La Bible anonyme du Ms. Paris B.N. f. fr. 763: édition critique 9062039278, 9789004649569, 9789062039272

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La Bible anonyme du Ms. Paris B.N. f. fr. 763: édition critique
 9062039278, 9789004649569, 9789062039272

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The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT

WEST FOOTHILL AT COLLEGE AVENUE CLAREMONT, CALIFORNIA 91711

La Bible anonyme du Ms. Paris B.N.f.fr.763

Paris B.N.f.fr.763, fo.211r°.

RS

338

La Bible anonyme

sA

du Ms. Paris B.N.f.fr.763

185

édition critique | par

Julia €. Szirmai

Le AMSTERDAM

1985

FAUX TITRE 22

ologu

IOra

y

>xLHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT California

ISBN: 90-6203-927-8 © Editions Rodopi B.V., Amsterdam

Printed in the Netherlands

Nostre matire est mult estrange: Car sovent se diverse et change E neporquant si est tote une

(Guillaume le Clerc, Bestiaire)

a D

mon père Molf

Len

AVANT-PROPOS



Il y a plus de cent ans, J.Bonnard, dans Les Traductions de la Bible en vers français au moyen âgel, consacra un chapitre à la Bible anonyme du XIIIe siècle, contenue dans le Ms. Paris B.N.f.fr.763. Bien que, depuis ce temps, la Bible ait été mentionnée par plusieurs auteurs,

elle Le

n'avait

texte

pas

que

trouvé

nous

en

d'éditeur

présentons

jusqu'ici.

dans

ce

volume

est

accompagné

des

variantes

des Mss. Montpellier, Bibliothèque de l'Ecole de Médecine f.fr.437 (M) et Paris, Bibliothèque de l'Arsenal f.fr.3516 (A); la 'Bible', contenue dans ce dernier manuscrit, occupe une singulière position intermédiaire entre notre poème et la Bible d'Herman de Valenciennes. Si cette édition critique de la Bible du Ms.763 (B) - réalisée dans le cadre des travaux de l'Université de Leiden sur les traductions-adaptations de la Bible en vers en ancien français - fait ressortir l'importance de la compilation curieuse que présente le Ms. de l'Arsenal et met en évidence le rapport des variantes avec la Bible anonyme anglo-normande (N)2, elle offre tout d'abord au lecteur un texte qui mérite l'attention, non seulement parce qu'il occupe une place importante parmi ces traductions et adaptations, mais aussi parce qu'il présente une version assez complète de la légende de la Croix. Cette version n'a pas manqué d'éveiller l'attention des spécialistes dans ce domaine, comme A.S.Napier trees, en publia

Notre

but

et E.C.Quinn; en 1894, quelques extraits.

principal

étant

de

fournir

Napier,

une

édition

dans

History

critique

de

of

the

Holy

la Bible

Rood-

anonyme

et l'établissement d'un stemma codicum, nous ne traiterons qu'incidemment de la langue du texte; nous avons, d'autre part, essayé d'apporter quelque lumière sur la question des sources qui ont été à la base de notre Bible*, dans l'espoir de mieux définir la position qu'occupe notre texte dans

l'ensemble

des

poèmes

bibliques

médiévaux

en

ancien

français.

————_—_—_—_—_—_———

1. Paris, 1884, pp.85-91. 2. Edition en préparation par P.Nobel. 3. London, 1894, pp.xxiii-xxxi, xliii-xlv

4. Nous traiterons

des sources

au chapitre

et 63-67.

II.6 et dans les notes

(hétérogènes)

sur le texte.

10 ABREVIATIONS Pour dans

les titres des l'Introduction

ET

SIGLES

ouvrages que nous citons en abrégé et les notes, nous renvoyons

à la Bibliographie.

A adj. adv.

at CiEr B BRAACS Bibl. B.N. card. CCM CÉ CFMA Chap.

CM comp. Cond. conj. COrr. CE CSE dém. e.a. Ed. éd.cit. EETS (OS) Ex.

excel.

Expl. fre DA 2 Fo. FuT.

Gf. GRLMA GRPh H Ibid. Id.

Impér. impf. inc: Ind. indéf. Inf. Inf.sb. interj. loc.adv. lOCRCTE,

loc.conj. loc.prép. loc.verb. M

le Ms. Paris, adjectif adverbe article cité

le Ms.

Arsenal à

Paris

Bibliotheca

f.fr.3516

B.N.f.fr.763 de

Bibliothèque Bibliothèque

Autores

Cristianos

Nationale

cardinal

Cahiers de conférez

Civilisation

Classiques Français chapitre Cursor Mundi comparatif Conditionnel conjonction correction

cas

du

Médiévale Moyen

Age

régime

cas sujet démonstratif entre autres Edition

édition

Early

citée

English

Text

Society

(Original

Series)

Exemple exclamation Explicit

féminin fonds français Folio Futur

Godefroy Grundriss Grundriss

la Bible

(dictionnaire der der

de)

romanischen romanischen

d'Herman

Literaturen Philologie

de Valenciennes

Ibidem Idem

Impératif imparfait Incipit Indicatif indéfini Infiniti Infinitif substantivé interjection locution adverbiale loco citato locution conjonctive locution prépositionnelle locution verbale le Ms. Montpellier f.fr.437

des

Mittelalters

(éd.I.Spiele)

aBL m. Malk. Med.sSt.

masculin

#

la Bible

de Jehan Malkaraume

Mon.Germ.Hist.

Mediaeval Monumenta

Ms(s).

Manuscrit(s)

N

la Bible

N. nn). num. om.

Nom

Studies Germaniae

anonyme

numéral

part.nég. p.e. Pf. PEL.

particule négative par exemple Parfait Patrologia Latina

pile

pluriel

PP:

participe participe présent

Rubr. SATF sb.

SDÿe S£. Sv.

(éd.en

note(s) omisit 4 opere citato ordinal



Historica

anglo-normande

op.cit. ord.

D-pr: Dre prép. pron. rel.

(éd.J.-R.Smeets)

passé présent

préposition pronom relatif recto Rubrique

Société

des

Anciens

Textes

Français

substantif Subjonctif

singulier

Vb

suivants Tobler-Lommatzsch (dictionnaire de) Thesaurus Proverbiorum Medii Aevi Voir vers Verbe

Vig.

Vigouroux

ES RE TPMA Vi.

v(v).

(Dictionnaire

de

la Bible)

verso

ZRPh

Zeitschrift

für

romanische

Philologie

prép.

par

P.Nobel)

Cu

#4

TRS

CHANT RTE

> see: Pr. 520ÿ} PERS ve Lu

(fete, aise

FRS

An

Let

e._1

PATTES J

NS:

Brie

AVE

be

N

4 E: ‘#

LS

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18 — 110 LR RENE: NX

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29

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LE Fivletite

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N

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Fe ad

$ À PRESS

À1

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-

D

|

1,00

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1,

loi

Fe:

se bamiaen ax éme:

7.

De

PEL. 2197,

UmEoy

Cranriss

(Gti 27

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nn

1.1 tarétharei

Drdbdiéthes. act proper Àdcituont ss

+ Piale S'aine

Ld

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Cr

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‘ss. sd LCA |

222.

Pos

EUR

/}

Lipé. merph

e

de Vélirirmmes s

D

-

4

à

a


Que .I. .I.

La



Les

je ai autel

dit garçon, mult i a bel enfant i fit faire, la pierre en[s] seëler

autel

i fit

pierre

alexandrins

ens

faire

seëler

isolés

ou

et

bel

mult

et

bien

accouplés

ricement,

et

que

justement

présente

À dans

des

passages

déca-

syllabiques de B, précèdent ou suivent le plus souvent des passages plus longs en alexandrins qui sont absents de B. Ainsi par exemple les alexandrins des vers 974-75,1073,1111-12.



À ajoute des vers aux tirades de 3 alexandrins que présente B à partir du vers 2415. Il le fait de différentes manières: ou bien il ajoute tout simplement un vers aux 3 vers de B: B 2614 Et se il vousist croire ne mels] fais ne mes diz A id. Ne l'an estuet abastre ne fosséz ne paliz AMIE N'asallir ne brisier ne tor ne roilleïs A id. A ajoute: Bien me deüst amer, mult i ai mon cuer mis ou bien il change la rime du premier vers d'une nouvelle strophe de B pour faire entrer ce vers dans une suite de 4 alexandrins monorimes: B 2457 Li frere vont en champ, a desduit et a raige BAIE En la terre Sichem demorent en herbaige. AGE Li peres vuet enquerre que il font, par messaige A id. 2460 N'ot autre apereillié, Joseph i fit aler

A

N'ot

altre

apareillié

fors

que

Joseph

le sage]

ou bien il change la rime de toute la tirade de B pour faire dans une tirade plus longue: B 2445 Por ce et pour sun songe lou héent tuit li frere Et par ce que plus l'aimme que les Tuit li portent envie et l'an font

A

(ce

En ce

Por

ce

et por

le

songe

cascons

entrer

ces

vers

autres ses peres laide chiere

d'aus

en



l'a

Et pour ce que li peres plus que nul d'aus l'ama Tot li portent envie, foible amor en als a passage dans A suit 4 alexandrins en =a).

qui concerne

la rime,

le scribe

de A#6 (comme

l'assonance et les rimes imparfaites; il attribue à la rime pour l'oeil que ne le fait le scribe de Comparons les cas suivants:

celui

de M) a soin

visiblement B.47

plus

d'éviter

d'importance

48 B 5042-43 5276-77

crieme/tiene fausdestuel/leu

A criegne/tiegne faudestue/lue

5048-49 5921-22

termes/larmes vat/esmait

5709-10 7092-93

eslisent/preïssent grenettes/dates

A essaie

parfois

B 3134-35

de

termes/lermes vait/esmait

rétablir

eslesisent/presisent grenates/dates

| la

rime

(avet

changie/ justice

plus

ou

moins

de

succes):

A malmise/justice

3782-83

boiche/monstre

bouche/toche

4138-39 4224-25

cincerelles/felenesses grosses/choses

cuniceles/felonceles Brosses/costes

A écrit

toujours

'Dé'

dans

les

rimes

en

-é.

Cette longue liste de décalages peut paraître fastidieuse, son importance apparaîtra dans le chapitre suivant.

pourtant

49 LA

II1.4 BN 763 et les variantes C RE SOL) NE

Le rapport entre B et M a été mentionné par J.Bonnar d et S.Gamberl, celui entre B et À par G.Grôüber et P.Meyer?, celui entre B, M et À par J.-R.Smeets.3 La question de savoir quelle est la filiation des manuscrits fera l'objet du chapitre suivant. , Nous nous limitons ici à indiquer les divergences et les convergences qui existent entre les différentes versions de notre Bible. Le Ms. M ne contient qu'un fragment de notre texte: la Création et l'histoire d'Adam et de ses fils, correspondant aux vers 1-858 de B. Cette version ajoute au texte de B des fragments qu'elle a le plus souvent en commun avec A.

Comme

le début

de A manque

affirmer

que

ces

la table

des

matières

toire d'Adam.

passages

(A commence

ajoutés

de

ce

par

dernier

au vers

M,

se

comprenne

,

349

l'oeuvre

Ces passages dans M, absents de B, comprennent la (Galerne, Solaire, Pluvios et Favoine), entre les

sur

la création

de

la

lumière

(entre

les

de B),

trouvassent

nous

aussi

de

ne

pouvons

dans

A,

la Création

pas

bien

et

que

l'his-

description des quatre vents vv.74-75, et des digressions

VV.46-47,60-61,92-93)

et

sur

le pouvoir

créateur de Dieu (entre les vv.70-71 et 82-83); après le vers 118 M revient sur la création d'Adam en précisant que Dieu 'De noient l'ame ou corps li mist'.f6 Outre ces fragments plus longs, M ajoute parfois deux vers (insignif iants) à B

(p.e. après le v.220). Il arrive que M omette des vers de B, ou bien parce que ces vers sont intégrés dans une addition précédente (vv.479-80 et 641-42) où sui-

vante (vv.517-18), ou bien parce 213 B Des herbes,des fruiz et des flors Sunt en paradis grans odors.

que

M change de rime et ajoute d'autres M Des herbes, des flours et des fruis

(om.)

Bien ordené furent trestuit Ou li ange

sunt

vers:

(om.)

a desduit

Ou li ange sunt a deduis. Mout feroit la bon demorer Ou li ange se vont juer. M présente aussi des lacunes (vv.171-72,309-10,617-18,811-12 p-e-)MquiilMatparfois en commun avec A, qui rejoint M au vers 349: ainsi par exemple les vv.479-80, 917-18,519-20; M est pourtant le seul à omettre les vers 569-70,641-42 et 811-12. À partir du vers 349 nous pouvons constater, d'une part que M et À ont des passages en commun qui manquent dans B, d'autre part que M et À diffèrent entre eux.

M s'écarte est

tué

de B et

d'une

‘masue'),

'joe

tantôt

de A,

tantôt

d'asne',

par

des

par

entre

passages

quelques

les

vers

vv.640-41;

plus

longs

(sur

(M précise dans

B et

par

exemple

À l'arme

la méchanceté

de

est

Caïn,

qu'Abel une

entre

les vv.620-21,622-23,632-33; sur la descendance de Caïn, entre les vv.808-09). En ce qui concerne les fragments que À et M ont en commun et qui manquent dans B, on peut distinguer deux cas: ou bien M et À sont identiques: dans ce cas il s'agit le plus souvent de dia-

logues

(ajoutés

à B ou prolongés)

entre

entre Dieu et le couple; ou bien, tout en suivant le contenu de (alexandrins), qui sont identiques aux

Eve

et Satan,

entre

Eve

et Adam

ou

M, À change de mètre et présente des vers vers correspondants de la Bible d'Herman

de Valenciennes, que nous désignons désormais par le sigle H.7 Il est très curieux de constater que À s'écarte du mètre octosyllabique de M en employant parfois un décasyllabe, avant d'intercaler les alexandrins de H, procédé qu'il répète en retournant aux octosyllabes de M, comme s'il avait voulu atténuer la transition trop brusque de l'octosyllabe à l'alexandrin. Ainsi dans l'exemple suivant (Post 478): M Quant ce ot li Sathans pullens À Quant ce ot li Sathan pullens Court au Environ Qu'Adam Eve,fait

pomier qu'iert en deffens vait,gaite en tous sens nel voit qui ert de grant sens il,parole a moi,

Vint al pomier qui ert mis en Tot entor s'avirone et agaite Que Adan nel pot veoir qui ert Eve,fait il,cha vien,parole a

deffens en tous sens (H 48)8 de grans pourpens (H 49) moi

50

Vois

vues

que me

ci,dis

me

Li Sathan li a respondu A, qui correspondent à H, apparaissent passage octosyllabique:

Les alexandrins de à la fin d'un long

Ne te sai

que maleiçon

Je ne te doins

Tu soies

ta possession

Tu maloit

nous

drins

de À (= H) correspondent Considérons

textes

les trois Une

se

de

s'accordent

globalement

(vv.349-858).11

des

le plus

350 B Grans malz l'an vint 454 Si comme il fu 495 Contre Adan 856, 0451x.fctans Pourtant il arrive aussi que p.e. 428 BA en fin 542 Par nature 715 Ses premiers f.

B A

se

montre

variantes

souvent

par

le modèle

MA S'en vint grans Glous comme lui À home .Vij. © ans M < BA: M de voir Par droit

Son ainsnei

présente

la

que

alexan-

les

de M.10 des

parfois

omet

les

entre

relation



vers),

(+ 500

Bible

notre

partie

traduit

en

il

B,

comme

contraire,

la première

p.e.

Le modèle

au

maintenant

minutieuse

comparaison

textes

M;

de

texte

au

rien

A n'ajoute

vers.

souvent

octosyllabes

à plusieurs

chacun

(H 139)

(H 140)9

od ta possession

maleois

précédent,le plus

chapitre

au

indiqué

l'avons

Comme

que maleïçon

fors

doner

que

ou

milieu

au

également

fus noris

tu c'ainc

A Makaies

M Mal haies tu quant fus norris

tu

velts

me

que

chi,di

me

Voi

tu

en recoi

pomier,belement

cest

Sous

Sous cel pomier et je l'otroi Et Eve li hai respondu:

trois

B < MA:12 mals

f.

aussi:

p.e.

366 BMA Qui fait samblant qui petit prise Le commandemant son seignor B Et lou laisse,puis va aillors M Et le laisse pour nous aillor A Et le laise por noeillor À a probablement la meilleure leçon. M a-t-i1l lu l'abréviation pour nous au

de 'no', et a-t-il séparé cet élément du mot, sans se poser des questions sens du vers? B s'éloigne visiblement de MA; a-t-il suivi un autre modèle a-t-il modifié une leçon qu'il ne comprenait pas? L'exemple suivant montre que très compliquées: p.e. 421 BA Et dist ice que devers B

les

relations

bise

entre

les

M Et dit que

Seroit et ne/n'en rendroit servise A Dieu,ains feroit sun talant

trois sires

textes

devers

sont

lieu

sur ou

le

parfois

bise

Seroit et n'en rendroit servise MA À Deu,ains seroit son samblant

Il y a, finalement, des variantes qui s'expliquent bien du point de vue paléographique: 700 B Qui te verra qu'il ne te toiche MA Qui te verra que ne t'occie mon eties cascades Croce Maiz cognoisse ta felonie 11 est possible que B ait simplement sauté un vers après le v.700; il est également possible qu'il ait mal lu son modèle qui portait 't'ochie', qu'il se soit rendu

compte

que

'felonie'

ne

rime

pas

à 'toiche'

et qu'il

ait

passage (ou de vers), sans se rendre compte qu'il aurait vers suivant et faire rimer 'toiche' à 'cognoisse'. Quelles conclusions tirer de ce qui précède? Comme nous l'avons dit, le modèle B < MA est de beaucoup

suivi du schéma ger. Il ne nous

pensé

s'être

pu

inverser

le

plus

trompé

de

l'ordre

du

fréquent,

M < BA; les correspondances entre B et M contre A sont à négliparaît pas probable que B, M et À aient emprunté leur récit au

même modèle. Pourquoi B aurait-il omis alors tout ce qu'ajoutent M et A7? Ces passages, les a-t-il omis parce qu'ils ne sont pas toujours 'canoniques!

