L'aube: Entretien avec un maître soufi
 9791090682061

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HAZRAT SHAH MAGHSOUD SADEGH ANGHA Maître Soufi de la Voie Oveyssi

L'AUBE Entretien avec un Maitre Soufi

MTO SHAHMAGHSOUDI PUBLICATIONS FRANCE

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L'AUBE Entretien avec un Maitre huh

Hazrat Shah Maghsoud Sadegh ANGHA Maître soufi de la Voie Oveyssi

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Article original publié en japonais, puis traduit en persan. Texte français traduit du persan

par l’équipe de traduction de M.T.O. Shahmaghsoudi®.

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Hazrat Shah Maghsoud Sadegh ANGHA Maître soufi de la Voie Oveyssi

L'AUBE Cntratien avec Wr Maitre Juge Deuxième édition Copyright 2014 Maktab Tarighat Oveyssi Shahmaghsoudi ® (M.T.O.)

École de Soufisme Islamique Www.mto.ore

«

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faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (loi du 11 mars 1957, alinéa premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. La loi du 11 mars 1957 n'autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de Particle 41, que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, d’une part, et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but

d'exemple et d'illustration.

Cet ouvrage est également disponible sous forme de livre audio.

Illustration de couverture : peinture de Bahman Borojéni MTO SHAHMAGHSOUDI PUBLICATIONS FRANCE 70 rue Pascal 92000 NANTERRE

ISBN : 979-10-90682-07-8 Dépôt légal : Février 2014

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

par le Dr. Yoshimichi Maeda APERÇU HISTORIQUE SUR LA VOIE OVEYSSI

13

par le Dr. Yoshimichi Maeda SYNTHÈSE DES RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA AUX QUESTIONS DU Dr. MAEDA

À PROPOS

DE M.T.O.

GÉNÉALOGIE DERNIÈRES

SHAHMAGHSOUDI®

DES MAÎTRES PUBLICATIONS

DE LA VOIE EN FRANÇAIS

OVEYSSI

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INTRODUCTION par le Dr. Yoshimichi Maeda

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Depuis les temps anciens, la réflexion sur de nouvelles idées à toujours motivé les savants et les chercheurs du monde entier. Il est du devoir des chercheurs de communiquer à leurs collègues et aux autres tout ce qu'ils découvrent et perçoivent de leur

environnement, d’abord pour établir une base pour des échanges de pensées, et ensuite pour léguer aux générations à venir un héritage qui puisse leur servir de fondement dans leurs efforts. Je négligerais mon devoir de chercheur si je n’écrivais pas à propos de mon récent et mémorable séjour à Téhéran. Ce faisant, j'espère contribuer à l’éclaircissement et à l'expansion des méthodes de recherche qui conduiront l'humanité vers une compréhension de la véritable réalité de l’être humain, et de la relation qu’il entretient avec une sphère vaste et infinie. Durant mon séjour, j'ai eu le privilège de faire connaissance avec le dirigeant d’une grande organisation en Iran. Cette rencontre m’a aidé à résoudre des questions pour lesquelles je n’avais reçu auparavant que de vagues réponses peu claires. Avant d’exposer ces questions, j'aimerais vous donner brièvement mes impressions sur cette organisation.

L’AUBE

Cette organisation est connue sous le nom de Maktab Tarighat Oveyssi Shahmaghsoudi, École de Soufisme Islamique. Son centre principal est situé à Sûüfi-Âbâd près de Karadj, à 40 km de Téhéran (Iran)!. Elle possède plusieurs autres centres à Téhéran et dans d’autres villes d'Iran. Son origine remonte au septième siècle après J.C., à l’époque de l'avènement de l’islam. Au fil des générations, cette organisation a été dirigée par d’éminentes personnalités aux œuvres nombreuses. Un résumé de leur biographie sera donné dans ce qui suit. Mais avant de donner cet aperçu historique, je voudrais évoquer ici brièvement la vie du maître qui dirige

actuellement” cette école. Ce

maître,

dont

j'a eu

l’honneur

de

faire

la connaissance, est le Pr. Shah Maghsoud Sadegh Angha. Sa personnalité charismatique est unique et très attachante. Je considère notre rencontre comme l’un des événements majeurs de ma vie.

Le Pr. Sadegh Angha est né à Téhéran le 4 février 1916. Après avoir terminé ses études supérieures, il passa plus de trente ans sous la direction et l’instruction de son père, Hazrat Mir Ghotbeddin Mohammad

Angha,

maitre Oveyssi.

1 Depuis l’époque où le Dr. Maeda a rédigé ce texte, l’École s’est étendue dans le monde et compte aujourd’hui des centres dans les grandes villes des États-Unis, du Canada, d'Europe, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, mais aussi en Afrique du Nord et en Asie.

(N.d.T.) 2 Le Dr. Maeda écrit en 1976. (N.d.T:)

INTRODUCTION

L'École que dirige le Pr. Sadegh Angha compte 20 000 élèves’. Sa structure d'organisation est unique et intéressante. Malgré le nombre restreint de ses élèves, elle fonctionne comme une petite société autonome, et a su mettre en place des modèles parfaits pour l’ensemble des structures présentes dans les grandes organisations, alors que ces dernières sont souvent confrontées à des difficultés de réalisation. L'École est dotée d’une bibliothèque indépendante, de groupes d’experts dans les domaines techniques du bâtiment et de l'architecture,

ainsi que des groupes de travail dans les domaines des sciences, de la littérature et des arts tels que la peinture, la sculpture, et la calligraphie. Toutes ces personnes emploient leur savoir et leurs techniques pour faire connaître leur croyance en Iran et dans le monde entier. Tous ces accomplissements sont le reflet des qualités d’organisation, de la direction et des enseignements de leur maître, le Pr. Shah Maghsoud Sadegh Angha, qui est d’une telle envergure dans ses actions et d’une telle finesse d’attention que l’on ne peut s'empêcher de ressentir de l'admiration à son égard dès la première rencontre. J'ai été très étonné que cet homme, personnalité religieuse, ait une maîtrise des sciences théoriques et expérimentales, à tel point qu’une description de son champ de connaissance en quelques exemples s’impose ici, afin de faire connaître au lecteur cette figure >

1 Elle compte aujourd’hui 500 000 élèves environ, sous la direction de Hazrat Salaheddin Ali Nader Angha, fils du Pr. Sadegh Angha.

(N.d.T))

L’AUBE

internationale, dont la renommée dépasse largement les frontières de son propre pays, en partie grâce aux traductions de ses œuvres en arabe, en anglais, en français et en allemand. La collaboration du Pr. Sadegh Angha à l’International Multidisciplinary Research Association (M.R.A.) illustre son influence à un niveau international. L’'IM.R.A. est une organisation scientifique fondée en 1971 à Washington (U.S.A), dont les membres actifs sont d’éminents scientifiques de diverses disciplines et de toutes nationalités. Il y a un échange de tous les points de vue au sein de l’organisation, Pun des objectifs étant de coordonner les méthodes de recherche et les résultats obtenus. Après une longue investigation, l’organisation à cerné les problèmes actuels auxquels se heurte l’humanité. Ils ont décidé de les classer et de chercher une réponse appropriée aux questions non résolues. Ainsi, seize problèmes identifiés sont restés sans réponse à travers les siècles. L’I.M.R.A. affirme : « Ces questions sont fondées sur des problèmes qui semblent pour le moment insolubles, mais elles sont d’une importance capitale pour l'amélioration du bien-être mental et médical, pour l'avancement de la pensée scientifique, pour l'harmonie écologique et peut-être même pour la perpétuation des sociétés humaines sur cette planète ». L’'IM.R.A. n’a trouvé de solution à ces problèmes

qu'après les avoir soumis 1973.

Le Dr. Ronald

au Pr. Sadegh Angha en

D. Grisell, directeur général de

l’organisation, écrit dans l'introduction du livre Les Angles

Cachés de la Vie (une des grandes œuvres du Pr. Sadegh

INTRODUCTION

Angha, publiée en anglais par l’'I.M.R.A. aux US.A)) : « Nous étions certains qu'un illustre gnostique tel que le Pr. Sadegh Angha serait en mesure de donner des directives en sciences physiques et biologiques aux spécialistes engagés dans la recherche ». « En plus de la science et d’une expertise dans différents domaines, son savoir comprend également une profonde connaissance de la philosophie. Cet homme, à maints égards, est un scientifique complet, et des savants de

cette trempe sont rares de nos jours ».

La réponse du Pr. Sadegh Angha à ces seize questions a été donnée dans une lettre de 160 pages qui a fait l’objet du livre intitulé Les Angles Cachés de la Vie. Le contenu de cet ouvrage révèle la parfaite maîtrise et connaissance du Pr. Sadegh Angha dans diverses disciplines. Dans son introduction, le Dr. Grisell à ainsi classé les domaines de connaissance abordés dans ce

livre :

E

La gnose, et ses différents aspects culturels en Iran.

2

La connaissance,

comprenant

les sciences, les

mathématiques et la créativité. à

Les la

sciences,

telles

neurophysiologie,

morphologie

que la

: la biophysique, neurologie,

et la morphogenèse,

la

bio

l’étude du

vieillissement et de la mort, la cancérologie, la

biochimie, la chimie physique, la bio énergétique, la mécanique quantique, l’électrodynamique quantique relativiste, la théorie de la relativité,

l’astrophysique, physique

la physique

des particules, la

nucléaire, la physiologie

cellulaire, la

L’AUBE

génétique, la théorie de l’évolution, l'analyse des systèmes sociaux, la psychologie, la neuropsychologie, la psychophysiologie, l’étude des états de conscience. 4.

Les sciences parallèles, telles que : Palchimie, lhoméopathie, l'étude du corps astral, de laura, du magnétisme humain, des différentes méthodes de méditation, des états modifiés de la conscience,

du processus de guérison, de la télépathie, de la télékinésie, de la voyance. de

6.

Les mathématiques, dans les domaines de l'intelligence artificielle, la théorie de l’automate, la cybernétique, la théorie de la créativité, la théorie de la démonstration. La

philosophie, à propos la cognition,

le monisme,

de

: lexistence, la

la perception,

conscience et l'éthique. Il est étonnant que le Pr. Sadegh Angha puisse maîtriser toutes les disciplines citées. Même une longue vie ne suffirait pas à une personne très douée pour acquérir la maîtrise académique de tous ces sujets, sans parler du temps nécessaire pour les analyser également. Quand il s'exprime, le Pr. Sadegh Angha ne manque pas de rappeler : « Je suis un homme religieux et musulman ; tout ce que je fais ou ai fait pour les hommes, partout dans le monde, a consisté à leur faire connaître les véritables principes de la gnose et de la religion, en les

prévenant contre les pratiques sans fondement des traditions ou les croyances imaginaires individuelles ou collectives. En

INTRODUCTION

effet, le minimum que peut apporter à l'humanité l'accord entre science et gnose est la découverte de la réalité de la vie. » À la suite de cette contribution, l’I.M.R.A. a élu à

l'unanimité le Pr. Sadegh Angha membre actif, ainsi que membre du comité de conseil.

