Vocabulaire des écoles et des méthodes d'enseignement au moyen âge (Etudes sur le vocabulaire intellectuel du Moyen Age, V) 2503370055, 9782503370057

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Vocabulaire des écoles et des méthodes d'enseignement au moyen âge (Etudes sur le vocabulaire intellectuel du Moyen Age, V)
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ETUDES SUR LE VOCABULAIRE INTELLECTUEL DU MOYEN AGE

V VOCABULAIRE DES ECOLES ET DES METHODES D'ENSEIGNEMENT AU MOYEN AGE

CIVICIMA COMIT E INTER NATIO NAL DU VOCA BULA IRE DES INSTIT UTION S ET DE LA COMM UNICA TION INTEL LECTU ELLES AU MOYE N AGE Président

L.M. de Rijk

Secrétaire

Olga Weijers Représentants nationaux Allemagne Belgique Canada Espagne Etats-Unis Europe de l'Est France Grande Bretagne Italie Pays-Bas Pays scandinaves Portugal

Coordination générale

Olga Weijers Postbus 90753 2509 LT La Haye Pays-Bas

Helmu t Walther Jacqueline Hamesse Bernardo Bazân Antoni o Garda y Garda Richard Rouse Aleksander Gieysztor Jacques Monfri n John Fletche r Tullio Gregory Robert Feenstra Eva Odelm an Isaias da Rosa Pereira

CIVICIMA ETUDES SUR LE VOCABULAIRE INTELLECTUEL DU MOYEN AGE

V

Vocabulaire des écoles et des méthodes d' enseignern ent " au rnoyen age Actes du colloque Rome 21-22 octobre 1989 édités par

OLGA WEIJERS

BREPOLS TURNHOUT BELGIQUE 1992

© Brepols 1992 Ali rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. Printed in Belgium Dépôt légal D/1992/0095/ 4 ISBN 2-503-37005-5

TABLE DES MATIERES Jean-Yves Tilliette

Préface

Girolamo Arnaldi

Introduction

Marta Cristiani

Le vocabulaire de l'enseignement dans la correspondance d' Alcuin 13

Pierre Riché

Le vocabulaire des écoles carolingiennes

Claudia Villa

Il lessico della stilistica fra XI e XIII sec.

Jean-Yves Tilliette

Le vocabulaire des écoles monastiques d'après les prescriptions des 'consuetudines' (XIe - XIIe siècles) 60

David Luscombe

Philosophy and Philosophers in the Schools of the Twelfth Century 73

Charles Vulliez

Le vocabulaire des écoles urbaines des XIIe et XIIIe siècles à travers les 'summae dictaminis' 86

Danielle Jacquart

'Theorica' et 'practica' dans l'enseignement de la médecine à Salerne au XIIe siècle 102

Victor Crescenzi

Linguaggio scientifico e terminologia giuridica nei glossatori bolognesi: 'interpretari', 'interpretatio' 111

Emilio Panella

Il 'lector romanae curiae' nelle cronache conventuali domenicane del XIII-XIV secolo 130

Alfonso Maierù

La terminologie de l'université de Bologne de médecine et des arts: 'facultas', 'verificare' 140

Antonio Garcia y Garcia

Vocabulario de las escuelas en la Peninsula Ibérica 157

Carla Frova

Le scuole municipali all'epoca delle università 177

Jacques Verger

'Nova' et 'vetera' dans le vocabulaire des premiers statuts et privilèges universitaires français 191

Jacques Monfrin

Conclusion

Liste des abréviations 213 Index des termes techniques Liste des auteurs 220

7

214

9

206

33 42

PREFACE Après La Haye (1985) et Paris (1987), c'est Rome que le Comité international du vocabulaire des institutions et de la communication intellectuelles au moyen âge a choisi pour tenir sa troisième table ronde, consacrée au lexique des écoles et des méthodes d'enseignement. Ce n'est pas, ou pas seulement, le plaisir de goûter à la douceur de l'automne italien qui a suggéré un tel choix au Comité. En fait, le thème de la table ronde, comme d'ailleurs l'ambitieux programme d'ensemble du CIVICIMA, étaient destinés à rencontrer une adhésion intellectuelle enthousiaste de la part des représentants de nombreuses institutions scientifiques romaines: l'Ecole française de Rome, l'Université de Roma I - "La Sapienza" (Institut d'histoire médiévale et moderne et Département de philosophie), le Lessico intellettuale europeo, les universités pontificales ... La section d'histoire médiévale de l'Ecole française, attentive depuis longtemps à développer ses programmes dans le domaine de l'histoire intellectuelle, a bien volontiers pris en charge l'organisation matérielle de la rencontre, aidée en cela par le concours financier de l'Université de Rome. Quant à sa conception scientifique, le mérite en revient pour une très large part à la secrétaire du CIVICIMA, Olga Weijers, dont la compétence et l'efficacité n'ont plus à être démontrées. Une série de discussions fructueuses avec Girolamo Arnaldi, professeur d'histoire médiévale à l'Université de Rome, Tullio Gregory, professeur de philosophie dans le même établissement et directeur du Lessico intellettuale europeo, Charles Pietri, directeur de l'Ecole française de Rome, et Jean-Yves Tilliette, alors directeur des études médiévales de cette Ecole, ont permis de parfaire la mise au point du programme. C'est donc au crédit de ces personnes qu'il faut porter les qualités du présent volume, à leur débit qu'il convient d'imputer ses démérites. On pourra sans doute déplorer quelques lacunes, en particulier l'absence d'une communication sur le vocabulaire de l'école de l' Antiquité tardive, ce qui, dans un établissement qui s'honore de compter parmis ses anciens membres Henri-Irenée Marrou, est singulièrement regrettable. Une cascade de désistements in extremis expliquent, sans le justifier, ce manque criant. Pour le reste, et à en juger avec un an de recul, les rapports présentés au cours de la table ronde, tels qu'ils sont donnés à lire aujourd'hui, présentent, sans avoir la prétention d'épuiser le sujet, un tableau complet et cohérent de l'école médiévale, envisagée sous l'angle de la terminologie.

