . Thionville-Sierck-(Trèves) . Metz-Amanvillers-(Verdun) . , . , . . , , . . Metz-Pont-à-Mousson-Nancy

Vosges

132 134

137 138 139 141 141 148 151 153 155 157 158 159 159

septentrionales.

(D'Annweiler à Saverne). Trajet principal (rect. rouge depuis Schœnau). P r e m i e r j o u r : Wissembourg, château de Guttenberg, Bergzabern, châteaux de Madenbourg et de Trifels, Annweiler . . , 163

VIII

TABLE DES MATIÈRES

D e u x i è m e j o u r : Annweiler, Rehberg, château de Lindelbronn, ruines du Berwartstein et du Drachenfels, châteaux de Dahn, Dahn T r o i s i è m e j o u r : Dahn, Wegelnbourg, Hohenbourg, Lœwenstein, Fleckenstein, Schönau Q u a t r i è m e j o u r : Schönau, Wasigenstein, Obersteinbach, Wittschlœssel, Windstein, Niederbronn. C i n q u i è m e j o u r : Niederbronn, Lichtenberg, Wimmenau, La Petite-Pierre (Lutzelstein) . . . . S i x i è m e j o u r : La Petite-Pierre, Oberhof, Saverne . . I. Wissembourg et environs 1) 2) 3) 4) 5) 6)

Petites excursions Grandes excursions: Wissembourg, Bergzabern Wissembourg, Le Pigeonnier, Klimbach (Fleckenstein), Hohenbourg, Wegelnbourg (Schönau) Wissembourg, Reisdorf, chiiteau de Lindelbronn Wissembourg, ruine de Guttenberg, Reisdorf, ruine de Berwartstein, Wissembourg Wissembourg, vallée de la Lauter, Bobental, Nothwiller (Hohenbourg), Wegelnbourg Wissembourg, vallée de la Lauter, Hasenkopf, mais. for. Siebentel, Gimpelhof (Hohenbourg, Fleckenstein)

II. Lembach et environs

Petitesexcursions. . . Grandes excursions: 1) Lembach, Hoher Markstein, Gimpelhof, 2) Lembach, Tannenbruck, Fleckenstein, bourg) 3) Lembach, Hichtenbacher Hals, rocher genstein 4) Lembach, Tannenbruck, Frœnsboui'g, Schönau

III. Niederbronn et environs

Pagos

168 172 175 180 186 190 190

194 194 196 196 197 198

199 199

Hohenbourg Hohenbourg (Frœnsdes Bohémiens, WasiHichtenbacher H a l s ,

Petitesexcursions Grandes excursions: 1) Niederbronn, Lichtenberg 2) Bannstein, Mouterhausen, Bierental, ruine du Ramstein, Philippsbourg 3) Niederbronn (Philippsbourg), Grand-Arnsberg, Wasenkœpfel, Niederbronn 4) Bannstein, Waldeck, Schcenblick, Herzogsblick, Sturzelbronn, Bitche 5) Bannstein (Philippsbourg), étang de Hanau, Falkenstein, GrandWintersberg, (Camp celtique), Niederbronn 6) Philippsbourg, Molochsattel, ruine du Hohenfels, Dambach, ruine du Schceneck, Windstein, Niederbronn 7) Philippsbourg, la Lyse (Wintersberg), Finsterkopf, Windstein, Niederbronn 8) Niederbronn, Windstein, Obersteinbach 9) Obersteinbach, Fischackerhof, château de Schceneck, Neunhofen (château de Falkenstein), Philippsbourg 10) Obersteinbach, ruine de Lutzelhardt, Sturzelbronn, Bitche ou Philippsbourg 11) Niederbronn, Frœschwiller, Wœrth. — Visite du champ de bataille de Wœrth 12) (Wœrth), Liebfrauenberg, Mariabronn, Lobsann, Kleeberg, Geissberg, Wissembourg

200 201 201 202

203 204

206 207 209 211 212 214 215 216 217 218 220 227

TABLE DES MATIÈRES

IV. Excursions à travers les comtés de Hanau-Lichtenberg, la Petite-Pierre et Bitche 1) Lemberg (Bitclie), source de S'-Hubei't, Meisental, H'-Louis (Munztal), Sucht, Colonne, Wingen 2) Lemberg, Breitenstein, Volksberg, Spitzstein, Fuberg, la Petite-Pierre 3) La Petite-Pierre (Rappenfelsen), moulin du Donnenbach, Frohmuhl, Tiefenbach 4) Wingen, Spitzstein, Volksberg, Burg, Waldhambach, Mackwiller, Diemeringen » . . . B) Wingen, Breitenstein, Langenberg, Melch, Bserental (Phillppsbourg), Lichtenberg 6) Lichtenberg, Ingwiller (Wingen) 7) Neuwiller, La Petite-Pierre 8) Neuwiller, Hunebourg, Oberhof

V. Saverne et environs 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7)

Petites excursions Grandes excursions: Saverne, St-Jean-des-Choux, St-Michel, rocher du Taubenschlag, Oberhof (Saverne), Phalsbourg Saveme, Greifenstein, Phalsbourg, Lutzelbourg Saveme, S«-Vit, Rappenfelsen, Stambach . Saveme, vallée de Champagne, Rotlach, Oberhof Oberhof, Phalsbourg Phalsbourg, Obereichbaracken (Baraques de chêne supérieures), rocher de Pilz, Untereichbaracken (Baraques de chêne inférieures), Phalsbourg Hoh-Barr, Grand et Petit-Géroldseck, Ochsenstein, Stambach.

IX Pages

229 229 231 233 233 236 237 239 242

243 243

244 246 249 249 250 251 252

Vosges moyennes. (De Saverne à Châtenois). Trajet principal (rect. rouge). P r e m i e r j o u r : Saverne, Hoh-Barr, Geisfelsen ou Haberacker, Dagsburg (Dabo), Wangenbourg. . D e u x i è m e j o u r : Wangenbourg, Schneeberg, Nideck, Urmatt T r o i s i è m e j o u r : Urmatt, Turgestell (Porte de pierre), rocher de Mutzig, Donon, Schirmeck Q u a t r i è m e j o u r : Schirmeck, Struthof, Champ du Feu (Hochfeld), Hohwald C i n q u i è m e j o u r : Hohwald, Ste-Odile, Barr S i x i è m e j o u r : Barr, Andlau, Ungersberg, ruine du Bernstein, ruine d'Ortenberg, Châtenois (Kestenholtz) I. Le pays de Dabo

1) Stambach (Saveme), Dabo 2) Saverne (Stambach), Haberacker, Schœnfelsen, mais. for. Kempel, Dabo 3) Saverne, Haberacker (Dabo), Schleife, Hengst (Donon). . . . 4) Lutzelbourg, Dabo 5) Dabo, Eempel, Heilert, Haselbourg, Lutzelbourg 6) Lutzelbourg, Sparsbrod, Haut-de-Schlag (Rehbrunnen), Haarberg, Walscheid (Abreschwiller, Dabo) 7) Lutzelbourg, Sparsbrod, moulin de Neustadt, vallée de la Zorn, mais. for. Spitaberg, Hengst Les Vosges. b

255 261 265 270 274 284 289 289

291 292 293 294 295 296

X

t a b l e pES MATIÈRES 8) Hengst, Trois-Saints (Drei Heiligen) 9) Dabo, Heidenschlcessel, Trois-Saints (Drei-Heiligen), Walscheid, Abreschwiller ou VaUerystal

II. Abreschwiller et les vallées de la Sarre

1) Abresohwiller, roche du Diable, grotte de St-Léon, Walscheid. 2) Abresohwiller, Wolfstal (Linenberg), Walscheid 3) Walscheid, Trois-Saints, château des Païens, Zorn jaune, Abreschwiller 4) Walscheid, col du Peugstein, Hengst 5) D'Abresohwiller par le Eomelstein et le Canceley au Grosmann. 6) Donon, Sac de pierre, Malcôte, pic du Frésillon, Fauteuil de St-Quirin, Belleroche, St-Quirin ou Abreschwiller 7) Donon, mais. for. Charaille (Windeck), Rougimont, ruine Turkenstein, St-Quirin (Abreschwiller) 8) La vallée de la Saïre blanche 9) La vallée de la Sarre rouge (vallées de St-Quirin et d'Abreschwiller.

m . Wasselonne et environs 1) 2) 3) 4) 5)

Petites excursions Grandes excursions: Papeterie, Kuhberg, place des Pandours, Nideck Romanswiller, mais. for. Bis choisi» g er, Wangenbourg, Nfdeck. Eomanswiller, Wangenbourg Eomanswiller, Obersteigen (Sattelfelsen), Dabo Marmoutier (Maursmunster), Birkenwald, Oberstelgen, Wangenbourg

IV. La vallée inférieure de la Bruche

1) Heiligenberg, rocher du Corbeau (Eabenfelsen), Struthwald, Pfaffenlappenfelsen (Nideck), Ringelsberg, Haslach 2) Urmatt, Ringelsberg (ruines du Hohenstein et du Ringelsberg), Haslach 3) Urmatt, Niederhaslach, Oberhaslach, Pfaffenlappenfelsen, Ameisental, Wangenbourg 4) Urmatt, Nideck (sentier des Pèlerins), Haslach* Schneeberg, Wangenbourg 5) Urmatt, Nideck, Urstein, Donon 6) Urmatt, cascade d'Urmatt (Porte de pierre), Gensbourg, Nldeek (Haslach) 7) Lutzelhouse, rocher de Mutzig, Donon 8) Heiligenberg, Girbaden, Grendelbruch, rocher du Faucon (Falkenstein), Lutzelhouse 9) Urmatt, Girbaden, Grendelbruch, rocher du Faucon (Falkenstein), Struthof, Schirmeck ou Eothau 10) Urmatt, Hahnenberg, Grendelbruch 11) Grendelbruch, vallée de la Magel, Eotlach, 12) Grendelbruch, Tête des Païens, Klingental (Bœrsch)

V . La vallée supérieure de la Bruche 1) 2) 8) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11)

Bchirmeck, Donon Visohes (en all. Wisch), Kohlberg, petit Donon, grand Donon. Mais. for. du Donon, Salm Schirmeck, Salm, Katzenstein (Chatte-Pendue), Rothau. . . . Rothau, Malplaquet, Salm (Fréconrupt) Salm, Chatte-Pendue, Lac Lamaix, Schirmeck Salm, Chatte-Pendue, Hanz, Solamont, Saales Rothau, Struthof, Rotlach (Hohwald) Rothau, Natzwiller, cascades de la Serva, Champ du Feu . . Rothau, La Perheux (Bserhœhe), Champ du Feu Champ du Feu, mais. for. La Charbonnière, Belle vue du Climont, Château de la Roohe (Steinschloss), Ban de la Roche, Fouday 12) Öt-Blaise, Château de la Roche, ferme Haut-Lachamp mais. for. La Charbonnière (Schirrgut), Champ du Feu

Pages 297 297

300

300 301 302 304 304 306 309 311 312

314

315

316 317 318 320 321

322 322 324 325 326 826 328 329 330 333 334 335 335

337

337 340 341 342 345 346 348 349 350 351 352 354

TABLE

XI

DES MA.T1È1U5S

13) Champ du Feu, Climont (Villé, Saales, Ste-Marie-aux-Mines). 14) Bourg-Bruche, Climont, Villé 15) Saales, Voyemont, Climont

Pages 354 356 357

VI. Saint-Dié et les Vosges françaises septentrionales.

358

1) ßchirmeck, Lac Lamaix, Vcxaincourt (vallée de la Plaine), cascade de la Crache, Donon, Schiimeek 2) Schirmeck, Lac Lamaix, Vexaincourt, Pierre percée, Celles (Badonwiller) 3) Celles, Senones, Moyenmoutier, Etival, S*-Dié 4) La vallée de la Vezouse (vallée de Cirey)

VII. Obernai (Oberetmheim) et le mont Sainte-Odile . .

1) Obernai ou Rosheim, Klingental, Tête des païens (Heidenkopf), Rotlach 2) Ottrott, Klingental, ruine de Kagenfels, Rotlach 3) Rosheim ou Obernai, Ottrott (Klingental), châteaux d'Ottrott, Ste-Odile 4) Ottrott, St0-Odile (directement) 5) (Obernai) St-Nabor, St°-Odile 6) Tour du Mur païen

v m . Barr et ses environs

Barr, vallée de la Kirneck, Barr Ban-, Truttenhausen, Niedermunster, châteaux d'Ottrott. . . Barr, vallée de la Kirneok, Hohwald Barr, ruine de Hoh-Andlau (Spesbourg), Hohwald Hohwald, Welschbruch, petit Kiosque, Barr Barr, Welschbruch, Neuntenstein, Rotlach, Raths amhauöenstein, Champ du Feu (Hochfeld) 10) Hohwald, Bellevue (Schcene Leite), Ungersberg, Andlàu . . . 11) Barr, Dambach, Châtenois (Kestenholz)

IX. Le Val de Villé (Weiler)

E n v i r o n s de V i l l é La vallée : Villé, Ungersberg Ungersberg, Bellevue, mais. for. du Kreuzweg (Champ du Feu, Hohwald, Villé) Hohwald, Bellevue, Villé Villé, fermes du Climont, Climont, Villé Villé, Salière (Salzbüchsel), Chalemont, Lièpvre (Leberau). . Villé, Franckenbourg, station de la Vancelle Neubois (Gereuth), Franckenbourg Franckenbourg, roche des Fées, Salière, Villé

X« La vallée de la Lièpvrette (Lebertal) 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9)

366 367 368 372 372 374

378 379 380

4) 5) 6) 7) 8) 9)

3) 4) 5) 6) 7) 8)

364

378

C h e m i n s q u i m è n e n t au m o n t S t e -Odile : 1) Barr, Truttenhausen, S*«-Odile 2) Barr, Landsberg, St^Odile 3) Barr, vallée de Barr, Ste-Odile

1) 2)

359 360 361 363

E n v i r o n s de S ^ - M a r i e - a u x - M i n e s . La vallée : De la vallée de la Lièpvrette sur le Haut-Kœnigsbouxg • . . La Vancelle, Franckenbourg La Vancelle, Chalemont, Franckenbourg (Lièpvre) La vallée de l'Allemand-Rombach (St0-Marie-aux-Mines). . • La vallée du Grand-Rombach La vallée du Petit-Rombach S^-Croix, Le Hury (Tœnnichel), Haut de Ste-Marie (de Ribeauvillé), Aubure Sto-Marie-aux-Mines, Haut de S*-Dié, Château de Faite, Chaume de Lusse, fermes du Climont, Climont S^-Marie-aux-Mines, le Petit-Haut, le Hury (Tannenkirch), Haut-Kœnigsbourg ;

b*

380 381 382 383 386 385 386 387

388

388 389 389 390 391 393 394 395 395

397

399

401 402 403 404 405 405 406 407 409

XII 10) 11) 12) 13)

TABLE DES MATIÈRES

S^Marie-aux-Mines, Aubure (Altweier) St'-Marie-aux-Mines, Brézouard S l e -Marie-aux-Mines, Schafhaus, Brézouard S^Marie-aux-Mines (Haut de Faîte), Col d u B o n h o m m e (Lac Blanc)

Pages 410 412 413 415

Vosges méridionales. De Châtenois à Sewen. Trajet principal (rect. r o u g e ) : P r e m i e r j o u r : Châtenois (Kestenholz), Haut-Kœnigsbourg, Ribeauvillé (Rappoltsweiler) D e u x i è m e j o u r : Ribeauvillé, Aubure, Brézouard, Le Bonhomme, Lac Blanc T r o i s i è m e j o u r : Lac Blanc, excursion par les crêtes à la Schlucht, Hohneck, Fischbœdle, Metzerai Q u a t r i è m e j o u r : Metzerai, Herrenberg, excursion par les crêtes au Grand Ballon de Guebwiller. C i n q u i è m e j o u r : Grand Ballon, Saint-Amarin, Rossberg, Masevaux (Masmünster) S i x i è m e j o u r : (Masevaux, Masmünster), Oberbruck, Lac de Perche (Sternsee), Ballon d'Alsace (Welscher Belchen), Lac de rAlfeld, Sewen. .

446

I. Ribeauvilllé et environs

449

1) Ribeauvillé, châteaux d e Ribeauvillé, Dusenbach, Ribeauvillé 2) Ribeauvillé, châteaux de Ribeauvillé, mais. for. B a u m s c h u l e (la Pépinière), Ribeauvillé 3) Haut-Kœnigsbourg ou Ribeauvillé, Tœnnichel, Aubure, Ribeauvillé 4) Tannenkirch, Ribeauvillé 5) Ribeauvillé, A u b u r e 6) Aubure, Kœnigstuhl (Bilstein), Ribeauvillé ou Riquewihr. . . 7) Aubure, Ursprung, Riquewihr, Ribeauvillé 8) Aubure, Kaysersberg 9) Ribeauvillé, Clausmatt, Riquewihr, Hohe Schwœrz, Kaysersberg 10) Ribeauvillé, Clausmatt (Bilstein), H o h e S c h w e r z , Kaysersberg. 11) Ribeauvillé, Riquewihr, Kaysersberg 12) Ribeauvillé, H a u t de S t e -Marie, S^-Marie-aux-Mines

II. Kaysersberg et la vallée de la W e i s s

1) Kaysersberg, Ammerschwihr, Katzental, T u r c k h e i m 2) Kaysersberg, Château, H o h e Schwœrz, Ursprung, A u b u r e . . 3) Kaysersberg, mais. for. d u Toggenbach, St-Alexis, Ursprung, Seelbourg, A u b u r e 4) Kaysersberg, Alspach, mais. for. d u "Wasserfels, r o u t e d u Kalblin, Aubure 5) Kaysersberg, Fliegerkapelle = Chapelle de l ' h o m m e volant, Trois-Epis 6) Kaysersberg, vallée d u R e h b a c h . Vorhofkœpfe, La Chapelle, Trois-Epis 7) Ammerschwihr, Trois-Epis 8) Fréland, vallée du L i m b a c h , L a Chapelle, Trois-Epis ou Hohnack 9) Fréland, Pension Salem, B r é z o u a r d ou A u b u r e 10) Fréland (Urbach), Brézouard 11) Lapoutroie (Le Bonhomme), Brézouard

419 429 434 440 443

449

450 451 455 457 458 460 460 461 463 464 467

468 471 472

474 475 477 481 482 484 484 485 48q

TABLE DES MATIÈRES

12) Lapoutroie, tour du Faudé (Lac Blanc, Tête des Faux), rocher du Tscbenor (Chat noir), Lapoutroie 13) Orbey, Lac Noir et Lac Blanc 14) Lapoutroie, Lac Blanc 15) Lapoutroie, Etang du Devin, Tête des Faux, Lac Blanc . . . 16) Le Bonhomme, Louchpach, Lac Blanc 17) Le Bonhomme (Diedolshausen),' col du Bonhomme

III. Partie inférieure de la vallée de Munster 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9)

Turckheim, Trois-Epis, Galz Chemins des Trois-Epis Trois-Epis, Hohnack, Schlucht ou Lac Noir Trois-Epis, Grand Hohnack, Munster Chemins du Hohnack Trois-Epis, Orbey St-Gillcs, Plixbourg, Hohlandsberg, Staufen, Wihr-au-Val. . . Chemins du Hohlandsberg ou Hohlandsbourg Wihr-au-Val, Col de Marbach, Staufen, Marbach, Eguisheim (Trois Châteaux, Hohlandsberg) 10) Wihr-au-Val, Petit Ballon = Kahlewasen

IV. Partie supérieure de la vallée de Munster. . . . . . 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11) 12) 13) 14)

Les alentours de Munster . Munster, Lac Vert (Lac de Soultzeren) Munster, Fohrenweiher (Lac Blanc ou Schlucht) Munster, Lac Noir Munster, Hôtel Altenberg, Schlucht Munster, Stolzen Ablass, Hohncck, Schlucht, Munster . . . . Schlucht, Hohneck, Rainkopf, Rotenbach, Grand Ballon . . . Hohneck, métairie Firstmiss, Altenweiher ou Fischbœdlé, Metzerai Munster, Eschbach, Wasserbourg Munster, la Furch, Kahlewasen, Metzerai Kahlewasen, Klinzkopf, Metzerai Metzerai, col d'Oberlauchen. Grand Ballon Metzerai, Herrenberg, Rotenbach, Wildenstein Metzerai, mais. for. Herrenberg, cascade du Pfahlrunz, métairie Hahnebrunnen Metzerai, Schnepfenriedkopf, Hahnebrunnen. .

V. Gérardmer et environs 1) 2) 3) 4) 5)

Petites excursions Grandes excursions : De Munster par la Schlucht à Gérardmer Le Bonhomme, le Valtin (Schlucht), Gérardmer Gérardmer, la Bresse, Col de Bramont, Wildenstein La Bresse, Lac de Blanchemer, Hohneck Lac de Blanchemer, Lac de Machals, Col de Bramont, Lac de Sèchemer, Lac des Corbeaux, la Bresse (Cornimont). . .

VI. Rouffach et environs

1) Rouffach, Schauenberg, mais. for. Osscnbuhr, Bildstœcklé, (Wihr-au-Val) 2) Haut de Marbach, Bildstœcklé, ruine du Schrankcnfels, Gelber Bannstein (pierre banale jaune), Firstebene, Hirzenstein, Tombeau de Bœnlé = Bônlesgrab 3) Rouffach, Soulzmatt, Winzfelden, Plateau de Rouffach, Tombeau de Bœnlé = Bônlesgrab 4) Tombeau de Bœnlé, Dornsyl, Soultzmatt 5) Soultzmatt, Oberlinger, Guebwiller

VII. Guebwiller et environs

1) Guebwiller, Schweighausen, Dornsyl (Lautenbach), Tombeau de Bœnlé, Kahlewasen = Petit Ballon 2) Kahlewasen, Lautenbach (Guebwiller) 3) (Guebwiller), Lautenbach, Lac du Lauchen, Ballon ou Schlucht

XIII Pages 487 488 490 491 492 493

493 495 496 498 503 504 505 506 510

512 513

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527 528 529 531 532 533 534 535

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547

548 550 552 554 554

555 557 558 559

XIV 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11) 12)

TABIJK DES MATIÈRES Guebwiller, ruine de Hohrupf, Murbach ou B u h l Guebwiller ou Buhl, Murbach, Grand Ballon ( L a u t e n b a c h ) . . Guebwiller, Peternitt, Judenhutplan, Graild Ballon Lautenbaeli, cascades du Seebach, L a c du Ballon, Grand Ballon Lautenbach, Niederlauchen, Eoli, L a c du Ballon, Grand Ballon Guebwiller ou Soultz, R i m b a c h , Firstacker, Grand Ballon . . Soultz, Ste-Anne, R i m b a c h , Judenhutplan, Grand Ballon . . . Guebwiller ou Soultz, St°-Annc, T ê t e de Tiereiibach, F i r s t a c k e r , Grand Ballon Soultz, Freundstein (Soultz ou Guebwiller)

Pages 560 561 564

VIII. Thann et la vallée inférieure de St-Amarin . . . . 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11) 12) 13) 14) 15) 16) 17)

Petites excursions Grandes excursions: Grand Ballon, F i r s t a c k e r , ruine Freundstein, Molkenrain, Thann Thann, Pastetenplatz, Molkenrain Cernay (Sennheim), Wattwill er, Hartmannswillerkopf, Molkenrain Cernay (Sennheim), ruine Herrenfluh, Molkenrain Cernay (Sennheim), Hirnelestein, Pastetenplatz, Molkenrain . Bitschwiller, Osteinhutte, Molkenrain Willer, Osteinhutte, Molkenrain Willer, vallée de Goldbach, ferme Freundstein, Molkenrain . Willer, Altenbach, Grand Ballon Will er, Niedereck, Grand Ballon Moosch, Grand Ballon St-Amarin, Grand Ballon Thann, Staufen, Rossberg Thann, vallée du Steinby, Rossberg Bitschwiller, Rossberg Willer, Rossberg Moosch, Rossberg

IX. Wesserling et la vallée supérieure de St-Amarin. . 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) 9) 10) 11)

Petites excursions . . . Grandes excursions : Wesserling, métairie B e i a c k e r (Rossberg) Wesserling, métairie des Neufs-Bois = Neuwald (Tête des NeufsBois), Rouge-Gazon = R o t e r Wasen, L a c de P e r c h e — Sternsee Wesserling, Urbès, col de Bussang, source de la Moselle, Hôtel et bains de Bussang, SMiiaurice, Ballon d'Alsace, Ballon de Servance Wesserling, Rouge-Gazon = R o t e r Wasen, vallée des Charbonniers (Kœhlertal), S'-Maurice Wesserling, Drumont, T ê t e de Felleringen Wildenstein, col du L a c (Seesattel), c h a u m e du Rotenbach, Schlucht Wildenstein, Grand Ventron, Felsachkopf, col du Ventron, T ê t e de Felleringen Wesserling, Felleringen, Öderen, chapelle S k -Nicolas, col de Ventron (Tête de Felleringen, F e l s a c h k o p f ) Wesserling, Grand Ballon Wesserling, T r e h Wesserling, Kruth, Schaffert, Herrenberg

X . La vallée de la Doller et le Ballon d'Alsace

1) Masevaux, Rossberg 2) Oberbruck, L a c de P e r c h e = Sternsee, T ê t e de R i m b a c h (Rinibacberkopf), Beiacker, R o s s b e r g 3) Oberbruck, les Neuweiher, Obere B e r s , L a c de P e r c h e = Sternsee, Rimbach, O b e r b r u c k 4) Kirchberg ou Niederbruck, Lachtelweiher, Bterenkopf (Sewen) 5) Masevaux, R a m m e r s m a t t , T h a n n

564 565 566 567 567 568

570 673

575 578 579 581 583 584 585 585 586 586 587 587 588 588 590 590 591

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594 5§4 596 598 599 600 600 602 603 604 604

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606 607 607 608 609

TABLE DES MATIÈRES

6) 7) S) 9) 10) 11)

Sewen, Ballon d'Alsace B a l l o n d'Alsace, Bœrenkopf, Sudel, Masevaux Ballon d'Alsace, L a n g e n b e r g , Sewen B e l f o r t , Ballon d'Alsace Ballon d'Alsaoe, Ballon d e Servance B a l l o n d'Alsace, Ballon d e S^-Antoine, P l a n c h e Filles, G i r o m a g n y ( B e l f o r t )

Le

X V Pages 610 610 613 613 615 des

Belles 616

Jura.

Excursions dans le Jura alsacien et le Jura suisse limitrophe. 617

Chemins de fer 1) B â l e - D e l é m o n t 2) D e l é m o n t , P o r r e n t r u y , B e l f o r t . 3) Bäle, T h e r w i l , F l ù h e n ( T r a m w a y dit Birslgtalbahn)

617 619 620

621

Excursions dans le Jura alsacien 1) F e r r e t t e et ses environs ,. . 2) F e r r e t t e , Oltingen, L e i m e n , Landskron, Mariastein, B o u r g . . 3) B o u r g , Hochblauen, château de P f e f f i n g e n ( P f e f f i n g e r Scbloss), Aesoh 4) Bourg, L u c e l l e = L ü t z e l ( B l o c h m o n t , F e r r e t t e = P f i r t ) . . . 6) F e r r e t t e = P f l r t , L u c e l l e = L ü t z e l 6) L u c e l l e = L ü t z e l , A s u e l — Hasenburg, L e s Malettes, S ^ U r sanne 7) L u c e l l e , Soyhières ( D e l é m o n t — D e l s b e r g ) 8) P o r r e n t r u y = Pruntrut, L e s Malettes, D e l é m o n t = D e l s b e r g

622 625 628 630 636 637 638 639

TABLE DES CARTES, PLANS ET PANORAMAS. Carte générale des ohemins de f e r e t des cours d'eau d'AlsaceLorraine . . . . à l'intérieur d e la c o u v e r t u r e , au c o m m e n c e m e n t . Esquisse de l'agrandissement de Strasbourg L e siège de Strasbourg en 1870 P l a n de Strasbourg P l a n de la cathédrale de Strasbourg . . . » P a n o r a m a de la p l a t e - f o r m e de la cathédrale de Strasbourg. . Carte des environs de Strasbourg P l a n de Colmar. . P l a n de M u l h o u s e Carte des V o s g e s septentrionales, de L a n d a u à N i e d e r b r o n n , 1/250 000e Carte spéciale des environs d e Wœrth-Reichshoffen Carte des Y o s g e s septentrionales et moyennes, 1/200000». . . . Carte du m u r païen sur la m o n t a g n e de S t e -Odile, 1 2 5 000e . . Carte r o u t i è r e des environs de B a r r Carte des V o s g e s méridionales, 1/200000® P l a n du H a u t - K œ n i g s b o u r g Siège du Haut-Kœnigsbourg en 1633. . P r o j e t de restitution d u Hautr-Kœnigsbourg P a n o r o m a des Alpes, vues du Ballon de G u e b w i l l e r Carte des environs de G é r a r d m e r Carte du Jura, 1/250000« «

80 30, 81 32, 88 39 40, 41 54, 56 72, 73 80, 81 192, 220, 254, 374, 380, 418,

193 221 255 375 381 419 420 424 424 440, 441 538, 539 620, 621

Coupe i d é a l e des Vosges, du Sud au N o r d à l'intérieur de la couverture, à la

fin.

TABLE DES MATIÈRES

6) 7) S) 9) 10) 11)

Sewen, Ballon d'Alsace B a l l o n d'Alsace, Bœrenkopf, Sudel, Masevaux Ballon d'Alsace, L a n g e n b e r g , Sewen B e l f o r t , Ballon d'Alsace Ballon d'Alsaoe, Ballon d e Servance B a l l o n d'Alsace, Ballon d e S^-Antoine, P l a n c h e Filles, G i r o m a g n y ( B e l f o r t )

Le

X V Pages 610 610 613 613 615 des

Belles 616

Jura.

Excursions dans le Jura alsacien et le Jura suisse limitrophe. 617

Chemins de fer 1) B â l e - D e l é m o n t 2) D e l é m o n t , P o r r e n t r u y , B e l f o r t . 3) Bäle, T h e r w i l , F l ù h e n ( T r a m w a y dit Birslgtalbahn)

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621

Excursions dans le Jura alsacien 1) F e r r e t t e et ses environs ,. . 2) F e r r e t t e , Oltingen, L e i m e n , Landskron, Mariastein, B o u r g . . 3) B o u r g , Hochblauen, château de P f e f f i n g e n ( P f e f f i n g e r Scbloss), Aesoh 4) Bourg, L u c e l l e = L ü t z e l ( B l o c h m o n t , F e r r e t t e = P f i r t ) . . . 6) F e r r e t t e = P f l r t , L u c e l l e = L ü t z e l 6) L u c e l l e = L ü t z e l , A s u e l — Hasenburg, L e s Malettes, S ^ U r sanne 7) L u c e l l e , Soyhières ( D e l é m o n t — D e l s b e r g ) 8) P o r r e n t r u y = Pruntrut, L e s Malettes, D e l é m o n t = D e l s b e r g

622 625 628 630 636 637 638 639

TABLE DES CARTES, PLANS ET PANORAMAS. Carte générale des ohemins de f e r e t des cours d'eau d'AlsaceLorraine . . . . à l'intérieur d e la c o u v e r t u r e , au c o m m e n c e m e n t . Esquisse de l'agrandissement de Strasbourg L e siège de Strasbourg en 1870 P l a n de Strasbourg P l a n de la cathédrale de Strasbourg . . . » P a n o r a m a de la p l a t e - f o r m e de la cathédrale de Strasbourg. . Carte des environs de Strasbourg P l a n de Colmar. . P l a n de M u l h o u s e Carte des V o s g e s septentrionales, de L a n d a u à N i e d e r b r o n n , 1/250 000e Carte spéciale des environs d e Wœrth-Reichshoffen Carte des Y o s g e s septentrionales et moyennes, 1/200000». . . . Carte du m u r païen sur la m o n t a g n e de S t e -Odile, 1 2 5 000e . . Carte r o u t i è r e des environs de B a r r Carte des V o s g e s méridionales, 1/200000® P l a n du H a u t - K œ n i g s b o u r g Siège du Haut-Kœnigsbourg en 1633. . P r o j e t de restitution d u Hautr-Kœnigsbourg P a n o r o m a des Alpes, vues du Ballon de G u e b w i l l e r Carte des environs de G é r a r d m e r Carte du Jura, 1/250000« «

80 30, 81 32, 88 39 40, 41 54, 56 72, 73 80, 81 192, 220, 254, 374, 380, 418,

193 221 255 375 381 419 420 424 424 440, 441 538, 539 620, 621

Coupe i d é a l e des Vosges, du Sud au N o r d à l'intérieur de la couverture, à la

fin.

XVI

PLANS D EXCURSIONS

PLANS D'EXCURSIONS. St. signifie station de chemin de fer ; les lieux où l'on passe la nuit sont imprimés en italique. — Ii. = ruine.

A. O b s e r v a t i o n s g é n é r a l e s sur les v o y a g e s d a n s l e s Vosges. (Une excursion à travers l'ensemble de la chaîne des Vosges demande 18 à 19 jours.) Le Club Vosgien ou Vogesen-Club a arrêté un itinéraire de route marqué par un r e c t a n g l e r o u g e , et que nous appellerons dans le livre : T r a j e t p r i n c i p a l . Il traverse toute la chaîne de montagnes du Nord au Sud et en touche, si faire se peut, les plus beaux endroits. Ce trajet prend son origine au Nord, dans le village de Schœnau (Palatinat), et est la continuation de la route de touristes, commençant à Munster a. St. dans le Palatinat, traversant Kaltenbach et Dahn, et marquée du même rectangle rouge. En tête de ces itinéraires, nous donnons une excursion de trois jours dans les Vosges du Palatinat, excursion dont le plan a été fait par l'auteur en prenant pour base le trajet principal du C. Y. et indépendamment des désignations employées par la Société vosgienne du Palatinat. Cette excursion commence à Wissembourg et rejoint à Schœnau le trajet princip al du C. V. Pour se faire une idée des plus belles parties des Vosges françaises, on fera bien de se rendre de la Schlucht par la Boche du Diable à Eetournemer, où l'on prendra le tram jusqu'au pont de la Vologne ; d'ici à pied à Gérardmer. Le lendemain à midi, on revient de Gérardmer par le tram, qui monte maintenant à la Schlucht. B. E x c u r s i o n d e 5 j o u r s à t r a v e r s tentrionales.

les V o s g e s

sep-

Les quatre premiers jours, on suit le trajet principal. 1) Wissembourg-B. Guttenberg-Bergzabern - B. Madenbourg - B.

Triiels-Annweiler St. : 8 h. '/«•

2) Annweiler-Behberg-château de Lindelbronn-Berwartstein-B. Drachenfels-châteaux de Dahn-Dahn : 7 h. 3/4. 3) Dahn-ruines de Wegelnbourg, Hohenbourg, Lœwenstein et Fleckenstein- chemin de fer pour Schlestadt.. 4) Chemin de fer à La Vancelle St. ; à pied à l'Hôtel et au château du Haut-Kœnigsbourg-Tannenkirch-Bibeauvillé-châteaux de Bibeauvillé-Bibeauvillé St. : 5 h. ; chemin de fer pour Colmar. 5) Chemin de fer à Hachimette St.; à pied à Orbey et par le Lac Noir au Lac Blanc ; ou bien : chemin de fer jusqu'à Lapoutroie St. ; à pied par l'Etang du Devin, la Boche du Corbeau et la Tête des Faux au Lac Blanc ; par la crête à la Schlucht : 6 h. '/2, éventuellement 7 h. l/2. 6) Schlueht-Hohneek-Metzeral Si.-Landersbach-ICahlewasen-Tombeau de Bœalé-Lautenbach St. : 8 h.

XVIII

PLANS D EXCURSIONS

7) Lautenbacli-Lac du Ballon-Grand Bnhl St. : 5 h. a/4.

E. E x c u r s i o n

Ballon-Judenliut-Murbach-

de 9 j o u r s à t r a v e r s ni é r i d i o n a l e s .

les

Vosges

1) Chemin de fer de Schlestadt à S^-Marie-aux-Mines St.; à pied par Echery, Rauental, ferme du Haycot au Brézouard ; descente par la Grande Boche à Lapoutroie St. : 5 h. 3/i. 2) Lapoutroie-Etang du Devin-Boche du Corbeau-Tête des FauxLac Blanc-par la crête à la Schlucht : 7 h. 1/i—7 h. s/4. 3) Schlucht St. par la Roche du Diable à Betournemer St. : 1 h. '/ 2 j tramway jusqu'au pont de la Vologne St.; à pied à Gérardmer : ¡i d'h. 4) Betour par le tramway à Betournemer et à la Schlucht ; par l'Hôtel et la métairie Altenberg, le Schmelzwasen et Ampfersbacli à Munster St. : 4 h. 5) Munster-Ampfersbach-Schmelzwasen - Stolzer Ablass-Frankental - métairie Schaefertal -Hohneck - Schiessrotried - FischbœdléMetzeral St. : 7 h. 6) Metzeral-Landersbach-Kahlewasen ; par la crête au KlinzkopfCol de l'Oberlauchen-iac du Lauchen : 5 h. 3/47) L a c d u Lauchen-chemin des Pionniers-Grand Ballon-Firstacker-Freundstein - place Thomann - (Osteinfels) - PastetenplatzThann St. : 6 h. >/2. 8) Thann-Thanner Hubel (Bossberg)-métairie Belacker-Bimbachkopf-Lac de Perche-Neuweiher-Oberbruck St. : 8 h. ; chemin de fer à Seiven St. 9) Sewen-réservoir de 1'Alfeld-Ballon d'Alsace ; course le long de la crête frontière par le Bœrenkopf à Masevaux St. : 8 h.

P. E x c u r s i o n le l o n g de l a c r ê t e f r o n t i è r e . Pour cette excursion, il faut être bon marcheur, emporter quelques provisions et se servir des cartes du C. V. (Pl. IX, XI, x m , XV, XYII et XIX-XX). 1) De S^Quirin à l'Hôtel Velléda : 5 h. '/ 2 - — De S'-Quirin par la B. Turkenstein à la frontière, 1 h. >/2 > on suit la frontiere sur le chemin d'Allemagne depuis la borne 1744—1830, 1 h. '/ 2 i "n quitte la frontière et l'on passe par les mais, for. Windeck et Petersberg à l'Hôtel Velléda, près du Donon, 2 h. V2 (P- 309 ; pas d'auberge sur le trajet). 2) Hôtel Velléda à Saales : 9 h. — De l'Hôtel Velléda à la mais. for. Prayé (Auberge), 1 h. 1 /i (p. 347) ; à la Bipierre et le long de la frontière sur territoire français jusqu'à la route conduisant à Moussey, 1 h. ! / 2 - A partir d'ici, il faut éviter le sentier raboteux sur la frontière ; le chemin suivant est à recommander jusqu'au Hanz : jusqu'à la Chatte-Pendue (faire

PLANS

D'EXCURSIONS

XIX

bien attention au chemin 1 h. (p. 347) ; le long du versant oriental de la crête frontiere (le ltoitelet et la Noire Côte) 8 4 au Hanz (Auberge), 1 h. / (P- 3*8) i P a r I e Solamont à Saales, 3 h. '/< (p. 349). 3) De Saales au Haut de &-DU : 8 h. >/2 à 8 h. 3/4. — De Saales par Voyemont (et l'Abatteux) au Climont, 3 h. '/ 4 (p. 357) ; descendre aux fermes du Climont (Auberge), '/ 2 h. ; après avoir dépassé la route d'Urbeis à Lubine, on suit toujours la frontière par la Chaume de Lusse (Auberge), la Roche des Chèvres et le Châtoau de Faîte au Haut de St-Dié iAuberge), 5 h. (p. 407). 4) Du Haut de S^-Dié à la Schlucht : 9 h.—9 h. Y2- — Suivant toujours la frontière : jusqu'à la Boche des Fées, 1 h. 3 / 4 (près de la borne 2660, un sentier mène à la ferme du P r é de Eaves, auberge, 10 min.) ; de la Roche des Fées au Rossberg (belvédère), 1 h. '/i ; au Col du Bonhomme (Auberge), 3 /l d'h. (p. 415) ; par le Louchpach à l'Hôtel du Lac Blanc, 1 h. (P- 417 et 492) ; à la Schlucht, 3 h. »/a (p. 434). 5) De la Schlucht à Urbès : 9 h. '/2, — De la Schlucht au Bainkopf, 1 h. 3/4 (p. 525) ; on descend le long de la frontière à la chaume de l'ancienne métairie Welsch-Rotenbach, 1/i d'h. D'ici, au-dessous de la crête frontière, soit sur territoire français (p. 545), soit sur territoire allemand, on va au Col de Bramont, 1 h. L e chemin qui suit à partir d'ici la frontière jusqu'à la Tête du Hintei'-Rehwœudel est très difficile et n'offre pas d e vues ; on suivra donc l'itinéraire suivant : à partir du Col, le bon chemin horizontal sur territoire français ; après quelques min., un sentier s'en détache à g. et monte à la métairie Vieille-Montagne ; on continue sur u n bon chemin jusqu'à la T ê t e du Hinter-Rehwœndel (à 1 h. environ du Col de Bramont), où l'on rencontre sur territoire alsacien un bon sentier qu'on suit constamment le long de la frontière ; jusqu'au Grand-Ventron, 1 h. (Mais il est encore plus agréable de rester sur le sentier français jusqu'à la ferme du Grand-Yentron [Auberge], d'où l'on monte en V4 d'h. sur le Grand-Yentron.) On va plus loin p a r la T ê t e de Felsach sur le Col du "Ventron, 2 h. (p. 602 ; auberge Strœssel, située u n peu plus bas) ; T ê t e de Felleringen, 1 h, ; Drumont, '/ 2 h. (p. 600) ; descente par le Brennwald à Urbès, 1 h. (p. 599). 6) D'Urbès au Ballon d'Alsace : 6 h. V 2 , éventuellement 7 h. */2. D'Urbès, par la cascade du Steingraben à la métairie Neuwald (Auberge), 2 h. >/2 (p- 595). La visite du Neuwaldkopf exige environ 1 h. avec arrêt ; elle est recommandable. De Ncuwald à la métairie du Bouge-Gazon (Auberge), ] / 2 h(p. 595) ; au Col du Lac de Perche, V4 d'h, ; par la métairie Obere Bers et la Tête des Charbonniers au Ballon d'Alsace, 2 h. 3 /j—3 h. (p. 446). On descend à l'Hôtel du Ballon, 25 min. (p. 447). 7) De l'Hôtel du Ballon à Maseeaux : 5 h. — De l'Hôtel jusqu'à la métairie F e n n e m a t t (rafraîchissements), 2 h. ; au Bserenkopf, 35 min. ; par le Sudel et l'Hôtel Schimmel à Masevaux, 2 h. V 4 (P- 612).

XX

PLANS D EXCURSIONS

6. Excursions de trois jours g r e f f é e s sur le t r a j e t p r i n c i p a l . ') Dans les Vosges septentrionales. I. 1) W i s s e m b o u r g St.-Annweiler St. : 8 h . '/ 4 . s u i v a n t le t r a j e t principal, le p r e m i e r jour. 2) Annweiler j u s q u ' à Dahn : 7 h. 3/4> s u i v a n t le t r a j e t p r i n cipal, le d e u x i è m e jour. 3) Dahn, ruines de W e g e l n b o u r g , H o h e n b o u r g , L œ w e n s t e i n , Fleckenstein, L e m b a c h St. : 5 h. '/t. II. 1) W i s s e m b o n r g S i . - L e P i g e o n n i e r - K l i m b a c h - B . H o h e n bourg-R. Wegelnbourg-Sc/fo»)»«« : 4 h. '/2. 2) Schœnau-R. Wasigenstein-Obersteinbach-R. WittschlœsselR. Vieux-Windstein - h a m e a u W i n d s t e i n - m a i s . for. H e i d e k o p f - N i e d e r b r o n n St. : 6 h. '/2. 3) N i e d e r b r o n n - G r a n d W i n t e r s b e r g - R . F a l k e n s t e i n - E t a n g d e H a n a u - h a m e a u W a l d e c k - B a n n s t e i n St. : h. 3/i ; ou bien E t a n g de H a n a u - P h i l i p p s b o u r g St. : 5 h. I I I . 1) L e m b a c h St.-R. Fleckenstein-R. H o h e n b o u r g - R . Wegelnbourg-Schœnau-R. W a s i g e n s t e i n - O b e r s t e i n b a c h : 5 h. Vü ; p a r v o i t u r e à Lembach St. 2) Chemin de fer à L i e b f r a u e n t a l St. ou W œ r t h St.; visite du c h a m p de bataille de W œ r t h . De Frœschwiller p a r la f o r ê t à Niederbronn St. : 1 h. 3) c o m m e I I . 3. Dans les Vosges moyennes. IV. 1) S a v e r n e St.-R. H ö h B a r r - B r o t s c h b e r g - H a b e r a c k e r - D a b o Wangenboiirff : 7 h. 2) W a n g e n b o u r g - S c h n e e b e r g - p a r la crête au D o n o n - H ô t e l VelIéda-.SWrfirnteck St. : 8 11. /2. 2) Ribeauvillé-R. de Bilstein-mais. for. Bœrenhutte-Seelbourg (Kœnigstuhl)-Aubure-Brézouard-métairieHaycot-RauentalE c h e r y - S u - M a r i e - a u x - M i n e s St.: 8 h. 3./é.

PLANS 1)*EXCURSIONS

XXIII

I X . 1) K i b e a u v i l l é au B i é z o u n r d t o m m e V I I I , 2 ; d e s c e n t e p a r l a G r a n d e I i o c h e à Lajwiitrotr St. : 8 h . 2) L a p o u t r o i e - E t a n g d u D e v i n - T ê t e d e s F a u x - L a c B l a n c C h â t e a u d u L a c - L a c Hoir-Orhey-HucJiimette St.: 7 h . X . 1) ( C o l m a r ) T u i ' c k h e i m St.-Trois-Epis-Grand HohnackC o l d u W o t t s t e i n - L a c N o i r e t L a c B l a n c . 6 h. '/2. 2) L a c B l a n c - p a r l e s c r ê t e s à la S c h l u c h t - A l t e n b e r g - M u n s t e r St.: 6 h . X I . 1) M u n s t e r W . - A m p f e r s b a c h - S t o l z e r A b l a s s - m é t . D e u t s c h L u n d e n b u h l (Montabec)-Schlucht-Koche du Diable-Ueiownemer : 6 h . 2) B e t o u r n e m e r - S c h l u c h t - H o h n e c k - S c h i e s s r o t r i e d - F i s c h b œ d l é - M e t z e r a l St.: 5 h . 3 /.|. X I I . 1) M u n s t e r Ä i . - K a h l e i v a s e n - p a r l e s c r ê t e s a u I O i n z k o p f Laa du Lattclien: 5 h. :t/-J. 2) L a c d u L a u c h e n - C h e m i n d e s P i o n n i e r s - G r . B a l l o n - F i r s t a c k e r - T i e r e n b a c h - S ' ° - A n n e - S o u l t z St.: 6 h . X I I I . 1) T h a n n W . - P a s t c t e n p l a t z - p l a c e T h o m a n n ( O s t e i n f e l s ) F r e u n d s t e i n - E i r s t a c k e r - Î T r r t t t f i Ballon: 5 h. 2) G r a n d B a l l o n - p a r l e s c r ê t e s e t la m é t a i r i e d u M a r k s t e i n à la T r e h h u t t e - d e s c e n t e p a r le D e n g e l b e r g à W e s s e r l i n g St.: 3 h . >/2. X I V . 1) T h a n n 0 Strassburg, o Strassburg, Du wunderschöne Stadt I" (U Strasbourg, Strasbourg! Villo admirable') G a r e p r i n c i p a l e , situee a louent de la ville {p. 32) pare A'eiulorf (140 mj sur la ligue Strasbourg-Kehl-Appenweier. Omnibus ou tiacres pour la ville, 75 Pf.¡ chaque colis, 20 Pf., tramway électrique pour la ville, 10 Pf.

Tous les renseignements sur Strasbourg et les Vosges» pou-

vant Intéresser les voyageurs, sont donnés gratis par le B u r e a u d*lnf o r m a t i o n s de S t r a s b o u r g , r u e K u s s , 13 (Agence du Norddeutscher Lloyd, vente de carnets kilométriques b a dois) et le B u r e a u de r e n *

seignements pour les étrangers, place de la Gare, 8.

Hôtels. Près de la garer * H ô t e l N a t i o n a l (Pl. B 3), « H ô t e l C h r i s t o p h avec restaurant, * H ô t e l T e r m i n u s , avec débit de bière café et restaurant, sont de premier ordre. ' " H ô t e l P f e i f f e r , avee débit de bière, fréquenté (Pl. B 8). Ë l s â s s i s c h e r H o f ( H ô t e l d ' A l s a o e ) . H ô t e l du S t . - G o t h a r d . R h e i n i s c h e r H o f . H ô t e l d e s V o s g e s . H ô t e l V i c t o r i a , rue Kuss, 7-9, non loin de la gare, recommandé. H ô t e l S c h e r m u l y , rue Kuhu, 13, bon, et H ô t e l R o m a n , rue Kuhn, avec restaurant et café (les deux près de la halte du tramway électrique). Dans la ville * V i l l e de P a r i s (Pl. E 4, rue de la Mésange, près du Broglie), de tout premier ordre. * M a i s on R o u g e , nouvelle construction luxueuse, sur la place Kléber, avec café, débit de bière et de vin, jardin d'hiver. * H ô t e l d ' A n g l e t e r r e (PL D 4, quai de Paris). * H ô t e l C o n t i n e n t a l (Vieux -Marché -aux-Vins), avec grand café et restaurant, qui sont de premier ordre. * H ó te I d e l ' E u r o p e (Pl. K 3), rue de la Nuée-Bleue), avec grand débit de bière. H ô t e l d e F r a n o e (Pl. D 3, sur la Place Saint-Pi erre-le-Jeune). H ô t e l U n i o n (quai Kellermann, 8>, R e b s t o c k (Pl. D 4, fossé des Tanneurs). L a C o u r o n n e , faubourg de Saveme, 26. L a V i l l e de B â l e (Pl. E 6, place d'Austerlitz). H ô t e l S c h m u t z „Zum glückhaft Schiff von Zurich14 (rue de Zurich, Pl. F Ö, à proximité de l'Université. R e s t a u r a n t s . « R e s t a u r a n t de la G a r e , * H ô t e l C h r i s t o p h , M a i s o n R o u g e , H ô t e l C o n t i n e n t a l , T e r m i n u s , bon, C o u r o n n e , P f e i f f e r , H ô t e l de l ' E u r o p e , v. hôtels; * V a l e n t i n (Kœhler), place du Vieux-Marché-aux-Vins, 60 et 52 (Pl. D 4), fine ouistne. G e r m a n i a , place de l'Université, beau local. E d e l , rue Kuss, bon. K e m p f , rue dn Jeu-des-Enfants, 46, recommandé. S c h r e m p p , rue des Faisans, 4 (Pl. F 4), bon. L a C o u r o n n e d ' O r , Vieux-Marché-aux-Vins, 80, Zum Sängerhaus, rue Saint-Julien, 1. D é b i t s de v i n . S t i f t s k e l l e r , dan« la vieille maison K ä m m e r z e l l , place du ï>ôme (vins d'Alsace et restaurant). S c h r e m p p , bon, v. restaurants. * G e r m a n i a , v. restaurants. H u b s t e r , rue des Hallebarde«, 34. G r a u (autrefois Graff), quai du Fink willer, près du pont Saint-Thomas. K e m p f , rue du Jeu-des Enfants, 46. B i b e r , quai de l'Abattoir. J e a n , d i t C a r o l i s , rue de Zurich, 5. Z u m S t r a u s s , Grosse Metzig, 5. H o l z m a n n , rue des Frères, 29. S c h m u t z (Zum glückhaft Schiff von Zurich), rue de Zurich. Cafés. * P r e m i e r C a f é V i e n n o i s , aussi ouvert la nuit, * C a f é du B r o g l i e ; les deux sur la place du Broglie; en été, service au dehors sous les arbres. C a f é - r e s t a u r a n t d e la M é s a n g e , rue de la Mésange, y. C a f é S a i n t - E t i e n n e , façade restaurée, beau plafond en stuc, datant de la ôn du xvi* siecle, place Baint-Etienne.