(1a description

des

quatre

vents

par

exemple) ? Mais

B a bien,

comme

M,

le récit

des vertus des arbres du paradis. Quel est le rapport entre M et A? Si M et A ont emprunté leurs récits à un modèle commun (et nous inclinons à le croire), pourquoi À a-t-il omis la 'generacion de Caym' et d'autres fragments plus petits? Jusqu'à ce que le con-

traïîre

soit

à l'auteur

prouvé,

de

M.

nous

A part

pouvons la

croire

'generacion

que de

ces

Caym',

petits qui

éléments

est

en

sont

propres

décasyllabes

et

que

SE LA

M a peut-être trouvée dans une autre source, les différences entre M et À sont minimes. Deuxième problème: les alexandrins de À (< H): pourquoi À a-t-il jugé nécessaire de corrompre le mètre parfaitement octosyllabique du texte? IL est probable que H a influencé le modèle de MA; dans ce cas, M a dû adapter ces vers ( alexan-

drins) Nous

au mètre avons

dit

ou plusieurs en De

octosyllabique plus

haut

que

octosyllabes

(car M ne présente souvent

de M.

Rien

plusieurs vers le contenu d'un même, nous pouvons interpréter

après

un

alexandrin,

dominant

comme

(octosyllabique)

un

1es

ne

jamais

alexandrins

s'oppose

de

de vers

de 12 syllabes);

À remplacent

à la pensée

que

M

chacun

un

a raconté

alexandrin de A (ou d'un modèle commun). l'insertion d'un décasyllabe par À, avant

effort

d'adapter

ces

alexandrins

au

mètre

ou

pré-

du modèle.

Si l'hypothèse d'un modèle commun à M et A, influencé par H, peut être satisfaisante pour la première partie de notre Bible, de nouveaux problèmes surgissent lorsque nous examinons les rapports entre B et À (à partir du v.859) Les deux textes s'accordent vers approximativement, que

L'histoire ture) mêlés

de Noé

débute

sur 7500 vers À a en commun

dans

A (après

environ, abstraction faite avec H et qui sont absents

une

lacune

due à l'enlèvement

par un passage, absent de B, où des octosyllabes et un à des alexandrins que nous n'avons pas trouvés dans H.

Ensuite

À se

rapproche

de B (qui

a des

octosyllabes)

des 2000 de B.

d'une

décasyllabe

en employant

des

miniasont

vers

déca-

syllabiques, et des alexandrins qu'il n'a pas en commun avec H. p.e. 860 B Et cruit par tout et fuit venaus À Et crut par tot le monde et fu venaus 864 Que en ciel en monta la fumee Que devant Deu el ciel en monta la fumee A partir du vers 875 A suit fidèlement les octosyllabes de B, mais il omet les vers 887-900: fait important, car dans ce passage, qui commence par ‘De ceste estoire sui au chief', l'auteur de B explique pourquoi il saute certains pas-

sages de la Vulgate, et 900 ) !*+ Malheureusement,

justifie d'autres

sonnelles, manquent dans 3624 sv.,3675,7124 sv.);

40)

et il suit

Dans

B aux

l'histoire

que

À ajoute

des

des

décasyliabes

À par suite de dégâts matériels (ainsi les vv.1683 sv., pourtant, A contient la fin d'un tel passage (vv.1735-

vers

de Noé

2386

sv.,4750

(en décasyllabes),

alexandrins

(entre

le changement de mètre en décasyllabes (vv.899passages où l'auteur de B émet des pensées per-

les

(< H),

p.e.

sv.,5234

sv.,5326

B et À se entre

les

sv..ls

suivent

de

très

près,

bien

vv.965-66,973-74,1123-24,

vv.1021-22,1041-42,1052-53,après

v.1668),

dont

trouve pas de trace dans H. L'histoire d'Abraham débute dans À par une lacune (il manque un folio); principalement d'accord avec B, A ajoute, comme dans l'histoire de Noé, alexandrins qu'il tient de H, et des décasyllabes dont nous n'avons pas

et

on

ne

bien que des repéré

l'origine: 1363

B Lai

revint

Deus

et li dona

1398

Dist li qu'il penst vitemant B .I. en eschape qui a l'euvre

la terre

dou conquerre nuncie

À La revint Dex a Abrahan parler Et docement le prist a raisoner: Ichi te voeil doner iceste terre. Dist lui qu'il penst vivement de conquere A For .i. tot seul qui a l'uevre nonchie

.I. en eschape qui ala l'uevre dire Si com le volt Jhesucris nostre sire. À Abraham vient et si li a conté À Abrahan vient si li a conté 16 L'histoire d'Abraham présente encore d'autres particularités: _- À comble les lacunes de B (après les vv.1361 ét 1485 p.e.)

-

aux

vers

1393-94

À présente

des

octosyllabes

nous n'avons pas retrouvé dans H l'alexandrin du vers 1438 que B et À ont en commun (il en est de même pour celui du vers 1053). Après le vers 1574 À s'étend sur les péchés des habitants de Sodome et de Gomorrhe, passage en alexandrins (H 348-60), absent de B. Les vers 1676-1734 manquent dans À par suite d'une restauration dans le manuscrit: A ajoute ensuite une discussion entre Dieu et Sara, identique à H 522-36, mais suit B, fidèlement, du vers 1735 au vers 1740. absente de B, que nous retrouvons dans Après ce vers À contient l'histoire,

52 ‘Herman de Valenciennes raconte de quelle façon il en est venu à H 398-466: composer son poème, et il indique quel en sera le sujet'.1l7 Les passages qui suivent, où À est identique à B, sont interrompus par de longs absents de B, où A s'accorde avec H (le récit du sacrifice d'Ysaac fragments, est un mélange de B et de H 537-68,569-89,591-605). A, identique à B du vers 1833 jusqu'au vers 1949, s'écarte de nouveau de B pour et la naissance d'Esaü et de raconter la grossesse de Rébecca d'après\H 621-713,

Jacob

du

le détail

y compris

(H 714-27),

Ces

À et même

H, B s'écarte

avec

ressemblance

H. la

texte

le

que

curieuses

plus

d'autant

sont

textes

deux

les

entre

divergences

à partir du vers 1741, des alexandrins comme de B présente, Pourtant, B n'est jamais identique à H: partout où À montre

de

celle

dans

que

ainsi

B.

de

absent

écarlate,

fil

Dans l'histoire de la bénédiction de Jacob et d'Esaü, Joseph, À mêle au texte de B de longs passages de H.

plus

petite

de A.18

Plus surprenante encore est l'addition par À d'un quatrième vers aux tirades de 3 alexandrins que présente B à partir du vers 2415. Ces additions font parfois partie d'un fragment plus long, que À a alors en commun avec H19; cependant, partout où l'addition consiste en 1 seul vers, nous n'en avons trouvé nulle trace dans les Mss. de H que nous avons consultés.20 A partir du vers 3358 À suit fidèlement le texte de B, en ajoutant parfois deux ou trois vers que nous n'avons pas trouvés dans H. H

intervient

est

encore

identique

4020-89. A ce point tenant

10

drins

du

feuillet,

un

alexandrins

décasyllabes lement

dans

qui

même

vers

plié

deux,

a été

4098-4107

de B)

de

ont

été

notre

changée

l'eau

folio

Au

barrés

faite

inséré

de

dans

Les vers 4020-89 de B, dont les vers 4052-75 d'Egypte, manquent dans A. I1 est évident que le scribe s'est aperçu de

vv.3899-3900),

les

(entre

exception

(vv.4052-75).

B

dans

Moïse

4097,

la plaie

raconte

(vv.4098-4107

en

vers

(les

récit

de

l'histoire

à B jusqu'au

pour

dans

des

de

le manuscrit et

texte)

en

mais

l'omission

sang,

puis

et de

suivant

qui À

a21,

récit

un

diffère

les

10

A

vers

con—

en

tota-

alexan-

le manuscrit. décrivent

la première

plaie

qui est probablement son erreur, (à la rime), et mot 'sacrifice' qu'il a voulu combler cette lacune plus tard. Nous croyons avoir retrouvé la source de ce fragment, que A ne tient pas de H.22 Est-il de la main du même les dix alexandrins scribe?23 Selon l'ordre des versets bibliques correspondants, due

(vv.4098-4107)

cit de scribe

sur

le

vers

4019

et

des

sacrifice

4089,

ces

vers

au

décasyllabique,

début

pour

de

les

son

récit,

relier

du

animaux?#

la première plaie. A première vue les ait barrés dans le manuscrit.

a répété

tre

aux

à l'occurrence,

aux

il Il

qui

vers

devraient

trouver

se

après

le

ré-

ne semble donc pas logique que le nous paraît pourtant probable qu'il

du

s'écarte

texte

(alexandrins)

de base

par

le mè-

précédents.

A partir du vers 4108 À et B se suivent scrupuleusement; le récit de la sortie d'Egypte et des premières stations dans le désert n'est interrompu que par l'addition, dans A, de quelques rubriques et de quelques vers dont certains rappellent ceux de H (p.e. entre les vv.4649-50). Au vers 4750 les deux textes retournent aux octosyllabes et il n'y a plus aucune trace de H dans A; ce qui ne met pas fin à nos questions, car entre les vers

5189-94

À ajoute

à B un

long passage

(commençant

par

un

décasyllabe,

suivi

d'un

alexandrin), en octosyllabes, sur le veau d'or?, interrompu par les vers 519091 et 5192-93 où À et B sont identiques. Dans les vers qui suivent ( jusqu'au v.7115) A suit de nouveau fidèlement B et en comble les lacunes: il ajoute les deux pierres qui manquent dans la description de l'éphod dans B (après le v.5571), et la tribu Ysachar qui manque dans le dénombrement des princes du peuple hébreu (après le v.5724). Il n'y a, dans cette partie du texte, que deux passages où À et B diffèrent entre-eux:

5646 B Que li dixit com le feroit De cel puiple s'il l'enmenroit26

À Qui li desist que le feroit De cel pople si le menroit Si li dist:

Sire,

dites

moi,

53 #

Se je le puiple

mener

doi

Dites que(l) covenra

Se je le pople mener

o moi

doi

Et qui avoec moi covenra

Se li poples o moi ira. 5810 B .Viij. c aprés et .xv. mile À Par nombre encore .xv. mile Et .xxx. armés de bone gens Et .viij. c et .xxx. armés Sens eees a cesseee ner De bones gens et adurés. Dans les deux exemples il faudrait probablement préférer la leçon de A. Est-ce que À a corrigé un modèle peu clair ou défectueux que B n'a pas compris? Est-ce que B a sauté un vers de son modèle après le v.5647 et a-t-il essayé de corriger la faute en insérant dans le vers 5649 le contenu du vers qui, dans A, suit 5647? Après

le

vers

7116

il

manque

différent

un mètre

dans

(des

un

folio

dans

À qui

et des

alexandrins

rejoint

B au

vers

7266,

mais

décasyllabes).

On peut se demander s'il est toujours question de 'variantes' dans le passage qui suit. Nous avons pourtant inclu ces vers (jusqu'au v.7885) dans l'appareil critique?2/: non seulement il existe toujours une correspondance nette entre A et B du point de vue du contenu, mais aussi, malgré l'alternance de syllabes dans A, beaucoup de vers sont presque identiques dans les deux textes. Comme nous l'avons montré au chapitre précédent 28, souvent À ne fait qu'ajouter des mots aux octosyllabes de B pour en faire des décasyllabes ou des alexandrins. La lacune dans A (après le v.7116) apparaît, malheureusement, à un moment critique: au vers 7140 commence, dans B, la légende de la Croix. Il est curieux de constater que A, tout en présentant des éléments de cette légende ( David va chercher les verges, il les plante dans son jardin, les cercles d'argent, le bloc de marbre portant en lettres d'or la prophétie sur l'arbre où 'li voirs Dex regnera' etc.), il en omet d'autres qui montrent le pouvoir miraculeux des verges: la guérison de l'homme malade, l'épisode des quatre

Ethiopiens, la guérison de l'ermite lépreux. Un détail curieux se présente aux vers 7756-58:29 B A Salemons fu mult sages et mult bons clers et fin Pourquant ce truis en parchemin Il dist que icis arbres nasqui de cel pepin Que ciz nasqui de cel pepin Qui

fu cheüz

dou

mors

Adam

Tout en insérant dans fidèlement l'histoire

Qui

Les quelques vers dans sages 'canoniques'.

Le récit partir

sacrée,

dans

de



B en

À du les

fu cheüs

del mors

Adam,

son récit des détails légendaires, biblique de David et de Salomon. À qui

jugement

deux

continuant

rappellent

de

textes

encore

Salomon

se

diffère

séparent

la légende

de

H se

le premier

A suit

trouvent

complètement

définitivement,

home

le plus

tous

du

À en

dans

récit

souvent ces

de

suivant

pas-

B et

à

l'histoire

la Croix.

Des observations précédentes nous pouvons conclure, avec P.Meyer, que le texte de À est en effet 'la plus singulière compilation qu'on puisse imaginer'. Avant de pouvoir nous prononcer sur les relations entre B et À, il nous faut examiner les variantes proprement dites, bien qu'il soit évidemment difficile, sinon impossible, de baser des conclusions sur une comparaison de deux textes.

La question de savoir quelle est 'la bonne leçon' dans une tradition manuscrite, a fait l'objet de maintes discussions! et cette "bonne leçon' ne nous apprend pas nécessairement quelque chose sur la filiation des manuscrits. Ainsi,

comment

nous

À et

ne

donnons

B ont

ici

que

interprété

quelques

ou

lu

Nous trouvons des 'fautes communes' croire à un modèle commun:

B ont tous les deux B portent 'Chanaan'

exemples

qui

leur

modèle:

qui,

à première

vue,

pourraient

montrer

nous

faire

À et À et

v.5875

À et B ont tous les deux 'O Doliab dit: Nos alons', où il faut lire: ‘O Hobab a dit etc.' La faute est facile à expliquer du point de vue

Il est possible s'est-il effacé

au lieu de 'Madïan'.

nous

v.1991 v.5874

paléographique. Le deuxième 'a'

'jugemens' au lieu de

pourraient

'juremens'.

que l'original eût: 'A Hobab a dit etc. à cause de la proximité du premier?

54 par l'emploi Dans ce cas, il manquerait un pied au vers, problème résolu 'Doliab' 32 du nom trisyllabique de B étaient en tout Il y a des exemples qui montrent que les modèles de À et cas proches l'un de l'autre: A et bien resanbla Mor 1386 B bien samble sans amor Maurier, Escol et tuit li Amoré Maner estoit et tut li Amorré 1415

11 faut

(Cf.Gen.XIV,13).

1i âmorré

et tut

Escol

Aner,

ici:

lire

1671

B pour quoi voies À por que avoies La leçon de A est la bonne; la faute de B s ‘explique du point de vue paléographique: B a probablement lu l' abréviation uo au lieu de ua. 1785 B Donc croira Ysmael,l'ange et Gabriel denie À“Donc guerra Ysmael l'aighe et l'arbre de vie

B ainsois

A fait 2371

ses

mourir

B Pharés

ans

Her,

À ançois

l'époux

ot et Zaram,ne

2380-81 (Ms. 2381-80): B Judas n'ot plus anfent

.Vij.

de

fut puis

ans

Thamar,

à un

habitee

âge bien

A Pharés

A Judas

ne de li més

d'autre

pour

abréviations.

'sentence!.

lire

faut

Il

A sentece

1789 B seteste

des

fautive

une interprétation plus curieuse.

'ange'

et

'querra'

pour

'croira!

B:

de

par est

nouveau 'arbre'

‘'aighe' s'expliquent de pour La faute 'Gabriel' 2346

fautes

Les

raison.

A a évidemment

ot,

tendre!

a Satam

ne fu pas

n'ot pus enfans

adesee

d'altres

ne de lui més

La maisiere partie al naistre por le fais L'ainné firent partir en naiscent pour les feis Tout d'abord, l'ordre des vers est renversé dans les deux textes, ce qui corrompt le passage en question. En outre A et B n'ont pas compris (ou mal inter-

prété)

leur

modèle

au

deuxième

Nous avons reconstruit le nous basant sur le verset maceria?!'3

vers

(Ms.2380).

vers ainsi:'La maisiere partit en naiscent,pour les feis!, en biblique correspondant: 'Quare divisa est propter te

2132 B Et mes vars eauz trestot

a tun talant(-2)

A Et mes vaires

oeilles

totes

a ton creant

B aurait-il fait cette faute s'il avait eu sous les yeux À ou son modèle? Quelques derniers exemples montrent, à notre avis, que nous devons répondre par la négative à cette question: 34 1023 B Ciz hons est fous À Cis hom radote 3991 Se Deus n'i met consoil Se Dex n'en prent conroi 4513 Et si tient Et se chaint

De

l'analyse

qui

précède

nous

pouvons

conclure

que:

- pour la première partie de notre Bible, le modèle B < MA est le plus fréquent; comme le modèle M < BA se présente également assez souvent, il ne nous semble pas probable que À dérive de M, ni que M dérive de A -

-

-

À ne vient avec H B ne vient de A, mais

pas

de

B,

dont

il

comble

les

lacunes

et

qui

n'a

rien

en

commun

pas de A. Non seulement il contient des passages qui sont absents B omet aussi systématiquement tout ce que A tient de H; si ces fragments, que À tient de H, étaient des unités bien marquées, B aurait pu sélecter (mais pourquoi?) et les omettre; les alexandrins de À (qui viennent de H), cependant, sont si enchevêtrés dans le texte, que nous ne pouvons croire que B ait su les distinguer de ceux de H. En outre, B omet des vers et des passages de À, que ce dernier ne tient pas de H. Finalement, B comble des lacunes de A (bien que le cas soit rare) les variantes montrent, d'une part que À et B se suivent de près, ils ont même des ‘fautes communes', d'autre part qu'ils n'ont pas pu avoir un modèle commun direct.

