Le Foûta Tôro au carrefour des cultures : [les Peuls de la Mauritanie et du Sénégal] 9782858020447, 2858020442

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Le Foûta Tôro au carrefour des cultures : [les Peuls de la Mauritanie et du Sénégal]
 9782858020447, 2858020442

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OUMAR BA

LE FOUTA TORO au carrefour des cultures Préface de P.-F. Lacroix, Professeur à l ’Institut N ational des Langues et Civilisations Orientales

Librairie — Editions L ’H arm attan 18, rue des Q uatre-V ents 75006 PA R IS

L a fra n co p h o n ie (I.F.A .N ., Mauritanie). M o n m eilleur c h e f de canton (Protat, Maçon). L a polygam ie en p a ys toucouleur (La vie Africaine).

Travaux scientifiques

L es Peuls du F oûta Tôro (en cours d’édition). L e Coran en p e u l (préface de L.-S. Senghor) (en cours

d’édition). Faune et Flore du F oûta Tôro (Clad, Dakar). Expression du tem ps en po ûlar et en hassaniya (Clad, Dakar.) L es m o ts m andés passés en p o û la r et hassaniya (Clad,

Dakar). Term inologie géographique p o ûlar (Clad, Dakar).

Œ u v res poétiques

P oèm es peuls m odernes (Cahiers d’études africaines). D ’une rive à l ’autre (I.F.A .N ., Mauritanie). Tém oin à charge (Edition Saint-Paul). Paroles plaisantes (Pensée universelle).

PL

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ISBN : 2-85802-044-2

EN GUISE DE PREFACE

A l’image de ce fleuve Sénégal qui lui est si familier, Oumar Ba apparaît comme un trait d ’union entre plusieurs cultures fonda­ mentalement proches et pourtant bien dissemblables. N é et élevé chez les Peuls du Couchant — fulbe hiirna — à la si fo rte originalité, en contact dès l’enfance avec le monde des nomades, « rouges » ou « blancs » et celui des sédentaires, initié par tradition familiale à la pensée de l ’Islam et par l ’« Ecole » à celle de l ’Occident, il aurait pu accroître au f il des ans sa connaissance des hommes et des choses, approfondir sa réflexion sur les réalités et leurs apparences et garder le tout pour lui, comme un avare le fa it de ses trésors. Mais Oumar Ba n ’est pas avare, mais au contraire quelque peu prodigue, et cette prodigalité l’a amené, quand il jugea le temps venu, à faire profiter les autres de tout son savoir. En même temps, comme il n ’est pas pour rien fils d ’un peuple où le « franc-parler » ne perd jamais ses droits, il n ’a pas hésité à mettre au service des causes qui lui semblent en valoir la peine sa science, sa sagesse et aussi sa verve et son humour. Ceci nous a valu, outre des poèmes dont nous ne parlerons pas ici, car leur auteur ne les considère que comme des à-côtés, un ensemble de publications allant de la thèse d ’Université à la communication et constituant un témoignage de première impor­ tance pour quiconque s ’intéresse à l ’Afrique. Pour notre compte, en tant que spécialiste de la culture et des sociétés peules, nous sommes particulièrement reconnaissant à Oumar Ba d ’avoir contribué avec tant de bonheur à nous fa i­ re mieux connaître ses congénères du Sénégal et de la Maurita­ nie et d ’avoir notamment sauvé, en les faisant passer de l’oralité à l ’écrit, tout un trésor de traditions historiques que les muta­ tions actuelles de l’Afrique risquait de faire disparaître des mé­ moires. S ’il n ’avait été que ce « sauveteur », Oumar Ba aurait déjà acquis notre gratitude, mais il ne s ’en est pas tenu là et s ’est at­ taqué avec un égal bonheur à des entreprises où sa démarche, toujours appuyée sur une connaissance sûre des faits, fa it aussi 5

appel à ses qualités critiques. Nous n ’en citerons comme exem­ ples que ses deux articles de lexicographie p arus en 1973 dans le Bulletin de PIf an (t. X X X V , B, n° 2, P P - 433-443 et n° 3, pp. 675-711) et intitulés respectivement « Glossaire des mots mandés passés en Poulâr du Foûta-Tôro » et «glossaire des mots étrangers passés en Poulâr du Foûta-Tôro». S ’ajoutant à des travaux antérieurs sur le vocabulaire de la flore et sur les anthroponymes en poulâr, ils ont constitué une contribution ca­ pitale dans l’élaboration d ’un dictionnaire exhaustif de la langue peule. De même, par ses travaux sur les toponymes peules au Tagant et au Brakna, dont les résultats ont été publiés dans les Notes africaines en 1968 et 1973, Oumar Bd se trouve être le premier à avoir démontré de façon irréfutable la présence anté­ rieure d ’un peuplement peut dans ces régi°ns aujourd’hui par­ courues par les Maures. Ainsi, tout historien, tout ethnologue, tout linguiste étudiant les Peuls du Sénégal est inévitablement amené à consulter ses travaux et, mieux encore, à entrer en contact avec lui pour obte­ nir les éléments qui lui fo n t défaut. Il a alors l’occasion d ’ap­ précier à sa mesure l’amabilité et la science de ce grand érudit africain dont la modestie et la simplicité n ’ont d ’égales que la courtoisie et le dévouement. A un âge où beaucoup aspireraient fo r t légitimement à un honnête repos, notre ami, débordant d ’activité, et de longue da­ te excellent arabisant, s ’est entièrement reporté depuis une année sur ce domaine et espère voir ses études sanctionnées par un nouveau titre universitaire. N ul doute que cette «parenthèse» n ’enrichisse encore son savoir et ne féconde de nouvelles re­ cherches dont nous attendons avec impatience les résultats. Juin 1976 P.F. Lacroix I.N.L.C.O. Paris

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INTRODUCTION

Unité et environnement géographique et social. Champ pro­ vincial de la poullophonie, le Foûta-Tôro est le berceau d’un Is­ lam relativement orthodoxe, c’est du moins ce qu’ont noté des observateurs étrangers — Et l’un d’eux alla même jusqu’à ajouter que son histoire se confond avec ses basses terres de fer­ tilité proverbiale. Source de rivalités fraticides, ces terres consti­ tuent et constituèrent un pôle d’attraction tant pour les Maures que pour les Peuls, sans compter les invasions légendaires dont elles furent l’objet dans le passé. Leur exploitation est sans con­ teste la cause de la fondation de ces villages ou de ces groupe­ ments plusieurs fois séculaires. Il convient précisément de signa­ ler que tous ces terrains sont identifiés et dénommés et qu’il s’agit d’une caractéristique spécifique du domaine foncier dans cette région (1). Un jeune chercheur écrivait récemment à ce sujet que l’his­ toire du Foûta-Tôro est profondément marquée par la lutte pour la possession de ces terres — C’est dire que les différents systè­ mes ou dynasties qu’il eut à sa tête, et même Koli Ténguella, usèrent de l’expropriation et de la donation ou de Pexpropria­ tion sans mesure. Mais c’est incontestablement le premier Almâmi chef de file de nos princes du Croissant, qui recourut opportu­ nément à ce mouvement de systole et de diastole. Un autre facteur a servi également de soutien à cette révolu­ tion islamique : la parenté. Même pour l’historien aveugle, tous les Almâmi étaient de près ou de loin apparentés. Il n’était pas rare de voir quotidiennement des femmes mariées traverser tout le Foûta pour rejoindre leurs nouvelles familles. Une telle prati­ que ne pouvait que contribuer puissamment à la consolidation intertribale et par effet de retour, hélas... à la naissance des groupes de pression. Aussi verrons-nous tout au long de cette étude ces personnalités fortifier leur autorité (2) en s’appuyant soit sur la rotation des terres, soit sur les alliances. C’est ce qu’exprime V. Monteil dans « Esquisses sénégalaises » : le jeu (1) A. DIOP, Migration Toucouleur, et H. LABOURET, les Paysans d’Afri­ que-Occidentale. (2) V. MONTEIL, Esquisses sénégalaises, 1966. 7

des parentés et des liens familiaux, auquel n’échappe en pratique aucune personnalité du Foûta-Tôro ». D ’un bout à l’autre l’on y rencontre les mêmes méthodes culturales, le même cheptel, le même artisanat, les mêmes habi­ tations ceinturées de haie. La vie pulsatile, soumise au caprice d’un même climat, subit le va-et-vient saisonnier entre la vallée et le haut pays. Ci et là sur les 2 rives, ce sont les mêmes com­ munautés familiales ou villageoises. Le Poulâr, partout est compris. Vis-à-vis les provinces portent les mêmes nom s: Tôro Réwo et Tôro Worgô, Lâw Réwo et Lâw Worgô, Yrlâbé-Hebbiyâbé Réwo et Yrlâbé Hebbiyâbé W orgo... Damga Réwo et Damga Worgô. Deux dualités donc marquent ce terroir : a) culture du Dièri et culture du Wâlo sur le plan économi­ que, d’où son sobriquet d’arme à deux canons ; b) l’Islam et le paganisme vivant en parfaite intelligence^ Ôn ne saurait toutefois aborder ce Foûta Sénégalais, en fai­ sant table rase des apports du Wolofo-Sérer et du Sôninké, sur­ tout de l’arabo-berbère sans oublier le français. Ne serait-il pas vain de jouer à l’autarcie ? Ainsi, outre donc le Wolof-wâlo à l’ouest et le Ferlo-Diolof au sud, il convient de faire mention à l’intérieur même du Foûta de ces villages entièrement ou partiellement wolofs, pour parler comme les Canadiens francophones. I — A ) Département de Podôr — Gâyé, Nyanga Nguéndâr, Podôr, Nyanga Edi, Nyanga Ndioum, Loûr, Ndiayèn, Thîllouki, Louggué Sebbé. B) Dans le département de Mâtam — Lîw, Sédo Sebbé, Thiârên. II — Quant au Sôninké ou Sarakollé, rappelons, après la diaspo­ ra de Mauritanie (Wompou, Toulel, Gori et Kaédi), d’est en ouest. Dans le département de Mâtam (3) : Dembankâni, Hâdabéré, Wêrma, Boki Ladji, Lôbâli, Wâwande, Goûmal, Ogo (1/2), Hamadi Hounâré (1/2), (1/2) Sôringo (1/2), Nabbâdji (1/2), Mbôloyel ( 1 /’), Boki Diawé (1/2). Tandis que dans le départe­ ment de Podôr, l’on a les ilôts de Golléré, Madina Ndiâthbé et Diâra.

(3) 1/2 = partiellement.

Wâlo C’est un fait d’évidence, l’histoire de notre Fôuta, à la vérité se confond avec celle de son Wâlo. Terre basse inondable en principe (dans sa majeure partie de juillet à novembre). De ferti­ lité proverbiale et de surface somme toute réduite (200 000 hec­ tares), ce Wâlo par retour de choc est aussi une source d’énnuis : pôle d’attraction des peuples moins lotis, les Maures du Nord et les Peuls du Sud, pour limiter là les enVieux, de sur­ croît tous des rapaces. De nos jours les champs pétroliers don­ neraient par excellence une image de ce Foûta du Xe au XIXe siècle. Du fleuve au Dièri (4) l’on rencontre : 1. Le falo (pluriel palé) ; champ à flanc de rive, appartenant le plus souvent aux pêcheurs. Notons que le Dièri (sans pluriel) est cette région sablonneuse du haut pays apte aux cultures d’hivernage.

2. Fôndé (pluriel pôdé), situé entre le fleuve et le Kolangal est inondé dans les années de grande crue. S’apprête aux cultures du Dièri ; de piètre valeur. 3. Hollaldé (5). Inondé facilement = bonne qualité dont la terre se concasse en saison sèche. 4. Itital (pluriel itité). De plus haute altitude que le Hollaldé. L’eau y pénètre par des thalwegs. 5. Kolangal (pluriel Kolâdé), dépression de terrain inondée cha­ que année. 6. Dièdiengol. Tient du Dièri et du Wâlo, précisément à leur in­ tersection. 7. Walléré ou terre neuve (de Wâlo), limoneux par excellence, se trouve toujours dans une cuvette. Les ballé (pluriel de Walléré) sont rarissimes, propices aux maïs, courges, citrouilles, patates qui d’habitude, ne réussissent qu’aux palé (pluriel de falo). 8. Le ndantiândl C’est un Walléré de formation récente. (4) Voir notes sur la Démocratie p. 27 par Oumar Ba. (5) Pluriel Kollalé.

9. Le togguré mbâlwâldi. Boisé, c’est une terre poussiéreuse peu convoitée.

Redevances ou houdiâdji Toutefois au point de vue « de droits exercés sur le sol » il y a Leydi bayti ou domaine de la couronne, et le leydi ndièyandi qui est soit un bien familial, sqit un bien collectif. Bayti ou Ndieyândi loué, s’appelle leydi ndjîmândi (terre do­ minée). Il convient de signaler que le diôwré (pluriel diôwé), bien indivis (tas) d’une famille ou d’un clan. Cependant chaque foyer y a une part transmissible par héri­ tage. Le reste Keddé leydi est géré par le chef ou le doyen. Le Kêrol, la limite, sépare les propriétés individuelles. On l’appelle aussi tiowol, i.e. ourlet ou pli, au figuré une coutume. D ’où ces redevances, en poulâr houdiâdji. A savoir : 1. Le ndioldi (pas de pluriel), le droit d’entrée, littéralement droit d’embarquement annuel. 2. Le Tiôttigou (pas de pluriel), rachat, droit de mutation dû par un héritier ou chef de collectivité. 3. L ’assakal, dîme, ■l/10e de la récolte conforme au droit corani­ que, mise en application par l’Almâmi Abdoul Kâder, contraire­ ment aux pratiques païennes des dynasties peules, souvent illimi­ tées et intempestives. « Impureté », l’assakal se distingue du lâbndi (consommable). 4. Le dawol (pluriel dawi) ou le doftal (pluriel dowté), c’est-àdire une journée de travail. Initialement (du verbe doftoude, ac­ compagner), au figuré : aider. 5. Le hôré Kossam. Une partie du lait que tout éleveur se doit de distribuer le jeudi soir à Tintentioh de ses morts. 6. Le Kawngal, droit de pêche, est la part de la pêche faite dans un marigot ou une source située dans un terrain appartenant à un propriétaire reconnu. 7 . Le djiyal (os par euphémisme). Part de viande à l’occasion des cérémonies habituellement la poitrine faite souvent à un chef de terrain ou à . Je ne puis rien manger. 7. Je vomis beaucoup. 8. Es-tu souvent malade comme cela ? 9. Non cela a commencé aujour­ d’hui seulement. 10. Qu’as-tu mangé aujourd’hui ? 11. Je n’ai rien mangé. 12. Montre-moi ta langue. 13. Ta langue est blanche. 14. Comment vas-tu ce matin ? 15. Je vais un peu mieux. IG. As-tu dormi cette nuit ? 17. Non, je n’ai pu dormir. S aalabata,

ancêtre

de

K ümen.

Saalabata lut béni par le Prophète Mohamet, instantanément, il s’en­ richissait. Mohamet : Viendras-tu à la prière collective ? Saalabata : Cela ne se demande pas. Cependant, moi et mon cheptel, nous nous éloignerons des aggloméra­ tions. Après cela, au crépuscule on ne le voit pas, il arrive qu’il rentre le bétail, de temps en temps on le voit a la mosquée. Mohamet : Viens le matin seulement : le soir il se trouve que tu recherches les manquants. A la longue, il cessa d’aller a la mos­ quée. D’ablutions plus, à cause de la rareté de l’eau.

Hmïkn «rtlli, unbu ngoYaaYi

di

De jeûne plus, à cause de soucj innombrables. | Amkal m ? O muiSi e kolce sappo fof, Et le zekkât ? il cachait sur dix bovi jteiMff Sp Dum woni ko wonti bille e dés les neuf. C’est cela qui s’es kiMibi 0 jatnbali e ndeenka jaarga 4 transforme en gazelles kobas, gi bipplmlo kuumen. rafes, sous la garde du bergessimé dénommé kümen. Annebl ; yalla wade aan e besngu ma Mohamet : Dieu fasse de toi et t€ famille de richissimes berge: jaargaaji rimôe, 6e koodani. nobles, sans demeure fixe.

kiiiWiiuita

Juldo moyyo, a wona Suum. Dum addi taaniraaùe makko. Jaalika Bodewal, Dinga Bodewal, Saadiga Boodewal e Ifrigüya. Be ngoppi leydi aarabeeôe.

Musulman fervent, tu n’es pas celaî| Ce qui a fait venir ses petits-fils. Dialîka Bodewal, Dinga Bodeval, S â| diga Bodewal en Afrique. Abandonnant le pays des Arabes.

D anyal.

Ga in .

Saalaali Mohammat Waalaali Mohamrnat Njümi too debbo, O wietee ko : a-Findaw ». Njetteekam : Sooya Mo adümi dawde O ado Sum dawde

Paix sur Mohammat Paix sur ses proches J ’ai vu là-bas femme, on l’appelle : « Pars de bon matin». j Honorez-moi par : « Chanceux ». Qui le précédé le matin J Il l’aura précédé le matin. |

Kumbay Njekete ! Fatuma : « Saaw, Dam » / Gelookoy yülonam danyal ! Nammaarir nammanam ! Goodal-Bookiy bokkanam seylaane !

Noumba, « Ruisselante de fortune » ! -j Fadouma, « Plie, prends » ! Guelôki, cherche fort une pour moi j Nammaari, gaule pour moi Branche (de) Baobab, écarte-moi le| démon Kelli, rassemble-moi les troupeaux. qu’ils rappliquent ! Diâbé, ramène-moi les troupeaux, qu’ils répondent. j

Kelli hellanamr di ngarii / Jaabéy jablonam, di nooto ! Yorooky ko yaawi ! Yorooky ko yaac Y o yaawy yo wel ! Ko aldaa e gacce joo/Uy jooni ! Y olnde B o n d e.

So muSo rewa e Tangoor Yoo taw komi koorSo MuSo wadi montoor MuSo dawri koorka

« Dévalement » en vitesse ! « Dévalement » en épaisseur J Cela soit rapide, cela soit agréable ! Cela sans fin De suite, de suite. D angereux

pa ssa g e.

Si je suis passant à la passe de Tanger Que je sois à jeûn Porteur d’une montre Donc je suis à jeûn1

(1) ïangor == ravin aux voleurs entre Pout et Tliiès, au Sénégal jadis redouté.

il ïHiâf5 la ljo o r I jm jd U m a e k a a la a n a

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mi »vi : « tuwsur Aneoor ! »

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( Î U Î S ii A A J I T AT I F O W I IU .

Mbern'a um m i ja m m a w ii na yaha y uni nu un e baamum cuusa yaade. 0 tnn yaha hawo hawri e fowru. m ê

Fowru wii mo : « huit o ? » Miln, mbeewa. 1 llnln njaata jooni e nderjamma? M Un ko A lla hoddiri yomi ya fooni. Jooni a buccittaako, a jogoraani timide, ilia kaalanaa mi gongaaji loti. Mlnnio hedi,

so leeli mi war-

Coilïé d’une longue chéchia « Lat Dior » (l) Une fois installé dans cette embarca­ tion Je dirais : « Toujours ! Encore!»

1ii:s m ois

viîui rks

i) i: i,*HvÈ nl.

La chèvre se lève de nuit et dit elle va où sa mère et son père n osent aller. Elle marchait quand elle rencon­ tra Thyène. L’hyène lui dit : c'est qui — Moi, chèvre. — Où vas-tu maintenant dans la nuit ? — Moi c’est Dieu qui a décidé que je marche maintenant. — Maintenant tu n’échapperas .pas,*sûrement tu ne seras pas sauvée à moins (pie tu me dises trois vérités. — .J’écoute, si retard je te-lue.

mu, * - Somi andiino men kawru mi yal-

iuluano-Goo ! Fowru yoori jalleede. M beewa dogi kona won a metteruuji bvmedere. k'owru dogi hebtii tia, soit Ou : daro iita heddi gongaaji didi. DidaOo, ’O : saa acciikam mi hooti, maOe njeddu. Fowru- tebbili, won ce jalde. Mbeewa dogi ko foti ko do g no adan, ronlani svuro. Fowru svii birget, dogi abbii , lu’btiibaa. - D um fo f ko goonga, na heddi tatalio, saa halanaani m i, m i warma. Mbeesva sviimo : di gongaaji . 7.

Repoussant hercule (et) Fol individu de surcroît Égaré monstrueux, risée publique Pour peu paf ! c’est un manche Pour un rien paf ! c’est un manche Tôt ta famille dispersée Te fera regretter.

L'administrateur maure prétend que tout le désert est la propriété exclusive des «I de ce fait nul ne doit y camper sans l’accord de sa tribu. ^taat à l’administrateur peul, il ne s’en cache, son désir ne cadre, ne peut cadrer celui du cultivateur, car il (cet administrateur) ferait pâturer dans les champs en )

troisième administrateur — toucouleur — même après le ramassage des récoltes .flitit admettre les troupeaux de ces Poulon, « vulgaires Peuls ». De l’avis de nos lai*, le commandant, pour réussir, doit venir de loin, d’au-delà des mers, sans at tache la circonscription. fï) Ihore leydi, kanko woni metorgal yimbe fof ; kankone kay woni njogitaari, maana

Hhmivo.

f i le du pays, le chef, c’est à la fois la mesure et l’arme de la communauté ; symbole, re de convergence.

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U n T orôdo

T o o ro do T im m u d o p ).

Hol tokaram? ' 0 moni : Omo fütina teemedere (123) Omo hürtina teemedere (8) Omo rutta teemedere (4)

c o m pl e t

(*);§1

Qu’est-il mon homonyme ? W Le voici : Il répète à cent (26) Il donne à souper à cent (8) Il déroute cent (4) , Cjl

Ma l l i.

ji

A po ph teg m es.

Waandu e rawaandu kejjata e waande.

Singe et chien ‘M ne peuvent trouver (ensemble) n | s tir une termitière. Jf ★

A j ali No Fara Tawnooho jinnaaûe mum na leli.

Tu as ri " , Tel Fara | Qui avait surpris ses parents aul

Ndiyamiri (5) ? alaa mbiyee : koko ndiyam remi (Baila Birane).

Non ? Dites : qui s’est dévelpj grâce aux averses. (Mot à m aux idées modernes doivent, les tout premiers, se convert* soldats antipolygames. Ont-ils essayé ? Ont-ils entrevu que perspectives encourageantes ? C’est ce qu’on verra plus loiHf Ion l’expression consacrée de nos conteurs. Pourquoi une seconde épouse ?

« Il faut changer de menu de temps en temps. » (Provf toucouleur.) Au fait, pourquoi une seconde épouse? «Une ne suff pas à un ? » L’on sait que la coutume, « ainsi que le Corat recommandent au jeune marié de patienter sept ans, sept n et sept jours avant de songer à une seconde épouse (ce quM veut point dire rompre avec sa diévo) (6). Une compagne, j terme de ce délai sans enfants, « appelle une petite sœur », ü adjointe. En effet, il est conseillé à celui qui cultive de se Cier de la fertilité du terrain. Le même conseil peut être mi| profit par ce mari désireux d’entendre « papa par-ci, papa pi là ». Le meilleur des ouvriers peut-il se passer de la matière C’est avouer que la potière la plus habile, avec ses simpi doigts, ne peut réaliser des canaris. Souvent ce second marifl coûte aussi cher que le premier. Quelquefois, cette union peut* faire entre cousins, car, de part et d’autre, l’on s’inquiète pc le jeune homme de ne voir aucun résultat après « tant d’effq dans sa vie conjugale ». Il arrive aussi de voir les frais du rie riage réduits à leur plus simple expression : au lieu et place, | exemple d’une dot de sept bovidés, c’est 21,25 F ; les noc d’une semaine se ramènent à une journée ; la retraite de l’épfl se, prévue après cette semaine, purement et simplement supp mée. Pareilles unions se nomment « sadack-aumônes ». Et n (6) Diévo : la première femme. 146

fiiurabouts d’assurer, péremptoires : les femmes mariées dans ces fonditions engendrent souvent des enfants joyaux, des saints. Au urplus, il ne leur suffit que d’enjamber le trépas pour se re­ trouver au paradis. Avant l’inhumation, les houris viennent à leur rencontre, très impatientes de lès embrasser. Que de fois l’on a enregistré, non sans surprise, la « diévo », lu vu du bébé de sa jeune sœur — « la limbel » —, pointer le ventre à son tour. L’émulation, dit-on, se crée par les ventres. Par ailleurs, la seconde, bien souvent « cajolée », arrive à corriger son « aînée » de bien des travers, car, en effet, seuls les fttibles ont peur d’imiter. Le ménage, parfois, y gagne. Les femfties sont comme les montres : ce ne sont pas les plus coûteuses qui souvent sont les meilleures, et l’on ajoute que les effacées, les humbles à la manière maraboutique, les moins tapageuses, sont tics porte-bonheur. Est-il superflu d’expliquer la vanité de la diévo ? Arrivée sûre d’elle, dans un déploiement fastueux de musique, de danses et de victuailles, elle commet aisément, sans intention de nuire, des peccadilles, voire des fautes graves envers ses beaux-parents. En­ vers son époux aussi. Vanité, « vanité de l’écume ». C’est la va­ nité de la diévo qui est cause de la polygamie.

Hru et belle-mère Il y a bien d’autres facteurs générateurs de « naouligou ». Ici, par exemple, la belle-mère ne s’entend absolument pas avec sa bru. Amadou, tenant à sa femme, et soucieux de conserver la bénédiction de sa chère Néné (mère), contracte une nouvelle union, qui peut d’ailleurs coûter les yeux de la tête. Là, les pa­ rents, du polygame forcé contribuent largement aux frais : fian­ çailles, dot, noces, garde-robe. Les parents d’Amadou ne ména­ gent rien pour vexer Coumba-la-diévo. Par contre, celui-ci, pour éviter toute mésentente avec la 'mère de ses enfants ce remarié forcé ne lésine pas. Vêtements, argent, etc., tout entre en ac­ tion... le but assigné, n’est-ce pas l’apaisement de cette qui n’a pas failli ? Le rôle de la femme, cet instrument de procréation, étant de porter des enfants. Tout bien pesé, le consentement du mari à cette seconde hyménée n’est pas du tout requis. Couramment, les touristes étrangers racontent, pour faire de l’inédit qu’en Afrique seules les femmes connaissent la contrain­ te. Erreur en partie : en vérité, jeunes gens et jeunes filles n’échappent pas à cette contrainte coutumière. Parfois, dans d’autres cas, après avoir obtempéré, donc con­ 147

sommé une union peu à son goût, « le vanka » (7), de lui-mên multipliant ses courses nocturnes, finit par « nouer » un au! contrat (ou « déougal kessal ») et ceci en dépit du désaveu fan liai et dans le dessein de provoquer la rupture de son pren mariage. Que fait alors notre diévo ? Elle n’oublie rien, elle dépense pour attirer les bonnes grâces de ce vanka précocémê partagé. Q uand c'est l'épouse qui s'entrem et

D’autres fois, et c’est inénarrable, c’est une vieille époui après trente ou quarante ans de vie conjugale sans enfant, > ne déçoit pas. Une telle famille en milii toucouleur n’entre pas dans la catégorie des foyers polygame La première fille née d’une telle union est automatiquement filleule de la vieille... Qui ne convoite les amitiés des bienheureux marabouts et dl hommes du jour ? Ainsi, nous verrons de doctes jurisconsulte leurs pairs — hélas ! moins illustres cependant — de puissant) éleveurs, de riches « traitants » leur offrir des femmes accofl pagnées de présents. Le pasteur dira : voilà ma fille avec ces trente bovidés, pou l’amour d’Allah, prends-là. Ta servante, sur terre comme soti terre, qu’elle le soit. Le commerçant, 99 % illettré en arabe, proposera : ces cefl (deux, trois) mille francs ; faites-moi le plaisir de les accepte avec cette enfant ! Le tout t’appartient sans retour. En revatl che, j ’implore ta bénédiction. Toute ma vie, je me chargerai vêture, de nourriture, en un mot de l’entretien de toi épouse. Et du tien également. Quant aux doctes donateurs de pucelles, l’acte revêt un ractère plus familial : tu récites le Coran, tu connais les arcane de l’Islam et tu te conformes à tout moment, et sans faillir, atf dogme... Veux-tu être des miens ? Moi, je souhaite être de te intimes. J ’admire ta conduite exemplaire. L’Afrique des Toucouleurs n’est pas un Eldorado. Tantôt, sont des criquets, si ce ne sont les oiseaux-mangeurs de mil qti compromettent les récoltes ; de temps en temps, les épizootie font, meurtrières, leur apparition. En d’autres moments, c’e || l’hivernage qui se fait attendre : oublions délibérément les écli!

la

la

(7) Vanka : jeune marié.

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*es de soleil ou de lune, les déficiences de bancs de poissons, tous ces revers en fait, on les attribue au courroux céleste. Il faut à tout prix y remédier. Un soir, en général, une nuit de di­ manche à lundi, ou de jeudi à vendredi (nuits réputées saintes), c’est rassemblée de la population majeure à la mosquée : hom­ mes comme femmes.

La polygamie par l'esprit d'entraide Les chanteurs-almadda prêchent l’aumône, la pitié, l’entraide, l’abolition de la débauche, le « mariage ». Et ils répètent sans relâche : le pays qui s’adonne à la dépravation, qui ne craint Allah, ne saurait échapper à ce cataclysme dont le moindre effet est cette sécheresse qui nous crève les yeux. Pour les œuvres pies, et pour implorer le ciel, ce soir-là, c’est beaucoup de grain, c’est un mouton, c’est un taurillon que l'on donne à qui mieux mieux. Et, chose digne d’intérêt, l’on voit des femmes célibataires déclarer, l’une : « Je t’offre “ mon cou” , je me donne légitimement à toi et, en contrepartie, je ne réclame absolument rien » ; cette autre : « Je suis à la recherche d’un compagnon » et d’ajouter : « J’ai un grenier plein à cra­ quer et tant de vaches, je n’exigerais de mon éventuel époux que la tiédeur de son voisinage, en bref « la nuit ». Celui-là, père Amadou, de proposer sa fille Bineta, sans naturellement en pa­ reille circonstance, parler de dot. Remise gracieuse. Ainsi donc, à l’improviste, la société fabrique des polygames.

Ou « pour cause de décès » Au décès d’un frère, d’un mari, l’on se réveille polygame

mm enthousiasme, de force. Une veuve, bien pourvue, à moins qu’elle ait trop nombreuse couvée, trouve aisément preneur. Arithmétiquement parlant, la dernière veuve, à la faveur de la fantaisie ou de la cupidité du mari peut, du coup, usurper une place privilégiée, et même de­ venir la préférée. Retenons pour mémoire : la convention codi­ fiée et incontestée s’oppose à tout déclassement : en termes nets, la diévo est la première ; la deuxième, deuxième, etc. Seule un divorce peut opérer des permutations : la diévo répudiée, puis rappelée par le mari, prend la dernière place, la deuxième deve­ nant première et la troisième deuxième. Permettons-nous une digression, en écoutant ce poème peul, fort explicite, de cette élégante devant le cadavre de son com149

pagnon. A l’entendre, ne sont-ce pas les concurrents qu’elle attl re ? En effet : « O Gnome ! O Gnome ! (8) Peul aux innombrables veaux De mon admission En ce foyer A ce jour, je ne me plains A mes nuits rien n’a manqué (sous-entendu : couscous sur tout et condiments annexes). A présente me reviennent, propriété exclusive Et vaches brunes Et vaches balzanes. » Inévitable, c’est dans une concession déjà bruyante qu’elle vi se caser, fuyant le célibat mal vu de tous.

L'inutile célibataire Même nos saltimbanques, « sans vache, ni chèvre » (les sani feu, ni lieu français) condamnent les sans-époux : « Pire de tout le monde ailé Est le criquet, Pire de toutes les femmes Est la célibataire-séyibou. De fait aux quémandeurs-troubadours ; Elle allègue sa vie de célibataire Ah ! célibataire, l’abstinence est ma règle L’inutile célibataire Debout Couchée Ne donne satisfaction. » Dans cette société poullophone à tous égards, le célibat ofl l’évite autant que possible. Ne voyons-nous pas quotidiennement des vieilles ayant tout alentour leurs arrière-petits enfants, s’ingè nier « à accrocher un époux » ? C’est peu rassurant, surtou pour une femme, de « passer dans l’autre monde sans époux » sans un répondant. Car, précisent nos docteurs en dépit d’uni vie de piété exempte de souillure, elle ne saurait se faire admet tre dans les jardins de l’Eden. Dès à présent, signalons ces « inutilisables » s’offrant d’elles? mêmes, ces épouses légitimes vivant à l’extérieur, à qui l’or donne par dérision, l’appellation « bâr » (natte roulée cherchant (8)

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Chez les Peuls : génie symbolisant la richesse.

appui). Chez elles, elles ne voient leur « monsieur » qu’à inter­ valles fort espacés. En fait de profits tangibles, elles n’attendent tien de ces unions. Au contraire, pour éviter l’évasion définitive lin monsieur, ce sont elles qui multiplient les prévenances. Ce Foûta Tôro, répétons-le, est islamisé de long en large jus­ qu’au fanatisme. Inutile de rappeler que nul ne peut avoir plus île quatre épouses (de condition libre), y compris ces inutilisables mi les veuves d’un ami ou frère, ainsi que les « aumônes » reca­ lées parfois à contrecœur. L’époux multiple, observant les prescriptions coraniques quel­ le que soit la sénilité de sa compagne ou l’acariâtreté de la fem­ me du « jour », respecte normalement les « tours ». Celle qui est éloignée, habitant l’autre rive, en hivernage par exemple, par Indulgence, ferme l’œil aux manquements, avérés involontaires. Juges et parties, les hommes de ce pays sont en même temps lé­ gislateurs et législateurs non altruistes. Disons que ces tours correspondent aux jours de ménage. Cohabitant dans la même concession, les co-épouses mangent à lour de rôle chez la première, la deuxième, la troisième et la quatrième le cas échéant, et avec leur marmaille ; les garçons seuls partagent le repas de leur papa. Il demeure entendu que le gynécée est de la même condition sociale que le maître de maison. Pour le Torodo, aucune déro­ gation n’est possible et il ne peut convoler avec une cordonnière, une griote ou une artiste. D ’étanches cloisons compartimentent cette société poullophone.

Le droit aux concubines Une seule exception de nos jours est permise. Tout homme libre ou casté (forgeron, cordonnier, tisserand, pêcheur, musi­ cien) peut avoir une ou plusieurs concubines : c’est la « tara », cette femme « serve » que l’on achète à ses maîtres. Elle, bien que mariée légitimement, n’a aucun droit aux tours réguliers. Cependant le mari peut à tout moment avoir des rapports avec elle, même de jour. La déshéritée ne peut prétendre qu’à une nuit par semaine. Sans enfants, la tara, en dépit de son ancien­ neté et de sa fidélité, est et restera servante aux yeux des nobles, dans le sens cru du terme. Elle-même n’essaie pas d’écarter cette appellation puisqu’elle a été achetée comptant à un tiers, no­ nobstant l’abolition officielle de la traite. Quoi l’acquisition au comptant ? Au regard de la loi et de la coutume, l’enfant né d’une femme serve est la propriété du maître de sa mère, avec cette acquisition contre paiement, l’enfant naît libre. La tara151

mère, bien que ne pouvant jouir des tours, est pratiquement bre. Effectivement, après la retraite consécutive à la disparitli du mari, seuls prétendent à sa main les candidats de même r social que celui-ci. Notons que les enfants de tara héritent leur papa au même titre que leurs frères ou sœurs initiaient' libres. Le délai de viduité pour l’ensemble du harem, tar< comprises, est invariablement de quatre mois et dix jours, à 11 suite du décès du père de famille. Au moment de la succession leur dot ayant été versée inf gralement, elles n’ont droit qu’au huitième des biens laissés. Ml» me chose pour les taras. Seule, l’aristocratie peut se permettfl de se payer une tara. Au demeurant, pourquoi cette tara ? Bill doit être dans la majorité des cas d’un physique flatteur, avant tout. Une figure de médaille dit-on est le porte-bonheur de II femme.

Les enfants de « tara », enfants du triomphe Second point : toutes les unions proches demeurant sans ré»' sultat, parents et amis, soucieux, se réunissent : « Il te faut uni] « tara » (de târâdé : contourner, faire le tour, abandonner Ift^ voie normale). On emprunte une venelle à défaut d’une rui, Bien souvent, l’entreprise vous sourit. Et, mieux, les enfants d# tara, de mémoire de toucouleur, triomphent partout : à la guer* re, au négoce, en pratique. En règle générale, toute épouse pri­ vée de faveurs offensée dans une saute d’humeur, peut quitter 11 J domicile conjugal. Mais la tara, pauvre femme, à l’opposé dei autres n’ose manquer à son maître authentique temporairement, Les illustres El-Hadj Oumar, Samory, des ministres, Emiri Bakar, les chefs de province Kane, les officiers Wane, ne sontils pas ou enfants d’épouses de soumission légendaire ou simple* ment nés de tara ? Les ratés, neuf fois sur dix, ont deux pieds (c’est-à-dire de parents de même condition, caste noble). L’enfant de tara n’est noble que d’un côté. Chance, beauté, intelligence nous le suçons au sein maternel» tandis que du père, l’on hérite courage, constance et sens dé l’honneur, outre le patronyme yettôdé.

La hiérarchie des titres

w

En marge, mentionnons que la tara, même seule mère de 11 i ? famille, ne peut avoir le titre de diévo. 152

Suivant la primauté, les co-épouses sont prénommées : La première : dièvo ; La seconde : limbél ; La troisième : limbédiel ; La quatrième : ouddôdé gallé, handôdé (fermeture du carré, dernière venue) termes quelque peu péjoratifs — panneau de fer­ meture, de sûreté. Les dieux lares recommandant la disposition suivante : la diè­ vo occupe le point occidental de la maison, les autres s’installent au fur et à mesure de leur arrivée dans le carré... et Ouddôdé Gallé est, conformément à ces prescriptions, plus près du soleil levant. Avec cet alignement, l’hôte, le moins averti, dès le salainalek, les situe. C’est dans la case de dièvo que le père de famille doit mou­ rir. Celui-ci, malade, et même à la lisière des deux mondes est transporté prestement, de nuit comme de jour, chez le première où s’accomplissent les suprêmes formalités, où se groupent les pleureuses, d’où il doit gagner, donc le cimetière. Ce jour-là, un rapprochement s’amorce entre les adversaires de tous les instants. Est Ouddôdé gallé 4

Limbédiel 3

Lembèl 2

Ouest Dièvo 1

De nombreuses disputes sont provoquées par le mari. Parve­ nues au nombre fatidique, certaines naoulirabé co-épouses les or­ ganisent d’elles-mêmes, et c’est la naissance de deux camps. A l’intérieur de la concession se forment des coalitions : première et troisième composent fréquemment tandis que deuxième et quatrième simulent la fraternité. Rarement, l’on voit 1 et 2 en parlé bref, les pairs ensemble et les imparis ensemble. Le dic­ ton : « Ton adversaire est celle qui te suit immédiatement » est sans équivoque.

