Vulgarisation de la loi sur la corruption en langues nationales : le cas du maxigbe et des langues apparentees

Résumé Très peu de pays africains ont conscience du rôle que peuvent jouer les langues nationales africaines. C’est pour

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ................................................................................................................ 1 CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL ................................................... 3 1-1-Problématique .................................................................................................................. 3 1-2- Objectifs du travail, hypothèses et méthodologie de recherche ...................................... 4 1-2-1- Objectifs du travail ...................................................................................................... 4 1-2-2- Hypothèses de recherche ............................................................................................. 4 1-2-3- Méthodologie de recherche ......................................................................................... 5 1-3- Revue de littérature ......................................................................................................... 6 1-4- Clarification conceptuelle ............................................................................................... 8 1-4-1- Vulgarisation ............................................................................................................... 8 1-4-2- Loi ................................................................................................................................ 9 1-4-3- Corruption .................................................................................................................. 11 1-4-4- Langue ....................................................................................................................... 12 1-4-5- Langue nationale........................................................................................................ 13 1-4-6- Maxigbè ..................................................................................................................... 14 CHAPITRE II : FACTEURS, TYPOLOGIES ET SEMIOLOGIE DE LA CORRUPTION AU BENIN .............................................................................................. 17 2-1- Facteurs de la corruption ............................................................................................... 17 2-2- Typologies de la corruption .......................................................................................... 18 2-3- Sémiologie de la corruption au Bénin ........................................................................... 21 CHAPITRE III : IMPACTS DES LANGUES NATIONALES SUR LES POPULATIONS DANS LE PROCESSUS DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION POUR LE DEVELOPPEMENT AU BENIN. .................................................................. 27 3-1- Langues nationales pour le développement social ........................................................ 28 3-2- Langues nationales pour le développement économique.............................................. 29 3-3- Langues nationales pour le développement politique ................................................... 31 3-4- Actions politiques ......................................................................................................... 33 CHAPITRE IV : TRADUCTION DE LA LOI N°2011-20 DU 12 OCTOBRE 2011 PORTANT LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET AUTRES INFRACTIONS CONNEXES EN REPUBLIQUE DU BENIN EN MAXIGBE ...................................... 39 CONCLUSION ................................................................................................................... 81

DEDICACE A la mémoire de : Mon défunt père Nestor A. HOUNSOSSOU qui m’a appris à observer les faits de langues et de cultures dès mon enfance.

REMERCIEMENTS J’adresse mes sincères gratitudes à :  mon maître de mémoire, le Docteur Julien Koffi GBAGUIDI pour m’avoir réservé un bon accueil dès notre première rencontre ;  tous les enseignants du Département des Sciences du Langage et de la Communication, qui ont su susciter en nous le travail bien fait ;  ma très chère maman Elisabeth ELIMON pour sa tendresse renouvelée et toutes ses prières ;  mon frère aîné Olivier HOUNSOSSOU et sa compagne Chantal B. VODJI pour tout ce qu’ils ne cessent de me faire ;  mon frère aîné Abel DANSY et ma sœur Gloria HOUNSOSSOU pour leur esprit d’ouverture ;  mon cousin Fabrice et ma cousine Estelle pour leur soutien affectif :  monsieur Joslin DOVONOU et sa femme pour leur collaboration ;  monsieur Jean-Marie AMOUSSOU pour son soutien intellectuel ;  tous les membres du journal des étudiants LE HERAUT, en particulier mes amis de la promotion 2014 ;  tous ceux qui ont cru en mes capacités et qui m’ont soutenu d’une manière ou d’une autre.

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SIGLES, ABBREVIATIONS ET ACRONYMES ALCRER : Association de Lutte Contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme AN : Assemblée Nationale ANLC : Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption BM : Banque Mondiale CC : Cour Constitutionnelle CMVP : Cellule de Moralisation de la Vie Publique DN : Direction Nationale DNAEA : Direction Nationale de l’Alphabétisation et de l’Education des Adultes DSLC : Département des Sciences du Langage et de la Communication FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines FONAC : Front des Organisations Nationales de lutte contre la Corruption IGE : Inspection Générale d’Etat INALA : Institut National de Linguistique Appliquée LN : Langues Nationales MEF : Ministère de l’Economie et des Finances OLC : Observatoire de Lutte contre la Corruption ONG : Organisation Non Gouvernementale OSC : Organisations de la Société Civile PDC : Plan du Développement Communal ii

PME : Petite et Moyenne Entreprise UNESCO : Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture

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INTRODUCTION « Un peuple suffisamment informé des lois adoptées en son nom, est un peuple libre et réellement souverain primaire, disposé à participer avec fierté au développement de son pays » a écrit Jean-Bosco Kongolo. Ainsi, il est nécessaire d’associer la population béninoise à la lutte contre la corruption. Pour ce faire, il s’agira d’emmener les uns et les autres à prendre conscience de la gravité du phénomène. Puisque ce n’est plus secret pour personne que la corruption est l’un des maux qui font régresser le continent africain. Cependant, l’éducation de la masse permettra aux différentes couches sociales du Bénin d’arrêter d’attribuer un caractère banal à ce mal. Ce qui contribuera à l’engagement du peuple pour une lutte plus efficace. En effet, tout ceci ne peut être fait que si la sensibilisation atteint le plus grand nombre de personnes possibles. Car la population du Bénin dans sa majorité est analphabète. Donc, la première arme à engager dans cette bataille contre la corruption doit être l’éducation de la population en langues locales. Pour toucher la société dans son entièreté pour une franche collaboration. Quand on évoque la question des langues nationales dans une telle lutte, certains se demandent si ce n’est pas les « lettrés » qui s’adonnent le plus aux faits de la corruption. Aussi voient-ils très mal le rôle que peuvent jouer les langues nationales dans un pays comme le nôtre. Tout d’abord, il faut qu’on soit d’accord sur le fait que certaines personnes se cachent derrière les pratiques sociales pour corrompre. Même si aucune tradition du monde n’encourage le phénomène. Les langues nationales permettront donc de mettre chaque geste des us et coutumes dans son contexte. Ce qui permettra à chacun de dissocier les pratiques ethniques des faits de la corruption. Il est du coup indispensable aux autorités d’informer suffisamment le

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peuple de certaines dispositions réglementaires et pénales. Sans quoi, l’ignorance de la population va ralentir toutes les réformes engagées pour atteindre le développement. Or, « un peuple éduqué est un gage de développement » a fait remarquer Maxime da Cruz au cours d’une communication sur l’éducation en 2003 à Niamey (Niger). Cependant, la population jouera efficacement son rôle dès lors que celleci connaît ses droits et ses devoirs grâce à l’éducation. L’Afrique, un continent qui ploie sous la pauvreté a donc le devoir d’impliquer toutes les couches sociales pour lui insuffler le vent du développement. Notre travail a pour fondement la sensibilisation et l’éducation de la population. Et il est subdivisé en quatre chapitres. Le premier chapitre définira le cadre théorique de notre étude ; le deuxième chapitre sera consacré aux facteurs, aux typologies et à la sémiologie de la corruption au Bénin. Dans le troisième chapitre, nous montrerons l’impact des langues nationales sur les populations dans le processus de lutte contre la corruption pour le développement. Et enfin, le quatrième chapitre est consacré à la traduction de la loi n°2011-20 du 12 Octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin en Maxigbè.

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL 1-1-Problématique

Depuis plus d’une dizaine d’années, certains dirigeants africains sont convaincus de ce que toute action engagée doit prendre en considération les réalités sociologiques, culturelles et psychologiques de leur pays. Néanmoins, ils ne sont pas nombreux à prendre conscience de la valeur de la langue dans une société humaine. Ainsi, plusieurs décisions sont prises au sommet sans que les citoyens à divers niveaux soient réellement informés. Tout d’abord, parce que la langue de diffusion n’est pas comprise par la majorité. Aussi, on ne prend pas soin de les diffuser correctement comme il le faut. Du coup, les citoyens commettent des fautes pourtant évitables. C’est à partir de ce moment-là que l’Etat de droit surgit ; et le citoyen adosse ses responsabilités. Car selon le principe de droit en vigueur : « Nul n’est censé ignoré la loi ». Ce principe paraît plus aberrant dans un pays comme le Bénin où l’analphabétisme règne toujours en maître. On se demande alors s’il n’est pas nécessaire de mettre à la disposition du peuple certaines lois votées en son nom. Puisque, ce ne sera que par ce seul moyen que le grand nombre de la population peut avoir l’information. Et cette information va produire ses effets si elle est vite assimilée. D’où le rôle des langues nationales dans un processus de vulgarisation des règles et principes qui régissent l’Etat. C’est justement ce qui nous amène à vouloir mener une réflexion sur le thème : « Vulgarisation de la loi sur la corruption en langues nationales : le cas du maxigbè et des langues apparentées ». Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Le développement de ce thème nous permettra de montrer le caractère dissuasif et persuasif des langues nationales. En premier lieu, ces dernières sont persuasives dans un processus de sensibilisation et d’éducation de la masse pour le retour des principes de l’éthique et de la morale ; gage d’un strict respect des lois de la cité. En second lieu, elles permettront aux citoyens de prendre conscience du rôle qu’ils doivent jouer dans la lutte contre certains problèmes sociaux comme la Corruption. 1-2- Objectifs du travail, hypothèses et méthodologie de recherche 1-2-1- Objectifs du travail L’objectif global de notre réflexion est de valoriser les langues nationales béninoises car elles sont indispensables au développement social, économique et politique du Bénin. Les objectifs spécifiques sont entre autres :  contribuer à l’éducation des citoyens sur la gravité de la corruption ;  analyser les pesanteurs psychosociologiques de la résistance du phénomène de la corruption ;  démontrer l’interdépendance qu’il y a entre langues, éducation et développement. 1-2-2- Hypothèses de recherche Le rôle de la langue dans toute communauté qui veut se développer est primordial. Mais il est impérieux de constater qu’au Bénin les moyens ne sont pas toujours à la hauteur des tâches à exécuter. Or, dans un pays comme celui-ci l’éducation doit se faire dans les langues locales; surtout lors des campagnes de sensibilisation. Pour mieux apprécier les

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mécanismes de lutte contre la corruption depuis quelques années, des hypothèses sont alors émises :  la banalisation par la population des actes de corruption ;  la méconnaissance de la population des textes de loi sur la corruption;  le manque d’éducation ciblée par les autorités. Il ressort de ces hypothèses que si le phénomène de la corruption perdure, c’est parce que les bons diagnostics ne sont posés. D’une part, l’aspect socioculturel du mal n’a pas été pris en compte. D’autre part, le vote des lois et leur promulgation ne sont pas mis en contexte pour que les différents acteurs de la vie civile puissent jouer leur partition. 1-2-3- Méthodologie de recherche Ce travail s’inspire de plusieurs travaux de chercheurs qui ont abordé le rôle des langues africaines dans l’éducation des peuples en Afrique. L’approche méthodologique est essentiellement basée sur des observations, la recherche documentaire et l’entretien direct. En effet, notre exploration a pris pour cadre la Commune de Zè. Commune dans laquelle nous avons interrogé plusieurs personnes sur leur perception du phénomène de la corruption au Bénin et le rôle que la population peut jouer pour juguler ce mal. Il faut rappeler que notre traduction de la loi1 en maxigbè nous a permis de sensibiliser les personnes interrogées (en fɔngbè). Puisque, la langue d’alphabétisation dans cette commune est le fɔn ; et il y a une intercompréhension entre cette langue et le maxi.

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Loi 2011-20 du 12 Octobre 2011 portant lutte contre la corruption et infractions connexes en République du Bénin (voir chapitre IV).

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1-3- Revue de littérature La question de lutte contre la corruption a fait objet de plusieurs recherches et enquêtes scientifiques. Les différents rapports montrent que l’éducation est primordiale dans la lutte contre ce fléau. De ce fait, cette éducation doit se faire en langues locales ; véhicules des réalités sociologiques d’une communauté. Ainsi, les citoyens pourront sortir de leur ignorance en matière des manifestations de la corruption. Ce qui leur permettra de mettre en valeur les compétences nécessaires pour une lutte plus engagée. Flavien GBETO (1991)2 montre que la volonté de participer au développement de son pays existe chez le citoyen africain. Même si il n’est pas aller à l’école, il a acquis certaines valeurs de paix et de partage dans sa communauté. Donc il suffit de lui donner les moyens de s’exprimer et de faire « valoir son savoir ». D’où l’importance des langues nationales. Elles permettront aux jeunes comme adultes de donner leur opinion. Aussi de proposer des solutions aux maux qui minent le continent africain. Pour ce faire, il s’avère nécessaire d’introduire « les langues africaines dans tous les domaines d’activité des peuples noirs. » confirme F. GBETO. Maxime da CRUZ (2003)3 approuve cette idée et affirme que la valorisation des langues africaines et « leur présence dans les communications institutionnalisées constituent des paramètres déterminants dans l’approche des questions de développement de nos pays respectifs ». Toute action de l’Etat doit donc s’appuyer sur le moyen de communication le plus adapté et le plus

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Flavien GBETO, 1991 ‘’Les langues africaines peuvent-elles être un facteur de développement en Afrique’’ in Langage et Devenir N°6, Bulletin du CENALA. 3 da Cruz, M., 2003,’’Politique linguistique : sens et pertinence’’ ; communication présentée à l’Atelier International sur ‘’Multilinguisme et Politique Linguistique’’ organisé à Niamey (Niger) du 16 au 19 décembre 2003 par l’Institut de l’UNESCO pour l’Education (IUE).

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accessible. Ainsi, tous les citoyens se sentiront responsables et participeront à la bonne marche de leur société. L’Etat a le devoir de promouvoir les langues nationales pour assurer la démocratie et ses corollaires. Car on ne peut pas parler de démocratie quand le citoyen ignore ses droits et ses devoirs dans la société. Alors, il revient aux autorités à divers niveaux d’informer le peuple fondamentalement dans certains domaines. Donc, pour lutter contre la corruption il faut d’abord mettre à la disposition du peuple les lois votées en la matière. Ainsi, la sensibilisation peut aboutir rapidement à une prise de conscience. D’autant que la population dans son ignorance de l’objet de la corruption banalise le phénomène. Or, la langue est le reflet de la culture. Ce qui veut dire que la langue est le véhicule par excellence de la culture (A. NAPON). M. OUEDRAOGO (2001)4 clarifie cette assertion en définissant la culture comme « un système de valeurs morales, esthétiques et spirituelles qui insufflent à l’action humaine des finalités nobles afin d’aider les hommes à se libérer de l’ignorance, de la misère, de l’injustice ». Puisque la langue et la culture sont deux concepts indissociables dans une communauté. La langue fait paraître la manière de penser des hommes de cette communauté. Et il ajoute que « la culture d’un groupe imprègne tous les actes de ses membres, des plus banals et quotidiens aux plus solennels et décisifs ; elle en assure la cohésion et lui sert de référence ». Y. MATEMBA (2007)5 va dans le même sens lorsqu’il affirme qu’ « un développement durable des communautés dépend de la compréhension profonde des facteurs socioculturels et de la société même dans laquelle on veut introduire

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OUEDRAOGO, M., 2001, Le livre blanc sur la culture, découvertes du Burkina, Ministère de la Culture, Ouagadougou, 146p. 5 Yonah H. Matemba, 2009, Religious education in the context of sub-saharan Africa : the Malawian example, British Journal of Religious Education, Volume31, Issue1, pp.41-51 (traduit en français par moi-même).

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un changement ». Du coup, l’efficacité de l’éducation dépend de l’accessibilité de la langue dans laquelle elle est faite. Ainsi, les langues locales occupent une place indiscutable dans l’éducation des peuples du continent noir. 1-4- Clarification conceptuelle 1-4-1- Vulgarisation La vulgarisation est un acte qui consiste à amener les gens à saisir le sens des termes et des pratiques qu’ils n’ont pas l’habitude de côtoyer. Sur le plan fonctionnel, la vulgarisation consiste à adapter les idées qu’on veut partager aux réalités socioculturelles de ses interlocuteurs. Alors la langue utilisée qu’elle soit écrite ou orale doit être accessible aux gens du milieu. Ainsi, ils pourront se faire une idée de ce dont on leur parle. Selon Toussaint Yaovi TCHITCHI (2008)6 « la vulgarisation est une affaire de pratique » puisque ajoute-t-il « la connaissance et la pratique sont à la base du dévoilement de notre ignorance ». La vulgarisation fait donc sortir l’homme de son ignorance à partir du moment où celui-ci prend conscience et construit sa propre conception ; en fonction des pratiques sociales de sa communauté. La vulgarisation est alors la propagation des connaissances par l’enseignement ; et enseigner dans le contexte de ce travail met en avant l’éducation en langues béninoises.

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Toussaint, Y. TCHITCHI, 2008, ‘’Terminologie et Vulgarisation Scientifique’’ précédé de ‘’Pratique Economique et Aliénation Culturelle’’, Cotonou, CAAREC Editions, 92p.

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1-4-2- Loi Le dictionnaire numérique Encarta 2009 définit la loi comme une norme juridique votée par les assemblées détentrices du pouvoir législatif, et dont l’Etat, qui détient le pouvoir de coercition, garantit l’application sur le territoire national. En effet, dans un système démocratique, les lois sont faites par le peuple souverain ; celui-ci est libre, car il se soumet à des lois que ses représentants ont édictées. Donc, c’est le Parlement ; représentant l’ensemble du peuple et investi par l’élection de la mission de traduire sa volonté ; qui prépare et vote les lois. Ainsi, on considère que tout acte, qui a été voté par l’organe législatif (c’est-àdire le Parlement) selon une certaine procédure (prévue par la Constitution), est une loi. La constitution du Bénin en son article 98 énumère les domaines dans lesquels l’Assemblée Nationale doit fixer les règles. Toutes les matières ne relevant pas du domaine de la loi relèvent du pouvoir réglementaire du gouvernement. Les règles qui sont du domaine de la loi au Bénin sont :  La citoyenneté, les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; les sujétions imposées dans l’intérêt de la défense nationale et la sécurité publique, aux citoyens en leur personne et en leurs biens ;  La nationalité, l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités ;  La procédure selon laquelle les coutumes seront constatées et mises en harmonie avec les principes fondamentaux de la Constitution ;  La détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables ; Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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 L’amnistie ;  L’organisation des juridictions de tous ordres et la procédure suivie devant ces juridictions, la création de nouveaux ordres de juridiction, le statut de la magistrature, des offices ministériels et des auxiliaires de justice ;  L’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions de toute nature ;  Le régime d’émission de la monnaie ;  Le régime électoral du président de la République, des membres de l’Assemblée Nationale et des Assemblées Locales ;  La création des catégories d’établissements publics ;  Le Statut Général de la Fonction Publique ;  Le Statut des Personnels militaires, des Forces de Sécurité Publique et Assimilés ;  L’organisation générale de l’Administration ;  L’organisation territoriale, la création et la modification de Circonscriptions

administratives

ainsi

que

les

découpages

électoraux ;  L’état de siège et l’état d’urgence. Partant du domaine de la loi, celle-ci détermine les principes fondamentaux : - de l’organisation de la défense nationale ; - de la libre administration des collectivités territoriales, de leurs compétences et de leurs ressources ; - de l’enseignement et de la recherche scientifique ; - du régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales ;

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- des nationalisations et dénationalisations d’entreprises et des transferts de propriété d’entreprises du secteur public au secteur privé ; - du droit du travail, de la sécurité sociale, du droit syndical et du droit de grève ; - de l’aliénation et de la gestion du domaine de l’Etat ; - de la mutualité et de l’épargne ; - de l’organisation de la production ; - de la protection de l’environnement et de la conservation des ressources naturelles ; - du régime des transports et des télécommunications ; - du régime pénitentiaire. La loi, expression de la volonté générale, est elle-même soumise au respect d’autres normes. La constitution et les traités internationaux sont donc dotés d’une valeur supérieure à celle de la loi. Ainsi, le Président de la République doit s’assurer de ce que la loi est conforme à la constitution avant sa promulgation. Cette conformité doit prendre également en considération la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Donc, c’est par rapport à un ensemble, le « bloc de constitutionnalité », que la Cour constitutionnelle apprécie la validité d’une loi. En revanche, la loi est supérieure aux règlements qui émanent de l’exécutif et de l’ensemble des pouvoirs publics. Aussi, il faut rappeler que seul le Parlement peut remettre en cause la validité d’une loi après sa promulgation. 1-4-3- Corruption Le détournement d’une chose de sa voie habituelle est une corruption.

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Sur le plan juridique, la corruption est définie comme le fait d’abuser d’un mandat électif, de son pouvoir, de son autorité, de ses fonctions ou de son emploi, en vue de tirer un profit personnel, pour faire ou s’abstenir de faire un acte de son emploi. En outre, dans la Convention des Nations Unies contre la corruption, la corruption est « le fait de commettre ou d’inciter à commettre des actes qui constituent un exercice abusif d’une fonction ( ou un abus d’autorité), y compris par omission, dans l’attente d’un avantage, directement ou indirectement promis, offert ou sollicité, ou à la suite de l’acceptation d’un avantage directement accordé, à titre personnel ou pour un tiers ». Cette dernière définition montre l’élasticité du phénomène de la corruption. Ainsi, Aristote cité par Olivier Vallée, définit la corruption comme un changement total d’état, l’étape ultime de la dégénérescence ou de l’altération, où l’on ne peut retrouver traces de la situation antérieure. La corruption est un acte présent dans toutes les communautés humaines à travers le monde. Donc, elle n’est pas une spécificité africaine ou d’une culture donnée. Mais la vulnérabilité économique de certaines nations fait transparaître rapidement la gravité de cette gangrène qui régresse leur économie. 1-4-4- Langue Le dictionnaire Linguistique (2015) définit la langue comme un instrument de communication, un système de signes vocaux spécifiques aux membres d’une même communauté. Selon André Martinet (1980), la langue est « un instrument de communication selon lequel l’expérience humaine s’analyse différemment dans chaque communauté ». La langue a un rôle primordial dans le vécu de toute communauté humaine. Elle sert non seulement de moyen de communication mais elle permet également Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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de retracer la manière de penser, d’agir d’un groupe social. C’est-à-dire de pouvoir comprendre que la perception des éléments de la nature varie d’une communauté à une autre parce que les expériences vécues ne sont pas identiques. Abou NAPON (2006)7 abonde dans le même sens lorsqu’il définit fonctionnellement la langue comme « un comportement social ou communautaire qui sert à la fois la fonction de communication et la fonction symbolique d’autoidentification d’une communauté donnée ». Donc, la langue n’a de sens que si elle sert un groupe et non un individu. Car, c’est le besoin de parler à autrui qui amène l’homme à se servir de la langue dans une société. 1-4-5- Langue nationale Pour A. BATIANA (1993 :15), une langue nationale est une langue qui est connue sur tout le territoire national et qui couvre les besoins de communication des populations. La langue nationale ainsi définie ne correspond pas à l’utilisation du terme au Bénin. Cependant, la connotation reconnue et adoptée est bien exprimée par Marc-Laurent HAZOUME. Selon HAZOUME (1996) donc, on considère comme langue nationale « l’ensemble de tous les parlers en présence dans un pays, à l’intérieur du territoire, en dehors, bien sûr, des langues étrangères dites mondiales ». Cette définition montre l’absence d’une politique linguistique dans la plupart des pays africains.

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Abou NAPON, 2006,’’Le rôle des Langues Nationales dans la promotion de la Culture Burkinabé’’, in Revue du CAMES-Nouvelle Série B. Vol.007 N°1-2006(1er Semestre), p.207

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C’est à juste titre qu’on préfère parler donc de ‘’langues nationales’’ ; à défaut d’une langue nationale. Pour ainsi calmer les ardeurs des uns et des autres dans la promotion des langues béninoises. 1-4-6- Maxigbè Le Maxigbè fait partie de la soixantaine de langues parlées au Bénin. C’est le parler des maxi ou maxinu. Il est parlé essentiellement dans les départements du Zou et des Collines. Bien qu’ayant une intercompréhension assez profonde avec le fɔngbè, le maxigbè permet d’élucider le phénomène d’alternances au niveau des langues ‘’gbe’’. Nous avons notamment le changement consonantique qui transforme les consonnes sourdes en consonnes sonores correspondantes suivant la position du phonème. Pour s’en convaincre, prenons des exemples comme : kάn (chef)/ tόgάn (chef d’Etat) ; kplĕ (pourrir)/ mɑgɔ ɔ gblĕ (La mangue est pourrie) ; kpéjekpn (contrôler)/ nŭ gbéjekpn (action de contrôler quelque chose). En dehors de cette mutation, le maxigbè présente beaucoup plus (par rapport au fɔngbè) le phénomène de la contraction syntagmatique. C’est-à-dire le regroupement sous forme contractée de deux ou plusieurs syntagmes. En effet, nous avons : kwɑtɔn/ Kó ɑtɔn (vingt-cinq) ; hάnɖŭ/ hɛn ɑɖŭ (mordre) ; tnù/ tɑwe yɔnnù (tante paternelle). On remarque aussi que dans plusieurs cas, le maxigbè utilise un phonème sourd là où le fɔngbè utilise un phonème sonore : cĭ/ jĭ (pluie) ; kŭ/ gŭ (héritage) ; kp/ gb (chèvre). On retrouve la langue maxi dans les communes de Kvε (Covè), Wεnxi(Ouinhi), Znnyɑnɑdo (Zangnanado) dans le département du Zou. Dans le département des Collines, le maxigbè est parlé par des populations de Gbɑfo (Gbaffo), Kpɑnwinnyɑ (Paouingnan), Soklogbo (Soclogbo), Dɑsɑ-znmɛ (Dassa-Zoume) dans la commune de Dassa-Zoume. Dans la commune de

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Glazoué, cette langue est parlée dans les arrondissements d’Aklɑηkpɑ (Aklampa), Glɑzuwe (Glazoué), wεɖεmε (Ouèdèmè), Asɑnte (Assanté), Tiyɔ (Tiyo). En dehors des arrondissements de Cἑtί (Tchetti), Jɑluku (Djalloukou) et Dumε (Doumè), le reste de la population parle maxi dans la commune de Savalou. On parle également maxi dans la commune de Ouèssè sauf dans les arrondissements de Cɑlɑ-Ogoyi (Tchalla-Ogoï), Kilibɔ (kilibo), twi (Toui). Le maxigbè est essentiellement parlé donc au centre du Bénin. Mais aussi sur tout le territoire par les maxinu qui s’installent dans les différentes contrées.

