Les échecs : initiation à l’art des combinaisons
 9782851820877, 2851820877

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.

JULIEN DUPUIS

Julien DUPUIS

Vice-Président de la Ligue de Normandie

LES ËCHECS INITIATION

A

L'ART

DES COMBINAISONS

ÉDITIONS BORNEMANN 15,

rue de Tournon, 15 PARIS-VIe

Tous droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays y compris !'U.R.S.S.

© 1971

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Éditions Bomemann

Du 111i:ME AUTÉtm

Déjà paru aux Editions Bornemann :

LE S Ê CHE C S RÈGLES DU JEU ET COMMENTAIRES Un petit guide clair et précis pour les débutants

Le Jeu de Dames aussi est captivant

Vient de paraître : R. POLYDOR

POUR MIEUX JOUER AUX DAMES ... Le livre le plus passionnant paru sur les Dames

(200

coups....

règles officielles commentées)

EUROPE·8CHECS REVUE

INTERNATIONALE

DU

D'ÉCHECS

JEU

• Les meilleures parties des Tournois Internationaux

présentées et commentées par les Maîtres.

9 Nouveautés dans

les débuts, choix de combi­

naisons, problèmes, nouvelles.

Direction

BERTOLO, 50 d, rue de Dôle, 25 Abonnement

:

-

SS Francs

BESANÇON

AVANT-PROPOS Il n'est pas besoin de dire combien l'étude des combi­ naisons est passionnante et à quel point elle peut être profi­ table. Elle permet de développer à la fois l'habileté du joueur et son sentiment de l'inép1âsable beauté du jeu d'Échecs. Aussi quand J. Dupuis, ami de la première heure de notre revue

«

Europe-Échecs

»,

est venu nous entretenir

de son projet et nous a demandé de puiser certains exemples dans les chroniques de nos collaborateurs de réputation

mondiale, A. O'Kelly et V. Soultanbeieff, nous l'avons vivement encouragé.

Un débutant ne manquera pas de

tirer un grand profit de l'étude de cet ouvrage, et le joueur

expérimenté

trouvera aussi plaisir

et

utilité

dans

ces

exemples tous tirés de la pratique récente et où l'imagination échiquéenne se donne libre cours. Un grand merci à J. Dupuis et à son éditeur qui comblent avec cet ouvrage une lacune dans l'édition de livres d' Échecs en France.

:

:



E DROPE-É CHECS.

�----- -- --··� ·-

INTRODUCTION Cette faculté attribuée à chaque pièce de se déplacer sur l'échi­ quier d'une façon différente est à la base de l'originalité et de la beauté du« Roi des Jeux» par les infinies possibilités de manœuvres et de combinaisons qui en résultent. C'est aussi le premier obstacle sérieux qui se présente devant le néophyte, qui ne sait trop quoi faire de ces pièces qui vont et viennent dans tous les sens. La méthode est la même pour tout ce qui s'apprend : aller du simple au compliqué. C'est ainsi qu'après l'exposé de la marche des pièces et des règles essenticUes les manuels présentent des exercices de mat. Commencer les études par la fin ? On ne voit ça qu'aux échecs ! C'est pourtant la logique même : commencer par de petits exercices avec 3, 4 ou 5 pièces est le meilleur moyen d'arriver vite à manœuvrer correctement les 16 qui constituent votre petite armée. Et puis, le mat étant le but de la partie, il est nécessaire de savoir comment on le réalise avant même de commencer à jouer.

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Voyons les mats les plus simples, obtenus par une seule pièce.

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1. Le mat « du couloir

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2. Le mat « étouffé », privi­ lège du redo utable Cavalier.

Ces mats sont possibles parce que le Roi en échec ne. dispose pas de case de repli (case de

7

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fuite). Bien entendu ce sont surtout les débutants qui en sont victimes. Mais le N° 4 est plutôt fantaisiste car les Noirs ne doivent pas offrir une si belle occasion à l'adver�

saire...