Le rôle de la « suppléante » Voyons le cas d’une femme qui meurt, malheureusement en laissant des enfants. Pour leur surveillance, leur éducation, c’est dans la famille de la défunte que, fréquemment, se recrute une « suppléante ». Occupant la case et s’appropriant sans contesta­ tion les ustensiles de sa défunte sœur, elle n’hérite pas cepen­ dant du rang. Par superstition, aucune des survivantes ne songe­ ra à s’installer dans une demeure déjà habitée, par une rivale. 153

Même la dernière ouddôdé gallé, pourtant peu favorisée, h’j| ceptera d’occuper la pièce numéro 1. Nés de mamans différentes, et pourtant de père commun, enfants (bibbé-bâbirâbé) ne sont nullement de parfaits frères j sœurs. Jaloux les uns des autres, l’entraide cependant joue plein entre eux, mais uniquement durant les jours d’épreu| ainsi que le veut la coutume. Nous faut-il un exemple ? L’hob eide condamné partage également sa peine-rançon avec ses res ; les utérins, ne sont rigoureusement pas soumis à la même ob gation. Quotidiennement tel disparaît pour ne plus revenir, faU de moyen de contribuer à la peine-rançon. Ayant le même nC de clan, à aucun prix, ils n’accepteront de le souiller. Seu ment... seulement, il faut être d’une même mamelle pour dit « Ta bouche pue, se cracher la vérité toute nue. »

Les règles du savoir-vivre Notons au risque de surprendre le profane, que le « TeddujJ gai » (savoir-vivre) règne dans ces familles, en dépit des dissensions. C’est avec l’appellation : « Tante une telle » qü*( s’adresse à sa belle-mère. Les derniers-nés, tout patauds, sc peine de fessées, appellent leurs aînés peu importe la discor familiale ; dêdé Samba grand frère Samba, dêdé Fatimsi (grande sœur Fatimata). « Gorgol » (tante, belle-mère) et « dédéf constituent des « tiôwôdié » singulier « Sovoré » (9). Dans le même ordre d’idées, notre civilisation fait dénomm| les oncles paternels « père latéral, petit père », ét les tantes ternelles «m ère latérale, petite-mère», etc. Manquer d’égards] son aîné, à une marâtre, c’est affirme-t-on tout bonnement priser son père ou sa mère et, de surcroît, encourir délibéréme l’inévitable châtiment d’Allah. Aux lieu et place de « mademfl selle, madame, monsieur », impersonnels, neutres, froids, voij haineux, c’est à l’aide de : dêdé (mon aîné), bâba (mon père kâo (mon oncle), nêné (ma mère), etc. que le poullo aborde me le quidam. Révérencieusement et affectueusement, sans moindre affectation.

Pour le bien-être des « poussins » Les naoulirabé-mères oublient tout pour se consacrer à l’efl tretien de leur progéniture. Plus de repos, plus de sommeil, elld découvrent par là la quintessence de la vie, la raison de leu présence ici bas. Piler, filer, cuisiner, en bref, trimer, se privç (9) Surnom indiquant à la fois le respect et l’affectation.

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tfi tout, vise le bien-être de ces « poussins ». Tout bien pesé, j«ns exagération, l’Africaine, moins dispersée que son époux, est Un symbole de dévouement sur ce chapitre. Source inépuisable tic générosité et d’attachement à toute épreuve, elle veille toute ton existence au bien-être de sa portée. Aux heures d’épreuve, le îoucouleur, quel que soit son âge, se réclame de sa mère, avant d'implorer Allah, c’est à juste titre qu’il nourrit un amour indi­ visible pour cette infaillible femme toujours « entière », jamais « partagée »... J’allais dire jamais éparpillée. Aussi lui arrive-t-il de proclamer à chacune de ses relations. « A mon père certes, je ne dois que le yettodé (nom de clan). Au reste, qui songerait à méconnaître sa dette envers cette mère admirable ? » Que pensent les polygames eux-mêmes du naouligou ? Suivons-les au tialidiama (le forum) où les langues vont leur train, jusqu’à l’obscénité. Désirez-vous la paix ? Eh bien, chercher une deuxième, une troisième... qui corrigent celle-là, peu soigneuse, Incommode à souhait. Et, l’émulation aidant, vous n’aurez qu’à y gagner. Collations, vêtements régulièrement blanchis, maisons mieux entretenues, cases parfumées, cassolettes par-ci, gargouletIcs-glacières par-là, le tout grâce à la rivalité. Vos enfants autre­ fois quelque peu négligés, eux-mêmes y gagnent. Vos sœurs, el­ les aussi, à leur profit, sentent du nouveau. L’on se soucie plus régulièrement de sa coiffure. Désormais, un pot à eau spécial vous est réservé. Remarque à retenir, nos amis également ne passent plus inaperçus. Toutes cherchent désormais leur « appui par de petites corruptions ». D ’ores et déjà, le zèle en quelque sorte s’installe dans la concession : du vrai prosélytisme. Au petlt jour, votre eau tiède dans une jarre affectée à cet usage vous attend « derrière la case » pour la douche matinale. Une astuce : à tort ou à raison une rivale, qu’il y ait commerce ou non, se baigne à tout bout de champ (car en pays musulman, nul ne mnge à la prière avec la moindre souillure). Ce naouligou en bref, c’est une aubaine pour nous, à tout prendre ce n’est pas un luxe, mais une nécessité, mieux une paliucée. Sans nul doute, les femmes pensent autrement. Qui peut con­ fondre polygamie et partie de plaisir ? Entre cette polygamie et une braise à ingurgiter le choix est vite fait. Sans hésitation cette dernière est avalée. Des nuits partagées, une récolte répartie sans Icnir compte des cadeaux faits en cachette à l’autre, nulle fem­ me dans ses pieuses génuflexions ne le souhaite. C’est à moi est préférable, inévitablement, à « c’est à nous », n’est-ce pas. L’as­ sistance naguère prodiguée à vos parents et amis, le mari la res­ treint petit à petit, ayant plusieurs bosses à engraisser, pour peu qu’il soit partial, l’(les) opprimée et sa (ou ses) progéniture se sustentent plus d’amertume ou de « tamarin » que de couscous. 155

Ah ! polyandrie, où es-tu ? Volé à notre secours sans té (les hommes) mourront sans avoir réalisé notre calvaire, tons cette légende : la polyandrie fut la première à être l’essai et, dès l’abord (alias la première nuit diamma gadani premier homme dièvo mourut de jalousie. Le lendemain, ci] rent à deux femmes à affronter l’épreuve. Au matin, la dit sevrée d’amour la veille, se sentait un peu de fièvre. Et pourquoi depuis le double essai, la polyandrie fut écartée fois pour toutes. Ainsi l’a voulu Allah, du moins en zone mique poullophone. Entre enfants de mamans différentes, cela va de soi, Ü| peut y avoir franchise et affection. A l’âge tendre, on parti hardiment les yeux fermés pour sa mère. Qui leur dofl rait tort ? En grandissant, ils se montrent un « sourire accri aux oreilles, façade d’un ventre de la noirceur de marmite »«j l’inverse des frères utérins, des « frères d’un même sein », ils ] s’ouvrent jamais le cœur ? « Ta bouche pue » ne peut être * que par un frère de même mère ? Qu’elle est tissée de paradoxe, la vie ! Appelés au par d’une même succession, irrévocablement opposés, tels sont frères consanguins. Cependant, l’on ne ménage rien pour sati les apparences. L’on dit des amis : « C’est des frères de lait ! » Il s’agit des intimes. L’on dit des protagonistes : « Ce sont exactement des « bil bâba », des enfants de même père. »

Les « nègres blancs » et la polygamie Et nos éduqués à l’européenne, les nègres blancs, ce prol me les touche-t-il ? Sur les bancs de l’école, unanimement, « contrent » le naouligou. Admirateurs de l’Europe, ces nègf blancs monogames, les étudiants d’une manière générale porti l’empreinte de leurs éducateurs. Lancés dans la vie et loin leurs, nos intellectuels pratiquent à la lettre la monogamie, i riés à une étrangère. En congé ou servant chez eux, ils sont gnés par les prôneurs de la polygamie : « Ta femme, mère tes enfants, n’est-ce pas une Bambara ? L’on ignore sa coni tion. Il faut une parente de ton sang. » Et voilà la polygarn qui reprend. Adieu les théories scolaires. Des instituteurs, des génieurs, des avocats, des députés, des ministres à plusieurs f< mes, pullulent. Une seconde question est sur le point de s’amorcer. Portail d’alliance au doigt, ces nègres blancs reviennent d’Europe, quête de mandat politique. Leurs « oreilles rouges » accepteron 156

(ks une « petite sœur limbel ? » La métisse chrétienne fonctionlire, mariée à un intellectuel et déjà mère, peut se convertir à flslam pour éviter une rupture. Bernique ! Arrivent une deuxiè­ me, une troisième... Ceux qui sont décidés à conserver leur Imngère, leur européenne, ne reviennent plus au pays, sacrifiant irtaines affections, jugulant leurs ambitions. Autant dire l’enrainement du naouligou au Fouta est du même âge que ce Fouta Samba né en même temps que sa mère.

tu signe d'aisance Si l’enfant est la parure de la maison, la polygamie est signe (‘aisance, de vitalité, affirme le Toucouleur : en effet, tous nos lilnnitaires, almami, chefs de canton, marabouts dits grands inIiri prêtes, cadis, possèdent des harems. Ces seigneurs, jamais las i|c puissance ou trônes et soucieux de l’avenir de leur famille, ne lit font point faute d’élaborer des nœuds salvateurs, des alliances flans le sens militaire du terme. Plus d’un chef de canton, à ll'apogée des quatre communes, s’est marié à Saint-Louis ou rési­ liaient les gouverneurs des deux colonies jumelles : Sénégal et iMauritanie. Ne sont-ce pas les mêmes motifs qui ont déterminé flîos almâmi Abdoul Bocar ou Ibra Almami Mamadou à cher­ cher leur nième compagne, le premier à Médina-Kasso (Mali) Chez le Fama Sambal Hawa, l’autre dans la parenté du Damel du Cayor (empereur ouolof), bien loin de ce Foûta guerrier à %deux armes ? Ces « meubles », on ne néglige pas de les présenter à ses hô­ tes de marque : — Fatimata Abdoulaye Kane, fille d’Abdoulaye Kane, chef de province des Yrlâbé-Hebbiyâbé ; — Khady Seck, de la famille de Doudou Seck Bou El Moghdad, interprète en chef du gouvernement de Mauritanie ; — Kouro Amadou Mokhtar, de la célèbre famille des Almâmi du Lao ; Nayci Abdoul Salâm Kane, d’Abdoul Salam Kane, premier chef coutumier de Pex-A.-O.F., etc.

En manière de post-face ou réflexion sur un congrès des femmes africaines à Bamako A l’instar des responsables politiques, tant sur le plan natio­ nal qu’international, les femmes se réunissent, amorçant ainsi 1 57

le u r d éfen se. P o u r elles o u c o n tre elles (c’est le cas le p lu s fn q u e n t), to u t se d éc id a it à le u r in su . A u c u n e c o n s u lta tio n , mêffl d e p u re fo rm e , à q u e lq u e c h o se p rè s, n e rap p elle-t-e lle p a s l a | tu a tio n de ces « p ay s q u ’o n a p p e lle ra p lu s co lo n ies » , fo rcél p e n d a n t des d écen n ies a u m u tism e ? R e p ré se n ta tio n s locales (| ex térieu res, sem i-a u to n o m ie , so u v e ra in e té , à q u o i les d o it-o n | p ré se n t ? T o u t yeux to u t oreilles, les rarissim es « m o u sso » lfj tré e s s ’o rg a n ise n t, elles c o n stitu e n t l ’a v a n t-g a rd e d e le u r généflj tio n . S a v o ir im ite r est u n e q u a lité . A Bamako. — L ’a n d e rn ie r, elles av a ie n t à se fa ire en ten d fj à s’ex tério riser. D ire c te m e n t, san s m é n a g e m e n t, l’o n s ’est attaq® a u n a o u lig o u . C e n ’est p as avec d es caresses q u e s’e ffe c tu e ufl o p é ra tio n c h iru rg ic ale. R ien n e se fa it p lu s d a n s l’o m b re . A h e u res d é term in é es, les d é te n te u rs d es p o stes d e ra d io s o n t a tte ï tifs à l’é c o u te . j T els ceux b a p tisé s c o lo n ialistes, les h o m m es te m p ê te n t « V o ilà le d a n g e r d ’in stru ire les fem m es : les v o ilà q u i se souU v e n t c o n tre la re lig io n , fa is a n t ta b le ra se des tr a d itio n s ... S u p p r m e r la p o ly g am ie, c ’est im p o ssib le. L es fem m es, ce s o n t des fa n ts a u v e n tre b ie n re m p li, e t to u t co m m e les e n fa n ts , les fenl m es laissées à elles-m êm es d iv a g u e n t e t p a r ta n t, en d o m m ag e ! in c o n scie m m en t. A u x successions o n t-elles p a r t en tiè re ? L e Ci ra n , ré v é la tio n d iv in e, s’y o p p o se . F o n t-elles le service m ilitaire E lles sem b len t o u b lie r q u ’elles o n t é té ach etées ex a c te m e n t co u m e d u b é ta il. E t o u b lie r les c a d e a u x o b lig a to ire s ? P rises de pi sitio n b a m a k o ise s, prises de p o sitio n san s le n d e m a in . »

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L es défricheuses de Bam ako N o u s a v o n s v u , n o u s av o n s e n te n d u en ces jo u rn é e s m ém râ b le s les fem m es d e to u s âges p re n d re le p a r ti des d éfrich eu d e B a m a k o : « C es h o m m es san s n o u s p eu v en t-ils te n ir ? E u x m â té s d ’h ier, o n le u r m o t à p lace r à P a ris , u n p e u p a r to u t m ieu x su r p lace , ils o se n t ré sister a u c h e f d e c a n to n , vo ire c o m m a n d a n t e n to u ré de ses c o c a rd ie rs d e g ard e-cercles. S an s ri q u e. » E t to u t cela g râce à de sim ples cris o u in ju re s p ro fé ré s d des m eetings o u des co n g rès. L ’u n io n fa it la fo rc e . T o u t com la c o lo n isa tio n , l ’h o m m e v it d u p rin c ip e : d iv iser p o u r régn d u ra b le m e n t. L e glas de la p o ly g am ie, lo u a n g e à A lla h , a son L a p o ly g am ie v a s’é tio la n t. L ’im p o ssib le, n o u s n e l’exigeo p o in t. L ’im p ô t, a u jo u r d u v ersem en t, fa it-il des d istin c tio n s tre l ’h o m m e et la fem m e ? N o n , le ta u x est id e n tiq u e . C es o h g â tio n s n e n o u s f o n t n u lle m e n t p e u r ; n o u s so m m es p rê te s à

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r a ffro n te r, b ien m ieux, à co n se n tir à l ’a b o litio n ra d ic a le de la d o t-ten g u e. E n f a it d e tra v a il, c ’est in d é n ia b le , n o u s trim o n s plu s q u ’eux. V oyez le so ir p e n d a n t q u ’ils se p ré la sse n t, n o u s v o ilà à la cuisine, à la tra ite e t à la tétée, etc. L ’essentiel, p o u r v o u s, nos h o m m es et p o u r n o u s fem m es, en u n m o t p o u r n o tre b o n ­ heur c o m m u n , c ’est de re n o n c e r c o u ra g e u se m e n t a u n a o u lig o u ... Q u ’o n le v euille o u n o n , ce n a o u lig o u , u n jo u r d is p a ra îtr a c o m ­ me ce tra v a il fo rc é d e sin istre m é m o ire . A u fa it, sa it-o n q u e, le sen tim en t s’é v a n o u it p o u r d e b o n dès q u ’il y a p o ly g am ie ? D es chefs sp iritu els o u a u tre s re ste n t des m o is san s v isite r la case d e telle o u d e telle d e le u r ép o u se e t b ien de leu rs e n fa n ts n e so n t que les œ u v re s in av o u ée s de le u rs n o ta b ilité s o u g rio ts.

Tout périt, y com pris l'injustice S iyad ! (m essieu rs), c ’est avec sérieu x q u e l ’o n d o it p a rle r des affaires sérieuses. L a d é fa ite d e la p o ly g am ie arriv e tel u n b o lid e su p erso n iq u e , fa ta le , co m m e « ni p lu s ni m o in s » la fin d e la co lo n isatio n . V o u s, h o m m es, m a ître s in c o n testés h ie r seu lem e n t, avec n o tre p o ly g am ie, vous fa ite s le lit de la d isc o rd e . E n c o re exactem ent co m m e ce tte c o lo n isa tio n . D ’évidence, l ’u n e et l’a u tre basées su r l ’a rb itra ire exigent le d ialo g u e. E t ce, p o u r se m é n a ­ ger u n e m o rt silencieuse d écen te. T o u c o u le u rs e t F o u lb é , to u t périt, y c o m p ris l’in ju stice . E st-ce in o p p o rtu n ici de ra p p e le r : « Q u i v iv ra v e rra » ? C o n c lu o n s. J e u n e ac c a p a ré p a r l’im m é d ia t et ses im p é ra tifs, on ne ré flé c h it p a s assez e t l’o n c o n d a m n e to u s ceux q u i s’a d o n ­ nent à la p o ly g am ie. C o n v e n o n s-e n , d a n s b ien des cas le n a o u li­ gou est u n e o b lig a tio n . D u m o in s en ce F o û ta -T ô ro . E n to u t cas m ieux v a u t p o ssé d e r u n h a re m q u e de se la n c e r d a n s la d é b a u ­ che dès le c o u c h e r d u soleil. C ’est m o in s fla g ra n t, m o in s sc a n d a ­ leux, p ré te n d e n t n o s c o n se rv a te u rs et n o s exégètes. P u isse la c o m m u n a u té p o u llo p h o n e m ’excuser d ’a v o ir violé un d e ses secrets. C ’est u n e m ise à n u im p a rd o n n a b le , d écréte­ ront d ’au c u n s.

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I D U NOM A U FOÛTA-TÔRO

DU NOM AU FOÛTA TÔRO

T ableau

a-b e a o p

: Arabo-berbère : Européen : Autochtone : Ouolof : Portugais

des

a b r é v ia t io n s

em plo yées

.

s : Sérère m : Mandingue f : Fille g : Garçon

Ceux qui sont morts ne sont jamais paK Nos morts ne sont pas morts (Birago DiOl Tout comme les Kényan, « nous croyons au pouvoir des morts. De la tomh ils contrôlent et guident notre existence, nos activités. De là, le souci de perp tuer leur souvenir jusque dans les noms. La vie, n’est-ce pas 1’afïrontemi avec le destin ». On s’accapare même, « pieusement », du titre des ancêtfl D’où l’explication de ces attributs « ronflants ». Et aussi cette multiple et i routante homonymie, signe manifeste à n’en pas douter, de gratitude, tableau suivant, si besoin en est, servirait d’illustration. Pour éviter toufj confusion l’on fait suivre le prénom de l’enfant par celui de sa mère ou son père, le nom de clan yettodé restant le même. Parfois l’on recourt * la primogéniture : Birane Tococel (Birane Junior) ou Birane Maoudo rane Senior). De fait tentons-nous de rendre visible l’invisible ? C’est fort vraisif! blable. Singulièrement modeste ce travail n’en est pas moins ambitieux. À réflexion, quel est son but ? Il vise haut et large : l’approche décisive de ITHÎ Fouta natal. L’engagement, l’arme à la main, décréteraient nos Renaissant! leaders ou militants de la Négritude. Encore du nationalisme nouvelle nière, à coup sûr. Tout comme et au même titre le natif de Milly et tout^l notre portée le Président — Poète de Joal, l’universaliste. Ce faisant trafl gresserions-nous à plaisir ? Seuls les faibles fuient l’imitation, certes. C l de fait, le lieu de souligner l’influence indéniable de l’histoire multipliée la géographie et l’ethnie. La nôtre fera appel sans mesure surtout à la cultllij arabo-berbère et à la tradition (dendiraagu, p. e.) d’une part, et au doufe apport non négligeable du voisinage authentiquement nègre : ouolofosérè et soninké. Pour la survie, l’évidence est là implacable, l’on n’oublie ril de la soumission à la protestation, du subterfuge à la passion. Tout co( promis en tête, doit ramener à cette foi au service de l’homme, hic et nutî (Yest l’essentiel, car assure le Toucouleur, sous terre, la revanche est à jamtf remise. 1 62

Puisse cette étude apporter, nous le redisons, une lueur à la découverte «les « Langues africaines, de la civilisation matérielle africaine, des institu­ tions politiques et sociales africaines, pour tout dire, de la somme des valeurs morales africaines ». R é a l it é s

du

cosm os

.

Fourré voisin, rivière, butte sacrée, jours, semaine, invasions de criquets, éclipse de lune ou de soleil, jeûne, cérémonie, passage d’un Administrateur, d’un Gouverneur doré, conflits mondiaux, consultations électorales, mort d’un doctrinaire, retour d’exil, tentative de soulèvement, rien ne fera défaut à cette imposition de nom. Corrigeons : de prénom. Toute occasion prise au vol s’éternise, le parrainage aidant. Car même nos simples d’esprit par le jeu de l’homonymie vivent, assurément invisibles. A l’image de ce terroir, la langue — quotidienne — vit dans toute sa crudité, impérissable, tendue vers l’éternité. De là cette généalogie à tout prendre fastidieuse Diouldo fils de Mamoudou fils de Diouldo fils de Saada fils de Déva fils de Diouldo fils de IVfamoudou fils de Hamat fils de Diouldo Fils de M... » Chacun dans la chaîne conscient de sa dette sans conteste pense à son géniteur. Sans faille, indiscutablement. Ici nous sommes comblés par l’hivernage sans objecteur, l’enfant s’appel­ lera N’Doungou ou ïlam (crue fertilisante). Diam ou Paix, Malado ou la for­ tunée..., l’on fait plus : circonvenir les accidents pourvoyeurs de Y Insatiable,. combattre la guigne, l’on s’y emploie sans rechigner. Manches nouées haut et ferme. Gotel (l’Unique), Maya ta (l’Immortel), Aoudi (Semence), lalaguel (infime tesson), ailleurs l’on désespère le désespoir. Au profit de l’enfant unique, du survivant. Certes « les faits, inversant la proposition du chantre, ne jaillissent-ils pas de l’image ? » D ouble

prénom

et

ran g

.

De fait, tout natif de ce Foula Toro jouit au moins de deux noms (prénoms en vérité) ou indé (de indou, sein) : 1 coranique (voir tableau jours de naissance) en principe, 1 imposé soit par la famille pour la « perpétuation du souvenir d'un ancêtre, d’un ami ou d’un proche ». Simultanément ce nom peut désigner bien souvent le rang de naissance, à savoir : en milieu imbu des coutumes (Irlabé Diéri p. ex.) pour le garçon : 1° 2° 3° 4°. 5°

Hammadi, Samba, Demba, Yéro, Pâté ;

pour la fille : lo 2° 3o 4° 5o

Mali Coumba Peinda Tacko Dâdo 163

; '

"

"■ 1

Dans la famille de Tierno Pavel, fortement islamisée, pour les garçons suivait cette primogéniture : ' 1° Mamadou j 2° Amadou I 3° Mamoudou ou DévaDiouldo | 4° Abdoul ou Diouldo ou Saada » Et leurs sœurs

\ j

1° Aissata 2° Fatim ata ou Bané ou Couvaly

? |

3° Oumou Tandis que les Wane préfèrent depuis pour leurs garçons :

J

1° M am adou ou H am at Couro 2° A m adou M octar ou Ibra 3° Birane ou Baïla

Et pour les filles l’on recourt à : 1° Raki ou Fatimata 2° Couro ou Bandel ou Batouli 3° Défa ou Yéya ou Peinda Wane In te r d it s.

L’enfant, surtout le garçon (un voda , tabou pouvant entraîner le décè| du père) et son père en temps normal ne seront jamais des homonymes.. Même par coïncidence s’ils ont le même rang de naissance. 1 Comme en grammaire, toute règle prévoit des exceptions. Et pour l’enfanf posthume, fille ou garçon pas de choix, le prénom du père s’impose d’auto« rité à l’orphelin. Toutefois on intercale le pronom mo entre le prénom du fill ou de la fille et celui du père : .Samba mo Sam ba

ou encore par le suffixe introductif du diminutif l’on dira : Sam ba yel Sam ba ; le jeune Sam ba fils de Sam ba.

Pareillement et au même titre, la fille homonyme de sa mère (à cause du^ rang) subit l ’adjonction du diminutif « el ». ^ Ainsi, chuchotons à l’intention du profane, l’on détourne les démons et les morts « si assidus » et aussi « hospitaliers » en leur macabre retraite. Malgré les forces numineuses à l ’affût, l’on exclut obligatoirement de ci répertoire certains termes sacro-saints ou jugés redoutables, ou rebutants, par exemple : , /1. Allah, Dieu des musulmans t 2. Aljanna, paradis 3. Annébi, prophète j 4 . Ai Koran, le Koran f 5. Maîayka, ange 1 6. Waîiyu, saint.

J

164

j I i

: j

/ 1. ! 2. \ 3. B < 4. I [ 5. \ 6. / 1. 1 2. ) 3. \ 4. I 5. \ 6.

Jânarna, géhenne D jinn ou Iblis, dém on Soukougna, sorcier M ounkari et V annakiri, anges, chargés d ’ interroger le m ort à peine inhum é Zaraïlou, Fange exterm inateur Israafîl, l ’ ange trom pette de la Résurrection. V andou, singes K êfêro, athée D édâdo, bâtard D jîb a , charogne Najasse, excrém ents K ou d a d o, m audit, etc. S urnom.

Faut-il le noter, tout prénom, coranique ou païen, possède son surnom m ys­ tique, à sens affectueux ou péjoratif « indigénisé ». Soit : B ou ba car : Aboubakri Sidiki Bokar A b ou Boearoye (Bokar Chéri) Bokarel (infime ou mignon) Bokaral (grossier Bokar) Ainsi le préfixe oye introduit l ’affection ; el, la petitesse et al, la dinormitc. J u MKa u x . Par ailleurs Alhassan et Alhousseynou en règle générale sont des jumeaux. Filtre parenthèses leur mère ira tout droit au paradis. Rares sont les jumeaux et leur père vivant ensemble, car telle aubaine ne court pas quotidiennement les rues. Par contre Sadio et Délo (prénommés Coupure), hile ou garçon, inutile de se creuser les méninges, font suite à des jumeaux. A u Congo-Kinslia (Ph. Kdmk : Scènes de la vie Noire) : Si après la naissance de jumeaux, la mère donne naissance à un seul enfant, f i l l e ou garçon, cet enfant est toujours appelé Kiota M a passa. (Celui, celle qui balaie, qui enlève l e gonflement du corps, qui déchire Se gros ventre.! Pareil­ l e m e n t p o u r S a d i o ou

Délo.

G kNU !•'. COMMUN., SV. ICMAN KNC.K DU VHTTODK. Dé co u l a n t d e s réalités d u c o s m o s , d u décès de chef de famille, le

[ ! 1 j j | f :

raliman ou A b dou ra him 9 Abdessalam 10 A bdou k arim I l A b dou l Aziz 12 A b dou lfatta h 13 A b dou l K ader 14 A b d ou l Ivoudous 15 A bel 16 A b ou 17 A boulakri 18 Adâ 19 A dal 20 Adania 21 Adi

22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 '.0 11 12 13

14 15 16 17 18 19 50

51 32

a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a a Adji A fo a a-b Aïnina m Alacagni a A ladicye Alam asso m a-b Alarba a-b Alassane Aldiouina (ou Dioum a) a-b Alel a-b a Alette A leye a a-b A lla Alliousseyni ou Seyni a-b Ali ou A liou a-b et a A libouri a-b Alkamissa a-b Alm am i a Altiné a-b Am adou Am adou Muet ai* (ou a-b M octar tout court) a-b Am ar a-b Am ei a A moi* a Am oul a A oudi a Arsoueou a Assette a Ata a Atou a et a-b A toum ané

Femmes. 1 A bbaye 2 Adam a

a a-b

3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32

A didiam Aida Aïssata Aïssatel Aïssatorou Aïssé Aïssétou A ldièl Ama Am am ata A niayel Ami Am ina A m inata Am iiiei Anima Anna A miel A noyé Anta A ram Arsida A rsoucou A rva Assa A tté Atia A ven dou A yya A yyé

Hommes 1 Baba 2 Babagallc 3 Babalia 4 Babalel 5 Babali 6 Babat i 7 Ba bayai 8 Babayel 9 B aboy 10 B aboydiam a 11 Ba cine 12 Badara 13 Baddel 14 Badiane 15 Badiel 16 Badji 17 Badio

18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40

Baïdallahi a-b Baïdi a Baïla a Bakka ou Bakko a Bakar (ou B akat chez les D éniancobé) a Bakari (fréquent chez les esclaves) a Bakri a-b Bala a Bâlal ou Malal a Baïla a Ballel a Bam a Bam ba ou B am bo a Banda a Bandai a B andiougou rn Bandiouguel m et a Bani e Bâra a-b Bara a-b Bâraguel a B arac a Bârane a

41 B arédio 42 B a rg a 43 Barka

44 B â ti 45 B a tia (var. de Sam ba) 46 B ay a 47 B ay ai 48 B a yya 49 B ay e ■

50

B a yo

51 B ayo!

52 Bédiel 53 Bedon (À hm adou) 54 Bêla! 55 Belel 56 B ella (Yero) 57 B elté Çïêro) 58 BeHeMYérô)

a a a-b a a a a

a a a

a a a

a a

a Vi

67 B ey tôv o (poète, chan­ ) teur) a-b 68 Bilali a 69 Biram a a 70 Birane a-b 71 Biranté m 72 Birassé a-b 73 Biri a 74 Birkelli a 75 B irom a 76 B iyéd ji (athlète) a 77 B ob a l (Bobal) a-b 78 B ocar a-b 79 B odel (surnom d ’Amadou) a 80 B odel a 81 Bohel a 82 B oh oum a 83 Boîîé (Ouolof) o 84 B oiol (m et f) a 85 B om baye a-b 86 Bounangari (laid) a 87 Bonnguel a 88 B ood i (moustiques) a 89 B ooté (pluie printem ps) a 90 B orgo (fumier) a 91 B ornou a 92 B otel (chevrette) a 93 B oti a 94 B ou ba a 95 B ou bai a 96 B ou bacar a 97 B ou bb a a

98 B o u ib a 99 B ou bé

100 B o u b o u 101 B ou b ou yel 102 B o u c ar ou Boucari 103 B ou cca 104 .Bouda!

105 B o u d a y e

106 Bouddaye

O a a a a-b

a a

a a

a

59 B e lt f'V:;

60 B SI B

62 63

o ;, a

B e n n a ou Benné

a-b

iïi. 1:

B eoundou

a a a a

112 b o n ,

a

113 B ou ilaye 114 B oûna 115 B ou r

a a-b o

64 B essel (sans fam ille) 65 Besse 66 B eydari 168

a

116 117 118 119 120 121 122 123 124 125

B ourki Bourlé Bournâdio Bousseré (Boucheré) Bousso B ou tou B ou ya ou B ou yé B ou yal B ou ylo B oy

a a a a-b a a-b a-b a

a a

Femmes. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

B acca B acca Bacine B addel Badiara Baïlel Balai Ballarou Ballel Bam a B am bi B am bora ou B om bora Bana (Aïssé) ou Banna Banadio (Aïssé) Banal (Aïssé)

16 B an d el ou R a k i J 7 B anc (ou D iabba)

a a a a a a a a a a a a a a a a

a

18 Banei (ou Fatim ata)

o

19 B an i (bateau) 20 B an c ou F a tim a ta

e

21 Bara

a a

22 B a rag u e l 23 Bâri (lieu dit) 24 B a rk a to u 25 B a ro n 26 B a ta (îïa b ib a ta ) 27 B a to u li ou F a tim a ta 28 Bârel 29 B âroye 30 B ayé (orpheline de m ère) .i i 15e 1d o (pl a is a n t e ) 32 Bétel 33 Benn^é 84 Bessé 35 Bessel (Thillo) 36 B iba 37 B idieyni 38 Bigué

a

a

a a a-b a a a

39 40 41 42 43 44

Bilguisse B illel (surnom de Raki) B ilo (surnom de Raki) Billo (Mali) Bînel Bineta (surnom de Fatim ata) 45 B inetayel (surnom de Fatim ata) 46 Binetel (surnom de F a­ tim ata) 47 B inetorou (surnom de Fatim ata) 48 Binel 49 Binné 50 B iya 51 B iyédié 52 B o b o (bébé) 53 B odel 54 B odé 55 B od ev el (m et f) 56 B odiel 57 B odiéré 58 B ofa l 59 B ofel 60 B ofo 61 B ôga 62 Bolel (Sala) 63 Bôli (D éniancobé) 64 Boîol (route) 65 B ôlo 66 B ôm bel 67 Bonarigari 68 B ongal 69 B on go 70 B onko 71 Bonnène 72 B on ni 73 B oodi (moustiques)

74 Bop (léte) 75 B orgo (fumier) 76 B orou (indigo)

a a a a a a-b a-b eta a-b et a a-b eta a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a o

a a

a

77 Boudai

a

a

78 Bmid A» a > de 40 Déminé f a D em ba 41 D em m o 1 a 42 D em m oné a 43 D ém ôvo (culti­ vateur) a 44 D eneyba a a 45 Dé va a 46 D évo / 47 Diaba a 48 D iabadiéri a a-b 49 Diabâr 50 D iabaye a a 51 D iabé (lia m et) 52 D iaecoye a a 53 D iaccou ye a 54 D iadel a 55 D iaddel 56 Diadié (surnom d ’A m adou, frequent chez L aobé, D énvan cobé a et griots) 57 D iafara (à D iaba, à a-b Sédo) a 58 D iafoura a 59 Diaga a 60 Diaga a 61 D iagaraf a 62 D iaye 63 D iagnoum jà 'i 64 D iagodine a 65 D iagou (D iagodine, dim m inutif de 60) o et a 66 D iagouboundaou 67 Diaguili (surnom de a Ciré) a 68 D iakel a 69 Diâlo a 70 Dialao a 71 D iallo a 72 Dialla

73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117

Diâlta Dialtabé Diam Diama D iam bou r D iam li (ou Dianel) Diam m el D iam m iyel D iam orou Diandel (vulgaire petit poisson) D iando Diango (Saracollais) Diâno D iaouli Diâra (m et f) Diâtâra D iaranguel Diaram ouna (Saracol­ lais) Diarga Diarguel Diarno Diata (Diola) D iatourou Diaya D iaynga D iâyrc Diâvara Diaz Diéri (m et f) D ieydé ou D ieydi D ico D icco D iobourou D iodiaké Diogné D iogo Dioguini D iokké D iollourou D iom D iom bar D iopa (o, a-b, a et e D iop A m adou) D iopi (o, a-b, a et e D iop Ibrahim a) D iom pourou D ioro

118 119 120 121 122 123 124 125 126

D iou bo a D ioubougueî a D iou bou rou a D iougal a D iouguéré a Dioula m D iouldé (prière) a D iouldo (pieux) a D ioum a (variante de A bdioum a) a 127 D iôye a 128 D jibéri ou D jibérou a-b 129 D jib iy el a-b 130 D jib ôrou a 131 D jib ril a-b 132 D jid a do ou G uidado a 133 D jig oo a 134 D jim m é m 135 D jindé a 136 D obalé a 137 D olinguel a 138 D ôki a 139 D ollé a 140 D oncai a 141 D ongal a 142 D ôro (surnom de Mam oudou) a 143 D oubbal a 144 D oudou (O uolof, sur­ nom de M am adou) o 145 D oûdiou a 146 D ougguel (m et f) a 147 D oul (surnom d ’A b douî) a-b 148 D oullal a

149 Doulo

150 Doumbourou 151 D oum ga

152 Boura (m et I) 153 D o voûté D ovou ro Dra (d.

154 155

inan)

Abdou Rab­

a a a a a a a-b

Femm es .

