Les Mongols d'aprés les historiens arméniens: Fragments traduits sur les textes originaux 9781463231088

Some forty extracts from Armenian chroniclers about the Mongols,, from Kirakos of Gandzak to Vardan Areveltsi, who was A

165 92 11MB

French Pages 52 Year 2014

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD FILE

Polecaj historie

Les Mongols d'aprés les historiens arméniens: Fragments traduits sur les textes originaux
 9781463231088

Citation preview

Les Mongols d'après les historiens arméniens

Analecta Gorgiana

830 Series Editor George Anton Kiraz

Analecta Gorgiana is a collection of long essays and short monographs which are consistently cited by modern scholars but previously difficult to find because of their original appearance in obscure publications. Carefully selected by a team of scholars based on their relevance to modern scholarship, these essays can now be fully utilized by scholars and proudly owned by libraries.

Les Mongols d'après les historiens arméniens

Fragments traduits sur les textes originaux

Volume 2

Édouard Dulaurier

2014

Gorgias Press LLC, 954 River Road, Piscataway, NJ, 08854, USA www.gorgiaspress.com G&C Kiraz is an imprint of Gorgias Press LLC Copyright © 2014 by Gorgias Press LLC Originally published in 1858 All rights reserved under International and Pan-American Copyright Conventions. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, scanning or otherwise without the prior written permission of Gorgias Press LLC. 2014

ISBN 978-1-61143-289-3 Reprinted from the 1858 Paris edition.

Printed in the United States of America

ISSN 1935-6854

426

AVRIL

LES

MAI

1858,

MONGOLS

D ' A P R È S L E S H I S T O R I E N S ARMEMENc* FRAGMENTS TRADUITS SUR L E S TEXTES ORIGINAUX

PAR M ÉD. DL'LAIHUER.

SAC D E T H É O D O S I O I ' O S . i S

|GAKi.NJ.

XVIII. Au commencement de l'année 6g i de l'ère arménienne ( 1 0 janvier i %!\ i - î g janvier i 2 4 a ) , un ¿dit di khakban parvînt à ses troupes et au général d'Orient, pour leur annoncer qu'il remplaçait dans le commandement suprême Tcharmagh'an, devenu muet, par un des ofliciers de son armée, nommé Batchou Gh'ourtchi, ( \ t u j f i i , '¡ni ['j[> \ auquel le sort avait dévolu ces hautes fonctions; car ils décidaient de tout par la magie. Dès que celui-ci fut entré en fonctions, il rassembla des troupes parmi toutes les nations qui relevaient de son autorité, et marcha vers la partie de l'Arménie qsîi dépendait du sulthan de Rouni, Parvenu dans le district de G a r ï n , i l mit le siège devant Théodosîopolis, aujourd'hui Garni. Après l'avoir investie, il envoya des parlementaires aux habillants pour les engager à se rendre. Non1

II est appelé IMdjou dans d'Ohsson ( llisl, des Mongols, Hv„ IV, ch. n).

FRAGMENTS. K K U T I F S

ALIX M O N G O L S .

427

seulement ils s'y refusèrent, mais. ils les chassèrent ignominieusement, et, montant sur leurs murailles, ils se mirent à injurier les Tartares. Ceux-ci, ayant vu leurs propositions pacifiques repoussées, reçurent de leurs généraux l'ordre de se partager le rempart sur toute son étendue", aim qu'il fût abattu à la fois. Se mettant aussitôt à l'œuvre, ils dressèrent de nombreuses balsstes, et le rempart fut détruit. Pénétrant alors dans l'intérieur, ils firent un massacre général, sans accorder de quartier. Après avoir pillé ia ville, ils y mirent le feu. Gette cité était remplie d'une nombreuse population de chrétiens et de Dadjigs, auxquels s'étaient joints les habitants du district. On y trouva une quantité innombrable de Bibles de ;,rand et de petit format; les ennemis, s'en étant emparés, les vendirent aux chrétiens qui faisaient partie de l'armée [tartarc], donnant à vil prix ce qui avait une grande valeur. Ceux-ci prirent ces volumes avec ¡oie, et les envoyèrent chacun dans son pays, en cadeau aux églises et aux monastères. Ils rachetèrent aussi beaucoup de captifs, hommes, femmes et enfants, evêques, prêtres et diacres,- autant qu'ils le purent. Les princes Avale, Schahënschah et Akbouga, fils de Vahram, Grégoire de Khatchen, fils de Touph', ')i.ru-i/>{ífj «pffjM, qui était un homme aminé de la crainte de Dieu, ainsi que leurs troupes que le ciel les récompense ! ), rendirent la liberté à tous leurs captifs, les laissant maîtres daller où ils voudraient. Les Tartares saccagèrent non-scule1

Dan 3 1B manuscrit B , ^ n ^ p » n["i f ' , fils de Tov.