Pour présenter la connaissance philosophique du Pr. Sadegh Angha, nous pouvons citer un autre livre, Les Mystères de l'Humanité, traduit en anglais en 1973 et qui comprend trois traités : Nérvan, Le Message du Cœur et Le Chant des dieux. Cette trilogie a été longuement préfacée par le Dr. William Brown, professeur de philosophie à Southwest Missouri State University (U.S.A) et éminent

disciple de Bertrand Russell (célèbre philosophe anglais). Cette préface révèle la grandeur spirituelle et savante de la personnalité du Pr. Sadegh Angha. En guise d’exemple, citons un extrait de la préface du Dr. Brown sur le traité Nirvan : « Revenons à la signification réelle de “Nirvan” ; le passage du particulier à l’universel n’est en aucune manière la totalité de l’histoire. Le poème est une investigation de la transcendance. Cet état transcendant est celui où toutes les illusions s’effacent et où la connaissance - pure intuition s'élève au centre de l'être. C’est la réalité de Dieu que Nirvan découvre à l’intérieur de luimême, une vision purement gnostique. C’est le sens divin du vrai salut gnostique.

Ontologiquement, l’homme a dépassé le monde illusoire et temporel des sens, selon la revendication du poème. L'homme a aussi transcendé les deux mondes de la distinction du philosophe ; il a atteint l'éternité gnostique. C'est l'éternité

L’AUBE

avec l'infini en son sein. “Nirvan” n’est pas l’histoire du salut néo-platonicien, mais celle du salut gnostique : la transcendance par l’intérieur. (...) A la fin de l’histoire, Nirvan a atteint son

salut. L'histoire ajoute, dans un style littéraire, que Nirvan atteignit l'Empyrée le septième jour. Cela rappelle les sept jours de la création dans l’Ancien Testament. Ces sept jours de la création deviennent comparables aux sept jours du salut. Comme le monde a été fait, de même l’homme a été fait ; c'est ainsi que l’homme véritable a été créé au sein de l'humanité trébuchante. Dans ce nouveau monde des gnostiques, l’homme peut surmonter la mort et la vie. Le sentier de la vie devient paisible. L'histoire de Nirvan se termine par une phrase quelque peu parménidéenne : « Le néant n’existe pas, et l’Existence est unique. Nirvan, qui avait quitté le monde des apparences, écarta la poussière, perdit son identité et son essence dans l'infini, et retrouva la paix. » » Par ailleurs, dans le livre de recherche du Dr.

Ibrahim Shita (professeur de littérature à l’Université du Caire en Égypte) au sujet de la Voie Oveyssi et de la personnalité de son maitre, le Pr. Sadegh Angha, nous lisons : « Durant mes rencontres avec le maître Angha, rencontres

qui duraient

chacune

des heures entières, je ne

ressentais point de fatigue et ne me lassais jamais face à cette source généreuse de la gnose,

car son expansion

spirituelle

extraordinaire et sa connaissance sans limite le distinguaient des autres. Il m'a ouvert de vastes horizons, un monde nouveau.

Son livre “Le Chant des dieux” est un cri invitant tous les êtres à se libérer de leurs attaches terrestres et des lourds fardeaux de péchés qui pèsent sur leurs épaules. »

INTRODUCTION

Devant la diversité des matières que maîtrise le Pr. Sadegh Angha, des questions se posent à moi : Qu'est-ce qu'un gnostique ? Quel est le champ de sa connaissance ? Qu'est-ce que la réalité des religions ? Et de quel ordre sont ses enseignements pour avoir l'étendue d’un océan sans début n1 fin ? Car les œuvres et la connaissance du Pr. Sadegh Angha ne se résument pas à ce qui est mentionné ici ; à ce jour, il à écrit des milliers de pages de livres tels que : + ° ° + + +

Les Manifestations de la Pensée Nrrvan Le Chant des dieux Le Message du Coeur Tchanteh (l'Univers du Gnostique) Le Parcours du Saint Manteau (à propos des maîtres de la Voie Oveyssi) ° L'Amour et le Destin (texte philosophique en réponse au philosophe belge, Maurice Maeterlinck) + Le Témoin et l'Objet du Témoignage (à propos des étapes dans la gnose) + Le Parcours du Pèlerin et l'Envol de Nader (au sujet de la gnose, dédié à son fils, Salaheddin

° + + + +

Ali

Nader Angha) Le Secret de la Pierre Philosobhale (de la Science de l'A chimie) Poids et Mesure (de la Science de l'Alchimie) Le Fer (de la Science de l'Alchimie) Les Psaumes du Vrai La Roseraie de l'Espoir (des sciences ésotériques anciennes et de la science des nombres)

L’AUBE

+ Les Savants Microscopiques + l'épopée de la Vie (dans la science, la gnose, le monde des soixante prochaines années...) ° Les Angles Cachés de la V'ie

J'espère que les brèves explications données cidessus auront permis de présenter dans une certaine mesure cette personnalité aux lecteurs. :

12

APERÇU HISTORIQUE SUR LA VOIE OVEYSSI

par le Dr. Yoshimichi Maeda

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Cette Voie ou Tarighat, dont l’unique maître à notre époque est le Pr. Sadegh Angha, a une histoire de plus de 1400 ans, au cours de laquelle s’illustrèrent de nombreux maîtres renommés dans le domaine du soufisme. L'origine de la Voie remonte au Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui), et à Hazrat Ali fils de Abi Taâleb (que la paix soit sur lui), premier Imam des shrites. La dénomination « oveyssi » de la Voie vient du nom d’un grand maître, Oveys Qarani, dont la méthode de connaissance intérieure fut confirmée par le prophète. Voici l’histoire chronologique de la Voie Oveyssi, avec une brève note biographique sur les maîtres qui l'ont dirigée.

HAZRAT OVEYS QARANI Il est le fondateur de l’école du soufisme islamique ; la Voie lui doit son nom. Il naquit dans le village de Qaran, près de Nadjd, au Yémen. Il fut tué lors de la bataille de Siffin, au service de l’Imam Ali en 37 AH?

(657 AD).

Ibn Battüûta, le célèbre historien, indique

1 Le Dr. Maeda écrit en 1976. (N.d.T.) 2 Après l’Hégire : le calendrier islamique (lunaire) débute en 622, lorsque le prophète quitta la Mecque pour Médine avec ses

15

L’AUBE

qu’il fut enterré à Damas. Il est dit qu’en tournant son regard vers le Yémen, le Prophète Mohammad dit : « Le souffle du Miséricordieux me vient du Yémen ». En signe de confirmation de son cheminement initiatique, le

prophète lui fit parvenir son Manteau’. Il donna cette instruction : « Suivez la voie d'Oveys, il est l’intercesseur de mon peuple ». Le célèbre aphorisme « Veille sur ton cœur »

est de Hazrat Oveys. HAZRAT SALMÂN FARSI

Iranien et originaire d’Ispahan, il s’appelait Rüzbeh, fils de Khoshnüdän ; il était de la même famille que le roi Manûchehr. Il est connu sous le nom de Salman Fârsi. Élevé dans la religion zoroastrienne, il se convertit au christianisme. Mais après avoir rencontré le prophète à Médine, il devint musulman. Le prophète disait : « Salmän est membre de ma famille ». Il fait partie des personnalités éminentes des débuts de l'islam. Il mourut en 36 AH. (656 A.D)), et fut enterré près du Tigre à Bagdad. HazrAT MÜsÀ EBN ZEYD HABIB EBN SALIM RÂ1 C’est lui qui, après Oveys Qarani et Salmân Fârsi, prit la responsabilité de guider les hommes et de dispenser les enseignements de l’islam par la voie du cheminement intérieur.

compagnons (émigration appelée Hégire). Les dates indiquées ici, A.H, sont lunaires. (N.d.T.) 1 Dans la tradition soufie, le fait qu’un maître confie son Manteau

(Æhirga) à quelqu'un signifie qu'il lui confère le statut de Maître.

(N.d.T)

16

APERÇU HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

HAZRAT SOLTÂN EBRÂHIM ADHAM

Descendant d’une famille royale, de nombreux récits relatent le bouleversement intérieur qui fut à l’origine de son renoncement au trône pour une vie ascétique et pieuse. Il était disciple de Hazrat Habib ebn Salim Râ’i, à qui il succéda. Il servit aussi l’Imam Mohammad Bâder (que la paix soit avec lui), cinquième Imam des shrites. On fait remonter jusqu’à lui la Voie soufie Chishtiyya en Inde. Selon certaines sources historiques, il mourut en

lan 160 A.H. (776 A.D)). HAZRAT ABÜ ALI SHAQIQ BALKHI

Il succéda à Ebrahim

Adham,

et servit l’Imam Müsà

Käzem (que la paix soit avec lui), septième Imam des shrites. L’année de son martyre se situe entre 154 et 174 A.H. (770 et 790 A.D).). Selon certaines sources, il fut tué pour avoir été shrite. HAZRAT SHEYKH ABÛ TORÂB NAKHSHABI

Il fut lune des plus grandes figures du Khorâsän (Iran). D'’éminentes personnalités comme Abi ’Amr Estakhri et Abüû’Abdolläh Dijalà furent ses disciples. Il eut également la compagnie de Bâyazid Bastämi. On dit qu’il mourut en 245 A.H. (859 A.D)) du fait d’un vent empoisonné alors qu’il était en prière. HAZRAT SHEYKH ABI AMR ESTAKHRI

Cet éminent soufi et brillant disciple du Sheykh Abüû Torâb Nakhshabi mourut en 300 A.H. (912 A.D)).

L’AUBE

HAZRAT ABÛ DJA’FAR HAZZÀ

Il vivait à Shiraz (Iran), sous la monarchie des Deylamites. Il succéda à Sheykh Abi ’Amr Estakhri. Il est l’un des éminents maîtres de la Voie Oveyssi. Il quitta ce monde en 341 A.H. (952 AD) et fut enterré à Shiraz. HAZRAT

SHEYKH

KABIR ABÛ

?’ABDOLLÂH

MOHAMMAD

EBN KHAFIF SHIRÂZI

Ce grand maître de la Voie Oveyssi du IV" siècle de l’Hégire avait une méthode d’enseignement qui lui était propre, aujourd’hui connue sous le nom de Khafifiyeh Oveyssiyeh. Il fut enterré à Shiràz au lieu-dit Darb-e Shähzädeh (la porte du prince). HAZRAT SHEYKH HOSSEIN AKKÂR

De

son vrai nom,

Hossein

ebn Mohammad

al-Hüri

al-Firûzabâdi. Connu sous le nom de Sheykh Akkûr, il fut Pélève de Sheykh Kabir Khañif Shirazi. Il guida maintes personnes sur le chemin de la connaissance de soi, notamment le fervent Sheykh Abü Es-hâq Shahriar Kazerüni. Il atteignit les plus hauts degrés de connaissance dans la gnose. Il mourut en 391 A.H. (1000 A.D,), et sa tombe se trouve à Shiräz, à proximité de celle

de Sheykh Kabir. HAZRAT

SHEYKH

MORSHED

ABÛ

ES-HÂQ

SHAHRIÂR

KÂZEROÜNI

Né en 356 A.H. (966 A.D)) dans le village de Navard, près de Käzerün, il était contemporain

d’Al-Qâder Belläh,

calife abasside. À quinze ans débuta son cheminement

APERÇU

HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

spirituel. À vingt ans, il reçut le Manteau de la part de son maître. Ses efforts pour la propagation de la vérité de la gnose islamique sont connus dans l’histoire ; c'est pourquoi on le surnomma Sheykh Ghäzi (maître combattant). II mourut en 426 A.H. (1034 AD.) à Kazerün (Iran), et y fut enterré. HAZRAT KHATIB ABOLFAT-H ABOLQÂSEM ’ABDOLKARIM

Il fut lune des grandes personnalités du soufisme et de la gnose islamique, et maître éminent de la Voie Oveyssi. Il reçut le Manteau de la sainteté des mains de Abû Es-hàq Shahriàr Kazerüni. Selon les sources, sa mort survint en

442 A.H. (1050 A.D)) alors qu'il avait 63 ans. HAZRAT KHATIB ABOLHASAN ’ALI EBN HASSAN SÂLEBEH BaASsRI

Il passa la plus grande partie de sa vie en Égypte. Les œuvres écrites par ce grand homme furent publiées en Égypte et y sont disponibles. HAZRAT

KHATIB

ABOLFAT-H

SERÂDJEDDIN

MAHMÜD

MaAHMÜDI SÂABÔNI BEYZÂVI

Né en 500 A.H. (1106 A.D).) à Bagdad, il quitta sa ville natale sous le règne du roi Mälik al--Adil Nüreddin Mahmüd fils de Zangi, pour se rendre à Damas ; puis il fut reçu par le roi Nadjmeddin Ayüb, père de Saläheddin (Saladin) en Égypte, où il passa le restant de sa vie. Il mourut en 581 A.H. à Sârieh Qarägeh.