1. Baba 2 D accor 3 Bado 4 D âdâ

5 Dâdo 6 D agou

172

m

a a a a a

7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33

34 35

Dâïi a D andio a Banko m D avel a D avôrou a D âya a D ébia a-b D ébo a D ébia a Dêdé a D êdeyel a D eddi a D éfa a Déguel a Deklé à Dellei a D em bayel-Seydou fdeb bo) a et a< D em m o a Dengue a D evel a Dérélel a D iabba a D iadel a D iaddel a D iaddo a D iaba a Diallai a Diâlel a Dialika (Galoya) a

36 Diabo

37 D iam borôn 38 D iam i (a)

39 Diamilatou 40 D iam m i

a a a-b a-b

a

41 Diandou / a. 42 Diané m-'. 43 D ianga a 44 Diaoulel a 45 D iaouli (m et f, filet de pêche) a 46 Diâra (a) a-b 47 Diaraa a 48 Diâti (a) a-b 49 Diariata ou Diariatou a-b 50 Diatou a-b 51 Diavel a 52 Diâvel [de Dia) a 53 D iâ vo (de Dia) a ■54 D iaye a 55 D iaye a

56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103

D iavya Dical (aîné) D ico (aîné) D ieco (m et f) (aîné) Dîdi (maure) D iddado (traqué) Dié ou D iev D iéba \

a a a a a a a a Diébel ’nabn) a-b D iéfou (N guw djilone) a Diéguédi a Diégui a a Diélia a Diéma D ienguel (tard venue) a D iengui (tard venue) a a Dié tou D iévo ( l re f. d ’ un m é­ nage polygam e) a a D ieyba a Dievla a-b D ieyna \ a-b D ienaba f ou a-b D ieynel f D ienaba a-b D ievni ) a Dikel (petite aînée) a D ikkel (petite aînée) a D im o (noble) a Dingué (feuille) a Dinguel a Dinguéré (harpon) a D iobel a D iôdo (coquette) a D ioddo D ioldo (distinguée) a a D iôgné a D iogné D iom m el (éveillée) a a D iôrodou (lieu dit) D ioubougueî (petite a toulfette) a J)iouguée a Diouguéré (bosse) a D iouldé (pieux) D iouldo (lainille Tierno a Pavel Ba) a Dioum a (vendredi) a D ioum m a a D ioum eî a-b D ioûm o (ou Oum ou)

104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127

D iyé (Déniancobé) D jiba (Kane, Dabia) D jib el D jibô D jim bo D jinda (K ane, Babia) D jindé Dioullia D obâlé D oceo (borgne) D occorel (petite écurie) D ôm bel D ono (héritière) D oucouré D ouda (désirée) D ougguel D ougoudougou D ougoutel D oum o (son de fonio) D ounguel (petit h iver­ nage) D oun oyel D oura D oussou D ôyé

a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a a

F

Hommes. 1 2 3 4 5 6

K goudou (migration) Kl 11ad j Elféki (savant) Eli Elimane Kl mou

a a-b a-b a-b a-b a-b

F emmes. a-b «_U d1)

1 K goudou 2 Kllem F

Hommes. m 1 Fabou 2 F abou m 3 Facca ou F occa, (e, il a-b faut que) m 4 Fadio a 5 Fadiou a, m 6 Falaye

173

7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Falil (Civol) Falo Faniouma Fara (e, François) Farba Fari Favoura Fayndé Félou Fembéré (Femré) Féré Fôdé Fondé Fordou Foua Fougarou Fourdou

a-b a m e m m a a m m a m a a a a a

Femmes. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Fabarka Face Facé (m et f) Fadima ou Fadouma Fama (var. de Fatimata) Fandène Fan ta \ Fâtel J FatiouFatim \ syno Fatimata l nvme Fatouméré J Fattata Favoura Fâyaa (variante de Fa­ timata) Fâyol (Déniancobé) Fegnôrou Fondé Founti

m a a a-b

0 a a-b a-b a-b a-b a a a a a a a

G 1 2 3 4 5 6 7 8 174

Hommes. Gabardou Gabi Gabou Gâda Gadang (var. de yéro) Gafré (ou aîné) Gagnado Gagné

a a a a a a a a

9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56

Gâgni ou Hamadio Gâlal Galo (m et i) Galoyel Gambi Gangâri Gangueli Ganguel (nom d’un village) Ganna Ganol Gaoudel Gaoulène Garmeyel Gata Gatavol Gavôvo (pêcheur) Gaye Gâyel Gaynâko (berger) Gnaouri Gnappala Gnâvel Gnigali Gnikiri Gobi Gôbôvo Godé Godiel Godio (Saracollais) Gogné Gogne (Ouolof) Goli Gomel Gora Goral Gorcadio Gorel (Oumar) Gorgui Gori Goubingâva Goudiel Goudio Gougna Gougnel (variante de Modi) Gougno Goullal (nombril ]proéminent) Goumalo Goumnguel

a a a a a a a a a a a o a-b a a a a a a a a a a a a a a a m a o a a o a a a o m a a a a a a a a a

57 58 59 60 61 62 63 64 65 66

Gourmel Gouyalo Gouyel Guéda . Guedda (m et f) Gueddé ou Gueddado Guéladio (Déniancobé) Guéllaye ou Ali Guelel ou Ali Guidado ou Djidado (Aimé m et {) 67 Guidjillé 68 Guiro 69 Guitiel (petit poisson)

a a a a a a a a-b a a a a a

Femmes.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Gâbi (puisard) a Gadiel (petit poisson) a Gâdio a Gafo a Gafrc (variante de llawa) a Gagnado a Gagnanguel (diminutif de 6) a Galambel (infime Saracollais) a Galo (m et f, riche) a Galbou a Galôli a Galoyel a Gamo (Laobé) a Gandé (Sébbé) a Ganeki (arbre) a Garmé a-b Garmeyel a Gâtiol (raccommodage) a Gayciri (Déniancobé) a Gnandé a Gnagna o Gna ou Gnajougou a Gnikiri a Gobou a Gondji a Gônel a Gorgol a Gori a Goubé (Pété) a Goullal a Goundo (Kane, Saracollais) m

32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 15 46

Goulo (doubletde Dâdo) Goundo Goûrôvo Guécel Guedda Gueddado Gueddé (variante de Mainadou) Guélel Guélé (diminutif affec­ tueux de Hammet) Guélodi Guessé (fil de la chaîne d’un métier de tisse­ rand) Guéyel Guilel ou guélel Guiro Guiyal

a a a a a a a a a a a a a a a a

II Hommes. 1 H abi 2 H abibou 3 H abibou laye (A b dou laye) 4 H acham iou 5 H achem 6 U ada 7 Iia d i (variante de Mam adou) 8 Ila diya 9 H ad ji 10 lia d ra m é (variante de M am adou 11 Ila m 12 Ilanidiatou 13 Iiâ m i 14 H am idou 15 Ilam édine 16 lïa m e t 17 Ilam m adal 18 Ilam m adel 19 Ilam m adi 20 Ila m m a t 21 Ila m m a t Couro (va­ riante de M am adou) 22 H am m el

23

a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a -b a-b a-b a-b a a a a-b a et a-b a

Hammoye (diminutif affectueux de Hamat) a 175

7 Falil (Civol) 8 Falo 9 Faniouma 10 Fara (e, François) 11 Farba 12 Fari 13 Favoura 14 Fayndé 15 Félou 16 Fembéré (Femré) 17 Féré 18 Fôdé 19 Fondé 20 Fordou 21 Foua 22 Fougarou 23 Fourdou

a-b a m e m m a a m m a m a a a a a

Femmes. 1 Fabarka m 2 Face a 3 Facé (m et f) a 4 Fadima ou Fadouma a-b 5 Fama (var. de Fatimata) 6 Fandène 0 7 Fanta \ a 8 Fâtel J a-b 9 FatiouFatim ( syno" a-b 10 Fatimata ( nyme a-b 11 Fatouméré J a-b 12 Fattata a 13 Favoura a 14 Fâyaa (variante de Fatimata) a 15 Fâyol (Déniancobé) a 16 Fegnôrou a 17 Fondé a 18 Founti a G 1 2 3 4 5 6 7 8 174

Hommes. Gabardou Gabi Gabou Gâda Gadang (var. de yéro) Gafré (ou aîné) Gagnado Gagné

a a a a a a a a

9 10 11 12 13 14 15 16

Gâgni ouHamadio a Gâlal a Galo (m et f) a Galoyel a Gambi a Gangâri a Gangueli a Ganguel (nom d’un village) a 17 Ganna a 18 Ganol a 19 Gaoudel a 20 Gaoulène o 21 Garmeyel a-1 22 Gata a 23 Gatavol a 24 Gavôvo (pêcheur) a 25 Gaye a 26 Gâyel a 27 Gaynâko (berger) a 28 Gnaouri a 29 Gnappala a 30 Gnâvel a 31 Gnigali a 32 Gnikiri a 33 Gobi a 34 Gôbôvo a 35 Godé a 36 Godiel a 37 Godio (Saracollais) m 38 Gogné a 39 Gogne (Ouolof) o 40 Goli a 41 Gomel a 42 Gora o 43 Goral a 44 Gorcadio a 45 Gorel (Oumar) a 46 Gorgui o 47 Gori m 48 Goubingâva a 49 Goudiel a 50 Goudio a 51 Gougna a 52 Gougnel (variante de Modi) a 53 Gougno a 54 Goullal (nombril proéminent) a 55 Goumalo a 56 Goumnguel a

57 38 M) 00 01 02 03 04 05 00

Gourinel Gouyalo Gouyel Guéda Guedda (m et f) Gueddé ou Gueddado Gucladio (Déniancobé) Guéllaye ou Ali Guelel ou Ali Guidado ou Djidado (Aimé m et f) 07 Guidjillé 08 Guiro 09 Guitiel (petit poisson) 1 2 8 4 5 0 7 8 9 10 11 12 13 14 15 10 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31

Femmes. Gâbi (puisard) Gadiel (petit poisson) Gâdio Gafo Gafré (variante de Ilawa) Gagnado Gagnanguel (diminutif de 6) Galambel (infime Saracollais) Galo (m et i‘, riche) Galbou Galôli Galoyel Gaino (Laobé) Garnie (Sébbé) Ganeki (arbre) Garmé Garmeyel Gâtiol (raccommodage) Gayciri (Déniancobé) Gnandé Gnagna Gna ou Gnajougon Gnikiri Gobou Gondji Gônel Gorgol Gori Goubé (Pété) Goullal Goundo (Kane, Saracollais)

a a a a a a a a-b a a a a a a a a a

32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42

43 44 45 46

Goulo (doubletde Dâdo) Goundo Goûrôvo Guécel Guedda Gueddado Gueddé (variante de Mamadou) Guélel Guélé (diminutif affec­ tueux de Ilammet.) Guélodi Guessé (fil de la chaîne d’un métier de tisse­ rand) Guéyel Guilel ou guélel Guiro Guiyal

a a a a a a a a a a a

a a a a a

II a a a a a a a a a a a a-b a £1 a a o a a a a a a a a a m

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Hommes. Ilabi Habibou Habiboulaye (Abdoulaye) Hachamiou Hachem Hada ITadi (variante de Ma­ madou) Iladiya Hadji Hadramé (variante de Mamadou Ilam Ha india tou Hâmi Hamidou Ilamédine Ha met Ilammadal Hammadel Ilammadi Hammat Ilainmat Couro (va­ riante de Mamadou) Hammel Hammoye (diminutif affectueux de Hamat)

a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a-b a a a a-b a et a-b a a 175

24 Hampathé (contraction de Hamat Pâté) 25 Harane (insatiable) 26 Hardané 27 Harma 28 Harouna 29 Hassane 30 Haymout 31 Hebbi 32 Hoggo 33 Horndoldé 34 Houdou

a a a-b a-b a-b a-b a-b a a a a-b

Femmes. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34

Habi a-b Habibata a-b Habibou a-b Habsa a-b Habsatou a-b Habsayel a-b Hadiya a-b Hadja a-b Hâdji a-b Haéré a Halfi a Halima a Halima ta a-b Hamoye a Harane a Hassania a-b Hava a-b Hawa a-b Havo a-b Havoli a et a-b Havoyel (diminutif de Havo) Hayya Haymé (posthume) a-b Herndeldé a Higgou a Hima a Hindou a Hoggo a Hôîa a Horsi a Hotiôrou (x) a Houleye a-b Houleymatou a-b Houraye a-b

I Hommes. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Fba Ibra Ibrahima Ida ldi Ifra Idrissa lia (variante de Ismaïla) Islam Ilo Issagha Ismaïla Intié (merci en bam­ bara) 14 Issa 15 Isma

A*h a-b ad) a a-b a-b a-b a a a a-b a-b

16 Issoum

a-b

Femmes. 1 Ilarn 2 Ida 3 Issoum (posthume)

a a a-b

J Hommes. 1 Joustène-Saré (défor­ mation de Justin (e) Femmes. Jatou (variante de Karjatou) K Hommes. 1 2 3 4 5 6

Kaba Kadiel Kadja Kakkatal Kalidou Kaîi ou Kalifa

( 1) Qui put, sur ses épaules» transporter l’âne et sa charge.

176

m a-b a-b

a a a-b a a-b a-b

7 Kaliloullahi (tbrahima) 8 Kande 9 Kankankare 10 Kao 11 Karimou 12 Karrasse 13 Karounka 14 Kassotim 15 Katta 16 Kaya 17 Kay lé 18 Kay ri 19 Khayar 20 Kékouta 21 Kélé 22 Kellel 23 Kéri 24 Kétiel 25 Keyla 26 Ivhoiiinnia 27 Kibbel 28 Kibili 29 Kibbiri 30 Killel 31 Kindji 32 Kodel 33 Kôké 34 Ko lad o 35 Kôlôvo 36 Kolfé 37 Kome 38 Komi 39 Komina 40 Kondel 41 Konko (Dénianeobé) 42 Kotôvo 43 Kovri 44 Koyli 45 Koubédié 46 Koiibel

a-b ni a a a-b a-b Ml

a-b a a a a-b a-b m m a a a a a a m m a a a a a a a a a a a a a a-b a a a

K Fétu mes. 1 2 3 4 5 6 7

Kaba KaddAma Kadia Kadia ta Kadidia Kadissa ou Kadeissa Kadji

a a-b a-b a-b a-b a-b a-b

8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41

Kaggou a Kalé a Kaiua a Kamal a Kaligué a Kanui m Kardiata a-b Kardoboùbri a a-b Kayroul Kebbel a a Kélc a K élé lé Kellé a Kembou a Kemmou a Kenbougoul 0 Kérol a a Kétiel Kéval a a Kéve a Kibbel Kibili a a Kibbiri a-b Kineiba a lvobri a Kolado (Aminata^ a Koddo O Koddou a lvoldo Korbalé a a Kordo a Ivorka Korsoudo a Koudeve ou Koudédio (mère d'un liomme re­ a-b marquable) 42 Kou dia tSéd ol a-b 43 Koumlol (surnom de femme remarquable} a a 4 4 Koundel a 45 Kouta 4.6 Kou tou me a 47 ■Kouye 1 a 48 Koyli L Hommes. 1 Labba 2 Labbel 3 Laïla (à Souraye)

a a a-b 177

4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Lâladé Lallel Lambourou Lamdiane Lamine Larou Lavaké Lâye Lâyel Léri Lëtto Léva Lîlovo Lirvane Liw (Liw) Lobbate Lobbel Loggo Louggué Lougguel Loumbal Louti

a a a a a-b a a a-b a et a-b a a a a a a a-b a a a a a a

Femmes. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

1 78

Labâye a Labba a Labbel a Laboûda a Lala (surnom de Rama- a toulaye) a Laougou a Larou a Lâydo a Lâydoyel a“ Layla a-b Lâvol a Lel a Leldo a Lelel Lellé a Léourou a Levèl a Ligué (champ de coton­ niers) a Liguiyel (petit scolo­ pendre) a Linguel (fretin) a Livogou (lamantin) a Lobbo (élégante) a Lobboudou (méandre, coin) a

24 Loti 25 Louti

a a M

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45

Hommes. Mâba Mabal Mabel Macca Macina Mactar Mâddou Mâdi Madiyou Mâfondou Mâgatte Magoum Maham Mâhi Mahfoudia Maïssa Maïssara Maka Makallou Makam Malal ou Râlai Malanguel Malao Maliam Malic Mallé Maloum Mâmadi Mamadoü Mambâye Mâmbaye Mâmi Mamma Mammadel Mammaye Mammou Mamoye Mammoye Mamoudal Mamoudel Mamoudou Manca Mânel (Souleymane) Manga Mani (de Souleymane)

a a a a et a a-b a a-b a-b a o o a-b a-b a-b arb a-b a m a a a a a a-b o a-b a-b a-b a' a a-b a-b a et a a a a a et a et a a a et a a et

a Mamia a-b Mansour a Maoundo a Maramba a Marâna a Mâro a Maroclji a Mata a Mata a-b Matalla a Matiara a Mando a Matiounguel Matouré (clét*. de Matluie riti) a 60 Maya ta a 61 Mavel a 62 M Badjiri 0 63 M Bagni 0 64 M Bagnic a 65 M Baïgou a 66 M Baïlori a 67 M Bana a 68 M Bânâri a 69 M Baré a 70 M Bargou a 71 M Barodi a 72 M Bassou a 73 M Bâtie! a 74 M Bégnou a 75 M Begnoti Couina a 76 M Beng a 77 M Berkelli a 78 M Billiri a 79 M Bintiel a 80 M Bodéri a 81 M Bonno a 82 M Botto a 83 M Bon ldi a 84 M Boylândi a 85 Meninia 86 Merdioyni ou Merdioùml a-b a-b 87 Mica a-b 88 Mîcaïlou a 89 Mignel a-b 90 Modi a 91 Modiel a 92 Modji (?) a 93 Modjel a-b 94 Mohamdou Habbi a 95 Molo

46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59

96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116

m m a a a-b a a-b a-b a-b a-b. a-b a a-b a-b a-b

Mori Moriba Morovel Moundel Moudeya Moudo Moulé Mouminuu Moungasse Mounirou Mountaglia Mourtoguel Moussa Moussé Moustapha Mous tic Moy Moycine Moyovel Moyssa Moy ni i

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a-b ad> a , a-b. a-b ♦>•

1 Macea 2 Madame (e) 3 Madiaeea 4 Madina 5 Madou 6 Magatte 7 Magnan 8 Magnou 9 Maïmouna 10 Majouba 11 Majouba 12 Maladel 13 Malado 14 Malanguel 15 Mali (ou Molobali) 16 Marna 17 Maine 18 Mandjiya 19 Manga 20 Maoudo 21 Ma ram 22 Mariam 23 Mari 24 Maria ta 25 Màrta 26 Martel 27 Matam 28 Mate!

a et a-b e a a-b a-b o m a a-b a-b a-b a a a a et m a a a a a a-b a-b a-b a-b a-b a-b a a et a-b 179

29 Maya ta a 30 Mayîda a 31 Mâyo a 32 M Bago a 33 M Bayam a 34 M Bayel a 35 M Béda a 36 M Beoundi a 37 M Booba a-b 38 M Bouré ou Coumba a 39 M Bourel ou Coumba a 40 M Boyri a-b 41 Melleda a 42 Mellou a 43 Merdiourie a-b 44 Méri a 45 Mettori a-b 46 Magna a 47 Miguel a 48 Mina a 49 Mîna a 50 Mobel e 51 Môdi a 52 Mola a 53 Moldé a 54 Molel a 55 Môli a 56 Molido a 57 Monné a 58 Moribo m 59 Motta a 60 Mouddel (ou Moullel) a 61 Mougno a 62 Moumo a 63 Moummo a 64 Mounou a 65 Moussokoro m 66 Mouttel a 67 Mouyâdo a 68 Moyni a 69 Moyane a 70 Moye a 71 Moylor a N 1 2 3 4 180

Hommes. Nâji Nalla Nangara Nansour

a-b a-b a a-b

5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

Navel a Nayeri a Nazîrou a N Dabirou a-b Ndâyri a N Diâek « Ndîaga ou Ndiala a Ndiandiri a N Diâtigui m N Diang a Ndiavar o N Diâye o N Diarôri a N Diaoudi a N Déné (0) o N Digui a N Dikiri a N Diobbo ou N Diobbôrou a 23 N Diogou (Malte) a 24 N Diol (géant) a 25 N Diolo a 26 N Diôro a 27 N Dji m 28 N Dioubayrou a-b 29 N Diouga a 30 N Diyamiri a 31 N Dôdi a 32 N Doullîba a 33 N Doumma a 34 N Dôndi (cendre) a 35 N Doundal a 36 N Doungou a 37 N Doyel a 38 N Gâbôdou (b ou ch e grande ouverte) a 39 N Gabou (m et f) a 40 N Gabouyel (id.) a 41 N Gari a 42 N Gataméré a 43 N Gavori a 44 N Gaye a 45 N Golo a 46 N Gordiane (Diavambé) a 47 N Goullori (diminutif de Silèye) a 48 N Gouma a 49 N goumari a 50 N Goumaye a 51 N Goumou a 52 N Goûrâne a

53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73

N Guélo a N Guélobabouri a N Guévane (Diawambé) a N Guira a Nguiro a Ni a Niabina (m et f) a Niada a Niagali m Niagga a Niâka a Niâki a Niama a Niamé (m et f) ni Nianguiri ni Niaouri a Niappala ou Gnappala a Nia va a Niavo a Niekki a Niokor (ancêtre, gigo­ gne) a 74 Nioranké a 75 N ou mou a-b Femmes.

1 Nacko a 2 Nackel a 3 Na lissa a-b 4 Nagnouina ni 5 Nayci a-b 6 N Dabé a 7 Ndabita a 8 N Daga a 9 N Dakkiri a 10 N Dama a 11 N Dao o 12 N Dayla a 13 N Dâyri (nénuphar) a 14 N Dêia o 15 N Diabel ou Peinda a 16 N Diabou ou Peinda a 17 N Diabouldé «m Peinda a 18 N Diala a 19 N Dial lé a 20 N Diaré a 21 N Diarla (anesse) a 22 N Diaoudi (mouton) a 23 N Diatigui (hôte, rece­ vant, posthume habi­ tuellement) m

24 N Diegoundi un et f, tard venu, si attendu) 25 N Di nia (Khardiatou) (Tallacornabé) 26 N Diérébi (Toro) 27 N Diourbel 28 N Do bel 29 N Dodi 30 N Dondi 31 N Doûdi 32 N Doullîba 33 N Dounibé 34 N Dougnou 35 N Doundou 36 Néné 37 N G,ara 38 N Gôné 39 N gounou 40 N Guerdji (Peinda) 41 N Guida 42 Niabina 43 Nialé 4 4 Nialli 45 Niamé 46 Niandé 47 Nibba et Nibhal 48 Niebbé 49 Niellé 50 Niobbôrou 51 Ni ma 52 Nioldo ifragile) 53 Nioli 54 Niorguel 55 Nioukou 56 Nioulla 57 N Goura 58 N Gouré iGivol) 59 Nioùcou 60 Noueké

a a a a a a a a a o a a a a o a a a m et 1‘ • a a in il

s a il il il il il il il il il

il

a

O Hommes. 1 2 3 4 5 6 7

Obac Oudio Ouniar Oumour Ousmane Ousseynou Üussou

a-b il

a-b a-b a-b a-b a et a-b 181

1 Femmes. 1 Oldou 2 Olel 3 Olo 4 Olol 5 Orngué G Oudiou 7 Oumahani 8 Oumakala 9 Oummel 10 Oummoul 11 Oummouyel 12 Ounoré 13 Ounovel 14 Ourdi

a a a a a a a-b a-b a-b a-b "a-b a-b a a

20 Pouneyel a 21 Pourel a 22 Poussam (rupture due à l’inondation) a 23 Pousgou (rupture due à l’inondation) a R Hommes. 1 2 3 4

1 2 3 4 5 6 7

Femmes. 1 Padel 2 Paddounguel (a) 3 Pé (Peindabakké) 4 Peinda (Peinda wane) 5 Peindave (Peinda) G Peindeî (Peinda) 7 Peindô (Peinda) 8 Pelle] (Peinda) 9 Péra (Peinda) 10 Percanel 11 Pétel (étincelle) 12 Pétémo 13 Pevnel 14 Pinado (Peinda) 15 Pini (Peinda) IG Pirou (charançon; 17 Podde (graines de eucurbitacée) 18 Pola (Mariam) 19 Polel

a-b a-b a-b a

Femmes.

P Hommes. Pâmara Pâté Pernod-Joseph (1) f1) Poupeyel (jumeau) Pourel (gris) Poutel Povel (vulgaire hyène)

Racine Râdiel Rassoulou Rické

m a e a a a a

1 2 3 4

Râbi Raki Rakôye Ramataou (ou Lalaou) (ou Toulla) 5 Relia (Dényancobé) 6 Ross 7 Rougui

a-b a-b a e t a-b a-b a e a-b

S a a a a a a a a a a a a a a a a a a a

Hommes. 1 Sa (var. Samba) a 2 Saada a-b 3 Saadel a-b 4 Saadou a-b 5 Sabbo-Allah a-b G Sâbou m 7 Sacavéla (couscous ar­ rosé de lait frais) a 8 Sacké a 9 Sadda a 10 Sâdi ou Sâdibou a-b 11 Sâdial a 12 Sâdio a 13 Sagar («) o 14 Saga ta (preux) a 15 Sagno (son) a IG vSago (à souhait) a 17 Salaa a-b

(1) Métis de mère bambara de Kaédi stagiaire.actuellement à l’école des T. P de Bamako. 182

18 Saliaha 19 Saldé (c o r r e e t e m e n t salndé, confluent) 20 Salif 21 Salli 22 Sallôr 23 Sâloum 24 Samba 25 Samba-Banna 26 Sambacôr 27 Sambamàma 28 Sambasouna

a-b a-b a-b a a a-b

29 Sam ba-Tiam édié

30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 10

Sambayel Sambève Sambouldé Sammoldé Sandia Sandiou Sangué S an o une Sara Sârayel Sayouro (prénom péen) 41 Satigui 42 Sayda 43 Saydal 14 Saydou ou Say ; : :j zi 1 iï s s1 ' . ■:V) ;

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Smiaka.................................... So...........................: ................ 4- -h + + . Sôe ou Soggo.......................... + + Sonia ne................................... HSounia ré.................................. -H -f 4Sy. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4+ Tagourba................................ Tal........................................... Y . 4 a_ ‘ Talla........................................ Tambadou.............................. ~r Tave........................................ 4Thiani. . . . . .... . ............. .. . . .. Thielo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + Thimbo................................... 4+ Thiongane.............................. +_L. Thiouîe.................................... 4Thioune. . . . — . . ........ . ~i- 4 Thioye. . . . . . . . . . .............. 4~ T op . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Traoré. . . . . . . . . . . . . . ..........

4-.

Touré. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vade........................................ Vane. . . . . . ....................... . . . Vague. . ............................. . Var........................................... Vat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vélé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V oue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Yal........................................... Yongane.................................



7 : 8 9 1 0 11 1 2 4^ 4

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N. B. 1. Le serviteur « propriété exclusive » du maître,, peut porter sans cou p férir le'nom: patronymique de ce dernier, ainsi ces esclaves, notamment en voyage, sous les drapeaux et à l’école « portés fds de chefs ». 2. Cette liste de noms patronymiques est loin d’ctre exhaustive. 3. Il y a Haïdara « néant », exclusivement réserve aux Chorfa.

SURNOMS DE DÉFÉRENCE

;; f

S a v o ir -v iv r e .

,,



En ce chapitre le savoir-vivre ne demeure aucunement en reste. De fait, l'épouse vis-à-vis de ses beaux-parents ou de son conjoint offre un exemple de vertu à nul autre pareil. C’est avec l’appellation de père, mère, tantes oncle qu’elle s’adressera à eux. Pour son Seigneur, elle dispose de tous les i titres prévus par le calendrier honorifique, à loisir. Cependant ^ (s’ils ont un enfant de ce nom) n’est pas exclu de ce répertoire de civilité^ De même, esprit de réciprocité, il se soumet lui aussi (mari) au rituel. Face au péril, prononcer le prénom d’un allié « supérieur », c’est s’assurer l’im­ l- : munité. Au lieu et place de Monsieur, Madame, Mademoiselle impersonnels, le Pèullophone vous aborde avec : Baba (papâ), Néné (maman), Dédé (mon aîrfé*gjf e), Gorgol (tante), Kao (oncle), Tana ou Marna, Daddé (grands-parents chéi; les pêcheurs) pour désigner les aînés ou les familiers de leur génération j1). D’où, pour l’européen en mal de déduction hâtive cela semble une caprK JÜS' eieuse prodigalité d’affection.

A S C E N D A N T S ET A S S I M I L E S —

D E S C E N D A N T S ET A S S I M I L E S

CORRESPONDANCE



Beau-père et père : Baba Belle-mère et mère : Néné Tante et assimilée : Gorgol Oncle et assimilé : Kao Aîné -e et assimilé : Dédé Grands-parents et Tana, Marna, Daddé Mari et homonyme : Corco (tous sur­ noms, compris Tokara ou homo­ nyme)*Il

m Si

CORRESPONDANCE

Fils et gendre : Biddo Fille et bru : Biddo , ,v Neveu, mère et leurs époux : pas de nom ; spécial / Cadets et assimilés : Mignirâdo Petit enfant et assimilé : Tanirâguél ^ Épouse ou maîtresse de case : Diom- * soudou

'

v. ■\ ' fî ■

D E N DI R AAG U — PARENTÉ A LIBRE PARLER D e NDIRAAGU

OU

PARENTÉ

A LIBRE

PARLER.

Au demèurant le nom ne s’arrête pas à la simple identification. Tout au ÿ contraire. Il sert de mortier entre individus, groupes et même davantage ;, des provinces, ou des régions entières. < ■ Il préconise à la fois une parenté hiérarchisée, qui loin d’affaiblir l’esprit communautaire, la consolide. Outre l’entraide il enseigne l’humour, a for­ tiori l’esprit de palabre. (1) Pour quelqu'un de même nom que le mari, la femme dira :

T okara

(homonyme).

Ainsi entre Je Peul (Seigneur) et le Sérère (captif), leBosséa était jadis représenté au collège des grands électeurs par un Kané et le N ’Guiril 'des deux provinces jumelles des Yrlabé-Hébyabé) qui déléguait un Bâ île Seignéur). Cette dendiraagu préislamique cohabite fort aimableiïient avec la culture afabo-berbèie. Fait à noter, même en milieu nègre blanc elle conserve sa vitalité (voyez Senghor ët ses ancien^ maîtres peül : Cheikh Hamidou Kane du N’Guiril et Mamadou Touré du Bosséa) c’est la fraternité en action. Voilà donc tous barrages rompus, tout le code de courtoisie né de luge ou «le la fonction (un marabout et sOn jëune disciple) renversé sans coup férir. / Le dernier Diallo «terreur» peut saiis mesure s’attaquer au potentat Bà impunément., Cela constitue une littérature inépuisable. Au-delà même dé la vie, face an tertre d’un parent par alliance, l’on décoche fréquemment : ; '

,

« Polisson déprédateur , Tu t’es rendu ? A nouveau infâme débiteur Songeras-tu à tes obligations ? Du reste, tu n’en as cure Qu'elle doit être chétive ta récolte Reste — là-bas cependant Pour l’instant par le truchement des génuflexions laborieuses. L’on travaille à ta rédemption. Adieu. »

,

Même dans le trouble, son allié vis-à-vis, le suzerain (ainsi le veut la cbiitume) oubliera instantanément ses préoccupations. « Culotte mouillée de ton père Péteur doublé de consommateur inlassable de Xiébé Tu éclates sans arrêt de flatuosités Va, de réplique, l’accord est unanime, la mérites-tu ? Sans père, partant sans yettodé, va. Au rendez-vous, aux liens je te mettrai pour être vendu au mar­ ché. » De Sérère à Toucouleur (ou Peul) ou vice versa, c’est la même chose : « Captif sans origine Fils de tous Crie au secours : ton volé le saisit au collet Arrête ! Arrête ! Laid sorcier Chien à queue rognée Même le corbeau te dépasse en courage. »

i

Dans ce système, il y a généralement l’aîné (Seigneur) et le cadet île vassah. Bien sur, malgré ces plaisanteries et ces injures admises de bon cœur, ils ne doivent en aucun cas se faire de tort. Aux^cérémonies (fêtes religieuses,, ma­ riages, circoncisions, retour, de voyage) la générosité du Seigneur doit se manifester. C’est le X'goundji (étrennes) que l’on réclame à tout âge.

197

Illustrons ce court exposé par de petits exemples :

Au niveau des groupes et des régions.

AINE o u

C A D E T OU V A S S A L

se ig n e u r

Peul, Toucouleur

Sérère, Diola

Yrlabé, Hébiabé (ressortissants de Bosséabé, N Guiril)

ressortissants

Tous les Peuls

a) Tous les Diawambé b) Tous les Maboubé (*)

Tous les Sal

Tous les Maboubé Tous les So au Toro (l)

de Bosséa

Au niveau de la famille.

SE IG NE UR S

VASSAUX

Petits-enfants

grands-parents

Les frères du mari (même à la ma­ les belles-sœurs melle) Les belles-sœurs

les sœurs du mari

Entre cousins croisés

les enfants de l’oncle maternel, quels que soient l’âge ou le sexe sont les seigneurs

A noter ce double paradoxe : fl) les frères et sœurs de l’épouse sont les seigneurs de leur allié b) ils peuvent sans démériter, toutefois, réclamer tant menus cadeaux qu’étrennes L’inverse est rare

(1) Liés eux aussi par la

198

d e n d ir a a g u .

Au niveau des individus. CADHT

AÎNÉ D iop

D ieng N ’ Diaye et l1) Sy

Ly

Thiam , Sar t1) S ony, Ao, Dia Tal, W ane

W ane

Thiam , Ly So, Ao, Tal

I1) (rj



Dia, So, Ane

K am ara

Sal

Nia n g

M B odj, Fal (l) M Baye, Ba des Foulbé Irlabé Alaidi

Guèye

Fal, Sam bou, M Baye (L

N ’ Dongo

So, Niang, Tal, Touré, Dia

aîné ou seigneur

CADKT OU VASSAL i

N ’ Dia t h

So, gave, Ao (M

Dia

So, W ane, Dé (M

(iaédé

Dia

Dieve

Thiam

vSaklio

Dia, Kam ara (M Diakhité, Sy et D ialloubé (lla leyb é)

i Baro, Doueké Koreira

So, Ao

N Dao (Namandir)

W on e, Sal, (lamara A) Vélo, Séhor, Sissé W ade, Niang

i1!

Diaek

! :

Sy, N Diaye, Diop Dieng, Niang, Sar

N iokane (anciens Ba)

!

K ane, Diallo, Ka Ai

1 (1) Liés eux aussi par la dendiraagu.

199

CASTES ET CLASSES Au Fouta Toro cohabitent harmonieusement des castes ou classes à savoir: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Peul ou Foulbé, nobles Torodbé ou orants lettrés-nobles Diawambé, libres, missionnaires hors série a) Sebbé et les Burnabé, leurs clients b) Pêcheurs, premiers occupants du Fouta Toro, gens à libre parler. Griots, poètes... Fondeurs de métaux Cordonniers Ouvriers en bois Tisserands Yambabe, homologues des griots, attachés aux Peul Captifs et affranchis. Puis la diaspora soninké, les caracollais, assimilée aux 1 et 2.

Notons que de 1776 à 1881, durée de l’Almamat, il y a eu : 1 Agne, 1 Ane, 2 Ba, 3 Bal, 2 Baro, 2 Dia, 2 Kane, 19 Ly, 1 N’Diath, 1 Sy, 3 Talla, 1 Tiam, 1 Touré, 12 Wane, tous des Torodbé, lettrés portés à ia magistra­ ture, répartis entre plus de cinquante villages allant de Sintiou, Bamambi région de Matam— Kaédi 12 à Bodé (région de Podor Boghé) 3. C’est dire que l’instruction islamique, qui ennoblit, ne saurait tenir compte des castes. Ainsi El Hadj Omar Tall, le Sultan de nos Saints, nettement détaché des autres T a l l restés artisans.

FUSION DU NOM ET DU PRÉNOM Du

SA VO IR -V IVR E AU

CO USINAG E

=

DEND IR A A G U .

Une aubaine pour l’ethnologue étranger. Éviter autant que faire se peut de prononcer le nom des beaux-parents voilà une des mille facettes de notre code de savoir-vivre. Y transgresseraiton ? Incontinent, c’est une obligation, l ’on ajoute : « une montagne de sur­ croît je la porte en surcharge » en d’autres termes, un cas de force majeure m’a conduit à pareille imprudence. Toujours au chapitre des conventions, pour fait d’alliance, la parenté à franc parler dit cousinage (dendiraagu) disparaît. De même au sein d*un (1) Voir Note sur la Démocratie en pays toucouleur (Oumar Ba). (2) Fouta. (3) Toro.

20 0 '

m énagé de cousins croisés ou «•‘con ventionn els » (par opp osition de noms ou d e groupes), la licence permise entre dendiraabé est désarmée pou r de bon. 11 y va de la pérennité du mariage. La fam iliarité détruit l ’autorité. N ’af­ firm e-t-on pas jusque dans les détails que la retenue insuffle sans trêve une ardeur nouvelle à la vie en com m un. E t le résultat, l ’expérience le révèle, n ’ en est que plus probant. Fidélité à nos valeurs ? Certes, ce legs ultim e ne garan tit-il pas la santé de nos com m unautés ? La nôtre, tou t au moins, « dans la poussière de nos respects » clam erait ’apôtre du métissage. Car, plus encore dictées par nos « m orts nullem ent partis », les traditions dans leur perm anence guident nos pas.

201

LINGUISTIQUE

DE LA TERMINOLOGIE GEOGRAPHIQUE POULAR (Sénégal-Mauritanie)

La présente liste fait suite à d’autres déjà anciennes parues soit à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), soit au cen­ tre linguistique appliquée de Dakar (Clad) (1). Celui-ci notamment — nous affirmait un de ses anima­ teurs — s’est assigné, outre l’amélioration de l’enseignement du français et de l’anglais, un troisième ordre de recherches : étu­ dier les principales langues de l’Ouest Africain, en particulier au Sénégal. Après donc Faune et flore du Fou ta Toro, suivi de Petit vo­ cabulaire de langue peul parlée au Fouta Tora et glossaire des m ots étrangers passés en poular, notre Terminologie géographi­ que poular suivi de l'expression du temps en poular au hassâniyya, tend également à la découverte de ce même Fouta sénégalais. Secteur à cheval sur le fleuve Sénégal, il embrasse les deux rives de la Moyenne Vallée du même fleuve Sénégal. Nullement exhaustive, cette liste n’est d’aucune ambition, si­ non servir de « mince » fil conducteur aux curieux en géogra­ phie, voire en géologie. Puisse l’historien de son côté y déceler un éclairage sur le sens des lieux dits et sites historiques (2).1

(1) Oumar BA : « Du nom au Fouta Toro », B. Ifan t. XXIX, 3-4-1967 ; « Vocaculaire de base, introduction à Pétude du Poular du Fouta sénégalais », B. Ifan, t. XXX, n° 3, 1968 ; « Le franc-parler toucouleur », B. Ifan, t. XXX, n° 4, 1968 ; « Faune et Flore du Fouta Toro, Clad, 1968 ; « Glossaire des mots mandingues passés en poular », 1972 ; « Glossaire des mots étrangers passés en poular », 1972. H. GADEN : Dictionnaire peul français ; Proverbes et maximes peuls et toucouleurs, 1931 ; Le poular (dialecte peul du Foûta sénégalais), 1914. H. LABOURET : La langue des Peuls ou Foulbé, Ifan (Dakar), 1952. DE LAVERGUE DE TRESSAN, Inventaire linguistique de TA.-O. F, et du Togo Ifan (Dakar), 1953. (2) En préparation.

Transcription Le système de transcription est celui qui a été retenu par les experts réunis à Bamako du 28 février au 5 mars 1966 sous les auspices de l’U.N .E.S.C .O . devenu officiel au Niger et au Mali, et même au Sénégal avec quelques retouches. Alphabet : a, b, b, c, d, d, e, f, g, h, i, j, k, 1, m, mb, n, nd, ng, ny, nj, n, p, r, s, t, u, w, y.

Inventaire des sons représentés 1 consonne

Labia­ les

Dentaies

Occulsives sourdes

P

t

c

Occlusives sonores

b

d

j

Occlusives glottalisées prénalisées

b

d

f

mb

nd

nj

Constrictives sourdes

f

s

Nasales

m

n

Latérales Vibrantes semivoyelles

, Pala­ tales

Vélaires

Glottales

k

ng h

ny

1

y

w

Les suffixes de classes ou démonstratifs, plus nombreux au singulier qu’au pluriel sont placés entre parenthèses après le substantif. 205

A bréviation s hom. Pl.

syn. var. v. dim.

1. 2. 3. 4.

5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13.

14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21.

homonyme pluriel synonyme variante voir diminutif

aabru (ndu) p i gaaW (di) : excavation superficielle qu’on fait avec la main auprès de certaines mares ou au pied de certaines dunes et où l’eau sourd ; v. gaawoi aawru (ndu) : ensemble des cultures d’une région. asabere (nde) pl. gasabe (de) : excavation où l’eau séjour­ ne après les pluies et où les chevaux enfoncent. Excava­ tion, affouillement souterrain causé par les pluies. asbalde (nde) pl. gasballe (de): excavation où l’eau sé­ journe après les pluies et où les chevaux enfoncent. Exca­ vation, affouillement souterrain causé par les pluies. awtânnde (de) : pl. de yantamute, v. ce mot. baadde (de) pl. de waande : v. ce mot. baalwaalo (o) pl. waalwaalbe (be) : habitant de la vallée. baame (de) pl. de waame : v. ce mot. baamuule (de) : cimetière. baari (di) pl. de baarol : v. ce mot. baarol (ngol), pl. baari (di) : thalweg peu profond comme on en trouve dans les terrains du Wâlo dits itité ; la crue y pénètre sans recouvrir le terrain environnant. baariiji (di) syn. de baari : v. ce mot. baarol (ngol), pl. baari (di) ou baariiji (di) : thalweg lar­ ge et peu profond par lequel la crue pénètre dans les ter­ rains dits itité ; on y fait, après le retrait des eaux, de belles cultures. badde (de) ou badduule (de) : forêt où cette essence est en majorité dans le Dièri. badduule (de) pl. de badde : v. ce mot. balle (de) pl. de wallere : v. ce mot. baltirde (de) pl. de baltirgal : v. ce mot. baltirde (de) pl. de baltirgal : v. ce mot. baltirdi (de) pl. de baltirgol : v. ce mot. baltirgal (ngal) pl. baltirde (de) : gargouille. baltirgal (ngal) pl. baltirde (de) ; thalweg : affluent, con­ fluent.

22. 23. 24.

25. 26. 27. 28. 29. 30.