-6Mats exécutés avec le concours d'une autre pièce interdisant toute case de fuite au Roi mis en échec.

Mats obtenus par la collabora­ tion de 2 pièces.

Nous pensons qu'il sernit fasti­ dieux de multiplier les exemples.

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1 5 . Ex. d' « échec » à la découverte. Le Fou joue et « découvre» ainsi la Tour qui met le Roi en échec. 16. Effet plus grave si la pièce qui « découvre » joue en a�ta• quant une pièce adverse. Ici li! Tour en jouant à f5 met le R01 sous l'échec du Fou et attaque le Cavalier qui pourra être pris au coup suivant.

-7-

Il en est de même aux Nos 1 7 et 18 ci-dessous, Fou ou Cavalier attaquant la Dame en « décou­ vrant » la Tour.

l'exécution d'un mat au cours de la partie. Et aussi en manière de pré­ paration à l'étude des combinai­ sons, objet essentiel de ce livre.

N° 21

Enfin l'échec double, si dange­ reux, puisque le Roi ne peut trou­ ver son salut que dans la fuite ...

N°19

8

Les Blancs jouent et font mat en 2 coups. 1. Df3 x f7 + Tf8 xDf7 2. Tèl-é8 mat Car la Tour à par le Fou.

io�0E> qu'il nous faut bien commencer par là. Nous y insisterons d'àutant plus que c'est une notion étrangère à l'esprit normalement du débutant, qui n'a encore ni la sûre·té ni la > suffisa�tes pour en calculer les conséquences et il faut être bien sûr de soi pour > une Tour ou la Dame. L'essentiel est de bien vérifier . que la pièce sacrifiée n'a aucun rôle à jouer dans la suite prévue de. la combinaison.

·

"

Paris 1954.

FALK

6

Un premier exemple très simple : Si la colonne a était libre (pas de pa7),' les Blancs feraient mat par Da4 ou Ta3. L'une de ces 2 figures peut donc se sacrifier et ce sera la Dame qui ira prendre le pion a7. 1. Dd4xa7+

2. Tf3-a3 mat

1

RxDa7 1

Le Fou à ç7. > les cases de fuite h6 et h8.

2

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TARTACOVER Trait aux Blancs

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8









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. T1·a1t aux Blancs

a



L'analyse montre que la dom1l nation de la grande diagon � 1e al·h8 peut assurer la victoire d.es ;Blancs. Le , débutant sera , tente de placer son Fou a h2, menaçan d mat par D xf6, etc. Mais les ko1 �rs. profiteront de ce temps pour J ouer un c�up de · défense · : T our ou Cavalier g8. Mru.s . 1 es BIancs constatent que. . Dd4 xf6+ · le s'ils jouent R 01 la Da e . noir ne peut prendre il n'aura pas de case 1;îe a {.Ul�te sur Fh2 +

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Dd4+f6+

Rg7-gS

.

2. Fç l-b2 et les noirs sont sans défense sur • .







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Trait aux N•'.>Irs •

.

un exemple typiqu,·e .

canisme

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' du mat es t clair •

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.sse de la case Ç2 Noter qu'en attaquant

.

3. Df6-h8 mat

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-16-

FAIRHURST

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Glasgow 1962

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GEREBEN Champ. Suisse 1960

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NAIR Trait aux Blancs

OLSOMMER Trait aux Noirs

Comme le No 32 c'est un pseudo-sacrifice... Si le Roi prend la Dame 2. Fd5 + et le Roi n'a pas de case de fuite. Donc :

Les noirs doivent profiter du « hors-jeu » de la Dame blanche. Mais ce Fou à g2 est bien gênant. Comment libé­ rer la 2° rangée ?

1. Df4 x f7+

Rg8-h8

1

.







Df6-f3!

2. Fé4-d5 et

2. Fg2 x Df3 Cd4 x Ff:J

3. Df7-g8 mat

3. Tfl x Tf2

Si les noirs veulent défendre g8 en jouant Ff8-é7 ils permettent un autre mat par Df7Xg7.