42«

AVRIL-MAI 1858,

m e n t G a n n , mais encore u n e fouie de district;» appartenant au sulthan de l t o u m . Ce dernier était impuissant à y porter r e m è d e , car il «'¿tait sauvé el se tenait caché par la crainte des Tartares. On prétendait m ê m e qu'il était m o r t , Après cette expédition, l'armée tartare, chargée de b u t i n , et dans l'allégresse, retourna dans l'Àgh'ouariie occuper ses campements d'hiver dans la belle et fertile plaine de Mough'an, et elle y passa la mauvaise saison. GBERRE ENTRE LE SGLTIJÀN DE riOUM ET LES TARTANES.

XÏX. Tandis que les Mongols étaient campés tran quillement dans les plaines de l'Arménie et do i'Agh'ouanie, des envoyés vinrent de la p a r t du sulthan Gluath-eddin [ Rei KliosrouL \ \rjlnuquni[îh, et firent entendredesparoles hautaines etinenaçantes, c o m m e e'estla coutume des Dadjigs.« Pensez-vous,dirent- is, que, parce que vousavez inné u n e de nos villes, vous ayez vaincu le sulthan et abattu sa puissance ? Mes cités sont i n n o m b r a b l e s , et mes soldats ne peuvent se compter. D e m e u r e , attends-moi là où tu es, et j'irai en personne te r e n d r e visite, les armes à 1. main. » Ils ajoutèrent sur le m ê m e ton beaucoup de choses qui montraient l e u r orgueil. L'ambassadeuE assura que le sulthan se proposait de venir passer l'hiver prochain dans la plaine de Mough ? an P avec ses femmes et son armée. Ces paroles n'excitèrent aucun mouvement d'impatience chez les Tartares 1 , ils ne répondirent rien. Leur chef Batchou-nouïn

FRAGMENTS RELATIFS AUX MONGOLS.

429

se contenta de d i r e : «Vous avez parlé d'une manière bien fióre ; la v ictoire sera à qui Dieu l'accor dera. » C'est ainsi que des envoyés arrivèrent successivement p o u r les provoquer ; mais les Tartares ne se pressèrent pas davantage. Ils réunirent lentement leurs troupes, et tous ceux qui relevaient d'eux et qui étaient venus, accompagnés de leur suite en Arménie, engraisser leurs chevaux dans des contrées abondantes en pâturages. Ensuite ils s'acheminèrent à petites journées vers le lieu où campait le sulthan, dans la partie de l'Arménie qui appartenait à ce prince, non loin d'un bourg appelé Acetchman-Ga1 doug, \ * u ù j i / î i f r i ^ « « t ^ , où il s'était arrêté avec une multitude i m m e n s e , avec ses femmes, ses concubines, apportant de l'or et df1 l'argent, et tous les insignes du pouvoir. Il avait traîné cet attirail ainsi que des bêtes sauvages nourries pour les plaisirs de la chasse, u n grand n o m b r e de reptiles, et jusqu'à des rats et des chats. II voulait, en effet, témoigner à ses troupes qu il était sans appréhension. Cependant le général en chef Batchou, avec l'habileté consommée des T a r t a r e s , divisa les siens en plusieurs corps qu'il confia à ses plus vaillants officiers, et distribua dans l e u r s rangs les auxiliaires accourus de divers points , afin d'éviter une trahison. Puis il choisit les plus braves et en composa l'avant-garde. Les Tartares, en étant venus aux mains avec le sulthan, ie mirent .en fuite, et ce prince se 1 Dans la plaine qui s'étend entre la ville de Garïn et Ke'pnga, prorince de la haute Arménie,

430

A V R I L . M A I 1S3S,

sauva à griind'peine, laissant ses bagages sur le lieu même de l'action. S'étant mis à sa poursuite, ils massacrèrent ses troupes et les passèrent impitoyablement au fil de lepée-, après quoi ils revinrent dépouiller les morts, Ayant pénétré dans le camp du sulthan, ils virent que ce prince était déjà parti et que son armée était complètement en déroute. Ils commencèrent à se répandre cà et là, pillant et saccageant une foule de localités. Après avoî" rassemblé de l'or, ée d'argent, des vêtements de grand prix, des chameaux, des chevaux, des mulets et des bestiaux en quantité immense, ils allèrent investir Césarée de Gappadoce, Les habitants n'ayant pas voulu se rendre, ils prirent la ville d'assaut, les passèrent au fil de l'épée, enlevèrent leurs trésors et laissèrent leurs murs déserts. De îà ils se dirigèrent vers Sébaste; maïs, comme les habitants vinrent au-devant deux avec des présents, ils leur firent grâce de la vie, et se contentèrent d'une partie de leurs richesses. Après y avoir établi leur autorité et des officiers chargés de l'exercer en leur nom, ils se retirèrent. De là ilsmarchèrentsur laville d'Ezënga, contre laquelle ils tentèrent des attaques réitérées. Comme la résistance était vigoureuse et meurtrière, ils entreprirent d'attirer par ruse les habitants hors des murs, sous prétexte de faire la paix. Ceux-ci, se voyant dépourvus de secours, y consentirent. Aussitôt les Tartares, se jetant sur eux, les massa«ïrèrent tous, hommes et femmes. Ouelques jeunes garçons ou filles seulement furent

FRAGMENTS RELATIFS AUX MONGOLS.

