Les recueils de lettres de Démétrius Cydonès 8821000931, 9788821000935

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Les recueils de lettres de Démétrius Cydonès
 8821000931, 9788821000935

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STUDI E TESTI ------

131

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RAYMOND J. LOENERTZ Ο. P.

LES R E C U E IL S DE L E T T R E S DE

DÉMÉTRIUS CYDONÈS

CITTA DEL VATICANO BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA MCMXLVII

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STUDI E TESTI ----------

131

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RAYMOND J. LOENERTZ Ο. P.

LES R E C U E IL S DE L E T T R E S DE

DÉMÉTRIUS CYDONÈS

CITTA DEL VATICANO BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA MCMXLVII

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IMPRIMATUR:

Datum in Civ. Vat. die 15 Iulii 1947.

F r . A lph o n su s C. D e R om anis

t

Ep. Porphyreonen. Vic. Gen. Civitatis Vaticanae

Ristampa anastatica Tipo-Litografia D ini s.n.c. - Modena 1987

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INTRODUCTION

La plus grande partie du présent travail, les Sections I à IV, rentrait à l’origine dans le cadre d’un ouvrage plus vaste, consacré à la chronologie des lettres de Démétrius Cydonès, sous le titre « Démétrius Cj'donès. Études préparatoires pour une édi­ tion critique complète de ses lettres >. Les dimensions de ce tra­ vail rendant fort problématique une publication rapide, j ’ai accepté avec joie l’offre du R.me P. A. Albareda, préfet de la Bibliothèque Vaticane, d’en imprimer dans les Studi e Testi une partie, fonda­ mentale, mais aussi, malheureusement, la plus austère, traitant de la formation des différents recueils manuscrits qui nous ont con­ servé la correspondance de Démétrius Cydonès. Personne ne con­ teste plus, aujourd’hui, à l’histoire de Byzance un intérêt que suf­ firait à lui donner le simple fait qu’elle continue à la fois celle du peuple grec et celle de l’empire romain. Néanmoins, une étude spéciale consacrée à la formation des recueils de lettres d’un écrivain grec du XIVe siècle pourrait paraître un luxe. Il n’est donc pas superflu de justifier cette publication. Le XIVe siècle, dans sa seconde moitié surtout, est, on le sait, un des moins con­ nus dans l’histoire de Byzance et des Balcans en général, à cause de la rareté des sources. L’œuvre de Nicéphore Grégoras s’arrête en 1358. Les Mémoires de l’empereur Jean VI Cantacuzène finis­ sent pratiquement avec son règne, en 1354. Ceux du protovestiarite Georges Phrantzès, (le Chronicon minus) commencent à s’étof­ fer un peu vers 1417 seulement. Les chroniques brèves grecques, serbe, bulgare, et les notes du pèlerin russe Ignace de Smolensk, quel que soit leur intérêt, ne comblent pas la lacune béante de l’historiographie byzantine dans la seconde moitié du XIVe siècle. Dans ces conditions les quelque 450 lettres de Démétrius Cydonès sont un trésor inestimable. Cette correspondance, qui couvre près d’un demi-siècle (1346-1391) est celle d’un homme des mieux pla­ cés pour connaître les événements politiques de son temps, aux­

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VI

IN TR O D U C TIO N

quels il fut d’ailleurs fort mêlé lui-même. Ministre sous Jean Cantacuzène, Démétrius Cydonès le fut encore pendant une trentaine d’années sous Jean V Paléologue. Ami de l’impératrice Hélène Cantacuzène, précepteur, puis ami de l’empereur Manuel II Pa léologue, il fut en relations constantes avec la cour de Byzance. Sa connaissance du latin et ses attaches personnelles avec l’Occi­ dent catholique le désignaient tout naturellement comme conseiller et négociateur dans les tractations ininterrompues du gouvernement de Byzance avec les puissances occidentales. Si détournée que la littérature soit, à Byzance, de tout ce qui est vie actuelle, la cor­ respondance d’un pareil homme reflète nécessairement, au moins par moments, les soucis prédominants de son activité politique. Il faut donc l’explorer en tout sens et l’exploiter à fond pour en tirer les renseignements qu’elle est susceptible de fournir. Ce n’est pas une tâche aisée· Les lettres de Démétrius Cydonès, écrites sans doute avec l’arrière-pensée d’une publication éventuelle, sont néanmoins des lettres véritables, destinées d’abord à un lecteur particulier, généralement au courant des affaires dont l’auteur veut l’entretenir. Que d’allusions, intelligibles au destinataire, doivent rester mystérieuses pour nous! C’est d’ailleurs là une difficulté commune à toute œuvre épistolaire. Mais dans le cas des Byzan­ tins elle s’aggrave singulièrement. Ecrites selon les préceptes d’une rhétorique hostile aux noms propres, aux détails concrets et aux termes techniques, leurs lettres nous présentent l’image de leur temps dans le miroir déformant de l’antiquité classique·. Le lecteur s’enfonce dans la caverne de Platon, pour prendre connaissance du monde ensoleillé à travers les silhouettes d’un spectacle d’om­ bres. Les neuf archontes président aux destinées de la cité, les thesmothètes siègent sous la tholos, les hellanodiques font arbitre entre les athlètes du concours olympique. Les Triballes peuplent la Serbie et les Moesiens la Bulgarie, et, dominant l’Asie mineure, les Perses menacent la liberté des Hellènes. Dans cette vaste correspondance, seuls quelques mots étrangers comme cardinal, passagium et deux mots populaires (μοΰσπουλαι, nèfles, et γούνα, pelisse) eussent dérouté un contemporain de Périclès. Enfin, comme c’est la règle avec les correspondances byzantines, les lettres de Cydonès ne portent jamais de date et trop souvent le nom du destinataire a été supprimé lors de la publication. Afin de rendre utilisable pour Γhistorien une documentation de cette nature il faut avant tout tâcher de la situer dans le temps,