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PREFACE

On s'en voudrait d'anticiper sur les conclusion s qu'a données Jacques Monfrin à la table ronde. On se bornera donc à signaler d'un mot que le problème majeur auquel aient eu à faire face les participan ts est celui de l'imprécisi on et du manque de technicité du "vocabulai re des écoles". Ils se sont employés à le résoudre de trois façons: soit en affrontant bravement le sujet même de la rencontre, et en s'efforçant de donner à des termes apparemm ent aussi ordinaires que "scola" ou "magister" , tels qu'ils apparaissa ient dans leurs sources, le contenu le plus concret possible (cf., par exemple, les exposés de J.-Y. Tilliette, Ch. Vulliez ou C. Frova); soit en focalisant leur attention sur les façons de désigner ou de décrire tel exercice scolaire précis (voir, ainsi, les rapports d'E. Panella et d' A. Maierù); soit, enfin, en analysant les vocables relatifs au contenu intellectue l ou idéologiqu e de cet enseignement scolaire (communi cations de C. Villa ou de D. Luscombe) . Ces trois approches - est-il besoin de le dire? - se sont révélées également légitimes et heureusem ent compléme ntaires. Dans l'impossibilité où l'on était, pour la raison que je viens de mentionne r, de fournir au lecteur une somme lexicologiq ue comparabl e à celle que procure l'étude du vocabulair e technique et cohérent de l'institutio n universita ire\ du moins s'est-on efforcé de définir avec précision l'organisat ion et le fonctionne ment des établissem ents d'enseigne ment qui l'ont précédée et préparée. L'auteur de ces lignes qui, non content d'avoir contribué à l'organisation de la table ronde, signe également une communic ation, commettra it doublemen t le péché d'immodes tie en donnant un tour trop louangeur à cette préface. A titre personnel, et au nom de l'Ecole française de Rome, je me crois cependant tenu d'affirmer que le rare climat de sympathie intellectue lle qui s'est instauré entre les participan ts et leurs auditeurs au cours de ces journées du 20 et 21 octobre 1989 est le signe d'une collaborat ion réussie. On ne peut donc que souhaiter, comme le faisait M. Pietri en accueillant à Rome le président du CIVICIMA , le professeur L.M. De Rijk, qu'elle porte, à l'avenir, d'autres fruits. Jean-Yves Tilliette Rome - Genève, novembre 1990

1. Olga

WEIJERS,

Terminologie des universités au XIII• siècle, Rome, 1987.

GIROLAMO ARNALDI

Introduction. Faro del mio meglio per interpretare le intenzioni del CIVICIMA, anche se forse non ero il piu indicato. Nelle ultime righe del libro di Olga Weijers su Terminologie des universités au XIIIe s., che l'autrice stessa definisce corne un'introduzione al lavoro collettivo del CIVICIMA, si legge: "ce tableau [il quadro d'insieme che si puo tram da/ libro] me paraît typique pour le latin - et l'esprit - médiéval en général: la tradition enrichie par la création ou le changement dans la continuité". Fosse stato solo per questo, la sua sarebbe stata fatica sprecata! Il libro costituisce invece un contributo fondamentale alla storia delle università, o meglio - corne vedremo - dell'università (al singolare), delle origini. Il libro della Weijers è apparso nella collana del Lessico intellettuale europeo. Il Lessico è presente qui oggi nella persona di Tullio Gregory. Mi si scuserà se prescinderà dal Lessico, che conosco, del resto, poco nel suo impianto complessivo, anche se alcune delle sue publicazioni mi sono ben note. Mi riferirà quindi esclusivamente al CIVICIMA, alla sua ipotesi di lavoro, al suo programma. Se non ho capito male, all'origine c'è l'esperienza del lessico latino medievale dei Paesi Bassi. Sembra strano che l'idea che è venuta a Olga Weijers non sia venuta ad altri prima di lei. Il latino medievale è, da un certo punto in poi, il latino della Chiesa e delle scuole (fra parentesi, in vista del 1992, è soprattutto su questo concreto aspetto unitario della civiltà europea medievale che si dovrebbe insistere). E' logico, comprensibilissimo, che si sia voluto sottoporre a un esame dettagliato e particolareggiato il vocabolario concernente le istituzioni intellettuali, che sono state il terreno di coltura privilegiato di quello straordinario strumento di comunicazione. Altri, in futuro, potrebbe fare con profitto la stessa operazione per le istituzioni ecclesiastiche. Credo perà che l'interesse per le istituzioni (nel nostro caso, per le istituzioni intellettuali) sia predominante rispetto all'interesse linguistico vero e proprio. Non sono un linguista, ma a naso direi che un'indagine sul vocabolario mediolatino della vita dei campi, o dell' alimentazione, o della produzione artigianale sarebbe più ricca di insegnamenti per cià che concerne lo studio dei modi di sviluppo del latino medievale (se non altro perché questi ambiti presentano maggiori contatti con il dominio del latino volgare e con le nuove parlate volgari). Ma, ripeto, lo studio del vocabolario delle istituzioni intellettuali riveste un interesse particolare proprio per la storia delle istituzioni stesse; anzi mi spingerei al punto di dire (e anticipo cosi la conclusione cui approderà questo