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STRASBOURG

M a r c h a n d s d e c o m e s t i b l e s * P r o t s c h e r , Marché-aux-Poissons, 19. B u r k a r d , à la «Germania 1 *. D u r r , r u e de l'Outre, 1 e t dans la H a l l e du marché (ancienne gare). B œ h l e r , rue des F r è r e s , 13. Charcuterie de la Thuringc, du Brunswick, etc., chez F r e y , rue des F r è r e s , 13. B r a s s e r i e s . L o s brasseries o n t toutes un restaurant et débitent d e la bih'e de Ba vitre, et r é c e m m e n t aussi de la Pilsen. M ü n eh en er K i n d l (Fraiiziskancrbrim), r u e Brûlée, 12 ( P l . E 4), grand local dans le style v i e i l - a l l e m a n d ; L u x h o f (Bürgerbräu), rue du L u x h o f , 1 ( P l . E 4), bonne cuisine: G e r m a n i a ( L ö w e n b r ä u et P i l s e n ) v. plus h a u t ; P i t o n (Augustinerbräu), sur l e Marché-aux-Grains, 11 ( P l . D. 4), f o r t achalandé; L ö w e n b r ä u , rue de la L a n t e r n e , 6 ( P l . D 6 ) ; Z u m t i e f e n K e l l e r ( M ü n c h e n e r H o f b r ä u ) r u e du Jeu-des-Enfants, 66; M ö n c h s h o f , V i e u x - M a r c h é - a u x - V i n s ; A u C r o c o d i l e ( P s c h o r r b r ä u et Pilsen), rue d e l'Outre, 10, f r e s q u e du peintre français Glisson, représentant une f ê t e patronale dans la banlieue de P a r i s ; A u B r a t w u r s t g l ö c k l e , e n t r é e vis-à-vis de la g r a n d ' g a r d e ; Restaurant F ü r s t e n b e r g , V i e u x - M a r c h é aux-Vins, 15; S ä n g e r h a u s , rue St-Julien-rue des V o s g e s ; M a i s o n R o u g e ; C o n t i n e n t a l ; H ô t e l de l ' E u r o p e ; U n i o n ; Schmutz, v. Hôtels. L e s suivantes débitent de la bière de Strasbourg : A l ' U n i v e r s i t é , place de l'Université, 11 (côté n o r d ) ; B r a s s e r i e S c h n e i d e r , Grand'rue, 79, beau et vaste é t a b l i s s e m e n t ; T a v e r n e Alsacienne, Marché-aux-Grains, 18, derrière les P e t i t e s - A r c a d e s ( P l . D 4 ) ; B r a s s e r i e d e l ' E s p é r a n c e , rue Kalb, i m p r o p r e m e n t a p p e l é e jadis r u e des V e a u x ( j o l i salon p a r t i c u l i e r ) ; A la V i l l e d e P a r i s , rue des F r è r e s , 27, j o l i e s salles en style v i eil-allem and; B r a s s e r i e A d e l s h o f f e n , r u e des E t u diants, 6 ; B r a s s e r i e d u D a u p h i n , sur la place du D ô m e , 13; B r a s s e r i e d u P ê c h e u r ( Z u m Fischer), rue du Jeu-des-Enfants, 54, etc. Cafés-restaurants avec jardins. • G r a n d R e s t a u r a n t de l ' O r a n g e r i e ( g r a n d e salle de fête), plusieurs concerts par s e m a i n e ; • M a i s o n r u s t i q u e a l s a c i e n n e (Elsâssisches Bauernhaus), a v e c d é b i t d e vin, é g a l e m e n t à l ' O r a n g e r i e ; l e t , * B f e c k e h i s e l a , salles bien d é c o rées, près de l'entrée de l ' O r a n g e r i e ; le T i v o l i , tout près de la p o r t e de Schiltigheim ; A u R e n d e z - v o u s d e s P ê c h e u r s , sur le p e t i t R h i n (bonne m a t e l o t e et f r i t u r e s ) ; la R h e i n l u s t , près du pont du Rhin, grand établissement a v e c jardin-terrasse, offrant une belle v u e sur l e fleuve m a j e s t u e u x et la F o r ê t - N o i r e . H o r s la p o r t e de S c h i r m e c k ( t r a m w a y ) : les T r o i s - E p i s , la T o u r v e r t e ( G r ü n e W a r t e ) e t la L o u t r e (Fischotter), trois auberges achalandées p o u r l e u r f r i t u r e et l e u r m a t e lote. P a r l'allée de la R o b e r t s a u ( t r a m w a y ) on a r r i v e au F u c h s am B u c k e l (p. 52), restaurant c h a m p ê t r e sur les bords d e l ' I l i . Station f a v o r i t e des cyclistes. Sociétés C l o s e s . Casino civil allemand, en sa p r o p r i é t é , quai Sturmeck ( P l . E 3); Casino militaire, sur la p l a c e d u B r o g l i o ( P l . E 4 ) ; Casino commercial et littéraire, sur la place G u t e n b e r g , dans l ' H ô t e l d u C o m m e r c e ( P l . E 5). Spectacles. Théâtre municipal, sur la place d u B r o g l i e ( P l . E 3); relâche en été depuis la m i - m a i j u s q u ' à la m i - s e p t e m b r e ; T h é â t r e a l s a c i e n , représentations en hiver, à la salle de l'Union, des pièces en dialecte alsacien; T h é â t r e d e l ' E d e n (variétés, opérettes, comédies), en été sur la p l a c e de la Gare, entrée par l e T e r m i n u s , en h i v e r (bals.etc.) r u e du Jeu-des-Enfants ( P l . C 4). M u s i q u e . M u s i q u e militaire, en été, les m a r d i s sur l e Broglie, les vendredis au Contades, e n t r e 6 et 7 heures, e t tous les jours, v e r s m i d i et demi, sur la place K l é b e r ou sur le Broglie, après la g a r d e m o n t a n t e . G r a n d e p o s t e : rue H o h e n l o h e (halte du t r a m w a y é l e c t r i q u e p l a c e K l é b e r à l'Orangerie); b u r e a u de poste I I , à la g a r e ; I I I sur la p l a c e d u D ô m e , I V sur le quai de Paris, 4 ; V sur le quai du F i n k w i l l e r , 4 ; poste de la gare N ° 23, gare centrale au 2 e étage. Succursale sur l e p o r t d u Rhin. T é l é g r a p h e dans la grande poste, r u e H o h e n l o h e , a v e c s e r v i c e de n u i t ; service de j o u r dans tous les bureaux de poste. D o u a n e dans la n o u v e l l e gare a u x marchandises.

STRASBOURG

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Direction de police : rue de la Nuée-Bleue, 11. F i a c r e s . Stations : Gare, H a l l e du m a r c h é (ancienne gare), Broglie, place K l é b e r , place Gutenberg, au Kaufhaus (ancienne douane), place d'Austerlitz ( M e t z g e r p l a t z ) , Lazaretwallstrasse, p r è s la place d'Austerlitz, place Saint-Etienne, place Saint-Pierre-le-Jeune, quai Saint-Jean, quai des Bateliers, près de la place du Corbeau, place de Zurich, rue des Balayeurs, place du F a u b o u r g - d e - P i e r r e (Steinplatz), sur la place de l'Université, rue H o h e n l o h e , près du palais de la Délégation, au Contades, sur la p l a c e L c n ô t r e dans l'allée de la Robertsau, près d u restaurant de l'Orangerie, à la Rheinlust.

Tramways électriques. Intra-muros

et f a u b o u r g s :

a. D e la gare principale par la place K l é b e r à la place d'Austerlitz (toutes les 5 min.). Correspondance p o u r Kehl. b. D e la gare principale par la p l a c e du Corbeau à la G e r m a n i a (toutes les 7 V s min.). Correspondance p o u r l'Orangerie. c. D e la gare principale au Steinplatz [ p l a c e du F a u b o u r g - d e - P i erre], (toutes les 7 V 2 min.). d. D e la place K l é b e r au Steinplatz (toutes les 5 min.), Schiltigheim, Bischheim (20 min.), H œ n h e i m (30 min.). e. D u T i v o l i par le Broglie et la p o r t e de S c h i r m e c k (toutes les 7 '/j min.) à L i n g o l s h e i m . f. D e la place K l é b e r par la G e r m a n i a à l'Orangerie (toutes les 5 min.) et à la R o b e r t s a u (toutes les 10 min.). g. D e la place d'Austerlitz à la v i l l e et au village de K e h l (toutes les 10 min.). h. D e l a place d ' A u s t e r l i t z par N e u d o r f [ E s t ] (toutes les 10 min.) au N e u h o f (toutes les 30 min.). i. D e la place d'Austerlitz par la Schachenmùhle à Grafenstaden, y c o m p r i s les trams à v a p e u r qui partent de la gare locale (toutes les 30 min.). k. D e la place du V i e u x - M a r c h é - a u x - V i n s par l e f a u b o u r g de Saverne à K r o n e n b o u r g (toutes les 20 min.). Extra-muros,

en p a r t i e traction à v a p e u r :

a. D e la gare locale, hors la p o r t e d'Austerlitz par Grafenstaden à M a r c k o l s h e i m ( H o r b o u r g , Colmar), p. 56. ^ b. D e la H a l l e au m a r c h é (ancienne g a r e ) par Oberhausbergen à T r u c h tersheim, p. 57. c. ( D e Strasbourg, Oberhausbergen) par Dingsheim à W e s t h o f f e n . d. D e la gare principale par Kœnigshofen, Eckbolshcim. Woltisheim, Oberschœffolsheim (à Kœnigshofen toutes les 10 min. ; à Obeischaeffolsh e i m et en été à Breuschwickerslieim toutes les heures ; en h i v e r toutes les deux heures), p. 58.

Jardins et P a r c s . L'Orangerie et le Contades (p. 51 et 47). H a i n s . Installations encore assez p i i m i t i v e s . L a construction d'un grand bain public, satisfaisant toutes les exigences du c o n f o r t m o d e r n e , est p r o j e t é e . R o s e n b a d , rue des Ecrivains, 2 (Schreiberstubgasse) ( P l . F 5). B a i n s K l é b e r , quai Lezay-Marnésia ( P l . F 4) (les deux a v e c installation de vapeur). M a t h i s , près des Ponts-Couverts (aussi bains en p l e i n e eau). Bains (le rivière dans l ' I l l chez P e r s o h n (Veuve Vincent), au F i n k w i l l e r , 9; chez W e i s s , au Contades. Bains délicieux dans le R h i n , sur les deux rives, près du pont, a v e c bassin de natation et cabines; dans le p e t i t R h i n , près du pont (halte du t r a m w a y ) . Spécialité

du commerce

atrasbourgeois

:

Pâtés de foies gras. L. H e n r y , rue du Dôme, 5. E. D o y e n , rue du D ô m e , 13 (la plus ancienne maison). E. S o r g , à la Krutenau, 34. J.-G. H u m m e l , Grand'rue, 103. F e y e l ( E . S c h n e o g a n s - R e e b ) , rue du D ô m e , 27. Jos. F i s c h e r , rue des Juifs, 30. A l b . H e n r y , Schott, successeur, rue Kuss, 12. A u g . M i c h e l , rue M e r c i è r e , 11. E. A r t z n e r , rue des Serruriers, 12. P r i x des terrines, de 4 à 30 M a r k (y compris l'emballage).

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F a b r i q u e s d e c o n s e r v e s : Clot & C>«, rue de Wissembourg, i l ;

magasins de vente : r u e des Juifs, 7 et r u e de la Mésange, 2; F a b r i q u e a l s a c i e n n e d e c o n s e r v e s , rue Marbach, 4. S u c r e r i e s e t c o n f i t u r e s : O l i v i e r - B œ t z (Héraucourt, fourniss e u r de la Cour royale de Prusse, successeur), aux Arcades, 25 (place Kléber). P e t z o l d , r u e Kuhn, à proximité de la gare. N u r n b e r g e r R ' o u s s e a u , rue de la Mésange, 7. R e i c h e r t , r u e du Dôme, 11. Dépôt de S t o l l w e r k , place Kléber. H a r t w i g & V o g e l , r u e de la Mésange. M a r c h a n d s d ' a n t i q u i t é s : R œ s s l e r , autrefois Brion, place du Dôme, 9. L é v y , Vieux-Marché-aux-Vins, 17. E. J o s t , quai Turckheim. On p e u t t r o u v e r aussi des vieilleries et des bibelots bui* lé ^Gimpelmarkt t t (marché aux vieilleries qui se tient tous les vendredis, près de la Halle au m a r c h é (anciomie gare). T a b a c s . La Manufacture impériale allemande (Pl. G 5) a succédé a l'ancienne Manufacture impériale française; dépôt quai Saint-Jean, 7 et Grandes-Arcades, «7. On estime s u r t o u t ses tabacs à priser, déjà recherchés sous le régime français.

Siège de diverses sociétés. Club vosgien (Vogesen-Club),

président M. le professeur D r Euting, au Château; section de Strasbourg, président M. le D r Veil, directeur du Gymnase protestant. C l u b a l p i n a l l e m a n d e t a u t r i c h i e n , président M. le D r Winckelmann, archiviste municipal, boulevard Saint-Nicolas, 5 (Nicolausring). C l u b d e l a F o r ê t N o i r e , section Strasbourg, président M. Bauwerker, Zaberner Ring, 13. Le S k i - C l u b d e s V o s g e s , président M. le D r Offermann, conseiller de gouvernement, quai Kellermann, 6. A s s o c i a t i o n académiquc des touristes.

Bibliothèques publiques et collections. La b i b l i o t h è q u e

i m p é r i a l e d e l ' U n i v e r s i t é (Landesbibliothek), sur la place I m p é riale, ouverte tous les j o u r s de la semaine, de 9—1 et de 3 à 6 hM pendant les vacances universitaires de 9—1 h. et p o u r visiter l'installation et l'aménagement, tous les j o u r s de la semaine, de 2 — 3 h. et les dimanches de 9 h. à midi et de 2—4 h-, avec une grande salle do lecture (formée p e n d a n t 8 j o u r s à P â q u e s et en automne). Les livres qu'on désire e m p r u n t e r sont délivrés dès 11 h. du matin, si l'on a eu soin de j e t e r dans la boîte de la bibliothèque, avant 8 h. d u matin, les noms des ouvrages inscrits sur u n formulaire, qu'on p e u t se p r o c u r e r chez le portier. Chacun peut, à son gré, profiter de la bibliothèque. Les personnes qui n'habitent pas la ville en feront la demande par écrit au directeur et n'auront à s u p p o r t e r q u e les frais de port. Elle compte plus de 800 000 volumes. Directeur M. le professeur D r Euting (p. 46). Dans le m ê m e bâtiment se trouve l'importante c o l l e c t i o n n u m i s m a t i q u e d ' A l s a c e - L o r r a i n e , p r é s i d e n t : le bibliothécaire en chef M. le professeur D» Louis Muller. — L a s a l l e d e l e c t u r e a c a d é m i q u e , dans le bâtiment principal des cours, ouverte de 8 h. du matin à 8 h. du soir. L e s a r c h i v e s m u n i c i p a l e s (archiviste, D r Winckelmann), près la porte de l'Hôpital, très riches, ouvertes les j o u r s de semaine de 9 h. à midi et de 2—G h., se trouvent dans le m ê m e bâtiment que la bibliothèque municipale. — B i b l i o t h è q u e m u n i c i p a l e (près la porte de l'Hôpital), ouverte tous les j o u r s gratis de 2—5 h., à l'exception des samedis et dimanches après-midis ; salle do lecture ouverte tous les soirs de 7—9 h., f e r m é e du 1 e r août au 15 septembre. Tout le monde peut profiter de la salle de lecture. On ne p r ê t e des livres au dehors qu'à des fonctionnaires ou à des personnes connues de l'administration do la bibliothèque ou contre présentation d'une feuille de garantie, signée par une personne connue. La bibliothèque municipale est fermée du 15 août au 15 s e p t e m b r e ; elle compte 80 000 volumes. (Bibliothécaire M. Blumstein). — B i b l i o t h è q u e p o p u l a i r e , dans l'ancienne gare ((Hausbergerstrasse), ouverte tous les j o u r s de 11—2 h. et de 6—10 h. On délivre des ouvrages de 11—2 h. et de 6—9 h., les dimanches seulement de 10 h. à midi,

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* M u s é e m u n i c i p a l d e s A r t s ( t a b l e a u x d e m a î t r e s a n t i q u e s et m o d e r n e s , e s t a m p e s ; d a n s le v i e u x C h â t e a u ) , o u v e r t t o u s les j o u r s d e s e m a i n e , s a u f l e l u n d i , d e 10—1 h . e t d e 2—4 h., l e s d i m a n c h e s e t j o u r s f é r i é s d e 10—1 h., g r a t i s l e s d i m a n c h e s , m e r c r e d i s , J e u d i s ; les a u t r e s j o u r s e n t r é e 50 F f . ; e n d e h o r s d e s h e u r e s r é g l e m e n t a i r e s d e visite, 1 M a r k , aveo la p e r m i s s i o n d u d i r e c t e u r ; f e r m é les g r a n d s j o u r s de fête. (Direct e u r s : M M . le D r S e y b o t h e t p r o f e s s e u r D e h i o ) . C o l l e c t i o n d ' a n t i q u i t é s a l s a c i e n n e s (de l a S o c i é t é p o u r l a C o n s e r v a t i o n d e s m o n u m e n t s h i s t o r i q u e s d ' A l s a c e ; p r é s i d e n t : M. l e c h a n o i n e Keller), s e t r o u v e a u s s i a u C h â t e a u ; e n t r é e l i b r e d i m a n c h e , d e 10 h . à m i d i e t d e m i ; m e r c r e d i , d e 11 h . à m i d i e t d e m i ; a u x a u t r e s m o m e n t s il f a u t s ' a d r e s s e r a u p o r t i e r . — L a c o l l e c t i o n a r c h é o l o g i q u e s e t r o u v e d a n s l ' U n i v e r s i t é ( d i r e c t e u r ; M. l e p r o f e s s e u r D r À. M i c h a e l i s ) . E n t r é e l i b r e c h a q u e s a m e d i d e 2—4 h., d a n s les m o i s d e m a i à juillet et do n o v e m b r e à f é v r i e r ; à d ' a u t r e s époques, s'adrosser a u portier Lutz. M u s é e d ' a r t i n d u s t r i e l H o h e n l o h e ( d i r e c t e u r : M. le D r Seyb o t h ) , G r a n d e B o u c h e r i e ( G r o s s e Metzig), p r è s d u p o n t d u C o r b e a u ) , o u v e r t t o u s l e s j o u r s (à l ' e x c e p t i o n d u l u n d i ) , d e 10 h e u r e s à m i d i e t d e 2—4 h., e n o u t r e l e s m a r d i s , j e u d i s e t s a m e d i s , d e 7 1 / s à, 9 1 / * d u s o i r . D i m a n c h e d e 10—1 h . O n y t r o u v e : 1° u n e c o l l e c t i o n d e m o d è l e s e t u n e b i b l i o t h è q u e . — 2° U n e c o l l e c t i o n d ' & r t i n d u s t r i e l , e n t r é e l i b r e , m e r c r e d i d e 10 h . à m i d i e t d e 2 - 4 h., d i m a n c h e d e 10—1 h . ; l e s a u t r e s j o u r s e n t r é e 20 Pf., s a u f l e l u n d i . M u s é e a l s a c i e n , 23, q u a i S a i n t - N i c o l a s , f a ç a d e d u x v i e s i è c l e a v e c é c h a u g u e t t e , t r è s g r a n d t o i t ; c o u r t r è s p i t t o r e s q u e o f f r a n t , a v e c s e s galer i e s c i r c u l a i r e s e n bois, u n e x e m p l e t y p i q u e d ' a r c h i t e c t u r e a l s a c i e n n e . Musée ethnologique: reconstitutions d'intérieurs, de milieux, de scènes d e l a vie a l s a c i e n n e . C o s t u m e s , a m e u b l e m e n t s , o b j e t s u s u e l s a u t h e n tiques. — O u v e r t t o u t e la j o u r n é e . I n s t i t u t m i n é r a l o g i q u e e t p é t r o g r a p h i q u e , r u e Blessig, à p r o x i m i t é d e l ' U n i v e r s i t é , o u v e r t l e s s a m e d i s do 2—4 h . e t l e s d i m a n c h e s d e 11 h . à m i d i . C o l l e c t i o n d o l ' I n s t i t u t p a l é o n t o l o g i q u e , r u e Blessig, d e u x i è m e é t a g e , o u v e r t l e s s a m e d i s a p r è s - m i d i d e 2—4 h . l e s d i m a n c h e s d e 11 h . à m i d i . C o l l e c t i o n d e l ' I n s t i t u t g é o l o g i q u e d'Alsace-Lorraine, r u e Blessig, a u r e z - d e - c h a u s s é e , o u v e r t l e s s a m e d i s d e 2—4 h . — C o l l e c t i o n s z o o l o g i q u e s , t o u s l e s j o u i s d e 10 h . à m i d i e t d e 2—4 h . — J a r d i n b o t a n i q u e , r u e d e l ' U n i v e r s i t é , o u v e r t l e s J o u r s d e s e m a i n e d e 6 h . à m i d i e t d o 2—6 h., l e s d i m a n c h e s e t j o u r s f é r i é s d e y h . à m i d i e t d e 2—6 h . — M u s é e a n a t o m i q u e , b o u l e v a r d d e l ' H ô p i t a l ( S p i t a l w u l l s t r a s s e ) , o u v e r t les d i m a n c h e s e t J o u r s f é r i é s d e 2 - 4 h.

Principales curiosités à visiter, lorsqu'on n'a que peu

d© temps. O n p r e n d le t r a m é l e c t r i q u e J u s q u ' à l a p l a c e G u t e n b e r g ( m o n u m e n t ) . On s e r e n d à la c a t h é d r a l e ( i n t é r i e u r e t p l a t e - f o r m e ) , p a r l a p l a c e d u C h â t e a u a u v i e u x C h â t e a u ( m u s é e d e s Arts), p a r l a r u e M e r c i è r e , l a p l a c e G u t e n b e r g e t la r u e d e s S e r r u r i e r s à Î'église S a i n t T h o m a s ( m a u s o l é e ) ; o n r e v i e n t s u r la p l a c e G u t e n b e r g e t p a r l a r u e d e s G r a n d e s - A r c a d e s s u r la p l a c e K l c b e r ( m o n u m e n t d e K l é b e r ) , p a r l a r u e d e l a M é s a n g e s u r le B r o g l i e e t la p l a c e I m p é r i a l e ( P a l a i s i m p é r i a l , B i b l i o t h è q u e , P a l a i s d e l a D é l é g a t i o n , L a n d e s a u s s c h u s s ) ; p a r la r u e E m p e r e u r - G u i l l a u m e ( g r a n d e p o s t e ) , à l ' U n i v e r s i t é ; a v e c le t r a m é l e c t r i q u e à l ' O r a n g e r i e . R e t o u r d a n s l a ville p a r le t r a m é l e c t r i q u e . Historique. S t r a s b o u r g , VAvgentoratum d e s R o m a i n » , s ' a p p e l a i t a u M o y e n â g e Strazeburg, Stratabuvyiim, e t s e p r o n o n c e Strosburj dans l'idiome du pays. Nous n e savons rien d e s origines de Strasbourg ni de son existence p e n d a n t l a p é r i o d e c e l t i q u e . A u p r e m i e r siècle a v a n t J.-C. o n v o i t d ' a b o r d a p p a r a î t r e , d a n s le p a y s , d e s G e r m a i n s ; m a i s c e u x - c i , é c r a s é s p a r la s u p é r i o r i t é des a r m e s romaines, d u r e n t se r e t i r e r ou se s o u m e t t r e . L e p a y s e t s a c a p i t a l e r e s t è r e n t p l u s d e 800 a n s a u p o u v o i r d e s R o m a i n s , J u s q u ' à l ' é p o q u e o ù , v e r s l a fln d u n i * siècle d e n o t r e è r e , l ' u n e d e s

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plus puissantes peuplades germaniques, les Alamans, mirent fin à leur domination. La brillante victoire remportée par Julien sur les Alamans près d'Oberhausbergen, presque aux portes de Strasbourg, n'avait pu arrêter que momentanément le flot de l'invasion germanique. Aux Alamans succèdent les Francs, qui, à la suite des succès militaires de leur roi Clovis (496), pénètrent en Alsace et y apportent en même temps le christianisme. Au Moyen âge la bourgeoisie de la ville de Strasbourg, après avoir lutté avec une rare persévérance contre les prétentions des évêques et de la noblesse qui la tenaient en tutelle, remporta, en 1262, à Oberhausbergen une victoire éclatante. Affranchie dès lors du joug temporel de l'évêque, elle se donna une constitution qui révèle un grand tact politique et qui donna à l'autonomie municipale la force et la dignité d'où sortit le développement merveilleux de ses franchises et de sa puissance. Cette prospérité, bien qu'alternant avec de sombres tableaux, ne se démentit pas, malgré les querelles des corporations et des familles nobles (les Zorn et les Mûllenheim surtout), la persé-

cution et l'extermination des juifs (1349), les ravages des Armagnacs (1440 à 1445) dont on finit par débarrasser le pays non sans peine ; mais les revendications des rois de France n'étaient qu'ajournées. C'est alors qu'apparut la Réforme. Celle-ci avait eu ses précurseurs en Alsace. Préparée par les mystiques (Taulcr 1300 „ 1360), les prédicateurs du cru, tels que Geiler de Kaysersberg (né à Sehaffhouse, en 1445, mort en 1510), les satiriques, tels que Sébastien Brant (1458 à 1521), elle f u t définitivement introduite à Strasbourg en 1529, par des hommes comme Matthias Zell (né en 1477, mort en 1548), Wolfgang Kœpfel (Capito, né en 1478, mort en 1541), Gaspard Hcdio (né en 1494, mort en 1553), Martin Bucer (né en 1491, mort en 1551). Les péripéties de la guerre de Trente ans provoquèrent dans les affaires d'Alsace l'immixtion de la France, qui prit possession de Strasbourg le 30 septembre 1681, sans que l'empire d'Allemagne, trop faible et trop épuisé à cette époque, s'y opposât. La paix de Ryswick (1697) ratifia l'annexion, et Strasbourg partagea dès lors les destinées de la nouvelle métropole. 189 ans plus tard, après un siège de six semaines, les Allemands s'en rendirent maîtres (27 septembre 1870). Le croquis ci-dessus donne une idée claire des phases successives de développement par lesquelles la ville et ses fortifications ont passé. La transformation des anciennes fortifications en enceinte bastionnée f u t exécutée de 1577 à 1589, d'après les plans d'un strasbourgeois de génie, l'ingénieur Daniel Specklin, architecte. Vauban, en personne, dirigea plus tard la construction de la citadelle (1682 à 1684). Les pierres nécessaires furent tirées des contreforts des Vosges au moyen du canal de la Bruche que l'on creusa exprès pour cela. Lorsque les Allemands mirent le siège devant la ville, le 13 août 1870, ils avaient encore devant eux les fortifications de Vauban. Le feu f u t ouvert le 18 août et le 27 septembre la ville capitulait. La capitulation f u t signée dans un wagon à bagages, sur la ligne du chemin de fer, près de Kœnigshofen (au pont, près de la brasserie Gruber). Le plan ci-joint

Le siège de Sfaìaboi

StiWbourg en 1870.

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i n d i q u e l a m a r c h e d e s t r a v a u x d u siège e t d o n n e u n e v u e d ' e n s e m b l e d e s r a v a g e s c a u s é e p a r le b o m b a r d e m e n t . L e siège, d i r i g é d ' a b o r d p a r l e m i n i s t r e d e l a g u e r r e b a d o i s v. B e y e r , f u t c o n t i n u é p a r le l i e u t e n a n t - g é n é r a l v o n W e r d e r . L e p o i n t d e d é p a r t des travaux d'approche était tout indiqué à partir du terrain s'élevant en p e n t e d o u c e p r è s d u village d e S c h i l t i g h e i m a u NO, d ' o ù l e s assiég e a n t s p o u s s è r e n t l e u r s p a r a l l è l e s v e r s les l u n e t t e s 62 e t 53 q u i s'élev a i e n t e n a v a n t d e l ' a n c i e n n e p o r t e d e P i e r r e . A u m o m e n t o ù , la b r è c h e é t a n t p r a t i c a b l e , l ' a s s a u t a l l a i t ê t r e d o n n é , le g é n é r a l U h r i c h , c o m m a n d a n t la p l a c e , lit h i s s e r le d r a p e a u b l a n c s u r la t o u r d e l a c a t h é d r a l e (27 s e p t e m b r e 1870, à 5 h e u r e s d e l ' a p r è s - m i d i ) . 17 000 p r i s o n n i e r s , 1200 c a n o n s d e b r o n z e , 12 000 c h a s s e p o t s e t 1800 c h e v a u x t o m b è r e n t a u x m a i n s d e s A l l e m a n d s . P e n d a n t l e s 46 j o u r s d e l ' i n v e s t i s s e m e n t , il a v a i t é t é t i r é 193 000 c o u p s d e c a n o n , 448 m a i s o n s a v a i e n t é t é e n t i è r e m e n t détruites, e n t r e a u t r e s la m a j e u r e p a r t i e d u f a u b o u r g de Pierre, la F i n k i m a t t , l e T h é â t r e , l a P r é f e c t u r e , le T e m p l e N e u f , l ' A u b e t t e , e t c . A u j o u r d ' h u i , S t r a s b o u r g est u n e des p l u s fortes places de g u e r r e de l ' e m p i r e d ' A l l e m a g n e . Q u a t o r z e f o r t s (11 s u r l a rive g a u c h e , 3 s u r l a rive droite d u Rhin) lui f o r m e n t u n e ceinture ayant j u s q u ' à 8 k m de r a y o n . Ce s o n t : 1° l e f o r t F r a n s e c k y , p r è s W a n z e n a u ; 2» le f o r t M o l t k e , p r è s R e i c h s t e t t ; 3° le f o r t Itoon, p r è s V e n d e n h e i m ; 4° le f o r t P o d b i e l s k i , p r è s M u n d o l s h e i m ; 5° l e f o r t P r i n c e I m p é r i a l , p r è s N i e d e r h a u s b e r g e n ; 6" l e f o r t G r a n d - D u c d e B a d e , p r è s O b e r h a u s b e r g e n ; 7® le f o r t B i s m a r c k , p r è s W o l f i s h e i m ; 8° le f o r t P r i n c e R o y a l d e S a x e , p r è s L i n g o l s h e i m ; 9° le f o r t v o n d e r T a n n , p r è s G e i s p o l s h e i m ; 10° l e f o r t W e r d e r , p r è s I l l k i r c h - G r a f e n s t a d e n ; 11° le f o r t S c h w a r z h o f , p r è s l a f e r m e A l t e n h e i m ; 12 l e f o r t B l u m e n t h a l , p r è s A u e n h e i m ; 13° le f o r t Bose, p r è s K o r k ; 14° le f o r t K i r c h b a c h , p r è s S u n d h e i m . L a n o u v e l l e e n c e i n t e f o r t i f i é e a é t é a g r a n d i e d e f a ç o n à l a i s s e r a u d é v e l o p p e m e n t i n t é r i e u r d e l a ville u n t e r r a i n à b â t i r d e 386 b a , p l u s g r a n d q u e n e l ' é t a i t l ' a n c i e n n e s u r f a c e d e l a v i l l e (232 ha).

Strasbourg (143 m*), capitale de l'Alsace-Lorraine, avec 151.041 habitants d'après le recensement du 1 er déc. 1900 (77.912 catholiques, 67.955 protestants, 4605 israélites et 569 appartenant à d'autres cultes) y compris 15.493 militaires, est située au milieu du thalweg du cours supérieur du Rhin, au confluent de la Bruche et de l'Ill, à l'intersection des routes les plus importantes entre l'Allemagne, la France et la Suisse, au point de jonction des canaux de la Marne au Rhin et du Rhône au Rhin et de 6 (plus exactement 7) lignes ferrées. Strasbourg est la résidence du lieutenant de l'empereur (Statthalter), le siège du ministèree pour l'Alsace-Lorraine, du commandement général du XV corps d'armée, de la présidence de la Basse-Alsace, d'un tribunal régional, de la Direction générale des douanes et contributions indirectes, de la Direction des contributions directes, de la Direction supérieure des postes pour l'Alsace, de la Direction générale des chemins de fer d'Alsace-Lorraine, du Conseil supérieur de l'instruction publique, de l'évêché de Strasbourg (Haute et Basse-Alsace), du Directoire de la Confession d'Augsbourg, • de l'Université Empereur-Guillaume et d'un grand nombre 1 ) Bibliographie : Krieger, Topographie der Stadt Strassburg ä r z t l . h y g i e n i s c h e n G e s i c h t s p u n k t e n b e a r b e i t e t . 2. A u f l a g e . S t r a s s b . — Seyboth, D a s a l t e S t r a s s b u r g , S t r a s s b . 1890. — Strassburg und Bauten. H e r a u s g e g e b e n v o m A r c h i t e k t e n - u n d I n g e n i e u r - V e r e i n f ü r L o t h r . G r a v u r e s n o m b r e u s e s . S t r a s s b . 1894.

nach 1889. seine Kit

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d'autres autorités locales et régionales. Strasbourg possède trois Gymnases, une Oberrealschula, deux Bealxchnlen, une école technique et une école d'arts et métiers, une école normale d'instituteurs et d'institutrices, une école préparatoire (au Neudorf) et une école supérieure de filles. La forte garnison comprend les régiments d'infanterie prussiens : 1 " régt. d'inf. de la Basse-Alsace N" 132, 3rao régt. d'inf. de la Basse-Alsace N" 138, 4 mc régt. d'inf. de la Basse-Alsace N° 143 et le H1"6 régt. d'inf. de la Haute-Alsace N" 172, régt. cl'inf. saxon N" 105, régt. d'inf. wurtembergeois N" 126, régt. de hussards du Rhin N" 9. escadron des chasseurs à cheval du XVe corps d'armée, Ie'' régt. d'artillerie de campagne de la Haute-Alsace N" 15 (détachement à cheval à Sarrebourg), 2mc régt. d'art, de campagne de la Haute-Alsace N° 51, régt. d'art, à pied saxon N" 10, état-ina,jor et 2,ue bat. du régt. d'art, à pied badois N" 14, 1 er bat. de pionniers alsaciens N° 15, 2mo bat. de pionniers alsaciens N" 19 et bat. alsacien du train N° 15. Le bat. de pionniers badois N° 14, à Kehl, fait encore partie de la garnison de Strasbourg. Il n'y a pas longtemps, la ville produisait encore, jusqu'à on certain point, l'impression d'une vieille ville impériale allemande à l'étroit dans ses murailles. De sa splendeur passée il reste encore quelques maisons offrant de riches spécimens d'architecture en bois (Maison Kammerzell sur la place de la Cathédrale; une maison au coin de la rue Mercière et du Vieux-Marché-aux-Poissons, une maison d'encoignure sur le Marché-aux-Cochons-de-lait) ; les nouveaux édifices élevés au Nord de la ville (surtout ceux de l'Université, le palais impérial, le palais de la Délégation d'AlsaceLorraine, la Bibliothèque, le palais de Justice, la grande poste et beaucoup d'édifices privés), contribueront pour leur part à la beauté de la ville dans un sens plus moderne. Arrivée : Les différentes lignes de chemins de fer aboutissent toutes à la gare principale ; la ligne badoise, venant de Kehl, après avoir franchi le Rhin, contourne la ville de l'Est au Sud (gare Neudorf, 140 m), traverse TOI et pénètre en gare au Sud-Ouest. La nouvelle gare, commencée en 1878, livrée à la circulation en 1883, est un ornement de la ville. Elle fut construite sur un devis de 14 millions de Mark, d'après les plans des architectes de la Direction générale et avec le concours du professeur Jacobsthal, de Berlin. On descend dans la grande halle d'entrée, où se trouvent les guichets, par des escaliers. On y remarque deux fresques, malheureusement trop haut placées, peintes par le professeur Knackfiiss, et représentant : Autrefois, transport des joyaux de l'empire par l'empereur Frédéric Barberousse dans son château-fort

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de Haguenau, et Aujourd'hui, hommage de paysans alsaciens à l'empereur Guillaume I er , à Hausbergen, en 1877 (derrière l'empereur, le prince impérial, Moltke, le président supérieur de Mœller, le directeur général Mebes et l'administrateur de la ville de Strasbourg M. Back, aujourd'hui maire. Vis-à-vis de l'empereur se tiennent les maires d'Ittenheim et de Furdenheim). En sortant, sur la place de la gare, semi-circulaire, ornée de parterres, de promenades et de deux mâts en fer portant deux lampes électriques à arc, on a, à sa gauche, contiguès à la g a r e , l a nouvelle Poste II e t la Direction

générale, à sa

droite, le bâtiment de la Direction d'exploitation. Sur la place, à droite, station des voitures d'hôtels (les nombreux hôtels, situés sur la place, n'y envoient que leurs portiers) et des fiacres; à gauche, la halte du tramway

électrique, qui con-

duit le voyageur sur la place Kléber, au centre de la ville; à droite, halte du tramway électrique qui, longeant l'Ill et le quai, à travers le vieux quartier, aboutit à la Germania, à proximité de l'Université. (Une autre ligne mène sur la place du faubourg de Pierre). Entrée dans la ville. Le tramway passe (intra-muros 10 Pf.) par la rue Kuhn, le faubourg de Saverne, tourne à gauche (à proximité, au delà de l'Ill, sur la place du Jeudes-Enfants s'élève le monument des Stober : « érigé, en 1898, en l'honneur des poètes alsaciens Ehrenfried, Auguste et Adolphe Stoeber», orné de parterres) et suit le quai Kléber. Ici, à gauche, la nouvelle Synagogue, en style roman, par le professeur Louis Lévy, de Karlsruhe, puis l'ancienne gare, avec la Bourse aux biés, la salle des encans, avec magasins au rez-de-chaussée; au premier, la bibliothèque publique populaire (Yolksbibliothek); la halle de l'ancien débarcadère est transformée en halle de marché. Entre la Synagogue et l'ancienne gare, point de départ de la ligne du tramway pour Truchtersheim (p. 57). Plus loin, on franchit le canal des Faux-Remparts (en aval, vue sur la nouvelle église Saint-Pierre-le-Jeune), on traverse la rue des Noyers et, tournant à droite, par la place de l'Homme-de-Fer [à gauche, contre u n e maison Y Homme-de-Fer

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emblème de Strasbourg], sur la place Kléber où aboutissent la plupart des tramways de la ville. Au milieu de la place, appelée aussi Place-d'Armes, ornée de parterres et de promenades, s'élève la statue (par Ph. Grass, 1801-1876) d'un enfant de Strasbourg, le général Kléber, assassiné au Caire, le 14 Juin 1800, par un Mamelouk. A ses pieds, un sphinx égyptien, et sur le piédestal deux bas-reliefs représentant les batailles d'Altenkirchen et d'Héliopolis. Inscriptions : J.-B. Kléber, né à Strasbourg, le 9 Mars 1753, général de division à l'armée de Sambre-etMeuse, général en chef en Egypte, mort au Caire, le Les Ypsges,

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14 Juin 1800. — Attenkirchen, 19 Juin 1796. Héliopolis, 20 Mars 1800. — Soldats, on ne répond à une telle insolence que par des victoires. Préparez-vous à combattre 1 ). Au Nord de la place se développe YAubette, qui contenait autrefois un musée de peinture et de sculpture, et fut brûlée eu 1870. Reconstruite depuis, on y a installé le Conservatoire de musique (belle salle de concerts). Le rez-de-chaussée est occupé par des magasins et la grande garde. Sur le côté Ouest de la place s'élève le nouvel Hôtel de la Maison, rouge. Au coin Nord-Ouest de la place on aperçoit les flèches de la cathédrale et du Temple-Neuf. On se dirige maintenant vers le Sud-Est par la rue des Grandes-Arcades, la plus animée de la ville, à gauche, deux grands magasins-bazars modernes, à droite, à la place des anciennes Petites-Arcades, un long bâtiment occupé par des magasins, la façade porte une statue de Mercure, et l'on arrive sur la place Gutenberg, ancien Marché-aux-Herbes, ornée de plantations. La s t a t u e de G u t e n b e r g ( P l . E 5 ) d o n t la première imprimerie a été, d'après la tradition, établie à la Montagne-Verte, hors des murs de Strasbourg, a été fondue par David d'Angers et fut inaugurée en 1840, à la fête du 4 m e centenaire de l'invention de l'imprimerie. Les faces du piédestal sont ornées de bas-reliefs allégoriques. Sur la même place se trouve le plus bel édifice profane de la ville; nous avons nommé l ' H ô t e l du C o m m e r c e (siège de la Chambre de commerce et du Casino alsacien), bâti de 1582 à 1585, pour servir d'Hôtel de ville, dans le goût de la Renaissance. Plus tard, les parties inférieures du bâtiment ont été défigurées par des retouches malheureuses. Pendant longtemps, on s'est figuré que l'ingénieur militaire Specklin était l'auteur de cette construction, de nouvelles recherches ont démontré l'erreur de cette croyance, sans qu'il ait été possible de déterminer sûrement le nom de l'architecte. Il est vraisemblable que c'est Jean Schoch qui a construit la partie du château de Heidelberg, appelée bâtiment Frédéric. Les conducteurs de travaux de la construction étaient Jœrg Schmitt, de Schaffhouse, et Paul Maurer, de Zurich, dont les monogrammes de tailleurs de pierre se trouvent dans le vestibule. De la place Gutenberg nous nous engageons dans la rue Mercière (la maison du coin N° 2 est ornée de riches sculptures sur bois), d'où nous apercevons l'imposante façade de la C a t h é d r a l e , dont l'aspect est particulièrement favorable vue l'après-midi. La Cathédrale (das Münster), Monasterium s. Mariae Virginia (Pl. E 4 et 5), est la construction la plus grandiose dq 1 ) Proclamation à ses soldats après que ^amiral anglais Keitb l'eut' gommé de se rendre, '

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la ville, le joyau de Strasbourg, celui vers lequel tout étranger devi-a se sentir attifé, même s'il ne dispose que de quelques heures de séjour. Sa flèche merveilleuse attire les regards de tout habitant de l'Alsace, soit qu'il passe sur la place do D'orne en vaquant à ses affaires, soit que, étant sur le» hauteurs des Vosges ou de la Forêt-Noire, il s'abîme dan» la contemplation de la plaine rhénane. La cathédrale n'est pas, comme le dôme de Cologfie, une oeuvre architecturale unique: ses différentes parties, au contraire, nous présentent toutes les phases de dévekyppement de i'architecture du Moyen ftge; elle a son histoire comme la ville, dont elle fait l'orgueil. La pierre qui a servi à sa construction est le grès rouge des Vosges, extrait du f r o n t a l (voie ferrée de Molsheim à Saverne) (p. 106). Historique de la côrtstïuctidn. La destruction d'un temple payen au ive siècle, suivie de la fondation d'une église chrétienne, appartient au domaine de la légende; la prétendue construction d'une église sous Clovis (504 à 510) est tout aussi apocryphe. Nous n'aborderons le terrain historique que peu de temps avant Dagobert (622—638) avec les premiers évoques saint Arbogast et saint Florent, dont l'existence n'est pas non plus parfaitement démontrée. Nous croyons donc que le mieux est de partager cet historique en trois périodes : 1° P é r i o d e c a r l o v i n g i e n n e . Construction en bois du vn4 siècle, incendiée en partie en 873, ravagée en 1002 par les troupes de Hermann, duc de Souabe et d'Alsace, et entièrettient détruite par la foudre en 1007; 2° La reconstruction entreprise en 1015 par I'évêque Weririhar (ÎVernher) de Habsbourg, et consistant en une basilique à trois nefs avec abside et plafond plat ou faîtage Couvert, fréquemment endommagée par le feu auquel son toit offrait un aliment facile (en 1130, 1140, 1142, 1150,1176); 3" a. La Construction romane, sous I'évêque Conrad de Lichtenberg, commencé en 1176, dont il subsiste encore aujourd'hui la partie occidentale de la crypte, les chapelles de Saints-André-et-Jean, le chœur et sa Coupole et les ailes du transept. Lorsqu'on se disposa à restaurer là grande flef, endommagée par le dernier incendie (ll78), on abandonna, le style rotnan, pour adopter, après quelques tâtohnetnents, le style de transition, (du côté de la place du Château) ; b. Le style gothique ptir pour la grande nef (1252—1875), la façade de l'Ouest (1277—1365) et les tours. La tour du Nord, la seule achevée, et qui annonce de loin Strasbourg aux regards du voyageur, fut terminée en 1439, Ce n'est qu'en 1205 que, pouf la première fois, il est question d'une maîtrise ou œuvre, soit d'une direction pour la construction de la cathédrale, sous le nom dé « fabrica ecclesi» Argentinensis », Dans un document de l'an 1284, 3*

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nous trouvons le nom de Heinrich Wehelin, comme entrepreneur, et de maître Erwin de Steinbach1) comme architecte. La * Façade se compose de trois étages séparés, suivant le système français, par des galeries; la lourdeur de cette disposition en compartiments horizontaux est heureusement atténuée par des clochetons, des arcades, des colonnettes élégantes, formant saillie, et par les contre-forts établis à angle droit. La grande rosace (diamètre 13,5 m) sujet d'admiration pour qui comprend l'art, et les étages des tours, jusqu'à la même hauteur, sont l'œuvre d'Erwin. D'après le plan d'Erwin, les deux tours devaient commencer à partir du deuxième étage actuel; mais, après sa mort (1318), elles furent réunies par le pesant raccordement du troisième étage. Ceci rompait déjà les proportions harmonieuses du plan d'Erwin, et l'on ne fit que s'en écarter encore beaucoup plus, lorsqu'on renonça aux deux tours pour se borner à la construction de celle du Nord en exagérant le principe gothique du développement en hauteur, et en surélevant encore l'octogone pendant la construction (Joh. Hulz, de Cologne) pour le couronner enfin, en 1439, par la flèche merveilleuse en gothique moderne. Ainsi, au lieu du plan d'Erwin (A), il a été fait tout autre chose (B). Regretter qu'on ait renoncé à la construction de la seconde tour, serait, au point de vue esthétique, se rendre coupable d'une hérésie qui ne supporte, d'ailleurs, pas la discussion, étant donnée la disproportion déjà choquante entre le peu de largeur de la façade et l'immense élévation de la flèche. Cette addition n'eût, d'ailleurs, eu pour résultat que de faire ressortir d'une façon insupportable tous les écarts et toutes les exagérations gothiques qui, petit à petit, s'étaient glissées dans la façade. La flèche, surmontée d'abord d'une croix et d'une statue de la Vierge (puis, en 1488, d'un bouton octogonal avec clef et calice), fut coiffée, en 1794, pour échapper à la démolition dont la menaçait la rage du niveau égalitaire, d'un énorme bonnet rouge en ferblanc, qui, conservé plus tard à la bibliothèque, fut détruit dans l'incendie du Temple-Neuf (24/25 Août 1870). P o r t a i l s . Trois portails décorent la f a ç a d e O u e s t 1 j Le nom se trouve au milieu d'une rature suspecte du parchemin. Erwin était-il de Steinbach, et alors de quel des nombreux Steinbach s'agit-il î C'est ce qu'il a été impossible de découvrir. Quoi qu.il en soit, une statue, due au ciseau du sculpteur Friedrich, lui a été élevée à Steinbach, près Baden-B^den. Erwin mourut le 17 Janvier 1318.

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(celui du milieu est pourvu d'une nouvelle porte eu bronze, en remplacement de celle dont les battants furent fondus lors de la première Révolution) et sont décorés de bas-reliefs remarquables représentant des scènes de l'histoire de la Création et de celle de la Rédemption. Lors de la Révolution, la plupart des s t a t u e s furent brisées et mutilées par le fanatisme politique, et n'ont été remplacées que peu à peu; tous les travaux de restauration de ces sculptures ne sont pas encore terminés aujourd'hui. Les grandes statues du portail latéral de gauche (Nord) représentent le combat des vertus et des vices; comme pendant, au portail latéral de droite (Sud) les statues des vierges sages et des vierges folles; à gauche du portail, le tentateur sous la figure d'un élégant damoiseau, à droite, le fiancé. Dans le tympan audessus du grand portail, le roi Salomon sur son trône, dont les marches sont gardées par des lions (Rois 10,19), et, dominant le tout, Marie avec l'enfant Jésus. La galerie des apôtres au-dessus de l'admirable rosace est une addition qui n'était pas comprise dans le plan primitif. Au milieu du troisième étage, le Christ en juge du monde. Le long des tours, au-dessous du premier étage, court une frise représentant, sur le côté Sud, les passions humaines, des combats de démons contre les hommes et entre eux, des sirènes; sur le côté Nord, des figures symboliques de bêtes et des scènes bibliques. Dans les niches des galeries du 1 e r et du 2 me étage, différentes statues équestres de rois, sous des baldaquins, saccagées pendant la Révolution et depuis restaurées.

1. Charles Martel, t 141- 2- Louis le Débonnaire, t 840. 3. Lothaire I«" t 856. 4. Clovis, t 611. 5. Dagobert, t 715. 6. Rodolphe de Habsbourgt 1291. 7. Louis XV, | 1715. 8. Othon II, t 983. 9. Othon III, t 100210. Henri II, t 1024. 11. Charles le Chauve, t 866. 12. Lothaire II, t 86913. Louis II, t 875. 14. Pépin, t 768. 15. Charlemagne, t 814. 16. Othon I», t 973. 17. Henri I", 1936. Conrad II, t 1039. 19. Henri III, t 1066. 20. Henri IV, 11106.

Le p o r t a i l N o r d du Transept, primitivement roman, est masqué p a r la C h a p e l l e S a i n t - L a u r e n t du style gothique moderne (1495—1505), aujourd'hui sacristie. Sabine, fille d'Erwin, passe pour avoir travaillé au portail roman Sud (place du Château). Au-dessus des portes, couronnement et mort de Marie, créations accomplies de la plastique du Moyen âge; elles sont considérées comme les plus anciennes

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,(J.rç jnoitié du xme siècle). Entre les deux, Salomon. Les statues de gauche et de droite représentent la religion chrétienne et la religion jnhe-, la sculpture du Moyen âge ne nous a rien laissé de plus beau que ces deux statues. A mi-marche an avant du portail se trouvent le.s statues d'Erwin et de Sabine dues au ciseau de Th.. Grass. Sgnt modernes, sur les linteaux des portes : la mort de Marie» l'Assomption et Salomon; à la hauteur du premier étage, la Madone, saint Etienne et saint Laurent et révoque Arbogast, à la hauteur du troisième étage. A droite, sur le mur. un trait double et l'inscription : DIS * JST * DIE * MA^E * DES * ÙBERHANGÉS (Voici la mesure des saillies) indiquent de combien les étages supérieurs des liaisons en avance, pouvaient dépasser les étages inférieurs. La tour octogonale de croisée et les tourelles de l'abside aux augles du chœur (parKlotz, sur la fin des années 1870 à J880) remplacent avantageusement la pyramide tronquée baroque, appelée «la mitre», élevée en 1759 après uu incendie, et qui porta le télégraphe aérien de 1798 à 1852. De 1772 à 1778 ou démolit les échoppes et les constructions parasites qui déparaient les faces latérales de la cathédrale, et on les remplaça par les arcades de style gothique moderne que nous voyons aujourd'hui. L'Intérieur (ouvert de 8 heures à midi et de 2 à 6 ; d'octobre eu avril jusqu'à 5 h.) mesure 110 m en longueur et 41 m en largeur, soit une superficie de 4087 m carrés (cathédrale de Cologne 6166, Saint-Pierre de Rome 15.160) et se compose d'un porche à trois travées, de trois nefs de 7 tracées, et d'un transept à deux nefs avec croisée surélevée en coupole, précédant une abside peu profonde et quelques chapelles, et orpé de b e l l e s v e r r i è r e s du xiv" et du jcy* siècle. La g r a n d e p e f , séparée autrefois et jusqu'en 1682 de la croisée et du chœur par un jubé, et la chapelle 4 e Marie qui y était attenante, a 30 m de haut et 13 m de large. Elle contient l'orgue et la c h a i r e (œuvre de Hammerer, 1485). Au-dessous des fenêtres, à l'intérieur, se développe un triforium auquel correspond, à l'extérieur, une galerie ouverte, Au fond de la grande nef, entrée de l'église romane souterraine ou c r y p t e , datant des xi° ou xnc siècles (carte d'entrée 35 Pf.). Au fond de la crypte, on descend encore par un escalier à une profondeur de 9 m aux fondations. Le collatéral cle gauche donne accès à la chapelle S a i n t - M a r t i n (plus tard aussi chapelle Saint-Laurent). A côté de la sacristie (ancienne chapelle Saint-Laurent), portail muré remarquable (entrée de l'ancien BruderhofV) Dans le collatéral Nord, baptistère de Joijok Dotzinger, 1453. A gauche du chœur, on descend par des marches à la c h a p e l l e S a i n t - J e a n , renfermant

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le mausolée de l'évêque Conrad de Lichtenberg (+ 1299); daD9 l'étroit Lichthof (habituellement fermé) la t o m b e Chap. S'-Jean Ohap. S'-Amiré

Q1OM9O40BGOWBO» lOOF.Î M i 1 I 1 1 1 1 I 11.1 Portail ouest Plan de la Cathédrale de Strasbourg.

d ' E r w i n . Le collatéral de droite renfermait, jusqu'en 1766, un puits, et a pour annexe la c h a p e l l e de S a i n t e -

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C a t h e r i n e (1331—49). A droite du chœur la c h a p e l l e S a i n t - A n d r é , de la fin du xn e siècle. Dans l'aile Sud du transept, au milieu, les piliers dits des A n g e s ou d ' E r w i n et ornés de riches sculptures romanes (huit anges et quatre évangélistes) ; contre le mur du côté Ouest la statue (datant de 1840) de l'évêque Wernher, avec un modèle de la cathédrale du commencement du xie siècle. L ' h o r l o g e a s t r o n o m i q u e est adossée à la paroi orientale. On cite déjà au xive siècle une horloge des années 1352—54. De 1571 à 1574, le mathématicien strasbourgeois Conrad Dasypodius et maître Wolkenstein en construisirent une autre longtemps réputée comme un chef-d'œuvre de perfection, qui marcha jusqu'en 1789. (Les restes de cette horloge, sont conservés au Prauenhaus, Oeuvre de NotreDame). L'horloge actuelle est l'œuvre de l'horloger et mécanicien Schwilgué, né en 1776, qui y travailla de 1834 à 1842. On y remarque un planétaire complet et de nombreuses figures automatiques. C'est à midi (midi et 29 min., heure de l'Europe centrale) que l'horloge fait défiler la plupart des curiosités de son ingénieux mécanisme. (Arriver 10 minutes à l'avance : entrée par le portail Sud en face du château). Explication du jeu de l'horloge par le Suisse (gare aux pickpockets). Après le dernier coup de midi le coq bat des ailes et chante. Le chœur, éclairé par des verrières modernes, a été, il y a quelques années, orné de fresques de mérite, par le prof. E. Steinle, de Francfort-sur-le-Mein. Les fresques de la grande nef, représentant le Jugement dernier, ont été peintes par l'Alsacien Steinheil, à Paris. En 1525, après l'introduction de la Réformation, la cathédrale fut consacrée au culte protestant. Elle fut rendue au culte catholique en 1681. Dans la suite, la cathédrale eut à subir des embellissements barbares, qu'on est heureusement parvenu à faire disparaître peu à peu. Les tableaux qui ornent l'intérieur n'ont pas de valeur artistique; par contre, les tapisseries des Gobelins, dont on a coutume d'orner la grande nef à la Fête-Dieu, sont de purs chefs-d'œuvre. Visite à la plate-forme

et à la tour.

Entrée par le logement du portier, au pied de la tour, à droite, en tournant le coin (du côté de la Poste). Cartes, jusqu'à la plate-forme, 20 Pf.; jusqu'aux quatre tourelles, 40 Pf. Les cartes, jusqu'à la couronne ou lanterne, 2 Mark, ne s'obtiennent qu'à la Mairie. Après avoir gravi les 330 marches (doucement!) on arrive à la plate-forme et à la maison du gardien. Observatoire météorologique. Vue splendide (v. le Panorama. Le gardien vend un panorama plus détaillé.).

