Sculpture 9781780421155, 178042115X

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Sculpture

Page 4 : Portrait de femme marbre époque flavienne Musée du Capitole, Rome Mise en page : Baseline Co Ltd 127-129A Nguyen Hue Fiditourist, 3e étage District 1, Hô Chi Minh-Ville Vietnam ISBN : 978-1-78042-115-5 © © © © © © © © © © © © ©

Confidential Concepts, worldwide, USA Sirrocco, London UK Giacometti Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris Nauman Estate/ Artists Rights Society, New York, USA César Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris Brancusi Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris Matisse Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris Dubuffet Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris Oppenheim Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/PRO LITTERIS Saint-Phalle Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris Picasso Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ PICASSO Rauschenberg Estate/ Artists Rights Society, New York, USA/ ADAGP, Paris The Henry Moore Foundation

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Avant-propos « C'est vraiment de la chair ! On le dirait moulé de baisers et de caresses ! On s'attend presque, lorsque l'on touche ce corps, à le trouver chaud. » — Michel-Ange

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Sommaire Barthé, Richmond Bernini, Gianlorenzo (dit le Bernin)

220 134, 136

Brancusi, Constantin

216

Burgos

104

Canova, Antonio

148, 150

Carpeaux, Jean-Baptiste

156

Cellini, Benvenuto

130

César

236

Coysevox, Antoine

142

Degas, Edgar

186

Della Robbia, Luca Donatello

94, 102 92, 96, 98, 100

Dubuffet, Jean

244

Erhart, Michel et Grégor

108

Gabo, Naum

214

Gauguin, Paul

182, 184, 194

Giacometti, Alberto

230

Girardon, François

138

5

Hosmer, Harriet

154

Kirchner, Ernst Ludwig

200

Matisse, Henri

192

Michelangelo

106, 110, 112, 114, 116, 118, 120, 122, 126, 128, 132

Modigliani, Amedeo Moore, Henry

202, 208, 210 224, 246

Nauman, Bruce

242

Oppenheim, Meret

222

Picasso, Pablo

212, 226, 228, 232

Puget, Pierre

140

Rauschenberg, Robert

234

Regnaudin, Thomas

138

Rodin, Auguste

158, 160, 162, 164, 166, 168, 170, 172, 174, 176, 178, 180, 188, 198

Saint-Phalle, Niki de

240

Torrigiani, Pietro

124

7

L

a sculpture est née avant la peinture. Elle a toutefois longtemps été considérée comme

un simple complément de l’architecture, le plus ancien des trois arts majeurs. Utilisant les mêmes matériaux (bois, pierre et marbre), elle semblait

n’être

faite

que

pour

servir

d’ornementation à cette dernière.

La Dame de Brassempouy, Grotte du Pape vers 2200 avant Jésus-Christ ivoire, hauteur 3 cm Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye

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Elle a pu cependant imposer peu à peu sa valeur propre et son autonomie. Cette indépendance est venue avec le besoin de représenter le corps humain. L’homme admirait d’abord l’univers dans son entier. Mais il se tourna ensuite vers la contemplation de son propre corps, qu’il perçut comme seul capable, parmi toutes les formes de la nature,

Idole cycladique 2700-2400 avant Jésus-Christ îles des Cyclades, Grèce marbre The Menil Collection, Houston

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de correspondre pleinement avec son esprit et ses aspirations. Il s’agissait toutefois d’un corps d’une beauté supérieure, régi par des lois de proportion et de symétrie, un corps idéal, réinventé en fait par le travail des sculpteurs ! Il s’écoula cependant bien des siècles avant que l’on puisse admirer une sculpture pour elle-même, par exemple une ronde-bosse ou un bas-relief, dans un musée.

Le Scribe accroupi vers 2510-2460 avant Jésus-Christ Egypte pierre polychrome, hauteur 53 cm Musée du Louvre, Paris

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Ce fut un long chemin, comparable à celui emprunté par la peinture pour devenir une forme d’art à part entière. Les origines de l’art sont, il est vrai, très anciennes, remontant aux temps immémoriaux des premiers colons s’installant sur les bords du Nil.

Statue votive de Goudéa Mésopotamie, vers 2120 avant Jésus-Christ diorite, hauteur 73,7 cm Musée du Louvre, Paris

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Une civilisation imposante y a vu le jour, qui a construit des pyramides, des tombeaux richement gravés, des temples précédés par de majestueuses allées où des rangées de sphinx demeurent sur leurs piédestaux…

Sésostris III Douzième dynastie, vers 1878-1842 avant Jésus-Christ Egypte granite noir, hauteur 54,8 cm The Brooklyn Museum, Brooklyn

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Opposés aux Egyptiens, les Assyriens ont certainement exercé une plus grande influence auprès des Grecs et des Etrusques. De Chypre à Rhodes, d’Athènes à Corinthe, de la Crète à la Sicile, les plus anciens monuments grecs et étrusques témoignent ainsi d’emprunts certains à l’art assyrien.

Akhénaton et sa famille 1348-1336 avant Jésus-Christ Egypte Bas-relief en pierre polychrome, 31,1 x 38,7 cm Staatliche Museen, Berlin

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L’Etrurie pouvait alors être fière d’une culture protohistorique proche d’autres pays européens, constituée d’un mélange d’éléments locaux et orientaux. Par la suite, elle évolua grâce à des apports grecs et romains, qui lui donnèrent les premiers rudiments artistiques et techniques.

Porteur d’ibex VIIIe siècle avant Jésus-Christ Empire assyrien bas-relief en albâtre gypseux hauteur 268 cm Musée du Louvre, Paris

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La Sculpture grecque Les commentaires que Pline l’Ancien établit au sujet de la peinture grecque (De picturae initiis incerta , « Des origines obscures de la peinture ») peuvent aussi être appliqués à la sculpture. Il est certain, en effet, que l’art grec est né en imitant l’art oriental.

Défilé des tributaires Mèdes Empire assyrien bas-relief en albâtre gypseux VIIIe siècle avant Jésus-Christ hauteur 162 cm Musée du Louvre, Paris

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Toutefois, à la différence d’autres peuples de l’Antiquité, les Grecs n’ont accepté de recevoir de leçons que pour mieux réagir contre leurs maîtres. A défaut d’avoir inventé l’art, ils ont ainsi inventé la beauté. La Vénus de Milo (musée du Louvre, IIe siècle avant J.-C.), en constitue peut-être l’exemple le plus éclatant.

Bas-relief dit « La Liseuse » Iran, VIIIe-VIIe siècle avant Jésus-Christ bitume, bas-relief, 9,2 x 13 cm Musée du Louvre, Paris

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Les courbes du torse, la délicatesse de la peau, l’équilibre merveilleux de la composition, tout fait état d’un accord parfait entre le sujet et le style. Une telle beauté provient en fait de la mythologie. Les Grecs concevaient les dieux à leur propre image. Ils les voyaient comme des prototypes idéaux d’eux-mêmes.

Aryballe en forme de jeune homme agenouillé 580 Musée d’Agora, Athènes

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Pour les représenter, ils partaient donc de la forme humaine, mais en la recréant de la manière la plus parfaite possible. Ces statues n’étaient en outre pas seulement peintes, mais aussi habillées, entourées de serviteurs, de prêtres et d’épouses. Elles étaient également lavées, lustrées, brossées, parées de couronnes et de bijoux !