SYNTHESE I Depuis plusieurs années, des actions sont menées pour éradiquer la corruption au Bénin. Des gouvernements aux organisations de la société civile en passant par des ONGs, la lutte semble préoccupée tout le monde. Mais force est de constater que le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur. Les différentes actions ne s’arrêtent qu’au niveau de la dénonciation. Or, les facteurs qui favorisent cette gangrène sont connus de tous. Et il est patent de remarquer que ceux qui s’adonnent à ce mauvais rôle ne sont pas punis. Alors, quelques organisations de la société civile (Fonac, Alcrer et autres) se penchent désormais sur l’éducation de base. Le Bénin étant un pays où il y a beaucoup d’analphabètes, l’éducation doit être alors ciblée. Puisque, le peuple ne peut être actif que s’il maîtrise la lutte qu’il veut mener. Ainsi, considérant qu’une idée n’est mieux exprimée que dans sa langue ; une conscientisation préparée s’impose. Aussi, une traduction des termes en langues nationales béninoises s’avère nécessaire dans de telle action. Alors,

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l’éducation sera faite en langue locale pour permettre une bonne compréhension du phénomène de la corruption. En effet, à partir du moment où les textes de loi ne sont accessibles qu’à une frange de la population ; des actions de vulgarisation sont primordiales. D’où l’intérêt de notre travail sur le thème : « Vulgarisation de la loi sur la corruption en langues nationales : le cas du maxigbè et des langues apparentées ». Alors, cette étude met en évidence l’impact des langues nationales sur la manière de pensée du peuple béninois. Ce qui consiste à s’appuyer sur ces langues locales pour une éducation de qualité. Pour atteindre le développement, chaque béninois doit jouer le rôle du citoyen qui est le sien. Donc, aucune partie de la population n’est à occulter. Cependant, s’appuyant sur notre traduction ; nous avons sillonné deux (02) centres d’alphabétisation de la commune de Zè dans le département de l’Atlantique. Ce qui nous a permis de valider notre hypothèse. Et cette hypothèse se résume comme-ci : la corruption perdure parce que le peuple n’est pas suffisamment associé ; aussi l’aspect socio-culturel du mal est ignoré.

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CHAPITRE II : FACTEURS, TYPOLOGIES ET SEMIOLOGIE DE LA CORRUPTION AU BENIN 2-1- Facteurs de la corruption Au Bénin comme partout ailleurs dans le monde, les causes de la corruption sont multiples. Si ce fléau perdure en Afrique, c’est parce qu’une frange de la population profite de l’ignorance de la grande masse. En effet, la corruption est basée le plus souvent sur l’ignorance des populations de leurs droits et devoirs. L’analphabétisme amène les gens à rester indifférents sur les mauvais actes. Ils se considèrent comme des « franges perdues » de la société. Ce faisant ils laissent le libre cours aux travailleurs de l’administration et aux corrompus d’abuser du rôle qu’ils sont censés jouer. Aussi, les analphabètes se sentent étrangers une fois dans les administrations pour des demandes de prestation. Ce qui arrive également aux instruits qui ; en l’absence d’affichage des règles de procédure se confient entièrement à la bonne foi du prestataire. Au lieu de chercher à comprendre, plusieurs usagers préfèrent la faisabilité de leurs services. Ce qui les amène à proposer de l’argent aux prestataires. Or, le bas salaire de certains agents est une réalité dans la plupart des pays africains. Ainsi, il est clair que certains prestataires confondent leur travail avec la sociabilité. D’autant qu’ils sont pour la plupart dans la quête de « l’argent facile », ils se laissent corrompre. Du coup, l’honneur devient surtout dans les administrations publiques un luxe. Puisque, tout le monde taxe un agent intègre de méchant. Et pour certaines personnes, c’est probablement parce que cet agent n’aurait pas une famille. Sinon, il ne pourrait pas jouer à l’irréprochable de l’administration. Tout simplement parce que pour bon nombre de béninois, rares sont les agents de la fonction publique qui ne sont pas des « placés » de l’administration. Peu de béninois réussissent aux concours sans solliciter l’aide Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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d’un cadre ou sans passer par des intermédiaires. D’où le problème de politisation de la nomination des hauts fonctionnaires. Une fois, un membre de la famille arrive à intégrer un domaine il veut que toute sa famille y travaille. Et pour ceux qui ne font pas partie du cercle de la famille, il faut qu’ils payent de grosses sommes (recherche du gain facile) avant d’espérer un poste. Le facteur le plus déploré et qui jette à l’eau tous les efforts de lutte contre la corruption demeure l’impunité. Cet acte caractérise la plupart des pouvoirs du continent noir. Dans le même temps que ces gouvernants se lancent dans des actions anticorruption, il est flagrant de les voir sans réactions dans certaines affaires. Le plus aberrant est qu’ils promeuvent des gens sur qui pèsent des soupçons de corruption. Ce qui fait dire au citoyen lambda que ce n’est qu’une utopie de parler de lutte contre la corruption. Puisqu’on ne punit que ceux qui ne partagent pas les mêmes idéologies que le pouvoir en place. Le népotisme favorise la corruption et fait douter le citoyen de l’engagement des politiques dans la lutte contre ce fléau. Cette observation est bien signifiée dans le rapport de la Banque Mondiale (Washington, mai 1998) : « la corruption prospère là où les politiques lui donnent des motivations et où les institutions de répression sont faibles ». Cela dénote donc du rôle important que les organismes politiques ont dans des actions anticorruption. En effet, les autorités politiques africaines doivent donner l’exemple de la bonne gouvernance. Aussi, elles doivent assurer la sensibilisation et l’éducation des populations sur les questions de corruption. 2-2- Typologies de la corruption La corruption en tant qu’objet a bénéficié de beaucoup d’études empiriques8 au cours de ces dernières décennies en Afrique. 8

Le projet Etude Linguistique et Juridique de la Corruption au Bénin (ELIJUC), 2015, La corruption au Bénin : Manifestations, Significations, Sources et Approches de solution ; Editions LABODYLCAL, Abomey-Calavi, 287p

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En effet, les aspects économiques, juridiques et même anthropologiques de ce phénomène ont été étudiés. Toutefois, la corruption n’est pas un phénomène statique. Ses manifestations dans la société lui confèrent d’autres champs à explorer. Dans les études antérieures9, il a été souvent question de deux types de corruption. Il s’agit de la « petty » corruption et de la grande corruption. Mais depuis 2010, la Banque Mondiale a développé un nouveau concept de la corruption. L’organisation internationale parle désormais aussi de corruption discrète. Les concepts ainsi présentés méritent d’être clarifiés. On parle de « petty » corruption lorsque celle-ci a une forme mineure10. C’est-à-dire la corruption qui se déroule au bas niveau de l’Etat (mairies, centres de santé, postes de péage etc.) entre agents et usagers de ces lieux. Ce type de corruption se manifeste par le quémandage, le rançonnement, les trafics d’influence, la concussion et toutes les autres formes de corruption. La demande de l’argent ou l’offre spontanée de l’argent est caractéristique de la petite corruption. Cependant, la grande corruption se déroule sous une forme majeure et est dominée par des malversations au sommet de l’Etat telles que le pillage des biens de l’Etat, le détournement, la fraude en bande organisée etc. Elle a pour base les fraudes fiscales, la surfacturation des services à l’Etat, la sous-facturation des redevances dues à l’Etat, les pots de vin et autres. La corruption est une « pathologie » au Bénin ; de sorte que tous les secteurs d’activités sont gangrénés. Alors ce mal ne cesse de conduire l’économie béninoise dans le gouffre de la pauvreté. Elle est présente sous toutes les formes (active, passive, petite, discrète et grande). Les grands secteurs11 de la corruption

9

Les études de l’économiste Robert Klitgaard et des anthropologues Giorgio Blundo et Olivier de Sardan entre autres (voir références bibliographiques). 10 Olivier Vallée, 2008, La construction d’un discours de la corruption dans le cadre de la mondialisation : les cas du Cameroun et du Nigéria, Thèse de doctorat à l’université Paris1 Panthéon Sorbonne, p.64 11 Enquête de terrain de l’Olc présentée dans le Livre Blanc sur la Corruption, édition 2010, p.43

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au Bénin sont entre autres : la douane, la police/gendarmerie, la justice, les impôts, les marchés publics, la fonction publique, la mairie, le trésor public, la santé, les médias et l’enseignement. Selon cette enquête de l’OLC, le secteur de l’enseignement est le secteur le moins corrompu. Mais, il paraît clair que ce classement n’a pas tenu compte du caractère discret de la corruption. Puisque la corruption discrète est présente dans tous les établissements scolaires et universitaires au Bénin. Du public au privé, certains enseignants brillent par leur absence aux cours que de donner une bonne formation aux apprenants. La vente des outils didactiques pourtant offerts par le gouvernement est fréquente. Le phénomène courant qui est à l’antipode de l’éthique et de la morale est ce que les béninois appellent les « NST » (Notes Sexuellement Transmissibles). Les apprenantes (le contraire n’est pas fréquent) qui séduisent leurs professeurs pour pouvoir en tirer profits. Dans la santé, la corruption discrète est caractérisée par la finition fictive des médicaments ou la surfacturation des ordonnances. Certains médecins n’hésitent pas orienter les patients vers leurs cabinets de soins ou pharmacies. Ce qui fait que les patients préfèrent désormais le premier recours que de se diriger dans des centres de santé publics. Puisqu’ils savent déjà qu’ils seront redirigés vers les cabinets privés dès qu’ils se rendraient dans le public. La population agit sans analyser les contours des actes que les uns et les autres posent. Ainsi, la victime de la corruption au Bénin se retrouve très vite dans le fond comme un complice. Ce que nous allons nommer ici, la corruption par ignorance. Considérant cette approche, peu de personnes sont irréprochables en Afrique en général et plus particulièrement au Bénin. De ce point de vue, l’analphabétisme est la fondation des maux qui minent les populations africaines. La lutte contre la corruption doit faire intervenir l’éducation pour un changement de comportements progressif. Pour que chaque citoyen ait une vision plus globale des symptômes de ce mal qui ne cesse

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d’appauvrir le continent. Cette lutte doit toucher les aspects culturels et sociologiques des peuples africains. Ainsi, une présentation de la corruption sous son aspect sémiologique s’impose. Pour bien cerner comment les béninois perçoivent le phénomène de la corruption. 2-3- Sémiologie de la corruption au Bénin Les langues africaines comme les langues occidentales sont dotées d’une adaptation aux pratiques qui se meuvent. Les populations sont riches en créativité dans n’importe quelle circonstance. Elles se donnent à la translittération ainsi qu’à la traduction. La création de mots nouveaux dans les langues locales se fait pour qualifier, pour condamner, pour informer. Ainsi, le phénomène de la corruption est exprimé de différentes manières dans toutes les langues du Bénin. On note surtout la présence d’une forte alternance codique dans la pratique de la langue dans les grandes villes comme Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Le champ sémantique de la corruption est très vaste dans chaque langue locale. La corruption est pratiquée de sorte que le mal est banalisé. Les débats « sérieux » ne se portent que sur les grandes malversations au sommet de l’Etat. Toutefois, les pratiques corruptives sont fustigées par tous. Même si, certaines personnes sont dans la justification plutôt que dans la condamnation. Quel que soit le côté où l’on se place, les mots pour exprimer les actes de corruption sont multiples. Ces mots et expressions font souvent allusion aux causes, aux manifestations et aux conséquences de cette gangrène. En effet, Oasis Kodila-Tedika (2013:4) écrit : « La diversité des vocables désignant les pratiques corruptives constitue sans ambiguïté une information importante sur l’ampleur du phénomène, les messages véhiculés, ses conséquences ». Alors, on désigne la corruption par les vocables12 nŭɖuɖonumԑ 12

Les mots utilisés sont en langues gbè (essentiellement le maxigbè et le fɔngbè)

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(prendre ou faire quelque chose illégalement). Cet emploi va donc générer des mots et expressions dans tous les domaines. Ainsi, on a ɖúɖú ɖemԑ à ? (Il y at-il des intérêts ?) ; bɑ nŭɖe wă (donne quelque chose) ; t’ɑlɔ ɑkpό mἑ (donne de l’argent) ; sɔ nŭ do wemɑ ɔ ji (accompagne le dossier) ; ɖɔxό gάnji (parle bien) ; sú nukun dò (ignorer ou tolérer) ; nɑ sinnú-kwԑ (offrir de l’argent pour la boisson) ; ze xúnà dejí (ajoute un bonus). Le matériau le plus en vue dans ces différentes déclarations restent et demeurent l’argent. Ces expressions ne sont que le début d’un vaste champ sémantique13 de la notion de la corruption. Une notion dont les champs notionnel et sémantique ne cessent de s’élargir. Ainsi, comme l’ont démontré les enquêtes coordonnées par G. Blundo et Olivier de Sardan (2001), la corruption dans l’élocution africaine peut connaître « six registres ». Il s’agit de la manducation, les transactions, le quémandage, la sociabilité, l’extorsion et le secret. Dans cette étude, la plupart des termes et expressions qui évoquent la corruption sont en wolof14. Bien que les enquêtes ont été menées au Niger, au Bénin et au Sénégal. Cependant, le développement de ces différents registres dans leur dynamisme sera évoqué en langues gbè. En effet, la corruption dans sa pratique et dans l’expression a été traduite en fɔngbè comme ɑlɑnnŭ (pour évoquer le caractère méchant du corrompu). Mais le phénomène a connu une ampleur énorme que ce terme est délaissé pour le terme nŭɖuɖonumԑ (qui paraît plus large pour évoquer les faits corruptifs). Alors, les béninois ne manquent aucune occasion de créer des expressions et termes « modernes ». La manducation : Les populations africaines parlent souvent de manger et de bouffer pour évoquer la corruption en Afrique. Ainsi, on a é ɖu tò‘kwԑ (il a pris 13

Le champ sémantique de la corruption en Afrique est bien détaillé dans G. Blundo et Olivier de Sardan, 2003, p.43-47 14 Le wolof et le zarma sont des langues parlées au Sénégal.

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l’argent de l’Etat) ; ɖúɖú (« mangement »).Alors, celui qui décroche un poste se verra demander ɖúɖú n tn ɖo finԑ à ? (s’il y a beaucoup d’avantages à ce poste). Tout le champ de la manducation prend pour base les adages comme : « gbě ɖéé mԑ xɔ dɔ mԑ é nɔ ɖú nŭ ɖè » (littéralement, l’agouti mange là où il dort) ; « mԑ ɖéé ɖo mԑ ɖo ɑtin ji ɔ, é nɔ ɖú xԑlú ά » (celui qui a un proche sur un arbre ne mange pas de fruits verts).

Les transactions : Les transactions ne sont pas toujours financières ; elles peuvent être de l’intermédiation. Ainsi, dans la corruption discrète dans l’enseignement un apprenant peut servir d’intermédiaire entre un professeur et une apprenante. Ce genre d’intermédiation est appelé mji ní nɔ (intermédiation). Cet apprenant aura donc pour rôle d’être en contact avec les deux protagonistes. C’est ce qui lui permettra de « gagner sa part ». De même, pour prendre par exemple une place dans un marché public, le commerçant se voit dans l’obligation de passer par des intermédiaires. Ce qui a fait naître le phénomène de « démarcheur s’autoproclamé » au Bénin où le locataire d’une chambre ne peut plus aller voir le propriétaire directement. Celui-ci doit passer par un courtier dont il ne saurait même pas l’origine. Il va donc falloir beaucoup de négociations pour ne pas payer « faux-frais ». La négociation est un acte présent dans tous les domaines d’activités. Ainsi, quand le prestataire ou le vendeur veut montrer qu’il est ouvert pour négocier, il dira mi nά kpɔn ou mi ni ɖo kpikpɔn wè (on verra bien). Cette expression met la pression au demandeur pour qu’il donne tout ce qu’on lui exige. Le quémandage : Le quémandage est surtout présent dans la petite corruption. Alors, le policier au poste de péage n’aura aucune honte de dire ze nŭɖe wɑ (donne quelque chose) ; ɑmɑ gάn si xu dín mɔ kpowun nԑ ! (tu ne pourras quand même pas passer sans rien donner).Aussi, il est fréquent d’entendre Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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un fonctionnaire demander à un usager ɑ hԑn nŭɖe à ? (Qui sous-entend as-tu gardé de l’argent ?). Ainsi, on entend dans les administrations publiques des alternances codiques du genre nά essence‘kwԑ ou zé crédit‘kwԑ wà (donne de l’argent pour l’essence ou donne de frais de communication). De ce même point de vue, un agent peut demander qu’on l’encourage pour son travail (do gn lɑnmԑ ni). Les populations préfèrent se moquer de ces actes que de les dénoncer publiquement. Elles se disent dès fois avoir pitié pour cet agent. Donc elles essayent d’être sociables pour ne pas rendre la vie plus difficile à ces agents estiment-elles. La sociabilité : La société africaine défend le sens de la solidarité. C’est plus vite d’affirmer appartenir à une même famille ou à une même ethnie. Cette solidarité se confond très vite avec les actes de corruption. Ainsi, une autorité de l’administration peut demander à un postulant sa région. Egalement, on peut entendre dire mέ sԑwe do ? (qui t’a envoyé ?). Ce qui fait surgir des termes de parenté « qui scandent la négociation corruptive » : tcè, ncè, nvi cè, ovi cè, mԑ cè (mon père, ma mère, mon frère ou ma sœur, mon enfant, un proche). Ces expressions sont utilisées pour atténuer l’acte corruptif que l’on pose. C’est banal de voir des gens se targuer de connaître « des circuits », d’avoir « les bras longs ». Et celui qui se donne à la corruption est qualifié d’homme éveillé. L’extorsion : Cette partie correspond bien à l’esprit du terme ɑlɑnnŭ. Puisque ce terme est réservé à tout ce qui est ignoble, criminel. On a ɑlɔ srŏ nú mἑ (le fait de prendre quelque chose de quelqu’un contre son gré), ɑtán glɔn nú mἑ (le fait de menacer quelqu’un). Ces deux expressions traduisent la corruption par la violence. Du coup, le ministre ou le haut fonctionnaire sur qui pèsent des soupçons de corruption sera taxé de ɑjὸtɔ (ici dans le sens de criminel). Parce qu’on estime qu’il a porté atteinte au bonheur de tout le peuple. Ce qui se

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traduit par yĕ ɖú tὸ’kwԑ ɔ bi (ils ont grugé l’Etat). Le peuple traite de tous les noms15 d’oiseau les personnes corrompues. Le secret : La corruption se pratique dès fois dans un secret absolu. Les victimes sont alors instruites de ne pas en parler. Et même si ces dernières veulent en parler, elles utilisent des termes pour minimiser le phénomène. Cependant, on peut entendre des expressions comme sú nukun do «fermer l’œil » pour implorer la tolérance. Encore, ɖɔxó dԑdԑ (parle doucement) dans le cadre des négociations illégales. Synthèse II L’ignorance des populations africaines sur les questions profondes de la corruption caractérise dans une certaine mesure la résistance du phénomène. Cette ignorance est surtout due au niveau d’instruction du peuple. Ainsi, au Bénin dans les facteurs qui sont à la base de la corruption, il y a l’analphabétisme, l’ignorance des populations, le faible pouvoir d’achat, le bas salaire, l’absence de règles de procédure, la recherche du gain facile, la politisation de la nomination des hauts fonctionnaires, l’impunité etc. Ce dernier facteur est ce qui amène certains agents à se verser dans les actes corruptifs. Car, lorsque c’est ceux qui s’adonnent à la corruption qui sont des agents « exemplaires », il vaut mieux qu’on les imite. Alors, la seule alternative de prévenir ces facteurs est l’éducation. C’est celle-ci qui pourra développer l’esprit d’éthique et de morale des agents ainsi que la prise de conscience des usagers. La corruption se manifeste par le versement des pots de vin, des fraudes fiscales, la surfacturation des services à l’Etat, les malversations, le rançonnement, la concussion, les trafics d’influence, etc. Ces différentes manifestations sont vues sous plusieurs angles ; d’où les types de corruption. 15

La plupart des insultes en langues nationales béninoises trouvent leur métaphore dans le monde des animaux.

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En effet, on parle de la petite corruption qui est la corruption qui se déroule dans les administrations, sur les voies publiques voire tout acte illégal au bas niveau (mairies, hôpitaux, postes de péage, enseignement, etc.). Depuis 2010, le concept de corruption discrète est créé par la Banque Mondiale pour évoquer les actes qui ne font pas appel à l’argent. Cette forme de corruption caractérise l’absence des travailleurs de leur poste de travail ; l’accumulation de plusieurs fonctions ; le marchandage des notes dans les établissements scolaires et universitaires ainsi que les matériels didactiques. De même, il y a des agents qui s’approprient les biens publics. Ce qui est à la base de la pénurie des médicaments et des outils de travail dans certains hôpitaux publics. Alors, les autorités préfèrent travailler dans leurs cabinets de soins ou pharmacies. Ce qui fait qu’ils brillent aussi par leur absence dans les centres publics. En ce qui concerne la grande corruption, elle est souvent l’œuvre des hauts fonctionnaires, des directeurs de société, des autorités au sommet de l’Etat. Cette forme se manifeste par des malversations, des détournements, des fraudes en bande organisée. Le champ sémantique de la corruption est très vaste au Bénin. Les expressions caractérisant les actes de corruption se créent selon le contexte et selon le domaine. Ce qui démontre le caractère inventif des langues locales africaines. Ces expressions se classent alors dans six registres à savoir la manducation avec le terme ɖúɖú (« mangement ») ; les transactions qui sont non seulement commerciales mais aussi d’ordre social avec des intermédiations et des arrangements. Dans ce cadre, le prestataire qui est ouvert à la négociation dira mi ní ɖo kpikpɔn wè (on verra bien). Ce qui fait signifier à l’usager que c’est possible de continuer à négocier. D’un autre côté, on a le quémandage qui implique le racket des agents de police sur les axes routiers, la concussion des agents de l’administration et des impôts. Ceux-ci peuvent dire facilement à un usager zé nŭɖe wà (donne quelque chose). De même, il y a l’extorsion dont le Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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terme le plus approprié est ɑlɑnnŭ pour exprimer le caractère violent de l’acte posé. Toutefois, on se verse aussi dans la sociabilité pour atténuer ses actes de corruption. Donc, on évoque la familiarité, l’amitié, le parrainage. Enfin, on a le secret qui tente de faire passer les actes de corruption en toute discrétion. Après l’analyse de tous ces paramètres, on peut affirmer sans aucun risque que les langues nationales ont un très grand rôle à jouer dans la lutte anticorruption. Elles permettront de sensibiliser toutes les couches sociales. Ainsi ; cela amorcera une prise de conscience qui va permettre de créer un environnement hostile à la corruption. De même, grâce aux langues nationales on pourra former les populations à la bonne gestion de leurs propres ressources et des biens de l’Etat. Et lorsque chaque citoyen participera activement à l’évolution de la nation, on pourra commencer par parler de développement. Le développement sous tous ses aspects.