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GIROLAMO ARNALDI

mio breve intervento introduttivo) che una storia delle istituzioni intellettuali nei secoli XII e seguenti, e in ispecie delle università, che non si accontenti di essere la sommatoria delle starie delle singole sedi (alla maniera del Rashdall), ma che pretenda di essere una storia dell'università europea, non puà che essere incentrata sull'evoluzione e sulla diffusione del vocabolario che la concerne. A mio avviso, occorre essere ancora più decisi della Weijers, che, dopa avere affermato che l'"espace européen était à l'époque [sec. XII1] suffisamment homogène pour permettre cette vue d'ensemble", si affretta a aggiungere: "bien entendu, cette situation n'élimine pas des divergences parfois fondamentales" (e distingue Balogna da Parigi, e da Napoli). Queste divergences, che consistono nelle conosciute diversità di struttura e, suprattutto, di origini, non possono infatti essere date per scontate (nel casa di Napoli, corne credo di avere dimostrato, si sono andate rapidamente attenuando). Potrebbe darsi benissimo che, considerate dal punto di vista del vocabolario, le tre suddette università risultassero mena diverse di quello che si era creduto 6.nora, o diverse fra loro per ragioni 6.nora non sospettate. In altre parole, mentre ho dei dubbi sull'interesse che una ricerca cosl orientata puà avere per uno studioso di storia della lingua, sono sicuro che ne rivesta uno grandissimo per la storia dell'istituzione universitaria a livello di espace européen. In particolare, al centra dell'indagine dovrebbe essere posta la facoltà delle arti, non tanto e non solo perché - corne nota la Weijers - è presente dovunque, a differenza delle facoltà superiori, ma anche perché è quella più direttamente confinante con le scuole non universitarie, il che non vuole necessariamente dire con le scuole in cui si pratica un insegnamento non superiore. L'approccio attraverso il vocabolario - e non un'inclusione o un'esclusione a priori - dovrebbe poi consentire di decidere se, per esempio, le piccole, cosiddette università italiane del secolo XIII, o la famosa scuola medica salernitana, o gli studia generalia degli ordini mendicanti siano, oppure no, scuole universitarie. Il mio invita a chi lavora nel quadro del CIVICIMA consiste, dunque, nell'essere ancora più conseguenti, ancora più 6.duciosi nella bontà e nella fertilità dell'approcdo prescelto. Se avessi avuto in tempo il libro della Weijers, quando si è trattato di prendere per primo la parola nel convegno storico per la celebrazione del nono centenario dell'Università di Balogna, sarei stato mena evasivo sul punto, delicatissimo in quella sede, dell'asserita priorità bolognese. Proprio in materia di origini universitarie bolognesi, ho al mio attivo una piccola trouvaille di carattere terminologico, attinente al dominio della nomenclatura concernente perà la produzione di manoscritti: si tratta dell'interpretazi one del passa del cronista svevo Burcardo di Biberbach, prevosto di Ursberg (t 1231), seconda cui Irnerio, il

INTRODUCTION

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protomaestro, ad petitionem della contessa Matilde, libros legum renovavit. Sulla base di questo passa, si è voluto fare di Matilde la promotrice della "rinascita del diritto romano" e, quindi, indirettamente, la fondatrice della Studio. Allegando altri esempi di renovationes librorum, intese corne operazioni di ricopiatura di testi presupponenti mutamenti o nella scrittura, o nel materiale scrittorio, o nella paginazione, ecc., ho facilmente potuto ricondurre entra questi limiti la renovatio attribuita a Matilde, probabile dedicataria di uno dei nuovi manoscritti giuridici fatti predisporre da Irnerio e, corne tale, individuata da Burcardo corne promotrice di un'impresa libraria, la cui importanza non occorre sottolineare. Approfitto dell' occasione per attirare l' attenzione dei colleghi del CIVICIMA sulla renovatio librorum in genere, tema, se non mi sbaglio, non affrontato dal colloque di Parigi del 1987 su "Vocabulaire du livre et de l'écriture au moyen âge". Mi riprometto intanto di fare tesoro del libro della Weijers quando troverô il tempo di realizzare un progetto che ho in cantiere da tempo: Io studio, sotto il profila della nomenclatura relativa alle scuole, della Historia calamitatum di Abelardo. Tornando al programma del CIVICIMA e, più specificamente, al programma del convegno di oggi e domani, vorrei fare qualche osservazione, anche a rischio di passare per un lettore disattento dei materiali di cui dispongo. Questa è la terza delle tavole rotonde previste: le prime due (Leida 1985 e Parigi 1987) sono state dedicate rispettivamente alla "terminologia della vita intellettuale" e al "vocabolario del libro e della scrittura"; quella che oggi si inaugura è sottilmente e problematicamente bifronte: da una parte "vocabolario delle scuole", dall'altro "vocabolario dei metodi d'insegnamento". Nel vocabolario del CIVICIMA, le "scuole" sono altra casa dalle "università": le "scuole" sono quelle di tipo carolingio (Riché è qui per questo), quelle - ancora - monastiche e, soprattutto, cattedrali del secolo XII, quelle cittadine dei secoli XIII-XV e, infine, gli studia degli ordini mendicanti. Il vocabolario relativo alle istituzioni, professori, studenti, metodi d'insegnamento di queste diverse "scuole" è un vocabolario tradizionale, con scarse innovazioni, e perciô viene studiato nella stessa sede. Ma, per ciô che concerne i metodi di insegnamento, anche il vocabolario relativo a questi ultimi, in uso nelle università, sarebbe scarsamente innovativo e, dunque, in questo terza convegno, limitatamente ai metodi di insegnamento, si parlerà anche di "università". Nel quarto convegno sarà affrontato invece il vocabolario, ricco di innovazioni attinte alla sfera della vita pubblica, concernente gli "aspetti istituzionali e sociali delle università". Il quinto sarà dedicato al vocabolario dei collegi. Mi domando se non sia un po' corne mettere il carra avanti ai buoi. Non che io sappia suggerire, cos} su due piedi, una ripartizione migliore. Certamente quella adottata ha moiti lati positivi. Presenta perô anche