Héra de Samos Milieu du VIe siècle avant Jésus-Christ Asie Mineure marbre Musée du Louvre, Paris

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La sculpture romaine La Grèce fut vaincue et conquise par Rome, réduite à n’être plus qu’une simple province de la République, puis de l’Empire romain. Elle ne demeurait pas moins le modèle de Rome en matière culturelle.

Kouros de Milo 550 avant Jésus-Christ marbre, hauteur 214 cm Musée national, Athènes

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Cicéron, Pline l’Ancien et Quintilien nous ont rapporté les noms de tous les grands sculpteurs grecs, alors qu’ils ne citent pas un seul nom de sculpteur romain ! Du reste, les œuvres romaines (qu’elles fussent exécutées par des artistes grecs venus à Rome, ou directement par des Romains) se limitaient à représenter l’empereur et son entourage (épouse, famille, favoris…).

Apollon du temple de Portanaccio de Véies 510 avant Jésus-Christ terre cuite Musée de Villa Giula, Rome

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L’art prenait un tour industriel, les statues des empereurs étant préfabriquées avec des têtes amovibles que l’on changeait suivant les besoins. Les Romains, enrichis de butins venant du monde entier, se complaisaient dans l’opulence et le mauvais goût.

Le Sarcophage des Epoux Fin du VIe siècle avant Jésus-Christ, Etrurie terre cuite, hauteur 114 cm Musée du Louvre, Paris

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Ils préféraient les richesses à la beauté, les œuvres réalisées dans des métaux précieux à l’austérité d’un art authentique. Quand Constantin transféra la capitale de l’Empire à Byzance, il emporta avec lui les dieux et les héros païens.

Harmodius et Aristogiton (Les Tyrannoctones) 477 avant Jésus-Christ copie en marbre d’un original grec en bronze Museo Archeologico Nazionale, Naples

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En outre, il transforma les basiliques en églises. Mais les premiers chrétiens montrèrent une certaine ignorance, ainsi qu’une profonde antipathie pour les beaux-arts. Ils se mirent ainsi à détruire tous les vestiges de la civilisation antique.

Zeus et Ganymède 470 avant Jésus-Christ terre cuite polychrome Musée d'Archéologie, Olympie

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La Sculpture italienne C’est en Toscane, au XIIIe siècle, qu’un mouvement de renouveau artistique émergea. La sculpture connut de grands changements avec, dans les deux siècles qui suivirent, une longue liste d’artistes novateurs : Nicola Pisano (le chef de file), son fils Giovanni, son élève Arnolfo di Cambio, le Siennois Agnolo di Ventura ; puis, pour le XVe siècle, Donatello, Luca Della Robbia, et enfin Michel-Ange.

Fronton ouest du temple de Zeus à l’Olympie, centaure enlevant Déidamia 460 avant Jésus-Christ marbre Musée d’Archéologie, Olympie

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Né à Florence en 1475, Michel-Ange avait l’habitude d’attaquer le bloc de marbre directement,

sans

modèle,

sans

étude

préalable. Le bloc se révélait parfois trop étroit pour les formes de Michel-Ange. A d’autres moments, il pouvait l’entamer de manière trop profonde, le rendant difficile à récupérer.

Deux Répliques antiques du Discobole de Myron vers 450 avant Jésus-Christ Marbre Museo Nazionale Romano, Rome Museo Pio Clementino, Vatican

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L’artiste abandonnait alors à son sort l’œuvre grossièrement taillée. Nul ne songerait cependant à s’en plaindre car l’on peut ainsi entrevoir l’inspiration première du maître, comme le ferait un simple croquis. Ses œuvres achevées montraient un degré de perfection extraordinaire – par exemple, le Bacchus aux formes délicates datant de 1496-1497.

Métope du temple E de Sélinonte : Le Châtiment d’Actéon 470-460 avant Jésus-Christ, Sicile Musée d'Archéologie, Palerme

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A la même époque, Sansovino s’illustrait à Venise,

tandis

qu’un

autre

Florentin,

Benvenuto Cellini (1500-1572), quittait l’Italie pour

venir

travailler

au

château

de

Fontainebleau, en région parisienne. Un siècle plus tard, le Bernin fut lui aussi appelé en France, à la demande de Louis XIV, pour donner une façade au palais du Louvre.

Polyclète, Le Doryphore (porteur de lance) 440 avant Jésus-Christ copie en marbre d’un original grec en bronze hauteur 212 cm Museo Archeologico Nazionale, Naples

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Architecte,

sculpteur,

surnommé

le

« second Michel-Ange », ce grand artiste italien est perçu comme l’inventeur du style baroque dans ces deux arts. Il était d’origine napolitaine, mais il a accompli la plus grande partie de sa carrière à Rome.

Victoire ajustant sa sandale Temple d’Athéna Niké 410-407 avant Jésus-Christ marbre, hauteur 107 cm Musée de l’Acropole, Athènes

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C’est Antonio Canova (1757-1822) qui continua cette lignée de grands sculpteurs italiens – bien que, cette fois-ci, dans un style très différent de celui de Michel-Ange. Ces figures avaient l’air si réaliste qu’il fut accusé d’effectuer des moulages en plâtre à partir de modèles vivants.

Statue de Riace Ve siècle avant Jésus-Christ bronze, époque classique, hauteur 196 cm Musée National, Reggio Calabria

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Il reçut des commandes très importantes, dont notamment les tombeaux de deux papes, Clément XIII et Clément XIV. En 1802, il devint à Paris le sculpteur de cour de Napoléon Ier. Il domina la sculpture européenne de son temps. Son œuvre est essentielle dans la diffusion du style néoclassique dans cette discipline.

Pan enseignant la flûte à Olympe 350 avant Jésus-Christ marbre Museo archeologico nazionale, Naples

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La Sculpture espagnole La sculpture en Espagne n’a guère connu de développements spectaculaires, demeurant très en retrait par rapport à la peinture. Aucun sculpteur espagnol ne peut rivaliser avec des peintres du niveau de Velázquez, Murillo ou Ribera.

Praxitèle, Aphrodite de Cnide copie romaine d’après un original grec 350 avant Jésus-Christ marbre, hauteur 203 cm Museo Pio Clementino, Vatican

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Les Arabes donnèrent aux Espagnols surtout des leçons d’architecture, le Coran condamnant toute autre forme d’art. Ce furent des étrangers qui, plus tard, proposèrent à l’Espagne des exemples d’œuvres sculptées de haut niveau. Parmi eux, il faut surtout citer Pietro Torrigiano (1472-1528), un camarade de jeunesse de Michel-Ange.

Lysippe, Apoxyomène Copie romaine d’après un original grec en bronze 330 avant Jésus-Christ marbre, hauteur 205 cm Museo Pio Clementino, Vatican

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Après avoir dû s’enfuir de Florence, Torrigiano mena une vie aventureuse, un moment même en tant que soldat. Il exerça son art de sculpteur dans les Flandres, en Angleterre, puis en Espagne. En 1520, il créa une statue en terre cuite de saint Jérôme pour le couvent de Buenavista, près de Séville, statue que Goya considérait comme meilleure que le Moïse de Michel-Ange !

Hermès à la sandale Copie romaine d’un original grec attribué à Lysippe ou son école fin du IVe siècle avant Jésus-Christ marbre, hauteur 154 cm Musée du Louvre, Paris

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Pendant les règnes de Ferdinand d’Aragon et de Charles Quint, plusieurs artistes espagnols partirent se former en Italie. Deux seulement maîtrisaient les trois principaux arts : Alonzo Berruguete (1488-1561) et Gaspar Becerra (1520-1570). En 1635, Alonzo Cano (1601-1667) travailla sur le retable de l’église de Lebrija, l’un des plus magnifiques retables de ce type, où il réalisa une admirable Vierge en bois polychrome.