CHAPITRE III : IMPACTS DES LANGUES NATIONALES SUR LES POPULATIONS DANS LE PROCESSUS DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION POUR LE DEVELOPPEMENT AU BENIN. La corruption rend les populations africaines de plus en plus pauvres. Ce qui fait remarquer l’écart de bien-être entre les individus d’une même société. Pour rétrécir ce fossé, il va falloir compter avec l’effort de tout le peuple. Et le moyen le plus approprié pour se rapprocher de celui-ci ne peut être que les langues locales. Alors, tout pays qui aspire au développement doit associer ses citoyens. Car aucune nation ne peut atteindre le développement sans une population bien éduquée. Le bien-être de la population est la base de tout développement. Du coup, le développement social amènera aux développements économique et politique. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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3-1- Langues nationales pour le développement social Le développement social, c’est l’amélioration du bien-être de chaque individu dans la société pour qu’il puisse donner le meilleur de lui-même dans la communauté. Il est donc primordial que toute nation qui veut émerger, investisse dans sa population. Cet investissement doit être axé sur l’éducation de tous les citoyens. Or, le Bénin étant un pays où on compte beaucoup d’analphabètes, cette éducation ne peut être efficace que si elle est faite en langues nationales. L’éducation en langues locales attirera la population. Chaque citoyen va comprendre comment faire pour préserver son bien-être. Aussi, cette instruction permettra aux uns et aux autres de sortir de leur ignorance. Chaque individu se sentira responsable et déterminé pour accompagner le progrès de sa communauté. Si chaque citoyen arrive à être en bonne santé et bien éduqué, il mettra ses compétences au service de sa société. Ce qui permettra aux franges marginales de se sentir préoccuper et concerner des activités de leur milieu de vie et de travail. Et quand le peuple d’un milieu est considéré à sa juste valeur, toutes les couches sociales en profiteront. Puisque, un citoyen bien éduqué aura la lourde charge d’assurer une bonne éducation à ses enfants. En effet, la langue maternelle assure une assimilation rapide tant au niveau des enfants qu’au niveau des adultes. Si les citoyens comprennent mieux ce qu’on leur dit, mieux ils s’occuperont de leur environnement. Un parent serait en mesure de détecter les compétences de sa progéniture. Alors, tous les enfants ne seront plus contraints d’aller à l’école avant de se faire une place dans la société. Ce qui va réduire le coût social qu’on aurait déjà injecté dans la formation d’un enfant qui développait d’autres talents. Toutes les compétences n’ont pas besoin des quatre murs de l’école. Ainsi, un jeune qui commence son apprentissage très tôt aura de grande chance de réussir sa vie. De même, l’éducation en langues locales

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permettra au peuple de se préoccuper de sa sécurité. Car, un citoyen qui n’a pas où se loger ne peut pas être productif. La nécessité d’avoir un logement va emmener les gens à s’intégrer et à s’investir. De là, chaque citoyen sera en mesure de pouvoir protéger son environnement. Les populations mettront moins en vente leurs terres, leurs forêts. Quand le cultivateur sera conscient des dangers qu’il court en matière de non-productivité, il ne prendra pas le risque d’appauvrir son champ avec des produits chimiques. La plupart des activités de la population béninoise se mènent en langues nationales. Donc, les langues locales ont un impact direct sur le mode de vie de la population. L’instruction dans ces langues permettra à chaque individu de s’intégrer socialement pour ne pas dire humainement dans sa société. Et si chacun connait sa place dans la communauté, il n’aura plus besoin de la faveur d’un tiers pour faire ce qu’il a envie de faire. Alors, pour réduire la pauvreté dans les sociétés africaines, il va falloir investir suffisamment dans la population. Et quand celle-ci sortira de sa pauvreté, elle pourra contribuer à l’économie de son pays. 3-2- Langues nationales pour le développement économique La langue constitue en elle-même une richesse pour toutes les nations du monde. Au-delà de son rôle de communiquer, elle sert de véhicule de penser pour chaque groupe social. En Afrique, les activités économiques se pensent avant tout en langues nationales. De la microéconomie à la macroéconomie, les populations dans leurs langues sont les principaux acteurs de l’économie. En effet, le développement social a un impact direct sur le développement économique. On ne peut pas parler de l’émergence si l’individu qui doit provoquer cette émergence n’est pas socialement développé. La prise de conscience de celuici de sa situation de pauvreté l’amènera à vouloir travailler pour en sortir. Pour

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cela, l’aide extérieure sera d’une grande importance pour ce citoyen. D’où le rôle capital que doivent jouer les Organisations de la Société Civile (OSC). Les OSC ont donc le devoir de sensibiliser les citoyens dans leur différent domaine ; et ceci dans les langues nationales. Puisque, on ne pourrait appeler les gens à produire de la richesse s’ils ne comprennent pas le but de cette invitation. Le développement doit prendre en considération les aspects culturels de la société cible. Donc, il est nécessaire d’expliquer au peuple dans leur langue maternelle les projets de développement. Sinon, « quand la langue du gouvernement diffère de celle des masses populaires, les plans de développement économique, agricole et industriel sont difficiles à élaborer et encore plus difficiles à mettre en œuvre parce que la recherche de base se trouve handicapée par la barrière langue » a affirmé KEDREBEOGO (2001 :11). Alors, l’action du gouvernement béninois de lutter contre l’essence frelatée (kpɑyɔ) en 2013 (la grande répression), a échoué parce que les populations n’ont pas été sensibilisées. Les dirigeants doivent expliquer au peuple le manque à gagner pour l’Etat à cause de l’informel. La population béninoise tient à ce qu’on la considère dans des actions de développement. La sensibilisation des citoyens dans leur langue maternelle va les amener à s’associer pour créer des mini-stations. Ce qui sera une source d’emploi pour les jeunes et bénéfique pour l’Etat. Dans ce même esprit de créer de la richesse économique, les femmes doivent être éduquées. Le plan de développement des communes (PDC) doit prendre en considération les petits commerces. En effet, si les femmes sont sensibilisées dans leur langue, elles joueront leur rôle dans la communauté. Elles prendront soin d’enregistrer leurs boutiques. Sans quoi, elles n’hésiteront pas à fermer les boutiques lors des collectes d’impôts. Or, la décentralisation doit pouvoir assurer le développement de chaque communauté sur le plan local. Le

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développement d’un pays commence par le développement des localités. D’où l’importance de l’alphabétisation dans nos communes. L’alphabétisation fonctionnelle est nécessaire pour les populations béninoises. Majoritairement analphabètes, cette instruction pratique permettra aux citoyens de sortir de l’ignorance. Ce type d’alphabétisation a pour but d’aider les individus à maîtriser leur milieu de vie ainsi que les activités qu’ils mènent. En effet, l’agriculture reste l’une des activités principales du peuple béninois. Grâce à l’instruction en langues nationales, les cultivateurs sauront prendre soin de leurs cultures. C’est ainsi qu’un paysan prendra conscience des changements climatiques. Et en vue de préserver une récolte abondante, il suivra les temps de saison scrupuleusement. De même, les habitants d’une localité n’hésiteront pas à se mettre ensemble pour monter des entreprises. Par exemple, des femmes alphabétisées qui créent une entreprise de production et de commercialisation des galettes (kwlίkwlί). Ce qui fait partie des PME, et doit être encouragée comme initiative. L’alphabétisation permet non seulement au citoyen de prendre conscience des changements qu’il doit apporter à sa société mais aussi la manière de produire de la richesse. Elle développe également l’esprit d’équipe de l’individu et l’amène à innover. Cette instruction en langues nationales assure le plein épanouissement du citoyen. Ainsi, il est libre de donner son opinion sur des sujets de développement de sa communauté. 3-3- Langues nationales pour le développement politique Toutes les communautés du monde développent chacune une certaine valeur. La conviction d’un individu s’opère par rapport aux valeurs culturelles de sa communauté. Ainsi, l’éthique et la morale sont avant tout des produits de la

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culture. Or, ce serait une erreur de parler de culture sans se référer à la langue. La langue est le médium de la transmission des valeurs d’un groupe social. En effet, le citoyen participera à la vie politique de son pays lorsqu’il comprendra l’idéologie des groupements politiques. Et cette compréhension est essentiellement basée sur sa langue maternelle. Alors, une éducation politique à la base s’impose dans les sociétés africaines. Puisque les citoyens africains dans leur majeure partie, ont une perception négative de l’objet politique. Un changement de mentalité est donc primordial. Les dirigeants des partis politiques ont donc l’obligation de créer le dialogue avec les populations. Et on ne saurait parler de dialogue que si chacun donne son opinion. Ce sont les langues locales qui serviront de base à cette éducation. Une éducation qui « permettra aux gens de comprendre le sens de l’action politique au lieu d’y voir une sorte d’agitation tribale ou partisane, et qui contribuera aussi à l’apparition d’une façon plus scientifique

d’aborder

les

problèmes

de

gestion

gouvernementale

et

d’administration » ont écrit Ronald Wraith et Edgard Simpkins. Et à Robert Klitgaard16 de préciser qu’il faut « l’éducation et l’exemple » pour que les populations changent d’attitudes. Au Bénin, le citoyen adhère à un parti politique sans grande conviction. Parce qu’il n’a pas cherché à connaître l’idéologie du parti qu’il est censé appartenir. Et c’est ce qui fait qu’il est fréquent d’entendre en période électorale, mɛ ɖéé sin ɑkwɛ un ɖɔ, é wɛ n sɔ kɛn nɑ (je voterai pour celui qui va plus me donner de l’argent). Cette attitude dénote donc du pouvoir de l’argent sur les populations surtout locales. Alors, c’est à travers les langues nationales qu’il faut expliquer au citoyen analphabète, la responsabilité qu’il a d’élire des dirigeants capables de diriger la société.

16

Robert Klitgaard, 2006, COMBATTRE LA CORRUPTION, p.97

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La majorité de la population béninoise est pauvre et analphabète. Or, la participation à la vie politique d’une nation nécessite la compréhension des enjeux socio-économiques et le dynamisme de la société. Donc, les populations s’intéresseront à la politique quand les activités politiques se mèneront dans leur langue maternelle. Pour preuve, il suffit de parcourir la ville de Cotonou pour constater l’intérêt que portent les citoyens aux revues de presse en langues nationales. Le peuple a soif de l’information. Mais, la langue de diffusion de la plupart des chaînes de radios et de télévisions n’est pas accessible au grand public. La presse rurale a le devoir de compenser ce vide en initiant beaucoup d’émissions participatives. C’est le seul moyen de forger l’opinion politique des populations de nos localités. Grâce à l’éducation politique dans les langues nationales, les gens sortiront de l’ignorance. Ainsi, ils cesseront de vendre leur vote contre de « quoi garnir la sauce ». 3-4- Actions politiques Des actions ont été menées pour lutter contre la corruption depuis les années 80 au Bénin. Du gouvernement du Général Matthieu KEREKOU à celui de Patrice TALON en passant par les gouvernements de Nicéphore SOGLO et de Boni YAYI. Chacun de ces dirigeants a pris des mesures anticorruption à sa façon. La corruption est une gangrène ; qui résiste devant de nombreuses actions. Malgré les textes de lois et autres décrets en vigueur. Des mesures de prévention et de répression sont prises. Nous allons consigner dans le tableau suivant quelques mesures anticorruption de 1990 à 2013.

TABLEAU N°1: Actions anticorruption de 1990-2013.

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ANNEES

MESURES DE PREVENTION ET DE REPRESSION

1990

Février : les assises de la conférence nationale recommandent un accent particulier sur la moralisation de la vie publique

1995

Création du comité SOS Corruption

1996

Décembre : création de la Cellule de Moralisation de la Vie Publique (CMVP)

1998

Recensement des plaintes des usagers par une cellule créée par le Ministère de l’Economie et des Finances

1999

Avril-Mai : création d’une commission chargée de recenser les dossiers de malversations et de détournements de deniers publics de 1996 à 1999

2002

Contrôles inopinés sur les axes routiers pour constater et arraisonner les véhicules administratifs utilisés abusivement

2003

Octobre : 15 limogeages à la présidence, 3 à la douane, 3 au ministère de l’Intérieur, 1 à la justice pour des faits de corruption

2004

Janvier : Création de la cellule de contrôle d’exécution des projets de développement Juin : 25 acquittements et 64 condamnations de magistrats pour des frais de justice criminelle

2006

Avril : Signature publique d’une charte de fonctionnement qui promeut la culture permanente de valeurs morales et citoyennes Juin : Création de l’Inspection Générale d’Etat (IGE)

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2011

Octobre : Vote et promulgation de la loi portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin

2013

Mise en vigueur du code électoral

Source : Reconstitution inspirée du document de vulgarisation de l’OLC, 2007. Ces actions démontrent l’intérêt que portent les différents gouvernements au phénomène de la corruption. En effet, la moralisation de la vie publique a été toujours une nécessité. La cellule de vérification et de proposition de sanctions du MEF reçoit près de 500 plaintes par an. En 1999, 294 dossiers sont recensés et 120 ont été transmis à la justice. La Cellule de Moralisation de la Vie Publique a arraisonné en Août 2002, 101 véhicules administratifs en circulation de façon irrégulière. Les condamnations de 2004 sont des peines allant de 1 à 5 ans de prison. Il y a aussi des actions comme l’élaboration et la vulgarisation des manuels de procédures et des guides aux usagers des directions et ministères. Dès son élection en 2006, le président Boni YAYI a organisé une marche verte contre la corruption. En 2011, l’Assemblée Nationale (AN) a voté la loi portant lutte contre la corruption et autres infractions au Bénin. La promulgation de cette loi a permis au gouvernement de créer un organe de lutte contre la corruption. Ainsi, l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) a été créée. Cette autorité a pour mission, entre autres, d’éduquer la population sur les dangers de la corruption et l’obligation qu’a chacun de combattre ce mal. Elle a aussi pour mission d’élaborer des rapports périodiques sur les risques de corruption au sein de l’administration publique. Pour lutter contre la corruption en période électorale, un code a été élaboré en 2013. Ce document retrace les comportements à adopter en période électorale.

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Quelques actions des OSC Au Bénin, il y a des organismes nationaux et internationaux qui luttent contre la corruption. Il s’agit notamment du FONAC, de l’ALCRER, de Social Watch/Bénin, de Transparency International/Bénin. Ces organisations de la société civile mènent des actions anticorruption pour juguler ce mal. En effet, elles sont spécialisées, entre autres, dans la sensibilisation et l’éducation des populations. Si le Fonac et l’Alcrer font partie des organisations de la société civile béninoise, Social Watch et Transparency International sont des ONG étrangères. Ces deux dernières ont des cellules un peu partout dans le monde. Le Fonac est le Front des Organisations Nationales de lutte contre la Corruption. Il a été créé en Mars 1998. Ce front collecte des faits de corruption et les dénonce publiquement. De même, il organise des campagnes de sensibilisation de lutte contre la corruption dans toutes les communes du Bénin. Aussi, il appuie des ONG dans l’éducation des populations. Quant à l’Association de Lutte contre le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (Alcrer), elle veille sur les acquis démocratiques. Pour ce faire, elle prône l’unité et la bonne gouvernance en République du Bénin. Social Watch/Bénin est surtout présente dans certains ministères et dans certaines communes. Cette ONG mène des enquêtes dans les ministères de la Santé, de l’Agriculture, de l’Education. Elle mène des actions de sensibilisation et d’éducation notamment dans les communes d’Ifangni, Lokossa et Parakou. L’ONG allemande Transparency International est surtout connue pour ses enquêtes. Elle mène des enquêtes dans le monde entier sur la corruption. Ce qui permet d’avoir un classement du degré de pratique de la corruption dans certains pays du monde.

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Synthèse III La corruption est un fléau qui retarde le développement de l’Afrique. Alors, l’éducation des populations doit être la base de toute mesure contre ce mal. En effet, les Etats doivent investir dans leurs populations. Le progrès d’un pays est d’abord social avant d’être économique. Car c’est le peuple qui est le fondement de toute économie prospère. La meilleure façon d’éduquer un groupe social est d’entamer un dialogue avec celui-ci. Or, ce dialogue ne peut se faire que dans la langue de la cible concernée. Pour entretenir les populations sur les questions de corruption, on doit le faire dans la langue de celle-ci. Ce qui va permettre aux gens de vite assimiler ce dont on leur parle. Le développement social, c’est le fait d’améliorer le bien-être de chaque individu dans la communauté. Donc, un citoyen qui se développe socialement est en mesure de faire profiter toute la société de ses compétences. Il protège son environnement et réussit mieux sa vie. C’est le cas d’un paysan qui pourra entretenir son champ et faire des récoltes abondantes. Ainsi, il pourra contribuer à l’épanouissement de sa famille ainsi que celui de sa communauté. Une fois le développement social acquis, le citoyen pourra créer de la richesse. Et cette richesse ne peut pas profiter à tout le peuple si la corruption continue de régner. C’est l’éducation en langue maternelle qui permettra au citoyen de sécuriser sa richesse. D’où le rôle de l’intervention des organisations qui éduquent les populations. Quand les gens sont éduqués, ils peuvent se mettre ensemble pour travailler. Et c’est le cas des femmes qui se mettent ensemble pour produire et commercialiser des galettes (kwlίkwlί). Ainsi, des petites et moyennes entreprises sont créées (PME). Ces entreprises interviennent dans divers domaines et permettent à l’Etat de collecter des taxes considérables. Alors, la participation à Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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la vie politique d’un pays est chose effective quand le citoyen se voit capable de donner son opinion. Sans une éducation sociale réussie, l’éducation politique aura de plomb dans l’aile. Or, c’est l’éducation politique qui va permettre au citoyen de s’engager dans une lutte. La conviction d’un homme dépend de son jugement d’un sujet. Il est difficile de porter de jugement sur un sujet qu’on a à peine maîtriser. Donc, l’éducation politique en langue maternelle est une nécessité. Elle permettra aux gens de ne pas se laisser corrompre ; comme c’est souvent le cas ; en période électorale. Cependant, dans la lutte contre la corruption en vue d’assurer le développement, des mesures ont été prises. Ces mesures tiennent essentiellement compte de la moralisation de la vie civile. Les gouvernements qui se sont succédés depuis l’indépendance du Bénin ont fait chacun la lutte à sa façon. Alors des organismes de l’Etat sont créés pour lutter contre le phénomène de la corruption. Ces organismes recensent surtout dans l’administration publique les actes de corruption. Aussi, ils traduisent des acteurs soupçonnés de corruption devant la justice. Il y a aussi qu’ils organisent des campagnes de sensibilisation et d’éducation des peuples. Toutefois, l’apport des langues nationales ; dans ces campagnes de sensibilisation et d’éducation ; est ignoré. Il faut alors attendre 2015, pour constater une action concrète de lutte contre la corruption à la base. Face à l’ampleur du fléau, les dirigeants ont voulu enfin associer le peuple. Ainsi, la loi contre la corruption est traduite dans huit (8) langues nationales. Il s’agit du fɔn, gun, minɑ, yorubɑ, bɑtɔnnu, yom, ditɑmmari et dɛndi. Cette traduction permet à l’ANLC d’organiser dans les localités des campagnes de sensibilisation sur tout le territoire du Bénin. C’est le début d’un vaste champ à explorer pour créer des environnements hostiles à la corruption.

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CHAPITRE IV : TRADUCTION DE LA LOI N°2011-20 DU 12 OCTOBRE 2011 PORTANT LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET AUTRES INFRACTIONS CONNEXES EN REPUBLIQUE DU BENIN EN MAXIGBE La lutte contre la corruption en Afrique nécessite l’éducation des peuples africains. Les populations étant dans leur majorité analphabètes, les autorités doivent penser cet aspect de la lutte. Au Bénin, l’alphabétisation et l’éducation des adultes ne devraient plus poser de problème. Car, une direction nationale a été créée à cet effet pour assurer le plein épanouissement socio-économique du peuple béninois. Selon une enquête de l’Unesco en 2008, le taux d’analphabétisme chez les adultes au Bénin est de 59,5%. Aucun pays du monde ne peut se développer avec une telle statistique d’illettrisme. La Direction Nationale de l’Alphabétisation et de l’Education des Adultes (DNAEA) vient alors à point nommé. Il va falloir renforcer les capacités de ceux qui sont déjà alphabétisés. Et à ceux-là d’aller dans les localités former de nouvelles personnes. Sinon, c’est un gâchis de former les gens et de les laisser dans les directions sans rien faire. Alors qu’il y a un besoin crucial de formation et d’éducation des populations en langues nationales. Le Département des Sciences du Langage et de la Communication (DSLC) de la FLASH est aussi un atout en matière d’enseignement des langues nationales. Alors, en tenant compte du taux d’analphabétisme et d’illettrisme des béninois, la vulgarisation des textes de lois s’impose. Il faut donc traduire quelques textes de loi en langues nationales pour une intercommunication efficace entre les dirigeants et le peuple. En effet, il n’y a pas une direction nationale de vulgarisation des lois; qui peut traduire les lois avec la collaboration des linguistes et des juristes. Alors, à

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explorer le contenu de la loi n°2011-20 du 12 octobre 2011 en français, nous nous sommes proposé de la traduire en maxigbè. Nous espérons que cette traduction permettra la vulgarisation de ce texte ; qui a pour but de juguler la corruption. AKPA NUKƆNTƆN

NUZEƉÁYI KPÁA LƐƐ TA NUKƆNTƆN NŬWƆN JÍ Gbetɑkέn nukɔntɔn: Sέnwemɑ e yɔ kúnkplɑ, kɑnnyínyí kpodó sέn bɔ do mɛgo ɖo nŭɖuɖonumԑ kpodó nŭ é lɛdo é yɔ é kpάn jì, ɖó benɛ sίn ɑyĭ jί.

TA WEGƆ Ɔ GBÁJƐMƐ Gbetɑkέn wègɔ ɔ: Ɖo sέnwemɑ é yɔ xwίn ji ɔ : Axsúzɔwɑtɔ: Mɛ ɖěbu ɖéé tò kple bo ze kɑbi ɑxsú y bo zn ɑzɔ ɖé ɔ; bɔ é nɔ yί ɑkwɛ kpodó é gbɔ kpɑn, nί hwenú kpɛviɖé kɑbi gégé ɔ, sŭn tɛ ɖé é mɛ é ɖé ɔ. Nŭwiwɑ mɑ nɔ sɛn liji ɔ wɛ nyί: Nŭ ɖeé é wɑ ɖo sέn kɑbi kɑncicɑ ɖémɛ vó ; nŭ ɖeé é wɑ zέ ɑcὲ kpikpά mɛtn wú . Dɔkun lɛwè: Mɛ ɖeé ɖó jló bo ɖó mimά ɖo ɑhizi nŭ ɖé mɛ; mɛ é dó ɑlɔ ɑhizinɔ bɔ é ɖyɔ ɑhizi dɔkun ɔ, kɑbi é ze sɛdo tò ɖévo mɛ ɔ. Bó ni sɛn ni mά jɛ wútɔn ó ɔ. Mɛxoɖu: Ayiɖoni mɛ, é n yi nyά ɑkwɛ bo nɔ súx ɖévo nὰ, bo nά do nɑ jiɖé mɛ ɖéé sin ɑkwɛ é yi . Mɛtɔnmɛvido: Axsúzɔwɑtɔ ɖéé lɛ ɖó ɑzɔ ɖévo bɛ nɔ hwlɛn ɑgbɔn xά ɑxɔsuzɔ é wɑ wé é ɖé ɔ.

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Dɔkun zogbe: Axsúzɔwɑtɔ ɖéé ɖó dɔkun zɛ ɑkwɛ é nɔ ɖú ɔ wu ɔ. Mɛblɛɖu: Mɛ ɖéé n nyikɔ éé é mɑ jɛ ɔ bo yi nuɖé nɑ, kɑbi é sɑ nugblegble kɑbi é sɑ ɑxivɛ tɔn . Kplegbɛ tòtɔn zɔwɑtɔ: Azɔ wɑni kplekple gbɛ ɔ mɛtn ɖebu tn. Yɔkpɔvi gblegble: Ɖiɖe é mɛ é mɔ yɔkpɔvi ɖé kɑbi é xlɛ yɔkpɔvi ɖé bɛ ɖo ɑyihun dɑ ni sunnu kɑbi nyɔnu nyi-nyi tɔn wè ɔ. Mɔji ninɔ: mɛ ɖěbu é yi ɑjὸ nŭ bó zɑn kɑbi ɑfɔtɛsέnji nuɖé yi jo ni mɛɖe . AKPA WEGƆ Ɔ KANNYININŬ SIN AFƆ LƐƐ TA NUKƆNTƆN SXWLE KPODÓ DƆKUN GBEJEKPƆN KPAN. Gbetɑkέn otɔngɔ ɔ: Gnɖɑxo tò ɔ tɔn yӗ kpodó ɑxsúzɔwɑtɔ éé xo é ɖɔ ɖo sɛn n°2010-05 bó ɖ togn wɛ ɖo nɑ zé yӗ ɔ, bixwii ɖo nɑ ɖɔ dɔkun yӗtɔn ; é jɑ ɑzɔ bɛ gbe ɔ kpodó é jlo nɑ fo ɑzɔ kpɑn. Afɔɖiɖe é yɔ ye kɑn, gn ɖéé é kple bo zé ni tò ɔ sin ɑzɔ ɔ yӗ kpodó mɛ éé sɛn ɖɔ yӗ ni xlɛ dɔkun yӗtɔn ɔ bi kpɑn. Gbetɑkέn ɛnԑgɔ ɔ: Gbèɖóx sԑn-gbɑsɑ ɖɑxó byɔ tn kpodó gbèɖóxmԑyɔ-gbɑsɑ lԑԑ tɔn kpɑn wԑ nά yi ɖiɖɔ kpodó nukun kpedo dɔkun lԑԑ ji kpɑn ɖéé é ɖ gbԑn ɖo gbetɑkέn otɔngɔ ɔ mԑ ɔ. É ɖo nɑ hwlɑn dɔkun lԑԑ ɖó :  gbèɖóxsԑn-gbɑsɑ ɖɑxó byɔ tɔn ; ni gnɖɑxó tò  tn yӗ kpodó ɑxsúzɔwɑtɔ ɖɑxó ɔ yӗ kpɑn.  gbèɖóxmԑyɔ-gbɑsɑ lԑԑ tn ni mԑ é kpo lԑԑ. Mԑ é mɑ nɑ nyi sέn é nԑ ɔ, é nɑ gbɔ ἁkwέ su nii ni sn ɑyizԑn kɑbi é nά yì; ni é ko su ni ɔ. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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TA WEGƆ Ɔ AHWAN FÚN XA NŬƉUƉONUMԐ XWÉ Ɔ JI. Gbetɑkέn ɑtɔɔngɔ ɔ: bo ni sέn é y nɑ byɔ wɑlɔ mԑ ɔ, é sɔ xwé ɖé ɖò tè b’ԑ nɑ fún ɑhwɑn Xɑ nŭɖuɖonumԑ Xwé é nԑ ɔ, ɖó jlokoko ɖò ἁkwέ linu bo ɖó nɑ bló ni yɔ éé:  é ɖó nɑ yi bó vάn xo ɖéé é wɑ ɖɔ niĭ kpɑntɑ nŭɖuɖonumԑ ɔ bi ; bo nɑ zé xwlè hwԑgn tò  tn.  é ɖó nɑ bά, ɖò sέn winniwinni kpodó kloklo kpάn mԑ, wɑlɔ ɑxsúzɔmԑ tn ɖéé nɔ dɔn nŭɖuɖonumԑ ɔ bĭ; bo nά bɑ sinkn ni yě.  é ɖó nɑ gk ni mԑ bĭ; ɖò kɑnnyini nŭɖuɖonumԑ liji.  é ɖó nɑ ɖ ni tovi ɖokpó-ɖokpó nyάnyά ɖéé ɖo nŭɖuɖonumԑ mԑ ɔ ye kpodó ɖéé ɖo dάndάnmὲ bɔ é ɖo nɑ fún ɑhwɑn kpɑntɑ ɑzn é nԑ ɔ kpɑn.  é ni kpn ɖɔ ɑzɔxwé ɑxsútɔn ɔ, bi ɖó sέn-wemɑ bo nɔ xwèdo.  é ɖó nɑ yi ɖɔkun-wemɑ ɖéé xó, é ɖ ɖó gbetɑkέn otɔngɔ ɔ mԑ yĕ bo nɑ sἑ xwè.  é ɖó nɑ g ɑlɔ ni hwԑgbɑsɑ lԑԑ ni yĕ byɔ .  é ɖó nɑ wά ɑzɔɖókpɔ, xά gbԑtὰ ɖéé ɖo ɑhwɑn ɖokpó ɔ fún wè ɔ ye.  é ɖó nɑ nɔ hwlɑn hwenù hwenù nŭɖuɖonumԑ sín ɑfɔ ɖéé ɖó sizé wè ɖò ɑxsúzɔ lԑԑ mέ ɔ. Gbetɑkέn ɑyizԑngɔ ɔ: xwé é nԑ ɔ, é yɔ ɖ ɑhwɑn fún xɑ nŭɖuɖonumԑ xwé tòtn. Gbԑt wɑtɔn wԑ nά n xwé ɔ nu :  nŭkpɔnxwé tòtɔn nɑ ze nŭkpɔnt ɖokpó  xwé é nɔ kpé nukun dó xo jlɑ zɔ xwé lԑԑ go ɔ nά ze

xójlɑt ɖokpó  gbԑt bɑdónɑ ɖó tò tԑnti t kpln yiji bɔ ɑlɑv tɔn lԑԑ nɑ ze mԑ ɖokpó

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 kplekple mԑ ἁkwέsԑxwètԑn lԑԑ tn nɑ ze ἁkwέxwé jí        

kpɔnt ɖokpó hwԑgn yӗ nɑ ze mԑ ɖokpó kplekple ἁkwέtԑnmԑɖot lԑԑ tn nɑ ze mԑ ɖokpó tἁkwέ yi t ɖokpó denu kpikpɔn zɔwɑt ɖokpó nyɔwά t ɖokpó ɖó ɑxsú sín ɑzɔ zɔn mԑ linù kponɔ wè kplekple mὲ ɑzɔxwégn lԑԑ tn nɑ ze mԑ ɖokpó ɑzɔxwé ɑxsú m dónɑ mɑ ɖó nú dé mὲ ɖéé n jԑ hundò nukun kpedo tò go kpodó ɑhwɑn fún xɑ nŭɖuɖonumԑ ji kpn ɔ yӗ nɑ zé mԑ ɖokpó

Tἁkwέ yi t ɔ, denu kpikpɔn zɔwɑt ɔ, nyɔwɑt ɖo ɑxsú sín ɑzɔ zɔn mὲ linù kpodó kponɔ wè lԑԑ kpɑn ɔ, ɑcԑkpikpɑ wԑ nά ze yӗ. Azɔwɑt xwé é nԑ ɔ tn, bĭ ɖo nɑ wὰ ɑzɔ ni xwè ɑfɔtɔn ɖo fi yӗtɔn lԑԑ ɖokpó-ɖokpó. Gbetɑkέn tԑnwégɔ ɔ: é ɖó nɑ gbejé ɑzɔwɑt ɔ bi cobo nɑ zé yӗ. Yӗ ɖó nɑ xwle dɔkun yӗtɔn lԑԑ. Gn ɖúɖú yӗtɔn ɔ, xwè otɔn wԑ b é hԑn ɔ é nɑ lԑ ɖú ɖokpó g. Azɔwɑt ɔ bi ɔ, kple gnhɔnyitɔ lԑԑ tn wέ nɑ ɖɔ e ze yӗ nugbó. Nukɔntɔ otɔn éé nά nɔ ɑzɔwɑt lԑԑ nu ɔ, yӗ ɖié:  xwégn ɖokpó  wӗgbojinɔt ɖokpó  ἁkwέtԑnmԑɖot ɖokpó

Gbetɑkέn tɑntɔngɔ ɔ: coboni ɑzɔwɑt ɑhwɑn fún xɑ nŭɖuɖonumԑ xwé ɔ tɔn yӗ nά bὲ ɑzɔ ɔ, yӗ nɑ yí sέngbɑsɑ ɖɑxó by bó nɑ xwlé nŭ : « un xwlé ɖɔ, ɖó gbeji ninɔ mԑ , un nɑ wά ɑzɔ ; mɑ nɔ ɑkp ɖéji, bo nɑ hέn nŭ ɖéé un nɑ sé ɔ, bĭ xomԑ. » Mԑ ɖĕbu é nɑ xwlé, bo mɑ nɑ wά gbɔn jí ɔ, é nɑ sἑn gɑn ni xwè ɖokpó yí xwè ɑtɔɔn kpodó ἁkwέ livi ɖokpó yí livi ɑtɔɔn kpὰn.

