Opera, Pars XI, 7: Sermones in Epistolas apostolicas
 9782503004174, 9782503000008

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Section 5 (Page xi)
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Section 7 (Page xxiii)
Section 8 (Page lvi)
Section 9 (Page lxv)
Section 10 (Page lxxv)
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Section 12 (Page lxxxvii)
Section 13 (Page cxi)
Section 14 (Page cxiv)
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Section 16 (Page cxliii)
Section 17 (Page cxlv)
Section 18 (Page cxlvi)
Section 19 (Page cxlvii)
Section 20 (Page cxlviii)
Section 21 (Page clii)
Section 22 (Page cliii)
Section 23 (Page clxx)
Section 24 (Page clxxiii)
Bibliography (Page clxxxix)
Section 25 (Page cxciii)
Section 26 (Page 3)
Section 27 (Page 13)
Section 28 (Page 30)
Section 29 (Page 33)
Section 30 (Page 46)
Section 31 (Page 49)
Section 32 (Page 72)
Section 33 (Page 75)
Section 34 (Page 101)
Section 35 (Page 105)
Section 36 (Page 129)
Section 37 (Page 131)
Section 38 (Page 135)
Section 39 (Page 163)
Section 40 (Page 173)
Section 41 (Page 175)
Section 42 (Page 181)
Section 43 (Page 193)

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CORPVS CHRISTIANORVM Series Latina

XLIBa

CORPVS CHRISTIANORVM Señes Latina

XLI Ba

AVRELII AVGVSTINI

OPERA Pars XI,

7

TURNHOUT BR.EPOLS

a

PUBLISHERS

2008

SANCTI

AVRELII AVGVSTINI SERMONES IN EPÍSTOLAS APOSTÓLICAS I

SERMONES

ID EST CLI-CLVI SECVNDVM ORDINEM WLGATVM INSERTO ETIAM VNO SERMONE post Mavrinos REPERTO

RECENSVIT

Gert Partoens SECVNDVM PRAEFATIONIS

CAPVT CONSCRIPSIT

Josef Lössl

TURNHOUT BREPOLS

S

PUBLISHERS

2008

CORPVS CHRISTIANORVM Series Latina

in Abbatia Sancti Petri Steenbrvgensi a

reuerendissimo Domino Eligio Dekkers fundata

nunc sub auspiciis Vniuersitatum Universiteit Antwerpen Vrije Universiteit Brussel Universiteit Gent Katholieke Universiteit Leuven Université Catholique de Louvain edita

editionibus curandis praesunt Georges Declercq Jeroen Deploige Albert Derolez Paul-Augustin Deproost Willy Evenepoel Guldentops Lamberigts Goossens Guy Mathijs Jean Rita Beyers

Gert Partoens

Marc Van Uytfanghe

Paul Tombeur

Wim Verbaal

parandis operaт dant Luc Jocqi Paolo Sartori

iE

Bart Janssens

Christine Vande Veire

This book has been printed on paper according

to the prevailing

ISO-NORMS. © 2008

BR.EPOLS

a

PUBLISHERS

(Turnhout

- Belgium)

All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher.

Dilecti patris memoriae sacrum

REMERCIEMENTS publication offre une édition critique des sera. 151156 154 A). Cette édition doit beaucoup au travail préparatif de Cyrille Lambot et de PierrePatrick Verbraken de l'abbaye de Maredsous ainsi qu'à la direc tion du professeur Luc De Coninck de la K.U.Leuven, qui m'a in La présente

de saint Augustin (y compris le serm.

troduit dans les domaines de la critique textuelle et de la vaste transmission manuscrite des sermons d'Augustin. Je le remercie pour ses conseils avisés et ses remarques critiques à propos des premières versions de ce livre et de plusieurs publications anté rieures. Je lui suis également très reconnaissant pour avoir mis à ma disposition le fichier des témoins manuscrits des sermons au peuple qu'il avait composé sur la base des cahiers de Lambot conservés à l'Abbaye de Maredsous et de la série monumentale Die handschriftliche Überlieferung der Werke des heiligen Augustinus publiée par l'Académie autrichienne des Sciences. Ma gratitude va aussi à Bertrand Coppieters 't Wallant pour la cor rection linguistique de l'introduction. Je suis également redeva plusieurs professeurs qui m'ont soutenu de diverses ma nières durant ces dernières années: Willy Evenepoel et Mathijs (K.U.Leuven), Rita Beyers (Université d'Anvers), Lamberigts Pierre-Maurice Bogaert (Maredsous-U.СL.) et François Dolbeau ble

à

(É.P.H.É.).

J'ai

préparé

recherches

ce volume

à

la K.U.Leuven en tant que chargé de

Scientifique - Flandre (Bel remercier ces deux institutions pour leur

du Fonds de la Recherche

gique). Je tiens à confiance et leur support financier. Un dernier mot de remerciement va à mon épouse et à mes parents pour les opportunités qu'ils m'ont toujours offertes.

INTRODUCTION CHAPITRE

PREMIER

LA DATATION DES SERMONS

151-156

151-156 proposent une exégèse cohérente de Rom. peuvent être répartis en deux groupes: 151-152 à pro pos de Rom. 7, 15-8, 4 et les homélies 153-156 au sujet de Rom. 7, 5-8, 17. Il ressort de quelques renvois réciproques, qui ont été du passé', que les six signalés par plusieurs commentateurs sermons ont été prêchés dans l'ordre retenu par l'édition mau-

Les sermons

7, 5-8, 17 et

riste *

:

serm. 15/19

152,

1

(ll. 3/5): référence au sermon le sujet principal:

151,

dont Rom.

7,

constitue

Meminisse debet caritas uestra disputasse me uobis de quaestione difficillima ex apostoli Pauli epistola ubi dicit: Non enim quod uolo, ago, sed quod odi, illud facio [Rom. 7, 15].

'serm.

152,

2

dans serm.

(ll. 32/34): référence

à

l'exégèse

de Rom.

7,

25

151, 8:

Iam dixi uobis sic esse accipiendum quod ait apostolus: Mente seruio legi Dei, carne autem legi peccati, ut carni nihil plus permittatis nisi desideria, sine quibus non potest esse.

'serm.

(ll. 5/10 et 15/16): référence au sermon 153, qui commente Rom. 7, 5-13 et a été précédé de la lecture de cette péricope ou, au moins, de Rom. 7, 7-132: 154,

1

Hesternam lectionem

de sancti apostoli Pauli epistola qui sermoni adfuistis, audistis. Illam lectionem sequitur quae hodie recitata est. Adhuc ille uersatur difflcilis et periculosus locus' quem uobis in adiutorio Domini Dei nostri, quantum me religioso

'

Voir PL

357-358; 2

38, c.

814-859;

A. KUNZElMANN

A. -M. La Bonnardiêre

(1983),

O931),

478; O. PERlER (1969).

129.

Pour les limites de la lecture précédant le sermon 153, voir la n. 8 du chapitre IIt. ' Comparer la caractérisation de Rom. 7, 5-13 dans serm. 153, 1 (ll. 14/ 16): Quae nobis lectio de sancti apostoli epistola proposita sit ad loquendum, quaт difficilis. quam latebrosa, quam si non intellegatur aut maie intellegatur- periculosa!

-

INTRODUCTION

X

apud eum adiuuatis affectu, pro uiribus quas iubere dignatur, exponere et enodare suscepimus. [...] Quia legem non culpat apo stolus, hesterna die audientibus, quantum existimo, satisfecimus. Ibi quippe ait: [...] [Augustin paraphrase ensuite les versets Rom.

7,

7-13] *

serm.

155, 1

(ll. 4/6): référence au sermon

Rom. 7, 14-25 et a également cette péricope4:

Hesterna lectio sancti apostoli est: Igitur ipse ego mente seruio

154,

été précédé

qui commente

de la lecture

de

est ubi dictum

eo usque terminata

legi Dei, carne autem

legi peccati

[Rom. 7, 25].

'serm.

(ll. 198/201 et 207/212): référence sur base de II Cor. 5, 21 dans serm.

155, 8

Rom.

8, 3

à

de

l'exégèse

152, 10-11:

Quomodo ergo non habebat peccatum, si de peccato damnauil peccatum [Rom. 8, 3I? Iam aliquando exposuimus uobis hoc, sed qui meminerunt, recognoscant; qui non audierunt, audiant; qui obliti sunt, recolant'. [...] De illo [= Christo] loquens ait: Eum qui non nouerat peccatum ipsam sententiam uobis exponebam, quando eum, inquit, qui non nouerat peccatum ista dicebam id est Do minum nostrum Iesum Christum - Deus Pater eum qui non nouerat peccatum, pro nobis peccatum fecit [II Cor. 5, 21].

-

-

*

serm.

156,

14

(ll.

-

référence

352/356):

et Act. 2, 1-4 dans serm.

à

l'usage de Ex. 20,

18-19

155. 5-6:

nudiustertius qui adfuistis, audistis quomodo longe positam plebem uoces, ignis, fumus in monte terrebat ; quomodo autem ueniens Spiritus sanctus, idem ipse digitus Dei, quinquagesimo die post umbram paschae quomodo uenerit et igneis unguis super unumquemque eorum insederit. Si l'on accepte la reconstitution des se réduit

à

la

posée dans

ll.

Iam

11/12

du sermon

présente édition, l'intervalle écoulé entre

152 151

pro

et

152

un seul jour:

précédant le sermon

154,

voir

n.

8

lecture

la

Pour les limites de

la

4

la

le

7,

me uobis de [ll. 3/5] Meminisse debet caritas uestra disputasse quaestione difficillima ex apostoli Pauli epistola ubi dicit: Non enim quod uolo, ago, sed quod odi, illud facio [Rom. 15]. [...] [ll. 11/12] Illam uero quae tunc lecta est et tractata heri [c'est-àdire lectio précédant serm. 151 et comprenant Rom. 7. 15],

с

8i9 n.

à

la

découverte du sermon 152 par les Mauristes, les phrases ci-dessus étaient supposées référer serm. 134. 4-6. Voir PL 38.

Avant

citées

a

'

du chapitre in.

et

с

845 n. a.

LA DATATION DES SERMONS

XI

ista sunt quae sequuntur6: [...] [Augustin cite ensuite Rom. 7, 25b8, 3a]. 151-156 en deux groupes, Augus avoir considéré les six homélies comme constituant un ensemble achevé. C'est ce qui ressort de l'exorde du serm. 156, où celui-ci et l'homélie 151 sont présentés comme respective ment le dernier et le premier discours d'une seule série7:

Malgré la répartition de la série

tin semble

6 à cet

Les deux branches de la transmission du sermon 152 s'opposent endroit du texte. Nous considérons la version du texte qui se lisait

(Illa uero quae tunc lecta est et tractata, uerba ista sunt quae sequuntur: 'c'est cette péricope là qui a été lue et commentée alors; voici les mots qui suivent: [...]') comme une simplifi cation du texte conservé dans les représentants de la branche V2 (Illam uero quae tunc leda est et tractata heri, ista sunt quae sequuntur: 'voici les mots qui suivent la lecture qui alors hier a été lue et commentée: [...]'): (1) la périodicité syntaxique qui caractérise la version V\ (la fonc tion de l'accusatif illam ne se révèle qu'avec le tout dernier mot de la phrase [sequuntur]) et rend plus complexe la simple composition paral lèle et antithétique de l'ensemble (du point de vue syntaxique, le pre mier colon est subordonné au deuxième), a été éliminée par la suppres sion du -m à la fin de illam; (2) le mot heri, qui dans la version V, a le statut d'une interjection, peut avoir été supprimé à cause de la contra diction apparente avec le tunc qui précède et les formes du verbe meminisse aux lignes 3 et 5/6 (pour la combinaison de meminisse et heri I hesterno die I hesterna lectio, etc., voir, entre autres, serm. 4, 1; 239, 2; dans Phyparchétype de O V, r'

-

in psalm. 30, enarr. 2, serm. 3, 3; 33, deux versions s'opposent a la reconstitu tion du texte proposée par les Mauristes: Ilia uero quae tunc lecta sunt, nеc tractata uerba, ista sunt quae sequuntur (PL 38, с 820; comparer les traductions de M. Pfronne [1872], 422: 'Voici maintenant celles [= les paroles] qui ont été lues la dernière fois, et que nous n'avons pas expli quées: [...]'; E. Hill [1992], 48: But the words which were read on that occasion and not commented on, go as follows: [...]'; Nuova Biblioteca Ma il testo che è stato letto allora e non è stato comAugustiniana: mentato, è questo che segue: [...]'). Cette version du texte, selon laquelle la lecture précédant le sermon 151 comprenait les versets Rom. 7, 25b-8, 3a, se heurte aux problèmes suivants: (1) les variantes sunt et nеc ne sont pas soutenues par la transmission manuscrite; (2) elle suppose que le sermon 151 a été précédé d'une lecture qui s'était arrêtée immédiate ment après Rom. 8, 3a, tandis que cette première partie du verset con stitue une subordonnée relative dépendant de 8, 3b. Comparer E. Hill (1992), 55 n. 2: the earlier reading can scarcely have stopped halfway through the sentence 8:3'. 7 Nous reprenons ici l'argumentation de G. Partoens (2004a), 674 321;

in euang. loh.

-

serm. 2, 1; 34, serm.

675.

9, 1; 16, 3; 35, 1; 2, 1). Les

XII

INTRODUCTION Hoc tamen quod restat et hodie recitatum est [Rom. 8, 12-17], quamuis non habeat tantam difficultatem, quantam habuerunt superiora [Rom. 7, 5-8. 11], quae iam, ut potuimus, adiuuante Domino transuecti sumus, desiderat tamen intentionem uestram. Velut enim conclusio fit propter illa quae dicta sunt in superioribus lectionibus. Laborabatur ne forte reus constitueretur apostolus omnium quodammodo peccatorum dicendo: Non enim quod uolo, ago [Rom. 7, 15]. Deinde ne lex uideretur aut sufficere posse homini habenti li berum arbitrium, etiam si nullum ultra auxilium diuinum porrigeretur, aut certe frustra data fuisse crederetur, (serm.

156,

i;

ll.

dicta est et causa quare sit lex data, quia et ipsa in adiutorium data est, sed non sicut gratia. 23/34)

la

à

le

le

le

y

la

le

Ces lignes démontrent que sermon 156 conclut une suite d'homélies qui avait commencé par réfutation d'une exégèse de Rom. selon aurait 7, 15, inacceptable laquelle saint Paul avoué être pécheur. Or, cette interprétation n'est pas en cause dans sermon 153, qui introduit second groupe; elle consti tue, au contraire, fil conducteur du sermon 1518. Nos six ho mélies semblent donc former un ensemble achevé et non pas un résidu d'une série plus vaste consacrée l'épître aux Romains9. Nous verrons plus loin que cette impression est confirmée par transmission

manuscrite

de ces sermons.

dans l'antique col ceux-ci ont été prononcés Carthage (154: Sermo habitus ad mensam sancti martyris Cypriani; 155: Sermo habitus in basilica sanctorum martyrum Scilitanorum; 156: Sermo habitus in basilica Gratiani Les titres des sermons

154-156

révèlent

conservés

que

8

à

lection Sessorienne

la

la

la

8,

8,

la

8,

à

la

il

si

8,

Il

la

a

P.

9

à

même exégèse erronée de Rom. 7, 15. Platz (1938), 122 n. 1. E. TeSelle (2001), 316-317 Comparer sug prédication du sermon 156, Augustin aurait pro géré que peu après noncé d'autres homélies sur l'épître aux Romains. pense entre autres aux numéros 157-159 de l'édition mauriste, qui traitent de Rom. 24-25 et 30-31. Même l'on accepte cette hypothèse, reste qu'au moment de prédication du sermon 156, Augustin avait l'intention de conclure une série qui avait débuté par 151. Dans une note complémentaire (p. 333 n. 21), TeSelle essaie encore de répondre question pourquoi l'évêque d'Hippone ne semble pas avoir traité Rom. 18-23 entre les sermons 156 (Rom. 12-17) et 157 (Rom. 24-25). Cette question part de plusieurs suppositions qui n'ont pas été prouvées: (1) que les sermons 157-159 ont été prêchés effectivement peu de temps après 156; (2) qu'Augustin les considérait comme continuation de série 151-156; (3) que tous les sermons prêchés entre 156 et 157 ont été conservés. Serm. 154, 2-10 s'oppose

XIII

LA DATATION DES SERMONS [...])'0. Puisque les six sermons

constituent un ensemble et pré supposent un public plus au moins identique, nous pouvons postuler que la série entière a été prêchée lors d'une des visites que l'évêque d'Hippone a rendues à la capitale de l'Afrique Pro consulaire. Ceci nous permet d'établir que le laps de temps écoulé entre les groupes 151-152. et 153-156 doit avoir été plutôt restreint. Les intervalles entre les six allocutions se présentent donc de la façon suivante: *serm. 151

un jour *serm. 152

quelques jours ou semaines ~*serm. 153

un jour *serm. 154

un jour *serm. 155

deux jours *serm.

156

Durant quelle visite à Carthage Augustin a-t-il prononcé nos six sermons"? Un point de départ pour répondre à cette question est offert par le titre de l'homélie 156, qui la situe lors de la fête des martyrs de Bol ([...] die natali sanctorum martyrum Bolitanorurri). Selon l'ancien calendrier de Carthage, le dies natalis des martyrs bolitains était célébré le 17 octobre'2. Si ce document du vIe siècle reflète bien les coutumes liturgiques du ive-ve siècle, les sermons

153-156

13, 14, 15 et 17

ont dès lors été prêchés

respectivement

les

d'un mois d'octobre.

correspondances avec le grat. Christ, datant A. Kunzelmann situa la prédication de nos sermons en

Se basant sur des

de

418,



Pour ces basiliques, voir O. Peri.er (1969), 417-422; V. Saxfr (1980), L. Ennabli (1997), 24-26 (n° 9: mensa Cypriani); 32-34 (n° 16: ba silica Scilitanorum); 35 (n° 19: basilica Gratiani); E. TeSelle (2001), 334 182-197;

nn. 30 et 34-36. " Nous

reprenons dans

la suite

l'argumentation de G. Partoens

(2003a), 18-24.

"

Voir

С

Lamuot (1969b),

82

n. 1 et

93;

R.

Aigrain

(1953),

20-23;

V. Saxer (1994), 78-82. Bol se trouvait au sud de Carthage (Ptolem., geogr. 4, 3, 9; Paul Med., vita Ambr. 54). Comparer S. Lancel (1999), 1019-1020.

XIV

INTRODUCTION

octobre de cette même année''. Ayant démontré qu'à cette date Augustin se trouvait à Hippone, O. Perler préféra octobre 419'4. Toutefois, la découverte de la lettre Divjak 23 A* a révélé qu'Augustin séjournait

à

Hippone

A. -M. La Bonnardière, quant à elle,

à cette a

époque également.

daté la prédication de nos

sermons d'octobre 417. Cette hypothèse repose sur les arguments suivants": (1) Le terminus post quem des sermons 151-156 est

fourni par le Pro libero arbitrio de Pélage, qu'Augustin avait lu à Carthage en 417'6. Serm. 156, 13 en cite une phrase qui a occupé l'évêque d'Hippone à plusieurs reprises pendant les années 417-418 '7. En outre,

le serm.

154,

2-9 réagit

contre

l'exégèse

de

Phil. 3, 12-14 proposée dans le même ouvrage (frg. 1, c. 1541-1543)'8. Souter; PLS Vu que nous ne disposons 2-3 d'aucun indice d'une présence éventuelle d'Augustin à Carthage au mois d'octobre des années 420-423" et qu'une date plus tar dive serait difficile à concilier avec la problématique motivant nos sermons et soulevée par le Pro libero arbitrio de l'ascète breton, il ne reste que le mois d'octobre 4172°. (2) Le с Pelag. 1, ferait référence à 10, 22, que La Bonnardière a daté de 419-420, l'exégèse de Rom. 7, 17a en combinaison avec 7, 22 et 8, 1 expo Rom. 7,

15/19 et

sée dans serm.

154,

11-12

et

155, 2-32'.

Ayant été prêchés

après la

lecture du Pro libero arbitrio de Pélage, mais non pas en octo bre 418-419, les sermons 151-156 doivent être situés en octobre 41722. (3) Le contenu des sermons 151-156 s'intègre bien dans le

" Voir A. KUnZElMAnN (1931), 478. '4 Voir O. Perler (1969), 358-359. " Nous avons restructuré quelque peu l'argumentation de A. -M. La Bonnardière (1983), 129-136. '6 Voir M. -F. Berrouard (1981), 155; A. -M. La Bonnardière (1983), 130131; les pp. xxxi-xxxn de la présente publication. '7 Comparer serm. 156, 13 (ll. 319/321) avec grat. Christ. 1, 7, 8; 26, 27; 29, 30 (418); epist. 186, 35 (automne 417); conc. Carth. 418(1" mai), can. 6 (CCSL 149, p. 71, ll. 58/62); la section 4.3 du chapitre Ii. '8 Comparer G. Partofns (2003a), 24-29; les sections 4.1 et 4.3 du cha pitre II. '9

O. Perler (1969), 470-473. A. -M. La Bonnardière (1983), 129-133. 2' aussi les pp. xi.vii-xlviii de la présente publication. 22 A. -M. La Bonnardifre (1983), 133-134. La datation du c. Pelag. en 419-420, sur laquelle repose l'argument 2, n'est pas certaine. L'hiver semble plus probable. Voir O. Perler (1969), 361; HJ. Frede 420-421 (1995), 216; A.D. Fitzgerald (1999), xi; R. Gryson (2007), 226. Comme Augustin n'a probablement pas séjourné à Carthage en octobre 420 (voir "°

Voir Voir Voir Voir

XV

LA DATATION DES SERMONS contexte

historique de l'automne

417:

(a) Datés de septembre-

octobre de cette même année, ils feraient suite aux sermons antipélagiens

131 (23

septembre

417)24 et 26

417)2', 163 (24 septembre

dont le premier mentionne les rescrits du (25 septembre pape Innocent 1 (27 janvier 417) confirmant la condamnation du pélagianisme aux conciles de Carthage et de Milev en 416. L'en semble de ces neuf homélies ignore encore la révocation du ju gement d'Innocent 1 par le pape Zosime, dont la nouvelle est ar rivée à Carthage le 2 novembre 417. (b) Tout comme d'autres textes d'Augustin datant de la période située entre l'arrivée des lettres d'Innocent i et de celle de Zosime (serm. 131, 10; epist. 186, 37-40 [automne 417])26, le sermon 156 exprime l'espoir que les pélagiens réintégreront l'orthodoxie (serm. 156, 13). Une telle at titude d'Augustin aurait été difficilement imaginable lors du 417)2',

conflit avec Julien d'Éclane27. (c) Quoiqu'ils se rapprochent du contenu du grat. Christ. (418), nos sermons ignorent encore plu sieurs éléments de cet ouvrage, comme la lettre d'Albine, Pinien Mélanie (418), ainsi que Y Epistola ad Innocentium papam (417) Libellus fidei (417) de Pélage28. La datation en septembre-octobre 417 proposée par La Bonnardière a été acceptée par la plupart des chercheurs qui se sont penchés sur les sermons 151-15629. Toutefois, deux données nou velles concernant le sermon 150, fournies par le codex Mainz Stadtbibl 1 9 découvert par F. Dolbeau (ff. 77-79 v), ont soulevé quelques doutes à son sujet: (1) Le titre du sermon dans le ma nuscrit de Mayence révèle qu'il a été prêché également lors de la fête des martyrs de Bol ([...] in natali sanctorum martyrum Bo-

et

et le

l'argument

1), la

correction éventuelle de la datation du

c.

Pelag. n'af

fecte pas pour autant la conclusion de l'argument 2. 2' Pour la datation du sermon 131, voir G. Partoens (2004b),

35-37.

24

Pour la datation du sermon 163, voir G. Partoens (2005a), 251-253. 2' Pour la datation du sermon 26, voir A. -M. La Bonnardiere (1983), 135; G. Partoens (2001), 330 n. 48 (état de la question). 26 Pour la datation de Yepist. 186, voir les pp. xxx de la présente pu blication. 27 Voir A. -M. La Bo.nnardiere (1983), 133-136; la section 4.4 du chapi tre n. 28

(n°

Voir A. -M.

La Bonnardifre

(1983),

135;

A.С

De Veer

(1975),

681

1-2).

29

Voir M. -F. Berrouard (1988), 501-504 (n° 27); P.-P. Verbraken (1991), Frede (1995), 229; P.-M. Hombert (1998), 226-227 + n. 29; (2000), 268-269 et 276-278; E. TeSelle (1999), 636; (2001), 316-317; E. Rebillard

485;

HJ.

(1999), 779-

XVI

INTRODUCTION

lictanorum [...]). (2) Le sermon 150 (Mayence 18), qui a également été prononcé à Carthage'°, figure dans la deuxième partie du manuscrit (ff. 75-160v = Ma), où il se trouve entre les sermons 145 (Mayence 17; après 14 mai) et 285 (Mayence 19; 22 mai). Puisque Ma reproduit une collection antique classée selon un calendrier liturgique de mai à la fin d'août", F. Dolbeau a explicitement tenu compte de la possibilité que le sermon 150 date du 15-21 mai. La position de la fête des Bolitani dans le calendrier de Carthage du vIe siècle (17 octobre) s'expliquerait alors comme le résultat d'un 'transfert destiné à alléger le sanctoral durant une période où tombaient souvent des fêtes mobiles (Ascension et Pente côte).' La collection antique représentée par Ma se trouvait déjà dans la bibliothèque d'Hippone,

puisqu'elle a été décrite dans Ylndiculum de Possidius (Poss. X6, 101-135). L'absence du sermon = Poss. x6, 104; serm. 285 = 150 dans cette description (serm. 145 Poss. x6, 105) n'exclut pas a priori la possibilité suggérée par Dolbeau, puisque Possidius peut avoir rangé le sermon dans la section Contra paganos de YIndiculum à cause de son contenu antipaïen (ce sermon serait alors à identifier avec Poss. 1, 41: De lectione actuum apostolorum ubi epicurei et stoici philosophi cum apostolo Paulo contuleruntY2 . Il est évident qu'une datation éventuelle de la fête des martyrs de Bol en mai ébranle les deux premiers et principaux arguments de La Bonnardière. Selon S. Lancel et P. -M. Hombert, l'accepta tion d'une prédication du sermon 150 en mai impliquerait la da tation des sermons 151-156 en mai 418". A cette époque, Augustin se trouvait à Carthage après avoir participé au concile du pre mier mai'4. Dolbeau a néanmoins préféré la possibilité selon laquelle, au ive-ve siècle, le dies natalis des martyrs de Bol était célébré le 17 octobre et que le sermon 150 constitue une interpolation (anti-

'° Voir serm. 150, 3 (Revue des Études Augustiniennes

45 [1999],

p. 41,

Carthagini loquimur [...]. '' Voir F. Dolbeau (1996a). 48-49; P.-M. Hombert (2000), 544. '2 Voir F. Dolbi^u (1996b). 183-185. '' Voir S. Lancel (1999), 1020-1021; P.-M. Hombert (2000), 268-269. Cette datation repose sur le fait qu'en mai 417, Augustin ne séjournait pas à Carthage (voir O. Perler [1969], 335-340 et 464; P.-M. Hombert [2000], 269), ainsi que sur l'acceptation des autres arguments de La Bon nardière. Comparer R. Gryson (2007), 239. '4 Voir O. Perler (1969), 340-350 et 466. l. 44): [...]

LA DATATION

XVII

DES SERMONS

que ou médiévale) dans la collection Ma,^. Son disciple J. Elfassi, en revanche, a résolument opté pour une datation du sermon et de la fête en mai sur base de deux arguments'6:

(1) Dans le cas

d'une prédication en octobre, le sermon 150 serait le seul article de Ma à tomber hors des limites du calendrier liturgique reflété dans cette collection. (2) Une Passio S, Peregrini publiée en 1998 par P. Chiesa et constituant une version remaniée des Actes d'un martyr de Bol, date la mort de ce Bolitanus du 23 mai. En outre, ces Actes ont connu un autre remaniement faisant de Peregrinus un martyr d'Ancône. Selon les indices les plus anciens, cette ville fêtait le saint le

21

mai'7.

Hombert a avancé deux arguments contre l'hypothèse d'Elfassi: (1) Il n'est pas exclu que le sermon 150 soit une inter polation dans la collection antique à laquelle remonte Ma. Car il est absent non seulement de Poss. x6, 101-135, mais aussi de la collection Cartusienne (serm. 145 = coll. Cart. 3; serm. 285 = coll. Cart. 4), qui contient une sélection de sermons appartenant à la première partie de la collection antique décrite par Possidius (x6, 104-116)'8. (2) Dans les deux sermons connus prêchés à la fête des Bolitani, la scène de Paul devant les philosophes stoïciens et épicuriens (Act. 17, 18) donne lieu à un exposé fort apparenté. Or, au milieu de son traitement du passage des Actes dans serm. 156, 7, Augustin se réjouit ainsi de la réaction de son auditoire: P.-M.

[...] cum ad urbem Atheniensium, ubi istae philosophorum

discipliapostolus Paulus, sicut in Actibus apostolorum legitur ubi uos gaudeo nostrum agnoscendo et recolendo praeuenire sermonem sicut ibi scriptum est, contulerunt cum illo quidam philosophorum epicureorum et stoicorum [Act. 17, 18]. (ll. 205/210) nae studio et contentione feruebant,

-

uenisset

-

Selon Hombert, cette remarque

signifierait que le public d'Au reconnaissait dans l'exposé de serm. 156, 7 le sujet d'un discours qu'il avait tenu auparavant à propos du même texte des Actes et qu'il faudrait identifier au sermon 150. Pour cette raison, gustin

" '6

"

Voir

F. DOlBEAU

(1996b), 184.

VoirJ. Elfassi

(1999), 34. Voir P. Chiesa (1998), 25-56.

'* Comparer P.-M. Hombert (2000), 269. La collection Cartusienne nous est connue par l'édition parisienne des sermons d'Augustin publiée en 1586. Cette édition l'a empruntée à un manuscrit actuellement perdu de la Grande Chartreuse. Voir С Lambot (1961), xi-xn; P. -P. Verbraken

(1976), 202-203.

XVIII

INTRODUCTION

il préfère

ne pas reculer la date du sermon

avant le sermon

156.

mois de mai des années 414-417", Hombert

octobre comme

la

150

Vu qu'Augustin n'était pas

trop longtemps à

Carthage

préféré garder le fête des Bolitani: date de la a

au 17

Cette phrase du Ser. 156 est pour nous un indice très fort du lien qui unit les deux prédications et elle achève de nous convaincre que le Ser. 150 a bien été prononcé le 17 octobre 416 à Carthage, puisque [...] Augustin n'était pas en mai 416 [ni en mai 414/415/417: GP] à Carthage et qu'il est très difficile de penser qu'il renvoie à une prédication donnée 5 ans auparavant, au cas où l'on voudrait pla

// C'est pour quoi, jusqu'à plus ample informé, nous continuons de penser que la fête des martyrs de Bol avait bien lieu le 17 octobre et que le Ser. '4" 150 fut prêché le 17 octobre 416. cer le Ser. 156 en mai 418 et le Ser. 150 en mai 4134°.

Le deuxième argument de Hombert nous semble discutable, même si l'on accepte son interprétation des mots agnoscendo et recolendo comme signifiant non seulement que les auditeurs du

sermon

sont souvenus de Act.

17, 18, mais aussi qu'ils ont prédication augustinienne à pro pos de ce verset biblique42. En effet, le deuxième argument re pose sur une présupposition qui n'a pas été suffisamment prou vée, c'est-à-dire que l'intervalle entre les deux sermons doit avoir recouvert au moins un an4'. Nous aurons à revenir sur ce point. En dépit de cette critique à l'égard de Hombert, nous sommes enclins à nous rallier à son avis et à celui de La Bonnardière concernant la date du dies natalis des martyrs de Bol. Car un fait de haute importance, signalé par J.-P. Bouhot44, semble confir mer la datation des sermons 151-156 proposée par La Bonnardière et renforce donc le premier argument de Hombert contre l'hypo156 se

assisté auparavant

,9

à une autre

Comparer O. Perler (1969), 318-340 et 460-464. Augustin n'était pas à Carthage entre l'exécution du comte Marcellin (le 13 septembre 413) et septembre 416. 4' Voir P.-M. Hombert (2000), 277-278. On sait qu'Augustin a séjourné à la fin du mois de septembre tant en 416 qu'en 417. Voir à Carthage O. Perler (1969). 333-334, 336-340 et 464. 42 Selon plusieurs commentateurs (S. Lancel [2001], 437; G. Partoens [2003a], 23 n. 29), la remarque d'Augustin concernant la réaction de son à une allocution précédente. public ne se réfère pas nécessairement L'auditoire peut se souvenir simplement du texte biblique qu'Augustin est sur le point de citer. Comparer A. Olivar (1991). 794-797. 4' P.-M. Hombert (2000), que les ser 270-271 exclut sans argument mons 150 et 156 aient été prêches le même jour. 44 Comparer J.-P. B011110t (1984), 341 (n° 101). 4°

LA DATATION DES SERMONS thèse d'Elfassi: les sermons

153-156

suivent

XIX

presque immédiate

ment les sermons

417), 163 (24 septembre 417), 131 (23 septembre 26 (25 septembre 417) et 165 (fin septembre 417)4' dans Roma Bibl Naz. Vitt. Em. 1j57 (vm ex. ix) (131, 163, 26, 165: artt. 9-12; 153-156:

/

qui est le représentant principal et le plus ancien de la collection Sessorienne, un recueil antique d'homélies augustiniennes qui semble être d'origine carthaginoise46. Les deux sé ries chronologiques n'y sont séparées que par le sermon 30, qu'on date traditionnellement de 412-41647, mais que Bouhot pré fère situer en septembre-octobre 417 en raison de sa position dans le manuscrit romain48. Dans le chapitre n de cette introduc tion J. Lössl démontre d'ailleurs qu'il y a également des éléments de contenu qui forcent de dater ce sermon de septembre-octo artt.

bre

14-17),

41749.

points de vue, tous les participants au débat esquissé ci-dessus s'accordent dans l'acceptation que la datation du sermon 150 affecte celle de l'homélie 156 et vice-versa. Les sermons sont considérés avoir été prêchés tous les deux soit en mai, soit en octobre. Dans le cas d'une prédication en mai, la datation du aies natalis des Bolitani dans le calendrier carthagi nois du VIe siècle s'expliquerait comme l'effet d'un transfert de la fête de mai à octobre, qui se serait produit entre la prédication des sermons 150/156 et la rédaction du calendrier. Toutefois, la datation des deux sermons en mai se heurte à la position du ser mon 156 dans l'antique collection Sessorienne, qui correspond aux données offertes par le calendrier de Carthage, tandis que leur datation en octobre s'oppose à la position du sermon 150 dans Ma ainsi qu'aux découvertes de P. Chiesa. Or, ces problè mes peuvent être résolus par l'hypothèse selon laquelle le trans fert de la fête des Bolitani de mai à octobre se serait produit du rant l'épiscopat d'Augustin et, plus particulièrement, dans l'interMagré

leurs différents

4' Pour la datation du sermon 165, voir A. Kunzelmann (1931), 475; O. Peri.er (1969), 337 n. 9; P. -P. Vfrbraken (1976), 94; G. de Plinval (1943), 312 n. 2; G. Partoens (2007a). 46 Pour la collection Sessorienne, voir les pp. lxvi et lxxix-lxxx de la

publication. Voir P.P. Verbraken (1976), 60. Voir J. -P. Bouhot (1984), 341 (n°

présente 47 48

330 n. 48. 49 Voir les pp.

toens (2007b).

101).

Comparer G. Partoens (2001),

xxv-xxvi de la présente publication. Comparer G. Par

INTRODUCTION

XX

valle écoulé entre la prédication du sermon mai) et celle de l'homélie

156

(en octobre

150

(en un mois de

417),0.

Bien que l'hypothèse d'un transfert du dies natalis des martyrs de Bol durant l'épiscopat d'Augustin soit séduisante, elle nous semble improbable et ceci pour des raisons qui ramènent à no tre critique à l'égard du deuxième argument soulevé par Hombert contre les conclusions d'Elfassi. Prenons comme point de départ les constatations suivantes: (1) Nous connaissons actuel lement deux sermons augustiniens prêchés le jour de la fête des Bolitani (150 et 156). (2) Les deux textes développent une argu propos de Act. 17, 18 (serm. de sujet ne s'explique pas en référence à une lecture imposée par la liturgie de la fête des Bolitani, puisque le sermon 156 n'a pas été précédé de la lecture d'une péricope empruntée à Act. 17 '2. (4) L'exégèse de Act. 17, 18 est abordée de façon soudaine et inattendue dans le sermon 156 (voir l'anacoluthe à la ligne 192 dans serm. 156, 6), où elle joue le rôle d'une brève digression illustrative. (5) Après quelques phra ses sur les divergences entre l'épicurisme et le stoïcisme, ainsi que sur leur opposition conjointe au christianisme (ll. 194/205), la seule référence à l'arrivée de saint Paul à Athènes suffit à rap peler à l'auditoire le souvenir de Act. 17, 18. L'interprétation la plus simple de l'ensemble de ces données nous semble que les deux homélies aient été prêchées à un intervalle de quelques heures seulement et non pas d'exactement un an, comme le pense Hombert". Cette interprétation, qui respecte d'ailleurs mentation 150,

,° '' '2

d'Ac

1-10

et

antipélagienne identique 156,

6-7У.

à

(3) Cette identité

C'est ce qui est suggéré dans F. Dolbeau (2005), 604 n. 48. Voir la comparaison dans P.-M. HOMBERt (2000), 276-277. Voir P.-M. Hombert (2000), 277 + n. 26: 'Il est exclu que le texte 17 ait été la lectio du jour. Ce fut en effet Rm 8, 12-17 (cf. 5 1 et 3); les

Ser. 151-156, commentant de manière

continue Rm 7 et 8. Encore moins peut-on songer à deux lectures apostoliques (Rm et Ac). D'ailleurs quand Augustin évoque la lectio du jour, il dit presque toujours sicut audiuimus. Les verbes agnoscere et recolere renvoient bien à un évé nement

passé.'

" J. Elfassi

(1999), 33 offre deux arguments s'opposant à l'hypothèse formulée ci-dessus: '[...] il serait curieux, si les S 150 et 156 avaient vrai ment été prêchés le même jour, que le prédicateur ne fît aucune allu sion dans l'un des deux sermons à l'autre, alors pourtant que le S 156 aborde, en un rapide résumé, ce qui est précisément le thème majeur du S 150. la différence entre épicurisme, stoïcisme et christianisme: de surcroît, le S 150 ne se rattache pas au groupe des 5. 151 à 156 qui pré sente une grande unité thématique.' Il n'est toutefois pas exclu que

LA DATATION DES SERMONS

XXI

invoqués par ce dernier pour situer le de la controverse pélagienne'4, contrarie l'hypothèse d'un transfert de la fête des Boli tani entre les homélies 150 et 156. La datation exacte des sermons 151-156 revient donc à un choix entre septembre-octobre 417 et mai 418. Dans l'état actuel de nos connaissances, nous préférons nous tenir à la datation pro posée par La Bonnardière (septembre-octobre 417) et ceci à cause de la correspondance entre le calendrier de Carthage et l'ordre des articles dans l'antique collection Sessorienne". Dans tous les autres arguments sermon

serm.

150

la première phase

dans

156, 7-8 fasse

au sermon 150 et que ce dernier ait

bien référence

été prêché entre les serm. 155 et 156 sans pour autant appartenir à la sé rie des prédications sur Rom. 7-8. ,4

Voir

P. -M.

Hombert (2000),

269-271

(la proximité du sermon 150 et

la lettre 155 à Macedonius) et 271-276 (la présence de thèmes et d'argu ments scripturaires antipélagiens dans le sermon 150). " Voici deux considérations supplémentaires en faveur de la datation

Bolitani en octobre: (1) La Passio S Peregrini relate d'un seul Bolitanus, tandis que le calendrier de Carthage et les titres des sermons 150 et 156 d'Augustin mentionnent le dies natalis d'un groupe de martyrs. Certes, la Passio mentionne d'autres Bolitani martyrisés, mais leur mort n'est pas liée à celle de Peregrinus. Voir §§ 1 (Analecta Bollandiana 116 [1998], p. 46, ll. 33/38: Cитque uir Domini Peregrinus [...] ad urbem Bolitanam [...] aduenisset, et euangelicum sermonem [...] praedicaret, et plures ex eius doctrina ad Christi gratiam festinarent credere (ex quibus et plures iam ad triumphalem martyrii palmam peruenisse ostendehantur), indicatum est de eo Anolino proconsuli [...]) et 9 (p. 49, 91/92: Anolinus dixit: Haec sunt uerha ex quibus iam plures seduxisti et in damnationem suppliciorum sicut te ipsum misisti.'). (2) Si l'on identifie suite de L. Duchesne et H. Delehaye les Nobilitani (variante: Inhelitani) signalés dans le Martyrologium Hieronymianum pour le 17 octobre aux Bolitani du calendrier de Car thage (voir L. Duchesne [1885], 146; H. Delehaye [1912], 453 et [1931], 559 du dies natalis des

Caramia

[1963], 232-233;

Y.

la

Dlval

[1982], 712;

la P.

[n° 7];

P.

à

ll.

le martyre

Chiesa

[1998], 33

est très probable qu'au temps

:

J.

L.

la

la

la

la

a

il

fête des martyrs d'Augustin, de Bol été célébrée au même moment de l'année qu'au vie siècle, version puisque plus ancienne du Martyrologium Hieronymianum, fin de composée en Italie septentrionale (Aquilée?) vers première moitié du ve siècle, se base entre autres sur un précurseur de l'actuel calendrier carthaginois. Voir Duchesne (1885), 144-149;]. Dubois (1978), Hofmann (1999), 373 'Um 431/450 entstand 29; V. Saxer (1992), 536-537; in Oberitalien auf der Grundlage der i. Fassung des Kalendariums von Karthago [...], der oben genannten Verzeichnisse von Rom und Nikomedien sowie einiger it. Städte das sog. M. Hieronymianum, wenn dieses n. 20),

XXII

INTRODUCTION

le chapitre suivant de cette introduction

J.

