Vivre ensemble 2: cahier de savoirs et d'activités [2, 2 ed.] 9782761350921, 2761350928, 9782761350952, 2761350952, 9782761360173, 2761360176, 9782761360234, 2761360230

645 48 37MB

French Pages 241 Year 2014

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD FILE

Polecaj historie

Vivre ensemble 2: cahier de savoirs et d'activités [2, 2 ed.]
 9782761350921, 2761350928, 9782761350952, 2761350952, 9782761360173, 2761360176, 9782761360234, 2761360230

Table of contents :
Table des matières
Aperçu d’un dossier
Aperçu de la Boîte à outils
Dossier 1: Encore un pas vers l’autonomie
Réfléchis
Gare aux pièges!
Questions de réflexion
Explore
Les pièges à éviter
Activité
Activité
Résume
Bilan
Test
Dossier 2: Des représentations du divin
Réfléchis
Des êtres surnaturels
Questions de réflexion
Explore
Les anges dans le christianisme
L’image défendue
Activité
Glouskap et le sirop d’érable
Orphée et Eurydice
Activité
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 3: Des symboles historiques et religieux
Réfléchis
Le drapeau du Québec
Questions de réflexion
Explore
Un drapeau, un emblème
Le drapeau des Nations unies
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 4: Avec ou sans fumée
Réfléchis
Le tabac: toute une entreprise!
Questions de réflexion
Explore
La loi, c’est la loi!
Autres temps, autres moeurs
Activité
Pour ou contre le tabac?
Le tabac et l’autonomie
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 5: Le droit d’auteur
Réfléchis
Le téléchargement: vol ou partage?
Questions de réflexion
Explore
Qu’est-ce que le droit d’auteur?
Pour le téléchargement
Activité
La protection du droit d’auteur
Activité
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 6: Des rites, des règles et des récits de la création
Réfléchis
Des éléments importants des traditions religieuses
Questions de réflexion
Explore
La Genèse
Activité
La terre-mère chez les Hurons-Wendats
Activité
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 7: Le bonheur
Réfléchis
Qu’est-ce que le bonheur?
Questions de réflexion
Explore
Le bonheur dans le christianisme
Le bonheur dans le bouddhisme
Activité
Le bonheur dans les sports extrêmes
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 8: Les jeux vidéo
Réfléchis
Les jeux vidéo: un sujet chaud!
Questions de réflexion
Explore
Les aspects positifs des jeux vidéo
Les aspects négatifs des jeux vidéo
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 9: Le patrimoine religieux québécois
Réfléchis
À la gloire de Dieu!
Questions de réflexion
Explore
La sculpture et la peinture
La mosaïque et le vitrail
L’orfèvrerie et les arts textiles
Activité
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Dossier 10: La bioéthique
Réfléchis
Permettre le clonage humain?
Questions de réflexion
Explore
La bioéthique, qu’est-ce que c’est?
L’éthique et le clonage
Activité
Les traditions religieuses et le clonage
Activité
D’autres enjeux bioéthiques
Activité
Résume
Projet
Bilan
Test
Boîte à outils
Les traditions religieuses
La culture religieuse
Le catholicisme
Le protestantisme et l’anglicanisme
L’orthodoxie
Le judaïsme
L’islam
Le bouddhisme
L’hindouisme
Le sikhisme
Les spiritualités des peuples autochtones du Québec
Les régions administratives du Québec
Le dialogue
Des pistes pour favoriser le dialogue
Les formes du dialogue
Comment élaborer un point de vue
Comment interroger un point de vue
Les types de jugements
Les pièges du dialogue
Glossaire
Index
Sources iconographiques

Citation preview

2e secondaire

2

e

édition

Jacques tessier Avec la collaboration de Martin Dubreuil Stéphane Farley

aCtivités

d’ Cahier de savoirs et

table des matières

éthique

Aperçu d’un dossier .....................................................

iv

Aperçu de la Boîte à outils .........................................

vii

dossier 1

dialogue

Encore un pas vers l’autonomie.................................

religion

dossier 2

dialogue

Des représentations du divin .....................................

religion

dossier 3

dialogue

Des symboles historiques et religieux.......................

éthique dialogue

éthique

1

15

33

dossier 4

Avec ou sans fumée .....................................................

49

dossier 5

dialogue

Le droit d’auteur ..........................................................

religion

dossier 6

dialogue

Des rites, des règles et des récits de la création ......

65

87

éthique

dossier 7

religion

Le bonheur.................................................................... 101

dialogue éthique

dossier 8

dialogue

Les jeux vidéo .............................................................. 115

religion

dossier 9

dialogue

Le patrimoine religieux québécois ............................ 131

éthique

religion dialogue

dossier 10

La bioéthique................................................................ 147

Boîte à outils................................................................. 175 Glossaire ........................................................................ 225 Index .............................................................................. 227 Sources iconographiques ............................................ 231 III

aperçu d’un dossier Le cahier contient 10 dossiers. Chaque dossier cible de deux à trois compétences, soit la culture religieuse religion , l’éthique éthique ou le dialogue dialogue . Chaque dossier présente une proportion égale de savoirs et d’activités.

la page d’ouverture du dossier Le numéro et le titre du dossier.

10 dossier

la bioéthique

L’objectif d’apprentissage du dossier.

Prendre conscience du questionnement que soulève la bioéthique et réfléchir à la liberté et aux limites de la liberté.

éthique

religion

dialogue • la synthèse • la table ronde

Les compétences ciblées dans le dossier.

réfléchis p. 148 à 150

Permettre le clonage humain ? p. 148

questions de réflexion p. 150

explore

Chaque partie du dossier se reconnaît à sa couleur.

p. 151 à 171

Les traditions religieuses et le clonage p. 159

La bioéthique, qu’est-ce que c’est ? p. 151

L’éthique et le clonage p. 153

p. 156

p. 161

D’autres enjeux bioéthiques p. 163

p. 169

p. 172

p. 173

p. 174

Le sommaire précise les textes à lire et les activités à faire.

résume p. 172 à 174

Dossier 10 | La bioéthique

147

la 1re partie du dossier : réfléchis Réfléchis

Le téléchargement : vol ou partage ?

l’affaire Jammie thomas En 2007, une association qui défend les intérêts de l’industrie du disque aux États-Unis, la Recording Industry Association of America (RIAA), a intenté un procès en justice contre Jammie Thomas, une Américaine accusée d’avoir téléchargé illégalement de la musique de l’internet. On lui reproche également d’avoir partagé cette musique en ligne avec d’autres internautes.

Quel est le lien entre le droit d’auteur et le téléchargement illégal ? Il est interdit de télécharger un film, de la musique ou un roman si on ne paie pas les droits d’auteur. Un auteur doit recevoir paiement lorsque son œuvre est utilisée. Lorsqu’on télécharge d’un site non autorisé, c’est un peu comme si on commettait un vol dans un magasin. Cependant, bien des gens pensent que, à l’ère du numérique, c’est le droit d’auteur qui devrait être interdit.

Madame Thomas est la première personne poursuivie par l’industrie, dont la cause s’est terminée par la tenue d’un procès. Même si plus de 1700 pièces musicales sont en cause dans ce dossier, la RIAA poursuivait madame Thomas pour violation du droit d’auteur pour seulement 24 chansons appartenant à 6 grandes maisons de disques.

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Connais-tu des créateurs dont les œuvres sont accessibles dans l’internet ? a) Nommes-en quelques uns.

L’avocat de madame Thomas prétendait que la poursuite ne pouvait rien prouver hors de tout doute.

Le verdict b) Selon toi, est-il permis de télécharger les œuvres de ces créateurs ?

Les jurés ont conclu que la jeune femme avait violé la législation relative au droit d’auteur concernant l’ensemble des 24 chansons. À l’issue du procès, le juge a estimé que Jammie Thomas devait acquitter le paiement de 9250 $ par chanson, pour un total de 222 000 $.

Curiosité planétaire

L’internaute a fondu en larmes au moment du verdict. « Jammie a déjà du mal à joindre les deux bouts. », a confié son avocat. La RIAA a affirmé que la sentence envoie le message que télécharger ou distribuer les enregistrements n’est pas sans conséquence. L’amende impressionnante marquait la victoire de l’industrie musicale dans le domaine du téléchargement illégal.

Avec plus de 47,5 millions de ventes numériques de chansons, Rihanna a atteint le statut d’artiste la plus « téléchargée » de l’histoire aux États-Unis. Selon une agence indépendante, la palme du titre le plus téléchargé de l’histoire revient aux Black Eyed Peas avec I Gotta Feeling, qui a cumulé plus de 42,4 millions de téléchargements. Poker Face, de Lady Gaga, a également dépassé la barre des 42 millions.

BLack EyEd PEas.

Nom :

Source : Adapté du Devoir, « Téléchargement illégal : une Américaine va devoir verser 222 000 $ » [en ligne]. (Consulté le 28 janvier 2013.)

Rihanna.

2.

Tu as sans doute déjà fait un dessin, composé un poème ou un air de musique. Imagine qu’on ait placé ton œuvre dans une revue ou dans un site internet sans ta permission. Comment aurais-tu réagi ?

3.

a) Combien de pièces musicales Jammie Thomas aurait-elle téléchargées selon l’industrie américaine du disque ?

Lady GaGa.

b) Que penses-tu du verdict de la cour et de la sentence imposée à Mme Thomas ?

66

4.

En 2009 en France, 500 000 films auraient été téléchargés illégalement chaque jour. Comment interprètes-tu cette donnée ?

5.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

Vivre ensemble 2

Un texte d’ouverture pour lancer le sujet du dossier.

68

Vivre ensemble 2

Des questions de réflexion pour amorcer la discussion sur le sujet.

IV

la 2e partie du dossier : explore Groupe :

Nom :

Autres temps, autres mœurs

Date :

ctivité

Il y a 50 ans, l’usage du tabac était très répandu. Fumer faisait partie des mœurs. Aujourd’hui, les valeurs prônées par les Québécois ont évolué. Fumer est désormais considéré nocif pour la santé. L’image des fumeurs est de plus en plus négative.

Des valeurs en révolution

1.

Pour l’égalité !

p. 53-54

Fais la synthèse de l’évolution des recherches et des lois sur le tabac. À cette fin, Synthèse consulte le texte La loi, c’est la loi !, puis complète la ligne du temps.

Des renvois aux pages de texte en lien avec l’activité.

BAO p. 217

(1908)

À une époque, fumer rimait avec s’émanciper. Les femmes, après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), se sont mises à fumer en grand nombre. Elles se sentaient ainsi égales aux hommes.

Lois sur le tabac

1900

1960

1930

Une jeunesse enfumée Pour certains adolescents, fumer est, encore aujourd’hui, considéré comme un rite de passage. Pour ces jeunes, cela signifie quitter le monde de l’enfance pour entrer dans le monde des adultes.

(1960)

Au petit écran

(2006)

Au milieu du 20e siècle, la consommation de tabac à la télévision et au cinéma était toute naturelle. Les films traitaient rarement de la dépendance ou des maladies liées au tabac. Fumer faisait partie des habitudes de vie adoptées par des personnages riches, puissants et séduisants. Fumer était à la mode.

(1999)

1960

Lucky Luke : un ex-fumeur

Lois sur le tabac

1990

2010

LUcky LUke, Un hérOs de BAndes dessinées.

Aujourd’hui, on voit moins de vedettes de la télévision et du cinéma fumer à l’écran. Les personnages qui fument sont souvent des méchants. Certains personnages de bandes dessinées ont même cessé de fumer, comme Lucky Luke, qui a troqué la cigarette contre un brin d’herbe en 1983.

(1994) (1994) (1997)

2.

Parmi les questions suivantes, lesquelles sont des questions éthiques en lien avec le texte Autres temps, autres mo a) Devrait-on cesser la productio

Nom :

Groupe :

Date :

Nom :

b) Les usagers du tabac sont-ils

Groupe :

La bioéthique et Le cLonage

c) Quel pays est le plus grand pr

ctivité

d) Pourquoi cesser de fumer alor

4.

Le clonage reproductif

e) Est-il justifié de légiférer en m f) Combien d’enseignants de to

La bioéthique

1. 54

Date :

p. 153-155

Quelle est la différence entre le clonage thérapeutique et le clonage reproductif ? Le clonage thérapeutique

p. 151-152

Lequel ou lesquels des énoncés suivants définissent le mieux la bioéthique ? En bioéthique, on cherche à répondre aux questions éthiques ou morales que posent les avancées de la recherche biologique et médicale.

Vivre ensemble 2

La bioéthique est une science. La bioéthique est un ensemble de réflexions sur les avancées scientifiques et techniques. La bioéthique se situe à la croisée de plusieurs disciplines : la médecine, la biologie, mais aussi le droit et la philosophie.

Des textes et des activités présentés en alternance pour bien explorer le sujet.

Les embryologistes et les agronomes s’efforcent de répondre aux questions soulevées par la bioéthique.

2.

5.

La recherche scientifique doit placer l’éthique au cœur de ses préoccupations dans l’intention de protéger les êtres humains qui participent à la recherche. Entoure les mots qui correspondent le mieux à l’idée que tu te fais de la bioéthique.

Respect de la dignité humaine Respect des droits et devoirs

• •

Protection des renseignements personnels Droit de dénoncer



Liberté de choisir

6.

Droit à la liberté de quitter le laboratoire Protection des enfants Solidarité Hiérarchie sociale

3.

Abus

Honnêteté

Silence

Risque

Comme un clone serait la copie d’un individu, l’humain cloné perdrait automatiquement son caractère unique.

Liberté d’expression

Pouvoir de l’argent

En quoi le clonage serait-il une menace à l’unicité des personnes ? Même les vrais jumeaux sont différents par certains aspects. Les personnes clonées et leur clone le seraient aussi.

Droit à des conditions justes et raisonnables en laboratoire

Tests inutiles

a) En quelle année la Loi concernant la reproduction assistée et la recherche connexe est-elle entrée en vigueur au Canada ? b) Note les mots clés qui résument chacun des trois objectifs de la Loi.

la bioéthique

Justice

La perte de l’unicité est une menace à la santé. Les personnes clonées et leurs clones seraient très unis et ils menaceraient les autres.

Profit

7.

Bienveillance

Comment le clonage pourrait-il semer la confusion en ce qui a trait à la filiation ? Les frères et sœurs du clone ne seraient pas vraiment ses frères et sœurs. Le clone serait comme un membre à part de la famille.

En plus des questions soulevées par le clonage, quelles autres questions la bioéthique soulève-t-elle, selon toi ?

Le donneur serait-il le père de son clone ? Son frère ? Les liens entre les individus pourraient devenir incompréhensibles. Les clones auraient de la difficulté à s’intégrer à leur famille.

Des rubriques informatives.

Chaque membre de la grande famille humaine est unique.

156

Explore

Les anges dans le christianisme

Dossier 10 | La bioéthique

Vivre ensemble 2

157

Des activités intéressantes, stimulantes et variées.

Qu’est-ce que c’est ? Les anges dans L’isLam et Le judaïsme

Les anges sont également présents dans l’islam et dans le judaïsme. Pour les musulmans, selon le Coran, les anges agissent comme secrétaires. Ils notent toutes les actions des êtres humains. Chaque personne est accompagnée de deux anges qui la surveillent. • Pour les juifs, selon la Torah, les anges jouent le même rôle que dans la Bible chrétienne : ce sont des êtres intermédiaires, des messagers d’Adonaï. • La Bible, la Torah et le Coran comptent les anges par myriades, c’est-à-dire par dizaines de milliers. •

Le mot ange vient du grec angelos qui signifie « messager ». Les anges sont des êtres surnaturels ; ils sont mentionnés dans les écrits qui remontent aussi loin que l’époque de la Grèce antique, il y a environ 2500 ans. Le mot ange figure 323 fois dans la Bible ; il y a seulement trois archanges qui portent un nom : Gabriel, Michel et Raphaël. Dans le christianisme, les anges sont considérés comme des êtres de lumière d’une grande puissance. Ils sont les messagers du Seigneur et ils le représentent auprès des humains. Selon la tradition, ils occupent tous une place bien précise dans le ciel. Ils sont classés de manière hiérarchique. Les plus importants se trouvent près de Dieu. Du plus proche au plus éloigné du Seigneur, il y a, entre autres, les chérubins, les séraphins, les archanges et les anges.

Le rôLe des anges Les anges sont les guides, défenseurs, messagers et serviteurs de Dieu. Ils sont aussi chargés d’aider, de guider et de surveiller les humains. Les anges sont représentés sous forme d’êtres humains ailés. Leurs ailes soulignent qu’ils sont différents des humains et elles sont le symbole de leur rapidité. Ils portent souvent des vêtements blancs et sont d’une grande beauté.

Maurice Duplessis (1890-1959) avocat et homme politique

Maurice Duplessis est avocat à Trois-Rivières avant de devenir député, puis chef du Parti conservateur du Québec. En 1935, il joue un rôle important dans la création de l’Union nationale. En 1936, en tant que chef de ce parti, il devient premier ministre du Québec. Défait en 1939, il revient au pouvoir en 1944 et y demeure 15 ans. • Nationaliste et autonomiste, il dote le Québec de son drapeau, le fleurdelisé, en 1948. • •

Certains anges sont appelés « anges gardiens » ; ils sont responsables de veiller sur une seule personne à la fois. Certains récits racontent que chaque être humain naît accompagné d’un ange gardien, responsable de le guider tout au long de sa vie.

Des rubriques biographiques.

Le 21 janvier 1948, Maurice Duplessis déclare :

«

Le fleurdelisé flottera aujourd’hui à trois heures de l’après-midi sur la tour centrale du parlement.

»

La fête nationale

Christianisme BaO p. 176-189

Un ange gardien.

Judaïsme BaO p. 190-193

Les anges gardiens sont souvent représentés veillant sur les enfants.

Islam BaO p. 194-197

Dossier 2 | Des représentations du divin

19

Des renvois à la Boîte à outils (BAO) où les concepts abordés dans le dossier sont mis en contexte et expliqués.

La fête du Québec a eu lieu pour la première fois le 24 juin 1834. Lud­ ger Duvernay, un journaliste bien connu de l’époque, est à l’origine de cette fête. Pour l’occasion, il or­ ganise un grand banquet dans le but d’unir la communauté québé­ coise francophone, afin qu’elle se libère de l’autorité britannique. Monsieur Duvernay écrit dans son journal, La Minerve : « Cette fête, dont le but est de cimenter l’union entre les Canadiens, ne sera point sans fruits. Elle sera célébrée annuellement comme fête natio­ nale, et ne pourra manquer de produire les plus heureux résultats. » En 1842, Ludger Duvernay jette les bases de l’Association Saint­ Jean­Baptiste de Montréal. Cette association existe encore. Elle or­ ganise notamment les grands défilés de la Saint­Jean. La fête nationale est célébrée en musique, partout au Québec. Elle souligne le talent de nos artistes, les réali­ sations de nos travailleurs et les origines d’une communauté en changement.

L’image défendue Dans les traditions juive et musulmane, il est défendu de représenter Dieu à l’image de l’être humain ou à l’image de toute autre créature vivante. Aucun dessin, aucune sculpture, aucune peinture d’Adonaï (Yahvé) ou d’Allah ne sont permis.

Les fêtes de La saint-Jean-Baptiste.

Des Québécois participent aux festivités de la Saint-Jean-Baptiste et brandissent le fleurdelisé.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

41

Des photos qui illustrent bien le propos.

Un mUr de La mOsQUée Hassan ii.

Les musulmans sont passés maîtres dans les arts décoratifs.

dans La tradition juive La Bible raconte que, à une certaine époque, les juifs se vouaient à plus d’un dieu. Ils s’inclinaient devant diverses statues de bois ou de métal. L’acte d’adorer d’autres images que celle de Dieu s’appelle l’« idolâtrie ». Pour mettre fin à ces pratiques, Dieu défendit à Moïse de faire un dieu à l’image de l’être humain, encore moins à l’image de toute créature vivante.

«

Tu ne te feras pas d’idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. (Exode, 20,4)

»

À partir de ce moment, l’idolâtrie et les représentations de Dieu furent interdites. Selon la tradition juive, Dieu est au-delà de toute compréhension humaine, il est impossible aux êtres humains de le représenter.

dans La tradition musuLmane

Les mots soulignés en bleu sont définis dans le glossaire à la fin du cahier.

Devenu maître de La Mecque, Muhammad a ordonné de détruire toutes les idoles qui se trouvaient dans les sanctuaires. Il voulait éviter aux croyants la tentation d’adorer une divinité autre qu’Allah, le seul vrai Dieu. Pour les musulmans sunnites, fabriquer des statues ou même des images d’êtres vivants est interdit pour deux raisons : empêcher l’idolâtrie condamnée par le Coran et ne pas rivaliser avec Allah qui est le seul à avoir le pouvoir de créer. Les chiites, eux, admettent les images pieuses, mais pas les statues. Ces interdictions ont amené les musulmans à évoquer visuellement le divin d’une autre façon : ils sont passés maîtres dans les arts décoratifs, en particulier la céramique. Ils décorent leurs mosquées avec des motifs géométriques et des écritures du Coran très ornementées. Cela crée une impression de mouvement sans fin qui invite à la contemplation et au recueillement.

20

La mOsQUée Hassan ii.

Située à Casablanca au Maroc, cette mosquée est la plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque en Arabie saoudite. Elle peut accueillir 120 000 fidèles.

Vivre ensemble 2

V

LA 3e PARTIE DU DOSSIER : RÉSUME À la fin de chaque dossier, un projet, un bilan et un test permettent d’intégrer les notions et les concepts explorés.

Résume

la comparaison et la narration : les définitions La comparaison est l’établissement de différences ou de ressemblances entre deux ou plusieurs éléments. BAO p. 217 La narration est le récit détaillé, écrit ou oral, d’une suite de faits et d’événements. BAO p. 214

le projet : ta dépendance au bonheur C’est maintenant à ton tour de témoigner ! Étape

1 • Le

Relis les témoignages présentés dans le dossier et pense à ta propre source de bonheur. Écris ensuite les éléments suivants sur une fiche. témoignage que tu préfères.

• Ton

témoignage et la source de ton bonheur.

Compare maintenant la source de ton bonheur avec celle qui est présentée dans le témoignage que tu as choisi. Pour cela, écris les éléments suivants sur ta fiche.

Nom :

Groupe :

éléments qui peuvent être comparés entre ce témoignage et le tien.

• Les

ressemblances entre les deux.

• Les

différences entre les deux.

Étape

2

Bilan

• Les

Joins-toi à une équipe où tu feras la narration de ton témoignage.

Date :

Dans ce dossier, tu as vu qu’il existe plusieurs sources de bonheur. Pour certaines personnes, ce sont les sensations fortes, caractéristiques des sports extrêmes. Les sports extrêmes constituent un repère qui alimente la réflexion éthique. Le bonheur, selon le christianisme et le bouddhisme, repose sur des qualités personnelles plutôt que sur des conditions extérieures. Les huit béatitudes de Jésus et l’entrevue avec le dalaï-lama sont des expressions du religieux qui montrent que le bonheur dépend souvent d’un principe moral, par exemple, le pardon et le contentement.

Dans ton récit, utilise les points de comparaison trouvés à l’étape 1.

1.

Assure-toi de bien montrer de quoi dépend ton bonheur.

Résume ce que tu as appris sur le bonheur en lien avec le christianisme, le bouddhisme et les sports extrêmes. Le bonheur

Le christianisme

Les

de Jésus sont la pour atteindre le bonheur.

Le bonheur peut s’atteindre par l’apprentissage

112

Vivre ensemble 2

et le développement

Le bouddhisme

d’un certain

.

Les personnes qui font des sports extrêmes éprouvent des

Un projet stimulant pour revoir la matière à l’étude et se faire sa propre opinion sur le sujet.

Les sports extrêmes

elles se

2.

3. Nom :

Groupe :

Date :

Test

Total

1.

de Jésus, a dit : « Il y a plus de à donner qu’à recevoir. » (Actes des apôtres, verset 35) mènent

sans aucun doute à un meilleur équilibre psychologique et au



pour la justice : le royaume des cieux

c) « Heureux ceux qui sont est à eux. » d) Pour le dalaï-lama, le

, le désir de

le désir d’un monde plus harmonieux, plus

, font partie des

.

e) Pour mère Teresa, le bonheur réside dans l’accomplissement des souhaits des pauvres .

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, biffe l’erreur et corrige-la.

/4 Vrai

Faux

a) Lors du Sermon sur la montagne, Jésus a dévoilé les 12 béatitudes. b) Le dalaï-lama puise la source de son bonheur dans le bouddhisme.

3.

De quel piège du dialogue s’agit-il ? Indique ta réponse à l’aide de la lettre appropriée.

/6 Pièges BAO p. 220-224

A La double faute • B La caricature • C La fausse causalité • D La pente fatale E Le complot • F Le faux dilemme • G La fausse analogie a) Mon petit frère commence à sauter en bas de son lit, demain il va débouler l’escalier, et un bon jour, il mourra dans une avalanche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . b) Julie et Alexandre doivent sûrement connaître le préposé à l’entrée du centre de ski : ils sont toujours les premiers sur les pistes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . c) Skier sur la piste fermée : c’est dangereux, mais c’est amusant. Tout le monde le fait, alors, je le fais aussi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

114

Vivre ensemble 2

Un test pondéré pour mesurer et évaluer les connaissances acquises.

VI

Le Sermon sur la montagne :



L’enseignement du dalaï-lama :

Nomme un repère qui a guidé ta réflexion éthique sur le bonheur dans : •

le christianisme :



le bouddhisme :



les sports extrêmes :

Dossier 7 | Le bonheur

b) Le dalaï-lama a dit « En somme, la gentillesse et la

et des



/10

a) Paul, un des

2.

.

Le Sermon sur la montagne et l’enseignement du dalaï-lama ont influencé et influencent encore les valeurs et les normes sociales. Donne un exemple de l’influence de chacune de ces expressions du religieux dans notre société.

20

Complète les phrases suivantes.

désirs

et ressentent du bonheur car

Un bilan qui présente un résumé des apprentissages ainsi que des questions variées.

113

aperçu de la boîte à outils (bao) la page d’ouverture de la bao La boîte à outils est divisée en deux grandes parties. Boîte à outils

Les traditions religieuses.

Les traditions religieuses p. 176 à 212

Le dialogue.

La culture religieuse p. 176

Le catholicisme p. 178

Le protestantisme et l’anglicanisme p. 182

L’orthodoxie p. 186

Le judaïsme p. 190

L’islam p. 194

Le bouddhisme p. 198

L’hindouisme p. 202

Le sikhisme p. 206

Les spiritualités des peuples autochtones du Québec p. 209

Les régions administratives du Québec p. 212

Des pistes pour favoriser le dialogue p. 213

Les formes du dialogue p. 214

Comment élaborer un point de vue p. 216

Les types de jugements p. 219

Les pièges du dialogue p. 220

Le dialogue p. 213 à 224

Comment interroger un point de vue p. 218

Boîte à outils

175

les traditions religieuses Cette première partie présente les grandes traditions religieuses abordées dans les dossiers.

Le catholicisme FONDATION

Jésus-Christ en est le fondement ; les apôtres et Paul de Tarse sont les pierres de fondation. SymbOle prINcIpAl

Les grands moments. Chronologie v. 6 avant notre ère v. 30

Le crucifix (où Jésus est en croix). NOm Du DIvIN

Dieu (en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit).

Les principaux éléments d’une tradition religieuse, comme les symboles, les textes sacrés, les lieux saints, etc.

NOm DeS crOyANTS

Les catholiques. Principales divisions : catholiques romains, catholiques de rite byzantin (Ukrainiens, Roumains, Melkites), catholiques de rite arménien (Arméniens), catholiques de rite alexandrin (Coptes et Éthiopiens), catholiques de rite syrien occidental (Maronites, Malankars), catholiques de rite syrien oriental (Malabars, Chaldéens). TexTe SAcré

45

Tous les lieux importants dans la vie de Jésus sont devenus des lieux importants pour de nombreux croyants (Bethléem, Jérusalem, etc.).

Rédaction des Évangiles (Matthieu, Marc, Luc, Jean) et des lettres de Paul. Apparition des premières images du Christ.

v. 320

Fondation du premier monastère.

325

Concile de Nicée où les bases de la foi chrétienne sont établies. On confirme la divinité de Jésus.

381

Concile de Constantinople.

385 - 406

Traduction de la Bible en latin par Jérôme.

451

Concile de Chalcédoine. On discute de la Trinité (Dieu Père, Fils, et Saint-Esprit). Quelques églises en désaccord quittent l’Église.

529

Création de l’ordre des bénédictins par Benoît de Nursie.

910

Fondation de l’abbaye de Cluny. Mille deux cents autres abbayes seront ensuite créées en deux cents ans.

1054

Séparation entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe parce que les Églises de l’Est ne reconnaissaient pas l’autorité du pape.

1209

Fondation par saint François d’Assise de l’ordre des Frères mineurs.

1455

Impression de la première Bible par Gutenberg.

les croyances Il existe un seul Dieu, présent partout de toute éternité, créateur de toutes choses. Un Dieu en trois personnes. Dieu aime ses créatures. Jésus est le fils de Dieu, envoyé pour sauver les êtres humains du péché originel d’Adam et d’Ève au début du monde. Jésus, par sa mort et sa résurrection, sauve les hommes de la mort et du péché. Ses deux commandements les plus importants : aimer Dieu, aimer son prochain. La mère de Jésus, Marie, n’a pas connu le péché (doctrine de l’Immaculée-Conception).

les rites

1545 - 1563 Concile de Trente.

L’Église catholique a sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, le pardon des péchés ou confession, l’onction des malades, le mariage (voir page suivante) et l’ordre (où un homme devient prêtre).

1870

Concile de Vatican I qui proclame l’infaillibilité du pape. Concile de Vatican II afin de donner un deuxième souffle à l’Église.

LA BAsiLiQue sAint-Pierre de rome

1986

La basilique Saint-Pierre de Rome, au Vatican, est l’église du pape, chef de l’Église catholique romaine.

Rencontre à Assise entre les responsables des grandes religions du monde.

les rites De la mort

2013

Démission du pape Benoît XVI.

Il y a messe à l’église, puis la personne défunte est enterrée dans un cimetière catholique ou incinérée.

178

Un vitrail montrant la résurrection de Jésus, dans une église de la vieille ville de Stockholm, en Suède.

Vivre ensemble 2

le mArIAge

La fidélité, la liberté, la fécondité et l’indissolubilité sont les valeurs fondamentales du mariage catholique. C’est un engagement pris devant Dieu et devant les hommes, basé sur le désir d’aimer et de fonder une famille. Au moins un des deux futurs époux doit être catholique. Aucun ne peut être déjà lié par un mariage religieux. Plusieurs documents administratifs accompagnent la demande de mariage auprès des autorités religieuses : acte de baptême, déclaration d’intention rédigée par les futurs mariés dans laquelle ils s’engagent à suivre les valeurs de l’Église. De plus, les futurs époux devront assister à des rencontres de préparation au mariage pendant plusieurs mois. Le jour de la cérémonie, le marié arrive en premier à l’église. Lorsque la mariée arrive, il vient à sa rencontre.

Ils marchent ensuite solennellement jusqu’à l’avant de l’église où le prêtre les accueille. Celui-ci lit des textes bibliques dont un est tiré de l’Évangile. Les époux échangent leurs consentements et les alliances bénies par le célébrant. Ils disent ensuite la prière des époux, scellant ainsi leur union devant Dieu. Le prêtre leur donne la bénédiction nuptiale, puis sollicite les convives à faire un don pour soutenir la paroisse. Même si le mariage n’est pas intégré à une messe, le prêtre peut donner la communion. La communauté se recueille alors devant Dieu. Le célébrant prononce une dernière bénédiction, puis invite les mariés à signer des registres devant témoins. La cérémonie religieuse est suivie d’une réception avec repas afin de souligner l’engagement des nouveaux mariés.

les fêtes

les règles • Morales : les 10 commandements, les enseignements de Jésus-Christ (aimer Dieu et aimer son prochain), le divorce est interdit.

• Épiphanie (6 janvier), rappelle que Jésus se manifeste au monde. • Carême (mars-avril), correspond aux 40 jours que Jésus a passé au désert, et où il a subi la tentation. • Pâques, précédée de la Semaine sainte (marsavril), pour rappeler la crucifixion et fêter la résurrection de Jésus. • Pentecôte (mai), commémore le don de l’EspritSaint aux apôtres.

• Alimentaires : aucune, mais, pendant le carême, les croyants sont invités à se priver, à ne pas manger de viande et à jeûner le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. • Vestimentaires : aucune.

Le sacrement de l’eucharistie a été institué par Jésus lors de la Cène. La communion rappelle son sacrifice. Vivre ensemble 2

Le catholicisme au Québec

répartition des catholiques au Québec par région en 2001

Régions administratives 01 Bas-Saint-Laurent

Population totale 195 545

Population catholique 188 150

%

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

263 805

96,2

628 515

578 030

92,0

04 Mauricie 05 Estrie

249 705

235 925

94,5

279 705

242 975

1 782 830

1 141 170

64,0

07 Outaouais

312 820

262 200

83,8

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

135 645

94,0

06 Montréal

86,9

09 Côte-Nord

96 895

90 295

93,2

10 Nord-du-Québec

38 495

16 945

44,0

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 12 Chaudière-Appalaches

1534

Jacques Cartier prend possession du territoire en plantant une croix, au nom du Christ et du roi de France.

1615

Première messe catholique sur l’île de Montréal.

1637

Premier baptême d’un Amérindien adulte en Huronie.

1657

Premier évêque de Québec, François-Xavier de Montmorency-Laval.

1847

Inauguration de l’église catholique irlandaise St. Patrick.

1886

Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau devient le premier cardinal canadien.

1910

Congrès eucharistique à Montréal, le premier en Amérique.

96,2

03 Capitale-Nationale

95 465

88 595

92,8

376 575

358 715

95,3

13 Laval

339 000

274 925

81,1

14 Lanaudière

383 340

358 205

93,4

15 Laurentides

454 525

406 615

89,5

16 Montérégie

1 260 150

1 096 070

87,0

213 345

201 440

94,4

7 125 580

5 939 705

83,4

Pose de la croix illuminée sur le mont Royal, à Montréal.

1933

Fondation de l’église catholique polonaise Notre-Dame-de-Czestochowa.

1982

Inauguration de l’église catholique haïtienne Notre-Dame d’Haïti.

1983

Au primaire et au secondaire, les élèves ont maintenant le choix entre le cours d’enseignement moral et religieux catholique et un cours de morale.

la transmission De la foi

1986

L’Église supporte les missionnaires dans différentes parties du monde. Ceux-ci sont chargés de répandre le message contenu dans les Évangiles.

Inauguration de l’église catholique portugaise Santa Cruz.

2008

Programme d’éthique et de culture religieuse obligatoire qui doit remplacer le choix entre un enseignement moral et religieux catholique ou protestant et un enseignement moral.

17 Centre-du-Québec Le Québec

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

l’organisation L’Église catholique est fortement hiérarchisée. À sa tête se trouve le pape, chef de l’État du Vatican. Suivent les cardinaux, les archevêques, les évêques, les prêtres, les moines et les religieuses. Aucun religieux ne peut être marié.

Le rôle de la femme dans l’histoire de l’Église a été variable. Marie, vierge et mère, est le modèle de la parfaite féminité. Les femmes ont une place importante, mais elles ne peuvent pas devenir prêtres.

L’architecture de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal rappelle celle de Saint-Pierre de Rome, au Vatican.

La répartition des croyants par région administrative du Québec.

Fondation des églises catholiques italiennes Notre-Dame-de-la-Défense, Notre-Dame-de-la-Consolata et Notre-Dame-de-Pompéi. 1924

• Médicales : les moyens de contraception et l’avortement sont interdits, mais les moyens de contrôle des naissances dits naturels, le don d’organe et les transfusions sanguines sont permis.

la place De la femme

180

179

Boîte à outils

Elles rappellent les moments importants dans la vie du Christ. • Noël (25 décembre), commémore la naissance de Jésus.

La présence dans le monde.

Le CAthoLiCisme dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

1541 - 1627 Arrivée des premiers chrétiens en Amérique.

1962 - 1965

De nombreuses photos en lien avec des personnages, des lieux ou des rites.

L’apôtre Paul annonce l’Évangile en Asie Mineure.

v. 150

lIeux De culTe

Église, chapelle, basilique, cathédrale, oratoire.

Crucifixion et résurrection de Jésus-Christ.

v. 50 - 120

La Bible (l’Ancien Testament et le Nouveau Testament). lIeux SAINTS

Naissance de Jésus.

Boîte à outils

L’histoire de la tradition religieuse au Québec.

181

VII

Le diaLogue Cette partie présente des outils pour pratiquer le dialogue : les formes du dialogue, les types de jugement et les pièges qui entravent le dialogue.

Des pistes pour mieux dialoguer.

Des définitions et des exemples.

Le dialogue

Des pistes pour favoriser le dialogue PréPare-toi 1. Établis et respecte la façon de procéder. 2. Cerne le but poursuivi. 3. Délimite le sujet. 4. Fais de la recherche sur ce sujet. Est-ce un sujet : controversé ? d’actualité ? qui fait l’unanimité ? Garde l’esprit ouvert, utilise ton jugement critique. 5. Mets de l’ordre dans tes idées. Elles doivent être claires, nettes et précises !

Comment interroger un point de vue

Les formes du dialogue

Il est important d’examiner les points de vue et les opinions que tu élabores, que tu entends, que tu lis. Pose-toi des questions.

la conversation

la Discussion

Échange entre deux ou plusieurs personnes dans le but de partager des idées ou des expériences.

Échange, suivi et structuré, d’opinions, d’idées ou d’arguments dans le but d’en faire l’examen.

Exemple :

• Des élèves analysent le code de vie à l’école afin d’en comprendre toutes les implications.

• Deux personnes parlent de leurs dernières vacances.

• Les éléments utilisés sont-ils assez nombreux ? • Les éléments utilisés sont-ils cohérents ? • L’argumentation est-elle rigoureuse ?

Exemple :

De plus, repère les jugements qui sont portés ; c’est d’une importance capitale. Les jugements mal fondés et les erreurs de jugement peuvent être une source de malentendus. Ils peuvent constituer des obstacles au dialogue et empêcher les échanges de progresser.

6. Élabore ton point de vue. Fais preuve de cohérence, évite les pièges !

Une méthode poUr jUger de l’organisation des idées

Quand tu parles

Quand tes camarades parlent

1. Tiens des propos respectueux.

1. Prête attention à leurs propos pour en comprendre le sens.

Évalue la clarté

1. Quelles raisons avance la personne pour justifier son point de vue ?

1. Le point de vue est-il cohérent et non contradictoire ?

2. Les raisons avancées sont-elles clairement exprimées ?

2. Le point de vue repose-t-il sur plusieurs critères ou sur un seul critère ?

3. Les raisons sont-elles pertinentes ?

3. Y a-t-il assez d’éléments pour justifier le point de vue ?

• Une grand-mère raconte ses voyages à ses petits-enfants.

4. Les raisons avancées sont-elles assez nombreuses pour soutenir le point de vue ? 5. Existe-t-il des raisons autres que celles qui sont données ?

2. Manifeste de l’ouverture et du respect à l’égard de ce qui est exprimé.

3. Prête attention aux manifestations non verbales.

3. Adopte une attitude qui favorise le bien commun et le vivre-ensemble.

4. Évite les jugements, les pièges du dialogue et les conclusions hâtives.

4. Pose des questions lorsque tu ne comprends pas.

5. Donne des exemples pour appuyer ton point de vue. 6. Demande à tes camarades s’ils ont bien compris tes idées.

fais le Point 1. Qu’est-ce qui est communément accepté ? 2. Qu’est-ce qui est compris ? 3. Qu’est-ce qui crée des tensions ?

228

Vérifie les raisons évoquées

Récit détaillé, écrit ou oral, d’une suite de faits et d’événements. Exemple :

Discute avec tes camaraDes

2. Prends le temps de nuancer, d’éclaircir et de bien exprimer ton point de vue, tes perceptions, tes sentiments.

la narration

Une méthode poUr analyser le point de vUe

la Délibération Examen avec d’autres personnes des différents aspects d’une question (des faits, des intérêts en jeu, des normes et des valeurs, des conséquences probables d’une décision, etc.) pour en arriver à une décision commune.

Cherche ce qui est à l’origine

Prête attention au respect du vivre-ensemble

1. Le point de vue est-il réaliste, conforme à la réalité ?

1. Le point de vue tient-il compte du vivre-ensemble ?

2. Le point de vue s’appuie-t-il sur des jugements ? Si oui, lesquels ? 3. Pourquoi la personne pense-t-elle ainsi ?

Exemple : • La directrice demande à un groupe d’élèves et de parents d’examiner la question de l’alimentation à la cafétéria de l’école afin de décider des meilleurs menus à offrir.

2. Le point de vue est-il conforme au respect des droits et libertés de l’être humain ? 3. Le point de vue tient-il compte de la loi ? Prévois les conséquences

4. L’argumentation comporte-t-elle des pièges du dialogue ?

1. Existe-t-il des conséquences non souhaitées ?

5. La personne est-elle influencée par les autres ?

2. Existe-t-il des conséquences imprévisibles ? 3. Quelles sont les conséquences pour les autres personnes ? 4. Est-ce que les conséquences sont identiques pour tout le monde ?

Vivre ensemble 1

Boîte à outils

229

Boîte à outils

Des méthodes pour examiner un point de vue.

Les types de jugement

Les pièges du dialogue Certains arguments peuvent nuire au dialogue lorsqu’ils ne reposent pas sur des éléments logiques et cohérents. Pour que les conditions soient favorables à la discussion, il faut éviter les pièges du dialogue ! Dans les pages suivantes, 14 pièges sont décrits.

Le jugement de préférence Énoncé dans lequel une personne exprime ses goûts ou ses préférences. Exemples :

1. La généralisation abusive

• Je trouve que la liberté est plus importante que l’argent. • Jouer de la guitare est l’activité que j’aime le plus.

Le jugement de prescription Énoncé qui exprime une obligation. Exemples :

Faire une généralisation abusive, c’est tirer une conclusion générale à partir d’un seul cas ou de quelques cas isolés, sans vérifier si cela suffit pour en arriver à cette conclusion.

J’ai raté mon premier examen de mathématique. Je suis certaine que je vais rater les autres.

Justine, tu ne peux pas dire ça. C’est juste le premier examen. S’il le faut, va chercher de l’aide. Tu vas sûrement réussir les autres.

Je suis certaine que les pommes vertes sont plus nourrissantes que les rouges : le père de mon amie, qui est chercheur en biologie, me l’a dit hier soir.

Je vais vérifier cette information. Ce n’est pas parce que c’est le père de ton amie qu’il a toujours raison.

• Tu ne tueras point.

Le jugement de réaLité

• Il est interdit de traverser la rue au feu rouge.

Énoncé qui consiste en une observation sur un fait, un événement ou une personne.

Si « tout le monde » pensait cela, la cafétéria serait déserte… Va donc vérifier.

2. L’attaque personnelle

Un jugement de réalité peut être faux. Exemples :

Faire une attaque personnelle, c’est critiquer un aspect d’une personne, plutôt que de critiquer ses arguments.

• L’église, la synagogue et la mosquée sont des lieux de prière. • La Bible et le Coran sont des livres sacrés. • J’ai vu Marie au cinéma.

Comment voulez-vous que Corinne soit une bonne représentante de classe ? Elle passe ses fins de semaine à lire et à jouer aux échecs !

Évalue donc ses arguments et ses projets pour le conseil de classe, plutôt que de parler de ses loisirs !

Je ne veux pas manger à la cafétéria de l’école. Tout le monde dit que la nourriture est immangeable !

Le jugement de vaLeur Énoncé dans lequel une personne affirme ses valeurs. Exemples : • La santé est plus importante que l’argent. • Il est important de se respecter.

234

Vivre ensemble 1

Une définition et des exemples des types de jugement.

VIII

mis disent que c’est trop es activités parascolaires. participerai pas.

Boîte à outils

Des pièges à éviter. 236

Vivre ensemble 1

235

Moi, je ne me fie pas toujours à ce que mes amis disent, même si j’ai confiance en eux. Je préfère vérifier et bâtir ma propre opinion.

233

1 Dossier

Encore un pas vers l’autonomie Approfondir ses connaissances au sujet des éléments qui peuvent nuire au dialogue et avancer vers l’autonomie quant à l’expression des points de vue. éthiQuE

DialoguE • la justification • la conversation

Réfléchis p. 2 à 4

Gare aux pièges ! p. 2

Questions de réflexion p. 4

Explore p. 5 à 12

Les pièges à éviter p. 5

p. 9

p. 13

p. 14

p. 11

Résume p. 13 et 14

Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

1

Réfléchis

gare aux pièges ! La rentrée en 2e secondaire sera pour toi l’occasion de discuter et d’échanger sur différents sujets, de faire valoir ton point de vue et d’entendre le point de vue des autres. Tu remettras peut-être en question tes arguments et ceux des autres. Tu justifieras tes opinions.

Ta capacité d’évaluer et de remettre en question les arguments est un pas de plus vers ton autonomie. Les arguments des person­ nages des pages 2 et 3 sont des exemples de pièges à éviter pour que tes conversations soient constructives. Indique le type de piège formulé par chacun des personnages. Bao p. 220-224

Corinne ne sera jamais une bonne représentante de classe. Elle passe son temps à lire et à jouer aux échecs. J’ai raté mon premier examen de mathématique. Je suis certaine que je vais rater les autres.

Les femmes ne devraient pas conduire des autobus scolaires. Elles sont dangereuses au volant.

Type de piège :

Je ne participerai pas aux activités parascolaires. Mes amis disent que c’est trop nul.

Type de piège : Type de piège :

2

Vivre ensemble 2

Type de piège :

Il paraît que la nourriture est très mauvaise à la cafétéria. Tout le monde le dit. Les pommes vertes sont plus nourrissantes que les rouges. C’est le père de mon amie qui me l’a dit. Il est chercheur en biologie.

Type de piège :

J’espère que tu ne feras pas équipe avec lui. As-tu vu ses jeans démodés ?

Ton grand frère, c’est celui qui passe son temps à l’aréna ? Pfff ! Je me méfie des sportifs.

Type de piège :

Type de piège :

Type de piège :

QuE t’inspiRE cEttE photo ?

Invente un dialogue contenant au moins un piège.

Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

3

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Selon toi, qu’est-ce qui est important dans une discussion entre des personnes qui ont des opinions différentes ?

2.

Lorsque deux personnes discutent, que se passe-t-il si les arguments qu’elles utilisent ne reposent pas sur des éléments logiques et cohérents ?

3.

Comment réagis-tu quand tu entends des arguments comme ceux qui sont présentés aux pages précédentes ?

4.

Utilises-tu parfois des arguments semblables à ceux qui sont présentés aux pages précédentes ? Explique ta réponse.

5.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

4

Vivre ensemble 2

Explore

les pièges à éviter Pour vivre ensemble harmonieusement à l’école, avec les amis ou à la maison, il est souvent nécessaire de bien évaluer ses arguments lorsqu’il est temps de justifier son point de vue. Il est également nécessaire de savoir écouter le point de vue des autres. Parfois, pour faire avancer la discussion, il faut remettre en question les arguments utilisés. Certains arguments peuvent nuire au dialogue lorsqu’ils ne reposent pas sur des éléments logiques et cohérents. Pour que les conditions soient favorables à la discussion, voici des pièges à éviter :

1. La généralisation abusive.

8. La double faute.

2. L’attaque personnelle.

9. La caricature.

3. L’argument d’autorité.

10. Le faux dilemme.

4. L’appel à la popularité.

11. La fausse causalité.

5. L’appel au clan.

12. La fausse analogie.

6. L’appel au préjugé.

13. La pente fatale.

7. L’appel au stéréotype.

14. Le complot.

Denise Filiatrault (1931-

)

Comédienne, chanteuse, scénariste et metteure en scène

Née à Montréal, Denise Filiatrault obtient un premier rôle dans une comédie musicale à l’âge de 15 ans. Elle devient chanteuse et comédienne. • En 1979, elle est scénariste du téléroman Chez Denise et, à compter de 1980, elle met en scène de nombreuses pièces de théâtre. • Elle excelle dans l’art d’utiliser et d’interpréter les pièges du dialogue pour faire réagir le public. •

Les pièges 1 à 7 ont été vus en détail en 1re secondaire. Tu peux consulter la Boîte à outils pour en avoir une définition Bao p. 220-222

8. la double faute La double faute consiste à dire qu’on a le droit de faire une bêtise parce que d’autres personnes font la même. C’est injuste ! Mon professeur d’art dramatique m’a disputée devant toute la classe. Il dit que je parle trop. Joshua et Maximilien parlent tout le temps en classe, eux !

Ce n’est pas parce que d’autres élèves sont bavards que ça excuse le fait que  tu as trop parlé en classe.

Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

5

9. la caricature La caricature déforme la pensée ou la position de quelqu’un en les représentant de manière simplifiée ou exagérée.

Le professeur d’éducation physique nous en demande trop ! Est-ce qu’il veut nous préparer pour les prochains Jeux olympiques ?

10. le faux dilemme Le faux dilemme, c’est le fait de présenter deux choix : le premier choix étant inacceptable, on se voit donc dans l’obligation de choisir l’autre possibilité.

Magalie, au secondaire, tu n’as pas le choix : ou bien tu as de bonnes notes et pas d’amis, ou bien tu gardes tes amis et tu rates tes examens. Qu’est-ce que tu choisis ?

6

Vivre ensemble 2

Ce raisonnement n’est pas logique : de nombreuses personnes ont des amis et elles réussissent leurs examens.

11. la fausse causalité C’est dire qu’un phénomène est la cause d’un autre phénomène alors qu’il n’y a pas vraiment de lien entre les deux.

Encore en retard !

J’arriverais à l’heure si mon père m’achetait un téléphone cellulaire.

Je ne vois pas le rapport...

12. la fausse analogie Une fausse analogie, c’est dire qu’une chose est pareille à une autre, alors qu’elle ne fait que lui ressembler un peu. C’est tirer une conclusion à partir de cette ressemblance. Je suis dans la classe de musique, donc je peux utiliser mon lecteur MP3.

Dans la classe de musique, nous écoutons de la musique, mais c’est celle que nous jouons ensemble.

Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

7

13. la pente fatale La pente fatale, c’est le fait d’affirmer qu’une action va nécessairement causer une suite de situations épouvantables qui mèneront à coup sûr à un désastre.

Arnold, fais attention. Tu risques de devenir un décrocheur si tu oublies de faire ton devoir de mathématique.

Est-ce que le fait d’oublier un devoir conduit nécessairement au décrochage scolaire ?

14. le complot

Le complot, c’est quand on pense qu’une situation est nécessairement causée par ceux qui profitent de cette situation.

Les élèves de 3e secondaire sont toujours les premiers à la cafétéria. C’est normal, leurs classes sont situées au rez-de-chaussée.

8

Vivre ensemble 2

C’est parce que leurs parents sont membres du conseil d’établissement et qu’ils ont choisi l’emplacement des classes.

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité p. 5-8

1.

a) Lis les types de pièges suivants.

