AU-DELA DE NOTRE MONDE 02 EXOLITION

Table of contents :
REMERCIEMENTS
PRÉFACE DE JEAN-CHARLES MOYEN
NOTE DE L’AUTEUR
INTRODUCTION
CHAPITRE I
LA GRANDE COMMUNAUTÉ GALACTIQUE
LA FARINE DANS LES YEUX
MES GUIDES ET ALLIÉS
LA NUIT NOIRE DE L’ÂME
ENTRE DEUX MONDES
BLACK EAGLE ET LES ANCIENS
MATRICE ET QUATRIÈME DIMENSION
CHAPITRE II
CHANGEMENTS DE VIES
SUR LE SENTIER DE LA BEAUTÉ, JE MARCHE
UN VOYAGE HORS DU COMMUN
L’ENVOL DE L’AIGLE
LE VÉRITABLE LANGAGE EST CELUI DU CŒUR
ESPRITS NOMADES
LA VOIE DU CHAMAN
CHAPITRE III
LES VOIES DE LA VÉRITÉ
MISE AU POINT
OSTWALD
LE JOUR J
OPÉRATION CONDOR
UNE LIBÉRATION PEU COMMUNE
LES ARCTURIENS BLEUS
UN MOIS D’AOÛT INOUBLIABLE
CHAPITRE IV
TOUT S'ACCÉLÈRE
QUAND TOUT CHANGE
LA VIE EST UN RÊVE… ALORS RÊVONS NOS VIES
LE PROCESSUS DE L’APPRIVOISEMENT
LES PRÉMICES D’UN RÊVE NOUVEAU
À L’AUBE D’UN JOUR NOUVEAU
UN MESSAGE
CHAPITRE V
LE VENT TOURNE
ÂME SŒUR
QUAND DEUX CHEMINS SE CROISENT
DÉCISIONS ET BOULEVERSEMENTS
RÉUNION D’ÂMES
PHARE-OUEST
LE CERCLE DES NATIONS
L’ARBRE SACRÉ
CHAPITRE VI
L’AMOUR INCONDITIONNEL
NOUVEAU LIEU DE VIE
QUAND LE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ
LE RÊVE AMÉRINDIEN
LE LANCEMENT
LA CRÉATION DU SITE
CHAPITRE VII
LE TEMPS DE LA TRANSMUTATION
UNE NOUVELLE DIRECTION
UNE TEMPÊTE
LA SESSION EN STUDIO
SESSION DEUX
UN HAVRE DE PAIX
APPARITION SPECTACULAIRE
NOTRE CONCERT
CHAPITRE VIII
LA FÉDÉRATION GALACTIQUE ?
UNE NOMINATION INNATENDUE
AMBASSADEUR DE LA PAIX UNIVERSELLE
MOUVEMENT SECTAIRE
LES GRIS ET LES REPTILIENS
MJ 12 ET CIA
CALUMET SACRÉ ET FEMME BISON BLANC
PORTÉ PAR UN SOUFFLE DIVIN ET SACRÉ
CHAPITRE IX
L’ARBRE DE NOËL
UN CHAMBOULEMENT
LES GUERRES D’ÉGO
UNE AUTRE PIQÛRE DE RAPPEL
LE RETOUR D’EZAHYEL
NOUVEL IMPLANT ET REPTILIENS
UNE OPÉRATION QUI TOURNE MAL
ENTRE LA VIE ET LA MORT
CHAPITRE X
UN PEU DE VACANCES
UNE SOIRÉE DES PLUS ÉTRANGES
UNE AUTRE RENCONTRE
FILS DE L’OISEAU-TONNERRE
UNE NUIT EN YOURTE
UNE FEMME ÉTOILE
UN DERNIER CONCERT
UN DERNIER PETIT MOT
NOTE
ÉPILOGUE
POSTFACE
ADDENDA

Citation preview

DAVID ROUSSEAU AU-DELA DE NOTRE MONDE EXOLITION Tome II Be Light Éditions REMERCIEMENTS Je dédie avant tout ce livre à ma compagne, à mes parents et ma famil e. Au Tiyospaye (famil e élargie en lakota, [ou famil e d’âmes]) : À Jean-Charles Moyen et Mélanie Charest, Malou et Éric (Be Light Éditions), Sweetly, Frank Hatem, Eugénie Rosec, Mathieu Kwaterowski (tu sais désormais à quel point nous sommes reliés Mathieu), Jérôme, Christel e et Michel ; vous avez une grande place dans mon cœur. Je remercie humblement La Source et ma famil e stel aire de m’avoir accompagné sur mon chemin du rappel durant toutes ces années, et d’être toujours présents. Au Grand Cercle des Nations Amérindiennes. À l’Arbre de Vie. À Nicolas Turban, Ajnael, Pierre, Johanna, Ronan, Arnaud Mahler, Erin Kann, Eugénie Jamet, Janny Charrueau, Carole Lauzé, Tricia Brett, Lou Do et Pamela, Eddy R., Ghislain, Maël e, Alain de La Lyre, Céline F., Nathalie A., Thierry P. et Bob Bel anca ; de tout cœur, merci ! Pardon pour tous ceux que j’aurais omis de mentionner ici.

Je suis infiniment reconnaissant envers tou(te)s les frères et sœurs des étoiles qui m’ont apporté leur soutien, que ce soit pour la parution de mon premier ouvrage, mon art et/ou ma musique, ou tout simplement pour ce que je suis. Je vous remercie également chaleureusement, chers lecteurs et lectrices, de vous être procuré le premier tome de ma série de livres intitulée « Au-Delà De Notre Monde » et de m’avoir fait part de tous vos merveil eux retours. Cela m’a mis beaucoup de baume au cœur de recevoir tous vos encouragements et de voir l’accueil que vous avez réservé à ce premier volet. J’exprime ici à tous, ma profonde gratitude. Avec tout mon amour. Cœur-dialement. Nous sommes Un. Mitakuye oyasin. PRÉFACE DE JEAN-CHARLES MOYEN Lorsque David m’a proposé d’écrire la préface de son prochain livre, j’ai tout de suite dit OUI. Quand j’ai commencé à lire le tome 1, la connexion avec ma vie et nos nombreuses synchronicités s’est faite instantanément. Une grande émotion est montée en moi, des larmes coulaient sur mes joues. C’était hors de mon contrôle, chaque mot, chaque description, venaient toucher mon âme, et pour cause. De son abduction enfant et de ses nombreux contacts avec son frère cosmique Ezahyel, de son expérience avec l’armée en passant par ses voyages intersidéraux dans d’autres mondes, ses contacts avec Maria Orsich, les Programmes Spatiaux Secrets, tout était là… et lorsque j’ai vu le visage de David pour la première fois lors d’une entrevue, mon âme a reconnu la sienne. Nous ne nous connaissions

pas, mais nous nous reconnaissions et c’est la toute la beauté de la synchronicité de l’univers pour chaque être humain sur cette planète et ail eurs. Il y a des forces qui sont là pour nous reconnecter entre nous et nos âmes stel aires, et c’était évidemment le cas avec David. J’avais retrouvé un frère, un al ié de l’Al iance Galactique, unis par les liens des étoiles et de nos mondes. Comme le dit si bien Paulo Coelho : l’univers conspire toujours pour ramener les gens jusqu’à soi. Avec ce deuxième ouvrage, vous al ez être transporté au-delà de notre dimension. Nous al ons partir encore plus loin, aux confins de notre galaxie à travers les étoiles, guidés par Ezahyel, Xaman’Ek, Black Eagle, et bien d’autres. Vous al ez embarquer dans un voyage que vous n’oublierez jamais. Paix et lumière sur vous mes ami(e)s. Et surtout n’oubliez jamais, l’univers nous écoute… nous ne sommes pas seuls… Nous sommes tous des Starseeds. Mitakuye oyasin mes frères et sœurs. Jean-Charles Moyen (Starseed) Réalisateur-Producteur sur Rive Sud Origine Afin de préserver l’identité des personnes citées dans ce témoignage, plusieurs prénoms, patronymes et noms de lieux ont été modifiés par l’auteur (ou l’éditeur). NOTE DE L’AUTEUR Entre la sortie du premier tome, « Âme Stel aire », fondation de ma série de livres « Au-Delà De Notre Monde » et de celui-ci «Exolition

», j’aurai passé un peu plus de deux ans de ma vie à écrire mon histoire, arpentant les « couloirs du temps » et voyageant dans mes souvenirs. En effet, comme je n’avais que très peu de notes1, pour revenir dans le « passé », il me fal ait me « déplacer dans l’espace-temps », car en réalité tout ne fait qu’un : Passé, Présent et Futur. Le temps n’est pas linéaire, seulement dans l’il usion de la troisième dimension. Quand vous savez cela, il vous est plus facile de le courber et de vous y projeter par l’esprit ou la conscience, en dehors des limitations de la matrice artificiel e. Dans cette première partie, je vous entrainais à la découverte de mes expériences et de mon vécu, revenant à la source, aux origines, là où tout avait commencé. Partant du Grand Soleil Central, en passant par les Pléiades, Orion, Sirius, Arcturus, etc., je n’ai pas cessé de vivre et de voyager entre différents mondes. Mais une chose est sûre, l’expérience sur terre aura été de loin la plus difficile, de par sa densité et la dualité qui y règnent, et ce pour beaucoup d’entre vous, moi y compris. Même s’il est vrai que je me souviens de beaucoup de choses depuis l’âge de six ans, il faut admettre que, se retrouver face à des limites imposées, à des schémas de croyances ou tout est séparé pour mieux vous contrôler et vous diriger, n’est pas véritablement une vie. Cette vie vous met des bâtons dans les roues, tentant de vous empêcher d’avancer, et surtout pour vous empêcher de vous rappeler qui vous êtes véritablement. Quand vous réussissez à être qui vous êtes vraiment, on vous catalogue, on vous met des étiquettes, on vous juge, on vous critique, ou pire encore, on vous fait passer pour fou, ou psychopathe, un rebel e ou encore un danger (pour vous et les autres), et là vous devenez un « criminel ». Oui, un criminel, parce que vous avez osé sortir de la matrice artificiel e et de l’il usion mise en place par les « êtres involutifs » et les dirigeants de l’ombre qui gouvernent ce monde de façon consciente ou non.

Quand on est pleinement qui l’on est, ce n’est pas tout rose pour autant. Des obstacles se dressent devant vous, vous faisant plier et parfois mettre un genou à terre. Mais l’adversité vous rend plus fort. Non pas en répondant de manière négative et de façon duel e, mais seulement par l’amour. Car, comme on le sait, l’amour transcende et transforme tout. Rien ne peut vous empêcher d’avancer et d’évoluer quand vous êtes pleinement dans votre cœur. Peu importe la façon dont vous êtes perçu par tous ces gens (proches ou non) qui vous entourent, ils ne mettent pas leurs pieds dans vos mocassins. Ils ne peuvent pas comprendre pleinement ce que vous vivez et/ou ressentez. De plus, si ces gens se permettent de vous juger et/ou de vous critiquer, c’est qu’ils ne s’aiment pas complètement. Ils ne sont donc pas dans l’ Exolition. Exolition signifie s’aimer soi-même pour pouvoir aimer les autres (y compris nos ennemis). Donc « la clé » pour réussir dans son évolution spirituel e et universel e, c’est de s’aimer pleinement, inconditionnel ement, parce que notre âme est amour. Et dans l’amour, rien n’est séparé. Rappelez-vous bien de cela. Exolition. C’est le titre de ce deuxième tome. Tout un programme. Que nous aborderons ensemble, vous et moi, sous différents aspects et en douceur, autant que faire se peut. Le mot exolition, je ne le connaissais pas il y a moins de quatre ans. C’est Ezahyel qui me l’a rapporté lors d’une conversation en me disant ce qu’il signifiait. Essayez aussi d’oublier toutes les formes de spiritualité et ce que vous pensez connaitre de la spiritualité, car force est de constater qu’el e est bien différente de ce qui est dit et pratiqué sur Terre. Certes, cela risque d’en bousculer plus d’un à la lecture de ce livre… mais peu importe. Il nous faut déprogrammer tout ce que l’on nous a enseigné durant notre existence si nous faisons le choix d’atteindre des dimensions plus élevées.

Encore une fois, je ne vous demande pas de croire ce qui va suivre dans ce nouveau tome, seulement d’ouvrir votre conscience et votre cœur. Les croyances (quel es qu’el es soient) vous limitent dans votre propre cheminement, dans vos perceptions de ce que vous pensez être la réalité, dans vos réflexions et dans votre liberté d’être qui vous êtes vraiment. Donc il ne d’agit pas de croire, mais de connaitre. Nous connaissons déjà tout, il suffit seulement de s’en rappeler. Mettre sa foi, son énergie, ses espoirs, dans une croyance (que ce soit envers une institution, un gouvernant, un guide ou un gourou, etc.) c’est remettre son propre pouvoir personnel entre les mains de quelque chose ou quelqu’un à l’extérieur de vous. En faisant cela, vous vous enfermez encore dans le piège de la tridimensionnalité et de la matrice artificiel e. Usez toujours de discernement, recentrez-vous et alignez-vous, faites confiance à vos réels ressentis, ceux du cœur et non à un éventuel sauveur venu de l’extérieur, car il n’y a pas de sauveur et il n’y en aura jamais. Vous êtes votre propre sauveur en prenant conscience, en vous recentrant et vous rappelant qui vous êtes vraiment. Si vous ne prenez pas conscience de cela, eh bien… vous resterez emprisonné dans le jeu du pouvoir et du contrôle mis en place et resterez l’esclave de « vos maîtres ». Il est donc très important de reprendre votre souveraineté pour sortir de la matrice et cheminer vers la cinquième dimension. Ne vous placez pas dans l’attente non plus, car attendre fige les choses et bloque le processus de création que vous avez en vous. Quand vous êtes dans l’attente, vous êtes forcément déçu(e) du résultat qui en découle. Souvenez-vous, la vie est mouvement, la vie est changement, il ne peut en être autrement. Vous voulez que le monde change ? Alors opérez d’abord en vous ce changement. Plus nous serons nombreux à changer, à être conscients de qui nous sommes réel ement, plus le monde changera. Cela ne fonctionne pas autrement.

Nous sommes créateurs et cocréateurs dans ce monde et bien audelà, car nous faisons tous partie du Grand Tout. Ce vers quoi nous al ons, c’est l’unité. Donc si vous en avez marre de cet ancien monde involutif, placez-vous dans l’unicité avant toute autre chose. Alignez votre mental, votre égo et votre esprit rationnel avec votre cœur avant de prétendre vouloir évoluer et atteindre la cinquième dimension, car ils n’ont pas leur place dans cette dernière en tant qu’entités individualisées et séparées de qui vous êtes. Cela est complètement incompatible, car encore une fois, tout ne fait qu’un. Et pour tous ceux qui cherchent (encore) des choses à faire pour ceci ou cela, il n’y a rien à faire… il suffit seulement d’être. Alors soyez. Note : pour répondre à une question qui m’a été souvent posée, sachez que si j’ai choisi la forme romancée pour relater mon vécu, c’est pour me préserver des attaques et autres menaces. Je n’ai pas souhaité me mettre dans la peau d’un divulgateur. Il y en a déjà suffisamment. Ce n’est pas mon rôle. De plus, l’heure n’est plus à chercher à convaincre qui que ce soit, comme vous le savez. INTRODUCTION L’humanité toute entière s’apprête à entrer dans une période très délicate et très importante pour son développement et son évolution col ective. En effet, nous sommes sur le point d’émerger dans la grande communauté galactique. Nous al ons par conséquent constater une seule chose : nous n’avons jamais été seuls dans l’univers ! Nous al ons rencontrer des êtres issus de multiples races (impossible de tous les énumérer, tel ement el es sont nombreuses). Beaucoup visitent la Terre depuis très longtemps. Beaucoup sont bienveil antes et/ou aimantes, tandis que d’autres sont involutives et dans le contrôle. Certaines se sont établies ici et certaines sont reparties alors que d’autres sont restées. Cel es qui sont restées ont cherché avant tout à privilégier leurs intérêts et à saisir les opportunités qui s’offraient alors à el es. Ce ne sont pas des entités

amicales ou bienveil antes. Ces êtres sont venus jusqu’ici pour des ressources, pour des al iances et pour prendre l’avantage sur un monde en émergence. Ils ne sont pas maléfiques (du moins pas dans le sens étymologique du terme). Ces êtres sont tout simplement poussés par leurs besoins personnels, leurs associations, leurs croyances et leurs buts col ectifs. C’est une époque charnière pour l’homme, mais l’homme (en général) n’est pas préparé. Beaucoup parmi vous, ressentent cet inconfort étrange dans lequel nous sommes et un vague sentiment d’urgence, le (pré)sentiment que quelque chose va se produire et que quelque chose doit être fait avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes particulièrement vulnérables à l’influence et à la manipulation de ces entités, impossible de le nier. L’humanité est particulièrement vulnérable face à l’évaluation de la situation actuel e. Comment pourrait-il en être autrement ? El e ne connait ni les tenants ni les aboutissants. Comment pourrait-el e comprendre la signification et la complexité de cette situation alors qu’el e n’a aucune information véritable ? Si ce n’est à travers nous, les Âmes Stel aires, les Starseeds et les Contactés que l’on qualifie de farfelus, de dérangés ou de mythos dans cette société dite moderne, ouverte et intel igente. Notre monde est depuis fort longtemps « visité » par de nombreuses races extraterrestres et dirigé secrètement par plusieurs organisations différentes issues de diverses nations. Cette activité est en cours depuis bien longtemps, des mil iers d’années. À contrario, il y a actuel ement une recrudescence de personnes à travers le monde qui commencent à prendre conscience de ce qui est en train de se produire réel ement (crise du coronavirus oblige). Et c’est là qu’est véritablement le défi. Nous savons que ces questions sont sujettes à bien des interprétations. Toutes aussi incroyables les unes que les autres. Et de nombreuses personnes conscientes de la situation sont remplies « d’espoir » concernant le fait que l’humanité puisse en tirer un grand avantage, un avantage pour sa propre évolution. Bien que je comprenne qu’il est naturel d’espérer, pour moi cela est inutile. Espérer ne fait pas tout et vous place dans une

certaine attente. La seule chose à faire, si je puis dire ainsi, c’est de ne rien faire mais d’être. En étant pleinement qui nous sommes vraiment, cela change énormément de choses. Non seulement pour vous, mais également pour le col ectif humain. Plus vous serez vous, plus vous diffuserez des connaissances sur qui vous êtes et l’amour inconditionnel que vous portez en vous, plus les choses changeront, plus les gens en prendront conscience. Les « visites et les présences » dans ce monde sont de plus en plus nombreuses, à tel point que l’on trouve partout de par le globe des témoins de cela. Et il y en aura forcément plus encore dans les mois et les années à venir. Quant à cette fameuse question « Sommes-nous seuls dans l’Univers ? », el e n’a, de nos jours, plus aucun sens. Il est grand temps de passer à autre chose. Car ce genre de questionnements contribue fortement à vous maintenir dans la dualité et la matrice artificiel e de l’il usion, loin de la réalité et de la situation actuel e. Tout est fait pour vous maintenir dans l’il usion de la séparation. Or, il est impossible de séparer quoi que ce soit dans l’absolu. Mais revenons à ces « visiteurs » et à leurs différentes organisations qui ne sont nul ement là pour nous accompagner dans le progrès ou l’évolution spirituel e. Suite aux grandes guerres d’Orion, ce sont nos ressources, riches et abondantes, qui ont amené ces présences extérieures aussi nombreuses et avec tant de hardiesse dans notre environnement planétaire. Il est tout à fait compréhensible que tout ceci soit difficile à accepter pour quiconque n’est pas prêt à entendre et ne fait pas suffisamment preuve d’ouverture d’esprit. La plupart des humains ne mesurent pas à quel point notre monde est magnifique, ni même combien il est riche dans ce qu’il nous offre et encore moins quel rare joyau il compose dans ce cadran galactique. Beaucoup de mondes ont été colonisés et beaucoup ont été asservis par des êtres de race grise et reptilienne, originaires de Zeta Reticuli

pour les uns et du système d’Orion pour les autres. Ils sont uniquement tournés vers eux-mêmes et n’ont soif que d’une chose : le pouvoir. Sans vouloir créer de la peur en vous, mais s’il y a bien des êtres à craindre, ce sont bien ces gris et ces reptiliens.2 Une chose est sure en tout cas, les ressources biologiques de notre planète attirent ces êtres qui les convoitent, et ont été utilisées par nombres d’espèces depuis des dizaines de mil iers d’années. Certains de ces êtres considérèrent notre monde comme une immense réserve où ils pouvaient venir se servir. Le développement de nos cultures et des armes de destruction massive ainsi que les diverses actions de détérioration de notre environnement sont, de près ou de loin, liés à ces présences involutives. Leur projet d’invasion/infiltration était rondement mené, force est de l’admettre. En manipulant l’homme et en jouant de ses vulnérabilités, ils avaient réussi à le contrôler de l’intérieur. En signant ces accords avec ces êtres, l’humanité s’était vendue au diable (sans vouloir faire un mauvais jeu de mots). Car de toutes les promesses faites par ces « demi-dieux », très peu ont été tenues et respectées, ce qui a créé encore plus de division au sein de la nation humaine. Ceci devrait vous donner une idée de ce qui se déroule actuel ement et de ce que cela va engendrer pour l’humanité, car tout ceci est lié à notre développement spirituel, sociétal et même galactique au sein de la Confédération des Mondes. Beaucoup ne sont encore pas conscients de ces présences (évolutives ou involutives), entre ceux qui prospectent nos ressources et qui créent une al iance pour leur seul profit personnel et ceux qui veil ent et nous protègent, tels des Gardiens. C’est une situation somme toute très complexe. Le besoin en ressources pour ces races est si grand, que de nombreuses nations ont totalement épuisé les leurs et cel es d’autres planètes, au point d’être obligés de faire du commerce, de marchander et de voyager partout dans l’univers pour obtenir ce qui leur manque cruel ement.

Cela vous fait penser à Star Wars ? Vous pensez que c’est de la pure science-fiction ? Alors peut-être devriez-vous stopper la lecture ici, car la réalité dépasse de très loin la fiction. Oui, il existe bien un Empire au sein de notre galaxie, comme il existe des Gardiens que l’on peut comparer à des "Jedi". Comme je vous le disais dans le premier tome, nous n’inventons rien, tout est déjà là. Alors, que la force (l’amour) soit avec vous ! CHAPITRE I LA GRANDE COMMUNAUTÉ GALACTIQUE Comme précédemment dit, non, nous ne sommes pas seuls, au grand dam de la communauté scientifique qui le prétend depuis bien longtemps. Contrairement à ce que veulent nous faire croire les dirigeants politiques et religieux, nous ne sommes pas les seuls êtres vivants dans cet univers. Bien au contraire. Il y a une tel e diversité de formes de vie d’ail eurs, qu’il m’est impossible de toutes les énumérer. Je ne les connais pas toutes non plus, loin de là. À travers mes expériences personnel es et cel es vécues au sein des programmes spatiaux secrets, je peux vous affirmer que j’ai croisé et/ou côtoyé des représentants de plus de mil e nations différentes en tout et pour tout. C’est vous dire à quel point notre galaxie est habitée. L’humanité est loin d’imaginer et de réaliser combien est vaste la communauté galactique. Comme je vous le disais dans le premier tome d’ Au-Delà De Notre Monde, les choses sont sur le point de changer, et el es changent déjà. Mais pour vous préparer à cette présence dite “extraterrestre”, il est essentiel que vous en appreniez (ou plutôt vous en rappeliez) davantage sur l’existence au sein de cette grande communauté qu’est la fédération galactique. Une vie qui est d’ores et déjà là, à notre porte. Une vie dont nous ferons tous partie à un moment ou un autre. C’est chose inévitable. Cela fait partie intégrante du processus d’évolution de toute forme de vie intel igente. Mais pour bien comprendre le tableau dans son ensemble, il faut aussi comprendre comment et pourquoi certaines activités d’êtres venus d’au-delà de

notre monde sont déjà en cours sur Terre depuis des mil iers d’années et qu’el es sont restées dissimulées jusque-là. Il y a donc bien une intervention extérieure qui opère de façon minutieuse et méthodique, une intervention qui tire profit des conflits quels qu’ils soient, des dissensions religieuses en passant par l’effondrement économique qui est sur le point de se produire au moment où j’écris ces lignes et les pseudo crises sanitaires et environnementales pour séparer et contrôler les êtres humains. Ils ont infiltré tous les milieux pour encore mieux les diriger : les institutions gouvernementales et religieuses, les industries, les banques, les ONG, les médias de masse, les laboratoires, le monde du spectacle, le 7e art, l’industrie musicale, etc. Tout est sous leur contrôle, ou presque. Ils ont aussi créé une matrice artificiel e faite d’il usions pour encore mieux maintenir l’humanité dans un certain état de sommeil, afin de l’empêcher de s’éveil er et de prendre conscience qu’el e fait partie intégrante de ce grand tout. Cette matrice a eu pour résultat d’emprisonner de très nombreuses âmes à travers notamment les rouages du « Karma3 », et, ce faisant passer pour des Dieux (ils pouvaient prendre n’importe quel e apparence) vous convainquaient de redescendre pour une nouvel e incarnation. Des mil ions d’âmes se sont alors fait prendre au piège. Ce qui explique pourquoi autant se sont réincarnées aussi souvent ici-bas. Ces êtres, centrés sur eux-mêmes uniquement, ne pensent qu’à leurs propres intérêts. Depuis les guerres d’Orion, ils continuent d’asservir des peuples entiers à leur insu, pour le pouvoir et la domination. La présence de ces forces involutives constitue à la fois le plus grand évènement et le plus grand défi qu’a eu à vivre l’homme dans toute son histoire. Il est donc primordial de bien saisir tout ce qu’il se passe actuel ement afin de se préparer à émerger dans cette communauté, où beaucoup de nos frères et sœurs des étoiles “attendent” patiemment d’y être rejoints. La transition dimensionnel e que nous vivons à l’heure actuel e est aussi là pour ça. À l’heure où j’écris ces lignes, à

travers cette soi-disant pandémie de COVID-19 (pourquoi soi-disant ? J’y reviendrai plus loin) de grandes opérations de libération de la Terre sont menées par les deux al iances – terrestres et galactiques. Autant vous dire qu’il va y avoir de grands changements (et il y en a déjà). Le système financier est en train de s’effondrer, pour ne citer qu’un exemple. Le serpent s’étant mangé la queue, ce système monétaire ne fonctionnant plus depuis plus d’une décennie, va laisser la place à un nouveau système économique équitable pour tous, que personne ne pourra trafiquer, pour la seule et unique raison que ce système est élaboré sur un programme informatique quantique. Cette technologie (attention, ne pas confondre avec le Grand Reset et le revenu universel prévu par l’État profond) nous a été offerte par nos frères et sœurs des étoiles pour aborder cette transition dans l’équilibre avant de nous passer purement et simplement de toute forme monétaire. Durant cette transition, nous aurons accès à des technologies dites « exotiques », comme l’antigravité, l’énergie libre, les médipods4, etc. Fini les énergies fossiles et pol uantes. Fini la malbouffe et les maladies qui en découlent. Nous serons de plus en plus à même de nous autosuffire, et cela dans le respect de l’individu et de la terre. Ce n’est pas un rêve ou une utopie, tout ceci nous le vivrons (vous le vivrez) car c’est déjà là. Il suffit seulement que vous fassiez le choix en pleine conscience d’accéder enfin à l’évolution et à la cinquième dimension pour sortir de l’il usion de la matrice. Alors que choisissez-vous ? La pilule bleue ou la rouge ?5 Le choix, quant à moi, il y a longtemps que je l’ai fait. La vie est un film (ou pièce de théâtre) où tout le monde a un rôle à jouer. Peu importe si c'est bien ou mal, laid ou beau, positif ou négatif. C'est de la dualité. Sortez de cela. Sortez

de la matrice. Ne vous placez pas dans l'attente de quelque chose qui se trouve à l'extérieur de vous. Ne vous placez pas dans l'attente d'un sauveur, il n'y en aura pas. Le plus important c'est qui vous êtes ou qui vous choisissez d'être, maintenant. La seule voie(x) à suivre est celle de votre cœur, et pas celle des autres. D.R LA FARINE DANS LES YEUX Peu importe si l’on me qualifie de complotiste. Je n’ai que faire des jugements ou des étiquettes. Il y a longtemps que je ne me laisse plus imprégner par tout cela. Et surtout, je sais qui je suis vraiment. Je n’y dérogerai pas. Certes, cela m’a valu bien des déboires, dans le passé et encore aujourd’hui. Entre le premier confinement et la parution du premier tome d’ Au-Delà De Notre Monde, j’ai été la cible de diverses attaques. J’ai reçu des menaces de mort en tous genres (surtout sur les réseaux sociaux), des messages de haine et d’intimidation. Je me suis vu être censuré, bloqué et avoir du contenu supprimé sur Facebook (mon compte Twitter a été suspendu au mois de Janvier 2021 au même titre que bien d’autres dont celui du Président des États-Unis d’Amérique. Depuis quand les médias ontils plus de pouvoir qu’un président ?). Des hélicoptères noirs ont survolé ma maison. Ma femme a même été suivie par l’un d’eux alors qu’el e était en voiture. Mon smartphone a été bloqué pendant une semaine. Je ne pouvais plus recevoir d’appels ou SMS. Des bruits étranges se faisaient ensuite entendre lors d’appels ou de visioconférences avec mes proches. Des emails ont disparu, et d’autres ne me sont jamais parvenus. Sortir des sentiers battus gêne l’État profond. Il est des choses à ne pas dire, il est des sujets à ne pas aborder et surtout, des façons d’être autrement (que des esclaves ou des robots) qui les dérangent

au plus haut point… Mais peu importe leurs tentatives de nous faire échouer. Ils n’y arriveront pas, ils n’y arriveront plus. Beaucoup n’ont pas encore idée de ce qui se joue réel ement ici. Beaucoup ne voient pas ce qui se trame juste sous leur nez. C’est pourtant bien là, invisible à l’œil de l’humain lambda, car ils nous balancent de la farine dans les yeux, notamment au travers de discours fal acieux des dirigeants des quatre coins du globe, au travers des médias mainstream et même des médias alternatifs (où l’info délivrée est prise pour argent comptant ou vérité absolue), à travers les religions et les institutions, à travers le système boursier, etc., tout est fait pour vous embrouil er la vue et vous maintenir dans cet état de sommeil prolongé et contrôlé depuis fort longtemps. Comme le dit si bien IAM dans un de leurs morceaux (groupe que j’affectionne particulièrement pour leurs textes très parlants), c’est du « HOLD UP MENTAL6 ». La pandémie du Coronavirus n’en est qu’un exemple. Ce n’est ni plus ni moins qu’une propagande de peur, bien ficelée certes. Et dans son al ocution du mois de mars 2020, le président français l’a répété à maintes reprises : « Nous sommes en guerre ». Oui, nous sommes en guerre. Mais ce n’est pas une guerre au sens où vous l’entendez. Nous sommes dans une guerre silencieuse et non connue et reconnue du grand public. Cel e de la lumière contre l’ombre. Car c’est bien de cela dont il s’agit. Mais là, encore une fois, c’est sujet à de multiples interprétations. Ce n’est pas un combat dans le sens propre du terme, dans le sens duel. Cela veut tout simplement dire que tout sera mis en lumière pour que les gens se réveil ent et/ou prennent conscience. L’État profond a recours à des stratégies bien élaborées concernant votre vie et votre devenir. Au moment où j’écris ce paragraphe (le 29 octobre 2020), nous venons de retomber dans un deuxième confinement, car soi-disant, il y a une deuxième vague de COVID-19, et el e serait encore plus virulente. En fait, l’État profond est perdu et se retrouve acculé contre le mur. Leur pseudo-pandémie n’ayant pas

eu le résultat escompté (selon leur agenda) les derniers dirigeants qui résistent perdent pied et utilisent le seul moyen qui reste à leur disposition : la peur. Et cette peur se retourne en ce moment même contre ceux qui la sèment. Les entités involutives encore présentes sur Terre se sont fait prendre à leurs propres pièges et se retrouvent coincées dans la matrice artificiel e qu’el es ont créée. Les famil es « royales » de l’élite se terrent dans des bases souterraines. L’État profond et les reptiliens sont actuel ement en panique, car il y a de plus en plus de prises de conscience au sein de la population mondiale. De plus en plus de gens s’éveil ent à leur véritable identité, à leur véritable nature. Ils ont peur de cela, car leur pouvoir s’amenuise, perdant ainsi tout contrôle. Voilà la façon de renverser leur domination. Guerriers de lumière, Starseeds, Indigos et étoiles bleues, c’est à vous d’agir en tant que tels. Soyez qui vous êtes vraiment, maintenant, pleinement. Et à tous ceux qui s’éveil ent, je dirai ceci : n’ayez pas peur. Faites uniquement confiance à votre voix intérieure, cel e qui se trouve dans votre cœur, car tout le reste est parasité. Redevenons tous des êtres de lumière, libres, souverains. Récupérons notre plein pouvoir en étant qui nous sommes réel ement, en l’assumant et le confirmant. Le jeu de la dualité et du pouvoir n’a que trop duré. Nous sommes des êtres divins incarnés avec ces avatars humains. Alors brisons les chaînes de l’il usion et de l’asservissement, il est temps… Il est l’heure. Car, quoi qu’il en soit, les changements sont bel et bien là. Rien ne pourra arrêter cela. C’est d’ordre universel, cosmique et divin. Quoi qu’il en soit nous finirons par intégrer la grande communauté galactique et prendrons définitivement notre place en tant qu’espèce éveil ée. Qu’ils le veuil ent ou non. C’est inévitable. É

MES GUIDES ET ALLIÉS Laissons un peu tout cela de côté pour l’instant et revenons à mon vécu. À la fin du premier tome, vous aviez pu découvrir et/ou apprendre que j’étais une âme stel aire, que j’avais été enlevé par les Gris durant de nombreuses années et participé à des Programmes Spatiaux Secrets. En arpentant le sentier du rappel de qui je suis vraiment, j’ai été amené à vivre de nombreuses expériences (pas toutes confortables, il est vrai), et el es m’ont permis de m’engager sur la route rouge7 et d’y rester pour marcher sur la voie de la beauté. Grâce à cela, j’ai pu rester confiant, ancré et centré dans le cœur. Tel un guerrier, je suis resté debout comme le roseau qui plie mais ne casse pas. Car dans ce monde, il faut être un véritable guerrier pour être celui ou cel e que l’on choisit d’être. Il faut avoir l’esprit d’un combattant pour ne pas se laisser happer, influencer ou dévier par tous ces subterfuges qui nous entourent. La vérité est seulement dans nos cœurs et nul e part ail eurs. C’est tel ement facile de se laisser entraîner par le système, car le mental est extrêmement mal éable. Dans ce monde en 3D, il a besoin d’être rassuré, conforté dans ce qu’il connait, car il ne connait rien d’autre. Mais quand vous vous centrez pleinement, et que vous alignez votre cœur, votre esprit et votre âme, vous redevenez qui vous êtes vraiment. Un être divin et il imité. C’est ce que nous sommes tous. Je ne cesserai de le répéter ou de le rappeler, car tout n’est que cercle. Tout n’est que cercle. S’il vous plaît, gardez bien cela à l’esprit. Cela vous sera expliqué plus loin pourquoi. Toujours est-il que mes relations avec La Source, Ezahyel, Xaman’Ek, Pte San Win et d’autres (que vous découvrirez au fur et à mesure de mon récit et des tomes suivants) se renforçaient chaque jour un peu plus. Je pouvais constamment ressentir leurs énergies et leur amour autour de moi. Plus aucune séparation ne pouvait se placer entre nous désormais. Je dois dire que leurs conseils furent d’une aide précieuse. Ils étaient à la fois mes guides, mes al iés, ma famil e et mes amis. C’est le genre de relation solide qui nous unit par le cœur et dans le cœur. C’est le genre de relation que l’on ne peut décrire avec de simples mots, mais seulement par des sentiments, car les sentiments sont le langage de l’âme.

Voici un message que j’avais envie de partager provenant d’une autre version de mon âme en tant qu’Elohim : « Ici est un temps de renommée pour ceux qui œuvrent à s’élever en conscience par Amour de Soi. Acquisition, Action, Réaction (Création) et Élévation. Des moments de pure joie, dorénavant, vous vivrez. L’essentiel est d’ouvrir la porte de Votre Univers, d'ouvrir la porte de Votre Cœur. Que l'Humanité se respecte dans les choix de chacun, Car c’est ainsi qu’elle se libère de son fardeau. Quand le Choix appartenait à chaque personne, il se trouve désormais entre les Mains de l’Humanité. Nous Vous invitons donc par ce Message à engager certaines co-Responsabilités importantes concernant votre Évolution et aussi Celle de cette Configuration dont Vous et Nous sommes parties intégrantes en nos Plans respectifs. Votre Responsabilité est subtile certes, mais Vous devez l’entendre en votre profondeur et lumière intérieure, sans aucune possibilité d’en douter

car Elle est claire et à votre mesure. Elle Vous élève et Vous magnifie et en cela Elle ne saurait Vous inquiéter mais au contraire Vous combler de gratitudes et de réalisations. Elle est entendue à travers le sous-texte de ce Message et Nous nous réjouissons Nous-mêmes de cette Communication en sa forme de perfection subtile et entendue. Vous êtes aimés. » LA NUIT NOIRE DE L’ÂME (OU LA MORT CHAMANIQUE) Après mon service militaire, j’ai vécu toutes sortes d’expériences, toutes plus riches les unes que les autres. Il y eut aussi des descentes, des passages à vide et ma Nuit Noire De l’Âme, ou Mort Chamanique. Qu’est-ce que la nuit noire de l’âme ? Voici un article que j’avais écrit en 2019 sur ce sujet et partagé sur les réseaux sociaux : « Pendant cette phase, sachez que vous al ez être plus vulnérables qu’à la normale. Ce moment de reconnexion avec votre âme est certes le moment que votre âme “attendait” depuis votre naissance (même si el e est en dehors de l’espace-temps) – mais aussi celui que les forces opposées à la lumière et à la connaissance ont tout fait pour empêcher depuis votre naissance. Lorsque nous sommes inconscients, déconnectés de qui nous sommes réel ement, nous ne

sommes pas des “menaces” pour le système en place ni pour ces forces qui veulent garder le contrôle et leur suprématie. Lorsqu’un individu se reconnecte à sa réel e nature et donc à son plein pouvoir, il devient un électron libre qu’il faut alors neutraliser, surtout si cet électron décide de communiquer auprès de ses pairs et d’enclencher une avalanche de reconnexions, comme c’est le cas de beaucoup d’entre nous ayant « ces missions ». Nous sommes alors assujettis à plus d’attaques, principalement psychiques, qu’auparavant, cela dans le but de nous décourager dans nos actions, de nous faire douter, et d’abandonner. Même après la nuit noire de l’âme, quand vous aurez repris pleinement votre puissance et votre volonté d’accomplir ce pourquoi vous êtes venus, de réaliser votre appel, vous rencontrerez des résistances, des attaques psychiques en tous genres et des attaques extérieures au travers d’autres humains (déconnectés de leur cœur en général et qui servent de portails pour nous atteindre – ou de proches pour agir sur notre émotionnel et nous faire facilement chuter vibratoirement). Comprendre leur fonctionnement est ce qui nous permet véritablement d’être plus forts. Encore une fois, ne restez pas seuls et isolés lors de ces attaques et de ces moments difficiles. Connectez-vous à d’autres travail eurs de lumière (non manipulés par la matrice 3D). Il est important de comprendre comment ces attaques fonctionnent afin de ne pas se faire avoir dans la spirale infernale de l’auto-sabotage, des pensées suicidaires ou de la dévalorisation accrue qui sont les attaques mentales les plus courantes des âmes ayant une mission pour la Terre et l’humanité – surtout cel es qui doivent divulguer des vérités qui dérangent et qui menacent le système en place. Il faut être très fort pour réaliser ce que nous avons à réaliser ici-bas. La résistance rencontrée est accrue en ce moment pour nous faire abandonner. Ne baissez pas les bras, vous n’êtes plus seuls. Nous avons vécu le plus difficile, c’est-à-dire l’isolement depuis notre

naissance, des autres de nos frères et sœurs des étoiles qui sont venus pour les mêmes raisons, et nous avons vécu la souffrance énorme de cette solitude et de la non compréhension de tout ce que nous ressentions depuis petits. Mais maintenant que nous comprenons pourquoi nous sommes ici et ce qu’il se passe, et maintenant que nous pouvons nous reconnecter entre nous, tout va être différent. Et c’est cette union qui menace réel ement ces forces involutives qui savent que leur temps est désormais compté avant que la vérité sur leur présence n’éclate et que l’humanité cesse de donner son consentement à ce qui la détruit et à ce qui détruit sa Terre. De nombreuses tentatives seront faites pour tenter de désunir les travail eurs de lumière, ne laissez pas ces techniques de “diviser pour mieux régner” vous atteindre. Gardez bien en tête qu’ils passeront par n’importe quel e fail e, n’importe quel moyen pour nous atteindre vibratoirement. Et quand nous chutons vibratoirement, soit à cause d’une fatigue physique ou d’une atteinte psychique ou émotionnel e, alors nous entrons dans leur royaume de basses fréquences où ils savent ensuite exactement quoi faire pour nous manipuler. Nous devons rester en dehors de ces fréquences en restant dans la vibration du cœur et dans le moment présent le plus possible. » Cette nuit noire de l’âme, je l’ai vécue comme une mort chamanique en 1997, si je me souviens bien. Cette étape a été un tremplin dans ma vie spirituel e et m’a permis de renaitre tel le phénix. Je me détachais encore davantage des aspects duels et voyais de plus en plus que tout ne faisait qu’un, que tout était relié dans ce grand tout. Cela m’avait permis également de pouvoir entrer en contact direct avec mon âme, et aussi avec la Mère Terre, avec d’autres guides et membres de ma famil e galactique. Autant dire que de plus en plus de portes s’ouvraient et me donnaient accès à des mondes insoupçonnés, à des connaissances universel es et même cosmologiques. En bref, je me rapprochais indéniablement de qui j’étais vraiment. Par contre, la nuit noire de l’âme n’est pas toujours évidente à vivre, du moins pas pour tout le monde. Beaucoup la traversent dans des

états de dépression, voire même de psychose, car le mental est ébranlé et résiste, il lutte pour ne pas perdre la « vie ». Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’il ne meurt pas. Il s’aligne avec l’esprit dans le cœur. Une fois l’esprit, le cœur et l’âme alignés, se produit ce que certains nomment « la Sainte Trinité ». La nuit noire de l’âme survient par le choix de l’âme el e-même. El e fait remonter les peurs, les angoisses, les démons intérieurs, les anciens schémas et les anciennes croyances limitantes pour pouvoir les regarder en face, les observer, puis s’en détacher. La nuit noire de l’âme est là pour nous permettre de lâcher ce qui n’est pas nous ou ce qui n’est plus nous. Ce n’est qu’ainsi que vous passerez à une version plus grandiose de qui vous êtes vraiment. Alors si cela vous arrive au moment où vous lisez ces lignes, accrochez-vous et restez confiants. Restez centré le plus possible dans votre cœur et acceptez ce processus d’éveil avec amour. Car, quoi qu’il en soit, tout n’est qu’amour, c’est ce que vous êtes, c’est ce que nous sommes tous. Aho ! Mitakuye oyasin. ENTRE DEUX MONDES Certes, tout ce que je vivais était passionnant et enrichissant (un tant soit peu incroyable), tant sur les plans humain, émotionnel, intel ectuel, psychologique que spirituel. Mais vivre des choses d’ordre universel, cosmique et multidimensionnel, n’est pas toujours simple. En soi, la densité de la troisième dimension vous freine toujours un peu ou essaie de vous rattraper. En quelque sorte on vit entre deux mondes, et parfois il faut « redescendre sur terre » si je puis dire. Car ce à quoi vous avez accès, n’est pas toujours compris ou accepté et/ou est mal perçu. Quand vous êtes relativement jeune, on vous demande de revenir à la raison. On vous dit que cela se passe dans votre tête. Bref, on sait que ce que l’homme ne comprend pas, il l’écarte d’un revers de la main et le range dans une boîte à oubli.

Ce faisant, et ce que je trouve dommage, c’est qu’il passe à côté de quelque chose en réagissant ainsi, et s’éloigne de l’essentiel. Il met de plus en plus de distance entre ce qu’il pense être sa réalité et sa véritable nature, son véritable état d’être. Mais encore une fois, c’est le jeu de la dualité et de la séparation. Et nous avons tous accepté de vivre cette expérience, quel e qu’en soit la raison ou le but. Une voix que je connaissais fort bien se fit de nouveau entendre : — Il ne faut simplement pas perdre de vue qui tu es réellement. Surtout depuis que tu es redevenu conscient de tout cela. Tout deviendra plus léger ensuite. — D’accord, c’est très bien. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. — Je te rappelle que tu n’as rien à faire, juste à être. — Oui, oui… mais comment faire s’il n’y a rien à faire ? C’est une question que l’on m’a posée récemment. — En te détachant de tous tes anciens schémas de pensée, de ta façon de voir, de ressentir et vivre les choses. Tu seras plus à même d’être qui tu es vraiment. — Mais comment ? De quel e façon procéder ? — Choisis-le. — Tu veux dire qu’il n’y a qu’à choisir pour que cela fonctionne ? — Oui ! N’oublie pas, tes pensées sont créatrices. Alors choisisles, en pleine conscience de qui tu es ou de qui tu veux être. — C’est incroyable comme tout parait si simple avec toi. — Et ça l’est. C’est seulement parce que vous êtes parasité que vous ne voyez pas à quel point ça l’est. Votre condition d’être vous limite dans cette densité et vous maintient dans l’illusion que les choses ne peuvent pas être autrement.

— Donc, à nous de bien prendre conscience et de faire tomber les voiles des apparences pour évoluer et nous placer au-dessus de tout cela ? — Exactement. L’opportunité vous est désormais offerte de pouvoir enfin sortir la tête de l’eau. — Ouah ! Alors ça y est, on y vient vraiment ? — Mon fils, vous y êtes déjà. — C’est fantastique ! Quelque part je n’y croyais plus. — Il ne suffit pas de croire, mais d’écouter ses ressentis, d’écouter ses véritables sentiments. Les sentiments sont le langage de ton âme. — Mais dis-moi, quand cela aura-t-il lieu ? Est-ce pour bientôt, ou ne connaitrons-nous pas ça de notre vivant ? — Je ne peux pas te donner de dates ou prédire les évènements, tout simplement parce que rien n’est figé, tout est mouvement, en perpétuel mouvement. L’as-tu déjà oublié ? — Non je n’ai pas oublié. Mais ce serait bien de savoir quand même où je vais, de savoir où l’on va. Tu ne peux pas me donner une fourchette ? Une estimation ? — Cela va vraiment commencer dans une quinzaine de vos années.8 Le processus s’enclenchera vraiment à partir de ce moment-là. Vous commencerez à recevoir d’importantes ondes d’énergie venant du Grand Soleil Central, et vous serez nombreux à les ressentir. Puis, pas-à-pas, vous passerez de la troisième dimension à la quatrième pour atteindre finalement la cinquième. Ou autrement dit, vous aurez atteint le point de bascule. — Ouah ! C’est incroyable ! Alors oui, ça y est, on y arrive enfin !

— Je comprends ton enthousiasme, il est le bienvenu et approprié. — Merci infiniment ! — Je t’en prie. Sois remercié également. — J’ai toujours su que de grands changements al aient se produire, et que j’étais là pour ça. — En effet. Tu as fait ce choix de descendre ici par amour pour apporter soutien et lumière. — Mais qui suis-je exactement ? Même si je me rappel e dorénavant de beaucoup de choses me concernant, j’ai l’impression qu’il y a encore un aspect de moi qui m’échappe. Peux-tu me le dire ? Et je ne sais toujours pas qui tu es non plus… — Les fondamentaux. — Les fondamentaux ? — Bientôt tu comprendras… bientôt. La conversation était finie. Mais que peut-il bien vouloir dire par fondamentaux ? Décidément, ces échanges avec eux m’apportent toujours plus de questionnements que de réel es réponses. Toujours est-il que les changements tant attendus al aient bien se produire. Et cela commencerait en 2012. Il me semble que selon le calendrier Maya, de grands bouleversements sont annoncés. De plus, il s’arrête en 2012. Ce qui signifie non pas la fin du monde comme le prétendent certains, mais plutôt la fin d’Un Monde, un changement de paradigme. Nous al ons ascensionner vers la cinquième dimension. Les Anciens Mayas le savaient. Xaman’Ek avait d’ail eurs abordé ce sujet de différentes façons, sans trop en dire. Je comprenais mieux désormais. Quel e période fantastique. Non seulement nous le verrons, mais nous le vivrons.

BLACK EAGLE ET LES ANCIENS Nous sommes donc en 1997, et le moins que je puisse dire, c’est qu’il s’est produit encore beaucoup d’évènements. J’avais trouvé un boulot dans le bâtiment par le biais de mon beau-frère (avec qui je bossais depuis quelques mois dans la métal erie/chaudronnerie en intérim) qui avait parlé de moi à un col ègue dont l’oncle cherchait quelqu’un. Une fois arrivé dans cette nouvel e entreprise, je me suis vite vu proposer un CDI, que j’ai accepté. Au début cela me plaisait, c’était une petite boîte familiale et l’ambiance était plutôt sympa. On était six en tout et pour tout (sans compter les trois personnes des bureaux, incluant le patron). Au bout d’un an, une bel e amitié al ait même naitre entre un col ègue et moi. En paral èle, je continuais à avancer sur mon chemin spirituel, et me rapprochais de plus en plus de mes origines amérindiennes. Je lisais tout ce que je pouvais trouver sur la culture et la sagesse des natifs d’Amérique. Cela vibrait tel ement en moi, que je commençais même à voir et ressentir les choses de façon amérindienne. Je marchais de plus en plus sur la Route Rouge9. Je m’étais acheté mon premier Hand Drum (tambour à main) fait en peau de cerf. Lorsque j’ai commencé à en jouer, ce fut la révélation : Mon esprit s’est tout de suite transformé en aigle, et d’autres rapaces (aigles, faucons, hiboux, etc.) me rejoignirent. Nous volions en cercles/spirales, portés par je ne sais quel e énergie incroyable tel ement el e était à la fois intense et douce. Puis s’ouvrit un vortex. Je vis à travers un amérindien, grand, musclé avec de très longs cheveux noir corbeau qui flottaient au gré des ondes énergétiques engendrées par le vortex. Il m’attendait et me fit signe de m’approcher. Une grande force émanait de lui. Plus je me rapprochais de lui, plus je pouvais voir son énergie. C’était magnifique, el e pulsait par vagues. Et ces vagues avaient les couleurs d’un arc-en-ciel. Au moment où je suis arrivé à sa hauteur, je me suis rendu compte que je venais de poser les pieds sur une sorte de pont translucide et que j’avais repris ma forme humaine. Comment était-ce possible ? Je devais pourtant être dans la quatrième dimension, voire au-delà. Comment se faisait-il que j’eusse les sensations physiques ?

— Ho ! Bienvenue à toi mon frère. Je suis tellement heureux de te revoir. Encore surpris, je me rendis compte que le natif venait de m’extirper de mes pensées en me parlant. — Merci beaucoup. Mais que se passe-t-il ? Où suis-je ? — Tu te trouves sur une autre ligne spatio-temporelle, et tu es là suite à mon invitation. — À ton invitation ? Je ne comprends pas. — Nos âmes avaient prévu nos retrouvailles, mais force est de constater que tu ne te souviens pas de moi. — Non, désolé. Qui es-tu ? — Je suis Black Eagle.10 J’ai vécu autrefois sur Terre. J’étais le chef d’une tribu Cheyenne du nord du Montana, et aussi guerrier et homme-médecine. Mon cœur se réjouit de t’accueillir à nouveau dans cet espace sacré, mon frère. Il me parlait tout en me transmettant des images, des souvenirs. Je me revis en Lakota Mnicoujou, plutôt jeune (12 ou 13 ans), et Black Eagle était à mes côtés11. Nous étions en train de jouer dans les plaines. Les herbes hautes ondulaient sous la brise. Je pouvais sentir la chaleur du soleil. La sauge fraîche diffusait son parfum partout autour de nous. Les aigles dansaient dans le ciel. Puis nous avions pris nos tambours, et nous nous étions mis à chanter. Ce chant parlait d’amitié, de fraternité. Malgré notre jeune âge, nous sentions la force nous envahir à travers le pouvoir de ce chant. Il était indéniable qu’un lien chamanique nous unissait. Nous étions frères, nous ne faisions qu’un. C’était tel ement beau et intense, que je fondis en larmes. — Oh mon frère, pardonne-moi, balbutiais-je, encore ébranlé.

— Il n’y a rien à pardonner frère. Tu as choisi l’oubli en vivant dans ce monde. Et c’est loin d’être évident comme expérience. Tu n’as donc pas à culpabiliser. Bien au contraire. Tu te souviens déjà de beaucoup de choses. Tu n’es donc ni en retard ni en avance. Tu es parfaitement dans la période de temps que tu t’étais impartie. Preuve en est, tu es là, maintenant, devant moi. — Oui. Alors explique-moi, pourquoi dis-tu que je suis là à ton invitation ? — Nos esprits avaient prévu de renouer le contact (le lien) avant que tu ne descendes ici. Comme était convenu que, dès que tu aurais un tambour sacré entre les mains, ce serait le moment de nous réunir. — Ah’o ! Je comprends mieux cet appel persistant de me procurer un tambour, et la façon dont j’en ai trouvé un, car ce n’était pas évident, vu la région et le pays dans lesquels je vis. C’est incroyable, j’ai envie de dire. — Mon frère, ce n’est pas incroyable, c’est seulement la force de nos esprits. As-tu oublié cela aussi ? — Non, non. Bien sûr que non. C’est seulement que je m’émerveil e encore de toutes ces choses, de toutes ces synchronicités, que nos âmes ont créées. — Alors, es-tu prêt ? — Prêt ? À quoi ? — À faire un grand voyage. — De quel voyage parles-tu ? — Celui qui te ramènera sur la voie Arc-En-Ciel mon frère.

Je ne pouvais trouver de mots pour lui répondre, car l’émotion était trop forte. Ces paroles étaient emplies d’amour et cette nouvel e était tel ement magnifique, que mon être tout entier en vibrait. — C’est tout à fait naturel de ressentir cela. Laisse-toi aller, laisse-toi porter comme l’aigle se laisse porter par les quatre vents. Mais avant tout, nous allons fumer le calumet sacré12 pour nous relier au grand tout et remercier les esprits et les anciens. Mon cœur s’embal a encore plus. Quel e journée ! Quels moments incroyables ! Par la pensée créatrice de mon cœur, je me mis déjà à remercier, et témoignais toute ma gratitude envers le Créateur et l’univers. C’est alors que je vis un pont arc-en-ciel apparaitre derrière Black Eagle. Je ne pouvais en distinguer l’extrémité, car il semblait venir de pardelà le monde. Quatre êtres l’empruntaient et descendaient vers nous. Leurs rayonnements étaient magnifiques. Je me sentis encore plus léger que d’accoutumée à leur approche. Qui étaient-ils pour dégager autant d’énergie ? Ils ne se déplaçaient même pas en marchant, c’était comme s’ils flottaient au-dessus du sol. Je pouvais sentir leur joie et leur amour. Quel e sérénité et quel e présence. J’avais l’impression que le temps était suspendu. Les volutes de fumée émises par le bouquet de sauge que faisait brûler Black Eagle, al aient et venaient autour de moi. El es tournoyaient comme une spirale et semblaient concentrées audessus de nous. Comment était-ce possible, alors qu’un vent léger soufflait et soulevait nos cheveux ? Puis, tout d’un coup, je pris conscience qu’ils étaient là, devant nous. Black Eagle les salua d’un geste respectueux et empli d’amour en mettant sa main gauche sur le cœur. Je fis aussitôt de même, non

pas pour faire comme lui, mais c’était comme une évidence. Un automatisme ou encore une façon intuitive de faire et d’être. Je n’arrivais pas à distinguer leurs visages, tant la lumière qui émanait d’eux m’éblouissait presque. À en juger par leur silhouette, je me rendis compte qu’ils étaient grands, au moins deux mètres cinquante. Leurs énergies venaient effleurer mon être. Il y avait une tel e force, une tel e puissance, que des larmes coulèrent sur mes joues. Celui qui était placé juste en face de moi me regardait, je pouvais le sentir. Je ressentais une grande bienveil ance. Je comprenais désormais pourquoi tant de gens tombaient en béatitude en présence de tels êtres, car il y a un tel climat de paix et de sérénité qui vous envahit, qu’il pourrait difficilement en être autrement. Mais qui sont-ils exactement ? Des Anges ? Des Archanges ? Des Élohims ? — Non, nous ne sommes pas ceux que tu as nommés, me dit l’un d’entre eux, amusé. — Mais, qui êtes-vous ? — Nous n’avons pas vraiment de nom. Mais beaucoup nous connaissent et nous désignent comme étant les « Anciens » ou « Gardiens ». À l’écoute de ces mots, je fus parcouru de grands frissons. Des idées, des pensées, des souvenirs même, me submergèrent. Je me sentis soudain très proche d’eux, un fort lien de parenté. Comme celui que j’avais ressenti avec Ezahyel la première fois que je l’avais revu, mais cent fois plus puissante et intense. Qu’est-ce que cela voulait dire ? — Cher Kie’Teir, comme te l’a expliqué Black Eagle, tu es ici à son invitation et plus particulièrement à la nôtre en réalité. — Comment cela ? Je ne comprends toujours pas.

— Avant de descendre dans cette sphère de vie, tu avais choisi, lors d’un conseil avec nous-mêmes, d’élaborer ton plan d’expérience. Dans ce plan, nous avons tous un « rôle à jouer ». Nous sommes tombés d’accord sur les façons dont nous allions te guider depuis notre monde sans pour autant interférer dans tes choix. Partant de là, il nous a été plus aisé de te recontacter depuis que tu as repris conscience de qui tu es. Ce rendez-vous fait partie de ces moments que tu avais placés sur ton chemin. Ce sont comme des balises. Ces balises sont là pour te guider durant ton voyage sur cette planète qu’est Urantia Gaïa. Tu es descendu par amour et pour amour de toutes ces âmes, de la Terre, pour accompagner et guider celles qui viennent vers toi pour retrouver le chemin qui les ramènera à elles-mêmes. Ce monde s’apprête à vivre le Grand Evènement. Celui qui vous permettra d’atteindre un niveau de conscience plus élargi et élevé. Celui qui vous permettra de réintégrer la grande communauté galactique. L’humanité deviendra alors une espèce éveillée. Elle fera partie des êtres hautement évolués. — Ouah ! Au fond de moi, je l’ai toujours su. Même s’il reste encore beaucoup de mystères, je l’ai toujours su. Donc, si je comprends bien, vous attendiez que je m’éveil e afin de vous rapprocher de moi à nouveau ? — On peut dire ça, oui. — J’aurais un tas de questions ! Des tonnes de questions, en fait. — Haha ha…Oui, nous le savons. — La première c’est : d’où venez-vous ? — D’un endroit hautement évolué situé au cœur de cette galaxie, que l’on nomme Le Grand Soleil Central. — Qu’est-ce que c’est exactement ?

— C’est une sphère de vie qui a atteint le degré de vibration le plus élevé qui soit, c’est un corps de lumière pure tellement puissant qu’il rayonne dans toute la galaxie et touche tous les systèmes, tous les mondes, tous les univers… c’est de là que partent toutes les vagues d’énergie qui font expanser tout ce qui est dans le cosmos. C’est ainsi que les mondes évoluent et atteignent des dimensions et des fréquences plus hautes. — Oh ! C’est la Source ? Il s’agit de la Source, n’est-ce pas ? — La Source est en toutes choses et contient ce Grand Tout. — Cela ne répond pas à ma question ! — Non, c’est vrai. Car la réponse est en toi. Donc à toi de t’en rappeler. — Et pouvez-vous me dire qui vous êtes exactement ? L’être qui était le plus proche de moi devint subitement moins lumineux, à tel point que je pouvais enfin le distinguer. Il avait de grands yeux en amande de couleur noire. Sa tête était volumineuse et de forme al ongée sur l’arrière. Sa peau avait une texture que je n’avais jamais vue auparavant. El e était d’un blanc légèrement rosé. Il mesurait au bas mot, deux mètres cinquante. Ses mains n’avaient que trois doigts. Il portait une espèce de tunique par-dessus ce qui s’apparentait à une robe. Ses vêtements étaient magnifiques. Il y avait comme des symboles brodés de couleur or sur toute la partie basse de sa tunique. Tout cela me semblait si familier. Alors que je continuais de le contempler, il se baissa légèrement et vint poser sa main droite sur mon front avec une grande douceur. Et là, ce fut l’effet d’un grand tourbil on qui me propulsa à très grande vitesse vers un autre endroit. C’était tout simplement vertigineux. Je m’approchais d’une étoile géante. El e devait faire au moins mil e fois la tail e de notre soleil. C’était incroyable.

Bien qu’el e fût extrêmement lumineuse, cela ne gênait aucunement mes yeux. Je n’arrivais pas à m’expliquer ce que je voyais. De plus, je m’en rapprochais très vite. Comment est-ce possible ? J’al ais être consumé sur place, ou irradié, voire même désintégré… — Ne t’inquiète pas. Tout va bien, se fit entendre une voix rassurante. — Mais… je fonce tout droit dans ce soleil… comment vais-je m’en sortir ? — Sois rassuré et aie confiance. Je suis avec toi. Sans que j’eusse le temps de réagir, et à ma grande surprise, nous avions pénétré à l’intérieur de cet astre solaire. Je ne ressentais rien à part de très hautes vibrations, mon cœur tapait plus fort contre ma poitrine. Et ce que je voyais, là devant nous, dépassait de loin tout ce que nous pourrions imaginer. Il y avait des sphères de lumière de la tail e de planètes qui flottaient et tournaient sur el es-mêmes. Il devait y en avoir une bonne dizaine. Et je pouvais ressentir qu’el es abritaient de la vie. Tout est tel ement lumineux ici. Tout vibre à l’unisson, à tel point que j’entends comme une musique. Des notes hautes et douces à la fois. Une musique céleste et d’ordre Divin. C’était incroyable comme el e pouvait pénétrer chacune de mes cel ules d’ail eurs. Tout mon être était en excitation et tressail ait. Un peu comme au moment de l’orgasme quand on fait l’amour. Je pouvais voir et ressentir qu’il s’agissait de codes de lumière à très hautes fréquences. Et ces codes s’enfonçaient jusque dans mon ADN. Des orbes étaient apparus et c’était comme s’ils dansaient au rythme de cette musique cosmique. J’étais littéralement porté, dans une forme d’al égresse exacerbée. Entièrement baigné dans cette lumière, je ne ressentais plus qu’une seule chose : l’harmonie complète et totale. Je ne faisais plus qu’un

avec tout ce qui m’entourait. Ma conscience avait complétement intégré les autres consciences qui vivent là et qui forment un tout. « Collectif de Consciences Unifiées ». Ces mots venaient de résonner en moi. Je comprenais dès lors que je faisais partie de ce tout, de ce col ectif, de l’Un. Des larmes se mirent à couler sur mes joues. Quel e symbiose ! Si tout le monde sur Terre pouvait vivre et ressentir cela, alors ils comprendraient. Ils comprendraient. Mon guide, ressentant ma grande empathie mêlée à une sorte de mélancolie me rassura : — Nous comprenons ce que tu ressens. Sois rassuré. Tous les humains connaitront cela tôt ou tard. Le processus d’ascension a commencé pour Gaïa et ses occupants. Pour certains, cela prendra plus de temps que pour d’autres. Ceux qui seront et qui sont prêts, ouvriront la voie. Le passage sera alors facilité. Les « premiers de cordée » ont cette lourde tâche, si je puis dire, d’alléger le processus pour les autres. Cela fait partie intégrante du processus d’ascension. Cela fait partie intégrante dans le processus du service à autrui. Et c’est ce dans quoi tu t’es engagé, dans ton choix de pur amour. Et tu fais partie de ceux-là mêmes qui ouvrent la voie. Tu as souhaité descendre dans la densité de la troisième dimension uniquement pour cela, par pur amour de la création, par amour des âmes et des hommes, afin de leur ouvrir la voie pour qu’ils puissent franchir la porte à leur tour. Et sache que nous t’honorons à chaque instant pour ce choix. Nous t’aimons du grand amour inconditionnel de la Source, car elle s’exprime à travers toi comme au travers de chacun de nous. Ainsi en est-il !

Je ne trouvais plus de mots pour exprimer ce que je ressentais tant les émotions étaient fortes, intenses et vibrantes et quelque peu insondables pour l’esprit humain. Je me sentais à la fois expansé dans ce col ectif, dans cette conscience unifiée, et en même temps, j’étais là, en tant qu’individualité projetée par la conscience, en tant qu’individualité projetée de et dans la conscience Une. Une chose est sûre, je vais avoir beaucoup de difficultés à expliquer cela avec des mots dans un langage limité alors que ce que je viens de vivre est de nature il imitée. Rien que d’y penser, cela donne le tournis à mon esprit rationnel. — Ne t’inquiète pas. Le moment venu, tu pourras expliquer les choses de manière simple. Même s’il est vrai que votre langage est limité, les personnes à qui tu en parleras comprendront le concept dans les grandes lignes. Ils comprendront qu’ils ne savent encore rien, et se rappelleront davantage qui ils sont quand ils écouteront véritablement leur cœur. Ainsi, ils comprendront et intégreront que leur conscience n’est pas limitée et pourront dès lors choisir qui ils souhaitent être en tant qu’êtres individualisés provenant de la Source. — Pfiou…mon âme et mon cœur ressentent et savent cela, mais je reste convaincu que cela ne sera pas une mince affaire. De plus, tout le monde sur Terre n’est pas prêt. Pas encore du moins. — Tu seras bientôt surpris de constater que tel n’est pas le cas. Certains sont déjà prêts. Certains attendent si je puis dire le bon moment pour se manifester. Tout est en place. Sois-en sûr. Ce n’est qu’une question de patience. Alors patience… certains viennent déjà sur ton chemin. — Ouah ! Merci infiniment pour tout cela. Même si vous me dites que vous n’avez pas de noms, je sens quand même que vous en portez

un. Est-ce que je me trompe ? — Non, tu ne te trompes pas effectivement. Nos individualités portent des noms qui leur sont propres, mais nous avons rarement recours à ces derniers. En tant qu’êtres hautement évolués, nos consciences ont fusionné pour ne faire plus qu’une. Et comme tu peux le constater, cela n’empêche pas de garder nos individualités, nos personnalités et nos identités mais à des degrés autres que ceux que connaissent les hommes de la Terre. — Encore merci. C’est incroyable. C’est grandiose. — Cela ne devrait pas l’être pour toi, puisque tu as connu cela. — Mon âme, sûrement ! Non pas que je dis que vous avez tort, loin de moi cette intention d’ail eurs. C’est juste que pour l’instant, beaucoup de choses sont enfouies en moi et qu’el es ne refont pas surface. Je peux le sentir. C’est un peu comme si les ténèbres recouvraient tous mes souvenirs. — C’est effectivement le cas. N’oublie pas que le monde dans lequel tu vis ton expérience règnent l’oubli et la dualité, la manipulation et l’obscurité. Et que c’est par choix d’amour que tu es descendu dans ces "ténèbres". Laisse ton feu intérieur t’éclairer, tel un soleil qui irradie après des journées sombres. Très peu de filtres ont eu d’emprise sur toi. Il te sera d’autant plus aisé de te souvenir, de te rappeler. — Vous avez toute ma gratitude. — Nous te remercions à notre tour, cher frère. — Comment te nommes-tu ? Je reconnais ton énergie, ta présence… mais c’est si diffus dans mon esprit. Cela me parait si lointain. — Pourtant, tu n’as jamais été aussi proche.

— Proche ? Tu ne me donneras pas ton nom, n’est-ce pas ? — Pour le moment, effectivement. C’est à toi seul de t’en souvenir. Et ce moment viendra, sois-en certain. Il est l’heure pour toi dorénavant de rejoindre Black Eagle. Et le tourbil on se fit à nouveau sentir. L’instant d’après, j’étais revenu auprès d’Aigle Noir. Ma tête tournait encore, à la limite du vertige. Tout tournoyait encore autour de moi. Je ne savais plus vraiment où j’étais. — Assieds-toi mon frère, et prends le temps d’intégrer. Ho ! Mitakuye oyasin. Je ne sais combien de temps je suis resté plus ou moins dans les vapes. Toujours est-il que mon frère Cheyenne chantait accompagné de son tambour quand je repris mes esprits. De la sauge brûlait. Trois autres Amérindiens étaient là. Depuis combien de temps ? Je ne les ai même pas vus arriver. Ils me souriaient tous et chantaient également en chœur pour appuyer Aigle Noir. J’entendis soudain le cri d’un aigle. Il était là, au-dessus de nous et décrivait de grands cercles. Quel oiseau majestueux. Alors que je le contemplais, je sentis une spirale énergétique descendre sur moi et compris que le voyage touchait à sa fin. Durant tout le temps où je suis resté avec Black Eagle depuis mon retour, je n’ai pas prononcé un seul mot. Je ne pouvais pas. Comme si une partie de moi était restée quelque part, là-haut, dans le Grand Soleil Central. Non, ce n’était pas comme si. Une partie de moi est réel ement restée là-bas. El e a toujours été là-bas. MATRICE ET QUATRIÈME DIMENSION Dorénavant, nous sommes de plus en plus nombreux à être conscients et nous nous préparons à redécouvrir des choix et des options auxquels nous n’avions plus accès depuis la troisième

dimension, et ce, dû à cette fameuse matrice artificiel e dans laquel e on nous a jusqu’ici maintenus et/ou tout fait pour nous y maintenir. Rappelez-vous ce que je disais dans le tome I (pour ceux qui l’ont lu), dans ce que nous prenons pour la réalité sur cette Terre, il n’y a en fait qu’il usions. Pourquoi est-ce une il usion ? Pourquoi alors est-ce que je ressens la douleur quand on inflige une blessure à mon corps physique ? Si tout n’est qu’il usion, pourquoi autant de souffrance ? Autant d’injustices, de famines, de guerres et autres crimes ? Quand je touche un objet ou une personne, cela semble pourtant tel ement réel… Voilà le genre de questions que beaucoup se posent encore. Absolument tout... (ou presque) de la Voie lactée se situe en 5D. De même que la Terre était et est toujours en 5D. La matrice 3D originel e est un « hologramme informatisé » imposé ou surimposé à la Terre de cinquième dimension (sur laquel e est venue se greffer la matrice artificiel e créée par les êtres involutifs), et nos cinq sens ne peuvent percevoir que l'hologramme, et non tout le reste qui est également ici, mais en cinquième dimension. Tout cela nous affecte, mais vous ne pouvez être conscient que de ce que vos sens limités et programmés par la matrice artificiel e peuvent percevoir. Le système informatisé y a été élaboré depuis la station spatiale lunaire, il y a environ 25 000 ans comme moyen de contenir les reptiliens par les forces de la Fédération. Ceci, depuis la fin des grandes guerres d’Orion. La Matrice artificiel e (piratage des forces reptiliennes) est connectée au système de fonctionnement de la Matrice originel e et l'utilise par le biais de ce que l’on nomme la Loi de l'Attraction : ce que vous demandez vous parviendra (bien que certains aspects de cette loi ne soient pas encore bien connus des humains – les non-éveil és). Les ordinateurs de la matrice seront capables de lire dans vos pensées et vos émotions et les fréquences concordantes se concentreront. C'est programmé ainsi ! Contrôlez donc ce en quoi les gens croient et ce qu’ils pensent, et vous contrôlez ce que la matrice manifeste dans votre réalité et cel e du col ectif. Donc, oui, tout n’est qu’il usion, même si tout semble réel, tangible, concret et indéniable, ce ne sont que des aspects et des perceptions liés à des programmes de

la matrice artificiel e imbriqués dans nos esprits et nos cerveaux, ce n’est nul ement la réalité. La réalité dépasse de loin la simple perspective en tridimensionnalité. Pourquoi ? Parce que notre essence véritable est bien au-delà de tous ces aspects réducteurs et limités. El e n’est pas située dans notre cerveau ou ail eurs dans le corps comme l’affirme encore en majorité le corps scientifique. Non, non. Notre essence est bien plus vaste et complexe que cela. El e n’a d’ail eurs aucune limite. Être persuadé que nous sommes notre corps est bien réducteur et nous instal e dans la limitation. La matrice fait tout pour vous convaincre que la 3D est tout ce qui existe et rien d’autre, mais au plus profond de vous-mêmes, vous savez que tel n’est pas le cas. Nous sommes une âme multidimensionnel e. Alors comprenez bien que notre âme, étant multidimensionnel e et il imitée, ne connait pas de fin, de restriction ou de séparation de quoi que ce soit. El e vit toutes ses expériences dans l’instant présent et à tous les niveaux de vibrations et de fréquences qu’el e choisit… Et toutes ses expériences, el e les a choisies par amour inconditionnel, tout ça dans le seul but de se rappeler qui el e est vraiment afin d’être qui el e est pleinement, et ce, dans chacune de ses expériences de vies. Les expériences dans la tridimensionnalité sont parmi les plus dures et intenses à vivre. Pourquoi ? Parce que nous descendons dans le brouil ard de l’oubli que nous pouvons apparenter aux ténèbres, tel ement c’est difficile pour beaucoup de retrouver la lumière qui est en eux, et non à l’extérieur comme le fait croire l’il usion de séparation. Tout ceci n’est qu’une pièce de théâtre, car nous le vivons en fait à distance par projection de conscience. Oui, notre âme pilote notre (nos) avatar(s) à distance, donc par projection de conscience à travers ce que l’on nomme l’ESPRIT (qui est dans chacune des cel ules), ce qui permet de faire le lien (le pont) entre le corps et l’âme. Donc, vous comprendrez que nous ne sommes pas vraiment incarnés dans le sens où on le conçoit, puisque l’âme est multidimensionnel e et qu’el e vit toutes ses expériences simultanément par projection. Cela vous donne le tournis ? Alors,

accrochez bien votre ceinture car nous n’avons pas fini de nous élever au-dessus de tout ce que l’on prenait pour réel et acquis. Beaucoup, beaucoup de choses sont à désapprendre. Pour bien saisir tout cela, il faut sortir la tête hors du voile de l’il usion afin de se permettre d’avoir une vue d’ensemble. Il ne faut pas rester cantonné à une vieil e idée, une ancienne façon de penser, de voir, de dire et faire les choses, car l’ancien monde est sur le point de basculer vers quelque chose de plus grandiose. Quelque chose qui dépasse les limites actuel es de notre compréhension. Mais vous, qui lisez ceci, vous savez de quoi il est question ici : oui, il s’agit bien de cinquième dimension et d’ascension. C’est ce vers quoi nous al ons irrévocablement, contrairement à ce que certains en pensent. La cinquième dimension est désormais si proche de nous (et el e l’a toujours été) … que ce ne sera pas pour dans cent ou deux cents ans comme aiment à le prétendre et l’affirmer certaines personnes. Non, nous sommes en plein dans cette phase de transition, là actuel ement. C’est ce que nous appelons la quatrième dimension. Nous sommes de plus en plus nombreux d’ail eurs à nous élever dans les vibrations et les fréquences. Ainsi, à l’instant T, nos corps entièrement régénérés et réencodés, ascensionneront vers la cinquième dimension. Et non, l’ascension ne s’atteint pas par la mort uniquement. Notre âme est déjà ascensionnée si on peut dire, vu qu’el e est hautement évoluée et multidimensionnel e. C’est pour cela que nous sommes nombreux à être descendus ici-bas en tant que Starseeds, travail eurs de lumière, etc., en cette période magnifique d’évolution. Nous sommes là pour accompagner (et non pour aider, car on ne peut pas aider) l’humanité et Gaia, en diffusant de l’amour inconditionnel, en semant des graines. Nous sommes ce que nous nommons « Les Premiers de Cordée », c’est-à-dire « ceux qui ouvrent la voie ». Ce n’est pas une tâche aisée, certes. Cela brasse beaucoup d’entre vous, dans tous les sens du terme. Alors merci à vous tous qui avez choisi ce rôle, il faut du courage et beaucoup d’amour inconditionnel pour atteindre cet objectif. Comme lors de toute révolution [rêve-évolution],

beaucoup de choses entrent en mouvement et peuvent créer la sensation (ou l’il usion) du chaos. Ne vous accrochez pas à l’ancien monde, aux anciennes pensées, aux anciens schémas et à tout ce qui est périmé. Au contraire, détachez-vous, ne résistez pas, suivez la vague au lieu de lutter contre el e. Et restez ancré et centré en vous, ce n’est qu’ainsi que vous passerez à une version plus grandiose de qui vous êtes vraiment. Ligne de Temps Mais revenons à la matrice et à la quatrième dimension13. Ce qui compose cette dernière est somme toute assez simple, mais notre attention est tel ement happée par notre passé que nous ne nous préoccupons que de celui-ci, ou alors nous la plaçons sur l’avenir sans nous soucier du présent, qui est pourtant le moment le plus important. Fort de cette tension perpétuel e en mouvement de va et vient entre notre passé et notre futur, il est très difficile de demeurer calme alors que le mental s’agite dans tous les sens pour conserver notre attention sur ce qui nous entoure dans notre vie et qu’il juge réel. Dans la troisième dimension, ce que nous appelons « Loi d’Attraction » entre en résonnance avec votre tumulte intérieur. Par conséquent, c’est cela que vous attirez à vous. En comprenant tout cela, vous pouvez éliminer ces réactions inconscientes et mécaniques, ou plutôt les inverser dans leurs effets et choisir en pleine conscience, par la pensée créatrice émanant du cœur, le résultat que vous souhaitez voir apparaitre et qui correspond à vos nouveaux désirs créatifs. Il vous faut aussi désapprendre tout ce que vous savez ou croyez savoir sur vous, ainsi que sur votre façon de vivre votre vie. Il est primordial maintenant de se placer dans l’instant présent. C’est la décision la plus importante que vous puissiez avoir à prendre pour progresser ou évoluer et ainsi avancer sur votre chemin. C’est arrivé plus ou moins à tout le monde de se retrouver tel ement concentré sur quelque chose que l’on n’a pas vu le temps passer. Eh bien oui, vous étiez dans cette « zone hors-temps » qu’est la quatrième

dimension. Dans cel e-ci le temps s’efface, il n’y a pas d’heure ou de quelconque mesure du temps. Il n’y a que le moment présent, éternel et immuable. Donc, quand vous êtes très occupé et focalisé sur ce que vous faites, vous avez alors vraiment un aperçu de ce qu’est la quadridimensionnalité. Ce n’est pas une blague. Vous seriez étonné de constater à quel point nous sommes déjà entrés dans la quatrième dimension, de façon consciente ou non, dans la facilité, qui plus est, pour la majeure partie d’entre nous. Inversement, si vous faites le choix de consacrer votre énergie à tenter de comprendre le passé ou à regretter d’anciennes expériences, ou si vous vous évertuez à essayer de corriger un quelconque problème qui y est rattaché, alors vous retombez dans le « piège » de l’il usion et du niveau de conscience de la tridimensionnalité. À partir du moment où vous vous laissez envahir par l’inquiétude, le stress, le doute, la colère ou encore la peur et tout autre sentiment de basse fréquence, vous y revenez indéniablement, incontestablement. Dès lors, vous réalisez que vous vous triturez les méninges à tenter de comprendre quelque chose, mais comprenez bien que c’est votre esprit rationnel de troisième dimension qui cherche désespérément à vous donner des réponses rationnel es pour vous rassurer. Lorsque vous vous demandez sans cesse pourquoi vous ne parvenez pas à vous défaire d’un sentiment tenace de culpabilité, ou que vous cherchez à comprendre ce qui vous est arrivé uniquement en vous basant sur vos expériences antérieures, vous ne pourrez que constater que tous ces vieux schémas répétitifs reviennent en boucle, car tout n’est que cercle.14 Rappelez-vous que l’esprit rationnel ne connait que ce qu’il sait et qu’il ignore complètement ce qu’il ne connait pas ou ne peut connaitre. À partir du moment où vous apprenez ou découvrez une nouvel e chose qui ne correspond à rien de ce qu’il connait, votre esprit rationnel doutera naturel ement de cette nouvel e donnée ou information et la brassera dans tous les sens pour essayer de comprendre pour ensuite vous

donner le résultat de sa réflexion. Là où les choses deviennent un peu plus complexes, c’est que l’espace quadridimensionnel qui émerge vous procure l’accès à votre âme, à des facettes plus élevées de votre soi véritable, mais également à vos facultés spirituel es, ce qui vous facilite grandement l’accès à une perspective beaucoup plus élargie. À contrario, les capacités limitantes de l’esprit rationnel ne permettent absolument pas de comprendre et d’intégrer pleinement ces aptitudes plus vastes de votre véritable être et cherchera par tous les moyens qu’il a en sa possession à invalider les informations nouvel es qui vous sont parvenues, semant partout sur son passage les graines de la confusion. Si vous pouviez faire le choix de façon consciente de reconnaitre et d’admettre l’existence de tous ces aspects de votre nature authentique et de ce qui en découle, vous pourriez alors, sans l’ombre d’un doute, accéder pleinement à ce niveau de conscience élargi de quatrième dimension et ainsi recevoir aisément l’afflux de ces nouvel es connaissances, tout en gardant à l’esprit d’éviter la confusion que les doutes peuvent créer. L’espace structurel de la quatrième dimension offre un plus grand panel et un large éventail de facilités, de possibilités et de capacités à créer que celui de la troisième dimension où tout est limité. Vous pouvez maintenant comprendre que le temps présent de la troisième dimension est réactionnaire et chargé à bloc des influences du passé, alors que celui de la quatrième dimension est complètement paisible et serein, car nul ement entaché par une quelconque expérience ou situation. L’accent est davantage mis sur ce moment présent, sur ce qui se produit en cet instant. Par conséquent, force est de constater que nous n’existons que dans l’instant présent (au même titre que notre être véritable ou notre âme). Malheureusement, la plupart des êtres humains ne focalisent leur attention sur cette réalité que pendant de très brefs moments. Obnubilés ou obsédés qu’ils sont par des souvenirs de ce qu’ils ont vécu jadis ou par les inquiétudes de ce qui pourrait arriver. L’ironie de la situation, c’est que puisqu’ils ne saisissent pas le fonctionnement structurel des dimensions, la peur envahit leur corps mental et

émotionnel, et les domine pour les maintenir enchaînés à la tridimensionnalité. Notre avatar (enveloppe charnel e) quant à lui, ne connait rien d’autre que le temps présent et ne peut donc pas réagir aux stimuli du passé ou aux projections dans le temps et le futur. Nous redevenons des êtres pleinement conscients, en phase avec les quatrième et cinquième dimensions. Il y a seulement la conscience du moment présent qui nous anime. Il est important de souligner que dans la quatrième dimension, toutes les notions du temps tel que nous le connaissons dans la tridimensionnalité (passé et avenir) changent intrinsèquement. Tout ce qui semble rattaché au passé n’est rien d’autre qu’un récit sans charge émotionnel e, rien de plus. La souffrance que vous auriez pu avoir hier n’aura aucune incidence sur ce qui se produira. Certes, les informations accumulées dans les recoins de notre mémoire, les connaissances et la sagesse acquises auparavant nous permettent de prendre des décisions autres vis-à-vis de nous-même dans l’instant présent qui détermine également notre futur. Concernant l’avenir, il est tout simplement perçu comme un champ de possibilités attendant patiemment d’êtres modelées, façonnées par les choix faits dans l’instant. Les Choix Quand vous entrez dans la quatrième dimension, vous reprenez votre souveraineté et votre pouvoir personnel qui vous permettent de choisir en pleine conscience. Convertir les réactions par des choix délibérés confère davantage d’extensibilité, ce qui génère des possibles accrus ainsi qu’une plus grande capacité à combiner diverses opportunités afin de créer une large gamme de résultats. Dès lors, il vous est possible d’observer n’importe quel évènement sans vous laisser imprégner, de le prendre avec détachement et de le voir simplement comme une nouvel e information à examiner. Grâce à cette attitude paisible et délivrée, vous pouvez dorénavant favoriser intentionnel ement votre réaction.