Tête attribuée à Brutus l’Ancien 225 avant Jésus-Christ bronze Musée du Capitole, Rome

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Cano était souvent surnommé le « MichelAnge espagnol », du fait de la diversité de ses talents. Avec lui s’acheva l’art de la sculpture en Espagne. Pour preuve, de grandes expositions internationales d’art espagnol ont par la suite été montées sans présenter une seule œuvre sculptée !

Le Faune Barberini (Satyre endormi) vers 200 avant Jésus-Christ copie en marbre d’un original grec en bronze de la période hellénistique hauteur 215 cm Staatliche Antikensammlungen, Munich

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La Sculpture allemande Comme l’Espagne, l’Allemagne médiévale ne fut pas un grand foyer de sculpture. Il n’y avait à l’époque aucun artiste connu dans ces régions. La situation évolua cependant à la Renaissance, où de nombreux sculpteurs allemands furent demandés en Italie.

Vénus de Milo vers 100 avant Jésus-Christ marbre, hauteur 200 cm Musée du Louvre, Paris

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Toutefois, il ne s’agissait encore que de modestes artisans ne jugeant pas nécessaire de signer leurs œuvres. L’on ne découvrit leurs noms que bien plus tard : par exemple Sebald Schuffer qui créa la Belle Fontaine de Nuremberg ; ou Adam Kraft (1455-1509) qui décrivit la Passion du Christ dans une impressionnante suite de trois grands bas-reliefs se trouvant aussi à Nuremberg.

Le Grand Camée de France vers 23 avant Jésus-Christ sardoine, 32 x 26,5 cm Bibliothèque nationale de France, Paris

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L’Allemagne était alors dominée par trois peintres

prestigieux,

Dürer,

Holbein

et

Cranach, chacun représentant une grande école artistique, respectivement Nuremberg, Augsbourg et Dresde. Aucun sculpteur ne pouvait rivaliser avec eux. Et c’est Dürer (1471-1528) lui-même qui s’essaya à des œuvres en bois et en ivoire.

Ajax et Patrocle 150-125 avant Jésus-Christ marbre, copie romaine d’après un original grec Loggia dei Lanzi, Florence

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L’introduction du protestantisme, dont le culte

était

plus

sévère

que

celui

des

catholiques, restreignit la production artistique allemande. Plus tard, la guerre de trente ans amena un terrible cortège de destructions et de ruines. L’Allemagne connut un renouveau artistique seulement au début du XIXe siècle, avec

les

peintres

nazaréens

Overbeck

(1789-1869) et Cornélius (1783-1867),

Ara Pacis Augustae: la Procession 10 avant Jésus-Christ marbre Rome

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ou le sculpteur néo-classique Dannecker (1758-1841). Christian Rauch (1777-1857) ouvrit un atelier à Berlin et fonda une école d’art. L’œuvre qui le rendit célèbre en Allemagne fut le Tombeau de la Reine Louise à Charlottenbourg. Le Saxon Ernest Rietschel (1804-1861) fut par la suite à la tête du mouvement de la sculpture en Allemagne.

Antinoüs vers 130 après Jésus Christ marbre de Paros Musée archéologique, Delphes

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La Sculpture flamande Dans les Flandres, comme aux Pays-Bas, l’art de

la

sculpture

ne

connut

guère

d’épanouissement. Ces régions ne disposaient pas, en effet, de la matière première appropriée. Ils n’avaient ni mine de cuivre, ni carrière de marbre ou de pierre; ils devaient en outre importer leur bois d’autres régions. C’est seulement à Bruges que l’on trouve des exemples de sculptures flamandes.

Personnification du Nil marbre Musée du Vatican

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La Sculpture anglaise Jusqu’au XIXe siècle, les Anglais cultivèrent avec succès le goût des arts mineurs : l’aquarelle, les médaillons souvenirs, les petits portraits gravés ou peints (qu’ils préféraient aux bustes sculptés).

Apollon du Belvédère vers 140 avant Jésus-Christ copie en marbre d’un original grec en bronze du IVe siècle Museo Pio Clementino, Vatican

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L’on trouve les exemples de sculptures anglaises les plus anciens – et sans doute les plus beaux – à l’intérieur de la chapelle Henri VII de Westminster. Certains hommes qui avaient

rendu

de

grands

services

à

l’Angleterre y recevaient l’honneur d’être enterrés auprès du roi. Bien plus tard, au début du XXe siècle, la sculpture anglaise connut sans doute une de ses périodes les plus florissantes.

Portrait de femme marbre époque flavienne Musée du Capitole, Rome

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La Sculpture française En France, à partir du XIIe siècle, les arts de la sculpture et du vitrail s’épanouirent dans les édifices religieux, suivant les exemples de la peinture byzantine. Les moines de Cluny employaient alors des tailleurs de pierre ;

Artémis à la biche, dite « Diane de Versailles » 200 après Jésus Christ marbre, hauteur 200 cm Musée du Louvre, Paris

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ils confiaient aux meilleurs d’entre eux le soin de s’occuper des sculptures. Ces artisans restaient

toutefois

anonymes,

sans

la

reconnaissance attachée aux artistes célèbres. Ils créaient principalement des personnages aux mouvements figés et manquant de beauté, des saints à l’aspect austère et vertueux.

Descente de croix 1225 bois peint Cathédrale Santa Maria Assunta, Volterra

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L’Eglise, en effet, était hostile aux formes sensuelles. Le pape Grégoire VII condamna même la pratique de tous les arts. Les sculpteurs devaient donc s’interdire de montrer des corps dénudés et provocants. Ils ne se permettaient d’en représenter que grimaçants et contorsionnés, grillant dans les flammes de l’Enfer…

Le Prophète Isaïe milieu du XIIe siècle Abbaye Sainte-Marie, Souillac

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A partir du XIVe siècle, l’art devint toutefois de moins en moins religieux. Les artistes apprirent les lois de la proportion et de la perspective.

Plus

important

encore,

ils

découvrirent l’art d’utiliser la lumière pour colorer les statues. La sculpture n’était cependant encore perçue que comme la partie ornementale de l’architecture.

Jésus et saint Jean le bien-aimé vers 1300 sculpture sur bois peint et doré Bayerisches Nationalmuseum, Munich

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La situation évolua à la Renaissance. Des Italiens apportèrent en France des exemples importants de sculpture. Une école française vit le jour, avec Jean Goujon (1510-1565) et Germain Pilon (1528-1590). Les travaux de ce dernier constituent un lien entre la tradition gothique et la sculpture baroque.

Jésus et saint Jean le bien-aimé vers 1300 sculpture sur bois peint et doré Staatliche Museen Preußischer Kulturbesitz, Berlin

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Parmi ses oeuvres les plus célèbres, il convient de citer les sculptures pour le Monument funéraire d’Henri II et Catherine de Médicis à Saint-Denis (1519-1589). Au siècle suivant, Pierre Puget (1622-1694) méritait les noms de « Rubens de la sculpture » et de « Michel-Ange français ».