Bao p. 220-224

1. La généralisation abusive.

8. La double faute.

2. L’attaque personnelle.

9. La caricature.

3. L’argument d’autorité.

10. Le faux dilemme.

4. L’appel à la popularité.

11. La fausse causalité.

5. L’appel au clan.

12. La fausse analogie.

6. L’appel au préjugé.

13. La pente fatale.

7. L’appel au stéréotype.

14. Le complot.

b) Associe chacune des conversations suivantes à son type de piège. E x EM p l

E :

Le père de Ian veut savoir pourquoi son fils ne s’est pas inscrit dans l’équipe de base-ball cette année. Ian lui répond : — Je ne joue pas au base-ball parce que mes amis de l’équipe de soccer trouvent que c’est un sport dépassé. Type de piège : 5. L’appel au clan. A. Carlos est inquiet pour son amie Jessica. — Jessica, tu ne devrais pas manger de frites. C’est cancérigène. Tu vas mourir du cancer. Type de piège : B. Un midi, à la cafétéria, Raphaël se moque des élèves aux cheveux blonds. — Les blonds sont toujours perdus ; ils ne savent jamais ce qu’ils veulent. Type de piège : C. Maria est exaspérée. — Ce sont toujours les élèves qui jouent dans l’équipe de basket-ball qui montent les premiers dans l’autobus scolaire. Je suis certaine qu’ils quittent l’entraînement avant la fin. Type de piège : D. Simon et Camille discutent du dernier cours d’éducation physique. Simon affirme : — La professeure d’éducation physique tousse tout le temps, comment veux-tu qu’elle nous enseigne à prendre soin de notre santé ? Type de piège : E. Une surveillante a donné un avertissement à Éric parce que, au lieu de faire la file à la cafétéria, il est passé devant tout le monde. Éric répond : — Ce matin, à l’arrêt d’autobus, personne ne faisait la file ; même les adultes passaient devant nous ! Type de piège : Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

9

Nom :

Groupe :

Date :

F. Henri et sa mère discutent d’alimentation. — Tu devrais manger plus de fruits, Henri. — Je sais, il paraît que je devrais manger six fruits par jour. Veux-tu que je mange six melons ou six ananas chaque jour ? Type de piège : G. Sophie dit à Sabrina : — De plus en plus de gens surveillent leur alimentation, mais il y a de plus en plus de gens malades. À quoi ça sert de surveiller son alimentation ? Type de piège : H. Alexandra affirme à son frère Marcello : — Tout le monde dit que mon école de danse est la meilleure. Si tout le monde le dit, c’est vrai. Type de piège : I. Pendant un débat, Hugo affirme que les cours de ski et de planche à neige devraient être gratuits et obligatoires, comme le sont les cours de français et de science au secondaire. Type de piège : J. Mathilde avoue à sa tante qu’elle ne parle jamais à sa voisine Stéphanie, parce que celle-ci est toujours mal habillée. Type de piège : K. Rosalie affirme : — Tous les gens qui font du karaté sont dangereux. Type de piège : L. Sabrina demande à Louis : — Quel type de lecteur MP3 est le meilleur ? — Le plus vendu, voyons ! Ça ne peut être que le meilleur. Type de piège : M. Ophélie explique à sa mère pourquoi elle s’est encore levée en retard : — Je me lèverais à l’heure si j’avais ma chambre à moi toute seule ! Type de piège : N. Simon affirme à sa mère : — Les gants, les tuques, les bottes, c’est pour les vieux ! Les ados ont plus chaud que les autres ! Un grand scientifique l’a affirmé publiquement. Type de piège :

10

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité p. 5-8

1.

E x EM p l

E :

Les extraits de conversations suivants comportent des éléments qui nuisent au dialogue. Indique le type de piège dont il s’agit. Ensuite, écris ce que la personne pourrait répondre ; fais en sorte de ne pas nuire au dialogue et de faire progresser la conversation. 1. La généralisation abusive.

8. La double faute.

2. L’attaque personnelle.

9. La caricature.

3. L’argument d’autorité.

10. Le faux dilemme.

4. L’appel à la popularité.

11. La fausse causalité.

5. L’appel au clan.

12. La fausse analogie.

6. L’appel au préjugé.

13. La pente fatale.

7. L’appel au stéréotype.

14. Le complot.

Jérémie refuse de prêter son livre d’histoire à son frère Lou. Jérémie : Non maman, je ne veux pas. Lou est tellement dans la lune qu’on devra demander à la NASA d’aller récupérer mon livre. Type de piège : 9. La caricature. La réponse de la mère de Lou : Jérémie, tu exagères ! Ton frère n’égare pas les objets qu’on lui prête. D’ailleurs, il n’a jamais perdu un objet qui t’appartenait.

a) Roxane a peur d’aller en ski. Elle discute avec sa mère. Roxane : Je ne veux plus aller skier le samedi. La dernière fois que je suis allée en ski, c’était un samedi, comme aujourd’hui, et un garçon en planche à neige m’a fait tomber. Type de piège : La réponse de la mère de Roxane :

Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

11

Nom :

Groupe :

Date :

b) Lisette est furieuse contre son voisin Pierre-Olivier. Lisette : Je ne comprends pas que tu parles encore à ton cousin Charles-Hubert. Soit tu es ami avec lui et tu peux oublier tous tes autres amis, soit tu es avec nous et tu ne parles plus à ton cousin. Type de piège : La réponse de Pierre-Olivier :

c) Francis fait partie du club aquatique de sa municipalité. Il aimerait ne pas s’entraîner le vendredi soir. Il discute avec son père. Francis : Je suis certain que ce sont les entraîneurs qui veulent qu’on soit à la piscine le vendredi soir. Ils aiment nous faire souffrir. Type de piège : La réponse du père de Francis :

2.

Invente une conversation entre deux personnes. Assure-toi que la conversation contient un des pièges qui nuisent au dialogue. Indique le type de piège. Puis, rédige une suite constructive à cette conversation.

Type de piège : La suite constructive :

12

Vivre ensemble 2

Bilan

Résume Dans ce dossier, tu as pris conscience du fait que certains types d’arguments peuvent nuire au dialogue pendant une discussion. Tu as constaté qu’on porte fréquemment des jugements sur des situations et qu’on aurait souvent avantage à remettre en question les arguments utilisés. Tu as aussi remarqué que, lorsqu’on tente de faire valoir son point de vue pendant un échange où les opinions divergent, l’utilisation d’arguments pertinents fait avancer la discussion. Il est parfois nécessaire de prendre du recul par rapport à une situation pour évaluer les arguments, dépasser les stéréotypes, les préjugés et les idées préconçues. Apprendre à le faire est un pas de plus vers l’ouverture aux autres et vers l’autonomie.

1.

Relis les pièges des pages 5 à 8. Forme une équipe avec un ou une camarade. Ensemble, essayez d’expliquer chaque piège en vos propres mots.

2.

Complète les phrases à l’aide des mots ou des groupes de mots suivants. autonomie • recul • pertinence • point de vue préjugés • pièges • harmonie a) Un

pertinent fait avancer la conversation.

b) La capacité à remettre en question la pertinence des arguments utilisés au cours .

d’une conversation est un signe d’

qui nuisent au dialogue permet

c) Apprendre à reconnaître les de faire valoir son point de vue de façon positive. d) Pour vivre ensemble en

, il est essentiel de s’affirmer,

de débattre de ses convictions et d’amener les autres à reconnaître la valeur et la e) Prendre du les stéréotypes, les

de ses arguments de façon constructive. par rapport aux arguments permet de dépasser et les idées préconçues.

Dossier 1 | Encore un pas vers l’autonomie

13

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

Parmi les réponses ci-dessous, coche celle qui montre que la personne ne se laisse pas prendre au piège et qu’elle fait preuve de jugement critique devant les arguments utilisés. Explique ta réponse.

/5

« Marie, tu exagères, je ne t’ai jamais demandé de passer ta vie à faire le ménage et de négliger tes devoirs. Je te demande de ranger et de nettoyer ta chambre le samedi matin. » Maman, choisis : ou bien je fais le ménage ou bien je réussis mes examens. Tu as raison : je crois que mon argument était caricatural. Je peux très bien nettoyer ma chambre et faire mes devoirs. Dans mon groupe d’amis, personne ne fait le ménage. Je ne suis pas une esclave !

2.

Dans le texte suivant, surligne les expressions ou les mots clés du dossier 1.

/10

Pour vivre en paix avec les autres, il faut souvent dialoguer afin de trouver un terrain d’entente qui favorise l’harmonie dans une attitude d’ouverture et de respect de la différence. Pour que le dialogue soit profitable, les arguments utilisés doivent être pertinents, cohérents et logiques.

3.

Les énoncés suivants sont-ils vrais ou faux ? Au besoin, corrige ce qui est faux. a) La double analogie, le faux dilemme et l’appel à la popularité sont des pièges qui peuvent nuire au dialogue.

b) Pour justifier son point de vue pendant une discussion, on peut présenter des arguments logiques et cohérents.

c) Le dialogue sert principalement à faire valoir son point de vue ; l’écoute des autres est secondaire.

14

Vivre ensemble 2

Vrai

Faux

/5

2 Dossier

Des représentations du divin Mieux connaître quelques représentations du divin et quelques êtres surnaturels. REligion

DialoguE • la description • la discussion

Réfléchis p. 16 à 18

Des êtres surnaturels p. 16

Questions de réflexion p. 18

Explore p. 19 à 29

Glouskap et le sirop d’érable p. 23

Les anges dans le christianisme p. 19

L’image défendue p. 20

p. 21

Orphée et Eurydice p. 24

p. 25

p. 29

p. 30

p. 31

p. 32

Résume p. 30 à 32

Dossier 2 | Des représentations du divin

15

Réfléchis

Des êtres surnaturels Les cultures et les traditions religieuses représentent le divin et les êtres surnaturels de mille et une manières. Et elles le font depuis que le monde est monde ! Observe bien les illustrations qui suivent. Connaissais-tu les personnages qui y sont présentés ?

Jésus-ChRist.

Le christianisme est fondé sur la foi en Jésus-Christ.

l’aRChangE gabRiEl.

Selon l’évangéliste Luc, l’archange Gabriel serait descendu sur Terre pour annoncer à Marie qu’elle deviendrait la mère de Jésus.

lE bouDDha.

Appelé Siddhartha Gautama avant son éveil, le Bouddha est le fondateur du bouddhisme.

16

Vivre ensemble 2

Vénus.

Elle est la déesse de l’amour et de la beauté dans la mythologie romaine.

CERbèRE.

Dans la mythologie grecque, Cerbère est le chien à trois têtes qui garde la porte des Enfers.

ganEsha.

L’un des dieux les plus vénérés de l’hindouisme, il apporte la paix, la sagesse et le succès, et il protège les foyers.

lE CoyotE huRlant.

Le coyote est l’une des représentations d’un trickster dans les spiritualités des peuples autochtones.

hERCulE.

Héros de la mythologie romaine, il est reconnu pour sa force.

Dossier 2 | Des représentations du divin

17

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Remplis les fiches ci-dessous, selon tes connaissances. a) Écris le nom d’un être surnaturel, par exemple d’un dieu ou d’une déesse. b) Indique la tradition religieuse ou la culture dont il fait partie. c) Explique son rôle. d) Note ses caractéristiques physiques. e) Décris ses pouvoirs. Nom : Culture ou tradition religieuse : Rôle : Caractéristiques physiques :

Pouvoirs :

Nom : Culture ou tradition religieuse : Rôle : Caractéristiques physiques :

Pouvoirs :

2.

18

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

Vivre ensemble 2

Explore

les anges dans le christianisme

Qu’est-ce que c’est ? Les anges dans L’isLam et Le judaïsme

Les anges sont également présents dans l’islam et dans le judaïsme. Pour les musulmans, selon le Coran, les anges agissent comme secrétaires. Ils notent toutes les actions des êtres humains. Chaque personne est accompagnée de deux anges qui la surveillent. • Pour les juifs, selon la Torah, les anges jouent le même rôle que dans la Bible chrétienne : ce sont des êtres intermédiaires, des messagers d’Adonaï. • La Bible, la Torah et le Coran comptent les anges par myriades, c’est-à-dire par dizaines de milliers. •

Le mot ange vient du grec angelos qui signifie « messager ». Les anges sont des êtres surnaturels ; ils sont mentionnés dans les écrits qui remontent aussi loin que l’époque de la Grèce antique, il y a environ 2500 ans. Le mot ange figure 323 fois dans la Bible ; il y a seulement trois archanges qui portent un nom : Gabriel, Michel et Raphaël. Dans le christianisme, les anges sont considérés comme des êtres de lumière d’une grande puissance. Ils sont les messagers du Seigneur et ils le représentent auprès des humains. Selon la tradition, ils occupent tous une place bien précise dans le ciel. Ils sont classés de manière hiérarchique. Les plus importants se trouvent près de Dieu. Du plus proche au plus éloigné du Seigneur, il y a, entre autres, les chérubins, les séraphins, les archanges et les anges.

Le rôLe des anges Les anges sont les guides, défenseurs, messagers et serviteurs de Dieu. Ils sont aussi chargés d’aider, de guider et de surveiller les humains. Les anges sont représentés sous forme d’êtres humains ailés. Leurs ailes soulignent qu’ils sont différents des humains et elles sont le symbole de leur rapidité. Ils portent souvent des vêtements blancs et sont d’une grande beauté. Certains anges sont appelés « anges gardiens » ; ils sont responsables de veiller sur une seule personne à la fois. Certains récits racontent que chaque être humain naît accompagné d’un ange gardien, responsable de le guider tout au long de sa vie.

Christianisme bao p. 176-189

un angE gaRDiEn.

Judaïsme bao p. 190-193

Les anges gardiens sont souvent représentés veillant sur les enfants.

Islam bao p. 194-197

Dossier 2 | Des représentations du divin

19

l’image défendue Dans les traditions juive et musulmane, il est défendu de représenter Dieu à l’image de l’être humain ou à l’image de toute autre créature vivante. Aucun dessin, aucune sculpture, aucune peinture d’Adonaï (Yahvé) ou d’Allah ne sont permis.

un muR DE la mosQuéE hassan ii.

Les musulmans sont passés maîtres dans les arts décoratifs.

dans La tradition juive La Bible raconte que, à une certaine époque, les juifs se vouaient à plus d’un dieu. Ils s’inclinaient devant diverses statues de bois ou de métal. L’acte d’adorer d’autres images que celle de Dieu s’appelle l’« idolâtrie ». Pour mettre fin à ces pratiques, Dieu défendit à Moïse de faire un dieu à l’image de l’être humain, encore moins à l’image de toute créature vivante.

«

Tu ne te feras pas d’idole, ni rien qui ait la forme de ce qui se trouve au ciel là-haut, sur terre ici-bas ou dans les eaux sous la terre. (Exode, 20,4)

»

À partir de ce moment, l’idolâtrie et les représentations de Dieu furent interdites. Selon la tradition juive, Dieu est au-delà de toute compréhension humaine, il est impossible aux êtres humains de le représenter.

dans La tradition musuLmane Devenu maître de La Mecque, Muhammad a ordonné de détruire toutes les idoles qui se trouvaient dans les sanctuaires. Il voulait éviter aux croyants la tentation d’adorer une divinité autre qu’Allah, le seul vrai Dieu. Pour les musulmans sunnites, fabriquer des statues ou même des images d’êtres vivants est interdit pour deux raisons : empêcher l’idolâtrie condamnée par le Coran et ne pas rivaliser avec Allah qui est le seul à avoir le pouvoir de créer. Les chiites, eux, admettent les images pieuses, mais pas les statues. Ces interdictions ont amené les musulmans à évoquer visuellement le divin d’une autre façon : ils sont passés maîtres dans les arts décoratifs, en particulier la céramique. Ils décorent leurs mosquées avec des motifs géométriques et des écritures du Coran très ornementées. Cela crée une impression de mouvement sans fin qui invite à la contemplation et au recueillement.

20

Vivre ensemble 2

la mosQuéE hassan ii.

Située à Casablanca au Maroc, cette mosquée est la plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque en Arabie saoudite. Elle peut accueillir 120 000 fidèles.

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité des myriades d’anges

1.

p. 19-20

Complète les énoncés à l’aide des mots suivants. représentent • surveiller • angelos • archanges • défenseurs surnaturels • guider • messagers • séraphins • chérubins a) Les anges sont des êtres

.

b) Dans le christianisme, les anges sont au service de Dieu. Ils sont ses et ses . c) Les anges de les aider, de les

Dieu auprès des êtres humains. Ils ont pour rôle et de les .

d) Le mot ange vient du grec e) Il y a divers types d’anges, comme les ou les les

2.

. , .

Dans le christianisme, les anges sont représentés sous forme d’êtres humains ailés. Ils portent souvent des vêtements blancs et sont très beaux. a) Pourquoi les anges portent-ils des ailes ?

b) Que symbolisent les ailes des anges ?

3.

Y a-t-il des objets (œuvres d’art, livres ou affiches) ou des personnes dans ton entourage qui te rappellent les anges ? Explique ta réponse.

Dossier 2 | Des représentations du divin

21

Nom :

4.

Groupe :

Date :

a) Quel rôle jouent les anges dans la tradition musulmane ?

b) Quel rôle jouent les anges dans la tradition juive ?

5.

Les énoncés qui suivent sont-ils vrais ou faux ? S’ils sont faux, corrige-les.

Vrai

a) L’idolâtrie, c’est se vouer à un seul Dieu.

b) Les idolâtres détruisent les représentations de Dieu sous toutes leurs formes.

c) Dans la tradition juive, Dieu est au-delà de toute compréhension humaine. Les êtres humains ne peuvent donc pas le représenter.

d) Dans la tradition chrétienne, aucune sculpture d’Allah n’est permise.

e) Les musulmans décorent leurs sanctuaires avec des motifs géométriques et des écritures du Coran très ornementées.

6.

22

Dans la tradition musulmane, qu’est-ce qui crée une impression de mouvement sans fin, qui invite à la contemplation et au recueillement ?

Vivre ensemble 2

Faux

glouskap et le sirop d’érable Voici l’histoire de Glouskap, un trickster bien connu des Abénaquis.

Qu’est-ce Qu’un trickster ? Le trickster est un être surnaturel des spiritualités des peuples autochtones. Il figure partout en Amérique du Nord. On le trouve aussi en Afrique noire et en Océanie. Il prend souvent la forme d’un animal agile : coyote, lapin, araignée ou corbeau ; ou encore, d’un géant humain. Ce personnage est malicieux, tricheur, sournois, joueur de tours, comique. Il cherche souvent à montrer qu’il est important d’agir selon les règles morales. Une règle morale précise comment appliquer un principe moral.

«

lune de sirop d’érable Quand la neige commencera juste à disparaître, à l’orée de nos bois nordiques, les érables encore une fois nous apporteront,

joseph bruchac (1942-

)

poète et conteur abénaquis

Joseph Bruchac vit dans la région des Adirondacks, aux États-Unis. • Il a fait beaucoup de recherches sur les histoires traditionnelles amérindiennes pour qu’elles ne sombrent pas dans l’oubli. • Il a écrit plus de 120 livres pour les enfants et les adultes. • Il exerce ses talents de conteur dans le monde entier. •

montée de leurs racines, une douce sève. 5

Une histoire abénaquise racontait ceci : Une fois, les érables versèrent du pur sirop.

Qu’est-ce que c’est ?

Tout au long de l’année, il suffisait de casser un rameau

Les abénaquis

pour remplir votre coupe en écorce de bouleau.

Les Abénaquis sont plus de 2000 au Québec. Environ 400 d’entre eux habitent une réserve, située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, en face de Trois-Rivières. • Les Abénaquis sont répartis en deux communautés : Odanak et Wôlinak. • Selon une légende autochtone, les Abénaquis seraient nés dans un panier de frêne. Depuis des générations, les Abénaquis produisent de tels paniers grâce à la technique du battage du frêne. •

C’était si facile, les gens en devinrent paresseux. 10

Ils se contentaient de s’allonger sous les arbres, la bouche ouverte, et de boire toute la journée. Glouskap, le géant qui aidait le peuple, vit que c’était là mal faire, et donc il mit en réserve beaucoup d’eau dans chaque érable.

15

Et depuis ce jour, ce n’est pas aisé de faire notre récolte auprès des arbres. Nous faisons bouillir quarante litres de sève pour n’obtenir qu’un seul de sirop d’érable. Mais bien que Glouskap l’ait durci,

20

ce travail rend le goût de notre sirop bien meilleur.

»

Source : Joseph BRUCHAC, « Lune de sirop d’érable », traduit par Béatrice Machet, VOIX éditions, 2002. Titre original « Maple Sugaring Moon », tiré du recueil No Borders : new poems, Duluth, Minn, Holy Cow ! Press, 1999.

Spiritualité des peuples autochtones bao p. 209-211

Dossier 2 | Des représentations du divin

23

orphée et Eurydice La légende d’Orphée est tirée de la mythologie grecque. Elle met en scène de nombreux êtres surnaturels. Selon ce mythe, Orphée a vécu à l’époque de la Grèce antique, il y a environ 2500 ans.

un artiste de talent À la naissance d’Orphée, Apollon, le dieu de la pureté et de l’art, lui transmit le don de la poésie et de la musique. Aède extraordinaire, Orphée savait manier la lyre avec doigté. Personne ne résistait à ses chants, à sa poésie ou à sa musique. Il séduisait les dieux, les humains, les animaux et les arbres aussi. Même les hautes vagues se calmaient au son de sa voix. Orphée sut profiter pleinement de ses talents. Il fit de nombreux voyages. Sur les navires, sa musique donnait le rythme aux rameurs, charmait les dangereuses créatures marines et apaisait les terreurs des navigateurs.

oRphéE JouE DE la lyRE aux animaux.

Mosaïque romaine.

la mort d’Eurydice Orphée épousa Eurydice. Le jour des noces, Orphée vit tout à coup Eurydice qui s’enfuyait. Elle se sauvait d’Aristée, un éleveur d’abeilles, qui lui faisait des avances. Par malheur, elle marcha sur un serpent. Piquée au talon, elle mourut sous les yeux d’Orphée.

orphée aux Enfers Orphée fonça immédiatement vers la porte des Enfers dans l’espoir de ramener son amoureuse à la vie. Il joua de la lyre avec tant de grâce qu’il réussit à endormir Cerbère, le chien de garde à trois têtes. Orphée devait maintenant convaincre Hadès, le dieu de la mort, de le laisser repartir avec sa chère épouse. Ce qu’il réussit. Son chant, juste et doux, envoûta Hadès qui imposa toutefois une condition à Orphée : « Tu ramèneras ta bien-aimée des Enfers, mais elle devra marcher derrière toi. Sous aucun prétexte, tu ne te retourneras pour la regarder avant d’atteindre le monde des vivants. » Orphée prit les devants. Tout juste avant de quitter les Enfers, inquiet, il ne put s’empêcher de se retourner vers Eurydice, qui disparut aussitôt. Il l’avait perdue pour toujours et resta à jamais inconsolable.

24

Vivre ensemble 2

marie-nicoLe Lemieux (1975-

)

cantatrice

Marie-Nicole Lemieux étudie le chant classique au Conservatoire de Chicoutimi. • En 2000, elle remporte de prestigieux prix de concours de musique, qui la font connaître mondialement. • Elle chante des œuvres classiques sur les grandes scènes du monde. En 2008, elle interprète Orphée dans l’opéra Orphée et Eurydice du compositeur allemand C.W. Gluck. •

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité gLouskap

1.

p. 23

La fiche suivante présente un être spirituel. Complète-la.

Le trickster Nature : être surnaturel. Religion : Régions du monde : • Amérique du Nord • Forme : • Géant humain ou •

• Océanie • Coyote • Lapin

• Corbeau

Traits de caractère : • Malicieux • •

• Sournois • Comique

Ce qu’il cherche souvent à démontrer :

2.

« Nous apprécions beaucoup plus ce que nous avons si nous devons travailler pour l’obtenir. » a) Quel passage du poème Lune de sirop d’érable illustre ce principe ?

b) Quelle règle morale en lien avec ce principe contient ce poème ?

3.

Replace les lettres des mots suivants dans le bon ordre. Inscris correctement la majuscule, s’il y a lieu. a) teuhoacotn :

.

b) ciaoneé :

.

c) bquaénis :

.

d) rneêf :

.

e) ixcimulea :

.

f) kspgauol :

.

g) ripos éd’eblar :

.

h) isekrtrct :

.

Dossier 2 | Des représentations du divin

25

Nom :

Groupe :

orphée

4.

Date :

p. 24

Orphée est un être surnaturel. a) À quelle religion ou à quelle mythologie Orphée appartient-il ?

b) À quelle époque Orphée aurait-il vécu ?

c) Quel être surnaturel a transmis un don à Orphée ? Quel était ce don ?

d) Orphée savait-il profiter de ce don ? Illustre ta réponse à l’aide de deux exemples. • •

e) L’histoire d’Orphée et d’Eurydice a inspiré de nombreux artistes. Donne un exemple de ce fait.

5.

Quel principe moral et quelle règle morale tires-tu de la légende d’Orphée ? Principe moral :

Règle morale :

6.

26

Y a-t-il des objets (œuvres d’art, livres ou affiches) ou des personnes dans ton milieu qui rappellent la légende d’Orphée ou son histoire d’amour avec Eurydice ? Explique ta réponse.

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

d’autres êtres surnatureLs

7.

Date :

p. 16-17, 19-20, 23-24

La mythologie comprend des milliers d’êtres surnaturels : dieux, déesses, demi-dieux, héros, animaux, etc. Complète le tableau suivant. Nom

Titre ou occupation

Caractéristique ou comportement

Dieu de la pureté et de l’art. Gardien des enfers.

Il se laisse envoûter par le chant d’Orphée.

Aristée

8.

Il fait des avances à Eurydice le jour où elle épouse Orphée.

Nomme deux êtres surnaturels de la mythologie grecque qui ne figurent pas dans le mythe d’Orphée et Eurydice. •

9.



De nombreux termes ou expressions font allusion à des êtres surnaturels. Par exemple, on dit d’un homme qu’il est beau comme un dieu ou d’une femme qu’elle est une véritable Vénus. Complète les expressions à l’aide des mots qui suivent. Indique ensuite à quelle mythologie ou à quelle tradition religieuse ils appartiennent. Hercule • sainte • pape • Cerbère L’expression

10.

La mythologie ou la tradition religieuse

a) Être fort comme

.

b) C’est un véritable

.

c) C’est une véritable

.

d) Plus honnête que le

.

Les énoncés suivants sont-ils vrais ou faux ? S’ils sont faux, corrige-les.

Vrai

Faux

a) Ganesha est l’un des dieux les plus vénérés du bouddhisme.

b) Marie-Nicole Lemieux a interprété le personnage d’Orphée.

Dossier 2 | Des représentations du divin

27

Nom :

Groupe :

Date :

c) Le coyote est l’une des représentations d’un dieu dans les spiritualités des peuples autochtones.

d) Siddharta Gauma est le fondateur de l’hindouisme.

e) Vénus appartient à la mythologie grecque.

f) Pour les musulmans, les anges agissent comme secrétaires. Ils notent toutes les actions des êtres humains.

g) Dans la Torah, les anges jouent le même rôle que dans le Coran.

11.

De nombreux êtres surnaturels sont très connus, mais on ignore qui ils sont réellement ni à quelle mythologie ou culture religieuse ils appartiennent. À partir des indices qui te sont donnés, essaie de présenter les êtres surnaturels suivants et de les relier à leur mythologie ou à leur tradition religieuse. a) Cupidon est le fils de Vénus. Ma présentation :

La mythologie ou la tradition religieuse :

b) Pan joue très bien d’un instrument de musique. Il a fabriqué cet instrument avec des roseaux d’inégale longueur. Pan a déjà défié Apollon lors d’un concours musical. Ma présentation :

La mythologie ou la tradition religieuse :

28

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité À ta santé !

1.

p. 19-20, 23-24

Indique qui intervient dans chacune des situations suivantes de façon à inculquer de saines habitudes de vie à certains élèves.

a. le chandail préféré de ming Aujourd’hui, pour aller à l’école, Ming a encore mis son chandail court sous sa veste. Elle aime souligner sa taille fine. En plus, il y a un professeur suppléant en français aujourd’hui. C’est l’occasion rêvée pour montrer son beau chandail. Soudainement, un être à la beauté , lui annonce : « Ming, exceptionnelle, vêtu d’un complet blanc, cesse de porter ce chandail à l’école, car le code de vie de l’école l’interdit ! Si tu te fais prendre avec ce chandail, ce sera inscrit dans ton dossier scolaire. » Aussitôt, Ming boutonne sagement sa veste et recouvre ainsi ses épaules et son ventre comme le code de vie l’oblige. a) Complète le texte en inscrivant le nom du personnage qui s’adresse à Ming. un ange • Orphée • un trickster b) Note deux caractéristiques de ce personnage. • •

c) Souligne le jugement de prescription contenu dans le texte.

bao p. 219

b. Constant a le pied dansant Constant écoute sans cesse son lecteur MP3, assis sur un banc, dans la salle des casiers. Il ne bouge jamais. Soudainement, une voix douce sort de son lecteur. C’est celle . Le rythme de sa lyre électrique est envoûtant. Tellement que Constant se met à danser comme un déchaîné. « Il faut bouger pour être en forme ! » crie-t-il. Il a maintenant la bougeotte et attend avec impatience l’inscription aux cours de danse, en janvier prochain. d) Complète le texte en inscrivant le nom du personnage qui fait entendre sa voix. d’un ange • d’Orphée • de Glouskap e) Note deux caractéristiques de ce personnage. • •

f) Souligne le jugement de prescription contenu dans le texte. Dossier 2 | Des représentations du divin

29

Résume

La description et La discussion : Les définitions La description consiste à énumérer des caractéristiques propres à une situation d’ordre éthique ou à une expression du religieux. La description doit permettre une représentation la plus complète possible de la situation d’ordre éthique ou de l’expression du religieux. bao p. 216 La discussion est un échange, suivi et structuré, d’opinions, d’idées ou d’arguments dans le but d’en faire l’examen. bao p. 214

Le projet : un être surnatureL étape

Dans un texte d’environ 200 mots, fais la description d’un être surnaturel. Tu peux décrire un de ceux que tu as vus dans ce dossier ou en inventer un. Place-le dans un environnement approprié ; explique son rôle, ses origines.

Assure-toi de mentionner certaines caractéristiques physiques ou morales propres à cet être surnaturel, et fais le lien avec une ou plusieurs cultures ou traditions religieuses.

étape

Forme une équipe de 5 à 10 élèves avec des camarades. À tour de rôle, présentez l’être surnaturel que vous avez inventé.

Discutez ensuite des caractéristiques morales des êtres surnaturels. Assurez-vous de faire ressortir les liens entre les êtres surnaturels et différentes cultures ou traditions religieuses.

30

Vivre ensemble 2

Groupe :

bilan

Nom :

1.

Date :

Dans ce dossier, tu as appris qu’il existait, selon les cultures et les traditions religieuses, de nombreuses façons de représenter le divin ainsi que les êtres mythiques et surnaturels. Certaines représentations du divin et certains êtres mythiques et surnaturels étudiés dans ce dossier sont des expressions du religieux présentes au Québec. Tu as aussi appris à différencier une règle morale d’un principe moral. Ce dossier t’a aussi permis d’associer des objets, des événements ou des symboles de ton milieu à un dieu, à une déesse, à un trickster ou à un ange.

Associe un élément de la colonne de gauche à une tradition ou à une culture religieuse de la colonne de droite. Hadès • Glouskap • Apollon • L’interdiction de représenter Dieu • L’archange Gabriel • Les anges gardiens messagers • Orphée •

•  Le judaïsme •  Le christianisme •  L’islam •   Les spiritualités des peuples

autochtones •  La mythologie grecque

Un trickster •

2.

Décris les personnages suivants. a) Orphée

b) Glouskap

c) Les anges

Dossier 2 | Des représentations du divin

31

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

Lequel des énoncés suivants est un jugement de prescription ?

/2

Je préfère la céramique aux sculptures d’anges. Tu ne tueras point. La Bible est le livre sacré des chrétiens.

2.

Dans la tradition grecque, Hermès est le messager des dieux. Ses sandales et son casque sont munis d’ailes. Indique deux liens entre Hermès et des êtres surnaturels abordés dans ce dossier.

/4

• •

3.

Dans les traditions juive et musulmane, il est défendu de représenter Dieu à l’image de l’être humain ou à l’image de toute personne vivante. Le tableau ci-dessous fait ressortir les ressemblances entre les raisons de cet interdit dans les deux traditions. Complète-le. /14 La tradition juive

La tradition musulmane

Mettre un terme à

Mettre fin à .

Raisons

Conséquences

32

Vivre ensemble 2

.

Empêcher qu’on s’incline devant des de bois ou de métal.

Détruire les des sanctuaires.

Défendre de faire un dieu à l’image de l’ humain, encore moins à l’image de toute vivante.

Éviter aux croyants la tentation d’ une autre que le seul vrai .

Dieu est de toute humaine.

Seul Dieu a le pouvoir de

Il est impossible aux êtres humains de représenter .

Évoquer visuellement le divin par . les arts

.

3 Dossier

des symboles historiques et religieux Prendre conscience de l’influence du catholicisme sur la société québécoise et étudier les origines du drapeau du Québec. religion

dialoguE • la justification • la délibération

Réfléchis p. 34 à 36

Le drapeau du Québec p. 34

Questions de réflexion p. 36

Explore p. 37 à 45

Un drapeau, un emblème p. 37

Le drapeau des Nations unies p. 42

p. 43

p. 46

p. 47

p. 48

Résume p. 46 à 48

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

33

Réfléchis

le drapeau du Québec On appelle « drapeau » une pièce de tissu fixée à un mât, composée de couleurs ou de signes graphiques. Ces symboles ont tous une signification particulière. Grâce à eux, il est possible d’en savoir davantage sur les pays, les nations, les villes, les provinces, les territoires, les groupes, les organismes, etc., représentés par les drapeaux. Les symboles des drapeaux fournissent en effet des renseignements d’ordre divers : historique, politique, religieux, humanitaire, etc.

Certains drapeaux sont très connus. Par exemple, des millions de personnes sur la terre associent les cinq anneaux de couleurs du drapeau olympique aux cinq continents. Mais qu’en est-il des drapeaux de notre environnement ? Savons-nous « lire » le drapeau qui flotte sur l’hôtel de ville de notre municipalité ? sur le parlement de notre province ?

lE dRapEau actuEl du QuébEc a été adopté lE 21 janviER 1948.

Tout au long de son évolution, il a affiché des symboles en lien avec le catholicisme.

34

Vivre ensemble 2

Observe les drapeaux ci-dessous et lis le texte qui les accompagne. Ensuite, choisis, dans l’encadré intitulé Symboles, l’énoncé ou les énoncés qui s’appliquent à chacun des drapeaux. Indique ta réponse en entourant les lettres qui correspondent aux bons énoncés.

a

a

dRapEau dE l’algéRiE.

dRapEau du RoyaumE-uni.

L’Algérie est un pays d’Afrique du Nord à majorité musulmane.

Le Royaume-Uni regroupe l’Angleterre, l’Écosse, le pays de Galles et l’Irlande du Nord.

b

c

d

e f

g

h

a

b

c

d e

f

g

h

dRapEau dE l’indE.

dRapEau d’isRaël.

Le bouddhisme est né en Inde, mais aujourd’hui, c’est l’hindouisme qui y est le plus pratiqué.

Israël est un pays du Proche-Orient. Sa population est juive à plus de 80 %.

b

c

d

e f

g

h

a

b

c

d e

f

g

h

symbolEs a. L’étoile de David, au centre du drapeau, est le symbole du judaïsme. b. Pour certains musulmans, l’étoile à cinq branches représente les cinq piliers de l’islam. c. Selon l’islam, le vert est la couleur du paradis et le blanc, celle de la pureté. d. Le blanc et le bleu sont les couleurs du tallit, le châle de prière juif. e. La croix rouge symbolise saint Georges, personnage chrétien, protecteur de l’Angleterre. f. Le croissant représente le calendrier lunaire qui rythme l’année musulmane avec ses rites et ses fêtes. g. La croix blanche diagonale symbolise saint André, personnage chrétien, protecteur de l’Écosse. h. La roue du dharma, au centre du drapeau, est un symbole bouddhiste. On l’appelle le dharmacakra d’Ashoka.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

35

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

2.

Nomme quatre types d’informations que peuvent révéler les symboles sur les drapeaux. •







a) Parmi les drapeaux de la page précédente, lequel porte des symboles du christianisme ?

b) Quels sont ces symboles ?

3.

Mis à part les drapeaux de la page précédente, en connais-tu qui comportent des symboles religieux ? Donne des exemples.

4.

Selon toi, y a-t-il des symboles religieux sur le drapeau du Québec ? Explique ta réponse.

5.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

36

Vivre ensemble 2

Explore

un drapeau, un emblème La fLeur de Lis Jacques Cartier est un navigateur et un explorateur français qui a vécu au 16e siècle. Il est le premier à avoir utilisé le symbole de la fleur de lis en Amérique du Nord. À son arrivée à Gaspé en 1534, il plante une croix ornée de trois fleurs de lis. Par ce geste, il prend possession du territoire au nom de François premier qui est alors roi de France. Le blason de ce roi est d’ailleurs orné de fleurs de lis. L’origine du drapeau du Québec remonte au temps de la guerre de Sept Ans (1756-1763). Cette guerre, le premier grand conflit mondial, opposait la France et la Grande-Bretagne. Elle a eu des répercussions jusque dans la colonie française de l’époque : la Nouvelle-France. La dernière victoire d’envergure de l’armée française sur les Britanniques a eu lieu le 8 juillet 1758. C’était au fort Carillon, aujourd’hui Ticonderoga, dans l’État de New York, aux États-Unis. Parmi les drapeaux français qui flottaient pendant le combat, il y avait la bannière de Carillon. D’un côté, on pouvait voir la Vierge Marie sur un fond bleu qui rappelait la robe de Marie. Quatre fleurs de lis ornaient les coins de la bannière. En 1759, les Français sont vaincus lors de la bataille des plaines d’Abraham à Québec. La Nouvelle-France passe aux mains des Britanniques. À compter de cette date, le régime britannique règne dans la colonie. La bannière de Carillon sombre dans l’oubli. Près d’un siècle plus tard, en 1848, la bannière est déployée de nouveau ; elle devient un important symbole de l’histoire du Québec.

jacQuEs caRtiER fait éRigER unE cRoix oRnéE dE flEuRs dE lis à gaspé En 1534.

Qu’est-ce que c’est ? La NouveLLe-FraNce

La Nouvelle-France regroupait les colonies françaises en Amérique du Nord. • Vers 1745, son territoire s’étendait de l’embouchure du Saint-Laurent au delta du fleuve Mississippi, en passant par la vallée de l’Ohio. • Le tracé rouge délimite le Québec d’aujourd’hui. •

Fort carillon

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

37

La CariLLon saCré-Cœur Quelques propositions Le drapeau du Québec n’a pas toujours ressemblé à celui qu’on connaît aujourd’hui. Il a été redessiné plusieurs fois. Au début du 20e siècle, le Québec souhaite se doter de son propre drapeau. Il le veut à l’image de la société et de ses valeurs. De nombreuses propositions sont refusées. L’abbé Frédéric-Alexandre Baillairgé, alors professeur de théologie au Collège de Joliette, fait la toute première proposition en 1901. Elle est la première d’une longue série. En 1902, le père Elphège Filiatrault, curé du village de Saint-Jude près de Saint-Hyacinthe, fait une proposition qui s’inspire de la bannière de Carillon. Il reprend le fond bleu ainsi que les fleurs de lis blanches. Il y ajoute une croix blanche qui traverse le drapeau en son centre. Il nomme son drapeau « le fleurdelisé ». Le bleu rappelle la Vierge Marie qui figurait sur la bannière de Carillon et le drapeau de la France de l’époque de la Nouvelle-France. Comme bien d’autres auparavant, cette proposition n’est pas accueillie favorablement.

l’adoption du carillon sacré-cœur En 1903, le père Filiatrault propose un autre drapeau : le Carillon Sacré-Cœur. Les gens sont enchantés. Le père Filiatrault ajoute deux éléments à son drapeau « fleurdelisé », conçu l’année précédente, qui représentent la société de l’époque. Au centre de la croix blanche, le Sacré-Cœur témoigne de la dévotion des catholiques du Québec pour ce symbole de l’amour infini du Christ. Sous le Sacré-Cœur, une guirlande de feuilles d’érable représente l’appartenance à la société canadienne.

lE caRillon sacRé-cœuR.

38

Vivre ensemble 2

unE statuE du sacRé-cœuR.

le sacré-cœur de jésus L’image du cœur sacré de Jésus est composée de nombreux symboles. Le cœur de Jésus, surmonté de flammes, représente l’amour infini du Christ pour l’humanité. Cet amour est si intense que le cœur s’enflamme. La couronne d’épines, qui entoure le cœur, rappelle un épisode de la passion du Christ. En effet, selon les Évangiles, avant de mettre Jésus sur la croix, les Romains lui auraient placé une couronne d’épines sur la tête. Ils auraient fait cela pour ridiculiser celui à qui Pilate aurait demandé : « Es-tu le roi des juifs ? » À cette question, Jésus aurait répondu « Ma royauté n’est pas de ce monde... » La croix qui surmonte le cœur rappelle le sacrifice du Christ pour le salut de l’humanité.

la dévotion au sacré-cœur de jésus Au Québec, à partir de 1910, le père Victor Lelièvre popularise la dévotion au Sacré-Cœur. Ce prêtre d’origine française fait ériger des centaines de statues du Sacré-Cœur à travers la province, dans les églises et les lieux de travail. Il encourage les familles à prier et à afficher des images du Sacré-Cœur dans leur foyer, afin qu’elles soient protégées. Pour les catholiques du temps, les représentations du Sacré-Cœur symbolisent l’amour de Dieu. En 1910, le Québec célèbre le Sacré-Cœur pour la première fois. Les gens sortent dans les rues pour participer à une marche au flambeau. Cette fête en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus reste inscrite au calendrier pendant plusieurs années.

lE pèRE victoR lElièvRE (1876-1956) était pRêtRE Et missionnaiRE.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

39

Le drapeau nationaL Dans les années 1940, la société québécoise se modernise à vive allure ; les valeurs changent. Par exemple, en 1940, les femmes obtiennent le droit de vote. En 1943, la Loi sur l’instruction publique oblige les parents à envoyer à l’école les enfants de 6 ans à 14 ans. En 1944, Hydro-Québec voit le jour et en 1945, de nombreuses écoles techniques sont construites. Thérèse casgraiN (1896-1981) Militante féministe et pacifiste

Thérèse Casgrain se joint dès 1921 à un groupe de militantes, appelées « suffragettes », qui réclament le droit de vote pour les femmes québécoises aux élections provinciales. Elles gagneront leur cause en 1940. • Elle s’engage dans la promotion des droits de la personne, de la paix mondiale et du désarmement. Elle fonde en 1961 la section québécoise de l’organisation pacifiste La voix des femmes. • En 1966, elle est l’une des fondatrices de la Fédération des femmes du Québec, organisation qui poursuit aujourd’hui sa mission de défense des droits des femmes. •

En 1946, la question du drapeau national du Québec revient à l’ordre du jour. Un député indépendant, René Chaloult, demande à la communauté du Québec d’adopter un drapeau qui représente la société, son histoire et ses valeurs. Le premier ministre de l’époque, Maurice Duplessis, prend le dossier en main et étudie plusieurs possibilités. Il tranche finalement en faveur de la majorité de la population, qui réclame le drapeau qu’on connaît aujourd’hui.

les symboles Le drapeau actuel du Québec a des points communs avec le Carillon Sacré-Cœur. Toutefois, le Sacré-Cœur et la guirlande de feuilles d’érable n’y sont plus. La croix blanche et le fond bleu sont conservés. Les quatre fleurs de lis sont placées à la verticale, à l’intérieur des rectangles bleus formés par la croix. Les fleurs de lis et le fond bleu représentent les origines françaises d’une grande partie de la population. Le fond bleu est aussi un symbole religieux, car il rappelle la robe de la Vierge Marie, personnage important pour les catholiques. La croix blanche rappelle la foi chrétienne.

40

Vivre ensemble 2

la touR cEntRalE du paRlEmEnt.

Le drapeau national, le fleurdelisé, surplombe le parlement depuis le 21 janvier 1948.

Maurice DupLessis (1890-1959) avocat et homme politique

Maurice Duplessis est avocat à Trois-Rivières avant de devenir député, puis chef du Parti conservateur du Québec. • En 1935, il joue un rôle important dans la création de l’Union nationale. En 1936, en tant que chef de ce parti, il devient premier ministre du Québec. Défait en 1939, il revient au pouvoir en 1944 et y demeure 15 ans. • Nationaliste et autonomiste, il dote le Québec de son drapeau, le fleurdelisé, en 1948. •

Le 21 janvier 1948, Maurice Duplessis déclare :

«

Le fleurdelisé flottera aujourd’hui à trois heures de l’après-midi sur la tour centrale du parlement.

»

la fête nationale La fête du Québec a eu lieu pour la première fois le 24 juin 1834. Ludger Duvernay, un journaliste bien connu de l’époque, est à l’origine de cette fête. Pour l’occasion, il organise un grand banquet dans le but d’unir la communauté québécoise francophone, afin qu’elle se libère de l’autorité britannique. Monsieur Duvernay écrit dans son journal, La Minerve : « Cette fête, dont le but est de cimenter l’union entre les Canadiens, ne sera point sans fruits. Elle sera célébrée annuellement comme fête nationale, et ne pourra manquer de produire les plus heureux résultats. » En 1842, Ludger Duvernay jette les bases de l’Association SaintJean-Baptiste de Montréal. Cette association existe encore. Elle organise notamment les grands défilés de la Saint-Jean. La fête nationale est célébrée en musique, partout au Québec. Elle souligne le talent de nos artistes, les réalisations de nos travailleurs et les origines d’une communauté en changement.

lEs fêtEs dE la saint-jEan-baptistE.

Des Québécois participent aux festivités de la Saint-Jean-Baptiste et brandissent le fleurdelisé.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

41

le drapeau des nations unies En 1945, après la Seconde Guerre mondiale, 51 pays s’unissent pour fonder l’Organisation internationale des Nations Unies (ONU). Le principal but de l’ONU est de maintenir la paix. L’ONU a aussi les objectifs suivants : développer des relations amicales entre les nations, promouvoir le progrès social, instaurer de meilleures conditions de vie et accroître le respect des droits de la personne. En 1947, l’ONU se dote d’un drapeau. La carte du monde occupe le centre du drapeau, montrant ainsi que le maintien de la paix doit s’appliquer au monde entier. La branche d’olivier qui entoure la carte symbolise la paix depuis l’Antiquité grecque. Les couleurs du drapeau de l’ONU n’ont pas de signification particulière. Pourtant, le bleu est souvent associé à l’ONU.

Qu’est-ce que c’est ?

Les casques bLeus

En 1956, l’ONU crée la force d’urgence du maintien de la paix à la suite d’une proposition du diplomate canadien Lester B. Pearson, prix Nobel de la paix en 1957. Les activités de maintien de la paix sont diverses : protéger la population civile, contribuer au respect des droits de la personne, acheminer l’aide humanitaire à des réfugiés, etc. • Les forces d’intervention de l’ONU se composent de militaires prêtés par les États membres. On les appelle « Casques bleus » à cause de la couleur du casque porté par les soldats. • Les forces de maintien de la paix de l’ONU obtiennent le prix Nobel de la paix en 1988. •

lE dRapEau dE l’oRganisation dEs nations uniEs.

En 2012, l’ONU comptait 193 États membres.

42

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité La fLeur de Lis

1.

p. 37

Qui suis-je ? Relie les énoncés de la colonne de gauche à l’élément approprié de la colonne de droite. a) En 1848, je deviens un important • symbole de l’histoire. b) J’ai pris possession du territoire au nom du roi de France. • c) Je suis le lieu où s’est tenue une bataille entre les Français et les Britanniques, en 1758. d) Je suis le premier conflit d’envergure mondiale.

•  La bannière de Carillon.

• •  La fleur de lis.



e) Je suis le premier à avoir utilisé ce symbole en Amérique du Nord. • f) J’orne une croix plantée à Gaspé • en 1534. g) En 1759, je passe aux mains des Britanniques.

•   Le fort Carillon dans l’État de

New York, aux États-Unis.

•  La guerre de Sept Ans.

• •  Jacques Cartier.

h) Je suis le lieu où les Français ont subi la défaite en 1759.



i) Mon fond bleu rappelle la robe de la Vierge Marie.



j) Une fleur de lis orne mes quatre coins.



•  La Nouvelle-France.

•  Les plaines d’Abraham.

k) Je regroupe les colonies françaises en Amérique du Nord. • l) Mon territoire s’étendait jusqu’au delta du Mississippi.

2.



En 1179, le roi de France Philippe Auguste reçoit une bannière ornée de la fleur de lis. Il la transportait dans toutes ses campagnes militaires. Pour quel autre roi français la fleur de lis était-elle importante ? Explique ta réponse.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

43

Nom :

Groupe :

La CariLLon saCré-Cœur

3.

p. 38-39

Le Carillon Sacré-Cœur contient quatre symboles religieux. Quels sont-ils ? Coche les bonnes réponses, puis justifie-les.

a)

Les plaines d’Abraham.

b)

c)

Saint Georges et ses valeurs.

Les armoiries de Fort Carillon.

Le cœur enflammé de Jésus.

Le bleu.

Le territoire de la Nouvelle-France.

Justification :

Justification :

Le blason de François premier.

d)

La roue du dharma.

Ticonderonga.

La couleur verte.

La couronne d’épines.

La croix.

Justification :

4.

Date :

Justification :

Au début du 20e siècle, la dévotion au Sacré-Cœur est très répandue au Québec. Explique les origines et les manifestations de cette dévotion en complétant le texte ci-dessous. À partir de 1910, le père

popularise la dévotion au Sacré-Cœur.

Il fait ériger des centaines de

du Sacré-Cœur dans la province,

entre autres dans les églises et les lieux

. Il encourage les

à prier et à afin que celui-ci les le Sacré-Cœur symbolise

5.

44

des images du Sacré-Cœur, . Pour les

du temps,

.

Nomme des lieux, des bâtiments ou des monuments qui comportent le nom de Sacré-Cœur.

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Le drapeau nationaL

6.

Date :

p. 37-41

Le tableau suivant présente le drapeau national du Québec et ses symboles. Complète-le. Le symbole

La signification du symbole

françaises

Les

Les de lis.

d’une grande partie de la

Symbole religieux ou historique

Symbole religieux. Symbole historique.

. La blanche.

La

Le fond

•  Les origines 

chrétienne.

Symbole religieux. Symbole historique.

.

Symbole religieux. Symbole historique.

d’une importante de la population. •  La 

de la

Vierge Marie, personnage important pour les

7.

.

De quoi s’agit-il ? Entoure la ou les bonnes réponses. a) Le père Elphège Filiatrault me crée en 1903.

b) Je porte un symbole religieux. A. La bannière de Carillon.

A. La bannière de Carillon.

B. Le Carillon Sacré-Cœur.

B. Le Carillon Sacré-Cœur.

C. Le fleurdelisé.

C. Le fleurdelisé. c) Je deviens le drapeau du Québec en 1948. A. Le fleurdelisé.

A. Le Carillon Sacré-Cœur.

B. Le Carillon Sacré-Cœur.

B. La bannière de Carillon.

C. La bannière de Carillon.

C. Le fleurdelisé.

Le drapeau de L’onu

8.

d) Je suis dans les rues du Québec, le 24 juin de chaque année.

p. 42

Selon toi, où le drapeau de l’Organisation des Nations unies devrait-il flotter ? Explique ta réponse.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

45

Résume

La justifiCation et La déLibération : Les définitions La justification consiste à présenter des idées et des arguments logiquement reliés afin de démontrer ou de faire valoir un point de vue. bao p. 216 La délibération consiste à examiner avec d’autres personnes différents aspects d’une même question pour en arriver à une décision commune. bao p. 214

Le projet : un drapeau à notre image Choisis l’une des deux situations suivantes. Situation A. On t’invite à participer à une délibération pour en arriver à une entente sur les symboles qui devraient figurer sur un nouveau drapeau national. Situation B. Tu délibères avec les membres de ton groupe de loisirs (ex. : club d'échecs ou club de soccer). Vous voulez vous entendre sur les symboles que devrait comporter votre drapeau. étape

Justifie tes propositions à l’aide de deux arguments et prévois une objection pour chacune.

Note sur une fiche les éléments suivants : •  deux symboles que tu choisis pour le drapeau ; •  tes deux arguments ; •  l’objection que pourrait formuler une personne du groupe de délibération (comportant un jugement de préférence bao p. 219 ) ; •  ta réponse à cette objection. étape

Forme une équipe avec quatre élèves qui ont choisi la même situation que toi. Délibérez sur les symboles qui devraient figurer sur le drapeau. À tour de rôle, présentez vos choix de symboles. Passez ensuite aux objections liées à vos choix, puis aux réponses à ces objections. Vous avez 10 minutes pour parvenir à une entente.

46

Vivre ensemble 2

Groupe :

bilan

Nom :

Date :

Dans ce dossier, tu as vu l’influence du catholicisme sur la société québécoise à travers l’histoire du drapeau. Tu as également vu que les symboles du drapeau ont, selon les époques, représenté les valeurs de la société. Tu as pu observer des expressions du religieux nombreuses et variées, comme les symboles religieux présents sur un grand nombre de drapeaux, la fête de la Saint-Jean-Baptiste et la dévotion au Sacré-Cœur. Tu as aussi constaté que les drapeaux pouvaient représenter plus d’une nation et mettre de l’avant une valeur.