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Coup d'oeil sur la cathédrale même, dont la puissante tour de croisée a reçu, dans ces dernières années, après bien des vicissitudes et des retouches, un couronnement en harmonie avec l'architecture du monument. Le Lycée et le Séminaire y sont adossés. Vue très pittoresque sur les toits et les cheminées antiques de la ville et sur les nouvelles constructions aux environs du palais impérial. Nids de cigognes. La citadelle se distingue à peine de l'enceinte. On aperçoit plusieurs des forts détachés. Le cours du Rhin ne se décèle que par la ligne de peupliers qui le borde. Le panorama qui du haut de la plate-forme se déroule aux regards, est un dos plus beaux que l'on puisse imaginer. A l'Est, la Forêt-Noire, commençant vers le Nord par l'Eichelberg au delà de la vallée de la Murg et du Fremersberg, le Mercure, près BadenBaden, Yburg, hauteur de Baden avec le belvédère Frédéric, le Hochkopf, puis la large muraille de la Homisgrinde et la tour; droit à l'Est, le Renchtal; plus loin, et séparée du Rcnchtal p a r l e Mooskopf et le Brandeekkopf, les deux avec des tours, la vallée de la Kintzig (à l'entrée de la vallée, à gauche, Offenbourg et le château d'Ortenberg) ; au sud, le Kandel, le Feldberg (1600 m), le Belchen (Ballon badois), le Blauen, précédé du groupe volcanique moins élevé du Kaiserstuhl. Du côté des Vosges, et en commençant par le Sud, on aperçoit, lorsque le temps est bien clair, le Ballon de Soultz (1424), point culminant de la chaîne, le Haut-Kcenigsbourg, le Tfennichel, les trois gradins de l'Ungcrsberg, le Mœnnelstein et au-dessous la ruine de Landsberg, puis le couvent de Sainte-Odile, dominé par le Champ-du-Feu et la tour Hohenlohe; derrière, dans la vallée de la Bruche, les deux pitons du Donon, la GrandeCôte à deux sommets, le rocher de Mutzig, le Schneeberg, la dépression de l'Engenthal, la ruine Ochsenstein, puis, diminuant graduellement de hauteur, les ruines de Geroldseck, les blocs de rocher du Haut-Barr; plus à droite, Lichtenberg; vers le Nord, l'ouverture de Niederbronn, le Wasenkœpfel et le Grand-Wintersberg avec tours; tout au Nord, les montagnes de Wissembourg, et, par un temps parfaitement clair, le Rehberg dans le Palatinat. Sur la plate-forme, on se trouve déjà à 66 m au-dessus du sol (hauteur de Notre-Dame de Paris); de là à la pointe de la flèche il y a encore 76 m, ce qui porte la hauteur totale du monument à 142 m (Cathédrale d.e Cologne 156 m, Saint-Nicolas de Hambourg 144 m, SaintEtienne à Vienne 136 m t Saint-Pierre de Rome 133 m). Une foule de noms obeurs ou célèbres sont gravés au dehors et à l'entrée de la tour : Goethe, les frères Stolberg, Voltaire, etc. Sur le côté Ouest de la tour, on montre les statues de l'empereur et du moine. Lors du siège de 1870 un boulet allemand faussa la position de la croix. Celle-ci a été redressée depuis; on prétend qu'on y a coulé 125 quintaux de plomb pour la fixer.

Nous revenons sur la place du Dôme. Une maison antique en bois, la maison Kammerzell, frappe les regards au Nord de la place : rez-de-chaussée 1467, les autres étages 1589. Cette maison a été restaurée et repeinte dans le style de l'époque, d'après les plans du professeur Seder. Au rezde-chaussée il y a un restaurant où l'on débite des vins d'Alsace. Du côté Sud, bureau de poste III, c'était l'école militaire de santé du temps des Français. La maison renferme encore les salles du Conseil de guerre et une Université populaire. On remarque sur la place du Château le F r a u e n h a u s , appelé aussi Oeuvre de Notre-Dame (Pl. E 5); telle que nous la voyons aujourd'hui, l'aile orientale, construite dans le style gothique moderne, date de 1847; elle a été reconstruite plus tard, et l'aile Ouest, en style de la Renaissance, date de 1581. Cet édifice renferme, au rez-de-chaussée, un

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musée comprenant des restes (l'architecture et de sculpture de la cathédrale, les débris de l'ancienne horloge et une collection de moulages sur plâtre. On y admire également un bel escalier en spirale. Dans les étages supérieurs on a installé des bureaux et les archives avec anciens documents et plans. Ne pas manquer de visiter une belle salle richement lambrissée et ornée de peintures sur verre. Le C h â t e a u (Pl. E 5), autrefois résidence du cardinal de llohan, eonetruit de 1728 à 1741 par Massol, fut acheté par la Ville, en 1790, pour 128.000 fr., fut échangé par Napoléon I e r contre l'Hôtel de Hanau (aujourd'hui Hôtel de ville), fut rendu à la ville par Louis-Philippe et fut sur le point, en 1848, d'être transformé en brasserie. De grands personnages y séjournèrent à tour de rôle (Marie-Antoinette le 7 Mai 1770, Napoléon Ie'' [plusieurs fois], Joséphine, Charles X, Mac-Mahon en 1870). Le château a été aménagé, en 1872, par la ville pour recevoir des services accessoires de l'Université, tels que les bureaux de l'administration, des salles de conférences et de cours de philosophie et de philologie, la salle académique de lecture et, enfin, jusqu'en 1895, la Bibliothèque impériale de l'Université. Depuis que celle-ci est installée dans le palais de la Bibliothèque, sur la place impériale, le Château a été aménagé en un Musée municipal (les travaux de restauration ne sont pas encore terminés). Jusqu'à présent, on y a logé la Collection municipale de peintures et eaux-fortes, d'anciens et de nouveaux maîtres, la Collection des antiquités d'Alsace de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace, enrichie récemment de nombreuses antiquités romaines trouvées à Strasbourg (ouvert, v. p. 29). On est en train de préparer les locaux pour le Musée d'arts industriels (v. pl. bas). Sur le côté oriental de la même place le Lycée est adossé contre le chœur de la cathédrale ; c'était autrefois un Collège de jésuites; il date de 1783 à 1786. L e c h e m i n l e p l u s c o u r t d e l à cathédrale à l ' é g l i s e S a i n t T h o m a s , est de traverser la r u e Mercière, la place Gutenberg et la r u e âea S e r r u r i e r s . L'itinéraire suivant, guère plus long, est plus intéressant.

A droite de la poste III, on se rend par la rue Kordouan sur le M a r c h é - a u x - C o c h o n s - d e - L a i t ; en se retournant on remarque une vue souvent représentée par la gravure. Sur le devant, à gauche, une vieille maison en bois avec galeries (à l'angle le millésime 1477, au-dessus de la porte 1602, comme girouette un sabot, en souvenir du passage de l'empereur Sigismond, auquel les dames de Strasbourg achetèrent des chaussures dans cette maison, en lui faisant cortège à travers les rues, le 8 juillet 1414; au fond, la flèche de la cathédrale. En tournant à droite, nous avons à gauche l ' a n c i e n n e B o u c h e r i e , élevée de 1587 à 1588, d'après le plan de Joh. Sehoch, l'architecte présumé de l'Hôtel du

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Commerce (p. 34); à l'étage supérieur se trouve le Musée Hohenlohe (ouvert, v. p.. 29). Vis-à-vis la Boucherie, au delà de la ligne du tramway électrique, s'élève le K a u f h a u s , l'ancienne douane, datant en partie de 1358, maintenant transformée en halle de marché; l'intérieur est aussi intéressant. Près du Vieux-Marché-aux-Poissons, en montant quelques pas à droite, on aperçoit la maison ( N ° 36) habitée par l ' é t u d i a n t G o e t h e ; 1770 à 1771. (Médaillon en bronae du jeune étudiant Goethe, gravé par W a l t h e r Eberbach). L a maison des demoiselles Lauth, où Gcethe prenait, sa pension, se trouvait rue Enobloch, 22. On franchit 1*111 sur le pont du Corbeau (vue intéressante sur la rivière en amont et en aval, avec ses bateaux de blanchisseuses). Tout près, sur le quai des Bateliers, à gauche, l'ancien « Hôtel du Corbeau », où descendaient autrefois des personnages historiques célèbres, entre autres Frédéric le Grand, en 1740; la cour et les bâtiments du fond sont pittoresques. On monte, sur la rive droite, le quai Saint-Nicolas, jaSii coup d'œil sur la cathédrale, on passe devant « l'école du Dragon », érigée à la place de l'ancien Château du Dragon, et on arrive au p o n t S a i n t - T h o m a s . P o u r visiter les c l i n i q u e s d e l ' U n i v e r s i t é , ou prendra près du p o n t du Corbeau la l a r g e rue des Bouchers (à l ' e x t r é m i t é , à dr., dans l'ancienne é c o l e de m é d e c i n e , se t r o u v e n t l a b i b i i o t h è q u e r o u n i ç i p a l e e t l e s a r c h i v e s , ouvertes v . p. 28) j u s q u ' à la p o r t e de l'Hôpital, ( x v ° siècle) ; on passe sous la p o r t e e t l'on tourne à dr., dans la WaU^ sti'açse, le long d e l'antique et imposant hôpital. C'est à cause d u voisinage de l'hôpital q u ' o n s'est d é c i d é à séparer les cliniques d e s autres constructions de l'Université (v. pl. bas p. 48) ; p o u r gagner plus de place, on a r e c u l é l e r e m p a r t en cet endroit. Voioi les principaux établissements d e v a n t lesquels op passe, dans la n o u v e l l e "Watfstrasse j 1° L ' I n s t i t u t d e p h y s i o l o g i e e x p é r i m e n t a l e ; l'Institut d e p h a r m a c o l o g i e ; derrière celui-ci 3° l ' A n a t o m i e ; 4° l ' I u s t i t u t d e p h y s i o l o g i e c h i m i q u e ; 5Q la C l i n i q u e d e s m a l a d i e s m e n t a l e s ; 6° la C l i n i q u e g y n é o o l o g i q u e , et derrière cet amas de cons-tructions, dans l'ancienne rue du R e m p a r t , f e r m é e à la circulation : 7° la C l i n i q u e o p h t a l m o l o g i q u e et l a C l i n i q u e d e c h i r u r g i e ; plus loin, derrière l'hôpital civil, l a C l i n i q u e d e m é d e c i n e i n t e r n e . — N o u s entrons maintenant dans la rue Sainte-Elisabeth : à dr. l e v a s t e D i a c o n a t , à g. l'établissement des h a r a s ; plus loin, à dr., dans le b â t i m e n t de l'ancienne é c o l e n o r m a l e protestante, la C l i n i q u e d e s m a l a d i e s d e s o r e i l l e s e t d u n e z , la P o l y c l i n i q u e et la C l i n i q u e d e n t a i r e * A l ' e x t r é m i t é de la rue, on passe à g. par l ' é t r o i t e r u e Saint-Louis et qu arrive au p o n t Saint-Thomas.

Sur le pont, intéressant coup d'œil, surtout en amont 1 ). L e grand bâtiment, situé de l'autre oôté du pont, est le C h a p i t r e d e S a i n t - T h o m a s , siège du C o n s i s t o i r e 1 ) L e s maisons situées ici, sur les quatre bras canalisés de l ' I l l , présentent un q u a r t i e r intéressant du Vieux-Strasbourg p o u r lo peintre et le dessinateur. ( I l n'est pas facile de s'orienter dans ces ruelles tortueuses * t étroites ; de vielles maisons pittoresques sont rangées le l o n g de l'Ill, vis-à-vis de la „ P e t i t e F r a n c e " . A u x Ponts-Couverts, j o l i coup-d œil sur la ville). Des Ponts-Couverts ou arrive par le plus court chemin à l ' A b a t t o i r m u n i c i p a l , situé à l'écart de la grande circulation.

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s u p é r i e u r et du W i l h e l m i t a n u m , internat pour les étudiants protestants en théologie; au Chapitre de SaintThomas, portraits intéressants de J. Sturm, Keppler et d'autres professeurs de l'ancienne Université. Derrière le bâtiment se trouve l'église protestante Saint-Thomas, construction gothique de la fin du xm c et du commencement du xiv° siècle; on y remarque même quelques éléments romans. Les cartes d'entrée (40 Pf.) se prennent chez le sacristain. Dans le chœur se trouve la seule curiosité de l'église, mais elle est remarquable au plus haut point; c'est le m a u s o l é e de M a u r i c e de S a x e (né le 15 octobre 1696, fils du roi Auguste I er de Saxe et de la comtesse Aurore de Kœnigsmark, mort maréchal-général de France (titre créé exprès pour lui) le 30 novembre 1750, inhumé à SaintThomas le 20 août 1777). Le mausolée, exécuté en marbre blanc et noir, est dû au ciseau de J.-B. Pigalle (1714—1785). Le maréchal descend les marches conduisant au cercueil que la Mort ouvre dans une attitude impérative. La. France, symbolisée par une femme, s'efforce de le retenir, tandis que Hercule, appuyé sur sa massue, s'abandonne à la douleur. A gauche, sur leurs étendards brisés, les emblèmes héraldiques des nations que le maréchal a vaincues dans la guerre des Flandres : l'Aigle d'Autriche, le Lion de Hollande, le Léopard d'Angleterre. Dans une chapelle latérale, sur le côté Sud, se trouve le cercueil en pierre de l'évêque Adeloch (f 821). L'inscription: « Adelochus prœsul ad Dei laudes amplificandas hanc sedem collapsam instauravit 830 » est apocryphe, et ne date probablement que du xue siècle. On montre différentes pierres tombales : une, allemande de Nicolas Rœder de l'année 1510 (et non 1410 comme s'obstinent à lire les visiteurs incompétents), une, latine du chroniqueur Jacob de Kœnigshofen et celles de plusieurs professeurs distingués de l'ancienne université. En sortant de l'église, on tourne à droite, on traverse la place Saint-Thomas et la rue des Serruriers et l'on revient sur la place Gutenberg, puis on passe par la rue des GrandesArcades, on longe la p l a c e K l é b e r . A l'extrémité de la rue, à gauche, dans la rue de la Haute-Montée s'élève à la place des Petites-Boucheries une construction monumentale nouvelle, l e p a l a i s m u n i c i p a l , consacré au commerce de détail (Städtisches Kaufhaus), en style Renaissance allemande, orné des statues du bourgmestre J. Sturm de Sturmeck et de l'architecte des fortifications Specklin, par Marzolff. On revient sur ses pas, on traverse la rue animée de la M é s a n g e (à gauche, le grand Hôtel de la Ville-de-Paris) et l'on arrive sur la place du Broglie (à Strasbourg on prononce Breuil), qui a la forme d'un rectangle très allongé, planté d'arbres.

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C'était autrefois la place des tournois, puis elle s'appela Marché-aux-Chevaux et porte son nom actuel depuis 1740, en l'honneur du duc de Broglie, gouverneur de la province d'Alsace. Promenade favorite ; concerts militaires en été, tous les mardis, de 6 à 7 heures du soir. A proximité se trouve le G y m n a s e p r o t e s t a n t , fondé en 1538; derrière cet établissement le T e m p l e - N e u f ( P l . E 4), construit d'après les plans de E. Salomon, sur la place de l'ancienne église des dominicains, incendiée du 24 au 25 août 1870 pendant le bombardement. A l'intérieur on a scellé dans le mur la vieille pierre tombale de Tauler. L e chœur de l'ancien bâtiment renfermait la bibliothèque de la ville, une riche collection d'incunables et de manuscrits 1 ) d'autres collections d'antiquités appartenant à la V i l l e '') et la bibliothèque du séminaire.— Dans la rue de la Nuée-Bleue, près du Broglie, se trouve le p a l a i s du G o u v e r n e u r et la vieille et intéressante église protestante de S a i n t P i e r r e - l e - J e u n e , peinte extérieurement; l'intérieur mérite d'wtre visité, le portail a été restauré sur d'anciens plans, par Schaefer, de Karlsruhe; vis-à-vis, la D i r e c t i o n d e p o l i c e . Constructions intéressantes sur le côté droit de la place : A u coin de la rue du Dôme, la B a n q u e du C r é d i t f o n c i e r , puis deux Cafés, devant lesquels on place, en été, des tables et des chaises; à côté, l ' H ô t e l d e v i l l e (la « Mairerie » dans le dialecte), autrefois l'hôtel des Ochsenstein, puis de Hanau, construit dans la première moitié du xvn e siècle par un landgrave de Hesse-Darmstadt, qui faisait partie de la noblesse d'Alsace, en sa qualité de seigneur de Bouxwiller; entrée dans la rue Brûlée; plus loin l ' h ô t e l d u C o m m a n d e m e n t g é n é r a l , ancien hôtel des Deux-Ponts, construit en 1754—1755, l'entrée se trouve également dans la rue Brûlée. Dans la grille du jardin, vers le Broglie, buste de L o u i s I e r , r o i d e B a v i è r e , né ici, le 25 août 1786, fils du colonel français du régiment « Royal-Alsace », le prince Maximilien du Palatinat-Deux-Ponts, et monument de l'ancien général commandant le 15e corps d'armée, de Falkenstein. A gauche, au bas de la place, la B a n q u e d e l ' E m p i r e , avant 1870, Banque de France, puis des constructions insignifiantes; en face du Commandement général, le C a s i n o d e s o f f i c i e r s ; à côté, dans l'angle, le Dépôt d'artillerie, autrefois fonderie de canons. — L e t h é â t r e ( P l . E 3), détruit en 1870 et reconstruit d'après les anciens plans, borne la place à l'Est; la construction demi-circulaire, adossée sur le côté opposé, vers la place Impériale, date de 1888. Devant le théâtre, la

1 ) Le plus précieux était le „Hortus deliciarum1* sur parchemin avec miniatures de Herrade de Landsberg, abbesse du couvent de Sainte-Odile. *) La nouvelle bibliothèque de la Ville (bibliothécaire M. Blumsteip) est maintenant installée près de la Porte de l'Hôpital (p. 28 et 43).

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nouvelle F o n t a i n e R e i n h a r d , surmontée d'un pêcheur qui doit personnifier le Rhin, par Ad. Hildebrand; c'est une fondation d'un Strasbourgeois. En passant à droite du théâtre, nous rencontrons sur le quai la r é s i d e n c e du S t a t t h a l t e r , l'anciennepréfectul-e, datant des années 1730—1786, reconstruite dans la même forme-, après sa destruction en 1870. L'entrée par uli magnifique portail fie trouve dans la ïùe Brûlée. A c ô t é 'de Ce d e r n i e r , c o n t r e l ' a n c i e n lîoiel Sturm, r ù e B r û l é e , 15,

m a i n t e n a n t «propriété d e l a Vifre, litre p l A q u e coîiitn'étnol-atiVë t a p p c l f é l a knort d u g r i n c e E l e c t e u r , C h a r l e s - E m i l e , tlls d u tîraMd-Eleeteuï'-, d é c é d é ici e n 1674.

A l'angle du jardin du palais du Statthalter, statue en bronze du marquis de Lezay-Marnésia, préfet dii Bas-Rhin de 1810 à 1814 (œuvre de Ph. Grass). Nous voilà arrivés» la limite du Vieux-Strasbourg. A droite, coup d'oeil sur l'Ecole s u p é r i e u r e m u n i c i p a l e de f i l l e s , dans le style de la Renaissance, par l'architecte dé la ville, M, Ott. Intérieur intéressant; dans VAula, servant de salle de gymnastique, peintures se rapportant à l'histoir'e de Strasbourg et belles peintures sur verre. Pour la construction de la maison du directeur, qui se trouve à côté, on s'é&t servi des belles sculptures sur bois Û'tine vieille maison privée, récemment démolie, qiii n'appelait le Katzenroller (le maton). — Après avoir franchi le canal des Faux-Remparts, on se trouve sur la Plâoe Impériale, c e n t r e du N o u v e a u S t r a s b o u r g . A gauche, le palais impérial, couronné d'une grande coupole sur laquelle deux hérauts tiennent la hampe du drapeau, construit en style Renaissance de Florence, dans les années 188H à 1888, d'après les plans dé Hertn, Eggert; le palais est entouré sur trois côtés d'un petit parc. On peut en visiter l'intérieur toUs les jours, de 10 à 6 heures, les dimanches et jours de fête, de 11 à 4 heures, les cartes d'entrée sont délivrées pour 25 Pf. par le concierge; l'entrée se trouve à droite, du Côté Nord> Sut le péristyle, joli coup cl'œil sur la place, sur les palais de la Bibliothèque, de la Délégation et de l'Université. En face du palais impérial : A droite, le palais dè la Délégation, à gauche* la nouvelle Bibliothèque impériale âe l'Université, les deiix construits d'après les plans de Hartel et Neckelmann. D&fis 16 parvis de la Bibliothèque se trouve une S t a t u e èn ffiàfbfé. d e l ' e m p e r e u r G u i l l a u m e I°r, de ZiimbUsch, de Vierihé,présent du comte Oppersdorf, de Proschim, près Cottbils. L a B i b l i o t h è q u e , f o n d é e e n 1871, s o u s l ' i m p u l s i o n d u p r e m i e r d i r e c t e u r défunt, conseiller intime, p r o f e s s e u r Dr Barack, a reyu de t o u s c ô t é s lee rtirtia l e s f l u s {¡iéeieri* e t c o m p t e iiiaiiitéiiàiit d é j à pltiri d e 800 000 t d l t t i û o S ! 611« n ' e s t s u i p a s s é e en AllëihSgiie q u e J a f l e s b i b l i o t h è q u e s a « B e r l i n e t d e KttliiicB (l'ihstallàtiBii i n t é r i e u r e i n é r i t è d ' ê t i ' 9 v i s i t é e , r . p, 88),

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A gauche, le nouveau bâtiment du M i n i s t è r e cl'AlsaceL o r r a i n e; il est question d'élever un deuxième bâtiment pour le ministère sur la place, à droite du premier, où l'on voit encore la bâtisse en charpente mixte, siège provisoire de la Délégation. Derrière ces constructions, on aperçoit les arbres du C o n t a d e s , parc municipal, autrefois champ de tir, planté, en 1764, par le maréchal français de Contades 1 ). En 1793, en prévision d'un siège, on abattit les arbres et avec eux le tilleul séculaire imposant, qui s'élevait à l'entrée et qui portait une place de danse sur ses branches puissantes. En 1797, le parc fut replanté dans sa forme actuelle. Derrière le palais impérial, une rangée de belles constructions : sur le quai, le C a s i n o c i v i l , vis-à-vis, le p a l a i s de J u s t i c e , sur la place de l'ancienne caserne de la Finckmatt, dans la cour do laquelle avorta l'échauffourée militaire de Napoléon III (1836). Entre les deux, la nouvelle église catholique de S a i n t - P i e r r e - l e - J e u n e (église du SacréCœur), dans le style italien de la Renaissance, couronnée d'une imposante coupole. Plus loin, l ' E c o l e r é a l e s u p é r i e u r e , à côté, les écuries impériales dépendant du palais impérial et à côté de celles-ci, en face du palais, la Direction du cercle de Strasbourg-campagne, en style allemand de la Renaissance; le Casino des officiers du régiment d'infanterie saxon N° 105, plus loin, le b â t i m e n t du c a d a s t r e , le S â n g e r h a u s de la Société de chant (Strassburger Mïlnnergesangverein), avec débit public, et, dans le fond la vaste caserne Manteuffel. On passe maintenant entre la Bibliothèque et le palais de la Délégation par la rue Empereur-Guillaume; à droite, le grand palais de la D i r e c t i o n des P o s t e s , en style gothique (entrée principale par la rue Hohenlohe). avec de beaux et vastes locaux pour les guichets, dans lesquels on a placé le buste dé l'ancien ministre des postes Stephan. Deux cours en style autique. A gauche, en grès rouge, la D i r e c t i o n des d o u a n e s e t c o n t r i b u t i o n s i n d i r e c t e s ; on traverse le p o n t de l ' U n i v e r s i t é , à gauche, sur l'île Sainte-Hélène, la nouvelle é g l i s e p r o t e s t a n t e de la G a r n i s o n , à deux tours, en style ogival primaire; on arrive sur la p l a c e de l ' U n i v e r s i t é , embellie par des promenades, des parterres et des fontaines; à droite, le grand hôtel de la « Germania », société d'assurance sur la vie, de Stettin, en Renaissance allemande. Au rez-de-chaussée, le * Restaurant Germania, avec des salles splendides. On projette d'ériger, sur le côté 1 ) Improprement appelé par beaucoup de personnes „les Contades14, C'est pie. Contados11, car il fut nommé ainsi en l'honneur du maréchal français de Contades qui était gouverneur d'Alsace, de 1762 à 1788, et dont le cuisinier Close inventa les pâtés de foie gras.

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gauche de la place, la statue de Gœthe étudiant, de E. Wsegener. Nous avons devant nous le p a l a i s p r i n c i p a l de l ' U n i versité, auquel se rattachent, en arrière, les autres établissements universitaires. (Les cliniques se trouvent aux environs de l'hôpital, p. 43.) L ' U n i v e r s i t é E m p e r e u r - G u i l l a u m e . Dès le xvi» siècle, Strasbourg s'enorgueillissait d'une école supérieure dont la fondation était due à l'initiative active et intelligente du savant Johann Sturm von Sturmeck. C'était une véritable université dans le sens que nous attachons aujourd'hui à ce mot, et qui subsista de 1567 à 1794. Parmi les professeurs qui brillèrent à la tête de cette institution et dont la réputation était européenne, nous citerons l'historien J.-D. Schœpflin, le jurisconsulte Chr.-W. Koch, le philologue J. SchweighâUser, Jean Hermann, le fondateur du musée d'histoire naturelle. Nous en passons, et beaucoup. De tels noms exerçaient au loin un grand pouvoir d'attraction. Gœthe y étudia de 1770 à 1771, en même temps que Herder, Lenz et Stilling (maison que Gœthe habitait, v. p. 43). Après avoir été fermée pendant neuf ans, cette université f u t convertie, en 1803, en une académie taillée sur le patron français. Le l o r Mai 1872, l'Université Empereur-Guillaume f u t inaugurée par son premier curateur, le baron von Roggenbach. Cette Université, assise sur de larges bases, comprend toutes les branches des connaissances humaines; elle réunit toutes les facultés qui étaient disséminées Jusqu'en 1884, dans différents quartiers de la ville.

Le joyau du q u a r t i e r u n i v e r s i t a i r e , unique dans son genre, est: 1° le b â t i m e n t c e n t r a l de l ' U n i v e r s i t é . Il occupe tout l'espace compris entre la rue de l'Université, à droite, et la rue Gœthe, à gauche, et fut élevé de 1878 à 1884 d'après les plans et sous la direction de l'architecte, le professeur Warth, de Karlsruhe, et constitue, par ses formes sobres et élégantes en style Renaissance primaire italienne, un ornement de la ville de Strasbourg. La façade principale (125 m) est tournée vers la place de l'Université, le côté opposé vers les facultés des sciences naturelles et les allées d'arbres qui les traversent. Le décor symbolique du bâtiment du milieu a été exécuté d'après les modèles de C. F. Mœst, de Karlsruhe; la fonderie royale de Munich a fourni les bronzes. 36 statues en grès, représentant les savants les plus célèbres dans les sciences et la littérature, couronnent les angles du palais. A l'intérieur, nous remarquons : la grande cour couverte, les escaliers (le tout richement colorié), VAula, avec le portrait de l'empereur Guillaume I e r , fondateur de l'Université, et deux allégories, représentant les quatre Facultés : à g., la Théologie et la Jurisprudence, à dr., la Philosophie et la Médecine, peintes par le professeur Charles Brunner de Cassel, don de quelques anciens élèves de l'Université, à l'occasion du 25e anniversaire de la fondation ; la salle de Jecture et la * C o l l e c t i o n d ' a r t s archéologiques (concierge : Lutz.) I)i),£|S les promenades, derrière l'Université, un buste en hronze de Gœthe, sur un socle de grès.

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Derrière le palais de l'Université sont rangés, à gauche (rue Gcethe) : 2° l ' I n s t i t u t c h i m i q u e (installé de façon à permettre à 100 étudiants d'y faire des expériences) et les s e r r e s du jardin botanique; à droite (rue de l'Université): 3° l ' I n s t i t u t p h y s i q u e ; plus loin, 4° l ' I n s t i t u t b o t a n i q u e avec le jardin botanique (ouvert en été jusqu'à 6 h. du soir); 5° les bâtiments de VObservatoire, la coupole abritant le puissant objectif, le plus grand de l'Allemagne (ouverture de l'objectif : 487 mm, construit par Merz [Frauenhofer] à Munich), puis les deux coupoles du bâtiment contenant les lunettes méridiennes et la maison du directeur. A côté, dans la rue de l'Université, 6° l ' I n s t i t u t m i n é r a l o g i q u e et g é o l o g i q u e et 7° l ' I n s t i t u t z o o l o g i q u e avec le Musée d'histoire naturelle, très intéressant à visiter (ouvert tous les jours, de 10 h. à midi et de 2 à 4 h.) L ' I n s t i t u t p h a r m a c e u t i q u e qui se trouve encore dans l'ancienne académie (ci-bas), sera installé l'année prochaine près de la nouvelle Université. Dans la même rue, derrière l'Institut zoologique, se trouve l ' O f f i c e d ' a s s u r a n c e contre la vieillesse et l'invalidité. Dans la rue de la F o r ê t - N o i r e (Schwarzw.aldétrasse) qui s'étend au nord de la rue Goethe, et parallèlement &'celle-ci, se sont élevés dans les dernières années une série d'édifices publics : à savoir, à g., les a r c h i v e s d é p a r t e m e n t a l e s , très riches en documents (directeur-archiviste : M. le professeur D r Wiegand); l ' é g l i s e c a t h o l i q u e de la g a r n i s o n , la construction colossale de la M a n u t e n t i o n et l ' E c o l e n o r m a l e p r o t e s t a n t e ; à dr., un peu à l'écart, l ' E c o l e t e c h n i q u e ; au fond, dans la rue Mœrschhœuser et près de la porte de Kehl, de vastes casernes. Le vieux quartier situé au sud (à dr.) des bâtiments de l'Université est occupé en grande partie par des établissements militaires (à ce quartier fait suite 1 Esplanade, champ d'exercices et casernes ; à proximité, le Château d'eau de la distribution d'eau municipale, et la Citadelle, démantelée du côté de la ville, avec la caserne Empereur-Guillaume et un Monument des officiers-ingénieurs prussiens tombés en 1870/71) et ne présente rien de remarquable à l'étranger. Il est plus intéressant de se diriger à dr., sur la place de l'Université : tout droit, l'ancienne A c a d é m i e , maintenant transformée en école primaire; elle servait autrefois d'Université et renferme encore provisoirement YInstitut pharmaceutique; à dr., dans l'ancien jardin botanique l ' E c o l e m u n i c i p a l e d'arts et métiers (directeur : professeur Seder). Au jardin, un simple m o n u m e n t f u n é r a i r e rappelle la mémoire des jnorts inhumés ici pendant le siège de 1870. Tout près, dans la « Krutenau », les bâtiments très étendus de la M a n u f a c t u r e i m p é r i a l e des t a b a c s . Non loin de là, la F o n t a i n e de Z u r i c h , érigée p a r l a Société d'embellissement. Los Vosges.

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ornée du buste de Fischart (par le conseiller d'Etat, D r JBergmann), sur la place môme où abordèrent les Zurichois, en 1576, avec leur bouillie de millet historique, après un trajet mémorable (la rue était autrefois reliée au Rhin par un bras, le « Rheingiessen », qui ne fut voûté qu'après 1870). Les amateurs d'art ne négligeront pas de visiter l ' é g l i s e S a i n t - G u i l l a u m e (Pl. F. 4,5). Elle fut fondée en 1300, par Henri de Mullenheim-Rechberg, et cédée, en 1303, aux Wilhelmistes ; depuis 1534, elle est consacrée au culte protestant. Elle contient de beaux vitraux peints, du x v et du xvi e siècle, représentant des scènes de l'histoire chrétienne, et particulièrement la vie de sainte Catherine. Dans le chœur, des reliefs en bois représentant la légende de saint Guillaume d'Aquitaine. Mais les joyaux de l'église, ce sont deux chefs-d'œuvre de la plastique du Moyen âge : les monuments funéraires en pierre de deux landgraves d'Alsace, celui de Philippe de Werd (t 1332), et au-dessus, porté par deux lions, celui d'Ulrich de Werd (t 1343), œuvres tous deux de maître Wœlfelin, de Rouffach, qui est aussi l'auteur du beau mausolée de la margravine Irmengarde (t 1260), au couvent de Lichtenthal, près de Bade. Au-dessus, une fresque, découverte en 1876, et représentant la mort de Marie. On voit encore à Saint-Guillaume une pierre commémorative érigée à l'humaniste Jacq. Wimpheling qui usa de l'hospitalité du couvent, de 1501 à 1503 (quelques-uns de ses écrits sont datés „ex heremitorio divi Guilhermi Argent.14). La pierre tombale de l'imprimeur strasbourgeois J. Mentelin (t 1473) se trouvait, paraît-il, autrefois dans le cloître et a été probablement transportée dans la bibliothèque, incendiée en 1870.

De l'autre côté du pont, dans la cour de l'ancien Petit séminaire (aujourd'hui Gymnaseépiscopal), S a i n t - E t i e n n e , la plus ancienne église de Strasbourg (charte confirmative du couvent, donnée par le roi Lothaire, 845). Cette église date du xn e au xm c siècle ; elle était autrefois pourvue d'une tour du côté de l'ouest. Tci, comme dans la cathédrale, les absides s'ouvrent immédiatement sur la croisée. Devant l'église, sur la place Saint-Etienne, au n° 17, la m a i s o n B œ c k l i n , construite en 1598, appartenait autrefois à la noblesse de la Basse-Alsace; c'est maintenant le Café Saint-Etienne (Zum Ritter), propriété du Kriegerverein ; la façade est repeinte; dans la cour, splendide escalier en spirale, porte de la Renaissance à la tourelle qui sert de cage d'escalier, et grande salle au plafond en stuc richement orné. Demeures de personnages historiques célèbres. Les

meilleurs renseignements sur le Yieux-Strasboorg se trouvent dans l'ouvrage richement illustré de A. Seyboth : Das alte Strassburg. Les recherches faites par Joh. Froitzheim ont également beaucoup de mérite. Rue Salzmann, 7: demeurait Joh. Gottfr. Herder 1770 ; rue des Cordonniers, 1 : Joh. Sturm, recteur de l'école, 1555 ; rue Knobloeh (appelée improprement rue de l'Ail), 13 : Joh. Heinr. Jung-Stilling, en 1770, alors étudiant ; Vieux-Marchéaux-Poissons, 36 : Gœthe 1770 ; place du Dôme, 4 : maître Erwin (?) 1284 ; place du Château, 4 (maison démolie en 1864) : Jean III, roi de Suède 1578 ; rue Saint-Marc, 10 : Joh. Beinh. Lenz 1774 ; quai du Finchriller, 9 : la Iandgravine Caroline de Hcsse-Darm-

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stadt 1770 ; rue du Dragon, 1 : l'empereur Sigismond 1418, Louis XIV 1681 et Stanislas Lesczynsky, roi de Pologne, 1725 ; petite, rue Saint-Nicolas, 12 (démolie) : Georges-Daniel Arnold, l'auteur du Pfingstmontag, né en 1780; rue d'Or, 14 : Diebolt Brant, père de Sébastien Brant 1450 et sniv. ; place du. Corbeau, 7 : le D r Yarenhagen, le père de Varenhagen von Ense, 1789 ; quai des Bateliers, 1, Hôtel dit Corbeau „Zum Rabenu : le duc Jacques de Deux-Ponts et Bitche f 1570, le duc de Bavière 1573, le prince de Saxe-Lauenbourg 1622, le duc Charles de Lorraine 1631, le général Gustave Horn 1632, le chancelier Oxenstiern 1634, Turenne 1647, les princes Ferdinand et Léopold d'Autriche 1659, le roi JeanCasimir de Pologne 1669, Frédéric-le-Grand sous le nom de comte Dufour 1740, l'empereur Joseph I I après 1777 ; rue SaintGuillaume, 9: Wendelin Dieterlin, peintre 1585; place de l'Abattoir, 1 (autrefois couvent des chevaliers de Saint-Jean) : l'empereuf Maximilien I " 1507 ; Vieux marché aux vins 9 : Éhrenfried Streber, au commencement du xix" siècle, ses deux fils : Auguste Stœber, né en 1808, Adolphe Stœber, né en 1810 ; grand'rue de l'Église, 2 : Wolfgang Capito f 1541 ; rue de la Mésange, 30 : JeanPierre Close, créateur des pâtés de foie gras, 1789 ; rue de la Nuée-Bleue, 13 : le comte Ernest de Mansfeld 1612 ; rue de la Nuée-Bleue, 11 : l'empereur Frédéric I I I 1473 ; rue de la Nuée-Bleue, 17: Joh. Wilh. von Schwendi, baron do Hohlandsperg f 1583; rue de la Nuée-Bleue, 2 : Euloge Schneider 1793 ; rue de la Nuée-Bleue, 16 : Gustave Doré, peintre et dessinateur, né en 1832 ; place du Broglie, 4 : Bodolphe de Habsbourg, chez le seigneur Bourckart de Miïlnheim 1273, le roi Albert I " 1300, Frédéric de Dietrich, premier maire de Strasbourg 1790, dans la maison duquel la Marseillaise fut chantée pour la première fois ¡place du Broglie, 5 : J.-G. H u m a n n 1819 et suiv. ; rue du Luxhof, 1 : l'empereur Sigismond 1414 ; rue Brûlée, 7 : Hans Baldung, appelé Grien 1 1545 ; rue Brûlée. 13 : le roi Louis I " de Bavière, né en 1786 ; rue Brûlée, 15 : Jacob Sturm de Sturmeck 1529, le prince Electeur Charles-Emile de Brandebourg f 1674 ; rue Brûlée, 19 (palais du Statthalter) : Hôtel du prêteur royal Klinglin ; rue des Juifs, 15 : l'empereur Ferdinand I e r 1562 ; rue des Echasses, 5 : Caspard Hedio 1539; rue du Dôme, 21—23: l'empereur Maximilien 1492, 1496, 1511, 1516, l'empereur Charles-Quint 1552 ; rue des Orfèrres, 2 : Daniel Specklin 1576 ; aux Grandes-Arcades, 39 : Joh. Fischart, de Trêves, s u r n o m m é Mentzer, épicier 1529 à 1560, père de l'écrivain Joh. F i s c h a r t ; place Saint-Thomas, 10: Joh. Daniel Schœpflin ; Grand'rue, 22 : Daniel Hirtz, né en 1804, mort en 1893; Grand'rue, 132 : le maître Hans Hirtz, peintre 1427.

Promenades dans les environs. 1) Visite à *l'Orangerie. On y parvient en traversant la place de l'Université et l'allée de la Robertsau (tram électr. depuis la place Kléber et la Germania). Devant l'entrée, à g., le Bœckéhiesel, débit de bière et restaurant, avec une grande et belle salle et un vaste jardin. L'Orangerie est un grand parc municipal avec promenades et parterres, très bien soigné, dont nous recommandons instamment la visite. Dans la partie boisée qui en forme l'entrée, s'élève un kiosque orien4*

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tal, jadis propriété du roi Louis II de Bavière daus le parc de son château de Berg (prix d'entrée 20 Pf.) Plus loin, le jardin avec ses parterres et l'Orangerie proprement dite. Derrière les serres d'orangers, et un peu à l'écart, s'élève le monument du compositeur alsacien Victor Nessler. Les beaux orangers proviennent du château du landgrave de Hesse-Darmstadt à Bouxwiller (p. 98). Au temps de la Révolution française ils furent mis en vente comme bien national, mais ne trouvant pas d'acquéreur, ils furent cédés à la ville de Strasbourg. Les nouvelles promenades, avec rochers et lac, s'étendent derrière l'Orangerie, à dr. de l'avenue du milieu, et fuient établies en 1895, à l'occasion de l'exposition industrielle de l'Allemagne du Sud-Ouest; le grand Restaurant et la salle de concert fiirent construits en même temps. On ne manquera pas de visiter la Maison alsacienne, reproduction d'une maison provenant de Molsheim avec les bois sculptés authentiques. (Restaurant et débit de vins d'Alsace.) Les promenades établies à g. (au nord) de l'avenue du milieu, occupent la place où était l'exposition. 2) Contades, Orangerie. De la place impériale on se rend au Contades, parc municipal (p. 47) ; on traverse la porte de Schiltigheim, on passe à dr. devant le Tivoli (restaurant avec jardin), on franchit le Wacken, le canal de la Marne au Rhin et l'Ill sur un pont en fer ; on se dirige par la porte de la Robertsau vers l ' O r a n g e r i e (v. pl, haut). 3) N i e d e r b o u r g . On monte dans le tram électr. de Grafenstaden. R e s t a u r a n t . Beaux arbres séculaires sur l'Ill. Très achalandé les dimanches. D'ici à Vile des Pêcheurs, sur l'Ill aub. champêtre. 4) F u c h s a m Buckel. Par la Robertsau (tram électr. jusqu'à l'église) à l'aub. champêtre Fuchs am Buckel (fritures et matelotes, rendez-vous des cyclistes) ; les étrangers feront bien d'y aller en voiture ; jolie promenade à pied dans la forêt voisine, le long de l'eau, ou bien retour en voiture par la forêt et la Werb (digue contre les inondations du Rhin). Toutefois, en plein été, la contrée fourmille de moustiques. 5) A u R h i n . S o i t à pied de la place de l'Université par la rue de la Forêt-Noire et la porte de Kehl en traversant le canal de décharge (à g., les grands établissements sur le nouveau port, à dr., les dépôts de pétrole), s o i t par le tram électr. de la place d'Austerlitz (Metzgerplatz) (p. 27) au Rhin. Hors viile, il g., l'ancien port ; en chemin on passe le petit Rhin (bains) et au delà de la ligne de chemin de fer, à dr., le Monument du général Desaix, mort le 11 juin 1800, à la bataille de Marengo. Il avait défendu ici le passage du Rhin contre les Autrichiens en 1796. L'érection du motiument eut lieu le 3 mars 1801, le plan avait été fait par l'architecte Weinbrenner, de Carlsruhe et

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les reliefs exécutés par Ohmacht. Sur la g. de la route, le grand port du Rhin. Sur la rive alsacienne le grand Restaurant Eheinhtst; de la terrasse du jardin joli* coup d'œil sur le Rhin, Kehl et la Forêt-Noire. En été, sur les deux rives, bains délicieux dans le Rhin. En amont de l'ancien pont du chemin de fer, on a construit en 1897 un nouveau pont fixe pour voitures, tram et piétons. De l'autre côté du Rhin est situé Kehl (Kehl-ville 8 234 hab. ; Kehl-village, 3 322 hab.), le faubourg des guinguettes de Strasbourg, à dr. * Hôtel zum Sahnen ; bons débits de vins au liœssel et au Hirschen ; derrière la petite ville, au village Kehl, Hôtel zur Post et beaucoup de débits. Kehl était un petit village de 60 à 70 maisons et cabanes construit sur un terrain marécageux, lorsque Beaumarchais y établit une imprimerie en 1780. pour y imprimer les œuvres de Rousseau et de Voltaire. Il ne tarda pas à occuper 500 ouvriers et l'endroit prospéra. L'imprimerie cessa en 1790. 6) Oberjtegerhof. Par le tram électr. au Neuhof (p. 27). D'ici en 3/4 d'h. on se rend à pied à travers la forêt à la mais. for. Oberjsegerhof (bon débit de café), située dans la forêt du Rhin. Retour, si l'on veut par Grafenstaden (v. p 56). Excursions dans les environs. 1) A Ilangenbieten. Tram élect. par Eckbolsheim à Achenheim (p. 58). A partir d'ici joli chemin le long du canal, belle vue sur la chaîne des Vosges (mont Sainte-Odile), en d'h. à Hangenbieten (1256 : Hangendebuthenheim ; Couronne; r Soleil). Etablissement hydrothérapique du D Flocken. En amont du village, non loin de la route qui mène à Kolbsheim, se trouve le Heidenloch, Caverne des payent, creusée dans le Lœss, avec galeries. l)e Hangenbieten à lirenschirickrrsheim '/s h., ou à Enzheim sur le chemin de fer de Strasbourg à Molsheim (p. 101). De Hangenbieten jolie promenade de 15 min. à Kolbsheim (725 : Colobocisheim). Près du village un château, propriété de la famille Grunelius ; joli parc et vue splendide vers le sud. D'ici par un bosquet en 20 min. à Ernolsheim (1128 : Elnolsheim). Dans le village se trouve un château, style Renaissance, appelé Urendorf, actuellement propriété privée. D'Ernolsheim on suit un joli sentier le long du canal de la Bruche; on arrive en 30 min. près d'un pont (Aitb.de l'Ancre), à dr. à Engersheiin, à g. à Dachstein ; du pont on gagne le village en quelques min. et 20 min. après on arrive à la station de Dachstein (p. 101). 2) Au Glceckelsberg, en partant de la station d'Enzheim (p. 101). 3) A la forêt de Brumath (Bonne aub.) On prend le train jusqu'à Stephansfeld (p. 93). Retour le long du canal à la station de Vendenheim (2 h.)

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4) Au Röckersberg et à Marlenheim (p. 57). 5) A Sesenheim (p. 100). 6) A Gerstheim avec le tram de Strasbourg-Marckolsheim (p. 57) ; d'ici on se rend à pied au pont du Rhin et avec le tram par Ottenheim (p. 56) à Meissenheim (tombeau de Frédérique Brion). Les billets d'aller et retour des dimanches Strasbourg-Gerstheim peuvent aussi servir pour le retour d'Ottenheim par Altenheim-Kehl à Strasbourg. Petites excursions d'une demi-journée dans les Vosges. Dans la vallée de la Bruche : 1) De la station de ScharracJtbergheim un bon chemin mène au mont Scharrach (v. p. 106) et descend à Wolxheim. 3 2) Sur le Dreispitz - 3 pointes, /i d'h. coul. ronge et ind. : De la gare de Mutzig on suit la voie ferrée en a m o n t (rails à g.) ; on traverse le hameau de Hermolsheim jusqu'au passage à niveau. Après avoir franchi les rails, on suit u n sentier large et ombragé, passant au pied de la chapelle jusqu'au champ de tir, '/ 2 h. ; ici on prend à g. un sentier étroit qui aboutit au Dreispitz (369 m), '/< d'h. Place arrangée par le C. V. Jolies échappées, mais en partie cachées par la végétation. L a montagne est intéressante au point de vue botanique. Descente par les rochers de Gresswiller, le long du versant au-dessus de Gresswiller. On revient par le sentier vers le champ de tir (10 min.), on le traverse et l'on descend de l'autre côté en suivant les marques rouges ; après 15 min., près du tournant du chemin, un sentier descend en zigzags vers un pavillon (5 min.) Belle vue sur la plaine et les montagnes. A Gresswiller, '/» d'h. ou à Mutzig. On peut aussi traverser le village de Gresswiller jusqu'à la route qui conduit à la chapelle de Saint- Wenâélin, situéo de l'autre côté de la Bruche (12 min.) ; d'ici v. N° 3. 3) Felsbotirg et montagne de Molsheim. De Mutzig intéressante excursion sur les hauteurs de la rive g. de la Bruche. Promenades établies par le C. V. On monte sur le Felsbotirg, ainsi n o m m é à cause de ses parois de roches abruptes en grès rouge, en p a r t a n t de la Brasserie Wagner, ou mieux encore par la chapelle SaintWendelin, à l'embranchement de la route de Gresswiller, distant de Mutzig de 15 min. Ici on m o n t e à dr. (Ind.) par la forêt, en 20 min., au K i o s q u e du Felsbotirg. Belle vue sur la vallée de la Bruche. Du Kiosque on m o n t e par un nouveau sentier (flèche) en 12 min. sur la pente formée des débris de la carrière; b a n c de repos ; vue étendue sur la vallée moyenne et inférieure de la Bruche : le Mœnnelstein, Sainte-Odile, le Champ du Peu, le Donon, la Grande-Côte, le rocher de Mutzig, le sommet du Schneeberg. A ses pieds Dinsheim et Gresswiller, sur la hauteur Heiligenberg. Derrière le Felsbourg s'élèvent les fortifications formidables du nouveau fort „Empereur-Guillaume I I " . Sur ce terrain on prendra bien garde aux tableaux d'avertissement. On suit la voie (dont on a ôté les rails sur un certain parcours), presque horizontalement, montagne à g., vue lointaine sur les forêts et les vignobles; en 25 min. on gagne le point culminant de la route de Mutzig à Soultz-les-Bains, entre les deux forts (défense aux personnes civiles d'entrer dans la cantine). On descend sur la

elle 1 : 2 5 0 0 0 0 .llemd.

(faistmiM

VJEO,

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Chemins de fer

Tramways

Vtrlag von Karl S. TriLbnrr, Strasiburg. 8 Kilomètres.

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route à Mutzig, ou au deuxième tournant, à g., par les vignes à Mölsheim. Le chemin qui rejoint Soultz-les-Bains par Kaltenbronn est ouvert à la circulation, 1 h. 4) De la station Heiligenberg à la raine de Girbaden 1 h. '/a (p. 331), Grendelbruch s/i d'h. (p. 332). On peut rejoindre le chemin de fer, soit à Urmatt, 1 h. '/4 (p. 103), soit à Lutzelhouse 1 h. 3 / 4 (p. 332), en passant par le Falkenstein. 5) De la station Heiligenberg sur le rocher du Corbeau, 3/i d'h. (p. 322) ; par la forêt giboyeuse du StruUrald jusqu'au Stem — Etoile (rayonnement de chemins), 15 min. ; d'ici, soit à Niederhaslach, soit à la mais. for. du Eingelstal 1 h. '/a ; d'ici on monte au Pfaffenlappfelsen, 1 petite h. (p. 323), on descend vers les promenades, 20 min., et sur le chemin des pèlerins par Oberhaslach à Niederhaslach, 1 bonne h. (p. 325). Il faut encore 25 min. jusqu'à la station d'Urmatt. 6) D'Urmatt sur le Hahnenberg, belvédère en bois, 1 h. '/ 2 (p. 334) à Grendelbruch '/ 2 h. Au mont Sainte-Odile : 7) De la gare d'Ottrott par les châteaux d'Ottrott à •SainteOdile, 1 h. y*. Descente par la source de Sainte-Odile et l'Hôtel Saint-Jacques à la station de Saint-Nabor, 1 h. 1/-2. 8) De la station de Saint-Nabor directement au mont SainteOdile, 1 bonne h. ; descente par la source de Sainte-Odile et la ruine de Landsberg à Barr, 2 h. Dans les environs de Saverne: 9) De Saverne à la ruine du Hoh-Barr, 1 petite h. (p. 255), on passe entre les ruines du Grand et du Petit-Géroldseck et on se rend au Hexentisch ~ table des sorcières (p. 256) et sur le Brotschberg, couronné d'un belvédère, 3/i d'h. On descend à la halte de Stambach, petite demi-heure, ou sur la route for. qui passe audessous des 3 ruines, à Saverne, 1 h. '/ 2 10) De Saverne à la ruine de Greifenstein, 3/4 d'h. (p. 246) grotte de Saint-Vit (Veitsgrotte), 25 min., Rappenfelsen, 20 min. On descend à la station de Stambach, dans une petite demiheure (p. 254) ou bien directement à Saverne en 1 h. 11) De Saverne au Kœpfel (banc de repos) 3 /i d'h.; sur la route de Phalsbourg et en la descendant à l'auberge du „Saut du prince Charles" '/ 2 h. (P- 187), par le Saut du prince Charles et la vallée du Schlettenbach à Saverne 3/i d'h. (P. 188). Dans les environs de Niederbronn : 12) De Niederbronn sur le Wasenbourg 3/i d'h. (p. 181), sur le Wasenhœpfel avec belvédère, 3/4 d'h. ; par le Buckelstein et la mais, for. Daumen à Oberbronn a/i d'h. et retour à Niederbronn 3 /i d'h. 13) De Niederbronn sur le Wasenbourg 3/4 d'h. (p. 181). Descente sur le zigzag qui commence près du rocher derrière la ruine à Niederbronn %ji d'h. L e soir promenade à travers la place des bains et le Herrenberg. 14) De Niederbronn par la vallée du Durschhach, en passant près des sources du Nil au grand Wintersberg (belvédère) 1 h. (p. 204); retour par le camp celtique sur le Ziegenberg à Niederbronn 1 h. >/2 (p. 204). La soirée peut être agréablement passée dans les promenades aménagées aux environs des bains.

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1)

T r a m w a y s T r a m s d a n s l e s f a u b o u r g s (v. p. 27) Strasbourg (Eratein) - Marckolsheim (Rhinau).

Départ de la petite gare, h o r s la porte d'Austerlitz (Metzgertor). L a ligne passe par Neudorf avec les haltes Route de Colmar et Schachenmuhle (Chasseur vert — Gruner Jœger). Plus loin sur la route du Bhin, halte Boute du Rhin, sur les deux côtés de la r o u t e sépultures militaires (à dr. u n plus grand monument) où sont inhumés les soldats morts à la sortie du 16 août 1870. L a ligne franchit le canal du Rhône au Ehin, après 7 km I l l k i r c h (au ix» siècle : Illenkirche ; Illkirch-Grafenstaden, 6111 hab.)