55 2 11.5

Stemma

codicum

Les observations des chapitres précédents ne nous ont pas fourni la réponse à deux questions: a) quelle est l'origine de la 'generacion de Caym', ajoutée par M à BA? M peut-il dériver directement de A2 b) quelle est la source des décasyllabes du feuillet inséré dans A? a) La

question

à part

la

de

savoir

si M remonte

'generacion

de

Si

le scribe

(-auteur?)

le

"Roman

la Création'

guer

de

son

‘Explicit

à son

ajoute

des

Caym',

écarts

de M s'était (et

on

oeuvres

d'être

entre

contenté,

pourrait

Deu'),

font

et qui

modèle

à À mérite

les

dans

étayer

on

de ne

cette

près:

minimes.

présenter

hypothèse

comprendrait

À et dans

Comme nous l'avons dit plus haut, ces. détails ques sur le caractère pernicieux de Caïn.

de plus

A sont

d'emblée,

pour

alors,

défaut

regardée

M et

les

que

allé-

détails

qu'il

B.

comprennent

surtout

des

remar-

La croyance qu'Abel fut tué au moyen d'une mâchoire d'âne était très répandue au moyen âgel et il ne saurait nous étonner que l'auteur (ou le scribe) de M ait voulu enrichir son récit de cette particularité, qu'il substitue à la 'massue' de B et de A. Si l'on peut admettre que ces détails sont le propre du scribe (-auteur?) de M, cela n'empêcherait pas de voir un rapport de filiation entre M et A, c'est à dire M remontant à A. La

'generacion

de

ajouté

ces

ce

explique

qui

vers?

Caym'

Les

pose

plus

descendants

peut-être

que

ni

de

de

problèmes:

Caïn

À ni

sont

B ne

pourquoi

déjà

nommés

présentent

la

l'auteur

aux

de

vers

M a-t-il

725-88,

'generacion'

de

M.

M a-t-il jugé trop peu canonique le récit des vers 725-88 et a-t-il trouvé nécessaire d'ajouter la 'traduction' (assez fidèle)? des versets correspondants de la Genèse? Malgré le fait que l'influence de H sur M soit indéniable et qu'on puisse éventuellement mettre sur le compte du scribe de M certains détails qui sont absents de A, les observations sur la 'generacion de Caym' et les résultats de

la

comparaison

des

variantes

de

M et

où M dérive directement de A. Comme nous commun à M et A nous semble possible.

de

A,

excluent

l'avons

fait

à notre

avis

un

Si nous ne pouvons pas résoudre le problème de l'absence dans A de la räcion de Caym', nous croyons avoir retrouvé la source de ce fragment.

nous

ramène

fragment Ce

qui

de

est

à notre

deuxième

question

(b):

d'où

ces

fragments

stemma

remarquer“,un modèle

viennent

les

'geneCe qui

décasyllabes

du

A? curieux

c'est

que

deux

('generacion'

de

M d'une

part,

plaie d'Egypte de A, d'autre part), dont nous n'avions pas trouvé la source, présentent des décasyllabes. Coïncidence ou trace à suivre? La plupart des Bibles en vers que nous connaissons® ne présentent pas de décasyllabes dans le fragment de À qui nous concerne. À l'exception toutefois de la Bible anonyme que J.-R.Smeets mentionne sous le n° 1808 dans le GRLMA6 et dont F.Bonnardot avait publié un fragment en 1887.7 Ce fragment ne nous apprenait rien. M. Pierre Nobel, qui prépare l'édition de cette Bible anonyme, a bien voulu nous procurer les renseignements qui nous permettaient de faire une comparaison

de

son

texte

avec

le

fragment

de

A.

En

voici

quelques

résultats: 8

56 Paris

A fol 252r°

Mais,

chose

les

plus

ewes

v°a

fol.11

| Moises entent que li reis est mescreant E qu'il ne larra les fiz Jacob atant

Quant Moysen voit le roi mescreant Qu'il ne laira les fis Jacob atant Lors a Dex fait por els miracle grant Trestote l'ewe d'Egypte met en sanc Quan qu'il trova en rive ou en estanc Fors seul iluec ou Ebrieu sont manant En lor contree ne se canga niant A lor nature

B.N.902

Trestute

l'ewe

d'Egipte

il en sanc

mue

© Quant qu'il trova en rive u en estanc Fors sul iloc o li Hebreu maneient

En ceste

contree

en lur nature

esteient

i estoient

curieuse

encore,

ce

n'est

pas seulement

le

fragment

de

A qui

montre des ressemblances frappantes avec la Bible anglo-normande du XIIIe siècle (comme l'appelle provisoirement M.Nobel), une comparaison de ce texte avec la 'generacion de Caym' ne laisse pas de doute sur la provenance de ce

fragment de M: il remonte, lui aussi, à une Des faits surprenants, mais qui ne manquent

version de la Bible anonyme. pas de compliquer les choses. Car, comme nous l'avons montré au chapitre précédent, le feuillet de À, contenant le récit de la première plaie d'Egypte, a été ajouté, après coup, à un texte qui, à notre connaissance, n'a pas de rapports avec la Bible anonyme

anglo-normande.

De

ce

fait,

malgré

la possibilité

séduisante

de voir

dans

les

observations précédentes une confirmation de notre hypothèse d'un modèle commun pour M et À, le fragment de À ne peut pas, à proprement parler, être pris en considération pour l'établissement du stemma. Pourtant, nous ne pouvons pas exclure que le modèle de M et A ait compris des éléments ou une version de la Bible anonyme, que nous désignerons provisoirement par le sigle N. Les qui

conclusions de ce qui précède peuvent reste nécessairement hypothétique:

être

traduites

par

le

stemma

suivant,

H

AA Sen 7

Ce schéma —

ke

explique:

que le modèle des rapports entre les trois textes, dans la première partie de notre Bible, est le plus souvent B < MA — ce que B, M et À ont en commun — que À emprunte des vers à H (et à N) et d'autres, qui ne se trouvent ni dans H ni dans B, à 8 les ressemblances entre M et A par rapport à H; les divergences entre M et A — l'absence dans B d'éléments de H — la source de la 'generacion de Caym!'

S7 ‘

Le

stemma

que

nous

proposons

ne

rend

pas

compte

de

la

date

des

textes.

Nous n'avons pas réussi à établir la date de composition de B.9 Le poème de À a été composé avant ou en 1268, comme le montre, au fo.2 v°, le ‘calendrier de Pâques', qui s'étend de 1268 jusqu'à 1367.10 Il n'y a pas d'évidence textuelle qui prouve que le texte de B soit antérieur à celui de A, dans l'effort

mais nous croyons que B remonte à un modèle a , source de B , et de À de substituer des rimes aux assonances de B, on pourrait voir une preuve que À soit postérieur 4 B. La date de composition de M nous reste inconnue. Les avis sont toujours partagés sur la date de composition du poème d'Herman de Valenciennes, qui se situerait 'soit vers 1140, soit après 1189'l1; la place de H dans notre stemma nous semble justifiée, même si Herman avait composé sa

Bible

M.

vers

Nobel

1189.12

n'a

pas

encore

pu

nous

renseigner æ

sur

la

date

de

composition

de

N.

58

11.6 Sources a.

La Vulgate

Bien dans

comme la ‘deuxième Bible intégrale! de la Bible en versl, notre

que la Bible du Ms.763 soit considérée l'ensemble des traductions-adaptatiwns

poème ne comprend, à proprement parler, qu'une partie de l'Ancien Testament: les Nombres et quelques emprunts au Lévitique et au la Genèse, l'Exode, Deutéronome. la Passion du Christ est brièvement En ce qui concerne le Nouveau Testament: racontée, et encore ce récit est-il incorporé dans la légende de la Croix qui occupe la dernière partie de notre texte (vv.7140 sv. ).

principale

source

La

poème

de notre

la Vulgate.

a été

quel L'auteur ne nous le cache pas: il nous apprend dans son 'introduction' sera le sujet de son ouvrage: vv.33-34 Les viés et les novés escriz Puest on comprandré en celz diz. Le texte abonde en exemples où l'auteur cite l'Ecriture sainte qu'il désigne tantôt par 'la loïs' ou par 'l'estoire!: tantôt par 'l'escriture', ex. vv. 112 Ce nos diïent les escriptures 1147 La lois nos dit qu'il ot en nom Membrot 2724 Or dirons de Joseph ce que l'estoire ensoigne

Aux

Achivés

Iciz

pere

Jacob,

Si com dit la viéz 3630-49 il précise:

vers

Aprés

et dou

(...)

3622-23

est

dirai saiges

Escrist

li

qui

livres

de Exode

ce

prophetes

ices

.v.

a nom

qu'il

qui

livres

lois,

li

anges

fit

clop

Genesis,

m'an

a nom

qui

que

est

avis

(vv.3630-31)

Moÿses,

vienent

si

aprés

(vv.3634-35)

Genesis nous enseigne, Exode nous atrait Des folies dou monde, Leviticus nos fait Saiges en nostre loy, le Nombre nos demonstre Vertu, Seconde Loys que nous recevons outre (vv.3646-49) Il nous apprend aux vers 5340-43 qu'il traduit du latin:3 Comme cilz qui n'i a patron Se la memoire dou cuer non,

2

Mettré dou latin en romans De tant com je en serai membranz Les mots 'memoire' et 'membranz' donnent lieu à la pensée que l'auteur n'avait pas sous les yeux son modèle latin, ce qui semble être confirmé par le passage suivant: Signor, se j'ai riens trespassé Bien me doit estre pardonné Quar, par foi, je n'avoie mie

La Bible

de cele

abaïe

(vv.7132-35)

Nous lisons pourtant aux vers 4754-55: Et des diverses mansïons, Don je truis en verséz les noms

Deux

fois

l'auteur

fait

allusion

à une

source

orale

(supplémentaire):

v.3710 Si com est en la loy et nos l'avons oï 3834 Sersen, Elyezer, si les of nommer ce qui ne saurait nous étonner, vu son état de clerc.

L'auteur la langue Vulgate:

semble

ne

du petit

savoir Moïse);

que

faire

aussi

ce

de

la légende

détail

ne

se

du charbon trouve-t-il

ardent pas

qui

dans

la

brûle

99 Mas .i. Por .i. Ardent,

L'auteur

pou baboia li charbon qu'il ne je ne scei

ne

cherche

anfes en parolle mit, ce dit on, en ne l'escrist point

pas

à combler

ces

sa boiche, nou monstre.6

'lacunes'

dans

l'Histoire

l'échanson et du panetier de Pharaon, il dit: v.2668 Ne scei pour quoi li roys les [a] mis en prison La Vulgate, en effet, ne précise pas: ‘'His ita gestis, accidit eunuchi, picerna regis Aegypti, et pistor, domino suo.'}/

sainte:

parlant

de

La Vulgate se Joseph, qu'il

Li escrit

tait également sur la nature du rapporta à leur père.8 L'auteur

dou

dyable

ne

dïent

mie

quoi

ut

crime commis par affirme que même

peccarent

les

frères

duo

de

(v.2443)

Dans la partie de notre Bible qui comprend l'Ancien Testament, une seule allusion à une source autre que la Vulgate:92 vv.2339-40 Ce ne fut pas escript, mas ce est prophecie Que apartient as Juïs (...).

nous

L'analyse du textel0 montre que notre auteur suit assez fidèlement 11 a pourtant tendance à combiner des épisodes bibliques:

trouvons

la Vulgate.

ainsi aux vv.4756-4857 il réunit les passages de l'Exode (XVI) et des Nombres (XXI) relatifs au ramassage de la manne. L'Exode fait mention des Hébreux qui gardèrent la manne jusqu'au matin: leur nourriture se corrompit. La désobéissance

aux

Notre

auteur

prescriptions

de

Dieu

punit le peuple en envoyant obéissance aux règles, mais inflige cette punition.

De

la même

une

pierre

8-12).

Dans

n'est

le met en rapport

façon, avec

le poète sa

notre

verge

poème

avec

pas

punie

l'épisode

dans

ce

contre eux des serpents; le dédain du peuple pour

combine

pour

en

deux faire

épisodes sortir

(vv.4858-4913)

c'est

passage. !l

du serpent

de

de

d'airainl?où Dieu

ici, ce n'est pas la la manne céleste qui

la Bible

l'eau

où Moïse

(Ex.XVII,1-6

à Raphidim

que

Dieu

et

désleur

frappe Num.xX,

condamne

la

colère de Moïse et lui défend d'entrer dans la Terre promise; dans la Vulgate c'est à Cadès que Moïse est puni de ses paroles. Est-ce la mention du mont Hor dans le même chapitre des Nombres qui a amené l'auteur à confondre cet épisode avec celui de l'Exode où Moïse frappe le rocher d'Horeb? Une confusion analogue de deux épisodes a sans doute produit la légende de Sephar, que nous examinerons au chapitre II.6.b. Aux vers 2294-95 l'auteur nous parle de la mort d'Isaac: Sui anfant ont Ysaac et sa femme enterree Et sa norrice crie sous .i. chaisne esploree. Il est clair que l'auteur ne sait pas le fin mot de l'affaire. La forme 'enterree! nous surprend évidemment, mais on se demande surtout s'il faut comprendre de ce passage qu'Isaac et Rébecca soient morts en même temps. Est-ce la nourrice

de Rébecca nourrice

Chêne

de

qui

pleure

Rébecca,

de pleurs'

au

v.2295?

qu'il

est

Dans

du

lieu

c'est nommé

à la mort 'Quercus

de Débora,

la

fletus',

(Gen.xxXv,8).13

Le poème présente également notre auteur confond Sichem

de simples négligences: et Hemor dans l'histoire

chose plus surprenante, il omet les d'Egypte. Voici la liste des plaies 1. Ex.VII,20 l'eau changée en sang 2. Ex.VIII,6

les grenouilles

3. Ex.VIII,16

les moucherons

4. Ex.VIII,24

les mouches

DÉNEX.IX,6

la peste du bétail

6. Ex.IX,10

les

VOMEX IX,23

la grêle

GPMEXSN,19

les sauterelles

JMEXx:X,22 10. Ex.XI1,29

la Vulgate

question

grenouilles dans selon la Vulgate 1.B 4058-75

[sciniphes]

[musca

gravissimal]

ulcères

de Dina

(vv.2311-30)

son récit des plaies et celle que présente

2.B 4112-39

'cincerelles!

3.B 4150-63

'vespes!

et 'moiches

chienines!

4.B 4188-97 5.B 4216-4227

6.B 4254-71 [locustas]

les ténèbres la mort des premiers-nés

7.B 4280-87

8.B 4352-71 9.B 4516-25

'laoustes!'

et 'hanetons!

et, B:

60 Erreur qui est confirmée par les vv.4236-37 Que fera Moÿses? Or est la sixte foiz Que il [1]'a deceü, (2...) \

(juste

avant

la plaie

de

la

grêle):

Si l'auteur ne suit pas toujours exactement l'ordre de la Vulgate, il s'agit le plus souvent d'une inversion 'logique': dans notre poème l'histoire de Juda et de Thamar, par exemple, se situe avant la vente de Joseph par ses frères. (Gen.XXXVII). Dans l'Ecriture l'histoir& de Joseph est interrompue par l'épisode

de Juda Le

et de Thamar

poète

amplifie

(Gen.XXXVIII ).l5

souvent

le

texte

sacré;

on

en

trouve

un

exemple

aux

vv.3532-34:

À ses douces parolles gardera sun païs, Gen.XLIX,21: (...) Et dans eloquia O ses beles parolles deffendra ses amis, : pulchritudinis. O ses vueres parolles vaincra ses enemis Il arrive que l'auteur ajoute au texte de la Bible des jugements personnels des explications.où parfois l'humour ne manque pas, comme dans l'exemple suivant (vv.2697-2702): De ce fit il que fel que en sa prosperité Ha dou tout en la chartre Joseph entroblïé, Que au roy Pharaon n'an a omques parllé. Sovant boit de bon vin, tant que li chiés li duest; C'est coustume a felon, puis qu'il ha ce qu'il vuest,

Que

Cf.

de

l'autrui

besoigne

de niant

ne

[li]

et

Gen.XL,23:Et tamen succedentibus prosperis, praepositus pincernarum oblitus est interpretis sui.

chuest.

les vv.4631-35:16

La mer fiert de sa verge; icele nuit gela. Or ouéz le miracle que Deus fit pour sa gent: La mers se departit la nuit apertement Que ele fu comme murs, dessos dever senestre,

Ex.XIV,21: Cumque extendisset Moyses manum super mare, abstulit illud Dominus flante vento vehementi et urente tota nocte, et vertitin

Dou

siccum;

giel

et

de

la glace,

autresi

devers

destre.

divisaque est aqua.

22: Et ingressi

medium Souvent il traduit vv.3600-01 Atant

Ses

hot

piés

li

tint

fidèlement

proudons

en

sun

sa

les

versets

raison

lit,

l'ame

bibliques;

sunt filii

sicci maris;

Israel per

enim aqua

erat

quasi murus à dextra eorum et laeva. en voici un exemple:

esch{i]vee.