1.

Savais-tu que le drapeau du Québec comportait des symboles religieux ? Explique ta réponse.

2.

Que retiens-tu des symboles religieux présents sur les différentes versions du drapeau du Québec ?

3.

Dans le projet de ce dossier, as-tu réussi à formuler une objection comportant un jugement de préférence ? Explique ta réponse.

4.

Voudras-tu connaître la signification des symboles sur les drapeaux que tu verras à l’avenir ? Explique ta réponse.

5.

Les drapeaux à fond bleu ont-ils une signification commune ? Explique ta réponse.

Dossier 3 | Des symboles historiques et religieux

47

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

Chaque énoncé contient une erreur. Biffe l’erreur et écris l’information exacte au-dessus.

/10

a) Sur la bannière de Carillon, le Carillon Sacré-Cœur et la tour centrale du parlement, le bleu rappelle la robe de la Vierge Marie. b) Sur le Carillon du Sacré-Cœur, la croix qui surmonte le cœur rappelle les souffrances du Christ lors de sa crucifixion. c) Jacques Cartier est le premier à avoir utilisé l’emblème du Sacré-Cœur en territoire nord-américain. d) En 1842, Ludger Duvernay jette les bases de l’Association pour la dévotion au Sacré-Cœur. e) Depuis la Seconde Guerre mondiale, la branche d’olivier symbolise la paix.

2.

Le Carillon du Sacré-Cœur est adopté en 1903 et l’actuel drapeau du Québec en 1948. D’après toi, lequel de ces drapeaux représentait le mieux son époque ? Justifie ta réponse.

/6

3.

Que rappelle la croix blanche sur le drapeau du Québec ?

/2

4.

Lequel ou lesquels des énoncés représentent un jugement de préférence ?

/2

Je préfère le fleurdelisé à la bannière de Carillon. Tu aimeras ton drapeau. En 1947, l’ONU s’est dotée d’un drapeau. Participer au défilé de la Saint-Jean est l’activité que j’aime le plus.

48

Vivre ensemble 2

4 Dossier

avec ou sans fumée Réfléchir à la situation du tabagisme dans notre société et prendre conscience des valeurs associées à ce sujet.

éthique

DialoguE • la synthèse • le débat

Réfléchis p. 50 à 52

Le tabac : toute une entreprise ! p. 50

Questions de réflexion p. 52

Explore p. 53 à 61

p. 55

La loi, c’est la loi ! p. 53

Autres temps, autres mœurs p. 54

Pour ou contre le tabac ? p. 57

Le tabac et l’autonomie p. 59

p. 61

p. 62

p. 63

p. 64

Résume p. 62 à 64

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

49

Réfléchis

le tabac : toute une entreprise ! Tout le monde le sait, fumer coûte cher, empeste et nuit à la santé. Pourtant, tu connais sûrement plusieurs fumeurs. Certaines personnes sont pour le tabac, d’autres contre. Le tabagisme est un sujet qui soulève de nombreuses questions éthiques, entre autres au sujet de l’autonomie.

Un vaccin antinicotine ? Pour arrêter de fumer, plusieurs essaient les timbres transdermiques, la gomme de nicotine, les bonbons à sucer, la lecture de livres soi-disant « miracles », ou encore l’hypnose. Il semble que plusieurs méthodes n’ont pas l’efficacité escomptée. Des chercheurs tentent donc de trouver de nouveaux moyens pour aider les fumeurs à cesser de fumer. Un vaccin expérimental antinicotine a donné des résultats encourageants. Le vaccin fournit des anticorps qui empêchent la nicotine d’agir avant qu’elle ne puisse atteindre et stimuler le cerveau. Les fumeurs ne ressentiraient donc plus le plaisir procuré par la nicotine. Les chercheurs estiment que la quantité de nicotine dans le cerveau pourrait diminuer de 85 %. Il est prévu de procéder à des essais cliniques plus étendus pour démontrer l’efficacité du vaccin d’ici deux ans. Si les tests sont concluants, on prévoit commercialiser le vaccin d’ici cinq à sept ans.

La cULtUre dU tabac La culture du tabac exige des soins attentifs : pas moins de 150 visites aux champs en période de croissance. Après deux mois, les plants mesurent 1,50 m de haut et leurs feuilles, 30 cm de long sur 25 cm de large. Une fois récoltées, les feuilles sont cousues deux par deux et mises à sécher pendant environ 50 jours. Pour fabriquer des cigares, par exemple, il faut séparer les feuilles de tabac, les aplatir, puis en retirer la tige avec ses ramifications. Les feuilles sont ensuite mélangées. Une ouvrière fabrique en moyenne 120 cigares par jour.

50

Vivre ensemble 2

QuElQuEs faits… Selon l’Organisation internationale du travail, environ 100 millions de personnes dans le monde gagnent leur vie en travaillant dans des usines de tabac. Au Québec, le tabac cause la mort de 10 000 personnes par année. C’est l’équivalent de la population de la ville d’Amos, en Abitibi. En plus du goudron, de la nicotine et du monoxyde de carbone, la fumée de cigarette contient quelque 4000 produits chimiques. Il y a environ 1,3 milliard de fumeurs dans le monde. Les pays en développement consomment 70 % de la production mondiale de tabac. Les Québécois fument leur première cigarette complète à l’âge moyen de 12,5 ans. Chaque année, on fabrique plus de 5000 milliards de cigarettes dans le monde. La consommation mondiale de tabac s’élevait à 7,2 millions de tonnes en 2010. Environ 8 nouveaux fumeurs sur 10 deviennent dépendants de la cigarette.

un champ DE tabac.

Sources : Organisation mondiale de la santé, Santé Canada, Institut de la statistique du Québec, ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Conseil québécois sur le tabac et la santé.

lE séchagE.

Dans unE manufactuRE DE cigaREs.

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

51

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Quel est ton point de vue sur le tabac ? Explique ta réponse.

2.

Ton point de vue sur la consommation de tabac a-t-il évolué récemment ? Explique ta réponse.

3.

a) Au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux recommande des vaccins contre de nombreuses maladies : la diphtérie, la poliomyélite, l’infection à méningocoque, etc. Selon toi, pourquoi des vaccins sont-ils mis au point ?

b) Selon toi, pourquoi certains scientifiques se consacrent-ils à la recherche et à la mise au point d’un vaccin antinicotine ?

4.

Les faits présentés à la page précédente montrent que la culture du tabac procure de l’emploi à des millions de personnes dans le monde. a) Qu’arriverait-il si l’on arrêtait de produire du tabac ?

b) Suggère une solution pour les travailleurs de l’industrie du tabac qui perdraient leur emploi.

5.

52

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

Vivre ensemble 2

Explore

la loi, c’est la loi ! Vers la fin des années 1960, les résultats des premières grandes recherches sur le tabac sont publiés : le tabac est un danger pour la santé. Depuis, on réglemente son usage.

non à La cigarette en miLieU de travaiL La Loi sur la santé des non-fumeurs a été proclamée en 1989. Elle régissait la consommation de tabac en milieu de travail et dans les transports en commun. La Loi réglementant les produits du tabac n’est entrée en vigueur qu’en 1994. Cette loi exigeait que les emballages de produits du tabac présentent des avertissements explicites. Elle a longtemps été contestée devant les tribunaux par les fabricants de tabac.

DéfEnsE DE fumER.

Ce symbole est affiché dans de nombreux endroits publics au Québec et ailleurs dans le monde.

L’âge de raison En 1994, la Loi sur la vente du tabac aux jeunes remplaçait la Loi sur la répression de l’usage du tabac chez les adolescents, qui datait de 1908. Cette loi a fait passer de 16 ans à 18 ans l’âge minimum pour acheter du tabac. En 1997, cette loi a été remplacée par des dispositions de la nouvelle Loi sur le tabac.

l’âge légal pour l’achat de cigarettes, selon la province Province

Âge légal d’achat

Terre-Neuveet-Labrador

19

Île-du-PrinceÉdouard

19

Nouvelle-Écosse

19

La cigarette aU QUébec

Nouveau-Brunswick

19

Depuis 1999, le gouvernement du Québec a voté sa propre Loi sur le tabac. Elle remplace l’ancienne Loi sur la protection de la santé des non-fumeurs dans certains lieux publics, qui datait de 1987. Cette loi est présentée comme un outil important dans la lutte contre le tabagisme. Elle vise à protéger les jeunes contre la dépendance à la nicotine et à limiter les effets de la fumée secondaire chez les non-fumeurs.

Québec

18

Ontario

19

Manitoba

18

Saskatchewan

18

Alberta

18

ColombieBritannique

19

Cette Loi sur le tabac est adoptée en 1997 afin de réglementer la production, la vente, l’étiquetage et la promotion des produits du tabac au Canada. Cette loi rend plus strictes les règles sur la publicité et l’emballage.

Cette loi a subi des changements importants en 2006. Depuis, il est illégal de fumer dans les bars et dans les restaurants. On a également interdit l’usage du tabac dans un rayon de neuf mètres de la porte de certains endroits publics, comme les garderies, les écoles et les hôpitaux.

Source : Santé Canada [en ligne]. (Consulté le 23 janvier 2013.)

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

53

autres temps, autres mœurs Il y a 50 ans, l’usage du tabac était très répandu. Fumer faisait partie des mœurs. Aujourd’hui, les valeurs prônées par les Québécois ont évolué. Fumer est désormais considéré nocif pour la santé. L’image des fumeurs est de plus en plus négative.

pour l’égalité ! À une époque, fumer rimait avec s’émanciper. Les femmes, après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), se sont mises à fumer en grand nombre. Elles se sentaient ainsi égales aux hommes.

une jeunesse enfumée Pour certains adolescents, fumer est, encore aujourd’hui, considéré comme un rite de passage. Pour ces jeunes, cela signifie quitter le monde de l’enfance pour entrer dans le monde des adultes.

au petit écran Au milieu du 20e siècle, la consommation de tabac à la télévision et au cinéma était toute naturelle. Les films traitaient rarement de la dépendance ou des maladies liées au tabac. Fumer faisait partie des habitudes de vie adoptées par des personnages riches, puissants et séduisants. Fumer était à la mode.

lucky luke : un ex-fumeur Aujourd’hui, on voit moins de vedettes de la télévision et du cinéma fumer à l’écran. Les personnages qui fument sont souvent des méchants. Certains personnages de bandes dessinées ont même cessé de fumer, comme Lucky Luke, qui a troqué la cigarette contre un brin d’herbe en 1983.

54

Vivre ensemble 2

lucky lukE, un héRos DE banDEs DEssinéEs.

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité des vaLeUrs en révoLUtion

1.

p. 53-54

Fais la synthèse de l’évolution des recherches et des lois sur le tabac. À cette fin, Synthèse consulte le texte La loi, c’est la loi !, puis complète la ligne du temps.

bao p. 217

(1908) 1900

lois sur le tabac

1930

1960

(1960)

(2006) (1999)

1960

lois sur le tabac

1990

2010

(1994) (1994) (1997)

2.

Parmi les questions suivantes, lesquelles sont des questions éthiques en lien avec le texte Autres temps, autres mœurs ? Entoure tes réponses. a) Devrait-on cesser la production du tabac ? b) Les usagers du tabac sont-ils des personnes libres ? c) Quel pays est le plus grand producteur de tabac au monde ? d) Pourquoi cesser de fumer alors que la cigarette procure des emplois ? e) Est-il justifié de légiférer en matière de consommation de tabac ? f) Combien d’enseignants de ton école fument la cigarette ?

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

55

Nom :

3.

Groupe :

Date :

Pour certains adolescents, fumer est un rite de passage. Qu’est-ce que cela signifie ? Suivre le rythme d’un passage musical. Quitter le monde de l’enfance pour entrer dans le monde des adultes. Passer du secondaire au collégial.

4.

Lis les affirmations. Indique quelle valeur est en jeu pour chacune. La santé • Le souci de son apparence • L’égalité Le respect de la liberté • L’affirmation de soi Le besoin d’évasion • Suivre les tendances

a) J’ai récemment arrêté de fumer. Je souhaite prendre soin de moi. Valeur : b) J’adore me promener la cigarette au bec. J’ai l’impression d’être une star de cinéma. Valeur : c) J’ai 13 ans. Je fume. Je me sens ainsi plus vieux. Valeur : d) J’ai commencé à fumer en 1948. J’en étais fière, j’avais l’impression d’être l’égale des hommes. Valeur :

5.

De quelle manière l’image des consommateurs de tabac a-t-elle changé depuis les 50 dernières années ? Complète les phrases avec les expressions de la liste. vedettes • 1983 • 50 • mœurs • nocif valeurs • répandu • en plus négative

Il y a

ans, l’usage du tabac était très . Fumer faisait partie des

Aujourd’hui, les

prônées par les Québécois ont évolué. pour la santé.

Fumer est désormais considéré comme L’image des fumeurs est de plus moins de

. Par exemple, on voit fumer au grand écran. Même Lucky Luke

a troqué sa cigarette pour un brin d’herbe en

56

Vivre ensemble 2

.

.

pour ou contre le tabac ? contre Le tabac Des preuves scientifiques La science a fourni des arguments solides à la lutte au tabagisme. Par exemple, selon un rapport américain, le tabagisme augmente de 20 % le risque de plusieurs types de cancer : poumon, vessie, col de l’utérus, œsophage, rein, larynx, bouche, sang et estomac.

le discours antitabac ne date pas d’hier…

«

Dans les statistiques officielles, les incrédules verraient que l’abus du tabac a tué plus de monde en France, depuis 1830, que tous les fléaux de la guerre, des épidémies et des disettes.

»

Source : Extrait d’un numéro du Journal de la société contre l’abus du tabac, publié en France en 1883.

la fumée secondaire, un enjeu prioritaire ! Les recherches sur la fumée secondaire ont fourni un argument de poids aux groupes antitabac. Selon de nombreuses études scientifiques, il y a un lien direct entre la fumée secondaire et les problèmes de santé éprouvés par les non-fumeurs. La fumée aggrave les symptômes d’allergies et d’asthme, augmente le risque des maladies cardiaques et respiratoires, et le risque de pneumonie, de bronchite et d’otite chez les jeunes enfants. Elle peut également nuire à la croissance du fœtus chez les femmes enceintes.

actions antitabac : au front ! La lutte contre le tabagisme est bien organisée. Au niveau gouvernemental, elle est menée par le ministère de la Santé et des Services sociaux, qui vote des lois et investit des sommes considérables dans des activités de prévention. D’autres organisations militent activement pour limiter l’usage du tabac. Parmi les actions antitabac les plus remarquées, il faut mentionner la publicité dénonçant les effets du tabac et les concours récompensant les fumeurs qui décident d’« écraser ». On remarque les campagnes antitabac à la télévision, dans les journaux et dans l’internet.

Mireille Deyglun (1958-

)

Animatrice, chroniqueuse et comédienne

Depuis les années 1980, Mireille Deyglun fait carrière au cinéma, au théâtre et à la télévision. • Pendant 12 ans, elle est porte-parole de la Semaine québécoise pour un avenir sans fumée. • Pour cette ex-fumeuse, chaque adulte doit se préoccuper du tabagisme chez les jeunes de son entourage. •

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

57

PoUr Le tabac ce que disait le dictionnaire... en 1873

«

Fumer, c’est obtenir une trêve à la tristesse, aux préoccupations irritantes, aux petites misères de la vie. C’est aussi une diminution des sensations de fatigue, d’ennui, de découragement. C’est enfin une sorte d’ivresse légère, qui caresse les nerfs et empêche de vagabonder.

Source : Pierre LAROUSSE, Grand Dictionnaire universel du

XIXe siècle,

»

1873.

Pierre BourgAult (1934-2003) Homme politique et journaliste

fumer, j’adore ! Fumer est une action stimulante pour les amateurs de tabac. Il y a le plaisir ressenti avant de fumer, dans l’anticipation de l’action. Il y a le plaisir des sens : aspirer la fumée et en regarder les volutes. Et il y a le plaisir après avoir fumé, qui est semblable à la satisfaction d’une envie.

au nom de ma liberté Sur le plan des libertés individuelles, un conflit oppose les fumeurs aux non-fumeurs. Les non-fumeurs accusent les fumeurs de ne pas les respecter. Les défenseurs du tabac, qu’ils soient fumeurs ou non-fumeurs, disent pour leur part que, en interdisant l’usage du tabac, on brime les droits individuels des fumeurs.

«

Contre les anti-fumeurs fanatiques, j’appelle les fumeurs et les non-fumeurs à la résistance en souhaitant qu’ils n’auront pas la lâcheté d’obéir à des règlements aveugles et stupides. Quant à moi, je veux être le premier contrevenant interpellé. Ce devrait être facile puisque j’ai toujours une cigarette au bec. Si vous enlevez les cendriers, je jetterai mes mégots par terre. Si vous me tapez une amende, je la contesterai en justice et si vous m’expulsez, je vous sommerai de donner mon cours à ma place. Assez, c’est assez ! Et si vous étouffez, ouvrez les fenêtres... ça va vous aérer l’esprit et vous permettre de respirer goulûment les gaz d’échappement de votre beau char.

»

Source : Pierre BOURGAULT, « Vers un campus sans fumée », Le Devoir, 27 septembre 1994, p. A8.

Et les producteurs dans tout ça ? Les grandes compagnies de tabac, de leur côté, ne nient plus les effets néfastes de la cigarette. Cependant, conscientes qu’une partie de la population a fait le choix de fumer en toute liberté, elles continuent de vendre leurs produits. Parallèlement, elles disent investir dans le développement de produits soi-disant moins nocifs pour la santé des non-fumeurs, comme le tabac sans fumée.

58

Vivre ensemble 2

Pierre Bourgault devient chef du parti du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1964. Ce parti disparaît quelques années plus tard, à la naissance du Parti québécois. • Il fait toute sa vie la promotion de l’indépendance du Québec. • Il n’hésite pas à afficher ses opinions sur une foule de sujets, sans égard aux controverses qu’elles puissent susciter. • Fumeur inflexible, il dénonce les lois antitabac de plus en plus sévères adoptées dans les années 1990. Il considère ces lois comme de graves atteintes à la liberté. •

le tabac et l’autonomie QU’est-ce QUe L’aUtonomie ? L’autonomie est le droit de pouvoir choisir librement les règles auxquelles on se soumet. C’est la capacité d’être indépendant et de choisir sa façon de vivre en fonction de ce qu’on estime être le mieux.

Quelques exemples Certaines personnes décident de fumer même si c’est mauvais pour la santé. En 2006, au moment de l’adoption de la loi antitabac, l’association Monchoix.ca a regroupé 23 000 membres au Canada pour contester la loi. Ils défendaient le droit des citoyens de pouvoir fumer ou non. Beaucoup d’adolescents sont attirés par la cigarette. En choisissant de fumer, ils s’affirment dans leur quête d’autonomie et veulent découvrir des nouvelles sensations. C’est aussi une façon de rentrer dans un groupe. Par contre, refuser de fumer est aussi une belle façon de montrer son autonomie…

Quelques questions éthiques sur l’autonomie • Les fumeurs perdent-ils leur autonomie lorsqu’ils deviennent dépendants de la cigarette ? • À quel âge est-on suffisamment autonome pour choisir de fumer ? • Quelle est la meilleure façon d’inciter quelqu’un à ne pas fumer : l’interdiction ou l’éducation ?

la libERté DE DiRE non !

• Puisqu’on connaît le danger de la fumée secondaire, quelles sont les limites du droit à l’autonomie lorsqu’on vit dans une société ? • Les fumeurs sont-ils manipulés par la publicité ou par la pression sociale lorsqu’ils commencent à fumer ? • Devrait-on interdire complètement la cigarette ou laisser aux gens le droit de choisir ?

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

59

aUtonomie, Liberté et ordre sociaL : Un éQUiLibre à troUver Exercer son autonomie veut dire choisir ses règles de vie. Or, les lois et les codes qui régissent la société dans laquelle on vit ont été écrits par d’autres personnes. Il faut donc apprendre à exercer son droit à l’autonomie à l’intérieur de ces limites. Dans certaines provinces canadiennes, il est désormais interdit de fumer dans les parcs, sur les plages, dans l’ensemble des propriétés municipales, sur les terrasses des bars et des restaurants. Certaines personnes considèrent qu’il s’agit d’une atteinte à l’autonomie, alors que d’autres pensent que ce règlement n’est pas suffisant et qu’il faut aussi bannir la cigarette des trottoirs, des chantiers de construction, des collèges, des universités, des hôpitaux, des hôtels et des motels. « La dépendance, c’est l’antithèse de choix », a dit l’avocat québécois Bruce Johnston lors d’un grand procès contre des compagnies de tabac en 2012. En effet, les fumeurs ont souvent beaucoup de mal à arrêter et deviennent « esclaves » de la cigarette. Presque tous les fumeurs ont commencé à l’adolescence et la moitié d’entre eux mourront d’une maladie causée par le tabac. En tout, 37 000 personnes meurent chaque année du tabagisme au Canada. À côté des lois antitabac, comme l’interdiction de vente aux mineurs et l’interdiction de fumer dans les lieux publics, il existe de nombreuses mesures pour convaincre les gens d’arrêter librement de fumer : des messages d’information sur les paquets de cigarettes, l’augmentation du prix des paquets, des campagnes d’éducation et de sensibilisation, etc.

L’aUtonomie en vivant avec Les aUtres On dit que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Les adultes peuvent choisir de fumer. Mais, lorsqu’en présence d’enfants, ils fument chez eux ou dans leur voiture, ils imposent ce choix aux plus jeunes. Selon le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), environ 22 % des jeunes du Québec de 0 à 16 ans fument malgré eux, car ils sont exposés à la fumée secondaire dans la voiture ou à la maison. Ces enfants souffrent le plus souvent de bronchite, de pneumonie, de toux, d’asthme et d’otite. Ils sont aussi plus susceptibles de développer une maladie respiratoire et présentent davantage d’allergies alimentaires.

60

Vivre ensemble 2

non à la fuméE sEconDaiRE !

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité génies aU travaiL

1.

p. 57-60

Remplis le tableau suivant en indiquant la position pour ou contre le tabac du groupe de personnes ou de la personne inscrite. Personne ou groupe de personnes

Pour

Contre

Les scientifiques. Les usagers du tabac. Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Un adolescent qui veut exprimer sa liberté individuelle. L’intellectuel Pierre Bourgault Les producteurs de tabac. La porte-parole Mireille Deyglun. Le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle. Les fondateurs du Journal de la société contre l’abus de tabac. Une adolescente qui veut affirmer son autonomie.

2.

Trouve deux faits scientifiques qui montrent que le tabagisme nuit à la santé. • •

3.

Relis la citation de Pierre Bourgault à la page 58. a) Sur quelle valeur s’appuie son opinion ? b) Formule une question éthique à partir de la valeur que tu as indiquée.

c) Pierre Bourgault affirme : « […] ça va vous aérer l’esprit et vous permettre de respirer goulûment les gaz d’échappement de votre beau char. » De quel piège du dialogue s’agit-il ? Entoure la réponse. Pièges bao p. 220-224

La double faute • L’appel au clan • L’attaque personnelle

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

61

Résume

La synthèse et Le débat : Les définitions La synthèse est un résumé rassemblant les éléments principaux (idées, faits, expériences, arguments, etc.) d’une discussion, d’un récit ou d’un texte, dans un ensemble cohérent. bao p. 217 Le débat est un échange encadré entre des personnes ayant des avis différents sur un sujet controversé. bao p. 215

Le Projet : à toi La ParoLe ! Lors d’un débat, tu dois répondre à la question éthique suivante : Devrait-on continuer à produire du tabac ? étape

1

Prépare-toi au débat. Fais la synthèse des éléments contenus dans ce dossier. Prends ensuite position à propos de la question éthique.

Fais ressortir les valeurs qui te tiennent à cœur : •

La liberté.



La justice.



Le bien-être.



Le droit à la différence.



La tolérance.



Le respect.

Justifie ta position à l’aide de deux arguments.

étape

2

Forme une équipe avec des camarades qui partagent la même opinion que toi. Une équipe « pour » et une équipe « contre » se placent à l’avant de la classe pour débattre de la question. À tour de rôle, les membres de chaque équipe énoncent leurs arguments et en débattent. Les réponses préparées à l’étape 1 servent à contrer les objections. L’enseignant ou l’enseignante joue le rôle de l’arbitre. Lors du retour en grand groupe qui suit le débat, chaque participant ou participante vote pour l’équipe qui a le mieux défendu sa position.

62

Vivre ensemble 2

Groupe :

bilan

Nom :

Date :

Dans ce dossier, tu as réfléchi à la situation du tabagisme dans notre société. Tu as pris conscience des valeurs associées à ce sujet, comme la liberté, l’autonomie, l’égalité et le bien-être. Tu as vu l’évolution des normes (lois) quant à la consommation du tabac et tu as constaté que le progrès scientifique est à la source de ces changements.

1.

Dans ce dossier, tu as vu que les personnes dont le point de vue est antitabac invoquent la liberté pour justifier leur position. Es-tu d’accord ?

2.

Maintenant que tu en connais davantage sur la situation du tabac, ton point de vue sur la consommation du tabac a-t-il changé ? Explique ta réponse.

3.

Dans le projet de ce dossier, quels repères as-tu utilisés pour bâtir ton point de vue ?

4.

Choisis une des questions éthiques présentées à la page 59. Quelle est ton opinion ? Explique ta réponse. Ta question éthique :

Ton explication :

5.

Le contenu de ce dossier t’a-t-il permis de mieux comprendre l’importance de faire des choix personnels pour ta santé et ton bien-être ? Explique ta réponse.

Dossier 4 | Avec ou sans fumée

63

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

De quel piège susceptible de nuire au dialogue s’agit-il ? Coche la bonne réponse.

/5

a) « Ma meilleure amie me reproche souvent de fumer la cigarette. Pourtant, plusieurs personnalités fument aussi. Alors, ce n’est pas grave si je le fais. » La double faute.

L’appel au clan.

La fausse causalité.

b) — Sais-tu quoi ? demande Pierre-Philippe à Billy. — Non, quoi ? — J’ai vu Daniela fumer à moins de deux mètres de la clôture, hier. Elle n’a pas respecté la loi. Cette élève a tout d’une criminelle. La caricature.

2.

La généralisation abusive.

Qui a dit quoi ? Relie la citation à son auteur. a) « Si vous enlevez les cendriers, je jetterai mes mégots par terre. »



b) « […] l’abus du tabac a tué plus de monde en France, depuis 1830, que tous les fléaux de la guerre […] » • c) « Fumer, c’est obtenir une trêve à la tristesse […] ».

3.

La fausse causalité.



/6 • Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle. • Pierre Bourgault. • Mireille Deyglun. • Lucky Luke. • Journal de la société contre l’abus du tabac.

Autres temps, autres mœurs ! Écris l’équivalent des situations, selon qu’elles sont d’hier ou d’aujourd’hui.

/9

a) Hier : Je suis un ouvrier dans une usine et je fume en travaillant. Aujourd’hui :

b) Hier :

Aujourd’hui : Des chercheurs tentent de développer un vaccin antinicotine. c) Hier :

Aujourd’hui : Pour arrêter de fumer, ma mère a le choix entre des timbres transdermiques, un inhalateur, des pastilles de nicotine ou l’hypnose, et elle peut même faire appel à un groupe de soutien.

64

Vivre ensemble 2

5 dossier

le droit d’auteur Prendre conscience de l’importance du droit d’auteur au Québec et ailleurs dans le monde, et réfléchir aux limites à la liberté.

éthique

dialogue • la synthèse • la délibération

Réfléchis p. 66 à 68

Le téléchargement : vol ou partage ? p. 66

questions de réflexion p. 68

explore p. 69 à 82

p. 73

Qu’est-ce que le droit d’auteur ? p. 69

Pour le téléchargement p. 72

La protection du droit d’auteur p. 76

p. 79

p. 81

p. 83

p. 85

p. 86

Résume p. 83 à 86

Dossier 5 | Le droit d’auteur

65

Réfléchis

le téléchargement : vol ou partage ? Quel est le lien entre le droit d’auteur et le téléchargement illégal ? Il est interdit de télécharger un film, de la musique ou un roman si on ne paie pas les droits d’auteur. Un auteur doit recevoir paiement lorsque son œuvre est utilisée. Lorsqu’on télécharge d’un site non autorisé, c’est un peu comme si on commettait un vol dans un magasin. Cependant, bien des gens pensent que, à l’ère du numérique, c’est le droit d’auteur qui devrait être interdit.

Curiosité planétaire Avec plus de 47,5 millions de ventes numériques de chansons, Rihanna a atteint le statut d’artiste la plus « téléchargée » de l’histoire aux États-Unis. Selon une agence indépendante, la palme du titre le plus téléchargé de l’histoire revient aux Black Eyed Peas avec I Gotta Feeling, qui a cumulé plus de 42,4 millions de téléchargements. Poker Face, de Lady Gaga, a également dépassé la barre des 42 millions.

Black eyed Peas.

66

Vivre ensemble 2

Rihanna.

l’affaire Jammie thomas En 2007, une association qui défend les intérêts de l’industrie du disque aux États-Unis, la Recording Industry Association of America (RIAA), a intenté un procès en justice contre Jammie Thomas, une Américaine accusée d’avoir téléchargé illégalement de la musique de l’internet. On lui reproche également d’avoir partagé cette musique en ligne avec d’autres internautes. Madame Thomas est la première personne poursuivie par l’industrie, dont la cause s’est terminée par la tenue d’un procès. Même si plus de 1700 pièces musicales sont en cause dans ce dossier, la RIAA poursuivait madame Thomas pour violation du droit d’auteur pour seulement 24 chansons appartenant à 6 grandes maisons de disques. L’avocat de madame Thomas prétendait que la poursuite ne pouvait rien prouver hors de tout doute.

le verdict Les jurés ont conclu que la jeune femme avait violé la législation relative au droit d’auteur concernant l’ensemble des 24 chansons. À l’issue du procès, le juge a estimé que Jammie Thomas devait acquitter le paiement de 9250 $ par chanson, pour un total de 222 000 $. L’internaute a fondu en larmes au moment du verdict. « Jammie a déjà du mal à joindre les deux bouts. », a confié son avocat. La RIAA a affirmé que la sentence envoie le message que télécharger ou distribuer les enregistrements n’est pas sans conséquence. L’amende impressionnante marquait la victoire de l’industrie musicale dans le domaine du téléchargement illégal. Source : Adapté du Devoir, « Téléchargement illégal : une Américaine va devoir verser 222 000 $ » [en ligne]. (Consulté le 28 janvier 2013.)

lady gaga.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

67

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Connais-tu des créateurs dont les œuvres sont accessibles dans l’internet ? a) Nommes-en quelques uns.

b) Selon toi, est-il permis de télécharger les œuvres de ces créateurs ?

2.

Tu as sans doute déjà fait un dessin, composé un poème ou un air de musique. Imagine qu’on ait placé ton œuvre dans une revue ou dans un site internet sans ta permission. Comment aurais-tu réagi ?

3.

a) Combien de pièces musicales Jammie Thomas aurait-elle téléchargées selon l’industrie américaine du disque ?

b) Que penses-tu du verdict de la cour et de la sentence imposée à Mme Thomas ?

4.

En 2009 en France, 500 000 films auraient été téléchargés illégalement chaque jour. Comment interprètes-tu cette donnée ?

5.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

68

Vivre ensemble 2

Explore

qu’est-ce que le droit d’auteur ? La Loi sur le droit d’auteur fait en sorte qu’on ne peut pas utiliser une œuvre sans permission. Il est défendu de télécharger une œuvre (un film, un album, un roman, etc.) d’un site non autorisé. Il est également défendu de faire des copies de cette œuvre dans le but d’en faire le commerce ou de la transformer de quelque façon que ce soit.

À qui de droit Toute œuvre, qu’il s’agisse d’un film, d’un disque, d’une photo ou d’un livre, est la propriété exclusive de la personne qui l’a créée. Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur. La seule personne qui peut exploiter une œuvre est donc le créateur ou la créatrice de cette œuvre, que ce soit la personne elle-même ou en association avec des producteurs, comme des éditeurs, des entrepreneurs ou des gérants. Par exemple, un artiste qui écrit une chanson a des droits sur cette œuvre. L’artiste qui a créé l’œuvre détient l’exclusivité d’exploitation de cette œuvre. Cela signifie qu’il lui est possible de négocier une entente avec d’autres personnes et de partager les recettes de la vente de son œuvre. La personne qui crée une œuvre détient également un droit moral sur son œuvre. Le droit moral est celui de faire respecter une œuvre, par exemple, d’en faire interdire la modification.

un aRtiste qui cRée une chanson a des dRoits suR cette œuvRe.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

69

l’utilisation de l’oRdinateuR Peut-elle meneR à enfReindRe la loi ?

l’origine de la loi sur le droit d’auteur C’est en Angleterre, le 10 avril 1710, que la première grande loi reconnaissant le droit d’auteur a été adoptée. Cette loi attribuait aux auteurs un droit exclusif de reproduction de leur œuvre. Ce n’est cependant qu’en 1886, à Berne, en Suisse, que le droit d’auteur a obtenu une reconnaissance internationale, avec la Convention de Berne. Cet accord établit les fondements de la protection internationale des œuvres littéraires et artistiques. Par exemple, elle permet à une auteure étrangère ou à un auteur étranger de se prévaloir des droits en vigueur dans le pays où son œuvre est représentée. Plus de 160 pays se sont engagés à faire appliquer le droit d’auteur selon des règles communes pour la protection des œuvres littéraires et artistiques. Signée le 9 septembre 1886 à Berne, la Convention a été révisée plusieurs fois au fil des ans. Le Canada y a adhéré en 1928.

le Palais fédéRal de BeRne, en suisse.

70

Vivre ensemble 2

PROGRÈS TECHNOLOGIQUE OBLIGE ! À cause de l’évolution des technologies numériques, il a fallu repenser le concept de droit d’auteur. En 1998, les États-Unis ont adopté une nouvelle loi, la loi sur le droit d’auteur à l’ère numérique. Cette loi rend illégal le téléchargement de musique non autorisé. Elle vise à établir une norme concernant la propriété intellectuelle adaptée à l’ère numérique. Par propriété intellectuelle, on entend les créations de l’esprit : les inventions, les œuvres littéraires et artistiques, bien sûr, mais aussi les symboles, les noms, les images, les dessins et modèles dont il est fait usage dans le commerce.

LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE ÉVOLUE SANS CESSE.

Une nouvelle loi sur les droits d’auteur Après des années de consultation, le Canada a annoncé en juin 2012 que sa loi sur la modernisation du droit d’auteur avait reçu la sanction royale. L’objectif de cette loi est d’« établir un juste équilibre entre les besoins des créateurs et ceux des utilisateurs ». Le texte de loi prévoit entre autres de donner aux artistes plus de contrôle sur la façon de mettre en ligne leur musique et d’interdire toute modification des œuvres qui pourrait porter atteinte à leur réputation artistique. Pour les consommateurs, la loi garantit le droit d’enregistrer leurs émissions de télévision favorites pour les regarder à un autre moment, de transférer leurs disques sur leurs baladeurs numériques et de créer des mixages à afficher sur des réseaux sociaux. Cette loi, très attendue, est différente de la loi américaine. Les titulaires de droits d’auteur ne peuvent pas, par exemple, poursuivre en justice les coupables de violation pour des peines exorbitantes : les peines prévues vont de 100 $ à 5000 $. Mais cette loi a fait l’objet de critiques : on lui a reproché les nombreuses exceptions qui existent au droit exclusif des auteurs. Par exemple, certains textes pourraient être utilisés gratuitement à des fins pédagogiques par des enseignants et des élèves. Dans ce cas, pourquoi ne pas demander « aux fabricants de tables d’équiper gratuitement les classes ? », a souligné le directeur d’une grande maison d’édition française.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

71

Pour le téléchargement L’internet a grandement contribué à éliminer les barrières et à diffuser les contenus culturels dans le monde entier. De nombreux artistes ont tiré profit de cette fenêtre sur le monde en diffusant leur œuvre sans passer par une maison de disques, une maison d’édition ou un studio de cinéma. Ils ont donc accédé facilement, rapidement et à peu de frais à un plus grand marché : le marché planétaire des amateurs branchés. Pour certains créateurs débutants, l’internet est une vitrine qui permet de présenter des chansons, des romans ou des courts métrages à un public potentiel. Pour d’autres artistes dont la carrière est bien lancée, diffuser leurs œuvres dans l’internet rime avec autonomie, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas à signer de contrat avec une maison de disques, par exemple. Certains artistes attirent plus que d’autres les faveurs des internautes. Au sommet du palmarès des artistes les plus téléchargés au monde figurent Rihanna, Lady Gaga, Black Eyed Peas et Eminem. De plus en plus d’artistes proposent de diffuser leur album en téléchargement libre. C’est le cas du groupe québécois Misteur Valaire, dont les trois albums studio peuvent être acquis en format numérique au prix choisi par l’utilisateur. Les albums peuvent aussi être écoutés gratuitement. Le groupe se réclame aussi bien d’une démocratisation de la musique que de l’importance d’être à la fine pointe technologique : « Les absents sur le web ont toujours tort », a déclaré le gérant du groupe Guillaume Déziel. Malgré cette formule de quasi- gratuité, le groupe s’est imposé sur la scène musicale québécoise. Une semaine après sa sortie, son dernier album avait atteint le sommet des ventes au Québec. Depuis qu’il a décidé de laisser circuler son roman L’alchimiste, un livre à succès mondial, dans l’internet, Paulo Coelho a vu ses ventes augmenter. Selon l’écrivain brésilien, les lecteurs devraient avoir le droit de feuilleter un livre pour savoir s’ils veulent l’acheter ou non. Son site internet met à la disposition des internautes des traductions de L’alchimiste dans plusieurs langues.

72

Vivre ensemble 2

misteuR valaiRe, un gRouPe de musique électRonique.

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité la loi sur le droit d’auteur

p. 69-72

1.

Tu as vu que la propriété d’une œuvre revient à son créateur ou à sa créatrice. Cette personne est-elle la seule à être pénalisée par le téléchargement illégal, qu’il s’agisse d’un film, d’un disque ou d’un livre ? Explique ta réponse.

2.

a) Que penses-tu du fait qu’il existe une loi sur le droit d’auteur ?

b) Sur quelles valeurs repose ta réponse ?

3.

Vrai ou faux ?

Vrai

Faux

a) Il est illégal de télécharger de la musique d’un site non autorisé, mais il est possible de télécharger un film. b) C’est en Angleterre que la première grande loi reconnaissant le droit d’auteur a été adoptée. c) La Convention de Berne établit les fondements de la protection internationale des œuvres littéraires et artistiques. d) Il est légal de transformer une œuvre après l’avoir téléchargée d’un site autorisé. e) Le Canada a adhéré à la Convention de Berne en 1942. f) La notion de propriété intellectuelle inclut les symboles, les noms, les images et les dessins. g) C’est en 1989 que les États-Unis ont adopté la loi sur le droit d’auteur à l’ère numérique. h) Avec la nouvelle loi canadienne sur le droit d’auteur, les titulaires de droits d’auteur peuvent poursuivre en justice les coupables de violation pour des peines exorbitantes. i) La nouvelle loi canadienne sur le droit d’auteur prévoit un équilibre entre les droits des créateurs et les besoins des utilisateurs.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

73

Nom :

4.

Groupe :

Date :

Lis la situation suivante. Quelle serait ta réaction si Arnaud était ton frère ? Yannick arrive de l’école. Comme à l’habitude, il court vers la chambre de son grand frère pour lui raconter sa journée. Arnaud y est. Il travaille à l’ordinateur. — Salut petit frère, dit Arnaud. Tu arrives juste à temps. Je viens de télécharger trois chansons de mon groupe préféré. C’est ma copine Élizabeth qui m’a montré comment faire. Ce n’est pas légal, mais j’économise de l’argent. C’est magnifique l’internet ! Je le féliciterais d’être aussi débrouillard. Je lui expliquerais ce qu’est le droit d’auteur et pourquoi il est important de payer les chansons qu’on télécharge. Je lui demanderais de me montrer comment faire pour que je puisse télécharger des chansons de mon groupe préféré.

5.

Selon toi, était-ce important de revoir la question du droit d’auteur à l’ère numérique ? Explique ta réponse.

les aspeCts positifs

p. 72

6.

Pour des créateurs débutants, on dit que l’internet représente une « vitrine » ou une « fenêtre sur le monde ». Explique ce que cela veut dire dans tes mots.

7.

Vrai ou faux ? a) Le groupe Misteur Valaire a trouvé une façon originale pour attirer l’attention des médias et des amateurs de musique. b) L’auteur du roman L’alchimiste, le Brésilien Paulo Coelho, ne vend plus de livres depuis qu’on peut se procurer son roman dans l’internet. c) Rihanna est l’une des artistes dont les œuvres sont les plus téléchargées de l’histoire aux États-Unis. d) Lady Gaga ne vend plus de CD, car toute sa musique est en ligne.

74

Vivre ensemble 2

Vrai

Faux

Nom :

8.

Groupe :

Date :

Imagine que tu es un ou une artiste. a) Coche l’œuvre qui serait le fruit de ta création. La mise en scène d’un vidéoclip. Une sculpture. Les plans d’un futur centre d’entraînement. La traduction d’une pièce de théâtre anglaise. Un recueil de nouvelles. Une exposition de photographie. Un programme informatique de traduction. Une chorégraphie de danse moderne présentée lors d’un événement culturel en plein air. b) Propose deux manières originales de faire la promotion de ton œuvre en utilisant l’internet. •



le droit d’auteur et le téléChargement

9.

p. 69-72

Remplis la grille de mots croisés.

1. Le droit « … » consiste à faire respecter une œuvre.

1.

2. Dite « intellectuelle », elle comprend les créations de l’esprit.

2. 3.

3. Des musiciens diffusent leur album en téléchargement « … ».

4.

4. Les consommateurs ont le droit d’en créer et de les afficher sur des réseaux sociaux. 5. Propriété exclusive de son créateur ou de sa créatrice.

5.

6.

6. A contribué à éliminer les barrières et à diffuser les cultures. 7. Lieu où le droit d’auteur a été reconnu internationalement.

7.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

75

la protection du droit d’auteur Comment prévenir le piratage ?

qu’est-ce que c’est ?

La libre circulation d’œuvres culturelles dans l’internet ne fait pas le bonheur de tout le monde. Pour bon nombre de créateurs, le piratage numérique est une activité criminelle contre laquelle il faut lutter. Chaque fois que des internautes téléchargent une chanson ou un vidéoclip sans passer par un site légal, des créateurs, des artisans et des entrepreneurs ne sont pas rémunérés pour leur travail. De l’avis de plusieurs, télécharger de la musique ou un film sans permission, c’est un vol, au même titre que voler une voiture ou dévaliser un dépanneur. Il s’agit d’un crime contre la propriété intellectuelle. Un crime qu’il faut prévenir ou punir. Certains organismes, comme l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), soutiennent qu’il faut sensibiliser les internautes à la valeur de la musique. L’ADISQ crée des campagnes pour dénoncer les aspects négatifs du téléchargement illégal. L’industrie du livre s’est penchée aussi sur le phénomène de la copie et du piratage. Aujourd’hui, en plus de pouvoir se procurer des copies numériques de livres, on peut télécharger des livres entiers de certains sites. Par exemple, en 2011, les abonnés de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) avaient déjà accès gratuitement à environ 3000 livres numériques d’auteurs québécois.

NO OTR RE

PLA ANÈ ÈT TE le téléchaRgement de livRes est de Plus en Plus PoPulaiRe.

76

Vivre ensemble 2

L’aventure de

L ORENZO

L’ENQUÊTE

1

O

L’aventure de

L ORENZO

L’aventu

RE re de L O

N ZO

1 L’ENQUÊTE

PLAN PL ANÈ AN ÈTE ÈTE ÈT

Cpour Co ont ntous tess

NOTRE

1

O

NO OTR RE

PLA ANÈT TE

C nttes pour tous Co Cont Con

Cpour Co ont ntous tess

L’aventure de L RENZO O

L’ENQUÊTE

O

L’aventure de

L ORENZO

L’ADISQ

L’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo inc. (ADISQ) a été fondée en 1978. • Cette association professionnelle sans but lucratif a pour but de défendre les intérêts de ses membres et de fa vo­ riser le développement de l’industrie québécoise de la musique. • L’ADISQ a de nombreux mandants : la défense des droits des producteurs, la réglementation de la radiodiffusion, la négociation et la gestion d’ententes collectives avec les associations d’artistes et la promotion collective du disque, du spectacle et de la vidéo, etc. • L’ADISQ est connue du grand public pour son gala annuel et ses prix Félix qui visent à souligner la qualité et la diversité des disques et des spectacles québécois. •

les plateformes de téléChargement Depuis la création du site pionnier du partage de fichiers pair-à-pair, en 1999, l’offre en matière de téléchargement de musique a beaucoup évolué. Le téléchargement illégal est encore un problème majeur, mais il existe une offre de plus en plus grande du côté du téléchargement légal et payant. Les habitudes changent et de plus en plus d’utilisateurs adoptent cette nouvelle manière d’acheter et d’écouter de la musique.

le téléchaRgement de la musique a BeaucouP évolué.

Il y a deux façons de consommer légalement : en continu, ce qui permet d’écouter la musique de son choix sans la stocker dans son ordinateur, et le téléchargement, qui permet de posséder les titres. Désormais, avec un abonnement de quelques dollars par mois, par exemple, les internautes américains peuvent accéder en écoute libre à tout le contenu musical d’un catalogue de plus de sept millions de titres et télécharger gratuitement cinq pièces par mois. Au Québec, le service payant d’écoute en continu existe aussi. Le cinéma, lui aussi, se dote de plateformes de téléchargement légales, qui répondent à une réelle demande. Par exemple, l’une d’elles propose un répertoire qui compte des milliers de produits à ses clients dans plusieurs pays. Le nombre des abonnés de cette plateforme a plus que doublé en un an, passant de 10 millions en 2010 à 25 millions en 2011. Il existe de nombreux autres sites. Au Canada, par exemple, le catalogue de l’Office national du film du Canada (ONF), accessible gratuitement, fait le bonheur des cinéphiles. le téléchaRgement de films est devenu tRès accessiBle.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

77

dans le Collimateur de la JustiCe la suite de l’affaire Jammie thomas La première condamnation de Jammie Thomas n’était que le début d’une longue saga judiciaire. En effet, deux ans après le premier jugement, l’amende imposée à Jammie Thomas passe, à la suite d’un deuxième procès, à 54 000 $, soit 2 250 $ par chanson. Insatisfaite, la RIAA déclenche la tenue d’un troisième procès. Le tribunal évalue alors les dommages et intérêts à 1,5 million de dollars. Pour contester cette décision, l’avocat de Jammie Thomas invoque le huitième amendement de la Constitution américaine, qui défend aux tribunaux « d’exiger de caution disproportionnée, ni d’imposer d’amendes excessives, ni d’infliger de peines cruelles ou inhabituelles ». En septembre 2012, le tribunal s’arrête au montant initial de la peine, soit 222 000 $. Depuis 2008, le RIAA a ajusté sa stratégie antipiratage et ne poursuit plus les individus pour des montants démesurés. Ces stratégies ont prouvé leur inefficacité : les compagnies de disque s’attirent la critique, récoltent peu d’argent, car la plupart des accusés ne peuvent pas payer de telles sommes, et le téléchargement illégal continue de progresser. La RIAA travaille plutôt avec des fournisseurs de services internet à interdire l’accès de leurs sites aux contrevenants.

un autre mégaprocès En janvier 2012 a lieu l’arrestation spectaculaire de Kim Dotcom, de son vrai nom Kim Schmitz, fondateur d’un mégasite. Monsieur Schmitz est accusé d’être à l’origine d’une des plus grandes affaires de violation de droits d’auteur jamais traitées aux États-Unis. Son site est alors considéré comme l’un des plus grands sites de partage de fichiers au monde. Il offre des milliers de films, de séries, d’émissions de télévision et de chansons par téléchargement ou en transit, et compte 150 millions d’inscrits, ce qui représente 50 millions de téléchargements chaque jour. Selon un document de la justice américaine, Kim Dotcom a gagné 42 millions de dollars américains pour la seule année 2011.

LAwrence LeSSIg (1961-

)

Professeur de droit

Lawrence Lessig a étudié en économie, en administration, en philosophie et en droit dans de prestigieuses universités américaines. • Il enseigne le droit à l’université Harvard, aux États­Unis. • Il est une notoriété mondiale en matière de droits d’auteur. Selon lui, l’application trop rigoureuse de ces droits dans l’internet empêche la libre circulation de la culture et nuit à la liberté de création. • Il est l’un des fondateurs, en 2001, de Creative Commons. Cette organisation à but non lucratif a pour but de promouvoir la « culture libre », soit une culture accessible à tous dans le cyberespace. •

78

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité les irritants

p. 76-78

1.

La libre circulation d’œuvres culturelles dans l’internet ne fait pas le bonheur de tout le monde. Donnes-en la principale raison.

2.

Indique des actions entreprises au Québec, en Angleterre et aux États-Unis pour lutter contre le piratage. Tire les informations de ce dossier ou fais une recherche dans l’internet pour trouver d’autres exemples d’actions entreprises.

Au Québec

En Angleterre

Aux États-Unis

3.

Lors d’une campagne contre le téléchargement illégal, l’ADISQ avait créé un slogan : « Quand on aime la musique pour de vrai, la copie, non merci. » En 2009, un cinéaste français a signé un article intitulé Halte au piratage à grande échelle via internet. a) Coche le type de jugement auquel correspond chacun de ces énoncés. L’ADISQ

Bao p. 219

Le cinéaste

Un jugement de préférence.

Un jugement de préférence.

Un jugement de prescription.

Un jugement de prescription.

Un jugement de réalité.

Un jugement de réalité.

Un jugement de valeur.

Un jugement de valeur.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

79

Nom :

Groupe :

Date :

b) Explique tes réponses.

4.

De quel piège susceptible de nuire au dialogue s’agit-il ?

Bao p. 220-224

a) Fred : « Tous les gars l’ont téléchargé du site. Tu peux bien le faire toi aussi ! » L’appel au clan. La pente fatale. La généralisation abusive. b) Rosalie : « Attends avant d’acheter le CD de ton groupe préféré. Toutes les chansons de nos artistes sont maintenant disponibles dans l’internet. » Le faux dilemme. L’appel à la popularité. La généralisation abusive. c) Solveig : « Le téléchargement illégal prive les créateurs de tellement de revenus que bientôt plus personne ne voudra écrire des chansons ou des livres. » L’appel au clan. La pente fatale. La double faute.

5.

Imagine que tu fais partie d’un groupe qui veut contrer le téléchargement illégal. a) Coche le type de téléchargement auquel tu t’opposes. La diffusion d’un vidéoclip dans l’internet, enregistré illégalement. Le piratage de musique. La vente de copies d’un logiciel obtenu illégalement dans l’internet. b) Propose deux manières originales de faire une campagne contre le téléchargement illégal. •



80

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité plaCe À l’organisation !

p. 72 et p. 76-78

Pour faire la synthèse des informations recueillies dans les textes Pour le téléchargement, à la page 72, et La protection du droit d’auteur, aux pages 76 à 78, crée deux cartes Synthèse d’organisation des idées.

1.

Bao p. 217

Imagine un symbole qui représente les mots, les expressions ou les idées ci-dessous. Œuvres de créateurs

Internet Diffuser

WWW

Publicité

Favoriser l’échange avec les admirateurs

Piratage

Gagne-pain

« Quand on aime la musique pour de vrai, la copie, non merci. »

Dossier 5 | Le droit d’auteur

81

Nom :

2.

Groupe :

Date :

Crée une carte d’organisation des idées qui illustre la position des personnes qui sont pour le téléchargement. Utilise les symboles que tu as imaginés à la page précédente. Assure-toi de montrer clairement le lien entre les idées.

PouR le téléchaRgement

3.