Lössl montrera que ce

choix n'est pas contredit par l'analyse du contenu de nos six ho mélies.

auch nur in einer unter Bischof Aunacharius v. Auxerre beiteten

Form erhalten

blieb.'

(t

605) überar

CHAPTER II

DATING AUGUSTINE'S SERMONS

151-156:

INTERNAL EVIDENCE

1.

Introduction

- Serm.

and

151-156

held in autumn

other

sermons

417

The external evidence suggests that serm. 151-156 were held in or early October (serm. 151-152) and around midOctober 417 (serm. 153-156).' The main 'fix point' for the calcula tion is a reference preserved in the manuscripts which says that serm. цб was held on the feast of the martyrs of Bol. If this day has been correctly identified and dated, serm. 156 was held on 17 October 417, a Wednesday. According to serm. 156, 14 (l. 352: nudiustertius) serm. 155 was held two days earlier, on Monday 15 October. Serm. 153-155 were held on three consecutive days.2 These would have been Saturday 13 October, Sunday 14 October and Monday 15 October. Serm. 155, 8 also refers back to serm. 152, late September

though not

10-11,

as precisely.

held some time before serm. the week before, Serm.

152, 1

Serm. 153,

152

must therefore

have been

perhaps in the same week or

but not before the last week in September.'

refers back to serm.

151

in

a

similar way (l.

12:

heri).*

This suggests the following order: Late September

/

early October

One day after serm. Saturday, 13 October '

151 417

417

serm.

151

serm.

152

serm.

153

a detailed discussion of the external evidence and the cross ref between serm. 151-156 see above chapter 1. 2 Serm. 154 A does not seem to be in any way externally related to the series, though there are internal similarities. It is shorter, rhetorically less elaborate and simpler in language and styIe. ' For late as terminus post queт see below pp. xxivSeptember

For

erences

xxvi. 4 Serm. 152, 1, ll. 3/5 and 11/12: Meminisse debet caritas uestra dis putasse me uobis de quaestione difflcillima ex apostoli Pauli epistola ubi dicit: Non quod uolo, ago, sed quod odi. illud facio [Rom. 7, 15] [...] Il iam uero quae tunc lecta est et tractata beri [referring to serm. 151] [...].

XXIV

INTRODUCTION

October 417 15 October 417 Wednesday, 17 October Sunday,

14

Monday,

417

serm.

154

serm.

155

serm.

156

In addition, P.-M. Hombert has shown that serm. 150 contains 156 as well as in serm. 151-155.' a recent Knowing (from discovery)6 that serm. 150, like serm. 156, was held on the feast of the Martyrs of Bol and arguing7 that it fell on a 17 October, he is reluctant to conclude that serm. 150 and serm. 156 were held on the very same day, namely 17 Octo ber 417. Instead he assumes that serm. 150 was held exactly one year earlier,8 though there is no evidence for that. In fact, serm. 150 itself is Hombert's main piece of evidence for Augustine's presence in Carthage on 17 October 416. His argument is there fore circular. In contrast G. Partoens has shown that there are good reasons to assume that serm. 150 was held on the same day material which is also used in serm.

as serm.

156.

9

Several other sermons 417. Serm. 131 was

have been successfully dated to autumn

held on Sunday,

23

been dated to the following Monday,

Tuesday,

25

' See I'.-M.

September.'2

For serm.

Hombert (2000), 265-279;

September.'° 24

26

I

Serm.

163

September," serm. E. TeSelle

has

26 to

has suggested

follow the argument

of G. Par

toens (see above pp. xv-xxn). 6

Namely the title in a new manuscript of the sermon discovered by Dolbeau (Mainz Stadtbibl I 9. ff. 77-79v); F. Dolbeau (1996a), 48-49; P.-M. Hombert (2000), 544; see above pp. xv-xxn. 7 Against J. ElfaSSi (1999), 34, who proposes a date in May (21 or 23). 8 See P.-M. Hombert (2000), 269 and 276-278. 9 See above pp. xx-xxi. Serm. 150 may have been held in the morning as part of the celebration of the Eucharist, while serm. 156 could have been held in the afternoon as a homily at the vesper. '° See G. Partoens (2004b), 36-37. " See G. Partoens (2005a), 251-252. " See A.-M. La Bonnardière (1983). 134-135. P.-M. Hombert (2000), 532 notes the use of Ps. 84, 13 in serm. 26, 15 as rare, but see serm. 153, 10 and serm. 30, 10. The expression nouella haeresis in serm. 26, 8 (CCSL 41, p. 352, l. 140) for Pelagius' defence of free will against grace does not sit well in the immediate context of serm. 151-156, where Augustine, as in epist. 186 from late October / early November, expresses his hope that the accused might still change minds. The situation might have been tenser in September, when information could have reached Africa about the proceedings in Rome reported in Zosimus' epist. 2 = coll Auell 45, 3 (CSEL 35, p. 100, l. 6). one of the outcomes of which was a rebuke against F.

DATING AUGUSTINE'S

SERMONS

XXV

October, the day after serm. 156," with serm. 157-158 in close pursuit. All three sermons deal with biblical passages following on from those discussed in serm, But although there is some plausibility in TeSelle's ar 151-156.'4 gument, it is weakened on several grounds. Internally serm. 26, 9 relates to serm. 163, 10-11 just as well as to serm. 156," while strong external arguments for dating serm. 26 to 25 September remain.'6 As for serm. 157-158, TeSelle tellingly failed to consider that they form a series that ends with serm. 159, which is attested for the day after serm. 158, '7 and he also has difficulty explaining why there is a gap between serm. 156 (treating Rom. 8, 12-17) and an alternative

serm.

157

date, Thursday,

(treating

Rom.

8,

18

24-25).'8

G. Partoens,

moreover,

has

convincingly argued that Augustine saw serm. 156 as the last of a small series of sermons beginning with serm. 151. " An interesting case is presented by serm. 30. In the past this sermon was variously dated to 412-416 (Kunzelmann), 413 (Per-

the African

bishops saying that their overzealous campaign against Pelagius and Caelestius should be backed up by more evidence; see O. Wermelinger (1975), 143. This could have eased off somewhat in Oc tober until the arrival in early November of Zosimus' epist. 3 = coll Auell 46 (CSEL 35, pp. 103-108), dated 21 September, which contained the shock news' of Pelagius' acquittal For the polemical use of haeresis in Augus tine see G. Wurst (2004). 300-301. " For this suggestion see E. TeSelle (2001), 316-317. It goes back to an observation made by Lambot (CCSL 41, p. 354) for a discussion see also A.-M. La Bonnardière (1983), 134-135 and is based on a remark in serm. 26, 9 (CCSL 41, p. 354, ll. 181/182): omnimodo ex lege esset iustitia [Gal 3, 21], quod etiam esterno die commemorauimus. The theme is indeed a central one in serm. 156, but it also concludes serm. 163, 10-11; see for this G. Partoens (2005a), 282-285. '4 See E. TeSelle (2001), 317. The passages are Rom. 8, 24-25 and 29-31. ,' Compare above n. 13. '6 Namely the order suggested by the collectio Sessoriana mentioned below, n. 25; though it must be added that this too does not constitute a conclusive proof. '7 See E.-M. Hombert (2000), 555 n. 13. The fact that the evidence that serm. 159 was held exactly one day after serm. 158 and that the two ser mons are thematically closely linked is very strong, while evidence that serm. 157 is linking serm. 158-159 with serm. 156 and was held soon after serm. 156 and not long before serm. 158-159 is largely lacking, remains as a final strong argument against TeSelle's suggestion. '8 Though he does address the problem; see E. TeSelle (2001), 333

-

n. 21.

"

See above pp. xi-xn.

-

XXVI

INTRODUCTION

ler) and September / October 416.2° But a number of features seem to put it in a more immediate context with serm. 151-156.2' For example, it discusses Rom. 7, 14-15 in a similar way as serm. 151, 1-2 and serm. 154, 4 and in conjunction with Ps. 118, 133 (serm. 30, 1) and Gal. 5, 17 (serm. 30, 4) similar to passages in a number of works dating from 412 to 420 (and after), when Augustine de veloped an exegesis of Rom. 7, 14-15 different from the one be fore that time.22 Serm. 30, 8 uses Ioh. 15, 5 (sine me nihil potestis facere) in a similar way as serm. 156, 13 and many other works after 417, written especially in response to Pelagius' Pro libero arbitrio.ч Serm. 30, 10 cites Ps. 84, 13 in a similar way as serm. 26, 15 and serm. 153, 10, and connects it with Ps. 2, 11, which is used in a similar way in serm. 131, 5. There is therefore strong evidence that serm. 30, which was preached on a Sunday in the Basilica Tricilarum in Carthage, dates from late September / early October 417, perhaps from 30 September or 7 October.24 Finally, serm. 165: On external grounds, namely its inclusion in Partoens, following J. -P. Bouhot, in the collectio Sessoriana, cludes it also among the present group." Internally it is closely related to the other sermons in the group. Though relatively short, it includes a whole range of topics, anti-Pelagian polemics (165, 1), discussion of original sin (165, 7), carnal concupiscence, weakness of the human will, grace, God's unfathomable will and

2° For the latter suggestion see E.-M. Hombert (2000), 532 n. 9, who follows M.-F. Berrouard (1981), 169 n. 320. " For the suggestion in principle see E. TeSelle (2001), 317. " Specific references include pecc. mer. 2. 6, 7; nat. et grat. 13, 14; gest. Pelag. 14, 31; perf, iust. 10, 21; c. Iulian, op. imperf. 1, 88 and 6, 17. For the reasons for this change and a more detailed account of this newapproach see below. A proximity of serm. 30 specifically to the group serm. 151-156 is suggested by a strong emphasis on an ongoing struggle, bellum, even under the law of grace (in contrast to the final triumph which can only be hoped for). This is evident in both serm. 151, 1-2 and serm. 30, 4 (and compare also serm. 154, 4). 2' See for this also below section 4.3. 24 For the liturgical context of serm. 30 and the other sermons men tioned in this section see also G. Partoens (2007b). " See above pp. xvin-xix (with acknowledgment of Bouhot). The or der in the Sessorian collection is striking: 131, 163, 26, 165, 30, 153-156. Serm. 165 is also listed by E. TeSelle (2001), 316-317, who also included serm. 312 (held on 14 September, possibly in 417X serm. 154 A and serm. A (both without dates).

jj

XXVII

DATING AUGUSTINE'S SERMONS counsel

(165, 5),

glory in the cross of Christ

(165, 3) and

similar

topics. Based on this evidence it is now possible to extend the above list as follows: Sunday,

23

September

Monday,

24 September Tuesday, 25 September

serm.

131

serm.

163

serm.

26

early October

serm.

165

early October

serm.

30

early October

serm.

151

One day after serm. 151 Saturday, 13 October Sunday, 14 October Monday, 15 October Wednesday, 17 October [Thursday, 18 October? [Some day not long after?

serm.

152

serm.

157]

[Some day after serm.

serm.

158]

serm.

159]

Late September Late September Late September

/ / /

[One day after serm.

157? 158

serm. ИЗ serm. 154 serm.

155

serm.

150

156

serm. 26]

The value of this list, especially the items outside the brackets, evidence, including the order of the group in the main collections, hints like the date contained in the heading of serm. 156 and cross references to the other sermons of the group, and on historical evidence attesting Augustine's presence in Carthage at the time,26 but one must also consider the content of the sermons and its relationship to the content of other works of Augustine of that period. It is well known that one can detect in Augustine's œuvre de velopments and changes which can be related - in some cases quite precisely - to dates and phases in his life. Serm. 151-156 do contain such evidence. The present investigation explores whether the dates suggested by the external evidence can be confirmed by the theological content of the six sermons. The sermons contain several theological motifs which can be matched with the content of other, in part more securely dated, works from roughly that period. In turn, a comparison with does not only depend on external

26

O. Perlfr (1969), 336-340 has amassed evidence which suggests that Augustine was present in Carthage since September.

XXVIII

INTRODUCTION

works dated earlier or later should enable us to exclude earlier or later dates. In what follows we will first present an overview of the his torical situation in October 417 (section 2), then outline the con tent of ser m . 151-156 (section 3) and finally compare some signifi cant passages in the sermons with similar ones in other works of Augustine from the period concerned, or to non-matching ones from earlier or later works (section 4).

2.

i.i. The

Historical context

first Pelagian controversy (411-418)

The first Pelagian controversy began inconspicuously, without Augustine playing an active role.27 Its first outbreak in Carthage in 411 involved Caelestius and local clergy.28 Until 415 Augustine never even mentioned Pelagius by name.29 Only in 416 he be came more active.'° In the same year two African synods wrote

27

Typical the remark of W.A. Löhr (1999),

235:

'Augustins Eingreifen

in den pelagianischen Streit erfolgte spät und auch dann mit Zurückhal tung.' The Observation of J. Ferguson (1956), 104, too, is still valid: that it

continuous controversy or campaign. What we calm. There were already debates in Rome in the 380s and 390s; see T. De Bruyn (1993), 10-24. Then there was Pelagius' reaction ca. 405 against Augustine's teaching on grace in conf (Aug., perseu. 20, 53 [PL 45, с Ю2б]). Pelagius may have written De natura during that period (so W.A. Löhr [1999], 285-292, following Y.-M. Duval [1990], 257-283; compare also A. Solignac is

difficult to identify

have are intense

a

phases divided by periods of relative

It was Au 181-192 and the discussion in J. Lössl [2001], 256-257). gustine's reaction against De natura in 415 (nat. et grat.) which raised his profile in the debate. 28 The classic account is still O. Wermelinger (1975), 15-18. It is based mainly on the sources listed in J. Garnier, Dissertationes 2, 1 (PL 48, с 321-323); for Caelestius see also G. Honnay (1994), 271-302. 29 For Augustine's initial lack of interest in the affair surrounding Caelestius see Aug., pecc. mer. 3, 6, 12 (CSEL 60, p. 139, ll. 13/16); for a summary on the relative calm (as far as Pelagius and Caelestius were concerned) of the years following 411 see J. Lössl (2001), 253-256. '° This was in connection with Orosius and Jerome. The events in Palestine during that year resulted in Pelagius' acquittal; O. Wermelinger [1993],

58-59 and 68-87; J- Lössl (2001), 257. Late in 416 or early in 417 Augustine wrote De gestis Pelagii, an account of recent events and Pe lagius' role in them; see A. Kessler (2004), 159.

(2004),

XXIX

DATING AUGUSTINE'S SERMONS to pope Innocent l. for support against Pelagius." In serm.

131, 10

held on

23 September 417 in Carthage Augustine insisted that the bishop of Rome had sent rescripts to these councils confirming the condemnation of Pelagius and Caelestius; the matter was therefore closed (causa finita). n But the situation had meanwhile changed. Innocent l. had sent the rescripts in January 417, but died on 12 March that year." In the course of the summer his successor Zosimus acquitted both Pelagius and Caelestius. Zosimus' letter to the African bishops dates from 21 September 417, '4 two days before Augustine held serm. 131. Augustine therefore did not know of Zosimus' decision, though he would have had an inkling of his inclination. The mood of serm. 131 is not one of triumph, but of alarm. The phrase causa finita was meant as a warning." Zosimus, thus Augustine's message, cannot claim to be in agreement with Africa or his pre decessor, if he acquits Pelagius and Caelestius. When Zosimus' decision became known in detail, Africa responded with an obtestatio in exactly these terms. That was in November 417. З« Later in 417 or perhaps early in 418 the African party was also diplomatically active at the imperial court in Ravenna. As a re sult Pelagius and Caelestius were condemned by an imperial edict on 30 April 418. The following day a council in Carthage issued nine anti-Pelagian canons.'7 Zosimus had renewed his support for Pelagius and Caelestius as late as 21 March 418. But now he quickly fell in line and issued an epistula tractoria, which was sent to every bishop under his jurisdiction to be signed in support. The refusal to do so by a group of Italian bishops led by Julian of Aeclanum triggered the second Pelagian

controversy.

'' In January

417

Innocent I. of Rome sent three rescripts

(=

Aug.,

epist. 181-183 [CSEL 44, pp. 701-730]); for a discussion see O. Wermelinger (1975), 124-133; J. Lössi. (2001). 258-260. Note that Caelestius had already been dealt with in 411. Therefore, until 417 the cases of Pelagius and Caelestius were dealt with separately; see O. Wermelinger (1975), 155-158. '2 See G. Partoens (2004b), 36-37 (date) and 77 (serm. 131, 10). " For the events following Innocent's death see O. Wermelinger (1975), 134-209. '4 Zos.,

epist. 3 =

coll Auell

46

(CSEL

35, pp. 103-108);

O. Wermelinger

144-146; J. Lössl (2001), 262-264. See O. Wermelinger (1975), 154.

(1975),

"

coll Auell 50, 5-6 (CSEL 35, pp. 116-117); O. Wermelinger (2001), 265. Lössl J. " For details see O. Wermelinger (1975), 166-167. '6 See

154;

(1975),

INTRODUCTION

XXX 2.2.

The situation of late autumn

417

The situation in Carthage between September and November 417 was tense. Zosimus' stance frustrated the African bishops, but he was not the only supporter of Caelestius and Pelagius in Italy. Epist. 186 by Augustine and Alypius to Paulinus of Nola illustrates this.'8 Previously dated between April and September 417, '9 this letter is now thought to date to late autumn that year.4° It reflects Zosimus' stance. Its concluding remarks may allude to Zosimus.4' But even more poignantly, in its opening remarks Paulinus is asked about his relationship with Pelagius: Is it still close?42 In a letter to Innocent Pelagius himself had named Paulinus as In epist. 186 Paulinus is warned not to support Pe a supporter.4' lagius any more, nor allow others in Nola to hold his views.44 As O. Wermelinger has pointed out, the theological issues discussed in epist. 186, including the relationship of grace and free will, in fant baptism, and predestination, were not merely reflecting the current debate. These issues had been discussed in the period around 405. 4' But since then, as Augustine points out in epist. 186,

'* Aug., epist. 186 (CSEL 57, pp. 45-80). The letter is dated to Novem ber, shortly before the winter break. It was carried by Ianuarius; for fur ther information see J. Lössl (2001), 264 n. 82.

"

In particular by A. Goldbacher in the notes to his critical edition

(CSEL

58, p. 48). 4° See O. Wermelinger (1975), 159. 4' Aug., epist. 186, 41 (CSEL 57, p. 80, ll. 11/13):

quae autem et de qui tus audierimus. quae multum dolemus et facile credere nolumus, audiet a communi amico sanctitas tua. No name was put in writing, but the courier, the common friend' Ianuarius, was to fill Paulinus in; see O. Wermelinger (1975), 159 n. 117; for the role of couriers in conveying oral messages see also S. Mratschek (2002), 302-307. 42 Aug., epist. 186, 1 (CSEL 57, p. 45, Il. 9/12): Pelagium [...] Brittonem [...] quod ut seruum dei dilexeris. nouimus; nunc autem queт ad modum diligas, ignoramus. *' Pelag., epist. ad Innocent. (PL 48, с 6na-b). 44 Aug., epist. 186, 29 (CSEL 57. p. 68, ll. 13/18): quoniam quidam etiam apud uos uel in uestra potius ciuitate, si tamen uerum est quod audiuimus, tanta pro isto errore obstinatione nituntur, ut dicant facilius esse, ut etiam Pelagium deserant atque contemnant, qui haec semientes anathemauit. quam ut ab huius sententiae. sicut eis uidetur, ueritate discedant. This remark almost eerily anticipates the stance taken in the summer of 418 by Julian of Aeclanum and his followers: A disregard for Pelagius in their uncompromising defense of his theology. 4' See O. Wermelinger (1975), 160.

DATING AUGUSTINE'S SERMONS

XXXI

1, Pelagius had written De natura and he had refuted it trying to avoid controversy by not mentioning Pelagius' name.46 And, he adds, there was also a more recent work in which Pelagius de fends free will denying God's grace and claiming that free will only needs nature.47 In epist. 186, 34-35 this work on free will is discussed in more detail. In particular, Augustine dwells on Pe lagius' statement in that work that the relationship between grace and free will is such that that which can be achieved by free will without grace can be achieved 'more easily' (facilius) with grace.48 In grat. Christ, et pecc. orig. of summer 418 Augustine reveals the title of that new work, in favour of free will', Pro libero arbitrio.*9 He also states that he had read and discussed it be fore the papers from Rome arrived in late autumn 417.,0 Epist. 186, 34 however seems to indicate that Augustine already possessed these papers when he wrote epist. 186." Still, at the same time Augustine also concedes that one may pray and hope for the correction of those accused." Of course, 'correction' was also an option available after condemnation, but the context of epist. 186 is precisely that no condemnation had yet taken place and that there was in fact a danger that because of Zosimus' attitude no condemnation would take place in Italy. The situation in May 418

was quite different.



Aug., epist. 186, 1 (CSEL 57, pp. 45-46); for the probable date of De natura and Augustine's reponse see above n. 27. 47 Aug., epist. 186, 1 (CSEL 57, p. 46, Il. 4/14). 48 Aug., epist. 186, 35 (CSEL 57, p. 75, ll. г/j): ait ideo dei gratiam hominibus dari ut. quod facere per liberum iubentur arbitrium, facilius possint implere per gratiam. utique cum dicit facilius', quid uult intellegi, nisi, et gratia si desit. posse per liberum arbitrium uel facile uel etiam difficile, quae diuinitus iubentur. impleri? *9 Aug., grat. Christ, et pecc. orig. 1, 3, 3 (CSEL 42, pp. 126-127). ,° Aug.. grat. Christ, et pecc. orig. 1, 41, 45 (CSEL 42, p. 158). Augustine refers here to Pelagius' letter to Innocent I., which he only saw when Zosimus' papers arrived in Africa in late autumn 417; see grat. Christ, et pecc. orig. 1, 30, 32 (CSEL 42. p. 150). " Aug., epist. 186, 34 (CSEL 57, p. 74, Il. 1/2): nec in istis libris recentiorihus. quos idem Pelagius post illud iudicium dicitur edidisse; Pelag.. epist. ad Innocent, in Aug.. grat. Christ, et pecc. orig. 1, 41, 45 (CSEL 42, p. 158, ll. ll. 7-8): 'Legant', inquit, 'etiam recens meum opusculum, quod pro libero nuper arbitrio edere cотри Isi su mus [...]'; see O. Wermelinger 160.

(1975),

"

Aug..

186, 38

epist. 186, 37 (CSEL 57, p. 76, l. 17): ut corrigantur, oremus-, 57, p. 77, l. 14): non autem ideo pro istis non debemus orare.

(CSEL

XXXII

INTRODUCTION

Pelagius had written Pro libero arbitrio in 416 at least in part as specific response to Jerome's epist. 133 to Ctesiphon." Traces of its also appear in Jerome's Dialogus aduersus argument But no trace of it yet in Augustine's gest. Pelag. Pelagianos." from late 416 or early 417. Epist. 186 is Augustine's first work in which a reference to Pelagius' Pro libero arbitrio makes an ap pearance, apart, that is, from serm. 156, which will be discussed below in section 4." While this reference alone is not sufficient a

to date serm.

156

and serm.

151-155

to autumn

417

rather than to

,6 the wider context it shares with epist. 186 points spring 418, strongly to that possibility. This includes expressions of hope for the opponents, e.g. in serm. 131, 10 (ut mutentur, oremus) and in serm. 156, 13 (l. 317: ad id quod uere rectum est peruenire \poterunt]). At the same time the fact that serm. 156 contains a refer ence to Pro libero arbitrio is evidence that the sermo dates later than 416. Apart from the direct quote in serm. 156 there is also some evidence of Pro libero arbitrio from a new approach to Rom. 7, 15/19 in serm. 151, 1-2 and 154, 4 as well as to Rom. 8, 3-4 in serm. 152, 1/6 and 155, 6/8. To discuss these points in more de tail is the aim of the following two sections.

Serm.

3.

Serm.

151'7

Serm.

151

that he is

"

151-156

- An

outline of their content

starts with an exegesis

of Rom.

Paul's outcry do, not doing the good that he wants to but the evil

The fragments

edited by Souter (PLS

i;

1,

с

7, 19,

1539-1543)

refer to Hier.,

epist. 133, 6 (CSEL 56, pp. 250-251) frg. 2; epist. 133, 8 (CSEL 56, pp. 253-254) and epist. 133, 11 (CSEL 56, p. 257) frg. 3; compare O. Wermelinger (1975), 85 n. 208.

epist. 133, 9 (CSEL 56, p. 254) frg.

,4

Hier.,

dial

(CCSL 80, p. 62. l. 22) and 2, 2 (CCSL 80, p. 55. l. 35) frg. 1 and 3 (PLS 1, с 1539 and 1543). " Aug., serm. 156, 12-13, especially 13, Il. 314/321: [...] sicut quidam dicere coeperunt[. . .] 'Ad hoc', inquiunt, 'Deus gratiam suam dedit hominibus, ut quod facere per liberum iubentur arbitrium. facilius possint ' implere per gratiam. ,6 See the discussion sketched in chapter 1. " For an English translation of the series see now E. Hill (1992), 40108. Following O. Perler (1969), 357-358, Hill dates the series to 419, a view that on the basis of the evidence presented here and elsewhere 2, 6

can no longer be upheld.

DATING AUGUSTINE'S

XXXIII

SERMONS

that he does not want to do (compare Rom. 7,

Augustine ex presses the fear that this passage might be misunderstood timendum est ne male intellecta [...]) as often as read. He hesitant to deal with it. He feels that the need to discuss forced on him (ll. 12/13: necessitatem disputandi),^ as people misuse the verse. Doing evil and being displeased about they deem themselves in the same situation as Paul, thus turning poison; for Paul's situation, and Augustine will remedy into develop this point more fully in serm. 154, " was different. Paul was under the law of faith and no longer under the law of sin. He was merely attacked by temptation and he was no longer act speaking therefore of himself, not of ing out evil deeds. He sinful humanity in general. But, Augustine continues, Paul here not yet speaking with the voice of triumph. This will only be heard in Cor. 15, 53-55, which says that death has lost its sting. But, as he writes in Gal. 16-18, he already supported by the Spirit.6° He may still be 'doing' (facere) evil, but only in the sense that his flesh still 'hankers' (concupiscere), so that he fails to do no longer, so to speak, 'going what he wants to do. But he evil, with' for he already has the Spirit. He through (perficere) no longer 'under the law' (sub lege). With humanity in general and especially with those who still do act out evil deeds different

matter. Such people are wrong to use Rom.

7,

15/19

5:

is is a

it is

is

is

5,

is

I

is

is

a

a

it

it

it is

(l.

15).

as

an excuse.

,*

Obviously, in conjunction with the other evidence these are hints wider context, the controversy with Pelagius, which in autumn

at the

was building up to its climax. In serm. 154, Augustine will also allude to the anti-Pelagian con text of his interpretation of the verse. There could be several explana tions why this not yet done in serm. 151, 1. Arguably, Rom. 7, 15/19 not the main issue discussed in serm. 151. Therefore Augustine might have postponed more detailed evaluation of the verse. Alternatively, serm. 151 might be dated before Augustine became aware of the prob lem connected with Rom. 7, 15/19. Or serm. 151 was preached after serm. 154. In the light of all other arguments the first possibility seems the most likely; see for this also G. Partoens (2003a), 24-29 and above pp. xi-xii: The reference to Rom. 7, 15 in serm. 156, shows that was conceived as the last in series of which serm. 151 was the first. This links serm. 151 firmly to serm. 156 and suggests that the 'new' exegesis of Rom. 7, 15/19 Souter; in serm. 151 influenced by Pelagius' Pro libero arbitrio (frg. PLS с 1542-1543). «° Serm. 151, 2. In serm. 30, the topic treated in very similar way; see above pp. xxv-xxvi. is

3

is

a

1

it

a

is

4

"

a

is

4

1,

417

XXXIV

INTRODUCTION

Augustine implores his audience (l. 6г: quod maxime debetis audire) that this is not a form of Manichaeism.6' He is not speak ing of two natures in one man, he insists. Of course, it would be perfect not to be prone to 'hankering' at all (Rom. 7, 7: ne concupiscas), but it is already something to be able to fight concu piscence with the support of the Holy Spirit (Eccli. 18, 30: post concupiscentias tuas non eas).62 Now how, Augustine asks next, should concupiscence be tackled?6' The answer: like a bad habit (consuetudo mala). It must not be allowed to gain ground. Of course, it cannot be avoided. It is always present. Baptism may cleanse us from sin, but the potential of bad habit remains be cause of concupiscence. We are born with concupiscence be cause of original sin. And because of original sin the fact that we are born with concupiscence is no excuse.64 Fornicators and their like will not possess God's kingdom (I Cor. 6, 9-10). Be cause of Adam's transgression 'the first law' (of paradise) was superseded by a second law (of sin) unto death. Christ, born of a virgin, overcomes this, because he is God.6' Paul's brave should concupiscence help us not to despair, struggle against Augustine concludes. The very despair of his outcry (Rom. 7, 15/ 19) indicates the presence of a superabundance of grace (Rom. 5,

20).

6'

66

Serm. 151, 3. Anti-Manichaean rhetoric is especially strong in serm. also serm. 152, 4/6; 153, 2-5/10/12; 154, 11-13; 155, 11. An obvious

151-156; see

for that may be that in Pro libero arbitrio Pelagius accused Jer of his interpretation of Rom. 7, 5ft-. Augus tine therefore may have wanted to forestall such a charge in his case; see for this G. Partoens (2003a), 29 n. 39 and below p. lvi. 62 Outside the Pelagian controversy Augustine cites Eccli. 18. 30 only once, in conf. 10, 31, 45. In the context of the Pelagian contro versy most citations occur in works around 418: nupt et concup. 1, 23, 25; 1. 29. 32, c. lidian. 5, 3, 11; nat, et grat. 62, 72; perf, iust. 11, 28; com pare also pecc. mer. 2, 5, 5; spir. et litt. 36, 65. But the overwhelming ma jority of citations occurs in serm. 151-156: serm. 151, 3; 154, 8; 155, 9 (five reason

ome of Manichaeism because

times!). ft! Serm. 64 Serm.

151, 4.

6' Serm. 66

151, 8

Serm.

151, 5.

151, 6-7

DATING AUGUSTINE'S Serm.

XXXV

SERMONS

15267

152 continues with an exegesis of Rom. 7 and 8, 1-4. Rom. picked up again. Then the Christological theme is devel oped: God sends his own son into the flesh of sin. It is God him self, 'the law of the living spirit in Jesus Christ who has liberated you from the law of sin and death' (Rom. 8, 2). He is addressed in prayer. He alone lets grow what men plant and water (I Cor. 3, 6-7). This is why prayer makes sense, especially the line in the 'Our Father', 'Lead us not into temptation, but deliver us from evil' (Matth. 6, 13: ne nos inferas in temptationem, sed libera nos a malo).6* The aim is of course to overcome not just the accom plishment of evil deeds, but the very desire to commit them. But all that we can achieve in this life is, with the help of God's grace, not to consent to evil desire. Though evil desire will persist will persist as throughout our life, our desire to overcome well. the grace bestowed in baptism, which activates the lat

Serm.

It is

it,

7, 15 is

but

it

8,

is

5,

8,

is

a

is

not necessarily result, post-baptismal concupiscence now no more sinful any more, Augustine concludes.69 'There condemnation for us who are in Christ Jesus' (Rom. 1). Con demnation spread from one man to all (Rom. 16). But the spirit of life in Christ Jesus liberated us from the law of sin and death still in us (l. 62: inest in membris), 2). Concupiscence (Rom.

ter. As

does not make us guilty any more. a

Manichaean under of the passage. He even uses the same wording as in serm. 151, (l. 65: et maxime meminisse debetis).7" There are no Here now Augustine warns again against

3

standing

67 Serm.

follows on from serm.

152

12) as serm.

151 as

153, 154 and

155

a

2

J.

used:

l.

is

immediately (the expression follow one another. 68 Serm. 152, 2; for the significance of this verse, frequently cited in sermons, in the context of the Pelagian controversy, see Lössl (1997b), serm. dixi refers back to iam 152, Specifically, (l. uobis...) 32: 167-171. serm. 151, 8: Rom. 7, 25 (mente seruio legi dei. carne autem legi peccati) has to be understood in such way that the flesh must not be allowed beri

more than its desires. 152,

7° Serm.

152, 4.

3.

69 Serm.

l.

is

6

a

a

a

a

a

This passage reads almost like response to the Pe 22). Following (CCSL 80, p. 62, Pelagius (like Jerome and others) how treated the human person as complex of competing forces. This Augustine depicts here Manichaeism. In his view, unless the Spirit is person will not be at centre force for peace and concord, present as part in Jerome's Dialogus 2, tendency in Hellenistic philosophy lagian

INTRODUCTION

XXXVI

two principles here, he insists, Rather, human

nature

as

if the flesh were not from God.

the split upon itself, through sin.

brings

Not the flesh is evil, but the discord that sets the flesh against the spirit. Discord can be overcome by concord. The flesh needs to be tamed by the spirit like

will

a

wife by her husband. Then there

be peace in the house.

There are three types of law addressed here, Augustine that of the spirit of life, that of death and that weak ened by the flesh (Rom. 8, 3). Now where does that third one come from? Does it perhaps emerge from the other two? Augus tine is encouraging: 'Let us investigate and with God's help we'll find out.' 'The law of the spirit of life has freed you from the law of sin and death' (Rom. 8, 2). Thus it is not ineffective. But now there are two laws fighting 'in my limbs', as Paul says (Rom. 7, 23). Clearly, Augustine argues, one is superior, the other inferior. 'Your lord is above you, your flesh is below you. Serve the better so that the inferior one may serve you.' If you do not honour the higher one, the lower one will torment you. The law of sin is out to subdue the spirit. Now, again as Paul says, 'as far as my inner life is concerned, I am already enjoying God's law' (Rom. 7, 22). There is a struggle (certamen). The mind (mens) serves God's law, the flesh (caro) the law of sin. There would not be a struggle now, if God's law had not helped man to put up this fight by removing original sin in the first place. Thus at the beginning stands not some human deed (factum), but God's forgiveness (misericordia), the law of faith, the law of which the Psalm speaks (Ps. 118, 29: et de lege tua miserere mei).72 Without it the continues,7'

peace. For Augustine Pelagianism and Manichaeism likewise fail to for mulate

this truth.

7' Serm. 152, 5. 72 The use of Ps. 118, 29 in this

context may be of some (if only of minor) significance. Augustine rarely cites Ps. 118, 29 as fully as here. In fact, apart from here and in in psalm. 118 the most prominent use occurs in epist. 157, 16 (CSEL 44, p. 464, ll. 22/23). Augustine wrote this letter to the layman Hilary of Syracuse late in 414 or early in 415. Hilary had sent Augustine epist. 156 with a report of a number of controversial views, which he asked Augustine to refute. Foremost among these was the claim that man was naturally capable of being without sin. It was thus 'easy' (facilis) for him to keep God's commandments. The phrase easy' surfaced again in Pelagius' Pro libero arbitrio dating from 416 (in the comparative facilius) ; for a discussion of the possible link created by the use of the word facilis /facilius in this context see A.-M. La BonNARDiEKb (1983), 130-131; for epist. 156 and 157 see J. Divjak (1996-2002),

DATING AUGUSTINE'S

XXXVII

SERMONS

a

it

is

it

3,

is

A

report on various suggestions concerning the date of in psalm. (roughly the early 420s) given by T.F. Martin (2004), 148-149.

980-981. 118

is

8, 3

II

it is

it

is

is

a

is

it

it

is

I

I

a

it is a

(l.

third type of law is too weak to be effective. The third type of law, Augustine now continues, is the law issued by Moses in the desert. It issues orders and threats, but gives no support to do the good step 114: it-tbere [...] non iuuare). Nevertheless, in the right direction. 'Before the law was sinner. Having ac cepted the law am transgressor.'7' Against the teaching of the Manichees therefore, Augustine continues,74 even this kind of law sacred and good; for issues the precept (mandatum) and makes known in order that can be fulfilled as soon as grace there to help. Indeed the recognition of this meaning (gratia) and purpose of the law result of the epistemic effects of grace itself.7' The law of the Old Testament, like the flesh, not itself evil, but good. But depending on the circumstances can serve an evil purpose. Devoid of grace, on its own, turned away and separated from God, i.e. after the Fall, oppressive and deadly Cor. (Gal. 4, 21-26; 6). Only with God's Spirit liberating and life-giving. And now Augustine links this idea with the thought expressed in Rom. that Christ sent 'in the likeness of the sinful flesh', in similitudinem carnis peccati.76 Man's flesh, human carnality,

Augustine's reasoning in serm.

151-156

is

5.

7' Serm. 152, 74 Serm. 152, 6. 7' This trait in

discussed in

8, 3

8;

J.

LOssl (1997a), 256-259. 76 Serm. 152, see M.G. Mara (1994), 155-163. Mara compares Augus tine's interpretation of Rom. in his earlier works with that in his later

1,

il

il

si

la

II

5,

is

5)

8,

il

e

3,

3,

6,

works and with that of other Patristic authors, including Irenaeus (haer. 20, 2), Tertullian (De carne Christi 16. 2), Origen (Comm. in Кот. 12), Ambrosiaster (Comm. in Rom. 3), Ambrose (De paenitentia 12), John Chrysostom (Epist. ad Rom. hom. 13, and Diodore of Tarsus in line with these (p. 91 Staab). She finds that by and large Augustine authors, but in the later (anti-Pelagian) works (including serm. 152 and 155) he increasingly seems to emphasize the second part of the verse (de Cor. 20-21 (peccatum peccato damnauit peccatum) combined with pro nobis fecit) over against the first part (in similitudinem carnis pec cati). Thus she writes: Questa interpretazione, già accennata negli scritti del 394, verra privilegiata da Agostino durante polemica antipelagiana. Nel Contra duas epistolas pelagianoru m, del 420, egli infatti la ripropone' (p. 159); '[...] quando, nei testi che collocano tra 418 420, Agostino nella interpretazione di Rm 8:3 omette tema dell'insegnamento offerto da Cristo, per sottolineare piuttosto come egli sia

INTRODUCTION

XXXVIII

thus the implication, is originally (through creation) good, i.e.

without sin and not prone to death. However, through the Fall it is prone to sin and death. Christ alone is not subject to this con dition ill. 179/180: sola illius [caro] non caro peccati). He alone was not conceived by his mother through concupiscence, but through grace. For the purpose of saving humanity from sin, however, he is sent in similitudinem car nis peccati. Once more: He is sent in carne, yet not in carne peccati, but in similitudinem carnis peccati. In serm. 155, 7 Augustine will explain the difference: in similitudine carnis peccati mors erat et peccatum non erat (ll. 174/175). Here, in serm. 152, he is faced with a problem: for Rom. 8, 3 continues: et de peccato damnauit peccatum in carne. Through which sin? It cannot be Christ's sin, for Christ has no sin. Can it be the sin of Judas, i.e. his betrayal? Can it be the sin of the Jews, i.e. the fact that they crucified him? In other words, were these people condemned to commit these sins so that God could save humanity through his son using their sins?77 Augustine denies that. Citing II Cor. 5, 20-21 (peccatum pro nobis fecit) he now moves on from Rom. 8, 3 and asserts: Christ was made into sin for us, not into a sinner, but into sin, namely as a sacrificial victim (Lev. 4, 29; Eph. 5, 2), thereby condemning sin.

non solo per quelli che sono umversalmente nel battesimo, ma anche per quelli che successivamente si insinuano in ciascuno per la debolezza di questa vita" duas epp. Pel 3.6.16), mi pare utilizzi polemicamente questa inter(c. pretazione, ormai in lui consolidata, contro la proposta pelagiana della mera esemplarità di Cristo e contro I 'esalta ta possibilité, per l'uomo, di "il vero ed unico sacrificio per i peccati,

distrutti

non peccare.

sostenuta

da quella dottrina' (p. 163). The development of

the theme in serm. 152 and 155 does fit generally into this wider picture. However, there is one aspect which Mara, strangely, has not considered, and this is the treatment of the subject in Pelagius' own commentary, which contains many elements that can also be found in Augustine's discussion in serm. 152 and 155, including, for example, a reference to Lev. 4, 29, which also turns up in serm. 152, 11. The main difference be tween Pelagius and Augustine here would be that Pelagius. following Origen (Comm. in Rom. 6, 12), holds that Christ's flesh took the name of sin, while Augustine's wording, somewhat more strongly, or literally, seems to suggest that Christ was made into sin; for more on this see

below in the sub-section on serm. 155. 77 Serm. 152, 10-11; as mentioned above at the end of n. 76, this seems to go further than what earlier exegetes (beginning with Origen) had said of the passage.

DATING AUGUSTINE'S

XXXIX

SERMONS

Thus the law, Augustine concludes, as interpreted in Rom. 7-8, functions in two ways. It is the law of the letter that reveals sin and it is the law of grace that takes away sin.78 This whole argu ment will be repeated, somewhat more forcefully, in serm. 155, 7-8.

Serm.

15379

develops this topic further. Again, the rhetoric is strongly anti-Manichaean, but another opponent is in evidence too. How can the law be at the same time a catalyst of sin (ac cording to Rom. 7, 5-13) and something good, coming from God (as in Ps. 93, 12: [...] ex lege tua docueris [...]), Augustine asks?8° Again I Cor. 3, 7 gives an answer: The substance of God's erudi tion is more than a law of letters. The Manichees, Augustine em 82 They do not believe that the law phasizes, misuse Rom. 7, 5-6. of Moses is from God. Therefore they ascribe sin to the law as such, not to its abuse through sin.82 But despite his rebuke for the law Paul himself expressly stated that it is not sin (Rom. 7, 7: Lex peccatum est? Absit).*b And how, Augustine asks, addressing Serm.