L’AUBE

HaAZRAT

SHEYKH

ABÛ

’ABDOLLÂH

RÜÔZBEHÂAN

BAQII

SHIRÂZI

Il naquit en 523 A.H. (1128 A.D)) à Fassà près de Shiraz. Cet éminent soufi fut l’auteur de nombreux ouvrages. Il passa quinze ans en Égypte où il atteignit les plus hauts degrés de la connaissance grâce aux enseignements de son maître Sâäbüni Beyzavi. Mort en 606 A.H. (1209 A.D).), sa tombe se trouve à Darvazeh Sheykh (porte du Sheykh) à Shiraz. HAZRAT

SHEYKH

NADJMEDDIN

KOBRÂ

KHIVAQI

(TÂMMAT AL-KOBRÂ) Il fut le plus grand gnostique et savant de son époque. Il comptait 17 éminents disciples, parmi lesquels ?Al Lalà Ghaznavi, Farideddin ’Attar, et Seyfeddin Bakharzi. Mowlânà Dijalâileddin Rümi fut aussi son élève au quatrième degré. Il fut tué en martyr dans le combat avec les mongols en 618 À.H. (1221 A.D)) à l’âge de 78 ans. HAZRAT SHEYKH RAZIYEDDIN ?’ALI LÂLA GHAZNAVI

Grâce au souffle de son Maître, le Sheykh Nadjmeddin Kobrà, il parvint au royaume de la Pauvreté. Il fut l’un des grands maîtres de la Voie Oveyssi. Sheykh ’Ali Lâlà fut le cousin de Hakim Sanäi, célèbre poète iranien.

1 Célèbre soufi et poète persan, disciple de Shams Tabrizi, luimême disciple de Sandjâsi et Bâbà Kamil ; ce dernier à son tour

était disciple de Hazrat Nadjmeddin Kobrà. (N.d.T.)

20

APERÇU HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

HAZRAT SHEYKH AHMAD ZÂKER DJOWZEQÂNI

Succédant à Sheykh ’Ali Lâlà Ghaznavi dans la Voie Ovevyssi, 1l est le fondateur du zekr LA #/äba illa-lläb, « Nul autre dieu que Dieu ». Il mourut en 669 A.H. (1270 A.D:) sous le règne du Mongol Abaqà Khän, fils de Hülakû Khün. Il est enterré à Küriân près de Esfarâyen (Iran). HAZRAT NÜREDDIN *ABDORRAHMÂN ESFARÂYENI

Il reçut le Saint Manteau des mains de son maître Hazrat Ahmad Djowzeqäni, et fit des efforts considérables pour faire connaître le soufisme aux gens de son époque. Il mourut à Bagdad en 717 A.H. (1317 AD) et y fut enterré.

HAZRAT SHEYKH *ALÂODDOWLEH

SEMNÂNI

Originaire de Semnan en Iran, il rencontra son maître,

Hazrat Nüreddin Esfarâyeni, en 687 A.H. à Bagdad, et après avoir reçu l’éducation et les instructions nécessaires,

il retourna à Semnan pour diffuser les enseignements mystiques de lislam dans la Voie Oveyssi. Il est auteur de nombreuses œuvres dans la gnose islamique. Il mourut en 736 A.H. (1335 A.D)) à Bordj Ahrär de Sûf-

Àbâd (Iran). HAZRAT MAHMÜD

MAZDAQÂNI

Il fut le plus grand gnostique du VIT" siècle AH. Il fut initié à la discipline de la gnose par son maître Hazrat *Alâoddowleh Semnäni.

21

PAUBE

HAZRAT AMIR SEYYED ’ALI HAMEDÂNI (ALI SÂNI) Connu sous le nom de « second ’Ali », il était reconnu

pour l’étendue de ses connaissances exotériques et ésotériques. Il publia de nombreuses œuvres, et fut initié par son maître Hazrat Mahmüd Mazdaqäni, à qui il succéda dans la Voie Oveyssi. II mourut en 786 A.H. (1384 A.D.), et fut enterré à Khatlän (Iran). HAZRAT SHEYKH AHMAD KHATLÂNI

Il atteignit le plus haut degré de connaissance grâce à son maître Seyyed ’Ali Hamedäni. Sur ordre de Mirzà Shâhrokb, il fut assassiné à Balkh à l’âge de 96 ans, pour avoir été shrite. HAZRAT SEYYED MOHAMMAD HasÂvi NÜRBAKHSH

’ABDOLLÂH

QATIFI AL-

Ce fut l’un des plus grands gnostiques de son temps. Il naquit à Qd’en, dans la région du Qohestan. C’est son maitre, Sheykh Ahmad Khatlâni, qui lui attribua le nom

de Nürbakhsh (signifiant « celui qui offre la lumière »). Il est l’auteur de nombreuses œuvres qui ont été citées dans le livre Recherche sur la vie et les œuvres de Seyyed Mohammad Närbakbhsh. X mourut en 869 AH. (1464 AD), et sa tombe se trouve à Süleqân (Iran). HAZRAT SHÂH QÂSEM FEYZBAKHSH

Il était le fils de Seyyed Mohammad Nürbakhsh et son successeur dans la Voie Oveyssi. On dit que le roi savafide d'Iran Shâh Esmd’il vénérait sa grandeur spirituelle, et

22

APERÇU

HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

avait le plus grand respect pour lui. Il mourut en 927 À.H. (1520 A.D);). HAZRAT HÂD; HOssEIN ABARQÛI DJÂNBAKHSH HAZRAT DARvVISH SABZEVÂRI

HÂpy

MoOHAMMAD

SODÂKHARI

HAZRAT DARVISH MALEK ALI DJOVEYNI

HAZRAT DARVISH ’ALI SODEYRI HAZRAT DARVISH KAMÂLEDDIN SODEYRI HAZRAT DARVISH MOHAMMAD MOZAHHEB KÂRANDEHI

(PIR-E PALANDÜZ)

Connu sous le nom de Pir-e Pälaändüz (maître cordonnier), il est l’un des grands gnostiques de la Voie Oveyssi. Né dans la deuxième moitié du X°" siècle de l’Hégire et mort en 1037 A.H. (1627 AD), sa tombe se trouve à Mashhad (Iran). HazrAT Mir MOHAMMAD

MO’MEN SODEYRI SABZEVÂRI

HazrAT Mir MOHAMMAD

TAQI SHÂHI MASHHADI

HaAZRAT Mir MOZAFFAR ’ALI

HaAZRAT Mir MOHAMMAD

ALI

23

L’AUBE

HAZRAT SEYYED SHAMSEDDIN MOHAMMAD N'ÜRBAKHSHI

(MOHAMMAD AMIN) HAZRAT Hp} ABDOLVAHHÂB NÂINI

Selon certaines sources, il était originaire de Yazd (Iran). Il fut l’un des grands maitres de la Voie Oveyssi. Il mourut en 1212 A.H. (1798 A.D)) à l’âge de 96 ans à Nain (Iran), où il fut enterré. HAZRAT HÂpy MoHAMMAD NÂINI (TÂDJBAKHSH)

HAssAN

KÜZEKANÂNI

Il succéda à son maïître Hadj ’Abdolvahhab N4ini. Très célèbre à son époque, 1l est l’auteur de nombreux livres et de nombreuses recherches. Né en 1156 A.H. (1743 A.D,) à Küzekanân près de Tabriz, il quitta ce monde en 1250 A.H. (1834 AD.) à NÂ’in. Parmi les événements importants qui le concernent, on raconte dans le Nässekh

ol-Tavärikh' l'histoire de sa rencontre avec Mohammad

Shâh Qâdjàr et de l’épée qu’il lui donna. HAZRAT PIR ÂQÂ *ABDOLQÂDER DJAHROMI

Grâce à la compagnie de son maitre, le connaisseur du Vrai, Hazrat Hâdj Mohammad

1 Œuvre

de l'historien Lesän ol-Molk

Hassan

Küzekanâni, il

Sepehr, qui vécut sous

la

dynastie des Qadjars au XIX°®" siècle. Alors que Mohammad était un jeune prince, Hazrat Küzekanäni lui avait donné une épée, lui annonçant qu’un jour il deviendrait roi d’Iran. Des années plus tard, quand effectivement il devint roi, Mohammad

prit conscience que

c'était uniquement parce que Hazrat Küzekanäni lui avait donné

l'épée. (N.d.T.)

24

APERÇU

HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

atteignit l’état de bonheur éternel. Vers la fin de sa vie, il choisit de vivre à Téhéran. À sa mort en 1302 A.H. (1884 A.D)), il fut enterré à Emâm-zâdeh ’Abdolläh à Rey, près de Téhéran. HAZRAT JALALEDDIN ALI MIR ABOLFAZL ANGHA

Hazrat Jalaleddin Ali Mir Abolfazl Angha', maître de la Voie Oveyssi, naquit à Qazvin en 1266 A.H. (1849 A.D),). Des maîtres de sa ville natale, il reçut ses premiers enseignements islamiques jusqu’à l’âge de 19 ans. En

1284 À.H. (1867 AD), il prit le chemin de Téhéran et s’y installa. C’est à Téhéran qu’il eut l'honneur de rencontrer son éminent maître Hazrat ’Abdolqider Djahromi, maître de la Voie Oveyssi. Il suivit ses enseignements jusqu’à la mort de celui-ci. Auprès de lui, il entreprit d'atteindre les grâces intérieures et extérieures par un service permanent, l’ascèse et la prière, et parvint à la perfection grâce au souffle béni de son maître. Hazrat Jalaleddin Al Mir Abolfaz Angha, maitre parfait et rendant parfait de la Voie Oveyssi, devint le pôle des lignées soufies de son temps, comme attesté par des preuves et des documents

complets. En effet,

tout en ayant reçu de Hazrat Djahromi la direction de la Voie Oveyssi, il se vit confier la permission totale

1 Pour les derniers maîtres de la généalogie de M.T.O. Shahmaghsoudi, nous gardons la translittération internationale. Dans la translittération utilisée dans notre texte jusqu'ici, nous écririons : Hazrat Djalâleddin ’Ali Mir Abolfazl Anqà, Hazrat Mir Qotbeddin Mohammad ’Anqà et Hazrat Shâh Magsüd Sâdeq’Anqà.