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IN TR O D U C TIO N

VII

en datant le plus grand nombre de lettres possible. Or dans le cas de Cydonès Γ étude comparative des recueils de ses lettres facilite singulièrement cette tâche essentielle de la datation, et permet d’arriver à des résultats plus riches et plus solides qu’on n’aurait pu espérer sans ce moyen. Les raisons exposées tout au long dans notre étude sont résumées dans la conclusion de la Section III. Etudier la formation des recueils de lettres de Cydo­ nès, c’est préparer les voies, non seulement. à la future édition, mais encore à Γhistorien qui devra l’employer. C’est pourquoi j ’avais englobé d’abord les Sections I à III dans un ouvrage trai­ tant de la chronologie des lettres de Cydonès. A leur suite j ’y avais placé: 1) Un regeste de la collection majeure des lettres de Cydonès, contenue dans les manuscrits Vat. gr. 101 (autogra­ phe) et Urbin. gr. 133. 2) Une étude justifiant les dates adoptées dans ce regeste (et dans les tableaux de la Section II). 3) Une étude sur la chronologie des lettres accessibles à moi, et non con­ tenues dans la collection précédente. 4) Des notices biographiques sur les correspondants de Démétrius Cydonès et sur les contem­ porains mentionnés dans ses lettres. 5) Un choix de lettres et de documents. Sans ces études les dates qui figurent dans les tableaux des Sections \II et III sont, au moins provisoirement, réduites à la condition d’hypothèses subjectives. Pour remédier vaille que vaille à cet inconvénient, j ’ai résumé dans la Section V les résultats de mon enquête historique. Ceux qui connaissent le XIVe siècle by­ zantin y trouveront mieux qu’une série d’affirmations arbitraires. Ils devineront souvent les motifs qui m’ont fait adopter les dates proposées et les sources à consulter pour les découvrir. Enfin les textes de la Section IV sont ceux dont l’importance historique m’a paru exiger une publication immédiate. Si le présent travail aboutit à des résultats solides et nou­ veaux, c’est en grande partie grâce à ceux qui l’ont précédé et dont deux sont cités presque à chaque page. Le choix de lettres publié par M. G. Cammelli et surtout son précieux index de la correspondance complète m’ont rendu des services inappréciables, augmentés encore par l’amabilité personnelle de l’auteur, que je ne saurais trop remercier. Quant à l’ouvrage, capital pour le XIVe siècle byzantin, de S. E. le cardinal G. Mercati, il y aurait pré­ somption de ma part à vouloir en louer la. richesse et la solidité. Que S. E. daigne toutefois agréer l’expression de ma reconnais­ sance pour les conseils et les encouragements sans lesquels cette

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vin

IN TRO DU CTIO N

étude n’aurait été, ni achevée ni même commencée. Je dois remer­ cier encore mes supérieurs religieux, avant tout celui qui était maître général de l’ordre des frères Prêcheurs quand j ’y travaillais, S. E. Mgr. M. S. Gillet, archevêque titulaire de Nicée. Sans l’ac­ cueil si honorable pour moi des Studi e Testi, Dieu sait quand la présente publication aurait été possible; que le directeur, le R.me P. A. Albareda O. S. B., veuille bien accepter l’hommage public de ma gratitude. Je me dois de même de remercier ici Mgr. Devreesse, Vice-Préfet de la Bibl. Vaticane, qui a mis aimablement à ma disposition les bonnes feuilles du deuxième volume de son Catalogue du fonds grec, et mon confrère, le R. P. Laurent, biblio­ thécaire de la même Bibliothèque, qui, sans épargner son temps, a revu les différents jeux d’épreuves de cet ouvrage. Enfin je ne puis pas ne pas mentionner le personnel de la Bibliothèque Va­ ticane et de la « Tipografia Pio X » dont la serviabilité à toute épreuve a contribué pour une large part à rendre plaisant le tra­ vail exigé par le présent ouvrage.

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X

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SIGLES ET NUMÉROS D’ORDRE

I. Pour désigner les mss. contenant des recueils de lettres de Démétrius Cydonès, on emploie les sigles suivants: A U Ü1 B P M 0 L m

= cod. Vat. gr. 101 de la Bibliothèque Vaticane, Rome. — cod. Urbin. gr. 133 de la Bibliothèque Vaticane, Rome. = cod. Urbin. gr. 80 de la Bibliothèque Vaticane, Rome. = cod. Burneyan. gr. 75 du British Museum, Londres. = cod. Paris, gr. 1213 de la Bibliothèque nationale, Paris. = cod. gr. 202 du monastère de Barlaam, Météores, Thessalie. = cod. Oratorian. XXII-I de la Bibliothèque des Girolamini, Naples. = cod. Laurent, gr. LIX-24 de la Bibliothèque Laurentienne, Florence, = cod. gr. 437 (in 4° XIII) de la Bibliothèque du Saint-Synode, Moscou. h — cod. Barberin. gr. 181 (ancien 445, puis II/2) de la Bibliothèque Vaticane, Rome. h1 = cod. Barberin. gr. 584 (ancien 376, puis VI/23) de la Bibliothèque Vaticane, Rome. r = cod. Baroccian. gr. 90 de la Bibliothèque Bodléenne, Oxford, s = cod. gr. 261 de la Bibliothèque nationale, Vienne, Autriche. V = cod. Angelic, gr. 25 (C. 4. 3) de la Bibliothèque Angelica, Rome. 1 = cod. Vallicellian. gr. F. 83 de la BibliothèqueVallicelliana, Rome, t = cod. gr. B. V. 33 (ancien 129, ensuite B. II. 33) de la Biblio­ thèque nationale, Turin. IL Pour désigner les recueils qui se trouvent dans plusieurs manuscrits, nous emploierons les sigles suivants : AU =; recueil contenu dans les mss. A et U. H = recueil contenu dans les mss. h h1 r s v. it = recueil contenu dans les mss. i et t.