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GIROLAMO ARNALDI

alcuni inconvenienti: separa, per esempio, la trattazione del vocabolario delle scuole degli ordini mendicanti da quello dei collegi. Per questi ultimi, vorrei sapere se la fine del secolo XV sia da considerarsi un limite invalicabile. A mio avviso, sarebbe bene estendere la ricerca al secolo XVI, per verificare se il cambiamento allora intervenuto nella natura e funzione dei collegi abbia avuto riflessi nella nomenclatura, oppure no. Soprattutto, la soluzione adottata presenta l'inconveniente di stabilire un confine troppo netto fra scuole universitarie e scuole non universitarie. Certo, la specificità del fatto corporativo è da sottolineare fortemente, perché qui risiede il fatto veramente nuovo delle scuole universitarie rispetto alle aitre, precedenti e coeve: ma è una distinzione che non puô essere stabilita a priori. Altro inconveniente, la separazione che si viene a stabilire fra "aspetti istituzionali e sociali" delle università e metodi di insegnamento in esse praticati. Quanto alle "università", il seguito del volume, già citato, della Weijers, concernente il secolo XIII, dovrebbe essere spezzettato seconda le diversità regionali o nazionali. Comprendo le ragioni di ordine pratico che militano a favore di questa soluzione, ma credo che il traguardo veramente ambizioso sarebbe di ricostruire, attraverso la frammentazione del vocabolario, il processo di regionalizzazione delle università. Se si parte già da una ripartizione per grandi regioni - università anglosassoni, università iberiche, e cosi via- si rinuncia a cogliere in .fieri il processo della differenziazione, che è invece essenziale. Mi fermo qui. Da estraneo al CIVICIMA, mi scuso con gli addetti ai lavori per questa assurda pretesa di dare consigli non richiesti. Ma la prospettiva del "vocabolario delle istitutioni e della comunicazione intellettuale nel medioevo" mi affascina e, quindi, mi sono posto il problema del programma per il futuro. Vuol dire che, nella discussione che seguirà, gli interessati potranno facilmente confutarmi. Per concludere, mi riferirô a uno dei topoi della storiografia sulle università medievali: il famoso, ultracitato passo di Alessandro di Roes su imperium, sacerdotium, studium. Lo studium qui non è, corne si sente ancora spesso ripetere, l'università del tempo nel suo complesso, da Oxford a Cambridge, a Salamanca, a Valladolid, a Parigi, a Montpellier, a Balogna, a Padova, a Napoli; bensi lo studium di Parigi, anzi la facoltà di teologia dello studium di Parigi, e quindi nemmeno l'"università" in senso stretto parigina. N el 1281, quando Alessandro scriveva, il progetto papale di fare della facoltà di Parigi il seminario teologico dell'intera cristianità era già fallito, ma gli studia universitari prosperavano dovunque. Il mio augurio è che dalle officine del CIVICIMA possa uscire un giorno una storia, degna di questo nome, dell'università europea del secolo XIII e seguenti, nella quale i materiali lessicografici avrebbero la funzione di pietre miliari.

MARTA CRISTIANI

Le vocabulaire de l'enseignement dans la correspondance d' Alcuin. "C'est donc par la doctrine des disciples que croît la sagesse de celui qui enseigne. Celui qui enseigne avec application ce qu'il a appris, il lui arrive souvent, par effet d'une grâce divine, de connaître ce qu'il ignore" 1 . C'est un texte qu'on voudrait encore pouvoir écrire dans tous les lieux où l'on pratique l'enseignement, même si l'auteur du texte ne reconnaît pas une valeur particulière aux endroits députés de la science, de la sagesse ou de la sainteté: quel endroit meilleur du paradis terrestre, et pourtant l'homme a trouvé le moyen d'y perdre son innocence 2 ! C'est par une vocation pédagogique profonde que le "maître" Alcuin récupère les valeurs et reconstruit les fondements de la transmission culturelle dans l'Occident chrétien3 : mais ces valeurs ne sont pas vraiment des valeurs institutionnels. La vocation pédagogique alcuinienne, dont la correspondance nous révèle la signification, est un choix de vie qui tend à s'identifier en profondeur avec la vocation ecclésiastique et sacerdotale. C'est dans la première des lettres de sa correspondance, première dans l'ordre de l'édition Dümmler, que le maître Alcuin établit les fondements de sa pédagogie. Partout où il y a une pluralité d'individus, "ubi hominum conversatio est plurimorum" - écrit Alcuin à un ami inconnu, qui a choisi la vie monastique - là on trouve toujours du bien et du mal. C'est à la sagesse de l'intellect de savoir profiter de l'enseignement qui vient de l'un et de l'autre, parce que l'intelligence souveraine, qui a été donnée à l'homme ("Mens regalis quae homini data est"), doit discerner ce qui est à craindre et ce qui est à suivre; il n'y a pas de quoi se méfier du lieu, ou de lui faire confiance: au contraire, c'est la parole évangélique (Luc, 17, 21) qui nous invite à chercher le royaume de Dieu à l'intérieur de nousmêmes4. 1. ALCUINI sive ALBINI, Epistolae, éd. E. DüMMLER, MGH, EP, IV, pp. 1-481, Ep. CXXIV ("Ad Higbaldum ep. Lindisfarnensem"), p. 183, 32-33: "Et ex doctrina discipulorum augetur sapientia doctoris, qui studiose docet quod novit, saepe agnoscit, divina donante gratia, quod ignorat". 2. Ep. I, p. 18, 22-24: "Quia, si locus adiuvare potuisset, numquam angelus de caelo cecidisset vel homo in paradyso positus peccasset". 3. Voir surtout C. LEONARDI, Alcuino e la scuola palatina.· Je ambizioni di una cultura unitaria, dans Nascita dell'Europa ed Europa carolingia: 11n'eq11azione da verificare (Atti delle Settimane di studio del Centro italiano di Studi sull'alto Medioevo, XXVII), Spoleto, 1981, pp. 449-496. 4. Voir Ep. I, p. 18, 17-24: "Sed sapiens animus utrorumque utatur magisterio; id