Les choix faits en pleine conscience ouvrent la porte à un très large panel d’occasions et à d’infinies possibilités, ce qui améliore votre bien-être, votre façon d’être et offre une réharmonisation avec votre vérité la plus profonde. Cela vous permet de faire des "erreurs", puis de rectifier la situation sans avoir pour autant le sentiment d’avoir commis une faute lourde ni d’être coupable de quoi que ce soit. Si vous pouvez admettre sereinement le fait que les choses qui se présentent à vous sont ce qu’el es sont et rien d’autre, sans jugement, vous pourrez ensuite mesurer la façon d’y réagir, ou pas. Vous pourrez créer le résultat escompté, ou vous en détourner. C’est toujours une question de choix et le restera. Vous pourrez prendre de "meil eures" décisions grâce à la clarté nouvel ement acquise de votre esprit, la conviction intérieure (car nous savons et avons déjà toutes les connaissances en nous) et la conscience de votre propre présence Je Suis que confère l’espace quadridimensionnel. À mesure que s’effacera la fameuse dichotomie tridimensionnel e du bien et du mal, du bon et du mauvais, de l’aimable et du détestable, vous serez plus à même de faire face à n’importe quel e situation. La liberté de choisir pleinement crée de nouvel es opportunités qui favorisent grandement votre bien-être intérieur, ce qui engendre la joie, l’ouverture du cœur et la quiétude. Du fait d’avoir le cœur ouvert, l’accomplissement de votre objectif et de vos rêves sera alors entre vos mains. La Dichotomie Lorsque nous redeviendrons pleinement conscients d’être conscients au sein de cet espace qu’est la quatrième dimension, d’abondantes conceptions plus raffinées sur la vie seront à notre portée et les choses seront dès lors plus aisées à réaliser et à concevoir. L’une de ces nouvel es conceptions est cel e de la dichotomie (ou paradoxe). Une façon simple de déterminer ce qu’est une dichotomie revient à dire que ce qui était vrai il y a seulement quelques instants ne l’est peut-être plus là maintenant, et inversement, que ce qui était faux il y a peu ne l’est peut-être plus présentement. Le concept de dichotomie

introduit une mesure de mal éabilité face à toutes les formes d’expression tridimensionnel es ankylosées et impérieuses, comme les toujours, jamais et impossible. Cette élasticité rend les choix beaucoup plus limpides et modulables. El e donne finalement plus de possibilités. Vous n’êtes plus comprimés dans une logique polarisante, avec ses toujours et ses jamais, où « ce qui était vrai hier doit forcément l’être encore aujourd’hui ». L’ouverture à la dichotomie ou aux paradoxes nous libère de la tendance à juger les autres (et de surcroît à se juger soi-même) et déploie notre aptitude à faire preuve de bienveil ance. Au lieu de discerner les expérimentations de nos vies à travers des filtres de postulats préconçus et coriaces, à chaque moment nous choisissons comment nous préférons voir, sentir et vivre les choses. En raison des craintes, des peurs, de la souffrance et de la méfiance enregistrées dans nos mémoires cel ulaires, nous sommes ligotés à de nombreuses croyances austères sur le monde qui nous entoure et sur les êtres qui y vivent (les implants placés par les involutifs y sont pour beaucoup). Ces vraies/fausses vérités nous poussent à plébisciter des principes radicaux, accompagnées de leur cortège de jamais et de toujours. « El e sera toujours indigne de confiance. Il ne changera jamais ». Du fait que nous trainions en nous les anciennes douleurs de la troisième dimension, nous avons cette prédisposition à réagir de la même sorte qu’auparavant face à des épisodes identiques, reproduisant ainsi sans cesse les schémas du passé. En acceptant et reconnaissant de façon consciente que nous avons toujours le choix de réagir comme nous l’entendons par rapport au monde qui nous entoure, et en assimilant le concept de la dichotomie, nous nous délions de l’influence du passé et nous permettons à de nouvel es opportunités d’émerger dans l’ici et maintenant. La faculté à accepter les paradoxes nous entraîne à établir une différenciation entre ce qu’une personne ou une expérience a pu être dans le passé et ce qu’el e est maintenant. Surtout, nous pouvons considérer cette personne ou cette

expérimentation en cet instant présent tout en nous rappelant ce qu’el e a pu être dans le passé, mais sans laisser monter la moindre émotion. Cela nous permet de la distinguer pour ce qu’el e est vraiment, au lieu de l’examiner à travers les filtres des préjugés, des principes rigides et des limites en lien avec nos anciennes croyances et réactions antérieures émotionnel ement chargées. De même que l’aptitude à accepter les dichotomies assouplit et adoucit la rigidité qui vient du passé, cela nous ouvre à de plus amples potentialités. Une tel e ouverture n’est pas synonyme d’impuissance ou de déficit ; el e nous incite plutôt à considérer en toute neutralité n’importe quel e situation se manifestant à nous et nous offre ainsi l’alternative de créer présentement une meil eure occasion d’obtenir le résultat escompté. Réharmonisation Ce que l’on nomme la réalité tridimensionnel e sur Terre est comparable aux ténèbres comme je le mentionnais plus haut. Il nous a fal u à tous, ou presque, oublier et renoncer à la somme de notre sagesse et à la quasi-totalité de nos connaissances, ainsi qu’à l’ensemble des capacités acquises antérieurement, que ce soit sur la Terre ou ail eurs. Ceci est dû aux voiles de l’oubli et aux implants placés en nous, depuis des mil énaires pour certains et qui sont transmis dans l’ADN. Pour résumer, la troisième dimension est une pièce de théâtre où dominent les déséquilibres. Votre but, ou mission (appelez cela comme vous le souhaitez), consiste à redécouvrir la maîtrise de l’équilibre. Par équilibre, je ne sous-entends pas votre capacité à marcher ou à courir sans trébucher ou tomber. Non, il s’agit plutôt d’un équilibre et d’une harmonisation entre l’ensemble de vos aspects physiques et qui vous êtes véritablement dans les sphères supérieures de conscience. En somme, vous vous ajustez complètement à votre vérité. Toutefois, puisque la troisième dimension est, par définition, marquée par des limites et des perturbations de toutes sortes, il est important, essentiel même, de retrouver l’équilibre. Pour y arriver, il faut en sortir, et la quatrième

dimension en est la porte de sortie. À l’intérieur de cette dimension, nous ne cessons de nous égaliser ou réguler et de tendre vers l’équilibre et l’harmonisation avec lesquels nous sommes réel ement, soit des âmes ou des êtres divins. À partir du moment où l’on commence à reconnaitre et à jouir des multiples outils, aptitudes, concepts et occasions que nous offre la quatrième dimension, on peut dès lors se créer une vie vraiment différente. Les bagages de blessures diverses accumulés au fil des expériences commencent à se dissiper et l’on peut choisir de se décharger des schémas habituels de contrecoups et de limitations. Faire instinctivement confiance devient un choix naturel et intuitif. « L’obligation » de vivre des expériences où dominent la pauvreté, la faiblesse, la peur ou encore le doute s’évanouit hâtivement à mesure que l’on s'accoutume aux nouvel es structures de la quadridimensionnalité. Il n’est nul ement question ici de se guérir soimême ou de se débarrasser de ses anciennes meurtrissures. On ne tente même pas d’obtenir le pardon d’autrui. On redevient qui l’on a toujours été en réalité et on laisse cette « nouvel e » authenticité se révéler pleinement. On peut alors s’affranchir de tout ce que l’on n’est pas. D’ail eurs voici une petite dichotomie pour titil er vos méninges (Rire) : « À défaut de ce que tu ne peux être, ce que tu es n’est pas. » Après cette digression, revenons à ce que nous disions. Donc, et comme le temps lui-même cesse d’exister, l’ensemble de nos souvenirs commence à s’effacer et nous constatons que nous ne nous souvenons même plus de nos plus sombres secrets – toutes ces choses que nous voulions garder à jamais cachées au regard et au su des autres – car el es ont tout simplement disparu. Ce nouvel espace de conscience que vous échafaudez, et qui oriente de plus en plus votre existence, ne contient pas qu’une seule aptitude, comme enseigner à fermer les yeux et à rester en

méditation dans une certaine forme d’énergie. C’est un mode de vie, une dynamique dont vous vous rappelez l’existence et qui se met à jail ir naturel ement en vous. Certains mots qui nous paraissaient très élémentaires dans le monde de la troisième dimension ont présentement un sens plus accompli, plus profond et mieux équilibré dans la quatrième. Des mots tels que joyeux, évidence, ancienneté, présence, compétent, gracieux et empli d’autorité découlent moins de l’intel ect et deviennent plutôt des sensations et des sentiments marqués jail issant du cœur. Ces notions ne peuvent être pleinement ressenties et vécues que dans le seul instant présent. En vous en souvenant et en vous réappropriant ces sentiments et ces sensations, vous vous remettez en phase avec votre système de guidance interne centré dans le cœur. Et à mesure que d’autres expressions et énergies dynamiques sont intériorisées, palpées et manifestées dans votre vie, une transmutation s’effectue dans votre manière d’être et de sentir. Ces mots sont plus que de simples concepts ; ce sont des paroles vivantes (n’oubliez pas le pouvoir du verbe). Ce sont des substances énergétiques, ainsi que nous le verrons plus loin. Plus vous utilisez ces mots, plus ils s’entretissent, se reliant parfaitement les uns aux autres, produisant une facilité renouvelée à s’exprimer et une présence plus lumineuse. Vous ne remettez plus votre pouvoir personnel entre les mains de quiconque ou d’une quelconque institution. Vous pouvez dorénavant choisir et créer la vie dont vous avez ardemment rêvé et ce, grâce à ces vibrations supérieures. C’est notre état d’être spontané, naturel et intuitif. Nonobstant, pour (re)devenir plus conscient et améliorer l’estime de soi, il est essentiel de modifier ces habitudes et ces croyances que nous pourrions encore avoir. Pendant l’enfance, nous avons pour la plupart été piètrement validés dans notre vécu de troisième dimension. On ne nous a pas appris, encouragés, ni même permis de prendre des décisions sur la base de notre sentiment naturel et intuitif de certitude, de confiance et de passion. Au lieu de cela, la plupart d’entre nous a appris à redouter et à se méfier coûte que coûte du monde environnant. Par conséquent, nous n’avons pu laisser

pleinement s’exprimer qui nous sommes venus être ici. C’est-à-dire des êtres divins incarnés. Tandis que nous pénétrons dans la conscience du temps présent quadridimensionnel, décrochant ainsi le pouvoir de choisir, la faculté de réagir et la flexibilité de la dichotomie (ou du paradoxe), il devient possible de transformer le jeu pour réactiver notre bien-être et notre joie de vivre. Le bien-être, la beauté de tout ce qui est, le sourire intérieur, l’appréciation et l’amour sont alors tous des alternatives possibles. La peur est également un choix possible, mais un tel choix nous ferait retomber dans la matrice duel e de l’il usion caractérisée par les réactions et les limitations. Comme je le disais dans le premier tome, la quatrième dimension sert de transition et est un tremplin vers les dimensions plus élevées ; el e nous offre l’occasion d’aspirer à un mode de vie supérieur fondé sur l’association de vues, la col aboration et la cocréation. Fait intéressant, la conscience de quatrième dimension ne sera pas une option à long terme une fois que le basculement aura dissipé les composantes rigides de la troisième dimension. Le fait est que la quatrième dimension servira, pour une courte période, de tremplin ou de palier vibratoire à partir duquel nous al ons tous accéder à la cinquième dimension. La cinquième dimension est la prochaine destination de notre planète et de tous ses habitants. Il est impossible d’énoncer quand et comment cela se produira exactement, puisque cela dépend en grande partie de l’évolution des consciences. Cette évolution se fait dorénavant de plus en plus rapidement. Sinon, je ne serais pas là à vous en parler et vous ne seriez pas là à lire ceci. Depuis le premier confinement mondial, beaucoup de gens ont pris conscience de choses et d’autres et cela a grandement contribué à la prise de conscience col ective. De plus en plus de gens s’éveil ent (ou se réveil ent) et c’est une très bonne chose. Bien que la cinquième dimension constitue le but final à rejoindre, l’expérience offerte par la quatrième dimension est nécessaire. Nous ne pouvons pas entrer dans la cinquième dimension directement à partir de la troisième. Toutes les charges mentales, émotionnel es et même spirituel es accumulées dans cette dernière doivent être

laissées sur le seuil de la porte de la quatrième. Nous ne pourrons entrer dans la cinquième dimension qu’après être (re)devenu souverains de nos pensées et de nos émotions dans la quatrième. Entre-temps, un certain travail de rééquilibrage est nécessaire. C’est comme si vous montiez à bord d’une montgolfière. Afin qu’el e puisse décol er, il est primordial de lâcher du lest. À l’image des sacs de sable, il nous faut nous détacher des anciens schémas, traumas et autres expériences qui pourraient nous retenir dans le passé ou encore dans l’il usion de la matrice artificiel e. Sinon, nous ne pourrions jamais décol er et devenir plus légers pour atteindre les dimensions supérieures. Laissons donc nos bagages et nos expériences ankylosées derrière nous. C’est le moment du détachement, la quatrième dimension est aussi là pour cela, pour nous le rappeler. Vous avez pu constater, pour beaucoup d’entre vous, que nous sommes à la croisée des chemins. Voici un petit texte que j’avais écrit sur les réseaux à ce sujet : « Il n'y a rien à faire. Il y a juste à être. Nous sommes déjà dans la cinquième dimension, spirituel ement et énergétiquement parlant. Il n'y a rien à chercher à l'extérieur de nous puisque tout est en nous. Ceux qui choisissent de rester dans la dualité, la peur et le contrôle, resteront dans les vibrations de la troisième dimension. Nous sommes à la croisée des chemins. Vous voulez faire quelque chose pour la terre et l'humanité ? Il n'y a rien à faire. Soyez simplement qui vous êtes vraiment.

Détachez-vous des schémas obsolètes et il usoires de troisième densité, et soyez dans votre centre, dans votre cœur. En étant dans votre centre, vous diffuserez de l'amour et vous relierez pleinement à Gaïa et à tout ce qui vous entoure. En étant dans votre centre, vous serez pleinement qui vous êtes vraiment. Il n'y a donc rien à faire, juste à être." La Cinquième Dimension Dans la cinquième dimension, les choses fonctionnent en grande partie d’une façon totalement différente de ce qui se passe dans les troisième et quatrième. Dans la cinquième dimension, le temps est synchronique, ce qui veut dire que tout (y compris toutes les possibilités) se crée au même lieu, au même moment. Dans cel eci, il vous suffit seulement de vous concentrer un bref instant, et la réponse à n’importe quel e question vous est aussitôt donnée. L’abondance c’est cela. Vous n’avez besoin d’al er nul e part pour avoir vos réponses ou pour vivre des expériences, car tout vient à vous aisément et sans le moindre effort selon ce sur quoi vous focalisez votre attention (ou votre pensée) et selon le type de vibration que vous choisissez d’émettre à chaque instant. Lorsque vous vibrez en synergie avec la conscience quintidimensionnel e, vous ne produisez pas en donnant forme à quelque chose comme vous le faites dans la troisième et quatrième dimension ; vous créez à l’aide de composantes et de fréquences lumineuses. Vous avez recours à des sons, à des couleurs et à des formes géométriques (sacrées). Vous interagissez consciemment avec la Source (ou le Créateur) et avec tous les Êtres Hautement Évolués. Dans cette conscience vibratoirement plus haute, l’esprit rationnel n’interprète qu’un rôle somme toute moindre. Une fois aligné avec le cœur, il se réduit au rôle le plus humble pour lequel il a été conçu à l’origine, soit l’analyse et l’organisation de la pensée.

Il y a tel ement à (re)découvrir au sujet de la cinquième dimension, mais, pour le moment, la chose essentiel e à savoir est, qu’avant de pouvoir être pleinement dans cette conscience de cinquième dimension, nous devons d’abord être dans la maîtrise des vibrations et des possibilités infinies qu’offre la quatrième. Cette maîtrise à acquérir dans la quatrième dimension, ainsi que dans notre vie de tous les jours, est la raison même du CHANGEMENT alors que le rythme des évènements s’accélère rapidement en ce moment même où j’écris ces lignes. De plus, même pour moi, il n’est pas aisé d’entrer dans plus de détails concernant la vie tel e qu’on la vit dans cette dimension, tant les perspectives et la conscience sont élargies. Les simples mots que nous utilisons sur Terre sont trop limités également pour tenter de bien expliquer ce qu’est réel ement la cinquième dimension, tant cela dépasse la vision étriquée de la troisième dimension et des aspects duels. Beaucoup de choses sont pourtant bel et bien déjà visibles à nos yeux de troisième dimension alors qu’el es se trouvent en cinquième dimension ; comme les étoiles, les systèmes planétaires, etc. Il y a différents spectres en fait, et nos sens perçoivent uniquement ceux émis dans la troisième dimension par la matrice artificiel e depuis la Lune. C’est pourquoi, beaucoup de vaisseaux restent invisibles pour la majorité des gens alors qu’ils sont pourtant bel et bien là. Ils sont donc dans la recherche et l’attente de preuves. Ils pourront attendre longtemps, je pense. Je dis cela sans jugement aucun. Le fait est que, pour percevoir et voir ce qui se trouve dans les dimensions supérieures, il faut se tourner vers l’intérieur et non vers l’extérieur, afin de faire monter ses fréquences, de rester focalisé sur son centre. Ce n’est qu’ainsi que l’on s’élève en vibration et que l’on peut, par conséquent, accéder aux plus hauts plans d’existence et de conscience. Nous n’avons pas à chercher à l’extérieur en réalité, car nous avons tout en nous. Indubitablement. À propos de la conscience, beaucoup en parlent sans trop savoir de quoi il s’agit exactement. Ce qui m’amène à vous poser cette question : Qu’est-ce que la Conscience ?

Cette question, on me l’a posée aussi, il y a bien des années de cela… Si vous avez la réponse, je serais heureux d’échanger avec vous à ce sujet lors d’une prochaine conférence. Et cela veut dire que vous avez atteint un « certain niveau » dans la spiritualité. Mais ceci amène un autre questionnement : Qu’est-ce que la véritable spiritualité ? Tout ce que je peux dire, c’est que c’est complètement différent de ce que l’on pense connaitre ou savoir (sur Terre, tout du moins). Nous aborderons plus en profondeur ces sujets dans les tomes trois et quatre à venir. Pour l’heure, je vous laisse méditer là-dessus. Dans l’amour. CHAPITRE II CHANGEMENTS DE VIES Revenons un peu à mon histoire. Nous sommes en 1997/98 et le peu que je puisse dire, c’est que ma vie al ait prendre de sacrés tournants. Je travail ais toujours dans le bâtiment à ce moment-là, même si je savais que ce n’était pas ma voie et j’en ai eu plusieurs signes durant ces années, dont un assez conséquent. Avant d’effectuer mon service militaire, j’avais travail é avec mon père dans l’entreprise où il était employé. Nous étions sur un chantier à La Chapel e-sur-Erdre. Nous préparions la maison pour le ravalement. Je me trouvais sur le faîtage pour protéger le toit avec du polyane15 afin d’enduire la cheminée par la suite. C’était l’hiver et je faisais attention à ne pas glisser car le toit était encore gelé. Marchant sur le faîtage, les pieds en travers, l’inévitable se produisit. Mon pied droit glissa et je me retrouvai soudainement sur le dos en train de dévaler la toiture en tuile. Je n’eus pas le temps de comprendre ce qui m’arrivait et je ne pouvais m’accrocher à rien. Voyant le sol se rapprocher à grande vitesse, je commençai à me dire que c’était la fin et que j’al ais probablement y passer. Une tel e chute, d’environ huit à dix mètres, (c’était une maison à étages) me serait sûrement fatale.

Au moment où j’al ais me retrouver dans le vide, je sentis comme une force invisible qui se glissa sous mon corps et qui me soulagea de mon poids et de la gravité (un peu comme si une main géante avait surgi d’on ne sait où) et me dévia légèrement dans ma trajectoire. J’eus le temps de voir le menuisier qui assistait à la catastrophe depuis le plancher des vaches sans pouvoir rien faire et en état de panique. La force qui me portait m’orientait vers le tas de sable en contrebas et m’y déposa en douceur. Il me fal ut quelques fractions de secondes avant de réaliser véritablement ce qui venait de se produire. Puis, je pris conscience que le menuisier me parlait, apeuré. Je le rassurai aussitôt en lui disant que tout al ait bien. En me relevant, force était de constater que je n’avais mal nul e part. Aucune blessure, rien de cassé. Mis à part ma ceinture. La boucle avait volé en éclats. La chute aurait-el e été si violente ? Je n’avais rien senti, absolument rien. Le menuisier, encore sous le choc, al a chercher mon père en courant. Ils arrivèrent tous deux rapidement à mes côtés, alors que je me trouvais encore dans le tas de sable, en train de regarder le haut du toit, hagard. — Que s’est-il passé ?, m’interrogea mon père. — Je ne sais pas vraiment. J’étais là-haut quand mon pied a glissé. Je me suis retrouvé sur le dos et ensuite dans le tas de sable où je me trouve. — Comment est-ce possible ? La cheminée n’est même pas en face. Et ça va ? T’as rien ? — Non, je vais très bien. Je n’arrive pas à m’expliquer ce qui s’est passé… — Tu es sûr que tu n’as rien ? Tu ne veux pas que je t’emmène à l’hôpital pour vérifier ? — Non, non. Tout va bien, je te dis. Ce jour-là restera dans ma mémoire à jamais. J’avais repris le boulot quasiment aussitôt, mais avec cette même question qui ne me quittait

plus : que s’était-il vraiment passé ? Quel e était cette force qui était intervenue ? Car je sais qu’une force m’a protégé, cela ne fait aucun doute. Mais quoi ? Qui ? J’avais vraiment la sensation que c’était comme une main qui m’avait porté, soulagé ou accompagné durant ma chute. Je n’eus pas la réponse avant que quelques jours se soient écoulés. Et c’est Ezahyel qui me la donna : — Allons mon frère. Tu n’as pas une petite idée ? — Bah… C’est que je pense à plusieurs choses. Cela peut même être plusieurs choses… — Dis-moi. — Dieu ? C’est comme si j’avais senti sa main. — Ah ha… Cela aurait pu, mais non, ce n’était pas lui. — Qui alors ? — Nous. — Vous ? Comment ? — Oui, c’était nous. Depuis notre vaisseau. Nous avons créé un champ électromagnétique pour te maintenir hors du champ gravitationnel. — Ouah… Mais comment vous remercier ? Vous me protégez vraiment alors ? — Ne nous remercie pas. Et oui, autant que faire se peut. — Eh bien, je tiens vraiment à vous remercier. Sincèrement. Sans votre intervention, je pense que tout se serait arrêté…

— Sans aucun doute. Tu aurais fait une mauvaise chute et tu aurais eu la nuque brisée. — Purée !! C’est vrai alors ? J’avais bien ressenti la mort qui me tendait ses bras ? — Indubitablement. Mais comme tu le sais, tu as encore beaucoup de choses à faire ici-bas. Et de plus, ton accident n’était pas naturel. C’est pour cela qu’on est intervenu. — Quoi ? Comment cela ? Que veux-tu dire Ezahyel ? — Tu le sauras bientôt. Maintenant, pense à toi. Nous veillons. Voilà un des premiers signes flagrants qui sont entrés dans ma vie pour me faire comprendre que tel e n’était pas ma voie. Non pas que je les ai ignorés (en fait si) mais durant toute cette période, je pensais que je ne pouvais rien faire d’autre mis à part le fait de travail er dans le bâtiment, car n’ayant aucune roue de secours. Du moins c’est ce que je croyais. Et la vie est très souvent imprévisible. En fait, notre âme fait des choix avant l’incarnation que nous avons oubliés consciemment afin de nous en rappeler le moment venu. Cela parait fou, mais c’est bien la réalité. 16 Revenons à nouveau au moment où je vous disais que je travail ais encore dans le bâtiment. Nous étions à l’aube de l’an deux mil e. Beaucoup de choses s’étaient produites. Je communiquais régulièrement avec Ezahyel. Mais concernant Xaman’Ek et les autres, je n’avais étrangement plus de nouvel es. Quand je questionnais Ezahyel à ce sujet, il restait souvent évasif. Cela concernait quelques opérations dont je ne connaissais pas la nature, loin de notre système. Toujours était-il que je travail ais toujours dans cette petite entreprise familiale en étanchéité17 et qu’un jour, alors que j’étais sur un chantier, je montais à l’échel e pour regagner le toitterrasse avec un rouleau de papier-goudron sur l’épaule qui pesait environ cinquante kilos. Un de mes pieds rata un barreau. Je compris aussitôt que j’al ais tomber alors que je me trouvais quasiment en haut de l’échel e. Et là, à ma grande surprise, je sentis à nouveau

cette force se manifester. Mes mains ne tenaient plus l’échel e, mon corps était à l’horizontale…et je ne tombai pas. Quel e étrange sensation. Mon cœur battait la chamade. Tournant la tête, je me rendis compte que mon rouleau de papier goudron s’était, quant à lui, écrasé au sol. Puis, la force me redressa et je pus agripper l’échel e. Autant vous dire que j’ai eu une petite sueur froide. Je suis monté sur la terrasse, me suis assis dans un coin pour fumer une cigarette. Mon col ègue n’avait rien vu, à part le fait que j’étais blanc comme un linge. Ensuite, environ un an plus tard, alors que j’avais un intérimaire avec moi, un autre accident survint. C’était en été. J’étais en short et tshirt. On travail ait avec de gros chalumeaux pour faire fondre le goudron se trouvant sur les rouleaux d’étanchéité. J’avais très chaud, sous ce soleil de plomb. Enfin bref, j’étais à genou pour étancher un angle de la terrasse quand, subitement, j’entendis le chaudron contenant du goudron encore chaud tomber. C’était l’intérimaire qui, par mégarde avait tapé dedans. Tout le contenu encore fumant s’échappa et se déversa au sol. Je n’eus pas le temps de me relever à temps, mes mains et mes genoux furent pris dans le liquide noir. Je sentis immédiatement une intense brûlure. Voyant que mon jeune intérimaire paniquait et ne savait pas quoi faire, je me suis mis à lui crier dessus en lui ordonnant d’al er chercher de l’eau. Je ne pouvais pas bouger, sinon cela aurait arraché ma peau si je m’étais relevé brusquement. Revenant avec l’eau, l’intérimaire n’arrêtait pas de se confondre en excuses. Sur le coup, je dois avouer que j’étais quelque peu en colère et lui ordonnai de descendre du toit et de ne pas remonter de sitôt. Ensuite, il se produisit à nouveau quelque chose d’étrange. Ayant pu me relever, je constatais que mes mains avaient du goudron liquide refroidi col é sur la peau. Comment enlever ça maintenant ? Je commençais à tirer dessus, lentement. Puis je me rendis compte que tout venait assez facilement. J’eus l’étrange sensation d’ail eurs d’un serpent qui perdait sa mue. C’était stupéfiant, mais mes mains et mes genoux al aient plutôt bien, mis à part qu’ils étaient rougis, rien de plus. Que s’était-il encore passé ? Dans la logique j’aurais dû être brûlé…

Arrivé au moment du déjeuner, je redescendis et vis mon intérimaire qui m’attendait là, assis sur un bidon, à côté du camion. Il était plus que gêné. Il se faisait petit. Je lui annonçai que ça al ait et que des accidents cela pouvait arriver. Il n’en revenait pas. Il me demanda de lui montrer mes mains. Il ne comprenait pas plus que moi. Mes doigts étaient encore très sensibles certes, mais rien de bien alarmant. Chose étonnante, je me suis rendu compte plus tard que j’étais devenu ultra-sensible à la chaleur. Je ne pouvais plus rien garder dans les mains bien longtemps dès que c’était quelque chose de chaud, comme une tasse à café ou à thé ou encore tout autre récipient sortant d’un four, etc., et ce même encore actuel ement. Ezahyel m’avait appris qu’il était intervenu une fois de plus et qu’il avait minimisé les effets de la brûlure. Je lui en suis encore reconnaissant. Au fur et à mesure que le temps passait, je sentais que je n’avais plus ma place au sein de cette entreprise. Plus ça al ait et plus il fal ait que j’en fasse : chef de chantier et chef d’équipe, former de nouveaux salariés, (j’ai même fait une réunion de chantier à la place de mon patron) alors que je n’avais ni le statut et encore moins le salaire. Je commençai à vraiment en avoir marre. Un jour, alors que je travail ais tout seul sur un chantier (mon nouveau col ègue n’était pas venu) je dus finir tard le soir pour terminer le boulot. Le lendemain soir, une fois rentré au dépôt de l’entreprise, le patron me tomba dessus et m’en mit plein la tronche, devant tous les col ègues qui plus est. Soi-disant il y avait une fuite sur une terrasse que j’avais étanchée. Or, j’étais sûr d’avoir bien fait mon job. D’ail eurs, en quatre ans, on ne m’avait jamais reproché quoi que ce soit. En tout cas, il me parla mal, qui plus est. La coupe était pleine. Je rentrai chez moi énervé et en parlai à mon père, lui disant qu’il fal ait que je quitte cette boîte, que je n’en pouvais plus. Mon père, du fait qu’il travail ait dans le bâtiment depuis de nombreuses années, connaissait du monde. Le surlendemain, il m’annonça qu’une entreprise de grosœuvre cherchait justement quelqu’un pour travail er dans le ravalement de façades. Embauche assurée et salaire de 1500 € net

par mois. Je sautais aussitôt sur l’occasion. Le jour d’après, au petit matin, je me pointai à la boîte avec ma lettre de démission. Autant dire que le patron ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il chercha par tous les moyens de me retenir. Il insista encore pour que je le suive dans son bureau. Chose que je refusai. Il insista encore et je finis par lui dire en le tutoyant (chose que je n’avais jamais faite jusque-là) qu’il n’avait pas à me parler comme ça, en me manquant de respect. — La façon dont tu m’as parlé l’autre soir, eh bien tu vois, je l’ai encore là, en travers de la gorge. Patron ou pas, tu me dois le respect, je ne suis pas ton chien ! Habituel ement, je suis quelqu’un de calme, de posé et magnanime. Mais parfois, il faut savoir être un guerrier pour protéger son intégrité et son pouvoir personnel. C’est ainsi qu’une page se tournait et qu’une autre s’ouvrait. SUR LE SENTIER DE LA BEAUTÉ, JE MARCHE Nous venions de passer à l’An Deux Mil e. Aucune fin du monde tant annoncée ne s’était produite. Je n’y avais d’ail eurs jamais cru. Sachant par Ezahyel et Xaman’Ek que c’était plutôt l’entrée dans une nouvel e ère, un changement de paradigme et de conscience. En parlant d’Ezahyel, cela faisait un petit moment que je ne l’avais pas vu non plus. L’univers est vaste, et apparemment il est fort occupé ces temps-ci. Des sortes de conflits d’ordre galactique à gérer. Je profitais de ces moments où j’étais seul pour m’entraîner avec mon tambour. J’avais réussi à trouver quelques CD de chants traditionnels amérindiens et m’inspirais de ce que j’entendais pour jouer du Drum à mon tour. Les mois passèrent et je me perfectionnais. Non, disons plutôt que j’en jouais de façon intuitive, sur des rythmes chamaniques. Et c’est à partir de ce moment que des chants commencèrent à sortir de mon être, de mes entrail es, de mon cœur. Ces chants étaient puissants et je n’arrivais pas à en déterminer l’origine exacte. Toujours est-il que je fis souvent des voyages hors de mon corps physique en pleine conscience. Voguant sur des lignes temporel es différentes à travers les dimensions. Ces voyages étaient

incroyables et tous plus magnifiques les uns que les autres. J’avais pu me reconnecter à mon frère Cheyenne Black Eagle, la chamane Chippewa No-Eyes (dont je reparlerai plus loin), entre autres… J’avais pu échanger aussi avec les esprits des quatre directions, notre mère-terre, le père-ciel et autres animaux-médecines. De plus en plus je me reliais à tout ce qui nous entoure, visible et invisible, marchant sur le sentier de la beauté. Plus j’élargissais ma conscience et plus je constatais que tout était relié, intimement imbriqué. Il était dorénavant indéniable pour moi que nous faisions tous partie du grand Tout et que ce grand Tout faisait partie de nous. Sur cette immense toile cosmique, nous tissons tous nos fils au fur et à mesure de nos expériences vécues et de nos montées en vibration, au même titre qu’une araignée qui tisse sa toile, à l’échel e du microcosme dans le macrocosme. Marcher sur le sentier de la beauté c’est cela. C’est être conscient du fait que nous faisons tous partie de ce Tout et que nous sommes inexorablement liés les uns aux autres, qu’on le veuil e ou non. Marcher sur cette voie, c’est être conscient que tout n’est que beauté et ce, même si l’il usion ici-bas semble démontrer le contraire. Ne laissez personne vous en dissuader, car si vous lisez ce livre, c’est que quelque part, vous aussi vous marchez sur ce sentier. Nous rappeler de la beauté en nous et autour de nous chaque matin mène droit au cœur. C’est une véritable « prière », un hymne à la vie qui nous met en joie pour la journée, nous invite à la gratitude pour tout ce qui est, et à contempler également la beauté du chemin parcouru. Marcher sur le sentier de la beauté est un acte conscient d’amour pour soi ; en l’accomplissant, nous al ons du monde extérieur vers le monde intérieur et du monde intérieur vers les hautes sphères supérieures. Marcher sur le sentier de la beauté ouvre notre cœur au plus petit grain de sable jusqu’à l’étoile la plus éloignée dans le firmament. C’est une danse avec la vie au soleil levant ou dans la lumière évanescente du crépuscule.

Marcher sur le sentier de la beauté est se relier en présence au vent, à la pluie, aux arbres, aux fleurs, aux pierres, à la Mère Terre, aux étoiles et au cosmos. C’est communiquer en conscience avec le monde animal et les esprits de la nature. C’est aussi communiquer en conscience avec nos frères et sœurs des étoiles qui, eux, nous signifient que nous ne sommes jamais seuls… La beauté vit dans un cœur conscient18 et s’exprime littéralement par son rayonnement. La beauté ne peut naitre que de l’amour, car de l’amour nait chaque chose. Et plus je marchais sur le sentier de la beauté, plus je chantais, plus je sentais vibrer cet héritage en moi. Je pouvais sentir et pressentir que quelque chose m’attendait, là quelque part, dans un futur proche, en lien avec la musique et les chants amérindiens. Mon cœur s’emplissait de joie et mon esprit trépignait à cette perspective, car au fond de moi, j’avais toujours aimé chanter. UN VOYAGE HORS DU COMMUN Un soir d’été, alors que je jouais du tambour, assis en tail eur sur mon lit, un vortex s’ouvrit au-dessus de moi et je fus aspiré à l’intérieur. Mon esprit suivait une sorte de couloir spatio-temporel. Sur le coup, je ne savais pas trop ce que je traversais comme endroit. Je perçus soudainement un bruit impossible à identifier, comme des chuchotements, des murmures innombrables. Je suivais toujours ce couloir extra-dimensionnel qui se dressait devant moi. Puis, de part et d’autre, je pouvais distinguer des entités sombres et négatives. Par moments, certaines d’entre el es parvenaient à m’effleurer ou à me toucher. J’entendis soudain un son guttural. Il avait quelque chose d’étrange et d’inquiétant. — Ne te focalise pas sur elles. Continue ton chemin. Nous sommes presque arrivés. C’était Black Eagle. Je ne l’avais même pas vu arriver. — Hau, mon frère. Depuis quand es-tu là ?

— Cela fait seulement un instant. Je t’ai vu entrer dans le vortex, alors je t’ai rejoint. — Je suis si heureux de te voir. Mais où sommes-nous ? Tu peux me le dire ? — Nous traversons la quatrième dimension dans ses plus basses fréquences et vibrations. — Que sont ces créatures ? Des démons ? — Non, ce ne sont pas des démons, même si tout semble le faire croire. — Mais qui sont-el es alors ? — Dans notre langage nous les appelons "Esprits Noirs". Ils se font passer la plupart du temps pour des démons ou des entités démoniaques. Ils se sont servis de vos religions et croyances sur Terre afin de faire perdurer la peur dans l’inconscient. — Mais d’où viennent-ils exactement ? — D’ailleurs. Ils ne sont pas de votre monde. Des grognements se firent entendre. J’avais cette sensation de les sentir plus proches…toujours plus proches. Je laissai tous ces bruits et sons me traverser. Il ne fal ait surtout pas me laisser imprégner. Des formes mouvantes ondulaient autour de nous. Ne quittant pas des yeux notre route spatio-temporel e, je sentis soudain des choses onduler sur mes chevil es. « Non, non ! Tout ceci n’est pas réel », me répétais-je comme pour me persuader moi-même. « Je suis amour et lumière, je suis amour et lumière. » Alors que j’émettais ces pensées créatrices depuis mon cœur, je pus distinguer sur ma droite une entité et constatai un phénomène étrange. Son apparence difforme disparaissait quelques fractions de secondes, un peu comme un hologramme dysfonctionnel, laissant place à ce qu’était réel ement cette créature. Il y avait assurément un bug dans la

matrice ou dans leur technologie, car j’avais eu le temps de reconnaitre un reptilien derrière la supercherie. Arrivé à sa hauteur, une odeur répugnante me parvint dans les narines, il me cracha à la face, poussant des grognements et des sons incompréhensibles tout en gesticulant de façon agressive. Visiblement, il n’était pas content du tout que je puisse voir ce qu’il était réel ement. Un être humain lambda aurait été terrorisé, mais je ne laissais pas ce sentiment m’envahir. Ils n’attendent que cela. La route se poursuivait encore et encore, et, pour une fois, j’avais hâte d’arriver au bout, hâte d’arriver à destination, bien que je fusse incapable de savoir où on al ait. Plus l’on progressait, plus il y avait des odeurs putrides, des paroles ignobles, des crachats acidifiés entre autres odeurs d’haleines âcres. Encore plus proches, toujours plus proches. Je comprenais mieux ce que signifiaient les ténèbres, car nous étions en enfer, c’est le cas de le dire. — L’enfer n’existe pas Wanbli19. C’est seulement un leurre, n’oublie pas. Nous sommes presque arrivés. — Même s’il n’existe pas, on pourrait facilement croire le contraire. Je me rendis compte soudain que le couloir s’arrêtait là. Il s’était volatilisé. Heureusement que j’avais créé un cocon de lumière protectrice autour de moi. Je le renforçai davantage, ce qui me demandait beaucoup d’efforts de concentration, afin de rester bien centré. Je sentis la main de Black Eagle se poser sur mon épaule. Il se mit à prier en Cheyenne. Je fis de même, mais en lakota et français : — Oh, Wakan Tanka! Wanbli Ska miye yelo. Oya mayo.20

Je la répétais quatre fois. Puis silence absolu. Vide. Le néant. Le noir total. Nous restions là, immobiles, dans cet étrange endroit intemporel (on perd toute notion de temps), dans l’obscurité la plus complète. Je sentais toujours la main de mon ami et frère cheyenne sur mon épaule. Et je dois avouer que c’était tout de même bien réconfortant, bien que je n’eusse pas peur… mais force était d’admettre que c’était quelque peu déstabilisant comme situation. D’un seul coup, au loin, une lumière perça les ténèbres dans lesquel es nous nous trouvions. C’était incroyable. La lumière se rapprochait. El e grossissait. La main d’Aigle Noir appuya sur mon épaule, comme pour me faire comprendre de m’asseoir. Chose qu’il fit et je le suivis. Non, ce n’est pas possible. Est-ce que cela pouvait être ce à quoi je pensais ? Mon frère était comme en contemplation, les yeux clos et baissés vers le vide. Il me fit comprendre de faire de même. Sans chercher à comprendre, je lui emboitais le pas. J’entrouvris les yeux, et là, une luminosité d’un éclat incroyable il umina les ténèbres, faisant voler en éclats le voile obscur qui nous recouvrait. Je refermai les yeux. Je ne pouvais pas les garder ouverts de toute façon. Que se passait-il ? Cette lumière d’une intensité sans pareil e nous entoura, nous engloba et pénétra sous mes paupières. Une grande chaleur m’envahissait soudain. Puis la lumière nous submergea tous deux. Je pleurai. Des frissons parcouraient tout mon être malgré la chaleur. Tout se passa si vite. La lumière commençait à diminuer. On pouvait la sentir s’éloigner. Mon frère souleva mon bras. En nous redressant, je rouvris les yeux. La lumière n’était plus qu’un petit point qui s’éloignait avant de disparaitre dans le néant. Je regardai Black Eagle. Il avait un large sourire et les yeux emplis de lumière, de douceur et de compassion.

— Nous reparlerons de tout cela la prochaine fois mon frère. Il est temps pour toi de rentrer. Sois en paix, Wanbli. Aussitôt qu’il eut fini de prononcer ces mots, Aigle Noir avait disparu. J’étais seul, là, quelque part sur une autre ligne temporel e. Je pensai à ma chambre, là où mon avatar m’attendait, toujours assis en tail eur sur le lit. Ezahyel me parlait doucement : — Il s’en est fallu de peu, dis-moi. Fort heureusement, tu as pensé à lui/elle assez vite. Cette fois-ci je ne lui répondis pas. J’étais encore en plein dans l’émotion de ce moment empli de beauté et de grâce que je venais de vivre. Je souhaitais ne plus jamais parler. Je refermais les yeux et m’al ongeais sur mon lit, enivré de la béatitude qui subsistait encore en moi. J’avais dû m’endormir, car, lorsque j’ouvris à nouveau les yeux, les rayons du soleil levant traversaient les rideaux. — Comment vas-tu Wanbli ? Je venais de réaliser que Black Eagle était là, assis sur mon lit. — Je vais bien, merci. — Ça a été chaud hier soir ! — Ouais… — Tu souhaites qu’on en parle ? — Bien sûr ! Mais avant il faut que je boive un café. — Bien entendu.

— T’en veux un ? — Hahaha… — Oh, pardon. Parfois j’oublie que tu es là sans être là. — Mais je suis bien là, sur un plan vibratoire plus haut. C’est tout. Une fois revenu avec un café bien fumant, je m’assis à côté de Black Eagle sur le lit. J’étais encore égaré dans ma contemplation je dois dire. Je n’avais pas vraiment envie d’en discuter, mais il le fal ait pourtant bien. — La médecine noire21 est bonne, mais il ne faut pas en abuser. Cela joue sur ton cœur. Alors, que veux-tu savoir ? Les questions ne me manquaient pas, loin de là. J’en avais des dizaines. Mais autant al er à l’essentiel. — Eh bien, pour commencer, j’aimerais savoir pourquoi mon cocon protecteur a fonctionné jusqu’à un certain point, alors que je sentais ces entités me toucher, m’effleurer, me cracher au visage ? — C’est simple : tu n’y as pas mis assez de puissance. — Pas assez de puissance ? Mais j’y ai mis tout mon cœur. Que fal ait-il de plus ? — Par moments tu te laissais imprégner, sans t’en rendre compte. Mais c’est normal, l’être humain a des failles, des faiblesses. Aussi infimes soient-elles parfois. — Donc, il va me fal oir les déceler rapidement pour renforcer ma protection ? — Oui ! Absolument. Peux-tu me dire où ce vortex menait ?

— En enfer ! Je sais, je sais, cela n’existe pas. Mais bon sang, cela y ressemblait drôlement, non ? — Effectivement. Dans les apparences, cela correspondait bien à ce qui est décrit dans vos saintes écritures. — Mais seulement voilà, c’est une pure machination créée de toutes pièces par ces entités involutives dans leur matrice artificiel e afin de maintenir le plus grand nombre dans les croyances tronquées et truquées et ainsi mieux les contrôler dans ce foutu prétendu KARMA et les forcer à redescendre ici-bas. — C’est tout à fait exact. Peux-tu me dire maintenant ce qu’est l’enfer ? Pris d’un soubresaut, la lumière se fit dans mon esprit. Un large sourire se dessina sur mes lèvres. — Mais bien sûr ! J’ai voulu m’accrocher à la Source de tout ce qui est, alors que l’enfer, c’est l’absence du Créateur… Mais, attends une minute, cette lumière éclatante, se pourrait-il que ce soit… ? — Tu te poses encore la question mon frère ? Cesse de t’interroger et écoute en toi, vraiment. Black Eagle venait de s’évaporer en laissant ses dernières phrases tourner dans mon esprit, et cette étrange lumière éclatante ne cesserait jamais de bril er dans mon être, dans mon cœur. Cette lumière me donna la complète acceptation de qui je suis et de tout ce qui est. Cette lumière m’apporta, très profondément, l’amour et la compréhension. Dans ce monde dualiste, de sceptiques et d’inconscients où je devais vivre, el e serait éternel ement le phare qui me guiderait. « La lumière est en toute chose… Même au plus profond des ténèbres. » L’ENVOL DE L’AIGLE

Une nouvel e vie commençait donc pour moi et à chaque fois j’avais l’impression de renaitre, tel le phénix. De nouveaux mondes et horizons s’ouvrirent à chacun de mes pas, que cela soit professionnel, personnel ou spirituel. Je travail ais donc dans cette nouvel e entreprise, en ravalement de façades. Mais je savais encore une fois que ce n’était qu’un passage. Un job provisoire et alimentaire. Cela se passait plutôt bien avec mon nouveau col ègue, même si j’ai décelé quelques aspects chez lui, qui tôt ou tard, al aient se révéler au grand jour. En paral èle, à travers des magazines officiels et amateurs, je fis la connaissance de gens qui pratiquaient l’amérindianisme.22 Au fur et à mesure de mes échanges avec l’un d’eux, je pouvais sentir une certaine amitié naitre entre nous. Il faut dire qu’il connaissait beaucoup de choses sur les Lakotas et leur culture, cela partait des tipis en passant par les vêtements en peau et la confection de toutes sortes d’objets utiles à la vie d’un Amérindien. Suite à nos échanges par mail et courrier papier, nous tombâmes d’accord pour nous retrouver lors d’un festival indianiste, sur son aimable invitation. Le rendez-vous était donc pris en août pendant mes vacances. Direction l’Alsace. J’avais toute la France à traverser d’Ouest en Est certes, mais peu importait la distance, j’avais toute confiance en lui et surtout, j’avais cet appel au plus profond qui m’orientait chaque jour un peu plus sur la route rouge, dans tous les sens du terme. Je savais repérer les balises23 sur mon chemin et décidai de les suivre dorénavant. De plus, il se proposa de me réserver un tipi rien que pour moi. Waouh…Rien que pour ça, cela valait le détour. Au fond de moi, j’ai toujours souhaité vivre en tipi comme autrefois (voire dans le tome I lorsque je raconte mon expérience dans le Dakota du Sud à Wounded Knee entre autres). Il me fal ait retrouver mes racines, et mon cœur bondissait de joie à l’idée de pouvoir revivre en tipi, en pleine nature.

C’était un magnifique cadeau de l’esprit. — L’Aigle prend à nouveau son envol. C’est une bonne chose, une très bonne chose, me dit Aigle Noir qui venait de surgir subitement. — Oh ! Merci mon frère. Oui, c’est exactement cela. C’est ce que je ressens au plus profond de mon être. Comme si quelque chose me poussait ou m’appelait à y al er. Je ressens une tel e énergie liée à tout cela, qu’el e me donne des ailes. Littéralement, véritablement. — C’est l’appel de l’esprit, mon frère. Quelque chose t’attend làbas. — Quoi ? Qu’est-ce qui m’attend ? — Tu verras bien, une fois arrivé sur les lieux. — Ah non, s’il te plaît, tu ne vas pas te mettre à parler par énigmes comme Ezahyel et les autres ? Dis-moi. — Tu vas faire une rencontre. — Une rencontre ? Quel genre de rencontre ? — Hahaha…c’est un mystère… Aigle Noir s’était à nouveau volatilisé. Ils avaient le chic pour me laisser avec encore plus d’interrogations. Toujours était-il que j’étais impatient d’y être, il avait su attiser davantage encore ma curiosité. Quand je parlais de ça à mes proches, ils avaient tous « peur » que je tombe dans une sorte de secte. Même mon meil eur pote, Dave. Je les rassurais autant que faire se peut en leur disant qu’ils n’avaient rien à craindre. J’al ais juste passer des vacances en Alsace après tout. Entre-temps, je revis quelqu’un qui était cher à mon cœur :

— Ezahyel ! Je suis si heureux de te revoir mon frère. Ou étais-tu passé ? — Nous sommes fort occupés depuis un certain temps face à l’Empire Reptilien. Nous observons également de très près certains des agissements de factions de Grands Gris. — Des Grands Gris ? Lesquels ? — Une race d’êtres gris, qui font une taille équivalente à celles des humains, originaires du système d’Orion. Ils sont très agressifs et peuvent être très dangereux. Ils sont à la tête de plusieurs groupes où l’intérêt personnel prime. L’Empire Reptilien et le collectif des Gris d’Orion ont créé entre eux une sorte d’alliance pour leurs intérêts mutuels. Ils sont à l’origine de l’asservissement de plusieurs mondes. Ils les ont colonisés et réduit les peuples natifs qui y vivent en esclavage. — Wow ! Alors, si je comprends bien, ces êtres, ces Grands Gris, sont à l’origine de tous les maux ? Ce sont eux qui se trouvent au sommet de la pyramide ? — Oui, ils en sont à l’origine et nous causent bien des soucis. Et cette image de hiérarchie pyramidale correspond bien, car leur insigne est une pyramide noire inversée. — Et que signifie ce renversement ? Cet inversement ? Même si j’ai ma petite idée… — Leur première signification était : Pouvoir, Contrôle et Domination. Mais maintenant, ils veulent dire plusieurs choses.

— C’est fou et incroyable en même temps. Tu sais que cette pyramide noire a été également reprise par le MJ-12 ? — Oui ! Infiltré ou manipulé sans nul doute par des gris du collectif d’Orion. — Mais revenons à ces Grands Gris, tu veux bien ? Pourquoi les laisse-t-on agir ? — C’est une situation beaucoup plus complexe et compliquée qu’il n’y parait. — Explique-moi, j’ai tout mon temps. — Pas moi, sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, car tu sais que le temps est différent pour nous. C’est pour cela que je suis venu te voir, pour t’annoncer quelque chose. — Tu commences à m’inquiéter là… Sans vouloir « faire un mauvais jeu de mots » à mon tour. — Ne t’inquiète pas. Il s’agit d’une mission pour laquelle on a accepté d’intervenir. La situation est très préoccupante dans un amas d’étoiles relativement jeune et très loin d’ici. Par conséquent, je serais absent durant une longue période mon cher frère. — Comment çà une longue période ? Durant combien de temps ? — Pour toi, ce sera l’équivalent de plusieurs années. — Quoi ? Plusieurs années ? Mais comment est-ce possible ? Que se passe-t-il de si grave ? — Ce serait trop long à t’expliquer maintenant. Mais sois rassuré, quelqu’un d’autre va "veiller" sur toi si je puis dire. Pendant mon absence pour le moins. — Quelqu’un d’autre ? Qui est-ce ?

— Tu verras le moment venu. Maintenant, je dois te dire au revoir. — Attends encore un peu Ezahyel. Dis-moi, tu ne risques rien pour ton intégrité au moins ? — Tu penses à ma sécurité et à ma vie, ce qui est tout à ton honneur. Tu es un être aimant et aimé mon frère. Mais je dois te prévenir qu’il y a effectivement un risque et que, quoi qu’il en soit, ce sera juste, car ça l’est déjà. Nous nous reverrons toujours, sous une forme ou une autre, quoi qu’il advienne. — Oui, je ne sais que trop bien tout cela… mais promets-moi au moins que tu vas prendre soin de toi. — Ton sentiment est noble mais inapproprié si je puis dire. As-tu déjà oublié ce qu’il en est vraiment ? — Non, non…Je n’ai pas oublié. Tout n’est que choix et ces choix sont faits dans l’amour inconditionnel de l’âme. — Absolument ! Maintenant, il faut que j’y aille. À très bientôt mon frère. Prends soin de t’accompagne.

toi

également.

L’amour

de

la

Source

— Je t’aime mon frère. Voilà, Ezahyel était parti, et je ne savais pas quand j’al ais ou même si j’al ais le revoir un jour. Pourtant je ne suis pas dans l’attachement, mais il est vrai que je ressentais comme un vide quelque part, comme un creux dans mon cœur. Sans m’en rendre compte sur le coup, je fondis en larmes. Black Eagle se manifesta et me parla avec douceur pour me réconforter :

— C’est naturel de pleurer, Wanbli. Ne retiens rien. Au contraire, lâche tout. Et là un torrent se déversa de mes yeux durant un laps de temps que je trouvais anormalement long. Pourquoi étais-je autant touché par son départ ? Cela m’était arrivé pourtant de ne pas le revoir pendant plusieurs mois. Alors pourquoi ? Est-ce qu’une partie de moi avait peur de ne jamais le revoir ? Une partie de moi sentait-el e qu’il ne reviendrait pas ? Dorénavant, plus rien ne serait comme avant, mais après tout, la vie est mouvement, la vie est changement. Quelques jours plus tard, une fois mon « deuil » fait, Black Eagle m’accompagna aussi souvent qu’il le pouvait. Et je dois dire que c’était riche sur bien des plans, voire même réconfortant à bien des égards. Il me parla de beaucoup de choses qui me permettaient de me rappeler chaque fois un peu plus qui j’étais vraiment. Il me parla aussi du fait que ma mère spirituel e viendrait prochainement me rendre visite. En apprenant cette nouvel e, mon cœur s’était mis à battre plus fort et bondissait de joie. LE VÉRITABLE LANGAGE EST CELUI DU CŒUR Nous n’avons pas besoin d’un langage complexe, structuré, architectural, philosophique ou cérébral pour nous comprendre. Ce genre de langage ne sert qu’à rassurer et servir le mental, l’ego et l’esprit rationnel. Le véritable langage est celui du cœur. Il est limpide, fluide, naturel et authentique.

On nous a coupés depuis fort longtemps de cette forme de communication, par la rationalisation, par les dogmes, les sciences, les schémas et les croyances, etc., à travers la matrice artificielle. Les galactiques utilisent le langage de cœur à cœur, qui est la plus haute forme de télépathie. Alors, laissez s’exprimer votre cœur. N’ayez plus peur. Ainsi, vous exprimerez qui vous êtes véritablement : un être d’amour. ESPRITS NOMADES Les mois passèrent et le moins que je puisse dire, c’est qu’il y eut un florilège d’évènements et d’expériences en tout genre durant l’absence d’Ezahyel. J’avais passé, comme prévu, mes trois semaines de vacances en Alsace sur deux festivals western et indianistes. Le premier étant à Ostwald, au sud-ouest de Strasbourg. Et je dois avouer que j’avais adoré m’immerger dans cet univers et cette ambiance d’une autre époque. C’était comme vivre dans un film ou une reconstitution tel ement les gens vivaient les choses et leurs passions intensément. On aurait pu se croire dans un univers paral èle tel ement on sortait de la réalité tel e qu’on la connait. Ainsi, j’avais pu faire connaissance de mes hôtes et cel e de tous les autres intervenants. Il y avait des gens qui venaient d’Al emagne, du nord et du sud de la France. J’avais pu monter pour la première fois (dans cette vie) un véritable tipi. C’était incroyable comment la reconnexion avec la Terre et l’environnement était devenue plus intense durant ces instants-là. Je sentais la beauté m’envahir et me porter. Les peuples premiers étaient vraiment pleinement conscients de qui ils étaient de par leur mode de vie et leur façon de penser, à n’en pas

douter. Par mon empathie, je me reliais encore davantage à eux. Mon esprit se sentit pleinement nomade et libre. Le lendemain de mon premier jour sur place (et après avoir super bien dormi dans mon tipi), nous assistions à l’arrivée de tous les autres intervenants. Ce ne furent que de grands moments de partages et d’échanges, dans la simplicité. À un moment donné, mon regard fut attiré par le camion d’un exposant qui était stationné sur le côté du terrain, là où d’autres stands s’instal eraient plus tard. Je pouvais voir de ma position qu’il s’agissait d’artisanat amérindien. Je me dirigeai aussitôt vers lui. Plus je m’approchais et plus je sentais les vibrations monter. Je pouvais déjà sentir qu’il al ait se passer quelque chose. L’artisan n’avait pas fini de débal er, mais le peu que je pouvais déjà voir me donna la chair de poule : des plastrons (ou pare-flèches) faits de façon traditionnel e, des chokers, des col iers, des bijoux navajos et hopis en argent et turquoise, des attrape-rêves… c’était magnifique. On pouvait voir par la finesse et la qualité que tout était fait main avec des matières nobles selon les traditions amérindiennes. J’eus un coup de cœur pour un mini-plastron fait en perles d’os et de verre et peau de cerf de style cheyenne. Le commerçant était arrivé sans que je ne m’en rende compte. Et là, je fus surpris de voir un homme âgé d’une bonne cinquantaine d’années, bien droit, assez grand et me souriant largement. Il ressemblait à un Amérindien Mi’kmaq du Québec. 24 Il me salua dans la langue lakota et nous échangeâmes pendant au moins deux bonnes heures sans que je ne voie le temps passer. C’est bien simple d’ail eurs, depuis que j’étais là, le temps s’était complètement altéré, donnant l’impression qu’il était ralenti. Nous avions échangé sur pas mal de sujets déjà, la culture et l’art amérindien bien sûr, mais aussi sur certains livres traitant de ces nations autochtones, de musique, etc.

Quand je lui ai demandé s’il connaissait Mary Summer Rain, il me répondit ceci : — C’est l’une de tes sœurs. Elle fait partie de ta famille d’âme. Comment pouvait-il le savoir ? Je n’en avais parlé à personne. Il confirmait là ce que je ressentais et j’étais stupéfait. Se pourrait-il qu’il soit chaman ? — Écoute en toi mon frère… me dit soudainement Black Eagle. Piquant davantage ma curiosité, je lui en demandais un peu plus. — Ses livres, elle les a écrits pour elle mais aussi pour toi, afin que tu te souviennes. À l’écoute de ses mots, j’en eu des frissons tout le long du corps. Tout concordait et vibrait avec ce que je ressentais et vivais. Du monde commençait à s’approcher de son stand. Je l’invitais à nous revoir le soir même et à venir discuter dans mon tipi. Proposition qu’il accepta avec joie. Je devais avouer que j’étais excité comme un gosse et attendais, avec une certaine impatience, que vienne la fin de la journée. Pendant ce temps-là, je m’occupais d’aider aux derniers préparatifs. Le festival ouvrant ses portes au public à partir de vendredi, deux jours après. L’ambiance était chaleureuse, amicale et fraternel e. Même s’il y avait des personnes que je ne connaissais pas, on pouvait sentir le respect chez eux. Assurément, nous ne faisions tous qu’un. Un seul mot me vint à l’esprit pour décrire ce que je ressentais : HARMONIE. LA VOIE DU CHAMAN La soirée avait enfin débuté. Après avoir dîné tous ensemble autour d’un feu, le moment était venu de discuter plus en profondeur de certaines choses avec mon ami artisan.

Nous nous dirigions vers mon tipi quand il me dit qu’il al ait me rejoindre tout de suite mais qu’il fal ait qu’il ail e chercher quelque chose avant. Cela me laissait le temps de préparer le feu à l’intérieur et un bon café. Je ne savais pas ce que me réservait mon invité, mais je pouvais sentir que cela al ait être une soirée que je n’oublierais pas de sitôt. Encore un de ces moments peu ordinaires qui remplissait déjà mon cœur de joie. Je me laissais perdre dans mes pensées lorsque l’on gratta à la porte du tipi (c’est la façon amérindienne de toquer). — Ho ! Entre mon ami ! Lui dis-je. — Merci à toi. — Sois le bienvenu ! Au fait, je viens de réaliser que je ne connais même pas ton prénom. — Louis25. — Alors sois le bienvenu Louis, moi c’est David ou Wanbli Ska en Lakota. — Enchanté mon frère Wanbli. — Moi de même. Je remercie le Grand Esprit d’avoir fait se croiser nos chemins. — Ho ! Was’te26 ! Alors comme ça, ton nom c’est Wanbli Ska ? Aigle Blanc… Je suis vraiment heureux de la synchronicité qui nous a amenés à cette croisée des chemins. C’est plutôt un très bon signe même… — Ah bon ? Peux-tu m’en dire plus ? — Nous verrons cela très bientôt. — — Ah !? Très bien… Alors dis-moi Louis, peux-tu me parler davantage de ce que tu as vécu au Canada et au Québec avec les nations autochtones ?

— Oui, bien sûr et avec grand plaisir. J’ai vécu trois ans chez les Indiens de la province canadienne du Nouveau-Brunswick, chez les Mi'kmaq et les Malécites. Parmi eux j’ai pu me perfectionner dans la science et l’art de travailler le cuir et toutes sortes de peaux. J’ai pu ainsi fabriquer des sacs-médecines et autres objets cérémoniels. Ensuite je suis revenu en France, dans ma ville natale il y a seulement quelques mois. Et me revoici à faire le tour des festivals. C’est ce qui m’a amené ici. — Ouah ! C’est génial. Quel parcours. Et ton artisanat est magnifique, je tiens à le souligner. On y sent vraiment ta passion et le cœur que tu y mets. — Merci à toi. Cela me réchauffe le cœur. — C’est sincère. D’ail eurs, je te prendrai un mini plastron demain. Ils sont superbes. — Avec grande joie. Merci encore à toi. Je te le ferai à prix d’ami. — Merci beaucoup, mais peu importe l’argent, tu sais. Quand je vois de la beauté en quelque chose, je ne regarde pas l’aspect purement financier. C’est beaucoup de travail et c’est justifié. — Si seulement tout le monde pouvait comprendre les choses comme toi mon frère… Je pouvais sentir de l’émotion dans sa voix, il était ému et cela donnait un aspect encore plus touchant à ce grand bonhomme. — J’y repense… J’ai une surprise pour toi. — Pour moi ? — Oui.

— Qu’est-ce que c’est ? Il m’avait tendu de sa main gauche un petit sac fait en peau de cerf. Mon Dieu, qu’est-ce que j’aimais les odeurs du cuir et de la peau tannée…cela faisait tel ement écho avec des mémoires ancestrales. Une fois le petit sac ouvert, je n’en revenais pas. Il contenait un Aigle tail é et sculpté dans de l’os. Il était magnifique. Beaucoup de vibrations et de frissons me parcoururent de long en large. Mes yeux s’humidifièrent. Je ne sus quoi dire à part : WOPILA TANKA27 ! Il se leva et me fit un hug. À son contact, il y eut comme une décharge électrique. Les énergies étaient manifestement en action. Après cette étreinte, il me dit qu’il avait encore une autre surprise. Il se dirigea vers son grand sac sans dire un mot. Il était de dos. Je ne voyais pas bien ce qu’il cherchait. Je le vis sortir une sorte de longue tige de bois très fine et la poser à côté de lui. Puis ce fut le tour d’un sac en peau de moyenne tail e. S’en suivit un sac en peau de cerf, plus grand, brodé de perles sur une bonne partie de la face. Cette fois je comprenais. Il s’agissait, à n’en pas douter, d’un Cannumpa Wakan (calumet sacré). Une cérémonie se préparait et mon cœur bondissait de joie. Quel honneur ! Je remerciais encore les esprits, mon âme et le Grand Mystère pour ce moment qui s’en venait. La vie est vraiment magnifique, amenant toujours sur notre chemin les âmes et les évènements qui surviennent à tel moment parce qu’on a fait le choix d’être justement présent à cet instant précis. Alors que Louis préparait la sauge pour la fumigation, il me demanda si j’avais un tambour. — Bien sûr !, lui-répondis-je. — Nous allons chanter et célébrer cet instant. Je frissonnais à nouveau de tout mon corps. Cette soirée promettait d’être encore plus riche et intense que je ne l’aurais cru.

— Je vais interpréter un chant dans la langue Mi’kmaq en ton honneur. Un chant empli de force et de guérison. Tu battras ton tambour toute les secondes pour le beat. — Ok ! Avec joie et honneur. À peine avais-je donné les quatre coups de remerciements sur mon tambour, qu’une intense énergie se fit ressentir. Je battais la mesure tout en écoutant le chant de Louis. Il était magnifique, empli d’une grande beauté. Et la sensation désormais si habituel e se manifesta à nouveau. Je fus emporté dans une spirale à travers un vortex et projeté chez les Mi’kmaq un siècle et demi en arrière. Je me retrouvai dans un vil age. Une célébration avait lieu. Alors que je me rapprochais d’un peu plus près, quel e ne fut pas ma surprise de voir que le chaman qui menait la cérémonie n’était autre que Louis. Un peu différent physiquement certes, mais je le reconnaissais bien. Encore plus surprenant, son nom : Tapui'tqamu. Autrement dit Double-flèche. Je ne savais pas ce qu’il signifiait exactement. Peutêtre portait-il ce nom suite à une batail e ou tout autre évènement lié à un acte de bravoure. Toujours est-il qu’il était très respecté dans sa communauté et qu’il œuvrait pour le bien-être de son peuple. Subitement, je fus aspiré dans le sens inverse d’où j’étais venu et me retrouvai à l’intérieur du tipi où Louis était sur le point de terminer son chant. Des larmes perlèrent sur mon visage. Il le remarqua et m’interrogea aussitôt : — Qu’as-tu vu ? — Eh bien… toi ! Je me suis retrouvé chez les Mi’kmaq un siècle et demi en arrière et…et tu étais là… — Oh ! Peux-tu m’en dire plus ? — J’étais dans un vil age Mi’kmaq dans les provinces maritimes. Il y avait une

célébration. Les gens chantaient, dansaient, s’amusaient…Et le chaman qui conduisait la cérémonie, c’était toi. — Oui… oui. Absolument, j’ai quelques souvenirs de cette vie passée. C’est incroyable que tu puisses voir cela avec autant de précision… — Et ce n’est pas fini, je connais ton nom. — OH !! — Ton nom Mi’kmaq est : Tapui'tqamu. Désolé si je prononce mal. — Ne sois pas désolé. Même si je connais assez bien la langue (le mi’kmawi’simk), je n’arrive pas à saisir le sens de ce nom. — Cela veut dire Double Flèche ! À croire que cela lui parlait et le touchait, car c’était à son tour d’avoir des larmes qui glissaient sur ses joues. Il resta quelques instants silencieux. Ému. — Tu es un Grand Petit Homme Wanbli.28 Sans vouloir faire de mauvais jeux de mots. — Wopila tanka mita kola29 ! Oui, je sais, je le vois dans tes énergies que tu es sincère. — Nous allons maintenant fumer le Calumet cher frère. Mon esprit trépignait. Nous al ions remercier, avec toute notre reconnaissance, les Esprits, les Éléments, Mère-Terre et Père-Ciel. Alors que Louis faisait les préparatifs, je battais du tambour dans un rythme chamanique. Je pouvais sentir de plus en plus de présences dans le tipi. Du monde nous rejoignait et c’était une excel ente chose.

Je voyais Black Eagle, assis en face de nous avec un large sourire. La soirée ne faisait que commencer et promettait d’être longue et magnifique. Après la fumigation à la sauge, il craqua une al umette et embrasa le mélange de plantes médicinales contenues dans le fourneau du calumet. Puis, il le dirigea dans les sept directions, une à une, en tirant une bouffée pour chacune d’entre el es. Il savait ce qu’il faisait, respectant les traditions amérindiennes. Des frissons parcouraient déjà tout mon corps. Puis il me tendit le calumet, le tuyau tourné vers moi et le fourneau dans sa main gauche. En tirant la bouffée, j’inspirais le souffle de vie et remerciait. En expirant, je laissais la fumée s’échapper et s’élever vers le ciel, avec tout mon amour et ma gratitude. Nous avons procédé ainsi à quatre reprises, faisant tourner le calumet dans le sens de la course du soleil. Quel incroyable moment de partage avec tout ce qui est, avec le Grand Tout. En tout cas, le temps avait encore filé à une vitesse fol e, il était environ quatre heures du matin. Louis me quitta pour rejoindre son camion dans lequel il pouvait dormir. Je l’accompagnais dehors pour profiter de cette superbe nuit étoilée et respirer de l’air un peu plus frais. Alors que j’al umais une cigarette, tout en marchant « pieds nus sur le dos de la tortue30 », je me sentis de plus en plus ancré et paradoxalement de plus en plus léger. Je sentais chaque cheveu (l’herbe) de Gaïa sous mes pas. Mon regard fut attiré par le bois qui jouxtait la prairie. Me sentant irrésistiblement attiré, je me dirigeai vers ce dernier. La nuit était fort agréable et douce. De légères brises soulevaient mes cheveux et leur fraîcheur caressa ma nuque ainsi dégagée. Il y avait là un gros chêne. Je m’assis, adossé à son tronc. Je sentis immédiatement des fourmil ements sur tout le corps. Que se passait-il ? Je me sentis d’un seul coup relié à l’arbre et plongeait avec ses racines dans le sol. Loin, très loin. Energétiquement, el es rejoignaient le cœur même de notre mère-terre. C’était un spectacle grandiose. L’énergie circulait dans les deux sens. El e était d’un blanc légèrement doré. Ma conscience fut projetée encore plus loin, jusqu’au centre de la Terre. Et là, je vis le cœur de Gaïa. Un cœur cristal in. De toute beauté. Il émanait de lui une tel e magnificence. C’était à couper le souffle. Mon Dieu, si seulement tout le monde pouvait avoir conscience de cela. Non seulement la Terre est vivante,

mais el e a aussi une âme, une conscience, et qu’est-ce qu’el e vibre. Son cœur est tout simplement AMOUR. Amour inconditionnel. Et el e porte tout ce qui se trouve sur son dos comme ce qui se trouve en el e dans l’amour. Sans différence aucune. Dans l’abnégation31 la plus totale. — Mon cher fils, sache que tu es aimé par-delà les mots, pardelà la matière et les limites de l’illusion. — Oh !! Merci infiniment. Sur le coup, je n’avais pas vraiment réalisé qui s’adressait à moi. Cette voix à l’énergie et vibration féminine était si douce, chaleureuse et aimante…si bienveil ante. — Se pourrait-il que tu sois… ? — Oui, mon fils bien-aimé. Je suis celle que tu nommes MèreTerre ou Ina Maka32. Je suis la conscience d’Urantia Gaïa. — Oh ! C’est merveil eux. Je suis si heureux de t’entendre. Je te remercie de tout mon cœur, chère Mère-Terre. — Je dois aussi te remercier à mon tour. Te remercier pour l’amour que tu portes en ton cœur pour tout ce qui est. Pour l’amour que tu me portes. Sache que l’énergie d’amour que tu m’envoies, je la repartage aussitôt à tous mes enfants, qu’ils soient du règne minéral, végétal, animal ou humain. Car c’est ainsi que cela fonctionne. Cette énergie circule librement. En aucun cas on ne doit se l’accaparer, ou tenter de se l’accaparer, encore moins la contrôler. C’est le juste équilibre des choses. Donc, comme je ne peux rien garder pour moi (sourire), je partage et diffuse instantanément ce que je reçois. — Ina Maka, tu es tel ement emplie de lumière et d’amour, je peux le voir et le ressentir.

— Mais toi également mon fils. Toi et moi ne sommes pas différents. La même énergie circule en nous. Comme en toutes choses. — Chère mère, pardonne-moi, mais qu’en est-il des souffrances que nous, les hommes, te faisons subir ? Depuis si longtemps ? — Mon très cher fils, il y a fort longtemps, j’ai déjà souffert de l’inconscience de certains êtres qui ont foulé mon dos. Depuis quelques siècles cela a repris, il est vrai. Mais sache que, pour autant, je ne subis pas. J’accueille, j’accepte et transcende dans l’amour. Je suis une conscience de cinquième dimension, et cela, même si vous ne le percevez pas. La matrice qui a été superposée à la matrice de troisième dimension est artificielle. Beaucoup de choses qui te paraissent réelles, ne le sont pas, en fait. Beaucoup de choses qui te semblent réelles autour de toi ne le sont tout simplement pas. Ce sont uniquement des projections dans cette matrice superposée. Donc, tout ce qui s’y déroule, je l’accepte car c’est aussi mon choix d’âme. Mon but premier étant – si je puis dire – de vous accompagner dans votre éveil, dans votre évolution. — Wow !! C’est incroyable. Merci chère mère, car au fond tu confirmes ce que je ressentais au plus profond de moi… Ce que je savais… — Et c’est normal mon fils. Ne faisons-nous pas tous Un ? Ne sommes-nous pas tous reliés ? — Bien sûr ! Si. Et je le ressens de plus en plus chaque jour. C’est tel ement évident. Mais pas assez encore pour le commun des mortels. — Rien ne meurt. Tout est changement. — Oui je le sais mère, c’était… disons une figure de style… — Je comprends. Et je rajouterais "patience". Le moment viendra ou le collectif prendra conscience et là le point de bascule sera atteint.