Vierge à l’enfant, dite « de Jeanne d’Evreux » 1339 argent doré, émaux, or, pierres Musée du Louvre, Paris

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Son génie était, en effet, proche de celui de Michel-Ange. Comme ce dernier, il attaquait souvent le bloc de pierre sans aucune étude préparatoire. Beaucoup de ses sculptures ont été créées pour le château de Versailles, dont le fameux marbre Persée et Andromède. Elles sont actuellement conservées au musée du Louvre.

David Donatello, 1440-1443 bronze, 158 cm Museo Nazionale del Bargello, Florence

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Au sujet du XVIIIe siècle, n’oublions pas JeanBaptiste Pigalle (1714-1785), un artiste qui préféra le réel à la beauté, mais dont le nom est à présent surtout connu pour une certaine rue sulfureuse de Paris ! Jean-Antoine Houdon (1741-1828) montra quant à lui de quelle manière le réel peut être associé à l’idéal, et comment le corps est animé par l’esprit.

Tabernacle Luca Della Robbia, 1441-1443 marbre et terre cuite polychrome Santa Maria, Peretola

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Le XXe siècle Le XXe siècle vit l’art de la sculpture gagner en maturité et se libérer de toutes les contraintes religieuses ou académiques qui lui étaient imposées. De nouvelles formes et de nouvelles matières apparurent, fortes d’une liberté créatrice et révolutionnaires dans leurs concepts.

La Vierge entre saint François et saint Antoine Maître-autel, Donatello, 1448 bronze, 159 cm Padoue

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Ce fut le siècle de Dalí, Calder, Moore, Giacometti, Brancusi, César, et Buren, entre autres. La sculpture n’est plus guère considérée comme un ornement architectural mais comme l’un des éléments les plus importants du travail de l’architecte ou de l’urbaniste et se distingue par son caractère esthétique.

Madeleine Donatello, 1455 bois polychrome, 188 cm Museo Nazionale del Bargello, Florence

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La sculpture englobe diverses techniques telles que le modelage, la gravure et le moulage. Si le modelage est une technique extrêmement souple qui permet à l’artiste d’ajouter ou d’ôter de la matière à la sculpture, la gravure, elle, autorise uniquement la suppression de matière d’un bloc original.

Les Mariés au sépulcre Donatello, 1465 bronze San Lorenzo, Florence

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Les graveurs sont donc quelquefois contraints d’assembler des morceaux de sculpture les uns avec les autres. Le moulage est une technique de reproduction qui copie la forme d’une sculpture originale, modelée ou gravée, et qui en permet une reproduction à l’infini.

Madone des capucines Luca Della Robbia, 1475 terre cuite émaillée polychrome Museo Nazionale del Bargello, Florence

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Les techniques de sculpture telles que le modelage manuel à la cire, au papier mâché et à l’argile, au fil des époques, ont très peu évolué, à l’exception de la cuisson de l’argile transformant la terre cuite en céramiques finement vernissées. Pendant des siècles, la gravure a utilisé les mêmes matières : la pierre, le bois, l’os et, plus récemment, le plastique, ainsi que les mêmes outils : marteaux, ciseaux, perceuses, calibres et scies.

Chartreuse de Miraflores Retable, 1496-1499 Burgos

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Pour pouvoir réaliser des œuvres monumentales à partir d’études de petite dimension, les artistes ont développé diverses techniques leur permettant de reproduire avec précision les proportions d’une œuvre d’art originale.

Vierge à l’escalier Michel-Ange, 1491-1492 relief en marbre, 55,5 x 40 cm Casa Buonarroti, Florence

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Le moulage du bronze, autre technique utilisée pendant l’Antiquité, maîtrisée pendant longtemps par les Grecs et les Chinois et ravivée à la Renaissance, est encore largement pratiqué. Le métal, moulé sous forme solide, est ensuite frappé, gravé ou ciselé. Lors de la sculpture du métal, les pratiques contemporaines permettent d’accentuer la beauté des matières et les expressions.

Maître-autel de l’Eglise de Blaubeuren Michel et Grégor Erhart, 1493-1494 panneau central Blaubeuren

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La sculpture surréaliste du XXe siècle se caractérise par la juxtaposition d’objets en contradiction ; c’est la raison pour laquelle l’artiste Marcel Duchamp, rejetant toutes les valeurs artistiques et culturelles traditionnelles, se situe davantage parmi les dadaistes. On citera comme exemples ses « Ready-Made » (« déjà finis ») (Fontaine en 1917/1964, Roue de Bicyclette en 1913, Casier à Bouteilles en 1914/1964).

L’Esclave mourant Michel-Ange, 1513-1516 marbre, 228 cm Musée du Louvre, Paris

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Donatello (1383-1466) Sous le nom de baptême « Donato », Donatello naquit en 1383 à Florence, en Italie, et commença à sculpter dès sa prime jeunesse. Il fut inspiré par les personnages classiques et médiévaux.

Bacchus Michel-Ange, 1496-1497 marbre, hauteur 203 cm Museo Nazionale del Bargello, Florence

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Sa première oeuvre est L’Annonciation, une gravure de pierre pour l’église de Santa Croce, à Florence. Le jeune artiste créa ensuite l’admirable Daniel, Saint Jean l’évangéliste et d’autres statues pour la façade de Santa Maria del Fiore, de gracieuses compositions finement exécutées.

Piéta Michel-Ange, 1498 marbre, 174 x 195 cm Basilique Saint-Pierre, Vatican

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Certaines de ses plus belles sculptures furent offertes à la famille Martelli qu’il aimait profondément, parmi lesquelles celles de David et de Saint Jean. Les réalisations les plus remarquables de Donatello sont conservées à Florence, ville dont il était follement épris.

David Michel-Ange, 1501-1504 marbre, 410 cm Galleria dell’Academia, Florence

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Il éleva le statut de la sculpture à un niveau tant

admirable

qu’il

continue

à

nous

transporter aujourd’hui encore. Donatello fut enterré à Florence en 1466. On dit de lui qu’il était le plus grand sculpteur européen du XVe siècle et qu’il a influencé les peintres autant que les sculpteurs. De plus, Donatello fut le fondateur du style Renaissance.

Madone de Bruges Michel-Ange, 1506 marbre, 128 cm Eglise de Notre-Dame de Bruges

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Luca della Robbia (1399/1400-1482) Les premières œuvres de Luca (di Simone di Marco) Della Robbia furent des bas-reliefs sculptés dans le marbre, les plus notables étant ceux réalisés pour le « Cantorium » de la cathédrale de Florence (1432-1437).

L’Esclave rebelle Michel-Ange, 1513-1516 marbre, hauteur 209 cm Musée du Louvre, Paris

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On se souvient de lui principalement pour son utilisation de la terre cuite vernissée comme support de sculpture ; ses principales œuvres en céramique incluent les Tondi des Apôtres (c. 1444) de la chapelle Pazzi de Filippo Brunelleschi à Santa Croce.

Moïse Michel-Ange, 1513-1516 marbre, 235 cm Tombeau de Jules II Eglise de Saint-Pierre-aux-Liens, Rome

122

Benvenuto Cellini (1500-1571) Benvenuto Cellini naquit le 1er novembre 1500 à Florence, en Italie. Il fut élevé par un orfèvre et, à l’âge de 15 ans, fut employé comme apprenti dans son atelier. A cause de son caractère extrêmement difficile qui provoquait régulièrement des conflits, il fut expédié à Sienne.