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MARTA CRISTIANI

Or, c'est le pouvoir propre de la parole de s'adresser individuel lement à son destinataire, d'atteindre l'intériorit é du cor5: le magistère de la parole, dans lequel Alcuin exprime à chaque ligne toute sa confiance6, est un magistère qui fonde sa continuité sur le rapport strictemen t réciproque de paternité et filiation intellectuelle. En écrivant à l'archevêque de Milan, Pierre, Alcuin emploie une formule très élaborée pour signifier l'efficacité de son enseignem ent spirituel: les pères accumulen t des trésors pour les fils - écrit il - mais lui il s'est préoccupé aussi des petits fils, c'est-à-dire il a assuré la chaîne de la continuité ecclésiastique, "ut per longas ecclesiasticae eruditionis series caelestis regni gloria tibi semper augeatur'' 7 • Comme il a été déjà souligné, la solidarité structurell e du docere et du discere détermine la solidarité profonde dans l'inteliigentia, mais aussi dans l'acquisitio n des mérites pour la vie éternelle8 . Dans la lettre de félicitation à son ancien élève, Eanbaldus , qui est devenu archevêqu e de York, Alcuin exprime toute sa joie, pour avoir formé un maître qui va administre r les trésors de la sagesse, dans est, ut malorum caveat malitiam, et bonorum sequatur iustitiam. Mens regalis (c'està-dire l'intellect qui "régit", ce qui correspond à la notion d"riyEµov1K6v), quae homini data est, discernere debet, quae sint cavenda et que sint sequenda; nec multum de loco diffidere vel etiam confidere ... Sed regnum Dei, ut ipsa veritas ait, intra nosmetipsos quaerendum est". 5. Voir surtout Ep. CCLXXV, p. 432, 28-31: "Quia verba data sunt ad veritatis demonstratio nem, uti quod cor veraciter concipit, lingua non fallaciter proferat: et suum cor frater alterius infundat cordi, et fiat unanimitas animorum, in quibus est communia caritatis. Nam anima sine caritate mortua est, non habens divinae bonitatis imaginem, ad quem creati sumus" (sur la valeur politique de la notion d'unanimitas, qu'il me soit permis de renvoyer à M. CRISTIANI, Dal!"unanimitas" al!"universitas". Da Alcuino a Giovanni Eriugena. Lineamenti ideologici e terminologia politica della cultura del secolo IX, Roma, 1978). Voir Ep. XCI, p. 135, 19; Ep. CXIII, p. 164, 34-35: "Quia otiosa est lingua docentis, si gratia divina cor auditoris non imbuit" (le thème, de stricte actualité, est la conversion des Saxons récemment soumis). Sur le rapport entre le cor et l'intelligentia, voir une étude fondamental e, W. EDELSTEIN, Eruditio und sapientia. Weltbild und E~ehung in der Karolingerzeit. Untersuchungen ZJt Alcuins Briefèn, Freiburg i. Br., 1965, pp. 83-84. 6. Voir, parmi des exemples innombrable s, Ep. XVII (adressée à Aethelardus, archevêque de Canterbury, à l'occasion d'une invasion normande), p. 45, 23-25: "Memor esto semper, quod guttur tuum tuba Dei debet esse et lingua tua omnibus praeco salutis. Esto pastor, non mercenarius ... praedicator et non adolator". Ibid., 18-21: "Locus tuus est inter Deum stare et homines ... Haec dignitas est in vitae castitate et praedicandi fiducia". Ep. CXCIV (adressée à Arnon de Salzburg, un des amis les plus chers), p. 322, 13-14: "Tu vero caucius esto inter hostilia arma. Tuum est praedicare, non pugnare; pacificare, non discordare". La parole est le gladium Dei, dont il est question dans Luc, 12, 36 ("vendat tunicam suam et emat gladium"): "Ille est nimirum verbum Dei, quem, venditis omnibus saecularis vitae impedimenti s, nobis emere necesse est et viriliter in eo pugnare ... Quem gladium Salvator noster ... discipulis suis 32r; nota del sec. XIII/XV); per Uguccione "humili stilo describitur" 32; fra gli aggettivi usati per definire il comico bisogna ricordare rusticus; aggiungendo che, seconda P. Zumthor, la formula rustica romana lingua indica più una opposizione stilistica che linguistica33 ; percià il commentatore dell'Orazio, che ho già ricordato, London, British Library Harl. 3534, f'> 7Y appare invischiato in grossi problemi classificatori: 0

29. MARCHES!, Gli scoliasti ..., 15. Sul genere "satira" è necessario ricordare U. KINDERMANN, Saryra; die Theorie der Satire im Mittellateinischen Vorstudie zu einerGattungsgeschichte, Nürnberg, 1978, con ricca raccolta di fonti. 30. Le stesse etimologie del Giovenale in Accessus ad a11ctores ..., ed. HUYGENS, p. 61. 31. Ho raccolto attestazioni e bibliografia su d111cis in VILLA, La "lect11ra Terentii... ", pp. 40-42. 32. QuADLBAUER, Die antike Theorie .. ., p. 86. 33. P. ZUMTHOR, Langue, texte, énigme, Paris, 1975, p. 114.