Crée une carte d’organisation des idées qui illustre la position des gens qui sont contre le téléchargement. Utilise les symboles que tu as imaginés à la page précédente. Assure-toi de montrer clairement le lien entre les idées.

contRe le téléchaRgement

82

Vivre ensemble 2

Résume

la synthèse et la délibération : les définitions La synthèse est un résumé rassemblant les éléments principaux (idées, faits, expériences, arguments, etc.) d’une discussion, d’un récit ou d’un texte, dans un ensemble cohérent. Bao p. 217 La délibération est un examen avec d’autres personnes des différents aspects d’une question (des faits, des intérêts en jeu, des normes et des valeurs, des conséquences probables d’une décision, etc.) pour en arriver à une décision commune. Bao p. 214

le proJet : plaCe À la délibération ! étape

1

Relis le texte L’affaire Jammie Thomas, à la page 67. Si un tel cas se présentait dans ta municipalité et que tu étais membre du jury, quelle serait ta position ?

Tu innocenterais la personne accusée. Tu proposerais une peine semblable à celle donnée à Jammie Thomas. Tu suggérerais une peine minimale. Précise ton idée :

Tu proposerais une peine plus sévère que celle donnée à Jammie Thomas. Précise ton idée :

Tu proposerais une autre peine. Précise ton idée :

À l’aide de l’activité de synthèse des pages précédentes, élabore ton point de vue dans le but de te préparer à la délibération. Note trois arguments qui te permettent de soutenir ton point de vue. Chacun des arguments doit être en lien avec les textes lus dans ce dossier. Dossier 5 | Le droit d’auteur

83

Pour chacun des arguments, formule une objection qui pourrait provenir d’une personne qui ne partage pas ton point de vue. Reformule ton argument de façon à prévenir cette objection.

étape

2

Tu fais partie d’un des deux groupes d’élèves, formés par ton enseignant ou ton enseignante. Avec les membres de ton groupe, organise une délibération.

Ensemble, examinez les aspects soulevés par chaque participant ou participante au sujet de la violation du droit d’auteur. Vous avez 20 minutes pour en arriver à une décision commune.

étape

3

Coche les éléments dont tu as tenu compte pour te préparer à la délibération.

Cerner le but poursuivi. Délimiter le sujet. Mettre de l’ordre dans tes idées. Autre (précise ton idée) :

Explique pourquoi tu as prêté attention à ces éléments.

84

Vivre ensemble 2

Groupe :

Bilan

Nom :

1.

Date :

Dans ce dossier, tu as pris conscience de l’importance du téléchargement, au Québec et ailleurs dans le monde. Tu as vu qu’une loi (norme) protège la propriété intellectuelle. À l’ère numérique, cette loi se précise pour mieux répondre aux besoins de la société actuelle, en s’adaptant aux progrès technologiques. Tu as aussi pris conscience que la liberté est une valeur qui soulève de nombreuses questions.

Nomme des personnes, des groupes ou des organismes qui ont réagi à la question du téléchargement au Québec. Donne un exemple de ce qu’ils ont fait. Personnes, groupes, organismes ou entreprises

Ce qu’ils ont fait

2.

Maintenant que tu as lu les textes des pages 69 à 71, crois-tu que les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent du contenu de l’internet ? Explique ta réponse.

3.

Parmi les repères suivants, lesquels as-tu utilisés pour formuler tes trois arguments dans le projet de ce dossier ?

4.

La Loi sur le droit d’auteur.

L’exemple de Misteur Valaire.

Le point de vue de l’ADISQ.

Autre :

Est-ce que le contenu du dossier influencera ta façon d’utiliser les technologies de l’information en ce qui concerne le respect de la propriété intellectuelle ? Explique ta réponse.

Dossier 5 | Le droit d’auteur

85

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

Corrige les énoncés au besoin.

/8

a) La première grande loi sur le droit d’auteur date du 20e siècle. b) Au Canada, l’amende maximale pour violation de droit d’auteur est de 2000 $. c) En 2011, les abonnés de Bibliothèque et Archives nationales du Québec avaient déjà accès à 300 livres numériques. d) L’internet a beaucoup nui à la diffusion des contenus culturels dans le monde entier.

2.

Complète les énoncés, puis associe-les à leur source. q

a) Établir un juste r

a

e

t

des

i

i

r

l

b) Se réclame d’une

entre les besoins des

t

é

o

de la musique autant que de l’ e

• L’ADISQ.

u

s . r

• Le groupe

t

s

t

m

o

t

n

h

o

o

i

o

n

de la

3.

u u

t i

i u

u

b

c

Misteur Valaire.



e u

i

• La loi

.

c) Défend les intérêts de ses membres et favorise le développement de l’



et ceux

s

d’être à la fine pointe

r

/9



e

canadienne sur le droit d’auteur.

.

De qui ou de quoi s’agit-il ?

/3

a) A fondé en 2001 une organisation à but non lucratif vouée à la promotion de la « culture libre », soit une culture accessible à tous dans le cyberespace. Jammie Thomas.

Lawrence Lessig.

Rihanna.

b) Une activité criminelle contre laquelle il faut lutter, selon un bon nombre de créateurs, d’artisans et d’entrepreneurs. Le piratage numérique.

Le téléchargement légal.

Le clavardage.

c) Une expression par laquelle on entend les créations de l’esprit. Le piratage numérique.

86

Vivre ensemble 2

La propriété intellectuelle.

La Convention de Berne.

6 Dossier

Des rites, des règles et des récits de la création Prendre connaissance des rites et des règles inspirés par les récits de création dans les traditions religieuses et les spiritualités des peuples autochtones. religion

dialogue • l’explication • l’entrevue

Réfléchis p. 88 à 90

Des éléments importants des traditions religieuses p. 88

Questions de réflexion p. 90

Explore p. 91 à 96

La terre-mère chez les Hurons-Wendats p. 94

La Genèse p. 91

p. 93

p. 95

p. 96

p. 97

p. 99

Résume p. 97 à 100

p. 100

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

87

Réfléchis

Des éléments importants des traditions religieuses Sais-tu pourquoi : • le dimanche est synonyme de jour de repos dans notre société ? • les étudiants qui appartiennent à la tradition juive refusent de se présenter à un examen le samedi ? Où penses-tu trouver les réponses à ces questions ? Dans les journaux, à l’école, au cinéma, dans l’internet ?

Max gros-louis (1931-







Les réponses se trouvent dans les récits de création. Les traditions religieuses présentent leur propre histoire de la création du monde. Ces récits racontent le mystère de la formation de l’univers à l’aide de nombreux symboles. Certains rites et certaines règles des traditions religieuses rappellent ces récits. Par exemple, l’utilisation du tambour pendant les cérémonies huronnes-wendates est liée au récit de la création de la terre-mère.

)

grand chef de la nation huronnewendate et défenseur des droits des amérindiens





Max Gros-Louis est originaire de Wendake, près de Québec. Respectueux des coutumes, des croyances et des traditions de son peuple, il s’efforce de les faire connaître partout dans le monde. Il lutte pour que les Amérindiens puissent vivre selon leurs lois et leurs traditions. Il milite pour que les êtres humains vivent en harmonie avec l’environnement et qu’ils respectent la Terre. Il apprend aux jeunes à vivre leur spiritualité selon les rites de leurs ancêtres.

LE DimanchE, un jouR DE REpos.

88

Vivre ensemble 2

Des rites ou Des règles propres à certaines traDitions religieuses

LE coRan

LE nouvEau TEsTamEnT Dans la tradition catholique, les fidèles participent à l’eucharistie en communiant. Selon le Nouveau Testament, dans le récit de la Cène, Jésus a dit :

«

Ceci est mon corps donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi. (Luc 22, 15-19)

Le Coran a d’abord été une série de révélations venant d’Allah. Par l’intermédiaire de l’archange Gabriel, Allah précisa à Muhammad les règles à suivre, dont celles de la prière.

»

La cRéaTion DE La TERRE-mèRE L’ExoDE Selon l’Exode, lorsque Moïse leva son bras, les eaux de la mer se séparèrent. Ce miracle permit à Moïse et à son peuple de quitter l’Égypte et de se libérer définitivement des Égyptiens. Dans la tradition juive, le Seder est un repas spécial. Il est ponctué d’hymnes et de lecture de textes de la Torah ; les aliments consommés rappellent la fuite des Hébreux.

Plusieurs récits amérindiens racontent la création de la Terre appelée « terre-mère ». Lors des cérémonies, le son du tambour rappelle le battement du cœur de la terremère.

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

89

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

À la page précédente, tu as vu des récits, des rites et des règles reliés à des traditions religieuses. a) Connais-tu d’autres rites ou d’autres règles des traditions religieuses ? Donne des exemples et indique la tradition à laquelle appartiennent ces rites ou ces règles.

b) De quel récit proviennent ces rites ou ces règles ?

2.

Selon toi, le dimanche est-il un jour de repos dans notre société ? Explique ta réponse par des exemples.

3.

Les étudiants juifs refusent de se présenter à un examen le samedi. Pourquoi, selon toi ?

4.

Connais-tu des récits de création ? Si oui, lesquels ?

5.

Connais-tu des rites et des règles en lien avec les récits de création ? Si oui, lesquels ?

6.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

90

Vivre ensemble 2

Explore

La Genèse La Genèse est un livre de la Bible commun aux juifs et aux chrétiens.

« 5

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était déserte et vide, et les ténèbres à la surface de l’abîme ; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux, et Dieu dit : “Que la lumière soit !” Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne. Dieu sépara la lumière de la ténèbre. Dieu appela la lumière “jour” et les ténèbres, il l’appela “nuit”. Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour. Au deuxième jour, Dieu souhaita distinguer le firmament des eaux. Ce qu’il fit. Il nomma le firmament “ciel” et le sépara des eaux.

10

Un soir et un matin plus tard, Dieu ordonna la création du continent et de la mer. Il formula un autre souhait : “Que la Terre se couvre de verdure, d’herbe et d’arbres fruitiers.” La Terre fut garnie de plantes herbacées et d’arbres. Cette réussite termina le troisième jour. Le quatrième jour se leva. Dieu donna une place dans le ciel au Soleil, à la Lune et aux étoiles. Ces astres servent à illuminer la Terre. Le quatrième jour se coucha.

15

Ce fut au cinquième jour de briller avec la création d’animaux dans la mer et d’oiseaux dans le ciel. Dieu souhaita que les poissons et les oiseaux en tout genre soient féconds et prolifiques. Ce qui fut. Le sixième jour, cette fois, Dieu remplit la Terre d’animaux, petits et gros. Il créa aussi les êtres humains à son image : un homme et une femme. Ils se nourrirent de fruits, d’animaux, de poissons et se reproduisirent, tel que Dieu le leur avait demandé.

20

Au septième jour, Dieu regarda son œuvre. Il consacra cette journée au repos.

»

Source : inspiré de La Bible, Gn 1, 1, 2, 1-3, Traduction œcuménique de la Bible (TOB), Montréal, Société biblique canadienne, 2004, p. 22.

La cRéaTion Du monDE.

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

91

le shabbat, chez les juifs Dans la tradition juive, le terme shabbat est le nom du septième jour de la semaine : le samedi. Ce mot vient du verbe hébreu shavat, qui signifie « cesser ». Ce jour est consacré au repos, à la prière et à l’étude. Le shabbat commence le vendredi, au coucher du soleil, et se termine le samedi, au coucher du soleil. Le shabbat est un rite célébré en famille et comporte plusieurs interdits, comme ne pas utiliser l’électricité, ne rien fabriquer, ne pas utiliser la voiture. Cette journée rappelle que Dieu créa le monde en six jours et que le septième, il se reposa.

le Dimanche, chez les catholiques La tradition catholique a puisé l’idée d’un jour de repos dans le récit de la création qui se trouve dans la Genèse. Historiquement, Jésus et ses disciples, qui étaient des juifs, observaient le repos du septième jour, le samedi, comme la tradition juive le voulait. Après la mort et la résurrection de Jésus, ceux qui se sont convertis à la foi chrétienne, exclus des synagogues le samedi, ont reporté au dimanche leur jour de repos et de prière. Le dimanche est, selon la tradition chrétienne, le jour où Jésus serait ressuscité. Dans notre société, marquée par l’influence du christianisme, le dimanche est donc jour de repos : beaucoup de gens, élèves comme travailleurs, sont en congé. Cela rappelle que Dieu a créé le monde en six jours et qu’ensuite, il s’est reposé.

Michel-ange (1475-1564) Peintre, sculpteur et architecte

Michel-Ange est né en Toscane, une région de l’Italie. Il est l’un des plus célèbres artistes de la Renaissance. • En 1508, à la demande du pape, il entreprend une gigantesque fresque qui décore aujourd’hui encore le plafond de la chapelle Sixtine, au Vatican. • Ce chef-d’œuvre, qui illustre les principales scènes de la Genèse, met en valeur a foi catholique. Les formes humaines y sont représen- tées de façon réaliste, ce qui est une innovation pour l’époque. Michel-Ange a ainsi marqué considérablement l’histoire de l’art. •

Qu’est-ce que c’est ? le congé sabbatique

L’expression congé sabbatique découle du mot shabbat. C’est un congé prolongé accordé à certains travailleurs au cours de leur vie professionnelle. Les objectifs d’un tel congé sont variés : étudier, voyager, écrire, réfléchir.

Judaïsme Bao p. 190-193 Catholicisme Bao p. 178-181

La création d’adam paR michEL-anGE (1475-1564).

Détail d’une fresque peinte sur la voûte de la chapelle Sixtine, au Vatican (1508-1512). Dieu, à droite, donne la vie à Adam.

92

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité mieux comprenDre la genèse

1.

p. 91-92

Les juifs et les chrétiens ont un livre en commun. Présente ce livre.

Titre : Sujet : Personnage principal : Durée de l’action : Moments importants : • •

2.

Le shabbat est un rite juif. Il a un lien étroit avec le livre que tu as présenté à la question 1. a) Explique l’origine du mot shabbat

b) En quoi consiste le shabbat ? c) Donne trois règles en lien avec le shabbat. • • •

3.

Le shabbat chez les juifs et le dimanche chez les catholiques ont des aspects semblables et des aspects dissemblables. a) Indique deux ressemblances entre ces deux rites. • •

b) Indique deux différences entre ces deux rites. • •

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

93

La terre-mère chez les hurons-Wendats Les Hurons-Wendats sont un des peuples autochtones du Québec. Leur vie est étroitement liée à leur milieu naturel. Ils éprouvent un immense respect pour la Terre, qu’ils appellent « terre-mère ». Pour les Hurons-Wendats, une femme du nom d’Aataentsic a créé la terre-mère. Le récit suivant, d’origine huronne-wendate, raconte la création du monde.

la création Du monDe

« 5

10

À l’origine, le monde était une vaste étendue d’eau et un peuple habitait au ciel. Un jour, un morceau de firmament s’effondra, entraînant dans sa chute une jeune fille. Heureusement, deux oies lui portèrent secours et l’accueillirent dans leurs plumes. Puis elles la déposèrent sur la carapace d’une Grande Tortue autour de laquelle étaient réunis les animaux. À tour de rôle, la loutre, le rat musqué et le castor essayèrent en vain de rapporter du fond de l’eau un peu de terre afin de former une grande île. C’est finalement le crapaud femelle qui réussit. Avec la terre, il recouvrit le dos de la tortue et créa le monde tel qu’on le connaît aujourd’hui. Aidée de l’arc-en-ciel, une Petite Tortue monta ensuite au ciel et rassembla des éclairs pour former le Soleil et la Lune qui éclairèrent le monde.

»

Spiritualité des peuples autochtones Bao p. 209-211

Source : Roland ARPIN, Rencontre de deux mondes, Musée de la civilisation de Québec, Sainte-Foy, Communications Science-Impact, 1992, p. 60.

un rite en l’honneur De la terre-mère Pour la communauté huronne-wendate, le tambour est un élément sacré. Cet instrument de musique leur permet de créer des liens entre le monde matériel et le monde spirituel. Les HuronsWendats jouent du tambour lors des cérémonies. Ils forment alors un cercle autour du tambour, puis ils chantent. Leurs chants parlent de leur histoire, de leur territoire, de leurs victoires et de leurs souvenirs douloureux. Chaque son du tambour rappelle un battement de cœur de la terre-mère. Le son du tambour procure aux Hurons-Wendat un sentiment de bien-être : ils se sentent en communion avec la terre-mère et avec leurs ancêtres. Les cérémonies favorisent l’intériorité, l’amour de la nation, la sérénité et la sagesse. Elles rappellent aussi l’origine du monde, formé sur le dos de la Grande Tortue.

94

Vivre ensemble 2

un TamBouR-chEf sacRé.

En provenance des régions de l’ouest de l’Amérique du Nord, le tambour-chef sacré est utilisé au Québec depuis une vingtaine d’années, par certains groupes, lors de spectacles.

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité le récit De la création Des hurons-WenDats

1.

p. 94

Il existe un récit de la création du monde chez les Hurons-Wendats. a) Selon ce récit, qui a créé la terre-mère ?

b) Indique le rôle joué par les animaux dans ce récit. • Les deux oies :

• La Grande Tortue :

• La loutre, le rat-musqué et le castor :

• Le crapaud femelle :

• La Petite Tortue :

2.

Que représente le tambour pour les Hurons-Wendats ? Le firmament.

3.

Le cœur de la terre-mère.

Wendake.

Dans quel but les Hurons-Wendats se servent-ils du tambour ? Créer des liens entre le monde matériel et le monde spirituel. Accompagner les cérémonies. Procurer un sentiment de bien-être.

4.

Explique le rite en l’honneur de la terre-mère chez les Hurons-Wendats.

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

95

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité Deux récits De la création Du monDe

1.

p. 91-92, 94

Complète les phrases à l’aide des mots ou des expressions de la liste. tambour • tortue • terre-mère • repos • Dieu • se reproduisirent l’être humain • sacré • l’arc-en-ciel • ténèbres • image animaux • jour • travail • île • Lune a) Les

sont présents en grand nombre dans le récit de

la création du monde huron-wendat. b) Dans la Bible, le septième jour de la création est un jour de c) Pour les Hurons-Wendats, la

. a été créée par une femme.

d) Dans la Genèse, Dieu dit : « Faisons l’être humain à notre



e) Dans le récit huron-wendat de la création du monde, la Petite Tortue se servit de pour former le Soleil et la f) Dans le récit de création biblique,

. est créé après

les animaux. g) Dans le récit huron-wendat de la création du monde, la carapace d’une est devenue une

.

h) Dans le récit de la Genèse, Dieu appela la lumière « et les

»

, il les appela « nuit ».

i) « Pendant six jours on travaillera, mais le septième jour sera jour de repos complet [...] où vous ne ferez aucun



j) Pour la communauté huronne-wendate, le

est un élément

. Il représente le cœur de la terre-mère. k) Dans la Genèse, on peut lire que les êtres humains se nourrirent de fruits, d’animaux, de poissons et le leur avait demandé.

96

Vivre ensemble 2

, tel que

Résume

l’explication et l’entrevue : les Définitions L’explication est un développement destiné à faire connaître ou comprendre le sens de quelque chose. Bao p. 217 L’entrevue est une rencontre concertée de deux ou de plusieurs personnes pour en interroger une sur ses activités, ses idées, ses expériences, etc. Bao p. 215

le projet : une règle catholique Imagine la situation suivante. Une journaliste aimerait t’interviewer au sujet du lien entre les règles et les récits dans les traditions religieuses. étape

Afin de te préparer à l’entrevue, lis les textes suivants.

Le récit : la résurrection de jésus-christ

«

Lorsque le shabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé, achetèrent des aromates, afin d’aller embaumer Jésus. Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre, de grand matin, comme le soleil venait de se lever. Elles disaient entre elles : Qui nous roulera la pierre loin de l’entrée du sépulcre ? Et, levant les yeux, elles aperçurent que la pierre, qui était très grande, avait été roulée. Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées. Il leur dit : “Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis.” (Marc, 16, 1-6)

»

La règle : la messe dominicale

«

L’Église catholique demande aux fidèles de participer à la célébration eucharistique tous les dimanches, afin de commémorer la résurrection de Jésus. En participant à la célébration de l’eucharistie dominicale, les fidèles rappellent la mémoire de Jésus. Les catholiques appellent le dimanche le “jour du Seigneur”.

»

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

97

étape

Poursuis ta préparation à l’entrevue. Inscris sur une fiche les renseignements et les explications en lien avec le récit et la règle que tu as lus.

1. Le jour de la semaine où Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé se sont rendues au sépulcre, selon le Nouveau Testament. 2. Explique ta réponse à la question précédente. 3. Quelle tradition religieuse Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé observaient-elles ainsi ? 4. Quelle importante découverte les trois femmes ontelles faite ? 5. En quoi consiste la règle en lien avec le récit ? 6. Explique le lien entre la règle et le récit. 7. Que signifie cette règle pour les catholiques ? 8. Pour soutenir l’explication, donne l’exemple d’une autre règle en lien avec un récit. Assure-toi que ton explication s’appuie sur des faits et qu’elle ne contient pas de jugement de préférence. Bao p. 219

étape

3

Forme une équipe avec un ou une élève dans le but de réaliser deux entrevues. Déterminez qui de vous deux jouera en premier le rôle d’intervieweur et qui jouera celui d’interviewé. Réalisez la première entrevue. Assurez-vous d’avoir en main vos fiches et de respecter le délai, soit 5 minutes. Changez de rôle et passez à la seconde entrevue. Vérifiez ensuite si vos explications contenaient des jugements de préférence.

98

Vivre ensemble 2

Groupe :

Bilan

Nom :

Date :

Dans ce dossier, tu as exploré certains aspects des traditions religieuses et des spiritualités des peuples autochtones. Tu as abordé les liens qui existent entre les récits, les rites et les règles, et tu as constaté que ces éléments sont importants. Tu as observé des expressions du religieux nombreuses et variées, comme les récits de création, la Bible, la Genèse, l’œuvre La Création d’Adam de MichelAnge et le tambour des Hurons-Wendats.

1.

Remplis le tableau. Le récit

Le rite ou la règle

Le récit de

Le rite .

La règle

Il est interdit de travailler le samedi, jour du , car c’est le

Les juifs

jour de la semaine et il doit être consacré au repos, à l’étude et à La Genèse.

Le rite

.

La règle

Il est obligatoire de se reposer le Les catholiques

car il s’agit du

, jour de la

semaine, celui que Dieu consacra au après avoir créé le monde. La création du

Le rite

La règle

monde chez les

Lors des

Hurons-Wendats.

jouent du tambour, un élément

, les Hurons-Wendats qui

rappelle le cœur de la

. Grâce au

son du tambour, ils se sentent Les HuronsWendats

avec la terre-mère et avec leurs

.

Les cérémonies favorisent l’intériorité, l’amour de la , la sérénité et la . Elles rappellent aussi l’

du monde, formé sur le dos

de la Grande Tortue.

Dossier 6 | Des rites, des règles et des récits de la création

99

Nom :

Groupe :

Date :

Test

Total

1.

Les récits dans les traditions religieuses et dans les spiritualités des peuples autochtones permettent de comprendre : l’origine du monde.

2.

20

l’origine du tambour.

/3

l’origine des rites et des règles.

Dans la tradition catholique, les fidèles participent à l’eucharistie :

/3

lors d’un repas appelé Seder. en communiant. en chantant des hymnes.

3.

Les croyants juifs célèbrent le shabbat :

/3

en se consacrant à la prière, au repos et à l’étude. en lisant le Nouveau Testament. en jeûnant du vendredi soir au samedi soir.

4.

Chez les Hurons-Wendats, le tambour :

/3

est un élément sacré. permet de créer des liens entre le monde matériel et le monde spirituel. accompagne des chants.

5.

Vrai ou faux ?

Vrai

Faux /5

a) Les Hurons-Wendats sont le seul peuple autochtone du Québec à jouer du tambour. b) Le mot shabbat vient du mot hébreu shavat qui signifie « cesser ». c) Pour les catholiques, le dimanche est le jour où Jésus serait ressuscité. d) Le dimanche dans la tradition catholique et le shabbat dans la tradition juive sont consacrés au repos. e) Les juifs et les catholiques lisent la Genèse.

6.

100

Le christianisme a marqué notre société. Explique ce fait à l’aide d’un exemple.

Vivre ensemble 2

/3

7 dossier

le bonheur Réfléchir au bonheur et aux différents chemins qui y mènent.

éthique

religion

dialogue • la comparaison • la narration

réfléchis p. 102 à 104

Qu’est-ce que le bonheur ? p. 102

questions de réflexion p. 104

explore p. 105 à 111

p. 107

Le bonheur dans le christianisme p. 105

Le bonheur dans le bouddhisme p. 106

Le bonheur dans les sports extrêmes p. 109

p. 111

p. 112

p. 113

résume p. 112 à 114

p. 114

Dossier 7 | Le bonheur

101

Réfléchis

qu’est-ce que le bonheur ? Il n’existe aucune définition universelle du bonheur. Pourtant, le bonheur intéresse tout le monde. D’ailleurs, les philosophes y réfléchissent depuis longtemps. Le bonheur est associé à toutes sortes de choses : l’amour, la nature, la famille, la religion, l’amitié, la paix, le sport, les biens matériels, etc.

Blaise Pascal, un des grands penseurs français du 17e siècle, a écrit dans son livre Pensées : « Tous les hommes veulent être heureux ; cela est sans exception […]. » Aujourd’hui, c’est le même constat : tout le monde souhaite être heureux, mais personne n’accède au bonheur de la même façon. De quoi dépend donc le bonheur ?

existe-t-il une recette pour être heureux ?

102

Vivre ensemble 2

Richard se dit heureux et comblé. Ce grand-père vit modestement, mais il ne manque de rien. Il passe de nombreuses heures à fabriquer des jouets en bois pour ses petits-enfants. Ses amis occupent une grande place dans sa vie, tout comme ses enfants et ses petits-enfants. Richard profite pleinement de tous les moments qu’il passe avec les gens qu’il aime.

Selon Martine, les êtres humains sont les artisans de leur bonheur comme de leur malheur. Martine a choisi d’être heureuse. Elle a d’abord identifié ce qui la rendait heureuse, puis elle a adopté des attitudes et des comportements positifs. Pour elle, l’activité physique est à la base du bien-être physique et moral, une source essentielle du bonheur.

Marie-Josée et Stéphane ont besoin de se sentir utiles pour être heureux. Pour donner un sens à leur vie, ils sont devenus enseignants. À la retraite, ils pensent devenir coopérants à l’étranger. Ils aimeraient se joindre à un organisme qui fait creuser des puits dans des villages où il n’y a pas d’eau.

Mère Teresa (1910-1997) religieuse missionnaire catholique

Mère Teresa est née à Skopje, en Macédoine. En 1929, elle arrive à Kolkata, en Inde, où elle enseigne dans un couvent de jeunes filles fortunées. • En 1948, elle fonde la congrégation des Missionnaires de la Charité et elle se consacre entièrement aux démunis. • Pour elle, le bonheur réside dans l’accomplissement des souhaits des pauvres et des souffrants. • En 2003, le pape Jean-Paul II a béatifié mère Teresa. • •

Dossier 7 | Le bonheur

103

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Selon toi, qu’est-ce que le bonheur ?

2.

De quoi dépend ton bonheur ?

3.

Décris deux grands moments de bonheur que tu as vécu. • •

4.

Dans quel témoignage de la page précédente te reconnais-tu le plus ? Explique ta réponse.

5.

Selon toi, pourquoi le bonheur est-il un concept difficile à définir ?

6.

Nomme une personne qui te semble heureuse. Explique ta réponse.

7.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

104

Vivre ensemble 2

Explore

le bonheur dans le christianisme Dans le christianisme, Jésus est un modèle à suivre. Tout au long de sa vie, il a fait du bien autour de lui. Ses gestes charitables sont nombreux, comme partager son pain avec des plus pauvres que lui et pardonner à ceux qui lui ont fait du mal. Par ses paroles et ses actes, Jésus a voulu semer du bonheur. Jusqu’à sa mort, il a tenté de convaincre les gens autour de lui d’en faire autant.

Les huit béatitudes Dans l’entourage de Jésus, on se demandait comment il faisait pour ressentir autant de bonheur. Lors d’un long sermon, Jésus dévoila la source de son bonheur : les huit béatitudes. Ces huit grands principes de vie font partie des éléments fondamentaux du christianisme. En fait, ils sont la ligne directrice à suivre pour atteindre le bonheur. Paul, un des apôtres de Jésus, a un jour dit à ses amis : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » Voilà qui résume bien l’effet bénéfique de mettre en pratique les béatitudes. Cet effet se manifeste lorsqu’on cherche à l’intérieur de soi et qu’on laisse s’exprimer la bonté, la sagesse et la générosité qui s’y trouvent. Christianisme Bao p. 176-189

qu’est-ce que c’est ? Les huiT béaTiTudes1 de Jésus

1. Heureux les pauvres de cœur, le royaume des cieux est à eux. 2. Heureux les doux, ils auront la Terre en partage. 3. Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés. 4. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés. 5. Heureux les miséricordieux, il leur sera fait miséricorde. 6. Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu. 7. Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu. 8. Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le royaume des cieux est à eux. (Mt 5, 3-10) 1. Le mot béatitude vient du latin beatus qui signifie « heureux ».

lors du sermon sur la montagne, Jésus a présenté les Béatitudes à ses disciples.

Dossier 7 | Le bonheur

105

le bonheur dans le bouddhisme Le dalaï-lama, le chef spirituel du peuple tibétain, est heureux. C’est ce qu’il a confié au psychiatre et neurologue Howard Cutler lors d’une longue entrevue. Le bonheur du dalaï-lama puise sa source dans le bouddhisme. Comment parvient-il à être heureux ? Bouddhisme Bao p. 198-201

une entrevue avec Le daLaï-Lama est-il possible d’atteindre le bonheur ?

«

Oui, affirme le dalaï-lama. Je crois que l’on peut atteindre le bonheur par l’exercice de l’esprit. En s’imposant une certaine discipline intérieure, on peut transformer son attitude, ses conceptions et sa manière d’être dans l’existence. Pour jouir d’une vie heureuse et accomplie, la clé est l’état d’esprit, c’est là l’essentiel.

»

le dalaï-lama.

la culture occidentale semble axée sur les biens matériels. […] qu’en pensez-vous ?

«

Je pense qu’il existe deux sortes de désir, répond le dalaïlama. Certains sont positifs. Le désir du bonheur est absolument légitime. Le désir de paix. Le désir d’un monde plus harmonieux, plus amical. Mais passés un certain seuil, les désirs deviennent déraisonnables et finissent par être une source de troubles. En ce moment, je me rends dans les supermarchés. Cela me plaît. Au spectacle de tous ces articles, je sens naître un sentiment de désir, une impulsion première : “ Je veux ceci, je veux cela. ” Ensuite, seconde réaction, je m’interroge : “ En ai-je réellement besoin ? ” Généralement, la réponse est négative. Le seul antidote à ces désirs qui n’en finissent plus, c’est le contentement : alors, peu importe que l’on ait obtenu satisfaction, on demeure content en dépit de tout.

siddharTha GauTaMa, Le bouddha (500 ans avant notre ère) Fondateur du bouddhisme

»

selon vous, qu’est-ce qui mène au bonheur ?

«

En somme, la gentillesse et la compassion mènent sans aucun doute à un meilleur équilibre psychologique et au bonheur.

Source : Extraits tirés de : sa sainteté le dalaï-lama et Howard Cutler, L’art du bonheur, Paris, Éditions Robert Laffont, 1999, pages 20, 30-31, 42-43.

106

Vivre ensemble 2

Siddhartha Gautauma a vécu il y a 2500 ans en Inde. • Un jour, il part à la recherche du bonheur qu’il n’a pas trouvé dans la richesse matérielle. Il délaisse ses biens et son confort, se retire de la société et entreprend une longue méditation. • Il vit ce que la tradition bouddhiste appelle l’« éveil » qui le conduit au bien-être intérieur, à la sérénité. • Il prend ensuite le nom de Bouddha, qui signifie « celui qui est éveillé », « celui qui sait ». •

»

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité Le bonheur et Les traditions reLigieuses

1.

p. 105-106

Que représentent les huit béatitudes dans le christianisme ? Elles font partie des éléments fondamentaux du christianisme. Elles sont la ligne directrice à suivre pour atteindre le bonheur. Elles représentent les commandements de Dieu. Elles ne sont qu’un discours de Jésus sur une montagne.

2.

Coche les énoncés qui sont des sources de bonheur selon le christianisme. Ne pas juger les personnes qui ne pensent pas comme nous. Partager seulement avec les personnes qu’on connaît. Aider une personne âgée à se familiariser avec l’internet. Rire d’un compagnon qui a obtenu une mauvaise note en français. Mentir à ses parents. Donner une de ses bandes dessinées à un ami qui en a peu.

3.

Raconte une situation de la vie de tous les jours qui illustre une ou plusieurs béatitudes. a) Décris la situation.

b) Nomme la ou les béatitudes illustrées dans la situation.

c) As-tu ressenti du bonheur ? Explique ta réponse.

Dossier 7 | Le bonheur

107

Nom :

4.

Groupe :

Date :

Le dalaï-lama dit qu’il est possible d’atteindre le bonheur. Coche ce que cela veut dire. On peut atteindre le bonheur par l’exercice de l’esprit. On peut transformer son attitude, ses conceptions et sa manière d’être dans l’existence. Pour jouir d’une vie heureuse et accomplie, la clé est l’état d’esprit, c’est là l’essentiel.

5.

Du point de vue du dalaï-lama, quels désirs de la liste suivante sont positifs ? Coche la ou les réponses appropriées. Je désire m’acheter des souliers neufs, à la mode. Je désire que la paix règne sur la Terre. Je désire atteindre le bonheur. Je désire gagner beaucoup d’argent lorsque je serai grande. Je désire aider les communautés moins fortunées que la mienne.

6.

Le contentement est la source du bonheur du dalaï-lama. Qu’est-ce que cela signifie ?

7.

Encercle les valeurs ou les désirs qui sont en accord avec la pensée du dalaï-lama. Justifie ensuite ta réponse. La paix dans le monde

Le bonheur

La richesse matérielle

Un monde plus amical La beauté physique

Justification :

8.

108

Quels éléments des textes des pages 105 et 106 t’ont permis de réfléchir à ta conception du bonheur ? Explique ta réponse.

Vivre ensemble 2

le bonheur dans les sports extrêmes Depuis les années 1980, une forme de sport a gagné en popularité : il s’agit des sports extrêmes. Cette catégorie de sports comprend des disciplines comme le parapente, le surf, le trekking et le cerf-volant. Les sports extrêmes sont la source du bonheur de plusieurs personnes. Ils leur procurent une multitude de sensations fortes. Certains adeptes disent qu’ils sont dépendants de ces expériences : le besoin de se dépasser les pousse sans cesse à recommencer. Vivement l’adrénaline !

qu’est-ce que c’est ? L’adrénaLine

L’adrénaline est une hormone sécrétée en réponse à un état de stress ou en vue d’une activité physique qui exige de l’effort. • L’adrénaline est parfois appelée « hormone de l’urgence ». •

expLoiter son potentieL

«

En montagne, la mort est omniprésente. S’il n’y a pas de chutes de pierres, de chutes de glace, le danger vient de nous, à cause d’une faute technique. En principe, en montagne, on n’arrive pas au bout de son niveau technique, on a toujours de la réserve. Il faut savoir se concentrer et jouer avec son potentiel. C’est un phénomène qui permet d’apprendre beaucoup sur soi. Certaines ascensions sont un condensé de vie. On passe par des moments où on peut étudier ses propres réactions. On ne peut pas mentir, on sait ce qu’on a dans le ventre. Après, faire appel à ses ressources devient une habitude. Je ne pensais pas que je possédais ces ressources-là. En montagne, quel que soit notre niveau technique, on en découvre sur soi.

sébastien laurent Sébastien Laurent est alpiniste. À 29 ans, il avait déjà escaladé plusieurs hautes montagnes, dont le Grand Pic de la Meije, dans les Alpes françaises : une ascension de 3983 mètres. Où puise-t-il son bonheur ?

»

Source : Christine LE SCANFF, Les aventuriers de l’extrême, Paris, Éditions Calmann-Lévy, 2000, 221 p.

un planchiste exécute des sauts.

une Jeune femme fait de l’escalade.

Dossier 7 | Le bonheur

109

une ascension vers dieu Mario Dutil est un passionné d’alpinisme en hautes montagnes. Il a atteint le sommet du mont Everest, à la frontière du Népal et du Tibet, et plus d’une quarantaine d’autres sommets. Sa source de bonheur ? Pouvoir contempler la splendeur de la Création lors de ses expéditions en montagne et se rapprocher de Dieu. Lors de son ascension de l’Everest, il a même apporté et laissé une Bible au sommet en guise de symbole de sa foi. C’était la plus petite Bible du monde. Elle pesait à peine six grammes ! Il a dit à ce sujet : « J’ai eu le privilège de déposer la plus petite Bible du monde sur la plus grosse montagne du monde… »

mario dutil.

C’était le 16 mai 2004, au sommet de l’Everest, avec la plus petite Bible au monde à la main.

isaBelle autissier.

Elle est la première femme à avoir fait une course autour du monde en voilier, en solitaire. Selon Isabelle Autissier, la solitude est une façon d’affirmer son indépendance et permet de vivre des situations fortes et intenses.

110

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité d’un extrême à L’autre

1.

p. 109-110

Lis les questions éthiques suivantes, puis choisis-en une. Réponds à cette question selon ta conception personnelle du bonheur. a) Qu’est-ce que le bonheur ? b) Ai-je droit au bonheur ? c) Quelles valeurs devraient guider les gens dans leur recherche du bonheur ? Réponse à la question éthique :

2.

Lesquelles des valeurs suivantes sont importantes pour Sébastien Laurent ? La générosité.

L’honnêteté.

L’accomplissement de son potentiel.

Le goût du risque.

L’épanouissement de soi.

Le souci de la famille.

Explique ta réponse.

3.

4.

Lesquelles des valeurs suivantes sont importantes pour Mario Dutil ? La compétitivité.

Être près de la nature.

La paix sur la Terre.

La liberté d’expression.

Croire en Dieu.

La justice sociale.

Complète les phrases suivantes. a) Sébastien Laurent dit que, en montagne, quel que soit notre potentiel, on en découvre sur

.

b) Pour Mario Dutil, les expéditions en montagne sont une ascension vers

.

c) Pour Isabelle Autissier, la solitude est une façon d’affirmer son et permet de vivre des situations

et intenses. Dossier 7 | Le bonheur

111

Résume

La comparaison et La narration : Les définitions La comparaison est l’établissement de différences ou de ressemblances entre deux ou plusieurs éléments. Bao p. 217 La narration est le récit détaillé, écrit ou oral, d’une suite de faits et d’événements. Bao p. 214

Le projet : ta dépendance au bonheur C’est maintenant à ton tour de témoigner ! étape

1 • Le

Relis les témoignages présentés dans le dossier et pense à ta propre source de bonheur. Écris ensuite les éléments suivants sur une fiche. témoignage que tu préfères.

• Ton

témoignage et la source de ton bonheur.

Compare maintenant la source de ton bonheur avec celle qui est présentée dans le témoignage que tu as choisi. Pour cela, écris les éléments suivants sur ta fiche. • Les

éléments qui peuvent être comparés entre ce témoignage et le tien.

• Les

ressemblances entre les deux.

• Les

différences entre les deux.

étape

2

Joins-toi à une équipe où tu feras la narration de ton témoignage. Dans ton récit, utilise les points de comparaison trouvés à l’étape 1.

Assure-toi de bien montrer de quoi dépend ton bonheur.

112

Vivre ensemble 2

Groupe :

Bilan

Nom :

1.

Date :

Dans ce dossier, tu as vu qu’il existe plusieurs sources de bonheur. Pour certaines personnes, ce sont les sensations fortes, caractéristiques des sports extrêmes. Les sports extrêmes constituent un repère qui alimente la réflexion éthique. Le bonheur, selon le christianisme et le bouddhisme, repose sur des qualités personnelles plutôt que sur des conditions extérieures. Les huit béatitudes de Jésus et l’entrevue avec le dalaï-lama sont des expressions du religieux qui montrent que le bonheur dépend souvent d’un principe moral, par exemple, le pardon et le contentement.

Résume ce que tu as appris sur le bonheur en lien avec le christianisme, le bouddhisme et les sports extrêmes. Le bonheur

Le christianisme

Les

de Jésus sont la pour atteindre le bonheur.

Le bonheur peut s’atteindre par l’apprentissage et le développement

Le bouddhisme

d’un certain

.

Les personnes qui font des sports extrêmes éprouvent des Les sports extrêmes

et ressentent du bonheur car elles se

2.

3.

.

Le Sermon sur la montagne et l’enseignement du dalaï-lama ont influencé et influencent encore les valeurs et les normes sociales. Donne un exemple de l’influence de chacune de ces expressions du religieux dans notre société. •

Le Sermon sur la montagne :



L’enseignement du dalaï-lama :

Nomme un repère qui a guidé ta réflexion éthique sur le bonheur dans : •

le christianisme :



le bouddhisme :



les sports extrêmes :

Dossier 7 | Le bonheur

113

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

Complète les phrases suivantes.

/10

a) Paul, un des

de Jésus, a dit : « Il y a plus de à donner qu’à recevoir. » (Actes des apôtres, verset 35)

b) Le dalaï-lama a dit « En somme, la gentillesse et la

mènent

sans aucun doute à un meilleur équilibre psychologique et au c) « Heureux ceux qui sont



pour la justice : le royaume des cieux

est à eux. » d) Pour le dalaï-lama, le

, le désir de

le désir d’un monde plus harmonieux, plus désirs

, font partie des

.

e) Pour mère Teresa, le bonheur réside dans l’accomplissement des souhaits des pauvres et des

2.

.

Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, biffe l’erreur et corrige-la.

/4 Vrai

Faux

a) Lors du Sermon sur la montagne, Jésus a dévoilé les 12 béatitudes. b) Le dalaï-lama puise la source de son bonheur dans le bouddhisme.

3.

De quel piège du dialogue s’agit-il ? Indique ta réponse à l’aide de la lettre appropriée.

/6 Pièges Bao p. 220-224

A La double faute • B La caricature • C La fausse causalité • D La pente fatale E Le complot • F Le faux dilemme • G La fausse analogie a) Mon petit frère commence à sauter en bas de son lit, demain il va débouler l’escalier, et un bon jour, il mourra dans une avalanche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . b) Julie et Alexandre doivent sûrement connaître le préposé à l’entrée du centre de ski : ils sont toujours les premiers sur les pistes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . c) Skier sur la piste fermée : c’est dangereux, mais c’est amusant. Tout le monde le fait, alors, je le fais aussi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

114

Vivre ensemble 2

8 dossier

les jeux vidéo Réfléchir à la place des jeux vidéo dans la société et à leur influence dans la vie quotidienne.

éthique

dialogue • la justification • le débat

Réfléchis p. 116 à 118

Les jeux vidéo : un sujet chaud ! p. 116

Questions de réflexion p. 118

explore p. 119 à 127

Les aspects positifs des jeux vidéo p. 119

Les aspects négatifs des jeux vidéo p. 122

p. 125

p. 128

p. 129

p. 130

Résume p. 128 à 130

Dossier 8 | Les jeux vidéo

115

Réfléchis

les jeux vidéo : un sujet chaud ! Les jeux vidéo ne laissent personne indifférent ! De nombreux joueurs, jeunes ou adultes, en raffolent ! Certaines personnes les voient comme une menace à la santé physique ou mentale des adolescents, à la réussite scolaire, à la vie de groupe, etc. D’autres personnes considèrent les jeux vidéo comme un moyen formidable de stimuler la motivation, la créativité et la collaboration, de soutenir l’apprentissage, de développer les réflexes, etc. Les perspectives d’emploi dans le secteur des jeux vidéo sont intéressantes. Au Québec, en 2012, l’emploi dans ce secteur a connu une expansion de 564 % depuis l’année 2002. Plusieurs collèges et universités offrent des cours en conception et en développement de jeux vidéo.

!

Bienvenue sur les ondes de Vivre-ensemble radio ! Au programme aujourd’hui, un sujet chaud : les jeux vidéo. Mon invité, Maxime, a bien voulu répondre à la question suivante : Les jeux vidéo peuvent-ils devenir un danger pour une personne ? À toi, Maxime ! — Très bonne question ! On dit qu’il ne faut pas regarder la télévision trop longtemps ou de trop près. Bien, c’est la même chose avec les jeux vidéo. Tout est dans la modération : les jeux vidéo peuvent être amusants et instructifs, mais il ne faut pas en abuser. À mon avis, les parents devraient être plus présents et mieux surveiller le type de jeux et le temps que leurs enfants passent à jouer à des jeux vidéo. Il y en a tellement qui deviennent cyberdépendants ! — Bons points, Maxime. Demain, à Vivre-ensemble radio, ce sera au tour d’Iris de nous présenter son point de vue sur les jeux vidéo. Iris est une grande amatrice de jeux vidéo. Ça va chauffer !

116

Vivre ensemble 2

!

Portrait-robot On entend souvent dire que ce sont les adolescents qui jouent aux jeux vidéo. Est-ce bien vrai ?

Des chiffres qui en Disent long le sexe des joueurs

• • •

Femmes 38 %



Hommes 62 % • •

Le pourcentage des foyers canadiens qui ont au moins une console de jeu vidéo : 47 %. L’âge moyen des joueurs : 33 ans. Le pourcentage de joueurs de 55 ans ou plus qui jouent quelques jours par semaine : 45 %. La fréquence à laquelle les adeptes de jeux vidéo jouent : – 30 % des joueurs jouent tous les jours ; – 45 % des joueurs jouent plus d’une fois par semaine ; – 15 % des joueurs jouent une fois par semaine. Le pourcentage de joueurs de 55 ans et plus qui jouent à des jeux vidéo et informatiques à l’aide d’un ordinateur : 62 %. Le pourcentage de joueurs de 13 à 17 ans qui jouent à des jeux vidéo et informatiques à l’aide d’une console : 39 %.

Source : Association canadienne du logiciel de divertissement, Faits essentiels 2010 sur le secteur canadien des jeux vidéo et informatiques [en ligne]. (Consulté le 17 septembre 2012.)

le contenu Des jeux viDéo Comment savoir si le contenu d’un jeu convient aux enfants, aux adolescents ou à leurs parents ? Aux États-Unis, une organisation a été créée pour classifier les jeux vidéo. L’ESRB (Entertainment Software Rating Board) a conçu des catégories qui permettent de classer les jeux selon leur contenu. Le système fonctionne un peu comme pour la classification des films au cinéma. La majorité des jeux vendus en Amérique du Nord sont classés selon ce système. Aux États-Unis comme au Canada, le système de classification de l’ESRB est appliqué de façon volontaire, c’est-à-dire qu’il n’a pas valeur de loi. Il couvre cependant la majorité des jeux en circulation.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

117

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

Joues-tu à des jeux vidéo ? Pourquoi ?

2.

a) Quelle est la place des jeux vidéo dans ta vie ?

b) Joues-tu de façon modérée ou exagérée ? Explique ta réponse.

3.

Selon toi, les jeux vidéo occupent-ils la même place dans la vie des adultes que dans celle des adolescents ?

4.

Selon toi, les jeux vidéo devraient-ils faire partie des moyens d’apprentissage à l’école ? Explique ta réponse.

5.

Selon toi, devrait-on interdire les jeux vidéo qui comportent de la violence ? Explique ta réponse.

6.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

118

Vivre ensemble 2

Explore

les aspects positifs des jeux vidéo «

Pour mon anniversaire, ma mère m’a acheté une console à détecteur de mouvements, qui permet de faire des sports. Je n’aime pas vraiment les sports, mais ce jeu me permet de faire une activité physique. Je joue presque une heure par jour tous les jours. Je peux jouer seul ou avec mes amis. Ça me plaît beaucoup. Et puis, c’est bon pour la santé !

»

Sais-tu que...

Léo, 16 ans.

«

Moi, ce que j’aime dans les jeux vidéo, c’est qu’ils me poussent à me dépasser. Quand je suis en panne dans mon jeu préféré, je me concentre très fort pour résoudre l’énigme. Ça ne fonctionne pas nécessairement du premier coup, mais je recommence et je finis toujours par trouver la solution. J’ai l’impression d’évoluer.

»

En Angleterre, dans certaines écoles secondaires, les élèves peuvent jouer à un jeu vidéo de sport pendant l’heure du dîner. Les jeux vidéo font partie d’un nouveau programme d’édu cation physique visant à lutter contre l’obésité.

Karine, 16 ans.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

119

«

Depuis qu’ils ont reçu un nouveau jeu vidéo avec la console, une manette et une carte mémoire pour sauvegarder les parties, Kevin et Annabelle s’amusent ensemble et ont beaucoup de plaisir. Ils échangent des trucs et des astuces pour avancer dans leurs jeux favoris. Avant, Kevin et Annabelle se disputaient fréquemment. Maintenant, ils s’entraident tout le temps. Leurs parents, s’ils avaient su, leur auraient offert ce cadeau bien avant !

»

Louis, 25 ans.

Angèle DubeAu (1962-

Née à Saint-Norbert près de Joliette, Angèle Dubeau est une violoniste de réputation internationale. • En 1997, elle fonde un ensemble pour cordes et piano, composé uniquement de femmes. • Son répertoire, qu’elle qualifie de « sans limite », comprend des œuvres classiques, des pièces populaires, des thèmes musicaux de films, etc. • En 2012, Angèle Dubeau réalise un album qui réunit les thèmes musicaux de jeux vidéo populaires. •

«

Quand Justin est immobilisé dans un tableau difficile de son jeu d’aventure, il envoie un courriel à son cousin, Francis, lui aussi passionné de jeux vidéo. Quand Francis n’a pas la solution, Justin demande de l’aide sur un forum de joueurs. Il y a toujours quelqu’un qui est prêt à donner un coup de pouce.

»

Rosemarie, 38 ans.

Sais-tu que... Selon des études scientifiques, le fait de s’adonner à des jeux vidéo aide les joueurs à développer leur estime de soi. La maîtrise d’un jeu complexe, par exemple, contribue à donner aux joueurs la confiance en leur talent.

120

Vivre ensemble 2

)

Violoniste, chef d’ensemble

«

Jérémie est fier de lui. Samedi dernier, il a montré à nos parents comment jouer à un jeu de guitare avec la console vidéo. Il a joué avec eux tout l’après-midi. Au début, nos parents avaient de la difficulté à suivre le rythme, car ils ne sont pas très à l’aise avec les nouvelles technologies. Mais ils se sont rapidement améliorés. Il y a même une fois où c’est ma mère qui a obtenu le plus de points… Évidemment, Jérémie a dit à la blague qu’il l’avait laissée gagner !

»

Camille, 14 ans.

«

Avant, je manquais de confiance en moi. J’ai découvert un jeu vidéo qui simule le jeu d’un vrai guitariste. J’ai toujours rêvé de faire de la musique. Au début, je n’étais pas très bon, mais j’ai continué jusqu’à ce que je me sente compétent. Une fois, on a eu l’occasion de jouer à l’école. Les autres élèves étaient vraiment impressionnés. J’étais tellement fier !

«

»

Étienne, 14 ans.

Quand j’ai commencé à jouer à un jeu où on crée des maisons et des vêtements, le jeu était offert en anglais seulement. C’était difficile pour moi de comprendre comment faire. Avec le temps, j’ai commencé à reconnaître des mots et des phrases. Maintenant, je me débrouille assez bien en anglais. J’ai pu en faire la preuve quand on a fait un voyage aux États-Unis avec ma classe.

»

Julie-Anne, 16 ans.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

121

les aspects négatifs des jeux vidéo «

Il y a des gens qui disent que jouer aux jeux vidéo, ça crée de l’isolement. Comme je passe plus de temps avec mon ordinateur qu’avec mes amis, ma mère dit que je suis en train de me transformer en rat de sous-sol. Je trouve qu’elle exagère.

« »

J’aime jouer à des jeux vidéo où il y a de l’action et de la guerre. Je joue avec mon voisin. Je me mets dans la peau du héros et j’attaque l’ennemi. Ma mère n’aime vraiment pas ça. Elle dit que c’est un jeu beaucoup trop violent pour les jeunes.

Yuri, 15 ans.

«

Émile, 11 ans.

Franchement, je trouve que les jeux vidéo ne font pas assez de place aux personnages féminins. Ce sont toujours les garçons qui ont le beau rôle. D’accord, il existe aussi quelques héroïnes, mais leur silhouette, leur maquillage, leurs vêtements, leurs façons d’agir font que nous, les filles, on ne peut pas s’identifier à elles. On dirait que c’est fait exprès pour les gars. Ce n’est pas juste.