Saint Jérôme Pietro Torrigiani, 1523 terre cuite, 160 cm Monastère de Guadaloupe, Caceres

124

125

Plus tard, il s’enfuit pour revenir à Rome et devint l’élève de Michel-Ange pendant une courte période. Michel-Ange ne cessera de l’inspirer toute sa vie durant. En 1529, de retour à Rome, Cellini ouvrit son propre atelier d’orfèvrerie où il créa certaines des plus belles pièces de la Renaissance comme des bijoux, des ornements, des vases sertis et de nombreux autres objets délicats.

Statue de Laurent de Médicis Michel-Ange, 1524-1531 marbre, 178,5 cm Chapelle Médicis, San Lorenzo, Florence

126

Cellini

bénéficiait

du

patronage

de

nombreuses personnalités comme les Papes Clément VII et Paul III, François Ier Roi de France, qui lui commanda la Nymphe de Fontainebleau et la Salière en Or, respectivement exposés au Louvre, à Paris, et au Kunsthistorisches Museum de Vienne, particulièrement adaptés au raffinement du maniérisme.

Victoire Michel-Ange, 1530-1533 marbre, 261 cm Palazzo Vecchio, Florence

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129

En 1545, cet artiste de génie fut une fois encore contraint de s’enfuir. La raison tenait à ses disputes avec la maîtresse du Roi. Il repartit pour Florence sous la protection de Côme Ier de Médicis pour lequel il exécuta un splendide buste en bronze ainsi qu’une énorme statue de bronze, Persée et Méduse.

Apollon et Hyacinthe Benvenuto Cellini, 1545-1548 marbre Museo Nazionale del Bargello, Florence

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131

Certaines des plus belles sculptures en métal de la Renaissance, nobles tant dans leur conception que dans leur forme, furent réalisées par Cellini. Il obtint autant de célébrité par son autobiographie que par ses œuvres d’art. Il y racontait les frasques de sa vie tumultueuse et y dressait un tableau animé de l’Italie de la Renaissance.

Piéta Michel-Ange, 1552 marbre, 226 cm Santa Maria del Fiore, Florence

132

133

Pierre Puget (1620-1694) Pierre Puget naquit en 1620 à Marseille, en France. Le terrible caractère de cet artiste de génie le tint éloigné de Versailles. Son travail était jugé trop personnel et trop passionné pour plaire à la cour, alors sous l’influence artistique de Le Brun.

Hermaphrodite endormi Bernini, 1620 marbre, 169 x 89 cm Musée du Louvre, Paris

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135

Il fut accueilli par de vigoureuses marques d’indignation, non parce qu’il avait commis une faute mais parce qu’il avait dépassé les limites prescrites. En 1640, il quitta Marseille pour Rome où il séjourna jusqu’en 1643. Là-bas, Puget travailla avec Pietro da Cortona auquel il doit son style baroque.

Buste de Louis XIV Le Bernin, 1665 marbre, 80 cm Château de Versailles, Versailles

136

137

De retour à Marseille, plein d’énergie après avoir voyagé dans toute l’Italie, il produisit quelques-unes de ses plus grandes œuvres parmi lesquelles deux remarquables représentations d’Atlas qui viennent orner l’entrée de l’Hôtel de Ville de Toulon.

Apollon servi par les nymphes François Girardon et Thomas Regnaudin, 1666 marbre, grandeur nature Jardin du château de Versailles, Versailles

138

139

Sa seconde oeuvre la plus notable est le célèbre Milon de Crotone que l’on peut admirer au Louvre. Puget mourut à Marseille en 1694, plein d’amertume et découragé par le manque de reconnaissance du Roi et de sa cour.

Milon de Crotone Pierre Puget, 1680 marbre, 270 cm Musée du Louvre, Paris

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141

Charles-Antoine Coysevox (1640-1720) Charles-Antoine Coysevox naquit le 29 septembre à Lyon, en France, au sein d’une famille d’origine espagnole. Son talent artistique se développa très tôt et, à dix-sept ans, il modela sa première statue représentant une magnifique Madone.

Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, en Diane Antoine Coysevox, 1710 marbre, 195 cm Musée du Louvre, Paris

142

143

En 1671, sur la requête spéciale de Louis XIV, le jeune sculpteur exécuta divers monuments à Versailles et à Marly. Il réalisa également des sculptures ornementales pour les jardins royaux ainsi que nombreuses décorations d’intérieur.

Allégorie du Pouvoir (nkisi nkonde) Zaire, 1802 bois, pins, lames de métal et autres matériaux, 111,7 cm The Field Museum, Chicago

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145

En 1676, en reconnaissance de son art, il fut élu membre de l’Académie, ce qui était un grand honneur pour un artiste. On lui commanda deux statues en bronze, de Louis XIV et de Charlemagne, que l’on peut admirer à l’église Saint-Louis des Invalides, à Paris.

Tableau ancestral (duen fobara) 1802 Nigeria The Minneapolis Institute of Arts, Minneapolis

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147

Sa réalisation la plus remarquable est certainement La Renommée qui orne l’entrée des Tuileries, représentant un cheval ailé portant Mercure et la Renommée. Les lignes délicates de certains des monuments des églises de Paris ont été créées de ses mains et s’inscrivent dans les réalisations les plus notables de la ville, où il mourut le 10 octobre 1720 à l’âge de 80 ans.

Pauline Borghèse en Vénus Victrix Antonio Canova, 1804-1808 marbre Villa Borghese, Rome

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149

Antonio Canova (1757-1822) Le sculpteur italien naquit à Possagno le 1er novembre 1757. Petit-fils d’un tailleur de pierre de grand talent, il passa son enfance près de lui à modeler de l’argile. Son talent était si évident que le Sénateur Falieri,

Vénus et Mars Antonio Canova, 1816-1822 marbre, 210 cm Gipsoteca Canoviana, Possagno

150

151

un personnage influent, remarqua le jeune garçon et le plaça chez le sculpteur Torretto pour apprendre son art. A 16 ans, il créa sa première œuvre, Eurydice, bientôt suivie d’Orphée, de Dédale et Icare. Canova se rendit à Rome en 1780 et fut fortement influencé par l’Antiquité Classique.

Gardien du Reliquaire (nlo byeri) 1805 Gabon bois, 43 cm Musée Dapper, Paris

152

153

Pendant cette période, il modela une pièce maîtresse intitulée Thésée et le Minautore, aujourd’hui exposée à Vienne. Il produisit de nombreuses autres œuvres admirables à Rome, parmi lesquelles Psyché ranimée par le baiser de Cupidon, au Louvre et Creugante et Damoxène à la Galerie du Vatican.

Zénobie enchaînée Harriet Hosmer, 1859 marbre Wardsworth Atheneum, Hartford, Connecticut

154

155

Il était admiré par Napoléon Ier dont il reçut l’importante commande d’une statue immense le représentant. Il devint le sculpteur et portraitiste impérial de la mère de Napoléon, Marie-Louise, de Pauline Bonaparte, et de nombreux autres membres de la cour.

La Danse Jean-Baptiste Carpeaux, 1865-1869 pierre, 420 cm Musée d’Orsay, Paris

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157

A Vienne, on lui confia l’exécution d’un monument pour l’Archiduchesse MarieChristine. Son portrait le plus célèbre est certainement le Buste de Pie VII réalisé en 1907. Elevé par le Pape au titre de Marquis d’Ischia, Canova créa une immense statue intitulée Religion.