431

épargnés et emmenés en esclavage. Après avoir ainsi dévasté une quantité de provinces, ils arrivèrent en vue de la ville de Téphricé, ^¡/«.^i/^. Les habitants, persuadés que toute résistance était impossible, se soumirent volontairement. Les Tartares les dépouil lèrent d'une grande partie de leurs richesses, et les laissèrent sans leur faire d'autre mai, Chargés de bu tin et triomphants, ils reprirent le chemin de leurs campements d'hiver en Arménie et dans le pays des Agh'ouans. Ils étaient en parfais état, et n'avaient éprouvé aucune perte; car c'était le Seigneur qui envoyait cette ruine et ce fléau aux populations. Les chrétiens qui combattaient dans ieurs rangs rendirent la liberté, soit publiquement, soit en cachette, h une multitude de captifs, parmi lesquels étaient des prêtres et des moines. Les grands princes Avafe, Schahënschah, Vahram et son fils Ak-bouga, Djelâl Ilaçan de Khatehcn et ses troupes, Grégoire, fils de Touph' et de la sœur de la mère de Djelâl, ainsi que d'autres chefs et leurs hommes, en firent autant dans la mesure de leur pouvoir. Ceci se passa en 692 de l'ère arménienne (20 janvier 1 2 A31 9 janvier i s i d ) . DO r o i D'ARMENIE H&THOCM, ET DE CE QU'IL FIT.

X X . Lorsque ces événements s'accomplirent, thoum, roi de la Gilîcie et des contrées qui en pendent, voyant le sulthan [de R o u m ] vaincu les Tartares, leur envoya des ambassadeurs avec

Hédépar des

432

AVRIL MAI 1858.

présents magnifiques, afin d e faire avec eux un traite tic pais, et l e u r offrir sa soumission Les ambassad e u r s , étant arrivés à Îa g r a n d e Porte» f u r e n t présentés & B a t c h o u - n o u ï n et à E l t h i n a - k h a t h o u n l M i ^ t ' I j u J { " " ' P " ^ , f e m m e de T c h a v m a g h ' a n , et aux grands officiers, p a r le p r n c c Djelâl. Après les avoir écoutes sur le b u t de leur mission et avoir vu tes dons du r o i , ils d e m a n d è r e n t q u e ce p r i n c e l e u r r e m î t la m è r e du suîthan» sa f e m m e et sa fille, qui avaient cherché u n asih' auprès d e lui. Cette exigence causa un vif chagrin au roi Iléthoum., « J'aurais préféré, dit-il, qu ils m'eussent d e m a n d é m o n Îils L é o n , | i u A . » Mais c o m m e il les r e d o u t a i t , et qu'il craignait qu'un refus ne lui attirât de g r a n d s m a l h e u r s , il r e m i t , b o n g r é , mal gré T ces princesses entre leurs mains. E n m ê m e t e m p s il se m o n t r a très-libéral en vers ceux qui étaient venus les c h e r c h e r , et q u i , à leur r e t o u r , les p r é s e n t è r e n t à Batcho et aux autres généraux. Ceux-ci, en les v o y a n t en l e u r possession, furent dans la j o i e ; ils c o m b l è r e n t d ' h o n n e u r s les envoyés d u r o i , et leur assignèrent des rations pou' eux et leurs c h e v a u x , pendent la saison d e l'hiver; ils se p r o p o s a i e n t , e n effet, au p r i n t e m p s , de les accompagner A leur r e t o u r en Cîlicie. Ils c o n c l u r e n t donc u n traité d'amitié avec le r o i , e t r e m i r e n t à ses envoyés u n écrit c o n ç u d'après l e u r religion, et ap pelé par eux al-tamgai. Ils a t t e n d i r e n t a u i j u s q u ' a u 1 C'est-à-dire un diplôme perlant l'empreinte en or, j tÀj-».»^ du sceau du grand klien.

FRAGMENTS RELATIFS AUX MUi\GOLS.

433

printemps, pour entreprendre une nouvelle campagne contre le sulthan ot son royaume. C O N S T A N T I N , PRINCE D E L A M P R O N , EN C I L I C I E , SE R É V O L T E .