153

the Manichees, can something be considered sinful that asks you in the very same verse (Rom. 7, 7) not to have selfish desires (non concupisces)?** All the law is doing is to highlight sin. Sinners existed aware sin to

The in the

before the law was issued, but they were not of being sinners. At the same time, the law merely brought the fore. It did not offer a way of conquering it.8' solution, Augustine continues, lies where the problem lies, flesh. It is while we were in the flesh that we longed to do already

7* Serm. 152, 11. 79 Based on the cross

156, 155 and

154 and

on the assumptions mentioned above in the introduction serm.

references

made in serm.

153 can

13 417. Serm. 153, 1 audiuimus (l. 6) in view of Ps. 93, 12 refers to the Psalm which was sung just prior to the

be dated to Saturday. sermon

October

itself.



This verse is otherwise rarely cited by Augustine. The most com pelling occurrences are in serm. 25, 1-4 and 150. 9; for the latter see above p. xxiv. 8" 11, 8

Serm. 153, 2; for an anti-Manichaean use of the verse see

(CSEL

25, p. 327).

*' Serm. 153, 3. 8' Serm. 153, 4. 84 Serm.

153, 5.

8' Serm.

153, 6-7.

с

Faust.

INTRODUCTION

XL

the sins which the law had brought to light, and it is in the flesh,

(Ioh. 1, 14), that we shall see the salvation that comes from God (Is. 40, 5; Luc. 3, 6).86 Therefore we must rely not on ourselves, but on God, take refuge in him (Ps. 60, 4),87 reject the delight in injustice (Ps. 118, 85) and assume 88 a taste for the sweetness of God and his law (Ps. 84, 13; 118, 68). The proud will fall, the one who relies solely on God will suc ceed (I Reg. 17, 45). 89 Therefore, Augustine argues, in contrast to what the Manichees say, for Paul the law is good and holy, is sued by God.9° It is only that because of sin it has become sin, i.e. it has become identified with sin. For 'where there is no law, the flesh which God assumed

there is no transgression'

(Rom. 4,

15),

not because transgression

did not exist, but because it is not noticed. The origin of sin, Au gustine concludes, lies in the first man.9' From him it was passed on to all men (Rom. 5, 12). It was defeated in the incarnation with the help of the Spirit (Luc. 1, 35). Like serm. 151 serm. 153 con cludes with Rom. 5, 20: 'Where sin abounds, grace abounds even more.' Serm. I5492

begins by highlighting the contrast between the spiri the law and the carnality of man. What, Augustine asks, is the purpose of the law? The answer is: To highlight the sinful reality in which humankind lives, reflect it back on itself and thereby, this seems to be the implication, to drive it to the Serm.

154

tual nature

of

of

despair, as expressed by Paul in Rom. 7, 15 (quod odi, illudfacio).9, Paul, Augustine emphasizes, is here indeed talking

edge

of himself, in the present. speaking of someone else

Some, he reports, in himself,

has changed into what he is now,

86

maintain that he is

of someone from whom

of someone who

is still

he

labour-

Serm. 153, 8.

87 Serm. 88

153, 9.

8> Serm.

153, 11.

9° Serm.

153, 12.

Serm. 153, 10.

9' Serm. 153, 14. 92 Serm. 154 opens

with the phrase hesternam lectionem referring to This suggests as date Sunday 14 October 417. Interest ingly, like serm. 131, also held on a Sunday, serm. 154 was held ad mensam sancti Cypriani. serm.

153 (l.

9' Serm.

5).

154, 1-2.

DATING AUGUSTINE'S SERMONS ing, deficient, defeatist,

XLI

But that is not so. What

imprisoned.94

Paul wants to say according to Augustine in serm. he has accepted

154,

that

4 is

Christ, but that he is not yet perfect (Phil.

3, 12-

The implication here is that Paul's very despair indicates that he is overcoming his despair. His recognition of the insufficiency of the law alone, i.e. without backing from grace, is possible be cause his faith is already based on more than on the law alone. Paul recognises that he is still weak and carnal, because he is already guided by the law. His guidance by the law is spiritual," i.e. it is supported by grace. The link between intellect and grace is here once more crucial for Augustine.96 The one who says, 'I do not know (ignoro) what I am doing' (Rom. 7, 15), is really saying that he does not approve of what he is doing, he does not he not pleased with he does not consent to he accept it,

it,

is

it,

14).

does not praise it.97 But he does all these things, because he rec

or understands (intelligit), that what he doing when he sins the law. The wrong. His measuring rod in this case functioning of the law as an effective tool, beginning with the person may be 'willing' (uelle) right insight, depends on grace. is

A

is

is

ognises,

94 Serm.

1, 1,

is

154, 2-4. In fact, the view which Augustine criticizes here similar to the traditional' view, held by himself in his early work (e.g. 11), according to in Rom. 39, 47; in Gal, passim and quaest. Simpl which Paul said these words about humanity in general, 'under the law' (sub lege). Pelagius' commentary on Rom. 7, 15/19 contains no specific reference to the question; see T. De Bruyn (1993), 43-33 and 104-105;

Serm. 154, 9. for this

96 See

97 Serm.

J.

"

:

2

is

it

it

it is

It

II

is

1,

1,

7

though see on Rom. 7, с 1142: binc in persona eius hominis (PLS loquitur qui legem accipit) and 7, 25 (PLS с 1145 qui ex alterius per sona loqttatur apostolus, non in sua); see for these G. Partoens (2003a), 26 n. 36; M.-F. Berrouard (1981), 176. The earliest source which ascribes Hier., dial 2, the view to Pelagius (CCSL 80, p. 55, Il. 35/37). There Critobulus, who represents the 'Pelagian' position, argues that Paul speaks in Rom. 7, 19 not of himself, but of general humanity in himself Tim. 4, 7-8). has been argued that Augustine quietly (according to tended to hold this view as early as 412; see B. Delaroche (1996), 264268. In contrast M.-F. Berrouard (1981), 189-190 has held that the change came only late in 418; see for this view still M. Verschoren (2004), 225; for an attempt at mediating between these positions see R. Dodaro (2004), 135-144. In any case, wherever Augustine obtained the informa tion that Pelagius holds this position, here in serm. 154 that he ex for the first time. Again most likely that he was influenced presses in this by Pelagius' Pro libero arbitrio; see also above p. xxxmi n. 59. Lössl (1997a), 258. for this paragraph also beIow under section

154, 11; see

4.1.

INTRODUCTION

XLII

on her own accord (Rom. 7, 18), but she could achieve no good, if the element of achieving (perficere), including the insight into the stark contrast between success and failure with a certain de gree of despair about her failure, were not supplied from beyond herself, i.e. 'the grace of God through Jesus Christ our Lord' (Rom. 7, 25). 98 Finally, ultimate perfection belongs to life after death." Serm.

154

A

=

serm. Morin 4

A sets out with an interesting alternative interpreta tion of Rom. 7, 19 compared to serm. 154, 4. In his letter, Augus tine says, Paul puts a mirror before people, in which they can see themselves.'°° Indeed everybody (unusquisque) can draw a lesson from it.'°' This interpretation reminds more of that of Critobulus, the Pelagian interlocutor in Hier., dial 2, 2, that Paul speaks from the point of view of humanity in general (ex per sona generis humani), rather than Augustine's new interpreta tion in serm. 154, 4. The graphic description of the way in which mind (mens) and flesh (caro) are locked in a struggle because of the law, too, reminds of the way this struggle is described in Hier., diai. 2, 6. Could this be a sign that Augustine is only just getting used to his new way of interpreting the passage, not feeling too secure yet with his argument? Or could it be that serm. 154 A does not fit in the time frame of the other six ser mons and that it was held at a considerably earlier date, at any rate before 416? Serm.

154

Serm.

155

'°2

continues with

discussion of Rom. 8, 1-11. In the light of what Augustine said at the end of serm. 154 he explores what is in his view the root cause of sin, namely 'carnal', or 'evil', 'hankering' (concupiscentia). With his mind (mente) he is alSerm.

155

>* Serm.

"

a

154, 16.

Serm. 154, 17. '°° Serm. 154 A. 2.

'°'

Serm. 154 A, i; on the interpretation of the passage ex persona ge neris humani see M.-F. BerroUard (1981), 178. "" Like serm. 154 serm. 155 also opens with a reference to hesterna lectio (l. 4). Its date is therefore put to Monday 15 October 417, two days (serm. 156, 14, l. 352: nudiustertius) before serm. 156, held on 17 October.

DATING AUGUSTINE'S

XLIII

SERMONS

ready serving the law of God, the Apostle says, but with his flesh

(carne) he

is still serving

the law

of

sin (Rom. 7, 25). The aim is

to remove the rule of sin from the body (Rom. 6,

12-13).

of Christ which will replace spirit of life (Rom. 8, 2).'°' Now

This will

be achieved by the grace

the law of

sin with the law of the

the law of

sin, Augustine continues, is not the law given on Mount Sinai.'°4

The latter, the law of Moses, functions as a pendant to the new law of Christ. The relationship between these two laws, the old and the new, is a deep mystery.

It is characterised

at the same

(distantia).'°' Al ready the prophets spoke of a new law that would be written not on stone but into the hearts of the people (ler. 31, 31-33), and the Apostle picked up on this motif (II Cor. 2, 3). A conflict, how ever, arises because sin exposes the law of Moses as weak. Only Christ, by becoming sin, i.e. by assuming flesh, can overcome that weakness and conquer the law of sin and death. However, as far as the law of Moses is concerned, Christ does not dissolve he fulfils (Matth. i7).'°6 Once more, in Christ, in grace, one has choice, to walk with the Spirit or to go after one's hankering (Eccli. 18, 30: post conwisdom of the spirit and cupiscentias tuas non eas).'°7 There wisdom of the flesh. Again, Augustine insists, the Manichees are wrong to interpret Rom. ([...] inimica est in Deum) in the sense that there enmity between the spirit and the flesh. The between God and the wisdom of the flesh (prudentia enmity carnis), the latter arising not from natural state, but from sin. 'Adam, through his sin, condemned your bodies to death, but in you, will bring to life your mortal bodies" Jesus, "if his spirit 9/11),' Augustine calls out.'°8 At the moment, he con (Rom. and by distance

5,

still

a

hankering and counter-hankering 17), but the aim of the spirit

by the is

there

spirit and the flesh (Gal.

5,

cludes,

is

8,

is

a

is

is

8, 7

a

is

a

it

it,

time by concord (concordia)

not to

'°' Serт. 155, 2-3; see for this paragraph also below under section 4.1. '°4 Serm. 155, 4. Further on in this paragraph Augustine develops an idea which he will resume in serm. 156, 2, namely that sin has to increase

tered. "" Serm. 155, '°6

Serm. 155,

'°7 Serm. '°*

8. 5.

a

a

disease, which has to break out fully and develop into crisis in like order for the doctor to be called and effective treatment to be adminis

155, 9.

Serm. 155, 15.

INTRODUCTION

XLIV

just as a husband is not out to destroy the household or kill the wife, but to restore peace and concord in the household. destroy,

Serm. i56'°9 156 follows on from this theme and focusses on Rom. 8, The sermon begins with a hermeneutic reflection. Certain 12-17. of parts Scripture are closed, others are open. The depth of God's word engages our zeal, but it does not deny us understanding (intellectus). If everything were closed, there would be nothing that could be revealed; nor would there be anything that could nourish the soul. In fact, Augustine continues, someone who fails to attain understanding (intellectus) from Scripture, may do so well out of a twisted mind, culpably, with the intention that what is not understood need not be put in practice (ll. 19/20: mente "° Two Psalm perversa [...] ne cogatur quod intellexerit facere). verses underline that, one from a negative, the other from a

Serm.

positive perspective, agerent)

and Ps.

11o,

Ps. 10

intellegere, ut bene 35, 4 (noluerunt (intellectus bonus omnibus facientibus

eum)."' The law of Moses is issued in order to make humanity aware of its sinfulness, to force it to acknowledge its need of healing."2 The law itself cannot heal. If it could bring about life, it could also bring about justice. If that were the case, Christ would have died in vain (Gal. 3, 21). But now the goodness of the law does not lie in it being issued, but in it being used well (I Tim. 1, 8). It is in relation to Christ what a master of discipline (paedagogus) is in relation to a teacher (magister) (Gal. 3, 24: [...] lex paedago gus noster erat in Christo). The teacher is giving the input, the

'°9

Held on

17

October

417;

for the date see above pp. ix-xxn and

XXIII-XXIV.

"° Serm. '"

156, 1.

Ps. 35. 4 also occurs, interestingly, in epist. 194, 24/27 (CSEL 57, p. 195, l. 4 / p. 197. ll. 14/15) to Sixtus dated 418 and in с lulian. 3, 1/2 dated 421. The juncture nolle-intellegere also occurs in other writings,

especially polemical writings (e.g. c. Faust. 7, 2), in earlier as well as later periods (pecc. mer. 1. 9, 10; ciu. 10, 24) hut the use of the whole verse is conspicuous in serm. 156, epist. 194 and с lulian., though no far-reaching conclusions can be drawn from this; e.g. see also grat. 2. 4-3, 5 (dated 426). Even less conclusive in view of the question of date here is the use

'"

Serm.

of

156, 2;

Ps. 11o, 10.

compare above serm.

155, 4 (n.

104).

XLV

DATING AUGUSTINE'S SERMONS

is

5,

5).

5,

is

2,

is

3,

a

5).

disciplinarian takes care that the pupil is attentive and open to receive it."' Christ is the mediator between God and men (I Tim. mediator, since there are more than one There has to be 2, "4 Christ between God and man (Gal. in the relationship 19-20). God's arm (Is. 53, 1). Even the demons makes things work. He believe him and tremble (lac. 19). He brings to effect through love the faith of grace (Gal. poured out 6). The love of God God to us in our hearts through the Holy Spirit given (Rom. love, and who remains in love, remains in God, and God in

a

a

6,

it

5).

5,

is

9,

it is

it

it

It

if

it

is

is

'I

3,

is

is

(I

Ioh. 4, 16). Once again, Augustine continues, not the flesh itself evil, but the supreme good, the one living according to the flesh. God "' This applies to Fa am the one who is' (Ex. who says, 14). ther, Son and Spirit, who are, or is, strictly one, yet distinct from great each other, co-eternal, consubstantial, equal. The soul little' (paruum) good, in good, but not supreme. The flesh owes itself to the soul. The soul in ferior to the soul. Therefore fails, lives for itself or for the flesh. turn owes itself to God. means for the soul to demonstrate what and Stoics Epicureans live for the flesh or for itself."6 In order for the soul to live for God the flesh has to be mortified. But in doing so the soul has to take care not to become presumptuous. Only the humble will re not possible to do any good ceive God's grace (lac. 4, 6), and 16: non uolentis neque without the help of God's grace (Rom. currentis sed miserentis est dei)."7 Through grace we can accept that God's love poured out in our hearts through the Holy we call God 'Our Father' (Matth. Through Spirit (Rom. him

''6

I

I

1,

is

5

7

1,

3,

3,

3

1,

I

A

5.

8,

A

3,

3.

"' Serm. very similar argument, with the same, rare, combi 156. Tim. can be found in epist. 145, (CSEL 44, nation of Gal 24 and (dated 411). p. 268, ll. 9/21) to Anastasius "4 Serm. 156, similar use of Gal 19-20 can be found in epist. 2, 3/3, 4, 157, 15 to Hilary (dated 414/415) (above n. 72) and in c. Pelag. 2, 21, for Tim. but the use of 5; 7, 12 and (compare c. Pelag. 39 works of and no across all Augustine Tim. 2, exceedingly frequent conclusions can be drawn from this). "' Serm. 156, 6.

Serm. 156, 7. Comparing this passage with serm. 150 P.-M. Hombert

(2000), 265-279 has argued that the latter must in some way be connected to serm. 151-156, perhaps in the sense that serm. 150 was held precisely 156; but see

above pp. xvii-xvin.

here, in serm. 156, 13, that Augustine alludes

once more to Pelagius citing from his Pro libero arbitrio. For sion of this passage see below in section 4.3.

a

156, 10-13.

is

''7 Serm.

It

one year before serm.

discus

INTRODUCTION

XLVI "8

Through it we are sons of God, co-heirs (cohaeredes) with Christ (Rom. 8, 17). "9 Here the little cycle formed by serm. 151-156 closes. As indicated in the introduction this cycle can be extended by several other sermons held earlier and later in autumn 417. But the present study does not consider this wider context. It only looks at the intellectual and theological content of serm. 151-156 compared to that of several other of Augustine's works from that period, in particular epist. 186, De gratia Christi (grat. Christ, et pecc. orig. 1) and Canon 6 of the Council of Carthage of 1 May 418. 9; Rom.

8,

15).

Content

4.

of

serm.

151-156

shared with other writings from

AROUND

of

417

contain sev eral references to sources related to the events leading up to the condemnation of Pelagius and Caelestius in May 418. Consider ing how dramatic the atmosphere must have been"° in the pe riod between, say, summer 417 and summer 418, it may be some what surprising that this is not more reflected in these texts. Only a closer look reveals some of the tensions here and there. As mentioned at the end

4.1.

A new exegesis

section

of Rom.

3

serm.

7, 15/19

151-156

in serm.

151

and

154

The contrast becomes obvious when the sermons are com pared with texts dating from 416 or earlier, and from 419 or later. For example, Augustine begins serm. 151 with remarks to the ef fect that Rom. 7, 19 (non enim quod uolo, facio bonum, sed quod nolo malum, hoc ago) is in constant danger of being misunder stood and that he feels under pressure to interpret it (ll. 12/13: et nunc nobis ingeril necessitatem disputandi). He is clearly un comfortable. The background is that in his earlier work he was happy to interpret the verse in the sense that in this verse Paul generally speaks of man under the rule of the law of sin, not of himself personally as someone who is still struggling while al ready under the law of grace.'2' This was a view widely held by

''8

'" '2°

"'

Serm. 156, 15. Serm. 156, 16-17. See above pp. xxvin-xxix. See for this generally M.-F.

rouard dates serm.

BEккоUaш

(1981),

101-195,

though Ber-

151-156 to 419 and is therefore wrong on the specific

DATING AUGUSTINE'S SERMONS early Christian exegetes."2

XLVII

problematic, when in Jerome's Dialogus aduersus Pelagianos of late 415 the Pelagian interlocutor defended his position by referring to it.'2' It may be in the light of this development that Augustine changed his ap proach. In serm. 154, 4 he clearly states, for the first time ever, that Paul speaks of himself in this verse. From now on he will do It had become

so frequently."4

In close connection to this one may see the passages to which A.-M. La Bonnardière draws attention concerning a change in the exegesis of Rom. 7, 17a (nunc autem iam non ego operor illud).'^ In serm. 154, 11-12 Augustine, linking Rom. 7, 17 with an allusion to Rom. 7, 22 (condelector enim legi dei secundum interiorem hominem), draws attention to the meaning of nunc It means (with regard to the interior man, the mind) 'under the law of God', 'under grace,' as opposed to 'under sin' (Rom. 7, 14). Though sin still operates 'in me', it does so only in the flesh, whereas 'my' true identity now lies in the mind, in the interior man, which is, that is the implication (not yet spelled out in serm. 154, 11), identical with Christ. Serm. 155, 2-3 goes the decisive step further. Here, Rom. 7, 17 and Rom. 7. 22 are now explicitly com bined with Rom. 8, 1 (nulla ergo condemnatio est nunc his qui sunt in Christo Iesu). Now in c. Pelag. 1, 10, 22 dating from late 419 or early 420 Au gustine recalls that he has not always understood the verse like this. In the past, he admits, he described it as having been for-

point of the role of serm. 151 and 154 in the course of Augustine's change of mind on the subject; cf. above n. 94. "2 For the consensus among early Christian exegetes, including Au gustine, regarding this exegesis of the verse, see T. De Bruyn (1993), 21 (specifically on the early Augustine) and 103-104 with nn. 15-17 (Pelagius, Augustine, Origen-Rufinus and others); for the wider context (including Antiochene exegetes) see also J. LÖSSl (2001), 223-225. "' Hier., dial 2, 2 (CCSL 80, p. 55, ll. 35/37) : ergo non ex sua persona haec d.icit. sed ex persona generis bumani. quae uitiis subiacet ob car1tis frag ilit aieт . "4 The first reference after serm. Christ, et pecc. orig. 1, 39, 154 is grat. 43 (CSEI. 42, pp. 156-157) of summer 418. For a survey of Augustine's later use of the verse see M. Verschoren (2004), 223-242. The references in serm. 151, 1-2 and perhaps also in serm. 30, 4 (combination with Gal 5, 17 and emphasis of ongoing struggle, bellum, vs final victory) might be an indication that Augustine was still in the process of changing his po sition. '2' See A.-M. La Bonnardière (1983), 133-134.

XLVIII

INTRODUCTION

mulated by the Apostle 'under the law' instead of 'under grace'. He goes on to explain that he had reached at his present exege sis through a combined reading of Rom. 7, 17/22 and 8, 1. His change of mind therefore predates 419, though the evidence is once more not entirely coherent. In nupt. et concup. 1, for ex ample, dating from late 418 or early 419, Rom. 7, 17 is cited with out an explicit link to 8, 1. But the general picture is compelling. Augustine had had several goes at explaining the verse in some of his earlier works.'26 Then, suddenly, in c. Pelag. he expresses his satisfaction

about getting it right eventually,

some time in the

recent past; and when looking for evidence when that change might have occurred, we stumble across the smoking gun in form

of serm.

For La Bonnardière this was just one more compelling argument for dating serm. 151-156 to October 417. 154

4.2.

and

155.

A new exegesis of Rom.

8, 3-4

in serm.

152

A further example: In serm. 152, 10 Augustine distances himself from an earlier tradition of interpreting Rom. 8, 3-4 (misit deus filium suum in similitudine carnis peccati et de peccato damnauit peccatum in carne, ut iustitia legis impleretur in nobis, qui non secundum carnem ambulamus, sed secundum spiritum). Augustine concedes that the earlier exegesis of the verse was not bad (l. 210: non improbum [...]), but still ([...] sed tamen), it failed to put the finger on what the apostle really wanted to say, namely that in order for grace to be triumphant Christ himself became sin (l. 247: Redemptor noster peccatum factum est). The same ar gument can be found in c. Pelag. 3, 6, 16 dating from 420: By 'sin', Augustine writes here, the apostle does not mean his own sin or that of the Jews, or humanity, or anyone else, but Christ himself, who "was made a sacrifice for sins and is therefore called 'sin'".'27 Felagius' interpretation of Rom. 8, 3 in his Commentary on Ro mans had been that 'Christ's flesh, offered for our sins, took on the name of sin."28 Pelagius also mentions the alternative view of 'sin' referring to the 'sin of the Jews', i.e. the crucifixion. His interpretation of the following verse 4 is as follows: Walking in of the law: This is the spirit as fulfilment of the righteousness

'26

Aug-, diuers, quaest.

43; spir. et litt. '27 Aug., c.

66.

5; quaest.

Simpl

1, 1, 9;

pete. mer.

14, 25.

Pelag.

3, 6, 16

"* See T. De Bruyn (1993).

(CSEL 60, p. 505, ll. 19/21). 106; compare also above

n. 76.

1, 27,

XLIX

DATING AUGUSTINE'S SERMONS fulfilled

in

'us',

'who have

mortified the flesh

according to

Christ's example.'"9

Compared to Augustine's exegesis in с Pelag. 3, 6, 16 Pelagius' might strike as reductionist, limiting Christ's assumption of sin to the flesh and its overcoming to the mortification of the flesh ac cording to Christ's example. But this was the standard view among early Christian exegetes, including the early Augustine himself"°. Though c. Pelag. is dated several years later than serm. 152, this particular interpretation of Rom. 8, 3-4 cannot be found in any earlier work than serm. 152. It is related to the challenges posed by the controversy with Pelagius (and later with Julian of Aeclanum), and in the particular case of serm. 152 it is quite likely that the new exegesis was triggered by the same source as the new exegesis of Rom. 7, 15/19. 4.3.

A sentence

from Pelagius' Pro libero arbitrio in serm.

156

Now who would be this source? As a matter of fact, we are speaking not of one single, but of two sources. We already men tioned that Augustine may have felt under pressure to change his exegeses of some passages in Romans when he found out that they matched some of the positions of the 'Pelagian' interlocutor in Jerome's Dialogus. "" At the same time Pelagius himself had felt that he had to respond to Jerome's depiction of his views not only in the Dialogus, but also, and more specifically, in an ear lier, shorter and in fact more effective polemic than the Dialo gus, epist. 133 to Ctesiphon."2 Pelagius concedes this himself in his letter to Innocent l. dating from 416, where he writes that he was 'recentlv forced to come out with a small work in favour of

"9 See T. De Bruyn (1993),

107.

"° Compare Aug.. in Rom. 40 (CSEL 84, p. 21, l. 24): ideo liberator nosier dominus iesus christus suscipiendo mortalem carnem uenit in similitudine carnis peccati. The focus is on assuming mortal flesh and not on becoming sin. '" See for this section 4.1. "2 Hier., epist. 133 (CSEL 56, pp. 241-260); for the historical context of this document within the controversy between Jerome and Pelagius in Palestine around 415 see now- J. Lössl (2004), 93-94. As Jerome rightly indicates in epist. 143, 2, he wrote in fact more than one letter, mostly to Augustine, many of them not extant; see for this A. Fürst (1999), 203220. But epist. 133 to Ctesiphon is the most prominent and effective one, though even epist. 133 was not strong enough to threaten sition in Palestine in 415 and 416.

Pelagius' po

INTRODUCTION

L

free will' to counter the slander of his opponents, who claimed that he was 'a denier of divine grace'.'" It has been recognised

for some time that Pelagius was here not referring to Augustine, but to Jerome. "4 Jerome in turn, in his last letter to Augustine, corroborates this view. He writes that Pelagius had tried to re spond to his 'letters' (epistulae), but miserably failed, 'for he be his true position and widely publicised his blasphe mies."" The most important of these 'letters' was epist. 133. It is not likely that Jerome referred to his Dialogus as epistulae. There is no evidence that Augustine had any information about the content of either Jerome's or Pelagius' new works prior to 417. When the latter's new positions become evident, as in serm. 151, 1-2/154, 4 or 156, 13, they can be related to both sides, Jerome's Dialogus and Pelagius' Pro libero arbitrio.'* Following its author,"7 Augustine consistently calls Pelagius' new work Pro libero arbitrio. "8 One may therefore conclude that this was the actual title of the work, and it is less likely that it circulated un der the more conventional title De libero arbitrio in emulation of Augustine's work of this title and to Augustine's embarrassment. For one of Pelagius' lines of arguments against Augustine was that his position was in agreement with that in Augustine's De libero arbitrio."> trayed

"' Pelag.. epist. ad Innocent. (PL 48, с 6nb): legant etiam recens meum opиsculum quod pro libero nuper arbitrio edere compulsi sumus, et agnoscent quam inique nos negatione gratiae infamare gestierint, qui per totum pene ipsius textum operis perfecte atque integre et liberum arbitrium confitemur et gratiam. "4 See for this the discussion of the literature and references by A.-M. La Bonnardiere (1983), 131 n. 8. '" Hier., epist. 143, 2 (CSEL 57, p. 293, Il. 13/15): dum epistulae meae respondere conatur, apertius se proderet et blaspbemias omnibus pate-

faceret.

"6 See section

below in the present section. (PL 48. с 6iib): legan t etiam recens meum opиsculum quod pro libero nuper arbitrio edere compulsi sumus "7

Pelag.,

4.1, and

epist. ad Innocent.

See grat. Christ, etpecc. orig. 1, 3, 3 (CSEL 42, pp. 126-127) and else where in this work, where most of the fragments are collected. '" Pelagius cited the work as an authority in his De natura (frg. 48); for the text of this fragment, the date of De natura and the limited jus tification with which Pelagius was able to call upon Augustine as an au thority for his teaching see WA. Löhr (1999). 270 and 291. "8

DATING AUGUSTINE'S

SERMONS

LI

13

is

9,

is

:

is

is a

is

(l.

Augustine therefore heard of Jerome's Dialogus probably not earlier than late in 416, and of Pelagius' new work only in the course of 417. "4° But the new information which he gathered from either work may have resulted in a new approach to Rom. 7, 15/19 and 8, 3-4 and to some other points concerning the exegesis of Rom. 7 and 8, as already indicated. And if it were not for the ref erences in serm. 151, 154 and especially 156, and epist. 186, we would not be able to ascertain Augustine's knowledge of either work prior to 418. Now how does Pelagius' Pro libero arbitrio manifest itself in serm. 156? In serm. 156, 13 Augustine argues that in the absence of the Holy Spirit nothing good can be achieved (ll. 313/314: si uero defuerit, nihil boni omnino agere ualeatis). But now, he continues, certain people 314: quidam) have begun to speak differently. They restrict themselves to confess to grace occasion ally (ll. 315 and 316: aliquando). Thank God, he says, they do so at least occasionally; for thus they can at least progress and ar rive at what the only true position. They say that God's grace helper (l. 318: adiutricem). These are their very words: 'This why God gave his grace to men that they may be able to carry out what they are told to do by their free will more easily (facinot what lius) through grace.' But that, Augustine continues, the Lord says (loh. 15, 5): 'Without me you can do nothing."4' And: 'It does not depend on the one who wills, or runs, but on God who has mercy' (Rom. 16).'42 The citation from Pelagius' Pro libero arbitrio.'*' Only frag ments of the work are extant.'44 References to the work in Au are in epist. 186, 34-35 to gustine's writings other than serm. 156, Paulinus of Nola, dated to late autumn 417. in grat. Christ, etpecc.

it

13

1

It

6

1,

of the 29, 30, dating from summer 418, and in Canon Council of Carthage of May 418. may be noted here that on its own the reference in serm. 156, does not prove that serm. 156 dates from 417. But to situate serm. 156 in the wider conhelps orig.

,4°

For the difficulties concerning the correspondence between Au and Jerome during that period see A. First (1999), 183-187. '4' For the use of loh. 15, see above n. 23. '42 This crucial verse in the development of Augustine's doctrine of predestination playing central role also in the Pelagian controversy; Lössl (1997a), 84, 200, 250, 255, 304, 307, 320, 327 and 385. compare '-" Compare O. Wermelinger (1975), 83. '44 For list and discussion of the fragments see O. Wermelinger a

J.

a

a

is

5

gustine

(1975),

83-86

and 331.

INTRODUCTION

LU text of epist.

the Council of May

186,

orig. It reduces

418

and grat. Christ, et pecc.

the possibility that the sermon

dates from Octo

ber 419, since the debate had then already moved on to

discus sion of Julian of Aeclanum's positions. Thus while on its own it is of limited weight, together with the other evidence pointing to 17 October 417 it is quite compelling.'4' Epist. 186, 35 refers to the same sentence from Pro libero ar bitrio as serm. 156, 13, though it is not a full literal citation and the word order is partly changed. Only the last third of the sen tence is identical. The first part is introduced as indirect speech, while the second part is cited in a different word order. A table may better illustrate

this: epist. ll.

serm. 156, 13 (ll. 318/321)

sunt enim uerba eorum: "Ad hoc, inquiunt, Deus gratiam suam dedit hominibus, ut quod Ista

per liberum iubentur arbitrium, facilius possint implere per gratiam." is

facere

The context

as

a

186,

35

(CSEL

57,

p.

75,

2/4)

Alio loco apertius,

quid diceret ubi ait ideo dei gratiam hominibus dari, "ut, quod facere per liberum iuben tur arbitrium, facilius possint im plere per gratiam." uel putaret,

ostendit,

follows: Those who say that grace merely

claim that they argue that grace

is

it

easier' (facilius) to fulfil God's commandments through will, free Augustine and Alypius tell Paulinus of Nola, cannot makes

necessary

for salvation; for in

their view God's will could still be carried out by men, only not

with grace. However, the reality is, Augustine and Alypius continue, that 'it [God's will] cannot be fulfilled or rea lised at all without God's grace'. And as in serm. 156, Rom.

9,

as

13

as 'easily'

'4^

is

is

it

is

it

If

is

is

a

It

One important piece of evidence to that effect has just been men tioned in connection with serm. 156, 13: Augustine admits to the (for him) uncomfortable fact that Pelagius and Caelestius tend to confess to grace as telling that helper (adiutrix) at least occasionally (aliqucmdo). he repeats the word aliquando. The rhetoric cuts both ways. Yes, Pe lagius and Caelestius do not confess to grace as fervently as they per haps should. But at least they do so occasionally. This may explain why Zosimus reluctant to condemn them, and Augustine has to admit that this evidence that they may still improve their teaching. this in deed the meaning of the passage, difficult to imagine that was preached around 20 May 418.

LIII

DATING AUGUSTINE'S SERMONS

biblical testimony supporting the latter view. Ioh. 15, 5 in contrast is absent from this passage. However, Ioh. 15, 5 does occur in grat. Christ, et pecc. orig. 1, 29, 30. Again, the same sentence from Pelagius' Pro libero ar bitrio is cited as in serm. 156. 'Elsewhere in the same book (in eodem libro, i.e. Pro libero arbitrio),' Augustine writes, 'he [Pe lagius] writes "that men are able to fulfil whatever they are asked to fulfil through free will more easily (facilius) through grace." Leave out "more easily" and the meaning is not only complete but also correct [...] But if you add "more easily," you are quietly assuming that you can fulfil a good deed even without God's grace, which is refuted by him who says: 'Without me you can table may illustrate better simi do nothing' (Ioh. 15, Again,

is added as

a

a

5).

16

(ll.

318/321)

enim

uerba

grat. Christ, et pecc. orig. (CSEL 42, p. 149, 5/7)

29, 30

Il.

13

serm. 156,

1,

larities and differences:

Ista

sunt

in eodem libro alio loco: quod per liberum, inquit, homines facere iubentur arbitrium, facilius possint implere per gratiam."

eorum:

Item

-Ad hoc, inquiunt, Deus gratiam

"ut,

hominibus,

ut quod per liberum iubentur arbitrium, facilius possint implere per gratiam."

suam

dedit

facere

is

and

then repeatedly

cited in

a

orig.

is

et pecc.

1,

Christ,

3, 3

is

The way the citation introduced indicates that this not the only time in grat. Christ, et pecc. orig. that Augustine cites from Pelagius' Pro libero arbitrio. The work crops up already in grat. de

a

¡,

is

it is

a

number of positions which Pelagius puts forward in it.'46 However, reasonable to assume that the sen tence cited in grat. Christ, et pecc. orig. of certain 29, 30 tailed refutation of

1

it

if

if

a

6

it

prominence, for crops up in another important source, Canon of the Council of Carthage of May 418. This states: 'Whoever said that we are bestowed the grace of justification in such way that we are able to fulfil more easily through grace that which we are told to do by our free will, as to say that, grace were not bestowed, we would still be able to fulfil God's commandments, merely not easily, be anathema. For when speaking about the fruits of his commandments the Lord has not said "Without me will be more difficult for you to do

'*6

For an overview see O. Wermelinger

(1975).

83-86.

INTRODUCTION

LIV

what you have been told," but "Without me you can do nothing"

(Ioh.

15, s).''47

149, p. 71,

enim uerba eorum: inquiunt, Deus gratiam suam dedit hominibus, ut quod facere per liberum iubentur arbitrium, facilius possint implere Ista

sunt

-Ad hoc,

Il.

Conc. Carth.

serm. 156, 13 (Il. 318/321)

418,

can.

6

(CCSL

58/60)

quicumque dixerit ideo nobis iustificationis dari, ut quod facere per liberum arbitrium poteramus, facilius possimus implere per gratiam [...]. [...]

gratiam

per gratiam."

is

is

it

1

is

it

it

5

Again the use of Ioh. 15, striking, equally the development of the simple term gratia into the rather technical sounding phrase gratia iustificationis. Regarding dates two lines of argu ment might be conceived. Line 1: Considering the importance the sentence gained through its inclusion in the proceedings of the council could be that this was the reason why Augustine also cited repeatedly in other works, including epist. 186 and serm. 156. But this would presume that both of these works were writ ten after out of the question and May 418. For epist. 186 this for serm. 156 highly unlikely because of all the other mount ing evidence. Line 2: From the outset of the debate (beginning with the backlash of Pelagius' rehabilitation through Zosimus' it

a

actions late in summer 417) Augustine saw the sentence as use ful tool for his polemic against Pelagius. He could use to argue

of God's grace for salvation altogether. had to be by implication, for Pelagius insisted that he did not deny God's grace in Pro libero arbitrio or anywhere else, but 'professed throughout, perfectly and inte we follow this second line grally, free will as well as grace.',48 of argument we may see an ascending line from the first use of the sentence in serm. 156, 13, where Augustine expresses hope that Pelagius might still change his position, via epist. 186, 35, where logical argument developed that denying the exclu sive need for grace denying grace altogether, to the citation in of the Council of Carthage of May 418, where this arCanon

'47

Conc. Carth.

'48

Pelag..

textum

1

418,

can.

6

6

is

a

is

a

If

It

by implication that Pelagius denied the necessity

(CCSL

149, p. 71).

epist. ad Innocent. (PL 48. c. 611b): per totum pene ipsius operis perfecte atque integre et liberum arbitrium confitemur et

gratiam.

DATING AUGUSTINE'S

SERMONS

LV

gument, which is Augustine's, is virtually put into the mouth of

From this perspective grat. Christ, et pecc. orig. 1, merely a routine epilogue, and its conciseness and clar

the accused. 29, 30 is

ity suggest exactly that. 4.4.

Expressions of hope that Pelagius might still change his mind

Compared with the mood of grat. Christ, et pecc. orig. the at mosphere in autumn 417 was rather different. It was still openended. There was still room for change. Famously, Augustine concluded serm. 131 with the call 'Let us pray that they may change,' ut mutentur oremus. A similar hope is expressed in serm. 156, 13, where Augustine writes that at least his opponents are not completely denying divine grace, but admit that it makes That way they may even it easier to fulfil God's commandments. tually reach at the correct understanding of the doctrine (ll. 316/ 317: accedendo enim proficere poterunt et ad id quod uere rec tum est peruenire), he concludes. Epist. 186, 37 shows similar signs of open-endedness: 'Let us pray that they may correct themselves' (ut corrigantur, oremus), Augustine opens the con cluding part of the letter, only to elaborate on this theme over several paragraphs.

Of

once more, the evidence from these passages is only indicative. Augustine would not have argued that this kind of prayer or expression of hope had to stop after the opponents were condemned. But his attitude was different in summer 418. For example, at the end of grat. Christ, et pecc. orig. he writes that Pelagius deserved his condemnation, unless he repented.'49 But there is little sense of urgency. The calamity had already oc curred. It could no longer be avoided. course,

,4,

Aug., grat. Christ, et pecc. orig. 2, 41, 48 (CSEL 42. p. 206. ll. 15/18 in Luc. 2, 56]): [...] ab bac uiafidei deuius merito Pelagius cum Caelestio discipulo suo catholicae ecclesiae sit auctoritate damnatus, nisi eum [...] contra Ambrosium sensisse paeniteat. [after the quotation of Ambr..

CHAPITRE

LE

III

TRAITEMENT DU TEXTE PAULINIEN DANS LES SERMONS

151-156'

L'ensemble des sermons

151-156 offre un commentaire global de ne mentionnent jamais explicitement Quoiqu'ils 17. ils les pélagiens2, envisagent en premier lieu une réfutation de leur doctrine en général et de leur interprétation de Rom. 7 et 8 en particulier. Le dernier sermon de la série témoigne du désir d'Augustin que ses adversaires reviennent encore à l'orthodoxie (serm. 156, 13), un souhait dont l'évêque d'Hippone fait preuve également dans Yepist. 186 (à Paulin de Nole) et le serm. 131, da tant chacun de 417'. A maintes reprises, Augustin fulmine égale ment contre les manichéens, cette fois de façon explicite4. Ceci n'a rien d'étonnant, puisqu'il a souvent intégré des arguments contre le dualisme manichéen dans ses exposés visant Pélage et ses disciples. Ainsi il voulait probablement contrer l'objection que sa critique du pélagianisme n'était que la manifestation d'un

Rom. 7, 5-8,

crypto-manichéisme'.

'

Ce

chapitre reprend

avec

quelques

modifications

G. Partoens (2004a), 673-683. ' Dans les sermons au peuple, Pélage et ses partisans

l'exposé

de

sont rarement

mentionnés de façon explicite. Voir serm. 163 A, 3; 181, 2/7; 183, 1/12; 348 A augm., 6. Comparer serm. 348 A augm., 5 (416): errorem ipsum semper conuincebamus, nomina tacebamus; ne forte quando errorem conuincebamus, nomina tacebamus (Recherches corrigerentur homines, Augustiniennes 28 [1995l, p. 55 [avec parallèles] + Revue des Études Augustiniennes 45 [1999], p. 355). ' Voir épis t. 186, 37-38; serm. 131, 10. Comparer la section 4.4 du cha pitre Ii. 4

Voir serm. 151, 3; 152, 4/6; 153, 2-5; 12; 155. 11. Dans la collection de sermons augustiniens De uerbis Apostoli, le sermon 153 est intitulé de surcroît Contra Manichaeos. Les Mauristes ont repris ce titre avec une adaptation importante: Contra Manichaeos aperte. et tacite contra I'elagianos (PL 38, с 825). ' Comparer P.R.L. Brovcn (2000), 372-373: D.G. Hunter (1995). 16-18; M.R. Rackeit (1995), 36-37; G. Partoens (2003a), 28-29.

LE TRAITEMENT

DU TEXTE PAULINIEN

Comme nous l'avons exposé, parties

en deux séries:

homélies

151-152

LVII

les six homélies peuvent être ré

concernant Rom.