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S I G I . K S E T N U M É R O S r t ’O R D R K

X IV

III. Pour désigner les lettres, nous employons simultanément les numéros d’ordre suivants : 1) Les numéros de l’index de G. Cammelli, précédés de Cam p. ex. Cam l Cam 2 etc. 2) Les numéros d’ordre que portent les lettres dans les recueils qui en sont pourvus, p. ex. B 1 — Cam 423 ; B 2 = Cam 285. 3) Les numéros d’ordre que nous avons assignés aux lettres des recueils qui en sont dépourvus, dans les tableaux du présent travail, p. ex. M 2 = B 23 = Cam 51. 4) Les lettres du recueil AU sont désignées: a) Par un numéro double (précédé ou non de A) par ex. A 1,1 ou simplement 3, 1 = Cam 302. Cette numérotation correspond à une division en 25 recueils partiels et en 2J cahiers, ayant chacun une numérotation au moins ébauchée par Cydonès lui-même, é) Par le chiffre de la lettre darts le ms. U, précédé de la lettre U, p. ex. U 1 = A 1, 1 = Cam 302. IV. Pour désigner les recueils partiels dont se composent plusieurs des recueils transcrits dans nos mss., on affectera d’un exposant la lettre qui désigne le ms. de la façon suivante : B1 B* B* B* B6 Be P1

= = = = := = ==

ms. ms. ms. ms. ms. ms. ms.

B, B, B, B, B, B, P,

lettres lettres lettres lettres lettres lettres lettres

1-15. 16-90. 91-123. 124-152. 153-176. 177-183. 1-38.

P2 O1 O2 L1 L2 it1 it2

= = = = = = =

ms. p, lettres 39-46. ms. 0 , lettres 1-12. ms. 0 , lettres 13-42. ms. L, lettres 1-11. ms. L, lettres 12-22. mss. i et t, lettres 1-8. mss. i et t, lettres 9-17,

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S e c t io n

RECUEILS

I.

PRIMAIRES

I. L e recu eil d es m a n u scrits V at. g r . 101 e t U rbin. g r . 133 1. Le cod. Urbin. gr. 133. — 2. Le cod. Vat. gr. 101. — 3. Les lacunes du ms. A. — 4. L’ordre primitif du ms. A. — 5. Le recueil de sentences. — 6. Les transpositions du ms. U. — 7. Les omissions du ms. U. — 8. Lettres recopiées et lettres condamnées dans le ms. A. — 9. Les adresses dans le ms. A. — 10. La numérotation des lettres dans le ms. A. — 11. Cahiers et recueils dans le ms. A. — 12. Les corrections du ms. A. — 13. Les additions de l’admirateur anonyme.

1. - Le manuscrit Urbin. gr. 133 (= U).

Le manuscrit grec 133 du fonds Urbinate de la Bibliothèque Vaticane est un volume en papier de 326 feuillets, numérotés de I à 316 (la pagination 273-283 a été répétée), de 22 X 13 cm., relié en cuir rouge aux armes du souverain pontife Pié IX (1846-78) et du cardinal Ange Mai, bibliothécaire de l’Église romaine (1853-54). II contient, du fol. 1 au fol. 303v, une collection de lettres numéro­ tées de 1 à 319; mais ce dernier chiffre est un lapsus calami pour 309. Il n’y a pas de n° 54; les numéros 231 et 275 sont répétés; après le n° 213 et le n° 262 il y a une lettre non comptée, après le n° 180 il y en a deux (4). La collection contient donc 314 lettres, attribuées à Démétrius Cydonès par la rubrique επιστολα! τοΰ δημητρίου τοΰ κυδώνη. En tête de la première, un dessein à l’encre rouge comporte une croix élevée sur trois degrés et cantonnée (4) Les lettres non comptées, et celles affectées d ’un numéro répété, seront désignées par le numéro de la lettre qui les précède, affecté d’un indice: ISO» ]80b etc. 1

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2

RECU EILS PRIMA IRES

des 4 lettres Ί(ησοΰς) X(piorôç) ν(ι)κ(ά). Les fol. 304-306 sont blancs. Du fol. 307 au fol. 316 suit une collection de 39 sentences ou pen­ sées, qu’une main moderne a partiellement numérotées au crayon, non sans commettie quelques erreurs. Une main plus ancienne a inscrit en regard de la dernière le chiffre exact, 39. La rubrique τοΰ αϋτοΰ γνωμικά désigne comme auteur Démétrius Cydonès. Le volume est écrit à pleines lignes, 25 par page, presque certaine­ ment de la main de Manuel Calécas (t 1410), disciple, et à l’occa­ sion copiste ou secrétaire de Démétrius C3'donès (*). Ce dernier a revu la copie, car en marge des fol. 8V,17,35v, 108v, 213' on remar­ que des corrections dans son écriture, bien connue par plusieurs autographes (*2). Le ms. a donc été écrit du vivant de Cydonès, et le recueil de lettres, qu’il contient a été formé sous le contrôle de l’auteur. On peut même aller plus loin, et dire qu’il a été constitué par l’auteur en personne. Ce point ressort du manuscrit sur lequel a été copié l’Urb. gr. 133, à savoir le ms. Vat. gr. 101. 2. - Le ms. Vat. gr. 101 (= A).