XXI. Lorsque le roi Léon II vivait» il y avait dans ses Etats une forteresse imprenable, appelée L a m p r ô n , j i u J l ' , p o h , Le prince qui en était possesseur, et qni se nommait I l é l h o u m , se révolta contre Léon. Celui-ci, malgré ses eSForts réitérés, n'avait pu le faire rentrer dans le devoir; mais ayant fini par réussir à le tromper, sous prétexte d'une alliance avec lui, et c o m m e s'il voulait donner en mariage la fille de son frère (R'oupên III) au fils de Hétlioum, n o m m é O s c K i n , ( ^ ¿ 1 ' ° < | se saisit de lui et de ses fils, et, à force de tortures, leur arracha la cession de leur forteresse. L é o n , en ayant pris possession, y plaça sa mère, la Reine des reines 2 , et consigna par écrit des anathèmes, sous la menace desquels il s'engageait à ne céder jamais cette place à qui que ce soit et à la conserver c o m m e un apa1

1

Lamprôn, aujoiinl'hui Niinroun-Kalessi, à deux journées i c rnnr •• \ elie au nord-ouest de Tarse .dans une des gorges du Taurus. Elle appartenait à sine famille de princes appelés Hétkoumiens, ¿ ^ t - p - m JL iu ir p y qui étaient vassaux de l'empire grec, et sur l'origine et la généalogie desquels on trouv ra des détails dans mes R/cherchcs chranolasur la Chronologu arminienne , t. I, II* partie tJmtkoUme ~jique, n° LXXXV.) 3

Ri "ha (Marguerite), fille de Sémpa'î, seigneur de Babar'on, de la famille des princes Héthoumiens. Elle àvaïi épousé Sdéph'anê, père de Léon,II, XI.

i y

A\ R1L \ÏÀI ¡S58 nage royal; «car, disait-îl, ses mailres se sont toujours révoltés, se fiant à la solidité de leurs m u railles.« Léon étant m o r t , et sa fille Isabelle (Zabêl) lui avant succédé, C o n s t a n l i n , prince des princes, s'entenditavec le catholieos J e a n ("Ohannès) et autres grands personnages, et mit sur le t r ô n e son fiSs liét l i o u m , encore tout j e u n e , eri le mariant à la fille de L é o n , à la place de [ P h i l i p p e , ] fils du prince d'Antioclie, qui avait été j e t é en f r i s o ni Constantin ayant voulu s'assurer le concours du fils de I l é t h o u m , lequel s'appelait c o m m e lui m ê m e Constantin ¡fet élait son be;su-ilèrc (frère de sa f e m m e ) 1 , lu rendit Lam1

M. Brossct, dans ses Rapports sur un voyage archéologique exécuté en Géorgie et en Arménie en t S '1.7 • t S % S T i " livraison, p, s8•.'"l".p ) i avec une armée immense. lis campaient là, sous des tentes, que dans leurs mi^ grations ils emportent sur des chariots traînés par de longues files de bœufs et de chevaux; Bathou devint très-puissant, et. supérieur à tous; il soumit toutes les contrées et les contraignit à lui payer "tribut, Les princes de sa famille reconnaissaient sa suprématie, et celui d'entre, eux qui montait sur le trône et qui prenait lé titre.de khan avait besoin do son assentiment. En effet, Kovouk-khan étant mort, et la famille impériale ayant, discuté dans son sein la question de savoir/ lequel de ses membres lui succéderait, tous déférèrent cet honneur à Bathou, ou le choix de celui qu'il lui plairait de désigner, Ils lui-envoyèrent dire de Aenir des. contrées du nord dons leur pays prendre: l é pftuvèir suprême. Il partit donc dans .l'intention de* donner un, successeur, à Koyouk, après avoir remis à son fils Sarthakh le commandement de son armée. Arrivé au terme de son voyage , il ne monta pas sur le trône; il y plaça un membre de sa famille, nommé Man~

458

AVRIL-MAI Ï S 5 S .

ou, O ^ N p « .

et s'en retourna vers ses troupes.

Quelques-uns de ses parents vircnt ce choix avec déplaisir; car ils espéraient, ou que lui-même régnerait, ou qu'il donnerai! Ja couronne au fïïs de koyouk, qiri se nomnmtKhodja-khan

, \vn2tîii [uti/ii, D'abord

ils n'osèrent pas rnauiic'sler leur mécontentement; mais dès quM fut de retour chez lu , plis se mirent on révolte ouverte contre Mangou-kliau. AccLte nouvelle, Bathou ordonna de mettre à mort nombre de ses parents et de chefs» parmi lesquels s on trouvait un d'un très-haut rang, nommé Mïigt'l " " f " * « '

1Ul

Eltchihata,

avai t été nommé par Koyouk-

khan général de l'armée tartare d'Or f u t et d'Arménie, en remplacement de Balchou-nuuin. Au moment où ce général tr iversïut la Perse, il reçut la nouvelle de la mort de koyouk-khan, 1! s'arrêta aussitôt, attendant de savoir qu le remplacerait. 11 fut dénoncé â Bathou par les chefs de l'armée d O r k n t , qui ne voulaient pas l'avoir à leur fête, parce quil était hautain,