Historique. En 1284 l'empereur Rodolphe de Habsbourg investit les Mûllenheim du droit de péage de cet endroit. Dans ce document Grafenstaden est mentionné pour la première fois. A Illkirch (Gruner Jœger = Au chasseur vert) une maison antique (Grand'rue N° 60, autrefois auberge au Soleil) est intéressante sous le rapport historique. La capitulation de Strasbourg y fut signée par le magistrat, le 30 septembre 1681, entre les mains du maréchal de Louvois. La maison et principalement l'intérieur ont subi p e u de changements. Les deux vieilles tourelles sont démolies. 8 k m G r a f e n s t a d e n (Vier Winde — Quatre Vents et Ville de Strasbourg). Ici se trouvent les importants ateliers de la Société alsacienne de constructions mécaniques de Mulhouse, occupant depuis 1838 les locaux de l'ancienne maison Bollé & Schwilgué, de Strasbourg. Bel Hôtel de ville moderne. Excursion à l'Altenheimer Hof. A g. le fort Werder. De là par la forêt à la mais, for. Oberjtegerhof (p. 53). 13 k m E s c h a u , 1616 hab. (778 : Hascgaugia, 1255: Escowe; auberge : Schwan. Église en style roman primaire. 16 km p i o b s h e i m , 1459 hab. (778 : Blabodsaim) ; auberge : Zum Wagen, avec le château des Zorn-Plobsheim, transformé en maison commune et écolo. A dr., près du village, la chapelle Maria zt'r Eich ~ Vierge au chêne. Puis vient la halte Thumenau, autrefois célèbre villa de F r é d é r i c de Turckheim (né en 1780, m o r t en 1850), fils de Lilli Schœnemann ; c'est aujourd'hui une métairie. A partir d'ici belle vue sur les chaînes de la ForêtNoire et des Vosges. 21 k m Kraft (Anli»r). On passe la K r a f t et le nouveau canal de décharge de la Kraft qui déverse les hautes eaux de l'Ill directement dans le Ehin, avant qu'elles n'atteignent Strasbourg. 23 km E r s t e i n . Il y a 3,2 km de la station à la ville. E m branchement par la ville jusqu'à la station du chemin de fer d'Erstein (p. 66). 26 km G e r s t h e i m , 1597 hab. (Lœwe, bon). Une métairie se trouve à quelques min. d u village vers l'Est, élevée à la place du château de Schwanau, détruit en 1333. P o n t de b a t e a u x sur le Rhin, au village badois à'Ottenheim; du p o n t du Rhin t r a m à Lahr 12 k m ; A'Ottenheim, p a r Meissenheim (tombeau de Erédérique Brion), Altenheim, Marlen, Sundheim on va à Kehl. (Les billets d'aller et retour et les billets du dimanche de Strasbourg à Erstein et à Gerstheim sont également valables p o u r le retour sur cette ligne par Kehl à Strasbourg). A 29 km et au delà Obenheim, après 33 km B o o f z h e i m (Krone, bon). E m b r a n c h e m e n t do la ligne p o u r Rhinau. (Arrêt souvent long).

STKASBOCRG-MARCKOLSHEIM

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Boofzheim-Bhinau 2 km. L e s wagons s o n t t i r é s p a r d e s chevaux. Bhinau, 1614 h a b . (Lœwe, bon). P o n t do b a t e a u x . Sur la r i v e d r . t r a m v e r s Orschweier, station de la ligne b a d o i s e et plus loin p a r Euenheim, à Ettenheimmunster. P r è s de R h i n a u se t r o u v a i t l'ancien couvent Hönau, englouti jadis p a r les flots d u Bhin. Q u a n d l'eau est t r è s basse, c o m m e en 1749, 1859 et 1882, on a p e r ç o i t des r e s t e s d e l'ancienne construction. A p r è s 85 k m Friesenheim. 37 k m Diebolsheim, 44 k m Sunthausen. (Derrière S u n d h a n s e n v u e sur le Kaiserstuhl). 47 k m Riehtolsheim, 49 k m Artolsheim, 51 k m Boozheim,, 53 k m Mackenheirn et 55 k m M a r c k o l s h e i m , 2232 h a b . (Hôtel Miss ; H ô t e l et Café d e VAigle, les deux r e c o m m a n d é s ) . C o r r e s p o n d a n c e postale avec Sasbach, station d u chemin de f e r d u Kaiserstnhl, G o t t e n t a i m - R i e g e l - V i e u x - B r i s a c h , 8 km. A pied à la ruine du Limbourg, s u r le Bhin, 1 h. ; à la ruine du Sponeck 1 h. '/ 4 - E x c u r s i o n s d a n s le Kaiserstuhl, v. 0 . Mündel, D e r Kaiserstuhl. Tramway Marckolsheim-Horbourg-Colmar (v. Colmar). 2) Strasbourg-Truchtersheim. D é p a r t de la Halle au marché (ancienne gare). H a l t e s u r la route de Kronenbourg. En s o r t a n t d e la ville, v u e s u r les Vosges (Sainte-Odile). A p r è s 3 k m Kronenbourg, brasseries i m p o r t a n t e s . A p r è s 5 k m Oberhausbergen (Krone ; Sonne), dans u n joli site au pied d u Hausberg (p. 61). P a s s é 8 k m Dingsheim. E m b r a n c h e m e n t de la nouvelle ligne de Westhofen. Stations: Musau, Ittenheim, Hiirtigheim, Fiirdenheim, Fessenheim., Marlenheim, Kirchheim, Triinheim, Westhofen. 11 k m Stiltzheim, 12 k m Offenheim, a p r è s 13 k m Wiwersheim, 245 h a b . (Au Cuirassier), église intéressante, autrefois lieu d e pèlerinage, b e a u x v i t r a u x peints. P u i s v i e n t Quatzenheim, égalem e n t h a l t e p o u r Schnersheim; la voie t o u r n e à dr., à angle d r o i t et a t t e i n t à 15 k m Truchtersheim, 644 h a b . (Hôtel Pfister à la Couronne d'or — zur goldenen Krone, r e c o m m a n d a b l e ; Hôtel Schreiber)• T r u c h t e r s h e i m est le c e n t r e du K o c h e r s b e r g , p a y s t r è s fertile, c o u v e r t d e collines, d a n s lequel le t y p e a l a m a n i q u e s'est e n p a r t i e m a i n t e n u s a n s m é l a n g e . Truchtersheim, Kochersberg, Marlenheim, 2 h. s/i. — E x c u r s i o n i n t é r e s s a n t e s u r le Kochersberg p r o p r e m e n t dit et à Marlenheim. On va d e Truchtersheim par Kleinfrankenheim s u r u n e b o n n e r o u t e en 35 m i n . à Schnersheim. Ou bien d e la halte Quatzenheim (v. pl. haut) on p e u t aller directem e n t d a n s le m ô m e t e m p s à Schnersheim (dans le village, la r o u t e d i r e c t e p o u r Kuttolsheim, 4 k m et Nordheim, v. pl. bas, se d é t a c h e à g.). On c o n t i n u e t o u t droit la r o u t e v e r s Willgottheim; celle-ci m o n t e . Après 30 min., a v a n t de p a r v e n i r s u r la h a u t e u r , on p r e n d à g. u n c h e m i n r u r a l qui m è n e en 10 m i n . a u x r u i n e s d e s r e m p a r t s , visibles de loin, de l'ancien château de Kochers-

berg (301 m).

H i s t o r i q u e . Le château de Kochersberg appartenait aux évêques de Strasbourg. C'est là que se reposa Zwingli, le 17 sept. 1B29, lorsqu'il se rendit, sous escorte strasbourgeoise, au colloque religieux de Marbourg. En 1592, lors de la guerre contre l'évêque, le château f u t détruit par les partisans protestants de l'évêque George de Brandebourg. Les pierres furent employées en 1728 à la construction de la route de Saverne à Strasbourg. Du château il ne reste aujourd'hui que la traoe des fossés.

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STRASBOURS

Vue étendue, intéressante sur la plaine rhénane, Strasbourg et la cathédrale ; au Sud-Est le Kaiserstuhl ; sur la chaîne des Vosges depuis les montagnes de Wissembourg jusqu'à l'Ungersberg (Hoh-Barr, Grand et Petit Géroldseck, Ochsenstein, Schneeberg, mont Sainte-Odile, ruine du Landsberg, etc.) et sur toute la chaîne de la Forêt-Noire, depuis ses ramiiications près de Rastatt, jusqu'au Blauen (Fremersberg, Hornisgrinde, etc.). Un peu plus bas, au Nord-Ouest Willgottheim (aub. de Matern), sur la route de Kaverne; au Sud-Ouest Winzenheim (aub. Ostermann). On descend à Winzenheim par les vignes et un sentier à travers champs, en 20 min. Depuis ce village, on suit la route de Kuttolsheim (v. pl. haut), belle vue sur la plaine (cathédrale de Strasbourg), jusqu'à l'endroit où elle tourne fortement à g., ici on descend tout droit le chemin creux et on monte de l'autre côté du vallon qu'on t r a v e r s e , puis, en descendant en pente douce, en 35 min. à Nordheim, dans un joli site ; belle église. Jean Sturm, fondateur de l'ancienne université de Strasbourg, vécut ici sur sa terre, depuis 1576 jusqu'à sa mort, en 1589. Une bonne route conduit d'ici en 30 min. à Marlenheim (p. 53.)

3) S t r a s b o u r g - B r e u s c h w i c k e r s h e i m .

Départ

sur

la

place d e l à Gare principale. Avant d'entrer à Kœnigshofen, on traverse une tranchée du chemin de fer. C'est ici que fut signée, le 28 septembre 1870, à 2 heures du matin, la capitulation de Strasbourg, dans la tente du commandant de l'avant-garde badoise, élevée sous le pont. P a r Kœnigshofen, grandes brasseries, à Eckbolsheitn (Krone), à Wolfisheim (Ochse = Bœuf, bon ; Hôtel du Tramu-ay), situé sur la Bruche. Plus loin par Oberschäffolsheim (788 : Scaftolfeshaim), belles vieilles maisons paysannes, à Achenheirn (735 : Hachinheim ; Linde = Tilleul). D'ici à Ilangenbieten (p. 53). Puis à Breuschwickersheim (788 : Wigfridashaim, 1219 Wickirsheim ; Lœwe). Jolis dictons sur les maisons. A la sortie du village, du côté de Hangenbieten, le château, autrefois siège de la lignée des Wickersheim ; plus tard propriété des seigneurs de Sturmeck. D'ici à Hangenbieten, Kolbsheim, p. 53.

4) Tramway (Strasbourg)-Kehl-Buhl au pays de Bade.

On part de l'Hôtel Salm, à Kehl, où l'on délivre également les billets. La voie traverse la ville et le village de Kehl (station), franchit la Schütter et la Kinzig, puis encore un pont, 5 k m à Auenheim (Hecht, bon ; Blume) ; 8 k m Leutesheim {Sonne, bon, fritures ; Adler). A partir de cet endroit on jouit constamment d'une jolie vue sur les m o n t a g n e s de la Forêt-Noire ; 10 km, Hönau (Krone; Linde). L e couvent de Hönau était situé sur une île du Rhin et fut transféré à Rhinau en 1290 v. p. 57 ; 12 km, Diersheim (Adler; Rappen)-, 15 k m , Rheinbischofsheim (Lœwe, bon), 1476 hab., riche et beau village ; fabrique de chapes de bouteilles, culture de tabac et de chanvre ; école de latin ; 16 km, Neu-Freistett ; 17 km, Freistett (Sahn, bon ; Schu-anen, b o n ; Adler; Lamm; Ochse.). Les deux villages comptent ensemble 2129 hab., fabrique de cigares. 40 min. au Rhin, chemin agréable. En traversant le Rhin sur un p o n t de bateaux, on peut aller en 35 min. à Gambsheim (p. 99), station sur la ligne de StrasbourgLauterbourg. On abrège en p r e n a n t un sentier qui se détache sur la dr. de la route, derrière le pont. — On franchit la Rench, 20 k m , Memprechtshofen (Grüner Baum; Schwanen); 22 k m , Muckenschopf-HeJnûingen; 24 km, Scherzheim, sur l'Acher (Blume;

Krone); 26 km, L i c h t e n a u et L i c h t e n a u - U l m ;

Lichtenau,

PAYS t>E BÀDE

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1146 hab. (Hirsch; Blume); Ulm 642 hab. (Rœssel; Schwarzer Adler). De Lichtenau-Ulm par Grefferen, 776 hab., il faut 1 h. >/< jusqu'au pont du Rhin. En le franchissant, on parvient après 20 min. à Druxenheim, station sur la ligne de Strasbourg-Lauterbourg (p. 99). 30 km S c h w a r z a c h , 1248 hab. (Rœssel; Schwanen; Enge!). Eglise conventuelle en style roman, très célèbre. A Schwarzach, la voie se dirige directement vers l'Est; 31 km, Hildmannsfeld; 33 km, Moos; 34 km, Oberbruch; 35 km, Balzhofen; 37 km, Vintbruch ; 40 km, B u h l , 3003 hab., petite ville industrielle sur la ligne de chemin de fer Karlsruhe-Fribourg-Bâle. Embranchement dans la vallée de Buhl, jusqu'à Obertal. Centre de nombreuses excursions dans la Forêt-Noire : Gertelbach, Hundseck, Sand, Plajttig, Alt Windeck. De plus amples renseignements dans Schnars : Schwarzwaldführer et Bussemer : Der Schwarzwald.

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CHEMINS DE FER D'ALSACE

CHEMINS DE FER D'ALSACE 1) Strasbourg-Wissembourg-Landau.

E m b r a n c h e m e n t s : Haguenau-Rœschwoog-Rastatt.—HaguenauObermodern - (Sarreguemines). — W a l b o u r g - W c e r t h - L e m b a c h . — Wissembourg-Lauterbourg. — Winden-Bergzabern. — Rohrbach Klingenmunster.

2) Strasbourg-Schlestadt-Colmar-Mulhouse-Bâle.

E m b r a n c h e m e n t s : Bollvrlller-Guebwiller-Lautenbach. — S a i n t Louis-Léopoldshœhe. T r a m w a y s r o u t i e r s : Colmar-Wintzenheim. — Colmar-Horb o u r g - M a r c k o l s h e i m . — Colmar-Ensisheim.— Bollwillér-Ensisheim. — Mulhouse-Pfastatt. — Mulhouse-Ensisheim. — Mulhouse-Wittenheim.

3) Landau-Kaltenbach-Hinterweidental. 4) (Strasbourg)-Haguenau-Bitche-Sarreguemines. E m b r a n c h e m e n t : Merzwiller-Walbourg-Seltz.

5) Strasbourg-Saverne-Sarrebourg.

E m b r a n c h e m e n t s : Sarrebourg-Oberhammer-Abreschwiller. — O b e r h a m m er-Vallérystal.

6) (Strasbourg)-Mommenheim-Sarreguemines. Embranchements:

Wingen-Munztal. — K a h l h a u s e n - S a r r a l b e .

7) Saverne-Bouxwiller-Obermodern. Embranchement:

Bouxwiller-Ingwiller.

8) Strasbourg-Lauterbourg.

9) Strasbourg-Molsheim-Rothau-Saales. 10) Molsheim-Saverne. 11) Molsheim-Schlestadt. E m b r a n c h e m e n t ; R o s h e i m - O t t r o t t - S a i n t Nabor.

12) Schlestadt-Markirch (Sainte-Marie-aux-Mines). 13) Weilertal (Val de Villé)-Weiler (Ville). 14) Colmar-Kaysersberg-Schnierlach (Lapoutroie) [tramway de la vallée de Kaysersberg], 15) Colmar-Munster-Metzeral. 16) Colmar-Brisach-Fribourg. 17) Mulhouse - Sennheim (Cernay) - Wesserling ; Sennheim (Cernay)-Masmünster (Masevaux)-Sewen. 18) Mulhouse-Altkirch-Belfort. Embranchement:

Belfort-Giromagny.

19) Altkirch-Pfirt (Ferrette). 20) Mulhouse-Mullheim.

1, Strasbourg-Wissembourg-Landau Strasbourg-Wissembourg,

c o n s t r u i t e en 1855

En sortant de la gare on passe à dr. devant les longs villages de Schiltigheim, de Bischheim et de Hœnheim qui se

STBABBDtlBG-WlSSEMBOÜBO-LANDAU

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succèdent sans interruption. Les grandes brasseries de Schutzmberger, d'Ehrhardt et de Hatt, indiquent le genre d'industrie auquel se livre la population. On passe Une tranchée, laissant à dr. le fort Eoon, situé sur la Souffel. Peu après 7 km, halte de Mundolsheim, 148 m; 764 hab. L e village, quartier-général des Allemands pendant le siège de 1870, est situé à '/* ni. (p. 5">S). Après avoir dépassé Bollwillcr on aperçoit le Hartmaunswillerkopf (tête do Hartmannswiller), sur ses flancs Wattwiller- et Uifholz, dominés par la ruine de Merrenfluh, plus bas Cernay = Sennheim. La voie franchit la Thür, frontière du Simdgau. 96 km Wittersheim, 252 m. Par la forêt du Nonnenbruch, en passant la Doller, à : 103 km Lutterbach, 251 m. A 4 km Ouest et à peu* de min. du village de Reiningen, est situé sur la Doller le couvent des trappistes à'Oelenberg avec sa nouvelle et belle église. Correspondance d'omnibus. Historique: Le c o u v e n t f u t f o n d e ¡in xl° siècle par H e d w i g e d'Eguis-

fîeim, m è r e de L é o n IX. Après la m o r t du dernier prioni', e n 16*26, il d e v i n t propriété dos jésuites. D é t r u i t p e n d a n t la Kévolution, il f u t a c h e t é (m 1826 par le p è r e dom. Pierre, s u p é r i e u r des trappistes (ordre d e Citeaux réformé) q u i le p o s s è d e n t e n c o r e . Voir B u l l e t i n d u C. V. N° 15, 1883. La visite e n est permise. Grande culture, fabrication d'un f r o m a g e r e n o m m é (fromage d u couvent).

Embranchement de la ligne de Mulhouse-Wesserling(p. 116) et de Mulhouse-Sentheim-Masevaux (p. 117). 106 km Dörnach, 244 m (Hôtel Wulff, bonne cuisine). Faubourg industriel de Mulhouse. Etablissement photographique célèbre de Braun, Clément & C'° ; vente en détail à Mulhouse, rue du Sauvage. Les montagnes qui enserrent les vallées de Thann et de Masevaux, le Rossberg, les environs du Ballon d'Alsace deviennent visibles. 109 km Mulhouse, 823 : Mülonhusen, 240 m. Chef-lieu de-cercle avec 89,012 hab. Comme population, deuxième ville d'Alsace-Lorraine. Forte garnison. Banque de l'Empire, gymnase, Ober-Realschule (anc* école professionnelle), Mittelschule (école moyenne). Ecoles techniques: de chimie, de filature et de tissage, de dessin et de gravure. Cours d'adultes pour artisans, cours commerciaux. Ecole supérieure de filles avec cours de séminaire pour institutrices d'écoles supérieures. Mittelschule municipale pour jeunes lillcs. Ecole d'art pour

MULHOUSE

n

jeunes filles. Manufactures nombreuses et très importantes. La ville s'est embellie et a augmenté considérablement dans les dernières, années (1875 : 58,463 hab.). Bureau mulhousien d'informations : Avenue du Commerce, 7,

sous les Arcades, sur le chemin de la gare en ville. V o i t u r e s d e p l a c e : A la gare, place du Nouveau-Quartier, porte Jeune, place de la Paix. T r a m w a y é l e c t r . : A travers la ville, v. pl. bas tramways (84). Hôtels : Hôtel Central rang), H ô t e l W a g n e r et N a t i o n a l réunis, très bon (dans la rue du Sauvage); H ô t e l d e l ' E u r o p e (sous los Arcades sur le chemin de la gare), recommandé; H e r b e r g e z u r H e i m a t , bon et bon marché (rue d'Alsace). R e s t a u r a n t s : R e s t a u r a n t d e l ' H ô t e l C e n t r a l ; d e la ( r a r e ; N a t i o n a l (v. pl. haut) ; Bo u r s e d e v i n s d e C o l m a r , rue de Colmar; F e d e r m a n n , place du Nouveau-Quartier; L a n d w e r l i n (paysage de l'Hôtel-de-Ville) : ( i r a i n m e l s b a c h e r , rue d'Illzach ; et dans tous les débits de bière bavaroise. D é b i t s d e b i è r e s : N a t i o n a l (v. pl. haut); M ü n c h n e r K i n d l , (me du Sauvage); L u x h o f (rue du Sauvage); B u r g e r b r f e u (avenue de Modenheim avec entrée par la rue du Sauvage); S p a t e u b r r e u (faubourg de Colmar) ; dans tous ces établissements on débite des bières de Munich et de Pilsen; X f f r i g (quai du Fossé); B e r c h e r b r a u u (rue de la Sinne) débitant de la bière alsacienne. D é b i t s d e V i n s : Avec de bons crûs d'Alsace, B o u r s e d e v i n s d e C o I m a r (v. pl. haut) ; J a r d i n d ' h i v e r = W i n t e r g a r t e n (faubourg de Colmar, association des propriétaires de ltibeauvilléj ; Federmann (v. pl. haut). C a f é s : Moll (débite aussi des bières de Munich et de Pilsen, place du Nouveau-Quartier); H ô t e l C e n t r a l ; M o n o p o l .

Débits avec jardins ; Eiskeiler (au pied du Vignoble ou Reb-

b e r g ; beau jardin ombragé, bière de Munich, vin (pendant la saison d'hiver, régulièrement concert militaire les dimanches); B u r g e r b r œ u (v. pl. h a u t ) ; M ü n c h n e r K i n d l (v. pl. haut); J a r d i n z o o l o g i q u e (v. pl. bas); W a l d e o k (au Tannenwald). T h é â t r e s : T h é â t r e m u n i c i p a l (rue de la Sinne), pendant l£i saison, représentations régulières les dimanches seulement ; T h a 11 at h e a t e r (rue de Colmar), représentations tous les soirs (les-dimanches aussi l'après-midi) ; en été elles sont données au jardin ; elles méritent d'être vues. Prix de la place 1 M. A p o l l o t h e a t e r : V a r i é t é s , représentations tous les jours. E t a b l i s s e m e n t s d e b a i n s : B a i n s e n b a i g n o i r e s et b a i n s d o u o h e s dans les bains municipaux (rue de Colmar, rue des Bains et rue des Abeilles). E t a b l i s s e m e n t K n e i p p (avenue de Modenheim). B a i n s f r o i d s aux B a i n s d u R h i n , près du Nouveau bassin, en été service d'omnibus. B a i n s d e 1 ' I I I , au Sud de la ville, du oôté de Didenheim, le b a s s i n d e n a t a t i o n p o u r m i l i t a i r e s , le b a i n p o p u l a i r e et le b a s s i n d e n a t a t i o n de la Société de natation se trouvent également sur l'Ill.

Mulhouse se compose de la vieille ville, située au centre (quartier commerçant), du Nouveau-Quartier avec le Vignoble (Rebberg) au Sud-Est (quartier moderne avec villas) et de la Cité ouvrière, au uord-ouest. Mulhouse présente tous les caractères d'une ville industrielle riche, prospère et à la hauteur du progrès. Los rues généralement calmes pendant les heures de travail, prennent à midi et le soir, à la fermeture des bureaux et des fabriques une animation extraordinaire. H i s t o r i q u e . Mentionné à une époque très reculée, avec ses moulins sur l'Ill, le bourg devint plus tard un sujet de querelle errtre- le» évêques de Strasbourg et'les emperem-s : doté de nombreux privîlèfWï il f u t érigé on ville impériale par Rodolphe dè Habsbourg. Qaoi^n,,a4Hé©

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CHEMINS DE FEU D'ALSACE

a u x v i l l e s i m p é r i a l e s alsaciennes, la ville f u t o b l i g é e par sa situation et s e s traditions de s'unir a u x v i l l e s s u i s s e s ; elle resta l'alliée d e l a Confédération h e l v é t i q u e , t o u t e n c o n s e r v a n t u n e organisation intérieure c a l q u é e sur celle des v i l l e s libres impériales. M u l h o u s e se lit i n c o r p o r e r à la R é p u b l i q u e française le 25 m a r s 17i>8 : l e s barrières de la d o u a n e m e n a ç a i e n t de c o u p e r l'industrie, alors déjà florissante, d e son m a r c h é principal, la F r a n c e .

Mulhouse est la ville natale ele J.-TI. Lambert, né le 2G août 1728, mort le 28 septembre 1777, mathématicien célèbre, physicien, astronome et philosophe ; du poète Georges Zetter (1819—1872), connu sous le pseudonyme de Frédéric Otte ; de l'écrivain populaire Marguerite Spœrlin (née le 19 juillet 1800, morte le 22 septembre 1882); à Mulhouse vivaient Auguste Stœber, poète et historien alsacien érudit (né le 9 juillet 1808 à Strasbourg, mort le 19 mars 1884), son frère le pasteur Adolphe Stœber, poète (né le 7 juillet 1810 à Strasbourg, mort le 8 novembre 1892) et Aug. Lustig, poète en dialecte alsacien, né le 4 novembre 1840 à Hartmannswiller, mort le 2 novembre 1898. L'essor industriel de la ville date de l'année 1746, pendant laquelle ses trois citoyens, Samuel Kœchlin, Jean-Jacques Schmaltzer et Jean-Henri Dollfus introduisirent la fabrication des indiennes. Outre les grandes filatures de coton et de laine, les manufactures considérables de tissage et d'impression, Mulhouse possède encore en ville et dans les environs des établissements de construction de machines, des fonderies, des fabriques de produits chimiques, des papeteries, des ateliers de gravure et de dessinateurs, dans le grand style, ainsi qu'un grand nombre d'établissements accessoires à l'industrie textile, tant du coton que de la laine. L'institution de la Société industrielle, fondée en 1825, a rendu les plus grands services aux arts industriels, au double point de vue théorique et pratique.') Les principales collections de cette Société se trouvent dans son propre immeuble rue de la Bourse, 10, et dans le nouveau Musée, rue des Bonnes-Gens, qui lui appartient aussi. Dans l'immeuble rue de la Bourse est la salle de la Bourse (la Bourse commerciale y a lieu tous les mercredis aprèsmidi, à 2 h.). Dans les mêmes bâtiments se trouvent une bibliothèque avec salle de lecture, ouverte aux seuls sociétaires, une salle des séances avec tableaux et un Musée d'histoire naturelle, accessible au public les mercredi, samedi, dimanche et jours fériés de 2 à 5 h. (en hiver de 2 à 4 h.) de l'aprèsmidi. Les étrangers sont admis à le visiter, les autres jours, en se présentant au secrétariat (rue de la Bourse, 8). Le Musée d'histoire naturelle renferme de précieuses collections 1 ) Bibliographie. Histoire documentaire de l'industrie de Mulhouse et de ses environs au XIX0 siècle (enquête centennale) a v e c n o m b r e u s e s illustrations, p u b l i é e par la S o c i é t é industrielle, 1 gr. vol. d e 1107 pages. M u l h o u s e 1902. — N o t e d u t r a d u c t e u r .

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Geogn-artùtt.

Ausfallt,

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MULHOUSE. Eglises : 1. Egti*e réformé« allemande. 2. Egl. réform. franç. 3. EgL cath. St. Etienne. 4. VerrintkauskircKe. 5. Egl. rath. S te. Marie.

Bâtiments p u b l i c s : 6. AmUgnricht 7. Ecole centrale. 8. Ecole de cSimie. 9. Hour te 10. Musée. 11. Douane. 12 Gymnat*. 13. Ecole profetrioneUe 14. Mittet. fhule. 15. Krritdirektion. 16. Hôtel dm ville. 17. ffamisonitertealtung imd Of/Ixier tarino. 18. Arile de* orphelin*. 19. Banque d'Empire, 20. Administration de la potU. Verltuf von. Karl

J. Trubner,

Strtuysbu/y.

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MULHOUSE

géologiques, minéralogiques et ornithologiques, l'herbier du D r Muhlenbeck, contenant 24,000 espèces et la collection géologique de Jos. Kœchlin-Schlumberger. Au nouveau Musée: Collection de tableaux et d'œuvres d'art, collection archéologique, Musée historique de Mulhouse. Entrée gratuite les dimanches, mercredis et jours de fête de 2 à 4 ou à 5 h. (en été) de l'après-midi ; les autres jours de 9 h. à midi et de 2 à 4 h. contre un prix d'entrée de 50 Pf. Musée de peinture, principalement des artistes français. Expositions périodiques de tableaux et d'œuvres artistiques. Musée d'arts décoratifs. Musée ethnographique. La Collection archéologique, don de M. Engel-Dollfus à la Société industrielle, contient de précieuses antiquités alsaciennes, entre autres les collections du D r Schnœringer, de Brumath et de M. Nicklès, de Benfeld. Le Musée historique mérite également d'être visité. Autres Musées de la Société industrielle : Au Square Georges Steinbach (v. pl. bas), le Musée t e c h n o l o g i q u e renferme des collections de matières premières, brutes et travaillées présentées dans leurs états successifs de fabrication, de façon à constituer une sorte d'histoire de l'industrie. Entrée tous les dimanches de 2 à 4 ; pour les étrangers comme au Musée d'histoire naturelle. — A l'école de dessin (rue de Belfort, 5), se trouve le Musée de d e s s i n i n d u s t r i e l (collection nombreuse d'échantillons imprimés et tissés, entre autres une série d'échantillons servant au développement historique des indiennes, qui furent le fondement de l'industrie mulhousienne). Entrée les dimanches et jours de fête de 2 à 4 ou à 5 ; pour les étrangers entrée tous les jours en s'adressant au secrétariat (rue de la Bourse, 8). Bibliothèques: B i b l i o t h è q u e de l a V i l l e , à laquelle est réunie la B i b l i o t h è q u e d ' a l s a t i q u e s G é r a r d (rue de la Bourse, 12), plus de 20,000 vol. Ouverte gratuitement les mardi, jeudi et vendredi de 2 à 5 h. de l'après-midi, les mercredi et samedi de 7 à 9 h. du soir. — B i b l i o t h è q u e p o p u l a i r e dans la Cité (rue de Strasbourg, 47), 3,500 vol., ouverte les lundi, mercredi et vendredi de 6 à 8 h. du soir. A r c h i v e s m u n i c i p a l e s (à l'Hôtel de ville); renferment des documents précieux, surtout les anciennes archives d'avant 1798. Dans les dernières années, la municipalité a voué ses plus grands soins au classement de ces documents. Les C i t é s ou v r i è r e s sont situées auNord-Ouest de la ville. (Depuis la gare on suit l'artère principale par la place du Nouveau-Quartier et la rue du Sauvage qui traverse la vieille ville, on continue par la rue de Colmar ; presque à son extrémité on tourne à g. dans la rue de Strasbourg, centre du quartier ouvrier). On distingue une ancienne et une nouvelle Cité. Les deux groupes se composent actuellement de 1243 Les Vosges.

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CHEMINS DE FEE D'ALSAOF!

maisonnettes à simple rez-de-chaussée ou avec étage, habitées par 13 à 14,000 personnes; elles sont cédées aux ouvriers au prix de revient de 1600 à 3000 M., par la Société mulhousienne des Cités ouvrières. Au moyen d'un à compte de 200 à 300 M. et d'une redevance mensuelle de 16 à '20 M. ainsi 4 à 5 M. de plus que le loyer ordinaire, l'ouvrier locataire devient propriétaire dans l'espace d'environ 14 ans. Une série d'institutions pour l'assistance de l'ouvrier, telles que fourneau économique, cabinet de lecture, bibliothèque, bains, lavoirs publics, ont été créées par les soins de la Société mulhousienne des Cités ouvrières. Cependant les grandes espérances qu'on avait fondées sur le succès des Cités ouvrières, depuis leur établissement en 1852 jusqu'en ces dernières années, ne se sont pas réalisées au point de vue social, ni ici, ni ailleurs. L'habitation dans les villages environnants par les ouvriers a été par contre un bienfait. Aux jours de travail les trains ouvriers, appelés Spatzenziige dans le dialecte, rayonnent matin et soir dans toutes les directions. Si l'on veut étudier les bons et les moins bons côtés des ouvriers mulhousiens, on en trouvera ici l'occasion la plus favorable. Les f a b r i q u e s sont situées pour la plupart entre la ville et Dornach (chaussée de Dornach, v. le plan). Ce quartier, qui présente les caractères les plus prononcés d'une ville industrielle, fait contraste avec le Nouveau-Quartier, surtout la rue d'Altkirch et le versant du Vignoble qui regarde la ville, où s'élèvent les villas élégantes des fabricants au milieu de jardins et de parcs bien entretenus. Mais un trop grand nombre de ces derniers sont soustraits aux regards du simple mortel par des murs élevés. L ' H ô t e l de v i l l e est pour ainsi dire le seul monument historique de Mulhouse, en style de la renaissance allemande, avec double perron. Il fut reconstruit, après un incendie partiel, en 1552, par Chrétien Vacksterffer, de Colmar, dans les mêmes formes et proportions qu'une construction plus ancienne de 1431, Les anciennes peintures murales ont été renouvelées en 1893 par Ferd. Wagner, de Munich. A côté du cintre Ogival qui surmonte les portes, l'édifice montre déjà dans son architecture les formes du début de la renaissance. Contre la muraille Ouest est suspendu par une chaîne en fer l'ancien Hlapperstein, figure grimaçante que les commères, les mauvaises langues étaient forcées de porter à travers la ville, awsi que lé dit l'inscription allemande. De l'ancien c h â t e a u f o r t (détruit en 1261), il ne subsiste que des restes insignifiants, tek que la Jour du diqble et la Tmr de Nessel dite de Nesle (rue du Bourg et Grand'rue). La Jour du, Bolliverk (Sàuhirm dans le dialecte, à canne «Je 80» voisinage de l'ancien abattoir), rue de Met?, date du »V e siècle et a été restaurée il y a quelques aunées ; une peint r e récente est destinée à rappeler l'épisode du bourgmestre

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MULHOtTSÉ

Guterolf de Dornach. Celui-ci, réveillé pendant la nuit par Prœbstlin, sauva la ville d'un guet-apens, en sautant sur son cheval et parcourant les rues en chemise, pour donner l'alarme aux citoyens. La Chapelle des chevaliers de Saint-Jean

ou de

Malte, dans la Grand'rue, maintenant transformée en Musée lapidaire, est de la même époque. Pour la visiter, s'adresser au gardien. Les nouvelles constructions monumentales sont : l ' é g l i s e p r o t e s t a n t e sur la place de la Mairie avec une remarquable tour gothique (belle vue), richement ornementée, et un beau jeu de cloches (elle fut construite de 1859 à 1866, en partie grâce à une souscription de la population); l ' é g l i s e c a t h o l i q u e , sur la place de la Paix, en style gothique du xiii" siècle (construite de 1855 à 1860) ; la S y n a g o g u e , l'une des plus belles de l'Alsace (rue de la Synagogue); l ' é g l i s e S a i n t e - G e n e v i è v e , érigée il y a peu d'années seulement (les frais ont été principalement couverts par une fondation pieuse), dans le style gothique primitif; le n o u v e a u Musée (v. pl. haut), l ' h ô t e l des p o s t e s (à droite en venant de la gare), l ' h ô p i t a l m i l i t a i r e (au Vignoble), le p a l a i s de j u s t i c e , l ' h ô t e l de l a K r e i s d i r e c t i o n , (direction de cercle), la c a s e r n e E m p e r e u r - G u i l l a u m e , le c a s i n o des o f f i c i e r s , le M a r c h é c o u v e r t . Dans les c i m e t i è r e s situés au nord de la ville, on voit des monuments funéraires d'une vraie valeur artistique. P r o m e n a d e s . En ville : Le square et la maison Georges Steinbach (rue de la Sinne) ; les héritiers de Georges Steinbach en ont fait don à la ville sous la condition qu'ils fussent mis à la disposition de la Société industrielle. On y a installé le Musée technologique (v. pl. haut) ; le parc de la place Salvator, près de l'église Sainte-Geneviève. Hors ville : Le magnifique V i g n o b l e ou R e b b e r g , coteau dérivant du Jura, qui, avec ses villas, ses jardins, ses prés et ses pièces de vigne et avant tout avec son exubérante hauto-futaie de hêtres, fait le plus agréable contraste avec l'intérieur de la ville. Pour visiter le Vignoble on recommande le tour suivant : A l'Ouest de la gare, on franchit la voie ferrée sur une passerelle en fer ; on suit la même direction (rue du Réservoir, de la Winzerhutte) jusqu'au Réservoir (8 min.), collecteur inférieur de la distribution d'eau de la Doller, surmonté d'un jardin (belle collection dé rosiers à haute tige) ; vue sur la ville et les Vosges méridionales. Par un temps clair on aporçoit loin dans le Sud 1® premier fort de la Trouée de Belfort. Ici on sort du jardin à g. p w 1« N-euweg e t l'on rejoint la route de Brubach. On monte ee ehemin, qui tourne à droite, et l'on arrive en 5 min. au J a r d i n z o o l o g i q u e (belle situation ; superficie : 8 hectares, Restaurant). Il est ouvert tous les jours ; le prix d'entrée est de 20 Pf. ; les mercredis et samedis sont réservés aux abonnés ; pour entrer l'un de ces deux jours, il faut être accompagné d'un abonné. En été, service d'omnibus à partir de la plane du Nouveau-Quartier. Du jardin zoologique, on continue à monter le chemin de Brubach, en passe devant le Restaurant du Tannemealâ, on gravit jusqu'en 6*

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CHEMINS

DE

FEU

D'.M.SACE

haut le chemin creux (5 min.), puis on prend à dr. le sentier qui mène (4 min.) au point culminant du Münchsberg ou Winzberg. Belvédère d e 20 mètres. On y jouit d'une vue splendide quand le temps est soroin : vers le Sud sur l'Oborland bernois, vers le Nord sur les Vosges et la plaine rhénane (Kaiserstuhl), à l'Est sur la ForêtNoire. On revient en se dirigeant vers l'Est sur la tourelle qu'on aperçoit à la lisière, do la forêt : c'est le réservoir supérieur de la distribution d'eau ; on entro dans le Tannenwald, qui est uno superbe forêt où lo hêtre domino. On continue dans le m ê m e sens. Après le croisement de la routo et par une belle allée (en 8 min. environ) on arrive à un rond point dominant un ravin d'où l'on jouit d'une charmante vue sur la Forêt-Noire, Badenwiller et le Blauen. L e chemin descendant à gauche mèno directement en ville en 15 min. ; on poursuivant tout droit, on passe devant lo Wuldeck (v. pl. haut) et l'on tombe sur la route de Zimmersheim ; en prenant par la droite, vers le Sud, on peut prolonger agréablement la promenade en traversant la forêt jusque sur le Haut de Zinunersheim. Ind. du C. Y. (:s/i d'h.). Pour cela gagner le fond de la valléo en suivant un chemin creux. Après avoir franchi la côte suivante et traversé une vallée longitudinale, on arrive sur un chemin de chars, d'où s'on détache un autre allant vers la forêt en face. Après 70 pas, cette branche se subdivise en trois bras ; on prend celui du milieu et 15 min. plus loin on suit un sentier forestier peu marqué qui aboutit en 6 min. à une laie. On s'ongage dans le sentier qui se détache vis-à-vis sur la g. et on gagne la hauteur, tantôt en montant, tantôt en descendant légèrement. Vue étendue sur les Alpes, quand le temps est beau. A l'Est le rocher éclatant de blancheur, appelé Isteiner Klotz sur la rive badoise du Ithin, un (bon Débit peu plus à dr. lîâle. Au-dessous do soi Zimmersheim de vins de Fischer). (Pour descondre à Ziinmersheim on continuera le chemin de la crête vers l'Est jusqu'à la route) ; à dr. Eschenzwiller, à g. Habsheim (v. plus bas). On revient en 1 h. à Mulhouse directement par la route de Zimmersheim, en partie o m b r a g é e ; très agréable excursion, préférable mémo, s'il fait chaud et lourd, au chemin for. que nous venons de décrire. De Zimmersheim à Jïixheim (A l'Ange, excellent débit de vins et bonno cuisine), par le Itistel (25 min.). De Rixheim à Mulhouse, en chemin do fer : 8 min. — Au Sud de la ville Didenheim, 3 / 4 d'h. (Auberge Ulli, sur le chemin do la chapollo — Auberge zur Sonne). De la chapelle, sur la hauteur, vue étendue sur la vallée antérieure do l'Ill et, si l'air est transparent, sur les Alpes. T r a m w a y s : Depuis 1894 t r a m w a y é l e c t r i q u e , l'un des premiers de l'Allemagne du S u d ; à partir de la gare, il traverse les rues les plus animées de la ville jusqu'à Dörnach (v. pl. haut) ; départ toutes les 7 min. Il est prolongé jusqu'au Château de Pfastatt. Un autre e m b r a n c h e m e n t va à Pfastatt par Burtziviller; un autre jusqu'à Brnnstatt. Pour prendre cette dernière ligne on change de voiture près de l'Hôtel Central. T r a m w a y s à v a p e u r : 10,i km Mulhouse, Modenheim, Sausheim, Baldersheim, Battenheim, Ensisheim (v. p. 77). — 7,6 km Mulhouse, Illzacb, Kingersheim, Wittenheim. Départ : rue de l'Espérance. 2 km lllzach (Hilciaco 835), autrefois siège d'une race puissante, au confluent de la Doller et de l'Ill. Il s'y trouve actuellement un important Institut pour les aveugles.

STRAS HO UKU-COLMAlt-HALK

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Au delà de Mulhouse, le chemin de fer décrit une grande courbe vers le Nord-Est pour contourner les contreforts du Vignoble. Mulhouse-Altkirch p. 118, Mulhouse-Mullheim p. 122. 114 km Rixheim, 238 m ; (Engel = Ange, bon); grande fabrique de papiers peints de la maison Zuber ; 116 km Habsheim, 240 m (Couronne), mairie dans le style de la renaissance. Courrier pour Laminer (7 km pour 60 Pf.). Belle fontaine, style renaissance. Après 121 km Schliurbach, puis 125 km Sierenz, 258 m. — A une heure d'ici est situé, aux bords du Rhin, Kembs, appelé Cambete sur l'itinéraire d'Antonin ; en 757 : Chambiz. Courrier pour Kembs (6 km : 50 Pf.). En face, sur la rive badoise, se dresse VIsteiner Klotz (349 m) ; on récolte dans les environs le meilleur vin du margraviat (Markgràfler). Rocher calcaire renfermant de nombreuses excavations préhistoriques. Connu par le conte de Schefïel : Hugideo ; le rocher est maintenant fortifié. La voie badoise y passe sous un tunnel. 129 km Bartenheim, 262 m : 132 km Blotzheim; 136 km Saint-Louis, 254 m (Bourglibre, en dialecte, nom donné pendant la Révolution française). (Au village bonne auberge de John). Douane allemande. A une lieue vers le Nord se trouve la célèbre pisciculture dite d'Huningue. Cet établissement, fondé en 1852, a rendu de grands services à l'Alsace pour le repeuplement de ses cours d'eau ; nous en recommandons instamment la visite, qui se fait plus facilement en partant de la station de Blotzheim (distante d'un quart d'heure), tandis qu'il faut 1 heure pour y arriver depuis Huningue. On dépose annuellement dans le Rhin, la Moselle et leurs affluents des milliers de saumons et de truites provenant de cet établissement. Saint-Louis, Léopoldshôhe. (Voie établie en 1878). A

Saint-Louis une ligne secondaire s'embranche sur la ligne, en décrivant une grande courbe vers le Nord-Est, afin de relier la ligne badoise à la ligne alsacienne, sans passer sur territoire suisse. Elle conduit par

2 km Huningue, 247 m (Hôtel (ht Corbeau). La ville, autre-

fois possédée par les Habsbourg, fut fortifiée par Vauban en 1680 pour la défense du passage du Bhin ; elle est complètement démantelée aujourd'hui. Tissages de soie et rubans. Historique. L'ancien village de Huningue était situé à proximité de la ville actuelle, construite en 1679 par Vauban et fortifiée ; elle ne tarda pas à prospérer. Le monument du général Abbatucci, mort en 1796, en défendant la forteresse, rappelle les combats sanglants que la ville eut à supporter. En 1815 elle fut prise par l'archiduc Jean, après la belle résistance du général Barbanègre, et les remparts furent rasés. La voie franchit le Rhin sur un hoau pont et arrive à

6 km L é o p o l d s h ô h e , sur la ligne badoise. 9 km Bffle. (Petit

Bâle). De UopolrlsliShe en chemin de fer à Lôrracli et Schopfheim (TorJtnait, Snckingen). De Saint-Louis courrier pour Leimen, 15 km ; après 2 km

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CHEMINS DE FER D'ALSACE

Burgfelden, 5 km Hegenheimy château du comte BarbierSchroffenberg ; 11 km Nicderhagental, 1105: de Agona valle, vestiges de deux anciens châteaux ; 15 km Leimen, p. 626. La nouvelle voie traverse de profondes tranchées et plusieurs tunnels avant d'arriver à 142 km Bâle, 265 m.

H ô t e l s : Près de la g a r e : * H ô t e l E u l e r , * S c h w e i z e r h o f * H ô t e 1 N a t i o n a l ; H ô t e l V i c t o r i a , de premier ordre ; H ô t e l St-Go t h a r d ; H ô t e l H o f e r , b o n ; H ô t e l G e h r i g ; H ô t e l B e r n e r H o f . Dans la ville: * L e s T r o i s - R o i s, sur le Rhin, hôtel de premier ordre; L a C i g o g n e ; H ô t e l d e s B a l a n c e s , recommandé; H ô t e l C o n t r a i , recommandé aux touristes. C a f é : des T r o i s - R o i s , avec balcon donnant sur le Rhin. R e s t a u r a n t s : * R e s t a u r a n t d e la g a r e ; * Casi no de la V i l l e , bons vins; * A n e i e n n c h a l l e d e s v i n s d e l a V a l t e l i n e , près de la grande p o s t e ; * R e b l e u t e n z u n f t ; Z u m S a f r a n , b o n ; S c h u t z e n h a u s ; R e s t a u r a n t n o r m a l d e l ' A n g e , r u e de la Halle aux blés. B i è r e : A n c i e n d é b i t d e b i è r e d e B a v i è r e de Buhlcr, près du théâtre ; B r a s s e r i e d u C a r d i n a l , très beau local avec salles de concert et de débit, ornées de fresques et de peintures sur verre (Freie Str.), les deux bons ; J a r d i n d e B u h l e r (Stemgasse) ; G e l t e n z u n f t = C o r p o r a t i o n d e s t o n n e l i e r s , place du Marché ; K u n s t h a l l e = H a l l e d e s a r t s , fresques magnifiques de C. Brunner ; C a s i n o d ' é t é Au P e t i t - B â l e . (rive dr.) ; * H ô t e l K r a f t , sur le R h i n ; H ô t e l d e B â l e , autrefois H ô t e l M i c h e l avec théâtre d'été ; H ô t e l Schrieder. R e s t a u r a n t s : B u r g v o g t e i avec j a r d i n ; Café-restaurant S p i t z (terrasse donnant sur l'ancien pont du Rhin); D é b i t d e v i n s d e G œ b e l ; R e s t a u r a n t n o r m a l (vins italiens) ; B r a s s e r i e d u G r i f f o n , belles f r e s q u e s ; B r a s s e r i e Z c l l e r avec peintures murales originales. B u r e a u p u b l i c d e r e n s e i g n e m e n t s , Falknergasse, en face de la Poste principale, ouvert de 9 h. à midi et de 2 à 3 h., ferme les dimanches. Renseignements gratuits, verbalement et par écrit, sur toutes les entreprises publiques et curiosités, les correspondances par chemin de fer etc. de Bâle, de ses enviions et de toute la Suisse. B a i n s d u R h i n , en aval de la cathédrale. B a i n s p o p u l a i r e s gratuits près du pont des chevaliers de St-Jean. L e c k e r l i s d e B à i e , pâtisserie bâloise renommée, chez E i s e n r i n g , Heumattstrasse, près de la gare centrale ; S p e i s e r , Freiestrusse, 61 ; K o c h , Eisengasse, 3, près du vieux pont du Rhin (Démoli en 11)03). T r a m w a y s é l e c t r i q u e s . 1) Gare centrale, place du Marché, gare badoisc. 2) Gare centrale, place Wettstein, gare badoise. 3) Rue des Missions, place des Cordeliers (Barfusserplatz), Birsfelden. 4) Place St,s-Clairo, Petit-Huningue. 5) Place des Cordeliers, chemin du Spalenring, route d'Alschwyl. 6) St-Louis, place du Marché, rue S tu -Marguerite.

Bâle, 108 000 hab.. capitale du canton de Bâle-ville. Université ; mentionné dès 374 sous le nom de Basilea. La ville romaine, Colonia Augusta Rauracorum, s'élevait à l'endroit où se trouve aujourd'hui Kaiser-Augst (à 2 lieues en amont de Bâle). Station de la ligne Bâle-Zurich. La ^ C a t h é d r a l e a été érigée par l'empereur Henri II, de 1010 à 1019. Après le tremblement de terre de 1356, elle fut reconstruite dans le style gothique. Sur la façade occidentale on remarque les statues de l'empereur Henri II et

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de sa femme Cunégonde, et des deux côtés les statues équestres de saint-Georges et de saint-Martin. L'intérieur de la basilique à cinq nefs a été restauré fort adroitement et transformé en église protestante. Beaux vitraux modernes. Dans la salle du Concile eurent lieu, sans résultat, de 1431 à 1448, les sessions célèbres pour la réforme de l'Eglise. Pour la visiter s'adresser au sacristain qui demeure vis-à-vis du portail latéral Est. Un beau cloître, renfermant de nombreux monuments funéraires de familles patriciennes bâloises fait suite à la cathédrale, tandis que derrière l'édifice, tout près du Rhin qui coule à une grande profondeur au-dessous, s'étend une terrasse plantée d'arbres, appelée « P f a l z » = p a l a i s , parce qu'on prétend qu'un ancien palais impérial s'élevait en ce lieu. Vue splendide sur le fleuve, que franchissent quatre ponts allant vers Petit-Bâie, sur la ForêtNoire et sur le Jura. Sur la crête de la Forêt-Noire on aperçoit l'enclave suisse de la Crischona, établissement de missionnaires (2 lieues de Bâle). E g l i s e S t e - E l i s a b e t h , monument moderne élégant, belle vue. E g l i s e S ' - L é o n a r d , construction remarquable du xv c siècle. E g l i s e S , 0 - M a r i c (catholique), construction moderne romane. E g l i s e S'-M a t h i e u, moderne, aux formes gothiques. E g l i s e S ' - M a r t i n , renferme de nombreuses stalles sculptées de la fin du xvi e siècle. L ' E g l i s e d e s f r è r e s p r ê c h e u r s = P r e d i g e r k i r c h e (vieux catholiques) avec un clocheton gothique très élégant. La s y n a g o g u e est couronnée d'une belle coupole orientale. Le M u s é e est ouvert gratuitement tous les dimanches de 10 h. V2 à midi et demi et en été les mercredis de 2 à 4 h. En dehors de ces heures, il faut payer 50 cts. d'entrée ; la collection des estampes est visible gratuitement pendant l'été tous les jeudis et samedis de 2 à 5 h. Le musée est intéressant par ses tableaux et dessins à la main de l'ancienne école allemande, surtout ceux de Holbein le jeune (1497 à 1543, qui séjourna à Bâle de 1525 à 26 et de 1528 à 1532) et dont on ne rencontre nulle part une collection aussi complète ; puis de Hans Baldung Grien (né vers 1480, mort à Strasbourg en 1545), de Grunewald, qui séjourna à Aschaffenbourg de 1500 à 1510, de Tobias Stimmer (né à Schaffhouse en 1539, mort à Strasbourg en 1582), et de Martin Schœngauer et son école (1410 à 1491). On y remarque aussi de bons peintres modernes suisses (Bœcldin, Stuckelberg, Calame, Diday, Koller, etc.). Enfin quelques dessins à la main — et ce sont des raretés — du peintre Godefroi Mind (né en 1768, mort le 7 nov. 1814), qui f u t surnommé le Raphaël des chats, à cause de ses reproductions si naturelles des chats et des ours. Relief du groupe de la Jungfrau, 1 à 10,000, de Simon. B i b l i o t h è q u e d e l ' U n i v e r s i t é : 250,000 volumes,

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CHEMINS DE FER D'ALSACE

4000 manuscrits et une grande collection de lettres se rapportant à l'époque de la Réformation. S o c i é t é de l e c t u r e , place de la Cathédrale. Bibliothèque comprenant 55,000 vol. ; vastes salles de lecture, nombreux journaux et revues. Les étrangers introduits sont reçus gratuitement. Restaurant au rez-de-chaussée. H ô t e l de v i l l e avec fresques et anciens vitraux célèbres dans la salle du Conseil ; dans la cour s'élève la statue de Munatius Plancus qui, d'après la légende, est le fondateur de Bâle. H ô t e l de l a p o s t e (Freie Str.), construction en gothique moderne et primitif; daus la cour belles sculptures du e xvi siècle. S a l l e de m u s i q u e au Steinenberg, grande salle de concerts. Musée des A r t s ( K u n s t h a l l e ) . Exposition permanente de tableaux, etc. Au rez-de-chaussée, musée de sculptures. Bon restaurant, v. pl. haut. T h é â t r e . Contient des places pour 1500 spectateurs. M u s é e h i s t o r i q u e (ancienne église des cordeliers). Construction puissante du xv° siècle, chœur d'une hauteur étonnante. Dans la nef centrale, on voit d'anciens restes d'architecture sacrée et profane et de nombreuses sculptures en pierre. Statue équestre de saint-Martin de la cathédrale. Collection d'armes, composée de tous les anciens restes de l'arsenal, de pièces d'artillerie célèbres, d'armes enlevées à l'ennemi, de bannières de corporations, etc. Des deux côtés du musée sont établis des intérieurs de chambres, revêtus de boiseries et do plafonds antiques, représentant le développement successif de l'habitation du xv" au xvm e siècle. Dans les tribune,,', se trouvent les produits de l'industrie textile, les ustensiles de ménage, les antiquités cantonales, les instruments de musique, les vitraux, les antiquités romaines, etc. Le chœur est garni d'antiquités sacrées, du grand autel sculpté de S,0-Marie Calauca, des stalles splendides des membres de la fabrique de la cathédrale, de tableaux, de sculptures ; puis, faisant, suite, la sacristie, où sont conservés le trésor de l'église de Bâle, la vaisselle des corporations et des sociétés, les reliques d'Erasme, de Boniface Amerbach, du bourgmestre Weltstein, etc. Les collections sont visibles tous les jours moyennant un prix d'entrée de 50 cts., et gratuitement tous les dimanches de 10 à midi et de 2 à 4, et les mercredis de 2 à 4 h. A r s e n a l , au quai S'-Pierre. Très riche en armes et armures. Entrée gratuite. E c o l e et m u s é e des a r t s et m é t i e r s , au quai S'-Pierre. Collection d'objets d'art et d'ouvrages modernes. Ouverts tous les jours gratuitement de 10 à midi et de 2 à 6 h., à l'exception des dimanches.