7, 15-8,

4 et

les

Augustin a donc traité les versets 7, 15-8, 4 deux fois en l'espace de quelques semaines6. Bien que les deux groupes de sermons s'appuient sur une exé gèse identique de Rom. 7 et 8, le premier ensemble témoigne d'une approche moins systématique que le second. Deux diver gences sautent aux yeux: (1) Les homélies 153-156 ont été prêchées à l'occasion d'une lectio continua de Rom. 7, 5-8, 177, les limites de chaque lecture coïncidant généralement avec celles des passages commentés 153-156

au sujet de Rom. 7, 5-8,

par les sermons. ment Rom. 7,

17.

lectures comprenaient respective sur la loi qui révèle le péché et transforme le

Les quatre

5-13

pécheur ignorant en prévaricateur conscient, 7, 14-25 traitant la lutte entre l'esprit et la chair, et les versets 8, 1-11/12-17 consacrés au don du Saint Esprit8. Le sermon

lui, commente

quelques versets faisant description de la lutte entre l'esprit et la chair dans Rom. 7, 14-25. L'homélie 152 traite 7, 25D-8, 4, mais il ressort de l'exorde que le texte biblique qui venait d'être lu ne se rattachait corps avec

151,

quant

à

la

pas parfaitement

à la

lecture précédant

151:

Meminisse debet caritas uestra disputasse me uobis de quaestione difficillima ex apostoli Pauli epistola ubi dicit : Non enim quod uolo, ago, sed quod odi, illud facio [Rom. 7, 15; référence au serm. 151]. Qui ergo adfuistis, meministis; adestote nunc animo, ut astruatis ad

5

6

15]

id quod audistis. Sequitur enim lectio quae hodie recitata est, quam quidem lector inde coepit: Misit Deus Filium suum in similitudinem carnis peccati et de peccato damnauit peccatum in carne, ut iustitia legis impleretur in nobis, qui non secundum carnem ambulamus, sed secundum Spiritum [Rom. 8, 3b-4]. Illam [c'est-à-dire la lectio précédant le serm. 151 et comprenant Rom. 7, uero quae

Signalons que les sermons

mai 418: voir O. Perler

[1969],

30

(septembre-octobre

340-341)

prêtent

417)

également 30,

1,

Le sermon 153 commente Rom. 7, 5-13. Selon le serm. 154, lec Rom. 7, 7-13. Le ser la

*

7

la

la

à

d'attention deuxième partie de Rom. 7. Pour le sermon les pp. xxv-xxvi de présente publication. Voir A. Zwinggi (1970a), 97.

et 256 (le beaucoup voir aussi

ture précédant cette homélie contenait les versets

mon 154 traite de Rom. 7, i4-25ab. La lectio qui venait d'être lue, se ter selon l'exorde du sermon 155 par Rom. 7, 25b. Partant de ce der nier verset, sermon 155 offre une exégèse de Rom. 1-11. résulte de 156

Il

que celui-ci avait été précédé d'une lecture

des versets commentés (Rom.

8,

l'introduction du sermon

8,

le

minait

12-17).

INTRODUCTION

LVIII

Igitur

tunc lecta est et tractata heri, ista sunt quae sequuntur9:

ego

ipse mente seruio legi Dei, carne autem legi peccati. Nulla ergo con-

demnatio est bis nunc qui sunt in Christo Iesu. Lex enim Spiritus uitae in Christo Iesu liberauit te a lege peccati et mortis. Quod enim impossibile erat legis, in quo infirmabatur per carnem [Rom. 7, et sequitur quod hodie lectum est: Deus Filium suum 25b-8, 3a] misit in similitudine carnis peccati [Rom. 8, 3b]. (serm. 152. 1; 3/18) ll.

-

lectio précédant

25a'°, tandis que

sermon

le

la

Selon ce texte, par Rom.

terminait

151 se

lecture suivie de

la

7,

ressort néanmoins du corpus de

152

7,

à

7,

à

3b.

Il

8,

152 commençait qu'Augustin avait l'intention de commenter l'épître paulinienne partir du verset consacrés Rom. l'exorde est suivi de six paragraphes 25b:

par

25b-8, 3a (§§ 2-7), tandis que seuls les quatre paragraphes

la

à

8,

ce décalage entre 3b-4 (§§ 8-11). Pour remédier une sermon envisagé, qui est sans doute attribuable à

lectio et

le

dire Rom.

la

traitent des versets pris de

restants

lectio qui venait d'être lue, c'est-à-

la

erreur de part du lector", Augustin ajouta lui-même dans l'exorde du sermon 152 les versets qui n'avaient pas été lus aupa

la

152

lectio qui l'avait précédé.

Il

8,

n'ont coïncidé avec les limites de Comme nous l'avons expliqué, un tel

sermon

le

état de chose ne se présente pas dans (2)

4)

7,

le

par

le

commenté

la

il

ravant (7, 25b-8, 3a). Les versets 3b-4 constituant un passage trop nous semble fort pro restreint pour servir de lectio complète, fin (Rom. du texte début (Rom. bable que ni 25b), ni

cas des sermons

de l'approche systématique

est caractéristique

153-156.

des ser

10

7-9- Rom. 7, 11 Rom.

-

:

7

§

§§

§§

-

-

§

-

2-3: Rom. 7, 5-6

§

153:

§§

à

-

_ 4-6: Rom. 7, 10: Rom. 7, 8-9 (avec reprise de Rom. 7, 5-6) Rom. 7, 12: Rom. 7, 12 7, 11 13: 13.

Serm.

§

153-156

la

le

texte biblique presque verset qu'ils commentent structure suivant esquisse grands traits de ces homélies: mons

par verset. L'aperçu

1.

du chapitre

151,

8

Le serm.

6

7,

7,

7,

§§

9

Voir la n.



-

§

14-15 (avec une anticipation de l'exé 154: 2-9: Rom. 10: 25b; sans commentaire de Rom. gèse de Rom. 15a)

Serm.

commente également

Rom.

7, 25b

(Igitur ego ipse

mente seruio legi Dei. carne autem legi peccati). Selon l'exorde du ser la

mon 152, lecture précédant 151 se terminait toutefois par Rom. 7, 25a. " D'autres sermons révèlent que les lecteurs d'Augustin se trom

parfois en lisant un texte biblique qui ne correspondait pas ou fait ce que l'évêque avait prévu. Voir E. Paoli-Lafaye (1986), in psalm. 96, 13 et 138, 1). (en référence à

à

62

à

paient

pas tout

LE TRAITEMENT Rom. 7,



15a)

16 13:

-

§§ 11-и: Rom. 7, 17-18 (avec

Rom.

155 : §§ 2-3 :

- §§

8fin-11:

Rom. Serm.

8, 10

§ 15:

156 : §§ 3-5 :

14

Rom.

Rom.

-

§§ i4-16fin:



7, 19-21

24-25a.

Serm.

DU TEXTE PAULINIEN

8,

l'exégèse

Rom. 7, 22-23

- §§

de Rom. 7,

15-17:

Rom. 7,

- §§ 3-6 : Rom. 8, 2 - §§ 7-8fin : Rom. 8, 3 - § 12: Rom. 8. 8 - § 13: Rom. 8, 9 - § 14: 4-7 8, 1

Rom.

Rom.

14:

LIX

8, 11.

8, 12

Rom.

- §§ 6-10

:

- § 16fin: 15

8.

L'approche systématique

Rom.

8, 13

Rom.

8, 16

des sermons

153-156

_

-

§§ 10-13 : Rom. 8, § 17:

Rom.

8, 17.

se manifeste

en

core par d'autres caractéristiques de structure. Au cours de ses commentaires, Augustin ne se réfère que rarement aux versets

qu'il n'a pas encore traités. Des renvois en sens inverse, en re vanche, sont plus fréquents". L'évêque y tend aussi à l'exhaustivité : les versets 7, 9a (ego autem uiuebam aliquando sine legeY' (si tamen compatiamur, ut et conglorificemur) sont les Abstraction faite de leur style des références au contexte actuel" et du nombre homilétique'4, restreint des versets traités (Rom. 7, 5-8, 17), l'ensemble de ces et

8, 17b

seuls

rester sans commentaire.

à

systématiques des épîqui a commencé à s'épa partir de la deuxième moitié du ive

sermons se range parmi les commentaires tres pauliniennes, un genre littéraire

nouir dans le monde latin

à

siècle'6.

Tandis que le sermon

152

peut encore être considéré comme

offrant une exégèse suivie de Rom. 7, 25b-8, 4'7, ceci n'est abso lument

pas le cas de

151.

Celui-ci fut précédé d'une lecture des

versets 7, (147)15-25, dans lesquels un locuteur nous décrit première

"

personne du singulier

la lutte que mènent

Voir par exemple les renvois aux sermons

à la

l'esprit et la

153 et 154 dans

respecti

vement serm. 154, 1 et 155, 1.

" Voir

serm. 153, 9 (il ressort de l'exorde de 154 que la lecture

dant le sermon 153 comprenait bien le verset 7, 9a). '4 Pour des analyses rhétoriques de nos six sermons, voir

С

précé

Rasivi

(1990) et (1992); T.F. Martin (2ooo), 262-265 (à propos du serm. 154, 3-6). " Nous pensons en particulier aux titres des sermons 154-156 et au serm. 156, 13. '6 Les sermons 153-156 nous semblent donc s'adresser à un public de haut niveau intellectuel Pour un bref aperçu des commentaires systé matiques

latins des épîtres

tié du ivv et au début

pauliniennes publiés dans la deuxième moi voir T.F. Martin (1999), 625-628 et

du Ve siècle,

(2000). 241. '7 25b

Description -

§§ 3-4:

à grands traits de la structure du serm. 152: § 2: Rom. 7. Rom. 8. 1-2 - §5 5-7: Rom. 8, 23a - §§ 8-11: Rom. 8, 3Ы4.

INTRODUCTION

LX

chair dans son for intérieur.

Son désarroi s'exprime de façon ty pique dans les versets 15 et 19: Non enim quod uolo. ago, sed quod odi. illud facio /Non enim quod uolo, facio bonum, sed ulté quod odi malum, hoc ago. Partant, sans argumentation rieure, de l'hypothèse que le locuteur de la péricope n'est autre que saint Paul lui-même, Augustin émet la crainte dans l'exorde du sermon 151 que le verset 19 (et implicitement aussi le verset comme l'aveu de la part de l'Apôtre d'être 15) ne soit interprété pécheur. Des chrétiens malveillants pourraient invoquer cet aveu comme excuse de leurs propres péchés'8. Critiquant cette inter mais sans récuser l'identification du locuteur avec prétation, le l'Apôtre, corpus du sermon 151 essaie de démontrer que saint Paul avoue uniquement qu'il n'est pas encore à l'abri des assauts de la concupiscence et qu'en ceci il ne diffère d'aucun chrétien vivant sub gratia. Rom. 7, 14-25 témoigne seulement de la per manence

de la concupiscence dans la vie de tous les baptisés,

sans excepter celle des Apôtres.

Le verset

19

n'implique donc pas

que Paul aurait péché en cédant aux tentations: Non ergo quod uult, agit apostolus, quia uult non concupiscere et tamen concupiscit. Ideo non quod uult, agit non quia illa concu-

-

ll.

piscentia mala trahebat apostolum subiugatum ad concupiscendum ad fornicationem. (serm. 151, 6; 145/148)'9

le

la

côté de Gal.

16-18

et

I

et 22-25 lectio précédente, 15, 19

5,

versets

le (à

le

-

il

à

la

Cette argumentation du sermon 151 ne prend pas forme d'un commentaire systématique. Après avoir signalé que d'autres ver sets appartenant lectio précédente illustrent même conflit en cite les versets 15, 16, 18 et 23 - Augustin verset 19 que développe son exégèse dans un exposé où ne figurent que les Cor.

15, 53-56).

De

la

sermon 151 ne commente donc en profon deur que les versets 15, 19 et 22-25. Les autres ne sont cités qu'in cidemment (16/18) ou ont été tout simplement omis ([14/I17/20/ 21).

A

la

à

L'approche du sermon 154, qui avait été précédé d'une lectio fait différente. pratiquement identique (Rom. 7, 14-25^, est tout propos des deux premiers versets de péricope, Augustin se

'8

grat.

128, 6-7. où Augustin rejette dont subordonnée consé cutive ressemble Rom. 7, 15/19 (Caro concupiscit aduersus spiritum et spiritus aduersus carnem. ut non ea quae uultis. faciatis). "' Pour l'argumentation du sermon 151, voir G. Partoens (2003a), 24-29 et la section 4.1 du chapitre II. %j, 67 et serm.

à

17,

la

et

5,

Comparer nat.

une interprétation analogue de Gal.

LE TRAITEMENT

DU TEXTE PAULINIEN

LXI

pose explicitement la question de savoir si l'identification du 'je' avec la personne de l'Apôtre est justifiée

(serm.

154,

2). Ensuite,

il essaie d'en prouver la vraisemblance en faisant référence à d'autres textes où Paul aurait avoué être exposé aux tentations de la concupiscence (serm. 154, 3-9; Phil. 3, 12-14; II Cor. 12, 7-8; Gal. 6, 1)2°. Ensuite, par un commentaire qui suit le texte bibli que verset par verset, il démontre que l'identification proposée rend justice à chaque autre verset de la péricope (serm. 154, 1017).

Faisant suite

à

ces constatations,

nous voudrions avancer l'hy

que l'approche moins systématique de 151-152 a suscité prédication des quatre textes suivants. Nous pensons que les trois premiers sermons du deuxième groupe (153-155) peuvent être considérés comme un complément approfondissant sous pothèse la

plusieurs aspects l'exposé des sermons 151-152: (1) Outre les versets qui constituent leur propre objet (Rom. 7, 15-8, 4), les sermons 151-152 effleurent également quelques consi dérations de l'exposé sur le lien entre la loi et le péché dans Rom. 7, 5-13. Ceci se vérifie surtout pour les paragraphes 5-7 du ser mon 152 à propos des trois lois dont il est question dans Rom. 8, 2-3a. Il s'agit de la lex Spiritus uitae, la lex peccati et mortis et la lex factorum, la troisième n'étant autre que la loi mosaïque ou celle dont parle saint Paul dans Rom. 7, 5-13 ". Augustin commen tera cette péricope de façon approfondie dans son homélie 153. (2) Les deux premiers sermons n'approfondirent qu'une faible partie des lectures qui les avaient précédés: 151 ne traitait que 6 versets de l'ensemble de Rom. 7, (147)15-25 (15, 19, 22-25), tandis que 152 ne commentait qu'un verset et demi d'une lectio com mençant par Rom. 8, 3b (Rom. 8, 3b-4). Augustin semble avoir re médié à cette anomalie par les sermons 154 et 155, qui commen tent les péricopes 7,

14-25

et 8, 1-11 verset par verset.

L'identification du locuteur dans Rom. 7, 14-25 avec la per sonne de l'Apôtre a surpris en toute vraisemblance plusieurs auditeurs du sermon puisqu'elle n'était pas la seule 151, possible". Selon certains, parmi lesquels il y a Pélage et Julien (3)



Comparer T.F. Martin (2001a), 219-256. Comparer serm. 151. 3; 152, 11. " Pour la problématique discutée dans cet alinéa, voir entre autres P. Platz (1938), 146-150 et 163-165; M. -F. Berrouard (1981), 191-195; F. Van Fleteren (2001), 89-114; G. Partoens (2003a), 24-29; M. Verschoren 2'

INTRODUCTION

LXII

d'Éclane, mais également l'Augustin des premières œuvres exégétiques, l'Apôtre y aurait exprimé à la première personne du singulier non pas sa propre expérience, mais celle de l'homme vivant sub legeч. L'utilisation de la première personne du singu lier se réduirait ici à une simple figure de rhétorique24. Durant les années précédant nos sermons, Augustin a identifié à plu sieurs reprises le 'je' de Rom. 7, 14-25 avec la personne de pour autant que nous l'Apôtre2'. Il ne l'avait toutefois jamais fait avons pu le vérifier au même degré que dans le sermon 151, qui contient la péricope comme objet spécifique et commente les conséquences éventuelles de l'identification du je' locuteur avec saint Paul. Dans le sermon 154, l'évêque d'Hippone va encore plus loin en argumentant minutieusement le bien-fondé de cette identification. Il le fera de nouveau dans ses écrits contre Julien d'Éclane, une première fois dans le premier livre du c. Pelag.

-

(hiver 420-421). Les chapitres 8-11 de cet ouvrage combattent la critique de Julien sur l'identification non argumentée du locuteur avec l'Apôtre qui se trouvait à la base de l'exégèse approfondie de la péricope, proposée dans le premier livre du nupt. et concup. (hiver 418-420)26. Ces chapitres du c. Pelag. se rappor-

R. DoDARO (2004), 135-144. Comparer la section 4.1 du 223-242; chapitre n. 2' Pour Pélage, voir Pro libero arbitrio, frg. 3 Souter (PLS 1, c. 15421543); in Rom. 7, 25 (PLS 1, c. 1145); de natura cité dans Aug.. nat. et grat. T. De Bruyn (1993), 100-105 nn. 5. 15 et 32. Pour 54. 64. Voir également Julien, voir Aug., c. Pelag. 1, 8, 13-11, 24; c. lulian. 6, 23, 70-73; c. lidian, op. imperf. 1, 67. Pour Augustin, voir diuers, quaest. 66, 5 (retract. 1, 26); in Rom. 44 (retract. 1, 23, 1); quaest. Simpl 1, 1, 9 (retract. 2, 1, 2). Com parer également in psalm. 102, 15 (deuxième moitié du mois de décem

(2004),

bre 409). M

Augustin circonscrit cette figure de rhétorique comme aliquem in transfigurare (quaest. Simpl 1,1.1: Quo loco uidetur mihi apostolus transfigurasse in se hominem sub lege posit um. cuius uerbis ex persona sua loquitur; in psalm. 102, 15; nat. et grat. 50. 58; serm. 154, 2; c. Pelag. se

1, 8, 14). 2' Voir

commenté par fí. Delaroche [1996], nat. et grat. 50, 58; 57, 67 (415; com menté par M.-F. Berroi ard [1981]. 177-178); serm. 348 A augm.. 10 (prin temps 416; commenté par P.-M. Hombert [1998], 226 n. 29). 2,Voir nupt. et concup. 1. 27, 30-31, 36 et c. Pelag. 1, 8, 13-11, 24. Pour le rapport établi entre les deux textes, nous nous basons sur A.C. DE VEER (1974). 771. D'autres exemples d'une argumentation explicite en faveur 263-265;

pecc. mer.

R. DoDARO

2, 12, 17 (411;

[2004],

135-144);

LE

TRAITEMENT DU TEXTE PAULINIEN

LXIII

tent donc au dernier texte de la même façon que le sermon 154 au sermon 151. Plusieurs chercheurs ont déjà fait remarquer qu'en

comparaison avec les exposés contre Julien, le sermon 154 fait preuve de plus de retenue. Il appelle non seulement la péricope concernée un difficilis et periculosus locus (serm. 154, 1; l. 7), en plus il semble présenter comme une simple hypothèse l'interpré 154, 2: Si autem ipse est- forte enim non indecenter ipse loquitur ill. 142/ forte - 'si ' dico, non confirmo 143I ; 8 : Si ergo de se ipso apostolus dicit si apostolus dicit [ll. 181/182]). M. -F. Berrouard a expliqué cette réserve au moyen d'un passage des retract., où lévêque re connaît que son exégèse tardive de Rom. 7, 14-25 est seule ment 'plus probable' que celle qu'il a exposée dans ses premiers écrits exégétiques27. Dans un texte pastoral tel que le sermon 154, Augustin aurait préféré accentuer ce caractère hypothétique de l'exégèse proposée. Si nous acceptons les datations de nos sermons en octobre 417 ou en mai 418, la circonspection d'Augus tin s'explique encore d'une autre façon: le sermon 154 est dans ce cas le premier texte connu où l'évêque argumente en faveur d'une identification du 'je' avec la personne de saint Paul2«. Tout cela nous mène à soupçonner que le point de départ du sermon 151 n'était pas évident et qu'Augustin vou lait répondre par le sermon 154 au besoin d'en prouver le bienfondé. Contrairement aux sermons 153-155, 156 ne peut être considéré comme un approfondissement du contenu de 151-152. Cette ho mélie sur Rom. 8, 12-17 semble avoir été ajoutée à la série de 153155 parce qu'Augustin considérait les versets en question comme une sorte de conclusion de l'ensemble commenté par les trois

tation qu'il en propose (serm. et ipse est [ll. 60/61]; 6:

sermons

antérieurs

de l'identification

-

(Rom. 7, 5-8,

11):

du locuteur avec l'Apôtre sont c.

Iulian.

6, 23, 70-73

(421-422) et c. Iulian. op. imperf. 1. 67 (428-430). 27 Voir retract. 2, 1. 2 (Longe enim postea etiam spiritalis hominis (et hoc probabilius)

esse posse

M. -F. Berrouard

(1981),

'*

illa uerha cognoui);

P.

Platz

(1938),

149-150;

191-192.

Comparer F. Van Fleteren (2001), 109-110; M. -F. Berrouard (1988), deux savants se basent sur la datation des sermons 151-156 pro posée par La Bonnardière (octobre 417). M. -F. Berrouard (1981), 190-192 se basait encore sur la datation plus ancienne proposée par O. Perler (octobre 419; voir la p. xiv de la présente publication). 503. Les

INTRODUCTION

LXIV

ll.

Hoc tamen quod restat et hodie recitatum est, quamuis non habeat tantam difficultatem, quantam habuerunt superiora29, quae iam, ut potuimus, adiuuante Domino transuecti sumus, desiderat tamen intentionem uestram. Velut enim conclusio fit propter illa quae dicta sunt in superioribus lectionibus. (serm. 156, 1; 23/28)

il

la

à

le

Il

4

le

7,

Nous pouvons donc affirmer que les sermons 153-156 offrent une 5-8, 17 de l'épître aux Romains, qui avaient été lus en lectio continua et analysés verset par verset au cours de quatre sessions qui eurent lieu en l'espace de cinq jours. Les trois premiers sermons semblent clarifier systématiquement contenu de deux homélies sur Rom. 7, 15-8, prêchés peu de se peut qu'Augustin ait été temps auparavant (serm. 151-152). motivé par d'autres, comme par exemple l'évêque Aurèle de Car texte de l'Apôtre '0, reconsidérer ses arguments sur thage, mais né est également possible qu'il ait lui-même ressenti cessité d'une telle reprise. exégèse des versets

29

8,

8,

Augustin semble toujours avoir considéré les versets Rom. 12-17 comme plus aisés que 7, 5-8, 11. Dans le diuers. quaest., l'exégèse des d'une interpré versets 7, 1-8, 11 (quaestio 66) est suivie immédiatement tation de Rom. 18-24 (quaestio 67). '° Comparer M. -F. Berrouard (1988), 503.

CHAPITRE

IV

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES DES SERMONS 151-156

I. RÉPERTOIRE

ÉTUDIÉS

MANUSCRITS

DES

DANS CE CHAPITRE

La collection De alleluia

A' Darmstadt Universitäts- und Landesbibl

1489 (ix2 V orig. Nord de la France (Corbie St-Pierre?) prov. Liège St-Jacques

ff.

').

ff.

59-142v. Origine et datation de ces Description du folios: B. Bischoff (1998), 213 (n° 984; Corbie [?]; ix2 contenu: R. Kurz (1979), 133-134 (Corbie; ixmed.-ix2/2); K.H. Staub (1979), 31-32. 236-237 (n° 149; Corbie; ca. 840). Serm. 151:

La collection De alleluia figure aux

A, Paris Bibl

Nat. lat. 1Ц76

(a) prov. St-Germain-des-Prés

A'

ff.

la

L.

le

Delisle (1868), 100 (ix). Ce manuscrit est Description du contenu: seul témoin de collection De alleluia qui ait été connu des Mauristes. Voir С Lambot (1947), 89 (ix) et (1969c), 102 (ix). Serm. 151: 57-58.

CharlevilleBibl Mun.

202.9 (xu^2) orig. et prov.

Signy Notre-Dame

p.

J.

Origine et datation: С Samaran (1965), 61 (Signy; xn2/2); A. BondÉelleSouchier (1991), 288 et 291 (Signy; xiI2'2). Description du contenu: QuiChErat (1879), 638-640 (en part. 639; Signy; xn ex.). Serm. 151: ff. 99v100.

A* London Brit. Libr. Add.

17292

(xn) prov. Louvain abbaye de Parc ff.

collection De alleluia figure au 73-i50v. Description du contenu: Bauîerghe (xin); E. Van (1968), 381-382 (xn) et (1992), Römer (1972), 151 86, 99 et 163 (xn). La datation proposée par Van Balberghe correspond -P. Verbraken (1976), 200. et (1961), ix; celle de С Lambot (1947), Serm. 151:

ff.

P.

89

à

F.

La

102-102v.

La collection Campanienne

La

Campanienne figure aux

(xï) prov. Napoli San Severino

lat.

14

ff.

N Napoli Bibl Naz. Vienn.

1-91v.

Description du contenu: M. Denis

(1961),

xin et P.-P. Verbraken (1976), 210. Serm. 153-156:

ff.

à

(1799), 685-705 (n°CCCXxiх;Xii); A. WilMARt (1929), 222-226 (xit); M. OBERС Lambot leitner (1970), 180-181 (xn). Notre datation est empruntée 44-55.

INTRODUCTION

LXVI

collection Sessorienne

La

Bibl Naz. Vitt. Em. 1357 (vin2/ ix) orig. Campante prov. Nonantola, Roma Santa Croce in Gerusalemme, Phillipps Collec tion, Chester Beatty Collection

S' Roma

Datation et origine: E.A. Lowe

(1935),

13

(n°

Nonantola

161;

vin-ix);

[?];

M. Palma (1979). 77-88 (Campante; vin2) et (1994), 43-48 (Campanie; vin2). Provenance: G. Guuotta (1955). 97 (n° 22; vin-ix); M. Palma (1980), 31

156:

75v-io8.

Firenze Bibl Laur. Mugello ai Frati (Mugello) La

11

(xi) prov. San Francesco del Bosco

Sessorienne figure aux 8o-122v. Description du contenu: A.M. Ban(xi); (1791), 554-561 (xi); A. Wilmart (1929), 218-219 et 221 n. ff.

S2

ff.

(n° 57). Description du contenu: E.G. Millar (1927), 29-33 (origine: No nantola [?]; vin-ix); A. Wilmart (1929), 219-221 (origine: Nonantola; ix); G. Gullotta (1955), 97-101; M. Obi-rleitner (1970), 217 (vin2). Serm. 153-

Oberleitnfr

(1970), 86-87 (xi). Serm. 153-156:

ff.

M.

3

Dinius

110-112, 92v-95v,

112-114v,

Ii4v-II7v.

5' Monte Cassino

11

(ca.

La Sessorienne figure

1080) orig.

Monte Cassino

aux

F.

p. 128-196.

316-317 et 349

p.

80-81,

3

p.

Newton Origine et datation: (latest Desiderian period': ca. 1080). Des cription du contenu: M. Inguanez (1915), 15-17 (xi); A. Wilmart (1929), 218 et 221 n. 182(xi ex.); M. Oberleitner (1970), 36-37 (xi). Serm. 153-156: (1999),

187. 158-162, 134-140,

S*

Vat.

140-146.

Vrb. lat. 77 (xv) ff.

le

copiste du manus 89-99 et n4v-143- Pour produit également Vat. Vrb. lat. 76), voir A.С de la Mare (1986), 91 n. 46. Description du contenu: С Stornajolo (1902), 94-97 (xv); A. Wilmart (1929), 219 et 221 n. (xv); M. Oi)erleitnfr (1970), 350-351 (xv). i33-i35v,

ii6-118v, 135v-138, 138-140v.

Firenze Bibl Laur. Ashburnbam 67 (140) (ц07-1512) et Monte Cassino prov. Padova Santa Giustina

orig. Napoli

+

il

ff.

a

le

tina

le

été produit pour monastère bénédictin de Santa Gius se situe, voir Padoue. Pour contexte historique dans lequel B. Coi.lltt (1985), 28-54. Le codex se compose de plusieurs cahiers écrits séparément entre 1507 et 1512 et rassemblés dans un volume en 1517 au plus tard. La plupart de ses articles furent copiés sur des manuscrits du Mont-Cassin (voir С Paoli [1887], 111-112; B. Collett [1985], 53 n. 92). Description du contenu: С Paoli (1887), 111-119. Serm. 156: 78-85. Ce manuscrit à

F

Serm. 153-156:

ff.

3

a

La Sessorienne figure aux

crit (qui

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES

LXVII

Les Orationes de concupiscentia carnis aduersus spiritum

O' Orléans Bibl Mun. Fleury St-Benoît

i59 (i36)

(ix'/*) orig. Fleury St-Benoît (?) prov.

La collection De concupiscentia

carnis (serm.

С

151-154) se lit aux p. 2-41.

Samaran (1984), 488 (origine probable: Fleury; ix); M. Mostert (1989), 137 (BF 574; origine probable: Fleury, ix); B. Bischoff (2004), 340 (n° 3701; origine probable: Fleury; ix' 4). Description du

Datation

contenu O2

et

:

С

origine:

Cuissard

Trier Seminarbibl

.

(1885),

76-78 (x) et (1889).

74

(x).

i3i (xv2) prov. Trier St-Eucharius-Matthias ff.

collection De concupiscentia carnis (serm. 151-154) se lit aux 4-43v. Marx (1912), 96-97 (xv2); R. Kurz (1979), 475 Description du contenu: (xv). La description des 14-43v chez Kurz ('App. 102, 152, 153, 154, 151') doit être remplacée par 151, 152, 153, 154'. ff.

J.

La

La collection de Marmoutier

M

Tours

Bibl Mun.

279

(íx ex.) orig. région de Tours prov. Marmou

La collection de Marmoutier se trouve aux

Origine: E.K. Rand

P.

/

x

(1875),

91-159v.

et 184-185 (ix ex.). Description du contenu: A. Dorange in.); ex. -P. Verbraken (1976), 217-218 (ix). Serm. 155-157 (ix

69 (+ n.

4)

(1929),

ff.

tier

151: 9i-93v-

La

X Bruxelles Bibl

collection de Bruxelles

Roy. 14920-22 (xi) prov. Cluny

166-169.

J.

(1925).

ff.

bruyne 3-95. Provenance: D. De Van den Gheyn (1902), 123-125 Description du contenu: (x); P.-P. Verbraken (1976), 226-228 (xi); M. T. Wieser (2000), 131-132 (xi). La collection de Bruxelles figure aux

Serm. 151: ff. 82-84v.

La collection De lapsu mundi

L' DiJon

Bibl Mun.

163

(xu' '-'*) orig.

et prov.

Cîteaux

ff.

Datation et attribution au scriptorium de Cîteaux: С Samaran (1968). 187 (xii in.); Y. Zallska (1989), 235-236 (n° 35) et (1991), 92-93 (n° 52) (хn2"2). Description du contenu: A. Mounier (1889), 47-48 (хn). Serm. 151: 85v90.

La

(Santa Cruz

collection De lapsu mundi figure aux

31)

(xii-xiii) orig. et prov. С. Lambot (1961),

37-90v.

P.-P. Verbraken (1976), 231 datent ce manuscrit du xnc siècle et provenir de St-Ruf d'Avignon. Selon A.A. Nascimento (1997), 169,

8

56

le

Porto Bibl Públ Mun. Coimbra Santa Cruz

il

INTRODUCTION

ff.

L2

LXVIII

et

font

s'agit

8ov-83.

D Paris Bibl Arsenal

;86 (xn) prov. Fontenay,

La collection De lapsu mundi figure aux

1-45.

L.

151:

ff.

(xin). Serm.

ff.

F.

à

toutefois d'un manuscrit produit au XIIIe siècle Santa Cruz. Description Frias (2001), 106-107 du contenu: A.A. Nascimento (1997), 168-179; A. de Paulmy

Datation et provenance:

:

Serm. 151 L4

ff.

P.-P. Verbraken (1976), 231 (xiii); A. Bondéeue-Souchier (1991), 105-111 (Fontenay; xn). Description du contenu: H. Martin (1885), 437-438 (xii).

Bibl

Paris

36-38.

Nat.

lat.

2722

(xii-xni) orig. France méridionale (?)

:

Description du 131-133v.

partie du Collectorium de Robert de' Bardi

Valencia Bibl Univ.

607 (40)

(xiv) orig. France prov.

S

La quatrième

Miguel de

los Reyes

153-155:

140-148;

serm. 156:

ff.

:

J.



à

la

C,

Description du contenu: G. Pozzi (1958a), 139-148 (xiv; qui contient les trois dernières sections du Collectorium, est copie personnelle de Robert de' Bardi et correspond Vat. lat. 479, dans lequel se trouvent les deux premières) et (1970), 290-310 compléter par G. Folliet [1974l. 337Divjak 30]); (1974), i49v-i50; serm. [n° 339 291-294 (xv). Serm. 151 ff.

187-191.

La collection De uerbis Apostoli la

Les rapports généalogiques des témoins de collection De ne parle uerbis Apostoli seront étudiés dans V. Nous chapitre rons ici que de leur archétype et de cinq manuscrits contenant une version augmentée du recueil: le

С

la

De lapsu mundi figure aux 85v-165' (1902), 102-103 (xv). Serm. 151

С Stornajolo

:

contenu:

.

La collection

(xv) ff.

Vrb. lat.

ff.

Vat.

Description du contenu plupart de type méridional';

1-141.

117-123.

ff.

Z'

151:

ff.

xii-xiii). Serm.

84

J.

La collection De lapsu mundi figure aux Porcher (1952). 28-31 (plusieurs mains,

ff.

prov. Colbert

LXIX

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES V, London Brit. Libr. Royal 5.C. vin (xn2/*) prov. Rochester

V22

ff.

164-167v;

ff.

151-152:

serm. 156:

London Brit. Libr. Add.

Gamfson (1999),

serm.

I59v-i64;

112

153-154:

i5iv-i57v;

183-187.

(хu med. ou

10942

ff.

Voir p. cm (Vb26). Serm. serm. 155:

R.

242v-249.

(xn-2) orig. et prov. Ctteaux

143 (110)

ff.

Bibl Mun.

DiJon

ff.

V2'

(хn);

F. Römer (1972), 193

Serm. 151-152 :

(n° 488; 'pre?i124').

'4) orig. La Charité

p

Description du contenu:

V2' Grenoble treuse

Bibl Mun.

serm. 153-154:

32-37v;

ff.

151-152:

37v-42; serm. 156:

ff.

civ (VV7). Serm.

fF.

155:

9

Voir

ff. p.

(diocèse de Besançon) serm.

21v-29v;

69v-74v.

(н0) (xu2 /2) orig.

Grande Char

et prov.

ff.

serm. 153-154:

212v-23ov;

i85-i88v, 2o6v-21o.

ff.

Description du contenu: [sic]:

Étaix (1977),

R.

206-216; serm. 153-154:

286-289

(xiii). Serm.

+

Toulouse Bibl Mun. 1161 (xin) prov. Chartreuse de Villeneuve-lèsAvignon. Chartreuse de Beauvoir

ff.

V2*

155 [sic]:

ff.

151-152

+

ff.

Origine, provenance et datation: R. Étaix (1994), 639 (xn22); D. Mielle de BecdeliÈvre (2004), 411-412 (n° 11о; хn'--' 0u *~*). Description du contenu: R. Étaix (1977), 274-280 (xin). Serm. 151-152: 212v-217; serm.

151-152.

155

188-196v.

r'

Recueils mixtes Paris

Bibl

Nat.

lat.

(ix,/2) orig. Allemagne (Fulda?)

1771

prov.

Colbert

Lauer (1940),

166-167

67-81 et (1970), 51-63; A. Chavasse

r' Bamberg Staatsbibl Patr.

25

(vm ex.-ix in.); P.-P. Verbraken (1968), (1968), 82-86.

Serm. 151:

ff.

contenu:

P.

a

L'attribution du manuscrit au scriptorium de Fulda été proposée par B. BischofF: С Lambot (1961), 18 (Fulda; ix' "); P.-P. Verbraken (1968), 69 (Fulda; ix' '); A. Chavasse (1973), Cl-clii (Fulda; ix" 2); R. Étaix (1974), Xl (Fulda; tx"2); B. Bischoff (1989), 39 (Allemagne). Description du 39v-42.

(B.m.1o) (xi^2) orig. Nord-Ouest de

l'Allemagne ou Pays-Bas prov. Bamberg Chapitre Kurz (1979),

59

62

(xn); H. HOffMANN

96,

(B.2.16) (xiv)

Description du contenu: M.R.James (1900), 70-73 (xv in.); (xiv). Serm. 151-152: 6iv-67.

91-92

(1995),

78/79-80/81.

F.

Cambridge Trin. Coll

:

(xi2/2). Serm. 151

ff.

r,

154 et pl. 203a-205a

R.

ff.

Description du contenu:

Römer (1972),

INTRODUCTION

LXX 2.

Les rapports généalogiques des manuscrits

répertoriés

SOUS I

Disons en premier lieu qu'aucune des collections antiques de sermons augustiniens n'a conservé l'ensemble primitif de nos six sermons. La série a été réduite de bonne heure à deux groupes de quatre homélies, qui ont connu chacun leur propre transmis sion: 151-154 et 153-156'. Dans l'Antiquité tardive, le sermon 151 a été transmis également indépendamment de la série 151-154/156. Le fait que cette homélie est la seule à ne pas suivre les princi pes d'un commentaire systématique, peut avoir facilité cette transmission séparée. 2.1.

La transmission séparée du sermon présentation

151:

des sources

Nous retrouvons le sermon 151 dans la collection de sermons augustiniens De alleluia, qui selon С Lambot et P.-P. Verbraken a été composée en Afrique à la fin de l'Antiquité (archétype: a)2. Nous la connaissons de façon directe grâce à quelques témoins provenant de la Belgique et du Nord de la France (A'~4), dont les plus anciens datent du ixe siècle C4' 2)\ Ces manuscrits remon tent tous à une même version lacunaire et bouleversée de la col lection (a'), qui à cause d'une perte de plusieurs folios ne conte nait du sermon 151 que le début (ll. 1/55 de-concupiscentia) suivi immédiatement d'une version décapitée du sermon 349 (PL 39, с 1531, l. 18 [ecce]-ñn du sermon). Ainsi que dans A'~*, les deux homélies fragmentaires n'y formaient qu'un seul article4. La ver-

'

Quelques témoins de la collection De uerbis Apostoli contiennent

les 6 sermons. Il s'agit toutefois d'un phénomène secondaire issu de la

combinaison des deux séries de quatre homélies. Voir la section 2.2 de ce chapitre. 2 Voir С Lambot (1947), 89-108 et (1961), ix-x; P.P. Verbraken (1976), 198-200. ' Un

témoin tardif de la collection De alleluia, que nous n'avons pas Bibl Roy. 846-57 (¡$oj-15o9) prov. Audergbem Rouge-Cloître, ff. 224v-282 (voir J. Van den Gheyn [1902]. 178 In° 1151]; M. T. mis à profit, est Bruxelles

Wieser [2000l. 68-70). Le manuscrit Valenciennes Bibl Mun. 517 (xi) prov. St-Amand-en-Péièle n'offre que les capitula de la collection (ff. 47-47'). * A l'encontre des descriptions de R. Kurz. (1979), 133-134 et F. Römer (1972), 151. selon lesquelles les sermons 151 et 349 auraient été remplacés par \'app. 102 dans A'* (Yapp. 102 correspond aux paragraphes 2-4 de Cassian., conl 23 précédés de l'exorde du sermon 151). Signalons encore

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES sion primitive de

LXXI

collection doit toutefois avoir contenu les sermons 151 et 349 en entier, car ces textes figurent intacts dans deux collections tardives, à savoir la collection De lapsu mundi U'-') et les 7iv-95 du manuscrit clunisien X, qui pour les par ties contenant les deux sermons remontent a par l'intermé diaire d'un hyparchétype indépendant de a": a2(v0'rn Un autre ensemble de sermons augustiniens qui contient une version du sermon 151 descendant de a2 est quatrième partie du Collectorium de Robert de' Bardi, chancelier de Sorbonne 1336

13496

(la quatrième

partie se trouve aux

ff.

de

à

la

la

').

à

ff.

la

52-198 du ma

la

à

nuscrit O7. Selon G. Pozzi, cette version aurait été empruntée un témoin de collection De lapsu mundi*. Nos collations

à

Il

la

a

le

confirment cette intuition9. La collection de Marmoutier, qui outre des sermons augusti niens contient aussi des textes de Maxime de Turin et de Zénon de Vérone et qui nous est connue grâce au seul codex M (fin du ixe siècle), transmis elle aussi sermon 151 indépendamment de série 151-154/156'0. se peut que M remonte un recueil composé dans les ateliers arlésiens de l'époque de Césaire.

la

6

L

à

la

Il

y

a

la

'

à

la

que les deux manuscrits mentionnés dans note précédente remontent a'. également Voir С Lambot (1947), 89-98 et (1961), ix-x et xvii-xvin; P.-P. Verbraken (1976), 198-200; G. Partoens (2003a), 30-31 et 38-40. С Lambot (1947), collection De al suggéré qu'une version moins lacuneuse de 91-92 leluia aurait contenu également les sermons 152-154/156. Ceux-ci auraient figuré entre 151 et 349 avant d'avoir disparu avec la fin du pre mier et le début du dernier. nous semble toutefois très improbable que les sermons 152-154/156 aient occupé cet endroit dans source com mune de a' (version lacuneuse de 151 et 349) et a2 (version complète de 151 et 349), puisque le sermon 349 fait suite immédiatement 151 dans et que X ne sépare les deux articles que par le sermon 17. Pour personne de Robert de' Bardi, voir W.J. Courtenay (1999), 207-208; G. Pozzi

(1958a),

139-153.

Pour le Collectorium, voir G. Pozzi

139-148 et (1970); G. Partoens (2007c). Les pp. 97-389 selon description du manuscrit

7

(1958a),

G. Partoens (2007c),

J.