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Gbetɑkέn tԑnnԑgɔ ɔ: Ahwɑn fún xɑ nŭɖuɖonumԑ xwé tò ɔ tɔn ɖo éɖéé sì, bo nά wɑ ɑzɔ ɖó jlokokomԑ. Ló , é nɑ xwèdo : nuzeɖyi sέn dodo tò ɔ tɔn xwín tɔn nukɔntɔn ɔ, wègɔ ɔ ; gbetɑkέn kɑnɖe tԑnnԑ kpodó kɑnwè nukun ɖokpó ; gbigbɑ wègɔ ɔ kpɑn. Gbetɑkέn kɑnwè gbɑn ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ ; sԑn n°91-009 xwèjisun ɔ, ɑzɑntɔn énԑgɔ ɔ gbe xwé 1991 ɖo gbetɑkέn kɑnɖe wèwè, kɑnɖe nukun wè, kɑnɖe wԑnԑgɔ ɔ sέn dodo gbɑsɑ tn ɖéé sέn nùxwɑsùn ɔ ɑzɑntɔn gbɑn nukun ɖokpó gɔ  wɑ ɖyɔ . Ahwɑn fún xɑ nŭɖuɖonumԑ xwé tò ɔ tɔn ɔ, é hԑn ɔ é nɑ zn ɑzɔ mԑ bi. É ɖó ɑcԑkpikpɑ togn tn gwlԑ, bɔ ἁkwέ ɖéé é nɑ zɑn ɔ, ɖó ἁkwέ ɖéé tò ɔ nɑ zɑn mԑ. É ɖó nɑ nɔ gbohwlɑn hwenù-hwenù ɑzɔ ɖéé é wɑ lԑԑ, bo nɑ nɔ zé sԑdo ɑxsúzɔmԑ lԑԑ sin gn kpodó gn gbèɖoxɔ sԑngbɑsɑ ɖɑxó byɔ tɔn kpὰn. Azɔwɑnŭ kpodó nunywԑ yi do nunywԑ ji kpn ɔ, é ɖo nɑ n bi ɑzɔwɑt lԑԑ. TA OTƆNGƆ Ɔ MƐTNMƐVIDO JI Gbetɑkέn wogɔ ɔ: É gbԑ ɑjɔ wiwɑ ni ɑxsúzɔwɑtɔ lԑԑ bi. Mԑ ɖéé sέn é nԑ ɔ mɑ kάn ɔ, kple gnhɔnyitɔ lԑԑ tn n ɖ. Gbetɑkέn wéɖokpógɔ ɔ: Axsúzɔwɑtɔ ɖebu éé kpo ɖo ɑzɔ wɑwe yɔ, ɖo nɑ ɖɔ ɑzɔ ɖevo éé é nɔ wɑ ɔ kpodo ɖuɖu ɖéé é nɔ mɔ ɖemԑ ɔ ye kpɑn. É nɑ ɑzɑn gbɑn ɑxsúzɔwɑtɔ ɖéé nɔ wɑ ɑzɔ ɖevo ɔ b’ԑ nɑ dogisi ɑzɔ tɔn ni ɑzɔxwé tɔn. Gbetɑkέn wèwègɔ ɔ: Axsúzɔwɑtɔ ɖéé mɑ nά nyí sέn é nԑ ye ɔ, gn tɔn lԑԑ nɑ bɔ sέn do wututn. Akp ɖévò ji ɔ, é nɑ gbά jԑmԑ bléun bo hԑn ɔ, é nɑ gbɑdɑ gbèɖéé ɑxsúzɔwɑtɔ é nԑ ɔ kó ze lԑԑ bǐ. Gbetɑkέn wɑtɔngɔ ɔ: é ɖó nɑ blo xwé ɑtɔɔn cobɔ ɑxsúzɔwɑtɔ éé gbὲ ɑzɔ kɑbi é byɔ gbɔnjԑntn ɖɑxó ɔ mԑ , é nɑ wά ɑzɔ éé jodo ɔ sin ɑjɔ. TA ԐNԐGƆ Ɔ TAKWƐ ƉIƉE JI Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gbetɑkέn wԑnԑgɔ ɔ: É gbὲ tἁkwέ ɖiɖé ni ἁkwέ zinzn ɖéé nyí ɑj, bɔ ninɑ yetn nyí nŭwɑnyido ɖéé xo é ɖ ɖo gbetɑkέn kɑnɖé, kɑnɖé tԑnwé, kɑnɖé tɑntɔn kpodó kɑnɖé wogɔ ɔ sέnwemɑ é yɔ tɔn ye kpn. É gbὲ mɔké tἁkwέ ɖé sin ἁkwέ éé, é zάn ɖo linlin nŭɖuɖonumԑ tn mԑ ɔ. Gbetɑkέn ɑfɔtɔngɔ ɔ: Axsúzɔwɑtɔ ɖéé nά tὲ ɑfɔ nuzeɖyi gbetɑkέn wԑnԑgɔ ɔ tn ji ɔ, é nά b sέnsɑdomԑ gbetɑkέn kɑnɖé wogɔ sέnwemɑ é yɔ tn ɔ do wututn. TA ATƆƆNGƆ Ɔ DƆKUN LƐ WE JI Gbetɑkέn ɑfɔtɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : Hunjɛdonŭji ɖéé ɖò kɑnnyini dɔkun lɛ wè ji gbɔn ɑkwɛ sԑxwètԑn lԑԑ ɔ, é jԑn ɖó ɑzɔ wɑwè ɖó sέnwemɑ é yɔ mὲ. TA AYIZԐNGƆ Ɔ WALƆ MԐƉE SIN MԐMԐTN, MԐYIYITN, NUNYWԐ YI DO NUNYWԐ JI TN, ZE DO AGA TN KPODó GBƆNJԐ ƉAXó Ɔ YIYI AXƆSUZƆWATƆ LԐԐ TN KPAN. Gbetɑkέn ɑfɔtɔn nukun wègɔ ɔ: Mԑyidò ɑzɔ mὲ, mԑzédo ɑgɑ kpodó gbɔnjԑ ɖɑxó ɔ yíyí ɑxsúzɔwɑtɔ lԑԑ tn kpn ɖó nɑ kpn fiɖéé é gosin ɔ ᾰ. Gbetɑkέn ɑfɔtɔn nukun otɔngɔ ɔ: Axsúzɔ ɖéé mԑ nŭɖuɖonumԑ sukp ɖé ɔ, é ɖó nɑ n ɖyɔ tԑnmԑ ni gn ye hwὲhwὲ, bó kά nɑ blo mԑɖé sin mԑmԑ kpodó nunywԑ yi do nunywԑ ji ɑzɔwɑtɔ lԑԑ tn gɑnji. TA TԐNWEGƆ Ɔ AKWƐ ZINZAN TOXÓ ƉƆ GBԐTA LԐԐ TN JI Gbetɑkέn ɑfɔtɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ: Toxó ɖɔ gbԑtɑ lԑԑ ɖó nɑ zn ɑkwɛ, xwèdo nŭzeɖyi sέn lԑԑ tn kpodó húnjɛdonŭji é ɖo ɑyi lԑԑ kpn. TA TANTƆNGƆ Ɔ NŬƉUƉONUMԐ SƆMI-SƆMI HWENU TN JI Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gbetɑkέn kogɔ ɔ: Xwèdo wemɑ ɖéé é kó ze ɖ’ɑyi lԑԑ , é nά sɑ sέn do mԑ ɖéé ɖó ɑlɔ ɖo nŭɖuɖonumԑ mὲ sɔmi-sɔmi hwenu ɔ bĭ.

AKPA OTƆNGƆ Ɔ AFƆƉIƉE JI TA NUKƆNTƆN MԐYÓNÙ JIJԐ HWENU JI Gbetɑkέn ko nukun ɖokpógɔ ɔ: Mԑ ɖĕbu é nɑ t’ɑfɔ sέn é ɖò sέnwemɑ é yɔ mԑ ɖé jì , é nɑ jὲ gudo tn kɑkɑ ní xwè ko, bԑsín gbéégbé é m ɑfɔtԑsέnji ɔ. Mԑ éé hwu gbԑtɔ , é hԑn  é nɑ jὲ gudo tn hwèbinu. TA WEGƆ Ɔ GOMԐJԐNIMԐ LԐԐ JI Gbetɑkέn ko nukun wègɔ ɔ: Gomὲjԑnimԑ ɔ, ɖó nɑ xwèdo nŭzeɖyi ɑfɔɖiɖé sέnbɔdòmԑgowemɑ ɔ. Ɖó do bɑni nŭ ɖó sέn é ɖò sέnwemɑ é yɔ mԑ éé linu , kponɔ hwԑxwé tn ɖéé yi hwԑgn tò tn sin ɑcԑ , é hԑn ɔ é nɑ: a) dn mԑzeɖò yԑtԑn ɔ kɑkɑ yí ɑzɑn tɑntɔn b) yĭ mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ xwé, ɖò gɑn ɖéé mԑ sέn

 ɖ

ye c) tó bo nά cɔ mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ d) zé nŭ sԑdo bo c e) yԑ xwé gbe mɑ ɖé, é ɖéé xlԑ

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f) yĭ ɑcԑ bo nά kpn ɑsŭngbɑ mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ tn,

ɖó ἁkwέsԑxwètԑn lԑԑ Kponɔ hwԑxwé tn ɔ, é hԑn  é nɑ ɖotó ɑlŏkɑn mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ tn. Gbèɖiɖé é nԑ , mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ hԑn, é nά ylɔ ɖò hwԑgun. Nŭzeɖyi é nԑ  ɖésu kɑn hwԑgun lԑԑ sín ɑlɔdò yéɖéé. TA OTƆNGƆ Ɔ BAGBNXƆMԐ KPONƆ TN LԐԐ KPODÓ ALƆƉÓNŬJI KPAN JI Gbetɑkέn ko nukun otɔngɔ ɔ: Ní ɑfɔtԑsέnji ɔ byɔ kunnúɖé-wemɑ ɖéé ɔ, kponɔ hwԑxwé tn , é nɑ yí bɑ ɖó mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé  sín nukunmὲ; kɑbi kpnxɑmit wè sín nukunmὲ, ní mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ gbὲ . kponɔ hwԑxwé tn ɖó nɑ hwlɑn wemɑ ɖéé é bέ lԑԑ kpodó kpnxɑmit lԑԑ sín nyĭk kpɑn bó nɑ bl bi ɖokp. Kponɔ hwԑxwé tn ɖéé yi hwԑgn tò tn sin ɑcԑ , wemɑ ɖéé nɑ d’ɑlɔ ԑ , é kԑɖԑ wὲ é nɑ hԑn. Gbetɑkέn ko nukun ԑnԑgɔ ɔ: Kponɔ hwԑxwé tn  ɖó nɑ wɑ ɑzɔ gbetɑkέn ko nukun otɔngɔ ɔ tn lԑԑ ɖó sísí mԑ; ɖò mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ kɑbi ɖé sέ dó tn sín nukunmὲ. Ní mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ gbὲ ɔ, kponɔ  ní bɑ mԑ ɖéé mɑ ɖò ɑcԑ tn gwlԑ ɔ wè ní ye ni dó ɑlɔ wemɑ mὲ. Mὲ ɖé gbὲ ɔ, kponɔ ɔ ní hwlɑn. Gbetɑkέn ko ɑtɔɔngɔ ɔ: Mԑ ɖĕbu é nɑ jlά wemɑ éé é yí wlí ɔ, é nά sɑ sέn do’e. Hwebinú , mԑ é ɖó nú ɖò wemɑ mԑ ɔ, ɖé hԑn ɔ é nά n gbè ɖ é ní zn. Gbetɑkέn ko ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ: Ní hwԑgn tò tn nὰ ɑcԑ , é hԑn ɔ é nά yí mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ xwé gɑn ɖé jɑn mὲ, kézé kpodó zɑnmὲ kpn. Ní é mά blo gbɔn gbetɑkέn ko nukun otɔngɔ ɔ ji ɔ, é nά gbɑdɑ bi dó.

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TA ԐNԐGƆ Ɔ ALƆƉONŬJI LԐԐ JI Gbetɑkέn ko ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ: ɖò hwèbinú , gn hwԑdɑt kɑbi hwԑdɑgun hԑn ɔ é nɑ ɖó ɑlɔ nŭ ji, é ɖésu kɑbi ní hɔnyitɔgbɑsɑ ɖé byɔ ɔ : - nŭwé nyí ɑfɔtԑsԑnji nŭ ɖé ɔ kɑbi dɔkun ɖéĕ x nŭ ɔ - nŭwé hwԑdɑt lԑԑ nɑ wὰ ɑzɔ nɑ  - dɔkun ɖéé tn sín ɑfɔtԑsέnji nŭ mԑ ɔ - dɔkun ɑfɔtԑsέnji tn ɖéé cɑkɑ dò dɔkun mέ ɔ ɖésu tn mԑ ɔ - nŭwé é ko zé ɑjὸ sín ἁkwέ bo blo ɔ bi Gnhɔnyit é nɔ kpé nukun dó hwԑxó go ɔ kpodó é nɔ ɖé ἁkwέ tn kpɑn wԑ nɑ ɖ hwenu wé ; é nɑ ɖ’ɑlɔ dɔkun jí . TA ATƆƆNGƆ Ɔ ASUNGBAXOMԐ JI Gbetɑkέn ko ɑtɔɔn nukun otɔngɔ ɔ: Ní é ɖé ɑfɔ ɖéé jԑxɑ lԑԑ , é suku gbὲ ɖɔ é kun nɑ kpn ɑsungbɑ, mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé ɔ tn xomԑ o ᾰ. TA AYIZԐNGƆ Ɔ NYƆWAFƆ LԐԐ JI Gbetɑkέn ko ɑtɔɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ: Afɔ ɖéé é nά tԑ sέnji ɖó benԑ tjihun mὲ kɑbi benԑ tji ɔ, hwԑdɑgun benԑtò tn lԑԑ hԑn ɔ, ye nɑ d hwԑ. Gbetɑkέn gbɑngɔ ɔ: Hwԑxwé todɔnnimԑ tn ye hԑn , é nɑ gbὲ ɖɔ ɑfɔtԑsέnjit ɔ, é kn sɔ nɑ w tòvi ɖɑgbé sín ɑzɔ ɖé lԑԑ ò: 1. wemɑ zédó kpά ni mԑ kpodó é nɑ zé wemɑ dò kpά nii kpn. 2. gn ɖuɖu 3. ɑzɔ wɑ ni ɑxs 4. t hihԑn 5. kԑn zizé kpodó kԑn zé ni mὲ ɖó hԑnnuxó mὲ kpɑn

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6. kpɔnjit ni ovi tn lԑԑ kԑɖԑ ni hԑnnù  yi gbé  7. kpɔnxɑmit ɖó nŭɖé wiwὰ linu 8. nŭɖé yí zédò hwԑgun TA TԐNWEGƆ Ɔ AWACINYƆ ƉIƉƆTƆ, KUNNUƉETƆ, AWOVIXOMƆNƆ LԐԐ KPAN JI

NYƆWATƆ

KPODÓ

Gbetɑkέn gbɑn nukun ɖokpógɔ ɔ: ɖó sέnsɑdomԑ linú , ɑxsú ɖó nɑ cinyɔ ɑwὰ ɖiɖɔt, kunnuɖet, nyɔwɑt, ɑwovixomɔn kpodó mԑbɔdomԑgo yĕtn lԑԑ kpn ji. Gbetɑkέn gbɑn nukun wègɔ ɔ: ɖiɖɔtkpodó kunnuɖet lԑԑ kpn hԑn ɔ, yĕ nɑ jlὲ xwé yĕtn gbè ni kponɔ lԑԑ. Gbetɑkέn gbɑn nukun otɔngɔ ɔ: ní ɖiɖɔtɖé sín xíxlԑ nά dn kú ni , hwԑgn nì yì xó lԑԑ dò wemɑ ji. Wemɑ wè b nukɔntɔn mέ , é nɑ m ɖéxlԑ ɖé ă; wègɔ  nɑ n hwԑgn ɔ kԑɖԑ gn ; b é nɑ mɔ ɖiɖɔt ɔ sín nyik ɖémὲ. Gbetɑkέn gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ: é ɖó nɑ ɖ ɖiɖɔt ɔ sín nyik ă, ɑfín ní é nά xwèdò gbetɑkέn gbɑn nukun ɑtɔɔngɔ ɔ Gbetɑkέn gbɑn ɑtɔɔngɔ ɔ: é nă ɑzɑn wo mԑ éé vԑ nŭ do wè é ɖé  b é hԑn , é nɑ ɖ é mi jló nɑ m mԑ é ɖé émi gbὰ . Nŭvԑdomԑxɔ nɑ n gbè b é nɑ ɖ ɖiɖɔt ɔ sín nyik. Gbetɑkέn gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ: é sukú d hwԑ ní mԑɖé xwèdó ɑbugwlὲ mὲ xó ă. Mԑ ɖéé nɑ ɖ nŭwé é mɑ m ă ɔ, é n jὲ gudó tn ɖéé hwlɑnhwlɑn lԑԑ ɖ gbn . TA TANTƆNGƆ Ɔ ALI JLέNIMԐ MԐ EE YONÚ E Jὲ Ɔ TN JI Gbetɑkέn gbɑn ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ: Ní mԑ éé sín yonú é jὲ , g ɑlɔ ni mὲ , é nά jojo kăn kpo nĭĭ.

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Ní mὲ ɖ xójɔxó , é hԑn ɔ é nɑ jo’édo kɑbi é nɑ kpn wéwé bó gbodò wiwi mԑ nĭĭ, ní é wlí mԑ éé tԑ ɑfɔ sέnji ɔ. AKPA ԐNԐGƆ Ɔ NŬVԐDOMԐ KPODÓ HWԐDANIMԐ LԐԐ KPAN JI Gbetɑkέn gbɑn ɑtɔɔn nukun otɔngɔ ɔ: Mԑ éé é sɑ sέn dò ɔ, é sɔ suku : -wά ɑxsúzɔ ă -wά ɑzɔ ɖó ɑzɔxwé ɖéé mὲ ɑxsú ɖò nú ɖé ɔ ă - yí gɑnjԑgo tò ɔ tn ă Gbetɑkέn gbɑn ɑtɔɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : Mԑ éé é ɖé ɖovò b é d hwԑ nĭĭ , ɖéɖovò sín ɑcԑ tn kú. TA NUKƆNTƆN NŬƉUƉONUMԐ AXSÚZƆWAT TÒ Ɔ MԐTN LԐԐ TN JI Gbetɑkέn kɑnɖégɔ ɔ : Axsúzɔwɑt éé, é dhwԑ nɑ ɔ, é nά sԑn gɑn ní xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yí wo bó nɑ sun nuj nŭwé é yí kɑbi é byɔ ɖo donú otɔn ji b nuj  kɑ nɑ hwehwù livi ɖokpó ă. Nuj ɔ wɑyi , mԑ ɔ nά sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yí ko ni ἁj ɔ d’ɑgbὰ hwú livi ɖokpó ɔ. mԑ ɔ nά sԑn gɑn yi kú ni ἁj ɔ hugάn livi kɑnwé ko ɔ. Gbetɑkέn kɑnɖé nukun ɖokpógɔ ɔ: mԑ éé nɑ n ἁj kɑbi é nɑ dò ɑkpɑ nŭ ɖé tn ni ɑxsúzɔwɑt ɖé, ní é ni gb ɑzɔ tn wɑ , é nά sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yí wo bó nɑ sun nuj nŭwé é nὰ kɑbi é dò ɑkpɑ tn  ɖó donu otɔn ji b nuj ɔ kɑ nɑ hwèhwù livi ɖokpó ă. Nuj ɔ wɑyi , mԑ ɔ nά sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yí ko ni ἁj ɔ d’ɑgbὰ hwu livi ɖokpó . mԑ  nɑ sԑn gɑn yi kú ni ἁj ɔ yí kɑbi é hugάn livi kɑnwé ko ɔ. Gbetɑkέn kɑnɖé nukun wègɔ ɔ: sԑngăn, hwԑgn, mԑzize, ɑxsúzɔwɑtɖɑxo, tἁkwέ cinyɑt, kponɔ ; ɖé wὲ tԑ ɑfɔ sɛn ji ɔ, é nά sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yí ko bó nɑ sun nuj nŭwé é yi kɑbi é byɔ ɖo donu otɔn ji b nuj ɔ kɑ nɑ hwèhwù livi ɑtɔɔn ă. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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TA WEGƆ Ɔ NŬƉUƉONUMԐ JONƆ AZƆ WANITÒT KPODÓ AZƆ WANI KPLEKPLE GBƐ Ɔ BITN ƉÓ TÒ MƐ T KPAN LԐԐ JI Gbetɑkέn kɑnɖé nukun otɔngɔ ɔ: Jonɔ ɑzɔwɑnitòt kpodó ɑzɔwɑni kplekple gbɛ ɔ bitn ɖó tò mɛ t kpn éé nɑ yi ἁj cobo wὰ ɑzɔ tn kɑbi bó nɑ zé ɑxí ní mɛɖe ɖó mɛɖévò tɛmɛ ɔ, é nά sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yi wo bó nɑ sun nuj nŭwé é yi kɑbi é byɔ ɖo donu otɔn ji b nuj ɔ kɑ nɑ hwehwù livi ɑtɔɔn ă. Nuj ɔ wɑyi ɔ, mԑ ɔ nά sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yi ko ni ἁj ɔ hugάn livi wo ɔ. é nɑ sԑn gɑn yi kú ní ἁj ɔ hugάn livi kɑnwé ko ɔ. Gbetɑkέn kɑnɖé nukun ԑnԑgɔ ɔ: Mԑ éé nɑ n ἁj kɑbi é nɑ dò ɑkpɑ nŭɖé tn ni jonɔ ɑzɔwɑnitòtkpodó ɑzɔwɑni kplekple gbɛ ɔ bitn ɖó tò mɛ t kpɑn ɖé ni é ni wɑ ɑzɔ niĭ kɑbi é ni zé ɑxí niĭ ɔ, é nά sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yi wo bó nɑ sun nuj nŭwé é yi kɑbi é byɔ ɖo donu otɔn ji b nuj ɔ kɑ nɑ hwehwù livi ɑtɔɔn ă. Nuj ɔ wɑyi ɔ, mԑ ɔ nά sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yi ko ni ἁj ɔ hugάn livi wo ɔ. é nɑ sԑn gɑn yi kú ní ἁj ɔ hugάn livi kɑnwé ko ɔ. TA OTƆNGƆ Ɔ ALƆHԐNGBƆNGUDO KPODÓ DƆKUN ZAN DO AYAKAMԐ KPAN JI Gbetɑkέn kɑnɖé ɑtɔɔngɔ ɔ : Axsúzɔwɑt, ɑzɔ wɑ ɖo ɑxsúxwét, glegbԑtɑ gbԑvì éé nɑ fín kɑbi éé nɑ zn dɔkun ɖé nyí dò ɔ, é nɑ sú livi ɖokpó ni dɔkun ɔ hwèhwù livi ɖokpó ɔ bó nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó éhwè bi ɔ, ni xwè ɑtɔɔn ésukp dìn . Ni dɔkun ɔ d’ɑgbὰ hwú livi ɖokpó bó kɑ hwèhwù livi wo ɔ, mԑ ɔ nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yi wo bó nɑ s nuj livi ɑtɔɔn yi livi wo. Ni dɔkun ɔ d’ɑgbὰ hwú livi wo bó kɑ hwèhwù livi kɑnwé ko ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yi ko bó nɑ s nuj livi wo éhwè bi ɔ mɑ kɑ s hugάn livi kɑnwé ko. Ni dɔkun ɔ d’ɑgbὰ hwú livi kɑnwé ko ɔ, mԑ ɔ nɑ sԑn gɑn yi kú bó nɑ s éhwè bi ɔ livi kɑnwé ko.