Th2 x Tf2

suivi de Tf2-h2 mat

ou 2. Tfl x Tf2 D x Tf2 3. Tal-gl si 4. F x Cf3

Cd4-f3 Dh2 mat

-

17

-

No 37

No 36

AVERBACH

Moscou 1961

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ALON!

Israël 1966

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NEUMANN Mat en 3 coups . Trait aux Blancs Position critique du Roi noir. Comment conclure. Mais par l'ouverture de la colonne h !

N° 38 GUÉRENSKY Champ . Bulgarie 1959

1. Dg3-g5! (si h6 x D ;2. h4 x g5

mat donc Rh7-h8) 2. Tg6 x h6+ Df7-h7 3. Th6 x Dh7+ R x Th7 4. Dg5-g6+

Rh7-h8

5 . Dg5-h6+ Rh8-g8 Rg8-h8 6. Dh6-é6+ 7. D X Cç4 avec gain facile grâce à l'énorme supériorité maté· rielle. Théorie et Pratique ! Cherchez la conclusion des 6 positions suivantes qui se rapportent à ce que vous venez de voir. Pour vérification, sont indi· quées en fin de livre. _

1

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STEPHANOV Mat en 4 coups. Trait aux Blancs 2

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SCHWENKREIS Trait aux Blancs 2 diagonales mortelles et... Mat en 4 coups.

Trait aux Blancs Situation précaire du Roi noir. Position apparemment blo­ quée par les pions. Pourtant, les Blancs font mat en 2 coups !

CHAPITRE III

LES CLO UAGES Une pièce est « clouée » quand elle se trouve dans l'impossibilité de se déplacer sans mettre en échec son propre Roi car elle fait écran entre ce Roi et une pièce adverse qui le menace (diagr . 35) C'est le clouage absolu quand il s'agit du Roi, qui ne peut être pris et relatif quand il s'agit d'une figure, Dame par exemple, qui peut l'être (voir diagr. N° 44 le classique Mat de Légal). Cette notion de clouage se manifeste dès le début de la partie et joue naturellement un rôle souvent important dans le déroulement d'une combinaison. NO 44

8 7 6 5 t,. 3 2 1 a

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Les Blancs viennent de jouer Ff3-d5 « clouant » la Dame noire, qui est perdue.... (Elle pourra prendre ce Fou mais sera prise ensuite par la Tour.)

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Exécution du célèbre « Mat de Légal » (xvme siècle). Les Blancs négligent le clouage du Cavalier et abandonnent leur Dame... pour faire mat.

-

1. Cf3 x é5

2. Fç4 x f7+ 3. Cç3-d5 mat

Fg4XDdl Ré8-é7

20

-

s ll·T·11�1w• No 46 Champ. de NEW YORK 1964

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Ici, clouages en chaîne ! Très instructif. Rg8-h8 1. Cd5-é7 + Ni le Fou ni la Tour ne peuvent prendre ce Cavalier. MÀDLER Trait aux Noirs L'action est basée sur un clouage de pion. Té8-él+ 1. •



Tf7 x Tf8

2. Té8 x Ff8 + 3. Cé7-g6 mat

C'est maintenant le pion h7 qui est cloué par la Dame h5! N°47 DOROCHKA

U.R.S.S.1965



2. Rgl-h2 3. R x Thl 3. Rhl-gl

Tél-hl + Dg4-h3 + Dh3Xg2 mat

Au 3e coup le pion g2 cloué par le Fou b7 ne peut prendre la Dame. Remarquer le clouage du Cavalier g3 qui ne peut se déplacer sous peine de mat par Dxg2. ARSENIEV >Trait aux Blancs

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3 2

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-- 21 -

Curieuse exploitation du clouage de la Dame noire : 1. Cé5 x f7! Les noirs n'ont aucune ré­ ponse valable. Ils ne peuvent prendre la Dame blanche car ils sont menacés de mat par Tdl-d8. Ils joueront Ff8 à d6 pour libérer la Tour g8 mais ils perdront leur Dame, qui n'est plus protégée par le pion f7.