Gen.XLIX,32:

s'an

quibus filios instruebat, collegit pedes suos super lectulum, et obiit.

est

alee

Finitisque

mandatis

Es.) Selon J.Bonnard l/, 'Le trait le plus remarquable de ce poème, c'est l'exactitude avec laquelle il relate la traversée du désert et versifie les chapitres qui ont trait à la construction du tabernacle.'! Si nous sommes d'accord avec Bonnard, surtout en ce qui concerne les vers rela-

tifs

au

tabernacle

poète

ajoute

notre

texte

et aux

parfois

l'arche

des

est

vêtements

détails

ornée

que l'entrée Ex.XXV,30 ne

du tabernacle mentionne pas

proposition;

il

y en

a

sept,

qui

du grand-prêtre,il ne

se

de 12 pierres

trouvent

précieuses

(vv.5460-62). le nombre de pains dit

notre

auteur

En conclusion nous pouvons dire que l'auteur la Vulgate; au chapitre suivant nous verrons été la source unique de son poème.

pas

est

à remarquer

dans

(vv.5354-56)

posés sur la (v.5400) .18

de notre Bible que l'Histoire

que

la Vulgate:

table

des

le

dans

aussi pains

bien de

se tient près de sainte n'a pas

61 11.6.b a

Autres source s ST OOURE CS

Si la source principale de notre Bible à été la Vulgate, le texte présente quelques éléments l'apocryphes', que nous examinerons brièvement dans le prése chapitre. Nous laissons de côté les détails concernant dont il sera question au chapitre suivant, et quelques

dans

les notes

Nous

examinerons

1) 2) 3) 4) 5) 6)

la le la le

7)

l'histoire

les les

sur

le texte.l

d

ici:

nt la légende de la Croix, éléments qu'on retrouvera

2

sept arbres du paradis (vv.249-332) enfants de Lamech (vv.729-86) confusion des langues (v.1199) sépulcre d'Adam (v.1837) prophétie juive sur Ruben (vv.2340 sv.) 'val de Dotaÿn' (vv.2466-71)

1) Aux

vers

de- Sephar

249-52

nous

(vv.6361-6410)

lisons:

Sept arbres à sur la fontainne Selonc les jours de la semainne. Li huimes est a une part Ou tuit li autre hont lour esgart Suit une énumération de ces Sept arbres avec respectives: Li fruiz dou premier: san et savoir Li secuns : entendemant Li fruiz dou tiers : consoil Li fruiz dou quart : force Li fruz dou quint = escience

Li

sextes

Li

septeimes

L'exégèse

fruiz

du premier

:

pitié

3

amor/

livre

de

À home

la Bible,

la

description

vers

son

creator

selon

les

quatre

sens

de

leurs

de

vertus

l'Ecriture?,

n'a pas passé sous silence les arbres du Paradis et leur 'sens'. Evidemment, ce Sont surtout les deux arbres dont il est question dans Gen.Il,9 qui se retrouvent dans les commentaires des Pères de l'Eglise. Pour Philon d'Alexandrie pourtant, le paradis est un jardin de vertus. Il y place plusieurs arbres qui portent tous des fruits représentant des vertus. On retrouve une idée analogue chez S.Augustin: 'Nemo itaque prohibe t intelligere paradisum (Ans) et ligna eius, omnes utiles disciplinas, et lignorum fructus, mores piorum

CASA Les 'fruiz' de notre texte, cependant, sont plutôt les sept dons du Saint Esprit, tels que nous les retrouvons dans Isaïe XI,2-3 (bien que S.Ambroise, dans De Sacramentisô, parle de 'vertus' lorsqu'il mentionne les dons du Saint Esprit). Comparons notre texte aux versets d'Isaïe: 1 san et savoir spiritus sapientiae

2

3 4 5 6 7

entendemant/A dessevrer apertemant Trecherie et deléalté/Et mansonge de verité

consoil force escïience pitié amor/A home

vers

son

creator

Spiritus

intellectus

spiritus sSpiritus spiritus spiritus spiritus

consilii fortitudinis scientiae pietatis timoris Dei

Ce n'est que le septième 'fruit' qui diffère du don correspon dant dans Isaïe. Pourtant, comme l'indique saint Augustin en parlant du 'timor Domini'/, il faut interpréter ce don du Saint Esprit suivant le sens du verset 5 de l'Epître aux Romains V: 'caritas Dei diffusa est in cordibus nostris per Spiritum sanctum' ou selon I Joan.1V,18: 'perfecta caritas foras mittit ti-

morem.' Il est curieux Li sept si est crieme

L'image

de

l'arbre

qui

de constater que le Ms. M porte à cet endroit: d'amor': fusion de ces deux notions. porte comme fruits des vertus ou des vices, n'est

pas

62 r M.Bloomfield.8 Le plus inconnue au moyen âge, ainsi que le fait remarque avec sept branches parfois arbre, seul d'un s'agit il s, toutefoi souvent, situé au irement nécessa pas n'est arbre qui portent ces fruits), et cet nous trouvons l'image de paradis. Dans la Somme le Roi, compilée en 127910,

sept

arbres

(les

vertus),

sept

plantés

au paradis

terrestre,

aux

pieds

des-

sept dons du Saint quels jaillissent sept sources qui symbolisent les de notre poème, mais celle de e rapproch se tation représen Cette l Esprit.!l des sept arbres l'image repérer à réussi pas jusqu'à présent nous n'avons du paradis où se portant comme fruits les dons du Saint Esprit, ni celle sept

ces

trouvent

arbres. 12

de Caïn, les enfants de que présente notre texte des inevous' Bien que l'auteur nous 'Noëmie'. fille une et Lamech!i, comprend 10 fils les dix frères exercent des métiers honoavertisse de fuir leur compagnie, por guerroier' rables, à l'exception peut-être du premier qui fait des ‘armes (v.730) et du quatrième, qui est probablement devenu la victime des exigences de la rime (v.734). Tout le mal s'est concentré dans la 'donsele' que notre ‘Por ce ai je nom Noëmie/ Que ja nul home n'escondie! auteur fait dire: ), (vv.779-80). Nous reconnaissons dans le premier fils, Tubalcaïn (Gen.IV,22 seulement dit nous Vulgate la Noëmie De ). (Gen.IV,21 Jubal neuvième, le dans

2) La liste

était l'art

qu'elle inventé ‘quae Noëmie,

de Tubalcaïn. D'après une tradition juive elle aurait et de tisser.l4 C'est ce que confirme Petrus Comestor:

artem

variae

texturae.'1

lovely,

earned

her

invenit 'The

la soeur de filer

name

D'après

from

une

sweet

the

autre

tradition

sounds

which

she

juive, drew

from

her cymbals when she called the worshippers to pay homage to idols.'16, et ‘the beautiful woman to whose charms the elle était encore identifiée comme angels fell victims.'l? Nous retrouvons ce jugement sévère, et l'explication du nombre des filside chez S.Augustin!l8, chez Isidorel1, chez Raban Maur 20, dans la Glossa Lamech, Ordinaria.2’l Citons Isidore qui a le commentaire le plus clair:

'Quod vero progenies ex Adam per Cain sive peccatum ostenditur. mandatorum,

undenario numero finitur, transgressio Nam dum Lamech septimus ab Adam re-

adduntur ei tres filii, et una filia, ut undenarius numeperiatur scriptus, rus compleatur, per quod demonstratur peccatum. Nam et ipse numerus femina a quo sexu initium peccati commissum est, per quod omnes morimur, clauditur, Unde et sequeretur. scilicet ut voluptas carnis, quae spiritui resisteret, interpretatur.' id est, voluptas, ipsa filia Lamech Noema,

S.Augustin

explique

que

dix

est

le nombre

de

la Loi

(Decalogus).

Notre auteur avait donc le choix entre la tradition patristique et la tradition juive. Pourtant, nous n'avons pas retrouvé, ni dans l'une, ni dans l'autre tradition, les détails concernant les frères de Jubal et de Tubalcaïn.

3) Aux vers

1196-99 l'auteur de notre Bible nous fusion des langues, ceux qui bâtirent la Tour 72 peuples, et avec 72 langages. Le nombre 72

fait savoir qu'après la conde Babel partirent, divisés en n'est pas mentionné dans Gen.XI,

1-9, mais a fait l'objet de beaucoup de discussions chez les exégètes. Au moyen âge on suivait surtout l'argumentation de saint Augustin qui, après un calcul quelque peu compliqué, basé sur le nombre des descendants des fils de Noé, arrive à la conclusion suivante: 'Ex illis igitur tribus hominibus, Noe filiis, septuaginta tres, vel potius, ut ratio declaratura est,

septuaginta

duae

gentes

totidemque

linguae

per

terras

esse

coeperunt

(...).' 22

Comme l'explique A.Borst: 'Die 'Rechnung' besteht darin, dass unter diesen 73 auch Heber und sein Sohn Phaleg genannt sind, die doch wohl beide die gleiche Sprache gehabt und demselben Volk angehôrt hätten, so dass sich aus den 73 Noachiden nur 72 Sprachen und Vôlker bildeten. !23 Les 'septuaginta duae gentes' se constituent ainsi dans notre texte: Xv en i ot, ce m'est vis, de Japhet, .Xxx. de Cham et de Sen .xxvij. (vv.1143-44)

63 LA

C'est la division que nous trouvons dans l'Historia La tradition juive donne les nombres 70 et 72.

4)

Aux

vers

1833-37

lieu

où fut

view

among

l'auteur

enterré the

nous

Adam.

Rabbis,

raconte

Comme

however,

la

mort

de

le fait

remarquer

is

Adam

that

and

Scholastica.24

Sara

et

son

Ginzberg: Eve

were

enterrement,

‘The buried

in

of Machpelah. It is for that reason that Hebron is called Kiryat City of the Four', because in, this city four pious men (Adam and

patriarchs)

as well

as

the

four

and Leah were buried. 26 P.Comestor partage cette vue:

5) Les vv.2337-42 vante

de

son

relatent

père

mothers 'Tamen

Adam

'l'estoutie'

(Gen.XXXV,22).

(...)

de

Comme

et

that Eva

Ruben,

on

jam

qui

sait,

"Non crescas; quia ascendisti cubile patris (Gen.XLIiX,4; dans la traduction de læ Bible

is,

Eve,

dormit

Jacob

the

Rebekah

sepulti

avec

maudira

tui, et maculasti de Jérusalem: 'tu

Cave

Arba, ‘The the three

Sarah,

ibidem

au

prevalent

erant.'?7

Bala,

Ruben

la

en

ser-

disant:

stratum ejus' ne seras pas

comblé." }).28 Pourquoi notre auteur dit-il: 'Ce ne fut pas escript, mas ce est prophecie/ Que appartient as Juïs (...)' (vv.2339-40)?7 Comestor, citant saint Jérome (Hebraicarum Quaestionum Genes. col.207), ne fait qu'expliquer les paroles de Jacob. Selon les sources juives: ‘Ruben is the first among men to do penance. ! 29 C'est pourquoi Ruben n'a pas voulu tuer Joseph (Gen.XXXVII,21). Dieu lui dit: 'As thou wast the first to endeavor to restore a child unto his father, so Hosea, one of thy descendants, shall be the first to endeavor to lead Israel back to his heavenly father. !30 Cette prophétie s'oppose tout à fait à celle qu'exprime notre auteur aux vers 2341-42, et qui ne diffère pas beaucoup de la prophétie de Jacob sur son fils aîné. Dans la Glossa Ordinaria (selon Isidore), cependant, nous lisons: ‘Hoc crimen non scriberetur, nisi futura populi perversitas pronuntiaretur: quamvis in illo esset flagitium, in Scripturis est prophetia futurum, quia per Ruben primogenitus populus Israel figuratur: qui thorum concubinae pol-

luit,

id

6) Selon

est

notre

qu'il

legem auteur

appelle

Veteris Abel

en plus

Testamenti

fut

'leu

Le fratricide proposé Caïn. Est-ce l'auteur Il est vrai que, dans

tué

par

praevaricando Caïn

de misere'

dans

maculavit.'3l

la vallée

de

(Cf.v.2341).

Dothaïn

(v.2468),

(v.2471).

par les frères de lui-même qui crée l'exégèse, Joseph

Joseph mis en rapport avec ce rapport? préfigure le Christ, comme

celle le

de

sang

d'Abel préfigure le sang innocent de Jésus.32 Nous ne retrouvons pourtant pas la mention de Dothaïn par rapport au meurtre de Caïn. Selon Ginzberg: 'According to a Jewish legend, cited by Jerome, Ezek.27,18, Cain killed his brother in Damascus. "33 De Sichem, où se trouvaient les frères de Joseph, Ginzberg se contente de dire: '(Sichem) was always a place of ill omen for Jacob and his seed.'3%4 Dans le commentaire de Rashi sur ce

lieu

‘de

nach

Schechem,

Stämme,

misere' dort

geteilt.'3

enim

nous einem

hatte Dans

defectione

lisons, Ort,

man

la

Dina

Glossa,

erant

qui

dans

der

zu

la traduction

Strafen

geschwächt, Dothaïn

de

est

fratricidio

de Bamberger:

bestimmt

dort

war;

wurde

appelé:

dort

das

'Und

Reich

des

''Defectionem'.

cogitabant.

er

sündigten

kam die

Hauses In

David

grandi

' 36

Comme nous l'avons dit plus haut, l'auteur de notre texte a tendance à combiner des épisodes de la Vulgate. Contrairement à ce que prétend BonnardŸ?, notre auteur n'a pas imaginé le récit du péché de 'Sephar'; dans Num.XV,32-36 nous trouvons le récit d'un homme ramassant du bois le jour du sabbat; il est lapidé pour ce péché. Petrus Comestor établit déjà le rapport avec notre 'Sephar': 'Quidam putant hunc fuisse Salphat, quia et filiae ejus postea dixerunt: Pater noster in

deserto

in peccato

certain

Salphaad

suo mortuus

qui

demandent

est.'38 Ce sont en effet =

à Moïse

leur

partie

de

les filles l'héritage

d'un de

leur

64 père, Bien

dans

qu'il

conclure

de

Num.XXVII,1-6.

soit

ce

la Vulgate ou Pour quelques

il suit

impossible

qui

précède,

de

renvoyer

que

à des

notre

poète

dans la tradition patristique. éléments, mentionnés ci-dessus

l'exégèse

juive.

sources

n'a et

je ai tra(h)it

Des

estoires

et

tout

pris

dans

précises,

seulement les

nous

puisé

notes

sur

pouvons

dans le

texte,

%

Lorsqu'il dit aux vers 7132-37: Signor, se j'ai riens trespassé Bien me doit estre pardonné Quar, par foi, je n'avoie mie La Bible de cele abaïe,

Mas

pas

la

N

le meillor flor

on peut se demander si les 'estoires' renvoient aux histoires de la Vulgate ou à une compilation comme les Distinctiones39 ou l'Historia Scholastica. Nous croyons, cependant, avec J.-R.Smeets40 que Petrus Comestor n'a pas fourni beaucoup de détails à notre auteur: les éléments qu'on retrouve dans l'Historia

Scholastica, détails

que

se

présentent

Comestor

ne

souvent

mentionne

chez pas

du

les

Pères

tout.#4l

également,

et

il Va

dés Fr

65 II.6.c

Légende

de

la Croix

Les vers 7140 sv. de notre Bible présentent une version assez complète de la légende du bois de la Croix. Selon A.Napier!, la légende de notre poème ne ferait pas partie de la narration qui précède. S.Horrall, dans son article An Old French source of the Genesis section of Cursor Mundi?, montre de façon convaincante que Napier a tort. Non seulement la disposition du texte dans le manuscrit ne donne aucune raison

pour

séparer

(CM),

qui

la

légende

emprunte

sa

de

la

légende

Croix

des

à notre

vers

précédents,

Bible*,

lui

doit

mais

le Cursor

également

Mundi

d'autres

frag-

ments, notamment dans la partie qui porte sur la Genèse. Pour la comparaison entre certains passages de notre texte et le CM, nous renvoyons à l'article de Sara Horrall. Aux arguments qu'elle avance, nous pouvons ajouter que, vu les rapports entre B et À, qui présente une partie de la légende de la Croix qu'on trouve dans B°, bien que dans un mètre différent et avec des emprunts à H6, il est évident que la légende fait partie de la Bible. La répétition, aux vers 8676-79, de l'épisode de la manne, combiné avec celuidu serpent d'airain/, constitue une autre preuve que cette partie de la narration se rattache à l'histoire de l'Ancien Testament. Une dernière remarque concerne le ‘proverbe! sur le corbeau (épisode de l'arche de Noé), que R.Morris attribue à l'auteur du CM ('He mai be cald with right resun/ An of messagers corbun')8; nous le retrouvons pourtant aux vers 1061-62 de notre Bible. Il est clair que cet exemple doit être ajouté aux exemples, fournis par S.Horrall, d'emprunts, fait par l'auteur du CM, à notre texte. Une étude des sources de la légende de la Croix et des multiples nous en sont parvenues, sortirait du cadre du présent ouvrage.

L'évolution de la légende, les différentes parties les versions qui en existent, ont fait l'objet des A.Mussafia,

de

W.Meyer,

de

A.Napier

et

de

versions

qui

dont elle est constituée, importantes études de

et

E.C.Quinn. °

La place de l'histoire de la Croix de notre de, a été traitée en détail par Napier, qui

Bible donne

dans la tradition de la légenégalement quelques extraits

de notre poème.10 E.C.Quinn,

dans

The

Penitence

of

Adam,

met

en

rapport

avec

le Ms.d'Andrius

la

légende de notre texte, dont il a en commun le point de départ de la légende avec Moïse et l'histoire de Judas.ll M.Lazar a édité un poème anglo-normand, qui contient une version de la légende de Sethl2, à laquelle notre auteur fait brièvement allusion (vv.7756-59). Mme.A.Prangsma-Hajenius prépare un livre sur la légende du bois de la croix dans la littérature française médiévale.13 Non seulement dans cette partie de la

sa narration sur l'Ancien Bible, l'auteur mentionne

Là où il dit: "Ce nous ne mant mie' (v.8675), Après avoir annoncé au

Testament, mais également dans quelques fois sa 'source'.

reconte l'escripture' (V.7244) et 'L'escrips le dit il traite en effet des épisodes 'canoniques'. vers 7140 que 'Ci commance devine page', il dit aux

qui

vers Pourquant ce truis en parchemin Que ciz nasqui de cel pepin Qui fu cheüz dou mors Adam Ou Deus soffri pene et anhan. Voilà une brève allusion à la version de la légende qui commence avec Seth; selon cette version, Seth, après la mort de son père, plante 3 grains du paradis dans la bouche d'Adam, d'où sortent les 3 verges que trouvera plus tard Moïse.14 Après une digression sur la sagesse de Salomon, l'auteur nous dit aux vers 7785-90: Auques ai alé variant, Premiers arriere et puis avant. 7756-59:

Or revanrai

a ma mati(e)re

Si com je truis escript ou livre; Je ne vos puis nommer l'autor, Mas l'estoire sui a amor

66 Il

est un peu plus 'explicite' aux vers 8710-11: Si com nos trovons en l'estoire De la croix au signor de gloire. Malgré l'allusion au 'pepin', notre légende, qui fait partie du 'Rood-tree group', selon le classement de Napier!, commence avec la découverte des 3 verges par Moïse. Notre poème contient en plus l'épisode de Judas!l6 et celui de la décou-

verte

de

la Croix

et

des

Clous

par

sainte

Hélène

de

Constantinople.1?

Suit une longue liste de symboles de la Croix qu'on retrouve dans l'Ancien Testament (vv.8604-8738) et un exposé sur le symbolisme des nombres que représente la Croix (vv.8847-64); nous les examinerons dans les notes sur le texte.

