AU-DELA DE NOTRE MONDE 01 AME STELLAIRE

Table of contents :
PRÉFACE
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
Loin, très Loin dans la Galaxie...
CHAPITRE I
Le Rappel
Nos Choix
L’Appel de l’Inconnu
CHAPITRE II
Illusion
Une Nouvelle Vie
Décision
Les OVNI.
La Conférence
Les Hommes en Noir
CHAPITRE III
Nouvelle Rencontre
Un Être Venu d’Ailleurs.
Black Out
Ezahyel
CHAPITRE IV
L’Univers est Vaste
La Vision de l’Aigle
Au-delà des Apparences
Le Monde des Esprits
Les Gris d’Orion
La Grande Question
CHAPITRE V
Émergence
Le Départ
Shin At’Ha
Les Espaces Verts
Le Camp de Vacances
CHAPITRE VI
Le Déchirement du Voile.
FUSCO
Base Secrète et MJ12
L’Appel de l’Esprit
Apparition Mystérieuse
Événement Inattendu
La Garde à Vue
CHAPITRE VII
Secrets Militaires
La Nuit en Cellule
Rencontre avec le Général
Les Jours d’Après
Disparition Mystérieuse
L’Alliance
Alliés pour la Libération
Retour à la Maison
CHAPITRE VIII
La Lune
Les Anciens Mayas
Mise en Sommeil Provisoire
Les Derniers Mois
Fin des Obligations
L’Après Armée
Un Décès
Mon Pote d’Enfance
CHAPITRE IX
Surveillance et Menaces
L’O.A.R.P.O.
Proposition Inattendue
Cavalier Seul
Nouvelles Révélations
Programmes Spatiaux Secrets
CHAPITRE X
Une Réalité Insoupçonnée
Nouvelles Menaces
La Vie Est Mouvemen.
Femme Bison Blanc
Les Âmes Stellaires
Loin, très Loin dans la Galaxie…
Un Dernier Petit Mot
Épilogue
Notes

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Be Light Éditions présente DAVID ROUSSEAU AU-DELÀ DE NOTRE MONDE Tome I – Âme Stellaire Table des matières PRÉFACE REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS INTRODUCTION Loin, très Loin dans la Galaxie… CHAPITRE I Le Rappel Nos Choix L’Appel de l’Inconnu CHAPITRE II Illusion Une Nouvelle Vie Décision Les OVNI. La Conférence

Les Hommes en Noir CHAPITRE III Nouvelle Rencontre Un Être Venu d’Ailleurs. Black Out Ezahyel CHAPITRE IV L’Univers est Vaste La Vision de l’Aigle Au-delà des Apparences Le Monde des Esprits Les Gris d’Orion La Grande Question CHAPITRE V Émergence Le Départ Shin At’Ha Les Espaces Verts Le Camp de Vacances CHAPITRE VI

Le Déchirement du Voile. FUSCO Base Secrète et MJ12 L’Appel de l’Esprit Apparition Mystérieuse Événement Inattendu La Garde à Vue CHAPITRE VII Secrets Militaires La Nuit en Cellule Rencontre avec le Général Les Jours d’Après Disparition Mystérieuse L’Alliance Alliés pour la Libération Retour à la Maison CHAPITRE VIII La Lune Les Anciens Mayas Mise en Sommeil Provisoire

Les Derniers Mois Fin des Obligations L’Après Armée Un Décès Mon Pote d’Enfance CHAPITRE IX Surveillance et Menaces L’O.A.R.P.O. Proposition Inattendue Cavalier Seul Nouvelles Révélations Programmes Spatiaux Secrets CHAPITRE X Une Réalité Insoupçonnée Nouvelles Menaces La Vie Est Mouvement Femme Bison Blanc Les Âmes Stellaires Loin, très Loin dans la Galaxie… Un Dernier Petit Mot É

Épilogue Notes Illustrations PRÉFACE Quand David m’a demandé d’écrire une préface pour son livre « Audelà de notre Monde », je n’ai d’abord pas voulu. Puis, je me suis dit que c’était l’occasion d’expliquer un peu ce qu’est l’association Be Light Éditions. Elle est née de mon envie de partager certains livres que j’avais lus ou que j’avais traduits avec d’autres personnes intéressées par ces sujets. Au début, j’ai publié les livres que j’avais déjà traduits, ce qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur ce nouveau métier. À mesure que les lecteurs découvraient les livres de B.L.É, par le bouche à oreille et un petit coup de pouce par-ci par-là, des auteurs qui se reconnaissaient dans les valeurs que nous défendons, sont venus toquer à notre porte pour être publiés par Be Light Éditions. Je vous avoue que mes choix sont très subjectifs. Je me laisse guider au « feeling », tout comme pour les ouvrages que je traduis et je remercie mes guides de leur aide précieuse dans ce domaine. Ils m’orientent toujours vers le prochain livre, le prochain auteur. C’est donc ainsi que j’ai rencontré David, d’abord au travers d’échanges de mails, puis grâce à son aide pour la réalisation d’une couverture, et enfin lors d’une rencontre physique pendant un salon. J’ai ressenti tout de suite comme une évidence, tant ce qu’il me racontait était une synthèse de sujets divers liés à ce que j’appelle « notre équipe invisible », qui ne l’est pas pour lui, puisqu’il les voit !

Voici donc ce premier volume de la série qui comportera quatre tomes, et je suis très fière de vous le présenter. Cette histoire qu’on pourrait qualifier de fabuleuse, d’incroyable ou encore d’extraordinaire, ne l’est pas. C’est encore mieux : elle est réelle. J’y retrouve les critères sur la base desquels j’ai choisi mes autres ouvrages à publier : la sincérité, l’envie de partager de l’auteur, les messages de mise en garde mais toujours positifs et surtout l’Amour, avec un grand ‘A’ venant de nos frères de l’espace, de ces civilisations extraterrestres qui veulent nous aider. J’y ai retrouvé beaucoup d’éléments que je connais, évoqués dans les livres de Dolores Cannon ou encore dans les témoignages d’autres abductés comme Michel Desmarquet dans Thiaoouba, la planète dorée et Stefan Denaerde dans Ma Rencontre avec les Extraterrestres. Vous non plus, ce livre ne vous laissera pas indifférent, ‘l’intrigue’ est servie par un style dynamique, fluide et un rythme soutenu qui vous empêchera, j’en suis sûre, de le refermer après l’avoir ouvert, même si vous ne prenez pas cette histoire pour autre chose qu’une fiction distrayante. À ceux qui doutent, je dirais ce que se plaisait à dire Michel Desmarquet en prologue à son livre : « Il ne suffit pas de croire, il faut savoir ». Et, comme lui, je leur recommanderais de le relire plusieurs fois, afin de bien mémoriser tous ces précieux enseignements, car c’est de cela qu’il s’agit avant tout. Je terminerai en disant que ce livre est également un défi pour vous, car si l’ignorance protège, le fait de savoir vous oblige à remettre en question votre système de croyances, à accepter le lien qui existe entre les différentes théories (appelées complotistes) souvent traitées

à part et à comprendre que INTERCONNECTÉS ET FRЀRES.

NOUS

SOMMES

TOUS

Malou Panchèvre REMERCIEMENTS Avant tout, je tiens à remercier humblement La Source avec toute ma reconnaissance, ma gratitude, mon amour inconditionnel et éternel. Je témoigne aussi de ma profonde affection pour ma « famille galactique » et pour sa présence emplie d'amour et de sagesse, notamment Ezahyel, Pte San Win, Zarhya et Kalhynda. À mes parents (terrestres), qui m’ont toujours aimé et soutenu depuis ma naissance. Vous avez mon amour éternel. Je souhaite également inclure dans mes remerciements celle qui est devenue ma compagne, et qui de surcroît est aussi ma Flamme Jumelle. Merci pour ton amour, ta présence, ton soutien sans faille et la confiance que tu as placée en moi à travers cette expérience de vie. Merci à lsovah et sa famille pour ce que vous êtes et qui vous êtes. À ma sœur, à mon frère, et leur famille respective. À Morgan et sa famille, Stan et Nathalie, Marie-Noëlle et sa famille. Un remerciement tout spécial à Malou et Be Light Éditions. Merci aussi à tous ceux qui ont partagé des moments de ma vie et qui ont suivi leur propre voie. Et pour finir, je remercie tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont aidé dans la réalisation de ce livre. Avec amour. Nous ne faisons qu'un.

Mitakuye oyasin. David, le 1er novembre 2019 AVANT-PROPOS Ce qui va suivre dans ce livre va sûrement vous paraître incroyable. D’ailleurs je ne vous demande pas d'y croire. Seulement d'ouvrir votre esprit et votre cœur à d’autres possibilités. Depuis l’âge de six ans, j’ai gardé beaucoup de choses pour moi et ce jusqu’à aujourd’hui. Il s'agit de mes expériences personnelles, de mon cheminement à travers la vie et de mon évolution à la fois humaine, spirituelle et même galactique. J’ai partagé beaucoup de mon vécu avec mes proches, des amis et d’autres personnes que j’ai perdues de vue depuis, mais je n’avais encore jamais tout révélé. C'est pour cette raison que j’ai décidé de prendre la plume aujourd’hui afin de vous conter mon histoire. J'ai toujours été un « expérienceur » de l'âme, un artisan de la vie, un messager et un artiste intuitif. Entre 2000 et 2010, je suis devenu mon propre patron en créant une boutique d’artisanat amérindien en ligne et en parallèle de cette activité, je suis devenu chanteur, musicien, compositeur. J'adorais chanter. On ressent un tel bien-être. J'avais même créé un duo (avec un passionné de culture amérindienne et qui allait devenir l'un de mes meilleurs amis, un frère) qui se produisait dans des restaurants à thèmes et des festivals de musique du monde. Ce duo est vite devenu un groupe, et cela fonctionnait plutôt bien, on commençait à se faire connaître. Concerts, participations avec d’autres artistes en studio, tournage de clip, etc. J’y croyais et mettais toute mon énergie dans ce groupe. Les membres qui ont rejoint ma formation étaient des amis pour la plupart et je les considérais même comme des frères. Mais l’égo, le

mental et les intérêts personnels ont pris le dessus pour certains d'entre eux. Je ne juge personne ici, attention. Les choses étant ce qu'elles doivent être dans l’instant, tout était parfait. Mais c’était le calme avant la tempête. Je ne m'étalerai pas sur ce qui s'est passé ici. Toujours est-il que j’ai pris mes distances et le groupe a été dissous. Même si c'est encore dur de nos jours à concevoir pour certains, je n'ai jamais été intéressé. J’ai toujours été dans le partage et l'échange, sans rien attendre en retour. Ils n'ont peut-être pas su le voir, mais je ne leur en veux pas, loin de là. Je leur ai pardonné depuis longtemps. Il y a des gens qui vont et qui viennent dans notre vie. Nous partageons durant un laps de temps plus ou moins long notre chemin et nos expériences. C'est là qu'est toute la beauté du moment. Il ne faut pas rester coincé dans le passé et les mauvais souvenirs. Mais toujours continuer à avancer et ne pas faire du surplace ou stagner. Car la vie est mouvement. La vie est changement. Quand tout change, changez tout ! Tout ce que je retiens de cette période, c’est qu’en 2006, je fus nommé Ambassadeur De La Paix Universelle pour des textes de chansons que j’avais écrits et interprétés sur scène, et que j’ai fait des rencontres incroyables avec des artistes venus des quatre coins du globe : Mongolie, Sibérie, Australie, Afrique, États-Unis (Amérindiens), Tibet… Encore merci à ces êtres humains véritables pour les magnifiques échanges que nous avons eus. Grâce à mes observations et mes expériences, j’ai acquis une très grande compréhension de la conscience et, surtout, je sais qui je suis vraiment. La pensée créatrice, l’intuition, l’inspiration, l'imagination et la joie sont mes principaux outils. Explorer, incarner et vivre Qui Je Suis

vraiment sont mes raisons d'être dans cette vie (et toutes les autres). Nous vivons de grands changements tant sur la Terre que dans l'Univers. Actuellement, en tant qu’êtres humains, nous passons à travers une période difficile, où le sens de la vie se perd dans les méandres et les rouages de la société moderne, qui tente de nous écraser chaque jour un peu plus à travers le pouvoir, l’argent, le matérialisme, les règles, les lois, les fausses croyances (très tenaces) et les nouvelles technologies. Cette ère numérique, si nous n'y prenons pas garde, nous éloignera définitivement de notre véritable nature, et par conséquent de qui nous sommes vraiment. Les films TERMINATOR démontrent bien cela. Dans un monde de plus en plus connecté, l'intelligence artificielle prend le pas sur l'homme et se retourne contre lui. Je ne veux pas être alarmiste, mais c'est une des infinies possibilités à envisager. Inversement, sur le plan spirituel, et c’est là qu’est le paradoxe (l’univers en est rempli), nous vivons une période magnifique de transition. Cette transition est très importante, car elle nous permettra de passer d’un monde en trois dimensions à un monde en cinq dimensions. C'est-à-dire que toutes les illusions tomberont une à une au fur et à mesure que l’être humain prendra conscience de sa véritable place dans l'univers et de qui il est vraiment, pour sortir de la dualité et enfin entrer dans l'amour. Nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir et vivre ces changements — actuels et à venir — qui transforment nos façons de penser, nos consciences, et qui touchent tous les aspects de nos vies, et de la vie en général telle qu’on l’a toujours perçue et vécue jusque-là. Celle-ci va en être profondément « bouleversée ». Et cela a déjà commencé.

Autrement dit, ce sont les vieux schémas, les vieilles façons de penser et de voir les choses, de se sentir, de se comporter et de vivre nos vies qui sont en voie de disparaître (ou de s'effacer) pour laisser place au changement, et au renouveau. Mais quels sont ces changements si importants ? Nous sommes arrivés au terme de ce voyage dans la troisième dimension pour passer à une conscience plus élevée de la quatrième (qui est celle de la transition dont je viens de vous parler plus haut) à la cinquième dimension. Qu’est-ce que ce passage à travers les dimensions ? En quoi consiste-t-il ? Quel impact aura-t-il sur nous ? Sur la vie elle-même ? Sur la Terre ? En fait, nous sommes tous des Êtres Multidimensionnels, même si vous n’en avez pas encore pleinement conscience, car notre être véritable, notre essence, ce que nous sommes réellement, est une Âme. Notre âme passe à travers l'espace-temps (et non, contrairement à ce que l'on veut nous fait croire, ce n’est pas le temps qui passe) pour y faire de nombreuses expériences que nous nommons VIES et/ou INCARNATIONS, non seulement sur la Terre, mais aussi ailleurs dans notre univers et bien au-delà, et ce dans différentes dimensions ou densités, afin de se rappeler qui elle est vraiment et le vivre pleinement. Pourquoi ces changements surviennent-ils maintenant ? En réalité, ces changements ont commencé il y a longtemps. Plusieurs millénaires selon « mes frères et sœurs des étoiles ». En effet, il y a ce que j’appelle ces « vagues » d’énergies qui se déploient depuis le cœur du cosmos (Le Grand Soleil Central) et qui se diffusent à travers les galaxies,

comme des ondes similaires à celles qui se répandent et s'expansent sur l'eau lorsqu’on lance un caillou pour faire des ricochets. Ces vagues sont très puissantes et leurs « effets » ont été minimisés par des Êtres Hautement Évolués (que je nomme Nations ou Frères des Étoiles) pour nous « protéger/préparer », car l'humanité n’était alors pas encore assez éveillée pour cette mutation ou transformation. Notre planète a été placée dans une sorte de quarantaine et entourée par une immense grille magnétique (qui fait office de filtre) pour réduire l'importance de ces vagues énergétiques (Cette grille a été mise en place aussi pour d’autres raisons sur lesquelles je reviendrai plus loin). Et ainsi, donner un peu plus de « temps » à l'humanité pour prendre conscience des choses. Cette énergie se diffuse donc partout dans le cosmos, afin de permettre l’évolution du ou des mondes qu'elle touche. Mais arrêtonsnous là pour l'instant. Nous aurons l'occasion de revenir sur ces sujets plus loin. Je vous invite donc maintenant à découvrir mon récit et à faire ce voyage avec moi… Voyage qui va bien Au-Delà De Notre Monde. INTRODUCTION Loin, très Loin dans la Galaxie… — Mais Kie' Teir, es-tu sûr de vouloir t’incarner avec un avatar dans cette sphère de vie qu’est la planète Terre ? — Absolument. Mon choix est mûrement réfléchi. — Es-tu conscient des difficultés auxquelles tu devras faire face ? — Je n’ai jamais vécu d'expérience comme celle-ci sur une telle sphère de vie auparavant, alors je ne sais pas ce que signifient

vraiment ces concepts de « séparation », de « peur », « souffrance », « mal-être » ou « solitude ». En fait, la seule chose qui « m’intrigue » si je puis dire, est la « mort »… Je ne peux pas comprendre cette idée de cesser d’exister pour toujours. Nous savons que cela est impossible, mais les êtres humains sont persuadés qu’il en est ainsi. Quoi qu'il en soit, mon âme désire « descendre » et expérimenter tout cela, apporter ma lumière pour contribuer à ma façon au changement de conscience. — Quand tu seras là-bas, limité par l'enveloppe de cet avatar et te demandant ce que tu fais à cet endroit, « tu comprendras »… À partir de cet état de conscience dans lequel tu as toujours été jusqu'à ce jour, tu ne peux même pas deviner ce que signifie expérimenter densité et limitation… — Je relève le défi… Mon choix est fait. — Alors, si telle est ta volonté, je ne peux que te souhaiter un bon voyage dans le monde en trois dimensions et te « rappeler » que nous serons à tes côtés à partir de celle-ci, en t’observant et en te guidant. Si tu peux ouvrir ton cœur suffisamment, (tâche qui n’est pas du tout simple, tu verras) tu pourras « nous écouter » et percevoir nos présences. — Et quel est le meilleur moyen d’ouvrir le cœur ? — Observe tout ce qu'il se passe en toi. Écoute ta voix intérieure. Laissetoi aller et laisse aller la résistance au fait que les choses sur Terre ne sont pas comme tu le souhaites… Accepte-toi tel que tu es. Ce n’est qu'ainsi que tu pourras accepter les autres et honorer leurs expériences. La paix et l’amour qui renaîtront en toi à la suite de cette acceptation te mettront automatiquement en “contact” avec nous. — D'accord, je vais le garder à l'esprit.

— Non, mon fils… Tu vas l’oublier. Ce sont les « règles ». Tu devras t’en souvenir tandis que ton corps physique, déjà contaminé par des jugements, des attachements et des croyances négatives, grandira et deviendra adulte. La lumière de ton âme doit émerger parmi les ténèbres de la peur, de la méfiance et de l’incompréhension. Aie confiance, notre bien-aimé. Nous sommes sûrs que tu vas y arriver. Car en réalité, tu y es déjà arrivé. De la main gauche de mon père, émergea une projection holographique avec trois sphères. — Qu'est-ce que c’est ? — C'est le ventre de ta mère humaine. Et ce petit embryon que tu peux voir à l'intérieur est l'avatar avec lequel tu vas t’incarner. — Oui, tout est prévu. Je me suis arrangé avec l'âme qui va voyager avec ce corps… Elle va me laisser sa « place » quand elle aura atteint l’âge de six années terrestres. — Bon voyage, âme stellaire ! Bon voyage, fils ! — Au revoir Père ! — L'amour de la Source t'accompagne. Nous t’aimons. CHAPITRE I Le Rappel C'était durant l’été 1981, au mois d'août. Je garderai toujours un souvenir indélébile de cette période, car plusieurs événements extraordinaires allaient survenir dans ma vie. Je venais d’avoir huit ans (depuis le mois d’avril), et cela faisait déjà environ deux années que je me posais des questions somme toute assez importantes malgré mon jeune âge.

« Pourquoi est-ce que je ne me sens pas à ma place sur Terre ? Qui suis-je vraiment ? D'où est-ce que je viens ? J'avais ce sentiment très profond et tenace en moi qui perdurait depuis mes cinq/six ans. Je ne me sentais pas chez moi. Non seulement je veux dire ici en France, mais plus particulièrement sur cette planète. C'était à la fois étrange et déroutant. Je me sentais comme un « étranger » déraciné de son pays, de ses origines, mais sans savoir desquels il s'agissait. Comme si vous saviez que vous aviez perdu la mémoire et que les réponses étaient pourtant bien là, mais inaccessibles. Je pouvais le sentir dans tout mon être, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je profitais alors de cette belle journée d'été pour jouer dehors avec mes copains, dans le petit parc situé derrière l'immeuble où je résidais avec ma famille, à Nantes (en Loire-Atlantique). Dans ce jardin, nous avions l'habitude de tracer de grands circuits sur le sol pour nos courses de voitures miniatures que l’on faisait progresser avec nos billes. C'était génial pour moi. Je garderai toujours un excellent souvenir de ces instants. Le terreplein central, constitué de remblais gris et fin, était entouré d’arbres et autres immeubles. Cela laissait donc au centre une ouverture incroyable sur le ciel. Ces détails ont leur importance, et vous comprendrez un peu plus loin pourquoi. Toujours est-il que j’adorais cet endroit et que j’y ai passé beaucoup de temps. Je n'ai pas eu une enfance malheureuse, bien au contraire. Mes parents ont tout fait pour que leurs enfants ne manquent de rien je pense, et ce malgré leurs revenus modestes. D'aussi loin que je me souvienne, nous étions assez libres de faire ce que l'on voulait et de vivre nos vies d'enfants. Je n'ai pas souvenir d'interdits ou d’obligations.

Pour cela, ils ont toute ma gratitude. Cet amour et cette liberté nous permettait d'exprimer pleinement qui nous étions. Je m’émerveillais très souvent devant un tas de choses : la nature et sa beauté, le ciel et ses innombrables étoiles, les nouveaux dessins animés venus tout droit du Japon (les mangas et la jap-animation faisaient leur entrée fracassante dans l'hexagone) les jouets, et plus particulièrement les figurines. Le dessin me passionnait aussi au plus haut point, et j'ai usé de beaucoup de crayons de bois jusqu’à ce jour. Mais revenons à cette fameuse journée d'août. Je venais de rentrer à l'appartement pour prendre ma douche et dîner avec mes parents, ma sœur et mon frère. À la fin du repas, je leur fis part de mon souhait de retourner jouer dehors. Ils acceptèrent, mais me demandèrent de rentrer à la tombée de la nuit (c’était les vacances d'été, alors on pouvait passer plus de temps à l'extérieur). J'acquiesçai à mon tour. Je ressortis donc, ravi, le sourire jusqu’aux oreilles. Arrivé au parc, je sortis mes figurines de mon sac et commençai à imaginer tout un monde. Je n’étais pas, je dois dire, en manque d’imagination ou à court d’inspiration. J’inventais des aventures toutes plus extraordinaires les unes que les autres pour mes chers personnages en plastique. Puis d’un coup, je réalisai que la nuit était en train de tomber, il faisait déjà quasiment noir. Je n'avais pas vu le temps passer. Normal pour un gamin qui joue avec passion, me direz-vous. Sauf que j’avais cette étrange impression qu’il avait été comme altéré ou même accéléré. Je levai les yeux au ciel. C’était magnifique. Il y avait semble-t-il des millions d’étoiles. Le spectacle était grandiose. J’étais fasciné par tant de beauté et d’immensité qui se dressaient autour de nous, et en même temps cela me semblait si familier. Je ne savais pas me l’expliquer, mais je ressentais un lien très puissant avec les étoiles.

J’étais de plus en plus convaincu au fond de moi que je n'appartenais pas à ce monde, cela résonnait comme une évidence, une certitude. Les questions que je me posais refirent alors surface dans mon esprit, et un flux de pensées m'envahit, mêlé à une sorte de mélancolie. Comme si j'avais laissé là-bas ma famille, ou mes proches. « Je veux retourner à la maison ! me disais-je. Je contemplais toujours les astres et je me mis à leur parler. Sans hésiter je formulais mes pensées à voix haute : « Alors, écoutez-moi ! Si vous êtes bien là, s’il vous plaît, donnez-moi un signe ! » À vrai dire, je ne savais pas vraiment à qui j'adressais ma requête, mais je me rendis compte que je donnais de plus en plus de force à ces mots. Cela venait de mon cœur, et je le sentais battre de plus en plus fort dans ma poitrine. Je vous en prie, si vous m'entendez, montrez-moi que vous m'entendez et que vous êtes bien là ! Ainsi j'ai parlé . Je ne savais pas d'où étaient sortis ces derniers mots, je ne comprenais plus, cela m’avait donné la chair de poule, non pas par peur mais plutôt comme si je les connaissais depuis bien longtemps. Encore un mystère à rajouter à ma liste. Quelques instants après m'être égaré dans mes pensées, je vis à ma grande surprise, une intense lumière d'un blanc bleuté apparaître dans le ciel. Elle se déplaçait et devenait de plus en plus grosse. Ébahi et excité, je continuais à l’observer sans la perdre de vue, et plus ça allait, plus elle se rapprochait. En un instant, l’étrange forme lumineuse se retrouva au-dessus de moi, et restait là, parfaitement immobile. C'était stupéfiant.

Je pouvais deviner une forme circulaire à l’intérieur de cette lumière, mais je ne pouvais rien distinguer d’autre tellement la luminosité s'intensifiait. Aucun son ne s'échappait… mais il y avait comme une vibration et de l'électricité dans l'air. Et en un éclair, l'objet disparut. Il n'y avait plus rien. J'ai mis quelques minutes avant de reprendre mes esprits. Puis je rabaissais la tête doucement, et là, à ma grande stupéfaction, je le vis en face de moi. Debout, bien droit, le regard profond et doux. Un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il avait de longs cheveux lisses et noirs. Sa peau était bleutée et scintillait légèrement. Cet être me scrutait du regard, mais je n’éprouvai aucune crainte. Bien au contraire. D'un certain côté j’étais enchanté de le voir, et confiant. Un étrange sentiment m'envahit soudainement. C’était comme si je le connaissais. Il y avait une parenté que je ne savais pas encore m’expliquer. Mon corps était comme immobilisé et vibrait de toutes ses cellules au moment où je pris conscience de cela. — David, je suis ravi de te (re)voir. Sois rassuré, je vais répondre à tes questions. Que se passait-il, comment était-ce possible, il me parlait, mais pas avec des mots sortis de sa bouche, car je n’ai pas vu ses lèvres bouger. — Tu as demandé à nous voir et nous t’avons entendu. Je suis là. Tu as de nombreuses interrogations et je vais répondre à certaines d'entre elles. À ce moment-là, je reçus des images, des mots et des sons dans ma tête, ou dans mes pensées ou encore dans mon esprit, je ne sais pas vraiment. En tout cas c'était intense. Des larmes coulaient sur mes joues.

Il me dit ensuite : « Et souviens-toi bien de ces mots David : "Mitakuye oyasin". Tu comprendras plus tard ce qu’ils signifient, car en réalité, tu les connais déjà. Tu auras juste à te rappeler. Au revoir, et à bientôt David. Nous t’aimons. » Nos Choix La vie est vraiment magnifique. On pense en général qu’elle se résume à une suite d'événements dus au hasard et que le cours de nos existences chavire sur un simple coup de dé. Mais le hasard n’existe pas. Il n’y a que des synchronicités. Et par ces synchronicités, il survient toujours des moments où le « destin » nous confronte à cette dimension supérieure de l'Être par laquelle se révèle notre vérité. Dès lors, l'illusion du chaos revêt subitement la forme d’un système soigneusement orchestré, similaire à un mécanisme d'horlogerie que l’on aurait méticuleusement réglé. Les rouages de cette mécanique céleste demeurent occultés à nos sens et à notre compréhension, jusqu'à ce que leur action se manifeste avec insistance dans notre réalité et notre quotidien. Inconsciemment, chacun d’entre nous ne cesse de suivre une voie préétablie. Ces voies, nous les avons choisies en tant qu’âme avant de nous « incarner ». Il y a une route principale, une ligne directrice, qui est entrecoupée de multiples croisements, et en fonction des choix que nous faisons et des décisions que nous prenons, s’offrent alors à nous d’infinies possibilités, selon le chemin que l'on décidera justement d'emprunter. Et des « signes » ou « balises » jalonnent notre vie. Seulement voilà, nous refusons pour la plupart de les prendre en considération, parce que nous tenons par-dessus tout, à préserver nos schémas et nos illusions, et à rester dans nos zones de confort.

Ainsi, nous nous enfermons volontairement entre les murs de la raison qui, à l’inverse d'affranchir nos esprits emprunts de liberté, nous retient fermement prisonniers dans les apparences et le paraître. En grande majorité, les êtres humains perçoivent leur expérience tridimensionnelle essentiellement par l’entremise de l'hémisphère gauche du cerveau, qui est le siège de l’esprit rationnel (mais là encore c’est du point de vue rationnel et scientifique, car en réalité l’esprit habite chacune des cellules de notre organisme). Lorsqu'ils sont venus prendre part à cette fabuleuse expérience de la vie, ils ont été déconnectés d'environ 90 % des capacités cérébrales, ainsi que de nombreux systèmes énergétiques de leur organisme, afin de pouvoir vivre cette expérience dans un monde en trois dimensions régi par la dualité. Chaque être humain a en fait reçu un implant d'origine non terrestre par des entités négatives pour le bloquer dans son évolution personnelle et spirituelle. (J'aborderai ce sujet plus en profondeur dans le 2e livre.) Voilà pourquoi les êtres humains fonctionnent pour la plupart avec seulement 10 % environ de leurs capacités réelles. Le développement de l'esprit rationnel sert donc bien dans ce contexte précis et cet environnement. Son unique but consiste à les protéger et à les aider à s'y intégrer. Mais en raison de la peur qui le domine et de l'usage abusif qu’ils en font, l'esprit rationnel perçoit davantage la vie dans ses limitations plutôt que dans le champ des possibilités infinies et des multiples occasions qui lui sont ainsi offertes par l’existence. (Encore une fois, cela est dû à ce fameux implant extra-terrestre). L’homme a également imposé à l’esprit rationnel et exigé de ce dernier qu’il effectue toutes sortes de tâches pour lesquelles il n’a pas été conçu. Par conséquent, il en est venu à dépendre de lui beaucoup plus que nécessaire, et avec une telle amplitude, que le

cerveau droit intuitif et créatif en est devenu quasiment atrophié à force d'être sous-utilisé. Être libre c’est être pleinement soi-même. Véritablement, dans tous les sens du terme. Mais qui sommes-nous vraiment ? Beaucoup, pour ne pas dire la majorité, se posent encore la question de nos jours. Et beaucoup n'obtiennent pas de réponses. Je ne prétends pas être dans « le secret des Dieux », mais je peux vous dire que notre réelle nature, notre être authentique, est une âme. Je le répète — comme je répéterai certaines choses ici, car il est bon de décrire des cercles et de revenir sur certains points, éléments-clés — nous sommes des âmes, des êtres multidimensionnels, qui expérimentent et expriment, à travers la vie et leurs natures uniques, ce qu'elles sont. Mais qui sommes-nous vraiment en tant qu'âmes ? Et d’où venonsnous ? Prenez celui que l’on nomme Dieu, La Source, Le Créateur, Allah, Wakan Tanka (Le Grand Mystère en Lakota Sioux), peu importe en fait, et prenez conscience du fait qu'il/qu’elle est tout et au centre de toutes choses. La source souhaitant vivre beaucoup d'expériences et se connaître sous tous ses aspects, décida de se « séparer » de parties d’ellemême. C'est ainsi qu’un nombre incalculable de petites parties d’elle se détachèrent et volèrent dans toutes les directions pour se disséminer à travers le cosmos et les galaxies. Ces petites parties de Dieu furent donc nommées des âmes. Et chacune de ces âmes fit un choix pour vivre ce qu'elle est dans de multiples mondes et dimensions. Ainsi fut ensemencé l'Univers comme j'aime à le dire.

Certaines âmes firent le choix de leurs expériences dans des dimensions élevées pour rester proches de leur état d’être véritable et ainsi exprimer pleinement ce qu’elles sont. D'autres choisirent de vivre dans des dimensions « plus basses » afin « d’oublier » consciemment qui elles sont dans le seul et unique but de se « rappeler » justement qui elles sont. Cela peut paraître invraisemblable, mais c'est pourtant la réalité. Ainsi, par ce processus, le Créateur/la Source, vit instantanément d’innombrables expériences à travers nous, puisqu’à l’origine nous sommes des parties de lui/elle. Le microcosme dans le macrocosme. Ne dit-on pas que ce qu’il y a à l'intérieur de nous ressemble étrangement au système solaire et aux astres ? Nous faisons partie intégrante de ce Grand Tout contenu dans la Source. Mais si Dieu existe vraiment, pourquoi est-ce que personne ne l’a encore jamais vu ? Je vais tenter d'être aussi clair et simple que possible pour répondre à cette question. En réalité, vous le voyez sans en avoir vraiment conscience. Laissez-moi m'expliquer. Imaginez un télescope géant capable de grossir des particules invisibles à l'œil nu qui flottent dans l'espace. Eh bien cela n'est pas suffisant, imaginez-en un encore plus gros, et encore plus gros, et là vous constaterez qu'il y a tout un monde, un système insoupçonnable jusque-là, et vous constatez encore que chaque planète, chaque univers, chaque galaxie est relié par un réseau, un peu comme des tissus non pas organiques mais énergétiques, et qu’entre chaque corps céleste, il y a de l’espace. Vous comprenez alors que cet espace n’est pas vide. C'est un peu la même chose avec nos organes à l'intérieur de notre corps.

Si on regarde bien, il y a de l’espace entre chacun d'eux, mais ils sont quand même reliés et interconnectés par des tissus que l’on nomme fascias, des flux sanguins, etc. Tout cela fonctionne comme un réseau. Eh bien, pour la Source, il en est de même si je puis dire. Et il contient vraiment tout. Il est donc tellement « grand » que nous ne le voyons pas, littéralement, tout simplement parce que nous ne voyons seulement que les espaces entre chaque corps. Vous me suivez ? Cela dépasse notre entendement d’être humain certes, mais cela reflète bien ce qu'il m'a montré et ce que j’ai vu. C'est là la meilleure façon que j'ai trouvée pour vous l’expliquer. D'ailleurs au moment où j’écris ces lignes, il/elle est ravi(e) de me voir vous détailler cela, car oui, et je n'ai pas peur de vous le dire, je peux lui parler et il/elle me parle. Et je ne suis pas seul dans ce cas, fort heureusement, d’autres le peuvent. J'en ai connu et croisé quelques-uns. Et chose étonnante, vous le pouvez tous également. Oui, oui ! Comme je vous le disais auparavant, il y a beaucoup de choses que j’ai gardées pour moi, et je vous donnerais plus de détails au fur et à mesure que mon récit avancera. Ou pas ! Non je plaisante. Un peu d'humour ne fait pas de mal, bien au contraire. Et à vrai dire, je n’ai pas véritablement de plan pour élaborer ce livre. Je me laisse guider et inspirer par mon âme, dans l'instant présent sans penser au lendemain. Mon âme m’a toujours guidé là où il fallait que je sois. Et dès mon plus jeune âge, j’ai été à son écoute. Il en est toujours ainsi. C'était important pour moi de vous faire part de tout cela avant d'entrer dans le vif du sujet et de partager avec vous mes expériences et mon vécu. Cela prendra tout son sens pour vous aussi, du moins je l'espère… L’Appel de l’Inconnu

Vous l’aurez compris, tout à vraiment commencé dès ma plus tendre enfance. Je pouvais voir et entendre des « choses ». Les adultes ont toujours dit que ça relevait de l'imagination. Que ces « choses » n'existaient pas et ne pouvaient pas exister. Eh bien je peux vous garantir du contraire et que ce n'était pas de l’imagination. C’était bien réel. Et ça l’est toujours. Encore plus de nos jours je dirais. Le fait de voir ce que l’on nomme des esprits et autres entités était tout à fait naturel pour moi. À l'inverse, je ne comprenais pas pourquoi personne d’autre ne pouvait les voir. Mais « ils » m'avaient prévenu en quelque sorte, me disant que pour l'instant personne dans mon entourage n'était prêt à voir et entendre, et qu’il me fallait garder cela pour moi, du moins dans un premier temps, afin de me préserver des jugements, des critiques et surtout de l’incompréhension. Car vous n'êtes pas sans savoir qu'on est vite catalogué et étiqueté, encore plus quand il s’agit de choses qui ne sont pas censées exister. La différence et l’inconnu font peur. Je trouve dommage d’en être arrivé là. Tenez, prenez pour exemple les peuples premiers. Chez les Natifs d'Amérique, on enseigne aux enfants que tout cela est bien réel, qu'on a un lien avec la Terre et tout ce qui nous entoure, visible et invisible. Ainsi, parmi ces tribus dites primitives, le mode de vie est basé sur le respect et l’amour de chaque être et de chaque chose, car l'être humain est relié à tout ce qui est. Les Amérindiens en ont toujours été conscients. Contrairement à l'homme occidental qui s’est éloigné de ce chemin et qui, par conséquent, s'est coupé de l’essentiel. Alors êtes-vous prêts à suivre ce chemin vers l'inconnu ? Car si ce n'est pas le cas, il faudrait peut-être stopper la lecture de ce récit maintenant, parce qu’il est semblable à ces voies à sens unique sur lesquelles il nous est impossible de faire demi-tour une fois que l'on

s'y est engagé. Pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre avec moi, je me dois de vous relater les faits tels qu’ils se sont produits. Et j'ai beaucoup de choses à dire. J’ai vécu tellement d'expériences (dont une très importante), Dieu m'en est témoin, qu’il faudra plusieurs livres pour partager cela avec vous. Toujours est-il que la rencontre avec cet Être des Étoiles allait modifier le cours de ma vie et la changer à jamais, et ce dans tous les aspects. Bien qu'il m'ait apporté beaucoup de réponses (et je lui en suis toujours reconnaissant), j’avais encore plus de questions. Mais ce qui me rassura, c’est que je savais dorénavant pourquoi j’étais là, sans encore vraiment savoir d’où je venais exactement et dans quel but. Depuis cet événement, quatre années se sont écoulées sans qu'il ne se passe quoi que ce soit d’autre (du moins c'est ce que je pensais à ce moment précis. Bien des choses avaient alors eu lieu en réalité…) Sauf, évidemment le fait que j'avais grandi et compris certaines choses. Mon évolution humaine et spirituelle ne faisait que commencer. Nous sommes donc en 1985. Quelques mois plus tôt, mes parents nous avaient appris qu'on allait déménager, car ils faisaient construire leur maison, dans une commune au nord de Nantes, à une petite vingtaine de kilomètres. Je dois dire que cette nouvelle m'avait bouleversé. J’allais quitter un lieu que j'aimais, mes meilleurs amis, et surtout l’endroit où j'ai fait ma fameuse rencontre. Je sentais comme une cassure en moi. Le changement ne me fait pas peur, bien au contraire. Tout changement est bon, même si parfois cela ne semble pas être le cas au moment où on le vit. Mais j’avoue que sur l’instant, je ne comprenais pas.

Que va-t-il se passer une fois qu’on sera là-bas ? Que vont devenir mes amis ? Et eux, là-haut, sont-ils au courant ? Vont-ils pouvoir me retrouver ? Je prenais sur moi et restais confiant malgré tout. Je n’avais pas eu vraiment le temps de dire au revoir à tout le monde. Mes deux meilleurs amis avaient déménagé aussi. La vie est mouvement. La vie est changement. Nous sommes arrivés en plein hiver (au mois de janvier) dans notre nouvelle maison. Le froid qui s’était installé a fait que le chantier avait pris du retard. Les travaux n’étaient pas finis. Les volets n’étaient pas encore installés, car le ravalement et les finitions n’avaient pu être réalisés. La nuit nous avions froid, mais il n’y avait rien d'insupportable. Notre nouvelle vie commençait donc. Plus le temps passait, et plus je me recentrais en moi-même. Un peu comme dans une méditation, à la différence que je le faisais à tout moment en pleine conscience, et ce à une fréquence exponentielle. J’en retirais un total bien-être. De plus en plus serein, paisible et en harmonie, à la fois avec moi-même et avec ce qui m’entoure. J’avais trouvé le paradis. Plus aucun bruit ou parasite ne venait troubler cet équilibre, car le mental s’était tu. Sans vraiment le réaliser à ce moment-là, je m’élevai spirituellement. J’arpentais le sentier du rappel, et sortais de cette phase de sommeil pour marcher pleinement sur la route qui me ramènerait à mon moi authentique. Je me rapprochais chaque fois un peu plus de Qui J’Étais Vraiment… je pouvais le sentir. J’étais entré à l’école primaire de la commune pour les quelques mois qui restaient. Durant cette période je ne me suis pas vraiment fait d’amis. Juste des copains que je ne reverrai pas, car en septembre, c’était le collège qui m’attendait. Cela m’importait peu en fait. Je prenais tout avec du recul et du détachement dorénavant.

Les vacances d'été étaient arrivées. J’en profitais pour rester dehors le plus souvent possible. Je dois dire que notre commune regorge d'endroits aux bords de l'Erdre tous plus beaux les uns que les autres. Que des lieux emplis de plénitude. L’idéal pour se ressourcer. Et je ressentais encore plus ce « besoin » de me (re)connecter à la nature, à la terre, à l’eau, au vent… sans pouvoir vraiment savoir pourquoi. Toujours est-il, qu’un soir au mois d’août, il se produisit à nouveau une chose étonnante. J’étais en train de jouer à l’extérieur comme à l’accoutumée et profitais de la douceur de la nuit. Quand, subitement, je sentis des picotements sur ma nuque. Il y avait encore comme de l'électricité dans l'air. Quelqu’un arrivait. Je levai les yeux vers le ciel. Je n’ai eu le temps de voir qu'une forme lumineuse passer, un peu comme une étoile filante. Mais ce n'était pas une étoile, car cela remontait très haut et très vite, au lieu de tomber. « Wow ! » ! Ai-je fait, surpris et ravi à la fois. Je rabaissais la tête. Et là, comme le fameux soir à Nantes, un être se tenait devant moi. Mais cette fois c'était différent. Rien à voir avec ma première rencontre. Celui-ci était plus petit. Ma taille à peu de choses près. Il semblait ne pas porter de vêtements. Sa peau était d’un gris foncé. Il avait une grosse tête, très volumineuse sur l’arrière. Et ses yeux, étaient très grands et noirs. D’un noir profond. Rien ne s’y reflétait. Mais surtout, j'eus comme un sentiment de « crainte ». Ou plutôt, mon esprit était sur la défensive. Ce n’était pas la première fois que je voyais ce genre d’être en réalité. — Ne t'inquiète pas. Je suis là pour te transmettre quelque chose. Tu n’as absolument rien à craindre de moi. M’a-t-il dit.

Je l'entendais lui aussi dans ma tête, ou mes pensées. Très troublant. Quelque chose me disait de me méfier, mais en même temps je sentais que je pouvais avoir confiance. Il dégageait une sorte d’aura par sa présence, comme une force incroyable, malgré sa petite taille. Il paraissait pourtant si fragile… Du moins en apparence. Il communiquait avec moi, sans bouger de l'endroit où il était. Je recevais beaucoup d'informations et d’images. Il me montrait son monde d’origine, à l'agonie. Ils avaient épuisé toutes les ressources de leur système, Zeta de Reticuli, et avaient quitté leur planète. Par conséquent, ils voyageaient beaucoup dans l’univers. J'appris aussi qu’un autre groupe faisant partie indirectement de leur espèce, m'avait « abducté 1 » à plusieurs reprises ; qu’ils faisaient des expériences scientifiques, des croisements génétiques et du clonage. Ces êtres ne pensent qu'à eux. Ils servent avant tout leurs intérêts personnels, et ne pensent qu’à leur propre survie. J'appris que ces êtres négatifs suivaient les ordres d'une autre race, bien plus puissante, dominatrice, conquérante et violente. J’apprenais donc qu’il existait des forces évolutives et involutives impliquant d’innombrables mondes extérieurs au nôtre. Cet être comprenait pourquoi je me méfiais de lui, car je l’avais pris inconsciemment pour l’un de ceux qui m'avaient enlevé. Les souvenirs refaisaient alors surface en moi. Les quatre années où je pensais qu'il ne m’était rien arrivé, étaient en fait

un souvenir écran implémenté pour que je ne me souvienne pas. Ils m’avaient emmené à maintes reprises durant cette période et « m’effaçaient » la mémoire à chaque fois. J'apprenais aussi que j’avais un implant logé à la racine de mon nez. Il leur sert à la fois pour me retrouver, mais aussi m’étudier, prendre des mesures, enregistrer et analyser mon comportement, etc. Quoi qu'il en soit, il me fit comprendre qu’on allait continuer à m'emmener de temps à autre, et que malgré tout c'était important. Je comprendrais mieux tout cela plus tard, m’affirma-t-il. Il m’a dit qu’il était maintenant temps pour lui de repartir. À peine avais-je reçu ces derniers mots, qu'un faisceau lumineux très intense apparut. En une fraction de seconde ils disparurent tous deux. Je rentrai pour aller me coucher avec plein d'images en tête et beaucoup d’interrogations. Je ne dis rien à mes parents qui regardaient la télé et je filai dans ma chambre, que je partageais avec mon jeune frère. Je ne parvenais pas à trouver le sommeil, encore excité par ce qui venait de m’arriver. Puis, au bout d’un long moment, j’eus comme une révélation. Depuis quelques années, je me réveillais souvent au milieu de la nuit, paralysé, ne pouvant même pas bouger le petit doigt… et je priais. Je priais de toutes mes forces, car une masse sombre flottait au-dessus de moi et voulait prendre mon corps, ou rentrer à l’intérieur… en tout cas je ne me laissais pas faire. Certaines nuits, cela durait des heures. Que me voulait ce démon ? Et pourquoi moi ? J’étais persuadé que c’était un démon. Or, il n'en était rien. C’est un faux souvenir implanté dans ma mémoire et mon esprit par ces gris qui m’emmenaient de force pour que je ne me souvienne pas d'eux et de ce qu’ils font. « Mais comment font-ils ça ? Et pourquoi ? Dans quel but ? », m’étais-je demandé.

— Grâce à leur technologie. Leurs activités dépassent l’entendement humain. Ils créent des êtres hybrides, me dit soudainement une voix à l'intérieur de moi. — Mais qui es-tu ? D’où viens-tu ? — Peu importe qui je suis. Mais sois sûr d’une chose, je suis toujours là et serai toujours là. Il ne peut en être autrement. Pour l’instant, il faut que tu sois patient. Avec le temps tu auras toutes les réponses. Je suis heureux de te retrouver David. — Heureux de me retrouver ? Mais qui es-tu au juste ? Je reposais plusieurs fois la question, en vain. C'était silence radio. Mais que se passait-il ? Étais-je en train de devenir fou ? La voix se fit entendre à nouveau : — Un fou est-il fou ou sommes-nous tous fous ? Je devais admettre qu’il avait de l'humour. Cette phrase, je venais de la lire quelques jours auparavant dans une BD de Batman. Si je m'en souviens bien c'est le Joker qui avait demandé cela à l'homme chauve-souris. — C'était une image, un exercice de style. Je ne suis pas fou. D’ailleurs qu’est-ce que la folie ? — La folie n’existe pas ? — Ah non ? Qu’est-ce que c’est alors ?= — Un concept, une idée, une hypothèse, une théorie, une croyance… peut-être tout cela à la fois.

— Wow ! Se pourrait-il que… Je n’eus pas le temps de finir de réfléchir. — Oui David, l’homme a pris l'habitude depuis longtemps de mettre des mots sur des choses qu'il ne comprend pas, et qui dépassent donc ses compétences actuelles au sujet de la psychologie et du mental, de la physiologie et de l'émotionnel. Il émet des théories, et quand cela correspond à ses idées rationnelles et scientifiques, ils les nomment et les catégorisent. — C'est incroyable ! Lâchais-je. — En vérité, ce n'est rien, comparé aux réponses et aux informations que tu vas bientôt recevoir. — Recevoir ? De qui ? Comment ? Quand ? Vas-tu me dire qui tu es à la fin ? — Tu as beaucoup de questions, et je le comprends. Mais sache être patient. Ne te précipite pas tête baissée tel un bélier (encore une analogie sympa car c’est mon signe astrologique). — Use de la sagesse que tu as en toi. Car toutes les réponses à tes questions sont là, au plus profond de toi, dans tes cellules, dans ton esprit et dans ton cœur. Maintenant il faut que tu dormes un peu. Ton corps en a besoin. Il était tard, entre 1h et 3h30 du matin. Je n'avais plus du tout la notion du temps. Je me suis levé le lendemain vers 10h, en pleine forme. Et après-tout c'était les vacances. On peut se permettre des grasses matinées. De plus j’avais toujours à l'esprit ce qui avait été dit dans la nuit. Perplexe et en même temps rassuré, j'allai prendre mon petit déjeuner. Mais à qui est cette voix ? Qui est-il ? Et pourquoi s'adresse-t-il à moi ?

Me demandai-je. Je ne comprenais pas tout, et pourtant j’étais relativement confiant, serein même. Décidément, j'ai qu’auparavant.

maintenant

encore

plus

d’interrogations

Qui va me donner ces réponses ? Et y a-t-il seulement des réponses à ces questions ? — Oui, il y en a, David, reprit la voix. — Oh ! Tu es encore là, m’exclamai-je. — Oui. Il en sera toujours ainsi. Rappelle-toi ce que je te disais dans la nuit. Je suis toujours présent. Et le serai toujours. — Qu'est-ce qu’il y a ? Ça ne va pas ? — Quoi ? C'était ma mère qui me parlait. Elle a dû remarquer que j’étais perdu dans mes pensées et croire que j’étais dans le cirage. — Non, ça va, j'ai mal dormi, c’est tout, répondis-je. Elle ne fit pas cas. À la fin de mon petit déjeuner, je me levai et partit dans la salle de bain faire ma toilette. Alors que je me brossais les dents, dans le miroir face à moi, apparut une silhouette. Surpris, je lâchais mon gobelet qui était rempli d’eau. Je me retournai pour regarder derrière moi, mais j'étais seul dans la pièce. Qu'est-ce que c’était ? Qui était-ce ? Que m'arrivait-il ? Et pourquoi cela m'arrivait-il ? Je ne comprenais décidément plus rien. Je regagnai ma chambre, et m’allongeai sur mon lit. Un flux énorme de pensées m'envahit alors. Durant au moins une demi-heure c'était la profusion.

Puis, sans me l'expliquer je trouvai la sérénité et le silence. Un silence absolu. C’était comme si mon corps avait fait abstraction de tout ce qui l'entourait. Je me sentais de plus en plus léger. À tel point qu'au bout d'un moment, que je ne saurais mesurer en termes de temps, je me suis retrouvé à flotter jusqu’au plafond au-dessus de mon corps. C'était incroyable. Et quelle sensation étrange en même temps de se voir, là en dessous. — Ça y est, je suis déjà mort. — Hahaha… non pas du tout ! Ton expérience ici-bas est loin d'être terminée. Tu as tout le temps nécessaire imparti à ta mission, me dit une voix sortie de nulle part. — Qui êtes-vous ? Et où êtes-vous ? — Juste là, David. Je fis volte-face. J'aurais juré qu’il était derrière moi. Tout près même. — Vous jouez à cache-cache ? — Non pas du tout. Si tu veux, on peut y jouer. Mais dans l'état actuel des choses, j’ai un énorme avantage, ne crois-tu pas ? — Évidemment ! Vous êtes invisible ! — Invisible ! Non, pas vraiment ! Disons que c'est une question de perspectives et de perceptions. Ce sera à toi d'ajuster ta vision et ta fréquence si tu veux pouvoir me voir. — Mais comment ? Que dois-je faire ? — Le travail est déjà en cours, David. Et les progrès que tu as faits ces derniers temps sont tout simplement parfaits dans l'instant. Ne te

précipite pas. Tout se produit ou se réalise à l’instant T. Aie confiance en toi. Et en nous. D'un seul coup je me retrouvai dans mon corps. Dans ma chambre. Là, allongé sur mon lit. Je ressentais toujours le flottement, et avait un peu de mal à revenir à la réalité. À cette réalité. C'était merveilleux. On ressent un tel bien-être, à tel point qu’il n’y a pas de mots pour décrire cela. Du moins je n’en trouve pas. Quand j’ouvre les yeux à nouveau, je me rends compte que tout est différent. C'est incroyable. Tout ce que je vois par la fenêtre de ma chambre rayonne d’énergie. Je vois comme des gouttelettes étincelantes qui flottent et qui virevoltent, non seulement partout autour de moi, mais aussi à l'extérieur. Je sors pour en avoir le cœur net. C'est partout. Jusque dans le ciel. Comment avais-je pu rater ça ? Ce n’était pas là avant. Ce n'est pas possible. — Bien sûr que si. C’est juste que tu ne le voyais pas avant. — Comment cela ? — David, tu es en train de t’éveiller et d'évoluer spirituellement. Tes perceptions et tes ressentis s’accroissent. Ta vision s’ajuste et s’élargit davantage encore sur d’autres fréquences et d'autres perspectives. Ton champ visuel s’élargit. Autrement dit, tu es en train d'activer ton troisième œil. — Mon troisième œil ? — Oui, exactement. Il correspond au sixième chakra. Ce que certains d’entre vous appellent l’œil intérieur… ou l'œil de l’âme.