Le Penseur Auguste Rodin, 1880-1881 bronze, 68,5 x 89,5 x 51 cm Musée Rodin, Paris

158

159

Beaucoup d’autres commandes suivirent, dont plusieurs pièces maîtresses célèbres telles que Saint Jean Enfant, la Madeleine Pénitente, une statue de Washington et sa Piété. On lui commanda également les tombes de deux papes, Clément XIII et Clément XIV.

Celle qui fut la Belle Heaulmière Auguste Rodin, vers 1887 bronze, 94,5 x 30,5 x 19,5 cm Musée Rodin, Paris

160

161

Il mourut le 13 octobre 1822 à Venise et fut enterré à Possagno, où il était né 65 ans auparavant. Ce fut Canova qui définit la sculpture classique et élégante et qui joua un rôle de premier ordre dans le développement du style néo-classique.

Torse d’Adèle Auguste Rodin, 1882 plâtre, 15 x 45 x 23 cm Musée Rodin, Paris

162

163

Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) Jean-Baptiste Carpeaux naquit le 11 mai 1827, à Valenciennes. Son père était tailleur de pierre et sa famille vivait dans un état de grande pauvreté.

Victor Hugo Auguste Rodin, 1883 bronze Musée Rodin, Paris

164

165

A l’âge de 15 ans, il vint à Paris et, deux ans plus tard, fut admis à l’école des BeauxArts. Il exécuta la statue tant admirée d’Hector et Astyanax pour laquelle il reçut le Grand Prix de Rome en 1854.

L’Age de bronze Auguste Rodin, 1877 bronze, 104 x 35 x 28 cm Musée Rodin, Paris

166

167

En désaccord avec l’Académie française et fasciné par les œuvres de Michel-Ange et de Donatello, il décida de partir pour Rome en 1856. Là-bas, il créa entre autres sa pièce maîtresse, un ensemble dramatique inspiré de l’Enfer de Dante, Ugolin et ses Fils.

La Pensée Auguste Rodin, 1886 marbre Musée Rodin, Paris

168

Bien qu’il n’ait remporté que la deuxième place au Salon, il gagna l’admiration de Napoléon et de la cour, lui assurant ainsi un succès permanent ainsi que la notoriété. Le Prince Impérial commanda une statue à Carpeaux.

L’Enfant prodigue Auguste Rodin, vers 1886 plâtre Musée Rodin, Paris

170

171

Entre autres réalisations célèbres, il décora le Pavillon de Flore et conçut le fronton de la mairie de Valenciennes. Par la suite, il réalisa une autre de ses pièces maîtresses, la fontaine parisienne les Quatre Parties du Monde,

Le Baiser Auguste Rodin, 1888-1889 marbre, 181,5 x 112 x 117 cm Musée Rodin, Paris

172

représentant un globe soutenu par quatre sculptures de femmes symbolisant les quatre continents. Il reçut de nombreuses distinctions au cours de sa vie. Ses plus belles sculptures sont de conception noble, son style était naturaliste et empli d’émotion. Il mourut près de Paris en 1875.

Les Bourgeois de Calais Auguste Rodin, 1889 bronze, 217 x 255 x 177 cm Musée Rodin, Paris

174

175

Auguste Rodin (1840-1917) Auguste Rodin naquit le 12 novembre 1840, à Paris. En 1854, il suivit ses premiers cours artistiques dans une école de dessin, la Petite Ecole, mais échoua à plusieurs reprises à intégrer l’école des Beaux-Arts.

La Danaïde Auguste Rodin, vers 1889 marbre, 32,5 x 71,8 x 57 cm Musée Rodin, Paris

176

177

Aussi Rodin fut-il contraint de gagner sa vie en décorant des ouvrages en pierre. La mort de sa sœur adorée, Marie, marqua le tournant de sa vie. Profondément abattu par sa perte, Rodin entra au Très Saint Sacrement, un ordre catholique.

Les Portes de l’enfer Auguste Rodin, 1880-1890 bronze Musée Rodin, Paris

178

179

L’attention des supérieurs se tourna vers le don peu commun de Rodin et ils parvinrent à le convaincre de poursuivre son art. A 24 ans, Rodin rencontra Rose Beuret, son modèle, sa maîtresse et, plus tard, son épouse. Pendant cette période, Rodin présenta sa première œuvre au Salon, L’Homme au Nez Cassé.

L’Adieu Auguste Rodin, 1892 plâtre Musée Rodin, Paris

180

181

Il se rendit à Rome où il fut fasciné par Michel-Ange auquel il dut son engouement pour l’action véhémente et passionnée. L’influence qu’il tira de son séjour en Italie se révèle dans sa sculpture, L’Age d’Airain, exécutée à son retour.

Masque de Téha’amana Paul Gauguin, 1892 bois polychrome, 25 x 20 cm Musée d’Orsay, Paris

182

183

Bien qu’elle fût fortement critiquée lors de sa présentation à Paris, voire même accueillie avec la plus grande indignation, elle le fit connaître et l’aida à asseoir sa réputation. Ses œuvres incluent Le Penseur (1888) et Le Baiser (1888-1889) ainsi que les portraits de Victor Hugo et Honoré de Balzac qui, tous, furent controversés pour leur manque de traditionalisme.

Idole à la coquille Paul Gauguin, 1892 statuette bois, nacre, dent en os, 24 x 14 cm Musée d’Orsay, Paris

184

185

En 1880, il reçut une commande importante d'une porte en bronze pour le Musée des Arts Décoratifs qui, bien qu’inachevée, n’en demeure pas moins un bel ouvrage. On dit que Rodin a redynamisé la sculpture en en faisant un art d’expression personnelle.

Femme surprise Edgar Degas, 1896-1911 bronze, 41 x 28 x 19,2 cm Museum Norton Simon, Pasadena

186

Henri Matisse (1869-1954) Henri Matisse naquit dans le nord de la France en 1869. Il fut attiré par la peinture à partir de 1890. Ce passe-temps l’absorba totalement au point qu’il décida d’en faire son métier.

L’Homme qui marche Auguste Rodin, 1900-1907 bronze, 213,5 x 71,7 x 156,5 cm Musée Rodin, Paris

188

189

En 1896, il fit des débuts prometteurs au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Il entra plus tard à l’Académie Carrière où il fit la connaissance de Derain et où il étudia la sculpture en cours du soir. Toutefois, ce ne fut que vers 1912 que la sculpture commença à tenir une place importante dans l’initiative artistique de Matisse.

Madeleine I Henri Matisse 1900 bronze, 59,1 x 22,2 x 18,1 cm

190

191

Matisse sculpturales

laissa envahir

ses ses

préoccupations tableaux.

Les

distorsions et les simplifications de l’anatomie du nu, dans ses tableaux, reflètent celles que l’on observe sur certaines de ses sculptures en bronze de la même période.

Amulette 1911 os, grains de verre, poils et intestines d’animaux marins, 12 cm

192

193

Constantin Brancusi (1876-1957) Brancusi, Roumain ayant vécu à Paris dès 1904, travailla par séries, reprenant encore et encore un petit nombre de motifs pour développer et réinterpréter sa vision d’un sujet. Cet artisan extrêmement doué évolua très rapidement.

Oviri Paul Gauguin sculpture en grès émaillé, 75 x 19 x 27 cm Musée d’Orsay, Paris

194

195

Ses premières influences furent, entre autres l’art africain et oriental. Bien que Rodin fut également l’une de ses toutes premières influences, Brancusi décida qu’il voulait parvenir à un travail bien plus simple et se lança dans une recherche révolutionnaire de la forme pure.