/Vyant représenté à ce prince qu'il

était un des 1 .*" " ' ; " ' " . ' ' lent, tué« aujoniar Klaproth d'après «ne versioA russe q u i l fit faire, à ce qu'il raconte, sur le teste original de Gnàragc», pendant son séjour à Tiflis, p'ar un Arménien nommé Joseph Toatoaloff. Cette traduction, assez fidèle, offre.cependant parfois des omissions, des contresens et des rfNMriH, qui sont évidemment i'«uvré de M. Toutouloff, •ja qui proviennent du texte défectueux et unique qu il à eu S O Û Ï les yevi i Je l'ai refaite sur mes deux manuscrits A etB j en même temps j'ai profité des notes de Klaproth sur l'itinéraire du roi Héthoum dans l'Asie centrale, tout en les contrôlant ou en Ses complétant par les indications que j'ai recueillies dans Ses travaux les plus récents sur cette partie du globe, et, entre autres» dans l'ouvrage de M. Alex, de Uumboldt, intitulé: JLgie centrale, Paris, i 8 4 3 , S vol. in-8".

404 ai AVRIL-MAI 1858. ie grand général Bathou, qui avait le titre de père d u r o i , et qui. habitait les contrées d u n o r d , av :c des troupes innombrables .'sur les bords | l u ileuve iumiensè et profond appelé Ethû, lequel se j e t t e dans la m e r Caspienne, envoya un message au roi H é t h o u m pour l'inviter à venir le visiter, ainsi que Mangou-khan. Iléîhouni qui redoutait Bathou, partit, mais en secret et sous un déguisement; car iï craignait les Turks ses voisins, dont le souverain était 'Ala-eddin, sulthan de R o u m , et qui lui eu voulaient beaucoup de ce qu i! était l'allié des Tartares. Ayant traversé rapidement les Etats,du s u l t h a n , en douze jours il arriva à Gars, et ayant r e n d u visite Batc h o u - n o u î n , général d c . i a r m c e tartarc d O r i e n t , ainsi qu'aux autres grands officiers. il fut traité par eux avec beaucoup de considération. Il s'arrêta dans le district d'Arakadz-ôdcn, mès #ufiÈL en face de la montagne d'Ara', au village de'Variénis, l ] >"[' ( l 'h^ii, dans la maison d un chef appelé K'oarth, \\K"ipp-, Arménien d'origine et c h r é u c n , dont les deux fils se n o m m a i e n t Vatché et Jlaçan, et la f e m m e Khôrischah, \\>°irt'iu'iy, laquelle était de ila famille des Manij^oniens, fille de Marzban et — f ° sœur ¡l'Arhlan-beg et de Grégoire. Le roi fit halte dans ce lieu, jusqu'à ce qu'on apportât de chez lui les objets destinés à être offerts par lui e n ' c a d e a u x , et que lui envoyèrent son père Constantin, prince des priasses, alors avancé en âge, et ses-deux fils, Léon et Thoros„ Il leur avait laissé le soin de le rem' Dsns le nord-esl de ta province d'Ararad.

FHJWJIMJÌMS HELATMA AUX MONGOLS. 405 , / p l a c e r p e n d a n t son j b s e n c e , car ia r e m e sa f e m m e , ia p i e u s e Z a b ê l , c'est-à-dire E l i s a b e t h , n o m "qui signifie le sabbath

de Dieu,

« tait m ò r t e . Elle justifiait

b i e n son n o m , cai olle étàl ; le r e p o s des v o l o n t é s dd Diesi b i e n f a i s a n t e , c h a n t a b l c a m i e des p a u v r e s ; elle était la fille d u g r a n d roi Léon

le p r e m i e r

le

n o s s o u v e r a i n s q u i ait p o r t é la c o u r o n n e . Le c a t h o licos C o n s t a n t i n ayant, su q u e H é t h o u r n était p a r v e n u h e u r e u s e m e n t d a n s la G r a n d e A r m é n i e , o ù si s'était a r r ê t é , lui envoya le v.irtabed J a c q u e s , h a b i l e e t d o c t e d i s c o u r e u r , qui autrefois avait été d é p u t é p o u r r é t a b l i r l ' u n i o n [ e n t r e l'i glàse a r m é n i e n n e et l'Eglise g r e c q u e ] vers le p u i s s a n t e m p e r e u r

Jean

[ C o m r a è n y ] , m a î t r e des c o n t r é e s d e l'Asie, et vers le p a t r i a r c h e des Grecs. C e d o c t e u r , p a r de savants r a i s o n n e m e n t s tirés d e l É e r i t u r a Sainte, r é f u t a t o u t e s les o b j e c t i o n s des G r e c s , r é u n i s en a s s e m b l e e , et'qu? n o u s r e p r o c h a i e n t d e croire qu u n

a qu'une nature

eri-Jésus-Christ, èï n o u s t r a ç a i e n t d ' e u l y c h é e n * . J a c q u e s , p a r d e solideà a r g u m e n t s , l e u r m o n t r a , en s app u y a n t sur le t é m c y g o a g e de l i i c r i t u r e , q u e J é s u s Christ possédait les d e u x n a t u r e s , d i v i n e et h u m a i n e , t o u t e s deux p a r f a i t e s , p a r u n e u n i o n i n e f f a b l e , sans p e r d r e sa ( W i n i t é et sans a b s o r b e r son

humanité,

g! rifié'i n u n e seule essence, agissant c o m m e Dieu et c o m m e h o m m e . H traita p a r e i l l e m e n t le s u j e t d u canti,(ue : 0

Dica saint!