— C'est génial ! Alors c’est pour cela que je vois ces gouttes d'énergie qui flottent partout ? — Oui. Ces gouttes comme tu les nommes, c'est tout simplement la circulation de l’énergie qui se trouve partout et en toute chose. C’est l’énergie de la vie qui se diffuse à travers tout. Non seulement ici, sur ta planète, mais aussi dans l'univers. Sans elle, il n’y aurait que le néant. Et par cette énergie, nous sommes tous liés et inter-reliés. — Wow ! Je commence à comprendre et à… — Non, tu commences à te rappeler, David. — À me rappeler ? — Oui. La forme et l’apparence que tu as aujourd’hui ne sont pas vraiment qui tu es. Ton corps te sert juste de véhicule pour te permettre d'évoluer dans ce monde et cette réalité. Ton corps n’est pas toi. Disons que c’est une extension de ta véritable nature. — Mais dans ce cas… heu… que suis-je ? D’où est-ce que je viens ? — Tu devras trouver la réponse à cette question en toi. Ou plutôt, tu devras te rappeler. Sache néanmoins ceci. Tu viens de loin, de très loin même. Pas d’un endroit sur Terre, non… d’un endroit au-delà des étoiles. Et c'est la première expérience que tu es venu vivre dans cette sphère de vie. Ceci explique ton sentiment de non-appartenance à ce monde. Et tu as raison. Car dans ton cœur est la vérité, ta vérité. Plus tu seras centré en toi et dans ton cœur, plus tu comprendras, ressentiras, verras et vivras les choses. — Merci beaucoup pour tout cela, mais puis-je te poser une autre question ?

— Oui, bien sûr. Je t’en prie. — Qui es-tu ? — Je savais que tu allais me reposer cette question. Disons que pour l'instant, tout ce que tu dois savoir, c'est que je suis ton ami. Ton meilleur ami. Et plus que cela même. Ce qui importe le plus ici et maintenant, c’est que tu te souviennes. Te rappeler qui tu es vraiment, afin d’accomplir la tâche pour laquelle tu es venu. Tu es venu dans une période de l'espace-temps bien précise, car il y a beaucoup de changements à venir sur cette planète. Ce choix que tu as fait, cette décision que tu as prise, est le plus beau cadeau que tu pouvais te faire. Et c’est merveilleux. — Le plus beau cadeau ? Je ne comprends pas. — Patience. Patience David. Avec le temps tu saisiras. Tu saisiras vraiment le sens de tout cela. En attendant, tu sais maintenant que tu n'es pas seul, et que tu ne l'avais jamais été d'ailleurs. Il y a juste des voiles qui nous séparent. Et un à un tu les feras tomber. Quelle est la chose la plus importante David dont tu dois te souvenir pour l'instant ? — Rester dans le cœur ? — Exactement ! Tu écoutes. Tu écoutes vraiment, et c'est une très bonne chose. Tu as toujours été à l'écoute, d'aussi loin que je me souvienne. — Si je comprends bien, il y a longtemps qu’on se connaît, n’est-ce pas ? — Tu n’as pas encore idée, mais en effet, on peut dire ça comme ça. Disons que là où je suis, le temps n'existe pas. Il n’y a que l'instant présent. Mais ceci te sera expliqué plus tard. Il est beaucoup trop tôt pour te parler de la mécanique de l'univers, de la matrice, et te révéler

quelques-uns de leurs secrets. — Le temps n’existe pas ? insistai-je. — Non. Du moins pas de la manière dont tu le perçois et le vis. C’est quelque chose de très malléable, et non figé. Rien n'est figé. Tout est en perpétuel mouvement. Constamment. — Je ne comprends pas tout… Je suis largué là… — Ne t'inquiète pas, au fur et à mesure de ton évolution tu comprendras. Non seulement tu comprendras, mais en plus tu te souviendras. — Est-ce que tu seras toujours là ? — La réponse est : est-ce que Toi, tu seras toujours là ? — Comment cela ? Je ne comprends pas ? — Est-ce que tu seras toujours à l'écoute ? Comme en ce moment ? — Tu veux dire avec toi ? Avec les esprits ? Les êtres des étoiles ? — À l'écoute de ton cœur, David. À l’écoute de ton être authentique. — Tu veux dire que tout cela se passe dans mon cœur ? — Oui, pour schématiser, disons que cela passe par le cœur et à travers le cœur. Il faut que tu rentres dorénavant, ta mère t’attend pour déjeuner. À bientôt ! Déjeuner ? J'étais resté aussi longtemps que ça dehors à discuter avec lui ? Où est passé le temps ? C'est quand même incroyable, j’avais l’impression que cela faisait un quart d’heure, tout au plus.

En tout cas, je trouvais tout cela tellement excitant et magique, que je rentrai à la maison les yeux emplis d’étoiles. Et avec un milliard de questions en tête… CHAPITRE II Illusion Il est essentiel pour l'homme et pour son évolution de reconnaître et d’accepter l’existence de tous les aspects de la tridimensionnalité dans laquelle il vit, afin de mieux les comprendre. La notion de temps qui passe, la dualité et la séparation sont intimement imbriqués dans la trame de cette matrice en 3D, (matrice qui n'est qu'illusion et mise en place par des Entités involutives. J'y reviendrai plus loin). Si vous ne cherchez à comprendre qu’un seul de ses aspects, la matrice se manifestera avec plus d'intensité afin de garder votre attention, et de vous maintenir à l’intérieur. En devenant plus conscient de l'existence de cette illusion et de ses schémas répétitifs, se présentera alors à vous le choix d’en sortir. Vous pourrez ainsi renaître et vous rappeler qui vous êtes vraiment. Vous serez à nouveau libre de tous mouvements, au-delà des limitations de la troisième dimension. Ainsi, vous réaliserez qu'il y a d'infinies possibilités offertes par votre moi supérieur depuis la cinquième dimension et bien au-delà. Dans la troisième dimension, tout est conditionné, compartimenté, et classé. Prenons pour exemple l’amour inconditionnel… Cela n’est pas censé exister dans la troisième dimension. Si vous vivez dans l'amour inconditionnel, vous avez alors atteint le niveau de conscience de la cinquième dimension. Et cela veut dire que vous avez su sortir de l'illusion. Ce sera plus aisé pour vous d'en

comprendre les tenants et les aboutissants. Pour les autres, ce sera plus difficile de réaliser qui tire les ficelles en coulisses. Cela se produira seulement si vous cessez de voir le monde tel qu'il est dans son illusion. Pour cela il vous faut absolument vous recentrer. En vous plaçant dans le cœur, vous comprendrez que nous ne faisons tous qu'un, car nous sommes tous liés. Vous comprendrez qu'il n’y a pas de séparation, car cela est impossible de séparer les choses. Quand vous êtes ancrés à la mère-Terre, vous ressentez l'amour qu'elle a pour nous, et vous vous reliez à l'Univers, dans ce grand tout dont nous faisons tous partie. Il ne peut en être autrement, car encore une fois, il n’y a pas de séparation. Malheureusement, beaucoup de gens n’arrivent pas encore à s'échapper et se libérer de l'emprise de la matrice tridimensionnelle. La troisième dimension n'offre aucune possibilité de choix conscients, dans le sens où tout est formaté et conditionné, jusque dans vos façons de penser, d’agir et de réagir. Vous ne choisissez pas de façon délibérée ce que vous pensez, sentez et faites à chaque moment de votre vie. En somme, on vous pousse à vivre de telle manière et non d’une autre : « Allez à l'école. Une fois les études terminées, trouvez un job. Mariez-vous. Faites des enfants. Payez vos taxes et impôts. Et obéissez aux lois et règlements. » Autrement dit, continuez à être des petits moutons et suivez le troupeau. Ne pensez pas par vous-même. Ne ressentez pas les choses par vous-même. Ne vivez pas dans l’amour, car seuls l’argent, la peur et le contrôle comptent.

Si vous vous détachez de cela, vous serez libres… et cela, eh bien, c'est hors de question. Voilà dans quoi nous maintient ce système fait d'illusions. Maintenus ? Mais par qui ? Quoi ? Pour l’instant, je vais laisser ces questions en suspens. Il est important de bien comprendre les choses et de les replacer dans leur contexte. Rien ne sert de brûler les étapes. Comme le dit un proverbe amérindien, selon la tortue : — « Hâte-toi lentement. » Et rappelez-vous, la pensée est créatrice. Vous créez vous-même votre vie par vos pensées. La pensée créatrice est l'outil le plus puissant qui nous a été donné. Alors faites attention à elle. Des pensées emplies de tumulte, de stress, de colère, de frustration, etc. influenceront votre vie et vous tireront vers le bas. Des pensées constructrices, positives, aimantes (envers vous et envers les autres), vous feront monter en vibrations et en fréquence. C’est ça le pouvoir de la pensée créatrice. Véritablement. C'est ce que certains nomment « La Loi d’Attraction ». « Demande et tu recevras ». C'est en partie vrai. Sauf que l’on n’invente rien. Tout existe déjà. Il suffit de tendre la main, et, selon la forme de nos pensées, qu'elles soient constructrices ou destructrices, nous en récoltons les fruits. D’autres appellent ça le Karma. Mais le karma n'existe pas non plus. Il existe seulement dans vos pensées et les schémas mis en place dans cette matrice 3D.

Pour résumer, changez vos façons de penser. Ne laissez plus le mental ou l'égo, ou encore l'esprit rationnel vous dominer. Mais placez-vous plutôt dans le cœur. De cette façon, vous vous affranchirez des chaînes de l'engrenage de la matrice. Vous réveillerez vos capacités intuitives et libérerez la puissance créatrice qui sommeille en vous. Nous sommes tous Créateurs et cocréateurs. Par conséquent, il vous reste à choisir entre deux options : La première : subir la vie créée par ce système, et rester prisonnier de l'illusion à travers ces fausses croyances et schémas, dans l’asservissement. SOIT La deuxième : créer votre vie dans la paix, l’harmonie et l'amour. C'est aussi simple que cela. Vous aurez beau prier mais si vos prières ne sont pas créatrices, l’univers vous répondra : « Oui, tu veux ça, c'est bien » et cela n’aura aucun résultat. Pour que l'univers vous écoute vraiment, il faut être intuitif et affirmatif dans sa demande. Par exemple, si vous dites : « Dieu, je t’en prie donne-moi ceci ou cela ». Cela ne fonctionnera pas. Et vos prières ne s'élèveront pas plus haut que la quatrième dimension. Mais si vous faites votre demande en affirmant les choses, dans le cœur, le résultat en sera tout autre. Prenons pour exemple un jeune artiste qui se lance dans la musique et qui souhaite vivre de sa passion. Sa demande créatrice, il la fera auprès de la Source de cette façon : « Créateur de toutes choses, merci de m'avoir apporté le succès dans la réalisation de mon projet musical et dans sa diffusion auprès des médias. Merci du fond du cœur. Avec toute ma gratitude et mon amour. » II ne faut pas avoir peur d’affirmer ce que l’on souhaite dans sa vie.

L’univers vous écoutera vraiment. Et il fera écho à ce que vous demandez, car n’oubliez pas, nous n’inventons rien. Tout existe déjà. Nous avons juste à nous en rappeler et à demander ce que l'on a en fait créé et choisi nous-mêmes, dans la cinquième dimension. C'est exactement ce que j’ai fait quand j’ai quitté mon emploi pour m’installer en tant qu’illustrateur, et surtout vivre de ma passion et faire quelque chose que j'aime, quelque chose que j'ai choisi. Entre le moment où j'ai créé cette pensée et où je l’ai demandée, et sa concrétisation dans la 3D, cela a demandé environ un an. Il fallait qu'ensuite tout se mette en place, et que les synchronicités se réunissent, pour créer la demande dans la troisième dimension. Il faut toujours un laps de temps plus ou moins long pour que cela prenne forme et vie ici. Le cinq avril 2019, j'ai donné une interview 2 à Nicolas du site eveilhomme.com où il me posait la question suivante : — Tu es à ton compte. Comment tu as su que c’était le bon moment pour vivre de ton travail ? — Effectivement ! Je me suis installé il y a tout juste un an maintenant, après avoir quitté mon emploi. J’ai su que c'était le bon moment car tout se mettait en place. Je veux dire par là que les synchronicités étaient là. La pensée est vraiment créatrice, vous savez. Je voulais depuis longtemps vivre de ma passion, alors je créais par la pensée cette action pour qu’elle prenne vie dans notre monde, dans notre réalité. Dès lors, j’avais été remarqué par des Studios américains qui partageaient certaines de mes œuvres. À cette époque je ne m’appelais pas encore Davian Art mais David C. Designs. J’ai même été approché par le studio PROMOTHEUS, pour l’une de mes images. C'est le studio qui réalise l'émission ALIEN THEORY. Puis, un écrivain m’a demandé de lui réaliser ses illustrations. Je commençais aussi à recevoir des demandes de particuliers pour des portraits de leurs guides ou d'un membre de leur famille galactique.

Tout se mettait donc en place. La route était tracée devant moi. Je n’avais plus qu'à la suivre. C'est comme ça que j'ai su que c'était le bon moment. Une Nouvelle Vie Me voilà maintenant au lycée. C’est délibérément que je passe sur mes années de collège, car rien d’extraordinaire ne s'est produit durant ces années. Du moins, rien de significatif pour vous encombrer avec, même si j’ai continué à faire mon bout de chemin dans mon évolution spirituelle, vous vous en doutez. J’ai donc intégré un lycée professionnel à Nantes, car mes parents n’avaient malheureusement pas les moyens pour les études que j'avais choisies : les Beaux-Arts. J'avoue qu'au début, j'y allais à contrecœur, et que la première année a été difficile pour moi. Non seulement je n'étais pas motivé mais encore moins studieux. Mes notes dégringolaient. À part en français, en anglais et en dessin, où j'étais en tête de classement. Par contre, ce qui était surprenant, c'est que je voyais du monde dans ce lycée que personne d’autre ne pouvait voir… du moins à ma connaissance. C'est fou de constater à quel point certaines entités négatives traînent dans les pattes de certains et les poussent à avoir tel comportement ou réaction. Et de l'autre côté, voire ces entités lumineuses qui veillent sur d’autres, tels des Anges Gardiens. Cela dépeint quand même assez bien ces notions de « bien et de mal » que l'on retrouve à travers les écritures et les religions. Mais ils sont encore loin de la « vérité ». Oui, j'avais appris (ou du moins je m’étais rappelé) que des entités négatives interagissaient avec nous à notre insu.

C'est aussi dans ce lycée que j'allais connaître ceux qui allaient devenir mes meilleurs amis. Le premier s’appelait Fabrice P. Il était venu vers moi dès le premier jour en me disant : — Salut ! Je m'appelle Fabrice. J’espère qu’on va devenir de bons amis et qu’on le restera ! Je m'en souviendrai toujours de ce jour de rentrée. Je lui avais répondu, surpris et ravi : — Salut ! Oui, je l’espère aussi. Moi, c'est David. En fait, il y avait une reconnexion… Nos âmes s’étaient reconnues. Nous étions frères d'âme. Mais lui n’en avait pas conscience. Du moins, il ne m'en a jamais parlé. Toujours est-il qu’il allait s’ensuivre une solide amitié/fraternité durant les quatre années à venir. Ensuite, il y eut Franck V., avec qui j'allais entretenir aussi une forte amitié. Même s'il est vrai qu'il jouait un peu le caïd (il était grand et costaud 1,90 m - et venait d’un quartier peu fréquentable). Mais c'était en réalité un gros nounours. Je fis aussi la connaissance de Christophe L., qui était de la même commune que moi. Nous allions devenir de très bons potes également. En toute franchise, il allait se dérouler des événements auxquels je ne m’attendais pas du tout, durant ces années de lycée. Pendant notre année de Quatrième, mon pote Fab et moi, nous mîmes à parler de spiritisme et de fantômes. Je ne sais plus comment le sujet est venu. Toujours est-il qu’une fois en classe (nous étions assis au fond) nous avons discuté avec des esprits par le biais de l’écriture automatique. Je me suis même mis à faire des dessins transmis depuis l'au-delà.

Mon pote était surpris de la précision. Mais au fur et à mesure que nous pratiquions, des choses commençaient à se passer. Tout d’abord, des mots, des phrases, qui devenaient de plus en plus menaçants… Et surtout, je voyais des entités sombres qui soufflaient des choses aux oreilles de certains élèves. Je fis part de cela à Fab, et il comprenait mon inquiétude, mais il voulut tout de même continuer. Autant vous dire qu'on commençait à jouer à un petit jeu qui allait me déplaire par la suite. Cela commença par des nuits agitées. Des cauchemars de plus en plus intenses et perturbants venaient troubler mon esprit. Mais je n’avais pas peur pour autant. Je savais que si je laissais la crainte monter en moi, ils en joueraient. Fab était excité, malgré les nuits cauchemardesques qu'il vivait lui aussi. Nos expériences ont duré des mois. Un soir, alors que je rentrais en mobylette (une petite vingtaine de kilomètres), sur une grande ligne droite qui menait vers ma commune, apparut soudain dans le ciel une forme sombre, juste en face de moi. Tout en ne perdant pas la route des yeux, je regardais cette apparition étrange… plus ça allait et plus il prenait une apparence quelque peu diabolique. Il devait me rester environ deux kilomètres à parcourir pour rentrer à la maison. La forme continuait de changer et de grandir pour atteindre une taille que j'ai estimée à une trentaine de mètres. Et là, je vis deux cornes se dessiner sur sa tête, des yeux rouges volcaniques… — Je suis le Diable ! me dit-il avec une voix très rocailleuse. Désormais tu auras peu ! Très peur ! — Oui, c'est ça ! Cause toujours ! », lui répondis-je.

II se mit à rire et à me menacer davantage. D'un seul coup, un klaxon se fit entendre. Je m'étais écarté de ma trajectoire. — Désolé ! Avais-je lâché à l'intention de l'automobiliste. — Non tu ne m’auras pas à ce petit jeu. Tu veux créer un accident. Mais ça ne marchera pas. Tu sais quoi, tu n'existes même pas. J’ai répété cela quatre fois — Tu n’existes pas — et il avait disparu. Faut dire au passage que j’avais aussi prié Dieu très fort pour qu'il me protège. Une fois rentré à la maison, je compris que nous étions allés trop loin. Il ne faut pas attiser le feu, c’est le cas de le dire. Demain j’annoncerai à Fabrice que j'arrête. Décision Le lendemain, je partis plus tôt de chez moi, afin de pouvoir voir Fab plus vite et lui parler. Il était à l'internat toute la semaine, donc je savais où le trouver le matin avant l’arrivée de tout le monde. Une fois sur place, je le retrouvai à l’endroit où il aime se détendre avant de reprendre les cours. Assis sur un muret au fond de la cour, face aux arbres qui dominent au milieu de celle-ci, entre le réfectoire et le premier bâtiment où se trouvent les classes. — Salut Fab ! Comment vas-tu ? Il faut que je te parle, lui dis-je tout en lui serrant la main. — Ça va merci et toi ? Que se passe-t-il ? Je lui expliquai donc ce que j’avais vécu la veille. Il n'en revenait pas. Je décidai aussi de lui raconter ce que je savais sur les entités négatives et involutives, (sans rentrer dans les détails, car le temps nous faisait défaut) et ce dont elles étaient capables. Il fut secoué quand je lui expliquai qu'en fait ces entités viennent d’un autre monde et qu’elles contrôlent l’humanité à travers les religions, les dogmes, les croyances, la société, le pouvoir et l'argent.

Au bout du compte, il décida d’arrêter de jouer et de quitter la partie. Et c'était tant mieux. Il est toujours sage d'écouter son cœur, et non le mental par lequel s'infiltrent ces êtres. Car leur emprise serait plus importante chaque fois, dans le cas où nous ne réagirions pas. En tout cas, je ne sais s’il me crut, ou s'il eut peur, mais il ne me reparlera plus de spiritisme après. Par contre, un autre sujet avait piqué sa curiosité : les OVNIS. Il voulait en savoir plus. Je lui fis donc part de tout ce que je pouvais lui dire. Car je ne pouvais pas tout lui balancer, comme ça de but en blanc, même si c'était mon meilleur pote. Les OVNI. Fabrice comprit très vite que les OVNIS étaient mon sujet de prédilection. Il voulait donc en savoir bien plus. Mais je ne pouvais pas tout lui dire… Il est des choses qu’il vaut mieux taire si la personne en face de vous n’est pas prête, ce n'est pas la peine d'insister… sinon c’est cause perdue. Et je savais que Fabrice n'était pas prêt à tout entendre… loin de là. Mes ressentis ne m’ont jamais trompé sur ces états de faits. Je peux comprendre que pour certains, cela peut être frustrant, mais c’est mieux ainsi. Je lui expliquai donc que, non seulement c’était mon sujet préféré, mais qu’en plus je menai des recherches de temps en temps et faisais des enquêtes sur des observations d’0vnis dans la région. Et je commençais à recevoir de plus en plus de témoignages par courrier. On n'avait pas encore internet à cette époque. On s'abonnait à des revues comme Lumières Dans La Nuit 3 traitant de ces affaires dites paranormales. On passait des annonces, on rédigeait de petits articles (un seul des miens avait été publié), cela permettait de nous maintenir au courant des derniers cas recensés.

Toujours est-il que Fab s’intéressa vraiment au sujet, et me demanda régulièrement des infos sur ce qu’il se passait. Je lui appris qu’il y aurait dans peu de temps, une réunion à Nantes (au Petit Port) où des intervenants (des Ufologues) seraient présents pour parler du dossier OVNI. La conférence aurait lieu un mercredi après-midi. Cela tombait plutôt bien, car nous n'avions jamais cours les mercredis après-midi. Quelle synchronicité. Nous nous fixâmes donc rendezvous. J’étais à la fois excité et méfiant. Je ne savais pas vraiment pourquoi… mais je ressentais quelque chose d'étrange. « Bah, ce n’est pas grave. On verra sur place, m’étais-je dit. La Conférence Le grand jour était arrivé. Assis dans la salle de classe, Fab me demanda : — Qu'est-ce qu'il y a? Je te sens distant… — Je vais bien. C'est juste que j'ai un sentiment confus concernant cette réunion depuis l’instant où je t'en ai parlé. — Un sentiment confus ? Tu peux t'expliquer ? — À vrai dire, je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus… c'est très diffus… mais en même temps, c'est comme si on me soufflait de ne pas y aller. Je ressens une gêne, ou quelque chose comme ça. — Tu veux annuler ? — Non. Non. Je pense qu’on doit y aller, même si cela semble paradoxal. — OK ! Tant mieux, parce que je dois dire qu’avec tout ce dont tu m’as parlé, il y a de quoi être déboussolé.

— Je te l'accorde. Mais crois-moi, je ne t'ai pas tout dit. — Quoi ? Qu'y a-t-il d’autre ? — On en reparlera. Pour l’heure, reprenons le cours, car le prof nous a repérés en train de discuter. — D'accord ! Mais tu me diras tout ce que je dois savoir. — Ça marche, lui répondis-je. La matinée passa assez vite somme toute, mais pas ma confusion. Elle avait même redoublé d’intensité. D’où venait-elle ? Je n'arrivais pas à comprendre. C’est comme si quelque chose de grave allait se produire. J’ai un peu les sens en alerte, comme un animal qui, soudain sent une terrible tempête arriver avant qu’elle ne soit là. Fab et moi nous dirigeâmes vers le réfectoire pour aller déjeuner. Le moment fatidique approchait à grands pas. Une fois le repas terminé, Fab prit mon sac pour le laisser dans sa chambre, afin que je ne sois pas encombré avec pour le reste de la journée. II me rejoignit cinq minutes après, et nous sortîmes du lycée. Nous devions prendre le bus pour nous rendre à notre destination. Et, chose étrange, c'est que ce lieu est très proche de là où j'habitais avant quand j'étais enfant, et où j’ai fait ma première fameuse rencontre. Fab n'était pas au courant de cette partie de mon histoire. Mais je lui annonçai que j’avais vécu dans ce quartier étant gamin. Nous arrivâmes sur place une petite vingtaine de minutes après. Mais nous avions de l’avance. Presque une heure. Décidant de vérifier le numéro où allait se dérouler la conférence, nous traversâmes la rue. Le tabac PMU que je connaissais était toujours là, face au champ de courses. C'était tellement familier pour moi, on dirait que rien n’a changé. J’ai l’impression que c’était hier. Nous passâmes donc devant le bureau

de tabac, et nous voyions que la conférence allait en fait se dérouler chez quelqu’un, car c’est une petite maison qui se trouve là, coincée entre les immeubles. Je me disais bien aussi, je n'avais aucun souvenir d’une salle pour abriter ce genre d'événements. Fab me fit part que, d'un coup il avait une appréhension. Vu que nous avions encore du temps devant nous, je décidai de lui montrer l’endroit où j'avais vécu. — Ce n’est pas loin. C’est à 500/600 mètres d’ici, lui dis-je. — OK ! Ça va me faire du bien de marcher un peu… Tout en lui faisant découvrir les lieux, je lui parlai de mon enfance, de mes copains, des longues soirées d'été que je passais dehors à jouer. Il était heureux d’entendre mon histoire et ce que j'avais vécu. Mais je ne lui avais pas tout dit. Ce n’était pas encore le moment. — Il faut qu'on y aille. On va être en retard, me lâcha Fabrice en regardant sa montre. Les Hommes en Noir — Wow ! Je n’ai pas vu le temps passer, rétorquai-je. — On va être un peu en retard maintenant. — Ce n'est pas grave. Le temps d’accueillir tout le monde, ils n'auront pas commencé à mon avis. Nous arrivâmes sur place, et effectivement, il y avait encore des personnes qui arrivaient. Au moment où nous nous apprêtions à franchir le portail d'entrée, nous nous sommes retrouvés face à deux personnes entièrement vêtues de noir, chapeau, lunettes noires et attachés-cases à la main.

D'un geste discret, je fis comprendre à Fab de continuer notre chemin et de ne pas entrer au lieu de rendez-vous, comme si de rien n'était. L’un des deux hommes en noir baissa légèrement ses lunettes une fois arrivé à notre hauteur. Ses yeux étaient complètement noirs, sans iris, et sa peau était d’un blanc très pâle. Une fois qu’ils nous eurent dépassés, je me retournai discrètement. Au moment où ils franchirent le seuil, ils me regardèrent tous deux. Je sentis comme une paralysie m’envahir, et une voix résonna dans mon esprit : » Nous savons qui tu es ! ». Je dis à Fabrice de se mettre à courir. — Mais que se passe-t-il ? Tu vas t'expliquer ? — Plus tard ! Pour l'instant, mieux vaut ne pas traîner dans les parages. — Qu'est-ce qu'on fait alors ? — On reprend le bus et on va à l’île de Versailles si tu veux. On sera plus tranquille pour discuter. L’île de Versailles est l’un de nos endroits préférés avec Fab. On y va souvent au printemps et en été, pour nous relaxer, discuter, etc. Arrivés sur place, nous nous dirigeâmes vers notre endroit favori, où on pouvait s'asseoir, et surtout être à l'écart des oreilles indiscrètes. Fab était perdu dans ses pensées, et il avait l’air décontenancé. Nous laissâmes quelques minutes passer dans le silence. Puis, au bout d’un moment, il me demanda : — Alors, dis-moi… que s'est-il passé ? Et qui étaient ces gens ? — Pour être franc, je ne sais pas qui sont vraiment ces gens… on les appelle les Hommes en Noir, car comme tu as pu le voir par toi-

même, ils sont vêtus d'un costume noir, identique, et portent très souvent un chapeau et des lunettes noires… — Des agents secrets, ou quelque chose de ce genre ? — On peut dire ça, sauf que, et tiens-toi bien, ils ne sont pas vraiment humains. — Quoi ? Qu'est-ce que c’est que cette histoire ? — Eh bien, d’après ce qu’on en sait, ce serait des hybrides, mihumains mi-extraterrestres. — Tu te fous de moi ? T’es pas sérieux ? — J’en ai bien peur, si. De ce que j'en sais, ils auraient été créés par ceux que l’on nomme les Gris, à partir de leur ADN et d'ADN humain… Ils auraient pour mission de surveiller de très près tout ce qui touche aux OVNIS, témoins, photos, enregistrements et quand c’est trop dérangeant, ils intimident fortement… Et même plus, ils vont jusqu'à tuer des témoins trop gênants, ou des gens qui savent trop de choses. As-tu remarqué la couleur de leur peau ? — Euh… non, pas vraiment, je n’ai pas eu le temps de faire attention je dois dire… — C’est vrai, en tout cas tu aurais pu te rendre compte par toi-même qu’ils avaient quelque chose de différent. En général, ils ont la peau vraiment très claire, d’un blanc pâle, un peu comme les albinos, et leurs yeux n’ont pas d’iris – du moins on ne les voit pas, car leur cornée est toute noire. D’autres disent qu'ils en ont vu avec des yeux d'un violet presque lumineux… Et par-dessus tout, ils communiquent par télépathie. — Et ils t'ont dit quelque chose tout à l'heure ? — Oui ! Ils m'ont dit qu'ils savaient qui j’étais. C'est pour ça que, sur le coup, je t’ai dit de courir.

— C'est dingue… Admets que c’est difficile à concevoir, et même à croire ! On nage en pleine science-fiction là… Après quelques minutes de silence, il reprit : — Dans quoi tu m’as embarqué, David ? — Je ne t’ai embarqué nulle part Fab ! Rappelle-toi, tu voulais en savoir plus, et je t’avais demandé si tu étais prêt… Maintenant, tu commences à comprendre que le monde n'est pas tel qu'on nous le montre, et surtout qu'on s'efforce à nous le montrer. — Est-ce que c’est dangereux ? Je veux dire, si je me fie à ce que tu prétends, ils peuvent tout savoir et nous retrouver n’importe où ? C’est bien ça ? — Il y a un risque, effectivement. Ces choses ne sont pas censées exister, et encore moins se produire, mais oui, cela peut être dangereux… Si tu as peur, je le comprendrai… — Non, ce n’est pas que j'ai peur… En fait si, je l’avoue. C'est que tout cela va à l’encontre de ce que je sais, de ce que l'on sait… — Oui ! Et pour se préparer, il faut l’accepter, ne pas avoir peur des changements actuels et à venir… Car les choses changent, et rien ne pourra stopper cela. — Mais qui es-tu ? Plus le temps passe, et plus je découvre des aspects de toi… c’est… déroutant… Je ne sais plus quoi penser… — Ne t'inquiète pas Fab. Tu te rappelles le jour de rentrée au lycée ? — Tu es venu vers moi, et tu m’as dit : » J'espère qu’on va devenir de bons amis. » Ce jour-là tu as écouté ton cœur, ou ton intuition, peu importe… Alors aie confiance, garde confiance en notre amitié. Par contre, je ne peux te répondre sur qui je suis… Je ne peux rien dire. Pour l'instant en tout cas, désolé.

— Tu plaisantes ? Arrête tes conneries et dis-moi ! — Non. Désolé Fab, mais non. Je ne peux pas t’en dire davantage. Passons à autre chose maintenant… Il dut se résigner, mais ce fut difficile, nous sommes restés silencieux le reste de l’après-midi. Je comprenais son état, et il faut du temps pour intégrer, accepter et vivre ces choses de façon sereine. CHAPITRE III Nouvelle Rencontre Nous venions d'entamer notre quatrième et dernière année de Lycée. Fab et moi étions toujours les mêmes amis, de ceux qui ne se séparent pas. Les années avaient même renforcé nos liens et on pouvait aisément parler de fraternité. Mais – eh oui il y a un mais – comme on le sait, toute bonne chose à une fin. Fab s’était coupé des affaires dites paranormales, mais on avait des passions en commun, comme la musique, le cinéma, les balades à Nantes et les filles… La vie poursuivait son cours, quoi. En dehors de cette magnifique amitié, je voyais de plus en plus Christophe, qui habite dans la même commune que moi, mais plus en campagne, à environ cinq kilomètres au nord et près de l'Erdre. On s'est connu dans le car qui nous emmenait au lycée et on s’y retrouvait donc matin et soir. Un samedi, alors que j'étais chez lui, je fis connaissance de sa mère et de sa sœur. Son père n’étant pas présent, car ses parents avaient divorcé. Je fus invité à rester le soir et à dîner avec eux. Chose que j’acceptais, avec plaisir. Une fois le repas terminé, nous nous retrouvâmes plus que tous les trois, leur mère devant s'absenter. Et là, Chris se mit à me parler de

spiritisme et qu’il aimerait faire une séance. II me demanda ce que j’en pensais. Après l'avoir prévenu qu’il ne fallait pas prendre ça comme un jeu, et que j’avais eu des expériences dans le domaine, il passa outre mes avertissements et se mit à préparer la table pour démarrer la séance. Nous avons alors écrit toutes les lettres de l’alphabet sur des petits morceaux de papier que nous avons placés en cercle au centre de la table. Deux autres morceaux un peu plus grands où étaient inscrits les mots Oui et Non vinrent prendre place à gauche et à droite. Pour remplacer le Ouija traditionnel, nous avons pris un verre posé à l’envers, afin de mettre chacun un doigt dessus pour créer le contact. À peine la séance commencée, il y eut des réactions. Le verre se mit à trembler et se déplaça rapidement. Je n'étais pas surpris. Par contre E., la sœur de Chris, commença à se crisper. Je voulais attendre avant d’intervenir et laissais Christophe mener la « danse » et poser ses questions. Ce à quoi je m'attendais se produisit. Je vis une forme sombre apparaître derrière Chris et il commença à s’énerver. N'obtenant pas les réponses qu'il attendait, il se mit à insulter l’esprit… — Calme-toi Chris et ne l’insulte pas. Tu ne sais pas à qui tu as… Je n’avais pas eu le temps de finir ma phrase, le verre se leva audessus de la table et fut projeté contre la cheminée. Quelques secondes après, un énorme fracas se fit entendre au-dessus de nous, dans le grenier… comme si une énorme armoire avait été poussée pour la faire tomber. Nous nous dirigeâmes alors vers celuici. Il fallait monter une échelle rétractable et ouvrir la trappe pour y accéder. Chris pris les devants et y alla en premier muni d’une lampe torche.

Une fois là-haut, ce fut la stupéfaction pour eux. Rien n’avait bougé. Rien n’était tombé. Au même moment, un bris de glace se fit entendre en bas, dans le salon. Nous descendîmes au plus vite pour voir de quoi il s’agissait. E. était de moins en moins rassurée. On pouvait lire la peur dans ses yeux. Une fois dans le salon, force fut de constater que rien n’avait bougé là non plus et que rien n’avait été cassé. Mis à part le verre de tout à l’heure, dont les débris jonchaient le sol, on ne voyait rien d’autre. — Alors, tu veux continuer à jouer Chris ? lui demandai-je. — Non pour ce soir ça va aller… répondit-il perplexe et dubitatif. — Tu comprends mieux maintenant pourquoi il ne faut pas considérer cela comme un jeu, mais plutôt comme quelque chose de sérieux ? — Oui… et il ne faut pas que ma mère le sache. — Ne t'inquiète pas, je ne dirai rien. E. restait silencieuse. — Ça va aller ? lui demanda son frère. — Oui… oui, finit-elle par dire doucement. — Je ne veux plus qu'on refasse ça ! Sa voix tremblait toujours un peu. Je pense qu’elle a eu la frousse de sa vie. — Est-ce qu’il est toujours là ? me demanda-t-elle. — Non. Il est reparti. — T'en es sûr ? m’interrogea Chris.

— Oui absolument. — Comment le sais-tu ? — Disons que je l’ai « forcé » à quitter les lieux. — Comment tu as fait ? — Pour l'instant je ne peux pas vous expliquer. II y a encore trop de choses que vous ne savez pas. Et il se fait tard, il faut que je rentre. — OK, tu m’en diras plus la prochaine fois ? — On verra Chris. À bientôt ! Un Être Venu d’Ailleurs. C'était un jour de classe habituel en ce printemps 1992. Dans quelques mois c'était la quille pour beaucoup d'entre nous. Fabrice allait vivre sa quatrième et dernière année d'internat. Il commençait vraiment à en avoir marre. Et cela se comprend. Durant toute cette période, il ne rentrait chez lui que le week-end. D'un autre côté, il ne voulait pas voir notre amitié se rompre. Moi non plus je dois dire. J’avais déjà comme un pincement au cœur. De plus il n’habite pas vraiment loin (environ 70 kilomètres), on pourrait toujours se revoir après le lycée. En tout cas c'était une belle journée ensoleillée et douce. Nous étions tous dehors lors de la pause de l'après-midi. C’était l’occasion de griller une cigarette pour ceux qui fumaient. Nous avions l'autorisation dans cet établissement, à condition de ne pas laisser de mégots par terre. Toujours est-il que tout le monde vaquait à ses occupations jusqu'au moment où je remarquai qu’un silence de plomb venait de tomber sur la cour.

Il n’y avait plus un bruit, plus personne ne parlait et une foule s'amassait en bas de la cour vers l’entrée du lycée. Ils avaient tous la tête en l'air. — Que se passe-t-il, me demanda Fab ? Sentant qu'il y avait quelque chose d'inhabituel, je lui répondis : « Allons voir, vite ! » Nous nous précipitâmes vers la foule, car de là où nous étions, les arbres gênaient et on ne voyait rien. Et là, BOUM ! Au-dessus de nos têtes, à une hauteur d’environ six ou sept mètres, flottait dans le ciel, un homme. Tout du moins il en avait l'apparence, avec un corps humanoïde comme nous. Et la ressemblance s'arrêtait là. En l'observant bien, ce que je constatais de prime abord, c’est qu'il n’avait aucun appareil qui lui permettait de voler, aucun son ou bruit non plus n'émanait de lui. Il avait une sorte de combinaison d’une pièce près du corps et de couleur argentée. Il était là en sustentation au-dessus de nous. Tout le monde était comme hypnotisé ou dans un état second, et personne ne pipait mot. C'était incroyable ! Il régnait un silence absolu, je n'entendais même plus les oiseaux gazouiller, ni même les voitures passer dans la rue en contrebas. Par moment, il tournait la tête à droite et à gauche, doucement, comme s'il cherchait quelque chose. Il n’avait toujours pas bougé de sa position, et flottait toujours, les bras plus ou moins le long du corps. Sa tête était comme recouverte d’un casque ou d'un masque… en tout cas je pus voir qu’elle était plus grosse qu’une tête humaine… plus haute et plus allongée. Puis il se tourna légèrement, tout en flottant un peu vers ma position. Il s'immobilisa et me regarda. Je ne sais pas vraiment ce qu’il se

passa à ce moment-là… il communiquait… il m'envoyait quelque chose par la pensée, mais je n'arrivais pas à comprendre. Puis il y eut comme un flash lumineux dans mes yeux. Immédiatement, je me sentis différent, toujours le même, mais quelque chose avait changé, dans ma mémoire… je pouvais le sentir. C’est comme si je pouvais accéder à des connaissances endormies et/ou des souvenirs. Mais c'était encore trop diffus dans mon esprit pour y mettre de l’ordre. Remettant lentement mes idées au clair, je me rendis compte qu’il nous tournait le dos et s’apprêtait à repartir. « Qu'est-ce que c'est ? Qu’est-ce qu'il est ? », demanda quelqu'un dans la foule, brisant ainsi le silence qui régnait. Voyant que tout le monde était subjugué, et que personne ne prononça un mot, je lâchai : « Ne serait-il pas extraterrestre ? » Tout le monde se retourna dans ma direction, et ils restèrent tous muets et estomaqués. L’être s'en allait, toujours en flottant dans les airs. On voyait son dos désormais. Aucun appareil quel qu'il soit n'était fixé à lui. Toujours pas de son non plus. Et il disparut de notre vue, derrière les bâtiments qu'il y avait aux alentours, en direction du nord-est. Le lendemain matin, plus rien n'était comme avant au lycée. J’étais arrivé plus tôt pour voir Fabrice avant l’entrée en classe. Nous disposions d’une bonne demi-heure. Je lui fis part de mon souhait d’aller au bureau de tabac du coin afin d’éplucher les journaux. Notre déception fut grande. Pas un seul journal ne relatait ce qui s'était produit la veille. Fab ne savait plus quoi penser. Une fois sorti de chez le buraliste, il me demanda :

— Comment est-ce possible ? On n'était pas les seuls à l’avoir vu. Il y en a sûrement beaucoup d'autres… et pas qu'au lycée… Alors comment se fait-il qu’il n'y ait pas un seul article là-dessus ? — La censure ! Je ne vois que ça Fab. Ils ont dû étouffer l'affaire. — II y a forcément quelqu’un qui l’a signalé… ou déclaré ? — Pas obligatoirement. Moi aussi je suis convaincu que beaucoup d’autres ont pu l'observer mais les gens, par peur, choisissent de se taire. La peur du ridicule ou la peur de passer pour un fou… ou encore par crainte de représailles pour la famille ou autre. Et je suis sûr que beaucoup n’ont pas compris de quoi il s'agissait. Black Out — Et les fameux Hommes en Noir ? On ne les a pas vus ? — Non c'est vrai. Ils n’ont peut-être pas eu le temps de réagir, ou d’intervenir. Nous étions revenus au lycée et l'ambiance était très calme, comparée à avant. Un des surveillants de l'établissement arriva en même temps que nous. Fab, sans hésiter l’interpella. — Bonjour. Comment vas-tu ? Dis-moi, on peut reparler de ce qui s’est produit hier, je ne… Il fut interrompu avant d'avoir posé sa question. — Ne me parle pas de ça. Ne me parle plus de cela. II ne s’est rien passé, d’accord ? Le pion semblait très nerveux, apeuré même. — Qu'est-ce qu'il lui prend ?

— Je ne sais pas vraiment Fab. Mais je pense qu'on ne va pas tarder à le savoir. En effet, l’atmosphère était étrange. Beaucoup d'autres élèves me regardaient de travers, et détournaient ensuite leurs regards. Je pouvais sentir de la crainte mêlée à de l’incompréhension, voire même de la stupéfaction. L’un de nos profs arriva, lui aussi. Je décidai d’aller vers lui. — Bonjour Monsieur. Dites-moi, est-ce que je peux vous demander quelque chose ? — Bonjour les gars. Oui, je t'écoute. — Au sujet d’hier, vous êtes au courant ? Vous l'avez peut-être vu vous aussi… — Je t’arrête tout de suite David. Hier il ne s'est rien passé. Rien. Tu m’entends ? — Comment cela ? Vous ne pouvez pas dire ça ! On l’a tous vu. Qu'estce qui se passe ? — Tout ce que je peux dire (et cela reste entre nous, murmura-t-il), c’est qu’on a reçu l’ordre du Directeur de ne pas en parler, donc le sujet est clos. Vous comprenez ? Plus personne ne doit aborder ce sujet. — Euh… très bien, acquiesçais-je. — Je compte sur vous, dit-il en se dirigeant vers les bureaux. — Je ne compte pas m’arrêter là, non, dis-je à Fabrice.

— On va avoir des problèmes… Vaut peut-être mieux éviter d'en reparler, suggéra-t-il. — Oh non. Je ne suis pas d’accord. Je vais mener ma petite enquête de mon côté. C’est pas normal. Soit ils ont peur parce que le Directeur a été menacé, soit ils ont peur de savoir ce que c'est véritablement. C'est même les deux je pense. — Menacé ? Par qui ? Les Hommes en Noir ? — C'est probable… lui répondis-je sans rentrer dans les détails. Toujours est-il qu’ils sont en train de mettre en place une sorte de black-out. — Comment peuvent-ils étouffer quelque chose comme ça ? C'est trop énorme, même moi je l'admets… t'es sûr que c'est pas un projet top secret ? Un test d’une nouvelle technologie ? Et ils n'auraient tout simplement pas envie que cela se sache… — Non. Crois-moi Fab. Il n’était pas humain du tout l'être qu’on a vu hier. Il m’a transmis quelque chose par télépathie. — Quoi ? Qu'est-ce qu’il t'a transmis ? — Eh bien, pour l’instant je ne peux pas trop te dire… c’est encore flou. » Je pense qu'il a réveillé quelque chose en moi… — Ouah ! Non mais, tu te rends compte ? Tu veux dire qu'il est venu pour toi… — Je n'irai pas jusqu'à dire ça… il a peut-être communiqué avec quelqu'un d’autre aussi au même moment… Je ne savais pas quoi lui dire de plus en fait, car aussi incroyable que cela

puisse paraître, l'être est bien venu pour moi et me délivrer un message. Peu importe l'endroit et le temps, quand c’est le moment, c'est le moment… L'espace-temps est très différent pour eux. Par contre, il a dû faire un énorme effort pour se matérialiser dans cette réalité. Nous vivons dans un monde assez dense en trois dimensions et lui est d'une vibration et d’une fréquence plus élevée et légère… Comment se faitil qu'il se soit montré ainsi aux yeux de tous ? Il va vraiment falloir trouver les réponses à ces questions. II y a forcément un but, une raison. Plus tard dans la journée, il se passa quelque chose d’autre, et cela devenait vraiment invraisemblable. Nous étions retournés en cours comme une journée normale si je puis dire, je n'entendis personne parler de notre visiteur et lors de notre pause de l'après-midi, alors que nous étions tous dehors, on pouvait sentir dans l'air une odeur inhabituelle, indéfinissable… cela gênait même pas mal de personnes qui se mirent à tousser… Pour ma part je ne ressentais aucune gêne, mise à part l’odeur. — Qu’est-ce qui sent comme ça, m’interrogea Fabrice ? — Je ne sais pas. Mais c'est étrange en effet. Je me demande si ce n'est pas lié à ce que tu sais. — Lié à quoi ? Je ne comprends pas. — Bah, tu sais, hier… notre visiteur… — Mais de quoi parles-tu David ? Hier j'étais à l'infirmerie toute la journée. J'étais pas bien. On ne s'est même pas vus. — Comment ? Mais non, on était ensemble et il s'est passé un truc incroyable… tu t’en souviens pas ? — Quel truc incroyable ? Je te répète que j'étais à l’infirmerie toute la journée.

Mais c’est pas possible ! Tu te fous de moi… . — Arrête ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Il s’est passé quoi hier bordel ? — Bah… non… tu sais quoi ? Laisse tomber. Je ne comprenais plus. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Voulant en avoir le cœur net, j'allais voir deux ou trois autres gars de ma classe pour leur poser quelques questions. Eux non plus ne se souvenaient de rien… c’était comme s'ils avaient oublié… ou comme si on leur avait effacé la mémoire. C’était le comble. Étais-je le seul à me rappeler ce qui s’était produit hier ? Non, c'est impossible… Il y a de quoi péter un câble… Il y a forcément une explication. — Oui, il y en a une, David. Je reconnaissais cette voix qui se mit à résonner dans mon esprit. — Oh ! Très bien, de quoi s'agit-il alors ? Parce que là, j'y comprends plus rien… — Es-tu prêt à l'entendre ? — Bien sûr ! répondis-je avec force. — C'est lié à l’odeur que tu as pu sentir à l’extérieur. En fait, c'est un gaz. Un gaz qui a été répandu volontairement et qui a recouvert toute la ville. — Un gaz ? Quel genre de gaz ? Par qui a-t-il été répandu ?

Le genre de gaz qui n'est pas naturel, comme tu dois t'en douter. II a été mis au point il y a longtemps déjà par ceux que vous nommez les entités involutives. — Dans quel but ? Dans sa fonction première, ils voulaient vous maintenir dans un système d'endormissement. Et là je veux parler de tous ceux qui peuplent votre planète. — Mais pourquoi ? Pour maintenir le contrôle. Leur pouvoir qu'ils ont assis depuis plusieurs milliers de vos années. Ce gaz leur servait à vous empêcher de vous éveiller spirituellement et de vous rappeler qui vous êtes vraiment. Ainsi, ils pouvaient vous dominer et se servir de vous pour leurs propres intérêts. — Attends… Tu veux dire que l'humanité toute entière a été l’esclave de ces êtres ? — Pas « a été… ». Elle l’est toujours. — Quoi ? — Oui David, tu m’as bien compris. En fait le monde tel que vous le concevez et dans lequel vous vivez n’est qu'une illusion. Une matrice 3D artificielle qu'ils ont mise en place et qui sert de terrain de jeu pour assouvir leurs intérêts et leurs besoins. — Wow ! Wow… Donc si je comprends bien, tu veux dire que tout ceci est faux ? Tout ce qui nous entoure est faux ? Et nos v… — Non, je ne dis pas ça non plus. Le système sur lequel repose votre société est une illusion. Ce système est faux, truqué… mais cela fait tellement longtemps que l'être humain est dedans qu’il est persuadé que c’est la réalité.

Sa réalité. Et ils ont fait en sorte de vous maintenir à l'intérieur tout ce temps, afin que personne ne se rende compte de la supercherie. Certains ont réussi à s'échapper cependant, mais si peu je dois dire… C'est pour cela que c'est une période cruciale pour vous, là, maintenant. Des choses changent, les choses évoluent… — Attends, explique-moi… Tu dis que certains ont réussi à s’échapper ? Comment ? Qui ? — Les premiers ont été ceux que vous appelez Maîtres… maîtres de sagesse… maîtres ascensionnés… et quelques autres peu ou pas connus de vous. Des Starseeds 4, ou des gens qui s’éveillent à leur véritable moi, des chercheurs aussi, en ufologie, en exobiologie, etc., qui se sont un peu trop rapprochés de certaines choses et qui voulaient les divulguer. Certains en ont perdu la vie… — Tu parles de Jésus, c’est cela ? C’est le premier qui me vient en tête pour les maîtres ascensionnés… — Oui, entre autres. II y a eu Siddhârta, Moïse, Mahomet, Laozi (Lao Tseu) et bien d’autres… — Et Jésus ils l’ont crucifié, c’était pour ça ? — Pour Yeshua (Jésus) c’est un peu plus complexe… Disons qu’il était conscient de ce qu’il pouvait advenir et de toutes les possibilités envisageables. Son existence à ce moment donné de votre histoire est un choix qu’il a fait. Un choix de pur amour. Et certes, il a ébranlé la hiérarchie pyramidale de ceux qui dirigent dans l'ombre. Son message était fort, puissant et universel, mais gênant pour certains. Trop gênant même si je puis dire.

Pour cela ils ont décidé de lui ôter la vie. Mais comme tu sais, la mort est une illusion. À leurs yeux, ils l'ont bien éliminé, sauf qu’en fait il est parti ailleurs lorsqu’il a été enterré et a été régénéré… Puis il est réapparu. D’où la confusion qu’il y a eu. Tout le monde l'a cru ressuscité et revenu d’entre les morts. — Ouah… c’est incroyable… mais en même temps c'est comme si je le savais. Mais, dis-moi, où est-il parti pour se régénérer ? — Cela, c'est à toi de t'en rappeler car comme tu l’as souligné, tu sais. — Il faut que je te laisse désormais. Tes cours reprennent. À bientôt David. Ezahyel — Attends ! Une dernière chose s’il te plaît… depuis tout ce temps, je ne connais toujours pas ton nom. Comment t’appelles-tu ? Et ne me dis pas de m’en souvenir. — Ezahyel. Ezahyel – ce nom vibrait en moi et ce fut comme si mon cœur le reconnaissait totalement. Des images, des souvenirs jaillirent soudainement de ma mémoire et j'étais projeté à des années-lumière d’ici. Désormais je savais pourquoi il m'avait paru si familier lorsque je l'ai vu pour la première fois quand j'avais huit ans. Ezahyel, son nom résonnait toujours dans mes cellules lorsque je regagnais la salle de classe. Autant le dire, durant les deux heures de cours qui restaient, j’avais la tête dans les nuages. Je repensais à tout ce que venait de me révéler Ezahyel. Mais il restait un point crucial à éclaircir : Qui était l'être qui était venu en flottant dans les airs l'autre jour ? Il va falloir que je lui pose la question. Je suis persuadé qu’il sait de qui il s'agit. Je me rendis compte que Fab était en train de me parler, j’avais vraiment décroché… — Pardon, tu disais quoi ?

La fin des cours a sonné. C'est fini pour aujourd’hui. Eh bien, je n'avais rien entendu. Depuis combien de temps étais-je perdu dans mes pensées ? Je ne sais même plus de quoi a parlé le prof… Pfiou… quelle journée ! — À demain et bonne soirée. — Merci à toi aussi Fab. À demain. Une fois arrivé chez moi, ma mère m’a dit qu’elle me trouvait fatigué. — Oui, ça a été une journée éprouvante, lui répondis-je. Je crois que je vais aller me coucher aussitôt après dîner. Quelque part j’avais envie de tout lui dire, mais je ne pouvais pas. C’était encore trop tôt. Je partis dans ma chambre et m'allongeai sur le lit. Trop de questions me taraudaient. Il me fallait méditer pour me recentrer et y voir plus clair. La sensation si familière de picotements ne tarda pas à se faire ressentir et au bout de quelques minutes je vis une grande lueur bleutée tourner tout autour de moi. C'était magnifique et en même temps mystérieux. Je n’arrivais pas à définir ce que c'était. Quand je fixais mon regard sur elle, elle s’éloignait. Quand je tendais la main vers elle, elle s'éloignait encore. Mais quelle sensation de bien-être, de joie et de plénitude… Que se passait-il ? Qui était-ce ? Même si je ne pouvais pas distinguer de réelles formes, j’étais sûr que c'était quelqu'un et il ou elle avait une de ces présences… C’était incroyable. — Tu comprendras bientôt de quoi il est question. — Oh, Ezahyel, tu es là…

— Oui. Je sais que tu as des questions. Je répondrai à certaines d'entre elles, pas à toutes. — Très bien. Je comprends. Alors pour commencer, qui était l’être qu’on a vu flottant dans les airs l’autre jour ? — Pour faire simple, un de tes frères. — Un de mes frères ? Parce qu'ils sont beaucoup ? — Ha ha… on peut dire ça. Tu en as effectivement pas mal. Mais je pense que c'est encore trop tôt pour vraiment te parler de cela maintenant. — OK. Mais dis-moi au moins de qui il s'agit. D'où vient-il ? — Il vient des Pléiades, et il fait partie de la flotte de l’Ash'Tar Command. — De l'ash quoi ? — Ash'Tar Command. — De quoi s'agit-il exactement ? C’est étrange, mais ce nom me paraît familier aussi… — Oui, et c’est normal. Au fur et à mesure tu te souviendras de beaucoup de choses. Tu connais Ash’Tar depuis longtemps. Il est l’équivalent de ce que vous appelez un Leader. Mais c’est encore différent du leadership que vous connaissez sur Terre. Un Ambassadeur serait le terme le plus approprié dans votre langage. II a su fédérer des millions d'âmes (qui se sont toutes portées volontaires) pour un seul et unique but : vous accompagner. Son amour pour l'humanité et votre planète va bien au-delà des mots et de votre monde. Mais ce serait très long à t'expliquer pour le moment.