C

la

de Div.iak (1974), 291-294. Pour une description détaillée de la quatrième partie, voir G. Pozzi (1970), 293-303 (à compléter par G. Folliet [1974], 338-339);

9

8

la

n. 21; n. 93 du chapitre v. Voir G. Pozzi (1970), 300 (n° 77). Selon G. Pozzi (1958b), 137-138 et (1970), 262, le témoin De lapsu mundi utilisé par Robert est l'actuel Pa ris Bibl. Ars. 239 (xn in.) prov. St- Victor (ff. 123-192). Pour ce manuscrit, voir G. Ouy (1999), 194-195. '°

Voir G. Partoens (2003a), 40. Voir С Lambot (1961), xv-xvi; P.-P. Verbraken (1976),

217-218.

INTRODUCTION

LXXII

Dolbeau ont signalé à ce propos que M offre un certain nombre de sermons d'Augustin, Zénon et Maxime dans les versions remaniées que l'évêque arlésien a utilisées pour la confection de quelques-uns de ses propres sermons". Ceci ne vaut toutefois pas pour la version que M offre du sermon 151, qui est cité amplement dans l'homélie 177 de Césaire'2. Signalons pour conclure cet aperçu de la transmission séparée du sermon 151 que ce texte se retrouve également dans le recueil С. Lambot

et F.

allemand de

première moitié du ixe siè cle qui 'abonde en grossières erreurs de transcription et en gra phies barbares ou fantaisistes' (С Lambot)" et qui aurait em plusieurs homélies augustiniennes à des traditions prunté italiennes'4. Le manuscrit contient quelques lectiones singulares de caractère réfléchi et doit donc être utilisé avec précaution". mixte r', un manuscrit

2.2.

la

conservée dans les Orationes de concupiscentia carnis aduersus spiritum

La série

151-154

Une première réduction de la suite des sermons

151-156

à

une

série de quatre textes a engendré le petit recueil intitulé Oratio nes de concupiscentia carnis aduersus spiritum (archétype: o),

qui contient présentants

" Voir 14-

"

С

la série

directs:

Lambot

Voir la section

" Voir С Lambot

151-154

et

o22(v"'rn

(1956), 1 du

dont nous avons utilisé deux re Bien que le recueil ne soit at-

26).

23-26 et (1969a), 57-58;

F.

Dolbeau

(1985),

10-

chapitre vi.

(1961),

18.

Voir P.-P. Vfrbraken (1968), 80-81 et (1970), 51-63. Comparer A. CнaVASSf. (1968), 82-86 et (1973), cl-CUI; R. ÉtAIX (1974), Xl. " Voir G. Partoens (2003a), 45. '4

,,

/

sont Trier Stadtbibl 147 D'autres représentants 1192 (xv) prov. Trier St-Eucharius-Matthias (ff. 64-84) et London Brit. Libr. Harley 3067 (ff. 76-94'). Pour ces manu (1487) prov. Trier Ste-Marie-aux-Martyrs scrits, voir respectivement R. Kurz (1979), 481 et F. Römer (1972), 179 (la description des ff. 76-94v [sermo app. 102, 152, 153, 154'] doit être rempla partiels des Orationes sont cée par 151, 152, 153, 154'). Des représentants Bruxelles Bibl Roy. 1w'-56 (148$) prov. les Croisiers de Namur (ff. 171vi73v) et Namur Soc. archéol 76 (149)) prov. l'abbaye du Jardinet près de Walcourt (ff. 169-171v). Ils contiennent les sermons 151-152 sous le titre Rationes quare caro concupiscit aduersus spiritum et spiritus aduersus carnern. Voir J. Van den Gheyn (1902), 239; P. Faider (1934), 165; M.T. Wieser (2000), 77 et 215. Un troisième manuscrit belge, Liège Bibl Univ. )86 (1491) prov. les Croisiers de Huy (ff. 199-202), contient les deux ser mons sous le titre de Sermones duo de concupiscentia carnis aduersus

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES

LXXIII

testé qu'à partir du ixe siècle et que son titre comporte un élé

(l'usage du mot oratio comme référence à un composition semble remonter à l'Antiquité tardive: non seulement les Orationes nous ont transmis une série de qua tre sermons dans l'ordre dans lequel ils ont été prononcés par l'évêque d'Hippone, mais elles ont également conservé une ver sion des sermons 151 et 153-154 indépendante de celles transmises par d'autres collections antiques (De alleluia pour 151 [archétype: a], la collection Sessorienne pour 153-154 [archétype: 2])'8. Nous ne pouvons établir à quelle époque les quatre textes ont été iso lés des homélies 155-156. Il est néanmoins possible d'en détermi ner la raison: en omettant les deux derniers sermons, on a ob ment médiéval

sermon)'7,

sa

tenu un 'traité' en quatre parties sur Rom. 7, le chapitre auquel sont consacrés

les sermons

151, 153 et 154

ainsi qu'une partie du

152 (les paragraphes 5-7). La lutte contre la concupiscentia carnalis constituant le fil conducteur du texte de saint Paul et

sermon

d'Augustin, la collection fut pourvue d'un ti à Gal. 5, 17 (Caro concupiscit aduersus spiritum, spiritus autem aduersus carnem), un verset qu'Augustin a souvent cité en combinaison avec des éléments appartenant à des commentaires

tre faisant référence

Rom. 7".

Un représentant

Pauli

indirect des Orationes est YExpositio beati

collecta ex libris sancti Augustini de Florus de Lyon (flor;

milieu du x\c siècle)2°. Ceci ne se déduit pas uniquement du titre d'un fragment du sermon 151 (ex sermone primo)", mais égale-

spiritum et spiritus aduersus carnem. Voir M. Grandjean (1875), 76 (n° 109) (contre M. T. Wieser [2000], 202: app. 102 et sernt. 152). '7 Voir F. Dolbeau (1997), 457-458 + n. 56. '8 о et ses dérivés sont les seuls témoins du sermon 152. Pour l'indé pendance de о par rapport à a et vice-versa, voir G. Partoens (2003a), 35-38. Pour l'indépendance de о par rapport à 2 et vice-versa, voir la section

"

2.6 de ce

chapitre.

Voir, entre autres, serm. 30, 4; 56, 8; 58, 4; 128 passim; 151, 2; 155, 15; 156, 10; 242, 11; in Ioh. euang. 34, 10; in psalm. 36, serm. 1, 6; 70, serm. 2, 1: 106. 6; 134, 12; 140. 16. 2°

Pour la personne de Florus, voir K. Zechiel-Eckes (1999). Le sermon 151 tient aussi la première place dans M, mais le texte du sermon dans le florilège de Florus ne présente aucune parenté particu

"

lière avec celui de M.

II

Selon

С

Cmarufr (1947),

181,

Florus aurait

le sermon 153 comme le troisième article d'une série (ex ser mone in banc lectionem tertio). Nous n'avons pas trouvé cette inscrip présenté

tion dans flor, où les fragments

empruntés

à 153

portent les titres

ел- .ser-

INTRODUCTION

LXXIV

critique des sermons 151-154: il s'avère de la distribution des variantes que l'érudit carolingien a extraits ses fragments de ces quatre homélies tantôt de la Collectio ex opusculis sancti Augustini in epistolas Pauli apostoli de Bède (f 735) (v0'r "', (flor'), tantôt d'une source apparentée à nos manuscrits O mais indépendante de leur source commune la plus récente ment de l'apparat

(florYK

nous verrons dans la section 1 du chapitre v, la ver sion primitive de la collection de sermons augustiniens De uerbis Apostoli (VA), qui constitue le deuxième volet de l'ensemble plus large intitulé De uerbis Domini et Apostoli (VDA), contenait Comme

les sermons

153-156

(VA-4/5/6/13),

tandis que les homélies

défaut. Ces dernières ont toutefois été ajoutées

y faisaient

151-152

dans

deux familles de témoins VDA indépendantes l'une de l'autre. Dans la première leur texte se rattache à celui de O'2 (hyparchétype o')M; dans la seconde ils proviennent d'une source qui était fort apparentée

ou même identique au témoin des Orationes uti

lisé par Florus pour l'élaboration de YExpositio (o2)2'. La position de

151-152

à

l'intérieur de chacune des deux versions VA élargies

fait soupçonner que leurs compilateurs n'ont pas remarqué

qu'à

formaient un ensemble: (1) Les sermons 151-152 figurent à la fin de VA dans un groupe de témoins VDA anglais datant tous du xIe-xiIe siècle. Ce groupe comprend, entre autres, notre manuscrit V\ et fait partie d'une famille de manuscrits VDA plus ample, qui elle aussi semble être d'origine anglaise (B,** selon la classification des témoins VDA proposée par P.-P. Verbraken)26. Il est donc très probable que l'addition des sermons 151-152 à cette version de la collection VA l'origine les sermons

тоnе

151-156

de uerbis apostoli [euangelii add. a. с] (Troyes Bibl Mun. 96, f. 24) Ex sermone in banc lectionem (Troyes Bibl Mun. 96, f. 31v). 22 Pour plus de détails, voir la section 2.5 du chapitre vi. " Voir G. Partoens (2003a), 36 + 41-43. 24 Voir G. Partoens (2003a), 43. 2' Voir G. Partoens (2003a), 41-42. 26 Pour la famille B,**, voir la section 3 du chapitre v. Les titres des sermons 151-152 dans К révèlent leur dépendance par rapport à o: Sermo [...] de concupiscentia carnis aduersus spiritum et Sermo eiusdem de eadem re. D'autres témoins de cette version augmentée anglaise sont Cam bridge Trin. Coll 129 (B.4.15; 51o) (xn) prov. Warden (voir F. Römer [1972], 94-95; M.R. James [1900I, 152-153) et Canterbury Christ Church A.vin (xixII) orig. et prov. Canterbury Saint Augustine's (voir F. Römer [1972], 100; N.R. Ker [1977], 267; R. Gameson [1999], 76; L. De Coninck [2006], 30-31 + et

n. 72).

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES lieu en Angleterre

circulé au xiv de l'ab baye de Glastonbury datant de 1247/1248, où est mentionné un manuscrit comprenant comme deuxième article des Oraciones Augustini de concupiscencia carnis aduersus spiritum sumptas de epistolis Pauli. Ce témoin des Orationes a été identifié par J.P. Carley comme étant le manuscrit Cambridge Univ. Libr. Kk.5.34 a eu

et que les

Orationes

LXXV

y ont

siècle au plus tard. Ceci est confirmé par le catalogue

composé à Hyde Abbey (Winchester) et a été amputé de ses deux premiers articles à cause de la perte de ses huit premiers cahiers. Si cette identification est correcte, les Orationes ont circulé en Angleterre au moins depuis la fin du xc (2076)

(x ex.), qui

a été

siècle27. (2) Le deuxième groupe de témoins VA qui

a été complété par non seulement par l'addition de plusieurs textes étrangers à la version VA primitive (dont 151de l'ordre des articles qui 152), mais aussi par un remaniement figuraient déjà dans l'archétype de la collection (B2augmenté se lon la classification de Verbraken)28. De cette famille, nous avons collationné les témoins V2' 2, qui présentent les sermons 151-152 avec 153-155 dans une section contenant des homélies à propos de lépître aux Romains: '159 VA'7, '153 VA-4, '154™-', 430 VA", '151м*,

les sermons

151-152.,

est caractérisé

6i52^, 7i55VA6\ 8i57VA'2', 9158 VA"\ ,°27VA 2°(le serm. 156™" y fi gure en première position dans une section consacrée à Gal.)29.

Nous verrons dans la section 5.3.9 du chapitre v que la version a été confectionnée probablement par Florus de Lyon sur base de collections plus anciennes présentes dans la bibliothèque capitulaire de cette ville, y compris un exemplaire B2augmenté

des Orationes.

auquel Florus

a

peut donc avoir été un manuscrit lyonnais emprunté les sermons 151-152 pour la confection

o2

Four cette identification, voir J.P. Carley (1987), 204-212; R. Sharpe (1996), 186 (n° 156). Selon Carley, la présence de la collection dans la partie perdue de Cambridge Univ. Libr. Kk.S-34 (2076) ainsi que d'autres de ce manuscrit s'expliquent par les relations étroites caractéristiques qui existaient à l'époque entre Hyde Abbey (Winchester) et l'abbaye de St-Benoît à Fleury-sur-Loire (le lecteur se souviendra que O' provient de la bibliothèque de Fleury). Il n'est donc pas exclu que les Orationes soient parvenues en Angleterre grâce aux relations entre ces deux ab 27

bayes. '*

Pour

29 Dans

la

branche B,augmenté, voir la section

1\2, le texte pseudo-augustinienpra«/.

onzième article dans tre v.

la

5.3.9 du et ffrat.

section sur Rom. Voir la section

chapitre

v.

figure comme 5.3.9 du

chapi

INTRODUCTION

LXXVI

d'une version élargie de VDA ainsi qu'une partie de ses frag ments des serm. 151-154 figurant dans Y Exposition . Comme l'a démontré R. Étaix, le lectionnaire pour le réfectoire de la Grande Chartreuse remonte partiellement à un témoin VDA du type B2augmenté. Les sermons 151-152 appartiennent aux tex particulièrement proche de V22 a prêtés à la première partie du lectionnaire''. Celle-ci nous est connue grâce

tes que ce témoin

aux seuls manuscrits

VJ*.

Signalons, pour terminer cet aperçu de la transmission des Orationes, que deux recueils mixtes contiennent des versions des sermons 151-152 qui remontent également à o': r' (serm. 151) et r' (serm. 151-152)'2. 2.3.

Les relations généalogiques des témoins directs (+ des sermons

flor)

151-152

Dans ce qui précède, nous avons évoqué l'ensemble des té moins directs des sermons 151-152. Dans un article consacré à la transmission manuscrite du sermon 151, nous avons démontré plus en détail que ceux-ci se rapportent selon le stemma 1. La position précise de M et r" est incertaine, mais il y a lieu de croire que M constitue une troisième branche au même niveau que cel les issues de a et o, et que r' remonte à une source qui se situait entre

fi

et o

(v0'rn

"'.

'° Comparer G. Partofns (2003a), 37-38 et (2007c). " Voir R. Étaix (1977), 273 et 296-298. Pour l'influence de B, augmenté sur le lectionnaire du réfectoire ainsi que sur d'autres compilations car-

tusiennes, voir G. Partoens (2007c) ainsi que la section

5.3.9 du

chapitre

v. ,2

Les titres des sermons 151-152 dans r' révèlent cette dépendance par rapport à o: deux fois Sermo eiusdem de concupiscencia carnis aduer sus spirit um. " Voir G. Partoens (2003a), 29-55. Le texte du sermon 151 dans Paris Bibl Nat. lat. 27)0 (x) orig. Fleury St-BenoWf prov. Fleury St-Benoît (ff. 82-85v; J. Porcher [1952], 36-39; M. Mostert [1989], 204 [BF 1040]) contient les fautes typiques de la tradition о et de o', mais pas celles caractéris tiques de o2. Quoiqu'il offre le titre suivant du sermon 151: Sermo sancti Augustini de uerbis apostoli. Caro concupiscit aduersus spiritum, spiri tus aduersus carnem, le manuscrit ne semble avoir aucun lien spécifi que avec les témoins VA augmentés des sermons 151-152. Nous n'avons pas incorporé notre collation de ce témoin dans l'apparat critique a cause du caractère particulièrement corrompu de son texte.

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES

LXXVII

qui ont conservé le sermon 152, coïn 151 descendant de l'hyparchétype о (à l'exception du recueil mixte r2, qui ne contient que le sermon 151). Il résulte de l'apparat critique de la présente édition que concernant les deux sermons ces manuscrits se rapportent Le groupe de manuscrits

cide avec les témoins de l'homélie

entre eux de la même façon. 2.4.

Les sources

des éditions antérieures

des sermons

151-152

l'editio princeps du sermon 151, publiée par Amerbach-Dodon (1494; am), se basait sur un recueil De lapsu mundi et fut reprise avec quelques modifications par Jean Vlimmerius dans son édi tion louvaniste de 1564 (vlim). L'édition des Mauristes (1683

maur) reposait

sur les éditions antérieures'4

dont deux pouvaient être consultés

à la

et

;

cinq manuscrits,

bibliothèque de Colbert

(L* et r'). Les trois autres provenaient de St-Germain-des-Prés

(A2)", Fleury-sur-Loire (O') et Cîteaux (Z'V6. L'editio princeps du sermon 152 fut publiée par les Mauristes et se basait sur С et un manuscrit actuellement perdu de St-Corneille de Compiègne (coté zб)'7. Un aperçu des variantes carac térisant le texte du sermon dans ce dernier codex peut être consulté dans Paris Bibl Nat. lat. 11661, f. 250 (uariae lectiones excerptae ex ms. 26 S Cornelii Comp). Nous l'avons intégré dans l'apparat critique de la présente édition (cor).

'4

Pour ces éditions, voir PL

с

Notre apparat critique ne (1494) et de Vlimme rius (1564). Pour les éditions successives des sermons au peuple, voir С Lambot (1961), xxv-xxvn et P.-P. Verbraken (1990a), 157-167. " A l'opposé de A. Wilmart (1926. 1927), 125 n. 8, selon lequel le Germanensis des Mauristes ne serait pas identique au manuscrit A'. ,, Nous suivons ici les indications de С Lambot (1969c), 102-103 et 108. Signalons toutefois que l'édition mauriste indique comme sources ma nuscrites du sermon 151 deux exemplaires de la bibliothèque de Colbert (Z4 et r'), un de Fleury-sur-Loire (O'), un de St-Germain-des-Prés (A2) et un de St-Bénigne de Dijon (?) (voir PL 38, c. 814 n. '). Pour plus de dé tails concernant les sources des éditions antérieures du sermon 151, voir G. Partoens (2003a), 51-52. " Une grande partie du sermon se trouve aussi dans le florilège augustinien de Florus, que les Mauristes signalent comme troisième source de Yeditio princeps du sermon 152. Voir PL 38, с 819 n. a. 38,

814 n. *.

tient compte que des éditions d'Amerbach-Dodon

LXXVIII

INTRODUCTION

z

с

ВС 4-' -_

о

о Е



с о

Е г С

S

i'

-4->

У.

\// \

,а;

VUE D'ENSEMBLE DES SOURCES DIRECTES 2.5.

L'archétype

LXXIX

La série des serm. 153-156

de l'antique collection Sessorienne

(2)

contenait

les quatre dernières homélies de la série

Cette situation 151-156'8. s'explique sans doute par les différences de contenu et de forme entre les serm. 151-152 et 153-156 que nous avons indiquées dans le chapitre in. Depuis A. Wilmart, on suppose que la collection Sessorienne, constituée principalement de sermons prêchés à Carthage'9 et absents de VIndiculum de Possidius4°, remonte à un recueil composé en Afrique à la fin de l'Antiquité4'. Nous n'en connaissons aujourd'hui que quatre témoins, qui sont tous d'ori gine italienne (5'~4). Un témoin partiel est le manuscrit N, lui aussi italien, contenant, outre des sermons de l'antique collection

,8

Pour une analyse

A. Wilmart

générale de la collection Sessorienne. voir С Lambot (1961), xi; P.-P. Verbraken (1976),

(1929), 218-221;

201-202; G. PaKTOEnS (2001), 329-338. " Voici les sermons 'sessoriens' dans l'ordre du manuscrit

S': serm. (Basilica Maiorum), 112s~* (Basilica Restituía), 292s-8 (Mensa Cy priani: P.-P. Verbraken [1991], 487), 131s-9 (Mensa Cypriani), 163s-'° (Ba silica Honoriana), 26s " (Basilica Theodosiana), 165s-'2 (Basilica Maio rum), 30s" (Basilica Tricilarum). i53-i56s~'4* '7 (Mensa Cypriani, Basi lica Scilitanorum, Basilica GrattanI), 174s''8 (Basilica Celerinae), 169s -" (Mensa Cypriani), 28s 2o (prêché probablement à Carthage: P.-P. Verbra ken [1976], 59). 52s-" (lieu inconnu) et 71s" (lieu inconnu). Nous n'avons pas tenu compte ici d'articles inauthentiques (serm. 391s ') ou n'appar tenant pas à l'oeuvre homilétique d'Augustin (pat.s~,, diu. quaest. 59s-', 60s6, 62s-7). Comparer F. Dolbeau (1997), 451-452 + n. 16; 'la collection Sessorienne cite neuf basiliques différentes de la métropole d'Afrique, sans jamais employer Cartbagine + La clientèle visée par l'éditeur du recueil devait être carthaginoise.' 4° II n'y a que 3 homélies parmi les 17 sermons authentiques de la collection Sessorienne qui figurent également dans Yhidiculum de Pos sidius: serm. 294s-' (Poss. vii, 13). 28s-2° (Poss. x6, 110) et 71s-22 (Poss. x6, 199). Il n'est donc pas certain que la collection ait jamais appartenu à la bibliothèque d'Hippone, comme le croient par exemple A. Wilmart (1929). 231 et G. Spinelli (1990), 120 ('Entrambi i codici [= S' et Monte Cassino /7] sembrano ripetere un'antichissima collezione africana, 294s-'

conservata

inizialmente in Campania, ma proveniente in ultima origine

dalla stessa biblioteca episcopale d'Ippona. Le annotazioni storiche sulle

circonstanze, in cui i sermoni furono pronunziati, potrebbero essere state fatte dallo stesso Agostino.'). 4' Voir A. Wilmart (1929), 232; С Lambot (1961), xi; P.-P. Verbraken (1976), 201; G. Partoens (2001), 329.

INTRODUCTION

LXXX

Campanienne, plusieurs articles de série

la Sessorienne,

y

compris

la

153-15642.

répandue partout dans l'Europe médiévale popularité de la collection VDA, qui date au plus tard des premières décennies du VIne siècle et a emprunté nos quatre La série 153-156 s'est

grâce

à la

sermons

ainsi que

autres articles

12

à la

Sessorienne4'.

Comme

nous avons indiqué plus haut, les homélies 153-156 y figurent dans le second volet, consacré aux épîtres de l'Apôtre (VA-4/5/6/13). Nous verrons plus loin que c'est par l'intermédiaire d'un témoin bien précis de VDA (Paris Bibl Nat. lat. 14292) que nos quatre homélies sont parvenues dans la quatrième partie du Collectorium de Robert de' Bardi (xive siècle; O44. Il est impossible de déterminer si une éventuelle version pri mitive de la collection Sessorienne a également contenu les ser mons 151-152. L'archétype de N, S' -4 et VDA (2), dans lequel ces deux sermons

faisaient déjà défaut, date au plus tard de la fin du

vnc ou du début du vinc siècle4'. Dans sa Collectio ex opusculis

in epistolas Pauli apostoli,

Bède le Vénérable étant le premier sermon d'Augustin sur l'épître aux Ro jusqu'au quatrième mains46, ce qui confirme que ces quatre textes circulaient très tôt

sancti Augustini (t

bed) cite les homélies

735;

comme

42

indépendant de

un ensemble

Voir G. Partofins (2001),

MARt (1929), 222-232;

С

332-335.

Voir A. Wn.M.ARt (1929),

BRAKEN

comme

151-152.

Pour la Campanienne, voir A. WilXII-XIIi; P.-P. V'ERBRAkEN (1976),

LAMHOt (1961),

209-2IO. 4'

153-156

233-236;

С

Lambot

(1961),

XVI-XVII; P.-P. Ver-

(1976), 218; G. PARtOENS (20O1), 331-332; L. DE COnInCK

(2006),

21-22 + П. 31. 44 Voir la section 5.3.4

du chapitre v. Nous avons vu dans la section chapitre que la quatrième partie de С contient également le sermon iji. Cet article fut emprunté à un témoin de la collection De lapsu mundi. Le sermon 152 ne figure pas dans C. -" Cette datation se déduit des relations généalogiques des témoins de la Sessorienne, dont nous parlerons ci-dessous : les manuscrits 5, dont le plus ancien date de la fin du vnr- siècle ou du début du ixe (5'), re 2.1 de ce

du recueil antique montent à un hyparchétype a'. Le représentant auquel VDA a emprunté quelques articles, était indépendant de a' et datait au plus tard du déhut du vnr' siècle ( prov. Ulm, un témoin VD qui contient tou tefois des capitula pour VD et VA (ff. iv-3; voir L. De Coninck [2006], 27 + n. 53 et 49 + n. 131). se lisent deux capitula pour les serm. 175 VA'9 et '° 17gvA (comparer VJpc 4/" [voir la note précédente]), mais le sermon 26VA" y est annoncé après le sermon 30 VA".

LA COLLECTION

DE VERBIS APOSTOLI

Stemma V: les liens entre K,'~6et

CXIII

Vb*,'°

ou

E—

v,}-6

Kat-6

L'hyparchétype e date au plus tard du xie siècle (voir la data tion de Va': xi ex.), mais il n'est pas exclu qu'il y ait eu des té moins VA plus anciens qui étaient caractérisés par les traits distinctifs énumérés ci-dessus (ou au moins par une partie d'entre eux), puisqu'une collection VDA portant le même titre que notre manuscrit V* (sermones ad populum diuersi [...] quos de euangelicis et apostolicis dictis [...] explanando declarauit) est men tionnée dans le catalogue de l'abbaye de Reichenau datant de la fin du ixe ou du début du xc siècle'9.

+ 49 n. 131.

à

a

L.

P.

le

il

la

(

ll.

" Le catalogue se trouve dans le manuscrit Stuttgart Wûrttembergische Landesbibl Cod. Donaueschingen 191 (ff. i6ov-i63v). Au f. i6iv est mentionné un codex contenant des sermons de saint Augustin de euangelicis et apostolicis dictis (P. Lehmann [1918], p. 264, 10/11). Puisqu'il s'agit ici d'un codex VDA provenant de l'Allemagne méridionale et que deux manuscrits du type A présentent leurs textes également comme des sermons de euangelicis et apostolicis dictis Vа4 [VDAl et München Baye rische Staatsbibl 212)1 [le représentant du type VD mentionné dans note précédente, qui comporte également des capitula pour VA]), est été apparenté nos manu très probable que codex de Reichenau De Coninck (2006), 48 scrits Vu-6. Voir -P. Verbraken (1976), 41 n. 2;

INTRODUCTION

CXIV

Comme le démontre l'apparat de VJ-6 se présentent

vi, les relations généalogiques

de la façon suivante6°:

Stemma VI: les relations généalogiques de K,'~6

Apparat vi: les relations généalogiques

de

Г,',«»! (Vern)

0) fautes typiques de V.'~'-'-«вж: serm. 153, Va'',« Vb"" am II 101 te interrogo'] interrogo def.

iy

304

fluxisse]

II

audiuit] audit 143 defluxisse V.J,'6am

91

absit' от.

te V2'~,,«am,

II Vа,^,6am, def. Vb7 II 322 paruulil paruulus

V,,,,6am (2)

VJ

(xi ex.) et V,2 (1080-1096) sont plus anciens que V,* V,'''-6 ne peuvent remonter à V,\

(1147-1178):



Pour ce stemma, voir également

176) et (2004b),

49-50 (serm.

131).

G. Partoens (2003b), 95-96 (serm.

LA COLLECTION (3) fautes typiques de deus К,'"6, def. Vb7

DE VERBIS APOSTOLI

V,,''«:

serm.

CXV

153, 10 deus docet]

docet

15 quam difficilis quam latebrosa] ' 80 clamabas] II quam difficilis Va" ' 6, de/. Vb7 '-' 6 II II 115 dixit] audis V.' 134 etiam ora.

quam latebrosa

II

к,'"6

et praem.

praeuaricator est factus] praeuaricator factus est 20i in spiritu II praeuaricatorem factus кb2""' esto'] esto in spiritu к/"6, in spiritu sancto esto Vb9ac , def. inuentum est est mihi inuentum II mihi] 251 Vb7 6 II II j^'.m., 255 inquit от. Кa"" 258 mulieri illi] il li mulieri moriemini] serpens dixit V.', от. Va'"6 II 261/262 hoc II

Va'"'«

" 6 Vb20, Va'

187

-

i7a''6 Vb'°'226"'; 17 '.'.'.,

II

322 aetatem

excessisti

excessisti]

aetatem

.'

V,'''-6 ne dépendent pas de V„2 et am est apparenté à II V,2: serm. 153, 76 peccatorum om. ^'«m 184 carnis om. V 2 am II 204 non'] от. Vа'aт, def. Vb7 II 229 oblectatur] delectatur V/am (4)

(5)

typiques de K,''-6: serm.

fautes

К,"

diliges Vb*"c II i/а''П7b'6,'-,6'" ", hoc dicebas /", uel V7, non leg. V9"c-, et add. О' bel II et от. V6 II licitum] non leg. O2"c dei от. bel II II trahit от. bel II II 140 concupisces] concupiscis V"c140/142 ille O' II II magnumque putat 140 putabat] 141 magnamque] 136

У"

Уc

У

У"

-

-

existimabat] posset]

V°"c

yc

am ea quae] eamque V II II II ea] eam O' 9" c '° " c am II Vpc , sequi* sequi] sequitur 142

estimabat

possit

V*

trahitur P*9 concupiscere bel

concupisces] concupi cognoscit] cognoscitur V7, V"" O2 lex agnoscit II deus] Ohelflor II dixit] dicit О' helflor" c II audiuit] audit Vam II 144 quod] quoniam V* II bonum] esse add. P II 146 strinxit] stri'xit V6, extrinxit У° II se от. bel II ante] antea V"6 am maur II nescius] ignarus Oflor II II II et] sed O', от. 147 est" от. am 148 non solum от. V*"c II

trahit]

scis

Г""ac,

02

II

от. О'

149

antea] ante

Уc'

II

II

142/143

II 143 m"'* '"

"

antequam]

anteaquam

5'

II

legem

SERMO CLIII

59

но sciebat. Legem audiuit, peccatum uidit, conatus est uincere, superatus atque prostratus est: factus est et legis praeuaricator qui fuit ante nescius peccator. Hoc dicit apostolus: Lex peccatum est? Absit! Sed peccatum non cognoui nisi per legem. Nam concupi' scentiam nesciebam, nisi lex diceret: 'Non concupisces. 155

7- OCCASIONE AVTEM ACCEPTA

160

PECCATVM

PER MANDATVM

OPERATVM

Minor erat concupiscentia, quando ante legem securus peccabas. Nunc autem oppositis tibi obicibus legis fluuius concupiscentiae quasi frenatus est paululum, non siccatus. Sed increscente impetu qui te ducebat obicibus nullis, obruit te obicibus ruptis. Concupiscentia tua minor est in

OMNEM

me

CONCVPISCENTIAM.

Traditio Textus: NSVOhel nor

- siccatus) flor am

155/156

150

factus

-

peccator;

156/159

mi

Rom. 7, 8

dum

legem]

est add.

(151/152

maur

V

II

Oflor II uidit от. N II 150/151 superatus] от. V II factus] occasione accepta pecca

151 est"

operatum est in me omnem concupiscentiam carnis hoc dicit apostolus quia accepta lege praem. hel II et] ut S* II V"-,'79 O2pc ammaur, non leg. O2"c peccator] II 152 ante] antea tum per mandatum

audiuit non concupisces

cognouit esse peccatum add. hel (cfr concupisces от. flor II 153/154 nam от. ц concupiscentiam] concupisciam V*" c concupiscis P« II 155 occasionel ocII 154 concupisces] casionem S'4acflor autem от. О II peccatum] peccat'um II Vac (peccatorum?) II operatum от. V"" me II от. 156 in V*"c II concupiscentiam] occasione (occasionem 5') accepta per mandatum operatum est in me (me от. 5"") omnem concupiscen ' tiam add. sv6'°"' , carnis add. О erat concupiscentia] concupi II scentia erat O2 II concupiscentia] concupiscentiam S' II 157 autem от. V'am II 158/158-159 fluuius II paululum N '" ""158 quasi от. Ohelflor II frenatus] flenatus Y"'c II 158/159 paululum от. 2 О beiflor sed II II II siccatus] est add. V 159 non от. V am increscente impetu от. Oflor II increscente] increscentem V6ac , ll. 142/143) diceret

II

152/154

et

-

-

lex y0 " c

-

V"'

V""" II qui] quae flor II te от. II ducebat] v', docebat O2 II 160 nullis obicibus от. S* II nullis] nullus V6 II 160/161 obruit libi- N '" ™ non leg. Л'"', II 160 obruit ruptis от. florac concupiscentia] concupiscenti* II V II tua от. O2 II minor] minus O' increscent*

-

educebat

-

-

SERMO CLIII

6o

erat, quando tuam mouebat libidinem; omnis est, quando tran-

165

scendit et legem. Vis nosse quam magna sit? Vide quid ruperit: Non concupisces. Non homo dixit, Deus dixit, Creator dixit, iu dex aeternus dixit, non quicumque dixit. Fac ergo quod dixit. Non facis? Obserua iudicantem, qui dixit. Sed quid facias, o homo? Ideo non uicisti, quia de te praesumpsisti.

Attende ergo nunc uerba superiora, quae uidebantur ob scura: Cum enim essemus in carne. Verba quae superiora diximus, unde coepit lectio, quae obscura uidebantur, attendite: Cum enim essemus in carne, peccatorum passiones, quae per le8.

170

Traditio Textus: NSVOhel

(167/170-171

attende

-

\egem)floram

maur

163 Rom.

7. 7

II

168.170/171.176 Rom. 7, 5

161 tuam] tua 5'-' II II libidinem] libi mouebat] mobebat S,"c * dine S2pc 2-' II 161/16z omnis tota 161 omnis] II legem от. О' add. V^(et tota?), amnis V*, maior O' II est] concupiscentia add. V'7, autem add. maur II 161/162 transcendit] transcendis V II

-

V

\6г et от.

V7

II quam] quia ruperit] repperit V6, ruperis V7, rupit O II 163 concupisces] concupiscis V'9"c II 163/ V deus dixit' от. sed S' praem. II II deus] 164 163 163/165 crea dixit от. flor II 163-164/164 iudex - dixit2] non quicumque tor dixit iudex aeternus dixit 524 (dixit non quicumque ... S*), от. V,°"c. V* Il II iudicantem] iudicante 5' V6, in I"cII II II tum S' in] ad V8 II 23 mihi от. V2- II 24 erat] est O"" uitam'l hoc esse ad mortem add. V*pc 02/" , uita O', hoc esse (est a.c.) in mortem «í/d. O' II quid] quod O' II tam от. V " ' II ,"' . concupisce* uitam2] V6'"', V"c concupiscis uita 5' II concupisces] 25 hoc esse in mortem] post uitam' concupiscere enim add. Vpc II V*pc (ad pro in) O' (est pro esse a.c.) est II esse] (l. 24) "c. *"c .° pc. ц m] ad V.*"c. l6 per mandatum от. V° II V.7 II externa

exestimo

V6

fefellit] fellit pressit

от.

II

II

O2

" 2

O flor

II II

" illud] illu S'

' , "'-

II 27 terruit non op timorem] timore V6 II praeuaII amorem] amore V6 28/37 itaque inquit от. II inquit lex] lex inquit \n'°pc

non2

poenae] ponae V II ricatio от. flor II 28 " c- II 29 quijem 0m.

V"

II

от.

V6

V"

II

illum V*

31/32

II

28

sed peccatum

-

om. O2

SERMO CLIV

- per

dicebatur

CARNALIS SVM VENVNDATVS

SVB PECCATO. QVOD ENIM OPEROR, IGNORO.

Non enim qvod volo, hoc ago, sed qvod odi, illvd facio. Quaeritur hoc loco magna diligentia quis intellegatur: utrum ipse

Traditio Textos:

5

Rom. 4, 15

II

c-,

gem]

esse datam

legem

34

prae

II

II

Vam,

datam

legem

II

O2

34

aut] au-

quia] quae О V am maur dicit 35

II

II

per mandatum om. V aperte dicit] dicit aperte idem] от. S' "c. ide Va

II

ora. К8ac

idem] idem dicit O'

uers, uulg.) per mandatum от.

38 datam

esse V"'

II

enim

34/35

II

super] supra peccator] pcator

II

Зб

v2 am

(cfr

aut peccatum

II

gens

O' am maur

34/35 II

V"

Rom. 7, 14-15

V"", non leg. quod add. Vpc V" V"" praeuaticatione

от.

V,pc7*'° II

S*

45/47

от.

32 peccatum2]

uaricatione]

II

36/37

VOfloram maur

esse le

datam]

da

II II

О

II

О

II

II

-

II

-

II

II

II

II

II

II

II

II

II

II

II

О

II

II

II

II

-

II

V6

II

II

non ora.

II

c 39 39/40 languidas] languid's V" Vac V* non от. legem legem prohibitionis] prohibitionis 40 O"" se от. prohibitionis] prohibitionem 40-41/45 inuenit p'" О inuenit se от. se' от. quo] qua 41 42 flor V'79'° am maur, от. sauciat] sauciauit S* 43 quem] quam ergo conscientia] conscientiam O' 44 loquitur] loquetur V"c et от. V in ista] iniusta V"2c in om. 5'~4 V "c lectionel V lectio O"" quodl quid 46 sub peccato] suppeccato O2"c quid Vac uolo] non leg. quod add. 47 quod'l О2ac hoc ago] ago hoc O2"c odi] odii S'"c 47-48/ sentiat om. flor facio от. quaeritur 47-48/53 quaeritur ipse] sit add. V"" 48 diligentia] diligeniia* 5""

tum V6O2

II

45

II

40

-

praeuaricatione -fiat super modum peccator aut peccatum per mandatum, quia praeuaricatio peccato non adderetur, si non es set mandatum. Alio enim loco aperte dicit idem apostolus: Vbi enim lex non est, nec praeuaricatio. Quid ergo? Quid dubitamus ad hoc datam esse legem, ut inueniret se homo? Quando enim Deus non prohibebat a malo, latebat se homo: uires suas languidas non inuenit, nisi quando legem prohibitionis accepit. Inuenit ergo se, in malis inuenit se. Quo fugit se? Quocumque enim fugerit se, sequitur se. Et quid ei prodest de se inuento scientia quem sauciat conscientia? 2. Loquitur ergo et in ista lectione quae hodie recitata est, ille qui inuenit se. Scimvs, inquit, qvia lex spiritalis est, ego avtem

58

35

-

latebat enim quando mortuum bonum mihi operatum est mortem, ut addita

ut appareat peccatum

catum,

77

SERMO CLIV

78

50

55

60

apostolus qui loquebatur, an alium aliquem in se transfiguramt, tangeret in se, sicut dixit quodam loco: Haec autem omnia transfiguraui in meet Apollo propter uos, utin nobis discatis. Si ergo apostolus loquitur (quod nemo dubitat) et cum dicit: Non quod uolo, ago, sed quod odi, illudfacio, non de altero, sed de se ipso dicit, quid sumus intellecturi, fratres mei? Itane apostolus Paulus nolebat, uerbi gratia, facere adulterium et faciebat adulterium? Nolebat esse auarus et erat auarus? Quis autem nostrum audeat tali se induere blasphemia, ut de apostolo hoc sentiat? Forte ergo alius est aliquis: forte tu es, aut tu es, aut ille quem

est, aut ego sum. Si ergo aliquis nostrum est, ipsum quasi de ipso audiamus et non irati nos corrigamus. Si autem ipse est - forte enim et ipse est non sic intellegamus quod dixit: Non quod uolo, ago, sed quod odi, illudfacio, tamquam uellet esse castus et esset adulter, aut uellet esse misericors et esset crudelis, aut

-

Traditio Textus:

5

50/52 I Cor. 4, 6

II

VOhel

(53/63 non2

53.61/62.64/65

- auf) flor am maur

Rom. 7, 15

II II in'] a 51 in nobis] a uobis am II II discatis] dicatis V,,c 52 et] ut 54 II non2] enim add. bel II altero] non leg. 53 ago] ego praem. V° quod praem. S2"c II II dicit] apo 54 se] от. Vac bel, semet O' stolus add. bel paulus от. bel II 54 itane] ita nec II 54/55 quid O' II 55 paulus от. О II nolebat] inplebat S"", impellebat S'pc. 2ac ' impellebatur S21" ergo add. bel II 56 adulterium от. Ohel erat auarus] auarus erat V7 II autem от. II II erat] erit S* v°"cOhel II 57 audeat] audet О bel (post blasphemia bel) II tali se induere] se induere tali V 'am maur, se tali induere V6 II tali] ta lis V"cblasphemia] plasphemia II II induere] indu'ere \"°ac \n II 58/64 forte' accipiamus от. bel II 58 alius] aliud V" c II Vя aut praem. II aut tu es от. V*"c tu'] II 58/59 aut ille est от. est ipsum] nosmet ipsos O' II II Oflor II 59 aliquis Herat v"c 60 audiamus] audimus V6 II II autem] enim O"" 60/61 forte est ora. flor II 60 forte] fote S' '-c 61 sic] se V8 62 odi] odii II II y"c. и ueIIet] ue]it V,.2.,pc 6pc.lam ue)ljt V, "c. 6 "c. , ac иеце 50

tangeret]

tanget

V' 7-9, от. V"c -«

II

v2"'c

51/52

-

\

-

-

V""'

II

uelit maur II

let]

castus] 'atus V9"c

V'n'"'"

*am,

II

63 esset']

esse

V "-'

,

om.