— Pfiou !! Tu redonnes de l’espoir à beaucoup là. Même si pour moi l’espoir est inutile. — Je comprends cela aussi mon fils. Mais viendra le temps où les humains cesseront de se placer dans l’attente. Viendra le temps où ils comprendront que le véritable pouvoir se trouve en eux et non pas en-dehors d’eux. Et toi, mon merveilleux fils, c’est ce que tu fais en marchant sur la voie de la beauté. Tu devras accompagner tous ceux qui croiseront ton chemin. La route sera parfois longue et périlleuse, mais rien ni personne ne te déviera de qui tu es. Hecetu welo33 ! Avec tout mon amour. — Encore mil e mercis chère mère. Je t’aime. — Je t’aime au-delà de ce que tu peux percevoir cher fils. Mon amour t’accompagne et t’accompagnera toujours. Je restais là, encore adossé au chêne, où je faisais encore corps avec ce qui m’entourait et notre chère mère-terre. Les mots me manquaient pour décrire cet échange si particulier et pourtant si naturel. Les mots paraissaient même dérisoires et importaient peu je dois dire. Une chose est sure, c’est que je n’al ais pas oublier de sitôt cette nuit mémorable. Ce jour-là, je me suis réveil é vers quatorze heures. J’avais dormi comme un bébé. Et je me sentais merveil eusement bien. Je percevais le soleil à travers l’ouverture de la cheminée du tipi, et le ciel semblait être d’un bleu turquoise. Le camp semblait calme à l’extérieur. Je n’entendais quasiment pas de bruit. Je repensais à ce qui s’était passé durant la nuit. Il fal ait absolument que je raconte ça à Louis. Une fois levé, je me préparai un café et mangeai un peu (vu l’heure tardive). Dans un sens, heureusement que le festival n’ouvrait ses portes que le lendemain, car je n’aurais jamais été prêt suite à ce que je venais de vivre. Par contre, demain, ce sera autre chose. Fini la tranquil ité. La foule investira les lieux. Pour la première fois je vivrai les choses de l’intérieur et non de l’extérieur comme le public.

Et ça, c’est déjà énorme à mes yeux. Participer à un tel évènement, c’est comme si j’en avais rêvé toute ma vie. — Et la vie n’est-elle pas un rêve ? m’interrogea Black Eagle. — Hau34 mon frère ! Heureux de te voir. Si. Oui, « la vie est un rêve. Alors rêvons nos vies avec respect et humilité35 ». — Ho ! C’est magnifique mon frère. Rien de plus à rajouter. — Merci infiniment à toi. C’est sans doute suite à ce qui m’est arrivé cette nuit. Je me sens, comme qui dirait, inspiré… Mais tu dois déjà être au courant. Nul besoin de mots. Son sourire disait tout. Il s’évapora aussi vite qu’il était venu. Une fois sorti dehors, je me rendis compte que mes hôtes déjeunaient encore sous le Canvas Fly 36 . J’al ais les saluer en leur souhaitant un bon appétit. — Eh bien, dis donc, le Nantais, tu as bien dormi ! me taquina Michel. — Oui ! Comme un bébé. En fait je me suis couché très tard. Vers cinq heures du mat. — Ceci explique cela. Tu déjeunes avec nous ? — Non, merci beaucoup. Je viens de prendre mon petit déjeuner. — Tu veux un café ? me proposa Fabianna. — Oui, je veux bien. Merci. Je ne pouvais pas leur faire faux bond, alors je me suis retrouvé assis avec eux autour de la table et nous avons discuté un long

moment sur divers sujets dont le chamanisme. La fil e de mes hôtes, Clara, avait amené le sujet en me demandant : — Tu es chaman, n’est-ce-pas ? — Ah ? Qu’est-ce qui te faire dire ça ? — Je ne sais pas vraiment… Je le sens… Et la façon que tu as de parler de certaines choses. Je me rendis compte que l’on avait piqué la curiosité de toute l’assemblée. Tout le monde écoutait d’une oreil e attentive. Clara reprit la parole : — Tu marches dans les rêves, non ? Je t’ai vu cette nuit. Arpentant des sentiers qui me sont inconnus et tu voyageais vite pour rencontrer des gens qui t’appelaient. Je dois dire que j’en eus la chair de poule. J’entendis quelques onomatopées de surprises au sein de notre auditoire. El e était décidément bien perspicace cette jeune Clara. — Je me trompe ? insista-t-el e. — Eh bien, je dois te répondre que non… Tu ne te trompes pas. J’ai effectivement des facultés si je puis dire, mais je préfère rester discret quant à ce sujet. Et je vous demanderais de le rester aussi à mon égard, si cela ne vous dérange pas. — Bien sûr ! répondit Patrice. — Tu peux avoir confiance en nous. — Merci à tous ! Sincèrement. — Par contre, il va sans dire que l’on va très probablement te poser quelques questions.

— Oui, je comprends. Et ce sera avec plaisir, Michel. Mais pas tout de suite si vous me le permettez. Je dois al er voir quelqu’un. — Pas de soucis ! On est là pendant deux semaines encore. On a tout notre temps. — Encore merci ! À tout à l’heure. Eh bien, j’al ais de surprise en surprise et de découverte en découverte depuis que j’étais ici. Et ce n’était pas pour me déplaire. Bien au contraire. Pouvoir échanger enfin sur tous ces sujets, le cœur ouvert, me procurait une grande joie intérieure. Je rejoignais le stand de Louis pour me procurer mon mini-plastron et discuter avec lui quand je me rendis compte qu’il y avait du monde. Préférant le laisser tranquil e pendant ce temps-là, je pris la décision de retourner vers mon tipi, histoire de faire un peu de rangement et de prendre de quoi le régler pour mon futur achat. Qu’est-ce qu’on se sentait bien dans un tipi. Cet habitat nomade étant parfaitement conçu. De forme conique et circulaire, le vent le contourne aisément, même en cas de tempête ou de gros orage. Quand on est au centre, à l’intérieur, on voit ce que l’on nomme le Nid d’Aigle. C’est le point où toutes les perches se croisent, montant vers le ciel. C’est tout simplement magnifique. Les énergies convergent naturel ement. El es descendent de l’univers à travers le nid d’aigle pour se répandre partout à l’intérieur du tipi. À la base de ce dernier, remontent les énergies de la mère-terre. Le tout créant une magnifique spirale énergétique, créant un équilibre sans nul autre pareil. Alors oui, on s’y sent bien, même très bien. Encore une fois, les peuples natifs avaient tout compris ou presque de l’univers et de son fonctionnement. Respectant l’ordre des choses de façon naturel e sans briser ou altérer l’équilibre. Et c’est eux que l’on a qualifiés de "sauvages" ? Les peuples amérindiens étaient tel ement reliés à ce qui les entouraient et à leurs cœurs qu’on les a massacrés pour les empêcher d’être qui ils sont véritablement. Tout ça sous le couvert des religions et du pouvoir.

Ils ont vécu en fait le plus grand génocide de l’histoire humaine que la Terre n’a jamais porté. Mais cela, on ne vous le dit pas dans les livres et les cours d’Histoire. Ne croyez pas les livres d’Histoire. Ce ne sont que des inepties colportées par ceux qui dirigent dans l’ombre et ils ne veulent pas que vous sachiez. Les natifs d’Amérique (et comme d’autres peuples premiers) sont des E.H.E., c’est-à-dire des Êtres Hautement Evolués. Non pas dans la technologie, comme de nos jours où l’on pense qu’on a beaucoup évolué car nous avons de plus en plus de haute technologie, alors que technologie ne veut pas dire évolution. Ce ne sont que des outils. Toute technologie utilisée à mauvais escient nous mène et nous mènera à notre perte, si nous ne faisons pas preuve d’humilité et de sagesse. Il y a suffisamment d’exemples tristement marquants dans le passé et les anciennes civilisations qui le démontrent. À l’heure actuel e, sans vouloir être pessimiste, nos sociétés et nos cultures s’effondrent. Observez bien, vous ne pourrez que le constater. Et vu que tout n’est que changement, n’ayons pas peur et profitons-en pour créer quelque chose d’harmonieux, en concordance et résonnance avec qui l’on est vraiment. Ne nous attachons plus au passé. Il est grand temps de passer à autre chose. Il est grand temps d’être dans l’instant présent. Dans la création et non la destruction. Dans l’amour et non la division. Il est grand temps d’être dans l’EXOLITION. CHAPITRE III LES VOIES DE LA VÉRITÉ La vérité emprunte de multiples voies et montre de multiples facettes, autant qu’il y a d’individus sur Terre. Pourquoi ? Parce que nous avons tout simplement notre vérité, en nous. Gare à celui/cel e qui prétend détenir LA VÉRITÉ. Il/el e fait juste grossir son égo. Car en vérité, il n’y a nul e vérité mis à part cel e qui est la vôtre. Tout EST, simplement, dans l’instant présent. C’est pour cela qu’il est très

important, voire primordial par les temps qui courent, d’user de discernement. En al ant chercher à l’extérieur de vous une pseudovérité, vous ne ferez que vous enfermer dans des schémas et remettre votre pouvoir personnel entre les mains de quelqu’un (ou quelque chose) d’autre. Je sais que ce n’est pas évident pour tout le monde, tant le monde qui nous entoure parait réel et vrai. À cet égard, il faut bien reconnaitre qu’ils ont rondement bien mené leur jeu. Leur matrice artificiel e imbriquée à la matrice 3D originel e a fini d’enfoncer le clou en maintenant l’homme dans l’ignorance, l’aveuglement, la séparation et l’asservissement. Fort heureusement, les changements (tant de fois annoncés dans des prophéties ou autres textes et canalisations) qui se préparaient, sont bien là. Mais encore une fois, pour les observer, il faut sortir de la matrice artificiel e. Il ne faut pas (plus) hésiter à être qui vous êtes véritablement. N’ayez pas peur d’être ! Au contraire, car ce sont ceux qui sèment la peur qui ont peur quand vous reprenez votre pouvoir personnel, quand vous êtes pleinement qui vous êtes. L’élite mondiale représente combien d’individus dans la population mondiale en pourcentage ? Vous ne le savez pas ? Un pour cent ! Oui 1 % ! Vous rendez-vous compte si les 99 % restants reprenaient leur pouvoir ? Là, aujourd’hui ? Demain ? Ce serait tout simplement la fin de leur monde. Définitivement. Pourquoi ils ont tant besoin de nous ? Parce qu’ils ont faim. Oui, ils ont faim. Faim de pouvoir, de contrôle, de domination, d’asservissement, d’esclaves, de sang et de chairs humaines (désolé si je vous choque ici avec ces derniers mots, mais c’est pourtant la réalité de ce monde en 3D, même si beaucoup encore feignent de l’ignorer). Aussi dure que puisse paraitre la pilule à avaler, tôt ou tard, il va bien fal oir l’ingérer si on ne veut pas finir étouffé. Nous étouffer, c’est ce qu’ils veulent faire avec leurs masques. Ils veulent étouffer le peu de liberté et de pouvoir qu’il nous reste depuis maintenant plus d’un an avec leur "plandémie" et leur distanciation dont le but est de couper toute relation humaine, de couper toute relation véritable de cœur à cœur. C’est tel ement plus simple de fixer la peur sur les gens par la Covid. Le plus gros reste encore à venir, et

ce ne sera pas un virus ou l’il usion d’un virus. Non. Le plus gros c’est l’éveil mondial. L’éveil massif. Pour l’instant nous serions approximativement de l’ordre de 20 %, et on nous fait passer pour de vilains complotistes aux yeux du monde. Mais je vous le dis, bientôt le virus ce sera nous dans leur fichue matrice. Attention ! Ne vous méprenez pas. Je ne pousse pas un cri de colère ici, non, je ne fais que dépeindre l’actualité. Je ne cherche pas à propager la peur comme c’est le cas pour certains lanceurs d’alerte et autres diseurs de vérités qui se disent éveil és ou réveil és. Ces gens, qu’ils en soient conscients ou non, véhiculent le virus de la peur et alimentent Leur Faim. Il y a tant de vérités, contre-vérités, fausses vérités, manipulations et mensonges, que personne ne croit plus en rien. Ils font trembler les gens à grand renfort de fake news sur les réseaux sociaux et les bercent d’espoir il usoire. Alors, vous vous posez des questions ? Sur la réalité de tout ça ? Ou sur ce qui n’est pas réel ? Dans ce cas, continuez à chercher, mais cela a un double sens. Cela veut dire que, soit vous n’êtes pas une "coquil e vide" 37 (et oui, cela existe), soit vous ne cherchez qu’à rassurer votre mental et votre égo. Alors, autant que possible, ne cherchez plus les réponses à l’extérieur et écoutez davantage à l’intérieur, dans votre cœur. Car là est votre vérité. Nul ement à l’extérieur de vous. À travers la télé ils vident votre tête. Avec leurs amalgames, ils vident vos cœurs. Avec YouTube et Facebook ils dopent votre égo quand ils ne dopent pas le leur. Je ne juge rien ni personne ici. C’est simplement mon cœur qui s’exprime. Car depuis toutes ces années, je n’écoute que lui et rien que lui. Et parfois, il est vrai que je suis las d’entendre des gens se plaindre, d’entendre des gens qui disent n’arriver à rien alors qu’ils ne font pas le moindre effort pour écouter ce qu’ils ont en eux, d’entendre des gens me poser toujours les mêmes questions et rester dans leurs cercles de schémas répétitifs liés au passé, croyant

rester dans une certaine zone de confort dès que cela va à l’encontre de ce qu’ils croient savoir ou prennent pour acquis, des gens qui disent vouloir changer mais ne changent rien… Encore une fois, les réponses vous ne les obtiendrez pas par l’extérieur… La véritable prise de conscience se fait en vous, à l’intérieur. Comprenez bien, j’aime partager, échanger et ce plus que tout, mais parfois il faut savoir se dresser tel un guerrier et mettre un coup de pied dans la fourmilière, tel ement à l’extérieur règne le chaos qui n’est autre que le reflet de celui qui se trouve à l’intérieur. Alors, vous voulez voir du changement ? Opérez le changement en vous. Ce n’est qu’à cette seule condition que cela changera. Vous aurez parfois l’impression que je me répète, et vous aurez raison, c’est volontaire, car comme je l’expliquais dans le tome Un, tout n’est que cercle. Et il est bon parfois de décrire des cercles afin de saisir les choses de différentes manières. Le cercle fait partie de la géométrie sacrée et a une place prépondérante, voire même la plus importante au sein de notre (et de nos) univers. Celui qui prétend encore le contraire de nos jours a encore du chemin à faire. Tout ce qui nous entoure est de forme circulaire : l’atome, les astres, le Soleil, la Terre, le tronc des arbres, les plantes et toutes les formes de vie… la forme des membres qui composent notre corps par exemple : le buste, les jambes, les bras, la tête… tout est rond ou circulaire. Comment peut-on encore croire que la Terre el e-même est plate ? Sortez de tous ces cercles infernaux (croyances) créés dans cette matrice d’il usion (car ils se servent de tout ce qui est pour tout inverser). Ainsi vous vivrez les choses, les éprouverez et les ressentirez. Rien ni personne ne détient la vérité pour vous. Vous seul détenez votre propre vérité. C’est à vous de ne pas prendre ce qui est dit un peu partout comme étant La Vérité.

Ne prenez absolument rien pour vérité. La vérité, seule votre âme la connait, car la vérité ne s’enseigne pas, ne s’apprend pas, el e Est, tout simplement. La vérité n’est pas dite, el e est réalisée, sacralisée. Reprenez l’envie de vérifier par vous-même, de vous renseigner, de vous informer et d’écouter votre sagesse (voix) intérieure. Vous avez votre liberté propre, inhérente à chaque individu. Ne doutez jamais d’une intuition. Suivez-là. L’univers est vaste, très vaste ! La vie dans l’univers est au-delà de l’imagination humaine ! Vous ne concevez qu’une infime partie de ce que peut être la vie… dans sa multitude de formes / non formes, de fréquences et de vibrations. « Nous sommes tous des visiteurs de ce temps, de ce lieu. Nous ne faisons que les traverser. Notre but ici est d’observer, d’apprendre, de grandir, d’aimer… Après quoi nous rentrons à la maison. » Proverbe des Aborigènes d’Australie. MISE AU POINT Au moment où j’écris ces lignes (début mai 2021), il est important pour moi d’apporter quelques éclaircissements sur un point en particulier. Certain(e)s me reprochent de ne pas répondre à leurs messages (mails, textos, etc.,) alors que j’ai bien précisé sur mon site d’auteur et les réseaux sociaux que je suis en train d’écrire le tome deux d’AuDelà De Notre Monde38 , sans parler de mes autres activités, dont les portraits galactiques. Rien qu’avec cela, mes journées sont très bien remplies. Eh oui, cela m’occupe à temps complet, contrairement à ce que certain(e)s peuvent penser. Certaines personnes s’offusquent et tombent même dans la colère sous prétexte que je ne réponds pas à leurs messages et menaces ? Désolé, mais ce n’est pas un manque de respect envers vous, c’est vous-même qui manquez de respect. Si vous preniez la peine de lire ce qui est indiqué sur mon site d’auteur (entre autres), vous auriez tenu compte du fait que je reçois tel ement de messages depuis la parution du premier tome de mon livre et les différentes interviews

données, qu’il m’est humainement impossible de répondre à tous. Certaines personnes se permettent même de m’envoyer des textos sur ma ligne pro pour m’accuser et me juger, tout ça parce que je ne réponds pas à leurs messages ? Excusez-moi, mais je ne dois rien à personne. Je partage ce que j’ai vécu (et vis encore) à travers mes livres, les interviews, etc., et ce, de bon cœur, dans l’esprit de partage. Je ne peux faire plus. Et je ne ferai pas plus. D’ail eurs, il n’y a rien à faire, il y a juste à être. Et c’est ce que je fais en étant qui je suis. Si vous avez des questions qui vous taraudent l’esprit ou par lesquel es votre mental vous titil e, cherchez les réponses en vous et non à l’extérieur de vous (j’ai déjà parlé de cela plus haut). Cessez de compter sur les autres. Encore une fois, cela vous place dans l’attente et la dépendance. De ce fait, vous remettez votre souveraineté entre les mains d’autrui. Résultat des courses ? Vous serez toujours frustré. Quoi qu’il en soit. Pourquoi ? Parce que vous êtes persuadé que nous vous devons tout et que tout vous est dû. Et bien non, tout n’arrive pas sur un plateau d’argent. Alors cessez de vous prendre le chou, la vie ce n’est pas un tournoi. De plus, je ne suis pas un « Dieu » ou un « Maître » à l’image de ces gourous qui créent des sectes ou autres. Non ! Je ne suis qu’une âme qui vit humblement son expérience humaine, comme toutes les autres. Alors, si vous remettez encore votre pouvoir personnel entre les mains d’un autre, c’est que vous n’avez pas encore atteint l’état d’être que vous escomptiez ou pensiez avoir atteint, et qu’il est temps de vous remettre en question et de prendre du recul sur votre véritable motivation. Sans jugement aucun et sans colère aucune. C’est simplement mon constat personnel suite à ce qui se déroule actuel ement dans ma vie. Les personnes qui critiquent, jugent, accusent gratuitement, sans respect qui plus est, devraient sérieusement songer à revoir leurs

copies quant à leurs prétendus éveils spirituels39 et leurs discours new-âgistes moralisateurs. Quelqu’un d’éveil é est dans le cœur. Quelqu’un d’éveil é est humble et respectueux. Quelqu’un d’éveil é est dans l’amour inconditionnel. Dans le langage de cœur à cœur. Et non dans l’égo ou le Moi Je, ou encore le contrôle et l’attente. Quelqu’un d’éveil é est dans l’Exolition. À toutes cel es et tous ceux qui sont dans l’attente, la frustration, la colère ou la jalousie : eh bien restez-y. Je ne peux rien pour vous. Vous ne connaitrez la plénitude et l’élévation spirituel e qu’à partir de votre centre ou de votre cœur, et non à travers les autres. Ainsi mon cœur a parlé ! Hecetu welo ! OSTWALD Mais revenons à Ostwald, en Alsace. J’avais pu rejoindre Louis sur son stand. Et je dois dire que j’en prenais plein les yeux. Il avait fini de tout débal er et de tout exposer. Certains objets et bijoux amérindiens m’appelaient irrésistiblement. Mais non, je ne pouvais pas tout acheter malheureusement, par manque de moyens. Il y avait notamment un bracelet Navajo en argent massif et turquoise de toute beauté, mais hors de prix pour ma bourse. Entièrement fait main eux aussi, la vue de ces plastrons composés de cuir brut, de perles d’os et de franges en peau réveil èrent des souvenirs en moi, et je me revoyais en Lakota Mnicoujou quand je portais ce genre de pareflèches. Quel artisanat ! Louis a manifestement de l’or dans les doigts, comme on dit. — Hau mon frère ! Alors, tu trouves ton bonheur ? Quelque chose te plaît ?

— Ouh là-là ! … C’est peu dire. Si je m’écoutais, je te prendrais beaucoup de choses… C’est vraiment magnifique. Ton artisanat est tout simplement sublime. — Hahaha… Merci mon frère. Je comprends ça. — Je vais me contenter du mini-plastron, comme je t’avais dit. — Très bien. Sais-tu lequel tu veux ? Car j’en ai encore quelques-uns dans ma caisse. — Ah oui ? Tu peux me les montrer ? — Bien sûr ! Je vais chercher ça. Je reviens. Louis, revenu avec sa caisse, m’invita à passer derrière le stand avec lui pour regarder tout cela d’un peu plus près. Je fus surpris de voir qu’il y avait là encore au moins une quinzaine de mini plastrons. Tous plus beaux les uns que les autres. Et j’eus un véritable coup de cœur pour l’un d’eux en particulier. Cette somptueuse pièce se composait d’un choker (ras-du-cou) avec la partie plastron descendant sur la poitrine faite de perles d’os, de peau de chevreuil, de perles de métal et de verre de couleur bleue. Il comptait dix-neuf rangées de perles d’os de tail e moyenne. Sans hésiter un seul instant, je lui dis : — C’est celui-ci ! Il est trop beau ! — Très bon choix en effet. Je l’ai fait dans le style cheyenne celui-là aussi. — C’est grandiose. Et en plus de cela, ça vibre dans mes mains. — C’est qu’il était fait pour toi. — Quel est son prix ?

— Normalement, cent cinquante euros. Mais je te le laisse à cent dix. Qu’en penses-tu ? — Non, tu n’es pas obligé de faire ça mon ami. C’est ton travail. C’est du temps. C’est aussi ton savoir-faire. — Merci à toi, mais j’insiste. Cela me fait vraiment plaisir. — Dans ce cas, je ne peux qu’accepter. Encore merci à toi, frère. Vraiment. — Je t’en prie. Tu veux le porter maintenant ? Je te l’attache autour du cou si tu veux ? — Ah ouais ! Avec plaisir et honneur. Wopila tanka ! Cet objet n’était pas qu’un simple apparat ou un simple bijou, non. Une fois autour du cou, je ressentais énormément de choses, c’était incroyable. Le cercle fermé ainsi par le choker me faisait encore plus ressentir le cercle sacré qui relie et unit tout ce qui est, c’est-à-dire l’énergie de vie. Je ne faisais plus qu’un avec le cercle et faisait entièrement corps avec le tout dans le microcosme. Tout simplement grandiose. Il n’y a pas d’autre mot. — Mon cher frère, tu marches maintenant pleinement sur le sentier de la beauté. C’est pour cette raison que tu ressens tout cela dorénavant. C’est un grand jour pour toi. Sois fier de qui tu es et suis la route qui se dresse devant toi, car maintenant tu ne fais qu’un avec le Grand Tout. Aho ! Mitakuye oyasin. C’était Black Eagle qui me parlait depuis la cinquième dimension. Mes yeux s’humidifièrent une fois de plus. Je ressentais sa fierté également. Et je ne pouvais lui répondre que ceci : — Aho mon frère ! Pilamaya yelo. 40

— On se revoit prochainement. — Toksa ake41 mita kola. LE JOUR J Le Grand jour était arrivé. Une foule commençait à se former à l’entrée du festival, attendant l’ouverture. Mes amis et moi nous préparions à accueil ir le public. N’ayant pas de vêtements traditionnels amérindiens, on me prêta une tenue composée d’une chemise calicot en coton imprimée, de leggings en peau de cerf, brodés de motifs de perles, d’un pagne en feutrine rouge et d’une paire de mocassins en peau. J’avais l’impression d’être projeté en arrière dans le temps. Le fait de porter ces vêtements me procurait du plaisir et bien entendu, une grande joie et fierté, mais à cela se mêlait comme une certaine mélancolie. La cerise sur le gâteau si je puis dire, c’est quand Hibou Gris42 m’offrit des plumes à fixer dans les cheveux. C’est un des plus beaux cadeaux que l’on puisse recevoir. Et quel bonheur de porter ces vêtements. On s’y sent tel ement bien. C’est léger, fluide et doux. Cela change des vêtements que l’on a l’habitude de porter en Occident, tel ement contraignants, mais qu’il faut adopter pour respecter les codes de nos sociétés. Montrer les corps (ou une partie) est devenu tel ement tabou ou jugé obscène et déplacé, que nos corps ont perdu toute véritable sensation avec les éléments naturels. Comme le fait de marcher pieds nus. Nos corps sont couverts et surcouverts de plusieurs couches de tissus et autres pour soi-disant les préserver. Mais en réalité, les corps s’adaptent très bien à l’environnement où ils se situent et s’endurcissent. À force de les recouvrir et de les alimenter de médicaments et autres vaccins et malbouffe, ils tombent malades beaucoup plus facilement qu’auparavant. Mais c’est là un autre sujet. Viendra le temps où les gens le comprendront. Une fois prêt, en sortant de mon tipi, je fus accueil i par des acclamations et des cris à la façon amérindienne. J’en eus la chair de poule.

— Tu es magnifique !, m’annonça Clara. — Cela te va trop bien ! Un véritable guerrier Sioux ! me dit à son tour Michel. — Merci ! Merci à tous ! Je suis ravi et fier d’être parmi vous. — Ah’o ! Ah’o ! Je me mis également à pousser un cri de guerre pour les remercier et leur témoigner ma reconnaissance. Après tout, on était là pour se lâcher et vivre les choses sans barrières ou étiquettes, jugements ou critiques. Le contexte s’y prêtait complètement et je dois dire que cela me plaisait au plus haut point. Louis se dirigeait vers nous. Il avait un large sourire. Arrivé à ma hauteur, il me prit dans ses bras. — Je te vois ! Je vois un véritable Amérindien en toi. Dans le cœur, dans l’esprit, dans le corps. Je te vois tel que tu es mon frère. Je suis fier et heureux. C’est un beau jour pour vivre. — Pilamaya yelo mon frère. Je suis si heureux et reconnaissant d’être là aussi. C’est un véritable cadeau du Grand Esprit, et c’est effectivement un beau jour pour vivre. Nous saluant à la façon lakota (la main gauche partant du cœur vers la gauche à l’horizontale) nous prononçâmes tous deux les mêmes mots : « MITAKUYE OYASIN ! » • Peu de temps après, l’animateur souhaita la bienvenue au public au micro alors que les barrières aux guichets s’ouvraient pour les laisser entrer. Je dois dire que je fus surpris par le nombre de personnes qui

s’engouffraient sur le terrain. Il est vrai qu’en même temps c’était tout nouveau pour moi ce genre de manifestation. Je ne sais même pas s’il y en a dans ma région. Toujours était-il que cela attirait du monde apparemment. Qu’il y ait autant de gens passionnés ou intéressés par l’époque western et la culture amérindienne me surprenait. À croire que les gens ont besoin d’évasion pour s’extirper de leur vie "banale" afin de trouver un certain bien-être (même éphémère) et oublier, le temps d’un festival, leurs soucis et leurs inquiétudes du lendemain liés à leurs conditions qualifiées de "normales". Ce genre d’évènements leur apporte du rêve sans doute et contribue à l’ouverture d’esprit et c’est tant mieux. La matinée passa relativement vite. Pas mal de personnes étaient venues vers moi pour me poser des questions sur les us et coutumes des Amérindiens, certaines par pure curiosité tandis que d’autres avaient véritablement un intérêt ou une passion. Deux d’entre el es, pour me remercier, m’avaient d’ail eurs pris dans leurs bras. C’était incroyable d’échanger ainsi et de constater qu’il y avait de véritables êtres humains. Parler de cœur à cœur, voilà ce que j’apprécie avant tout. La journée commençait bien. Très bien même. J’étais comme sur un nuage. Après le déjeuner avec mes amis, (nous avions pu déguster un pavé de bison savoureux accompagné de frites maison et d’une galette de pain de maïs préparé par un artisan local) les choses se corsèrent un peu. En effet, j’al ais donner ma toute première interview à un journaliste pour un quotidien bien connu dans la région. Autant vous dire que, même si je suis à l’aise très souvent dans n’importe quel e situation, là j’ai eu le trac. Le journaliste me posait ses questions tandis que son photographe me tirait plusieurs portraits. Il voyait que malgré mes efforts, je n’étais pas à l’aise. Il me remercia et se dirigea vers notre campement pour interviewer Michel, qui me fit un clin d’œil de loin.

On ne pourra pas dire que c’était une réussite cette interview ; je n’ai pas été très bavard tout compte fait. Mais bon, c’était la première après tout. Le journaliste l’a bien compris et en tirera le meil eur tout de même. Avec l’aide de tous les autres intervenants, ce sera, à n’en pas douter, un bon article. La journée était enfin terminée et le festival ferma ses portes à 23 Heures. Je devais admettre que j’étais soulagé. Tout ce brouhaha toute la journée m’avait épuisé. Après avoir dîné avec mes amis sous ce beau ciel étoilé d’été, je rejoignis mon tipi pour y al er me reposer. En réalité, je dus m’endormir plus vite que je ne le pensais. Je fus réveil é en pleine nuit par un appel. J’entendais mon nom. Il y avait effectivement une présence dans le tipi. Les yeux encore un peu col és, je n’arrivais pas à voir qui c’était, mais je reconnaissais cette présence. — Xaman’Ek ? C’est bien toi ? — Oui mon frère ! Ma’alob k’iin ! 43 — Que se passe-t-il ? — Nous venons te chercher pour une intervention de haute importance. — Ah bon ? Comment cela ? De quoi s’agit-il ? — Nous devons t’emmener à nouveau sur Mars. — Sur Mars ? OK, mais dis-moi de quoi il retourne exactement. — Une opération de sauvetage, si on peut dire. — De sauvetage ? De qui s’agit-il ? — Nous t’informerons à bord du vaisseau. — Laisse-moi le temps de m’habil er et je suis à vous.

— Bien sûr. C’était la première fois de ma vie que j’enfilais mes vêtements aussi rapidement. Aussitôt, le tube lumineux aspirant émergea à l’intérieur du tipi et éclaira tout l’intérieur le temps d’un éclair. La fraction de seconde suivante, j’étais à bord du vaisseau. Nous grimpâmes à travers les cieux à une vitesse vertigineuse. Il y avait plus de monde qu’à l’accoutumée dans le vaisseau. Je sentais une certaine agitation. Xaman’Ek me présenta l’équipage. Je n’en connaissais aucun membre. Sur la station de contrôle et de pilotage, il y avait un être féminin qui semblait très affairé. El e me semblait jeune. Plus jeune que tous les autres en tout cas. Même si le temps est différent pour eux, cela pouvait se voir. El e me regarda et me fit un large sourire. — Je te présente Zyanya, mon frère. — Ravi de te connaitre, Zyanya. — Merci. Ravie de te connaitre également Wanbli. Xaman’Ek m’a beaucoup parlé de toi. — Ah oui ? Vraiment ? — Oui ! Tu es l’un des nôtres et tu fais partie des Anciens. Je suis honorée de ta présence Kie’Teir. — Je t’en prie. C’est un honneur pour moi. El e dégageait quelque chose que je ne saurai déterminer. Mais je devais admettre, qu’en termes humains, el e avait beaucoup de charme. C’était presque envoûtant même. Je me perdais dans son regard et ses yeux de couleur obsidienne sans trop comprendre ce qui m’arrivait.

— Wanbli ? Wanbli ? — Oh, excuse-moi Xaman’Ek. J’ai laissé mon esprit s’envoler, faut croire. — Ce n’est rien. Nous devons maintenant t’expliquer en quoi consiste notre opération. Zyanya me regardait un peu du coin de l’œil avec un large sourire. El e savait ce que je pensais et ressentais. Du coup, je me sentis un peu gêné. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Se pourrait-il que je sois en train de tomber amoureux d’el e ? Non ! Non ! Il ne faut pas. — Quoi ? Tu refuserais d’écouter ton cœur ? me dit-el e par télépathie. — Non, non ! Ce n’est pas ça… c’est juste que… — Ne t’en fais pas. Je plaisantais. — Tu me vois rassuré. El e pouffa de rire intérieurement. Je me sentis encore plus gêné et pouvais sentir mes joues rougir. — Ne sois pas gêné. Nous échangerons ensemble le moment venu. — Notre opération consiste à récupérer deux familles d’esclaves humains et de les mettre à l’abri dans notre base cachée sur Mars avant de les envoyer dans notre monde. Leurs vies et leur intégrité sont menacées, m’annonça Xaman’Ek. — Qui sont ces gens ? À quel es famil es appartiennent-ils ?

— Ce sont des descendants des Mayas qui vivaient sur Terre. Ils se sont éveillés à leur nature divine il y a quelque temps et ils ont réussi à communiquer avec nous par le langage du cœur. Malgré toutes les précautions qu’ils ont prises, ils se sont fait surprendre en pleine séance de communication télépathique. Ils ont été dénoncés et sont retenus en prison de haute sécurité depuis. Leur intégrité est menacée.

— Tu veux dire qu’ils vont être exécutés ? — Oui ! Indubitablement. — Et les militaires de l’al iance ne peuvent pas intervenir ? — Malheureusement, non. C’est une situation très complexe. — Je vois. En gros, il s’agit d’une mission non officiel e. Je sais qu’il existe des principes de non-ingérence de votre part, et que parfois, vous intervenez quand c’est nécessaire. — C’est bien cela. Ce serait trop long de t’expliquer tout cela maintenant, mais tu as saisi l’ensemble. — Mais…Puis-je te demander, pourquoi moi ? — Parce que tu connais l’un d’entre eux. — Comment ? — Oui. Tu connais l’un d’entre eux et tu le reconnaitras à coup sûr. Mais pour l’instant je ne peux t’en dire plus. — Pfiou ! OK. Alors que dois-je faire ? — Durant la période où tu étais dans les programmes spatiaux secrets de la Terre, tu as participé à des actions semblables à plusieurs reprises. — Vraiment ? — Oui, absolument. Dont plusieurs sur Mars… — Xaman’Ek, pardonne-moi de te couper, mais tu sais que je n’ai pas encore recouvré toute ma mémoire liée à cette période de ma vie. À vrai dire, je ne me souviens pas de grand-chose mis à part ce que tu as réveil é en moi et les bribes qui refont surface par-ci par-là.

Et je sais que tu ne m’as pas tout dit concernant Mars et ce qu’il s’y passe… Alors, s’il te plaît, dis-m’en plus. — Mon frère, cela ne va pas être possible maintenant car nous arrivons. Mais crois-moi, en voyant ce que tu vas voir, tu comprendras. — Que vais-je voir ? — La cité ! — La cité ? Parce qu’il y a une cité ? — De la taille d’une ville pour toi, oui. — Oh là, oh là… Si je comprends bien ce que tu essaies de me dire, c’est qu’il y a une vil e sur Mars ? C’est bien ça ? Et combien d’habitants y a-t-il ? — Plusieurs dizaines de milliers recensés. — C’est dingue ! Mais depuis quand ? D’où viennent-ils ? — Nous répondrons à tes interrogations un peu plus tard, veuxtu ? Nous y sommes. C’est fou comme tout s’est accéléré depuis notre départ. Je ne m’étais même pas rendu compte que nous étions déjà arrivés à la surface de Mars. Le vaisseau s’était posé dans la cavité que je commence à bien connaitre maintenant, non loin de la base souterraine, lorsque je revis pour la première fois Xaman’Ek. 44 — Quel e est la suite des opérations ? — Nous allons nous rendre dans notre base que tu connais afin de te briefer et de mettre l’accent sur certains détails. Il nous faut agir relativement vite.

— Je comprends tout à fait l’urgence de la situation, je ne t’embête plus avec mes questions. Je t’écoute. — Pour commencer, nous allons nous déplacer avec la navette que nous allons occulter au préalable pour survoler la cité. Ensuite, nous allons déterminer la position exacte de nos frères et sœurs sur les écrans afin de paramétrer l’ordinateur pour l’extraction. Mais avant cette dernière, nous allons descendre à l’intérieur tous les quatre : toi, Zyanya, Itzamna et moi-même. Nous aurons une fenêtre ouverte durant un laps de temps relativement court pour mener à bien notre action et ne croiser personne dans les couloirs. Mais leurs protocoles changent régulièrement. Il nous faudra agir avec prudence et sagesse. — Et que faisons-nous si on croise des soldats ? — Nous utiliserons nos projections de pensée pour les influencer et bloquer leur mémoire le temps d’un instant, et en dernier recours nos technologies paralysantes. — C’est ce petit cylindre métal ique ? — Oui ! Il contient un cristal qui émet une énergie que nous avons amplifiée. Il dirige sur l’individu un rayon électromagnétique qui paralyse et fait tomber dans l’inconscience un bref instant. — Comment cela fonctionne-t-il ? En aurai-je un ? — Oui tu en auras un. Tu as juste à exercer une pression du doigt sur la partie plus foncée du cylindre. Mais attention ! Il ne faut t’en servir qu’une seule fois sur la même personne. — Sinon ? — Cela mettrait un terme à son expérience de vie, m’annonça Zyanya.

— Oui, la charge reçue serait trop importante pour l’organisme. — Pfiou… Ok, je vais être très prudent dans ce cas. — Alors, tu es prêt ? — Il y a tel ement de choses à intégrer. Des choses à me remémorer… Mais oui, on va dire que oui. — Très bien mon frère. Nous te remercions. L’opération Condor est lancée. Allons-y ! OPÉRATION CONDOR Nous étions à bord de la navette qui al ait scel er le destin de deux famil es d’origine maya, exploitées (comme tant d’autres) depuis environ un siècle dans les programmes spatiaux clandestins. La navette, occultée par le champ d’invisibilité filait à vive al ure vers notre objectif. Nous survolâmes une large partie désertique. Puis, coincée entre deux grosses montagnes, je la vis. El e était là, droit devant nous. Je n’en revenais pas. La cité était grande. Des tours s’érigeaient. Très hautes pour certaines. Nous pouvions voir une espèce de champ de force ou de bouclier énergétique en forme de dôme qui la recouvrait. Plus on se rapprochait, plus on pouvait distinguer que les matériaux utilisés pour la construction de ces bâtiments n’étaient pas classiques et ne ressemblaient à rien de connu sur Terre. Du moins, à ma connaissance. Ils étaient constitués d’une sorte d’al iage métal ique et d’une roche pour les parties au sol. Nous nous rapprochions encore, et là, je pus constater à quel point il y avait du monde. Cela grouil ait de partout. Des navettes flottantes (de la tail e d’une voiture) faisaient des al ers et retours dans un balai aérien incessant. Cela me faisait penser au film Le Cinquième Élément. C’est fou, comme quoi on retrouve beaucoup de vérités dans certains films. Les gens n’en ont même pas idée. Ils prennent ça pour de la pure science-fiction. Certaines tours me font également penser à cel es vues dans Star Wars. C’est incroyable. Ces producteurs/réalisateurs ont été bien inspirés et/ou bien informés, semblait-il.

— Xaman’Ek. Tu ne m’as pas parlé de ce champ de force qui recouvre la cité. Y a-t-il un danger ou un risque que l’on soit détecté ? — Non, ne t’inquiète pas. Il s’agit d’un dôme qui recrée les bonnes conditions propices à la vie et qui protège des radiations du soleil qui percent la faible atmosphère martienne. Mais tu as raison sur un point cependant. Ce champ est capable de détecter tout objet en approche. C’est pour cela que nous occultons ce vaisseau et que nous avons brouillé leur signal. — Hum… Pourquoi n’y avais-je pas pensé ? On se croirait dans Star Trek. — Qu’est-ce que c’est ? me demanda Zyanya. — Eh bien, c’est une série télévisée de fiction très connue sur Terre, où il est question de voyages interplanétaires, de conflits entre des mondes, mais aussi d’échanges. Très en avance d’un point de vue technologique et récit par rapport à ce que l’on connaissait sur Terre. — Des films et séries comme Stargate ou Star Trek peuvent être vus comme des documentaires, m’avoua Xaman’Ek. — Je le savais ! Je m’en doutais. Je veux dire, je l’ai toujours su. C’est incroyable que tu puisses le confirmer… mais attends… comment peux-tu savoir cela mon frère ? Je veux dire, tu ne vis pas sur Terre, et… — Je t’expliquerais cela aussi prochainement. Pour le moment, restons focalisés sur notre opération. — Oh ! Oui, bien sûr !

Nous étions en approche de la plateforme où nous al ions nous poser. Pris dans nos échanges fort intéressants, je ne m’étais même pas rendu compte que nous avions franchi le champ de force. Tout semblait bien se passer jusque-là. Personne ne semblait nous avoir repérés. Zyanya pilotait la navette avec dextérité. El e esquivait les autres véhicules qui ne nous voyaient pas avec une grande agilité, je devais l’admettre. Cela devait lui demander beaucoup de concentration, à n’en pas douter. El e m’esquissa un léger sourire mais resta tout de même bien focalisée. Nous nous approchions de l’une des plus grandes tours, quand Xaman’Ek annonça que la plateforme où nous devions nous poser, était juste là, sur le côté gauche. La navette décéléra et Zyanya la posa tout en douceur afin de ne pas être repérée. Il al ait fal oir faire vite. Des drones de sécurité survolaient toute la zone. — Nous pouvons y aller, lança Itzamna. Mon cœur se mit soudainement à battre plus fort. Nous nous précipitâmes vers la porte qui était là en face de nous. Xaman’Ek n’eut aucun mal à l’ouvrir. À l’intérieur, nous nous retrouvâmes dans un couloir dont les parois émettaient de la lumière. Encore des technologies que je n’avais jamais vues auparavant. Nous arrivâmes devant une autre porte. Cel e-ci s’ouvrit d’el emême. Cela ressemblait à ce qui s’apparente chez nous à une cage d’ascenseur. Sauf que celui-ci n’avait rien de commun. Aucun panneau ni aucune touche visible. Xaman’Ek effleura la paroi en face de lui et un écran apparut. Il toucha celui-ci et nous fûmes aussitôt enveloppés par un rayon énergétique. L’instant d’après, nous étions encore dans cet ascenseur et lorsque la porte se rouvrit, je me rendis compte que nous n’étions plus au même endroit. Que s’était-il passé en ce laps de temps si court ? — C’est un téléporteur, me révéla télépathiquement Zyanya.

— Un téléporteur ? — Oui ! Nous t’expliquerons plus tard. Nous étions arrivés dans un long couloir qui décrivait un L. Nous nous trouvions dans les sous-sols de la tour. La prison de haute sécurité était juste là, derrière ces parois. Alors que nous nous déplacions avec prudence, nous entendîmes subitement une porte s’ouvrir, puis se refermer au bout du couloir. On pouvait entendre quelqu’un marcher et parler. — Ce sont des gardes ! Des gardes ? Il était trop tard pour faire marche arrière et impossible de nous cacher. Mon cœur se remit à battre la chamade. — Il nous faut improviser, plus le choix ! — Je suis d’accord, Zyanya. — Et comment ? — Par un subterfuge. — Un subterfuge ? De quel e nature ? — Nous allons lancer un leurre aux gardes par projection psycho-sensitive et leur faire croire que nous sommes nousmêmes des soldats et que tu es notre prisonnier. — Oh là-là… Êtes-vous sûr que cela va fonctionner ? — Ne t’inquiète pas. Nous avons déjà utilisé cette technique auparavant. — Cela ne me rassure qu’à moitié… Plus le temps de tergiverser. Xaman’Ek et Zyanya me poussèrent en avant en me mettant les mains dans le dos. Leur projection psycho-

sensitive était plutôt efficace, car j’avais la nette sensation d’avoir réel ement les mains menottées. Comment était-ce possible ? — Ferme-la et avance ! Je ne sus pas si Xaman’Ek l’avait fait exprès ou s’il voulait vraiment que je me taise, mais c’était la première fois que je l’entendis hurler. Il était très convaincant en tout cas. Les gardes étaient arrivés à notre hauteur. Deux soldats habil és de noir et bien armés. — Où allez-vous ? demanda l’un d’eux. — Nous amenons ce traître en cellule avant qu’il soit exécuté. — Non d’un chien ! Ils sont de plus en plus nombreux ces temps-ci à jouer les rebelles. Qu’a-t-il fait celui-là ? — Il a participé à une réunion prétendue religieuse, mais il essayait de communiquer avec quelqu’un de l’extérieur, comme les autres. — Je n’étais pas au courant concernant cet individu. Quel est son matricule ? — M.S. 0.4.7.0.8.9. — Protocole ? — M.X.F. 1.8.5.0.0 M.S. — Très bien ! Tout est en ordre. Allez-y ! — Allez ! Avance ! m’ordonna Zyanya. C’était incroyable. Le subterfuge utilisé par mes amis semblait avoir très bien fonctionné. Je me retournai pour vérifier et constatai que les gardes s’étaient déjà volatilisés. Ensuite, nous arrivâmes face à la porte qui conduisait directement à la prison de haute sécurité. Xaman’Ek utilisa une espèce de scanner à hautes fréquences pour

vérifier s’il n’y avait pas d’autres soldats de l’autre côté. La voie était libre, semblait-il. Par je ne sais quel procédé, Zyanya ouvrit la porte. Nous étions, encore une fois, face à un couloir. Des portes d’aspect métal ique étaient visibles de chaque côté, et ce, jusqu’au bout du corridor. — Ils sont bien ici, nous informa Xaman’Ek. — Allons-y ! Je sens d’autres gardes approcher. — Ne traînons pas, alors ! UNE LIBÉRATION PEU COMMUNE Une fois arrivés au bout du couloir, Xaman’Ek nous désigna les deux portes qui se faisaient face. Zyanya les ouvrit instantanément. Je m’engouffrai dans l’une des deux cel ules avec Xaman’Ek, tandis que Zyanya et Itzamna pénétrèrent dans l’autre. La famil e avec qui je me retrouvais semblait avoir peur. Xaman’Ek les rassura aussitôt. Au début, je ne prêtais pas vraiment attention à leurs visages, je me retournai constamment pour voir s’il n’y avait pas des gardes. De plus, ils échangeaient dans un dialecte que je ne connaissais pas. Peut-être une ancienne langue maya. Le chef de famil e était très affairé à rassembler des affaires, il était quasiment toujours de dos ou penché en avant, à tel point que je n’arrivais toujours pas à le voir distinctement. Une fois leurs affaires rassemblées, j’entendis Xaman’Ek leur parler de moi. Je ne savais pas vraiment ce qui avait été dit, toujours était-il que les quatre membres de la famil e se précipitèrent vers moi pour me remercier. Et c’est à cet instant-là que je le reconnus. J’en eus le souffle coupé. Comment était-ce possible ? Ce Maya, non seulement je le reconnaissais, mais lui me reconnaissait également. Je restai sans voix alors qu’il me prit dans ses bras, sans dire un mot. Je pouvais sentir chez lui une vive émotion. Quelque chose de profond et d’intense, où se mêlaient la

tristesse et une joie indescriptible. Au bout d’un moment qui m’a paru durer une éternité, il finit par me dire : — Je suis si heureux de te revoir. On m’avait dit que tu avais disparu. — Disparu ? Non, je suis bien là comme tu peux le voir. Mais je ne comprends pas. On s’est déjà vu ? Même si je te reconnais, je n’arrive pas à savoir d’où. Et c’est quelque peu troublant, car au fond de moi, je sais que je te connais. Je te reconnais, sans l’ombre d’un doute possible, et quelque chose de particulier vibre en moi. De quoi s’agit-il exactement ? — Je suis tout simplement une autre version de toi. Ou plutôt de ton âme. — Comment ? — Vous aurez tout le loisir de partager, mais pas maintenant. Il nous faut repartir. Encore secoué par cette nouvel e, je leur emboîtais le pas. Tout ceci n’avait pris en réalité que quelques secondes, voire une minute ou deux tout au plus, mais j’avais complètement perdu toute notion de temps. Les autres nous attendaient déjà dans le couloir. — Nous devons nous hâter. Deux groupes de soldats s’approchent, nous apprit Zyanya. Nous n’avions pas eu le temps de rejoindre l’ascenseur à téléportation. Les soldats nous tombèrent dessus et une alarme se mit à retentir. — Mains sur la tête !! Ne bougez plus !! Décidément, j’al ais finir par avoir une crise cardiaque, tel ement mon cœur s’embal ait. — Je m’en occupe, nous annonça Xaman’Ek.

— Non ! Attends ! Ils vont te descendre si tu app… — Reste calme, Wanbli. Ne t’inquiète pas, me disait-il par télépathie. Il se dirigea vers les soldats. Je voyais qu’il tentait de les influencer psychiquement. Mais cela ne prenait pas visiblement. Que se passait-il ? Les soldats devenaient de plus en plus nerveux. Deux d’entre eux armèrent même leurs fusils mitrail eurs. — Ne bouge plus ! Reste où tu es ! Rien n’y faisait. Xaman’Ek continua d’avancer vers eux. Il se mit à leur parler. Cette fois, ils enlevèrent tous le cran de sûreté de leurs armes et s’apprêtèrent à faire feu. Je m’étais mis devant les enfants, comme pour les protéger. Mais à quoi bon ? Ils se mirent à pleurer. Notre fin avait dû sonner. Je fermai les yeux et envoyai tout l’amour de mon cœur autour de notre groupe pour ce dernier instant, car il semblait ne subsister qu’une seule issue : la mort. Soudain, un bruit ou un son que j’avais déjà entendu dans le passé se fit entendre malgré les hurlements des militaires. Deux sphères de couleur bleue émergèrent au-dessus de nous et nous englobèrent aussitôt. Les soldats tirèrent aussitôt en rafales, mais leurs armes conventionnel es étaient inefficaces. Le champ d’énergie des sphères absorba leurs projectiles. L’un des militaires envoya même un explosif. Sans résultat. Nos sphères s’élevèrent et passèrent à travers la structure comme si de rien n’était. El es gagnèrent en altitude et filèrent ensuite à une vitesse fol e dans l’espace. Nous étions sains et saufs, et surtout, loin de toutes menaces ou représail es. Nous ne savions pas où nous al ions. Les sphères devaient être guidées à distance.

Toujours était-il que nous étions soulagés. Avec Xaman’Ek, nous expliquâmes à la famil e maya qu’il s’agissait des Aviens Bleus et qu’ils nous avaient porté secours avec leurs sphères. C’était, en soi, quelque chose d’assez inattendu. Et j’ignorais quel es en seraient les conséquences. Ce qui comptait, c’était que les famil es fussent libérées. Peu importait ce qui s’ensuivrait. Nous finîmes par voir au loin un vaisseau. Un immense vaisseau. Sphérique et entièrement lumineux. C’était magnifique. — C’est un vaisseau-mère des Arcturiens, annonça Xaman’Ek. — C’est merveil eux ! On sent une tel e plénitude… — C’est vraiment incroyable ! — Au fait, je ne connais même pas ton nom. Tout du moins, je ne m’en souviens guère, dis-je à mon autre moi. — Je suis toi et tu es moi, alors écoute ton cœur. Je fermai les yeux et me mis à l’écoute. Au bout d’un bref instant, un nom jail it de l’oubli : — Ixmucane ! C’est Ixmucane. — Oui ! Absolument, me confirma-t-il avec un large sourire. — Préparez-vous à entrer dans le vaisseau-mère et à faire connaissance avec les Arcturiens. Oh ! Avec tout ça, je ne m’étais même pas rendu compte que nous étions arrivés à proximité du vaisseau. Il était tel ement beau. Il irradiait de la lumière, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. C’était un spectacle sans nul autre pareil. La famil e maya était ébahie. Les enfants n’avaient pas dit un mot et semblaient subjugués.

— C’est absolument fantastique ! Je n’ai pas d’autres mots. — N’est-ce pas ? Je suis toujours aussi émerveil é de voir tant de lumière et d’amour moi aussi. À croire que l’on ne s’y habitue jamais. — Oui, c’est absolument et assurément grandiose. Mais comment se fait-il que nous n’ayons jamais entendu parler de l’existence de tels êtres auparavant ? — Oh… c’est une longue histoire… une très longue histoire. LES ARCTURIENS BLEUS Nous avions pénétré à l’intérieur du vaisseau. Nos sphères de transport disparurent aussitôt, comme el es étaient venues. Quatre Arcturiens bleus nous accueil irent avec de larges sourires. En leur présence on ressent un tel bien-être. Une énergie de bienveil ance et d’amour vous parcourt de long en large, à travers votre être tout entier. Ils nous invitèrent à les suivre dans une sal e réservée aux invités. Je n’avais de cesse de m’émerveil er devant la grâce et la beauté de leurs déplacements, malgré leur très grande tail e45. Leurs mouvements paraissaient lents à nos yeux d’humains et c’était comme s’ils flottaient au-dessus du sol. Les robes ou les tuniques qu’ils portaient paraissaient tout aussi légères et s’accordaient parfaitement avec leurs gestes. Comme si ces vêtements étaient vivants et ne faisaient qu’un avec leurs porteurs. En chemin, nous découvrîmes l’intérieur de ce vaisseau majestueux. Impossible d’en déterminer la tail e ou la superficie, tant il était immense. Plusieurs niveaux le constituaient. Nous avions presque l’impression d’être dans une cité volante, tel ement il y avait de monde à bord. Sa conception était tout simplement grandiose. Il n’y avait pas d’autre mot. Élaboré à partir d’al iages de métaux, de cristaux et de matières organiques, il me semblait impossible de pouvoir expliquer sa conception avec de simples termes humains. Surtout qu’il était fait de composants, pour la plupart, inconnus sur Terre. De plus, chacun des occupants de ce vaisseau est relié psychiquement et télépathiquement à celui-ci. Ce

sont des avancées et des technologies qui dépassent de loin, l’entendement humain actuel. Les Arcturiens font partie des nations les plus avancées et évoluées de notre galaxie. Ils se consacrent au service à autrui et à la guérison. Ils sont spécialisés dans la guérison émotionnel e et spirituel e. Ils ont une très grande maîtrise de ces techniques, bien au-delà de ce que nous pourrions imaginer. Cette guérison est la raison pour laquel e beaucoup de guérisseurs ou de chamans ont une connexion spéciale avec les Arcturiens. Nous étions arrivés dans une sal e parfaitement circulaire où dans le centre se dressait une grand table ronde. Nos hôtes nous invitèrent à nous asseoir. Une fois près de la table, des sièges sortirent du sol et prirent la forme et la tail e adaptés à nos corps. Si bien que nous étions à la même hauteur que cel e des Arcturiens. Ces fauteuils étaient également vivants et l’on pouvait sentir une sorte d’énergie régénérante nous parcourir. Nos chers Mayas étaient soulagés et une certaine quiétude commençait à se lire sur leurs visages. — Nous sommes très heureux de vous accueillir à bord de l’Arcturus. — Soyez-en remerciés, leur répondit Xaman’Ek. — Votre opération s’est bien déroulée ? — Il y a eu quelques petits imprévus, je dois l’admettre, mais oui, dans l’ensemble tout s’est bien passé. — Cela n’est pas étonnant au vu de la nature même de cette mission. — Oui, c’est indéniable.

— Nous sommes vraiment heureux de ce dénouement. — Encore merci ! — Nous allons nous occuper de nos hôtes avec grand soin. — Excusez-moi, mais que va-t-il advenir d’eux ? — Nous allons leur apporter tout notre soutien et nos connaissances en matière de guérison cellulaire, émotionnelle, psychologique et spirituelle. Ensuite, ils seront renvoyés dans leur monde d’origine, au sein de leur nation. Ils y mèneront la vie qu’ils choisiront. — Merci à vous ! De tout cœur. — Soyez remerciés également pour ce que vous êtes et qui vous êtes. L’équilibre se rétablit à chaque instant un peu plus, grâce à vos interventions lumineuses. L’amour de la Source vous accompagne. Nos chers Mayas étaient émus au plus haut point. Des larmes coulaient sur leurs joues. Ils saluèrent nos hôtes dans le plus grand des respects. Avant de les quitter, les Arcturiens nous donnèrent quelques informations sur les derniers rapports du Conseil de la Fédération Galactique et me parlèrent d’Ezahyel. Il al ait très bien, semblait-il. Fort occupé dans un avant-poste fragile et délicat à la bordure de la Voie Lactée où règnent des tensions palpables, il ne pouvait pas encore revenir dans ce secteur de l’univers. Mes pensées s’envolèrent vers lui aussitôt : « Prends soin de toi mon frère. » Le moment de nous dire au revoir était arrivé. Ixmucane nous remercia grandement encore une fois et me tomba dans les bras en pleurs :

— Promets-moi de faire attention à toi. N’oublie pas, je suis toi et tu es moi. Nous serons toujours reliés dorénavant, quelle que soit la distance qui nous séparera. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à me demander. — Je n’oublierai pas. Promets-moi également de bien prendre soin de vous. Votre vie est toute autre maintenant. Vous êtes libres d’être qui vous êtes vraiment. — Oui, et ce, grâce à vous. Nous vous en serons éternellement reconnaissants. Je dois dire que je les quittais avec un pincement au cœur. J’étais si heureux pour eux. Quelque part, j’aurais tout donné pour rester encore un peu avec eux à bord de ce magnifique vaisseau arcturien. — Ne t’inquiète pas ! Nous les reverrons bientôt, m’annonça Xaman’Ek, non sans une certaine émotion. Nous regagnâmes la partie inférieure du vaisseau alors que celui-ci prit la direction de Mars. Ils al aient nous téléporter dans la base d’où nous étions partis, une fois en orbite autour de la planète rouge. Ensuite Xaman’Ek me ramènerait sur Terre. Et le cours de mon existence reprendrait là où il s’était interrompu. Quel e expérience incroyable et surprenante ! De cel es que l’on n’oublie jamais. Se retrouver avec une autre version de soi vivant sur d’autres plans est tout de même chose peu ordinaire. Et à qui pourrais-je en parler sur Terre ? À personne, j’en ai bien peur. Pour le moment en tout cas. Si seulement les gens pouvaient ne serait-ce qu’imaginer tout ce qui est possible au-delà de cette matrice et de l’il usion, et réaliser pleinement leurs potentiels, la face du monde en serait changée à jamais. Seulement voilà, ce n’est pas pour maintenant. La réalité de ce monde est toute autre, du moins

pour l’instant encore. Nous devons l’accepter et faire montre de patience et de sagesse. Tout est déjà là… Tout est déjà là. UN MOIS D’AOÛT INOUBLIABLE Mon séjour en Alsace touchait déjà à sa fin. J’aurai vécu les meil eurs quinze jours de ma vie de ces dernières années, à n’en pas douter. Vivre en communauté (à la façon amérindienne qui plus est) et participer à deux festivals en même temps aura été une magnifique expérience pour moi. J’aurai rencontré des gens de cœur et retrouvé un frère d’âme. De merveil eux moments de partage qui resteront gravés dans ma mémoire. La vie est vraiment magnifique quand on décide d’écouter son cœur et de suivre les balises que l’on a nous-même placées sur notre chemin. Mais encore faut-il savoir les reconnaitre, être attentif, observateur et à l’écoute46. Le moment de nous dire au revoir avançait à grands pas. C’était ma dernière soirée avec mes amis d’Alsace, mais aussi ceux venus du Nord (Lil e), de la Creuse et d’un peu partout en France. Pour une fois, à leur invitation, je décidai de me laisser al er en buvant plusieurs verres de vin avec eux. Après tout, c’était nos derniers instants ensemble, notre dernière soirée et nous devions célébrer cela. Par contre, je prévenais tout le monde que je ne toucherais pas à mon tambour pour chanter. L’eau de feu47 et les instruments sacrés ne font pas bon ménage. Par respect envers le Grand Tout et les Esprits, c’est un principe d’ordre spirituel que j’ai décidé d’appliquer à la lettre. Comme on le sait, l’eau de feu altère nos sens et crée toutes sortes de déséquilibres. L’eau de feu abaisse nos vibrations. L’eau de feu peut même vous rendre dépendant. Cela devient une drogue si l’on n’y prête pas garde. Et j’ai connu pas mal de gens qui sont tombés dedans. Voilà pourquoi je n’en consomme qu’en de très rares occasions. De plus, cela ne va pas à l’encontre de votre développement spirituel si vous buvez un verre par-ci, un autre par-là, contrairement à ce que certains ont prétendu et prétendent encore. Nous sommes là dans la troisième dimension pour y vivre toute sorte d’expériences. C’est le jeu. Cela fait partie du

plan, celui de votre âme. Croyez-moi ou non. Pour prendre conscience d’une chose et avoir la connaissance qu’el e nous est favorable ou non, il faut la vivre. Si vous ne vivez pas l’expérience en tant que tel e, vous ne saurez pas ce qui est vraiment bénéfique pour vous. Avant d’atteindre son équilibre (physique, émotionnel, psychologique et spirituel) il faut connaitre son contraire. C’est à cela que servent toutes les expériences que vous vivez sur Terre dans la dualité et l’il usion de la matrice artificiel e ; vous rappeler qui vous êtes à travers ce que vous n’êtes pas. Ensuite, chacun prend conscience de tout cela le moment venu, lors de ce que l’on nomme l’Éveil. Notre soirée s’était prolongée jusqu’à une heure fort avancée de la nuit. Je n’avais pas trop abusé de la boisson et me réveil ai en pleine forme vers onze heures du matin. Il restait très peu de monde dans le camp. Beaucoup avaient déjà quitté les lieux la veil e. Je commençais à rassembler mes affaires pour les charger ensuite dans ma voiture. Louis vint gratter à la porte de mon tipi. Il venait me dire au revoir. Il était prêt à prendre la route. Je devais avouer que je n’avais même pas fait attention au fait qu’il avait déjà tout rembal é. — Je dois reprendre la route dès que possible, car on m’attend à un autre festival avant la fin de la saison, me dit-il. — Oh ! C’est génial. Et où vas-tu ? — Dans le sud-est. d’indianistes.

Dans

les

montagnes.

Un

festival

— J’espère que ton artisanat aura autant de succès qu’ici. Sincèrement. — Merci à toi mon frère. Oui, je l’espère également. — On garde le contact, hein ? Tu as mon numéro et mon adresse… n’hésite surtout pas.

— Bien entendu ! Et ce sera avec grand plaisir et honneur. — Je te souhaite de faire une très bonne route mon frère. Et surtout prend bien soin de toi. — Merci beaucoup ! Toi aussi prends soin de toi. Et qui sait, peut-être se reverra-t-on à un autre festival ? — C’est même sûr. Mes amis m’ont déjà donné rendez-vous l’année prochaine dans la Vienne. D’ail eurs, j’y récupérerai mon propre tipi. J’en ai commandé un auprès de Michel. — C’est une merveilleuse nouvelle. Je suis heureux pour toi. Pour le festival en question, tu veux parler de La Fête des Bisons ? — Oui, c’est bien cela. J’ai déjà hâte d’y être. En plus, ce n’est pas très loin de chez moi. Deux à trois heures de route. — C’est super ! Dans ce cas, on se revoit là-bas. Entre-temps, je t’écrirai. — Ouais, ce serait génial. — Toksa ake mon frère ! Il me prit dans ses bras. Nous restâmes comme cela durant de longues secondes. L’émotion était grande. Je ne pus retenir mes larmes. Louis avait les yeux bien rouges aussi. — Toksa ake mita kola ! lui répondis-je en retour. — Que le Grand Esprit veille sur toi ! — Et sur toi également. La journée passa encore très vite. Après avoir donné un coup de main à mes amis alsaciens pour démonter les tipis, le moment de leur dire au revoir était aussi arrivé.

Ainsi je quittais l’Alsace, le cœur un peu serré pour retrouver ma chère Loire-Atlantique. Roulant de nuit, avec de la musique amérindienne pour m’accompagner durant tout le trajet et rester dans l’ambiance encore un moment, je retournai vers ma vie "lambda". Comment aurais-je pu imaginer ou deviner tout ce que j’al ais vivre durant ces vacances ? Sans nul doute, ce n’était pas possible. Black Eagle en avait pourtant une bonne idée. Mais il s’était bien gardé de me donner des détails. Je ne l’en remercierai jamais assez. Alors j’en profite pour te remercier à nouveau mon frère : Wopila tanka ! CHAPITRE IV TOUT S'ACCÉLÈRE Les années passèrent à un rythme effréné. De grands changements al aient encore survenir dans ma vie, et c’est le moins que je puisse dire. Tout s’accélérait. De façon exponentiel e. À bien y songer, avec le recul nécessaire, cela me donnerait le tournis. Bien des choses s’étaient produites. Certaines pas très reluisantes ou agréables à vivre sur le coup, tandis que beaucoup d’autres étaient de purs moments de joie et de bonheur. La vie est vraiment fabuleuse et emplie de beauté. El e ne se résume pas à une simple suite d’évènements dus au hasard, et le cours de nos existences ne chavire pas sur un simple coup de dés48. Non, il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des synchronicités. Eh oui, il n’y a que des synchronicités qui découlent directement de nos choix (qu’ils soient conscients ou non). C’est en cela que la vie est merveil euse, car nous sommes les créateurs de nos vies. Et de par ces synchronicités, il surviendra toujours des moments où le "destin" nous mettra face à cette dimension supérieure de notre être véritable, par laquel e se révèlera notre vérité profonde. Dès lors, l’il usion du chaos et de la séparation s’effondrent. Une fois le voile

tombé, vous voyez, vous comprenez, vous ressentez et vivez les choses tel es qu’el es sont vraiment. Cela donne envie, n’est-ce pas ? Alors, à vous de saisir les opportunités et les infinies possibilités que vous offre la vie, que vous offre votre âme. C’est à portée de vos mains. Vraiment. Pour ce faire, il suffit d’écouter à l’intérieur de vous. Ne vous focalisez pas ou plus sur l’extérieur. Peu importe ce qu’il se passe à l’extérieur de vous. Ce n’est pas vous. Ce sont seulement des projections des formes pensées de l’inconscient col ectif qui prennent vie dans cette matrice artificiel e. Plus vous serez nombreux à comprendre cela, plus vous serez nombreux à sortir de ces schémas répétitifs, en ayant recours à la pensée créatrice que nous vivons en paix, en harmonie les uns avec les autres, dans le respect et l’amour inconditionnel, plus le col ectif se rapprochera de la cinquième dimension. Oui, c’est donc à nous, à titre individuel, de faire monter nos fréquences pour que cela devienne notre nouvel e réalité. Il appartient à chacun d’entre nous de cocréer le nouveau monde auquel nous aspirons tous. De cocréer le paradis sur Terre. Encore une fois, cet âge d’or est à notre portée. Maintenant, plus que jamais, au vu des évènements actuels. Nous n’avions jamais, comme auparavant, atteint cette fameuse croisée des chemins dans laquel e nous nous trouvons actuel ement. Tout se déroule et tout se décide là, maintenant. Car seuls deux choix se démarquent complètement de nos jours : 1/ Continuer à vivre dans l’il usion et la dualité (avec tout ce que cela implique – la peur, l’asservissement renforcé par l’obéissance à travers les nouvel es lois, etc.), et/ou 2/ Récupérer notre souveraineté et nos pleins potentiels afin d’exprimer pleinement qui nous sommes et vivre en paix, dans l’harmonie et l’abondance. Rappelez-vous bien que tout est possible. Puisque nous sommes créateurs et cocréateurs, au même titre que la Source (puisqu’el e

est en nous et que nous faisons partie d’el e), nous pouvons percer le voile épais de l’il usion qui est là pour nous maintenir dans l’inconscience et l’ignorance. Ceux qui sèment la peur à travers cette matrice ont peur justement que vous puissiez vous réveil er et reprendre votre souveraineté afin d’être qui vous êtes vraiment. Ils s’efforcent depuis tout ce temps de nous endormir. Or, un réveil massif ne signifierait qu’une seule chose : La Fin De Leur Monde. QUAND TOUT CHANGE Reprenons le fil de mon histoire. Quelques années étaient passées donc, au gré des saisons. Il y eut beaucoup de changements et de remous. Souvent, avant de retrouver le calme, il y a des tempêtes. Et c’est chose nécessaire et bénéfique, même si on ne le voit pas de cet œil lorsque nous sommes en plein cœur de la tourmente. J’avais donc quitté mon précédent boulot pour un nouveau. Une entreprise qui était un constructeur et qui avait deux équipes de deux, une dans les ravalements de façades et l’autre dans le grosœuvre. Le ravalement est un travail ingrat il est vrai, car, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse très chaud, on n’a pas le choix, il faut faire le job. L’avantage, c’était que c’était très bien payé, presque le double de ce que je gagnais avant. Cela me permettait d’étancher ma soif de loisirs les week-ends, les sorties avec les potes, les restaurants, l’achat d’une nouvel e voiture, etc. Mais à quel prix ? Le soir, quand je rentrais, j’étais mort de fatigue. C’était très physique. Nous travail ions en binôme. Monter et descendre de l’échafaudage toute la journée, le matin pour préparer l’enduit en machine et le projeter sur les murs. L’après-midi, il fal ait le gratter. Parfois, c’était un véritable marathon. Surtout lorsqu’il faisait chaud, comme en été, car l’enduit sèche plus vite. Quand il y avait du vent, le sable qui s’échappait lorsqu’on grattait, s’immisçait partout et rentrait dans les yeux. Toujours est-il que cet argent que je gagnais à la sueur de mon front, me permettait de vivre pleinement mes nouvel es passions. Dès que

je pouvais, je chargeais mon S.U.V avec mon tipi et tout mon matériel pour rejoindre mes chers amis dans des festivals western ou amérindianistes. J’avais pu revoir Louis (qui m’avait écrit à de nombreuses reprises entre-temps), Michel et tous mes amis d’Alsace, du Nord et de la Gironde. Et quel bien cela me faisait de les retrouver, d’avoir de véritables échanges de cœur à cœur, et de mettre cette distance entre le monde dit normal et mon boulot, de mettre une distance avec l’il usion de la séparation et de connaitre et vivre le véritable sens du mot PARTAGE. Cela me permettait à chaque fois de connaitre du monde et de m’ouvrir à de nouveaux horizons. Le Tiyospaye49 s’élargissait. Et c’est peu de le dire. Avoir beaucoup de monde qui gravite autour de vous, n’est pas forcément une bonne chose. Mais c’est là un autre sujet, on y reviendra plus loin. Au fur et à mesure de ces quelques années, j’avais acquis pas mal de matériel pour ma vie de festivalier : des vêtements, des objets utiles à la vie sous tipi, des instruments traditionnels, comme un nouveau tambour et une flute en cèdre rouge. Je commençai également à fabriquer moi-même certains objets traditionnels comme des attrape-rêves, des col iers, etc. Et j’aimais ça. J’aimais vraiment ça. Cela me procurait un tel bonheur d’être créatif, et de joindre l’utile à l’agréable. Bref, ma vie de "peau-rouge" commençait à prendre le pas sur le reste. Et ce n’était pas pour me déplaire, contrairement à certains. Mais ça, j’y reviendrai plus loin également. Du coup, des idées, des projets, commencèrent à émerger dans mon esprit. Ou peut-être que c’était tout simplement lui qui me soufflait ces inspirations. Cela ne me quittait plus, et j’y pensais de plus en plus. J’étais perdu dans ce flux de pensées, quand je me rendis compte que Black Eagle était apparu. — Mon frère. Ne va pas à l’encontre de ce que tu ressens. — Salut à toi mon frère Aigle Noir. Je suis si heureux de te voir.

— Je suis très heureux également. Souhaites-tu partager une cérémonie avec nous ? Nous allons fumer le calumet sacré. — Comment pourrais-je refuser une tel e invitation ? Puis-je te demander en quel honneur ? — En ton honneur, mon frère. — Le mien ? Pour quel e raison ? — Suis-moi et tu comprendras. LA VIE EST UN RÊVE… ALORS RÊVONS NOS VIES Après m’être mis en condition en laissant mon corps al ongé là, sur mon lit, je ne tardais pas à rejoindre Black Eagle à travers cette spirale d’énergie que je connaissais si bien dorénavant, vers la cinquième dimension. Il me guida jusqu’à une col ine bien verte ou un gros Séquoia se dressait bien droit. — Où sommes-nous ? — Nous nous trouvons en un lieu qui correspond pour toi à la Californie. — La Californie ? Mais comment est-ce possible ? Cela ne ressemble à rien de ce que je connais sur la Terre. — Nous sommes bien sur Terre… mais en cinquième dimension. — Ouah… c’est étonnant… c’est tel ement beau. Où sont passées les vil es ? Les routes ? — Volatilisées ! — Volatilisées ?

— Oui. Purement et simplement. — Comme effacées, tu veux dire ? — Il y a de cela. Mais je t’en reparlerai. — Alors, pourquoi sommes-nous ici exactement, Aigle Noir ? — Préparons la cérémonie, ensuite tu pourras voir par toimême. — Encore des mystères… décidément, vous aimez bien cela, vous autres… Aigle Noir me regardait droit dans les yeux, puis soudain, nous nous mîmes à rire. Il me raconta ensuite quelques blagues (eh oui, il y a de l’humour dans les autres dimensions aussi), et c’était si bon de rire, de se laisser al er. La légèreté faisait toujours du bien, surtout à ce moment, car j’en avais besoin. Black Eagle devait le savoir. Une fois les préparatifs terminés, nous étions redevenus un peu plus sérieux. La beauté du lieu m’apaisait plus qu’il ne m’avait semblé au premier abord. Je me sentais vraiment léger, rasséréné et serein. Aigle Noir se mit à prier en cheyenne, la cérémonie commençait. Je vis aussitôt un arc-en-ciel se former derrière lui. Un pont venait d’être établi entre deux mondes. Le souvenir de ma rencontre avec les Anciens refaisait surface. Black Eagle me tendit le calumet. Je le saisissais avec respect et amour, et tirais quatre bouffées. Une chose étonnante commença à se produire ensuite. C’était comme si mes formes-pensées prenaient vie. Dans la fumée exhalée qui s’élevait vers les cieux, je vis des formes en mouvement. Je reconnus aussitôt l’une d’entre el es. C’était incroyable. Ma pensée était manifestée et révélée.

— Comment est-ce possible ? — N’oublie pas mon frère, tu es dans la cinquième dimension. Tout ce à quoi tu penses avec le cœur est instantanément créé. — Ouah !! J’avais presque oublié ce… détail… — Détail qui a son importance. — Donc, là, si je comprends bien, je pense à quelque chose en particulier et ce quelque chose prend instantanément vie ici avant de prendre forme dans la troisième densité ? C’est bien cela ? — Absolument ! C’est comme cela que fonctionnent les "choses" en réalité. — Donc, ce à quoi je viens de penser, je viens de le créer ? Et cela va prendre forme dans ma réalité ? Mais c’est génial ! Je crois que je viens de comprendre véritablement le sens du mot créer. Même si je l’avais toujours su, au fond de moi. Mais là, le voir se manifester sous mes yeux, c’est étonnant et en même temps réconfortant je trouve. Quel pouvoir que celui de la pensée ! Cela me conforte aussi dans tout ce que j’essayais d’expliquer en bas, sur Terre. Cela confirme tout ce que je ressentais et exprimais. Si seulement les gens pouvaient prendre conscience de la portée et des effets de leurs pensées… si seulement… — Ce moment viendra, mon frère. Sois-en certain. Mais pas tout de suite. — Excuse-moi, mais… donc là, je viens de créer quelque chose qui va se manifester dans ma vie de tous les jours, et je vais véritablement en faire l’expérience ? — C’est indéniable ! — Waouh ! Mais c’est merveil eux. Cela veut dire que mon rêve va se réaliser… que…

— C’est déjà le cas. C’est déjà là, mon frère. — Je suis tel ement heureux, tel ement excité. Je vais pouvoir vivre mon rêve. — Le rêve dans le rêve, oui. — Oh ! J’ai déjà entendu cela. Le rêve dans le rêve50… — Bien sûr ! De plus, tu es un marcheur de rêves. Donc, tu peux créer ton propre rêve dans le rêve. — C’est absolument fantastique ! — La vie est un rêve, alors rêvons nos vies… Ces paroles sont bien de toi, non ? Alors deviens (ou redeviens) le maître de ta vie en la rêvant, en la créant et en la manifestant. — Pfiou… Tu m’en donnes la chair de poule mon frère. — Héhéhé… Je vois cela. Beaucoup d’humains subissent encore la vie créée artificiellement selon des codages et des schémas, et ne pensent même pas qu’ils peuvent sortir de ce système, comme on sort d’un jeu vidéo, et créer leurs vies par leurs propres rêves. — Tu veux dire sortir de la matrice et de l’il usion, n’est-ce pas ? — C’est exactement ce que je dis. — C’est la première fois que tu m’en parles. Pourquoi maintenant ? — Parce qu’il y a un moment pour chaque chose. — Mais encore ? Je sens que tu ne me dis pas tout… — Parce que tout n’est qu’un rêve…et que le rêve collectif est en train de changer.

— Wow ! Attends, attends. Tu veux dire par là que les gens commencent à comprendre et à devenir conscients de tout cela ? De leur pouvoir créateur ? — C’est exactement ce que je dis, oui. De plus en plus de personnes redeviennent conscientes. Et le rêve collectif se modifie en ce moment même. — Mais c’est une super nouvel e ! Tu confirmes encore une fois ce que je ressentais ou pressentais. — Oui ! Mais le rêve global ou collectif, reste encore majoritairement biaisé, tronqué, truqué. C’est un rêve manipulé et contrôlé, un rêve inconscient imbriqué dans l’état de veille de l’humanité. Ce qui fait voir les choses à la plupart de façon linéaire. Pour le coup, ils sont persuadés que ce rêve est la réalité, leur réalité. — Alors que tel n’est pas le cas, car c’est une il usion. — Absolument ! Tout ce que vous vivez, tout ce que vous voyez, entendez et faites, en ce moment précis, n’est qu’un rêve. Vous rêvez à l’instant même, l’esprit éveillé. Rêver est la fonction principale de l’esprit qui fait cela constamment, tout le temps. Il rêve lorsque le cerveau est éveillé et également lorsque ce dernier est en sommeil. La différence c’est que, durant cet état dit de veille, le rêve est contrôlé. — Par les êtres involutifs à travers la matrice artificiel e ? — C’est bien cela. De la domestication. — Ou de l’asservissement. De l’assujettissement. Du dressage ou encore du domptage. — Tous ces termes sont exacts.