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CLAUDIA VILLA

"Omnis comedia naturaliter fit in pedestri idest communi sermone, quia sic a rusticis inventa est, comedia idest cantus vicorum; et est alia delectio ut in Terentio, alia satira ut in Iuvenali". E d'altra parte il commento ad Orazio, London, British Library Harl. 6512, f 0 1r (sec. XV) dichiara: "Materia in hoc opere sunt vitia Romanoru m plurima quorum aliqua per sermones, seu satiras sive eglogas, Horatius distinguen s intendit reprehende re. Sermo enim sic potest diffiniri: est oratio humili stilo composita humane conditioni finitima, vel sermo est oratio demissa quotidiane locutioni finitima". Anche la commedia è "sermo cotidiane locucionis " (Orazio, Milano, Bibl. Ambrosian a N 179 sup., f 2r, sec. XIII) mentre è spesso ripetuta la formula: "Sermo est oratio humilis usitatissim a consuetud ini loquendi finitima et vicina. Secundum quod comedia dicitur sermo" (De inventione, Salamanca, Bibl. Univ. 87, E° 78v, sec. XIII) e "stilus verborum humane locutionis est affinis" (Giovenale , Laurenzian o 34, 36, f 0 72v, sec. XIV). Nel Terenzio di Barcelona, Bibl. Central 623, E° 1r (sec. XV) si impone l'affermazione: "comedia ... esse ut Cicero ait imitatione m vite, speculum consuetudi nis, imagines veritatis" dove Cicerone è citato da Donato De com. V, 1, 19-20; seguendo Quintilian o X, 1, 69: "Omnem vitae imaginem expressit" verrà accentuato l'aspetto mimetico concentrat o nella formula: "assignare unicuique persone quod proprium est" 34 . E la mimesi sembra essere una caratteristi ca discrimina nte dello stile comico: essa favorirà l'impiego della barbarolessi giudicata "ridiculosa " da Walafrido Strabone. L'aggettivo più inquietant e è dulcis che dipende forse da Porfirione in Hor. Carm., IV, 2, 27: "Compara vit se api, per quod significat parva quidem et humilia scrivere, sed subtilia et dulcia". Dulcis è infatti una categoria estetica imposta da Orazio AP 99: "Non satis est pulchra esse poemata; dulcia sunto" glossato "quantum ad verba materie ... quantum ad colorem operis ... si materia fuerit de re leta debet uti letius verba, si vero de re mesta fuerit uti debet mestius verba" (Orazio, Poppi, Bibl. Comunale 23, f 0 40v, sec. XII ex.). E' anche sinonimo di comico; e ancora in una lettera del Nelli al Petrarca ritorna in accezione stilistica: "Et enim si elatus fuerit sermo tuus nichil sublimius; si domesticus nichil dulcius; si submissus nichil clarius"35 . A proposito di stile comico andrebbe osservato che ne è esempio, 0

34. L'affermazio ne è ne! Terenzio, Paris, Bibl. Nat. lat. 7904, fb F; ne discuto in La "/ectura Terentii"..., pp. 87 e 397 n° 446; e 11 anche il problema della barbarolessi, pp. 129-131. 35. F. COCHIN, Un amico di Francesco Petrarca, Firenze, 1901, 67; per du/cis anche VILLA, La "lectura Terentii" .. ., pp. 40- 42.

VILLA,

IL LESSICO DELLA STILISTICA

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seconda una glossa di Servio, il IV libro dell'Eneide; ma non dovrebbe essere estraneo all'idea di una materia amorosa che automaticamente qualifica un livello basso, il passa già ricordato dei &media amoris di Ovidio. L'affermazione che gli argomenti amorosi appartengono a un grado infimo è ripetuta da Guillaume de Conches: "eleison est miserere unde elegia, enim miseria quia miseri miseremur unde proprie elegi dicuntur versus exametri et pentametri de miseria facti. Saepius tamen solemus nominare elegos versus factos de amore, quia materia est in amore miseria" 36 e forse andrebbe riconsiderata l'importante distinzione che assegna anche il Cantico dei Cantici al livello basso: "Est autem in hoc obscurissimus iste liber, quia nullae ibi personae commemorantur, et quasi comico stylo compositus est" seconda il commenta di Haimo d' Auxerre 37• Fra le allusioni che denunciano programmi di carattere stilistico puè> essere poi ricordata la diffusa metonimia dei socchi e dei coturni che non deriva certo dal troppo raro Marziale VIII, 3, 13-16 ma da AP 80 "hune socci cepere et grandesque cothurni"; e ha ampia diffusione fino ad indicare un testa storico: seconda Aubri des Trois Fontaines (t 1250) Guy de Bazoches (t 1203) avrebbe scritto una Chronographia in stile ampolloso: "more suo cothurno gallico incedit"38 . Inoltre sono impiegati con uso metonimico alcuni personaggi esemplari, in particolare i terenziani Davus e Thais che possono essere figure di un livello stilistico; complice nell'interpretazione di Davus corne segno del comico la lezione corrente in età medioevale che propane in AP 114 l'opposizione: "Divusne loquatur an heros" nella forma "Davusne loquatur ... ": introdotto anche da Bene da Firenze fra gli esempi di sermocinatio, dunque della figura che si ottiene: "cum alicui persane sermo attribuitur sue conveniens dignitati" 39 • Descritto a livello teorico lo stile, sembra praticato soprattutto il tentativo di distinguerlo a livello lessicale, impiegando vocaboli diversi, che occupano la stessa area semantica; cosl fra gli esempi più diffusi la serie proposta da Rhet. ad Herenn. IV 11 - che distingue: ardens testa con connotazione umile, aureum lignum per il livello alto e lucerna per il m~diocre (Scholia Vindobonensia e Orazio, British Library, Harl. 2732, 36. Glossae in Iuvenalem, ed. B. WILSON, Paris, 1980, p. 93. 37. E.A. MATTER, Il "Cantico dei Cantici" nef contesta del cristianesimo medievale: !eredità di Origene, in Aevum, 61 (1987), pp. 303-12; e anche The voice ef my beloved. The song ef songs in Western medieval Christianity, Philadelphia, 1990. 38. J. DE GHELLINCK, L'essor de la littérature latine au XII' siècle, Bruxelles, 1954, p. 326. 39. BENE FLORENTIN! Candelabrum, ed. G.C. ALESSIO, Padova, 1982, p. 80; per Taide figura di Terenzio comico in Inf. XVIII: VILLA, La "lectura Terentii"..., pp. 167-170.