O2

V6 uc-9"c-

uellit crudelis] crudeles V"c

maur II

esse]

II

uel esset

SERMO CLIV

79

uellet esse pius et esset impius. Non ad hoc accipiamus Non enim 65

70

75

quod uolo, hoc ago, sed quod odi, illud facio. 3. Sed ad quid? Volo non concupiscere et concupisco. Lex quid dixit? Non concupisces. Homo legem audiuit, uitium agnouit: bellum indixit, captiuitatem inuenit. Sed forte aliquis homo, non apostolus. Quid ergo dicimus, fratres mei? Non habet ullam concupiscentiam apostolus in carne sua, quam habere nollet, cui ta men exsistenti, titillanti, suggerenti, sollicitanti, aestuanti, temptanti non consentiret? Dico caritati uestrae: si crediderimus apostolum nullam prorsus habuisse infirmitatem concupiscentiae, cui reluctaretur, multum de illo credimus. Atque utinam ita sit: non enim nos inuidere oportet apostolis, sed apostolos imitari. Verumtamen, carissimi, audio ipsum apostolum confitentem nondum eum ad tantam perfectionem iustitiae

Traditio Тех tus:

67

S

VO bel (64/66 uellet

peruenisse quantam

- concupisco) flor am maur

Rom. 7, 7

II impius] uellet] uelit V2'pc 6pc*am, uellit V"c 6"c 9"c acci II facio от. flor II 64 non' empius V"c64/65 non' piamus от. О II accipiamus] accipimus V26am, dictum add. V'pc hoc om. II II II enim] inquit add. Ohel 65 quod'] quo bel S'"2V-7*Ohelam II odi] odit 5' II 66 ad quid] aliquid V6 II uolo non] nolo V* II concupisco] non praem. V6 II quid'] qui V"c , inquit V "'"""* '" "flor II 67 dixit] dicit 5' 4 V2 -' am II con 68 bellum] belcupisces] concupiscis К"", concupiscere O"" II lom Vac carissimi от. flor II 69 dicimus] diII 69/76 quid О maur cemus 5 II II habet] abuisse V, habebat ullam] illam у'" 2-4 y j0 apostolus] apostolum Vpc- II habere] habere* S2"c , от. V II 71 sollicitanti от. O II aestuanti] studianti Va, от. c V9"c II II II si] sic V" crediderimus] cre72 dico] di O2"' "c"c O, derimus V II II 73 nullam prorsus] prorsus nullam Vac II prorsus] pro'sus V7ac nullam] nullum V6. nul 1Л" II 74 re luctaretur] rei luctaretur 5 II de illo credimus] credimus de illo V2 am maur II 75 nos (uos O"'c) inuidere] inuidere nos V^am maur II oportet] oportit V"3' apostolis] apostolus 540'"c II II II 76 carissimi от. 75/76 uerumtamen] uerum etiam tamen S*"c 5' II audio] audi flor II ipsum] ipsam V'"' II confitentem] confidentem Vac II II tantam] tanta V6 77 eum] enim O2 64

-

-

-

SERMO CLIV

8o

credimus. Quorum angelorum aequalitatem speramus, si ad quod uolumus, perueniamus. Quid enim aliud nobis promittit in resurrectione ubi ait: In resurrectione mortuorum

esse in angelis 8o

neque nubent neque uxores ducent; non enim incipient mori, sed erunt aequales angelis Dei?

Dicet ergo aliquis: Et tu, unde scis quia Paulus apostolus angeli iustitiam et perfectionem nondum habebat?' Non facio iniuriam apostolo, non credo nisi apostolo, alium testem non quaero; suspicantem non audio, nimium laudantem non curo. Dic mihi, sancte apostole, de te ipso ubi nemo dubitat quia de te ipso loqueris. Nam ubi dixisti: Non quod uolo, ago, sed quod odi, illud facio, exsistunt qui dicant quod alium in te nescio quem transfiguraueris laborantem, deficientem, uictum, captiuum. Tu mihi dic de te ubi nemo dubitat quia loqueris de te. Fratres, ait 4.

85

90

Traditio Textus: N

80/82 96

Matth.

fratres

esse

78

-

22,

30;

iesul Phil

(80/91

Luc.

-tuorum

20.

35-36

- ait) 5 VOfloram II

88/89

Rom-

maur

7.

'5

II

9,/

II

79

si]

sed

3, 13-14

in angelis] in angelis esse

V' "° am maur

II quod] hoc praem. am maur perueniamus] ueniamus V II quid] quod V6 II 79/80 nobis promittit l dominus praem. V, dominus add. V771" , nobis dominus promittit V* maur, nobis promisit dominus O V,"c-, 'mittit V"c , promisit dominus II 8o promittit] оra. resurrectionem V6 II 81 uxores] exores resurrectione'] II flor V7"c, uxorem О2 II ducent] ducunt V6"c-, dicent 82 ae II V dicit O am maur quales] aequalis V"c II paulus dicet] II 83 flor apostolus] apostolus paulus V II 84 habebat] habebant V"-, habe* V7ac II facio] faciam 54, faci* V7" 2 II 85 iniuriam apostolo] apo stolo iniuriam V II iniuriam] iniurio iЛ"cnon' apostolo2] non II credo de apostolo nisi apostolo V9 '" """'* "' ' ' , quia de apostolo non credo nisi apostolo Oflor II apostolo2] apostolum V'9 86 audio II non2 оra. Oflor II ipso оra. curo] curro O'"c II 87/88 ubi V"c- II 88 loqueris] loquaris Oflor II 87 dubitat] dubitabat 5' V-* II nam ubi] dic mihi O"'c, dic ubi O'pc2flor II dixisti] dixiti S'"' . dixit V6 II odi] odii S'ac exsistant II exsistunt] 89 " ' 9 "c am < II dicant] dicunt V 6 7 "c 89 " O2 II in te nescio quem] nescio quem in te V II 90 deficientem uictum] uinctum defi cientem V II uictum] uinctum V'7'" о II 91 mihi] non leg. V"c II dubitat] de te add. 54 II quia] qua S'"c II loqueris] lo quaris S' V* V6

II

У"' -

-

Г'"7

-

SERMO CLIV

81

apostolus, ego me ipsum non arbitror apprehendisse. Et quid fa cis? Vnum autem: quae retro oblitus, in ea quae ante sunt extentus, secundum intentionem, ait non secundum perfectionem 95 secundum intentionem sequor ad palmam supernae uocationis Dei in Christo Iesu. Supra iam dixerat: Non quia iam acceperim aut iam perfectus sim. Adhuc contradicitur et dicitur: 'Dicebat ista apostolus, quia nondum peruenerat ad immortalitatem, non quia nondum peruenerat ad iustitiae perfectionem.' Iam ergo tam ioo iustus erat quam sunt angeli, sed nondum immortalis sicut an geli? 'Sic', inquiunt, 'sic est prorsus. Modo dixisti: iam erat iustus sicut sunt angeli, sed nondum immortalis sicut sunt angeli. Ergo perfectionem iustitiae iam tenebat, sed sequendo palmam super-

-

-

nam immortalitatem

Traditio Textus

96/97

non

-

:

sim]

quaerebat.'

NS

' V OJio ram

Phil

тaи r

3, 12

ipsum от. V"cII II non] non 92 apostolus] apostolos Vac dum V""'' O flor II 93/93-94 unum extentus от. O2 II 93 autem от. V II quae retro] eorum quae retro sunt V* II ante] antea v"", от. V"ac II sunt] frater 54 II 93/94 extentus] extendens О'pc non nondum O flor ut II II secundum] ait] 94 ait V II perfectionem] profectionem V6 II 95 secundum intentionem от. V-*O2 II intentionem iterat V"c palmam] palm* V ac II II V4ac uocationes V"*c dei iterat II II non] secun uocationis] 96 dum intentionem add. V" II acceperim] acciperem V* II 97 sim] sum O,pc II 97/98 dicebat ista apostolus] apostolus dicebat ista O2 II iam praem. V II nondum] immortalitatem] mortalitatem 98 V6 non от. V"c 6 II 99 nondum] non Vam II peruenerat] II per praem. V II 100 sunt] sa nct i S' II immortalis] immortales '°pc florac II sicut] sancti add. S\ sunt add. V"" Oflormaur II '-89"-c am, angi V6ac ioo/io1 angeli] sunt add. V-* II 101/102 sic' 101 dixisti] dixistis V II iam] tam II angeli2 от. Г''-"ac am Vpc flormaur II iustus] tam praem. (Y II 102 sicut'] quam Vp-' Oflormaur II sunt'] от. S'"c, sancti S' II sed] se 5'ac II sancti add. S*"c 5' II iam II sunt2] 103 sed] 103/104 superO 5, immortalitatis supernae II super immortalitatem] nam] 104

-

-

Oflor

SERMO CLIV

82

105

lo 5. Dic nobis, sancte apostole, alium aliquem manifestiorem cum, non ubi quaeris immortalitatem, sed ubi confiteris infirmitatem. Et hic iam susurratur,

iam contradicitur. Videor mihi au-

dire quorundam cogitationes et hic dicitur mihi: 'Verum est, noui quid dicturus es. Confitetur infirmitatem, sed carnis, non menno tis; confitetur infirmitatem, sed corporis, non animi. In animo est autem perfecta iustitia, non in corpore. Nam quis ignorat utique apostolum corpore fuisse fragilem, corpore fuisse mortalem, sicut dicit: Habemus thesaurum istum in uasis fictilibus? Quid tibi ergo cum uase fictili? De thesauro aliquid loquere!' Si aliquid mi115

nus habuit,

si erat quod ei ad aurum iustitiae

posset addi, inue-

Ipsum audiamus, ne iniuriosi existimemur. Et ne magnitudine reuelationum mearum, apostolus dicit in magnitudine niamus.

-

Traditio Textus: NSVOhel

(109/112 confitetur

-

mortalem)/7or«m

maur

113

II Cor.

4, 7

II

116/118. 124/125

II Cor.

12, 7

nobis] mihi V II aliquem] quem Vac- II 106 non ubi] ubi infirmitatem от. II ubi'] noui O II 106/106-107 sed Vac II 106 confiteris] quaeris v6*p-c- II 106/107 infirmitatem] im V 24 '° am, uel infirmitatem mortalitatem S V'-7-,pc-, mortalitatem V°«up .1 susurator V*, surratur sursurratur V", II I07 susurratur] К>"' noui O quid] numquid II II 108/109 109 dicturus] diciturus '" '"* confíteor -fitetur N in О2, II II confitetur] 109/110 sed flor firmitatem от. V*"-cII II 109 carnis] corporis Л!78'" bel 109-110/ '" "" 110 mentis - infirmi- N II II 110/ 109/110 mentis] animi bel m confitetur corpore от. flor II 11o confitetur - animi от. bel II sed от. Vac corporis] carnis V* II animi] mentis V* II 110/ II p c 2 111 est autem] autem am тaи r, est aut V" c, , autem est V est enim O' bel 112 corpore'] in praem. II 11i utique от. hei II Vammaur II corpore2] non leg. quod praem. V"c, carne К*"c II 1*c" habes inueniamus от. II 113 habemus] 113/115-116 quid flor II 114 uase] uas V6, uasis V II fictili] fictilibus V II si] sic O' II 115 si erat] fuerat V« II si] se К2 II erat] erit O"'c ei II 105

non

-

V*

-

-

V"

-

II II posset] possit V,/'*"0«т addi] inueniamus] ueniamus 1/"" , inuenimus O', от. О2 116 existimemur] II existemur 54, existim* V "' , estimemur dicit от. Oflor II 116/117 magnitudine] maOflor II 116/117 et gnitudo V я ' . magnitudinem V*

от.

addit

V*

V8

ad

II

II

от. V'°"c

115/116

SERMO CLIV

83

reuelationum mearum ne extollar. Nempe hic agnoscis apostolum habentem magnitudinem reuelationum et timentem elationis praecipitium. Vt ergo noueris quia et alios saluos facere, adhuc curabatur, huc curabatur, si magnipendis ipsius dicus apposuerit ad tumorem. Audi

ipse apostolus, qui uolebat ut noueris quia et ipse adhonorem, audi quid ei menon me, ipsum audi. Audi confitentem, ut sentias docentem. Audi: Et ne magnitudine reue ns lationum mearum extollar. Ecce iam possum dicere apostolo Paulo: 'Ne extollaris, sancte apostole? Tu ne extollaris, adhuc cauendum est? Tu ne extollaris, adhuc timendum est? Tu ne ex tollaris, adhuc huic infirmitati medicina quaerenda est?'

tio

Traditio Textos: 128

nempe

-

NSVOhed

(118/128

-

nempe

esOflorflor*

(118/

est) am maur

118 ne extollar] nextollar V"cII ne] от. 5'~4, apostolus dicit praem. Oflor II nempe] nemphe O"" , et ne magnitudo reuelatio num extollat me datus est mihi stimulus carnis meae praem. flor* II ita agnoscis] О bed flor flor*, N SV am maur agnoscitis II 118/ 120 praecipitium] *cipi*tium II 119 apostolum] dicentem add. 54ac S2"c (incipientium?) II ut от. O2 II noueris] noueritis NV, moueritis S* et от. S' II II medicus N '"'"* II 120/122-123 uolebat 121 alios] et praem. flor* II II saluos] sal'uos V9"c curabatur] urabatur curabatur от. V'ac. curatur Oflor II 121/122 ut 121 et ipse] ipse et 54 O,bedflor* II II 121/m adhucom. Г°ac II 122 curabatur] curatur O'flor magnipendis] magnipendes y679 II II am II 122 quid ] quod bedflor* quid - audi' от. V * II 122/123 ei medicus ei maur medicus] II 122/123 123 apposuerit] apposuerat V"": audi' audi' от. bedflor* II II non] non leg. quod praem. V" c II audi' от. flor II 124/125 audi extollar от. flor II et ne] in O II magnitudine] magnitud* V"c , II 124 audi от. V' О extollar от. flor* inquit add. bedflor* II mearum II 125 mearum от. bed II extollar] non leg. quod praem. S'"c-, nepraem. V* О (non leg. quod huic ne praem. O2ac) II dicere] docere V6 II 12j/ 126 apostolo paulo] paulo apostolo bedflor* 126 ne extollaris'] II nextollaris V II sancte - extollaris2 от. V* II 126/127 tu -est' оm. Y9"' 126 adhuc iterat O2 II est от. flor ca II II 127/128 tu' uendum adhuc от. V'°"' tu2 -est от. N bedflor* ne extol II II 128 huic infirmitati] infirmitati huic O2 II II laris] nextollaris V9ac infirmitati] firmitati V" c

-

-

'"'"'

-

-

-

-

SERMO CLIV

84

6. 130

135

140

'Quid mihi', inquit, 'dicis tu? Et

tu

audi quid sim; et noli al-

tum sapere, sed time.' Audi quomodo breuis agnus ingrediatur

ubi aries sic periclitatur. In magnitudine, inquit, reuelationum mearum ne extollar, datus est mihi stimulus carnis meae, ange lus satanae, qui me colaphizet. Qualem tumorem timuit qui mordacissimum epithema accepit! lam ergo modo dic quia tanta in illo erat iustitia quanta est in angelis sanctis! An forte et angelus sanctus in caelo, ne extollatur, accipit stimulum angelum satanae, a quo colaphizetur? Absit hoc de Sanctis angelis suspicari! Ho mines sumus, apostolos sanctos homines agnoscamus: uasa electa, sed adhuc fragilia; adhuc in hac carne peregrinantes, nondum in caelesti patria triumphantes. Ergo quoniam rogauit Do-

Traditio Textos: flor* (129/140 quid'

129/130

Rom.

-

11, 20

-

NSVOhed

(129/140 quid' triumphantes) am maur

II

131/133

II

Cor.

12, 7

triumphantes)y7or

140/142 cfr

II

II

Cor.

12, 8

от. hedflor* II siml sum v° O flor II 130 audi] au* ingrediatur] ingreditur O', ingradiatur O2ac II 131 aries] non leg. quod add. V°ac periclitatur] pereclitatur V6 II in] ita II О bed flor flor*, ne NSVammaur II 132 ne] ita О bed flor flor*, от. NS'pc 2~*Vam maur, non leg. S'"c (ne?) II extollar] non leg. quod mihi stimulus] stimulus mihi V II praem. 5"", extollatur flor* II " '' , meae от. Oflor II II colaphicet bed "c 133 colaphizet] cola* N Vpc-, Vac-, *morem morem timorem O II tumorem] timuit] timui II 133/134 mordacissimum] mortacissimum S\ mordacismum flor*ac ac bed II II modo] mo 134 epithema] epithama O', ephitema flor V"c- II quia] qui V6, quod flor* II 134/135 in illo erat] erat in illo bed flor* in illo] illorum V2 am II II II 134 in от. V6 135 illo] illis O' II II II an] author* et] ж O"" , от. O"" bedflor* 136 ne an accipit] accepit Vn26O'am II II extollatur] nextollatur Y'"' gelum] от. V, angeli O' II 137 a] от. V*, non leg. О'"c quo II colaphizetur] quolaphizetur V6 II colaphizetur] colaphisetur O2 II hoc от. V"cII Sanctis от. Oflor II II de] a V2 am 138 apo V6 agnoscamus] stolos] apostolus V6 О' " c II sanctos] sanctus II cognoscamus N, agnuscamus V6 II uasa] uas V"cII 139 adhuc2] hac от. V8"' '°O"" sequitur lacuna in O2 II II peregrinantes] Рмвто II 139-140/140 nondum triumphantes от. permanentes quo II flor II 140 caelesti] celestia 5* II patria] patriam V"c niam от. V6 rogauit dominum ter] ter dominum rogauit V, II 140/141 dominum ter rogauit V2 am maur, dominum ter V6 et tu

129

bed

II

-

SERMO CLIV

85

ter ut ab illo iste stimulus auferretur, uoluntatem, quia exauditus est ad sanitatem, minum

ter ipse loquitur ubi dicit: Scimus autem

nec auditus

est ad

forte non indecenquia lex spiritalis est,

ego autem carnalis sum. 145

150

Ergo carnalis apostolus, qui aliis dicebat: Vos, qui spiritales instruite huiusmodi in Spiritu lenitatis? Alios tamquam spi ritales alloquitur et ipse carnalis est? Sed quid dixit et ipsis spiritalibus, quia nondum erant securi, nondum erant in perfectione caelesti et angelica, nondum erant in illius patriae securitate, sed in huius peregrinationis sollicitudine uersabantur? Quid eis dixit? Certe spiritales eos uocauit: Vos, inquit, qui spiritales estis, in struite huiusmodi in Spiritu lenitatis, intendens te ipsum, ne et 7. estis,

tu tempteris. Ecce quam spiritalem iam appellauit aetatem, timuit 155

illi temptationis fragilitatem, unde posset temptari spiritalis, etsi non ex mente, utique ex came. Spiritalis enim, quia secundum Traditio Textus: NSVOhed scimus (143/155 bei (155 spiritalis - secundum )florflor* (143/155 scimus am maur

143/144

Rom. 7, 14

II

145/146.151/153

Gal

-

-

secundum) secundum)

6,

II istel ¡lle V"-am auferretur] auferetur S22"cV"c, aufereO'2p' flor II 142 est от. V6 II II exauditus auditus] '°"cscimus autem от. O II qui aliis II 143 145 ergo] ego V"c flor от. S'ac II II qui'] quando O flor, quia flor* spiritales] spiritalis v"c II 146/147 lenitatis est от. O flor II 146 alios] alius V'. от. O2 II dixit] dixerat O' Il et2 от. alio V7ac II 147 sed bed flor* in praem. V6 II 148 nondum'] non V СУ II II ipsis] securi nondum II erant'] erat V"c, era* V"c , iam add. bed flor* erant от. maur erant2 от. О' perfectione] perfectionem II II V"c II 149 et от. O' flor II angelica] angebant O2 II illius] Ulis V6 uocauit N '" '"« II II securitate] securitatem S II 149/151 sed О2 V° in solitudine O' sollicitudinem от. II flor*, sollicitudine] 150 O2 uocauit от. Г°"' II II dixit] dicit O, dicat flor II 151 certe spiritales'] spiritalis V" c II II certe] si add. О uocauit] uitauit bed II II qui от. V" c II 151/152 instruite] non leg. O2ac 152 in spiritu от. S* II et от. S' II 153 quam] quem vpc*ac Omaur II appellauit] appella*ui К"" II et te V6, от. O' maur. aetatem] etiam O2 ille V'69ac II temptationis] temptationes II 154 illi] '°"c О'aт II spiritalis] spiritales S"" II posset] possit c , "< «, " t V*" II II spiritalis от. O2 " ' IÎ4/155 etsi 155 spiri ,"c 54 II talis] spirituales enim] erat add. bel II quia] qui 52" 141

retur

V"c

-

-

-

v'""" -

V' 7«02

SERMO CLIV

86

160

165

Spiritum uiuit; adhuc autem ex parte mortali carnalis: idem spiritalis, idemque carnalis. Ecce spiritalis: mente seruio legi Dei; ecce carnalis: carne autem legi peccati. Idem ergo ipse et spiri talis et carnalis? Idem plane: quamdiu hic uiuit, sic est. 8. Noli mirari. Quisquis es, quicumque carnalibus concupiscentiis cedis atque consentis, qui eas uel bonas putas ad explendam libidinis saturitatem uel certe sic iam uides malas, ut eis ta men cedendo consentias et quo ducunt sequaris et ea quae mala suggerunt perpetres, totus carnalis es. Tu, tu, tu: quisquis talis es, totus carnalis es. Si autem concupiscis quidem, quod lex uetat cum dicit: Non concupisces, seruas tamen aliud quod item lex iubet: Post concupiscentias tuas non eas, mente spiritalis es, carne carnalis. Aliud est enim non concupiscere, aliud post con cupiscentias suas non ire. Non concupiscere omnino perfecti est;

Traditio Textus: NS VO 159

spiritum

157/158

- est) am maur

Rom. 7, 25

II

bed (156/159

166

spiritum- est) helflorflor*

Rom. 7, 7

II

167

Eccli.

(156/

18, 30

uiuebat bel II autem] est O' II mortalil mortalis 156 uiuit] V-'"-c-« bel am, et add. bel II carnalis] carnis V 26 am II idem] id " cest bel II V-c-9bel II II 157 seruio] se*uio Vn 158 legi] lege idem] id est bel II ergo от. bedflor* II ipse от. O2 II 159 hic] huic V II sic] ita V'am, uel sic Vsup ' 160 noli mirari от. II bel II es quicumque от. bel II es] est V6 II quicumque] qui O flor 161 cedis] caedis II 160/161 II concupiscentiis] uitiis V"" V, ceditur bel II 161/163 atque sequaris от. bel II 161/162 explendam] expe*ndam S'"c (expellendam?), expendam S'pc 2"c . ex162 libidinis] libiplenda 5', expl'dam V "c , eximplendam O'ac II dinem V",c,, libinis V II saturitatem] satietatem Oflor II iam от. Oflor II 162/163 tamen] tamem V7 II 163 cedendo] et praem. P II et quo] et quod V6 II ducunt] dicunt \л"c- II ea] omnia Ohelflor II mala] male V,am, от. Ohelflor II 164 suggerunt] V"c II perpetres] perpetratur bel II 164/165 tu' es2 suggerent от. bel II 164 tu tu tu] tu \n*-7*pc, tu totus V6, tu tu Vpc О flormaur II 165 es'] et S V*'ac «-8"" am, от. V II totus] tu O2"' II II concupiscis] conspicis V6, autem] et add. O' flor, et O2 bel II quidem от. Ohelflor II concupisces O2ac, concupisci 166 cum concupisces от. Ohelflor II concupisces] concupiscis

-

-

-

j'.n.t.y9"t. tua

от. flor

II II

seruas]

seruat

167/168 mente

bel,

serves

- carnalis

flor

II

от. О bel

167/179 mente II

s2"2Vpc non от. v*6am II 169 suas] tuas perfecti] perfectio O. perfections bel V*

II

-

enim от. O', от. bel II 168

SERMO CLIV 170

post concupiscentias suas non ire pugnantis est, luctantis

180

est, la-

Vbi feruet pugna, quare desperatur uictoria? erit uictoria? Quando Quando absorbebitur mors in uictoriam. Tunc enim uox erit triumphantis, non sudor pugnantis. Quae fu tura est uox illa triumphantis, cum corruptibile hoc induerit incorruptionem et mortale hoc induerit immortalitatem? Vides uictorem: audi exsultantem, specta triumphantem. Tunc fiet sermo qui scriptus est; Absorpta est mors in uictoriam. Vbi est, mors, contentio tua? Vbi est, mors, aculeus tuus?' Vbi est? Ecce erat et non est. Vbi est, mors, contentio tua? Ecce mortis contentio: Non quod uolo. ago. Ecce mortis contentio: Scimus quia lex spiritalis est. ego autem carnalis sum. Si ergo de se ipso apostolus dicit borantis

175

87

est.

Traditio Textus: NS VOhed \j^/\j9 15

II

cum

180/183

-

si

(181

- dicit) helfloram maur

II tua] I Cor. 15, 54-55 sum] Rom. 7, 14

scimus

-

179/180 non2

-

ago] Rom. 7,

О2 bel pugnantis est от. O hel II luctan II laborantis V*, luctandis Vac , lactantis V° ac II est2] et О bel II laborantis est iterat vacII laborantis] luctantis 170/171 V* ubi tua от. bel de II II II 171/179 171 quare] cur 5"" II II speratur] desperat O' quando2] nisi 172 quando'] quomodo 54 praem. О II absorbebitur] absoruetur S'"' , absorbetur S'pc2~* V~''6"" "9am, absorbitur O2 " c II uictoriam] uictoria NS V 26 O2 am (cfr uers. uиlg), quando ergo uictoria nisi quando absorbetur (absor uetur S' " ' , mors add. S') in uictoriam add. S II 173 uox erit] erit uox N II 173/174 non triumphantis ora. y9"c- II 173 quae] quando am erit S' illa от. О triumphantis] non sudor II II II est] 174 pugnantis quae futura est uox illa triumphantis add. V6, absorta est mors in uictoriam add. Vpc II II hoc] hon O"" induerit] indueret O2 induerit от. O' incorruptionem II II 175 et] mor 174-175/175 tale hoc induerit incorruptionem add. V° "c II uictorem] 175/176 uictoriam V"°"': am, uel -rem Vsup1 II 176 exsultantem] exaltantem К6, iterat v°"c VOammaиr II fiet от. II specta] exspecta V' II 177 uictoriam] uictoria NSV"6 O2 am (cfr uers. uuif>.) II Г°'"™' II consentio V6 II 178/179 ubi' mortis 178 contentio] consentio tua ubi est mors add. V6 ubi tua от. II mors] 178 179 V2 О ecce om. O2 non2 contentio от. am II II II ago 179/180 180 scimus] non leg. Vac quia] quod bel II 181 carnalis] canaII lis V"c sum от. hei confirmo от. II II 181/182 si 181/183 si flor II 181 ergo] ego Р"с, от. О II de se ipso apostolus] aposto lus de se ipso am maur de se ipso от. О se от. V6 II II 170

suas] tuas V6ac

tis] luctantes

5\

-

-

-

-

-

-

-

-

-

SERMO CLIV

88

si' dico, non confirmo

185

190

-

si apostolus dicit: Scimus quia lex spiritalis est, ego autem carnalis sum (mente enim spiritalis, corpore carnalis), quando totus spiritalis? Cum seminatur corpus animale, resurget cotpus spiritale. Modo ergo, quando feruet mortis contentio, non quod uolo, ago: ex parte spiritalis, ex parte car nalis; ex parte meliore spiritalis, ex parte inferiore carnalis. Adhuc confligo, nondum uici: magnum mihi est non uinci. Non quod uolo, ago, sed quod odi, hoc facio. Quare facis? Quia concupisco. Etsi concupiscentiae non consentio, etsi post concupiscentias meas non eo, tamen adhuc concupisco et utique etiam in ipsa parte ego sum. 9.

Non enim ego in mente et alius in carne. Sed quid? Igitur - quia ego in mente, ego in carne: non enim duae na-

ipse ego

Traditio Tcxtus:

NS VО

bed bel be

f

(188/194-195 non'

-

naturae)

floram maur

184/185 197

I

Cor.

15,

II

44

186.188/189 Rom.

7,

15

II

193/194.196/

Rom. 7, 25

- sum

от.

- dicit

от.

bed II dicol solus scimus] enim add. bed II II sum] tale est quale si dicat add. V 7*, non 183 est от. V* V°pc V0"' от. sic -, , intelIegendum est add. bed II mente] men leg. tes V" c II II enim] erat N II corpore] sum add. V7 184 quansemina cum seminatur] cuminatur II II dol ero add. Vpc V II 185 resurget] resurgit tur] quod praem. NV', seminabitur V*,"c '°"c, surgit О"", surget O,pc "flor (cfr uers. uulg), et surgit 182/183

si'

Vpc-

add.

II

O2

II

182

firmo

confirmo]

si'

V"6am

II

V"'

non quod] quod non V II non] et praem. Vpc II carna II II spiritalis] sum add. Vp2 uolo] unolo O"" 187 ex' lis2 от. bed meIiore II II meliore] meliori parte2 от. SV"' V"°am, non leg. quod add. V°ac II inferiore] inferiori V"°am, non leg. quod add. 1'°"' 188 magnum II II carnalis2] carna hel uinci от. hel II non'] quod praem. V7 II uinci] uici К2"~7-9"'c flor"c II 188/189-190 non2 - concupisco от. flor II 188 non2] enim add. bedhe? hoc praem. maur sed от. II II 189 ago] "' maur II II II odi] odii S' " c . odie bel '" hoc] quod2 от. bed ita O' bed hel, illud N S VO2 hef am maur (cfr uers. uulg.) II quare] ita Obedbelhef, quid NSVammaur quia] ita О bed bel be f, от. II - facio от. NSVammaur II II 190 etsi2] et Ohelflor 191/202 et 7c" bed bef II II II 191 etiam от. V*"c 192 parte] non leg. V4ac O2 helflor, alius praem. ego] alius V'" """* 'u II 193 enim от. hel V°pc II 194 duae] iluae S* bel

II

186

-

-

-

"

SERMO CLIV 195

200

205

89

sed ex utroque unus homo, quia unus Deus a igitur ipse ego (ego ipse!) mente seruio quo factus est homo Dei, carne autem legi legi peccati. Mente non consentio legi peccati, sed tamen nollem esset in membris meis lex ulla peccati. Quia ergo nollem et tamen est, non quod uolo, ago; quia concupisco et nolo, non quod uolo, ago, sed quod odi, illudfacio. Quid odi? Concupiscere. Odi concupiscere et tamen ago illud carne, non mente: Quod odi, illudfacio. io. Si avtem qvod nolo, hoc facio, consentio legi, qvoniam turae contrariae,

-

bona est. Quid est hoc: Si quod nolo, hoc facio, consentio legi, quoniam bona est? Consentires legi, si quod uellet, faceres; hoc facis quod lex odit: quomodo consentis legi? Prorsus: Si quod nolo, hoc facio, consentio legi, quoniam bona est. Quomodo?

Traditio Textus: NS

199/200.202

195 ex

V'°"'

V О bed hel heffloram maur

Rom. 7, 15

II

203/207

Rom. 7, 16

ex от. S* utroque] utraque \\ II unus'] unusquisque V II 196 ip II ego ego ipse от. Ohel, ego flor 197 legi2] lege

utroque] extraque V6ac

О maur, utrumque bel

se'] ipsa hel

II

5,ac.V,'c-9"-c beI"c

ц

II

197/I9g

-

mente

peccati2

от.

V6>ac

II

nollem] nollet hel II esset] esse NO' flor "c (fortasse ex archeut praem. V *.0p-c- O2 II lex ulla] legem ullam N II typo), V6 II ago от. nollem] nole V6 II 199/200 quia2 199 quia'] qui Y9"c concupisco] ago add. V II 200 odi] odii S' II illud] id II O2 201 odi'] odii 5"" , nodi* V6"c quid] quod P ac O2 II II II et от. O2 II II odi2] odii 5' II carne] ex praem. ago] ego К6 O' Ohelflor II 202 mente] in praem. V, ex praem. Ohelflor II odi] odii S' II 203 si facio от. S' II nolo] uolo 54 II hoc] ita Ohedhef flor, illud NS' 2 * Vhel am maur (cfr uers, uulg.) II consen II tio] non praem. O' II quoniam] от. V*, quod O2"c 204/ ' 6,pc maur ignoro II 244 etiam] hic add. Oflor II 244/245 quia от. S II quod non] non quod V am II 244 quod2 от. v°pc О peccatum от. bel II 245 enim от. helflor II 245/246 ignoro V* II II sed] s*ed V"c 245/246 in me habitat] habitat in me V** an

от.

II

-

-

-

SERMO CLIV

250

93

habitat peccatum. Ideo ignoro, quia non ego facio, sicut dictum est de Domino: Eum qui non nouerat peccatum. Quid est non nouerat? Ergo non nouerat quod arguebat? Non nouerat quod puniebat? Si ergo non nouerat quod puniebat, iniuste puniebat. Quia uero iuste puniebat, nouerat quod puniebat. Et tamen pec catum non nouerat: quia peccatum non fecerat. Quod eniт operor, ignoro; non enim quod uolo, ago, sed quod odi, illud fa cio. Si autem quod nolo, hocfacio, consentio legi, quoniam bona est. Nunc autem - accepta iam gratia non ego operor illud libera est mens, caro captiua. Non ego operor illud, sed id quod in me habitat peccatum. Scio enim quia non habitat in me, hoc est in carne mea, bonum. 12. Velle enim adiacet mihi, perficere avtem bonvm non. Non adiacet perficere. Adiacet uelle, perficere non adiacet. Non dixit 'facere', seaperficere. Non enim nihil facis: rebellat concupiscentia et non consentis; delectat uxor aliena et non adnuis, mentem

-

255

260

Traditio Textus: NSVOhed 255 habitat

247/248

- captiua

II Cor.

)flor

5, 21

habitat

-

Rom. 7. 15-18

II

(246/255

captiua) bel (246/

am maur

II

251/257

258

Rom. 7, 18

non ego] ego non S*V"*'9 II II quia non] non quia O'ac in V9"c II praem. qui] quia II nouerat] noue* S' II 247 eum] V2 am II fecerat от. bel II 247/251 quid 247 est2] qui add. V""", V° V II 'uerat add. *on II nouerat'] non'] peccatum 248 II arguebat quod2 от. O flor 249 puniebat'] puni'bat V7"', punibat V"'c II ergo от. O flor II II puniebat2] 'bat V7ac, bat V"" II puniebat'] puni'bat V"' , punibat V7'" puniebat' от. 250 quia 246

V'

-

-

-

II puniebat2] puniebat'] puni'bat Vac est от. faciebat V7 II 251/254 quod flor II 251/252 quod ignoro от. O2 II 252 ignoro] illud О' bel II enim от. bel consentio iterat O2"c II ц II 253 hoc] illud bel est от. 5'2 V'°ac recte) O' bel II non] iam praem. 254 (fortasse bed ego operor] egoperor V6 II 255 caro] non leg. bed ac II II in V* habitat id от. V"c '°".t in me habitat me II II habitat] 256 habitat V II II peccatum] peccatum 258 non2 от. V6 O flor maur p"c II perficere'] facere O, aut add. O2, от. 259 adiacet'] adiciet II uelle] non leg. flor maur II adiacet2] non leg. quod add. Vac 52ac II adiacet'] non praem. S V'° II dixit] dixi 524 II 260 sed enim от. V°"c II II II perficere от. V* facis] facit Y"" Oflor consentit V"" Oflor II delectat] deletat V"c II 261 consentis] mente II mentem] adnuis] adnuit V>'" О'2pc flor, adnuut O"" О2

II

pun'bat

uero] uere

\""c

II

S'

II

251 fecerat]

-

-

SERMO CLIV

94

mentis intras; uides foris strepentem concupiscentiam, profers aduersus eam sententiam, mundas conscientiam. 'Nolo', inquis, 'non facio. Puta quia delectat, non facio: habeo cui condelecter. Condelector enim legi Dei secundum interiorem hominem. Quid tu de carne tua tumultuaris? Quid delectationes stultas, temporales, fluxas, uanas, noxias tumultu ose suggeris et eas quasi garrula mihi narras? Narrauerunt mihi iniusti delectationes. Inde est et ista concupiscentia: narrat mihi delectationes, sed non sicut lex tua, Domine. Condelector enim legi Dei - non de me, sed de gratia Dei. Tu, concupiscentia, in carne tumultuaris, mentem tibi non subdis. In Deo sperabo, non non timebo quid faciat mihi caro. Me me: hoc est mente consentiente tumultuatur caro. In Deo, inquit, sperabo, non timebo quid faciat mihi caro-, sicut nec aliena, ita nec mea.' Qui auertis, in secretarium

265

270

-

275

-

Traditio Textus: NS V Oflor am maur

265/266 270/271

262

tarum

Rom. 7, 22

condelector

-

auertis]

aduertis

O2"c

II

О2pcШ

intras]

uid),

-

domine] Ps. 118, 85 268/270 narrauerunt dei'] Rom. 7, 22 II 272/275 Ps. 55, 5 II

V«,

auertit

intrans

Ypc

O flor II secretarium] Y9"c, nutris O2"c (ut uid.).

Г8"" "ш,

secreiintras

intrat flor uidet II uides] uide II foris] fortis 1/"" 262/263 concupiscentiam] concu piscentia V6 II 263 profers] profer V*9pc '° am, profer' Y"c, pro ferí flor II aduersus eam] in ea O', meam O2, in eam flor II mun c'° ammaur. mundat das] mundans v*9" flor II 263/264 conscienот. flor II 264 pu nolo domine II tiam] conscientia 5' 264/270 -' II V6 hebeo II ta] putas V4', puto О'pc habeo] cuil enim 265 54, coi V"c II condelecter] condelector V"'6 O', non delecter

Y"" flor

II

-

Y>"c266 tua от. O II II II legi dei] dei legi S*ac 267/268 tu 268 garrula] garrulas 5' V* II II 268/ multuose] tumultu'se S'ac concupiscentia от. V2"c II 269 narrauerunt 269 iniustil iniuste 9 " .c- am V, о c- «.7 II II delectationes] delectationis inde] unde am II narrat] narrant N, narrauerunt S' O, narra V* II mihi] iniusti add. О', non leg. quod add. O"" (iniusti?), iniusti delectationes sed non add. 02/" II II 270 delectationes] delectationis Vac 0'pc non от. О'"c tua mentis 54 II II tu] II mentem] 271 272 О'pc II II non'] ut praem. О' subdis] subdes О'ac, subdas

"

-

P'"

mihi от. V* am II II 273 faciat mihi] mihi faciat O' caro от. V* O flor II 273 memeom. II v-2 am, mi Vac ita ora. V*"c qui] quod 54 II II

Г'"9"eт

273/275 me' 275

-

mihi] от.

SERMO CLIV

95

ergo in se haec agit, nihil facit? Multum facit: magnum est quod facit, sed tamen non perficit. Quid est enim perficere? Vbi est, mors, contentio tua? Ergo: Velle adiacet mihi, perficere autem 280

bonum non. 13. Non enim qvod volo, facio bonvm, sed qvod odi malvm, hoc ago. Et repetit: Si avtem qvod nolo, ego hoc facio id est

COnCUpisCO - IAM TAT

285

290

-

NON EGO OPEROR 1llVD, SED ID QVOD IN ME HABI

INVENIO ERGO LEGEM MIHI VOLENTI

PECCATVM.

FACERÉ

BONVM.

Bonum inuenio legem: bonum est lex, bonum aliquid est lex. Vnde probo? Quia implere uolo. Inuenio ergo legem mihi uolenti facere bonum, qvoniam mihi malvm adiacet - mihi: et hoc mihi. Non enim caro non mea, aut de alia substantia caro, aut de alio principio caro, aut anima ex Deo et caro de gente tenebrarum. Absit! Languor repugnat sanitati. Semiuiuus iacebat in uia, curatur adhuc, sanentur omnes languores eius. Non quod uolo, ago,

Traditio Textus: NSVOflorammaur

18

277/278 ubi II 280/286

30-37

II

-

tua] I Cor.

Rom. 7, 19-21

290/291

non

-

15, 55

II

289/290 facio'] Rom. 7, 15

-

uelle non] Rom. semiuiuus eius] cfr Luc.