Le ms. Vat. gr. 101 appartient au vieux fonds de la biblio­ thèque des papes, où il entra dès le XVe siècle avec un lot de manuscrits ayant appartenu à Démétrius Cydonès, à Manuel Ca­ lécas, et au dominicain Maxime Chrysobergès. Par l’intermédiaire du frère de Maxime, Théodore, dominicain lui aussi, puis évêque d’Olénus en Achaïe, ces livres devinrent la propriété du domini­ cain André Chrysobergès, autre frère de Maxime et de Théodore. André mourut archevêque de Nicosie ; c’est vraisemblablement à sa mort, survenue en 1456, que le Saint-Siège entra en possession de l’héritage littéraire de Cydonès et Calécas (3). Le ms. Vat. gr. 101 se compose aujourd’hui de 186 fol., nu­ mérotés de 1 à 184 (les numéros 55 et 91 étant dédoublés), de

(J) G. M e r c a t i , N otizie di Procoro e Demetrio Cidone, Manuele Caleca e Teodoro Meliteniota ed a ltri appunti per la storia della teologia e della letteratura bizantina del secolo X I V (Studi e Testi, 56) Città del Vaticano 1931, 100, 167, 490 (addition à la p. 100). (*) G. M e r c a t i , N otizie, 167. (3) G. M e r c a t i , N otizie, 480-84 ; C. E u b e l , Hierarchia catholica medii aevi, 2, éd. 2, Münster 1914, 202 Nicosien. n. 4.

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22 X 15,5 cm., et est relié en parchemin aux armes de Pie IX et du cardinal-bibliothécaire J. B. Pitra (1869-89). Il est écrit à pleines lignes, le plus souvent 28 par page. Mais ce nombre varie dans certains cahiers, et surtout, à la fin des cahiers (v. § 11). Des cor­ rections d’auteur fort nombreuses décèlent à première vue un autographe. Comme beaucoup d’autographes, le Vat. gr. 101 ne porte pas d’attribution ancienne. Une main du XVe siècle a écrit au fol. 1: « Epistole cuiusdam moderni parum utiles >; une autre plus récente : * Epistolae sine nomine auctoris »; une troisième, dans l’angle droit, en haut: « Sunt Demetrii Cyd. v. Cod. Urb. 133». Au fol V une main grecque du XVe s., dont nous aurons à nous •occuper (y. § 13) a inscrit une méthode pour mesurer la hauteur d’un objet élevé. Une autre main grecque, du XVIIe s., a écrit ce titre: * συναγωγή παμπλείστων επιστολών ανωνύμων νεώτέρων ». Sous ces mots Laurent Zaccagni, vice-préfet (1684-98), puis préfet (1698-1712), de la Vaticane, a placé l’observation que voici: < Sunt Demetrii Cydonii epistulae et quidem autographae ut auctoritate cods Urb. 133 evincitur et praeterea ex pluribus rebus quae in eisdem me­ morantur facile colligi potest. Laur. Zacagnius ». Zaccagni avait donc reconnu l’identité du recueil de lettres de l’Urb. 133 et du Vat. 101, èt conclu très logiquement que ce dernier était de la main même' de Cydonès, étant donné son caractère sûrement auto­ graphe (*). L’identité des deux recueils est d’ailleurs évidente et la dépendance du ms. U par rapport au ms. A ressort, sans aucun doute possible, du fait que toutes les corrections de ce dernier ont passé dans le texte du premier. Comme Cydonès a revu la copie, et qu’on n’en connaît aucune autre, il faut voir dans U une copie direct de A. S’il pouvait y avoir doute sur ce point le petit fait que voici viendrait l’éliminer : les derniers mots du fol. 171v du ms. A (μεθ° ηδονής) sont reproduits dans la marge inférieure par la main du copiste de U qui essayait sa plume (2). — Il y a pour­ tant entre A et U un certain nombre de divergences dont on es­ sayera de rendre raison dans les paragraphes suivants. (l) C. S to r n a jo lo (Codices Urbinates Graeci, Rome 1895, 239) a trop pressé le sens du mot auctoritas sous la plume de Zaccagni et s ’est demandé comment ce dernier a pu trouver dans le cod. Urbin. gr. 133 la preuve du caractère auto­ graphe du Vat. gr. 101. (s) G. M e r c a t i , Per VEpistolario di Demetrio Cidone (Studi Bizantini, 3 [1931] 201-30) 230.

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K ECU E l L S P R I M A I R E S

3. - Les lacunes du manuscrit A.