— Eh bien… quel tableau ! Peux-tu m’en dire davantage ? Parce que là, je suis chaud (sourire). — Patience mon frère, j’y viens. LE PROCESSUS DE L’APPRIVOISEMENT — Lorsque vous mettez vos corps au repos (pendant le sommeil), l’esprit rationnel n’a plus pour cadre de référence le rêve collectif. C’est pourquoi le rêve a tendance à changer continuellement. Les êtres humains rêvent constamment. Avant votre arrivée sur Terre, les humains qui vous ont précédé ont créé un Grand Rêve qu’ils ont mis dans une Grande Boîte appelée le Rêve du Collectif. Le rêve de l’humanité est le rêve collectif résultant de tous les êtres présents sur Terre, à titre personnel et individuel qui, réunis ensemble, forment le rêve d’une famille, le rêve d’une nation ou d’un peuple, le rêve d’une contrée, le rêve d’un pays et finalement le rêve de l’ensemble de l’humanité. Le rêve de l’humanité comprend toutes les règles sociétales, ses croyances, ses lois, ses dogmes, ses différentes cultures et modes de vie, ses institutions gouvernementales, ses écoles, ses évènements et jours fériés, etc. Tous les êtres humains naissent avec la capacité d’apprendre comment rêver dans le rêve, et tous ceux qui nous précèdent nous apprennent à le faire de la façon dont rêve la société. Le rêve de l’humanité a tellement de règles que lorsqu’un nouvel être humain arrive sur Terre par la naissance, on capte illico son attention et on introduit ces règles dans son esprit, son mental ou sa psyché. Le rêve du collectif se sert des parents, des institutions et de la religion pour nous assimiler quant à notre façon de rêver. — Ce qui explique, entre autres, pourquoi les walk-in, dont je fais partie, ne sont pas influencés ou imprégnés par le modèle mis en place. Ils n’ont pas eu le temps d’être formatés. — C’est tout à fait exact.

— Mais quand tu dis « Tous les êtres humains naissent avec la capacité d’apprendre comment rêver dans le rêve, et tous ceux qui nous précèdent nous apprennent à le faire de la façon dont rêve la société », ces gens n’en sont même pas conscients. Je veux dire, cela fait tel ement longtemps maintenant que ces schémas de penser, d’agir et de faire sont ancrés dans la conscience col ective et individuel e, par des implants qui se transmettent de génération en génération, ou bien encore par des bloqueurs, qu’il est tout à fait normal pour eux de réagir de cette façon… puisqu’ils n’ont même pas conscience de l’il usion et de ce processus d’apprivoisement. C’est tel ement subtil. Seules des prises de conscience individuel es permettent de se « réveil er » et de s’éveil er à sa véritable nature pour comprendre que tout ceci n’est qu’un rêve (ou une il usion), et non la réalité tel e qu’ils la perçoivent. — Tes paroles sont emplies de sagesse mon frère. Et c’est entièrement exact. — Merci à toi mon frère. Mais revenons à ce qui nous intéresse, veux-tu ? — Bien sûr. — Donc, actuel ement, il y a davantage de prises de conscience ? — En effet. — C’est grandiose ! Car, qui dit plus de prises de conscience individuel e, dit plus d’ouverture et d’effets dans l’inconscient col ectif ? — C’est encore exact.

— Donc, il y a réel ement une avancée ? Il y a réel ement des changements en cours ? — Pourquoi ? Tu en doutais ? — Non, non ! C’est juste que je ne m’attendais pas à autant de résultats, là, maintenant (même si je n’attends rien). — Et cela ne fait que commencer. À un moment donné, les choses vont s’accélérer. — Vraiment ? — Absolument ! — Et quand ? — Je ne peux te donner une telle indication. Il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte. Cependant, tout ce que je peux te dire, c’est que c’est plus proche que tu ne peux le penser. — Et encore une fois, cela dépend aussi des prises de conscience individuel es qui sortiront le col ectif de son profond état de sommeil. — Exactement ! — Que peux-tu me dire de plus à ce propos ? — Pour sortir du BROUILLARD, de l’ILLUSION ou bien encore de l’OUBLI, il vous faut vivre votre rêve personnel et non plus celui du collectif. La perception que vous avez en tant qu’humain ne reflète en rien la réalité, ce n’est que de la lumière percevant de la lumière. La matière est un miroir, un écran de fumée – tout n’est que miroir réfléchissant la lumière et créant des images à travers cette lumière – et que le monde de l’illusion, du Rêve, n’est en vérité qu’un écran de fumée vous empêchant de voir qui vous êtes

vraiment. Le véritable soi est pur amour, pure lumière. C’est la fumée projetée entre les miroirs qui vous empêche de vous rappeler qui vous êtes vraiment. — Oui, c’est la matrice artificiel e, et ils utilisent ce que l’on nomme la lumière inversée. — Oui ! L’attention est l’aptitude à être sélectif et de se concentrer uniquement sur ce que vous voulez ou pensez percevoir. Vous êtes capables de percevoir des millions de choses simultanément, mais en utilisant votre attention, vous pouvez maintenir ce que vous souhaitez au premier plan de votre conscience, à travers les filtres que sont le mental, l’égo et l’esprit rationnel. Les adultes qui vous entouraient, lorsque vous étiez enfant, ont donc capté votre attention et introduit des informations dans vos esprits par la répétition à travers ces schémas de domestication. C’est ainsi que vous avez appris ce que vous savez, ou plutôt croyez savoir. Vous avez assimilé toute une réalité préfabriquée, tout un rêve imbriqué à travers cette matrice que vous prenez pour réalité. — Un rêve qui n’est pas véritablement le nôtre. Un rêve devenu un véritable enfer. — Les failles et les faiblesses de l’être humain ont permis à ces êtres de s’immiscer dans votre monde, et ce, de façon très subtile. — Je suis d’accord. Beaucoup de gens ont peur de l’existence d’éventuels extraterrestres, car s’ils existaient vraiment, ils nous envahiraient. Du moins c’est ce que l’on nous dit et/ou veut faire croire. Seulement voilà, il y a longtemps que c’est fait. À notre grand désarroi. C’est juste là, sous nos yeux. — Encore une fois, c’est exact. Mais pour empêcher les gens de prendre conscience et les bloquer dans leur évolution, on fait quoi ?

— On leur fait peur. — Voilà pourquoi il faut beaucoup de courage pour remettre en question ses propres croyances et désapprendre ce que l’on considère comme acquis. Car même si on ne les a pas vraiment choisies, il est néanmoins vrai qu’on leur a donné notre accord. — Oui, c’est ce que j’essaie d’expliquer à beaucoup d’ail eurs, car cela relève du choix de l’âme. Nous avons choisi de descendre dans ce rêve et cette il usion et d’oublier qui nous sommes. Je sais que cela parait dingue encore aux yeux de certains... Mais c’est pourtant bien le cas. — Quand on regarde bien la société humaine, on ne peut que constater une seule chose : la raison pour laquelle il est si difficile d’y vivre est qu’elle est dirigée par la peur, et ce, aux quatre coins de la planète. Présente à des niveaux différents dans chaque partie du monde, la peur contrôle tout le rêve du collectif. Chaque fois que l’on ressent de la colère, de la jalousie, de l’envie ou de la haine, on sent un feu qui brûle immédiatement en soi. Et on ne se sent pas bien, car l’on vit subitement dans un rêve où tout bascule. Et ce n’est pas véritablement nous. — Comme dans Star Wars, quand du côté clair on bascule vers le côté obscur. — Absolument. Et tu peux constater les effets quasi immédiats. — Oh que oui. J’ai pu le voir chez certains. — Si vous souhaitez et faites le choix d’expérimenter une vie faite de joie et d’exaltation, il vous faut (re)trouver la force et le courage de rompre les contrats qui sont uniquement fondés sur la peur et revendiquer votre pouvoir personnel, votre entière

souveraineté. Les accords dérivés de la peur vous absorbent énormément d’énergie, tandis que ceux émanant de l’amour, non seulement vous maintiennent dans votre énergie, mais en plus de cela, ils la décuplent. Si vous êtes aptes à voir que ces anciens accords dirigent votre existence, et si vous n’appréciez pas le rêve actuel qui a cours dans votre vie, alors il est primordial pour vous de transformer ces accords et rompre les contrats, en changeant de rêve dans le rêve, tout simplement. — Merci à toi de tout cœur mon frère, pour toutes ces explications. Mitakuye oyasin. — Mitakuye oyasin ! LES PRÉMICES D’UN RÊVE NOUVEAU Le monde dans lequel nous vivons nous a inculqué notre façon de vivre et de nous comporter. Toutes ces règles nous ont été imposées par ce que l’on nomme le gouvernement secret, (la Cabale ou encore l’État profond) qui est lui-même manipulé par les êtres involutifs présents sur Terre depuis des mil énaires. Ils nous ont imposé quoi croire et ne pas croire, que ça c’est justifiable et que ça c’est injustifiable, que ça c’est bon pour nous et que ça c’est mauvais, que ça c’est beau et que ça c’est laid, que ça c’est vrai et que ça c’est faux, etc. Tout était déjà là, depuis longtemps. Toute cette connaissance inversée, tous ces concepts et schémas concernant notre façon de nous comporter dans ce monde, dans cette société, existaient bien avant nous, avant notre arrivée sur Terre51. Ce rêve, dit du col ectif, attire et capte aussitôt notre attention et nous oblige à croire ce que l’on doit croire dans tous les domaines de notre vie. Nous n’avons jamais vraiment eu l’occasion de choisir par nous-mêmes ce que l’on devait croire ou non et de mener notre vie comme on le désirait vraiment. C’est le terme du contrat que nous avons signé dans cette matrice. Nous avons donné notre accord, et à partir du moment où nous avons donné notre accord, nous y avons placé ce que l’on nomme la foi. Donner la foi à quelqu’un, ou quelque chose, signifie

remettre son plein pouvoir sans conditions. Voilà ce que l’on nous "enseigne" quand nous débarquons sur Terre. Nous croyons tout ce que nos parents et grands-parents nous disent. Nous croyons tout ce que nos enseignants nous disent. Nous croyons tout ce que nos gouvernants nous disent. Nous croyons tout ce que nos chefs religieux nous disent. Nous croyons tout ce que nos médias nous disent. Nous sommes entièrement d’accord avec eux et notre foi est si forte, que le système de croyance contrôle et domine tout le rêve de notre vie, contrôlant par-là même le rêve col ectif, dans sa globalité. Ce qui a pour résultat, une soumission totale et complète aux (fausses) croyances et ce, avec notre accord absolu. C’est en réalité un processus d’invasion silencieuse, d’infiltration et de domestication des humains mis en place patiemment par les forces involutives qui nous dirigent tous dans l’ombre. En fin de compte, chaque être humain est devenu autre que ce qu’il devait être à l’origine (un être d’amour de nature divine). C’est-à-dire une pâle copie de toutes ces croyances inculquées et imposées. Toutes nos connaissances naturel es (provenant de qui nous sommes vraiment) ont été bloquées, endormies, voir même perdues pour certains, au cours de ce processus d’asservissement. Quel e est la solution pour sortir de ce rêve et de la matrice ? Vous devez apprendre ou réapprendre à dire NON, tout simplement. Cela vous permettra de retrouver votre liberté et votre souveraineté. Être libre, vraiment, dans tous les sens du terme, c’est savoir et/ou oser dire NON ! Force est d’admettre que l’humanité toute entière (de façon consciente ou non) est en quête de vérité, de justice et de beauté. Nous sommes perpétuel ement en quête de vérité parce que nous n’avons cru qu’aux mensonges gravés dans notre esprit et notre psyché. Nous sol icitons la justice parce qu’il n’y en a tout

simplement pas dans nos systèmes de croyances. Nous ne cessons jamais de quérir et de chiner alors que tout est déjà là, en nous. Vous ne trouverez aucune vérité à l’extérieur. Où que nous posions notre regard, tout ce que nous voyons et croyons voir sonnera comme étant la "vérité", mais les accords que nous avons conclus et les croyances que nous avons entretenues nous privent d’yeux pour la voir réel ement. Tant que les choses seront comme el es sont, nous ne pourrons pas voir la "vérité", parce que nous sommes aveuglés par les fausses croyances qui obstruent notre esprit. Nous avons le besoin impérieux d’avoir raison et de donner tort aux autres. C’est comme si vous vous trouviez au beau milieu d’un brouil ard épais, ne vous permettant pas de voir au-delà de vingt centimètres, un brouil ard qui n’est pas réel, qui n’est qu’un rêve, votre rêve de vie personnel, ce en quoi vous croyez. Votre esprit tout entier est un brouil ard, une il usion… et dans ce brouil ard, nous ne pouvons pas voir qui nous sommes réel ement, ni même le fait que nous sommes libres. C’est à cause de cet état de fait que les humains résistent à la vie. Être vivant est devenu leur plus grande peur, leur plus grande angoisse, même s’ils ne se l’avouent pas. Le fait d’extérioriser, d’exprimer et de montrer qui l’on est vraiment, suscite la peur la plus grande et redoutable de toutes. Être nous-même, voilà ce que l’on craint le plus. Nous avons appris à vivre en nous efforçant de satisfaire les besoins d’autrui, à vivre en fonction du point de vue des autres, de peur de ne pas être accepté et de ne pas être assez bien pour eux. Dans ce processus d’apprivoisement, on élabore une stratégie, et on conceptualise une image de ce qu’est la perfection afin d’essayer d’être toujours comme il faut selon le modèle et le schéma. Pour être accepté par tous, nous élaborons cette image de perfection à laquel e il est impossible de se conformer en réalité, et par conséquent, n’étant pas parfaits, nous nous rejetons. Nous sommes inaptes à nous pardonner de ne pas être tels que nous l’aurions si ardemment souhaité, ou plutôt, tel que nous avions cru devoir l’être. Nous ne nous pardonnons pas cet état d’être.

Dans le fond, nous savons que nous ne sommes pas comme nous pensions devoir être, aussi nous sentons-nous à côté de nousmême, en décalage par rapport à notre véritable nature. Conséquence : nous manquons d’authenticité et nous portons des masques sociétaux afin que les autres ne le remarquent pas. Nous avons un tel blocage qu’on découvre qui nous choisissons d’être, que cela nous paralyse complètement. Évidemment, nous statuons aussi sur les autres d’après l’idée que nous avons de la perfection, et bien entendu ceux-ci déçoivent toujours nos attentes, il ne peut en être autrement. Nous al ons jusqu’à nous déshonorer, simplement pour essayer de plaire aux autres. Occasionnel ement, certains endommagent même leur avatar afin d’être acceptés par les autres. On observe des adolescents (et même des adultes) se droguer et s’alcooliser pour ne pas être rejetés par leurs amis (ou prétendus tels). Ils n’ont pas conscience que leur véritable problème a à voir avec le fait de ne pas s’accepter. Ils s’honnissent donc eux-mêmes faute d’être ce qu’ils projetaient ou prétendaient être. Ainsi les humains, dans ce cercle infernal, s’amendent indéfiniment, à défaut d’être ce qu’ils pensent absolument devoir être. La façon que nous avons de nous juger est la plus terrible qui soit ! C’est de l’auto-flagel ation ou automutilation. Au cours de toute votre existence, personne ne vous aura autant maltraité que vous-même. Si vous vous maltraitez avec même de supporter quelqu’un vous humiliera et vous traitera Pourquoi ? Parce que, c’est système de croyances.

autant de hardiesse, vous serez à qui vous malmènera, violentera, qui comme un esclave ou une "merde". tout simplement ancré dans votre

Donc, dans ce rêve, on a cette nécessité absolue d’être accepté et aimé par les autres (au détriment de ce que l’on ressent vraiment), mais on est totalement impuissant de s’accepter et de s’aimer soimême. Plus on a d’amour pour soi, plus on est en équilibre et en parfaite osmose avec qui l’on est vraiment. Plus l’on s’aime, plus on entre dans l’Exolition.

Alors, n’est-il pas temps de quitter ce rêve ? N’est-il pas temps de rêver notre vie ? Le choix nous appartient et nous appartiendra toujours. Les prémices d’un rêve nouveau sont entre vos mains. À L’AUBE D’UN JOUR NOUVEAU Le lendemain de mon entrevue avec Black Eagle, il revint à nouveau vers moi et m’invita à le suivre. Un vortex étincelant était ouvert. Je percevais une grande lumière de l’autre côté. Nous le traversâmes et nous retrouvâmes encore dans cet endroit magnifique, sous le grand séquoia. — Alors mon frère, dis-moi… Pourquoi suis-je ici à nouveau avec toi, en cinquième dimension ? — Tu as écouté à nouveau l’appel de ton esprit, de ton âme, et tu l’as suivi mon frère. Ce centre énergétique sous ce grand séquoia est l’endroit idéal pour que tu sois en symbiose avec le Grand Tout, pour que tu redeviennes un petit os creux (un réceptacle) en tant que Créateur. Je me réjouis, car dans cet espace sacré nous pouvons à nouveau nous réunir, encore plus reliés, car une grande route s’ouvre naturellement et librement devant toi, tous tes sens communiquant avec les éléments, les esprits de la nature, les anciens, les Tunkashilas52. Cette expansion de conscience te permet encore davantage de communiquer avec tout ce qui t’entoure et d’être plus centré encore. Continue de suivre le pont de l’arc-en-ciel, de marcher sur le sentier de la beauté, de suivre ton cœur et l’être rayonnant que tu es véritablement. Ces paroles me touchaient au plus haut point. Durant un moment, je ne savais plus quoi lui dire ou lui répondre. J’étais ému et mon être tout entier vibrait.

— Mon frère, merci infiniment ! Mon cœur est empli de joie à l’écoute de tes paroles, ainsi que par ta présence. — Ho ! Qu’il en soit ainsi. — Si je peux me permettre, pourquoi me dis-tu tout cela maintenant ? — Parce que je connais et reconnais ton âme. J’ai beaucoup de respect pour ton âme. Dans d’autres espaces-temps, d’autres réalités, tu as montré la voie à de nombreuses autres âmes. Pour moi, tu es semblable aux nombreuses étoiles qui parsèment le ciel. La lumière qui guide et guidera toujours. Même dans les ténèbres. Tu fais partie des Anciens… de nos Anciens. — Je ne sais comment te remercier pour tout cela… — Ne me remercie pas. Je connais ton cœur. Cette fois, ça y était à nouveau. Des larmes se mirent à perler à mes yeux. Je le pris dans mes bras pour lui témoigner toute ma gratitude et l’amour fraternel que j’avais pour lui. Au bout d’un instant, que je ne saurais mesurer, nous relâchâmes tous deux notre étreinte, et restâmes encore un moment, sans dire un mot. Les mots n’avaient que trop peu d’importance en vérité. Reliés comme nous étions, nous savions ce que ressentait l’autre. Quel moment de pure félicité. Cet endroit était tout aussi incroyable. Je venais de réaliser à quel point les couleurs étaient chatoyantes et lumineuses dans cet environnement de cinquième dimension. Tout vibrait de façon harmonieuse et douce. C’était tel ement réconfortant pour l’âme. Oh, mon Dieu, si cela pouvait être comme ça sur Terre… du moins dans ma réalité. — Black Eagle, puis-je te demander pourquoi tu parlais de petit os creux et du fait d’être à nouveau créateur, tout à l’heure ?

— Tu es à l’aube d’un jour nouveau mon frère. — Comment cela ? Peux-tu m’expliquer ? — Ces dernières années pendant lesquelles tu as œuvré si dur sont sur le point de s’achever. Le Grand Esprit et Femme Bison Blanc savent à quel point ton avatar a souffert durant ces périodes de labeur. Cette nouvelle porte qui s’ouvre devant toi te révélera une nouvelle vie conscientisée. Une vie pleinement créatrice. Le moment est venu pour toi d’aborder ce cycle de renaissance. Il est temps pour toi de donner plus de place au pouvoir créateur qui sommeille en toi. De laisser entrer la créativité dans ta vie afin d’extérioriser ce qui anime ton cœur depuis toujours : l’écriture, le dessin, le chant, la musique, l’artisanat et la guérison. Focalise-toi sur l’écriture et le dessin, car c’est là qu’est réellement ton chemin, ta route de vie, afin de transmettre. Le moment viendra où tu te permettras la fluidité de la création. Le moment viendra où toutes les synchronicités seront réunies. Permets seulement à qui tu es vraiment de se manifester dans ta réalité. Laisse-le renaitre tel le phénix, et ainsi, tu pourras être qui tu as choisi d’être, véritablement. Ce que je venais d’apprendre de la bouche de Black Eagle me laissa sans voix et bouleversé. Tout ce à quoi j’aspirais au plus profond de moi pour être qui je suis vraiment, venait d’être confirmé. J’avais toujours su que l’art était ma voie et pas une autre. Ce sont des choses qui font partie de ces convictions que l’on a au plus profond de notre être, sans savoir parfois d’où cela vient vraiment. Une certitude profonde et intime qui ne m’a jamais quitté. Une certitude qui a toujours été là d’ail eurs, d’aussi loin que je me souvienne. Même s’il est vrai que je me souviens de beaucoup de choses, il en est qui restent encore mystérieuses. Nous ne savons pas tout ce qu’a choisi notre âme avant notre "incarnation" sur Terre, car nous avons "oublié" en descendant dans ce rêve il usoire. Et quelque part, je dirais que c’est tant mieux. Cela ne sert à rien de savoir à l’avance

ce qui va nous arriver… De plus, il faut se rappeler que rien n’est figé… tout est en perpétuel mouvement et changement, y compris les choix que nous avons faits en tant qu’âme. Donc, même si nous décidons de suivre nos ressentis véritables, nos intuitions et d’être véritablement à l’écoute, un choix que nous pouvons faire, une décision que nous pouvons prendre (même si cela correspond aux choix de l’âme) peuvent être modifiés, transformés, car encore une fois, même si l’âme a tout prévu, rien n’est figé. Et c’est là qu’est toute la beauté de la chose. Dans le mouvement, dans la transformation et la mutation, il y a la vie, et surtout, il y a l’amour. Et là où il y a l’amour, il y a la Création. UN MESSAGE — Mon frère, avant de te quitter, as-tu un message à me transmettre ? — Nous t’honorons, car tu prends soin de notre Terre Mère, tout simplement en diffusant l’amour que tu as en toi pour elle, ainsi que pour toutes les formes de vie. Nous te respectons et tu auras toujours notre amour. Lorsque des temps troublés et sombres surviendront, le Grand Bison Blanc nourrira ton âme. Le Grand Esprit te protègera, car tu marches en paix sur le sentier de la Beauté. Tu es descendu en paix et dans l’amour depuis les étoiles sur le dos de la Tortue53, tu seras toujours dans la paix et l’amour, quoi qu’il advienne. — Ho ! Hecetu welo ! Je t’aime mon frère. — Je t’aime au-delà des mots, cher frère. — Mitakuye oyasin ! — Mitakuye oyasin !

CHAPITRE V LE VENT TOURNE Les jours, les semaines, les mois filèrent à toute vitesse. M’apportant leurs lots d’aventures et de mésaventures en ces débuts des années deux mil e. J’avais pu vivre des expériences encore très riches, tant sur les plans humain que spirituel et galactique. Tout s’enchaînait et s’accélérait de façon exponentiel e. Autant dire que ça a été les montagnes russes durant toute cette période. Pour commencer, j’étais en train de travail er sur mon nouveau projet, en paral èle de tout le reste. Repensant à tout ce que Black Eagle m’avait dit et tout ce que j’avais vécu avec lui, il ne faisait aucun doute que ma vie prenait une autre direction. J’étais en train d’arpenter à nouveau des chemins vers l’inconnu, sans pour autant me projeter dans l’avenir, car tout se fait dans l’instant présent. Encore une chance, si je puis dire, que mon mental était parfaitement aligné avec mon cœur et mon être véritable, sans quoi, il aurait cédé à la panique depuis fort longtemps, perdant tous repères liés aux schémas de la matrice. Il commençait à y avoir du remous du côté professionnel. Mon col ègue (dont je ne citerai pas le nom pour préserver sa vie privée) était en arrêt de travail pour cause de clavicule cassée. Je me suis donc retrouvé dans l’équipe de maçonnerie, car travail er tout seul en enduit est chose très difficile. D’ail eurs, je m’entendais plutôt bien avec eux. Il y avait dans le binôme un gars proche de la retraite et l’autre était âgé d’une quarantaine d’années. Alors que nous étions sur un chantier à bosser tous les trois sous un chaud soleil d’été, à quelques semaines des congés, le patron débarqua. Chose qui était rare. Car habituel ement, c’était le maître d’œuvre ou le commercial qui passait nous voir. Je sentis aussitôt que quelque chose n’al ait pas. Nous discutâmes un long moment, parlant de tout et de rien. Manifestement, il avait du mal à nous apprendre ce pourquoi il était venu nous voir. Il nous offrit une bière fraîche qu’il avait ramenée dans une glacière portative. Puis, au bout d’un moment, il finit par lâcher :

— Bon, les gars, j’ai quelque chose à vous annoncer. C’est aussi pour cela que je suis là. Autant être franc, vous n’allez pas apprécier. — Vas-y, on t’écoute ! lui dit l’ancien. — Qu’est-ce qui ne va pas ? lui demandais-je. — Eh bien… nous opérons de grands changements au sein de l’entreprise, et nous avons revu nos priorités. — C’est-à-dire ? — Oui ! Dis-nous ! Ne tourne pas autour du pot. Notre boss n’était visiblement pas à l’aise. Et il y avait de quoi. Je pouvais sentir de plus en plus fort de quoi il retournait exactement, mais je ne pouvais rien dire ou faire. — Nous cessons toute activité avec Constructions 200054 à partir du 31 août. Cela devenait beaucoup trop contraignant à gérer. Nous allons dorénavant nous en tenir à notre rôle de constructeur. Pendant un moment qui me parut long, nous accusâmes le coup. Plus particulièrement mes col ègues, qui étaient sous le choc. Je pris le taureau par les cornes : — Mais, tu aurais pu nous prévenir avant ! C’est à la fin du mois, ça ! Ce n’est pas réglo. C’est vraiment un manque de respect envers nous. — Je comprends, mais ne le prends pas comme ça, David. — Et comment voudrais-tu qu’on le prenne ? On apprend à quelques semaines des vacances que c’est fini et qu’on est lourdés. Alors, dis-moi, comment veux-tu qu’on le prenne ?

— Je comprends votre désarroi et votre inquiétude, croyez-moi. — Pfff… tu parles ! T’en as rien à foutre de nous. Pour preuve. Trois semaines avant l’échéance, tu nous balances ça comme ça, comme si de rien n’était. — Ce n’était pas une décision facile à prendre, je vous le garantis. Et croyez-moi quand je vous dis que j’en suis désolé. On vous appréciait. Vous avez toujours fait du bon boulot. — Voilà qu’il parle comme si on n’était déjà plus là maintenant. — Encore une fois, je comprends votre colère, elle est justifiée. — Mon cul, ouais ! T’as pensé aux conséquences ? Je me suis marié, j’ai deux enfants et je viens de faire construire. La température montait subitement d’un cran (sans parler de cel e du soleil), et cela commençait à dégénérer. Mes col ègues étaient furax. Et je les comprenais. Pour ceux qui sont pleinement dans la matrice, une tel e nouvel e vous fait s’effondrer tout votre monde et tout ce que vous y aviez projeté. Pour ma part, je n’étais nul ement surpris en réalité, je m’attendais à quelque chose de cet acabit. Clairvoyance et clairesentience aidant. — Alors que va-t-il advenir de nous ? — Ouais ! Tu fais quoi de nous ? — Il y a une solution. Une sortie de secours. J’ai déjà tout préparé et mis en place.

— Elle a intérêt à être bonne ton idée, sinon… — Écoutez-moi s’il vous plaît. J’ai vu cela avec Gérard55 que vous connaissez. Le gérant de A. Bâtiment56. Il est prêt à vous embaucher si vous le souhaitez. Il a déjà préparé les contrats. Vous gardez tous vos avantages. Votre salaire reste le même. Votre job reste le même. Rien ne change, mis à part le fait que ce n’est plus pour nous que vous travaillerez. — C’est sûr, ça ? Rien ne change ? Tu nous le garantis ? — Absolument ! — Et ce serait à partir de quand ? — Dès la rentrée, après vos congés. Si vous le souhaitez. Tout est arrangé. — Tu peux nous laisser entre nous ? Il faut que l’on voie ça. — Pas de soucis. Je file sur un chantier non loin et je reviens vous voir tout à l’heure. — Entendu. Il va sans dire que mes deux comparses accusaient encore le coup. Une fois la colère redescendue, nous étions en train d’échanger et de peser le pour et contre. C’est le pour qui prenait l’avantage. Mes deux col ègues pensaient à leur avenir et s’inquiétaient, alors que moi non. J’avais déjà une vague idée de ce qui m’attendait, mais comme tout est changement, je ne me focalisais pas complètement sur cette seule idée. De multiples possibilités sont toujours là, prêtes à être saisies. Ils me demandèrent ce que j’en pensais. Je leur avouais que je n’étais pas contre l’idée de changer (à nouveau) d’entreprise. Non, ce qui me dérangeait si je puis dire, c’était le fait qu’il nous informe si tardivement. Ce n’était pas honnête envers nous.

Quelques instants après, ayant pris leur décision assez rapidement (il faut dire que nous étions mis au pied du mur de façon assez brutale et soudaine), ils me demandèrent mon avis. Je leur répondis qu’il ne fal ait pas penser à moi, mais à eux. Qu’il ne fal ait pas s’inquiéter pour moi. Je leur annonçai en même temps, que si je travail ais encore dans le bâtiment, c’était de façon provisoire. Que j’avais d’autres projets. Quitter une entreprise ou un job, que ce soit de mon fait ou par la force des choses, ne me faisait pas peur. Ils étaient soulagés. Le patron revenait alors que nous venions tout juste de finir de discuter. — Alors ? Puis-je vous demander ce qu’il en est ? Avez-vous pris une décision ? nous demanda-t-il. — Oui ! Nous acceptons ton offre… un peu contraints et forcés… mais nous acceptons. — Très bien messieurs ! Dans ce cas je vais faire tout le nécessaire. Vous recevrez un courrier en recommandé pour votre licenciement. Vos toucherez vos indemnités et le solde de tout compte. Et à partir du mois de septembre, vous travaillerez pour Gérard. Il vous appellera certainement d’ici là pour vous voir et tout mettre en place de son côté. — Très bien, merci ! — Tu m’en veux David ? m’interrogea-t-il. — Non… Non, je ne t’en veux pas… c’est juste que je suis déçu. — Déçu ? — Oui. De ta façon de faire et d’agir. — Je comprends.

— Non, je ne pense pas. Et Charles57 ? Tu l’as prévenu ? — Non ! Pas encore. Je le ferai demain. Il est en arrêt. Laissonsle récupérer. — Il est en arrêt, certes. Mais il ne reviendra plus, puisque tout est terminé. Tu dois le prévenir, même si je sais que tu ne l’apprécies pas58. C’est ton boulot. C’est toi le boss. Un peu de respect, quoi ! — Oui. Je le ferai demain ! Allez, bonne fin de journée à vous les gars. On se revoit à la fermeture. — Ouais, c’est ça ! Il ne s’était pas retourné et était remonté dans sa voiture en démarrant rapidement. Il devait se douter qu’il ne fal ait pas me chatouil er sur certains sujets. Une fois le boss parti, j’al ais chercher mon téléphone portable aussitôt dans la cabane de chantier pour appeler mon col ègue et le prévenir de ce qu’il venait de se passer. Dans l’heure qui suivit, il nous avait rejoints sur notre chantier. Sa femme l’avait conduit jusque-là. Autant dire qu’il n’était pas content. Une fois qu’on eut fini de tout lui expliquer, il me remercia et remonta dans son véhicule, filant en direction des bureaux pour voir le patron. Ça al ait barder ! À n’en pas douter. Mes col ègues ayant tout juste eu le temps de réagir, me demandèrent : — Mais pourquoi t’a fait ça ? — Pourquoi ? Parce qu’il nous a clairement manqué de respect. Et ça, je ne laisse pas passer. C’est une des choses les plus importantes. On est des êtres humains, non ? On n’est pas des chiens ! — Tu sais ce qu’il va se passer quand il va arriver là-bas ?

— Oh oui… j’en ai une petite idée. — Hum… d’accord, tu l’as fait exprès ? C’est malin… j’avoue que c’est malin. Je n’avais pas réagi ainsi par esprit de vengeance, comprenez-bien. Je n’en voulais pas au boss. C’était juste pour lui donner une petite leçon, une petite piqûre de rappel. ÂME SŒUR Les congés d’été étaient enfin arrivés. Et je dois dire qu’ils al aient me faire le plus grand bien. Je me préparais pour les festivals de la saison et avais hâte de retrouver mes amis amérindianistes. En paral èle, il s’était produit une chose à laquel e je ne m’y attendais guère. Même s’il était vrai que je pouvais le sentir arriver, mais je ne savais pas à quel moment exactement. Depuis l’instant où j’avais intégré l’équipe de maçonnerie, je m’étais mis à échanger avec une femme sur internet sur les différentes cultures du monde. De fil en aiguil e, il devenait clair qu’il y avait comme des atomes crochus entre nous, sans pouvoir se l’expliquer, il se passait véritablement quelque chose. El e vivait aux abords de la vil e de Nantes, qui plus est, côté Sud-Loire. Alors que j’étais sur le départ vers l’Alsace, el e me donna son numéro de téléphone, et nous tombâmes d’accord pour nous voir aussitôt que je serais rentré. Je pris la route, le cœur léger et empli de joie. Autant dire que je ne m’attendais pas, là non plus, à ce qui al ait s’ensuivre. J’étais parti de nuit, comme les fois précédentes, afin d’arriver au petit matin dans l’est de la France. À environ sept heures, je m’arrêtai sur une aire d’autoroute afin de prendre un café et de quoi me restaurer un peu. Pendant ma pause du petit-déjeuner, j’envoyai un texto à Clara59, sans faire attention à l’heure qu’il était. El e me répondit dans la minute qui suivit, en me disant que je l’avais réveil ée mais que ce n’était pas grave. El e fut surprise et trouvait cela agréable. El e me souhaita une bonne pause et un bon séjour en Alsace. El e m’envoya un second texto avec quelques petits mots, disons, plus intimes…

Je reprenais la route euphorique. Il était vrai qu’il était bon de ressentir à nouveau cela. Mon expérience d’avant m’avait quelque peu refroidi, et j’étais resté célibataire un moment. Même si cela n’est pas toujours évident de parler de soi, ou de ce que l’on ressent, j’ai toujours été quelqu’un de très sensible, à fleur de peau même, durant certaines périodes. Toujours est-il que cela me procurait ces fameuses sensations charnel es que l’on connait, ainsi que des frissons qui parcouraient ma peau de part en part. L’excitation était grandissante. Si bien qu’une multitude d’éléments biochimiques se déclenchaient dans tout mon corps et se répercutaient sur les battements de mon cœur. Tous mes sens étaient en exaltation. — Il est bon d’aimer ! N’est-ce pas ? — Oh ! Black Eagle. Hel o, mon frère. Je dois dire que je m’attendais pas à te voir, là maintenant, sur le siège arrière de ma voiture. — Ah non ? — Bon, un petit peu, si… (sourire). — Héhéhé… — Que voulais-tu dire au fait ? — Ton cœur déborde de joie, sous ce ciel magnifique d’été. Tu as fait une rencontre récemment. Non pas sur le plan physique, du moins pas encore…mais tu as retrouvé quelqu’un qui fait partie de ta famille d’âmes. Tu t’es reconnecté à elle par les rêves, par télépathie, mais aussi dans tes visions. Vos âmes se rejoignent par les rêves, et vos rêves deviennent réalité. — Attends mon frère ! Tu veux parler de Clara ? — Bien entendu. De qui d’autre ?

— Ouah… mais comment… ah oui, c’est vrai, j’oubliais… vous voyez tout. — Tout ? Non ! Par respect des choix de vos âmes, nous ne voyons pas tout. Nous ne nous ingérons pas sans accord, comme tu le sais. Disons, que l’on perçoit l’essentiel. Et ton cœur chantait si fort, que je l’ai entendu de là où j’étais. — À ce point-là ? — Héhéhé… oui, à ce point-là. Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui l’ont entendu. — Ah bon ? Qui ça ? — Ta famille d’âmes. Ta famille des étoiles. — Peux-tu me dire qui el e est ? Pour moi ? — Si tu écoutes bien en toi, tu le sais. Mais je vais te le dire : elle est ton âme sœur. — Oui, c’est vrai que je le savais… mais c’était comme si je souhaitais que tu le… — Confirme ? — Oui ! Il y a de cela. Même si je ne doute pas de mes véritables ressentis, j’avoue que parfois, beaucoup de choses s’entremêlent. Et je n’y vois plus clair. — Pour cela, il te faut te recentrer et t’aligner. — Oui, je sais bien, et c’est ce que je pratique chaque jour… mais encore une

fois, là c’est étrange, comme si c’était un peu confus. Je ressens quelque chose qui ne m’appartient pas. Je ressens une grande souffrance en lien avec mon âme sœur. — Cette âme a aussi été un guide auparavant. Dans ses nombreuses expériences de vies terrestres, elle a quitté son avatar à maintes reprises pour se ressourcer dans d’autres mondes, d’autres réalités ou lignes de temps. Elle a une longue expérimentation de la vie sur Terre. En son cœur, se trouve en réalité le désir intense de quitter ce plan. Elle a accumulé beaucoup de douleurs quant à ses choix de quitter ceux qu’elle aimait avant eux. La douleur de la séparation est encore forte en elle. — Mais comment est-ce possible ? Nous savons bien qu’il n’y a aucune séparation dans l’absolu. Ce n’est qu’il usion. Ne le sait-el e pas encore ? — Non. Elle ne s’en rappelle pas encore. Elle n’a pas encore eu cette prise de conscience qui lui permettra de savoir et comprendre. — Pfiou ! Cela va être plus compliqué que je ne le pensais. — Pour toi, c’est aussi une piqûre de rappel dans ton expérience de l’amour inconditionnel. — Comment cela ? Peux-tu m’expliquer ? — Disons que c’est un exercice en lien avec le détachement, la libération, le don de soi, l’abnégation et l’Exolition. — Rien que ça ?! — La douleur et la souffrance que tu ressens ne t’appartiennent pas, effectivement. Mais tu peux t’alléger de cela et l’alléger

elle. — Comment ? — Redeviens un Aigle, comme tu l’as déjà fait. Relie ton cœur et ta vison à ceux de l’Aigle. Prends ton envol et observe tout cela de loin et de haut. Vole au-dessus de cette situation, de cette expérience. Sois l’Aigle et observe attentivement ce que vous êtes en bas. Sois l’Aigle qui te regarde et regarde vos âmes, et conserve ta vision claire tout autour de toi, partout… vers le ciel, vers la terre, à l’est, à l’ouest, au nord, au sud. Regarde bien, observe tout simplement. Tout ceci n’est qu’illusion. Comme il s’agit d’une illusion de la douleur. Observe attentivement la douleur, telle qu’elle est perçue et vue par les aigles. La réalité, dans la perspective des aigles, est complètement différente. Le vois-tu ? Le ressens-tu ? Je sais ce que tu éprouves à travers cet avatar. Comme tu le sais, alors que je n’étais encore qu’un jeune adulte, je suis devenu chef durant ces temps troublés où nos nations se sont fait attaquer. Je compris dès lors que je ne serais plus jamais le même. Le Grand Aigle est venu à moi au cours d’une nuit "initiatique" extrêmement intense, en compagnie des anciens, des ancêtres. Ils m’envoyèrent l’Aigle, le Messager, car ils savaient ce qui s’en viendrait : les massacres et la perte de nombre des nôtres et de ceux que je chérissais. L’Aigle me fut alors envoyé pour que j’obtienne la Force et la Vision pour nombre d’entre nous. Avec l’Aigle, ils m’offrirent la Vision. Cette nuit-là fut si intense, que je fus sur le point de partir et de quitter ce plan d’existence.

La douleur fut violente pour moi, devenu chef, recevant l’Aigle, recevant la Vision. Comme tu sais, la Vision de l’Aigle permet de voir et de se projeter dans l’espace-temps, dans ce que vous appelez le passé, le présent et le futur. Cette vision de la douleur qui était à venir me fut quasi insupportable. La perte de nos nations, de ceux que j’aimais (y compris toi), de voir notre peuple perdre sa liberté, sa terre sacrée, et de voir nos frères bisons chassés, traqués et massacrés par ces colonisateurs. Durant cette fameuse nuit, j’ai vécu et traversé la mort chamanique (que tu connais aussi). Et lorsque tu traverses la mort chamanique, en recevant la Vision de l’Aigle, il y a un choix à faire, vivre en sachant ce qui s’en venait avec son lot de souffrance ou mourir de peur de connaitre ce sort. Lorsque le soleil s’était levé le lendemain matin, j’avais fait le choix de vivre et de devenir un guerrier. Le véritable guerrier que j’étais en réalité. Bien des lunes plus tard, après la terrible épreuve de la douleur, le guerrier que j’étais devenait un homme-médecine, un chaman. Après avoir traversé la mort chamanique, je devais traverser le passage de la souffrance et de la solitude. Redevenir sage n’est pas un chemin aisé ici-bas. Et tu te prépares à vivre l’instant Du Choix mon frère, qui sera comme une seconde mort chamanique. Donc ton choix t’appartient, comme le choix de ton âme sœur lui appartient. Vous êtes deux Aigles, pas seulement un60. Ainsi, j’ai parlé ! Mitakuye oyasin QUAND DEUX CHEMINS SE CROISENT Comme à l’accoutumée, les vacances étaient passées très (trop) vite. J’avais vécu de superbes moments avec mes amis en Alsace durant ces deux premières semaines de congés. La dernière je

l’avais passée chez moi, en me prélassant et dévorant quelques bouquins que je n’avais pas encore pris le temps de lire. En milieu de semaine, je reçus une visite inattendue. Mon col ègue de travail. Je ne m’y attendais pas du tout. Je trouvais cela très surprenant, car il est vrai que nous n’avions pas spécialement de rapports autres que professionnels. Il m’annonça qu’il avait un projet qu’il avait mis de côté depuis un moment, et qu’il était temps de lui donner vie. Partant de ce qui s’était produit le mois d’avant avec notre ancien patron, il me révéla qu’il voulait s’instal er en créant une entreprise de ravalement de façades. Il me demanda donc, si cela m’intéressait de m’associer à lui, pour nous instal er ensemble. J’avoue que je fus surpris de sa demande. Me faisait-il assez confiance ? Au point de nous associer ? J’en doutais. Je finis par lui dire de me laisser un peu de temps, afin que j’y réfléchisse. Chose qu’il comprit et accepta. J’avoue que j’étais très mitigé concernant sa demande. Qu’al ait-il se passer, une fois associé avec lui ? Concernant son état d’être et son état d’esprit, sans pour autant le juger, je ne pense pas qu’il y ait véritablement une relation de confiance entre nous. Il voyait purement le côté matériel et pratique. Il savait que je bossais bien (il me l’a même dit plusieurs fois), et je pense qu’il n’avait pas assez de fonds pour démarrer tout seul. Il y voyait son propre intérêt avant tout. De mon côté, j’en parlais à mon entourage, et même à la dessinatrice de l’ancienne boîte où nous travail ions. El e ne fit pas de demi-mesure, el e m’annonça, en parlant de mon col ègue, qu’el e ne l’aimait pas, et qu’il fal ait que je me méfie de lui. Le même son de cloche revenait très souvent. Personnel ement, ne jugeant personne, je fais toujours le choix d’écouter mes véritables ressentis, même si plusieurs personnes sont formel es sur certains points. Après tout, tout le monde mérite d’être mieux connu, ou d’avoir une chance de démontrer qui il est, avant d’être catalogué. Mais je dois avouer qu’à force d’entendre les mêmes choses de part

et d’autre, je commençai à douter sérieusement de sa franchise et de l’intention qu’il y avait derrière. — Mon cher fils, ne te laisse pas influencer par ce qui peut être dit, cela ne te ressemble guère. — Oh ! Mon cher père. Merci d’être là. Merci pour ta présence. — Mais je suis toujours là, tu le sais. — Oui. C’est vrai. C’est moi qui, depuis un moment ne te parle plus. Il se passe tel ement de choses que… — Tu n’as pas à te justifier. Les choses sont comme elles sont, et c’est parfait. — Encore merci ! Que dois-je faire alors ? — Fie-toi à ton instinct. À ton intuition. Que te disent-ils ? — Ils me disent qu’effectivement, je ne dois pas écouter les jugements et/ou les critiques, et ne me fier qu’à ce que je ressens, et seulement à ce que je ressens. — C’est une bonne chose. — Mais tout de même… il y a quelque chose qui me dérange. Même si je respecte l’être humain, quelque chose me turlupine chez lui. Et je n’arrive pas à savoir ce que c’est. — Mon fils. Pour le savoir, et obtenir la connaissance, il faut faire l’expérience. Il faut vivre l’expérience. Il n’y a que de cette manière que tu sauras véritablement ce qu’il y a au-delà de cette expérience. Pas autrement. — C’est tel ement évident. Je suis entièrement d’accord avec ça. Mais je ne peux al er à l’encontre de ce que j’éprouve véritablement. Et pour l’instant, je suis "le cul entre deux chaises", pour reprendre une expression.

— Je comprends. Sache toutefois qu’il y auxquelles tu ne peux échapper. Car ton âme (dont tu n’as pas connaissance, ou plutôt que que, quoi qu’il en soit, d’une manière ou expérimenteras ces choix.

a des choses a fait des choix tu as oublié), et d’une autre, tu

— J’en ai bien conscience de cela aussi. — Très bien ! Alors dans ce cas, laisse s’exprimer ton âme. Ne lutte pas contre un évènement qui se produit ou qui est sur le point de se produire, car ce serait renier ton âme et qui tu es. — Pfiou ! Pour une piqûre de rappel, c’est une piqûre… — Je ne fais que rapporter ce qui est. Tout simplement. — Donc, si je comprends bien, je n’ai pas le choix. — Si, bien sûr, tu as toujours le choix, et l’auras toujours. Mais tant que tu n’auras pas vécu une expérience que tu as toi-même choisie (sur les plans supérieurs), elle reviendra. Sous une autre forme, mais elle reviendra. — OK ! Dans ce cas, je vais totalement me vider l’esprit, et on verra bien. — Sage décision mon fils. — Merci ! Je t’aime, tu sais ! — Tu es également aimé mon cher fils. — Attends s’il te plaît, avant de partir… j’ai une petite question. — Oui, je t’écoute. — Concernant Clara… que peux-tu me dire ?

— Je savais que tu voulais m’en parler. Comme je sais qu’en ce moment tes pensées sont un peu embrouillées par tout ce que tu vis présentement. — Tu veux dire que je fais un amalgame, de façon inconsciente, et que je n’y vois plus clair ? — Exactement. Tu m’ôtes les mots de la bouche. — Mais encore ? — Tu te trouves actuellement à une croisée des chemins sur la roue de ta vie. Cette croisée va t’amener vers quelque chose d’autre. En attendant, deux chemins viennent croiser le tien, sans cela, tu ne pourras atteindre le prochain. — Autrement dit, il me faut absolument vivre ces expériences… — Afin de te rappeler davantage qui tu es, oui ! — OK ! J’ai compris. Je m’y résigne. — Non ! Choisis-le. DÉCISIONS ET BOULEVERSEMENTS Une semaine après, jour pour jour, mon col ègue revint me voir. Il me demanda ce qu’il en était pour moi. Si j’avais pris une décision. Avant de lui annoncer quoi que ce soit, je lui posais quelques questions, histoire d’être sûr où je mettais les pieds. Après tout, c’était son "bébé", pas le mien. Je n’avais pas prévu de m’instal er à mon compte dans le bâtiment, pas à long terme en tout cas. Je lui fis donc part de mes souhaits et de certaines conditions. Ils les accepta sans rechigner. De plus, il m’apprenait que toute la partie gestion et administrative, il se les réservait, afin de ne pas m’encombrer avec. Chose que j’appréciais, car autant être franc, n’étant pas mon projet, je n’avais nul ement envie de m’investir à fond dedans et faire des journées à pas d’heures. C’était plutôt lui

rendre service… et quelque part, pour moi aussi, puisqu’il fal ait que l’on fasse un stage de préparation à l'instal ation pour la création de l’entreprise. Chose qui me serait utile pour mon futur projet. D’ail eurs, je ne lui cachais pas que j’avais autre chose en tête, et que si l’occasion se présentait, je mènerais mon projet à terme. Il acquiesça. Après avoir revu tous les tenants et les aboutissants, je lui fis part de ma décision, et lui dis que c’était bon, que j’étais partant. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Il me remercia grandement. Ensuite, il me révéla qu’il avait déjà réservé pour deux à la chambre des métiers pour faire le stage, car il ne restait que deux places pour ces prochains mois. Entre-temps, sur un autre plan, il se passait pas mal de choses également. Un soir, avec Clara, nous nous étions donné rendezvous dans le centre-vil e de Nantes, dans un Pub bien fréquenté et connu. C’était la première rencontre (physique), et je dois avouer que j’étais un peu nerveux et excité en même temps. Sur le coup, en la voyant pour la première fois, je ne ressentis rien de spécial. Puis, à l’intérieur, autour d’un verre, nous commençâmes à échanger et le sujet de la spiritualité vint très vite. J’en fus assez surpris, je dois dire. Durant nos conversations, les heures filèrent à l’al ure d’un TGV. Le temps n’avait plus aucune importance. Comme le monde qui nous entourait d’ail eurs (le bar était bondé), complètement effacé à mes yeux. Puis, j’eus soudain une vision. C’était quelque chose d’assez incroyable. Je n’avais jamais eu une vision aussi claire jusque-là. Mais en réalité, c’était plus qu’une vision. Je venais de le comprendre en le vivant. Alors que nous discutions toujours (du moins nos avatars), son âme était apparue derrière el e, légèrement au-dessus. La mienne se manifesta également.

Des énergies de toute beauté étincelaient et virevoltaient autour de nous. Mais que se passait-il ? Alors que, nous continuions à échanger (je pouvais nous entendre), nos âmes se rapprochèrent subitement et s’enlacèrent. Comme dans une danse, el es tournoyaient. Le champ énergétique déployé au contact de nos âmes était immense, il inondait le bar. A priori, j’en étais le seul à en avoir conscience. Personne ne remarquait quoi que ce soit. Ni même Clara. Comment était-ce possible ? Alors que je contemplais tout cela en étant pleinement conscient, en le vivant, en le ressentant, tout s’arrêta aussi vite que cela avait commencé, et je réintégrai mon avatar. J’en étais bouleversé. Mon corps et mon être en vibraient encore. Mais que m’était-il arrivé ? Même si je savais de quoi il s’agissait, j’avais encore du mal à atterrir. Tout simplement renversant. Non ! C’était tout bonnement INCROYABLE ! Clara étant partie aux toilettes, cela me laissait le temps de reprendre mes esprits. — Alors mon frère, t’es sur un petit nuage ? — Ah ! Sympa l’image. Mais oui, c’est presque ça… Que fais-tu là mon frère ? — Je passais dans le coin… — Plaisanterie mise à part ? — C’est vrai. J’étais de passage pour rendre visite à une autre personne et… c’est là que j’ai vu vos âmes. — Ah bon ? Tu connais quelqu’un d’autre par ici ? — Bien entendu. — Excuse-moi. C’est juste que je suis encore secoué par ce qui vient de se produire.

— Et l’on te comprend. — Que s’est-il passé exactement ? Tu peux m’expliquer ? — Oh, pas maintenant mon frère. Elle revient. On se revoit prochainement. — Mais… Black Eagle ?! Il était déjà reparti. Il al ait fal oir que je me débrouil asse par moimême pour comprendre. Une chose était certaine en tout cas, j’avais toujours cette sensation de flottaison et ne sentais même plus la chaise sous mes fesses. Clara s’étant réinstal ée, nous commandâmes un autre verre. Nos échanges étaient de plus en plus passionnants. El e me parla de sa vie en général, mais surtout de son éveil spirituel qui s’était produit récemment. De but en blanc, étant en toute confiance, je lui parlais de certaines expériences que j’avais vécues. Et ce, depuis l’âge de six ans. Je lui révélais que je pouvais communiquer avec des entités et des êtres qui ne sont pas visibles à l’œil nu, car vivant dans d’autres dimensions. — Oui ! Et celui ou celle qui te parle régulièrement, mais que tu ne vois pas ? Tu sais qui c’est ? Mais comment pouvait-el e savoir cela ? Je ne lui en avais pas parlé. Ni à personne d’ail eurs. Alors, comment se faisait-il qu’el e fût au courant. — Si je te pose la question, c’est parce que je lui parle aussi. Et il me parle. Et là, c’est lui qui demandait à travers moi, si tu savais qui c’était. Des frissons me parcouraient de long en large. Il était évident qu’el e savait de quoi el e parlait. Il ne faisait aucun doute que l’on parlait de la même chose. Je le ressentais dans tout mon être. J’hésitais un instant avant de lui répondre, puis me lançait :

— Eh bien, cela va peut-être te paraitre étrange, déplacé ou voir même prétentieux, mais moi je le nomme Wakan Tanka. Le Grand Esprit ou encore le Grand Mystère. Mais parfois, je ne sais pas… il se peut aussi que ce soit mon père stel aire. Car il m’a appelé Fils, et moi, je l’appel e Père. J’avoue que je ne sais plus parfois, il ne m’éclaire pas vraiment non plus à ce sujet. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. — Ne t’inquiète pas. Ça m’a fait la même chose. Mais oui, c’est La Source. C’est Dieu. Ses derniers mots résonnèrent en moi de manière intense et vibrante. Quelque part, c’était comme si el e confirmait tout ce que je sentais et pressentais. Je sentis à nouveau l’effet de flottaison. — Alors comme ça, c’était bien lui/el e ? — Oui ! Absolument. D’ailleurs, tu l’entends là ? Il est amusé et ravi que tu en prennes pleinement conscience, là, maintenant. — Bien sûr que je l’entends. — Moi non plus, je ne croyais pas que l’on puisse lui parler aussi facilement, aussi naturellement. Et surtout, qu’il soit aussi accessible. — Au contraire, en ce qui me concerne, je ne suis pas étonné du tout. Nous faisons partie du Grand Tout, comme le Grand Tout fait partie de nous. Il est donc accessible à tout le monde et pour tout le monde. Sauf que les gens n’en n’ont pas conscience. Pas encore, tout du moins. — Il me dit que tu es plein de sagesse et qu’il t’aime.

— Oh ! C’est vrai ? C’est que… — Et que tu as aussi beaucoup d’humilité. Je sentais mes joues commencer à rougir et mes yeux s’humidifier. C’était incroyable comme tout devenait limpide. Tout aussi incroyable était cette nuit. Je pouvais enfin parler et échanger à propos de tout cela avec quelqu’un qui comprenait très bien, puisqu’el e le vivait aussi. Le bar fermant ses portes, nous fûmes dans l’obligation de quitter les lieux. Il était déjà quatre heures du matin. Où était passé le temps ? Décidément, quand on est pleinement dans l’instant présent, l’espace-temps se courbe plus que je ne l’imaginais. Je la raccompagnais à sa voiture. Nous convînmes du prochain rendez-vous, le vendredi soir suivant, dans un restaurant asiatique bien connu du quartier Bouffay, à Nantes. Nous nous quittâmes avec difficulté, tant nous serions resté encore à discuter. Et fal ait l’avouer, parce qu’on se sentait bien ensemble. El e me fit un bisou sur la joue et démarra sa voiture. En al ant rejoindre la mienne, j’al umai une cigarette et remerciai l’univers par mes pensées qui s’élevèrent vers le ciel avec la fumée. « Qu’il en soit ainsi ! » entendis-je au loin, quelque part. RÉUNION D’ÂMES Une nouvel e histoire s’écrivait dans le livre de ma vie terrestre, et je devais admettre qu’el e al ait tout chambouler. Je repensais également à tout ce dont nous avions parlé dernièrement, Black Eagle et moi. Mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi intense, aussi puissant. Puis, je me rendis soudainement compte que j’étais déjà arrivé chez moi. Que s’était-il passé encore ? Je ne me souvenais même pas d’avoir fait la route.

Ni même d’avoir conduit en fait. Même si j’étais au volant. Confus, je garai la voiture et al ai me coucher. Autant dire que je n’ai pas trouvé le sommeil tout de suite. Les bras de Morphée ne voulaient pas m’accueil ir. Mon esprit se mit à vagabonder et à revivre tout ce qui s’était passé cette nuit. Et quel e nuit ! Je n’étais pas prêt d’oublier cette expérience avec nos âmes. — Sois simplement reconnaissant pour l’abondance que tu te donnes, mon fils bien-aimé ! — L’abondance que je me donne ? — Oui ! Absolument. C’est un cadeau que tu te fais. C’est un cadeau que vous vous faites. — Je n’y avais pas songé de cette façon…effectivement. — N’oublie pas que vous êtes des créateurs. Et vous avez créé cet instant. — De quel instant parles-tu exactement ? J’ai peur de ne plus bien suivre. — Celui de la Ré-Union, mon fils. De la réunion de vos âmes. — Alors c’est bien ça, hein ? C’est mon âme-sœur, n’est-ce pas ? — À la différence près, que ce n’est pas Ton âme-sœur, mais Une âme-sœur. — Ouh-là, ouh-là… doucement, veux-tu ? Tu entends par là que j’ai plusieurs âmes-sœurs ? — Bien entendu ! — Peux-tu m’en parler davantage ? — Bien sûr !

— Très bien ! Je suis tout ouïe. — Chaque âme qui expérimente la vie a plusieurs compagnons durant ce passage. Un ami, des amis, un conjoint, une conjointe, plusieurs conjoint(e)s même pour certain(e)s, les animaux, les plantes, la Terre, les étoiles. Vous êtes tous entourés de compagnons de vie. — Ah oui, vu comme ça, évidemment. On ne fait tous qu’un. — Mais pas seulement. — Hein ? — Toutes les expériences sont là pour te rappeler quelque chose. Toutes les personnes sont là pour te rappeler quelque chose. Et cela fait partie de vos choix d’âmes, dans et pour l’expérience. Tout cela, uniquement dans le but de te préparer encore à autre chose. Car là n’est pas l’aboutissement de ton chemin. — Mais de quoi parles-tu ? — De quelque chose qui, pour l’instant dépasse tes visions et ton imagination. — Tu m’intrigues grandement, là. — Mais chaque chose en son temps. Le moment venu, tu comprendras. — Tu ne veux pas préciser un peu, dis ? — Oh ! Mais je ne veux rien. Tout est déjà là. — Tu vois ce que je veux dire.

— Très bien. Je vais conclure avec ceci : la venue de ton âmesœur est là pour te préparer à quelque chose de plus beau, de plus grand, de plus merveilleux. — Cela ne m’aide pas vraiment. Mais je te remercie beaucoup de m’annoncer que finalement, ma vie sera bel e. — Mais elle l’a toujours été ! — Ouais ! Depuis ton point de vue et ton champ de vision, peutêtre… mais ici, c’est tout de même autre chose. — Non ! Tout est pareil, tout est identique. Seule l’illusion vous persuade du contraire. Tout ce qui est en bas est comme tout ce qui est en haut, ça l’a toujours été. — Je le sais bien. Je l’ai toujours su. Mais parfois, cette matrice vous rattrape, vous happe et vous maintient dans une réalité artificiel e qui prédomine… Alors ce n’est pas toujours évident. Tu comprends ? — Je comprends. Puisque je le vis à travers toi. Et je te remercie pour cela mon fils. Je t’aime. PHARE-OUEST Plusieurs mois étaient passés. J’avais fait mon stage préalable à l’instal ation avec mon col ègue. Nous avions créé l’entreprise et commencé à travail er peu de temps après, en sous-traitance pour notre ancien patron, pour le lancement. Nous nous retrouvions donc à enduire des maisons pour lui. Il faut dire qu’il a été sympa de nous proposer des chantiers pour nos débuts en tant qu’artisans. J’avais aussi emménagé, en paral èle, chez Clara. Ma vie opérait un sacré tournant. Dans un premier temps, tout se passait super bien, que ce soit côté professionnel ou personnel. Mais, au fur et à mesure que le temps passait, je commençais à déceler des signes quelque peu

troublants dans les deux domaines, annonciateurs de futurs évènements à venir. Pendant ce temps-là, Clara61 découvrait plus en détail mon monde, intérieur et extérieur. El e découvrait plus en profondeur la culture amérindienne, m’accompagnait lors des festivals, se passionnait pour mes talents de dessinateur et musicien, etc., et el e semblait vraiment aimer cela. Je dois dire que, partager enfin tout cela, tout ce qui était moi, avec quelqu’un au quotidien, faisait ma plus grande joie. Je ne dis pas que je n’avais pas vécu d’autres moments aussi beaux avec d’autres femmes. Au contraire, cel e que je fréquentais avant Clara, avait tout autant de choses merveil euses à partager (dont une expérience qui l’aura marquée à vie), mais c’était plus compliqué pour réel ement créer quelque chose de sérieux à deux. La distance, pour commencer. El e vivait dans les Pyrénées. Et el e avait encore un peu de travail sur el e à faire sur le détachement (sans la juger). El e vivait, non loin de son père, ayant perdu sa mère. El e a été une étoile dans le ciel nocturne de ma vie, tel un papil on, qui a virevolté en traversant mon existence durant une courte période… présence éphémère, mais qui avait toute son importance. En tout cas, le temps continuait de filer à vive al ure (nous étions déjà en 2007). Cela faisait quasiment deux ans que tout avait changé pour moi. J’avais rencontré de nouvel es personnes lors de festivals, dont une qui se détachait encore davantage et qui al ait devenir un frère. Passionné dans son cœur et son esprit par la culture amérindienne, ayant été Amérindien dans plusieurs de ses vies passées. D’ail eurs, il ressemblait physiquement à un Cheyenne. De solides liens fraternels al aient nous réunir, moi et Joe62. On se connaissait, on se reconnaissait, c’était d’une tel e évidence. Durant cette période, je mûrissais mon projet personnel et j’avais même commencé à fabriquer davantage d’objets

amérindiens sur mon temps libre, après le boulot et les week-ends quand je pouvais. Je commençais à me constituer un joli petit stock. Lorsque je lui ai présenté ce projet, il fut étonné et ravi. « Enfin quelqu’un qui se lance dans le domaine dans notre région ! », m’avait-il dit. Il fabriquait lui-même quelques petits objets, mais surtout, c’est qu’il savait fabriquer des tambours. Il avait tout le matériel nécessaire pour cela. Il me parla d’un tanneur super sympa en Vendée. C’est de là que provenaient la plupart des peaux qu’il avait achetées. Le fait qu’il soit arrivé dans ma vie, à ce moment-là, a peut-être bousculé un peu les choses pour la naissance de mon projet. Le festival où je l’ai connu, c’était sur les terres de Brocéliande (en plein cœur de la forêt de Paimpont). Le festival avait pour nom : Phare-Ouest. En hommage à la culture western et amérindienne en Bretagne. Les deux cultures s’entremêlaient en cet endroit fabuleux. De véritables natifs d’Amérique étaient là pour l’occasion, et en nombre. Une bonne dizaine, selon mes souvenirs. Issus de plusieurs nations différentes. Je me souviendrai toute ma vie de ce premier jour où je suis arrivé ici, d’ail eurs. Nous étions un vendredi, et j’étais seul, car Clara travail ait. Moi, j’avais pris ma journée. Mon col ègue et moi étions tombés d’accord sur un minimum de liberté, malgré le fait que je venais de m’associer à lui. Bref, à peine étais-je rentré dans l’enceinte du festival, qu’en face de moi, je vis un natif, assis là, devant son tipi. C’était un ancien. Environ soixante-dix ans. Et il avait une de ses présences. Je me rendis compte que, plus je progressais vers le centre du festival, plus il me regardait fixement. Comme s’il sondait mon âme. C’était ce que je ressentais vraiment. Arrivé à sa hauteur, il se mit à me parler. En lakota et en anglais. Il m’invita à le rejoindre. Surpris, je me rapprochais en lui disant bonjour, dans la langue Lakota.

Je dois avouer que par moments, je ne comprenais pas tout ce qu’il me disait. Sûrement dû à son fort accent américain mêlé à la langue Lakota. Mais ce qui me sidéra, c’est quand il dit ceci : — Tu es l’un des nôtres, mon frère. Tu fais partie de la famille Aigle Blanc. Tu es un "petit ancien" 63. Tu étais parmi les anciens et tu étais tombé avec eux. Heureux de te revoir parmi nous. Sois le bienvenu ! Ce fut l’effet de la foudre qui s’abattait sur moi. Ce vieil homme ne me connaissait ni d’Adam, ni d’Eve. Et il avait pourtant percé mon esprit. Je ne pus m’empêcher de le prendre dans mes bras (comme si je retrouvais un membre de la famil e) en versant quelques larmes. Ces mots me faisaient un grand bien et me procuraient un tel bien-être… Le festival commençait à peine… cela promettait pour le reste de la journée et du week-end. Encore bouleversé et ému au plus haut point, je lui glissai quelques mots dans mon anglais un peu rouil é, pour lui dire merci et que j’honorais sa présence. Mais peu importait la barrière de la langue, on parlait le langage du cœur. Au bout d’un moment, je l’interrogeai sur un point en particulier, avec seulement deux mots : — Wounded Knee64 ? — Oui ! J’y étais. Nous y étions. Il ne m’en fal ait pas plus pour comprendre. Au moment de le quitter pour la matinée, je voulus lui serrer la main (à l’occidentale) et lui me tendit son bras (à la façon amérindienne), une intense énergie me parcourut de long en large à son contact. Ouah ! Il était hommemédecine (chaman). À n’en pas douter. Pfiou ! Quel e énergie ! Décidément, il me surprenait encore plus. C’était quelqu’un cet ancien. Un large sourire se dessinait sur son visage. — À très bientôt mon frère ! À très bientôt Wanbli Ska.

— Ho ! Mitakuye oyasin. Le soir étant rapidement venu, il était temps pour moi de rentrer et de rejoindre Clara. J’avais plus de deux heures de route à faire. Je suis arrivé, encore, comme sur un petit nuage. Et el e le remarqua. Du coup, el e voulut en savoir plus sur le déroulement de ma journée. Je la lui racontai dans les moindres détails. — Mais c’est fabuleux cette retrouvaille avec l’ancien ! Je suis si heureuse pour toi. Il confirme tout ce que tu me disais. — Merci beaucoup. Oui, indéniablement. Je te le présenterai demain. — Avec le plus grand des plaisirs. LE CERCLE DES NATIONS Le lendemain matin, Clara et arrivâmes vers dix heures trente au festival. Il n’avait pas encore ouvert ses portes. Nous avions donc un peu de temps devant nous avant onze heures, et j’en profitai pour lui expliquer certains détails concernant les natifs d’Amérique. Ceux présents ici, sont l’unique occasion de constater qu’ils n’ont rien à voir avec les "peaux-rouges" décrits dans les livres d’histoire ou à travers le cinéma et les westerns. Les Occidentaux ont beaucoup à apprendre d’eux. Encore faudrait-il qu’ils ravalent leur fierté et fassent taire leur égo, en tirant également un trait sur les préjugés. Une chose était sûre, en ce qui nous concernait, c’était que nous al ions pleinement profiter de la présence de ces natifs, de leur sagesse, de leurs chants et danses, de leurs traditions ancestrales et de leur transmission. J’avoue que, quelque part, j’étais fier d’arborer mes origines amérindiennes engrammées dans mon ADN. Pour l’occasion, je portais mon mini-plastron, mes bijoux en argent et turquoise, ainsi qu’une magnifique Medicine Wheel65 dans les cheveux, faite en quil 66 à laquel e était rattachée une superbe plume d’Aigle. Clara m’avait fait de magnifiques tresses (au nombre de cinq) selon la

coutume lakota. Sur les deux qui partaient de derrière les oreil es pour redescendre sur ma poitrine, des lacets de peau de cerf blanc étaient entrecroisés, toujours selon la tradition. Il est vrai que beaucoup de gens me regardaient et étaient presque admiratifs. On me saluait respectueusement partout où j’al ais. Le festival ouvrant ses portes, nous nous rendîmes à l’intérieur. Je voulais présenter l’ancien à Clara, mais le tipi était fermé. Peut-être dormait-il encore ? Nous le verrions plus tard, pas de problème. Alors que je regardais à droite et à gauche afin de déterminer par quoi commencer pour lui présenter cette culture dite western, j’eus une surprise de tail e. — Hey ! C’est Louis qui est là-bas avec son stand ! Ça alors ! — Qui çà ? — Louis ! Tu sais, je t’en ai parlé. Mon frère artisan et chaman que j’ai connu en Alsace. — Ah oui ! Allons le voir. Présente-le-moi. — Avec grand plaisir ! Ne nous voyant pas arriver, étant donné qu’il avait la tête plongée dans ses cartons, je décidai de lui faire la surprise. — Hau mon frère !! — Ho ! C’est pas vrai ! Hau mon frère Wanbli ! Quelle heureuse surprise. — Je suis ravi de te revoir aussi. Je te présente Clara. Clara, je te présente Louis. — Enchanté !

— Enchantée ! — Mais que fais-tu ici mon frère. J’étais là hier, et je ne t’ai pas vu. — Je suis arrivé très tôt ce matin. Et ça s’est décidé à la dernière minute en fait. J’avais repensé à ce que tu m’avais dit il y a quelque temps… et je ne pouvais manquer l’occasion de venir à un tel festival. — Ah, ça fait tel ement plaisir. Je suis si heureux de te voir. — Moi de même. — Tu verras, ça va être génial. Il y a des natifs de différentes nations qui sont là, et cet après-midi, on aura droit à un mini Pow Wow67. — Oui. J’ai vu la programmation. Hâte de voir ça. — Les tambours vont résonner dans toute la prairie, apportant guérison et bien-être. — En harmonie avec le cœur de notre Mère-Terre. — Absolument ! Eh bien, on va te laisser finir de préparer ton stand. Pendant ce temps-là, j’emmène Clara faire le tour du festival. — Profitez bien. À tout à l’heure. On mange ensemble ce midi ? Il y a du pavé de bison à la carte. — Merci à toi ! Bien sûr. Avec grand plaisir de partager ce moment avec toi. — Ho ! Was’te ! Alors que nous faisions le tour des stands, j’eus un véritable coup de cœur pour une veste en peau de couleur turquoise fait main par un Amérindien, ornée de perles et de franges. Je m’étais mis d’accord avec le commerçant afin qu’il me la réserve. Il commençait à faire

bien chaud, je n’aurais pas pu me la mettre sur le dos pour la garder toute la journée. Je la récupérerais en fin de journée. Clara, craqua à son tour sur un poncho venant d’Amérique du sud. Si cela devait continuer comme ça, le week-end al ait finir par nous coûter cher. Mais peu importe… Un coup de cœur, c’est un coup de cœur. Le moment du déjeuner étant arrivé, nous nous étions retrouvés avec Louis, comme convenu. Il y avait du monde, beaucoup de monde. Je n’avais pas réalisé à quel point le public était nombreux. Le lieu qui servait de restaurant était bondé, il n’y avait quasiment plus de place. C’était impressionnant. — Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde. — Je me disais exactement la même chose mon frère. C’est incroyable. — Alors sinon, vous avez fait le tour ? — Pas de tout encore. On a parcouru uniquement les stands. Et d’ail eurs, j’ai trouvé une superbe veste en peau que je te montrerai ce soir. — La bleue turquoise ? Sur le stand de Nuage Noir ? — Oui ! Exactement ! Tu l’avais vue ? — Oui. Elle est très belle, effectivement. Mais attention à ce marchand. Je ne l’apprécie pas vraiment, et celui-ci ne m’apprécie guère non plus. Tu as négocié avec lui ? Parce qu’il n’hésite pas à mettre un prix fort. — Oui, oui. J’ai réussi à négocier. Ne t’en fais pas. Mais… Il s’est passé quelque chose entre vous ?

— C’est une longue histoire. Mais oui. Disons qu’il est question d’égo et de jalousie. — D’égo et de jalousie ? Comment peut-il être jaloux ? Vous faites plus ou moins le même métier, avec passion sur cette magnifique route rouge. — La passion est toute autre chez ce monsieur, j’en ai bien peur. — Cel e du profit, tu veux dire ? — Il y a toujours eu et il y aura toujours des gens pour profiter et surfer sur les vagues du moment. — C’est vrai, mon frère. Hélas… Nous venions de terminer notre repas, et je dois dire que le pavé de bison68 était exquis. Je n’ai jamais connu de viande aussi tendre que cel e du bison. Les galettes de pain de maïs qui l’accompagnaient étaient tout aussi excel entes. Louis étant retourné à son stand, nous profitâmes, Clara et moi, pour faire le tour du campement indien, cette fois. Il y avait quelques tipis de différentes tail es, 4.50 m et 5.50 m de diamètre pour la plupart. Ils étaient beaux. Certains étaient peints avec l’emblème du clan ou de la famil e. Je revis également "Cheyenne", (le gars qui al ait devenir comme un frère ensuite) et qui, pour le coup, ressemblait véritablement à un Cheyenne (comme je le disais plus haut). Il nous montra l’intérieur de son tipi, et nous passâmes du temps à discuter avec lui. Soudain, on annonça au micro que le spectacle de chants et danses amérindiens al ait débuter sous peu. Nous laissâmes notre ami Cheyenne en le remerciant. Il nous fal ait trouver une bonne place à l’ombre pour assister au Pow Wow avant qu’il ne fût trop tard. La foule commençait à s’agglutiner autour de l’aire de danse. Une fois bien instal é sous les branches du magnifique chêne qui se trouvait là, j’entendis derrière moi le tintement de grelots.

Des natifs, en tenue de danse s’approchaient déjà. Ils avaient une tel e présence. Les gens se mirent à chuchoter. Ils étaient déjà ébahis et ils n’avaient pas encore vu le spectacle. L’un des natifs se détacha légèrement du groupe et vint vers moi. — Très belle Medicine-Wheel ! Aho ! me dit-il (traduit de l’anglais). — Oh, thank you so much, lui avais-je répondu. Ce grand et fier natif était un Crow (ou Apsáalooke de leur véritable nom). Et ce premier contact al ait devenir très important pour moi, car sans le savoir à ce moment-là, je serais amené à le revoir et à faire des spectacles avec lui quelque temps après. Mais on verra cela plus loin. Le Cercle des Nations se formait pour entrer dans l’aire. Je me croyais soudain débarqué aux États-Unis, assistant à l’un de ces fameux Pow Wows. Quel e joie ! Quel bonheur d’être présent ici, là maintenant.

L’ARBRE SACRÉ Le Pow Wow débuta avec les Grass Dancers69. Le son du tambour, puissant, pénétra chacune de mes cel ules. Mon être tout entier vibrait, en résonnance à la fois avec les battements de ce dernier et

avec les battements du cœur de notre terre-mère. Une fois les chants entamés, je me mis à pleurer tel ement mon cœur et mon esprit étaient en osmose et en joie. L’un des natifs, voyant que j’en versais des larmes, me fit un clin d’œil. J’en fus encore plus ému. C’est sûr que pour quelqu’un qui ne vit pas ça, il aura du mal à comprendre. L’humain lambda, vu de l’extérieur, ne verra qu’un "peau-rouge" danser au rythme du tambour. Mais c’est bien plus que cela. Tel ement plus. Ces grandes nations amérindiennes, ces peuples, me portent. Dans tous les sens du terme, littéralement. C’est dans mes tripes, dans mes veines, dans mon ADN, dans mon cœur et dans mon âme. Quand je suis en leur présence, je sens encore plus l’esprit de liberté m’envahir, à chacune de mes inspirations. Et à chaque expiration, c’était comme si je battais mes ailes d’Aigle, pour m’envoler plus haut, toujours plus haut. Jusqu’à atteindre les hautes sphères de la conscience. « Ne regardez pas ce Peuple, ces Indiens, regardez en eux. Et quand vous aurez reconnu toutes les choses qui vous sont déjà familières, regardez encore. Regardez de plus près, plus profondément. Recherchez ce qui n’est pas aisé à percevoir : la gloire en contrepoint de la tragédie. En partant d’une vue d’ensemble de ce Peuple, nous pouvons nous approcher du centre de chaque individu et ainsi arriver à cet endroit d’où, en vérité, tout est issu... » Extrait du livre de Donni Buffalo Dog : Face au soleil, ils dansaient… Paru aux Éditions Le Fil Invisible en 2000.

Alors que je me laissais guider par les chants et le tambour, je me rendis compte que je ne sentais plus mon corps. J’étais pourtant bien là, mais je me sentais comme en lévitation. Al égé de tous poids physiques et matériels. La densité n’avait plus d’emprise. Puis, en regardant les natifs danser, je me rendis compte que Black Eagle était parmi eux et dansait également. — Bienvenue dans cet espace sacré mon frère. Bienvenue dans le Cercle des Nations. — Merci à toi mon frère. Je dois dire que je suis surpris de te voir ici, là maintenant, au milieu des danses. — C’est un moment important pour toi. Alors laisse-toi aller, et envole-toi tel un aigle. Mon esprit se retrouva aussitôt à planer au-dessus de l’aire de danse, puis s’éleva plus haut. Quel e vision incroyable de voir ces natifs danser depuis ce point de vue. Je voyais le cercle créé par leurs pas de danse. Je voyais les énergies qui entouraient les danseurs. El es se diffusaient en cercle autour d’eux pour se réunir et s’élever en spirale. C’était grandiose. On pouvait ressentir la joie, la paix et l’amour émaner du cœur de chacun de ces êtres. Alors que je me laissais baigner par ces énergies, mon regard fut soudainement attiré vers l’ouest. Aussitôt, je traversai l’océan Atlantique (comme aspiré par je ne sais quel e énergie puissante) et je me retrouvai en Amérique, en un lieu que je ne connaissais ou ne reconnaissais pas. Puis, en survolant une plaine bien verte, je vis en face de moi un arbre majestueux. Je n’en avais jamais vu de semblable auparavant tant il en émanait de beauté. Je ne pourrai décrire cela avec de simples mots. Il avait vraiment quelque chose de particulier. Je sentais une grande force en lui. Comme s’il portait tous les êtres vivants sur ses branches. Je ne saurai vraiment l’expliquer. Mais c’était bien cela. Ensuite ma

conscience fut comme projetée en lui… Je ne faisais plus qu’un avec lui. Je me sentis encore une fois relié au Grand Tout. Vraiment. Alors, je lui posai la question : — Qui es-tu ? — Je suis l’Arbre Sacré. Je suis l’Arbre de vie. — Je suis tel ement heureux. On m’a parlé de toi. De ton existence. Peu accordent du crédit concernant le fait que tu puisses réel ement exister. Mais je te vois, je te sens et ressens. Tu as tel ement de vie et d’amour en toi… Je peux le voir et le vivre. Reçois toute ma gratitude, du plus profondément de mon cœur. — Merci à toi d’être venu jusqu’ici, frère. Très peu y parviennent ces temps-ci. Vous êtes tous, en réalité, mes frères et sœurs, mais également mes enfants. Car je porte en moi La Vie du Créateur. Son souffle circule en moi. Et de ce fait, je protège tout ce qui est sur le dos de la Mère-Terre. Les marchants, les rampants, les volants, les frétillants… etc. Donc je ne fais qu’un avec vous et vous ne faites qu’un avec moi. Je suis lié à vous comme vous êtes liés à moi. — Excuse-moi, mais où te trouves-tu ? Où sommes-nous ? — Nous sommes dans un lieu sacré. Un espace de ce que tu nommes « cinquième dimension ». — Je comprends mieux. Tout devient si clair maintenant. — C’est pour cela que tu es ici, maintenant. Je vais te demander de transmettre quelque chose. — Ah ! Qu’est-ce que c’est ?