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Gbetɑkέn kɑnɖé ɑyizԑngɔ ɔ : Gbɛt, ɑzɔxwé, ɑjɔt, gn ɖĕbu é nɑ tó xɑ ɑxsúzɔwɑt ɖè b ye nɑ dó ɑxívԑ ni nŭɖé ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yi ko bó nɑ s éhwè bì  nuj nŭwé é yi ɔ ɖo donu otɔn ji. ɑxsúzɔwɑtkpodó gn ɖĕbu éé nɑ ɖo tò sín ɑzɔ wɑwé kpɑn bó nɑ ɖó nú ɖò nŭ mɔkɔtn mὲ , sԑnbά ɖokpóɔ wὲ é nɑ b dò ye go. Gbetɑkέn kɑnɖé tԑnwégɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu é nɑ hizi ἁkwέ kɑbi é zé ἁkwέ ɖ’ɑyi b é nɑ n sɔjí nii bé n sun ἁj sùnzɑn fifò , é nά sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yi xwè ko bó nɑ sun nuj nŭwé e hizi ɔ tn ɖo donu oton ji b nuj é nԑ  nɑ hwèhwù livi kɑnɖé wo . ɑxsúzɔwɑtɖéé nɑ fín kɑbi ɖéé nɑ zάn ɑxsú wemɑ bó nɑ hizi kɑbi é g ɑlɔ ni mԑ b é hizi ɖɔkun ɖè , é nɑ sԑn gɑn ni éhwè bi  xwè ɑtɔɔn, ésukp ɔ xwè wo bó nɑ sun nuj nŭ ɔ tn donu otɔn b é nɑ hwèhwù livi ko ɑtɔɔn . Ni nŭwé mԑ ɔ hizi  mά hugάn livi ɖokpó ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni éhwè bi ɔ xwè ɖokpó ésukp ɔ xwè ɑtɔɔn, nuj nŭwé é hizi ɔ tn donu otɔn bɔ nuj kɑ nɑ hwèhwù livi otɔn . Gbetɑkέn kɑnɖé tɑntɔngɔ ɔ : Kponɔ ɖĕbu éé nɑ fín ɑhwɑn línyɑnŭ ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wo kɑkɑ yi xwè ko. Gbetɑkέn kɑnɖé tԑnnԑgɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu é nɑ fín tò dɔkun bó zɑn , é nɑ s nuj nŭ ɔ tn donu otɔn b nuj kɑ nɑ hwèhwù livi vlɔ . TA ԐNԐGƆ Ɔ ACԐKPIKPA SISÁ JI Gbetɑkέn kɑnɖé wogɔ ɔ : sέnsɑdomԑ  nɑ nyí gɑnsԑn ni xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yi xwè wo kpodó nuj ɔ ɖo donu otɔn ji kpɑn, b é kɑ nɑ hwèhwù livi vlɔ  ni : 1. mԑ ɖĕbu é nɑ n ἁj ɑxsúzɔwɑtb é nɑ zɑn ɑcԑkpikpɑ tn kɑbi é nɑ ɖ é mí nɑ zɑn ɑcԑkpikpɑ émi tn bó nɑ mɔ nŭɖé ni ɔ. 2. ɑxsúzɔwɑtéé nɑ byɔ ἁj bó nɑ zɑn ɑcԑkpikpɑ tn bó wɑ nŭ ni mԑɖé ɔ.

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Gbetɑkέn kɑnɖé wéɖokpógɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu é nɑ yi ἁj bó ɖ é mí nɑ bά ɑzɔ ni mὲ ɔ, é nɑ s ἁj  ɖo donu wè ji b é kɑ nɑ hwèhwù livi vlɔ  bó nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó kɑbi xwè wè. Hwèbinúɔ, ni ɑfɔtɛsέnjit ɔ ɖó kɑbi é ɖ é mí ɖó gɑnjԑgò tò ɔ tn bó blὲ mԑ nɑ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn éhwè bi ɔ ni wo ésukp ɔ. Gbetɑkέn kɑnɖé wèwègɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu é nɑ ɖó nŭɖé bɑ wè bó nɑ gln ɑtɑn ni mԑ, bó nɑ dó nŭɖé sín ɑkpɑ b é nɑ gbn nŭɖuɖonumԑ sin ɑli ji , sԑn ɖéé ɖò gbetɑkέn ee wɑyi  mԑ  jԑn é nɑ sά do’é. TA ATƆƆNGƆ Ɔ AZƆ WIWA ZԐ JLԐWU JI Gbetɑkέn kɑnɖé wɑtɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yi xwè wo bó nɑ s nuj éhwè bi ɔ livi wè b é kɑ nɑ sukp hwu livi ɑtɔɔn  - ɑxsúzɔwɑtɖéé nɑ zɔndó tԑn ɖéé mὲ é ɖé  gò bó nɑ wɑ ɑzɔ tn zԑ jlԑwu kɑbi é nɑ yi ἁj bó gbὲ ɑzɔ tn wɑ ɔ. - ɑxsúzɔwɑtɖéé nɑ tԑ ɑfɔ nuzeɖyi gbetɑkέn gbɑn nukun wègɔ ɔ kpodó gbetɑkέn gbɑn nukun otɔngɔ ɔ kpɑn tn ji, bó nɑ ɖ kpɔnxɑmit kɑbi ɖiɖɔt ɖé sín nyik ɔ. - gbԑví gbԑtɑ kɑnnyínyí ni nŭɖuɖonumԑ tn ɖĕbu é mɑ nɑ yĭ ɑcԑ bo ɖé ɑzɔ tn sín xó ɖé jὲ kɔxò .

TA AYIZԐNGƆ Ɔ XÓ GƆNDN K NA KPODÓ DƆKUN ZOGBE KPAN JI Gbetɑkέn kɑnɖé wԑnԑgɔ ɔ : Axsúzɔwɑt ɖéé nɑ gb dɔkun tn ɖé ɖ ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè otɔn kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn  bó nɑ sun ἁkwέ éé nɑ x dɔkun ɖéé é ze hwlɑ ɔ tn. Gbetɑkέn kɑnɖé ɑfɔtɔngɔ ɔ : Tòzɔwɑt, gnhɔnyit, kponɔ, kplégbɛ tòtn zɔwɑt ɖĕbu é mɑ nά suku ɖ fí ɖéé é bɑ dɔkun tn sín ɔ, é nɑ sɛn gɑn ni

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xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yi xwè wo kpodó nuj éé nɑ x dɔkun kpoɖéji éé mὲ ɔ ɖó nɑ ɖó ɔ tn. Azɔwiwɑ hwènú wὲ, mԑ ɔ jὲ dɔkun zogbe , sέnsɑdomԑ ɔ é nά x ɖokpó d’ejì n’ii. Gbetɑkέn kɑnɖé ɑfɔtɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : Wɑlɔ nyik hwihwè tn bó nɑ sὲ nyɔnɑ xwè , nyɔnɑxwé tò ɔ tn nɑ yĭ dɔkun é nԑ lԑԑ, b mԑ ɔ nɑ s nuj ἁkwέ é nɑ x nyɔnɑ ɖéé ze sԑxwè ɔ tn. Dɔkunn ɖésu é sin nyik é hwè  nɑ ɖó mimɑ ɖò sέnsɑdomԑ ɔ mὲ. ví, ɑsu, nɔví, tɔví, nɔví nɔjí, mԑ ɖĕbu é ji dɔkunn ɔ ɖò ɑcɛ ɖò b é mɔ ɖ ye kun ɖó nŭɖo xó ɔ mὲ ó ɔ, nŭwé é ɖ ɖò ɑgάά kɑn ye . TA TԐNWEGƆ Ɔ AFƆTԐSԐNJI NŬƉEGBA TN JI Gbetɑkέn kɑnɖé ɑfɔtɔn nukun wègɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu éé ɖŏ ɑzɔ tn nyik mԑ ɔ, é ze xó ɖedovò ɖé bó bɑ ἁkwέ nά coboni é wɑ ze xó ɔ nyi tò jí ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn bó nɑ sun livi wè jԑji kɑkɑ yí lĕ ɖéé m ɔ donu ɑtɔɔn ɔ, bɔ nuj é nԑ ɔ kɑ nɑ hwèhwù lĕ ɔ gbeɖé . TA TANTƆNGƆ Ɔ NŬƉUƉONUMԐ ƉÓ AZƆXWE GBԐTƆ KPAA TN JI Gbetɑkέn kɑnɖé ɑfɔtɔn nukun otɔngɔ ɔ : Gn ɖĕbu, ɑzɔwɑt ɖĕbu ɖéé nɑ byɔ nŭ; ɖéé é nɑ n nŭ b é nά wὰ ɑzɔ ni mὲ kɑbi é nɑ gb ɑzɔ tn wὰ ɔ kpodó mԑ ɖĕbu é n nŭ ɔ kpɑn, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn ɔ bó nɑ sun nuj nŭwé é yi ɔ tn ɖó donu wè ji b é kɑ nɑ hwèhwù livi wè . TA TԐNNԐGƆ Ɔ MԐXOƉU KPODÓ MԐNUKUNZED’AMLƆ NA KPAN JI Gbetɑkέn kɑnɖé ɑfɔtɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu é nɑ ze nyik vo, nŭgblegble, ɑzɔxwé mɑ’tín, ἁkwέ nyάxwè bo nɑ xò mԑɖeɖú , é nɑ sԑn

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gɑn ní éhwè bí ɔ xwè ɖokpó, ésukp ɔ xwè ɑtɔɔn bo nɑ sun nuj nŭwé é xokplé lԑԑ tn donu otɔn b é kɑ nɑ hwèhwù livi ɖokpó . Sέnsɑdomԑ , é hԑn  é nɑ zeyí xwè wo kɑkɑ yí xwè ko kpodó nuj donu otɔn kpɑn b é kɑ nɑ hwèhwù livi ko ɑtɔɔn , ni mԑxoɖú  tn sín : 1. 2. 3. 4. 5.

Tòzɔwɑt sí ɔ Tònyikzewɑ ɑzɔ t nὰ ɖé sí ɔ Mԑ ɖĕbu é y tòvi lԑԑ do ɑjὸ tn go ɔ Mԑ ɖéé blὲ mԑkpikpo, ɑzinzɔnnú, xoxon ɖú ɔ Kɔndokp gbԑtɑ ɖé mԑ ɔ

Ɖésú ɔ, é hԑn  é nɑ gbὲ nŭwiwɑ gbetɑkέn gbɑngɔ ɔ tn ni ɑfɔtԑsέnji t ɔ kpodó tòmԑ yiyi kpɑn kɑkɑ ni xwè wo. Mԑ ɖéé nɑ tέ, ɑfɔtԑsέnji tɑ é y tn ɖé kpn ɔ, sέn ɖokpó ɔ lԑԑ wԑ é sɑ do’é. Gbetɑkέn kɑnɖé kogɔ ɔ : Kpέ gn éé nɑ hn dò ἁkwέ ɖéé é xokplé ɔ é jì , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn ɔ bo nɑ s nuj livi vlɔ kɑkɑ yi livi otɔn. Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun ɖokpógɔ ɔ : Gbԑvi ɖéé nɑ bὲ kpԑ bo nɑ kú kpԑ , é nɑ sԑn gɑn ni sun wèwè kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn, bo nɑ sú nŭninɑtn ɖéé é mɑ sú  ɖo donu otɔn ji. Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun wègɔ ɔ : Sέn ɖokpó ɔ wὲ é nɑ sά do mԑ éé nɑ gln ɑli nú gbԑvi ɖé ɖo kpԑ bibԑ tn hwènù . Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun otɔngɔ ɔ : mԑnukunzed’ɑmlɔ nɑ , sέnsɑdomԑ tn lԑԑ wԑ ɖo gbetɑkέn kɑnɖé ɑfɔtɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ mὲ. Ɖéé mԑnukunzed’ɑmlɔ nɑ ɔ nά byɔ ɖukpoxwé tò ɔ tn ɔ, sέnsɑdomԑ ɔ é nɑ nyí gɑnsinsԑn yi kú.

TA WOGƆ Ɔ AFƆTԐSԐNJI ƉEE KUNKPLA WALƆ ƉOKPÓ Ɔ ƉÓ GBԐTA KƆNKPLE BO WA NŬ ƉO MԐWI GBEJI TN (OHADA) LԐԐ JI

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Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ní xwè ɑtɔɔn kɑkɑ yí xwè wo kpodó nuj livi ɑtɔɔn ɔ kɑkɑ yí livi ko ɑtɔɔn kpn : 1. Gn ɑzɔxwé ɖĕbu tn é nɑ ze ɑzɔxwé  dɔkun bo nɑ nyά ní mὲ ɖevo mά nyi ɑzɔxwé  sín tɑkun mὲ . 2. Gn ɖĕbu é nɑ zάn ɑcԑkpikpɑ tn bo nɑ ze ɑzɔxwé  dɔkun ní ɑzɔxwé ɖevo  bo nɑ mɔ ɖúɖú ɖe mὲ . Ni ɑfɔtԑsέnji ɔ hwèhwù kɑbi é nyi livi wo ɔ, é nɑ sԑn gɑn ní sun wè kɑkɑ yí xwè ɑtɔɔn  kpodó nuj cɑki kɑnwé ko donu wè yi livi wè kpɑn. Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun ɑtɔɔngɔ ɔ : Azɔxwé ze d’ɑyi t, gn ɑzɔxwé tn ɖĕbu é mɑ nά yi wuntun cobo bὲ ɑzɔ wiwɑ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè otɔn kɑkɑ yi xwè wo kpodó livi wè kɑkɑ yi livi wo kpάn ; ní mԑ  lԑ yi wuntun ɔ ɖó ɑhizi mԑ ɔ. Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun ɑyizԑngɔ ɔ : Ye nά sԑn gɑn ni xwè otɔn kɑkɑ yi xwè wo bo nɑ sú livi wè yi livi wo : 1. mԑ ɖĕbu é nɑ ɖ é mi blo gɑnxogɑn bo ko sú bɔ é kɑ nɑ nyi nŭvú ɔ 2. mԑ éé nɑ n nyik gblo nŭjikpnt bo ɖ é mì nά ἁkwέ dò ɑzɔxwé ɖé ɔ 3. mԑ éé nɑ blὲ mԑ bo nɑ yĭ gɑnxogɑn ɔ 4. mԑ ɖĕbu é nɑ hwlɑn mԑ nyik bo nά m tԑn do yĭ gɑnxogɑn dò ɑzɔxwé ɖé mԑ ɔ 5. mԑ éé gbɔn ɑhizi mὲ  é nɑ dò ɑxivԑ ni nŭ ɔ Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun tԑnwégɔ ɔ : Ye nά sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó nuj livi ɖokpó kɑkɑ yi livi ɑtɔɔn ɔ kpn ; mԑ éé nɑ ɖɔɖokp : 1. wɑlɔ nyiɖidé tn é mɑ nɑ n ɑlɔji kɑkɑ yi codò hwènu ɔ 2. dóji wɑlɔ cobɔ ɖɔɖokp hwènu nɑ dín wɑyí ɔ 3. ἁkwέ zɑn bo mɑ sú Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun tɑntɔngɔ ɔ : Ye nά sԑn gɑn ni xwè otɔn yi xwè wo bo nɑ sú livi ɖokpó kɑkɑ yi livi ɑtɔɔn  :

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1. gn ɑlɔg ni tòvi lԑԑ xwé tn ɖéé mɑ nɑ hwlɑn ɖéé ɑzɔ lԑԑ kpodó ἁkwέ zizɑn lԑԑ kpn nyí gbɔn ɔ 2. gn é mɑ nɑ hwlɑn bo kpn gblolomὲ bo nɑ mὰ ἁkwέ ɖó sonu-sonu ɖéé jlo é gbɔn ɔ Gbetɑkέn kɑnɖé ko nukun tԑnnԑgɔ ɔ : Alɔg ni tòvi xwè gn ɖéé mɑ nɑ mὰ nŭ ni tòvi lԑԑ bó nɑ ɖ ní kɔndokpɔ wɑ’zɔ gbԑ tn lԑԑ ɖɔ é mì blo, bo nɑ mɔ tἑn bo lԑnnŭ dò ἁkwέ ɖéé é bὲ ɔ nu , é nɑ sԑn gɑn ni xwè otɔn yi xwè wo bo nɑ s livi ɑtɔɔn ɔ kɑkɑ yi ko. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑngɔ ɔ : Mԑ éé nɑ gln ɑli ni ἁkwέ zɑndò ɑzɔxwé ɔ t kɑbi kɔndokpɔ bo wɑ ɑzɔ t ɖé ɖo kple ɑzɔwɑt lԑԑ tn ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni sun wè yi xwè ɖokpó bo nɑ n nuj livi vlɔ yi livi ɑtɔɔn kɑbi tódɔnni mὲ é nԑ ɔ ɖokpó. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn nukun ɖokpógɔ ɔ : Gn ɑxsúzɔxwé tn, kple ɑzɔxwé gn tn, ɑzɔxwé kple bohԑn gn ɖéé nɑ jὰ mimɑ dojĭ gbe bo mɑ nɔ tè kpn hԑnnúmi wemɑ ɔ wèɖiɖé é nɔ kpl mԑ yi mimɑ dojĭ ɔ vivɔnú yíyí mimɑ ɖéé ɖo ɑzɔ wɑwé ɔ mimɑ yy ninɑ yi vivɔnú cobo ɖy nyik lԑԑ dò ɑjɔ wemɑ ɔ mԑ ɔ 5. mimɑ yy ninɑ ɖégo ɖó ɑlɔdo wemɑ mὲ hwènu ɔ 6. mimɑ ɖoɖémԑ sín ἁkwέ ɔ ɑlɔdo wemɑ mὲ hwènu ɔ 1. 2. 3. 4.

É nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó kɑkɑ yi xwè wo kpodó nuj livi vlɔ kɑkɑ yi livi ɑyizԑn kpn. Sέnɖokpó ɔ wὲ é nɑ sά do mԑ éé mɑ nɑ hԑn ἁkwέ súsú yetn ɖo ɑlɔɖokpó ɔ jì kɑkɑ yi súvɔ hwènu ɔ ye. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn nukun wègɔ ɔ : Alɔg ni tòvi xwé gn ɖéé nɑ jά mimɑ ze yi jí gbe : 1. bo mɑ nɑ mά ɖéé é jԑxɑ gbɔn  ní kple ɔ mɑ ko gbὲ ɔ kɑbi mὲ ɔ ɖĕsu mɑ gbὲ ɔ 2. bo mɑ nɑ éhwè bi  ɑzɑn ko nŭjɔt lԑԑ bԑsín nyik dò wemɑ mὲ hwènu ɔ, ní é mɑ nyí é sunnŭ dò kplɑkplɑ ɔ

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3. bo mɑ nɑ bὲ ἁkwέ éé ɖò ɑlɔjìc lԑԑ ni nŭjɔt é ɖò ɖekpowemɑ sukp bo ko ze wemɑ tn jo , bo ɖ ἁkwέ ɔ sɔ gbedò mԑ ɖéé ɖó mɑɖekpowemɑ ye ɔ 4. bo mɑ nɑ tuún ɑcԑ nŭjɔt ɖéɖovò ɖó nyik dò wemɑ mὲ hwènu ɔ ní ye ɔ Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn nukun otɔngɔ ɔ : Alɔg ni tòvi xwé gn ɖéé nɑ yĭ gbè ní xówliɖéwù wemɑ ɖéé mԑ é hwlɑn nŭwé kple  mɑ ɖ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn kpodó nuj livi ɖokpó yi livi wo kpn. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn ɔ kpodó nuj livi ɖokpó yi livi ɑtɔɔn kpn, gn ɑzɔxwé tn ɖĕbu é nɑ ɖè nŭjɔt ɖé sín ἁkwέ kpo : 1. mά sí, nŭɖokpó ɔ nyí-nyí nŭjɔtlԑԑ tn ɔ 2. mά ɖ ni ἁkwέgbɑcɔt ɑzɔxwé ɔ tn ye ; kple ɖɑxò ɖéé mὲ é nɑ ɖ ɖekpò xó ɔ ɖè , é kpo ɑzɑn kɑnɖé ɑtɔɔn ɔ Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn ɑtɔɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó kɑkɑ yi xwè otɔn bo nɑ n livi ɖokpó kɑkɑ yi livi wo mɑ kpɔndo nŭblo sԑdó gbԑt kpɑɑ ye gn, ɑlɔg ní tòvi xwé gn é mɑ ɖ ni é zè ἁkwέgbɑcɔt ɑzɔxwé ɔ tn ye kɑbi é mɑ ɖ kple mԑ bitn sín ɑzɑn ɔ ní ye ɔ. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : Mԑ ɖĕbu é ɖò nyik éɖéé tn tά mὲ ɔ kɑbi kɔndokpɔ bowɑ’zɔ ἁkwέgbɑ jì n ni ɑzɔxwé tn ɖé sín tά mὲ ɔ, é yĭ gbè bo n ἁkwέgbɑɑ jì cobo lέ ɖò ɑzɔ tn wɑwé b é tԑ ɑfɔ sέnji , é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn ɔ kpodó nuj livi ɖokpó kɑkɑ yi livi ɑtɔɔn ɔ kpn. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ : ἁkwέgbɑcɔt ɖéé nɑ ɖó ɑdingbɑn dó ninɔmὲ ɑzɔxwé ɔ tn ji bo nɑ hwlɑ xójɔxó ɔ hɔnyitgbɑsɑ ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn kpodó nuj livi ɖokpó kɑkɑ yi livi wo kpn. Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn ɑtɔɔn nukun otɔngɔ ɔ : ɑzɔwɑni tò t gn ɖĕbu é nɑ gbὲ ɖɔ ἁkwέgbɑcɔt  kun nɑ bɑdò ni ἁkwέzizɑnwemɑ, kɑncicɑwemɑ, nŭwɑlԑnkleunwemɑ lԑԑ ò , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó nuj livi ɖokpó yi livi ɑtɔɔn ɔ kpɑn. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gbetɑkέn kɑnɖé gbɑn ɑtɔɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni sun ɑyizԑn yi xwè wè bo nɑ sú livi vlɔ yí livi ɑtɔɔn kɑbi nŭ é nԑ ɔ ɖokpó, ɑzɔ wɑni tò t gn éé nɑ tŭun ɖ ɑzɔxwé byɔ xmὲ bo mɑ nά : 1. y kple ɖó sun ԑnԑ éé xwèɖego ɔ ye mὲ ni é yɑwu bo sú ɑzɔxwé  dò ɔ 2. yí ze dò ɑjɔwemɑ hԑn xwé hwԑgbɑsɑ tn kpodó xójlɑwemɑ mὲ ɖɔ é sú ɑzɔxwé  dò ɔ Gbetɑkέn kɑnwégɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn bo nɑ n livi wè yi livi ɑtɔɔn ɔ, ɑzɔxwé yĭ bo sɑ t ɖéé nɑ jlo bo mɑ nά : 1. ɖ ɖo sun ɖokpó vlɑmԑ ɖéé é zeé gbɔn  do wԑnjlɑwemɑ sέn tŭun ɔ mὲ, bo yi ze dò ɑjɔwemɑ kpodó yĭdénùwemɑ mὲ kpɑn gbeɖiɖé éé sú ɑzɔxwé ɔ do  ye ɔ 2. y ɑzɔwɑdokpɔt ɑzɔxwé ɔ tn ye ni ye ɖ ɖéé é nɑ sɑ gbԑn ɔ kpodó hwènuwé é nɑ sunnŭ dò sisɑɑ kpn nù ɔ 3. yí ze do hwԑgbɑsɑ ɑjɔ ligbenutn  ἁkwέ vɔdò ɖéé ji é nɑ sɑ dò  ni hwԑgun ɔ yi gbè nɑ ɔ Gbetɑkέn kɑnwé nukun ɖokpógɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi wè yi livi ɑtɔɔn kɑbi nŭ é nԑ ɔ ɖokpó, gbɑwunjosɑt ɖĕbu é nɑ hun nŭ si gbɑwunjoxi nù ɖo gbeɖiɖé hwԑgun tn ji bo mɑ nά : 1. wlihwlɑnkleun ninɔmὲ ɑzɔxwé ɖéé é ze ni  tn ɖó sun ɑyizԑn ɖéé xwèdo size tn go, kɑbi é mɑ yĭ ɑcԑ bo suku sɑ ɔ 2. blo ἁkwέ nɑbi ɖéé kpo  ɖo nŭsundonŭnù ɖokpó gudo ɔ ɖó sun otɔn tԑntin ɔ 3. lɔn ní kɔndokpɔ bowɑ’zɔ gbԑ lԑԑ ze wemɑ jo ɖéé é ko nɔ zejò gbԑn ɔ 4. y éhwè bi ɔ ɖokpó ɖó xwè ɖokpó mὲ bo ɖó gbè ni ye ɔ. 5. Yi ze dò ἁkwέsԑxwètԑn kɔndokpɔ bowɑ’zɔ gbԑ lԑԑ kpodó ἁkwέnyɑnimԑt kpn sín mimɑ ɔ, ɖó ɑzɑn ɑfɔtɔn ɖéé nɑ xwèdo gbeɖiɖé mimɑ ɔ tn ɔ

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6. Ze ἁkwέ ɖéé nɑ yi kɔndokpɔ bowɑ’zɔ gbԑ kpodó ἁkwέnyɑnimԑt kpn lԑԑ gɔn  do ɑsungbɑ gɑnjԑgotn éé é hunɖó nyɔnɑxwé ɔ ɖo xwè ɖokpó gudo bԑsin nŭsundonŭnùsisɑ nù ɔ

Gbetɑkέn kɑnwé nukun wègɔ ɔ : é nɑ yí gɑnsԑn bo wɑ ɑzɔ ni xwè ɑtɔɔn ɔ kɑkɑ yi xwè ko kpodó nuj livi wè kɑkɑ yi livi ko kpn, gbɑwunjosɑt é ɖo jlo nyὰnyὰ : 1. Bo sɑ dɔkun ɑzɔxwé ɖé tn do gbɑwunjoximὲ mɑ lԑn ɑzɔxwé ɔ kpn ɖó é nɑ m ɖúɖú ɖo sisɑ mὲ wutu ɔ 2. Bo jodò ἁkwέtɑ ɑzɔxwé ɔ tn ni kɔndokpɔgbԑvi ɖé ɑcԑ mԑ éé kpò  ye kɑbi hwԑdɑgun ɔ mԑ tn vo ɔ Todɔnnimὲ , é nɑ nyi gɑnsԑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó nuj livi vlɔ yi livi wè kpn ni ɑfɔtԑsέnji ɔ hwèhwu livi wo ɔ. Gbetɑkέn kɑnwé nukun otɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn  yi xwè wo bo nɑ n nuj livi ɖokpó yi livi ɑyizԑn, ɑfɔ ɖéɖokpɔ gbԑvi ɖĕbu é : - Nɑ bԑ dó ɑxɔtɔn ɔ sín ɑzɔxwé gwlԑ bo ɖo ɑzɔ éɖésu tn wɑwé ɔ - Hԑn gɑnjԑgo kɑbi dɔkun ɑxɔtɔn ɔ tn ɖi é tn wԑ nɔ hun ɔ - Zɑn ɑxɔtɔn ɔ dɔkun do ɑyɑkɑ mὲ ɔ - Nɑ jὲ gudo ni ɑzɔxwé ɑxɔtɔn ɔ tn nɑ do wlɔ ɖú ɔ - Nɑ ɖo nú ɖò nu mɑni ɑxɔsuzɔwɑt ɑfɔ ɖéɖokp ɖĕbu mὲ ɔ - Nɑ x ɑxɔtɔn ɔ sín gɑnjԑgo ɖo nyɑnԑnyɑnԑ mὲ kɑbi hwԑxwé nŭ sisɑ hwènu bo kɑ tŭun ɖɔ ɑxɔtɔn ɔ ɖò kɑnnyinɑ xwín ji ɔ Gbetɑkέn kɑnwé nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn ɔ éhwè bi ɔ, ni xwè wo ésukp  kpodó livi vlɔ yi livi ɖokpó-ɑdɑɖe ésukp , ἁkwέnyɑnimԑt ɖéé :