A part

quelques

autres du même bue à l'auteur

détails,

par

lesquels

notre

version

de

la

légende

groupel8, il y a dans notre texte deux épisodes de B et qui ont éveillé notre curiosité:

que

diffère Napier

des attri-

1) la description détaillée des quatre Ethiopiens (vv.7358-74) 2) le récit que Napier désigne par 'the Shylock-episode' (vv.8360-8457) 1)

L'épisode

des

quatre

Ethiopiens

qui

sont

guéris

de

leurs

déformations

par

la

vertu miraculeuse du bois de la Croix, se retrouve dans d'autres versions du ‘Rood-tree group'.19 La description détaillée de ces monstres, cependant, est le propre de notre poème. L'histoire de leur rencontre avec le roi Davia et leur guérison commence ainsi:

7360

7364

Lors vindrent .iiij. Sarredin D'Eciope, s'estoient mult noir Et pourtient mult grant avoir; Ains ne vit hons de lor natures Plus contrefaites creatures: Noir estoient comme charbon, Au pis lour tiennent li manton;

Noires Trois

7368

Les Les

et roiges tours

Grans

La

De

ouroilles;

harnoïis

ci

ont

e[n]mi

veoir contre les bras ont

qu'as

coutes

as

lou

front,

amont; jostéz

costéz

Et hont boiches sor les eschines, Les jambes tortes et enclines. question qui se pose est de savoir si ces

l'imagination sur

sorçlo]illlles,20 les

boiches grandes et les ieulz gros, [denz] aguz, corbés les dos;21

Ne poent Ambedeus

7372

les

environ

laquelle

de se

l'auteur base

notre

La plupart des descriptions sur les races monstrueuses,

ou

s'elles

sont

créatures

le reflet

sont

d'une

le

produit

tradition

de

littéraire

poète.

médiévales telles que

de ce genre de monstres s'appuient les décrit Pline dans son Histoire

Naturelle.22 Les races fabuleuses ne se retrouvent pas seulement dans des ouvrages comme l'Image du Monde de Gossuin de Metz, le Speculum Naturale de Vincent de Beauvais et, surtout, le De Naturis rerum de Thomas de Cantim-

pré, mais également dans les bestiaires et siècle.?# Emile Mâle signale leur apparition siècle.29

les mappemondes du XIIIe dans l'art religieux du XIIe

Pourtant, la tradition antique ne nous fournit pas de ‘monstres! où nous retrouvions, réunis dans une seule créature, les traits qui sont propres à nos Ethiopiens. À la recherche de ces traits, nous trouvons chez Thomas de Cantimpré: 'Homines alii sunt absque capitibus, oculos in humeris habentes, qui pro naso et ore duo foramina habent in pectore Catiohtetr qui rappellent les 'Blemmyae' que mentionne Pline?2? et qui pourraient être mis en rapport avec notre vers 7364. Les grandes oreilles ne manquent pas dans cette tradition: J.B.Friedman men-

tionne to the

les 'Pandae' qui ont les oreilles ‘so large that they cover the body elbow.'28 Est-ce que cette particularité pourrait expliquer nos vers

67

7371-72? Saint Augustin, citant Pline lorsqu'il parle des races monstrueuses dans le De Civitate Dei 29, se pose la question: 'An ex propagine Adam vel filiorum Noe quaedam genera hominum monstrosa prodierint' 30; une question qui se re-

trouve

dans

la

littérature

judéo-chrétienne?l,



la malédiction

de

Caïn

et

de Cham engendre des hypothèses diverses sur la nature et les conséquences de leur punition. La confusion de leurs noms 32 entraîne nécessairement une confusion des détails concernant leurs punitions respectives.

Comme le fait Cain were the

remarquer R.Mellinkoff: 'the cursing of Ham and the cursing of two favorite explanations offered for the origin of the black

races. !3 L.Ginzberg, parlant du signe de Caïn, mentionne sept points de vue différents sur la nature de cette malédiction; il y en a un qui dit: ‘He marked him with a horn on his forehead!3#4, ce qui pourrait nous fournir une explication des

‘harnois'

que

nos

Ethiopiens

portent

au

front

(v.7369).

Les descendants de Cham, les Ethiopiens, sont noirs et ont des yeux rouges . 3° Ils portent en plus une ou deux cornes au front.36 R.Mellinkoff fait mention de l'usage de représenter, dans l'art médiéval, les hommes corrompus comme ayant la peau noire.37 Il est à remarquer que nos quatre amis affirment au roi David: ‘Bien veéz que nous summes Mors/ Et lait et dedans et defors' (vv.7389-90). Lorsqu'ils embrassent le bois de la Croix, leur peau devient blanche, signe de leur conversion à la foi chrétienne.#8 Une description intéressante d'une créature comparable à nos 'Sarredin', se trouve dans L'Abrégé des Merveilles de Ibn Wasif Châh, qui nous fait le portrait suivant de Nimrod, descendant de Cham: 'Il1 avait le teint noir, les yeux rouges, le corps difforme; des cornes lui poussaient sur le front. ! 39 Au début de la Chronique des Ducs de Normandie#0, Benoît de Sainte Maure nous donne une description des gens qui vivent 'es regions/ Ou toz jors a chauz e arsons'

et

Neirs,

dont

safn]z

les

traits

mentons,

correspondent

granz

E jusqu'en la terre veluz, Pendanz oreilles, od lons bés E moct plus lez les piez d'un és, En tante sen formez e fez C'oi ne vos sereient retrez. La description dans notre poème montre Ivilain' dans Le chevalier au lion“l: Uns vileins qui resanbloit Mor, leiz et hideus a desmesure, 288 einsi tres leide criature qu'an ne porroit dire de boche, assis

s'estoit

sor

une

à ceux

que

présentent

nos

Maures:

e cornuz

une

ressemblance

frappante

avec

le

oroilles mossues et granz autiex com a uns olifanz, les sorcix granz et le vis plat, ialz de çuete, et nes de chat, boche fandue come lous, danz de sengler aguz et rous, barbe rosse, grenons tortiz, et le manton aers au piz, longue eschine torte et boçue; apoiez fu sor sa maçue

çoche,

une grant maçue en sa main. 292 Je m'aprochai vers le vilain, si-vi qu'il ot grosse la teste plus que roncins ne autre beste, chevox mechiez et front pelé, 296 s'ot pres de deus espanz de lé, se présentent dans ce fragment, Si presque tous les traits de nos 'monstres' c'est la mention des ‘sorciz granz' que nous ce qui nous frappe surtout, Ils apparaissent pourtant dans la n'avons retrouvés nulle part avant Yvain. chanson de geste du début du XIIIe siècle, Gui de Bourgogne#?, dans la description d'un ‘portier jaiant': 11

ot

les

sorcils

grans

et

s'ot

le

poil

Et si avoit les dens de la bouche getés, Les oreilles mossues et les eus enfossés; Et ot la jambe plate et le talon crevé. Comme le 'vilain' dans Yvain, le 'jaiant' a

levé,

les

'oreilles

mossues'

et

'le

vis

68

; , 4 plat'. s créature de mention déjà fasse e Normandi de Bien que la Chronique des Ducs èrement proche de sans menton, le vers 304 du fragment d'Yvain est singuli notre

Nos

vers

7364.

'monstres'

des

le domaine

dans

recherches

des

et

moyen âge n'ont pas les traits que nous

au

sauvages'

"hommes

source

abouti à la découverte d'une avons relevés ci-dessus.

pour

commune

tous

création de ChréR.Bernheimer#3 est d'avis que le vilain dans Yvain est une responsable for is who himself Chrétien is ‘It is likely also that it tien:

not have come out the incongruous appearance of this wild man,,which could of humor of his sense rude the to appeal to apt was but of the popular myth, noble listeners.' la description de Gnathon par Sidoine Apollinaire cependant, Selon P.Salmon, de 'vilain' (Ve siècle) dans ses Epistolae peut être une préfiguration du Chrétien.“ es rouges et Quoi qu'il en soit, il reste toujours à expliquer les 'sorçoill qui, comme si cela ne suffisait pas, sont enroulées autour des noires' et dont nous n'avons trouvé aucun exemple, ni dans la tradition des oreilles, ni dans la littérature médiévale. 4° races monstrueuses, Maure#6:

L'exhortation de Benoît de Sainte ‘Mas quin voudra saveir la fin Si lise Pline ou Augustin" n'a pas su nous tirer d'embarras.

2) Notre group'

par

distingue la partie

légende de la Croix se dans par l'insertion,

de Constantinople,

Hélène

sainte

autres relate

versions du l'invention

l'épisode

'Shylock'.#7

des qui

de

'Rood-tree de la Croix

Les vers 8360-8457 nous racontent une histoire qui n'est pas sans rapports bien plus tard, dans le Marchand de avec le thème que nous retrouverons, Venise de Shakespeare, où le 'contrat de la chair' entre Shylock et son débiteur, permet au premier de couper une livre de chair du corps du dernier. comme l'a reCette forme spéciale de la 'contrainte par corps' se retrouve, marqué J.Cardozo8, pour la prémière fois en Europe, dans le quatrième conte du Dolopathos sive De Rege et Septem Sapientibus de Johannis de Alta Silva, composé avant 1200, et un peu plus tard (ca.1210)49 dans la traduction française: Li Romans de Dolopathos, par Herbers. °0 est le propre du Dolopathos et n'apparaît ni dans les 'creditor' L'histoire versions orientales®l, ni dans les nombreuses versions du Roman des Sept issues du 'Livre de Sages°?, l'autre branche des versions occidentales,

Sindibad'.

Le motif

ne

réapparaît

que

dans

légende de la Croix de notre Une comparaison de l'épisode apprend que, dans l'un comme

un

créancier

débiteur,

(anonyme

qui

n'arrive

pas

La somme

dont

marcas',

de

s'engage à lui

il

'.c.

dans

est

sous'

le Dolopathos,

à livrer

repayer

sa

question

dans

le Cursor

Mundi°3(ca.1290),

qui

a pris

sa

texte B, ainsi que l'a montré A.Napier.°# de notre texte et de celui du Dolopathos nous dans l'autre, il s'agit d'un pacte, conclu entre

au

Juif

créancier

dans

un

notre

morceau

texte®)

de

sa

chair

et un s'il

dette.

dans

notre

le Dolopathos

poème.

Dans l'histoire 'creditor' du Dolopathos retrouve dans les Gesta Romanorum), une

est

de

'centum

argenti

(v.8370). (et plus histoire

tard dans celle que l'on d'amour est mêlée à celle

du ‘contrat de la chair!. A première vue on pourrait s'étonner de ce qu'une telle histoire fasse partie de la légende de la Croix; pourtant, l'auteur de notre texte a su donner, d'une façon très habile, sa raison d'être à cet épisode, puisque c'est la colère du Juif, déçu par les juges, qui occasionne la découverte de la Croix:

69 Mielz voudroie enseignier la croix Ou vostre Deus soffri torment Que estre jugiés asprement. (vv.8443-45) Une autre exclamation du Juif, aux vers 8416-17: O vostre romain jugement Me avéz mis dou tout au nient nous a amenée à l'observation suivante: le 'romain jugement! pourrait être une allusion à l'ancienne

Tables

(Rome,

450

av.J.C.),

qui a été mise

avec l'histoire de Shylock.? Si l'interprétation de la troisième

Table

en rapport, est

aussi

par

Loi

des

plusieurs

réaliste

que

le

XII

auteurs, croit

Aulus Gellius, qui nous dit dans les Noctes Atticae: ‘Nam si plus forent, quibus reus esset iudicatus, secare, si vellent, atque partiri corpus addicti sibi hominis permiserunt 98, il faut en effet croire que les mots de la Loi: 'Tertiis inquit nundinis partis secanto!°9 permettent aux créanciers de couper en morceaux le corps de leur débiteur. Plus tard, au moyen âge, on dira toujours: ‘Qui non habet in aere, luat in cute. "60 La clausule 'si plus minusve secuerunt, se fraudo esto'6l s'est développée en l'habile exception de ne couper 'ni plus ni moins', qui est, selon Cardozo, la plus ancienne solution du procès dans les histoires du 'pacte de la chair'.62 Nous la retrouvons dans le Dolopathos, où une autre stipulation

est

jointe

à la première:

tion qui sauve La Loi des XII

à l'exécution

le

sang

du

le chrétien de notre Tables ne comprenait

de

la Loi

(et c'est

débiteur

ne

histoire. pas, il est

à cette

peut vrai,

exception

être de

que

répandu,

telles

se

réfère

lorsqu'il parle du ‘romain jugement'), mais il est pensable notre Bible n'ait connu la très ancienne Loi des XII Tables développement populaire et littéraire de ce 'corpus juris', qui a prévu une solution favorable au débiteur. Dans Li Romans de Dolopathos le créancier est menacé de mort ‘plus ou moins' que ce que son débiteur lui doit, et demande Dans notre récit le Juif, furieux de la décision des juges,

plaint de l'injustice commise envers à la reine.6# Très fâché, il préfère,

solu-

'impedimenta!

le Juif

que l'auteur de qu'à travers le développement

s'il prend grâce aux juges. les maudit et se

Il est condamné à donner son avoir il, montrer où se trouve la Vraie Croix, plutôt que d'être jugé de façon si injuste. C'est par cette exclamation, nous l'avons dit, que le récit se rattache à l'ensemble de la narraETOnRSUur La Croix, Un autre rapport est établi par la réapparition des messagers de Constantin: Bensillas et Anfire, qui remplissent ici le rôle des juges. Il est curieux de constater que les noms de ces juges se retrouvent dans le Roman des Sept Sages, où Bancillas est le sage qui raconte l'histoire 'Canis' et Ausire celui qui raconte l'histoire 'Medicus'.66 L'histoire 'creditor', comme nous l'avons dit, n'y apparaît pourtant pas, tandis que dans Li Romans de Dolo-

pathos, La

source

les

sages

n'ont

pas

lui. dit

de nom.

du conte 'creditor' dans le Dolopathos n'étant pas établie jusqu'à présent’, nous ne pouvons pas nous prononcer sur la source à laquelle l'auteur de notre texte a emprunté son récit. Tout au plus, nous pouvons il a connu une croire que, s'il ne le doit pas au Romans de Dolopathos, version de l'histoire 'creditor'.

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die

S AUX

roi LÉ 40 "FE

FA Notes

Notre

Oo

texte

a été

mentionné

par

Chap.I

J.Bonnard,

Les

Traductions

de

la Bible

en

vers

fran-

çais au moyen âge, Paris, 1884, pp.85-91; G.Grôber, Recensionen und Anzeigen dans ZRPh H.8, 1884, p.314; P.Meyer, Comptes rendus dans Romania WP NTeSer MD dL408; S.Gamber, Le Livre de la Genèse, Paris, 1889, p.217; A.Napier, History of the Holy Rood-tree, London, 1894, passim; G.Grüber, GRPh II.Bd.1.Abt., Strasbourg, 1902, p.759; J.-R.Smeets, Les traductions, adaptations et paraphrases de la Bible en vers dans GRLMA VI/1, 1968, p.53 et VI/2, 1970, pp.82-83; S.Horrall, An Old French source for the Genesis section of Cursor Mundi dans Mediaeval Studies 40% 1978; pp:361-73. 1,1868, par Catalogue des Manuscrits français de la Bibliothèque Nationale, J.Taschereau. Ancien regius FAriE Se décrit par P.Paris, Les Manuscrits françois de la Bibliothèque du Roi, IV, 1845; Ancien Codex Lancellot 130: Catalogue des nouvelles Acquisitions Françaises, 1900, n° 5752, par H.Omont. Et non pas sur les plats comme le dit P.Paris. Le dr.Françoise Gasparri, à qui nous devons une description codicologique minutin'ose pas se prononcer avec certitude sur ce point. euse du manuscrit, L'écriture dite 'de forme' est, selon Mme.Gasparri, difficile à dater. Sur ces aspects V.Chap.Il.1.b. . Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque de l'Arsenal, III, par H.Martin, Paris,

1887.

j

Selon M.Prou, Manuel de Paléographie, Paris, 1892, p.178: 'Un des caractères des manuscrits du XIIIe siècle, c'est l'alternance des initiales bleues et rouges. Nous devons des observations précieuses sur le manuscrit à Mme.D.Muzerelle, conservateur à la Bibliothèque de l'Arsenal.

10.

Sur ce feuillet V.Chap.Il.4. Lors de notre en mars 1985, le manuscrit avait été relié ont disparu dans la reliure trop serrée.

11. 12 13:

Venote!

14.

7:

V:Chap.II.5. Une main du XIVe

siècle a écrit en bas de ce folio: 'Chis livres fu fais et escrips cnAManmil cc xlvransisqu'ilestiescript'outfeullét.cMiL) xx "1j e7.-.Mtellnote!. Au fo.182 nous trouvons en effet dans la marge le 'nota' qui renvoie à la date 1245. Malheureusement cette date ne renvoie pas à la copie, mais à la date de composition de l'Image du Monde. Cette notice est, selon Mme.Muzerelle, écrite dans une main de la seconde moitié du XIVe siècle. Catalogue général des Bibliothèques publiques des départements, 1849, par Libri, sous

15.

le



H 437.

Une

description

du

manuscrit

se

trouve

dans

Notices

et

Extraits

des Mss. de la Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Montpellier, s.d., par F.Castets. Mlle.Y.Tito, conservateur de la Bibliothèque, nous a fourni des renseignements très utiles sur le manuscrit. Probablement du XVIIe siècle. Sur la page du titre r° on lit: 'Le Roman de la Création du Monde ou des/ oeuvres de Dieu/ Li Livres de Clergie/ Appellé l'Image

dou Monde

composé/

translaté fectionné

en au

tionneurs, 16:

dernière visite à la Bibl. de l'Arsenal, de nouveau; quelques lettres d'attente

OPA

Jean sous

par

Mre

François par XVIIe siècle

Bouhier

n%437°:

Goswin/

Li Bestiaire/

composé

en Grec

un nommé/ Pierre/'. Ce feuillet, par un des membres de la célèbre

(V.

A.Ronsin,

La Bibliothèque

par

en papier, famille de

Bouhier,

Dijon,

Physiologue/ est concollec-

1971).

72 Notes

Chap.Il.l.

Fra

1. DA 3. A.

5, 6. 7.

Nous soulignons NrChap: die Les Traductions de la Bible en vers français adaptatiohs et Les traductions, J.-R.Smeets,

au moyen âge, Paris, 1884, paraphrases de la Bible en

p.90. vers dans

GRLMA VI/2, p.82 d.

à tort, S.Gamber, Le Livre de la Genèse, Paris, 1889 (Réimp.1977), p.217, conclut, de ces deux fragments que l'auteur était religieux à Saint-Denis. , Vinotev.2. dans Cf.P.Gallais, Recherches sur la mentalité des romanciers français du moyen âge CCM 13 (1970), p.335. V. également A.Joubert Amari Perry, La Passion des Jongleurs,

Paris,

1981,

pp.18 et 22.