1. Tf3Xf7 et si Dé7-d8 2. Tf7-f8 mat

donc : 1.









Dé7 xf7

Envisageant l'échange Dame contre T. et F. Mais les Blancs ont plus fort : 2. Dg4-d7 menace D x T mat 3. Fh6 x Tf8

4. Dd7xDf7+

Té8-f8 Fd6 x Ff8 Rg8-h8

5. Df7-g8 mat

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_..,

.

Un mat original.. ..



CHAPITRE IV

I DËE GÊOMÊTRIQUE ET RELATIONS UNËAIRES Nous croyons utile de faire ce Chapitre «Relations Linéaires» pour bien marquer son importance. Le lecteur s'apercevra qu'il n'en fait en réalité qu'un avec le 2e: il s'agit toujours en effet d'ouvertures de lignes.

"Ayez toujours l'idée géométrique présente à l'esprit

"

(ZNOSKO-BOROVSKY)

D'après ce regretté Maître, qui a si bien servi la cause des Échecs, c'est le Docteur LASKER, Champion du ]\fonde 1894-1921 qui inventa ce terme et attira l'attention sur le soin avec lequel il faut consi­ dérer la géométrie de l'échiquier, la conjonction des lignes, rangées, colonnes, diagonales, les points de jonction, de rencontre que le joueur peut imaginer pour des pièces dispersées sur l'échiquier et astreintes par les règles à une marche différente. C'est ce que ZNOSKo-BoROVSKY a appelé, lui, LES RELATIONS LINÉAIRES, Fil d'Ariane du j oueur imaginatif. MOMO

No 50

Liepzig 1960 Un exemple typique. La Dame blanche se sacrifie à d8 pour « libérer » la 7e rangée. On en vient ainsi à la position suivante où apparaît clairement « l'Idée Géométrique ». Ici : 1. Df6-d8+ -}}. �.���,�· -��-� ••lj! �. ••-• • �v�*-• � � . . No

RUSSELL

59

Belfast

1958

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BOGARTIRTCHOUK Amsterdam 1954

N°60

1964

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GLASS Les Noirs font mat en 3 coups. Fine et curieuse ·exploitatfon d'une grande diagonale.

1

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NIELSEN Trait aux Blancs Les Blancs gagnent rapide­ ment. Mais le 1er coup n'est pas apparent. No GUDMUNDIN

61

Islande

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1958

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ARINBORN Trait aux Blancs Les Blancs gagnent rapide­ ment. Toujours la .domination d'une grande diagonale.

CHAPITRE V

ÊLIMINATIO N DE DÉFENSES DÉVIATIO N - I NTERCEPTION , Nom avons vu l'importance de l'ouverture des lignes, voies d'invasion, dans l'exécution de certaines combinaisons. Le présent chapitre sera sans doute le plus riche en enseignements car « éli· mination de défenses » signifie modification (affaiblissement, désa· grégation) par la force du dispositif adverse que l'on a décidé d'attaquer. Il ne s'agit pas de profiter d'une faiblesse qui vous est offerte mais en quelque sorte de la provoquer, de la créer vous· même chez l'adversaire. C'est l'un des aspects les plus attachants de .notre jeu. . La base du raisonnement et de la recherche partira de SI . . . (sup· posé que ... ) Bien sûr, la conduite d'une partie d'échecs est une continuelle interrogation. Que ne fait-on pas avec des SI, dit la sagesse populaire ! Mais c'est en restant dans le domaine du réel et du possible que le joueur agressif va anticiper par la pensée et l'imagination. SI cet obstacle n'était pas là, je passerais.... SI cette Dame était ailleurs, SI cette Tour ne contrôlait cette rangée, j'aurais un mat en 2 coups ! Le novice pense : dommage, rien à faire.... Et le joueur expérimenté : n'y aurait-il pas moyen d'en venir à bout ? Voyons cela . Tout est là ! .

.

..