»

Isabella, 15 ans.

122

Vivre ensemble 2

»

Sais-tu que... D’après une enquête menée par deux chercheurs américains de l’Université du Michigan, la violence dans les jeux vidéo interactifs serait plus dangereuse que la violence vue à la télévision et au cinéma. Selon ces chercheurs, les joueurs qui s’adonnent à des jeux violents deviendraient insensibles aux actes de violence commis dans le monde réel.

«

Avant, je ne jouais pas beaucoup aux jeux à l’ordinateur, peut-être une heure par jour. Mais lorsqu’on m’a offert une console de jeu vidéo, j’ai perdu la notion du temps ! J’ai cessé de faire mes devoirs. Aujourd’hui, il m’arrive de manquer une journée d’école parce que je ne suis pas capable d’arrêter de jouer. C’est devenu comme une drogue.

»

Ophélia, 12 ans.

«

Ma grande sœur passe son temps enfermée dans sa chambre à faire bouger des personnages virtuels dans des maisons qu’elle décore. Avant, on allait au parc pour s’amuser et on faisait du vélo.

»

Sais-tu que... Selon le spécialiste de la dépendance Jean-Claude Matysiak, la dépendance aux jeux vidéo est semblable à celle causée par la drogue.

Alexis, 6 ans.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

123

«

Récemment, il est arrivé quelque chose de bien malheureux à mon cousin. Trois ans après avoir reçu sa console de jeu, pour ses 15 ans, il a commencé à ressentir de la fatigue et des maux de tête. Malgré cela, il a continué de jouer à son jeu vidéo préféré à raison de plusieurs heures par jour. Sa condition a empiré. Il a dû consulter un médecin qui lui a fortement conseillé de ne plus jouer à certains jeux. Ils peuvent être la cause de malaises physiques. Quand c’est le cas, une inscription apparaît sur le boîtier. Depuis, je redoute un peu les jeux vidéo.

»

Nicolas, 13 ans.

ALBERT JACQUARD (1925-2013) Scientifique et écrivain

Albert Jacquard est ingénieur, et spécialiste en génétique et en biologie humaine. • De 1973 à 1985, il est expert en génétique à l’Organisation mondiale de la santé. • Dans les années 1980, il voyage aussi à travers le monde pour sensibiliser les gens à propos de l’avenir de l’humanité. • Selon lui, les jeux vidéo favorisent le développement de l’esprit de compétition. Les joueurs en viennent à vouloir gagner et vaincre l’autre à tout prix. Ils ont l’impression que toutes les activités de la vie sont comme des jeux où il faut gagner. •

«

Quand je joue au basket ou au football sur ma console, je me fâche si je n’arrive pas à battre mon adversaire. Chaque fois, je me parle dans ma tête : “S’il pense qu’il m’aura, il ne perd rien pour attendre.” Je pense que je serais prête à faire n’importe quoi pour gagner.

»

Manuela, 13 ans.

124

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité les asPects Positifs Des jeux viDéo

1.

À chaque témoignage des pages 119 à 121, associe un aspect positif de la liste suivante. a) Léo



b) Karine



c) Louis



d) Rosemarie • e) Camille



f) Étienne



g) Julie-Anne •

2.

p. 119-121

•  L’apprentissage d’une langue. •  Le dépassement de soi. •  L’estime de soi. •  L’entraide. •  L’exercice physique. •  L’initiation à la technologie.

« ça ne fonctionne pas nécessairement du premier coup, mais je recommence et je finis toujours par trouver la solution. » Nomme une ou des valeurs propres à la personne qui a dit cette phrase. La persévérance.

La détermination.

Le courage.

La dépendance.

La ténacité.

Le dépassement de soi.

La force physique.

L’entraide.

3.

Si tu créais un jeu vidéo, quels aspects positifs aurait-il ? Explique ta réponse.

4.

« En Angleterre, les jeux vidéo font partie d’un nouveau programme d’éducation physique visant à lutter contre l’obésité. » Penses-tu qu’un tel programme devrait faire partie des activités à l’école ? Explique ta réponse.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

125

Nom :

5.

Groupe :

Date :

De quels pièges du dialogue s’agit-il ? Choisis tes réponses parmi les pièges suivants.

Bao p. 220-224

A pour appel au stéréotype. • B pour pente fatale. C pour généralisation abusive. • D pour caricature. a) « Tu devrais acheter ce jeu parce que tous les enfants deviennent automatiquement gentils quand ils y jouent. ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . b) Relis le témoignage de Julie-Anne. Imagine que quelqu’un lui réponde ainsi : « Moi aussi, depuis que je joue à ce jeu, je me crois capable d’apprendre l’espagnol et le mandarin. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . c) « C’est si facile de passer d’amateur de jeux vidéo à cyberdépendant ! » . . . . . . . . . .

6.

Certains médecins recommandent à leurs patients âgés de se procurer des jeux vidéo éducatifs qui font appel à la mémoire et à la logique. Ces jeux permettraient au cerveau de demeurer actif. En équipe, concevez un slogan pour mettre en lumière la valeur éducative des jeux vidéo.

les asPects négatifs Des jeux viDéo

7.

p. 122-124

Associe un aspect négatif à chaque témoignage des pages 122 à 124. a) Yuri



b) Émile



c) Isabella



d) Ophélia



e) Alexis



f) Nicolas



g) Manuela



•  L’isolement. •  La dépendance. •  L’esprit de compétition excessif. •  Les malaises physiques. •  Le sexisme. •  La violence.

8.

Si tu créais un jeu vidéo avec des amis, accepterais-tu qu’il ait des aspects négatifs ?

9.

Quel type de jugement fait la mère d’Émile ? Justifie ta réponse.

126

Vivre ensemble 2

Bao p. 219

Nom :

Groupe :

Date :

10.

À ton avis, est-il facile de développer une dépendance aux jeux vidéo, comme cela est arrivé à Ophélia ? Explique ta réponse.

11.

De quels pièges du dialogue s’agit-il ? Choisis tes réponses dans la liste suivante. A pour appel au stéréotype. C pour pente fatale.

• •

Bao p. 220-224

B pour fausse analogie. D pour caricature.

a) « Il y a des héroïnes dans les jeux vidéo, mais elles portent toutes des combinaisons supermoulantes et elles ont toutes le regard dur. Je le sais, j’en ai vu dans un des jeux de mon frère. C’est fait pour les gars. C’est injuste. » . . . . . . . . . . . . . . . b) « Aujourd’hui, il m’arrive même de manquer une journée d’école parce que je ne suis pas capable d’arrêter de jouer. C’est devenu comme une drogue. » Imagine que quelqu’un réponde à Ophélia : « Si tu es une droguée des jeux vidéo, il faut que tu te rendes dans un centre de désintoxication. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . c) « Parce que je passe plus de temps avec mon ordinateur qu’avec mes amis, ma mère dit que je suis en train de me transformer en rat de sous-sol. Je trouve qu’elle exagère. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

encore les jeux viDéo !

12.

Chez les adolescents âgés de 13 à 17 ans, le pourcentage de filles qui utilisent le plus souvent une console pour jouer à des jeux vidéo est de 38 % et le pourcentage de garçons est de 71 %. Selon toi, cette statistique correspond-elle à un aspect positif ou négatif des jeux vidéo ? Explique ta réponse.

13.

Certains jeux vidéo à la mode ou certaines consoles de jeu coûtent cher. Selon toi, est-ce un aspect positif ou négatif des jeux vidéo.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

127

Résume

la justification et le Débat : les Définitions La justification consiste à présenter des idées et des arguments logiquement reliés afin de démontrer ou de faire valoir un point de vue. Bao p. 216 Le débat est un échange encadré entre des personnes qui ont des avis différents sur un sujet controversé. Bao p. 215

Projet : Place à ton oPinion !

!

Bienvenue à Vivre-ensemble radio ! Au programme demain, un débat sur un sujet controversé : À l’école, devrait-il y avoir une salle de jeux vidéo comme il y a une bibliothèque ? Les panélistes brûlent sûrement du désir de se prononcer sur un sujet aussi chaud !

!

Étape

1

Tu fais partie des personnes qui participeront au débat Vivre-ensemble radio. Au cours de cet échange, tu devras justifier ton opinion à l’aide d’arguments solides, ce qui fera ressortir les valeurs qui te tiennent à cœur. Pour te préparer au débat, note sur une fiche les éléments suivants.

•  Ta

position.

•  Trois

arguments.

•  Une

objection que pourrait apporter un ou une panéliste qui ne partage pas ton opinion à chacun de tes trois arguments.

•  Ta

réponse à chacune des objections.

Étape

2

Participe maintenant au débat. Assure-toi d’avoir en main ta fiche. Tu pourras ainsi justifier facilement ton opinion et répondre aux objections des participants. Suis les consignes de ton enseignant ou de ton enseignante sur la façon de procéder : durée des interventions, tour de parole, etc.

128

Vivre ensemble 2

Groupe :

Bilan

Nom :

1.

Date :

Dans ce dossier, tu as abordé la place occupée par les jeux vidéo dans ton environnement et dans la société en général. Tu as réfléchi autant aux aspects positifs qu’aux aspects négatifs des jeux vidéo. Différentes valeurs bien présentes dans notre société ont guidé ta réflexion. Tu as pensé aux normes et aux règles qui peuvent t’aider à répondre à la question éthique suivante : « Quelle est l’influence des jeux vidéo dans la vie quotidienne et dans la société ? »

Le tableau suivant présente certaines des valeurs de notre société en lien avec les jeux vidéo. Complète-le. Assure-toi de donner un titre à chaque colonne. Valeurs

La forme physique.

Valeurs Les malaises physiques. L’esprit de compétition excessif.

La vie en groupe. L’estime de soi. L’échec scolaire.

2.

a) Aux pages 126 et 127, tu devais associer des pièges du dialogue à des énoncés. Crois-tu avoir réussi ? Reconnais-tu facilement ces pièges à éviter ? Explique ta réponse.

b) Explique quels sont les avantages de reconnaître les pièges du dialogue.

3.

Quelle place les jeux vidéo devraient-ils occuper : dans la vie des jeunes ? dans la société en général ? Explique ta réponse.

Dossier 8 | Les jeux vidéo

129

Nom :

Groupe :

Date :

Test

Total

1.

20

Que de pièges ! Complète les définitions à l’aide des mots de la liste. Indique ensuite à quel piège du dialogue chaque définition correspond.

/14

argument • effrayantes • identique • incomplets • légèrement nécessairement • négative • point de vue • similitude • uniques qui contient une image figée d’un groupe

a) Utiliser un

de personnes et qui ne tient pas compte des aspects

de

chaque individu. Cette image est généralement sur des renseignements faux ou

et basée .

Le piège : b) Déformer la pensée ou le

de quelqu’un en les représentant

de manière simplifiée ou exagérée. Le piège : à une autre, alors qu’elle ne fait que

c) Dire qu’une chose est lui ressembler

. C’est tirer une conclusion à partir de cette .

Le piège : d) Affirmer qu’une action va

provoquer une suite de situations qui mèneront à coup sûr à un désastre.

Le piège :

2.

130

De futurs chirurgiens utiliseraient les jeux vidéo pour améliorer leurs compétences en chirurgie. Cette utilisation des jeux vidéo est-elle positive seulement pour les futurs chirurgiens ? Explique ta réponse.

Vivre ensemble 2

/6

9 dossier

Le patrimoine religieux québécois Prendre conscience de l’héritage laissé par le catholicisme dans le patrimoine artistique religieux québécois. RELIGION

dIaLOGuE • l’explication • la table ronde

Réfléchis p. 132 à 134

À la gloire de Dieu ! p. 132

Questions de réflexion p. 134

Explore p. 135 à 143

L’orfèvrerie et les arts textiles p. 138

La sculpture et la peinture p. 135

La mosaïque et le vitrail p. 137

p. 139

p. 143

p. 144

p. 145

Résume p. 144 à 146

p. 146

Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

131

Réfléchis

À la gloire de dieu ! De tout temps, les fidèles de toutes les traditions religieuses éprouvent une grande fierté pour leurs lieux de culte. L’expression Rien n’est trop beau pour Dieu a souvent servi à justifier les sommes importantes investies dans la construction des lieux de culte et dans la fabrication des objets de culte. Les plus grands artistes et les plus grands artisans ont conçu ou réalisé des chefs-d’œuvre qui font maintenant partie de notre patrimoine religieux et artistique.

La basILIQuE NOtRE-damE À mONtRéaL.

Construit de 1824 à 1829, ce lieu de culte est un véritable musée : il compte un nombre impressionnant de sculptures, de tableaux et de vitraux.

132

Vivre ensemble 2

La dERNIèRE cèNE.

Une mosaïque d’Auguste Labouret (1871-1964) dans la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, près de Québec.

Qui est-ce ? La famiLLe BaiLLairgé

Des débuts de la NouvelleFrance jusqu’aux années 1960, la construction des églises catholiques a fait vivre des générations d’artistes et d’artisans. C’est le cas entre autres de certains membres de la famille Baillairgé qui ont contribué à la réalisation d’éléments remarquables du patrimoine religieux et artistique québécois. Les plus connus sont Jean (1726-1805), François (1759-1830), Thomas (1791-1859) et Charles (1826-1906).

L’éGLIsE LE saINt-NOm-dE-maRIE, À saINtE-maRIE, EN bEaucE.

Construit de 1856 à 1859, ce lieu de culte a été conçu par l’architecte Charles Baillairgé.

Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

133

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

As-tu déjà visité un lieu de culte au Québec ? Si oui, nomme ce lieu et décris-le. Si non, nomme un lieu de culte québécois que tu aimerais visiter et explique pourquoi.

2.

De nombreux artistes et artisans ont contribué à la réalisation du patrimoine religieux québécois. Est-ce que cette affirmation te surprend ? Explique ta réponse.

3.

Nomme des métiers en lien avec la construction des objets de culte ou des lieux de culte.

4.

Nomme des matériaux utilisés dans la fabrication des œuvres religieuses ou des églises qui montrent que « Rien n’est trop beau pour Dieu ».

5.

Certaines églises contiennent des œuvres d’art qui sont de véritables chefs-d’œuvre. À quoi pourrait-on comparer ces églises et leur contenu ?

6.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

134

Vivre ensemble 2

Explore

La sculpture et la peinture Dans la religion catholique, la sculpture et la peinture occupent une place très importante. Les œuvres d’art sculptées ou peintes représentent le Christ, les saints et des scènes de la Bible. Ces œuvres peuvent être indépendantes de la structure du lieu de culte ou intégrées à la structure architecturale de l’église.

La scuLpture Dans une église catholique, les principaux travaux de sculpture sont les crucifix, les statues, la chaire, les fonts baptismaux, l’autel et le tabernacle. Parfois, les bancs, les portes et les balustrades sont en partie sculptés.

LE maîtRE-autEL dE L’éGLIsE dE saINt-JOachIm, pRès dE QuébEc.

En 1784, François Baillairgé a conçu ce maître-autel qui contient une peinture représentant le saint patron de cette église, Saint Joachim.

Qu’est-ce que c’est ? Le taBernacLe et L’auteL

L’autel est la table sacrée sur laquelle l’eucharistie est célébrée. • Le maître-autel est l’autel principal d’une église. Il constitue l’élément le plus important du décor d’une église. Le maître-autel peut être une véritable pièce architecturale qui inclut un ou plusieurs tableaux peints. • Le tabernacle est une petite armoire qui contient le ciboire, qui sert à conserver les hosties consacrées. Le tabernacle lui-même est souvent magnifiquement sculpté. •

LEs fONts baptIsmaux dE L’éGLIsE L’aNNONcIatION À L’aNcIENNE-LOREttE, pRès dE QuébEc.

Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

135

Sylvia DaouSt (1902-2004) Sculpteure • • • • • •

Née à Montréal dans un milieu modeste, Sylvia Daoust étudie à l’École des beaux-arts de Montréal dans les années 1920. Elle devient la première femme sculpteure professionnelle au Québec. Elle se consacre essentiellement à l’art religieux. Elle contribue de manière importante au renouveau de cet art au Québec au 20e siècle. Elle reçoit plusieurs prix et hommages, dont l’Ordre du Canada. On peut admirer ses sculptures dans de nombreuses églises et plusieurs musées du Québec.

La peinture Autrefois, on faisait souvent appel à un peintre pour réaliser une œuvre représentant le saint patron ou la sainte patronne d’une église en construction. On plaçait généralement ce tableau au-dessus du maître-autel et du tabernacle.

L’AnnonciAtion, une œuvre de Ozias Leduc.

Ce tableau orne l’église Notre-Dame-de-laPrésentation, à Shawinigan.

On a parfois confié à de grands artistes la décoration entière d’une église. C’est le cas du peintre québécois Ozias Leduc (1864-1955), qui a consacré les 13 dernières années de sa vie à peindre les 14 immenses tableaux de l’église Notre-Damede-la-Présentation, à Shawinigan, en Mauricie. Jusqu’au 20e siècle, beaucoup de peintres et de sculpteurs ont gagné leur vie en réalisant des œuvres destinées aux églises, ici comme ailleurs dans le monde chrétien. Un grand nombre de ces œuvres d’art sont aujourd’hui conservées dans des musées. Qu’est-ce que c’est ? l’apport DeS religieuSeS québécoiSeS

De nombreuses religieuses ont contribué par leur talent d’artiste au développement culturel de notre société. Voici quelques exemples : • Les Augustines hospitalières de Québec excellent dans l’art depuis plus de trois siècles. L’église du Monastère des Augustines renferme encore les 21 paysages peints en 1697 par sœur Marie-Madeleine Maufils (1671-1702), ainsi que des encadrements dorés par les religieuses au 19e siècle. • Chez les religieuses du Bon-Pasteur, à Québec, MarieElmina Anger (1844-1901) a peint une cinquantaine de sujets religieux. Ses toiles étaient destinées à des églises du Québec, de l’Ontario et de la Nouvelle-Angleterre. • Membre de la communauté des Saints Noms de Jésus et de Marie, Rose-Anna Desmarais (1882-1953) a peint de très nombreux tableaux. Ses œuvres se retrouvent au Québec, en Ontario et aux États-Unis.

136

Vivre ensemble 2

FLeuve, attribué à sœur Marie-MadeLeine MauFiLs (1671-1702).

Ce paysage a été peint en 1697.

La mosaïque et le vitrail La mosaïque et le vitrail sont deux techniques artistiques parmi les plus anciennes au monde. En Grèce, vers le 9e siècle avant notre ère, la mosaïque servait à décorer l’intérieur des maisons et des temples. Quant au vitrail, il a été mis au point en Europe pendant le Moyen Âge (de l’an 500 à l’an 1500 de notre ère). Il s’agit de la forme d’art la plus fréquente dans les lieux de culte de toutes les traditions religieuses.

guiDo nincheri (1885-1973) maître verrier et artiste décorateur

D’origine italienne, Guido Nincheri s’installe à Montréal en 1914, après avoir étudié à l’Académie des beaux-arts de Florence en Italie. • Dans les années 1920, Guido Nincheri inaugure son propre atelier de vitrail dans l’est de Montréal. • Il devient l’un des plus importants artistes religieux du 20e siècle au Canada, décorant un très grand nombre d’intérieurs d’églises. • On considère les églises Notre-Dame-de-la-Défense, dans la Petite Italie de Montréal, et Saint-Léon de Westmount comme ses œuvres les plus accomplies. •

La mosaïque La mosaïque est un assemblage de fragments de pierre, de verre ou de céramique qui forme des motifs ou des figures. Elle sert à ornementer des planchers, des murs ou des plafonds. La mosaïque occupe une place importante dans les arts religieux musulmans et judaïques. Au Québec, la mosaïque fait son apparition dans l’ornementation des lieux de culte au 20e siècle. Ainsi, au début des années 1940, les mosaïstes français Auguste Labouret et Jean Gaudin réalisent la grande voûte centrale de la basilique de SainteAnne-de-Beaupré.

Le vitraiL Le vitrail est un assemblage de pièces de verre coloré qu’on installe généralement dans l’ouverture des fenêtres. En traversant le vitrail, les rayons du soleil créent à l’intérieur de l’édifice des effets tout à fait uniques. Du Moyen Âge jusqu’au 20e siècle, on s’est servi du vitrail pour composer des « tableaux de verre » dans les églises.

La vOûtE cENtRaLE dE La basILIQuE dE saINtE-aNNEdE-bEaupRé, pRès dE QuébEc. LA nAtivité, œuvRE dE L’aRtIstE GuIdO NINchERI.

Ce vitrail orne l’église Saint-Clément à Montréal.

La mosaïque représente la Vierge Marie, Jésus, sainte Anne, deux anges et Dieu. Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

137

L’orfèvrerie et les arts textiles L’orfèvrerie Les êtres humains travaillent les métaux depuis des millénaires. L’orfèvrerie consiste à transformer les métaux précieux pour en faire des objets d’ornement de toutes sortes. Pour les lieux de culte, l’orfèvre confectionne les objets sacrés, comme les calices, les chandeliers, les lustres, les tabernacles, de même que certains ornements architecturaux. De nombreuses pièces d’orfèvrerie religieuse, comme les calices et les ciboires, sont surtout fabriquées en or et en argent, car on a longtemps considéré les autres matériaux indignes du Christ. Ce n’est qu’en 1969 que l’Église catholique a autorisé l’utilisation de matériaux comme le bois ou la céramique pour les vases sacrés.

uN caLIcE cONtEmpORaIN, EN aRGENt Et EN OR.

Les arts textiLes Les pratiques religieuses exigent généralement du célébrant qu’il porte des vêtements spéciaux. Autrefois, ces vêtements étaient souvent faits avec de riches étoffes ornementées d’or, d’argent et de pierres précieuses. Dans la religion catholique, on a souvent confié aux religieuses la confection de ces vêtements. Les arts textiles comprennent le tissage, la couture et la broderie. On trouve des œuvres réalisées par les religieuses depuis les débuts de la Nouvelle-France.

uNE chasubLE du 17e sIècLE cONçuE Et bROdéE paR LEs uRsuLINEs.

dEs ExEmpLEs dE vÊtEmENts sacERdOtaux.

138

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité La scuLpture et La peinture

1.

p. 135-136

Les églises catholiques renferment de nombreuses œuvres peintes ou sculptées. a) Que représentent principalement ces œuvres ? • • •

b) Les créateurs de ces œuvres ont-ils tenu compte de la réalité québécoise comme la neige et le froid ? Pourquoi selon toi ?

2.

Complète les définitions, puis indique de quoi il s’agit. sur la croix. •

a) Une représentation de b) Une représentation en trois .

d’un être humain ou



c) Un contenant où se trouve l’eau du

.•

d) Une tribune d’où le et s’adresse aux

3.

•  Le crucifix.

baptismaux. •

e) Une petite armoire qui contient le f) La table sacrée où l’

•  La chaire.

•   Les fonts

lit l’évangile .

•  L’autel.

. • est célébrée.



•  La statue. •  Le tabernacle.

Qu’est-ce que le saint patron ou la sainte patronne d’une église catholique ? Le saint ou la sainte dont l’église porte le nom. Une peinture d’un personnage religieux au-dessus du maître-autel. Une personne béatifiée qui sert de modèle aux fidèles. Une personne qui gère sainement les fonds de l’église.

Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

139

Nom :

Groupe :

4.

Est-ce que seules les églises ont un saint patron ou une sainte patronne ? Explique ta réponse.

5.

L’expression Rien n’est trop beau pour Dieu contient un type de jugement. De quel type de jugement s’agit-il ? Explique ta réponse. baO p. 219

6.

De nos jours, de nombreuses églises catholiques sont désertes. Selon toi, faut-il préserver le patrimoine artistique contenu dans les églises québécoises ?

La mosaïque et Le vitraiL

7.

Date :

p. 137

Complète les énoncés, puis précise de quoi il s’agit. r

a) C’est un assemblage de é

ou de

a

g

i

u

c

r

t

i

t

q

u

u

qu’elle orne les

m

n

i

i

u

de

t

u

u

r

c

a

q e

. Au Québec, il a fallu attendre le

u

r e

e servait à

r l’intérieur des maisons et des temples

Elle occupe une place importante dans les arts religieux et

e

de pierre, de

qui forme des motifs ou des r

Au 9e siècle, cette technique d

e

. e

siècle pour

.

De quoi s’agit-il ? e

b) C’est un assemblage de pièces de d’

r

la plus

r

q

les religions. Elle a vu le jour en De quoi s’agit-il ?

140

Vivre ensemble 2

r

e u

t o

c

l

r

. C’est la forme

dans les lieux de culte de toutes e au

o

e

Â

e .

.

Nom :

8.

Groupe :

Date :

Quelle technique artistique peut servir à ornementer les plafonds ? Donne un exemple d’un lieu de culte québécois où cette technique a été utilisée. • Technique artistique : • Exemple d’utilisation :

9.

Quelle technique artistique peut ornementer les fenêtres des lieux de culte ? Donne un exemple d’un lieu de culte québécois où cette technique a été utilisée. • Technique artistique : • Exemple d’utilisation :

L’orfèvrerie et Les arts textiLes

10.

p. 138

Quels vases sacrés les orfèvres confectionnent-ils? Les calices. Les ciboires. Les fonts baptismaux. Les tabernacles.

11.

Quels autres objets des lieux de culte les orfèvres confectionnent-ils ? • • •

12.

13.

Dans la religion catholique, on a souvent confié aux religieuses la confection des vêtements sacerdotaux. Indique les arts textiles où les religieuses ont excellé. La broderie.

La peinture sur soie.

La couture.

Le tissage.

La décoration intérieure.

Le tricot.

En 1969, l’Église catholique a pris une décision en lien avec l’orfèvrerie sacrée. De quelle décision s’agit-il?

Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

141

Nom :

14.

Groupe :

Date :

a) Complète l’énoncé suivant. Autrefois, dans la tradition catholique, les vêtements sacrés étaient faits de

étoffes ornées d’or, d’argent et

de pierres

, et les objets sacrés de métaux , comme l’or ou l’argent.

b) Pourquoi utilisait-on ces étoffes et ces métaux pour faire les vêtements et les objets sacrés ?

une mosaïque d’artistes et d’artisans

15.

p. 132-133, 135-138

Les énoncés suivants peuvent contenir une erreur. Si c’est le cas, barre l’erreur et corrige-la. a) Les membres les plus connus de la famille Baillairgé sont Jean, Françoise, Thomas et Charles. b) Sylvia Daoust est la première femme sculpteure professionnelle au Québec. c) Les œuvres de Marie-Elmina Anger et de Rose-Anna Desmarais étaient destinées à des églises québécoises seulement. d) Ozias Leduc a peint 14 immenses tableaux pour la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, en Mauricie. e) Guido Nincheri était un grand orfèvre et un grand décorateur d’intérieurs d’églises. f) La basilique Notre-Dame, à Montréal est l’une des principales œuvres de Guido Nincheri. g) Jean Gaudin a peint le tableau L’Annonciation. h) L’artiste français Auguste Labouret a réalisé la céramique intitulée La dernière Cène. i) Les religieuses réalisent des vêtements sacerdotaux depuis les débuts de la Nouvelle-France. j) Sylvia Daoust a contribué de manière importante au renouveau de l’art laïque au Québec au 20e siècle. k) Des religieuses de l’ordre des Augustines hospitalières ont réalisé des encadrements dorés au 19e siècle.

142

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité un grand ateLier d’art

p. 132-133, 135-138

Remplis la grille de mots croisés. 1. 3. 2.

5.

4.

6. 7. 8.

10.

9.

14.

11. 12.

13.

1. Compose des « tableaux de verre ». 2. Un important artiste religieux du 20e siècle au Canada. 3. Ont souvent confectionné les vêtements religieux. 4. Petite armoire qui contient le ciboire. 5. Très fiers de leurs lieux de culte. 6. Tableau du 17e siècle peint par une religieuse. 7. Art textile. 8. Mosaïste français.

9. Les « … » hospitalières de Québec excellent dans l’art. 10. Pièce d’orfèvrerie religieuse. 11. Rien n’est trop beau pour lui. 12. Première sculpteure professionnelle québécoise. 13. Le maître-autel peut être une véritable pièce « … ». 14. Famille qui a contribué à notre patrimoine religieux et artistique. Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

143

Résume

L’expLication et La taBLe ronde : Les dÉfinitions L’explication est un développement destiné à faire connaître ou comprendre le sens de quelque chose. baO p. 217 La table ronde est une rencontre entre quelques personnes choisies pour leurs connaissances sur une question donnée afin d’exposer leurs points de vue respectifs, de dégager une vision d’ensemble et d’échanger avec un auditoire. baO p. 215

Le projet : exposer ses idÉes ! Imagine que tu visites une église qui sera bientôt à vendre. étape

1

Tu participeras à une table ronde qui a pour but de répondre à la question suivante : Faut-il préserver les oeuvres d’art religieux ?

Choisis d’abord un rôle parmi les suivants : •  Spécialiste

du patrimoine religieux.

•  Promoteur

immobilier.

•  Enseignante •  Artiste

en histoire de l’art.

(mosaïste, maître verrier, sculpteur ou autre).

Rédige un texte qui réunira les éléments suivants : •  Une

explication des raisons de ta visite à l’église.

•  Trois

arguments qui justifient ton opinion en lien avec la question de la table ronde. Ton premier argument doit être un jugement de réalité ! baO p. 219

•  Une

objection que pourrait formuler un ou une panéliste à chacun de tes arguments.

•  Une

étape

2 144

réponse possible à chaque objection.

Participe maintenant à la table ronde. Suis les consignes sur la façon de procéder et rappelle-toi ton rôle.

Vivre ensemble 2

Groupe :

bilan

Nom :

Date :

Dans ce dossier, tu as constaté que de nombreux artistes et artisans ont contribué au développement du patrimoine religieux québécois. Tu as découvert des métiers et des formes d’art. Les œuvres d’art présentées dans ce dossier sont des expressions du religieux catholique au Québec. Le fait de les découvrir t’a permis de prendre conscience de l’apport du catholicisme dans le patrimoine artistique et religieux du Québec.

1.

Dans ce dossier, as-tu découvert des métiers que tu ne connaissais pas ? Si oui, nomme-les. Si non, comment les connaissais-tu ?

2.

As-tu changé d’opinion au sujet de la préservation des objets ou des œuvres d’art religieux ? Explique ta réponse.

3.

Selon toi, comment peut-on protéger le patrimoine religieux catholique ?

4.

Selon toi, y a-t-il un lien entre les œuvres d’art présentées dans ce dossier et l’expression Rien n’est trop beau pour Dieu ? Explique ta réponse.

5.

Lors du projet du dossier, tu devais formuler ton premier argument sous la forme d’un jugement de réalité. As-tu réussi ? Explique ta réponse.

Dossier 9 | Le patrimoine religieux québécois

145

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

De qui ou de quoi s’agit-il ?

/7

a) Du Moyen Âge jusqu’au 20e siècle, j’ai servi à composer des « tableaux de verre ».

b) De génération en génération, nous avons gagné notre vie en réalisant des éléments remarquables du patrimoine religieux et artistique québécois.

c) J’occupe une place importante dans les arts religieux musulmans et judaïques.

d) On nous confiait la confection des vêtements sacerdotaux.

e) On me plaçait au-dessus du maître-autel et du tabernacle.

f) Pour confectionner les objets sacrés, j’utilise des métaux dignes du Christ.

g) J’ai consacré 13 années de ma vie à peindre 14 tableaux qui ornent une église en Mauricie.

2.

Coche le ou les énoncés qui montrent un jugement de réalité.

/5

Je préfère le vitrail à la peinture. J’ai vu deux tableaux de Sylvia Daoust dans l’église de Saint-Ulric, près de Matane. Il est interdit de toucher les œuvres d’art dans les musées.

3.

Relie les énoncés de la colonne de gauche à la forme d’art appropriée. a) Les vêtements sacerdotaux témoignent de leur beauté.



b) Les œuvres Fleuve et L’Annonciation en font partie.



c) On en voit parfois dans les éléments du décor comme les • bancs, les portes ou les balustrades.

146

/8 • Les arts textiles. • La mosaïque. • L’orfèvrerie.

d) L’or et l’argent y sont utilisés.



e) La voûte centrale de la basilique de Sainte-Anne de Beaupré en est ornée.



• La peinture.

f) La broderie et le tissage en font partie.



• La sculpture.

g) Des fragments des différents matériaux sont assemblés pour créer des motifs ou des figures.



Vivre ensemble 2

• Le vitrail.

10 dossier

la bioéthique Prendre conscience du questionnement que soulève la bioéthique et réfléchir à la liberté et aux limites de la liberté.

éthique

religion

dialogue • la synthèse • la table ronde

réfléchis p. 148 à 150

Permettre le clonage humain ? p. 148

questions de réflexion p. 150

explore p. 151 à 171

Les traditions religieuses et le clonage p. 159

La bioéthique, qu’est-ce que c’est ? p. 151

L’éthique et le clonage p. 153

p. 156

p. 161

D’autres enjeux bioéthiques p. 163

p. 169

p. 172

p. 173

p. 174

résume p. 172 à 174

Dossier 10 | La bioéthique

147

Réfléchis

Permettre le clonage humain ? Faudrait-il permettre le clonage humain ? Cette question éthique comporte de nombreux enjeux éthiques, dont la liberté. Elle soulève également d’autres questions : Les humains sont-ils libres de faire toutes les expériences scientifiques possibles ? Est-ce qu’il y a des limites à cette liberté ? Si oui, lesquelles ? Quelles sont les valeurs en jeu ? Les experts en bioéthique tentent de répondre à ces questions.

Le cLonage animaL Connaissez-vous Dolly ? C’est une brebis née en Écosse, en 1996 : le premier clone animal à voir le jour. À l’époque, sa naissance a ébranlé l’opinion publique mondiale. Produire la copie conforme d’un animal était devenu possible ! Depuis ce jour, le clonage est controversé : certaines personnes sont d’accord, d’autres sont contre. Les scientifiques poursuivent leurs travaux et plusieurs clones animaux ont vu le jour après Dolly.

Le cLonage humain En 2002, autre coup d’éclat : la nouvelle de la naissance du premier clone humain – une fille, disait-on – a retenti à l’échelle planétaire. Canular ou vérité ? Cette nouvelle n’a jamais été confirmée. Le clonage est interdit dans plusieurs pays. Cependant, les progrès obtenus dans le domaine prouvent que les travaux se poursuivent.

148

Vivre ensemble 2

la brebis dolly.

Le clonage animal était considéré comme un moyen de reproduire les meilleurs éléments d’une race.

et si c’était possibLe ? situation a

Met tre fin à un grand chagrin lorsque j’étais J’ai 12 ans. Mes parents m’ont adoptée enfant parce qu’ils bébé. Ils ont demandé d’adopter un naturellement. J’ai n’arrivaient pas à en concevoir un Il y a trois ans, ma été choisie et j’adore mes parents. e ; c’était incroyable, mère a appris qu’elle était enceint ris. C’était un grand mais vrai. Tout le monde a été surp bonheur pour nous tous. et trois mois. Il vient Mon petit frère Jérémie a deux ans à l’hôpital, entre la d’avoir un terrible accident. Il est qu’il ne lui reste que vie et la mor t. Les médecins disent quelques jours à vivre. et moi, nous pleurons C’est tellement tris te. Mes parents ; personne ne beaucoup. Jérémie nous manque déjà pourra jamais le remplacer… on de le remplacer ? Et si quelqu’un connaissait une faç Juliette

Christopher reeve (1952-2004) Acteur américain

Christopher Reeve a interprété Superman dans quatre films. • En 1995, il devient handicapé à la suite d’une chute de cheval, où il a eu la moelle épinière sectionnée. • Il a milité en faveur du développement de la recherche sur les cellules souches, dans l’espoir de pouvoir marcher de nouveau un jour. •

situation b

Je m’appelle Noah Durocher. J’ai 11 ans. Tous les jours, après l’école, je me fais garder par ma voisine. Elle s’appelle Caroline. Elle est vraiment gentille. C’est une grande sportive ; quand elle était plus jeune, elle a fait beaucoup de patinage artistique. Aujourd’hui, elle est encore très active, mais, malheureusement, elle souffre de diabète depuis plusieurs années. L’autre jour, quand je suis arrivé chez elle, elle pleurait. Elle m’a raconté qu’elle a un problème avec son pied gauche : elle s’est blessée en faisant de la randonnée et la plaie ne guérit pas, à cause de son diabète. Elle pense devoir se faire amputer. Et porter une prothèse. J’essaie de la consoler. Je me dis que ce serait merveilleux si les chercheurs arrivaient à mettre au point une technique qui guérirait les maladies comme le diabète ou qui permettrait à des tissus de se régénérer.

Dossier 10 | La bioéthique

149

Nom :

Groupe :

Date :

Questions de réflexion 1.

As-tu déjà entendu parler d’un clone humain ? Explique ta réponse.

2.

À ton avis, le clonage devrait-il être pratiqué en toute liberté ? Explique ta réponse.

3.

Selon toi, pourquoi le clonage est-il un sujet controversé ?

4.

Quel lien peux-tu faire entre le clonage et la liberté ?

5.

Connais-tu d’autres avancées médicales récentes ? Nommes-en une.

6.

À ton avis, outre la liberté, quelles autres valeurs peuvent entrer en jeu lorsqu’il est question de bioéthique ?

7.

Note une question que soulève chez toi la lecture des pages précédentes. Tu trouveras sans doute des réponses ou des pistes de réponses à ta question dans ce dossier.

150

Vivre ensemble 2

Explore

la bioéthique, qu’est-ce que c’est ? La bioéthique cherche à répondre aux questions éthiques ou morales que posent les avancées de la recherche biologique et médicale. Les questions touchent les êtres vivants en général, dont l’être humain, et l’environnement. Le mot bioéthique vient des mots grecs bios, qui signifie « la vie », et ethos, qui veut dire « mœurs ». Aristote, un philosophe de la Grèce antique, donne le nom d’éthique à certains de ses ouvrages où il traite de la morale. Le biologiste américain Van Rensselaer Potter a créé le terme bioéthique en 1970.

La bioéthique est-eLLe une science ? La bioéthique n’est pas une science, mais un ensemble de réflexions sur les avancées scientifiques et techniques. Elle se situe à la croisée de plusieurs disciplines : la médecine, la biologie, mais aussi le droit et la philosophie. La bioéthique soulève des questions au sein de la société où chaque individu ou groupe d’individus a des références culturelles ou religieuses différentes. En effet, chacun accorde une valeur différente à ce qu’est l’être humain, à ce que représentent la naissance, la vie et la mort, en fonction de l’éducation qu’il a reçue et de son vécu.

les questions soulevées par la bioéthique Peu importe les questions abordées par la bioéthique, une d’entre elles revient toujours : les avancées de la recherche scientifique représentent-elles toujours des progrès pour la vie, la santé et le mieux-être de l’être humain ? Autrement dit, peut-on tout explorer chez l’être humain, tout essayer sur l’être humain ?

Peut-on tout essayer sur l’être humain, tout transformer chez l’être humain ?

Dossier 10 | La bioéthique

151

un comité en bioéthique.

Chaque grande avancée dans la manipulation du vivant suscite un questionnement d’ordre bioéthique. Par exemple, la naissance de la brebis Dolly en 1996, à la suite d’un clonage reproductif, a fait couler beaucoup d’encre. Comme l’être humain est un mammifère, la question de savoir si l’on pouvait cloner l’être humain s’est très vite posée. La multiplication des comités d’éthique traduit la prise de conscience collective à propos des questions éthiques. En ce sens, elle est très positive. Elle montre que le grand public et la société en général souhaitent savoir qu’elles sont les orientations prises par la recherche et leurs conséquences. qu’est-ce que c’est ? Un qUestionnement Universel

Voici quelques-uns des moyens qui soutiennent la réflexion sur les questions liées à la bioéthique. En 1991, la fondation britannique Nuffield crée le Nuffield Council on Bioethics, le seul comité indépendant qui s’interroge sur les questions éthiques soulevées par les progrès de la biologie et de la médecine afin de répondre aux préoccupations sociales à ce sujet. • En 1993, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) crée le Comité international de bioéthique (CIB). •

152

Vivre ensemble 2

Ce comité a pour but d’encadrer les recherches et les pratiques dans les sciences de la vie de manière à s’assurer qu’elles respectent les principes de liberté et de dignité de tout être humain. • Partout dans le monde, entre autres au Québec, des universités offrent des cours ou des programmes en bioéthique.

l’éthique et le clonage Depuis plusieurs années, l’éthique est au cœur des préoccupations de la communauté scientifique du Canada.

santé canada : un exempLe En 2002, le ministère fédéral de la Santé, appelé « Santé Canada », a mis sur pied le Comité d’éthique de la recherche (CER). Ce comité a pour mission de scruter toutes les recherches sur les êtres humains faites par ou pour Santé Canada, ou financées par Santé Canada. Le CER s’assure que les chercheurs respectent les normes établies quand ils font des expériences sur les êtres humains et que les sujets sont traités correctement et protégés contre toute forme d’abus ou de désagrément. Le CER peut refuser, accepter, arrêter ou modifier les projets de recherche qu’il analyse.

des étudiants en médecine assistent à un cours d’éthique.

qu’est-ce que c’est ? les prinCipes dU Comité d’éthiqUe de lA reCherChe

Voici les principes sur lesquels reposent les analyses du CER. Ces principes sont des valeurs et des normes que la communauté scientifique doit respecter. 1. Le respect de la dignité humaine : ce principe vise à protéger physiquement et psychologiquement les sujets. 2. Le respect du consentement libre et éclairé : ce principe fait en sorte que les sujets sont en droit de connaître toute l’information sur le projet de recherche avant d’accepter d’y participer. 3. Le respect des personnes vulnérables : ce principe protège les enfants et les personnes malades ; il leur assure bienveillance, solidarité et justice. 4. Le respect de la vie privée et de la confidentialité : ce principe protège l’accès aux renseignements personnels. 5. Le respect de la justice et de l’intégration : ce principe exige que les projets de recherche soient évalués de façon équitable et impartiale, sans qu’aucun ne soit favorisé.

6. L’équilibre des avantages et des inconvénients : ce principe veut qu’il y ait un rapport intelligent entre les inconvénients qui pourraient ressortir en cours de recherche et les avantages que peut en tirer le sujet. 7. La réduction des inconvénients : ce principe empêche les scientifiques d’exposer le sujet à des risques et à des tests inutiles. 8. L’optimalisation des avantages : ce principe veut que la recherche donne les meilleurs résultats possible, autant pour le bien des individus et de la société que pour l’enrichissement des connaissances.

Source : Comité d’éthique de la recherche, Santé Canada [en ligne]. (Consulté le 31 janvier 2013.)

Dossier 10 | La bioéthique

153

Le cLonage, qu’est-ce que c’est ? le clonage thérapeutique Le clonage thérapeutique a pour but de produire des cellules souches capables de donner naissance, après division, à des cellules de différents types. Ces cellules permettraient, vraisemblablement, de guérir certaines maladies graves jusqu’ici incurables, où certaines cellules ne remplissent plus leur rôle, comme la maladie d’Alzheimer, le parkinson, le diabète ou le cancer. La technique d’obtention de cellules souches par clonage thérapeutique a d’abord semblé prometteuse. On pensait en arriver rapidement à régénérer les tissus dysfonctionnels en greffant des cellules saines issues des cellules souches embryonnaires. Cependant, il a fallu faire preuve de prudence, car l’obtention des cellules souches embryonnaires a suscité de nombreuses questions bioéthiques, par exemple : Peut-on fabriquer des embryons clonés voués à être détruits une fois les cellules souches prélevées ? Peuton utiliser les embryons surnuméraires issus des fécondations in vitro (FIV) ? Certaines personnes pensent que ces embryons peuvent servir à la recherche ou à traiter des patients. D’autres croient plutôt que l’embryon ne doit pas faire l’objet de manipulation et qu’il doit être protégé.

le clonage reproductif Le clonage reproductif a pour but de créer un embryon qui, une fois implanté dans l’utérus d’une mère porteuse, produirait un être vivant identique à celui d’où l’embryon provient. qu’est-ce que c’est ? Un exemple de ClonAge reprodUCtif

En agronomie, on clone des animaux pour obtenir des individus particulièrement performants. C’est le cas du taureau Hanoverhill Starbuck, dont la semence servit à des inséminations artificielles pendant presque 20 ans, et qui mourut en 1998. Deux ans plus tard, le veau Starbuck II, clone du taureau Starbuck, voyait le jour. On utilise encore le clonage reproductif, entre autres pour cloner des vaches qui donnent beaucoup de lait de qualité. Toutefois, les animaux issus d’un clonage souffrent souvent de multiples maladies et de vieillissement prématuré.

iAn WilmUt (1944-

)

Biologiste

Ian Wimut est un embryologiste britannique. Il est le père scientifique de la brebis Dolly née en 1996. • Ses premières recherches portent sur le clonage thérapeutique. Il espère que les cellules souches ainsi obtenues pourraient guérir l’infertilité et certaines maladies incurables, comme le diabète et le cancer. Il s’oppose au clonage reproductif humain. • En 2008, il cesse ses travaux sur les cellules embryonnaires. Il adopte une technique mise au point au Japon, qui permet d’obtenir des cellules souches à partir de cellules de la peau et non d’un embryon. •

154

Vivre ensemble 2

une manifestation anticlonage.

De nombreuses personnes se sont inquiétées de l’éventualité du clonage reproductif chez l’être humain. Voici quelques exemples de questions qu’elles ont formulées : Le clonage reproductif ne viendrait-il pas bouleverser les liens de filiation au sein d’une famille ? Quelle serait la place du clone dans l’histoire familiale, puisque le clone serait à la fois le fils et le jumeau de la personne clonée ? Qu’adviendrait-il du respect de l’unicité de l’individu ?

La Loi canadienne sur Le cLonage Le clonage humain est interdit au Canada depuis le 29 mars 2004 en raison de la Loi concernant la procréation assistée et la recherche connexe. C’est en fait la première loi canadienne en matière de clonage d’êtres humains, de cliniques de fertilité et de procréation humaine assistée. Ses trois objectifs principaux sont : • interdire certaines activités inacceptables, telles que le clonage humain ; • protéger la santé et assurer la sécurité des Canadiennes et des Canadiens qui ont recours à la procréation assistée pour fonder leur famille, en réglementant les pratiques acceptables ; • s’assurer que la recherche connexe sur la procréation assistée, qui permettrait de trouver des traitements de l’infertilité et d’autres maladies, se déroule dans un cadre réglementé. Source : Recherche sur la procréation assistée, le clonage humain et les cellules souches, Santé Canada [en ligne]. (Consulté le 31 janvier 2013.)

Dossier 10 | La bioéthique

155

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité La bioéthique

1.

p. 151-152

Lequel ou lesquels des énoncés suivants définissent le mieux la bioéthique ? En bioéthique, on cherche à répondre aux questions éthiques ou morales que posent les avancées de la recherche biologique et médicale. La bioéthique est une science. La bioéthique est un ensemble de réflexions sur les avancées scientifiques et techniques. La bioéthique se situe à la croisée de plusieurs disciplines : la médecine, la biologie, mais aussi le droit et la philosophie. Les embryologistes et les agronomes s’efforcent de répondre aux questions soulevées par la bioéthique.

2.

La recherche scientifique doit placer l’éthique au cœur de ses préoccupations dans l’intention de protéger les êtres humains qui participent à la recherche. Entoure les mots qui correspondent le mieux à l’idée que tu te fais de la bioéthique. la bioéthique

Respect de la dignité humaine Respect des droits et devoirs

Protection des renseignements personnels Droit de dénoncer

Liberté de choisir

Droit à des conditions justes et raisonnables en laboratoire Droit à la liberté de quitter le laboratoire Protection des enfants Tests inutiles

Solidarité Hiérarchie sociale

3.

156

Abus

Honnêteté

Liberté d’expression

Pouvoir de l’argent Silence

Risque

Justice Bienveillance

En plus des questions soulevées par le clonage, quelles autres questions la bioéthique soulève-t-elle, selon toi ?

Vivre ensemble 2

Profit

Nom :

Groupe :

La bioéthique et Le cLonage

4.

p. 153-155

Quelle est la différence entre le clonage thérapeutique et le clonage reproductif ? Le clonage reproductif

5.

Date :

Le clonage thérapeutique

a) En quelle année la Loi concernant la reproduction assistée et la recherche connexe est-elle entrée en vigueur au Canada ? b) Note les mots clés qui résument chacun des trois objectifs de la Loi. • • •

6.

En quoi le clonage serait-il une menace à l’unicité des personnes ? Même les vrais jumeaux sont différents par certains aspects. Les personnes clonées et leur clone le seraient aussi. Comme un clone serait la copie d’un individu, l’humain cloné perdrait automatiquement son caractère unique. La perte de l’unicité est une menace à la santé. Les personnes clonées et leurs clones seraient très unis et ils menaceraient les autres.

7.

Comment le clonage pourrait-il semer la confusion en ce qui a trait à la filiation ? Les frères et sœurs du clone ne seraient pas vraiment ses frères et sœurs. Le clone serait comme un membre à part de la famille. Le donneur serait-il le père de son clone ? Son frère ? Les liens entre les individus pourraient devenir incompréhensibles. Les clones auraient de la difficulté à s’intégrer à leur famille. Chaque membre de la grande famille humaine est unique.

Dossier 10 | La bioéthique

157

Nom :

Groupe :

Les comités et Les Lois

8.

Date :

p. 153-155

Vrai ou faux ?

Vrai

a) Santé Canada a mis sur pied le Comité d’éthique de la recherche (CER) en 2004. b) La mission du CER est de s’assurer que les chercheurs respectent les normes établies quand ils font des expériences sur les êtres humains. c) Le CER peut envoyer les chercheurs en prison s’ils abusent de leurs sujets. d) Le CER peut arrêter ou modifier les projets de recherche s’ils ne sont pas conformes aux normes. e) Le clonage humain est interdit au Canada depuis le 29 mars 2004. f) La Loi concernant la procréation assistée et la recherche connexe n’est pas nouvelle. Elle a simplement été adaptée en fonction des avancées biomédicales.

et si c’était possibLe ?

9.

p. 149, 154

Relis les deux situations décrites à la page 149. Quelle est ton opinion à leur sujet ?

La situation

Mon opinion

Situation A

Situation B

10.

Ian Wilmut fait des recherches sur les cellules souches. a) Dans quel but ?

b) Espère-t-il pouvoir cloner un jour un être humain ?

158

Vivre ensemble 2

Faux

les traditions religieuses et le clonage Les traditions religieuses ont des positions bien différentes au sujet du clonage. La majorité d’entre elles condamnent le clonage reproductif. Par contre, lorsqu’il s’agit de clonage thérapeutique, les avis sont partagés. Les divergences d’opinions sont toutes liées à la question suivante : Quand la vie commence-t-elle ?

«

Les religions attribuent toutes à un phénomène supérieur la création de la vie et de l’être humain. Pour elles, vie et être humain sont des valeurs sacrées que nous devons respecter. Bien sûr, les religions ne promulguent pas des lois que doivent suivre les citoyens de nos sociétés, mais des lois spirituelles que doit suivre chaque fidèle dans sa pratique religieuse.

»

Source : Philippe ANDRIEU, Les scientifiques sont-ils fous ? Clonage et manipulation du vivant, Paris, Éditions Autrement junior, 2004, p. 38. un couPle de vraies jumelles : des clones naturels.

Le cathoLicisme De toutes les Églises, c’est l’Église catholique romaine qui a la position la plus ferme. Les catholiques refusent toute manipulation de l’embryon humain. Pour eux, la vie commence dès la conception, c’est-à-dire au moment de la fusion de l’ovule et du spermatozoïde. Ils rejettent toute expérience sur les embryons et, de ce fait, le clonage thérapeutique et le clonage reproductif. L’Église catholique interroge ses fidèles : Sommes-nous libres de transformer une personne sans sa permission ? La réponse est claire : Non, car l’embryon est bel et bien déjà un être humain et il doit rester intact.

la fécondation : l’union d’un sPermatozoïde avec un ovule.