L’Esprit de l’Epouse (blolo bla) 1905 Côte d’Ivoire bois, 43,5 cm University Museum of Pennsylvania, Philadelphia

196

197

Il réduisit son travail à quelques éléments de base. Paradoxalement, ce processus tend également à souligner la complexité de réflexion qui a présidé à la création. Les sculptures monumentales, subtiles et intimes de Brancusi sont aujourd’hui, à juste titre, considérées comme l’œuvre d’un maître moderne.

La Cathédrale Auguste Rodin, 1908 pierre Musée Rodin, Paris

198

199

Henry Moore (1898-1986) Fils de mineur, il eut la possibilité d’étudier au Royal College of Art grâce à une bourse de reconversion qu’il obtint après avoir été blessé lors de la Première Guerre mondiale.

Femme qui danse Ernst Ludwig Kirchner, 1911 bois peint en jaune et noir, 87 cm Stedelijk Museum, Amsterdam

200

201

Ses premières oeuvres furent fortement influencées par les sculptures mayas qu’il avait vues dans un musée parisien. A partir de 1931, il expérimenta l’art abstrait, associant formes abstraites et silhouettes humaines pour abandonner parfois la représentation du corps humain.

Tête Amedeo Modigliani, 1911-1913 grès calcaire, 63,5 x 15,1 x 21 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York

202

203

La plupart de ses oeuvres sont monumentales, et il est particulièrement réputé pour sa série de nus allongés. Son œuvre nous est proche grâce à ses formes organiques, à son abstraction et à l’utilisation du bronze et de la pierre.

Petite Sculpture : silhouette de femme dénudée 1911 défense de morse, 5.3 cm Kamchatka

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205

Richmond Barthé (1901-1989) Né en 1901 à Bay St Louis, dans le Mississippi, Richmond Barthé est aujourd’hui reconnu comme l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Malgré son manque de formation officielle dans cet art, Barthé, afro-américain, fut admis au sein de l’Art Institute de Chigaco.

Petites Sculptures : heure du thé et trapèze défense de morse 1911 6 x 6,7 x 4,5 x 4 cm

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207

Peintre de formation, Barthé commença à modeler de l’argile afin de mieux comprendre la troisième dimension et ainsi élargir le champ de ses tableaux. Cette expérience marqua le tournant de sa carrière. Barthé abandonna la peinture et commença à se lancer dans la sculpture.

Figure en pied Amedeo Modigliani, vers 1912-1913 Pierre calcaire, 162,8 x 32,2 x 26,6 cm Australian National Gallery, Canberra

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209

Il connut son premier succès en 1928, lors d’une exposition à la Chicago Art League, où il exposa deux bustes qui suscitèrent un fort intérêt et une grande admiration. En 1929, Barthé s’installa à Harlem. La première exposition qui lui fut entièrement consacrée se tint dans les galeries Caz Delbo et remporta un immense succès, lui apportant ainsi reconnaissance et célébrité.

Cariatide Amedeo Modigliani, 1914 pierre calcaire, 92,1 x 41,6 x 42,9 cm The Museum of Modern Art, New York

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Quoi qu’il en fût, New York était une ville dangereuse et souvent violente, aussi Barthé décida-t-il de s’installer en Jamaïque. Là-bas non plus il ne se sentit pas à l’aise. Il partit donc pour l’Italie puis pour l’Espagne pour finalement s’installer en Suisse où il séjourna pendant cinq ans.

Le Verre d’absinthe Pablo Picasso, 1914 bronze peint d’après un modèle en cire 21,5 x 16,5 x 8,5 cm The Museum of Modern Art, New York

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Barthé passa le reste de sa vie aisée à Pasadena, en Californie, où il mourut en 1989. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on citera l'Ouverture, Monument Toussaint à Port-auPrince, en Haïti, devant le Palais, les Murs de Jéricho à Harlem et la sculpture de jardin de la maison Edgar Kaufman, Fallingwater,

Colonne Naum Gabo, 1923 verre, matière plastique, bois et métal, 105,5 cm Tate Gallery, Londres

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réalisée pour l’architecte Frank Lloyd Wright. La plupart de ses œuvres ont été achetées par des collectionneurs publics, dont plusieurs musées parmi lesquels le Metropolitan Museum de New York, le Whitney Museum of Art ou encore l’Art Institute de Chicago.

Oiseau dans l’espace Constantin Brancusi, 1925 marbre, 134 cm Kunsthalle, Zurich

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Jean Dubuffet (1901-1985) Jean Dubuffet naquit à Paris où il étudia la peinture. Néanmoins, en 1929, il gagna sa vie comme marchand de vin. Il se consacra totalement à l’art au début des années 1940 et devint l’un des artistes majeurs de Paris et l’instigateur de l’art brut.

Masque rituel 1930-1935 bois, tendons 30,7 x 16 cm

218

219

Il exécuta des représentations crues qu’il composait en incisant de solides surfaces revêtues d’un « impasto » (emplâtre) de sable, de plâtre, de goudron, de gravier et de cendre liés au vernis et à la colle, ainsi que des œuvres sculpturales réalisées à partir de bric-à-brac.

Feral Benga Richmond Barthé, 1937 bronze, 50,8 cm Museum of Fine Arts, Houston

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César Baldaccini (1921-1998) César Baldaccini, né en France, fut à l’avantgarde du « Nouveau Réalisme » grâce à ses compressions radicales (automobiles compactées, ferraille ou déchets), ses expansions (sculptures en mousse de polyuréthane) et ses représentations fantastiques d’animaux et d’insectes.

Déjeuner en fourrure Meret Oppenheim, 1936 tasse, soucoupe et cuillere gainés de fourrure The Museum of Modern Art, New York

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223

Robert Rauschenberg (1925) Robert Rauschenberg naquit sous le nom de Milton Rauschenberg le 22 octobre 1925, à Port Arthur, au Texas. En 1947, il s’inscrivit au Kansas City Art Institute et se rendit à Paris l’année suivante pour étudier à l’Académie Julian.

Trois Figures debout Henry Moore, 1945 plâtre teinté, 21,6 cm

224

Tout en suivant ses courts à la Art Students League de New York de 1949 à 1951, Rauschenberg se vit proposer sa première exposition en nom propre à la galerie Betty Parsons. Il devint l’un des artistes majeurs de sa génération et on dit de lui, comme de Jasper Johns, qu’il brise la forteresse de l’expressionnisme abstrait.

Chèvre Pablo Picasso, 1950 plâtre, bois, métal, 120,5 x 72 x 144 cm Musée national Picasso, Paris

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227

Il est considéré comme l’un des pionniers du Pop Art. Ce fut vers 1954 que Rauschenberg commença à briser les barrières solidement dressées entre la peinture et la sculpture en associant ces deux expressions en un seul art. Comme tel est souvent le cas avec les artistes Pop, le travail de Rauschenberg rapproche étroitement en permanence le royaume artistique et le quotidien.

Petite Fille à la corde Pablo Picasso, 1950 plâtre, céramique, chaussures, bois et fer 152 x 65 x 66 cm Musée national Picasso, Paris

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Niki de Saint-Phalle (1930-2002) Fille d’un riche banquier français et d’une héritière américaine, Niki de Saint-Phalle a passé son enfance et son adolescence entre l’Amérique et la France. Pour elle, peinture et art allaient se révéler une vraie thérapie.