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- Dò sún ni ɑxɔtɔn ɔ kɑbi mԑ ɖĕbu bo nɑ yĭ ἁj ɖo kԑnzize tn nù ɖo gbeɖiɖé mέ bitn tԑn mὲ ɔ - N kɑncicɑ mԑ xɑ ɑxɔtɔn ɔ bo nɑ yĭ ἁj bԑsin gbeɖiɖé nŭhunsín ɑfɔɖiɖé mέ bitn  nù ɔ Gbetɑkέn kɑnwé ɑtɔɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni sun wè kɑkɑ yi xwè wè kpodó livi vlɔ yi livi ɑtɔɔn ɔ kpn kɑbi nŭ é nԑ ɔ ɖokpó ; gn, ɑxsúzɔxwé, ɑzɔxwégn ɖéé nɑ zé xɔmԑjlɖo dɔkun dò nŭwé é yi xwle, tògun ɔ mὲ: 1. Mɑ ze wlihwlɑndego tn sԑdo wԑnjlɑwemɑ sέn tŭun, ɖó ɑjɔ ligbenu  mԑ ɔ 2. Mɑ hwlɑn dò ɑlɔnuwemɑ ye mὲ, ɖiɖɔ wlihwlɑndego ɔ tn ye kpodó wԑnjlɑwemɑ ɖéé mԑ é yi zedo ɔ sín wuntun kpn ɔ 3. Ni é mά m ɖiɖɔ wlihwlɑndego ɔ tn ye kpodó wԑnjlɑwemɑ ɖéé mԑ é yi zedo ɔ sín wuntun kpɑn ɔ, ɖo nŭtrԑtrԑ kpodó xójlɑwemɑ lԑԑ kpn mԑ ɔ 4. Ni é mά m ɖo nŭtrԑtrԑ, ɑlɔnuwemɑ lԑԑ ji ; ɑlɔdowemɑ mὲ ɑzɔxwé kɑbi mέ ɖéé jlo nɑ sɑ nŭ  tn kpodó ἁkwέ ɖéé jlo nɑ sɑ yì kpɑn ɔ Sέnsɑdomὲ ɖéé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn é y mԑ ye jԑn é nɑ sɑdo klebe ɖéé nɑ yĭ nŭ bo sɑ mɑ gbɔn sέn xwínjí ɔ ye. TA WEƉOKPOGƆ Ɔ AXƆƉUƉU JI Gbetɑkέn kɑnwé ɑyizԑngɔ ɔ : é jὲ sέn ɑxɔɖúɖú kpowun tn mὲ, gbԑt ɖĕbu éé hwèdò ἁkwέ sungò bo ɖò ninɔmὲ é y ye mὲ  : 1. Ní, é dò nŭ nŭmԑ dìn b e dn xni ɔ 2. Ní, ɖo línlín nɑ dó gbnŭ dò xɔ ji , é xɔ nŭ bo nɑ lԑvɔ sɑ kɑbi wlԑnwin nɑ dò mɔ ἁkwέ tn ɖé ɔ 3. Ní, sɔkὲ sέn tuŭn mԑvò , é mɑ yɑwù yí ɖ ni hwԑgun ɖéé jԑxɑ ɔ kɑkɑ ni ɑzɑn gbɑn gudo ɔ 4. Ní, ἁkwέlԑnxwé tn mɑ ɖò gbèji ɔ 5. Ní, ɑxɔsunsun glo ɑzɔn wè ɖò xwè ɑtɔɔn ɔ tԑntín ; bɔ é sú nŭdo ɑfɔɖiɖé tn lԑԑ nù ɖó ἁkwέtɑ huhwè nù ɔ Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gbetɑkέn kɑnwé tԑnwégɔ ɔ : é jԑ ɑjὸ xɔɖúɖú mὲ, gbԑt ɖĕbu ɑjɔt kɑbi kɔndokpɔ bowɑ’zɔ gbԑvi ɖĕbu ɑjɔxwé ɖé tn bo ɖo xmὲ: 1. Bo ɖè ἁkwέlԑnxwé tn sín ɔ 2. Bo fín kɑbi é zɑn ἁkwέtɑ dὸ ɑyɑkɑ mὲ ɔ 3. Bɔ wemɑ tn lԑԑ kɑbi gɑnjԑgὸ wemɑ lԑԑ ɖéxlὲ ɖ é nyὰ ἁkwέ sukp ní é ɖéé ɔ 4. Bo wɑ ɑjɔ ɖéé é mά ɖó nɑ wɑ ɔ 5. Bɔ xɔ mὲ , é sun xἁkwέnyɑnimԑt ɖokpó mɑ kpɔndo mὲ ɖé ɔ ye gὸ ɔ 6. Do sun ni ἁkwέnyɑt  bo nɑ yĭ ἁjɖὸ kԑnzize tn nù ɖó gbeɖiɖé mὲ bitn tԑn m  kɑbi é n kɑncicɑ mԑ xɑ ἁkwέnyɑt  bo nɑ yĭ ἁj ɖὸ ἁkwέtɑ ɑxɔtɔn tn mὲ bԑsín gbeɖiɖé nŭhunsin ɑfɔɖiɖé mԑ bitn ɔ nù ɔ Gbetɑkέn kɑnwé tɑntɔngɔ ɔ : é nɑ sɑ ɑjὸ xɔɖúɖú sέn dὸ gbԑt ɖĕbu ɑjɔtɔ kɑbi kɔndokpɔ bowɑ’zɔ gbԑvi ɖĕbu ɑjɔxwé ɖé tn bɔ hwԑgun nɑ jά hwԑgbogbe b é nɑ : 1. Ɖo jlo nyάnyά bo zé ninɔmὲ ɖὸ ἁkwέ linu vὸ xlԑ hwԑgun ɔ 2. Bo mɑ yĭ ɑcԑ ɖo hwԑgun gn ɔ gn bo : - Sun ɑkpɑ ɖokpó kɑbi bĭ, ἁkwέnyinyɑ ɖé kó ɖὸ finԑ cobɔ nŭzeɖὸnŭnu mԑgudo jijԑ tn sín gbetɑ wɑ tn  ; ɖó gbeɖiɖé nŭzedyi kɑnnyininŭ tɔn mὲ ɔ - Bló nŭzeɖyi wemɑ gbɔnvò ni ɑzɔxwé ɔ zizɑn gɑnji  kɑbi é yi gbè ni gɑnjԑgo jiɖiɖé nɑ mԑ tn ɔ - Gbὲ ἁkwέ ɖéé é sun ni ἁkwέnyinyɑ ɖé ko ɖò finԑ cobɔ nŭzeɖonŭnu mԑgudò jijԑ tɔn sín gbetɑ wɑ tn  Gbetɑkέn kɑnwé tԑnnԑgɔ ɔ : é hԑn , é nɑ sɑ ɑxɔɖúɖú lԑԑ sέn do : 1. Gbԑt ɖĕbu é ɖò kplekplegbԑtɑ nù bo ɖò ɑfɔɖeɖokpɔ sín ɑcԑ gwlԑ ɔ 2. Mԑ ɖĕbu ɖéé ze mԑ ɖéé xó é ɖ wɑyi ɔ sín ɑfɔ ɖo tè ɔ Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gn ɖéé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn é yɔ mὲ ɔ, ye suku nyi mὲ ɖĕbu bo jԑ gn nyik bo sɑ gbԑtɑ ɔ ɖo ɑfɔzeɖotet ɖéé, sέn ɔ tuŭn  ye sín tԑnmὲ ɔ. Gbetɑkέn kɑnwé wogɔ ɔ : é nɑ sɑ ɑxɔɖúɖú kpowun sέn do gn ɖéé xó, é ɖ ɖó gbetɑkέn ɖéé wɑyi ɔ mὲ, bɔ é nɑ ɖò jlo nyάnyά : 1. Bo nɑ ɖú kplekplegbԑtɑ sin ἁkwέ  gbɔn nŭgwlԑ nŭ wiwɑ mὲ ɔ 2. Bo nɑ sέ ɑxɔmɑsú  xwe ɔ, ye yí x nŭ bo sɑ do kpɔcɔnuximὲ Kɑbi wlԑnwín ɖevò ɔ 3. Bɔ xɔ mὲ , é sun xἁkwέnyɑnimԑt ɖokpó mɑ kpɔndò mὲ ɖé ɔ ye go ɔ 4. Dɔn kplekplegbԑtɑά dò xmὲ ɖó mԑ ɖevò wutu mɑ yĭ nŭɖe dé nù ni ɑzɔxwé ɔ 5. Bo hԑn nyĭ dò kɑbi é jodò bɔ é hԑn ἁkwέlԑnxwè kplekplegbԑtɑά tn nyĭ dò ɖéé é ɖɔ gbԑn ɖó gbetɑkέn 86.4gɔ é ɖó ɑgɑ m ὲ  6. E mɑ bló ɑxɔmɑsúwemɑ yiɖò hwԑgun ɖo ɑzɑn gbɑn tԑntin ɔ 7. Bo nɑ nyά ɑzɔxwé ɔ sin ἁkwέ ɖéé mɑ ɖò nɑ nyά ɔ kɑbi ɖo ɑzɔxwé ɔ gudò jijԑ hwènù ɔ, é lilԑ ɑjɑ ni dɔkun éé ɖò finԑ lԑԑ ɔ Gbetɑkέn kɑnwé wéɖokpógɔ ɔ : ɖó kplekplegbԑtɑά sín ɑxɔɖúɖú mὲ ɔ, é nά xɑ kɔndokpɔ bowɑ’zɔ gbԑvi lԑԑ demԑ ni ɑfɔzeɖotet ɑzɔxwé ɔ tn ye mɑ yɑwu ze mԑ éé nԑ nyɔ ye sin nyik sԑdò hwԑgun bo ɖ ninɔmԑ ɑzɔxwé ɔ tn ; ɖo ɑzɑn gbɑn tԑntin , e nɑ sɑ ɑxɔɖúɖú kpowun sέn do ye. Gbetɑkέn kɑnwé wèwègɔ ɔ : 1. é nɑ sɑ ɑjὸ xɔɖúɖú sέn dὸ gn ɖéé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn 87g mԑ, b ye : a) Fín kplekplegbԑtɑ sin wègbo ɔ b) Lilԑ ɑjɑ ni ɑzɔxwé sin ἁkwέtɑά ɑkpɑ ɖokpó ɔ c) Ɖɔ xɖéé gbԑtɑά mɑ ɖὸ nɑ ɖú  bó hwlɑn dὸ wemɑ lԑԑ mὲ ɔ d) Wɑ, gn sín ɑzɔ ɖéé nŭzeɖyi ɖó mԑwi gbe ɔ ji tn ye gbὲ kɑbi sέn gbὲ ɔ Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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e) Toxɑ ἁkwέnyɑt ɔ ɖὸ ɑzɔxwé ɔ tɑmὲ bó nɑ yĭ ἁj ɖo kԑnzize tn nu ɖó gbeɖiɖé mԑbitn tԑnmԑ  kɑbi é nɔ kɑncicɑ mὲ xɑ ἁkwέnyɑt ɔ b é nɑ yĭ ἁj ɖo ἁkwέtɑ ɑzɔxwé ɔ tn mὲ bԑsin gbeɖiɖé x mɑ suku sun tn  tԑnmԑ ɔ 2. Sέn ɑjὸ xɔɖúɖú tn ɖokpó  éé jԑn é nɑ sɑ dὸ gn ɖéé hwԑgun nɑ jɑ hwԑgbogbe, b é nɑ : a) Ɖó jlo nyάnyά bó zé ninɔmԑ ɖὸ ἁkwέ linu vo xlԑ hwԑgun ɔ b) Bó mɑ yĭ ɑcԑ ɖó hwԑgun gn ɔ gn bó : - Sun ɑkpɑ ɖokpó kɑbi bĭ ἁkwέnyinyɑ ɖé ko ɖὸ finԑ cobɔ nŭzeɖonŭnu mԑgudὸ jijԑ tn sin gbetɑ wɑ tn ɔ ; ɖó gbeɖiɖé nŭzedyi kɑnnyininŭ tn mὲ ɔ - Bló nŭzeɖyi wemɑ gbɔnvὸ ni ɑzɔxwé ɔ zizɑn gɑnji  kɑbi é yí gbè ni gɑnjԑgo jiɖiɖé nɑ mԑ tn ɔ - Gbὲ ἁkwέ ɖéé é sun ni ἁkwέnyinyɑ ɖé ko ɖó finԑ cobɔ nŭzeɖonŭnu mԑgudὸ jijԑ tn sín gbetɑ wɑ tn ɔ Gbetɑkέn kɑnwé wɑtɔngɔ ɔ : é nɑ sɑ ɑjὸ xɔɖúɖú dò : 1) Mԑ ɖĕbu éé é súndò ɖ é bԑ gɑnjԑgo dɔkun ɑxɔtɔn ɖé tn nŭzeɖyi ɔ ye sín ɑcԑ mὲ vó ɔ 2) Mԑ ɖéé é súndò b é ɖ é mí nyά ἁkwέ ni ɑzɔxwé ɔ ɖó ɑfɔɖiɖé mԑbitn hwènù ɔ 3) Mԑ ɖéé nά ze mԑ ɖevò nyik bo ɖó ɑjɔ wɑ nɑ wè bó nɑ do hwlɑ dɔkun tn ɑkpɑ ɖokpó ɔ Gbetɑkέn kɑnwé wԑnԑgɔ ɔ : mԑ ɖéé, ɖó ɑjɔ sέn lԑԑ linu ɔ, é dǎ ɑxɔɖúɖú sin hwԑ ni ye ɔ 1) xkpowun ɖut ɔ, ye nɑ sԑn gɑn ni xwè wè kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn ɔ bo nɑ sun livi vlɔ kɑkɑ yi livi wè 2) ɑjὸ xɔɖut , ye nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo kpodó nuj livi wè yi livi ɑtɔɔn ɔ kpn

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Ajὸ xɔɖut ɔ ye , é hԑn ɔ é nɑ gbὲ tovi ɖɑgbe fɔ’ɖiɖé ɖéé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn gbɑngɔ ɔ sέnwemɑ é yɔ tn mԑ ɔ ni ye. Gbetɑkέn kɑnwé ɑfɔtɔngɔ ɔ : ɑsu, vi, mԑgbɔndomԑgo kɑbi ɑlɔgɔnimԑt éé hizi ɑxɔtɔn dɔkun b, é hwèdo xsun go ɔ, sέn dokpo sέnwemɑ é yɔ tn ɔ jԑn é nɑ sɑ dó ye. Gbetɑkέn kɑnwé ɑfɔtɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : mԑ ɖĕbu ɖéé mɑ nyi ɑjɔt bó ɖó nú ɖò ɑxɔɖúɖú lԑԑ ɖé mԑ ɔ, sέn dokpo é ɖò gbetɑkέn 94g sέnwemɑ é yɔ tn mԑ ɔ jԑn é nɑ sɑ dó ye. Gbetɑkέn kɑnwé ɑfɔtɔn nukun wègɔ ɔ : ἁkwέcԑt ɖéé é nɑ dǎ ɑxɔɖúɖú kpowun si hwԑ nɑ ɔ, sέn ɑjὸ xɔɖúɖú tn ye wԑ é nɑ bɔdò wutu tn. Ni é kɑ dǎ ɑjὸ xɔɖúɖú ni ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè wo yi xwè ko. É hԑn  é nά gbὲ tòvi ɖɑgbe fɔ’ɖiɖé, ɖéé xó é ɖ ɖó gbetɑkέn gbɑng ɔ sέnwemɑ é yɔ tn mԑ ɔ ni ye. Gbetɑkέn kɑnwé ɑfɔtɔn nukun otɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni sun ɑyizԑn yi xwè otɔn kpodo livi vlɔ yi livi ɖokpó kpn, mԑ ɖĕbu éé ko jὲ ɑxɔ mɑ sun tn toji jԑ nukn ni tito hwԑgun tn ɔ kɑbi é lԑ kpoɖo tito wè hwԑɖiɖɔ hwènù ɔ, bo nɑ dó ɖé tɑ sín ἁkwέ ɖéé hwԑgun ɔ nɑ ɖ, é ni sun ɔ gwlԑ ɔ. Sέn ɖokpó lԑԑ wԑ é nɑ sɑ do’é, ni e jὲ ɑxɔ mɑ sun ɔ toji xwè ɖokpó vlɑmԑ bԑsin gbeɖiɖé hwԑgun tn ɔ ji. Hwԑgbɑsɑά hԑn ɔ, é nɑ ɖ mԑ ɖéé ɖò mimɑ ɖó ɑfɔtԑsέnji ɖéé ɖò ɑg mԑ ɔ, é nɑ sun nŭwɔn ye xɑ mԑ éé é d hwԑ nɑ ɔ xwèdò dɔkun ɖéé é yĭ fnu ɔ ye kɑbi nŭ ɖéé é sun ἁkwέ xlohun bó yĭ ɔ kpodó hwԑdɑnimԑ sin ἁkwέ ɖéé ɑfɔtԑsέnjit jlo nɑ ɖé tὰ sin ɔ. Ni hwԑdidɑ ɔ nyi gɑn mԑ yiyi ɔ, hwԑgbɑsɑ hԑn ɔ é nɑ ɖ é ni mɑ cɑkɑ xɑ hwԑdidɑ ɖéé wɑyi ɔ o. Mԑgudò jijԑ ɔ, é nɑ bԑsin hwԑdidɑ sín ɑzɑn ɔ gbè ; hwԑdidɑ ɖéé é mԑ ɑxɔtɔn jlo nɑ ɖé tὰ sin ɔ. Ni é nά hԑn gbetɑkέn é yɔ wɑ cicԑ mὲ , é nɑ ze sέn mԑtɔjú tn gɔni gbeɖiɖé hwԑgun tn ɖéé ɖ é nά nɔ n nŭ ɔ ye. Gbetɑkέn kɑnwé ɑfɔtɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sun livi vlɔ yi livi ɖokpó, mԑ ɖĕbu é : Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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1) nɑ wɑ ɑjɔ ni sun ɖokpó mɑ ɖò wuntun ɖó ɑjɔwegbo ɔ mὲ ɔ 2) mɑ nɑ yí dò nyik tn kpodó ɑjɔxwé ɔ kpn wemɑ mὲ ɖo ɑzɑn gbɑn vlɑmԑ ɔ 3) mɑ nɑ ɖ ni é súsú nyik tn sin ɑjɔwegbo ɔ kpodó gɑnjԑgowemɑ mԑ kpn kɑkɑ ni xwè ɖokpó b é mɑ sɔ ɖo ɑjɔ wɑwé  ; kɑbi ni mԑ ɔ kú bɔ gŭtn ɖut ye mɑ yɑwu ɖ bó ɖyɔ mԑ ɖéé nɑ wɑ ɑjɔ ɔ ɖó tԑntɔmԑ ɔ kɑkɑ ni sun otɔn gudò  bԑsin ɑzɑn ɖéé gbe mԑ ɔ kú ɔ Gbetɑkέn kɑnwé kogɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni sun ɑyizԑn kɑkɑ yi xwè otɔn bo nά sun livi ɖokpó yi livi ɑtɔɔn, mԑ ɖěbu ɖéé nɑ dò nyik tn wemɑ mὲ ɖó gɑnjԑgo sɔɖenù tn linu gbɔn ɑjὸ dɑli ɔ kɑbi é ɖó ɑdingbɑn dò nŭwé é ze dyԑ éé mԑ ɔ. Hwԑgbɑsɑά hԑn ɔ, é nɑ ɖ e ni jlǎ ɑdingbɑn ye ɖo ; ni é dɑ hwԑ wɑyi ɔ. Sέn ɖokpó ɔ wԑ é nɑ sɑ dò xɑyɑbonɔnut ɖéé mɑ nɑ hwlɑn ɖó ɑzɔ zɔnwemɑ, ἁkwέsunwemɑ, ɑjɔwemɑ kpodó ἁkwέwemɑ kpɑn jì wuntun ɖéé ɖò ɖó ɑjɔwègbo ɔ kpodó gɑnjԑgò yiɖenu wemɑ ɔ mԑ kpn ɔ. Gbetɑkέn kɑnwé ko nukun ɖokpógɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó nujɔ livi ɖokpó yi livi ɑtɔɔn ɔ kpn, mԑ ɖĕbu ɖéé gbɔn ɑjὸ dɑli ɔ, é glɔn ɑli ni ɑcԑ ἁkwέnyɑnimԑt dɔkunn ɑgbɑngbon ɖéé tn ɔ. Gbetɑkέn kɑnwé ko nukun wègɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi ɖokpó yi livi ɑtɔɔn ɔ kpn, xtɔn kɑbi mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ zn Kɑntɑkɑ ɑjὸ tn bo mɑ nɑ ze ɑcԑ ɖéé mὲ é xɑyɑ xwé ni ɔ ɖò, ɖó xmԑnŭ ɔ ye ji ɔ. Gbetɑkέn kɑnwé ko nukun otɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni sun ɑyizԑn yi xwè wè kpodó livi vlɔ yi livi wè kpn, ɑlɔgɔ ni tòvi xwé gn ɖéé : 1) mɑ nɑ hwlɑn ɖó ɑzɔ ɖokpó gudo ɖéé ye zn ἁkwέ gbԑn ɖó xwè ɖokpó mԑ kpodó gbԑt nɑbi ɖéé ɑzɔxwé ɔ wɑ ɑlɔgɔ nɑ kpn ɔ 2) nɑ jlo bó ɖò ɑdingbɑn dò nŭ ɖéé ye zn ɔ mὲ ɔ

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TA WEWEGƆ Ɔ HԐNGBLENU LԐ WE JI Gbetɑkέn kɑnwé ko nukun ԑnԑgɔ ɔ : ye nɑ sԑn gɑn ni xwè wo yi xwè ko kpodó nujɔ éé nɑ x dɔkun ɖéé xó ɖɔ wè é ɖé ɔ kpn: 1) mԑ ɖéé nɑ jlo bo ɖy ninɔmὲ ni ɑfɔtԑsέnji nŭ ɖéé xó é ɖ ɖo wemɑ é y mԑ ɖé ɔ, kɑbi mԑ éé nɑ dó ɑlɔ ɑfɔtԑsέnjit bɔ é nɑ gn hwԑ nukɔn ɔ 2) mԑ ɖéé nɑ jlo bo huzu ɑjɑ ni dɔkun ɖéé ɖó ɔ ye kpodó fiɖéé é bԑdò ɔ kpn ɔ 3) mԑ ɖéé nɑ jlo bo yĭ, bo hέn, bo zn dɔkun ɖéé tɔnsín ɑfɔtԑsέnji nŭ ɖé mԑ ɔ Gbetɑkέn kɑnwé ko ɑtɔɔngɔ ɔ : ɑzɔxwé gbԑvì ɖéé nɑ ɖò ɑlɔ ɖo ɑfɔtԑsέnji nŭ ɖe mԑ ɔ, é nɑ b sέn do wututn mɑ gln ɑli ni sέn gbԑt kpowun gudò jijԑ tn ye. Sέn ɖéé é hԑn ɔ é nɑ sɑdò mԑ lԑԑ: nujɔ, ɑzɔ wiwɑ gbԑnimὲ, ɑzɔxwé súsú, tòzɔ yiblo gbigbԑ, ἁkwέwemɑ yiyi kpodó ɑlɔ cinyɔ nŭji kpɑn. Mԑ ɖéé é kn lԑԑ ɔ, é nɑ ɖ bɔ é nɑ trԑ gbeɖiɖé ɔ. Gbetɑkέn kɑnwé ko ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : mԑ ɖéé n lԑ ἁkwέ wé ɖo kɔndokpɔ mὲ ɔ, yĕ nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo kpodó nujɔ dɔkun ɖéé yĕ lԑ wé ɔ donu otɔn kpn. TA WATƆNGƆ Ɔ NŬƉUƉONUMԐ ƉO TÒZƆ ZE NI MԐ LINU JI Gbetɑkέn kɑnwé ko ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ : xὲnyɑ ɖo nŭji kpodó nŭ e jԑxɑ sέn ɖéé ɖò tòzɔ linú ɔ bi ɖo sέnwemɑ n°2009-09 xwè ɑfɔwo tԑnnԑgɔ ɔ ɑvuvɔsun ɔ ɑzɑn tn tԑnwégɔ ɔ gbe tn mὲ. Gbetɑkέn kɑnwé ko ɑtɔɔn nukun otɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo, ɑxɔsuzɔwɑt ɖéé nɑ tuun bo mɑ nɑ nyĭ sέn nŭzeɖyi tn ye kɑbi bo mɑ nɑ ɖò tԑnmԑ ɖokpo ɔ ni mԑ ɖéé jlo nɑ yĭ tòzɔ ye ɔ, tɑwun ɔ : 1. é ze ɑzɔ ɔ ni mὲ ɖéé mɑ gbn nŭzeɖyi ji ɔ Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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2. é hŭn ɑzɔxwé ɖo mԑɖevò nyik mὲ bo ze ɑzɔ ni éɖéé 3. é ɖ ni mԑ éé jlo ɔ ɖéé e ze tòzɔ jò gbԑn ɔ Azɔzɔnt, nŭhԑnyini ɑzɔxwét, ɑzɔwɑnimԑt ɖĕbu ɖéé tòzɔ yi gɑnji jԑhundenuxwé ɔ nɑ gbetɑ tn ɔ, sέnsɑdomԑ é y ye hԑn ɔ é nɑ nyĭ bibɔ dò ye gò ni : 

    

é ɖo gbekpɔ x ɑzɔyit ɔ ye bo mɑ jodò mԑɖee xwixwé sin ἁkwέ ɔ dò bo ɖ ἁkwέ nɑbi é jlo ɔ bɑ mɔ ἁj demὲ ɔ. é gbɔn mԑjì bo jlo nɑ m ɑzɔ ɔ kɑbi é zɑn ɑcԑ tn dò mԑyɔ wemɑ ɖeji ɔ é dó ɑxivԑ ni nŭ kɑbi é ɖ ἁkwέ vò ɔ éé jlo nɑ zɑn ɑcԑ tn ɖo nŭnin gbejekpɔn linú kɑbi gbeɖiɖé nŭzenimὲ linú tn ɔ bó xwle ἁj éé ɖemԑ lԑԑ ɔ é ɖò ɑdingbɑn kɑbi é ɖé xó ɖéé é mɑ ɖò nɑ ɖétn ɔ ɖó ɑfɔɖiɖé mԑyɔ linú ɔ é jlԑ nŭgblegble ɖó ɑzɔ wiwɑ hwènu b é dɔn ɑzɔ ɔ do gudò kɑbi é dɔn nŭɖé wɑ ɔ. É hԑn ɔ é nɑ sɑ domn sέn do ɑzɔyit ɔ.