LANDAU-KALTENBACH-HINTF.RWEIDKNTAL

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J a r d i n b o t a n i q u e , rue S'-Jacques. Intéressante collection de plantes diverses. Entrée libre. E r l e n p a r k , au Petit-Bâie. Belle haute futaie peuplée de cerfs et de chevreuils. Magnifiques promenades ombragées. Entrée libre. R e s t a u r a n t . Il n'existe à peu près plus rien des anciennes fortifications. Cependant le S p a l e n t o r mérite d'être vu. En deçà de cette ancienne porte se trouve la M a i s o n des M i s s i o n s avec collections variées; l'Asile des a l i é n é s , établissement moderne grandiose, construit d'après le système des pavillons ; l ' H ô p i t a l a u x i l i a i r e avec pavillons d'isolement; le B e r n o u i l l i a n u m (ainsi appelé en l'honneur de la famille des mathématiciens Bernouilli) ; l ' I n s t i t u t c h i m i q u e et p h y s i q u e avec l ' O b s e r v a t o i r e ;au quai S'-Pierre l'Hôpit a l , installé en partie dans les locaux de l'ancien palais des margraves, vis-à-vis la P o l y c l i n i q u e ; près la porte S'-Jean l ' H ô p i t a l des f e m m e s , belle et monumentale construction. Dans la ville, on remarque plusieurs belles fontaines, entre autres le S p a l e n b r u n n e n qu'on dit avoir été établi d'après les plans de Holbein. Près de l'hôtel de la Cigogne la F o n t a i n e du m a r c h é a u x poissons, la plus belle fontaine gothique de la Suisse, datant du xv° siècle. Hors le Steinentor on visite le J a r d i n z o o l o g i q u e , le seul de la Suisse. La maison des éléphants est du style mauresque; bon r e s t a u r a n t ; on y donne souvent des concerts. Sur la place de la gare centrale s'élève le M o n u m e n t de S t r a s b o u r g , sculpté par Bartholdi et érigé par le baron Gruyer, en souvenir du secours porté par la Suisse aux habitants de Strasbourg en 1870. Devant l'Aeschentor, 10 min. de la gare centrale, s'élève le " M o n u m e n t de S'-Jacques, en marbre, de Schlœth, élevé à la mémoire des Suisses morts héroïquement dans le combat contre les Armagnacs, le 26 août 1444. « A Dieu nos âmes, à l'ennemi nos corps. » Belle promenade à Ste-Margiierite, demi h. Vue sur la ville et la contrée. De Bâte au val de Movtier et dans le Jura (p. 617 et suiv.). T r a m w a y . (Ligne âe, la vallée fie la Birsig), par Theriryl à Flulien, départ près de la gare «éntralo ; commode pour la visite du Landslcrnn. De Therwyl courrier pour Buig. On espère un raccordement avec la ligne Altkirch-Ferrette.

3. Landau-Kaltenbach-Hinterweidental (-Deux-Ponts). (Jusqu'à Deux-Ponts 72 km). Landau, p. 64. Le train s'arrête à la gare de l'Ouest.

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C H E M I N S D E F E R 1) A L S A C E

On remarque un grand nombre de nouvelles constructions, puis la voie monte la vallée de Siebeldingen, parcourue par la Queich. C'était autrefois une vallée indépendante ; plus tard elle fut annexée au Palatinat, mais conserva quelques franchises jusqu'à la Révolution. Après 6 km Godramstein, ehef-lieu de la vallée de Siebeldingen, où l'on a trouvé beaucoup d'antiquités romaines (transportées au Musée de Spire). Après 8 km Siebeldingen-Birlcweiler (Hôtel de l'Aigle, bon). Au Nord de cet endroit, près de la ferme de Geilweiler, s'élevait autrefois l'aubépine royale ou le btiituson de Dagobert, l'arbre sacré d'une antique association forestière de paysans, qui s'est maintenue avec ses us et coutumes jusqu'en 1825. D'après la légende, le roi Dagobert, poursuivi par ses nobles, conjurés contre lui, se cacha derrière un buisson d'aubépine. Les paysans délivrèrent le roi, qui leur donna la forêt où il avait été sauvé. L'aubépine resta l'arbuste sacré de l'association Au x v n r siècle on vit encore les habitants des environs y faire leur pèlerinage annuel. L a fin de l'arbuste fut au moins étrange : peu avant la dissolution de l'antique association, en 1825, un coup de foudre l'anéantit, fait qui parut confirmer la légende populaire d'une manière surprenante.

A 10 min. de là se trouve Birhweiler, connu par son vin capiteux, le Ksestenbuscher. D'ici, vers le Sud, par Ranschbach, en d'h. à la ruine de Neukastel (près Annweiler). 10 km Abreschwiller-S'-Jean 167 m ; 2143 hab. (Anb. de la Croix, bon ; Pfœlzer Hof). En cet endroit les montagnes se resserrent à g. ; au Sud, le Hohenberg, 1 h. '/s- Ind. et coul. bleu-vert ; au Nord VOrensberg, vue magnifique, 1 h. s/4, coul. blanche. Derrière Abreschwiller la vallée de la Queich s'élargit et s'appelle à partir d'ici vallée d'Annweiler. 15 km Annweiler, 180 m ; 3664 hab. (p. 168). 19 km Rinntal-Sarmtall, 190 m ; dans la vallée étroite et rocheuse de la Queich, avec une belle église érigée par le roi Louis Ie1'. Vers le Nord-Ouest, près des hauteurs derrière le village, eut lieu, le 17 juin 1849, un combat sanglant entre des corps francs et des troupes prussiennes. A dr. de la voie, imposantes parois de grès rouge. 23 km Willgartsmesen, 220 m (Aub. d'AlUchnh), grand et joli village avec une belle église. Beau chemin d'ici dans la vallée de Goxserstveiler par Lug. 27 km Hauemtein (Hœschde dans le dialecte), 249 m. A dr. les ruines du château de Falkenstein, qui fut détruit par Monclar en 1679. On le visite en partant de Willgartswiesen : on monte la vallée jusqu'à Y Hôtel du Falkemtein, 15 min. ; d'ici un bon sentier y mène en 15 min. Chemin du Hauenstein par Erfiveiler à Dakn. P. 172. 37 km Kaltenbach-Hinterweidental, 242 m (Kaltenbach : Restaurant de la Gare ; *Aub. de Gerstle ; Hinterweidental : Brasserie Born), deux fois par jour courrier pour Dahn, 7 km. C'est ici que se réunissent les routes de Landau-Bergzabem et Wissembourg. P. 172.

(STRASBOUBG)-HAGUENAU-SAKBEGUEMINES

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4. (Strasbourg)-Haguenau-Bitche-Sarreguemines. Construction : Strasbourg-Haguenau en 1855. Haguonau-Niederbronn en 1864. Niederbronn-Sarreguemines en 1869.

Jusqu'à H a g u e n a u (34 km), p. 62, où la ligue se détache de celle de Wissembourg. Après 37 km Schweiyhausen, 150 m (Couronne) ; après 44 km Merzwiller, 164 m ; 968 : Morinzanuuileri. Fonderies de Dietrich & C ie . La voie franchit la Zinsel. Merzwiller, Walbourg, Selz, Après 8 km Esehbaeh ; après 12 km Walbourg, station sur la ligne de Strasbourg à Wissembourg, p. 6 3 ; 16 km Surbourg, station sur la ligne de Strasbourg

à Wissembourg, p. 64; 17 km ScJnnabwetler ; 21 km Betschdorf

(Oberbetxchdorf, industrie importante de poteries ; faïencerie d'Utzschneider, Jaunez & O ; Niederbetsehûorf. Eglise moderne, cliœur gothique du xv" siècle. A l'intérieur, tabernacle de style gothique moderne, sculptures en bois); 24 km Rittershofen. Eglise moderne, chœur gothique ancien ; 26 km Hatten (8(18 : Hadana), autrefois chef-lieu d'un bailliage de Hanau-Lichtenberg ;

31 km Niederrcedern (1084 : Itotheren), 127 m (Uose, bon) ; 35 km

Sdz, 123 m (Bœuf, bon), station sur la ligne de Strasbourg-Lauterbourg, p. 100.

45 km Mietesheim (742 : Modenesheim), 166 m, très ancien village, population de cultivateurs aisés ayant conservé leur vieux costume. Kermesse (Messti) intéressante. 48 km Gunderxhofen, 171 m. La gorge derrière Gundershofen est remarquable au point de vue minéralogique et géologique. Dans le voisinage se trouve le Schmrlenhof; près de cette ferme fut surprise la patrouille de cavalerie du comte Zeppelin (24 juillet 1870). En 1890 on érigea en cet endroit une pierre commémorative en l'honneur du lieutenant von Winsloë, la première victime de la guerre francoallemande. On traverse les usines de Reichshoffen, 174 m ; fondées en 1767 par le baron de Dietrich ; (constructions importantes de wagons de chemins de fer, moteurs) et on arrive à 51 k m Reichshoffen, 994 : Richeneshouan ; 179 m (Ilôtel Dowler ; Bellevue ; Y Ange; V Arbre vert). Le château date de 1769, il s'élève sur l'emplacement d'une construction plus ancienne. Grande brasserie par actions. Hors du village on voit un vieux clocher gothique ; l'église qui en faisait partie est démolie. De là, à Frœschiciller; pour visiter le champ de bataille de Wœrth, il faut 1 h. sur la route. (P. 225). 55 km Niederbronn, 198 m ; v. p. 179 (*Hôtel Mathis; Chetine (l'or). La voie pénètre dans les montagnes. 61 km Fhllippabourg (Bterental), 217 m (Aub. de Schreiber et de Fr. Millier). Il y avait ici autrefois une maison de chasse du comte Philippe III de Hanau (1514^90). Il n'en

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CHEMINS DE PEU

D'ALSACE

reste pas grand'chose. Courrier pour Baerental (p. 208). A l'étang de Hanau et à la ruine de Falkemtein v. p. 218. Derrière Philippsbourg, à d., eoup-d'ceil sur le Falkenstein, et à dr. en avant de Bannstein, sur la ruine de Waldeck. 67 km Bannstein, 241 m (Aub. de la Gare). A Mouterhansen, par le Durrberg, c o u 1. v e r t e , p. 207. Au château de Waldeck, p. 211. 78 km Bitche, 1172 : Bytis castrum, 306 m ; 3640 hab. (Hôtel de la Ville de Metz, bon ; Hôtel Bournique-Aust, avec une chambre réservée au C. Y., dans tous les deux bonne bière ; recommandés ; bière à la Ville de Bitche). Petite ville. Garnison. Grand centre des manœuvres du XV e corps d'armée. Devant l'église catholique, monument de l'empereur Guillaume I e r . De la gare on aperçoit le fameux rocher qui ne capitula que par ordre du gouvernement de la République, le 23 mars 1871, après la signature des préliminaires de paix. (Voir Irle, die Festung Bitsch. Strassburg. 1 M.) Les fortifications de la ville sont abandonnées. Le C. V. a établi de belles promenades sur les remparts au Nord et à l'Ouest, ainsi qu'au Fort Sl-Sébastien, également abandonné, au Galgenberg et sur la hauteur de Freudenberg à l'Ouest ; vue magnifique sur les Vosges septentrionales et sur les montagnes du Palatinat. Monument des Bavarois, tombés pendant le siège de 1870/71. La ville est dominée par un fort construit sur un rocher formidable ; on ne peut le visiter qu'avec permission. H i s t o r i q u e . En 1447, et sans déclaration ni provocation préalable, les comtes Jacques et Guillaume de Lùtzelstein, escaladèrent de nuit le château pour se saisir du comte Frédéric de Bitche, lequel réussit néanmoins à s'échapper. Cette surprise perfide fut le commencement d'une longue querelle qui se termina par la ruine des comtes de Lûtzelstein. Au mois de novembre 1793 les troupes prussiennes du général von Wartensleben, tentèrent aussi sur le fort un coup de main qui échoua. Grâce à une trahison, elles étaient déjà parvenues dans les ouvrages avancés, lorsqu'un bruit donna l'éveil à la garnison qui repoussa les Prussiens. En l'honneur des soldats tombés dans cette attaque, le C. V., en 1893, fit élever une pierre commémorative sur le Preussenhubel (V) d'h. au Nord-Ouest de Bitche).

A 4 km au Nord-Ouest se trouve Schorbach avec une ancienne église et un ossuaire très intéressant, dans le style roman, datant du xn c siècle. Courrier pour Deiix-Ponts (29 km, 1 M. 80 Pf.) par Wolmunster (11 km), Hombach (19 km) dans le Palatinat. Projet de chemin de fer Hornbach-Deux-Ponts. 86 km Lemberg, 390 m. Importantes cristalleries du Munztal (chemin de fer à Wingen, p. 96), cristalleries du Meisental et fabrique de verres de lunettes de Gœtzenbruck, v. p. 230. A la source de S'-Hubert p. 230. Puis viennent 90 km Enchenbercj, 369 m. — 95 km KleinRederchingen, 339 m. — 98 km Rohrbach, 363 m. — 105 km Wa-lflingen, 342 m. — 116 km S a r r e g u e m i n e s , 202 m ; 14 680 h., p . 143.

STRASROURG-SAVKRNE-SARREBOURG

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De Sarreguemines à Sarrebourg ; à Sarrebruck ; à Beningen, (Béning-lès-S'-Avold), Thionville, et Beningen, Eemilly, Metz, v. sous la rubrique chemins de fer de la Lorraine.

5. Strasbourg-Saverne-Sarrebourg C o n s t r u i t e n 1851

A Yendenkeim (p. 61) la voie se détache de la ligne de Wissentbowg. A dr. se trouve l'asile des aliénés de Stephansfeld (en dialecte Stechfelden), halte. C'est ici le chemin le plus court pour se rendre à Y Auberge de la forêt de Brumath, v. plus bas. 18 km Brumath, sur la Zorn, 144 m ; 5536 hab. (Lion d'or, bon ; Hôtel de Diepold). Ville antique des Triboques, le Brocomagtis des Romains. A V4 d'h. d'ici se trouvait l'école d'horticulture de Grafenbourg, aujourd'hui maison de santé municipale. La forêt de Brumath, avec auberge est un point d'excursion très fréquenté par les Strasbourgeois, 2 km. Puis viennent les stations suivantes : 23 km Mommenheim, 153 m (Aub. de l'Aigle, près de la gare). Embranchement de la voie pour Sarreguemines (p. 95). 26 km halte Schwindratzheim. L'écrivain et prédicateur de la Cour, Emile Frommel, prononça comme candidat, son premier sermon dans l'église de ce village. Son oncle, Hermann Gambs y était pasteur de 1851 à 1887. — 28 km Hochfelden, 157 m, à g. on aperçoit les collines du Kochersberg, p. 57. 33 km Wilwisheim, 162 m ; 36 km Dettweiler, 167 m. Dans l'église, monument funéraire du général comte de Rosen et de son épouse (xvne siècle). 40 km Steinbourg, 172 m (Auberges de la Gare et du bon voisin = Zum guten Nachbar). Usine d'imprégnation pour les traverses des chemins de fer d'Alsace-Lorraine. l'oint d'embranchement de la ligne de Bouxwiller-Haguenau (p. 97). La voie conduit derrière Steinbourg à la grande fabrique de Christmann, le Zomhof, halte. Nombreuses maisons ouvrières. 44 km Saverne (Elsass-Zabem ; Hôtel du Münchner Kindl, bon ; Hôtel Central, bon ; Hôtel des Vosges, recommandé), 187 m ; chef-lieu de cercle, sur la Zorn, 8493 hab., p. 243. A partir de Saverne la ligne ferrée pénètre dans la vallée resserrée et boisée de la Zorn. Les montagnes sont couvertes des deux côtés de superbes hêtres. A dr. la ruine de Greifenstein, à g. coup d'œil sur le Hoh-Barr. Dans l'étroite vallée la route, le chemin de fer et le canal de la Marne au Rhin courent parallèlement et se superposent. 48 km halte de Stambach, p. 249. Auberges de Kling et de Distel. Point de départ pour l'excursion à la ruine Ochsen-

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CHEMINS D E F E B D ' A L S A C E

stem (p. 254), 1 h. V2 au Haberacker par le Iialtental, retour par le Langental ; excursion intéressante et agréable pâr le Brotschberg, Hoh-Barr à Saverne (p. 255) ; par le Rappenfelsen, le Schweizerhof à Saverne (p. 249) ; à Phalsbourg par le Brunnental ou par le Rappenfelsen (p. 246) ; puis a Dabo par le Bœrenbachtal (p. 291). Tableau des distances à la gare, par le C. V. La voie traverse quatre tunnels, le dernier, avant Lutzelbourg, passe sous le château de Lutzelbourg (250 m). 55 km Lutzelbourg, 225 m ; premier village lorrain (Aub. Zur Lutzelbourg, vis-à-vis de la gare, [avec jardin ; au village, à 12 min. de la gare : Hôtel des Vosges, Hôtel Terminus, à recommander ; Goldener Schlussel, bon vin). — Le village est situé sur la rive g. de la Zorn. Le château de Lutzelbourg est bâti sur le rocher en ressaut, à 25 min. de la gare. Il fut détruit eu 1523 par les princes coalisés dans leur lutte contre François de Sickingen. Du haut de la ruine on jouit d'une belle vue sur les vallées qui s'étendent tout autour. — Lutzelbourg est la station pour Phalsbourg (p. 248), auquel il est relié par un tramway. (Le prolongement de la voie jusqu'à Drulingen a été fini en automne 1903. Stations : Phalsbourg, Wilsberg, Berlingen, Hangweiler (pour le Grauftal), Bust, Sieweiler, Drulingen.) Correspondance avec tous les trains, temps de parcours 30 min., à pied 1 h. D'ici à Dabo 3 h. à 3 h. '/ 2 ; courrier. Pour Dabo et le pays du Dabo v. p. 289 et suivantes. Derrière Lutzelbourg la voie quitte le cours de la Zorn et atteint : 60 km Arzwiller, 251 m ; (Aub. près de la gare), carrières importantes de grès blanc. Derrière Arzwiller le chemin de fer traverse la crête des Vosges dans le tunnel cl'Arzwiller, long de 2678 m. Ce tunnel est remarquable parce qu'en un certain point, il passe sous le tunnel du canal de la Marne au Rhin. A la sortie on aperçoit à sa gauche et de niveau, le caaal, qu'on avait auparavant à droite et fort au-dessus de soi. En été on peut souvent trouver l'occasion de traverser le tunnel en bateau, 1 h. Près de l'entrée Aub. de Schneider. Après 67 km Rieding, 256 m ; vue sur les Vosges (les deux Donons). Après 71 km Sarrebourg, 249 m. (Restaurant de la Gare; Hôtel Kaiserhof, recommandé ; Hôtel à l'Abondance; Hôtel Bayersdœrfer, près de la gare, avec restaurant ; Hôtel Bour ; bière à YAwfustinerbrœii, vis-à-vis de la gare, recommandé ; WiiîfsschlucTit ; Restaurant Germania; débit de vin de Lutz, repcœcuuandé). Ancienne petite ville, chef-lieu de cercle, 9158 hal»., gymnase, forte garnison ; sur la Sarre. Hislorigue- Colonie romaine „ad pontem Saravi" (sur la carte routière de reuttnger, du iv® siècle : ponte Saravi ; sur la carte routière ou itinéraire d'Antonin Auguste, resauiiliwit probablement à Caraoalla, il • s t jft

teur du fustf de ce nom, y habita pendant de longues années. On y fabrique aujourd'hui de la quincaillerie. Le 22 septembre 1870, un combat eut lieu ici entre dos soldats badois et des francs-tireurs,

Vis-à-vis, sur la rive dr. de la Bruche, est situé Hermolsheim, au pied du Dreispitz: 369 m (3/* d'h.), dont le sommet p,ffre une vue charmante, avec une flore intéressante. Excursion à la Felsburg, p. 54. 25 km Gresswiller, 202 m. Près de la Bruclie les usines de la Bruche, intéressante fabrique de ressorts d'acier. La ruine de Guirbaden est souvent visible, à g., sur la montagne. 28 km Hèiligenberg, 773 : Arlegisbergo ; 219 m (Près de la gare Hôtel-Restaurant à la Ruine de Guirbaden). Le village de Heiligenberg (en dialecte Heilliebari) est situé sur une élévation, au delà de la Bruche (à la distance de 1,5 km), et relié à la gare par une route. Jolie église moderne, en style gothique. Il s'y trouvait autrefois un castel romain et une fabrique de poteries romaines. De Heiligenberg, par le rocher du Corbeau (Rabenfelsen) et la forêt à Nieder-Haslach (p. 322). De Heiligeinberg un beau sentier mène également à Guirbaden (Grendelbrtich). A dr. coup d'oeil sur le Ringelsberg. 32 km Urmatt (Nieder-Haslach), 234 m. La gare se trouve à 15 min. d'Urmatt et à 30 min. de Nieder-Haslach (p. 263). Près de la gare, l'auberge Zum fröhlichen Touristen èst recommandée. Les aubergistes d'Urmatt et de NiederHaslach (stat. télégr.) procurent des voitures pour le Nideck. Il est bon de les avertir à l'avance. Dans le village d'Urmatt, Hôtel de la Poste, bon, avec jardin, bains et douches ; pension Urmatt, situé au centre de la vallée de la Bruche, convient très bien à un plus long séjour. Excursions intéressantes, forêt superbe à proximité : A la cascade d'Urmatt (p. 328), à Guirbaden (p. 333), au Falkenstein (p. 333), au rocher du Corbeau (Rabenfels), à Nieder-Haslach (p. 263) ; à dr. le Hohenstein, le Ringelsberg, Ober-Haslach (p. 323), au Nideck (p. 326), etc. — Urmatt forme la limite de la langue allemande. A dr., les pics pointus du Katzenberg et de la Grande Côte (Langenberg). 36 kra Itutzelbouse, 254 m. (Aub. de Prévôt, recommandée ; Deux-Clefs). Filature de coton, tissage et teinture de Scheidecker, de Régel & CIe, établissement fondé en 1810 par l'Anglais John Heywood. Ici, sur la rive g. de la Bruche, commencent le patois et la langue française. Au delà de la Broche est situé Muhlbach, grands tissages et filatures de coton de Scheidecker et Müller & fils. De Lutzelhouse au rocher de Mutzig, au Noll (p. 328), à Grendelbruch, Guirbaden (p. 333) 1 /< d'h. Après la halte du Müllerhof,

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CHEMINS DE FER D ALSACE

38 km Wisch ou Wisches en français (Netzenbach), 269 m (Hôtel du Donon, à la gare ; Cloche d'Or; Fässel). Omnibus pour Grendelbruch. De Wisch au Donon (p. 340). Beau chemin de voitures par Schwarzbach à Grendelbruch, embranchement du chemin du Falkenstein (p. 332). 39 km Russ-Hersbach, 282 m. A Grendelbruch-Guirbaden (p. 333). 43 km Schirmeck-Labroque (Vorbruck en allem.), 314 m (Hôtel Vogt, près de la gare, bon ; Hôtel du Donon, dans la ville, bon). Pour les environs, v. p. 337 et suiv. La voie passe à côté du hameau Vipucelle (Vicpodi cella, Vicpodus était un moine irlandais), ancien prieuré, fondé au xi" siècle. 45 km Bothau, 338 m ; 1726 hab. (Deux-Clefs, bon ; bon Restaurant avec bière bavaroise, vis-à-vis la gare), ancien chef-lieu du comté de la Roche (zum Stein), p. 353. Recommandé pour villégiature. Etablissement pour les soldats convalescents du XVe corps d'armée à l'annexe de Maison neuve. Lieu de naissance du peintre Gustave-Adolphe Brion (1824-1877). Schirmeck, Rothau et Fouday sont les sièges d'une grande industrie cotonnière. Elle fut fondée par Legrand, de Bâle, qui, avec Oberlin, a bien mérité de la vallée, Historique. Sothan f a i t p a r t i e d u B a n d e l a B o c h e , d o n t 11 é t a i t

le c e n t r e l e p l u s c o n s i d é r a b l e . L e c o m t e p a l a t i n G e o r g e s - J e a n d e V e l d e n z L ü t z e l s t e i n y p o s s é d a i t en fief l e s m i n e s d e f e r d e R a t h s a m l i a u s e n , d o n t l ' e x p l o i t a t i o n c e s s a e n 1690 ; elle f u t r e p r i s e p l u s t a r d , c e p e n d a n t les m i n e s f u r e n t définitivement a b a n d o n n é e s a u c o m m e n c e m e n t d u x i x ° siècle.

50 km Fouday (Urbach en ail.), 403 m (Hôtel de la Poste), p. 353. De Fouday on monte par Diesbach au Hanz, p. 348. Par Waldersbach et Belmont au Champ du Feu (Hochfeld), p. 353. Par Bellefosse au château de la Roche, p. 353. 52 km Saint-Blaise-Poutay, 424 m (Hôtel Beau-Séjour, propriétaire M. Spitz ; Aub. de Masson). Près Poutay, grande filature de coton et fabrication de soie artificielle. Route pour Champenay et le Hanz. Au château de la Roche et au Champ du feu (p. 354). Route par Colroy-la-Roche à Ville. A g. vue sur le Climont et, en arrière, sur le Donon. 54 km Saulxures, 451 m. 58 km Bourg-Bruche (Aub. du Climont, simple), 496 m, Breuschweiler en ail., à g. le massif boisé du Climont, à dr. le Solamont. Route par Steige à Villé. Chemin pour le Climont, p. 355. 61 km Saales, 555 m, 928 hab. (Hôtel de l'Europe, recommandé ; Hôtel du Commerce ; bière chez Noël). Dernier village allemand sur la frontière. A quelques min. en amont de Saales, sur la vieille route de Senones, vue splendide sur les Hautes Vosges (Hohneck). Vers le Nord, au pied du Solamont, le sanatorium Tannenberg de la Basse-Alsace pour tuber-

MOLSHEIM-SA VERNE

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culeux. Au delà et tout près de la frontière à Nouveau Saales, bureau de douane français. (Aub. Schaller; Hôtel Mazeran.) Au Hanz, p. 348. Sur le Voyemont et le Climont, p. 357. O m n i b u s p o u r S a i n t - D i é , 21 k m , v. p . 358 ( C o r r e s p o n d a n c e p a r automobile, p l u s i e u r s fois p a r jour).

10. M o l s h e i m - S a v e r n e . Molsheim-Wasselonne, construit

en

1864 ; W a s s e l o n n e - S a v e r n e

e n 1877.

De Strasbourg à Molsheim, v. p. 101. 3 km Avolsheim, 788 : Hunzolfeshaim. Eglise paroissiale très intéressante (de la fin du x e et du commencement du e xi siècle), probablement ancien oratoire (S'-Ulrich ?), en forme de croix grecque, auquel on ajouta la grande nef au x v i i i ® siècle. La partie supérieure de la tour date du xn e siècle. A l'Ouest du village, le Finkenberg, côte estimée. D o m p e t e r . A l a d i s t a n c e d e 1 k m a u S u d - O u e s t e s t s i t u é le Dompeter (domus Pétri), petite basilique à colonnes, e n t o u r é e autrefois d ' u n c i m e t i è r e f o r t i f i é , f a i s a n t p a r t i e d ' u n v i l l a g e d é t r u i t a u xvll* siècle. L ' é g l i s e d a t e d u xi* s i è c l e : d é t a i l s d ' a r c h i t e c t u r e t r è s a n c i e n n e , s u r t o u t l e p o r t a i l . L e p a p e L é o n I X l'a c o n s a c r é e e n 1049. L a l é g e n d e p r é t e n d q u ' e l l e est l'église la p l u s a n c i e n n e d u p a y s et qu'elle a été f o n d é e p a r s a i n t M a t e r n e , l ' a p ô t r e d e l ' A l s a c e ; elle f u t r é p a r é e m a l a d r o i t e m e n t d a n s l e c o u r a n t d u d e r n i e r s i è c l e ; le c h œ u r a c t u e l e s t m o d e r n e . N o n l o i n d e l ' é g l i s e s e t r o u v e l a fontaine de Sainte-PétroniUe, malheureusem e n t p r e s q u e t a r i e a u j o u r d ' h u i e t à l a q i elle o n a t t r i b u a i t l e s m ê m e s v e r t u s q u ' a u x e a u x d e l a s o u r c e d e S a i n t e - O d i l e . A c ô t é d e l'église s ' é l è v e u n tilleul séculaire.

Ici, au confluent de la Mossig et de la Bruche, commence le canal de la Bruche que Vauban fit creuser en 1681, afin de transporter à Strasbourg les pierres devant servir à la construction de la citadelle. Les jolies maisons de campagne, situées au pied du vignoble, forment l'annexe appelée le Canal, dépendant de Wolxheim. Accueil affable chez l'hôtelier Jungbluth qui, propriétaire de vignobles lui-même, procure aux touristes l'accès du pavillon sur la côte, où l'on jouit de la vue. D'Avolsheim à Wolxheim (20 min. Bon vin chez Mfthlberger). P. 102. Village natal du sculpteur Ph. Grass, né le 1 " mai 1801, mort le 12 avril 1896. Il est l'auteur d'une mère de Dieu, dans la chapelle, et d'un bel ange de la paix au cimetière, sur la tombe de ses parents. De Wolxheim, par Dahlenheim, sur le Scharrachberg, ou mont de Scharrach, v. pl. bas. Peu avant d'y arriver, près de la ferme Altbronn, est l'ancienne chapelle de la Visitation, lieu de pèlerinage. Vestiges du village Altbronn depuis longtemps disparu. Chemin commode à partir de Scharrachbergheim, v. pl. bas. La voie monte en longeant la Mossig, à g. vue sur le Schneeberg et la Grande-Côte. 4 km Smdtz-les-Bains, 171 m ; saline, petit bain, auberge

CHEMINS DK FÜR D ' A L S A C E

t^ès fréquentée par la population rurale. (Aub. de Scharsch, près la gare ; chez l'aubergiste Lux, au village, excellent Biesling). V. p. 22. Sur le mont Scharrach, 316 m, ®/4 h. 6 km Schar rachberyheim, 176 m (Aub. de Brosius, bon vin »auge ; Musculus, près la gare), au pied du versant septentrional du Scharrach. Un petit château ee trouve dans le village, à d'h. de la gare. Le peintre Sehiitzenberger y a demeuré de longues années jusqu'à sa mort (né à Strasbourg, le 8 sept. 1825, mort le 17 avril 1903). Bon chemin montant au Scharrach (316 m), 20 min. Vestiges d'anciennes fortifications. Très belle vue sur les Vosges, surtout sur la vallée de la Bruche, la Forêt-Noire et le Kaiserstuhl ; dans la plaine, la flèche de la cathédrale de Strasbourg. Descente par Dahlenheim à Wolxheim, à Soultz-les-Bains ou Avolsheim. A g. de la voie Odratzheim, avec un château. 8 km Kirchheim, 817 : Thronia seit Kilikheim. Le château-fort des Mérovingiens. Entre Kirchheim et

Marlenheim s'élevait l'antique château fort des Mérovingiens. Il fut habité par Childebert II et par Dagobert H ; d'après Beatus Ehénanus (Rer. germ. III, âlo), il en oxistait encore des restes imposants, nommés par le peuple Dabertsaal (salle de Dagobert). Des fouilles récemment pratiquées en ont fixé le périmètre. TJn pan de mur du château est encore conservé flans les fermes de Meyer et Wohlfrom. En outre, on trouve BQBS les maisons contignës des caves considérables, depuis longtemps sorbâties, séparées les unes des autres par d'énormes murailles ou reliées par des couloirs souterrains. D'après le chroniqueur de Kœnigshofen, Dagobert construisit „à Kirchheim près Marlei = Marlonhoim, un beau châteauifort qu'il npmma la nouvelle ville de Troie et il croyait la rendre aussi inexpugnable que l'a été Troie".

La voie croise la ligne secondaire de StrasbourgWesthofen. I ö:km Marlenhelm, 183 m ; p. 57 (Aub. Mosbach, bon; Cerf chez Karcher, bon) ; excellent cru de vin rouge clairet, « surmoût » et « Clevener ». II km Wangen, 188 m (Aub. près de la gare), situé à l'entrée du Krontal. P. 315. Le village, distant d'un km, n'est pas visible depuis la station. (Hôtel Zimmer, bon, avec pension). Bon vin à la Wangenmuhle. Montée au Maien (p. 315). La voie pénètre dans la vallée resserrée de la Mossig, appelée Krontal. Au Rocher (p. 315). "18 kjn Wasselonne (Wasselnheim), 200 m ; 3708 hab. (Hôtel de la Pomme, bon ; Hôtel de la gare de Halfter meyer). Environs de Wasselonne, p. 314. 16 km Papiermühle, 210 m. Grande tuilerie et fabrique 3e ciment. Belle maison de maître avec parc, sur la Mossig. De Papiermühle, 2 km, par Kosswiller à Hagelsacker (Tirelire), belle ferme dans un beau site, avec un pâturage à poulains.

HOLSHEIH-äüIiLESTAjyr

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Un sentier conduit d'ici à travers la forêt, en 10 inin., à la mais. for. du Fuchsloch, p. 318. Chemin pour le Nideck, p. 316. 17 km R o m a n s w i l l e r , 233 m (Aub. de Metzger et de Bromhorst, près de la gare, et de Stcihl, au village). Source minérale « Baux de table des Vosges » (Vogesentafelwasser). Ici omnibus pour Wangenbonrg, correspondant avec les deus trains du matin ; excursion intéressante aussi à pied, p, 318. Vue sur le Schneeberg et l'Ochsenstein. 23 km M a r m o u t i e r ( M a u r s m t i n s t e r ) , vers 1120 : apud autreA q u i l e j a m Maurivillam ; 240 m (Couronne; Deux-Clefs), fois célèbre abbaye de bénédictins, qui existait déjà au vii e siècle. Ou en fait remonter la fondation à Leobardus (vers 590), élève de Colomban, la reconstitution à saint Maur en 724 ; le couvent fut réformé par Pirrnin vers 740. H i s t o r i q u e . Au xii* eièole l'abbaye était arrivée à son apogée. Les deux châteaux de Géroldseck furent élevés pour sa défense. C'est de cette époque aussi que date la fondation de l'église et la construction de la belle façade romane, ornée de nombreuse tourelles. L a construction présente une structure très imposante et l'ensemble produit un effet remarquablement sévère. Au parvis fait suite la grande nef, en style gothique primitif très pur, mais les parties du côté Est, ainsi -que la nef transversale ont conservé les formes de la transition au gothique. Belles stalles ( x v m a siècle) dans le chœur.

En sortant de Romanswiller, on aperçoit à g. la tour de l'ancien couvent du Sindclsberg. Belle vue sur Géroldseck et Haut-Barr. Après 28 km Ottersiviller, 202 m ; après 32 km Sa-serne (p. 188).

11.

Molsheim-Schlestadt.

Molsheim-Barr construit en 1864 ; Barr-Schlestadt en 1877.

De Strasbourg à Molsheim (p. 101). M ö l s h e i m (p. 102). 2 k m DorUsheim, 735 : Dorloshaim, 180 m ; vieille église, basilique romane, datant du premier tiers du xu c siècle. Les sculptures scellées dans la muraille sont intéressantes. Jolie fontaine antique. A 2 V2 km vers l'Est est situé A l t d o r f (Altorff 820). De l'ancienne basilique du xii" siècle, construite dans un style de transition, il ne reste plus que les trois nefs. La nef transversale et le chœur datent du xvnr siècle. Beau portail latéral. La famille de Léon IX avait établi ici en 1049 une abbaye de bénédictins ; une église dédiée à saint Oyriaque y avait été consacrée en 974, en lprésence de Maiolue, abbé de Cluny. Reliquaire précieux, provenant de l'époque romane. — Après la bataille d'Oberhausbergen, te village et l'abbaye furent détruits par les Strasbourgeois viceorieux. Celle-ci subit le même sort dans la guerre des paysans t dans celle de Trente ans ; à la fin il ne resta plus que sept moines. La Révolution supprima l'abbaye. Vue sur la vallée de la Bruche, le Katzenberg, à g. les pitons jumeaux des deux Donons.

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CHEMINS DE FER D V L S A C Ë

4 k m R o s h e i m , 7 7 8 : R o d a s h a i m ; 187 m ( a u b . d e l a Charrue = Pfli>{/, r e c o m m a n d é e ) . L a v i l l e se t r o u v e à */4 d ' h . du chemin de fer et possède une station sur la ligne RosheimS'-Nnbor, v. p l u s b a s . H i s t o r i q u e . Pendant les querelles du Hohenstaufen Frédéric II avec les Lorrains, les soldats lorrains envahirent la ville. Après qu'ils se furent enivrés du bon vieux cru, appelé Kielber et qu'ils chancelaient dans les rues, ils furent massacrés par les habitants. „Iceux donc tous forcenez (comme les Allemans ont ceste façon de faire) sortans de leurs malsons, se jettèrent sur les rustiques". (Sicher, Chronique de Senones). Rosheim était une ville libre impériale et fit partie de l'alliance de la Décapote. Elle eut beaucoup à souffrir des Armagnacs et des troupes de Mansfeld pendant la guerre de Trente ans. Une pierre commémorative à l'Hôtel de ville fait mention de l'assaut de juin 1622. L ' é g l i s e Sl-Fierre-et-S'-Paul, l'une des plus belles et des mieux conservées de l'époque romane, est déjà m e n t i o n n é e e n 1050, d a n s l a d o n a t i o n f a i t e a u c o u v e n t d e H o h e n b o u r g ( S a i n t e - O d i l e ) p a r le p a p e a l s a c i e n L é o n IX, lors d u v o y a g e d e ce d e r n i e r d a n s son p a y s n a t a l . La construction actuelle date probablement du milieu du m « siècle. En 1132 Rosheim fut saccagé par le duc de Souabe, Frédéric, père de Barberousse et adversaire du roi Lothaire. Il est probable que la reconstruction fut commencée par les Hohenstaufen. L'église en grès jaunâtre est une basilique voûtée, en forme de croix. Outre l'abside principale, la nef septentrionale possède une abside latérale. La sacristie est bâtie contre le côté sud. L'intérieur, d'un aspect passablement sombre, renferme de puissants piliers couronnés d'intéressants chapiteaux. L'extérieur est richement orné de pilastres en lisière et de franges festonnées. L'esprit fantaisiste du temps se montre dans les grandes figures d'animaux et d'hommes au-dessous de la tour. Pignon d'après l'antique, une aire d'atgle comme acrotère central. La construction a été restaurée en 1860 par l'architecte Ringeisen d'une manière conforme au style. S u r l a p l a c e d u M a r c h é u n puits à poulie intéressant, d a t a n t d e 1605. D a n s l a G r a n d ' r u e , n o n loin d e l a s o r t i e à l'Ouest, on r e m a r q u e u n e a n c i e n n e m a i s o n q u e le p e u p l e a p p e l l e l a maison payenne (Hehlenhatis) et que la légende dit avoir été le c h â t e a u de chasse de C h a r l e m a g n e . — D a n s le l 2 v o i s i n a g e , à 2 / k m v e r s l e N o r d - O u e s t , se t r o u v e Rosenweiler; église ornée de belles p e i n t u r e s sur verre et de fresques r e m a r q u a b l e s ( n o t a m m e n t l e Jugement dernier). Ancien cimetière israélite intéressant.

R o s h e i m - O t r o t t - S ' - N a b o r . A q u e l q u e s p a s d e la gare de Rosheim se t r o u v e la station de la voie s e c o n d a i r e Bosheim8 l -Nabor. L e s wagons bien c o m p r i s de c e t t e d e r n i è r e p e r m e t t e n t de voir de t o u s les côtés. L e l o n g d u m u r d ' e n c e i n t e d e B o s h e i m à la station Sosheitn-ville, 2 km. (Aub.) Vieux beffroi. L a r o u t e conduit d e v a n t l'église. On t r a v e r s e u n e c a m p a g n e fertile, a v e c belle vue s u r S'"-Odile, et a p r è s 6 k m on a t t e i n t Bœrsch. Petite ville antique avec d e s fortifications et d e s p o r t e s b i e n c o n s e r v é e s . Vieil Hôtel de ville avec a n i n t é r e s s a n t escalier en spirale ; font a i n e en style renaissance d e 1617. Vieilles m a i s o n s en cloisonnage. H i s t o r i q u e . Le village était primitivement la propriété de l'évêché de Strasbourg, et fut ceint de murs vers 1340 par l'évéque Berthold III. En 1622, il fut dévasté par Mansfeld.

MOLSHEIM-SCHLESTADT

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8 km S*-L{onhard, maisons joliment situées, d'où l'on jouit d'une belle vue très étendue. C'est ici qu'habite le peintre renommé Ch. Spindler, dont les meubles artistiques en marqueterie ont acquis une grande vogue. 9 km Ottrott, p. 368. 12 km S ' - N a b o r , p. 372.

6 km Bischofsheim, 1070 : Biscofesheim, 187 m ; à 15 min. vers l'Ouest s'élève sur la colline le couvent Bischenberg, habité par des rédemptoristes. 9 k m Obernai ( O b e r e h n h e i m ) , 180 m, 3899 h a b . v. p. 364. (Hôtel Wach, à la gare, bien réputé ; Hôtel Vormivald, bon ; Hôtel Dubs, en ville).

12 km Goxwiller, vers 920 : Gottenesvillare ; 173 m. Spener prononça son premier sermon dans l'église de ce village en juin 1655. D'ici jusqu'à Heiligenstein, croît le « Clevener », un excellent vin blanc. 15 km Gertwiller, 190 m. Fabrication de pains d'épices. Pour monter à S,e-Odile par Heiligenstein (p. 283), il faut descendre ici. De Gertwiller à Heiligenstein, 25 min. 16 k m Barr, 201 m, v. p. 283. (Hôtel de la Maison Bouge,

bon ; Hôtel de la Couronne). Sur les environs de Barr, riches en excursions, v. p. 378. 19 km Eichhofen, 203 m, également station pour Andlau (p. 284), 25 min. Chemin de VUngersberg (p. 285). Vers l'Est, le château d'Ittemveiler, restauré en 1661 par l'évêque LéopoldGuillaume de Strasbourg, appartient depuis le commencement du xixe siècle à la famille de Coehorn, construction archaïque, avec pont-levis, vieilles sculptures. Fontaine. 21 km Epfig, 762 : Hepheka, 217 m. A l'extrémité orientale du village, 40 min de la gare, l'intéressante chapelle sépulcrale S1"-Marguerite, en style roman primitif du xie siècle, restaurée sur l'initiative de l'ex-président supérieur von Mœller (ossuaire). 26 km Dambach, 1125: Tambacum ; 187 m, 2516 hab. (Couronne, bon). La petite ville se trouve à 10 min. de la gare ; renommée pour ses vins et ses nombreux vignobles qui occupent presque exclusivement les habitants. C'est le plus avancé, au point de vue de la viticulture rationnelle, de tous les centres vinicoles de la Basse-Alsace. Historique. Le village, dépendance épiscopale, f u t entouré d'un e

m u r d'enceinte au xiv siècle par l'évêque Berthold de Buchcck, et érigé en petite ville. „En 1444 cet endroit s'est défendu chevaleresquem e n t contre les Armagnacs ; le dauphin, c'est-à-dire le lils du roi de France (voir ci-après), y f u t blessé d'une flèche au genou ; finalement le bourg f u t cependant contraint de se rendre1*. (Han\ Seelzagendes Elsass.) A partir de 1323 jusqu'à la Révolution française, les Mûllenheim y possédaient deux fermes seigneuriales. C'est du haut des fortifications élevées p a r les Mùllenheim, que le dauphin, qui f u t plus tard Louis XI, rpçut sa blessure. On y yolt epcore des rçstes de ces fortifications.

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CHEMINS DE FER 1>'ALSACE

Belle église moderne avec une tour élancée. A 6 min. hors de l'endroit, vers l'Ouest, est située la chapelle de S'-Sébaxtie», dont le magnifique autel est richement sculpté ; ossuaire à côté. A 3/i d'h. eu amont, la ruine de liermteiu (p. 287). Après Dambach, au pied de la ruine de VOrtenberg, 80 km Schenriller, 188 m. (La Finir). Maison commune, omée d'une tourelle saillante. H i s t o r i q u e . C'est ici qu'eut lieu l'un des épisodes les plus sanglant* de l'Histoire moderne. Pendant 1» guerre des payants, 26,000 d'entre eux essayèrent de barrer le passage au duc de Lorraine lui revenait du carnage de Saverne ; ici aussi le duc fut vainqueur; les paysans mis en fuite furent massacrés. (10 mai 1525.)

A dr. s'ouvre le Val de Ville ( Weile.rtal). Vers le milieu on aperçoit sur un pic conique le Franckenbourg, au Sud le Haut-Kœuigsbourg. 34 km Schlestadt (p. 67).

12, Schlestadt'Slc-Marie-aux-Mines (Markirch). Construit en 18(5-4.

La voie s'approche des montagnes dans la direction de l'Ouest. 5 km Châtenois (Kesteaholz), 192 m ; p. 288. 7 km Val-de- Villé (Weilertal), 202 m. (Aub. du Val-deVille). A dr. débouche le val de Villé, appelé autrefois val d'Albrecht. A la jonction des deux vallées de Lièpvre et d& Villé, qu'il domine, se dresse le Franckenbourg. Ai} IlaùtKœnigsbourg (p. 401). Embranchement du chemin de fer pour Villé, v. plus bas. Le val de Villé, v. p. 888. La voie monte maintenant dans le val de- Lièprve. 10 km La Vancelle (Wanzel), 222 m. Le hameau, annexe de Châtenois, est situé sur le versant de V Altenberg, à 3 /' d'h. de la station. En amont de la station, la mais. for. Danlelsrai\i, bonne auberge. Belle montée au Haut-Kwnigsbmirg par le sentier Empereur-Guillaume (p. 401), Sur le Franckenbourg et Y Altenberg (p. 402). 15 km Llèpwe (Leberau), 777 : Lepraha ; 271 m. (A la Fleur, près de la gare, bon ; aub. d'Edighoffer, près du pont de la Lièpvrette, bon). L'ancien couvent (ad Lebrahhajtse monasterium 774, Fulradovillare 777) occupait sans doute l'emplacement où s'élèvent les fabriques Dietsch. Eglise avec une vieille tour romane ; à côté de l'église une chapelle romane. Vieux baptistère intéressant; pierres tombales. Grand tissage de cotons et laines Dietsch & Cle. A dr. vers le Nord s'ouvre la belle vallée de V Allemand *liambach (p. 404), La montagne pointée, yers le Nord, est le Chalemonf (p, 403). Au HavbKmdyvbûH(p. 4QJ), 19 km l^rCroiv-cwx-Mities (St, A'mtJ, 821 m {U l a ' f i l t r e de Dteu, alors q u e les Anglais, sous la conduite d'Ênguerrand -de Couoy, en avaient déjà escaladé les murs.

L'église en style roman domine la ville. Jdlie vue «ur la 'vallée de l'Ill et les Vosges. Petit musée^intéressant dans une tour de l'ancien rempart, sur la place de la Halle atex blés. La clef se trouve à l'auberge du Soleil, en'face. Orphelinat municipal. Grande fabrique de tuiles mécaniques des frères Gilardoni, fondée en 1835 ; fabrique de poêles en faïence de Hanser; filature et tissage X. Jourdain. Près de

M U L H O U S E - A L T K I R C H - B E L F O U T (BELFOUT-UIKOMAGNY)

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la ville, à 5 min., la belle forêt (lu Klosteru-ald, sillonnée de sentiers, pourvus de bancs ; belle vue sur les Vosges et la vallée de S'-Morand avec ses vignobles. A 1 km à l'Esd'Altkirch se trouve.¿P-Morand, lieu de pèlerinage. A l'intérieur on voit le sarcophage de S'-Morand. Chemin de fer pour Verrette, v. p. 121. Après 24 km Ballersdorf ; la voie passe sur un haut viaduc. 26 km Dannemarie (Dammerkirch), 1016 : Danamarat chiricha; 817 m (Hôtel Riss), sur la Largue, affluent de l'Ili. Tuilerie des frères Gilardoni. Viaduc. Par Valdieu (Gottestal) à 34 km M o n t r e u x - V i e u x ( A l t m i i n s t e r o l ) 962 : Monstrul ; 347 m (Restaurant de la gare). A été le berceau d'une maison dynastique puissante dont le château fort a presque entièrement disparu. Station frontière allemande (L'heure de Paris, adoptée par les chemins de fer français, retarde de 55 min. sur l'heure de l'Europe centrale en usage sur les chemins de fer allemands.). 37 km Petit-Croix, station frontière française (On descend pour la revision des bagages.). A dr., vue sur les Vosges, à g. sur le Jura. Après 43 km Chèvremont (Geisenberg en ail.), à 50 km B e l f o r t , 32 500 hab. (Hôtel de l'Ancienne-Poste avec café, bon, mais cher; Hôtel dit Tonneau d'Or, place d'Armes, avec succursale au faubourg de France, bon, mais plus modeste ; Hôtel de France et Hôtel de Paris, près de la gare. Cafés-restaurants: Restaurant de la gare; Danjan; Taverne Gauloise (Lutz) ; Terminus, en face de la gare ; Café Glacier; Café du Commerce; Brasserie Wagner). Place forte de première classe sur la Savoureuse. Intersection des lignes ferrées Paris-Bâle et Strasbourg-Lyon. La forteresse couvre le passage, appelé trouée, de Belfort. Remarquable ligne de séparation des eaux et des races. H i s t o r i q u e . Ce passage présente un sel accidenté, presque montagneux. Les contre-forts des Vosges viennent s'y perdre au Nord, et les coteaux du J u r a au Sud. Cependant ces hauteurs ne dépassent guère 360 m ; elles sont donc bien moins élevée* que les sommets des montagnes qui se dressent des deux côtés. La ligne de partage des eaux court d'une montagne à l'autre par le milieu du passage. Du versant oriental descendent les affluents de l'Ili qui conduit sey eaux dans le Rhin ; sur le revers occidental se trouve la source de l'Allaine, aflluent du Doubs, qui se jette dans la Saône, C'est sur le seuil de cette porte que les nationalités allemande et française se sont rencontrées et iixées, bien que la limite des langues ait été refoulée un peu plus à l'Est dans le cours des derniers siècles. Dans ce pasiage, fortiiié par la nature, passent aussi les chemins naturels, la Savoureuse qui vient du Nord et l'Allaine-Doubs qui coule de l'Est à l'Ouest. Ces rivières sont bordées par les grandes routes stratégiques et commerciales, depuis la voie trajane, jusqu'à la ligne du chemin de fer Lyon-Strasbourg et le canal du Rhône-au-Rhin. Les nations qui se rencontrent en paix sur la route, le canal et le chemin de fer, s'y sont rencontrées à d'autres époques, l'épée à la

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CHEMINS DE FEU D ALSACE

main. Quand on voit, du s o m m e t du Ballon d'Alsace, la l a r g e trouée, e t q u ' o n r e p o r t e sa pensée en arrière sur les siècles passés, on embrasse d'un coup d'œil une bonne partie de l'histoire romaine, allemande et française. C'est là que déboucha César, venant de V e s o n t i o (Besançon), p o u r aller c o m b a t t r e les armées d ' A r i o v i s t e ; c'est par cette p o r t e é l e v é e , reconnaissable au loin dans l e pays des Alémans, q u e passèrent en 296 les vaillants chefs de tribus p o u r l u t t e r c o n t r e Constance Chlore, sauf à laisser 60 000 guerriers sur le c h a m p d e bataille d ' A n d e m a n t u n u m (Langres). Mais l'élan des Barbares ne se lassa pas ; sans cesse ils r e n o u v e l è r e n t leurs attaques, j u s q u ' à ce q u e l ' e m p i r e d'Occident, é b r a n l é , renonçât à d é f e n d r e les forteresses du Haut-Rhin (403) : les Séquaniens gaulois o c c u p è r e n t l e passage avec la t r i b u g e r m a i n e des A l é m a n s . Attila, a v e c ses hordes bronzées, franchit l e passage et descendit la v a l l é e du D o u b s jusqu'à Besançon, et, en 1162, nous v o y o n s d é f i l e r la suite brillante de Frédéric-Barberousse, l o r s q u e cet e m p e r e u r se r e n d i t en B o u r g o g n e p o u r se r e n c o n t r e r a v e c le roi de F r a n c e sur la f r o n t i è r e q u e f o r m a alors la Saône. P e n d a n t la g u e r r e de T r e n t e ans, les gens armés passent et repassent c o n t i n u e l l e m e n t . I l s'agissait alors p o u r la F r a n c e de la possession de la F r a n c h e - C o m t é q u e l ' e m p e r e u r M a x i m i lien avait i n c o r p o r é e à l'un de ses cercles (la B o u r g o g n e ) . E n 1636, la F r a n c e prit en m a i n la clef de la p o r t e et V a u b a n y é l e v a des f o r t s puissants p o u r la conserver. P e n d a n t les guerres d e 1814 à 1815, „ l e Passage de B e l f o v t a j o u a aussi un rôle, mais secondaire, e t les luttes terribles dans cette trouée, pendant les j o u r n é e s de j a n v i e r 1871, sont e n c o r e présentes à la m é m o i r e de tous. B e l i o r t 1 (castro B e l f o r t u m ) paraît a v o i r succédé au x i n e siècle à l'ancien village de Brace qui, l u i - m ê m e , occupa l ' e m p l a c e m e n t d'une agglom é r a t i o n gallo-romaine. A p r è s la m o r t du dernier c o m t e de M o n t b é l i a r d , l e burg d e v i e n t la propriété des c o m t e s d e F e r r e t t e et, en 1350, il passa aux mains de la maison d'Autriche. A n n e x é à la F r a n c e , il fit partie d u duché de Mazarin et, en 1687, "Vauban le transforma en forteresse d e p r e m i è r e classe. En 1814 et 1815, les A l l i é s l'assiégèrent en vain. On connaît la défense h é r o ï q u e du colonel Denfert-Rochereau pendant l ' h i v e r 1870-71. L a place f u t investie et b o m b a r d é e par le général de T r e s k o w depuis l e 3 n o v e m b r e . L e siège en r è g l e ne c o m m e n ç a q u e le 3 d é c e m b r e , après l'arrivée de renforts. L e s assiégeants eurent à souffrir é n o r m é m e n t d u f r o i d et des intempéries. L e 8 j a n v i e r 1871 l e v i l l a g e de D a n j o u t i n f u t occupé, après une lutte acharnée. D u 15 au 17 j a n v i e r , combats sur la Lisaine, près d ' H é r i c o u r t et de Montbéliard, entre l ' a r m é e de B o u r b a k i et les troupes de W e r d e r ; l'essai de d é g a g e r B e l f o r t échoua et l ' a r m é e française f u t f o r c é e d ' o p é r e r sa r e t r a i t e sur le t e r r i t o i r e suisse. L e 27 j a n v i e r l'assaut contre les Perches f u t repoussé, après a v o i r coûté aux A l l e m a n d s beaucoup de sang. C e p e n d a n t les travaux de défense f u r e n t

1 Bibliographie : Cartes des Vosges, éditées par la librairie J.-B. SCHMITT, à B e l f o r t (Bureau officiel d e renseignements). Carte-relief des massifs des Ballons d'Alsace et de Servance, au 1/25 000°, avec les j a l o n n e m e n t s d u Club alpin français. — P r i x : 2 fr. Carte-relief des Vosges méridionales, a v e c les l e v é s g é o l o g i q u e s d e M. CH. VÉLAIN, p r o f e s s e u r à la Sorbonne, 1/25 000«. — P r i x : 5 f r . Carte spéciale des environs de Belfort, dressée par l ' E t a t - M a j o r au 1/80000e. — P r i x : 0.60 f r . sur pa-pier en noir, et 1.25 f r . en c o u l e u r (pour avoir l'édition de p o c h e sur toile, a j o u t e r 0.50 f r . à ces prix). Carte du Ballon de Guebwiller et lieux circonvoisins au 1/80 000«. — P r i x : 0.50 f r . ( r e m p l a c e le carré M u l h o u s e N. O. de l'ancienne carte d'Etat-Major). Nouveau plan de Belfort. — P r i x : 0.50 f r . En préparation : Carte des Vosges, au 1/50 000e, é d i t é e sous l e patronage du „Syndicat d'initiative des Vosges, N a n c y - B e l f o r t a . Cette carte, qui faisait défaut jusqu'à ce j o u r , r e n d r a de signalés services aux touristes visitant le versant français des Vosges. L e s f e u i l l e s c o m m e n c e n t à paraître en 1904.