(Nd.T))

2e

L’AUBE

d'enseigner de la part des éminents maîtres des ordres soufis Ma’rüfiyeh et Zahabiyeh. Ces événements sont relatés de manière plus complète dans l'introduction du livre Anvär-e Ooläb-e Sälekin (Les Lumières du Cœur des Disciples). Hazrat Jalaleddin Ali est l’auteur de nombreux ouvrages en vers et en prose sur la réalité intérieure de la gnose et sur les sciences ésotériques, aussi bien que de travaux scientifiques, philosophiques et littéraires, qui sont considérés comme des merveilles de ce temps. Il quitta ce monde le 29 Djamadi ol-Avval 1333 AH. (1915 A.D.) à Téhéran ; sa tombe se trouve dans le mausolée familial à Ebn-e Bâbvieh, à Rey en Iran. HAZRAT Mir GHOTBEDDIN

MOHAMMAD

ANGHA

Pour évoquer la position scientifique et mystique suprême de ce gnostique des plus remarquables dans l’histoire de la gnose, il est dit : « Si ce n'était grâce à notre maître Mohammad, fils de Abolfazl Angha, la vérité de la connaissance n'aurait pas pu se dévoiler à notre époque »!.

Il naquit le 10 mai 1887 A.D. à Téhéran, et y mourut le 22 septembre 1962 à l’âge de 75 ans. Il repose à côté de la tombe de son père, Hazrat Jalaleddin Ali Mir Abolfazl Angha. Dès sa jeunesse, poussé par une passion intérieure intense, il entreprit sa recherche avec le but de développer sa force créative et maîtriser les lois naturelles, et dans un premier temps, il courut trouver la compagnie des

grands hommes de son temps. À ce sujet, il a écrit dans

1 Parole de Hazrat Shah Maghsoud Sadegh Angha. (N.d.T.)

26

APERÇU HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

la préface de son livre A7 Dyanin tà Djanän (De l'Embryon au Paradis) : « Partout où j'entendais parler d’un savant, je me précipitais avec bonne volonté à sa rencontre, et l’écoutais attentivement, sans atteindre pour autant mon but final. Je m'apercevais que les opinions et les actes des gens qui recherchent les apparences ne sont fondés que sur la supposition et l’imitation. Le malheureux qui se contente de suivre n'a pas, dans ses imitations, l’occasion de réfléchir et de faire des recherches. Il se contente du lendemain. »

Poursuivant sa quête, 1l découvrit la gnose, et à ce propos a écrit dans le même livre : « J'ai trouvé que la religion des gnostiques était différente de celle des autres. Les gnostiques, épris d'amour, considèrent Dieu comme leur religion et patrie, ils vivent dans l'instant présent et considèrent tout ce qui n’est pas vérité comme néant.

Ils font constamment l'effort de se purifier du superflu, et sont libres des malheurs et des peines. »

Quant à son adhésion à la gnose et à l'initiation mystique, il précise : « La parole sans ornement des maîtres illumina ma conscience et me fit renoncer à tout ce qui n'est pas l'amour et la gnose.. J'étais déterminé, tant que mon enthousiasme de jeunesse ne serait pas encore dissipé et que le feu de mon amour ne serait pas encore éteint par les froides haleines des individus sans souci, et tant que l’état de mon âme ne serait pas atteint par le remords et le désespoir, à rechercher l’aide des hommes véritables, à franchir le seuil du sanctuaire sacré de Dieu, à désaltérer mon âme assoiffée et à être à l'abri de la déception

21

L’AUBE

des mirages. Dieu fasse que grâce à la parole et la compagnie des maîtres illuminés, les discours vains trouvent, à travers la vision intérieure, un contenu... Je me suis alors mis à méditer la nuit en espérant la grâce divine ; et heureusement, en peu

de temps, l'amour divin m'accueillit et me donna ma part de son trésor caché. Je me rendis compte que mon Bien-Aimé était au fond de moi,

Et que toute recherche à l'extérieur n'était que vain effort. Enfin, je fus remarqué par mon père, qui possédait la spiritualité divine et qui était la preuve même de la vérité selon laquelle le gnostique peut créer par sa volonté. En plus de notre parenté apparente, j'eus l'honneur de me rapprocher de sa spiritualité ; je me soumis totalement à sa volonté afin d'acquérir une certitude plus grande et une initiation plus approfondie... Après des périodes de jeûne et de méditation, je fus greffé à l'arbre pur de son existence, dont les racines sont constantes et les branches se dirigent vers le ciel. Grâce à sa connaissance,

l'amour

germa

en

moi,

puis avec

ma

renaissance, je fus apte à recevoir le don divin. »

Hazrat Mir Ghotbeddin Mohammad Angha est l’auteur de nombreux livres de recherches dans les domaines de la science et de la gnose, en vers et en prose. Parmi ces livres, deux ont été publiés : Tadjalliyät et A3 Djanin 1à Djanän (De l'Embryon an Paradis) ; ce dernier à également été traduit en angjlais et en arabe. Les autres ouvrages de ce maitre sont actuellement sous forme manuscrite entre

28

APERÇU HISTORIQUE DE LA VOIE OVEYSSI

les mains du Pr. Shah Maghsoud Sadegh Angha, maître actuel de la Voie Oveyssi!.

Maintenant que vous connaissez succinctement Maktab Tarighat Oveyssi, j'attire votre attention sur les questions posées au Pr. Shah Maghsoud Sadegh Angha au cours de plusieurs réunions, et auxquelles il a eu la

gentillesse de répondre. Je crois que ces questions, soulevées dans la conscience des hommes, ressemblent à des vagues qui ne trouvent pas de rivage ou de destination finale et qui disparaissent dans la mer, et que ces réponses sont certainement la clef pour l’ouverture d’une nouvelle ère de compréhension et de perception gnostique. Car comme le dit si bien le Pr. Sadegh Angha, « la gnose est la voie que l'humanité devra inévitablement suivre, qu’elle le veuille ou non, car il n'existe aucun autre chemin ».

1 Le Dr. Maeda écrit en 1976. (N.d.T.)

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SYNTHÉÈSE DES RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA AUX QUESTIONS DU Dr. MAEDA

PACVOTAN ACT ET VES XUA AHOYA HOACAZ +4 Ud ATHAM 14 UG 8AOITAUO :

QUESTION : Pourquoi, et dans quel but, les hommes

ont-ils

employé le mot « Dieu » tout le long de l’histoire ? Quelle est la vérité derrière ce mot ? Pourquoi des divergences de pensée sont-elles apparues entre différents groupes à ce sujet ?

RÉPONSE :

Tout trouvèrent

le long de lhistoire, démunis

devant

les hommes

les forces

étaient confrontés à des phénomènes

naturelles.

se Ils

plus puissants

qu'eux, comme la foudre et le tonnerre, les tremblements de terre, l'obscurité, la mer, le ciel, le soleil, la lune, mais aussi la terreur, la passion, l’amour, la paix et la guerre,

etc. L’ignorance des premiers hommes quant à ces forces naturelles et ces événements, et la peur qui s’emparait

de leur être concernant les conséquences de ces manifestations qui n'étaient ni immuables ni constantes,

les incitèrent, à chaque époque et selon les conditions de cette époque, à créer d'innombrables symboles de ces forces ou phénomènes sous la forme de divinités ou d’idoles, et à les vénérer comme leurs plus grands protecteurs.

55

L’AUBE

Dans les temples, dans Pespoir de se préserver des calamités naturelles, et d'atteindre leurs buts intimes ou d’assouvir leurs désirs, ils rendaient un culte à Jupiter, Vénus, Mars, Neptune et Uranus, au travers de

prières et de sacrifices particuliers. La seule définition que nous puissions donner à propos de ces dieux est qu’ils représentaient la peur de l’être humain ainsi que ses désirs. Cette idolitrie, qui trouvait son origine dans l'ignorance et la peur, se poursuivit jusqu’à l’avènement des prophètes. Quand vinrent les prophètes, l'essentiel de leur message à l’humanité fut : « Vos dieux sont limités et

changeants, et tout ce qui est limité et instable ne peut qu'être ignorant et dépendant ». Les prophètes disaient en substance : « Dieu existe avec toute Sa force et toute Sa science, nous sommes en communication avec Lui, nous Le connaissons, et nos paroles sont les Siennes ». Ces prophètes, tels Bouddha, Moïse, Jésus et Mohammad, étaient sincères dans leurs paroles comme dans leurs

actes, et leurs croyances étaient justes.

Finalement,

après

des conflits, les gens

bien

acceptèrent

des

discussions

leurs propos



et en

apparence, et détruisirent leurs idoles. Mais la majorité d’entre eux n’acceptèrent Dieu que par obligation, c’est-à-dire qu’ils ne parvinrent pas à Le connaître, ni à établir de contact avec Lui. Ils imaginaient qu’avec leurs pensées et leur raison ils pouvaient comprendre les paroles des prophètes, et c’est ainsi que naquirent peu à peu différentes idées philosophiques fondées sur les réflexions des gens. Non seulement les gens ne

34

RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

rectifièrent

pas leurs erreurs

antérieures,

mais

ils en

commirent une plus grave : car s’il est vrai qu’ils avaient détruit les idoles dans leurs sanctuaires, en revanche ils

en construisaient de plus grandes dans leur imagination et leur pensée, et les vénéraient dans les temples, les synagogue, les églises et les mosquées. C’est ainsi que se formèrent plusieurs groupes de philosophes avec différents modes de pensée. Je les ai classés en deux groupes principaux : les spiritualistes et les matérialistes. L’idée principale que développent les spiritualistes dans l’ensemble de leurs œuvres écrites est que toutes les choses sont créées par une force inconnue, occulte ou métaphysique. Ils s'opposent ainsi aux matérialistes qui ne croient qu’en la physique ou la matière tangible. (Par matérialistes, j'entends exclusivement ceux qui suivent la philosophie matérialiste. Les savants naturalistes, dont les recherches se fondent sur la matière, n’appartiennent pas tous à cette catégorie, car il y a de nombreux naturalistes qui se rangent parmi les spiritualistes). Cette division en deux groupes se subdivise avec de petites divergences de croyance en de nombreuses ramifications. Mais en tous cas, les pensées de l’ensemble

des groupes de philosophes se classent en ces deux catégories. Une autre division possible distinguerait la philosophie

mathématique,

mais

comme

les résultats

de cette philosophie sont aussi le produit des cellules cérébrales (qui sont elles-mêmes de la matière), j'ai également classé ces philosophes parmi les matérialistes.