Dans son état actuel le ms. Vat. gr. 101 est incomplet. Il a perdu plusieurs feuillets, ce qui prive certains textes de leur début ou de leur fin, tandis que d’autres manquent entièrement, comme le montre la comparaison du ms. avec son apographe U. Deux de ces feuillets, longtemps égarés, ont été retrouvés récemment (*) et remis en place après les fol. 55 et 91. Mais il s’en faut que toutes les lacunes soient comblées; celles qui subsistent s’expli­ quent, les unes par la chute de feuillets isolés, les autres par la perte de fascicules entiers. Il manque actuellement 8 feuillets isolés : Avant le fol. 86 il manque un feuillet (85*) avec la fin de la lettre οΐδα δθεν εγκαλουμενος(A 13,7; U 148; Cam 345) et le début de la lettre ίου ίου της δυνάμεως (A 14,8; U 149; Cam 306). Avant le fol. 106 il manque un feuillet (105*) contenant la let­ tre αδικείς ώ ’γαθέ (A 17,1 ; U 181 ; Cam 57). Avant le fol. 137 il manque deux feuillets (136a et 136b) con tenant les lettres οΰπω μοι τον καιρόν (A 27,1; U 278; Cam 389), οΰτω σοι φίλος (Α 27,2; U 279; Cam 391), αυτόν σε καί (Α 27,3; U 280; Cam 238) et le début de la lettre επανήκοντα τον 'Ραδηνόν (A 27,4; U 281 ; Cam 282). Après le fol, 142 il manque deux feuillets (142* et 142b) con­ tenant la fin de la lettre εί μέν μέχρι νΰν (A 27,16; U 293; Cam 268), les lettres 8 νΰν τοίς επί των (Α 27,17 ; U 294; Cam 330), εγώ μέν άλλην (Α 27,18; U 295; Cam 248), τοΰ γραμμάτων έμών (Α 27,19; U 296; Cam 434), μή θαυμάσης εί βραχέα (Α 27,20; U 297; Cam 177) ainsi que la sentence 39 φυλακτέον. Entre les fol. 174 et 175 il manque deux feuillets, constituant la feuille interne d’un cahier et contenant la lettre ή μέν δωρεά (A 26,4; U 276; Cam 291) et probablement aussi l’un ou l’autre texte condamné par l’auteur ou omis par le copiste, car la lettre ne suffisait pas à remplir la double feuille qui manque. En dehors de ces lacunes moindres il en est deux plus impor­ tantes, correspondant chacune à un groupe compact de lettres du ms. U. Le premier comporte 12 lettres (U 162-173), le second 6 (‘) G. M er c a t i , N otizie, 157.

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R EC U EIL S PR IM A IRES

S

(U 268-273). L’ampleur de ces lacunes et le fait qu’elles portent sur des séries ininterrompues de lettres nous obligent d’admettre qu’il manque au ms. deux cahiers, qu’il faudra reconstruire dans la mesure du possible. Enfin il manque encore au ms. A un feuillet dont l’absence est révélée par le calcul du nombre de folios. Le ms. se compose actuellement de 184 + 2 folios. Mais il faut soustraire de la somme le fol. 1, qui n’est qu’une feuille de garde qu’on a eu tort de com­ prendre dans la numérotation. Il reste donc 185 folios. Ajoutez les 8 folios perdus et comptez que les deux cahiers entièrement dis­ parus avaient chacun un nombre pair de feuillets. Le total est donc un nombre impair. Or la somme des feuillets du manuscrit primitif était nécessairement un nombre pair. Il manque donc 1 feuillet, dont la chute n’a laissé aucun témoignage; c’est-à-dire qu’il était resté blanc, ou bien contenait des textes que le copiste ne tran­ scrivit pas, soit qu’ils fussent incomplets, soit qu’ils eussent été condamnés par l’auteur. L’examen détaillé des cahiers montre que ce feuillet appartenait au cahier 11 (marqué i') et qu’il prenait place soit avant le fol. 67, soit après le fol. 69.

4. - L’ordre primitif du manuscrit A.

Quand le ms. A reçut sa reliure actuelle, il était partiellement réduit à l’état de feuilles isolées. A cause des pertes qu’ il avait subies il fut impossible de reconstituer tous les cahiers primitifs. Mais on peut les reconnaître grâce à une numérotation du XV’ siècle en chiffres grecs. Elle est l’œuvre de deux mains. La pre­ mière inscrivait les numéros à la fin du cahier, au bas de la der­ nière page, dans la marge gauche. On lit encore les chiffres «'-θ', ια'-ιγ', ις' et κε' aux folios 9' 13v 21v 29v 37’ 45’ 53’ 60’ 66’ 77’ 85’ 911’ 112’. Au fol. 69’, la marge gauche étant occupée par une correction, la même main a écrit au milieu de la marge inférieure, le mot δέκα qui remplace le chiffre é. Elle a encore inscrit aux folios 158’ 164’ 172’ les chiffres κα'-κγ' que la seconde main corrigea en κβ'-κδ'. Comment expliquer que celui qui fit cette numérotation n’ait pas marqué les cahiers correspondants aux folios 92-150? G. Mercati suppose que des chiffres avaient été inscrits aux en­ droits requis et qu’ils ont été grattés. En effet, il y avait une

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R EC U EIL S PRIMA IRES

erreur dans le compte comme prouvent les corrections effectuées par la seconde main (*). Celle-ci inscrivit, à la première page des cahiers qui restaient, les chiffres ιδ' (f. 92) ιε' (f. 100) ιζ'-κα' (f. 113 121 129 137 147) κα'-κς' (f. 159 165 173 177). Elle corrigea aussi, comme on a dit, les chiffres apposés par la première main aux folios 158T 164v 172T. En retenant pour ces derniers cahiers les chiffres de la seconde main, les feuillets du manuscrit se distribuent sur les cahiers de la façon suivante: Fol.

Cahier

Fol.

Cahier

Fol.

Cahier

2-9 1013 14-21 22-29 30-37 38-45 46-53 54-60 61-66

a'

67-69 70-77 78-85 86-91» 92-99 100-105 106-112 113-120 121-128

l' ία'

129-136 137-142 143-150 151-158 159-164 165-172 173-176 177-184

ιθ' κ' κα' κβ' κγ' κδ' κε' κς'

P’

y’ δ' ε' ς'

V

y

•P' ιγ' ιδ' ιε' ις' ιζ'

y

Ce tableau montre qu’on s’est fié, pour la reliure, à la numé­ rotation des cahiers. Malheureusement elle ne méritait pas cette confiance, car lorsqu’elle fut établie, il manquait déjà à notre ma­ nuscrit les deux cahiers dont il a été question plus haut, et au cahier marqué κ' il manquait déjà les deux folios du début et de la fin. Et, ce qui est plus grave, l’ordre du ms. était troublé, par le déplacement des cahiers marqués ιε', ιζ', κ' et κα'. Le ms. U, co­ pie fidèle de A, nous permet de reconstruire l’ordre primitif de ce dernier, que nous présentons dans le tableau suivant, où les chif­ fres arabes de la première colonne indiquent la succession origi­ nelle des cahiers du ms. A, y compris les deux cahiers (15 et 25) qui manquent aujourd’ hui. Les chiffres grecs de la deuxième colonne sont ceux que portent les cahiers, et qui correspondent à l’ordre fautif actuel. Dans la troisième colonne on indique les folios du ms. A, et dans la quatrième les numéros des lettres dii ms. U, qui correspondent à chaque cahier. (.*) G. M e r c a t i , Per l’Epistolario, 228, n. 1.