ALTK1RCH-FERRETTE ( P F I R T )

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démolis l'un après l'autre. Pendant que le deuxième assaut était en préparation, arriva la nouvelle de l'armistice. L a forteresse se rendit le 18 février. L a garnison se retira avec les honneurs de la guerre. L e traité de Francfort conserva Belfort à la France. Depuis lors, la place a été considérablement fortifiée.

La ville avait été fort éprouvée par le bombardement. Elle est dominée par la Citadelle, le Rocher de Belfort, sur la pente abrupte duquel est sculpté un Lion, dû au ciseau du célèbre statuaire Bartholdi, en mémoire de la vaillante défense de la place. Le Lion a 22 m de long sur 11 de haut. Prix d'entrée : 1 personne fr. 0,50 ; 2 et 3 pers. 1 fr. ; 4 pers. et au-dessus fr. 0,25 par personne ; les dimanches et fêtes fr. 0,10 par personne. De la terrassse du Lion vue splendide sur les environs et les Vosges (25 min. depuis la gare). Sur la Place d'Armes, monument plein d'effet (Quand mime) rappelant la guerre de 1870. liéglise S1-Christophe en grès rouge ne présente rien d'intéressant. Un petit musée a été créé depuis 1870 dans l'Hôtel de ville. Depuis 1899, les remparts du front de la Porte de France ont été rasés et sur leur emplacement s'élève un quartier neuf où ont été édifiés, en 1902, la Préfecture et le Palais de justice, situés sur la place de la République. Belfort a pris une grande extension depuis 1870 (à cette époque, sa population n'était que de 8400 hab.) Beaucoup de maisons industrielles se sont établies au faubourg des Vosges, entre Belfort et Valdoie. (Tramway électrique entre ces deux localités.) L e cimetière des mobiles où sont enterrées les victimes de la guerre de 1870/71 est situé sur la route de Strasbourg, entre les forts de la Justice et de la Miotte (45 min. depuis la gare). De là, on peut se rendre à la Tour de la Miotte, par un chemin placé à l'extérieur du fort de ce nom. Vue étendue, du sommet, sur les Vosges au N . et le Jura au S. A 3 km au N.-O. : grottes de Cravanche. Curieuse station préhistorique de l'âge de la pierre polie. Ossements et objets de cette époque. Prix d'entrée : 1, 2 ou 3 pers. 1 fr. ; 4 pers. et au-dessus fr. 0,25 par personne. Quelques forts avancés sont situés très loin de la forteresse centrale. Chemin de fer de Montbéliard et de Lure-Epinal. Chemin de fer de Belfort à La Chapelle-sous-Chaux, 11 km ; à Giromagny, 15 km ; 463 m (Soleil; Bœuf). D'ici sur le Ballon d'Alsace, p. 613.

19, Altkirch-Ferrette (Pfirt). Construit en 1891.

Altkireh, p. 118. La voie, établie sur la route, remonte la vallée de l'Ill. 3 km Carspach, 877 : Charoltesbach ; 295 m,

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CHEMINS DE FER «'ALSACE

à l'extrémité du village, halte Carspach-Sonnenberg, depuis 1894 établissement hydrothérapique d'après le système Kneipp, sous la direction d'un prêtre ; 6 km Hirtzbach, 305 m, château des barons de Reinach, datant de la fin du ivm e siècle. 8 km Hirsingue, 318 m (Drei-Tauben), joli presbytère. Dans la chapelle adjacente monument funéraire des Montjoie, qui possédaient là un château, détruit en 1793, dont il subsiste encore quelques restes. Courrier pour Seppois-le-Bas (Niedersept), par Bisel,

(en patois Pécheul), jolie maison commune. S e p p o i s - l e - B a s (Soleil, bon). Avant la Révolution, sicge des seigneurs de Landenbourg, dont le château existe encore. Sans intérêt architectural. Courrier pour Pérouse (Pfetterhcmsen), 5 k m , petites fabriques de montres. Entre Pérouse (Alsace), Réchésy (France) et Beurnevésin (Suisse), une borne-frontière sépare les trois pays. Les instituteurs de ces trois villages firent, en 1884, sur cette pierre, transformée en table un joyeux pique-nique, sans quitter leur pays.

Après 10 km Bettendorf; 12 km Grenzlngcn, 339 m ; 13 km Oberdotf; 15 km Waldighofen, 352 m (Couronne); 17 km Roppcntzu'ttler, 367 m ; 18 km Durmenach. Courrier our Oltingen (p. 625), 6 km. 19 km Werenzhansen, 373 m. 'errière Werenzhausen, la voie quitte la vallée de 1*111 _et monte sur une ligne séparée. 21 km Bouxwiller (Buchsweiler), 390 m (Iiœssel, bon). Dans l'église, une chaire richement ornée provenant du couvent voisin de Luppach et trois autels du couvent de Lucelle. On passe la halte de Luppach. De l'ancien couvent de Luppach, fondé en 1464, il n'existe que d'insignifiants vestiges, transformés en ferme, actuellement hôpital (p. 624). 24 km Ferrette (Pfirt), 470 m. p. 621. La petite ville se trouve à 10 min. de la gare, collée contre la montagne du château (Hôtel de la Ville de New-York, bon; Hôtel de la Cigogne; Hôtel à la gare).

S

20,

Mulhouse, p. 78.

Mulhouse-Mullheim. Construit en 1878.

4 km ne-Napoléon, 240 m. Ce lieu doit son origine à l'établissement de la grande papeterie de Zuber, Rieder & Cie. La voie traverse la forêt de la Hart. Dans la forêt nombreux tumuli, traces d'anciennes routes et établissements de colons. Après 11 km, halte de Grunhutte, 230 m. 13 km Banzenheim, 795: Pancinheim; 222 m (Bœuf, bon), c'est probablement la station romaine « Stabula », mentionnée dans l'itinéraire d'Antonin.

MÜLHOUSK-MULJ.HBIM

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Courrier postal par Rumersheim (une élévation, au sud du

village, s'appelle Burghof,

emplacement d'une villa romaine) à

Blodelsheim, 8 km; et par Oltmarshehn (v. pl. bas) à Hombourg, 8 km.

A */> h. de la station de Banzenlieim est situé Ottmarsheim, 881 : Ottmaresheim (Soleil). *L'église, qui a la forme d'un octogone voûté, est une imitation du Palais carlovingien d'Aix-la-Chapelle et un modèle remarquable de ce genre. On la prit longtemps pour un temple payen restauré ; mais c'est une œuvre cki xie siècle, l'église d'un couvent de bénédictines, fondé au commencement de ce siècle par le comte Rodolphe d'Altenbourg, Elle fut consacrée entre 1049 et 1054 par le pape alsacien Léon IX. Derrière la halte Chalampé (Eichivald), la voie franchit le Rhin sur un beau pont à treillis et passe à Neuenburg, 19 km (Hirsch, bon vin et bonne cuisine, friture ; Schlüssel, sur la place) sur le territoire badois. Le duc Bernard de Weimar mourut à Neuenburg, en 1639. 22 km Müllheim, station des chemins de fer badois. Berceau de la famille alsacienne-strasbourgeoise des Mullenheim. Tramway pour Badenweiler.

MUTZ ET SES ENVIBONS

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METZ ET SES ENVIRONS Hôtels:

G r a n d H ô t e l (auparavant H ô t e l d e l ' E u r o p e ) , r u e des Clercs, 4 (Priesterstrasse). G r a n d H ô t e l d e M e t z , r u e des Clercs, 3. L e s d e u x de p r e m i e r rang avec des prix p r o p o r t i o n n é s . H ô t e l d e P a r i s , p l a c e de la C h a m b r e , p r è s la Cathédrale, fréquenté p a r les v o y a g e u r s d e c o m m e r c e . H ô t e l d e l a P o s t e , rue des Clercs, 38, p r è s d e l ' E s p l a n a d e . H ô t e l d A n g l e t e r r e , rue des Bles, 4. H ô t e l d u L u x e m b o u r g , a v e c „ F r ü h s t ü c k s t u b e * , rue Serpenoise ( R ö m e r s t r a s s e ) . L u x h o f , rue Serpenoise. H ô t e l d u N o r d ( B r a u s c h ) , rue Pierreh a r d i e 4 (Steinweg). A u P é l i c a n , rue St-Arnould (Arnulf)- L e s trois derniers avec restaurant. Restaurants : M o i t r i e r (propriétaire J a c q u e l o t ) , r u e Chapeller u e (Kapellenstrasse). B r a u n e b e r g , rue B o n n e r u e l l e (Gutstrasse). Brasseries et estaminets: B ù r g e r b r â u ( a u p a r a v a n t G e r m a n i a ) , a u c o i n d e la r u e de l'Esplanade, a v e c j a r d i n e t halle. G e r m a n i a , a v e n u e S e r p e n o i s e . P a v i l l o n d e l ' E m p e r e u r , s u r l'Esplanade, vue splendide. H o f b r â u , r u e Nexirue (Bankstrasse). L ö w e n b r ä u , r u e P i e r r e - h a r d i e . L a m p r e c h t , r u e du F a i s a n . B i è r e F r a n z i s k a n e r , p l a c e de la C h a m b r e . C r o c o d i l e , r u e des Clercs. M ü n c h n e r K i n d l , r u e de l ' E v ê c h é . B r a s s e r i e A m o s . Débits de vins (Weinstuben). T r a u b e , rue du L a n c i e u ( T u c h strasse). D é b i t a l l e m a n d d e v i n s , r u e de la T ê t e - d ' O r (Goldkopfstrasse). A s s o c i a t i o n d e s V i g n e r o n s , r u e des Blés. L a V i g n e t t e (Rebstock), rue Fabert. Cafés: C a f e T ü r k , s u r l ' E s p l a n a d e . C a f é G e i s t , sur l'Esplanade. C a f é C e n t r a l , p l a c e d'Armes. C a f é d u T h e â t r e , p l a c e du T h é â t r e . Voitures p o u r visiter les c h a m p s de batailles (16 à 30 M.) dans l e s hôtels, c h e z K œ s s 1 e r . r u e S t - M a r c e l ( M a r z e l l e n s t r a s s e ) , G u t h m a n n , r u e s C h a p e l l e r u e e t S*-Arnould. Curiosités principales: l ' E s p l a n a d e , a v e c plusieurs m o n u m e n t s dignes d ' ê t r e vus e t c o u p d'ceil a d m i r a b l e s u r la vallée de la M o s e l l e ; l a C a t h é d r a l e , la P o r t e d e s A l l e m a n d s , le M u s é e . Sociétés : L e Club vosgien ; la S o c i é t é h i s t o r i q u e des a n t i q u i t é s lorraines, S o c i é t é d e géographie, S o c i é t é d ' a r c h i t e c t u r e de la Cathédrale, S o c i é t é des Arts (exposition au Musée).

T r a m w a y é l e c t r i q u e : Deux lignes

1° Extrémité de Montigny,

G r a n d e Gare, Cathédrale, P o r t e de F r a n c e e t d'ici p a r S a u v a g e , L o n g e v i l l e à Moulins (toutes les 12 min.). - 2° J a r d i n b o t a n i q u e , G r a n d e G a r e , Cathédrale, P o r t e de F r a n c e , gare D e v a n t - l e s - P o n t s , P o r t e de Thionvillc, r o u t e de Thionville, r u e des J a r d i n s , Cathédrale, r u e des Orfèvres, Nouveau M a r c h é , r u e Mazelle, Plantiéres, C i m e t i è r e de l ' E s t ( t o u t e s l e s 12 min.). - S u r la portion du J a r d i n b o t a n i q u e a la P o r t e d e F r a n c e , section c o m m u n e a u x d e u x lignes. L e s cars s e s u c c è d e n t à 6 m i n . d'intervalle. Guides : F ü h r e r d u r c h Metz und ü b e r die S c h l a c h t f e l d e r , G. S c r i b a . 60 P f . T e c h n i s c h e r F ü h r e r von Metz, h e r a u s g e g e b e n vom P o l y t e c h n i s c h e n V e r e i n . 2 M.

M e t z (179 m), capitale de la Lorraine, avec 58 424 hab., dans une belle situation, au confluent de la Moselle et de la Seille, siège de la présidence du district de la Lorraine, de la direction de cercle pour Metz-campagne, du commandement général du XVI e corps d'armée, d'un évôché, d'un gymnase, d'une Oberrealschule, d'une école de guerre, est l'une des plus fortes places de guerre de l'Allemagne avec une nombreuse garnison, apre» Berlin, la plus forte de l'Empire, Par suite de la démolition des remparts sur la rive dr. de la Mpsßlle, la ville gagne ep étendue et les terrains mtrq,

12S

METZ ET SHS ENVIRON»

et extra muros subissent une vaste transformation. Le port du canal, entre autres, sera comblé et établi ailleurs. La gare principale sera reconstruite plus à l'Est et sera à deux issues, non plus en cul de sac comme la gare actuelle. La correspondance avec la ligne de Thionville-Devant-les-Ponts sera rétablie par une voie de raccordement contournant la* ville à l'Est, et par la construction d'un pont sur les deui. bras de la Moselle, près l'île Chambière. La gare de DevautÏes-Ponts sera placée ailleurs. A l'angle Sud-Ouest dei l'ancienne citadelle, près de la Tour d'Enfer, s'élève le nouvel hôtel du commandement général du XVI e coorps d'armée, et à* proximité un bâtiment pour l'intendance. La porte de la citadelle est démolie ; sur l'emplacement qu'elle occupait, une route traversant la caserne du Prince-Frédéric-Charles ira rejoindre Montigny. De la masse informe qu'était la porte Prince-Frédéric-Charles, il ne reste qu'un pan ; depuis une année, une rue a été percée à côté. On conservera la, tour Camoufle, provenant des anciennes fortifications de la, ville libre allemande ; la nouvelle porte S'-Thiébaud restera également debout, sans que les passages des nouvelles rues en soient entravés. La porte des Allemands ne sera pas supprimée, mais restaurée, autant que possible, dans son style primitif; on y installera les plans en relief, don de l'Empereur, des forteresses de Thionville et de Bitche, qui se trouvaient jusqu'à présent à l'arsenal de Berlin, et d'autres objets d'exposition. L'arsenal aussi reste sur son emplacement actuel ; cependant, ici, le terrain affecté aux fortifications est également réduit, par suite de la cession, à la ville, d'une bande de terre à côté et devant le retranchement de Guise. Ces travaux d'extension ont mis à jour les anciennes fortifications romaines, entre la porte de la Gare et la Moselle, avec leurs fondements et leurs pièces d'architecture, ainsi que les restes de l'amphithéâtre romain, hors la porte S'-Thiébaud. La ville est entourée d'un cercle de forts formidables. Ils portent les noms dés généraux allemands qui se sont distingués pendant la guerre de 1870. Sur la rive dr. de la Moselle : au Nord-Est le fort Manteuffel (S'-Julien) ; à l'Est : le fort Zastrow (les Bordes), le fort Gœben (Queuléu) ; au Sud : le fort Prince-Auguste de Wurtemberg (S'-Privat). Sur la rive g. de la Moselle: à l'Ouest: le fort FrédéricCharles, le fort Manstein (S'-Quentin), le fort C. Alvenslében (Plappeville), le fort Schwerin ; au Nord-Ouest : le fort Kamecke (Woippy) ; au Nord : le fort Hindersin (S'-Eloy), En outre, près de la ville, à l'Est : le fort Steinmetz (Bellecroix) ; à ]'0uest : le fort Voigts-Rhetz (fort de la Moselle). Jl y a une deuxième enceinte d'ouvrages avancés, dont quatre fort« soiit commencés et en partie'achevés;- au Sud-

MKTZ E T SES E N V I R O N S

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Ouest : le fort comte Hseseler sur le S^Blaise, près Jouy-auxArches ; le fort Prince impérial, sur le Gorgimont, près Ars ; à l'Ouest: le fort Impératrice, près du Point-du-jour (vis-à-vis Gravelotte); au Nord-Ouest: le fort Lorraine, près Saulny. Historique. M e t z e s t l ' u n e des p l u s a n c i e n n e s villes d ' A l l e m a g n e ,

d é j à florissante d u t e m p s d e s R o m a i n s . Elle p o s s é d a i t a l o r s u n e d i s t r i bution d'eau grandiose, qui amenait l'eau de source de Gorze p a r u n vaste a q u e d u c , f r a n c h i s s a n t la Moselle à Ars et à Jouy-aux-Arches, et d o n t les restes sont encore r e m a r q u a b l e s . D'après u n e inscription conservée a u M u s é e , c ' é t a i t u n e m u n i f i c e n c e d e six Avgustalen, coutume conforme à l ' é p o q u e . U n a m p h i t h é â t r e o u v e r t , é g a l a n t en s u p e r f i c i e celui d e V é r o n e , a v e c d e v a s t e s s o u t e r r a i n s s o i g n e u s e m e n t c o n s t r u i t s , avait p l a c e p o u r 25 000 s p e c t a t e u r s ; o n e n r e n c o n t r e d e s r e s t e s s o u s la L u n e t t e d u P a t é , s u r l a Seille, h o r s l a p o r t e S t - T h i é b a u d , o ù s ' é l è v e r a l a n o u v e l l e g a r e a u x marchandises. Puis des bains publics, d'admirables m o n u m e n t s f u n è b r e s . I l e s t p r o u v e q u e l a ville n e f u t f o r t i f i é e q u ' a p r è s l ' a n 300 a p r è s J . - C . ; ainsi q u ' i l a é t é f r é q u e m m e n t f a i t à c e t t e é p o q u e , à M e t t c o m m e ailleurs, les pièces d'architecture, les blocs sculptés p r o v e n a n t des c o n s t r u c t i o n s et des t o m b e a u x démolis, q u i se trouvaient en d e h o r s d e l ' e n c e i n t e , f u r e n t s i m p l e m e n t utilisés, d ' u n e m a n i è r e a p p r o p r i é e ù l e u r n o u v e l l e destination, dans les fondations des fortifications. Cepend a n t Metz n ' a pas été u n e place d ' a r m e s r o m a i n e d a n s les p r e m i e r s siècles de notre ère ; l'opinion contraire, très r é p a n d u e , repose s u r u u p r é j u g é e t e s t d é m e n t i e p a r la d é c o u v e r t e q u ' o n y a f a i t e d e c e s p i e r r e s e m p r u n t é e s à des constructions d ' u n a u t r e ordre. L e n o m d e Divoditrum, q u e M e t z a p o r t é c o m m e ville d e s M e d i o m a t r i o i e n s g a u l o i s , r e s t a s o u s l a d o m i n a t i o n r o m a i n e ( d e p u i s 62 a v . J.-C.) c o m m e n o m d e la c o m m u n e d e s Messins, d e la c i v i t a s M e d i o m a t r i e o r u m , d o n t le t e i T i t o i r e s ' é t e n d a i t a u d e l à d e la L o r r a i n e m o d e r n e ; lo n o m c o m p l e t é t a i t D i v o d u r u m M e d i o m a t r i c o r u m o u D. M c d i o m a t r i c u m . P l u s t a r d o n l ' a p p e l a s i m p l e m e n t : M c d i o m a t r i c i . Ce n o m d e t r i b u s e l o c a l i s a e n q u e l q u e s o r t e à l a ville, e t a u c o m m e n c e m e n t d u v« siècle, a u t e m p s d e s F r a n c s m é r o v i n g i e n s , s ' e s t f o r m é le n o m v u l g a i r e d e Mettis, q u i e s t l ' é t y m o l o g i e d e M e t z , d e m ê m e q u e d e f o r m e s a n a l o g u e s s o n t s o r t i s l e s n o m s m o d e r n e s d e l i e i m s , Sens, Soissons, A m i e n s , P a r i s , e t c . L a p r o s p é r i t é d e l a ville f u t a n é a n t i e a u v° s i è c l e p e n d a n t l ' i n v a s i o n d e s H u n s . Elle n e t a r d a pas à r e n a î t r e d e ses c e n d r e s et devint la capitale d u r o y a u m e f r a n c d'Austrasie. L e traité de V e r d u n la d o n n a à L o u i s le G e r m a n i q u e , e t elle f u t é r i g é e en ville l i b r e i m p é r i a l e . C o m m e t e l l e elle p r i t u n n o u v e l e s s o r d a n s le x i ° siècle e t s o n a u t o r i t é s ' é t e n d a i t a u l o i n . E l l e é t a i t e n l u t t e c o n t i n u e l l e avec, l e s é v ê q u e s d e M e t z e t l e s d u c s de Lorraine. C'est à cette é p o q u e de p r o s p é r i t é qu'il f a u t faire r e m o n t e r le c o m p l i m e n t q u ' o n a d r e s s a i t a u x n o u v e a u x - n é s : „Qu'il d e v i e n n e b o u r g m e s t r e d e M e t z o u roi d e F r a n c e 4 1 . U n e a t t a q u e d u r o i d e F r a n c e s u r l a ville i n d é p e n d a n t e , en 1444, f u t v i c t o r i e u s e m e n t r e p o u s s é e . C e p e n d a n t le d u c d e M o n t m o r e n c y r é u s s i t à s ' e n e m p a r e r e n 1552 p a r a r t i f i c e e t s o u s la c o u l e u r d ' u n e s i m p l e o c c u p a t i o n m i l i t a i r e . L e 18 a v r i l 1552, l e r o i d e F r a n c e H e n r i I I fit s o n e n t r é e d a n s M e t z . C h a r l e s - Q u i n t a s s i é g e a e n v a i n l a ville p e n d a n t l ' h i v e r d e 1552. E l l e f u t v a i l l a m m e n t d é f e n d u e p a r le d u c F r a n ç o i s d e L o r r a i n e e t l e d u c d é G u i s e . Celui-ci a v a i t p r é p a r é l a d é f e n s e d ' u n e f a ç o n é n e r g i q u e , e t s a n s égards p o u r la p o p u l a t i o n , en faisant raser toutes les constructions h o r s ville, t e l l e s q u e l e s a b b a y e s S t - A r n u l p h e (à la p l a c e d e l a g a r e a c t u e l l e ) e t S ^ C l e m e n t e t t o u t u n q u a r t i e r p o p u l e u x le G r a n d - M e i s = G r a n d M e t z , p r è s d e l a p o r t e S t e - B a r b e , à l a p l a c e d e l ' a r s e n a l a c t u e l . I l y fit élever u n e seconde enceinte fortifiée en arrière, d'abord en terre, plus t a r d e n m u r s g a r n i s d e b a s t i o n s e n saillie. E n d é m o l i s s a n t c e s f o r t i f i c a t i o n s en 1902, on y d é c o u v r i t u n e q u a n t i t é d e p i e r r e s s c u l p t é e s p r o v e n a n t d ' a n c i e n n e s églises. D e p u i s c e t t e é p o q u e , l e s r o i s d e F r a n c o n ' o n t c e s s é d e f o r t i f i e r l a p l a c e . L a c i t a d e l l e f u t c o n s t r u i t e d e 1556 à 1662, afin d e c o n t e n i r l a b o u r g e o i s i e . L e t r a i t é d e W e s t p h a l i e c o n f i r m a la F r a n c e d a n s lq p o s s e s s i o n d e l a ville. P a r l a r é v o c a t i o n d e l ' é d j t d0 N a n t e s , SQUS L o u i s XIV, M e t z p e r d i t l e s Y 3 d e s e s h a b i t a n t s ; l a ville d é c h u t , Ce n ' e s t q u e v e r s l a fin d u x v i n « siècle q u ' e l l e r e p r i t son a n c i e n

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METZ E T SES

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rang. Le gouvernement français fit de grandes dépenses pour les fortifications ; il considérait la forteresse c o m m e la clef de la France. En 1674, Vauban commença à fortifier et à étendre les anciennes constructions ; il établit le fort de la Moselle. Plus tard ces ouvrages défensifs tombèrent en ruine, de sorte qu'il fallut entreprendre des reconstructions considérables sous Louis-Philippe. Après Sadowa, Napoléon III fit construire les forts détachés ; St-Quentin, Plappeville, St-Julien, Queuleu et St-Privat, dont une partie seulement était terminée lors de la déclaration de la guerre en 1870. Après les batailles des 14, 16 et 18 août, le maréchal Bazaine se retira avec son armée dans Metz et y fut enfermé. Le 27 octobre 1870, la faim et les maladies le forcèrent à capituler. Par le traité de Francfort, Metz fut cédé à l'Allemagne; elle devint la capitale de la Lorraine et une forteresse de premier rang sur la frontière.

Le monument principal de Metz est la *Ca t h é d r a l e située sur l'un des points les plus élevés de la ville et construite entièrement en style gothique à des périodes différentes. Elle fut commencée au xnie siècle. Le transept et la nef datent de 1486—1498, le chœur de 1503—1519. Malheureusement on y avait ajouté, en 1764, une façade italienne d'un effet disgracieux. Elle a été démolie et remplacée par une construction imposante, conforme au style, ornée de nombreuses figures, d'après les plans de Tornow. Beau portail latéral de Notre-Dame, en remplacement d'une vieille porte latérale, fermée par des constructions ajacentes. Les deux tours sont inachevées ; celle de l'Est est terminée par une flèche, un dôme gothique (97 m). L'entrée de la tour se trouve du côté de la place d'Armes: 110 marches jusqu'à la première galerie, 105 jusqu'à la cloche de la Mutte, 78 jusqu'à la galerie supérieure. La vue est belle sur la ville, sur la large vallée de la Moselle, le fertile « pays messin ». L'intérieur, simple et sévère, frappe par la grandeur et la hardiesse des proportions architecturales de la grande nef. Le chœur, la rosette de l'Ouest et les transepts sont ornés de belles verrières du xme au xve siècle ; dans une fenêtre très élevée du chœur, on remarque encore l'ancienne aigle du SaintEmpire. Dans une chapelle latérale du chœur se trouve une imitation de la fameuse statue équestre de Charlernagne, autrefois dans la sacristie de la Cathédrale, maintenant à Paris. La Cathédrale est construite en pierres jaunâtres des carrières de Jaumont; c'est une roche calcaire d'une dureté remarquable. Le toit a brûlé lors de la visite de l'empereur d'Allemagne, le 7 mai 1877; il a été reconstruit en fer et couvert de feuilles de cuivre. Comme il a été rehaussé et qu'il nuit ainsi à l'effet général des tours, on se propose, à l'exemple des grandes cathédrales françaises du Nord, d'élever, au-dessus de l'intersection de la nef, une tourelle de dimensions proportionnelles. A u t r e s é g l i s e s : S ' - M a r t i n , grande nef du xn e au xm e siècle, transept et chœur du xve siècle, la tour de l'Ouest, démolie en 1552, fut reconstruite, en 1887, par l'architecte Wahn, S ' - . y i n c q n t , Primitivement église

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abbatiale du couvent de S'-Vincent. La construction actuelle date du milieu du xm e siècle, et fut consacrée en 1376. Chef-d'œuvre d'architecture gothique ; le feuillage des chapiteaux et des frises est surtout remarquable. La façade est du style de la Renaissance française moderne ; elle a été élevée dans les années 17G8 à 1786, sur l'emplacement d'une tour principale, détruite par la foudre. — N o t r e - D a m e , ég-lise des jésuites (construite de 1665 à 1739), dans la rue des Chèvres, avec de belles peintures sur verre de Maréchal ; derrière le chœur, une sculpture représentant l'Assomption, éclairée par en haut. — S t e - S é g o l è n e . Construite dans la seconde moitié du xm e et jusqu'au milieu du xiv e siècle. Les nefs ont été reconstruites et agrandies. Restes de belles peintures sur verres du commencement du Moyen âge, dans les absides latérales. Dans le transept Nord, fresques intéressantes. Le côté Ouest est flanqué de tours, d'après les plans de Wahn. — S ' - E u c h a i r e , dans la rue des Allemands. La construction primitive, qui comprend la tour, date du xn c , les autres parties du xiv6 au xv° siècle. — S ' - M a x i m i n , dans la rue Mazelle, des xn e et xm° siècles, fortement transformée à l'époque du gothique moderne ; le transept Sud, tout à fait moderne. — S ' - P i e r r e , clans la citadelle, maintenant station pour les pigeons-voyageurs. La plus vieille église d'Allemagne qui soit encore conservée (reconstruite au x" et au xv e siècle): de la construction, datant de 620 environ, existent encore les murs d'enceinte, ainsi que la muraille du narthex, qui n'est pas aussi ancienne et qui formait primitivement la paroi intérieure du parvis. De nouvelles fouilles ont fait découvrir les vieilles fondations et de nombreuses pierres des contreretables, portant des sculptures de l'époque mérovingienne de la plus haute importance (conservées au Musée). — C h a p e l l e d e s T e m p l i e r s , dans la Citadelle, il y a quelque temps station télégraphique, maintenant évacuée. Construction octogonale excessivement intéressante du xii e siècle. M u s é e m u n i c i p a l et B i b l i o t h è q u e . Les deux dans la rue Chèvremont, dans un couvent de carmélites ; entrée rue de la Bibliothèque. Une nouvelle construction complétant le Musée n'est terminée que partiellement, de sorte que les locaux sont beaucoup trop petits. Le Musée, très intéressant à visiter, comprend: 1° Collections d'antiquités (à l'étage inférieur, partiellement et provisoirement dans les salles affectées aux tableaux), 2° Monnaies et Médailles, 3° Tableaux et Dessins, 4° Collections d'histoire naturelle (les groupes 2 à 4 dans les étages supérieurs). Les a n t i q u i t é s proviennent principalement de la Lorraine et des contrées limitrophes ; parmi les plus remarquables nous citerons des dépôts commerciaux de l'âge de bronze (vers 800 av. J.-C.) de BasseYutz (Nieder-Jeutz) ; des trouvailles de l'époque dite de Hallstatt (800 à 400 av. J.-C.) provenant du Briquetage de la vallée supérieure de la Les Vus^e^. 9

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METZ ET SES ENVIRONS

Veille et de tumulus ; des tombeaux gallo-romains (N®s 3, 5, 11, 22, 27, 30 et suiv M 37, 75, 77, 79, 89, 90, 138, 158, 165, 296, 297, 313); le monument à colonnes de Merten, arrond. de Boulay (N° 294) ; sculptures d'un autel consacré à Mithra de Sarrcbourg (1895) ; une belle statue de f e m m e (N® 170), trouvée en 1841 à Metz, lors de la construction de la caserne qui s'appelle aujourd'hui caserne Empereur-Guillaume ; débris d'architecture de palais romains à Metz (N®8 14, 161, etc.) ; inscription d'un réservoir d'une distribution d'eau, probablement celle de Gorze à Metz (N® 80) ; statue de la Victoria de Sablon (N° 304) ; restes de somptueux monuments funéraires découverts, eu 1822, dans les fondations des fortifications romaines, à la citadelle de Metz (N° 9/10, 13; eompar. 26, 98/99) ; monuments érigés en l'honneur des empereurs Tibère et Claude par les habitants du Hiéraple, l'an 20 après J.-C. et de Marsal, l'an 43 à 44 (N 0 - 107, 108) ; trouvailles aux champs de sépultures gallo-romains dans les forêts des Vosges septentrionales (blocs funéraires en forme de maisonnette, armes, etc. ; origines: forêt de NeuveGrange, près St-Quirin ; forêt de la Valette, commune d'Abreschwiller ; Drei-Hciligcn ; forêt près Hultenhausen) ; trouvailles à l'amphithéâtre romain à Metz, abandonné depuis le iv û siècle après J.-C. ; au milieu des ruines de l'amphithéâtre un chrétien (d'après la légende, St-Clément, et le fait se serait déjà passé au i« r siècle) établit sa demeure servant également de chapelle et do lieu de réunion aux prosélytes ; restes du sarcophage en marbre provenant des premiers temps chrétiens, dans lequel fut déposé plus tard Louis le Débonnaire à l'abbaye carlovingienne de SOKT-A-MOÎ'SSON-N.VNCV

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à la station de Perl (5 km), en longeant de préférence la rive g. de la Moselle, par Kontz. De Perl en chemin de fer à Nennig, villa romaine, mosaïque très célèbre. La voie franchit (22 km) la frontière et va à Trêves (Trier) (63 km). Stations : Perl, Besch, Nennig (v. pl. ha,ut), Palzem, Wincheringen, Nittel, Wellen, Temmels, Wasserliesch, Karthaus, Lœieenbrilcken, Trier.

12. Metz-âmanviliers (Verdun). Construit en 1873.

Metz, p. 125. Après 6 km Longeoille (p. 132), après 8 km Moulins-Us-Metz, 945 : Villa Molendina, 186 m (Aub. Schtvers). Vieux château. 10 km Chûtel-S^Germain (Villa des Roses), belle excursion. On monte d'ici vers le champ de bataille du 18 août (p. 136) par la vallée de Monvaux (halte en été). 16 km Amanvillers, station frontière, 311 m (Restaurant de la gare), visite du champ de bataille de SP-Privat (p. 136). Belle excursion d'Amanvillers par Montois à la frontière française près Jœuf et d'ici à Mogemre-la-Grande (p. 156). 18 km, frontière. 22 km Batilly, église avec nef romane du xie siècle. D'ici à Verdun 70 km, Châlons 177 km, Paris 349 km. A Conflans, embranchement pour Briey et Fanchopré.

13. Metz-Pont-à-Mousscm-îfaiicy. Construit en 1SB0.

Metz p. 125. La voie monte la vallée riante de la Moselle. A g. le fort Auguste de Wurtemberg et dans la forêt le petit château Frascati, où fut signée, le 27 Octobre 1870, la capitulation de Metz. 8 km Ars-snr-Moselle, 884: Arx, 173 m. (Restaurant Schweiger). Restes imposants de l'antique aqueduc romain (p. 133), fabriques de vin mousseux ; sur la hauteur le fort Prince impérial. Au delà de la Moselle Jony-anscArches (Aub. de l'aqueduc romain). Le fort comte Hœseler domine Jouy. Après 11 km Ancy-siir-Moselle, 875: Anciacum, 173 m, à 13 km Novéant, 175 m, station-frontière allemande, pont suspendu sur la Moselle, conduisant à Corn/y sur l'autre rive ; pendant le siège de Metz quartier général du prince FrédéricCharles. Omnibus de Novéant à Gorze, 6 km pour 1,20 M. ( p . 134). 20 km P&gny, station-frontière française, vignobles bien exposés. Embranchement d'une voie qui, par Mars-la-Tour, rejoint à Conflans la ligne Ai narivillers-Verdun. De cette ligne s'en détache, à Onville, une autre pour Thiauoourt (vignobles

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CHEMINS DU FUR LORRAINS

célèbres). Les ruines du château de Prény, souvent cité dans l'histoire de la Lorraine, s'élèvent à l'Ouest de ce lieu ; j o l i coup d'œil sur la vallée de la Moselle. 28 km P o n t - à - M o u s s o n ( M o s e l b r u c k ) , 11585.hab. (Hôtel de France, de la l'oste), dans une belle situation sur les bords de la Moselle. L a vieille ville est sur la rive g., la nouvelle ville sur la rive dr. Eglise Si-Martin en stylo gothique. Jolie place du marché entourée d'arcades cintrées et d'anciennes maisons. Promenade du Cours ombragée, près de la gare. A 20 min. au Sud-Est., les ruines pittoresques du châteaufort. de Mousson. L a voie passe par Dieuloitard. Dans une île do la Moselle les restes du village gallo-romain Scarponna, qui était englobé dans le territoire des Mediomatriciens ; une ferme y porte encore l'antique nom de Scarponne. Par Marbaehe à F r o u a r d (48 km). (Hôtel du Chemin de fer). Confluent de la Meurthe et do la Moselle. Embranchement pour Paris et Nomeny. Forts d'arrêt barrant le passage. 56 km N a n c y , 200 m ; 102 559 hab. ( G r a n d Hôtel, place Stanislas, bon ; de. Paris, rue S'-Dizier ; de l'Europe, rue des Carmes et Gambetta ; du Commerce et des Halles, rue des Carmes ; Terminus, place de la Gare ; Restaurants : Walter, Restaurant de la: gare; Brasserie viennoise, recommandée; Cafés sur la place Stanislas). Chef-lieu du département de Meurthe-et-Moselle, sur la Meurthe. V i l l e moderne, riante, aux rues belles et larges ; places magnifiques. Université. Garnison nombreuse. T r a m w a y é l e c t r i q u e de Maxéville à Jarville ; de la nie S'-Georges à Malzéville ; de la place Carnot à la rue de Toul par le Sud de la ville. Les trois premières lignes passent à proximité de la gare et donnent correspondance avec les autres. De P r é v i l l e (cimetière) à Essey ; de la place Lobau à la rue du Sergent-Blandan ; de la gare au boulevard de la Pépinière. H i s t o r i q u e . Capitale e t résidence des ducs de L o r r a i n e et de Bar. L e 7 j a n v i e r 1477, Charles le T é m é r a i r e f u t tué sous les m u r s de c e t t e ville, et l'Etat p o u r l e q u e l il avait r ê v é une couronne royale s'effondra. Un vieux dicton dit : Bei Granson das Gut ; Bei M u r t e n don M u t h ; Bei N a n z i g das Blut. (A Granson Charles p e r d i t l e trésor ; à Morat, le courage : à N a n c y , la vie). D e 1732 à 17IÎ6, résidence de Stanislas Lesczynski, b e a u - p è r e de Louis X V ; Stanislas avait obtenu les duchés de L o r r a i n e et de Bar, en d é d o m m a g e m e n t de son r o y a u m e de P o l o g n e .

Outre les belles places avec leurs monuments, les curiosités de la ville sont : Y Eglise S^Kprre, beaux vitraux ; l'Eglise des cordeliers, construite par René II, en souvenir de la victoire sur Charles le Téméraire. Beaux monuments funéraires (Jacques Callot, 1592-1635). Dans la Chapelle ronde, monuments funéraires des ducs de Lorraine.

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NANCY

La Cathédrale, dont l'intérieur est richement sculpté. h'Hôtel de ville, splendide édifice, orné d'un bel escalier ; on y trouve le Musée de peinture et de sculpture, et des tableaux de prix. Au Palais ducal il y a le Musée historique lorrain, collections excessivement intéressantes : au rez-de-chaussée antiquités préhistoriques, romaines et franques et sous le portique qui fait suite au rez-de-chaussée une collection considérable de taques de cheminées ; à l'étage supérieur des meubles, des faïences, des gravures, des monnaies, etc., et dans une chambre attenante les trouvailles franques du Vieil-Aître. Au Palais de l'Académie, le Musée d'histoire naturelle. La Bibliothèque publique, qui se trouve à l'ancienne Université, compte environ 70 000 volumes et 700 manuscrits. Parmi les nombreuses et belles p o r t e s de la ville, nous citerons particulièrement l'antique Porte Notre-Dame (construite en 1463), la Porte S1-Nicolas, par laquelle les ducs lorrains avaient coutume de faire leur entrée solennelle, et la Porte S1-Georges qui récemment a échappé heureusement à la destruction. Exposition très intéressante de meubles et verreries artistiques de Gallé. Monuments de Stanislas (par Jacquot), de Mathieu de Dombasle (par David d'Angers), de Thiers (par Gilbert), do Jacques Callot (par Eug. Laurent) et du Général Drouot (par David d'Angers). Belles maisons anciennes; rue Callot, on montre la maison natale de Callot. Au Faubourg S1-Jean, une croix en pierre s'élève sur une petite place. D'après la tradition, c'est l'endroit où a été trouvé le corps de Charles le Téméraire, après la bataille de Nancy (7 janvier 1477). Belle promenade publique, la Pépinière, comprenant plus de 20 hectares, tout près de la place Stanislas ; concerts militaires pendant la belle saison. Magnifique cimetière de Préville dans le faubourg Stanislas. Au point culminant (Ouest), une porte pratiquée dans le mur à g. est l'entrée du cimetière des soldats allemands, sur lequel s'élève le Monument allemand. Au Faubourg SP-Piei-re, l'église Notre-Dame-de-Bon-Secours, pompeusement décorée ; mausolée et admirables monuments de Stanislas Lesczynski et de son épouse ; étendards pris aux Turcs par le duc Charles V. On va jusqu'ici en tramway électrique. Chemin de fer à S'-Dié.

les Vosges,

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VOSGES SEPTENTRIONALES : TRAJET PRINCIPAL

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VOSGES SEPTENTRIONALES D'Annweiler à Saveme Itinéraires P r e m i e r j o u r : Wissembourg, château de Guttenber;7, Bergzabern, ruine Madenbourg, château de Trifels, Annireiler. D e u x i è m e j o u r : Annieeiler, Réhberg, château de Lindelbronn, ruine Bclrbelstein, château du Drachenfels, châteaux de Dahn, Dahn. T r o i s i è m e j o u r : Dahn, châteaux de Wegelnbourg, de Hohenbourg et de Löwenstein, Schönau. Q u a t r i è m e j o u r : Schönau, château de Wasigenstein, Obersteinbach, château de Wittschlössel, Windstein, Niederbronn. C i n q u i è m e j o u r : Niederbronn, Wasenbonrg, Arnsberg, Lichtenberg, Wimmenau, la Petite Pierre (Liltzelstein). S i x i è m e j o u r : La Petite Pierre (Lützelstein), Oberhof, Saveme.

Premier jour.

Wissembonrg, château de Guttenberg, Bergzabern, ohâteaux de Madenbourg et de Trifels, Annweiler. (8 h. V«) Wissembourg, Guttenberg, 2 petites heures. — Coul e u r b l a n c h e . En quittant la gare de Wissembourg (p. 190) on contourne la ville, en laissant celle-ci à droite. Après 20 min. on suit, à gauche, pendant quelques minutes, la route de Weiler (p. 197), puis on monte à dr. un assez mauvais chemin (Ind.). En 20 min. on atteint le petit château de S'-Pierre et S'-Paul. La vue embrasse le champ de bataille de 1870. A partir d'ici on suit le chemin de Schweigen. Après peu de minutes, on prend un large chemin de voitures à g. (Ind.); à sa bifurcation on prend à dr. et tout de suite après de nouveau à g. En 15 min. on se trouve sur la frontière bavaroise, près d'un banc. En 6 min., route forestière, après 14 min., on tourne à dr. ind. (A g. Ind.: Yogelsberg, Weiler, Wissembourg). Peu après, suivre le sentier à dr. Au bout de 4 min., monter le sentier à g. Après 7 min. continuer à dr. le chemin de chars. Dans 11 min. à un col avec pépinière. Ind. : à dr. vers Rechtenbach, à g. vers Steffelsberg, Bergzabern. Entre les deux sentiers, monter celui du milieu, qui en 12 min, conduit au château de Guttenberg, 508 m, (La couleur blanche contourne montagne et conduit au co} 11*

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VOSGES SEPTENTRIONALES : T R A J E T PRINCIPAL

suivant.) Le château est mentionné dès 1180. Propriété des comtes de Linange, il fut détruit pendant la guerre des paysans. Très jolie vue sur les crêtes boisées du Wasgau et sur la forêt du Mundat, qui s'étend dans la plaine; au Nord: Asselstein, Rehberg, Anebos, Scharfenberg dominé par la ruine de Scharfeneck ; au Nord-Est : Leberstein, Treitelskopf avec une tour, Madenbourg ; vis-à-vis le Steffelsberg avec sa tour ; au Sud la tour du Scherhohl, le mont S te -Odile et le Schneeberg ; au Sud-Ouest le rocher de Dabo. (3-uttenberg, Steffelsberg, Bergzabern, 2 h. — C o u l e u r b l a n c h e . On sort par la porte du château et l'on descend immédiatement le sentier à dr., qui mène en 8 min. à un col (ind. à g. en arrière : Wissembourg, Germanshof, à dr. on descend vers Oberotterbach) ; on prend à dr. le chemin horizontal (ind. Bergzabern) ; à g. un sentier se détache vers Reisdorf, Bârbelstein (p. 196). Après 7 min., au banc des Trots-Chênes, continuer tout droit sur la hauteur (à g., en arrière, vers le haut de Derst). Après 24 min., prendre à g. On aperçoit bientôt, à dr., au-dessus de soi, la tour du Steffelsberg, qu'on peut atteindre en montant directement à travers la forêt ; le sentier conduit au col entre Kolmerberg et Steffelsberg et monte alors vers l'arrière. En 19 min. sur le Steffelsberg, dont la tour fut élevée en 1887. Vue splendide sur les montagnes du Palatinat. Pour descendre, prendre le nouveau sentier qui mène en 10 min. au col entre Kolmerberg et Steffelsberg. Du col, aller à dr. en laissant le Kolmerberg sur la g. De la bifurcation : à dr. On gagne en 8 min. la Chapelle du Kolmerberg, avec vue. Ici séjourna vers 1803 Vermite Martin qui fit vœu. de ne plus boire de vin, mais qui finit par le manger avec une cuiller. Depuis la chapelle, bon sentier (Ind.) qui croise deux fois une route forestière et descend en 35 min. dans la vallée, près de la Villa Karcher; sur la rive droite, le chemin ombragé du Philosophe. A l'entrée, pierre commémorative de Tabernse montanus, érigée en 1884. D'ici un beau chemin sur lequel s'élèvent de nombreuses demeures pour cures d'air, parmi lesquelles la Holler-Milhle, conduit en 15 min. à Bergzabern. Bergzabern (Saverne en Montagne), 170 m ; 2 600 hab. (*Rœssel; Hôtel Gillet, près de la gare ; Èngel, auberge. Hors ville, à la distance d'un quart d'heure, sur la route de Birkenhoerdt, la Holler-Milhle, ci-dessus nommée, cure d'air; un peu plus loin YHôtel de Westenhœffer ; un établissement système Kneipp ; la Maison des Diaconesses et d'autres pensions) ; belle situation. Voitures de louage : Gruber, Espig, Ringhauser, Table d'orientation près de la gare. H i s t o r i q u e . Elevée au rang de cité par l'empereur Rodolphe, très florissante sous la domination des ducs de Deux-Ponts, Bergzabern, l'ancienne Taberna montana des Romains, eut beaucoup à souffrir pendant la guerre des Paysans et celle de Trente ans et fut presque • entièrement détruite en 1676 par les Français. C'est dans le château de Bergzabern,

WlSSEMiïOURG-ANNWEILEtt

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s o m p t u e u x bâtiment flanqué de deux puissantes tours, construit et restauré en 1561 sur l'emplacement du vieux castel du duc Wolfgang de Deux-Ponts, que la spirituelle duchesse Caroline, veuve de Christian VII, passa son veuvage. Sa tille, Caroline-Heûriette, qui devint plus tard la „grande Landgravine de Hesse", c o m m e l'appelait Gœthe, y passa aussi son enfance. Lorsqu'elle mourut, en 1776, Frédéric le Grand qui l'avait en très haute estime, lui fit élever un m o n u m e n t à Darmstadt, dont l'épitaphe : „Femina sexu, ingenio vir11 (femme par le sexe, h o m m e par la tête), est due à Wieland.

A signaler comme belle construction antique l'auberge de Y Ange (Engel) près du château. Bergzabern est le lieu de naissance du naturaliste et chimiste du xvic siècle, connu sous le pseudonyme de Tabernœ montâmes (Jacobus Theodorus) 11590. A l'Hôtel Roessel est fixée une plaque rappelant le séjour du prince impérial d'Allemagne peu avant la bataille de Wissembourg. Les habitants de Bergzabern portent le sobriquet de „Boheemmer11'" Ils le doivent à un singulier sport cynégétique, qu'ils pratiquent en hiver, en faisant la chasse aux pinsons de montagne (Bôhammer) à la lueur des torches et sans autre engin que des sarbacanes et des boulettes de terre glaise. Lorsque la faîne a été abondante, le pinson de montagne se rassemble en grandes bandes dans les forêts du voisinage.

Depuis ces derniers temps Bergzabern est très apprécié comme cure d'air. Les environs offrent de nombreux buts de jolies petites promenades. Bergzabern, Klingenmunster, Madenbourg, 2 petites heures. C o u l e u r b l a n c h e . De Bergzabern à Pleistceiler, 20 min. Voir dans le village une ancienne maison de paysans datant de 1594, avec de belles sculptures sur bois. Sur la hauteur derrière le village, on jouit d'une belle vue sur le Madenbourg, à dr. Neukastel, à g. Gleishorbach et Gleiszellen avec une chapelle, ayant à sa dr. la ruine de Landeck. On suit la route qui offre une belle vue sur les montagnes et la plaine, et dans 30 min. on arrive à Klingenmunster, 1939 hab. (Bœuf = Ochse; embranchement pour la station Rohrbach, p. 64) autrefois riche abbaye de bénédictins, détruite pendant la guerre des Paysans. Dans la rue principale, une vieille maison, ornée d'une belle tourelle d'angle. De Klingenmumter, en passant devant l'imposant Asile des Aliénés, on arrive en 10 min. au haut de la route. Vue superbe: devant soi le Rehberg, Leberstein, à leur dr. le Madenbourg, Neukastel, à g. la tour du Treitelskopf. En 5 min. dans la vallée du Kaiserbach, en amont d'un moulin. (A dr. s'embranche une route allant par Eschbach à Siebeldingen, c o u l . r o u g e ) . Derrière le moulin, à dr., monter les marches (Ind. C o u l . b l a n c h e ) . Mauvais sentier grimpant d'abord à pic, mais qui procure bientôt une vue sur le grand et le petit Hahnstein et le Rehberg, devant soi le Madenbourg. En 22 min. au Burgberg, monter le sentier en zigzag à dr. (En suivant la c o u l e u r b l a n c h e , on contourne le

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VOSGKS SEl'TKNTBJONALES : TKAJKT rRINCIPAL

Burgberg et l'on arrive en 16 min. à la chapelle et puis au col voisin, vers le Trifels). En 20 min. à la porte (l'entrée du • Madenbourg, situé sur le Rotenberg, 473 m. Le plus bel endroit des Yosges palatines. Le peuple appelle cette ruine le Château d'Eschbach, d'après le nom du village d? Eschbach, situé au pied de la montagne. [A partir d'Eschbach, où l'on arrive en 25 min. par la route, depuis le pont de la vallée du Kaiserbach, il y a un bon chemin pour le Madenbourg. Coul. j a u n e . D'Eschbach, où croît un bon vin rouge (auberge de Christmànn), en un quart d'heure à Leinsweiler et encore un quart d'heure plus loin, le Neukastler Hof, D'ici à Annweiler.] P â n o i a t o a . Ail Sud-Ouest : le Leberstein, ayant à sa dr. le Hnndstein, lo Hahnstcin, le Eohstein, le Itehberg. A l'Ouest, plus loin, le château de Lindelbroim; au Nord-Ouest Wegelnbourg, au Nord le rocher de Neukastel, à l'Est toute la plaine rhénane avec ses innombrables villes et villages, bordée par l'Odenwald et la Forêt-Noire. On voit la flèche de la cathédrale do Strasbourg, Celles de Spire et do Worms, de Mannheim et de Karlsruhe. Vis-à-vis, vers le Sud le Treitolskopf. Le rocher en saillie s'appelle H«idenschuh (pied de payen). La vue au Madenbourg est sans contredit la plus belle du Palatinat. H i s t o r i q u e . C'est en 117G que les documents font 1a première mention de ce château qui passait pour un des plus forts du pays. Après avoir passe successivement des Linange aux Sickingen, et de ceux-d aux Fleckenstehi, il fut cédé en 1530 par Ulrich de Wurtemberg ù levêque de Spire, comme l'indique une inscription placée au-dessus de la porte, incendié pendant la guerre des paysans, il ne tarda pas à se i-clever de ses ruines, fut pris d'assaut en 1552 par le margrave Albert Aleibiade, soutint plusieurs sièges et attaques de vive force pondant la guerre de Trente ans et fut enfin détruit par Montclar en 1689.