8. 9

Nous soulignons Paris, 1964, Les quatre sens de l'Ecriture, Cf. H. de Lubac, Exégèse médiévale, I.1, pp.328 sv. et 343 et IT.1, pp.104,et 442, TOC Ve E827hetesOLTUsSv. PAC 2706 12 NC -AvvrL6A9h%etTE 8601 13 NC AV. 2450 LANCER. VV.5826, 5604 e007138=39 15. V. également Chap.11.6.a. 16. Cf. vv.369 sv., 8628-29 et 8829 sv. 17. Nous soulignons. Cf. v.3675 18. Cf. vv.8083-84 19. Cf. vv. 7122-31 et 8149 sv. Cf.Chap.Il.3. 20. Bien qu'il faille attribuer au copiste e.a. les vers défectueux. DANCE. “vv.1383,1741, 9706,04632, 4750, 07132met,8360 22. P.Gallais, art.cit. dans CCM 13 (1970), p.338 23 V.MaussiNChap T6 Jar 24. Art.cit. dans GRLMA VI/2, p.82 f.

sell 1. 2.

Nous indiquons dans les notes sur le texte les sauts du même viations fautives, les mots ou lettres insérés. Les autres cas sont indiqués dans les notes sur le texte.

note

v.7365).

Cf.

pourtant

la noter

au

3.

(V.

A. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Nous les indiquerons dans les notes sur le texte. Ce blanc se trouve entre les vv.6486-87 Nous les indiquerons dans les notes sur le texte. Nous indiquerons les représentants dans les notes sur le texte. "UCPMA Daïin,i Les Manuscrits} Paris, 01949,#p35;: Nous les indiquons dans les notes sur le texte. Mme.F.Gasparri croit qu'elles sont de la même main que le texte. si le copiste a assumé également la fonction de rubricateur.

même,

les

abré-

sur-lesmvv-:5838—34%

On

peut

se

demander

re

1.

Op.cit.,

p.82,

2.

Op.cit.,

pp.90-91

3c

3.

J.-R.Smeets,

ANS

ChAPO RE Aa TRS

La

Bible

de

DUC TO NI Re Smeets, Op.crt. 6. J.-R.Smeets, La Bible de FHONOCHEepERRESATES A

Macé 1967, Jehan

de

La

Charité

-pexviLII Malkaraume,

I,

1967,

2 vol.,

pp.xviii-xx.

1978.

CAD rnrse Ordre 27 10. 11. 12.

13.

Cf. Malkaraume II, v.5952 Cf. Malkaraume I, p.176 vv.4258,7773; trait picard; cf.C.Gossen, Klincksieck, 1970, p.55. Cf.note v.1398. V. note v.76. Cf.Malkaraume IL, p.132

Grammaire

de

l'ancien

picard,

Paris,

éd.

7e ‘

14. 15.

Trait lorrain; V.note v.162

cf.Malkaraume

I,pp.113-14.

Cf.note

v.1675

IT.1.d Les Manuscrits françois de la Bibliothèque du Roi, Paris, 1845, tome IV: n° 763. J.E.A.Gosselin, Notice sur la sainte Couronne d'épines et sur les autres instruments de JasPassion, Paris, 1828,. p.983. “ Nous savons maintenant que Charlemagne n'a jamais fait de voyage en Orient. Cf. J.Coulet, Etudes sur l'ancien poème du Voyage de Charlemagne en Orient, Montpellier, 1907, p.73 et J.Bédier, Les légendes épiques, Paris, 1921, tome IV,p.130. Ed. G.Rauschen, Die Legende Karls des Grossen im 11. und 12. Jahrhundert, Leipzig, 1890, pp.103 sv. tome T,-p.208:

Cf.A.Molinier,

Les

Sources

de

l'Histoire

de

France,

Paris,

1901,

D'une part, P.Aubry dans son article Comment fut perdu et retrouvé le saint clou de l'abbaye de Saint-Denys dans Revue Mabillon 2, Paris, 1906, p.188, fait remarquer que '(...) on est aujourd'hui d'accord pour voir dans la Descriptio une oeuvre de la seconde moitié du XIe siècle, composée vfaisemblablement avant la première croisade! et se range par là à l'opinion de Rauschen, op.cit., de G.Paris, Histoire poétique de Charlemagne, Paris, 1905, repr.1974 et de R.Folz, Le Souvenir et la Légende de Charlemagne dans l'Empire germanique médiéval, thèse, Paris, 1950; d'autre part Coulet, op.cit. et J.Lebeuf, Histoire de la banlieue ecclésiastique de Paris, Paris, 1883, croient qu'elle est écrite vers le début du XIIe siècle, tandis que J.Bédier, op.cit.,IV,pp.125 sv., qui considère la Descriptio comme un faux, place sa composition juste avant 1124. Cf. v.8901. En vérité il ne s'agit que d'une épine de la sainte Couronne. V.Infra. P.Aubry, op.cit., p.187, signale une autre version latine de cette légende, contenue dans

un

manuscrit

du

XIIIe

siècle.

Cf.Coulet,

çaise de cette légende se trouve dans Paris, 1883, II, pp.171-205. Pour les

op.cit.,

p.169,note.

Une

version

fran-

Les Grandes Chroniques de France, éd.P.Paris, influences de la Descriptio sur la littérature

cléricale et profane (chansons de geste) V. J.Bédier, op.cit., IV,pp.121 sv. Cf. CParTrs op:cit. , surtout, livre T'chap.lI11 et IV et /livre TT, chap.VT, Les Grandes Chroniques de France,IIIl,p.64. Cf.M.Félibien, Histoire de l'Abbaye royale de Saint-Denys en France, Paris, 1706, repr.1973, p.554 et L.d'Achery, Spicilegium sive collectio veterum aliquot Scriptorum qui in Galliae Bibliothecis delituerant, Paris, 1723, repr.1967, tome III, p.352. Nous n'avons pas retrouvé le nom 'Ruolius'. Est-ce le 'ruissel qui est nommé Ruillon' à Saint-Denis, qui est mentionné dans Les Miracles de Saint Louis de Guillaume de Saint-Pathus, éd. de PAB-ley, Paris, 1932, p.47

10.

11 12°

13:

Cf.toutefois la version de Renaud de Montauban, contenue dans le Ms.B.N.764, qui date du XIVe siècle, où c'est Charlemagne qui fait présent d'un des clous de la Passion à Saint-Denis (J.Bédier, op.cit.,IV,pp.166-67). Op.cit., tome I, pp.538 sv. V. également J.Bédier, op.cit.,IV,pp.137 sv. et F.d'Ayzac, Histoire de l'Abbaye de Saint-Denis en France, Paris, 1860-61, pp.415 sv. Cf.F.Bournon, Histoire de la Ville et du Canton de Saint-Denis, Paris, 1892, p.119. Op.cit., pp.211 sv. (V. aussi p.181,note et pp.203-07).

I1 s'agit

d'une

cérémonie

à l'occasion

de

la découverte

des

corps

de

saint

Denis

et

de ses deux compagnons, Rustique et Eleuthère. Félibien, op.cit., pp.clxvi sv. a publié le texte d'Haimon sous le titre Incipit detectio corporum macharii Areopagitae Dionysii sociorumque ejus, quae facta est imperante anno ab Incarnatione Domini plus minus circiter millesimo quinquagesimo, regnante apud Francos Henrico Robert piisimi Regis apud Romanos Henrico Augusto,

FAO’ 14. JE

Allgemeines

Les

plus

Gelehrten

anciennes

Lexicon,

églises

Leipzig,

abbatiales

1750,

de

tome

Saint-Denis

HAScol

dans

1415:

Mémoires

de

la

Société

19. 20.

tome XXXVI, Paris, 1909, p.169. l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, ChhELte pr 12? 1820, tome XV, pp.303-06. Histoire Littéraire de la France, Paris, A.Lecoy de la Marche, Oeuvres complètes de Suger, Paris, 1867, pp.216-17 et op.cit.,pp.civ-cv. Cf.Félibien, Lecoy de la Marche, op.cit., chartes IV, p.326 et X, p.349. tome III, ea Spicilegium, Chronicon Guillelmi de Nangis dans L.d'Achery,

21. 22.

année MCCXXXITI. P.Paris, éd.cit., tome ODA CAES "pPp-22828SVe

16. 17. 18.

IV,

p.252.

de

225-26.

74

23:

24.

Op.cit., P.Aubry,

Exuviae sacrae Constantinopolitanae I, p.501. Cf.Riant, de cet article dans Revue op.cit.,pp.185-92 et la suite

25.

27e

28.

29% 30. 31. 32, 33. 34. 35.

Ecclesiae

breve

n° cxxiv. Ce diplôme est signalé op.cit.,p.xciij, p.160, n° 348. Cf.Félibien, EUuChatrenmen— Op-Ccite,prel0op.cit., p.125 et par J.Coulet, par J.Bédier,

tionne encore au n° 315 un acte de 1122 où il est question déjà de la foire du Len-— dit. Si l'on ne compte pas la Descriptio qui est avant tout un texte de propagande, cet acte de 1122 est le premier véritable document historique à signaler le Lendit. relatifs à la province Catalogue des Actes de l'abbaye de Saint-Denis, Cf. G.Lebel, ecclésiastique de Sens de 1151 à 1346, thèse complém., Paris, 1935 et Riant, OPECUT TOME. au sujet du clou, cherché en vain dans J.Sirmondus, Karoli Calvi et Nous avons, successorum aliquot Franciae regum Capitula, Paris, 1623, dans l'Histoire Littédans Caroli Calvi Epistolae, Migne, P.L.124, tome V, pp.41-42, raire de la France, thèse dans O.Rubke, Studien über die Chanson de Charles le Chauve, col.861-96, 1981 (repr. de 1957). Charles le Chauve, Paris, 1909, et dans P.Zumthor, Greifswald, 'nulle part il n'est question de reliques de Comme l'affirme Coulet, op.cit.,p.209: si ce n'est dans la la Passion données par lui (Charles le Chauve) à Saint-Denis, Descriptio.' V. p.e. F.Martin, Archéologie de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Paris, 1897, Appendice IV, pp.309 sv. Cf.C.Rohault de Fleury, Mémoire sur les Instruments de la Passion de N.S. J.-C.,Paris, 1870, p.203. Montrouge, 1975, p.61.

Nous soulignons. L'assertion de Levavasseur selon te 'en effet' à lépoque de Charles le Chauve nous DÉSSAT D 8370 et 8370 bis. Op.cit., Introduction. L.Delisle, Paris, 1877,

Inventaires Saint-Denys

du en

P1.66;

V.

aussi

tome

XXVIII,

Paris,

Nous soulignons OpÉcite, p-586% -pDlanchente H.Omont, op.cit., introduction.

1901,

Félibien,

A1. 42. 43. 44. 45. 46.

op.cit.,

p.464.

Cf.F.d'Ayzac,

op.cit.,p.536

Clavo & de precioso donc comprendre que

ligno sanctae Crucis DomiSaint-Denis a possédé

Le Trésor

de St.Denis.

Inventaire

de 1634,

Paris,

1973,

Î, p.8.

Par exemple les abbayes de Compiègne, d'Orléans, de Charroux (et de Gellone). Cf.Coulet, op.cit.,pp.96, 99 + n.2, 161 sv. et 182 sv. Cf.J.Bédier,op.cit..pp.130 Couliet op Ccit "pr 182, Riant OpCit., L'PPRCXCJISV. et: LL, pp. 1972-99 Fd'Ayzac, Op.Ccit., PD-.D/0NSVCP JBL MOD:CLL DD: LeS-20 L'authenticité de ce don est attestée par les historiens. V. Riant,op.cit., n° xlvii et Félibien, op.cit., D.215. ChRohauLE dePlelrV, MOD. CLtLe, pe 200E

‘L'abbaye

de I,

Cf.Rohault OPAC

48.

pp.163-213.

deux clous? Le Trésor ou inventaire des sainctes reliques et autres précieux joyaux qui se voyent en l'Eglise et au Trésor de l'Abbaye Royale de Sainct-Denys en France, Paris, 1646, pp.85-86.

Baudouin

47.

conservés dans l'église de l'abbaye de la Société de l'Histoire de Paris et de

Op.cit., p.537, D. Félibien signale un deuxième clou sous le n° E: ‘reliquaire appellé communément l'oratoire de Philippe-Auguste (...).On y compte trente différentes reliques (...): de sacrosancto ni & de spinea Corona (...)'. Faut-il

40.

laquelle l'origine du Lendit remonparaît également sujette à caution.

Introduction.

trésor et des objets précieux 1505 et 1739 dans Mémoires de

l'Ile-de-France,

36. A0 38. 39.

incident nous est raconté dans le (Authore illius Abbatiae Cyclos Pascales

ad

S.Dionysii

Monacho Benedictino) dont l'auteur place l'événement en 1280! (L.d'Achery, éd.cit., tome IL, p.497). Cf.rélibien, op-cit.,p.cevj. A.Luchaire, Louis VI, le Gros. Annales de sa vie et de son règne (1081-1137), Paris, 1890, aussi

26.

pp.43-50 et 147-82. Le même IV,pp.134-35.

pp.286-300 et 3, 1907, P.Paris, éd.cit., tome Chronicon

chap.IV,3 et Mabillon 2, 1906,

ES,

St.Denis empereur

de

ADD

Fleury, 2e

reçoit de

(...)

de Philippe-Auguste

en

1205

une

épine

sv.

p.109,

venant

de

Constantinople.

op.cit.,

p.110.

Cf.G.Millet,

op.cit.,

pp.243-44

et Gosselin, ;

Cf.Lebeuf, op.cit., p.539. Sur l'épine (ou les épines) de Saint-Denis, Voir Gosselin, op.cit., pp.77 sv., Millet, op.cit., p.98, Rohault de Fleury, -op-cit., pp.117 et 203, qui parlent des épines (ou de l'épine) que Charles le Chauve donna à Saint-Denis. Cf. Les Grandes Chroniques de France, tome IV, p.256.

75 Notes

J.Bonnard, poétique.' banal'

op.cit., p.91: Cf.J.-R.Smeets,

et

médiocre

Chap.Il1.3.

'(...) cette traduction de la Bible n'a pas de valeur Les traductions... dans GRLMA VI/2 pré2 me tylesassez op.cit., p.217: 'C'est d'ailleurs un poème absolument

S.Gamber,

(...)'.

La Bible d'Herman de Valenciennes étant en laisses d'alexandrins monorimes (dans la partie qui nous intéresse) et n'ayant,d'intérêt que pour la comparaison textuelle avec À, nous ne la considérons pas dans ce Nous renvoyons aux notes sur le texte pour rités de certaines formes. S.Gamber, op.cit., p.217.

chapitre. les remarques

concernant

les

particula-

Cf.Grôber, Recensionen und Anzeigen dans ZRPh H.8 (1884), p.314 et Bonnard, op.cit., pp.85-91. V. également J.-R.Smeets,art.cit. dans GRLMA VI/2, p.82. P.Meyer, Le couplet de deux vers dans Romania 23 (1894), p.4: 'L'accouplement du vers décasyllabique n'a jamais été fréquent au moyen âge. Les exemples, toujours assez rares, n'apparaissent pas, à ma connaissance, avant le XIIIe Histoire du vers français, I, p.282. e On peut hésiter à classer le vers 1237 parmi les alexandrins. Il élider Que et prononcer Saray en deux syllabes. Cf. v.1286.

CF.P.Gallais,

TO. AT. 12. 13.

1bid®, On

1}

peut

Lo 20. 21.

et On

24.

25. 26. 20 28. 29 30. 31.

7 (1964),

pp.479-93

et

13

(1970),

alors

pp.333-47.

p.221

(et

sv.).

demander

si

hons

fous

est

Cf.

les

W.T.Elwert,

vers

qui

982

Traité

(Ouvra

veillart

ou

croit)

de

bois

ne

Versification primes

présentent

et

puis

pas

française, en

p.123.

place)

la césure

et

1025

6 + 4.

d'ailleurs par les vv.2162 et 4167 possible pour le mètre. Cf.Gossen,

où foïe Gramm.,

se trouve à la rime, est parfaip.55, P.Verhuyck, Macé II, p.xxxvi

M.K.Pope, From Latin to modern French, 5 **422, peut se demander si le vers 985 présente la césure

qu'an

faire

demeure'.

Il

faudrait

alors

élider

lyrique:

Que et se,

'Que

qui

il

se

amendent

s'élide

toujours

devant le verbe. Cf.Elwert, op.cit., p.31 et Loteé, op.cit., TI, pp.195 sv. EFLOte,; Op.Cit., LI, PDAaz2O07 SV: Cf.Elwert, op.cit., pp.70-71 et P.Meyer, Le couplet..., passim. Le couplet est brisé: il y a non seulement enjambement d'un vers à l'autre, mais aussi d'un couplet à l'autre. Cf. les vv.8765-68. Cf.P.Meyer, Le couplet..., p.7 et Lote, op.cit., I,pp.280 sv. et 249-50. A moins qu'on n'en voie un exemple dans les vv.1579-80. OpPrcEt., p.71. Ibid., p.72: 'En ancien français l'enjambement n'apparaît jamais dans l'alexandrin

de 22: 23.

CCM

faudrait

GÉPEWErt, OD:CItC., p-121. Nous avons hésité sur la prononciation de foïes (vv.976,1451,1459), *vicata donnant fnee.en francien, fie au Nord de la France; fallait-1l 11re foie pour fie? La césure épique ne comptant pas la syllabe atone -es, la prononciation foïes, con-

tant 16. 17. 18.

se

jornes

firmée tement

sic

dans

Cf.G.Lote,

Les vers 2158-63 présentent, il est vrai, trois groupes de 2 vers, mais il est fort probable que la rime des vv.2160-61 doit être en -ie et non pas en -iee; la lacune après le v.2408 ne nous permet pas de supposer ici un bouleversement de la tirade: la comparaison du passage avec À montre qu'il y manque probablement 4 vers. I1 est évident que les vv.2608-13, 2635-40 et 3323-27 doivent être lus en fonction des tirades de 3 vers. VenGeTOËe, Op:cit., I, p.282.

(Li 14.

art.cit

siècle.'

l'épopée

(sauf

quelques

exceptions

dans

la poésie

lyrique)".