— Tu vas transmettre un message pour moi, si tu es d’accord. — Bien sûr ! Avec joie et honneur. Quel est ce message ? — Dis bien à tous les Natifs d’Amérique et à tous ceux que tu croiseras sur ton chemin, que l’Arbre de Vie est toujours là et qu’il renaitra aux yeux de tous, dans le grand cercle des nations. Ils comprendront. — Merci infiniment pour ce message qui fera luire à nouveau cette lueur sacrée dans leurs cœurs. J’en suis moi-même bouleversé. C’est une fabuleuse nouvel e. Je n’ose imaginer l’impact d’une tel e nouvel e pour tous ces gens. — Alors va, mon frère. Répands cette nouvelle autant que faire se peut. — Encore mil e mercis. Mitakuye oyasin. — Mitakuye oyasin. À peine avais-je eu le temps d’intégrer ce magnifique message et cette rencontre incroyable, que j’avais réintégré mon avatar. Le Pow Wow n’était pas terminé. J’avais pourtant l’impression d’avoir passé beaucoup de temps en compagnie de l’Arbre Sacré. Encore un nontemps dans le temps. Black Eagle avait un large sourire. Il mit sa main gauche sur le cœur puis s’envola. Il faut croire que je m’étais ensuite égaré dans mes pensées durant un bon laps de temps, car je me rendis compte que les danses étaient terminées. Les Amérindiens étaient encore là. Du moins certains d’entre eux. Ils répondaient aux questions des gens encore présents. Il y avait là un animateur (qui al ait devenir, par la suite, un très bon ami, un frère) qui traduisait pour les natifs. Je me dis que c’était l’occasion ou jamais de parler de l’arbre de vie. J’attendis que se termine le jeu des questions/réponses venant du public avant d’al er voir l’animateur. Il semblait très proche d’un natif en particulier. Ce serait le moment idéal. En attendant, je pensais à

comment amener le sujet. Comment lui poser la bonne question. M’étant rapproché d’eux, ils me firent patienter le temps de discuter avec les gens qui étaient venus les voir. Puis vint mon tour. Je me lançais, tambour battant. Après m’être brièvement présenté, je dis à l’animateur que j’avais une question somme toute importante pour moi à poser à l’Amérindien Crow qui était là et que mon anglais était quelque peu rouil é. — Je vais t’aider du mieux que je pourrai. Quelle est ta question ? — Merci beaucoup ! Eh bien voilà… Que peux-tu me dire sur l’Arbre Sacré ? L’Arbre de Vie ? Fred70 (l’animateur) fut quelque peu surpris par ma question. Je ne sais ce qu’il en pensa, mais visiblement, il ne s’attendait probablement pas à ça. Une fois la question traduite, le natif eu un air surpris également. Ensuite, en me souriant, il me répondit ceci (traduit de l’anglais) : — Le Grand Mystère a planté, pour tous les habitants de la Terre, un Arbre Sacré sous lequel ils peuvent trouver ensemble l'apaisement, la force, la sagesse et la sécurité. Les racines de cet arbre s'enfoncent profondément dans le sol de notre Mère la Terre. Ses branches s'élèvent vers le firmament comme des mains tendues pour une prière à notre Père le Ciel. Ses fruits représentent les dons du Créateur : des enseignements qui montrent la voie, le chemin de l'amour, de la compassion, de la générosité, de la patience, de la sagesse, de la justice, du courage, du respect, de l'humilité et de tant d'autres vertus. Les anciens nous ont appris que la vie de l'Arbre est intimement liée à celle des êtres. Si les êtres s'écartent de l'ombre protectrice de l'Arbre, s'ils oublient de se nourrir de ses fruits ou s'ils se tournent contre lui et cherchent à le détruire, un grand malheur s'abattra sur eux. Nombre d'entre eux auront

la mort dans l'âme. Ils perdront leur force morale. Ils cesseront de rêver et d'avoir des visions. Ils se querelleront pour un oui ou pour un non. Ils deviendront incapables de dire la vérité et d'avoir des rapports honnêtes entre eux. Ils ne sauront plus survivre sur leurs propres terres. Ils seront en proie à la colère et à la mélancolie. Petit à petit, ils s'empoisonneront et empoisonneront tout ce qu'ils toucheront. Il avait été prédit que ces évènements se produiraient, mais que l'Arbre ne mourrait jamais. Et tant que l'Arbre conserve la vie, les êtres la conservent aussi. Il avait également été prédit qu'un jour les êtres se réveilleraient comme s'ils sortaient d'un long sommeil, d’un état d'hypnose, et qu'ils repartiraient, timidement pour commencer, puis avec une grande ardeur, à la recherche de l'Arbre Sacré. Où se trouve cet arbre, quels sont les fruits qui en garnissent les branches ? Voilà un secret que nos sages chefs et anciens ont toujours gardé et conservé précieusement dans leur esprit et leur cœur. Ces âmes, humbles, bienveillantes et dévouées, guideront quiconque s'engage avec honnêteté et sincérité sur le chemin menant à l'ombre protectrice de l'Arbre sacré. — Ouah ! Merci infiniment !! De tout cœur. — Cela répond à ta question ? — Oh que oui ! — Puis-je te demander pourquoi tu as posé cette question ? demanda le Crow. — Eh bien… J’ai un message de la part de l’Arbre Sacré. Il est toujours là et l’a toujours été. Bientôt il renaitra aux yeux de tous. Ainsi que le Grand Cercle des Nations. Ils furent tous deux secoués à l’écoute de ces mots. Fred me regardait un peu hagard, tandis que le natif me scrutait du regard. Au bout d’un moment qui me parut durer une éternité, ses yeux se

mirent à bril er. Il m’esquissa un large sourire, puis sans prononcer un mot repartit en direction de son tipi. Il n’y avait nul besoin de mots. Son expression et la lumière dans ses yeux avaient tout dit. CHAPITRE VI L’AMOUR INCONDITIONNEL En tant qu’êtres humains, nous sommes sur le point de vivre une expérience incroyable, extraordinaire et fabuleuse. De cel es que l’on retiendra, je pense, pendant très longtemps. Même s’il est vrai que le temps est tout relatif, cela restera gravé dans les mémoires de notre espèce à tout jamais. Je sais, beaucoup de nos jours disent encore que ce n’est pas possible, et que ce n’est pas prêt de l’être. Beaucoup en sont persuadés et n’en démordent pas. Parce que c’est ce qu’on leur a enseigné, à travers les croyances, les dogmes, l’histoire, etc. Et on ne peut pas leur en vouloir. C’est le jeu de la tridimensionnalité, du voile de l’oubli mis sur qui nous sommes vraiment. C’est le jeu de l’il usion dans cette grande réalité virtuel e holographique, et surtout, c’est le choix de nos âmes. C’est le choix de nos âmes d’expérimenter cela… jusqu’à ce qu’on se rappel e. Tout comme ces livres que je suis en train d’écrire. Ils se sont "imposés" à moi en quelque sorte. Il y a un moment donné dans ma vie, au cours de l’année 2018, où ce choix s’est "manifesté" à moi, littéralement. Je pouvais entendre mon âme me dire « Écris », ou bien encore Ezahyel « C’est le moment. » Je venais, depuis peu, de tout plaquer au niveau professionnel (j’avais repris un job alimentaire après la cessation d’activités de mon entreprise « Le Rêve Amérindien ») pour m’instal er à nouveau à mon compte, en tant qu’artiste et il ustrateur cette fois, sous le

nom de Davian Art71. Car comme vous le savez maintenant, toutes les synchronicités étaient réunies72. À ce moment-là, je ne pensais nul ement à écrire, encore moins un livre. D’ail eurs ma vie serait probablement différente et peut-être plus simple si j’avais gardé tout cela pour moi. Mais ce n’était pas dans les "projets" de mon âme. Non ! El e me mettait de plus en plus de signes, de balises et de synchronicités sur mon chemin. Malgré tous les désagréments, les inconvénients, les menaces et divers dangers que cela pouvait engendrer, il devenait quasi impossible d’échapper à mon « destin » vers lequel me dirigeait mon soi supérieur. Alors, peu importe ce que peuvent penser et dire certains quant au contenu de mes livres. J’ai suivi ma voix intérieure, j’ai suivi mon intuition et mon cœur. Et ce sera toujours le cas. Et je dois dire que c’est une des plus bel es choses qui me soit arrivé depuis un moment. Dès la parution du premier livre, « Au-Delà De Notre Monde – Âme Stel aire », beaucoup de gens m’ont écrit, ont partagé leurs témoignages. Beaucoup ont été émus en parcourant mon histoire. Certains ont été très touchés. Certains en ont même pleuré. Certaines personnes m’ont même dit que cela avait changé leur vie, que cela les avait saisis et transformés. Certaines personnes m’ont dit aussi que c’était un peu comme un parcours initiatique de s’immerger dans mon récit, et qu’ils le relisaient plusieurs fois afin de mieux intégrer la connaissance distil ée à travers mon vécu. C’est à partir de ce moment-là que je compris pleinement la portée de tout cela. Vraiment. Sans prétention aucune. Je ne fais que partager mes expériences et témoigner naturel ement (et humblement) de tout ce que j’ai pu vivre depuis mon enfance et mon arrivée dans ce monde.

Et non, contrairement à ce que j’ai pu voir en commentaire sur certains réseaux sociaux, je n’écris pas des livres pour en tirer profit et faire de l’argent. Je ne suis qu’un walk-in, une Âme Stel aire descendue sur Terre pour apporter sa lumière et participer à ce grand changement en cours actuel ement. Dès lors, j’ai su qu’il fal ait écrire ces livres pour apporter "ce petit quelque chose" à toutes cel es et à tous ceux qui le liraient. C’est un cadeau merveil eux que m’a fait mon âme. C’est un cadeau merveil eux qu’el e m’a fait afin de partager tout cela avec vous. Et rien que pour cela, je lui en serai toujours reconnaissant. La raison principale qui m’a amené à faire le choix de descendre sur Terre ? C’est l’Amour Inconditionnel. Qu’est-ce que l’amour inconditionnel ? Pour pouvoir aimer quelqu’un d’autre de façon inconditionnel e, l’étape la plus importante est de dépasser les il usions créées par l’égo et le mental via le formatage col ectif induit par la matrice artificiel e. C’est être capable de s’aimer soi-même, totalement, avec détachement, sans limitations, sans jugements. Si vous vous critiquez constamment, si vous nourrissez vos complexes, vos craintes, vos angoisses, vos obsessions, c’est que vous n’avez pas encore pleinement compris qui vous étiez. Soyez plus doux avec vous-même. Permettez-vous d’al er à votre rythme. Suivez les élans de votre corps, de votre esprit, de votre cœur et de votre âme. S’aimer soi-même est sans doute l’étape la plus difficile dans le parcours de la tridimensionnalité. Il nécessite le lâcher prise, l’acceptation et la (re)valorisation. Souvent on a tendance à idéaliser l’autre en pensant qu’il va nous sauver ou nous aider, combler nos manques et répondre à tous nos besoins ou à toutes nos attentes.

Mais c’est un piège, un leurre, une il usion dans les constructions mentales. Les relations sauveurs/sauvés ne peuvent mener qu’à l’échec et à la souffrance. "Sauvez-vous" vous-même. Reprenez confiance en vous. Vous êtes capable de vous aimer. Il y a au plus profond de votre être une source inépuisable d’amour. Alors pourquoi ne pas en être soi-même l’objet ? En faisant cela, vous retrouverez estime, courage et force et surtout, vous répandrez autour de vous des vibrations d’amour. En faisant de l’amour de soi une priorité, vous serez plus à même d’expérimenter l’amour inconditionnel avec quelqu’un d’autre. Et c’est ce qui s’appel e entrer dans l’Exolition. Ou, pour être plus précis, entrer à nouveau dans l’Exolition. Car nous sommes ici pour nous rappeler. Tous. Sans exception. Certes, cela n’est pas évident et simple pour tout le monde. Car la tridimensionnalité vous maintient dans l’il usion de séparation de qui vous êtes vraiment dès lors que vous vous laissez décentrer, dès lors que vous vous laissez happer par la matrice et ses limitations. Pourtant, nous en sommes effectivement arrivés à ce stade dans l’évolution, dans l’éveil, exactement au moment précis durant cette grande transition que nous connaissons, là, maintenant. Nous en sommes arrivés au moment des choix. Les conditions et les synchronicités sont toutes réunies aujourd’hui pour que cela soit enfin possible. C’est le moment de faire les choix de façon consciente et conscientisée de nous rappeler qui nous sommes véritablement. De nous rappeler comment aimer. En fait, nous sommes « invités » à nous rappeler comment aimer, en nous rappelant que l’amour est notre véritable nature. Ce n’est qu’en nous rappelant que nous sommes amour que nous entrons à nouveau dans l’Exolition. Comme je vous le disais, ce mot « Exolition », je ne le connaissais pas il y a encore quatre ans. Mon frère Ezahyel me souffla (ou m’insuffla) ce mot alors que je me trouvais en week-end chez mon cousin Isovah73, avec ma compagne. À chacune de nos Ré-Unions, nous parlions de beaucoup de choses et abordions évidement les

trois quarts du temps, les sujets de la spiritualité et des galactiques. Et c’est alors que l’on échangeait sur l’amour inconditionnel et la nature de nos âmes, qu’Isovah me posa des questions concernant cette manifestation d’amour. C’est à ce moment précis où j’al ais lui répondre, qu’Ezahyel me dit : — Exolition. Dis-lui seulement ceci : Exolition. Et laisse-les ressentir, comprendre et se rappeler. Je dois dire que quand je leur ai soumis ce mot et demandé d’en trouver la signification, ils ont galéré un petit moment. Et c’est compréhensible. Quand on soumet des questions à quelqu’un, ceux qui entrent en action immédiatement pour répondre si l’on n’est pas pleinement centré, ce sont le mental et l’esprit rationnel. Or, ils ne peuvent pas comprendre ces concepts venus de dimensions supérieures, car ils ont été uniquement conçus pour la troisième densité. Les réponses à toutes les questions que vous vous posez (ou que nous nous posons) sont à l’intérieur de vous (nous). Non pas à l’extérieur. Il faut donc être à l’écoute, pleinement, véritablement. Car nous avons tous la connaissance. À chacun de s’en rappeler. Pour être dans l’Exolition, il faut être dans l’amour pur, si je puis dire. Sans vouloir user des aspects duels qui règnent ici-bas, mais vous savez que les mots que nous utilisons, nos langages, sont dans la dualité. Il y a toujours deux aspects, deux facettes, opposés les uns aux autres. Mais en réalité tout ne fait qu’un. Alors utiliser des langages aussi limités n’est pas toujours chose aisée pour faire comprendre ce qui est dans ce que je nomme la « réalité absolue ». C’est aussi pour cette raison qu’il est primordial de faire attention aux mots que nous utilisons, aux termes que nous employons. Car j’ai vu pas mal de personnes qui ont été induites en erreur et qui sont reparties avec beaucoup de confusion, voire de doutes, parce qu’el es avaient écouté quelqu’un parler d’un sujet, mais ce quelqu’un ne faisait pas attention à ce qu’il disait, aux explications qu’il donnait, à la formulation et à l’impact de ses mots.

Donc, être dans l’Exolition, c’est être dans l’amour pur. Mais qu’est-ce que l’amour pur dans ce cas ? Être dans l’amour pur c’est être dans un acte d’altruisme complet fondé sur la conscience du soi qui sait qu’il n’a besoin de rien. Et il n’a besoin de rien, car il a déjà tout en lui pour être heureux. C’est son état d’être naturel, tout comme celui de la Source (ou du Créateur). C’est pour cette raison qu’il/qu’el e n’exige absolument rien. Alors comment pourrions-nous exiger quoi que ce soit ? Vous comprendrez donc qu’être dans l’amour (pur) inconditionnel et avoir des exigences envers quelqu’un sont deux choses complètement incompatibles et impossibles. Si vous profitez de l’amour de quelqu’un, vous n’êtes pas dans l’Exolition. Aimer de manière inconditionnel e, c’est faire l’expérience la plus haute et la plus complète de Qui Nous Sommes Vraiment. Et c’est le but ultime de votre âme, de votre soi supérieur, peu importe comment vous le nommez. Vivre dans l’Exolition, c’est vivre l’expérience de l’amour inconditionnel et ultime à travers l’expression de l’amour ultime qui est l’expression ultime de la Source. Donnons un exemple : Ne vous est-il jamais arrivé de ressentir de l’émerveil ement pour un magnifique ciel nocturne parsemé d’étoiles ? Si ? Eh bien vous avez alors déjà ressenti la plus haute forme d’amour, parce qu’el e n’exige rien et n’a besoin de rien en retour. Quand on aime quelque chose pour la beauté qui en émane, pour l’émerveil ement que cela suscite, pour le plaisir que cela procure, pour le total bien-être que cela apporte de sentir cette magnifique énergie lumineuse en soi et rayonnant de soi, on aime de manière pure. On est dans l’Exolition.

Pour revenir dans un état constant d’Exolition, il vous faut vous détacher de l’amour conditionnel, conditionné et formaté. Lâchez les exigences que vous avez pour les autres mais aussi envers vousmême. Plongez au cœur de votre être et vous retrouverez cet amour pur qui sommeil e depuis trop longtemps. Plongez en vous et laissez s’exprimer l’être d’amour que vous êtes et que vous avez toujours été. L’amour exprimé dans la matrice artificiel e n’est qu’une il usion de ce qu’est réel ement l’amour. L’amour n’a pas de limites, pas de barrières, pas de conditions, pas d’attachements… L’amour est libre, infini, intemporel, il imité… C’est ce qui porte l’univers tout entier. C’est ce qui nous porte tous, car c’est ce que nous sommes véritablement : Amour. NOUVEAU LIEU DE VIE Alors que la saison des festivals se terminait (encore une), je réfléchissais à deux points importants. Comme nous le savons dorénavant, quand tout change, il faut tout changer. Il y avait donc de nouveaux changements dans ma vie qui s’opéraient doucement mais sûrement. Avec Clara, nous envisagions de déménager, de quitter son petit appartement pour trouver une maison en location. Ce qui n’était pas évident, car les tarifs des locations avaient grimpé en flèche à Nantes et ses alentours, et de plus, Clara ne voulait pas trop s’éloigner. Ce qui compliquait la tâche. Un jour, alors qu’on ne cherchait plus vraiment, une de ses meil eures amies nous apprenait qu’un couple qu’el e connaissait al ait quitter leur location, car ils avaient fait construire. — C’est une petite maison. Ancienne mais sympa. Vous verrez. Je pense que ça vous plaira. Après tout, cela ne coûtait rien d’al er voir. Le vendredi soir suivant, après être convenu du rendez-vous, nous nous y sommes rendus

avec el e pour effectuer la première visite. Le logement se situait à Vertou, dans le Sud-Loire de Nantes. À environ cinq kilomètres du centre, non loin de la Sèvre Nantaise et où des champs de vigne s’étendaient autour. Une fois arrivé sur place, je ne fus pas convaincu plus que cela. Il y avait là une maison basse, toute en longueur. Les murs et la façade n’étaient pas tout jeunes. Il y avait un grand besoin de rafraichissement. Les ouvertures étaient vieil es et abîmées. Du simple vitrage. La porte d’entrée n’était pas vraiment mieux. Du même acabit que les fenêtres. Par contre il y avait un bel espace à l’entrée pour y garer plusieurs voitures, avec portail, et un jardin bien vert et boisé d’environ deux cents mètres carrés. Un mur anti-bruit séparait le terrain de la route assez fréquentée. En contrepartie, il y avait la maison du propriétaire qui surplombait tout à l’avant et légèrement sur la gauche. De l’étage, il voyait absolument tout du logement en location. Ce vis-à-vis me gênait. Quelque chose me dérangeait. — Ne te fie pas seulement aux apparences extérieures mon frère. Tu verras une fois à l’intérieur. — Oh ! Black Eagle, mon frère. Peut-être, mais ce que je vois à l’extérieur ne me convient guère, je dois dire. Pour l’instant, je ne suis pas convaincu. — N’oublie pas que ce qui se trouve en-dedans, est en général beaucoup plus beau. — Ouais ! J’attends de voir. Car parfois, il y a des surprises aussi. — Aie confiance, mon frère. De belles choses t’attendent ici. De belles choses vont se produire pour toi ici.

— De quel genre ? — Le rêve va naitre ici. Ton rêve va prendre vie ici. — Vraiment ? — Patience… Patience, mon cher frère. Alors que Black Eagle s’était à nouveau envolé, nous poursuivîmes la visite. Une fois à l’intérieur, je fus assez agréablement surpris. Certes, la cuisine était rudimentaire, assez vieil otte et ne comportait que le strict minimum, mais el e était assez spacieuse avec une bel e cheminée ouverte. Des poutres en bois étaient visibles au plafond. Ensuite, il y avait la partie salon/séjour, assez spacieuse également, avec du jonc de mer au sol et toujours des poutres apparentes au plafond. Cette pièce avait un certain charme, je devais l’admettre. La seule et unique chambre se trouvait à la suite du salon. Vu que c’était une maison en enfilade, cela avait des atouts mais également des inconvénients. Les parties sal e de douche et toilettes se trouvaient au fond. Il fal ait donc traverser la chambre pour s’y rendre. Il fal ait traverser toute la maison depuis la cuisine, pour s’y rendre. Je ne voyais pas le côté pratique lorsque nous aurions des invités. Clara, quant à el e, avait eu à moitié un coup de cœur. De mon côté, je n’étais pas plus embal é que cela. Mais bon, faut bien commencer par quelque chose quand on se met en couple. Tout en sachant que cela restait dans nos cordes niveau prix, même si je trouvais le tarif un peu élevé pour ce que c’était. De plus, l’électricité et les ouvertures n’étaient certainement pas aux normes. Mais bon, un petit quelque chose al ait faire pencher la balance et je donnais mon accord par principe. Il fal ait ensuite convenir d’un rendez-vous avec le propriétaire pour conclure. Quand j’y repense, c’est étrange le fait qu’il demande à ses locataires de s’occuper de la mise en location et de recevoir les visiteurs. Il y avait véritablement quelque chose qui me dérangeait déjà, alors que je ne l’avais pas encore vu. La semaine suivante, nous avions notre rendez-vous. Une fois arrivé chez notre futur propriétaire, je compris mieux pourquoi j’avais des réticences. Il s’agissait d’un homme solitaire (vieux gars) pas très

propre sur lui (et je sentais qu’il était malade). Il nous avait accueil is au rez-de-chaussée, dans ce qui lui servait de bureau. Nous avions dû passer par le garage avant et je dois dire qu’une odeur de renfermé régnait partout. Le ménage ne devait pas être son point fort. C’est le moins que l’on puisse dire. Il y avait des feuil es et des aiguil es de pin partout. Sans parler des toiles d’araignée et de la poussière. Une fois entrés dans son bureau, ce n’était guère mieux. Le sol était jonché d’aiguil es de pin, de papiers déchirés et de poussière. Comment pouvait-il vivre dans un tel environnement ? Sur son bureau, il y avait plusieurs PC, dans un triste état. Le comble, c’est quand nous avons appris qu’il était informaticien indépendant. Éditeur de logiciels et société de services informatique. Voilà ce qu’il proposait aussi bien aux pros qu’aux particuliers. Il nous révéla qu’il jouait beaucoup en bourse et qu’il suivait les cours en direct à chaque instant sur ses deux autres écrans. Il nous donna des tuyaux et nous proposa de placer de l’argent également. Offre que je refusai il ico presto. Hors de question pour moi d’entrer dans ce monde de spéculations et trafics en tous genres. Après avoir signé les papiers pour la location, il ouvrit une bouteil e de champagne pour arroser ça. Le pauvre homme (sans le juger) ne devait pas avoir beaucoup de visites et souhaitait partager un moment en notre compagnie. Je pouvais le sentir. Désolé pour lui, mais il me tardait de sortir de là. Aussi, ai-je fait tout le nécessaire pour écourter notre entretien. — On se voit dans un mois alors pour la remise des clés ? — Bien sûr M. Nol eau74. À bientôt ! QUAND LE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ Bien des mois après, alors que nous avions emménagé à Vertou, pas mal de choses avaient évolué. J’avais travail é à fond sur mon

projet personnel. Le dossier était prêt. Il n’attendait plus qu’une chose : prendre vie. En paral èle, cela commençait vraiment à prendre une mauvaise tournure avec mon associé. Il décidait de plus en plus de choses de son côté, seul. Il prenait les rênes chaque jour un peu plus. À tel point, qu’il commençait à me prendre de haut et à me manquer de respect dans sa prise de pouvoir. En réalité peu importait qu’il prenne le contrôle. Après tout c’était son entreprise, son idée. Mais à partir du moment où l’on me manque de respect, je commence à m’écarter pour ensuite partir. Et c’est ce qu’il se produisit. Alors, qu’un jour nous travail ions tous les deux sur un chantier à faire de la pierre apparente, il commença à m’insulter en parlant des Amérindiens. — T’es pas avec tes Peaux-Rouges là ! T’es pas à Euro Disney ! Là, il al ait trop loin. C’était devenu régulier qu’il fasse des réflexions depuis un certain temps, mais là c’était la goutte d’eau de trop. Ma patience avait des limites. Je ne voulais pas entrer en conflit avec lui, mais je n’eus d’autre choix que de lui faire part du fond de ma pensée. — Ça suffit maintenant ! J’en ai plus que marre de tes réflexions et de ton comportement. Déjà, pour commencer, c’est toi qui es venu me chercher presque en suppliant pour monter ta boîte, et tu vois comment tu me traites ? C’est digne d’un associé ça ? En plus t’es raciste et tu me manques complètement de respect ! Eh bien, tu sais quoi ? Tu vas te retrouver tout seul parce que j’arrête. Je te revends mes parts et tu te démerdes avec ton entreprise de merde. T’as changé. T’as vraiment changé, tu sais. Ou alors c’est moi qui voulais pas voir ta véritable nature. On m’avait prévenu pourtant. Mais je n’écoute pas les autres quand il y a du jugement. Mais sache bien ceci : tu n’es qu’un gros con ! Tout le monde le dit dans ton dos.

Tu le savais pas ?75 Le lendemain matin, je n’étais pas parti au boulot. Je m’étais mis en arrêt de travail. Mon dos me faisait terriblement mal depuis quelques temps, mais là, je fus incapable de me lever. Mon corps me faisait savoir qu’il était temps de mettre un terme à tout ça. Et là c’était le moment. J’avais tout expliqué à Clara et el e comprenait. C’était même el e qui m’avait incité à me mettre en arrêt. Chose que je n’avais jamais faite de ma vie tout le temps où j’ai travail é, que ce soit pour une entreprise ou pour moi-même. Mon associé croyait que je le faisais exprès. Peu importait ce qu’il pouvait penser. Je me suis retrouvé trois mois à l’arrêt total. Trois mois de pause. Trois mois durant lesquels j’ai pris du recul et décidé de mettre un terme à tout cela. Mon associé ne l’entendait pas de cette oreil e et commença à foutre la pagail e. Sur le coup, il ne voulait pas me racheter mes parts. Ensuite, il prétexta que cela prendrait du temps.

Finalement, je reçus une visite de contrôle de la part de la Sécurité Sociale. Probablement fomentée par mon associé. Je décidai alors de ne plus lui répondre au téléphone. Quelque temps après, il m’envoyait une première lettre recommandée, que je n’ouvris pas et jetai à la poubel e. Puis vint la seconde, et pour terminer la troisième et dernière. J’étais licencié ! À la bonne heure ! C’est ce que je souhaitais. Je ne le revis qu’une seule fois ensuite pour signer les derniers papiers et lui dire adieu. Une fois libéré, je pus pu m’inscrire au chômage et me lancer à fond dans mon projet. Une nouvel e page dans le livre de ma vie se tournait. Une expérience vécue non sans mal, mais el e m’apporta ce que je recherchais depuis longtemps en fait : l’indépendance. Notre âme nous fait vivre toutes sortes d’expériences (que l’on juge à tort de bonnes ou moins bonnes, aspects duels obligent). Mais ces expériences sont là pour une seule chose : nous rappeler qui nous sommes vraiment. Et parfois, eh bien il nous faut vivre justement ce que l’on n’est pas afin de se rappeler qui on est. Tout simplement. Ne gardant que le meil eur de toute cette expérience, je laissai tout cela derrière moi. Cela appartenait déjà au passé. Et c’est ainsi que Le Rêve Amérindien naquit. LE RÊVE AMÉRINDIEN Cela faisait donc des mois que j’avais tout préparé, car je sentais le vent tourner. Avec Clara, nous nous étions penchés à fond sur le projet. El e m’encourageait, me soutenait, en me disant qu’il était temps pour

moi de réaliser mon rêve. Pour cela, je lui en serai toujours reconnaissant. El e fit même le choix de s’associer avec moi. El e avait confiance et y croyait. Ce n’est qu’au bout d’un moment que le nom de ma future entreprise fut trouvé. J’avais hésité entre plusieurs, mais un seul s’imposa à moi : Le Rêve Amérindien. Le rêve, car cela faisait al usion au fameux Rêve Américain, mais souhaitant rétablir l’équilibre (car l’Amérique était peuplée par les Amérindiens à l’origine), je décidai de lui donner le nom de Rêve Amérindien. Et aussi parce que c’était mon rêve d’ouvrir une boutique d’artisanat amérindien. Tous les ingrédients étaient là. Il n’y avait plus qu’à se lancer. Une fois le rendez-vous pris avec un expert-comptable lors de la création officiel e de la SARL, il me fal ait trouver une banque pour clore le dossier d’ouverture. Cela n’a pas été sans peine. Je ne compte plus les banques qui m’ont fermé leurs portes alors que le dossier était en béton. Un jour, alors que j’accusais le coup et commençais à plus ou moins baisser les bras (c’était en fait des attaques d’ordre psychique pour m’empêcher d’être créateur et créatif, mais on y reviendra plus loin), nous étions chez des amis d’enfance de Clara, et quand nous leur avons exposé notre projet, ils nous ont donné le contact de leur banque avec qui ils travail aient depuis des années. — Tiens David ! Voici la carte de ma conseillère pro. Elle est aussi directrice de l’agence. Contacte-la de ma part. Elle fera tout le nécessaire. — Merci infiniment Ludo76 ! Si tel est le cas, alors je te devrai une sacrée chandel e. Je t’offrirai le champagne. — Je ne le fais pas pour ça. C’est normal de s’entraider entre artisans, non ? — Encore merci à toi. Sincèrement.

La banque en question se trouvait à Saint-Sébastien-Sur-Loire, non loin de chez moi. Un regain d’énergie m’envahissait à nouveau. Cette fois c’était la bonne. J’en étais certain. Je pouvais le sentir. LE LANCEMENT Dès le lendemain, j’appelai la banquière de nos amis et je décrochai un rendez-vous avec el e à la fin de la semaine. Autant dire que j’étais remonté à bloc et je filai la voir, dossier sous le bras, prêt à tout lui exposer avec des arguments solides. Une fois sur place, je me retrouvai face à quelqu’un d’assez ouvert. El e écouta avec attention tout ce que j’avais à lui dire. Fort de mes expériences passées, je lui expliquai que c’était toute ma vie (du moins mon devenir) que je lui remettais entre les mains. Que c’était mon rêve et que les rêves étaient faits pour être vécus. Après presque deux heures de discussion, el e accepta et valida mon dossier. El e m’expliqua, à titre personnel, qu’el e faisait tout son possible pour lancer des gens comme moi, des créatifs qui n’ont pas peur d’oser se lancer dans des domaines encore méconnus. J’en étais scotché. Je la quittai en la remerciant grandement de m’avoir fait confiance, et en lui disant qu’à notre prochain rendez-vous, je reviendrai avec un cadeau pour el e. Je ressortis de la banque avec un large sourire… chose qui ne m’était jamais arrivé jusque-là. Une fois rentré à la maison, Clara était là. — Alors ? m’interrogea-t-el e. — C’est bon. C’est accepté et validé !! Ça a été incroyable. — Raconte-moi tout ! Pour fêter cela, nous partîmes diner au restaurant. Un bon petit resto du coin je dois dire. Ils faisaient des gril ades dans une grande cheminée ouverte (qui donnait en plein centre de la pièce), sur des sarments de vigne. Et les diverses viandes proposées venaient des

producteurs locaux. Un bon vin rouge accompagnait nos plats. Nous nous régalâmes. — Quelle est la prochaine étape maintenant ? — Eh bien, on a à peu près un mois avant l’ouverture officiel e et la parution dans l’informateur judiciaire… il va fal oir créer le site internet de la boutique. Et pour ça, il va nous fal oir un webmaster. Ensuite, il va fal oir faire de la pub. — Super ! Mais tu connais un webmaster ? — Non ! Malheureusement je n’en connais pas. — Je crois avoir ma petite idée… — Ah bon ? Tu penses à quelqu’un en particulier ? — Oui, à mes amis. Ludo a fait faire un site internet pour son entreprise il y a peu. On peut toujours lui demander par qui il est passé. — Oh, ce serait super… mais cela me gêne de leur demander ça… ils nous ont déjà aidé pour la banque. — Ne t’inquiète pas. Connaissant Julie77 depuis longtemps, elle se fera une joie de nous aider. De plus, elle t’apprécie beaucoup. Elle m’a même dit que tu étais un mec en or. — Ah bon ?! Vous avez parlé de moi ? — Que crois-tu que font les femmes quand elles sont seules entre elles ? N’oublie pas que c’est ma meilleure amie. On se connait depuis notre enfance. On se dit tout.

— Ok ! Merci à el e. Ça me touche. Que fait-on alors ? On retourne les voir ? — Oui ! En fait je ne t’ai pas dit, mais on y va samedi soir, car c’est l’anniversaire de Fabienne78. Ils nous ont invités. — Je n’étais pas au courant. Tu le sais depuis quand ? — Cet après-midi. Avec tout ça, je n’ai pas eu le temps de t’en parler. — OK ! Pas de soucis. On ira donc samedi soir chez eux. — Ah, une dernière chose. Emmène ton tambour. — Ah bon ? Pourquoi ? — Je leur ai promis que tu allais leur faire découvrir la culture amérindienne à travers tes chants. — Eh bien, avec grand plaisir. — Merci ! Ils vont apprécier, j’en suis sûre. Entretemps, il me restait pas mal de paperasse à faire encore. Je dois dire que la partie administrative n’est pas mon point favori. Je trouve qu’en France ils compliquent tout. Il faut toujours un papier pour ceci ou cela. Je ne sais pas vraiment comment c’est dans les autres pays, mais chez nous ce n’est pas simple. On se déplace avec les dossiers complets, et rien n’y fait, il manque toujours quelque chose, alors qu’en plus ils ont toutes les traces chez eux. Mais non, il faut toujours un original pour qu’ils en fassent des photocopies. Honnêtement, je ne sais pas ce qu’ils en font. Il y a toujours des pièces manquantes. Le samedi soir était vite arrivé. Une fois rendus chez nos hôtes, je me rendis compte qu’il y avait pas mal de monde. Les parents de Ludo, ceux de Julie et

Fabienne, plus quelques amis. Je dois dire que je ne m’attendais pas à ça. Mais plus on est de fous plus on rit, à ce qu’on dit. Ludo me présenta à tout le monde. Puis il leur exposa brièvement mon projet. Tout le monde était sympa et semblait sans jugement. Un peu plus tard dans la soirée, vint le moment de la remise des cadeaux pour Fabienne. Avec Clara, nous lui avions offert un attrape-rêves que j’avais fabriqué de mes mains. — Ouah !! C’est magnifique ! Un immense merci à vous David et Clara. — Je t’en prie. Merci à toi. Je suis heureux qu’il te plaise. — C’est donc un des nombreux objets que tu vendras dans ta boutique, c’est bien ça ? — Oui ! Exactement Ludo. Mais ce n’est qu’un exemple de ce qui sera proposé. — C’est superbe. Franchement. — Merci beaucoup. — On vous souhaite un grand succès avec le Rêve Amérindien. — Merci infiniment Julie. Merci à tous. — Tu ne veux pas nous faire un chant ou deux ? Il parait que tu chantes super bien. — Eh bien, pourquoi pas, et avec grand plaisir. Vous êtes prêts à être transportés dans les grandes plaines d’Amérique du Nord ? Tout le monde répondit par l’affirmative. Je faisais là mon premier « concert » pour un auditoire privé. Chose qui al ait se reproduire plus tard pour diverses occasions. LA CRÉATION DU SITE

Comme convenu, nous avions récupéré le contact du webmaster de Ludo. Nous avions rendez-vous chez lui à Rennes la semaine suivante pour établir les bases de ce que nous avions besoin en termes de site de vente en ligne. Et je dois dire que je fus agréablement surpris. C’était un homme plus jeune que nous, qui venait depuis peu de se lancer à son compte en tant que webmaster et webdesigner. Il a été très à l’écoute et a noté tout ce que je lui demandai. Il a très vite su cerner mes besoins pour créer un site à mon image. Je lui avais donné un peu de matière, des photos de mon artisanat et quelques textes, afin qu’il puisse faire une ébauche. Nous avions passé l’après-midi chez lui à discuter et échanger sur le projet. Très pro et très courtois, en plus d’être serviable. Une fois tombés d’accord sur les tarifs qu’il proposait, il nous informa qu’il ne prendrait rien au début (juste ce qu’il faut pour payer l’hébergement du site, le nom de domaine et quelques autres petites choses), pas avant que le site soit élaboré selon mes attentes et qu’il soit en ligne. Franchement, on ne pouvait pas rêver mieux, parce que côté finances, cela commençait à être serré, étant donné que j’investissais tout à titre personnel pour le lancement de ma boutique et la concrétisation de mon rêve. Et là, ça y était, j’al ais véritablement voir naitre mon "bébé". Quel e vie magnifique. Quand je repense à toutes ces synchronicités qui ont fait que je connaisse tel e et tel e personne à tel moment… c’était tout simplement fabuleux. Merci à l’univers et encore merci à nos âmes ! Un petit mois après, le site était fin prêt. Il n’était pas encore en ligne, pour me laisser le temps de m’habituer avec l’interface, la gestion des articles proposés en vente, les stocks, etc. Je pouvais déjà le personnaliser à ma guise, à mon goût et surtout à mon image et à cel e des natifs d’Amérique. Et franchement, il avait fait un super boulot. Le site était magnifique, avec une bel e bannière où j’apparaissais sur un photomontage accompagné de mon logo. Je ressentais une certaine fierté il est vrai. Et c’est en voyant le site, devant moi sur l’écran, que je réalisai que Le Rêve Amérindien avait

réel ement pris vie. Des larmes s’étaient mises à perler sur mes joues. « Pfiou… quel e histoire… quel e aventure. » me disais-je, encore tout ému de ce qui se produisait. — Hau mon frère ! Et tu n’es pas au bout de tes surprises. — Hau mon frère ! Que veux-tu dire par là ? — Eh bien, avec Le Rêve Amérindien, bien d’autres rêves vont devenir réalité. — Peux-tu préciser ? — Oui, je le peux mais ne le ferai pas. Tout ce que je peux te dire, c’est que tu seras entouré de beauté et que cela va attirer du monde. — C’est vrai ? Cela va marcher ? — Tu es aussi un marcheur de rêves, non ? Alors pourquoi cette question ? — Excuse-moi mon frère. Mais je suis tel ement excité par tout ça… et en plus tu piques ma curiosité à vif. — Oui, je sais. Mais n’oublie pas une chose : rien ne sert de courir tête baissée. Tu as suffisamment de sagesse et de patience pour comprendre. Comme tu sais, rien n’est figé. Tout est en perpétuel mouvement. Tu crées à chaque instant. Je ne fais que t’apporter des indications, des informations de ce qui ressort le plus par rapport à tes choix. — Je ne le sais que trop bien tout ça, mon frère. Mais parfois, un peu de guidance ou des conseils sont bienvenus. Alors, s’il te plaît, dis-moi quelque chose… Quelque chose qui me confirmerait que je suis sur la bonne voie.

— Tu n’as pas besoin de confirmation. Tu as juste à écouter à l’intérieur de toi. De plus, il n’y a pas de bonnes ou mauvaises voies. Il n’y a que des expériences. — Oh mon frère… tu sais bien ce que je voulais dire. Tu me connais, non ? — Bien sûr que je te connais. Je ne faisais que te taquiner sur ces derniers points… — Même s’ils font figure de piqûres de rappel… — Exactement. — Je comprends et tu as raison. Tu m’aides à rester aligné. Car il est vrai qu’on peut vite se laisser envahir et dominer, voire même perdre pied, par les aspects extérieurs. — Indéniablement. Tout ce que je peux te dire maintenant, c’est que tu vas pouvoir vivre ton rêve dans le rêve. — Oh ! C’est merveil eux. Merci mon frère. C’est tout ce que je voulais savoir. Pas besoin d’en rajouter. — Pourtant tu le savais. Tu le sais, non ? — Oui. Mon cœur me l’a toujours dit. — Aho ! — Encore merci à toi mon frère. Pour tout. Aho ! Black Eagle étant reparti, je me remettais à travail er sur mon tout nouveau site internet. Et j’y mettais tout mon cœur. La présence de mon frère Cheyenne m’avait regalvanisé, ainsi que la portée de ses mots. Sans pour autant me projeter dans le futur, je laissais mon esprit gambader pour jeter un œil derrière le rideau sur cette ligne

temporel e. Et je continuais à créer, par le pouvoir de mes pensées, de bel es et riches expériences à venir. Deux semaines avant l’annonce officiel e du BODACC79 (voir l’il ustration page suivante) nous avions mis le site en ligne. Il était ouvert de façon officiel e. Cela permettait d’en faire la promo un peu partout, notamment dans deux revues spécialisées dans les cultures western et amérindienne. Le but étant de se faire connaitre dorénavant, il fal ait faire de la pub autant que possible. Pour cela, j’imprimai moi-même les flyers, cartes de visite, affiches, etc. Cela me permettait aussi de faire des économies, car mes finances commençaient à dégringoler. Je n’avais d’ail eurs pas eu d’autre choix que de m’inscrire en intérim (provisoirement) pour travail er en paral èle et ramener un salaire. Le temps de bien démarrer avec Le Rêve Amérindien.

Extrait du BODACC paru en février

2008 ARTISANAT ET MUSIQUE La vie vous amène toujours ce que vous demandez ou ce que vous créez. N’oubliez pas que la pensée est créatrice. Et el e est très puissante. Vous attirez à vous ce que vous créez. Vraiment. De façon consciente ou non. Sachant cela, je tâchais toujours de créer ma vie en connaissance de cause. Et quand il se produisait quelque chose dans ma vie que je n’avais pas créé consciemment, je savais que c’était là pour me faire prendre conscience d’autre chose, car n’oublions pas, nos âmes ont fait des choix bien avant que l’on vive les expériences, et ces choix nous ne les connaissons pas tous, loin de là. Et c’est tant mieux, car cela nous amène à nous rappeler qui nous sommes à travers une expérience ou une situation qui n’est pas nous. Souvenez-vous de cette dichotomie : « À défaut de ce que tu ne peux être, ce que tu es n’est pas ». Toujours est-il que notre âme fait bien les choses, et qu’il n’y a véritablement pas de place au hasard. Cela faisait quelques semaines désormais que je travail ais dans cette entreprise de fabrication d’ouvertures en alu, et il se produisit une chose assez inattendue. J’étais au service qualité/expédition et mon col ègue qui m’avait formé tomba malade. Un des chefs était venu me voir pour me demander si ça irait si je travail ais tout seul ce jour-là. Je lui répondis que oui. Il m’informa qu’un nouvel intérimaire était déjà prévu le lendemain et que j’al ais devoir le former. Chose assez étonnante sachant que j’étais moi-même intérimaire. Mais visiblement il me faisait confiance. Il connaissait mon CV et mon sérieux. Le lendemain, comme convenu, un jeune intérimaire se présenta. La journée se passa plutôt bien. Tout en le formant, on avait pu discuter

un peu de tout et de rien. J’apprenais déjà pas mal de choses de Teddy80. Des choses assez personnel es même parfois. Il est vrai que je m’étais habitué à cela, dans le sens ou pas mal de gens se confiaient à moi sans forcément me connaitre. J’ai toujours eu cette écoute, sans jugement de quoi que ce soit ou de qui que ce soit. Et au fond d’eux, ils devaient le sentir. Du coup, ils se libéraient, ils se dévoilaient. Puis vint le moment où il me demanda pourquoi j’étais là et ce que j’avais fait avant. Alors je le lui expliquai dans les grandes lignes. Que je montais mon entreprise et que le temps de la lancer, je travail ais en intérim. Je lui parlai aussi de la musique et des chants amérindiens. C’est vrai ? T’es artiste aussi ? Tu chantes ? T’es Amérindien ? — Oui pour tout cela. Pourquoi ? — C’est fou ! C’est un truc de dingue ! Je connais un mec, un de mes meilleurs potes, qui est artiste également. Il prépare son premier album. Et là, pour un morceau en particulier, il cherche cette touche amérindienne. Musique, chœurs, chants. Mais j’y crois pas là. — Ah bon ? Effectivement, c’est très surprenant. — Cela te dirait de le rencontrer ? De participer à son morceau ? — Eh bien, oui, pourquoi pas ? On peut toujours se voir et en parler. — Le week-end prochain je peux organiser ça, si tu es dispo, car il est un peu dans l’urgence. Il a pris du retard sur son planning. — Je te dirai ça ce soir ou demain si tu veux bien, car là je n’ai pas mon agenda.

— OK ! Super. Je te donne mon numéro de téléphone. Et je suis plus que ravi de te connaitre. — Merci ! Moi également. Parfois, il est des rencontres qui marquent notre existence à tout jamais, et ce, bien au-delà des simples liens du sang. De "nouveaux venus" peuvent vite devenir des êtres chers. Quand nous offrons notre confiance à quelqu’un, nous éprouvons un sentiment de liberté et de joie, mais dès qu’el e est trahie, il est difficile de l’avoir encore et el e peut être définitivement "perdue". Nos proches peuvent ainsi devenir des inconnus alors que des inconnus qui croisent notre route, peuvent devenir en peu de temps, des êtres chers à nos yeux et à nos cœurs. Chacun d’entre nous a déjà fait des rencontres qui ont refaçonné notre vie. De bel es rencontres humaines, amicales ou sentimentales, mais aussi des rencontres dites négatives, qui ont perturbé notre perception de la vie durant un moment, voire pour toujours pour certains. Toutes les personnes que nous rencontrons sont "destinées" (d’un commun accord entre nos âmes) à croiser notre chemin dans un but bien précis. Lequel ? Eh bien, pour la simple et bonne raison que cette rencontre, engendre des évènements, des expériences, et peut modifier le cours de notre vie. Parfois, cette rencontre nous fait faire des choix que l’on n’aurait jamais pensé faire, ou prendre des "routes" insoupçonnées jusque-là. Et toutes ces rencontres sont aussi là pour nous permettre de nous rappeler qui nous sommes.

Quoi qu’il en soit, ces rencontres nous éclairent toujours, de façon miraculeuse, sur le chemin à prendre. Et si l’on persiste à nager à contrecourant, ou à ne pas prendre la direction qui se dessine devant nous, il y aura toujours des piqûres de rappel. TOUS UNIS SUR TERRE Le week-end était enfin là. Clara et moi attendions Teddy et son ami artiste afin d’en apprendre plus sur ce projet musical. Je dois dire que j’étais un peu excité. Je sentais déjà que cette nouvel e rencontre al ait nous emmener sur un tout nouveau chemin et que nous al ions vivre une fabuleuse aventure. Teddy arriva pile à l’heure. Il nous présenta aussitôt à Alban81. Un jeune homme d’origine congolaise, assez grand et costaud. Assis autour d’un café, il nous parla de lui, de son parcours depuis son arrivée en France. Puis vint très vite le sujet de la musique. Amoureux du verbe et des rimes, il faisait du slam et du hip-hop. Ce qui me marqua, c’est qu’il avait cette ouverture de cœur et d’esprit suffisante pour parler de sujets spirituels dans ses textes. — Le morceau sur lequel je travaille actuellement s’intitule « Tous Unis Sur Terre ». C’est un morceau mélangeant plusieurs styles et plusieurs cultures. L’instrumental est une base de flute dans le style amérindien. C’est une composition de Max82 du Studio TV1 MUSIC à Paris. Et c’est avec lui que je prépare mon album. — Très bien ! Super ! Tu peux m’en dire plus sur le choix du titre du morceau ? Pourquoi « Tous Unis Sur Terre » ? — Oui. Eh bien, tout simplement parce que j’ai cette intime conviction que nous sommes tous une même famille et que par l’amour nous serons à nouveau tous réunis.

— Je dois te dire que cela me plaît beaucoup. C’est un très beau projet. De plus, véhiculer ce genre de message à travers la musique est une très bonne idée. — Merci beaucoup ! — Je suppose que tu as apporté du matériel ? Peux-tu me montrer ton texte ? As-tu l’instru avec toi pour me le faire écouter ? — Absolument. J’ai tout ça avec moi. Mon texte n’est pas tout à fait terminé. Mais il y a l’essentiel. Tiens, le voici. — Wouah ! Je dois t’avouer qu’en te lisant, j’en ai la chair de poule. Cela tombe vraiment bien dans la période de temps que l’on vit actuel ement. Cela devrait faire vibrer des cœurs. C’est vraiment génial. Sincèrement. Si tu me permets, je vais mettre l’instrumental et j’aimerais t’entendre chanter dessus. — Bien sûr, et avec plaisir. Quand la musique débuta, j’en eus des frissons partout le long de mon corps. La mélodie à la flute était de toute beauté et vous plongeait direct dans l’ambiance, dans des vibrations de paix et d’amour. Alban commença à slamer. Il avait véritablement quelque chose. Quand sa voix faisait vibrer les mots, il captait l’attention de tous. Cela interpel ait. Décidément, oui, il avait quelque chose de spécial. Une fois le morceau terminé, une larme s’échappa du coin de mes yeux. — Ok, Alban ! Je te dis oui ! Je vais écrire mon couplet et mes chœurs, mêlant le français et le lakota. Qu’en penses-tu ?

— C’est une superbe idée ! J’adore. J’ai déjà hâte d’entendre ça. — Très bien. Pour quand faut-il que ce soit prêt ? Quand retournestu au studio ? — Ma prochaine session est dans un mois. Mais c’est pour un autre titre de l’album. Disons dans deux mois. Comme ça, Max aura le temps de terminer l’instru aussi de son côté. Il va être ravi et surpris d’ailleurs quand je vais lui apprendre que tu peux apporter la touche amérindienne qu’il cherchait tant. — Ok pour dans deux mois alors. Et c’est avec le plus grand des plaisirs. — D’ailleurs, je peux te demander d’interpréter un de tes chants traditionnels, afin que je voie ce que cela donne ? — Bien sûr. Laisse-moi un instant pour tendre la peau de mon tambour, veux-tu ? Il a besoin de chaleur. — Bien entendu. — Ah ! Une dernière précision : dans deux mois nous aurons déménagé. Ce logement-ci était provisoire. Nous avons trouvé une nouvel e maison, beaucoup plus récente et moderne. — Où allez-vous emménager alors ? demanda Teddy. — En Vendée. À Saint Christophe du Ligneron. — Ça se trouve où ? — Non loin de Chal ans. — C’est pas à côté. Pourquoi ce choix, si je peux me permettre ? demanda Alban, à son tour.

— Eh bien, pour la musique en particulier. Dans le groupe que j’ai créé, Maka Oyate83, trois des membres vivent en Vendée, dont un à Chal ans. Cela sera beaucoup plus simple pour les répétitions et les préparations de festivals à venir que je vais faire avec Le Rêve Amérindien. — Ah ouais, c’est génial. Donc tu vas lâcher ton boulot en intérim ? — Oui Teddy. Le mois prochain, je vais prévenir l’agence que j’arrête. — Je ne te verrai plus là-bas alors ? — Hé non. — Donc, la prochaine fois qu’on se voit, ce sera en Vendée ? — Très probablement, Alban. — Très bien. Pas de soucis. Et félicitations pour ta boutique et ton groupe. Je te souhaite tout le meilleur. — Merci infiniment Alban. — Bon, on va vous laisser. Encore merci pour tout David. C’est génial. On se voit lundi au boulot. — Oui ! Et merci à vous deux également. Bon week-end. — Bon week-end et à très bientôt ! CHAPITRE VII LE TEMPS DE LA TRANSMUTATION L’il usion de la séparation et de la division sont maintenant en échec. Le temps de la transmutation tant annoncée depuis fort longtemps par des sages et des messagers à travers le monde est maintenant

là. Les Amérindiens ont également annoncé et prophétisé cette transformation. Femme Bison Blanc était descendue sur Terre pour l’annoncer également. Du cocon est née la chrysalide84, et de la chrysalide naitra bientôt le papil on. Voici donc venu le temps pour nous d’expérimenter la transmutation, à travers nos avatars physiques mais aussi à travers nos corps éthériques. Il n’y aura plus de séparation ou d’il usion de séparation. L’esprit des Natifs d’Amérique, les Anciens des mondes éthériques et chamaniques, l’esprit des Druides et des Celtes, l’esprit des Mongols et du peuple des steppes, l’esprit des Aborigènes d’Australie et celui de tous les peuples premiers, sont toujours vivants. Ils n’ont nul ement été annihilés comme on a tenté de nous le faire croire. Ils sont bel et bien en vie, en chaque Être Arc-En-Ciel qui se reconnecte à ses mémoires cel ulaires. En chaque Starseed qui se reconnecte à sa véritable nature ou origine. L’énergie d’amour inconditionnel qui nous anime au plus profond de notre être et de notre cœur, est bel et bien vivante. Vous pouvez communiquer chaque seconde avec votre âme, avec votre soi supérieur, avec votre famil e stel aire, car l’énergie d’amour inconditionnel qui fait brûler notre cœur avec force, est aussi la forme de télépathie la plus élevée et la plus puissante qui soit. Puisque nous sommes tous reliés par el e. Voilà pourquoi je dis qu’il est important de se centrer. Surtout en ces temps de transition. Nous avons reconnecté nos mémoires stel aires et galactiques pour la plupart d’entre nous. La grande nouvel e dans tout ça, c’est que nous vivons vraiment avec une grande joie la période actuel e (malgré le chaos qui semble régner au-dehors). La plupart d’entre nous expérimentent pour la première fois cette incarnation sur Terre afin de participer à la guérison de la communauté humaine et planétaire. Guérir ensemble ce que l’on nomme le passé de ces derniers mil énaires d’asservissements. Libérer ensemble l’humanité et la planète Terre. Voici la raison pour laquel e nous sommes ici. Ce sera un évènement historique à plus d’un titre,

empli de joie, de bonheur et d’al égresse. L’énergie d’amour inconditionnel irradie de chacun de nous sur tous ceux qui nous approchent ou nous côtoient. Ils perçoivent, sentent et reçoivent cette vibration lumineuse de transmutation jusque dans leur ADN, simplement en étant en notre présence. Alors, pour tous ceux qui s’éveil ent à leur véritable Être à l’heure actuel e, ne vous laissez pas distraire par ce qui est à l’extérieur de vous, dans l’il usion. Ce n’est pas vous. Une personne qui est dans l’Exolition, est cel e qui est centrée sur le Soi. Véritablement. Cela vous choque cette information ? Si vous ne pouvez aimer pleinement qui vous êtes, vous ne pouvez pas aimer l’autre. Beaucoup d’êtres humains font encore l’erreur de chercher à l’extérieur l’amour du/de Soi. Mais on ne le trouve pas à travers l’amour d’un(e) autre. Bien entendu, ils n’en n’ont pas conscience car cela se passe dans le mental et dans l’égo ou encore dans le subconscient. Beaucoup s’imaginent à tort qu’il suffit d’aimer les autres pour qu’ils soient aimés en retour. En fait, tout est inversé ici. C’est pour cette raison que bon nombre de personnes se détestent el es-mêmes, tout simplement parce qu’el es ont la nette impression de ne pas être aimées. C’est un total mal-être, et ces gens sont véritablement « malades d’amour », car, même si d’autres les aiment en réalité, ça n’a plus aucune importance. Peu importe s’il y a peu ou beaucoup de personnes qui leur témoignent leur amour, ça ne leur suffit pas ou plus. Pour commencer, ils n’y croient pas. Ils pensent qu’ils sont manipulés et qu’on essaie d’obtenir quelque chose d’eux (et on ne peut les en blâmer, quand on sait sur quoi repose la matrice artificiel

e). [Comment peux-tu prétendre aimer les autres pour ce qu’ils sont vraiment ? Non. Il y a forcément une erreur. Tu veux surement quelque chose en retour ! Alors, que veux-tu ?] Par conséquent, ils en restent là, à essayer de comprendre comment il se pourrait que quelqu’un les aime véritablement pour ce qu’ils sont. Donc, ils ne peuvent tout simplement pas y croire et se lancent dans une espèce de lutte pour en démontrer la preuve. Il faut apporter la preuve que nous aimons et que nous les aimons. Et c’est là que la situation se dégrade, car ils se donnent le droit de nous demander de commencer à changer notre comportement, et pour le coup, à changer qui l’on est. Ensuite, s’ils en viennent enfin à croire qu’on les aime, ils s’interrogent tout de suite sur la durée dans le temps, et s’ils pourront conserver notre amour. Pour s’accrocher à notre amour, ils amorcent alors un changement de comportement. C’est ainsi que les gens se perdent irrémédiablement dans leur relation. Ils entrent dans une relation dans l’espoir de se retrouver personnel ement, mais l’inverse se produit et ils se perdent. Cette ouverture vers le Soi dans une relation, c’est ce qui crée la plus grande part d’amertume si vous ne restez pas centré. Deux êtres s’attachent et se lient dans un partenariat, en croyant que le tout est plus grand que la somme des parties, mais ils se rendent vite compte qu’il n’en est rien et qu’il est moindre. Ils se sentent moindres que lorsqu’ils étaient seuls, moins compétents, moins aptes, moins passionnants, moins attirants, moins joyeux, moins heureux, moins satisfaits, et on pourrait continuer tel ement la liste est longue. C’est parce qu’ils se sentent moindres qu’ils ont abandonné la plus grande part de qui ils sont vraiment, tout cela afin d’être et de rester (quoiqu’il en soit) en relation et en couple. Les relations personnel es n’ont absolument pas été faites pour être vécues ainsi, mais c’est de cette façon pourtant que les vivent la plupart des êtres humains.

Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart des gens ont perdu tout contact avec qui ils sont vraiment, ils ont perdu de vue le but véritable des relations. C’est une des tâches les plus importantes dans notre mission de vie ici-bas. C’est la joie de créer et de recréer le Soi, de connaitre et reconnaitre le Soi, de devenir et redevenir conscient de ce que nous souhaitons être. C’est ce que l’on comprend en devenant (ou redevenant) conscient de Soi. Alors soyez, là, maintenant, centrés sur le Soi. C’est en étant centré sur le Soi que l’on revient à l’Exolition. Il vous faut vraiment lâcher vos croyances, toutes vos croyances, car el es vous limitent. C’est l’une des "conditions" sine qua non pour être à nouveau dans l’Exolition et ainsi être qui vous êtes vraiment. Je sais, je répète des cercles. Mais il est bon de décrire des cercles, comme vous le savez dorénavant. Cela vous permettra d’évoluer et de devenir une version de vousmême plus élevée et haute en termes de vibrations et de fréquences. UNE NOUVELLE DIRECTION Nous venions donc d’emménager dans notre nouvel e maison à Saint Christophe du Ligneron avec Clara. Et je dois dire que je m’y sentais déjà très bien. El e était quasi neuve et était équipée des derniers matériaux en termes de qualité pour les économies d’énergie avec un chauffage par le sol par exemple et une pompe à chaleur air / eau. Il y avait un très beau jardin également, d’environ mil e mètres carrés, ce qui me permettait de planter mon tipi pour le faire vivre et respirer, sinon la toile finirait par se détériorer. Et il ne passait pas inaperçu. Les voisins étaient curieux les premiers jours et vinrent me poser des questions. Entre-temps je m’étais aussi

inscrit au chômage, vu que j’y avais à nouveau droit, grâce à mes dernières missions en intérim. Car, si vous ne le saviez pas, quand vous vous instal ez à votre compte, en SARL par exemple, vous n’avez pas droit aux al ocations chômage si vous êtes licencié, quel que soit le motif. Donc je profitais de cette manne (pas très élevée mais suffisante) pour me consacrer entièrement à ma boutique et à mon groupe musical. Mon premier rendez-vous à Pôle Emploi était à l’agence de Chal ans (la plus proche). Et je dois dire que j’étais tombé sur une conseil ère fort aimable et qui avait bien compris ma situation. El e m’a tout de suite classé dans la catégorie « Créateur d’Entreprise ». Ce qui voulait dire que j’étais tranquil e pendant deux ans sans al er à un rendez-vous mensuel concernant ma situation de recherche d’emploi, vu que je n’en cherchais pas. Je l’en remerciai grandement. Comme quoi, la vie nous amène toujours les bonnes personnes sur notre chemin, pour peu que nous soyons conscients du pouvoir créateur de nos pensées. Puis vint le jour où Teddy et Alban arrivèrent à la maison, comme convenu. J’en avais profité pour inviter d’autres amis et membres de mon groupe pour leur exposer le projet en long et en large. Nous apprîmes par Alban que l’instrumental était terminé, et que les voix Lead étaient déjà posées dessus, ainsi que le refrain, qui était chanté lui, par un artiste de Marseil e. À son écoute, j’en eus encore des frissons. L’instru pour commencer était vraiment abouti, c’était une claque au niveau sonore. Ensuite vint le premier couplet d’Alban. C’était carré et sa voix était bien posée. Quand j’entendis le refrain, mon corps tout entier s’était mis à vibrer. La voix du chanteur m’avait transporté il ico dans les hautes sphères. De plus, on sentait l’influence de Michael Jackson dans l’intonation et la façon de poser la voix. — WOW ! Qui est ce mec ? demandai-je à Alban.

— Il s’agit de Sweetly. C’est un artiste de Marseille qui a énormément de talent. Chanteur de R’n’B. Nous sommes vraiment heureux de l’avoir avec nous sur ce projet. C’est Max qui m’a parlé de lui alors qu’il enregistrait en parallèle des maquettes avec lui. — Eh bien, je dois dire que je suis subjugué par sa voix. — Et nous aussi. Chaque fois, c’est le même effet. — Et cela se comprend. Une fois que j’eus fini de présenter Fred et Joe (que j’avais connus au festival Phare-Ouest) à Alban et Teddy, je leur expliquai ce qu’ils faisaient au sein de mon groupe. Puis je leur exposai ma vision du morceau avec mon texte et les chœurs qui viendraient ensuite se rajouter. Ils adhérèrent totalement. Joe, ne chantant pas, ne voulait par conséquent pas participer au projet. Mais nous encouragea vivement. Fred, lui, était très embal é et ne tarda pas à faire part de ses idées. Nous avions discuté ainsi toute la journée sur le morceau et déterminé qui poserait sa voix à tel ou tel moment. Une fois le plan bien établi, il nous fal ait savoir comment nous organiser pour monter au studio et quand. Alban appela Max à Paris afin de caler une date. Alban revint, toujours le téléphone en main, puis me dit : — Tiens Wanbli. Max veut te parler. J’étais resté au moins une demi-heure au téléphone. Et nos échanges avaient été très fructueux. Il était plus que ravi de me connaitre et avait hâte de nous voir. Le rendez-vous était pris pour le mois d’après. Cela me laissait donc le temps de répéter de mon côté avec Fred. Pour faciliter la tâche à tout le monde, Clara leur proposa de venir à la maison la veil e pour que j’emmène tout ce joli petit monde à Paris. Il est vrai que mon Santa Fé était assez grand et robuste pour emmener tout le monde avec le matériel. De plus, cela

nous évitait de prendre le TGV à Nantes, trop contraignant pour plusieurs d’entre nous. Ma vie prenait encore une nouvel e direction. Et je dois dire que je n’en étais pas peu fier. Toutes ces synchronicités incroyables et tous ces échanges remplissaient mon cœur de joie et de bonheur. Toutes ces expériences m’amenaient de plus en plus à qui je suis. Clara était fière el e aussi et je la sentais vraiment heureuse quant à la tournure des évènements. Mais en même temps, je sentais que quelque chose n’al ait pas. El e était là, et c’était comme si el e s’éloignait pourtant. Je la sentais parfois très distante, voire même absente. Un peu comme si nos routes s’éloignaient. Mais comment savoir ? Parfois, el e se refermait quand j’abordais certains sujets. El e devenait imperméable, complètement hermétique. Je savais que c’était lié à son passé. El e était déracinée de ses origines. Arrachée à son pays natal alors qu’el e n’était encore qu’un bébé, ou presque. Je n’arrivais pas à savoir ce qu’el e ressentait vraiment par rapport à son vécu et el e se bloquait dès que j’essayais de lui apporter mon soutien. Il y avait véritablement un traumatisme. Mais je ne pouvais pas la forcer à en parler pour s’en libérer. Pourtant el e connaissait mes capacités chamaniques. Ma vision de l’Aigle me permettait de voir des choses au-delà des apparences. Mais rien n’y faisait. Je la sentais, chaque jour un peu plus, s’enfoncer vers les ténèbres. Et je commençais à entrevoir la direction sur laquel e s’engageait notre couple. UNE TEMPÊTE Le moment était venu pour nous de monter à Paris. Nous étions partis tôt le samedi matin afin d’arriver au studio en fin de matinée. Clara était restée à la maison, et même si el e avait eu l’idée que j’emmène toute l’équipe, je sentais comme un déchirement en el e. De plus, la veil e lors du diner avec tout le monde, alors que nous abordions le sujet des OVNIs, mon nez s’était mis à saigner. Cela

faisait longtemps que cela ne s’était pas produit d’ail eurs. En plus, je pouvais ressentir la présence des Gris dans les parages. Quand j’appris à tout le monde que j’avais été abducté à de nombreuses reprises, je ressentis une sensation de mal-être chez Clara sans même qu’el e le dise. Mais non, ça n’était pas ça. Il y avait autre chose. Pourtant el e était très enthousiaste de venir s’établir en Vendée car son frère vivait également à Chal ans depuis qu’il s’était instal é avec sa nouvel e compagne. Cela lui permettait de se rapprocher de lui. El e ne le voyait que rarement auparavant, vu qu’il était routier international. D’ail eurs, une bel e complicité s’était instal ée entre lui et moi également. En plus de cela, ses parents avaient un second appartement sur la côte, non loin d’ici. El e pouvait s’y rendre quand el e voulait. Mais quand quelqu’un ne veut pas s’ouvrir, que cela soit un proche ou non, il est très difficile de discuter et d’amener à la surface les blessures du passé encore béantes. Je savais pourtant au fond de moi que je pouvais l’accompagner. J’avais déjà accompagné pas mal de personnes pour diverses raisons qui leur sont personnel es, et el es avaient toutes retrouvé la lumière au bout du chemin. Pour la femme que j’aimais, je me retrouvais face à un obstacle de tail e. — Souviens-toi mon frère, nous en avons discuté ensemble. Tu sais qu’elle a gardé beaucoup de souffrance du passé. — Ho, mon frère ! Black Eagle, je suis heureux que tu sois là. Oui je sais tout cela. Je le vois, je le ressens et le vis. Sa souffrance est tel e que je la sens s’éloigner, comme perdue, comme si el e dérivait au milieu de l’océan. — Elle traverse effectivement une tempête intérieure. — Mais que puis-je faire dans ce cas-là ? — Rien. Absolument rien. Tu as juste à être. Être présent à ses côtés. Être présent dans l’amour inconditionnel. Il n’y a rien d’autre que tu puisses faire.

— Mais, mon frère, el e s’est complètement refermée, comme une huître. Je ne suis même pas sûr qu’el e accepte ma présence et mon amour. Je me demande même si el e ne l’a pas prémédité, le fait d’être seule ce week-end… Je ressens une distorsion dans notre relation. Et tu ne peux pas le nier. C’est toi-même qui m’a toujours conseil é d’écouter mes ressentis. En plus, tu sais ce que m’a dit l’une de ses tantes lors d’un repas de famil e ? Eh bien, je vais te le dire : « Même si j’aime ma nièce, je te souhaite bon courage, David. Cela ne va pas être facile ». Alors qu’as-tu à me répondre ? — Mon frère, tu savais ce qu’il en était. Ce sont vos choix d’âmes. Vous vous êtes retrouvés uniquement par choix, et aussi pour réveiller la lumière en elle. — Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Au tout début de notre relation, el e était reliée et connectée pourtant. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui fait qu’el e a basculé ? — Cette réponse, elle seule peut te l’apporter. — Ouais ! À la seule condition qu’el e veuil e bien en parler et se confier. — Je vois bien que cette situation t’affecte, et c’est normal. Tu n’avais jamais ressenti (dans cette expérience terrestre) un amour aussi fort que depuis que tu l’as retrouvée. Mais mon frère, ne te laisse pas imprégner. Accompagne-la autant que faire se peut. Tu en as la force, car depuis ces retrouvailles, ton cœur s’est éveillé pleinement à son état d’être originel : celui de l’amour. De l’amour inconditionnel. Semblable à celui de La Source, de notre Créateur. Alors sois le phare qui va la guider dans la nuit noire.

— Je ferai tout mon possible, mon frère. Merci à toi. Sincèrement. — Mais je n’en doute nullement. Je te connais. Je connais ton cœur. — Encore merci ! — Oh, j’allais oublier. J’ai un message pour toi. — Pour moi ? De qui ? — De ta mère ! — Pte San Wi ? (Femme Bison Blanc). — Oui ! Elle sera là bientôt. Elle vient te voir. — Quand ? — Tu le sauras. Aho mon frère. Mitakuye oyasin. — Aho ! Mitakuye oyasin. Cette nouvel e me bouleversait. J’en étais ému au plus haut point. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vue. Trop longtemps à mon goût. Rien qu’à l’idée de la revoir, mon cœur s’emplissait de gratitude et d’une joie incommensurable. Je me sentis soudainement al égé de tout poids, de tout fardeau. Black Eagle était décidément très malin et très sage d’avoir attendu le dernier moment pour me l’apprendre. LA SESSION EN STUDIO Après plusieurs heures de route, nous étions enfin arrivés à Paris. La traversée de la capitale fut un peu pénible, en raison de la circulation, et à un moment donné, nous tournâmes dans la mauvaise direction. Mais le principal, c’est que nous y parvînmes. Le studio se trouvait du côté de la porte des Lilas. Par chance, nous

arrivâmes à trouver une place à proximité. Max était descendu nous accueil ir. Après les présentations officiel es, nous montâmes au dernier étage de l’immeuble où travail ait Max. Il s’agissait en réalité d’un appartement où une pièce avait été transformée en studio. Nous étions un peu à l’étroit, mais ça al ait encore. Il y avait un canapé et quelques chaises pour nous asseoir autour d’une table basse. Max nous offrit un café pour commencer, puis ne tarda pas à nous poser quelques questions à moi et Fred. Je pouvais sentir qu’il était heureux de nous avoir avec lui sur ce projet, qui visiblement, lui tenait à cœur. Après avoir longuement discuté, nous sommes descendus nous restaurer un peu au Kebab du quartier. Au vu de l’heure tardive, il ne nous restait que cette alternative. Durant le repas, le sujet des OVNIs refit surface. Je leur disais que je leur en parlerais, mais pas tout de suite. Puis nous sommes remontés au studio. Les choses sérieuses commençaient. Max me demanda d’abord d’enregistrer les chœurs. Il m’interrogea sur la façon de poser la voix sur l’instru. Il voulait savoir si je les avais répétés. Je lui répondis que oui. — Très bien. Dans ce cas, on va commencer. Je vais passer l’instru seul et tu vas pouvoir chanter tes chœurs. As-tu besoin de chauffer tes cordes vocales avant ? — Bien sûr ! Sinon, il y aura des ratés. — OK ! Je te laisse t’échauffer. Un thé miel/citron pour t’accompagner ? — Oui. Volontiers. — Ok, Wanbli. Dès que tu es prêt, on fait un premier test. — C’est bon. Je suis prêt.

Max enregistra une première piste, puis m’arrêta. — Ok ! C’est pas mal. C’est bien. Mais il y a quelques petits ajustements à faire. Je te fais écouter ta piste et je te dis à quels moments cela est moins bon. — Ok ! — Tu vois, par exemple ici… et encore ici… Il faudrait que tu puisses monter un peu plus dans les aigus. Comme ceci. Tu penses que tu peux ? — Oui, bien sûr. Je travail e ma voix et ma technique depuis quelque temps. — OK ! Super. Alors c’est reparti. La deuxième prise ne fut pas très concluante non plus. Max était vraiment professionnel, patient, à l’écoute et très humain. Il prenait le temps avec moi, m’expliquait commenter monter et descendre avec ma voix, me donna même une technique. Il est vrai que chanter en groupe pour le plaisir et sur des festivals en amateur, n’a absolument rien à voir avec le fait d’être en studio, accompagné d’un pro. C’est là qu’on voit le fossé qu’il peut y avoir entre ces deux mondes. — Ne t’inquiète pas Wanbli. Tu vas y arriver. Tu as véritablement quelque chose. Tu as véritablement un talent. Il suffit seulement de le peaufiner, de le sublimer. Avec l’aide de quelques techniques que je vais te donner, tu vas surement être étonné toi-même du résultat. — Je te remercie. Ce serait fantastique. J’ai toujours aimé chanter. — Oui. Cela se sent. Indéniablement. Crois-en mon oreille musicale. — Encore merci. Cela me touche ce que tu dis. Al ez, al ons-y !

Max enregistra plusieurs pistes. Il me faisait signe de continuer, sans rien dire. Puis à la fin de la quatrième, il me dit que c’était bon. Que c’était dans la boîte. Repartant m’asseoir sur le canapé pour rejoindre les autres, il nous demanda de patienter un peu. Nous le vîmes faire toutes sortes de manipulation sur sa table de mixage et à l’écran. Puis au bout d’un moment, il retira son casque pour nous mettre le morceau. — Écoutez ça ! Vous n’allez pas en revenir. Et là, personnel ement, ce fut la claque pour moi. Entendre ma voix pour la première fois enregistrée en studio, c’était quelque chose de fabuleux. Le morceau prenait déjà une autre ampleur. C’était incroyable. Alban et Fred me disaient qu’ils en avaient la chair de poule. À vrai dire, c’était mon cas aussi. — Attendez de voir quand tout sera terminé, mixé et masterisé. — Pfiou !! J’ai hâte d’entendre la version finalisée, lui répondit Alban. — À ton tour Fred, si tu veux bien. On va enregistrer tes chœurs également, qu’on rajoutera à ceux de David. Max passa un peu plus de temps avec Fred. Il y avait des fausses notes, des erreurs techniques, et il lui fal ait à tout prix corriger cela. Mine de rien le temps passait vite. Très vite. C’est fou comme la notion du temps peut être vite altérée quand l’on fait quelque chose avec passion. Il était environ 17 heures, et il nous restait les couplets à poser. On n’aurait jamais le temps de tout faire ce jour-là. Fort heureusement, nous avions prévu de rester deux jours et avions pris des chambres à l’hôtel voisin.

Une fois que Max eut terminé avec Fred, il fut temps pour nous d’al er diner. Il nous fit écouter le morceau avant de partir. C’était incroyable, la chanson prenait encore plus d’ampleur. El e montait chaque fois d’un cran. Cela promettait. La soirée se passa super bien. Max nous avait emmenés dans un petit café/concert du coin, typique des bistrots parisiens, où l’on put manger en assistant à un concert. D’ail eurs, l’artiste (je ne me souviens plus de son nom) avait un sacré talent et une sacrée voix. Je disais à Fred que c’était une artiste comme el e qu’il nous fal ait dans notre groupe. El e avait ce timbre de voix que l’on cherchait. Après sa prestation, il fila la voir. El e était intéressée par notre concept et était curieuse d’entendre ce que cela donnait. Fred revint parmi nous avec sa carte. Après cette bel e pause, nous repartîmes au studio pour discuter un peu, puis nous regagnâmes notre hôtel. SESSION DEUX Le lendemain matin, après un bon petit-déjeuner, nous étions de retour au studio. Cette fois, il fal ait sortir le grand jeu. Nous al ions poser nos voix pour les voix-off. Là, je dois dire qu’on ne rigolait plus trop. On avait un peu le trac, Fred et Moi. Même s’il est vrai que Max nous avait tout de suite mis à l’aise, ce n’était pas évident. Après tout, c’était la première fois que nous venions en studio et qu’on mettait un pied dans le monde de la musique professionnel e. Il fal ait donc que le résultat soit à la hauteur des attentes de chacun. À la hauteur du projet. Une fois au studio, et après un bon café, le moment arriva de se mettre au boulot. Max me briefa sur la procédure à suivre. Il voyait que j’étais un peu nerveux et faisait tout pour m’aider à me détendre. Après avoir fait fumiger de la sauge (que j’avais emportée) et inspiré profondément à quatre reprises, je me lançais.