Les ruines, d'un aspect imposant, sont bien conservées et fort visitées en été par les habitants du pays, qui y célèbrent la fête du Madenbourg. Puits profond. Au-dessus du portail on lit l'inscription suivante en allemand : « On m'appelle MaydenboUrg, le comte palatin Georges m'a acheté à ceux de Wurtemberg, en quinze cent-cinquante-et-un. A la SaintJacques il tti'a pris, m'a voué à Marie, que Dieu lui donne la, vie éternelle. » Une auberge y est ouverte pendant l'été. Madenbourg, Trifels, 1 h. 3/j- —- D'abord c o u l . j a u n e , puis de nouveau c o u l . b l a n c h e . Le sentier descend. En 15 min. à un col près d'une petite chapelle. Ici on suit la coul. b l a n c h e qui vient de la g. (à dr. coul. j a u n e , on descend à Eschbach). Le chemin monte. Joli panorama et coup d'œil rétrospectif sur le Madenbourg. Après 30 min. au Wetterberg. Le chemin se dédouble pendant dix minutes ; celui à dr. est ombragé, celui de g. offre de jolis points de vue (à la bifurcation un sentier monte en 12 min. au Wetterberg, belle vue). Nous suivons le chemin à g. Après 10 min. sortie de la forêt de hêtres, jonction avec le chemin ombragé, vue magnifique sur les châteaux de Trifels, Anebos

WISS EM BOURG-ANNWFJLER

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et Scharfenberg. Après 6 min.. à g., chemin vers le Rehborg (p.. 169, coul. bleue, 3/4 d'h. Tout de suite après, à dr., sentier vers Neukastel et Leinsweiler). Après 7 min., on rencontre, à dr., un sentier qui monte aux ruines de Scharfenberg et d'Anebos (ce sentier conduit en 5 min. au col entre les deux ruines, puis à dr„ en 13 min., à la ruine Scharfenbergt appelée aussi Miinz, sur un rocher élevé ; belle vue ; détruite en 1525 dans la guerre des paysans ; à g., en 5 min. à la ruine Anébos, peu intéressante) ; on continue tout droit, pour être en 8 min. au col entre Anebos et Trifels. (Coul. des chemins: b l a n c h e pour Albersweiler; v e r t - b l e u pour Hohenberg, Albersweiler; b l e u e pour Annweiler). Par un bon sentier on monte du col, en 20 min., au château de Trifels. Trifels (494 m), groupe de trois châteaux forts : Trifels, Anébos et Scharfenberg ; ce dernier est aussi appelé la Miinz par les habitants des environs. H i s t o r i q u e . Autrefois puissante forteresse impériale dont l'histoire est étroitement liée à la grandour et à la décadence du Saint Empire. De m ê m e que le Kyffhieuser au Nord, le Trifels se dressait menaçant an Sud. Des rois et des empereurs y tinrent leur cour. C'est d'ici que, d'après la tradition, Henri I Y serait parti pour Canossa. L e Trifels était la résidence favorite des Hohenstaufen. Barberousse y fit construire une splendide salle .en marbre. C'est dans ce château que ses descendants conservèrent depuis 1126 les ornements impériaux ; les mornes du couvent voisin d'Eusserthal étaient préposés à leur garde. Ces murs servirent aussi de cachot à maints prisonniers de qualité, particulièrement sous Henri V I . Richard Cœur de Lion y f u t transféré depuis Dürrenstein sur le Danube comme prisonnier d'Etat. I l y resta enfermé de 1193 à 1194 jusqu'à ce que son fidèle Blondel l'y découvrit et le délivrât comme le prétend la légende. L a vérité est que Richard dut racheter sa liberté au prix d'une forte rançon. Cette rançon donna à Henri V I les moyens de faire reconnaître par les armes ses prétentions sur la Sicile. L e 1*2 mai 1194 Henri sortait de Trifels suivi d'un brillant appareil de guerre pour aller châtier les Normands. Après la chute des Hohenstaufen, Gruiïlauiae de Hollande s'empara du château et du trésor, et dans l'enivrement de cet heureux coup de main, il appela son épouse auprès de lui. Mais celle-ci fut enlevée avec son escorte par le seigneur de Rietbourg (château près d'Edenkoben). Louis de Bavière engagea. Trifels et Anaiweiiler aux Electeurs palatins et le château passa ainsi aux mains des ducs de Deux-Ponts. L a splendeur de la forteresse déclina en même temps que pâlit l'étoile de l'Empire. Pillée pendant la guerre des paysans, elle fut plus tard frappée de la foudre qui en consomma la ruine. Longtemps le château n'offrit plus aux regards qu'un amas de décombres, lorsqu'en 1866 sè forma à Annweiller une „Société du Trifels", dont l'activité dans le déblaiement des ruines ne saurait être assez louée. L a tour principale qui subsistait encore f u t rendue accessible ; la chapelle qui abritait autrefois les insignes impériaux fut convenablement restaurée, et en dernier lieu on en a déblayé l e puits.

Aiiberge avec rafraîchissements en été : prix taxés par la Société du Trifels. A remarquer le puits du château, profond de 80 m., qui donne de nouveau de l'eau comme il y a des siècles. On croit que la salle de marbre de Barberousse se trouvait sur l'emplacement actuel du signal trigonométrique. Le plateau de rocher qui fait saillie s'appelle la place de Danse, Table d'orientation sur la plate-forme de la tour.

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VOStiF.S S E P T E N T R I O N A L E S : T R A J E T

PRINCIPAL

Il ne reste du château à'Anebos que des vestiges insignifiants, et du Schai-feneck (488 m.) qu'une tour élancée. Les trois châteaux, situés sur la même crête, étaient reliés entre eux par des travaux de fortification. Du Trifels à Annweiler, s/i d'h. — Coul. b l e u e . On revient au col entre Anebos et le Trifels en 12 min. et l'on descend à g. par un bon chemin, d'abord en suivant les deux coul. réunies, b l a n c h e et b l e u e ; après 10 min. bifurcation; on suit tout droit la coul. b l e u e (à dr., sentier b l a n c , vers Albersweiler) ; en 20 min. à Annweiler. Annweiler, 180 m. 3 664 hab., petite ville, dans un site agréable, sur la voie ferrée Landau-Deux-Ponts (* Le Cygne = Schwan; Au Rehberg, recommandés ; restaurant Trautmann; Zum Feldwebel, à la gare, bonne bière ; Brauerei-Ausschank des brasseries réunies ; Brasserie Busch, avec jardin). Centre d'un nombre infini d'excursions dans les Vosges vers le Sud et dans la Hardt vers le Nord : toutes jalonnées de coul. et de nombreux Ind. En été, très fréquenté des touristes. A la mairie, petite collection d'antiquités, provenant du Trifels, ainsi qu'un document de l'empereur Frédéric II, accordant l'exemption de la douane. Du cimetière, bien situé, on jouit d'une belle vue sur Annweiler et la vallée. Monument commémoratif des combattants de 1849 (Freischärler), tombés à Rinntal (p. 90). Industrie active : travaux en émail et fabrique de mesures métriques.

Deuxième jour. Annweiler, Rehberg, Château de Lindelbronn, Ruines du Berwartstein et du Drachenfels, Châteaux de Dahn, Dahn. (7 h. 3/*) Annweiler, Rehberg, 1 h. V4- — Coul. b l e u e . A Annweiler le chemin monte près du jardin de l'Hôtel du Cygne. C'est un ancien chemin de chars qui conduit sur une crête de montagne ; à g., au fond, on aperçoit la vallée de Bindersbach ; coup d'œil sur le Trifels. On arrive à la forêt en 29 min. et 5 min. plus loin, au col près de YAsselstein grande et étroite paroi rocheuse, d'une longueur de 200 m. et d'une hauteur de 80 m. Le chemin se divise bientôt en deux : à dr., à Lindelbronn (v. plus bas), à g., au pied du Rehberg: les deux chemins en coul. b l e u e . Arrivé au pied du Rehberg, on prend à dr. le chemin de voitures inférieur, montant commodément et à l'ombre. Après 22 min., sentier à g. vers la Source ; on continue tout droit. Bientôt jolie vue

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sur Lindelbrorm. Au bout de 11 min. on rejoint le chemin, venant du Trifels par la Source. D'ici en 5 min. on gravit le sommet du Rehberg (593 m). Du haut de la tour (datant de 1862) on jouit d'une belle vue sur les montagnes du Palatinat, couronnées de ruines et de rochers imposants : vers le Sud-Est, Treitelsberg ; au Sud, Steffelsberg, avec leurs tours, puis le château de Guttenberg; au Sud-SudOuest, la tour du Scherhohl; à l'Ouest, Wegelnbourg, Hohenbourg, Maimont ; puis au Sud-Ouest le château de Lindelbronn ; au Nord, Annweiler, Trifels, Anebos, Scharfeneck, Schaenzel ; à l'Est, Landau, Neukastel, Madenbourg. Rehberg, Lindelbronner Hof, 2 h. Y4- — Coul. b l e u e . Nous redescendons de la tour, en 30 min. au col d'Asselstein ; ici nous suivons le chemin horizontal, à g., au-dessous de 1' Asselstein ; échappée vers le Sud. Le chemin descend et conduit en 23 min. sur la route de Gossersweiler qu'on suit à dr. (Après quelques pas, la route se détache à dr. sur Annweiler). Continuant la route, qui ouvre de beaux points de vue, on est en 20 min. à Völkersweiler, 350 hab. (Auberge d'Erhardt). Devant Völkersweiler, à g. de la montagne appelée Engelsberg, on aperçoit deux rocs de forme singulière : le plus éloigné qui surplombe s'appelle le Pot de fromage pourri (der faule Käshofen), l'autre le Rocher du Gentilhomme (Edelmannsfelsen) ou Inglandsfeisen. A l'entrée du village, avant l'église, on franchit à g. le pont et par la route on arrive en 10 min. à Gossersweiler, 536 hab. En deçà du village un sentier conduit aux rochers précités. Près de l'église aller tout droit (à g. on va à Silz). Au dehors du village, à la bifurcation, prendre à dr. d'abord, puis ensuite à g., en aval du Rotzenstein, la large route qui se dirige vers le Lindelbronner Hof. Vis-à-vis, sur le versant Ouest de l'Engelsberg. on voit des rochers de forme curieuse, appelés les Trois Rois ou Dreisteine. Après 37 min. le chemin se divise, mais on peut indistinctement choisir l'une ou l'autre voie : la route à dr. est plus longue, mais ombragée, le sentier de g., montant et descendant, est le plus court. Après 12 min. un chemin se détache sur la dr., allant par le col à Annweiler (Croix bleue). Après %ji d'h. de marche depuis Gossersweiler, on arrive au Lindelbronner Hof (Mais, for., bon accueil, prévenir à l'avance si l'on veut y passer la nuit). Cette mais. for. est située en contre-bas du château. Un sentier agréable conduit en 15 min. au Château de Lindelbronn (441 m). Il n'en reste que le mur Est de la salle des chevaliers, avec 4 fenêtres gothiques doubles. P a n o r a m a . Belle vue sur le massif de rochers du pays de Dahn et sur ses curieuses formations rocheuses. A l'Est, Landeck et le Treitelsberg avec sa tour ; plus à g. Madenbourg, et, comme fond, la Forêt-Noire ; au Nord-Est, Trifels,, ayant à sa

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VOSGES SEPTENTRIONALES : TRAJET PRINCIPAL

dr. l e B e h b e r g et à sa g . l'Assclstein ; au Sud-Ouest W e g e l n b o u r g ; à g . l e H o h e n b o u r g ; d r o i t au-dessous les p r o f i l s singuliers des Itœdelsteiiie. A dr. le Buhlstein, a p p e l é aussi l e s Sept-Frères, et les châteaux de Dahn. H i s t o r i q u e . L e château de Limlclbronn appartenait aux comtes de Linange. Rasé en 1441 par l'évoque de Spiro, il fut reconstruit. En 1450 les Linange durent assiéger leur propre château, dont on leur refusait l'entrée. Une petite vieille ratatinée, vieille comme les pierres, passait autrefois pour se montrer souvent sur les murs du château. C'était la petite mère de Linden, génie tutélaire des Linange. Pendant la guerre des Paysans, en 1525, le château fut surpris et incendié par une bande de paysa-ns de Stül'zelbronn.

Château de Lindelbronn, Erlenbach, Berwartstein, 1 h. V4- — Coul. b l e u e . On descend en 25 min. du château de Lindelbronn à Vorderireidental, 520 hab. (D'ici on peut se rendre directement au Drach«nfels, v. plus bas). En suivant la grand'route, on atteint 25 min. plus loin' Erlenbach, 410 hab. (Auberge „zur Hedwig"), située au pied du Berwartstein ou Bilrbehtein. Les principaux épisodes du roman « Hedwig » = Edwige, par Aug. Becker, si riche en belles descriptions des Vosges du l'alatinat, se déroulent à Erfenbach. La maison du coin, vis-à-vis de l'auberge, est désignée comme maison d'habitation de l'héroïne de ce roman. On quitte la route à g., puis on gravit à dr., entre deux maisons, un petit chemin, puis au pied du château un sentier monte en 15 min. au Berwartstein (303 m). La ruine, autrefois très négligée, a été complètement restaurée par le nouveau propriétaire". Il est permis de la visiter sur demande. H i s t o r i q u e . L e château fut donné en 1485 par le prince électeur Philippe au maréchal de sa cour Ha-ns von Trot. Cet homme violent et emporté, qui ne rêvait que plaies et bosses, mourut en exil en 1503, après une existence entièrement absorbée par les différends et les querelles qu'il se plaisait à susciter autour de lui. Son tombeau, un beau mausolée, se trouve encore aujourd'hui dans les ruines de la chapelle S^-Anne, près de Niederschlettenbach. Son souvenir s'est perpétué dans le pays sous le nom de Hans Trapp, le oroquemitaine bien connu des enfants du Palatinat et de l'Alsace.. L e ehâteau fut incendié par accident en 1591.

En face du Berwartstein, la tour de Klein-Franhreich (petite France), perdue dans un fouillis de broussailles, en était sans doute un ouvrage avancé ; elle est rarement visitée. Berwartstein, Erlenbach, Drachenfels, châteaux de Dahn, Dahn, 3 h. — D'abord coul. j a u n e , puis r o u g e . On descend en 10 min. à Erlenbach; prendre à dr., près de l'église, un sentier qui traverse les prairies et rejoint en 12 min. la route de Bergzabern à Dahn par Busenberg. L'autre route qui mène à Dahn par Erlenbach et Niederschlettenbach à Dahn fait un grand détour ; elle passe près de Niederschlettenbach à la chapelle S^-Anne. De la route de Busenberg, vue pittoresque sur le Drachenfels. 25 min. plus loin un Ind. signale à g. le Drachenfels. On arrive au château en 20 min. (Ind. partout). Belle vue sur les châteaux de Dahn. Le château,

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comme presque tous ceux de la contrée, est en grande partie taillé dans le roc. Vu d'en bas, il fait simplement l'effet d'un rocher colossal aux formes bizarres, mais considéré d'une certaine distance à l'Est, il rappelle vaguement par ses contours le buste de Napoléon 1 er , d'où le nom populaire de « rocher de Napoléon » qui lui est donné dans le pays. Historique, La forte situation du château en fit l'un des plus impor-

tants, mais aussi dos plus dangereux pour les relations commerciales de la contrée. Il fut assiégé et détruit par les Slrasbourgeois en 1335 et rebâti peu de t e m p s après. D'abord propriété des seigneurs de Drachenfels, il passa ensuite aux Eekbrecht de Durkheim et devint après château ganerbial et centre de réunion de la ligue des nobles du Wasgau, à la tête do laquelle était François de Sickingen. E n 1523, après que François de Sickingen, abandonné par ses alliés, eut succombé dans son château de Liuidstuhl sous les forces réunies des princes coalisés contre lui, ceuxci se portèrent aussi sur le Drachenfels et le rasèrent. Un petit château bâti en 1778 à Busenberg par les Durkheim existe encore et est transformé en liôtel pour cure d'air.

Un chemin marqué d'Indicateurs descend en 20 min. à Busenberg, 687 hab. (Kurhctus von, Thunes, locataire Louis Kelier, recommandé ; Auberge de la Veuve Korn; Zwn Griinen Baum). En cas de besoin on peut aussi passer la nuit ici, au lieu d'aller à Dahn. Près de la dernière maison de Busenberg, à dr. vers Schindharât: 15 min. A Schindhardt, à la dernière maison près du cimetière, prendre à dr., à la bifurcation à g., puis à dr. Depuis la hauteur le chemin marqué descend directement vers une ferme (on peut aussi descendre à travers la forêt à dr., à 20 min. de Schindhardt). Près de la ferme, en tombe sur la route â'Erfweiier. On la suit à dr. ; après 5 min., bifurcation (tout droit, r o u g e - b l a n c vers Hauenstein, à dr. v e r t - b l e u Vers Ërfweiier, Schwanheim, à g. r o u g e vers Wegelnbourg). On tourne à g. en suivant la coul. r o u g e et l'on gravit un étroit sentier. En 12 min. au col ; à dr. vers les châteaux de Dahn, à g. vers le Hochfelsen. En suivant le chemin large à dr., on arrive en 8 min. au château de A l t - D a h n (338 m), belles et vastes ruines, en partie taillées dans le roc. La tour, rendue accessible, offre une belle vue. Historique. Ce qu'on appelle aujourd'hui le château de Alt-Dahn est formé des ruines des trois châteaux : AU-than, Greventhan, et Thanstein. Henri de Than, s'étant joint au parti de François de Sickingen contre lès :piïnces coalisés, l'archevêque de Trêves mit la main sur le château. Son successeur, l'électeur Jean III, fut frappé d'un coup d'apoplexie en revenant d'un colloque à Haguenau, au mois de juin 1540 ; il rendit l'âme dans la cour du château. L'électeur qiii lui succéda remit l e château entre les mains de son ancien propriétaire. L e s châteaux furent détruits par les Français en 1689, dans la guerre de la succession de la seconde f e m m e du duc d'Orléans. Des châteaux on retourne au col, 6 min., et l'on descend à Dahn par la grand'route (Coul. r o u g e ) en 20 min. (A g. (Ind.) un sentier mène en 15 min. à un énorme rocher, le Hochfelsen, 423 m, belle vue ; on redescend par la chapelle S1-Michel en 12 min. à Dahn). D a h n , 1 588 hab. (Hôtel Hart-

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VOSGES

SEPTENTTRIOMA1,ËS 1 T R A J E T

PRINCIPAL

mann, recommandé, Hôtel Glaner), est situé au centre d'un massif rocheux de formes singulières et très pittoresques. Audessus du village le Jungfernsprung (saut de la pucelle), groupe imposant de rochers, sur la pointe la plus élevée et la plus en saillie desquels on a élevé une croix. Jolie vue. La l é g e n d e rapporte qu'une jeune fille poursuivie sauta de ce point élevé et arriva en bas saine et sauve. A la place où elle toucha terre jaillit une fontaine, le Gutebrunnen.

Poste de Dahn à Kaltenbach, station de chemin de fer, 7 km (p. 90). Trajet également recommandé pour un voyage à pied. Beau chemin forestier par VEyberg à Fischbach et Schönau (Ind. Fischbach) 3 h. */4Dahn, H a u e n s t e i n , 1 h. 3 h. — Coul. r o u g e et b l a n c h e . De Dahn à Erfweiler (481 hab.) '/ 2 h. En arrière d'Ober-Erfweiler, on s'engage près d'une croix à dr. dans la vallée transversale. A la première bifurcation aller à dr., à la deuxième à g. On fait quelques pas et l'on grimpe à dr. le sentier assez escarpé qui mène en 30 min. sur la hauteur. Restes d'une vieille chapelle, belle forêt appelée lïimm-elspforte (porte du ciel), où se trouve la source de la Queich. En descendant par la vallée où elle prend naissance, on atteint en 40 min. Hanenstein, station de chemin de fer (p. 90).

Troisième jour. Dahn, Wegelnbourg, Hohenbourg, Löwenstein, Fleckenstein, Schönau, 5 h. La visite de ces châteaux très intéressants prend beaucoup de temps. Bahn, Rumbach, "Wegelnbourg, 2 h. a/4- — Coul. r o u g e . On descend la vallée de la Lauter à Bruchireiler, en passant au-dessous du Hochfelsen au pied duquel s'élève la chapelle S'-Michel. En route joli coup d'oeil sur le Drachenfels qui d'ici aussi montre quelque ressemblance avec le buste de Napoléon I' r . Après 1 h. de marche on franchit la Lauter près Bruchireiler, 650 hab. (Lion = Libre), et l'on prend le chemin qui monte le versant de la montagne. A g. belle vue sur le Fladenstein. On descend par la vallée de Rumbach à Stamb a c h , 408 hab., en 35 min. (Bonnes auberges chez Kern et Gœrtler). Le chemin de voitures de Dahn à Rumbach par Bruchweiler est plus long que le sentier ci-dessus indiqué. (De Rumbach à Schönau, en suivant la route, il faut encore 1 h. V2)On prend à Rumbach la route de Schönau. Au sortir du village on monte à g. la nouvelle route qui va à Nothweiler. En 25 min., à la lisière de la forêt, jolie vue en arrière (sur

DAHN-SCHÖNAU

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le Rehberg, Madenbourg, Dahn). Ici prendre à dr. Ind. (La route mène en 25 min. à Nothweiler). D'abord un peu raide, le chemin devient bientôt à dr. presque horizontal. Montant constamment sous bois, il débouche en 3/4 d'h. au col entre Schönau et Nothweiler (à dr. sentier vers le Schlusselstein). Un banc est placé un peu à gauche avec belle vue sur le château de Lindelbronn, Trifels, Rehberg, Madenbourg, Treitelskopf. Au col le sentier présente une trifurcation, à g. à Nothweiler: (coul. v e r t e ) , tout droit au Wegelnbourg en 12 min. ; à dr. directement à Schönau en 40 min.) Wegelnbourg (573 m), un des points les plus remarquables des montagnes du Palatinat. A cheval pour ainsi dire sur la frontière d'Alsace, il domine un panorama plus étendu et plus varié que celui dont ou jouit du Madenbourg. (A l'hôtel du Lion, à Schönau, on peut acheter la vue panoramique de Wegelnbourg). Table d'orientation au sommet de la ruine. Par un temps clair, on aperçoit la flèche de la cathédrale de Strasbourg. H i s t o r i q u e . Le château fut détruit en 1282 par les Strasbourgeois, sous le commandement d'Otto d'Ochsenstein, Landvogt d'Alsace, pour punir ses détenteurs, véritables détrousseurs de grand chemin, d'avoir violé la paix publique. Devenu plus tard forteresse impériale, il passa à la maison de Deux-Ponts. Les Français le rasèrent en 1680. Nombre de légendes s'attachent à ses murs. (V. Grimm, Légendes, p. 304).

[Wegelnbourg, Schönau, 40 min. — Rectangle r o u g e . ] Wegelnbourg, Hohenbourg, 25 min. — Rectangle r o u g e b a r r é de b l a n c . De Wegelnbourg on arrive au Hohenbourg en 25 min. par un chemin qu'on ne saurait manquer. Au col (Stcekelsgarten) on franchit la frontière d'AlsaceLorraine. (Rocher du Crapaud = Krœtenstuhl, avec une plaque rappelant la préservation de l'empereur Guillaume lors de l'attentat de 1878 ; par un sentier horizontal à dr. on rejoint en 5 min. le chemin qui va du Wegelnbourg à Schönau, où l'on descend en 35 min., et l'on tombe sur le Maidebrunnen (fontaine de la vierge), au pied de la montagne. Une jeune fille vêtue de blanc passe pour y apparitions ; changée en crapaud, elle attend sur le l'année que quelqu'un vienne lever le charme qui la La source a été captée et pourvue d'un bassin par

faire de fréquentes rocher un jour dans retient (Stœber, 342). le Club vosgien.

Hohenbourg (550 m), un des châteaux les plus intéressants du pays, tant par ses ruines que par son histoire et la vue dont on y jouit, a du être autrefois, à en juger par ce qui reste, une construction splendide. Riches détails d'ornementation. Au-dessus de la porte, l'écusson des Sickingen, des Hohenbourg, des d'Andlau, des de Hunoltstein et les millésimes de 1573 et 1578. Au fond de la vallée on aperçoit, pareil à un dé gigantesque, le rocher du Fleckenstein. H i s t o r i q u e . Le château appartenait aux Puller qui, de longue date, comptaient parmi les familles de marque du pays, et avalent pris de leur domaine le nom de Hohenbourg, Le ménestrel Puller de flohen-

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PRINCIPAL

bourg, qui appartenait à cette famille, accompagna en 1276 Rodolphe de Habsbourg dans son expédition contre Ottokar, bien que son amour pour une noble jeune fille semblât devoir l'attacher au pays natal. I ! composa, pendant ce temps, trois chansons d'amour dans lesquelles il exhale, les tourments de l'absence loin du pays et de son amante. Un autre membre de la famille, Henri, qui faisait partie d'une confrérie religieuse, fonda en 1309,' à Strasbourg, un hospice d'où est sorti l'hôpital actuel. Après l'extinction de la famille en 1482, le château passa aux Sickingen. Ce f u t dans ses mura que se décida le sort de François de Sickingen, car c'est ici qu'il confirma les traités dont la violation devait fournir le prétexte à la campagne contre l'Electeur de Trêves. Après la chute du célèbre agitateur, la forteresse, bien qu'abondamment pourvue de moyens de résistance, se rendit sans coup férir et f u t brûlée. Ce no f u t qu'en 1542 que les princes alliés permirent qu'elle f û t reconstruite. Monclar la détruisit en 1680.

H o h e n b o u r g , LÔwenstein, F l e c k e n s t e i n , 40 min. Rectangle r o u g e b a r r é de b l a n c , puis coul. b l e u e . Hohenbourg on atteint le LÔwenstein en 7 min. par sentier. La ruine, qui s'appelle aussi Lhnhuschmidt, a rendue accessible en 1894. Jolie vue, mais restreinte.

— Du un été

H i s t o r i q u e . Ce château, quo les Puller de Hohenbourg tenaient en fief des Ochsenstein, passa plus tard aux Sickingen. Vers 1386, Jean d'Albe et Hemelin Streif de Landenberg, qui possédaient en commun le château, en avaient fait le contre de leur» brigandages ; les Strasbourgeois le saooagèrent en 1387. La tradition rapporte que le seigneur de Lindenschmidt était le bandit le plus redouté du pays. Pour dérouter ceux qui le poursuivaient, il faisait ferrer ses chevaux à rebours. L'ancienne legende qu'Uhland nous a conservée dans ses chants populaires (p. 139, 140) parle de sa capture et do sa mort. Mais il vit encore dans les souvenirs du peuple. Lorsqu'on est menacé de troubles ou de guerre, il sort aveo fracas p a r la porte effondrée de son manoir à la tête de sa bande de soudards, et chevauche dans les airs qui retentissent alors de clameurs sauvages. Il est devenu le Rodensteiner alsacien.

Il faut 25 min. pour descendre par un sentier (Ind. coul. b l e u e ) à la ferme du Fleckensteiner îlof, contiguê à la ruine ; à côté de la porte de la grange, une sculpture romane est scellée dans le mur. Le F l e c k e n s t e i n (370 m) est peut-être le château le plus remarquable des Vosges par la hardiesse de sa construction. (Speckle, Architecte fol. 88. La vue du château dans Woltmann, l'Art en Alsace, en donne une idée un peu exagérée). Il ne reste que peu de chose des bâtiments qui s'élevaient autrefois sur le plateau rocailleux, haut de 43 m. Par contre les imposantes murailles de revêtement, qui entouraient le rocher depuis sa base jusqu'aux trois quarte de sa hauteur, existent encore en partie. On éprouve une impression singulière en grimpant le long des échelles qui, entre roc et muraille, permettent de visiter la ruine. Le rocher est percé de beaucoup d'excavations ; on y remarque des escaliers taillés' dans le roc et une salle soutenue par des piliers naturels. On examinera aussi avec intérêt le rocher vertical qui se dresse à quelque distance et qui fait l'office de tour. On parvient au sommet du plateau entouré d'un parapet naturel par un escalier taillé à vif dans l'intérieur du rocher, Puits

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SCHÖNAU-NIEDERBRONN

profond. Bel écho dans la cour du château, vers la ferme du Fleckensteiner Hof. H i s t o r i q u e . Les Flockenstein furent jadis une des familles les plus anciennes et les plus puissantes de l'Alsace, et fournirent au S^Empire plusieurs des landvogts qui administraient lo pays à Haguenau. Apres s'être scindée en trois branches, elle s'ctci^nit définitivement en 1720, et ce f u t le prince Rohan de Soubise qui en recueillit la succession. Le château, qui pendant des siècles avait passe pour imprenable, fut enlevé par surprise en 1674 par Vebrun. En 1G80, il partagea le sort des forteresses voisines détruites par Munclar, et f u t rase.

Fleckenstein, Schönau, 1 petite h. — L'itinéraire est le suivant : ou retourne à la ferme, d'où l'on descend, en suivant la frontière 1e long de la lisière' de la forêt, d,ans le vallon; après quelques pas, ou remonte à dr. le chemin qui, à travers champs, mène au village de IIirschtalt 35 min. D'ici à Schönau, 20 min. S c h ö n a u , 591 hab. (Auberge au Lion = Lœwen chez Ferd. Misehler, avec jardin attenant à un étang sur lequel on peut faire une partie en canot) est situé sur la S.auer, tout près de la frontière d'Alsace, au milieu d'un paysage ravissant. Recommandé aux touristes pour en faire pendant quelque temps le centre de leurs excursions. Il n'y a guère de contrée où les ruines soient aussi nombreuses et aussi rapprochées les unes des autres, que dans ce district front.iere entre l'Alsace et le Palatinat. Partout il y a abondance d'In(Jicitteurs pour les chemins à suivre. Le village av£|,it une petite usine métallurgique mentionnée dès 1592 ; elle devint la propriété de la famille de Dietrich et fut supprimée. Jolie petite excursion au Bruderfeisen (rocher fie l'ermite). On prend la route de Hirschtal, dès qu'on a dépassé Schönau on passe à dr. sur la Sauer, ät la hifurcation on gravit le sentier du milieu. En 25 min. au rocher de l'ermite percé d'une petite grotte près de laquelle jaillit une fontaine. Un ermite séjournait ici il n'y a pas trop l o n g t e m p s . R e t o u r p a r l e Pfaffenfelsen

Schönau en 3Q min.

(rocher

du prêtre)

à

Quatrième jour. Schönau, Wasigenstein, Oberstejnbaoh, Witt* schlösse!, Windstein, Niederbronn. 7 h, Vi. R e m a r q u e . Sur territoire alsacien, c'est-à-dire à partir de Schönau, les chemins dans les Vosges allemandes sont marqués par le Club vosgien d'une manière uniforma, Les excursions qui vont suivre se trouvent sur le trajet principal des touristes qui traverse la chaîne cju Nord an Sud et qni touche aux points les- plus importants et les piug

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intéressants. Elle est désignée partout par un r e c t a n g l e r o u g e à partir d'ici. Schönau, W a s i g e n s t e i n , 1 h. '/t. — De Schönau on prend la route de Gebüg, Petersbächel. Lorsqu'on a traversé le village, prendre à droite le sentier ombragé sur le versant du coteau, courant parallèlement à la route et la rejoignant bientôt. Après 17 min. on monte à g. en suivant la couleur r o u g e (tout droit, coul. v e r t e , menant à Petersbächel, Deux-Ponts). Montée facile ; après 13 min. à dr. coup d'œil sur la ruine de Blumenstein. 8 min. plus loin, on est à un col. Ici le trajet principal, laissant la montagne à dr., conduit au Wasigenstein ; à dr. un chemin forestier mène en 14 min. au château de Blumenstein, détachant à g. un sentier montant au Maimont (20 min.) v. plus bas. [Blumenstein. Paysage tout particulier, rien que des forêts, pas une seule maison. La ruine en elle-même n'a rien de remarquable. Maimont, 513 m. (1463 : Meygelmunt). Vestiges d'une enceinte. En 1898 on y a trouvé des débris de poteries romaines ; non loin de la frontière bavaroise s'élève une pierre dite à sacrifices.] P a r t a n t du col, d'où se détache le sentier du Blumenstein, en suivant tout droit le sentier horizontal, r e c t . r o u g e , et laissant la montagne à sa dr., on aperçoit bientôt Wengelsbach ; après 5 min. rejoint un sentier qui remonte de Schönau ; on le gravit et 14 min. après on arrive à un 2 e col où débouche le sentier venant du Maimont (pour y monter : 20 min); à dr. chemin r o u g e - b l a n c vers Petersbach; à g.sentier étroit, un peu montant, vers le col de Wengelsbach (7 min.), tout droit un chemin de voitures mène à Niedersteinbach ; il s'en détache à dr., après quelques pas, un sentier qui descend en 7 min. au W a s i g e n s t e i n . Le W a s i g e n s t e i n , l'une des ruines les plus pittoresques des Vosges, s'élève sur deux rochers. Elle a été rendue partout accessible par les soins de l'administration forestière et du C. V., et mérite d'être visitée. Cette ruine est également très intéressante au point de vue architectural, notamment la salle des chevaliers qui se trouve dans le château inférieur. H i s t o r i q u e . C'est au Wasigenstein que le "Waltharilied (chant de Walther ; Waltharius, poème latin du x" siècle) place le théâtre des exploits de ses héros. Walther, fils d'Alpker ou Alpharis, chef des Goths d'Aquitaine ; Hägen von Tronje, un serviteur du roi franc Gibich, régnant à Worms, et Hildegonde, fille du roi des Burgondes Herrich, se trouvent comme otages à la cour d'Etzel (Attila), roi des Huns. Hägen s'évade, suivi bientôt de Walther et de sa bien-aimée Hildegonde, et tous trois, chargés de riches trésors, franchissent le Rhin. Gunther, le fils avide et le successeur de Gibich, apprend leur fuite et se m e t à leur poursuite pour les dépouiller, Sur ces entrefaites, Walther est arrivé dans le site pittoresque du Wasigenstein, et c'est ici qu'il se prépare à recevoir son ennemi. Le récit'du combat, mieux que toute autre chose, nous Initie au genre héroïque da poésie des v(6ux Sertnalns, Les compagnons de Ounther tombent l'un

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SOHÔNAU-NlEDKlUiltONN

après l'autre ; Gunther lui-même perd une cuisse, Walther la main, Hagen un œil et la moitié de la mâchoire. Exténués' par la lutte, ils pansent leurs blessures ; la noble damoiselle prépare le vin réparateur, et les héros restaurés se répandent en plaisanteries féroces et renouvellent le pacte du sang. "VValther revient dans son pays, célèbre à Langres ses noces avec Hildegonde, et, après la mort de son père, gouverne son peuple pendant 30 ans, aimé de tous et parfaitement heureux. I l est fait mention du château, pour la première fois, en 1272, époque à laquelle il appartenait à la famille de Wasigenstein, qui après s'être partagée en plusieurs branches, s'éteignit en 1458. Les Fleckenstein lui succédèrent, et ceux-ci s'étant éteints à leur tour, les comtes de HartauLichtenberg en devinrent possesseurs par voie d'achat.

Wasigenstein, Obersteinbach, */* h. — Du Wasigenstein on descend dans la vallée au Sud, par un bon sentier. En se retournant 011 a une belle vue sur le château. Bientôt après, arrivé au fond de la vallée, on franchit la rivière, et 30 min. après avoir quitté le Wasigenstein, on atteint Obersteinbach, 501 hab. (Hôtel de Sensfelder-Fricker, bon) sur le Steinbach et sur la grand'route qui relie Wissembourg à Bitche (Wissembourg 26 km, Bitche 20 km 5, Reichshoffen 15 km). En amont d'Obersteinbach, perché sur une aiguille rocheuse, se trouve le château de K l e i n - A r n s b e r g (300 m), que l'on atteint en 'A d'h. depuis le village. H i s t o r i q u e . L e château, qui appartenait primitivement aux "Wasigenstein, passa plus tard aux comtes de Deux-Ponts-Bitche, qui le relevèrent, puis aux Hanau-Liehtenberg, en 1606.

Obersteinbach, Wittschlôssel, 1 petite h. — Trajet principal: r e c t . r o u g e . A partir de l'hôtel, on descend le village vers Wissembourg, puis on tourne à dr., en amont d'un chemin creux. A la bifurcation on continue tout droit. Après 25 min. on arrive à la lisière de la forêt: le chemin se divise en quatre. On prendra sur la dr. le deuxième sentier (Ind.). On croise un sentier après 3 min., vue à dr. sur le Gabelfelsen; après 8 min. on traverse une route forestière; peu après, on rencontre une laie, qui conduit directement à la ruine du Wittschlôssel, en faisant un raccourci, mais est raide. Après 7 min. bifurcation ; à dr. se détache un sentier qu'il faut prendre plus tard, à g. on monte le sentier qui contourne la montagne plusieurs fois et mène en 13 min. au Wittschlôssel. L e rocher, rendu accessible au moyen d'une échelle, offre une très belle vue, qui sera bientôt masquée par la végétation. Wittschlôssel, château de V i e u x - ( A l t ) W i n d s t e m , 2 h. — On reprend en 12 min. le même sentier jusqu'à la bifurcation, d'où l'on descend en tournant fortement à g. En 6 min. à un premier col, puis à un deuxième col, d'où l'on descend à dr. par un chemin de voitures. Jolie vue sur le vallon. Après 8 min. suivre tout droit; bientôt on aperçoit en bas, à dr. le Grilnéhof et au-dessus, à dr., le château de Wineck. Continuant toujours le chemin de voitures marqué de rect. r o u g e s , on se trouve en 14 min. au Kehlenhof. A cette maison tourner à g., toujours en forêt (coul, r o u g e ] Les Vosges.

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riUNCll'AI,

(RECT.

KOUGE)

sur le versant du grand Griinberg. Après 28 min. on passe devant une maison forestière ; 011 aperçoit à dr., en bas, la chaussée de Niederbronn ; le sentier tourne à g., plus bas vers la dr. les maisons de Windstein. Le sentier descend à 25 min. de la mais, for., dans un vallon qu'on remonte. Beau coup d'œil sur le Vieux-Windstein. Sur la lisière de la forêt on monte à g. un sentier en zigzag qui mène en 17 min. au château du Vieux-Windstein, 340 m. Au pied du château hardiment bâti sur le roc se trouve une maison forestière (rafraîchissements). Entrée du souterrain qui relie les deux châteaux. On prétend qu'un autre couloir communiquait avec le château de Schœneck. Chambres taillées dans le roc, très intéressantes à voir. H i s t o r i q u e . Le château de Vieux-Windstein passe pour avoir été construit en 1212, par Pierre, abbé do Neubourg. Propriété depuis 1216 de la famille du même nom, qui en partagea pourtant la possession avec d'autres maisons, il fut détruit en 1332 par les contingents de Strasbourg et de Haguenau. C'est de cette époque que date, dit-on, l'érection du Nouveau-Windstein. En 137Î) Henri-Egbert do Durkheim acquit par mariage une partie de Yieux-Windstein. Peu à pou les Durklieim devinrent seuls propriétaires des deux châteaux, que le colonel palatin Wolf Frédéric de Durkheim défondit vaillamment quoique sans succès, en l(>7(i, oontro les Français. Ce fut le dernier effort de résistance à l'invasion française. La famille, qui existe encore en Alsace (v. Frœschwiller, p. 225), fut remise en possession des ruines par le traité de Nimègue. Elles sont aujourd'hui la propriété de la famille de Dietrich.

Vieux-Windstein, Nouveau-Windstein, Moulin de

W i n d s t e i n . D'ici il f a u t 10 min. p o u r aller au Nouveau-Windstein. Belles croisées. Jolie v u e s u r la vallée avec le r é s e r v o i r artificiel qui a l i m e n t e les f a b r i q u e s du Jiegerthal, s u r L i e b i ï a u e n b e r g et les villages élevés de Nohwiller et de Frœsohwiller. E n s o r t a n t du N o u v e a u - W i n d s t e i n : à dr., p u i s ensuite à g. le s e n t i e r d e s c e n d a n t qui r e j o i n t le c h e m i n de voitures, q u ' o n suit à g. ; b i e n t ô t a p r è s p r e n d r e à d r . le s e n t i e r qui d e s c e n d à t r a v e r s champs, p a s s e d e v a n t d e s m a i s o n s et à la fin d e v i e n t p l u s r a p i d e ; en 13 m i n . au Moulin de Windstein.

Vieux-Windstein, Niederbronn, 2 h. V4 — 2 h. V2- — Du château Vieux-Windstein on gagne, le long des maisons disséminées du Nagelsthal, le Moulin de Windstein en 30 min. (Auberge). Ici, après quelques pas vers la vallée, on franchit le ruisseau, à dr., sur une passerelle, Sur la lisière de la forêt, suivre à dr. la coul. r o u g e (tout droit le vieux sentier abrupt aussi marqué de r o u g e ) . Après 27 min., monter à dr. (pas le chemin large, qui mène tout droit à la Mais. for. de Hochscheidt) et, tout de suite après, suivre tout droit (à dr., sentier du Finsterkopf), d'ici en 20 min. à la Ferme Reisacker, métairie modèle, comprenant de nombreuses têtes de bétail, propriété du baron de Dietrich. Vue sur le Liebfrauenberg. Après 11 min., bifurcation du chemin, s'engager à dr. (à g. on va par la vallée de Dsetenbach à Niederbronn ; sur la dr. débouche le chemin de Wolfsthal-Finstprkopf). Après 5 min. nouveau sentier à g. par la vallée de Dœtenbach à Niederbronn ; tout de suite après descendre le

SCHÔNAU-NIEDERBKONN

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sentier à g. ; en 4 min. à la Mais. for. du Heidenkopf. (Auberge). Joli site. A partir d'ici prendre le large chemin forestier et bientôt à dr. le sentier qui longe la forêt ; au sortir de cette dernière, continuer le chemin à g., en 20 min., au coin de la forêt en amont cle Niederbronn ; p r e n d r e alors le chemin horizontal, qui descend ensuite et mène à travers la petite ville, en 20 min., à la place de l'établissement des bains de Niederbronn. Obersteinbach, Niederbronn par la vallée du Jae-

g e r t a l , 3 h. Boute dépourvue d'ombrage. A faire en voiture. En 1 h. Y2 on atteint le hameau de Windstein, 803 hab. (Restaurant au Windstein). D'ici 20 min. en aval à Jœgertal (Hôtel du Jœgertal ; Bœuf — Ochse, bons). Les forges, qui appartiennent à la famille de Dietrich, ne sont plus exploitées depuis 1890. Belle propriété. Ces forges sont l'origine et le point do départ des nombreuses fabriques de la famille de Dietrich. On monte devant le château à dr. (Le passage par la propriété privée est facilement accordé). On tombe bientôt sur la route de Niederbronn, qu'on suit. Du Jœgertal à Niederbronn 1 h. Du Jœgertal à Beichshoffen 9 km.

Niederbronn, en 820 : Brunnon, 3 056 hab. (190 m), sur le ruisseau du Falkenstein. Le climat y est sain. Excellent séjour pour une cure d'air, très estimé pour ses cures d'eau : Mathis, Frey, KlipfeJ, Weyssler et Ziegdmeyer. La station balnéaire de Niederbronn est on ne peut plus avantageusement située ; elle doit surtout sa renommée aux propriétés médicales de ses eaux salines ferrugineuses. Les bains sont très fréquentés. Niederbronn possède de grandes forges, établies en 1769, qui ne forment, à proprement parler, qu'une seule exploitation avec celles de Reichshoifen, Mertzwiller, Jœgerthal et autres. Tous ces établissements sont la propriété de la famille de Dietrich. Cette famille, originaire de la Lorraine, vint s'établir à Strasbourg vers le commencement du xvn" siècle, et ce fut un de ses membres, Dominique Dietrich, dernier Ammeister de la ville pour le Saint-Empire, qui fut le négociateur de la remise de Strasbourg en 1681 ; un autre de ses membres, Frédéric Dietrich, premier maire français en 1781, mourut en 1798, à Paris, sur l'échafaud. Il est probable que les anciens Romains connaissaient déjà les propriétés de la source saline que nous voyons encore aujourd'hui jaillir en abondance du sol, car on y a découvert un grand nombre de monnaies romaines de l'époque comprise entre 48 av. et 400 ap. Jésus-Christ. Le comte Philippe de Hanau-Lichtenberg s'intéressait vivement aux vertus curatives de la source. Il en fit analyser l'eau en 1592 par des professeurs et des médecins de Strasbourg, qui rédigèrent à l'usage des baigneurs une instruction que l'on afficha dans les bains. Cette instruction nous apprend que « l'eau de la source a la propriété de réchauffer, de relâcher, d'absorber, de sécher, de nettoyer et de fortifier ». ]Ç>*

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VOSGES

SEPTENTRIONALES

: TItAJET PRINCIPAL

(RECT.

ROUGE)

On prescrit spécialement l'emploi des eaux de Niederbronn contre les affections de l'appareil digestif, l'obésité, l'hypocondrie, les maladies du foie, la goutte et autres analogues. Jadis, les paysans des environs de Niederbronn avaient découvert et adopté une méthode de traitement à laquelle, si elle n'était pas des plus commodes, on ne peut cependant refuser le mérite de l'originalité. Toutes les années, à la S'-Jean, ils arrivaient, comme le rapporte Rœsslin, en bandes nombreuses et s'immergeaient dans le bassin, dans lequel ils restaient 24 heures consécutives, fortement convaincus que par ce moyen ils étaient garantis de toute maladie pour tout le courant de l'année. Hôtels : * Hôtel Mathis, avec beau jardin ; Hôtel de la Chaîne d'Or, bon ; Hôtel Doersch (Klipffel), recommandé ; Hôtel Ziegelmeyer ; Hôtel Weyssler ; Hôtel du Cygne; Hôtel de la Rose; Hôtel Bellevue; Restaurant des Bains; Café, Millet. Traitement thermal : Les Hôtels Mathis et de la Chaîne d'Or possèdent une conduite directe de la grande source. Dans chaque maison qui loge des baigneurs, on a l'occasion de prendre des bains. Voitures : Lévy; Pfalzgraf; Weyermidier; Kuntz ; Lœb; Frœhlich; Hof et Gerber. Salle de conversation : L'établissement des bains (Kurhaus) est ouvert de mai en octobre. Dans la salle il y a des peintures murales, rappelant l'histoire des environs : Schœneck de Hornecker, Wasigenstein de Pfrimmer, Lichtenberg de Feurer, Fleckenstein de Zimmermann. Un certain nombre de journaux allemands et français sont déposés dans la salle de lecture. L'orchestre joue du 10 juin au 10 septembre, de 7 h. à 8 h. V2 du matin et de 8 h. à 9 h. V2 du soir, sur la place des bains. Excursions en voiture : Par le Jaegertal à Schönau. — A Wœrth. — A Lichtenberg. — Au Bœrental. — A l'étang de Hanau. — Une tournée par Oberbronn, Zinsweiler, Offweiler, Uhrweiler, Engweiler dans le pays de Hanau, avec ses beaux villages et ses costumes pittoresques, est très intéressante. Cinquième jour.

Niederbronn, Lichtenberg, Wimmenau, La Petite-Pierre (Lützelstein). 8 h. l/> à 9 h. Niederbronn, "Wasenbourg, 3/4 d'h. — A la sortie de la gare aller à dr., passer sous la voie et remonter la vallée, toujours à dr. parallèlement au chemin de fer. En 12 miri, à;

NIEDERBRONN-LA PETITK-PIKRRE (LUTZELSTEIN)

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la lisière de la forêt, grimper le sentier en zigzag. Après 6 min, sur le bord de la forêt, à dr. le sentier large qui longe le versant du Eeisberg. Après 3 min. monter à g. et en 4 min. on arrive au kiosque construit sur un rocher. Jolie vue sur Niederbronn, Wintersberg, Ziegenberg et la plaine. Redescendre le sentier, qui conduit en 2 min. sur celui qu'on a quitté. Le suivre pour arriver 10 min. après sur un chemin de voitures qu'on gravit et qui mène en 10 autres minutes à la ruine de Wasenbourg (432 m). Ruine d'une belle architecture. Croisées remarquables. Jolie vue de la tour, où l'on monte facilement par un escalier. Au-dessus du portail est fixée une plaque en souvenir de Goethe. (Un sentier qui se détache à dr. devant la ruine passe près de deux pierres (à dr. et à g.) portant des restes d'inscriptions romaines.) En contournant le coin Nord de la ruine par un sentier, on arrive en 10 min. à une enceinte appelée par le peuple : Jardin des fées. Historique. L e c h â t e a u d o m i n a i t j a d i s l a c o n t r é e . I l e s t d é j à cité

e n 730. A u t e m p s d e s R o m a i n s , il s ' y t r o u v a i t u n c a s t e l e t u n p e t i t temple, q u e rappellent des statues, des ornements et u n e inscription q u ' o n a trouvés. L a question a d o n n é lieu à de n o m b r e u s e s controverses philologiques, à cause s u r t o u t d u m o t „teguliciamu qu'on n e t r o u v e nulle p a r t a i l l e u r s . L ' i n s c r i p t i o n , si n o u s c o m p l é t o n s l e s a b r é v i a t i o n s , e s t r é d i g é e e n c e s t e r m e s : nVeo Mercwio Attegiam teguliciam compositum Severinus Satullinus Ctiï films ex voto posait lubens, libenter, nlerito. (1) Goethe, e n p a r l a n t d u W a s e n b o u r g e t d e c e t t e i n s c r i p t i o n , d i t (Vérité e t F i c t i o n , L i v r e i x ) ; „ J ' e u s a u s s i l ' o c c a s i o n , e n .visitant le W a s e n b o u r g , d e lire, a v e c u n s e n t i m e n t d e r e s p e c t u e u s e é m o t i o n , u n e i n s c r i p t i o n b i e n conservée, taillée dans le rocher massif qui f o r m e u n des côtés d u chât e a u , e t q u i se. r é s u m e e n u n t é m o i g n a g e d e r e c o n n a i s s a n c e a u d i e u Mercure14. L'inscription se t r o u v e s u r le côté Nord-Est vers la plaine.

"Wasenbourg, Grand-Arnsberg, 1 h. '/>• — En quittant le Wasenbourg, suivre le chemin à dr. (Ind. : Arnsberg, Philippsbourg, Wasenkœpfel, Biickelstein, Lichtenberg). Après 9 min. bifurcation (tout droit, à Biickelstein, Oberbronn), suivre à dr. l'Ind. Arnsberg (Wasenkœpfel) ; après 17 min. sur une route qu'on continue à dr. (Ind. Wasenkœpfel. Au bout de 3 min., le sentier du Wasenkœpfel (521 m, p. 205) monte à g. ; aller tout droit. Bientôt jolie vue sur la vallée de Dottmann, enfouie dans les bois, et sur le grand Wintersberg avec sa tour. Après 7 min., on tourne à g. et l'on traverse une grande clairière. 10 min. plus loin le sentier du Wasenkœpfel aboutit sur la g. à angle aigu, continuer tout droit, pendant 5 min., jusqu'à la trifurcation du chemin (à g. vers la mais, for. Daumen et à Oberbronn). En 10 min. on se trouve au col dit Holdereck. Ici faire quelques pas dans le chemin de voitures sablonneux, puis monter à g. la pente rapide. (Ind. et coul. r o u g e ) . Le sentier franchit la crête et tombe en 25 min. sur une large route forestière, au-dessous du rocher 0 ) A u d i e u M e r c u r e , S e v e r i n u s S a t u l l i n u s , fils d e C a ï u s , a c o n s a c r é ce t e m p l e , c o u v e r t e n t u i l e s e t d é c o r é , v o l o n t a i r e m e n t d e l a p a r t d ' u n c œ u r r e c o n n a i s s a n t , en a c c o m p l i s s e m e n t d ' u n voeu. ( N o t e d e l a t r a d u c t i o n ) .

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VOSGES SEPTENTltlON'AI.ES : TRA.TKT PRINCIPAL (iiECT. ROUGE)

qui porte la ruine d'Arnsberg. On y grimpe on zigzag en 8 min. La ruine du Grand-Arnsberg (348 m) est en partie accessible au moyen d'échelles. Jolie vue sur la vallée de la Zinsel. Ne pas oublier de faire le tour du rocher. H i s t o r i q u e . P r i m i t i v e m e n t propriété d u landgrave de Werd, l e château f u t v e n d u en 1332, par P h i l i p p e d'Oettingen, landgrave d'Alsace, a u x Lichtenberg. A l'extinction de cette famille, il devint la propriété c o m m u n e des H a n a u - L i o h t e n b o r g et des D e u x - P o n t s et f u t détruit p e n d a n t l e s guerres d e s xvi« et x v i i a siècles. La tradition dit q u e dans l e s caves d u château, q u e l'on connaît aussi dans le p a y s s o u s le n o m d e Château dtt diable, se t r o u v e n t d e p u i s des siècles de grands a p p r o v i s i o n n e m e n t s d e Vin. L'année doit-elle être bonne, u n e d o u c e odeur de vin s'exhale d u s o l et s e r é p a n d autour d u château. D ' a u c u n s p r é t e n d e n t avoir v u dans l e s nuits tranquilles les v i e u x chevaliers j o u e r a u x quilles. L e s quilles étaient d'argent et les b o u l e s d'or (Stwher). L e s anciens châtelains, l e s F e s s i e r von Arnsperg, avaient p o u r o r n e m e n t de c i m i e r un m u i d j a u n e cerclé de rouge, et portaient sur l'écu un lis de g u e u l e s sur c h a m p d'or.