35

L’AUBE

De

manière

générale,

ce

sont,

je crois,

les

raisonnements erronés des spiritualistes dans la présentation de leurs idées qui ont donné naissance à beaucoup de déviations intellectuelles telle que la philosophie matérialiste. Depuis les temps anciens, la controverse persiste entre spiritualistes et matérialistes, mais si ces deux philosophies et les arguments qui les défendent se présentent différemment, toutes deux aboutissent au même résultat. Par exemple, quand Démocrite! avança sa théorie de la particule indivisible selon laquelle toute chose est composée de particules indivisibles et insécables, les spiritualistes s’opposèrent immédiatement à lui. Supposons, disaient-ils, que l’on ait 2000 unités de ces

particules indivisibles, qu’elles soient disposées sur une ligne droite en deux paquets égaux de 1000 unités situés lun à côté de l’autre, et que nous placions une autre particule de Démocrite au milieu de ces deux paquets. Qu'’arrivera-t-1l à la particule indivisible qui se trouve au milieu, interrogeaient-ils Démocrite, si nous voulons

connecter ces deux rangs de mille unités ? La particule empêchera-t-elle la connexion ? Si sa réponse avait été positive, cela aurait signifié que la particule devait avoir des surfaces, donc deux faces, et dans ce cas, qu’elle était divisible. Et si à nouveau nous divisions cette particule,

aurait-elle eu encore deux faces ou non ? Si Démocrite avait répondu que la particule du milieu n’empêchait pas les deux paquets de particules d’être connectés, sa 1 Philosophe grec du IV" siècle avant J.C. (N.d.T.)

36

RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

réponse aurait confirmé que cette particule ne devait tout simplement pas exister.

Si nous comparons le raisonnement de ces deux groupes, nous constatons qu'ils partagent des aspects communs de pensée ; seul leur raisonnement est distinct.

En effet, les spiritualistes affirment

que tout ce que

nous obtenons par notre pensée (c’est-à-dire le produit de nos cellules cérébrales) est juste. Les matérialistes soutiennent que nos sens sont la vérité, c’est-à-dire que les cellules et la matière externe que nous percevons sont la vérité ; par conséquent, que la matière est au principe de toute chose. Mais chacun des deux groupes ignore que les sens ou la pensée de l’homme ne sont pas la vérité. Il est donc inutile de diviser spiritualistes et matérialistes en deux groupes. Il vaudrait mieux qu’ils disent : « Nous sommes ##, et nous ne comprenons rien ». Les uns ont recréé les anciennes idoles dans leurs pensées et leur

mental en les remplaçant par l’idée de force inconnue, tandis que les autres considèrent comme principielle la matière extérieure à eux. La conséquence logique en est que les deux écoles commettent une plus grande erreur que les anciens idolitres.

Les matérialistes n’osent pas dire que Dieu est matière et corps. Au lieu de cela, ils déclarent : « la matière existe, mais Dieu n’existe pas ». Tandis que les idolâtres des temps anciens affirmaient : « Dieu n'existe pas, et s’il existe, il est cette idole ». Quelle différence y a-t-il entre ces deux raisonnements ? Les spiritualistes, quant à eux, assurent que la matière n’est pas Dieu, mais

37

L’AUBE

considèrent une force inconnue comme étant Dieu. Cette considération est l'expression de leur ignorance, l’aveu qu’ils ne connaissent pas cette force occulte qu’ils regardent comme l’origine et la source de toute chose. Maintenant,

si

nous

mettons

cette

force

inconnue des spiritualistes à côté du corps matériel, une troisième idole sera créée, qui comportera en ellemême l'ignorance combinée des spiritualistes et des matérialistes. Nous pouvons facilement comprendre que les pensées conçues de façon isolée et séparée dans ces deux philosophies sont erronées, et que la philosophie matérialiste est étrangère à la philosophie spiritualiste, et réciproquement. C’est ce que j'ai écrit dans mon livre Les Angles Cachés de la Vie, en réponse aux questions de PIM.R.A. (Association Internationale de Recherches Multidisciplinaires) : « Les savants en sciences naturelles n’ont pas fait de recherches sur la métaphysique parce que, disentils, les forces métaphysiques sont invisibles, abstraites et non mesurables par les lois physiques existantes. De telles forces n'existent pas, disentils, ou si elles existent, nous n’en n'avons pas connaissance. Les théologiens et métaphysiciens orientaux et occidentaux ont réagi de la même manière. En se fondant uniquement sur des raisonnements ou leur expérience personnelle, ils ont conclu que la matière limitée ne peut résoudre les problèmes subtils et abstraits de la spiritualité. C'est pourquoi, bien qu'ils reconnaissent l'utilité de la recherche physique pour

38

RÉPONSES DU Pr. SADEGH

ANGHA

la vie naturelle, ils ne l’acceptent pas comme outil pour la connaissance de la réalité spirituelle. »!

Pour prouver que les deux groupes se trompent dans leurs raisonnements et leur conviction, je vais analyser le problème sous un autre angle. Vous savez que le mouvement de tout objet qui bouge est causé par un agent autre que lui. Cela signifie que quand une force contraint un objet à se mouvoir, cette force s'exerce de façon égale sur tous ses points. Quand une chose se meut, on dit qu’elle présente des « signes de vie », ou encore qu’elle est « vivante », car un

des signes de la vie est le mouvement. Les matérialistes considèrent que les choses sont indépendantes, mais quand on leur demande si un corps est la vie elle-même ou si la vie vient de l'extérieur du corps, ils répondent

que la vie vient de l’extérieur. Les matérialistes ne sont donc pas conscients de la vérité de la vie, n1 de la réalité

du corps. De leur côté, les spiritualistes répondent à la même question en disant que la cause du mouvement d’un corps est une force extérieure venant de l'infini. Si Pon

compare

ces

deux

raisonnements,

on

comprend que ces deux philosophies disent la même chose. Un groupe dit que la force motrice vient de la nature, tandis que l’autre l'appelle Dieu. La différence réside dans le fait qu’ils utilisent des mots différents pour exprimer la même idée, alors qu’en vérité aucun des deux ne sait.

1 Shah

Maghsoud

Sadegh

Angha,

Éditions MTO Shahmaghsoudi, 1994.

Les Angles Cachés de la Ve,

L’AUBE

Quand les matérialistes affirment que la vie vient de l'extérieur du corps, l’affirmation elle-même montre

que leur philosophie est erronée : aucune explication supplémentaire n’est nécessaire. En quelque sorte, ils déclarent qu’ils ne savent pas ce qu’est la vie, mais que, quelle qu’elle soit, elle est matière. Quant aux spiritualistes, leur raisonnement est que la matière ne peut exister par elle-même ; que par conséquent, tout a été créé par quelqu'un ; qu’il doit y avoir un créateur de l’univers, et que ce créateur doit être Dieu. Ce raisonnement est lui aussi obscur et sans fondement. Je veux dire ici que les idées et les conclusions avancées par ces deux groupes de philosophes sont totalement erronées et proviennent entièrement de l’ignorance. Nous devons donc examiner un point important,

celui

de

savoir

comment

les prophètes

parlent de la vérité, puisque les raisonnements ci-dessus viennent de démontrer que les deux groupes cités avouent eux-mêmes qu’ils ne connaissent pas la vérité. L'ensemble de leurs idées ne contient pas la parole des prophètes, car ceux-ci ont dit quelque chose de différent. Les prophètes ont déclaré : « Nous connaissons Dieu,

nous Le voyons et nous sommes

en communication

avec Lui ». Par conséquent, si la vérité est auprès des

prophètes,

nous

pouvons

logiquement

conclure

que

suivre les matérialistes ou les spiritualistes ne mènera nulle part. Il me paraît maintenant nécessaire de citer une parole du Prophète Mohammad, le dernier et le plus sage

de tous les prophètes. Il à dit : « Tout ce que vous distinguex

40

RÉPONSES DU Pr. SADEGH

ANGHA

avec vos pensées, même de la manière la plus précise qui soit, est une création de vous-mêmes, et sera rejeté vers vous-mêmes »!;

votre pensée m'est pas digne de vénération, autrement dit ce n'est pas la vérité. Tel est l’un des principes essentiels enseignés dans l’École du Soufisme Islamique de la Voie Oveyssi, qu’il est nécessaire de respecter. Ainsi, tout le monde

doit connaître

à la fois

la matière et la force occulte en question. Ou plutôt, chacun doit atteindre l’état de la connaissance véritable dont l’aboutissement est la gnose ; alors, il aura connu

Dieu par cette voie. C’est pourquoi j’ai dit : * Le raisonnement ne peut jamais révéler la vérité. La vérité doit être vue.

* Les définitions nominales et expérimentales sont des voiles qui couvrent la vérité. Prenons un exemple. Vous faites ma description avec précision et jusqu’au moindre détail à quelqu’un qui se trouve au Japon : «il a deux millions de cheveux sur la tête, ses oreilles sont ovales, ses yeux sont bruns, il

pense de telle manière, etc. ». Pourtant, l’image que cette personne se fabriquera dans son imagination à partir de ce que vous avez dit, ne sera pas moi. Cette image sera le produit des pensées et de l’imagination de cette personne. À moins que celle-ci ne me voie, elle ne pourra me connaître. Cela signifie que tout ce qui est perçu et façonné à travers les sens et la pensée est notre propre création, et constitue donc une idole, non pas la vérité.

1 Nabdj al-Fassäha, recueil de hadith du Prophète Mohammad.

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QUESTION :

Qu'est-ce que ’rfân, la gnose ? Comment définissez-vous la gnose et quelle est sa relation avec la religion ?

RÉPONSE :

Tout d’abord, il faut que je donne la définition de irfan où gnose enseignée par notre École. Littéralement, le terme fan signifie connaissance et discernement. Pour cette raison, il est également utilisé dans le domaine des mathématiques, des sciences physiques et des sciences naturelles. Sans aucun doute, celui qui parle de ce type de connaissance se réfère à la recherche sur la réalité des mathématiques, de la matière et de la nature.

Par exemple, le terme « ?rfan mathématique » peut être employé dans le cas de celui qui est allé au delà des définitions existantes des mathématiques et qui cherche à connaître ce qu'est la réalité des mathématiques. Cette utilisation du terme ’#fän ou gnose est alors tout à fait correcte et justifiée. Ainsi, si vous étudiez la vie d'Albert Einstein, le grand mathématicien et physicien du vingtième siècle, vous vous apercevrez qu'il est bien plus proche du gnostique ou ‘nf que du professeur

43

L’AUBE

de mathématiques. Sa vie reflète sa modestie, son indifférence à la célébrité et à la réussite sociale, et même

son désintérêt vis-à-vis des honneurs qu’il avait gagnés. Si vous étudiez ses œuvres non mathématiques, vous y discernerez clairement l’esprit de la gnose. Et c’est cela que j'entends par « #fin mathématique ».

Irfän, au sens spécifique du terme, fait référence à la gnose dans la religion, et le mot ‘nf désigne une personne religieuse tournée vers la vérité de la religion.