— Ouah… je sens effectivement un lien avec lui… Un lien fort et puissant mais je n'arrive pas à savoir vraiment… — Le moment venu, tu t’en souviendras. — Et donc, l'être qui est venu l'autre jour (mon frère), pourquoi était-il là ? Et que m'a-t-il transmis ? — Il t’a transmis des informations, sous forme de lumière. On appelle cela le Langage de la Lumière. — Oh, d'accord, c’est pour cela que ça a fait comme un flash de lumière dans mes yeux ? Et j'ai l'impression de connaître ce code, sans pouvoir y mettre des mots pour autant. — Oui David. Et c'est naturel. Tu connais très bien ce langage en réalité, mais ta condition d’être humain ne te permet pas de l’intégrer encore pleinement. Cela se fera. Mais avec un peu de temps. Ton ADN doit être ré-encodé pour l'intégrer à nouveau. Et cela a déjà commencé quand il t’a transféré ces informations. — Je connais donc très bien ce langage tu dis ? Mais d'où ? Et quand ? — Je sais que tu as beaucoup d'interrogations. Je ne répondrai cependant pas à toutes. — Oui je sais, j’ai bien compris que c’était à moi de me rappeler. Mais un peu de guidance ou de lumière sur mon chemin seraient vraiment les bienvenues. Car franchement, ce n’est pas évident de démêler tout ça. — Oui, je comprends. La vie dans la densité n’est pas une expérience simple. Et en cela nous honorons le choix que tu as fait. Nous t’honorons chaque instant. Tu as décidé de « descendre » ici pour une seule raison. Par amour inconditionnel. Pour l’instant cela te paraît compliqué, dualité et monde en 3D oblige, mais bientôt tu te souviendras, bientôt tu te rappelleras la légèreté, la lumière… Tu te rappelleras qui tu es vraiment.

— Un petit indice ? — Kie' Teir. — Pardon ? — Kie' Teir est ton nom. Le nom que tu portais (portes) en tant qu’être des hautes sphères, en tant qu’être de lumière. Des frissons parcouraient toute mon enveloppe charnelle. Ma glande pinéale se mit à vibrer d'une grande force et mon chakra coronal… ouf… mon chakra coronal se mit à s'ouvrir en grand et à tournoyer à grande vitesse. À tel point que j’avais l’impression qu’il dépassait de ma tête et qu’il grossissait à n’en plus finir. Que m’arrivait-il ? Je ne pouvais plus tenir debout. « Il faut que je m’allonge »… Ah, mais j'étais déjà allongé sur mon lit, que faire ? Ça tourne dans tous les sens… Heureusement que je n’ai pas le vertige. Ah, tiens ! La forme lumineuse bleue est de retour. Ouah, c’est grandiose, c’est renversant… Elle est encore plus lumineuse que la fois d’avant. Sa teinte est un peu différente aussi. Il y a des nuances, mais je n'arrive pas à les distinguer clairement. Et je me laissai emporter dans cette folle danse, comme emporté par un tourbillon. Je n’avais plus du tout conscience de mon corps. Puis une sorte de porte apparut. Je fus aussitôt attiré par elle. À peine m’étais-je approché que je fus comme aspiré à l'intérieur. Tout allait encore plus vite que tout à l'heure. Je pouvais distinguer des étoiles, des univers et même des galaxies défiler tout autour de moi vertigineux - tout simplement vertigineux. Et là, d'un seul coup, une grande lumière blanche, d'un éclat à nul autre pareil. Puis plus rien. Le néant. Je ne me souvenais de rien d'autre quand je me suis réveillé, là, toujours allongé sur mon lit. Mon père entra dans la chambre en me disant qu’il était l’heure de passer

à table. Incroyable, j’avais eu la sensation qu'il s'était passé plusieurs heures… Or, il s'avéra qu’en réalité, cela faisait seulement une petite heure que j'étais allongé. Ezahyel n'était plus là. Mais quelle expérience. Quel voyage ! Je me suis mis à table pour dîner avec ma famille. Je n’ai pas dit un mot de tout le repas. Par moments, j’entendais des bribes de leur conversation. Mon frère et ma sœur parlaient de l'école, mon père de son travail, mais j’avoue que je planais encore à quinze mille… J’avais voyagé à travers l’espace-temps… J’en étais encore tout secoué… — Wow !… avais-je lâché à voix haute sans m’en rendre compte. — Qu'est-ce qu'il t’arrive ? me demanda mon père. — Hein ? Non, c’est rien… J'ai eu une dure journée au lycée aujourd’hui et mon esprit s’est mis à vagabonder. Et en plus j'ai eu une super idée de BD… L'histoire est grandiose. Mon père aimant la bande dessinée, me demanda de quoi il s'agissait exactement. Ma mère dessinait elle aussi, quand elle était plus jeune. Mon frère et ma sœur dessinaient également. Du coup ils voulurent en savoir un peu plus. J’en profitais alors pour leur dire des choses à travers ce projet (qui n'en était pas vraiment un, c’était une manière subtile d'amener le sujet que je voulais depuis longtemps aborder avec eux). — Eh bien… Ce serait l'histoire d'un jeune garçon qui, à l’âge de ses six ans, découvre qu'il a des pouvoirs, ou des facultés. De plus, il est persuadé qu’il n’appartient pas à ce monde. Au début, il ne sait pas pourquoi il est là, sur cette planète. Il se sent perdu. Il se pose beaucoup de questions. Puis à l'âge de huit ans, il fait une rencontre. Une soucoupe volante vole au-dessus de lui, puis disparaît. Et là, il se rend compte qu'il y a un être devant lui. Un être venu d’ailleurs. Il était venu pour lui. À partir de ce jour, tout allait changer pour ce jeune garçon.

— C’est pas mal, ça pourrait faire une bonne BD de science-fiction. me dit mon père. — Oui. C'est vrai… — Où vas-tu chercher tout ça ? m'interrogea ma mère. — Je ne sais pas vraiment… L’imagination je pense. Voyant qu’ils ne mordaient pas à l’hameçon, je décrochai à nouveau… Connaissant l'amour que j’avais pour le dessin, ils ne firent pas cas. À un moment, j'entendis même dans leurs débats quelque chose comme « ce n’est pas un vrai métier » ou « quel avenir en tant que dessinateur ? »… Quelque part, ils n'avaient pas tort. Je comprenais leur point de vue. Sortir des sentiers battus a toujours été perçu comme étant quelque chose de dangereux ou de risqué. Même de nos jours c’est encore difficile d’être dessinateur ou illustrateur et d’en vivre pleinement. C'est un métier/passion mal reconnu. Même un auteur de BD qui a atteint une certaine notoriété doit en vendre des milliers d'exemplaires s’il veut pouvoir en dégager un salaire correct (sur un album vendu, l'auteur ne récolte que quelques centimes). Et surtout, il doit en dessiner beaucoup pour pouvoir continuer à vivre de son art. Comme au Japon, les mangakas travaillent non pas huit heures par jour, mais au bas mot douze ou quatorze, sept jours sur sept. Certes, travailler dans l'art c'est avant tout une passion, mais c’est aussi beaucoup de sacrifices. Les gens ne s’en rendent pas compte et c’est dommage. Me concernant, j’ai toujours eu un énorme respect pour ces artistes (certains m'ont émerveillé par leur talent) et le coup de crayon qu'ils peuvent avoir. Malheureusement, l’aspect intuitif et créatif n’a pas sa place dans ce monde, ou très peu. Pourtant, l’art en général aura une

importance conséquente dans les temps à venir. Il occupera même une très grande place dans le monde en cinquième dimension. Mais de cela, j'en parlerai plus dans le Tome III, je pense. Toujours est-il que je leur souhaitai une bonne soirée et partit me coucher. « Comment puis-je faire ? Comment leur parler de tout ce que je vis ? » me questionnais-je. — Pour l'instant ne t’en fais pas. Ce n'est pas encore le moment pour eux de toute façon, me dit une voix devenue bien familière. — Peut-être… mais j’aimerais tellement partager cela avec eux… — Et ô combien l’on te comprend. Pour l’instant ce n'est pas encore le temps. Mais l’heure viendra où tu pourras leur dire. — Dis-moi, je ne sais toujours pas qui tu es non plus. Ezahyel m’a révélé son nom… mais le tien, je ne le connais toujours pas. Cela fait maintenant quelques années que l’on échange ensemble et je ne sais pas vraiment qui tu es… — Il n'y a que toi qui peux en prendre conscience. Je ne peux rien dire. En fait, si je peux te le dire, mais je ne le ferai pas. — Mais pourquoi cela ? Je ne comprends pas. — Tu as déjà oublié tout ce dont nous avons parlé à maintes reprises ? — Non. Bien sûr que non. — En es-tu sûr ? — Absolument !

— Bien, tu restes confiant en toi et surtout, tu restes qui tu es vraiment. — Pourquoi changerais-je ? — Oh, si tu savais combien m'ont dit cela et combien ne sont pas restés eux-mêmes, ou m'ont même ignoré, écarté, balayé comme le vent balaie les feuilles mortes. Mais peu importe l’illusion de séparation qu’ils peuvent placer entre nous, car en vérité, il n'y a pas de séparation. Je serai toujours celui que je suis. Ni plus ni moins. Et mon amour sera toujours le même, quoi qu'il en soit. II ne peut en être autrement. — Je ne comprends toujours pas qui tu es… — En es-tu sûr ? Ou essaies-tu de t’en convaincre, ou même de l'ignorer ? — Je ne comprends pas où tu veux en venir… je… — Je ne veux en venir nulle part. C’est simplement que vous vous persuadez de choses et faites des promesses (pour beaucoup d'entre vous) que vous ne tenez pas. Ceci n'est pas un jugement, loin de là. C’est une observation. — J’ai l'impression que tu nous as beaucoup observé et depuis longtemps. — On peut dire ça… sauf que pour moi le temps est tout relatif. Disons que je suis, et je suis dans l’instant qui je suis vraiment… tout le temps. J'emploie ces mots, car ce sont ceux que vous utilisez et comprenez. Dans la réalité absolue c’est tout autre. Cela dépasse même votre compréhension humaine. Il y a des choses qui, à vos yeux, sont un mystère. Et elles le resteront. Le mystère est ce qu'il est : un mystère. — Tu me perds un peu là…

— Non, je ne te perds pas. Je ne t’ai jamais perdu d'ailleurs. Mais par contre, beaucoup d'entre vous se perdent. Beaucoup se sont éloignés. — Mais que veux-tu dire exactement ? — C'est un mystère… ou peut-être pas. Toi seul peux te rappeler David. » Toi seul peux prendre conscience. Et tu sais où te placer pour cela. — Dans le cœur. — Exactement. Et que se trouve-t-il dans ton cœur ? — L’amour ? — Oui ! Mais en réalité il y a bien plus que cela. — Bien plus ? — Oui. Il y a les sentiments. Et les sentiments sont le langage de l'âme. Et ton âme est qui tu es vraiment. En ton cœur se trouve donc ta vérité. C’est-à-dire qui tu es vraiment. — Oui, je comprends beaucoup mieux. Ça résonne… ça vibre en moi. Mais qu’est-ce que cherche à faire mon âme ici ? — Elle ne cherche rien. Elle souhaite seulement être qui elle est vraiment. Ce qui importe pour elle, c’est seulement ce que tu es pendant que tu fais ce que tu fais, et ce, peu importe ce que tu fais. Ce que « recherche » ton âme c'est un état d’être et non un état de faire. — Et que cherche-t-elle à être ?

— Toi. Moi. Nous. Ton âme et la mienne ne font qu'une, car comme tu le sais, rien n’est séparé. Tout est relié. Alors ne fais rien. Sois. Tout simplement. Sois qui tu es vraiment. — Merci. CHAPITRE IV L’Univers est Vaste L’univers dans son ensemble, mais aussi le cosmos tout entier dans toutes ses dimensions, contenu dans le grand tout, est rempli d'êtres conscients, chacun étant animé par une seule chose — l’envie d'exprimer et de vivre pleinement qui elle est vraiment. Pour ce faire, il est essentiel de vivre et expérimenter tous les aspects de la physicalité, et ceux de l’immatérialité pour les comprendre et les intégrer. Les nations des étoiles l’ont bien compris depuis longtemps, et s'efforcent de le partager avec l'homme. Car, comme vous le savez maintenant, le processus d’évolution en cours va nous permettre d’atteindre la cinquième dimension. Cette pleine intégration peut se produire à chaque instant. Aussi incroyable ou extraordinaire que cela puisse paraître, de plus en plus de gens prennent conscience ou s’éveillent, de plus en plus se rappellent qui ils sont vraiment. Et plus il y aura d’êtres humains qui s'éveilleront, plus notre civilisation pourra commencer à vivre comme une espèce éveillée, comme une espèce hautement évoluée. Cela ne dépend que de vous. Vous seuls pouvez faire bouger le monde. Ne vous attendez pas à ce que cela vienne de vos gouvernants. Les dirigeants de ce monde n’ont que faire de l'évolution et de qui vous êtes vraiment. Ce qui les intéresse, c'est de garder le contrôle et donc le pouvoir. Comment gardent-ils le contrôle ? Par la peur. Depuis des milliers d’années ils sèment la peur pour asservir l’humanité, dominer et s'enrichir.

Alors à travers de fausses croyances, de faux préceptes, de fausses idéologies et de fausses lois, on nous maintient dans un sommeil artificiel. Mais les temps changent. Les ténèbres s’effacent pour laisser place à la lumière. Nous vivons une grande aventure que l’on n’aurait jamais crue possible. La Vision de l’Aigle Si vous pouviez regarder au-delà de la Terre, au-delà de votre condition d’être humain, au-delà des jugements, au-delà des détracteurs, au-delà des croyances, au-delà des schémas préfabriqués, au-delà de l’argent, au-delà de la politique, au-delà des constructions mentales, au-delà de l'esprit rationnel, au-delà de la peur, au-delà de la souffrance, au-delà de la colère, au-delà des ténèbres… Vous pourriez voir l'immensité de la conscience. Vous pourriez voir à quel point vous êtes beau, aimant et illimité. Vous pourriez vous voir tel que vous êtes vraiment ! Vous pourriez voir la grandeur de votre âme. Prenez du recul et voyez toutes les choses dans leur ensemble, dans leur globalité. Voyez au-delà de la dualité, voyez au-delà de l’illusion. Ayez la vision de l'Aigle. Et alors vous constaterez que tout est relié. Vous constaterez que nous faisons tous partie de ce grand tout. Vous constaterez que rien n’est séparé. II ne peut en être autrement. Voilà ce que m’a apporté la vision de l’Aigle. L’Aigle m’a toujours accompagné, d'aussi loin que je me souvienne. Son esprit est sagesse pure. C’est un messager. C’est pour cela qu'il est aussi important dans la culture amérindienne et qu'il siège à l’Est sur la roue médecine

(medicine wheel en anglais). L'est est le point où le soleil se lève, où un jour nouveau commence. C’est aussi le lieu de l'illumination. Dans de nombreuses cultures, les gens se tournent vers l'est. Instinctivement, intuitivement, ils savent quel est l'ordre naturel et universel des choses. Vous comprendrez plus loin pourquoi cette vision des choses est très importante pour moi. Au-delà des Apparences De retour au lycée, quelques semaines après l’apparition de mon frère pléiadien, force était de constater que les choses n’avaient pas du tout évolué. Personne ne se souvenait de ce qui s'était produit. Ni même Fab. Je devais admettre qu’ils avaient réussi là un joli tour de force. Qui aurait pu penser qu’ils utilisaient une sorte de gaz pour nous la faire à l'envers ? Tôt ou tard, quelqu'un parlera, quelqu'un s’en souviendra, j’en étais persuadé. Ezahyel me l'a d'ailleurs confirmé, sur certains, leur gaz ne peut avoir un effet qu’à court terme, voire aucun. Comme pour moi. En tout cas, je comprenais mieux les moyens dont ils disposaient et comment ils arrivaient à étouffer le bébé dans l'œuf concernant les OVNIS et la présence extraterrestre. Que faire face à des gens si puissants ? — Sois toi-même, tout simplement. De cette façon ils ne pourront plus t’atteindre. me dit Ezahyel. — Être moi-même me protège ? — Oui. Plus tu es dans le cœur, plus tu es lumière… et la lumière ils ne peuvent y toucher. — C'est bien sûr ça ? Non pas que je doute, mais si un homme se pointe devant moi avec un flingue et qu’il est sur le point de tirer ?

— S’il en est ainsi, c’est que tu l'auras choisi. N’oublie pas que toutes les âmes sont reliées et qu'elles ont une sorte de contrat entre elles. Donc si vous aviez décidé de choisir cette option et que vous passiez à l’action, la mort sera effectivement l'issue. Rappelle-toi bien que toute émotion de peur provoque la peur, y compris chez ton agresseur. Et tu as aussi le contraire, si tu réagis avec amour face à lui, ta lumière l'atteindra… mais rien ne l'oblige à l'accepter. Il peut toujours faire le choix de tirer. — Quoi qu’il en soit, ce sera parfait, dans le sens où vous auriez tous deux agi dans vos choix supérieurs. Et tous ces choix sont faits dans l’amour et par amour. Mais en règle générale – sauf exception – être toi-même te protège, oui. Et tu l'as déjà expérimenté, n’est-ce pas ? — Oui, c’est vrai. Comme la fois où, alors que nous sommes dans un bar à jouer au billard, une bagarre éclate. Cela dégénère rapidement. Tout le monde en vient aux mains. Aussitôt, j’avais créé un cocon de lumière autour de moi et de mon pote. C’était comme s’ils ne nous voyaient pas. Comme si nous étions devenus invisibles. — Littéralement. C’est ce qui s'est produit. À leurs yeux, vous n'étiez tout simplement pas là parce qu'ils ne pouvaient pas vous voir. — Oui mais, pourtant ils savaient qu’on était là, car quatre d'entre eux attendaient que l’on finisse notre partie pour jouer à leur tour. Alors comment est-ce possible ? — Disons que vous vous êtes effacés à leurs regards. Vu dans quelle énergie ils étaient – de colère et même de haine pour certains – ils ne pouvaient tout simplement plus être en phase avec l'amour et la lumière. Ils sombraient dans la violence. Le côté obscur dans ce cas te rend aveugle. — Ouah, j’adore cette analogie à Star Wars. J'adore ces films, tu sais ?

— Oui je le sais, et c’est pour cela que j'y ai fait allusion. Car dans ces films il y a des messages, réellement. — Si je comprends bien alors, Georges Lucas est un… Messager. — Tout à fait, oui. Nombreux sont ceux qui diffusent des messages, peu importe le moyen ou les outils utilisés. Le message doit parvenir. Des gens sont là pour divulguer. Tout comme toi. — Comme moi ? Je suis donc là uniquement pour cela ? Divulguer ? — Non, je n’ai pas dit cela non plus. Beaucoup de choses t'attendent. Et n’oublie pas que tout dépend des choix que tu fais. — Beaucoup de choses m'attendent ? Tu peux m'en dire un peu plus ? — Non. Je ne le ferai pas. Je ne peux interférer avec ta liberté d'être ce que tu es et qui tu es. — Je comprends, lâchai-je un peu déçu, je dois l'avouer. — Ne sois pas frustré. Bien au contraire. Ta route est éclairée. Le Monde des Esprits Les semaines passaient à une vitesse folle. On s’approchait de la fin d’année scolaire à grands pas. Même si j'avais hâte moi aussi d'en terminer avec ça, et même si je ne dois pas me laisser imprégner, j'avais comme un pincement au cœur. Fab aussi. Toujours est-il que je voyais de plus en plus Christophe. Une fois sur deux, l'un allait chez l’autre, et vice-versa. Alors qu’un samedi soir j’étais invité à manger chez lui, il me reparla de spiritisme. Il me dit qu'il connaissait un gars qui voulait le pratiquer, car il souhaitait communiquer avec un parent décédé depuis un an ou deux. Je lui donnai mon accord tout en lui rappelant que ce n'était pas un jeu.

— Oui, oui. Je sais. Et je lui ai dit moi-même qu'il ne fallait pas plaisanter. Il est sérieux dans sa demande. — Bon, OK. Pour quand souhaites-tu organiser cela ? — Ce soir. Il vient vers vingt-deux heures. — Quoi ? T’aurais pu me prévenir avant ! — J’ai pas pu. Il m'a appelé peu de temps avant que tu n'arrives. Durant le repas ce fut calme. On parlait de tout et de rien. Pour moi, la fin du lycée approchait et Chris me demanda ce que je comptais faire après. Je lui répondis qu’il fallait que je trouve un job. Mais en même temps pas en CDI, car je n'avais pas encore effectué mon service militaire. Quel patron voudrait m’embaucher en sachant cela ? — C'est pour quand le départ à l'armée ? — Janvier de l'année prochaine. — Aïe ! Ah ouais… dur. — M’en parle pas. Tu connais mon aversion pour les armes et la violence… Je ne sais pas ce qui m'attend là-bas, mais une chose est sûre, c’est que je n'ai pas envie d'y aller. — Tu m'étonnes, moi… On venait de frapper à la porte. Chris se leva et alla immédiatement ouvrir. Notre invité étant arrivé, Chris nous présenta. Je te présente Guillaume. Guillaume, voici David dont je t'ai parlé au téléphone. — Ravi de te connaître, me dit-il. — Merci. Moi aussi.

— Alors il paraît que t'es un expert en spiritisme David ? me demanda-t-il en rentrant dans le vif du sujet. — Euh, non je n’irai pas jusque-là… mais disons que cela fait quelques années que je pratique. — Je ne pouvais pas lui dire, ni à Chris d’ailleurs, que je pouvais communiquer avec des entités ou des êtres venus d'ailleurs sans passer par des pratiques ésotériques ou des rituels. Ils n’étaient pas prêts à entendre. Pour beaucoup, il faut un support matériel et visuel, histoire de rassurer le mental et l'esprit rationnel. Sait-on jamais. Mais une chose me frappa tout de suite avec Guillaume et m'intriguait. Il était sincère effectivement dans sa démarche, je pouvais le voir dans son cœur — c’est l'entité négative qui lui colle aux basques, de très près même. Comme si elle ne voulait pas que je l’atteigne. Et chose encore plus étrange, je n’arrivai pas à voir son visage. Elle cherchait à le dissimuler. Mais, au vu de sa taille et de sa masse, j'ai ma petite idée sur son identité réelle. Mais ça, encore une fois je ne vais pas pouvoir en parler. Il va falloir la jouer fine. — Et cela peut être dangereux m’a dit Christophe… — Ça peut l’être, effectivement. Le risque est là si on tombe lors de la séance sur une entité négative – ou un mauvais esprit comme disent certains – et c’est ce qui se produit très souvent quand les gens s'adonnent au spiritisme ou à toute forme de rituels, car ils ne savent pas à qui ils ont à faire véritablement. Il faut dire les choses, beaucoup sont novices dans le domaine. Beaucoup font ça pour s'amuser aussi, ou encore, d'autres le font par intérêt personnel. Et c’est là que, huit fois sur dix, ça dérape.

— Eh bien, tu m'as l’air de bien connaître le sujet. Tu sais de quoi tu parles. Et t'es convaincant. Malgré tout, je souhaite le faire. Il faut que j'entre en contact avec quelqu’un. Est-ce que c’est possible d’entrer en communication avec lui ? — Tu veux dire avec ton grand-père ? — Oh ! Comment le sais-tu ? C'est toi qui lui as dit Christophe ? — Oh non, cela ne fait que deux heures qu'il est au courant que tu venais. Je ne lui ai rien dit. — C'est incroyable. Je n’arrive pas à… Comment le sais-tu ? — Je le sais, c’est tout. Je ne pourrai pas l’expliquer, car je ne peux pas me l'expliquer non plus. — Quand je te disais qu'il avait un truc. lui dit Chris. — C'est fou. Cela pourrait faire… — Peur ? dis-je pour finir sa phrase. Il eut la chair de poule. Un frisson le parcourut de la tête aux pieds. —Tu lis dans les pensées aussi ? Sa voix tremblotait. — Non… ce sont plus des ressentis, je dirais. — Et ça t’arrive avec chaque personne ? — Eh bien oui… Dès que je vois quelqu'un je ressens des choses… Mais je ne dis rien, par respect envers son intégrité et son intimité. Je le garde pour moi. — Là je suis… — Sur le cul, dis-je en plaisantant.

— Oui. Non… Impressionné. Je voulais dire impressionné, dit-il en souriant. — Très bien. La légèreté est bonne et salutaire. Si tout le monde est détendu, on va pouvoir commencer. Après avoir fait un petit briefing rappelant la conduite à adopter, tout le monde était prêt. Nous avons procédé de la même manière que la fois d’avant, à savoir que nous avons préparé les bouts de papier, et une fois bien mis en place, nous avons commencé la séance. Au début, tout se passa bien. Le grand-père de Guillaume était bien là. Je discutais avec lui par télépathie sans que les autres ne s’en rendent compte. Il était ravi de voir son petit-fils. Au bout d’un moment il s’en alla. Je m'apprêtai à stopper la séance quand quelque chose se produisit. La protection que j’avais mise autour de Guillaume vola en éclats. L'entité négative en profita pour prendre « possession » du corps de Guillaume. Ses yeux se révulsèrent. D'une voix grave et rocailleuse il dit : — Cette fois tu es mort ! On sait qui t’es, et c'est fini pour toi ! Je dois avouer que j'en ai quand même eu la chair de poule. Les autres étaient effrayés et sortirent en courant de la maison. Je n’avais plus le choix, il fallait réagir. Je me mis en face de lui et lui envoyai toute l'énergie d'amour et de lumière que je pouvais. Le « combat » dura un moment. Il résistait. Je demandai aussitôt l'appui de mes guides. Un grognement se fit entendre. Puis d'un seul coup, Guillaume fut projeté en arrière et tomba contre le mur derrière lui. Il était inconscient. L’entité s'envola, toujours en grognant, puis disparut. J’allai chercher les autres membres de l'équipe dehors. Au début, ils n’osaient plus revenir à l’intérieur. Une fois assuré que l’entité était partie, je dus leur dire que Guillaume avait quand même morflé et qu’il était inconscient. II me fallait une paire de bras en plus pour le

relever et le remettre sur une chaise ou un canapé. Il faut dire que le gaillard mesurait au moins un mètre quatre-vingt-dix et qu’il devait peser au bas mot quatre-vingt-dix kilos. Nous étions autour de lui quand, au bout de cinq bonnes minutes, il reprit, enfin connaissance. — Que… que s’est-il passé ? — Tu ne te souviens de rien ? lui demanda Chris. — Euh, non je ne sais pas… Je me souviens d’avoir discuté avec mon grand-père lors de la séance… et puis, j’ai comme un trou noir… C'est cela, c'est tout noir. Et puis j'ai mal à la tête. Terriblement mal à la tête. Quelqu’un a une aspirine ? — Il doit y avoir ça dans la pharmacie de ma mère. Je reviens. En attendant je lui avais donné un verre d’eau. Il avait très soif aussi. Christophe était revenu avec le cachet d'aspirine qu'il tendit à Guillaume. Quelques minutes après, il reprit vraiment ses esprits. — Quelqu’un peut m’expliquer ? Qu’est-ce qui m'est arrivé ? Ils me regardèrent tous sans dire mot. — Bon ! Es-tu sûr de vouloir l’entendre ? — Je ne sais pas… mais vas-y. — Alors assieds-toi bien, car cela va peut-être te choquer. Après avoir tout raconté en détail, tout le monde resta silencieux. Stupéfaits et apeurés. Je tenais malgré tout à les rassurer. Cela a dû me prendre au moins deux heures. Guillaume rentra chez lui. Encore sonné, mais il allait mieux.

J’allais prendre congé aussi de mes hôtes, quand Christophe me dit : — C'est terminé. Je ne veux plus en entendre parler. J’arrête tout. — Je comprends. Je comprends très bien. En même temps, je vous avais prévenu. — Oui… oui. Quels idiots nous sommes. — Non. Ne dis pas ça pour autant. Maintenant vous savez. — Oui. Ciao David. À bientôt ! — À bientôt ! Les Gris d’Orion Jimmy Guieu 5 nous l’affirmait, voilà plusieurs décennies de cela maintenant, entre autres révélations inquiétantes : ils sont là, parmi nous, tapis dans leurs tanières, de gigantesques bases souterraines, dissimulées à plus de mille mètres de profondeur. Ils nous guettent, nous agressent, enlèvent parfois certains des nôtres… « Ils », ce sont des petits êtres venus de mondes lointains, ces « Gris » qui, grâce à la complicité des grands de ce monde, menacent de coloniser, d’asservir, voire d’éliminer l’espèce humaine. D'autres humanoïdes seraient entrés en contact avec des êtres humains pour les mettre en garde contre les dangers que court le monde. Jimmy Guieu a été (il est décédé le 2 janvier 2000 dans des circonstances plus qu'étranges, mais je vous laisserai faire vos petites recherches) l'un des seuls Français à faire de la divulgation ouverte concernant les Ovnis, la présence Extraterrestre, etc. À maintes reprises il a été décrié et ridiculisé, mais il n’a jamais lâché le morceau. II y a mis tout son cœur et ce jusqu’aux derniers instants de sa vie.

Durant les années 90, j'ai lu tous les livres que j'ai pu trouver de lui. Et il est clair qu'il s’approchait de très près de la Vérité. Et il dérangeait, vous vous en douterez. Mais il y a une chose que je tiens à préciser. Les Gris n’ont en fait jamais agi seuls. Ils obéissaient à des ordres. Et ces ordres venaient d’entités involutives beaucoup plus puissantes : Les Dracos Reptiliens. Je parlerai plus d’eux au fur et à mesure. Quant au sujet des Gris, il faut savoir qu’il y a en fait plusieurs « sortes » dans leur espèce. II y a ceux qui viennent d’Orion, ceux de Zeta de Reticuli, les Grands Gris… Les Gris d’Orion auraient été créés par les Reptiliens à partir de l’ADN des Zetas Reticuliens qui travaillent pour eux. Les Gris d'Orion sont les responsables de tous les enlèvements d’humains à travers le monde (dont j’ai fait partie). Il y en a d’ailleurs eu beaucoup plus qu'on croit en France. Le but de ces abductions était de prélever de l'ADN, du sang, du sperme, des ovules, etc. D'après ce que l'on m’a dit, ils élaboreraient une sorte de liquide à base de ces ingrédients humains pour se nourrir, et ils l’absorberaient à travers leur peau (sûrement dans une sorte de bain, dans un caisson ou dans un incubateur). Ils ont aussi créé des races hybrides, croisements génétiques d'humains et de gris. Ces Gris d'Orion peuvent être de tailles différentes. Ceux auxquels j’ai eu affaire mesuraient environ 1,30 m. Ils ne portent pas de vêtements. Ils n’ont ni organes génitaux, ni système digestif. Ce sont des clones. Leurs mains comptent trois doigts et leurs pieds deux orteils. Leur corps est maigre et la partie inférieure de l'abdomen est étroite. La tête est grande, les yeux sont grands et en amande, recouverts de lentilles noires, la bouche et le nez sont petits. Ils ont cependant une caractéristique similaire à celles des Zetas, c'est le

front légèrement bombé, ce qui peut laisser croire qu'ils sont toujours énervés ou en colère même s'ils ne le sont pas. Ils peuvent être dangereux pour les humains, ils sont arrogants et agissent selon leur bon vouloir. Mais, chose étonnante, il leur arrive d’avoir peur, et là, ils se calment. Je me suis rendu compte au fur et à mesure de mes abductions que, quand on leur parle calmement et qu’on leur demande de se détendre, en général ils se calment. Ils se motivent les uns les autres sous prétexte qu’ils ont été faits comme ça, à savoir arrogants, violents et nerveux. Or, ils ne sont pas tous comme cela. Certains se rebellent et changent leur vision des choses. C’est comme ça que j'ai pu communiquer par télépathie avec l'un deux. Mais, je dois l'avouer, cela reste une expérience traumatisante. Dans les débuts, je me débattais et ne me laissais pas faire. À tel point qu'une fois, alors qu'ils venaient de me faire monter dans leur vaisseau, ils m’ont traîné par terre par les pieds tellement j’étais en désaccord avec leur façon de faire. J’ai réussi à me relever et à frapper les deux Gris qui me tenaient. Ils sont tombés au sol. Les deux autres ont eu peur et sont partis. Ceux qui étaient toujours au sol me regardaient hagards et effrayés. Je me mis à courir dans les corridors du vaisseau, sans trouver d'issue. Au bout d’un court moment, ils me retombèrent dessus. À ce moment-là je ne savais pas ce que je sais maintenant. J’étais jeune. Je ne comprenais pas. Alors, pourquoi moi ? Pourquoi nous ? L’univers est vaste. II y avait de nombreuses questions sans réponses. L’homme, de par son formatage et son système de croyances, a peur de l'inconnu. Mais l’inconnu n’est pas si effrayant pour autant au bout du compte.

La France, n'ayons pas peur de dire les choses, est l’un des pays les plus bornés, hermétiques et rationnels quant à ces sujets. J’en ai fait l'expérience d’ailleurs. Quand il s’agit de choses dites sensibles, on vous met des bâtons dans les roues, on vous place sur écoute, on vous surveille et on vous menace même de mort. Dans un pays où soi-disant la liberté est un maître mot, vous vous rendez vite compte qu’il y a des limites à ne pas franchir, des chaînes à ne pas briser, certes illusoires, mais elles sont pourtant bien là. Je reviendrai bientôt sur ces moments que j’ai vécus et qui m’ont quand même bien marqué. Concernant les Gris et mes nombreux enlèvements, il me fallait comprendre le pourquoi. J'interrogeais donc Ezahyel. — Cher David. Tout ce que je peux te dire, c'est qu’il y a bien une raison à cela, que cela fait partie d’un « Plan » qu’ils ont élaboré, et que ce plan dépasse l'entendement humain, du moins dans l’état actuel des choses. Sache que tu participes à quelque chose de plus grand que ta condition d'être humain… quelque chose d'universel. Pour l'instant tu n’as rassemblé que quelques pièces du puzzle. Tu ne vois pas encore le tableau en entier. — Attends, excuse-moi, mais qu'entends-tu par quelque chose de plus grand ? — Disons que ce que tu vis, c’est aussi par choix. Ton moi supérieur a fait ce choix en accord avec ces êtres. Tu ne t’en souviens pas pour le moment, mais ce sont les faits. — Quoi, j’ai fait ce choix ? Faut être cinglé ! Pourquoi est-ce que j'ai choisi une telle chose ? — Haha, non tu n'es pas cinglé. Ta vision des choses actuelles ne te permet pas de voir tout cela dans son ensemble. Ce qui est, est. Et c'est simplement merveilleux. — Merveilleux ? C’est merveilleux de se faire manipuler ? De se faire extraire du sang et autres substances ? C’est merveilleux de se faire

retourner le cerveau ? D'avoir de faux souvenirs ? De se faire enlever toutes les nuits ou presque ? Qu’y a-t-il de merveilleux dans tout cela ? — L'amour. L’amour inconditionnel. Mais c’est encore trop tôt pour que tu puisses saisir la portée et le sens de tout ça. De ton point de vue nous comprenons ton désarroi, mais sois rassuré, nous t’accompagnons. Nous sommes toujours auprès de toi. Bientôt tu y verras plus clair. Bientôt toute la lumière sera faite. Reste centré et place ta conscience dans ton cœur. Je sentais qu’Ezahyel était sur le départ. — Non, attends, reste encore un peu, s'il te plaît ! — Je dois te laisser pour l'instant. On m'appelle ailleurs. Cela semble très important. À très bientôt David ! — Ezahyel ?!… II ne répondait plus. Comment me dépêtrer de tout cela ? Pourquoi aurais-je accepté de me faire enlever par ces Gris ? Par amour ? Je n'y comprends plus rien. Pourquoi est-ce que je ressens de l'animosité si c'est de l’amour ? Cela semble complètement loufoque ouais… La prochaine fois qu’ils reviennent me chercher, ils vont apprendre à me connaître, m’étais-je promis. La Grande Question Voilà, nous étions maintenant à quinze jours de la fin de l’année scolaire. Plus la date fatidique approchait plus Fab et moi nous nous réjouissions, mais avec ce nœud à l'estomac, en ce qui me concernait.

— Ne t'inquiète pas, on se reverra après, j'en suis sûr, me dit-il. Au fond de moi, je savais que ce ne serait pas le cas. Il m’arrive de voir et ressentir les choses avant qu’elles ne se produisent. Fab, même si je lui avais donné mon numéro de téléphone (du moins le fixe de chez mes parents, car on n’avait pas encore de mobiles), n’allait jamais appeler. La vie est ainsi faite et je l'ai accepté, sans juger, mais avec une pointe de déception tout de même… Après tout c’est humain de ressentir ces choses. Et nous avions vécu tellement de choses en quatre ans. Lui, malheureusement ne se souvenait pas du tout. Peut-être était-ce mieux ainsi. En tout cas, le dernier jour venu, j’entendis un gars en train de discuter avec d’autres d’un sujet qui attira mon attention. — Je vous jure ! Mon oncle connaît un gars qui a vu un extraterrestre flotter dans le ciel, au-dessus des immeubles, disait-il à ses potes. — Tu plaisantes. Ça n’existe pas ce genre de trucs, rétorqua l’un d'entre eux. — Ouais, on ne voit ça que dans les films de science-fiction, répliqua un autre. — Euh, excusez-moi. Je n'ai pas pu m’empêcher d'entendre ce que vous disiez. C'était quand ? demandai-je au principal intéressé. — Il y a plusieurs mois, je ne sais pas trop. — Au printemps ? — Ouais, je crois… — C'était où ? — Du côté d'Angers il me semble. Pourquoi ? — Qu'a-t-il vu exactement ?

— C'est mon père qui m'a raconté. C’était tellement précis… Son pote est routier. Il était sur la route pour aller livrer de la marchandise à Angers. Peu avant d’entrer en ville, il a tout d’abord aperçu quelque chose dans le ciel. Pensant que c’était un avion, sur le coup il n’a pas prêté attention. Mais au fur et à mesure qu’il roulait, il se rendit compte qu'il se rapprochait de ce qu’il voyait. Il semblait voler à très faible vitesse. Surpris et dubitatif, il décida de s'arrêter sur le bas-côté dès qu’il le put. Et c'est là qu'il comprit ce que c’était. Ce n’était pas un avion. II ne pouvait le croire même en le voyant. Pensant que c'était un homme, il se mit à hurler dans sa direction. L'être s'est retourné, et s’est lentement dirigé vers lui. Le gars en tomba à la renverse. Voilà, c'est tout ce que je sais. Ah non, il a parlé de ses yeux. II a reçu comme un flash de lumière quand il l'a regardé. Et il était vêtu d'une sorte de collant argenté. — C'est lui ! On l’a retrouvé ! lâchai-je à voix haute. — De quoi tu parles ? T'es au courant de ça, mec ? — Oui si on veut. Merci à toi pour ces infos en tout cas. Dis-moi, il y a moyen de demander à ton père les coordonnées de son pote ? — Je ne sais pas. Je peux toujours lui demander. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que tu veux faire ? — Pour l’instant, je ne peux pas te dire. Mais si ton père est d'accord, je t’expliquerai. Peux-tu me donner ton numéro de téléphone ? Vu que c’est le dernier jour de lycée pour moi, il y a peu de chances qu’on se revoie. — OK, ça ne me pose pas de problèmes. Tiens, le voici. — Je peux appeler ce week-end ? Ce sera bon ? — Oui sûrement. Je lui en parlerai dès ce soir.

— Super ! Merci encore. En m’éloignant lentement d’eux, j'entendis un des gars de leur groupe : — C'est qui exactement ? Tu le connais ce mec ? — Oui et non. Je l’ai croisé à maintes reprises, mais sans plus que cela. Tout ce que je sais, c'est qu'il fait des super dessins. Beaucoup ont parlé de lui par rapport à ça. Je rejoignis Fab, ravi d’avoir enfin du nouveau sur notre « ami astronaute » qui volait en défiant les lois de la gravité. C'était le dernier jour, et je dois dire, je ne pouvais pas rêver d'un plus beau cadeau. En plus, du fait que je venais de décrocher mes deux diplômes (oui, je le savais avant d’avoir eu les résultats officiels), les CAP et BEP en technique du toit, j'allais devenir couvreur dans le bâtiment, ou pas, la vie et/ou notre âme nous fait parfois prendre un virage à cent-quatrevingt degrés, sans que l’on comprenne forcément sur le moment où elle souhaite nous emmener. Nous n’avions plus de cours, dernier jour et vacances d'été obligent, on avait quartier libre. Nous passâmes, Fabrice et moi, le reste de la journée à discuter et échanger. Puis s'en vint le moment fatidique, celui des adieux. Après une accolade, Fab me refit la promesse qu’il m'appellerait. Sans grand espoir, je lui répondis sur le ton d'une menace légère qu’il avait plutôt intérêt. Une page se tournait, et pas des moindres tout de même : quatre ans.

Quatre longues années pleines de surprises et d'inattendus. Quatre années d’émotions fortes mais aussi de douleurs parfois. Des relations amicales qui commencent, puis qui se brisent. La formation continue pour obtenir les diplômes qui n’a pas toujours été rose. Car je dois l’avouer, je le faisais à contrecœur. Sachant que je ne ferais pas ma vie dans ce domaine. Mais bon, il fallait bien commencer par quelque chose, puisque je n'avais pas pu faire les Beaux-Arts. Et ce foutu service militaire qui m’attendait. Qu’allais-je faire là-bas ? J’ai horreur de la violence et des armes. Alors pourquoi ? Comment faire pour l'éviter ? Quel sera mon rôle dans cette structure très hiérarchisée ? Voilà la grande question que je me posais. Qu’allais-je y foutre ? Bordel ! Ou plutôt, qu’allais-je devenir parmi ces militaires ? Je suis tout le contraire de tout cela. — Ne t'inquiète pas David. Tout se passera bien. Il y a quelque chose qui t’attend là-bas. II y a quelque chose que tu dois vivre. — Peut-être… mais dix mois ? Peu de temps auparavant, le gouvernement avait décidé de réduire le temps du service militaire, qui passa de douze à dix mois. Et c’était tant mieux je dirais, mais encore trop long. — Je vais perdre dix mois de ma vie pour rien. Ce sera du temps perdu. Voilà ce que ce sera. — Que crois-tu que ton âme ait choisi ? Toute expérience ne sert qu'à un seul et unique but. — Et qui est ? — Tu le comprendras. Pas tout de suite, mais tu le comprendras.

— Et tu ne veux toujours pas me dire qui tu es ? — Toi seul doit en prendre conscience. L’as-tu oublié ? — Non. Je sais que vous ne pouvez pas tout nous servir sur un plateau d’argent. Cela ne nous servirait pas de toute façon. C'est à chacun de nous de prendre conscience, de ressentir, d’expérimenter et de le vivre. — Exactement. Sinon le résultat serait tronqué. Pour te citer un exemple, prends quelqu'un qui passe toute sa vie à lire. II le fait, car il aime lire. Mais au fond, ce qu’il emmagasine en informations toutes ces années durant, lui sert-il à quelque chose ? Tout ce qu’il apprend ou découvre à travers ses lectures lui sert-il vraiment ? — Je dirais non, dans le sens ou si la personne ne vit pas les choses elle-même, elle ne pourra pas comprendre et ressentir. Lire peut te guider, t'éclairer, mais en aucun cas te faire vivre l’expérience. — Tout à fait. Tu as tout compris. — II ne faut pas vivre les choses à travers les autres ou à travers leurs œuvres. Ou chercher à faire comme les autres. Il ne faut rien faire d'ailleurs. II suffit juste d'être. — Bingo ! Tu es sage. Très sage. Tu le sais ça ? — Eh bien… — Tu l’as toujours été. — Peut-être… — Faire montre d'humilité est tout à ton honneur. Mais sache accepter les compliments quand ils te viennent. Tu n’as pas à en rougir. Ni à te sentir mal à l'aise. Cela te limiterait. La vérité et l’amour n'ont aucune limite.

— Être entier en somme… — Oui. Sois qui tu es vraiment. Toujours. À chaque instant. — Je comprends. Vraiment. — Oui. Je le sais. Et c'est aussi pour ça que je t’aime. Ces derniers mots résonnèrent en moi comme jamais auparavant. C’était à la fois doux, apaisant, réconfortant et terriblement puissant. Je n’avais jamais ressenti une telle force jusque-là. Que se passait-il ? Cela me semblait si familier… et en même temps si lointain. — Mais qui es-tu exactement ? Pourquoi est-ce que je ressens ça ? J’ai l'impression de te connaître… et paradoxalement, c’est tellement vague. II y a de grandes émotions qui me submergent, et d'un autre côté cela s’échappe. — C’est normal. N'oublie pas que tu es dans un système en 3D fait de dualité, où tout est séparé. Bien qu’il n'y ait pas de séparation. Laisse-toi le temps d'intégrer pleinement, de prendre conscience, de te réveiller et de te rappeler. — Je veux de trop tout savoir… — Par moments, tu fonces tête baissée tel le bélier. Mais, non, il n’y a pas de trop ou de peu. Les choses sont telles qu'elles sont. Je comprends que tu veuilles progresser et évoluer. Tu as même cette impression parfois que le temps va te manquer. Toutes les réponses à tes questions ne te parviendront pas d’un seul coup. Le fait de te rappeler qui tu es c'est déjà grandiose. Beaucoup d'êtres humains n'ont pas ce « privilège » ou cette « chance ». — Certes, je l’admets. Mais je ne suis pas humain. Même si j’en ai l'apparence. Je ne viens pas d’ici.

— C'est vrai. Disons que, qui tu es vraiment te permet d’expérimenter tout cela en conscience et de te rappeler de beaucoup de choses. — Mais je ne me souviens pas de tout ? — Je dirais que pour l’instant, certaines choses sont en sommeil. Il faut juste t’en rappeler, les sortir de l’oubli. — Comment ? — Rappelle-toi que tu as fait ce choix de venir ici et d'oublier. C’est le jeu. — Cela fait partie de l’expérience. Tu as décidé d’oublier volontairement des choses sur qui tu es afin de te rappeler justement qui tu es vraiment. — Suis-je le seul dans ce cas ? — Non, mon fils. Des milliers, des millions d'autres plutôt, ont fait eux aussi ce choix. La chair de poule se mit à courir sur tout mon corps. Mon cœur se mit à battre contre ma poitrine. Mon fils. Il m’a appelé ‘mon fils’. Qu'est-ce que cela signifiait ? Sans que j’y prenne garde, des larmes se mirent à perler sur mes joues. Je ne disais plus un mot. Ils ne pouvaient plus sortir de toute manière. J'étais comme dans un état second. Je ne sentais plus le sol sous mes pieds. Toute sensation de gravité et de densité avait disparu. Mon esprit se mit à voler. J'étais devenu un aigle. Poussant de grands cris stridents, je rejoignis les nuages en haute altitude et me mis à danser avec eux. Quelle symbiose avec les éléments ! Je pouvais tout voir. En me

laissant porter par les courants d’air chaud, je planais. Mon cœur, mon esprit et mon âme se mirent à chanter à l'unisson. Ne faisant plus qu’un avec la toile de la vie. Et quelle toile. Magnifique, grandiose, spectaculaire, sensationnelle, incroyable… Les mots me manquaient pour décrire toute la beauté de ce Tout. De ce Grand Tout, dont nous faisons tous partie. Et soudain, j'entendis deux mots résonner dans les cieux : Mitakuye oyasin 6 « Mitakuye oyasin ». Ces mots, bien que je n’en connaisse encore pas le sens, résonnaient de plus en plus en mon for intérieur. D'où venaient-ils ? Que pouvaient-ils signifier? — Mon fils. Tu te poses trop de questions parfois. Tu laisses un flux de pensées t’envahir. Ton esprit s’éparpille. Recentre-toi. Reste centré le plus possible. Et là tu sauras. Là tu verras, ressentiras et comprendras davantage qu’aujourd’hui. — C'est tout ce que j’ai à faire ? — Tu n'as rien à faire. Il te suffit juste d'être. Et tu peux choisir à chaque instant qui tu veux être. — Je peux choisir qui je veux être ? — Bien sûr ! Tu le fais à chaque instant. Vous le faites tous à chaque instant. Vous n’en avez pas conscience, c’est tout. Mais si tu le fais en pleine conscience, là ça change tout, absolument tout. Ceci te sera expliqué prochainement. En attendant, sache que tu es aimé, au-delà de ce que tu peux imaginer ou concevoir. Je ne savais plus quoi dire, et lui répondis ainsi : — Je t’aime aussi.

CHAPITRE V Émergence « Vous êtes sur le point de redécouvrir une réalité qui assouvira votre quête la plus grandiose, vos désirs de dépassement de soi les plus secrets. La beauté en chaque chose est là et « elle attend » votre décision pour s'exprimer pleinement. Dès lors, comment faire en sorte pour que, en tant que Source Créatrice, je puisse créer l’émergence en vous de toute l’étendue et de l'entièreté de votre potentiel sans outrepasser votre complète liberté ? C'est là qu’est tout le paradoxe du défi qui nous unit. » Pour pouvoir s’assembler, selon l'intention de la Source créatrice de vous voir être ce que vous aspirez à être, la « réalité » fut créée sur des octaves et fréquences différentes que l’on nomme « dimensions ». La linéarité telle que nous la percevons dans la troisième dimension nous pousse à élaborer des principes universels s'enroulant autour de cette même linéarité, mais cette dernière n'existe tout simplement pas dans les dimensions supérieures. Ensuite, arrive le moment où ces principes que notre physique quantique commence à explorer (ou à redécouvrir) – par exemple les passages multidimensionnels, les univers parallèles ou encore l'intrication – deviennent réalité. Il est donc difficile, en nos termes et selon nos perspectives actuelles, de ramener cette réalité que nous découvrons dans notre mouvement d’expansion de la conscience à ce moment précis de notre réalité. Cela devient un peu complexe à comprendre ? Essayons de voir cela sous un autre angle. La matrice tridimensionnelle est basée sur trois structures principales : 1. La Dualité – un double mode de perception défini par la différence entre la lumière et l’obscurité, le positif et le négatif, le vrai et le faux, le chaud et le froid, le haut et le bas, les causes et les effets.

2. Le Temps Linéaire – La perception du temps qui ne se déplace qu'en ligne droite, dans une seule direction, et qui se sépare en Passé, Présent et Futur. Le seul temps présent existant dans la troisième dimension est seulement celui qui est réactionnaire. 3. L'Esprit Rationnel – C’est notre GPS dans cette réalité 3D. Le CPU 7 de la pensée critique et des réflexions logiques conçues pour élaborer des comparaisons, tirer des conclusions, stocker les informations, calculer et décider. Son but est de vous garder en sécurité et bien portant dans la troisième dimension. Par conséquent, la troisième dimension est conditionnelle et organisée en une densité rigide. Son ambiance peut parfois être très lourde. Elle est régie par un ensemble de règlements précis et possède de nombreux aspects, limites, mutations et structures uniques. C’est une biosphère très stable certes, mais avec une flexibilité réduite. La quatrième dimension, quant à elle, comporte beaucoup moins de structures et de rigidité. Elle est donc plus ouverte et réceptive, offrant ainsi un large panel de possibilités. Cette dernière favorise également les choix et l'observation, constituant une plate-forme largement plus souple que la troisième dimension et sa rigidité bien connue. La quatrième dimension nous offre l'occasion de redéfinir nos points de référence, de revoir nos vieilles croyances, et d'accéder à une nouvelle compréhension de ce qui est possible. La quatrième dimension, qui est une dimension de transition nous permet d'être dans la tridimensionnalité sans pour autant y appartenir. Elle se compose ainsi : Le Temps Présent – C'est la clé principale. C'est notre point de pouvoir.

Chaque instant présent ouvre les portes à de nouveaux commencements et à de nouvelles expériences à vivre selon vos propres choix. Le Choix – La liberté d’effectuer en pleine conscience un choix différent à chaque instant au lieu de réagir à ce qui se manifeste à vous, est le pouvoir. Votre pouvoir. Le Paradoxe – Rappelez-vous, l'univers en est rempli. C'est la flexibilité. Un fait qui était avéré auparavant n'est peut-être plus vrai dans l’instant suivant. En observant tout cela à partir du moment présent, vous aurez la conscience accrue nécessaire pour prendre une décision différente et ce, à tout instant. L’Alignement dans l'équilibre – C’est un état d'équilibre qui engendre la présence des forces opposées sans créer une réaction à ce qui se trouve face à vous. Vous comprenez donc que dans la quatrième dimension vous avez le temps présent, la flexibilité et le choix surtout de créer tout ce à quoi vous aspirez tout en respectant l'alignement et l’équilibre. Si vous créez à partir de la quatrième dimension sans émettre de l'amour, vos créations resteront bloquées dans cette dernière et ne pourront pas s'élever vers la cinquième dimension. Si vous vous servez de ces trois piliers dans l'équilibre, ils vont à eux seuls vous permettre de vous créer et recréer un ou des univers complètement différents. Vous vous rendrez ainsi compte que vous avez à nouveau accès à ce qui vous était rendu inaccessible quand vous êtes descendu sur Terre dans la troisième dimension. Vous réveillerez votre potentiel intuitif et vos facultés spirituelles endormies, et retrouverez ainsi le plein usage de votre système de guidance intérieure – la connexion à votre âme et à la Source Créatrice.