( le trisagîon ), q u e n o u s

a d r e s s o n s au Fils d e D i e u , d'après l'évangéliste s a i n t J e a n . Il é c b u r c i t aussi tout ce q u i c h o q u a i t les G r e c s d a n s notre, profession d e foi en e m p l o y a n t d'excel\i.

3i

46Û

WIUL-MÀi

I S S 8.

i

lents raisonnements théologîques et tics citaUtnih de l'Ecriture, Avant rectifié leur opinion, il les ramena | 1 amitié et à l'union avec notre nation. Après quoi il s'en revint, congédié très-honorablement. Le catholïcos fit partir en outre îc seigneur Ëlieiuie, êvêquc. Le cortège du roi s'accrut du vartnhcd M&k h i t h a r d e Sguévr'a, {J^/f " uyl, où il était venu de l'Orient; de Ba?ile, ( , qui était l'envoyé de Bathou, et avec qui était venu Tiioros, »„ prêtre non marié; de G a r a b e d , (JeanBaptiste), chapelain du r o i , h o m m e de m œ u r s douces et, très-instruit, ainsi que de quantité de chefs q u ç Héthoum avait amenés avec Un, Ayant rassemblé son cortège, il se dirigea p a r l e pays des Agh'ouans et la porte de Derbend « qui estla forteresse de Djor, vers le c a m p de Bathou et de son Fils Sarthakh, qu était chrétien. Ceux-ci l'accueillirent parfaitement et lui m o n t r è r e n t beaucoup d'égards Ensuite ds le firent partir p o u r la résidence de Manguu k h a n , par une route t r è s - l o n g u e , au delà de la mer. Caspienne. Ayant quitté ces princes le. 6 de m a m r i \ c'est-à-dire le 13 mai 5 , le roi et sa suite traversèrent le fleuve Yaîk , et parvinrent h l'endroit qui 3

Cornent «le la Cilicie, situé non loin de la forteresse de Lmnprôn, el Irès-célèbre au temps des rois ip§Miiiiiiiii * Les dites indiquées dans celle reialion du ,oyagede Hélljoum sonl calculées d'après le calendrier fise de Sean Diacre, calendrier où Se i'r(!u mois de navaçart, ç'esl-ï-dîre 3e commencement de iîso née arménienne, correspond ars 11 aoûl julien. (Cf. nies Recherches sur la Chronologie arménienne, l.l, Impartie, chap. Mis II' partie, Anthologie ¿kronologitfM, n" XW; cl Ht* partie, tableau F.)

'

FRAGMENTS RELATIFS AUX MONGOLS, forme

1

ia mo»M.

46?

d u c h e m i n entre B a t h o u et

g o u - k b a n . A p r è s avoir franchi le

fleuve

Mm-

Irtisch,

/c/^a", i l s e n t r è r e n t d a n s l e p a y s d e s Î S ) ' i irai /mufi^Çii

jtiyiiiiiJififipuis, ¿tant passés dans le kara

k h i t a ï , \yjmpii~fupyiuij, et d e là d a n s îe '.Hiatharàsd a n (Tartane),. le à d e h o r ' i , o u t 3 s e p t e m b r e , ia f ê t e d e l ' . K x a l t a u o n d e près de Mangou-khan,

pour

C r o i x , ils a r r i v è r e n t a u -

et le virent sù-geant sur son

t r ô n e d a n s t o u t e s a m a j c s t é . I i é t h o u m lui àyarit offert ses p r é s e n t s , iVlangoului remit u n d i p l ô m e revêtu d e s o n s c e a u , *;t p o r t a n t d é f e n s e a b s o l u e d e i n c n e n t r e p r e n d r e c o n t r e sa p e r s o n n e o u s e s K l a t s , Il l i n d o n n a aussi u n d i p l ô m e qui affranchirait partout les églises. H é t h o u m quitta M a n g o u le cinquant ième jour, 2 3 de s a h m i , o u î " n o v e m b r e . E n t r e n t e j o u r s 'I p a r v i n t a v e c son

c o r t è g e à G h ' o u m s g h ' o u r , ' ) W U ù q n i ¡>, p u i s

Bcr-bnicLh, ^ ¡ ¿ j

f

:

t

;

i

Bisch

â

balekh,

' j ^ m J ^ u , et d a n s l e p a y s s a b l o n n e u x h a b i t é par d e s h o m m e s s a u v a g e s , n u s , a y a n t d u p o i l s e u l e m e n t à la t >te, e t par. d e s f e m m e s a u x m a m e l l e s g r o s s e s e t t r è s l o n g u e s . C e s p o p u l a t i o n s é î a i e n t à l'état d | | b r u t e s . 1