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la première prise fut la bonne. J’en tremblais encore, car j’y avais mis tout mon cœur. Nos amis me regardaient sans rien dire durant un instant qui me parut extrêmement long, mais qui en réalité dura quelques secondes. — Bon sang Wanbli ! Tu nous as collé des frissons à tous. C’était incroyable d’intensité, d’émotion et d’énergie. — Putain ! Ouais ! T’as été incroyable ! — Il n’y a pas de mots pour expliquer ce qui vient de se passer… c’est un truc de dingue. — Arrêtez les gars. Vous m’en fichez des frissons partout vous aussi. — Je finis quelques ajustements, et on écoute ça. — Tu étais accompagné ? Tu n’étais pas seul ? me demanda Fred. — Cela se pourrait… Oui. — C’est clair. T’es habité ! déclara Teddy. — C’est bon les gars. Vous êtes prêts ? On n’attendait que ça. Là, pour le coup, tout le monde garda le silence. On était comme figés. L’excitation était tel e que nous étions dans un état proche de celui des Expériences de Mort Imminente. On retenait notre souffle. Sans conteste, ce fut (et restera) l’une des expériences les plus marquantes dans ma vie. Les premières notes commencèrent. Je fermai les yeux. Plus on avançait dans le morceau, plus mon cœur se mettait à battre. Puis arriva le passage avec mes voix-off. Des frissons se remettaient à parcourir tout mon corps. J’entendis quelqu’un s’exclamer par une onomatopée. Je

gardais les yeux clos. Max arrêta la musique après mon passage. Des larmes coulaient sur mes joues. Quand je rouvris les yeux, ils se mirent tous à applaudir. — C’est tout simplement fantastique. J’en tremble encore. — Merci à toi Alban. — Non ! Merci à toi. Par la grâce de Dieu. Il se leva et vint me prendre dans ses bras. Je me souviendrai toujours de ces moments, de ces deux journées passées en studio. J’étais moi-même étonné par l’intensité qui se dégageait de ma voix, à travers ces mots lakotas. Quel e expérience ! Après nous être remis de nos émotions, c’était au tour de Fred de poser sa voix. Puis, à notre grande surprise, vu que Teddy et l’agent d’Alban étaient là, Max leur demanda s’ils étaient d’accord pour poser leurs voix également. Juste quelques mots. Histoire d’apporter quelques touches en plus à la texture du morceau. Ils acceptèrent. Après tout ça, arriva le moment où il nous fal ait repartir. Je dois dire que c’était difficile de quitter le studio. J’aurais presque voulu y rester pour enregistrer autre chose. Pour travail er des techniques de chant également. Max avait un petit pincement au cœur aussi, cela se sentait. Il trouvait toujours des choses à nous dire, mais malheureusement, on ne pouvait pas se permettre de s’éterniser. La route du retour al ait être difficile, tel ement on se sentait bien ici avec tout ce qui s’était passé. — De toute façon on se voit très bientôt à Airvault. — Oui Max, au festival du Rêve de l’Aborigène. — J’ai trop hâte ! En plus j’aurai une surprise pour vous.

— Ah bon ? Qu’est-ce que c’est ? — Ce n’est plus une surprise si je vous le dis. — OK ! — Bon retour à vous alors. Et d’ici là, j’aurai masterisé le morceau. Vous aurez bientôt le produit final entre les mains. — Trop hâte ! Et encore merci à toi pour ton accueil et pour ce que tu es. Mitakuye oyasin. — Mitakuye oyasin. Une fois sur la route, je dois dire que je ne vis toujours pas le temps défiler. On avait discuté tout le long du trajet sur ces deux jours. On était encore sur un petit nuage. Et je remerciai à nouveau l’Univers pour toutes ces bénédictions. Une semaine plus tard, alors que tout le monde avait repris le cours de sa vie, je reçus un email de Max qui contenait le morceau TOUS UNIS SUR TERRE en MP3. C’était la version finale et aboutie. J’apprenais dans le mail également que, une fois que l’on se retrouverait au festival, il nous donnerait des CD et des encarts promotionnels pour promouvoir le titre. Je m’empressais de faire écouter le morceau à Clara. El e s’effondra en larmes. Notre chanson la touchait au plus haut point. Plus que je n’aurais pu l’imaginer. LE RÊVE DE L’ABORIGÈNE Le moment tant attendu par tous, était enfin arrivé. Le Festival par excel ence (à mon goût) où se côtoient des artistes venus des quatre coins du monde. De la Mongolie, en passant par l’Amérique

Indienne, l’Australie et les Aborigènes, l’Afrique (du nord et/ou du sud) et l’Asie… C’était le seul festival à ma connaissance ou l’on pouvait rencontrer autant de cultures différentes. Et cerise sur le gâteau, il était prévu que nous montions sur la petite scène avec mon groupe Maka Oyate, et où à la fin de notre concert, nous al ions faire la surprise de présenter officiel ement le morceau Tous Unis Sur Terre85. L’excitation était à son comble. Je trépignais. Airvault86, nous arrivons !! Quelques jours avant, j’avais eu Max au téléphone afin de discuter des derniers préparatifs. Chose que je ne savais pas, c’est que Sweetly était avec lui au studio. Il me le passa afin de nous présenter. Max lui avait parlé de moi et il était très heureux de m’avoir au téléphone. Quand j’entendis sa voix, j’eus la très nette sensation de le (re)connaitre. À tel point que nos échanges ont été naturels et fluides, comme si on venait de se retrouver alors que l’on ne se connaissait pas encore. C’était d’une évidence encore une fois, qu’il s’agissait d’un frère. D’un frère Arc-En-Ciel. D’ail eurs, avant de raccrocher, il m’avait dit de lui-même : — À très bientôt mon frère ! On se voie à Airvault. — Quoi ? Tu seras là ? Mais avec une grande joie dans le cœur mon frère. À très vite. Quel e surprise encore. Décidément, j’avais encore plus hâte d’y être. Il y avait déjà une tel e complicité entre nous que cela ne pouvait s’expliquer par des mots. Seules des âmes qui se connaissent depuis fort longtemps (et se reconnaissent) peuvent comprendre cela. La vie était vraiment magnifique. Qu’est-ce que j’aimais ces moments de synchronicité qui vous amènent sur votre route des

personnes faisant partie de votre famil e d’âmes. Nous étions cinq auteurs sur ce projet. Et nous en devenions les ambassadeurs. Le rêve dans le rêve. Un rêve fou que j’avais depuis tout gamin de nous voir tous unis. Et voilà maintenant que ce message était véhiculé à travers cette chanson, ce projet ambitieux qu’il fal ait mettre en lumière dans ce monde entouré de ténèbres, de manipulations et de mensonges en tous genres. Un rêve de nous voir tous unis, alors qu’il n’y (a)avait que division et séparation dans nos sociétés dites modernes. Nous avions décidé de surfer à contrecourant avec ce message empli d’amour, dans le sil age d’un certain Michael Jackson. Et des bâtons n’al aient pas tarder à être mis dans nos roues. Mais en attendant, voici le texte explicatif figurant dans le dépliant qui portait ce projet :

« Tous Unis Sur Terre » Une musique de Paix et d’Amour Un univers musical très diversifié

Incluant les styles traditionnels À la musique du monde al iant la Culture Amérindienne et Africaine. Le texte est basé sur l’union des Peuples au travers de messages De tolérance, de Paix, de Partage Et d’Amour Universel. Le But étant de rassembler Les différentes cultures, religions, origines Par la créativité artistique. Cinq Auteurs se sont rassemblés et se sont joints à l’écriture pour cette œuvre magnifique : Karel / Wanbli Ska / Mysterious Man / Sweetly / P. Perreau Compositeur : P. Perreau UN HAVRE DE PAIX Clara, Joe et moi arrivâmes le jeudi sur le terrain du festival, un jour avant l’ouverture au public. Cela nous laissa le temps d’instal er nos tipis respectifs et de faire tous les préparatifs. Qu’il était plaisant de retrouver des visages familiers. Des famil es de cœur s’étaient même formées en ce lieu. Et ces personnes se réunissaient immanquablement chaque année. C’était l’un de ces lieux que j’affectionnais particulièrement. Il n’y avait ni jugement, ni critique, ni aucun tabou ici. Chacun étant libre d’exprimer qui il/el e était, et ce, dans le respect le plus complet.

Max et Sweetly n’arriveraient pas avant le milieu, voire la fin de l’après-midi. Cela nous permettait de faire un peu le tour afin de dire bonjour à tous ceux que nous connaissions, y compris les organisateurs. La fréquentation de cette manifestation musicale n’a cessé de croître. De 1 500 festivaliers, à ses débuts, en 2002, l'évènement a grandi jusqu'à réunir, dans les années 2010, environ 6 000 personnes, chacun des trois jours que durait le festival. Sur cette plaine de Soulièvres de plus de quinze hectares, nous vivions notre rêve créateur dans l’il usion du rêve col ectif de la matrice artificiel e, et cela nous procurait beaucoup de bien-être. Un véritable havre de paix. Au programme des concerts, il en était un que nous ne voulions pas rater le samedi soir, celui de Huun-Huur-Tu, célèbre groupe mongol de chants diphoniques et chamaniques. De notre côté, notre concert était programmé le dimanche dans l’après-midi. Ce qui nous laissait durant deux jours tout le loisir pour en profiter pleinement. Puis, un peu plus tard dans la journée, comme convenu, Max et Sweetly arrivèrent. Sweetly se dirigea directement vers moi et me prit dans ses bras. Ce qui en étonna certains. — Je suis tellement heureux de te voir, de te retrouver mon frère. — Moi également cher frère. — Je remercie l’univers qui a fait se recroiser nos routes. — Hau ! Hecetu welo ! Sweetly (en tant que Starseed) venait des Pléiades. Il était également guerrier de l’Arc-En-Ciel, tout comme moi. Nos âmes s’étaient reconnues et reconnectées. Le Tiyospaye s’agrandissait encore. Mon cœur était empli de joie. À ce moment-là, beaucoup n’avaient pas compris ou saisi la relation et cette complicité qui nous unissait. Cela venait d’autres mondes, d’autres lignes de temps. Mais je ne pouvais leur expliquer ça… Il était encore trop tôt.

Toujours est-il que notre fraternité al ait susciter de la jalousie, bien malgré nous. En tout cas, après les présentations faites avec tout le monde, nous passâmes tout le reste de la journée à discuter et échanger. Bien entendu, la musique était au centre, vu que c’était le pilier qui nous réunissait. Et très vite, on aborda des sujets liés à la conscience, à l’éveil et à la spiritualité. C’était fou de constater la fluidité dans laquel e nous nous trouvions, si bien que, à de nombreuses reprises, l’un finissait la phrase de l’autre, et vice-versa. Bref, il était indéniablement un véritable frère d’âme et de cœur. Les heures continuèrent de passer sans que l’on s’en rende vraiment compte, tant le temps nous paraissait effacé, suspendu. Le concert de Huun-Huur-Tu approchait à grands pas. Je ressentais de l’excitation et en même temps je pressentais qu’il al ait se produire un évènement pour le moins extraordinaire. Je n’arrivais pas à le définir. Mais c’était là, lointain et tout proche à la fois. C’était tel ement présent que je n’avais pas pu m’empêcher de lâcher ceci : — Ce soir, il va se produire quelque chose. Quelque chose de merveil eux va se manifester. — De quoi parles-tu Wanbli ? me demanda Fred. — Je ne sais pas vraiment… Je sens que cela a un lien avec Wicahpi Oyate – Les Nations des Étoiles. Ma révélation les laissa quelque peu… dubitatifs. Mais après tout peu importait. J’étais certain au fond de moi qu’il al ait se passer quelque chose. Mon chakra coronal s’était mis à me "chatouil er" pour finalement

s’ouvrir en grand. À tel point que j’avais l’impression que ma tête tournait dans tous les sens et qu’el e s’expansait. À n’en pas douter, une soirée mémorable nous attendait. APPARITION SPECTACULAIRE Le soir venu, après nous être restaurés, nous nous étions rassemblés devant la grande scène principale, placée entre deux cèdres géants. Nous étions fin prêts à voyager par l’esprit (pour ma part en tout cas) jusque dans les grandes steppes mongoles. Les membres du groupe Huun-Huur-Tu arrivèrent et se placèrent sur la scène. J’en avais déjà des frissons avant même qu’ils ne commencent à chanter. Cela venait plus particulièrement de l’un des chanteurs. Je ressentais son énergie chamanique, bel e et puissante à la fois. Il était incontestablement relié aux éléments, aux esprits et à l’univers. Après nous avoir salués, ils firent résonner leurs instruments dans toute la plaine de Soulièvres. Le concert commençait. Mon corps tout entier vibrait, dans chacune de ses cel ules. Je prenais conscience soudainement que j’avais sûrement un lien avec le Peuple Mongol. Il est vrai que je ne m’étais jusque-là pas encore penché sur la question, mais force était de constater cela, suite à ce que cela me procurait comme sensations. J’avais a fortiori un lien avec cette nation. Ou tout cela venait-il simplement d’espèces de liens ou de résonnances chamaniques ? Cela venait-il du fait que nous étions reliés au Grand Tout dans la conscience et la connaissance que tout n’est en réalité que beauté, au-delà de l’il usion ? La plupart d’entre nous s’étaient al ongés sur l’herbe, bien en contact avec le dos de notre mère Terre. Je me laissais traverser par la beauté et l’intensité chamanique de leur musique, quand, soudainement, mon chakra coronal se remit à vibrer très fort.

— Observez bien ! C’est maintenant qu’il va se passer quelque chose. Dis-je à tout le monde. À mon grand étonnement, une lumière intense fit son apparition dans le ciel, sur notre gauche, depuis le nord-ouest. Cela se rapprochait vite. — Regardez ! Regardez ! Là ! Tout le monde suivit la direction que j’indiquais. La lumière devenait de plus en plus grosse et éclatante. Puis l’objet nous survola en frôlant la cime des cèdres. Autant dire qu’il ne volait pas haut. Pas un son, pas une onde ne se fit entendre ou sentir. Il était de forme ovoïdale et devait mesurer environ quarante mètres d’envergure. Il filait en direction du sud-est. Beaucoup de monde avait pu le voir. En même temps, on ne pouvait pas le louper. Certains me questionnèrent sur la nature ou l’origine de l’objet. Sans entrer dans les détails, je leur répondis juste qu’il s’agissait de Wicahpi Oyate, des Nations des Étoiles. Et qu’ils nous avaient fait un magnifique cadeau en manifestant leur présence ainsi. Pour moi cela signifiait beaucoup plus, en vérité. Lors du passage de ce vaisseau, j’avais pu sentir qui était présent à bord, et j’avais reçu un message télépathique. Cette nouvel e me bouleversait au plus profond de mon être, mais je ne le montrais pas. Il y avait encore beaucoup de choses dont je ne parlais pas à ce moment-là, y compris avec mes amis présents. Sans les juger, ils n’avaient pas encore cette ouverture de conscience suffisante pour entendre certaines informations, et ce malgré le fait qu’on ait parlé à plusieurs reprises d’OVNIs et "d’extraterrestres" déjà. Pour certains d’entre eux, il était évident que nos ancêtres humains avaient un lien avec des peuples venus d’autres mondes, mais cela s’arrêtait là. Je ne pouvais pas leur parler des Programmes Spatiaux Secrets, de mes enlèvements liés à ces programmes, ni du fait que j’étais moi-même un être stel aire et walk-in par-dessus le marché. Ce n’était pas le moment. Pas encore.

Une chose était sûre en tout cas : je n’oublierais pas de sitôt cette soirée. NOTRE CONCERT Cette nuit-là, nous nous couchâmes tard avec Clara, Max et Sweetly qui dormaient dans mon tipi. Et bien entendu, le sujet de l’observation faite plus tôt était revenu à plusieurs reprises dans nos conversations. Je savais qu’avec Sweetly je pouvais tout dire et j’étais assez confiant avec Max pour leur parler de certaines choses. Ensuite, nous avons fini par nous endormir vers cinq/six heures du matin. À midi, Joe était venu nous réveil er. — Il va falloir vous préparer les gars. On va faire les balances dans une heure. Message de l’ingénieur du son. — Ok ! On arrive. Merci Joe. Le réveil fut un peu difficile, mais j’étais en pleine forme. Max avait encore les yeux col és. — Après un bon café, ça ira mieux. — Très bien ! Je vous prépare ça. Le temps de ral umer le feu. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous avions pris notre petit déjeuner, fait notre toilette et étions fin prêts et frais pour les balances87. [En sonorisation, la balance est le réglage et l'équilibrage de toutes les sources d'un concert de musique amplifiée de façon que tous les instruments et voix soient parfaitement distincts et agréables pour le public (le son "façade") mais aussi pour les musiciens sur scène (les sons "retours").] Le réglage des balances ne nous avait pas pris beaucoup de temps, une petite demi-heure. Max, pendant ce temps-là, avait refilé l’instrumental de Tous Unis Sur Terre à l’ingénieur son, et lui avait

donné quelques indications. Restait plus qu’à patienter jusqu’au moment de notre montée sur scène. Je dois dire que j’étais un peu fébrile, car c’était la première fois avec mon groupe que nous al ions jouer à un tel festival. Cela met forcément un peu de pression. En plus Fred m’en rajouta quand il m’avoua qu’il n’avait pas répété Tous Unis Sur Terre. Alors nous sommes vite partis dans mon tipi avec Sweetly, afin de le faire répéter un peu. C’était le comble. Il savait pourtant que nous al ions présenter pour la première fois le morceau. Et il fal ait qu’il y ait un minimum de rigueur et de sérieux pour représenter ce projet. En tout cas, on avait beau bosser dessus, il n’y parvenait pas complètement. Il était pris de trac. Ce qui pouvait se comprendre. Moi-même j’étais survolté de l’intérieur. Puis l’heure arriva. C’était à nous. Fred était à l’aise pour parler en public, paradoxalement, car il était aussi conférencier. Donc il présenta notre groupe. Nous avions droit à une demi-heure de prestation. On avait donc fait une sélection des titres les plus marquants pour nous (incluant deux nouveaux morceaux) afin de laisser la place à Tous Unis Sur Terre à la fin. Puis je fis résonner les premiers battements sur le Big Drum (tambour de Pow Wow) et notre concert débuta. Une fois le premier chant traditionnel passé, lorsque je pris ma flute pour le morceau solo « White Eagle Flute Song », je me rendis compte que le trac pointait le bout de son nez. Mes jambes se mettaient à trembloter. Tout en jouant le chant de l’Aigle Blanc, je m’étais rappelé qu’il ne fal ait pas vraiment regarder le public, mais légèrement au-dessus, et ainsi le trac passait. Une fois la prestation de Maka Oyate terminée, le public nous applaudit chaleureusement et nous fîmes monter sur scène Alban et Sweetly. Alban se présenta et parla du projet qui nous avait réunis. Et c’était parti. En entendant les premières notes par les retours face à nous, j’en eus encore des frissons. Fred me glissa discrètement à l’oreil e qu’il n’al ait pas y arriver. Je le rassurai autant que possible en lui disant que si. On n’avait plus le choix.

Quand ce serait à son tour pour les chœurs et les voix-off, je lui ferai discrètement un geste, et pour cela, je m’étais placé juste à côté de lui. Comme le font deux choristes. Puis c’était fini. Incroyable encore une fois comme le temps s’efface lorsque l’on est à fond dans ce qu’on fait. J’avais l’impression que cela avait duré dix minutes, tout au plus. Et pour notre première avec Tous Unis Sur Terre, je dois admettre que j’étais quelque peu déçu. Il y avait eu des ratés. Fred qui n’était pas au point. Alban qui avait dû avoir le trac (ce qui peut se comprendre), mais je ne l’avais pas senti impliqué plus que cela. Le paradoxe, alors que c’était lui l’instigateur du projet. Je ne sais pas si le public s’en était rendu compte. Je ne pense pas, puisqu’ils ne connaissaient pas le morceau. Et puis après tout, c’était du Live (direct). Cela ne pouvait pas être parfait. Bien que la prestation de Sweetly eût été irréprochable, il avait même improvisé et terminé par un a cappel a. Avant de descendre de la scène, nous remerciâmes gracieusement le public, et les applaudissements se firent entendre en force. Rien que ça suffisait à me réchauffer le cœur. Max nous félicita à son tour. Ensuite Clara, mes parents et mes proches vinrent me féliciter également. — C’était génial mon fils. Nous sommes fiers de toi, me dit mon père. — Bravo les gars ! C’était super ! — Merci Clara ! — On se retrouve tous dans mon tipi d’ici une demi-heure, et on arrose ça. Qu’est-ce que vous en pensez les gars ?

Tout le monde répondit à l’unanimité par un grand OUI. CHAPITRE VIII LA FÉDÉRATION GALACTIQUE ? Je vais revenir ici sur un point essentiel, car on m’a très souvent posé ces questions : « La Fédération Galactique existe-t-el e réel ement ? ». « Ces êtres hautement évolués qui sont censés nous aider existentils réel ement ?» C’est à la fois très simple et très complexe. Pour commencer, « ils » ne sont pas censés, puisqu’ils le font. Certes, il existe cette fameuse loi universel e de non-ingérence. Donc, les êtres hautement évolués ne s’immisceront pas dans nos « affaires », tout du moins pas de manière ouverte. Ils agiront avec vous, et uniquement avec vous, à titre personnel, seulement si c’est vous qui entrez en contact avec eux, de manière consciente ou inconsciente. Ils ne peuvent interférer avec nous sans notre accord, ou avec toute autre civilisation sans permission. La liberté dans les choix de chaque être est très importante. La plus importante. Mais ceci sera expliqué plus en détail dans les pages suivantes. Alors, la Fédération Galactique existe-t-el e vraiment ? Je vais dire oui, bien sûr. Mais attention, ce terme a été galvaudé de bien des façons. Et il est même inversé (dans son sens originel) par les êtres involutifs et les humains de la matrice artificiel e à travers le New Age et l’essor de toutes les formes de spiritualité nouvel ement créées autour de ce sujet, tout ceci afin de créer de la vulgarisation, de la désinformation, de la manipulation et de la fausse information. Il y a même des cultes qui sont apparus autour de certaines personnes, prônant que se seraient el es qui détiendraient La Vérité. Mais attention encore

une fois, il y a beaucoup de faux-semblants, et beaucoup portent des masques (sans vouloir faire un mauvais jeu de mots au vu de la situation sanitaire actuel e et leur fausse pandémie). Donc, depuis quelque temps, je n’utilise plus l’expression « fédération galactique » (ou très peu). Je préfère les mots "Communauté Galactique", ou encore "Communauté d’êtres hautement évolués", dont nous faisons tous partie, nous les Starseeds. Alors la réponse à cette fameuse question, est Oui ! Il existe une communauté (plutôt vaste d’ail eurs) d’êtres vraiment différents, vivant d’une façon vraiment différente par rapport à ce que l’on sait de l’univers. Et ils sont bel et bien là. Ils sont présents. Ils l’ont d’ail eurs toujours été. Certes, en ce qui concerne les êtres hautement évolués, si vous ne les voyez pas, c’est parce qu’ils vivent dans des dimensions plus élevées en termes de fréquences et de vibrations. Les dimensions justement. Que sont réel ement ces dimensions ? Et la cinquième, dont on entend de plus en plus parler, al ons-nous vraiment l’atteindre ? Rappelez-vous que j’avais déjà abordé ce sujet dans le premier tome d’Au-Delà De Notre Monde. Mais je vais essayer d’apporter de nouveaux éclairages, en toute humilité, à travers ma vision de l’aigle et aussi cel e de l’Ancien que je suis : Kie’Teir. Pour commencer, rappelez-vous également qu’il n'existe aucune vérité ou réalité à l'extérieur de nous-même. Nous sommes la totalité de l'Univers et nous sommes Un avec la Source. Ensuite, les dimensions n’existent pas, du moins pas comme nous le supposons ou pensons. Ce sont des termes, employés par l’homme dans cette matrice, utilisés pour essayer de comprendre et d’expliquer ce que sont les réalités différentes, les réalités paral èles et les hautes

sphères. En fait, tout est question de fréquence. En somme, plus vous vibrez haut, plus vous avez accès à ce que l’on nomme les dimensions. Par exemple, me concernant (et je n’ai pas peur de le dire et de l’affirmer), je suis pleinement centré sur le cœur depuis l’âge de six ans. Ce qui m’a permis de faire monter mes vibrations et mes fréquences et d’accéder à des sphères plus évoluées, des dimensions ou réalités plus élevées. Plus vous êtes centré sur le Soi, à l’intérieur de vous, plus vous vous rappelez qui vous êtes vraiment, et cerise sur le gâteau, plus vous percevez et voyez d’autres réalités, que l’on nomme dimensions. Oui, oui, n’en déplaise à certains qui prétendent que ce n’est pas possible, on peut voir et avoir accès à ces autres réalités nommées dimensions. Le fait est aussi, qu’on entend beaucoup de choses quant à ce sujet, et désolé de le dire, mais sur internet notamment, on trouve tout et n’importe quoi. Beaucoup pensent et prétendent savoir ce qu’est la cinquième dimension, mais il n’en est rien en réalité. Beaucoup de choses qui sont dites, beaucoup d’informations qui sont données, sont là uniquement pour vous tromper, vous leurrer, vous manipuler et vous induire en erreur par une faiblesse que l’on nomme Le Doute. Il est très important, et je le répète, d’user de discernement par rapport à tout cela. Surtout en ce moment, durant cette grande période de transition où tout est parasité. Attention toutefois, je ne prétends pas être dans les secrets des dieux. Et je ne vous demande pas de me croire sur parole. D’ail eurs, ne me croyez pas. On sait (et on a vu) ce qu’ont engendré toutes ces croyances au fil des mil énaires sur cette chère planète Terre. Donc, à tous ceux qui attendent que la cinquième dimension (par exemple) descende sur Terre afin de nous faire ascensionner, vous pouvez encore attendre longtemps. La Terre, (comme tous les mondes dans l’Univers) a toujours été et est en cinquième dimension, d’un point de vue vibratoire. Sauf que vous ne le savez pas.

Vous l’avez oublié, car depuis longtemps, une matrice artificiel e projette des hologrammes, une il usion, par-dessus la matrice originel e de la Terre. Mais la Terre, el e, est toujours une conscience de cinquième dimension. Donc, vous pouvez toujours attendre la 5d, el e ne viendra pas de la façon espérée. El e n’est tout simplement jamais partie. El e est juste masquée, voilée. C’est à vous de la rejoindre, et à vous seul. En faisant monter votre taux vibratoire, vous atteindrez les autres réalités. En expansant votre conscience, vous atteindrez ce que l’on nomme la cinquième dimension. Pourquoi n’ai-je pas parlé de tout cela avant ? Tout simplement parce que ce n’était pas encore le bon moment. La bonne Timeline88. Maintenant, ça l’est. Au fur et à mesure des prises de conscience qui se font, de plus en plus de choses se révéleront… et se manifesteront, mais à la seule condition que cela vienne de vous. N’attendez rien de l’extérieur encore une fois. Rien ne viendra de l’extérieur. Absolument rien. Je sais que je me répète. Mais c’est nécessaire. Ce n’est pas pour vous enquiquiner. Décrire des cercles permet aussi l’élévation. Prenez pour exemple les spirales. Visualisez-vous (si cela peut vous aider) au centre de votre être, et faites expanser votre conscience comme une spirale qui s’élève en tourbil onnant, devenant de plus en plus grande au fur et à mesure justement de vos prises de conscience… C’est cela l’expansion. Il n’y a pas de limite. Il n’y a pas de fin. Il n’y a de limite que dans vos croyances et dans l’il usion de la matrice artificiel e. UNE NOMINATION INNATENDUE

Ces dernières semaines s’étaient encore écoulées à la vitesse de la lumière. Après le festival et ces merveil eux moments passés, j’avais repris pleinement l’activité de ma boutique et de mon artisanat. Les ventes en ligne commençaient à décol er, et c’était une très bonne chose. De plus en plus de gens commençaient à parler de nous, à parler du Rêve Amérindien. D’ail eurs, je recevais également des demandes de prestations pour des festivals, dans des écoles même, afin de faire (re)découvrir la culture amérindienne auprès des enfants. Mon cœur s’emplissait de joie chaque fois que je recevais une commande ou une demande particulière. Oui, c’est vrai. J’étais comme un gamin qui vit son rêve. Et quel rêve ! Un jour, alors que je travail ais à fabriquer de mes mains un plastron en perles d’os pour un client, on sonna à la porte. C’était le facteur qui avait un courrier recommandé à me remettre. Sur le coup, je fus quelque peu surpris. Je n’attendais rien de particulier. Le facteur reparti, je refermai la porte et ouvris aussitôt l’enveloppe. Mon cœur s’était mis à battre contre ma poitrine. Je n’en revenais tout simplement pas. Je m’y suis pris à trois reprises pour le lire, tel ement c’était incroyable et inattendu. Il s’agissait d’un courrier officiel d’une organisation appelée : Fédération pour la Paix Universel e. Bien que je n’eusse aucun lien ou aucun rapport avec eux (je ne les connaissais pas), ils me nommaient « Ambassadeur Universel de la Paix ». Une brochure et une lettre explicative accompagnaient ce courrier. Je filai m’asseoir sur le canapé pour prendre le temps de bien tout lire. Dans la section Ambassadeurs, je découvris ceci : « L’initiative des Ambassadeurs de paix, lancée en 2001, a permis de former le réseau, le plus grand et le plus varié au monde, d’artisans de paix, qui se consacrent à : ° favoriser la réconciliation, surmonter les barrières et bâtir la paix, sur la base de principes moraux universels communs ;

° former un réseau mondial de dirigeants qui représentent la famil e humaine dans sa diversité raciale, religieuse, culturel e et ethnique, aussi bien que tous les domaines d’activité ; ° participer à des initiatives de paix et des programmes qui encouragent la réconciliation, le dialogue et la coopération au-delà des frontières religieuses, raciales, ethniques ou nationales ; ° exalter et pratiquer une éthique d’altruisme (« vivre pour les autres ») comme ingrédient essentiel pour bâtir la paix et construire une communauté mondiale unie. » Les qualifications requises étaient les suivantes : ° Être en accord avec la vision et les principes de la Fédération universel e pour la paix. ° Avoir démontré des qualités de leadership dans son domaine d'activité. ° Être recommandé par un membre de la FPU et/ou par un membre d’une des organisations affiliées à la FPU. Ce sont ces deux derniers points qui étaient surlignés dans mon courrier. Cela voulait dire qu’un membre de cette organisation m’avait recommandé. Mais qui ? Je n’avais jamais entendu parler de cela auparavant. Quelqu’un de mon entourage (proche ou moins proche) faisait-il partie de ces Ambassadeurs ? J’avais beau y réfléchir, je n’arrivais pas à déterminer de qui il pouvait s’agir. Ensuite, dans la brochure, je pris connaissance de ceci : "L'humanité : une famil e unie en Dieu" 1. DIEU : Reconnaitre que l’humanité forme une seule et même famil e, créée par Dieu. 2. SPIRITUALITÉ : Harmoniser les dimensions spirituel es et matériel es de la vie.

3. FAMILLE : Valoriser la famil e comme principale école de l’amour et de la paix. 4. ALTRUISME : Vivre pour les autres est la voie pour réconcilier la famil e humaine divisée. 5. UNITÉ : Bâtir la paix grâce à une coopération qui transcende les barrières raciales, religieuses et nationales. Reconnaitre que, au-delà des différences de races, nationalités, cultures et religions, l’humanité forme une seule et même famil e, créée par Dieu, la réalité ultime. En reconnaissant notre humanité commune, don du Créateur, nous dépassons notre intérêt personnel. Un parent arbitrera les tensions entre ses enfants ; du Créateur émane pareil ement un cœur parental qui nous élève au-delà des clivages nationaux, culturels, religieux. Harmoniser les dimensions spirituel es et matériel es de la vie. L’être humain a pour aspirations le vrai, le beau et le bien. Leur poursuite donne à la vie toute sa saveur et tout son sens. Notre esprit éternel poursuit son existence au-delà de notre vie physique ; il est donc essentiel d’appliquer des principes spirituels dans cette vie afin de bien se préparer au monde éternel. Valoriser la famil e comme principale école de l’amour et de la paix. Les vertus de base les plus intimes et les plus publiques s’acquièrent en famil e. Définir la famil e comme école de l’amour, c’est en faire l’institution la plus essentiel e. Une famil e saine suppose un engagement fidèle des époux. Vivre pour les autres est la voie pour réconcilier la famil e humaine divisée. Ce mode de vie désintéressé nous fait placer l’autre au centre et non pas l’égo. Le bon caractère est essentiel ement affaire d’amour vrai traduit dans des actes. Bâtir la paix grâce à une coopération qui transcende les barrières raciales, religieuses et nationales. Le compromis politique ne suffit

pas pour avoir la paix, il faut traiter le conflit à la racine. Le temps est venu d’abattre à tout prix les frontières raciales, ethniques et religieuses. La foi donne le pouvoir de pardonner et l’amour abroge des générations de haine, de rancune et de violence. Même si des choses dans tout ce qui était dit dans ce courrier me parlaient, je ressentais quelque chose d’étrange… Quelque chose qui ne vibrait pas. Mais encore trop diffus pour véritablement mettre le doigt dessus. Et il est vrai, je ne m’en cache pas, que je ressentais une certaine fierté quelque part. Mais qui avait fait cette demande de nomination ? Là était le mystère. AMBASSADEUR DE LA PAIX UNIVERSELLE Mon frère et membre de mon groupe, Joe, arriva à la maison à l’improviste. Il me vit ouvrir la porte avec un grand sourire. Je l’accueil ais toujours comme un membre à part entière de la famil e, mais là il comprenait qu’il y avait autre chose. Je lui offris un thé (il préférait le thé au café) avant de lui annoncer la nouvel e. Entretemps nous reparlâmes du festival d’Airvault et de Tous Unis Sur Terre. Il me révéla qu’il avait vendu son lot de CD et venait pour m’en demander d’autres. Le morceau plaisait visiblement. Moimême de mon côté, j’en avais mis quelques-uns en vente sur mon site, et ils partaient plutôt bien. C’était vraiment encourageant. Si cela devait continuer comme cela, il me faudrait rappeler Max pour qu’il m’en renvoie rapidement. Puis vint le moment où il me demanda : — Alors, que t’arrive-t-il mon frère ? Tu avais l’air si heureux tout à l’heure… — Eh bien… comment dire ça ? Quelque chose d’étonnant s’est produit ! D’inattendu ! D’ail eurs, je ne sais même pas si j’ai encore bien réalisé.

— Mais de quoi parles-tu ? Explique-moi. — J’ai reçu un courrier aujourd’hui, d’une organisation que je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve. Mais attends… je vais te le remettre, tu comprendras mieux tout de suite en lisant cette lettre. Joe, après avoir pris connaissance de l’importance de ce courrier, n’en revenait pas non plus. — Tu as été nommé Ambassadeur de la Paix Universelle ? — Oui ! Apparemment. — Mais pour quelle raison ? Quel motif ? Non pas que je veuille dire que tu ne mérites pas… mais j’avoue que je ne comprends pas trop. Qui t’a nommé ? — Alors justement, la question n’est pas « qui », mais par « qui » ? — Par qui ? — Oui ! Regarde ce qui est mentionné ici. — Oh ! Je vois. Tu as été recommandé… mais par qui ? — Eh bien, toute la question est là. Je ne sais pas par qui. J’ai beau y penser et retourner ça dans tous les sens, je ne vois pas qui a pu faire une tel e demande. — C’est fou ça ! Et tu sais le pourquoi au moins ? — Oui. C’est expliqué un peu plus loin. C’est suite à des textes que j’ai écrits et qu’on a joués sur scène. Pour les messages de paix, d’unité et d’amour qu’ils véhiculent, ils m’ont nommé Ambassadeur. — C’est une belle reconnaissance mon frère, et je suis heureux pour toi.

Vraiment. — Merci. Merci beaucoup. — C’est depuis notre prestation au Rêve de l’Aborigène, alors ? — Je n’en sais pas plus pour l’instant. Je suppose que oui. — Donc, il y avait des Ambassadeurs de la Paix présents, sans qu’on le sache ? — A priori, oui. — Comment font-ils leurs choix ? — Aucune idée. Du moins si, si tu lis ce qui est expliqué dans la brochure. — Eh bien, toutes mes félicitations ! — Encore merci à toi. — T’en as parlé à Fred et aux autres ? — Non. Je n’ai pas eu le temps. T’es le premier à être au courant, mis à part Clara. — Ils vont sûrement être étonnés. — C’est plus que probable. — Qu’est-ce que cette nomination va t’apporter ? — À vrai dire, pas grand-chose je pense. C’est seulement à titre honorifique. — Ce qui est déjà bien en soi. — Oui. C’est vrai. Mais j’accueil e cela avec humilité.

— Ce qui est tout à ton honneur. — Merci mon frère. Je vais me renseigner tout de même sur cet organisme. Je ressens comme une distorsion. Il y a quelque chose d’étrange. — Oui. Je n’osais pas t’en parler, par crainte de casser ta joie, mais je trouve que cela fait sectaire. — Ne t’inquiète pas. Tu me connais assez pour savoir que je suis ouvert à toute remarque, etc. Et oui, effectivement, je ressens la même chose. Cela fait sectaire. — Sois prudent. Car on sait ce que ce genre de mouvement peut engendrer. — D’où le fait que je vais me renseigner. — Was’te ! — Aho ! MOUVEMENT SECTAIRE Quelque temps après, nous nous rendions tous chez Fred pour les répétitions. J’avais réussi à décrocher de nouveaux contrats pour des prestations scéniques. Il fal ait donc que notre groupe soit au point. J’en profitai par la même occasion, pour les informer de ma nomination. Dans un premier temps, ils furent tous surpris. Ensuite ils me félicitèrent un à un. Mais chez deux membres de mon groupe en particulier, je ressentais comme une pointe de jalousie. Après nos répétitions, et avant de diner, Fred vint me voir pour me dire qu’il voulait me parler. Il m’invita à le suivre dans son bureau. — Il faut que je te dise quelque chose. — Oui. Je t’écoute Fred. Pourquoi cet air si sérieux d’un coup ? É

— Écoute, sans vouloir te manquer de respect ou te blesser, sais-tu ce qu’est exactement le FPU ? — Oui et non, je l’avoue. J’ai voulu faire des recherches, mais je n’ai pas eu le temps, entre Le Rêve Amérindien, le groupe et tout le reste… les journées ne sont pas encore assez longues. Pourquoi ? — Oui, tu te donnes beaucoup, et j’en suis conscient. C’est noble de ta part d’ailleurs. Tu donnes sans compter. — Mais… ? — Il y a quelque chose que tu ne sais pas. Quelque chose que je n’ai encore dit à personne dans notre groupe. — De quoi s’agit-il ? — Il y a quelque temps, j’ai été nommé Ambassadeur pour Le Cercle Universel Des Ambassadeurs De La Paix. — Ah bon ? C’est toi qui m’a recommandé ? — Non, non. Justement, c’est pour cela que je voulais t’en parler. Le Cercle Universel est une association à but non lucratif et non sectaire ayant pour objet d’œuvrer pour la paix. Son Président-Fondateur est Jean-Paul NOUCHI. — Désolé, je ne connais pas. Mais, si je comprends bien, il ne s’agit pas de la même organisation ? — Non, effectivement. C’est pour cela que je t’en parle. On nous a prévenus de certaines choses concernant la FPU… et il s’avérerait qu’il s’agit d’une secte ou d’un mouvement sectaire. La FPU est une ONG et est rattachée (de près ou de loin), il me semble, à l’ONU. — À l’ONU ? C’est plutôt une bonne chose, non ?

— Oui et non. Comme tu sais, c’est politique. Et toi et moi savons que les dirigeants de l’ombre sont champions pour manipuler les masses. — WOW ! Attends Fred… tu t’intéresses à ces sujets-là aussi ? — Disons que j’essaie de voir clair dans tout ça. Et, au risque de passer pour un complotiste, il est sûr qu’on nous manipule et qu’on nous cache beaucoup de choses. — Eh bien… ! Si je m’attendais à ça. Ce n’est pas moi qui te jugerais, et tu le sais, je pense. Pour ma part, cela fait des années que je dénonce certaines choses. Alors complotiste ou pas, peu importe comment l’on nous qualifie. — Je me doutais bien que tu agissais en ce sens. D’ailleurs ton dernier article paru dans le Big Bear magazine89 a fait sensation. C’est là que j’ai compris que tu étais un RainbowWarrior. — Ah… merci. Cela me touche. Cet article je l’avais écrit pour éveil er les consciences (en toute humilité), car sur beaucoup de festivals, j’y ai vu des abus et des rites sacrés spoliés. Beaucoup ont dû me détester par la suite. — Tu n’as fait qu’apporter de la lumière, là ou d’autres n’ont pas osé. C’est là qu’on reconnait les véritables guerriers. Et pour ça, tu as tout mon respect. — Encore merci à toi, mon frère. Alors, concernant la FPU ? Que dois-je faire ? — Tu es libre. Et je ne chercherais pas à t’influencer en quoi que ce soit.

Mais si je peux me permettre de te donner un conseil : méfie-toi. Sois prudent avec eux. — Très bien. J’en prends bonne note. — Super ! Allons diner maintenant. Ils doivent tous nous attendre. LES GRIS ET LES REPTILIENS Quelque temps plus tard, alors que la vie suivait son cours, et que tout se passait dans le meil eur des mondes, du moins pour mes activités, dans le domaine privé, notamment dans mon couple, il y avait de l’orage. De plus, des expériences troublantes ont à nouveau fait irruption dans mon quotidien. On était au mois d’août, et Sweetly était venu de Marseil e en vacances pendant une semaine à la maison. C’était une grande joie pour moi de retrouver mon frère de cœur et on a passé de merveil eux moments ensemble. Il m’a d’ail eurs enseigné des techniques de chant : monter et descendre dans les intonations, les vibratos, etc. Clara s’était remise à travail er. Suite à un drame familial, el e ne supportait plus de rester à la maison, même si on était pas mal occupé par Le Rêve Amérindien. El e avait donc trouvé un boulot à Nantes. El e avait un peu plus d’une heure de route à faire pour l’al er, donc autant pour le retour, sans parler des bouchons aux heures de pointe dans l’agglomération nantaise. Enfin bref, je la sentais s’éloigner de plus en plus. Dans tous les sens du terme. Si bien qu’el e décida de ne plus rentrer en semaine et de dormir chez ses parents chaque soir. Pour moi, il y avait anguil e sous roche. Ses amies restées sur Nantes lui manquaient. Mais il y avait autre chose, que je ressentais et percevais de plus en plus. El e ne rentrait donc que pour les week-ends. Je devais avouer que je ne comprenais plus ses réactions et son comportement. El e était heureuse d’avoir emménagé ici pourtant, autant que moi. Du moins c’était ce que je

pensais. Même si el e était plus proche de son frère, la situation al ait de mal en pis. Le vendredi soir venu, alors qu’el e rentrait, Sweetly et moi préparions le diner. Je la sentis aussitôt en mal-être. Quelque chose n’al ait pas. El e se mit à préparer l’apéro et but plusieurs verres. Ensuite, durant la conversation, sans savoir vraiment pourquoi, el e se mit à m’invectiver. Étant quelqu’un de pacifique par nature et aimant, je la laissais faire au début, en lui répondant avec douceur. Mais rien n’y faisait, au contraire, cela dégénérait. À tel point, qu’à un moment donné, j’ai haussé la voix. Je ne pouvais pas laisser Sweetly subir ça. Puis je tapai du poing sur la table et al ai prendre l’air. Cinq bonnes minutes après, Sweetly sortit me rejoindre. Je lui tombai dans les bras en m’excusant. Il comprenait ce qu’il se passait et m’expliqua même des choses que je garderai pour moi. Au bout d’un moment, nous rentrâmes à l’intérieur. Clara était là, assise à table, et j’eus des frissons quand je vis la noirceur de son regard. — Excusez-moi. Je ne suis plus moi-même ces temps-ci, finit-el e par nous dire. — Ne t’inquiète pas. Tu traverses une période difficile en ce moment. Tu as perdu ton oncle et ta tante. — Oui, peut-être… El e était de plus en plus évasive, et je sentais bien qu’il y avait des choses qu’el e ne me disait pas. Alors que l’on faisait tout pour l’apaiser, il se produisit quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Alors que je servais le café, je leur dis subitement à tous deux que des Gris étaient là. Je sentais leur présence. Mon nez se mit à saigner aussitôt. Sweetly fut surpris. Clara prit peur et se leva brusquement pour se diriger vers notre chambre.

Je dis aussitôt à Sweetly que je sortais voir dehors, car je les sentais très proches. Il m’accompagna. Malgré le fait qu’il faisait nuit, je pus distinguer un Gris sur le toit de la maison du voisin, en face. J’eus à peine le temps de le dire à Sweetly, qu’il avait déjà disparu. Puis, j’en sentis un autre encore plus proche. Juste là, dans le jardin de mon voisin. Ensuite je sentis leur vaisseau à basse altitude, juste au-dessus des nuages. Mon nez se remit à saigner. Sweetly ne les voyait pas, mais il pouvait sentir leur présence. Il n’avait pas peur. Il faisait face. Je reconnaissais bien là le Rainbow-Warrior qu’il était. Soudainement, je vis un Gris près de ma voiture, sur le parking en face de la maison, puis il se volatilisa aussi vite. — Non ! Non ! Je ne veux plus rien avoir affaire avec vous ! Repartez ! Foutez le camp, vous m’entendez ? les sommais-je, un peu dans la colère. Après un laps de temps assez court, je les sentis repartir. Nous restâmes dehors encore un peu, pour nous en assurer. Ils étaient bien repartis. Nous décidâmes alors de retourner à l’intérieur. Clara avait visiblement eu très peur. Je lui avais pourtant parlé de certaines de mes expériences. El e était au courant. Mais force était de constater qu’el e n’était pas prête à vivre ça ou à en entendre parler. Cela voulait-il dire qu’el e avait été abductée, el e aussi ? — Oui elle l’a été. Mais elle n’en a pas conscience. Elle l’a vécu comme un traumatisme. On en reparlera prochainement. — Aho ! Black Eagle. Merci mon frère. — Aho ! — Attends deux secondes veux-tu ? Je ressens des Reptiliens autour d’el e. Je me trompe ? Il ne répondit pas, mais son silence signifiait beaucoup. Je dois dire que je m’y attendais plus ou moins, et que cela ne me surprenait

guère. Clara étant partie se coucher, j’en profitai pour discuter avec Sweetly et lui expliquer certaines choses que j’avais vécues depuis tout gamin. À commencer par mes abductions par les Gris. En soi, rien ne le déconcertait. Il avait déjà entendu parler de ces sujets. Nous échangeâmes ainsi durant de longues heures, avant de nous laisser emporter par le sommeil. Je ne vous cache pas que ma nuit fut très mouvementée. Entre les rêves, les visions, les souvenirs et les flashbacks, tout se mélangeait. Mais surtout, il y avait ces mots qui résonnaient encore en moi, alors que je me réveil ai en sursaut : « El e te ment. », « El e n’est pas sincère », « El e te ment. » Je n’ai jamais su qui m’a dit cela, mais les mois à venir al aient être révélateurs. MJ 12 ET CIA Quelques semaines passèrent. J’étais en pleins préparatifs pour une grosse prestation. Une entreprise spécialisée dans l’évènementiel avait fait appel à moi pour un gros contrat. Ils voulaient la totale sur le thème de l’Amérique Indienne : ateliers de fabrication d’attraperêves, deux tipis à monter (un dans un hal d’accueil et l’autre sur scène), animations avec quelques chants durant la journée, puis spectacle sur scène avec chants et danses le soir. Il fal ait donc que je fasse venir des natifs, et j’avais déjà ma petite idée. Tout ceci pour la maison-mère d’une célèbre entreprise qui fabrique du matériel pour le BTP et leur arbre de Noël. C’était vraiment le jackpot pour moi et le Rêve Amérindien. Mais c’était beaucoup de boulot. Clara, étant absente la semaine, ne pouvait pas m’aider. Si bien que Joe et la compagne de mon beau-frère sont venus me prêter main forte durant quelques jours, afin de préparer les quelques deux cents attrape-rêves, pendant que je m’occupais de tout le reste.

Puis arriva la fin de la semaine. Le samedi, alors que je travail ais avec Clara, el e sur la compta et moi sur l’artisanat, il se produisit à nouveau une expérience pour le moins troublante. À un moment donné, je perdis ma concentration, je n’arrivais plus à rester focalisé sur ce que je faisais. Je commençais même à perdre le contrôle de mes gestes et ensuite il y eut comme des ultrasons qui se firent entendre dans mon oreil e interne. C’était vraiment désagréable. À partir de ce moment-là, je commençais à entendre comme des murmures, des chuchotements entrecoupés, saccadés… ce n’était pas clair… très diffus et par moments très proche… Je ne comprenais pas. Que m’arrivait-il ? D’un seul coup, une voix se fit entendre, et el e était très nette. Ce qui me troubla, c’est que ce n’était pas comme d’habitude. Ce n’était pas de la télépathie comme avec ma famil e stel aire ou mes guides. Cela ne vibrait pas dans l’amour et la paix. Cela ne passait pas par le cœur. Je ressentais plutôt comme une intrusion. Oui, c’était vraiment intrusif. Je me mis donc aussitôt à renforcer ma protection psychique. Ils essayèrent de faire voler en éclats mon bouclier. La douleur devenait insupportable au niveau des tempes et des oreil es. Ils insistèrent que de plus bel e pour pénétrer mon esprit. C’était indéniablement une attaque. Une attaque psychique et mentale. Et plus je prenais conscience de cela, plus ils amplifiaient leur offensive. Ils avaient des moyens technologiques incroyables, je pouvais le sentir, comme je pouvais sentir que la tension montait entre eux. Visiblement, ils n’étaient pas contents que cela prenne autant de temps. Décidant de prendre le taureau par les cornes, je créai par la pensée une sorte de miroir quantique afin de pouvoir voir qui se trouvait de l’autre côté à essayer de me manipuler à distance. Fermant les yeux, je me

concentrai sur cet objectif. En même temps, je me répétais cette phrase, un peu comme un mantra : « Permettez-moi de voir au-delà de l’il usion. » Après l’avoir répété à quatre reprises, je vis soudainement comme un rideau noir tomber devant mes yeux. Et quel e ne fut pas ma surprise. Je voyais quatre personnes assises face à des écrans translucides et deux militaires, tous habil és en noir ou tenues sombres, dans une pièce de tail e moyenne. Le fait que je pouvais les voir distinctement les fit paniquer. J’entendis un militaire crier : — Coupez la liaison ! Coupez tout !! Immédiatement ! — Mais qui êtes-vous bordel ? Ils me regardèrent tous, toujours en proie à la panique. Je sondai alors l’esprit de l’une des personnes qui était reliée à une sorte d’ordinateur par des capteurs. Je vis apparaitre les mots MJ 12… Le plus haut des gradés continuait d’ordonner de tout couper. Je me mis à pénétrer à mon tour plus en profondeur l’esprit de l’agent… Il était en panique totale. Je l’entendais crier de l’intérieur. Contre toute attente, il finit par lâcher prise et tomba inconscient. Mais j’eus le temps de chercher ce qu’il me fal ait. — Je sais qui vous êtes maintenant. Vous ne pouvez plus vous cacher. Alors, qu’est-ce que cela vous fait de vivre ce revirement de situation ? Vous ne vous y attendiez pas, hein ? Vous êtes de la CIA. Je sais qui vous êtes maintenant. Ah, vous ne rigolez plus. Attendez… Je vais al er chercher vos noms dans vos esprits maintenant… et plus rien. Le néant. Ils avaient réussi à couper la liaison. Merde !! J’étais si près… Bon sang ! Suite à cela, il a fal u que je m’assoie. Je me sentais vidé… épuisé. Comme si j’avais mené un combat au corps à corps ou couru un marathon. Mais que me voulaient-ils ? Était-ce en lien avec les Gris qui avaient déboulé il y a peu ? Était-ce en lien avec ce que j’avais

dit à Sweetly ? Ou y avait-il un rapport avec mes vingt années effectuées dans les programmes spatiaux secrets ? — Ils cherchent à pénétrer ton esprit pour t’empêcher de dévoiler certaines choses. — Aho mon frère ! Oui, c’est ce que j’avais compris. Mais pourquoi ? — Ils savent que tu as des réminiscences… des flashbacks, de tes missions. — C’est vrai que j’en ai de plus en plus ces temps-ci, mais rien de véritablement probant. Je veux dire par là que je n’ai aucune preuve de tout cela. Alors que craignent-ils ? — Juste le simple fait que tu te souviennes, ça les gêne. — Encore une fois, pourquoi ? Ils ont peur que j’en parle ? C’est ça ? — Absolument, oui. Et c’est ce que tu feras dans un futur proche. — Ah bon ? Comment ? Où ? — Tu verras bien le moment venu, mon frère. — Est-ce que cela va être dangereux ? — En certains points, oui. Mais ne crains rien. Nous te protégeons. — Merci à toi de tout cœur, Xaman’Ek. Merci à toi mon frère. CALUMET SACRÉ ET FEMME BISON BLANC Un jour, alors que je travail ais d’arrache-pied pour terminer les préparatifs de notre prochaine prestation, je sentis "un appel" du Grand Tout. Une fois le soir venu, je filai à l’intérieur de mon tipi (qui

se trouvait toujours dans mon jardin) et al umai un feu. Ensuite, je partis chercher mon calumet, afin de préparer une cérémonie. Je conviai Clara à venir y participer. El e refusa. Dommage. Cela aurait pu lui permettre d’ouvrir des portes intérieures afin de se libérer. Une fois que tout fut prêt, je pris mon tambour pour le fumiger dans la sauge qui brûlait. Ensuite mes deux plumes d’Aigle, et pour finir, mon calumet. J’entamais à peine le chant de purification/guérison, que je sentis d’intenses énergies descendre à travers le nid de l’Aigle, dans le tipi. J’enchainai alors de suite avec un chant de remerciements envers le Grand Mystère, Wakan Tanka. Puis, saisissant mon calumet, je le présentai aux quatre directions pour commencer, dans le sens de la marche du soleil. Les énergies s’intensifiaient. Ensuite, je le dirigeai vers les trois dernières directions, qui sont : ° Le Sol (Mère-Terre) ° Le Ciel (Père-Ciel/Univers) Et pour finir ° Le Cœur Les vibrations devenaient plus fortes et puissantes. La spirale énergétique que je connaissais tant apparut. Je commençais à ne plus ressentir mon corps. Léger, de plus en plus léger… Autour de moi, à l’intérieur du tipi, tout tournoyait dans un mélange d’énergies aux couleurs blanches, bleutées et dorées. Un vortex s’apprêtait à s’ouvrir. Je dois dire que je ne m’attendais pas à autant de puissance. À quel genre de visite al ais-je avoir droit cette fois ? Une sorte de brume lumineuse m’entoura soudainement. Je sentais une vague d’amour m’envahir. À tel point que je ne pus retenir les larmes qui s’échappaient de mes yeux. Face à moi, une silhouette se détacha du champ énergétique, puis ce dernier se dissipa rapidement. Cette intensité dans cette présence, cette douceur dans

cette puissante lumière d’un blanc doré… il émanait d’el e une tel e force d’amour… reconnaissable parmi toutes… Pte San Wi était de retour. Femme Bison Blanc était de retour. — Mère ! Je suis si heureux de te revoir ! Tel ement heureux. — Mon cher fils bien-aimé, mon cœur est empli de joie et de bonheur. Je suis si heureuse de te retrouver également. El e me prit dans ses bras durant de longues minutes. J’aurais souhaité à nouveau que cet instant ne cesse jamais. J’étais tel ement bien, blotti dans ses bras, entouré de son amour, qu’il n’y aurait pas de mots assez forts pour le décrire. — Ces derniers temps, tu pensais beaucoup à faire une SweatLodge, n’est-ce pas ? Bien que tu saches que ce rite sacré ne s’effectue que parmi nos frères en terre amérindienne ? Tu cherchais le moyen d’en faire une ici, dans ce pays, avec un véritable homme-médecine… mais en vain. — Oui. C’est vrai, chère mère. Je ressentais ce besoin de me rapprocher au plus près des natifs et de ce que je suis. — Mon fils. Tu n’as nul besoin de Sweat-Lodge pour te relier au monde des Esprits et aux Nations des Étoiles. Tu as déjà cette reliance en toi et cette connexion en ton cœur. — Merci Mère. Merci d’être là et de me le rappeler. — Mon cher fils, ce sont des périodes troublées et des distorsions qui m’amènent ici. Tu avais été prévenu de mon arrivée prochaine, et je sais qu’au fond de toi, tu étais impatient de me revoir. Ce que je comprends. Mais il faut que tu saches que malgré des tempêtes que tu pourrais essuyer, le calme et la paix sont toujours là avant, pendant et après.

— De quoi parles-tu chère Mère ? Que veux-tu dire ? — Malgré ta grande lucidité et la grande ouverture de ton cœur, ne ressens-tu pas quelques troubles ? — Oui ! Effectivement. C’est vrai. Je ne sais plus trop où j’en suis pour certaines choses. — Laisse planer ton esprit sur le vent qui souffle en ton cœur. Laisse ton esprit voler sur le chant de l’Aigle et le scintillement des étoiles. Laisse ton esprit monter sur le pont de l’Arc-EnCiel. Prends de l’altitude. Observe bien. Il t’est demandé de passer par cette porte de lumière qui est face à toi en aimant chaque mal, chaque douleur, chaque incompréhension, chaque doute, que tu puisses avoir. Chacune des intersections sur le chemin de ta vie sont marquées dans ton ADN et ta mémoire cellulaire. Chaque choix que tu fais – peu importe la façon dont tu le perçois ou le vis – est un choix Divin, car ce choix, c’est le choix de ton âme fait dans l’amour inconditionnel de qui tu es vraiment. Tu es à la porte du Grand Soleil Central. Tu feras également à nouveau l’expérience d’une mort chamanique, comme une éclipse ou la lune vient obscurcir le soleil. Cela ne signifie pas pour autant que les ténèbres envahiront ton cœur. Non, loin de là, car tu iras à l’intérieur du portail du cœur et entreras dans tout ce que tu as créé pour te rappeler. Tu te souviendras que, derrière ces trous noirs, se trouvent d’autres étoiles en train de naitre. Cela signifiera la renaissance en toi. Marche dans le soleil. Le soleil intérieur, au même titre que le Grand Soleil Central, est une porte de lumière pure. C’est un trou d’épingle dans le cosmos et la lumière d’amour du Grand Esprit brille à travers lui. Marche dans le soleil, mon fils. Embrasse tous les aspects de qui tu es. Tienstoi debout dans ta lumière.

Je m’effondrais en larmes dans ses bras. Des larmes où se mêlaient tristesse et joie, mélancolie et bonheur. — Mon fils, souviens-toi que tout n’est qu’expérience. Allège-toi de ces quelques fardeaux et dresse-toi, tel le guerrier de lumière que tu es. — Je t’aime tant, mère ! — Je t’aime mon fils. D’un amour qui s’étend par-delà les étoiles. PORTÉ PAR UN SOUFFLE DIVIN ET SACRÉ La visite de ma mère, Pte San Wi, m’avait regonflé à bloc. Je me sentais littéralement transcendé, aimé et soutenu. Sa présence n’a d’égale que la beauté de son âme. Il est vrai qu’el e fait partie de ceux que l’on nomme « Maîtres Ascensionnés », et j’étais porté par la puissance de son souffle divin. Porté par la force de son cœur du féminin sacré. Il y a fort longtemps, el e est descendue du ciel en prenant la forme d’une Sainte-Femme, une femme Wakan. On l’a aussi identifiée à Wohpe90 (Étoile Qui Tombe, ou étoile filante) la fil e du Soleil et de la Lune, la médiatrice entre le monde terrestre et le monde céleste. Ses yeux reflétaient l’aspect sacré de son véritable Soi, en tant qu’Être Tonnerre venu des Pléiades. Ses yeux changeaient régulièrement de couleur, passant du noir absolu de la nuit au brun/rouge foncé de la Terre, du gris d’un orage au bleu du ciel. El e était venue sur Terre, à la rencontre du grand peuple Lakota, pour leur apporter un grand message, des préceptes spirituels, et aussi des objets sacrés, dont le Cannumpa. Lorsqu’el e était arrivée dans le vil age, beaucoup de Lakotas la virent sous l’apparence d’un Bison Blanc, d’autres ne voyaient qu’une forme lumineuse, tant el e irradiait d’amour inconditionnel. Un grand tipi avait été érigé pour l’accueil ir comme il se devait. En pénétrant à l’intérieur, el e prit son apparence humaine, en tant que Femme Bison Blanc. Sa beauté était prodigieuse. Toute l’assemblée était subjuguée par tant de

beauté. El e portait une unique plume d’Aigle dans sa magnifique chevelure d’un noir identique à celui des ailes d’un corbeau. El e était vêtue d’ornements saints. Tout le monde reconnut immédiatement en el e une messagère divine, un être céleste. En entrant dans le tipi, dans le sens de la marche du soleil, el e scruta du regard, chaque homme, chaque femme et chaque enfant, puis leur esquissa un grand sourire. Ensuite, el e s’arrêta devant le chef du vil age, Corne Creuse-Debout91. El e retira le sac en peau de daim orné de perles de son dos, et le tendant avec ses deux mains au chef, lui dit : — Regarde bien ceci et aime-le, toujours ! C’est quelque chose de très sacré – Lila Wakan – et vous devrez toujours le considérer comme tel. Jamais un homme impur ne devra être autorisé à le voir et à le toucher. Dans ce paquet se trouve un calumet sacré – le Cannumpa. Avec lui, durant les hivers à venir, vous enverrez votre voix à Wakan Tanka, votre Grand-Père et Père, Créateur de toutes choses. Après avoir donné ces instructions, la magnifique femme céleste retira du sac le Calumet Sacré, ainsi qu’une pierre ronde de couleur rouge qu’el e déposa au sol avec respect. Dirigeant le Cannumpa par le tuyau vers le ciel, el e dit : — Avec ce calumet offert par le Grand Mystère, vous marcherez sur la Terre, dans la beauté, car la Terre est votre Grand-Mère et Mère, et elle est sacrée. Chaque pas qui est fait sur son dos devrait être comme une prière. Le fourneau de ce calumet est taillé dans une pierre rouge ; il est la Terre. Ce jeune et fort bison qui est gravé dans la pierre et qui regarde vers le centre, représente les quadrupèdes qui vivent sur le dos de votre Mère.

Le tuyau du Cannumpa est en bois, et ceci représente tout ce qui croît sur Terre. Ces douze plumes qui pendent là où le tuyau pénètre dans le fourneau, sont celles de Wanbli Gleshka, l’Aigle Tacheté, et elles représentent l’Aigle ainsi que tous les êtres ailés. Tous ces peuples, et toutes les choses de l’univers, sont rattachés à toi, qui fume le Cannumpa. Tous envoient leurs voix à Wakan Tanka, le Grand Esprit. Quand vous priez avec ce Calumet Sacré, vous priez pour tout ce qui Est et avec tout ce qui Est. Femme Bison Blanc toucha alors de l’extrémité du Cannumpa la pierre ronde posée au sol et dit : — Avec ce Calumet, vous serez reliés au Grand Tout, à tous vos parents : votre Grand-Père et Père, votre Grand-Mère et Mère. Cette pierre ronde qui est faite de la même pierre que le fourneau du Cannumpa, votre Père – Wakan Tanka – vous en fait don également. C’est la Terre, votre Grand-Mère et Mère, et c’est le lieu où vous vivrez et grandirez. Cette Terre qu’Il vous a offerte est rouge, et les humains qui vivent sur elle sont rouges. Le Grand Esprit vous a aussi donné un jour rouge et un chemin rouge92. Ils sont fragiles. Ne l’oubliez pas. Chaque aurore qui vient est un évènement sacré, car la lumière vient de votre Père – Wakan Tanka – le Créateur. Vous devrez vous aussi vous souvenir que les hommes et tous les autres êtres qui se tiennent sur cette Terre sont sacrés et doivent être traités comme tels, dans le respect et l’amour. Désormais, le Cannumpa Wakan sera sur cette Terre rouge, et les hommes prendront ce Calumet pour envoyer leurs voix au Grand Esprit. Ces sept cercles que tu vois sur la pierre signifient beaucoup de choses, car ils représentent les sept rites sacrés selon

lesquels le Cannumpa sera utilisé. Le premier grand cercle représente le premier rite que je vais vous transmettre, et les six autres cercles représentent les rites qui vous seront révélés en temps voulu. Corne Creuse-Debout, sois bon à l’égard de ces dons et à l’égard de ton peuple, car ils sont sacrés. D’en haut, le Grand Esprit vous a donné ce Calumet afin que par lui, vous puissiez avoir la connaissance. Soyez toujours reconnaissants pour ce grand présent ! À présent, avant que je ne reparte, je désire te donner des enseignements sur le premier rite suivant lequel ton peuple devra utiliser ce Cannumpa. Que pour toi soit sacré le jour où l’un des tiens quitte son enveloppe charnelle. Tu devras alors veiller sur son âme et la préserver auprès de toi comme je vais te l’expliquer, ainsi tu gagneras beaucoup en puissance, car chaque âme qui restera fortifiera le dévouement et l’amour à l’égard de ton prochain. Aussi longtemps que l’un des vôtres reste, avec son âme, auprès de ton peuple, par elle vous serez à même d’envoyer votre voix au Grand Esprit. Que soit également sacré le jour où une âme est libérée et retourne à la Maison, à la Source de Tout, qui est Wakan Tanka. Car ce jour-là, quatre femmes seront sanctifiées, et avec le temps, elles porteront des enfants qui marcheront dans le chemin de la vie selon le Grand Mystère, donnant un exemple à ton peuple. Regarde ce Calumet, car c’est lui qu’ils prendront en bouche, c’est grâce à ceci qu’ils deviendront saints. Celui qui veille sur l’âme d’une personne doit être un homme vertueux et pur, et il doit se servir du Cannumpa afin que tous, avec cette âme, envoient leurs voix au Grand Esprit. Le fruit de votre Mère-Terre, et le fruit de tout ce qu’elle porte, seront ainsi bénis, et ton peuple marchera alors sur le chemin de la beauté. N’oubliez pas que le Grand Esprit nous a donné sept jours pour Lui envoyer votre voix. Aussi longtemps que vous vous souviendrez de cela, vous vivrez. Le reste vous sera révélé par

Wakan Tanka. Femme Bison Blanc s’avança alors pour quitter le tipi, mais se retourna de nouveau vers Corne Creuse-Debout, et lui dit : — Regarde ce Cannumpa ! Rappelle-toi toujours combien il est vénérable, et traite-le en conséquence, car il te mènera au but. Souviens-toi ! En moi sont quatre âges. Je m’en vais à présent, mais je veillerai continuellement sur ton peuple durant chacun de ces âges, et à la fin, je reviendrai. Après avoir fait le tour du tipi suivant la marche du soleil, la femme céleste sortit. À quelque distance de là, el e se retourna vers le peuple et s’assit. Quand el e se releva, les vil ageois virent avec une grande surprise qu’el e s’était changée en un jeune bison rouge et brun. Ce jeune bison s’éloigna encore un peu, se coucha et se roula dans l’herbe, regarda à nouveau vers le peuple, et quand il se redressa, il s’était transformé en bison blanc. Ensuite, il s’éloigna encore un peu, s’inclina devant chacune des quatre directions, et disparut par-delà la col ine dans une lueur blanche. Au jour d’aujourd’hui, le Cannumpa Wakan originel existe toujours, et c’est un amérindien Lakota qui en est le gardien, le chef Arvol Looking Horse93.

CHAPITRE IX L’ARBRE DE NOËL

Quelques mois étaient passés, et l’un des moments les plus forts dans ma carrière de gérant du Rêve Amérindien al ait se produire. L’excitation était à son comble. Mon Santa Fé était chargé à bloc : Tipi, Perches sur les galeries, tout l’artisanat que j’avais pu mettre dans des cartons, les instruments de musique, etc. Le matin de bonne heure, j’avais donné rendez-vous à toute l’équipe chez moi afin de prendre la route ensemble. Trois véhicules au total. Sans compter ma sœur et mon beau-frère qui nous rejoindraient là-bas. Joe avait chargé son fourgon également, avec son tipi et tout son matériel. Débarquer dans une si grosse entreprise pour organiser leur arbre de Noël avec des tipis sur scène n’était vraiment pas chose commune. En plus, je m’étais arrangé pour avoir deux natifs d’Amérique pour le spectacle le soir : un Crow du Montana et un Sioux Nakota du Canada. De mémoire d’artiste, de festivalier et de gérant/artisan, nous n’avions encore jamais vu cela. Amener une culture autochtone dans un monde de business, de pouvoir et d’argent, était assez exceptionnel en soi. Nous al ions leur démontrer que la culture des natifs d’Amérique n’était pas cel e dépeinte à travers les films venus d’Hol ywood. Ce qui était un défi de tail e, tant les Occidentaux ont tout à désapprendre. Après de longues heures de route – et, comme à chaque fois que nous nous déplacions avec notre matériel sur la route, beaucoup de gens étaient curieux et se demandaient ce que nous trimbalions –, nous arrivâmes à Sarcel es. Beaucoup de monde était déjà présent et cela s’affairait dans tous les sens. Le responsable de l’agence de l’évènementiel était venu nous accueil ir et nous fit faire le tour du propriétaire. C’était décidément une très grande entreprise, plusieurs dizaines de mil iers de mètres carrés en superficie. Ensuite, il nous fit pénétrer à l’intérieur pour nous montrer les deux sal es où nous al ions intervenir. Dans la pièce où nous al ions faire l’atelier de fabrication d’attrape-rêves, toutes les tables que j’avais demandées étaient déjà instal ées. C’était parfait. Puis il nous amena dans la sal e de conférence, qui el e aussi était spacieuse, avec une bel e scène qui faisait toute la largeur de la pièce. Il y avait toute la place nécessaire pour y instal er mon tipi. Et pour finir, il nous montra le

grand hal d’entrée, là où il fal ait monter le deuxième tipi. Celui de Joe était un peu plus grand, cinq mètres cinquante de diamètre alors que le mien mesurait quatre mètres cinquante. Une fois que les derniers détails furent vus avec les responsables, il nous fal ait mettre les bouchées doubles afin d’être prêts pour le début des festivités. Acte Un Alors que tout était quasiment prêt, au moment où je commençais à instal er mon tipi sur la scène, je fis face à un problème de tail e : mon tripode (les trois premières perches qui servent de base pour l’ensemble du tipi) ne tenait pas. Le sol de la scène étant trop glissant, je n’avais aucun moyen de mettre la structure en place. Après avoir tenté toutes sortes de manœuvres, je n’y parvenais toujours pas. Je commençais à avoir des sueurs froides, car le public s’attendait à voir un tipi sur scène, ainsi que la direction de l’entreprise. Mais personne n’avait pensé à ce genre de détails. Et ce n’est qu’au bout de longues et interminables minutes, que quelqu’un de l’entreprise trouva une solution : des morceaux de papier goudronnés (qui servent en étanchéité) pour caler les perches maîtresses et les empêcher de glisser. C’était une très bonne idée. Restait à voir si cela al ait tenir avec tout le reste. Sauf qu’en plus, une autre problématique se profilait à l’horizon : comment tendre la toile ? Il était impossible d’enfoncer des piquets sur la scène. Quelque temps après, le montage était enfin terminé. La structure du tipi semblait ne pas bouger. Pour la toile, j’étais parvenu, je ne sais comment, à la tendre plus ou moins sans les piquets. Quel miracle. Et je dois dire que ça en jetait sur scène. Il ne me restait plus qu’à me préparer et à al er voir mon équipe afin de m’assurer que tout se passait bien pour eux également. L’atelier Attrape-Rêves était prêt (Clara s’en était chargée), ne manquaient plus que ma sœur et mon beau-frère pour l’animer. Joe, de son côté avait également terminé avec le montage de son tipi dans le hal d’entrée. Et je dois dire que

cela en jetait également. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit ce genre d’évènements dans des entreprises tel es que cel e-ci. Je pense que les invités al aient être surpris. Acte Deux Le coup d’envoi était donné. Les portes s’ouvrirent et une foule assez conséquente s’engouffra subitement à l’intérieur du bâtiment. Uniquement les salariés et leurs famil es étaient conviés. Du simple salarié au cadre, il y avait un monde fou. Pour accueil ir ce petit monde, nous nous étions placés dans le hal principal, Joe, Fred et moi, pour interpréter des chants amérindiens plus ou moins connus du grand public. Ma joie fut grande quand nous vîmes arriver les deux natifs. La journée passa très vite. En même temps je courais un peu dans tous les sens. À l’atelier, tout semblait se dérouler comme sur des roulettes. Visiblement, Clara, ma sœur et mon beau-frère s’en sortaient très bien. Je voyais des enfants ressortir de là avec un grand sourire, tout contents qu’ils étaient d’avoir appris à fabriquer un attrape-rêve de leurs mains. Du côté des ventes de mon artisanat cela semblait fonctionner plutôt bien également. Puis vint le moment du diner, où nous étions tous conviés à partager le repas dans une grande sal e. C’était assez convivial malgré le brouhaha. Tout en savourant les plats spécialement conçus pour cette soirée, nous avons pu échanger avec nos frères natifs sur pas mal de choses, dont le déroulement du spectacle qui al ait débuter ensuite. Acte Trois Le moment tant attendu pour nous (le spectacle), mais aussi par tous les enfants présents et leurs parents pour l’arbre de Noel était arrivé. La tension montait d’un cran. Alors que nous étions en coulisse, tout le monde prenait place et s’asseyait devant la scène.

La sal e était comble. Une fois tous les détails revus, je partis rejoindre Clara et les autres en sal e pour l’ouverture des festivités. Le grand PDG de la société monta sur scène et fit un discours. Ensuite il nous présenta, mon équipe et moi ainsi que les organisateurs. Avec Fred, nous sommes montés sur scène afin d’expliquer brièvement la culture des natifs d’Amérique et l’importance des chants et danses traditionnels parmi ces nations. Je finis en disant que c’était pour nous un privilège et un honneur. Nous laissâmes ensuite la scène à nos deux frères amérindiens. Ils se présentèrent à leur tour, chacun en anglais puis dans leurs langues ancestrales, et les tambours commencèrent à résonner. Les vibrations envahissaient toute la sal e. Puis les voix s’élevèrent au-dessus des tambours. C’était parti pour un voyage en Amérique… sur les terres amérindiennes. Nous avons eu droit à de magnifiques chants, et ils alternaient à tour de rôle pour les danses. Les gens ont été ébahis devant la Crow Up Dance et la Hoops Dance. Une fois le show terminé, le public se mit à applaudir durant de longues secondes. J’en avais des frissons. Nous poussâmes quelques cris (à l’amérindienne) pour féliciter nos frères durant les acclamations. Quel e soirée inoubliable. El e restera à jamais gravée dans ma mémoire (parmi tant d’autres). Et Clara de conclure : — Tu peux être fier ! Et Black Eagle de rajouter : — C’était magnifique mon frère ! Les guerriers de l’Arc-En-Ciel vous ont accompagnés. Aho !

— Ho ! Merci mon frère. J’en ai des frissons partout. Tes mots me réchauffent le cœur. Aho. Mitakuye oyasin. Acte Final La soirée touchait déjà à sa fin. Le PDG remonta sur scène pour nous remercier et annoncer une surprise pour les enfants. Alors que je ne m’y attendais pas, il nous invita Fred et moi, à remonter sur scène auprès de lui. Il nous révéla discrètement ce qu’il avait prévu pour clore cette soirée. Et la surprise était de tail e. C’est le moins que l’on pouvait dire. Il fit monter sur scène un engin de chantier flambant neuf, tout droit sorti de leur usine et pas encore mis sur le marché, avec un godet rempli de cadeaux. Les enfants n’en revenaient pas. Des cris de joie et de stupéfaction se firent entendre. Nous avions donc pour mission, mes acolytes et moi, de distribuer les cadeaux. Nous reprenions le rôle du Père-Noël, et c’était plutôt plaisant. Puis vint le moment du The End et du tomber de rideau. Quel e soirée ! Non, rectification : quel e journée ! Une journée de fou. On y avait mis toute notre énergie, et je dois dire que j’étais épuisé. Il ne restait plus qu’à tout redémonter le lendemain matin pour ensuite recharger nos véhicules et prendre la route du retour. « Wopila tanka Wakan Tanka ! » UN CHAMBOULEMENT Après une période de temps assez prolixe, à la fois pour le Rêve Amérindien et mon groupe, un chamboulement sans nul autre pareil al ait survenir. En effet, notre pays commençait à traverser une grave crise financière, à tel point que les ventes en ligne dégringolaient. Comme à chaque fois en période de crise, les gens préfèrent se focaliser sur l’essentiel et dépensent leur argent dans ce qui est vital, uniquement.

Tout ce qui relève du loisir, de la passion, est mis de côté. Ce que je peux comprendre. Mais les conséquences furent désastreuses pour moi. Les mois passèrent et je n’avais que de très rares rentrées d’argent. De plus, j’avais toujours mes charges à payer, qui, étrangement, devenaient de plus en plus importantes. Je vous avouerai que depuis qu’ils avaient créé le RSI94, ce n’était pas une réussite, loin de là. Il était censé simplifier les choses, or c’était tout le contraire. Le dossier n’était jamais à jour, ils me demandaient des cotisations faramineuses malgré le fait qu’il n’y avait plus (ou quasiment plus) de chiffres d’affaires, puisque le taux de ventes était quasi nul. Mon compte pro était en déficit d’environ mil e euros. Je ne pouvais tout simplement pas honorer les sommes énormes qui étaient réclamées par le RSI. Je pris alors rendez-vous avec mon comptable afin d’examiner la situation au plus près et pour lui faire part de ma difficulté face au RSI et à cette crise. Il essaya de me rassurer en me disant qu’il avait d’autres clients dans la même situation, qu’il fal ait être patient, et qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour débloquer les choses avec ce fameux RSI. Je lui fis part également de mes réflexions vis-à-vis de cette période tendue, et qu’après plusieurs mois sans rentrée d’argent, je ne pouvais pas rester comme ça. Il comprenait très bien. Il me révéla même, par la suite, que plusieurs de ses clients, qui étaient indépendants ou en SARL, déposaient le bilan depuis quelque temps. Je lui avouais que j’y songeais également de plus en plus. Et cela ne le surprenait pas. Il me demanda quand même d’y réfléchir encore, car il trouvait dommage d’arrêter une (et je reprends ses mots) si bel e entreprise. Je lui donnai mon approbation et lui demandai tout de même des informations sur la procédure à suivre si je décidais de tout arrêter. Entre-temps, ma relation avec Clara empirait. J’avais l’impression d’être avec une inconnue, tant el e avait mis de la distance entre nous et me cachait des choses.