278/279

II

-

7, 10,

haec praem. V* II II agit] ait V,6em haec] hoc 5' II multum V* II est от. V II 277 non от. S II perficit] ficit S'"c , proficit Vac, perfecit V°ac enim от. O' II 278/ II II peccatum от. flor II perficere] 283 ergo 278 uelle] uellet 5' II perfi* 5"" 280 odi] II 279 non] inuenio add. О (cfr uers, uulg.) ita O, nolo Л' S Vam maur (cfr uers, uulg.) II malum] malo S'"c II 281 et repetit от. К"ac II quod] quodquod V6, quoI O'"c II nolenti S', uolentem 54 bonam II 283 uolenti] 284 bonum'] V,,7-9am, bona V6 II aliquid est] est aliquid V II aliquid] aliquod V.°pc est, om и Vъ'c. II lg5 uoIenti] uolente 54 II 286 bo , mihi' от. О II mihi2 от. V , "° pc flor num] bono O'ac II maur II mihi'] unde add. N II 287 non'] iterat S', num am II ' alia] uel aliena Vя* sustantia O"" II II substantia] alio] ali288 anima] quo S, II animam V° II caro de] de caro \n"c II II iacebat] ia289 languor] largor V"c , lan praem. V"ac, laguor O" cet S' V6ac Oflormaur. qui praem. N II 289-290/292 curatur bonum от. flor II eius от. О II 290 sanentur] 289-290/290 curatur sanetur 54, sanatur V6, sanantur V7* maur II ago] ego V6 276 in]

magnum]

-

-

-

SERMO CUV

об

illud facto. Si aulem quod nolo, ego hoc facio, inuenio ergo legem uolenti mihi facere bonum, quoniam mihi malum adiacet. Quod malum? legi dei secvndvm interiorem hominem. 14. condelector enim Video aliam legem in membris meis repvgnantem legi mentis meae ET captiwm me dvcentem in lege peccati, qvae EST IN MEMBRIS meis

sed quod odi,

295

- captiuum,

sed ex carne; captiuum, sed ex parte. Nam mens re et condelectatur legi Dei. Sic enim intellegere debemus,

pugnat

si de se ipso apostolus loquitur. lam ergo si mens non consentit 300

blandienti, si mens non consentit, quoniam habet alias interius delectationes suas delectationibus carnis nulla ex parte conferendas, si ergo non consentit, et est in me quiddam mortuum et quiddam uiuum: mors adhuc contenpeccato

titillanti, suggerenti,

Traditio Textus: NSVOhed

dióle/ tiuum'

-

291/293 si

- adiacet]

ego] от. (cfr uers. uulg.)

v°"

c

-

condelector conten contenait) bef (297/303-304 cap

(294/303-304

-

captiuum' conxendit)floram mmir

(297/303-304

Rom. 7, 20-21

II

294/296

Rom. 7, 22-23

"c

II hoc] ita O, illud NSVammaur uolenti mihi l mihi uolenti V* O II 293 quod malum от. O2 II II 295 uideo] autem ad.d. Xbed (cfr uers. uulg.) meis от. flor repugnanteml repuncantem O' II legi] legem II V'0, V* II captiuantem 296 captiuum] captium S' "', captiuatum bed II ducentem] ducente V6, от. bed II 297 captiuum'] captiuan tem bedhef, dicit add. bel II captiuantem bed bef II captiuum2] nam] non O2"' II mens] lex O bel II 297/298 repugnat] repungnat O' "c cum II condelectat 52 " ' ' delectatur 298 condelectatur] O' II legi dei] dei legi 54ac sic conferendas от. II 298/302 bel II consentit от. bedhef II 298 sic] si V7'"' II 298/300 sic 291

II

, ago

О2

292

\

-

II 299 si'] sic 5' V*-'0, quod V. sed O' apostolus loquitur] loquitur apostolus S"" V* II apostolus] aposto apostolos V9"c ergo] ego II V6 blandi'enti II II consentit] cosentit S', 300 blandienti] II peccato titillanti add. V7(tillanti a.c.) 301 quoniam] quia V, qui S', am alia* nои II in leg. quod praem. V*"' , alia bed"' II alias] intus bedhef II II terius] nulla] nulIa* 302 nulla ex] ex nulla maur S'"c , nullas V,6"c >'° II si ergo] iam ergo si N II non] non leg. V°"c II 302/303 in me от. bel II 303 quiddam'l non leg. V "c , et quiddam uiuum] ita quidam O2 "c hei II mortuum iterat V"c II Y"'c """ О bed bel bef flor maur. от. NSV*'"'c '°ac am, mors contendit mens non consentit add. v,''c '°/" O flor II mors ] mon V* II adhuc от. bel

debemus] 'ebemus S'"c

se

от.

\n"c

в

0,"c

II

II

F"', f""

SERMO CLIV

97

dit, mens uiua non consentit.

305

310

Numquid ipsa mors non est in te? illud mortuum est, non pertinet ad te? Adhuc est Numquid quod ibi contentio. Quid etiam inde sperandum est? ego homo: etsi non in mente, tamen in carne miser 15. Miser homo. Non enim in mente homo et in carne non homo. Quis enim umquam carnem suam odio habet? Miser ego homo, qvis me LiBERABit de corpore mortis HvivS? Quid est hoc, fratres? carere uult corpore? Quasi Quid festinas? Si tantum ibi est intentio tua ut corpore careas, mors quandoque uentura est et te ab isto corpore mortis dies adueniens ultimus procul dubio liberabit. Quid est pro magno quod gemis? Quid est quod dicis: Quis Traditio Textus: NS V О bed hei (303-304/309 contendit - habet; 310/ - quis) hef (303-304/304 contenait - consentit; 307/314 miser' 314 quid quis)floram maur

307

ser-

-

Rom. 7, 24 II habet] Eph. 5, 29 308/309 quis huius] Rom. 7, 24 II 314/315.319/320 Rom. 7, 24

II

309/310

mi

ita О bed hei hef flor, sed praem.

NSVam maur II uiua contentio от. bed II 304/ numquid numquid от. bel II 305 quod от. V6 O' ad от. II 305 ipsa О'ac II 305/306 adhuc contentio от. flor II est ibi] est *ibi 5"" (tibi?), tibi est V-2 am maur. est tibi II 306/308 quid homo" от. hel II sperandum] II 306 etiam] от. О flor, enim bed spirandum О2 II ego] II 307 miser ego homo] homo miser ego O2 II e*go Pac . ergo bef homo] peccato titiIlanti suggerenti blandienti si mens non consentit add. bed bef (cfr l. 300) II tamen] tantum 54 homo от. bed bef II 308 et] sed О2 II II 308/309 non' 'II habet] habuit V '2-' '" >'" О hel am maur 309 umquam 0/». о"" (cfr uers. uulg.) II miser] et praem. S II ego] ergo v>"c- II liberauit S' "c V6 O' bed II mortis] mort's V"c- II 310 liberabit] huius от. quid bed bef II S' II hoc quid quidem est] 310/332 310 от. V*O' II fratres ora. bel 1I 311 carere] care S'ac, от. S* II corpore] cороге am II quid] qui bel II uult] apostolus add. II festinas] o paule add. V7, festina* V°uc (festinatis?) ibi est] est II ibi O' II 311/312 intentio] 'ntentio V* ''-' II II 312 tua] tuo V"" quandoque] quando S* V* II uentura est] uentur' Y9"c II uentura] futura 54, uetura V " c II 312/313 ab isto corpore] a corpore isto O"'"' 'heI flor (... iste O"" ) II 313/314 liberabit] liberauit 5""' V°"c O"" hel II 314/318 quid' est от. hel II 314/315 quid' liberabit от. V'"c est non leg. S\ lacuna in S' ', \\ pro] 314 от. S* II est'] non leg. quod add. О'"' quod'] ante pro II V~'7 maur 304

от.

mens]

O heiflor

-

II

-

304/306

-

V"

-

-

-

У

-

-

SERMO CLIV

98

315

me liberabit? mentis

a

Mortalis loqueris, moriturus loqueris. Separatio

carne quandoque uentura est; propter breuitatem

uitae

longe est; propter cottidianos casus quando sit, nescis. Ergo siue festines, siue tardes, omnis uita humana breuis est: quid pro magno gemis et dicis: Quis me liberabit de corpore mortis huius? 16. Et adiungit: Gratia Dei per Iesvm Christvm Dominvm nostrvm. Pagani enim, qui non habent gratiam Dei per Iesum Chri stum Dominum nostrum, non morientur? Non quandoque die ul timo a carne soluentur? Non illo die a corpore mortis huius liberabuntur? Tu, quid est quod pro magno gratiae Christi, gratiae numquam

320

325

Dei per Iesum Christum Dominum nostrum uis tribuere

corpore mortis

quia de huius liberaberis? Respondet tibi apostolus, si

Traditio Textus: NS

321/322

V О bed hei hef flor am maur

Rom. 7, 25

moriturus loqueris от. II liberabit] liberauit S'"c V""' separatio] mortuus O2"c II II moriturus] morituros II a carne] от. seperatio O2 " ' flor "c II 316 mentis] mortis Oflor II V*"c-, archane V6, carne O2 II uitae] breuitatem] breuitatis O2 non V '" """* "' 225 enim] sapientiae add. V° dei inscrutabiles] inscrutabiles dei S* II eius] et II add. V° II inuestigabiles] inuestigauiles 5'

-

210

fecit оra.

V

II

II

211 eum

212

-

no

SERMO CLV

uiae eius. Ergo praedestinatos,

230

hic misit Deus Filium suum propter praescitos, uocandos, iustificandos, glorificandos ; ut montes

et

Dei dicant: Si Deus pro nobis, quis contra nos? Misit Deus Filium suum in similitudine carnis peccati et de peccato damnauit peccatum in carne, vt ivstitia legis impleretvr in nobis. Non implebatur per se, impleta est per Christum. Non enim uenit legem soluere, sed implere. 9. Sed quomodo iustitia legis impleretur in nobis, uel quomodo impletur nobis, uel in quibus nobis? Vis audire in quibus nobis?

235

QVI NON SECVNDVM CARNEM AMBVLAMVS, SED SECVNDVM SPIRITVM. Quid est secundum carnem ambulare'? Carnalibus concupiscentiis consentire. Quid est 'secundum Spiritum ambulare? Adiuuari Spiritu in mente et concupiscentiis carnis non oboedire. Sic ergo impletur in nobis lex, impletur in nobis iustitia Dei. Modo inter-

Traditio 238

uiae

226

Textus:

NSVbed

uiae

(226/238

- oboedire ) flor am maur

misit II

29-31

- suum] 228/230

-

oboedire) bei'

(226/

-

Rom. 8, 3 II 226/228 praescitos nos] cfr Rom. misit nobis] Rom. 8, 3-4 II 233.235 Rom. 8. 4

-

uiae eius] eius uiae

V"c-,

et add.

V*

II

hic] huc

V" am

praescitos] scipraedestinatos] praedistinatos V*, praed'stinatos V II uocandos] uocando S'"c , P II montes] mo*tes V"9ac II 228 dicant] ducant et add. am II si от. S II 229 similitudine I ita Nv"6 am, similitudinem SV%7'°maur (cfr uers, uulg.) II 230 legis] dei V" c II 230/ от. v°"c II impleatur v°"c II 231/ 231 implebatur] 231 est S' II soluere sed от. soluere legem II legem soluere] 232 226

tos

V am maur, prae*tos ac

V"c

II

II

227

V"

quomodo'] quare bedbef II legis] dei S* bedbef II imple nobis' II retur] implereretur Г0/" -, impletur bedbef 233/234 uel от. bed bef flor II 234 impletur] impleretur S V'*, implebatur V II nobis'] inpraem. NVpc, non leg. quodpraem. Гac II in'l ita NV'" bedbef, от. S V67 "c *™ flor am maur II uis nobis' от. V*"c bedbef II 236/237 carnalibus ambulare от. Vac II con от. V7"', a spiritu V""'c spiritum II 238 spiritu] II cupiscentiis] concupiscentias Vac6'" carnis] carnalibus V*, carn'is V9ac non oboedire] no* 'boedire V II sic] si II 8 V7"' 54 V*"" in non leg. impleretur II II impletur'] nobis'] 239 S""' , lacuna in S2pc ', от. 54 II nobis'] non leg. S' II impletur2] '-* in nobis2] inobis 5""c impleretur II II 239/240 interim] non leg. V"c , item V"1" ', in te V, int V5ac 233

-

P"',

V"'

-

-

SERMO CLV

Traditio Textus: NS Vflor am maur

240/243.249/250 12

II

253/259-260

Eccli. iustitia

18, 30

-

II

potest]

252/253

dimitte

-

nostra]

Matth.

6,

Rom. 8, 4-7

Vpc II 240/243 240 impletur postl imple* *t V7"'', implet eas от. flor II 240/241 concupiscentias tuas] concupiscentuas tuas2 от. v"c concupiscentia tuas V II 241 cum II

-

post2V"c-,

cum] concupiscentias2] c'upiscentias V II tuas' от. V6 II impleri от. V9"' II 242/243 ex 242 adiuta gratia] ad iustitia V6"c-, adiusta gratia V'pc II gratia dei] dei gratia II 243 post] pos Vac II enim] non leg. quod add. v°"c II illa от. V II praeteritorum] prae*rium V* "c II II 244 egit от. V6 245 deletum] dele*tum Vac II II deleuit] 246 sacrol in praem. V, saco V*"c deleta sunt v°flor II II indulgentia] intelligenuna] in praem. flor tia 54 conflictis S2"c ' II deleta est] deletas II 247 conflictus] omnium 5'

V6

II

-

II

P

deleta] dele*ta

-

\n"c

II

247/248

manet] mane

V"'

II

248/

II

II

II

II

II

r°"'

II

II

II

spiritum от. flor II 248 inest] id est V6, от. К7, ine V""" II II illi titillat] tillas V6"' delectatio] dilectio V"c II V hoc V* obre II II si citae] carnalis V*"c hic] II etsi] 249 250 '"' am maur II 251 oculum] occultum S"" , V' punt] subrepunt o'u'um 5"" o'ccultum 5' aurem linguam] linguam aurem V* linguam] liguam V7ac cogitationem] coaurcm] aurum ямнг gitatione V6 nеc]nе^" diinitte] 252 ideo] enim add. N demitte S'2"c inquit] inqui* 253 inquit legis] legis inquit V* impleretur] impletur 524 Y' am 255 inest

--,

250

II

245

im impletur Post concupiscentias tuas non eas. Post concupiscentias tuas cum audis, illicitas accipe. Post concupiscentias tuas non eas debet impleri ex uoluntate nostra adiuta gratia Dei; de bet impleri Post concupiscentias tuas non eas. Quidquid enim illa concupiscentia carnis egit in nobis praeteritorum peccatorum siue in factis, siue in dictis, siue in cogitationibus, totum deletum est sacro baptismate. Omnia debita deleuit una indulgentia. Re stat ergo cum carne conflictus, quia deleta est iniquitas, sed manet infirmitas. Inest, titillat delectatio illicitae concupiscentiae: pugna, resiste, noli consentire et impletur hic Post concupiscentias tuas non eas, quia etsi quando obrepunt et usurpant sibi oculum, aurem, linguam, uolaticam cogitationem, nec sic desperemus de salute nostra. Ideo cottidie dicimus: Dimitte nobis de bita nostra. Iustitia, inquit, legis impleretur in nobis.

II

240

121

SERMO CLV

122

255

io. Sed in quibus nobis? Qui non secundum carnem ambulamus, sed secundum Spiritum. Qvi enim carnis svnt, qvae CAR SAPIVNT;

NIS SVNT,

QVI

AVTEM

SECVNDVM

SPIRITVM,

PRVDENTlA ENIM CARNIS MORS EST; PRVDENTIA

RITVS.

SVNT SPI-

QVAE AVTEM

SPIRITVS

VITA ET PAX. PRVDENTIA ENIM CARNIS INIMICA IN DEVM. LEGI ENIM DEI 260

non est svBIECTA; nEQVE enim potest. Quid est neque enim potest? Non homo non potest, non anima non potest, non denique quia Dei creatura est - non potest, sed prudentia car ipsa caro nis non potest: uitium non potest, non natura. Quomodo si di ceres: 'Claudicatio rectae ambulationi non est subiecta; neque tolle clauenim potest', pes potest, sed claudicatio non potest dicationem et uidebis rectam ambulationem; sed quamdiu clau dicatio est, non potest - sic quamdiu prudentia carnis est, non potest; non sit prudentia carnis et homo potest. Prudentia Spiri tus uita et pax. Quod ergo ait: Prudentia carnis inimica in Deum, noli sic accipere quasi inimica ista possit laedere Deum.

-

-

Traditio Textus: NSVbed legi

269

- deum')floram maur

-

prudentia

(258/269

deum2) bei (258/

Rom. 8, 6-7

267/269

II nobis] in praem. V*9"c 255 carnis'] in carne V6, car' (Рac. ]/9pc- "florтaur . secundum carnem II 256 sunt' от. V "c II sapiunt] non leg. V II 256/257 spiritus] sapiunt add. V, ita V67 c 8c"9 bedfloram sentiunt add. V'pc II 258 inimica] maur, est add. NS\n'" 8/" '° (cfr uers. uulg.) in deum] deo II 254

caro

V1"

"

К*pc '°

II

от.

259/264

quid

- potest'

V1

II

V

от. Y"-(am

259 enim2 от. 261 est] ita NVpc bed, от. test

II II

5r'"c

-

po 259/259-260 quid 260 denique] de* bed II

6*9 bel am maur, ante creatura

-

sed II potest' от. V"c II claudicatio] clau'di actio Y9ac, 'laudicatio V'°ac 264/266 sed cladicatio II potest от. V"c 264 claudicatio] claudi actio Vac 264/265 claudicationem] cladicationem S2uc, claudicatioflor"c V', claudicatione nes daudicationem V7"c, claudi actionem V6,

v° flor

II

non

от.

v

II

261/262

263

265/266

actio quamdiu] claudicatio est add. S*ac dentia bel carnis est] est carnis V*'9

V" c

-

pax

от.

bed

II

sed

claudicatio] claudicatio 266 est"

от.

V*

II

265/268

II

uidebis] uide* bed

II

265

V,pc 265 sed] sicut add N. от. nem S', daudicatio V, claudi

II

V""

II

II

'-,

-

II

-

II

II

II

II

II

II

II

II

prudentia carnis] carnis pru 267 prudentia'] prudenti* V pax от. flor et] ut 54, sed V* 267/268 prudentia2 "c 268 quod] quid V inimical est add. N (cfr uers. uulg.) laedere 268/269 in deum] deum in S*uc 269 sic] si* 52ac deum] deum laedere S* II

265

SERMO CLV *70

123

inimica est, non nocendo. Uli autem nocet in quo est

Resistendo

prudentia carnis, quia uitium naturae nocet in qua natura inest. Medicina autem ideo inuenta est, netur. Venit 275

280

ergo Saluator

ut

ad genus

pellatur uitium et natura sahumanum, nullum sanum

inuenit, ideo magnus medicus uenit. 11. Hoc propterea dixi, quia manichaei uolentes aliam contra Deum inducere naturam mali quasi de hoc apostoli testimonio errorem suum existimant adiuuari et putant quasi naturaliter dic tum (quia dictum est: non potest): Inimica est in Deum. Legi enim Dei non est subiecta; neque enim potest. Et non attenderunt non de carne dictum esse non potest, non de homine dictum esse non potest, non de anima dictum esse non potest, sed de pruden tia carnis. Prudentia ista uitium est. Vis nosse quid est sapere se-

Traditio Textus: NS Vbedhelfloram maur

278/279

Rom. 8, 7

270 resistendo]

helammaur bed

II

V

271

II

re*tendo autem

Herat

bed

uitium] est add. flor i'deo V"" 272 ideo]

V8""' occidendo от. quia sequitur 271/291

nocendo]

II

V*

II

naturae]

II

-

*turae S'

non

inest]

II

id

uitium] u* V "c II 272/273 natura sanetur] sanetur natura V ' am maur II naturae V7"', natur' V9ac inuenit II 272 natura] 273/274 uenit от. bel II 274 ideo] ide V6"c II uenit] inuenit V, saucios praem. Vpc, ad genus humanum ubi nullum sanum inuenit add. hei II propterea dixi quia] propter hei II dixi] dixit II 275 hoc] haec hei maur II manichaei] ma*nichaei 52"' , manichaeos hei II 275/ quasi] qui hei II 276 naturam] na* V9"c mali II 276 uolentes ' quasi] aliqua si V"" , aliquam sic V6. aliqua* V7ac , aliquantulum Vpc , mali от. aliqua se V*, maliqua se V9'"', mali aliquantum maur II Г2 am II de от. N II hoc apostoli] apostoli hoc V* II 278 ini et от. II mica] et praem. Vpc , quia praem. V°pc 278/279 legi bel II quia add. N, attend'unt V7ac, attendunt 279 attenderunt] Vpc , attendentes hel II 280 esse'] est Npc II potest] sed de pru ' 'o"' dentia add. 54 " 2 non' II 280/281 non ' II potest2 от potest' от. flor II dictum2 potest' от. hel II 280 esse'] est Npc , non leg. quod add. V7ac 281 non' от. V6яcnon2 II II dictum esse от. bel II II potest2 от. 5'~4 II anima] animae hel non' от. V6"'' 282 carnis] dictum est add. II II esse] est Л""~ V°pc II ista] esta flor"' от. hel II II posset 282/287 ui-4 282 quid est] quidem V6 est

II

II

ut]

К6

II

-

-

-

-

-

-

.V"

-

-

SERMO CLV

124

285

290

cundum carnem'? Mors est. Sed ille ipse unus homo eademque natura a Domino Deo uero et bono condita heri sapiebat secundum carnem, hodie sapit secundum Spiritum: expulsum est uitium, sanata est natura. Nam quamdiu esset prudentia illa carnis, omnino legi Dei esse subiecta non posset. Quamdiu enim inest per uitium claudicatio, nullo modo esse potest recta ambulatio. Sanato autem uitio, reparata natura. Fuistis aliquando tenebrae, nunc autem lux in Domino. id est 12. Videte ergo quid sequitur: Qvi avtem in carne svnt qui in carne confidunt, qui concupiscentias suas sequuntur, qui

-

qui in earum delectationibus beatam felicemque uitam constituunt: ipsi enim in carne sunt Deo placere non possvnt. Non enim sic dictum est: Qui autem in carne sunt, Deo placere non possunt, quasi in his habitant, qui earum uoluptatibus oblectantur,

295

-

Traditio Textus: NS V bed hel 296

qui

283

- qunsi)floram

Rom. 8. 6

II

secundum

(282-283/289

- natura;

291/

maur

Eph.

289/290

5, 8

II

291.295/298

Rom. 8. 8

II II unus] non leg. quod add. Vac 283 carnem] car'nem S2"c от. V"c II bono] eademque] ad praem. V9ac II 284 natura bona V II 285 sapit] *apit II II expulsum] expuls'm S2"c 286 nam quamdiu] numquam diu V II esset] est Vn7'": , oт. V*"c , ' est sed V, e* Vac dei от. V9"c II II II 287 legi] lege S2"' 5', esse esse subiecta] subiecta esse NV2-'° flor am maur, subiecta ,pc 7pc, subie*ta Vac II posset] potest V po* possit V"c II 287/288 quamdiu ambulatio от. flor II 287 inest] id est hel II 288 per от. V"c II claudicatio] claudatio V, non leg. V "c (claudi actio?) II nullo] nullu 5', nullum V6ac II esse potest] II reparata] II potest esse 54 V"- am maur 289 autem] aurem maur est add. V2'°ammaur II II natura] impletur in nobis add. Vpc fuistis] fuisti 54, sequitur lacuna in К4 II 291 quid] quod Л' II au II II carne] carn* bed sunt] deo placere non tem] sunt sunt add. bel c hel in' V" iis V от. II possunt II II his] earum'] e*rum 293 5"" , erum V "c II uoluptatibus] uoluntatibus V bed II 294 bea "' II felicemque] felicem quae Vac II enim] tam] beat'm V от. (Р7pc maur, non leg. V"c II 295 in carne sunt] sunt in carne v'',9aт maur, sod add. \n. et ob hoc add. Vpc II carne] carnes 5' II sunt] et add. hel II 295/296 non2 II possunt от. Л'V""": possunt от. II II sic] от. bed, ideo hel 295 non2] si V 296 qui bel II possunt] et add. V II quasi] si enim N, non leg. V " c

V"

P"""".

-

-

-

SERMO CLV dictum

300

305

125

esset: 'In hac uita cum sunt homines, Deo placere non

possunt.' Ergo non placuerunt sancti patriarchae? Ergo non placuerunt sancti prophetae? Ergo non placuerunt sancti apostoli? Non placuerunt sancti martyres, qui antequam corpus patiendo deponerent, Christum confitendo non solum uoluptatem contemnebant, sed dolores quoque patientissime perferebant? Placue runt, sed in carne non fuerunt. Portabant carnem, non portabantur a carne. lam enim paralytico dictum erat: Tolle grabatum tuum. Qui ergo in carne sunt quemadmodum dixi, quemadmodum iam exposui: non in hoc saeculo uiuendo, sed carnis deo placere non possunt. concupiscentiis consentiendo sine ulla dubitatione audite quaestionem Denique ipsum 13. Viuis in hoc soluentem. corpore loquebatur et tamen utique adiunxit: Vos avtem non estis in carne. Putas: 'Est hic aliquis in

-

-

310

Traditio

Textus:

NSVbedhel

(297/304

-

dictum

came) flor am

maur

304/305 8

II

tolle

- tuum]

310.317/318.320

Marc. 2, 11

secl

- spiritul

II 305/307 qui Rom. 8, 9

-

possunt] Rom.

V лac

8,

6*am, sit Vu" 7, es est от. 298/317 ergo' P non bed sancti' от. II patriarchae] patriarchae II 298 298/299 "c II ergo2 от. hei II leg. quod praem. hei 298/299 placuerunt] sancti от. N II 299 prophe placuerum 5' II 299/300 prophetae ac tae sancti2 от . V° II II prophetae] non leg. quod praem. hei "c II perferebant II ergo оm. hei. 300/302 qui 300 sancti от. 5"" от. bel II 300 qui] от. P, quia Г°ac II 300/301 patiendo depo II nerent] deponerent patiendo V6 maur 301 deponerent] p praem. S*ac , deponeret V7'" uoluptatem] от. V""' , uoluntate V*p-c-9, II V°pc contemnabant P II II uoluptates 301/302 contemnebant] V, 'ferebant S* II quaeque perferebant] perferebantur quoque] 302 V° "c II 302-303/303 placuerunt fuerunt от. II 302/303 pla cuerunt] plane add. bel II 304 a от. bel II paralytico] paraly* V ac II grabatum] grauatum S'2"' ', grabatumtum V II 305 qui] II II ergo] enim V26am quia S"" 305/306 dixi quemadmodum от. V"""' quemadmodum] quem 5 II 306 hoc от. V am II II II 308 audite ipsum] ipsum au 307 deo placere] placere deo Л' dite V II ipsum] ipsam NV6, ipsu* V-7'" II 309 uiuis] uiuens V am maur, uiuus V*"'" II hoc от. V II 310 estis] est S'"c II еccе от. flor II 310 hic aliquis] cui dicat add. Vpc , 310/311 putas aliquis hic maur 297

V" c

dictum essct от. bel II esset] est "" """* лu -' ' bel II II sunt] sint V

-

-

-

-

-

-

-

P

SERMO CLV

126

315

320

325

nobis cui dictum est?' Ecce populo Dei dixit, ecclesiae dixit. Ro manis quidem scribebat, sed uniuersae Christi ecclesiae dixit; sed tritico dixit, non paleae; massae dixit latenti, non stipulae apparenti. Vnusquisque in corde suo cognoscat. Nos auribus loquimur, conscientias non uidemus; tamen secundum ea quae superius locuti sumus, existimo in nomine Christi esse in plebe Christi quibus dictum est: Кos autem non estis in carne, sed in Spiritv, si tamen Spiritvs Dei habitat in vobis. Non estis in carne, quia non facitis opera carnis consentiendo concupiscentiae carnis, sed estis in Spiritu, quia secundum interiorem hominem condelectamini legi Dei. Sed hoc est, si tamen Spiritus Dei habitat in uobis. Nam si de spiritu uestro praesumitis, adhuc in carne estis. Sic ergo non estis in carne, ut in Spiritu Dei sitis; tunc enim in carne non estis. Nam si recedat Spiritus Dei, pondere suo spiritus hominis reuoluitur in carnem, redit ad facta carnalia, redit ad concupiscentias saeculares et erunt illius hominis peiora

Traditio Textus: NS V bed bei

(317/326 uos

-

deil cfr Rom. 7, 22 320/321 secundum 11, Luc. II 26 9 326/327

И'°вт

II

-

peiora)floram

321/322

si

maur

- uobis]

Rom.

cui dictum] auditum V7 II ecclesiae] romanis scribebat V° 'n '"sur" \\ 311-312/312 "c V от. non leg. quod add. II 311/312 romanis] 312 christl II II ecclesiae] non leg. quod add. V" c 313 sed tritico dixit V'°flor от. S'"c II paleae] planae 5 II massae] messi V* II non stipu V6 constibule ergo add. N, unusque lae] II 314 unusquisque] S'"c nos - est от. flor II cognoscat] agnoscat maur II II 314/317 Y9"c II II 314/315 loquimur] loquitur 316 locuti] supu add. S*"c fuimus V6 II in nomine] inmune V6 II 317 non estis in sumus] carne] in carne non estis bel II 317/318 sed - uobis от. bel II facietis V"c- II con II spiritum V uc318 spiritu] 319 facitis] II concupiscentiae] concupiscentiis Vn*6 sentiendo] consen* S2"c am maur. concu piscenti* II II 320 quia] qui V 321 sed] ita S bed, от. N, et Vhelfloram maur dei2 от. S' II II 322 si de] de si S*ac si от. V" c praesumitis] praesumetis V'w" 6 II ad II II prima от. bed II 323 sic] si huc] sed praem. S2* II 323/327 sic 7,'°"c bel maur in2 от. V*"" bel praem. V, si \n"c II spiritu] II Spiritus V* II II enim] non leg. V " -c , utique Vpc 324 recedat] recedit v°flor II 325 carnem] carne SV**hel II 326 concupiscen saecularem 5' II 326/327 et II tias] concupiscias V6 saeculares] prima от. bel 311

nobis] uobis

ecce praem.

V*79

II

-

II

V"'

-

-

SERMO CLV

330

nouissima quam erant prima. Sic ergo habete arbitrium, ut imploretis auxilium. Non estis in carne: et hoc ex uiribus uestris? Absit! Vnde ergo? 5i tamen Spiritus Dei habitat in uobis. Si qvis AVTEM Spiritvm Christi non habet, hic non est eivs. Non ergo se extendat, non se iactet, non sibi arroget uirtutem propriam egena et uitiata natura. O humana natura! O Adam! Quando sanus eras, non stetisti : et tuis uiribus surrexisti? Si quis Spiritum Christi non habet ipse enim Spiritus Dei qui Spiritus Christi: et Patris est enim et Filii si quis Spiritum Christi non habet non se fallat! - hic non est eius. 14. Ecce adiuuante ipsius misericordia Spiritum Christi habemus: ex ipsa delectatione iustitiae integra fide, catholica fide Spiritum Dei nobis inesse cognoscimus. Sed quid de carne illa

-

335

340

127

mortali?

-

-

Quid de lege in membris repugnante legi mentis? Quid

Traditio Textus: NSVbedhel (327/333 nouissima hef (330/340 non' - quk\")floram maur

328/330.333/336 Rom. 8, 9

II

-

surrexisti)

cfr Rom. 7, 23

340

Vac II ergo] enim V"6am II arbitrium] ita sicl si liberum praem. SV heiflor am maur II 327/328 imploretis] implores 5""', implorens 5",c eius от. hei II II 328/330 non uobis от. bed II 328 estis] est V'2'6*9"c , non 328/329 non pc leg. V"c-, ergo Vpc II tarne] estis add. V II uestris] nostris S* unde от. ergo II II uirtutem propriam] uir329 331 flor"c tute propria hei filii от. bed hef II 332/333 о' II 332/335 o' surrexisti от. flor II 332 o humana natura ora. V-2-'-9em II 33i/j33 eras - uiribus] non leg. V"c tuis II uiribus uiribus] 333 tuis NV* filii ora. Vac II II 333/335 si 334 habet] hic non est eius add. V II 334/335 ipse habet ora. V9"c II 334 enim] est add. \"'" II spiritus2] est add. Vp-c- II est ora. N II от. V*"c , iterat V II christi] dei Pem II fallat] 335 enim] fallax V6"c V°c"- II 338 ex] et SV flor, II 337 adiuuante] ad* non leg. V°"' V *'6*9aтmaur II II delectatione] dilectione V47, II ora. fides iustitiae] iustitia V*9"c V6, fidem V*, pace fide2] 327

Nbed,

-

-

-

-

bedhef in

II

nos

S'"c

"c

II «.«.,

maur

II

V,

spiritum] V7*9ac II

339

esse carne

"c.

II

illa] ¡n

om

illa

-

-

P'c68.9"

spiritus nobis] carne V7я.9'c-

in bed ц

repugnante] repugnantem S'

praem.

bef

nobis

II

S'*

II

inesse]

inesse] esse

mortale 340 mortali] membris] nostris aad. V" am '

II

ii8

SERMO CLV

de illo gemitu: Miser ego homo? Audi: Si avtem Christvs in vobis, CORPVS QV1DEM MORTVVM

est propter ivsTitiAM.

EST PROPTER

PECCATVM,

SPIRITVS AVTEM VITA

Ergo de corpore mortuo propter peccatum

iam desperandum est? Nulla spes est? Sic dormit, ut non adiciat 345

Corpus quidem mortuum est propter pecca uita est propter iustitiam. Remansit tristitia de nostro corpore. Nemo autem carnem suam odio habuit: uidemus quam sollicite curetur sepultura mortuorum. Corpus quidem mortuum est propter peccatum, spiritus autem uita est propter iustitiam. Iam dicebas ad consolationem: 'Vellem quidem et cor pus meum esset in uita, sed quia non potest, sit uel spiritus meus, sit uel anima mea.' Exspecta, noli esse sollicitus. Spiritvs eivs qvi svscitavit Iesvm ex mortvis, habitat 15. Si enim in vobis, qvi svscitavit Christvm Iesvm a mortvis, vivificabit et ut resurgat?

Absit!

tum, spiritus autem

350

et)

Traditio Textus: NSVbed (341/342 hef (341/342 de - peccatum; 343/352 miser ego homo] Rom.

341

-

7, 24

II

de

-

ergo

peccatum;

-

ergo

343/354

-

saXWcftus) flor am maur

si

341/343

-

iustitiam] Rom.

-

8,

iusti II resurgat] cfr Ps. 40, 9 345/346 corpus 344/345 sic II II tiam] Rom. 8, 10 II 347 Eph. 5, 29 348/350 Rom. 8, 10 353/ 355 Rom. 8, 11 10

II

V

от.

illo gemitu] gemitu illo 54 II gemitu] gemiego homo] ita V '" '° bed hef flor maur, от. Л'5V8"" am II christus] Spiritus Vac II uobis] nobis V9"c II corp* Vac II mortuum] mortuus bed II est от. 342 corpus] V*"c peccatum] inde erat quis me liberabit (liberauit hef) de cor II ¡ustitium 5' II pore mortis huius add. bedhef II 343 iustitiam] resurgat mortuo] mortis V'4 II 344 nulla] nullas V II 344/345 sic от. flor II 344 sic] si 5"" V II dormit] dormiet bed hef II adiciat] ita NV'° bedhe? am maur, audiat 5 V'-,-4,pc. 6~9, non leg. V,"c II 345 resurgat] ita NS* V* bed bef maur, surgat 5" v79'°am II 341 de

tum

S'

II

miser

II

-

-

от. bedhef II 345 mortuum] motuum uero N (cfr uers, uulg.) uita est] est uita II iustitiam S* II II tristitia] de praem. Vac 347-348/350 uidemus от. flor II 349 mortuum] mortuus II autem] uero N (cfr 345/350

absit

V*"c

II

uers,

uulg). от.

351 esset]

sit] bed

iustitiam

autem]

346

sed II

P

esse II

Vc

V7'>

II

350

ad]

N V *6 '°/,c am uel] non leg. V

exspecta]

-

specta

S

a

V'°"c

uita]

II

II

hac

etl

ut

praem.

5V7pc*

II

V2

II

mea от. II 352 uel от. 54 autem bed meus II II eius] enim] 353 II II iesum] christum add. V* ex] a II

qui] quae iЛ"c flor"c V*" ' am maur II 354 uobis 1 nobis V uc II christum iesum christum 5'~4 V8 bed flor (cfr uers, uulg), iesum V6 bed"c II uiuificabit] uiuificauit 5,"c -' И"" c II

am

iesum] II

a] ex

SERMO CLV

129

corpora

VESTRA. Quid timetis? Quid etiam pro ipsa carne solliciti estis? Capillus capitis uestri nonperibit. Adam peccando damnauit in mortem corpora uestra, sed Iesus, si est Spi

355 MORTALiA

ritus eius in uobis, uiuificabit et mortalia corpora uestra, quia suum sanguinem dedit pro salute uestra. Promissum reddi dubi360

qui tale pignus tenes? Sic ergo non erit mortis illa contentio, sic implebitur quod dictum est: Miser ego homo, quis me liberabit de corpore mortis huius? Quia Christus Iesus, si Spiritus eius

tas,

in uobis est, uiuificabit et mortalia corpora uestra. Sic liberaberis de corpore mortis huius, non corpus non habendo uel alte365

rum habendo, sed non ulterius

moriendo. Si enim non adderet mortis huius et diceret: Quis me liberabit a corpore?', forte suggereretur error cogitationi humanae et diceretur: 'Vides quia non

Traditio Textus:

356

Luc. 21, 18/ Act. 27, 34

huius] Rom. 369

NSVbedbef

7, 24

II

II

(355/367 quid'

Rom. 8, 11

357/358

362/363 si

-

-

uestra]

non) flor ammaur

II

Rom. 8, 11

361/362 miser II

-

364.366.368/

Rom. 7, 24

solliciti estis] sollicitistis bei' II capillus] capillis V "c, capill's capitis] capiti* V° II II peccandol peccato V4 II 356/357 (cfr ll. 357 uestra] quid timetis quid etiam pro ipsa carne add. bed"' II iesus sed] si V9"-c II eius] non leg. V" c. si 355/356) 357/358 Vpc II 357 iesus] deus bed bef II 358 uobis] est spiritus iesu nobis V'"' S'ac ' V6-9"cII uiuificauit uiuificabit] corpora II uestra от. bed bef uestra] uestra corpora \r"cII quia II 358/363 V8 II salute] salutem sanguinem] sanguinem suum 359 suum ,c 8 5' II II II sic sic] si V 360 tenes] tenis V6' 360/361 ergo om. flor homo add. V am maur II II illa] ulla V° II 360 ergo] "c II ego] ergo S'"c V II 361 quod] quo 5' 361/362 liberabit] liberauit SV"c S* II II huius от. 362 huius от. 362/364 quia V II 362 quia] quis N II christus eius] non leg. V7ac , si christi iesu spiritus est \" p c II eius] habitat add. maur, non leg. (¡иod add. V'"' II 363 uobis] nobis V""' II est от. maur II uiuificabit] uiuificauit S II 363/364 liberaberis] liberaueris 5', libera*eris S2"c, liberauis S' 1Л"' от. II non2 от. bed"c II II 364 huius v°»c non' om. si II mortuis2 от. bed bef II 366 et 365 365/381 от. (Г'ac II quis] qui II liberabit] liberauit S II a] de NV'y9 am maur (cfr Rom. 7, 24 secundum uers, uulg.) II 366/ " "c ' V "c * "c , suggerretur 5''" II 367 suggereretur] suggeretur 5"" cogitationis v,-6-«-9"c-, cogitationi* V" -c (cogitatio 367 cogitationi] nis?) 356

Vac

"

-

-

-

-

Г"

-

-

SERMO CLV

130

370

375

380

uult nos Deus esse cum corpore.' De corpore, inquit, mortis huius. Mortem tolle et bonum est corpus. Detrahatur mors nouissima inimica et erit mihi in aeternum caro mea amica. Nemo enim umquam carnem suam odio habuit. Etsi spiritus concupiscit contra carnem et caro concupiscit aduersus spiritum, etsi modo rixa est in ista domo, maritus litigans non perniciem, sed concordiam quaerit uxoris. Absit, fratres mei, absit ut spiritus concupiscendo contra carnem oderit carnem. Vitia carnis odit, prudentiam carnis odit, contentionem mortis odit. Corruptibile hoc induat incorruptionem et mortale hoc induatur immortalitatem; seminetur corpus animale, resurgat corpus spiritale et uide plenam perfectamque concordiam: uidebis creaturam laudare Creatorem. Si ergo Spiritus eius qui suscitauit Christum a mortuis, habitat in uobis, qui suscitauit Christum a mortuis, uiuificabit et mortalia corpora uestra propter inhabitantem Spi-

Traditio Textus: NS

369/370 5, 29

V bed

nouissima die] I Cor. 15, 26 II 370/371 nemo- habuit] Eph. spiritum] cfr Gal 5, 17 II 376/377-378 cor immortalitatem] cfr I Cor. 15, 53 II 378 seminetur - spiri

371/372 spiritus

II

-

ruptibile

bef flor am maur

tale] I Cor. 15. 44

II

-

380/383 Rom. 8, 11

V

368 nos deus esse] ita S V'.2., "c. 6.1 am deus nos esse

* '°

flor,

V,pc

deus esse nos Л', deus non esse maur ¿eus . esse V,"c. II

7 9pc

Г°ac

II II 370 inimica] amica 369 tolle] tollet S - creatorem от. nemo add. S'ac II 370/380 V* II 376 pru от. S* absit2 II umquam] numquam II 374 371 flor dentiam carnis odit от. V*"c II corruptibile] corruptiuile S', non leg. induit II quod praem. V"" , donec praem. Vpc 377 induat] 9p-c-,o maur 52ac etom. V7ac II II induatur] induat N V""'c"'c ' II 377/378 immortalitatem] (cfr induat in eadem linea), induat* V7"

inquit]

V" c

inqui*

II

et]

erunt

II seminetur] et donec praem. Vpc , resurgat] resurgetur 5\ surgat v° II et uide] non leg. l. uidebis NV*9'" maur II tunc uidebis Vpc II (cfr uide] 379) V' am II 380/ lauda creatura 54 II laudare] 379 creaturam] mortuis' от. V II 380 christum ] ita NV4'°flor, iesum 381 christum ^'"c V2.'«pc 7-9 am maur( cfr1 iers uulg., iesum Herat V6"c ), christum pc 2"* mortuis2 от. 5' "c iesum S' II suscitauit] susII 381 habitat citabit S,p-' II christum] iesum praem. V"'c flor II 382 uiuificabit] "pc * V6, uiuificat S,"c, uiuicabit bed "' II propter] per uiuificauit S' bed bef II spiritum] spi II inhabitantem] inhabitatem am 382/383

P-8 am

immortalitate

II

V"

378

-

-

ritus



SERMO CLV

131

RITVM, Qvi habitat in Vobis: non propter merita uestra, sed prop ter munera sua. Conuersi ad Dominum ...

Traditio Textus: NS Vbed (382-383/384 spiritum - sua) hef - sua )flor (382-383/384 spiritum _ sua) am maur 384 spiritum

SV9

(382-383/

am, eius N bed hef (cfr uers. uulg), eius ' conuersi ad II II 384 sua] uestra К2ac " ' conuersi ad dominum hoc munus non V leg . gratiae eius dominum] mereamur V pc II dominum] explicit add. S' v7"°, explicit sermo sancti augustini add. 54 V'48 383

qui habitat]

praem. V"'c



it a

flor maur

SERMO CLVI

SERMO HABITVS IN BASILICA GRATIANI DIE NATALI SANC-

TORVM MARTYRVM BOLITANORVM DE VERBIS APOSTOLI: SI ENIM DATA ESSET LEX QVAE POSSET VIVIFICARE, OMNINO EX LEGE ESSET IVSTITIA ET

5

ERGO, FRATRES, DEBITORES SVMVS NON CARNI

i.