É hԑn  é nɑ gbὲ ɖ ɑfɔtԑsέnji t ɔ kun s nɑ ɖonu ɖò ɑzɔ yĭyĭ mὲ o kɑkɑ yi kɑbi ni hwènu kpԑɖé b é kɑ nɑ hwèhwù xwè ɑtɔɔn . Gbetɑkέn kɑnwé ko ɑtɔɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é jԑ fiɖéé é nɑ jԑ ɔ, é hԑn ɔ é nɑ xo sέnsɑdomԑ é yɔ ye kple bó sɑdo mὲ: 1. Gɑnjԑgo ɖéé mԑ ɔ zè jo ɖó ɑfɔɖiɖé mԑyɔ bo zɔn ɑzɔ hwènu ɔ yĭyĭ ni ɑzɔ yiwemɑ mɑ trԑ ɖ  2. Mԑɖesìn mԑxwixwé mὲ ni hwènuɖè ɖi ɖéé nŭwɑnyĭdo ɔ s ; ni hunjԑdò ɑzɔ yibowɑjixwé ɔ mɔ ɖ ɑzɔxwé ɖé ɖo ἁkwέtɑ ɖɑxó ɔ ɖó ɑzɔxwé ɖéé é s sέn dò ɔ mὲ ɑzn mɔkpɑn ɔ 3. Nyɔwɑwemɑ kɑbi/Kpodó ɑzɔ wemɑ yĭyĭ kpn 4. Nujɔ nin b é kɑ nɑ hwèhwù ɑxi é mԑ  yĭ ɔ sin ἁkwέ , é kɑ sukpɔ , é ɖó nɑ yí ɑxi ɔ sin ἁkwέ donu wè  5. Mԑɖesìn tòzɔ zɔn mԑ mὲ ɔ é nɑ hwu xwè ɑtɔɔn  Ni é huzu tԑgbԑԑ nŭ , hunjԑdo ɑzɔ zenimԑxwé ɔ hԑn  é nɑ ze gbetɑ b ɑzɔxwé ɔ sɔ nɑ yĭ ɑzɔ ɖé gbeɖé .

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6. Gbeɖiɖé hunjԑdò ɑzɔ zenimԑxwé ɔ tn xó ɖéé é ɖ wɑyi ɔ ye , é hԑn é nɑ y ɖo hwԑgun ɑmɔ yiy é nԑ ɔ zɔn ni é ɖó nŭ sέnsɑdomԑ ɔ nu  Gbetɑkέn kɑnwé gbɑngɔ ɔ : Mɑ kpɔndò sέnsɑdomԑ ɖéé ɖò nŭɖuɖonumԑ kpodó nŭwé lԑdò ɔ ye kpn  ; ɑfɔ zeɖotet, ɑzɔ zenimԑxwé gbԑvi, ɑxsúzɔwɑt kɑbi mԑ ɖĕbu é ɖó tԑnɖémԑ ɖó ɑzɔ zenimԑ mὲ ɔ, ye lԑ ɖò sέnsɑdomԑ éé ɖò sέnwemɑ é yɔ mὲ ye mὲ TA WԐNԐGƆ Ɔ ἉKWԐ GBLEGBLE JI Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun ɖokpógɔ ɔ : sέn ɖéé é nɑ sɑdò ἁkwέ gblégblé blo t ye , ye ɖó sԑnwemɑ n° 2003-21 xwè ɑfɔwo otɔngɔ  ɑbɔxwisun ɔ ɑzɑn tn wéɖokpógɔ ɔ gbe tn é jԑhundò sέnsɑdomԑ ɖó ἁkwέ gblégblé linú ɔ. TA AFƆTƆNGƆ Ɔ AFƆTԐSԐNJI GBƆN MƆXWITIXWITI JI KPODÓ SԐNSADOMԐ YETƆN LԐԐ KPAN JI Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun wègɔ ɔ : mɖokp kɑbi ɖokpónɔ ɖéé é zn b é nɔ yĭ nŭ bo n tò éɖesu . Nŭyĭ bo tò éɖesu  kunkplɑ kplekple nŭxokple, nŭzeɖokɑnji, nŭɖesinnŭmԑ, nŭɖiɖyɔ, nŭzesԑxwè, nŭhԑngbɑ, xoblozeɖyi kpodó sinzɑn yetn lԑԑ kpn. Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun otɔngɔ ɔ : xԑnyɑ ɖo nŭji ɖokpó wԑ nyi, ɑfɔɖiɖé ɖéé é zn bo hwlɑ xó ɖò mxwitixwiti ji dò mԑ ɖéé . Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó nujɔ livi vlɔ yi livi ɖokpó kpn; mԑ ɖéé ɖo jlo bo nɑ yέ mxwitixwiti mὲ m yĭ ɑcԑ ɔ. Ni mԑ ɔ jlo nɑ yĭ xó ɖò mxwitixwiti mԑ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi vlɔ kɑkɑ yi livi wè kpn.

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Ní xó éé é ɖ ɖo gbigbɑ wè ɖéé wɑyi  ye mԑ , é nyĭ ɑfɔtԑ hwl nŭzeɖɑyi ɔ ye jì , mԑ  nɑ sԑn gɑn ni xwè wo yi xwè ko kpodó nujɔ livi ɑtɔɔn yi livɑ vlɔ kpn. Ní nŭwiwɑɑ ye dn gbԑt yí kú kɑbi é nyi mԑhúxwé ɖé wὲ mέ ɔ fín xó nɑ ɔ, é nɑ sԑn gɑn yi kú. Ní nŭwɑ ɖéé ɖo gbigbɑ wè éé jԑ nukɔn ye mὲ ɔ, é nyi kplekple gbԑtɑ ɖé wԑ blo kɑbi é blo ni , kplekple gbԑtɑ  n sun livi kɑnwé ko yi livi ɖokpó mɑ gln ɑli ni gbԑt éé blo  ye wli sun. Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi vlɔ yi livi wè kpn, mԑ ɖĕbu ɖéé jlo nɑ yĭ xó xwitixwiti ɖéé mɑ ɖo n jὲ tò jì éé gosín kɑbi éé xwe nŭɖebɔdoɖegò xwitixwitigbɑsɑ . Sέn ɖokpo ɔ wὲ, é nɑ sɑdò mԑ ɖéé jlo nɑ yĭ gbè, yԑ gbԑt tn mɑ gbɔn sέnxwinji ɖéé gosín kɑbi éé xwe nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ . Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn kpodó nujɔ livi vlɔ yi livi wè kpn, mԑ éé nɑ jlo, m gbɔn sέnxwinji bo ɖy ninɔmԑ xó ɖé tn kɑbi é ɖy xó ɔ, é súsú kɑbi é ɖó dogbo ní mimɔ tn . É nɑ wlíí sun ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo kpodó nujɔ livi ɑtɔɔn yi livi kɑnwé ko kpn, mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ ze xó xwitixwiti sԑdò nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ ɔ mɑ yĭ ɑcԑ tn . É nɑ sɑ sέn ɖéé xó é ɖɔ ɖo gbigbɑ ɖé wɑyi ɔ mԑ  do mέ éé nɑ ze xó xwitixwiti hԑnnu ɖéé ji xó ɖé ɔ sԑdò mɑ yĭ ɑcԑ . Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo bo nɑ sun livi ɑtɔɔn yi livɑ vlɔ, mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ gln ɑli ni nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ  sin ɑzɔ wiwɑ bo ze nŭ dé mὲ, nŭ sԑdò, nŭ ɖyɖy, nŭ súsú xó xwitixwiti ɔ yetn . Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun otɔngɔ ɔ : gbeɖiɖe ɖé jὲɖenù xwitixwiti , kplekple gbèɖiɖe ɖéé é hԑn  é nɑ zindò nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ ɔ bo nɑ m sinkɔ  wԑ. Gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó nujɔ livi vlɔ yi livi wè kpn: Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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a) Mԑ ɖĕbu é n blo, é n sɑ, é n kunw tò mὲ, ɖó ɑlɔkpɑ ɖejn jì, nŭsɔxwete xwitixwiti ɖéé é blo ni gbԑtɑ éé ɖò ɑfɔtԑsέnji ɖé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ kpodó gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ kpn, mɑ yĭ ɑcԑ . b) Mԑ ɖĕbu é nɑ gɔ ɑl ni mԑɖe b é n blo, é n sɑ, é n kunw tò mὲ, ɖó ɑlɔkpɑ ɖejn jì, mɑ ɖò ɑcԑ tn sԑxwèkwin, yԑmὲkwin éé nɑ n ɑcԑ mԑɖe b, é yὲ nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ ɔ bo nɑ jlԑ nŭ ɖéé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ kpodó gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ kpn. Sέn ɖokpó ɔ wὲ é nɑ sɑdò, mԑ ɖéé hὲn, m ɖò ɑcԑ tn, nŭsɔxwete xwitixwiti, sԑxwèkwin, yԑmὲkwin éé ɖo gbigbɑ ɖéé wɑyi ɔ mὲ bo tuún ɖ é mí nɑ zn bo jlԑ ɑfɔtԑsέnji nŭ, ɖéé é ɖ ɖo gbetɑkέn kɑnwé gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ kpodó gbetɑkέn kɑnwé gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ kpn. Gbetɑkέn kɑntɔngɔ ɔ : mԑ ɖéé nɑ jlo, mɑ yĭ ɑcԑ bo ɖy ninɔmԑ xó ɖé tn, bo ɖy xó ɖé, bo súsú xó xwitixwiti kɑbi é ɖò dogbo ni xó é nԑ yĕ sín mimɔ bɑ mɔtὲ bɑ huzu ɑj ni xójɔxó ɔ bo nɑ dn wulu hwԑgun tn wɑ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo kpodó livi ɑtɔɔn yi livi kɑnɖé wo kpn. Gbetɑkέn kɑntɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ jlo mɑ yĭ ɑcԑ bo nɑ ze nŭɖe dò nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ ɔ mὲ, bo nɑ ɖy ninɔmԑ kɑbi xó ɖe  ɖó línlín nɑ do yĭ ἁj tn mԑ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo kpodó livi ɑtɔɔn yi livi kɑnɖé wo kpn. Ní nŭwiwɑ yĕ ɖó ɑl mԑɖevò dɔkun go , sέnsɑdomԑ ɔ nɑ jὲ donu wè. Gbetɑkέn kɑntɔn nukun wègɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè tԑnwé kpodó nujɔ livi ko yi livi kɑnwé ko kpɑn, mԑ ɖĕbu é n blo n do jl, nɑ do ze sԑdò tò ɖevò mԑ, yԑ ɖéé mὲ é nɑ mɔ yɔkpɔvi ɖo xoɖowè ɖe  gbɔn nŭɖebɔɖoɖegò xwitixwitigbɑsɑ . Ni ɑfɔtԑsέnji ɖéé xó é ɖ wɑyi , kple bo bló nŭ wԑ , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè tԑnwé kpodó livi ko ɑtɔɔn yi livi kɑntɔn gbɑn kpn kɑbi sέnsɑdomԑ é nԑ ɔ ɖokpó.

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Gbetɑkέn kɑntɔn nukun otɔngɔ ɔ : mԑ ɖĕbu ɖéé n yԑmὲ kɑbi é nɑ tԑnkpɔn, ɖ é mi nɑ yԑ xó xwitixwiti bló zeɖ’ɑyigbɑsɑ mɑ gbn sέnxwinji , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi vlɔ yi livi wè kpn. Gbetɑkέn kɑntɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : mԑ ɖĕbu é nɑ bló wemɑxwitixwiti kpɑyɔ , ɖo ɑlɔkpɑ ɖejn jὶ b é tԑ ɑfɔ mԑ ɖevὸ ji ɔ, é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi wè yi livi ko kpn. Gbetɑkέn kɑntɔn ɑtɔɔngɔ ɔ : mԑ ɖĕbu é nɑ tuún bo zɑn wemɑ éé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn kɑntɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ mὲ ye , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi wè yi livi ko kpn. Gbetɑkέn kɑntɔn ɑyizԑngɔ ɔ : mԑ ɖĕbu é nɑ ɖó mimɑ ɖὸ kplekple kɑbi gbeɖokpɔ gbԑtɑ ɖe mὲ nɑ do tὸ bo nɑ tԑ ɑfɔ sέn ɖéé ɖo sέnwemɑ é yɔ ɖemԑ , é nɑ dn to ni ɖó wè jὶ ni sέn ɖéé gbɑ ɔ kɑbi ɖo ɑkpɑ ɔ xwè  sέnsɑdomὲ é ɖo ɑg ni ɖé lԑԑ bi ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn tԑnwégɔ ɔ : ni ɑfɔtԑsέnji ɖéé xó é ɖ ɔ ye nyί bloblo gbɔn nŭɖebɔdoɖego xwitixwitigbɑsɑ ɔ gbɔn ɑlɔgɔ ni mὲ, vԑdoninŭ, mɑcegliwun ɑzɔxwé ɖéé hԑn xó xwitixwiti ɔ ye, bo ɖó nɑ jԑhun dé ji ɔ sin gn ɖé gblɑ mԑ , sԑn ɖéé é sɑdὸ ɑfɔtԑsέnjit ɔ jԑn é nɑ sɑdὸ ɑzɔxwégn é nԑ lԑԑ. TA AFƆTƆN NUKUN ƉOKPOGƆ Ɔ AJÒ ƉO TԐNKPƆN KPODÓ AGBAHWLԐNHWLԐN TÒ TƆN YE KPAN JI Gbetɑkέn kɑntɔn tɑntɔngɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi ɖokpó yi livi ɑtɔɔn kpn, mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ ɖonu ɖὸ mԑyido ɑxsúzɔmԑ mԑ bó jlɑ kɑbi bó sɑ tέnkpnwemɑ kɑbi mԑyiwemɑ ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn tԑnnԑgɔ ɔ : sέn ɖokpó ɔ wԑ, é nɑ sɑdὸ mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ ɖonu ɖὸ tέnkpn kpodó ɑgbɑhwlԑnhwlέn kpn mὲ bó nɑ m ɑjὸ wɑlɔ b nɑ jodὸ ; nɑ do yĭ ἁj ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn wogɔ ɔ : mԑ ɖéé é nɑ wli, ɖó ɑjὸ jɑ wè ɔ, é nɑ gb tέnkpn kpodó ɑgbɑhwlԑnhwlέn kpn yi ni xwè ɖokpó kɑkɑ yi xwè ɑtɔɔn mɑ gln ɑli ni sέn ɖéé é ɖo nɑ b do wututn ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn wéɖokpógɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn kpodό livi ɖokpó yi livi wo kpn, gbԑt ɖĕbu é nɑ : Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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- Ɖɑkpɑ ɖéé xwè é kɑn nŭ byɔ ɖé  ɖo tέnkpn  kɑbi ɑgbɑhwlԑnhwlέn ɔ hwènu ɔ kɑbi é n sinkɔ kɑnbyɔ ye tɔn ɔ. - Zɑn kunnúɖewemɑ, ɑzɔwemɑ, jijiwemɑ, mԑɖéédogisiwemɑ kɑbi wemɑ ɖĕbu kpɑyɔ . - Yi ɑgbɑhwlԑnhwlԑn kɑbi tԑnkpɔn ɖo mԑ ɖevὸ tԑ mԑ ɔ. - Ze wemɑ ɖevὸ ɖó ɖevὸ tԑ mԑ ɔ. - Dy kέn ɖevὸ ɖó ɖevὸ tԑ mԑ ɔ. - Dó kέn ji ni mԑɖe ɖo hwlɑ-hwlɑ mὲ kɑbi hwlɑ-hwlɑ gudὸ ɔ. - ɖé nyik kpo kɑbi é nɑ dó ji ɖo tindin xixɑ hwènu kɑbi trԑtrԑ hwènu . Gbetɑkέn kɑntɔn wèwègɔ ɔ : sέn ɖokpo ɔ wὲ, é nɑ sɑdὸ mԑ ɖĕbu éé nɑ jlo nɑ tὲ nŭ ɖéé xó é ɖɔ ɖo tɑ é yɔ mὲ  ɖé kpn ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn wɑtɔngɔ ɔ : gbetɑkέn gbɑngɔ ɔ sέnwemɑ é yɔ tn ɔ, é n b do nŭwiwɑ ɖéé ɖo gbetɑkέn kɑntɔn tɑntɔngɔ ɔ kpodó gbetɑkέn kɑntɔn wèwègɔ ɔ kpɑn go. TA AFƆTƆN NUKUN WEGƆ Ɔ JANJI JI Gbetɑkέn kɑntɔn wԑnԑgɔ ɔ : mԑ ɖéé nɑ nywԑ bό hԑn ɑjὸ nŭ, ɖéé xό sέnwemɑ é yɔ ɖ ɖe , é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɑtɔɔn yi xwè wo kpodό livi ɑtɔɔn yi livi wo kpɑn. Gbetɑkέn kɑntɔn ɑfɔtɔngɔ ɔ : ni nŭ ɖéé dn ɑjὸ nŭ hinhԑn ɔ, é gbn nŭjlԑjlԑ gege mԑ , jɑnjinɔt ɔ nɑ yi sέnsɑdomὲ ni, é mɔ ɖ é mɔ doni nŭwiwɑ ye ɔ. Nŭjɔ ɔ hԑn , é nɑ yi livi wo jὲji kɑkɑ yi mɑɖowè ἁkwέ ɖéé nŭwé é hԑn ɔ ye x ɔ. TA AFƆTƆN NUKUN OTƆNGƆ Ɔ ALIGLƆNNI HWԐGUN ZƆWIWA JI Gbetɑkέn kɑntɔn ɑfɔtɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè wè yi xwè ɑtɔɔn, mԑ ɖĕbu é nɑ ɖó singidi, kntɑnmu ; bó nɑ ἁj kɑbi é ɖ é mi nɑ n ἁj bó nɑ yi kunnúɖiɖe gblegble kɑbi bo nɑ gln ɑli ni kunnúɖiɖe kɑbi dexlԑ ɖe, ɖó ɑfɔɖiɖe gbԑtɑ ɖéé ɖὸ ɑfɔtԑsέnji ɖe gudὸ ɔ. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gbetɑkέn kɑntɔn ɑfɔtɔn nukun wègɔ ɔ : sέnsɑdomὲ ɖéé ɖo gbetɑkέn kɑnɖégɔ ɔ mԑ ɔ, ye wԑ é nɑ b do mԑ ɖĕbu é nɑ ɖó singidi, kntɑnmu kɑbi nŭɖé bo nɑ gln ɑli ni hwԑzɔwɑt ɖéé ɖo ɑzɔ wɑwè ɖo gbԑtɑ éé ɖo ɑfɔtԑsέnji ɖe gudὸ ɔ mὲ ɔ. TA AFƆTƆN NUKUN ԐNԐGƆ Ɔ AJƆ MA GBƆN SԐNXWINJI JI Gbetɑkέn kɑntɔn ɑfɔtɔn nukun otɔngɔ ɔ : é nɑ sun livi vlɔ yi livi ɑtɔɔn, ɑxsúzɔwɑt ɖéé kpoɖó ɑzɔ wɑwè bó mɑ yi do gisi ɑzɔ ɖevὸ éé é nɔ w ɔ, dɔkun ɖĕbu kɑbi nŭ ɖĕbu ɖéé nɑ dn hunjԑdὸ mԑ ɖéé tɑkun mὲ jodὸ ɑzɔ ɖéé é ɖo nɑ wɑ ɔ dὸ ; ɖo hwènu ɖéé gbetɑkέn wéɖokpógɔ ɔ sέnwemɑ é yɔ tn ɔ ɖ gbԑn ɔ mɑ gln ɑli ni sέnsɑdomὲ tonumɑsè tn ye. Gbetɑkέn kɑntɔn ɑfɔtɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : é nɑ sԑn gɑn ni xwè ɖokpó yi xwè ɑtɔɔn kpodó livi ɑtɔɔn yi livi kɑnɖé wo kpn, ɑxsúzɔwɑt ɖéé é ɖè ɖɔ é ni nyɑ xԑ ɖo ɑzɔxwé ɖéji kɑbi nŭwiwɑ ɖémԑ, bɔ é yi bó yi ἁj ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn kogɔ ɔ : é nɑ sun livi ɑtɔɔn yi livi wo, mԑ ɖĕbu ɖéé nɑ ɖo ɑzɔ wɑwè ni ɑxsú ɖo ɑzɔxwé gbԑt kpɑɑ tn, bɔ xwè ɑtɔɔn ɑzɔ wiwɑ tn vlɑmԑ ɔ é yi ἁj ɔ. Ni ἁj é nԑ  tɔnsin ɑfɔ zeɖote ɖo ɑzɔ ɖé wiwɑ tԑnmԑ, nŭkplɔnmԑ ɖo ɑzɔxwé ɔ kɑbi ɑzɔxwé ɖéé ɖὸ, ɑkpɑ gbɑn ɖo kɑnwé ko jὶ ɖo ɑzɔxwé ɔ dɔkun mԑ ɔ. TA KOGƆ Ɔ NÙƉOƉO NU MԐ JI Gbetɑkέn kɑntɔn ko nukun ɖokpógɔ ɔ : sέnɖokpo déé é sɑdὸ ɑfɔtԑsέnjit ɔ, ye jԑn é nɑ sɑdὸ mԑ ɖéé ɖonu ɖo ɑfɔtԑsέnji é nԑ mԑ . AKPA ATƆƆNGƆ Ɔ NŬWAƉOKPƆ XA GBԐ Ɔ MԐ BI JI Gbetɑkέn kɑntɔn ko nukun wègɔ ɔ : gbeɖokpɔ wemɑ ɖo nŭwɑɖokpɔ ɖo hwԑliji, ɖéé benԑtὸ ɔ ɖo mimɑ ɖémԑ bό yi gbe nɑ  ye wɑyi ɔ, nŭzeɖyi ɖéé ɖo kɔndokpɔ tò ɔ ye tn wemɑ mԑ ɖo nŭɖuɖonumԑ ji ɔ, é n zɑn ye ɖo nŭwɑɖokpɔ x gbԑ ɔ mԑ bǐ ; tɑji ɔ nŭzeɖyi ɖéé kɑn : 

ɑfɔtԑsέnjit ze sԑdo tò ɖéé jԑ gudo ni ɔ mԑ

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   

Mԑ ɖéé é d hwԑ nɑ ye ze sέdo ɑlɔgɔ ni mὲ ɖó hwԑliji ɑfɔɖiɖe tódɔnnimԑ tn ye ze sέdo Nŭwɑɖokpɔ ɖo bibɑ kpodó sέnsɑdomԑ kpn sín ɑzɔxwé lԑԑ tԑntin  Nŭbɑɖokpɔ ɔ ye  Wlԑnwin nŭbɑdokpɔ ɖeɖovò ɔ ye AKPA AYIZԐNGƆ Ɔ ALƆGƆNIMԐ ƉEE ƉO HWԐLIJI JI Gbetɑkέn kɑntɔn ko nukun otɔngɔ ɔ : xó kunkplɑ sέnsɑdomԑ ɖo nŭɖuɖonumԑ mԑ ɔ, é hԑn  é nɑ ze ye ni hwԑgn tò ɖevò tn mɑ kpɔndò sԑxwè dò bɑ ni nŭ tn ɔ ye. Gbetɑkέn kɑntɔn ko nukun ԑnԑgɔ ɔ : ɑlɔgɔ ni hwԑgun tò ɖevò tn ɔ, é nɑ blo xwedò nŭzeɖyi ɑfɔɖiɖe tn ɖéé ɖo ɑzɔ wɑwè ɖo benԑtò ɔ mԑ ye. Hwebinú , ni tò ɔ ɖ ɖéé, é nɑ blo gbɔn  ; bɔ é mɑ ɖe ɑcԑ ɑkpɑ lԑԑ ɖe tn kpò kɑbi é mɑ ɖe gɑnjԑgò ɑfɔɖiɖe sέn benԑtò ɔ tn ɖe kpò ɔ, é ni blo. Ni nŭ ɖéé tò ɔ ɖɔ, é mɑ suku wɑ ye gbɔn ji ɔ, benԑtò ɔ sín gn lԑԑ nɑ yɑwú ze sέdo tò ɔ, ɖéé é nɑ suku do ɑlɔ ye gbԑn ɔ. Gn tò wè lԑԑ tn hԑn ɔ, ye nɑ w ɑzɔ do kɔndokpɔ mԑ gbɔn nŭzeɖyi lԑԑ sisi mὲ. E suk gbɑdɑ nŭwé é ko w ɖò, byɔ ɖe mԑ ɔ dò, ɖó ɑlɔgɔ byɔbyɔ jԑkԑn wu . Gbetɑkέn kɑntɔn ko ɑtɔɔngɔ ɔ : mԑyɔ bo ɖóto kpodó tɑ sԑkple kpn hԑn ɔ, é nɑ nyi biblo ɖo benԑtò mὲ kɑbi tò ɖevò mԑ, ni tò ɖevò byɔ ɑlɔgɔ xwèdo nŭzeɖyi kɔndokpɔ tò ɔ yetn sin wemɑ ɖo nŭɖuɖonumԑ ji ɔ. Ni hwԑgn benԑ tn  ye wԑ byɔ ɑlɔgɔ ɔ, é nɑ w nŭ xwèdo benԑtò sέn ye. Ni hwԑgn tò ɖevò tn wԑ byɔ ɔ, hwԑgn benԑ tn ye ɖó nɑ n tóɖo mԑ ɔ tԑnmԑ. Akpɑ lԑԑ bi mԑ ɔ, é ɖo nɑ hwlɑn ɑzɔ ɖéé é w ɖo benԑtò mԑ ɔ bǐ. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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AKPA TԐNWEGƆ Ɔ DƆKUN LԐKƆNA JI TA NUKƆNTƆN AFƆTԐSԐNJI NŬ LԐԐ BAMƆ JI Gbetɑkέn kɑntɔn ko ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : xwedò nŭzeɖyi ἁkwέ lԑwè tn ye ɔ, ἁkwέxwé lԑԑ ɖó nɑ xlԑ ɑsungbɑ ɑxsúzɔwɑt lԑԑ tn ; gn ɖéé nɔ kpenukundò ɑli é nԑ ɔ nù ɔ ye kpodó nŭmɑjԑgɑn ɖéé é nɑ m ɖò, mԑ ɔ sin ɑsungbɑ mԑ kɑbi mԑgbɔndomԑgò tn ɖe sin ɑsungbɑ mԑ ɔ kpn. Nukunkpedegò ɔ kɑn :  ἁkwέ sun mԑ gbɔn ninɔmԑ gɑnji lԑԑ b ἁkwέ ɔ sukpɔ h livi ɑtɔɔn ɔ  Nŭwɑ ɖĕbu ɖéé mԑ livi ɖokpó jԑji ɖé b é mɑ m nŭ jԑmԑ ɔ. Ni gbԑt ɖéé xó é ɖ ɖo gbigbɑ nukɔntɔn gbetɑkέn é yɔ mԑ tn, ye ɖo ɑcԑ ɖó ɑsungbɑ ɖe ji ɖó tògudo ɔ, ye ɖo nɑ ɖ ni gn yetn lԑԑ bo nɑ lԑ s xwle xwé benԑtò tn ɖéé nɔ kpenukundò ɖԑmԑɖe ἁkwέ gò ɔ. Ni tò ɖevò byɔ kɑbi é jlo benԑtò ɔ, é nɑ ɖ nyǐkɔ mԑ ɖéé sin ɑsungbɑ é nɑ gbejekpn ɔ nǐ ɖԑmԑɖe ἁkwέxwé ɔ ye. Ɖiɖɔ é nԑ , gnhɔnyit lԑԑ sín kple wԑ nɑ ɖ ɖéé n nyi gbԑn ɔ.