MASEOte once te. MT, pelS Te Cf.Elwert, op.cit., p.90 et U.M61k et F.Wolfzettel, Répertoire métrique de la poésie lyrique française des origines à 1350, p.26. I1 n'est pas toujours facile de distinguer entre rime imparfaite et assonance. V. sur cette question G.Lote, op.cit., II, pp.101 sv. et III, pp.266 sv. Cf.Elwert, CPACLE-, D 77 CHAIWERE,MOD-CIC., 52193392; CHRLOEe, FPOp-CLEMMTIT, "pp-2217/EV. Cf.J.-R.Smeets, Malkaraume, I, p.114 et Lote, op.cit., III, pp.141-45 et V.aussi F.Rumbke, Die Sprache der Dichtung La Guerre de Metz, pp.11 sv. Cf.Lote, op.cit., II, p.106 et J.-R.Smeets, Malkaraume, I, p.137. NAILOTE, MOPrCILTC,MITT Np.242;

TPE, PIE, Up.2247 Cf.Fouché, Morphologie on ne trouve à la 3ème

historique du français, Le Verbe, p.94: ‘au lieu pers.sing.subj. que: estuisse, estuist ou estuce

242.

de *estueve (< estuice),

76

32. 33: 34.

Tobler-Lommatzsch

et 181.

pp.178

lestoce' existe aussi et vienIII, (p.94,n.3). Cf.Lote, op.cit.,

La forme 'puisse'

analogiques de puisse/puist < *possiat.' forme dialectale de drait de 'estoisse',

Wôrterbuch)

(Altfranzôsisches

exemples

des

donne

(III,1430,2-3). de la rime repruece/lesche (VIII,947,9-10) et de la forme 'estuece' 'rime'. Nous hésitons sur la prononciation de cette Phonétique historique du franCf.Fouché, La rime est probablement -oeble/-oeple. III,pp.183-84. çGais, Il, p.287. V. aussi Lote, opacit., II,p.101 et Elwert, op.cit., p.95, qui V.Lote, op.cit., \ rime' et 'contre-assonance'.

sert

se

'contre-

termes

des

L'alternance a/e devant consonne est fréquente également à l'intérieur des vers de notre texte (bale v.5769 à côté de bele v.762; balemant v.2997 à côté de belement v.4576). Ce trait n'est pas typiquement et strictement picard' (Gossen, op.cit., (Schwanp.51), mais est dû à ‘une influence des dialectes du sud et de l'est' Behrens, Grammaire de l'ancien français, p.132). Cf.Rumbke, op.cit., pp.11 sv., 55 496 et 1147, J.-R.Smeets, Malkaraume, Poté, opreits, Pope, op.cit., I, p.114, pp.297, 358 et 280. III,p.284 et Gossen, Franzôsische Skriptastudien,

S5:

Vat, graphie pour vait [vèt]. pp.424-25. Notre texte abonde v.1675. Selon Schwan-Behrens,

36.

L'eu vant

as

Sy 38.

39. A0. 41.

42. 43.

44. 45.

et at

II, pp.236-38 et Le Verbe, Cf.Fouché, Phonétique, en exemples où a et ai sont interchangeables. V.note op.cit., p.228, vat serait une forme analogique de

(avoir).

'assone en consonne.'

lui-même ou avec eu < a lat. + 1 vocalisé p.159). Cf.Fouché, Phonétique, II, p.331,

é ou ne rime qu'avec (Lote, op.cit., III,

de-

Rem.IV. V.note v.1161. en francien. Trait qui se retrouve en lorrain, Cf.J.-R. en champenois, en normand, op.cit., Smeets, Malkaraume, I, p.115 et Rumbke, pp.34-35. I, p.119, Rumbke, op.cit., p.39 et Lote, op.cit.,l11T, V.J.-=R.Smeets, Malkaraume, pp.204 sv.

tirades

Là où À s'écarte de B ou y ajoute des vers, il présente souvent des rimes de longueur inégale. L'absence de quelques vers dans cette énumération est expliquée par dans A. Certaines séries de textuelles ou des lacunes 'matérielles'

mono-

des omissions vers peuvent

cacher des lacunes dans A. Pour plus de détails V.Variantes. Pour leur contenu V.Chap.Il.4. N'entrent pas dans ce schéma les passages que M et À ajoutent au texte de B, ni ceux qui, en ce qui concerne leur contenu, diffèrent totalement du texte de B. V.Variantes et Chap.Il.4. Pour plus de détails V.Variantes.

Nous de A:

hésitons

B:…B 7837 À qui Dex

sur

le

seul

Cui- Déus le done,

cas

où 3 décasyllabes avoir. Le Dex fait

le done por qui

de

à 1 octosyllabe

À correspondent

doit vertu

Le doit avoir,s'a A qui Dex le done

46.

47.

droit ert maintenu par droit avoir le doit Le premier et le dernier vers de À pourraient être lus comme des alexandrins, bien que les vers se situent dans une tirade de décasyllabes et que le deuxième vers ait en effet 10 syllabes. On pourrait corriger le premier et le dernier vers de À en supprimant À et en lisant cui pour qui. On pourrait également supposer que seul le troisième vers corresponde au vers 7837 de B. Sur la question de savoir si c'est le copiste ou l'auteur qui est responsable de certaines rimes, V.Lote, op.cit., III, pp.270-71. Sur la question de la rime pour l'oeil et pour l'oreille, V.Lote, op.cit., III pp.47-48. Notes

Chap.Il.4.

J.Bonnard, op.cit., 1884, p.90; S.Gamber, -op.cit., G.Grôber dans ZRPh H.8 (1884), p.315 et dans GRPh,

Dans

son

P.Meyer

établit,

d'Herman labes,

Les

compte-rendu est

partie

du livre

à son

insu,

de Bonnard

le rapport

combiné avec une histoire en vers de dix et partie

traductions...

dans

GRLMA

VI/2

de

1889, p.217. II.Bd.,1.Abt.

(op.cit.), À avec

B:

dans

'(...)

dans

sainte rédigée, partie en en vers de douze (...)'.

(1970),

p.82.

(1902),

Romania

(A la page

96,

17

p.759.

(1888),

le ms.3516 vers



de

1924,

p.143, le poème

huit

le

syl-

dr.

Smeets décrit sous le titre de ‘Roman de la Création du Monde' la 'Bible' contenue dans le Ms.Ars.3516; c'est pourtant le fragment de Montpellier 437 qui est connu sous ce nom, ainsi que le mentionne le dr. Smeets sous n° 1812,8a. Il faudrait

WT.



B So

10. 11.

12. 1 14. ds 16. 7. 18.

m9. 20. PL: 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29% 80: S1.

32. 83. 34.

peut-être mieux distinguer plus explicitement entre le fragment et le texte de A). VEChap.1.2. Les numéros renvoient toujours aux vers de B. Pour tous ces passages V.Variantes. Pour la comparaison de ces vers nous nous sommes servie de l'édition de I.Spiele, Li Romanz de Dieu et de sa Mere d'Herman de Valenciennes, 1975. Dans cette édition A est mis entre les manuscrits de la Bible d'Herman, Nous avons consulté également

le microfilm du Ms.Orléans 445 (Cf.éa.Spiele, pp.149 et 159), que Mme.Spiele a bien voulu mettre à notre disposition, et la thèse de O.Moldenhauer, Greifswald, 1914: La Bible von Herman de Valenciennes Teil II (Von Josephs Ankunft in Agypten bis zum Schluss des Alten Testamentes). Les numéros des vers de H renvoient à l'édition de I.Spiele. Post 675. Pour d'autres exemples V.Variantes. NSERanDe LT. SD: Pour les différences textuelles entre B et M jusqu'au vers 349, nous renvoyons aux notes sur le texte et aux Variantes. Cf. surtout les notes 262 et 283. Pour plus de détails V.Variantes. Nous suivons Lachmann pour le signe < , sipgnifiant 's'oppose à'. La 'generacion de Caym' commence avec 6 octosyllabes. Sur ce fragment V.Chap.Il.5.

MAChApDe LISA.

V. aussi Chap.Il.1.a. V. également les Variantes pour les vv.1630-32. VéTt-Spiele,Op:Ccit., pl. Nous avons comparé à B tous les microfilms disponibles des manuscrits de H (les Mss. marqués d'un astérisque dans l'édition de I.Spiele, pp.145-54) sans trouver de ressemblances entre les deux textes. Nous exprimons ici notre gratitude à Mme.Spiele qui a bien voulu mettre à notre disposition ces documents. Nous en donnons des exemples au Chapitre II.3.C. V.aussi les Variantes. V. surtout dans les Variantes les vv.2826-58,2974-3228 et 3328-57.

MAGhap.Lr:1.b". V.Chap.11.5 Mme.Muzerelle,

conservateur

de

la

Bibliothèque

de

l'Arsenal,

n'exclut

pas

que

la

même main ait écrit le contenu du folio en question. V.Chap.I.2. CECEXQNTIIF, 26: V.Variantes. M.Nobel nous a confirmé que le passage ne vient pas de N. B présente à tort: 'De cel temple'; nous avons corrigé d'après A. V.Variantes.

VeChap.11:8:0C. Nous soulignons. P.Meyer, art.cit. dans Romania 17 (1888), p.143. Cf.J.Bédier, La Tradition manuscrite du Lai de l'Ombre, 1929, F.Collomp, La Critique des textes, 1931, F.Grat, L'Histoire des textes et les éditions critiques, 1933 et A.Dain, Les Manuscrits, Paris, 1949, pp.87 sv. Le nom Oholiab existe(Ex.XXXV) ,mais Num.X,29 dit

Gen.XXXVIII,29. V.note Pour d'autres exemples

Notes V. A.A.Barb,

Warburg

Cain's

Murder-weapon

and Courtauld

expressément:

'Dixitque

Moyses

Hobab'.

v.2381. V.Variantes.

Institutes

and

35

Chap.Il.5. Samson's

(1972),

Jawbone

pp.386-89;

of

cf.

an

Ass

dans

Journal

R.Mellinkoff,

The

of

Mark

the

of

Cain, 1981, p.36, J.B.Friedman, The Monstruous Races in Medieval Art and Thought, 1981, pp.33-34. M fait descendre Noé directement de Mathusalem; comme on sait, Noé est le fils de Lamech. M. Nobel nous affirme qu'au même endroit son texte est corrompu.

Gen.IV,17-26 V.Chap.Il.4.

et V,1-29.

V. J.-R.Smeets, Les traductions Cf JeBonnard,#op.cit."

VI/2,

dans

GRLMA

VI/1,

pp.48-57

et

VI/2,

pp.81-96.

pp.81-82.

Romania Les

...

16

(1887),

divergences

irrégulière également

Corpus

de les

Christi

pp.177-213.

entre

les

la Bible passages

College

deux

Cf. P.Meyer,

Notices

et Extraits

textes

dues

plus

anglo-normande. correspondants

36.

sont

M. Nobel des

le

a eu

variantes

34 (1891),

souvent

l'amabilité B.N.898,

pp.210

sv.

à la versification

de nous

Egerton

2710

procurer et

78 V.Chap.f1®1.d. V.Chap.1.2. Cf.Grôber, ZRPh H.8, p.315. Cf.J.-R.Smeetè, op.cit.,p.3. V.I.Spiele, Extraits 34, pp.198 sv. Cf.J.-R.Smeets, GRLMA VI/1, p.52.

10. De

12%

Notes

| p.87

VI/2,

GRLMA

et

et

Notices

P.Meyer,

Chap.II.6. »

FT .6.a

(...)'. V. J.-R.Smeets, GRLMA VI/1, p.53: 'Cette Bible est la deuxième intégrale, CÉR vv.43-44,369,1442,1741,1755,1834,1945,2156,2344,2357,2390,2727,3710,4423,4339,

OM

6411-12,6883-84,7142,7244

et

Cf. P.Gallaïis, art.cit..dans Nous soulignons V.note

Nous

v.3782

et

(1970),

13

V.

v.1738

le

Sur

8675.

CCM

note

et

pp.336

correspondante.

341.

Chap.11.6.b.

soulignons

Gen.XL,1l.

Gen.XXXVII,2. V.Chap.I1.6.b.

Cf.note

v.2340.

Chap.II.2.

Ex.XVI, 20. .

14. PSE 16* 17% 18.

Num.XX1,5-9. Cf.note v.4855. et sepulta est ad radices ‘Eodem tempore mortua est Debora, nutrix Rebeccae, Quercus fletus.' subter quercum: vocatumque est nomen loci illius, Dans À c'est la ‘setme' fois; pourtant, l'auteur de A, lui aussi, omet les

grenouilles. vv.2343-2507.

Nous

n'avons

Cf.vv.3193-3219

pas

retrouvé

de Valenciennes, ni dans Oprcut ep. 91" Cf.Lev.XXIV,5, où il est

la fête

des

pains

sans

les

et

3478-86.

détails

celles

de

question

levain,

Bethel

qui

de

de

12

dure

gelée

la mer

Malkaraume

ou

pains.

sept

de

Est-ce

jours

ni

dans

la Bible

d'Herman

Macé. que

l'auteur

se

rappelle

(Ex.XXXIV,18)?

ETS 6.b Cf.

vv.788,1209,2506,2564

sv.,3650,3781

sv.,4300-07,5094,5257,7025

sv.,8859

sv.

Cf.H. de Lubac,Exégèse médiévale, 4 vol.,Paris 1959-64, I,1, p.23 et passim. Cf.B.Smalley, The Study of the Bible in the Middle Ages, Oxford, 1952, p.28 et passim. V. R.R.Grimm, Paradisus coelestis, paradisus terrestris, München, 1977. Cf.S.Gamber, Le Livre de la Genèse, Paris, 1899 et J.M.Evans, Paradise Lost and the Genesis

Tradition, Oxford, 1968. Cf.E.Mâle, L'Art religieux pp. 213-220.,Cf.: les vv.287-8324de motre texte. NN

du XIIle

siècle

en

France,l,

VÉARAGRIMME ODA CHEL, MD. 27. De Civitate Dei, Lib.XIII,c.21,éd. B.A.C.,1978. V.aussi Raban Maur, Comm. in Gen., P.L.107,co1.481: les 'fruits de l'esprit' que Raban cite d'après Gal.V,22, ne sont pas les sept dons. (Cf. Spicilegium Solesmense, éd.J.Pitra, I, p.91 et II, pp.399-

400. 111,2.8 sv. Cf.M.W.Bloomfield, Cf.0.Lottin, Le Traité d'Alain

Saint-Esprit

11.

dans Med.St.

12

The Seven Deadly de Lille sur les

(1950),

pp.51

Sins, Michigan, 1952, p.66. Vertus, les Vices et les Dons

du

sv.

Enarratio in Psalmum CL, P.L. 37,co1.1960-61. Op.cit., pp.70,79:,80,84 et 125. Cf.R.Grimm, op.cit.,"pp.149, et 147%et0E-Mâle, OPROLt el, PDAs SUr Bloomfield, op.cit., p.84. P.Meyer, Notice sur le Ms. Bibl.Nat.Fr.13304 dans Romania 23 (1894), pp.449-55,. Cf. Hist. Litt. de la France, tome XIX, pp.397-405. V. Mâle, op.cit., I,p.214. Selon P.Meyer: 'On a souvent confondu la Somme le Roi avec une compilation analogue, et en certaines parties identique, qui a pour titre

le Miroir En effet,

(Mireour ou Miraour) du Monde.' (Bulletin de la SATF,1892,p.70). l'édition de la Somme à laquelle renvoie Mâle (loc.cit.), est en

vérité

celle du Mireour du Monde, fournie par F.Chavannes (dans Mémoires et Documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande,IV,Lausanne,1845). Dans cette édition nous lisons à la page 241: 'Li sept arbres de cest jarding segnefient sept

9) LA

vertus dont ces arbre croissent les vertus.

parole. L'arbre du Les sept fontaines

milieu segnefie du jarding sont

Jhesucrist, sous les sept dons du

qui St.Esprit qui arrousent cel jarding. (...) Cest arbre [l'arbre de vie] raverdist et embélit par sa vertu tout cest Paradis. Par la vertu de cest arbre croissent, flourissent et fructefient tous les autres arbres.' Le Mireour a probablement été écrit dans la

seconde

11838

ESS

14. 15 16. 7 18. TROIE 20. 2h 207 28 24.

25: 26:

moitié

SS 34. 35: 36. O7: 38. 39.

(Cf.Chavannes,

éd.cit.,p.xii).

Mopicit., I, p.118 et Vrp.17n45 et Historia Scholastica,P.L.198,co1.1079. VeNGinzbere, Mob. Cle, Lip: LIe.

Tbide.,V, pp.147-48,n.45. De Civitate Dei,Lib.XV,c.20.

Sur

ses

rapports

avec

pp.147-48.

S

Quaestiones in Vet. Testam.-In Gen., Comment. ain Gens, (P-L-107,col.S510:

P.L.83,col1.229.

PÉTRTS COLSLOIE DesCivitate Dei,Lib.XVI,c.6. A.Borst, Der Turmbau von Babel, Stuttgart, 1957-63, II/1, pp.399-400. P.L.198,co1.1087. Cf.la Glossa Ordinaria, P.L. 113,col1.113. S.Augustin compte trente et un descendants de Cham, comprenant Nimrod dans son calcul (Cf.A.Borst, OPRICAES), He/1, p.309, Cf.Ginzberg, op.cit., I,p.173 et V,pp.194-95,n.72. Op.cit.,V,p.126,n.137. Ginzberg fait encore remarquer que 'In the Christian legend of Golgotha, Adam's burial place is identical with the place of the crucifixion Historia

(V,pp.288-89). Scholastica,P.L.198,co1.1106.

La Bible de Jérusalem, éd.Cerf, Ginzbers, op-cite, Tip. 416: Ibid., pp.12-13. PePeARSr Col 168: CS Gloss 0Edinania, PAPAS

Paris,1974.

ColMES

AC

denTubac,

(OprCit.,E,2,p.5091et

IT,1,p.176. Cf.R.Mellinkoff, The Mark of Cain, p.93, E.Mâle,op.cit.,1l,pp.30,42, 45-46 et La Bible de Jérusalem,p.68,note b. ObACMES, NV, pe L29neTt9 OPACÉE SR DAlOS S.Bamberger, Raschis Pentateuchkommentar, Hamburg, 1922, p.103. PL.113,co1.165. Cf.Spicil. Solesmense, 111,p.296:'Dotain, Defectio: Ibi enim, deficiente dilectione, filii Jacob de morte Joseph fratris sui tractaverunt.!