Verbi Dei altitudo exercet studium, non denegat intellectum. enim omnia clausa essent, nihil esset unde reuelarentur ob scura. Rursus si omnia tecta essent, non esset unde alimentum perciperet anima et haberet uires quibus posset ad clausa pulsare. In lectionibus apostolicis superioribus, quas caritati uestrae, quantum Dominus adiuuare dignatus est, exposuimus, multum laborem et sollicitudinem passi sumus. Compatiebamur Si

io

Traditio Textus: NSFVammaur

3/4

Gal

3, 21

II

6

Rom. 8, 12

e SFV, item 1/6 inscriptionem sermo sancti augustini compegi episcopi N. dominica octaua post pentecosten fratres debitores sumus non carni ad romanos 8 sermo sancti augustini episcopi F II 1/ 2 sermo tradiderunt codices inscriptio quam bolitanorum] S II 1 sermo] incipit praem. S'*, sancti augustini episcopi add. S* II 54 2 martyrum] от. 54 II natalil natale S", natiuitatis II bolitanorum l holitanorum 5' II 2/4 de iustitial inscriptio quam tra diderunt codices V ' ' '°, item eiusdem praem. V 2 ' 6 8-'0, item sermo sancti augustini episcopi praem. P, et de gratia add. V',68'"', et gratia add. P, de gratia quoque dei add. V, incipit eiusdem viius de sequentibus uerbis apostoli in epistola ad romanos (sequuntur uersus Rom. 8, II II posset] possit V 6, 12-17) V*, item praem. V 3 esset] est V6 poss't V""'c iustitia от. V* II omnino] uere II 4 omnino P-7 II II 5/6 addidi (cfr inscriptionem quam tradidit F) 7 deil domini V8 II studium] mentem praem. Fac 8 enim от. am II II omnia] non leg. V7"' , от. Vpc 8 II clausa] *lausa Vac II esset] essent 54 Y'ac II reuelarentur] reuelerentur II t'cta 9 tecta] V "c II essent] esset V"c II esset] essent 5' II 10 perciperet P"c-, non anima perciperet V2am haberent anima] II haberet] praem. P4'""-, haberes V,««9"c, habere II posset] possit V.2.4-6.t,"c.'°"c am и clausa] clusa \л II „ pulsare] pusare "-';V8"c II apostolicis superioribus] lectionibus] 'lectionibus P II superioribus apostolicis F II 13 compatiebamur] cum praem. N, compatiemur V " c

-

-

-

Г'

V'"

SERMO CLVI

цб

i5

20

25

30

uobis, solliciti eratis et pro nobis et pro uobis. Quantum autem existimo, adiuuit Dominus et nos et uos, et ea quae prorsus difficillima uidebantur, sic per nos enodare dignatus est, ut nulla quaestio remaneret quae conturbet mentem piam. Impia enim mens odit etiam ipsum intellectum et homo aliquando nimium mente peruersa timet intellegere, ne cogatur quod intellexerit facere. De talibus ait psalmus: Noluerunt intellegere, ut beneagerent. Vos autem, carissimi quia bonum est bene sentire de uo intellectum; bis exigitis exigit Deus fructum. Intellectus enim, sicut scriptum est, bonus facienti bus eum. Hoc tamen quod re stat et hodie recitatum est, quamuis non habeat tantam difficultatem, quantam habuerunt superiora, quae iam, ut potuimus, adiuuante Domino transuecti sumus, desiderat tamen intentionem uestram. Velut enim conclusio fit propter illa quae dicta sunt in superioribus lectionibus. Laborabatur ne forte reus constitueretur apostolus omnium quodammodo peccatorum dicendo: Non enim quod uolo, ago. Deinde ne lex uideretur aut sufficere posse

-

Traditio Textus: NSF V am maur

20/21

Ps. 35, 4

II

22/23

F

II0. ro

II

29/30

Rom. 7, 15

II eratis] solliciti] et praam. Vam maur praem. V" c II nobis] uobis F II pro2 от. V> II uobis'] nobis F II autem] enim N II 15 adiuuit] adiuuet y«-9"et' от. S2* F II II II dominus] post uos V'am 16 sic per] super V7 II II uos] nos V"c enodare] non leg. quod praem. Fac II piam] piam mentem V4 II piam] pia 17 mentem Vpc II 18 odit] hodie P II 19 intellegere] intellere P "' II co II gatur] cogitatur 54 intellexerit] intellexerat V° II 20 de talibus] datalibus P II ait] intellexit V°. uel ait V°""'' II psalmus] "c II 21 bene от. F II 21/22 uobis] am II psalmista ut] et V nobis У II 22 exigitis] exigetis 1Л-7"""'"', exietis V"c II II exigit] exiget V*7pc am, exigetur 1Л, exig* V" c, exiit y"c omnibus II facientibus] intellectus] intellectum 5'2"' '*\лac 23 II praem. V 'am maur II hoc] inpraem. Г°c" 24 habeat] debeat '°am II II tantam] tantum N 25 quantam] tía 5М/ГГ'4*'" '78яc 9, quanta 5" II quae iam] quam S F, ultra maur, quantum Л/ 14

uobis'] uerbis V"26 am maur,

P-s-

eramus

P"

Vpc

II

sumus

У

adiuuante domino] domino adiuuante V* II transueximus exposuimus F, transue* 28 laborabatur] laboratur 5f P6 7"c8"°, laborat II . ubi praem. maur II reus от. v°"c II 28/29 constitueretur] constituatur Vpc 8, constituetur Vac ne от. S II II 30 enim от. V*ac praem.

V'

transuecti

II

sumus]

26

Г"',

У'

SERMO CLVI

35

40

45

137

homini habenti liberum arbitrium, etiam si nullum ultra auxilium diuinum porrigeretur, aut certe frustra data fuisse crederetur, dicta est et causa quare sit lex data, quia et ipsa in adiutorium data est, sed non sicut gratia. 2. Data est enim - sicut iam exposuimus et tenere debetis et uobis uehementius et diligentius nos commendare debemus data est, ut inueniret se homo, non ut morbus sanaretur, sed ut praeuaricatione morbo crescente medicus quaereretur. Et quis est iste medicus nisi qui dixit: Non est opus sanis medicus, sed male habentibus? Qui ergo non confitetur Creatorem, superbus negat Auctorem; qui autem negat aegritudinem, superfluum iudicat Saluatorem. Ergo et in natura nostra Creatorem laudemus et propter uitium quod nobis infliximus, Saluatorem quaeramus. Et quomodo quaerimus Saluatorem? Vt det legem? Parum est: Si enim data esset lex quae posset uiuificare, omnino ex lege esset iustitia. Si ergo non est data lex quae posset uiuificare, quare data est? Sequitur et ostendit

quare

sit data: quia etiam sic in

adiutorium data est, ne te sanum putares. Si ergo data esset lex et quasi quae posset uiuificare, omnino ex lege esset iustitia

-

Traditio Textus: N flor* (44/49 si

39/40

(31

homini

-

2, 17

II

- quasi) am maur

Matth. 9, 12; Marc.

etiam)

SFVbed (44/49

44/46.48/52

Gal

si

-

quasi)

3, 21-22

II II fuisse] 31 ultra от. V 32 porrigeretur] porrigetur V"c fuit si V 6, fuit se V"c II II II 34 non от. 36 nos от. \n * sanis praem. ypc II sed] II 37 non ut] ut non V am 38 praeua II ricatione] praedicatione V",9aт 38/39 quaereretur - medicus2 от. V II 38 quaereretur от. Vac II quis] qui 5" 2"c II 40 qui] II quae V"c, quia creatorem] suum add. F"' II 40/41 su perbus negat] negat superbus V24, am maur II 41 auctorem] actorem Vac saluatorem от. F II 41 aegritudinem] II 41/42 qui suam add. V am maur II 41/42 iudicat] indicat 5'4 II 42 et от. 54 II 44 quaerimus] 'limus II II ut] numquid praem. Vpc lex от. II II posset uiuificare] uiuifi 45 esset'] esse* V"c -'-'6-7".t am II care posset .S'24 F II posset] possit 45/46 omni 6-9acno uiuificare от. V"'c II 45 ex lege esset] esset ex lege am maur II iustitia от. V*"c II 46/49 si 46 posset uiuificare] ',4'" ' 7 '°am II uiuificare possit F II posset] possit 47 se quitur] requiritur bedflor* II quare] qua V* II 47/48 in est] data est in adiutorium F " c in Vac от. II II 47 48 adiutorium] adiutorio VЛ II te] tu P II 48/50 si - est от. bedflor' II 48 ergo] enim V II 49 posset] possit У ,.6 7"c 9"-c am

Уc

Уc-

-

y"c

-

-

У" yc

V"

-

SERMO CLVI

138

50

55

60

65

-

sed conclusit scriptum quaereremus: 'Quare ergo data est?' omnia sub peccato, ut promissio ex fide Iesu Christi daretur credentibus. Quando audis 'promissorem', exspecta factorem. Ido nea fuit natura humana per liberum arbitrium uulnerare se, sed iam uulnerata et saucia non est idonea per liberum arbitrium sanare se. Si enim uolueris intemperanter uiuere, ut aegrotes, ad hoc medicum non requiris: ad labem sufficis tibi. Cum autem in temperanter agens esse coeperis aegrotus, non sic potes ab aegritudine liberare te, quomodo potuisti per intemperantiam te in

aegritudinem praecipitare. Et tamen medicus etiam sano praecipit temperantiam. Bonus medicus hoc facit: non uult esse necessarius aegrotanti. Sic etiam Dominus Deus creato homini sine uitio temperantiam praecipere dignatus est. Quam si ille seruasset, medicum postea morbo suo non desideraret. Sed quia non seruauit, languidus factus est, cecidit, infirmos creauit infirmus, id est infirmos genuit infirmus. Et tamen in omnibus qui nascuntur

infirmis Deus quod bonum est operatur, formando corpus, uiuificando corpus, alimenta praebendo, pluuiam suam et solem suum super bonos et malos dando : non est unde accusent bonum

Traditio 55

Textus:

quaereremus

68

Matth.

SFVbed

- se) am maur

(50/55 quaereremus

-

se) flor*

(50/

5, 45

add. V9"cinquit II conclusit] suppeccato V6 bed II ex fide от. II S2~*F II Il 52 promissorem] promissionem flor* 53 fuit от. V* natura humana] humana natura bed flor* am maur II uulnerare] sa nare V"c II II se] iterat S,"c, от. S* У 53/55 sed 54 saucia] sanare* S'ac sauciata F \л* bed flor* am II II 54/55 sanare] 55 se от. V II aegrotes] egotes V ac II 55/56 ad hoc] ut praem. S*"c , sufficit V adhuc V*9pc '°pcII II ?6 sufJicis] 57 esse coeperis] coeperis esse V 2''9 ammaur II 59 aegritudinem] aegritudine S2' II 61 doetiam om. V""" II II 59/60 praecipit] praecepit V-6-7"-c-9 Vpc V" , V"" от. deus creator deus II non II creato] leg. minus] II creato] creator V''6'°am homini] hominis V II 62 praecipere] languidus] langiII II praecip're Vac 64 seruauit] seruabit S"'c -, infirmus dus F II cecidit] et praem. Vp-c II infirmos] infirm's V2'9am maur II infirmus] infirmos S' "' v2' pc 6-9 am maur, in C'-,«"-c maur II infirmus] in firm* V " c II 65 infirmos] infirmus ^*''p* firmos V'/" II 66 infirmis] infirmus S* II maur. infirm* И"" y*" II 68 bonum] boni am 66/67 uiuificando] uiui'ficando 50

quaereremus]

bed maur

II

51 sub

quaeremus peccato]

-

f"

SERMO CLVI

139

nec mali. Insuper etiam genus humanum iusto suo iudicio con70

noluit in interitum sempiternum relinquere, sed misit medicum, misit Saluatorem, misit eum qui gratis sanaret parum est 'qui gratis sanaret': qui sanatis etiam praemium daret. Nihil addi ad istam beneuolentiam potest. Quis est qui dicat: 'Sanem te et do tibi mercedem'? Optime fecit. Sciebat enim se diuitem uenisse ad pauperem: et sanat aegrotos et donat sanatis et non aliud quam se ipsum donat. Saluator est adiutorium languidi, demnatum

-

et

75

ipse Saluator est praemium sanati.

80

85

3. Ergo, fratres, quod hodie moniti estis, debitores svmvs non carni, vT SECVNDVM CARNEM viVAMVS. Ad hoc enim adiuti sumus, ad hoc Spiritum Dei accepimus, ad hoc etiam in laboribus nostris cottidianum adiutorium postulamus. Lex cui minatur non implendo quod iubet, eum facit esse sub se: hi sunt sub lege, non sub gratia. Bona est lex, si quis ea legitime utatur. Quid est ergo legitime uti lege? Per legem agnoscere morbum suum et quaerere ad sanitatem diuinum adiutorium, quia, sicut dixi et saepe dicendum est, si lex posset uiuificare, omnino ex lege esset iusti-

Traditio Textus: SFVbed 87

-

lex

iustitia )flor* (83/86-87

Rom. 8, 12

78/79

69

II

83 I

Tim.

nec boni praem. am II 70 in от.

nec]

P6-9"

-

bona



Pac

iustitia)

1, 8

-

bona

(83/86-87

II

iustitia) bed' (81/86-

йот

86/87

тамг Gal

3, 21

insuper etiam] etiam insuper II interitum] interitu v27pc relinquere] reliquere V"c II II II gratis] grotis misit2] misi V6ac sanaret от. SFV9"c parum II II

II

sempiternum] sempiterno Г'7pc , et add. V° II 71 misit'] sit S'"c , aegrotos 5' t'c-2-* F II 72 praemium] от. S"" , mercedem Vammaur II 73/74 sanem] sanam F II 74 do] dabo FV"° II fecit] utrumque praem. Vpc II "c II aegrotos] aegrotus S* II donat (dnat 52" c ) 75 sanat] sanet V

V"'

sanatis]

-

sanatis donat

V"""

II

torem

V'°pc

76

quam] II

V'ammaur II sanatis] sanates V7'"', sanitates II saluator est] saluator e* V""" . salua q* V

est]

languido у'°ac II '° V,89/" admoniti moniti] 78 80 accepiII II 79 adiuti] additi Vuc 82 eum] II 81/82 implendo] implenti bed'

enim

77 sanati] sanandi S F, san'ati

54

V"

languidi]

II

II

amoniti V"c accipimus V' II ' II 84 le nam praem. bed' II esse от. S2~*F II 83 ea] eam S' gitime] legiptime F II lege] legem 5'2ac II 85 ad от. S'"c. Vac est от. fted* II II II 85/86 sicut 85 sicut] non leg. V ammaur, mus]

-

est от. bedflor* 85/86 et bed bed' flor* (cfr uers, uulg.) 87

iustitia]

'F".9

-

iustia bed'

si

II

86

II

posset]

lex]

si

possit

data

esset

К2""""

lex

am

quae II

86/

SERMO CLVI

40

90

95

tia: nec quaereretur Saluator, nec ueniret Christus, nec sanguine suo ouem perditam quaereret. Sic enim dicit alio loco idem apo stolus: Nam si per legem iustitia, ergo Christus gratis mortuus est. Quae igitur utilitas legis et quod adiutorium? Quia conclusit scriptum omnia sub peccato, ut promissio ex fide Iesu Christi daretur credentibus. Ita lex, inquit, paedagogus noster erat in Christo Iesu. Ex ista similitudine rem de qua loquor, attendite. Paedagogus puerum non ducit ad se ipsum, sed ad magistrum; sed cum puer bene institutus iam creuerit, sub paedagogo non erit.

-

ualde enim assi 4. Tractans de his apostolus alio etiam loco due hoc commendat, sed utinam non surdis. Commendat autem 100

hoc assidue commendans fidem gentibus, qua fide impetrent adiutorium et impleant legem: non per legem, sed uires implendi impetrantes per fidem. Ad hoc assidue dicit et commendat ista apostolus propter Iudaeos, qui de lege gloriabantur et libero ar bitrio suo legem sufficere arbitrabantur. Ac per hoc quia libero

Traditio 88

iustitia

89 93 ita

Gal

-

Textus:

- quaereret 2, 21

iesu]

Gal

II

SFVbed

-

est) bed' (86-87/89 iustitia est) am maur )flor* (86-87/89 iustitia

90/92

conclusit

-

-

credentibus] Gal

3, 22

(86-87/

II

92/

3, 24

II nec'l ne V ueniret] uenire bed II sanguine] sanguinem 88 quaereret] от. V"c , non leg. V,pc II sic] sicut II enim от. II II bedflor* 88/89 alio loco idem apostolus] idem flor* 88 idem от. apostolus alio loco bed, apostolus idem alio loco flor* II F II 89 iustitia iterant V69"c II gratis mortuus est] mortuus est II II gratis S* peccato] pecpeccato 91 sub peccato] suppeccato V6 V II ut] et S* II 92 ita] itaque lex inquit] II inquit lex V* II 93 christo iesu ex] non leg. V II ex] et S"F II '"' II 95 cum puer] puer cum S* V8 II cum] non 94 ad'] a S'"' iam creuerit] non leg. V4ac leg. V II II 97 tractans] tracta* V" c, 87

S2"c

Г"""emмнг

Vpc II alio etiaml etiam alio V26 ammaur II ualde] \nac uualde commendans от. V'69" II II 98/99 sed 99 com """ am maur, iam commendens Vac II qua] quia V -9 mendans] add. Vpc , qui iam Г°/,c II impetrent] impetr'nt 5"'c . impetret 5'F, 100 et] ut V am maur II impleant] impleat II impetrant V am maur S'F II 102 iudaeos] eos V II gloriabantur] glorificabantur S'~*F, gloriebantur Y9"c II libero] a praem. V II 102/103 arbitrio suo] ' *F suo arbitrio am maur II II 103 legem] leges S2"' 103/104 ac arbitrabantur от. 54 V9"""c II 103 libero] liber' V tractat

-

-

SERMO CLVI

141

arbitrio suo legem sufficere arbitrabantur ignorantes Dei iusti- id est ex fide iustitiam a Deo datam et suam uolentes 105 tiam constituere quasi suis uiribus impletam, non clamante fide imiustitiae Dei, sicut dicit, non sunt subiecti. Finis enim petratam ait, ad iustitiam omni credenti. Ergo cum de his Christus, legis tractat, opposuit sibi: Quid ergo lex ? quasi: 'Quae utilitas legis?' no Respondet: Praeuaricationis gratia posita est. Hoc est quod dicit alibi: Lex subintrauit. ut abundaret delictum. Et ibi quid addidit? Vbi autem abundauit delictum, superabundauit gratia. Quia in leuiore aegritudine contemnebatur adiutorium medicinae, creuit morbus et quaesitus est medicus. Quid ergo lex? Prae115 uaricationis gratia proposita est, unde humiliaretur ceruix superborum multum sibi tribuentium et uoluntati suae tantum arrogantium, ut liberum arbitrium sibi putarent posse ad iustitiam suffi-

-

-

-

Traditio Textus: 117-118

quid

104/108 20

II

SFVbed

- sufficere)

Rom.

10,

II

3-4

Gal

114/115.120/122

(109/117-118

109/110

Gal

arbitrio suo] suo arbitrio am maur V"' S* II iustitiae 105 iustitiam]

".c-

sufficere)y7of*

(109/

II

i11/uz Rom.

3,

19

II

arbitrabantur] arbitran-

5,

3, 19

104

tur

-

quid

am maur

II

105/106 a

-

fide

от.

deo datam] ad hos datam .S'24/'', datam a deo (domino V am) V*7',c am maur, ' datam V"c II 106 constituere] statuere V" am maur II quasi] quas V II clamante fide] clamantem fidem II II clamante] dante am fidel fide* S"" , fidem 5' II 106/ 108 ait ad iustitiam] ad iustitiam impera tam V"' II 107 impetratam] i/6.9

IOj

II

a

Г

ait

V

II

ait

от. V°

II

iustitiam]

iustiam

V6

II

109

tractat]

trac-

opposuit] apposuit \n"c, opponunt am II ergo] igitur flor* quasi] dicat add. F II 11o respondet] respondit II Vam maur, от. praeuaricationis] praeuaricationes II bedflor* 54ac II II 111 lexl enim add. bed flor* II posita] proposita bed et lex от. 11i alibi P in II quia ibi] II 111/114 113 bedflor* quia in] ita leuiore] quasi minore V°, uel quia leuiore V0sup ' II V*pc maur, quam SF"c V'79 (ex archetypo), quoniam Fpc, qua in " c V* II qU¡a am contemnebatur] contemnabatur \", contemnebanctur Vuc II II 113/114 medicinae] medidicinae V" 114/115 prae uaricationis] ergo add. V II 115 proposita] posita Vflor' ammaur II V II uoluntati] uoluntatis S"F"c 116 tribuentium] superbientium V"pc , \n67ac II 117 liberum arbitrium sibi] liberum sibi arbitrium liberum arbitrium Vac , sibi liberum arbitrium ammaur II putarent am maur posse] posse putarent II sufficere] 117/118 ad iustitiam taret

Vp-c-,°

II

-

sufficere

ad iustitiam

bedflor*

SERMO CLVI

142

-

id est in Quae tunc, quando erat in integra libertate sed ad paradiso ostendit uires suas; ostendit quantum posset no ruendum, non ad surgendum. Lex ergo praeuaricationis gratia proposita est, donec ueniret semen cuipromissum est, disposition per angelos in manu mediatoris. 5. Mediator autem unius non est; Deus autem unus est. Quid est Mediator unius non est? Quia inter duos utique mediator est. 125 Si unus est Deus et mediator non est unius, inter quid et Deum quaerimus mediatorem (quia Mediator unius non est; Deus au tem unus est)? Inuenimus inter quid et quid sit mediator ipso apostolo dicente: Vnus enim Deus et unus mediator Dei et hominum, homo Christus Iesus. Si non iaceres, mediatorem necessa130 rium non haberes; quia uero iaces et surgere non potes, media torem quodammodo Deus tibi porrexit bracchium suum: Et bracchium Domini cui reuelatum est? Nemo ergo dicat: 'Quoniam non sumus sub lege, sed sub gratia, ergo peccemus, ergo quod uolumus, faciamus.' Qui hoc dicit, aegritudinem amat, non sani os tatem. Gratia medicina est. Qui uult semper aegrotare, ingratus est medicinae. Ergo, fratres, accepto adiutorio, porrecto nobis cere.

-

Traditio Textus: bis) hef (136 ergo nobis) am maur

II

136. 138/139

S

F Vbed

(117-118/132

x\ob'\s)flor*

Gal

123/124.126/127 1

-

3, 20

II

suffice«

(117-118/132

128/129

- est ; 136

sufficere

I Tim.

2, 5

-

II

-

ergo

- no -

est; 136 ergo

131/132

Is. 53,

Rom. 8, 12

-

118 in' от. Vam surgendum от. bed flor* II 118/120 quae maur II II II posset] suas] sua S'"c 119 uires] uoluntates V V"" maur, possit Vn° II possint lЛ'И.7".ц"-caт' possent surgendum] resurgendum V* II 120 ruendum] *endum V" c II V"c , 121 proposita] posita V"' flor* am maur II 123 unius] un'us unus VpcII unus] un'us S\ unius V"c 7 II 124 mediator'] autem add. V* II unius] unus Vac quia est' от. S F II utique] мои II "' V add. si est от. bed flor* II quod II teg. 125 est 125/127 II II et2] quid deus] deus est 52-4 F V6 unius] unus P78, un* V9"c add. V" am II n6 quia] qui V""" II II unius] u'nius 5""' non от. 54 II 127 inuenimus] post mediator am maur II quid2] et unus] unus et II quis V4, qui V' II 128 unus'] unius maur et2 от. II II mediator] hominis add. F "c bedflor* (cfr uers. uulg.) V* iace* bedac , iaceres bedpc II II 130/131 mediato 130 iaces] hoc от. II II rem] mediator est V 134 qui] quid V6, quia V°"c Vac II dicit] ergo praem. V II amat] dicit praem. vn"c II II 136 accepto] adccepto V""' 135 medicina] sanitas V*

-

-

SERMO CLVI

140

145

150

143

desuper diuino auxilio bracchio Domini et ipso bracchio Domini porrecto nobis ad auxilium Spiritu sancto, debitores sumus non carni, ut secundum carnem ambulemus, quia fides bene operari non potest nisi per dilectionem. Ipsa est enim fidelium fides, ne sit daemonum fides - quia et daemones credunt et contremiscunt. Illa est ergo laudabilis fides, ipsa est uera gratine fides quae per dilectionem operatur. Vt autem habeamus dilectionem et ex ea possimus habere bonam operationem, numquid eam nobis nos dare possumus, cum scriptum sit: Caritas Dei diffusa est in cordibus nostris per Spiritum sanctum, qui datus est nobis? Cari tas usque adeo donum est Dei, ut Deus uocetur apostolo Iohanne dicente: Deus caritas est et qui manet in caritate, in Deo manet et Deus in illo manet. 6. Ergo, fratres, debitores sumus non carni, ut secundum car nem uiuamus. Si enim secvndvm carnem vixeritis, moriemini. lam

Traditio Textus:

Л'

(147/151

-

-hanne

iam) S F V bed he l

(151 si

iam) be? flor* am maиr

-

daemones

141/141-142

operatur]

16

II

Gal

150/151

ergo

5,

6

-

contremiscunt] lac.

II

145/146

- uiuamus]

Rom.

Rom. 8, 12

2, 19 II

5,

5

II

151 si

II

fides2

142/143

148/149 I

loh.

- morieminil

4,

Rom.

8. 13

II bracchio'] brachii Vpc , per brachium V°pc domini'] domin' V" c et domini2 от. V6 flor* ipso] ab praem. V'* II II II "c II domini2] domino bedhef II bracchio2] b'achio V 138 ad] ita Vbedbef, от. S F V2™,0 pc flor* am maur, non leg. v°ac II au pc xilium] auxiliu V*, auxilio flor* am maur II spiritu sancto] Spi 'ritus sancti , spiriti sancti V°pc II 139 fides] sine operibus bo nis add. V" am (bonis ante operibus am) II bene] bona V* II 140/ от. operatur II II ipsa 143 140 est от. V6 141 et' bedbefflоr* от. S'~* F II 142 uera от. V* II 143 et] ut 5' F II 144 ea] eo nobis nos dare] dare nobis II II bonam] bona 5, 2 ' ' flor* 144/145 V* II dare nos II 144 nobis] uobis S'*, bonis V 145 nos dare] V"%6am, dare non V9 maur, dare Г°'" bedhef II possumus] pos 137

-



FV'"

simus

V6 bed

II

sit]

est

flor*

II

dei]

domini

FV*pc, *ris V*uc II nobis] uobis V* ritas - uiuamus от. bed flor* hef II 147 donum Г 2 am maur II est от. V6 II 149 illo manet] eo stris] uestris

maur

moriemi 151 moriemini] N bed hef flor* . от. S F V hel am maur II

V6

II

151/152

S* II

II

146

no

146-147/151caest] est donum

manet iam

V**am, eo ita est]

-

SERMO CLVI

144

supra dixerat: Prudentia carnis mors est. Ergo si secundum carnem uixeritis, moriemini. Non quia caro malum est: nam et ipsa 155

iéo

Dei creatura est et ab eo condita a quo et anima ; nec illa nec illa pars Dei, sed et illa et illa creatura Dei. Ergo caro non est ma lum, sed secundum carnem uiuere malum est. Deus summe bo nus est, quia summe est qui ait: Ego sum qui sum. Deus ergo summe bonus est; anima magnum bonum, sed non summum bonum. Cum autem audis: 'Deus summe bonus est', noli putare de Deo tantum Patre dictum, sed de Patre et Filio et Spiritu sancto. Haec enim Trinitas unum sunt et unus est Deus et summe bonus est. Ita plane unus est Deus, ut quando de ipsa Trinitate interrogans, hoc respondeas ne forte cum audieris: Vnus Deus est', putes ipsum esse Patrem, ipsum esse Filium, ipsum esse Spiritum sanctum. Non ita est, sed qui Pater est in illa Trinitate, non est Filius ; qui Filius est in illa Trinitate, non est Pater; qui Spiritus sanctus est in illa Trinitate, nec Filius est nec Pater, sed Spiritus Patris idemque Spiritus Filii. Ipse est enim unus Spiritus sanctus et Patris et Filii, coaeternus Patri et Filio, consubstantia-

-

165

Traditio 156 supra

152 II

13

Textus:

- est)flor*

prudentia

ergo

152/153 II

153

bedhefflor* \n"c II eo]

v°"c

170

est] Rom.

- est)ammaur

(152/156 supra

(152/156 supra

8, 6

II

152/153

si

-

est)

belbef

(152/

moriemini] Rom.

8,

157 Ex. 3, 14

maur

mala

-

NSFVbed

deus

ea V6

155 et'

II

hel

-

moriemini] ita malum] mala hei II creatura] 154 dei

-

II

II

от.

156 sed]

bonus от.

nec2 V*-7*

se

S F V bed hei nam

153/155-156

creatura

от. v°"c

II

от.

dei

V*

-

am

от.

II

dei]

deus

illa2] non leg quod add.

V

et illa2

II

secundum] secum 156/157 bonus] bonum II

hef flor* malum

II

V"c

hel

от.

N, II

II

155/156

malum]

V6

II

156/

V6

II

157/

II quia - est от. S F II 157 summe] summa 1Л"' 158 bonus] II bonus] bonum V6 II summum] sum'mum Vuc 159 summe summum bonum V6 II 160 de deo tantum] tantum de deo V* II et' II от. F II 161 est deus] deus est jV II 162 plane] plene interrogaueris interrogans] II deus от. N II ipsa] ista S'"c 163 II II 165 spi 163/164 deus est] est deus V26 ammaur 166 est2 от. И II II II in] iterat maur ritum] spiritu am 167 est' от. N II filius] pater N, pater praem. V'""' II est2 от. V II paterl filius N II 168 spiritus'] filius Л' II unus] unuus V° II * II patri] patris II patris et filii] patri et filio V1" 169 et" от. V* V27pc am, V,. "c- 6 "c. 7 " c 9 " .cц 169/170 consubstantialis] et add. 158

Pac9"

J""'f

cum substantialis V6

SERMO CLVI 170

145

Haec tota Trinitas unus Deus summe bonus. Anima a summo bono, non tamen summum bonum, sed magnum bonum. Item caro nec summum bonum, nec ma gnum bonum, sed paruum tamen bonum. Anima ergo magnum bonum, sed non summum bonum, uiuens inter summum bonum et paruum bonum, id est inter Deum et carnem, inferior Deo, came superior. Quare non uiuit secundum summum bonum, sed uiuit secundum paruum bonum? Hoc planius dicitur: quare non uiuit secundum Deum, sed uiuit secundum carnem? Debitrix enim est non carni, ut secundum carnem uiuat. Caro debet secundum ipsam uiuere. non ipsa secundum carnem. Ipsa uiuat secundum ipsam, quae uiuit de ipsa. Certe unaquaeque secun dum hoc uiuat unde uiuit. Vnde uiuit caro tua? De anima tua. Vnde uiuit anima tua? De Deo tuo. Vnaquaeque harum secun dum uitam suam uiuat. Caro sibi non est uita, sed anima carnis est uita. Anima sibi non est uita, sed Deus est animae uita. Anima ergo, quae debet secundum Deum uiuere - non enim est debi trix carni, ut secundum carnem uiuat - ergo quae debet secun dum Deum uiuere, si secundum se ipsam uiuat, deficit: secunlis, aequalis.

uero, ut dixi, creata

175

180

185

Traditio Textus: NSFVhelam maur

V"c

bonum bonum от. V"c 9"c 1Л"c sed II II paruum parum nec2] tamen] 17z 173 tamen S F. paruum sed tamen del V4p' ), tamen paruum V4(sed maur II 174 sed] si V am II II II inter] autem 54 175 id] hoc V deum от. V"' II II 176 quarel ergo add. bel 177 uiuit] uiuis К6 от. bel II 178 uiuit2 от. V* II II carnem 177/178 hoc est enim V ' V6 181 quae] II II carnem] deum 179 enim est] uiuit' от. bel II qui V6 II uiuit] uiuat II 181/182 certe l"'"', uinit am II 182/183 anima 182 uiuit'] uiuat de от. V II de от. bel II II unaquaeque tuo] tua 54, non leg. V*"c 183 183/184 Vn7* uiuat от. bel II 183 harum] earuni от. II 184 suam V*c. ll u¡uat] uiuit V2'-9am II caro] enim add. V am maur II sibi non] non sibi bel II sibi от. V am II anima] anima* 5""' II est animae] animae est V II 186 enim] II 185 sibi non] non sibi bel non leg. Уuc . от. У7'"" bel II 186/187 est debitrix] debitrix est V9 am maur (est iterat V"c) II II carnem] 187 carni] carnis V7ac caго Y'ac debet secundum II ergo quae] quae ergo К4 II 187/188 II deum] secundum deum debet am maur secundum] si 188/189 secundum praem. FVpc II proficit от. bel 188-189/189 170

V6

II

haec]

et

V78

171 ut dixi

summe]

II

от. bel

II

summ*

creata] creatura

52

bonus]

II

" F K8"'

-

-

Г'"

-

-

-

II

SERMO CLVI



190

195

200

dum carnem uiuit et proficit? Tunc autem recte uiuit caro secundum animam, si anima uiuat secundum Deum. Nam si anima, non dico secundum carnem, sed secundum se ipsam, ut dixi, uoluerit uiuere - dicturus uobis sum quid sit secundum se ipsam uiuere. Bonum est enim ut hoc noueritis, et ualde salubre. 7. Fuerunt philosophi saeculi huius. Alii putauerunt non esse beatitudinem nisi secundum carnem uiuere et bonum hominis uoluptatem corporis posuerunt. Isti philosophi epicurei dicti sunt ab Epicure quodam auctore et magistro suo; et qui alii similes eorum. Exstiterunt autem alii superbi: quasi a carne se remouentes et totam spem beatitudinis suae in anima sua constituentes posuerunt summum bonum in uirtute sua. Vocem psalmi in uo

agnouit: scitis, nostis, agnouistis quomodo irrisi sint in sancto psalmo qui confidunt in uirtute sua. Tales fuerunt philosophi qui stoici nuncupati sunt. Uli secundum car nem uiuentes, isti secundum animam uiuentes, nec ill i nec isti bis affectus pietatis

Traditio

Textus:

NSFVhel

(188-189/190

secundum

-

deum) am

maur

202 Ps. 48, 7

c carnem] deum F II uiuit'] uiuet 5''" ' F, uiu't S'" , uiuat S*, '°pc Vpc deo moritur add. II II proficit] non et] от. F, non V caro om. V*"c praem. V9pc-'°p-c II ц 189/190 secundum] si uiuat pc anima uiuat secun praem. V pc II II 190 si'] s* V7 "-c'■, set V dum deum] secundum deum uiuat anima V* II uiuat] uiuit V6, uuat V, si praem. Vpc , uiu't V""c II 192 uoluerit] uolueerit V6"c II dicturus uiuere от. V"c II 192/193 192 dicturus] deficit praem. uobis sum] sum uobis S'F II sit от. 5""' II se от. II V6 fuerunt от. V phiII II ipsam] ipsum V philosophi] II 194 beatidinem lophi V* II esse] non leg. V"c II beatitudinem] 195 V II 196 uoluptatem] in uoluptate V 2 am maur, uoluptate V6 II '* F, ephicore P"c II isti] *sti 52"c II 197 epicuro] epicureo 5' et' от. V am maur II qui] quia II et2] от. V6, non leg. V'°"c yVV68'°, от. V"-7 1" am. uel quidam V*sup -'-, non leg. V" c II autem alii] non leg. II 198 exstiterunt] non leg. quod add. Vac V'c-, от. Fpc II autem] sicut P, от. V*. aut V* II alii] Uli 8.9.'°/, c дгV^-6 et praem . Гc"" quasi] qua*si V"-cII II 199 anima] anim'a Vac II 200/201 in uobis] non leg. V7ac, de eis Vpc II 189

-

V"

""

201

pietatis]

V""'

II

uestrae

sint] sunt

tes'] от. S V*-,°, sed

add.

Wp'

II

202 irrisi]

insiti

V7*,

5" F V-4.7.*.""c am maur и 204 isti' V II isti'] illi V -' II uiuentes2 от. F

urrisi uiuen

SERMO CLVI 205

147

secundum Deum uiuentes. Ideo cum ad urbem Atheniensium, ubi istae philosophorum disciplinae studio et contentione feruebant, uenisset apostolus Paulus, sicut in Actibus apostolorum leubi uos gaudeo nostrum agnoscendo et recolendo praegitur uenire sermonem - sicut ibi scriptum est, contulerunt cum illo quidam philosophorum epicureorum et stoicorum. Contulerunt cum illo secundum carnem uiuentes, contulerunt cum illo secun dum animam contulit cum ¡llis secundum Deum uiuentes, uiuens. Dicebat epicureus: 'Mihi frui came bonum est.' Dicebat stoicus: 'Mihi frui mea mente bonum est.' Dicebat apostolus: Mihi adhaerere Deo bonum est. Dicebat epicureus: 'Beatus cuius est in fructu uoluptas carnis eius.' Dicebat stoicus : 'Immo beatus cuius est in fructu uirtus animi eius.' Dicebat apostolus: Beatus cuius est nomen Domini spes eius. Errat epicureus: falsum est enim beatum esse hominem cuius in fructu est uoluptas carnis

-

210

215

Traditio Textus: NSFVammaur

209/210

Act. 17, 18

II

215 Ps. 72, 28

V"',

II

217/218.222/224

Ps. 39, 5

athenensium V''" 6-*-9"c. II atheniensium] athenensum ista V"" II philosophorum disciplinae] non leg. S' II philosophorum] philophorum V*"c II disciplinae] disciplina К"" II contentione] contemptione V"' II 206/207 feruebant] uigebant F II uenisse S'"' apostolus от. V* II 2o8 gaudeo] II 207 uenisset] gaudio 54 V* 9 " ' II nostrum] nostra V6 II 208/209 praeuenire] prouenire V6 II 210/211 quidam illo' от. NF II 210 quidam] quidem Y9"c II epicureorum] secundum carnem uinentes add. am II carnem secundum от. am II 211 uiuentes] quidam phi 211/211-212 losophorum epicureorum add. F II 212 animam] carnem V" c II uiuentes] quidam philosophorum stoicorum add. F II contulit] con tulerunt S\ cum tulit F II 213 uiuens] apostolus praem. Vpc II epicureus] epicur'us 5"", epicurus S,pc- FV"c-, epycureis V* II II carne] mea praem. N, mea add. V,'°pc est] dicebat apostolus mihi adherere deo bonum est add. F ac II 214 apostolus] et praem. V II 215 mihi] autem add. V^2 am maur II adhaerere] adhere V6 epicureus l epicur'us S'"c, epicurus S,pc F II beatus] beauII tus F II 216 eius] eis 5' II stoicus] istoicus \n II 217 est] eius V II animi] uel -ae V* -"p ' . anima (Пac, animae V,9pc maur II 218 est'] от. V67ac , ante cuius Vpc\\ eius] ei 5' II errat] erat S* epicureus] epicur'us 5'ac, epicurus S,pc F II 219 beatum II in (beatus К6"' ) esse hominem] esse hominem beatum am maur II fructu (fructum S) est] est in fructu Nam maur, in fructu V*"c 205

206 istae]

-

-

SERMO CLVI

148 220

eius. Fallitur et stoicus: falsum est enim et omnino mendosissimum beatum esse hominem cuius in fructu est uirtus animi eius.

Beatus ergo cuius sunt et mentiuntur

est nomen

- et non

Domini

spes eius

- et

quia illi uani

respexit in uanitates et insanias men

daces. 225

230

fratres, debitores sumus non carni, ut secundum carnem uiuamus sicut epicurei. Sed etiam si secundum se ipsam sibi uiuere uoluerit anima, carnalis erit: carnem sapit, de carne non surgit. Non est enim quemadmodum inde surgat qui bracchium porrectum iacenti non tenet. Si ergo secundum carnem uixeritis breuiter dico: Si secundum carnem uixeritis; ubi enim dictum est: Quid mihi faciet homo?, ibi dictum est: Quid mihi faciei caro?- si secundum carnem uixeritis, moriemini: non ista morte cum de corpore exitur ista enim moriemini, etsi secundum Spiritum uixeritis sed illa morte de qua Dominus in euangelio ter8. Ergo,

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Traditio Textus:

NSFVbel

225/226 Rom. 8, 12 Ps. 55, 11/5 II 232 si

-

II

(232/234-235

229/230

si

Rom. 8, 13

moriemini] Rom.

- terribiliter)«m II

231/232

maur

quid' -caro]

8, 13

от. S F II falsum] facsum V*ac omnino от. S' II II mendosissimum] mendocissimum V6 II 221 in fructu (fructum S) est] est in fructu am maur II animi] animae V -'-9 maur, uel -ae V*«up.i II (ll. 223/224) mentiuntur] post mendaces 222/223 et V II 223 respexit] inquit add. maur II uanitates] uanitat* S' II mend* S', falsas V 226 si secundum] sicunII 223/224 mendaces] 220 ei'

220/221

-

si от. NS"" II II II ipsam] от. sibi] si N, от. maur uoluerit S* am non leg. II uiuere uiuere II uoluerit] 227 carnalis] carnali 5' II erit] enim S"* F, erat P II carne] carnem 4-'° am maur V6ac 228 surgat] surgit 5' II II II 229 ergo] enim uixeritis] moriemini add. l"'" am II 230 breuiter uixeritis] ita Л', V7pc mihi от. SFVammaur II II 231 quid'] non timebo praem. maur, mihi faciat V"