II y a dans la testej"(i'i- !«/>, locution vulgaire composée de là répétition du pronom relatif qui, lequel, et dont ia signification est là où, à l admit où. Ko traducteur russe de KlaprotU a pris In pi situer des .leax relatifs, n ^ V p o u r un n e m de localité, que ce dernier s'est évertué à chercher, bien entendu inutilement. A

On voit qu'en parlant de KsraVohim pour s'en retourner dalfs tes Etats » i > P

( f i n n k ' a i i t l i ) ; à K h o u z a k h , f u i t t s ^ / t f , ïyui e s t tnots,

»

Skhënakh,

;

à Khëntakhouir,

j]/"^""/" V

ohoukh,

f"1

1

1

U1

K'a-

]

à

estia montagne

khart-

d ' o ù les S e l d j o u k i d e s s o n t ori-

g'n,.i. o s , et q u i c o m m e n c e à p a r t i r - d u T a u r u s et va jusqu'il P h ' a r l c h ï n

. O Ù e l l e f i n i i . D e 1A i l s r e -

o i g n i r e n t S i i r t h i i k h , flis d e B a t l i o u , q u i s e r e n d a i t a u près de M a n g o u k h a n , et atteignirent Signak, qiu{u ( S c n g h akli ) 5 ; S a v r a n , \\itn[>inLi, tp

est très-

g r a n d ; R h a r a t c h o u k i s , j ( f & p n t g Ê S f ê ; A| o u n , ( j f / z i Î i ; 11 , ... A» I Klaproth conjecture que ce sont lc3 hassle? montagnes nommées actuellement kl.oulakhciî, qiii réparent 1c bassin do T c h o n ï , el sou affluent le K h o r k h o t o u , de celui du Talas. * Ville située sur la rive méridionale du fleuve du même n o m , qui se j e l l e dans le Talas-goul. 3 Manuscrit B et Klaproth, Sênyh'alik. • 4 (î'est, suivant k l a p r o t l i , la montagne appelée actuellement Kara-Tan, &u nord de T l i a r a i , cl dont sortent les rivières Karaçou et Atchigan, entre lesquelles cette ville est située, au-dessus de Savran, au nord du Silioun ou laxarte. •• 1 Manuscrit B, [y^nfii/u, Sengh'an. C'est Sagliliai.h ou Sigiinakli, sur le Mouskan, affluent de la rive droite du flffljkfan. — Savrais ou Sabran parait être à l'ouest do Siglinakli, sur l;i rivière de FÀrd, l'un des affluents d e la rive droite du S i i i o u n . — Les trois autres posit: uis jusqu'à O t r a r sue son! inconnues. 1

470

AViUL MAI 1858.

Savri, et Otrar, C ) H t " a ( ' (Óthrari; ensuite Zour'noukii, Ont. nSuti fu1 ; 33zitg, ' } V"/wy/ia> e t enfin en trentejûursSamarkandc. U ' ^ ' ^ v - i S é m c r l d i e n t ) ' , Sôrjph'oul, (î 0 /'/"/" ,t- iLî ^ e r m i n i é , < | ^ i a i A r ( h.erman) s p et Bokhara. Ayant traversé le grand fleuve Djibouti , J i ^ / y j t i / f D e h c ì h o i i n ) , ikpassèrent A Alt'i^nêii, ( P P F T / ^ S A R A K H S ,

L J < £ / / I I « / " " , C T T L I O U S , ^ « J ~ « ( D Û U S ) ,

qui est en face du kfcoraçan, nommé H'ôgh'asdan, {J»oyu/uui/iA. Ils entrèrent dans le Mrtzandéran, [ y m forf infiniti, etvinrentiiBi.slan n), de îâ dans l'Irak [persique], J / p " « / ^ { E r o g h i ) , sur les frontières des Meiahklé; ensuite h Tliamgli'on, QtutfqtHii (Damgh'nn); h Ilei, f|*4"f la grande ville; Ka/.wîn. Abîier Zenguîaii, t tffatiu Zankian); M 1,1 nn, | ils parvinrent à Tauri;»,

J

E

n domn j o u r s ( T a v r ê j ) ; en vingt-

sis ils furent sur les bords Ho l'Araxe, j ^ H » « / » | Eraskh), qu'ils traversèrent. Etant arrivés à Sician, f l u t t u i t i , auprès de Balhou-nouÏÏ5, générai de l'armée tartare, celui-ci lit conduire le roi vers Kliodfa1