Avant d'aller plus avant, nous devons faire la distinction entre gnose pratique et philosophie. Puisque ces deux termes se confondent dans les esprits,

permettez-moi d’en présenter la définition donnée par notre École. La gnose se réalise à travers l’attention prêtée aux vérités émanant de la conscience ; la philosophie au contraire est le résultat d’un processus mental. En si la connaissance est fondée sur les

d’autres termes,

vérités émanant de la conscience, elle est appelée « gnose pratique » ; mais

si elle est le résultat d’une activité intellectuelle, elle est appelée « gnose philosophique ».

Celui qui s'engage dans la voie de la gnose pratique pour tâcher d'accéder à ces vérités, cherche à suspendre ses forces cérébrales afin de se stabiliser

en lui-même. À lopposé, les bases et les principes de la gnose philosophique se développent à travers la comparaison et l’étude des relations. Cette activité résultant indirectement des sens, son aboutissement sera

la philosophie et non la gnose pure.

44

RÉPONSES DU Pr. SADEGH

ANGHA

Au vu de ces définitions, nous pouvons désormais classer la philosophie illuminative! dans la gnose philosophique. Cela n’a cependant qu’une valeur symbolique, car si l’on veut être tout à fait précis, la gnose n'est pas susceptible d’être définie. Dès lors que la gnose pure s'exprime au travers de mots et de phrases, elle se nomme gnose philosophique, qu’il s'agisse de paroles totalement nouvelles ou déjà dites. Voilà pourquoi il est purement symbolique d'attribuer le terme « gnose philosophique » à la philosophie illuminative. De toute façon, celui qui connaît la réalité de la gnose, qui écrit et en parle, est un gnostique (#7), alors qu’un adepte de la philosophie illuminative n’est pas nécessairement un gnostique. Pour clarifier ce dernier point, il faut distinguer

le gnostique de ceux qui écrivent ou parlent à propos de la gnose et qui ne sont pas eux-mêmes gnostiques. Afin d'illustrer cette question, supposons que quelqu'un ait mené des recherches approfondies sur la vie et les batailles des grands chefs de guerre d’une époque de l’histoire. Quand son travail sera terminé et publié, aucun lecteur ne commettra l’erreur de prendre l’auteur lui-même pour lun des grands chefs de l’histoire. De même, ce n’est pas parce qu’un écrivain relate la vie de grands ministres d’un royaume, analyse leurs modes d'administration et explique finement leurs différentes actions, que le lecteur considérera que l’auteur est luimême un ministre compétent et diplomate. 1 Philosophie illuminative ou hikmat alishräq : fondée par le philosophe et gnostique iranien Shahäboddin Sohravardi (11551191 A.D.), dont de nombreuses œuvres ont été traduites en français. (N.d.T:)

45

L’AUBE

Malheureusement, on rencontre toujours ce malentendu dans le domaine des études religieuses, en particulier dans la gnose. Chaque fois qu’un auteur fait des recherches et écrit sur la gnose classique, les lecteurs ont tendance à le considérer comme un gnostique. Cette conclusion est manifestement erronée ; il n’y à pas nécessairement de corrélation entre l’un et l’autre. Ce sont deux catégories différentes : l’une générale, l’autre particulière. Un gnostique peut faire des recherches sur la gnose, mais quelqu'un qui fait des recherches sur la gnose n’est pas forcément un gnostique.

Arrivé à ce point, et pour vous éviter toute confusion dans ce qui va suivre, il est nécessaire de faire une distinction entre les différents groupes de chercheurs.

Un premier groupe est constitué de ceux qui font des recherches sur un sujet, et qui relèvent et enregistrent tous les événements historiques, sans parti pris ni arrièrepensée ni intérêt personnel. Ils n’ont pas d’expérience personnelle ni de point de vue particulier sur la question, et ne veulent pas que le lecteur se trompe à leur égard. Un deuxième groupe est composé de ceux qui non seulement

font des recherches

dans un domaine,

mais ont aussi une expérience personnelle complète en la matière, et même une expertise sur l’essence du sujet. À ce groupe appartient par exemple l’auteur! du livre Kashf ol-Mabdjñb (Le Dévoilement du Mystère), parce qu'il a été lui-même un gnostique en plus d’avoir fait des recherches sur la gnose. Il est évident que l’œuvre d’une

1 Al-Hüdjwiri, grand soufi persan du XI‘ siècle. (N.d.T.)

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH

ANGHA

telle personne se distingue de celles du premier groupe, et a nettement plus de valeur. Mais il existe un troisième groupe qui, bien qu’il ne soit pas digne d'intérêt, ne doit pas être négligé,

surtout de nos jours où les gens ont moins de temps disponible pour sélectionner eux-mêmes leurs livres. Si quelqu'un désire lire un ouvrage sur la gnose, il est probable que le libraire lui donne un livre de ce dernier groupe. Une mauvaise influence sur le lecteur est alors inévitable, particulièrement s’il n’a aucune connaissance

préalable dans le domaine, car les auteurs de ce groupe ont un objectif bien déterminé et une intention cachée, qui diffèrent du titre de leurs œuvres : ils ont publié des livres se présentant comme une recherche sur la gnose, mais avec l'intention de détourner celle-ci de sa véritable signification. Il incombe aux chercheurs comme aux lecteurs de n’écrire et de ne porter de jugement sur une question ou sur une personne qu'après avoir étudié de façon approfondie

les œuvres

disponibles

dans le domaine,

dans leur totalité ou dans leur grande partie. Rien n’est pire que de laisser derrière soi une œuvre douteuse. Mais il est encore plus déplorable de publier un livre qui, outre le fait de comporter des erreurs, soit cause d’égarement pour les lecteurs. Tant qu’un tel livre subsistera, il déshonorera son auteur aux yeux de toutes les générations pendant des siècles. On s’est aperçu, grâce à des découvertes récentes de manuscrits, que certains ouvrages de référence utilisés depuis des années par les étudiants et les chercheurs,

47

L’AUBE

étaient en grande partie complètement faux et dénués de tout fondement. Quelle honte ! C’est pourquoi tout étudiant ou chercheur doit être attentif à ne pas faire de commentaire superficiel sur quelque sujet que ce soit, notamment dans le domaine de la gnose, qui a exercé une influence durable sur la littérature, la politique et l’économie de mon pays ainsi que d’autres pays musulmans. Après ces mises au point et ces commentaires introductifs, voici la question à laquelle chacun devrait

réfléchir : si les gens sont honnêtes, justes et bienfaisants, s'ils respectent les lois sociales et ne suivent pas aveuglement les croyances, seront-ils perdants s’ils n’ont pas de religion ? Si nous répondons par l’affirmative, alors la nécessité de la gnose apparaît clairement. Remarquez que la question porte sur un individu juste, bienfaisant, obéissant, digne de confiance, qui n’est

pas nuisible mais serviable. Si une telle personne n’est pas gnostique, ou si de manière plus générale elle n’a pas de religion, sera-t-elle perdante ? Il est évident que les enseignements de la gnose ne s’adressent pas à des gens ignorants,

irresponsables,

transgresseurs

et pêcheurs,

car la gnose se situe à un niveau supérieur à la science et au savoir courant. Elle s’adresse généralement à des individus instruits, cultivés, à l'esprit aiguisé. L’un de ces individus, juste et bienfaisant, pourrait nous poser

la question suivante : « Pourquoi devrais-je suivre vos enseignements ? Est-ce que je manque de quelque chose ? » Quelle réponse lui donnerions-nous ? Pour tâcher de lui répondre, entrons dans le sujet.

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

On à dit que les sages sont ceux qui savent attirer ce qui leur est bénéfique et éviter ce qui leur est nuisible, tandis que les ignorants au contraire sont incapables de distinguer ce qui leur est profitable de ce qui leur est néfaste.

Or, pour pouvoir communiquer,

prendre des

décisions, discerner le vrai du faux, distinguer un gain

d'une perte, pour nous-mêmes ou pour la société, nous avons besoin d’une unité de mesure constante et invariable. Si par exemple nous ne disposions pas d’unité de mesure pour évaluer le poids ou la distance, ou encore d'unités de temps qui ne changent pas en fonction des conditions géographiques ou du temps, nous serions incapables d'établir des relations courantes avec les autres sur les plans individuel, social, politique ou économique.

Il est donc nécessaire de disposer d’une unité de mesure constante et invariable pour évaluer toute chose. Afin de continuer la discussion, je dois d’abord définir ce qu’est la vérité. Alors que les philosophes affirment : « la vérité consiste en l’établissement d’une chose à sa propre place », je dis : « tout ce qui existe et qui est stable et constant, est vérité ». Par conséquent, tout ce qui n’existe pas n’est pas la vérité, et tout ce qui existe mais

est variable, n’est pas la vérité. Le corps humain existe,

mais il change. Les saisons modifient apparence de la nature. L'amour et l’affection s’ancrent dans notre cœur,

mais se transforment parfois en hostilité et en aversion. Les étoiles qui semblent briller dans le ciel pour l'éternité, s’éteindront elles aussi. Bref, tout ce que nous voyons, et

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L’AUBE

beaucoup de choses que nous ne voyons pas, existent mais ne sont pas stables. À tel point que cette parole de Dieu, ce décret absolu, se réalise : tout est périssable

à l’exception de ce principe subtil divin et éternel que chacun appelle « Je ». « Je » est constant et ne change pas. Il n’est pas dépendant de quoi que ce soit, ni sujet aux changements temporels ou spatiaux. Chacun à une connaissance partielle du « Je » en constatant ses manifestations. La personnalité de chaque individu s’appuie sur le « Je », et lorsque la connaissance qu'il en possède se sera développée et approfondie, il aura trouvé son âme et sera sorti du domaine de la mort. Alors, dans tous les

cas ses jugements seront catégoriques, authentiques et sans erreur.

Le « Je » est donc cette unité de mesure constante et invariable, que chacun possède en luimême. Voilà pourquoi je vous ai dit au début que « si la connaissance est fondée sur les vérités émanant de la conscience, elle s’appellera gnose pratique ». Par « conscience », je veux dire « Je », cette part de vérité

qui n’est connaissable que par la vérité elle-même. C’est donc seulement par cette voie que l’on parvient à la gnose véritable. Tel est aussi le sens de cette parole de Dieu : « Mes saints sont sous Mes dômes. Nul ne les connaît sauf Moi ».

Par ailleurs, contrairement à ce qu’on suppose généralement à propos de la religion, qui serait atteinte pas à pas, graduellement du bas vers le haut, de la partie vers le tout, la connaissance de la religion, et en dernier

RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

ressort de la gnose, ne se réalise que dans la connaissance de Dieu, et rien d’autre ; et celle-ci n’est autre que la connaissance de l’essence, ou du « Je », constant et invariable. Le « Je » est cette lumière miséricordieuse, cet esprit divin insufflé en Adam afin de lui donner vie, non pas une fois pour toute, au début sans début de la création, mais à chaque instant ; à chaque instant, cette

lumière fait vivre les morts qui sont dans le tombeau du corps, afin que l’âme puisse vivre dans le royaume céleste ; sans cette lumière, la vie se limiterait à un état

cellulaire animal et passager. Toutes les créatures, chacune à sa manière, cherchent la connaissance, et parmi elles, l’homme est

le chercheur par excellence. Personne ne désire rester ignorant. Si vous plongez dans l’espace intime des gens et dans la profondeur de leurs désirs, vous vous apercevrez qu'ils désirent connaître toujours davantage. Mais beaucoup ont perdu le but et la direction de cette connaissance. C’est cela l’état d’égarement, qui est parfois si éloigné de la vraie connaissance que même une vie aussi longue que celle de Noé ne suffirait pas à l’égaré pour comprendre qu’il est dans l’égarement. On voit ainsi les gens choisir un chemin et le suivre avec obstination, sans aucunement s'interroger sur la voie qu'ils suivent. Les fondements de leurs

croyances sont le fanatisme et l’obéissance aveugle. Si vous leur demandez : « Quel est ce chemin, et pourquoi le suivez-vous ? », ils répondront tous, d’une façon ou d’une autre, en fonction de leur niveau d’instruction et

de conscience : « Telle et telle personne suivent cette voie,

ol

L’AUBE

et je n’en sais pas plus qu’elles ». Cette réponse montre à quel point ils sont inconscients et ignorants du chemin qu’ils suivent ; ils se comportent comme si Dieu avait choisi des tuteurs pour de vastes groupes de gens, et que ceux-ci n’avaient plus aucune responsabilité envers Lui.