31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54.

baltirgol (ngol), pl. baltirdi (di) : petit cours d’eau fait par les pluies. banne (o) pl. banneeji (di) : côté ; périphérie, abords, en­ virons immédiats. banneeji (di) pl. de banné. baraale (de) pl. de waraango : v. ce mot. barli (di) pl. de mbargu : v. ce mot. , Bayti (leydi) (O) : ou domaine de la couronne. baytule (de) pl. de mbaytudi (ndi) : v. ce mot. baytule (de) pl. de waytungo : v. ce mot. beelel (ngel) pl. beelon, mbeelon : dim. de weendu. Chez les Peuls, Beelel est un surnom souvent donné à une fille née dans un campement. Petite mare. beeli (di) pl. de weendu : v. ce mot. beelon (kon) pl. de beelel (ngel) : v. ce mot. beembal (ngal) pl. beembe (de) : étendue de vastes champs Wâlo de très vaste altitude inondables par des thalwegs dont les rebords sont du type d’un bassin. beembe (de) pl. de beembal : v. ce mot. belgol (ngol) : endroit marécageux. bere (de) pl. de wero : syn. de werdallo. bempeyye (de) pl. de wempeye : v. ce mot. berel (ngel) pl. mberom (kon) : petite dépression faite avec la main dans le sable ou la terre pour y poser une calebasse ou un vase à fond arrondi. bertule (de) pl. de wertungo (ngo) : v. ce mot. bidorde (de) pl. de widorde : v. ce mot. biille (de) pl. de wiinnde : v. ce mot. bile (de) : endroit plus ou moins giboyeux où sont tendus les pièges ou tous engins servant à prendre des animaux. bokke ou dokke ou bogge (de) : endroit où poussent des baobabs, forêt de baobabs ; syn. hâwre. boli (di) pl. de bolol : v. ce mot. bolol (ngol) pl. boli (di) : sentier, chemin. boowre (de) pl. de boowal : v. ce mot. boowal (ngal) pl. boowe (de) : espace découvert clairière. Partie extérieure d’un objet. Boowal adverbe : dehors. boruuji (di) : champ d’indigo. Pas de pluriel. b owde (de) : syn. de bokke, bokke, bogge et Hawré. boyli (di) pl. de woyndü : v. ce mot. burgu (ngu) : au Macina, synonyme au Fouta sénégalais de Wâlo, zone qu’inonde la crue annuelle du Niger. burli (di) : syn. de buurti. buurtol (ngol) pl. buurti (di) : ravin syn. pluriel : burli. buurti (di) pl. de buurtol : v. ce mot. 207

55. 59. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81.

208

Buruure (nde) : brousse. Pullo buruüre. « Peul de la brousse, Peul nomade. » buttande (de) pl. de buttannde : v. ce mot. buttannde (nde) buttande (de) : débordement d’un cours d’eau, lieu d’épandage. buurnande (de) pl. de buumannde : v. ce mot. buumannde (nde) pl. buurnande (de) : endroit qui a été incendié. badidum : ce qui est proche. badondiral (ngal) : proximité réciproque. bakke (de) pl. de bakkere : v. ce mot. bakkere (nde) pl. bakke (de) : crépi ; terre argileuse déla­ yée servant au crépissage et aux constructions en pisé ; argile ; bouse. baleere : Soudan, pays des noirs, où l’on ne rencontre ni les Peuls ni les Arabo-Berbères. Réservoir d’esclaves ou domaine privilégié du pagaiiisme. balji (di) pl. de baljol : v. ce mot. baljol (ngol) pl. balji (di) : terre à carapace dure dans le Dièri. Propice au mil fêla et au maïs, lorsque les précipi­ tations sont abondantes. b attondiral (ngal) : (pl. inusité), grande proximité l’un de l’autre ou les uns des autres. beebre (nde), beebi (O) pl. b eebiiji : champ situé dans un endroit qui a été à s’assécher; par extension dans un fond de mare dit : beebo : assèchement, tarissement. beebbre (nde) pl. beebi (di) : endroit où l’eau a séjourné et où il n’y en a plus. beebi (di) syn. de beebre : v. ce mot. beëbiiji (di) pl. de beebi ou beebre : v. ces mots. beebo (o et ngo) pl. beebooji (di) : assèchement, tarisse­ ment. beebooji (di) pl. de beebo : v. ce mot. bodabodo (ngo) : terrain argileux, glissant. Pluriel rare : bodabodooji (di). bodabodooji (di) pl. de bodabodo : v. ce mot. b oltaanel (ngel) pl. b oltaatinon (Kon) : syn. de wallere raneere, (v. wallere). boltaatinon (Kon) pl. de boltaanel. bulli jaareede (de) pl. de bunndu jàareende. bunndu jaareende (nde ou ndu) : petit puits creusé en terrain sablonneux : pl. bulli jaareede. Mbalndi (ndi) : endroit où l’on passe la nuit. Mbalndi nay : parc à boeufs. mbaytudi (ndi) pl. baytule (de): champ Wâlo préparé pour les semailles.

82. 83.

mbisdi : chose aspergée, arrosée, arrosage. mbisam et mbicam (dam) : l’eau avec laquelle on asperge

84. 85. 86. 87. 88.

Mbicam (dam) syn. de mbisam. Mbaalwaaldi (leydi) (ndi) syn. waalo. Mbalndi (ndi), mbalndiiji (di) : parc à bestiaux. Mbalndiiji (di) pl. de mbalndi : v. ce mot. Mbargu (ngu) pl. barli (di) : barrage construit au moment

ou arrose.

89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. 109.

de la baisse des eaux au travers de certains marigots. Ces marigots ont des ouvertures qui permettent à l’eau de s’écouler et donnent accès à des pièges qui arrêtent le poisson. Mberon (Kon) pl. de berel : v. ce mot. Mbolo (ngo) pl. bolooji (di) : forêt dense. Mbolooji (di) pl. de mbolo : v. ce mot. Mboltaatmel (ngel) mboltaatinon (Kon) : partie inférieure d’un falo. Se dit aussi Wallere ranere. Mboltaatinon (Kon) pl. de mboltaatinel : v. ce mot. Mbolto (O et ngo), mboltooji (di) : partie médiane d’un terrain en bordure du fleuve ou d’un marigot (falo). Se dit aussi wallere batere, M bolto : se dit dans le Toro pour Mbolo. Mbolo (O et ngo) pl. Mbolooje (de) : terrain en bordure du fleuve et dont on ne coupe pas les arbres afin que la terre ne soit pas emportée par la crue. Mbolooje (de) pl. de mbolo : v. ce mot. M boltooji (di) pl. de mbolto : v. ce mot. caalli (di) syn. de calluûi, pl. de caangol : v. ce mot. Caamam (dam) : eau qui tombe des arbres, en gouttes, après la pluie, pl. unisité. caamu (ngu) pl. caame (De) : rare, chute. caanngol (ngol) syn. de callugol, pl. de caalli (di) : ruis­ seau, ravin, cours d’eau peu important. caanngol gumngol (ngol) : marigot sans issue. caayaaûe (de) pl. de caaynal : v. ce mot. caayanal (ngal) pl. de caayaaûe : fourré, bois, dunndu. calli (di) pl. de callol, syn. de callugol : v. ce mot. calli (di) pl. de caltol (ngol) : v. ce mot. Callol (ngol) pl. calli (di), et callugol, pl. caltuli : mari­ got, bras d’un fleuve ou d’une rivière. calluûi (di) pl. de callugol (ngol) : v. ce mot, syn. de

caanngol. callungol (ngol) pl. calludi (di), et caanngol (ngol) pl. caalli (di) : ruisseau, ravin, cours d’eau peu important. 111. caltol (ngol) pl. calli (di), et caltugol (ngol) pl. caltuli

110.

(di) : marigot, bras d’un fleuve ou d’une rivière.

112. 113. 114.

caltuli (di) pl. de caltugol (ngol) : v, ce mot. comme (de) pl. de cammu : v. ce mot. callugol (ngol) pl. calluAi (di) : au Macina notamment et caanngol ou caatngol, pl. caalli (di), ruisseau, ravin,

115. 116. 117.

callugol (ngol) syn. de callol : v. ce mot. caltuli syn. de calli : v. ce mot. cammam mooyel (ngel), cammam mooyon (Kon) : qui

cours d’eau, marigot.

fait tomber les termites, pluies très précoce, tombant avant la vraie saison des pluies. 118. canyirgal (ngal) pl. canyirAe : métier de tisserand. Endroit où sont établis des métiers de tisserands, syn. nyibirdé. 119. cammu (ngu), pl. camme (de) : gaulage. 120. cappaaje (de) pl. de sappaare nde). 121. caru (ngu) : dissémination, dispersion, de distance en dis­ tance. 122. Casol (ngol) pl. casi (di) : levée de terre entre 2 sillons parallèles que font les cultivateurs qui, labourant à la houe, creusent habituellement deux sillons en même temps et rejettent la terre entre les deux. 123. Cebtam (dam) pl. cebte (de) et ceptam (dam) pl. cepte (de) : point le plus haut, sommet. Pour un toit : jubudu, pl. jubuli. 124. ceptanl (dam) : variante de cebtam (v. ce mot). 125. cebte (de) pl. de cebtam : v. ce mot. 126. cepte (de), var. de cebte : v. ce mot. 127. CeeAirAe (de) pl. de SeeAirde : v. ce mot. 128. Ce’e (de) : cimetière syn. Cehe. 129. Ceedle (de) pl. de Seedde : v. ce mot. 130. Ceelle (de) pl. de seedde : v. ce mot). 131. ceenal (ngal) : banc de sable, sable. 132. Ceenal (ngal) pl.ceen e (de) : banc de sable ; dim. ceenel, pl. ceenon : sable = dim. ceenal (Kal), pl. ceenon. 133. Cempe-cempe : se dit du bruit que font les pieds quand on marche dans une couche d’eau superficielle. KoyAe ina waAa cempe — cempe ; gué. 134. Ceene (de) pl. de ceenal : v. ce mot. 135. Céhé (de) : cimetière, syn. Cé‘e. 136. Cehe (de): cimetière : cehe gene : « le s anciens cimetiè­ res », nom que les Toucouleurs et les Peuls donnent au Tagant. 137. Celi (Laabi) (di) : les chemins qui se séparent, le chemin bifurque. 138. Celol (ngol( pl. celi (di) ; chemin qui se détache d’un autre, Celol junngo nyaamo ; chemin qui se détache à main droite.

139. 140. 141. 142. 143. 144. 145. 146. 147. 148. 149. 150. 151. 152. 153. 154. 155.

Cene (de) pl. de Seniio : v. ce mot. Cewle de) pl. de Sewnde : v. ce mot. Ciimtam (dam) pl. ciimte (de) : eau qui reste sur les feuilles, les herbes, les toits..., après la pluie et qui en tombe goutte à goutte. ciimte (de) pl. de ciimtam : v. ce mot. cirande (de) pl. de sirannde. ciyam : eau qui tombe goutte à goutte, dérivé de siy « si » — Side : laisser échapper un liquide goutte à gout­ te. codi (di), pl. de codol: v. ce mot. Codol (laawol) (ngol) pl. codi (laabi) (di) : chemin tout droit, chemin le plus court. coke de) pl. de codol : v. ce mot. coka (ngu) pl. coke (de) : barrage insurmontable ; empê­ chement. Coomsoomûe (de) : collectif, pas de singulier, gîtes des animaux, leurs endroits de prédilection. Coppande (de) pl. de soppannde : v. ce mot. cubbande (de) pl. de subbannde (nde) : v. ce mot. cukke (de) pl. de cukkiri (ndi). Cukkiri (ndi) : fourré, endroit le plus épais d’une forêt. Cukkudi (ndi) pl. cukkude (de) : barrage, empêchement. cukkule (de) (de sukkude, boucher, être dense), état de densité, virginité (s’agissant d’une galerie forestière), bar­ rage, empêchement. cukkule (de) pl. de cukkudi (ndi) : v. ce mot. cumi (di) pl. de cumu : v. ce mot. cumu (ngu) pl. cumi (di) : incendie, feu de brousse. curulli (di) pl. de surrundu.

156. 157. 158. 159. 160. daade (de) pl. de daande. 161. daande (maayo) (nde) pl. daade (de): rive, rivage, bord ou bord du fleuve. 162. daaka (Ka et O), pl. daakaaji (di) : camp. 163. daalabol (ngol) pl. daalali (di) : massif areneux. 164. daalaali (di) pl. de daalabol (ngol). 165. daasi (di) pl. de daasol : v. ce mot. 166. daasol (ngol) pl. daasi (di) : tracée laissée par une chose traînée ou par un serpent. 167. daawooji (di) : rendez-vous (endroit) des membres d ’un groupe envoyé en reconnaissance. 168. daayo (ngo) : expatriation, exil, pays adoptif. 169. dabbaano (ngo et O) pl. dabbaanuuje : voir syn. dabbirde et dabbirde et dabboore. 170. babbaanuuje (de) pl. de dabbaano ; dabbirde ; dabboore.

171. 172. 173. 174. 175. 176. 177.

dabbaanuuji (di) : est employé comme pluriel des deux noms précédents dont les pluriels réguliers sont peu usi­ tés. dabbirde (nde) pl. dabbirde (de) : endroit où l’on passe la saison froide. dabbirde (nde) (de) : campement de saison froide, pl. dabbanuuje ; syn. de dabboore et de dabbaano. dabboore (nde) pl. dabbooje (de) : séjour pendant les froids.

dabbooje (de) pl. de dabboore. dalbre syn. de dallaade : v. ce mot. dalirde (nde) pl. dalirde (de) : lieu habituel de campe­

ment. 178. dalirde (de) pl. de dalirde. 179. dallaade (nde) : endroit où les bateaux s’arrêtent d’habi­ tude, port ; syn. dalbre. 180. damai (ngal) pl. dame (de), et damugal pl. damude (de) : seuil, orée. 180. dambordu (ndu) : quartier de brousse éloignée et touffu. 182. dame (de) pl. de damai : v. ce mot ; syn. damude. 183. damugal (ngal) syn. de damai : v. ce mot. 184. daral (ngal), pl. dare (de) : marché où l’on traite des ani­ maux, bétail, chevaux. 185. darnde (nde) pl. darde (de) : station debout, halte, gîte d’étape. 186. darde (de) pl. de darnde. 187. dare (de) pl. de daral. 188. darorde (nde) pl. darorde (d e): endroit où l’on se tient debout. Dans le fleuve, endroit où l’on a pied, où l’on peut se tenir. 189. darorde pl. de darorde : v. ce mot. 190. darorde (de) pl. de darorgal: v. ce mot. 191. darorgal (ngal) pl. darorde (de) : endroit où l’on se tient debout. Sert aussi d’augmentatif au précédent. 192. deébeele (de) pl. de reebelde : v. ce mot. 193. deedal (ngal) pl. deede (de) : grande nappe d’eau libre de toute végétation, comme il s’en trouve en de nombreux endroits de la vallée (Wâlo), pendant la crue. Partie bas­ se d’un terrain de culture (Kolangal), celle qui est la pre­ mière inondée. Homon : appellation affectueuse entre frères et sœurs. 194. deede (de) pl. de deedal : v. ce mot. 195. Demal (ngal) : travail de la terre, labour. 196. diwande (de) pl. de diwannde : v. ce mot. 197. diwannde (nde) pl. diwande (de) : fait pour un propriétai­ re de ne pas respecter les limites de sa maison, de son

champ. Surface ainsi usurpée. Syn. de Sirannde, pl. cirande. 198. dulndu (ndu) pl. dulli (di), v. dunndu, pl. duni (di) : fourré. 199. 200.

dulli (di) pl. de dulndu : v. ce mot. duumal (ngal) pl. duume (de) : séjour pendant la saison

201.

dummbugol (ngol) pl. dummbuli (di) : trou d’eau comme

des pluies. il s’en trouve dans les hauts fonds d’un fleuve, par ex. auprès d’un gués, et dans lequel on perd pied si l’on s’écarte du gué. 202 . dummbuli (di), pl. de dummbugol : v. ce mot. 203. dukke (de) pl. de dukkere : v. ce mot. 204. dukkere hudo (nde) : endroit où l’herbe, la paille est très touffue. 205. dula (O) pl . dullaji (di) : quartier de la brousse fréquen­ tée par les animaux sauvages. 206. dulaaji (di) pl. de dula : v. ce mot. 207. durirde (nde) pl. durirde (de) : pâturage, pacage. 208. durirde (de) pl. de durirde : v. ce mot. 209. duukon (Kon) pl. de duuael : archipel. 210. duunde (nde) pl. duude (de) : hauteur, élévation de terre dans la vallée (wâlo), le plus souvent dans les palé, c’està-dire en bordure de fleuve et qui devient une île en temps de crue. Homon : duufe : hauts fourneaux. 211. duude (de) pl. de duunde : archipel, v. ce mot. 212. duume (de) pl. de duumal. 213. dutmel, pl. dunkon au pluriel : îlot.

Additif dooftande (nde) pl. dooftannde (de) partie d’un champ d’où les plantes en excédents ont été arrachées ou dont on a arraché les plantes pour les repiquer. — d — (page 41 de Faune et flore). 214. dati (di) pl. de datol. 215. datol (ngol) pl. dati (di) : sentier, chemin. 216. demngal ilam (ngal) : l’extrême bord d’une nappe d’eau. 217. deppere : état de ce qui est plat, syn. de deedal, décou­ vert. 218. dooftande (de) pl. de dooftannde (nde) : v. ce mot. 219. dooftannde (nde) pl. dooftande (de) : partie d’un champ d’où les plantes en excédent ont été arrachées ou dont on a arraché les plantes pour les repiquer. 213

220 .

221. 222. 223. 224. 225. 226.

227. 228.

Ndalla (Ka et O) pl. ndallaaji (di) : tout ce qui est isolé du sol, notamment par des pierres sur lesquelles il est construit. Concrétion. Ndallaaji (di) pl. de ndalla: v. ce mot. ndanycaaài (di) pl. de ndanycaandi. Ndanycaandi (ndi) : c’est un wallere de formation récente. Ndemri : terre travaillée, labourée à la houe ou au sar­ cloir. Ndeslaaje (de) pl. de ndeslaari. Ndeslaari {ndi) ou njeslaari (ndi) pl. ndeslaaje ou njeslaaje (de) : petit champ d’un serviteur ou d’un cultivateur travaillant aux cultures du chef de famille ou d’un pa­ tron. nduttam (dam) : crue descendante. Nduufndaldi (ndi) : terre argileuse réduite en poudre, en poussière, par un passage fréquent d’animaux, de voitu­ res, comme on en trouve sur des pistes très suivies, syn.

Nduufonduufoldi. 229. Nduufonduufoldi (ndi) syn. de Nduufondaldi. 230. Ndyeyaandi (Leydi) (ndi) : propriété familiale ou collecti­ ve. 231. faAAaaAe : état de la terre quand elle est, en saison des pluies, momentanément sans flaques d’eau. 232. fakala : désigne le haut pays au Macina par opposition à la zone d’inondation du Niger ou Bourgou. C’est le Dièri du Fouta Sénégalais. 233. Falfal ou falfaleeji : plate-forme sur laquelle se tient celui qui garde un champ contre les oiseaux. 234. falo (ngo) pl. pale (de) : champ à flanc de rive. 235. fargallo (ngo) pl. fargallooji (di) : place, endroit même qu’occupe une personne ou une chose. 236. fargallooji (di) pl. de fargallo : v. ce mot. 237. faro (ngo) : terrain argileux rendu impraticable à la suite de la pluie. Plaine. 238. fedande (nde) pl. pedanAe (de) : groupement de choses mises ensemble, tas. 239. feetere (nde) pl. pete (de) : petite mare qui s’assèche en quelques jours, flaque d’eau. Dalle rocheuse présentant des creux dans lesquels l’eau séjourne plus ou moins longtemps après les pluies. 240. felannde (nde) pl. pelanûe (de) : étendue, surface dont les dimensions sont connues c’est-à-dire mesure. 241. felo (ngo) pl. pele (de) : pied, mesure de longueur qui est la longueur d’un pied moyen. 242. fergo : endroit où se réunissent les émigrés. Vaste place. 214

243. ferlo (ngo) : brousse où les nomades se réunissent à cer­ taines époques de l’année. Au Sénégal, nom des régions désertiques fréquentées des Peuls pendant la saison des pluies. 244. fonngo (ngo) pl. powle (de) : berge à pic d’une rivière. 245. feto (ngo) pl. pete (de) : petite mare, qui s’assèche en quelques jours, flaque d’eau creuse pleine d’eau d’une dalle rocheuse. 246. fiifiire (nde) pl. pupihe ou pipie (de) : chasse aux croco­ diles. Ces chasses sont faites par tous les pêcheurs d’une région qui se réunissent à date convenue. Il y a prépara­ tion magique et c’est l’occasion d’une grande fête. Les pêcheurs battent l’eau en amont et en aval de l’endroit où ils veulent rassembler les crocodiles et s’y réunissent dans leurs pirogues. Quand un crocodile vient respirer à la surface on le frappe avec un harpon muni d’une corde au bout de laquelle est fixé un flotteur. On remonte l’animal en disant des incantations, on lui présente un morceau de bois qu’il mord et on lui attache la gueule pour le capturer plus facilement, fîfire par ext. est l’en­ droit où se tient cette chasse. 247. fiil (O) pl. fiiluuji (di) : sillon en spirale. 248. Fijirde (nde) pl. pijirùe (de) : endroit où l’on joue où l’on s’amuse. Par ext. : a) groupe de gens réunis pour danser au son du tam-tam. Dans ce dernier sens, on dit au pl. pijirlooji quelquefois

fijirlooji ; b) fîjo (ngo) pl. pije (de) : jeu, amusement. Fig. mauvaise conduite. 249. fiso (ngo) : terrain d’une netteté parfaite, sans crottes, sans arbres. 250. Fitturu (ndu) pl. pitti (di) : pêche consistant à ramasser le poisson d’une mare quand elle est prête de s’assécher : par ext. la mare elle-même. 251. Fonngo (fowngo) (ngo) pl. powle (de) : berge à pic d’une rivière : fonngo maayo. Paroi d’un puits : fonngo b«/i ndu. Dim. : fonngoyel, pl. fonngoyon. 252. footannde (nde) : distance comprise entre deux points, étape. 253. foonde (nde), poode (de) : partie haute de la vallée (walo) qui n’est inondée que par crue exceptionnelle. En temps de crue, ces terrains forment des îles, parfois très vastes, où sont reliées à la plaine (Dièri) dans laquelle le fleuve a creusé sa vallée. 254. Fooyre (nde), pooye (de) : lueur, feu-follet, loyer. 215

255. fummorde (nde) pi. pummorde : ce qu’on a devant soi, ce devant quoi on est. 256. gaabi (di) pl. de aabru : v. ce mot. 257. gaafùe (de) pl. de gaafgal : v. ce mot. 258. gaafgal (ngal) pl. gaafde (de) : petit piquet fourchu dont il faut 12 pour soutenir un sommier indigène (tagar). On ne plante pas ces piquets, on les introduit dans des trous faits d’avance, d’où leur nom. Base en général, étai. 259. gaaldi (di) pl. de ngaalgu : v. ce mot. 260. gaawi (di) pl. de gaawol : v. ce mot. 261. gaawol ngol) pl. gaawi (di) : fossé creusé de main d’hom­ me reliant entre elles deux lignes ou étendues d’eau. 262. galle (O) pl. galleeji (di) : clôture, enclos, maison, conces­ sion. 263. galleeji (di) pl. de galle : v. ce mot. 264. gallu (O) pl. galluuji (di) : quartier habité par les rimaybé (affranchis) d’un village. 265. galluuji (di) pl. de gallu : v. ce mot. 266. gammbi (di) pl. de gammbol : v. ce mot. 267. gammbol (ngol) gammbi (di) : levée de terre, digue, barra­ ge, rigole d’adduction ou d’écoulement d’eau. 268. garci (di) pl. garciije (de) : campement temporaire de ber­ gers, assez près de leur village pour que le lait des trou­ peaux qu’ils gardent y soit apporté chaque jour et traité. 269. garciije (de) pl. de garci : v. ce mot. 270. garcinaade : établir un garci ; s’établir en garci. 271. garcinke, garcinkeejo (O) pl. garcinkoobe (be) : qui fait partie d’un garci. 272. gargulle (nde) : petits ravins qui se creusent dans les ber­ ges du fleuve mais s’en éloignent peu. 273. gaw (O) pl. gawi et gawuuji (di) : bief profond d’une ri­ vière. 274. gawi (di) pl. de gaw : v. ce mot. 275. gawuuji (di) pl. de gaw : v. ce mot, syn. de gawi 276. gasabe (de) pl. de asabere : v. ce mot. 277. gasballe (de) pl. de asbalde : v. ce mot. 278. gasde (de) pl. de ngaska : v. ce mot. 279. gasle (de) pl. de ngaska : v. ce mot. 280. gaw (O) pl. gawuuji (di) : endroit d’un cours d’eau où le courant est très violent et produit des tourbillons dits jiriilé. 281. gawde ou gawduule (de) : forêt de gawde ou acacias. 282. gawuuji (di) pl. de gaw : v. ce mot. 283. geddu (O) pl. gedduuji (di) : parc à moutons. Troupeau de moutons pouvant remplir un parc. 284. gedduuji (di) pl. de geddu : y. ce mot.

285. geec (du wolof) : mer, par ext. pays au-delà de la mer. 286. geppeeje (de) pl. de geppendal : v. ce ftiot. 287. geppendal (ngal) pl. geppeeje (de) : porte ménagée dans la clôture d’un champ pour permettre le passage des per­ sonnes ; le battant tourne autour d’un axe horizontal pla­ cé assez haut au-dessus du sol et ne peut être soulevé que vers l’extérieur ; ne pouvant que le pousser, les animaux ne peuvent passer qu’en sortant du champ (wolof : gepenb = même sens), syn. guet-apens. 288. gerde (de) pl. de gerngal : v. ce mot. 289. gerngal (ngal) pl. gerde (de) : endroit où, pendant la ré­ colte, le mil des champs environnants est rassemblé avant d’être transporté dans les greniers de chacun; ceux qui ont du mil paient un gardien à frais communs: par ext. tout endroit où l’on garde ensemble des choses quelcon­ ques. 290. gerngal defte ■: bibliothèque ; gerngal jawdi : endroit où l’on garde quelques montures, etc. ; gernude : mettre au gerngal ; gertude ; enlever du gerngal ; gawvi : enlever du mil du gerngal. 291. gerteeli { di) : champs d’arachides, syn. de nammbééji, pas de singulier. 292. gobie (de) pl. de womnde (nde). 293. goblel (ngel) pl. goblon (Kon), dim. de womnde : v. ce mot. 294. goblon (Kon) pl. de gobie. 295. goddondiral (ngal) : éloignement réciproque. 296. goddudum (dum) : chose éloignée. 297. gogorle (di) : endroit abondant de gogorlaaje, sing. gogorlaawi : grandes lianes qui peuvent recouvrir plusieurs arbres. 298. goobe (de) pl. de woobre : v. ce mot. 299. goomgal (ngal) pl. goomle (de) : orée, seuil ; goomgal gese : à l’orée des cultures. 300. goomle, pl. de goomngal : v. ce mot. 301. gooraali (di) pl. de woraango (ngo) : v. ce mot. 302. goowirde (de) pl. de woowirde : v. ce mot. 303. gorirdi (di) pl. de gorirgol (ngol) : v. ce mot. 304. gorirgol (ngol) pl. gorirdi (di) : sentier contournant un obstacle. 305. gorol (ngol) pl. gori (di) : rang, rangée. 306. guddere (de) pl. de uddere (nde) : v. ce mot. 307. gube (de) : collectif, fourré ; endroit à végétation touffue. 308. gudde (de) : endroit où poussent des gudde (variété de caprier-capparis), forêt de gudde ; sing. guddi (ki). 309. gumgummeewi (Ki) pl. gumgummeeje (de) : plante dont 217

310. 311. 312.

313. 314. 315. 316. 318. 319. 320. 321. 322. 323.

323. (bis)

les feuilles et les tiges prises en infusion, passent pour avoir des propriétés aphrodisiaques et, fumées dans une tige, sont un remède contre les oreillons et les maux de dents. Quand on arrache un pied de cette plante on doit lui sacrifier quelques grains de mil ou de riz qu’on laisse tomber là où elle pousse. Le pluriel désigne une forêt. gurel (ngel) pl. guron et nguron (Kon) : dimde wuro : v. ce mot. guron (Kon) pl. de gurel : v. ce mot ; syn. de nguron. guube (de), ou guumuule ou encore guubuule (de) : ar­ buste dont il y a deux variétés : daneewi (clair) et baleewi (foncé), et qui produit des fruits comestibles nommés gijile. Le pluriel désigne la forêt (capparis Tomentosa, Chevalier). Mises à macérer dans de l’eau, les racines passent pour donner un brevage aphrodisiaque. Les baies des câpriers se nomment potte guube. guutufe (de) pl. wuutufere : v. ce mot. guutuuti (di) pl. guutuute (de) : bouquet d’arbres touffus et hauts. Ngaado : mare censée abriter des ngaadata(3) (pythons). Ngaalgu (ngu) pl. gaaldi (di) : enceinte de pieux et de traverses dont on entoure un parc par mesure de sécurité. Ngalam (Leydi) : pays du Haut Sénégal limitrophe du Fouta Sénégalais et que traverse la basse Falémé. Ngaska ngumka (Ka), gasde gumde (de) : trou sans issue, qui n’a pas d’orifice de sortie. ngaska (Ka) pl. gasle (de) : dépression, trou creusé dans le sol. ngaska (Ka) pl. gasde (de) : excavation, trou creusé dans le sol par l’homme, par un animal ou par la nature. Ngasu (O) pl. ngasuuji (di) : abri creusé pour des tireurs, tranchée défensive. Ngatanndu (ndu et O) pl. ngalannduuji (di) : sorte de châlit comme en font les bergers et les gardiens des champs pour un court usage, désigne le campement de ces paysans ; syn. garci. Ngeera (O) pl. ngeeraaji (di) : piège à fauves consistant en une fosse circulaire creusée profondément autour d’un cylindre de terre en haut duquel une chèvre est fixée à un piquet. La fosse est dissimulée par des branchages, le fauve y tombe en venant à la chèvre. Elle est assez étroi­ te pour qu’il ne puisse que tourner autour du massif central cylindrique. Le piège ne peut se faire qu’en ter­ rain dur.

(3) Voir : Faune et flore, Oumar Ba, Clad, 1968. 218

324. Ngenaar : nom cPune province du Fouta Central qui si­ gnifie « la très ancienne ». 325. Ngenndi (ndi) : l’ancien pays, la patrie, métropole. 326. Ngenndiiji (di) pl. de ngenndi. 327. Ngesa (ba) pl. gese (de) : champ, plantation ; dim. gesel/geson .

328. Ngiril : province du Fouta Central à l’ouest du Bosséa et à l’est du Lâo ; syn. Yirlaâbé. 329. Nguron (Kon) pl. de gurel : v. ce mot ; syn. de guron. 330. nguudi (ndi) : dépotoir, dépôt d’ordures. 331. Nguufam (dam): eau assez profonde pour qu’on en ait jusqu’à la bouche. 332. Nguunu (ngu et O) pl. nguunuuji (di) : poulailler, tout espace clos et exigu. 333. nguunuuji (di) pl. de nguunu : v. ce mot. 334. Nguuri (ndi) : humidité que la crue, quand elle est étale, fait pénétrer dans les terres qui la bordent et par ext. les terrains ainsi humidifiés. 336. Haacorde (nde) pl. kaaccorée (de) : lieu d’arrêt, étape, volte-face, méandre. 337. haattirde (nde) pl. Kaattirde (de) : endroit au-delà duquel on ne peut pas aller, terminus. 338. haayre (nde) pl. de Kaaye (de) : pierre, caillou, rocher, montagne rocheuse. 339. Habirde (nde) pl. Kdbbirde (de) : endroit où l’on se bat, où l’on s’est battu, champ de bataille. 340. Hadde (nde) : obstacle. 341. Hadiinde (nde) pl. Kadiile (de) : barrage, empêchement. Pendant l’hivernage la crue est un hadiinde entre le Dièri et le Wâlo. 342. hakkunde (nde) : milieu ; adverbe au milieu de, entre, parmi. 343. Hawngo (ngo) pl. Kawle (de) : bord d’une pirogue, bord du fleuve (peu usité). 344. Hâwre (nde) : forêt de baobabs. 345. hayngo (ngo) pl. Kayle (de) : courant rapide d’un cours d’eau. 346. haynirde (nde) et Kaynirgal ngal) : creuset : base et sour­ ce. 347. hebirde (nde) pl. Kèbirde (de) : endroit où l’on reçoit où l’on a reçu. 348. Heefannde (nde) pl. Keefande : endroit, espace raclé, ra­ tissé. 349. hedde : vers, être situé. 350. Heddaawo (ngo) pl. Keddaaye (de) : tout ce que l’on peut mettre entre soi et les autres pour s’isoler, se sous­ 219

351. 352. 353. 354. 355. 356. 357. 358. 359. 360. 361. 362.

363. 364. 365. 366. 367. 368. 369. 370. 371. 272. 373.

traire aux regards, rideau, écran, cloison, etc. Fig. huis­ sier, intermédiaire obligé, personne interposée. hejde (nde) syn. de hejdude. hejdude syn. de hejjude. hejere (nde) pl. de Keje (de) : endroit retiré, isolé. hejere ladde (nde) : quartier particulièrement fourré et isolé, dans la brousse ; éloignée de toute habitation ; var. hejjere ladde. Hejjere ladde (nde) pl. Kejje Ladde; var. de hejero lad­ de. Hejjude ou hejdude ou encore hejde : avoir place en­ semble. helnde (nde) pl. Kele : fragment, morceau ; syn. de horbalde. hebannde (nde) pl. Kelande (de) : brèche faite par une cassure ; par ext. ravin. helatinnde (nde) pl. Kelatine (de) : fragment, morceau dé­ taché d’une termitière, etc. hesannde (nde) pl. Kesanûe (de) : endroit où l’herbe a été coupée. hippoode (nde) syn. de Kippudi, pl. Kippoode. Hoccere (nde) pl. Kocceeje (de) et hoccuure pl. Koccuudé : terrain caillouteux dans les parties élevées de la val­ lée (Wâlo) et sur lequel la végétation est la même que celle du haut pays (Dièri). Hoccuude (de) pl. de Hoccuure : v. ce mot. Hoccuure (nde) pl. Koccuude (de) syn. de Hocceere. hociire (nde) pl. Kotiinie syn. de hocure. hocoore (nde) pl. Kocoode (de) syn. de hocure. hocure (nde) pl. Koyuude (de) : pierre qu’on peut ramas­ ser. Se dit au pl. d’un terrain caillouteux ; syn. Kaayhaayol, v. hocoore, pl. Koocoode, et hociire, pl. Kotinnde. hodannde (nde) pl. Kodande (de) : endroit habité, habita­ tion. hodirde (nde) pl. Kodirde (de) : endroit habité ou propre à l’être, habitation. hodorde (nde) pl. Kodorde (de) : endroit où l’on habite effectivement. hollalde (nde) pl. Kollale (4) (de) : terrain facilement inondable de la vallée. Bonne qualité dont la terre se concasse en saison sèche. hokkere (nde) pl. Kokke (de) : longue période sans pluies (dans la saison des pluies). hoore ndaawa : terrain de forme triangulaire.

(4) Ou Kollalle.

374. horde : tarir, être tari, épuisé. S’épuiser, être épuisé. 375. horndolde (nde) pl. Korndolle (de) : fourmilière dans la­ quelle on va chercher du grain en temps de famine. 376. Horkayère (nde) pl. Korkaaye (de) : petit caillou de laté­ rite. Endroit où il y a beaucoup dé latérite. 377. horkolde (nde) pl. Korkolle (de) : caillou ferrugineux, quand il est à peu près gros comme le poing. Morceau de sel à peu près gros comme le poing. 378. horoore (nde) pl. Korooje (de) : point d’eau découvert par un détachement de reconnaissance. 379. horsere (nde) pl. Korse (de) : eau extraite du fond d’un puits tari ou d’une jarre à eau épuisée. 380. - hoyère (nde) pl. Kode (de) : endroit dont les arbres ont été abattus par le feu. 381. hoyuude (de) pl. de hocure. 382. huddti (ndu) hudduuji (di) : écurie par ext. enclos. 383. hudduuji (di) pl. de huddu : v. ce mot. 384. huàooje (de) pl. de hudoore : v. ce mot. 385. hudoore (nde) pl. hudooje (de) : endroit où il y a de l’herbe, de la paille, propre à servir de pâturage. 386. huttandere (nde) : ensemble que forment la bête que l’on dépouille et ceux qui l’entourent comme dépouilleurs ou spectateurs. Cet endroit même. 387. huttamde (nde) pl. Kuttannde (de) : endroit où l’on dé­ pouille. Endroit où l’on a enlevé une écharde, une épine. 388. huungo (ngo) pl. Kowle (de) : clôture, haie, zériba, rem­ part. 389. huurgo (ngo) pl. kuure (de) : store, écran, rideau, rem­ part. La forêt est un huurgo pour les fauves. 390. ilam (dam) pl. ile (de) : inondation, eau de crue annuelle. 391. ilowol (ngol) pl. ilooji (di) : thalweg, dans lequel pénètre l’eau de crue. 392. itita (ba) ou itital pl. itité (de) : terrains du Wâlo dont le niveau est intermédiaire entre ceux des Kolâde et des Pôdé ; la crue pénètre par les bâri. Ces terrains étant les derniers qu’atteigne la crue et les premiers qu’elle quitte, sont les premiers ensemencés et donnent les premières ré­ coltes. 392. itite (de) pl. de itita et itital. (bis) 393. jaabuule (de) : endroit où poussent des jujubiers, forêt de jujubiers. 394. jaanndu (ndu) pl. jaanli (di) : terre qui est une propriété privée par ext. grand propriétaire. 395. jaanli (di) pl. de jaandu : v. ce mot. 396. jaareele (de) pl. de jaareendu : v. ce mot.

397. jaareele (de) pl. de jaareende : v. ce mot. 398. jaareende (nde) pl. jaareele (de) : vaste étendue de sable : leydi Bawol fof ko jaareende « tout le pays du Bawol est une vaste étendue de sable ». 399. jaareendi (ndi) pl. jaareele (de) : sable. Se dit particulière­ ment du sable des cours d’eau ou des plages. 400. jaarle (de) pl. de jaarnde : v. ce mot. 401. jaarnde {nde) pl. jaarle (de) : endroit sablonneux. 402. jaawre (nde) pl. jaawe (de) : tas de grain. 403. jahirûi (di) : sentier, chemin, passage. 404. jahirgol (ngol) pl. jahirdi (di) : sentier, chemin, passage. 405. jake (de) pl. de jakre : v. ce mot. 406. jakre (nde) pl. jake (de): sorte de dépression dans les terrains bas de la vallée (Wâlo) ; l’eau de la crue y sé­ journant longtemps, on y sème du mil que comme four­ rage, car il n’y arriverait pas à maturité. 407. jaltal (ngal) : retrait, sortie (jaltal ilam, retrait des eaux). 408. janaale (de) pl. de yanaande : v. ce mot, cimetière. 409. janli (di) pl. de yanngo : v. ce mot. 410. janngirde (nde) pl. janngirde (de): endroit où l’on lit. Ecole. , 411. janngirde (de) pl. de janngirde : v. ce mot. 412. jabbande (de) pl. de jabbannde (nde). 413. Jabbannde (nde) pl. jabbande (de) : endroit ameubli par le jabbôowo. 414. jabbere (nde) : terrain, champ où a été fait l’ameuble­ ment préparatoire aux semailles. Cet ameublissement. 415. Jama (Ka) pl. jamaaji (di) : lieu destiné à la prière. 416. jamaaji (di) pl. de jama : v. ce mot. 417. jeebirde (de) pl. de yeebirde : v. ce mot. 418. jeeje (O) pl. jeejeeji (di) : affût, qui peut n’être qu’un simple trou, dans lequel se poste un chasseur pour at­ tendre le gibier où un getteur pour observer les mouve­ ments de l’ennemi : wonde e jeeje « être à l’affût ». 419. Jeejeeli (yi) pl. de jeejeengol : v. ce mot et syn. jejeegi. 420. jeejeengo (ngo et O) pl. jeejeengooji (di) : quartier de brousse éloignée de toute habitation, où il n’y a que des bêtes sauvages. 421. jeejengol (ngol) pl. geejeeli et jejeegi (di) : partie de la vallée (Wâlo) comprise entre la limite des hautes eaux et la naissance de la dune du Jeeri ou haut pays. 422. jeejeengooji (di) pl. de jeejeengo : v. ce mot). 423. Jeejeengol (ngol) pl. jeejeeli (di) : tient du Dièri et du Wâlo, précisément à leur intersection ; étendue de champs. 424. Jeeri (ndi) : définit les terres de la vallée jamais inondées

425. 426. 427. 428 429. 430. 431.