À ce jour, de plus en plus de personnes vivent dans la quatrième dimension, et les expériences souvent pénibles vécues dans la troisième, vont simplement laisser place au renouveau dans votre conscience. Vous avez sûrement déjà observé et ressenti l'effacement graduel des souvenirs attribués à des expériences douloureuses, ainsi que les autres éléments qui ne vous correspondent plus, appartenant au passé et à la troisième dimension. Ces vieilles façons de penser, habitudes mentales et émotionnelles peuvent encore être considérées. II va de soi que vous les choisirez de moins en moins grâce aux nouvelles perspectives offertes par la quatrième dimension, et bientôt plus du tout grâce à la cinquième dimension. Vous seul choisissez les expériences que vous voulez vivre, et les circonstances particulières de votre existence, personne d’autre. À quel stade avez-vous atteint les buts que vous vous étiez fixés ? Combien de vies avez-vous vécues en préparation à celle-ci ? Vous avez aujourd’hui cette magnifique opportunité de rester fermement centré, surtout lorsque vos limitations, vos anciennes habitudes et autres « faiblesses » se manifestent et menacent de vous faire à nouveau tomber. Ces faiblesses en rapport avec vos relations, votre travail et votre argent vont sans aucun doute se manifester. Et là, vous constaterez que la « merde » recommence. Mais vous pourrez en décider autrement grâce à cette matrice quadridimensionnelle, vous pourrez alors faire des choix tout autres. Vos expériences, et celles de tout le monde, sont amplifiées par le Grand Changement actuel, par cette transition dimensionnelle. Il serait dès lors très utile de vous relier à l’amour et de laisser derrière vous se dissiper tout ce qui ne vous appartient plus. En étant

recentré en vous, dans le cœur, vous pourrez beaucoup plus facilement choisir de lâcher ces aspects périmés de qui vous étiez. Si, par contre, vous persistez dans vos limitations et anciennes habitudes, essayez de comprendre ce qu'elles sont. Sinon… et bien sinon vous retomberez illico dans la dualité et la tridimensionnalité. Vous pouvez décider de vous libérer maintenant. Le choix vous appartient, et à vous seul. Si vous choisissez de vous délester maintenant de tout ce qui est périmé, vous serez alors amené à la porte de la cinquième dimension. Comme je vous l’ai expliqué à plusieurs reprises, la quatrième dimension est une transition, un tremplin. Un tremplin qui vous propulsera vers la cinquième dimension. Cette dernière vous ouvrira une existence qui dépasse tout ce que vous pouvez et pourriez imaginer. La vie dans la cinquième dimension échappe complètement à l'influence du mental, de l'esprit rationnel ou encore à celle de l'égo. Ces derniers ne peuvent tout simplement pas réaliser ni intégrer les expériences vécues dans la cinquième dimension. Tout est amour. Tout est fluide. Tout est harmonieux. Même si bon nombre d’entre nous ont déjà fait l'expérience de cet espace sacré intérieur apaisant et spacieux, il est difficile de décrire avec des mots et notre langage actuel la vie dans la cinquième dimension. Celle-ci offre d'infinies possibilités que peuvent représenter de simples mots comme joie, calme, bonheur, heureux, respect, harmonie, communauté, service à autrui et création. La densité de la trame tridimensionnelle est trop lourde, rigide et résistante pour s'harmoniser avec la réalité lumineuse et légère de la cinquième dimension. Il est tout bonnement impossible d’y aller avec vos limitations et tous vos bagages de la tridimensionnalité. Il est tout aussi inconcevable

d'entrer dans la cinquième dimension en conservant de basses vibrations rattachées au vécu tridimensionnel. C'est comme si vous preniez un ballon d’air chaud pour l'envoyer en haute altitude alors qu’il est trop lourdement chargé. Ce que vous êtes dans la troisième dimension est tout simplement incompatible avec la fréquence énergétique de la cinquième dimension. À l’inverse, il vous est tout à fait possible d'être dans la cinquième dimension tout en existant dans la troisième, et ce, en créant à partir de la quatrième. Vous seriez grandement surpris de l'aisance avec laquelle d'infinies possibilités se manifestent allègrement dans ce processus de cocréation multidimensionnel, plus limpide et plus rapide. C'est dans la joie et le partage qu’on y crée avec les autres, ce qui ouvre encore une fois les portes aux infinies possibilités. C'est seulement à partir de cette expérience dans la cinquième dimension que vous pourrez créer et recréer dans l’amour. Grâce à cette conscience quintidimensionnelle, non seulement vous vous souviendrez de qui vous êtes vraiment, mais en plus vous créerez vous-même en pleine conscience. De la pensée naît la parole, de la parole naît l’action, de l'action naît la réaction, la réaction engendre la création (aviez-vous remarqué que réaction et création sont les mêmes mots, sauf que le ‘c’ a été inversé ?). Mais que créez-vous ? Voilà la question… qu'elle est bonne. Non, trêve de plaisanterie. C'est une très bonne question. Je l'ai très souvent posée aux gens autour de moi ; peu ont su me donner la réponse jusque-là. J'espère que vous la trouverez. Je ne prétends pas avoir la science infuse ou être dans le secret des Dieux, loin de là. C'est juste que cette colle on me l'a posée à moi aussi, et j'ai mis du temps à comprendre. Le Départ

« Ma vie prend une autre tournure, » pensais-je en disant au revoir à mes parents à travers la vitre du train. Je ne savais pas ce qui m’attendait à Lorient. Toujours est-il que l'École des Fusiliers Marins m'ouvrait son antre pour mon service militaire. Je ne me sentais pas prêt à jouer le soldat. Le train roulait, laissant derrière moi ma vie d'avant. Pendant le voyage, j’en profitais pour émettre des pensées créatrices. II y a des expériences que je veux écarter pour ne pas les vivre. Ne supportant pas la violence, quelle que soit sa forme, et les armes à feu, il me fallait à tout prix créer la situation pour éviter de me retrouver au sein d'un commando ou je ne sais quel groupe en rapport avec l’entraînement militaire pur et dur. Ramper dans la boue, exercices en forêt avec le strict minimum et se les geler la nuit, très peu pour moi. Lors de mes trois jours, j’avais tout tenté pour me faire exempter, sans résultat. « Apte au service ! » m'affirma-t-on. Et merde, me disais-je. J’espère qu'ils vont m’envoyer dans la Marine. Car l'armée de Terre c’était hors de question. Et bien, d’après vous, que s'est-il passé ? On m’envoya à Lorient, à l'école des Fusiliers Marins, donc dans la Marine. Une fois arrivé à la gare de Lorient, je pris un taxi pour rejoindre ma base. Elle se situait sur la rive gauche du Scorf dans l’arsenal de Lorient. Bien qu’elle ne fût pas très loin à pied, deux kilomètres environ via les Cours de Chazelles, je voulais éviter de marcher, chargé comme j’étais avec mon gros sac à dos. Quelques instants plus tard, je me présentai à l'entrée de la base. Je dus leur montrer mes papiers officiels. D'un ton sérieux, l’un des

gardes sortit de sa guérite pour m’indiquer le chemin. La base avait l’air grande, très grande même. En me dirigeant vers mes futurs quartiers, je croisais un bataillon de commandos. Ils étaient quasiment tous recouverts de boue et trempés jusqu’aux os. « Putain ! » me dis-je, « qu'est-ce que je fous ici ? ». — Ne t'inquiète pas David. Tout va bien se passer. Tout se passe très bien même. — Ah, Ezahyel ! Où étais-tu passé ? Cela fait un moment que je t'appelle. — Oui, je sais. J’avais fort à faire ailleurs. — Tu peux me dire ce que je fous ici ? Parce que même si c’était prévu par mon moi supérieur, je ne comprends toujours pas. — Mettrais-tu les choix de ton âme en doute ? — … Non. Non, pas du tout, mais… — As-tu déjà oublié les desseins de celle-ci ? Rappelle-toi que même pour un esprit aguerri comme le tien, il restera une part de mystère. Sinon à quoi cela servirait-il de jouer ce jeu ? Souviens-toi que tu es venu de ton plein gré et en toute conscience dans cette sphère de vie en trois dimensions, et que, par conséquent, tu as accepté d'oublier qui tu es. — Ouais, fais chier, tiens… Je ne sais pas ce qui m'a pris ce jour-là. — Sois rassuré, tout se déroule selon le plan. Selon ton plan. Aie confiance. Ezahyel venait de repartir. Un gradé m'accompagnait et me parlait du fonctionnement et du règlement interne de cette base. Autant dire qu’il me saoulait déjà. J'avais peut-être un problème avec la hiérarchie, ou l'ordre établi, ou encore peut-être même les deux. Ça promettait d’être gai.

Après avoir trouvé mon dortoir, je déballai mes affaires et jetai un coup d’œil aux alentours. La pièce était assez grande, trois lits superposés s'y trouvaient. Cela voulait donc dire qu'on serait six dans cette chambrée. Les douches étaient de l'autre côté de la pièce, assez spacieuses également. On avait droit chacun à un casier pour y mettre ses effets personnels. Je commençai à ranger mes affaires à l’intérieur. Étant le premier arrivé de mon groupe apparemment, je choisis le lit qui était placé à côté de la fenêtre. La porte s'ouvrit d'un grand coup. Le gradé accompagnait un nouvel arrivant et lui souhaitait la bienvenue. Le gars avait l'air, semble-t-il, ravi d'être ici. — Salut ! Moi c'est Max. Je viens de Paname, mais en fait je suis Antillais, Guadeloupéen pour être plus précis. Et toi ? — Moi c'est David. Je viens de Nantes. Et j'ai plusieurs origines. — Ah, cool. Il faudra que tu me parles de cela si tu veux bien. — Oui, pas de soucis. Ce sera avec plaisir. — En tout cas je suis ravi de te connaître, David. — Moi également. — T'es là pour combien de temps ? Dix mois ou t'a signé ? — Je n'ai certainement rien signé. Je suis juste là parce que je n'ai pas le choix. — Oui, je comprends. Le service militaire quoi. — Oui, c'est ça. Et toi ? — J’ai signé pour dix-huit mois. Je ne trouvais pas de boulot. C'est pas évident pour des gens comme moi de décrocher un job. Tu vois ce que je veux dire ? — Oui complètement. J'ai eu des amis d’origine africaine au lycée. Ça n’a pas été simple pour eux non plus.

— M’en parle pas. Quand on est noir, c’est dur de se faire accepter et… La porte s’ouvrit à nouveau. Cette fois il y avait deux autres gars qui débarquaient. On fit rapidement les présentations. Erwan, qui venait de Nantes également et Marc qui venait, lui, d’Auxerre. — Wow ! Ça fait loin comme trajet, lui dis-je. — Ouais. C'est galère. Je ne pourrai rentrer qu'une fois par mois. J’ai plus une tune en plus. — Ouais. Galère en effet. Désolé pour toi, lui dit Max. — Merci, mec. Quelqu’un aurait une clope ? Ça fait des heures que j'ai pas fumé. Il faut que j’en grille une. — Pas de soucis. Je vais t’accompagner, lui proposais-je avec une cigarette. — Je viens avec vous, attendez-moi. Nous voilà donc à l'extérieur tous les trois, Max, Marc et moi, en train d’en griller une. Les deux premières minutes, il n’y eut pas un seul mot. Je regardais partout, tout autour. Franchement, l'environnement ne donnait pas envie d'y rester. Des bâtiments un peu partout, du béton et du bitume, le grand hangar naval plus loin en contre-bas, plus l’atmosphère qui y régnait. Il y avait un sacré mélange d'énergies résiduelles, difficile de les distinguer vraiment. II y avait de la peur, de la colère, de la haine et tout un tas d’émotions négatives. Brrr, franchement, cela donnait presque la chair de poule. Heureusement qu'il y avait tout une partie boisée et verdoyante au sein de cette base, sinon tout aurait été gris, sans nuances. Puis d’un seul coup, j'entendis que Max parlait.

— Hey, ça va ? — Oui. Oui… c'est juste que j’étais en train de me demander à nouveau ce que je foutais là. Vous n'avez pas envie de repartir ? — Non ! me répondirent-ils à l’unisson. — Oh, je vois. Toi aussi Marc tu voulais être là ? — Non, pas vraiment… mais je n’avais pas le choix. Je n'avais pas de boulot et financièrement c'était la merde. Je suis sorti de l’école il y a quelques mois. J'ai pas eu mes diplômes, et j’avais pas droit au chômage. Alors autant être là et gagner un petit quelque chose que rien du tout. Ma mère ne pouvait plus tout payer, elle s'est retrouvée à temps partiel à cause de ses problèmes de santé. Alors voilà, vous savez tout… je ne suis que… Il s'était mis à pleurer. Il devait en avoir gros sur la patate comme on dit. Max et moi essayions de le réconforter. Après avoir fumé une deuxième cigarette, il allait mieux. Nous étions donc retournés à l'intérieur. Erwan discutait avec deux autres gars. Les derniers de notre chambrée étaient donc arrivés. L’un s’appelait Daniel et l’autre Christophe. Après nous être présentés, notre chef fit irruption dans la pièce en nous disant : — La cantine ouvre ses portes dans un quart d'heure. Vous irez dîner à dix-neuf heures zéro, zéro. — Sérieux, ça va être comme ça tous les jours ? — Non, c'est parce qu'on est nouveaux, et que c'est le premier jour, me répondit Max.

Un quart d’heure après nous étions donc à la cantine. II y avait du monde, mine de rien. On faisait la queue. Beaucoup nous dévisageaient. « Les bleus sont arrivés ! », pouvait-on entendre à droite et à gauche. Certains éclatèrent même de rire en nous voyant. — Eh bien ça promet d’être une partie de plaisir, lâchai-je. — Ouais… t’as raison. Je crois que ça ne va pas être de la tarte », rétorqua Max. Une fois le repas terminé, nous décidâmes de marcher un peu et de faire ainsi le tour de la base, histoire de repérer un peu les lieux. Et autant être franc, leur bouffe n’était pas terrible. Nous nous dirigeâmes vers l'espace de détente qui était situé à peu près au centre de la base. Je dois dire qu'il était le bienvenu. On pouvait y boire du café, acheter toutes sortes de friandises (il y avait deux distributeurs) et des cigarettes. La bonne nouvelle c’est qu'elles étaient moins chères que dans le civil, car détaxées. Marc prit deux paquets. Il nous offrit une cigarette. À peine étions-nous ressortis qu'une sirène se mit à hurler. Un camion de pompiers passa à toute vitesse auprès de nous. — Hey, ils ont même des pompiers ici ? — Oui. Ce sont des soldats en fait. Ils sont formés pour constituer une équipe incendie. Ils ont aussi leur propre police, la gendarmerie maritime, m’informa Max. — Eh bien, tu m’as l'air bien au courant. — Je leur avais demandé des informations avant d'arriver ici. — Parce que tu t'engages, tu voulais en savoir un peu plus…

— Exactement. Il fallait que je sache un minimum où je mettais les pieds. II y a pas mal de services ici, tu verras. — Peut-être, mais à mon avis on n’aura pas le choix. C'est eux qui vont nous placer là où ils veulent. — Sûrement ! En tout cas, j’espérais qu’on ne soit pas trop séparés, une bonne entente s'installait déjà entre nous. Même si je sais qu’il ne faut rien attendre et ne pas s'attacher, ce serait tout de même plus sympa avec des potes. Dix mois à faire ici, c'est long. Surtout quand c'est quelque chose qui t'est imposé. De retour dans nos quartiers, nous discutâmes jusque tard dans la nuit. Le réveil risquait d'être difficile. À six heures pétantes, il était impératif que tout le monde soit debout. Le lendemain matin, une fois levé, il fallait faire sa toilette, son lit, et ensuite prendre notre petit déjeuner. Après cela il y avait l’appel et le lever du drapeau. Une routine à laquelle il allait falloir s’habituer. Tout ce que j'aime, quoi. On nous avait remis des survêtements aux couleurs de la base. Nous devions le porter tous les jours jusqu'à ce que l’on soit affecté à nos postes respectifs. Une fois les corvées faites, la première journée débuta sur les chapeaux de roues avec du sport. On nous a fait courir, puis toutes sortes d’exercices se sont enchaînés les uns après les autres. Pour finir, nos instructeurs scindèrent notre groupe en deux. Quand une moitié s'allongeait au sol l’autre devait nous passer sur les abdominaux en courant. Qu’est-ce que ce genre de pratique ? Se faire piétiner comme de la merde, à quoi cela pouvait-il servir ? Je n'y voyais aucun intérêt et un manque de respect.

Je me suis retrouvé dans le premier groupe qui devait s'allonger par terre. Puis l'autre moitié arriva en courant et nous marcha dessus. On entendit des cris par-ci par-là. Un gars se leva même brusquement en chialant et hurlant : — Non, mais vous êtes barjos ! Je refuse qu'on me marche dessus. Autant dire qu'il en avait pris un coup dans son égo. Cela pouvait se comprendre. De mon côté je n'avais pas de problèmes avec le mien. Non, c'était juste le principe. — Reviens ici tout de suite ! Reviens, sinon cela va très mal se passer pour toi dès le premier jour, cria l'un des instructeurs. Le gars continuait de marcher en grognant. Le chef lui balança : — Vas-y, casse-toi et t’auras pas de permission pendant trois mois. Je me suis bien fait comprendre ? — Déconne pas mec. Reviens ! », a-t-on entendu dans le groupe. Après s'être arrêté quelques instants, il décida de revenir vers nous, regard vers le sol. Il s'excusa auprès des instructeurs. Mais cela ne porta pas ses fruits. — T'es un homme ou une fillette ? Allonge-toi ! On nous demanda de courir et de passer sur lui, à deux reprises. Au moment où je suis arrivé à sa hauteur, j’ai tout fait pour éviter de lui marcher dessus. Je n’étais pas d’accord avec leur façon de faire ni avec l'humiliation qu’ils faisaient subir à ce pauvre gars. Si c’est comme ça tous les jours, il va y avoir du pétage de plomb, je vous le garantis. — Non, sois rassuré. Ils testent votre résistance, me dit Ezahyel. — Ah bon. T'en es sûr ?

— Absolument ! — Tu restes dans les parages ? — Je suis toujours là et serai toujours là. — Je te remercie. Sincèrement. » Toujours est-il que les jours suivants, ils n'ont pas recommencé à nous faire faire des exercices humiliants. Je ne sais pas si c'était du fait d’Ezahyel, mais il avait raison. Je sais aussi qu’ils ne peuvent pas interférer dans nos affaires et agir contre notre volonté ou notre libre arbitre. Toutefois il y a des subtilités et je pense que parfois ils soufflent des choses à notre esprit. Les semaines passèrent relativement vite. Nous arrivions à la fin de notre premier mois. Je pus rentrer chez moi le week-end. Quel soulagement de retrouver sa famille en vérité, ainsi qu’un environnement chaleureux et apaisant. Mes parents me demandèrent comment cela s'était passé. Je leur expliquai tout dans les moindres détails. — À quel poste ils vont te mettre alors ? m’interrogea mon père. Shin At’Ha — Pour l’instant je n'en ai aucune idée. On va le savoir lundi. — Tu nous tiendras au courant. Il y a des téléphones sur place ? — Oui. Il y a des cabines téléphoniques. Faut que j’achète une carte d’ailleurs. C'est un gars qui m'a prêté la sienne quand je vous ai appelé jeudi pour vous prévenir que je rentrais vendredi. — OK. On ira t'en acheter une demain. — Non, pas la peine, merci. Il me reste encore un peu d'argent. Et on touche notre solde la semaine prochaine.

— Et elle monte à combien ? — Cinq cent cinquante francs 8 je crois. — Si t'as besoin de quelque chose, tu nous diras. — Oui. Encore merci. — Quel bien cela faisait de retrouver son nid. Je me rendis dans ma chambre pour m’allonger un peu et savourer ce moment. Au bout de quelques instants, une sensation de légèreté et de paix se fit à nouveau sentir. Je ne tardai pas à me détacher de mon enveloppe physique. Mon âme m'emmena très loin. Au début, je ne reconnaissais pas cet endroit. Le ciel était d'un bleu vert cristallin. Les montagnes au loin avaient une couleur rouge. L’herbe sous mes pieds était bleue. Elle ondulait légèrement sous la brise chaude et douce. En me retournant, je me rendis compte qu’il y avait trois lunes dans le ciel, dont une assez gigantesque. De toute évidence, je n'étais plus sur Terre. Dans l’air il y avait comme une musique ou un chant, des notes douces et en même temps puissantes résonnaient. Je vibrais avec elles. Mon être tout entier vibrait avec cette mélodie mystérieuse. Attiré comme un aimant, je pris la direction d'où cette magnifique mélopée semblait provenir. Je n’ai pas eu le temps de trop saisir ce qui s’était passé. À peine y avais-je pensé, que je me retrouvais à l'endroit précis d'où venait cette mélodie. J’étais à l’intérieur d'une grande salle de forme circulaire. On y voyait à travers et ce, à trois cent soixante degrés. Au centre se trouvait un immense cristal. Et c'est de lui que provenaient ces notes incroyables. Je n’étais pas seul. II y avait là un être, très grand (au moins trois mètres), sa peau était de couleur bleue. Il avait une

sacrée allure malgré sa grande taille. Ses gestes étaient lents, posés, d'une justesse incroyable. Sa façon de se mouvoir faisait penser à une danse. Tant de beauté émanait de sa personne ! Sa vibration était douce et emplie de lumière. Il n’avait pas l’air de me voir. « Mais où suis-je ? Qui est-il ? » me demandai-je. — Tu es dans le système de Bootes. Je suis Arcturien. Je me nomme Shin At'Ha. — Oh, désolé. Je pensais que vous ne me voyiez pas. — Ne sois pas désolé. Tu n’as aucune raison de l'être. — Comment suis-je arrivé ici ? J'étais allongé sur mon lit, sur Terre, et puis d’un seul coup, je me retrouve ici. — Le cristal. Le cristal t'a appelé. — Le cristal m'a appelé ? Je ne comprends pas. — Je vais t’expliquer. Mais tout d'abord, dis-moi ce que tu ressens. Dans ton être, dans ton cœur. — Ce que je ressens ? Tout d’abord, ce monde, votre monde, me paraît familier… c’est comme si je le connaissais. Puis et surtout, cette mélodie chantée par le cristal. Je ne peux pas me l’expliquer, mais je suis entré en vibration avec. Je connais ces sons… c'est comme s’ils rentraient dans mes cellules et qu'ils modifiaient ou harmonisaient quelque chose en moi. Qu’est-ce que cela veut dire ? — C'est parce que tu as vécu ici David. Parmi nous. Tu as fait partie de nous. Tu ne t'en souviens pas encore, mais cela ne saurait tarder désormais, car le cristal t’a appelé. Tes souvenirs vont refaire surface d’une manière douce afin de ne pas inonder ton esprit d'informations. Le cristal, s’il t’a appelé, c'est justement parce que c'est le moment pour toi de te rappeler qui tu es. Certes tu as de nombreux aspects et tu vis diverses expériences à travers la galaxie. Toutefois, si tu es là maintenant c’est parce que ton âme l’a choisi.

Tu as semé de nombreuses balises sur ton chemin afin que tu puisses justement te rappeler. Celle-ci en fait partie. — Oui… je me souviens déjà de… On se connaît en fait. Très bien même. — Tu es mon frère. — Oui. C'est bien cela. Je suis tellement heureux de te revoir enfin. Mon cœur est submergé d'émotions. Bienvenue à nouveau dans ta famille. Des larmes coulaient sur mes joues. Des émotions fortes montaient en même temps que d’anciens souvenirs. Des scènes défilaient devant mes yeux embués. Je ne pus sortir un mot, tellement c’était intense. Shin At'Ha était venu m’entourer de ses longs bras. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés ainsi dans les bras l’un de l'autre. Ce moment parut durer une éternité. — Il est temps pour toi de repartir, me dit-il. — Je n’arrivais toujours pas à parler. Je ne voulais plus quitter cet endroit, cet autre chez moi. Cette idée de le laisser à nouveau me déchirait le cœur. — Ne t'inquiète pas. Maintenant que tu te souviens, la connexion a été rétablie. Nous sommes reliés. Nous l'avons toujours été. Va en paix Zhel At’Ha. Que l’amour de la Source t’accompagne. — Zhel At'Ha ? — Oui, c’est ainsi que l'on te nommait. — À bientôt mon frère. À bientôt Shin. J'étais de retour sur mon lit. En fait, je n’étais plus dessus. J’étais sous les draps. Il faisait nuit. Quelle heure était-il ? J'étais parti aussi longtemps que ça ? Ouah, quel incroyable voyage. Je n'étais pas encore remis, toujours sous le coup des émotions. Je me levais pour

me diriger vers la cuisine et boire un verre d'eau. Il était quasiment vingt-trois heures. Mes parents regardaient encore la télé. — On a essayé de te réveiller pour le dîner, mais rien à faire. me dit alors ma mère. — Oui… heu… désolé, je devais être plus fatigué que je ne le pensais. — Si tu as faim, tout est dans le frigo. T'as juste à faire réchauffer. — OK, merci ! Et c'est vrai que j’avais faim. En m'installant à table, je me replongeai dans ce que je venais de vivre. Je n'en revenais toujours pas. « Mais dans combien de mondes ai-je vécu ? D'où est-ce que je viens vraiment ? » m’interrogeais-je. — À cela il y a de multiples réponses. — Oh, c'est toi à nouveau. Je commençais à croire que tu étais parti. — Parti ? J’ai toujours été là, et le serai toujours. Non, c’est toi qui n’écoutais plus. — Pardon ? — C'est bien cela. Tu ne m'écoutais plus. Depuis que tu es à l’armée, tu t’es déconnecté de moi. Tu as coupé la liaison. — Mais pourquoi aurais-je fait une chose pareille ? Et comment ? — Disons que tu t'es laissé envahir par cette émotion de rejet de ton service national, et que cela t’as coupé de certaines choses. Ou, si tu préfères, tu les as mises en veille. — Mais je n’ai jamais eu cette intention, rétorquai-je.

— Non, mais n'oublie pas que tout est lié et inter-relié, et que certaines formes pensées peuvent, par leur impact, te fermer des portes et t'écarter de ton centre. — Comment faire pour que cela ne se reproduise plus ? — Tu le sais bien enfin. — Rester centré dans le cœur ? — Absolument. N’oublie pas cela. Sinon tu me renieras. — Te renier ? Pourquoi diable ferais-je une chose pareille ? — Le Diable n'existe pas. Et oui, tu me renieras. Tu l’as déjà fait. Et le fera à nouveau. — Mais non. Je te promets que non. — Ne fais pas des promesses que tu ne tiendras pas. Beaucoup m’en ont fait, peu les ont honorées. — Je ne comprends pas. C’est un jugement ? Un reproche ? — Rien de tout cela. Seulement une observation. Je ne te reproche absolument rien du tout. Tu vis ton expérience. Et pour cela tu es grandement remercié. En aucun cas tu ne seras jugé. Il n’y a ni jugement, ni pénitence. — Mais dans ce cas, pourquoi me faire part de cette observation ? — Simplement pour que tu n'oublies pas. — Une piqûre de rappel quoi ? — C'est cela. N’oublie pas les cercles. Ils tournent sans cesse. Il est bon de décrire des cercles. De cette façon tu peux observer les

choses sous un autre angle. — Oui, comme il est important de prendre du recul pour mieux discerner et ressentir. — Exactement. Place-toi au-dessus de tout cela, tel un Aigle qui prend de l'altitude. — Oh, j'adore cette image. Et j'adore l'Aigle. Tu le sais cela ? — Bien sûr, sinon pourquoi t’en aurais-je parlé de cette manière ? — Parfois j’ai l’impression que tu sais beaucoup de choses sur moi, pour ne pas dire tout. C’est un peu déstabilisant… — En effet, je sais tout sur toi. Je te connais très bien. Et toi aussi tu me connais, sauf que tu l’as oublié. — Tu sais tout sur moi ? Mais qui es-tu enfin ? Je suis en droit de te le demander non ? — Oui tu en as le droit, mais rien ne m’oblige à te répondre. C'est à toi seul de t’en rappeler. De prendre conscience. De te réveiller de ce long sommeil artificiel. — Tu veux dire que c'est comme si j'étais dans une sorte de coma, et que pour en sortir, il faudrait trouver la lumière dans les ténèbres ? — C'est une belle image. Mais non. Je dirais plus que c'est un rêve dans un rêve. — Un rêve dans un rêve ? Tu me perds à nouveau là. — Tu comprendras tout cela bientôt mon fils. Après cette belle conversation et avoir fini mon dîner, j’allai dans le jardin côté sud pour fumer une cigarette. Et comme à chaque fois, je contemplais le ciel et toutes ces étoiles. Quel spectacle magnifique

quand même. Et dire que tout cela s’étendait à l’infini. Comment étaitce possible ? Malgré ma grande ouverture d'esprit, j’avais du mal encore à percevoir cette immensité pour ce qu'elle est. Puisque sur Terre on met des limites, des frontières… là dans le cosmos il n'y a ni commencement ni fin. Cela vous donne le tournis quand vous y songez bien. Non ? Les Espaces Verts C’était dimanche soir et j’étais de retour à l’École des Fusiliers. Même si cela ne me plaisait toujours pas d'être là, je commençais à m'y habituer. Et l'amitié qui naissait avec certains me mettait un peu de baume au cœur. Au moins on n’était pas seul dans la même galère. — Oui je sais ce que tu vas dire. On n’est jamais seul, car il n’y a pas de séparation. — Oui mon fils. C’est bien, tu te souviens. Et en plus de cela, tu ne t’es pas coupé. Félicitations. — J'enregistre très vite, t'as vu ? — Oh, mais je sais que tu as de grandes facultés. À n'en pas douter. Et en plus de cela, tu anticipes. — Oui, ma glande pinéale s'est mise à me chatouiller. — II se mit à rire. — Très belle image, je dois avouer. — Merci. Cet échange m’avait fait du bien. J'avais presque oublié l’endroit où je me trouvais. Max venait d'arriver à son tour. II me demanda où étaient les autres.

— Je ne sais pas. Je ne les ai pas encore vus. Je suis arrivé il y a peu. — On va à la salle de détente ? — Ouais. Pourquoi pas. Je finis de ranger mes affaires et j’arrive. Le lendemain matin, nous étions tous prêts pour le lever du drapeau. De plus, c'est aujourd’hui que nous allions être fixés sur notre sort. Après le coup de trompette, notre chef nous rassembla dans une salle. Le verdict tombait pour chacun au fur et à mesure. Certains partaient en poste dans l'entretien des espaces verts, d’autres en mécanique ou en buanderie. Mon tour arriva et mon nom fut prononcé : — Matelot Rousseau, Espaces Verts. Rends-toi à leur atelier, ils te remettront ta tenue. Voilà, le verdict était tombé. Ce qui est plutôt cool comme poste, et en plus je serais avec Max et quelques autres gars que je connaissais. « Je m’en sors bien », m’étais-je dit. — Attends, attends, tu n'as pas tout vu encore, me dit Ezahyel. — Quoi encore ? Que va-t-il se passer ? — Ne t'inquiète pas. Tu verras par toi-même. — Ah, vous et vos mystères… II se mit à rire et puis je ne l'entendis plus. Le jour suivant nous étions tous à nos postes respectifs. À l'entretien des espaces verts, notre chef était un adjudant âgé d’environ cinquante ans. Il avait l'air plutôt cool. Il nous donna notre mission du jour : aller ramasser les feuilles mortes et tous les détritus que nous pourrions trouver, et ensuite tondre.

Nous étions assez nombreux dans l’équipe, une bonne douzaine. Les tâches furent donc réparties. Je me suis retrouvé avec une tondeuse entre les mains. Il y avait beaucoup plus de travail que ce que l’on aurait cru de prime abord. Nous avons passé toute la journée dans ce secteur de la base. La semaine passa tout de même assez vite, et nous avions trouvé notre rythme à ce poste. Le week-end était là, et comme je n’étais pas rentré à la maison, je fis plus ample connaissance avec les gars de mon dortoir. Nous étions aussi partis dans le centre de Lorient, le samedi. Ce qui m'avait permis de découvrir la ville. Nous avions repéré un ou deux restos sympas, un bar, et moi de mon côté une librairie ésotérique. Ce qui était très bien. Cela me permettrait d’aller y acheter un ou deux bouquins pour les week-ends de garde à venir. Le patron avait vraiment l’air sympa en plus. Le dimanche avait été assez calme, et nous l’avions passé au sein de la base. Pour nous changer les idées et éviter la bouffe de la cantine, nous avions décidé d'aller dîner au resto chinois du coin. Ce fut une bonne soirée, agréable et en même temps tout ce qu'il y a de plus banal. De retour à la base, il allait se produire quelque chose, et je ne m’y attendais pas. Nous étions partis rejoindre les autres qui étaient restés là, à l'espace de détente. À notre arrivée ils parlaient de phénomènes paranormaux et d'OVNIs. Je les écoutais au début sans trop m’immiscer dans leur conversation. Certaines choses que j'entendais me faisaient rire intérieurement. Certains ne savaient pas de quoi ils parlaient vraiment. Et l'un d'entre eux nous regarda et demanda : — Et vous les gars, vous en pensez quoi ? Vous avez déjà vu des OVNIs ? Max prit la parole le premier, et sans tabou, déclara ceci :

— Oui pour ma part, j'en ai vu à deux ou trois reprises en Guadeloupe. C’est mon pays d’origine. J’étais sur la plage avec la famille un soir, c’était barbecue et poisson grillé accompagné d'une bonne bouteille de rhum. Puis à un moment, une lumière étrange est apparue audessus de l'océan. Elle semblait ne pas bouger. Elle scintillait fortement, passant du blanc au bleu. Ensuite, elle s’est mise à grossir. Elle venait dans notre direction. Certains prirent peur, ne sachant pas ce que c'était. Nous n’avions même pas eu le temps de nous cacher qu’elle nous survolait à très basse altitude, puis elle disparut en une seconde, tout ça sans le moindre bruit. Tout ce que j’ai ressenti à son passage c'était une sorte de déplacement d’air, mais à contrecoup. Et les soirs suivants nous l’avions revue au même endroit, au-dessus de la mer, pour disparaître à nouveau. — Tu as su ce que c'était vraiment depuis ? — Non. Et à vrai dire, je ne cherche pas trop à le savoir. — Et toi David ? me demanda Daniel. — Eh bien… oui, moi aussi j’en ai vu, à maintes reprises qui plus est. Par exemple, un soir d’été, alors que nous dormions à la belle étoile avec un pote, nous observions les astres. Puis d’un seul coup, des lumières ont commencé à apparaître à droite et à gauche. Elles virevoltaient dans tous les sens. Manu stupéfait, m’a interrogé à leur sujet. Je lui ai répondu que cela ne venait pas de ce monde. On a continué à les scruter pendant cinq bonnes minutes. Ensuite, elles ont disparu quasiment toutes, sauf deux. On a très vite compris qu’elles venaient dans notre direction. Je ne sais plus ce que Manu a marmonné à ce moment-là, en tout cas deux sphères d’environ un mètre de diamètre nous survolaient. Elles étaient entièrement lumineuses, de couleur verte. Elles flottaient là, audessus de nous sans émettre un seul son. Puis, de manière

fulgurante, elles sont reparties à la verticale et ont disparu en altitude dans une espèce de flash lumineux blanc. — Ouah ! Vous voyez. Quand je vous dis qu'il y a plus de gens qu’on pense qui voient ce genre de choses, dit Daniel aux autres. Nous discutâmes encore un long moment de ces sujets par la suite. Mais face à la réticence et aux doutes de certains, je n'étais pas plus entré dans les détails que cela. Et pour conclure, avant d'aller nous coucher, je leur avais dit : — En tout cas les gars, n’oubliez pas où on est. Ici, il est des sujets qu'il vaut mieux éviter, et rester discret. Le Camp de Vacances Plusieurs mois s’étaient écoulés, et je devais admettre que tout se passait relativement bien. J’avais trouvé dans ma nouvelle vie de militaire un certain équilibre. Des liens s’étaient renforcés avec certains gars plus que d’autres. De là à dire qu'ils étaient devenus des amis, non. Des potes, tout simplement, et cela me convenait. Nous étions au mois d'avril, et un matin, alors que l'on se préparait à aller bosser, l'adjudant m’appela et m'invita à le rejoindre dans son bureau. « Que se passe-t-il ? », me demandai-je. Une fois arrivé dans son bureau, je me rendis compte qu'il y avait deux autres gars qui étaient là aussi et qui attendaient. — Bonjour messieurs ! Si je vous ai convoqué c'est sur ordre de mes supérieurs. On a des projets pour vous. Ces propositions, je vous conseille fortement de les accepter. Car nombreux sont ceux qui aimeraient être à votre place. Perplexe, je lui demandai aussitôt :

— De quoi s’agit-il, chef ? — Un mois de vacances aux frais de la princesse, ça vous tente ? — Pardon ? — Durant les vacances scolaires, tous les enfants des militaires de cette base sont envoyés en colonie. Ces camps nous appartiennent. Des intervenants extérieurs sont employés chaque année, comme des animateurs, des cuisiniers, etc. Et sur nos trois camps il manque du personnel. Vous êtes partants ? II ne nous a pas fallu longtemps pour réfléchir et accepter. Il aurait fallu être fou pour ne pas saisir une telle occasion. — Par contre je vous préviens, une attitude et une tenue impeccable sont exigées. Ne faites pas le moindre faux pas. Je compte sur vous. C'est bien compris ? — Oui, chef ! — Bien ! Très bien. — Excusez-moi chef, mais pourquoi nous ? — C’est justement parce que vous avez une bonne tenue, un bon comportement. Vous êtes discrets, vous faites ce que l'on vous demande sans rechigner. Alors soyez exemplaires une fois sur place, vous me rendrez service. Je n'en attends pas moins de vous. — Bien chef ! — Quel sera notre poste exactement ? demanda l’un des deux gars. — Alors vous, matelot Jusseaume, vous serez commis de cuisine. Vous, matelot Guibert, vous serez aide de camp. Et vous, matelot Rousseau, vous serez chauffeur. Vous aurez pour mission d’emmener la directrice du camp de la presqu’île du Gâvres dans

tous ses déplacements en dehors de ce dernier. C'est bon pour tout le monde ? — Oui chef ! — Très bien, vous pouvez disposer. — Bonne journée chef, lui dis-je en repartant. — Non, attendez matelot Rousseau, j’ai à vous parler. « Quoi ? Qu'y avait-il encore ? me demandai-je. — Ça vous dirait de rejoindre l’équipe incendie ? — Bien sûr ! Pourquoi ? — Une recrue n'était pas à la hauteur. Il a jeté l'éponge lors des exercices. Et de plus il va nous falloir un chauffeur pour le camion. Vous allez bien sûr, passer le permis de conduire pour Poids Lourds au sein de la base, nous avons notre propre auto-école. Des questions ? — Oui. Quand dois-je commencer ? — Dès la semaine prochaine, vous allez être muté à la buanderie avec le matelot Lenoy. Cela vous permettra de passer votre permis PL sans gêner votre ancienne équipe dû à votre absence. La buanderie est juste à côté du PC sécurité. — Et pour le mois d'août ? Comment cela va se passer ? Je serai un mois en centre de vacances.

— Oui, c’est vrai. On a prévu cela aussi. Vous serez deux à passer le permis PL. Cela vous permettra de tourner. — Très bien. Merci chef. — Vous recevrez les instructions en temps et en heure concernant la mission du mois d'août. — Encore merci chef. C'était incroyable. Voilà que j'allais changer de poste et passer le permis poids lourd, et cerise sur le gâteau, un mois de vacances offert aux frais de l'État. — Alors, ne t'avais-je pas dit qu'il se passerait des choses ? me demanda Ezahyel. — Oui, oui. Tu avais raison mon ami. C’est génial. — Et tu n’as pas encore idée de ce qui s'en vient. — Agréable ou désagréable ? — Patience. Patience. CHAPITRE VI Le Déchirement du Voile. L’occasion unique qui s'offre à nous, a toujours été considérée comme possible durant notre époque. En co-création avec les êtres hautement évolués et les êtres de lumière, nous avons enfin cette possibilité de créer une nouvelle vie — ardemment désirée par les cœurs les plus passionnés d’entre nous — ceux des âmes venues ici pour réaliser le rêve dans le rêve. Ce rêve constitue une expérience unique et grandiose. Alors que se déchire de plus en plus le voile de la troisième dimension, l'illusion se dissipe davantage, amenant l’humanité sur la

voie du retour. Le retour à l’amour. Le retour à la maison. Certains prendront un chemin direct, d'autres — moins conscients — prendront un chemin divergeant, mais tous finiront par revenir à l’amour. Car c’est ce que nous sommes. Quoi qu’il en soit. Ceux qui, par choix, sont moins éveillés, prendront un chemin plus long qui ne les conduira pas jusqu'aux dimensions plus élevées, mais plutôt à des endroits où ils auront la possibilité de se rappeler qui ils sont vraiment afin de redevenir conscients et suivre le grand changement. Ainsi, ils seront prêts à leur tour pour entrer dans la cinquième dimension. Certes, des gens que nous connaissons et aimons, pourraient faire partie des passagers de ce train sur cette voie ferrée de la tridimensionnalité. Nous devons l’accepter et ne pas avoir peur pour eux. Car, encore une fois, c’est une question de choix. Et tous ces choix sont faits dans l’amour par l’âme. Alors par amour, nous accepterons également leur choix. Rappelez-vous que c'est vous qui avez choisi de quitter la « Maison Mère » pour descendre dans la troisième dimension. Vous avez fait ce choix, car la Source Créatrice souhaitait vivre de multiples expériences afin de mieux se connaître et ainsi se reconnaître en tant que telle. C'est donc tout naturellement qu’elle a demandé s'il y avait des volontaires. Devinez donc qui s'est mis sur le devant de la scène en se frayant un chemin parmi tous les autres, s’écriant : « Envoyez-moi ! Je suis volontaire. Choisissez-moi. » Eh bien, c'est vous. Oui, vous qui lisez ces lignes. La Source ravie et souriante vous a alors dit : « Il faut que je t’explique ce qu’est réellement cette troisième dimension.

Pour commencer, elle est très dense. La dualité y règne en maîtresse. De plus il y fait très sombre. Lorsque tu y descendras, tu oublieras tout. Tu oublieras qui tu es et qui je suis. Tu vivras des expériences marquées de contrastes multiples. Tu revêtiras de nombreux costumes et masques, et tu seras confronté à de très nombreux choix. En expérimentant tout cela, tu auras un gros poids sur les épaules et au-dessus de ta tête, et te déplaçant dans cette noirceur, tu chercheras et chercheras encore ton chemin du retour. » « Je relève le défi. Cela me semble très excitant comme expérience », avez-vous dit. Vous étiez très nombreux et heureux de choisir cette nouvelle aventure qui se présentait à vous, malgré la difficulté qu’elle représentait. Toujours aussi jovial, vous avez alors demandé : — Au sujet de cette noirceur, jusqu’à quel point peut-on s'y enfoncer ? — Aussi loin que tu le souhaites, répondit la Source. FUSCO J’étais de retour à la base FUSCO 9 , après un week-end passé auprès de mes proches. J’avais aussi appris à mes parents que j’allais intégrer l'équipe des Marins Pompiers et qu'ils me faisaient passer le permis PL pour pouvoir conduire le véhicule incendie. Mon père n'en revenait pas et était fier. II me demanda de prendre des photos de l'équipe et du camion quand je le pourrais. Quand je leur appris également que j'allais être chauffeur pour la directrice d’un camp de colonies de vacances durant tout le mois d'août, cela les laissa sans voix au début. Avec un peu de recul, je n'en revenais toujours pas moi non plus. Serait-il possible que moi aussi je puisse avoir une bonne étoile comme on dit ?

— Non. Rien à voir avec ça, me dit Ezahyel. — Qu'est-ce que c’est alors ? — Ce sont tes propres choix. Les choix que tu as faits dans les dimensions supérieures et qui prennent vie dans celle-ci. — Wow ! J'avais presque oublié. Donc j'avais choisi d'expérimenter telle ou telle chose en fonction de ce que je vis, là dans la réalité ? — Absolument, oui. Sauf que ce que tu vis n’est pas la réalité. Seulement un rêve. — Un rêve ? Mais qu'est-ce que cela veut dire à la fin ? — Tu comprendras. Patience. — En tout cas, je te remercie pour tout Ezahyel. Du fond du cœur. — Je t’en prie. Merci à toi aussi. Pour rentrer à la base, j’avais fait le trajet en voiture. Avec ma toute première voiture. Une 104Z de chez Peugeot. Elle roulait vraiment bien, et j'aimais ce véhicule, comme tout le monde je pense avec sa première voiture. J'avais de ce fait plus de liberté en roulant moi-même, plutôt que de me rendre à la gare et perdre du temps à attendre le train. Je ne le prendrai plus qu'une seule fois par mois dorénavant, avec le billet qui nous était offert par l'armée. J’étais rentré un peu tôt, avant le dîner. Erwan me dit alors qu’ils allaient tous se faire un resto ce soir-là, au chinois d’à côté, et que j'étais le bienvenu si je le souhaitais. J’acceptai donc son invitation. Une fois arrivés sur place, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait des gars que l'on ne connaissait pas assis à notre tablée. — Oui ce sont des gars du dortoir qui se trouve en face du nôtre. Je ne sais pas à quels postes ils sont, mais je les ai déjà croisés,

m'annonça Erwan. — Ah, très bien. Merci pour l’info.

— Nous avions tous commandé le même plat sur conseil de ceux qui viennent régulièrement ici. Et il est vrai qu’il s’avéra très bon. Alors que je discutais avec Max, Erwan m'interpella : — Écoute David, le gars au milieu là, il parle de choses dont tu m’as parlé. Il parle des EBE 10 . — Ah bon ? fis-je, étonné. Du coup, mon attention fut captée. Et j'écoutais tout ce qu’il disait. Sans intervenir. Il avait l’air de savoir de quoi il parlait. On lui posait des questions. Et il y répondait avec calme et passion. Le moment de quitter le resto était venu. Vraiment ce fut une très bonne soirée. De plus je ne m'attendais pas à ce quelqu’un parle des EBE, ou Entités Biologiques Extraterrestres, aussi ouvertement. On ne sait pas vraiment d'où vient ce terme. Certains prétendent qu’il a été inventé par le gouvernement américain et la NASA pour désigner les extraterrestres. D’autres disent qu'ils l’ont inventé pour nommer l'entité retrouvée vivante lors du fameux crash de Roswell. En tout cas, j’aimais bien ce terme. Il avait souvent été repris par Jimmy Guieu d'ailleurs. Mais comment cela se faisait-il que ce gars le connaisse ? Il n'y avait forcément qu’une seule explication possible : Il s’intéressait aux OVNIs, et de très près même. Le lendemain matin je me préparais pour me rendre à mon nouveau poste. Ce fut l’adjudant qui m’y conduisit. Une fois rentré dans les locaux, il me montra les machines – lave-linges, sèche-linges et centrale à vapeur – et me présenta au responsable. Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu'il s'agissait du gars qui avait parlé des EBE la veille au soir au restaurant. « Alors là, c'est quand même balèze » pensais-je. « Moi qui voulais lui parler. Je ne pouvais pas être mieux servi. »

Étrangement, il parut fermé de prime abord. Il m'avait à peine dit bonjour. — Ne t’inquiète pas. Il avait l'habitude d’être seul ici, me dit Ezahyel. — Ah, je viens casser sa routine en fait, lui avais-je répondu. — Il y a de ça, mais tout va bien se passer, sois-en sûr. — OK ! Si tu le dis. Une fois l’adjudant reparti, je me présentai sommairement. J'appris alors qu’il s’appelait Olivier. Il commença à m'expliquer le fonctionnement des machines. Décidant de prendre le taureau par les cornes, j’entrais alors dans le vif du sujet. — Dis-moi Olivier, je peux te poser une question ? — Oui, vas-y, me répondit-il évasivement. — Hier soir tu as parlé des EBE au resto. Que sais-tu exactement làdessus ? — Un sourire se dessina soudainement sur son visage. Une lueur apparut dans ses yeux. — Parce que tu t'y intéresses aussi ? — Oh, si tu savais. Depuis de nombreuses années en fait. Alors dismoi tout. Si t’es d’accord bien sûr. Nous avions tellement discuté au final que l'on n’avait pas vu la journée passer. J’avais en face de moi un autre homme par rapport à ce matin. Il s'était ouvert, et le moins que l’on puisse dire, c'est qu’il était très intéressant. Il faisait des recherches à titre personnel sur les OVNIs et la présence extraterrestre. Il avait pu lui-même en observer à plusieurs reprises. Véritable passionné, il cherchait la vérité à travers ça, sa

vérité. Et surtout, une solide amitié allait naître entre nous. Je remerciais d'ailleurs la source pour ce « cadeau » qui allait rendre le reste de mon service militaire beaucoup plus agréable. C'était sans savoir ce qui m’attendait. Non, c’était sans savoir ce qui nous attendait, lui et moi. Toujours est-il que la semaine suivante, je commençai en même temps ma formation de conduite avec un PL. Tous les matins je me rendais à l'autoécole de la base, me plongeant dans la mécanique de base, en théorie et en pratique, et le code de la route pendant deux heures. Les deux heures restantes étaient consacrées à la conduite. Cela me plaisait beaucoup. J'aimais découvrir de nouvelles choses. Et c'est toujours le cas aujourd'hui. Un lundi matin, Olivier vint me parler d’un nouveau cas d'observation d’OVNI. Il avait eu lieu ce week-end passé à Lorient. Et il se disait que le gars qui avait témoigné avait disparu depuis dimanche matin. Comme envolé, volatilisé. Plus une trace. Il était à la fois stupéfait et horrifié quand il me parla de cette histoire. — Si tu veux, on va mener une petite enquête, lui dis-je. — Oui. Ce serait bien de savoir ce qu’il s’est vraiment passé. Tu m’as dit que tu avais l’habitude d'enquêter, n'est-ce pas ? — Effectivement. Mais il va falloir le faire discrètement. Surtout au vu de l'endroit où nous sommes. — Oui. Je comprends bien. Penses-tu que les militaires de cette base nous cachent quelque chose ? — Cela ne fait aucun doute. Du moins en ce qui concerne les plus hauts gradés. — Il y aurait donc bien un complot mondial concernant l'existence des EBE et des OVNIs ?