C’est cependant tout à fait contraire à ce que Dieu dit : « Ne suivez pas ce dont vous n'avez pas connaissance. » (Coran 17 : 36). La sagesse de ce verset est évidente. Mieux nous connaissons un chemin, plus nous serons

capables de le parcourir aisément et de le défendre avec conviction et sans fanatisme. C’est une loi générale qui ne comporte aucune exception. Les recherches et les investigations dans tout domaine visent un bénéfice, et ce bénéfice doit mener à la sérénité. Le but des hommes, quel que soit leur rang ou leur position, est d’atteindre la sérénité, que cet effort

soit quantitatif et physique, ou qualificatif et spirituel. Pour parvenir à cette quiétude, chacun choisit une voie, mais ce choix exclut-il de continuer la recherche ? Par exemple, si quelqu'un sème, récolte et mange bien,

a-t-il nécessairement atteint la sérénité ? Nous voyons qu’il poursuit ses efforts. Tant le riche que le pauvre persévèrent dans leurs efforts. Celui qui n’a rien imagine qu’il sera comblé s’il accède à une certaine aisance, ou à

un poste administratif ou scientifique ; mais celui qui a déjà tout cela continue quand même à faire des efforts, et chacun se construit un mythe pour justifier ses efforts. En y regardant de plus près, nous voyons que dans le fond tous recherchent la véritable sérénité ; mais les pas

résonants de la mort qui s'approche à chaque instant

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

viennent perturber cette quiétude. Voilà pourquoi le riche, en dépit de tous ses biens, n’est pas serein.

On dit qu’une des principales raisons pour lesquelles l’enfant craint lobscurité est que celleci dissimule des choses qui lui sont inconnues. C’est pourquoi nous avons besoin d'éclairer l’obscurité et de connaître ce qu’elle cache. La mort est inéluctable, c’est une réalité qui concerne chacun personnellement ; 1l nous faut donc connaître la mort, afin que grâce à cette

connaissance nous puissions atteindre la sérénité.

Il y à eu dans l’histoire beaucoup d’hommes de valeur qui n'avaient aucune crainte de la mort. Pourquoi ? Si vous étudiez leur vie, vous découvrirez qu’ils avaient

connu la mort de leur vivant et savaient que la mort n’est pas la fin du voyage. L'important est qu'ils aient « connu » la mort, et non pas seulement qu’ils aient « lu »

ou « entendu » des choses sur la question. C’est ce point auquel il faut prêter attention. L’homme est naturellement à la recherche de l'éternité ; dès lors qu’il aura découvert la vérité de ce qu'est la mort, il sera délivré de toutes peurs et inquiétudes. Résumons donc le but des efforts de l’homme en deux mots : sérénité et éternité. La sérénité et l'éternité’ sont en effet les deux lois véritables qui régissent l’ensemble des efforts de l’homme, depuis enfance jusqu’à la mort.

1 Tranguility and Survival: sous-titre d’un autre ouvrage du Pr. Sadegh Angha, The Mystery of Humanity, 1973.

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L’AUBE

Puisque nous connaissons maintenant ce que nous cherchons véritablement, voyons ce qui nous conduit à ces buts. Pour bien développer le sujet, j'attire votre attention sur ce qui suit. Si nous analysons les points de vue notables des savants en sciences théoriques et expérimentales, nous constatons qu’au fil du temps, leurs œuvres ont été amplement modifiées, remodelées

ou corrigées par eux-mêmes. Ce qu’ils ont consigné dans leurs notes témoigne apparemment de personnalités changeantes et inconstantes. Or, si nous examinons de plus près la source de ces changements qui semblent s'inscrire dans un processus de développement, nous constatons que le mental et la mémoire de l’homme changent continuellement au cours de leurs investigations et ne cessent de remanier leurs données en fonction des nouvelles informations qui leur parviennent des objets extérieurs. Pourtant, la mémoire et les productions mentales de l’homme (issues

de comparaisons effectuées à partir des perceptions) sont généralement confondues avec l'identité authentique et constante, Certes, celle-ci est effectivement l’initiateur et l'agent de toutes les recherches humaines, mais c’est une

erreur de confondre les produits de l’activité du cerveau avec cette source globale de lexistence humaine que j'appelle «identité constante » ou « Je ». Car ainsi, le faux est pris pour le vrai. Pour cette raison, au cours de ses recherches de nouvelles solutions, de ses innovations, de ses inventions modernes et découvertes multiples, l'identité véritable de

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

l’individu reste inconnue, dissimulée derrière l'apparence de ses réalisations.

J'ai synthétisé ces questions dans la loi suivante : « un être qui, en deux temps distincts, ne change pas, est authentique et impérissable », et je les ai traitées dans mon livre : Les Manifestations de la Pensée. Parce que cette identité authentique n’est pas limitée à une forme ou à un corps pour être perçue par les observateurs, ses manifestations tangibles ont été interprétées de façon erronée comme étant l'identité authentique elle-même. Pour m’expliquer plus clairement, je donnerai l’exemple suivant. L'ensemble des propriétés intrinsèques d’une graine non semée, ses caractéristiques naturelles, sa capacité d’adaptation, ses agents de croissance, ainsi que le programme de coordination de ses organes vitaux, tout cela est présent dans cette graine et dans son univers vital, et reflète son

identité existentielle stable. À présent, si l’on observe avec attention le tronc, les branches, les feuilles et les fruits d’un arbre, on devrait

parvenir à discerner dans la graine originelle et au sein de son univers vital la puissance dominatrice qui façonne ce bel arbre et ses caractéristiques ordonnées. De telles observations cependant ne relèvent pas du domaine des perceptions sensorielles. Comme je l’ai déjà mentionné, les deux principes essentiels que sont la sérénité et l'éternité sont atteints au 1 Shah Maghsoud Sadegh Angha, Les Manifestations de la Pensée, MTO Shahmaghsoudi Publications France, Nanterre, 2012.

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L’AUBE

travers de la connaissance et de la foi en une centralité stable. Jamais la moindre parcelle de vérité ne peut être découverte par l’activité du mental et des sens, car ils

sont dans un état de changement permanent du fait de leur interaction physique avec l’environnement extérieur changeant et instable, et sont donc sous l'effet de ses échanges et de ses influences. Il est donc

nécessaire

de rechercher

et de

découvrir le véritable siège de cette vérité, cette identité

constante qui accompagne chaque être dès l’instant où il manifeste son existence. En effet, nos deux objectifs (la sérénité et l'éternité) étant de nature abstraite, leur réalisation n’est possible que grâce à une unité de mesure également abstraite. La raison en est que : «les méthodes utiles dans la limitation ne sont pas pertinentes pour appréhender Pinfini ». Si vous m’enseignez un mot, et que je le répète des milliers de fois, jour et nuit, cette répétition va-

t-elle résoudre le problème que me pose la mort ? Cette répétition peut-elle me faire connaître le « Je » ? Si J'apprends par cœur l’ensemble des paroles des prophètes, et que je les récite des milliers de fois, jour et nuit, connaîtrai-je le « Je » ? Le fait d’assister à des cérémonies ou d'observer des rituels résoudra-t-il le problème que j'ai avec la mort, et me conduira-t-il à la véritable sérénité ? L’accomplissement de certains actes définis me fournira-t-il la connaissance ? Si je possède de la nourriture et que je ne la mange pas, connaîtrai-je Dieu ? Ou si je mange trop, arriverai-

je à la connaissance ? Ou encore, si vous entendez les

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH ANGHA

raisonnements que j'échafaude pour répondre à vos problèmes, ces problèmes seront-ils pour autant résolus pour vous ? Voilà autant de questions que l’on peut poser, mais il est clair que toutes les réponses seront négatives. Il n’y a que la gnose qui puisse répondre à ces questions, et la réponse de la gnose ne s’exprime pas au travers de mots, car en aucune façon les mots ne transmettent le sens. Si vous avez soif et que je vous décris l’eau, votre soif n’en sera pas étanchée pour autant. En outre, il n’y a aucune ressemblance entre le mot « eau » et l’eau elle-même. Cette vérité est tellement évidente que la gnose ne s’y attarde même pas. La connaissance

de la réalité, qui est le sens

véritable de la religion, est du domaine de la gnose pratique. La véritable connaissance est atteinte quand toutes les questions trouvent leur réponse dans la vérité du «Je ». La gnose dit que mes outils ne sont pas le « Je ». Les cellules de mon cerveau aussi constituent des outils,

et comme aucun de ces outils n’est le «Je », ils ne peuvent le saisir. Définir le « Je » et ses forces actives et passives est du ressort de la gnose philosophique ; mais découvrir la réalité au delà des doutes, hésitations ou incertitudes,

est assurément la tâche de la gnose pratique. Soit la Création nous à donné les moyens de cette connaissance, soit elle ne nous les a pas donnés ; si

elle ne les avait pas donnés ou pas encore donnés, cela signifierait qu’il y a imperfection dans la création et retard dans le don. Ressentez-vous à cet instant le besoin de quelque chose qui n’ait pas été prévu par Existence ? La réponse est évidente. Alors, étant donné que les moyens

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L’AUBE

nécessaires vous ont été fournis, de quel besoin s’agit-il ? Je dis que les vérités émanant de la conscience indiquent qu’il s’agit du « Je », autrement dit de quelque chose que vous possédez déjà. Et je ne me réfère nullement aux définitions données par d’autres. Toutes ces questions, face auxquelles lêtre humain fait aveu d’impuissance, rendent indispensables l'existence de l’école de la gnose et la gnose pratique, autrement dit la possibilité de se situer dans les réalités. D'ailleurs, les gens qui réfléchissent et qui ont consacré ne füt-ce qu’un moment à penser à eux-mêmes et à ce qui se passe autour d’eux, sentent que le besoin de connaître est aussi impératif que le besoin de respirer. Celui qui désire connaître, celui qui se rend compte de son ignorance face à ces vérités, a sans le savoir posé le premier pas dans la gnose pratique. Tandis que celui qui se considère trop habile pour avouer son impuissance restera pour toujours à l'écart de la vraie voie, car 1l est très éloigné de la simple définition de la sagesse. On dit que le sage est celui qui attire ce qui lui est bénéfique et évite ce qui lui est nuisible. Le sage sera donc celui qui, au préalable, possède un outil pour discerner

ce qui lui est profitable de ce qui lui est néfaste, afin de pouvoir ensuite attirer le bénéfique et éviter le nuisible. Quel est le critère qui permet de distinguer ce qui est bénéfique de ce qui est nuisible dans le domaine des réalités qui sont hors d’atteinte des sens ? Les sens sont-ils eux-mêmes un critère ? Ou bien le critère de la vérité ne réside-t-1l pas dans la vérité elle-même ? C’est

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH

ANGHA

pourquoi, tant que l’âme ne découvre pas une partie de la vérité, le royaume des réalités ne se dévoilera pas à elle. Cette part de vérité que l’âme doit connaître se trouve en elle-même, et c’est elle l’unité de mesure précise qui distingue le bon du mauvais. Si la conscience ou le « Je » éveillé n’est pas notre guide pour discerner le juste du faux, le cours de notre vie sera incertain et vacillant.