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R ECU EILS PRIM AIRES

Cahiers

A, fol.

U, n°

1

2-9 10-13 14-21 22-29 30-37 38-45 46-53 54-60 143-150 61 66 67-69 70-77 78-85 86-91*

1-14 15-24 25-38 39-53 55-69 70-83 84-100 101-106 106 113 114-122 123-127 128-141 142-148 148-161

2

3 4 5 6 •7 8 9 10 11

a' P' y’ δ' ε' ς' ζ' V

12

κα' ft' l' ια'

13 14

ιγ'

Φ'

Cahiers 15 16 17 18 19 20 21

22 23 24 25 26 27 28

___

ιδ'

ις' ιη' ift' ιε' Ιζ' κβ' κγ' κδ' —

κε' κ' κ ς’

A, fol.

--

--

92-99 106-112 121-128 129-136 100-105 113-120 151-158 159-164 165-172 -- · --173-176 137-142 177-184

U, n° 162-173 174-180b 181-191 192-203 203-213* 214-223 224-232 233-250 251-257 258-266 267-274 274*-277 278-296 298-308

Le fait que U est une copie fidèle et directe de A suffit pour autoriser la reconstruction qui précède. La circonstance que voici enlèverait les derniers doutes s’il en restait. La lettre ούκ εσην είπεΐν (U 106 Cam 383) commence au fol. 60 de A, dernier feuillet du cahier marqué η'. Elle se poursuit, non pas au fol. 61, mais au fol. 143, premier du cahier marqué κα'. Il est donc certain que celui-ci suivait immédiatement le cahier η', conformément à ce que nous apprend l’ordre de U. — L’ordre du recueil des sentences permettra de vérifier sur un autre point l’accord primitif entre U et A. Aussi, dans la suite du présent travail, désignera-t-on les cahiers par le chiffre arabe placé dans la première colonne du tableau qui précède. 5. - Le recueil de sentences.

En transcrivant les sentences mêlées aux lettres du ms. A le copiste de U s’est tenu à l’ordre où le ms. les lui présentait. L’ac­ cord général de sa collection de sentences avec leur succession dans A ne laisse pas de doute à ce sujet. C’est pourquoi le tableau que voici confirme le précédent. On y trouvera : 1) le numéro de chaque sentence dans l’édition (partielle) de G. Cammelli (*) ; 2) le (*) G. C a m m e l l i , D em etrii Cydonii Sententiae variae (Neugriechisch-Byzantinische Jahrbücher, 5 [1927] 48-57); cf. G. M e r c a t i , N otizie, 507 (addition à la p. 157). La sentence IV de Cammelli se compose de 11 sentences très brèves, mais distinctes.

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RECU EIL S PRIM A IRES

numéro d’ordre des sentences, selon leur succession dans U, en comptant chacune, même les plus brèves, comme unité distincte; 3) les folios du ms. U ; 4) les cahiers du ms. A ; 5) les folios du ms. A; 6) les incipit. Cam l IJ III IV. IV IV IV IV IV IV IV IV IV IV V VI VII v in IX X —

:

>

— — — —

XI XII XIII —

— XIV —

.

— - —

XV XVI XVII —



U, fol. 1 2 3 4 5 6 . 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 _

307-307’ 307’ 307’-308 308 303 308 308 308 308 308 308 308 308 308 308-308’ 308’ 308’-309 309’ 309’-310 310 310 310’ 310’ 310’ 310’ 310’-311 311'-312 312-312’ 312’ 312’-313 313 313-313’ 314 314-316 316 316 316 316’ 316’

A , cahier A, fo l 1 2 4 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 . 7 10 10 12 12 13 13 15 t5 16 15 15 16 16 16 16 16 18 25 25 25 26 26 26 27 27

8-8’ 11M2 26 53 53 53 53 53 53 53 53 53 53 53 61-61’ 61’ 76 77 84 84 — — — ■ — — 97’-98 98 98 99-99’ 99’ 122 — —

173 173 173 137 •



έοικ ενó tòv -θάνατον αγαθόν πολίτην ούδέν έ’τερον ό φοβούμενος σοφός έστιν ούτω γίνου φίλος ό διδοΰς έκείνοις συνδιάτριβε έν ταϊς εύεργεσίαις μέγας πλούτος πίστευέ μοι άπραγμονεστάτην ζωήν τότε τα των τής έν ταϊς άμήχάνον ό λίαν επί τούς την γαστέρα άνόητον έν ταϊς ήκοεσά του λόγον είδον άνδρα ό μή τον αδύνατον ήμΐν είδόν τινας εστι τι γένος άνόητον παντελώς εγώ καί άνδρός είδον πολλούς ούδέν άνοητότερον δει γόρ οίμαι αισχρός διανοίας οί πονηροί του νικάν τό δουλεύειν εΐσίν οΐ δυσχεραίνουσιν εΐ βούλει τούς δι“·αβελτηρίαν ό φαύλως μή θέλε φυλακτέον

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R E C U E IL S PRIM A IRES

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6. - Les transpositions de U.