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f 103v)"45 • In genere il lessico - piuttosto che le figure - distingue lo stile (e per conseguenza la materia); mentre l'eccesso è probabilmente una tendenza del comico: seconda l'interpretazione fornita dall'Orazio Vaticano Ottob. lat. 2859, f'> 5zr clave il mostro descritto nei primi versi dell'Ars provoca il riso perchè partecipa di tre nature diverse e appare mostruoso per dismisura. Il concetto seconda cui il genere della commedia è etico - enunciato in Chirio Fortunaziano: "Quod est ethicum? genus in quo moralitas quaedam est id est ubi mores hominum considerantur, ut sunt comediae"46 sarà poi esteso ad agni autore: "omnes auctores fere ad ethicam tendunt"47 • Non sempre è avvertita una stretta coincidenza fra livello stilistico e materia. Un interessante tentativo di distinguere stilisticamente la storia dalla cronaca è in Gervais di Canterbury con rinvio metonimico alle classiche distinzioni tra tragedia e commedia: "Historici autem et cronici secundum aliquid una est intentio et materia sed diversus tractandi modus est et forma varia. Utriusque una est intentio, quia uterque veritati intendit. Forma tractandi varia, quia historicus diffuse et eleganter incedit, cronicus vero simpliciter graditur et breviter. "Proicit historicus ampullas et sesquipedalia verba (A.P. 98) cronicus vero "silvestrem musam tenui meditatur avena". Sedet historicus "inter magniloquos et grandia verba serentes" at cronicus sub pauperis Amiclae pausat tugurio ne sit pugna pro paupere tecto. Proprium est historici veritati intendere, audientes vel legentes dulci sermone et eleganti demulcere, actus mores vitamque ipsius quam describit veraciter edocere nichilque aliud comprehendere ... "48 . Il problema è affrontato dal punto di vista della materia anche negli Annales Stadenses con una solenne citazione da AP. 73: "Res geste regumque ducumque ferocia facta Quo scribit passent numero monstravit Homerus Scilicet heroico dicentur forsitan; isti, Currere versiculi quia deberent pede tali, 44. L'esempio è citato da F.P. KNAPP, "Similitudo". Stil- und Erzahlfunktion von Vergleich und Exempl in der lateinischen franzasischen und deutschen Grossepik des Hochmittelalters I, Wien/ Stuttgart, 1975, p. 107. 45. Citate da A. VISCARDI, Le origini, Milano, 1966, 4 ed., p. 337. 46. Ars rhetorica, I, 10 in Rhetores latini minores ed. C. HALM, Lipsiae, 1863, p. 88. 47. K. YOUNG, Chaucer's Appeal to the Platonic Deity in Speculum, 19 (1944), p. 4. 48. The historical works of Gervase of Canterbury, ed. W. STUBBS, I (Rerum. Brit. Medii Aevi) pp. 87-88.

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Quodque per exiguos magnorum magna virorum Prelia non deceat elegos scripsisse, probabunt Sane concedo. Sed gesta miserrima scribo et strages miseras, miserorum , quia miserari noluerant sibi nec aliis, sed morte metebant ... " I 36 esametri del prologo saranno poi seguiti da distici elegiaci 49 . Nei gradi più bassi trova una sua incerta collocazione anche l' elegia che pure, nella materia, tratta personaggi non infimi. E' probabile che le osservazioni dei commenti oraziani in AP 95: "et tragicus plerumque dolet sermone pedestri Telephus et Peleus, cum pauper et exul uterque proicit ampullas et sesquipedalia verba, si curat cor spectantis tetigisse querela" sull'abbass amento della gerarchia tragica abbiano stimolato le riflessioni sul genere elegiaco, sottolinean do che la tragedia scende di livello quando tratta i lutti e le miserie dei grandi 50 . Ho già indicato corne nel Cicerone, De inventione di Salamanca, Bibl. Universita ria 87, f 0 79r (sec. XIII) si legga le definizione: "Stili poetici sunt quattuor scilicet tragedya, satyra comedia elegya"; ma la serie dei generi puo variare soprattutto nel quarto membro: per esempio Onorio di Autun 51 accetta accanto ai tre usuali, la lirica: "Villae huic subditae sunt libri poetarum qui in quatuor species dividuntur , scilicet in tragoedias, in comoedias, in satyrica, in lyrica. Tragoediae sunt quae bella tractant ut Lucanus. Comoedia e sunt quae nuptialia cantant, ut Terentius. Satyrae quae reprehensi va scribunt, ut Persius. Lyrica quae odas, id est laudes deorum vel regum hymnilega voce resonant, ut Horatius". Peraltro è da osservare che l'attività di commento non si esaurisce in uno sforzo di descrizione dei generi, che comprend a l'etimolog ia e le ragioni dei nomi; la scuola si impegna anche a fornire consigli precettivi per la produzion e letteraria. Come è noto, il Murphy52 ha osservato che i grammatic i latini non si erano avventurat i nel campo 49. Annales Stadenses auctore Alberto, MGH, Scriptorum XVI, p. 273. 50. Per l'elegia è importante MENGALDO, L'elegia "umile" ..., pp. 177-98. 51. De animae exsilio et patria in PL, 172, 1243; la quadripartizi one affiora, per esempio nel commento volgare al Teseida di Boccaccio: "quattro sono li stili de lu parlare poetico ... tragedici comedici, satirici et legici" citato da D. ANDERSON, Before the Knight's Taie. Imitation on ciassicai epic in Boccaccio Teseida, Philadelphia , 1988, p. 33; si occupa ora della classificazione dei generi, utilizzando testi editi, da Isidoro a Vincent de Beauvais, U. KINDERMAN N, Gattungsrysteme im Mittelaiter, in Kontinuitat und Transformation der Antik.e im Mittelaiter: Veroffentlichung der Kongressakten mm Freiburger Symposion des Medievistenverbandes, hrs. W. ERZGRABER, Sigmaringen , 1989, pp. 303-313. 52. J.J. MURPHY, Rhetoric in the Middle Ages, Berkeley/Lo s Angeles/Lon don, 1974, p. 30.