— C’est beaucoup plus complexe que cela en fait. Je t'expliquerai des choses par rapport à tout ça, Olivier. — Merci. Oui, je veux bien. — Par contre, je te le répète, restons discrets. — Absolument. Alors que je repartais pour l'auto-école et que je lui souhaitais une bonne matinée, il me demanda : — Ce soir on discute de tout ça ? On sortira du bâtiment et on ira du côté océan pour être tranquille. — Oui, si tu veux. Pas de soucis. À plus tard ! — Salut David ! Et bonne continuation pour ton permis. — Merci. Ciao ! Base Secrète et MJ12 Le soir venu, après avoir dîné et enfilé nos survêtements, nous nous sommes rendu Olivier et moi à l'extrémité de la base. Nous avions pu trouver un coin sympa pour nous asseoir face à la mer. Olivier, comme je m'y attendais, me posa des questions, beaucoup de questions, notamment sur le rôle des gouvernements et le secret qu'ils ont mis en place sur tout ce qui touche la présence extraterrestre sur notre planète. Je lui expliquai qu’en fait tout avait débuté dans les années 30 en Allemagne – du moins dans notre civilisation moderne, car en réalité tout avait commencé il y a des milliers d’années avec l'arrivée des faux dieux dans la culture mésopotamienne. Hitler et des sociétés secrètes comme le Vril et Thulé travaillaient déjà sur de nouvelles technologies, comme l'anti-gravité et autres technologies exotiques, et avaient réussi à fabriquer, grâce à l'aide d’une medium nommée Maria Orsic (qui prétendait communiquer avec des extraterrestres

venus d'Aldébaran) et Winfried Otto Schumann, les premiers vaisseaux spatiaux humains en forme de soucoupe. En réalité, nous ne savons que peu de choses sur Maria Orsic et le Vril tant les informations sont entourées de mystère. Aucun document ne confirme les activités de celle-ci, et encore moins en ce qui concerne la société secrète du Vril. Cette dernière aurait été fondée à la fin des années 1910. En fait, c’est comme si toutes les informations concernant Orsic, le Vril et l'implication de Schumann, avaient été laborieusement éradiquées pour ne laisser aucune trace. Il faut dire qu'en même temps, c'était le premier programme spatial secret à avoir été créé dans notre ère. On comprend mieux pourquoi de telles informations auraient été soigneusement gardées sous le manteau par des sociétés secrètes en Allemagne et de par le monde, puis classées ultra-confidentielles par tous les gouvernements du monde ensuite. Mais je reviendrai sur tout ça plus tard. Vous pouvez faire des recherches en attendant sur Maria Orsic de votre côté, mais ce que j’aurai à dire à son sujet, suite à certaines expériences que j’ai eues avec elle (eh oui, elle est toujours vivante), semblera très différent de ce que certains disent et/ou affirment la concernant. Toujours est-il que quand j’ai appris à Olivier que des entités involutives étaient venues sur Terre il y a fort longtemps et qu’elles étaient à l'origine de toutes les croyances, mais aussi des dogmes, des religions et du système Babylonien, il n’était pas plus surpris que cela. II me posa ensuite des questions sur le MJ12. L'Opération MAJESTIC-12 est une opération TOP SECRET d'informations et de renseignements ultra-confidentiels. La gestion du projet est effectuée sous le contrôle du Majestic-12 (Majic-12), Groupe qui a été créé sur ordre exécutif spécial classifié du Président Truman, le 24 septembre 1947, sur recommandation du

docteur Vannevar Bush et du Secrétaire James Forrestal. Les Membres du Groupe Majestic-12 étaient désignés comme étant : L’Amiral Roscoe H. Hillenkoetter, le Docteur Vannevar Bush, le Secrétaire James V. Forrestal, le Général Nathan F. Volubile, le Général Hoyt S. Vandenberg, le Docteur Jerome Hunsaker, Mr. Sidney W. Souers, Mr. Gordon Gray, le Docteur Donald Menze, le Général Robert M. Montague, le Docteur Lloyd V. Berkner. Après lui avoir dit tout ce que je savais sur ce groupe secret, nous décidâmes de nous arrêter là ce soir et d'aller nous coucher. Olivier, insatiable, aurait souhaité poursuivre la conversation, mais je l'avais rassuré en lui disant qu'on avait encore de nombreux mois pour largement aborder le sujet. Une fois arrivé au dortoir, je me rendis compte que tout le monde dormait déjà. Je ne fis pas de bruit pour ne pas les réveiller, et me couchai à mon tour. L’Appel de l’Esprit Toutes les expériences que j'avais vécues jusque-là ne m’apportaient malheureusement pas toutes les réponses. Même s'il est vrai que j’ai des rapports privilégiés avec des guides et des frères et sœurs des étoiles, c'était comme s’il me manquait quelque chose. Comme si je n’arrivais pas à mettre le doigt sur l'essentiel. Quelque chose m’échappait encore… Et cela avait un rapport avec qui je suis vraiment. Je me mis alors à faire des recherches, et j’achetais un tas de bouquins. Tout y passait : livres sur la spiritualité, sur les phénomènes paranormaux, sur les OVNIs, sur la sagesse et même sur certains mythes et légendes… Mais rien n’y faisait. Certaines choses trouvèrent résonance en moi, sans me faire vraiment vibrer pour autant. Toutes ces lectures m’apportaient des petits indices, mais rien

de concret. J’assemblais le puzzle, mais il manquait les pièces maîtresses. Puis un jour, je suis tombé sur un bouquin qui parlait des Indiens d'Amérique (Nations Amérindiennes) et leur façon de vivre. Et là ce fut l’électrochoc. Plus je le parcourais, et plus cela me parlait. Quelque chose vibrait en moi. II y avait comme un écho dans mon cœur. Je ne pourrais tout simplement pas l’expliquer par des mots. C'était comme d’anciens souvenirs qui refaisaient surface. Je comprenais alors que je venais de retrouver ma route… longtemps oubliée, perdue. Tout ce que je ressentais depuis l’enfance fut alors confirmé par ces livres et l'enseignement spirituel des sages amérindiens. Je comprenais mieux ma capacité à voir dans l'espace-temps (d’un point de vue chamanique, on appelle cela La Vision de l’Aigle). Je comprenais mieux ce que mon âme essayait de me transmettre quand je découvris les livres de Black Elk et de Fools Crow 11. Tout devenait clair et limpide. La révélation finale se fit quand je découvris des prophéties des Hopis (je ne sais plus de quel livre il s'agissait. L’ayant prêté, on ne me l’a jamais rendu) et plus particulièrement celle des Rainbow Warriors (Guerriers de l'Arc-en-ciel) des frissons avaient parcouru tout mon corps, et des larmes s'étaient mises à perler sur mes joues. Je restais sans voix durant un long moment, intégrant tout cela de la meilleure façon possible. Puis, je pris conscience que j'étais en train de voler dans les cieux ; manifestement j'étais redevenu un aigle. Quelque chose d’étrange se produisit ensuite. C'était comme si je remontais la spirale de l’espacetemps, de la même manière que l’aigle se laisse porter par les courants ascendants. Je traversais les époques. Je vis l’installation

de l'électricité, les premières voitures, puis les chariots tirés par les chevaux, les premiers trains… ensuite des plaines à perte de vue, des villages entiers composés de tipis. Puis soudain, il y eut comme un déchirement, le ciel s'était assombri. Nous étions en hiver. Il faisait très froid, au vu des couvertures en peau de bison que portaient les natifs de ce village. Je pouvais sentir de l'inquiétude parmi eux. II y avait comme de l'électricité dans l'air. Malgré le grand amour et le respect qu'ils avaient pour toute chose, je sentais que… C'était comme s'ils savaient que quelque chose de terrible allait survenir. La nuit était tombée, la neige commençait à tout recouvrir. Les feux étaient bien entretenus à l'intérieur des tipis pour maintenir un minimum de chaleur. Puis d’un coup, un cri se mit à courir dans la nuit. Il avait quelque chose d’effrayant. Les villageois sortirent de leur sommeil et de leur habitat, déboussolés. Dès cet instant, les premiers coups de feu retentirent. Pris de panique, les Lakotas Mnicoujous se mirent à crier à tous les membres de la tribu qu'ils étaient attaqués. Dans la panique, ils se mirent à courir pour échapper à leurs assaillants. Un énorme sentiment de tristesse m’envahit alors. Je pouvais voir que tout le campement était encerclé. Il y avait au moins cinq cents soldats de la cavalerie des États-Unis. Il ne semblait y avoir aucune issue. Je vis des hommes sortir des enfants et des anciens de leurs tipis et les protéger, essayant de trouver une percée. Les soldats continuaient à faire feu. On entendit aussi des coups de canons. Ils ne laissaient aucune chance à ce peuple. Les pleurs des femmes et des enfants se faisaient entendre malgré le bruit incessant des tirs. Ensuite, je fus attiré par un homme qui faisait partie d’un petit groupe, qui par je ne sais quel miracle, avait réussi à traverser le champ de tir, et guidait ces rescapés pour essayer de les mettre à l'abri derrière les collines. Ma conscience fusionna soudainement avec ce Lakota.

Je compris rapidement qu'il s'agissait de moi en fait. Je criais sur les gens que j’essayais de protéger : — Allez ! Allez ! Courez ! Je ne me retournais pas, mais je pouvais entendre des chevaux arriver derrière nous. Des balles sifflèrent autour de moi. Je vis un enfant s’écrouler. Puis une femme. Et là, tel un coup de tonnerre, une douleur, terrible, se fit sentir dans mon dos. Puis une deuxième. Je sentis mon corps s’effondrer de tout son poids sur le sol gelé. D'un sursaut, je réintégrais mon corps actuel, non sans difficulté. J’avais de la peine à reprendre mon souffle. Des larmes coulaient à flot sur mes joues. Je restai à nouveau sans voix devant tant d’incompréhension et de cruauté. « Mais pourquoi ont-ils fait cela ? Ils ont massacré des femmes, des enfants, des vieillards. Et tout ça en pleine nuit, alors que le village dormait. Ils n’ont même pas pu se défendre. C'est un génocide pur et dur, voilà ce que c'est. » Mon esprit était en ébullition. Je ne savais plus quoi faire pour le calmer. Je venais de revivre une scène que j'avais vécue autrefois, et elle était terriblement douloureuse. Se prendre deux balles dans le dos alors que vous courez pour vous mettre à l'abri et protéger les membres de votre famille, sans comprendre vraiment ce qu'il se passe, c’est hard. En plus, mon dos me fait mal. J'ai l'impression de sentir les balles à l’intérieur. Oh, mais se pourrait-il que… ? Chaque année, à la même période, j’ai des douleurs dans le dos qui apparaissent et qui, au bout de quelques jours disparaissent comme elles sont venues. Je n'ai jamais pu en déterminer la raison… — Mon Fils, tu ne comprends pas ?

— Ah, c’est toi ? Eh bien, non toujours pas. Peux-tu m'éclairer ? Parce que là, je suis entre la colère, la haine et le désir de vengeance… et je n’aime pas ces émotions de basse vibration. — Cela se comprend d’éprouver ce genre d'émotions, c'est humain. Difficile, je te l'accorde. Mais pour transcender, tu sais ce qu'il te reste à faire. — Me placer dans le cœur ? Mais j’y suis bordel ! Non ? — Oui, tu y es. Mais il y a une chose que tu n'as pas faite. — Oh, je ne suis pas d’humeur pour tes mystères. Ne vois-tu pas que je suis en souffrance et que j'accuse encore le coup ? Excuse-moi, mais je me suis fait descendre lâchement dans le dos, tout comme beaucoup de ceux de mon peuple d'ailleurs. Comment voudrais-tu que je vive cela ? — Tu n’as pas à subir. Ou tout du moins, tu n’as plus à le subir. Ne vois-tu pas que tu vis encore cet instant ? Recentre-toi dans l'instant présent et prends du recul, veux-tu ? — OK ! Je vais me recentrer pour apaiser toutes ces émotions douloureuses. — Inspire profondément et expire lentement, à quatre reprises. Puis observe de loin, comme un spectateur, et non comme l’acteur que tu as été. Que comprends-tu ? Que ressens-tu ? — Bizarrement, là maintenant, je ressens de l’amour. Un très grand amour venant de ce village. Chaque personne à l'intérieur de ces tipis vibre dans l'amour, malgré le climat de guerre. Ils sont tous unis dans le cœur, se respectent et respectent tout ce qu'il y a autour d’eux. Ils ont un très grand amour pour la Mère Terre. Cela devient indescriptible avec des mots, mais c'est magnifique. Ils se défendent contre l’oppresseur pour préserver leur mode de vie, leur savoir

ancestral, leur souveraineté, leur liberté et le fait de ne faire qu’un avec tout ce qui est. Ils sont conscients de vivre pleinement qui ils sont. Les envahisseurs, non. C’est tout le contraire. Ils ne pensent qu’au pouvoir et à leur richesse personnelle. Ils ne nous comprennent pas. Nous ne sommes pas matériels, mais spirituels. Ils nous haïssent pour cela. Ils nous qualifient de sauvages, et pourtant ce sont eux qui envahissent nos terres, détruisant tout ce qu’ils peuvent, et prenant ce dont ils ont besoin. Nous comprenons que c'est la fin d'un temps. Cela avait été prédit par des chamans et Femme Bison Blanc. Les 500 nations perdraient leurs vies et leur liberté d'être qui ils sont vraiment, au détriment des petits frères blancs. Par amour et acceptation, ils se laissèrent parquer dans des réserves. On leur interdisait de planter des tipis, de danser et chanter, de parler leur langue maternelle, croyant les tuer à la racine. Mais l'esprit rouge (amérindien) est solide comme le roc (grand-père pierre). Ils venaient de mettre un terme à l'équilibre, en forçant les Amérindiens à vivre selon la façon des Blancs. Car nous sommes les Gardiens de la Terre. Ils n’en ont aucunement conscience. Ils sont inconscients. Mais en même temps je ne leur en veux pas. Je veux dire que c’était inéluctable. Cela devait se produire. Je vois désormais qui tire les ficelles dans l’ombre, et je comprends mieux. — Très bien mon fils. Tu viens de voir le tableau dans son ensemble. Le fait de prendre de la hauteur est une bonne chose pour mieux discerner toute la trame, et tout ce qui s'y joue. Néanmoins, es-tu prêt à leur pardonner ? Es-tu prêt à te pardonner ? — Me pardonner et leur pardonner ? — Oui. C'est bien de cela dont il s'agit mon fils. Pardonner et se pardonner, c'est s’aimer. S'aimer pleinement et inconditionnellement. — Pfiou… ça ne va pas être évident… je suis encore dans la colère et la tristesse présentement.

— Dois-je te rappeler que, quoi qu’il en soit, tout n’est qu'amour. Tout est parfait dans l'instant. Vos âmes, par amour, ont choisi ces expériences, aussi sombres puissent-elles paraître. Tout ceci fait partie du plan. — Quel plan ? — Celui du sauvetage de votre planète et pour faire en sorte que l’humanité devienne une espèce éveillée. — Eh bien, rien que ça ? Excusez-nous du peu. Des êtres éveillés il y en a. II y en a toujours eu. Mais voilà, on les tue. On les éradique de la surface. Comment faire face à ces démons ? II y a trop longtemps que cela dure. Je comprends mieux la souffrance de notre mère terre aussi. Elle est lasse. Elle n’en peut plus. — Je te comprends mon fils. Mais sache que les choses changent. Des choses merveilleuses s'en viennent. Vous connaîtrez des bouleversements, certes. Beaucoup d'entre vous seront secoués, très secoués. Mais tout ceci n’est qu’un prélude. — Un prélude ? Mais un prélude à quoi ? Quand ? Comment ? — Patience mon fils. Patience. Tu recevras des réponses. — Puis-je te demander quelque chose tout de même ? — Je t’écoute. — Ce que j'ai revécu tout à l’heure, c’était où et quand ? — À ceci je te répondrai par deux mots : Wounded Knee 12 . — Wounded Knee ? — C'est bien cela.

— Et comment expliques-tu les douleurs dans mon dos ? — Mémoire cellulaire. — Mémoire cellulaire ? Quésaco ? — Disons que ton esprit a gardé des choses en mémoire, et s’en souvient. — Ouah, c'est fou. Merci. Mais dis-moi, il y a d’autres choses douloureuses comme celle-là dont mon esprit va se souvenir ? — Oui, certaines. Mais il va se souvenir de choses merveilleuses aussi. — Ouf, tu me rassures. — Je t’en prie. — Encore merci pour tout. Je me sens plus léger déjà. — Effectivement. Mais il te reste à faire une chose. — Oui je sais. À bientôt. Je t'aime. — Tu es également aimé, au-delà des mots. Apparition Mystérieuse La vie poursuivait son cours sur la base, la journée du lundi venait de passer à grande vitesse. Olivier et moi avions discuté des gouvernements secrets, ou de l'état profond, et de leur implication dans le plus gros mensonge de l’histoire humaine. Il avait compris qu'il fallait désapprendre tout ce qu’il avait pris pour acquis. L'édifice construit et mis en place par l’élite mondiale n'est qu’illusion. II ne sert qu’à contrôler et asservir les masses, et surtout à les maintenir dans un profond sommeil. Ils ne veulent pas que vous vous éveilliez, que vous preniez conscience, car vous retrouveriez votre souveraineté. Vous redeviendriez libres. Et ça, ils ne le veulent pas.

Alors ils décident pour vous, créant sans cesse des lois, des règlements. Ils font tout pour vous jeter de la farine dans les yeux. Ils décident à votre place et jugent si cela est bon ou mauvais pour vous. Que ce soit à travers les religions, les dogmes, les institutions, l'histoire, la science, etc. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour vous maintenir dans la séparation et la dualité, et surtout ils font tout pour que vous restiez bien groupés dans le troupeau de moutons, afin de vous empêcher de réfléchir, de prendre conscience, et d'être qui vous êtes vraiment. En étant pleinement qui vous êtes vraiment, vous sortez du troupeau, vous devenez un électron libre, donc hors de contrôle et de portée, et cela, ils n’en veulent pas. Beaucoup de ceux qui sont sortis de leur matrice artificielle, ont été considérés comme étant des traîtres, des terroristes, des fous, des rebelles ou des rebuts de la société. Beaucoup ont été menacés et même tués. Redevenir un libre penseur a un prix. Mais peu importe le prix à payer. Je préfère encore être pris pour un farfelu ou un illuminé, plutôt que de faire l'autruche. En cela, c’est mon côté guerrier qui s'exprime, et il refuse d'être privé de son intégrité et de sa liberté. Il refuse le fait de ne pas être qui il est vraiment. Donc je ne consens pas à leur jeu et leur domination. Certes le fait d’être qui je suis vraiment m’a parfois apporté son lot de désagréments, et de situations difficiles, dont une particulièrement pénible que je vais vous conter ci-après. Mais peu importe, ils peuvent tenter tout ce qu'ils veulent, ils ne me contrôleront pas. Le soir venu, Olivier vint me rejoindre dans mes quartiers. II me demanda si on pouvait sortir faire une balade. Chose que j'acceptais avec grand plaisir.

Nous décidâmes de retourner à notre endroit préféré, à l’abri des regards et des oreilles. Nous avions revêtu nos survêtements pour passer un peu plus inaperçus. C’était une belle nuit qui tombait. Le ciel était clair et parsemé d’étoiles. Comme je m'y attendais, Olivier me reposa quelques questions sur la vie extraterrestre et les dirigeants de l’ombre. Je lui racontai ce que je savais, quand soudain, je sentis l’arrivée d’un vaisseau dans le ciel. Je l’indiquais à Olivier. Il arrivait du nord-ouest, et à grande vitesse. Il était de forme ovale et entièrement entouré de lumière d’un blanc étincelant. L'instant d'après, il nous survola et plongea dans l'océan, face à nous. J'entendis plusieurs fois Olivier dire « Wow… ». Au bout de quelques minutes, il lâcha : — Bon sang ! C’était incroyable ! C’est la première fois de ma vie que je vois ça. Et c’est la première fois que j'en vois un d'aussi prêt. — Je t'avoue que je ne m'attendais pas à ce qu'il plonge dans la mer devant nous, lui répondis-je. Olivier, encore stupéfait, ne pipait mot. Nous restâmes là de longues minutes à regarder en direction de l’endroit où l'appareil avait disparu. Puis comme sorti de nulle part, un véhicule de la gendarmerie maritime déboula en grande trombe. J'eus le temps de dire à Olivier de ne pas parler, et que je m'en chargeais. Les flics, au nombre de cinq ou six, coururent dans notre direction. — Ne bougez pas et mettez les mains au-dessus de la tête ! Hurla l’un d’entre eux. La situation se compliquait. Comment allions-nous nous sortir de ce pétrin ? me demandai-je. Olivier me regardait, inquiet. Une note de panique commençait à se voir dans ses yeux. — Reste calme, lui murmurai-je. Tout va bien se passer. J’essayais de m'en convaincre aussi, car franchement, je n'en menais pas large non plus.

— Noms et matricules, demanda l’un des gendarmes. Pendant ce temps-là, un autre nous fouillait. Ils trouvèrent mon paquet de cigarettes et mon briquet, ainsi que ma carte militaire et mes clés. Rien d'autre. Olivier n’avait rien sur lui, à part ses clés. — Que faisiez-vous ici ? Vous savez que c’est une zone interdite ? — Nous faisions du jogging et après environ une heure, on s’est arrêté là pour se poser et discuter. Et on ne savait pas que c’était une zone interdite. Où est-ce que c’est indiqué ? — Vous voulez nous faire croire que vous faisiez du sport ? À cette heure- ci ? Et la base n'est pas assez grande pour pratiquer ? — Mais c'est pourtant la vérité. On courait pour se défouler. Et on adore sortir au frais le soir, et regarder l'océan. — Ne vous foutez pas de ma gueule, et pour la dernière fois, je vous le demande. Que foutiez-vous ici ? — Mais puisqu'on vous dit que nous faisions du sport, uniquement du sport. Mais que se passe-t-il à la fin ? Que nous reprochez-vous ? Olivier commençait à perdre patience. — Mais oui, bordel ! Qu'y a-t-il de mal à faire du footing le soir ? — Attention ! Ne jouez pas au plus malin avec moi ! Et les questions, c'est moi qui les pose ici. — Chef. Je pense qu’ils disent la vérité. De plus, on n’a rien trouvé sur eux, dit un autre gendarme à son supérieur. — Bon, OK ! Mais que je ne vous vois plus par ici ! C’est bien compris ?

Sinon, vous aurez de graves ennuis. — Bien chef ! — Allez ! Rentrez dans vos quartiers. Je ne veux plus vous voir. . Et nous repartîmes en courant. Ouf ! On l'avait échappé belle. Événement Inattendu Après être rentrés et avoir pris nos douches, Olivier voulait qu’on se rejoigne pour discuter de ce qui venait de se passer. Je lui proposai donc de nous retrouver derrière notre bâtiment, parmi les arbres et surtout de rester discret. Je pouvais sentir que quelque chose allait se produire. À peine j'ouvris la porte pour sortir, que je tombai nez à nez avec un gradé dans le couloir. — Que faites-vous ? m'interrogea-t-il. — Bonsoir Monsieur. Je sors fumer une cigarette, car je n'arrive pas à dormir. — Ah ! Bon. Ne traînez pas dehors et tâchez de trouver le sommeil. — Bien Monsieur ! — Bonne nuit ! — Merci. À vous également. » Une fois dehors, j’avais eu le temps de griller une cigarette avant qu’Olivier n’arrive. — Il va falloir faire vite, car je viens encore de croiser un gradé en sortant. Et il avait l'air suspicieux, lui dis-je pour le mettre dans le bain.

— OK, me répondit-il. Dans ce cas, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Tu ne trouves pas ça vraiment étrange qu’après ce que l’on venait de voir, une patrouille débarque et nous tombe dessus ? — Effectivement. C'est troublant de concordances et/ou de coïncidences. C’est comme s’ils cherchaient quelque chose. Et en même temps ils n'étaient pas vraiment à l’aise, ils étaient tendus. Même plus que nous. — Ah bon ? J'ai pas senti la différence. J’étais même pas fier du tout. — En tout cas, une chose est sûre : ce n'est pas un hasard s’ils se sont pointés précisément à l’endroit où on a vu l'engin disparaître dans les eaux. — Oh ! Tu crois qu'ils le suivaient ? — Je suis persuadé, qu'ils l'ont vu tout comme nous, oui. — Wow ! Et tu penses qu'ils voulaient savoir si nous on l'avait vu ? — Oui, j'en suis certain. On a bien fait de ne rien leur dire. Car franchement, je ne sais pas ce qu’ils auraient pu faire par la suite. Et de plus… Une voiture arrivait. Nous coupâmes court à notre discussion, et faisant le tour par-derrière, nous rejoignîmes nos chambrées. Nous ne voulions plus prendre de risques. Après une courte nuit, Olivier et moi nous retrouvâmes à la buanderie. Évidemment, les événements de la veille allaient nous donner le fil de la discussion. Nous étions rassemblés sous le porche pour l’appel. L’Adjudant nous appela un à un. Personne ne manquait ce matin. Il commença à donner ses instructions à l'équipe de l'entretien des espaces verts, quand il fut interrompu par l’arrivée d’un véhicule. C'était une fourgonnette de la gendarmerie maritime.

Ils saluèrent notre adjudant, et lui demandèrent : — Où sont les matelots Rousseau et Lenoy ? — Ici ! leur dit-il, la voix tremblotante et hésitante. Il était apparemment aussi surpris que nous. — Matelots Rousseau et Lenoy, mettez les mains dans le dos. Vous êtes placés en garde à vue. Personne ne dit mot. Tout le monde était à la fois surpris et subjugué par ce qui se passait. Nous nous retrouvâmes menottés et embarqués dans la fourgonnette, aux yeux de tous nos camarades et de notre chef. L'adjudant se dirigea vers nous, perplexe et dubitatif. — Je peux savoir ce qui se passe ? nous demanda-t-il. — Je n’en sais pas plus que vous, lui répondis-je en haussant les épaules. La Garde à Vue Nous étions emmenés à la gendarmerie maritime qui se trouvait à l'entrée de la base. Je dois dire qu’avoir les mains menottées dans le dos et être assis dans une voiture ne met pas à l’aise, et ce dans tous les sens du terme. Olivier me jetait des regards de temps à autre. Il était déboussolé et visiblement inquiet. Et il y avait de quoi. Je n’en menais pas large non plus. Le trajet nous parut durer une éternité. Nous avons croisé beaucoup de monde sur le chemin. Des gens nous reconnaissaient parfois et se retournaient, ce qui finissait de nous rendre plus mal à l’aise encore que nous l’étions. Une fois arrivés sur le parking, ils nous firent sortir du véhicule et nous empoignèrent le bras. D’autres soldats qui se trouvaient là, s’interrogeaient en nous voyant escortés par les flics.

Je commençais à me dire que nous étions dans un mauvais film, et que cela s'arrêterait. Nos gardes du corps, une fois à l'intérieur du bâtiment, nous demandèrent de ne pas bouger du hall d'accueil et se dirigèrent chacun vers une pièce différente. Quelques instants plus tard, ils revinrent et nous séparèrent, Olivier et moi. Nous fûmes conduits chacun dans un bureau, bien à l'écart l’un de l'autre. Un autre gendarme entra et me demanda de m’asseoir. — Excusez-moi mais, est-ce bien utile ? », lui demandai-je en parlant des menottes. II me les enleva et me demanda de ne rien tenter, comme prendre la fuite par exemple. Mes poignets me faisaient mal. Je comprenais maintenant tout ce que ressentent ces criminels quand ils se font arrêter. — Nom, prénoms, matricule, date de naissance ? L’interrogatoire commençait. Mon hôte avait la voix ferme et paraissait dur. Quelque chose me disait que cela n’allait pas être une partie de plaisir. Une fois les infos sur mon identité vérifiée, il me demanda si j'avais un casier judiciaire. Étant persuadé qu’il avait tout sur son écran devant lui, je pensais qu’il me testait afin d'observer mes réactions, et lui répondis que non. Il me demanda aussi si j'avais des problèmes d'intégration sur cette base, ou des problèmes avec quelqu'un en particulier. Je lui répondis par la négative. Un tas de questions s'enchaînèrent ensuite. Je ne savais pas où il voulait en venir, mais c'était parfois très loin de ce à quoi je pouvais m’attendre. Que cherchait-il à faire ? M'évaluer psychologiquement ? Moralement ? Ma voix intérieure me disait de me méfier et de ne pas tomber dans leurs pièges. Ils veulent me déstabiliser ? C'est mal me connaître. J'ai un caractère bien trempé, et quand il le faut, je peux être une forte tête. Deux ou trois heures venaient de passer. Je sentis que le flic commençait à perdre patience. II se leva et me demanda

de ne pas bouger de là. Il sortit et referma la porte derrière lui en la claquant. Je pensai à Olivier, et me demandai si tout se passait bien pour lui. — Ne t'inquiète pas pour lui. Tout va bien se passer, me dit Ezahyel. — Oh, tu es là ? Cela tombe bien. Il va falloir que tu m'expliques ce que je fais ici. Ce que nous faisons ici. Car selon moi, on n'a pas notre place dans cet endroit, et encore moins à être considéré comme des racailles. Que se passe-t-il ? — Reste confiant. Reste qui tu es. Ils cherchent à savoir des choses. Ils vont tout tenter pour obtenir ce qu’ils veulent. Ils vont même tenter de vous faire dire ou admettre ces choses. Reste droit dans tes baskets David, et tout se passera bien, malgré les apparences. Car j’insiste, ce ne sont que des apparences. — Ouais, j'ai l’impression que ça ne va pas être du gâteau. La porte venait de s'ouvrir à nouveau, et brusquement. Ce n’était pas le même flic. On se croirait dans un film de série B, où ils font intervenir le méchant flic, histoire de vous intimider un peu. Je trouvais ça pathétique. — Alors, matelot Rousseau, que faisiez-vous à cet endroit interdit de la base ? Dites-le-nous et nous serons plus magnanimes. — Je l’ai déjà dit à maintes reprises à votre prédécesseur. Cela ne va pas recommencer ? — Les questions, c'est nous qui les posons ici. Alors, dites-moi pourquoi vous étiez à cet endroit. Maintenant !! — Oh, vous pouvez vous énerver, cela ne m’impressionne pas du tout vous savez. — Ah ouais, t’as décidé de le prendre comme ça. Tu sais que t'es dans la

merde jusqu’au cou, mon gars ? — Ah ? On se tutoie maintenant ? Pas de soucis. J'ai rien contre. Mais de quelle merde parlez-vous ? — Parce que maintenant tu fais l’ignorant ? Comme si tu savais pas ce que tu as fait ? On veut nier ? — Bien sûr que je nie. Je n'ai rien fait. Que me reproche-t-on au juste ? Parce que je ne suis pas au courant. — Et ça joue les malins. Tu t’enfonces là, crois-moi. Tu ferais mieux d’avouer les faits. Cela allégerait grandement ta peine. — Oui, bien sûr ! Je ne suis même pas au courant. Je ne sais même pas de quoi vous parlez. Alors, oui, bien sûr, je vais avouer un délit que je n'ai pas commis. — Ah ! Tu avoues avoir commis un délit ? — Non, mais vous n’êtes pas bien ! Je vous dis que je n'ai rien fait ! De quoi m’accusez-vous ? — Tu le sais très bien. Cesse ton petit jeu. — Oh non, je ne sais pas. Par contre vous, vous jouez à un jeu. Et je ne rentrerai pas dedans. Il tapa du poing sur le bureau. Son regard devenait sombre. — Bon, très bien ! Fini les rigolades ! dit-il en hurlant et en sortant de la pièce. Là, je pense que je vais avoir de sérieux problèmes, me disais-je. Je ne sais pas ce qu'ils veulent vraiment, mais ils tiennent à nous faire avouer quelque chose que nous n'avons pas fait. Cela fait maintenant plusieurs heures que cela dure. On n’a rien mangé. Il doit être

quelque chose comme quatorze heures. De plus, j'ai soif. Il faut que je leur demande de l’eau. Ce n'est pas normal qu'ils ne nous donnent rien. Ils n'ont pas le droit. La porte s’ouvrit à nouveau, et là encore ce fut un flic différent qui entra. C’est le troisième gendarme qui vient m’interroger. Cela va durer longtemps comme ça leur cirque ? — Avant de commencer quoi que ce soit, j’aimerais que vous m’apportiez de l’eau. J’ai très soif. Vous ne pouvez pas nous garder comme cela sans rien nous donner. On a des droits. On n’est pas des bêtes, lui dis-je d'un ton ferme. — C'est vrai vous avez raison. Veuillez excuser mes collègues pour cet oubli, me répondit-il. Quelques instants après, il revenait avec de l’eau, quelque chose à grignoter et un café. — Bon, alors reprenons depuis le début, me lâcha-t-il alors que je mangeais et me désaltérais. — C'est pas vrai. C’est une blague ? — Une blague ? Ai-je l’air de plaisanter ?, me demanda-t-il d’un ton sérieux. Et c’était reparti pour la même chanson. Il m’interrogea pendant au moins deux bonnes heures, mais n’en retira rien de plus que ses prédécesseurs. Contrairement aux autres, ce flic-là restait calme. Trop peut-être. — Donc, si je résume bien vos propos, vous n'étiez là que parce que vous faisiez du sport ? À la tombée de la nuit ? Sur une zone interdite ? reprit-il.

— Oui ! C'est ce que je me tue à vous dire et répéter. Quand est-ce que cela va cesser, vos interrogatoires à la con ? Cette fois, c’était moi qui commençais à perdre patience. — Ah ! Vous voulez vous énerver ? Ici ? Allez-y ! Je vous en prie. Je n’eus pas le temps de répondre. — Alors, vous niez les faits ? C’est cela ? — Les faits ? Mais de quels faits parlez-vous, bordel ? — Tout le matériel militaire sensible qui a disparu de l'entrepôt le fameux soir où on vous a trouvés sur le terrain vague. — Comme par hasard ! Et je suppose que c’est nous qui l’avons volé ? Vous nous accusez de vol, alors que l'on n’a commis aucun délit ? Vous avez des preuves ? Parce que là cela devient plus grave que je ne le pensais. — Les preuves, nos enquêteurs sont encore en train de les chercher. Ils fouillent vos quartiers et interrogent les témoins en ce moment même. — Les témoins ? Quels témoins ? — C'est moi qui pose les questions ici ! — Oui, et nous on n’a pas le droit de se défendre ? — Vous défendre ? Vous voulez appeler un avocat ? — Si ça continue comme ça, oui. — Vous en avez un ? — Oui. Bien sûr.

— Vous avez déjà eu besoin de ses services ? Vous avez eu à faire à la justice dans le passé ? — Non pas encore. Et j'espère n'avoir jamais à le faire. Mais mieux vaut être prudent. De plus, ce n'est pas n'importe qui mon avocat. — Son nom ? — Vous le saurez si je dois le contacter. Cette fois le flic resta silencieux et parut désarçonné. II se leva et sortit à son tour. CHAPITRE VII Secrets Militaires Notre garde à vue se prolongea jusque fort tard dans la nuit. On nous avait apporté un plateau-repas pour le dîner. J’avais profité de cette pause pour réfléchir et repenser au déroulement de la journée, vu qu’ils m’avaient laissé seul pour manger. Concernant Olivier, je n'avais aucune nouvelle. Je ne savais pas s'il était encore là, ou s’il avait craqué. J'espérais qu’il fût assez fort pour tenir le coup. Dans des situations comme celle-ci, n’importe qui pourrait péter un câble et dire des choses involontairement sous la pression ou le stress. Ou voire même avouer des choses qui ne sont pas vraies, mais qu'on avoue par peur ou crainte de représailles afin d'être tranquille. Sans nous laisser trop de répit, l'interrogatoire avait repris une demiheure après notre pause culinaire. Et cette fois, ce n’était pas un ou deux gendarmes qui menaient la danse, mais trois. Leur chef, l'adjudant, était de la partie. Un grand gaillard, bien charpenté, la quarantaine, le visage bien fermé et dur, marqué par de grosses rides sur le front. Il commença à m'interroger à son tour. Et pour la énième fois, je dus me répéter et me défendre de leurs accusations. — Le vol de matériel militaire sensible est considéré comme un acte de trahison, vous savez. Les conséquences seront tout simplement énormes.

Vous risquez la prison pour de longues années. Les tribunaux militaires ne font pas preuve d'autant de clémence qu’un tribunal civil. Vous allez au-devant de sérieux problèmes qui vont entacher votre vie pour un long moment, croyez-moi. — Mais puisque je vous dis qu'on est innocent, bordel ! Comment faut-il que je vous l’explique ? On n’a absolument rien à se reprocher. Rien. — Vous voulez me faire croire que vous êtes innocent ? II se mit à rire. — Absolument ! J’ai la conscience tranquille. Et vous, qu'en est-il de la vôtre ? — Ne joue pas au plus malin avec moi ! Tu n'as pas l'air de saisir la gravité de tes actes et de ton déni. — Je ne joue pas au plus malin. Je ne fais que vous dire la vérité. Mais vous semblez ne pas vouloir en tenir compte, tous autant que vous êtes. Toute cette garde à vue et ces interrogatoires ne sont que de la fumisterie selon moi. L’adjudant se leva et sa chaise tomba à la renverse. II fit le tour de la table et me prit par le colback. Je n’eus pas le temps de l’esquiver, il me souleva de ma chaise et me plaqua contre le mur en me menaçant : — Bon, maintenant tu vas me dire la vérité ! — Ho… ho… calmez-vous ! Faut arrêter de mater des westerns et des policiers à la TV. T'es pas Clint Eastwood ! », avais-je lâché. Un des autres flics s’était mis à pouffer de rire. — Dis-moi la vérité, ou cela va très mal finir pour toi !

— Très bien ! Tu veux la vérité ? Je vais te la dire ! Mais lâche-moi d’abord. Sans m’en rendre compte je m'étais mis à le tutoyer. Il semblait passer outre. — Attention, pas d'entourloupe ! me prévint-il. — Alors voilà, si on se trouvait là-bas Olivier et moi, c'est parce qu'on a vu un Objet Volant Non Identité, et qu'ensuite il a disparu dans l’océan. Et c'est là qu’une de vos patrouilles nous est tombée dessus. Voilà, vous savez tout maintenant. — Un OVNI ? Vous voulez me convaincre de cela ? Vous avez vu un OVNI ? — Absolument ! Oui ! Non seulement on l’a vu, mais je l'affirme et le confirme. Ils se mirent à discuter tous les trois au fond de la salle, de façon à ce que je n’entende pas ce qu'ils se disaient. Au bout de quelques minutes, l’adjudant revint vers moi et me dit : — Tu vas passer la nuit en cellule. Cela va te faire réfléchir sur ton avenir. La Nuit en Cellule Quand je fus amené derrière les barreaux, je me disais que là, ça y était, j'étais dans la mouise jusqu’au cou. Et le sentiment que l’on éprouve est indescriptible. Le peu de liberté qui nous reste s'envole avec les dernières lueurs d’espoir. Comment peut-on mettre un être humain en cage de la sorte, à tel point qu’il en perd tous ses repères, sa dignité et sa souveraineté. Je pouvais comprendre et ressentir ce que vivait un prisonnier, car je le vivais aussi. Cela devait aussi venir de mon empathie. Quelle que soit la situation dans laquelle je suis, je peux aisément ressentir ce qu'éprouvent les gens qui ont vécu la même chose. L'empathie est une très bonne chose, mais encore faut-il la maîtriser. Dans le sens où il ne faut pas se laisser imprégner,

sinon, cela aurait tôt fait de vous consumer. Tout prendre avec détachement. Ne rien garder. Voilà ce que j'ai retenu durant toutes ces années et ces multiples expériences. J'essayais de regarder dans le couloir, par la petite fenêtre se trouvant dans la porte de ma cellule, afin de trouver Olivier. Mais je ne vis rien. En face de moi c’était un mur. Les autres cellules devaient se trouver un peu plus loin. J'espère qu'il va bien et qu'il tient le coup. Mon Dieu, faites qu’il aille bien. — Te rappelles-tu ce que je t'ai dit plus tôt, David ? — Ezahyel, je suis soulagé de t’entendre. Tu ne peux pas imaginer à quel point. On aurait tendance à croire qu’on est seul dans de tels moments. — Tu n'es jamais seul. L'as-tu déjà oublié ? — Non ! Bien sûr que non. C'est juste que c'est très éprouvant. Je ne souhaite à personne de vivre cela. Sincèrement. — Oui. Et c'est pourquoi nous sommes toujours là. Tout le monde n'en a pas conscience. Mais nous sommes toujours là. — Vous nous protégez, tels des anges gardiens… — Il y a de cela. Vos religions, vos dogmes, vos croyances, nous appellent de bien des manières. — Et Olivier ? Quelqu'un veille toujours sur lui aussi alors ? — Oh, oui. Et ils sont plusieurs. — Comment va-t-il ? — Par moments, il s’est emporté, tout comme toi. Mais dans l'ensemble il va bien. II a compris lui aussi la manigance de vos gendarmes.

— Ah, très bien. Au fond je le savais. Il lui en faut plus pour le déstabiliser. — Oui, c’est exact. — Dis-moi Ezahyel, combien de temps devra-t-on encore endurer cela ? — C'est bientôt fini. Ils vont vous relâcher sous peu. — Ah, merci. Je suis si heureux de t'entendre dire ça. — Mais attendez-vous encore à quelque chose. — Comme quoi ? — Penses-tu qu'avec ce que tu leur as dit, ils vont vous laisser comme cela, sans rien faire ? — Euh, je présume que non. Où veux-tu en venir ? Tu commences à m’inquiéter. — Ne t’en fais pas. Nous vous protégeons. — Ezahyel, attends… — Je suis appelé ailleurs, David. Je reviens dès que possible. Tâche de dormir un peu. Tu as besoin de te régénérer. — Dormir ? Comment je pourrais dormir avec tout ce qui s’était passé ? — Accueille et accepte… me dit-il d'une voix lointaine. Toujours est-il qu'Ezahyel avait dû soulager mon esprit, parce que j'ai dormi quelques heures malgré tout. Je fus réveillé au petit matin par un gardien qui m'amenait le petit déjeuner. — Quelle heure est-il ? lui demandai-je.

— Il est six heures. Après votre petit-déjeuner, je vous emmène dans notre partie sanitaire, où vous pourrez prendre une douche. À huit heures, vous êtes attendus, alors soyez prêts. — Attendus ? Par qui ?. — Notre adjudant vous répondra. — Est-ce que je peux au moins passer un coup de fil et prévenir mon avocat ? — Non. — Non ? — Cela ne sera pas nécessaire. — Pardon ? Comment ? — Je ne peux rien vous dire de plus. — Excusez-moi, mais je ne vous fais pas confiance. — Et nous le comprenons. C'est normal. — Nous ? C’est qui, nous ? — Je ne peux rien dire. — Soit vous m’en avez déjà trop dit, ou… — Soyez sûr d'une chose. Vous n'êtes pas seuls. Ces mots résonnèrent en moi, et au fond quelque chose, ou quelqu’un, me disait que je pouvais avoir confiance. — Ok ! Très bien. De toute façon, au point où j’en suis, je n’ai plus rien à perdre. — Dans ce cas, préparez-vous et laissez-nous faire.

Il repartit, me laissant dans l’expectative. Plus cela allait et plus les bizarreries s’enchaînaient. Que se passait-il au juste ? Il est des points qu’il allait falloir éclaircir. Mais avant tout il faut sortir d’ici. Une fois la douche prise et la toilette faite, on m’escorta jusqu’à l'accueil. Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'Olivier était déjà là. Je lui fis un grand sourire, afin qu’il comprenne que tout allait bien pour moi, et aussi pour voir sa réaction. Il me sourit en retour également. Mais il avait l'air exténué, las. On me fit asseoir à côté de lui. Le gendarme sortit des menottes. Un autre lui dit que ce n’était pas la peine. — Comment vas-tu Olivier ? lui demandai-je presque à voix basse. — Ça va. Fatigué et à bout de nerfs, mais ça va. Et toi ? — Je dirais tout comme toi. Ils nous en ont fait voir de toutes les couleurs ces bougres. — Oui ! Ne m'en parle pas. À la fin, je n'en pouvais plus. C’était interminable. Ils m'ont dit aussi que tu avais tout avoué. C’est vrai ? — Que t'ont-ils dit ? — Pas grand-chose, sauf que tu avais fini par avouer. Mais avouer quoi ? Je n’en savais rien. Ils ont commencé à m'accuser de toutes sortes de choses… tu sais. — Oui, idem pour moi. Mais je ne suis pas tombé dans leurs jeux. — Que leur as-tu dit alors ? — Qu'on avait vu un OVNI. — Hein ? Tu leur as dit ?

— Oui, cela faisait trop longtemps que cela durait leur mascarade. Alors pour nous sortir de cette merde, je leur ai dit. — Et ils t'ont cru ? — Je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que cela les embêtait. C'est suite à cela qu’ils m’ont annoncé que j’allais passer la nuit en cellule. — Et maintenant ? — Tout ce que je te demande, c'est d’avoir confiance. Ne me demande pas pourquoi et comment. Je t'expliquerai après. Rencontre avec le Général Nous ne savions pas ce qui nous attendait encore. Toujours est-il que nous n’étions pas sereins. Des tas de questions se bousculaient les unes après les autres. J’étais perdu dans mes réflexions quand un gendarme vint vers nous. — Matelots Rousseau et Lenoy, veuillez me suivre. Il nous fit monter dans une fourgonnette. Notre chauffeur restait silencieux, et cela devenait trop pesant. — Peut-on savoir où vous nous emmenez ? lui demandai-je. — Vous êtes convoqué par le général de la base. Il vous attend dans son bureau. — Le général ? — Oui, absolument. — On commençait à se sentir mal tous les deux. Qu'allait-il nous tomber dessus encore ? Le désarroi pouvait se lire dans le regard d'Olivier. Cela ne cesserait donc jamais ?

— N'ayez crainte. Tout ira bien, nous dit notre chauffeur en nous regardant dans son rétroviseur. — Comment pouvez-vous le savoir ? rétorquai-je. — Vous n’êtes pas seuls. — Qu'est-ce que cela signifie ? Vous êtes le deuxième à me dire ça ce matin. Qui êtes-vous au juste ? Et c’est quoi ces mystères ? — Gardez confiance et surtout, soyez sincères avec le général. Je vais vous conduire jusqu'à la porte de son bureau, ensuite tout reposera entre vos mains. Soit dit en passant, nous n'avons jamais eu cette discussion. — Quoi ? Comment cela ? — Je ne vous ai rien dit. Vous m'avez entendu dire quelque chose vous ? — Euh, non », balbutiai-je. Il nous fit un clin d’œil à travers le rétro. Arrivé sur place, il nous escorta et nous conduisit jusqu’au général. On avait pu croiser beaucoup de gradés entre-temps, que nous étions obligés de saluer au passage. Je dois dire que la pression commençait à monter. Je devenais de plus en plus nerveux. Quand notre guide nous fit signe d'attendre derrière lui et qu’il toqua à la porte, cela nous rajouta de l'anxiété. — Entrez ! répondit une voix forte derrière la porte. — Mon Général ! Je vous amène les Matelots Rousseau et Lenoy, sur votre ordre. — Très bien Capitaine. Faites-les entrer et refermez la porte derrière vous. — Bien, mon Général.

— Repos Matelots ! Alors Messieurs Rousseau et Lenoy, dites-moi, que vous arrive-t-il ? Préférant avancer d'un pas ferme et décidé, je pris les devants et lui répondis : — C'est un terrible malentendu, mon Général. — Mais encore. Veuillez préciser et soyez honnête. Je ne suis pas né de la dernière pluie. — Vous voulez que je sois honnête ? Très bien, je vais l'être comme je l'ai toujours été. Avant-hier soir, alors qu'on se baladait après avoir fait un footing avec Olivier, on a pu observer un Objet Volant Non Identifié. On ne l'a pas lâché du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse dans l'océan. Et ensuite, une patrouille de la gendarmerie maritime nous est tombée dessus. Suite à cela, ils sont venus nous arrêter le lendemain matin et nous ont placés en garde à vue. Voilà, ce qui s'est passé. Réellement. — Vous dites avoir observé un OVNI ? C'est bien cela ? Et à votre avis, de quoi s’agissait-il ? À quoi ressemblait-il ? — Eh bien, c'est un peu dur à décrire Mon Général. Il avait une forme ovale et il émettait une lueur intense d'un blanc/bleuté qui l'entourait entièrement. Nous n’avons pas vu à quoi il ressemblait vraiment, lui répondit Olivier. — Ah, donc vous ne savez pas de quoi il s'agissait ? — Non ! Mais tout ce que je peux dire c'est que ce n'était pas d'origine humaine, rajoutais-je. — Ah non ? Et qu’est-ce qui vous fait dire cela, M. Rousseau ? — Il n'émettait aucun son. Il n’y avait aucun rejet de matière fossile non plus. Il nous a survolés sans émettre le moindre bruit, et il a ensuite plongé dans l'océan. Quel type d'appareil terrestre pourrait faire cela ?

— Un satellite ! — Sauf votre respect, mon Général, un satellite ? — Absolument ! Vous avez vu un satellite tomber depuis l'espace. — Mais mon Général… je ne… — Vous avez vu un satellite. Me suis-je bien fait comprendre ? J’ai appris que vous étiez de très bons matelots messieurs Rousseau et Lenoy. Et toujours prêts à rendre service. Si vous ne voulez pas que votre séjour parmi nous se termine mal, ou si vous ne voulez pas finir au trou, je vous conseille vivement de suivre mes préconisations. Si on vous demande ce que vous avez vu, vous répondrez que c'était un satellite. Suis-je bien clair ? — En somme vous nous demandez de mentir ? — Non ! Puisque je vous dis que vous avez vu un satellite tomber, c’est ce que vous direz également. À moins que vous ne souhaitiez avoir plus de problèmes que maintenant ? Réfléchissez bien. Vous n'aurez pas d'autres opportunités comme celle-ci. Il était clair que la porte de sortie se dessinait devant nous. Mais pourquoi ne voulait-il pas qu’on dise la vérité ? Et surtout, pourquoi ne voulait-il pas que l'on ébruite l’affaire ? Il savait forcément quelque chose. Mais au vu de son grade, il ne pouvait tout simplement pas parler de choses classées confidentielles, voir Top Secret, surtout avec nous, de simples appelés. — Olivier et moi nous mîmes d’accord et acceptâmes le marché. — Très bien, mon Général. Si nous acceptons, abandonnerez-vous les charges qui pèsent contre nous ? Car je tiens à vous préciser qu’on est quand même accusés de vol de matériel militaire. Et est-ce que vous ferez disparaître le dossier dans votre base de données ?

— Cela va de soi. Un marché est un marché. Tenez, regardez cela : c'est votre dossier papier émis par la gendarmerie maritime. Vous voyez, c'est bien vos noms ? — Oui, effectivement, lui répondis-je. — Je le mets dans le destructeur et j'efface le dossier numérique. On n'en parle plus ? — On n’en parle plus mon Général. — Très bien ! Vous êtes malins et sages. Surtout vous M. Rousseau. Je sais des choses sur vous. Mais faites attention où vous mettez les pieds. Cela pourrait devenir très dangereux pour vous. — Dangereux ? Que voulez-vous dire mon Général ? — Je ne peux rien vous dire de plus, mis à part d'être prudent. — Je comprends. Merci mon Général. — Ah oui, donc pour finir, si on vous demande quoi que ce soit… — Oui mon Général. On a vu un satellite tomber depuis l’espace. — Très bien. Maintenant que je ne vous voie plus. Et c'est un ordre. Rompez Messieurs ! — Entendu Général. Merci mon Général. Les Jours d’Après Autant vous dire que les jours d’après ont été pénibles et difficiles à vivre. Revenir dans la « normalité » après ce que l’on venait d’endurer n’était pas chose évidente. Nous devions aussi répondre à un tas de questionnements venant de nos camarades et de nos supérieurs. Nous étions las de devoir nous expliquer. Si bien que le

deuxième jour, je ne pus m'empêcher de dire la vérité à ceux qui avaient des oreilles pour entendre. Olivier n'était pas rassuré du tout. — Tu oublies notre accord avec le Général ? me balança-t-il. — Non ! Je n’ai pas oublié. Mais que veux-tu qu'ils nous fassent. On nous a demandé de nous taire pour pas que l'affaire s’ébruite et que les médias s'en emparent. L’armée est au courant de beaucoup de choses. Ils ont leurs secrets. Si nous gardions le silence, ils nous manipuleraient à leur guise par des menaces ou autres. Et en cela, je ne suis pas d’accord. Ils ne peuvent pas nous empêcher d’être libres. En agissant ainsi, ils gardent le contrôle, tu comprends ? Par contre, quand les informations circulent et/ou que des choses sont divulguées, ils perdent le contrôle, et de cette manière cela leur échappe complètement. Ils ne peuvent que nier les faits. En disant les choses, cela nous protège… dans une certaine mesure. — Ça ne me dit rien qui vaille… — Ne t’inquiète pas Olivier. Tout va bien se passer. De plus, je ne compte pas m'arrêter là. — Hein ? Que comptes-tu faire maintenant ? — Eh bien, je vais rédiger un article que j’enverrai à un ou deux magazines spécialisés. — Et tu penses que cela va te protéger ? Nous protéger ? — D'une certaine façon, oui. — Tu mentionneras mon nom ? — Seulement si tu es d’accord. — Non. Je ne préfère pas. Il y a trop de risques derrière. Cela pourrait retomber sur ma famille.

— C'est vrai qu’il y a un risque que cela touche nos proches. Sois rassuré, j'utiliserai des pseudonymes. — Et tu comptes faire ça quand ? — Dès ce week-end. Vu que je rentre à la maison, je vais en profiter pour coucher tout ça sur papier, tant que c’est encore frais, et l’envoyer aussitôt aux destinataires. Par contre, je ne sais pas encore comment je vais l'annoncer à mes parents. — Ouais, moi c’est pareil… Je crois que je ne vais rien leur dire. Mon père risquerait de faire un scandale et de débouler ici. — En tout cas, tous ceux à qui on en a parlé au sein de la base, nous ont pris au sérieux et étaient très étonnés de l’ampleur qu’avait prise cette affaire. Quelques-uns d'entre eux commencèrent même à m'appeler Mulder 13 , et j’avoue que ce n'était pas pour me déplaire. Cette série américaine qui venait de débouler en France traitait de tous les sujets qui me passionnent. Et je trouvais que c'était un excellent moyen d’habituer les gens à cette autre chose, cet inexpliqué. De la divulgation à travers la TV, je trouvai cela très intelligent. Il y a longtemps d’ailleurs que cela a commencé, de nombreuses séries et de nombreux films font en fait de la divulgation. Quand certains y voient seulement de la science-fiction, moi j'y vois une sorte de documentaire. Tout dépend du point de vue dans lequel on se place. Disparition Mystérieuse Une chose était sûre, il se produisait sur la base de plus en plus de choses étranges. Une info m’était revenue comme quoi un commando d’élite aurait été retrouvé mort dans le port de la base. Cause du décès : mort par noyade. Le plus étonnant dans tout ça, c’est qu'ils sont censés être surentraînés, et habitués à plonger et nager. Alors que s'était-il passé exactement ? De plus, était-ce une coïncidence que cela se produise seulement quelques jours après notre observation et notre

arrestation. Cela commençait à faire beaucoup en si peu de temps. Sans compter tous les hauts gradés qui ont débarqué depuis le matin. Il y avait des généraux, des amiraux, des majors, etc., et ils avaient tous l'air tendus, nerveux. Je pouvais le voir dans l'énergie de ceux que je croisais. Certains couraient dans tous les sens. Décidément, cela devait être de la plus haute importance. Si seulement je pouvais revoir le capitaine qui nous a conduit chez le général. Il doit savoir quelque chose, à n’en pas douter. En rentrant à la buanderie après mon cours de conduite poids lourds, je croisais le chemin de mon adjudant. J’en profitais pour l'interpeller : — Chef ! Vous avez une minute s'il vous plaît ? — Oui ! Qu'y a-t-il ? — Je voulais vous demander… Vous savez ce qui se passe ici depuis ce matin ? — Absolument pas ! Je n'ai pas la moindre idée de ce que font tous ces gradés ici. Je n'ai même pas été averti de leur arrivée, ni convié à aucune réunion d'aucune sorte. — C'est tout de même étrange, ne trouvez-vous pas ? — M. Rousseau, si j'étais vous, je resterais discret. Surtout après ce qui vient de se passer. Même si aucune charge n'a été retenue contre vous. Je me ferais petit à votre place. N'oubliez pas où vous êtes. — Bien sûr, j'en suis conscient. Est-ce que vous douteriez de moi, chef ? — Non. Je sais que vous êtes honnête, et que vous êtes un bon gars. Mais ne cherchez pas là où il ne faut pas. Croyez-moi. Ce sera mieux pour vous. — Chef, vous admettez qu’il se passe des choses anormales au sein de cette base ?