En reproduisant son modèle le copiste de U s’est tenu rigou­ reusement à l’ordre primitif des lettres. Sur un total de 314 pièces, 5 seulement sont déplacées. Pour 4 de ces changements, sinon pour tous les 5, nous pouvons deviner leur cause. 1. Dans le ms. A, cahier 1, la lettre ουκ ε'μελλεν ό χρηστός (U 6; Cam 381) suit la lettre πάλιν τήν μέχρι -(U 7; Cam 104). Le changement effectué par le copiste de U a pour effet de rapprocher les lettres A 1.5 (των μοναχών ενίοις) (U 5; Cam 170) et A 1,7, dont la seconde est la suite de la première. 2. Dans le ms. A, cahier 7, la pièce εδόκουν είναι, intitulée δνειρος (U 100; manque dans Cam) fait suite à la lettre καί ταΰτη κακώς-(1_J_98; Cam 200). Mais ce récit d’un songe allégorique n’est pas une lettre~-proprement dite. C’est pourquoi le copiste aura voulu l’omettre, commeAiHk-qjgur une (et peut-être deux) pièces non épistolaires (v. § 7 et Section ΤΓ~ΡΗ^5)^ Ensuite il se ravisa (sur ordre de Cydonès?) et copia la pièce apresM alettre έ'γνων τών υπέρ εμοϋ (U 99; Cam 245), dernière du cahier 7. 3. Dans le ms. A, cahier 10, la lettre άχθομαι βλέπων (U 115; Cam 196) vient après la lettre προς θεοΰ, πείθε tòv (U 120; Cam 112). Le changement a pour effet de la rapprocher de la lettre δ κομίζων σοι τα γράμματα (U 114; Cam 108) à laquelle elle se rattache par le contenu. 4. Dans le ms. A, cahier^28, la lettre τί tout’ είπες άριστε (U 308; Cam 421) figure entre les lettres οΰδέν άθλιώτερον (U 305; Cam 228) et αν δ πρός σε πάσχω (U 306; Cam 216). Le déplacement a pour effet de faire de la lettre l’avant-dernière du recueil. Mais nous verrons à l’instant que la lettre βέλτιστε άνδρών (U 309; Cam 127), qui est actuellement la dernière, fut probablement ajoutée après coup, pour réparer une omission involontaire. Dans l’inten­ tion primitive du copiste la lettre U 308 devait clore le recueil. Or cette lettre est précisément adressée au copiste de U, Manuel Calécas, et c’est la seule qui lui soit adressée. La place qu’elle occupe n’est donc sans doute pas un effet du hasard. 5. Le recueil U se termine sur la lettre βέλτιστε άνδρών (U 309; Cam 127). (Par une distraction du rubricateur elle porte dans le ms. le n° 319 au lieu de 309). Cette lettre manque aujourd’hui dans le ms. A, lequel pourtant, à l’endroit correspon­ dant, ne laisse pas voir trace de lacune. Mais il n’y a pas lieu

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d’admettre qu’elle provienne d’une autre source que A: le cas serait unique dans notre recueil. Jusqu’à preuve du contraire on admettra plutôt qu’elle figurait sur un des feuillets isolés ou dans un des cahiers aujourd’hui perdus de Γautographe. On peut même déterminer avec quasi-certitude qu’elle avait sa place, au cahier 25, après la lettre εΐδώς σε τοΐς (U 272 ; Cam 98). S’aper­ cevant de son omission, le scribe l’aura transcrite ici, sa copie terminée. Des faits que nous venons de relever, notamment de ceux signalés sous les n0B 1 à 3, on peut tirer une conclusion relative au temps où fut copié le ms. U. La présence dans ce ms. de notes et corrections de la main de Cydonès nous a déjà appris qu’il est antérieur à sa mort et fut exécuté sous son contrôle. La transposition manifestement intentionnelle des lettres U 6 et U 115 confirme le fait. Quel copiste, laissé à lui-même, aurait, après avoir transcrit U 5 et U 114, songé à chercher, plusieurs numéros plus loin, un texte dont il n’aurait pas pu deviner d'avance qu’il était apparenté par le sujet à celui qu’il venait de transcrire ? La trans­ position de nos deux lettres suppose donc une intervention de Cydonès qui aura signifié oralement sa volonté au copiste, de même qu’il la lui a signifiée par écrit pour d’autres points intéres­ sant son travail. Nous en parlerons au paragraphe suivant. Le recueil U a été copié à une époque où Cydonès et Calécas vivaient à peu de distance l’un de l’autre.

7. - Les omissions de U.

On trouve dans le ms. A plusieurs pièces (13 en tout) que le copiste de U a volontairement omis de transcrire. Ces omissions portent principalement sur des pièces condamnées ou annullées par Cydonès (il y en a 9) et sur des pièces incomplètes (3, dont une, en plus, n’est pas une lettre). Enfin la sentence 3 (Cam III) qui figure deux fois dans le ms. A, n’a pas été transcrite la seconde fois. Dans le tableau suivant on trouvera dans la première colonne le numéro de l’index Cammelli, dans la seconde et la troisième, le folio et le cahier du ms. A, ce dernier suivi du chiffre que porte la lettre dans les tableaux analytiques de notre Section II. Dans la première colonne qui suit l’incipit, on a reproduit le mot de Cydonès signalant au copiste qu’il faut négliger la pièce. Nous

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R EC U EIL S PRIMA IRES

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n’avons pas admis dans cette liste le n° 261 de Cammelli εγώ τοϊς φίλοις parce que cette lettre n’est pas de la main de Cydonès et qu’on ignore si elle est de lui (v. § 13). Cam A, fol.