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della norma prescrittiva mentre la precettistica è ampiamente trattata da produttori di arti poetiche corne Goffredo di Vinosalvo e Giovanni di Garlandia; credo che lo statuto particolare dell'Ars oraziana, somma di norme precettive e proibitive, abbia notevolmente condizionato una produzione di questo tipo. Infatti il poemetto di Orazio, già detto da Quintiliano ars poetica, è considerato un manuale di leggi e si puo aggiungere che tutta la riflessione normativa, esposta nei Documenta di Goffredo di Vinosalvo e nel commenta al De inventione attribuito ad Alana di Lilla (ampiamente usato fin da Sozomeno da Pistoia) è anticipata dal commenta oraziano Materia huius libri53 • La enarratio poetarum di Quintiliano divenne una pratica assai più complessa, la ricerca di norme e leggi immanenti alle poetrie dei singoli autori; generazioni di maestri, impegnandosi in una critica letteraria che si impose soprattutto corne descrizioni di generi e di stili, si sforzarono di dar loro lo statuto di una disciplina nomotetica: l'arte apparve una somma organizzata di artifici che possono - e devono essere appresi. Il poeta è artifex, quasi politor (Orazio, Vaticano Reg. lat. 1431, f 0 36r) e poio è sinonimo dijingere. La poetria appare ben distinta dalla grammatica - che insegna a scrivere evitando solecismi e barbarismi - , perchè insegna a jingere, e corrisponde alla definizione: "poetria ars est poesis scientia" (Orazio, Vaticano Reg. lat. 1431, f 0 36r); l'Ars poetica serve "non de morum formatione sed de verborum compositione" (Orazio, Paris, Bibl. nat., n.a. lat. 350, f 0 40r, sec. XII) e si occupa - seconda le rubriche dell'Orazio, Vaticano lat. 1590, sec. X/XI - de disponendo, de variando, de properando, de sumendo materiam" 54 ; quest'arte - che si puo apprendere con lo studio di Orazio - si colloca accanto a grammatica, retorica e dialettica, secondo quanto dichiara il commento inc. "Communiter a doctoribus traditur ... ", fra le scienze sermocinali55 • Sarà infine da osservare che lo studio della poetria è raccomandato specialiter comicis, e che il concetto è ripetuto al punto da costringerci a pensare che il problema di questo livello avesse raggiunto un rilievo particolare: quando i commentatori dichiarano che Orazio avrebbe scritto soprattutto per fornire norme agli scrittori di satire e di commedie - più bisognosi di altri di regole "propter inornatam materiam, propter vulgaritatem sermonis" (Orazio, Oxford, Magdalen College lat. 15, f 0 63v, sec. XIII) - sembrano perfettamente individuati i territori estremi 53. Presento questo commenta in Per una tipologia del commenta mediolatino: f Ars poetica di Orazio, in Atti del Seminario "Il commenta", Ascona, 1-7 ottobre 1989, (in corso di stampa). 54. I codici sono rapidamente descritti in MUNK ÜLSEN, L'étude des auteurs classiques latins ..., I, pp. 501, 506 e 519. 55. Presento questo commenta attribuito a Vescontino da Pescia e diffuso in Italia ne! sec. XIV in Per una tipologia del commenta mediolatino ..., (in corso di stampa).

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dello sperimenta lismo, 10 vocables les plus employés dans les recueils (en

MINOR COMPILATIO scientia P!?f~_c_!'!§ milicia scolaris scolae liber commorari -------------!:i_o_~ic:i'!gi_

labor magister

47 36 32 32 29 22 18 18 18 18

MAJOR COMPILATIO scientia scolaris P!?f~.C:!!:l~ milicia magister doctrina labor studium artes liber scolae

59 36 29 21 18 16-17 14 12 11 9 9

DICTAMINA RHETOR. studium scientia scolae scolaris socius commorari ----------licentia magister legere litterae studere

67 50 43 40 23 20 20 20 13 13 13

%00)

Formul. TREGUIER studium litteralis socius gymnasium scientia leges liber p~.Q_~_c:_e!t'.

scolaris scolasticus

230 61 52 26 26 22 22 17 17 17

Tableau A Vocabulaire Scolaire et ''Para-Scolaire" de la Minar Compilatio Institutions

Personnes

Lieu d'étude Scolae 8 magister Studium 0/4

Grades et jonctian magistrale

Licentia 0/1 cathedra regimen (scol)

1

1

Fait d'étude et d'enseignement

Exercice, labeur et résultats scolaires

Disciplines

Séjour et communauté scol.

Séjour scol. 2 milicia Litterae2/13 -----------commorari 5 (scol) 9 magistralis 1 instruere 1 Labor 5/6 ars 0?/1 h_o_~p!c:!!:l~ 5 instructor 1 Lectio 1(?)/2 bi-:~9il!!('.4/5 auctores 4 Scolaris dictandi ANtorisation du (subst.) 2 Studere 1/2 fructus 1 (+ subst.) 3 séjour et sa durée (adj.) 7 StuP!_o_§_c_~!.