432. 433. 435. 436. 438. 439. 440. 441.

442. 443. 444. 445. 446.

par la crue. Domaine des cultures d’hivernage ; le haut pays, par opposition à la vallée (Wâlo) dans laquelle s’épand la crue annuelle. (Serer et wolof : Jeeri). jeere (nde) var. de jehre : v. ce mot. Jeerennde et ladde jeerennde (nde) : brousse isolée loin de toute habitation. jeeyirde (de) pl. de yeeyirde : v. ce mot. .Jehe pl. de jehe et jeere : v. ces mots. jehre, et plus souvent, jeere (nde) pl. jehe : marché. Dim. jehel, pl. jehon (wolof : je). jejeeji (di) syn. de jeejeeli, pl. de jeejengol. Jeloyelongal (ngal) : endroit où il y a beaucoup de geloodé (arbres non épineux, dont les fe Ules sont employées en médecine indigène. Contre le rhume de cerveau: on en mâche, on en fait aussi macérer dans de l’eau, on res­ pire et cela fait éternuer, comme digestif : on boit du lait aigre dans lequel on en fait macérer. On les utilise aussi en médecine vétérinaire. jerbugol (ngol) : tremblement. jiibe (de) pl. de jiibre : v. ce mot. jiibre (nde) pl. de jiibe (de) : tas de terre argileuse déla­ yée pour des constructions. jiigirde (de) pl. de yiigirde : v. ce mot. jille (de) pl. de jinnde, syn. de jine et jinnde. jillorde (de) pl. de yillorde : v. ce mot. Jine (de) pl. de jinnde. jinnde (nde) pl. jine (de) ; jinnde et jille : tas d’ordures, de ceux qu’on trouve aux issues des villages. Quand ces tas sont hauts le village s’enorgueillit parce que leur hau­ teur est une preuve de leur ancienneté ; dim. jinel, pl. ji-

non. Jinnde (de) pl. de jinnde, syn. de jine et jille. jirille (de) pl. de yiriinde. jofnde (nde) var. de jownde (nde) : v. ce mot. jolde (de) pl. de yolnde (nde) : v. ce mot. joldude (nde) : endroit où l’on accède à l’eau (d’une ri­

vière). 447. joldude (de) pl. de joldude. 448. jolirde (nde) pl. jolirde (de) : rampe d’accès au fleuve dans les villages riverains. 449. Jolirde (de) pl. de jolirde : v. ce mot. 450. Jolirde (de) pl. de jolirde. 451. jolirde (nde) pl. jolirde (de) : rampe d’accès au fleuve dans les villages riverains ; syn. de tuf nde. 452. jolngo (ngo) syn. de tuf nde et de jolirde aussi par ext. traite de produits portés dans un centre commercial. 223

453. jolli (di) pl. de njolndu : v. ce mot. 454. jooûorde (de) pl. de joodorgal : v. ce mot. 455. joodorgal (ngal) pl. de jooûorde (de) : espace réduit, mais dénudé dans une forêt épaisse ou plaine herbeuse. Petite clairière. 456. joofande (de) pl. de joofannde : v. ce mot. 457. joofannde (nde) pl. de joofande (de) : arrêt, terme, éta­ pe. 458. Joofngo (ngo) : atterrissage, port ; syn. de joofnirde. 459. joofnirde (nde) pl. joofnirde (de) : lieu habituel d’atterris­ sage. 460. joofnirde (de) pl. de joofnirde. 461. jookdu (ndu) pl. jookli (di) : coin, intérieur d’un saillant, d ’une bouche infranchissable. Jookli Allahnay : les points cardinaux. Espace compris entre 2 surfaces qui se cou­ pent. 462. jooke (de) pl. de jooko : v. ce mot. 463. jooke (de) pl. de jookre : v. ce mot. 464. jookirde (nde) pl. jookirde (de): endroit dont on peut fermer les fissures impasse. 465. jookirde (de) pl. de jookirde : v. ce mot. 466. jookli (di) pl. de jookdu : v. ce mot. 467. jooko (ngo) pl. jooke (de) : impasse, prison. 468. jookre (nde) pl. jooke (de) : cul de sac, empêchement, fait d’être en prison. 469. jooli (di) pl. de joolol : v. ce mot. 470. joolle (de) pl. de yoolngo : v. ce mot. 471. joolol (ngol) pl. jooli (di) : toute dépression de terrain, le plus souvent entre deux lignes de dunes dans laquelle on est caché à la vue d’un observateur éloigné. 472. Joowe (de) pl. de Joowre : v. ce mot. 473. Joowre (nde) pl. joowe (nde) : tas. Fig. bien de la famil­ le, terre appartenant aux descendants mâles de celui qui a reçu la terre en donation. Le bien est administré, suivant des règles que fixe la coutume, par un descendant élu de l’ancêtre commun. 474. jorjortule (de) pl. yoryortungo : v. ce mot. 475. jownde (nde) ou jofnde, pl. jofle (de) : endroit où, la nuit, les animaux se regroupent. 476. jowe (de) pl. de yowre : v. ce mot. 477. jubarde (nde) pl. jubarde (de) : endroit d’un champ où les plantes sont particulièrement bien venues. 478. jubarde (de) pl. de jubarde : v. ce mot. 479 . juggal (ngal) pl. jugge (de) : parc à ânes. 480. jugge (de) pl. de juggal : v. ce mot. 481. jugge (de) pl. de juggere et juggo : v. ces mots.

482. 483. 484. 485. 486. 487.

Juggere (ndu) et juggo (ngo) pl. jugge (de) : champ ou partie de champ dont les plantes ont séché sur pied avant maturité. juggo (ngo) syn. de juggere pl. jugge. juko (ngo) pl. jükooji (di) : pluie de longue durée c’est-àdire continue ou coupée seulement de courtes éclaircies pendant plus d’un jour. julirde (de) pl. de yulirde (nde) : v. ce mot. jusande (de) pl. de jusannde : v. ce mot. jusannde (nde) pl. jusande (de) : agrenouillement du cha­ meau qui se couche. Cet emplacement, donc syn. de

mbalndi. 488. jusnde (nde) pl. juste (de) : position du chameau, couché par terre, agenouillé. Cet emplacement syn. mbalndi. 489. juste (de) pl. de jusnde : v. ce mot. 490. juufgo (ngo) pl. juufle (de) : enflure, gonflement. 491. juufle (de) pl. de juufgo : v. ce mot. 492. juurngol (ngol) pl. juurli (di) : barrage en travers d’un marigot, fait de piquets et de branchages avec, à hauteur de la surface de l’eau, des ouvertures auxquelles on adap­ te un panier ouvert dans le haut. Ces barrages sont habi­ tuellement établis au moment de la baisse des eaux. Les poissons sautent dans les paniers ; syn. mbargu. 493. Juurli (di) pl. juurngol : v. ce mot. 494. juum de (nde) pl. juurlé (de) : cascade. 495. juurle (de) pl. de juurnde : v. ce mot. 496. Juuwde (nde) pl. juuwle (de) : gué, endroit guéable d’un cours d’eau. 497. juuwle (de) pl. de juuwde. 498. Kaaccorde (de) pl. de Haaccorde. 499. Kaadam : ensemble des pierres rouges utilisées en médeci­ ne indigène pour les maladies d’yeux et pour réduire les enflures et que l’on employait autrefois à faire l’encre rouge. 500. Kaandaandi (ndi) : bande de terrains humide en bordure de l’inondation quand la crue annuelle atteint son plein. L’eau qui imbibe ce terrain se nomme nguuri (voir ce mot). 501. Kaattirye (ye) pl. de haaitirde : v. ce mot. 502. Kaaye (de) pl. de Haayre : v. ce mot. 503. Haayhaayol (ngol) pl. Kaayhaayi (di) : terrain couvert de petits cailloux. 504. Kabbal (ngal) pl. Kdbbe (de) : (Se dit aussi des cicatri­ ces.) Trace sur le sol à la suite d’un combat ; syn. Kab-

bal. 505. Kabbe ou Kabbe pl. de Kabbal ou Kabb&l : v. ce mot.

506. 507. 508. 509.

510. 511. 512. 513. 514. 515. 516. 517. 518. 519. 520. 521. 522. 523.

524. 525. 526. 527. 528.

529. 530. 531. 532. 533. 534. 535. 536.

Kabirde (de) pl. de habirde : v. ce mot. Kadiile pl. de Hadiihde : v. ce mot. Karaaje (de) pl. de Karawal : v. ce mot. Karawal (ngal) pl. Karaaje (de) : clairière à terrain argi­ leux dur, sur lequel il ne pousse absolument rien, même pas d’herbe. Dans la vallée (Wâlo) on rencontre fréquem­ ment de ces clairières dans les parties (poodé) que la crue n’atteint pas. Dans le haut pays (Dièri), on en voit dans les régions où se rencontrent les terrains dits nyaargo. Katakata (O) pl. Katakataaji (di) : tout espace réduit. Katakataaji (di) pl. de Katakata. Kawle (de) pl. de Hawngo : v. ce mot. Kay le (de) pl. de hayngo : v. hayngo. Kaynirgal (ngal) : syn. de haynirde. Kebirde (de) pl. de hebirde : v. ce mot. Keddaaye (de) pl. de Heddaawo : v. ce mot. Keefande (de) pl. de Heefannde : v. ce mot. Keefdi (ndi) pl. Keefle (de) : débris par raclage répan­ dus ; grattage. Keefle (de) pl. de Keefdi : v. ce mot. Keefi (di) pl. de Keefol : v. ce mot. Keefol (ngol) pl. Keefi (di) : trace de raclure, de grattage. Keelle (de) pl. de Keelngal. Keeleeli (ki) pl. Keeleele (de) : arbuste qui pousse au pied des dunes et au bord des cours d’eau, le plus souvent là où l’eau est profonde et limpide. Cet endroit même s’ap­ pelle Keeleele. Keefol (ngol) pl. Keefi (di) : trace de raclage. Keeri (di) : limites, Homon. Keeri : baguettes de Kelli. Keelngal (ngal) Keelle (de) : atelier commun à plusieurs tisserands. Keeral (ngol) : voisinage. Keerol (ngol) pl. Keeri (di) : limite séparant les propriétés individuelles synonyme de cowol ; i.e. ourlet ou plie, au figuré une couture. Front d’une armée, lorsqu’elle est en contact avec l’ennemi. Limite fixée entre choses licites et illicites entre choses permises et défendues. Keerondiral (ngal) : voisinage (champs). Keje (de) pl. de hejere (nde) : v. ce mot. Kelande (de) pl. de helannde : v. ce mot. Kelatine (de) pl. de helatinnde : v. ce mot. Kele (de) pl. de helnde (nde) : v. ce mot. Kelol (ngol) pl. Keli (di) : fêlure, cassure, fente. ' Kesande (de) pl. de hesannde. Kiirimmeeje (de) sing. Kiirimmeewal (ngal) : planches pla­

537. 538. 539. 540. 541. 542. 543. 544. 545. 546. 547. 548. 549. 550. 551. 552. 553. 554. 555. 556. 557. 558. 559. 560. 561. 562. 563. 564. 565. 566. 567. 568. 569.

cées immédiatement au-dessus du mort dans la tombe, afin que la terre ne le touche pas. Cimetière. Kiirimmeewal (ngal) : rarement usité ; pl. Kiirimmeeje ; v. ce mot. Kippoodt (de) pl. de hippoode : v. ce mot. Kippu O et ngu) pl. Kippuuji J(di) : endroit où sont ten­ dus des pièges à oiseaux de même nom. Kippudi (ndi) pl. Kippule (de) : toute chose mise à l’en­ vers, ou pouvant servir de couvercle. Par ext. le ciel par rapport à la terre. Kippule (de) pl. de Kippudi : v. ce mot. Kocceeje (de) pl. d z Hoccere : v. ce mot. Kocoode (de) pl. de hocoore (nde) : v. ce mot. Koddigal (ngal) : voisinage (habitations). Kodande (de) pl. de hodannde : v. ce mot. Kodirde (de) pl. de hodirde : v. ce mot. Kode (de) : vestiges d’anciennes habitations. Kodorde (de) pl. de Hodorde : v. ce mot. Kolangal (ngal) pl. Kolaade (d() : dépression de terrain inondée chaque année. Kollale (de) pl. de Hollalde (nde) : v. ce mot. Koodi : désigne un terrain nouvellement défriché, une novale. Kodande (d) pl. de Hodannde : v. ce mot. Kodorde (de) pl. de Hodannde : v. ce mot. Kokke (de) pl. de Hokkere (nde) : v. ce mot. Kolangal (ngal) pl. Kolaade (de) : terrain de culture du wâlo, les premières inondées, propres à la culture du sorgho. Kollalé : var. de Kollalle pl. de Hollalde : v. ce mot. Korbaale (de) pl. de Horbalde : v. ce mot. Korndolle (de) pl. de horndolde : v. ce mot. Kotiinde pl. de hociire (nde) syn. hocure. Korkaaye (de) pl. de H orkayère: cailloux de latérite. Le singulier horkayere se dit de certaines perles de pierre (horkaaye ou parents de pierres). Korkolle (de) pl. de Horkolde : v. ce mot. Korse (de) pl. de Horsere : v. ce mot. Korminaado (nokku) : endroit rendu vénérable, lieu saint. Kode (de) pli de Hdyere : v. ce mot. Kodki (ki) : disposition, répartition de cases d’un village. Koodi (ndi) : terre neuve mise en exploitation. Pluriel unisité. Korbaale (de) pl. Horbalde : v. ce mot. Korkaaye (de) pl. de Horkayere : v. ce mot. Korooje (de) pl. de Hooroore : v. ce mot.

506. 507. 508. 509.

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Pour servir 'de tom beaux ^ e r t qUe r ° n c r e i l ^ creuse une fosse assez lare? n ° nn^ p s importants. ( moindre de façon à^ faire d’u n ^ L dUne ,ar«eur m oi quette. Quand la banquette arriva ^ U° e sorte de ba ouverture syn i) : écorçage. Saignée des gommiers. Endroit où elle a lieu, signifie aussi l’époque de la saignée des gommiers. sirooji (di) : variante et pl. de siro. sîwre (nde) pl. cube (de) : berge couverte aux basses eaux d’herbe dont les graines (ugguude) et les racines sont odoriférantes. C’est là des prairies recherchées des ani­ maux. sojjere (nde) pl. cojje (de) : sécheresse. soonyo (ngo) pl. coonye (de) : sécheresse, insuffisance dé la crue. soppannde (nde) pl. coppande (de) : entaille faite par un coup de hache ou de bec. Chacune arrachée à coups de faulx, de hache, etc. champ, endroit où a lieu l ’opéra­ tion. subbannde (nde) pl. cubbande (de) : petite quantité de li­ quide qu’on prend ainsi en une fois. Par ext. petit débor­ dement. sumannde (nde) pl. cumande : espace brûlé. surunndu (ndu) pl. curulli (di) : cul de sac, refuge. sutu (O) pl. sutuuji (di) : touffe de petites plantes, de pe­ tits arbustes. sutuuji (di) pl. de sutu : v. ce mot. tadbande (de) pl. de taabannde : v. ce mot. taabannde (nde) pl. tadbande : une action d’enjamber. Une enjambée aussi grande qu’on peut la faire. C’est la longueur de la fosse que l’on creuse pour y enterrer un mort, d’où la formule sibram e taàbanndam par mon empan et mon enjambée, c’est-à-dire par la largeur et la longueur de ma fosse au cimetière. taamorde (nde) pl. taamorde (de) : endroit où l’on a l’habitude de faire de simulacre des ablutions rituelles. On y entretient généralement un peu de sable. taamorde (de) pl. detaamorde : v. ce mot. taaraade : être en forme de cercle ; être rond faire le tour. taarde : entourer, mi taari gallam tata : j’ai entouré mon habitation d’un rempart. taarordi (di) pl. de taarorgal : v. ce mot.

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ff$ . ||4 . §65, (66. (67. (68, (69. (70. (71. 172,

173, (74. (75, (76, (77. (78. (79.

880. 881. 882.

883.

taarorgol (ngol) pl. taarordi (di) et taartaarol pl. taartaari (di) : sentier faisant le tour de quelque chose ou contour­ nant un obstacle. taartaari (di) pl. taartaarol : v. ce mot. taartaarol (ngol) syn. de taarorgol : v. ce mot, taasto (ngo) : effleurement, étalement sommaire d’un en­ duit. taati (di) pl. de taatol : v. ce mot. taatol (ngol) pl. taati (di) : trace de glissade, endroit glis­ sant. taati (di) pl. de taatol : (v. ce mot). taatirûe (de) pl. de taato : (v. ce mot). taato (ngo) : glissade, endroit glissant, glissoire. taatol (ngol) pl. taati (di) : trou de glissade. taatorde (nde) pl. taatorde (de): endroit argileux aména­ gé afin que les enfants s’amusent à y faire des glissades ; syn. taato . taatorde (de) pl. de taatorde : v. ce mot. takke (de) pl. de takkere. takkere (nde) pl. takke (de) : par ext. trace de patte. takki (di) pl. de takkol : v. ce mot syn. de lemlemol. takkol (ngol) pl. takki (di) : ligne suivant laquelle 2 cho­ ses sont collées ; syn. lemlemol, pl. lemlemi. tallande (de) pl. tallannde : v. ce mot. tallannde (de) pl. de tallande (de) : une tour sur ellemême d’une chose ou se roule. Tracée laissée en roulant ; endroit où l’action s’est passée : dum ko tallannde puccu « ceci est l’endroit où un cheval s’est roulé ». tallorde (nde) pl. tallorde (de) : endroit où des animaux ont l’habitude de se rouler. tallorde (de) pl. de tallorde : v. ce mot. tanke (de) : lieu, endroit où sont entreposées des charges d’épineux destinés à la confection de haies, sing. tankere, ce qui a été rassemblé, aggloméré ou façonné pour être emporté ou déplacé. tankere (nde) pl. tanke (de) : charge de branches épineu­ ses (ce qu’on en peut porter ou traîner), tankere kooce : kowoowo galle addi hannde tanke tati, « celui qui fait la zériba a apporté aujourd’hui trois charges d’épines. V.

884.

nyakkeere. tantaaji (di) : quartier commercial sur le fleuve, exclusive­

855. 886.

tawe (de), pl. de tawre : v. ce mot. tawre (nde) pl. tawe (de) : pied de chameau, de girafe,

ment occupé par les factories européennes. d’éléphant, d’hippopotame. Empreinte d’un de ces ani­ maux. 241

910.

tayre et tayre (nde) pl. taye (de) : barrage en travers d’un cours d’eau. taye (de) pl. de tayre et de tayre. tayre (nde) syn. de tayre : v. ce mot. teheende (nde) pl. teheede : campement maure. teelde : être seul solitaire: teelde e ladde : être seul la brousse. teeldude (nde) syn. de teelnde : v. ce mot. teele (de) pl. de teelre : v. ce mot. teelre (nde) pl. teele (de) : solitude, isolement. », teelnde (nde) ou teeldude : village isolé, loin des autres. teelu (ngu) : solitude, isolement, désert. | teerde : mouiller, aller à terre. | teere (O et ngo) : courant : maayo ngo ina heewi « cesij fleuve a beaucoup de courant ». ^ teeri (O) pl. terriiji (di) : escale, mouillage, port, aéro-J port ; syn. teeri. i| teeru (O) pl. teeruuji (di) : escale, mouillage, port, aéro- . port ; syn. teeri. | teeruuji (di) pl. de teeru : v. ce mot. | teeyal (ngal) pl. teeye (de) : nappe d’eau libre sans v é g é -i tation, v. deedal. teeye (de) pl. de teeyal : v. ce mot. >| teeyteyngal (ngal) pl. teeyteeyle (de) : nappe d’eau libre ; sans végétation (teeyal indique une plus grande surface). , ; teeyteeye (de) pl. teeyteeynal : v. ce mot. teeyteeyle (de) pl. teeyteyngal : v. ce mot. teheele (de) pl. de teheende. tellaade : descendre (tellaade noral maayo « descendre au I bord du fleuve »). a tellorde (nde) pl. tellorde (de) : endroit par lequel on des- § cend habituellement, aménagé pour cela. ! tellorde (nde) pl. tellorde : endroit où l’on arrive en des- ;;

911. 912. 913. 914.

tellorde (de) pl. de tellorde : v. ce mot. tellorde (de) : v. après n° 928 tonngirde. tellungal : manière de descendre. tepu (O) pl. tepuuji (di) : mare, creux où l’eau séjourne il

887. 888. 889. 890. 891. 892. 893. 894. 895. 896. 897. 898. 899. 900. 901. 902. 903. 904. 905. 906. 907. 908. 909.

Cendant.

915. 916. 917. 918.

;

après le retrait des eaux dans la basse vallée (Wâlo). On appelle ainsi ces creux parce que les pieds enfoncent i quand on y passe. tepuuji (di) pl. de tepu : v. ce mot. tewno (O ou ngo) : guet, guet-apens. tewru (ndu) pl. tewi (di) : endroit très profond dans un cours d’eau ou dans une nappe d’eau. tiggal (ngal) pl. de tigge (de) : parc à bestiaux.

(If, f2, 931. 933 •

MJ. fli. 933.

f |6 . 927. 928. |2 9 , 930. 131. 932. 933.

934. 935. 926. 937. 938. 939. 940. 941.

tlgge (de) pl. de tiggal : v. ce mot. tobndoogam var. de tomndoogam. iogge (de) pl. de toggere : v. ce mot. toggere (nde) pl. togge (de) : partie haute d’un terrain de culture de la vallée (Wâlo), non cultivée parce qu’inferti­ le, et habituellement couverte formant bosquet. Partie la plus élevée d’un falo. toggere mbâtwâldi (ndi) : boisé. C’est une terre poussié­ reuse peu convoitée. tomndoogam (dam) : eau de pluie ramassée dans une ma­ re, un bas fond, un trou ; flaque, étendue d’eau de pluie. Var. tobndoogam. tonndu (ndu) pl. toni (di) :lèvre. Bord, « tonndu barme », bord d’une blessure, bord d’une pirogue, bord d’un trou (ou tonndu ngaska), d’une excavation, d’une écuelle. tonndu (ndu) pl. toni : bord (ne se dit pas du bord d’un fleuve) ; tonndu laana : bord d’une embarcation ; tonndu ngaska : « bord d’un trou ». toni (di) pl. de tonndu : v. ce mot. tonngirde (nde) pl. tonngirde (de) : endroit où l’on amar­ re des animaux ou des prisonniers ; tonngirde (de) pl. de tongirde : v. n° 912. toobre (nde) : arrêt dans un déplacement, impossibilité de continuer, d’aller plus loin. Toro : province du Fouta Sénégalais, qui d’après elle, est dit : Fouta Toro. towgol (ngol) : hauteur. tudane (de) pl. de tudannde : v. ce mot. tudannde (nde) pl. tudane (de) : place occupée par l’eau d’une mare, quand elle est pleine. Quand deux mares voisines sont tellement pleines qu’elles se rejoignent, on peut dire : tudane di beeli didt kawri. tufande (de) pl. de tufannde (nde): v. ce mot. tufannde (nde) pl. tufande (de) : trou fait en perçant — tunnel, galerie souterraine. tufle (de) pl. de tuf nde : v. ce mot. tuf nde (nde) pl. tufle (de) : rampe d’accès à la rive dans les villages riverains d’un cours d’eau. Par ext. escale, centre commercial ; syn. jolirde. tugal : pays d’Outre-Mer. Europe. tuggorde (de) pl. tuggorde (de) : appui, étai. Une termi­ tière, un arbre sont les tuggorde par rapport aux plantes grimpantes ou rampantes. tuggorde (de) pl. de tuggorde: v. ce mot. tugulle (de) pl. de tuggunnde : v. ce mot.

942.

943. 944.

945. 946. 947. 948. 949. 950. 951. 952. 953. 954.

955. 956. 957. 958. 959. 960. 961. 962. 963.

964. 965. 966.

244

tugunnde (nde) pl. tugulle (de) : endroit où les pileuses; d’un quartier se regroupent pour se donner plus d’en-i train. Le plus souvent à l’ombre d’un bel arbre, on ÿi laisse souvent les mortiers. j tugunde (de) pl. de tugunnde : v. ce mot. tulde (nde) pl. tule (de) : toute élévation, naturelle pu ar­ tificielle du terrain, quand elle n’èst pas rocheuse ; dune, colline non rocheuse ; butte naturelle ou artificielle. Dim. ; tulel ; pl. tulon. tule (de) pl. de tulde : v. ce mot. tulel (ngel) pl. tulon, dim. de tulde. tulon (Kon) pl. de tulel : v. ce mot. tummbe (de) pl. de tummbere. tummbere (nde) pl. tummbe (de) : ondulation de terrain. tuynde (nde) pl. tuyle (de) : tour au pâturage que Ton* fait faire aux vaches, dans certaines saisons, le matinavant de les traire. tuynde (nde) : premier courant de crue fluviale, qui du coup, modifie en jaune boueux tout le fleuve. tuyle (de) pl. de tuynde : v. ce mot. î turulle (de) pl. de turulde, syn. de turle : v. ce mot. turulde (nde) pl. turulde (de) : tas de pastèques : turulle dene. Par ext. groupe compact. Banc (de poissons) : liddi ina bada turulle turulle « les poissons forment de nom­ breux bancs. On dit aussi turde, pl. turle. turle (de) pl. de turde, syn. de turulle : v. ce mot. turde (nde) syn. de turulde : v. ce mot. tunûude : être à l’étranger, par ext. au Fouta Djalon pour un originaire du Macina. » tuadu : pays adoptif, syn. de tuabu. tunbu : pays adoptif, syn. de tundu. uddere (nde) pl. gudde (de) : ouverture, trou. urdude (de) pl. de urdugal (ngal) : v. ce mot. ununnde (nde) : endroit où les pileuses se regroupent ; pour se donner plus d’entrain. urdugal (ngal) pl. urdude (de) : support en pisé servant àf soutenir, au-dessus du feu, des baguettes sur lesquelles on place le poisson ou les épis à sécher. Endroit où à lieu l’opération. waalo (ngo) : terre basse inondable en principe dans sa majeure partie de juillet à novembre. De fertilité prover­ biale et de surface somme toute réduite : 200 000 ha. waalwaalbe (be) pl. de baalwaale : v. ce mot. waame (O) : se dit de tout courant d’eau qui fait du j bruit. C’est le torrent qui descend de la montagne, pl. baame (de), rare.

M f.

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*7o. •71. *72. *73. *74. *75. *76.

*77. *78. *79. 980.

981. 982. 983. 984.

985.

waame (de) pl. waameeji (di) : eau qui coule après une pluie même en terrain plat ; le plus souvent le waame suit un ravin (caanngol), c’est alors qui court dans le ra­ vin (wolof et serer wame, inondation). waamulde (nde) pl. baamuule : tombe. waande (nde), baade (de) : termitière. waaraade : amener à soi (par ext. la terre d’un trou que l’on creuse). waarnaade : être engagé à fond. Le chasseur est au plus profond de la brousse baanyoowo waarnnima e nder ladde. wa'obunde (nde) : torrent. waho (ngo) pl. wahooji (di) : surface en pente. waho (ngo) pl. wahooji (di) : rampe d’accès au fleuve dont la pente est raide, inclinaison. wahooji (di) pl. de waho : v. ce mot. wakajiiju (O) pl. wakajiijuuji (di) ; wakajuuju pl. wakajuuji (di) : terrain meuble et peu fertile que l ’on rencon­ tre dans les Kolaade ou terrains de la wallée d’inondation (wâlo). wakajuuji (di) pl. de wakajiiju : v. ce mot. walando (ngo et O) pl. walandooji (di) : endroit où l’on couche à la belle étoile, soit pour couper l’étape, soit aux champs quand on a un travail dans le voisinage. walde : répandre sur une surface. Se répandre, couler sur une surface. Ndiyam ina wala e nder wâlo : « l’eau se ré­ pand dans la vallée ». wallere (nde) pl. balle (de) : terrain à surface sablonneuse et fertile qui se rencontre dans le wâlo ; quand la crue déplace la couche de sable, on dit : wallere eggi « le wâlo a déménagé». Il y en a trois variétés: w ... wodeere « wallere rouge » se rencontre dans les Kollale et les di­ te ; il devient impropre à la culture s’il reste longtemps sans être inondé; w... baleere « w... n oir» ou mbolto, le préféré des cultivateurs, et « w... raneere » w... blanc ou booltanel, qui font partie des pale (sing. falo). waltunde (nde) pl. baltude (de) : tout chemin d’eau, ruis­ seau après les pluies, bras unissant deux marigots, etc. waraango (ngo) pl. baraale (de) : grand courant du milieu d’un fleuve ; remous dangereux ; torrent dangereux. wasorde (nde) pl. basorde (de) : endroit où les troupeaux d’un village sont rassemblés pour être menés en pâturage. waykala (O) pl. waykalaaji : se dit de petits champs, les premiers cultivés du Wâlo où l’on fait pousser des légu­ mes. Syn. de nammbeeji. waykalaaji (di) pl. de waykala : v. ce mot. 241

'

986.

987. 988. 989. 990. 991. 992. 993. 994. 995.

996. 997. 998. 999.

1000. 1001. 1002.

1003. 1004. 1005. 1006. 1007. 1008. 1009. 1010. 1011. 1012. 246

waynaade : faire aux champs du wâlo les travaux que l’on y fait avant l’inondation : waynaade ngesa mum. f waytaade : faire aux champs du wâlo, quand la crue s’est retirée, les travaux préparatoires aux semailles. waytungo (ngo) pl. baytule (de) : façon donnée à un; champ du wâlo après la crue et avant les semailles. weelde : être dans une impasse. weelde (nde) pl. beele (de) : le pluriel beeli étant égale­ ment usité, zone ou abondent des mares ; vaste dépres­ sion. weendu (ndu) pl. beeli (di) : lac, étang, mare. weerde (nde) pl. beerle (de) : logement provisoire. weeyo (ngo) : espace entre la terre et le ciel, celui-ci étant considéré comme une sorte de calotte placée de la terre. Solitude. wempeyere (nde) pl. bempeyye (de) : vague, eau agitée par le vent. werdallo (ngo) : ensemble de plusieurs bere voisins. En­ semble de petites dépressions faites à la main pour y po­ ser côte à côte des calebasses ou autres récipients à fond arrondi. wero (ngo) pl. bere \ de) : cavité que les poissons creusent dans les bergers ou le lit d’un cours d’eau pour y nicher. wertungo (ngo) pl. bertule (de) : la nature. widaannde (nde) pl. bidande (de) : endroit où les oiseaux ont gratté. widaango (ngo) : recherche que font les oiseaux en grat­ tant la terre. Fouille. widorde (nde) pl. bidorde (de) : endroit où des oiseaux vont habituellement gratter. wiiduru (ndu) pl. beedi (di) : bauge. wiinnde (nde) pl. biile (de) : village ou campement aban­ donné, même momentanément ; emplacement d’ancien village ; ruine. Peut se dire d’une maison vide dont tout le monde est momentanément absent. wimmbo (ngo) pl. wimmbooji (di) : caverne. wimmbooji (di) pl. de wimmbo : v. ce mot. winndere (nde) : la nature. wisde : arroser. woddirde (nde) pl. goddirde (de) : endroit éloigné. woddiraade : s’éloigner. waddondirde : être loin l’un de l’autre. woddude : être loin. woddungo (ngo) : distance. womnde (nde) pl. gobie (de) tombe.

1025. 1026.

î

1027. 1028. 1029. 1030. 1031. 1032. 1033.

1034. 1035.

womnde (nde) pl. gobie (de) : tombe, l’autre monde ; dim. gobbel. woobre (nde) pl. goobe (de) : lampée, par litote expan­ sion. woowirde (nde) pl. goowiràe (de) : endroit où l’on a l’habitude d’être, d’aller, etc. woraade : contourner (un obstacle). woraango (ngo) pl. goraali (di) : détour fait pour con­ tourner un obstacle. worgo (ngo) : pays de la rive gauche du Sénégal ; par ex­ tension le territoire du Sénégal par opposition au rewo, i.e. la Mauritanie. woyndu (ndu) pl. boyli (di) : puits profond, à coffrage en rondins ou en pierre (qui a un écho). wuddere (nde) pl. gudde (de) : trou, ouverture, par ext. passage, clairière. wuro (ngo) pl. gure (de) : campement de Peuls nomades, village de sédentaires. wuro remrugo Dièri syn. de remirgo. wuutufere (nde) pl. guutufe (de) : forêt épaisse de grands arbres. yanaande Xnde) pl. janaale (de) : tombe, le pluriel signifie le cimetière. yanngo (ngo) pl. janli (di) : chute, tombée ; événement. yartannde (nde) pl. awtannde (de) : enjambée, par ext. étape. yaranduru (ndu) : abreuvoir. Endroit où boivent les ani­ maux. Abreuvement, l’action de boire d’un troupeau. yeebirde (nde) pl. jeebirde (de) : endroit où il y a des choses dignes d ’admiration. Chose admirable. Ilam ko yeebirde : « l’inondation est une chose admirable ». yeeweende (nde) : solitude (état de ce qui est seul). yeeyirde (nde) pl. yeeyiràe (de) : endroit où les bestiaux ont l’habitude de se tenir pendant les heures chaudes de la journée ou la matinée avant de partir au pâturage. yiigirde (nde) pl. jiigirde (de) : ce avec quoi on frotte. Endroit où on se lave. yillorûe (nde) pl. jollorûe (de) : endroit où l’on urine ha­ bituellement. yiinorde (nde) pl. jiinorde (de) : endroit où l’on a l’habi­ tude de nager en se baignant ; endroit où l’on a l’habitu­ de de traverser le fleuve à la nage. yiriinde (nde) pl. jiriile (de) : remous, tourbillon dans un fleuve ou un cours d’eau. yolnde (nde) pl. jolde (de) : intervalle, brousse entre deux 247

1036. 1037. 1038. 1039. 1040. 1041. 1042. 1043. 1044. 1045. 1046. 1047. 1049.

villages deux pays. Distance, yolnde faadee yolnde « distance en distance ». ^ yoolayru (ndu) : disparition, perte dans un pays lointain.! yoolngo (ngo) jolie (de) : noyade. Endroit où l’on peut s| noyer, trouver la mort. fl yoorngo (ngo) : dessèchement. 1 yoryorto (ngo) : glissoire. si yoryortungo (ngo) pl. jorjotule (de) : action de glisser. yowre (nde) pl. jowe (de) : chose posée haut. yulirde (nde) pl. julirde (de) : endroit où les forgerons ou les Lawbé se réunissent pour travailler. ?| yulirde (nde) pl. julirde (de) : endroit où l’on se me! pour percer. Par extension, synonyme de jeeje, affût. ; y aanorgal (ngal) et laawol yaanorgol (ngol) : itinéraire; contournant l’inondation. J yeenirde (nde) pl. yeenirde (de) : endroit par où l’oij monte, rampe de la montée de la rive au haut de la bersj ge. ' ’i y oogirde (nde) pl. yoogirde (de) : endroit où l’on s’ap-; provisionne /d’eau. f| yonngo (ngo) : gué, pl. inusité. fi y umo (ngoi : agrandissement, élévation des termitières.? Fig. développement, propagation de la religion.

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L'E x p r e s s io n d u t e m p s e n ET EN HASSÂNIYYA

poûlar

fjr pfiui* la division du temps au Foûta-Tôro et en Mauritanie, ;;||y§}i]ueH remarques préliminaires sont à noter (1) : » bo, personne au front proéminent ou au dos rond, -w 54. Jaane (O), pl. Jaaneeji (di), chien jaune comme en é| les lawbé. — c — 324

kre (nde), pl. jarleeje (de), njarla ou njarlu de taille ou grosseur exceptionnelle. — c —

rjeerti (ndu), pl. jeerjeeri (di), singe pleureur, roux, viVftlU dans le Dieri. — d — Jttwldu (ndu), jenelli (di), singe cynocéphale. — d — ifùre (nde), pl. Jihe (de), sorte de rat palmiste. — c — JRàale (O), pl. Kaaleeji (di), cheval ou âne albinos. — c — Mtilhaldi (ndi), pl. Kalhali (di), étalon. — c — kallemme ou Kalikorto (O), pl. Kallemmeeji ou Kalikorlôoji (di), cheval de vile race, mais robuste. — c — Kooba (ba), pl. Koobi (di), antilope-cheval nyppotragus loba), sans indication de sexe : nagge Kooba « vache de Kooba : Kooba femelle ; barri Kooba : Taureau de Kooba ; pu Kooba mâle ; dans ce sens, on dit aussi quelquefois : Koobiri Kooba. — d — Roolingeeje (de), troupeau d’étalons de bœ uf (collectif). Roonyoor (O), pl. Koonyooji (di), pleureur vert ou guenon (CftUitriche). Hoîuru (ndu), pl. (di) : genre de daga noir, longue queue, comestible variété de chat sauvage. — c — Kow et Kowu (ngu), pl. Kowi, cheval bai — Kow hellere : cheval bai couleur d’une baie de Kelli : cheval bai clair vi­ rant sur le jaune. Kow Kaatatal, cheval bai couleur de tcolop cendre ; Kaatatal = cheval bai foncé. Kumbakoor (O), pl. Kumbakoorooji (di), éléphant de la petite espèce qu’on trouve dans les régions soudanaises en bordure du sahara. C ’est le ndaama (nain) des éléphants. - d— LeIIa (ba), pl. Lelli (di), gazelle, sans indication de sexe, -d — Liwoogu (ngu), pl. liwooji (di), lamantin. Les Peuls se considèrent comme parents des lamantins. Une Peule, dit la légende, fut surprise par son gendre comme elle se bai­ gnait. Elle eut honte et demanda à Dieu de la transformer en animal aquatique afin qu’elle pût se cacher. Elle fut changée en lamantin et fit souche de lamantins. Les Peuls ne mangent pas de lamantins de peur de manger un des­ cendant de leur ancêtre. , mbaalu (ngu), pl. baali (di), genre de mammifère ruminant que le Peul désigne par le nom de la femelle, le singulier ne se disant que de la femelle, quand il s’agit de l’animal déterminé. Le pluriel se dit des 2 sexes, quand on veut marquer qu’il ne s’agit que des femelles, on dit baali debbi, des brebis femelles ou baali di ngala njawdi, c’est-àdire des brebis sans béliers.