OH Zarnoukli, jO ¿XIpi*H t, ville située Ml - dessous d'Olbrar, sur la rive gauche du S Ì I J O U D . 1 Ou D'hiak, ville comprise dans le territoire de Sctroucliteli ou Osrouchnaîs, et» parconsi^ueot, dans la plaine entre Zamoukh et Samarcande. i J Ite ics deui stations entre Satnarkandc et Bokhara, la seconde, (jtd est la seule connue, peut tire asuim'.léo i la ville de Kerminié, daus le Ma-wara-emiaitar. 4 JiMWMnt ft, Q W f i f t , Marmiti. Klaprotîiii assimilé cette ville 11 Merv-Scbahdjân; mais cu- rapprochcmeul est tout à fait conjectural. Ce qu ii y a da certain, c'est que MC'rmcn doit so trouver sur la roule de Bokhara Stratta

FRAGMENTS R E L A T I F S AUX MONGOLS.

471

uouiii i auquel il avait laissé le commandement à sa place, tandis que lui-même, ayant pris avec lui le gros de l'armée, allait h la rencontre de lïoulagou, qui s'avançait V I T S l'Orient. Cependant le pieux roi Héthoum étant arrivé chez le prince h o u r t h , au village deVarténis, où il avait Lissé sa suite et ses bagages, y attendit le retour du prêtre Basile, qu n avait envoyé vers Bathou, afin de lui communiquer les lettrétfet le diplôme que lui avait remis Mangou-khan, et pour que Bathou donnât des ordres en conséquence. Kosuite arrivèrent les vartabeds Jacques, qu'il avait laissé ici pomvs'occuper des aflàu es de l'Eglise, Mëkhit h a r , qu'il lit revenir de chez Bathou avant que celuici fût parvenu auprès de M a n g o u - k h a n ; des évêques, d'autres vartabeds, des prêtres et des seigneurs chrétiens, qui vinrent visiter le roi et qu'il accueillit tous avec bienveillance; car c'était un prince attable, et en m ê m e temps savant et versé dans la science de l'Ecriture. M donnait des présents et renvoyait chacun content. Il leur fit cadeau de vêlements sacer dotaux destinés à l'ornement des églises; car il aimait beaucoup L messe et les cérémonies religieuses 1 , tt* accueillait avec"bonté les chrétiens de tontes nations, et les conjurait de vivre dans un a m o u r mutuel, c o m m e des frères et des membres du ( Ixrist, suivant le précepte du Seigneur, qui a dit : « On connaîtra que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres, » (S. J e a n , x m , 35.) Il 1 M. Toulouîoff, et K i a p r c t h , d'après l u i , traduisent: »Parce qu'il • taii un grain! ami do la messe ei des péchés, J

/ifS

A\ Kl i M AI 1«58.

n o u s racontait, au sujet des n a t i o n s b a r b a r e s , u n e

foule de choses étonnantes et inconnues qu'il avait vues ou entendu rapporter II disait qu'il existait au delàduRhataï, , une contrée où les f e m m e s ont la figure humaine et sont douées de raison, et o ù les h o m m e s ont la f o r m e d e c h i e n s , et sont sans

raison, grands cl velus. Ces chiens ne laissent pén é t r e r personne sur leur t e r r i t o i r e , vont à la chasse, et se nourrissent, ainsi que les f e m m e s , du gibier qu ils p r e n n e n t Les mâles nés du c o m m e r c e de ces chiens avec les f e m m e s r e s s e m b l e n t à des c h i e n s et

les femelles à des femmes 11 y a une île sablonneuse où croît s § forme d ' a r b r e un os d'un grand prix, que l'on n o m m e déni de poisson, Lorsqu'on le c o u p e , il en pousse uni autre au m ê m e e n d r o i t , â la manîère des bois du cerf, Là s o n t une foule de contrées d o n t les habitants sont idolâtres et a d o r e n t des statues «¡argile, très-grandes, a p p e l é e s

sûhya-mouni,

y ^ M ^ w , et qu'ils disent être dieu , depuis trois mille quarante ans. C e dieu a e n c o r e a s u b s i s t e r t r e n t e cinq toumaus d'années ( u n tournait vaut dix m i l l e ) ;

après quoi il p e r d r a sa divinité II y a e n c o r e un autre dieu n o m m é MAUrêya, { J V n g p ^ , auquel ls élèvent des statues d'argile, d ' u n e 'grandeur prodigieuse, dans uri magnifique temple. T o u t e cette r a c e , h o m m e s , f e m m e s et enfants, se compose de p r ê t r e s , qui sont nommés tanin, ils o n t les cheveux et la b a r b e rasés; ils p o r t e n t u n manteau j a u n e à l'instar des c h r é t i e n s , avec cette différence qu'il leur couvre la poitrine et n o n !es épaules. lis sont, t e m

NOUVELLES ET MELANGES.

/i73

péranb dans leur nourriture et dans les rapports sexuels, Ils se mariant i\ vingt ans ; j u s q u a trente, ils s'approchent de leurs femmes trois l'ois par seM