— Écoutez, il s’est toujours passé des trucs un peu étranges ici. C’est une base de fusiliers marins, de plus c’est aussi un arsenal. On y fabrique des navires et des sous-marins. Peut-être même de l’énergie nucléaire, allez savoir. Toujours est-il qu'il vaut mieux éviter de mettre son nez partout. — Si vous permettez, moi je pense qu’ils utilisent même des technologies qui ne sont pas censées exister. — Comment ça ? — Désolé, mais je préfère garder cela pour moi. Je ne veux pas vous mettre dans une mauvaise position. — Oui, tout compte fait, cela m’arrange. Je ne suis plus loin de la retraite maintenant. — Il vous reste combien de temps ? — Deux ans. Deux années à tirer et c’est la quille. — Je comprends Chef. Je ne vous importunerai plus avec mes questions. — Merci. — Non, merci à vous chef. La journée était finie, et tout était redevenu calme sur la base. Les hauts gradés étaient repartis semble-t-il. Par contre, personne ne sut le pourquoi de leur présence soudaine. Olivier, pour prendre un peu de recul avec tout ça, avait décidé de rentrer chez lui tous les soirs désormais. Ce que je pouvais comprendre. Après le dîner, je décidai moi aussi de rester au calme et retournai vers mes quartiers pour y lire un bon bouquin. J’ouvris mon placard après avoir ôté le cadenas, et là, à ma grande surprise, j'y trouvai deux bouquins, d’une soixantaine de pages chacun, d’un dénommé

Milton William Cooper et intitulés : Opération Majestic-12 – Le Gouvernement Secret et Opération Cheval de Troie 14. Comment ces livres avaient-ils atterri dans mon placard ? Mon cadenas était dessus et n'avait pas été forcé ou coupé. Alors comment ? Et qui ? Qui avait pu faire cela ? Sans laisser de trace, qui plus est. J’étais seul dans la chambrée, les gars étant encore à l’extérieur, j’en profitais aussitôt pour m’allonger sur mon lit et parcourir ces mystérieux manuscrits arrivés là par je ne sais quel miracle ou magie. Encore une énigme qu’il allait falloir percer. Dès les premières pages, le ton était donné : il était bien question du MJ-12 et de ses secrets et de la présence extraterrestre sur Terre. De nombreuses choses corroborèrent ce que je savais sur ce gouvernement de l'ombre. Mais j'en appris d'autres qui allaient me surprendre. J'étais encore loin d'avoir tout imaginé sur leurs agissements. La question était : jusqu'à quel point contrôlent-ils les événements ? Olivier va être surpris quand je vais lui apprendre demain ce qui s'est passé en ouvrant mon placard. Reste à savoir maintenant qui les avait placés là. Force était de constater que quelqu'un me suivait de près dans ce que je faisais au-dehors de cette base. Et ce quelqu'un à mon avis est bien placé… — Effectivement, mon frère. — Ezahyel ! Ravi de t’entendre à nouveau. Peux-tu m’en dire davantage ? — Disons que tu t'es trouvé un allié. Et pas des moindres. — Ah bon ? Mais qui est-il ? — Son identité te restera cachée. Mais en toute discrétion, il se tient prêt à agir.

— Mais comment ? Je comprends pas ! De quoi s'agit-il exactement ? Peux-tu m'en dire plus sans me donner son nom ? — Disons qu'il travaille pour un groupe qui a pour but de libérer la terre. Des individus de ce groupe se sont infiltrés dans tous les domaines pour renverser le pouvoir de l'intérieur et mettre en lumière ce qui est dans l’ombre. Tandis que d'autres attendent le bon moment pour passer à l'action. — Ouah, c'est génial ça ! Peut-on intégrer ce groupe ? J'aimerais tellement en faire partie et participer à cette opération. — Mais c'est déjà ce que tu fais. — Hein ? Comment ça, c’est déjà ce que je fais ? — Oui, mon frère. Il est encore un peu tôt pour t'en parler, mais tu fais partie intégrante de cette opération. Pas au sein du même groupe, mais d’un autre. — Là, tu me perds… II y a combien de groupes en tout ? — Deux. — Deux ? — C'est bien cela. Une alliance a été conclue entre des humains et des êtres venus de divers univers, dont vos créateurs originels. L’Alliance — C’est génial. Je suis tellement heureux d’apprendre cela. Et à quel groupe est-ce que j'appartiens alors ? — Celui de l’alliance galactique.

— L’alliance galactique ? Wow ! Au fond de moi je le savais. — Bien entendu que tu le savais. — Et l'autre groupe, comment le nomme-t-on ? — L’alliance terrestre. — C'est si simple et en même temps si parlant. — Oui, c’est exact. — Mais alors, que suis-je censé faire au sein de cette alliance ? — Tu t'en rappelleras le moment venu. — Donc si je résume bien, il y a quelqu’un sur cette base qui fait partie de l'alliance terrestre, et il me donne un coup de main, c'est bien ça ? — On peut le résumer ainsi, oui. — Et sait-il que j’appartiens à l'alliance galactique ? — Oui, il le sait. — Mais comment ? Cela me dépasse un peu là… — Tu comprendras beaucoup mieux quand tu te rappelleras. — Donc, le gars de l'alliance qui est ici a mis ces livres dans mon placard ? — C'est exact. — Mais dans quel but exactement ? — Pour te guider sur ta voie. — Ma voie ?

— Celle qui te ramènera à qui tu es vraiment, oui. — Wow ! Merci Ezahyel ! Merci à tous ! — Oh, mais attends… Mon allié c'est le capitaine, non ? Je n'eus pas de réponse. Le silence d'Ezahyel signifiait plus que des mots. Mais allais-je le revoir un jour ? Toute la question était là. Alliés pour la Libération Le lendemain matin, j’attendis Olivier avec une certaine excitation. Nous étions vendredi, et je repartais chez moi ce midi pour le weekend. Olivier arriva juste avant l’appel. Je pus lui dire discrètement qu'il fallait que je lui parle. — Il s'est encore passé quelque chose ? me demanda-t-il. — Oh oui ! Je t'expliquerai tout à l’heure. Une fois l’appel terminé et les ordres de mission donnés, l’adjudant me demanda de venir le voir dans son bureau. — Que se passe-t-il, chef ? — Vous passez le permis la semaine prochaine, non ? — Oui, c’est exact, chef ! — Très bien, car je vais avoir besoin de vous le plus tôt possible. Notre chauffeur actuel termine son service la semaine prochaine. Dès ce lundi, vous n’irez plus à la buanderie. Vous resterez avec l'équipe d’intervention pour vous familiariser avec le matériel et les marins-pompiers. — Bien chef !

— Vous recevrez tout votre équipement lundi matin. L’entraînement commencera à dix heures. Des questions ? — Non, chef ! — Très bien. Vous pouvez disposer. Bon week-end ! — Merci ! À vous aussi chef. En sortant, je rejoignis aussitôt Olivier pour lui faire part de ces changements. Il était un peu déçu d’apprendre que je ne serai plus avec lui toute la journée, à travailler et partager tous ces moments. Je ressentais aussi la même chose. Toujours est-il qu’il fut étonné par ce que je lui appris à propos des livres apparus dans mon placard et de la conversation que j'avais eue avec Ezahyel. — Mais qui a mis ces livres dans ton casier ? — Pour l’instant, même si j’ai ma petite idée, je n’en suis pas encore sûr. — En tout cas, il est clair que l’on veut te diriger vers une piste où un aspect bien particulier. — Oui, c’est exact. Et cela tourne autour de ceux qui dirigent ce monde dans l’ombre. À n’en pas douter. — Il faudrait peut-être prendre des précautions, tu ne crois pas ? Tu comptes toujours publier ton article ? — Oh que oui ! Plutôt deux fois qu’une. — Ah, je ne sais pas… J’ai comme un mauvais pressentiment. — Ne t’inquiète pas Olivier. N’oublie pas que nous sommes protégés. — Oui, mais jusqu’à quel point ? — J’avoue que je ne sais pas. Mais je garde confiance.

Une fois rassuré, je promis à Olivier qu’une fois que j’aurai lu ces livres ce week-end, je lui prêterai pour qu’il en prenne connaissance aussi. La fin de matinée était arrivée, et après lui avoir dit au revoir, je pris la direction de l’entrée de la base pour récupérer ma voiture sur le parking à l’extérieur de celle-ci. En tant qu’appelés nous n’avions pas le droit de rentrer avec nos véhicules à l’intérieur. La clé mise dans le contact, je démarrai et pris la route, tout en pensant au fait de dire ou pas ce que j’avais vécu à mes parents ces derniers jours. Comment allaient-ils réagir si je leur apprenais ? — Pour l’instant, ne leur révèle pas. Cela les inquiéterait plus qu’autre chose, me conseilla Ezahyel. — OK, merci Ezahyel. Après avoir quitté le centre de Lorient, je mis la musique à fond dans la voiture durant tout le trajet, histoire de m’aérer l’esprit et de chanter afin d’évacuer le trop plein émotionnel. Retour à la Maison Une fois arrivé chez moi, après environ deux bonnes heures de route, mes parents me saluèrent et me demandèrent comment s’étaient passées ces dernières semaines. Je leur parlais de tout, sauf de l’incident qui m’avait conduit en garde à vue. Inutile de les inquiéter outre mesure, alors que j’avais le permis PL à passer et qu’ensuite je devais aller au centre de colonies de vacances de l’armée. Le soir venu, après le dîner, je filai dans ma chambre pour commencer à écrire mon article. Au bout d’une heure ou deux, je commençai à tomber de sommeil. Du moins, mon corps me fit comprendre qu’il fallait le mettre au repos et le recharger. Une fois allongé, il se produisit une chose à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Tout s’était mis à tournoyer. Une sorte de spirale lumineuse vint me recouvrir et je fus happé à très grande vitesse. Je n’eus pas le temps

de réfléchir que je me retrouvai à bord d’un vaisseau en quelques secondes. Ezahyel était là, accompagné de trois autres êtres, deux masculins et un féminin. Nous ne pouvons pas dire Hommes et Femmes, parce qu’ils ne sont pas humains. Même s’il y a des similitudes de par leur apparence humanoïde, ils ne sont pas faits comme les humains. Que ce soit d’un point de vue biologique ou énergétique. D’ailleurs leur énergie est très grande. Un être humain lambda ne pourrait pas supporter une telle vibration ou fréquence, s’il n’y est pas préparé. C’est tout simplement énorme ce qu’ils émettent en termes de rayonnement. — Ouah ! Ouah ! Lâchais-je en regardant tout autour de moi. Ezahyel et ses compagnons avaient un large sourire. — Oui David, nous t’avons fait monter dans notre vaisseau, car il y a plusieurs choses dont nous devons te parler. — C’est fantastique ! Incroyable. Depuis la première fois 15 où tu m’avais fait monter à bord, je n’étais jamais revenu ici. Mais je me sens un peu comme à la maison, c’est comme s’il y avait une partie de moi dans ce vaisseau. Sans rien leur dire ou demander, je me dirigeai vers une interface et commençai à la toucher des doigts. Des fonctions apparaissaient sur l’écran translucide. Puis à voix haute, je demandai d’instinct à l’ordinateur de bord de me montrer ma planète d’origine dans les Pléiades, comme la fois précédente. Des images défilèrent devant mes yeux, comme un film. Je me revis en enfant, la peau d’un bleu pâle, jouant avec d’autres enfants dans des plaines aux couleurs chatoyantes, ou des bleus et des verts pastel lumineux se mélangeaient et ondulaient sous la légère brise. Deux soleils se couchaient à l’horizon, là aussi dans des tons bleutés. Des larmes perlèrent sur mes joues. C’était tellement beau,

empli de quiétude. Un seul mot me venait à l’esprit : Harmonie. Ezahyel se rapprocha de moi et se mit à me parler : — Mon frère, tous ces souvenirs, tu les as aussi en toi, dans ton cœur. Tu sais dorénavant que rien n’est séparé. Rien ne nous sépare. Il te suffit de te rappeler pour accéder à tes connaissances et à tes expériences dans les différentes sphères de vie. — Oui ! Je sais. Mais c’est tellement agréable aussi de faire les choses intuitivement. Car je reconnais et connais ces appareils et technologies au fond de moi. Cela me permet de me reconnecter. — C’est exact. En effet, me confirma Ezahyel. — Alcyona me manque… — Je comprends. Mais rappelle-toi que notre planète fait partie de toi, et toi d’elle. Nous ne faisons qu’un dans ce tout. Ressens à nouveau ce lien, cette connexion. En me recentrant et focalisant mon esprit, ma conscience, sur Alcyona, je pus me rendre effectivement à cette autre époque dans l’espace-temps où je vivais dans ce monde. Tout était si merveilleux. Un lien télépathique nous reliait tous, y compris avec notre environnement. Nous étions reliés à ce tout, et pouvions percevoir les fluctuations dans les énergies. Et ce tout vibrait à une très haute fréquence déjà. Il n’existe tout simplement pas de mots ou de termes en langage humain pour décrire cela, tellement la beauté de cette harmonie dans ce grand tout est à la fois puissante et merveilleuse, à la fois douce et colossale. Je pouvais aussi entendre le pouls d’Alcyona, qui battait tel un tambour, de façon calme et sereine. Cela résonnait en moi, tel un rythme chamanique. À chaque pulsation, on pouvait ressentir des vagues d’amour qui se répandaient partout à la surface. Et ces vagues vous caressaient comme peut le faire une légère brise d’été, à la fois douce et chaude. J’étais en parfaite symbiose avec Alcyona et tout

ce qui y vivait. Des larmes se mirent à nouveau à couler sur mes joues. — Quant-est-ce que la Terre connaîtra cela, Ezahyel ? — Pas tout de suite, mon frère. Mais ne sois pas inquiet. Ce moment arrivera. Gaïa connaîtra également l’ascension vers des dimensions supérieures. Elle a commencé à s’y préparer d’ailleurs. — J’aimerais tellement que les humains comprennent et ressentent à quel point l’onde de vie est magnifique, à quel point le germe Un 16 est quelque chose à la fois d’unique et universel. — Ce moment viendra, mon frère. Ce moment viendra. Il ne peut en être autrement. Pour passer à autre chose, en quelque sorte, Ezahyel me dit : — Nous souhaitions te parler de quelque chose. C’est pour cela que nous t’avons fait venir à bord. À l’intonation de sa voix qui résonnait en moi, je compris que cela était sûrement important. — Que se passe-t-il, Ezahyel ? — Tu sais maintenant ce qui se passe sur Mars et sur la Lune, depuis que nous t’y avons conduit 17 ? — Oui ! Je m’en souviens très bien. Pourquoi ? — Nous allons te ramener sur Mars. Quelqu’un a demandé ta présence. — Hein ? Comment cela, quelqu’un a demandé ma présence ? Je ne connais personne sur Mars ! — Détrompe-toi mon frère.

— Mais qui ? Pourquoi ? — Nous laisserons l’être concerné te répondre. Au même instant, je sentis le vaisseau vaciller sur la gauche et prendre la direction de Mars. Je voyais la Terre qui s’éloignait à toute allure, à tel point qu’au bout de quelques secondes, elle disparut de mon champ de vision. Les étoiles défilaient à une vitesse folle. Nous pouvions voir à trois-centsoixante degrés grâce à des technologies que je ne saurais expliquer en termes exacts, et qui permettaient au vaisseau de devenir complètement translucide, comme si le métal ou l’alliage devenait cristallin par je ne sais quel procédé biomécanique/chimique. C’est très impressionnant. Même pour moi, qui n’en était pas à la première fois. C’est à chaque fois un spectacle grandiose. Le vaisseau nous annonça que nous approchions de notre destination. Nous avions mis seulement quelques minutes pour parcourir la distance séparant la Terre de Mars. Incroyable. Et quel spectacle grandiose de pouvoir voir ainsi la planète rouge. Je n’ai pas de mots là non plus pour décrire ce que l’on ressent. Toujours est-il qu’elle n’est pas aussi rouge qu’on le prétend en fait. Pas d’un rouge aussi prononcé qu’on peut le voir sur des clichés de la NASA. Alors où ont-ils pris ces photos ? Je ne sais pas vraiment. Cela ne correspond pas à ce que j’en vois en tout cas. Ezahyel m’annonça qu’ils allaient maintenant « occulter » le vaisseau, afin de ne pas être vus lors de la descente et de l’atterrissage. Car oui, il y a de la vie sur Mars. Et ce n’est pas ce à quoi vous pouvez vous attendre. — Tu es sûr qu’ils ne nous verront pas, Ezahyel ? — Absolument. Sois rassuré.

Le vaisseau avait amorcé sa descente plus vite que je ne l’aurai cru ou pensé. Nous survolâmes des massifs rocheux. Au loin (vers l’est, d’après Ezahyel), nous pouvions voir une énorme pyramide se dresser dans le ciel martien qui, en fait est d’un blanc teinté de rouge/orangé. Cette pyramide était tout simplement colossale. — Ezahyel, un de ces jours il va falloir que tu me parles de ça. — Oui, bien entendu. Ce moment viendra aussi. Nous nous rapprochâmes de ce qui semblait être des montagnes. Le vaisseau pivota sur lui-même dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, comme pour ralentir sa course et se positionna au-dessus du sol dans une espèce de cavité, tout en douceur et à l’abri des regards. Nous avions tous enfilé une sorte de combinaison d’une pièce qui s’adaptait à la morphologie de chacun. Ce qui était incroyable était le fait qu’elle soit si légère et pourtant si résistante, aussi solide que la carapace d’un dragon. On aurait presque pu dire que c’était une deuxième peau, tellement on oublie vite qu’on la porte et tellement on est à l’aise. Elle régulait automatiquement la température pour maintenir mon corps au chaud. Il est vrai qu’il fait froid sur Mars. Très froid même en cette période, environ moins soixante degrés d’après ce que relevait le vaisseau. Apparemment cela pouvait même descendre sous les 160°. Cela est dû à l’atmosphère qui a perdu sa protection naturelle, comme notre couche d’ozone sur terre, m’avait expliqué Ezahyel. Au moment où le sas s’ouvrit sous nos pieds, notre combinaison se mit à émettre un léger son et une sorte de masque vint recouvrir notre visage. Il était quasiment invisible mais recyclait l’air et l’oxygène pour nous permettre de respirer. Il était d’une telle pureté d’ailleurs, il y a avait longtemps que je n’avais pas respiré ainsi. Nous flottions dans le vide, porté par un faisceau énergétique qui nous permit d’atteindre la surface du sol martien. Quelqu’un nous attendait. Il portait une sorte d’armure ou combinaison faite d’un alliage métallique que je ne connaissais pas,

de couleur dorée. Il portait un casque également, fait de ce même alliage. Mais je pus voir qu’il s’agissait d’un être masculin, à la peau brune. Il avait des yeux d’un noir profond, et de longs cheveux aussi noirs. Il nous accueillit d’un large sourire. — Sincères salutations à toi, Xaman'Ek ! — In Lak'ech Ala K'in, Ezahyel ! Je ne sais pas ce qui se passait au juste, mais un frisson me parcourut de la tête au pied. Non pas causé par le froid, mais plutôt par la résonance de ces mots. Ils firent écho en moi, sans que je sache vraiment pourquoi. — In Lak'ech Ala K'in, David ! Ravi de te revoir enfin. — Heu, oui… Salut ! Excusez-moi, mais on se connaît ? — Oh que oui ! me répondit-il d’une voix grave et chaleureuse. — Depuis bien longtemps. Certes ils t’ont fait oublier en te ramenant dans le passé. Tu es effectivement plus jeune que la dernière fois où je t’ai vu. — Alors là, je suis perdu. Vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre. — Non, aucun doute mon cher ami, m’affirma-t-il. Même si je dois avouer qu’il me paraissait familier, rien n’avait de cohérence dans ce qu’il venait de me dire. — Allons à l’intérieur. Nous allons en discuter », me dit-il en m’invitant à le suivre. Nous nous retrouvâmes en face d’une paroi rocheuse, qui en quelques secondes, nous révéla une entrée masquée. — Wow ! lâchai-je, surpris. — Tu as vraiment tout oublié ? me demanda-t-il en rigolant.

— J’en ai bien l’impression, oui. Pourquoi suis-je ici ? — Je vais répondre à quelques-unes de tes interrogations. Nous n’aurons pas assez de temps pour toutes les autres. Mais avant tout, il est nécessaire que je te fasse un soin. — Un soin ? De quelle nature ? — Ton ADN et ta mémoire cellulaire ont été quelque peu altérés lors de ton implication dans certains programmes. Te souviens-tu d’avoir participé à quelque chose de spécial sans vraiment savoir d’où te venaient ces réminiscences ? Quelque chose qui te semble lointain ? — Oui, en effet. Depuis quelque temps je fais des rêves où je me vois dans différents vaisseaux spatiaux, sur différentes planètes et où j’ai également des échanges avec des êtres non terrestres… Cela me paraît si réel. — Ce ne sont pas de simples rêves, David. Ce sont des souvenirs. Des bribes de souvenirs, tout du moins. — Des souvenirs ? C’était donc réel ? — Oui, ça l’était. Ce serait long à t’expliquer maintenant. Mais pour résumer, quand tu étais enfant et que tu t’es retrouvé face aux Gris d’Orion, cela t’a amené à participer à autre chose. Disons que tu as été repéré par une organisation qui relevait et répertoriait toutes les abductions commises par ces êtres. Cette organisation t’a proposé d’entrer dans un programme caché de tous. Proposition que tu as acceptée. De ton plein gré. — Ils t’ont formé à certaines choses pour se servir de tes facultés empathiques et psychiques afin d’entrer en contact avec d’autres civilisations venues des quatre coins de la galaxie. Et ensuite, arrivé au terme dudit contrat, tu as refusé de prolonger et ils t’ont rajeuni pour te renvoyer dans le passé. C’est durant cette période que nous nous sommes connus.

— Wow ! Wow ! Attends un peu, pendant combien de temps ai-je participé à cela ? — Vingt de tes années terrestres. — Vingt ans ? Mais comment est-ce possible ? » Il y a des choses dans cet univers qui dépassent de loin l’entendement humain. Et je crois que tu le sais. — Effectivement ! Oui. Mais reprenons depuis le début, veux-tu ? — Oui, mais avant tout, il me faut te faire le soin de régénération. Ezahyel venait d’entrer dans la pièce. Je le fixai du regard, comme pour chercher du soutien. Il acquiesça en me disant : — Tu peux avoir confiance. Détends-toi. Tout est bien. — Je laissai donc Xaman'Ek entrer en action. Il murmura quelques mots, et un écran sortit du sol ainsi qu’une interface. Un outil sortit du plafond. Cela ressemblait à un bras mécanique. Au bout il y avait comme une aiguille composée d’une pierre noire. On aurait dit de l’obsidienne. On me demanda de m’allonger, mais je ne vis aucun support pour pouvoir le faire, jusqu’au moment où une sorte de table sortit du sol et attendit que je m’appuie dessus avant de se mettre à l’horizontal. La matière de cette table était tout à fait stupéfiante. Elle épousait parfaitement les formes de mon corps. Le bras articulé se mit en mouvement. — Attendez ! C’est douloureux ? Je dois avouer que j’ai les aiguilles en horreur. — Absolument pas ! Sois rassuré. Cette aiguille comme tu l’appelles ne vas pas pénétrer dans ton organisme. Nous allons amplifier son énergie et allons diriger son rayonnement directement dans tes brins d’ADN. Ferme les yeux et relaxe-toi.

Rassuré, je me laissai faire et fermai les yeux. Aussitôt je revis Alcyona et les Pléiades. Je pense que cela venait d’Ezahyel, qui me transmettait ces images par télépathie. À ma grande surprise, nous ne nous arrêtâmes pas sur Alcyona, mais nous dirigeâmes un peu plus loin, vers la bordure extérieure des Pléiades. Vers une planète du nom de Maïa. Elle était belle, d’un vert bleuté comme je n’en avais jamais vu sur Terre. Quelques secondes plus tard, nous étions dans une forêt dense, dans laquelle se trouvait un village qui se confondait avec le décor. En parfaite symbiose avec l’environnement. Je pus voir au loin une grande pyramide de type Maya, quelque peu différente, mais semblable dans sa structure. De l’or semblait la recouvrir et au sommet cela ressemblait plutôt à de l’obsidienne. C’était magnifique. Les habitants de ce village ressemblaient à Xaman’Ek. Il devait probablement venir d’ici. Les villageois semblaient attendre quelque chose. Puis, il y eut des chants qui se mirent à résonner. Bien que je fusse incapable d’en comprendre le sens, ils me donnèrent la chair de poule. Je me rendis alors compte qu’un vaisseau était apparu, juste au-dessus de nous, d’une taille conséquente. De forme allongée, il semblait constitué de roche polie. Malgré sa taille imposante, il flottait là sans émettre le moindre son. Il était grandiose ce vaisseau. Quelque chose émanait de lui, je pouvais le sentir. Mais indescriptible, mis à part ce sentiment de familiarité. Puis sans comprendre pourquoi ni comment, je me suis retrouvé le lendemain matin dans mon lit. « Tout ceci n’était qu’un rêve alors ? Mais non, ce n’est pas possible. J’y étais ? » me demandai-je dérouté et perplexe. — Non ce n’était pas un rêve. Tu y étais bien, me dit Ezahyel. — Mais que s’est-il passé au juste ? J’étais avec vous sur Mars, et puis…

— Nous t’expliquerons très bientôt. Sois rassuré. Tout s’est bien passé. — C’est parfait. Repose-toi encore un peu. Nous reviendrons te voir ce soir. CHAPITRE VIII La Lune La journée passa relativement vite. J’avais rédigé mon article en deux exemplaires pour l’envoyer à deux revues ufologiques. Sans trop en dire, j’expliquais juste les faits, et rien que les faits. La machine était lancée. Le courrier posté, on verrait bien les résultats et/ou les conséquences. Le soir venu, sachant qu’Ezahyel revenait, je prétextai à mes parents que j’allais bouquiner dans ma chambre pour être plus tranquille. Je m’étais vraiment replongé dans un bouquin attendant ce fameux moment. Et je n’ai pas eu à attendre bien longtemps, car une voix se fit entendre. C’était celle de Xaman’Ek. — Tu es prêt ? me demanda-t-il ? — Oui, bien sûr ! En vérité j’étais super excité. Le fait de les retrouver, de voyager en vaisseau et de voir des choses inconcevables pour la plupart des gens, j’adorais cela. C’était un peu comme si je ne vivais pas sur Terre, et que je continuai à vivre mon ancienne vie. Le faisceau lumineux apparut et tout se mit à tournoyer à nouveau. L’instant d’après, j’étais à l’intérieur du vaisseau. Chose étonnante, il n’y avait qu’Ezahyel et Xaman’Ek à son bord. — Où sont les autres ? demandai-je. — Maïra, Jehsa et Ptesa sont en opération dans le système d’Aldébaran.

— Oh ! Très bien… Et nous, où allons-nous ? — Relativement proche d’ici. Nous allons survoler votre lune. — La Lune ? Mais c’est un caillou mort ! Il n’y a rien à voir sur la Lune ! lâchai-je déçu. — Au contraire. Il s’y passe beaucoup plus qu’il n’y paraît. Qui t’a dit que c’était un caillou mort ? — Je ne sais plus vraiment. À l’école probablement, des scientifiques aussi à la télé. Bref, qu’est-ce qu’il y a là-bas ? — Eh bien, patiente un peu, et tu le verras toi-même. Après de très courtes minutes, nous étions arrivés au-dessus de la Lune. Je dois avouer que de la voir de très près est très plaisant aussi. Ce qui me sauta aux yeux, c’était sa surface. Faite d’une terre ou d’un sable grisâtre. Il y avait quelques cratères, mais rien de bien surprenant. Il y avait quelques reliefs, mais là non plus, rien de bien extravagant. Elle paraissait inerte, sans mouvement, ni vie. — Ne te fie pas aux apparences, m’annonça Ezahyel. — Oui, je me doute bien que si vous m’emmenez ici, c’est forcément pour une raison ou une autre. — Nous avons occulté notre vaisseau depuis notre départ de l’environnement terrestre. Et dans quelques instants, nous survolerons la face qui est cachée aux yeux de tous sur votre planète. — J’ai une question.

— Nous t’écoutons. — Neil Armstrong a-t-il vraiment posé le pied ici ? — En réalité, oui et non, me répondit Xaman’Ek. — Comment ça, oui et non ? — Ils sont bien venus ici (l’équipage d’Apollo 11), mais ils n’ont pas eu le temps d’alunir. — Comment ça ? Je ne comprends pas. Que leur est-il arrivé ? — En fait, ils se sont approchés d’un peu trop près de ce que tu vas pouvoir découvrir dans quelques instants. Ils n’ont pas eu d’autre choix que de faire demi-tour. Nous y sommes. — Nous allons patienter ici en vol stationnaire en attendant la navette, annonça Ezahyel. — La navette ? Quelle navette ? — Patience mon frère. — La voici. nous annonça Xaman’Ek. Je pus voir par le sud-est un point se déplacer et s’approcher rapidement. L’objet passa non loin de nous sans nous avoir repérés. Il n’était pas très gros. La taille d’une voiture je dirais, un peu plus haute mais de la taille d’une berline. Il se mit à décrire un cercle par deux fois audessus d’une zone dégagée, et soudain, des espèces d’halogènes se mirent à éclairer l’aire d’alunissage. Quelques secondes plus tard, une énorme trappe au sol s’ouvrit. L’illusion était parfaite. Je n’avais rien vu avant. La navette, qui comptait à son bord trois passagers humains (d’après ce que m’avait révélé Ezahyel) s’engouffra à l’intérieur. Notre vaisseau se mit en

mouvement également pour arriver au-dessus de cette ouverture insoupçonnée du sol lunaire. Et là, je fus stupéfait et ébahi de voir ce qui se trouvait à l’intérieur. Il y avait tout un complexe, fait de métal, avec en son centre, une aire de parking pour vaisseaux. Il y en avait de toutes tailles. Quelques-uns étaient de forme triangulaire, d’autres étaient beaucoup plus gros et ressemblaient étrangement aux vaisseaux impériaux dans Star Wars, mis à part le fait qu’ils étaient plus sombres. J’eus le temps de distinguer du mouvement en bas. Des hommes revêtus de combinaisons s’affairaient, mais pas seulement : je pus aussi distinguer des êtres qui n’étaient pas humains et beaucoup plus grands, avec une queue. C’était incroyable. Ahurissant même. — Mais que se passe-t-il ici ? Qui sont ces hommes ? Et surtout, qui sont ces êtres ? — Ils sont d’origine reptilienne et viennent du système d’Orion. Ces hommes que tu as pu voir, collaborent avec eux. Ils sont ici depuis votre Seconde Guerre Mondiale. — Depuis la deuxième guerre mondiale ? C’est une blague ? Qu’estce que c’est que cette histoire ? — Il faut que tu comprennes bien une chose, David. Les programmes spatiaux existent depuis bien plus longtemps qu’on ne vous le dit sur Terre. Ils ont surtout pris de l’ampleur depuis le début de votre vingtième siècle, quand des hommes de l’Europe de l’Est se sont alliés à des entités involutives. Des technologies de rétro-ingénierie avaient été mises au point, ainsi que des technologies fabriquées à partir d’informations extérieures à votre monde. Les Allemands avaient ainsi pu construire leurs premiers vaisseaux à anti-gravité pour voyager dans l’espace. Ils avaient pu se rendre sur la Lune et investir les lieux. Lieux qui existaient depuis bien longtemps en fait. Sache que votre Lune n’est pas un satellite naturel, d’ailleurs. Elle a été placée là il y a fort longtemps par une nation venue d’un

autre système. Mais nous reparlerons de tout cela ultérieurement. En tout cas, les Allemands essayèrent de garder tout cela très secret, tant leur avancée technologique était supérieure à celle des autres pays de votre monde. Mais il y eut des fuites. Des Américains (entre autres) avaient infiltré les programmes allemands. Avant la fin de la Seconde Guerre Mondiale, tous les gens qui travaillaient sur ces technologies avancées furent expatriés en Antarctique avec le fruit de leurs travaux. En Antarctique, se trouve un complexe d’une très ancienne civilisation, et elle est située sous la glace. Mais de cela, je te reparlerai également plus tard. Les Allemands poursuivirent donc leur programme dans le plus grand secret et loin de la guerre. La Flotte Noire était née. Avec la collaboration des êtres reptiliens, ils firent des voyages interplanétaires. Se rendant entre autres dans le système d’Aldébaran. Ils n’hésitaient pas à user de la force. Plusieurs mondes ont disparu depuis. D’autres sont tombés dans l’esclavage. Des humains servent de marchandises qu’ils troquent. Leur soif de pouvoir et de domination grandissant sans cesse. — En parallèle à cela, d’autres programmes spatiaux ont été créés dans plusieurs pays, toujours en secret. Certaines alliances sont nées avec des nations de la Fédération Galactique pour contrecarrer les plans et les agissements de la flotte noire. Et… — Attends, attends… excuse-moi Xaman’Ek, mais cela fait beaucoup trop d’informations à digérer d’un coup, là. C’est fou et énorme en même temps. D’un côté, j’ai de la peine à y croire, et de l’autre, je ne suis pas étonné. Comment cela se fait-il que tout ceci me paraisse réel, alors que c’est tout de même inconcevable ? Pour un humain lambda, je veux dire. Beaucoup se font enfermer pour moins que ça. Te rends-tu compte de l’impact ?

— Oui, complètement. Et je sais aussi que je peux t’en parler car, aussi fou que cela puisse te sembler, tu y as participé. — Ohlala !… Il faut que je m’assoie là, je sens que je vais perdre la boule. — Prends le temps de te relâcher et respire profondément, me dit Ezahyel. — Si tu le souhaites, nous pouvons te le montrer. Les enregistrements holographiques parleront plus que les mots. me suggéra Xaman’Ek. — Ah ! Parce qu’il y a des enregistrements en plus ? — Rien ne t’oblige à les regarder. Mais il est temps pour toi de comprendre. Des implants t’empêchent de te souvenir de certaines choses. Ils ont pour fonction de bloquer et/ou brider tes expériences. Il y a même des mots que tu ne peux pas prononcer, car dans ton esprit, ils semblent inexistants. concluait Ezahyel. Mon cœur commençait à s’emballer. Toutes ces infos se bousculaient dans mon esprit. Elles tournaient en cercles sans discontinuer. Je n’arrivais plus à y voir clair. Une migraine pointait le bout de son nez, accompagnée de vertiges. Je n’étais pourtant pas sujet aux vertiges à l’accoutumée, mais cette fois-ci je perdais pied dans les méandres de l’incompréhension et tombais dans l’inconscience. Quand je me suis réveillé, nous étions à nouveau sur Mars. Xaman’Ek était à mes côtés. J’avais la sensation d’une gueule de bois. Mais sinon, j’allais beaucoup mieux. Émotionnellement parlant, je me sentais plus léger, plus serein. — Que m’as-tu fait, Xaman’Ek ? — Je t’ai fait un soin avec des cristaux afin d’apaiser ton esprit qui s’éparpillait.

— Merci beaucoup. Il est vrai que cela faisait un peu trop pour ma compréhension humaine. Même si je sais dans le fond, que tout cela est bien réel, et que cela explique beaucoup de choses, je pense qu’il va me falloir un peu de temps avant de véritablement me souvenir de ce qui s’est passé. Et de plus, si cela ne vous dérange pas, j’aimerais m’en rappeler par moi-même. — Très bien, je comprends, et c’est honorable de ta part. — Je te demanderais alors, si cela est possible, de bloquer toute cette séquence mémorielle en moi pour quelque temps. — C’est possible de l’endormir à nouveau, effectivement. — Super ! Mais avant cela, j’aimerais que tu m’en parles un peu. Quand et comment cela a commencé ? — Suite à ta retrouvaille avec Ezahyel, et les abductions menées par les Gris, un groupe militaire de l’alliance terrestre s’est intéressé à toi. Chaque cas d’enlèvement est répertorié, grâce au signal émis par les implants ; ils savent qui, quand et où vous êtes abductés. Suite à cela, ils t’ont fait une proposition que tu as acceptée. C’est ainsi que tu les as rejoints. — Ouah ! Donc j’y suis allé de mon plein gré ? — Effectivement ! Disons que, sachant qui tu étais vraiment, ton âme a fait ce choix d’expérience afin d’être au cœur de l’événement et y apporter un peu de lumière. — OK ! Ne m’en dis pas plus pour le moment, Xaman’Ek, veux-tu ? — Comme tu le souhaites. — Encore merci. Peux-tu m’en dire un peu plus sur toi ? Quelle est ton histoire ? D’où viens-tu ? — Cela risque d’être assez long, donc je vais te parler des grandes lignes.

— OK. Ça me va. Les Anciens Mayas — Je viens de l’ancienne civilisation Maya qui est là sur Terre depuis des milliers d’années. Nous étions reconnus pour nos avancées dans les domaines de l’écriture, de l’art, de l’architecture, de l’agriculture, des mathématiques et de l’astronomie. Contrairement à ce que pensent vos chercheurs, nous ne sommes pas nés sur terre. À l’origine, nous venons des Pléiades. Nous étions sur Terre à la fois pour nos propres expériences, et pour guider l’homme. Il y a fort longtemps de cela, des guerres ont éclaté dans le système d’Orion. Ceux qui en sont à l’origine, sont les êtres reptiliens. Les reptiliens étaient très avancés également. À la fois technologiquement, et spirituellement. Beaucoup d’entre eux trouvèrent l’éveil et se placèrent dans le cœur afin de connaître véritablement le souffle de vie de la Source. Certains réussirent même à ne faire qu’un avec le Grand Tout. Ils atteignirent ainsi la plus haute vibration de la cinquième dimension. Des couples parèdres se formèrent de plus en plus. Ces êtres purent décupler leurs facultés extrasensorielles, leurs capacités à projeter leur conscience à distance, le pouvoir créatif de leur pensée atteignait son paroxysme. Ils pouvaient même entrer dans le code génétique de la matrice, et créer la vie. C’est dire quel niveau ils avaient atteint. Quelques individus pouvaient même monter dans les vibrations de sixième et septième dimension. Tandis que d’autres excellaient dans les domaines de la science, notamment la génétique. Ils devinrent, à n’en pas douter d’ailleurs, les plus grands généticiens de notre univers. Alors que leur monde évoluait, certains de ceux qui avaient acquis du pouvoir furent parasités par une entité involutive qui avait réussi à corrompre leur esprit et leur cœur, les faisant ainsi basculer dans l’égocentrisme, les forçant à se tourner sur eux, et non plus vers les autres, créant une dissension dans l’équilibre et l’énergie, et au sein même de la fédération.

La guerre éclata. Des mondes et des civilisations furent anéantis. Le choc et la peur s’immisça partout. À l’aide d’un énorme vaisseau (de la taille d’une planète), ces êtres involutifs semèrent le chaos et la destruction. Leur but étant de bloquer le processus d’évolution, ils réussirent à faire descendre les vibrations pour maintenir l’univers dans les troisième et quatrième dimensions. De cette façon, ils purent garder le contrôle et le pouvoir, et maintenir des milliards d’âmes dans l’esclavage à travers tout le système. Fort heureusement, des mondes qui étaient dans des dimensions plus hautes ont su maintenir leur protection et la menace à distance. Mais il est clair que la fédération venait de prendre un très gros coup. Le conseil de Sirius, comprenant que les êtres involutifs cherchaient à bloquer la fédération dans son processus d’élévation de la conscience, ordonna la formation de troupes de guerriers spécialisés pour faire face à cette terrible menace, la pire de toutes celles qu’ils avaient alors connues. Seule l’intervention des maîtres ascensionnés mit un terme à ce conflit armé et destructeur. Mais ce conflit fut déporté si je puis dire, pour qu’il soit tout de même mené à son terme – car il n’est pas possible d’interférer dans les choix d’expériences des âmes – et cette guerre revêt bien des formes, aujourd’hui encore. Elle se déroule sur une seule sphère de vie. Car seule cette planète pouvait l’accepter et l’accueillir dans ce cadran galactique. — Laisse-moi deviner… la Terre ? — Oui ! Absolument. — Les guerres d’Orion ont eu pour résultantes, des fragmentations des individus. Ce qui avait pour ainsi dire créé, la dualité. Il y avait dorénavant deux sources. L’une créatrice et aimante, et l’autre obscure et destructrice. Urantia (Gaïa) recevait donc ce fléau pour permettre à toutes ces âmes de se rappeler qui elles sont vraiment et de faire leur choix. Afin que toutes ces âmes puissent retrouver leur intégrité et ainsi

accéder à l’amour des dimensions supérieures quand le moment d’ascensionner serait de nouveau là. Mais en attendant, la guérison serait lourde, tellement la charge émotionnelle serait conséquente et le traumatisme profondément ancré dans les consciences. Cela demanderait un immense travail de purification. C’est parce que beaucoup se sont détournés de la source originelle, une fois arrivés sur Terre, dans la densité basse de la troisième dimension, que les âmes ont fait ce choix et se sont portées volontaires pour tout oublier afin de se rappeler qui elles sont, et tout transmuter pour l’arrivée du prochain cycle évolutif du souffle de vie. Je n’avais pu retenir mes larmes. Je ressentais tellement de choses en même temps. Je pouvais sentir la joie et l’amour qui animaient tous ces peuples, et en même temps je comprenais leur désarroi et le traumatisme subi dû à ces êtres qui s’étaient détournés de leur cœur, et donc de la Source. Quel gâchis ! Comment pouvait-on en arriver là ? — En soi, ce n’est pas un gâchis. Il faut voir cela dans son ensemble. Et ainsi voir la chance qui est donnée à chacun de se rappeler qui il est véritablement. — Oui, peut-être, mais cela va être un choc terrible pour les humains quand ils vont apprendre la vérité. — Pas forcément. Cela dépend de plusieurs facteurs. N’oublie pas que des âmes stellaires entre autres, sont venues là pour apporter quelque chose également. De très nombreuses nations des étoiles sont impliquées dans ce processus de guérison/éveil. Et tu fais partie de celles-là. — Oui, par amour et dans l’amour de la Source. — Exactement. — Et dis-moi, qu’est-il arrivé ensuite à ton peuple sur Terre ?

— Quand les reptiliens (Archontes, Annunakis et Dracos) sont arrivés, nous étions au courant du plan élaboré et mis en place. À un moment donné, ils ont réussi à pervertir l’esprit de beaucoup d’humains et ils reprenaient du pouvoir. Ils ont voulu nous exterminer. Nous ne voulions pas nous soumettre et perdre notre souveraineté en tant qu’individus libres et aimants. Alors, au lieu de les combattre et d’entrer en conflit avec eux, et pour respecter le libre choix de chacun dans ce plan, nous avons décidé de repartir dans les Pléiades. Nous agissons à notre juste place et mesure, en apportant soins et guérisons pour les âmes traumatisées. Nous vous accompagnons et vous soutenons depuis tout ce temps-là, et ce, à différents niveaux. C’est ainsi que tu m’as connu, lors d’une mission de sauvetage sur Mars. Les Dracos étant allés trop loin. — Ouah ! C’est incroyable. Je comprends tellement mieux beaucoup de choses maintenant. Tout s’éclaircit. Donc en fait, tout ce que vit l’humanité, ce sont les conséquences directes des guerres d’Orion ? Le fait de vivre dans la dualité, la séparation, la peur, l’orgueil, l’attachement, le jugement, la convoitise, la frustration, l’envie, la jalousie et le besoin de reconnaissance n’a qu’un seul pouvoir, celui de nous mettre face à nos propres démons intérieurs et de nous révéler à nous-mêmes. — Absolument ! Quand on s’éveille, on se souvient, et c’est là qu’est toute la beauté du défi. Car tout n’est qu’amour. Absolument tout. S’éveiller signifie observer les choses en profondeur. L’amour est toujours à l’origine de chaque choix et chaque action de chaque être conscient. — D’où l’importance de se rappeler qui l’on est vraiment, car nous sommes pur amour. — Exactement ! Quand une espèce devient plus consciente, elle se souvient comment exprimer purement l’amour. Elle se souvient comment être amour.

— C’est magnifique ! Tu as toute ma gratitude, Xaman’Ek. — In Lak'ech Ala K'in, David ! Mise en Sommeil Provisoire Xaman’Ek avait donc accepté de remettre en sommeil toute cette séquence mémorielle de mon vécu alternatif, de façon à ce que je puisse m’en souvenir par moi-même. Ce choix peut paraître incompréhensible pour beaucoup, mais pour moi, il était un peu trop tôt, même s’il est évident que tout est lié dans nos expériences, il est préférable d’avancer avec sagesse et non précipitation. Ce que j’étais en train de vivre à ce moment-là dans l’armée, était intimement imbriqué dans cette trame. De plus, Xaman’Ek avait réussi à déjouer certains implants. Dorénavant, quand j’entendrais certains mots clés, cela me ferait me souvenir de choses liées à ces mots. Le moment de quitter Ezahyel et Xaman’Ek était arrivé. Je les saluais chaleureusement. Ils me dirent que si j’avais besoin de quoi que ce soit, ils seraient toujours là. Ezahyel m’annonça aussi que les prochains mois allaient être difficiles à bien des égards, mais qu’il ne fallait pas que je m’éloigne de mon centre pour autant. Je les regardais droit dans les yeux une dernière fois, avant qu’ils ne me fassent descendre dans ma chambre, et leur dit : — Mitakuye oyasin mes frères. — Mitakuye oyasin, répondit Ezahyel. — In Lak'ech Ala K'in, frère. » Je ne me souvenais plus du tout de ce qui s’était passé, mais je ressentis énormément de choses au moment du départ, et mes yeux s’humidifièrent. Leur large sourire me réchauffait le cœur. La spirale lumineuse m’enveloppa à nouveau et tout disparut.

Les Derniers Mois Le week-end était passé à une vitesse folle. Nous étions dimanche soir, et j’étais resté dîner avec mes parents avant de reprendre la route vers la base. J’avais pu discuter malgré tout avec eux au sujet des OVNIs. Même si je sentais que cela coinçait sur plusieurs points et que cela les énervait quelque peu. Dans le fond, peu importait, les graines étaient semées. Libre à eux de les faire germer ou pas. Le lendemain matin, j’entrais dans mes nouvelles fonctions. L’entraînement des marins-pompiers était dur, mais c’était une bonne expérience. Entre-temps j’avais eu mon permis poids lourds du premier coup. L’examinateur avait été bluffé par ma manœuvre en marche arrière en slalom entre les quilles. Les semaines passèrent comme un coup de vent qui balaie les feuilles mortes. Bientôt je ne reverrai plus Olivier, car à la fin du mois d’août, son service prenait fin. Durant cette période, rien d’extraordinaire ne se produisit. Olivier me demandait régulièrement si mon article avait été publié dans l’une ou l’autre revue. Pour l’instant, il n’en était rien. Puis vint le moment pour moi de me rendre au centre de colonies de vacances sur la presqu’île du Gâvres. J’y passais tout le mois d’août. Au début, j’étais le chauffeur personnel de la directrice du camp. Je l’emmenais en ville, à Lorient et sur la base, pour de l’administratif. Mais le problème, c’est qu’elle avait des phobies sur la route, et ne me faisait pas confiance. Mon rôle de chauffeur s’arrêta donc net. Ils me mirent alors en cuisine pour seconder le chef. Cela ne me déplaisait pas. Vu que j’adore découvrir des choses. Mais le métier de cuisine n’est pas facile. Préparer le petit-déjeuner, les repas du midi et du soir pour une centaine d’enfants et une dizaine d’adultes n’est pas chose aisée. On fait des heures. Le matin, il faut que je me lève à cinq

heures. Les choses se sont compliquées quand le chef est tombé malade. Je me suis retrouvé tout seul pendant plusieurs jours. Il était hors de question de cuisiner pour les repas du midi et du soir. Ce n’était pas mon métier. Et de plus, je ne voulais pas endosser la responsabilité en cas d’intoxication alimentaire. Ils me demandèrent tout de même de préparer les petits déjeuners chaque matin. Chose que j’acceptais, car j’avais quartier libre tout le reste de la journée ensuite. Pour le reste, ils avaient demandé à un camp voisin de préparer plus en quantité et de se faire livrer, dans l’attente de trouver un nouveau cuistot. J’étais ravi de la tournure des événements. Cela m’avait permis de faire plus ample connaissance avec les moniteurs et les enfants. Je participais même à certaines de leurs activités. Mais cela m’avait surtout permis de me rapprocher d’une animatrice en particulier. Je dois dire qu’elle m’avait fortement attiré depuis le jour de mon arrivée. Elle avait un physique proche de celui de l’actrice Gillian Anderson qui joue le rôle de Dana Scully dans X-Files. Elle était belle. Sans m’en rendre compte, j’en tombai amoureux. Toujours est-il que ce séjour fut véritablement un bonheur pour moi, et me permettait de me déconnecter de l’armée et de tout le reste. Même si je devais continuer à m’habiller en tenue de marin, je l’oubliais complètement. Ce mois-ci fut aussi marqué par la sortie de l’album « Chants and Dances of the Native Americans » de Sacred Spirit. Cet album a été un véritable coup de cœur pour moi. Il me faisait vibrer dans tous les sens du terme. Ces musiques présentent des légendes et témoignages des peuples natifs d’Amérique, contés dans la langue des amérindiens Sioux, Navajo et Pueblo, mais également celle des indigènes Lapons (appelés Sàmi). Leurs voix sont soutenues par des instrumentations traditionnelles, classiques et un recours assez prononcé aux danses rythmiques typiques de cette période (synthétiseurs et boites à rythmes). Aux États-Unis, l’album est nominé aux Grammy Awards dans la catégorie « Meilleur Album New Age ». En Europe aussi, le disque est plébiscité au cours de l’été 1995. Grace au single « Yeha-Noha (Souhaits de bonheur et de

prospérité) », il atteint la première place des hit-parades en France. Chose assez incroyable pour ce genre de musique. Cet album me reconnectait à cette part de moi qui était amérindienne, et je l’ai écouté des heures durant. Des liens se créèrent avec certaines personnes. De nouvelles amitiés naissaient, y compris avec certains enfants (des pré-ados) qui adoraient passer du temps avec moi dès qu’ils le pouvaient. Il y en avait un en particulier. Il essayait de comprendre des choses, sur les plans humain et spirituel. J’essayais alors de le guider au mieux. Il m’avait même demandé mes coordonnées, et m’avait envoyé du courrier un peu plus tard, me disant entre autres comment il allait et aussi pour prendre de mes nouvelles. C’était très touchant. En tout cas, les semaines défilèrent là encore à une vitesse incroyable, et le moment de dire au revoir à tout le monde arriva. Certains en avaient les larmes aux yeux. J’étais très ému aussi, en les voyant ainsi touchés. Mais quelque chose me chagrinait, je ne voyais Emmanuelle nulle part. Je demandai à sa meilleure amie, Anita, pour savoir ce qui se passait. — Je n’en sais rien à vrai dire. Cela fait au moins une heure qu’elle est partie en pleurant. Je me suis mis à quasiment faire le tour complet de la presqu’île pour la retrouver, mais en vain. Je ne la voyais nulle part. Que s’était-il passé ? Était-ce trop douloureux pour elle d’assister au départ de tout le monde ? Trop douloureux de me voir partir ? Je n’eus jamais de réponse. Malgré le fait qu’elle m’avait donné son adresse et son numéro de téléphone, elle n’a jamais répondu à mes courriers ni répondu au téléphone. Son père prétextait à chaque fois qu’elle n’était pas là. Je compris un peu plus tard que, par amour justement,

il fallait se détacher et donc se détacher d’elle. Même si je n’ai jamais eu d’explications. La plus belle preuve d’amour que tu puisses lui donner, c’est de la laisser partir, m’a-t-on dit. Fin des Obligations J’étais donc de retour à la base. Je devais admettre que j’avais un peu de mal à m’y refaire. Mais la fin de mon service militaire se déroula sans accrocs. Je reçus même les félicitations du général pour mon comportement « exemplaire » au sein du camp de vacances accompagné d’un titre honorifique. J’avais pu revoir Olivier à plusieurs reprises. On se donnait rendezvous aux restos du coin. On se donnait les dernières infos concernant les observations d’OVNIs. Ce qui me faisait plaisir, c’est le fait qu’il n’avait pas lâché. Nous allions continuer à nous voir, même après mon service. Ce qui était vraiment bien, car je l’appréciais beaucoup. Puis, quelque temps après, vint mon tour. Le service était fini et je pouvais déjà sentir la libération. Olivier m’attendait à la sortie pour me saluer. Il me demanda aussi si j’avais eu des nouvelles pour mon article. Effectivement. Oui, j’en ai eu de la part du directeur d’édition d’une des revues. Il refuse de publier l’article. Sans me donner d’explications. — Il fallait s’en douter un peu. — Oui, tu as raison Olive. Il est des choses qui dérangent. Tu sais ce qu’il en est maintenant. — Oh que oui ! Je n’oublierai jamais ce que l’on a vécu.