Dossier 10 | La bioéthique

159

Le protestantisme Le protestantisme est la religion la plus ouverte au clonage et aux manipulations sur les embryons. Toutes les manipulations sur l’embryon sont permises. Le clonage reproductif de l’être humain est autorisé par certaines Églises protestantes, mais d’autres s’y opposent fermement. Un rapport commandé par certaines Églises protestantes américaines sur le protestantisme et le clonage révèle que l’avenir de l’humanité est une préoccupation centrale pour le protestantisme. Le chrétien protestant est libre dans sa vie et a droit à la liberté scientifique.

Le judaïsme Le judaïsme recommande de respecter la loi naturelle et divine. Cependant, les manipulations sur l’embryon doivent être faites avant le quarantième jour. Le clonage reproductif est autorisé s’il remédie à un problème dangereux ou à la stérilité. Le rabbin Alain Goldman, une référence mondiale en matière de judaïsme, précise que, dans sa tradition religieuse, l’enfant s’épanouit quand il est issu d’une femme et d’un homme.

L’isLam L’islam refuse catégoriquement le clonage reproductif. Toutefois, il accepte les manipulations sur les embryons et le clonage thérapeutique dans les cas extrêmes : lorsqu’une vie est en jeu. Selon Dalil Boubakeur, l’imam de la mosquée de Paris, en France :

«

pour l’islam, la vie est un don de Dieu. Dieu donne la vie et la reprend. Il l’insuffle dès les premiers instants de la création, et donc dès le stade embryonnaire. Avec le clonage, l’embryon est créé par des procédés artificiels. Cela viole la loi de Dieu et cela viole la loi humaine.

un embryon d’environ six semaines.

»

Source : Philippe ANDRIEU, Les scientifiques sont-ils fous ? Clonage et manipulation du vivant, Paris, Éditions Autrement junior, 2004, p. 39.

Le bouddhisme Le bouddhisme accepte le clonage reproductif et refuse le clonage thérapeutique. En d’autres termes, cloner un être humain est admissible, à condition de ne pas toucher son code génétique. Pour les bouddhistes, la vie a une valeur sacrée. Tout être humain mérite la vie, peu importe comment il l’obtient. En règle générale, les chefs spirituels bouddhistes s’opposent à la réalisation d’expériences sur les embryons, car elles causent leur destruction. C’est pour cette raison que le clonage thérapeutique est condamné.

160

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité La reLigion et Le cLonage

p. 159-160

1.

« Quand commence la vie ? » Selon toi, pourquoi cette question est-elle fondamentale par rapport au clonage ?

2.

Quelle différence y a-t-il entre une loi spirituelle et une loi sociale ?

3.

Sur quelles valeurs sacrées repose le point de vue des traditions religieuses au sujet du clonage ? • •

4.

Vrai ou faux ?

Vrai

Faux

a) Le catholicisme est la tradition religieuse qui fait preuve de la plus grande ouverture à l’égard du clonage. b) Le protestantisme est la tradition religieuse qui tient la position la plus ferme par rapport au clonage. c) Dans le judaïsme, on considère que l’enfant s’épanouit lorsqu’il est issu d’un homme et d’une femme. d) Dans l’islam, on considère que le clonage viole la loi de Dieu et viole la loi humaine. e) Le bouddhisme accepte le clonage reproductif et le clonage thérapeutique. f) Selon les catholiques, l’embryon est bel et bien déjà un être humain et il doit rester intact.

Dossier 10 | La bioéthique

161

Nom :

5.

Groupe :

Relie chaque question à la bonne réponse. a) Pourquoi l’Église catholique • s’oppose-t-elle au clonage ? b) À quelles conditions le clonage est-il accepté par les protestants ?



c) À quelles conditions le clonage est-il accepté dans le judaïsme ?



•   Cette tradition religieuse accepte les

manipulations sur l’embryon ou le clonage thérapeutique dans les cas extrêmes : lorsqu’une vie est en jeu. •   Les manipulations sur l’embryon sont acceptées

d) À quelle condition le • clonage thérapeutique est-il accepté dans l’islam ?

6.

Date :

e) Pourquoi les bouddhistes acceptent-ils le clonage reproductif ?



f) Pourquoi les bouddhistes refusent-ils le clonage thérapeutique ?



à condition qu’elles soient faites avant le quarantième jour, ou si le clonage remédie à un problème dangereux ou à la stérilité. •   Parce que la vie commence dès la conception.

L’embryon doit rester intact. •   Parce que tout être humain mérite la vie,

peu importe comment il l’obtient. •   À condition qu’une vie soit en jeu ou si la

science peut réaliser des progrès bénéfiques pour le reste de l’humanité. •   Parce qu’il cause la destruction des embryons.

Fais la synthèse des divers points de vue adoptés par les grandes religions à propos du clonage. Inscris « pour » ou « contre » dans l’espace approprié du tableau. Ajoute un astérisque (*) pour indiquer « dans certains cas ». Synthèse bao p. 217

Les traditions religieuses

Le clonage reproductif

Le clonage thérapeutique

Le catholicisme

Le protestantisme

Le judaïsme

L’islam

Le bouddhisme

7.

162

Quel est ton point de vue à propos du clonage ? Explique ta réponse.

Vivre ensemble 2

d’autres enjeux bioéthiques Le clonage n’est pas la seule avancée de la recherche scientifique à soulever des questions d’ordre éthique. Plusieurs pratiques actuelles comportent des enjeux bioéthiques. Parmi elles, on peut citer la consommation de suppléments alimentaires ou de substances dopantes, la prise de médicaments qui modifient les émotions, la procréation médicale assistée et l’implantation de dispositifs artificiels destinés à remplacer des organes défaillants.

À La recherche d’un corps de rêve ! Dans notre société, un corps musclé est souvent associé à un corps en santé. Pour certaines personnes, le corps musclé est aussi synonyme de corps parfait. Pour obtenir un corps de rêve, certains jeunes font de la musculation et consomment des suppléments alimentaires sous forme de poudre. Ces produits fournissent soidisant un supplément en protéines. Les protéines sont, en effet, indispensables au bon développement des muscles. Cependant, elles peuvent être puisées dans la nourriture quotidienne, entre autres dans la viande. Des repas équilibrés suffisent à combler les nutriments nécessaires à la croissance de jeunes, sportifs ou pas. Les suppléments alimentaires ont fait l’objet de mises en garde de la part de nutritionnistes, car leur qualité est souvent douteuse. Il arrive qu’ils soient mal dosés et parfois même qu’ils contiennent des stéroïdes, hormones dérivées de la testostérone qui augmente la fabrication de protéines, donc de muscles. Or, de telles substances peuvent avoir des effets néfastes sur la santé : lésions au foie, hypertension, augmentation du mauvais cholestérol, diminution de la production de spermatozoïdes, etc. Leur prise régulière devient très nocive pour la santé.

Place à l’éthique ! Développer sa masse musculaire à tout prix, c’est-à-dire au prix de sa santé (et de son porte-monnaie !), fait réfléchir à propos du corps qu’on souhaite. L’image de soi est-elle plus importante que la santé ?

les suPPléments alimentaires ne sont Pas indisPensables à l’obtention de la masse musculaire.

Dossier 10 | La bioéthique

163

certains médicaments corrigent les symPtômes du trouble déficitaire de l’attention et de l’hyPeractivité.

quand La chimie modifie L’esprit Aujourd’hui, des médicaments permettent de traiter des troubles du comportement et de l’humeur. Alors que le traitement d’une infection peut nécessiter la prise temporaire d’un antibiotique, le traitement d’un trouble de l’humeur peut exiger la prise d’un médicament sur une longue période de temps. Le Ritalin est un exemple de médicament stimulant, utilisé pour corriger les symptômes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. Le Ritalin augmente l’attention et diminue l’agitation de la personne, ce qui l’aide à se concentrer. Comme le traitement ne peut pas se résumer à la prise d’un médicament, il s’accompagne d’un suivi psychologique, social, scolaire et médical.

Place à l’éthique ! Un médicament comme le Ritalin soulève plusieurs questions d’ordre bioéthique : Pour certains patients, le traitement chimique est-il la seule façon d’arriver à se concentrer ? Faut-il traiter toutes les personnes atteintes de TDAH même si elles le sont légèrement ? Existe-t-il des stratégies qui leur permettraient d’apprendre à se concentrer sans qu’elles aient à prendre un médicament ? Certains enfants turbulents et agités ne sont-ils pas catégorisés trop vite comme atteints de trouble de l’attention, avant même qu’un travail préalable d’accompagnement n’ait été effectué ? Peut-on souhaiter modifier le comportement d’une personne sous prétexte qu’il n’est pas « conforme » à la vie en société ? Le droit à la différence ne doit-il pas entrer en ligne de compte ?

164

Vivre ensemble 2

qu’est-ce que c’est ? le tdAh

Les symptômes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyper activité (TDAH) sont le manque d’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité. • Le manque d’attention se caractérise par de la difficulté à écouter et à retenir les choses importantes que dit une personne, un enseignant en classe, par exemple. • L’hyperactivité se voit souvent chez les sujets jeunes qui ont la bougeotte et qui ne restent pas en place pour effectuer une activité. • L’impulsivité se manifeste lorsqu’une personne ne réfléchit pas à la façon dont elle réagit à une situation ni aux conséquences de ses actes ou de ses paroles. Par exemple, lorsqu’une personne atteinte de TDAH ressent de la colère, elle arrive difficilement à raisonner, à se calmer et à exprimer son mécontentement de manière structurée.

La fécondation in vitro et Les bébés-éprouvettes L’image des bébés-éprouvettes fabriqués dans des tubes en verre de laboratoire pour évoquer la fécondation in vitro n’est pas loin de la réalité ! En effet, la fécondation in vitro (FIV) est une technique de reproduction assistée aussi appelée « technique de procréation assistée ». In vitro signifie « dans le verre » en latin, c’est-à-dire dans un récipient en verre de laboratoire. La FIV est utilisée par les couples qui souffrent d’infertilité et qui ne parviennent pas à concevoir naturellement un enfant. L’infertilité peut être d’origine féminine ou masculine. Par exemple, une femme pourra avoir des troubles d’ovulation et un homme, des spermatozoïdes trop peu nombreux. Lors de la FIV, l’ovocyte prélevé chez la femme est mis en présence de spermatozoïdes prélevés chez l’homme. Après la fécondation, l’ovule fécondé se développe pendant quelques jours en laboratoire, puis l’embryon est implanté dans l’utérus de la femme. La fécondation a donc eu lieu à l’extérieur du corps humain. Au Québec, le premier bébé-éprouvette est né en 1985. Depuis, le débat autour de la FIV est demeuré bien actif. En particulier, lorsqu’au printemps 2010, le Québec a offert trois traitements gratuits de FIV aux couples infertiles.

Place à l’éthique ! La FIV s’accompagne de la prise d’hormones chez la femme, ce qui peut nuire à sa santé. Une FIV peut conduire à la naissance de jumeaux, voire de triplets, car plusieurs embryons sont déposés dans l’utérus de la mère. Or, les grossesses multiples sont des grossesses à risque, pour les enfants à naître et pour la mère. Là aussi, quelle doit être la position de la société devant le souhait d’assouvir un désir au prix de la santé d’un individu ? Enfin, certaines personnes se demandent quels sont les montants investis dans l’amélioration de la FIV comparés à ceux investis dans la recherche et le traitement des causes de l’infertilité.

la fécondation in vitro.

Dossier 10 | La bioéthique

165

mi-homme, mi-machine ! Le développement des biotechnologies, de l’électronique et de la robotique permet aujourd’hui d’imaginer des êtres humains réparés, ou même fabriqués. Ce qui au départ était utilisé pour soigner, soulager des souffrances et aider des personnes invalides a ouvert la porte à la création d’un être humain amélioré vu comme parfait. La médecine est déjà intervenue de bien des façons pour modifier le corps humain : remplacement de certaines parties du corps par des prothèses, introduction de stimulateurs cardiaques afin d’aider des cœurs défaillants, pose d’implants permettant de rendre l’audition à des personnes souffrant de surdité grave, etc. Mais voilà que la médecine va plus loin encore, en proposant d’introduire sous la peau une puce électronique à peine plus grosse qu’un grain de riz ! Lorsque la puce est stimulée par un appareil distant de moins de un mètre, elle envoie un code de 16 chiffres qui reconnaît l’animal ou la personne porteuse. Ce code peut être lié à une base de données qui divulgue alors des informations d’ordre médical, par exemple. En Espagne, les clients d’une discothèque se voient même proposer l’implantation de cette puce en pleine soirée ! Après une anesthésie locale, la puce est implantée sous la peau avec une aiguille. Les clients sont reconnus dès leur entrée dans la discothèque et la puce leur permet d’accéder à un compte personnel virtuel où de l’argent est prélevé dès qu’ils consomment nourriture ou boisson.

des êtres fabriqués ?

La puce a déjà de nombreuses utilisations : marquer les bêtes de bétail, les animaux domestiques, ainsi que des animaux en liberté qui font l’objet d’études scientifiques. Mais la puce présenterait de nombreux autres avantages : conserver le dossier médical de patients, venir en aide aux personnes atteintes de troubles de la mémoire, offrir un accès sécurisé à des lieux gardés pour les militaires, etc.

la médecine avance à Pas de géant.

166

Vivre ensemble 2

Place à l’éthique ! L’usage d’une telle puce soulève encore une fois des questions bioéthiques. La personne porteuse peut-elle être fichée tel un objet ? La liberté d’un être humain est-elle menacée s’il peut être surveillé et reconnu sans qu’il ait à fournir lui-même son identité ?

des recherches hors du commun Kevin Warwick, ce chercheur devenu son propre cobaye Kevin Warwick est un scientifique britannique qui travaille dans les domaines de la robotique, du génie biomédical et de la cybernétique. En 1998, il s’est fait implanter une puce électronique sous la peau pendant plus d’une semaine. Il a pu ainsi ouvrir les portes de son laboratoire sans même les toucher, et allumer ou éteindre les lumières. Quelques années plus tard, il s’est fait implanter une puce électronique connectée à des fibres nerveuses situées dans son avantbras. Lorsqu’il bougeait la main, la puce captait les signaux transmis de son cerveau vers sa main, puis les envoyait à un ordinateur distant relié à une main robotisée. L’ordinateur décodait les signaux et envoyait un signal à la main robotisée qui se mettait alors en mouvement. Ainsi, ce chercheur était capable de faire bouger la main robotisée sans même la toucher et par la simple retransmission des signaux envoyés par son cerveau. Il a ensuite réussi à commander une main robotisée à de très grandes distances, à l’aide de signaux transmis par l’internet. Devenu son propre cobaye, Kevin Warwick exprime son désir d’améliorer l’être humain, d’en faire un être mi-homme mimachine, c’est-à-dire un cyborg. Pour montrer l’utilité potentielle de ses recherches, il cite entre autres l’exemple suivant : des soldats pourraient être, non pas sur le terrain en zones dangereuses, mais dans leur salon, d’où ils pourraient déplacer à distance des robotssoldats, grâce à des puces électroniques implantées dans leur cerveau. Des équipes de recherche explorent la possibilité d’implanter des puces électroniques à des patients paraplégiques afin qu’ils retrouvent l’usage de leurs membres. qu’est-ce que c’est ? des domAines de pointe

La cybernétique est une science qui étudie les différences et les ressemblances entre les mécanismes de communication et de régulation du cerveau humain et ceux des appareils mécaniques, électriques ou électroniques. • Le génie biomédical, parfois appelé « ingénierie biomédicale », consiste à appliquer des principes du génie, des instruments ou des méthodes à •

des problèmes médicaux. Il s’efforce entre autres de concevoir et de fabriquer des membres artificiels et des organes. • La robotique est l’ensemble des études et des techniques qui conçoivent ou qui fabriquent des robots. Les robots peuvent effectuer des tâches d’ordre moteur ou cérébral propres aux êtres humains à la place des êtres humains.

Dossier 10 | La bioéthique

167

actionner un bras robotisé par la pensée Le cas de Cathy Hutchinson, handicapée des bras et des jambes et privée de l’usage de la parole depuis près de 15 ans, montre que l’implant de puce électronique dans le cerveau peut donner quelques espoirs d’autonomie aux patients handicapés moteurs. Ainsi, en 2011, Cathy Hutchinson, a pu actionner un bras robotisé grâce à une puce implantée dans le cortex moteur de son cerveau. La puce, constituée d’une centaine de microélectrodes, reliées à un dispositif fixé au sommet du crâne de la patiente, lisait en quelque sorte le message envoyé par la partie du cerveau qui contrôle les mouvements et actionne les muscles. Le message était décodé par un ordinateur, puis transmis à un bras robotisé. Cathy a pu mettre en mouvement le robot, porter à ses lèvres une paille et boire toute seule. Les scientifiques poursuivent leurs recherches sur des implants comme celui reçu par Cathy. Ils espèrent, un jour, arriver à actionner selon le même procédé une prothèse ou des membres paralysés, qui seraient stimulés par des électrodes reliés directement au cerveau, par exemple.

Place à l’éthique ! L’exemple de Cathy Hutchinson montre que la science pourrait aider une personne gravement handicapée. Le questionnement éthique semble moins intense dans des cas semblables, car les recherches visent alors à améliorer la vie de patients qui ont perdu presque toute autonomie. réalité ou science-fiction ?

168

Vivre ensemble 2

Nom :

Groupe :

Date :

ctivité À La recherche d’un corps de rêve !

p. 163

1.

Note une nouvelle question éthique que pourrait soulever la prise de suppléments alimentaires.

2.

Complète les phrases à l’aide des mots ou des expressions de la liste. régulière • diminution • santé • nocive • mises en garde suppléments • nutritionnistes • hypertension • stéroïdes • cholestérol Les

alimentaires ont fait l’objet de

de la part de

. Il arrive qu’ils contiennent des . Or, de telles substances peuvent avoir des effets néfastes sur

la

: lésions au foie,

du mauvais

, augmentation

,

de la production de

spermatozoïdes, etc. Leur prise

devient très

pour la santé.

quand La chimie modifie L’esprit

p. 164

3.

Note une nouvelle question éthique que pourrait soulever la prise de médicaments pour traiter les troubles du comportement.

4.

Complète les phrases à l’aide des mots ou des expressions de la liste. longue période • TDAH • humeur • médicaments comportement • traitement • prise sont utilisés pour traiter des troubles

Aujourd’hui, des du

et de l’ . Le

peut nécessiter la

, comme le d’un trouble de l’humeur d’un médicament sur une

de temps. Dossier 10 | La bioéthique

169

Nom :

Groupe :

Date :

La fécondation in vitro et Les bébés-éprouvettes

p. 165

5.

Note une nouvelle question éthique que pourrait soulever la fécondation in vitro.

6.

Complète les phrases à l’aide des mots ou des expressions de la liste. récipient • laboratoire • in vitro • infertilité • dans le verre reproduction • couples • enfant • assistée • concevoir est une technique de

La fécondation

assistée aussi appelée « technique de procréation In vitro signifie «

».

» en latin, c’est-à-dire dans un en verre de

est utilisée par les

. La fécondation in vitro qui souffrent d’

et ne parviennent pas à

naturellement un

mi-homme, mi-machine !

.

p. 166-167

7.

Note une nouvelle question éthique que pourrait soulever l’implant de dispositifs artificiels, comme les puces électroniques sous la peau.

8.

Complète les phrases à l’aide des mots de la liste. informations • peau • stimulateurs • remplacement • prothèses audition • implants • électronique • surdité La médecine a déjà modifié le corps humain de bien des façons : de certaines parties du corps par des

, introduction de

cardiaques afin d’aider des cœurs défaillants, pose d’

permettant de rendre l’

des personnes souffrant de d’introduire sous la qui pourrait contenir des

170

Vivre ensemble 2

à grave. On propose maintenant

une puce médicales, par exemple.

Nom :

Groupe :

des recherches hors du commun

9.

10.

Date :

p. 167-168

Note une question éthique que pourrait soulever l’implant d’une puce électronique dans le cerveau.

Complète les phrases à l’aide des mots de la liste. cerveau • paralysés • handicapée • puces • actionner chercheurs • électrodes • membres • autonomie • science Les scientifiques poursuivent leurs recherches. À l’aide de électroniques implantées dans le à

, ils espèrent un jour arriver

une prothèse, ou des membres

qui seraient stimulés par des

reliés directement au cerveau.

Les

pensent que la

pourrait

aider une personne devenue gravement d’

en résumé…

11.

à recouvrer un peu

et peut-être même l’usage de ses

.

p. 163-168

Remplis la grille de mots croisés.

1. Indispensables au bon développement des muscles.

1. 2.

2. Remplace un membre.

3.

3. Vitro en latin.

6.

4. Devenu son propre cobaye. 5. Prélévé chez la femme lors de la FIV. 6. Ensemble des études et des techniques qui conçoivent ou qui fabriquent des robots. 7. Les handicapés moteurs pourraient un jour la recouvrer. 8. Certains suppléments alimentaires en contiennent.

4. 7.

5.

8.

9.

10.

9. Mi-homme mi-machine. 10. Corrige les symptômes du TDAH.

Dossier 10 | La bioéthique

171

Résume

La synthèse et La tabLe ronde : Les définitions La synthèse est un résumé rassemblant les éléments principaux (idées, faits, expériences, arguments, etc.) d’une discussion, d’un récit ou d’un texte, dans un ensemble cohérent. bao p. 217 La table ronde est une rencontre entre quelques personnes choisies pour leurs connaissances sur une question donnée afin d’exposer leurs points de vue respectifs, de dégager une vision d’ensemble et d’échanger avec un auditoire. bao p. 215

Le projet : permettre Le cLonage humain ? Tu te prépares à une table ronde sur le clonage humain. Choisis la situation A ou la situation B de la page 149. étape

1

Fais d’abord la synthèse des éléments contenus dans ce dossier en répondant aux questions suivantes.

1. Décris la situation que tu as choisie et place-la en contexte. 2. De quel type de clonage est-il question ? 3. Recommandes-tu le recours au clonage ? 4. Justifie ta recommandation à l’aide d’au moins trois arguments. Chaque argument doit se rattacher à un élément contenu dans les textes du dossier. Trouve des arguments solides et évite les pièges du dialogue. bao p. 220-224

5. Quelles sont les valeurs les plus importantes selon ton point de vue ?

étape

2

Forme une équipe avec quatre ou cinq camarades qui ont choisi la même situation que toi. En tant qu’experts, participez à une table ronde et faites une recommandation pour ou contre l’utilisation du clonage humain selon le contexte de la situation choisie. Assurez-vous d’exposer votre opinion et vos arguments à tour de rôle et de dégager une vision d’ensemble. Répondez ensuite aux questions posées par l’auditoire.

172

Vivre ensemble 2

Groupe :

bilan

Nom :

Date :

Dans ce dossier, tu as pris conscience des enjeux éthiques en lien avec le clonage humain, tant chez les scientifiques et les philosophes que dans les traditions religieuses. Tu as également réfléchi aux diverses valeurs mises en cause dans la bioéthique : la liberté, le droit à la vie ou le respect de l’ordre naturel des choses. Au cours des activités, tu as examiné plusieurs repères : la position de différentes traditions religieuses, l’opinion des scientifiques et les questions soulevées par les philosophes.

1.

Après avoir lu ce dossier, crois-tu que les êtres humains sont libres de faire toutes les expériences scientifiques possibles ? Explique ta réponse.

2.

Est-ce que cela t’étonne de constater la diversité des points de vue des traditions religieuses sur le clonage humain ? Explique ta réponse.

3.

De quelle forme du dialogue s’agit-il ? a) Une rencontre entre quelques personnes choisies pour leurs connaissances sur une question donnée.

b) Un échange encadré.

4.

De nombreuses mesures sont prises au Canada et ailleurs dans le monde pour s’assurer que le sujet est bien traité pendant la recherche. On pense aux divers comités d’éthique de la recherche. À ton avis, devrait-on abolir ces comités et laisser le champ libre aux chercheurs ? Explique ta réponse.

Dossier 10 | La bioéthique

173

Nom :

Groupe :

Date :

test

total

1.

20

Nomme cinq des huit principes du Comité d’éthique de la recherche du Canada.

/10

• • • • •

2.

Relie l’énoncé à la bonne croyance religieuse.

/5

a) Cloner un être humain est admissible, à condition de ne pas toucher son code génétique.



b) La religion la plus ouverte au clonage.



c) Les manipulations sur l’embryon sont acceptées, à • condition qu’elles soient faites avant le quarantième jour. d) Le clonage reproductif est catégoriquement exclus, mais le clonage thérapeutique est permis dans les cas extrêmes.

•   Le judaïsme. •   L’islam. •   Le bouddhisme.

Relie l’énoncé à la bonne pratique biomédicale.

/5

a) A pour but de produire des cellules souches qui permettraient de guérir certaines maladies graves.



b) A pour but de créer un embryon qui permettrait de reproduire un être vivant tout à fait identique à un autre.



c) Permet de lire le message envoyé par la partie du cerveau qui contrôle les mouvements et actionne les muscles.



d) Permettrait de conserver le dossier médical des patients. e) Est utilisée par les couples qui souffrent d’infertilité et qui ne parviennent pas à concevoir naturellement un enfant.

174

•   Le protestantisme.



e) Toute expérience sur les embryons est exclue et, de ce • fait, le clonage thérapeutique et le clonage reproductif.

3.

•   Le catholicisme.

Vivre ensemble 2

•   L’implantation d’une

puce électronique sous la peau. •   L’implantation d’une

puce électronique dans le cerveau. •   Le clonage



reproductif. •   La fécondation



in vitro. •   Le clonage

thérapeutique.

Boîte à outils Les traditions religieuses p. 176 à 212

L’orthodoxie p. 186

L’hindouisme p. 202

La culture religieuse p. 176

Le catholicisme p. 178

Le protestantisme et l’anglicanisme p. 182

Le judaïsme p. 190

L’islam p. 194

Le bouddhisme p. 198

Le sikhisme p. 206

Les spiritualités des peuples autochtones du Québec p. 209

Les régions administratives du Québec p. 212

Des pistes pour favoriser le dialogue p. 213

Les formes du dialogue p. 214

Comment élaborer un point de vue p. 216

Les types de jugements p. 219

Les pièges du dialogue p. 220

Le dialogue p. 213 à 224

Comment interroger un point de vue p. 218

Boîte à outils

175

Les traditions religieuses

La culture religieuse Cette partie de la Boîte à outils propose une vue d’ensemble de quelques-unes des religions du monde présentes au Québec. Cette synthèse permet de les situer dans le temps, d’apprendre le nom de leurs fondateurs, leur répartition dans le monde, leurs croyances, leurs rites, leurs fêtes, leurs règles de conduite, leur organisation, leur façon de transmettre la foi, la place qu’elles accordent aux femmes, leur implantation et leur importance relative, en fonction de la population de chaque région administrative du Québec. Un DieU, trois religions Il y a dans le monde trois grandes religions monothéistes : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Ces trois religions se réfèrent en effet au même Dieu unique et universel. Qu’il soit appelé Yahvé en hébreu, Dieu en français ou Allah en arabe, il s’agit du même Tout-Puissant, créateur du monde. C’est pour cette raison que le premier être humain à le reconnaître, Abram ou Abraham ou Ibrahim, est qualifié de « Père des croyants ». On trouve la parole de Dieu dans les textes sacrés de ces religions, entre autres dans la Torah (judaïsme), dans la Bible (christianisme) et dans le Coran (islam).

ABrAhAm fAisAnt une offrAnde.

Détail d’une mosaïque italienne du 6e siècle.

176

Vivre ensemble 2

Chronologie -30 000 à -15 000 -1812

Arrivée des premières populations de chasseurs et de leurs pratiques animistes en Amérique. Fondement des spiritualités amérindiennes. Alliance de Yahvé avec Abraham. Fondement du judaïsme.

v. -1500

Début de l’écriture des Veda. Fondement de l’hindouisme.

-1000

Arrivée des premiers ancêtres des Inuits aux pratiques animistes. Fondement de la spiritualité inuite.

-523

Par son éveil, Siddhartha Gautama devient le Bouddha. Fondement du bouddhisme.

v. 65 à v. 120

Récits de la vie, de la crucifixion et de la résurrection de Jésus-Christ. Fondement du christianisme.

610

Le Prophète Muhammad reçoit de Dieu les premières révélations du Coran. Fondement de l’islam.

1517

Critique du christianisme catholique par Martin Luther. Fondement du christianisme protestant.

1529

Rupture d’Henri VIII d’avec l’Église de Rome. Fondement de l’anglicanisme.

Les religions juive, chrétienne et musulmane considèrent toutes Jérusalem comme un lieu saint.

le christianisme aU QUébec À son arrivée à Gaspé en 1534, Jacques Cartier plante une croix. Par ce geste et au nom du roi de France, il prend possession du territoire et s’engage à l’évangéliser. Répandue par les missionnaires, la foi catholique est à la source de la colonisation française en Amérique. La Nouvelle-France est fortement marquée par le catholicisme : le territoire est divisé en paroisses où les premières églises sont bâties. Des communautés religieuses y fondent des écoles, des hôpitaux et des lieux d’entraide. Surtout catholique au début, la colonie accueille par la suite les chrétiens protestants et les chrétiens orthodoxes. Ensemble, ils développent le territoire. Ces trois « groupes » de chrétiens croient en un même Dieu et en un même Jésus, fils de Dieu, sauveur du monde. Les trois enseignent l’amour de Dieu et du prochain. Enfin, le baptême et l’eucharistie sont au cœur de leur foi.

Présence de certaines traditions religieuses au Québec

Population

%

Catholique

5 939 705

83,4

Protestante

335 595

4,7

Orthodoxe chrétienne

100 370

1,4

Musulmane

108 605

1,5

Juive

89 945

1,3

Bouddhiste

41 430

0,6

Hindoue

24 515

0,3

8 225

0,1

64 000

0,9

413 190

5,8

7 125 580

100

Tradition religieuse

Sikh Autres religions Aucune appartenance religieuse Le Québec

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

la plUralité religieUse Au Québec, la foi se conjugue au pluriel. En effet, en 2001, sur ses 7 millions d’habitants, 6 712 400 déclarent appartenir à une religion, de près ou de loin ! Le tableau qui suit fournit les données sur la présence de certaines traditions religieuses au Québec.

Dans les pages suivantes, pour chaque tradition religieuse présentée, un tableau fournit les données par région administrative du Québec. La carte des régions administratives du Québec se trouve à la page 212.

Boîte à outils

177

Le catholicisme FONDATION

Jésus-Christ en est le fondement ; les apôtres et Paul de Tarse sont les pierres de fondation. SymbOle prINcIpAl

Chronologie v. 6 avant notre ère v. 30

Le crucifix (où Jésus est en croix). NOm Du DIvIN

Dieu (en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit). NOm DeS crOyANTS

Les catholiques. Principales divisions : catholiques romains, catholiques de rite byzantin (Ukrainiens, Roumains, Melkites), catholiques de rite arménien (Arméniens), catholiques de rite alexandrin (Coptes et Éthiopiens), catholiques de rite syrien occidental (Maronites, Malankars), catholiques de rite syrien oriental (Malabars, Chaldéens). TexTe SAcré

45

Tous les lieux importants dans la vie de Jésus sont devenus des lieux importants pour de nombreux croyants (Bethléem, Jérusalem, etc.).

L’apôtre Paul annonce l’Évangile en Asie Mineure. Rédaction des Évangiles (Matthieu, Marc, Luc, Jean) et des lettres de Paul.

v. 150

Apparition des premières images du Christ.

v. 320

Fondation du premier monastère.

325

Concile de Nicée où les bases de la foi chrétienne sont établies. On confirme la divinité de Jésus.

381

Concile de Constantinople.

385 - 406

Traduction de la Bible en latin par Jérôme.

451

Concile de Chalcédoine. On discute de la Trinité (Dieu Père, Fils, et Saint-Esprit). Quelques églises en désaccord quittent l’Église.

529

Création de l’ordre des bénédictins par Benoît de Nursie.

910

Fondation de l’abbaye de Cluny. Mille deux cents autres abbayes seront ensuite créées en deux cents ans.

1054

Séparation entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe parce que les Églises de l’Est ne reconnaissaient pas l’autorité du pape.

1209

Fondation par saint François d’Assise de l’ordre des Frères mineurs.

1455

Impression de la première Bible par Gutenberg.

lIeux De culTe

Église, chapelle, basilique, cathédrale, oratoire.

Crucifixion et résurrection de Jésus-Christ.

v. 50 - 120

La Bible (l’Ancien Testament et le Nouveau Testament). lIeux SAINTS

Naissance de Jésus.

1541 - 1627 Arrivée des premiers chrétiens en Amérique. 1545 - 1563 Concile de Trente. 1870 1962 - 1965

Concile de Vatican I qui proclame l’infaillibilité du pape. Concile de Vatican II afin de donner un deuxième souffle à l’Église.

LA BAsiLiQue sAint-Pierre de rome

1986

La basilique Saint-Pierre de Rome, au Vatican, est l’église du pape, chef de l’Église catholique romaine.

Rencontre à Assise entre les responsables des grandes religions du monde.

2013

Démission du pape Benoît XVI.

178

Vivre ensemble 2

Le CAthoLiCisme dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les croyances Il existe un seul Dieu, présent partout de toute éternité, créateur de toutes choses. Un Dieu en trois personnes. Dieu aime ses créatures. Jésus est le fils de Dieu, envoyé pour sauver les êtres humains du péché originel d’Adam et d’Ève au début du monde. Jésus, par sa mort et sa résurrection, sauve les hommes de la mort et du péché. Ses deux commandements les plus importants : aimer Dieu, aimer son prochain. La mère de Jésus, Marie, n’a pas connu le péché (doctrine de l’Immaculée-Conception).

les rites L’Église catholique a sept sacrements : le baptême, la confirmation, l’eucharistie, le pardon des péchés ou confession, l’onction des malades, le mariage (voir page suivante) et l’ordre (où un homme devient prêtre).

les rites De la mort Il y a messe à l’église, puis la personne défunte est enterrée dans un cimetière catholique ou incinérée.

Un vitrail montrant la résurrection de Jésus, dans une église de la vieille ville de Stockholm, en Suède.

Boîte à outils

179

le mArIAge

La fidélité, la liberté, la fécondité et l’indissolubilité sont les valeurs fondamentales du mariage catholique. C’est un engagement pris devant Dieu et devant les hommes, basé sur le désir d’aimer et de fonder une famille. Au moins un des deux futurs époux doit être catholique. Aucun ne peut être déjà lié par un mariage religieux. Plusieurs documents administratifs accompagnent la demande de mariage auprès des autorités religieuses : acte de baptême, déclaration d’intention rédigée par les futurs mariés dans laquelle ils s’engagent à suivre les valeurs de l’Église. De plus, les futurs époux devront assister à des rencontres de préparation au mariage pendant plusieurs mois. Le jour de la cérémonie, le marié arrive en premier à l’église. Lorsque la mariée arrive, il vient à sa rencontre.

Ils marchent ensuite solennellement jusqu’à l’avant de l’église où le prêtre les accueille. Celui-ci lit des textes bibliques dont un est tiré de l’Évangile. Les époux échangent leurs consentements et les alliances bénies par le célébrant. Ils disent ensuite la prière des époux, scellant ainsi leur union devant Dieu. Le prêtre leur donne la bénédiction nuptiale, puis sollicite les convives à faire un don pour soutenir la paroisse. Même si le mariage n’est pas intégré à une messe, le prêtre peut donner la communion. La communauté se recueille alors devant Dieu. Le célébrant prononce une dernière bénédiction, puis invite les mariés à signer des registres devant témoins. La cérémonie religieuse est suivie d’une réception avec repas afin de souligner l’engagement des nouveaux mariés.

les fêtes

les règles

Elles rappellent les moments importants dans la vie du Christ.

• Morales : les 10 commandements, les enseignements de Jésus-Christ (aimer Dieu et aimer son prochain), le divorce est interdit.

• Noël (25 décembre), commémore la naissance de Jésus. • Épiphanie (6 janvier), rappelle que Jésus se manifeste au monde. • Carême (mars-avril), correspond aux 40 jours que Jésus a passé au désert, et où il a subi la tentation. • Pâques, précédée de la Semaine sainte (marsavril), pour rappeler la crucifixion et fêter la résurrection de Jésus. • Pentecôte (mai), commémore le don de l’EspritSaint aux apôtres.

• Alimentaires : aucune, mais, pendant le carême, les croyants sont invités à se priver, à ne pas manger de viande et à jeûner le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. • Vestimentaires : aucune. • Médicales : les moyens de contraception et l’avortement sont interdits, mais les moyens de contrôle des naissances dits naturels, le don d’organe et les transfusions sanguines sont permis.

l’organisation L’Église catholique est fortement hiérarchisée. À sa tête se trouve le pape, chef de l’État du Vatican. Suivent les cardinaux, les archevêques, les évêques, les prêtres, les moines et les religieuses. Aucun religieux ne peut être marié.

la transmission De la foi L’Église supporte les missionnaires dans différentes parties du monde. Ceux-ci sont chargés de répandre le message contenu dans les Évangiles.

la place De la femme Le sacrement de l’eucharistie a été institué par Jésus lors de la Cène. La communion rappelle son sacrifice.

180

Vivre ensemble 2

Le rôle de la femme dans l’histoire de l’Église a été variable. Marie, vierge et mère, est le modèle de la parfaite féminité. Les femmes ont une place importante, mais elles ne peuvent pas devenir prêtres.

Le catholicisme au Québec

répartition des catholiques au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population catholique

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

188 150

96,2

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

263 805

96,2

03 Capitale-Nationale

628 515

578 030

92,0

04 Mauricie

249 705

235 925

94,5

05 Estrie

279 705

242 975

86,9

1 782 830

1 141 170

64,0

07 Outaouais

312 820

262 200

83,8

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

135 645

94,0

09 Côte-Nord

96 895

90 295

93,2

10 Nord-du-Québec

38 495

16 945

44,0

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

88 595

92,8

12 Chaudière-Appalaches

376 575

358 715

95,3

13 Laval

339 000

274 925

81,1

14 Lanaudière

383 340

358 205

93,4

15 Laurentides

454 525

406 615

89,5

16 Montérégie

1 260 150

1 096 070

87,0

213 345

201 440

94,4

7 125 580

5 939 705

83,4

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

1534

Jacques Cartier prend

1615

Première messe catholique sur l’île de Montréal.

1637

Premier baptême d’un Amérindien adulte en Huronie.

1657

Premier évêque de Québec, François-Xavier de Montmorency-Laval.

1847

Inauguration de l’église catholique irlandaise St. Patrick.

1886

Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau devient le premier cardinal canadien.

1910

Congrès eucharistique à Montréal, le premier en Amérique. Fondation des églises catholiques italiennes Notre-Dame-de-la-Défense, Notre-Dame-de-la-Consolata et Notre-Dame-de-Pompéi.

1924

Pose de la croix illuminée sur le mont Royal, à Montréal.

1933

Fondation de l’église catholique polonaise Notre-Dame-de-Czestochowa.

1982

Inauguration de l’église catholique haïtienne Notre-Dame d’Haïti.

1983

Au primaire et au secondaire, les élèves ont maintenant le choix entre le cours d’enseignement moral et religieux catholique et un cours de morale.

1986

Inauguration de l’église catholique portugaise Santa Cruz.

2008

Programme d’éthique et de culture religieuse obligatoire qui doit remplacer le choix entre un enseignement moral et religieux catholique ou protestant et un enseignement moral.

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

L’architecture de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal rappelle celle de Saint-Pierre de Rome, au Vatican.

possession du territoire en plantant une croix, au nom du Christ et du roi de France.

Boîte à outils

181

Le protestantisme et l’anglicanisme FONDATeur

Martin Luther en 1517. SymbOle prINcIpAl

Chronologie 1517

Proclamation de la critique du moine allemand Martin Luther en 95 points contre l’Église catholique. Début du protestantisme.

1521

Séparation du prêtre suisse Ulrich Zwingli de l’Église catholique. La ville de Zurich, en Suisse, devient protestante.

1525

Naissance du mouvement anabaptiste en Suisse.

1534

Fondation de l’Église d’Angleterre (anglicanisme).

1536

Fondation du calvinisme par le prêtre français Jean Calvin.

1560

Fondation de l’Église presbytérienne en Écosse par John Knox.

1581

Naissance du mouvement du puritanisme ou congrégationalisme.

1646

Fondation des quakers (Société des Amis) en Angleterre.

1730

Naissance du mouvement méthodiste des frères Wesley.

1865

Fondation de l’Armée du Salut.

1875

Naissance de l’Alliance réformée mondiale qui réunit divers courants protestants.

Début du 20e siècle

Naissance du pentecôtisme aux États-Unis.

La Bible. NOm Du DIvIN

Dieu. NOm DeS crOyANTS

Les protestants. Principales divisions : luthérienne, calviniste ; sousdivisions : anabaptiste, mennonite, puritaine ou congrégationaliste, presbytérienne, quaker, méthodiste, pentecôtiste, Renouveau charismatique. Les anglicans. TexTe SAcré

La Bible protestante (qui exclut les livres suivants de la Bible catholique : Tobit, Judith, 1 et 2 Maccabées, Sagesse, Ecclésiastique ou Siracide, Baruch). lIeu SAINT

Aucun. lIeu De culTe

Le temple qui rappelle celui de Jérusalem. Il sert de lieu de prière et de rassemblement. Son style est variable : de la simple salle communautaire à l’immense cathédrale technologique.

Les temples et les églises protestants présentent souvent une architecture très simple.

182

Vivre ensemble 2

1910

Création du mouvement œcuménique qui invite à la réunion de tous les chrétiens du monde.

1925

Fondation de l’Église Unie du Canada.

1947

Naissance de la Fédération luthérienne mondiale.

2001

Signature de la Déclaration de Waterloo. Entente signée entre l’Église évangélique luthérienne et l’Église anglicane du Canada, visant à réaliser l’unité de « toute l’Église de Dieu ».

Le ProtestAntisme dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les croyances On reconnaît généralement cinq croyances communes à toutes les églises protestantes. • La foi seule (sola fides) : seule la croyance en Jésus est nécessaire au salut. • L’Écriture seule (sola scriptura) : seule la Bible a la plus haute autorité. Ainsi, chaque croyant est invité, avec l’aide du Saint-Esprit, à lire la Bible pour y chercher la volonté de Dieu.

• La grâce seule (sola gratia) : seul Dieu choisit de donner la foi aux croyants par un acte d’amour mystérieux. • Dieu seul est sacré (soli Dei gloria) : rien ni personne d’autre ne mérite les louanges des croyants. • Seul Jésus-Christ peut mener à Dieu. D’après la Bible, tous les croyants sont prophètes, prêtres et rois.

LA Cène.

Le dernier repas de Jésus avec ses disciples est un des fondements des Églises chrétiennes.

Boîte à outils

183

les rites

les règles

On célèbre la Cène (ou communion) le dimanche, jour de repos et de prière.

• Morales : les 10 commandements, les enseignements de Jésus-Christ (aimer Dieu et aimer son prochain).

Le baptême est l’autre sacrement. Les anglicans célèbrent une messe semblable à celle des catholiques. Ils pratiquent le rite de la confession, qu’ils ne considèrent pas comme un sacrement. Le mariage n’est pas considéré comme un sacrement. Le divorce est permis.

• Alimentaires : aucune. • Vestimentaires : aucune. • Médicales : aucune contre-indication pour le don d’organe ou du corps. L’avortement est permis, même si on le considère comme grave. On suggère en ce sens d’avoir l’avis de son pasteur.

les rites De la mort Il n’y a pas de délai précis pour célébrer les funérailles. On peut disposer du corps de deux manières, soit par l’incinération soit par l’inhumation. Il n’y a pas de toilette rituelle du corps. Les funérailles ont lieu à l’église.

l’organisation Jésus-Christ demeure le seul chef de l’Église et la Bible a la plus haute autorité. Il n’y a pas de pape qui garantit une certaine unité dans l’organisation. Il y a une grande variété d’organisations selon les divisions et les sous-divisions.

les fêtes Elles rappellent les moments importants dans la vie du Christ. • Noël (25 décembre) commémore la naissance de Jésus. • Épiphanie (6 janvier) rappelle que Jésus se manifeste au monde. • Carême (mars-avril) rappelle les 40 jours que Jésus a passé au désert et où il a subi la tentation. • Pâques, précédée de la Semaine sainte (marsavril), pour rappeler la crucifixion et fêter la résurrection de Jésus. • Pentecôte (mai) commémore le don de l’EspritSaint aux apôtres.

Les femmes peuvent devenir pasteures et évêques.

184

Vivre ensemble 2

la transmission De la foi En général, cela se fait dans la famille. Toutefois, certaines Églises supportent des missionnaires qui œuvrent dans d’autres pays. La vie quotidienne des croyants doit témoigner du Christ.

la place De la femme Dans certaines Églises protestantes, depuis les années 1960, les femmes, mariées ou non, peuvent devenir pasteures et évêques.

Le protestantisme et l’anglicansime au Québec

répartition des protestants et des anglicans au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population protestante

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

1 730

0,9

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

2 485

0,9

03 Capitale-Nationale

628 515

8 015

1,3

04 Mauricie

249 705

3 595

1,4

05 Estrie

279 705

17 300

6,2

1 782 830

143 785

8,1

07 Outaouais

312 820

20 610

6,6

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

2 635

1,8

09 Côte-Nord

96 895

3 630

3,7

10 Nord-du-Québec

38 495

19 370

50,3

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

4 945

5,2

12 Chaudière-Appalaches

376 575

4 555

1,2

13 Laval

339 000

11 210

3,3

14 Lanaudière

383 340

6 980

1,8

15 Laurentides

454 525

16 260

3,6

16 Montérégie

1 260 150

64 460

5,1

213 345

4 030

1,9

7 125 580

335 595

4,7

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

1541

Présence des protestants français (Huguenots) dans le commerce de la fourrure en Nouvelle-France.

1627

Exclusion des noncatholiques de la colonie par ordre du roi de France.

1684

Conversion obligatoire au catholicisme pour les protestants qui veulent s’établir dans la colonie.

1759

Premières congrégations presbytériennes à Québec.

1760

Premier service anglican, célébré à Montréal.

1786

Premières congrégations méthodistes et presbytériennes à Montréal.

19e s. Arrivée des missionnaires méthodistes et baptistes venus évangéliser les immigrants anglais. Arrivée de missionnaires français et suisses venus convertir les habitants francophones. 1804

Inauguration de la première cathédrale anglicane hors des îles Britanniques : la cathédrale anglicane Holy Trinity à Québec.

1835

Fondation de la première église protestante francophone au Québec.

1881

On compte 530 églises protestantes au Québec.

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

20e s. Nombreux au début du 20e s., les franco-protestants ont depuis connu un déclin démographique. 21e s. Croissance rapide du nombre des protestants évangéliques.

La cathédrale anglicane Holy Trinity, à Québec.

Boîte à outils

185

L’orthodoxie FONDATeur

Jésus est le fondement de l’Église orthodoxe. Les apôtres et Paul de Tarse en sont les pierres de fondation. SymbOle prINcIpAl

Chronologie

285

Segmentation en deux de l’Empire romain : l’Empire d’Orient et l’Empire d’Occident. Accentuation des différences entre les deux territoires aux langues et aux cultures distinctes.

476

Chute de l’Empire romain sous l’invasion barbare. Rome (Occident) et Constantinople (Orient) deviennent alors les deux pôles de la chrétienté.

Entre le 3e et le 11e s.

Augmentation des mésententes entre Rome et Constantinople à propos des rites et des règles du christianisme.

1054

Excommunion du patriarche Michel Cérulaire par les représentants du pape Léon IX, chef de l’Église catholique. L’Église orthodoxe de Constantinople se sépare de l’Église catholique de Rome. Naissance du christianisme orthodoxe.

1204

Quatrième croisade : Constantinople est renversée, et les chrétiens orthodoxes sont attaqués et leurs icônes détruites.

1453

Constantinople tombe aux mains des Turcs musulmans. La Russie devient le nouveau centre de l’orthodoxie.

1666

Décision du Grand Concile de Moscou : Les textes liturgiques russes doivent être révisés à partir des livres grecs. Les vieuxcroyants, des croyants russes, refusent tout changement.

1833

Prise de distance accrue entre l’Église de Grèce et l’Église de Constantinople.

1917

Les meneurs de la révolution russe proclament la Russie athée. Dans les années qui suivent, le régime soviétique élimine les personnes jugées anticommunistes, dont quelque 10 000 moines et prêtres.

La croix orthodoxe à huit pointes. NOm Du DIvIN

Dieu. NOm DeS crOyANTS

Les chrétiens orthodoxes (l’orthodoxie se vit différemment selon les cultures des pays dans lesquels elle se pratique). TexTe SAcré

La Bible. lIeux SAINTS

Tous les lieux marquants dans la vie de Jésus sont devenus des lieux importants pour de nombreux croyants (Bethléem et Jérusalem en Israël). Le mont Athos, en Grèce, où se trouvent des monastères orthodoxes importants est aussi considéré comme un lieu saint. lIeux De culTe

Il y a souvent un mur formé d’icônes appelé « iconostase », à l’avant des églises ou des chapelles.

Début du 20e s.

La cathédrale Sainte-Sophie, une église orthodoxe à Montréal.

186

Vivre ensemble 2

Indépendance de l’Église de Roumanie. L’Église de Serbie devient indépendante dans les années 1950.

1991

Chute du régime soviétique. Les nouveaux États qui se forment alors réduisent leur contrôle sur les Églises, et la pratique religieuse se fait ouvertement.

2000

Moscou proclame l’autonomie de l’Église par rapport à l’État russe.

LES CROYANCES Dieu est au cœur de la foi. Il entre dans l’histoire humaine (Incarnation) par son fils Jésus-Christ, né de Marie. Il partage le destin de l’être humain jusque dans la mort (crucifixion). Ressuscité, le Christ libère l’humain du péché. Revenu auprès de son Père, Il envoie sur terre le Saint-Esprit afin de poursuivre l’œuvre du salut auprès de l’humanité. Pour les orthodoxes, le Saint-Esprit provient de Dieu le Père seul, et non pas du Père et du Fils. Ils rejettent l’autorité du pape catholique. La dévotion envers Marie, la mère de Jésus, est très présente, mais les orthodoxes refusent de croire, comme les catholiques, qu’elle ait été protégée du péché originel. Pour eux, seul Jésus l’a été.

LES RITES Lors du baptême, le baptisé est plongé trois fois dans l’eau. La confirmation a lieu immédiatement après le baptême. La divine liturgie, où on communie avec le pain et le vin, est le fondement de l’orthodoxie et se célèbre le dimanche. Les autres sacrements sont le mariage, l’ordination, le sacrement du pardon, l’onction des malades. Certains orthodoxes font la prière de Jésus, appelée « prière du cœur », qui consiste à répéter de façon continue : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, ayez pitié de moi, pécheur. »

Symbole de l’architecture traditionnelle russe, la cathédrale Saint-Basile est située sur la place Rouge, à Moscou, en Russie. au défunt. Et, finalement, on répète le Trisagion. La famille peut offrir des messes commémoratives le 3e, le 9e et le 40e jours suivant le décès.

LES FÊTES Elles rappellent les moments importants dans la vie du Christ : • L’Annonciation (annonce faite par l’archange Gabriel à Marie qu’elle sera mère de Dieu) ; • La fête de Noël (Nativité du Christ) ; Un mariage orthodoxe traditionnel dans un village de Macédoine.

• La Pâques (résurrection du Christ) ; • La Pentecôte (la venue de l’Esprit-Saint) ;

LES RITES DE LA MORT Les funérailles orthodoxes se découpent en trois étapes : la vigile, ou le Trisagion, qui est un service célébré par un prêtre tout de suite après le décès ; ensuite, il y a le service funèbre, qui se fait à l’église. C’est à ce moment qu’on fait ses adieux

• L’Épiphanie (ou Théophanie) : baptême de Jésus ; • La Transfiguration du Christ ; • L’Ascension du Christ. Certaines Églises orthodoxes ont conservé le calendrier julien, remplacé en Occident par le calendrier grégorien en 1582. Certaines dates de fêtes varient. Boîte à outils

187

L’orthodoXie dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les règles • Morales : L’enseignement de Jésus et les 10 commandements. L’homosexualité, l’adultère et l’avortement sont considérés comme immoraux, parce qu’ils viennent à l’encontre du mariage et de la famille. • Alimentaires : Certaines périodes de jeûne sont exigées. • Vestimentaires : Aucune pour les croyants. Les prêtres portent la barbe. • Médicales : La contraception est acceptée. L’euthanasie est condamnée. Les transfusions sanguines et les greffes d’organes sont permises.

l’organisation L’Église orthodoxe peut se comprendre comme un ensemble d’Églises indépendantes qui partagent la même foi et les mêmes rites. Ces Églises sont dites « autocéphales », c’est-à-dire qu’elles ne sont liées à aucune organisation supérieure. Toutes ces Églises sont égales entre elles.