Arnsberg, Lichtenberg, 2 h. l /t. — La descente a lieu à travers une belle forêt, au sortir de laquelle s'ouvre une jolie vue. Au point où le chemin tourne à g., prendre à dr. le sentier étroit qui serpente dans les broussailles. Après 17 min. on se trouve sur la route de Zinsweiler à Bœrental. On monte à dr. et l'on arrive en 4 min. aux premières maisons d'Untermuhltal (Auberge au château d'Arnsberg); au-dessus se trouve la mais. far. Obermuhltal. Ici, à g., à travers p r é ; on passe devant les quelques maisons d'Untemmhltal jusque sur la route qui va à Obermuhltal. A la bifurcation, s'engager à g. dans le chemin rural. (Le chemin par Obermuhltal, qui se transforme à la fin en sentier escarpé, est marqué d'un rect. r o u g e barré de bleu). A 10 min. d'Untermuhltal, le chemin se divise en trois. Prendre au milieu, monter les marches et les lacets du sentier. Bientôt on aperçoit au fond Obermuhltal, dominé à g. par le Schwarzenberg ; peu après on se trouve dans un chemin de voitures, puis dans une éclaircie. Le chemin contourne la vallée. Après 32 min., au partage du chemin, on monte le sentier supérieur, qui conduit en 16 min. dans une clairière. Belle vue sur Lichtenberg. Descendre maintenant le sentier étroit, dont les lacets coupent plusieurs fois le sentier escarpé, jusqu'à une route forestière, qu'on remonte d'abord légèrement à dr., pour redescendre ensuite en 28 min. sur la route qui va de Rotbach à Reipertsweiler. On franchit le Rotbach et l'on gravit le sentier tout droit (la coul. r o u g e désigne la route sans ombrage) qui, en 35 min., conduit au village de Lichtenberg, 1 016 hab. (Au Soleil = Sonne chez Soit; Au Boeuf = Ochse chez Klein, les deux simples mais bons; Au Lion = Loewe. Les aubergistes vendent une brochure allemande intéressante, de M. le pasteur Spach, de Lichtenberg: « Comment fut détruit le château de Lichtenberg »). Château de Iiichtenberg (415 m). Est surtout connu ar le bombardement qu'il subit lors de la dernière guerre, a petite citadelle a beaucoup souffert., surtout sur sa face

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(LÛTZELSTKIN)

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Sud-Ouest. Non seulement les casernes et autres bâtiments ont été renversés, mais les tours et les retnparts sont en partie détruits. La vue depuis le château, surtout du haut de la tour, est fort belle. Les aubergistes procurent la clef ; on paye une petite entrée. Table d'orientation. H i s t o r i q u e . Le château de Lichtenberg fut construit en 1286 par l'évêqite de Strasbourg, Conrad von Lichtenberg, sur l'emplacement d un Buïg détruit par l'évêque de Metz. Lorsque la souche belliqueuse des Lichtenberg s'éteignit, en 1480, les comtes de Hanau héritèrent du château et du pays et prirent le nom de „Hanau-Lichtenberg", d'où la région qui s'éteiid de KouXwilîer jusque vers Nifcderbronn, ainsi que de l'autre Côté du Rhin le pays autour de Kork et de Willstœdt, prirent et portent encore aujotird'hui ditns la bouche du peuple le nom de „HanauerLrendel" (pays de Hanau). Après la bataille de Wœrth, le 9 août 1870, un détachement tturtetnbcrgeois parut devant cette insignifiante forteresse qui* bombardée à outrance, ne put résister. La petite garnison se retiri. D'après la l é g e n d e (Stœbdr, p. 32(5), deux frères vivaient ensemble au Lichtenberg, mais ils nourrissaient l'un contre l'autre une telle haine, que l'un jura de faire périr son ennemi de soif, i'antre de faire inourtr son antagoniste de faim. Le premier s'étant rendu maître du second, le Ht j e t e r dans un souterrain profond, où il ne recevait pai* jour qu'un morceau de pain sec. Le malheureux se soutint quelque temps en appliquant sa croûte de pain scc contre les parois de son cachot, d'où suintait un peu d'hiimidité : mais il f u t bientôt trahi. Transporté dans une pièce exposci au soleil, il ne tarda pas à mourir. Alors le frère dénaturé, atteint de remords, se précipita du haut de la tour, dvcc le chapelain complice de son forfait. Sur une des faces extérieures de l'étage supérieur de la tour qui servait autrefois de poudrière, on montre encore, taillée dans la pierre, une tête que l'on prétend représenter celte de la victime. De même, on montre, dans une pièce inférieure, trois têtes, dont la seconde est moins accusée que la première, la troisième moins encore que celle qui la précède, et qui auraient pour btit de représenter les progrès de l'émaciation chez le prisonnier.

Au cimetière, mofitiment des Wurtembergeois et des Français tombés pendant le siège. Lichtenberg, Wimmenau, 1 h. — Beau chemin forestier. De Lichtenberg sur la route d'Ingwiller. Au bout de 15 min. un sentier se détache à g. par le Bellenberg à Ingwiller (p. 238). En se retournant, joli coup d'œil. Apres 7 min., à la jonction avec la route de Ëeipeftsweiler, prendre le chemin forestier à dr., qui domine la Mai*, for. Buchsenb&rg. On traverse une belle forêt. Après 8 min., bifurcation ; on incline à g. (à dr. à KhuUbmnnen). On quitte la forêt au bout de 27 min. et on arrive sur la route (à dr. à Retpertsweiler, puis chemin forestier à Kimlsbrunnen ; à g. à Tngivlllcr). On passe directement devant la Mais. for. de Kienberg et Ton atteint en 10 min. la gare de Wimmenau. (Hotel de la Gare). De Wimmenau soit par Wingen, soit par Erkartsireiler à la Petite-Pierre. a) Wimmenau, Wingen, la Petite-Pierre, 3 h. 74. — Par chemin de fer, ou à pied en 45 min., à Wingen. (Hôtel de la Gare). Près de l'église commence un sentier conduisant à la forêt. (Ind. pour l'aller un L r o u g e ; retour un W r o u g e ) . Dans 1 h., à partir de la gare, à travers champs et forêt de

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VOSGES SEPTENTRIONALES : TRAJET PRINCIPAL (llECT. ROUGE)

chênes, on atteint le rocher de Zittersheim. Belle vue sur la vallée de la Moder. Après quelques min. sur la hauteur (banc), belle vue vers le Nord-Nord-Est sur le Wintersberg, Lichtenberg, Wasenkœpfel. Le chemin passe à un col ; on monte tout droit la montagne. A 35 min. du banc, jolie vue ; à g., au-dessous de soi, une route forestière à laquelle on arrive au bout de 7 min., qu'on traverse (Ind.) et qu'on suit uu instant pour s'engager ensuite à g. dans un sentier qui rejoint la route de Gœtzenbruck à la Petite-Pierre ; on traverse cette route et l'on prend à dr. le sentier ombrageux qui lui est parallèle. Après 13 min., on croise encore une route forestière (à g. sentier au Rappenfelsen, 10 min.) 7 min. plus loin, le sentier débouche de la forêt et tombe sur la route. Vue sur le Schneeberg, le Grosmann, le Donon, sur Erkartsweiler, Lichtenberg et Wasenkœpfel, En 20 min. on arrive à la Petite-Pierre = Lutzelstein. L e K a p p e n f e l s e n . Petite et intéressante excursion. Avant d'arriver à la Petite-Pierre, on quitte la route à g. (v. pl. haut), 10 min. — En partant de la Petite-Pierre, on suit la route de Puberg. Au sortir du village, belle vue sur les alentours. Quelques centaines de pas plus loin, près du pré appelé Pfarrmatt, la vue s'étend en aval de la vallée du Bamstal, sur Lichtenberg, les montagnes de Bitche et de Niederbronn. Peu après, à 17 min. de l'Hôtel „Zum Pflug", on prend à dr. l'étroit sentier (Ind.) qui mène sur la lisière de la forêt, puis on longe celle-ci à g. Bientôt le sentier s'élargit et devient chemin de voitures; après 10 min. on monte à g., tout de suite après on va à dr. à plat, et après

8 min. on se trouve sur le Rappenfelsen (390 m), formé de

deux rochers reliés par un pont en bois. Vue admirable sur la forêt. D'ici on revient de quelques pas en arrière, puis on continue à dr., ayant la montagne à sa g., et en 10 min. on rejoint la route de Puberg, v. pl. haut. De là on prend d'abord à g. le nouveau sentier sous bois qui longe la route, puis on suit celle-ci

et l'on arrive en 27 min. à la Petite-Pierre. b) Wimmenau, la Petite-Pierre, 3 h. Wimmenau, Erkartswiller, 1 h. 3/4- — Partant de la gare, on traverse le village presque jusqu'à son extrémité ; près de la maison d'école on prend à g. (Ind ) à travers champs, bientôt on suit un chemin rural ; à la bifurcation on continue tout droit. Après 30 min. on touche à la lisière de la forêt, plus bas à dr. on aperçoit un pré. Le chemin de voitures tourne à dr. et franchit un petit cours d'eau ; à la bifurcation on suit tout droit, montant à g. ; près d'un croisement de chemins on continue tout droit. On gagne la hauteur en 23 m. ; vue sur les environs ; à g. la montagne- anglaise (20 min. ; vue). Le chemin descend un peu, puis tout de suite on descend à dr. Après 18 min. on croise la vallée du Meisenbach ; près du pré, b i f u r c a t i o n . L'Ochsenstall et le petit château de Meisenbacb. A quelques pas de là, à d r o i t e , se trouve un rocher nommé Ochsenstall. Il s'y trouve une grotte et quelques supports naturels ; à

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20 min. à g a u c h e , le petit château de Meisenbaeh. P o u r le visiter, 0)1 suivra à g. le c h e m i n qui m è n e à S p a r s b a c h , j u s q u ' à l'endroit où il t r a v e r s e à g. le p r é et p é n è t r e d a n s la f o r ê t . A l'entrée du vallon transversal, on aperçoit à dr. u n r o c h e r qui p a r a i t avoir été taillé et s u r lequel se t r o u v e n t les vestiges d ' u n e a n c i e n n e construction, q u e d ' a u c u n s r e g a r d e n t c o m m e d'origine r o m a i n e , m a i s qui sont p r o b a b l e m e n t les restes d'un c h â t e a u d e chasse d e s c o m t e s de H a n a u . Au Nord-Est, sur l'autre v e r s a n t de la vallée, il y a u n e g r o t t e avec des traces de t r a v é e s taillées d a n s le roi; et u n e p i e r r e sculptée, appelée l'autel.

A partir de la b i f u r c a t i o n on va à Erkartswiller en continuant tout droit et en montant. Au sortir de la forêt, vue sur les environs ; à g. la mais. for. Vorderkopf. A 36 min. de la bifurcation Erkartswiller (1177: Erkengeriswilre ; Auberge de Kern). Petit village dans un joli site. Erkartswiller, Langenrain, la Petite-Pierre, 1 h. '/4- — A Erkartswiller on suit la route de Weiterswiller ; à quelques pas du village, on prend le chemin vicinal à dr. qui se transforme en sentier et pénètre dans la forêt en tournant à g. ; près de la bifurcation on monte à g. On croise deux routes forestières. Après 15 min. on rencontre un chemin forestier qu'on monte à dr. Au bout de 6 min., à la bifurcation, prendre à dr., puis tout de suite à g. vers la hauteur. En 5 min. on atteint la crête du Langenrain. Après 7 min., tout près d'un groupe de rochers, on prend le sentier à dr. qui passe au bas des rochers. On suit la crête. Le chemin se divise en trois; on prend celui du milieu. Au sortir de la forêt, coup d'oeil sur la Petite-Pierre. On traverse les champs et l'on gagne la montagne en face, qu'on longe à dr. en la conservant à sa g. En 35 min. on parvient à la Petite-Pierre. La Petite-Pierre (Lutzelstein) ; en 1223: castrum Luzelenstein, 339 m ; 903 hab. (Charrue = Pflng, bon; Trois Roses = Drei Rosen). Fort classé jusqu'en 1870 et qui avait pour but de barrer la route de Haguenau à Sarreguemines. Fut évacué après la bataille de Wœrth. H i s t o r i q u e . Ce vieux nid de rochers a essuyé bien des vicissitudes depuis l'époque où le fils de Charlemagne en éleva les premiers travaux de défense jusqu'à nos jours. Les comtes Jacques et Guillaume de Lutzelstein, dont la famille est déjà citée au xm® siècle, furent longtemps en guerre avec l'électeur palatin et succombèrent au courant de la lutte. Sickingen aussi, le „dernier chevalier allemand", essaya, lors d'une de ses nombreuses querelles avec les comtes palatins, d'enlever le rocher. C'était dans la nuit du 1er octobre 1522. A l'intérieur de la forteresse, les lansquenets choquent leurs verres sans arrière-pensée ; au dehors, dans la nuit noire, la bande de Sickingen s'approche en silence. Ceux de l'intérieur se racontent des histoires de coups de main. L'un des buveurs réfléchit et pense qu'il serait peut-être bon de voir si l'une de ces surprises ne se machinait pas cette nuit-même. Il sort, et, arrivé au parapet, il se trouve en face des troupes de Sickingen qui achevaient justement d'escalader le rocher ; il donne l'alarme, et l'assaillant est obligé de se retirer après un court combat.

L'ouvrage principal de défense (396 m) était situé sur V Altenbourg, qui domine la petite ville. De là, beaux points

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VOSGES SEPTENTRIONALES : TRAJET PRINCIPAL (RECT. ROUGE)

de vue sur Lichtouberg- au Nord-Est; Phalsbourg, Dabo, Schneeberg, Urstein au Sud ; le Donon au Sud-Ouest. De la hauteur on se dirige vers le Sud-Ouest, le sentier tourne à dr. ; banc de repos et jolie vue sur la Petite-Pierre. En 15 min. au rocher du Corbeau = ItàbenfeUen; joli coup d'œil sur Dabo. (D'ici on descend, à travers d'imposants groujies de rochers, sur la route du Niederbachtal en 10 min). Dans le château, qui g'élève au sommet d'un rocher surplombant, on a installé la résidence du garde général des forêts. Une des curiosités de la Petite-Pierre est Un petit lac souterrain ou plutôt uile citerne, sous la ville à une hauteur de 200 m au-dessus de la vallée. On y pénètre par la paroi du Sud-Ouest. I,;i clef se trouve à l'Hôtel de la Charrue. Environs de la Petite-Pierre, v. p. 239.

Sixième jour.

La Petite-Pierre, Oberhof, Saverne. 4 h. "/t.

De la P e t i t e - P i e r r e descendre directement la vieille route par la vallée du Niederbach ; en 1 h. à Oberhof. A la jonction de la vallée avec celle de la Ziiisel, le Moulin de HcltHntermteier. (Auberge).

La Petite-Pierre, (Jfauftal, Oberhof, 2 h. 7*- — Ou descend de la Petite-Pierre, ou bien par le rocher du Corbeau (Rabenfehen, v. pl. haut) dans la vallée de Niederbach, ou bien par la vieille route (rect. r o u g e ) à Oberhof ; on 20 min. on atteint la vallée de Niederbach (un peu avant, un sentier à dr. avec ind. par le rocher du Corbeau à la Petite-Pierre), tout de suite après on prend à dr. le chemiîi inférieur", puis au bout de 5 min., avant d'arriver au Moulin de la PetitePierre, on s'engage dans le vallon à dr. et on monte à g. dans un ancien chemin de chars. Après 25 «lin. on prend à g. le chemin horizontal qui, 5 min, après, débouche dans une route forestière qu'on suit à g, pendant 10 min., jusqu'au sortir de la forêt. Ici tourner à dr. à angle droit, croiser une route forestière et descendre le vallon par un sentier qui, en 13 min, conduit sur une nouvelle route for., laquelle débouche, 7 min. après, sur la route de la vallée (PetersbachOberhof) et aboutit en 10 min. au village de Grauftal, vulgairement appelé Graufel, en 1141: Crouchdal (Au Cheval noir = Rappen). Remarquable par les demeures de ses habitants, qui sont creusées dans le rocher. En face de l'auberge on voit des débris d'arceaux de l'ancienne abbaye, fondée en 748, ravagée en 1525 pendant la guerre des paysans et sécularisée en 1551. Grauftal est une station du nouveau tramway (Lutzelbourg) Phalsbourg-Drulingen ; mais pour y arriver, il faut remonter le vallon pendant 35 min. Auberye dans la Kreuzmuhle (moulin) voisine.

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En descendant la jolie vallée de la Zinsel, 011 arrive, 35 min. après être parti du Grauftal, et après être passé devant un rocher appelé la Tète de loup (Wolfskopf), à l'Oberhof, 260 m. Auberge de Muthis, très achalandée et très bien tenue (truites). D'ici, en continuant à descendre la vallée de la Zinsel, on arrive à Dosxenheim (Auberge du chemin de fer; Tilleul = Linde; Couronne == Krone) 7,s km. Il y a de l'Oberhof encore 13,a km jusqu'à Sacemey&r la grand'route. Oberhof, Saverne, 2 h. '/s. — Kn quittant l'auberge Mathis on suit pendant quelques pas la route vers Saverne, puis on prend à dr. le sentier qui monte le long de la lisière de la forêt (Ind. et rect. rouge), passe par le grand Fahlberg (champ de sépultures gallo-romaines) et débouche au bout de */4 d'h. sur la grand'route qui a pendant ce temps décrit un lacet à grand rayon autour de la montagne. On suit la route à dr. dans la direction du Sud et l'on rencontre au bout de */* d'h une colonne milliaire Pfalzburg = Phalsbourg 4,2 km, Zabern = Saverne 5,o km. Ici, bifurcation du chemin: a) Par l'Auberge du Saut du prince Charles = Karlssprung; ou bien : suivre la route peu ombragée qui, en passant devant la mais. for. Kaltweiler, conduit en '/i h. à la mais. for. Karlssprung, près de laquelle il y a une colonne et une fontaine. Un peu au-dessous Y Auberge du Karlssprung, ou bien: suivre à g. de la route le sentier ombragé qui lui est parallèle (marque Z r o u g e ) . On croise bientôt le sentier S'-Jean, Eckartsweiler, Phalsbourg; 8 min. après on débouche sur la route for. qui descend dans la vallée de Champagne, et qui conduit tout droit, en 24 min., à Y Auberge du Karlssprung. Immédiatement derrière l'auberge, bifurcation du chemin (Ind.), ou bien : descendre à g. le sentier qui retombe en Î9 min. sur la route, laquelle, passant devant des villas et l'Auberge de la Montée de Saverne - - Zaberner Steige, aboutit en 15 min. à la gare de Saverne; ou bien, un peu plus loin, continuant la route, en 8 min. au Saut du prince Charles (Karlssprung), puissant rocher qui s'avance en saillie sur la vallée de Schlettenbach. Jolie vue sur Saverne. Un due lorrain, emporté par l'ardeur de la chasse, passe pour avoir sauté à cheval du haut en bas de ce rocher et être arrivé sain et sauf au fond du précipice. On montre encore aujourd'hui les empreintes des fers du cheval (Stœber). Le rocher s'appelait encore le Haut Roc en 1710. La légende a été appliquée pour la première fois par Dom Calmet, en 1728, à Antoine de Lorraine en 1525. On ne sait d'où est venu le nom de Charles.

A dr., au pied du rocher, se trouve une excavation avec une source, devant laquelle on voit les empreintes ('). Ici commence un sentier qui va directement à Saverne. b) Directement à Saverne: De la colonne milliaire on va (') Inutile d'ajouter qu'on a soin de les rafraîchir de temps en temps, (Note de la traduction).

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VOSGES SEPTENTRIONALES : TRAJET PRINCIPAL (RECT. ROUGE)

sur la route en 4 min. à la mais. for. Kalttveiler; ici on prend à dr., immédiatement après on pénètre à g. dans la forêt, après 5 min. à g . et en 13 min. au Fossé des Pandours (y. pl. bas). On suit le sentier, qui traverse une belle f o r ê t ; après 5 min. à dr. (à g. on va à Y Auberge du Saut du Prince), immédiatement après à g . et en 5 min. sur un sentier qu'on suit à g. 5 min. après on se trouve au-dessous du rocher Karlssprnng. ( V . pl. haut). Beau sentier à l'ombre. A 8 min. du rocher Karlssprung aller à dr. et puis descendre le vallon du Schlettenbach ; on passe devant la V i l l a Edm. A b o u t ; en 23 min. à la gare de Saverne. S a v e r n e ( Z a b e r n ) , chef-lieu de cercle, 8493 hab. (Hôtel des Vosges j avec j a r d i n ; * Central Hôtel, Soleil = Sonne ; Schwarzer Ochse = Bœuf Noir [Rend.-Etud.]; *Münchner Kindl (Hôtel de la Gare)y près de la gare ; Goldener Karpfen = Carpe d'Or, bon v i n ; Restaurant de la. Gare. Bonne bière alsacienne à la Chaîne = Kette, à côté du Soleil (Brasserie Kern), à la Brasserie Schiveickhardt, rue des Clefs et au Saumon = Salmen). Voitures à prix fixe chez Riehl. L e bureau de renseignements (Verkehrsverein) s'empresse de donner verbalement ou par écrit tous renseignements demandés. L a ville s'élève, dans une situation agréable, au pied de la montée de Saverne (Zaberner Steige). Les hauteurs boisées auxquelles elle est adossée lui forment un admirable fond de tableau. H i s t o r i q u e . S a v e m e , l'ancienne Tabernœ, station de la v o l e r o m a i n e qui conduisait d ' A r g e n t o r n t u m (Strasbourg) à Divodurum ( M e t z ) . L a ville, détruite en 357 p a r les Alamans, f u t reconstruite la m ê m e année encore par Julien et f o r t i f i é e . Que ne s'est-il pas passé près et autour de cette v i l l e p l a c é e sur la grande route stratégique entre la G e r m a n i e et les Gaules, entre l ' A l l e magne et la F r a n c e ! C'est d'ici q u e partit Julien p o u r aller l i v r e r à Chnodomar, le long des collines entre Hurtigheim et Oberhausbergen, la bataille dont A m m i e n M a r c e l l i n et L i b a n i u s nous o n t conservé la relation. (V. aussi Gustav F r e y t a g , I n g o . ) C'est p a r l e col de Saverne q u e les Armagnacs, ces flgueuxa tant r e d o u t é s des paysans et des chevaliers, firent irruption en Alsace en 1444. Ce f u t é g a l e m e n t ici q u e lors de la g u e r r e des Paysans, 18000 d'entre ceux-ci f u r e n t massacrés sans défense p a r l e s bandes d'Antoine de L o r r a i n e , et c o u v r i r e n t les champs de leurs cadavres jusqu'au moulin de Lvpstein (1525). I c i les é v ê q u e s de Strasbourg étaient chez e u x ; ils avaient t r a n s f é r é au château du H a u l - B a r r l e siège de leur c o n f r é r i e des buveurs, l o r s q u e celle-ci se f u t b r o u i l l é e a v e c la hautaine bourgeoisie de Strasbourg. Ce f u t en descendant de ces collines que L o u i s X I V , d e v e n u m a î t r e de l'Alsace, ne p u t s ' e m p ê c h e r de s'écrier à la vue de la plaine qui s e t e n d a i t d e v a n t l u i : „Quel beau j a r d i n ! " Ce f u t ici q u e le c o m t e G e o r g e - F r é d é r i c de M ù l l e n h e i m - R e i c h e n b e r g , lieutenant de l ' e m p i r e et c o m m a n d a n t de Saverne et de Hoh-Barr, c o m battit b r a v e m e n t en 1636 contre le duc B e r n a r d de S a x e - W e i m a r . C e f u t par cette r o u t e q u e d é f i l è r e n t les a n n é e s de la R é v o l u t i o n après a v o i r acclamé sur la place du château l'arbre de la liberté ; et ce château ne nous rappelle-t-il pas le cardinal de Rohan, auquel l'affaire d u collier fit une triste célébrité? En dernier lieu, avant 1870, l e château avait é t é affecté à la résidence des v e u v e s des hauts f o n c t i o n n a i r e s de l'Etat.

L e c h â t e a u est actuellement transformé en caserne. L e Casino militaire est établi dans ses beaux salons. L'architecture de l ' é g l i s e p a r o i s s i a l e ne présente rien

SA VERNE

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d'intéressant. Dans la nef se trouve une Pieta, en marbre blanc, d'un ciseau habile. Les restes d'anciennes peintures sur verre, maintenant distribuées dans différentes fenêtres, sont beaux, ainsi qu'un maître-autel de sculpture moderne. Sur le tableau d'autel on remarque une vue du vieux Saverne. Dans la chapelle de la Vierge se trouvent 4 tableaux de l'ancienne école allemande. E g l i s e des R é c o l l e t s , construction à une nef, du xive siècle; cloître gothique du côté Nord, récemment complètement restauré. P e t i t c h â t e a u (Schlœssel), maintenant direction du cercle, construit en 1680; tour avec escalier tournant; portail style Renaissance avec inscription. Dans la chapelle S'-Michel, adossée contre l'église, se trouve le Musée, rassemblé par les soins de feu Dagobert Fischer, maire et savant historien, et du colonel de Morlet. Le Musée est fermé pendant l'office ; la clef se trouve chez le sacristain. Les nombreuses pierres tumulaires et commémoratives d'origine gallo-celtique et gallo-romaine sont particulièrement remarquables. Elles proviennent de Kempel, de Fallberg, de Gross-Limmersberg, de Dreiheiligen, etc. et sont placées dans l'avant-cour du Musée. L'intérieur renferme des objets de l'époque gallo-romaine et germanique (N° 1—59), du moyen âge (60—69). Sculptures sur bois sans importance. Des terres cuites, des estampes, des aquarelles (vues du vieux Saverne), des monnaies, etc. M a i s o n s a n c i e n n e s : Dans la grand'rue N° 100, belle tourelle d'angle, à l'intérieur des peintures sur verre avec inscription. Les maisons N° 97 et 103 sont également intéressantes. Saverne et ses environs offrent, pour un plus long séjour, de nombreuses promenades et des excursions extrêmement intéressantes. Le Club vosgien de la ville a pris soin d'établir de bons chemins et de placer des poteaux indicateurs. La légende de Fridolin, poétisée par Schiller, et dont l'action se passe dans les environs, manque de fondement. Les comtes de Saverne n'ont jamais existé. Il y a probablement confusion avec Saarwerden. La chapelle où priait Fridolin et près de laquelle se trouvait la forge est pour les curieux tantôt la chapelle près de Stambach, tantôt celle de S'-Gall.

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VOSGES SEPTENTRIONAL ES

l

Wissembourg et environs. Petites

excursions.

Champ de bataille de Wissembourg. — Langenberg, Germanshof. — Kleebourg, Lobsann, Soultz-sous-Forêts. — Scherhohl (Le Pigeonnier).

Grandes excursions. 1) 2) 3) 4) 5) 6)

Wissembourg, Bergzabern, Wissembourg, Scherhohl (Le Pigeonnier), Klimbach (Flechenstein), Lœwenstein, Hohenbourg, Wegelnbourg (Schönau). Wissembourg, Reisdorf, Château de Lindelbronn. Wissembourg, Guttenberg, Reisdorf, Berwartstein, Wissembourg. Wissembourg, vallée de la Lauter, Bobental, Nothweiler (Hohenbourg), Wegelnbourg. Wissembourg, vallée de la Lauter, Ilasenkopf, Mais. for. Siebentel, Gimpelhof (Hohenbourg, Fleckenstein).

C a r t e s : Carte de l ' é t a t - m a j o r a l l e m a n d 1 à 100000, No 572, L a n d a u — Carte 1 à 25 000, feuilles 3573 W i s s e m b o u r g , 3572 L e m b a c h , 3586 Soultzsous-Forêts. G u i d e s l o c a u x : Wissmann, guide d e W i s s e m b o u r g et d u c h a m p d e bataille. — R e e b , W i s s e m b o u r g , W œ r t h . — E e e b , g u i d e des c h a m p s d e bataille d e W i s s e m b o u r g e t W œ r t h e t des châteaux de l a v a l l é e do la L a u t e r et de la Sauer. B i b l i o g r a p h i e : R h e i n w a l d , L ' a b b a y e et la v i l l e de W i s s e m b o u r g 1865. — L o b s t e i n , „ D i e A b t e i und Stadt Weissenburg i m Elsass". E t u d e historique.

Wissembourg', 158 m (Auberge de la Gare; Cygne = Schwan, bon ; Ange = Engel, recommandable ; Couronne = Krone; Ours blanc = Weisser Bœr; Bœuf = Ochse; Soleil = Sonne; près de la gare : Hôtel de l'Europe, avec jardin ombragé, recommandé, et Hôtel Durr; vin à la Vignette — Rebstoch etau Saumon = Sahnen). Bière au Wilden Mann (Casino civil) ; à r Esjyérance = Hoffnung ; Cerf = Hirsch; Schaf = Mouton; Germania. Chef-lieu de cercle sur la Lauter; 6952 hab. Gymnase ; garnison. Centre de nombreuses et intéressantes excursions. H i s t o r i q u e . L e n o m d e W i s s e m b o u r g apparaît p o u r la p r e m i è r e fois au vu® siècle. P l u s tard, la v i l l e d e v i n t le centre du M u n d a t ( e m u n i t a s ) inférieur, c'est-à-dire d'un d o m a i n e appartenant au c o u v e n t et doté d e franchises et de p r i v i l è g e s étendus. A u c o m m e n c e m e n t , la v i l l e et son t e r r i t o i r e étaient placés sous la souveraineté i m m é d i a t e de l'abbé, q u i était m e m b r e du S*-Empire ; en 1247 elle entra dans la l i g u e des villes du R h i n et f u t plus tard é l e v é e au rang de v i l l e i m p é r i a l e . L e s bourgeois alors, p o u r i n d i q u e r son é m a n cipation, l'appelaient „ W i s s e m b o u r g sur le R h i n " et l ' a b b a y e " K r o n w e i s Benburg1*, en m é m o i r e du lustre en f e r de l'église, p r é t e n d u cadeau de Dagobert. Quatre châteaux f o r t s f u r e n t é l e v é s (St-Remi, S*-Pantaléon, S*-Gerpaain, St-P^ul) p o u r p r o t é g e r l ' a b b a y e ; il ne reste q u e q u e l q u e s débris de l'un d'eux, St-Paul, près de Schweigen. Wissembourg est le b e r c e a u de la poésie littéraire allemande, car p'est a „ W i z e n b u r g an d e r L u t e r a h a * q u e le m o i n e O t t f r i e d composa, vers 850, son „Christ-. Stanislas Leszezintiky, le roi dépossédé do P o l o g n e ,

WISSEMBOURG ET ENVIRONS

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demeura longtemps à Wissembourg dans le bâtiment de l'hôpital actuel (autrefois collège Stanislas), avec sa femme et sa iille qui devint plus tard reine de France par son mariage avec Louis XV.

La cathédrale. SP-Pierre et Si-Panl> ancienne église abbatiale de Wissembourg, est une des conceptions les plus pures de la meilleure époque gothique. Le chœur et le transept appartiennent à une construction antérieure à celle du reste de l'édifice. Le vaisseau a dû être achevé vers le commencement du xiv a siècle. Le plan du monument est très original. Le vaisseau n'a qu'une nef latérale au Nord, tandis qu'au Sud un tronçon de collatéral occupe les 4 travées les plus rapprochées du trausept, et que vers l'Ouest le même espace est disposé en porche à 3 arcades. Semblable irrégularité règne dans les chapelles latérales du chœur. Une tour majestueuse s'élève au-dessus de la croisée. La flèche, détruite pendant la guerre de Trente ans, a été remplacée plus tard par un couronnement baroque et détruite de nouveau par un coup de foudre en 1883. Elle a été rebâtie dans un style conforme à l'ensemble, surmontée d'une imitation de la couronne historique. A l'intérieur: Fresques du commencement du xive siècle, découvertes sous une couche de badigeon datant d'au moins 300 ans, par le prof. Ohleyer, l'éminent archéologue de Wissembourg, mort en 1888. Belles verrières antiques. Un cloître de toute beauté du xiv° siècle est adossé au côté Nord de l'église. Il a été restauré nouvellement et contient une petite collection de sculptures sur pierre (autel de Mercure), rassemblée par les soins de M. Stichaner, l'ancien directeur du cercle, et du prof. Ohleyer. h'église S1-Jean mérite aussi d'être vue. Une belle maison antique est la maison Vogelsberger avec millésime et fresques. A l'église protestante se trouve le buste de Luther, sculpté par Ohmacht, né dans la Forêt-Noire en 1760. A la mairie existent une petite bibliothèque et une collection d'antiquités romaines et du Moyen âge, ainsi qu'une imitation de l'ancien lustre, brisé dans l'alerte des Pandours, et enfin deux calices de 1669 et de 1726, le premier, présent du prince Charles de Prusse et dédié, en 1877, « à la ville de Wissembourg redevenue allemande. » Fontaine monumentale sur la place du marché. Belle poste. Monument d u directeur de cercle von Stichaner. Les remparts sont transfo rmés en promenades. Joli coup d'œil à la Luisenruhe, derrière l'église S'-Jean. Costume ancien et pittoresque des habitants. Environs de Wissembourg. 1) L e c h a m p de b a t a i l l e du 4 A o û t 1870 e t le G e i s s b e r g . C'est à Wissembourg qu'eut lieu, le t Août 1870, le prejnier engagement sérieux de ja guerre. If'ordra général de la HI» année allemande

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VOSUES SEPTENTRIONALES

prescrivait en substance pour ce jour-là les dispositions suivantes: l'armée entière s'avancera sur la Lauter qu'elle fera franchir par ses avant-gardes; s'il devait y avoir une rencontre, les colonnes auraient à se soutenir mutuellement. La Division française Douay (8 bat. 18 canons) avait détaché 1 bataillon dans Wissembourg même. Le reste des troupes campait sur le Geissberg, au Sud de la ville. Le 11° corps d'armée bavarois, qui s'avançait par la route de Schweigen, arriva le premier en vue de Wissembourg et ouvrit aussitôt le feu sur la ville. Il était 8 h. 1/a du matin. Le prince impérial vint se poster à 9 h. sur la hauteur à l'Est de Schweigen, et prit séance tenante la direction du combat. Le général Douay, de son côté, faisait aussitôt occuper la gare et la porte de Haguenaue par un régiment de turcos sous les ordres du général Pellé. A 10 h. V2 I Ve corps prussien arrivant de Schweighofen, prenant à son tour part à l'action, occupait Altenstadt et s'empara vers midi de la gare, après un long et sanglant combat. Peu après les Bavarois et le 47° régt. prussien pénétraient dans la ville par la porte de Landau et y faisaient prisonnière la garnison (forte do 500 hommes). Le XI e corps prussien, arrive sur ces entrefaitesu par deux routes qui traversent le Niederwald, se déployait avec le V corps pour opérer sur le Geissberg une attaque concentrique. Au centre de la ligne, et soutenu par des détachements des 47°,e 58° et 59« régiments et au Sud du Gutleuthof par la 41« brigade du XI corps d'armée, marchait'à l'assaut le régiment de grenadiers du roi N° 7. Vers 2 heures, après une vigoureuse résistance, les défenseurs du château du Geissberg déposèrent les armes (ils étaient 200), tandis que le reste des troupes françaises se retirait dans la direction de l'Ouest. Le brave général Douay avait été tué dès le début de l'action. Les pertes des Allemands se montaient à 91 officiers et 1460 hommes. Le général von Kirchbach avait été blessé. 1000 prisonniers, 1 pièce de canon et les petites tentes de la division Douay tombèrent au pouvoir des vainqueurs.

W i s s e m b o u r g , Geissberg,

d'h. — Depuis la porte de

Haguenau, où s'élève le monument von Stichaner, on suivra la route de Riedselz (Ind. Geissberg 2,3 km). A dr. on aperçoit le cimetière avec les monuments des soldats allemands et français et celui du général Douay. On poursuit; à g. la caserne Leszczynski (vis-à-vis le débit de bière Germania), plus loin à g., en pleins champs, un obélisque en grès érigé en souvenir de la naissance du roi de Rome (Napoléon II, 20 mars 1811). Avant d'atteindre la hauteur (banc en pierre), on retourne à g. vers le monument du 5e bat. des chass. silésiens (prise du premier canon). A la bifurcation de la route, suivre tout droit (Ind. R-iedseltz; à dr. route de Lembach). A 27 min. de la porte de Haguenau, prendre à g. (Ind. Geissberg) et en 10 min. on arrive au monument du 7° rég. des grenadiers du roi. D e ce point, en 3 min. au monument de la III e armée sur le G e i s s b e r g (243 m). Ici se trouvent réunis, depuis 1891, dans une sépulture commune, les ossements de tous les combattants tombés au Sud de la Lauter. Les trois peupliers sur le Geissberg servaient aux Allemands de point de direction pendant l'assaut. C'est tout près de là que fut tué le général Douay; une pierre fixée dans le sol indique la place. L e s propriétaires de ces trois peupliers les firent abattre la veille de la promulgation de la loi relative à la protection des sépultures militaires, mais ils ont été remplacés en 1873. En aval et à 3 min. du monument de l'armée, s'élevo le château du Geissberg, dans un endroit un peu retiré. Il était autrefois propriété des évêques de Spire et est habité actuellement par des mennonites; bonne auberge. Du haut de la terrasse vue étendue sur la vaste forêt du Bienwald, sur une partie des lignes de Wissembourg ; s'il fait clair, on aperçoit la fleche de. la cathédrale de Strasbourg. Les l i g n e s de W i s s e m b o u r g se composent d'une série d'épaulements et de parapets renforcés d^ distance en distance par des redoutes ;

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WISSEMBOURG ET ENVIRONS

elles f u r e n t c o n s t r u i t e s en 1704 p a r le m a r é c h a l d e Villars et s ' é t e n d e n t j u s q u ' à L a u t e r b o u r g s u r la rive droite d e la L a u t e r . P e n d a n t les g u e r r e s d e la Révolution, elles f u r e n t le t h é â t r e de f r é q u e n t s c o m b a t s . L e fcldm a r é c h a l a u t r i c h i e n W u r m s e r s ' e m p a r a p a r s u r p r i s e de t o u t e la lifine d a n s la n u i t d u 13 Octobre 1793 ; m a i s H o c h e n e t a r d a p a s à les lui enlever. E n 1870 elles no serviront pas à g r a n d ' chose. En p l e i n e c a m pagne, elles s o n t a u j o u r d ' h u i à p e u p r è s nivelées, m a i s on en distingue e n c o r e les t r a c e s d u côté d u m o u l i n de Nt-liemy.

Geissberg, Wissembourg, 35 min. — Do château on des-

cend sur la route de Wissembourg-Haguenau en 20 min. On passe sous le chemin de fer, et devant Attenberg on suit à g. la route de Wissembourg. A g. monument du 5«° lieg. En 15 min. à Wissembourg.

2) Langenberg, Germanshof, 1 h. Y2- — Prendre le che-

min de Weiler; à g. une tuilerie; devant celle-ci, au tournant de la route, monter à dr. le chemin creux; sur la hauteur, vuo s u p e r b e ; descendre dans la vallée du Heiligenbaeh ; on la franchit au premier passage et l'on monte le long de la clôturo de la propriété L a n g e n b e r g ; puis l'on descend dans la vallée de Buchbach qu'on traverse jusqu'au fond en se dirigeant à g. v e r s la hauteur, où on jouit d'une belle vue, et on descend au G e r m a n s h o f (bonne auberge).

3) Wissembourg, Kleebourg, Lobsann, Soultz-sous-

Deutschen F o r ê t . — De Wissembourg par Rott, 396 hab. (Zum Kaiser, bon vin rouge), 5 km à Kleebonrq, 1263 : Castrum Cleberg. 571 hab.

Historique. L e p r e s b y t è r e de K l e e b o u r g a vu n a î t r e Hausser, l'historien d e H e i d e l b e r g , et la f e m m e - a u t e u r alsacienne Maria liebe (née Heitz, é p o u s e d e M. le p a s t e u r Michel). K l e e b o u r g a p p a r t i n t j u s q u ' e n 1787 à D e u x - P o n t s e t é t a i t sous-bailliage d e B e r g z a b e r n . A u j o u r d ' h u i encore on a p p e l l e S u é d o i s ( S c h w e d e n b a u e r n ) les h a b i t a n t s des villages d u bailliage d e Kleebourg. L e c o m t e p a l a t i n Jean-Casimir, a u q u e l é c h u t ce bailliage, a y a n t é p o u s é en 1615 la p r i n c e s s e s u é d o i s e Catherine, lit é l e v e r à Kleebourg, en son h o n n e u r , le c h â t e a u d e Katharinenburg. Son Iiis, Charles-Gustave, a p r è s ê t r e m o n t é s u r le t r ô n e d e Suède, lit a d m i n i s t r e r K l e e b o u r g p a r des f o n c t i o n n a i r e s suédois. Ce n e f u t q u ' e n 1787 q u e les villages f o r m a n t ce bailliage, o u t r e Kleebourg, H u n s p a c h , B i r l e n b a c h , Rott, etc., f u r e n t cédés à la F r a n c e . De Kleebourg une belle route (6 km) conduit par à Lobsann; mines d'asphalte et de pétrole.

Pechelbi-onn

4) Wissembourg, Le Pigeonnier (Scherhohl), 1 h. '/s. —

Rectangle r o u g e b a r r é de b l a n c jusqu'au Pigeonnier. A la gare de Wissembourg, on suit à g. la route et, laissant la ville à dr., on passe devant le m o n u m e n t de Stichaner. Après quelques minutes, à la bifurcation, on prend la route du milieu et, à l'endroit où elle tourne à g., on continue tout droit sur un sentier. Bientôt s'ouvre une belle vue sur le Pigeonnier, à dr. sur Bobental, puis sur la vallée de la L a u t e r et Weiler. Après 40 min. on rejoint la route, à g. vue sur E o t t ; près d'un banc, vue sur le château Guttenberg (borne kilom. 26); après 15 min. on prend le sentier à dr. (la coul. b l e u e marque la limite de l'interdiction de la circulation pendant les exercices de tir à balles de la garnison de Wissembourg) ; 20 min. plus loin on traverse une route for., après 7 min. on descend le sentier à dr., qui m è n e .au G-ermanshof, et enfin après 4 nouvelles min. on atteint la belle tour du C. V. sur L e P i g e o n n i e r (507 m), ainsi n o m m é en souvenir d'une ancienne station de télégraphie aérienne en forme de pigeonL e s Vosges.

l-:i

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VOSGES SEFTENTOTONAIIS

nier qui se trouvait ici sur iö Blasenberg. Magnifique point dô vue sur les Vosges septentrionales, les montagnes du Palatinat, la Forêt-Noire et lu plaine rhénane. (Un chemin vicinal descend au Sud, en amont do la carrière, en 7 min. sur la route de Wissembourg à Lembach et par Klimbach, Klein-Wingen, château Hohenbourg, à la ruine de Wegelnbourg).

L e P i g e o n n i e r , Germanshof,

3

/i d'h. — Depuis la tour

on retourne sur le sentier par lequel on est monté et après 4 min., par le sentier à g. (Ind.), on descend en 35 min. au G e r m a n s h o f . D'ici en 1 h. à Wissembourg par la vallée de la Lauter.

Grandes excursions. 1) W i s s e m b o u r g - , B e r g z a b e r n . a) Château de G-uttenberg, Steffelsberg:, Bergzabern, 4 h. — Trajet principal, p. 163. b) Schweigen, Ober-Otterbach, Bergzabern, 2 h. — L'excursion le long des coteaux, à travers cette riche contrée, est belle et initie en même temps le touriste au caractère du pays. Correspondance postale jusqu'à. Ober-Qtterhaeh. De Wissembowif on parvient en 25 min. kSchweigenß63 hab. (Lion — Leewe ; Ours = Beer, bon vin ; Agneau Lamm). Premier village bavarois. En se retournant, belle vue sur le Geissberg avec ses monuments. A l'Est de Schweigen, sur la colline, se tenait le prince royal de Prusse, le 4 août 1870. En 15 min. à Rechtenbach, 727 hab. (Soleil — Sonne), et de là à Ober-Otterbach en 80 min., 1131 hab. (Etoile —Stern; Bœuf = Ochse), dans un beau site à la sortie d'un vallon. A 1 bonne heure d'ici, en remontant la vallée, se trouve la ruine de Guttenbery. Depuis le village on en aperçoit un pan de mur pointu. D'Ober-Otterbach en 3/4 d'h. a Bergzabern. 2) W i s s e m b o u r g , Le P i g e o n n i e r , K l i m b a c h ( F l e c k e n s t e i n ) , H o h e n b o u r g , W e g e l n b o u r g (Schönau). Chemin: rect. r o u g e barré de b l a n c . Wissembourg, Le Pigeonnier, I h. y». — P. 193. L e Pigeonnier, Klimbach, d'h, — De la tour on descend vers le S«d ; au-dessus d'une carrière on prend un »entier qui mène en 7 min. au point culminant de la. route de Wissembourg-Lembaeh, appelé le col cfo* Pigeonnier (Scherhohl-Pass). Ici on suit pendant quelques pas à etr. la route de Klimbach, puis on descend le sentier ombragé à dr., parallèle à la route. Après 25 min. on rejoint la route, mais on tourne, immédiatement à dr. On sort enfin de 1» forêt et l'on atteint en 10 min. Klimbach (Knrhaw*). Klimbach, Hobeabowrg, 2 h. — Au milieu du village, aller à dr. (Ind. Wingen) ; à la bifnrcation prendre à g1.

WrssKlinornn é t envuions

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(il dr. à Bobonial); on passe devant la mais. for. Bœsch à travers une belle forêt. Après 23 min. à partir de Klimbach, rencontre à dr. et suivre la couleur. Après 10 min. à KleitiWingen, qu'on traverse; après 11 min. à la bifurcation du chemin : à g. puis tout de suite monter la vallée à dr. sur la route ; après 16 min. toujours tout droit en montant, garder la même direction et ne pas aller à g.; après 11 min. on prend à dr. le sentier qui monte de Wissembourg et de la mais. for. Siebentel; après 18 min. bifurcation du chemin; à g. à Hohenbourg (à dr. à Nothweiler). Plus bas, sur la dr., se trouve la Mais. for. Litschhof (Auberge), dominée par le Wegelnbourg, à g. le Hohenbourg, à dr. le Schlusselfelseu. Après 6 min. croisement ; ici monter à dr. (Ind. Ginipelhof, Fleckenstein ; sur la g. débouche le chemin de Lembach par le Hohenmarkstein, v. p. 200 ; à dr. en arrière vers le Litschhof), puis tout droit (à g. au Gimpelhof, bonne auberge; en 12 min. belle vue à la sortie de la forêt; du Gimpelhof au Fleckenstein, 15 min. ; du Gimpelhof au Hohenbourg, 30 min.) Peu de min. après débouche à dr. le sentier de la mais. for. Litschhof à Nothweiler ; après 20 min. à g. le sentier du Gimpelhof, tout de suite après tourner à dr. ; sur la g. le sentier du Fleckenstein marqué de b l e u ; après 3 min. à dr. (coul. b l e u e vers le col entre Wegelnbourg et Hohenbourg). On tombe bientôt sur une route for. qu'on suit à dr. pendant quelques pas, puis on monte le sentier à g. En 10 min. à là ruine du L œ w e û s t e i n (p. 174). D'ici en 8 min. à la «line dû Hôhenb'ôurg (p. 173). Descendre d'ici, par Une magnifique forêt, en 5 min., à la Fontaine de la Vierge = Maidebrrmnen (p. 173), et franchissant la frontière en montant tout droit (à g. à Schönau en 40 min.), on parvient au W e g e l n b o u r g (p. 173) en 15 min. D'ici à Schönau, coul. r o u g e , en 45 min. (p. 173). 3) W i s s e m b o u r g , R e i s do rf, C h â t e a u d e L i n d e l b i o n n Wissembourg, Reiedorf, 2 h. — Coul. b l e u e et j a u n e à partir du Germanshof. De Wissembourg au Gkrmanshof, une petite heure, p. 197, Du Germanshof on monte la route de Bobental pendant 10 min. dans la vallée de la Lauter, puis ou prend à dr. le chemin de voitures qui s'engage dans la vallée latérale du Reisbaeh. Peu de min. après, bifurcation du chemin ; remonter ici tout droit la tallée, coul. b l e u e et j a u n e (à g. on monte au Wegelnbourg, coul. v e r t e ) . Ea traversant la jolie vallée boisée du Reisbach, on atteint dan« une bonne heure le hameau de Reisdorf, annexe de Birkenh ö r d t (Auberge). Raisdorf, Mais. for. de LmdelbrOûn, 2 h. — A partit dé l'aubefge, suivre pendant quelques pas la route de Böllenborn, pu™ s'engager à g. dans le vallon (Ind. et coul. IT

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VOSGES SEPTENTRIONALES

b l e u e et j a u n e ) , en ayant d'abord le ruisseau à sa g. puis à sa dr. Au bout de 13 min., aller tout droit pour déboucher 15 min. après sur la hauteur près du Tilleul de Birkenhœrdt. On croise la coul. b l a n c h e , qui conduit de Bergzabern au Grand-Chêne (d'ici au Grand-Chêne, 20 min., panorama de forêts). On continue tout droit sur la hauteur ; bientôt coup d'œil sur Birkenhœrdt, dominé par le Abtskopf, puis vue sur Rehberg, château de Lindelbronu. lin suivant le chemin de voitures qui descend légèrement, on est en 15 min. au haut de la route de Bergzabern-Vorderwoidental, à l'endroit appelé Nettes Lanillmchel (nouvelle Petite-Brèche); on prend à g. à travers le passage, puis ensuite à dr. (à g. chemin de traverse pour Lauterschwann. Seehof. Berwartstein, coul. j a u n e ) , on arrive en 10 min. au haut de la route Bergzabern-Vorderweidental (Alten Lnndlœchel = ancienne Petite-Brèche). Ici monter la route à g. ; après 10 min. joli point de vue à g. sur le Wegelnbourg, un peu plus loin à dr. sur le Rehberg, Scharfenberg, Madenbourg ; la route descend bientôt, nouvelle échappée sur le Madenbourg. En 15 min. débouche, en montant sur la dr., la route de Klingenmunster-Silz ; on continue tout droit; après 10 min. quitter à dr. la route (auparavant vue sur les Rœdelstein, puis sur le château de Lindelbronn). Remonter le vallon, à la bifurcation tourner à dr., tout de suite après à g. (Ind. ; sentier). On atteint la hauteur par un bon sentier en 25 min. Jonction des sentiers Landeck-Silz ( j a u n e - r o u g e ) et Bergzabern-tilleul de Silz ( c r o i x b l e u e ) . D'ici en 5 min. à la Mais. for. de Lindelbronn. (Bonne auberge). Il faut encore 15 min. pour monter au Château de Iiindelbronn (p. 169). 4) W i s s e m b o u r g , R u i n e de G u t t e n b e r g , R e i s d o r f , R u i n e de B e r w a r t s t e i n , W i s s e m b o u r g . Wissembourg, R u i n e de Guttenberg, 2 petites heures. — Coul. b l a n c h e . (P. 163). Ruine de Guttenberg, Reisdorf, 1 h. — Coul. j a u n e . On descend de la ruine de Guttenberg en 8 min. au col vers le Nord, on suit ici pendant quelques pas le chemin vers le Steffelsberg, puis on prend le sentier montant commodément à g. (Ind. Reisdorf, Lindelbronn). Durant ce trajet, le sentier des Trois-Chênes rejoint à dr. ; bientôt après coul. j a u n e . On atteint le sommet du Dersten en 18 min. (Sur la crête qui se dirige vers le Sud, nommée Hohe Derst, se trouvait autrefois un télégraphe aérien, comme sur le Pigeonnier). Suivre la crête horizontalement pendant quelques pas, puis aller à dr. en descendant légèrement (Ind.). Beau point de vue; au fond Pirmasens. On croise un sentier. Vue sur les châteaux de Daim. Le sentier, dominé par des groupes de rochers, traverse une forêt magnifique. Après

WISSEMBOUKG ET ENVIRONS

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14 min. on croise un chemin for. (Ind. et coul. j a u n e ) ; à peu de distance de Reisdorf, remonter quelques pas le chemin de chars à dr., puis descendre l'étroit sentier à g., sur la lisière de la forêt. En 25 min. à Reisdorf (Auberge). Il y a peu de maisons. (Coul.: b l e u - j a u n e vers le Nord à Lindelbronn, Wilgartswiesen; vers le Sud à Germanshof, Wissembourg, 11 km; v e r t - r o u g e vers l'Est à Bœllenbronn, Bergzabern; vers l'Ouest à Niederschlettenbach, Wegelnbourg 12 km, à Schönau 15 km). Reisdorf, Berwartstein, 1 h. à 1 h. V4- — Eu quittant l'auberge, on monte le vallon vers le Nord-Ouest; au tournant de la route on suit tout droit (coul. j aune). Après 5 min. sur une route ; monter tout droit, pas à g., et à la bifurcation tourner à dr. Après 12 min. le vallon prend fin; grimper à g. le sentier qui croise un chemin de voitures. En 6 min. on parvient sur la crête appelée Eselseck; pierres de délimitation, magnifique forêt de hêtres. Suivre tout droit en descendant légèrement (il n'y a plus de coul. jaune) jusqu'à un col; puis tout droit et prendre bientôt à dr. le chemin descendant, en ayant la montagne à sa g. ; vue sur le château de Lindelbronn, à dr. le Rehberg, Trifels, Scharfenberg et superbe coup d'oeil sur le Berwartstein reconstruit. Descendre le chemin rapide, contourner le petit étang qu'on laisse à sa dr., franchir une route (coul. j a u n e : de Berwartstein par Lauterschwann, Birkenheerdt à Bergzabern, et b l e u e : par Nothweiler, Erlenbach, Berwartstein, Lindelbronn, Annweiler) et l'on atteint en 40 min., à partir de l'Eselseck, la ruine restaurée du Berwartstein, en amont d'Erlenbach. (P. 170). 5) W i s s e m b o u r g , v a l l é e de la L a u t e r , B o b e n t a l , Nothweiler (Hohenbourg), Wegelnbourg. Coul. v e r t e . Wissembourg, Bobental, 1 h. 3/4- — Au sortir de la gare, prendre à g., laisser à g. la route qui, par le Pigeonnier, conduit à Lembach (p. 194). Contourner la ville et prendre à g. la route de Weiler. Après 20 min. s'embranche à dr. le chemin du Pauliner Schlœssel et de la ruine de Guttenberg (p. 163). Un peu plus loin, vue sur le Pauliner Schlœssel, devant soi le Pigeonnier. On traverse Weiler (Hôtel du Lantertal), petit et antique hôtel de ville; on passe devant une petite chapelle et l'on arrive en 32 min. au Germanshof (bonne auberge). Dans la cour se trouve un vieux portail. A 10 min. du Germanshof, on prend à dr. la route qui mène à Reisdorf (p. 195), qu'on quitte au bout de 4 min. pour tourner à g. ; on franchit le ruisseau et on monte le sentier à dr. sur le versant de la montagne. En 11 min. on atteint le sommet du Probstberg, on traverse une

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VOSGES SKPTENTHIONALKS

route et l'on suit tout droit le sentier descendant; peu après, vue sur Bobental. En 15 min. on rejoint la route, dont on a coupé un grand lacet, et 10 min. plus tard on est à B o b e n t a l , 427 hab. (Il y a 3/4 d'h. de Bobental à Niederschlettenbach ; d'ici au Wegelnbourg, p. 173). Bobental, Nothweiler, 1 bonne h. — Près de l'auberge Zur Pfalz, un chemin plus court vers Nothweiler traverse à g. la Lauter et s'engage dans une vallée latérale, sur la, rive g. du ruisseau. A la croisée de trois chemine, on choisit celui du milieu. Après 3/ min., Èi compter de Bobental, nouvelle trifurcation ; on prend encore la route du milieu. Un peu plus loin, près de la borne-frontière G. B. 34, monter à dr. le chemin de piétons qui conduit en 20 min. sur la hauteur. Belle vue sur le cirque boisé que forme la vallée. Une route qui laisse la vallée à dr. descend en 15 min. à Nothweiler (Auberge de Brubach). Nothweiler, W e g e l n b o u r g , 1 pet. h, — P. 173. 6) W i s s e m b o u r g , v a l l é e de l a L a u t e r , H a s e n k o p f , Mais. for. Siebentel, Gimpelhof (Holienbourg, Fleckenstein). Beau chemin, presque constamment sous bois,

"Wissembourg, G-ermanshof, 1 pet. h„ y. p. 197.

G-ermanshof, H a s e n k o p f , 1 h. '/