— Moi non plus. — À bientôt mon ami. — À très bientôt, et prends soin de toi mon ami. L’Après Armée J’étais enfin de retour chez moi. Définitivement. L’armée était derrière moi désormais (du moins c’est que je pensais). J’en garderai malgré tout de très bons souvenirs. Même si les mois à venir allaient être très éprouvants, à la fois pour moi, mais aussi pour mes parents. N’ayant pas droit au chômage, il me fallait vite trouver un boulot. À peine j’étais inscrit en Intérim, que les propositions fleurirent. Je me suis donc retrouvé à travailler dans divers secteurs de l’industrie. Une de mes premières missions a été dans le secteur automobile, dans la zone industrielle de Carquefou. Je me retrouvai en usine en 3/8 à fabriquer des pièces en caoutchouc et plastique pour des voitures d’une marque française. Un matin, alors que je débauchai à 5H00 (j’étais de nuit cette semaine-là), je sortis de l’usine et marchai en direction du parking pour prendre ma voiture, comme chaque jour. J’étais à peine sorti de la Z.I., quand, alors que j’avais marqué l’arrêt à un stop, je vis une étrange lumière rouge dans le ciel se diriger vers moi. Cela semblait être relativement bas. Pour en avoir le cœur net, je sortis de mon véhicule. L’objet était au-dessus de moi. Parfaitement silencieux. De forme triangulaire et de couleur noire. Il continuait de descendre. Il était tellement près, que j’aurais presque pu le toucher. Une lumière blanche s’intensifia depuis le centre de l’appareil. Et là, j’y avais clairement vu le logo de l’US AIR FORCE. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Je pus l’observer encore quelques secondes, puis il disparut d’un coup. Toujours est-il que je me suis réveillé le lendemain dans mon lit à 15H00, sans me souvenir de quoi que ce soit, ni de comment j’avais pu rentrer. Tout ce qui me restait en mémoire, c’était le fait d’avoir

observé de très près ce vaisseau triangulaire, et puis c’était le trou noir. Il allait me falloir faire des recherches pour comprendre ce qui s’était passé. Je me levai, encore un peu dans la brume, et me dirigeai vers la cuisine pour prendre mon petit déjeuner. Ma mère me salua et me dit que j’avais l’air encore bien fatigué. — Oui cela a été une nuit difficile au boulot, lui répondis-je évasivement. — Tu as reçu du courrier, aussi, me dit-elle. — Ah… Très bien, je regarderai ça après mon petit déj et avoir pris ma douche. Dans le courrier, il y avait une réponse de la deuxième revue ufologique que j’avais contactée. Ils allaient publier mon article dans le prochain numéro. Je lâchai un cri de joie sans m’en rendre compte. J’étais tellement excité et ravi de cette nouvelle, que j’oubliai un instant qu’il y avait du monde autour de moi. La réaction ne tarda pas. J’entendis ma mère depuis le salon : — Que se passe-t-il ? — Oh, c’est juste que je vais être publié dans un magazine, lui révélais-je en la rejoignant. — Dans un magazine ? Quel magazine ? — C’est une revue spécialisée sur les OVNIs. — Sur les OVNIs ? M’étant rendu compte que je lui en avais trop dit, ou pas assez, je pris la décision de tout lui révéler. Je ne pouvais plus revenir en arrière. Une fois que je lui avais fait part de tout ce que j’avais vécu pendant mon service militaire, y compris la garde à vue, elle fut prise

de stupéfaction. Ce n’est pas qu’elle ne me croyait pas, mais je pouvais sentir de la peur émerger en elle. — Tu vas nous attirer des problèmes avec tes conneries ! — Mais non ! Ne t’inquiète pas. Tout va bien se passer, lui dis-je, essayant de la rassurer. — Oui, bien sûr ! Quand ton père va savoir ça ! — Ne t’inquiète pas. Le fait de l’écrire et de le divulguer va me protéger. Et de plus, je suis protégé. Nous sommes protégés. Elle eut beaucoup de mal à digérer toutes ces nouvelles. Je tâchais de lui expliquer au mieux. Étant ouverte à certaines choses depuis quelque temps, elle finissait par m’écouter et se calmer. — Tu me laisseras expliquer cela à papa ce week-end, tu veux ? — Tu veux tout lui dire ? — Oui, mais pas avant ce week-end. Tu lui dis rien d’ici-là ? — Bon… d’accord. — Merci beaucoup maman. J’avais confiance, mais je ne la sentais pas sereine. En même temps, c’était compréhensible. Une mère s’inquiète toujours pour ses enfants. Un Décès Quelques mois étaient passés, et les événements n’avaient pas arrêté de s’enchaîner. Mes parents étaient désormais au courant. Je leur avais tout révélé, tout expliqué, y compris ma première rencontre avec Ezahyel lorsque nous étions au Petit Port à Nantes. Je ne leur

avais pas parlé du fait que moi-même je venais d’ailleurs, par contre. Il était encore trop tôt, car mon arrivée sur Terre est en quelque sorte peu commune. Il se passa également autre chose durant cette période. Une nuit, alors que je dormais profondément, je me suis réveillé, car je sentais une présence dans la chambre. Je mis quelques instants tout de même à ouvrir les yeux pour vérifier. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de constater que mon voisin, M. Joseph, était là, au pied de mon lit. Il était entièrement entouré de lumière blanche, ou il émettait lui-même cette lumière. Il avait un large sourire. Au bout d’environ une minute, il leva sa main droite et fit un geste comme pour me dire au revoir. Puis il disparut. Il me fallut plusieurs minutes pour comprendre la raison de son apparition dans ma chambre. Il venait de décéder. Son âme, avant de retourner à la Source, souhaitait me le faire savoir et me disait au revoir, tout en faisant comprendre que tout était bien. Et je ressentais effectivement l’amour l’entourer. Demain, il va falloir s’attendre à ce que quelqu’un vienne nous annoncer son décès. Le lendemain matin, j’étais en train de me préparer mon petitdéjeuner, et repensais constamment à ce qui s’était produit dans la nuit. Ma mère fit irruption dans la cuisine. Elle avait l’air un peu troublée. — Il faut que je te dise quelque chose, maman. — Oui, je t’écoute. — Cette nuit il s’est passé un truc incroyable. J’ai vu notre voisin, M. Joseph, au pied de mon lit. Il était fait de lumière. Une lumière toute blanche. Il me souriait et ensuite il m’a fait un signe de la main comme pour me dire au revoir, et il a disparu.

— C’est pas possible ! Je… je l’ai vu aussi… il était près de la cheminée, me dit-elle, stupéfaite. — Ouah ! C’est vrai, tu l’as vu aussi ? — Oui… au début je pensais que je rêvais, puis… — Attends maman, quelqu’un arrive pour frapper à la porte. Et dans les secondes qui suivirent, on toqua effectivement à la porte. Ma mère en était d’autant surprise. C’était le fils de M. Joseph. Il nous annonça le décès de son père la nuit précédente. Nous lui adressâmes nos sincères condoléances. Ma mère n’en revenait toujours pas. Nous en avons longuement discuté ensuite. Quel plaisir et quel soulagement ça a été pour moi de pouvoir en parler ouvertement avec elle. Malgré les circonstances. Mais la mort n’est qu’une illusion. Mon Pote d’Enfance Depuis mon retour de l’armée, je pouvais voir plus souvent mon meilleur pote. On se connaissait depuis notre enfance. C’est par le biais de mon père que nous nous sommes connus, en fait. Il avait un collègue de travail avec qui il s’entendait vraiment bien. Nous faisions régulièrement des soirées avec eux, les week-ends. En peu de temps, mes liens se sont resserrés avec Dave (pseudonyme). À tel point que je l’ai tout de suite considéré comme un frère. Il avait un handicap depuis la naissance. Je ne me suis jamais arrêté là-dessus. Je le voyais pleinement comme un être humain. Ce n’était malheureusement pas le cas de tout le monde. Vous savez à quel point les gens peuvent être cruels parfois. Il a souffert durant son enfance, jusqu’à un âge avancé. Je l’ai toujours soutenu et accompagné. Au jour d’aujourd’hui, nos chemins se sont écartés. Après une petite quarantaine d’années d’amitié et de fraternité, tout fut stoppé net. Il y avait déjà eu des signes avant-coureurs. Je l’avais prévenu à deux reprises auparavant, que s’il continuait sur les chemins qu’il prenait, il risquait de mettre fin à notre solide amitié. La

troisième et dernière fois ne pardonna pas. Je lui annonçai que tout était fini, et qu’il ne fallait plus compter sur moi. Mais en fait, je ne pensais pas que cela aurait été si radical. Je cherchais surtout à lui faire prendre conscience, afin qu’il se réveille. Comme les deux fois précédentes. Je ne l’ai jamais revu depuis. Nous ne pouvons pas aider les gens, pour la seule et bonne raison qu’ils doivent prendre conscience d’eux-mêmes. Rien ne sert de forcer les choses. Chacun avance à un rythme qui lui est propre. Qu’il sache ici, s’il lit ce livre, qu’il est pardonné depuis longtemps. Mon cœur et ma porte sont toujours ouverts. Les week-ends, nous nous retrouvions donc à chaque fois. Une fois sur deux j’allais chez lui, et vice-versa. Nous avions pour habitude tous les samedis de nous rendre en centre-ville de Nantes, histoire de faire les boutiques de jeux vidéo, de bandes dessinées, de figurines (étant tous deux collectionneurs et passionnés de dessin), et nous finissions par un restaurant et des bars le soir. C’était de beaux moments de partage. Et un fameux samedi soir du mois d’août (je m’en souviendrai toujours, car c’était l’anniversaire de Dave), nous quittions un bar pour nous rendre dans un autre qui fermait plus tard. Je fus pris d’une envie pressante d’uriner. J’en fis part à Dave, et lui dis de m’attendre et que j’allais dans une toute petite ruelle, très peu fréquentée, afin de soulager ma vessie. Je pris donc la direction de cette fameuse ruelle, qui était déjà bien sombre, malgré la nuit éclairée par la lune. À peine j’eus le temps de finir, que j’entendis du bruit. Cela venait dans ma direction. On entendait des pas lourds. Et par moments, comme des bruits un peu métalliques. Je me pressai de terminer pour partir d’ici. Et là, j’avais eu à peine le temps de me retourner, que je me suis retrouvé face à un groupe d’hommes. Ils étaient au moins une dizaine. Et en y regardant de plus près, malgré l’obscurité qui régnait dans cette

ruelle, je pus voir qu’il s’agissait de militaires. Des commandos même. Cagoulés et armés de fusils mitrailleurs. L’un d’entre eux se détacha du groupe et s’approcha. Il avait des étoiles sur les épaules. D’une voix bien menaçante, il me dit : — M. Rousseau ! Nous savons qui vous êtes. Et vous allez arrêter de jouer au plus malin avec nous. — Quoi ? Mais de quoi parlez-vous ? — Tu sais très bien de quoi il s’agit. Ne fais pas l’innocent. rétorqua-til en me tutoyant d’un coup. — Je n’ai aucune idée de ce que vous voulez dire. Puis d’abord, t’es qui ? Comment se fait-il que tu me connaisses ? Je m’étais mis à le tutoyer moi aussi. — Tu sais très bien de quoi il est question. Cesse ton petit jeu tout de suite. — Non, je ne sais pas ! Et de quel droit te permets-tu de me menacer ? — Très bien, c’est comme ça que tu le prends ? Tu joues les têtes brûlées ? Hein ? Hein ? La tension montait. J’entendis plusieurs soldats armer leurs fusils. Ils étaient prêts à faire feu. — Tu sais ce qui va t’arriver si tu persistes dans cette voie ? — J’ai un léger doute, lui dis-je sur le ton de la moquerie. — Très bien ! À trois les gars ! dit-il à son bataillon tout en s’écartant. Je me mis face à eux. Les jambes un peu tremblantes, je dois l’avouer, et leur dis :

— Allez-y ! Tuez-moi ! Mais qu’est-ce que vous attendez pour tirer ? Allez-y ! Tuez-moi ! Mais sachez que vous n’atteindrez pas mon esprit ! Au même moment, on entendit des motos s’amorcer dans la rue. Le bruit les avait sûrement dérangés, car quand je me suis retourné, ils n’étaient plus là. « Pfiou ! Bon sang ! Mais qu’est-ce qui m’arrive ? », me demandai-je, la tête baissée, les deux mains sur les genoux et reprenant mon souffle. CHAPITRE IX Surveillance et Menaces Après avoir repris mes esprits, je rejoignis Dave qui m’attendait. — Et bien alors ? Qu’est-ce que tu foutais ? Il y a au moins dix minutes que je t’attends. — Oui… bah, m’en parle pas ! Je t’expliquerai. On se trouve un bar ? Faut pas qu’on traîne par là trop longtemps. Et j’ai besoin d’un verre ! Je ne buvais que rarement de l’alcool, alors quand il m’entendit dire ça, il comprit que quelque chose clochait. — Qu’y a-t-il ? Tu commences à m’inquiéter là ! — Trouvons un bar, et je te raconterai. Une fois bien installés, au fond de la pièce, dans ce nouveau bar à ambiance cubaine, nous attendions notre commande. La musique était assez forte pour que l’on n’entende pas de quoi nous allions parler. Je n’étais pas très serein. Je regardais partout autour de nous. Mon pote devenait de plus en plus nerveux. Il stressait, cela se

voyait. Tout du moins, moi je le voyais, car je le connaissais suffisamment bien pour repérer les signes. Notre commande arriva. Une fois le serveur parti, je bus une grande gorgée de mon verre de vin, et lui déballai tout ce qui s’était passé. Depuis l’armée jusqu’à ce soir. Il n’était pas au courant de ma mésaventure sur la base. Autant dire qu’il était presque choqué. — Putain ! Toutes ces histoires d’OVNIs que tu m’as racontées, c’est vrai alors ? — C’est ce que je m’évertue à te faire comprendre. — Putain de merde ! — Ne t’inquiète pas. Ça va aller. — Ça va aller ? T’as failli te faire tuer, putain ! Je plaisante pas. J’ai pas envie qu’il t’arrive quoi que ce soit… J’ai pas envie de te perdre… Ses mots résonnèrent un peu comme un glas. Je suis resté un long moment sans rien dire. Après un deuxième verre, j’avais remis mes idées au clair. Dave s’était calmé. Mais il était toujours plus ou moins en état de choc. — On se croirait en plein film d’espionnage… — Ouais ! Sauf que c’est pas un film, lui fis-je remarquer. — Tu devrais peut-être en parler aux flics. — Aux flics ? Qu’est-ce que tu veux que je leur dise ? Sérieusement, tu penses qu’ils vont me croire ? Je vais aller à la gendarmerie, et leur dire que je viens déposer une plainte. Ils me demandent « Oui. Contre qui » ? Euh, l’armée française. Et pour quelle raison vous voulez porter plainte ? Eh bien, j’ai vu un OVNI, et depuis ils me menacent. Ils vont me faire interner, ouais.

Non, pas question que j’aille chez les flics. — Ouais, vu comme ça, c’est vrai que ce n’est peut-être pas une bonne idée. — Non, pas vraiment. Mais je comprends que tu veuilles me protéger, et que je me protège, ce qui est tout à ton honneur. Mais je vais me débrouiller. J’ai certains appuis, moi aussi. — Tu pourrais laisser tomber aussi… — Hein ? Oh non ! Je ne suis pas une autruche, ou un petit mouton. — Mais qu’est-ce qui te pousse à t’investir là-dedans ? — Il n’y a rien qui me pousse. Je dirais plutôt qui m’anime. Mais ce serait trop long à t’expliquer maintenant. — Il y a encore des choses que j’ignore ? — Oh oui ! Mais attention, ce n’est pas contre toi. Il y a des choses que je n’ai encore dites à personne. — Et pourquoi ? Même à tes parents ? — Oui, même mes parents ne sont pas encore au courant de tout. — Et pourquoi ? — Disons que je préfère le garder pour moi. Personne n’est prêt à entendre certaines choses, du moins pour l’instant, car cela va à l’encontre de tout ce qu’on nous a appris. Pour prendre un exemple : regarde Jésus. Il était venu là pour parler d’amour, de fraternité, et du fait que nous étions tous frères et sœurs… Et tu sais comment il a fini.

— Des vérités qui dérangent… ? — Absolument ! Avant l’heure, c’est pas l’heure, et après l’heure c’est plus l’heure, comme on dit. Jésus n’est qu’un exemple. Nombreux sont ceux qui ont apporté des messages, nombreux sont ceux qui ont disparu et/ou été tués. — Et tu penses que c’est prémédité ? — Là, c’est un autre et vaste sujet. Tu veux qu’on rentre dans ce genre de discussion maintenant ? — Non, c’est vrai, il commence à se faire tard. Je n’ai pas vu le temps passer avec tout ça. — Et moi donc. Le bar fermait. Il était temps de nous séparer et de rentrer à la maison. Le dimanche matin, je prenais mon petit déjeuner, alors qu’il n’était pas de bonne heure. Le téléphone se mit à sonner. C’est ma mère qui décrocha. — C’est pour toi. Un certain Olivier, me dit-elle. Fou de joie, j’allais vite prendre le combiné. Quel plaisir cela me faisait d’avoir de ses nouvelles. Je n’en avais pas eu depuis l’armée. Nous avons donc discuté de beaucoup de choses, quand je me rendis compte qu’il y avait des bruits étranges dans l’appareil. Par moments, j’entendais comme une respiration, des murmures et des espèces de cliquetis. C’était vraiment étrange. Toujours est-il qu’avec Olivier, on avait convenu de se revoir, et il allait venir ici un samedi. — C’est ton pote de l’armée ? Celui avec qui tu as vu l’OVNI ? m’interrogea ma mère. — Oui, effectivement, c’est bien lui.

— Tu ne resteras pas ici avec lui. Vous irez où vous voudrez, mais pas ici. Je pouvais ressentir la crainte qui émergeait à nouveau chez ma mère. Et cela se comprenait. Du coup, je ne lui avais pas dit ce qui m’était arrivé la veille. Je ne voulais pas l’effrayer davantage. — Ok ! Pas de soucis. Nous irons en ville. Cela lui fera l’occasion de connaître Nantes, répondis-je. — Très bien ! Ah, au fait t’a reçu du courrier hier. Il y en a un de l’armée. — De l’armée ? Il est où ? — Là, sur le buffet. — Merci. Je saisis l’enveloppe et effectivement, il y avait le logo officiel qui y figurait. Je l’ouvris, curieux de voir ce qu’ils me voulaient. Déjà, au premier abord, ce n’était pas un courrier classique, il y avait tous les logos de l’armée de représentés : L’armée de Terre, de l’Air et la Marine Nationale. J’avais vite pris connaissance du contenu, car le message était court : « M. Rousseau, veuillez cesser immédiatement de faire circuler des informations qui sont classées SECRET DÉFENSE. Dans le cas contraire, nous serions dans l’obligation stricte de prendre les mesures nécessaires à votre encontre. » Il n’y avait ni signature, ni cachet ou tampon d’aucune sorte. Voilà, aux yeux de l’armée et de l’État, je devenais dangereux. Je dois dire que j’accusai le coup. — Qu’y a-t-il ? T’es tout pâle, m’annonça ma mère.

— Euh… Comment dire ? L’armée me menace. Elle veut que je me taise. — Ils t’ont menacé ? — Oui, regarde par toi-même, lui dis-je en lui tendant le courrier. — C’est pas vrai ! Mais c’est pas vrai ! Ça va nous mener où tes histoires, là ? — Et c’est pas tout. Faut que je te dise autre chose. Après lui avoir révélé ce qui m’était arrivé avec le groupe de commandos la veille au soir, elle fut abasourdie. Sur le ton de la colère, elle m’ordonna presque de tout laisser tomber. Je persistais et lui disais que non. On s’était bien embrouillés ce jour-là. Je m’étais barré de la maison en prenant ma voiture pour ne rentrer que le soir. Je n’étais pas parti bien loin, mais cela suffisait pour que je prenne du recul et réfléchisse. J’avais rejoint les Plaines de Mazerolles, au bord de l’Erdre. Cet endroit me faisait du bien. Je me reconnectais avec les éléments. Et surtout, j’avais pu discuter avec Ezahyel, au calme. L’O.A.R.P.O. — Ne t’inquiète pas, tu es protégé. Bien protégé. Mais je comprends que tu veuilles plus de sécurité d’un point de vue matériel et physique. Tu penses à ta famille notamment. — Oui, Ezahyel. Comment puis-je me protéger, protéger mon intégrité, et mes proches ? — Tu le peux, de bien des façons. — Donne-moi un exemple s’il te plaît, car là je ne vois pas trop. Je n’arrive pas à avoir assez de recul.

— Oui, je le vois bien. Tu peux par exemple créer une association. Le fait de créer une entité juridique te protégera à bien des égards. — Ah ouais ! J’y avais pas pensé. C’est génial. Donc, il va me falloir créer une association à caractère… heu, ufologique ? — Oui, pourquoi pas. Il faut que cela te permette de continuer de faire ce que tu as à faire. — OK ! J’ai déjà un nom qui me vient : Organisme Amateur de Recherche sur le Phénomène Ovni. L’O.A.R.P.O. ! Ça sonne bien, non ? Qu’en penses-tu ? — C’est une bonne idée. — Par contre, il faut être au minimum deux pour créer une association, il me semble. À qui vais-je demander de me rejoindre dans ce projet ? — T’as pas une petite idée ? — Si. Je crois que si. En tout cas, merci pour tout Ezahyel. — Je t’en prie. L’O.A.R.P.O était donc né, du moins sur le papier. Me restait plus qu’à faire les démarches administratives. Mais avant cela, il me fallait trouver le deuxième membre, et celui auquel je pensais, ce n’était pas dit qu’il accepte. Entre-temps, j’avais compris autre chose concernant les bruits étranges dans le téléphone. J’avais sûrement été mis sur écoute. Ce qui corroborait plusieurs faits. Olivier m’avait signalé la même chose. Mes parents, à plusieurs reprises, avaient entendu des sons anormaux, et ces derniers temps je faisais des rêves étranges toutes les nuits, à

propos d’enlèvements, d’agences gouvernementales secrètes, de technologies avancées et cachées du public. C’était trop réel et détaillé pour n’être que de simples rêves. L’idée d’aller voir un hypnotiseur se faisait plus persistante. Je sentais que j’avais des souvenirs enfouis dans ma mémoire. Il n’y avait seulement que des bribes qui refaisaient surface. — Mais qu’est-ce que cela signifiait ? Est-ce que tout était lié ? — Absolument ! N’oublie jamais que tout est lié, et que ce tout fait partie intégrante d’une immense toile qui est tissée de fils invisibles et pourtant bien là, une trame de vie dont tu es le créateur pour chacune de tes expériences. — Attends. Tu veux dire que j’ai créé ces expériences ? — Bien sûr ! Souviens-toi des choix de l’âme. Vous êtes tous créateurs et cocréateurs. Rien n’est laissé ou dû au hasard. — Je me souviens très bien. Merci. Mais pourquoi est-ce que je vois les mêmes choses toutes les nuits en ce moment ? — C’est dû à ce que tu vis dans l’instant, mais également à tes choix. — J’ai choisi une vie d’agent secret ? J’ai choisi de me faire enlever toutes les nuits ou presque ? Et d’où viennent ces technologies que je vois et que j’utilise pour certaines, alors que je suis incapable de mettre des mots ou des noms dessus ? — Tu n’as pas choisi une vie d’agent secret telle que tu peux la concevoir en simples termes humains. Mais je dirais que c’est assimilé. Et effectivement, tu t’es servi de technologies « exotiques ». À toi de t’en souvenir. Je te rappelle que c’est à ta demande que nous avons endormi certains souvenirs. — Ah bon ? J’ai demandé ça, moi ? — Absolument ! Tu ne te sentais pas prêt à tout te remémorer.

— C’est que ça devait être quelque chose… — Disons que cela englobe une longue période de ta vie. — Comment faire alors pour accéder à nouveau à cette mémoire ? — Tu t’es laissé un laps de temps précis pour cela. — Tu veux dire que je me suis programmé ? — Oui, tu peux voir cela comme ça. Bientôt tu entendras des choses. Tu entendras des mots, qui seront comme des clés qui déverrouilleront tes séquences mémorielles. — Tu peux me donner un indice ? — MK Ultra. Ces mots eurent un drôle d’effet. Cela me parlait, au plus profond de moi, mais en même temps cela me paraissait négatif. Je pouvais sentir de la douleur refaire surface. Il y avait un côté pénible et insupportable. Une expérience très difficile à vivre. J’étais loin d’imaginer à quel point en réalité, jusqu’au jour où certains souvenirs me sont revenus, et pas des moindres. Nous verrons cela un peu plus loin. Proposition Inattendue Nous étions samedi, et Olivier n’allait pas tarder à arriver. J’avais convié mon pote Dave à se joindre à nous, histoire qu’ils fassent connaissance, et qu’il entende certaines choses de la part d’Olive. Une fois tout le monde arrivé et les présentations faites, nous avons pris ma voiture pour nous rendre en ville. Nous sommes allés dans un petit bar que l’on connaissait bien Dave et moi (derrière la Place du Commerce et la FNAC), et où l’on pouvait déjeuner. À table, la conversation ne tarda pas à prendre le chemin du paranormal. Olive parla de notre expérience à tous les deux, impliquant cette fameuse

garde à vue. Il parla ensuite d’observations d’OVNIs qu’il avait faites récemment. Il aborda aussi le problème des bruits dans les téléphones. Dave était surpris. — Hein ? Vous êtes sur écoute ? — Tout porte à le croire, oui, lui répondis-je. — C’est dingue ! Mais qu’est-ce qu’ils vous veulent ? — Oh, un tas de choses. — Ils nous surveillent de près au cas où on divulguerait quelque chose qui les mette mal à l’aise, par exemple, confirma Olivier. Alors que nous discutions toujours autour de la table avec un café, celle-ci se mit soudainement à vibrer et à bouger toute seule. Dave et Olivier furent surpris. — Que se passe-t-il ? me demanda Olive. — Je pense que quelqu’un veut nous faire savoir qu’il est là et communiquer. La table continuait à vibrer, et par moments se souleva même légèrement au-dessus du sol. Nous tenions nos tasses à café, pour éviter qu’elles tombent et attirent les regards sur nous. — C’est toi qui fais ça ? Avec ton genou ? — Mais non Dave ! N’importe quoi ! Pourquoi ferais-je ça ? Au moment où la table se remit à léviter, il regarda en dessous et put constater que ce n’était pas moi, et que je ne bougeais pas d’un poil. Du coup, il prit un peu peur. Essayant de le rassurer, il insista quand même pour que nous sortions de là. Chose que nous acceptâmes. En sortant du bar, Dave et Olive souhaitèrent faire un tour à la FNAC.

— OK les gars. Je file au tabac acheter un paquet de cigarettes, et je vous rejoins. — Très bien ! Ça marche. Je me rendis donc au bureau de tabac le plus proche, à l’angle de la rue Jean-Jacques Rousseau, qui était à environ sept cents mètres de là. En revenant, je décidai de couper en prenant la petite ruelle parallèle à celle où se trouvait le bar. Dans ce passage, il y avait souvent des SDF, des jeunes pour la plupart, et donc je m’attendais à tomber sur eux, sauf que je me suis retrouvé en face d’un homme en costume (très classe soit dit en passant), de type occidental, les cheveux très courts. Il parlait français mais avec un fort accent américain, et bizarrement la rue était vide. — M. Rousseau ? Que se passait-il encore ? Il connaissait mon nom. — N’ayez aucune crainte, M. Rousseau. Je suis juste là pour vous parler. — Me parler ? Mais vous êtes qui ? Je ne vous connais pas. Et comment se fait-il que vous connaissiez mon nom ? — J’ai une proposition à vous faire, me dit-il calmement. — Une proposition ? — Oui ! Tout à fait. Et je suis sûr que cela va vous plaire. — Laissez-moi en juger. — Cela vous dirait de rejoindre une équipe spécialisée ? — Spécialisée ? Dans quel domaine ? — La recherche.

— La recherche ? Recherche de quoi ? Je ne suis ni un scientifique ni un archéologue. — Nous le savons. Disons que c’est une recherche qui ne rentre pas dans le cadre légal et officiel. — Je ne comprends pas… qu’est-ce que vous voulez dire ? — Vous ne comprenez pas, ou vous feignez de ne pas comprendre ? Allons M. Rousseau. Je m’attendais à un peu plus de vivacité et d’enthousiasme. — Soyez clair plutôt et ne tournez pas autour du pot comme une mouche qui tourne autour d’une merde. — Ah ah… belle répartie, je dois l’admettre. — Merci ! Mais que voulez-vous à la fin ? — Disons que je vous ouvre une porte afin de vous rapprocher au plus près d’un sujet qui vous passionne particulièrement. Vous me saisissez ? Je regardai tout autour de moi. Il n’y avait pas un chat. Chose étrange, car habituellement, il y a toujours du passage par ici, surtout un samedi. Comment cela pouvait-il être possible ? Est-ce que c’est cet homme qui, par un moyen ou un autre, empêche les gens de s’approcher ? — La présence extraterrestre ? — Oui, absolument. — Et j’y ferai quoi au juste, dans votre groupe ou organisation ?

— Enquêtes sur le terrain auprès des témoins, récupération d’objets exotiques s’il y en a, ainsi que des preuves photographiques et vidéos. — En somme, faire taire les témoins et effacer les traces ! — C’est un point de vue. — Et qu’est-ce que j’y gagne, si j’accepte ? — Un accès privilégié à des choses qui dépassent l’entendement humain. — Comme quoi ? — Certaines technologies que nous développons, par exemple. — Du genre ? — Je vois bien ce que vous essayez de faire M. Rousseau, et c’est malin. — Qu’est-ce que j’essaie de faire ? — D’obtenir des informations et inverser la vapeur. — Ah bon ? Vous n’y êtes pas du tout. J’essaie seulement de savoir de quoi il s’agit exactement. J’aime bien savoir où je mets les pieds. — Je vous comprends. Mais avant de vous en dire plus, je dois savoir si vous acceptez de nous rejoindre. — Mais vous rejoindre dans quoi ? — Un programme secret qui appartient à un autre programme et qui lui-même appartient à un autre. — C’est bien mince tout ça. Si vous pensez que je vais vous suivre avec si peu d’informations. Qu’est-ce qui me prouve que vous n’êtes

pas autre chose ? Vous avez quelque chose à me montrer ? — Il sortit de la poche intérieure de sa veste une espèce de badge d’accès. Je ne pus distinguer qu’un logo, car il le rangea vite à sa place. Étrangement, j’avais comme une vague impression de le reconnaître. — Vous appartenez à un programme spatial ? Lui demandai-je. — Bien vu. Vous êtes effectivement perspicace. Disons que ce n’est que la partie visible de l’iceberg. On travaille beaucoup plus en profondeur. Dans tous les sens du terme. Le Gardien Solaire est là pour ça. — Le Gardien Solaire ? Ce mot me donna des frissons. Je l’avais déjà entendu. Mais où ? J’essayais de ne pas laisser transparaître le fait que j’avais reconnu ce nom. Car c’était un nom, j’en étais persuadé. — C’est bien cela. Alors ? J’attends votre décision. — Si j’accepte, que se passe-t-il ? Concrètement ? — Vous changez d’identité. On vous fait passer pour mort. Ce sera douloureux pour vos proches, mais c’est une des conditions sine qua non. Il vous sera impossible de revenir en arrière. Et ensuite on vous envoie en mission à travers le monde et voir même au-delà. — En gros, vous me demandez d’oublier ma vie actuelle, y compris mes proches, afin que vous soyez sûrs que je garde le silence et le secret ? — Pour résumer, oui ! — Eh bien non merci ! Je préfère rester qui je suis, que de vivre dans le mensonge, le silence et le secret. — Vous êtes certain ? Vous savez à côté de quoi vous passez là ?

— Oui, j’en suis sûr. Ce genre de vie ce n’est pas pour moi. — N’oubliez pas, nous savons qui vous êtes. — C’est une menace ? L’individu ne me répondit pas et s’éloignait déjà. Il était très rapide. J’essayais de le rattraper, mais au détour de la rue, il avait disparu. Incroyable. Bon sang, mais c’était qui ce gars ? Je me rappelai soudain qu’Olivier et Dave m’attendaient à la FNAC. Je courus en direction du magasin. Arrivé à l’entrée, je tombai en face d’eux. Surpris, je leur demandai : — Qu’est-ce que vous faites les gars ? Vous ressortez déjà ? — Déjà ? Cela fait plus d’une heure qu’on était à l’intérieur et qu’on t’attendait. — Non ! Arrêtez. Vous me faites marcher ? — Mais non. Regarde ma montre. — Oh, la vache. C’est pas possible… — Que t’arrive-t-il ? — C’est juste que je venais de discuter avec un gars. Je n’ai pas vu le temps passer. — Un gars que tu connais ? me demanda Dave ? — Non ! Pas du tout ! — Tu discutes pendant plus d’une heure avec un gars que tu ne connais pas, toi maintenant ?

— Ouais ! Je vous expliquerai. Mais pas ici. Nous sommes partis au jardin des plantes, non loin de là, histoire de se trouver un coin tranquille, à l’écart des oreilles indiscrètes. Une fois que je leur eus expliqué ce qui m’était arrivé un peu plus tôt, ils n’en revinrent pas. — C’est dingue ! Ils vont pas te lâcher ? — Comme c’est là, je ne pense pas, Dave. — Quelque part, cela montre bien qu’on est sur la bonne voie. S’ils essaient de te mettre la main dessus, c’est que tu es très proche de la vérité. — Peut-être Olivier, mais quelle vérité ? Il y en a plus d’une. — Concernant les extraterrestres. Il te l’a dit lui-même non ? — C’est vrai. Mais tu sais également que c’est un vaste sujet. Justement, cela me fait penser à autre chose. Pour pouvoir continuer mes recherches, il me faut créer une association. Est-ce que l’un de vous deux est partant ? Sachant qu’il faut au minimum être deux pour cela, j’ai pensé à vous. Le fait de créer une asso me protégera, et nous protégera. Je l’ai appelée O.A.R.P.O., ce qui signifie Organisme Amateur de Recherche sur les Phénomènes OVNIs. — Non, désolé, David, mais c’est pas pour moi, m’annonça Dave, sans surprise. — Olivier ? Qu’en penses-tu ? — Je ne sais pas. D’un côté c’est très tentant, mais d’un autre, j’hésite. — Qu’est-ce qui te fait hésiter ?

— Bah… le fait que je sois encore chez mes parents, par exemple. — Oui je sais, moi aussi je te rappelle. C’est le cas de tout le monde ici. — T’as peur d’éventuelles représailles envers tes proches ? — Je t’avoue que oui. Surtout avec ce qui se passe depuis un moment. — Si vous ne voulez pas, je comprendrai. Pas de soucis. — Excuse-nous, mais moi personnellement, je trouve que cela devient trop dangereux. — Ne vous inquiétez pas. Je comprends très bien. Pas de problèmes, et pas besoin de se justifier non plus. Je trouverai quelqu’un d’autre. — Je te souhaite bon courage pour la suite, David. Tu es plus fort que tu en as l’air, me dit Olivier. — Ouais ! T’en as dans le slip, comme dirait l’autre. », finit Dave, sur le ton de l’humour. La journée était passée trop vite. Le soir venu, il était temps pour Olivier de rentrer. Il avait environ deux heures de route. Il me promit de me rappeler au téléphone. Les mois passèrent, les années se succédèrent, et je n’eus aucune nouvelle. La vie (notre âme) nous fait prendre bien des chemins. Quoi qu’il en soit, tout est parfait. — Bientôt, vous serez à la croisée des chemins. m’annonça Ezahyel, sans m’en dire davantage. Cavalier Seul Toujours est-il que je me retrouvais seul. Comment allais-je pouvoir créer mon association ? À qui pourrais-je encore demander de me

rejoindre ? Mes parents ? Non. Ma sœur ou mon frère ? Non plus. J’étais dans une impasse. Je ne voyais personne de suffisamment proche dans mon entourage pour accepter une pareille idée. Devais-je tout laisser tomber ? Parfois je resongeais à la fameuse proposition de mon interlocuteur inconnu. Une partie de moi aurait souhaité accepter. Mais il y avait beaucoup trop d’enjeux. Et surtout, j’avais de plus en plus de souvenirs qui remontaient, qui me faisaient dire que j’avais déjà participé à ce genre de programme. Comment était-ce possible ? Pour l’instant, je n’en avais aucune idée. C’était encore trop lointain. Même si parfois certaines scènes étaient bien claires, et que j’y voyais tous les détails, cela restait encore confus dans mon esprit. Quelque temps plus tard, en faisant des recherches à travers des livres et des articles, je suis tombé sur un sujet qui me captiva au plus haut point : le TR-3B 18. Il s’agissait d’un appareil de forme triangulaire et noir, qui ressemblait étrangement à ceux que j’ai vus et à l’intérieur desquels je suis monté. La dernière fois, je l’avais vu de tellement près que j’avais pu distinguer le logo de l’US AIR FORCE placardé dessus. Ensuite, c’était le trou noir. — C’est un appareil d’origine terrestre, me dit alors Ezahyel. — Hein ? Comment ? — Ils l’ont conçu en faisant de la rétro-ingénierie, ou ingénierie inversée. — À partir de technologies venues d’ailleurs ? — Exactement. — Le crash de Roswell ? — Entre autres. Il y en a eu bien d’autres.

— Eh, mais cela me fait penser à la vague d’OVNIs qui a eu lieu en 1990 en Belgique et en France. Tous ceux qui ont pu l’observer, ont décrit un engin de forme triangulaire de couleur noire. C’était ça ? C’était un TR-3B ? — Effectivement. Il n’y en avait pas qu’un seul, d’ailleurs. — Ouah ! Mais qu’ont-ils cherché à faire ? — Une démonstration de force. — C’est pas croyable ! En laissant croire à tout le monde que cela venait d’ailleurs ? — Absolument. C’était un peu le but de leurs manœuvres. — Les Gris ont des vaisseaux qui ressemblent à cela. J’en ai vu. — Oui, c’est exact. — Ils voulaient se faire passer pour eux ? — Aux yeux de certains, dans votre communauté ufologique, oui. — Et ainsi, apporter du discrédit, des doutes et de la fausse information… — Encore une fois, c’est exact. — Merci pour tout Ezahyel. Sincèrement. — Je t’en prie. Nouvelles Révélations Ce soir-là, le sommeil me gagna rapidement. Je me couchai donc, avec les images du TR-3B en tête, et repensant à ce qu’Ezahyel

m’avait dit. Peu de temps après, je tombai dans les bras de Morphée 19. Puis, au milieu de la nuit, je me suis réveillé soudainement, pensant avoir fait un rêve. Mais le plus incroyable dans tout ça, c’est que je continuais à voir des choses stupéfiantes. Comment était-ce possible ? Un rêve en pleine conscience ? Une projection de mon esprit ? De ma conscience supérieure ? En tout cas, c’était trop réel. J’avais l’impression d’être dans un film en quelque sorte, sauf que le film en question était en live et j’en étais l’acteur principal. Ma plongée dans cet événement antérieur de ma vie dura au moins une bonne heure. Tout ce que j’y avais vu, non seulement confirma ce que je pensais et ressentais, mais en plus de cela, cela m’avait permis de me rappeler beaucoup de choses sur moi, mon enfance, les temps manquants (très nombreux), les abductions par les Gris, les technologies très avancées que j’avais déjà utilisées, mes rencontres avec de nombreuses nations venues des quatre coins de la galaxie, et des programmes très secrets, dont même beaucoup de politiciens ignorent l’existence, et ces programmes coûtent des milliards. Afin de ne rien oublier, je pris la décision de tout noter, tant que c’était encore frais dans mon esprit. Programmes Spatiaux Secrets Voici donc les événements tels que je les ai vécus, et tels qu’ils me sont revenus en mémoire : À l’âge de 8 ans, j’avais été survolé par un vaisseau spatial triangulaire sombre (sachant maintenant que c’était un TR-3B). Une sorte de faisceau lumineux en était descendu et m’avait comme aspiré. C’était comme si tout d’un coup je flottais jusqu’au mystérieux appareil, et une fois à l’intérieur, je me suis retrouvé avec des soldats américains. L’un d’entre eux parlait français. On m’a dit que tout allait bien, que je n’avais pas à m’inquiéter. Je ne sentais pas de mouvements, mais le vaisseau volait vite, très vite.

En seulement quelques minutes, nous étions arrivés en Amérique, au-dessus d’un désert et l’instant d’après, nous nous retrouvions dans un immense complexe souterrain. Et il y avait beaucoup de gens à l’intérieur : des médecins, des scientifiques, des soldats armés comme s’il y avait une guerre qui se préparait. On m’a encore répété que tout allait bien. Que je n’avais rien à craindre. Et étrangement, je ne ressentais aucune peur. Des sentiments divers s’entremêlaient, j’étais surpris sans vraiment l’être, j’avais l’impression de déjà connaître ça, comme une nette sensation de déjà-vu. Le haut gradé qui m’accompagnait depuis l’instant où je m’étais retrouvé à bord du vaisseau, me dit qu’on allait maintenant m’emmener passer quelques examens médicaux et quelques tests. Il me répéta encore que tout irait bien. Nous avions pris un ascenseur, et nous descendions. Je ne sais pas combien de niveaux il y avait, je ne m’en souviens pas, mais c’était assez long. De longues minutes à descendre, à tel point que je me demandais si ça allait s’arrêter. Les portes s’ouvrirent et nous nous sommes retrouvés dans une sorte de couloir. De chaque côté, il y avait des soldats, armés. En sortant, nous avions pris à gauche. Il n’y avait aucune ouverture, pas de lumière naturelle, mais des lumières artificielles qui parcouraient les parois du couloir de chaque côté. Puis, nous sommes arrivés face à une porte, et mon « guide » sortit un badge de sa poche, en me disant : — C’est un badge spécial, délivré qu’à un tout petit nombre de personnes. La porte s’ouvrit. La pièce ressemblait un peu à une salle d’opération dans un hôpital. Il y avait deux ou trois médecins/scientifiques et deux autres soldats. Je regardais tout autour de moi, il y avait des écrans que je n’avais jamais vus ailleurs, avec tout un tas d’appareils que je n’arrivais pas à reconnaître. Le haut gradé me demanda d’aller

m’asseoir sur une chaise qui faisait face à deux écrans. Ces derniers semblaient presque transparents quand on les regardait de près. On me dit qu’on allait me relier à un ordinateur via des capteurs Hi-Tech pour faire des analyses et des mesures. — Il n’y aura aucune douleur, me dit-on. Simples vérifications de routine. Deux capteurs ont été placés sur mes tempes et un autre au milieu du front. Ils n’avaient pas de fil et émettaient des lumières bleues par intermittence. J’ai vu apparaître ma tête, puis mon cerveau sur les écrans. Un des scientifiques esquissa un sourire en regardant un de ses collègues. — C’est bon, nous sommes prêts ! dit-il à tout le monde. Mon guide militaire m’expliqua alors ceci : — Très bien David ! Maintenant, détends-toi, respire calmement. Nous allons analyser ton cerveau et son activité. Tout va bien se passer ! — Bien, ferme les yeux un instant, et respire profondément ! Au bout de quelques secondes j’entendis la voix d’une femme : — David, tu m’entends ? — J’ouvris les yeux et regardai partout autour de moi… Je ne voyais pas de femme dans la pièce. — Est-ce que tu m’entends David ? me redemanda-t-elle. Voyant qu’elle n’était pas là, je décidai de répondre par la pensée. — Oui, je vous entends. Mais je ne vous vois pas. — Ne t’inquiète pas, tout va bien. Je ne suis pas avec vous, mais nous pouvons communiquer. — Vous êtes dans une autre pièce à côté ? lui demandai-je.

— Non ! En fait, je suis loin de vous, et tout proche à la fois. — Comment cela ? Vous êtes morte ? Je commençais à croire que je parlais à un esprit. — Non, non. Je ne suis pas morte, mais bien vivante. répondit-elle en riant. Autour de moi j’entendais les scientifiques qui s’affairaient et l’un deux avait dit : — C’est assez incroyable ! Regardez cette activité ! Nous avons rarement observé cela. — Mon guide militaire avait un large sourire. — Continuez ! leur avait-il ordonné. En fait, non seulement ils voyaient tout ce qui se passait sur les écrans, mais en plus, ils pouvaient entendre ma conversation avec cette mystérieuse femme. Sûrement par le biais de ces oreillettes qu’ils portaient. Elles devaient être reliées aux capteurs. — Mais où êtes-vous ? lui demandai-je. — David, je me trouve à plus de trois cent mille kilomètres de l’endroit où tu es, et pourtant je t’entends comme si j’étais à côté de toi. Et là, je ne savais pas trop pourquoi mais ça devenait une évidence pour moi, et je lui dis : — Vous n’êtes pas sur Terre ! Il y eut un soulagement dans sa voix : — Effectivement. Je ne suis pas sur la Terre avec vous. Mais sur la Lune !

— Sur la Lune !? — Oui ! Ne t’inquiète pas. Le général va tout t’expliquer. Et bienvenue parmi nous. Nous allons nous rencontrer, très bientôt. Au revoir David ! La communication étant terminée, je pus constater que tout le monde avait le sourire autour de moi. Ils discutaient beaucoup. Les échanges étaient intenses. Le général m’enleva les capteurs et me dit : — Viens ! Lève-toi et suis-moi ! — Nous avons besoin de gens comme toi David, des gens qui ont cette faculté de communiquer par l’esprit ou la pensée. Si tu es d’accord, tu vas participer à quelque chose d’unique et vivre une expérience hors du commun. Viens avec moi, je vais te montrer de quoi il s’agit et te présenter à des « gens spéciaux ». Nous nous dirigions à nouveau vers l’ascenseur. Les deux soldats armés qui se trouvaient dans le couloir se mirent en marche et nous suivirent. Devinant mes inquiétudes, le général me dit : — Ne t’inquiète pas pour cela. Simple mesure de sécurité. S’ils sont armés comme cela c’est pour parer à toute éventualité et/ou menaces. Tu vas mieux comprendre par toi-même d’un instant à l’autre. Par contre, n’aie pas peur, car tu vas connaître des « gens » que tu n’as jamais vus avant. Pour certains d’entre eux, ils sont très impressionnants. Mais ne te laisse pas intimider, car ils peuvent rentrer dans tes pensées. Même si tu n’as que huit ans, je sais que tu me comprends. À partir d’aujourd’hui, ta vie va changer, David ! — Es-tu prêt ?

J’acquiesçais. Nous reprenions l’ascenseur, et redescendions encore de quelques niveaux. — Tu peux à tout moment refuser de continuer et repartir chez toi, sache-le. On ne t’oblige à rien. Même si la manière qu’on a utilisée pour t’emmener ici est un peu brutale et soudaine, tu as toujours le choix. Alors, je te repose la question une nouvelle fois : es-tu prêt ? — Oui, lui avais-je affirmé. Mais en même temps un flot de pensées, de sentiments et d’émotions m’avaient envahi. Je pensais plus particulièrement à mes parents, à ma famille, à mes amis. Comme si je pressentais que je n’allais pas les revoir pendant une longue période. Et d’un autre côté, c’était comme si je me sentais à ma place ici. Quelque chose résonnait en moi. Le général m’extirpa de mes réflexions. Nous étions sortis de l’ascenseur et nous nous retrouvions dans un couloir semblable au précédent. Et là, face à une solide porte en métal, il me dit : — Nous sommes arrivés David ! Dès l’instant où tu auras franchi cette porte, tu ne pourras plus faire machine arrière. Alors c’est à toi de décider maintenant si tu veux vraiment poursuivre. — Je le veux ! lui répondis-je sans hésiter. — Très bien ! Parfait David !! Alors prépare-toi à rentrer dans un nouveau monde, inconnu de tous ou presque. La vie telle que tu la connais actuellement n’existe plus, du moins oublie tout ce que tu as connu jusque-là, car en réalité tout est différent. Mais ça, tu le sais déjà, non ? — Vous voulez parler des E.T. que j’ai vus il n’y a pas longtemps ? — Haha… tu les appelles comme ça… Mais oui c’est ça. Et tu verras par toi-même qu’il y en a beaucoup, de diverses formes et

apparences. Alors ? Prêt ? — Oui ! Cette fois le badge seul ne suffisait pas pour ouvrir. Il dut taper un long code sur le boîtier. Dans un grincement métallique et sourd, l’épaisse porte s’ouvrit. Dans un premier temps je ne pus rien distinguer, tellement il y avait une lumière vive. Le général me dit : — Attendons quelques minutes, le temps qu’ils finissent leurs tests. La lumière va redevenir normale. Je pouvais entendre du monde de l’autre côté. Beaucoup de mouvements aussi. Et par-dessus tout, un son. Une espèce de vibration qui résonnait et me bouchait presque les oreilles. L’intense lumière avait fini par faiblir jusqu’à s’éteindre. — Encore quelques secondes, et nous pourrons y aller, me dit le général. Nous passâmes la porte et rentrâmes dans une « immense salle ». Il y avait vraiment beaucoup de monde. Et surtout, au centre, il y avait un groupe d’êtres qui n’étaient pas d’ici. Certains ressemblaient à ceux que j’avais vus quelque temps auparavant. D’autres sont presque humains. Ils sont tous placés autour d’un étrange objet qui émet des pulsations lumineuses. D’un seul coup, je me rendis compte qu’ils nous regardaient tous. — Ne crains rien ! Nous ferons les présentations après. Je t’emmène voir quelqu’un en particulier.

Nous traversâmes la salle pour atteindre une porte et nous retrouver dans une autre pièce. Là, il y avait une femme aux longs cheveux blonds, deux êtres de petite taille à la peau grise et un autre militaire, un colonel. Ils semblaient discuter. Mais je pouvais déjà sentir un désaccord. La tension était palpable. Et surtout, j’avais les poils de la nuque qui se dressaient, comme pour m’avertir que quelque chose n’allait pas ou qu’il y avait un danger. Le général prit la parole : — Voici le petit garçon dont je vous parlais. Il s’appelle David. — Bonjour David. Sois le bienvenu ! Cette femme aux cheveux blonds étincelants venait de me parler par la pensée. Sa voix était douce et chaleureuse. Mais quelque chose de différent émanait de sa personne. — Vous n’êtes pas humaine ? — Pas dans le sens où tu l’entends, effectivement. Je viens de très loin, au-delà des étoiles. Les êtres gris ne semblaient pas contents de ma présence. Ils me regardaient et me sondaient de leurs énormes yeux noirs. Ils essayaient de rentrer dans mon esprit ou mes pensées. Le général avait raison. Mais ne sachant pas trop comment, j’arrivais à les maintenir hors de moi. Ce qui m’inquiétait vraiment, c’était mes ressentis. J’avais toujours la chair de poule. La femme « Nordique » (à priori c’est comme cela qu’ils se faisaient appeler) me rassurait par des pensées d’amour. Le colonel et les deux Greys (c’est encore la Nordique qui me dit qu’on les nomme ainsi, et qu’ils viennent de Zeta de Reticuli)

semblaient avoir des échanges virulents. Ils ne s’entendaient pas sur quelque chose. Le colonel sortit de sa poche un appareil. On aurait dit un écran miniature. Quand il le touchait de ses doigts, des images et des graphiques apparaissaient. Il le montrait aux Zetas tout en continuant de parler. Puis, je m’aperçus qu’il y avait du bruit à droite, dans le fond de la pièce. Il y faisait sombre. Je distinguais deux soldats, armes à feu en mains. Mais derrière eux, il y avait quelqu’un d’autre. De très grand et costaud. Je voyais bien sa silhouette. Mes poils se dressèrent à nouveau. Je comprenais alors maintenant d’où cela venait. Cet être immense était plein de haine, de colère et de violence. Je pouvais le sentir. Il sortit de l’ombre. Les soldats essayèrent de le faire reculer. Il avançait toujours. Il avait une force incroyable. Et là, je pris un peu peur. Il mesurait au moins trois mètres de haut. Et il ressemblait à un gros lézard. Sa peau était marron, écailleuse et brillante. Il me fixait du regard. Il était vraiment en colère. Les soldats lui ordonnèrent de reculer, mais il ne voulait pas. Il continuait d’avancer. Le général leur donna l’ordre de tirer s’il faisait un pas de plus. Rien n’y faisait. Il avançait toujours en écartant les deux soldats d’un geste. Ils s’apprêtèrent alors à tirer, mais leurs fusils leur furent arrachés des mains. Le général se plaça devant moi. Comme pour me protéger. Il s’apprêtait à faire feu lorsque, tout à coup, un son étrange se fit entendre. Une sphère de couleur bleue apparut comme sortie de nulle part. Étrangement, le Reptilien s’était mis à reculer. Il semblait surpris autant que nous. La sphère vint se placer entre nous et lui. J’apercevais quelqu’un à l’intérieur. Il semblait tout bleu également. Il émanait une grande lumière de cet être, une grande force d’amour, il était tellement rayonnant, c’était incroyable. (Il s’agissait d’un être des

sphères, d’un Avien Bleu. C’est ce que j’appris un peu plus tard. Et les échanges avec ces êtres sont tout simplement incroyables, comme avec bien d’autres d’ailleurs.) L’être sortit de la sphère, et celle-ci disparut subitement. Il se dirigea vers nous, sans se soucier du reptilien, qui restait bien en retrait. Le général fit un signe de la tête et mit sa main gauche sur le cœur. Je fis de même. L’être souriait. Il avait une de ses présences ! Ce serait impossible de le décrire avec des mots. Il mesurait au bas mot, deux mètres cinquante, de forme humanoïde mais avec des différences notables. Il avait des grands yeux bien ronds, où plusieurs couleurs se mélangeaient. Ses cheveux ressemblaient presque à du plumage. D’ailleurs, il en avait sur tout le corps, du moins de ce que j’en voyais. Presque pas de narines, seulement deux orifices, placés au-dessus de sa bouche qui avait une similitude avec un bec d’oiseau dans sa forme. Il était beau. Très beau. Et ce, dans tous les sens du terme. — Bienvenue à toi Kie’Teir ! Mon nom est Kon’Ti’Ra, me dit-il directement dans le cœur. — Merci beaucoup ! Je suis ravi de faire votre connaissance, lui répondis-je. Sur le coup, cela ne m’avait pas frappé, mais il m’avait appelé Kie’Teir ? L’émotion m’envahissait. Des larmes se mirent à couler sur mes joues. Oui, Kie’Teir, c’était mon nom. Comment le connaissait-il ? — Nous allons nous revoir très prochainement, m’annonça-t-il. Puis il regarda de nouveau le général et le salua. Ensuite, la sphère bleue réapparut, puis une deuxième arriva. Le reptilien qui ne bougeait plus, fut comme attiré à l’intérieur. Toutes deux disparurent en un éclair. — Ouah… Avais-je lâché. Je n’avais plus de mots.