J.Bonnard, op.cit., p.88. Historia Scholastica,P.L.198,co1.1229-30. Nous avons consulté les Distinctiones dans

Paris, AO A1.

siècle

VeNGinzbere

of Jesus.' CI 28. 29 30. Se See

du XIVe

la Somme, V. R.E.Fowler, Une source française des poèmes de Gower, thèse, Mâcon, 1905. Cf.P.Meyer, Bulletin de la SATP, pp.83-85. La Glossa Ordinaria se tait à ce sujet. L'image a probablement ses racines dans une combinaison d'éléments patristiques. Nous n'en avons pas trouvé de traces dans Ginzberg, The Legends of the Jews. Lamech avait trois fils et une fille (Gen.IV,19-22), mais il engendra encore Cf. note vv.723-86. (Gen.V,30). d'autres enfants

Spicilegium

Solesmense

(éd.Pitra,

4 vol.,

1852-58).

CRACRLMA,VT/226 p.82; V. par exemple l'histoire

de

Lamech.

Cf.note

vv.723-86.

62C 1.

History of the Holy Rood-tree, EETS OS cript, which dates from the fourteenth

he

Où BO D &

wrongly

regards

the

poem

on

103, London, 1894, pp.xxiii-iv: 'The manuscentury, is mentioned by Bonnard, p.85, but the cross as forming part of the longer poem, a metriwhich immediately precedes it in the Ms. As the head

cal version of sacred history, of librarians, Professor Delisle, to whom I applied for information, kindly informed me, the two are entirely distinct. Mediaeval Studies 40 (1978), pp.361-373. Ed.R.Morris, EETS OS 57,59,62,66,68,99, London, 1874-78. VéaNaprer; "Oopecit-%MDp KXILIASV Ve, Chap.11.4, Les rapports entre H et CM ont été établis par L.Borland, Herman's Bible and the ‘Cursor Mundi' dans Studies in Philology XXX (1933), pp.427-44 et par P.Bühler, The Cursor Mundi and Herman's Bible-some additional parallels dans Studies in

80

Philology

LXI

existence have been

of Ms.A [Ars.3516] does raise the possibility that the using a similar Ms. which combined both Herman's Bible

(1964),

[B], but in different beS6S no

pp.485-99.

Nous

proportions.

No

souscrivons

such

Ms.

à l'hypothèse

is known

de

S.Horrall:

CM poet and the

at present.'

‘The

might Trad.

anon.

(Art.cit.,

V.Chap.11.6.a.

Op.cit.,

66,

introduction, ME

‘Our

author

occasionally

throws

in

(...)

some

NS

10. 11. 12.

13:

14.

quaint te of his own. A.Mussafia, Sulla leggenda del legno dette Croce dans ee — der kais. Akademie der Wissenschaften,Phil.-hist. Klasse, LXIII. Bd. H., Jahrgang 1869, Wien, 1870, pp.165-216; W.Meyer, Die Geschichte des Fr id vor Christus dans Abhandlungen der Philos.-philol. Klasse der kôn. Bayer. Akademie der Wissenschaften XVI, München, 1882, pp.101-66; A.Napier, op.cit*, 1894; E.C.Quinn, The Quest of Seth for the oil of life, Chicago, 1962 et The Penitence of Adam, A study of the Andrius manuscript, Univ. of Mississippi, 1980. Op.cit., pp.xxiii-xxxi; xliii-xlv; pp.63-67. OPECIE. ,L980 D: 547 La légende de ‘L'arbre de Paradis' ou 'bois de la Croix' dans ZRPh 76 (1960), pp. 34-63; dans cet article M.Lazar résume le développement de la légende et les nouveaux éléments qu'y ont aportés les auteurs chrétiens du moyen âge.

V.

Qui

Per 16.

également

son

article

dans

Mélanges

de

Linguistique,

de

Littérature

logie Médiévales, offerts à J.-R.Smeets, Leiden, 1982, pp.243-58, où Hajenius donne ‘une première esquisse' du travail qu'elle prépare. Cf. M.Lazar, op.cit.. I1 est intéressant de voir que A porte ici: Salemons fu mult sages et mult bons clers et fin Il dist que icis arbres nasqui de cel pepin Qui fu cheüs del mors Adam le premier home sor

deffans

avoit

mangé

la

pome

(nous

et

de

Philo-

Mme.Prangsma-

soulignons).

Aux vv.8608-15 l'auteur explique que le bois de la Croix vient de l'arbre de Vie. Sur ces formes de la légende V. E.C.Quinn, op.cit., 1980, p.54 et son ouvrage de 1962. Cf. aussi W.Meyer, op.cit.. ODPACAE pp xxxI=xliiT, V. Napier, op.cit., pp.xiii-xiv, xxviii-xxix, xliv-xlv et pp.68-70. Cf. P.F.Baum,

The mediaeval Legend of Judas Iscariot dans Publications of the Modern Languages Association of America 31 (1916), pp.481-632 et E.C.Quinn, op.cit., 1980, p.35. ile

Cf. E.C.Quinn, Legends of the

18.

Cf. Napier, op.cit., pp.xliv-xlv. Il s'agit des éléments suivants: quelques additions à l'épisode de Salomon, le bois qui commence à verdoyer aprés la mort du Christ, le Christ est enterré par Joseph d'Arimathie, le fait que l'histoire de Judas se trouve au bon endroit dans l'ensemble de la légende.

19% 20.

Les versions Napier, dans

ei 22.

23.

op.cit., 1980, pp.152-53 Holy Rood, London, 1871.

et

op.cit.,

1962,

p.3.

V.

aussi

R.Morris,

H, Ca, Db et CM; cf. Napier, op.cit., passim. l'extrait qu'il publie de notre texte, indique une lacune après le vers PSS NN enotev 72065, V. note v.7368. Nous avons consulté l'édition de M.E.Littré, Paris, 1877, 2 vol.; V. surtout les livres VI,c.8 et VII,c.2. Pour une description alphabétique des races monstrueuses V. J.B.Friedman, The Monstruous Races in Medieval Art and Thought, London, 1981, pp.9-21. J.B.Friedman, Thomas of Cantimpré, De naturis rerum, Prologue, Book III and Book XIX dans Cahiers d'Etudes Médiévales II: la Science de la Nature, théories et

pratiques, Paris, 1974. Cf. A.Hilka, Eine altfranzüsische moralisierende Bear-

24. 25. 26.

beitung des Liber de Monstruosis hominibus orientis aus Thomas von Cantimpré, De Naturis rerum dans Abhandl. der Gesellsch. der Wissensch. zu Gôttingen, Philol.hist. Kl., Dritte Folge, nr.7, 1933, pp.11l sv. Cf.B. Roy, En marge du Monde connu: les races 482 monstres dans dcectu de la marginalité au moyen âge, Québec, 1975. Cf."E.Mâle, op.cit., I,pp.119-20. V. Friedman, io 1981, chap.3. OPACEE LT, ppD.826 sv JB Friedman, Op.cit., 1974, 4p.127. Histoire Naturelle, Lib.V,c.8. Selon Friedman, op.cit., 1981, p.25, ils sont noirs. Opécit., 1981, p-18-101-0p 100 40e CE IR Wittkower, Mere of the East dans

IE 28. Journal of the Warburg and Courtauld Institutes 29% Ed. B.A.C., Madrid 1978, Il, p.246,n.1l. Lib-XUD ee, 1. SO! IDi0

V,

1942,

p.173

etTP1.43a.

81 eut 32, .

34. S5* 36. S7* 38:

V. J.B.Friedman, op.cit., 1981, chap.5. bad pe l00® The Mark of Cain, 1981, p.76. Mme. Mellinkoff cite entre comme une source de cette malédiction de Caïn. ThesLepends-ofuthe! Jews, LI, pp.111-12, V, p.141,n.28.

autres

le

Genesis

Rabbah

HbAd DEMDS LEO R.Mellinkoff,

Op.cit.,

op.cit.,

pp.76

pp.59-60

et

74.

et 79.

Cf.

Friedman,

op.cit.,

1981,

p.101.

d

Dans la Chronique des Ducs de Normandie (éd. C.Fahlin, Lund, 1954, II,vv.26905-16) nous trouvons le récit d'une bataille des Danois contre les 'Espaignol, Galicien, Mors'. Les Danois, après trois jours, retournent au champ de bataille et trouvent:

"(...)

chés,

braz

e piez

Des Morz ocis e detrenchiez, Ou plus aveit fine nerçor, Plus blans que laiz ne neis ne flor: Li cors entier esteient neir, Mais ce dit l'estoire de veir: Les menbres qui eu champ geseient, Qui a lor cors ne se teneient,

Blans

39% 40. 41.

esteient,

mais

nus

n'ert

mestre

Quel ert ne que ce poeit estre; Sol Dex en connut le segrei, Comment c'enn avint ne por quei.' Si les 'Mors' se sont battus pour la ‘bonne cause', contre les Danois païens, pourrait peut-être voir un cas analogue dans cet exemple. (On se demande si le 'Mors' monstrueux de notre texte pourrait être rapproché 'morio', le bouffon, souvent difforme, dont les Romains avaient l'habitude de s'entourer; cf. P.Koedood, De Hofnar, Weesp, 1983). Ed"B."Carra ‘de Vaux, Paris, 1898; p.137.

EdeiC.Fahlin,

1951,

M.Roques,

Romans

Les

T1," p.51(vv.131-32

de Chrétien

et

on du

141-46).

de Troyes

III:

le Chevalier

1982 CP.J-TLoth, "Les Mabinogion, Paris, 1913, 2 vol. , IT, Arthurian Legends in Medieval Art, London, 1938, Fig.161. tion de l''ecuier desavenant' dans Le Conte du Graal (éd.

au

lion

(Yvain),

Paris,

pp.9-10 et R.Loomis, V. également la descripF.Lecoy, Paris, 1975,

t. II, vv.6742-53). A.Saly dans La récurrence des motifs en symétrie inverse et la structure du 'Perceval' de Chrétien de Troyes (dans Travaux de Linguistique et de Littérature édités par le Centre de Philologie et de Littératures romanes de l'Université de Strasbourg,XXI,2, 1983, p.38) établit le rapport avec la description de la ‘'Damoiselle Hideuse' (éd.cit., I, vv.4590-4612). 42. 43.

Ed. F.Guessard et H.Michelant, Paris, 1859, p.54. Wild Men in the Middle Ages, a study in art, sentiment

44.

1952/#p 728" The Wild Man in 'Iwein' and medieval descriptive technique dans The Modern Language Review LVI,1961, pp.520-29. Les traits que nous retrouvons dans les Epistolae sont les

45.

and

demonology,

Cambridge,

suivants: 'gerit et aures immanitate barrinas (...). et nasum, qui, cum sit amplus in foraminibus et strictus in spina,(...). praetendit os etiam labris plumbeum rictu ferinum (...).7. promit et frontem, quae foedissimo gestu cutem plicat supercilia distendit (...). taceo cerebrum crebra vibice peraratum, quod parum amplius tegi constat capillis quam cicatricibus.' (Ed. W.Anderson, London, 1936, 2 vol., Lib.III,13,6-7). On peut se demander si les oreilles du 'vilain' sont 'mossues' à cause des 'sorciz granz' qui les couvrent. Les sourcils de notre texte, en deux couleurs, enroulés autour des oreilles, évoquent l'image d'un turban, ce qui serait une explication peut

se

demander

l'original

si

rend

se

l'on

Si

vv.7365-66.

des

logique on

n'a

compte

plus

en

une

eu

pas

leçon

Cf.

(s.f.

'solcies'

comme

'sorcies',

porte

le Ms.

que

Gf.VII,461b:'drap, couleur de souci'). P.Meyer et G.Guige (Fragments du Grand Livre d'un drapier de Lyon 1320-1323 dans Romania 35, 1906, p.438) mentionnent un drap 'sorcille

nommé

(p.443), dans

le

soient

en

de

sens

toutes

de

du

‘Drap

Brucella'.

renvoyant 'drap

à Godefroy: couleur

(début

du)

de

XIVe

couleur

solsecle.

de

Bien

(VII,461a).

souci!

on

siècle,

se

souci?',

se

demande

si

donne

que

la

les

auteurs

les

demandent

Le dictionnaire

en effet

'solsecle' du

attestations

solution

mot

du problème

ne

(sourcil). (drap) et 'sorcille' pourrait être trouvée dans la confusion de ‘'sorcille' 'solcies', on peut supposer qu'il Si une version antérieure de notre texte a eu p.e.

une

lacune

après

notre

scribe

qui

y a eu

vraiment

vante.

Est-ce

ce

que

la faute

(si notre

a

le v.7365 fait,

supposition

et

à tort,

est

après le

correcte)

le

v.7366

rapprochement

s'est

dans des

produite

la colonne 2 vers?

dans

une

Ou

sui-

est-

version

82 antérieure? ‘Lang and 46. 47. 48. A9.

Il est curieux de side thair broues

rendu

de l'édition

la traduction Ed.

C.Brunet

a été et

faite

A.

de

du Dolopathos avant

53. 54. 55.

le

CM

porte

également:

de H.0esterly

(Romania

2,

1873,

et 267. situe son

p.497),

1223.

Montaiglon,

Paris,

1856.

,

D.Comparetti, Ricerche intorno al Libro di Sindibâd, 1869 (trad. H.Coote), édite un texte espagnol, traduit d'un texte arabe en 1253: Libro de los Engannos et Asayamientos de las Mugeres (p.8), dont le 25e 'Enxenplo del mercador del sändalo y del otro mercador' pourrait peut-être s'agisse ici, non pas de la 'livre

52

que

And recched al a-boute thair ern' (Ed. R.Morris, vv.8097-80). Chronique des Ducs de Normandie, éd.cit., I, vv.183-84. CÉMNaADIEr Op Cute, pe xLve The contemporary Jew in the Elizabethan Drama, thèse, Amsterdam, 1925,pp.248 A. de Montaiglon, dans son introduction à l'édition du Roman de Dolopathos, la date de la composition française entre 1223 et 1226; selon G.Paris, dans

compte 50. SITE

constater wern

être rapproché du thème du de chair', mais de la loi

'pacte', bien qu'il de ‘l'oeil pour

NOEL SCR epp. LOMME TSEeE V. K.Campbell, The Seven Sages of Rome, Boston, 1907, p.xxxv. G.Paris, art.cit., p.489, croit que la source de la 'livre de la chair' a été une tradition populaire. L'histoire réapparaît dans les Gesta Romanorum: cf.J.Cardozo, op.cit., pp.259 sv.. Ed: RMorris MEETS, London 1874277240 ACardozo, opAcitee Dep: History of the Holy Rood-tree, EETS OS 103, pp.xxiii sv.. V. J.R.Marcus, The Jew in the Medieval World, Cincinnati, 1938, p.367: ‘The Jevw, as villain, appears for the first time in the English Cursor Mundi, about 1290. Notre texte présente donc une attestation plus ancienne. J.-R.Smeets nous signale

pourtant le passage suivant, dans The Dark Ages, The World History of the Jewish people, éd. C.Roth, Rutgers Univ.Press,1966, second series: medieval period, vol. two: The Dark ages, p.89: 'Light and even playful was the tone of a discussion, nonetheless serious, which took place at the Court of Conrad II about 1031, between his personal

56. 57%

58.

Aulus

(V. 595 60. 61 62. 63. 64.

65:

66.

67.

physician

and

Wazo,

later

bishop

of

Liège.

What

was

at

stake

was

not

the

conversion of the loser to the faith of the victor, but simply a jug of wine staked by the christian against one of the Jew's fingers. When Wazo was declared the winner, and the finger adjudicated to him, he laughingly offered to allow the Jew use of it until such time as it might please him to demand payment of the wager.' Ed. H.Oesterly, London, 1873. Entre autres par J.Kohler, Shakespeare vor dem Forum der Jurisprudenz, Berlin, 1919 (le éd. Würzburg, 1883), Ier Buch, surtout p.11; R. von Ihering, Der Kampf um's Recht, Wien, 1889, p.60.note; H.H.Furness, The Merchant of Venice, À New variorum Edition of Shakespeare, New York, 1964, pp.403 sv.; J.R.Brown, The Merchant of Venice, Arden Sh., London, 1964, Introduction; J.L.Cardozo, op.cit., pp.239 sv... Malheureusement nous n'avons pas pu consulter le livre de H.J.Griston, Shaking the Dust from Shakespeare, New York, 1924, qui n'est pas disponible aux Pays-Bas. Gellius,

surtout

Noctes

Atticae,

éd.

C.Hosius,

Teubner,

1959,

vob. TL, Eibe XX,

p.293).

R.Dü11, Das Zwôlftafelgesetz, Texte, Ubersetzungen und Erlaüterungen, 1959, pp.30-32: Tabula III,6. Adage juridique, dont le dr.R.Feenstra a bien voulu nous faire savoir basé sur le Codex Justinianum, IX,19,6. RDUMIPMIoOCeCit.. J,Cardozo, ODACiEt., p.243. Ed. Montaiglon, p.258. Cf. les vv.8406-11 de notre texte. Dans

le

aura

le droit

CM

également

de lui

le

Juif

couper

est

condamné

la langue.

pour

(Cf.Ed.

avoir

Morris,

maudit

les

juges:

München,

qu'il

la

est

reine

vv.21489-90).

V. entre autres J.Misrahi, Le Roman des sept sages, Paris, 1933; G.Paris, Deux rédactions du roman des Sept Sages de Rome, Paris, SATF, 1876; H.R.Runte, Li Ystoire de la male marastre, Tübingen, 1974 et J.Alton, Le Roman de Marques de Rome. Adi Tübingen, 1889. 0 1h este UNE J.Cardozo, op.cit., p.269,n.1, a signalé la correspondance entre les noms des deux sages et ceux des messagers, en se référant pourtant au CM: ‘Two of these names, Bencilas and Aussire, recall the Sir Benciras and Ansiers, the messengers from King Constantine to his mother Queen Eline in the Cursor Mundi, and are possibly Hebrew, Ben-Shirach and Asher.' V. J.Cardozo, op.cit., p.271; cf. G.Paris, art.cit., p.489.

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