TCHEKOV



62

Moscou 1957

ARONINE Trait aux Blancs SI... cette Tour noire g6 était ailleurs, quel gentil petit mat en 2 coups, pensent les Blancs .. . Et SI cette Dame g4 se dévouait ? (D'autant plus qu'on ne lui demande rien !) ,Donc : .

1. Dg4 x é6 +

Tg6 x Dé6

2 . Td7 -g7 + Rg8-h8 3. TflXTf8 mat

-

28

-

N° 63 Ottawa

MANN

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1963

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Léningrad 1962

KOC

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HIRSCH Trait aux Blancs

LUDOLF Trait aux Blancs

Sans cette Dame noire, encore un mat en 2 coups par Cç7 +, etc. N'y aurait-il pas moyen de l'envoyer ailleurs ?

On voit que la Dame blanche peut donner échec soit à ç3 soit à é5. Ce serait un mat si elle n'était prise soit par la Tour ç8 soit par la Danie g5. Comment obliger l'une de ces 2 figures à se déplacer ? Simplement par Td7-d8+. Selon que les Noirs prendront avec la Tour ou la Dame, les Blancs auront un mat en jouant leur Dame sur l'une des cases rendue libre. Mais les Noirs ont vu le danger et vont tenter de se sauver en répon­ dant par Rg7. Ce ne sera qu'un sursis comme le démontre la suite jouée :

C'est simple et sans réplique : 1. Dd4-a4 + et si Da5 X Dd4

2. Cd5-ç7 +

3. Tdl x Td8+

Ré8-f8

Da4-é8

4. Td8 x D mat

Les noirs ne peuvent donc éviter le mat qu'en répondant Rf8 au 1er coup abandonnant leur Dame... et la partie.

-

1. Td7-d8 +

Rh8-g7

2. Td8xTç8

RxFf7

3· DélxFçl

3

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-

avec

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NO 66 Hanovre 1967

·�··� • 1°W,� ·- - - � ·� �-�= ·!if�� - �� � � � i@'� : .·�··:'Ill'• .�%,?,{§ �à�n""" �"�8:§ � . . -- - · • ê, W,� �.�I � . · ·�· . • • � � . � -��• ·· f,j�0· � W,� • · 2 -·�.,.,.�� m·w %"u � � 'irm/8···lîi!i0• �

BANTLE ON

Ahand.

. Résistance u�possible une Tour en moins.

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Fl�IEDRICH Trait aux BI ancs �o � exemple .d'analyse de la. P.os1t1on. M �teriel égal. p os1· t10n" « aeree » des Blancs. Noirs : une grave faiblesse, la Tour h8 « hors. Jeu » ce qui s1gmfie qu'ils JOuent actueIle. ment avec une Tour en mo ms. ? e profiter . E n penComment li ?, sant « e' n;unation r de defenses » . et. « relations ineaires » tout simplement . E n effet, les '6 Blancs vornnt u e 1 "' Fou noir e s oppose à Cd. + gagnant la Dame . Et voient " de mat une poss1"bilité ar Tél-e'8 a, coud"it10n, que la 3e r� gée et la !colonue e soient libre�� Allons-y ,

,

·

·

Trait aux B Iancs

U1:1_ peu plus COmp}'i qué : il y a



' 2 p rnces à deplacer. SI le F ou d3 n'obstruait. 1a colonne d et SI la Tour :o ire n'était sur 1 a 3e rangée, le lancs feraient mat par Tdl-d8

,



····

'



·

Donc : 1. Fd3xh5 +

axFh5

2. Cé6-ç7+

Tç8xCç7

3. Tdl-d8 mat

···

·

1. Cé5-d7+ 2. Da6xTç8 + 3. Tél •e'8 mat

Fé6xCd7 FxD�ll 'i"

1

.. .

,

.-

• -



-30N° MATANOVIC

67

Olymp. Leipzig

.

1960 .

.

.

.

Sans la Dame noire, C xf6 serait prometteur. •

1. Tél-é8!

DxTé8

2. Cd5 xFf6+

Rh7-h8

3. Cf6xDd8

Tç8 X Cé8

4. f6!