71. Mbaawngu (ngu), pl. baawdi (di), cheval fort, sier. — c — 72. Mbabba (ba), pl. bamdi (di), (en w oolof et décor 73. Mbaam - â n e ; ba = cet, le), âne sans indicatif xe, mbabba ngorba = baudet ; mbabba njarla — Pow — (Serer : fam —) Mbabba ngirja (ba), pi girgi = phacochère; mbabba tugal (ba), pl. bam| cochon domestique ; mbaampuccu (ngu), pl. mb mulet. — c — 74. Mbake (O), pl. Mbakeeji (di), cheval rouan. — c • 75. Mbana (ba), pl. bani (di), bœ uf sauvage sans indicff sexe. Les peuls appellent parfois leurs bœufs bani guirmi, mbana (nga) antilope cheval. — c — 76. Mbaaraagu (ngu), pl. baaraadi (di), beau cheval bl| indication de sexe — Njarlu mbaaraagu « belle ' blanche. — mbaaraagu puru (ngu), pl. baaraadi pu cheval gris sans indication de sexe. — c — 77. Mbaroodi (ndi), pl. barrode (de), lion tueur. — c • 78. Mbatamala (ba), pl. mbatamali (di), jeune chèvre l’âge de la reproduction et que les mâles comme suivre. — c — 79. Mbatamataldi (ndi), pl. inusité, jeune bouc, (ou Mb arrivé à l’âge de la reproduction et qui commence les femelles. — c — 80. Mbeewa (ba), bey (di), chèvre, genre de mammifère nants que le peul comme le français désigne par le femelle. — c — 81. Mboolu (ngu), p' booli (di) — cheval alezan de seaux, lèvres et ventre blanc (wolof : mboolu). — c ■ 82. Mbool (ngu), pl. booli baagagi (di), cheval bai, lèvres et ventre blancs. — c — 83. Mboongu (ngu), pl. boongi (di), cheval de robe pluriel boongi paraît avoir été adopté pour éviter de fondre le pl. régulier booli, au booli pluriel de mbc terdit sexuel), qui a un autre sens. On dit auss mboolu. — c — 84. Mbortu (ngu), pl. borti (di), agnelle, petit de la brebil pluriel, ne spécifie pas le sexe. — c — 85. Mola (ba), pl. moli (di), anon, mâle ou femelle. — c — 5 86. Molu (ngu), pl. moli (di), pqulin, pouliche. — c — 87. Mooro (O), pl. Moorooji (di), vache aux cornes 0 aux oreilles. — c — 88. Naddu (ngu), pl. naddi (di), cheval ensellé. — c — c • 89. Nagge (nge), pl. nay (di) ou Kolce (de), vache. — c 90. Ndaaka (O), pl. daakaaji (di), cheval ou bœ uf à.1 blanc. — c — 326

„uma (O), pl. ndâamaaji (di), vache naine et sans bos­ nien acclimatée au climat tropical et dont l’élevage s’est Tiéralisé chez les Peuls de la Guinée notamment. — c — ibba (ba), pl. dabbi (di), sanglier. — o — Zittnndi (ndi), pl. damdi (di), bouc mâle des petites anti|es : ndamndi lella « gazelle mâle ». (cobus dépassa). — c — c—

Hiiummiri (ndi) (collectif), (sing. dammuwol) petit bétail

(doutons et chèvres). — c — fidarwa ou ndumsa (O et ba), pl. daadi, daade antilope Wftlerbuk rouge, sans indication de sexe, qui vit en hardes Nombreuses auprès des grands cours d’eau. — o — fidlmaangu (ngu), pl. dimaadi (di), cheval de race, cheval pilier, cheval de guerre. — o — Ndinka (ba, O), pl. ndinkaaji (di), vieux singe se déplaçant | peine, aux fesses retombantes — singe cynocéphale. ** c — ftdoogata (O), pl. ndoogataaji (di), chèvre de petite race, élevée dans la zone pluvieuse ou les chèvres maures ou feules ne vivraient pas. — c — Ngaaju (ngu), pl. gaaji (di), cheval rapide. — c — Ngaari (ndi), pl. gay (di), taureau, bœuf, taurillon, se dit lussi de l’étalon des grands herbivores. — c — Ngabu (ngu), pl. gabi (di), hippopotame. — o — Ngatam (O), pl. Ngatameeji (di), panthère de grande taille. jv

C—

Ngatampolu (O, ngu), pl. Ngatamuujipoli (di), guépard (mère lionne, père panthère). — c — Ngatooru (ndu), pl. ngatooji (di), chien enragé. — c — Ngelooba (ba), pl. geloodi (di), chameau en général. ~d — Ngirja ou Ngiro (ba ou O), phacochère sans indication de sexe. — c — Nguum (O), pl. Nguumeeji (di), animal sans cornes, lors­ que de par son espèce, il devrait en avoir. — c — Njabal (O), pl. jabali, roux tacheté de blanc, en parlant des moutons. , Njambala (ba), pl. jabali, girafe, araignée. — d — . Njar, thème qualificatif femelle en partant du cheval et des grands herbivores de la classe ba : puccu (jument), mbabba (âne), ngelooba (chameau). On dit aussi gertogal jarlal : poule — on ne dit pas mbeewa njarla, le sexe étant ici spécifié par le nom lui-même. — c — (. Njarki (Ki), pl. njarkiiji (di), un des surnoms de l’hyène. —c—

327

112. Njarla (ba), pl. jarli (di), femelle de l’âne, du

—c— 113. Njarlu (ngu), pl. jarli (di), jument. — c — V4 114. Njawdi (di), pl. jawdi (di), bélier, mouton. — c 115. Njokore (O), pl. njokori (di), bœuf ou vache de langée de ndaama et de pulfuli. — c — 116. Noore (ngé), pl. nooreeji (di), vache tachetée de le dos — ngaari noordi = taureau ou bœ uf ti brun sur le d o s . — c — 117. Nyale (ngé), pl. nyalbi (di), génisse. — c — 118. Nyangiri (ndi), pl. nyangi, nyangiiji (di), lion méç] 119. Nyiiwa (ba), pl. nyiibi (di) éléphant sans indicatio: xe ; ngaari niiwa éléphant mâle ; nagge niiwa = femelle ; du serere nyiik. — c — 120. Nyokka (ba), pl. nyokki (di), petite antilope (antil Maxwell). 121. Nyokkiri (ndi), pl. nyokki (di), mâle de cette — d— 122. Poore (O), pl. pooreeji (di) âne, blanc. On dit aussi ba pooreewa, bamdi pooreeji. — .-c-;— 123. Puccu (ngu), pucci (di), cheval en général. — c — 124. Purnel ou purngel (ngel), purnyon (Kon) animal course est disgracieuse et peu rapide. Purngel Ko pi — c— 125. Purguel est en rut pour les chiennes. 126. Rawaandu (ndu), pl. dawaadi (di), chien sans indicaf sexe. Au figuré : détente d’une arme à feu : rawauil tel. — c — 127. Saafaandu (ndu), pl. caafaadi, caafaaji (di), cytl —c— 1 128. Safeeru (ndu), pl. cafeeji (di), chien à poils longs. —I 129. Saaga (O), pl. saagaaji (di), troupeau de chevaux. — | 130. Sangalde (nde), pl. sangalle (de), porc épie. — c — 131. Sefre (nde), pl. cefe (de), troupeau de tous a: domestiques sauf les chameaux on dit indifféremmei ga ou sefre geloodi. Ne se dit qu’exceptionnellemi parlant de personnes. — c — 132. Seele (O), pl. seeleeji (di), chien blanc à grandes | d’autre couleur. | 133. Simmbeeru (ndi), pl. cimmbeeji (di), chien à longs j —c— -i 134. Sunka (O), pl. sunkaaji (di), civette. — o — 1 135. Taktakri (ndi), taktake, lion, griffu. — c — 136. Tel (O), pl. teluuji (di), mouton à laine, blanc. — c -* 137. Tewda (ba), pl. tewdi (di), antilope, mohor. — d — 328

fkUnge (O), pl. tuungeeji (di), animal au dos fuyant hyèWflundu (ndu), pl. ullundi, ulludi (di), chat sans indication H ifexe. — c — weasooru (ndu), pl. baasooji (di), surnom (de répugnance) I l l'hyène chez les nomades. — c — jri utridu (ndu), pl. baadi (di), singe sans indication de sexe. Appeler un singe waandu, le matin, porte malheur pour le fente de la journée, on l’appelle alors juuta laaci ou pulle tu bunee. Le terme singe de ce fait entre dans les interdits linguistiques. — c — Wala (ba, O), pl. wabaaji (di). Au Dièri, jeune hyène très dangereuse. — d — tyllge (nge), pl. biigi (di), génisse à partir de 2 à 3 ans. m d— Wlllere (nde), pl. bille (de), sorte d’antilope. — d — fyilwilndu (ndu), pl. bilwili ou bilwile (di et de), chauvelouris (aux yeux des Toucouleurs, c’est un oiseau, un sorfler même). — c — Wojore (nde), pl. boje (de), lièvre. — c — Wookoyere (nde), pl. bookoyye (de), petit animal en généfal qui n’a pas ses dents. Yalta (O), pl. yaltaaji (di), animal volé. — c — Yaaké (nge), pl. yaaki (di), vache qui n’a plus beaucoup te lait parce qu’elle a perdu son veau depuis longtemps. — c — Yeego ou Yergo (O), pl. yoogooji ou yorgooji (di), jeune bœuf de 3 ans castré par écrasement des cordons testicu­ laires, en dressage pour faire un bœ uf porteur. — c — Yeandu (ndu), pl. jeeli (di), fourmilier. — d — Yeretaawe ou yareteewe (O), pl. yarateaje (de), vache dont les petits meurent.

REPTILES/LA ADOJE Batraciens et mollusques

r: 2. 3. 4.

5.

8.

9.

10. 11.

330

Amre (nde), p. game (de), tortue d’eau douce, coin Baajol (ngol), pl. baaji (di), serpent de couleur nei

nimeux, se confond avec une écorce tant il est flexfl Caafa (ba), pl. caafaaji (di), jeune crocodile; pai sion tout jeune reptile ou fauve. Caamaaba (ba), pl. caamaaji, caamaabi, caamaali (< géant imaginaire amphibie. Il vit dans la grande bn passe pour dangereux pour l’homme et les grain maux. Pour les indigènes le caamaaba est un ng! devenu très grand. Cooyri (ndi), pl. cooye (de), voir soore dont le pli cohe. Dasol (ngol), pl. dasi (di), serpent. La nuit, quand parler dvun serpent, on évite de le désigner par soi spécifique. On évite aussi de l’appeler par mboddi tl On recourt indifféremment à boggol leydi = corde re, baajol leydi = lanière d’écorce de la terre ; mbi leydi = tueur ; de préférence dasol. On pense que sion étant moins transparente, le serpent qui entend] mot ne comprendrait qu’il s’applique à lui et, ne 1 yant pas menacé, ne se jetterait pas sur celui qui 1* prononcé. Doomru ou doomburu (ndu), pluriel doombi (di), rai ris. Doonyo (O), doonyooji, et doonyorgal (ngal), pl. doo dé (de), caméléon. On l’appelle aussi Samba yidi w « c’est-à-dire, cadet qui change quand il veut » par j sion à un changement de couleur. | Dunere (nde), pl. duneeje (de), essaim d’abeilles, ruclU Eerel ou mbooyndi (O, et ndi), pl. inusité, crocodile b sacré très rare. j Elo (O), pl. Elooje (de), variété de varan qui vit dan marais et auprès des cours d’eau. On l’appelle comiï

P»nt gueule tapée, igname ou gueule tapée 2e pl. elooji (•>■ ta bru (ndu), pl. paabi (di), grenouille, crapaud. 1m lom bal (O et ngal), pl. gasdoombe, gasdoombi (de) et f (di). ratel, sorte de surmulot. ijeddel (ngel) ou ngeddiri (ndi), pl. gedde (de et di). Lé|*ul de couleurs vives, légèrement plus élancé que le pala. Ùttndo (O) pl. gundooji (di), varan, gecko. Ousure (ndu), pl. gusuuji (di), rongeur. Hennde (nde), pl. kenyeeli (di), grosse tortue. Hoonyoldu (ndu), pl. koonyi (di), escargot (mollusque) dit §U«si mbaba hoonyoldu, synonyme de jala hokkore. fturnre (synonyme de Hunku ou ligi (nde), pl. Kume (nde), Varan venimeux. Iro-irongel ou Iree-irongel (ngel), pl. irso-irongel, iroJrongel (Kon), fourmi lion reptile 2 espèces : I) quadrupède ; b) apode. Jala hokkore (synonyme de hoonyoldou dit mbaba hoonyeldu), pl. jala hokkoje (de). Haatatal (ngal), pl. rare (kaatataleeje) (de) scolopendre cy­ lindrique. Kuntu (O), pl. kuntuuji (di), ou ligi (O, ki), pl. ligiiji (di), lynonyme du n° 19. ligi (voir n° 19 et n° Luumluummgel (ngel), pl. inusité, sorte de punaise des bois. Maamaari (ndi), vieux crocodile par extension vieux lion. ' Maamaayde (de), pl. inusité. Très grand python dit ngaadaata qu’on suppose être le maître du fleuve. Se dit sur­ tout dans le Toro. mbaba hoonyoldu ou mbabba hoonyoldu (ndu), pl. bamdi koonyolli ou bamdi koonyooli (di), voir n° 18 et n° 21. mbati (O), pl. mbateeje (de) et mbato (O), pl. mbatooji (di). Nom spécifique de lézard commun (margouillat). Le singulier ne se dit que de la femelle pour beaucoup d’indi­ gènes ne spécifie pas le sexe ; le pluriel se dit des 2 sexes. Le mâle se nomme nduulaldi. On donne ce lézard cuit, à manger comme remède contre la coqueluche. Mbatma (O), pl. mbatmaaji (di), bélier. Mboddi (ndi), pl. mboddeeje et bolle (de), de vipère particulièrement combative et dangereuse ; serpent veni­ meux, ce mot paraît être un soowoore tiré de wodaade (s’interdire) et signifie « taboué — c’est un interdit linguis­ tique. x Mboyndi (ndi), synonyme eerel — pl. inusité. 331

33.

Nduula ou nduulaldi (O u ndi), pl. nduulaaji (i

34. 35. 36. 37.

Ngaadaata (ba), pl. ngaadatuuji (di), boa. Ngeddiri (ndi), pl. gadde — voir geddel. Ngoolwa (ba), pl. golwe (de) — python. Ngooruondi (ndi), pl. gooroode (de), couleuvre.

mâle commune des murailles.

38.

39.

40. 41. 42. 43.

44. 45. 46. 47. 48.

332

3 espèces : a) venimeux, belliqueux ; b) légèrement noir, mord dans la défensive ; c) cawel Kelli, très affilé, inoffensif — Ngoorooi totem de tous les Peuls de clan Ba. Ngaatoldi (ndi), pl. njaatalji (di), serpent veni: passe pour se tenir et se déplacer de préférence sable. Ce serpent se nomme aussi «waree woyee» tué sera pleuré », quand on le tue on doit faire | de pleurer sous peine d’être frappé d’un malheu beaucoup n’osent-ils pas le tuer, a l’aspect d’u; moucheté de noir, tête affilée — vit au Dièri, attat ment. Njaawa (ba), pl. njaawaji (di), serpent cracheur, vivant dans le Dièri — souffle son venin à une dans les yeux si bien qu’elle devient aveugle — (de jaawde, courir) d’où son nom de njaawa — aV venin. Njooldu (ndu), pl. jalli (de), écureuil. Nooro (O), pl. noodi (di) ou norwa (ba), pl. noi crocodile. Pala (O), pl. pallaji (di) nom générique de lézard, aussi bien le mbato que le nduula ou nduulaldi. Saaro (O), pl. saarooji (di), fourmi dont il existe 1 tés : j a) aquatique, noire, à la piqûre douloureuse ; j b) continentale,fine,noire aussi (voir insectes). Salli (O), pl. salliiji (di), mante religieuse (voir insectes)) Saammunndé (nde), pl. communde et cammulle (de) son. i Sangalde (nde), pl. canngallé (de), porte épie. Somre (nde), pl. corne (de). Soore (nde), pl.cohé (de) —trigonocephale, serpi est le totem (woda) des Peuls du clan — So. Trois S a) Haba Kasa : 1 m 50. b) Hed’andu, piquant dorsal, discret. c) Summoon, extrêmement venimeux.

4

INSECTES/NGOOTOTON

§flmngel siiloobe (ngel), pl. bamkon siilobe (Kom) coléop(îte, du genre hoowoyre. Mtdol Alla (ngal), pl. badon Alla (Kon), papillon. ' kona Kirangel (ngel), pl. bona kirakon (on), genre de co­ léoptère, de petite taille, sent mal, d’où l’expression « re­ but unt dîner ». Httnngu (ngu), pl. bowdi (di), moustique. kuddu (ngu), pl. buddi (di), vermine, ver des cases. buruutu (ngu), pl. buruuti (di), ver de Guinée, filiaire de Guinée. Çapatel Alla.et capatel jiggoor (ngal), pl. capaten, Alla ou lüpaten Jiggooré (Kon), coccinelle. duamra (nde), pl. dame (de), punaise des lits, est le sy­ nonyme de nyakku. deegooro (ndu), pl. deegooji (di) sauterelles, qui avancent en roulant. duusu (o, ngu), pl. duusuuji, chique (est un insecte qui h’existe pas au Fouta sénégalais, n’est connu que des Foutanké qui ont voyagé) cf. Sérer : duusu. bel (o), pl. feluuji (di), puce. flipoonde (nde), pl. piipooje (de), sorte de coléoptère qui bourdonne en volant. goolooli (di), collectif — grandes fourmis rouges, friandes de sucre (singulier inusité). gootooti (di), collectif — cancrelats (sing. inusité). Hoowayre ou Hoowondore (nde), pl. Koowooje (de), bou­ sier, tous les coléoptères. Cantharide, scarabée sacrés. horndoldu (ndu), pl. Korndolli (di) — fourmi vivant en colonie dans une fourmilière, très vorace qui organise des expéditions de pillage lointaines auxquelles prend part tou­ te la fourmilière ; la mayan des Bamabara fig. Personne qui ne rend jamais service à personne ne s’occupe que de ses propres intérêts et s’empare si elle peut, de tout ce qui lui tombe sous la main. Iro-irongel (ngel), pl. iro-irokon (kon), fourmi-lion « repti­ le ».

jabbatel (ngol), pl. jabbatti (di), guêpe. jalbi (di), collectif, vers intestinaux. 20. Kaatatal (reptile), scolopendre cylindrique et écaille 18. 19.

21.

22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46.

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mun dans la brousse en saison des pluies dit ligi ai l’appelle aussi mille pattes. Kani (di), collectif, sauterelles usité au Tôto. On 1’ aussi mille pattes. Keefol (sing.), pl. keefi (di), ténia. Ligi (o et di), pl. ligiiji (di) (voir Kaatatal). Luumluungei (ngel), pl. luumluumkon (kon), sorte naisé des bois. Kiiriiri (o), pl. kiiriire (de), insectes dont la vivacité manifeste qü’après la pluie, généralement au coud soleil. Usité surtout au collectif. Kootu (ngu), pl. kooti (di), tique. mbabba (ba), pl. bamdi (di), pou. mbaacu (ngu) pl. bacci, insecte parasite de l ’homme, te parasite du mil, produisant la maladie dite njuum mbimya (ba), pl. bimyi, (di), criquet, œ u f de pou. mbuubu (ngu), pl. buubi (di), mouche. mbubbuttu (ngu), pl. bubbutti (di), grosse mouche, maçonne. mbudu (ngu), pl. budi (di), charançon. mbuududu (ngu), pl. buududi (di), sorte de frelon, guêpe. mbulombulu (ngu), pl. metelli (di), petite fourmi. mbuunyu (ngu), pl. rouge buuyi (di), chique. mburuutu (ngu), pl. buruuti (di), ver de Guinée ou de Médine. mooyan — Cawel (ngel), termite, collectif — pluriel yan cawel rare. mooyu (ngu), collectif de termites — pluriel mooyi rai ndiwoowu (ngu), diwooji (di), sauterelle. ndooy (o), pl. ndooyuuji (di), guêpe — moucheron lier des fleurs de Koyle. noonobre (nde), pl. naanabe (de), petite fourmi rougt recherche les corps gras. ngerngeryu (ngu), pl. gergeyyi (di), insecte nuisible pastèques, nyebbe. ngilngu (ngu), pl. gildi (di), ver, chenille. natonato (ngo), pl. natonatooji (di), vermine, insecte* rasites. nootooti (di), pl. noototon (kon), pou des oiseaux njalbu (ngu), pl. jalbi (di), anneau de ténia. Les indij croient que chaque anneau est un animal complet qu sous cette forme dans les intestins.

(tinhala (ba), pl. nyambalaaji, araignée. jfymiku (ngu), pl. nyakki (di), abeille. tyakku (ngu), pl. nyakki (di), punaise des lits. fivuunyu (ngu), pl. nyuuyi (di), petite fourmi. p&H'U (ngu), singulier (peeci) (di), faon. Jfvnful (ngal), pl. cofe (de), gros poussin, péjoratif. — C — t'ofcl (ngel), pl. cofon (kon), poussin. — C — f urucaral (ngal), pl. curucare (de), synonyme de cakal. C— Oawa rubata ou Déwa rubata (o), dabe rubata (de), pêIheur qui a l’habitude de se cacher dans les buissons. ■ —O — dteleendu ou deereendu (ndu), pl. deereeli (di), merle mé­ tallique ; cri spécial pour chasser les merles métalliques quand ils viennent piller un champ de mil. — D — (foobal (ngal), pl. doobe (de), outarde. — C — liutal (ngal), pl. dute (de), vautour. poortdu (ndu), pl. pooli (di), pigeon ramier, tourterelle ; foondu Maryaama, pl. pooli Mayraama, pigeon de Marie * tourterelle commune ; foondu tuubatak, pl. pooli tuubaak = pigeon de l’Européen pigeon domestique — Le di­ minutif poolel est le soowoore ou surnom de Mayraama « Marie ». — C — On peut dénombrer 7 variétés de tourterelles : 1) buugaadu (o), pl. bugaali (di) ; — C — 1) Korkayel (ngel), pl. korkayon (kon) ; I) Mayraama (o), pl. Mayraameeji (di) ; — C — 4) mbonno (o), pl. mbonnooje (de) ; — C — 5) neewe (o), pl. neeweeji (di) ; — C — 6) Ndiro (o), pl. ndirooje (de) ; — C — 7) Wuuga (o), pl. wuugaaji (di) ; — C — gelongal (ngal), pl. geloode (de), grue couronnée, commu­ nément appelée oiseau trompette. — C — gerlal (ngal), pl. gerle (de), francolin. — C — gerli (o), pl. gerli (di), mange mil. — C — gertogal (ngal), pl. gertoode (de), poulet, sans indication de sexe. — C — ginal (ngal), pl. gine (de), pélican, marabout dont les plu­ mes sous caudales sont estimées. — O — ginto (o), pl. gintooji (di), sorte d’oiseau pêcheur, gris blanc. — O — gorelaaw (ngal), pl. goreejelâw (de), petit ginto. — O — goobooru (o), pl. goobooji (di), petit insectivore noir. -C — gula (o), pl. gulaaji (di), merle métallique vert à longue queue, veuve. — C — Hammaatycroyel (o ou ngel), pl. Hammaatycroyen. -O —

35. 36.

37. 38. 39.

40. 41. 42/ 43.

44. 45. 46. 47.

(kon) = (par contraction Hammaayrel), martin Jj blanc et noir — Litt. petit-fils aîné du 4e fils. Hebeebe synonyme de cakal, (o), pl. Hebeebeeji (c riété de merle. — C — jaalobawa (o), pl. jaalchawaaji (di), variété de guê sectivore qui vit en colonies et creuse son nid dans | ge des fleuves. La hauteur à laquelle il creuse donne, dit-on, une indication sur la hauteur qu’atteil crue. — O — jaawngal (ngal), pl. jaawle (de), pintade. — C — jey (o) ou jeyyal (ngal), pl. jeyüji (di) corbeau. — Ci jigawal (ngal), pl. jigacji (di), petit vautour commun appelé « charognard », qui assure la propreté des Quand on souffre d’une dent creuse il est recommai) bourrer la cavité avec un mélange de fiente de charfl et de sel. Var. jigawal, jigaaji. juba (o), pl. jubaaji (di), mange-mil, huppe. — C kaaca (o), pl. kaacaaji (di), insectivore, difforme. —

Kakur (o) ou Kakurleewal pl. kakureeja (de), poi Pharaon ou petite outarde. On l’appelle gertogal «poulet de brousse». On croit que les organes sexu cet oiseau gonflant au soleil et se ratatinant à l’om dans l’obscurité, lui causant une gêne perpétuelle, compare au Kakur ceux qui ne sont bons à rien el ce qui met au comble de la perplexité parce qu’oi comprend rien. — O — Kankaleewal (ngal), pl. Kankaleeje (de), canard en g< —C— Koral (ngal), pl. Kora (de), gros caygal, canard sauS —C— Korkayel (pl. Korkayon (kon), pigeon, plus petit qi wuuga. — C —

Laaral (ngal), pl. laare (de), guêpier, bel oiseau qui colonie dont les nids sont souvent dans le sable des ou creusés dans les berges à pic des fleuves. Il vole les incendies en faisant des crochets. — C —

48. 49.

50.

338

Laagureewal (ngal), pl. laagureeje (de), échassier. Law (o), pl. lawuuji (di), petit oiseau mange mil, qui se pour vivre très vieux. II .vit seul lorsque quelqu’un me pas frayer avec ses semblables et recherche la soli on le qualifie de law. Se dit aussi par moquerie de ne très petite. — C — Liuwre (nde), pl. liywreeji (di), déterreur de semi —C—

liiri (o), pl. lorüji (di), variété de pic vert : loriyoo, poolel Jtmma « O ! lori petit pigeon de nuit » disent les jeunes iirconcis pour les écarter, car on sait que les sorciers man­ geurs d’hommes (sukunaabe) se changent quelquefois en pics. — C — mappu (o), pl. mappuuji (di), synonyme de puppubal hi­ bou. — C — Hibou maryaama ou mayraama (o), pl. mariyameeji ou ftiyrameeji (di), tourterelle sacrée, amie de Mohamet lors |c l’émigration du Prophète. Mayraama aurait mis son Dld à l’entrée de la caverne ayant donné refuge à la Sainte pléiade. A ne pas tuer, même prise dans un piège. — C — mbaagaan (o), pl. mbaaganeeji (di), pinson du Sénégal ou gendarme. Cet oiseau vit en colonies nombreuses qui font leurs nids sur le même arbre. Les nids tressés en lanières végétales sont suspendus à l’extrémité des feuilles de très petites branches. — C — mbonno (o), mbonnooji (di), petite variété de tourterelle. - C— mooloturu (ndu), moolotti (di), mange mil sacré, se dépla­ ce à l’image de Mohamet. A ne pas tuer comme Mariyaatna. — C — Mutum (o) ou mutumel (ngel), pl. mutumaaji (di), et mulumen (kon), oiseau plongeur, martin pêcheur. — O — ndaddo (o), pl. nadaddooje (de), oiseau de proie, épervier. Il tue des pigeons mais n’est pas un oiseau qui apporte sa proie ; il la mange à terre. — C — ndaw (o), pl. ndawuuji (di), autruche. — D — ndillaan (o), pl. inusité, veille sur le crocodile au repos. ndiro (o), pl. ndirooji (di), tourterelle, grise qui vole très haut; devine son nom au bruit qu’il fait en s’envolant (dürde). — O — ngiro (o), pl. ngirooji (di), jeune francolin. — C — ngori (o), pl. ngorüji (di), coq. — C — njankaaru (ndu), pl. njankaaji (di), oiseau appelé commu­ nément gendarme, qui vit en colonies qui suspendent leurs nids aux feuilles et branchettes d’un même arbre. — C — njum (o), pl. njumuuji (di), sorte de héron, qui vit surtout de grenouilles, de la même famille que Déwa rubata. -O — nyaalal pural (ngal), pl. nyaale pure (pure de), aigrette, hé­ ron entièrement blanc. — C — nyamma ngitiri (o, ndi), pl. nyammon ngitiri (yon), a les « yeux humains », regard fixe et les oreilles noires. - C— 339

6$,

nada (6), pl. nadaaji (di), pigeon sauvage

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69. : neewe (p), pl. neeweejï (di), tourterelle à gorç 70. nuunu (o), pl. nuunuuji (di) chapon, ou nuu (be) eunuqüe. — C — 71. Puppubal (ngal), pl. puppube (de), synonymé hibou. ;; 72. purto (o), pl. purtooje (de), caille. — C — 73. sabru (ndu), pl. cabi (di), passereau, mange—C— 74. sabsoyru (ndu), pl. cabcoodi (di), sorte de petit

liiSiiiliifS!:■ 'Il: 75.

76. 77.

78. 79. 80.

81. 82. 83. 84. 85.

340

::&SêF

sagal (o), pl. sagaleeje ou cakaleeje (de), voir

/ n° 27, variété de merle bleu. ! Samba alaa daande (o), pl. Samba alaa daadé ( levant (lit. cadet sans cou). — C — / serwaondu (ndu), pl. serwali (di), pique bœüf; débarrasse les bœufs de leurs parasites et des mouche qu’ils ont souvent sous la peau. Il ne confondre avec le nyaalal pural ou aigrette dite aussi pique bœuf. — C — Seyelde (nde), pl. ceyelli (ndi) ou ceyelle (dë) t mange-mil plus petit. sofru (ndu), pl. coppi (di), poussin, tout p —C— sooyru (ndu), pl. cooji (di), perroquet, perruc ooldu pl. cooji ooli, perroquet jaune, variété dQ mage a des parties jaunes. — C — « Sooyru wudduru, pl. cooji guuddi » perroq d’eau trouble, perroquet gris. Merle Poulie (pro parce que le grincement de la poulie rappelle le roquet ou du merle) ; bobine ; gaaraaji sooyru, bobine. sonndu, pl. colli (di), oiseau. — C — walwalndu (ndu), pl. balwali (di), passereau, qui fait des dégâts dans les cultures de Waalo. Wilwilndu (ndu), pl. bilwili (di). — C — Wilwilnde (nde), pl. bilwile (de), chauve-souris. Wuuga (o), ou wuugaaru (ndu), pl, wuugaaji (, relie à wollier (voir n° 17) granivore du Waalo.

POISSONS LIDDI

POISSONS/LIDDI (1)

1.

Anndoonde (nda), collectif, petits poissons vivant en

2. 3.

Anndoondéré (nde), un seul de ces petits poissons. J bala (o), pl. balaaji (di), poisson peu apprécié aux 1

4.

balewu ou mbootu (ngu), pl. baleeji (di), silure saq

très serrés dont on fait un condiment (buna) estiméll géantes et abondantes. le. ■. 5. 6. 7.

8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16.

I

beeso (o), pl. beecu (di), sorte de congre d’eau doul écaille, au petit museau allongé. I borabori ou bori (o), pl. boriiji (di), si petit qu’on fl pare à une plume. I bunaa (o), collectif, synonyme de yirgini, petits pi sous agglomérés employés dans la confection de Ci sauces. On pile ces petits poissons et on en fait des mérés qu’on nomme wowru bunaa, pl. bobi bunaa. S bujubuju (o), alevin — « bujubuju ko bibbe liddi’ l’alevin, c’est les petits de tous les poissons. 1 burubuttu (ngu), pl. burubutti (di) têtard de crapaud' grenouille. duddu (o), pl. duddûji (di), espèce de poisson, téü qui se gonfle et flotte alors à la dérive, le ventre en 1 enu ou mbaalu mbersu (ngu), pl. eni (di), tout petiî seau allongé, très estimé. faabru (ndu), pl. paabi (di), grenouille. fadduru ou meebru (ndu), pl. paddi (di). dit tongtongru (ndu), variété d’enu sans écaille. fecee haada (ou hoddanndu) o et ndu, suivant U pl. peceehaada (de), sans écaille, aux piquants redoutl gajjal (ngal), pl. gajje (de), de la famille de bala, de moindre, poisson chien des Bambara qui a des dents rentes. ganyngaaru (ndu), pl. ganngaadi (di), nom donné, i il est de grande taille au poisson dit hoddaandu — aussi par abréviation : ganyngao.

(1) les rares mollusques, batraciens et crustacés.

342

!

giccal (ngal), pl. gicce (de), se dit de tout petit poisson d'eau douce.

giccal anndoonde (o), pl. gicce anndoonde (de) — fretin. giccal bambariyal (ngal), pl. gicce bambariiye (de), fretin. giccal buukutal (ngal), pl. gicce buukutaaji (di), fretin. giccal caaralal (ngal), pl. gicce caarale (de), fretin. janndere (nde), pl. jannde (de), petit poisson peu apprécié, est appelé captif des poissons. heende (nde), pl. keede (de), tortue de terre, qui atteint d’assez grandes dimensions (à classer plutôt parmi les rep­ tiles). hoddaandu (ndu), pl. koddaadi (di), synonyme de feceehaada. hoddaandu (hool, o), pl. koddaadi booli (di), vive, petite et blanche, sans écaille dont les nageoires dorsales et pec­ torales sont garnies de piquants. hoddaandu luuba (o), pl. koddaadi — luubaaji (di), mi­ nuscule ; adulte, elle s’appelle sad re, sans écaille. hoddaandu, oondu (ndu), pl. koddaadi oondi (di), sadere à • petite tête. hoddaandu, safdu (ndu), pl. koddaadi cafdi (di) vive sans écaille, au ventre blanc. Hodoore (nde), pl. kodooje (de), toute coquille enroulée en spirale et au moins pointue cône, limbée, etc. Les cônes sont souvent portés comme gris-gris. D ’une protection qui n’intervient qu’au tout dernier moment, quand on avait perdu tout espoir, on dit : Ko nyawdogal hodoore « c’est un gris-gris cône ». hoonyoldu (ndu), pl. koonyolli, est désigné plus fréquem­ ment sous le nom de mbabba hoonyoldu, limaçon, limnée. humré (nde), pl. kume (de), petite tortue d’eau douce. Koto (o), pl. kotooji (di), coquille de limnée. Kummbakadalal (ngal), pl. Kummbakadale (de) variété de giccal, qui nage parfois sur le dos. liingu (ngu), pl. liddi (di), poisson ; liddi di = poisson (aliment). luntma (o), pl. lummaaji (di), silure qu’on appelle aussi à cause de ces noms : bona innde « qui a un vilain nom ». luuba (o), pl. luubaaji (di), synonyme de lumma. majje (o), pl. majjeeji (di), torpille, sans écaille. mbalku (ngu), pl. balki (di), sangsue, sans écaille. mbaalu mbersu (ngu), pl. baali bersi (di), synonyme de enu. mbersu (ngu), pl. bersi (di), tout suppeere peut être appelé mbersu.

40.

mbettoore (nde), pluriel mbettooje (de), variété ê

41. 42.

mbootu (ngu), pl. booti (di), silure, sans écaillé. mburbuttu (ngu), pl. burbutti (di), dit burubutl

43.

meebru (ndu), pl. meebi (di), synonyme de fadduru

44.

memeenyola (o), pl. memeenyolaaji (di), «pourri

adulte, c’est le rimmbeere. n° 9). tonru. 45. 46.

47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57.

58. 59. 60. 61.

capture », de mauvaise qualité. mogajano (o), pl. mogajanooji (di), variété de fadd munu (o), pl. munuuji (di), sorte de Djin auquel bue la forme humaine. On croit que les munuuji dans l’eau et que ceux du fleuve, les munuuji mal retirent aux basses eaux dans certains biefs profonds murkallal (ngal), pl. murkalle (de), sorte de lange fluviale que l’on prend avec le filet dit jawlol. ndaawa (ba), pl. dahi ou ndaawaaji (di), genre de t au daamol ou fanon prononcé, sorte de silure c’est le raafulde. ndanewu (ngu), pl. daneeji (di), quand il est jeune O1 suppeere ou finaare (pluriel pinaaje) du Macina. ngeello (o), ngeellooji (di), tout petit, espèce de mbet tête de gajjal ; tête tabou méprisée n’entre jamail l’alimentation. ngurlo (o), pl. ngurlooji (di), vive vulgaire, sans écaili njüt (o), pl. njütuuji (di), jaune ; variété de vive. oondu (o), pl. condi (di) ou conduji (di), peu convoit poddelbaaru (o, ngu), poddonbaaru (kon), peu COJ aussi. raafulde (nde), pl. daafule (de), espèce de silure qui, qu’il est de grandes dimensions se nomme ndaawa. | rimmbeere (nde), pl. dimbeeje (de),grand mberstj nombreux. I sadere (nde), pl. cade (de), se dit aussi luuba ou lumilj peu convoité d’où son nom de sadrere, sans écaille. | de silure — Quand une femme est accouchée on lut boire du bouillon fait avec ce silure et manger de sa j afin de faciliter l’évacuation du sang qui suit le placenj safdu (ndu), pl. cafeeji (di), ou cafdi (di), sans écaille.? sayndoogu (ngu), pluriel sayndooguuji (di), squale soie* seendu (ndu), pl. ceeli (di), dents de soie, dont la chd estimée au Fouta. | sele (o), pluriel seleeji (di) petit poisson d’eau douce? la nageoire dorsale est munie de piquants et qui peut i nir en grandissant lehoddaandu, sorte devive. ;

Seetafatalde (nde), pl. seetaaji patale et séta ou ceta patâla (de), raie dont il existe une variété fluviale dont la queue est munie d’un dard qui passe pour venimeux, d’où pro­ bablement son nom, Séta venant de Seytaan (diable) : Séta fatalde, le diable à grosse tête, large et plate. Cette raie passe pour sentir très fort; aussi quand des femmes se disputent est-il fréquent que l’une dise à l’autre : aan kaa seeta fatalde no gen gawoovo « to i, tu es une raie comme une épouse de pêcheur», les femmes de pêcheurs passant pour sentir fort le poisson. sidéré (nde), pl. eide (de), carpe — Quand les carpes sont petites elles forment des bancs de petits poissons que l’on pile après les avoir fait sécher et que l’on agglomère en boules dite eide buna, condiment utile dans la préparation de certaines sauces. sinkuru (ndu), pl. cinki (di), jeune fadduru sans écaille. suppeere (nde), pl. cuppeeje (de), variété de carpe au corps plus aplati, sorte de poisson blanc dit capitaine, lorsqu’il est d’assez petite taille. Plus grand, il s’appelle ndanewu ; et très grand woore. tabarikalla (ngal), pl. tabarikalle (de) ou tabarikalleyi, sorte langoustine fulviale dite également murkallal ; crevette. tontonru (ndu), pl. tontoni (di), a pour synonymes faddu­ ru et meebru (n° 13 et n° 43). toobal (ngal), pl. toobe (de), variété de silure, vit la moitié de l’année fourré dans la vase sèche, peu convoité. Woore (nde), pl. boe ou bohe (de), poisson dit capitaine, lorsqu’il est de grande taille. Wujo (ngo), pl. guje (de), pièce de la coquille d’un vivalve — le mollusque lui-même ; moule, huitre, etc. Yirgini (o), collectif — petits poissons séchés et agglomérés en boules qui servent à l’assaisonnement de la bouillie(myiiri).

PLANTES/PUDI OU LEDDE

ababo, (o, ko), pluriel abobaaji (di), feuillage d’ue

2. 3. 4.

6. 7.

8. 9.

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12. 13. 14.

de liseron, le deenerol-caamaaba ou deenerol pata deenerol). Est utilisé en médecine indigène dans W ment du ver de Guinée. — o — abbere (nde), pl. gabbe (de), graine céréalière. alali (ki), pl. alaliiji (di), arbuste. — d — aljannaawo (o), pl. aljannaaje (de), arbrisseau feuilles sont souvent employées en cuisine, les grain^j me succédané du café et les racines en médecine. —1 alluki (ki), pl. allude (de), acacia radiana, épineux I sant une gomme sucrée nommée tuutampoolel. — C.l baabuulo (o), pl. baabuulooje (de) ou baaduulo (o), baaduule (de), plante rampante, — C ■ baajol leydi « lanière d’écorce de terre » serpent. bakagni (ki), pl. bakagne (de), arbre dont l’écorceJ faire des remèdes vermifuges. — c — | baalboruwal (ngal), pl. baalboruuje (de), ingo fera d folia. — O — I baalikaatandiri (ndi), pl.baakikaatandire (de), plantj pante. : baalol (ngol), pl. baali (di), palmier nain dont les j servent à faire desnattes. — C — t, baalol (ngol), pl. baali (di), lanière d’écorce. — C —j baalol (ngol), pl. baali (di), synonyme de bal —C—

15. baamwaami (ki), ou bamambi (ki), baamwaame) (de). — C —

pl. bamamt j

aselepias gigantea (Barth) calotrapis procera (Ché Les tiges de cet arbuste sont quelquefois employé® faire du feu par frottement (fofde), — C — 16. baddi (ki), pl. badde (de), d, commiphora africanua valier) dans le bois duquel les Lawbé taillent les \ traire des Peuls. — d — \ 17. balamaaji (ki), balamaaje (de), toxique, arbuste fi —C— 346

I, bantineewi (ki),

|o.

io.

i.