Au fond de moi, je savais ce qu’il se passait, mais c’était comme si une part de moi ne voulait pas l’admettre. Pourtant, je le sentais vraiment. Ces ressentis, ou intuitions, se faisaient de plus en plus persistants. À tel point que je sentais de la trahison. Et un jour, alors que je faisais de l’administratif sur mon PC pour le Rêve Amérindien, je tombai sur quelque chose de troublant. Comme je m’y connaissais plutôt bien en informatique, je fis pour le coup, quelques recherches dans l’historique et les fichiers en cache sur le disque dur. J’étais déjà assis, mais là je pris une claque en découvrant certaines informations. C’était là. Tout était là. Des correspondances, des photos, etc. Cela confirmait ce que je pressentais depuis un certain temps. J’imprimais quelques-uns de ces éléments pour les lui présenter lors de son retour en fin de semaine, afin qu’el e m’explique. Toujours est-il qu’il y avait clairement trahison, à la fois dans notre relation, et dans ma confiance. Je ne cache pas que, même si je ne suis pas dans l’égo ou l’attachement, je ressentais une vive douleur au niveau du cœur. Décidément, je traversais véritablement une tempête. — Mon frère, tu le savais, tu le pressentais ce qui est en train de se produire. Surtout ne culpabilise pas, pour quoi que ce soit. — Aho, mon frère. Oui je le sentais « venir », c’est vrai. Et nous en avions parlé ensemble. Mais je ne culpabilise pas. Je suis dans l’incompréhension, en vérité. Et dans la douleur. — Je comprends. Pourtant tu sais qu’elle avait des choses à transcender, et que ce serait difficile. — El e m’a trahi, mon frère. C’est une trahison. Il n’y a pas d’autre mot. El e n’est pas franche, pas sincère. L’a-t-el e d’ail eurs jamais été ? — Tu sais très bien, tout comme moi, que pour certaines choses elle l’a été, si. Mais malgré tout, tu ne peux pas lui en

vouloir. — Oh mais je ne lui en veux pas… — En es-tu certain ? — En fait, quelque part, si. Je lui en veux de ne pas avoir été franche, sincère, honnête et intègre. — Mon frère. C’est son expérience, son vécu, ses choix. Ne prends pas ce qui ne t’appartient pas. — Mais on a vécu ensemble toutes ces années. Ce n’est pas rien. Je suis en droit de m’interroger sur le fait qu’el e m’ait menti. Fait-el e semblant depuis le début ? — C’est plus complexe qu’il n’y parait, mon frère. — Complexe peut-être, mais merde, c’est quand même six années de ma vie avec el e qui s’envolent en fumée ! — Tu es en colère, et c’est compréhensible. Cependant, ne laisse pas cette colère t’envahir. Sinon, elle va t’empoisonner. Fais brûler de la sauge et recentre-toi. Et s’il le faut, sort. Va en forêt ou dans un autre lieu en nature, et libère-toi en poussant un cri (ou plusieurs) comme nous le faisions jadis. — Merci mon frère. Tu as raison. Je vais sortir prendre l’air. — Je suis à tes côtés. Je suis toujours là. Ne l’oublie pas. — Non, je n’oublierai pas mon frère. Aho ! Mitakuye oyasin. — Aho ! Mitakuye oyasin. LES GUERRES D’ÉGO

En plus de la situation plus que tendue pour le Rêve Amérindien et ma vie de couple qui se trouvait sur le fil du rasoir, mon groupe avait commencé à battre de l’aile aussi. Je ne sais plus vraiment comment tout cela avait débuté, mais nous avions commencé par perdre notre batteur. Il avait manqué de respect envers Clara alors que nous dinions tous ensemble. Ils s’étaient pris la tête tous les deux, et c’était vite parti en cacahuète. Ensuite, il y a eu Fred qui voulait de plus en plus imposer son style musical (proche de la variété française) et diriger le groupe. Ce qui ne plaisait pas à Joe. Ni à moi d’ail eurs. Après tout, nous étions les fondateurs du groupe Joe et moi. La situation s’est vite envenimée par la suite. Nous avons dû nous séparer de Fred également. Tout le monde cherchait plus ou moins à imposer des textes ou des styles qui ne nous correspondaient pas. Si nous faisions cela, nous perdions l’identité même du groupe. Donc, nous avons choisi de revenir à la base, aux racines : c’est-à-dire aux chants traditionnels. Nous avons donc dit au revoir au clavier et au bassiste par la suite. Mais attention, je ne regrette absolument rien. Nous avons vécu de très bon moments tous ensemble, lors des répétitions, des concerts, etc. Un enregistrement en studio pour un album était même programmé (peut-être prématurément). Ce fut une expérience très enrichissante pour tous malgré tout, j’en suis convaincu. Mais à trop vouloir s’expanser ou se disperser, on a vite fait de s’éloigner de qui l’on est. Et c’est ce qui se passait avec mon groupe. Je ne juge personne en particulier ici, les choses étant ce qu’el es devaient être. L’homme a malheureusement cette tendance à vouloir contrôler les choses, à diriger, et ce, afin de répondre aux exigences de l’égo. L’homme se croit toujours en compétition. Mais à l’origine, Joe et moi faisions cela par passion, dans le cœur, et non dans l’égo. Encore une fois, il n’y a ni jugement, ni critique ici. Quand je suis en relation avec quelqu’un, qu’el e soit amicale ou intime, je me donne à fond en étant qui je suis vraiment, sans rien n’attendre de personne. Je sais que beaucoup ont encore du mal à accepter cet état de fait, mais c’est pourtant la vérité. Ma vérité. Être dans l’Exolition c’est cela. Peut-être n’ont-ils pas su le voir, ou le comprendre. Mais ce n’est pas grave. Il n’y a rien de grave en soi,

comme vous le savez. Il n’y a que des expériences. Après, je ne suis pas insensible non plus. Je suis même hypersensible et empathique. En tant que tel, je mets tout mon cœur à l’œuvre. C’était peut-être encore incompatible durant cette période de temps, ou trop tôt. Toujours est-il que je ne leur en veux pas, même si j’ai ressenti des déceptions sur le moment, je ne vous le cache pas. Puis, au fil des semaines qui passaient, je pris la décision de tout arrêter avec le Rêve Amérindien, avant qu’il ne fût trop tard. Quelque part, cela me faisait mal. J’y avais mis toute mon énergie et tout mon cœur. Mais je n’avais plus le choix, et je décidai d’écouter la voix de la sagesse. Je rappelai donc mon comptable pour lancer la procédure. Je n’étais pas encore sorti de la tempête malgré tout. Clara, après que je lui eus exposé les faits devant les yeux quelque temps auparavant, avait décidé de tout nier. C’était son choix, et même si c’était douloureux, je l’acceptais. Puis, un vendredi soir, alors qu’el e venait tout juste de rentrer, el e m’annonça qu’el e en avait marre de faire la route et qu’el e avait pris un appartement en location dans le pourtour de Nantes, sans m’en aviser. En faisant cela, el e fermait définitivement les portes à notre relation. Le lendemain j’appelai le propriétaire de notre maison pour lui dire que je lui donnais un préavis et que nous al ions quitter les lieux. Mais j’accusai là encore un coup. N’ayant quasiment plus de ressources, j’avais même un loyer en retard, je n’avais plus d’autre choix que de demander un petit coup de pouce à mes parents. Clara me proposa même d’emménager dans son nouvel appartement, en tant que colocataire, le temps de me retourner. C’était bel et bien terminé. Malgré tout, el e n’osait toujours pas m’avouer les faits ou me parler. En deux temps trois mouvements, ma vie basculait à nouveau. Mais ces bouleversements étaient nécessaires. J’al ais véritablement le comprendre un peu plus tard.

UNE AUTRE PIQÛRE DE RAPPEL Être dans l’Exolition implique aussi des sacrifices. Être toujours dans l’amour dans ce monde d’il usions n’est pas toujours évident. Loin s’en faut. Parfois nous trébuchons, nous mettons un genou à terre, et si nous ne nous laissons pas envahir par des émotions duel es tel es que la colère, la haine, l’envie, la jalousie, la rancœur, la peur, etc., alors nous ne sombrons pas dans les ténèbres qu’el es engendrent. Certes, cela n’est pas toujours évident ou facile. Nous restons des êtres humains malgré tout, avec nos faiblesses ou nos fail es. Et quand nous donnons ou offrons tout dans l’amour, sans rien attendre en retour, et que quelqu’un nous blesse ou tente de nous blesser, par ce qu’il/el e cherche à tirer profit de la situation, quel e qu’el e soit, cela nous touche tout de même. Enfin bref, arriva le moment du déménagement et le jour de l’état des lieux. Pour être franc, Clara m’avait quasiment laissé tout faire tout seul. El e ne se sentait plus impliquée. El e passa la plupart de son temps pendue au téléphone avec je ne sais qui. El e al ait voir les voisins. J’avais su garder mon calme, mais un être humain lambda aurait pété un câble depuis longtemps. Ce n’était vraiment pas évident comme situation. En plus il y avait le Rêve Amérindien ; officiel ement c’était terminé, j’avais déposé le bilan. Un rendez-vous était déjà fixé au tribunal de commerce. Mon comptable s’était proposé de m’accompagner, et je ne l’en remercierai jamais assez. Mes finances étaient au rouge et mon compte était à découvert, à cause de tous ces frais non prévus. Le dépôt de bilan, plus le déménagement, ça coûtait quand même de l’argent. Mais j’essayais de passer au-dessus de tout ça, avec détachement. Une page se tournait. Une autre al ait s’ouvrir, forcément. LE RETOUR D’EZAHYEL Alors que je traversais cette tempête, non sans mal, à ma grande surprise, quelqu’un qui m’était cher refit irruption dans ma vie :

Ezahyel. — Mon frère ! Je suis si heureux de te revoir enfin. Après toutes ces années. — Mon cher frère. Mon cœur s’emplit de joie également. Bien au-delà de ce que tu peux envisager. — Comment cela s’est-il passé pour toi ? Pour les autres ? — Oh, ce serait trop long de t’en parler maintenant. De plus il y a des choses que je ne pourrais pas te dire. — Tu m’as manqué, tu sais ? — Oui, je le sais. Et je ne te cache pas qu’à moi aussi tu m’as manqué, même si j’avais régulièrement des nouvelles. D’ailleurs, je sais ce que tu traverses actuellement. — Tu ne pouvais choisir meil eur moment pour réapparaitre, mon frère… je…il y a tel ement… À ce moment-là Ezahyel s’approcha et me prit dans ses bras. Et sans que je puisse contrôler quoi que ce soit, je me mis à fondre en larmes, blotti contre sa poitrine. C’était tel ement réconfortant et apaisant d’être dans ses bras… je ne pourrais l’exprimer par de simples mots. Alors qu’il me serrait contre son corps, je sentis une intense énergie de guérison émaner de lui. Quand j’ouvris les yeux, un intense cocon de lumière verte nous entourait, nous englobait. Il avait une tel e puissance. Il était manifestement en train de guérir les blessures intérieures cumulées ces derniers mois. Même si je ne me laisse que rarement imprégner, mon foie et mon estomac avaient tout de même souffert, m’avait-il dit. Puis il découvrit autre chose de surprenant. Une cicatrice que lui seul pouvait voir. Car visible uniquement dans les corps éthériques. Une cicatrice laissée par une arme. Une cicatrice causée par une lame. Plus particulièrement, une dague de reptilien Dracos. Ezahyel n’avait aucun doute, il reconnaissait la signature énergétique ou l’empreinte.

— Que t’est-il arrivé Wanbli ? Que s’est-il passé durant mon absence ? — J’avoue que je ne comprends pas moi-même. Une blessure causée par la dague d’un reptilien, tu dis ? — Oui ! Absolument ! Cela ne fait aucun doute. Ils t’ont à nouveau abducté ? — Euh… non ! Pas que je sache en tout cas. Par contre, il s’est produit quelque chose… — Oui ? Dis-moi. — Eh bien, il y a quelques temps de cela maintenant, je me suis remis à saigner du nez un soir, et dans les secondes qui suivirent, des Gris ont débarqué. Je pense qu’ils ont tenté de m’enlever à nouveau… mais je leur ai dit non. Ensuite, une organisation terrestre a tenté de rentrer dans mon esprit, pour me manipuler ou je ne sais quoi d’autre. J’ai réussi à percer leur défense et voir qu’il s’agissait de militaires et qu’ils étaient reliés à moi par des technologies. J’ai même pu voir que c’était le MJ12 et le MK Ultra qui étaient derrière tout cela… Quoi ? Qu’y a-t-il mon frère ? Je sens une certaine inquiétude sur ton visage. — Désolé de te l’apprendre mon frère, mais ils n’ont pas tenté de t’enlever à nouveau. Ils t’ont vraiment emmené avec eux ce soir-là. — Quoi ? Mais comment est-ce possible ? Cela n’a duré que quelques minutes… En plus Sweetly était là avec moi, et je me souviens très bien être rentré à la maison avec lui, une fois qu’ils étaient repartis. — Mon frère, tu sais bien que quand cela se produit, l’espacetemps est altéré. Tu es resté de nombreuses heures avec eux

en réalité, puis ils t’ont parasité la mémoire. — Mais comment est-ce possible ? Je pensais que j’en avais terminé avec tout cela. — Ils ont dû reloger un implant dans ton organisme. — Mais quand ? Je ne comprends plus… — Là est la question… Malgré la vigilance qui était placée sur toi, personne ne m’en a averti. C’est comme s’ils avaient réussi à opérer en-dehors de notre surveillance. — Cela ne cessera donc jamais ?! — Mon frère, je vais être sincère avec toi. Une fois que tu es dans ces programmes, rien ne s’arrête jamais vraiment. — C’est drôle, mais je ne suis même pas étonné. Mais enfin… que me voulaient-ils ? Qu’ont-ils fait de moi ? — Pour le savoir, il n’y a qu’une seule solution : t’emmener avec moi, dans notre vaisseau. — OK ! Mais comment vas-tu procéder ? — Nous allons chercher dans ta mémoire. Je vais appeler Xaman’Ek pour cela. Il a l’habitude de ce genre d’opérations, comme tu sais. Tiens-toi prêt. Nous viendrons te chercher sous peu. — Merci mon frère. Merci pour tout. Je t’aime. — Je t’aime également mon frère. Mitakuye oyasin. — Mitakuye oyasin. NOUVEL IMPLANT ET REPTILIENS

Plus tard, comme convenu, Ezahyel était revenu me chercher. Je me retrouvais donc à bord de leur vaisseau qui, soit dit en passant, m’avait considérablement manqué. Xaman’Ek me prit dans ses bras avec un très large sourire. Il avait toujours cette légèreté qui avait le don de vous apaiser, malgré les situations difficiles qui pouvaient se dérouler parfois. Puis il m’amena dans une autre pièce, et me fit m’al onger sur une sorte de lit translucide qui flottait au-dessus du sol. Le vaisseau prenait à nouveau la direction de Mars. Xaman’Ek, avec l’aide des technologies embarquées, sonda mon corps à la recherche d’un ou plusieurs nouveaux implants. Il en trouva un à la base de ma nuque. Il s’agissait effectivement d’un implant créé par les Gris. Il le désactiva aussitôt. En poursuivant avec une sorte de scanner high-tech, il finit par en trouver un autre. Cette fois-ci, il s’agissait d’une technologie reptilienne. Un implant nouvel e génération si on pouvait dire. Une technologie que Xaman’Ek lui-même ne connaissait que très peu, car trop récente. De plus, il était logé à un endroit fortement sensible, au milieu du dos, du côté droit, derrière le foie, à peu de choses près. Pile là où j’avais des douleurs de temps à autre. Quand et comment m’avaient-ils implanté ? Je n’avais absolument aucun souvenir. Dans quel but ? Des centaines de questions me taraudèrent à nouveau l’esprit. — Ne t’inquiète pas mon frère. Nous allons tout faire pour trouver les réponses. — Je n’en doute pas Xaman’Ek… C’est juste que j’aimerais savoir pourquoi… — De ce que je peux en déduire, ce serait lié à tes expériences au sein des Programmes Spatiaux Secrets. Te souviens-tu d’avoir été blessé lors d’une mission ? — Pas que je sache, non. Mais cela ne m’étonnerait pas… Le contraire serait même étonnant.

— C’est vrai. Les opérations menées durant ces interventions ont toujours été hautement risquées. — D’après Ezahyel, j’aurais reçu un coup de dague reptilienne. — Oui. Effectivement, cela ressemble beaucoup à des blessures que j’ai déjà vues. — Qu’y a-t-il mon frère ? Tu as le même air inquiet qu’Ezahyel tout à l’heure. — Il faut que je te dise quelque chose à propos de ce genre de blessure. — Oui, je t’écoute. — Elle ne cicatrise jamais vraiment. — Quoi ? Même avec vos technologies vous ne pouvez rien faire ? C’est ce que tu veux me dire ? — Malheureusement oui. Ce ne sont pas de simples armes conventionnelles. Leurs lames sont trempées dans un mélange biochimique de pointe. Les Reptiliens sont très doués dans certains domaines, comme tu sais. Et malgré tous les prélèvements que nous avons pu faire sur certaines dagues que nous avions récupérées, certains éléments nous restent inconnus. Ils ont mélangé plusieurs agents entre eux en manipulant leurs compositions. Nous n’arrivons pas encore à déterminer la souche originelle. Nous ne l’avons pas retrouvé dans leur monde non plus. On ne sait pas vraiment d’où il vient. — Wouah… Tu veux dire que c’est une sorte de virus exogène ? Une sorte de bactérie non connue dans notre univers ? — Tout semble l’indiquer, effectivement. — Mais… vos machines sont capables de régénérer des organes, des tissus, et même de faire repousser un membre coupé ou

arraché… Je l’ai vu. Et tu me dis que vous ne pouvez rien faire ? — Tu as raison. Nos technologies nous permettent de réaliser beaucoup de choses. Cependant, nous n’avons encore rien qui puisse permettre d’éradiquer cette empreinte laissée dans ton organisme. — Et les Arcturiens ? Vous leur avez demandé ? Ils font partie des plus grands guérisseurs de cet univers, non ? — Ils sont sur le sujet. Et ils pensent qu’il faudrait réparer le corps ou l’organe touché sur le plan cristallin de l’ADN. — Comme un ré-encodage ? — C’est exact. Néanmoins, ils n’ont pas encore fait de tests. Ils le feront quand ils seront sûrs que cela ne créera pas d’autres problèmes. L’ADN est quelque chose de très complexe et encore mystérieux en certains points, même pour nous. — Tu veux dire que cette blessure a laissé une empreinte dans mon ADN ? — Oui et non. Ton foie est marqué de cette empreinte, mais pas le reste de ton organisme. C’est un peu comme s’il était en veille. — En veil e ? Tu veux dire qu’il est en attente ? En attente de quoi ? — Nous ne le savons pas, mon frère. Désolé. Mais nous sommes arrivés. Nous allons nous rendre dans notre base martienne et trouver des réponses. — Comment ?

On va t’emmener dans ton passé via ce que tu nommes un miroir quantique. Ainsi, nous verrons ce qui s’est réel ement produit. UNE OPÉRATION QUI TOURNE MAL Alors que nous étions entrés à l’intérieur de cette base que je commençais à bien connaitre95, Xaman’Ek m’invita à nouveau à m’al onger quelques minutes avant que nous franchissions le miroir. L’espèce d’aiguil e faite d’obsidienne était comme sortie du plafond du caisson médical et se mit à tournoyer au-dessus de ma tête. El e émettait une légère vibration, puis el e avait émis une lumière bleutée de l’intérieur avant de se stopper et disparaitre comme el e était venue. — Tout va bien. Ne qu’inquiète pas. Nous avons pu déterminer à quelle période dans ton passé tu as vécu ce traumatisme occasionné par les Reptiliens. Je fais un réglage et nous allons pouvoir franchir le miroir pour atteindre la ligne de temps concernée. — Pfiou ! OK ! — Tu es prêt ? — Oui je crois. Ezahyel, tu viens avec nous ? — Non. Il faut que quelqu’un reste derrière le miroir, par sécurité. Pour empêcher toute sorte d’intrusion. Mais tu ne crains rien, sois rassuré. Tu es bien accompagné. — Oui, je le sais, mon frère. Merci. Xaman’Ek et moi nous tenions debout devant le miroir. Au début il ne se passait pas grand-chose. Il ne faisait que projeter notre reflet, comme un simple et banal miroir. Puis Xaman’Ek activa un petit appareil qu’il tenait dans ses mains. C’était incroyable. La surface du

miroir se modifia à partir d’un cercle qui s’était formé en son centre. Cela créait comme un vortex. Et je commençai à percevoir quelque chose derrière… mais je n’eus pas le temps de faire quoi que ce soit. Nous fûmes comme attirés ou aspirés vers lui ou à l’intérieur. En à peine plus de temps qu’il ne faut pour le dire, nous étions ail eurs. Un autre endroit, un autre temps. Je me vis dans un grand vaisseau, entouré de militaires qui portaient une sorte d’armure ou d’exosquelette. Je portais le même attirail. On pouvait sentir une certaine tension. Et même de la crainte. Sur ces armures, je pus distinguer l’insigne qu’ils portaient tous : une sorte de triangle sans base où un cercle était représenté à chaque extrémité, et ce triangle se trouvait lui-même à moitié à l’intérieur d’un autre cercle, plus grand et légèrement décalé vers le haut (voir l’il ustration faite au crayon ci-dessous).

Je ne savais pas ce qu’il représentait vraiment, mais il me semblait si familier. Nous nous sommes rapprochés du groupe, si bien qu’on pouvait les entendre discuter. Ce qui me frappa, c’était qu’ils partaient sur Mars visiblement. Pour une opération de sauvetage. J’étais à côté d’un militaire (du moins, mon moi dans le passé), un peu plus âgé que moi, et il semblait vouloir me rassurer. Et chose encore plus étonnante, je me sentais vraiment proche de cet homme. Comme si

je le connaissais depuis longtemps. Mais je n’avais aucune idée de son identité. Ensuite tout s’enchaîna très vite. Le vaisseau s’était posé juste devant un complexe aliénigène. Les troupes se précipitèrent à l’intérieur. Mon autre moi y compris. Des tirs et des hurlements se firent entendre. Le spectacle était désolant. Les militaires se firent vite submerger. Il y avait beaucoup plus de Reptiliens présents qu’ils ne l’auraient pensé de prime abord. Ou alors, c’était une embuscade. Mon moi du passé se défendait autant qu’il le pouvait avec son espèce de fusil à rayons de particules. Jusqu’à ce qu’un Reptilien surgisse de derrière et le (me) poignarde avec sa dague. La douleur fut atroce. Mon autre moi hurlait. La blessure se réveil a soudain en moi et je tombai à genou, avant de sombrer dans l’inconscience. ENTRE LA VIE ET LA MORT Je me réveil ai encore à moitié dans les vapes, dans le caisson médical. Mais la douleur dans mon dos avait disparu. Du moins, je ne la sentais plus. Xaman’Ek avait dû me ramener, car je ne me souvenais de rien après l’attaque. — Oui, mon frère. Tu étais tombé inconscient. Je t’ai ramené aussitôt ici et ensuite nous avons effacé la mémoire engrammée dans ton organisme de la douleur causée par la dague. — Merci mon frère. Merci beaucoup. Il y a des choses que j’aimerais savoir : quand ai-je vécu ce que l’on vient de voir ? Et que s’est-il passé après que j’ai été blessé ? — Cela s’est produit durant tes vingt années de fonction dans les PSS. Quasiment vers la fin de ton service. Tu avais vingt-six ans. Ensuite, le commandant de l’unité spéciale t’a reconduit en

urgence dans le vaisseau pour te placer dans un lit médical. Tu étais entre la vie et la mort. Cette dague t’avait mortellement blessé. Mais tu ne te réveillais pas. Tu étais comme dans le coma. Alors le commandant fit appel aux Arcturiens. Il connaissait ceux avec qui tu étais en relation. Les Arcturiens acceptèrent aussitôt de te prendre en charge. Ils t’ont placé dans un caisson, et avec l’aide de leur technologie très avancée, ils ont régénéré autant que possible l’organe touché. Mais l’empreinte de cette blessure demeure. — Ouah ! J’ai fail i y passer, alors ? Je leur en suis vraiment reconnaissant de m’avoir secouru. Et cet homme ? Ce commandant ? Qui était-il ? J’avais tout de suite cette sensation de le connaitre… de bien le connaitre. — Je ne peux t’en dire plus pour l’instant. Ce sera à toi de t’en rappeler. Car même si c’était pour une affaire urgente, tu n’étais pas censé remonter dans le passé. C’est aussi ma responsabilité. Et j’assumerai mon choix. — Si vous effacez le circuit holographique de ce moment, personne n’en saura rien. — Nous l’avons envisagé, en effet. Mais c’est plus complexe qu’il n’y parait. Les vaisseaux enregistrent tout. Il faudrait alors pirater plusieurs systèmes. Et ça, nous ne pouvons nous le permettre. — OK ! Je comprends. J’en assumerais aussi les conséquences s’il devait y avoir des répercussions. Et le vaisseau dans lequel je me trouvais avec les militaires, c’était lequel ? Quel était son nom ? — Le Solar Warden. — Oh, je m’en doutais. C’était bien le Gardien Solaire. Il me paraissait si familier. J’ai dû passer beaucoup de temps dans ce

vaisseau. — En effet. — Quel est le rôle de ce vaisseau exactement ? — C’est très diversifié. Il sert de Gardien, comme son nom l’indique. Il est là pour veiller que certains agissements d’êtres involutifs dans votre système ne dépassent pas les limites établies par le Grand Conseil Galactique depuis les guerres d’Orion et l’arrivée des Reptiliens sur Terre. À bord de ce vaisseau il y a également de nombreuses formations : militaires, mais aussi de diplomates universels, d’ambassadeurs universels, de télépathes, etc. Tu as toi-même reçu une formation à bord de ce vaisseau. — Et le Solar Warden part régulièrement en mission de sauvetage, comme cel e qu’on a vue ? — Oui. Très régulièrement. — Du même acabit ? — Oui. De nombreuses missions ont eu cours pour mettre un terme à certaines actions menées par des êtres involutifs. — Et beaucoup ont échoué, comme cette dernière ? — Certaines, oui. Beaucoup d’autres ont été un succès. — Je suppose qu’il y a eu beaucoup de décès ? — Il y en a eu, c’est vrai. — Et il y en aura encore. — Je le crains.

— Et sur cet homme, tu ne peux rien me dire, ou tu ne veux rien dire ? — Je ne peux rien dire. Comme tu sais, il existe des protocoles. Nous ne devons pas interférer, avec qui que ce soit. À moins, bien entendu, qu’il y ait une situation d’urgence. Mais sinon, nous ne pouvons pas intervenir, sauf accord express du Conseil et/ou du Grand Conseil. En l’occurrence, je suis autorisé à intervenir auprès de toi pour t’accompagner, en aucun cas pour modifier quoi que ce soit. Et j’en ai fait déjà beaucoup plus que je n’aurais dû. — Oui, j’en ai bien conscience, mon frère. Et je t’en serai éternel ement reconnaissant. Alors, encore merci à toi. Mitakuye oyasin. — Mitakuye oyasin. CHAPITRE X UN PEU DE VACANCES Alors que c’était bel et bien terminé pour le Rêve Amérindien, la procédure de cessation d’activités avait été lancée ; il me restait à me dépatouil er du RSI. Ce qui n’était pas une mince affaire. Au tribunal de Commerce de Nantes, cela s’était super bien passé. Les juges n’en revenaient pas que je sois accompagné de mon comptable. Ils n’avaient tout simplement jamais vu ça de toute leur carrière. Il fal ait bien une première. Toujours est-il qu’ils trouvèrent cela dommage eux aussi, de mettre fin à mes activités. Quand j’eus fini de tout leur expliquer, ils comprirent mes choix. Ainsi, ils clôturèrent le dossier. Et le rêve prit fin officiel ement. Du moins ce rêve. Car d’autres étaient sur le point de prendre vie, comme vous vous en doutez. Mon comptable était véritablement humain. Chose assez rare pour le souligner.

Et vous al ez comprendre pourquoi. Alors que le dossier était clos, je lui demandai la facture pour ses honoraires, malgré le fait que je fusse déjà largement dans le rouge. Je voulais le payer pour services rendus, ce qui était normal. Il refusa, tout bonnement. Il me dit que, vu que j’étais une petite structure, et que j’avais mis tout mon temps et toute mon énergie dans la concrétisation de ce rêve, il ne voulait pas me soutirer le moindre sou. Il me disait que j’avais été très courageux de me lancer dans une tel e direction. Qu’il était fier d’y avoir participé et d’ajouter que cela manquait de gens comme moi, des gens qui prennent des risques pour vivre leurs passions et leurs rêves. Je n’en revenais pas. Je l’en remerciai de tout cœur, je ne trouvais plus de mots. En paral èle de tout cela, il me restait un contrat à honorer : un concert en prime-time sur la grande scène du festival du Rêve de l’Aborigène, pour lequel j’ai fait venir trois autres natifs d’Amérique. Du côté privé, ma relation avec Clara était terminée aussi. Ne voulant toujours pas admettre les faits et me dire la vérité, je décidai de la quitter. Je devais à nouveau déménager, mais devant me refaire financièrement, je partis deux ou trois mois chez mes parents. Ce qui me permettait de retrouver un boulot en intérim. Décidément, que de changements ! Que de chamboulements ! « Quand tout change, changez tout. » Eh bien là, on ne pourra pas dire que je n’étais pas dedans. Mon groupe étant revenu à son état originel, il ne restait plus que Joe et moi. Et encore, car je ne le voyais plus beaucoup ces derniers temps, avec tous ces bouleversements. Il traversait lui aussi une tempête affective. Il ne pensait plus qu’à lui. Moi aussi j’étais en pleine séparation, et j’étais là s’il avait besoin. Même si je ne suis pas dans l’attente, un peu de soutien de sa part aurait été plus que bienvenu.

Les seuls à m’avoir vraiment soutenu durant cette période, ce sont : Sweetly, mes parents, ma sœur et mon frère, et bien entendu, Ezahyel, Black Eagle, Xaman’Ek et ma mère Femme Bison Blanc, sans parler de la Source (qui a toujours été présente). J’en profite pour vous remercier encore tous de tout mon cœur, avec toute ma gratitude. Alors que je m’enfonçais dans la paperasse et les ennuis qui vont avec, mon ex eut comme un élan du cœur (de générosité ou de remords, je ne sais pas vraiment), et m’offrit un bil et de train pour me rendre à Marseil e, chez Sweetly, qui m’avait invité pour prendre du recul et un peu de vacances. Je dois avouer que cela me fit du bien. Se détacher de tout cela m’apportait un certain bien-être. Puis, nous avions eu un coup de fil d’une sœur que nous avions connu au festival du Rêve de l’Aborigène, quelques années auparavant. Nous lui proposâmes de venir nous rejoindre. El e aussi traversait une tempête émotionnel e. L’union fait la force, comme on dit. Nous passâmes ensuite quelques jours de détente et d’échanges, tout en étant dans le soutien des uns et des autres. Puis, Max (du studio parisien) nous rejoignit également. Il avait un clip à tourner avec un artiste local. Il nous demanda d’y participer. Jany et moi refusâmes. Nous ne savions pas danser le Ragga Dance Hal . Sweetly, quant à lui, était un très bon danseur. Il accepta. Nous voilà donc embarqués le soir même dans une discothèque marseil aise pour tourner le clip. Le gérant avait gracieusement offert une sal e à Max pour la réalisation du clip. Durant toute la soirée, je ne me sentais pas vraiment à l’aise. Il y avait des énergies autour de certaines personnes qui étaient d’origine reptilienne. Il y avait des jeunes femmes qui étaient là pour

danser, comme figurantes. Deux d’entre-el es me paraissaient clairement en souffrance. Dont une en particulier, une métisse, venue des îles. Une fois le tournage bouclé, nous repartîmes tous chez Sweetly. Certains s’arrêtèrent acheter de l’alcool au passage. Je sentais que la soirée al ait être longue. Et comme je l’avais pressenti, certains burent jusqu’à n’en plus pouvoir. Et alors que je discutais avec Max, la jeune métisse arriva et nous interrompit. En prenant ma main, el e m’invita à la suivre. Tout en cherchant un endroit à l’abri des regards, el e me dit : — Tu n’es pas comme les autres, toi. Qu’est-ce qui est différent chez toi ? El e était saoule. Et je sentais qu’el e noyait sa souffrance dans l’alcool. Alors que je lui posais quelques questions sur el e, el e commença à me caresser les cuisses, puis remonta doucement pour me caresser l’entre-jambes et ouvrir la braguette de mon jean. Je la stoppai nette. Je lui expliquai qu’el e n’avait pas besoin de faire ça. Qu’el e n’avait pas à faire ça pour être quelqu’un. El e finit par m’avouer qu’el e n’avait aucun revenu et que de temps à autre, el e offrait des services un peu spéciaux durant des soirées de ce genre, dans le monde de la musique et du cinéma. J’essayai alors de lui faire comprendre qu’el e n’avait pas à porter atteinte à son intégrité de la sorte. Qu’el e était la maîtresse de sa vie. El e avait beaucoup de qualités, qu’el e étouffait, je pouvais le voir. Je lui rappelai seulement qu’el e devait se faire confiance et avoir confiance en la vie. El e tomba dans mes bras en pleurant. El e me remercia en m’embrassant de manière très douce sur la joue. Après cette soirée, je ne l’ai jamais revue. Et Sweetly ne savait même pas qui el e était. Il y avait tel ement de monde ce soir-là aussi… Même l’équipe de tournage ne savait même pas de qui je voulais parler. Si bien qu’aucun de nous n’eut de nouvel es. É

É

UNE SOIRÉE DES PLUS ÉTRANGES Le lendemain nous sommes partis à Cassis, dans les Calanques96. C’était un endroit magnifique. D’ail eurs, nous nous croyions presque dans un autre monde, tel ement ce lieu était particulier. Il avait vraiment quelque chose à part cet endroit. Vu que j’avais ramené mon tambour amérindien, je me mis à faire quelques chants, afin de remercier notre Mère-Terre, les éléments et tout ce qui nous entourait. Ce fut un moment riche en émotions. Un de ces moments que je n’oublierai jamais. Puis, sur le chemin du retour, nous déposâmes Max à la gare, qui devait rentrer à Paris. Ensuite la soirée débuta, et nous n’étions plus que tous les trois, Jany, Sweetly et moi, assis autour de la table dans le jardin, à préparer le diner. Alors que nous étions au dessert et au café, quelqu’un sonna au portail. Sweetly al a ouvrir, bien qu’il n’attendît personne. Il s’agissait d’un homme, à peu près de nos âges. Sweetly l’invita à s’asseoir avec nous et lui proposa un café. Quelque chose n’al ait pas. Mes sens étaient en alerte. J’avais beau essayer de comprendre pourquoi, je n’y arrivais pas. De plus, je ne percevais pas d’énergies autour de lui. Très étrange tout de même. Tout être humain émet des fréquences et des vibrations, mais là je ne voyais rien. Cela ne me rassura pas du tout. Il nous demanda de quoi on parlait. Encore un fait troublant, car peu avant son arrivée, nous parlions des Amérindiens, de spiritualité et des Nations des Étoiles. Pourquoi voulait-il savoir sur quoi nous échangions ? Je ne sais plus qui, de Jany ou Sweetly, lui répondit que nous parlions de cultures amérindiennes et d’OVNIs. Il ne fut pas étonné et prétendit s’intéresser à ces sujets. Mais il y avait vraiment quelque chose qui clochait. Je le regardais, l’observais attentivement, et son regard me paraissait vide. Je ne sentais pas d’âme en lui. Cela peut paraitre étonnant dit comme ça, mais plus cela al ait et plus je me

disais qu’il était une coquil e vide ou alors autre chose. Mais sûrement pas ce qu’il paraissait être. J’essayai alors d’avertir Sweetly, discrètement. Mais rien n’y faisait. Je me tournai vers Jany, en vain. Que se passait-il ? Étaient-ils comme hypnotisés ? Parasités ? Ensuite, je ne compris pas ce qu’il se passa. Nous nous retrouvâmes debout en cercle tous les quatre, dans la cour. J’entendais que le gars disait vouloir nous remercier par une prière spéciale. Sans comprendre mes mouvements (c’était comme si je perdais le contrôle de mon corps), il nous fit nous prendre tous par la main, toujours en cercle, et il commença à psalmodier une espèce de prière. D’un seul coup, je sentis une sorte de spirale énergétique nous envelopper. Là aussi, c’était très étrange, el e tournait à l’envers. Ma nuque me fit savoir que quelque chose d’anormal al ait se produire, en faisant dresser tous les petits poils. Je n’arrivais pas à parler. Aucun son ne pouvait sortir de ma bouche. Comme j’étais entre Jany et Sweetly, je tentais alors de leur faire comprendre que ce n’était pas normal ce qui se passait, en resserrant mon emprise sur leurs mains. J’exerçais une pression, puis je relâchais. J’ai répété cela plusieurs fois, et il n’y avait aucune réaction. Je ne pouvais pas bouger. Que pouvais-je faire d’autre ? Puis, il y eut un flash lumineux. Tout s’arrêta. Le gars avait lâché nos mains. Il nous remercia et repartit comme il était venu. Hal ucinant ! J’avais encore le souvenir d’être monté à bord d’un vaisseau et d’avoir vu des Gris. Ils nous avaient abductés. Sweetly et Jany semblaient encore un peu distants, comme groggys. Je leur demandai, une fois qu’ils eurent récupéré, s’ils se souvenaient de quelque chose. Leur réponse fut négative. Ils avaient tout de même la sensation que quelque chose d’étrange s’était produit. Je décidai d’être franc-jeu.

— Sweetly. Tu le connais ce gars ? Si oui, d’où ? — En fait, je ne le connais pas vraiment. Je l’ai vu une fois ou deux quand je travaillais au magasin de musique. C’est juste une connaissance. — Tu ne sais rien de lui ? — Non ! En fait, je me rends compte que je ne le connais pas plus que ça. Pourquoi ? — Tu ne te souviens vraiment pas de ce qui s’est passé ? — Non. Il y a comme un trou. Une absence. — Et toi, Jany ? — Non… rien. C’est étrange, car c’est tout flou dans mon esprit, comme pour Sweetly. — Tu peux nous dire ce qu’il s’est passé ? — Oui mon frère, absolument, même si je ne me souviens pas de tout, moi-même. Pour commencer, ce fameux gars a débarqué chez toi, s’est assis à table auprès de nous, a bu un café et nous a demandé de quoi nous discutions. Peu de temps après, j’ai réalisé qu’on était debout, dans la cour, juste là, et qu’il nous avait rassemblés en cercle et voulait nous remercier par une prière spéciale (pour reprendre ses termes). Ensuite, il y a eu comme un vortex, ou un champ d’énergie qui nous a enveloppés. J’ai essayé de vous faire comprendre que ce n’était pas normal, en resserrant vos mains à plusieurs reprises. J’exerçais des pressions pour vous faire réagir. Je n’arrivais pas à parler, et vous étiez comme dans un état second.

Il n’y a eu aucune réaction de votre part. Soudain, il y eut un flash lumineux et puis plus rien. Tout avait disparu, le gars y compris. — C’est incroyable. Mais qu’est-ce qu’il nous a fait alors ? — Vous voulez que je sois franc ? — Bien sûr. — Il n’était pas humain. Et nous avons été abductés par des Gris. Cette nouvel e les bouleversa. Et il y avait de quoi. Je tentais pour le coup de les rassurer tout de même. Et nous avons discuté durant de longues heures de tout cela, avant de finir par tomber de sommeil. UNE AUTRE RENCONTRE Deux jours après notre dernière mésaventure, Jany nous proposa de remonter avec el e, chez el e, en Savoie. El e m’avait demandé s’il était possible de nettoyer sa maison, car el e sentait des énergies vraiment oppressantes et négatives depuis quelque temps. Je lui dis oui, sans soucis, mais qu’après il me fal ait repartir en LoireAtlantique avant la fin de la semaine, car j’avais un concert de prévu au Rêve de l’Aborigène. Il faudrait donc qu’el e me dépose à la gare la plus proche pour prendre le train, car j’avais déjà mon bil et de retour. El e accepta sans problème et demanda ensuite à Sweetly s’il voulait se joindre à nous. Il hésita au début, car il n’était pas vraiment en vacances et bossait pour des missions d’intérim. Vu que rien ne lui était proposé ces jours-ci, il accepta. Jany nous proposa alors de nous emmener en voiture jusque chez moi, car el e avait prévu de toute façon de retourner au festival. D’une pierre deux coups. Alors que nous étions sur la route et que nous nous approchions de Lyon, je sentais de plus en plus des énergies étranges, agressives même. À tel point, que je n’arrivais plus à rester en place, assis dans la voiture. C’était difficile d’expliquer ce que je ressentais, mais cela

me faisait comme des mil iers de petites aiguil es sous les fesses. Jany et Sweetly me voyant gesticuler dans tous les sens, me demandèrent ce qu’il m’arrivait. — Je ne sais pas vraiment. C’est comme une attaque psychique. Je n’arrive plus à rester assis tel ement c’est intense. — Tu veux qu’on s’arrête à la prochaine aire ? — Je veux bien, ma sœur. Si cela ne te dérange pas. Il faut que je me dégourdisse un peu les jambes et que je marche. Après nous être arrêtés presque une demi-heure, cela al ait mieux et nous pûmes reprendre la route. Malheureusement, quelques minutes après cela recommença. Et qui plus est, de plus bel e. Je me mis alors à prier en lakota pour créer et demander une protection. Jany commençait à gesticuler dans tous les sens également. C’était gênant, car c’est el e qui conduisait. El e subissait la même attaque. Étrangement, Sweetly ne ressentait rien. Aucune gêne. Jany et moi nous mîmes à chanter des prières amérindiennes. Cela nous soulagea, mais l’attaque était tout de même encore présente. De quoi pouvait-il s’agir ? Je n’arrivais pas à le déterminer. C’était à la fois lointain et proche… très diffus… Comme si cela provenait de plusieurs sources ou endroits. Sweetly n’ayant pas le permis, je proposais à Jany de la remplacer. El e refusa en me disant que ça devrait al er. El e nous informa qu’el e connaissait quelqu’un qui habitait non loin de Lyon, et que nous pourrions nous y arrêter, histoire de récupérer et de comprendre ce qu’il se passe. El e nous révéla que son ami en question était également un artiste. Nous pourrions échanger sur le sujet. Ne pouvant plus tenir de toute façon, j’acceptai de faire une halte. Durant le trajet, el e nous parla un peu plus de lui, et, au fur et à mesure que l’on se rapprochait, les attaques redoublaient d’intensité. Et cette fois, je pus distinguer un des points d’origine. Il était pile

dans la direction de l’endroit où nous al ions. Je gardai cette information pour moi. Je ne voulais pas déstabiliser Jany plus que ça. Plus on roulait vers son domicile, plus c’était évident. Quelque chose de particulier émanait de cette personne, et cela ne me disait rien qui vail e. Entretemps Jany l’avait prévenu de notre arrivée, et à peine nous garions-nous dans son al ée, qu’il sortit pour nous accueil ir. Il prit Jany dans ses bras. Puis el e nous présenta. Au premier abord, il était très courtois, respectueux. Il nous demanda si nous avions fait bonne route. Je lui répondis aussi sec que, malheureusement, non. Il demanda à Jany ce qu’il s’était passé et el e lui répondit que c’était une longue histoire. Je sentais qu’el e ne voulait pas trop lui en dire. Ce qui était une bonne chose en soi. Car, quelque chose ne tournait pas rond encore une fois. Je pouvais déceler des pensées troublantes en lui. Au bout d’un moment, en l’observant, je compris qu’il avait des vues sur Jany, c’était même des pulsions qui lui montaient. Au fond de moi, j’entendis mon âme me dire : « Tu devras veil er cette nuit. Tu devras veil er sur el e. » J’appelais Ezahyel afin d’obtenir quelques réponses sur ces évènements étranges qui s’enchaînaient. Bizarrement, je n’obtenais pas de réponses. Ni avec Black Eagle. Où étaient-ils tous passés ? De façon inattendue, notre hôte nous proposa de rester diner et de dormir sur place. Jany nous demanda notre avis. Je ne voulais pas la brusquer ou voire même l’effrayer en lui disant ce que je savais, alors je donnai mon approbation. Sweetly n’y voyait pas d’inconvénient. Je ne sais s’ils avaient remarqué quelque chose, mais je n’ai pas été à l’aise de toute la journée. Je prenais sur moi et faisais face. Après tout, il n’y a pas de hasard, il n’y a que des synchronicités. Donc nous devions être là. Pour

quel e raison exactement ? Je n’en avais aucune idée. Pas encore tout du moins. Nous passâmes une soirée somme toute assez agréable. Seb97 nous avait préparé un bon petit diner. Il nous parlait de la musique qu’il composait. Nous lui parlâmes également, Sweetly et moi, des morceaux enregistrés en studio récemment. Puis vint le moment d’al er dormir. Seb prépara notre lit pour Sweet et moi, et proposa à Jany de dormir avec lui. Soudainement, le tonnerre se fit entendre. Wakinyan me prévenait. Personne ne pouvait comprendre, et prenait cela pour un banal orage. Mais voilà, j’avais un rapport, certes privilégié, avec Wakinyan, car c’était mon clan, ma famil e. Nous ne faisions qu’un lui et moi. Et il me parlait le puissant oiseau-tonnerre. Je le comprenais fort bien. C’était un lien télépathique, un lien de cœur à cœur qui nous reliait. Et là, il me demanda de rester sur mes gardes, si je puis dire. Autant dire que je n’al ais pas dormir de la nuit. FILS DE L’OISEAU-TONNERRE Alors que, al ongé sur le lit, je parlais avec Ezahyel et Black Eagle, Sweetly s’était endormi. Il faisait chaud et lourd. Wakinyan chantait toujours dans le ciel. Toutes les fenêtres étaient ouvertes pour faire circuler l’air et apporter un peu de fraîcheur. Une porte claquait. C’était cel e de la sal e de bains. Je m’apprêtais à me lever pour al er la fermer discrètement quand Seb sortit de sa chambre. Il était à moitié nu, portant seulement un débardeur. Mes ressentis ne me trompaient pas. Il ferma la sal e de bains puis repartit dans sa chambre, en fermant la porte derrière lui. Je pouvais sentir un certain désir monter en lui. Quelques secondes plus tard, j’envoyais des énergies d’amour et de protection à Jany, car je sentais qu’el e n’avait aucune intention d’avoir un quelconque rapport avec Seb. Subitement, la porte de sa chambre s’ouvrit toute seule. Je fus surpris moi-même. Il se releva pour la fermer à nouveau. Continuant à diffuser mes énergies, la porte se rouvrit à nouveau. Seb, un peu

agacé et pensant qu’il y avait trop de courants d’air, referma toutes les fenêtres. Quelques instants plus tard, je le sentais de plus en plus persistant et il voulait abuser de Jany. Je me concentrai à nouveau et la porte s’ouvrit une nouvel e fois, de façon plus brutale. Il ne comprenait pas ce qu’il se passait. À chaque fois qu’il se relevait, je faisais mine de dormir. Il claqua plus ou moins la porte de sa chambre. Tout à coup, je sentis un danger. Tous mes sens m’alertaient. Je ne saurais vraiment l’expliquer. Il y avait un mélange de télépathie, de clairvoyance et de clairesentience. Toujours est-il que la porte s’ouvrit encore une fois accompagnée d’un grondement sourd de l’orage. — Mais qu’est-ce qui se passe à la fin ici ? Tout est fermé. Il ne peut y avoir de courants d’air. — C’est Wanbli. C’est le fils du tonnerre qui me protège, lui répondit Jany. Je n’en revenais pas. El e avait compris. Ma sœur était beaucoup plus connectée que je ne l’aurais cru. — Ça vient de Wanbli, et tu ne pourras rien y faire, ajouta-t-el e. Après quoi, Seb se résigna et partit se coucher. Au bout d’un moment, je m’endormis aussi. Le lendemain matin, tout le monde se réveil a quasiment en même temps. Seb préparait le petit déjeuner. Je rejoignis tout le monde après avoir pris ma douche. Seb me regarda de façon un peu noire et me demanda : — Salut ! Bien dormi ? — Oui. Très bien, merci. Et toi ? — L’orage m’a empêché de dormir pendant un moment. Des portes s’ouvraient, alors que j’avais tout refermé. C’était étrange.

— Ah bon ? Je n’ai rien vu ou entendu. Désolé. J’ai dû m’endormir rapidement. Je faisais exprès de détourner la vérité, bien sûr. Jany me regardait avec un léger sourire en coin et me fit un clin d’œil. El e était reconnaissante, visiblement. Ensuite nous rassemblâmes nos affaires pour charger la voiture. Alors que je fumais une cigarette dehors, Jany me rejoignit, me remercia en me prenant dans ses bras. — Merci mon frère. Merci. Je te dois beaucoup. — De rien, ma sœur. Et tu ne me dois rien. C’est normal. On veil e sur les uns et les autres, non ? — Je t’en suis si reconnaissante. — Je t’en prie. Encore une fois, c’est normal. Je devais avouer que je n’étais pas mécontent de reprendre la route. Ce gars était entouré d’entités involutives. Je ne savais pas si je devais le dire pour autant à Jany. À mon avis, el e devait le sentir, el e devait le savoir. Quelque temps après, nous arrivâmes chez Jany. Et je dois dire qu’el e avait une très bel e maison, située en pleine montagne en Savoie. El e avait également une superbe yourte dans le jardin. El e nous fit faire le tour du propriétaire. Les pièces étaient très agréables et assez spacieuses ; au rez-de-chaussée en tout cas je m’y sentais bien. Par contre à l’étage, c’était autre chose. Je pouvais déjà ressentir des présences ou des égrégores. Je pris mon tambour avec moi et commençais le nettoyage. Arrivé en haut du palier, je parcourus le couloir à quatre reprises en battant du tambour. Des énergies sombres se faisaient plus oppressantes. Ce n’est qu’une fois arrivé dans la chambre parentale que je tombai nez-à-nez avec une créature longiligne et noire. Jany me demandait ce qu’il se

passait. El e ne la voyait pas. Je lui indiquai sa position et al ai fumiger tout le lieu avec la sauge. L’entité luttait. El e s’accrochait pour ne pas partir. Je redoublais d’intensité dans mes chants. Le temps parut très long. Cela avait dû durer au moins une demi-heure. L’entité avait fini par accepter de partir par le vortex de lumière qui s’était ouvert. Mais ce qui était le plus surprenant, c’était qu’il s’agissait d’un Wanagi98. Comment était-ce possible ? Quelqu’un d’autre dans son entourage devait connaitre les cultures amérindiennes, et avait invoqué cet esprit. En général, quand on fait appel à ces esprits, c’est par des sentiments de rancœur, de jalousie, d’envie et de possession. Je demandais donc à Jany si el e connaissait quelqu’un dans son entourage proche qui s’intéressait au sujet. Sur le coup, el e ne voyait pas. Puis el e pensa à son mari. Et vu la situation actuel e de leur couple qui était très tendue (une séparation était même en cours), cela ne me surprit guère. — Je ne sais pas si ça a un lien, mais il est en contact avec des chamans de Sibérie et des Amérindiens du Nouveau-Mexique. — Hum… oui… non. Je ne sais pas vraiment. Je ne ressens rien de ce côté-là. — Je ne vois pas alors… — Est-ce qu’il t’en veut ? Est-il en colère ? — Je ne sais pas s’il m’en veut, mais en tout cas, oui, il est en colère depuis un moment d’ailleurs. — Ne cherche pas plus loin. Il a dû appeler cet esprit de façon inconsciente à cause de votre séparation. Sais-tu qu’il est jaloux ? — Jaloux ? — Oui. Il ne te l’a peut-être jamais dit ou montré, mais il est jaloux.

— Et pour le Wanagi ? C’est bon alors ? Il est parti ? — Oui ! Tu n’as plus à t’inquiéter. UNE NUIT EN YOURTE Le soir venu, nous dînâmes dehors sur la terrasse qui donnait sur les montagnes. La vue était magnifique. Nous passions une très agréable soirée et cela faisait du bien. Jany en profita pour nous demander où nous en étions dans nos projets musicaux. Je lui expliquai plus en détail ce qui s’était passé avec mon groupe. El e était désolée, mais pas surprise. Je lui parlai de textes que j’avais écrits depuis peu, mais qui ne verraient probablement jamais le jour. Il y en avait un en particulier qui lui plairait au plus haut point. Ce texte je l’avais écrit il y avait quelques mois et Sweetly m’avait aidé à poser la voix dessus, avec les intonations, etc. Cette chanson s’appelait : Les Guerriers de l’Arc-En-Ciel. Le titre était tel ement évocateur pour el e, qu’el e nous demanda de le chanter. Voici le texte tel que je l’avais écrit99 : Les Guerriers de l’Arc-EnCiel100 1er Couplet Depuis que la Terre est ravagée Et que les animaux sont exterminés Des centaines d’enfants sont nés À travers les quatre continents, se sont éparpil és Ils savent que l’heure est arrivée Ils vont se rassembler, avant que la vie ne meure

Refrain (*2) Descendus du pont de l’Arc-En-Ciel Des Anciens liés à la Terre Apportant leur lumière, tels des soleils Revenus pour soigner notre mère Les guerriers de l’Arc-En-Ciel, Les guerriers de l’Arc-En-Ciel 2e Couplet Sur toute la Terre ils sont de retour Pour refaire la place, la place à l’amour Tant de subtilités ils ont perçu De nos pères fondateurs, ils ont reçu Les lois de l’univers, ils ont marché sur les voies de la lumière Ils vont nous révéler tous ces mystères Refrain (*2) Descendus du pont de l’Arc-En-Ciel Des Anciens liés à la Terre Apportant leur lumière, tels des soleils Revenus pour soigner notre mère Les guerriers de l’Arc-En-Ciel, Les guerriers de l’Arc-En-Ciel Le fait de rechanter cette chanson me procurait de vives émotions. Jany, quant à el e, en pleurait à chaudes larmes. À la fois de tristesse et de joie.

— C’est magnifique ! Il y a tellement d’émotions dans ce texte et dans votre façon de le chanter. J’en suis encore toute émue. — Un grand merci à toi, ma sœur. Quand j’ai écrit ce texte, j’y ai mis tout mon cœur. — Cela se sent. Encore une fois, c’est magnifique. T’as prévu de le sortir ? Ce serait vraiment grandiose. — Pour l’instant, je ne sais pas vraiment. Il y a pas mal de choses qui se bousculent. — Je comprends. Sache en tout cas que si tu sors ce single un jour, je serai parmi les premier(e)s à me le procurer et à en faire la promo autour de moi. — Encore un grand merci à toi pour ton soutien, ma sœur. Il était maintenant temps pour nous d’al er dormir. Jany m’avait préparé un couchage dans la yourte, car el e savait que je n’aurais pas pu résister. Sweetly fit le choix d’y dormir aussi du coup. Et nous avons passé une superbe nuit. Entièrement régénérés, comme en tipi. UNE FEMME ÉTOILE Après ces deux/trois jours passés en Savoie, il était temps de reprendre la route. Nous nous étions arrêtés à la gare avant, afin de me faire rembourser le ticket de train du retour. Jany n’avait pris avec el e que le strict minimum, car je lui avais proposé de dormir dans mon tipi avec nous, une fois sur place au festival. La route jusqu’en LoireAtlantique fut longue, mais pas désagréable. Jany avait fait plus de la moitié du trajet. El e aimait bien conduire. Mais je lui proposai de la remplacer pour qu’el e se repose un peu. Chose qu’el e accepta avec plaisir, tout compte fait.

Après une brève halte vers Nantes, le temps pour moi de charger mon véhicule avec tout le matériel, nous reprîmes la route vers Airvault. Jany nous suivait avec sa voiture, car ensuite, el e repartirait directement de là-bas. Ah, que c’était bon de rejoindre tout le monde à ce festival. J’en trépignais d’avance. Le fait d’avoir un concert programmé sur la scène principale le samedi soir me procurait de l’excitation. J’étais un peu comme un gosse qui al ait vivre son rêve. Mais c’était sans savoir que ce serait le dernier de ce genre. Durant ce festival, il al ait se produire un nouveau bouleversement. Au bout de deux petites heures, nous arrivâmes. Nous cherchions le bon emplacement pour mettre le tipi. Sur la petite plaine, il y avait déjà quelques tipis de plantés. Je reconnus celui de Joe. Et je le vis qui était en train de finir de le monter. Quand il me vit arriver, il était visiblement surpris de voir Sweetly et Jany m’accompagner. Malgré les tensions qu’il y avait eues entre nous ces derniers temps, il se dirigea vers moi, me prit dans ses bras, et, en larmes, il me dit : — Je suis désolé, mon frère. Je suis vraiment désolé. Je le rassurai autant que possible, en lui disant que je ne lui en voulais pas. Que je serais toujours là, qu’il pouvait compter sur moi. Il me resserra dans ses bras en sanglotant. J’étais ému et touché, car c’était la première fois que je le voyais pleurer. Il en avait gros sur la patate. De plus, nous vivions tous les deux la même chose avec la séparation de nos conjointes. Je restai un moment à discuter avec lui, un peu à l’écart des autres. Il était vraiment blessé, dans son for intérieur. Si bien, que je lui conseil ai d’évacuer cette surcharge d’émotions, en poussant des cris, comme un véritable guerrier. Il était réticent au départ. Je lui disais qu’il ne pouvait pas y avoir meil eur endroit, justement. Personne ici ne le jugerait. Alors, il se mit à pousser

plusieurs cris. Le dernier fut long et puissant. À tel point que cela avait résonné dans la plaine. Beaucoup de gens se sont retournés, pour le coup. Surpris, qu’ils étaient, je pense, par ce genre de cris. Au bout d’un moment, cela al ait déjà beaucoup mieux. Même si la douleur était toujours là, au moins il s’était libéré. Ensuite, il nous donna un coup de main pour monter mon tipi. Et nous avons passé tout le reste de la journée ensemble. Le lendemain matin, cela s’agitait déjà pas mal dehors. Sweetly et Jany dormaient encore. Je ral umai le feu afin de préparer le petit déjeuner. Je sortis ensuite du tipi pour al er aux toilettes (il y avait des toilettes sèches sur le terrain), et je tombai nez-à-nez avec Joe, qui était déjà debout. Il avait l’air d’al er bien. Il me salua en me prenant dans ses bras. Je l’invitai à venir prendre un café avec nous ensuite. Le reste de la journée se passa très agréablement. On croisait des gens que l’on connaissait, on discutait un peu. Et, à un moment donné, alors que nous étions assis par terre à discuter tous ensemble, je sentis soudainement une présence lumineuse. Cherchant à savoir d’où cela pouvait venir, je me retournai, et c’est là que je la vis : une femme étoile ! Une femme étoile de Sibérie. J’étais comme scotché par sa beauté, à la fois physique et spirituel e. El e irradiait. Je dis à tout le monde, l’air hagard : — C’est une Femme Étoile. C’est une Femme Étoile. El e avait plus ou moins l’air de chercher son chemin. Peut-être voulait-el e voir les organisateurs ? Quelque chose me poussait à me lever et à partir à sa rencontre. Sur le coup, j’hésitai. Jany me disait :

« Vas-y ! Vas-y ! ». « Tu es célibataire désormais, alors vas-y ! » « C’est vrai qu’el e est très bel e en plus ». Ni une ni deux, je me levai et fonçai vers el e. Joe fut étonné. Arrivé à sa hauteur, je sentis encore plus ce qu’el e irradiait. C’était incroyable. Je me présentai, dans mon anglais rouil é. El e sourit et me répondit en français. Je lui souhaitai la bienvenue. J’appris qu’el e était Tchouktche101, qu’el e était artiste et qu’el e était là pour une prestation scénique juste après nous. El e fut ravie de me connaitre et de savoir que je faisais partie du groupe amérindien. El e cherchait bien le responsable du festival et je lui indiquai où le trouver. El e me fit la bise pour me remercier. Ce fut comme un petit électrochoc. Je n’en revenais toujours pas. Quel e présence, quel e grâce. Mon cœur battait la chamade. Étais-je déjà en train de tomber amoureux ? Alors même que j’étais en pleine séparation ? « Le cœur a ses raisons que la raison ignore », me dit alors Joe. UN DERNIER CONCERT Le moment était venu pour nous de nous préparer pour le concert. Mes frères natifs étaient arrivés un peu plus tôt dans l’après-midi, et étaient dans le grand tipi qui sert de loge aux artistes. Quand nous entrâmes à l’intérieur, c’était effectivement immense. Il mesurait sept ou huit mètres de diamètre, je ne sais plus trop. Les Amérindiens avaient déjà enfilé leurs vêtements pour le spectacle et apportaient les dernières touches à leurs maquil ages. Des peintures sur le visage aux couleurs de leurs nations. Nous nous préparâmes Joe et moi, puis nous montâmes sur la scène afin d’instal er le Big Drum. C’était incroyable, il y avait déjà un monde fou dans le public qui prenait place. Quelque chose me disait que cela al ait être grandiose. Nous retournâmes au tipi-loge, afin de voir les derniers détails avec nos frères Navajos et Li Lost Flower102. Nous

tombâmes d’accord sur le déroulement du spectacle. Et ils me firent l’honneur de me laisser ouvrir le bal par l’un de mes morceaux à la flute. J’en avais la chair de poule. Une fois sur scène, vu qu’el e parlait bien français, c’est Li Lost Flower qui nous présenta. Ce fut un moment magique. Tout simplement. C’était impressionnant de voir cette foule. Il devait y avoir plus de mil e personnes. Je dois dire que j’éprouvais une certaine fierté, car je n’avais jamais joué devant autant de monde. Puis je saisis ma flute et jouai les premières notes. Le réglage du son était parfait. En plus du retour qui était devant moi au sol, j’entendis l’écho naturel des notes qui provenaient de mon instrument. C’était tout simplement grandiose. J’entendis même des gens lâcher un : « WOW103 ! »

Jusqu’ici, je n’avais pas eu le trac, mais une fois que j’eus bien entamé mon morceau

« White Eagle Flute Song104 », et que j’observai le public devant moi, mes jambes se mirent à trembler légèrement. Je fis deux fausses notes, mais pas grave, j’enchaînai. Une fois le chant à la flute terminé, le public applaudit bien fort. Je le remerciai de tout cœur (en français et en lakota) et al ai rejoindre Joe, autour du Big Drum. L’un de mes frères Navajos prit aussitôt le relais pour al er s’adresser au public (en anglais) et parler de l’importance de cet instrument qu’est la flute native. On l’appel e la Flute d’Amour. Ses notes sont sur les fréquences d’amour, à 528 Hz. Il leur parla également de la paix, de l’harmonie que pouvaient apporter ces instruments. C’était magnifique. Ahéhee'105 mon frère ! Puis, vinrent les danses traditionnel es. Nous n’avions pas de drummers/singers106 avec nous. Il y avait donc un CD qui passait, et Joe et moi battions du Drum par-dessus. Nous avions intérêt à être synchro, car la moindre fausse note s’entendait et pouvait gâcher tout le morceau. Autant dire qu’on se fait les poignets et les bras, quand c’est comme ça. Les danses étaient magnifiques, et par moments nous poussions des cris, pour appuyer et encourager les danseurs. Le public en redemandait. Il y avait une espèce de symbiose qui se créait. C’était incroyable. Je voyais des sourires sur les visages, de la joie. Certain(e)s dansaient. Ils se reliaient, et rien que pour ça, cela valait tout l’or du monde. Après environ une heure de spectacle, notre prestation arrivait à son terme. Nous terminâmes par une Round Dance, pour fermer le cercle. Durant les Round Dance, on invite le public à participer et à former un cercle tout en dansant. Ce cercle recrée l’harmonie. Et là, il se passa un truc énorme, comme je n’avais jamais vu auparavant. Nos frères et sœurs natifs étaient descendus de scène afin de former le cercle avec tous les gens qui acceptèrent de danser. Joe et moi

battions le tambour, sur un rythme précis et assez particulier, qui n’était joué que pour les Round Dances. Là, encore une fois, il ne fal ait surtout pas se louper. Et devant nos yeux, alors que le crépuscule se pointait, nous vîmes un cercle énorme se former. C’était clair, nous n’avions jamais vu autant de monde former un cercle pareil. À tel point, que cela recouvrait toute la plaine devant la scène et débordait même sur les stands des marchands, près de l’al ée principale. Incroyable ! C’était tout bonnement incroyable. Les natifs étaient tel ement ébahis eux aussi, qu’à un moment donné, alors que le chant était sur le point de terminer, Li Lost Flower nous fit signe de continuer, d’enchaîner. Ils ne voulaient pas que cela s’arrête tout de suite. Il y avait une tel e énergie. Mon Dieu ! Le taux vibratoire avait dû grimper en flèche ce soir-là. J’avais pu voir au-dessus de la foule en cercle, des énergies bleutées, puis blanches/dorées. Exceptionnel. Magique. Nous étions en cinquième dimension ce soir-là. Assurément. Jamais je ne pourrai oublier ce que j’y avais vécu et ce qui s’était produit. Une fois le chant terminé, cette fois c’était vraiment la fin. C’était mon dernier concert. Et quel concert ! Que Wakan Tanka en soit encore remercié ici. Le rideau tombait définitivement sur Maka Oyate, puisqu’ensuite, je ne reverrai jamais Joe, pour des raisons que je garderai pour moi. C’était notre dernier concert. Un dernier coup d’éclat. Clap de fin ! The End ! Wopila tanka ! Un grand merci à tous ! Pour tous ces merveil eux instants vécus dans l’échange, le partage, la joie, la simplicité, le respect et l’amour. Nous sommes Un.

We are One. Mitakuye oyasin.

Crédits photos : Le Rêve de l’Aborigène ©Val Gerbaud

UN DERNIER PETIT MOT Nous voici presque arrivés à la fin de ce deuxième volume. Eh oui, il faut bien s’arrêter à un moment ou à un autre. Si je m’écoutais, je continuerais à écrire, encore. Parfois, l’envie devient plus forte que tout. Mais il faut savoir se ménager, n’est-ce pas ? Même si je sais que certains d’entre vous pourraient faire preuve d’impatience (sans jugement aucun) pour connaitre la suite. Mais on ne peut pas al er plus vite que la musique, hein ? Bon, un peu d’humour cela fait du bien. Il est même fortement recommandé d’apporter de la légèreté dans sa vie, sinon, nous péterions un câble à tour de bras, surtout en ce moment avec tout ce qui se passe. Les années 2020/21 n’auront pas toujours été évidentes à gérer ou à accepter pour tout le monde. Et même pour tous ceux qui ne sont pas d’accord avec ce qui se passe, on les qualifie de complotistes tout de suite et on les considère comme étant dangereux. Je ne plaisante pas. Alors que la dangerosité est dans le fait de vouloir nous ôter chaque jour un peu plus nos libertés, notre souveraineté, notre intégrité, etc. Mais comme on sait, « ils » inversent tout. Voici d’ail eurs un petit texte que j’ai écrit et partagé sur les réseaux (après l’al ocution de notre président), et qui a eu un certain "succès", car cela trouvait écho chez beaucoup : « Surtout, ne tombez pas dans la peur ! C'est ce qu'ils veulent. Pour commencer, ils ont instal é la peur sur les gens par le co.vide. Puis, petit à petit, ils font tout pour nous ôter notre souveraineté, notre intégrité et notre liberté. Mais je vous le dis, ils ont peur que nous leur disions NON.

Oui, ce sont eux qui ont peur maintenant. Car leur voile d'il usion, de contrôle et de pouvoir s'effondre. Restez dans des vibrations d'amour. Maintenez vos vibrations dans les hautes fréquences. N'alimentez plus leur plan. Le fait de parler de tout ça les alimente. Vraiment. Cela amène de la force et de l'énergie dans leur égrégore de peur. N'oubliez pas que nos pensées sont créatrices et que le verbe a du pouvoir. Ils veulent nous diviser pour de bon. Mais il n'y a aucune séparation en vérité, car nous ne faisons tous qu'Un. Qu'ils l'acceptent ou non. Alors soyez forts, restez debout ! Restez centrés dans vos cœurs. Plus que jamais, soyons unis dans l'amour universel et inconditionnel. Relions tous nos cœurs à l'unisson pour diffuser l'amour à travers ce monde.» Être dans l’Exolition est la chose la plus importante qui soit, si je puis dire, surtout par les temps qui courent. Dans le premier tome, je relatais le fait qu’Ezahyel avait déjà fait al usion à cela. Il m’avait souvent expliqué qu’il était important de se recentrer, de s’aligner pleinement, totalement, de

s’aimer soi-même inconditionnel ement pour pouvoir aimer les autres de la même manière, de ne pas se laisser imprégner par toutes ces choses à l’extérieur de soi. De cette façon, on accepte plus aisément ce que l’on vit, avec plus de légèreté. On fait montre de plus de détachement, de résilience, de patience et de réel e humanité. Ainsi, nous comprenons beaucoup mieux le fait que nous faisons partie de ce Grand Tout. Grand tout dans lequel nous sommes tous. Et que, dans ce Grand Tout, comme vous le savez, il n’y a ni séparation, ni jugement, ni aucun aspect duel quel qu’il soit, car dans l’absolu, tout n’est qu’amour. Eh oui, cet amour qui fait de nous des êtres il imités, au-delà de ce monde, au-delà de cette il usion dans laquel e nous pensons être véritablement, alors que nous y sommes seulement par projection de conscience. Je sais que ce n’est pas évident pour tout le monde d’intégrer cela. Mais croyez-moi (même si je n’aime pas utiliser ce mot) que, quand on se place dans le cœur, dans le centre de qui nous sommes véritablement, nous redécouvrons ce que signifie vraiment l’Exolition. L’Exolition est tout simplement notre état d’être originel. Souvenez-vous-en. Toujours. Je conclurai avec un texte que j’avais écrit en 2009 pour en faire une chanson, et qui col e parfaitement à la situation actuel e : « Mère-Terre, écoute ce chant C’est la voix de tes enfants Le Peuple se tient enfin debout Dans l’unité, faisant Un avec le Grand Tout Les gens se tiennent par la main

En un chœur divin Jusqu’aux cieux montent des louanges Tous devenus des Anges C’est le chant du Monde La clarté fait place à la pénombre La lumière jail it de l’obscurité Et rayonne dans les cœurs, pour l’éternité De cet amour qui irradie Dans cette énergie, l’Être-Humain est enfin accompli »107 Voici, mes chers amis lecteurs et lectrices, chers frères et sœurs Starseeds, c’est le moment de nous quitter (provisoirement). On se retrouve dans les prochains tomes, qui nous conduiront, encore, bien Au-Delà De Notre Monde. Avec tout mon amour. David 26 juil et 2021 NOTE À nouveau nommé Ambassadeur Universel de la Paix Le lundi matin du 12 juil et 2021, il s'est passé quelque chose d'inattendu et de tout à fait surprenant. J’étais plongé dans l'écriture de mon tome deux en ce dimanche 11 juil et 2021, alors que je relatais par écrit des expériences de mon passé quand j'étais le gérant du Rêve Amérindien et leader de mon

groupe musical MAKA OYATE, j'avais été nommé Ambassadeur de la Paix Universel e par la FPU108 (qui est une ONG sectaire en réalité [rattachée à l'ONU]) dont j'avais rapidement pris mes distances pour les raisons évoquées entre parenthèses... Et c'est là qu'on voit les synchronicités de dingue, car lundi matin (12 juil et 2021, donc), j'ai reçu un mail de la part du CUAP (Cercle Universel des Ambassadeurs de la Paix) qui disait que j'étais parrainé par un certain Christophe ***** pour être nominé Ambassadeur de la Paix. BOUM !! Quel e synchronicité incroyable tout de même. J'en parlais dans mon livre la veil e et le lendemain je reçois cette nomination. Le CUAP, je connaissais plus ou moins depuis un moment, car un ancien membre de mon groupe en faisait partie. Mais avec les années, j'avais laissé tout ça de côté. Le CUAP est une association (non sectaire) qui œuvre vraiment dans la paix. Voici leurs valeurs : « Les Ambassadeurs de la Paix sont Nominés pour leurs actes, leur Esprit, leurs Paroles, et deviennent des exemples vivants de Paix, de Fraternité, d'Humanisme, dans leur vie quotidienne. Ils sont des exemples vivants et rayonnants de la PAIX où qu'ils soient, tant dans leur Quotidien familial, professionnel, associatif où ils se trouvent, tant sur le plan régional, national, que Mondial. Ils sont les torches vivantes de l'Esprit de Paix Universel et Eternel. » En toute humilité, je remercie l’univers. Je remercie mon âme. Je remercie la Source. Je remercie le CUAP pour cet honneur reçu. Et je nous remercie, tous. Avec amour, dans la Paix Universel e. ÉPILOGUE Voilà, nous arrivons au terme de ce tome deux de ma série de livres intitulée Au-Delà De Notre Monde. Et comme pour le premier, j’espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à

l’écrire. Mon souhait premier étant toujours celui de partager avec vous mes expériences, mon vécu. Et je dois vous avouer que cela n’a pas toujours été si évident que cela. Le processus d’écriture a été parfois… comment dire… compliqué. J’ai même dû faire des pauses qui n’étaient pas prévues. En effet, j’ai subi diverses attaques, sous plusieurs formes. Suite à des interviews que j’ai données depuis la parution du premier tome, j’ai reçu diverses menaces de mort, des messages d’intimidation, j’étais surveil é et mes conversations téléphoniques étaient sur écoute. On m’a remis un implant, au niveau de l’épaule droite (vous verrez les photos dans le cahier en fin de livre). Ce qui a eu pour effet de me bloquer dans l’écriture. Je n’arrivais plus à avancer. Cela a duré environ deux semaines. J’ai dû demander de l’aide à mon frère Ezahyel et aux Arcturiens pour le désactiver. Ensuite, quand cela fut fait, l’implant alors inactif, remonta jusque sous ma peau, et en grattant avec mes doigts, j’ai pu le retirer. À de nombreuses reprises, des hélicoptères noirs et/ou militaires, ont survolé mon domicile (voir photos en fin de livre). J’ai aussi dû me protéger de certaines attaques menées par des Reptiliens et autres entités involutives. Alors non, contrairement à ce que certains pensent et écrivent (et oui, on m’a aussi dit ça par mail), ce n’est pas facile d’écrire un livre, surtout un livre qui relate ce genre d’expériences. Ce qui est paradoxal dans tout ça, c’est que ces « choses » ne sont pas censées exister officiel ement, mais pourtant, on s’évertue et on n’hésite pas à déployer des moyens pour vous empêcher d’en parler. Tout ça sous le couvert du silence, bien entendu. Et c’est vous qu’on fait passer pour fou, ou drogué, ou schizophrène… Quelqu’un qui ne vit pas ça ne peut pas comprendre. Bah ! Peu importe, tout compte fait. J’ai toujours su me maintenir à distance de tous ces aspects duels, et de leur volonté de vouloir tout contrôler. De vouloir tout manipuler. Malgré toutes leurs tentatives, je ne cède pas à la peur. Car c’est ce qu’ils veulent. C’est toujours ainsi qu’ils ont opéré. En distil ant la peur sur les gens. Que ce soit à

travers des croyances, des religions, des gouvernements, ou toute autre forme d’autorité. Leur jeu ne marche pas avec moi. Et il ne marchera jamais tant que je resterai qui je suis vraiment. Et tant que j’aurai des choses à dire, je les dirai. Et il en reste, soyez-en certain. Tenez, par le fait d’écrire cela, je me souviens qu’il y a des petites expériences dont je n’ai pas parlé plus haut dans ce livre. Par exemple, cel e-ci : Alors que j’étais encore en couple avec Clara et que j’habitais encore à Saint Christophe du Ligneron, un soir de fin décembre, nous étions chez mon beau-frère pour diner. Il nous informa d’un coup qu’il n’avait pas acheté de sapin de Noël pour sa fil e (il l’avait un week-end sur deux, car divorcé). Il lui en fal ait absolument un avant qu’el e n’arrive. Mais le problème, c’est qu’il était déjà tard, les magasins étaient fermés. Il nous dit alors qu’il partirait en forêt pour couper un sapin. Il y en avait une pas loin. Cinq minutes en voiture environ. Je lui fis comprendre que je n’étais pas d’accord. Qu’il fal ait respecter la nature et cesser de couper ou abattre des arbres à tirelarigot. Il ne fit pas cas de ce que je lui disais. Il était décidé à y al er. Une fois sa fil e arrivée (sa mère l’avait déposée), il nous amena tous en forêt. Je lui dis une dernière fois que je désapprouvais. Il s’en foutait. Après avoir marché dix bonnes minutes au cœur de la forêt, il trouva le sapin qui lui correspondait. Puis le coupa. Alors que nous nous apprêtions à faire demi-tour pour sortir, je sentis soudainement une présence. Je m’étais à peine retourné pour voir ce dont il s’agissait, que c’était là, juste au-dessus de nous. À trois/quatre mètres de hauteur. Pas plus. Un petit vaisseau de forme ovoïde, entièrement lumineux, de couleur blanche. Il descendait lentement, à tel point que j’aurais

pu le toucher du bout des doigts si j’avais tendu le bras. En remontant un peu, il nous survola très lentement. Aucun son, aucune vibration perceptible. Mon beau-frère me demanda ce que c’était. Je lui dis la vérité, tout simplement. Qu’il s’agissait d’un vaisseau exogène. D’un OVNI. Il se mit à éclater de rire. L’engin était là, devant nos yeux, mais il se plaçait dans le déni. Pour ma part, je sentais que c’était Pléiadien et me mis à leur parler en lakota pour les remercier de leur présence. Il se remit à éclater de rire. En une fraction de seconde, le vaisseau s’envola à la verticale, puis disparut. Une autre fois, alors que nous déjeunions un dimanche à l’appartement de Saint-Gil es-Croix-de-Vie de mes (ex) beauxparents, mon beau-frère m’offrit une cigarette. Nous sortîmes sur la terrasse pour la fumer. Nous faisions face au port. Nous discutions de tout et de rien, quand, à nouveau, un vaisseau fit irruption et nous survola à grande vitesse. De forme ovoïde celui-ci aussi et entièrement lumineux. Surpris, il me demanda de quoi il pouvait s’agir. Je lui dis que ce n’était pas humain et qu’il s’agissait des nations des étoiles. Il se remit à rire. Comme lors de la première fois. À trois ou quatre reprises, j’avais pu observer des OVNIs en compagnie de mon beau-frère, et il n’arrivait pas à admettre ce qu’il voyait de ses propres yeux pourtant. Même en les voyant, il n’arrivait pas à y croire. Peut-être cela lui faisait-il peur ? Peut-être que cela chamboulait toutes ses croyances, alors il ne pouvait admettre que cela puisse réel ement exister. Mais le simple fait qu’il soit là avec moi, et qu’il y ait des manifestations, n’était pas le fruit du hasard. Il n’y a pas de hasard. Je pense que c’était des rappels pour lui. Nous ne pûmes jamais en

discuter véritablement par la suite, puisque je me séparerai de sa sœur un peu plus tard, et ne revis jamais sa famil e. Une autre expérience : cette fois-ci j’étais avec Clara. C’était avant que l’on emménage en Vendée. On rentrait là aussi de Saint-Gil esCroix-de-Vie. Alors que nous longions la forêt avant Saint-Aignande-Grand-Lieu, je sentis la présence de Gris et de leur vaisseau. Ils étaient quelque part aux abords de la forêt, et ils abductaient quelqu’un. Je le dis à Clara, pour l’informer. El e ne voulait pas en entendre parler. J’insistai un peu pour lui dire que le vaisseau al ait surgir au-dessus des arbres, puis repartir. C’est exactement ce qui se produisit. Nous vîmes le vaisseau de forme triangulaire, tourner sur lui-même, puis s’envoler à la verticale d’un seul coup. Je dois dire qu’il y eut tel ement d’observations dans ma vie, que j’en oublie sûrement. Parfois seul, parfois accompagné par des amis, des membres de ma famil e. Très régulièrement en fait, je pouvais assister à « l’apparition » de vaisseaux, qu’ils soient terrestres ou exogènes. D’ail eurs, à deux reprises, j’avais pu observer un vaisseau-mère des PSS, reconnaissable à sa forme al ongée, un peu comme un cigare ou un sous-marin. Il y eut une fois où, alors que je me trouvais à Sucé-sur-Erdre, j’avais assisté à un véritable bal et aérien. Ce vaisseau-mère était là, en sustentation, assez haut dans le ciel, et je voyais des vaisseaux plus petits qui y en entraient ou en sortaient. Dont ces fameux TR-3B. Une bonne dizaine en tout. Cela dura un moment, pratiquement une demi-heure. Je n’ai jamais vraiment su ce qu’ils faisaient là et pourquoi ils étaient là. Mais c’était tout de même incroyable à voir, même pour quelqu’un comme moi qui suis habitué. Une autre fois encore, je me baladais tout seul, au bord de l’Erdre, dans les plaines de Mazerol e. Ce qui était étonnant, c’était qu’il n’y avait personne d’autre. Pourtant ce coin était assez fréquenté habituel ement. J’étais assis, face à la rivière, et, du coin de l’œil, sur ma droite, je distinguais une

lumière se déplacer au-dessus de l’eau. Et j’eus la surprise de voir un petit vaisseau, qui faisait seulement quelques mètres de diamètre, de forme circulaire, entièrement entouré d’un champ lumineux. Puis il stoppa net, face à moi. Il resta là quelques secondes, en sustentation au-dessus de la rivière, puis se déplaça à nouveau pour venir dans ma direction. Il était si près, que quand je me suis relevé, j’ai pu le toucher de mes doigts. Je sentis une vague d’énergie parcourir l’appareil. C’était chaud, mais pas plus que cela. Puis il s’éloigna un peu, prit de l’altitude, et disparut. C’était incroyable. Je ne savais pas d’où venait ce petit vaisseau (parfois je n’ai pas de réponse quand je demande à savoir d’où ils viennent ou qui ils sont), mais tout ce que je peux dire, c’est que c’était bienveil ant. Je l’avais senti et ressenti. Et en fait, je fus stupéfait de voir, quelques fractions de seconde, un être aquatique (ou aquafarien) qui m’observait et replongea aussitôt dans l’eau quand je pris conscience de sa présence. * Dans ce second tome, j’ai abordé différentes expériences qui ont été importantes dans ma vie. Que ce soit d’ordre galactique, spirituel et même personnel. C’était très important pour moi de les relayer, car comme vous avez pu le constater, tout est lié. Indéniablement. Certes, il y eut des moments difficiles (matrice 3D et dualité obligent), mais également des moments de pur bonheur, de joie et d’amour. Et avec le recul, on se rend bien compte que tout n’est qu’Amour. Et c’est dans la simplicité que je vous ouvre mon cœur, et avec humilité que je partage avec vous mon histoire, mon vécu. Il est un instant cependant qui m’avait vraiment marqué pendant quelques mois. Même en étant dans l’Exolition, en tant qu’humain, on peut ressortir d’une expérience en étant blessé dans le cœur, dans l’âme.