Té8-g8

5. Dg3-h3

et

6. Dxh6 mat Une finesse : le 4e coup

f6!

N° 67 bis

A. K. BERT

New York 1965 Notre

d'E. E.

ami, aux

cor1·espondant

U. S. A., connaît

fort bien la théorie : •

. 1. Tfl xFf5 (a)

2. Fg5 X Cf6 (b)

gXTf5 éxFf6

3. Ddl-h5+

Ré7

4. Dh5-f7+

Rd6

5. Cé5-ç4

mat_

(a) Ouverture de ligne. (h) Eliminatiol'.l

-

·

de

défense.

. -







CHA.PITRE VI

L'INTERCEPTION Moins fréquents dans la pratique, les cas d'interception n'en sont pas moins curieux à étudier. Ils se présentent aussi bien au cours de la partie que dans le déroulement d'une combinaison. Avec Tour et Cavalier contre Dame et Tour un Maître sait qu'il est inutile d'insister. NO 69

DUBOIS

Champ. de France Corresp. 1961

• �·i·� ••• 7. ····1•

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LARSEN

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2

Trait a·ux Blancs

Dans une telle position un LARSEN n'a pas dû cl1ercher bien longtemps le coup >.. 1. Td5 .. b5 !. Et les Noirs sont sans ressources sur ce joli coup d'interêeption aux 2 terribles men aces : capture de , la Dame (contre Tour) Oll mat. En effet, ·si la Tour noire prend b5, les Blancs font mat par Dé8. Le moindre mal est donc :

1. Td5-h5 2� Fd3xDh5

3

Dh2xTh5

(ce Fou ne peut être pris sous peine de mat, et les noirs ahand.)

·

1

• • • • ••• �:1 •t �--·�· • • • • • a

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JAVELLE

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h.

Trait aux Noirs

I�e pion noir n'a plus que 2 pas à faire pou1· arriver à la promotion, mais la Tour blanche n'en a q11' tin pour venir à b.l et> l'intrus à l'arrivée. Mais les Noirs trouvent la solution d.ans l'idée d'inter· cept1on et Jouent : .



1.



.

2. RxTdl, 3. Rd2, •





1,d8-dl! h2 hlD. et gagnent '



CHAPITRE VII

LES CAVALIERS Nous avons vu en action les pièces à longue portée. Après l'artil­ lerie, examinons maintenant les missions de la Cavaleriie.... Un Fou à h2 ou à g7 dévoile ses intentions par sa présence même à ce poste. Mais les intentions du mystérieux Cavalier sont souvent impré­ visibles, et c'est pourquoi il est la terreur des débutants. Il est par contre la pièce favorite des j oueurs imaginatifs, son pouvoir de sauter les obstacles joint à sa faculté d'attaquer .2 pièces en « fourchette » (par exemple un Cavalier à f7 donnant échec au Roi à h8 et attaquant la Dame à d8· la Dame étant perdue si le Cavalier ne peut être pris) en faisant un élément d'attaque redou· 'table. Ainsi les Cavaliers jouent souvent un rôle important dans le déroulement d'une combinaison et peuvent même en constituer la base, comme nous allons le voir. No 70 Bakou 1964

ZVETKOV

Un « saut » de Cavalier et tout s'effondre ! 1.

Cé4-f6

donnent

et les Noirs aban-

••••

En effet ce coup menace 2.

Dh6 xh7

mat

Et si la Dame noire prend le Cavalier f6 2. a

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h

ANTOCHINE Trait aux Blancs

Dh6 X Tf8

mat

Instructif : on reconnaît ici les thèmes « déviation » et « doubles menaces >J"

-33 -

LONGWITZ

Hambourg

1964

Finesse et Précision 1. Cç3-d5

Cf6 X Cd5

Ce sacrifice dégage la diago­ nale a-h. 2. Cé3 X Cd5

: offre sa D au Fou noir... , mais attaque la D noire et menace Cé7 mat !