12,

ii

É4,

bantineeje (de), fromager, kapokier ; fruit : bantineer (nde), pl. bantinaaje (de), — Son envelop­ pe renferme du duvet « Wiro bantineewi », qui, truituré avec des cendres (cekkiri) mouillées, puis séché, fait une sorte d’amadou (taamo) qui prend feu avec un briquet (taasannde). — O — bara (o), pl. ndürüri (ndi), herbe qui est un fourrage et dont les graines paggiri bara sont comestibles. — C — baramlefol (ngol), pl. baramlefi (di), ou baremlefol (ngol), pluriel beremlefî, et beremrefi, feuille. —C— barkeewi (ki), pl. barkeeje (de), arbre dont l’écorce est uti­ lisée en magie et dont le bois sert aux Lawbé à faire des ustensiles de ménage. — O — basibaralli (di) — plante presque rampante. -— C — belwelogel (ngel), pl. belwele (de), genre de camtaral, ta­ maris senegalensis. — O — besnoowi (ki), pl. besnooje (de), arbre fruitier. — O — bobori (ki), pl. bobore (de), arbre non épineux, au tronc lisse (sterculia setigera) poussant dans le haut pays (Dièri). Ses feuilles servent à faire une sauce mucilagineuse qu’on mange avec le couscous. — d — bokki (ki), pl. bowde et bokke (de), baobab (fruit : boore ; bokko (ngo) : écorce de baobab servant à faire de la corde. — d — synonyme de bowdi (ki), pl. bowde (de), baobab, adansoniadigitata —d— bootere (nde), pl. boote (de), herbe à sève laiteuse et à ra­ cines profondes qu’on ne peut que difficilement arracher et détruire ; si elle est courte, les animaux en sont très friands et s’y attardent volontiers. — O — boni (o), pl. boruuji (di), indigo. — C — bulbi (ki), bulbe (de), faux acacia, antiaris africana ; aca­ cia sortilis (chevalier). Son écorce, réduite en poudre, est utilisée en médecine indigène, pour purger les lépreux et guérir leurs plaies. — C — bumangal (ngal), pl. inusité, pollen. — C — bunnu (o), pl. buunnuuji (di), arbre épineux qui pousse sur les berges. — O — burbooki (ki), pl. burboode (de), plante rampante ou grim­ pante, aux fruits rouges sucrés, commune dans le haut pays (Dièri) et utilisée en médecine indigène. On en fait macérer dans de l’eau froide ; avec cette eau les guéris­ seurs de morsures de serpent lavent la tête et le corps de la personne mordue en même temps qu’ils récitent leurs in-

35. 36. 37. 38. 39. 40.

41. 42. 43. 44. 45.

46.

47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55.

348

cantations. Cette eau est employée de la même façons guérir un malade atteint de fièvre paludéenne. burgel celel (ngel), burgon ou burkon celon (kon) dont les épis moins gros rappellent ceux du bara. — buudol ou koral (ngol), pl. buudi (di), courge. — O caabsaabi ou jaabi (ki), pl. caabsaade (de), variété de bier moins sucré et plus gros que le jaabi. — O — caburli (ki), pl. caburle (de), genre de camtaral, poi au Dièri (baie, saburlere). — d — cammalal (ngal), pluriel cammalle (de), arbre mort et debout ou tombé ; branche sèche débarrassée de ses chettes épineuses. — C — camtaral (ngal) camtarle (de), nom collectif, singulier camtaral. Borreria verticillata — se dit aussi du fourré dans l les arbres morts et secs xse trouvent parmi les ai —O— capatoowi (ki), pl. capatooje (de), plante grimpante. caski (ki), pl. casde (de), acacia Faidherbia albida. celai (ngal), pl. cele (de), herbe géante, collectif. — C celbel (ngel), pl. celbe (de), herbe, pluriel cele, de a mutabilis. — d — celol (ngol), pl. celi — (celol est aussi le singulier de tige de l’épi (sammeere) du roseau dit semmbann — avec ses tiges que les Peuls font les disques de paille : et nyorde. — O — ceeri (ndi) et plus souvent gawri ceeri, graine simpli détachée de l’épi et débarrassée de la balle soit par pl nage dans un mortier (cokkaandi), soit par battage paandi) — synonyme pelemeri — C — ciluki (ki), pl. cilude (de), faux gommier. — d — cünel (ngel), pl. cünyion (kon). ou fumyere (nde), pl. pumye (de). dit sumaano-nimsa (o), pl. sumanooji nimsa (di). ou encore koppi geloodi (di), collectif, plante rampante nuelle. cinynyoowi (ki), pl. cinynyooje (de), variété de pâli dont les fruits se nomment cinynyooje, sing. cinynyoi (nde). Au Fouta Sénégalais, se dit du parkasonia. — O coksokal (ngal), pl. coksoke, clou de girofle. — O — commbi (ki), pl. commbe (de), roseau avec les tiges duqi on peut, en enlevant la moelle, faire des bobines (korwe conke). — C — cootaandi (ndi), pl. unisité, variété de petit mil à grain cultivé dans certaines parties de la vallée d’inon tion (Wâolo) après le retrait des eaux est aussi, mi

moins cultivé dans certaines parties du haut pays (Dièri) pendant la saison des pluies. — C — daccere (nde), pl. daccé (de), une boule de gomme.

—C— darabokki \ ki), pl. darabokke (de), adenium obalsum, ar­ buste, qui a l’apparence d’un très petit baobab et se cou­ vre de fleurs roses, après la saison des pluies. En en fai­ sant macérer dans l’eau on obtient un liquide très amer qui est un poison qu’on fait boire aux gens accusés de sorcellerie (sukunaabe) pour leur faire rendre les « coeurs » qu’ils sont censés avoir mangés. — d — i. Delhi (ki) ou mburri, pl. delbe (de), gardénia erubéseens staphet hochst — d — Demba ili ngalam (o), collectif — ricin. — c — demmel (ngel), variété de sorgho. — O — èi. deenerol (ngol), pl. deeneeri (di), toute plante rampante (nyebbé, pastèques) ; fruit dennde, pl. dene. — C — dengo (o, ko), collectif — herbe — d — dibribi (ki). «4. ou dibiribol (ngol) n pl. dibiribe (de), arbuste ligneux, sor­ te de roseau. — O — #5. dinndeeje (ki), pl. dinndeeje (de), fiais flabellifer. — O — düdere (nde), pl. düde (de), echinochlia pyramidalis. -

O



67. domalal (ngal), pl. domale (de), épi de petit mil long et gros : gombal domalal. — d — 68. dooftande (nde), pl dooftannde (de), partie d’un champ d’où les plantes en excédent ont été arrachées ou dont on a arraché les plantes pour les repiquer. — d — 69. dooftere (nde), pl. doofte (de), plantes arrachées endroit d’où on les a arrachées ; le fait d’arracher. — c — 70. dooki (ki), pl. dooje (de), arbre dont les feuilles sont em­ ployées en infusion contre la toux ; dooko : feuillage. —d— 71. dooli (ki), pl. doole (de), arbre dont les grains se nom­ ment doole. Ce sont de grosses graines et comme vernis­ sées dont on fait des colliers. On en fait aussi, en les râ­ pant, une sorte de pommade dont on s’enduit le visage quand on a des maux de tête. — O — 72. donal (ngal), pl. done (de), endroit dans la brousse où il y a de très hautes herbes, très serrées, et où les petits ani­ maux peuvent se cacher. — c — 73. duballeewi (ki), pl. duballeeje (de), ficus banyan. — o — 74. dubbi (ki), pl. dubbe (de), palmier ronier dit aussi ronier ou borasse ; éventail, fruits : dubbe, singulier : rubbere. — o —

349

75. duula (o), pl. dulaaji (di), quartier de la brousse fl tée par les animaux sauvages. — c — 76. dunndu (ndu), duni (de) dundi et dulli (di), fourre, le Wâlo. 77. on dit dulndu, pl. dune, mais partout le diminutif fait au pluriel dunon. — c — 78. duuki (ki), pl. duude (de) arbre du : Walo — o — 79. dumo (ngo) ou dumbo (ngo), balle de grains sauvages gir). — o — 80. duunu (ki), pl. duunubbe (de), arbre. — o — 81. eeri (ki), pl. eere (de), arbre dont les fruits se noi eede, singulier eedere. C’est le sclerocarya Birroea (i lier). Les jattes à cailler le lait sont faites de son —d— 82. enndu nyilwa (o, ba), pl. endi nytiwa (di), arbuste. 83. falayel (ngel), synonyme de baaduulo (voir n° 7), afl vermifuge. — d — 84. fedannde fowru (nde, ndu), pl. pedane pobbi (de, champignon. — d — 85. feela (o), pl. feelaaje (de), mil blanc. — c — 86. follere (nde), pl. polie (de), oseille. — d —

86. (bis) fukere (nde), pl. puke (de), herbe qui pousse dan champs de la vallée, dès le retrait des eaux. — O — 87. fuuyfayaaji (di) — petite plante qui ressemble à l’aub ne mais sans fruits comestibles — on utilise les feuilli cataplasmes pour réduire les enflures. — d — 87. (bis) gaano (o), pl. gaanaaji (di), courge particulièrement d produite par une variété de cucurbitacée dite buudo plante ou les feuilles. — o — 88. gangan (o), pl. collectif, herbe. — o — 89. ganki (ki), gannde (de), fromager. — o — 90. ganyanynji (ki), pl. ganyannje (de), mimosée, poussa bord de l’eau. — o — 91. garlabal (ngal), pl. garlabe (de), synonyme de gogorll (voir n° 101), grande liane qui peut recouvrir plusil arbres. — d — 92. gawdi (ki), pl. gawda (de), gommier, acacianilbtica adai ni. — O — 93. gawri (ndi), pl. gaweeje (de), mil, grain produit par les réales de diverses variétés dont le maïs. — C — 94. gaadi (di), pl. gaade (de), sorte de jonc. — O — 95. gaajol (ngol), pl. gaaji (di), brin de jonc canne de | dont on taille une extrémité en pointe et qui sert de ji lot. On en fait aussi des bobines korwe. 350

(lalleewi (ki), pl. galleeje (de), au Damga, et galloowi (ki), pl. galloodo (de), hyphène, palmier doum ou d’Egypte. —C— üclooki (ki), geloode (de), dit commbi (ki), petit arbre, les feuilles sont employées en infusion pour le rhume et les affections de la poitrine et aussi en médecine vétérinaire. Il donne un bois de chauffage et son écorce est très mince. Appelé baali nyaama au Damga parce que les moutons n'cn mangent pas les feuilles. Les racines sont utilisées en magie par les Peuls qui en font des amulettes qui font avoir beaucoup de vaches à leurs propriétaires et d’autres qui, mises à leurs chevilles des femmes leur font aimer leur intérieur et les y font entrer. — C — Gerte (de), singulier yertere (nde), arachide. — d — Gijili (ki), pluriel gigle (de) et gigili, pl. gigile (de), boscia sénégalensis (Chevalier). Les racines en infusion, les feuilles réduites en poudre et mélangées à du lait sont utilisées comme vermifuge et aussi contre certaines maladies véné­ riennes. Les baies comestibles après avoir subi un traite­ ment spécial qui leur enlève leur amertume. Ce sont des gigibe ou gigile. — C — Giyal gooti (ki), pl. giye (de), gymnosporia, montana (Chevalier), arbre qui doit son nom à ce que ses épines sont isolées les unes des autres. Son bois réduit en poudre sert à faire des potions contre les maux de ventre, et pour les chevaux un breuvage qui passe pour exciter leur appé­ tit. Les feuilles sont utilisées pour soigner les dents cariées. gogorlaawi (ki), pl. gogorlaaje (de) ou gorlabal (ngal), pl. gorlabe (de), arbuste grimpant, touffu et épineux. — C — gubbal (ngal), pl. gubbe (de), fourrage. — C — guddi (ki), pl. gude (de) variété de câpwier (...)

Hamout (o), pl. hamutaaji (di), gomme ou résine aromati­ que que produisent certains arbres, en particulier le baddi dont la gomme — résine est le bdellium ou myrrhe de Tombouctou (Chevalier). — d — Haacoonde (nde), pl. kaacoole (de), herbe qui pousse dans les terrains de culture de la vallée quand ils sont inondés ; elle monte avec la crue et fait des épis et des graines quand la crue est étale. On en récolte les graines (paggiri) en pirogue. Après le retrait des eaux elle se déssèche, rapi­ dement et est facile à enlever ; qu’on désherbe, on l’appel­ le alors njaawri. — O — Gummboode (de), gousses de tamarin — O — singulier wumboore. 351

107. gumgummeewi (ki) pl. gumgummeeje (de), planté feuilles et les tiges, pris en infusion, passent pouij des propriétés aphrodisiaques et, fermées dans un sont un remède contre les oreillons et les maux de Quand on arrache un pied de cette plante, on doit crifïer quelques grains de mil ou de riz qu’on laisSi ber là où elle poussait — d — 108. Guumi (ki), pl. guube (de) — câprier dont il y a 2 tés. — C — le guumi danewi, câprier blanc ou clai guumi balewi « câprier noir ou foncé », capparis don sa (Chevalier). Mises à macérer dans de l’eau, les passent pour donner un breuvage aphrodisiaque ; les| de ces câpriers se nomment potteguube. — C — 109. guutuuti (ki), pl. guutuute (de), acacia ataxantha. — 110. gooyol (ngol), pluriel gooyi (di), pied d’arachide ou ricot. 111. Hebbere (nde), pl. kebbe (de) — herbe aux épis in© des ; distichum cenchrus bilforus ou penoisetum, cr; — d— 112. hemmelde (nde), pl. kemmelle (de), tubercule comestil deux variétés de lotus à fleurs bleuâtres ou roses. — 113. hüsel (O), collectif — herbe vivace — d — 114. hoondere (nde), pl. koode (de), rône, fruit du rôiiief f qu’il n’est pas encore mûr et que l’amande est à l’étl crème liquide et légèrement sucrée — C — 115. hukkunde (nde), pl. kukkuude (de), herbe vivant da: marais, papyrus. — O — 116. jaabi (ki), pl. jaabe (de), jujubier, ziziphus mauritania de caabsaabi. 117. jaalummbeewi (ki), pl. Jaalummbeeje (de), tout arbre! longues épines — longue épine en général — C — 118. jabbi (ki), pl. jabbe (de), tamarinier. 119. jadabi (ki), pl. jadabe (de), arbuste à latex poussant le Dièri ou le haut pays. Les racines et les feuilles utilisées en décoction contre les maux de ventre. Les gl les en boiraient le latex. 120. jaccere (nde), pl. jacce (de) ou 121. nyippere (nde), pl. nyippe herbe qui pousse habituelle] au Wâlo après le retrait des eaux. L 122. jalammbaani (ki), jalambe (de), ébène dalbergia melah Ion dyospysos myspiliformis (chevalier), arbre dont fruits sont comestibles et se nomment : duumbere pl. ( nubbe. Réduits en poudre, les feuilles servent à faire médicament contre les maux de ventre — C — 123. jalinere (nde), pl. jalineereeje (de), vit dans les ml —O— 352

Jaljalki (ki), jaljalli (di), vit dans les marais, le plus sou­ vent — O —

jallungol (ngol), pl. jalludi (di), germe, première pointe qui sort d’une graine, petite plante sortant de terre. — C —

jammi (ki), pl. jabbe (de), tamarinier dont la gousse est yammere (pluriel jabbe) ou Wummboore (pluriel Gummbooje). Jayooro (ndo), pluriel jayoojo (do), citrouille — abondant surtout ou Oualo — désigne aussi bien la plante que son fruit. jemmbaako (ko), pl. jemmbaade (de), herbe dont le haut des tiges a été coupé — C — jubarde (nde), pl. jurbarde ou jubarle (de), jardin — C — Kaaneewi (ki), pi. kaaneeje (de), arbuste rare, sans épine - d— Kafafi (ki), pl. kafafe (de), plante (variété de hibiscus) que la médecine indigène utilise en infusions contre la Cystite. Kalaace (de), au pluriel dont le singulier est halasere (nde), haricots verts, gousses vertes de haricots qu’on mange avant maturité cuites ou crues — C — Kamanjawo (ngo), pl. kamanjawooje (de), épis de gros mil, dit sammere lorsqu’il n’est encore mûr que dans sa partie supérieure — O — Kanjal (ngal), pl. kanje (de), gombo-hibisous evenlentus — plante dont les fruits sont très mucilagineux. — C — Kardadol (ngal), pl. kardaadi (di) sorte de liane qu’on uti­ lise pour faire des liens — C — Kebbe (de), singulier hebbre (nde) — (voire hebbre) dont l’enveloppe garnie de crochets se fixe à ce qu’elle touche. Par extension graminée qui produit ces graines — (Pennisetum distichum de Barth), cenchous echinatus de Cheva­ lier — d — Keeleeli (ki), pl. keeleele (de), pousse au bord de l’eau, arbrisseau fréquent dont le bois sert à faire des manches d’outils — O — Kekki (ki), pl. keeke (de), pousse au bord de l’eau sans épine — O — Keekeewi (ki), pl. keekeewe (de), arbrisseau sans épine, vit au bord de l’eau. — O — Kelli (ki), pl. kelle (de), arbuste (grewi tricolor) dont il y a 2 variétés, le Kelli gori (Kelli mâle) dont le bois- est lourd et ne flotte pas dans l’eau et le Kelli dewi (Kelli femelle) dont le bois est léger et flotte (du wolof kelle (de), fruits, baies du Kel). Les kelle sont de petites baies sucrées qu’on suce — singulier hellere — d — 353

142. Kelloori (ndi), variété de petit mil teinturier. Le gri pas comestible — la tige est sucrée et se vend mâchée. Avec les feuilles qui enveloppent la tigeune teinture rouge qu’emploient les cordonniers dre leurs cuirs. 143. Kewereewi (ki), pl. kewe (de), espèce de bambou 144. Kewi (ki), pl. kewe (de), bambou exygenanthera —C— 145. Kode bamdi (de), singulier inusité — centauria séné] —d— 146. Kode fowru (de), variété de Kode bamdi — d — 147. Kohi (ki), pl. kohe (de), arbre non épineux vit — d— 148. Kojoli (ki), pl. kojole (de), mytragine inermis, ni neux, arbre du Dièri. Kojoli (ki), pl. kojole (de), sorte mimosa — AnQ| leiscarpus — en décoction le feuillage donne une jaune — séchées et réduites en poudre afin de pou' mélangées aux aliments, les fleurs sont employées en cine vétérinaire pour soins aux chevaux — C — 149. Kondere (nde), pl. konde (de), endroit dont les arbl été abattus par le feu. — C — 150. Koppi geloodi (di), plante annuelle, synonyme

—G— 151. Koral (ngal) ou Korol (ngol), pl. kore (de) synon; buudol (voir buudi), plante produisant des calebassi nommant deenerol kore — C — 152. Koroyel (ngel), pl. koroyon (kon), plante dont les sont utilisées en médecine indigène pour les yeux — 153. Koocal (ngal), pl. kooce (de), branchage abattu, ment épineux qui entre dans la confection des

■■7 — C — 154. Kudol (ngol), pl kudi (di), brin, herbe, réseau dérivé; 155. hudo (ko), pl. hudooji et kudooli (di), herbe et pal diverses espèces ou provenances (au Baguirmi : fudo). 156. Kufol (ngol), pl. kufi (di), feuille de la spathe des i

maïs.

;i

157. Laaci dawangel (ngel), pl. inusité aristida mutabilis ■*> be spéciale au Dièri synonyme de cellol — d — | 158. laalo (ko), pl. laalooje (de), entredans la préparatii couscous, dont il y a 3 sortes : 1 1 — laalo bokki provenant de feuilles de baobab — di 2 — dane, blanc — c — 1 3— baali-foncé— C — f 159. lawnyannde (nde), pluriel lawnyande (de),épineux dà bois comme celui en provenance des cimetières est 1 354

de tout usage domestique, y compris le chauffage. Son usage est source de querelles sans fin Chlorisprieurü ou eombretum aculeatum de A. Chevalier — C — I.iige (nge), pl. liyeeji (di) — Cotonnier — tout comme i'aljannaawo et l’indigotier, il appelle l’abandon. Il est re­ commandé de ne pas le cultiver dans une concession —C— Maamaawi (ki), pl. maamaaje (de), grand arbre, fût

—c—

;-

maaro (ko), pl. maarooje (di), riz. maaro beeli (ko), pl. maarooji beeli (di) riz sauvage -O —

maaro-fowru

(ko),

pl.

inusité,

espèce

de

champignon

—d —

rnakka — fowru (o, ndu), pl. makkaji fowru (di) plante hypogée, aristida stripoïdes — C —

mbago (ko), pl. mbagooji (di), gros mil de piètre valeur —O—

mbaamto

(ko),

pl.

mbaamtooje

(de)

variété d’herbe ; mbaanandiri (ndi), collectif ; pl. inusité — algue à la sur­ face des eaux stagnantes — C — mbayeeri (ndi), pas de pluriel — variété de mil hâtif que l’on sème de bonne heure de façon à avoir du grain aussi­ tôt que possible. — d — mbuunuun (o), pl. inusité, herbe poussant au bord des marigots et dans les endroits humides et que les animaux ne mangent pas. — C — meenyeeli (ki) pl. meenyeela (de) petit arbre dont les baies sont comestibles et ressemblent à du raisin — C — monon ou monoore (ko ou nde) pl. monooje (de) épi de gros mil en cours de maturité — O — mor (o), pl. morooji et moruuji), et mor gabbal (ngal), pl. mor gabbe, épi de maïs qui a peu de grains — C — mumru (ndu), pl. mumi (di), épi de petit mil ou mil chan­ delle lorsque le grain est à l’état dit mongo , un peu avant maturité complète, état dans lequel il se détache le plus fa­ cilement avec les doigts après qu’on ait un peu chauffé l’épi. murtooki (ki). ou muretooki (ki), pluriel murteode (de), Dalanites aegyptiaca — C — —C—

naare (nde), pl. inusité — roseau aquatique (mimoso) dont les gousses renferment une graine comestible — G — naareewi (ki), pl. naareeje (de) — mimosa dont les graines

renferment une forme comestible — c’est le parki sa — C — 179. !

1

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!

l’écorce est employée à faire des cordes, le Banhiniilf cens de a. Chevalier — C — % 180. nammaral (ngal), pi. nammare et nammarooje, endr poussent beaucoup de nommaade ou nammaare. aussi dans le même sens : 181. namammaral (ngal), pi. namammare (de) — C — 182, nammari (ki), pl. nammaare (de), synonyme de nan — C— 183. dans l’alimentation et la thérapeutique indigène con ver de Guinée — C — 184. nayko (ko), pl. naykooje (de), feuillage, feuilles du — C— 185. que graines de nénuphar ou lotus et, par extensifi plante elle-même. Les graines de deux variétés : nd ngordi (mâle) ou ceddiri (nègre), graines nories d’un à fleurs blanches, et ndaayri ndewri (femelle) cajj (maure), graines rouges d’un lotus à fleurs bleues. Ui variété à fleurs roses, donne une sorte de fève non aussi ndaayri. Graines e t . fèves sont comestibles. Ces tes produisent des tubercules comestibles : hemmeld| tabbere. 186. ndane (o), voir laalo n° 158 — C — sans pluriel. 187. ndürüri (ndi), variété de bar a — C — 188. ndiyamiri (di), pl. inusité — petit mil — d — 189. de grains — d 190. riz, d’éleusine, de tout ce qui est qualifié de pag — C— 191.

192. ngaado (o), pl. ngaadooji (di), sorte d’oignon sauvif d’une plante qui pousse en terrain sablonneux — les ga les le mangent malgré leur amertume — d — 193. 194. njaawri (ndi), collectif — pluriel inusité, pousse au Quj dans les mares — O — 1 195. de maïs — c — 196. d— ri 356

i naalde (nde), pl. naale (de), sorte de pastèque à graines comestibles. , nyaalnyaale (de), collectif, herbe — O — , mballa (o), pl. mballaaji (di), champ cultivé pendant la saison des pluies sur un terrain de la vallée que la crue n’atteint pas. On cultive sur ces terrains du maïs et du sorgho feelàa — O — , mbinytaan (o), variété de Sorgho — O — ), nyamako et nyomoko (O et ko) — petit piment rouge très employé pour épicer les mets, pl. nyamakooji, nyomokooji (d i)-C , nguufi (di), pl. guufi (di), synonyme de nguupu (ngu), pl. guupi (di), enveloppe d’un grain dans l’épi — balle — C — . nyamakol et nyomokol (ngol), plante du même nom. On dit plus souvent lekki nyamako, dont le pluriel est ledde nyamako (de) — C — . rtyebedaay (o), pl. nyabedaayeeje (de), neverdie — C — , nyewnyewo (ko), collectif, haricots, arthiochnemum glacum

-c —

, nyippere (nde), synonyme de jaccere — plante à crochets très difficile à arracher, pousse au Ouâlo — O — , nyoomre (nde) pl. nyoome (de), herbes sèches dans la brousse qui peut servir de fourrage. Bergia suffruticosa - C— , paggiri (ndi), pl. inusité, fonio, panicum lactum, par ex­ tension tout grain sauvage qui est produit de cueillette et non de culture. Cependant on n’appelle ainsi ni l’éleusine, ni le riz sauvage ni les grains de nénuphar ou ndaayri —C— . pakanyi (ki), pl. pakanye (de), synonyme de 0, kardadi (di), pl. kardade (de), plante ligneuse, peut avanta­ geusement remplacer les fibres d’écorce — C — 1, pantoowi (ki), pl. pantooje (de), plante grimpante produi­ sant des gousses renfermant de grosses graines rouges, pantooje, qui passent pour avoir des vertus magiques et qu’on porte quelquefois comme gris-gris. Fantoore (nde), pl. pantooje (de), graine du pantoowi plante d’importation récente. |2. pataas (o), pl. pataaseeje (de) patate — O — synonyme de j3. faataato (o), pl. faataatuuji (di) — O — |4. pattuki (ki), pluriel pettude (de), verek — d — (5. pelemiri (ndi), invariable, synonyme de 16. ceeri (ndi), invariable aussi, grains de céréales qui, après l’abattage, n’ont pas encore subi de transformation — mil à l’état de nature — C —

217.

218. 219. 220. 221. 222.

223. 224. 225. 226.

227. 228. 229. 230. 231. 232. 233.

234. 235. 236.

237.

358

puudi baangel (ngel), pl. inusité, henné, le catapli

feuilles que Ton applique pour teindre et par exten plante elle-même ou ses feuilles — d — ranynyeere (nde), pl. dayyee (de), touffe d’herbe — saanyo, pl. inusité, ou saanyoori, pl. inusité, pénicillaire — d — samme (o), sorgho comporte les variétés suivantes deeri ou gros mil rouge et ndaneeri ou gros mil —O— sammeere (nde), pl. cammeeje (de), épi de sorgho —1 selewlewo (ko, o), pl. inusité herbe — d — semmbaan (o), pl. semmbaanuuji (di), herbe qui bon fourrage pour les chevaux, entre souvent dans I fection des toitures. Vetiveria nigritana — O — siwko (ko), pl. siwkooji (di), entre dans la confectii nattes grossières « les secco », stores. süwre (nde), pl. cübe (de), pousse le long des rivièr zon, herbe aux racines parfumées (ugguude) qui for] bases eaux au pied des berges et dans le lit du fleiiî petites prairies du même nom que recherchent les ani; simmé (o), pl. de simmeeji (di), synonyme de tankoro (ko, o), pl. tankorooje (de), tabac — O — sodo (o), pl. soddoje (de) synonyme de sodorko (ko), pl. sodorkooji (di), autre nom de si baann — O — sopoyuru (ndu), pl. copoyyi (di), arbuste, arbrisseau, j arbre ne dépassant pas la taille d’une personne — C sumaani nimsa (o), pl. sumaanooji nimsa (di) ou sumaano (o), pluriel sumaanooji (di), tout jeune ei koppi geloodi « genou des chameaux » ; en cours de loppement ; furnyere, vieux, jauni sumaani nimsa, dans la teinture ; rampant — d — sutu (o), pl. suttuji (di), touffe de petites plantes, de p arbustes, sutu baad boruuji « touffe de sosies de l’ind tier. suuna (o), son pluriel les « anus » ou suunaaji entre da: catégorie des interdits linguistiques. taade (nde), pl. t a a d e — roseau qui pousse le pied l’eau surtout sur les palé (terrains inondés en bordure fleuve). Cette herbe produit un épi (sammeere) ressembl à celui du riz et passe pour très envahissant — elle est très bon fourrage — O — tabbere (nde), pl. tabbe (de), tubercule comestible ndaayri, lotus ou nénuphar ; celui de la variété à fie blanches est un peu âpre ; celui de la variété à fie

f.

1.

0. I.

52. 153.

ÏS4.

bleuâtres ou roses est doux. Les premiers appelés tabbé nudaade et les seconds tabbe dime ou nobles — O — (ukabere (nde), pl. takabe (de), amande des baies du murtooki ou balanites egyptiaca — biddotakabere, pl. bibbe tukabe, sorte de poupée que font les Lawbé avec ces mnandes — au figuré enfant laid de tournure massive C— î'ukatuubi (ki), pl. takatuube (de), autre nom de guumi baiewi, sorte de câprier, parce que l’on en a mâché des leuilles sans les avaler, de sorte qu’elles collent à la bou­ che, si l’on boit (tuubaade), l’eau paraît douce — C — Talli (ki), pl. talle (de), quinquiliba — on fait avec ses feuilles une infusion à propriétés diurétiques. takampoolel (ngel), takampoolon (kon), feuilles tendres et sucrées du guumi — C —tamaroowi (ki), pl. tamarooje (de), dattier — C — tankoro (voir simme), — O — tinkere (nde), pl. tinke (de) épi de sorgho en forme de boule, parce que les branchettes en sont serrées les unes contre les autres. Townaawi (ki), pl. townaaje (de) — se dit de toute plante qui pousse en parasite sur une autre — C — tuppere (de), tuppe (de) concombre sauvage dont les fruits ont des propriétés médicinales ; les feuilles sont employées en cuisine et les cendres riches en potasse font du cekkiri estimé des teinturières. ugguude (de), singulier peu employé : uggundere (nde), rhi­ zomes d’une sorte d’herbe nommée süwre. Ces rhizomes, qui durcissent en se desséchant sont aromatiques et emplo­ yés pour bourrer les coussins en cuir ; on les brûle égalemenmt comme de l’encens — O — uulo (ko) collectif, pl. inusité, variété de nayko — O — Waalwaalnde (nde), pl. rare, herbe rampante à ventouses qui s’enfoncent dans le sol au fur et à mesure du dévelop­ pement ; apprécié des chevaux — d — Wasalde (nde), pl. basalle (de), oignon — d — Waykala (o), pl. waykala ji (di), petit champ cultivé dans la vallée où l’on fait pousser des légumes — O — Wulnde (nde), pl. gulle (de), nœud d’une tige où s’insèrent les feuilles partie d’une tige comprise entre deux nœuds qui se suivent — articulation du doigt, phalange — C — Wuuduru (ndu), pl. buudi (di), autre nom de buudol. W u u h u u n d e (nde), pl inusité, graminée paraissant être du petit mil dégénéré qui pousse surtout dans les emplace­ ments d’anciens villages et d’anciennes cultures. 359

255. 256. 257. 258. 259. 260.

Wummboore (nde), pl. gummboode (de), gummbC gummboode, gousse du tamarinier. Wuutufere (nde), pl. guutufeeje (de), équivalent de — C— Yegem (O), pl. yegemeeje (de), se développe sur tel tières ; variété de jujubier — fruits : jaabe goroode bes de serpents) délicieux — G — Yertere (nde), pl. gerte (de), arachide. Yiyaa buudi (ndi) ou basibaralli (di), pl. inusité contre les abcès. yiwi (ki), pl. yibbe (de), ficus — O — additif

261. cannji (di) et cinde (de), singulier cannjal (ngal), fru certains arbres (barkeewi, ciluki etc) dont les graine tent quand ils sont secs et qu’on les secoue. On les ces fruits, leur cendre est rouge et sert à faire du qui entre dans l’industrie teinturière. — O — 262. cootaandi (ndi), ou mil à chandelle cultivé en péric décrue dans les cuvettes — O — 263. foddere (nde), pl. podde (de) graine de cucurbitacée fait avec les graines (podde) des pastèques cultivées dime), on fabrique une huile, l’huile de beref des employé à la fabrication du savon. On les mange g f | comme des arachides. On les met aussi en farine dagfl bouillie (nyüri) ou dont on fait des nyebbe) ou du fe ge de haricots (haako nyebbe) — C — 264. foddaandu (ndu), pl. poddaali (di), fruit encore vert d'J cucurbitacée ; fig. très jeune enfant. Diminutif : poy pl. poyyalon (kon). 265. fottere (nde), pl. potte (de), baies de certains arbres ki, gijill guumi, meenyelli) — C — 266. haawre (nde), kawe (de), endroit où poussent en abond ce les baobabs (1).1

(1) Bibliographie : Oumar BA, Du nom au Fouta Toro, B. Ifan, t. XXIX 4-1977 ; Vocabulaire de base — introduction à Vétude du Poular du Fouta J galais (B. Ifan, t. XXX, n° 1968) ; Le franc-parler toucouleur, B. Ifan, t. XX, H* 1968 ; Faune et flore du Fouta Tôro (Clad, Université Dakar, 1968) ; PeUj ment peut de la subdivision de MBoût (Notes africaines, Ifan, n° 24) ; Peuti Diolof (id. n° 29). GADEN, Dictionnaire peul-français, proverbes et maximes peuls et tout leurs, 1931 ; Le poular (dialecte peul du Fouta sénégalais, 1914). LABOURET, La langue des Peuls ou Foulbé (Ifan, Dakar, 1952). DE LAVERGNE DE TRESSAN, Inventaire linguistique de VA.-O. F. du go (Ifan, Dakar, 1953). 360

U S INTERJECTIONS EN MILIEU PEUL DU FOUTA TORO

Certaines interjections sont très courantes en milieu rural au lu Toro. On distingue les interjections dites d’apprivoisement («si interjections d’éviction. Le fait de les confondre, même in«eiemment, selon les croyances populaires, peut entraîner des îooties, sinon une chaîne de catastrophes dont les moindres I de l’invasion de criquets aux hivernages déficitaires jalonnés foudres en passant par la recrudescence des fauves déprédar s . D’où la nécessité de les connaître sans risque de méprise surtout de respecter les interdits qui en découlent. Le fait de urir aux cris spécifiques à tel animal au lieu et place de tels 1res, en un mot le moindre écart, attirent inévitablement, assut les connaisseurs, la dépossession. Ainsi en matière d’antidolinon de porte-bonheur, est-il conseillé de réciter le plus soupossible certains textes archaïques, dont celui-ci :

,

Saalaali Mohammaat Waalaali Mohammaat Bismilaahi jamjam mhure

« Burmi banndam'en ■|,

Wuuga buri pooli Burmi banndam’en



Gujuba buri baali



Burmi banndam'en

|,

Caasaatu buri pucci

% Burmi banndam'en |*

Guelluwaar buri tagoore

Paix sur Mohamed Paix aussi sur les siens D’entrée, paix doublement dorée Je l’emporte sur mes pro­ ches Et la reine tourterelle sur les pigeons Je l’emporte sur mes pro­ ches Et la brebis de choix sur les ovins Je l’emporte sur mes pro­ ches Comme le cheval de race sur les équidés Je l’emporte sur mes pro­ ches Et le prince sur le peuple

12.

Burmi banndam ’en

13. 14.

Lamdarn burinyameeje Burmi banndam’en

15.

Kane buri jamde bodeeje

16. 17.

Kaalis buri jom de bodeeje Miin woni A li Jula

18.

Niuliimi ndanyni

19.

Njulanaami, ndanyni

20. 21. 22.

Ndanymi Muuse kese Kellel dow jeeri Mbaggu manngu wuuri e inndam

23. 24. 25.

Kerrejimaani Kereejimaani Rowane kom i bi laamdo

26. 27. 28.

H ikka komi janomo laamdo Kaalmi bonngol Laati moyyol

29.

Kaalmi moyyol

30.

Buri njuumiri welde « * *

Je l’emporte sur m_ ches Et le sel sur toute la Je l’emporte sur m ches Et l’or sur les métau deux Et l’argent sur/aussi/1 C’est moi Ali le nég J ’ai négocié/si/j ’en gagnant L’on a négocié poUfj ét j ’en sors gagnant J ’en sors promu Le svelte kelli du haut Le grand tam-tam sé rit de mon nom L’astucieux L’archi-astucieux L’an dernier j ’étais : chef Cette année jeune sotrt J ’ai émis le mauvais Mais qui a été/par tre/très apprécié J ’ai émis cette fois 1$ leur propos Et il surclasse le ml douceur.

1

Voici quelques-unes de ces interjections ou locutions intl tives. Notons par définition qu’une interjection, général^ brève, se réduit souvent à une syllabe (ex. ay !) et une loctjj interjective, une réunion de mots (ex. ur jeey yela !). L’inté! tion c’est parfois un ordre, un avertissement, un appel. ( précisément le cas de celles qui suivent par ordre alphabétiqu 1. 2. 3. 4. 362

Araa ! ou araar ! cri pour éloigner les oiseaux. Ari ! cri pour éloigner les ânes. Ayyaa ! cri pour chasser les pigeons ou les tourterelles, Ca ! interjection pour appeler les chèvres.

Caa wolel ! cri pour éloigner les perruches. ! interjection pour augmenter l’allure d’un bœuf. Deelaa ! cri pour chasser les étourneaux métalliques quand" Coo

ils viennent piller un champ de mil.

Guum ! interjection (maure) pour faire lever le chameau baraqué ou couché.

Hayee ! interjection pour appeler les chevaux ou les cha­ meaux.

Mus ! interjection servant à exciter un chien contre quel­ qu’un ou quelque chose. En disant hus ! on projette l’in­ dex tendu vers la personne ou la chose contre laquelle on excite son chien. huy ! cri pour éloigner les oiseaux. Huy ! cri pour éloigner les fauves, notamment la nuit. Is ! interjection pour faire lever un bœuf ou une chèvre couchés. Jeri ! cri pour éloigner les chats. Jey ! cri pour éloigner les corbeaux surtout quand ils vien­ nent piller un champ de mil ou de nyebbe. Syn. oroo ! et

araa !

Kes ! cri pour éloigner les poulets. Kis ! cri pour éloigner les poulets. Kor ! interjection pour faire venir les ânes, pour les faire tenir tranquilles.

Kus ! cri pour éloigner les phacochères des champs. Kus ! interjection pour éloigner la volaille. Kuy ! cri pour appeler et faire venir à soi les volailles et les autruches.

Muus ! interjection pour faire venir les chats. Ndik ! cri pour éloigner les bœufs. Oroo jey ! cri pour chasser les corbeaux d’un champ de mil arrivé à maturité ou d’un nammbu (champ de nyebbe). Syn. araa ! ou araa jey ! Oroy ! cri pour appeler les moutons. Poolaa ! interjection pour éloigner les tourterelles d’un champ de mil arrivé à maturité. Pow ! cri pour éloigner les hyènes. Tek ! cri pour éloigner ou faire marcher les chèvres. Tek ! cri pour éloigner ou faire avancer les bœufs. Tik ! interjection pour éloigner les bœufs et les chèvres. Tuay ! cri pour appeler les bœufs ou les apprivoiser. On dit aussi tuway ! Tuk ! cri pour éloigner les bovins : interjection par laquel­ le on interrompt quelqu’un avec qui on est familier. Uri ! interjection pour éloigner les chevaux ou les mou­ tons, et même les ânes. 363

34. 35. 36. 37. 38.