— Oui ! C’est quelque chose hein ? Ces Aviens Bleus, ils font toujours le même effet à chaque fois, me dit le général. CHAPITRE X Une Réalité Insoupçonnée Depuis ce flash-back, de nombreux souvenirs sont remontés à la surface de ma mémoire. Je me suis vu voyageant de mission en mission pour cette unité bien spéciale. Tantôt accompagné de militaires, tantôt d’êtres venus d’ailleurs, comme des Aviens Bleus, des Pléiadiens, des Arcturiens, des Lyriens, etc., mais aussi de Xaman’Ek des anciens Mayas, mon frère des Pléiades. Il participait à des opérations de sauvetage et de guérison. Voilà comment je l’ai connu, c’était au sein de ces programmes spatiaux secrets. Bien que les Mayas n’en fassent pas partie, ils collaborent si je puis dire, dans une sorte d’alliance galactique/terrestre. Les reptiliens, qui sont à l’origine de la matrice artificielle sur Terre, sont la cause de bien des méfaits. Les Dracos plus particulièrement. Ils ont conclu un accord avec les Allemands d’avant la Seconde Guerre Mondiale. En échange de connaissances et de technologies, ils recevaient des êtres humains – hommes, femmes et enfants – qu’ils troquaient ou qu’ils agressaient violemment, avant de s’en nourrir, ou bien encore qu’ils gardaient comme esclaves. Depuis des milliers d’années qu’ils sont là maintenant, ils ont su, grâce à leur technologie et à la matrice artificielle (mentionnée ci-dessus), maintenir l’illusion de séparation et de dualité, afin de garder le pouvoir et le contrôle sur l’être humain. Ils sont (eux et les autres entités involutives) à l’origine des fausses croyances, des religions et des dogmes pour asservir les hommes et les diriger dans la peur. Certes, défaire tous ces anciens schémas de manipulations mentales, émotionnelles et spirituelles ne sera pas chose aisée pour beaucoup. Mais il faut bien se rappeler que tout ceci n’est qu’illusion,

car il n’y a aucune séparation. Depuis tout ce temps, ils nous ont fait croire le contraire, afin de nous maintenir éloignés de notre centre, c’est-à-dire de notre cœur. Les reptiliens s’étant coupés eux-mêmes de leur cœur, ils en sont venus à s’oublier complètement, sur le plan de l’âme. Ainsi, ils se sont coupés purement et simplement de la Source. Aujourd’hui, beaucoup d’entre eux refusent encore l’évolution vers la cinquième dimension et l’amour. Les guerres d’Orion qu’ils ont déclenchées avaient la même raison. Leur système s’élevait dans les vibrations, et une entité involutive les influença de manière à inverser la tendance, et par conséquent elle avait réussi à faire baisser les fréquences pour les bloquer dans les quatrième et troisième dimensions. Ce que nous vivons sur Terre ce sont les résultantes directes des guerres d’Orion. Ils savaient que notre monde allait lui aussi évoluer, mais ils ont refusé ce nouveau cycle provenant du grand soleil central et ont tout fait pour nous maintenir dans la troisième dimension, ralentissant de ce fait l’élévation spirituelle de l’humanité. Par conséquent, la Terre fut placée en quarantaine par le grand conseil intergalactique. Les reptiliens étant allés trop loin, ils n’avaient plus le droit de quitter la Terre. Aucune autre entité involutive ne pouvait entrer non plus. Des alliances étaient nées entre des hommes et des êtres hautement évolués, afin de pouvoir procéder à la libération de Gaïa et de ses habitants. Cela faisait trop longtemps que cela durait. À ce jour, nous sommes à la croisée des chemins. Voici un texte que j’ai partagé sur mon Facebook en avril 2020 : « Comme vous le savez, nous sommes en pleine transition dimensionnelle actuellement. Nous sommes d’ores et déjà dans la quatrième dimension. L’augmentation actuelle des énergies actualise automatiquement les vibrations dans vos chakras ou centres énergétiques. Les énergies actuelles ont pour effet de vous révéler d’anciennes émotions de contrariété que vous pourriez avoir.

Observez-les, sans vous imprégner. Acceptez-les et laissez-les se détacher de vous et s’élever dans l’amour. Rappelez-vous que l’essentiel est de rester centré dans votre cœur. Pour atteindre la cinquième dimension, vous devez être pleinement qui vous êtes vraiment dans l’instant présent. Vibratoirement et énergétiquement parlant, la Terre est déjà passée en cinquième dimension. Et de nombreuses âmes l’ont déjà rejointe. De nombreuses personnes le savent et vivent déjà dans leur cœur dans cette dimension d’amour. Souvenez-vous que tout n’est que fréquence et vibration. La cinquième dimension est un état d’être (plus élevé) où vous vivez par le cœur et dans le cœur, dans la vibration et la fréquence de l’amour. Comme vous le savez désormais, nous sommes à la croisée des chemins. D’où l’importance de faire votre choix, véritablement. Celui de continuer à vous projeter dans le monde en trois dimensions et la dualité, ou celui de rester centré dans le cœur, d’accueillir l’amour et d’élever vos vibrations vers un état d’être supérieur. Beaucoup me demandent comment faire pour atteindre la cinquième dimension. Je répondrai ceci : La réponse est en vous. Vraiment. Il n’y a rien à faire, il y a juste à être. Toutes les âmes sont déjà passées par ce processus d’évolution (avant et ailleurs), et le connaissent bien. Beaucoup l’ont oublié en descendant dans la troisième dimension. L’illusion de séparation, la dualité, l’égo et l’esprit rationnel vous ont maintenus dans cet état d’être à travers la matrice artificielle. Beaucoup s’éveillent aussi en ce moment, durant cette transition. Comprenez-vous pourquoi cette période de confinement (liée au COVID-19) est importante ?

Elle permet au plus grand nombre d’entre vous de revoir ses priorités et de se recentrer. Cela a pour effet de vous apporter des prises de conscience. Ainsi, chaque jour, vous vous souvenez de plus en plus de qui vous êtes vraiment. Et il y a ceux qui se souviennent pleinement qui ils sont et pourquoi ils sont ici. Ils vous guident ou vous accompagnent à travers cette transition dimensionnelle. Ces gens sont tous pour la plupart des Walk-Ins, des Âmes Stellaires, des Starseeds, des Indigos, des Travailleurs de Lumière ou des Guerriers de la Lumière. Ils ont semé des graines d’amour et de lumière sur votre route. Aujourd’hui, toutes ces graines ont germé et/ou germent, et prennent vie dans le cœur de beaucoup, afin que la magnifique fleur d’amour puisse s’expanser, rayonner et diffuser tel un soleil. Car, quoi qu’il en soit, c’est ce que nous sommes. Pur amour. C’est ce que notre âme est. Il ne peut en être autrement. Donc vous n’avez rien à faire. Vous avez juste à être. Pour pouvoir vivre dans la cinquième dimension, vous devez d’abord le vivre en vous, dans votre cœur. Le basculement se fera ainsi. Et seulement ainsi. Nouvelles Menaces Quelques mois plus tard, j’avais réussi à monter mon association, grâce à un gars que je connaissais sur ma commune, et qui allait devenir l’un de mes meilleurs amis. Il faut dire que c’était un peu une tête brûlée, peur de rien. Le sujet des OVNIs, il ne s’y intéressait pas plus que ça, mais il y croyait. Il accepta donc de devenir mon trésorier officiel, même si c’était moi qui m’occupais de tout. Je ne voulais pas l’embêter avec de l’administratif. Il me rendait un grand service après tout.

L’O.A.R.P.O. prenait vie. Enfin. En seulement quelques semaines d’existence (faut dire que j’avais fait paraître des annonces dans deux revues), je commençais à recevoir beaucoup de courrier. Des témoignages, pour la plupart. Tous ces gens de ma région avaient pu observer des objets inconnus dans le ciel. Et ils se posaient beaucoup de questions. J’étais tellement heureux de recevoir toutes ces lettres, cela me mettait du baume au cœur. Il y eut deux cas qui sortaient du lot d’ailleurs, si je puis dire. Ils étaient tellement intéressants que j’avais réussi à obtenir des entretiens avec les deux témoins. L’un d’eux, une femme, se souvenait d’avoir été abductée. Nous avions convenu d’un rendezvous, afin que je puisse l’interroger. Elle m’avait proposé un petit bar en plein centre-ville de Nantes. — On y sera très tranquille, vous verrez, m’avait-elle dit au téléphone. Elle ne souhaitait pas faire cela chez elle, vis-à-vis de ses enfants. Ce que je comprenais fort bien. Le jour J, je me suis retrouvé face à une femme lambda au premier regard. Elle était simple, naturelle et ne faisait pas de chichis. Elle m’inspirait confiance. Nous nous étions installés dans le fond du bar, et il était vrai qu’il était fort agréable, peu de bruits, une musique Lounge en fond sonore. Personne ne pourrait perturber notre entretien. Je lui posais donc quelques questions et racontais une blague ou deux pour la mettre à l’aise et détendre l’atmosphère. Puis, elle me raconta son histoire. Je l’écoutais attentivement et prenais note au fur et à mesure. C’était troublant comment elle se souvenait de certains détails, notamment le prélèvement d’ovules. Mais surtout, ce qui me frappa dans son récit, c’est le moment où ils (les Gris) ont amené des enfants auprès d’elle, au nombre de trois. « Ce sont vos enfants », qu’ils m’ont dit.

— Ouah ! C’est incroyable ! Et comment vous sentiez-vous à ce moment-là ? Que ressentiez-vous ? — Je ne pourrais pas l’expliquer, mais je sentais effectivement ce lien avec eux. Un lien de mère à enfant. J’étais persuadée qu’il s’agissait vraiment de mes enfants. Je le ressentais dans mes tripes, dans mon cœur. Il cognait contre ma poitrine. Ils sont différents de nous. Ils sont si différents. Ils m’ont dit que c’était grâce à mes ovules et tous les prélèvements qu’ils avaient faits, qu’ils avaient réussi à créer des êtres hybrides, entre nous et eux. — Vous dites qu’il y avait trois enfants ? Des filles ? Des garçons ? Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça… — Il y avait une fille et deux garçons. Mais eux emploient les termes de femelle et de mâle. — Vraiment ? Très intéressant. Et vous ont-ils dit quelque chose ? — Oui ! Oui ! Dans ma tête… j’ai entendu la voix de ma fille… j’ai entendu sa voix dans ma tête… Ses grands yeux noirs me fixaient, et je sentais de la tendresse. Et elle me dit : « Mère, nous sommes tellement heureux de pouvoir enfin te voir ». Et elle m’avait prise dans ses bras. Mon Dieu ! Je la tenais dans mes bras, et l’émotion est montée, tellement forte, indescriptible en termes humains et même en ressentis, et je me suis mise à fondre en larmes. Des larmes coulaient sur ses joues. L’émotion était grande et encore bien vivace en elle. — Excusez-moi, me dit-elle. — Je vous en prie Sophie (pseudonyme). Vous n’avez aucune gêne à avoir. C’est tout à fait normal. Laissez s’exprimer vos émotions. Ne les retenez pas. — Je vous remercie.

— C’est moi qui vous remercie. C’est un réel plaisir d’échanger avec vous. Sincèrement. — Ce qui est fou, c’est que j’ai l’impression que je peux tout vous dire. Pourtant, je n’ai pas l’habitude de m’ouvrir ainsi, surtout avec un inconnu. Ne le prenez pas mal. — Non, non, pas de soucis. Je vous comprends. Croyez-moi. J’ai été abducté à de très nombreuses reprises moi aussi, voyez-vous. Donc je comprends tous ces sentiments, toutes ces émotions qui s’entremêlent en vous. Mais on n’est pas là pour moi, continuons si vous voulez bien. Notre entretien avait duré entre trois et quatre heures. Incroyable comment le temps peut s’effacer quand vous êtes pris dans quelque chose qui vous intéresse au plus haut point, et tellement son témoignage était fascinant. Au moment de nous quitter, je la remerciais chaleureusement, et lui proposais de me rappeler si elle s’en sentait le besoin et l’envie. Chose qu’elle accepta avec plaisir. Puis je pris la direction du parking où j’avais laissé ma voiture au Quai Baco. Je prenais le temps de marcher à travers les rues nantaises. Je ne sais pas pourquoi, mais j’aimais cette ville. De bonnes énergies ? De bonnes ondes ? Fallait croire que oui. Pourtant, je ne supportais pas le bruit de la circulation et tout le brouhaha de l’homme moderne. Paradoxal. Toujours est-il qu’il se passa encore quelque chose d’étrange. Cela faisait une heure que je déambulais dans les rues sans me rendre compte du temps passé. Une heure volatilisée ! Mais comment est-ce possible ? Je cherchais à me remémorer ce que j’avais fait durant ce laps de temps. Mais impossible de m’en souvenir. Je me rendis compte que j’étais sur la place Graslin. J’étais quasiment revenu au point de départ. Je n’en

revenais pas. Je pris la rue Jean-Jacques Rousseau pour repartir dans le bon sens. Et là, arrivé à hauteur de la petite ruelle dans laquelle je fus menacé, une irrésistible envie d’uriner me prit. Pas le choix, il fallait que j’y aille. Sauf que cette fois-ci je n’eus pas le temps de faire quoi que ce soit. Je me suis retrouvé encore face à un groupe de commandos, qui se sépara pour m’entourer. Et la sentence tomba : — M. Rousseau ! Vous êtes un homme mort ! — Quoi ? Mais que me voulez-vous bordel ? — Nous sommes au courant de vos moindres faits et gestes. Si vous continuez à parler de quoi que ce soit, vous êtes un homme mort ! C’est bien compris ? — Je ne vois vraiment pas de quoi vous voulez parler. Vous savez quoi ? En fait, je n’en ai strictement rien à foutre. — Oui, faites le malin ! Et vos parents devront très prochainement rédiger un avis de décès. — Vos menaces ne me font pas peur. Car contrairement à vous, je sais que la mort n’est qu’une illusion. Notre esprit est immortel, et le mien, jamais vous ne l’atteindrez. Alors allez-y, qu’on en finisse ! J’avais fermé les yeux et ouvert les bras, leur offrant ainsi ma vie. Je n’entendais plus rien, plus un bruit, plus de souffle de la respiration de mes agresseurs. J’ouvris un œil, puis l’autre. Ils avaient disparu. La Vie Est Mouvement Les années passèrent, et le moins que je puisse dire, c’est que les événements s’enchaînèrent. Au fur et à mesure de mes expériences, les prises de conscience se faisaient de plus en plus importantes. Je

me rappelais chaque fois davantage qui j’étais vraiment. Cela me permettait de rester constamment dans mon centre, dans mon cœur. Ce qui avait pour résultat d’ancrer mon énergie d’amour dans la terre. Ezahyel m’avait souvent parlé du fait qu’il était important de se recentrer, de s’aligner pleinement (cœur, esprit, âme), de s’aimer soimême inconditionnellement pour aimer les autres de la même façon, et de ne pas se laisser imprégner par des choses extérieures à soi. Ainsi, on accepte mieux ce qu’on vit, avec plus de légèreté. De cette façon, on fait montre de plus de détachement, de résilience, de patience et de réelle humanité. On comprend encore mieux le fait que nous faisons partie de ce grand tout dans lequel nous sommes tous. Et que, dans ce grand tout, il n’y a ni séparation, ni jugement, ni aucun aspect duel quel qu’il soit, car tout n’est qu’amour. Une fois que vous prenez conscience et que vous réveillez celui ou celle que vous êtes vraiment, le premier constat qui vous frappe, c’est de vous rendre compte que la vie est légère, tellement plus légère. Vous constatez également que tout est mouvement, et que si vous résistez à ces mouvements, votre expérience deviendra plus pénible et plus lourde, le mental vous raccrochant de ce fait aussitôt à ce qu’il connaît et pense être la réalité, alors que ce n’est qu’une illusion. Ce à quoi vous résistez, persistera. Alors, qu’à l’inverse, plus vous serez dans le cœur, plus vos pensées seront créatrices, et plus le miracle pourra s’opérer, car vous créerez votre vie ou lieu de la subir. Vous reprendrez votre pouvoir. Vous retrouverez votre souveraineté. Votre liberté d’être qui vous êtes vraiment et votre liberté d’aimer, pleinement et inconditionnellement. Car tel est l’amour : Libre, Inconditionnel, Universel, Multidimensionnel et surtout, Créateur. Femme Bison Blanc Un soir d’été, alors que je regardais les étoiles, allongé sur l’herbe dans le jardin de mes parents, j’entendis au loin un orage. Cela ne me dérangeait pas, car j’adorais les observer et les écouter. Plus les

minutes passaient et plus les grondements se rapprochaient. Le ciel commençait à s’illuminer de partout. C’était magnifique. Alors que j’étais toujours allongé au sol, il y eut un grand flash lumineux au-dessus de moi. Puis, de l’imposant nuage qui était là, je vis une forme se détacher. Attentif, je ne la lâchais pas du regard un seul instant. C’était énergétique, et surtout c’était vivant. Je ne sais pas comment, mais je le sentais. Et soudain, la forme prit l’apparence d’un aigle, immense. Ses yeux étaient bleus et lumineux, comme électriques. Deux éclairs jaillirent de ces derniers. — Whouhaou ! lâchai-je surpris par ce que je venais de voir. Je me mis debout. L’aigle était toujours là, à la fois puissant et majestueux. Il tourna la tête vers moi. Son regard me transperça, dans tous les sens du terme. Il me voyait tel que j’étais vraiment, à n’en pas douter. Il ne me parla pas directement, mais m’envoyait plutôt des sensations, des émotions. Je pouvais sentir un amour intense et lumineux émaner de lui. C’était incroyable. Quelque part, quelque chose me reliait à lui. Je pouvais le sentir au plus profond de moi. Mes cellules s’étaient mises à vibrer d’une manière que je ne connaissais pas. Un peu comme électrifiées. « Qui es-tu ? », lui demandai-je. Je n’eus pas de réponse. Tout en le contemplant, je lui reposais la question : « Comment te nommes-tu ? » Et là, après un grondement sourd, il me dit d’une voix puissante qui résonna dans tout l’environnement, comme un écho : « Wakinyan ! » (Prononcez Waki-han). Son nom avait pénétré mon être, jusque dans mon cœur. Une sensation qui m’était bien connue désormais se fit à nouveau sentir.

Une spirale énergétique m’enveloppa et mon esprit se mit à voler à travers l’espace-temps. Me retrouvant dans un passé pas si lointain. Il y avait un village composé d’au moins une centaine de tipis. C’était magnifique à voir. Ces habitations nomades étaient en parfaite osmose avec l’environnement. Il y régnait une grande joie de vivre, une quiétude emplie de respect et de beauté. Bref, en un seul mot, c’était l’harmonie. Le peuple Mnicoujou s’apprêtait à célébrer quelque chose. C’était la fin de l’été. On voyait par-ci par-là des feuilles commencer à changer de couleur sur les arbres, annonçant l’arrivée de l’automne. Mais il faisait encore chaud. Le ciel était menaçant à l’est. Sur les feux cuisaient des galettes de pain de maïs et de la viande de bison. Les senteurs effleuraient mes narines. Il y avait aussi de la sauge qui brûlait pour la fumigation. Je ressentais un tel bien-être ! Un peu plus tard, alors que tout le monde s’était restauré, dans le partage et l’écoute, le chaman dit à l’assemblée : — Hau oyate 20 ! Aujourd’hui est un beau jour pour vivre. Et nous allons remercier les esprits et notre mère-terre pour cela. Hecetu welo 21 ! Mitakuye oyasin. Des cris de joie et d’approbation se firent entendre partout dans le village. Des tambours commencèrent à se faire entendre. Les battements s’alignaient sur les pulsations cardiaques. Le sol et nos corps en vibraient. C’était puissant. Puis un chant, tout aussi puissant s’éleva au-dessus des tambours et de la plaine. C’était tellement magnifique, que je ne m’étais pas rendu compte sur le coup, que des larmes coulaient sur mes joues. Il faut croire que le son des tambours avait recouvert tout le reste, car soudainement, je pris conscience que l’orage était juste au-dessus de nous et qu’il se faisait de plus en plus entendre. Les éclairs

illuminaient par intermittence les joueurs de tambour, les chanteurs et les danseurs, rendant cette scène mystérieusement plus belle et intense. Les tambours baissèrent dans le rythme pour ne battre qu’une seule fois toutes les quatre secondes. Un nouveau chant commençait. J’en eus des frissons. Je reconnaissais ce chant de remerciements et de gratitude, c’était : Wakinyan Oyate. Le chant de l’Oiseau-Tonnerre. Je chantais avec force, accompagnant le peuple dans cette magnifique énergie d’amour. Et là, Wakinyan se montra. Des éclairs jaillissaient de ses yeux bleus intenses. Des cris en tous genres se mirent à parcourir la plaine. Je criais aussi, laissant s’extérioriser toutes mes émotions. Des larmes coulaient à flots sur mon visage. Il y avait là tellement de beauté. Une beauté que l’homme en général ne pouvait pas comprendre. À moins d’avoir emprunté la route rouge 22. L’instant d’une seconde, mon regard fut attiré par une étrange lueur à quelques centaines de mètres de nous. Chose étrange, personne ne semblait l’avoir remarquée à part moi. La lueur s’effaça pour laisser place à un magnifique bison blanc. Quelle vision incroyable. Et momentanément, je crus que c’était vraiment une vision (chose très importante aussi dans les cultures amérindiennes), et que moi seul pouvait le voir, car c’était ma vision. La lueur réapparut à nouveau durant quelques secondes puis disparut. Je n’en revenais pas. Il y avait là une femme, vêtue d’une longue robe en peau de cerf blanche, et d’une sorte de couverture ou cape en peau de bison qu’elle portait sur ses épaules, de couleur blanche elle aussi. Deux plumes d’aigle accrochées à ses longs cheveux noir corbeau virevoltaient au gré du vent. Elle tenait un objet de ses deux mains. Je me rendis compte que j’étais tout près d’elle à présent. S’était-elle déplacée sans que je ne me rende compte de rien ? Ou était-ce parce que j’étais tellement fasciné et intrigué, que je n’ai pas fait attention ?

Toujours est-il que j’étais suffisamment proche, à environ un mètre, pour tomber en béatitude devant ce qu’elle rayonnait. Elle était d’une beauté sans nulle autre pareille. Il émanait d’elle une telle force d’amour, incroyable d’intensité et de douceur à la fois. Elle avait un large sourire puissamment aimant. Son regard était profond et empli de lumière. J’étais comme hypnotisé. — Mon cher fils, je suis si heureuse de te retrouver. Mon cœur est empli de joie et de bonheur. Quel instant merveilleux que j’honore par ce présent. Elle me tendit l’objet délicatement. C’était un étui fait en peau de cerf, de couleur blanche et il était brodé sur une bonne moitié par un motif fait de perles, aux couleurs de l’arc-en-ciel, qui représentait une étoile. L’odeur de la peau tannée qui composait ce sac remontait jusqu’à mes narines. Quelle senteur incroyable. Je connaissais déjà ces parfums, et cela me faisait un grand bien de les humer à nouveau. Elle fit brûler un petit bouquet de sauge, et dirigea la fumée vers moi, puis tourna quatre fois autour de moi en priant et en remerciant. Même la vibration de sa voix m’émouvait à un point que je m’en étais mis à pleurer. Tout me touchait chez elle. Je n’arrivais pas à en comprendre l’origine, jusqu’à ce que je me souvienne. Le cœur tambourinant contre ma poitrine, la voix tremblotante mais sans hésitation, je murmurai : — Mère ? Mère, c’est bien toi ? Et elle me prit dans ses bras. Cette fois je sanglotais. — Oui, c’est bien moi. C’est bien moi, mon fils bien-aimé. — Oh mère, tu m’as tellement manqué ! Où étais-tu ? — J’ai toujours été présente auprès de toi. Mais tu ne me voyais pas jusque-là. Tu m’avais oubliée. — Comment ai-je pu t’oublier ?

— Le fait de descendre sur Terre, et sa densité de troisième dimension t’a fait oublier beaucoup de choses. Et il fallait que tu vives certaines expériences qui allaient te ramener sur le chemin. En empruntant la route rouge, tu as pris ce chemin, celui du rappel. Et c’est pourquoi je suis ici maintenant. Tu t’es relié à la partie de toi qui est pleinement qui elle est vraiment. Maintenant mon fils, tu vas te souvenir de bien des choses que tu as vécues au-delà de ce monde, tu vas te souvenir de pourquoi tu as fait ce choix de descendre sur cette belle planète, tu comprendras que toutes tes expériences antérieures, au sein des Pléiades durant les grandes guerres d’Orion, t’ont préparé à ta venue ici pour réaliser ton but dans ce magnifique Plan Terre. Le sac que je t’ai remis contient un Cannunpa Wakan 23 . Je l’ai taillé et sculpté de mes mains dans la pierre rouge sacrée pour toi. Son tuyau représente le féminin sacré, son fourneau le masculin sacré. Une fois assemblé, il signifie l’unité et l’unicité des cœurs, les énergies fusionnant ensemble, recréent la symbiose et l’harmonie du grand tout. Fumer le calumet te relie au Grand Esprit, à la Source Créatrice, et par le souffle (inspire/expire) à travers la fumée, tu rejoins le souffle de vie, faisant ainsi s’élever tes prières, tes pensées créatrices. — Mère, je me souviens maintenant du pouvoir sacré du Cannunpa. Tu ne pouvais m’offrir plus beau cadeau. Je l’accepte avec honneur et humilité. Tu as toute ma reconnaissance et ma gratitude. Ainsi que mon amour éternel, chère mère. — Mon fils, tu es aimé par-delà les mots, par-delà les quatre vents et les quatre directions. À la fois sur Terre et au-delà. — Ô mère, tu m’as tellement manqué ! Je t’aime. — Je t’aime mon fils. Je t’aime Wanbli Ska 24. Elle m’avait repris dans ses bras. Elle dégageait et rayonnait tellement d’amour, que je n’aurais jamais voulu que cet instant cesse.

— Merci du fond du cœur. Merci pour tout, lui murmurais-je à l’oreille. — Tiens-toi debout dans ta lumière, me dit-elle avec amour et tendresse. Puis elle disparut dans une sorte de vortex lumineux, et je restai là, un long moment, dans un état de béatitude complet. Des larmes perlaient à nouveau sur mes joues. Quelle soirée incroyable. Je n’allais pas l’oublier de sitôt. Elle restera à jamais gravée dans ma mémoire et dans mon cœur. Quelle expérience magnifique que de retrouver sa mère « originelle » et de sentir à nouveau qu’elle est toute proche. Je dois dire que je n’étais pas peu fier, Femme Bison Blanc est ma mère. Je ressentais tellement de choses qu’il m’était impossible de mettre des mots dessus. Une exaltation complète et totale de mes sens. Étant revenu dans le jardin de mes parents après avoir réintégré mon avatar, je fumais une dernière cigarette avant d’aller rejoindre mon lit. Je me sentais tellement léger et porté, que j’avais presque l’impression de planer. Je contemplais le ciel, tout en laissant s’élever les volutes de fumée remplies de mes pensées d’amour. Des larmes s’échappèrent à nouveau de mes yeux. Je ne pouvais faire qu’une seule chose : Remercier. Je me mis alors debout, les bras ouverts, les paumes de mes mains tournées vers l’univers, et je chantai en Lakota (sans connaître cette langue), un chant plein de force et d’amour, un chant tout droit venu du cœur. Les Âmes Stellaires Nous rapprochant de la fin de ce livre – eh oui déjà – je pense qu’il est essentiel de revenir sur certains points, car tout n’est que cercle. Dans ce premier tome de « Au-Delà De Notre Monde », mon souhait premier était de partager avec vous mes expériences, mon vécu. Tout du moins une partie.

Car vous comprendrez que je ne peux pas tout relater en une fois, il en résulterait un pavé. C’est donc par choix personnel que j’ai décidé de procéder ainsi et de séparer mon récit en plusieurs tomes. Certaines de mes expériences étant plus vastes et complexes, plus denses et intenses, je n’ai fait ici que les aborder, les effleurer, du moins pour certaines d’entre elles. Elles seront plus détaillées et explicitées dans les prochains livres. De plus, comme rien n’est figé, et que tout est mouvement, je laisse mon âme me guider, m’inspirer, au gré de mes souvenirs dans l’instant présent. Car comme je le disais dans les premières pages, je n’ai pas de plan précis concernant l’élaboration de ce manuscrit, me laissant seulement porter par mes ressentis, mes intuitions et surtout, par mon cœur. Donc, pour résumer, depuis ma petite enfance, je suis conscient de ne pas appartenir à ce monde, et je vais vous expliquer pourquoi. De la naissance jusqu’à l’âge de six ans, je n’ai aucun souvenir, aucune mémoire de la vie vécue à travers ce corps durant cette période, car ce n’était pas moi. Une autre âme animait cet avatar de son souffle de vie. D’un commun accord, nous nous étions entendus sur cette expérience. C’est par un choix d’amour inconditionnel, que cette autre âme s’était proposée. Elle devait donc animer par la vie ce corps humain, avant mon arrivée, et ce, afin de me permettre de me rappeler qui je suis et de ne pas tout oublier, comme c’est très souvent le cas quand on descend sur Terre et dans la troisième dimension. Il y avait ce que certains nomment un processus d’âme entrante et d’âme sortante. Une sorte de transmigration des âmes, si vous préférez. Je suis donc ce qu’on appelle un Walk-In en anglais. Je suis une âme stellaire du Grand Soleil Central, venue sur Terre durant cette transition dimensionnelle, pour favoriser le processus vers l’ascension. D’autres Starseeds (Enfants ou Graines des Étoiles) sont aussi des Walk-Ins. Peut-être en connaissez-vous personnellement ? Mais peut-être ne savez-vous pas qu’il y a une telle personne dans votre entourage, familial et/ou amical. Une telle personne, en l’observant, vous ne pourriez pas deviner qu’elle est une entité plus évoluée, si elle ne vous le dit pas.

Les âmes stellaires en tout cas, utilisent ce processus, d’habiter un corps sans passer par l’étape de la naissance et du ré-apprentissage, afin de se rappeler qui elles sont le plus tôt possible et de pouvoir redevenir conscient de leurs « missions de vie ». Et je me souviens très bien de ce transfert d’âmes et de mon arrivée. J’en profite d’ailleurs pour remercier l’âme sortante encore une fois. Je l’ai revue à plusieurs reprises. Elle a choisi de repasser par la naissance pour recommencer une expérience de vie. Je ne mentionnerai pas son nom ici, mais elle se reconnaîtra à coup sûr. Dans l’introduction, en début de ce livre, je relatai mes souvenirs en tant que Kie’Ter, au moment où j’ai fait ce choix par amour de venir assister la Terre dans son processus d’évolution/ascension. Mais ce qu’il faut bien savoir, c’est qu’à ce degré dimensionnel (à partir de la 9ème Dimension), les corps sont pure lumière et énergie. Mais il est toutefois possible de garder l’apparence que nous avions avant, comme c’est le cas pour moi et ma famille parmi la nation des Anciens. Nous pouvons façonner nos corps à notre guise, si l’on peut dire. Comme on peut les faire descendre en fréquence pour ainsi pouvoir vivre une expérience avec un corps plus dense. C’est ce qui s’est passé pour moi. C’est tout un processus d’ailleurs. Avant de descendre dans des mondes bien plus denses, il faut diminuer sa vibration. En partant du Grand Soleil Central, je me suis dirigé vers les Pléiades pour une transition en douceur. Je me suis donc incarné avec un corps moins lumineux afin de me préparer à ma venue sur Terre. Ma famille Pléiadienne m’attendait déjà (elle avait accepté avec grand amour mon arrivée parmi eux), et la femme qui allait porter l’embryon qui deviendrait mon avatar, était Pte San Wi, Femme Bison Blanc. Elle connaissait déjà bien la petite planète bleue, puisqu’elle y était descendue plusieurs fois, pour rencontrer les Amérindiens, notamment les Lakotas, car ce sont des descendants des Pléiadiens. Elle leur avait offert un Calumet Sacré (le Cannunpa Wakan) et des conseils d’ordre spirituels. Mais si c’est la première fois que je viens sur Terre, comment expliquer mon incarnation précédente en tant que Lakota Mnicoujou

? Eh bien, en fait je n’y étais pas vraiment. Il s’agissait plutôt d’une projection de ma conscience. Vous savez désormais que les Amérindiens ont un lien étroit avec les Pléiadiens, puisque ce sont leurs descendants terrestres. Donc, depuis les Pléiades, d’un commun accord avec l’âme qui animait ce corps, ma conscience vivait avec lui et à travers lui, son expérience, à distance. Si bien que j’avais toutes les sensations, physiques, émotionnelles, spirituelles, etc., comme si j’y étais vraiment. Vous vous souviendrez sûrement de ce passage où je parle de Wounded Knee. Vous savez comment cela s’est terminé également. C’était donc une très bonne préparation pour moi, avant de m’incarner pleinement ici avec cet avatar. Dans les prochains tomes, je reviendrai donc plus en détail sur certaines de mes expériences, comme j’en aborderai de nouvelles. Notamment celles avec les Amérindiens que j’ai rencontrés, et avec qui pour certains, je suis monté sur scène, les Mongols d’Huun Huur Tu (une soirée mémorable), les Femmes Étoiles venues de Sibérie, etc. Je parlerai aussi de mes contacts galactiques bien sûr, et de mes enfants hybrides – Zarhya, Kalhynda et Xie’Hon de la nation des YAHYEL – de mes rencontres avec plusieurs représentants des nations des étoiles et des liens étroits que j’ai avec certains. Les actions que j’ai menées avec d’autres personnes sur le terrain, notamment en Allemagne. Les actions menées dans la quatrième dimension et même dans un univers parallèle, et comment j’en suis venu à faire des portraits galactiques. J’aborderai également les programmes spatiaux secrets, en apportant un peu plus d’informations. D’ailleurs, je pense que (comme tout est lié), ma participation dans de tels programmes découle directement de mes abductions. Suite à cela, ils m’ont enrôlé (avec mon accord) pendant une période de vingt ans. Arrivé au terme des vingt années, ils m’ont demandé si je comptais poursuivre. Je leur ai clairement dit non. Ils m’ont donc bloqué la mémoire par des implants et ramené dans le passé. Cela peut paraître dingue, mais c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Ils ont une avance

technologique que vous ne pourriez envisager. Les voyages interplanétaires, les sauts dans ce que j’appelle « les miroirs quantiques », les déplacements temporels, la régénération des corps grâce à des médipods, et j’en passe… Notre société soi-disant moderne, n’a même pas idée de ce qui se développe en coulisse, à l’insu de tous, ou presque. Mais les temps changent. Au moment où j’écris ces lignes, nous sommes sortis du confinement mondial. Sous le couvert du COVID19, il s’est passé énormément de choses. Des choses qui ont trait à la libération de la Terre. Il y a eu aussi de grandes vagues d’énergie qui proviennent du Grand Soleil Central, des prises de conscience chez les uns et chez les autres, pendant cette soi-disant pandémie. Pour moi, et cela ne regarde que moi, ce n’est qu’une propagande de peur semée par l’état profond, afin de garder le contrôle et le pouvoir. Sauf que le jeu s’est retourné contre eux. Ils sont de plus en plus acculés au mur. Les Reptiliens et les Archontes se sont retrouvés piégés dans leur matrice artificielle (ne souhaitant toujours pas évoluer et refusant l’amour). Bref, tout s’est accéléré. Beaucoup plus que certains le laissent entendre. Alors préparez-vous à changer de paradigme, à changer de vie. Car la vie telle que vous l’avez connue jusque-là va en être bouleversée, complètement transformée. Préparez-vous à entrer dans ce nouveau cycle d’évolution et d’ascension, car il est déjà à notre porte. Pour clore ce premier tome, je vais refermer le cercle avec celui par lequel tout a commencé lorsque j’ai fait le choix de descendre sur Terre, et qui m’a servi d’introduction. Loin, très Loin dans la Galaxie… — Kie’Teir, es-tu sûr de vouloir t’incarner avec un avatar dans cette sphère de vie qu’est la planète Terre ? — Absolument. Mon choix est mûrement réfléchi.

— Es-tu conscient des difficultés auxquelles tu devras faire face ? — Je n’ai jamais vécu d’expérience comme celle-ci sur une telle sphère de vie auparavant, alors je ne sais pas ce que signifient vraiment ces concepts de « dualité », « séparation », de « peur », « souffrance », « mal-être » ou « solitude ». En fait, la seule chose qui « m’intrigue » si je puis dire, est la « mort »… Je ne peux pas comprendre cette idée de cesser d’exister pour toujours. Nous savons que cela est impossible, mais les êtres humains sont persuadés qu’il en est ainsi. Quoi qu’il en soit, mon âme désire « descendre » et expérimenter tout cela, apporter ma lumière pour contribuer à ma façon au changement de conscience. — Quand tu seras là-bas, limité par l’enveloppe de cet avatar et te demandant ce que tu fais à cet endroit, « tu comprendras »… À partir de cet état de conscience dans lequel tu as toujours été jusqu’à ce jour, tu ne peux même pas deviner ce que signifie expérimenter densité et limitation… — Je relève le défi… Mon choix est fait. — Alors, si telle est ta volonté, je ne peux que te souhaiter un bon voyage dans le monde en trois dimensions et de te « rappeler » que nous serons à tes côtés à partir de celle-ci, en t’observant et en te guidant. Si tu peux ouvrir ton cœur suffisamment, (tâche qui n’est pas du tout simple, tu verras) tu pourras « nous écouter » et percevoir nos présences. — Et quel est le meilleur moyen d’ouvrir le cœur ? — Observe tout ce qui se passe en toi. Écoute ta voix intérieure. Laisse-toi aller et laisse aller la résistance au fait que les choses sur Terre ne sont pas comme tu le souhaites… Accepte-toi tel que tu es.

Ce n’est qu’ainsi que tu pourras accepter les autres et honorer leurs expériences. La paix et l’amour qui renaîtront en toi à la suite de cette acceptation te mettront automatiquement en « contact » avec nous. — D’accord, je vais le garder à l’esprit. — Non, mon fils… Tu vas l’oublier. Ce sont les « règles ». Tu devras t’en souvenir tandis que ton corps physique, déjà contaminé par des jugements, des attachements et des croyances négatives, grandira et deviendra adulte. La lumière de ton âme doit émerger parmi les ténèbres de la peur, de la méfiance et de l’incompréhension. Aie confiance, notre bien-aimé. Nous sommes sûrs que tu vas y arriver. Car en réalité, tu y es déjà arrivé. De la main gauche de mon père, émergea une projection holographique avec trois sphères. — Qu’est-ce que c’est ? — C’est le ventre de ta mère humaine. Et ce petit embryon que tu peux voir à l’intérieur est l’avatar avec lequel tu vas t’incarner. — Oui, tout est prévu. Je me suis arrangé avec l’âme qui va voyager avec ce corps… Elle va me laisser sa « place » quand elle aura atteint l’âge de six années terrestres. — Bon voyage, âme stellaire ! Bon voyage, fils ! — Au revoir Père ! — L’amour de la Source t’accompagne. Nous t’aimons. Un Dernier Petit Mot

Chers Starseeds, travailleurs et guerriers de lumière, Étoiles bleues et Indigos, c’est une période fantastique, et vous avez choisi d’être ici, là maintenant, durant ce processus d’éveil global de l’humanité. Alors prenez-y part et placez-vous au cœur de l’événement. Votre amour et votre énergie sont nécessaires pour le succès dans cette grande évolution/ascension. « …et quand le grand Phénix volera librement, regardez bien ce qu’il portera tendrement dans ses griffes serrées. Ce sera une feuille verte nouvelle, non d’une branche d’olivier, mais de la nouvelle pousse de l’Arbre Sacré, qui se dressera à nouveau droit et fort dans le Cercle de la nouvelle Nation de l’Humanité. » No-Eyes 25 Épilogue Voilà, toute bonne chose ayant une fin, nous arrivons au terme de ce premier Tome de ma série de livres intitulés « Au-Delà De Notre Monde ». Ce premier tome couvrait la période de 1979 à 1996. Période qui fut très révélatrice mais aussi pleine de surprises, de joies, de désagréments, de tourments et surtout, pleine d’amour. J’espère que vous aurez eu autant de plaisir à le lire que moi j’en ai eu à l’écrire. D’ailleurs, si on m’avait dit, il y a quelques années de cela, qu’un jour j’écrirais mon histoire et partagerais mon vécu avec vous, je n’y aurais pas cru. Mais voilà, les voies de l’esprit, ou de notre âme, sont parfois mystérieuses. Elles créent des synchronicités qui vous font prendre une direction plutôt qu’une autre. Et de cette direction que nous prenons, de ces chemins que nous empruntons, d’autres synchronicités se créent, par le biais de rencontres, d’événements, de prises de conscience et de choix. Et même si nous créons nous-même nos vies, il reste des choses bien mystérieuses. Et c’est très bien ainsi. Car si nous savions tout à l’avance, où serait le plaisir ?

Le but étant d’être dans l’instant présent, sans se soucier du futur ou du lendemain, et de profiter de chaque moment en étant pleinement qui nous sommes vraiment, voilà le plus beau cadeau que nous puissions nous faire. Car, avant d’être avec cet avatar, cet être humain avec une identité de troisième dimension, qui n’est qu’illusion, nous sommes des âmes. Des âmes qui expérimentent qui elles sont, jusqu’à se rappeler qui elles sont vraiment, et par conséquent, devenir une version plus grandiose de qui elles sont. Telle est la volonté de l’âme. Exprimer pleinement qui elle est à travers toutes ces expériences, afin de sentir, ressentir et vivre ce qu’elle est. Uniquement. C’est-àdire Amour. Car nous sommes pur amour. Même si cela est difficile pour beaucoup de s’en rappeler, car pris dans l’illusion de cette matrice 3D et de tous ses schémas préfabriqués, préconçus où tout est formaté. D’où l’importance de se recentrer pleinement. De se placer dans le cœur. Car c’est là qu’est notre vérité, et pas ailleurs. Ne cherchez plus à l’extérieur de vous les réponses aux multiples questions que vous pourriez vous poser, car tout est en vous. Ce que l’on nomme l’éveil spirituel ne se fera pas grâce à un autre, personne ne peut vous aider à vous éveiller. L’éveil se produit par des prises de conscience, des rappels prévus par votre âme elle-même. D’autres personnes peuvent vous guider, vous accompagner sur votre chemin, mais en aucun cas vous faire vous éveiller. Celui qui prétend le contraire ne mesure pas, à mon avis, la portée et la puissance de son égo, et dans la plupart des cas, l’appel du gain et du pouvoir. Ce n’est pas un jugement, juste un constat. J’ai vu personnellement des gens que j’ai connus qui ne juraient que par untel ou unetelle, persuadés que ces personnes-là avaient « La Connaissance », qu’elles détenaient « La Vérité » et qu’elles seules pouvaient les faire évoluer. Il faut toujours user de discernement. Surtout dans les milieux et courants spirituels, où l’on voit toutes sortes de gens qui sont là uniquement par profit personnel et qui

usent et abusent de votre bon cœur, et de votre portefeuille. Un exemple : dans le passé, beaucoup m’ont demandé par rapport à mes facultés chamaniques : « Mais pourquoi tu ne t’installes pas ? Pourquoi ne pas ouvrir un cabinet et faire des soins chamaniques ? Pourquoi ne pas mettre en place des stages chamaniques ? » Pourquoi ? Tout simplement pour une seule raison : je ne suis pas intéressé. Aussi dur à croire que cela puisse paraître, je n’ai jamais été intéressé. Je n’ai pas envie d’en faire un business. Ces échanges, ces partages, ces soins, ces chants, je les fais dans le cœur et par le cœur. J’ai toujours fait montre de sagesse et d’humilité. Cet aspect chamanique fait partie intégrante de mon moi véritable, il est inscrit dans mes gènes et mon ADN de descendance amérindienne/pléiadienne. Et, de plus on naît tous chamans, on ne le devient pas. C’est juste que vous l’avez oublié. Tout le monde peut être un Petit Os Creux, c’est-à-dire un canal, un tube par lequel les autres dimensions sont accessibles. Et l’on redevient un Petit Os Creux dès l’instant où on est pleinement aligné et centré, ne faisant plus qu’un avec ce qui nous entoure. Le symbole de la roue médecine amérindienne est le meilleur outil pour vous démontrer cela. Elle vous rappelle que le centre est la clé. Beaucoup d’ailleurs ne parlent que des quatre directions, mais savez-vous qu’il y en a sept en fait ? Il y a bien sûr, l’Est, le Sud, l’Ouest et le Nord, mais il y a aussi la MèreTerre sous nos pieds, le Père Ciel au-dessus de nous, et la dernière, le Cœur. Notre cœur. Voilà, ce que contient le Grand Tout. Vous ne pouvez pas être complet si vous ne prenez pas pleinement conscience de cela. Parce que vous faites partie de ce grand tout, comme le grand tout fait partie de nous. Le microcosme dans le macrocosme. En

reprenant conscience de cela, vous vous ouvrez alors à nouveau à l’unité et à l’unicité, sachant et comprenant désormais que tout est lié et que nous sommes tous reliés, et je dirais même, interconnectés. Ne faisons-nous pas tous qu’Un ? Comme disent les Lakotas : « Il n’y a pas de « Moi Je », il y a « Nous ». Et je conclurai par ceci : « A’Ho ! Mitakuye oyasin ! » Avec amour, David Rousseau/Kie’Teir Notes [←1] Abduction : enlèvement ou kidnapping d'une personne par des extraterrestres en ufologie. [←2] Interview : https://eveilhomme.com/2019/04/05/davian-un-artistehors-norme-contacte-galactiques-écrivain. [←3] Lumières Dans La Nuit, (LDLN est une revue bimestrielle française d’ufologie créée en 1958 par Raymond Veillith). [←4] Starseeds : graines d’étoiles ou enfants des étoiles en anglais. [←5]

Jimmy Guieu, Nos Maîtres Les Extraterrestres, paru aux éditions Presse de la Cité en 1992. [←6] Mitakuye oyasin en Lakota Sioux veut dire : Nous sommes tous apparentés. [←7] Un processeur (ou unité centrale de traitement, UCT, en anglais central processing unit, CPU. [←8] Nous étions encore en francs à l'époque (1994/1995), car l’euro est passé en 2000. [←9] Abréviation des mots Fusiliers et Commandos. [←10] EBE ou Entités Biologiques Extraterrestres. [←11] Black Elk, Élan Noir — Les Rites Secrets Des Indiens Sioux — Éditions la petite bibliothèque de Payot / Fools Crow — Sagesse et Pouvoir — Nuage Rouge, Éditions Du Rocher. [←12] Le 29 décembre 1890, dans le Dakota du Sud, à Wounded Knee, eut lieu l’un des plus grands massacres : environ 300 Lakotas Mnicoujous furent tués par le 7e régiment de cavalerie des ÉtatsUnis.

[←13] Mulder est un personnage fictif de la série X-Files (série basée sur des faits réels) qui fut diffusée par M6 dès le mois de juin 1994, et qui traitait des affaires classées X, affaires non résolues comme des phénomènes paranormaux et autres abductions par des Aliens. [←14] Parus aux Éditions Louise Courteau Éditrice. [←15] Ceci sera expliqué davantage dans le Tome II, car il y a tellement de choses à relater, que je ne peux pas le faire en un seul livre. [←16] Il contient toutes les fréquences d’amour originel de la Source, et se trouve en chacun de nous. [←17] Cela aussi sera expliqué dans le Tome II. [←18] Le Northtrop TR-3 Black Manta est réputé être un avion espion secret de l’US AIR FORCE qui aurait été conçu dans les années 1980. Il ferait partie des « Black Programs », mais son existence est encore officiellement niée à ce jour. [←19] Dans la mythologie grecque, Morphée, Dieu des Rêves, est le fils d’Hypnos, Dieu du sommeil, et de Nyx, ou Nox en Latin, Déesse de la nuit. [←20]

Qui peut se traduire par : « Salutations cher peuple », en Lakota Sioux. [←21] Hecetu welo – prononcé « échètou wailau » – qui veut dire : Ainsi j’ai parlé. [←22] La Route Rouge est d’ordre spirituel et définit une certaine façon de vivre sa vie : dans le respect de tout ce qui nous entoure, étant ainsi relié à notre cœur, nous nous relions au cœur du grand tout et de l’univers. Tout ne fait qu’un. Mitakuye oyasin. [←23] Cannunpa Wakan Chanoumpa Wara.

se

traduit

par

Calumet

Sacré,

prononcé

[←24] Wanbli Ska est mon nom spirituel et veut dire Aigle Blanc en français. [←25] Tiré du second livre de Mary Summer Rain, L’Envol Du Phénix, aux Éditions SUM. Illustrations Voir les pages suivantes… Légende Toutes les illustrations Copyright ©2020 Davian Art.

1. Illustration me représentant sous la forme de Kie'Teir (à droite) lorsque je fis le choix de descendre sur Terre. 2. Cette illustration représente ma première rencontre avec Ezahyel à l'âge de six ans, elle a servi de couverture pour ce livre. 3. Enlèvement par les Gris d'Orion. Ce jour-là, je me débattais car je n'appréciais plus leur façon de procéder. 4. Rencontre avec des Hommes en Noir à Nantes, alors que Fabrice et moi nous rendions à une réunion d'ufologues. 5. Avec Ezahyel à bord de son vaisseau. 6. Représentation de l'être qui est apparu en flottant au-dessus du lycée à la fin des années 80, début 90. 7. Représentation du commando armé qui me menaça un soir dans une ruelle de Nantes. 8. Rencontre avec l'agent qui voulut m'enrôler dans une agence spéciale 9. Ptesáηwiη - Femme Bison Blanc - est ma mère dans les Pléiades. Elle m'accompagne toujours depuis. 10. Retrouvailles et échanges avec ma mère Ptesáηwiη. Ces moments resteront à jamais gravés dans ma mémoire. 11. Cette illustration représente le moment où je suis arrivé dans les Programmes Spatiaux Spéciaux à l'âge de huit ans. Les échanges entre ce militaire et les gris étaient assez tendus. 12. Zarhya et Kalhynda, de la nation des YAHYEL. Ce sont mes filles, résultat de l'hybridation lors de mes enlèvements par les Gris. 13. Avec Ezahyel et Xaman'Ek dans une base martienne. 14. Les Anciens Mayas tels que je les ai vus.

15. Le Reptilien Dracos qui se trouvait dans la base souterraine lors de mon arrivée dans les P.S.S. 16. Ezahyel utilisant les énergies pour faire un soin. Les énergies de guérison sont très puissantes en lui.

Document Outline   PRÉFACE REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS INTRODUCTION Loin, très Loin dans la Galaxie... CHAPITRE I Le Rappel Nos Choix L’Appel de l’Inconnu CHAPITRE II Illusion Une Nouvelle Vie Décision Les OVNI. La Conférence Les Hommes en Noir CHAPITRE III Nouvelle Rencontre Un Être Venu d’Ailleurs. Black Out Ezahyel CHAPITRE IV L’Univers est Vaste La Vision de l’Aigle Au-delà des Apparences Le Monde des Esprits Les Gris d’Orion La Grande Question CHAPITRE V Émergence Le Départ Shin At’Ha Les Espaces Verts

Le Camp de Vacances CHAPITRE VI Le Déchirement du Voile. FUSCO Base Secrète et MJ12 L’Appel de l’Esprit Apparition Mystérieuse Événement Inattendu La Garde à Vue CHAPITRE VII Secrets Militaires La Nuit en Cellule Rencontre avec le Général Les Jours d’Après Disparition Mystérieuse L’Alliance Alliés pour la Libération Retour à la Maison CHAPITRE VIII La Lune Les Anciens Mayas Mise en Sommeil Provisoire Les Derniers Mois Fin des Obligations L’Après Armée Un Décès Mon Pote d’Enfance CHAPITRE IX Surveillance et Menaces L’O.A.R.P.O. Proposition Inattendue Cavalier Seul Nouvelles Révélations Programmes Spatiaux Secrets CHAPITRE X Une Réalité Insoupçonnée Nouvelles Menaces

La Vie Est Mouvemen. Femme Bison Blanc Les Âmes Stellaires Loin, très Loin dans la Galaxie… Un Dernier Petit Mot Épilogue Notes

Table of Contents PRÉFACE REMERCIEMENTS AVANT-PROPOS INTRODUCTION Loin, très Loin dans la Galaxie... CHAPITRE I Le Rappel Nos Choix L’Appel de l’Inconnu CHAPITRE II Illusion Une Nouvelle Vie Décision Les OVNI. La Conférence Les Hommes en Noir CHAPITRE III Nouvelle Rencontre Un Être Venu d’Ailleurs. Black Out Ezahyel CHAPITRE IV L’Univers est Vaste La Vision de l’Aigle Au-delà des Apparences Le Monde des Esprits Les Gris d’Orion La Grande Question CHAPITRE V Émergence Le Départ Shin At’Ha Les Espaces Verts Le Camp de Vacances

CHAPITRE VI Le Déchirement du Voile. FUSCO Base Secrète et MJ12 L’Appel de l’Esprit Apparition Mystérieuse Événement Inattendu La Garde à Vue CHAPITRE VII Secrets Militaires La Nuit en Cellule Rencontre avec le Général Les Jours d’Après Disparition Mystérieuse L’Alliance Alliés pour la Libération Retour à la Maison CHAPITRE VIII La Lune Les Anciens Mayas Mise en Sommeil Provisoire Les Derniers Mois Fin des Obligations L’Après Armée Un Décès Mon Pote d’Enfance CHAPITRE IX Surveillance et Menaces L’O.A.R.P.O. Proposition Inattendue Cavalier Seul Nouvelles Révélations Programmes Spatiaux Secrets CHAPITRE X Une Réalité Insoupçonnée Nouvelles Menaces La Vie Est Mouvemen.

Femme Bison Blanc Les Âmes Stellaires Loin, très Loin dans la Galaxie… Un Dernier Petit Mot Épilogue Notes