La Forêt Alberto Giacometti, 1950 bronze, 57 x 46 x 58 cm

230

231

De 1956 à 1961, elle construisit des œuvres en bois et en carton. Certaines de ses oeuvres les plus extraordinaires comprennent les sculptures du jardin Tarot en Toscane. Niki de Saint-Phalle est également célèbre pour ses silhouettes disproportionnées qui réunissent des concepts contradictoires tels que le bien et le mal.

La Guenon et son petit Pablo Picasso, 1951 céramique, métal et plâtre, 56 x 34 x 71 cm Musée national Picasso, Paris

232

233

Ses exubérantes sculptures de la « mère terre », les « Nanas », sont une exploration ludique de l’ancienne tradition des déesses féminines, comme une célébration des tentatives des féministes modernes de reconsidérer et de revaloriser le corps de la femme.

Monogramme Robert Rauschenberg, 1955 technique mixte, 122 x 183 x 183 cm Moderna Museet, Stockholm

234

235

Bruce Naumann Bruce Naumann est né à Fort Wayne, dans l’Indiana, le 6 décembre 1941. Pendant son enfance, il apprit à jouer de la guitare classique et du piano. Plus tard, à l’Université du

Wisconsin,

il

continua

à

étudier

la musique de façon moins informelle,

Compression César, 1962 153 x 73 x 65 cm

236

237

ainsi que les mathématiques, la physique et l’art, et la philosophie. Naumann avait reçu une formation de peintre, mais il abandonna rapidement cette expression en 1964 pour consacrer son temps et son talent à la sculpture et aux autres formes d’art que sont les hologrammes, la photographie, le cinéma et la recherche.

Tête divisée 1963 bronze, 35 cm Londres

238

239

Jusqu’en 1970, il se partagea entre l’enseignement, qui le faisait vivre, et son travail artistique conceptuel. Sa première exposition fut organisée en 1966 à Los Angeles, à la galerie Nicholas Wilder, suivie deux ans plus tard par une nouvelle exposition à la galerie Leo Castelli à New York.

L’Accouchement rose Niki de Saint-Phalle, 1964 technique mixte, 219 x 152 x 14 cm

240

241

Ces deux expositions marquèrent le début d’une longue série en Amérique et en Europe. Il gagna l’admiration des critiques et du public et participa au Documenta 4 à Kassel, en Allemagne.

De la Main à la bouche Bruce Nauman, 1967 cire sur toile, 76,2 x 25,5 x 10,2 cm

242

243

Naumann connut succès après succès et ses expositions parcoururent l’Europe et les EtatsUnis. En 1979, il s’installa au Nouveau Mexique. Son œuvre se concentre principalement sur le support du néon et s’oriente vers les installations vidéo et la sculpture.

Paysage portatif Jean Dubuffet, 1968 transfert sur polyester, 80 x 130 x 75 cm

244

245

Ses thèmes et son imagerie tournent autour de la morphologie animalière, nommément chevaline, et humaine. Il vit et travaille aujourd’hui à Galisteo, au Nouveau Mexique, et est réputé pour être l’un des sculpteurs et artistes vidéo les plus avant-gardistes de sa génération.

Figure étendu en trois pièces: drapée Henry Moore, 1975 bronze, 446 cm Museum of Fine Arts, Teheran

246

247

Index A L’Accouchement rose

241

L’Adieu

181

L’Age de bronze

167

Ajax et Patrocle

69

Akhénaton et sa famille

19

Allégorie du Pouvoir (nkisi nkonde)

145

Amulette

191

Antinoüs

73

Apollon du Belvédère

77

Apollon du temple de Portanaccio de Véies

33

Apollon et Hyacinthe

131

Apollon servi par les nymphes

139

Ara Pacis Augustae: la Procession

71

Artémis à la biche, dite « Diane de Versailles »

81

B Bacchus

113

Le Baiser

173

248

Bas-relief dit « La Liseuse »

25

Les Bourgeois de Calais

175

Buste de Louis XIV

137

C Cariatide

211

La Cathédrale

199

Celle qui fut la Belle Heaulmière

161

Chartreuse de Miraflores

105

Chèvre

227

Colonne

215

Compression

237

D La Dame de Brassempouy

9

La Danaïde

177

La Danse

157

David

93

David

117

De la Main à la bouche

243

249

Défilé des tributaires Mèdes Déjeuner en fourrure

23 223

Descente de croix

83

Deux Répliques antiques du Discobole de Myron

43

E L’Enfant prodigue

171

L’Esclave mourant

111

L’Esclave rebelle

121

L’Esprit de l’Epouse (blolo bla)

197

F Le Faune Barberini (Satyre endormi)

63

Femme qui danse

201

Femme surprise

187

Feral Benga

221

Figure en pied

209

Figure étendu en trois pièces: drapée

247

La Forêt

231

250

Fronton ouest du temple de Zeus à l’Olympie, centaure enlevant Déidamia

41

G Gardien du Reliquaire (nlo byeri) Le Grand Camée de France La Guenon et son petit

153 67 233

H Harmodius et Aristogiton (Les Tyrannoctones)

37

Héra de Samos

29

Hermaphrodite Borghèse

135

Hermès à la sandale

59

L’Homme qui marche

189

I/J Idole à la coquille

185

Idole cycladique

11

Jésus et saint Jean le bien-aimé

87

Jésus et saint Jean le bien-aimé

89

251

K/L Kouros de Milo

31

Lysippe, Apoxyomène

57

M Madeleine

99

Madeleine I

193

Madone de Bruges

119

Madone des capucines

103

Maître-autel de l’Eglise de Blaubeuren

109

Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne, en Diane

143

Les Mariés au sépulcre

101

Masque de Téha’amana

183

Masque rituel

219

Métope du temple E de Sélinonte: Le Châtiment d’Actéon

45

Milon de Crotone

141

Moïse

123

Monogramme

235

252

O Oiseau dans l’espace

217

Oviri

195

P Pan enseignant la flûte à Olympe

53

Pauline Borghèse en Vénus Victrix

149

Paysage portatif

245

Le Penseur

159

Personnification du Nil

75

Petite Fille à la corde

229

Petite Sculpture : silhouette de femme dénudée

205

Petites Sculptures: heure du thé et trapèze

207

La Pensée

169

Piéta

115

Piéta

133

Le Prophète Isaïe

85

Polyclète, Le Doryphore (porteur de lance)

47

253

Porteur d’ibex

21

Portrait de femme

79

Les Portes de l’enfer Praxitèle, Aphrodite de Cnide

179 55

S Saint Jérôme

125

Le Sarcophage des Epoux

35

Le Scribe accroupi

13

Sesostris III. Douzième dynastie

17

Statue de Laurent de Médicis

127

Statue de Riace

51

Statue votive de Goudéa

15

T Tabernacle

95

Tableau ancestral (duen fobara)

147

Tête

203

Tête attribuée à Brutus l’Ancien Tête divisée

254

61 239

Torse d’Adèle

163

Trois Figures debout

225

V Vase en forme de jeune homme agenouillé Le Verre d’absinthe

27 213

Vénus de Milo

65

Vénus et Mars

151

Victoire

129

Victoire ajustant sa sandale Temple d’Athéna Niké Victor Hugo

49 165

Vierge à l’enfant, dite « de Jeanne d’Evreux »

91

La Vierge entre saint François et saint Antoine

97

Vierge à l’escalier

107

Z Zénobie enchaînée

155

Zeus et Ganymède

39

255