Uri jeey yela ! syn. poolaa ! Wah ! synonyme de hayee ! Wus / synonyme de hus ! Ya ! cri pour éloigner un chien. Yama ! cri pour éloigner plusieurs chiens.

ISLAM

GLOSSAIRE DES MOTS ÉTRANG PASSÉS EN POULÂR DU FOÛTA T

Cette étude fait suite à celle parue dans le B u lle tin de l'I série B, tome XXXV, n° 2 : Glossaire des mots mandé pasi Poulâr du Foûta Tôro, dont l’introduction, Fhistorique transcription restent valables ici. Le Poulâr du Foûta Tôro afait des emprunts non seulemo Mandé mais aussi aux communautés wolofo-serer d’une d’autre part au monde islamo-arabe, sans oublier la colonii européenne. Ne serait-il pas vain de tenter de jouer à l’autap Il convient de faire mention, à l’intérieur même dudit P Tôro, de ces villages entièrement ou partiellement wolofs, parler comme les Canadiens francophones. A. D é p a rte m e n t de P o d ô r : 6. Loûr; 1. Gâyé; 2. Nyanga Nguéndâr ; 7. Ndiâyène ; 8. Thillouki ; 3. Podor ; 9. Louggué Sebbé. Nyanga Edi ; 5. Nyanga Ndioum; B. D a n s le D é p a rte m e n t de M a ta n t : 1. Liw ; 3. Thiârène. 2. Sèdo Sebbe;1 1. A b a d a (arabe), adverbe en parlant du passé = jamais. 2. A b a d a n (arabe), synonyme d'a b a d a , employé surtout par lettrés. 366

(o), pluriel a â d a a ji (d i) (arabe), coutume, usage. (o), pluriel â d o o ji (d i) (arabe), personne, quelqu’un. A d u n a (o), pluriel a d u n a a ji (d i) (arabe), monde, çe monde, ce bas monde. A fa r (o), pluriel a fa re e jd a (do) (arabe), trace. A g u y a a jo (o), pluriel a g u y a a b e (bo) (arabe), griot, maure. A la a (arabe), particule négative, non. A la m a a n (o), a la m a a n u u ji (d i) (français), à l’amende, amende, impôt. A la m a ri (mandé), A l la m a r i = que Dieu nous garde. Danse de guerre qui sedansait autrefois la veille des combats. Le guerrier qui pénétrait dans le cercle énumérait, tout en dansant, les promesses qu’il prenait l’engagement d’ac­ complir ; griots et mâboubé chantaient sa généalogie, ses hauts faits et ceux des ancêtres ; ils chantaient aussi des chants de guerre dits K o n û m p a a ji. Le guerrier qui netenait pas ses promesses n’était pas admis à danser Y a la m a ri avant de s’être réhabilité par des actes de bravoure. A lam B e (6e), singulier g a la m b o (soninké), habitants du pays de Galam. A la rb a (o), pluriel a la r b a a ji (d i) (arabe), mercredi. A la a sa ra a ou a lla a s a r a a (o), pluriel a la s s a r a a ji ou a lla s a r a a ji (di) (arabe), l’açra (entre trois et cinq heures après midi). A lb a r k a (arabe), formule de remerciements. C’est aussi une formule polie de refus. A lh a jji (o) (arabe), pèlerin, titre donné àceux qui ont accompli le pèlerinage àla Mecque. A lh a a li (o) (arabe), manière d’être, situation. Fig. se dit par décence des organes sexuels. 17. A let (o), pluriel a le ta a ji (d i) (arabe), dimanche. A lfa (o), pluriel a lf a a ji (d i) (arabe a lfa a h im u ), titre donné aux lettrés qui ont étudié les commentaires du Coran. A lf a jir i (o), pluriel a lf a jir a a ji (arabe), aube, aurore. 1». A lja n n a (ô), pluriel a lja n n a a ji (d ï) (arabe), paradis. A lju m a (o), pluriel a lju m m a a ji (d i) (arabe), vendredi. A lk a b eere (nde), pluriel a lk a b e e je (de) (arabe), étrier. a:t. A lk a m iis a (o), pluriel a lk a m is a a ji (d i) (arabe), jeudi. A lk u la l (ngal), pluriel a lk u le (arabe), lettre de l’alphabet, caractère. 3f*. A lla (o) (arabe), Dieu. A U u w a l (ngal), pluriel a llu u ja (d o ) (arabe), planchette sur laquelle écrivent les marabouts et leurs élèves. I, A a d a 4, A âdé

}ii.

IH .

367

c/27., A \m a a m i (o) (arabe), pluriel a lm a m ee b e (de), l’imâm 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41.

42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 368

gieux qu’ont porté les souverains du Fouta Séii le triomphe du parti Tôrôdo sur les Dényan! exerçaient le pouvoir depuis Koli. Les souverain Foûta Djalon et du Boundou ont également port A lm u u d o (o), pluriel a lm u ô ô e (6e) (arabe), adepte^ suivant l’enseignement d’un maître. A ls U a m a a g a l (ngal) (arabe), l’Islam. A ltin é (o), pl. a ltin a a ji (d ï) (arabe), lundi. '| A lu s e n (be) (arabe), la famille du Prophète. A l y a ti im u (o), pluriel a ly a tim a a ô e (6e) (arabe), orp père. A m i i n (arabe), ainsi soit-il. A m i i r u (o), pluriel a m ir a a ji (d ï) (arabe), émir, c parmi les lettrés). J A n n a b iijo ou A n n é b iijo (o) (arabe), le Prophète Mohamet. A n n é b i (o), pluriel a n n a b a a 6 e (6e) (arabe), Prophète ;; tisé ; a n n a b iijo (lé Prophète). A n n i y a (o) (arabe), pluriel a n n iy a a ji (d i), intention, | résolution. A n n ô r a (o), pluriel a n n o r â ji (arabe), lumière; au se yé so — rayonnement du visage ; a n n ô ra n ju u lu nement de la physionomie dû à la piété. On dit ç a n n ô re n â n g u é : la lumière du soleil. A n w â r u (o), pluriel a n w â r û ji , lumière — n’est emp par les lettrés. A a r a b é (o), pluriel â ra b ê 6 é (6e) (arabe), fig. noble j; suzerain. Entre dfen^irâÆé (parents à franc-pîiè famille, les enfants des frères sont les « Arabes »; des sœurs. De même, entre (fendirâÆé de clans, les d’un des deux clans sont les « Arabes » de ceux de; A r â r â y (o), pluriel a r a r â y û ji (d ï) (arabe), drapeau. A r s ik é , a rsu k e , a rsu k u (o) (arabe), profit inattendu qui la grâce de Dieu. A r w a n (arabe), avant. A s a k a l (ngal), pluriel a sa k ê je (de) (arabe), dîme coraniq A s a m â n (o), pluriel a s a m â n û ji (d ï) (arabe), ciel. A s a w é r é (arabe), samedi au Foûta Djalon. A s e t (o) (arabe), pluriel a s e ta a ji a s é to û ji (d ï), samedi,;,? A s k o (ngo) (arabe), pluriel a s k ô ji (d i )* généalogie. A s r i (o) (arabe), l’açr, entre trois et cinq heures, aprèsfl

,

(o) (arabe), pluriel â y ê j ï ( d \ ) y Verset du Coran. Fig. solution magique que préparént Certains marabouts; un talisman ayant été écrit sur une planchette d’écolier (. L a n k a r a (o), pl. la n k a ra a je (de) (français), encre. 4U6. L a a re (o), pl. laareede {6e) (hassania), ami. 407. L a rm e t (o), pl. la r m e tâ ji {d ï) (français Y h erm itté) sorte d’herminette. 408. L a s li (o), pl. la s l îji {d ï) (arabe), origine. 400. L a so (o), pl. la s ô ji {dï) (français), chaux. 410. L a y d e (serer la y ), parler. 411. Layxya (o), pl. l a y y â ji {d ï) (arabe), victime que l’on sacrifie : jû ld e la y y a « fête des sacrifices ». 412. L ek k o n (o) (français), école, pl. le k k a lu u ji {d i ). 410. L e m p e et lem p ee re (o, et nde) (mandé) (voir page précédente), pl. lim p é te a ji {de), longue pièce ou bande d’étoffe que les petites filles portant une devant, une derrière, retenue autour des reins par une ficelle, jusqu’à leur nubilité. 414. L e e m u n n a (o) (arabe), citron, condiment, fruit. 415. L ü g e (o), pl. liy e e ji {de) (serer lit : lig it) , cotonnier, champ planté de cotonniers. 416. L ig g e y (o), pl. lig g e y â ji {d ï) (wolof), travail. 417. L iin g u (ngu), pl. l i d d i { d ï) (serer lip ) , poisson; liddi (ndi), poisson (aliment). 418. L im d e , compter (serer lim ). 419. L im o y (arabe), lemmuma, lekki lemunaa == citronnier. 420. L iïtd e (wolof), jouer d’un instrument à vent. 421. L o y a a d e (français), regarder avec une longue vue, avec une lunette ou des lunettes. 422. M a c ib u ô e {d e ), sing. m a a b o (o), tisserand saltimbanque (de Mallé, c’est-à-dire du Mali) (mandé). 423. M a d a m g a s p â r (français), Madagascar. 424. M a a fé (de), pl. n u îfeeji {dï) (mandé), sauce mucilagineuse à base de feuilles en poudre. 387

î’Ig

0

425. M a a g é (o), pl. m a a g e e ji (die) (wolof), chapeau coniqùçï vannerie, bordé de cuir, de fabrication indigène. 426. M a g g a l (o),pl. m a g g e (de) (wolof), fête religieuse annuélli la Secte religieuse des Mourides commémorant le rét d’exil de Cheikh Bamba. 427. M a h d iy y o u ou M a a d iy o u (o) (arabe), Messie. 428. M a k k a (arabe), la Mecque, gawri Makka = grains de Mecque ou le maïs (au Damga Makkâri) (ndi). 429. M a le y k a (o), pl. m a la y k a a ji (dï) (arabe), ange, pl. mal kuuji (di). 430. M a a lu (ngu et o) (arabe), biens, richesse. 431. M a a m (o) (wolof), grand-père, grand-mère. 432. M a n n d ild e (wolof), s’enivrer. 433. M a n m a n (o), orgueil, prétention, effronterie, toupet (wolfl narhabâ (arabe), pl. m a n m a a n u u ji (dï). 434. M â r im ille (arabe), formule de bienvenue plus énergique c bisimilla. 435. M a r k u d e (français), marquer. 436. M a a r o (Ko) (soninké), pl. m a a ro o ji (dï). 437. M a s n a et m a a n a (o), pl. m a a n a a ji (d'i) (arabe), significa|tiç sens. 1 438. M a s d e (arabe), voyeller un texte. 439. M a s la h a = (o), pl. m a s lh â ji (dï) (arabe), transaction ; ç rangement à l’amiable ; conciliation. 440. M a s lu d e (arabe), mettre d’accord. 441. M a ta (o), pl. m a ta a ji (di) (arabe), mesure de capacité valaï vingt moudd. 442. M a te (adverbe) (arabe), qui seplace en tête de la propositiq avec le sens de quand ? 443. M b a b b a (ba), pl. b am rfi (di) (wolof), âne, pou. 444. M b a jjo u (o), pl. m b a ju u ji (di) (wolof), couverture. 445. M b e d d a (o), pl. m b e d d a a ji (dï) (wolof), rue. 446. M e d fa (o), pl. m e d u fa a ji (di) (arabe), fusil. 447. M e lfa (o), pl. m e lfa a ji (di) (arabe), vêtement enveloppant d femme. 448. M e n k e ld e (nde), pl. m e n k e llé (de) (arabe), gros, unité de poid pour l’or. 449. M e r d in d e (français), importuner, embêter. 450. M e s a la l (ngal), pl. m esellé (arabe), aiguille. La nuit on n’ap pelle pas l’aiguille mesalal cela porte malheur ; on l’appell battirgal. 451. M e tâ d e (français), mesurer, en mçtres. 388

52. M e ttâ d e (serer : m et), lécher. 63. M e itu d e (wolof : m e ti), faire de la peine, fâcher, chagriner. 54. M ecek k e (de) (arabe), ciseaux. é&5, M ia a d u (o), terme, délai, échéance. 456. M is îd a (o, ka), pl. m is id d a a ji (d ï) (arabe), mosquée. 457. M is k în o (o), pl. m is k in b é et m is k in è b e (de) (arabe), pauvre, qui n’a absolument rien. Personne humble, effacée. 458. M o lu (ngu), pl. m o li (di), poulain, pouliche ; épis de maïs en formation, jeune fruit decucurbitacée (serer et wolof : m o l). 459. M o r (arabe), interjection exprimant du mépris. 48. T u g u lla (o), pl. tu g u llâ ji (^i) (zénâga), mesure de capacité pour le grain valant 1/2 nifga, soit 1/8 de moudd. Üf>9. T u m a r a n k é , tu m a ra n k â jo (o), pl. tu m a ra n k ô d ê (6e) (so­ ninké), étranger. 000. T u u m d e (arabe), soupçonner. 001. U n d e (serer : un), piler. 002. U su r u (o) (arabe), dîme religieuse. 003. W a a ju (o), pl. w â jû ji ( d i) (arabe), avertissement, sermon, prédication, exhortation à faire le bien et éviter le mal. 004. W a g g u la (o), pl. w a g g u lâ ji (d \) (arabe), confrontation au sujet de propos, entre celui qui les arapportés et celui qui est accusé de les avoir tenus. 005. W a k a n d e (nde), pl. b a k a n d e (de) (wolof), coffre, malle. 900. W a k a sv a l (ngal), pl. w a k â ji ( d i) (mandé), eoullin de kolas. 007. W a k iilu (o), pl. w a k ilee ô e (6e) (arabe), garant, caution délé­ gué, gérant, fondé de pouvoirs. 008. W a k tu (o), w a k tû ji ( d i) (arabe), heure, moment : temps qui s’écoule d’un moment remarquable du jour au moment suivant. 1)1)9. W a liy y u (o) et w a liy â jo (o), pl. w a liy â 6 é (6e) (arabe), saint. (>70. W a lla (arabe), conjonction ou. 071. W a llifa a d e (arabe), composer un ouvrage, un poème, une pièce de vers, etc. (>72. W â m d e , couler, suivre sa pente (wolof et serer :w a n ia , inon­ dation). 073. W a n a (ka), pl. w a n iîji ( d i) (soninké), gaine, fourreau. (>74. W a a n y (o), pl. w â g n û ji (d*i) (wolof), cuisine. 075. W a sa ld e (nde), pl. b a sa lle (de) (arabe), oignon. 076. W a sa a d e (mandé), se vanter en soulignant ce que l’on croit avoir ou avoir fait de mieux que les autres. Se faire valoir. 077. W a sd ô lb é (6e) (sing. baasdoolo et b a a y d o o lé ), le simple sujet, taillable et corvéable à merci (wolof : b â d o lo ). 078. W a s iy d (o), pl. w a s iy â ji (dï) (arabe), recommandation, enpar­ ticulier d’un mourant, conseil, testament. 079. W a y u (o), pl. w a y iîji (dfi) (français), voyou. 080. U’eccude (wolof), faire de la monnaie, échanger contre de la monnaie. W e cc it (o), monnaie d'une pièce, d'un billet. 081. W ild e (nde), pl. bile (de), piège, tout engin servant à prendre des animaux. Cercle en baguettes (lôci) que l’on place en haut du toit (tiba) d'une case ronde quand on a fini d'y placer les rouleaux de paille (biri), afin de les fixer. Des lanières d’écorce (juri) y sont attachées a intervalles égaux 399

et descendant le long du toit pour être liées dans le bà aux bois qui en font la charpente. Sorte de couffe serva de transport de poisson (serer : w ild e e g n é ). 682. W i i r (o), pl. w î r û j i (d i) (wolof), voile d’un bateau. 683. W ir d u (o ou ndu), pl. w ir d û ji (d ï) (arabe), ouerd. 684. W o y li (arabe), serencontre dans les expressions yaa wolÿf « O malheur ! », quand on est surpris par un événemer malheureux (arabe). 685. W o li (o), pl. w o lîji (d ï) (mandé), jeu des 12 cases que tous Noirs de l’Ouest africain jouent d’après les mêmes règle^j waddé woli «faire le woli » = jouer au woli; leggal wo «jeu de woli taillé dans un morceau de bois ». 686. W o llu h a a (arabe), vers 9 heures du matin, l’heure du sacr! fice le jour de la Tâske ou Tabaski, pl. w o llu h a a ji (d ï).} 687. W o rjk i (ki), pl. w o tjk iiji (d ï) (soninké), sorte de principe vit; qu’ont tous les êtres vivants ; vie ; ina jogi wonki : cel; ade la vie, c’est un être vivant ; habde ewonki mum —gf battre avec savie, être àl’agonie, sedébattre dans les deij nières convulsions. Énergie, courage = Kaaru ko joril wonkii, un tel est un homme énergique, courageux, résolue 688. W ô r n g a l (ngal), pl. w o r n g a lu u ji (rfu) (wolof), dévidoir. Es employé soit à dévider un écheveau pour en pelotonner U fil ou en charger des bobines ; soit à préparer la chaîm (waggude) avec le fil de 4 bobines (korwe) tournant autou: des pointes. 689. Y a a (arabe), participe servant à l’invocation : ô Dieu! 690. Y a a f u y a (arabe), pl. y a a f u y a a ji (d ï) (arabe), pardon, amnistié^ 691. Y a a k a a r é (nd), pl. j a a k a a ji (d ï) (wolof), espoir, espérance. ^ 692. Y a m ir d e (arabe), ordonner, prescrire. 693. Y a a y , y a a y ir a d ô (o), pl. y a a y ir a a ô e (6e) (wolof), au Tôro, mere. 694. Y o o y d e (wolof), languir, dépérir, impuissance sexuelle. BIBLIOGRAPHIE

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401

GLOSSAIRE DES MOTS MANDÉ PASSÉS EN POULÂR(1)2DU FOÛTA TÔRO(

Au Foûta Tôro, comme partout ailleurs on ne peut comprend une institution, une langue qu’à la lumière de l’histoire et de I géographie. Notre Foûta Tôro, alias Foûta sénégalais, s’étend de Dagan (métropole desWâlo-Wâlo ouWolof) àl’Ouest dela ville de Bake domaine des Soninké àl’Est, sur une longueur d’environ 500 k A cheval sur le Sénégal, p o u llo p h o n e et de surcroît entièremeri islamisé, ce pays appartient à la fois aux républiques sœurs de 1 Mauritanie et du Sénégal, tributaires de cemême fleuve Sénégal l’une au Nord, l’autre au Sud. De long en large, l’on y rencontre les mêmes méthodes culturales, le même cheptel, le même artisanat, les mêmes habitations ceinturées de haie*. La vie pulsatile soumise au caprice d’un même climat, subit le va-et-viént saison­ nier entre la vallée (au le Wâlo), et le haut pays connu sous le nom de D ié r i. Çà et là sur ces deux rives, ce sont les mêmes communauté familiales ou villageoises. Le poulâr, dialecte peul (H. G , P o u lâ r ), est partout compris. Vis-à-vis les provinces portent* d’Ouest en Est, ou vice versa, les mêmes noms : Tôro Réwo et Tôro Worgo ; Lâw Réwo et Lâw Worgo ; Yirlâbé Hebbiyâbé Réwo et Yirlâbo Hebbiyâbé Worgo ; Bôsséya Réwo et Bôsséya Worgo, etc. aden

(1) Titre emprunté à F. D. S isso k o . (2) Communications au Congres d’Études Manding : Londres, 1972. 402

Deux dualités marquent ce terroir : a) la campagne agricole du Diéri et celle du Wâlo. Donc sur le plan économique (d’où cesobriquet : arme àdeux coups, entendez deux labours dans Tannée) ; b) Y Islam et quelques survivances des pratiques païennes coha­ bitant en parfaite intelligence. On ne saurait opérer l’approche du Foûta sénégalais en faisant table rase des emprunts du Poulâr au groupe mandé. Il convient de faire mention dans ce cas, à l’intérieur même dudit Foûta, outre la diaspora de Mauritanie (villages de Wompou, Toulel, Diowol et Kaédi) d’Est en Ouest la présence des Soninké dans le D ép a rtem e n t de M â ta m (Sénégal) à : 1. Dembakâni ; 2. Hâdabéré ; 3. Wèrma ; 4. Boki Lâdji ; 5. Lôbâli ; 6. Wâwndé ; 7. Goûmal. Les suivants sont des villages mixtes où les Soninké d’origine malienne cohabitent avec les Toucouleurs : 8. Ogo ; 9. Hamadi Iiounâré ; 10. Fora ; 11. Sôringo ; * 12. Nabbadji ; 13. Mbôloyel ; 14. Boki Diawé. Tandis que dans celui de Pôdor, nous aurons des îlots de : 1. Golléré ; 2. Madîna Ndiâthbé ; 3. Diâra ; Il convient de noter qu’àl’Est, le G a d ia g a et le G u id im a k a sont des provinces soninké. D’un mot, appartenant au groupe mandé. Autant avouer quel’autarcie, mêmesur leplan linguistique notam­ 403

ment en ces temps d’interdépendance est impensable, pour në dire mortelle. A

p e r ç u

h is t o r iq u e

.

Nos traditionnistes reconnaissent que : 1) Les Manna originaires de Diâra, donc des Diakité du Mi ayant étendu leur suzeraineté sur le Foûta, parlaient mandingujj Leur «roi Var Diâbi, mort en 1040, serait le premier islamisatetfj du Tekrour occidental. ÿ 2) L 'in v a s io n d es T o n d io n g (serviteurs de l’Empire mandingüjg sesitue aux environs de 1300. Ces Tondiong, c’est-à-dire des Sér< mélangés aux Dia Ogo, avec l’appui des Mandingues, contr huèrent au renversement des Diakité de Diâra au profit des Diâil wara. C’est précisément à l’époque des Tondiong que furent introduits les titres d’origine mandingue (F a r b a , notamment) el que fut fondé l’Empire du Diolof. | 3) Du Hodh, au xvesiècle, arrivent les : | Lâm Termes (1400-1450) avec une troupe composée de Peuls^ S o n in k é et M a n d in g u e s . Ils mirent fin à la domination des Ton^ diong. Les mêmes historiens d’ajouter : Les Dényanké (1548-1776), qui ont réalisé l’unité politique du pays, tirent leur origine du M â li où la prédominance du groupe linguistique mandé était indéniable. A cette nouvelle intrusion, sinon colonisation, nous devrons les noms de séniorité : S a tig u i (déformation de Silatigui, chef d’expédition), K a m a lin k o u (prince héritier), etc... Le dernier endate, le mouvement d’El Hadj Oumarlui-même, et de ses partisans, a participé aussi à l’enrichissement du Poulâr par les emprunts au Mandé. T

r a n s c r ip t io n

.

Le système de transcription utilisé est celui qui aété retenu par les experts réunis à Bamako du 28 février au 5 mars 1966. Cet alphabet est devenu officiel au Niger et au Mali et même depuis deux ans au Sénégal, avec quelques retouches. A lp h a b e t : abÆcd^efghijklm mb n n à f j ng ny nj n o p r stu wy y . 404

Inventaire des sons représentés :

1.

CONSONNES

Occlusives sourdes . . . Occlusive? sonores... Occlusives glottalisées ou laryngalisées. . .. Occlusives prénasali­ sées........................... Constrictives sourdes. Constrictives nasales.. Occlusives latérales... Occlusives vibrantes.. Constrictives semivoyelles . . . . . . . . . . .

2.

PALA­

DENTALES

P b

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V

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1

TALES

c ...... j

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-

h

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VOYELLES

i e

u o a

ii ee

uu oo aa

Note : Cet alphabet permet d’utiliser les lettres majuscules pour noter l’initiale d’une phrase, conformément à l’usage tradi­ tionnel de l’alphabet latin. A défaut de lettres crossées majus­ cules : CB 'D T, les glottalisées àl’initiale ont éténotéespar lalettre majuscule ordinaire avec un point souscrit : BD. Suffixes de cla sses

Langue àclasses, lepeul compte au moins une trentaine de suf­ fixes de classes ou démonstratifs, plus nombreux au singulier qu’aupluriel. Cesdémonstratifs sont placés entreparenthèses après l’emprunt suivi (entre parenthèses aussi) de l’origine (soninké ou mandingue). 1. Â la m a r i (mandingue) Alla mari : que Dieu nous garde — danse de guerre qui se dansait autrefois la veille des com­ bats. Le guerrier qui pénétrait dans le cercle énumérait, tout en dansant, les promesses qu’il prenait l’engagement d’accomplir ; griots et mâbouté chantaient sa généalogie, seshauts faits et ceux de ses ancêtres : ils chantaient aussi

des chants de guerre dits Kontimpâdji. Le guerrier qu|fl tenait pas ses promesses n’était plus admis à danser l’ijfl mari avant de s’être réhabilité par des actes de bravo|fl 2. A la m ô e (6 e), singulier galambo (soninké), habitants du ÿ S Ê de Galam; par extension, Sarakhollé, soninké. ;Jfl 3. B a a , emphatisé : Baabaho, pluriel BaabaaÆe (6 e), patronyfM peul équivalent deD ia k ité des Malinké. :|fl 4. B a k a (o), pluriel Bakaaji (d i), (soninké), adjectif = bleuclIM 5. B a n tin e e w i (ki), pluriel bantineeje (de) (mandingue), fromH ger, variété de bombax. C’est le bantineeki au Macina et|fl bantini des Wolof du Sénégal. il 6. B a ta (o), pluriel bataaji (d i) (soninké), petit sac, pochette, cdM lette, compartiment del’estomac des ruminants. JM 7. B a tu (ô ), pluriel batuuji ( de mémoire. Il n’est pas rare de rencontrer parmi eux des en­ fants de dix ans qui récitent le Livre Saint. Ce serait du truisme de dire que les Chorfa sont musulmans. Leurs savants dont la réputation a depuis bien longtemps fran­ chi les frontières du Département sont assurément : — Arbi Ould Yamâni des Ahel Yamâni Chérif ; — El Housseyni Ould Ethman des Ahel Hâchim ; — Ja’far Ould Moulây (recensé parmi les Ahel Hâchim, mais originaire des Chorfa de Néma, l re région de la République Isla­ 416

mique de Mauritanie) est le fils du célèbre Cheikh sa’d Boùh Ould Moulây. Les Chorfa ne fournissent aucun effort pour assimiler les dialectes indigènes, excepté le hassania (4), Au contraire, lès noirs, pour mériter le bonheur éternel, croient devoir déployer le meilleur d’eux-mêmes pour comprendre tant s’en faut les deside­ rata de leurs seigneurs. Du reste, seule la fraction Moulây Ould Abdallah semble faire cas de la présence de ses voisins peuls. Aussi grâce à cette aménité, la confiance règne-t-elle entre eux.

Face à la nouvelle mutation A l’inverse des Peuls qui perçoivent mal la nécessité de ren­ seignement du français, les Chorfa ont, grâce à leur insistance auprès des autorités, trois écoles. Bien fréquentées, les écoles di­ tes des Ahel Hâchim, des Ahel Moulây Chérif et des Ahel Ja’far qui fonctionnent à souhait, ne donnent lieu à aucune ob­ servation. Déjà, ces Chorfa qui redoutent la vie marginale ou en remar­ que, selon une expression courante, dans les tribus en voie de sédentarisation, fournissent petit à petit des cadres à la Maurita­ nie en marche. Mentionnons pour mémoire qu’ils ont un greffier, un juge conciliateur, un officier et un mécanicien à la Direction de la MICUMA (5) Akjoujt. Au Collège de Kaédi à 125 km de Mboût, les Chorfa comp­ tent cinq enfants qui donnent entière satisfaction. L’atavisme, qui trouve sa justification chez ces seminomades, est incurable. A côté de leurs maisons en pisé sinon en « dur » ; ces Chorfa préfèrent vivre sous la tente. Cependant, ils s’habituent tous à l’usage des lampe-tempête et des torches électriques. Les lits métalliques comme les matelas en éponge, sans compter les postes récepteurs et les magnétophones, se voient partout, parfois à des centaines de lieues de Mboût. Autre contraste : les montures traditionnelles, chameaux, che­ vaux, ne sont pas encore entièrement abandonnées. La culture attelée, de même que les véhicules automobiles ou les charrettes n’y occupent pas encore la place qu’ils méritent. Aussi le portage traditionnel se maintient-il. Le servage y persiste encore. Certaines familles possèdent des serviteurs exclusivement de race noire. La culture et l’élevage sont leurs principales occupations. Ces serviteurs (pour recourir (4) Le parler des Maures. Un dialecte dérivé de l’arabe. (5) Mines de cuivre de Mauritanie.

à un euphémisme), afin de s’affranchir, trouvent refuge soit $|| M’Boût généralement chez les chevillards, soit dans les escalesrj du fleuve, s’ils ne poussent pas plus loin à l’étranger. La plui-jj part de leurs maîtres, pour prévenir ces fuites, les affranchissent^ en les dotant parfois simultanément de quelques têtes de b é ta il et d’un lopin de terre. Une telle liberté octroyée ne rompt pas'J entièrement le cordon ayant fait presque place à la « consangui-ÿ nité ». Sur un pied d’égalité, cette conjugaison d’efforts ou plu*", tôt une telle solidarité, crée une fraternité généreuse et

Conclusion

v.

I Le dernier recensement de M ’Boût (1970) fait état de 7 950J Chorfa sur une population globale de 21 200 habitants. | Ces 7 950 âmes se répartissent comme suit : | a) le village de mboût Chorfa : 1300 (6). . i b) le village de Kow Chorfa : 350. c) les Chorfa nomades dits blancs de Ndjâdjibiné Chorfa . 6 300. Tous, y compris leurs serviteurs noirs, parlent hassania. Comme chacun le sait, ces koraïchistes, qui ne semblent guè-, re avoir la nostalgie de l’Arabie, jouissent d’une réputation de musulmans exemplaires, sans cependant tourner le dos au monde J en perpétuelle mutation. C’est là un exemple bénéfique. »

(6) Chef lieu du « Basseya d’alors ». 418

TROIS POEMES POULAR Alfa 1 Tout d’Allah Alfa a appris y compris l’exégèse coranique. Au musulman de prier pour le salut à l’image d’Alfa (1). 1. C’est un millier parmi les docteurs Plus ouvert il donne en cadeau des vaches laitières il donne çà et là des vaches sans reproche sans interruption l’hivernage comme en période de sécheresse extrême. 2. En fait de Zekât (2) il dénombre un millier. Certes c’est un maître en fait de religion il supporte l’importunité de la jeunesse 3. il ne colère pas il ne s’impatiente jamais d’écart de pour lui patience l’entente sustente

pas langage passe avant ruse la coexistence.

4. Propriétaire de greniers bondés à lui des épis du Dièri et du Oualo chaque hivernage retrouve la récolte de l’hivernage précédent, toujours ! A ses écuries ce ne sont que des étalons à lui ne font défaut ni lait ni céréales 5. Bravo ! à lui tout un quartier d’affranchis propriétaire de moutons propriétaires de vaches priseur d’eau abluante. (1) Docteur en droit coranique. (2) Après prélèvement de la dîme.

6. Consommateur du consommable respectueux des prescriptions divines qui rarement se trompe gloire à toi ! le constant, père de Tafsiiru. 7. Elhâj ! Devant qui plus d’un s’est prosterné en ta faveur la Mecque a témoigné avant ton saint voyage ton ombre, constamment collée à la kaaba tout chevalier d’Allah tel Alfa gagnera le Paradis. 8. Quiconque prie comme Alfa espérera. Miséricorde sera pour les respectueux de la zekât comme Alfa en cette vie et en l’autre il espérera Alfa, c’est lui l’ouvert.

Vendredi (Jour d ’A llah p a r excellence)

L e s 2 r a k a ’a d e la p r iè r e d e v e n d re d i à elles se u le s va len t m ie u x q u e V en sem b le d es g én u fle x io n s d e la sem a in e. C ’e s t le j o u r d e s retro u va illes.

Vendredi parmi les jours c’est la tabaski comparée aux autres festivités c’est l’aigrette immaculée au milieu des oiseaux c’est une vache laitière suitée comparée aux chiots c’est une maison à étage à côté d’un poulailler c’est le temple de la Mecque à côté d’un campement d’esclaves maures c’est l’autruche à côté d’une poule c’est un paquebot à côté d’une pirogue navette c’est le soleil surpassant toutes les lampes c’est le baobab surpassant en ombre le buisson camtaral c’est l’étalon surpassant la rosse c’est l’autorail surpassant le vélo c’est enfin le Général de Gaulle et les autres présidents. 420

L e paradis

1. Le Paradis est agréable Mais difficile (à obtenir) le Paradis est agréable à l’audition ne tentons pas d’aller voir l’inconnu y domine car ceux qui s’en sont allés tous ne sont pas revenus. Qu’on l’obtienne, qu’on le manque, tout cela c’est après la mort. 2. Aussi, nul au lever du jour, ne dit : Aujourd’hui qu’on m’admette au paradis. 3. Le combattant de Dieu est sûr du Paradis.

TABLE DES MATIERES

En guise de préface Introduction___. . .

PEULS ET PEUL Des sites historiques au Brakna (Mauritanie), Des sites historiques au Tagant (Mauritanie).

22 26

LE FRANC-PARLER TOUCOULEUR Le franc-parler toucouleur................... ..................... ................ Traitement de la lèpre chez les Toucouleurs.. ___ . .

30 79 .■■S

PEULS Notice sur les Peuls du Tôro (Sénégal et Mauritanie)............... Les Peuls Bouméyâbé et Rangâgé (Sénégal et Mauritanie) . . . Du peuplement peut de la subdivision de Mbout (Mauritanie) Les Peuls du Djolof (Sénégal) ....................................................... Les Peuls du Diolof au XIXe siècle.................................. ..............

82 88 107 114 118

MARIAGE Interdits pour le mariage toucouleur. La polygamie en pays toucouleur.. 422

140 142

DU NOM AU FOÛTA-TÔRO Du nom au F oûta-T ôro.. ............. ........... . . . . . . .........................

162

LINGUISTIQUE D e là terminologie géographique poAlar. . . . . . .......... ............. » L’expression du temps en Poûlar et en Hassâniyya___ ______

204 249

LES LANGUES AFRICAINES AU SÉNÉGAL Interdits linguistiques....................................................................... Alphabet p e u l.................................................................................. ..

275 276

FAUNE ET FLORE DU FOÛTA-TÔRO Interdits linguistiques.......................................... ................ ............. Alphabet p e u l......................................................................... . . . . . Note liminaire........................................................ Muumo Alla dits neemoraaji anim aux........................................ Reptiles : Laadoje, batraciens etm ollusques.......................... Insectes/N goototon................................................................... .. Oiseaux/Ndiwri ou c o l l i ...........................................................

318 319 321 322 330 333 336

POISSONS LIDDI P oissons/L iddi...................................... ............................. Plantes/Pudi ou L ed d e................................................... ........ . . Les inteijections en milieu peul du Foûta-Tôro___ _____ • •

342 346 361

Plusieurs des chapitres d e ce livre so n t d ’a b o rd paru s sou s fo rm e d ’articles ou d e n otes dans le Bulletin d e l ’I.F .A .N . (Institut Fondamental d’Afrique Noire), B .P . 206, D akar, Séné­ gal. 423

ISLAM Glossaire des mots étrangers passés en Poûlar du Foûta-Tôro Glossaire des mots mandé passés en Poûlar du Foûta-Tôro .. Les Chorfa de Mbout ont une longue tradition de piété . . . Trois poèmes poûlar.__ _ * . . . . . . . . . ----------- -------. .. -------

424

366 402 413 419

EDITIONS L’HARMATTAN

A frique et Océan indien Roland Pichon, L e dram e rhodésien, Résurgence d e Z im b a b w e. Sylvain Urfer, Socialism e e t E glise en Tanzanie. Robert Archer, M adagascar depu is 1972, L a M arche d ’une révolution. Patrick Mérand, L a vie qu otidienne en A friq u e noire à p a rtir de là lit­ térature africaine d ’expression française. Samora M achel, L e p rocessu s d e la révolution dém ocratiqu e po p u la ire au M ozam biq u e. C ollectif, P alestin e e t L iban, p rom esses e t m ensonges d e l ’O ccident (Prix M ahoud Hamchari, 1977). Cléophas Kamitatu-M assam ba, Zaïre : le p o u v o ir à la p o r té e du p e u - p ie . Barry Cohen et Howard Schissel, L ’A friq u e australe, d e K issin ger à Carter. ■ H ervé Derriennic, Fam ines e t dom in ation en A friq u e : p a ysa n s e t éle­ veurs du Sahel sou s le jo u g . J.-C l. Andréini et M .L. Lambert, L a Guinée-Bissau d ’A m ilc a r C abrai à la reconstruction nationale. Gérard Meyer, D evin ettes bam bara. J.M . Ducroz et M .C . Charles, L exiqu e songay-français.

A ntilles, Réunion C ollectif, L a traite silencieuse, les ém igrés des D .O .M . A lain Lorraine, Tienbo le rein e t beaux visages cafrines sou s la lam pe (Prix des M ascareignes, 1976). D any Bébel-Gisler et Laënnec H urbon, C ultures e t p o u v o ir dans la Ca­ raïbe. M ichel Robert, L a Réunion, co m b a ts p o u r l ’autonom ie. C ollectif, D jibou ti, A n tilles, Guyane, M ayotte, T ahiti... E ncore la Fran­ ce coloniale. D any Bébel-Gisler, L e créole, fo r c e jugulée. A xel Gauvin, D éfen se d e la langue réunionnaise : du créole o pprim é au créole libéré. A nne Cheynet, L es m uselés (roman réunionnais). Joseph P olius, M artinique d eb o u t (poésie antillaise). Germain Saint-Ruf, L ’épo p ée D elgres, la G uadeloupe so u s la R évolu tion française. 425

Quatre-vents Charles Foubert, P o rtu g a l 1974-75, les années d e Vespoir, M. Rocard, A .-P . Lentin, G. Arroyo, L es dom in ation s socio-politiqu es dans te m onde. C olette Humbert, Conscientisation. M ichel Séguier, C ritiqu e institutionnelle et créativité collective. C ollectif, D es fe m m e s im m igrées parlent. Pierre Erny, L 'enseignem ent dans les p a y s pauvres, m odèles e t p ro p o si­ tions. Miche C lévenot, L'alm anach des h om m es sans nom (parution 15 no­ vembre 1977). René Bureau, P éril blanc, p ro p o s d'un ethn ologu e su r l'O ccident.

Christianisme ail présent M ichel Clévenot, L e contre-évangile d'A n atole. R. Ageneau et D . Pryen, A p rès la mission, christianism e e t espoirs d e li­ bération. R. Davezies, P. Cantier, J.-M . Trillard, Echanges e t dialogue ou ta m o rt du clerc. Cercle Jean X X III, Jean et Colette Guichard, L itu rgie e t lu tte d es classes. Marcel Henriet, L e ra p p o rt et l'A ssem blée œ cum én iqu e d e N airobi. Charles Condamines, C hili : L 'E glise catholique, 1958-1976, C o m p licité ou résistance ? Georges Crespy, Textes rassem blés en hom m age. C ollectif, Théologie du Tiers M onde, du con form ism e à l'indépendance, (le colloque de Dar-es-Salaam et ses prolongem ents).

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