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TA WEGƆ Ɔ DƆKUN CYƆN ALƆJI LԐԐ LԐKƆNA KPODÓ SԐNSADOMԐ YE TƆN LԐԐ KPAN JI. Gbetɑkέn kɑntɔn ko ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ : dɔkun cyɔn ɑlɔjì ɖéé tò ɖevò nɑ byɔ xwedò sέnwemɑ kɔndokpɔ tò ɔ yetn ɖo nŭɖuɖonumԑ linù ɔ, hwԑgn kɑbi mԑxo hwԑdɑgn lԑԑ tn nɑ yǐ bo gbejekpn. Ɖó hԑnnumì lijì ɖéé tò ɖevò byɔ, mԑxo hwԑdɑgn kutɔnú tn ɔ nɑ yǐ bo blo ni nŭzeɖyi ɖe mɑ gln ɑli nɑ ɔ. Dɔkun cyɔn ɑlɔjì lԑkɔnɑ ɖéé, é ko d hwԑ nɑ kɑbi ɖéé tò ɖevò byɔ b mԑxo hwԑdɑgn kutɔnú tn m ɖò ɑcԑ bó nɑ yǐ ɔ, hwԑgbɑsɑgn kutɔnú tn ɔ nɑ yǐ ye bó blo ; ni é kɑ jlo ɔ, é nɑ ze ɑcԑ jò ni hwԑgbɑsɑgn tò ɔ mԑ tn ɖĕbu kɑbi mԑxo hwԑdɑgn lԑԑ tn ɖejɑn. Gbetɑkέn kɑntɔn ko ɑtɔɔn nukun otɔngɔ ɔ : byɔ ɖéé xó é ɖ ɖo gbetɑkέn kɑntɔn ko nukun ԑnԑgɔ ɔ mԑ  ye kɑn :  ɑlɔɖò dɔkun ɖéé gosín ɑfɔtԑsέnji nŭ ɖemὲ ɔ kpodó ɑlinnynŭ ɖéé, é bló n ɔ ye kpɑn kɑbi nŭwé xɔ nŭ mɔkɔ ɔ ye.  Dɔkun ɔ ye yǐyǐ Gbetɑkέn kɑntɔn ko ɑtɔɔn nukun ԑnԑgɔ ɔ : ni é jlo hwԑdɑgn kɑbi hwԑgbɑsɑgn ɔ, é nɑ ɖóto mԑ ɖéé sin dɔkun ji é ɖó ɑlɔ ɔ, mԑ ɖéé é d hwԑ nɑ ɔ kpodó mԑ ɖéé ɖò ɑcԑ ɖó dɔkun ɖéé é yǐ ɔ. Mԑ ɖéé xó é ɖ ɖo gbigbɑ ɖéé wɑyi ɔ mԑ , ye hԑn ɔ ye nɑ ze mԑɖèsínhwԑmԑt yetn sέdò. Hwԑdɑgn kɑbi hwԑgbɑsɑgn ɔ nɑ xwedò nŭjijԑ ɖéé tò ɔ ze sέdo ɔ ye.Ni nŭjijԑ mɑ sú ɔ, é hԑn ɔ é nɑ lԑ byɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑngɔ ɔ : byɔ ɖéé nɑ ze nŭzeɖyi gbetɑkέn kɑntɔn ko ɑtɔɔn nukun wègɔ ɔ wɑ cicԑ mԑ ɔ, é hԑn ɔ é nɑ gbԑ ní :  Nínɑ yetn nɑ dn hwyɑn-hwyɑn wɑ; jlocoko tò ɔ tn do gudò ɔ.  Nŭjijԑ ɔ ye mɑ nyi ɑfɔtԑsέnji ɖo benԑtò ɔ sέnwemɑ ɔ ɖe mԑ ɔ.  Dɔkun ɖéé ji é jlo nɑ ɖ’ɑlɔ  ye mɑ nyi nŭ ɑlɔɖóji ɖó benԑtò sέnwemɑ ye mԑ ɔ. Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑn nukun ɖokpógɔ ɔ : byɔ ɑlɔɖonŭji tn ɖéé hwԑdɑgn tògudò tn nɑ byɔ, é nɑ ze wɑ cicԑ mԑ ni gbeɖiɖe tògudò tn ye yí vivɔ nù, bɔ é hԑn ɔ é nɑ blo ɔ. Mimɑ dɔkun ɖéé ji é ɖ’ɑlɔ yetn ɔ, tògudò ɔ kpodó benԑtò ɔ kpn ye nɑ kple bo ɖ. Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑn nukun wègɔ ɔ : Gbigbԑ size wɑ cicԑmԑ ɑlɔɖonŭji hwԑgun tò ɖevò mԑ tn ɔ, é dɔn mԑ yi ɑlɔɖonŭji sin ɑcԑ ye kúkú. Nŭ ɖokpo ɔ wԑ é nɑ blo ni mԑgudò jijԑ ɖo tògudò ɔ fo kɑbi é mɑ dn mԑ yi ɑlɔɖo dɔkun lԑԑ ji ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑn nukun otɔngɔ ɔ : ni benԑtò ɔ kpodó tògudò kpn mɑ to gbɔn ɖevò ɔ, dɔkun ɖĕbu ɖéé ji tò ɖevò nɑ ɖ’ɑlɔ ɖo benԑ sin ɑyi ji , é ɖó nɑ ze ni benԑtò ɔ. Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑn nukun ԑnԑgɔ ɔ : ɑcԑ yǐyǐ nɑ dò blo nŭwé ɖo gbetɑkέn kɑntɔn ko nukun ԑnԑgɔ ɔ mԑ ɔ, é ɖo nɑ ɖ’ɑlɔ dɔkun xokple gbɔn sέnxwinji ɖéé mԑɖè ɖò, ɖó nŭ ɖéé ji hwԑgun tògudò tn ɖ’ɑlɔ . Hwebinú ɔ, ni gbeɖiɖe ɔ kunkplɑ dɔkun mԑ ɖéé mɑ ɖó nù ɖemԑ ɔ ɖe , benԑto ɔ nɑ hԑn wɑ cicԑ mԑ; ɑmɔ é jlo mԑ ɔ é nɑ yi kpɑnnukɔn hwԑdɑgun tògudò tn ɔ xwedò benԑtò sέnwemɑ lԑԑ. AKPA TANTƆNGƆ Ɔ NUZEƉAYI GBODEMԐ KPODÓ FIFO TƆN LԐԐ KPAN JI Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑn ɑtɔɔngɔ ɔ : kɑkɑ yi gbeɖox mԑyɔgbɑsɑ lԑԑ tn ɔ ze ɖ’ɑyi ɔ, dɔkun lԑԑ ɖiɖ ɔ é nɑ blo ɖo gbeɖox sԑngbɑsɑ ɖɑxo bi ɔ tn. Gbetɑkέn kɑntɔn gbɑn ɑtɔɔn nukun ɖokpógɔ ɔ : sέnwemɑ é yɔ huzu jԑ, sέn tò tn; bó wɑ gbɑdɑ nŭzeɖyi ɖéé sɔ tɑɔ ԑ bi dò.

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CONCLUSION Depuis la conférence des forces vives de la nation en février 1990, un accent particulier a été mis sur la moralisation de la vie publique. Les dirigeants ont constaté l’absence d’intégrité surtout dans les services publics. Alors, des mesures sont prises pour le retour aux valeurs éthique et morale. En effet, la lutte contre la corruption a été la priorité des différents gouvernements. Malheureusement, cette lutte ne dépasse pas très souvent le cadre verbal. Beaucoup de discours mais peu d’actions des gouvernants. Or, ils sont tous conscients que la corruption est le mal qui couve la pauvreté. Les quelques décisions qui sont prises ne sont pas vulgarisées. Alors on se demande ; pour qui les lois sont votées ? Est-ce pour que les juristes s’en servent uniquement en cas d’infractions ? Ces deux interrogations posent la problématique de la vulgarisation des textes de loi dans notre pays. Le citoyen découvre ce qui constitue l’infraction que devant les tribunaux. Ce qui veut dire que la majorité du peuple béninois a une connaissance très restreinte des lois votées par ses représentants. Les dirigeants doivent s’assurer de ce que les populations sont informées. Puisqu’il ne sert à rien de promulguer les lois et de les mettre en vigueur sans s’assurer de leur vulgarisation. L’analphabétisme est un facteur à prendre en compte dans la vulgarisation des lois. Il est inutile de rassembler les gens et de leur parler dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. Les autorités doivent être convaincues de l’importance des langues nationales. La langue maternelle et la culture restent le véhicule de l’identité d’une communauté donnée. Cependant, il faut compter sur les langues nationales pour faire changer de comportements à un groupe social. La lutte contre la corruption doit se faire aussi en langues béninoises. Pour permettre à tout le peuple de jouer sa partition en vue Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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d’éradiquer ce mal. Donc, pour libérer les populations de la pauvreté, il faut combattre la corruption dans toutes ses formes. Il faut éduquer chaque citoyen dans sa langue de préférence. Ainsi, l’expression latine « Nemo censetur ignorare legem » (Nul n’est censé ignoré la loi) aura tout son sens. Car, tous les textes de loi doivent tenir compte des aspects socioculturels, économiques et politiques de la société. C’est à cette seule condition qu’on aura un véritable Etat de droit. Dans les analyses, nous avons pu largement expliquer le rôle des langues nationales dans l’éradication de la corruption au Bénin. Les langues nationales doivent être au service de l’épanouissement des populations. Nous espérons que notre traduction permettra aux canaux d’information surtout au plan local d’éduquer les populations. Car, l’information ne peut produire des effets que si elle est assimilée. Pour conclure, nous allons laisser le dernier mot à Jean-Bosco Kongolo M. qui confirme que : « La démocratie et l’Etat de droit passent pas la vulgarisation des lois (en langues nationales) ».

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TCHITCHI, T. Y., 2003, ‘’L’illettrisme, source d’arriération de l’Afrique au 21ème siècle’’, in Cahiers d’Etudes Linguistique (CEL) N°7, Revue scientifique du DSLC, FLASH, UAC, pp107-117. TCHITCHI, T. Y., 2008, ‘’Terminologie et Vulgarisation scientifique’’ précédé de ‘’pratique économique et aliénation culturelle’’, CAAREC Editions, Cotonou, 92p.

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ANNEXES

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LEXIQUE MAXIGBE-FRANÇAIS Cette partie du travail présente les termes spécifiques du maxigbè. En effet, il faut souligner que les termes utilisés dans ce document sont issus du maxi parlé dans le département des collines (en grande partie le parler d’Aklampa). /b/ Blí: être sale ksi d’ayihun kaka bo blí(Cossi s’est amusé jusqu’à se salir). Bléun : rapidement yí yɔ tɔtu wè wa bléun (va appeler rapidement ton père). Bǔ : perdre, être perdu pɔlu sin cuku wéwé ɔ bǔ (Paul a perdu son chien blanc). Bɔbɔ : haricot Bɔbɔ wɛ mi nɖhwemɛ (C’est du haricot nous allons manger dans l’après-midi). B: chicotte mɛsi ɔ ba bbo xo yĕ na (Le Maître les a frappé avec des chicottes). /c/ Civi : cuillère Ba civi wa’mi ma ɖbɔbɔ na (va me chercher une cuillère pour que je puisse manger ce haricot). Cɑn : manger (igname ; manioc) Wa Cɑn tévi ! (Viens manger de l’igname!). Ckì : poudre Asiba sa Ckì do k mɛ (Assiba a mis de la poudre au cou). Cin : éternuement Fi bi ɖo tóó bɔ é nyi Cin (Tout est calme quand il éternue). Cɑk: marqueur de surprise Un wli kofi Cɑkɖó kɛkɛ fin wè (J’ai surpris Koffi les mains dans le sac en train de voler du vélo). /d/ Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Dokwĭn : patate douce Dokwĭn vɔvɔ nvivi hwu wéwé ɔ (La patate douce de couleur rouge est plus décilicieuse que celle de couleur blanche). Dέngwín : élastique ; lance-pierres Dέngwín wɛ, é bla agbɑn na do (zo)kɛkɛ tɔn jἱ ( c’est avec de l’élastique qu’il a attaché des bagages sur sa moto). Dv; Dvv: variété de fourmi Dvgɔ magatin ɔ ji(Le manguier est couvert de fourmi parasite). Dún : puiser Mi ndún sin nǔnù (Nous allons puiser de l’eau à boire). Dgo : le ventre é ɖo dgo (c’est un ventru). /ɖ/ Đɖɖ : très (marqueur du superlatif)

mɔlinkun éé é ɖɑ ɔ, e vɛ tɑkin ɖɖɖ (Le riz qu’elle a préparé est très piquant). Ɖi : enterrer yĕ ko ɖi mɛxo éé ku sɔ ɔ (Ils ont déjà enterré la vieille personne morte hier). Ɖiè : explicatif nu éé zɔn bɔ un ɖɔ mɔ ɔ ye ɖiè (Voici les raisons pour lesquelles j’ai dit ça :) /f/ Flĭ : diplôme Yĕ kplɔn azɔ ni xwè énɛ bo yi flĭ (Après quatre (4) ans d’apprentissage, ils ont reçu leur attestation de fin de formation). Fle : forge tɔ cè ɔ, fle tuntɔ wɛ (Mon père est un forgeron). Fɑɑɑ : librement ɑ hɛn mɛɖéé do gisi wema hun, wayi fɑɑɑ (Entre librement si tu as ta pièce d’identité). Flί : plier ɑfɔn hun, flί zɑnxwɛ ɔ (Plie la natte quand tu te réveilleras). /g/ Gblɛn : boule d’akassa Yi xɔ gblɛn wè wɑ ! (Va acheter deux (2) boules d’akassa !). Gɔgɔ : foule ɑjotɔ wɛ dɔn gɔgɔ wɑ xɛnnugɑn xwé (C’est le voleur qui a drainé la foule chez le chef quartier). Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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/gb/ Gbl: gorge é mɔ gbl mɛ kpo wɔ zozo kpɑn (Il s’est fait brûler la gorge avec de la pâte chaude). Gbɑdɑ : La soirée nɑ wɑ gbɑdɑnŭ (Je viendrai le soir). Gbɔnjɛn : respiration Gbɔnjɛn tɔn nɔtè (Il a eu un arrêt cardiaque). /h/ Hɔzɔ : soucis, difficultés ɑsi éé un dɑ ɔ wɛ lɛ hɛn hɔzɔ wɑ’mi (c’est la femme que j’ai épousée qui me rend les choses difficiles). Hŭ : semer (graines de tomate) ɑ o hŭ tɔmɑti kwin à ? (As-tu déjà semé les graines de tomate ?) Hilikɛ : couteau é gbo hilikɛ ! (Il s’est blessé avec le couteau !). Hwlɑn : écrire hwlɑn nŭ éé jlo wè ɔ bi (Ecris tout ce que tu veux). /j/ Jujɔ : comportement ; habitude Un gbɛ xwé cè gbe ni, ɖo jujɔ tɔn yɔn ǎ (Je lui ai interdit ma maison parce qu’il n’a pas un bon comportement). Jikwi : brouillon ; saleté xɔntɔn tuwè ɔ, jikwi tɑun wɛ é sunsun fi éé é ɖú nŭ ɖe ǎ (Ton ami est trop brouillon, il n’a pas essuyé là où il a mangé). Jiɖe ; Jiɖiɖe : confiance Un ɖo jiɖe do ɑsi cè go (j’ai confiance en ma femme). /k/ Kίjè : fouiller Un kίjè xɔ ɔ mɛ bi cobo mɑ ɑvɔ ɔ (j’ai fouillé toute la chambre mais je n’ai pas trouvé le pagne). Kl : laver klnŭɖu gɑnnu ɔ bi (lave toutes les ustensiles de cuisine). Kɛɖɛɛ : à merveille ; bien lɑnmɛ ɔ ló ? é ɖo Kɛɖɛɛ. (Et la santé ? ça va parfaitement). Kùn : creuser Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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é kó kùn dotɔ (Il a déjà creusé un puits). Kun : saison ; période Jĭ hwenu wɛ mi ɖè (Nous sommes en saison de pluie). /kp/ Kpn : grenouille Kpe : siège à base d’argile Kpe ɑyizɛn wɛ ɖo xɔ tɔn kp(il a six sièges collés à sa chambre). Kpɔn : moyen de transport des rois en milieu maxi /l/ Leke : canne à sucre Un nyi wa ni leke din (j’aime trop la canne à sucre). Linlin : pensée gbɛtɖo nnɔ ɖo linlin ɖɑgbè (L’homme doit avoir une pensée positive). Lέ : se retourner ; laisser lέ sin cuku ɔ gudo, é thɑnɖu wè (laisse le chien sinon il va te mordre). Lútrù : pagne (cousu pour une cérémonie). Yĕ bi do lútrù bo wɑ nuwɑ ɔ tɛnmɛ (Ils sont tous venus à la cérémonie en pagne commun). /m/ M: indice Yĕ do mni kɑkɑ bo yi mɔɛ (ils ont suivi ses traces jusqu’à le trouver). Mɛlɛnkɛn : se cacher ; se recroqueviller Fi kpɛvi ɔ mɔ kututbo hɔn yi mɛlɛnkɛn ɖo nɔ tɔn gudo (le petit enfant s’est recroquevillé derrière sa mère après avoir vu un ‘’revenant’’). Mɔke : aussi pɑsi ɖo ɑfɔkpɑ wéwé ɑtɔɔn, ni ɖesú mɔke (Pascal a cinq (5) chaussures de couleur blanche ; moi également). Myǎn : mûrir ; être mûr (fruits) Klĕ é nɛ ko myǎn ǎ (ce citron n’est pas encore mûr). /n/ Nŭwɑ : travail nŭwɑtwɛ ni (il est un travailleur). Nɔvi : frère ou sœur nɔvi cè wɛ ɖo nŭko wè (c’est mon frère ou ma sœur qui est en train de rire). Nɔnú : gombo Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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é ɖɑ wɔ kpodo nɔnú ŋsunu kpɑn (elle a préparé la pâte accompagnée de la sauce de gombo). /ny/ Nyǐzɔn : carie dentaire /p/ Pn : droit jndamu lɛɛ bi jlɔ pn (Tous les gendarmes sont bien droits). Plɑnplɑnsɑ : variété de pâte préparée avec tous les ingrédients Un nɖu plɑnplɑnsɑ din lɔ ɔ (Je mange bien planplansa). /s/ Sɔn : frire lɑn sunsɔn nvivi din (La viande frite est trop délicieuse) Sɛlɛ ; slɛ : attacher ; dénoncer jndamu ɔ slɛ ɑjotsin ɑlɔ we ɔ ye (Le gendarme a attaché les mains du voleur). Sἑn : peinture Sἑn wiwi wɛ é sɑdo xwé tn (Sa maison est de couleur noire). Sungozwé : billon Tévi é nɛ ɔ, Sungozwé mɛ é go sὶn (Cette igname est issue d’un billon spécifique). /t/ Tlɛn : célibat mɛ éé mɑko dɑ ɑsi kɑbi ɑsu ɔ, é wɛ nyi tlɛnnɔ (un célibataire est celui ou celle qui ne s’est pas encore mariée). Tɑkin : le piment Tɑkin ɔ ko myǎn (Le piment est déjà mûr). Tίnmἑ : explication Tίnmἑ nŭwé é nɔ yɔ ɖɔ kpέnzɔn nu mi (explique-moi la maladie de la toux). Tɑk: le cerveau Yi dɑnmlɔ ni tɑktuwè nfɑ (Va dormir pour refroidir ton cerveau). /v/ Vɔ : terminer ; finir tέnkpɔn ɔ ye yi vivɔ nu (les examens sont à leur dénouement). Vun : se peigner é nɔ vun ɖɑ gbeɖé  (il ne se peigne jamais les cheveux).

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/x/ Xŭ : l’os Cuku ɔ ɖo xŭ gbɑ wè (Le chien est en train de manger un os). X: roter é ɖu nŭ kpe bo x(il a roté après avoir mangé). Xɛsi : la peur Un nɖi nyĭbu xɛsi (je n’ai pas peur du bœuf). Xὲl: vert (fruit) e nɖu mɑgɔ xὲlá (On ne mange pas de la mangue verte). Xsŭn : panier e ndn sin do xsŭn mɛ wɛ ? (Est-ce qu’on puise de l’eau dans un panier ?) /w/ W: variété de balai (de chambre) ɖó mɑxi ɔ, wwɛ e nzɑ xɔmɛ nɑ (en milieu maxi, c’est avec ce balai qu’on balaie la chambre). Wn : épine é do ɑfɔkpɑ bo jɛ wn (Sans chaussures, il s’est pris une épine dans la paume des pieds). Wlŭ : mésentente Un bɑ ni wlŭ nί byɔ mi tɛntin á (Je ne veux pas qu’il ait mésentente entre nous). Wlĭ : épingle Ksi ɖo kɑn sɔdo cókótò mɛ wè nĭ wlĭ (Cossi est en train de mettre du fil dans le pantalon avec une épingle). /y/ Yɔ : poux Yɔ gɖɑ tɔn mɛ (il a les poux pleins les cheveux). Y: récolter Mi ko wɑ gbɑdè yhwenu  (Nous ne sommes pas encore en période de récolte de maïs). Yn : pourrir mɑgɔ yn (La mangue est pourrie). Yɔngwin : piège artisanal pour capturer les rongeurs ɑjɑkɑ owe jɛ yɔngwin cè mɛ (Deux souris sont tombées dans mon piège). /z/ Zozo : chaud mɑ ɖɑlɔ sɔn ɔ go o, é kpoɖo zozo (Ne touche pas à la casserole, elle est encore chaude). Zɔnlin : la marche Réalisé et soutenu par Richard Nonhouégnon HOUNSOSSOU

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Hwenu éé un mɑko ɖo kɛkɛ , zɔnlin wɛ un nɖi (Quand je n’avais pas encore de moto, je marchais). Zɑnxwɛ : natte Zɑnxwɛ ji wɛ é nɔ mlɔ (C’est sur une natte il se couche). J’ai préféré ne pas inclure les phonèmes vocaliques dans ce lexique. Car la plupart sert de préfixe aux mots (ofĭ : enfant ; èkἕn : aigle) à l’exception de ‘’ ɑ’’ ou joue le rôle de grammème (Zɔnlin : la marche ; Wn : épine ; Tlɛn : célibat ; X: roter).

Table des matières SOMMAIRE

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REMERCIEMENTS ........................................................................................... i SIGLES, ABBREVIATIONS ET ACRONYMES ............................................ ii INTRODUCTION.............................................................................................. 1 CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL .................................... 3 1-1-Problématique .............................................................................................. 3 1-2- Objectifs du travail, hypothèses et méthodologie de recherche ................. 4 1-2-1- Objectifs du travail .................................................................................. 4 1-2-2- Hypothèses de recherche ......................................................................... 4 1-2-3- Méthodologie de recherche ..................................................................... 5 1-3- Revue de littérature..................................................................................... 6 1-4- Clarification conceptuelle........................................................................... 8 1-4-1- Vulgarisation ........................................................................................... 8 1-4-2- Loi ........................................................................................................... 9 1-4-3- Corruption ............................................................................................. 11 1-4-4- Langue ................................................................................................... 12 1-4-5- Langue nationale ................................................................................... 13 1-4-6- Maxigbè................................................................................................. 14 Synthèse I

……………………………………………………………………..15 CHAPITRE II : FACTEURS, TYPOLOGIES ET SEMIOLOGIE DE LA CORRUPTION AU BENIN ............................................................................ 17 2-1- Facteurs de la corruption .......................................................................... 17 2-2- Typologies de la corruption ...................................................................... 18 2-3- Sémiologie de la corruption au Bénin ...................................................... 21 Synthèse II…………………………………………………………………….25 CHAPITRE III : IMPACTS DES LANGUES NATIONALES SUR LES POPULATIONS DANS LE PROCESSUS DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION POUR LE DEVELOPPEMENT AU BENIN. ...................... 27 3-1- Langues nationales pour le développement social ................................... 28

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3-2- Langues nationales pour le développement économique ......................... 29 3-3- Langues nationales pour le développement politique .............................. 31 3-4- Actions politiques ..................................................................................... 33 Tableau n°1…………………………………………………………………...34 Quelques actions des osc……………………………………………………...36 Synthèse III…………………………………………………………………....37 CHAPITRE IV : TRADUCTION DE LA LOI N°2011-20 DU 12 OCTOBRE 2011 PORTANT LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET AUTRES INFRACTIONS CONNEXES EN REPUBLIQUE DU BENIN EN MAXIGBE ....................................................................................................... 40 CONCLUSION ................................................................................................ 81 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................... 83 ANNEXES……………………………………………………………………86 LEXIQUE MAXIGBE-FRANÇAIS…………………………………………87

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