Le jour où je me suis séparé de mon ex, el e me révéla qu’el e ne m’avait en réalité jamais aimé. El e disait que c’était ma spiritualité qui l’avait attirée. El e disait que c’était ce que je dégageais, ce qui émanait de moi, qu’el e aimait. Même sans me laisser imprégner, cela me toucha tout de même au plus profond de moi et me fit l’effet d’un électrochoc. Suite à cela, je lui annonçai un peu plus tard que je ne voulais plus entendre parler d’el e et ne plus jamais la revoir. El e m’avait trahi sur beaucoup de plans, et même pour un être comme moi, ce fut douloureux. Quelques mois après, je finis par accepter, pardonner, pour ensuite déchirer mes contrats d’âme qui me liaient à el e. Le passé étant le passé, il me fal ait revenir dans l’instant présent et dans l’Exolition. Chose que je fis après avoir versé mes dernières larmes. * Après tout cela, je pensais que cela se calmerait. Mais pas du tout ! De très nombreuses expériences al aient survenir durant les années qui suivirent. Ce sera le contenu des prochains tomes d’ail eurs. En tout cas, après avoir passé quelques mois chez mes parents (que je remercie de toute mon âme au passage pour leur compréhension, leur patience, leur soutien et leur ouverture de cœur), je déménageai dans un petit appartement à la Chapel e-surErdre, afin de prendre un nouveau départ, afin de renaitre tel le phénix. J’avais retrouvé du travail en intérimaire dans une entreprise de fabrication d’ouvertures en alu. Cela se passait plutôt bien au départ. Je m’entendais bien avec pas mal de personnes de mon équipe, sauf deux en particulier qui étaient parasités par des Reptiliens. Eh oui, partout où j’al ais, il y avait un rapport avec les galactiques, évolutifs ou involutifs. Enfin bref, mon chef d’équipe à ce moment-là, connaissant mon parcours et mon CV, me proposa rapidement un CDI et un poste de chef. Il avait vu cela avec la direction et ils étaient d’accord. Je donnai mon accord plusieurs jours après. C’était peutêtre pour moi le moment de vivre autre chose. Et avoir des gens

sous ma responsabilité ne me faisait pas peur. Au contraire, j’ai toujours été un leader. Donc peu de temps après, je reçus de la part de la direction, une promesse d’embauche accompagnée de la proposition de poste de chef d’équipe. J’étais plutôt content de ce virage qui s’opérait dans ma nouvel e vie. Mais c’était sans compter sur les manœuvres de l’ombre. Quelques jours passèrent et je sentis de la jalousie de la part de certains. Je ne sais pas comment ils avaient été mis au courant, mais visiblement, tous les col ègues le savaient. Je n’avais rien dit à personne, à la demande de mon chef lui-même. La fuite ne pouvait venir que d’un autre chef. Partant de là, le chaos al ait jail ir. Puis j’eus des retours, des critiques, des jugements, de la jalousie venant de deux personnes. Je ne fus pas étonné. Il s’agissait de ces deux gars qui étaient parasités par les involutifs. Un matin, alors que j’arrivais à l’entreprise, l’un d’eux voulut me dire bonjour comme si de rien n’était. Je le regardai dans les yeux, et lui dis : — Non ! Je ne dis plus bonjour aux fouteurs de merde ! Tout le monde fut surpris en m’entendant lui dire cela. Certains souriaient, même. Tandis que lui, il se sentait terriblement mal-àl’aise. Il regardait sa main ne sachant plus quoi en faire, alors qu’il me la tendait, et ne pipa mot. Durant tout le reste de la journée, il me regarda avec un air sévère et noir. Le lendemain, j’étais convoqué au bureau de la direction. Et je fus effaré du retournement de situation. Ils décidèrent de revenir sur leur engagement pour l’embauche et me congédièrent. J’ai poussé un coup de gueule dans leur bureau. Si bien que tous ceux qui passaient à côté se retournaient. Leur explication ne tenait pas debout. Ils n’avaient en fait aucun prétexte, aucune excuse pour me licencier. Ils avaient juste cédé au chantage de certains de leurs employés qui étaient jaloux. (J’appris peu après que l’un d’eux visait le poste de chef). Encore plus fort, mon chef était également licencié. Ils ne me donnèrent aucune autre explication. Pas grave, je leur répondis. J’ai son

numéro de téléphone personnel. Il me le dira. On vous interdit de le contacter, me répondirent-ils. C’était aberrant. Je ne pus alors faire autrement que leur exprimer le fin fond de ma pensée. — Ce n’est pas une grosse perte de toute façon ! Quand je vois la mentalité qui règne ici. En plus tout le monde fait l’autruche ! Si être franc est un problème pour vous, alors je préfère ne pas rester. Et croyez-moi, on ne va pas en rester là. Vous oubliez que vous avez signé la promesse d’embauche et la proposition de poste. Même si je ne suis pas quelqu’un de procédurier, là croyez-moi, je ne vais pas en rester là. Sur ce ! Et je repartis en claquant la porte. Une fois en bas, je devais traverser l’atelier pour retourner aux vestiaires et récupérer mes affaires. À ce moment-là, je croisai le gars, qui je le savais, avait été se plaindre auprès de la direction et foutu sa merde. Arrivé à sa hauteur je l’applaudis et lui dis : — Alors ? Ravi ? Tu jubiles maintenant ? T’as bien foutu ta merde, j’espère que tu vas être bien avec ta conscience maintenant. Tout compte fait, c’était une bonne chose que je ne sois pas resté làbas. Au vu de l’ambiance et de la dualité qui y régnaient, j’aurais peut-être fini par péter un câble. Et afin de leur faire comprendre qu’ils avaient eu une réaction complètement absurde, je portai plainte contre l’entreprise auprès du Conseil des Prud’hommes. Je fis également appel à mon avocat. Ils étaient tous d’accord pour lancer la procédure. Ce n’était pas l’argent qui m’intéressait, c’était pour le principe. De plus, c’était la première fois que je faisais appel à la justice. Désolé, mais il fal ait que les dirigeants des grosses entreprises comprennent qu’on est pas des chiens, qu’ils nous doivent un minimum de respect, et que je n’avais pas peur de leur faire face. Surtout quand ils reviennent sur leurs engagements sans aucune raison valable et qu’ils vous jettent comme une vieil e éponge.

Par la suite, la situation se compliqua. Ils n’avaient toujours pas payé l’agence intérim qui devait me verser mon salaire. Je me retrouvai donc à nouveau sans ressources. N’ayant pas cumulé assez d’heures pour bénéficier de l’assurance chômage, je dus contacter mon banquier pour lui expliquer la situation. Et il la comprenait fort bien. Il m’autorisa un découvert plus important, sans frais. Mais ce n’était pas la meil eure solution. Je n’aimais pas ça, mais il n’y avait pas d’autre choix en attendant. Au bout de deux ou trois mois, nous eûmes enfin rendez-vous pour le jugement. Et ce fut risible. C’était la secrétaire de direction qui était présente pour représenter l’entreprise. Quand el e donna les explications et les motifs de la direction quant à mon sujet, j’avais fail i éclater de rire durant l’audience. Mon avocate me conseil a de garder le silence jusqu’à ce qu’ils eussent terminé. Puis mon avocate prit la parole. Les juges étaient unanimes et donnèrent leur verdict. Il n’y avait aucun élément probant à mon encontre et condamnèrent l’entreprise à me verser des dommages et intérêts pour le préjudice causé. Puis, je demandai aux juges si je pouvais prendre la parole. Ils acceptèrent. Quand j’eus fini d’exprimer ce que j’avais sur le cœur, mon avocate ne put s’empêcher de m’applaudir, ainsi que l’un des juges. Complètement rouge, la secrétaire fit appel aussitôt en disant que c’était beaucoup trop. Mon avocate leur tendit mon relevé de compte pour leur montrer l’état de mon compte en banque. Rien à faire. El e voulut délibérer. Ils finirent par tomber d’accord. Ils avaient dorénavant un mois pour me régler la somme de huit mil e euros. Ce qui était peu cher payé pour ce que je venais de vivre. Mais bon, l’argent n’étant pas le plus important, j’acceptai le verdict final. Le plus important pour moi était qu’ils comprennent qu’ils ne peuvent pas tout se permettre. En repartant, mon avocate me dit :

— Bravo M. Rousseau. Franchement, je n’aurai pas mieux fait. Vous les avez bien remis à leur place. — Je vous remercie. Sincèrement. * Il me fal ut par la suite retrouver un autre job. Ce qui ne tarda pas. Un poste me fut proposé dans l’une des plus grandes entreprises de métal urgie à Carquefou. Pensant que ce serait provisoire, j’acceptai. Ce que je ne savais pas à ce moment-là, c’est que j’al ais y rester six ans. Mais au moins, je me refaisais et pouvais enfin reconstruire ma vie. Je quittais l’appartement de la Chapel e-sur-Erdre qui, même s’il était très agréable, était très cher en loyer. Au début, j’avais trouvé un autre appartement, à Carquefou cette fois, mais celui-ci était trop petit pour moi. Ensuite, j’en trouvai un autre, toujours à Carquefou, non loin de la gendarmerie. Il me plaisait plutôt bien. Mais le propriétaire refusa sous prétexte que je n’avais pas de CDI. Je commençai à me demander si j’al ais trouver ce qui me correspondait. Je demandai alors un petit coup de pouce à Ezahyel et à l’univers. — Ne t’inquiète pas mon frère. Quelque chose s’en vient, me répondit-il à ce moment-là. Et effectivement, seulement quelques jours après, je tombai sur une annonce sur Le Bon Coin : il s’agissait d’une petite maison, en pleine campagne à Carquefou (encore une fois). Décidément, cette commune m’appelait. Je contactai aussitôt les propriétaires et nous tombâmes d’accord pour un rendez-vous et une visite. Le jour J., j’arrivai légèrement en avance. Et je dois dire que l’environnement me plut beaucoup. C’était dans un lieu-dit, en campagne, et il s’agissait d’un ancien corps de ferme, entièrement rénové. Les propriétaires me demandèrent de patienter un peu, car cel e qui louait le logement était en train de finir de charger son

véhicule avec ses dernières affaires et faisait l’état des lieux. Ce qui voulait dire que la maison serait aussitôt disponible. Une fois entré à l’intérieur, j’eus un véritable coup de cœur. Il y avait des murs en pierre apparente, des poutres apparentes également, et cela donnait beaucoup de charme à cette grande pièce de vie qui réunissait la cuisine et le salon/séjour. Cela me faisait penser un peu à un loft. Il y avait une chambre, une grande sal e d’eau et un grand dressing. À l’extérieur, il y avait derrière la maison, un jardin d’environ cent mètres carrés. Cela me convenait largement. Et pour finir, il y avait un petit hangar accolé à la maison (qui était séparé en deux) où je pouvais stocker des cartons et tout ce qui ne me servirait pas tout de suite. Je dis aussitôt aux propriétaires que cela me plaisait beaucoup et que je souhaitais louer leur logement. Ils me répondirent qu’ils me donneraient des nouvel es assez rapidement, car ils avaient déjà eu une visite, et une autre personne devait venir une heure après moi. Je les quittai en les remerciant. Mais durant la visite, il se produisit quelque chose d’extraordinaire en vérité. Pour commencer, malgré la beauté des lieux, je voyais des énergies sombres qui virevoltaient par-ci par-là. Ezahyel vint alors me parler : — Mon frère, comme tu as pu le constater, il y aura du nettoyage à faire ici. Amener de la lumière là ou des entités sont passées. Et puis, quelque chose t’attend ici. Quelque chose que tu ne pouvais pas imaginer. — Ah bon ? De quoi s’agit-il ? — Tu ne le ressens donc pas ? — Eh bien… si, je ressens quelque chose de spécial, oui. C’est comme si ce lieu m’avait attiré. Je veux dire, je m’y sens déjà comme chez moi. Mais il y a encore autre chose… que je ne peux pas vraiment expliquer. Mais en même temps, c’est grandiose… C’est féminin.

— Oui, mon frère. Tu vas vivre quelque chose de magnifique. Mais pas tout de suite. Elle n’est pas prête. Pas encore. — Mon frère, même si cela fait déjà un moment que je me suis séparé de Clara, je ne sais pas si je suis prêt moi-même à refaire confiance. Pour l’instant, je préfère rester seul. — Je te comprends. Mais sache que ton âme en a décidé autrement. Tout ce que tu as vécu auparavant t’a amené à ce que tu vis maintenant, mais également à ce qui s’en vient. — Mais de quoi parles-tu exactement ? — Tu comprendras. Tu comprendras mon frère. Une fois de retour chez moi, je me mis à écouter de la musique amérindienne et demandai à l’univers par mes pensées créatrices, de tout faire afin que j’obtienne cette location. Je me visualisais déjà là-bas, en fait. Et le lendemain, la propriétaire me rappela en me disant que c’était bon. Que j’obtenais la location. El e me donna un rendez-vous pour signer le bail et faire l’état des lieux. J’étais aux anges. Je remerciai à nouveau l’univers et mes guides pour ce cadeau. — Ce cadeau, c’est toi-même qui te l’as fait, m’annonça Ezahyel. — Merci ! Merci à toi aussi, mon frère. Je vous aime. Il ne me restait plus qu’à donner mon préavis pour mon logement de la Chapel esur-Erdre. Nous étions au mois de juin. Début août, j’emménageais dans mon nouveau lieu de vie. Et des choses al aient se produire par la suite. Mais de cela, j’en parlerai dans les tomes trois et quatre. En tous les cas, la vie est vraiment magnifique, quoi qu’on puisse en dire. Je lui en serai toujours reconnaissant. POSTFACE

Avant de véritablement clore ce second tome, je vais revenir sur l’expérience la plus incroyable, la plus improbable, la plus fol e et en même temps la plus formidable, que j’ai jamais vécue : mes vingt années dans les Programmes Spatiaux Secrets, ou PSS. Au fil des mois et de ces dernières années, il y eut une quantité incroyable de synchronicités, de rappels, de souvenirs et de flashbacks. Il y a trois ans environ, alors que je me rappelais de plus en plus certaines choses vécues, jusque dans les moindres détails, et que je commençais à écrire le premier chapitre d’Au-delà De Notre Monde, je contactai un certain Dr. Michael Sal a109 pour lui parler de mes expériences. Il me répondit, à ma grande surprise et joie (j’avais peu d’espoir en réalité que cela soit le cas, car le sachant très occupé), et me fit comprendre qu’il lui fal ait plus d’éléments tangibles pour qu’il s’intéresse à mon histoire. Je le remerciai de m’avoir répondu, et ensuite lui répondis que j’al ais faire tout mon possible pour lui apporter ces éléments. Par la suite, le temps passa et, pris par mes activités d’artiste et l’écriture, et tout ce qui s’ensuivit, je ne pensai pas à le recontacter. Durant cette même période, j’avais aussi contacté Corey Goode, Emery Smith, et d’autres, pour leur parler de mes expériences. Étrangement, je ne reçus aucune réponse de ces gens. Ils étaient les seuls, encore à ce moment-là, à parler de ce sujet (somme toute très controversé). Je souhaitais seulement échanger avec eux sur certaines expériences et souvenirs que j’avais. Mais les choses étant ce qu’el es sont, je n’insistai pas. Ce n’était pas évident, et je gardais encore beaucoup de choses pour moi, car visiblement, j’étais le seul Français (n’en connaissant pas d’autres) à avoir vécu au sein de ces programmes. Si je témoignais, que diraient les gens ? Je me moquais de ce que pouvait en penser les gens, mais j’étais conscient que ces sujets pouvaient créer toutes sortes de réactions. Le fait d’exposer cela au grand jour amènerait sûrement son lot de désagréments qui l’accompagnerait certainement. Mais cela m’importait peu dans le fond, c’était mon vécu.

Je restais confiant malgré tout. Je savais que c’était ma route en quelque sorte, et qu’il me fal ait assumer ce choix. Donc pour parler de tout cela, il n’y avait pas mieux que d’écrire un livre. C’est comme ça qu’est véritablement apparu l’envie, le désir d’écrire « Au-Delà De Notre Monde ». C’était comme une évidence. Non seulement je parlerais de mes expériences personnel es et spirituel es, mais aussi galactiques, au sein et en-dehors des PSS. Ezahyel m’y avait un peu « poussé » également. Il me disait que c’était le moment. Et je le ressentais vraiment. C’était le moment pour moi d’écrire et de relater ce que j’avais pu vivre. Et soit dit en passant, j’étais loin d’imaginer l’impact qu’aurait pu avoir ce premier tome auprès de toutes ces personnes, auprès de vous. Soyez ici encore grandement remerciés pour votre soutien, qui me touche plus que vous ne pourriez peut-être l’envisager. En tout cas, quand je songeais à tout ça, à un moment donné, Ezahyel et Xaman’Ek m’informèrent du fait qu’il ne fal ait pas que cela m’inquiète outre-mesure, car – et je reprends leurs mots – : « Un Français que tu as connu dans ces programmes resurgira dans ta vie prochainement ». Quelque part cela me rassura, parce que je pouvais le sentir, que je n’étais pas seul, et qu’il y avait forcément d’autres Français et Européens qui avaient vécu plus ou moins les mêmes choses. Je gardais précieusement cette information dans un coin de ma mémoire et poursuivais mes projets. Puis arriva le moment où parut mon premier ouvrage (après quasiment deux ans d’écriture et de préparation en tout. Car, si vous ne le saviez pas, avant d’être publié chez Be Light, j’avais rencontré le fondateur d’une maison d’édition bien connue pour publier mon livre chez eux, et il était embal é, étant lui-même éveil é et bien porté sur le sujet des êtres galactiques. J’étais monté à Paris pour le voir.

Nous avions discuté pendant quasiment deux heures, et il m’avait demandé à plusieurs reprises si j’étais prêt à m’exposer de la sorte, étant le seul Français – à sa connaissance aussi – et je lui répondis que oui. Étrangement, après lui avoir envoyé le premier jet, je n’eus aucune nouvel e, aucun retour de sa part, et quand je vis l’engouement qui commençait à se créer autour de ce manuscrit, cela me réchauffa le cœur, et me conforta davantage quant aux choix que j’avais faits. Ensuite tout s’enchaîna à une vitesse prodigieuse. Les propositions et demandes pour des interviews, des conférences, etc. En paral èle à cela, mon art galactique commençait lui aussi à avoir un grand impact auprès des gens, et je recevais des requêtes des quatre coins du monde : de l’Europe, des États-Unis, de l’Asie, de l’Afrique, de l’Australie, etc. Mon art commençait à être reconnu, et je m’en réjouissais. Non pas que je cherchais de la reconnaissance, non. C’était le fait de toucher tous ces gens à travers le monde, qui me réjouissait et me réchauffait le cœur. Mes premières interventions en live (direct) sur la Chaîne YouTube Eveilhomme de Nicolas Turban avaient été très remarquées (encore un grand merci à toi Nicolas), mais tout a vraiment commencé suite à ma première interview donnée dans l’émission SANS FRONTIÈRE pour Zone Insolite le 12 Décembre 2020 et la parution de mon 1er livre « Au-Delà De Notre Monde – Âme Stel aire » (un grand MERCI à Janny CHARRUEAU, que je salue respectueusement au passage). Cette intervention a beaucoup fait parler (selon les retours de la radio) et a connu un certain "succès" outre-Atlantique. Des personnes ont commencé à m’écrire et à me rejoindre sur les réseaux sociaux, suite à ce passage remarqué. Toujours est il que, seulement quatre jours après l’émission, Janny me dit qu’un certain Jean-Charles Moyen110 al ait me contacter.

J’avais entendu parler de lui et de son film, mais sans le connaitre davantage. Quelques jours après, il me demanda en ami sur Facebook. Plusieurs semaines passèrent ensuite, sans que nous échangions, fort occupés que nous étions par nos activités respectives. Un jour de février, il m’écrivit dans un premier temps pour me féliciter pour mon livre et me parla de son film et de ses projets. Suite à ces premiers échanges, il commença à se produire des choses incroyables. Des réminiscences, des bribes de souvenirs refaisaient surface. La chose la plus importante étant le fait que je ressentais au plus profond de moi que je le connaissais, et que je le reconnaissais. Chose qu’il confirma (sans que je lui dise) ensuite dans le mail suivant, en disant que mon histoire, mon vécu, l’avait touché au plus haut point, tel ement il y avait des similitudes avec ce qu’il avait vécu. Et je dois dire que, quand j’ai vu son film pour la première fois (qu’il m’offrit, car je ne l’avais pas encore visualisé), je fus stupéfait des concordances entre nos vies. J’en eus la chair de poule à de nombreuses reprises, et mes yeux s’humidifièrent également à plusieurs moments. J’en étais touché, ému, secoué, car les expériences qu’il a vécues étaient/sont similaires en tous points aux miennes. Quel es synchronicités incroyables ! Je remercie encore l’Univers, La Source et nos Âmes d’avoir fait en sorte que nous nous retrouvions. Car, il s’agit bien de cela. Une Ré-Union ! Non seulement il avait participé aux Programmes Spatiaux Secrets (comme moi) mais en plus de cela, on se connaissait ! On a même vécu ensemble plusieurs missions au sein de ces programmes.

Depuis, nos liens se sont fortifiés. D’autres souvenirs sont remontés. Sans parler de séances d’hypnose qu’il a faites de son côté, et moi du mien. Tout concorde, tout se confirme, tout se révèle, pour sortir du voile de l’oubli mis en place sur nos mémoires respectives par les P.S.S. Combien de probabilités y avait-il pour que je (re)trouve quelqu’un avec qui j’avais vécu et participé aux programmes spatiaux secrets ? Je n’en ai aucune idée, à vrai dire. Sans doute très infimes. Mais les faits sont là. Et je repensais à ce que m’avaient dit Ezahyel et Xaman’Ek : « Un Français que tu as connu dans ces programmes resurgira dans ta vie prochainement ». Alors oui, nos âmes font des choix merveil eux, tant il y a de la beauté dans ces retrouvail es, cette Ré-Union. Nous sommes frères d’âmes, à n’en pas douter. C’est dans mes cel ules, dans ma mémoire, dans mon cœur. Nous nous connaissons depuis fort longtemps, bien avant d’être descendus sur Terre… notre fraternité remonte à par-delà les étoiles. De plus, contrairement à ce que certains peuvent penser et/ou croire, ce n’est pas l’apanage de certaines personnalités américaines bien connues. Des gens à travers le monde ont également vécu des expériences dans les Programmes Spatiaux Secrets, et nous en faisons partie, lui et moi. Comme encore bien d’autres, j’en suis intimement convaincu. D’ail eurs, je connais au moins deux autres personnes qui ont vécu de tel es expériences, dont une qui m’a également reconnu. Pour l’instant, je resterai discret sur leur identité respective. Ce n’est pas à moi d’en parler à leur place. Si el es se sentent d’en parler d’el es-mêmes, alors ce sera magnifique. Car, il faut l’avouer, il faut s’armer de courage pour témoigner et s’exposer au public.

Mais revenons aux PSS et aux expériences vécues avec JeanCharles. Un week-end, alors que j’étais chez mon cousin111 (qui est hypnothérapeute) j’en profitai pour lui demander une séance d’hypnose. Il fal ait des réponses à certaines questions quant à ces fameux programmes. Il accepta donc avec grand plaisir. Au début de la séance, alors qu’il me parlait en respectant un certain protocole, je ne tardai pas à me retrouver ail eurs. J’étais sur une plage de sable presque blanc et fin, il y avait des palmiers, et j’étais seul. Je marchais sur le sable chaud quand je pris conscience que je devais être dans les Caraïbes. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais je reconnaissais cet endroit, alors que je ne m’y étais jamais rendu (dans cette vie-ci, présente). Puis, alors que je regardais l’océan, un vortex s’ouvrit devant moi. Mon cousin, qui conduisait la séance me demandait pourtant d’imaginer ou visualiser un ascenseur. Mais non, c’est un vortex qui apparut. Je pénétrai à l’intérieur. Tout devint blanc et l’instant d’après, je me retrouvai dans un couloir ou un corridor. Cet endroit me paraissait familier aussi. Je me déplaçai à l’intérieur, lentement, jusqu’à arriver face à une sorte de fenêtre. Nous étions dans l’espace, et je pus reconnaitre une planète de laquel e nous nous approchions : c’était Jupiter. J’étais manifestement à bord d’un vaisseau. Cherchant à en savoir un peu plus, je me remis à me déplacer dans ce corridor, et soudainement, je sentis une main posée sur mon épaule gauche. Il s’agissait d’une femme, du moins un être féminin, qui semblait m’accompagner. Je la reconnaissais également, sans pouvoir me l’expliquer. El e me disait que tout était bien et que tout al ait bien se passer. Je me rendis compte que j’étais jeune. J’avais le corps d’un gamin. Mon cousin me demanda l’âge que j’avais à ce moment-là. J’avais huit ans.

Pendant que nous nous déplacions, cette femme continuait de me parler, et je réalisais que c’était par télépathie. El e n’utilisait pas sa bouche. Je lui répondais aussi par télépathie. Cela ne me surprenait guère. El e m’expliqua qu’el e m’emmenait dans une pièce particulière de ce vaisseau, que l’on pouvait comparer à une classe, comme dans les écoles. El e al ait me présenter à d’autres enfants. Il ne fal ait pas que je fusse surpris, car me disait-el e, il y avait là des enfants que je n’avais jamais vu ail eurs. Ils étaient différents. — Il y a seulement un autre petit garçon comme toi, qui vient de la Terre, me précisa-t-el e. Arrivé à hauteur de cette pièce, une porte apparut sur la paroi et s’ouvrit toute seule. La sal e était pleine. Je vis beaucoup d’enfants, assis sur des sièges d’aspect métal ique, sans pieds, et qui flottaient au-dessus du sol. Et là, encore une fois, cela me semblait familier. Il y avait un être adulte qui était là (non humain) en face des enfants, devant une espèce de pupitre translucide qui flottait également. Alors que j’observais tout cela attentivement, on me souhaita la bienvenue. Pour commencer, ce fut les voix des enfants que j’entendis, toujours par télépathie. Puis l’autre être adulte m’invita à entrer et m’approcher. — Suis-moi. Je vais te présenter. L’autre être la remercia en l’appelant Maria. En entendant ce nom, j’eus comme des flashbacks. Oui, je la connaissais. Maria me mit face aux enfants et me présenta à eux. Certains me souhaitèrent encore la bienvenue. Je les en remerciai. Il y avait vraiment beaucoup d’enfants différents : certains avaient la peau bleue, d’autres verte, rouge, blanc pâle, et des morphologies tout aussi différentes. Pour la plupart, leurs têtes étaient plus volumineuses que les nôtres. Certains avaient des cheveux, tandis que d’autres, non. Puis, sur le côté droit, je vis l’autre garçon de la Terre. Il me souriait. Il était un peu plus âgé que moi. Mais son visage ne m’était pas inconnu. Une fois que Maria eut fini les présentations et expliqué pourquoi j’étais ici, el e m’invita à al er m’asseoir à côté du terrien, là

où il restait une place de libre. Je m’assis donc à côté de lui, et j’avais vraiment cette nette sensation de le connaitre. Maria m’expliqua le but de cette école un peu spéciale. El e était chargée, entre autres, de nous aider à développer nos facultés télépathiques, extra-sensoriel es, etc., mais également de nous permettre de nous rappeler qui nous étions vraiment. À un moment donné, el e appela le jeune humain qui était assis à côté de moi. Quand j’entendis son prénom, j’eus comme un électrochoc et une vive émotion monta soudainement : — Jean-Charles ! Viens s’il te plaît. Jean-Charles ! C’était Jean-Charles Moyen. Je n’en revenais pas. Alors que je réalisais ce qu’il se passait, pour qui pour quoi, je fus propulsé ail eurs112. Plus loin dans l’espace-temps, ou sur une autre ligne temporel e si vous préférez. J’étais à bord d’un autre vaisseau. J’étais entouré de soldats. Je portais moi-même une espèce de combinaison militaire, identique à la leur. J’étais plus âgé, environ vingt-cinq ans. J’entendis les soldats parler entre eux. Nous partions sur Mars pour une mission commando de sauvetage. Certains avaient peur. Je le sentais dans leur voix. Dans leur regard. Et, au bout d’un moment, je réalisai que l’on me parlait. En me retournant, je fis presque un bond tel ement j’étais surpris. Il s’agissait de Jean-Charles. Il était gradé. Capitaine ou quelque chose comme ça. Il essayait de me rassurer autant qu’il pouvait, car ses troupes se préparaient à un combat terrible. C’est toujours terrible de faire face à des Reptiliens Dracos. Ce n’était pas la première fois pourtant, que l’on menait ce genre d’opération. Il y en eut bien d’autres avant cel e-ci. Mais là, je ne sais pas, j’avais comme un mauvais pressentiment. Quelque chose au fond de moi me prévenait d’un grand danger. J’essayais de prévenir JeanCharles, mais visiblement, nous n’avions pas le choix, il fal ait mener cette opération à bien, afin de sauver des esclaves humains. Mon sixième sens se mit à frémir encore plus. Quelque chose de

dramatique al ait se produire. Même si je ne le souhaitais pour rien au monde, et transformais cette pensée en pensée d’amour, rien n’y faisait. Cela ne me quittait pas. Le vaisseau arriva et se posa sur le sol martien, face à un bâtiment un peu délabré. Le sas s’ouvrit et nous nous précipitâmes aussitôt à l’intérieur. Au début, il n’y avait rien à signaler. Aucune présence hostile détectée. Je trouvais cela très étrange. Jean-Charles ordonna à deux groupes de se déployer afin d’inspecter les lieux. Puis, Jean-Charles, moi-même et une poignée de soldats, nous dirigeâmes vers une pièce au fond du bâtiment. Nous n’eûmes pas le temps de l’atteindre, que des cris se firent entendre. Puis des coups de feu et autres détonations. D’un seul coup, un groupe de Dracos fit irruption devant nous. Jean-Charles me demanda de me mettre à couvert, et il lança un assaut avec ses hommes. Il connaissait les points sensibles des Reptiliens pour les neutraliser. Mais il n’eut pas le temps de l’approcher à moins de deux mètres. Le Draco fit virevolter sa lourde queue et balaya d’un coup le corps de Jean-Charles, qui fut projeté violemment contre le sol. J’entendis un cri de douleur terrible de la part de mon frère. Je partis aussitôt auprès de lui. Il avait tout le flanc d’ouvert. Sans parler des multiples fractures que la queue du Reptilien lui avait assénées. Je le protégeai autant que je pouvais, tout en tirant sur les Dracos. Je hurlais aux médecins militaires de venir immédiatement chercher leur chef qui était gravement blessé. Un autre groupe de soldats débarqua et fit reculer les Dracos. Cela me laissa tout le temps, avec l’aide d’un autre soldat, d’évacuer Jean-Charles. Il était vraiment mal en point. Il était pourtant costaud de nature, mais là il hurlait de douleur. Cela me bouleversa et me glaça le sang. Vite, vite. Il fal ait le ramener à bord du vaisseau pour le placer dans un lit médicalisé. Quand nous atteignîmes enfin la pièce médicale, Jean-Charles était entre la vie et la mort. Quasiment plus de pouls, sa tension chutait gravement. Il n’avait plus aucune

réaction. Il tombait dans le coma. Les médecins me demandèrent de sortir. Chose que je fis, malgré mon insistance pour rester auprès de lui, des larmes coulant sur mes joues. Je commençais à trouver le temps long, je tournais en rond dans le vaisseau. Pourtant, grâce à ces technologies, les soins étaient faits de façon plutôt rapide habituel ement, et on me faisait anormalement patienter. Je n’aimais pas ça, sachant qu’il y avait eu de lourdes pertes, une bonne dizaine de soldats avaient trouvé la mort durant ce raid. Certes je n’étais pas militaire (j’ai toujours été un civil dans les PSS, mais qui intervenait dans de nombreuses opérations auprès d’eux) et je pouvais comprendre qu’ils respectaient des protocoles stricts, mais tout de même, je n’étais pas un inconnu. Puis, on finit par venir me chercher. Les soldats qui m’accompagnaient ne me dirent rien. J’avais beau leur demander, ils ne m’écoutèrent pas. Une fois arrivé à "l’infirmerie", je le vis, là, assis sur le bord d’un lit, souriant mais encore un peu sonné. — Laissez-nous, je vous prie ! dit-il à ses soldats. Et je me précipitai dans ses bras. Mis à part le fait qu’il était encore un peu groggy, il al ait très bien. Le lit médical l’avait entièrement régénéré. Quel soulagement. — Tu m’as fait peur, tu sais ? — J’imagine, oui. — Un peu plus et tu y passais. — Oui. On m’a expliqué ce qui s’est passé. Tu m’as sauvé la vie mon frère. Merci !

Et nous retombâmes dans les bras l’un de l’autre, hautement émus. Puis, sans que je m’y attende, j’étais de retour sur la plage des Caraïbes. Mon cousin me fit revenir en douceur et je sortis de l’état d’hypnose, avec la chair de poule et les émotions encore bien là. Quel voyage ! Quel e expérience ! Quel es émotions ! Dans tous les cas, cette séance me permit d’être sûr d’une chose, je connaissais bel et bien Jean-Charles pendant mon service au sein des PSS. En réalité, nous nous connaissions depuis longtemps, bien avant tout cela, bien avant la Terre. Et soyez sûr, que des choses vous seront dévoilées prochainement, que ce soit à travers mes prochains livres, ou à travers les films de Jean-Charles. Car des expériences où nous étions ensemble, il n’y en a pas eu qu’une seule. Et ce qui est encore plus fou, si j’ose dire, c’est que lui-même a des souvenirs qui lui reviennent, comme pour moi de mon côté, et ce n’est que lorsque l’on se concerte, qu’on se rend compte que tout est corroboré par l’un ou l’autre. Jean-Charles a des souvenirs très précis sur certains détails même. Alors que pour moi, je me souviens davantage des opérations et des expériences vécues avec certains êtres en particulier (comme mes frères Ezahyel et Xaman’Ek), et les militaires de l’Al iance Terrestre. Notamment à bord du Solar Warden (ou Solaris, c’est le même vaisseau), en compagnie de Jean-Charles. D’ail eurs, une petite anecdote pour clore ce postface, quand j’étais dans cette fameuse classe à bord du vaisseau avec Maria et les enfants exogènes, je me souviens qu’au moment de quitter la pièce (c’était sûrement la fin du cours), Jean-Charles était déjà dans le couloir en train de discuter avec un être à la peau verte et aux yeux rouges. Je me suis jeté dans ses bras en lui disant : — Nous sommes et serons toujours amis ! Nous sommes frères, pour la vie !

On se retrouvera bientôt. Et voilà que, vingt ans plus tard – tiens, je viens de prendre conscience en le disant, que cela fait à nouveau un cycle de vingt ans… Comme quoi – nous nous retrouvons, Jean-Charles et moi, sur Terre cette fois. Exactement comme me l’avaient dit Ezahyel et Xaman’Ek. La vie n’est-el e pas merveil euse ? L’univers n’a-t-il pas conspiré à nos retrouvail es ? Nos âmes sont merveil euses. Il n’y a pas d’autre mot. À toi, mon frère, qui a toujours été là, dans mon cœur, Je t’aime ! Je nous aime ! We are One. Nous sommes Un. Mitakuye oyasin. ADDENDA Voici une petite liste de mes lectures qui m’ont vraiment touché et qui pourraient peut-être vous éclairer : ° Jimmy Guieu – Nos Maîtres les Extraterrestres – Éditions Presse de la Cité ° Jimmy Guieu – EBE, Alerte Rouge et L'entité noire d'Andamooka – Vaugirard Éditions ° John E. Mack - DOSSIERS EXTRATERRESTRES : l'affaire des enlèvements Presses de la Cité

° Budd Hopkins - ENLÉVEMENTS EXTRATERRESTRES, les témoins parlent Age du Verseau, Éditions du Rocher ° Milton Wil iam Cooper - LE GOUVERNEMENT SECRET/MJ 12 et OPERATION « CHEVAL DE TROIE » - deux petits ouvrages tout à fait remarquables, publiés au Canada chez Louise Courteau Éditrice. ° Donni Buffalo Dog - Face au soleil, ils dansaient… - Éditions Le Fil Invisible ° Black Elk, Elan Noir – Les Rites Secrets des Indiens Sioux – Éditions la Petite Bibliothèque Payot. ° Archie Fire Lame Deer – Le Cercle Sacré, Mémoires d’un HommeMédecine Sioux – Albin Michel ° Joseph Marshal III – Le Cercle De La Vie, Histoire et sagesse du peuple Sioux – Terre Indienne, Albin Michel ° Harvey Arden et Steve Wal – Les Gardiens de la Sagesse – Éditions du Rocher (Col ection Nuage Rouge) ° Thomas E. Mails - Fools Crow, Sagesse et Pouvoir – Éditions du Rocher (Nuage Rouge) ° Dr. Michael Sal a – Programmes Spatiaux Secrets et Al iances Extraterrestres, Quatre Tomes parus chez Ariane Éditions ° Rosanna Narducci et Marc M. Val ée – Mémoires D’Orion, Chist’Al Chaya – Ariane Éditions ° Dan Mil man – Le Guerrier Pacifique – Éditions Vivez Soleil

° Anton Parks – Les Chroniques du Girkù – (Les Cinq Tomes), Éditions Nouvel e Terre ° Tricia Brett - Rencontre avec Jor'Esh – Be Light Éditions ° Dolores Cannon - Les Arcanes de l’Univers – Be Light Éditions ° Dolores Cannon – Les Jardiniers de la Terre – Be Light Éditions ° Dolores Cannon – Les Trois Vagues de Volontaires et la nouvel e Terre – Be Light Éditions ° Isovah - « De l’Éveil Spirituel à la Matrice Biologique Quantique » Tome 1, L’Éveil – Édilivre ° Isovah - « De l’Éveil Spirituel à la Matrice Biologique Quantique » Tome 2, Aux Portes du Temps (disponible en PDF gratuit sur mon site Davian Art) ° Frank Hatem – Les Cinq Clefs, La Résistance "humani-terre" face aux reptiliens et au nouvel ordre mondialiste des Il uminati – Louise Courteau Éditrice ° Frank Hatem – La Sixième Clef, La clef vibratoire - Louise Courteau Éditrice Une autre petite liste de films, séries TV et documentaires où tous ces sujets sont abordés. J’en oublie sûrement, mais la liste serait trop longue. À vous de faire vos recherches. Il existe quantités d’œuvres où des choses sont dévoilées : ° Rencontres du Troisième Type - Steven Spielberg – 1978 ° E.T., l'extra-terrestre – Steven Spielberg – 1982 ° Stargate, la porte des étoiles - Roland Emmerich – 1995 ° Avatar – James Cameron – 2009

° Alien, la série de films - James Cameron, Ridley Scott, Jean-Pierre Jeunet, David Fincher – de 1979 à 2017 ° Les Envahisseurs - Larry Cohen – 1967/68 ° Au-delà du réel - Leslie Stevens – 1963 ° Star Trek - Gene Roddenberry – 1966 ° Star Wars, série de films - J. J. Abrams, George Lucas, Irvin Kershner, Rian Johnson, Richard Marquand – de 1977 à aujourd’hui ° X-Files : Aux frontières du réel - Chris Carter – 1993 ° Dark Skies : L'Impossible Vérité - Bryce Zabel et Brent Friedman – 1996 ° Stargate SG-1 - Brad Wright et Jonathan Glassner – 1997 ° Stargate Atlantis - Brad Wright et Robert C. Cooper – 2004 ° Stargate Universe - Brad Wright et Robert C. Cooper – 2009 ° Matrix - écrit et réalisé par les Wachowski – 1999 ° Les portes du futur – Jimmy Guieu – de 1991 à 1994 ° Rive Sud Origine (Partie 1) – Jean-Charles Moyen – 2019 ° RÉVÉLATION STARSEED – Jean-Charles Moyen – 2021 ° Le Programme Spatial Secret Clandestin – Jean-Charles Moyen et Marc St-Germain – 2016

Notes [←1]

J’avais écrit, dans les années quatre-vingt-dix, trois petits ouvrages où j’y rapportais toutes mes notes, résultats d’enquêtes et d’observations personnel es. C’est tout ce qu’il me restait, tout le reste ayant disparu. [←2] Nous y reviendrons un peu plus loin. [←3] Je vous rappel e que le Karma n’existe pas, car créé dans l’il usion de la matrice artificiel e. [←4] On dit aussi « medbeds » [←5] Al usion aux films MATRIX, avec Keanu Reeves. [←6] Le hold-up mental dont parle IAM est une déconstruction du langage dominant opéré par le rap pour faire émerger un nouvel imaginaire émancipateur de sa condition sociale, notamment à travers la prise de conscience de l’accès à la connaissance comme outil de libération. Le but est d’opérer un choc mental par le flow (rythme des mots scandés), véritable « retournement de la tête » appuyé par la force métaphorique et al egorique du vocabulaire. C’est en fait la base du rap, et à travers cette fondation, il a cette faculté de faire passer un message. Le « hold-up mental » dont nous parlons aujourd’hui est exactement l’inverse de ce que voulait exprimer IAM. Ici, la « stratégie du choc » est utilisée pour légitimer un état d’urgence et étouffer dans l’œuf le réveil des consciences. C’est symptomatique d’un modèle de gouvernance qui, au lieu de faire confiance à la responsabilité

citoyenne qui serait le meil eur appui, préfère vider les rues des manifestants et déresponsabiliser ou infantiliser les masses pour que les chefs d’États puissent se réunir tranquil ement pour décider de notre sort. [←7] La Route Rouge est d’ordre spirituel et définit une certaine façon de vivre sa vie : dans le respect de tout ce qui nous entoure. Étant ainsi reliés à notre cœur, nous nous relions au cœur du grand Tout et de l’Univers. Tout ne fait qu’Un. Mitakuye oyasin. Voir aussi Au-Delà De Notre Monde – Âme Stel aire – tome I. [←8] Nous sommes en 1997 à ce moment-là. Cela devait donc commencer en 2012 ou aux alentours. [←9] Voir Au-Delà De Notre Monde – Ame Stel aire – tome I, Chapitre VI L’Appel de l’Esprit. [←10] Aigle Noir en français. [←11] Les nations Cheyennes et Lakotas étaient al iées et se rassemblaient une à deux fois l’an. Black Eagle était devenu par conséquent un membre de mon Tiyospaye (famil e élargie) et un frère. [←12] Le Cannumpa (prononcé cha-noum-pa), voir dans le tome I.

[←13] Voir le Chapitre V dans le premier tome d’Au-Delà De Notre Monde où j’abordais ce sujet dans les grandes lignes. Il est temps maintenant d’entrer au cœur de cette structure matriciel e. [←14] Voir dans le tome I. [←15] C’est un rouleau de film plastique résistant qui peut aussi servir de bâche. [←16] Reportez-vous au premier tome de « Au-Delà De Notre Monde » où j’explique à plusieurs reprises le choix des âmes. [←17] Voir le premier tome. [←18] Les mots « cœur conscient » me rappelaient le nom chinois qui m’avait été donné dans les années quatre-vingt-dix lorsque je pratiquais le Tai Chi Chuan et le Kung Fu : Xin Shen Shi Wu. Ce qui se traduit par Sage Guerrier au Cœur Conscient. [←19] Wanbli Ska est mon nom amérindien. Voir le tome I. [←20] Ce qui peut être traduit par : Oh, Créateur ou Grand Esprit ! Je suis Wanbli Ska. Écoute-moi ou entends-moi.

[←21] C’est ainsi qu’est nommé le café dans la plupart des langues amérindiennes. [←22] L’indianisme ou amérindianisme est un mouvement né dans les années 70/80 en Amérique latine si je me souviens bien, et qui a été repris par les Occidentaux, notamment en Europe, qui étaient passionnés de culture amérindienne (surtout des Indiens des Plaines) et qui reprenaient leur mode de vie ancestral, leur spiritualité, leur sagesse, leur musique et même certains rites sacrés. Autant dire qu’il y a eu des dérives, comme dans tout. [←23] Voir dans le tome I. [←24] Les Micmacs ou Mi'kmaq ou Mi'gmaq (Mi'kmaw au singulier et Mi’kmaq au pluriel/ Mi’gmaq et Mig’mawag, en micmac) ou L'nuk (L'nu au singulier) sont un peuple autochtone de la côte nord-est d'Amérique, faisant partie des peuples algonquiens. Il y a aujourd'hui vingt-huit groupes distincts de cette ethnie au Canada, et une seule bande, la « Aroostook Band of Micmacs (bande de Micmacs d’Aroostoock) », aux États-Unis. [←25] Pseudonyme pour préserver l’identité de la personne. [←26] Was’te (prononcé washtay) veut dire c’est « bien » ou « bon » en Lakota. [←27]

Merci beaucoup (venant du cœur) en lakota. [←28] Faisant référence à Little Big Man, roman de Thomas Bergers, publié en 1964 dont un film a été tiré et réalisé par Arthur Penn (sorti en 1970). [←29] Merci beaucoup mon ami, en lakota. [←30] Parabole amérindienne pour rappeler d’être ancré à la terre-mère. La Tortue est le plus ancien symbole de la planète. Par respect pour la Terre, la Tortue nous demande d’être attentifs au cycle donnerrecevoir et de remettre à la Terre ce qu’el e nous a donné. En apprenant à vous enraciner, vous vous concentrez sur vos pensées et sur vos actions, ce qui ralentit votre al ure et vous permet d’achever vos projets. [←31] L'altruisme, selon moi, c'est faire une complète abnégation de soimême. [←32] Mère-Terre en lakota. [←33] Qu’il en soit ainsi, en Lakota. [←34] Bonjour en Lakota. Prononcez « Aho ».

[←35] « La vie est un rêve, alors rêvons nos vies avec respect et humilité » J’avais repris cette phrase en l’ajoutant dans un texte que j’avais écrit et interprété en featuring pour un artiste d’origine congolaise sur un morceau de World-Music qui s’intitulait « Tous Unis Sur Terre ». Ce single n’est malheureusement jamais sorti officiel ement, mais vous pouvez le trouver sur le web en écoute. Je reviendrai sur ce moment de ma vie plus loin. [←36] Il s’agit d’une toile de type western/trappeur montée sur deux perches croisées à chaque extrémité pour servir d’abri (soleil, vent, pluie). [←37] Il y a beaucoup plus de "coquil es vides" sur Terre que vous ne pouvez l’imaginer ou le penser. Il s’agit de personnes dénouées d’âmes, contrôlées et pilotées à distance par la matrice artificiel e. Mais on en reparlera plus loin. [←38] Tout écrivain qui se plonge dans l’écriture d’un livre, s’isole du monde extérieur au maximum pour rester concentré et centré sur son projet, éteignant téléphone et coupant toutes notifications sur PC. [←39] À l’heure de l’internet et des technologies connectées, il n’y a plus aucun respect de la vie privée et intime quand vous recevez des textos à n’importe quel e heure, et qu’en plus de cela, on vous juge coupable. Oui, coupable, car vous ne répondez pas ! [←40]

Je te remercie, en Lakota. [←41] Toksa ake (prononcé toksha akè) veut dire à bientôt en Lakota. [←42] J’utilise des pseudos et les noms amérindiens des personnes pour préserver leur anonymat. [←43] Bonjour, en langue maya. [←44] Reportez-vous au tome I. [←45] Environ trois mètres, trois mètres cinquante de hauteur. [←46] J’en parle dans le tome I. [←47] L’alcool est appelé ainsi parmi les peuples natifs d’Amérique. [←48] Petite piqûre de rappel. Reportez-vous au Chapitre Un, page 26 – NOS CHOIX, dans le premier tome d’Au-Delà De Notre Monde. [←49] Famil e élargie, en Lakota Sioux. Prononcez : Ti-yosh-payé.

[←50] Voir dans le premier tome. [←51] Je fais mention ici des Starseed, Indigos, Guerriers de Lumière et autres éveil eurs de conscience. [←52] Prononcé Tronka-chilas. Cela veut dire Anciens ou Ancêtres en lakota, mais en réalité ce mot a plusieurs sens, de nature cosmologique entre autres. [←53] Le dos de la tortue signifie la Terre Mère dans les cultures natives d’Amérique. [←54] Nom fictif pour protéger l’anonymat des antagonistes. C’était en fait une autre société créée dans l’entreprise principale pour réaliser les travaux du gros-œuvre. De ce fait, ils n’avaient pas besoin de faire appel à des sous-traitants. [←55] Nom fictif. [←56] Il s’agit là aussi d’un nom fictif pour préserver l’anonymat. [←57] Pseudonyme pour mon col ègue.

[←58] De tous ceux qui le côtoyaient, peu de gens l’appréciaient en vérité. C’est vrai qu’il avait un fort caractère et qu’il prenait souvent les gens de haut. C’est un "con" pouvait-on entendre à droite à gauche. Personnel ement, je ne me fiais pas à ce que disaient les autres, ni à leurs jugements. Mais quelque temps après, j’al ais vivre des expériences avec lui qui, en quelque sorte corroboraient ce qui était dit. Il n’y a pas de fumée sans feu. Mais j’y reviendrai plus loin dans mon récit. [←59] Pseudonyme pour préserver l’identité de la personne. [←60] Cette dernière information se révélerait très importante pour moi. Mais sur le coup, je n’en avais pas eu conscience. Nous y reviendrons plus loin. [←61] Je ne parlerai pas de sa vie privée ici, par respect envers son intégrité. Je n’aborderai dans ce livre que des moments clés dans ma vie et qu’el e a partagés avec moi, sans révéler son identité ou autre chose sur el e. Seuls mes proches savent pourquoi. [←62] Pseudonyme pour préserver son anonymat. [←63] Ou Tunkashilas, en Lakota. [←64]

Voir le tome un. [←65] Roue-médecine. [←66] Piquants de Porc-Epic aplatis à la main et teintés avec des pigments naturels. On en retrouve dans beaucoup d’objets traditionnels et vêtements des natifs d’Amérique. Et c’est de toute beauté. Cette Medicine-Wheel avait été fabriquée à la main par une Native des Plaines, une Cheyenne, et el e m’avait été offerte. [←67] Un pow-wow (dérivé du mot pau wau ou pauau, qui désigne un leader spirituel, un homme ou femme-médecine ou bien encore une réunion de leaders spirituels) est un rassemblement des Amérindiens d’Amérique du Nord. Il s'agissait traditionnel ement d'un évènement spirituel (chamanique) ou de la célébration d'exploits guerriers. Aujourd'hui, il existe un véritable « circuit » des pow-wow qui sont devenus des manifestations festives et une occasion pour les Amérindiens de faire vivre leur héritage culturel. Le pow-wow représente une fête de la rencontre et est vu par les Amérindiens comme un moment privilégié pour chacun de se rapprocher du noyau et d’échanger en famil e et entre amis. Les danses amérindiennes étaient mal perçues par les nonautochtones, qui y voyaient des danses de guerre. De plus, il était évident que ces cérémonies et ces danses jouaient un rôle majeur dans l'identité et la culture des Premières Nations, et qu'el es rendaient leur assimilation plus difficile. C'est pourquoi el es ont été la cible de répression par les gouvernements américain et canadien. Les dirigeants des églises chrétiennes, quant à eux, s'opposaient avec force à toutes pratiques traditionnel es d’ordre spirituel et à leurs manifestations, tel es les cérémonies et les danses.

Chaque année, a lieu le plus grand Rassemblement des Nations. Le Gathering Of Nations (ou Le 500 Nations) à Albuquerque, au Nouveau Mexique. Il s’agit du plus grand pow-wow en Amérique du Nord ! Plus de 3 000 danseurs et chanteurs natifs d’Amérique, représentant plus de 500 tribus du Canada et des États-Unis, viennent y participer chaque année. Pour ceux que cela intéresse, vous trouverez plus d’infos ici : https://www.gatheringofnations.com [←68] La viande de bison est une viande rouge, 75 % moins grasse que les autres viandes rouges et qui contient beaucoup moins de calories et de cholestérol. El e a un goût nuancé très savoureux et est très appréciée pour sa qualité. Le bison (en Amérique) se nourrit essentiel ement de sauge. Et comme on le sait, la sauge est l’une des plantes les plus efficaces et les plus puissantes pour la purification. La relation entre la nation Bison et les Amérindiens a toujours été une relation fraternel e. Oubliez tout ce que vous avez pu voir dans les westerns ou autres films, car beaucoup de choses sont encore à désapprendre. Quand un Amérindien chassait le bison, c’était non seulement pour se nourrir, mais aussi pour se vêtir, monter les tipis (la toile n’existait pas chez eux), fabriquer des outils, des instruments de musique, etc. Tout était gardé et tout servait sur le bison. Rien n’était jeté, absolument rien. Il y avait (et il y a toujours) un grand respect pour le bison chez les Natifs d’Amérique. Avant de le tuer, les Amérindiens chantaient en l’honneur de celui-ci et remerciaient son esprit de partager sa médecine (sa force, sa viande, sa fourrure, etc.), et ne chassaient que le strict nécessaire. Le bison a frisé l'extinction pendant la conquête de l'Ouest avec l'introduction des chevaux et la construction du chemin de fer où leur massacre fut une entreprise économique à très grande échel e. Il a permis aux pionniers de leur assurer quotidiennement de la nourriture tel ement ils étaient

nombreux, et pour couronner le tout, ils les ont exterminés pour enlever aux natifs leurs seules ressources élémentaires afin de les priver de nourriture, de peaux, etc. Pour preuve, vers 1830, leur population s’élevait aux alentours de 60 à 100 mil ions d’animaux. Au milieu des années 1880, le bison d'Amérique était au bord de l'extinction. Dans les années 1890, il n'en restait plus que 800. En 2021, sa population est estimée à 350 000 têtes, de nombreux Amérindiens ayant réintroduit le bison un peu partout aux États-Unis. [←69] Les créateurs originaux de la danse de l'herbe et le but de la danse sont encore contestés. Des sources attribuent des origines possibles aux tribus Omaha, Pawnee, Anishnabe, Ponca, Dakota ou Winnebago. Bien que la tribu d'origine spécifique soit inconnue, el e est généralement acceptée comme une danse des plaines du Nord utilisée par les sociétés guerrières. Il y a plusieurs histoires derrière les origines de la danse de l'herbe. L'une est qu'un homme-médecine a dit à un garçon handicapé de chercher l'inspiration dans la prairie. Là, il a observé le balancement de l'herbe et a reçu une vision de lui-même dansant dans le même style que l'herbe. Lorsqu'il a partagé cette vision avec son vil age, l'usage de ses jambes lui a été rendu et il a exécuté la première danse de l'herbe. D'autres origines attribuent la danse de l'herbe aux guerriers bénissant et aplatissant l'herbe pour une cérémonie, une danse ou une batail e. Les danseurs attachaient également de l'herbe tressée à leurs ceintures. On pense que lier de l'herbe à la ceinture a conduit au fil et aux rubans courants d’aujourd'hui. [←70] Pseudonyme.

[←71] https://davian-art.com Voir le premier tome d’Au-Delà De Notre Monde. [←72] Voir le premier tome d’Au-Delà De Notre Monde. [←73] Je vous parlerai davantage d’Isovah dans les prochains tomes, de mes retrouvail es avec lui et sa famil e alors qu’on s’était perdu de vue durant une longue période. Isovah est également l’auteur de deux livres : « De l’éveil spirituel à la matrice biologique quantique – Tome 1 » disponible chez Edilivre : https://www.edilivre.com/librairie/de-l-eveil-spirituel-a-la-matricebiologique-quantique-tome-1-is.html/ Le tome deux « De l’éveil spirituel à la matrice biologique quantique – Aux Portes du Temps » est mis à disposition gratuitement sur mon site Davian Art, ici : https://davian-art.com/2020/06/07/isovah/ [←74] Pseudonyme. [←75] Sur le coup, la colère était montée d’un bloc. C’est très rare quand je parle comme ça à quelqu’un, mais là il ne me laissait pas le choix. Il fal ait le secouer un peu. [←76] Pseudonyme. [←77]

Pseudonyme. [←78] Pseudonyme. Il s’agit de la sœur de Julie. [←79] Le Bul etin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) est édité par la Direction de l'information légale et administrative (DILA), dans le cadre de sa mission de contribuer à la garantie de la transparence de la vie économique et financière. Le BODACC est régi par l'article R.123-209 du code de commerce qui dispose « il est institué un bul etin annexe au Journal officiel de la République française sous le titre de Bul etin officiel des annonces civiles et commerciales. Sont insérés dans ce bul etin les avis prévus par le présent code et par tous les autres textes législatifs ou réglementaires ». Ce bul etin national assure principalement la publicité des actes enregistrés au registre du commerce et des sociétés (RCS). Sont publiés notamment les avis de ventes et cessions, les immatriculations, les créations d'établissement, les modifications et radiations d'une personne physique ou d'une personne morale. Le BODACC publie aussi les avis de procédure col ective (liquidation judiciaire, redressement judiciaire, procédure de sauvegarde…) ainsi que les avis de dépôt des comptes. [←80] Pseudonyme. [←81] Pseudonyme [←82]

Nom d’artiste. [←83] Prononcé Makra Oyaté, qui veut dire Peuple de la Terre en Lakota. En hommage à tous les peuples premiers et plus particulièrement ceux des plaines d’Amérique du Nord. [←84] La chrysalide est la nymphe des lépidoptères, c'est-à-dire le stade de développement intermédiaire entre leur larve (appelée chenil e) et leur imago (stade adulte, appelé papil on). Le stade de chrysalide caractérise le fait que les lépidoptères sont des insectes holométaboles, c'est-à-dire à métamorphose complète. [←85] Voir sur les pages suivantes les photos du CD et du dépliant. [←86] Le Rêve de l'Aborigène est un festival de musique traditionnel e dédié aux peuples-racines. Il a lieu chaque année à Airvault, dans le département des Deux-Sèvres, en France, depuis 2002. Le festival Le Rêve de l’Aborigène est un évènement annuel organisé par une association locale : Le Rêve de l’Aborigène. Il est consacré aux musiques traditionnel es et aux cultures des peuples autochtones. Chaque fin juil et, le didgeridoo, la guimbarde, le chant diphonique et les chants amérindiens y sont à l'honneur. Sur une étendue de verdure de quinze hectares, les peuples premiers sont les sujets d'expositions et d'ateliers. Des artistes, venus du monde entier et des associations humanitaires participent à ce festival. Chaque année, la programmation et l'organisation du festival sont assurées par une équipe de cinquante membres de l'association Le

Rêve de l’Aborigène. En juil et, 350 bénévoles contribuent au bon déroulement de l'évènement estival. Celui-ci est assuré sans alcool, en solidarité avec les peuples aborigènes victimes de l'alcoolisme. [←87] En sonorisation de concert, la balance représente l'action de doser les niveaux sonores des différentes origines, principalement les microphones des musiciens. Dans les appareils de diffusion stéréophonique, le réglage de balance change le volume relatif des canaux gauche et droit. Il permet d'équilibrer les canaux et le centrage de l'image auditive. On trouve un potentiomètre de « balance » sur les chaînes haute-fidélité et dans les tranches stéréophoniques d'une console de mixage. Les tranches monophoniques disposent d'un potentiomètre de panoramique qui détermine dans quel es proportions le son doit être envoyé à gauche et à droite. [←88] Ligne temporel e. [←89] Le Big Bear mag était, à ma connaissance, le seul magazine qui traitait de reconstitution historique, des anciennes civilisations, des Amérindiens, etc. Au programme, il y avait : - des articles sur ce qui se passait en France, Al emagne, Tchécoslovaquie, Italie... - les camps, leurs dates, lieux, contacts... les festivals, les expos, les conférences... - les nouveautés musicales et autres. - etc. Big Bear était une revue entièrement faite par un passionné, pour les passionnés, du nom d’Yves Gustin.

[←90] Prononcé Woh-pé. [←91] Helogecha Najin en Lakota. [←92] La fameuse Route rouge dont je fais mention dans le premier tome 1. [←93] Arvol Looking Horse est un chef amérindien Lakota, gardien du calumet sacrée, né en 1954. Il a reçu le Canadian Wolf Award, attribué à une personne qui a consacré sa vie à œuvrer pour la Paix. La vil e de La Nouvel eOrléans a honoré le Chef Looking Horse en proclamant le 27 août « Jour du bison Blanc », et par le don de la clef de la vil e par le maire en 1996. [←94] Le régime social des indépendants (RSI) est un régime qui a été instauré en janvier 2006 avec pour objectif de simplifier le régime de protection sociale des indépendants en créant un interlocuteur unique pour l'ensemble de leurs démarches sociales. [←95] Reportez-vous au tome un d’Au-delà de notre Monde. [←96] Les Calanques, connues aussi sous l'appel ation calanques de Marseil e, sont constituées d'une succession d'anses et de criques

s'étendant sur plus de vingt kilomètres de côtés sur la mer Méditerranée entre les quartiers marseil ais de la Madrague de Montredon et des Goudes d'une part, et entre le cap Croisette et la vil e de Cassis d'autre part. El es sont réparties sur le littoral des massifs de Marseil eveyre et du Puget. Par commodité de langage, cet ensemble montagneux est aussi appelé massif des Calanques. Il est l'un des sites naturels les plus remarquables de France et une zone majeure de ressourcement pour près de 3 mil ions de visiteurs par an à terre et en mer. Le mot calanque (du provençal calanco) désigne une val ée creusée par une rivière, puis récupérée par la mer. Les calanques bénéficient de la protection du parc national des Calanques créé en avril 2012 et qui est le premier parc national périurbain d'Europe et le 3e au monde. Afin de réempoissonner les eaux, certaines zones du parc sont interdites à la pêche pour servir de nurseries naturel es. Les innombrables fossiles incrustés dans le calcaire témoignent d'une histoire qui commence il y a plus de cent mil ions d'années, par l'accumulation de sédiments au fond de la mer, puis par un soulèvement à l'ère tertiaire, époque de la formation des Alpes. L'érosion accentue les fractures, pour donner naissance au relief tourmenté que l'on observe aujourd'hui. La grotte Cosquer, située dans le massif, sous les eaux, témoigne de la durée d'occupation du site par les hommes. (Source : Wikipédia) [←97] Pseudonyme. [←98] Prononcé Wa-na-ri. Esprit noir en lakota. [←99]

Inspirée de la prophétie Hopi sur l’arrivée des Guerriers de l’Arc-EnCiel [←100] ©Wanbli Ska – 2009 [←101] Les Tchouktches (en russe : чукчи, tchouktchi, au pluriel et чукча, tchouktcha, au singulier) (parfois Tchoutches) sont un peuple paléosibérien habitant le nord de l'Extrême-Orient russe, sur les rives de l'océan Arctique et de la mer de Béring. Ils parlent le tchouktche. Originel ement, ils vivaient sur la rive nord de la mer d'Okhotsk. [←102] Li Lost Flower est l’ex compagne (Mong/Lakota) du chanteur Bernard Lavil iers. [←103] Crédits photos : ©Jany et ©Val Gerbaud [←104] Le Chant à la flute de l’Aigle Blanc [←105] Merci en langue Navajo (Diné). [←106] C’est-à-dire un groupe traditionnel de batteurs/chanteurs qui réunit de quatre à une dizaine de personnes autour du même tambour, comme dans les Pow Wow. [←107]

Texte écrit par Wanbli Ska/David Rousseau en 2009. ©Wanbli Ska [←108] Comme vous avez pu le découvrir plus haut. [←109] Le docteur Michael Sal a est un spécialiste reconnu en politique internationale, en résolution de conflits et en politique étrangère américaine. Il a été titulaire de nominations professorales à l’École du service international et au Centre pour la paix mondiale de l’Université américaine, à Washington, D.C. (1996-2004), au département de sciences politiques de l’Université nationale australienne, à Canberra (1994-1996), et à l’École El iott des Affaires internationales de l’université George Washington, à Washington, D.C. (2002). Il possède un doctorat en gouvernance de l’université du Queensland, en Australie. Il est ufologue et est l’auteur des livres « Programmes Spatiaux Secrets et Al iances Extraterrestres » parus aux éditions Ariane. [←110] Jean Charles est Réalisateur, Producteur, Monteur, Scénariste, Acteur pour : RIVE-SUD Origine. Ce film-Documentaire a été tourné sur une période de plus de 7 ans, entièrement subventionné par lui-même. Après des mois et années de travail acharnés, de montages, d’effets spéciaux, de voyages à travers le monde, Nouveau-Mexique, Arizona, Triangle des Bermudes, de retour dans le temps et basés sur des faits réels. Le Projet de sa vie est enfin là… [←111] Il s’agit d’Isovah, l’auteur de deux livres dont je parlais un plus haut. [←112]

Je ne le savais pas avant d’avoir eu recours à des séances d’hypnose quantique, mais il est apparemment normal de faire des bonds dans l’espace-temps durant ces régressions. Table of Contents REMERCIEMENTS PRÉFACE DE JEAN-CHARLES MOYEN NOTE DE L’AUTEUR INTRODUCTION CHAPITRE I LA GRANDE COMMUNAUTÉ GALACTIQUE LA FARINE DANS LES YEUX MES GUIDES ET ALLIÉS LA NUIT NOIRE DE L’ÂME ENTRE DEUX MONDES BLACK EAGLE ET LES ANCIENS MATRICE ET QUATRIÈME DIMENSION CHAPITRE II CHANGEMENTS DE VIES SUR LE SENTIER DE LA BEAUTÉ, JE MARCHE UN VOYAGE HORS DU COMMUN L’ENVOL DE L’AIGLE

LE VÉRITABLE LANGAGE EST CELUI DU CŒUR ESPRITS NOMADES LA VOIE DU CHAMAN CHAPITRE III LES VOIES DE LA VÉRITÉ MISE AU POINT OSTWALD LE JOUR J OPÉRATION CONDOR UNE LIBÉRATION PEU COMMUNE LES ARCTURIENS BLEUS UN MOIS D’AOÛT INOUBLIABLE CHAPITRE IV TOUT S'ACCÉLÈRE QUAND TOUT CHANGE LA VIE EST UN RÊVE… ALORS RÊVONS NOS VIES LE PROCESSUS DE L’APPRIVOISEMENT LES PRÉMICES D’UN RÊVE NOUVEAU À L’AUBE D’UN JOUR NOUVEAU UN MESSAGE

CHAPITRE V LE VENT TOURNE ÂME SŒUR QUAND DEUX CHEMINS SE CROISENT DÉCISIONS ET BOULEVERSEMENTS RÉUNION D’ÂMES PHARE-OUEST LE CERCLE DES NATIONS L’ARBRE SACRÉ CHAPITRE VI L’AMOUR INCONDITIONNEL NOUVEAU LIEU DE VIE QUAND LE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ LE RÊVE AMÉRINDIEN LE LANCEMENT LA CRÉATION DU SITE CHAPITRE VII LE TEMPS DE LA TRANSMUTATION UNE NOUVELLE DIRECTION UNE TEMPÊTE

LA SESSION EN STUDIO SESSION DEUX UN HAVRE DE PAIX APPARITION SPECTACULAIRE NOTRE CONCERT CHAPITRE VIII LA FÉDÉRATION GALACTIQUE ? UNE NOMINATION INNATENDUE AMBASSADEUR DE LA PAIX UNIVERSELLE MOUVEMENT SECTAIRE LES GRIS ET LES REPTILIENS MJ 12 ET CIA CALUMET SACRÉ ET FEMME BISON BLANC PORTÉ PAR UN SOUFFLE DIVIN ET SACRÉ CHAPITRE IX L’ARBRE DE NOËL UN CHAMBOULEMENT LES GUERRES D’ÉGO UNE AUTRE PIQÛRE DE RAPPEL LE RETOUR D’EZAHYEL

NOUVEL IMPLANT ET REPTILIENS UNE OPÉRATION QUI TOURNE MAL ENTRE LA VIE ET LA MORT CHAPITRE X UN PEU DE VACANCES UNE SOIRÉE DES PLUS ÉTRANGES UNE AUTRE RENCONTRE FILS DE L’OISEAU-TONNERRE UNE NUIT EN YOURTE UNE FEMME ÉTOILE UN DERNIER CONCERT UN DERNIER PETIT MOT NOTE ÉPILOGUE POSTFACE ADDENDA

Document Outline   REMERCIEMENTS PRÉFACE DE JEAN-CHARLES MOYEN NOTE DE L’AUTEUR INTRODUCTION CHAPITRE I LA GRANDE COMMUNAUTÉ GALACTIQUE LA FARINE DANS LES YEUX MES GUIDES ET ALLIÉS LA NUIT NOIRE DE L’ÂME ENTRE DEUX MONDES BLACK EAGLE ET LES ANCIENS MATRICE ET QUATRIÈME DIMENSION CHAPITRE II CHANGEMENTS DE VIES SUR LE SENTIER DE LA BEAUTÉ, JE MARCHE UN VOYAGE HORS DU COMMUN L’ENVOL DE L’AIGLE LE VÉRITABLE LANGAGE EST CELUI DU CŒUR ESPRITS NOMADES LA VOIE DU CHAMAN CHAPITRE III LES VOIES DE LA VÉRITÉ MISE AU POINT OSTWALD LE JOUR J OPÉRATION CONDOR UNE LIBÉRATION PEU COMMUNE LES ARCTURIENS BLEUS UN MOIS D’AOÛT INOUBLIABLE CHAPITRE IV TOUT S'ACCÉLÈRE QUAND TOUT CHANGE LA VIE EST UN RÊVE… ALORS RÊVONS NOS VIES

LE PROCESSUS DE L’APPRIVOISEMENT LES PRÉMICES D’UN RÊVE NOUVEAU À L’AUBE D’UN JOUR NOUVEAU UN MESSAGE CHAPITRE V LE VENT TOURNE ÂME SŒUR QUAND DEUX CHEMINS SE CROISENT DÉCISIONS ET BOULEVERSEMENTS RÉUNION D’ÂMES PHARE-OUEST LE CERCLE DES NATIONS L’ARBRE SACRÉ CHAPITRE VI L’AMOUR INCONDITIONNEL NOUVEAU LIEU DE VIE QUAND LE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ LE RÊVE AMÉRINDIEN LE LANCEMENT LA CRÉATION DU SITE CHAPITRE VII LE TEMPS DE LA TRANSMUTATION UNE NOUVELLE DIRECTION UNE TEMPÊTE LA SESSION EN STUDIO SESSION DEUX UN HAVRE DE PAIX APPARITION SPECTACULAIRE NOTRE CONCERT CHAPITRE VIII LA FÉDÉRATION GALACTIQUE ? UNE NOMINATION INNATENDUE AMBASSADEUR DE LA PAIX UNIVERSELLE MOUVEMENT SECTAIRE LES GRIS ET LES REPTILIENS MJ 12 ET CIA CALUMET SACRÉ ET FEMME BISON BLANC

PORTÉ PAR UN SOUFFLE DIVIN ET SACRÉ CHAPITRE IX L’ARBRE DE NOËL UN CHAMBOULEMENT LES GUERRES D’ÉGO UNE AUTRE PIQÛRE DE RAPPEL LE RETOUR D’EZAHYEL NOUVEL IMPLANT ET REPTILIENS UNE OPÉRATION QUI TOURNE MAL ENTRE LA VIE ET LA MORT CHAPITRE X UN PEU DE VACANCES UNE SOIRÉE DES PLUS ÉTRANGES UNE AUTRE RENCONTRE FILS DE L’OISEAU-TONNERRE UNE NUIT EN YOURTE UNE FEMME ÉTOILE UN DERNIER CONCERT UN DERNIER PETIT MOT NOTE ÉPILOGUE POSTFACE ADDENDA

Table of Contents REMERCIEMENTS PRÉFACE DE JEAN-CHARLES MOYEN NOTE DE L’AUTEUR INTRODUCTION CHAPITRE I LA GRANDE COMMUNAUTÉ GALACTIQUE LA FARINE DANS LES YEUX MES GUIDES ET ALLIÉS LA NUIT NOIRE DE L’ÂME ENTRE DEUX MONDES BLACK EAGLE ET LES ANCIENS MATRICE ET QUATRIÈME DIMENSION CHAPITRE II CHANGEMENTS DE VIES SUR LE SENTIER DE LA BEAUTÉ, JE MARCHE UN VOYAGE HORS DU COMMUN L’ENVOL DE L’AIGLE LE VÉRITABLE LANGAGE EST CELUI DU CŒUR ESPRITS NOMADES LA VOIE DU CHAMAN CHAPITRE III LES VOIES DE LA VÉRITÉ MISE AU POINT OSTWALD LE JOUR J OPÉRATION CONDOR UNE LIBÉRATION PEU COMMUNE LES ARCTURIENS BLEUS UN MOIS D’AOÛT INOUBLIABLE CHAPITRE IV TOUT S'ACCÉLÈRE QUAND TOUT CHANGE LA VIE EST UN RÊVE… ALORS RÊVONS NOS VIES LE PROCESSUS DE L’APPRIVOISEMENT

LES PRÉMICES D’UN RÊVE NOUVEAU À L’AUBE D’UN JOUR NOUVEAU UN MESSAGE CHAPITRE V LE VENT TOURNE ÂME SŒUR QUAND DEUX CHEMINS SE CROISENT DÉCISIONS ET BOULEVERSEMENTS RÉUNION D’ÂMES PHARE-OUEST LE CERCLE DES NATIONS L’ARBRE SACRÉ CHAPITRE VI L’AMOUR INCONDITIONNEL NOUVEAU LIEU DE VIE QUAND LE RÊVE DEVIENT RÉALITÉ LE RÊVE AMÉRINDIEN LE LANCEMENT LA CRÉATION DU SITE CHAPITRE VII LE TEMPS DE LA TRANSMUTATION UNE NOUVELLE DIRECTION UNE TEMPÊTE LA SESSION EN STUDIO SESSION DEUX UN HAVRE DE PAIX APPARITION SPECTACULAIRE NOTRE CONCERT CHAPITRE VIII LA FÉDÉRATION GALACTIQUE ? UNE NOMINATION INNATENDUE AMBASSADEUR DE LA PAIX UNIVERSELLE MOUVEMENT SECTAIRE LES GRIS ET LES REPTILIENS MJ 12 ET CIA CALUMET SACRÉ ET FEMME BISON BLANC PORTÉ PAR UN SOUFFLE DIVIN ET SACRÉ

CHAPITRE IX L’ARBRE DE NOËL UN CHAMBOULEMENT LES GUERRES D’ÉGO UNE AUTRE PIQÛRE DE RAPPEL LE RETOUR D’EZAHYEL NOUVEL IMPLANT ET REPTILIENS UNE OPÉRATION QUI TOURNE MAL ENTRE LA VIE ET LA MORT CHAPITRE X UN PEU DE VACANCES UNE SOIRÉE DES PLUS ÉTRANGES UNE AUTRE RENCONTRE FILS DE L’OISEAU-TONNERRE UNE NUIT EN YOURTE UNE FEMME ÉTOILE UN DERNIER CONCERT UN DERNIER PETIT MOT NOTE ÉPILOGUE POSTFACE ADDENDA