La célébration de l’Épiphanie dans la tradition orthodoxe.

188

Vivre ensemble 2

Les évêques, aussi appelés « patriarches », sont à la tête de ces Églises. Les plus importantes Églises autocéphales se trouvent en Russie, en Roumanie, en Serbie, en Bulgarie et en Grèce.

L’othhodoxie au Québec

répartition des orthodoxes au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population orthodoxe

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

15

0,0

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

45

0,0

03 Capitale-Nationale

628 515

945

0,2

04 Mauricie

249 705

315

0,1

05 Estrie

279 705

845

0,3

1 782 830

65 210

3,7

07 Outaouais

312 820

1 930

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

09 Côte-Nord

Moitié Arrivée des premiers du 19e s. Grecs, majoritairement orthodoxes. Fin du 19e s.

Arrivée des premiers immigrants orthodoxes (Ukrainiens, Roumains, Russes et Syriens). On trouve une communauté arabe orthodoxe à Montréal en 1899.

0,6

Début du 20e s.

Arrivée des premiers Arméniens et Libanais, dont certains sont orthodoxes.

65

0,0

1907

96 895

0

0,0

10 Nord-du-Québec

38 495

20

0,1

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

15

0,0

12 Chaudière-Appalaches

376 575

130

0,0

13 Laval

339 000

21 400

6,3

14 Lanaudière

383 340

720

0,2

Création de la paroisse des Saints-Pierre-et-Paul par les Russes. Fondation de la paroisse de la SainteTrinité par les Grecs. Ils forment aujourd’hui le groupe orthodoxe le plus nombreux au Québec (12 paroisses dans le Grand Montréal et une à Québec).

15 Laurentides

454 525

1 065

0,2

1926

16 Montérégie

1 260 150

7 440

0,6

213 345

170

0,1

Fondation de la paroisse Sainte-Sophie par les Ukrainiens, ensuite les paroisses de Sainte-Marie et de Saint-Georges.

7 125 580

100 375

1,4

1960

Arrivée d’Égyptiens, dont certains sont orthodoxes.

2001

Plus de 40 institutions orthodoxes, toutes ethnies confondues, sont dénombrées au Québec.

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

On retrouve aussi des grands centres de l’orthodoxie, appelés « patriarcats », à Istanbul (Constantinople) et à Antioche en Turquie, à Alexandrie en Égypte et à Jérusalem en Israël. Le prêtre peut se marier, mais pas l’évêque. Le clergé célèbre les rites et administre les sacrements.

la transmission De la foi Plusieurs Églises soutiennent des missions dans différents pays. Les icônes ne sont pas de simples œuvres d’art, mais des fenêtres donnant accès à un monde spirituel, un monde de lumière.

la place De la femme La place de la femme dans l’Église orthodoxe varie selon la culture du pays où est établie l’Église. Les femmes ne peuvent pas devenir prêtres.

À l’aide d’une cuillère propre à ce rite, le prêtre donne la communion aux fidèles.

Boîte à outils

189

Le judaïsme FONDATeurS

Abraham, Isaac et Jacob, en tant que pères, puis Moïse, en tant que modèle, sont les principales figures fondatrices. SymbOleS prINcIpAux

Étoile de David et menorah (chandelier à sept branches). NOm Du DIvIN

Adonaï, Elohim, Hashem (Yahvé ne peut être prononcé). NOm DeS crOyANTS

Les juifs. Principales divisions : orthodoxes (judaïsme traditionnel, interprétation intégrale de la Loi) ; réformés (courant qui adapte la Loi à l’esprit du temps et aux sciences) ; conservateurs (mouvement moderne qui promeut l’importance des traditions historiques et nationales juives). TexTeS SAcréS

• TaNak (Ancien Testament divisé en trois parties : la

Torah (la Loi ou le Pentateuque), les Neviim (les écrits historiques et prophétiques) et les Ketouvim (les hagiographes) ; • Talmud (la Loi orale) : recueil de droit civil et religieux, qui contient des commentaires sur la Torah. lIeux SAINTS

Jérusalem, ville sainte du peuple juif ; le mur des Lamentations, le plus important lieu saint du judaïsme. lIeu De culTe

La synagogue.

Le mur des Lamentations à Jérusalem, en Israël, est le plus important lieu saint du judaïsme.

190

Vivre ensemble 2

Chronologie Les temps bibliques

1 (-3760)

Début du calendrier juif : Dieu crée l’Univers et l’humanité.

1948 (-1812)

Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob). Alliance de Dieu avec Abraham.

2447 (-1313)

Sortie d’Égypte des Hébreux avec Moïse. Alliance au mont Sinaï. Moïse reçoit les 10 commandements.

Les temps historiques

10e s. av. notre ère

Construction du premier temple sous Salomon.

-931

Séparation d’Israël en deux royaumes : Samari et Juda.

-722

Destruction du royaume d’Israël par les Assyriens et expulsion des Israélites.

7e s. av. notre ère -586

Début du judaïsme. Nabuchodonosor, roi de Babylone, met le feu au temple.

70

Prise de Jérusalem par Rome. Destruction du deuxième temple.

135

Dispersion des juifs vers l’Espagne (séfarades) et vers l’Allemagne (ashkénazes). Mise à l’écrit de la Loi orale, Talmud de Jérusalem, Talmud de Babylone.

1135-1204

Maïmonide, grand penseur mystique juif.

13e s.

Zohar, texte fondateur du courant mystique de la kabbale.

18e s.

Naissance du mouvement mystique Hassidim.

1939-1945

Holocauste (Shoah). Plus de six millions de Juifs seront systématiquement tués. Exil massif vers la Palestine et les États-Unis.

14 mai 1948

Création de l’État d’Israël. Plusieurs conflits armés suivront entre Israël et les pays arabes voisins.

Le judAÏsme dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les croyances Dieu est unique et il est le créateur de l’Univers. Le judaïsme est dans l’attente d’une ère messianique pacifique et juste.

les rites • Shabbat : journée consacrée au repos, à la prière et à l’étude, qui s’étend du vendredi soir au samedi soir.

le mArIAge

La célébration du mariage dure environ une semaine, ponctuée de nombreuses étapes précises et strictes. Le futur époux (hatan) et la future épouse (kala) doivent être de confession juive. Pour pouvoir se marier, les futurs époux doivent produire différents documents : un extrait de naissance, l’acte de mariage religieux de leurs parents et le livret de famille de leurs parents. Le futur mari rencontre le rabbin à plusieurs reprises afin d’étudier les droits et les devoirs des époux. Quant à la future épouse, elle rencontre la femme du rabbin, qui lui rappelle les règles de la kashrut, les rites du shabbat, de la Bar-misvah, etc. Ces enseignements sont vécus dans la méditation et la prière. Le shabbat précédant la date du mariage, les futurs mariés et leurs parents se rendent à la synagogue. Le rabbin donne alors la bénédiction divine. La veille de la noce, la fiancée prend le bain rituel de purification (mikvé) et en reçoit l’attestation. Le jour suivant, après un jeûne matinal, le hatan et la hara

• Brit mila : circoncision des garçons huit jours après leur naissance. Les filles se voient attribuer un nom au cours d’une cérémonie spéciale à la synagogue. • Bar-misvah : le jour du treizième anniversaire d’un garçon, on célèbre à la synagogue son admission officielle dans la communauté juive. Il accepte ainsi la responsabilité de ses obligations religieuses. Pour les filles, la Bat-misvah a lieu à 12 ans.

prennent place sur un trône, entourés des membres de leurs familles qui chantent et qui boivent. La cérémonie débute sous le dais (houpa), symbole du nid familial. Le rabbin invite le futur marié à pénétrer sous la houpa. Puis, la future mariée se présente, mais elle se tient à une certaine distance du dais. Son fiancé la rejoint. Il abaisse sur son visage le voile qu’elle porte et l’amène sous le dais. Vient alors l’échange des consentements, suivi de celui des alliances (généralement des anneaux d’or fort simples). Cela fait, le couple est déclaré marié. Le rabbin remet la ketouba (acte de mariage) après en avoir lu le texte et les obligations, et la fait signer par les mariés. Le célébrant prononce les sept bénédictions au-dessus d’une coupe de verre. Puis, le marié brise la coupe, ce qui symbolise la destruction du Temple de Jérusalem. Rompant leur jeûne, les nouveaux mariés rejoignent leurs convives pour le repas. La musique, le chant et la danse égayent les réjouissances nuptiales. Boîte à outils

191

les rites De la mort

les règles

Le corps du défunt, lavé et enveloppé dans un linceul, « retournera à la poussière » en étant enterré. Sept jours de deuil sont observés par la famille immédiate.

• Morales : les 10 commandements, tels qu’ils sont écrits dans la Torah et décrits dans le Talmud constituent les fondements de la moralité juive et halakha, une extension de la jurisprudence rabbinique qui englobe tous les aspects de la vie.

les fêtes

• Alimentaires : la kashrut (des règles alimentaires qui concernent essentiellement la consommation des produits d’origine animale [interdiction de consommer des animaux impurs tels que le porc, certains oiseaux, les crustacés et les fruits de mer]). L’animal pur peut être consommé uniquement s’il a été soumis aux règles de l’abattage rituel par un spécialiste. De plus, les viandes ne doivent pas être mélangées aux produits laitiers. Les aliments qui respectent ces règles sont dits « cashers ».

• Pessah (pâque), début du printemps : commémoration de la fuite d’Égypte du peuple hébreu guidé par Moïse. • Shavuot (Pentecôte), fin du printemps : commémoration de la révélation de la Torah de Dieu à Moïse sur le Sinaï. • Soukkôth (fête des Tabernacles), début de l’automne : commémoration de la fuite du peuple hébreu. On construit une cabane (souccah) où l’on dort et mange, comme l’a fait le peuple hébreu dans le désert. • Rosh hashanah (nouvel an), fin de l’été : célé- bration de la création renouvelée, réintronisation de Dieu comme roi et juge de l’Univers. • Yom Kippour (jour du Pardon), 10 jours après Rosh hashanah : jour de jeûne et de prières, de purification personnelle et d’expiation en implorant le pardon divin. • Hanoukkah (« Inauguration »), huit jours en décembre : commémoration de la victoire des Maccabées sur les Syriens et de la deuxième consécration du Temple.

• Vestimentaires : kippa (petite coiffe qui couvre le dessus de la tête, séparant ainsi symboliquement l’humain de Dieu, par respect) et tallit (châle de prière rectangulaire aux quatre franges porté lors de certaines prières). • Médicales : les juifs s’opposent en général à l’euthanasie et à l’avortement. Le fœtus et les membres amputés doivent être enterrés.

l’organisation Les congrégations et les institutions juives sont dirigées par un rabbin qui enseigne la foi.

Pour Hanoukkah, on allume les bougies d’un chandelier à neuf branches.

192

Vivre ensemble 2

L’éducation à la foi se fait à la synagogue.

la transmission De la foi

Le judaïsme au Québec

Des écoles spirituelles enseignent la religion, la langue et la culture aux enfants. Selon la halakha, est juive toute personne née de mère juive, ou toute personne convertie au judaïsme. Les juifs ne tentent habituellement pas de convertir d’autres personnes au judaïsme.

1627

Exclusion des personnes non-catholiques de la colonie par ordre du roi de France.

1760

Arrivée des premières familles juives avec le début du Régime britannique.

1768

Première congrégation juive au Canada, à Montréal.

1775

Premier cimetière juif en Amérique du Nord, à Montréal.

1777

Première synagogue au Québec.

1832

Obtention par les juifs de tous les droits et privilèges dont jouissent les citoyens du Bas-Canada.

1846

Première synagogue de tradition ashkénaze.

1905

Première bibliothèque juive au Canada, à Montréal.

1913

Nombre de juifs au Canada : 60 000.

1919

Fondation du Congrès juif canadien à Montréal par 209 délégués de partout au Canada.

1934

Ouverture de l’Hôpital général juif de Montréal.

la place De la femme Les femmes peuvent être rabbins dans les courants réformés et chez certains conservateurs. Le judaïsme orthodoxe donne un rôle traditionnel à la femme.

Naamah Kelman, la première femme ordonnée rabbin en Israël en 1992.

répartition des juifs au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population juive

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545



0,0

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

10

0,0

03 Capitale-Nationale

628 515

90

0,0

04 Mauricie

249 705

45

0,0

05 Estrie

279 705

105

0,0

1 782 830

81 855

4,6

07 Outaouais

312 820

160

0,1

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355



0,0

09 Côte-Nord

96 895

10

0,0

10 Nord-du-Québec

38 495

10

0,0

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

10

0,0

12 Chaudière-Appalaches

376 575

25

0,0

13 Laval

339 000

4 140

1,2

14 Lanaudière

383 340

125

0,0

15 Laurentides

454 525

2 125

0,5

16 Montérégie

1 260 150

1 215

0,1

213 345

20

0,0

7 125 580

89 945

1,3

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

1939- Service de 16 680 Juifs 1945 canadiens dans les Forces armées canadiennes.

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

Boîte à outils

193

L’islam Chronologie

FONDATeur

Muhammad Ibn ’Abd Allah (Muhammad), dit le Prophète en (570-632).

570

Naissance de Muhammad à La Mecque en Arabie saoudite.

SymbOleS prINcIpAux

595

Mariage de Muhammad avec la riche veuve Khadidja.

610

Début des révélations du Coran.

622

Muhammad quitte La Mecque pour Médine. Début du calendrier lunaire musulman. C’est l’an I de l’hégire (migration).

632

Mort du Prophète Muhammad, atteint de paludisme. L’Arabie est alors presque unifiée sous la direction du Prophète.

657

Division de l’islam en deux grands courants : chiites et sunnites.

Le croissant de lune (hilal) et l’étoile. NOm Du DIvIN

Allah (Allah signifie « le Dieu » en arabe). NOm DeS crOyANTS

Les musulmans. Principales divisions : sunnites (environ 88 %), chiites (environ 12 %). TexTeS SAcréS

Le Coran (Qur’an) ; les hadiths (récits) rapportent les comportements et les paroles de Muhammad.

661-750

Dynastie des Omeyades fondée par le beau-frère de Muhammad.

750-1258

Remplacement de la dynastie des Abbassides par celle des Omeyades. L’islam se répand en Asie centrale, en Inde et en Espagne.

1206-1576

Sultanats de Delhi. L’islam se répand en Indonésie et en Malaisie.

lIeux SAINTS

La Mecque, en Arabie saoudite (on y trouve l’édifice cubique appelé « Kaaba » qui renferme la pierre noire, symbole de l’alliance d’Allah avec Abraham) et le puits de Zamzam ; Médine, en Arabie saoudite, où se trouve le tombeau de Muhammad ; Jérusalem en Israël. De plus, pour les chiites, Karbala, en Irak, où se trouve le tombeau de l’imam Husayn. lIeu De culTe

19e et 20e s.

Propagation de l’islam en Somalie et en Tanzanie.

1979

Révolution islamique en Iran avec l’ayatollah Khomeiny (chiite).

1988

Établissement du Régime islamique au Soudan.

1989

Rétablissement de la charia, ou loi islamique, au Pakistan. Il s’agit d’un régime juridique complet qui aborde les questions religieuses, morales et sociales.

La mosquée (masjid : « lieu où l’on se prosterne »).

les croyances Les musulmans croient en un seul Dieu, Allah, tout-puissant et créateur. Il a transmis un message aux êtres humains par l’entremise d’Abraham, de Moïse et de Jésus. Son dernier prophète est Muhammad. Les croyants acceptent de se soumettre à la parole d’Allah, afin de lui rester fidèles jusqu’au jour du Jugement. LA mosQuée nABAwi à médine, en ArABie sAoudite.

194

Vivre ensemble 2

Les justes mériteront le paradis, et les méchants seront jetés en enfer.

L’isLAm dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les rites Il y a d’abord les cinq piliers de l’islam. • Shahada ou profession de foi. « Il n’y a de Dieu qu’Allah, et Muhammad est son prophète. » • Salats ou prières. Elles se font cinq fois par jour : à l’aube, à midi, en après-midi, au coucher du soleil et à la nuit tombée.

En plus des cinq piliers, il y a le tasmiya, cérémonie au cours de laquelle le bébé reçoit son nom. Le mariage correspond aussi à un rite (voir page suivante).

• Sawm ou le jeûne du mois du ramadan. Le croyant doit se priver de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. Ce jeûne est obligatoire pour tout croyant en bonne santé et âgé d’au moins 12-13 ans. • Zakat ou l’aumône obligatoire. Elle consiste en un don d’argent ou de biens à la communauté ou aux pauvres. • Le hajj ou le pèlerinage à La Mecque une fois dans une vie. Obligatoire pour tous ceux qui en sont capables physiquement et financièrement. Ce rite efface tous les péchés du croyant et il est constitué d’une série de gestes précis : marche autour de la Kaaba, station debout immobile du midi au coucher du soleil, lapidation d’une stèle nommée le « grand démon », et sacrifice d’un agneau ou d’une volaille.

Lors du rite du hajj, des milliers de pèlerins marchent autour de la Kaaba, à La Mecque en Arabie saoudite.

Boîte à outils

195

le mArIAge

Le mariage est l’un des fondements de la société islamique. Il s’agit d’un contrat passé entre un homme et une femme, qui nécessite une préparation administrative. L’homme fait habituellement la demande en mariage au tuteur de la femme (ordinairement, le père) qui doit donner son consentement et sera le témoin de la mariée. Le futur époux n’a pas besoin de témoin. Le futur marié verse une dot à l’attention de la future épouse. La cérémonie est très courte contrairement aux fêtes nuptiales qui suivent. La veille de l’union, il y a une fête entre femmes pour la future mariée, avec des chants et des danses. Une des femmes applique du henné sur les mains et sur les jambes de la future mariée.

les rites De la mort On récite la shahada (profession de foi) à l’oreille du mourant. Après le décès, on lave le corps sans l’embaumer. Des extraits du Coran sur la résurrection des morts sont récités. Tous se rendent alors sans tarder à la mosquée pour une prière, puis au cimetière. Le défunt est finalement mis en terre, la tête orientée vers La Mecque.

Le jour de l’union, les futurs époux et leurs familles se rendent à la mosquée. Ils sont séparés, hommes et femmes dans des pièces différentes. La célébration commence avec la lecture de versets du Coran, puis vient l’échange des consentements. Une fois que les époux se sont échangé des alliances, l’imam prononce une prière qui récite des versets coraniques. Suit alors une période de festivités (repas, danse, musique, spectacles) qui peut s’étendre sur une semaine. La nouvelle mariée porte une robe différente chaque jour et se pare de ses plus beaux bijoux. Le Coran rejette la polygamie illimitée, en restreignant à quatre le nombre de femmes qu’un musulman peut épouser, et ce, à condition de pouvoir les traiter de façon égale.

• Mawlid : souligne la naissance du Prophète. Pour les chiites s’ajoute Achoura : commémoration du martyre de l’imam Husayn. • La révélation du Coran à Muhammad. • La nuit où l’ange Gabriel a conduit le Prophète au ciel (« voyage nocturne » ou « Ascension »).

les règles les fêtes • Id al-Fitr (petite fête) : souligne la fin du jeûne du ramadan et est l’occasion de grandes réjouissances. • Id al-Adha (grande fête) : vient 70 jours plus tard. On s’associe alors aux sacrifices des pèlerins de La Mecque en sacrifiant un agneau ou une volaille.

Les croyants prient sur des tapis de prière orientés vers La Mecque, en Arabie saoudite. Par respect, il faut se déchausser à l’entrée de la mosquée.

196

Vivre ensemble 2

• Morales : les valeurs de justice, d’égalité, de générosité et de protection des faibles composent l’éthique proposée par le Coran. De plus, le Coran interdit les jeux de hasard et le prêt à intérêt. • Alimentaires : le Coran interdit la consommation d’alcool et de porc. Est appelé « halal » ce qui est permis par Dieu, et « haram » ce qui est interdit. • Vestimentaires : il faut savoir que le port du voile existait bien avant Muhammad. Le voile servait surtout de protection contre les rigueurs du climat désertique et il n’était pas porté partout. Dans le Coran, on peut lire que les épouses du Prophète devaient « se couvrir de leurs voiles ». Elles devaient en effet se protéger des regards indiscrets des nombreux visiteurs qui venaient chercher conseil auprès de Muhammad. Le Coran étend cette recommandation à toutes les musulmanes en lien avec le devoir de modestie qui leur revient. Par la suite, cette pratique s’est répandue, mais sans devenir une obligation ; tout dépend des interprétations que l’on fait des passages coraniques où l’on en parle. • Médicales : l’avortement est toléré seulement si la vie de la mère est menacée.

L’islam au Québec

répartition des musulmans au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population musulmane

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

90

0,0

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

120

0,0

03 Capitale-Nationale

628 515

2 945

0,5

04 Mauricie

249 705

265

0,1

05 Estrie

279 705

1 205

0,4

1 782 830

85 485

4,8

07 Outaouais

312 820

2 365

0,8

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

110

0,1

09 Côte-Nord

96 895



0,0

10 Nord-du-Québec

38 495

30

0,1

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

45

0,0

12 Chaudière-Appalaches

376 575

145

0,0

13 Laval

339 000

5 160

1,5

14 Lanaudière

383 340

210

0,1

15 Laurentides

454 525

645

0,1

16 Montérégie

1 260 150

9 615

0,8

213 345

170

0,1

7 125 580

108 605

1,5

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

Début Arrivée des premiers du musulmans au Québec, 20e s. majoritairement du Liban et de la Syrie. v. 1960

Premières grandes vagues d’immigration venant d’Égypte et du sous-continent indien.

1965

Fondation du Centre islamique du Québec à Montréal.

v. 1970

La guerre du Liban provoque et favorise une autre vague d’immigration.

v. 1980

Vague d’immigration de musulmans provenant du Maroc, d’Algérie et de la Tunisie.

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

l’organisation Il n’y a pas d’autorité suprême dans l’islam, ni d’organisation centrale qui encadre l’ensemble de la communauté. La vie musulmane tourne autour de la mosquée, dirigée par un imam, et de l’école coranique (madrasa).

la transmission De la foi Tous peuvent devenir musulmans. Le Coran invite les croyants à faire connaître l’islam par l’exemple et la persuasion.

la place De la femme Cette question est complexe. L’arrivée de Muhammad, au 7e siècle, améliore la situation de la femme. De nos jours, cela varie d’un pays à l’autre. La femme peut être traitée comme l’égale de l’homme, alors qu’ailleurs, elle sera traitée comme inférieure. En Iran, par exemple, la femme a le droit de vote, mais pas au Koweït.

L’école coranique est parfois à l’intérieur de la mosquée.

Boîte à outils

197

Le bouddhisme FONDATeur

Le Bouddha Siddhartha Gautama (appelé aussi Shakyamuni – le sage des Sakyas, ou Bhagavant – le bienheureux).

Chronologie -566

Naissance de Siddhartha Gautama qui deviendra le Bouddha.

-537

Siddhartha Gautama sort de son palais et fait quatre rencontres déterminantes : un vieil homme, un malade, un mort et un ascète. Il décide alors de tout quitter pour devenir un ascète afin de trouver un remède à la souffrance.

-531

Éveil de Siddhartha Gautama. Il devient le Bouddha (celui qui est illuminé à 35 ans).

-486

Mort du Bouddha. Première réunion (concile) de la communauté bouddhiste à Rajagriha. Établissement de la règle des moines et de l’enseignement du Bouddha.

-386

Deuxième concile à Vaisali pour discuter de la doctrine bouddhiste.

SymbOleS prINcIpAux

La roue du dharma qui représente le noble sentier octuple. Le stoupa. NOm Du DIvIN

Dans le bouddhisme, le Bouddha est supérieur aux dieux, car il a atteint l’illumination ; dans le bouddhisme mahayana, le Bouddha est transcendant et peut être divinisé. NOm DeS crOyANTS

Les bouddhistes. Principales divisions : le theravada (voie des anciens) – tradition qui dit être la plus proche des enseignements originaux du Bouddha ; le mahayana (grand véhicule) – courant qui développe l’idée de plusieurs bouddhas transcendantaux ; le zen (méditation) – selon cette tradition, la méditation est plus importante que l’étude ; le vajrayana (véhicule du diamant) – tradition tantrique qui développe des rituels et des symboles complexes. TexTeS SAcréS

Tripitaka ou les trois corbeilles : Sûtra pitaka (discours du Bouddha), Vinaya pitaka (les règles de la vie monastique), Abhidharma (interprétation et analyse des deux autres textes). D’autres textes d’enseignements et de commentaires se sont ensuite ajoutés. lIeux SAINTS

Les lieux de pèlerinage indiqués par le Bouddha : Lumbini (lieu de sa naissance), Bodh Gaya (lieu de son éveil), Sarnath (lieu de son premier enseignement), Kushinagara (lieu de sa mort) ; les stoupas (monuments célébrant l’éveil du Bouddha) ; Borobodur (temple indonésien).

3e s. av. notre ère 1er s. v. 250 av. notre ère

Expansion du bouddhisme en Inde et autour sous le règne d’Ashoka. Introduction du bouddhisme en Chine. Troisième concile selon l’école theravada. Ashoka ordonne à tous les moines de réciter ensemble les règles.

v. 6e s.

Bodhidharma fonde le ch’an (l’ancêtre du zen) en Chine.

538

Introduction officielle du bouddhisme au Japon.

8e s.

Construction du premier monastère bouddhiste au Tibet.

1578

Début de la lignée des dalaï-lamas au Tibet.

1959

Exil en Inde du 14e dalaï-lama.

1989

Prix Nobel de la paix au 14e dalaï-lama.

lIeux De culTe

La pagode ou le temple bouddhiste, les monastères (demeures des moines). Les bouddhistes aménagent souvent chez eux un petit autel qui favorise la méditation et le culte du Bouddha et des ancêtres. La fleur de lotus (qui pousse dans la boue, mais donne des fleurs magnifiques) symbolise l’éveil.

198

Vivre ensemble 2

Le Bouddhisme dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les croyances Les bouddhistes sont convaincus que leurs actions ont des conséquences sur les autres ainsi que sur leur propre vie et sur leur vie future. Ils tentent donc de faire de bonnes actions et d’éviter les mauvaises. À cela s’ajoutent les quatre nobles vérités : 1) la vie est remplie de souffrances ; 2) l’origine de la

souffrance est le désir ; 3) il est possible de se libérer de la souffrance (l’état de nirvana, but ultime du bouddhisme) ; 4) le chemin qui permet d’atteindre le nirvana est la noble voie composée de huit éléments à pratiquer de manière juste (la vue, la pensée, la parole, l’action, le travail, l’effort, l’attention et la discipline mentale).

On a construit de nombreux temples en l’honneur du Bouddha un peu partout dans le monde.

Boîte à outils

199

les rites Les rites bouddhistes les plus courants sont : • méditer ; • prononcer les trois refuges : « je prends refuge dans le Bouddha, dans son enseignement et dans sa communauté » ; • réciter des louanges bouddhistes ou des paroles sacrées (mantras) ; • offrir de la nourriture aux moines et aux moniales ; • offrir de l’encens, de la nourriture, des parfums et de l’eau aux représentations du Bouddha ; • écouter ou lire l’enseignement du Bouddha ; • faire un pèlerinage à un lieu bouddhiste ; • Le mariage est considéré comme un contrat social. La bénédiction bouddhiste constitue le principal élément religieux de la cérémonie.

Wesak est une fête très importante pour les bouddhistes du monde entier. • la fête des Morts (commémoration des ancêtres) ; • la célébration du premier discours, le sermon de Bénarès.

les règles

Pour les bouddhistes, la méditation est un rite d’une grande importance.

les rites De la mort Le corps du défunt est incinéré ou brûlé sur un bûcher. On récite des louanges et des prières pour que la prochaine vie du défunt soit heureuse.

• Morales : ne pas tuer ; ne pas prendre ce qui n’est pas donné ; ne pas avoir de mauvais comportements sexuels ; ne pas dire de mensonges, de paroles blessantes, de paroles inutiles ; ne pas consommer d’intoxicants (alcool, drogues, etc.). • Alimentaires : aucune. • Vestimentaires : elles obligent les moines à porter un froc ocre, symbole de renoncement, et à avoir les cheveux rasés. • Médicales : aucune.

les fêtes Les dates des fêtes sont déterminées par les phases lunaires et peuvent varier selon l’endroit, en fonction des traditions et des cultures des pays où elles ont lieu. Les principales fêtes sont : • le nouvel an ; • Wesak (printemps) : célébration de la naissance, de l’illumination et de la mort du Bouddha. Ces événements peuvent être fêtés séparément, selon les traditions ;

200

Vivre ensemble 2

Les enfants peuvent devenir moines novices dès l’âge de huit ans.

Le bouddhisme au Québec

répartition des bouddhistes au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population bouddhiste

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

45

0,02

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

100

0,04

03 Capitale-Nationale

628 515

1 160

0,20

04 Mauricie

249 705

80

0,03

05 Estrie

279 705

250

0,09

1 782 830

29 840

1,70

07 Outaouais

312 820

785

0,30

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

50

0,04

09 Côte-Nord

96 895

30

0,03

10 Nord-du-Québec

38 495

10

0,03

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

30

0,03

12 Chaudière-Appalaches

376 575

180

0,05

13 Laval

339 000

3 035

0,90

14 Lanaudière

383 340

340

0,09

15 Laurentides

454 525

1 045

0,20

16 Montérégie

1 260 150

4 325

0,30

213 345

125

0,06

7 125 580

41 430

0,6

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

Fin 19e s. Arrivée des premiers Chinois. 1908

Adoption de lois pour limiter l’immigration asiatique.

1940- Arrivée des Japonais en 1950 provenance de l’Ouest canadien. 1970- Arrivée de Vietnamiens, de 1995 Laotiens, de Cambodgiens et de Tibétains principalement en tant que réfugiés. 1979

Fondation de l’Association zen de Montréal.

1989

Le dalaï-lama se voit décerner le prix Nobel de la paix.

1991

Nombre de bouddhistes au Québec : 31 640.

2006

Visite du dalaï-lama au Canada et ouverture du premier Centre du dalaï-lama pour la paix et l’éducation au Canada.

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

l’organisation Il n’y a pas une personne spécifique à la tête du bouddhisme. Chaque école ou tradition a sa propre structure. Une pagode, un temple ou un monastère est dirigé par un abbé ou une abbesse. Il y a généralement une hiérarchie entre les plus vieux et les plus jeunes, entre les moines ou moniales et les personnes laïques.

la transmission De la foi C’est souvent la transmission d’un maître à ses disciples sur une base volontaire.

la place De la femme Certains textes présentent des femmes ayant atteint l’illumination, d’autres la présentent comme source de souffrance. La femme peut devenir moniale, mais dans certains pays, elle est encore soumise à l’autorité des moines.

Une moniale à la pagode Shwedagon, à Rangoon, au Myanmar (Birmanie).

Boîte à outils

201

L’hindouisme FONDATeur

Aucun reconnu. SymbOle prINcIpAl

OM (mantra sacré). NOmS Du DIvIN

Brahman (l’Absolu, l’Un, la Force ou le Soi universel, présent en toute chose) ; atman (« âme » individuelle et immortelle de même nature que le brahman, elle est enchaînée au monde par la loi du karma). Le brahman est représenté par trois dieux principaux : Brahma (la création), Vishnu (la préservation) et Shiva (la destruction). NOm DeS crOyANTS

Les hindous. Principales divisions : shivaïtes – croient en l’unité de toutes choses, que le monde est illusion (maya), qu’on peut se délivrer de la maya par le yoga et le culte ; vishnuïtes : le monde est réel, l’Absolu se manifeste parfois sous la forme d’avatars ou envoyés ; ils pratiquent des rites de dévotion. TexTeS SAcréS

Les Veda (Rig-Veda ou Veda des strophes, Yajur-Veda ou Veda des formules, Sama-Veda ou Veda des mélodies, Atharva-Veda ou formules pour rites quotidiens) ; Upanishad (Approches) ; Sûtras (Aphorismes ou Lois de Manu) ; la Grande Épopée (Le Mahabharata ou « La grande guerre des Bhâratas » et le Ramayana « La geste de Rama ») ; Purânas (Antiquités) ; Tantras (Livres). lIeux SAINTS

Le Gange (fleuve sacré de l’Inde) ; Bénarès (ville sainte de l’Inde).

Chronologie v. -1500

Arrivée du peuple aryen dans la vallée de l’Indus.

v. -1500 à -500

Ère védique.

v. -500 à aujoud’hui Ère brahmanique. v. -500

Rédaction des Upanishads.

v. -550

Naissance du bouddhisme, du jaïnisme et d’autres ordres d’ascètes.

v. -200

Naissance de la bahkti.

v. -200

Naissance du vishnuïsme.

v. -175

Proclamation de l’hindouisme, religion d’État en Inde.

v. 100

Naissance du shivaïsme.

v. 500

Achèvement des Grandes Épopées (Ramayana, Mahabharata). Construction des premiers temples hindous.

v. 600

Naissance du tantrisme.

1192-1757

Domination de l’Empire musulman.

1400-1500

Renaissance de l’hindouisme. Échanges spirituels et culturels importants avec l’islam.

1834-1886

Ramakrishna, grand mystique hindou.

1857-1947

Colonisation britannique de l’Inde.

1869-1948

Gandhi, dirigeant politique, guide spirituel et opposant non violent à la colonisation britannique.

1896-1977

A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupada, fondateur de « l’Association internationale pour la conscience de Krishna ».

1917-2008

Maharishi Mahesh Yogi, fondateur du Mouvement de la méditation transcendantale. Les Beatles, qui comptaient parmi ses disciples, l’ont fait connaître en Occident.

lIeux De culTe

Le temple (lieu de culte associé à une divinité) ; l’ashram (demeure d’un guru et de ses disciples) ; le centre de yoga (lieu de pratique du yoga et de la méditation).

15 août 1947 Indépendance de l’Inde. 1950

202

Vivre ensemble 2

Loi indienne abolissant le système des castes.

L’hindouÏsme dAns Le monde.

Source : L’atlas des religions : pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les croyances • Karma : loi selon laquelle toute action, bonne ou mauvaise, aura une conséquence de même nature sur son auteur, c’est-à-dire qu’on récolte ce qu’on sème. • Samsara : cycle des renaissances (vie, mort, réincarnation). • Moksha : délivrance, libération du samsara (but ultime de l’hindouisme).

les rites

• Les pèlerinages : marcher vers Bénarès, l’Himalaya, vers certains temples (Kumbh Mela : pèlerinage très populaire qui a lieu tous les 3 ans ; Maha Kumbh Mela qui a lieu tous les 12 ans). • Yoga : exercice physique, psychologique et moral visant le plein épanouissement spirituel. • Bhakti : pratiques de dévotion envers une représentation personnelle du divin. • Rites tantriques : rites initiatiques, de nature ésotérique, parfois extrêmes.

Il en existe plusieurs.

• Darshan : étreinte, contact visuel, bénédiction reçue par un représentant de la divinité.

• Puja : prières, récitations de mantras et offrandes (fruits, fleurs, riz, lait, etc.) faites à une divinité devant un petit autel domestique.

• Le mariage : traditionnellement, les parents décidaient du mariage de leurs enfants, mais cette pratique tend à diminuer.

Des offrandes sous forme de bougies flottent sur le Gange.

Les hindous tentent de se libérer du cycle des renaissances par la moksha.

Boîte à outils

203

les rites De la mort

les règles

Le corps est incinéré ou brûlé sur un bûcher et les cendres sont dispersées dans un cours d’eau. Réservé aux intouchables (hors-castes), le rituel ne peut être accompli que par un homme.

• Morales : il s’agit d’abord des quatre buts de la vie (purushartha) : artha (prospérité matérielle), Dharma (s’acquitter de ses devoirs de caste), kâma (les plaisirs physiques et émotionnels), moksha : la libération ; vient ensuite ahimsa (principe de non-violence), puis karma (loi morale qui dit que l’on récolte ce que l’on sème).

les fêtes • Durgâ-pûjâ (en octobre-novembre, « Noël du Bengale » procession de chars transportant l’image de Durga). • Holî : (en mars, fête du printemps et du dieu amour ; relâchement des normes sociales : on s’insulte et on s’asperge de poudres et d’eau colorée). • Shivaratri (en mars, célébration nationale en l’honneur de Shiva ; jeûnes et veilles dans les temples).

• Alimentaires : le principe de non-violence (ahimsa) encourage le végétarisme ; traditionnellement, on mange la nourriture préparée par un membre de sa caste ou celle d’une caste supérieure ; les hindous qui consomment de la viande s’abstiennent de consommer du boeuf (en effet, la vache est tenue pour sacrée, elle représente la mère, la fertilité, la paix). • Vestimentaires : le tilak (point coloré sur le front représentant en général le troisième œil qui voit à travers l’illusion).

• Sri Vaishnavas (en avril, célébration en l’honneur de Vishnu et de sa compagne Shrî).

• Médicales : aucune.

• Ganesha Chaturthi (en septembre, anniversaire du dieu à tête d’éléphant Ganesha).

l’organisation

• Divali : (en octobre, célébration de Rama et de son épouse ; on allume des lampes).

Il y a les cinq castes (hiérarchie de devoirs) : brahmanes (enseignement des Veda) ; ksatriya (politique et militaire) et vaishyas (agriculture et commerce) ; sudra (au service des trois autres) ; hors-castes (les intouchables tels les expulsés, les étrangers, les impurs…). Il y a également les gurus (maîtres spirituels qui enseignent à des disciples).

Divali est aussi appelée « fête des lumières ».

204

Vivre ensemble 2

Un enfant reçoit le tilak.

L’hindouisme au Québec

Répartition des hindous au Québec par région en 2001

Régions administratives

Population totale

Population hindoue

%

1915- Acte canadien d’exclusion 1965 des Asiatiques.

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

10

0,01

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

0

0,00

1950- Entrée des premières 1960 familles indiennes.

03 Capitale-Nationale

628 515

220

0,04

1960

04 Mauricie

249 705

15

0,01

05 Estrie

279 705

55

0,02

Indépendance des États africains. Immigration vers les pays du Commonwealth des Indiens vivant en Afrique.

1 782 830

22 315

1,25

v. 1960

07 Outaouais

312 820

60

0,02

Diffusion de l’hindouisme à travers la contre-culture hippie.

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

0

0,0

v. 1970

09 Côte-Nord

96 895

10

0,01

Création des premières organisations religieuses hindoues.

10 Nord-du-Québec

38 495

0

0,00

1980

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

0

0,00

Apparitions de nombreux centres de yoga aux approches diverses.

12 Chaudière-Appalaches

376 575

25

0,01

1989

13 Laval

339 000

455

1,13

14 Lanaudière

383 340

0

0,00

Création de la seule chaire d’étude de l’hindouisme en Amérique du Nord à l’Université Concordia.

15 Laurentides

454 525

40

0,01

16 Montérégie

1 260 150

1 280

0,10

213 345

30

0,01

7 125 580

24 515

0,34

06 Montréal

17 Centre-du-Québec Le Québec

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

La transmission de La foi La transmission de la foi se fait par le guru à ses disciples, sur une base volontaire.

La pLace de La femme La situation sociale de la femme dans l’hindouisme traditionnel est souvent difficile pour deux raisons : elle a comme devoir d’aimer et de servir son mari et la fille doit être offerte en mariage accompagnée d’argent ou de biens matériels, ce qui endette souvent sa famille.

Les mariés s’échangent des guirlandes de fleurs.

Boîte à outils

205

Le sikhisme FONDATeur

Guru Nanak (1469-1539).

Chronologie 1469

Naissance du guru Nanak, le fondateur du sikhisme.

1499

Le guru Nanak reçoit l’appel de Dieu et parcourt l’Inde en prêchant la supériorité de Dieu sur les différentes religions dans le monde.

1539

Mort du guru Nanak. Neuf gurus lui succèdent  jusqu’en 1708 : Angad, Amar Das, Ram Das, Arjan, Hargovind, Har Rai, Har Krishan, Tegh Bahadur et Govind Singh.

1601

Le Temple d’or est construit à Amritsar, au Panjab. Ce temple abrite la version originale de l’Adi Granth, le livre sacré des sikhs.

1604

Les écritures sacrées rédigées par les gurus jusqu’à cette date ont été compilées sous le nom de l’« Adi Granth ».

1708

Mort du guru Govind Singh. À partir de ce moment, on donne un deuxième nom à l’Adi Granth : le guru Granth Sahib, qui signifie « le Livre qui est l’éternel guru ».

1756

Le Temple d’or tombe aux mains des Afghans.

1762

Le Temple d’or est détruit. La version originale de l’Adi Granth, qui se trouvait dans le Temple, est également détruite.

1764

Le Temple d’or est reconstruit.

SymbOle prINcIpAl

Le Khanda. NOm Du DIvIN

Dieu, appelé Akal Purakh, qui signifie « l’être éternel ». NOm DeS crOyANTS

Les sikhs. TexTe SAcré

L’Adi Granth, qui signifie « le Livre premier ». lIeu SAINT

Harimandir (ou temple d’or), à Amritsar, au Panjab, en Inde. lIeu De culTe

Le gurdwara (temple sikh).

Deux femmes contemplent le Harimandir (ou temple d’or), à Amritsar, au Panjab, en Inde.

206

Vivre ensemble 2

Le sikhisme dAns Le monde.

Source : L’Atlas des religions : Pays par pays, les clés de la géopolitique, numéro hors-série, coédition La Vie – Le Monde, Paris, 2007, 194 p.

les croyances

les fêtes

Dieu est unique et Il est le Créateur de l’Univers. Les sikhs, hommes et femmes, sont tous égaux, et rejettent le système de castes qui existe en Inde. Ils croient en la réincarnation.

• Anniversaire de naissance du guru Govind Singh (5 janvier) ; • Vaisakhi : célébration du khalsa qui correspond à la fête des récoltes (14 avril) ; • Commémoration du martyre du guru Arjan (7 juin) ;

les rites • Le baptême, généralement administré à l’âge adulte, permet aux croyants d’être admis au khalsa. Lors de la cérémonie, les futurs initiés doivent boire de l’ambroisie et en être aspergés ; • Nâm simaran : répétition du nom de Dieu, méditation ; • Kirtan : hymnes chantés au temple ; • Langar : repas végétarien communautaire offert à tous, sans distinction de religion, de classe sociale ni de sexe ; • Le livre sacré doit être conservé sur un trône, sous un dais, rangé pour la nuit et porté sur la tête lors de déplacements.

• Anniversaire de naissance du guru Nanak (mi-novembre) ; • Commémoration du martyre du guru Tegh Bahadur (24 novembre).

les règles • Alimentaires : Les sikhs devraient être végétariens, mais ils ne respectent pas tous cette règle ; les sikhs ne jeûnent pas au nom de leur religion ; • Vestimentaires : Les cinq signes extérieurs ou les cinq K portés par les hommes membres du khalsa : Kesha : les cheveux longs sous un turban et la barbe longue ; Kangha : un peigne dans les cheveux ; Kirpan : une dague ; Kara : un bracelet de métal ;

le rite De la mort

Kaccha : un sous-vêtement court.

Les sikhs pratiquent l’incinération.

Les femmes se couvrent la tête d’un voile léger.

Boîte à outils

207

Le sikhisme au Québec 1903

Les premiers immigrants sikhs arrivent au Canada.

1907 L’immigration en provenance -1947 de l’Inde est interdite. 1950 Les premiers immigrants -1960 sikhs arrivent au Québec. 1970

Le temple sikh de Lachine est construit.

1989

La Gendarmerie royale du Canada autorise ses policiers de religion sikhe à porter le turban.

1991

Le Québec compte 4525 sikhs.

2004

La Cour supérieure du Québec permet à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys d’interdire le port du kirpan à l’école.

2006

La Cour suprême du Canada renverse la décision de la Cour supérieure du Québec et autorise le port du kirpan à l’école, selon certaines restrictions

• Médicales : La vie est sacrée, et la maladie est la volonté de Dieu ; les transfusions sanguines, les greffes d’organe et les autopsies sont autorisées ; l’avortement et l’euthanasie sont déconseillés.

l’organisation La profession de prêtre n’existe pas dans le sikhisme. Les sikhs considèrent leur livre sacré, l’Adi Granth, comme leur guru.

la transmission De la foi Les enseignements religieux, culturels et artistiques sont donnés aux enfants dans les temples.

la place De la femme La femme est l’égale de l’homme. Elle peut présider les cérémonies et lire le livre sacré.

répartition des sikhs au Québec par région en 2001

Régions administratives

208

Vivre ensemble 2

Population sikhe

%

01 Bas-Saint-Laurent

195 545

0

0,00

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean

274 315

0

0,00

03 Capitale-Nationale

628 515

40

0,06

04 Mauricie

249 705

0

0,00

05 Estrie

279 705

0

0,00

1 782 830

7 165

07 Outaouais

312 820

180

0,05

08 Abitibi-Témiscamingue

144 355

0

0,00

09 Côte-Nord

96 895

0

0,00

10 Nord-du-Québec

38 495

0

0,00

11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

95 465

0

0,00

12 Chaudière-Appalaches

376 575

10

0,003

13 Laval

339 000

265

0,08

14 Lanaudière

383 340

0

0,00

15 Laurentides

454 525

0

0,00

16 Montérégie

1 260 150

540

0,04

213 345

15

0,007

7 125 580

8 225

06 Montréal

Des sikhs baptisés célèbrent l’anniversaire de naissance du 10e guru, Govind Singh.

Population totale

17 Centre-du-Québec Le Québec

0,4

0,34

Source : D’après les données fournies par l’Institut de la statistique du Québec, recensement 2001.

Les spiritualités des peuples autochtones du Québec FONDATeur

Aucun reconnu. SymbOleS prINcIpAux

Le cercle ou roue-médecine, symbole de l’harmonie, des cycles de la vie et de la communion entre les êtres ; les points cardinaux ou les quatre grandes forces naturelles ; le totem qui est l’expression d’une tribu ou d’une famille à travers un animal qui les représente ; le capteur de rêves ; le tambour symbole du pouls de l’Univers, de la Terre-Mère. NOmS Du DIvIN

Être suprême (Grand-Esprit, Grand-Manitou) ; les esprits qui varient selon les nations, Sedna (esprit inuit de la mer) ; Papakassik (Innus) ; Manitous (Algonquiens) ; Okki (Hurons et Iroquois), et de nombreux autres. NOm DeS crOyANTS

Les principales divisions sont les spiritualités amérindiennes (ensemble de croyances dont plusieurs sont communes à d’autres nations) ; les Inuits (groupe ethnique distinct, traditionnaliste) ; les chrétiens (à la suite de l’évangélisation, acculturation chrétienne de plusieurs communautés amérindiennes). récITS SAcréS

La Grande Tortue (Mohawks) ; Aataentsic (HuronsWendats) ; Nanabojo (Algonquins) ; Glouskap (Abénakis, Micmacs) ; Sedna (Inuits). lIeux De SépulTure

Ces lieux demeurent sacrés en tout temps. lIeux De culTe

Chronologie -30 000 à -15 000

Arrivée en Amérique des premières populations de chasseurs avec leurs cultes.

-1000

Arrivée des premiers ancêtres des Inuits. Sédentarisation des populations amérindiennes.

1492

Population de cinq millions d’Amérindiens en Amérique du Nord.

1500-1600

Introduction du christianisme par les colonisateurs.

1537

Reconnaissance de l’humanité des Amérindiens par le pape Paul III. Il les désigne aptes à recevoir la foi chrétienne.

1634

Grandes épidémies qui déciment les populations amérindiennes (variole).

1608

Évangélisation des Algonquins par les Récollets.

1632

Première mission jésuite chez les Innus.

1700

Essor des mouvements prophétiques dans les spiritualités amérindiennes.

1876

Loi sur les Sauvages qui, entre autres, crée les réserves.

1880

Population de 300 000 Amérindiens en Amérique du Nord.

v. 1960

Création du American Indian Movement aux États-Unis. Retour aux spiritualités et aux pratiques traditionnelles.

1980

Béatification de la première sainte amérindienne, Kateri Tekakwitha (1656-1680).

2012

Canonisation de Kateri Tekakwitha.

La tente de sudation et dans le territoire traditionnel.

Un capteur de rêves. Une tente de sudation.

Boîte à outils

209

les croyances Il y a le monde visible des humains et le monde invisible des esprits. Tous les éléments de la nature sont sacrés et sont animés par l’Esprit. Tous les êtres sont interdépendants. Il y a harmonie cosmique et équilibre. Les rêves constituent des messages du monde invisible.

les rites Les rites sont variés. On trouve les jeûnes (privations sous l’autorité d’un ancien) ; la tente de sudation (on y accomplit des rites de prière, de purification et de guérison) ; les rites de passages (naissance, premiers pas, puberté, mort, premier gibier, etc.) ; les rites de guérison (on cherche à rencontrer l’âme du malade) ; les rites saisonniers de chasse, de pêche, des semailles, des moissons; la pipe sacrée (fumée lors de rencontres importantes) ; le rite de la tente tremblante chez les Algonquiens (entretien des bonnes relations entre les humains et les esprits, le chaman en transe entre en contact avec les esprits et d’autres chamans pour s’informer de ce qui se passe dans d’autres territoires). Ces rites trouvent aussi leur expression par la danse et les chants sacrés. Chez les communautés christianisées, notons le pèlerinage à Sainte-Anne-de-Beaupré et les dévotions à Marie et à sainte Anne (Innus et Micmacs). Pour ce qui est du mariage, hommes et femmes peuvent choisir librement leur conjoint. La cérémonie est entre autres marquée par le partage du calumet.

les rites De la mort Les rites de la mort comprennent des cérémonies de prières, de remerciements et de communion avec le Grand-Esprit. Il y a attribution d’un nom (d’un animal ou d’un ancêtre) pour l’entrée dans la vie après la mort. Plusieurs autres rites peuvent suivre un décès (jeûne, abstinence, offrandes, repas, enterrement).

les fêtes • Pow-wow : danses et musique (ces fêtes renforcent le sentiment d’appartenance à la tribu et entretiennent les solidarités intertribales ; on y pratique parfois le potlatch ou partage de biens). • La danse du soleil (pratiqué après le solstice d’été, ce rituel fête le renouveau et rapproche les membres du groupe).

210

Vivre ensemble 2

Un danseur en costume traditionnel dans un pow-wow mohawk. • La quête de la vision (chez les Algonquiens), rite qui permet à l’initié d’entrer en contact avec le monde des esprits, sous la forme d’une vision animale ou d’un rêve.

les règles • Morales : peu de contraintes, la liberté individuelle est très respectée, mais un acte nuisible aura des conséquences sur son auteur. • Alimentaires : prières et bénédictions précédant la chasse, la pêche et la cueillette (il y a aussi les jeûnes rituels). • Vestimentaires : les cheveux peuvent être considérés comme sacrés et gardés longs ; le sac de médecine contient des plantes prescrites par un ancien et des objets reliés aux esprits protecteurs ; certains des costumes sont traditionnels selon les communautés (inscriptions marquant des événements importants, coiffures particulières). • Médicales : grande importance donnée à l’herboristerie, aux produits de la nature et aux techniques de guérisons naturelles.

l’organisation Chaque membre a une responsabilité pour garder l’harmonie et l’équilibre. Au besoin, il fera appel aux anciens (sages pouvant interpréter les rêves et accomplir différents rites de guérison, transmettre leurs connaissances aux prochaines générations) et au chaman (personnage qui fait le pont entre le monde des esprits et celui des humains, sa fonction est d’éviter les désordres qui pourraient survenir avec des mauvais esprits – pénurie de gibier, mauvais temps météorologique, épidémie, etc.).

la transmission De la foi

Population amérindienne et inuite au Québec en 2011

Chaque membre apprend sa foi par l’observation et en vivant différents rituels. Le chaman hérite son rôle de sa famille, reçoit l’appel d’un esprit ou l’acquiert à la suite d’une quête personnelle volontaire.

Nations

Total

Abénakis

2 225

la place De la femme

Algonquins

10 405

La femme représente la terre-mère et incarne la fécondité. Elle veille à la croissance et à la socialisation des enfants. Toutes les activités des femmes feront d’elles des gardiennes de la vie.