Même si quelqu'un dans cette voie atteint le rang le plus élevé de la gnose philosophique et discursive, il sera toujours dans une sorte de crainte et de doute vis-à-vis de ce qui l’entoure, et ses pas seront toujours hésitants, tel un aveugle qui avance en tâtonnant avec sa canne. Mais celui qui a découvert une part de vérité et pénétré le monde de la gnose philosophique sans vaciller ou faire d’erreur, sans devenir l’esclave des argumentations

futiles, pourra être assuré de ses déductions, et sa vie ne sera pas noyée dans le doute et l’hésitation. Si quelqu'un nous suggère de délaisser les affaires du monde ou d’y renoncer, et qu’un tel renoncement s'apparente à l’oisiveté, à la négligence ou à l’irresponsabilité, pourra-t-il être considéré comme le

maître d’une telle gnose ? Non. Nous avons dit que la gnose est pratique et non verbale. Le prophète à dit : « Le monde d’ici-bas est un champ de culture pour l'au-delà ».

Il y a donc certainement des actions qui doivent être accomplies dans ce monde pour porter leurs fruits à l’heure dernière. Il est nécessaire de réfléchir. Qu’estce qui peut justifier que des gens qui ont devant eux de quoi boire et manger, se forcent à rester assoiffés et

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L’AUBE

affamés ? N'est-ce pas aller à l’encontre des lois de la

nature ? Qu'en est-il de celui qui accumule plus que ce dont il a besoin ? N’est-il pas malade ?

En faire trop ou trop peu, les excès dans un sens ou dans un autre, dans quelque domaine que ce soit, nous éloignent de la sérénité. On n’atteint pas la

sérénité par la privation de des cérémonies, ni par les yogis. La vérité de la gnose des spoliateurs, ni dans

nourriture, ni par des rites et mortifications extrêmes des ne se trouve ni dans l’avidité le dépouillement des gens

fainéants et oisifs. Elle se trouve dans la vérité du « Je »,

la connaissance de soi, qui conduit à la connaissance de Dieu. Personne ne peut vous amener sur la voie ni ne

peut vous en écarter, car personne ne peut vous connaître aussi bien que vous-mêmes le pouvez. Par conséquent, personne d’autre que vous n’est capable de distinguer ce qui vous est bénéfique de ce qui vous est nuisible. En religion, autre que vous perturbe votre sérénité et votre cheminement. La solitude sur la voie vous procurera la sérénité ;

votre chemin est tel qu’il ne laisse place à nul autre. La présence d’un autre y est impossible, et y imaginer un autre revient au dualisme. Il n’y a donc pas d’autre solution que de progresser seul sur la voie ; votre salut réside dans la solitude. Si vous avez été attentif à ce que j'ai dit, vous aurez remarqué que j'ai mentionné dans ces lignes deux principes essentiels de la gnose islamique : le premier est celui de l’Étre même, créateur de votre existence ;2

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RÉPONSES DU Pr. SADEGH

ANGHA

le second est celui de l’équilibre, qui vous accorde la vie

pour votre parcours existentiel et vous offre la sérénité, et qu'il s’agit de recevoir. Hazrat Shah Maghsoud Sadegh Angha Propos recueillis par le Dr. Yoshimichi Maeda en 1976.

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:

À PROPOS DE

MAKTAB TARIGHAT OVEYSSI SHAHMAGHSOUDI® (M.T.0. SHAHMAGHSOUDI®)) Maktab Tarighat Oveyssi Shahmaghsoudi® signifie littéralement : l'Ecole de la Voie Oveyssi Shahmaghsoudi. L'origine de cette école de soufisme remonte à l’époque du prophète Mohammad, au VIT"

siècle après J.C. La Voie Oveyssi doit contemporain du prophète de Qarani (Uways al-Qarani), qui jouir d’un contact intérieur réel

son nom à un sage l'islam, Hazrat Oveys avait la particularité de avec le prophète, alors

que, vivant au Yémen, il n’avait jamais rencontré celui-ci

physiquement. Cette méthode de connaissance intérieure est au fondement de l’enseignement de la Voie Oveyssi. Elle fut confirmée par le prophète lui-même lorsque, peu de temps avant sa mort, il fit parvenir à Hazrat Oveys son Manteau : par ce geste, le prophète rendit hommage à la haute dignité de cet homme, et le désigna comme son successeur pour donner l’enseignement intérieur de l'islam. La lumière de cet enseignement prend donc sa source auprès du prophète Mohammad et de lPimam ‘Ali,

et s’est transmise au travers d’une lignée ininterrompue de maîtres spirituels (dont la généalogie est donnée ci-après) jusqu’au maître actuel de M.T.O. Shahmaghsoudi®.

63

GÉNÉALOGIE DES MAÎTRES DE LA VOIE OVEYSSI Le prophète Mohammad L’imam ‘Ali

Hazrat Oveys Gharani* et Hazrat Salman Fârsi Hazrat Müsa ebn Zeyd Habib ebn Salim Râ’i Hazrat Soltan Ebrahim Adham Hazrat Abùû ‘Ali Shaqiq Balkhi Hazrat Sheykh Abüû Toràb Nakhshabi Hazrat Sheykh Abi ‘Amr Estakhri Hazrat Abù Dja’far Hazzà Hazrat Sheykh Kabir Abüû ‘Abdolläh Mohammad ebn Khafif Shirazi Hazrat Sheykh Hossein Akkâr Hazrat Sheykh Morshed Abü Es-hàq Shahriar Kâzerüni Hazrat Khatib Abolfat-h Abolqâsem ‘Abdolkarim Hazrat Khatib Abolhasan ‘Ali ebn Hassan Säâlebeh Basri Hazrat Khatib Abolfat-h Seradjeddin Mahmüd Mahmüdi Sâbüni Beyzavi Hazrat Sheykh Abüû ‘Abdolläh Rüzbehäân Baqli Shirazi Hazrat Sheykh Nadjmeddin Kobrà Khivaqi (Tâmmat-al-Kobrà) Hazrat Sheykh Raziyeddin ‘Ali Lâlà Ghaznavi Hazrat Sheykh Ahmad Zâker Djowzeqani Hazrat Nüreddin ‘Abdorrahman Esfarayeni Hazrat Sheykh ‘Alâoddowleh Semnâni Hazrat Mahmüd Mazdaqâni Hazrat Amir Seyyed ‘Ali Hamedäni (‘Ali Säni) Hazrat Sheykh Ahmad Khatlani Hazrat Seyyed Mohammad ‘Abdollâh Qatifi al-Hasavi Nürbakhsh Hazrat Shah Qâsem Feyzbakhsh

64

Hazrat Hädj Hossein Abarqüi Djânbakhsh Hazrat Darvish Hâdj Mohammad Sodaäkhari Sabzevari Hazrat Darvish Malek ‘Ali Djoveyni Hazrat Darvish ‘Ali Sodeyri Hazrat Darvish Kamäleddin Sodeyri Hazrat Darvish Mohammad Mozahheb Kärandehi (Pir-e Pâländüz) Hazrat Mir Mohammad Mo’men Sodeyri Sabzeväri Hazrat Mir Mohammad Taqi Shähi Mashhadi Hazrat Mir Mozaffar ‘Ali Hazrat Mir Mohammad ‘Ali Hazrat Seyyed Shamseddin Mohammad Nürbakhshi (Mohammad Amin) Hazrat Hadj ‘Abdolvahhäb NÂini Hazrat Hadj Mohammad Hassan Kûzekanani Na’ini (Tädjbakhsh) Hazrat Pir Àqû ‘Abdolqâder Djahromi Hazrat Jalaleddin Ali Mir Abolfazl Angha Hazrat Mir Ghotbeddin Mohammad Angha Hazrat Shah Maghsoud Sadegh Angha Hazrat Salaheddin Ali Nader Angha

* La translittération conventionnelle depuis l'arabe est Uways al-Qarani

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AUTRES OUVRAGES DU MÊME AUTEUR PUBLIÉS EN FRANÇAIS :

- Le Chant des dieux, M.T.O. France, Nanterre, 2014

Shahmaghsoudi

Publications

- Le Message du Cœur, M.T.O. Shahmaghsoudi Publications France, Nanterre, 2014 - Les Manifestations de la Pensée, M.T.O. Publications France, Nanterre, 2012

Shahmaghsoudi

- Poids © Mesure - De la science de l’Alchimie, Shahmaghsoudi Publications France, Nanterre, 2012

MTO.

- Les principes de la pauvreté et du soufisme, M.T.O. Shahmaghsoudi Publications France, Nanterre, 2011

- Nirvän, Éditions M.T.O. Shahmaghsoudi, 1994 - Les Angles Cachés de la Vie, Éditions M.T.O. Shahmaghsoudi, 1994

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POUR TOUT RENSEIGNEMENT SUR L'ÉCOLE DE SOUFISME M.T.O. SHAHMAGHSOUDI®, VOIR LE SITE INTERNET : wWww.mto.org

CONTACT :

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Imprimé en France IMPRIMERIE JOUVE 1 rue du Docteur Louis Sauvé

53100 MAYENNE

Achevé d'imprimer en Février 2014

N° 2142112] - Dépôt légal : Février 2014

L'AUBE Entretien avec un Maître Soufi

Quand en 1976 le biologiste japonais Yoshimichi Maeda se rendit en Iran pour assister à une conférence à l’Université de Téhéran, sans doute ne s’attendait-il

pas à beaucoup plus qu’un agréable voyage dans un pays à cheval entre traditions orientales et modernité naissante. Pourtant, la rencontre qu’il y fit avec le maître de la Voie Oveyssi le marqua si profondément qu’il ressentit la nécessité d’en témoigner dans un écrit.

Dans

son

article,

après

une

présentation

de

l’École de la Voie Oveyssi et de ses guides successifs, le Dr. Maeda nous rapporte les réponses que fit le maître soufi à ses questions au sujet de la connaissance de Dieu, des différents courants de pensée dans le domaine de la religion, et de ce qu'offre la gnose pour répondre à la quête spirituelle de l’homme. Une de particularités des réponses du maître fut de démontre

la nécessité de la connaissance de soi, et de mettre e: évidence que ce n’est ni la réflexion philosophique r = l’observance de rituels qui pourront conduire à 1 : ais la gnose pratique. 1110/2014

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