2 . .. .

f7-f6forcé Da6

3. D X Ff6

4. Cd5 X é7

S. C X g6 +

Classique mat des

2

Cavaliers.

+ Rh8

etc.

BILEK

Tiflis

Remarquer que le 1er coup détermine la réussite du 3e. (Déviation de défense.) 1. Thl-h8+

2. Cg5-é6+

1960

Fg7 x Th8 Rf8-g8

3. Cf5-h6 mat

Le pion avancé à g6 prive le Roi de case de fuite. (Voir plus loin : les Pions.)

a

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g

h

TOGONIDZE Trait aux Blancs s

-34-

Helsinki 1962

OJANEN

4 coups de Cavalier (sur 6) pour obtenir le classique mat « étouffé ». 1.





.

2. Rgl-hl

Cg4-f2 +

3. Rhl-gl

Cd4-é2+

4. Ffl X Cé2

a

,b

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CANDOLIN

é

f

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5. Rgl-hl

6. Tél x Dgl

h

Dd8-h6

Cf2-h3+ + Db6-gl+ Ch3-f2 mat

Trait aux Noirs No 74

s:t• . Il . . ·�· . • 1• ••• �· SUE'l'INE Champ. U. R. S. S. 1961

7

· � � .� ·� · . 35. • • • · · · ��� ��� : �r, � m!ii'ml � · • 6



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PETROSSIAN Trait aux Blancs

Ayant amené le Roi noir dans une position plutôt... inconfortable le (futur) cham­ pion du Monde ne va pas le faire souffrir trop longtemps.

1. Cé4-f6+d. 2. Cg3-h5 +

3. Dhl-h7 mat

R X Cf6 Rf6-f7

-35-

N° 75

No 75 bis

FRANCO Champ. Espagne 1962

LEMESLE Championnat Normandie 1966

SENZ Trait aux Noirs 1.







Cg5-h3+

2.

Rg2

Tf8xf2+

3.

Rx Ch3

Tf2-h2-mat

i

Les Noirs sont menaçants mais un «terrible » coup de Cavalier règle tout... Sur Cé4-f7 les Noirs doivent ou prendre le Cavalier ou dé­ placer leur Dame.

1. 2. 3.

Cé4-f7 Th2xh7+ Dd4°h8+ 4. Dh8°é5+ 5. DxD mat

1. 2. 3.

Cé4-f7 Dd4-h8+ Th2xh7+ 4. Dé5+, etc.

R X Cf7 Ré8 Df8 Dé7 ou

Df8 RxCf7 Ré8

Relations linéaires : 7e rangée, colonne h, diag. al-h8.

CHAPITRE V!II

LES PIONS Humble fantassin de l'échiquier, on sait ci:ue le d��utant ne le prend pas très au sérieux et c'est normal car il faut deJa, ui;ie h ?nne pratique du jeu pour apprécier �'import�nce du :rôle !Jill lm est dévolu dans la conduite de la parti e. Il le J OUe aussi_ ce �oie! quelq�e fois même décisif dans le déroiilement d'une comh maison soit en participant à Ï'action de mat, soit en priv�n� d'une case de fuite le Roi attaqué, soit, suprême honneur ! real1sant cette mer� veilleuse faculté qui le tramformc en Darne ! Voyez le diagramrne 83 . . d'un coup : Dame échec et Mat ! Voyez égn lcmcnt les O üo1 1 p.

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- 50 -

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Trait aux NoirF VRANESIC Les Blancs abandonneront au 5e coup le mat étant inévitable.

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SHERVIN Mat en

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Trait aux Blancs 5

coups.

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FABIG 7 6

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Correspond. 1964

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6

5

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1967

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IVKOV

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GIESE Trait aux Blancs Mat en 4 coups. Exploitation de la position exposée du Roi noir.

2

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ZUIDEMA

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Trait aux Noirs

Mat en 6 coups.

- Sl LES TOURS SE DISTINGUENT !

No 110 Corresp. Italie 1968

s

NO 112 Budapest 1961

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