Attikameks

6 868

Cris

3 273

Hurons-Wendat Innus

Les 11 nations

17 176

17 458

Malécites

912

Micmacs

5 399

Mohawks

17 682

Naskapis

1 155

Inuits

10 883 105

Aucune Total

93 541

Source : Secrétariat aux affaires autochtones, Statistiques des populations autochtones du Québec 2011 [en ligne]. (Consulté le 29 novembre 2012.)

Source : d’après Les nations, ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada.

Boîte à outils

211

Les régions administratives du Québec

Régions administratives 10 Nord-du-Québec

01 Bas-Saint-Laurent

02 Saguenay–Lac-Saint-Jean 11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine



tro

it d

’Hu

dso

n

03 Capitale-Nationale

12 Chaudière-Appalaches

04 Mauricie

13 Laval

05 Estrie

14 Lanaudière

06 Montréal

15 Laurentides

07 Outaouais

16 Montérégie

08 Abitibi-Témiscamingue

17 Centre-du-Québec

09 Côte-Nord

Les régions de Montréal et de Laval

Baie d’Ungava 9 de 1 Tracé

Kuujjuaq

13

Laval

priv nseil u Co 27 d

Baie d’Hudson

06

Montréal 0

10 km

)

finitif

n dé

é (no

Mer du Labrador

TE

ERR UV NE

Baie James

eil privé (non

27 du Cons Tracé de 19

10

B T- L A E- E

Q U É B E C définitif)

RADOR

09

Sept-Îles

02

F

RouynNoranda

ve leu

Saguenay

08

07

Québec

MontLaurier 14 Trois-Rivières Joliette Laval

ONTA RI O

Gatineau

13

06 Montréal

12

Vivre ensemble 2

01

17

Golfe du Saint-Laurent

Gaspé

Îles de la Madeleine

N O U V E AU B R U N SW I C K

Î LE - D U P R I N C E - É D O UA R D

Saint-Georges

Drummondville Longueuil Sherbro oke

16

NO

05

É T AT S - U N I S

212

11

03

04

15

t ren au t-L n i Sa Matane

Île d’Anticosti

E UV

Légende Ville de plus de 500 000 habitants Ville de 100 000 à 499 999 habitants Ville de 50 000 à 99 999 habitants Ville de 20 000 à 49 999 habitants Ville de moins de 20 000 habitants

LL

E

C -É

OS

SE

OCÉAN AT L A N T I Q U E 0

50 100 150 km

Le dialogue

Des pistes pour favoriser le dialogue PréPare-toi 1. Établis et respecte la façon de procéder. 2. Cerne le but poursuivi. 3. Délimite le sujet. 4. Fais de la recherche sur ce sujet. Est-ce un sujet : controversé ? d’actualité ? qui fait l’unanimité ? Garde l’esprit ouvert, utilise ton jugement critique. 5. Mets de l’ordre dans tes idées. Elles doivent être claires, nettes et précises ! 6. Élabore ton point de vue. Fais preuve de cohérence, évite les pièges !

Discute avec tes camaraDes Quand tu parles

Quand tes camarades parlent

1. Tiens des propos respectueux.

1. Prête attention à leurs propos pour en comprendre le sens.

2. Prends le temps de nuancer, d’éclaircir et de bien exprimer ton point de vue, tes perceptions, tes sentiments.

2. Manifeste de l’ouverture et du respect à l’égard de ce qui est exprimé.

3. Prête attention aux manifestations non verbales.

3. Adopte une attitude qui favorise le bien commun et le vivre-ensemble.

4. Évite les jugements, les pièges du dialogue et les conclusions hâtives.

4. Pose des questions lorsque tu ne comprends pas.

5. Donne des exemples pour appuyer ton point de vue. 6. Demande à tes camarades s’ils ont bien compris tes idées.

fais le Point 1. Qu’est-ce qui est communément accepté ? 2. Qu’est-ce qui est compris ? 3. Qu’est-ce qui crée des tensions ?

Boîte à outils

213

Les formes du dialogue la conversation

la Discussion

Échange entre deux ou plusieurs personnes dans le but de partager des idées ou des expériences.

Échange, suivi et structuré, d’opinions, d’idées ou d’arguments dans le but d’en faire l’examen.

Exemple :

• Des élèves analysent le code de vie à l’école afin d’en comprendre toutes les implications.

• Deux personnes parlent de leurs dernières vacances.

la narration Récit détaillé, écrit ou oral, d’une suite de faits et d’événements. Exemple : • Une grand-mère raconte ses voyages à ses petits-enfants.

la Délibération Examen avec d’autres personnes des différents aspects d’une question (des faits, des intérêts en jeu, des normes et des valeurs, des conséquences probables d’une décision, etc.) pour en arriver à une décision commune. Exemple : • La directrice demande à un groupe d’élèves et de parents d’examiner la question de l’alimentation à la cafétéria de l’école afin de décider des meilleurs menus à offrir.

214

Vivre ensemble 2

Exemple :

le Débat

l'entrevue

Échange encadré entre des personnes ayant des avis différents sur un sujet controversé.

Rencontre concertée de deux ou de plusieurs personnes pour en interroger une sur ses activités, ses idées, ses expériences, etc.

Exemple : • Des chercheurs et un groupe de cégépiens se rencontrent et exposent tour à tour leurs points de vue et leurs recherches sur la production de l’électricité au Québec.

Exemples : • Une journaliste rencontre un musicien pour l’interviewer au sujet de son dernier album. • Un étudiant rencontre la gérante d'une boutique pour obtenir un emploi.

la table ronDe Rencontre entre quelques personnes choisies pour leurs connaissances sur une question donnée afin d’exposer leurs points de vue respectifs, de dégager une vision d’ensemble et d’échanger avec un auditoire. Exemple : • Un producteur de poulet, une biochimiste, une végétarienne et un enseignant en activité physique se rencontrent lors d’une émission de télévision pour se prononcer sur la question de l’importance des protéines dans l’alimentation. Le public est présent et peut poser des questions.

Boîte à outils

215

Comment élaborer un point de vue LA DESCRIPTION

Énumération de caractéristiques propres à une situation d’ordre éthique ou à une expression du religieux. La description doit permettre une représentation la plus complète possible de la situation d’ordre éthique ou de l’expression du religieux. La description sert à présenter ou à faire voir aux lecteurs les lieux, les personnages, les expressions du religieux, les situations, etc.

une méthoDe Pour Décrire 1. Cible précisément le sujet de la description. 2. Établis l’ordre de présentation des éléments de la description. Par exemple :

• commence par des points d’ordre général, puis passe à des points plus précis ;



• suis l’ordre dans lequel les éléments se produisent dans la réalité ;



• commence par ce qui est évident, puis passe à ce qui l’est moins.

3. Pose-toi des questions en utilisant les marqueurs suivants et assure-toi que ta description y répond.

• Qui… ? Qui est-ce qui… ? De qui… ? À qui… ?



• Qu’est-ce que… ? Qu’est-ce qui… ? De quoi… ?



• Quand est-ce que… ?



• Où est-ce que… ?



• Comment est-ce que… ?



• Pourquoi est-ce que… ?



• Combien est-ce que… ?

4. Dégage une conclusion qui reprend les principaux éléments de la description.

une méthoDe Pour faire une Justification 1. Formule ton point de vue.

6. Établis l’ordre de présentation de tes idées et de tes arguments. Par exemple :

2. Prends conscience de ce que tu ressens par rapport au sujet et pense aux réactions que peut susciter ton point de vue.



• pars du plus simple pour aller vers le plus compliqué ;



• pars de ce qui est plus compliqué pour simplifier ensuite ;



• pars de ce qui est le plus évident dans les faits.

3. Cherche des idées ou des arguments pour appuyer ton point de vue. Par exemple :

• réfléchis à partir des faits que tu observes ;



• consulte différentes sources ;



• pense aux arguments d’une personne qui ne partage pas ton point de vue ;



• pense aux objections possibles.

4. Détermine ce qui est le plus pertinent pour justifier ton point de vue. 5. Ajoute un ou plusieurs exemples à tes arguments.

216

Vivre ensemble 2

7. Si ta justification est longue, termine en la résumant brièvement.

LA JUSTIFICATION

Présentation d’idées et d’arguments logiquement reliés afin de démontrer ou de faire valoir un point de vue. Une justification a pour but de présenter les motifs d’une opinion ou de convaincre les autres du bien-fondé de son point de vue. Le défi ? Éviter les pièges qui peuvent entraver le dialogue !

une méthoDe Pour faire une synthèse 1. Note ou surligne toutes les idées et tous les arguments pertinents.

5. Prévois une nouvelle présentation des informations.

2. Élimine ce qui n’est pas important. 3. Reformule dans tes mots.

LA SyNThèSE

4. Organise les éléments dans un ordre logique. Par exemple :

Résumé rassemblant les éléments principaux (idées, faits, expériences, arguments, etc.) d’une discussion, d’un récit ou d’un texte, dans un ensemble cohérent. La synthèse permet d’organiser les informations en un tout cohérent.



• suis le même ordre de présentation que dans le texte ou l’exposé ;



• commence par ce qui est le plus important ;



• suis l’ordre chronologique.

une méthoDe Pour exPliquer

L'ExPLICATION

1. Cible bien précisément ce que tu veux expliquer.

Développement destiné à faire connaître ou comprendre le sens de quelque chose. L’explication permet de répondre aux questions « Pourquoi… ? » et « Comment se fait-il que… ? » Elle donne aussi des causes, des raisons, des motifs et des conséquences. La clé du succès de cette opération ? Les faits !

2. Décide de la forme que prendra ton explication :

• un article de revue ou de journal ;



• un schéma explicatif ;



• un texte qui présente un problème et une solution.

3. Pense à ce que tu sais déjà sur le sujet, à l’aide de questions (Qui ? Quoi ? Où ? Comment ? Pourquoi ?). 4. Rassemble l’information nécessaire pour répondre à la question « Pourquoi ? » et choisis ce qui est le plus pertinent.

6. Varie ton vocabulaire et utilise différents procédés pour faciliter la compréhension. Par exemple :

• donne des exemples ;



• reformule certains passages ;

5. Donne les informations nécessaires. Fais des liens entre les éléments de l’explication. Utilise des expressions comme :



• donne des définitions ;



• donne le sens de certains symboles.



7. Si ton explication est longue, termine en la résumant brièvement.

• parce que… ; étant donné que… ; par conséquent… ; donc…

une méthoDe Pour comParer 1. Détermine précisément les éléments à comparer. 2. Trouve des aspects comparables. Par exemple :

• les personnes concernées ;



• le déroulement.

3. Note les ressemblances. Pour exprimer des ressemblances, utilise des expressions comme :

• aussi… que... ; le même… que... ; comme… ; semblable à... ; ressembler à…

4. Note les différences. Pour exprimer des différences, utilise des expressions comme :

• plus… que… ; moins… que... ; tandis que... ; différent de… ; se distinguer de…

5. Décide de ce qui est le plus important. 6. Place tes idées en ordre. Par exemple :

• commence par des choses d’ordre général, puis passe à des points plus précis ;



• suis l’ordre dans lequel les éléments se produisent dans la réalité ;



• commence par ce qui est évident, puis passe à ce qui l’est moins.

7. Tire tes conclusions. Par exemple :

• quels sont les avantages et les inconvénients des divers éléments ?



• qu’as-tu découvert ?



• que choisis-tu ? LA COMPARAISON

Établissement de différences ou de ressemblances entre deux ou plusieurs éléments. La comparaison permet de faire ressortir les différences et les ressemblances entre des éléments.

Boîte à outils

217

Comment interroger un point de vue Il est important d’examiner les points de vue et les opinions que tu élabores, que tu entends, que tu lis. Pose-toi des questions. • Les éléments utilisés sont-ils assez nombreux ? • Les éléments utilisés sont-ils cohérents ? • L’argumentation est-elle rigoureuse ? De plus, repère les jugements qui sont portés ; c’est d’une importance capitale. Les jugements mal fondés et les erreurs de jugement peuvent être une source de malentendus. Ils peuvent constituer des obstacles au dialogue et empêcher les échanges de progresser.

une méthoDe Pour Juger De l’organisation Des iDées Vérifie les raisons évoquées

Évalue la clarté

1. Quelles raisons avance la personne pour justifier son point de vue ?

1. Le point de vue est-il cohérent et non contradictoire ?

2. Les raisons avancées sont-elles clairement exprimées ?

2. Le point de vue repose-t-il sur plusieurs critères ou sur un seul critère ?

3. Les raisons sont-elles pertinentes ?

3. Y a-t-il assez d’éléments pour justifier le point de vue ?

4. Les raisons avancées sont-elles assez nombreuses pour soutenir le point de vue ? 5. Existe-t-il des raisons autres que celles qui sont données ?

une méthoDe Pour analyser le Point De vue Cherche ce qui est à l’origine

Prête attention au respect du vivre-ensemble

1. Le point de vue est-il réaliste, conforme à la réalité ?

1. Le point de vue tient-il compte du vivre-ensemble ?

2. Le point de vue s’appuie-t-il sur des jugements ? Si oui, lesquels ? 3. Pourquoi la personne pense-t-elle ainsi ?

2. Le point de vue est-il conforme au respect des droits et libertés de l’être humain ? 3. Le point de vue tient-il compte de la loi ? Prévois les conséquences

4. L’argumentation comporte-t-elle des pièges du dialogue ?

1. Existe-t-il des conséquences non souhaitées ?

5. La personne est-elle influencée par les autres ?

2. Existe-t-il des conséquences imprévisibles ? 3. Quelles sont les conséquences pour les autres personnes ? 4. Est-ce que les conséquences sont identiques pour tout le monde ?

218

Vivre ensemble 2

Les types de jugements le Jugement De Préférence Énoncé dans lequel une personne exprime ses goûts ou ses préférences. Exemples : • Je trouve que la liberté est plus importante que l’argent. • Jouer de la guitare est l’activité que j’aime le plus.

le Jugement De PrescriPtion Énoncé qui exprime une obligation. Exemples : • Tu ne tueras point. • Il est interdit de traverser la rue au feu rouge.

le Jugement De réalité Énoncé qui consiste en une observation sur un fait, un événement ou une personne. Un jugement de réalité peut être faux. Exemples : • L’église, la synagogue et la mosquée sont des lieux de prière. • La Bible et le Coran sont des livres sacrés. • J’ai vu Marie au cinéma.

le Jugement De valeur Énoncé dans lequel une personne affirme ses valeurs. Exemples : • La santé est plus importante que l’argent. • Il est important de se respecter.

Boîte à outils

219

Les pièges du dialogue Certains arguments peuvent nuire au dialogue lorsqu’ils ne reposent pas sur des éléments logiques et cohérents. Pour que les conditions soient favorables à la discussion, il faut éviter les pièges du dialogue ! Dans les pages suivantes, 14 pièges sont décrits.

1. la généralisation abusive Faire une généralisation abusive, c’est tirer une conclusion générale à partir d’un seul cas ou de quelques cas isolés, sans vérifier si cela suffit pour en arriver à cette conclusion.

J’ai raté mon premier examen de mathématique. Je suis certaine que je vais rater les autres.

Justine, tu ne peux pas dire ça. C’est juste le premier examen. S’il le faut, va chercher de l’aide. Tu vas sûrement réussir les autres.

2. l’attaque personnelle Faire une attaque personnelle, c’est critiquer un aspect d’une personne, plutôt que de critiquer ses arguments.

220

Vivre ensemble 2

Comment voulez-vous que Corinne soit une bonne représentante de classe ? Elle passe ses fins de semaine à lire et à jouer aux échecs !

Évalue donc ses arguments et ses projets pour le conseil de classe, plutôt que de parler de ses loisirs !

3. l’argument d’autorité Utiliser un argument d’autorité, c’est faire appel incorrectement à une personne en position d’autorité pour appuyer un argument.

Je suis certaine que les pommes vertes sont plus nourrissantes que les rouges : le père de mon amie, qui est chercheur en biologie, me l’a dit hier soir.

4. l’appel à la popularité Faire un appel à la popularité, c’est utiliser un argument pour dire qu’une chose est vraie, bonne ou acceptable uniquement parce qu’un grand nombre de personnes le disent.

Je vais vérifier cette information. Ce n’est pas parce que c’est le père de ton amie qu’il a toujours raison.

Si « tout le monde » pensait cela, la cafétéria serait déserte… Va donc vérifier.

Je ne veux pas manger à la cafétéria de l’école. Tout le monde dit que la nourriture est immangeable !

5. l’appel au clan Faire un appel au clan, c’est utiliser comme argument l’opinion d’un groupe de personnes que l’on juge estimables.

Mes amis disent que c’est trop nul, les activités parascolaires. Je ne participerai pas.

Moi, je ne me fie pas toujours à ce que mes amis disent, même si j’ai confiance en eux. Je préfère vérifier et bâtir ma propre opinion.

Boîte à outils

221

6. l’appel au préjugé Faire un appel au préjugé, c’est utiliser un argument basé sur une opinion préconçue, sur une idée toute faite, favorable ou défavorable, et qui est souvent imposée par le milieu, l’époque ou l’éducation.

Un peu farfelu comme argument ! C’est un préjugé de penser que les gens qui ne suivent pas la mode ne sont pas intéressants. J’espère que tu ne feras pas équipe avec lui... ...as-tu vu ses jeans démodés ?

7. l’appel au stéréotype Faire un appel au stéréotype, c’est utiliser un argument qui contient une image figée d’un groupe de personnes et qui ne tient pas compte des singularités de chaque individu. Cette image est généralement négative et basée sur des renseignements faux ou incomplets.

Elles sont dangereuses au volant. Elles causent la plupart des accidents de la route.

J’aimerais connaître les statistiques à ce sujet. Une chose est certaine : cet argument repose sur un stéréotype.

Les femmes ne devraient pas conduire des autobus scolaires.

8. la double faute La double faute consiste à dire qu’on a le droit de faire une bêtise parce que d’autres personnes font la même.

222

Vivre ensemble 2

C’est injuste ! Mon professeur d’art dramatique m’a disputée devant toute la classe. Il dit que je parle trop. Joshua et Maximilien parlent tout le temps en classe, eux !

Ce n’est pas parce d’autres élèves sont bavards que ça excuse le fait que tu as trop parlé en classe.

9. la caricature Le professeur d’éducation physique nous en demande trop ! Est-ce qu’il veut nous préparer pour les prochains Jeux olympiques ?

La caricature déforme la pensée ou la position de quelqu’un en les représentant de manière simplifiée ou exagérée.

10. le faux dilemme Le faux dilemme, c’est le fait de présenter deux choix : le premier choix étant inacceptable, on se voit donc dans l’obligation de choisir l’autre possibilité.

Magalie, au secondaire, tu n’as pas le choix : ou bien tu as de bonnes notes et pas d’amis, ou bien tu gardes tes amis et tu rates tes examens. Qu’est-ce que tu choisis ?

Ce raisonnement n’est pas logique : de nombreuses personnes ont des amis et elles réussissent leurs examens.

11. la fausse causalité C’est dire qu’un phénomène est la cause d’un autre phénomène, alors qu’il n’y a pas vraiment de lien entre les deux.

Encore en retard !

J’arriverais à l’heure si mon père m’achetait un téléphone cellulaire.

Je ne vois pas le rapport...

Boîte à outils

223

12. la fausse analogie Une fausse analogie, c’est dire qu’une chose est pareille à une autre, alors qu’elle ne fait que lui ressembler un peu. C’est tirer une conclusion à partir de cette ressemblance.

Je suis dans la classe de musique donc je peux utiliser mon lecteur MP3.

Dans la classe de musique, nous écoutons de la musique, mais c’est celle que nous jouons ensemble.

13. la pente fatale La pente fatale, c’est le fait d’affirmer qu’une action va nécessairement causer une suite de situations épouvantables qui mèneront à coup sûr à un désastre.

Arnold, fais attention. Tu risques de devenir un décrocheur si tu oublies de faire ton devoir de mathématique.

Est-ce que le fait d’oublier un devoir conduit nécessairement au décrochage scolaire ?

14. le complot Le complot, c’est quand on pense qu’une situation est nécessairement causée par ceux qui profitent de cette situation.

224

Vivre ensemble 2

Les élèves de 2e année du secondaire sont toujours les premiers à la cafétéria. C’est normal, leurs classes sont situées au rez-de-chaussée.

C’est parce que leurs parents sont membres du conseil d’établissement et qu’ils ont choisi l’emplacement des classes.

GLOSSAIRE Aède : poète épique dans la Grèce antique. Ange : être spirituel, intermédiaire entre Dieu et les êtres humains. Annonciation : message de l’archange Gabriel à la Vierge Marie pour lui annoncer qu’elle sera la mère du Messie. Apollon : dieu grec de la beauté, un grand sé­ ducteur et un maître incontesté de la musique. Il inspire les musiciens et les poètes. Il est également le dieu de la divination et de la médecine.

Cortex ou cortex cérébral : couche de subs­ tance grise qui entoure les deux hémisphères du cerveau et qui est le siège de nombreuses fonctions, comme bouger, sentir ou parler. Dévotion : attachement profond aux pratiques religieuses. Enjeu éthique : valeur ou norme qui est abor­ dée dans une question éthique. Par exemple : « Quelle serait la meilleure façon de se com­ porter avec les fumeurs ? » Cette question a pour enjeu éthique la tolérance.

Autel : table où l’on célèbre la messe.

Expression du religieux : Élément qui a un lien avec la religion et dont on perçoit la pré­ sence dans la société. Par exemple : la Torah, la fête de Noël, le minaret, la prière et certains noms de rue faisant référence à des saints sont des expressions du religieux.

Blason : ensemble des signes particuliers ou d’emblèmes d’une famille noble, d’un groupe, etc. Il est aussi appelé « armoiries ».

Faire œuvre de paix : acte de bienfaisance ou action humaine, jugé au regard de la loi religieuse ou morale.

Calice : coupe sacrée dans laquelle se fait la consécration du vin pendant la messe.

Fécond : qui possède la capacité de se repro­ duire.

Archange : être spirituel, intermédiaire entre Dieu et les êtres humains, placé au­dessus de l’ange dans la hiérarchie angélique.

Cellule souche : cellule qui ne joue pas de rôle particulier dans l’organisme. Elle a cependant la capacité de se diviser un très grand nombre de fois et de se transformer en différentes cellules. Chaire : tribune élevée du haut de laquelle un prêtre adresse aux fidèles ses instructions et ses enseignements. Chasuble : vêtement porté par les prêtres lors de certains rites catholiques. Chérubin : être spirituel, intermédiaire entre Dieu et les êtres humains, représenté sous les traits d’un petit enfant muni d’une paire d’ailes. Ciboire : coupe où l’on place les hosties consa­ crées.

Firmament : ciel. Fonts baptismaux : bassin qui contient l’eau destinée aux baptêmes. Fumée secondaire : fumée que les fumeurs expirent et qui provient d’une cigarette, d’un cigare ou d’une pipe. Hadès : dieu grec de la mort et de l’abondance. Hadès apparaît comme un dieu détesté, orgueilleux, cruel, fier de ses privilèges et un grand séducteur. Idole : représentation d’une divinité que l’on vénère comme s’il s’agissait de la divinité elle­même. Glossaire

225

Juré : citoyen ou citoyenne faisant partie d’un jury, amené à se prononcer dans le jugement en cour d’une affaire criminelle. Lyre : ancien instrument de musique à cordes. Maître-autel : autel principal d’une église. Microélectrode : conducteur de très petite taille capable entre autres de stimuler le système nerveux ou de recueillir l’activité électrique qui y est produite. Miséricorde : bonté, charité, compassion. Mythe : récit fabuleux, transmis de génération en génération, dont l’action et les héros ont une valeur symbolique. Mythologie grecque : ensemble des mythes et légendes de la Grèce antique. Norme : exigence qui guide un comportement. Les principes moraux et les règles morales sont des normes. Les normes balisent les comportements, c’est­à­dire qu’elles tracent des chemins à suivre. Ovocyte : cellule sexuelle femelle qui précède le stade d’ovule. Persécuté : qui subit des tourments injustes et cruels sans relâche. Piratage numérique : reproduction de l’enre­ gistrement d’une œuvre sans payer. Principe moral : norme qui définit ce qu’il est nécessaire de faire (ou de ne pas faire) pour atteindre ce qui est considéré comme bien. Par exemple, l’énoncé « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » est un principe moral. Prolifique : qui possède la qualité de se reproduire en abondance. Question éthique : question qui porte sur des valeurs ou des normes.

226

Vivre ensemble 2

Règle morale : norme qui précise comment on applique un principe moral. Par exemple, la règle « il est interdit de pirater des logiciels » peut être une application du principe « tu ne dois pas voler ton prochain ». Repère : élément de la société qui permet d’alimenter une réflexion. Les repères peuvent être d’ordre moral, religieux, scientifique, littéraire ou artistique. Salut de l’humanité : promesse originelle pour libérer les habitants de la Terre de la malédic­ tion du péché. Sépulcre : tombeau où est déposé un mort. Séraphin : être spirituel représenté avec trois paires d’ailes. Sujet : personne qui est soumise à une étude, à une observation. Tabernacle : petite armoire qui contient le ciboire, qui sert à conserver les hosties consa­ crées. Unicité : caractère de ce qui est unique. Valeur : caractère attribué à des choses, à des attitudes ou à des comportements qui sont plus ou moins estimés ou désirés par les individus. Une valeur peut parfois servir de critère pour évaluer si un comportement est acceptable. Par exemple, l’honnêteté, le respect des ani­ maux, le droit à la liberté, le courage, le sens de la famille sont des valeurs. Vision du monde : regard que l’on porte sur soi et sur son entourage. Ce regard donne un sens aux pensées, aux sentiments et aux comportements de chaque individu. Il fournit également une explication sur la vie ou le vécu. La vision du monde diffère d’un individu à l’autre, selon les expériences de vie, les relations humaines, les valeurs, les normes, les croyances ou les convictions. Elle est appelée à se transformer au fil du temps. Volute : forme enroulée en spirale.

INDEX A Aataentsic 94 Abénaquis 23 Adam 92 Adonaï 20 Adrénaline 109 Aède 24 Allah 20, 176, 194­195 Ancien Testament 178, 190 Ange 19, 137, 192 Anger, Marie­Elmina 136 Anglicanisme 176, 182 Anglicanisme au Québec 185 Anticlonage 155 Anti­fumeur 58 Antitabac 57, 59­60 Apollon 24 Apôtre 105, 178, 180, 184, 186 Appel à la popularité 5, 221 Appel au clan 5, 221 Appel au préjugé 5, 222 Appel au stéréotype 5, 222 Archange 19 Archange Gabriel 16, 19, 187 Argument 1, 5, 13, 57 Argument d’autorité 5, 221 Aristée 24 Aristote 151 Art 24, 136­137 Art décoratif 20 Art religieux 136­137 Art textile 138 Artisan 76, 132­133, 145 Artiste 24, 66, 69, 71­72, 76, 132­133, 136­137, 145 Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) 76 Attaque personnelle 5, 220 Autel 135, 198, 203 Autissier, Isabelle 110 Autonomie 1, 13, 50, 59­60, 63, 72

B

Baillairgé, abbé Frédéric­Alexandre 38 Baillairgé, Charles 133 Baillairgé, François 133, 135 Baillairgé, Jean 133 Baillairgé, Thomas 133 Bannière de Carillon 37­38 Basilique Notre­Dame 132 Basilique Sainte­Anne­de­Beaupré 133, 137 Béatitude 105

Bible 19­20, 91, 99, 112, 135, 176, 178, 182­184, 186 Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) 76 Bioéthique 148, 151, 152, 154, 163, 164, 167 Black Eyed Peas 66, 72 Blason 37 Bonheur 102­103, 105­106, 109­110, 113, 149 Boubakeur, Dalil 160 Bouddha 16, 106, 176, 198­200 Bouddhisme 16, 106, 113, 161, 176, 198­199, 201, 202 Bouddhisme au Québec 201 Bourgault, Pierre 58 Bruchac, Joseph 23

C

Calice 138 Caricature 5­6, 223 Carillon Sacré­Cœur 38, 41 Cartier, Jacques 37 Casgrain, Thérèse 40 Casques bleus 42 Catholicisme 34, 47, 159, 177, 178­181, 185 Catholicisme au Québec 181 Catholique 38­39, 41, 92, 159, 176, 177, 178­181, 184, 187 Cellule 154 Cellule souche 149, 154­155 Cène 180, 183, 184 Céramique 20, 137­138 Cerbère 17, 24 Cérémonie 88­89, 94 Chaire 135 Chaloult, René 40 Chandelier 138 Chapelle Sixtine, Vatican 92 Chasuble 138 Chef­d’œuvre 132 Chérubin 19 Chrétien, chrétienne 19, 91, 92, 136, 177, 178, 182, 183, 186, 209 Chrétienté 186 Christ 38­39, 135, 138, 176, 178, 180­181, 184, 187 Christianisme 16, 19, 92, 105, 113, 176­177, 186, 209 Ciboire 135, 138 Ciel 19, 91, 94 Cigare 50 Cigarette 51, 53­54, 58­60

Clonage 148, 153­155, 159­160, 163 Clonage animal 148 Clonage humain 148, 155, 173 Clonage reproductif 152, 154­155, 159­160 Clonage thérapeutique 154, 159­160 Clone 155, 159 Clone animal 148, 154 Clone humain 148, 152 Code génétique 160 Coelho, Paulo 72 Comité d’éthique de la recherche (CER) 153 Comité international de bioéthique (CIB) 152 Comparaison 217 Compétition 124 Complot 5, 8, 224 Congé sabbatique 92 Conseil québécois sur le tabac et la santé 51, 60 Contemplation 20 Contentement 106, 113 Convention de Berne 70 Conversation 1, 214 Copie 69, 76 Copie numérique 76, 85 Coran 19­20, 176, 194, 196­197 Cortex moteur 168 Coyote 17, 23 Création 81­82, 85, 86, 89­90, 110 Création de l’esprit 71 Création du monde 88, 91, 94 Croix 35, 37­39, 41, 177, 181, 186 Croyance 176, 179, 183, 187, 191, 194, 199, 203, 207, 210 Crucifix 135, 178 Culture (religieuse) 16, 31, 176, 181 Cutler, Howard 106 Cybernétique 167

D Dalaï­lama 106, 113, 198, 201 Daoust, Sylvia 136 Débat 220 Déesse 16­17, 31 Délibération 214 Dépendance 53­54, 60, 123 Dépendant, dépendante 51, 59, 109 Description 216 Desmarais, Rose­Anna 136 Dévotion 38­39, 47 Deyglun, Mireille 57 Dialogue 5, 13, 213, 214, 216, 218, 220

Index

227

Dieu 16­17, 19­20, 24, 31, 39, 91­92, 110, 132, 137, 160, 176­177, 178­ 180, 182­184, 186­187, 190­192, 194­196, 198, 202, 204, 206­208 Dignité 152 Dimanche 88, 92 Disciple 105, 183, 201, 202, 204, 205 Discussion 5, 13, 214 Divin 16, 20, 31 Divinité 20 Dolly 148, 152, 154 Double faute 5, 222 Drapeau 34­35, 37­42, 47 Droit 40, 153, 160, 164, 193, 197 Droit d’auteur 66­67, 69­71, 76, 78 Droit moral 69 Dubeau, Angèle 120 Duplessis, Maurice 41 Dutil, Mario 110 Duvernay, Ludger 41

E Écriture du Coran 20 Égalité 63 Église 176, 178, 180, 184, 186, 188, 189 Église anglicane 182 Église catholique 138, 159, 176, 178­180, 182, 186 Église chrétienne 183 Église évangélique 182 Église orthodoxe 178, 186, 187, 188, 189 Église presbytérienne 182 Église protestante 160, 183, 184 Église Unie 182 église 39, 136­137, 176, 177, 178, 179, 180, 181, 182, 186, 187 église catholique 133, 135, 181 église L’Annonciation, L’Ancienne­ Lorette 135 église Le Saint­Nom­de­Marie, Sainte­Marie, en Beauce 133 église Notre­Dame­de­la­ Présentation, Shawinigan 136 église Saint­Clément, Montréal 137 église Saint­Joachim, Québec 135 Emblème 37 Eminem 72 Enfers 17, 24 Enjeu bioéthique 163 Enjeu éthique 148, 173 Entrevue 106, 215 Ère numérique 66, 71 Estime de soi 120 Éthique 148, 151, 152, 153, 163, 164, 165, 167, 168 Être de lumière 19 Être intermédiaire 19

228

Vivre ensemble 2

Être surnaturel 16, 19, 23­24, 31 Eucharistie 135, 177, 179­180 Eurydice 24 Évangélisation 209 Évangéliser 177, 185 Évangéliste Luc 16 Évangiles 39, 178, 180 Éveil 106, 176, 198 Explication 222 Expression du religieux 31, 47, 113, 145, 216

F Fausse analogie 5, 7, 224 Fausse causalité 5, 7, 223 Faux dilemme 5­6, 223 Fécond 91 Fécondation 165 Fécondation in vitro (FIV) 154, 165 Fête 35, 39 Fête de la Saint­Jean­Baptiste 41, 47 Fête nationale 41 Fidèle 20, 132, 159, 189, 194 Filiatrault, Denise 5 Filiatrault, père Elphège 38 Firmament 91, 94 Fleur de lis 37­38, 41 Fleurdelisé 38, 40­41 Foi 16, 41, 110, 176­177, 180, 183­ 184, 187­189, 192­193, 195, 197, 201, 205, 208, 211 Foi catholique 92, 177 Foi chrétienne 92, 178, 209 Fonts baptismaux 135 Fumée 51, 57­59 Fumée secondaire 53, 57, 59­60 Fumer 50, 53­54, 58­60 Fumeur 50­51, 54, 57­60

G Gabriel 16, 19 Gaga, Lady 66­67, 72 Ganesha 17 Gaudin, Jean 137 Gautama, Siddhartha 16, 106, 176, 198 Généralisation abusive 5, 220 Génèse 91­92, 99 Génie biomédical 167 Glouskap 23 Gluck, Christoph Willibald 24 Goldman, rabbin Alain 160 Grèce antique 19, 24, 151 Gros­Louis, Max 88

H Habitude de vie 54 Hadès 24

Hébreu 89, 176, 190, 192 Hercule (Héraclès) 16 Héros, héroïne 16­17, 122 Hindouisme 17, 176, 202­206 Hindouisme au Québec 206 Huit béatitudes 105 Hutchinson, Cathy 167­168 Huron­Wendat 88, 94, 99

I Idée préconçue 13 Idolâtrie 20 Idole 20 Image 20, 54, 71, 91, 165 Image de soi 163 Image du Sacré­Cœur 39 Imam 160, 194, 196, 197 Influence 129 Information médicale 166 Internaute 67, 72, 76­77 Internet 57, 67, 72, 76, 78 Islam 19, 160, 176, 194­197, 202 Islam au Québec 197

J Jacquard, Albert 124 Jésus (Jésus­Christ) 16, 38­39, 92, 105, 113, 137, 176, 178, 181, 183, 184, 187 Jeu vidéo 116­117, 119­124, 129 Jour 91­92 Jour de repos 88, 92 Judaïsme 19, 160, 176, 194­197, 202 Judaïsme au Québec 193 Jugement 213, 218, 219 Jugement de préférence 219 Jugement de prescription 219 Jugement de réalité 219 Jugement de valeur 219 Juif, juive 19­20, 35, 39, 91, 92, 190, 192, 193 Juré 67 Justification 216

K Kaaba 194, 195

L Labouret, Auguste 133, 137 La Mecque 20, 194­196 Laurent, Sébastien 109 Leduc, Ozias 136 Légende 22­23 Lelièvre, père Victor 39 Lemieux, Marie­Nicole 24 Lessig, Lawrence 78

Liberté 58­60, 85, 148, 152, 160, 180, 210 Liberté de création 78 Lieu de culte 132­133, 135, 137­138, 178, 182, 186, 190, 194, 198, 202, 206, 209 Loi 53, 57­60, 70, 117, 159 Loi antitabac 58­60 Loi canadienne sur le clonage 155 Loi concernant la procréation assistée et la recherche connexe 155 Loi de Dieu 160 Loi humaine 160 Loi naturelle et divine 160 Loi réglementant les produits du tabac 53 Loi sur l’instruction publique 40 Loi sur la modernisation du droit d’auteur 155 Loi sur la protection de la santé des non­fumeurs dans certains lieux publics 53 Loi sur la répression de l’usage du tabac chez les adolescents 53 Loi sur la santé des non­fumeurs 53 Loi sur la vente du tabac aux jeunes 53 Loi sur le droit d’auteur 69­71 Loi sur le droit d’auteur à l’ère numérique 71 Loi sur le tabac 53 Lucky Luke 53 Lune de sirop d’érable 23 Lyre 24

M Maître­autel 135­136 Manipulation de l’embryon 154, 159­160 Manipulation du vivant 152, 159, 160 Mariage 180, 184, 187, 188, 191, 196, 200, 203, 205, 210 Marie (Vierge Marie) 16, 37­38, 40, 137, 179­180, 187, 210 Matysiak, Jean­Claude 123 Maufils, sœur Marie­Madeleine 136 Messager 19 Messager d’Adonaï 19 Messager du Seigneur 19 Messe 179, 180, 181, 184, 187 Michel 19 Michel­Ange 92, 99 Microélectrode 168 Miséricorde 105 Misteur Valaire 72 Moine, moniale 180, 182, 186, 198, 200, 201 Moïse 20, 190, 192, 194

Monastère des Augustines 136 Mont Everest 110 Mosaïque 133, 137 Mosquée 20, 194, 196, 197 Mosquée de Paris, France 160 Mosquée Hassan II, Arabie Saoudite 20 Muhammad 20, 176, 194­197 Musulman, musulmane 20, 176, 194­197 Myriade 19 Mythe 24 Mythologie 17, 24

N Narration 214 Nicotine 50­51 Nincheri, Guido 137 Non­fumeur 53, 57­58 Norme 71, 85, 129, 153, 219 Nouveau Testament 89, 178 Nuffield Council on Bioethics 152

O Objet d’ornement 138 Objet de culte 132 Objet sacré 138 Œuvre 66, 69­72, 76, 135­138 Œuvre d’art 135, 145 Œuvre de paix 105 Œuvre littéraire et artistique 70­71 Office national du film (ONF) 77 Opinion 1, 13 Optimalisation des avantages 153 Orfèvre 138 Orfèvrerie 138 Organisation 176, 180, 184, 188, 192, 197, 201, 204, 208, 210 Organisation des Nations Unies (ONU) 42 Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) 152 Origine du monde 94 Orphée 24 Ouverture aux autres 13 Ovocyte 165 Ovule 159, 165

P Pâques 180, 184 Pardon 113 Pascal, Blaise 102 Patrimoine religieux et artistique 132­133, 145 Peintre 136 Peinture 20, 135­136

Pente fatale 5, 8, 224 Persécuté 105 Peuple autochtone 23, 94 Philosophe 151, 173 Philosophie 151 Piège du dialogue 2, 5­8, 213, 216, 218, 220­224 Piratage 76 Piratage numérique 76 Place de la femme 176, 180, 184, 189, 193, 197, 201, 205, 208, 211 Point de vue 2, 5, 13, 213, 216, 218 Potter, Van Rensselaer 151 Pratique 152, 155, 163 Pratique religieuse 138, 159 Préjugé 13 Prière 89, 92, 180, 182, 184, 187, 191­192, 195, 196, 200, 203, 210 Principe 152, 153, 200 Principe de vie 105 Principe moral 23, 31, 113 Procréation assistée 155, 163, 165 Progrès technologique 71 Prolifique 91 Propriété 69 Propriété intellectuelle 71, 76, 85 Protestantisme 160, 182­185 Protestantisme au Québec 185 Puce électronique 166­168

Q Question bioéthique 151­152, 154­155, 163­168 Question éthique 50, 129, 148, 151­152, 163 Questionnement bioéthique 152, 154 Questionnement éthique 157, 168

R Raphaël 19 Récit 19, 88, 89, 94, 99, 176, 194, 209 Récit amérindien 89 Récit de la création 88, 92 Réduction des inconvénients 153 Reeve, Christopher 149 Réflexion éthique 113 Régions administratives du Québec 181, 185, 189, 193, 197, 201, 205, 208, 212 Règle 53, 59, 70, 88­89, 99, 129, 176, 180, 184, 186, 188, 192, 196, 198, 200, 204, 207, 210 Règle de vie 60 Règle morale 23, 31, 60 Règlement 58, 60 Réglementation 76 Religieuses 136, 138

Index

229

Religion 102, 159­160, 176, 177, 178, 179, 183, 188, 191, 193, 195, 199, 202, 203, 206, 207, 208 Religion catholique 135, 138 Repère 113, 173 Représentation de Dieu 20 Représentation du Sacré­Cœur 39 Respect 155, 173 Respect de la dignité humaine 152­153 Respect de la justice et de l’intégration 153 Respect de la vie privée et de la confidentialité 153 Respect des personnes vulnérables 153 Respect du consentement libre et éclairé 153 Résurrection 92 Rihanna 66, 72 Ritalin 164 Rite 88­89, 92, 94, 99, 176, 178­179, 184, 186, 187, 188, 189, 191, 192, 195, 196, 200, 202, 203, 204, 207, 210, 211 Rite de passage 54 Robot 168 Robotique 166­167 Roi des Juifs 39

S Sacré­Cœur 38­39, 41, 47 Saint 135 Saint Joachim 135 Saint patron, sainte patronne 135­136 Sainte Anne 137, 210 Salut de l’humanité 39 Samedi 88, 92 Sanctuaire 20 Sculpteur, sculpteure 136 Sculpture 20, 132, 135

230

Vivre ensemble 2

Seigneur 20 Séraphin 19 Sermon 105, 200 Sermon sur la montagne 105 Shabbat 92 Spermatozoïde 159, 163, 165 Spiritualités des peuples autochtones (du Québec) 17, 23, 88, 94, 99, 209­211 Sport extrême 109 Statue 20, 39, 135 Stéréotype 13 Sujet 153 Symbole 19, 31, 34­35, 37­39, 40, 53, 71, 88, 110 Symbole religieux 40, 47 Symptômes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) 164 Synagogue 92, 190­193 Synthèse 217

T Tabac 50­51, 53­54, 57­59, 63 Tabagisme 50, 53, 57, 60, 63 Tabernacle 135­136, 138 Table ronde 215 Table sacrée 135 Tableau 132, 135­136 Tableau de verre 137 Tambour 88­89, 94, 99, 209 Téléchargement 66, 71­72, 76­78, 85 Téléchargement gratuit 77 Téléchargement illégal 66­67, 76­78 Téléchargement légal 66­67 Téléchargement libre 72 Télécharger 67, 69, 76 Temple 137, 182, 190, 191, 192, 198, 199, 201, 202, 203, 204, 206, 207, 208

Teresa, mère 103 Terre 88­89, 91, 94 Terre­mère 88­89, 94 Thomas, Jammie 67, 78 Timbre transdermique 50 Torah 19, 176, 190, 192 Tortue 94 Tradition 176­177, 190, 193, 198, 200, 201 Tradition bouddhiste 106 Tradition catholique 89, 92 Tradition chrétienne 19, 92 Tradition juive 20, 89, 92 Tradition musulmane 20 Tradition orthodoxe 188 Tradition religieuse 16, 88­89, 99, 132, 137, 159­160, 167, 176­177 Trickster 17, 23, 31

U Unicité de l’individu 155 Ursulines 138

V Valeur 38, 40, 47, 54, 63, 76, 85, 129, 148, 151, 153, 173, 180, 196 Valeur sacrée 159, 160 Vase sacré 138 Vénus 17 Vêtement sacerdotal 138 Violence 122­123 Vitrail 132, 137

W Warwick, Kevin 167 Wilmut, Ian 154

Y Yahvé 20, 176, 190

SOURCES ICONOGRAphIqUES Légende h : haut b : bas g : gauche

d : droite c : centre e : extrême

AKG IMAGES p. 101 et 105 ALAMY p. 49 et 54 : © United Archives GmbH p. 65 et 66 (détail) et 66 (b, d) : © Aristidis Vafeiadakis p. 66 (b, g) : Pictorial Press Ltd p. 67 : © ES Imagery p. 103 (b) : T. Graham p. 138 (b, g) : © Imagestate Media Partners Limited ­ Impact Photos p. 149 (d) : © R. Ellis p. 154 : © Aflo Co. Ltd. p. 155 : M. Blenkinsop p. 190 (b) : R. Cracknell p. 192 (d) : Israel Images p. 194 (b) : T.M. Yosuf p. 197 : S. et R. Greenhill p. 204 (d) : Corbis Premium p. 209 (b, d) : N. Hanna ANDICHA N’DE WENDAT p. 94 (b) : Tambour des femmes ARCHIVES DESCHâTELETS OTTAWA p. 39 (b) BNF p. 57 (c) BIBLIOTHèQUE ET ARCHIVES CANADA p. 37 (c) BIBLIOTHèQUE ET ARCHIVES NATIONALES DU QUéBEC p. 41 (h) : E6, S7, SS1, P36214 CONSEIL DU PATRIMOINE RELIGIEUx DU QUéBEC p. 133 (b) p. 182 (b) CORBIS p. 89 (h, g) : P. Deliss, Godong p. 147, 148 (b) et 153 (h) : R. Benali

CP IMAGES p. 5 (h, d) : D. Beaumont p. 24 (b) : M. Chamberland p. 57 (b) : D. Beaumont p. 110 (b) : AP Photo, Str p. 124 (h) : Vim

JARDIN BOTANIQUE DE MONTRéAL p. 136 (h)

DIVISION DE DESMARAIS ET ROBITAILLE, MONTRéAL p. 138 (c)

RICHARD LAVERTUE p. 131 et 135 (d) p. 131 et 137 (g) p. 132 (b)

DORLING KINDERSLEY p. 209 (b, g) : Silver Burdett Ginn DREAMSTIME p. 15, 16 (h) et 183 (b) : J. Sedmak p. 16 (b) : Miketanct p. 17 (c) : P. Vaidya p. 89 (h, d) : Zurijeta p. 106 (h, d) : Markwaters p. 195 (b) : R. Hachicho

LA PRESSE p. 40 (h) : P.­H. Talbot

LE SOLEIL p. 88 (h, d) : L. Deconinck MAxx IMAGES p. 51 (b, g) : A. Leiva p. 51 (b, d) : A. Leiva p. 184 : Hill Street Studios MéGAPRESS p. 181

MARIO DUTIL p. 110 (h)

MUSéE DES ABéNAKIS p. 15 et 23 (g)

éGLISE NOTRE-DAMEDE-LA-PRéSENTATION p. 136 (c) : P. Bernard

MUSéE DES URSULINES DE QUéBEC p. 131 et 138 (b, d)

ISTOCKPHOTO p. 35 (h, g) p. 35 (b, g) p. 49, 50 et 51 (h) p. 70 (b) p. 101 et 106 : A. Harris p. 101 et 109 (g) : J. Lugo p. 109 (b, d) p. 122 (b, g) : S. Mitic p. 123 (d) : F. Mizioznikov p. 180 : N. Shannon p. 186 (b) p. 187 (g) p. 187 (d) p. 189 p. 192 (g) : H. Sandler p. 198 (b) : S. Connell p. 199 (b) : J. Edwards p. 200 (c) : A. Artikov p. 200 (b) : Y. Chao p. 203 (b, g) : A. Banerjee p. 206 (b) p. 208

NUANCE PHOTO p. 136 (b) : F. Lemoyne BRIGITTE OSTIGUY p. 131, 132 (h) et 133 (h) p. 135 (b, g) PHOTORESEARCHERS, INC. p. 87, 88 (h) et 89 (b, g) : R. T. Nowitz PHOTOTHèQUE ERPI p. 35 (h, d) p. 35 (b, d) p. 38 et 44 p. 65 et 72 p. 121 (d, b) p. 153 (b) p. 159 (c) p. 159 (b) p. 193 PONOPRESSE p. 58 : M. Ponomareff

Sources iconographiques

231

PRENTICE HALL SCHOOL DIVISION p. 23 (d) LES PRODUCTIONS TESSIMA LTéE p. 185 : Y. Tessier PUBLIPHOTO p. 147, 159 (h) et 160 : Dr. G. Moscoso, SPL p. 210 : J.P. Danvoye PIERRE ROUSSEL p. 120 (h) SANCTUAIRE SAINTE-ANNEDE-BEAUPRé p. 137 (b, d) : F.­M. Héraud, 2008 SHUTTERSTOCK couverture (photo 1) : Pressmaster couverture (photo 2) : Altafulla couverture (photo 7) : M. Tkachenko p. 15, 19 et 30­32 : Victorian Traditions p. 15 et 20 (h) : F. Stana p. 15 et 24 (h) : S. Estvanik p. 17 (h) : Marcin­linfernum p. 17 (eb) : V. Korostyshevskiy p. 20 (b) : P. Niesen p. 32 (b) : GlooM p. 33, 34 et 36 : Nicku p. 33, 37 (h), 41 (b) et 46­48 : Meunierd p. 33 et 42 (h) : Semmick Photo p. 39 (h) : Z. Atletic p. 40 (b) : Pierdelune p. 42 (c) : S. Gulec p. 42 (b) : A. Zavadsky p. 49 et 53 (h) : Yobidaba p. 49 et 57 (h) : Ansar80 p. 49 et 59 : D. Vincek p. 53 (b) : L. Watcharapol p. 60 : Discpicture p. 65 et 69 (h) : T. Popova p. 65, 76 (h) et 77 (h) : Y. Arcurs p. 69 (b) : Ruzanna p. 71 : Peshkova p. 76 (b) : PremiumVector p. 77 (b, g) : Cybrain p. 78 : G. Koroneos p. 83­86 : Violetkaipa p. 87, 91 et 97­100 : WitthayaP p. 88 (b) : Golden Pixels LLC p. 115, 119 (h) et 121 (d, h) : Michaeljung p. 115 et 122 (d, b) : Dgmata p. 119 (b, d) : Parris Blue Productions

232

Vivre ensemble 2

p. 120 (b, d) : J. Kovacik p. 123 (g) : Creatista p. 124 (b, g) : S. Murzin p. 144­146 : D. Roger p. 147 et 148 (h) : Alphaspirit p. 147, 163 (h) et 166 (b) : Bruce Rolff p. 149 (g) : Dooder p. 151 (b) : Malinx p. 163 (b) : Pressmaster p. 165 : Cliparea l Custom media p. 166 (h) : GrandeDuc p. 172­174 : Raj Creationzs p. 175 et 178 (h) : I. Stevanovic p. 175 et 182 (h) : J. Gregory p. 175 et 186 (h) : Vicspacewalker p. 175 et 190 (h) : Radhoose p. 175 et 194 (h) : Vichie81 p. 175 et 198 (h) : ArtThailand p. 175 et 202 : LeniKovaleva p. 175 et 206 (h) : OPIS Zagreb p. 175 et 209 (h) : Photosani p. 176 (b) : Mountainpix p. 178 (b) : WDG Photo p. 179 (b) : Jorisvo p. 188 (b) : D. Berkut p. 196 : Sufi p. 200 (h) : Shamleen p. 201 : C. Hou p. 203 (b, d) : J. Richards p. 205 : De Visu LA SOCIéTé HISTORIQUE DU SAGUENAY p. 137 (h, d) THINKSTOCK couverture (photo principale) : BananaStock couverture (photo 3) : Image Source couverture (photo 4) : Getty Images couverture (photo 5) couverture (photo 6) p. 1 et 2 (h) p. 3 p. 16 (c) p. 17 (eh) : © Getty Images p. 17 (b) : © Getty Images p. 62­63 p. 64 : © Getty Images p. 70 (h) p. 87, 89 (b, d) et 94 (h) p. 92 : © Getty Images p. 101, 102 (h) et 103 (c, h) p. 102 et 112­114 p. 103 (h) : Jupiterimages p. 103 (c, b) : © Getty Images p. 115, 116 (h), 117 (d) et 128­130

p. 116 (b) p. 117 (g) p. 119 (b, g) p. 120 (b, g) : Jupiterimages, Brand X Pictures p. 121 (g) : © Getty Images p. 122 (d, h) p. 124 (b, d) p. 147 et 151 (h) p. 152 : Digital Vision p. 164 : Digital Vision p. 168 p. 175, 176 (h) et 177 p. 204 (g)