A, n°

192 — — I ll — 262 61 — — — 333 355

1,14“ πολλοϊς με 7,6 οΰκ οίδα ποτέρφ 10,5 ήκουσα φίλων 3 ούδέν έτερ ον l l , 5 a ημείς μέν φόμεθα 16,1“ προστίθημι καί 17,5 εγώ τον Καυκαδη νόν 23,1“ τούς πένητας 26,2“ σύ μέν μέγα 26,5“ εί μή σφόδρα 26,5b εύ ποιεΐν με 28,1 δ πολλάκις 28,7 οΐς τις χαίρει

00 O ■«5

9’ 49-49’ 62v-63v 64 69v m a rg . 92’ 107’ 159’ 174 175M76 176’ 177

Biffée εαβήτω Biffée εασον τούτην εασον τούτην (κ.τ.λ.) Biffée et recopiée Répétée {Sentence 3) Biffée et recopiée Biffée Incomplète Recopiée αργή Biffée et refaite αργή Recopiée αργή καί αυτή Recopiée Pièce incomplète Incomplète

8. - Lettres recopiées et Lettres condamnées dans A.

Le tableau du paragraphe précédent a fait voir comment Cydonès écarta de la belle copie de son recueil 9 lettres, les unes en les biffant, les autres en y apposant une note pour avertir le copiste de ne pas les transcrire. Mais quand on y regarde de plus près, le nombre des pièces vraiment condamnées se réduit à 3. En effet, les autres ont été remplacées, soit par une nouvelle copie du même texte, soit par une nouvelle recension. 1. La lettre U 130 (A 12,3; Cam 173) ημείς μέν φόμεθα rem­ place la lettre ημείς μέν φόμεθα du cahier 11, fol. 69v marg., dont elle est une copie corrigée. 2. La lettre U 154 (A 14,13; Cam 224) τί χρή νομίσαι τούτο τό σόφισμα répond à la lettre γ' de Manuel Paléologue (8 φιλών εζήτεις). Or la lettre συ μέν μέγα φρονείς du cahier 26, fol. 174, ré­ pond aussi à cette lettre de Manuel. C’est donc un projet de lettre abandonné par l’auteur et remplacé par la lettre U 154. 3. La lettre U 214 (A 20,1 ; Cam 187) εΐ μή σφόδρα est une copie corrigée de la lettre εί μή σφόδρα du cahier 26, fol. 175v-176. 4. La lettre U 215 (A 20,2; Cam 290) εΰ ποιεΐν με est une copie corrigée de la lettre εΰ ποιεΐν με du cahier 26, fol. 176\

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RECU EIL S PRIMAIRES

5. La lettre U 253 (A 23,3; Cam 62) εγώ τούς εμαυτοϋ est une nouvelle recension de la lettre τούς πένητας du même cahier 23, fol. 159v (Cam 61). 6. La lettre U 270 (Cam 189) ήκουσα φίλων, qui figurait au cahier perdu 25, est une nouvelle recension de la lettre ήκουσα φίλων du cahier 10, fol. 62v-63v. Il reste donc 3 lettres purement et simplement condamnées par l’auteur, à savoir. 1. La lettre πολλοίς με (A 1,14* : Cam 192) 2. La lettre ούκ οιδα ποτέρφ (A 7,6 - manque dans Cam) 3. La lettre προστίθημι καί (A 16,l a - manque dans Cam) En ajoutant au nombre des pièces transcrites dans U ces 3 pièces condamnées et les 3 pièces incomplètes, on arrive, pour le recueil primitif A, au total de 320 pièces. Mais il faut compter avec la possibilité que les feuillets tombés aient contenu l’une ou l’autre pièce non transcrite dans U. C’est probablement le cas pour un prologue de chrysobulle qui se trouvait sans doute dans le cahier perdu 25, comme on dira plus loin (Section I, II § 4).

9. - Les adresses du m s . y

Dans le cod. Vat. gr. 101 un certain nombre de lettres (96 en tout) portent, écrite de la main de Cydonès, l’indication du desti­ nataire. C’est tantôt un nom, tantôt un nom accompagné d’un titre, tantôt un titre seulement. Une lettre (A 4,12) porte l’indication τινί dont on reparlera plus loin. L’écriture plus fugitive, parfois l’encre différente, et mieux que tout, la place de ces adresses, en marge ou dans les intervalles entre deux lettres, font paraître immédiatement qu’elles ont été ajoutées après coup, contrairement à ce qui est arrivé p. ex. pour les numéros des lettres, qui, eux, sont antérieurs aux corrections de Cydonès (*). Les adresses ne sont pas réparties uniformément sur les 26 cahiers subsistants. La moitié de ceux-ci (nos cahiers 2, 5, 6, 11-14, 16, 18, 19, 21, 24, 28) t1) G. Me r c a t i , Notizie, 500. L’adjonction des adresses après coup explique comment Cydonès a pu commettre une erreur, qu’il a heureusement aperçue et corrigée: au fol. 27T, en regard, de la lettre ια' du cahier marqué δ', il avait d ’abord écrit l’adresse βασιλει μανουήλ qu’il a biffée et remplacée par cette autre : Οκοδώρφ τω πορφυρογέννητο) ; M e r c a t i , Ioc. Ht.

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R E C U E IL S PRIM AIRES

en sont dépourvus. Sur les 13 autres cahiers les adresses se répar­ tissent comme fait voir le tableau suivant, où la première colonne indique le numéro du cahier, la seconde le nombre des lettres qu’il contient, la troisième le nombre des adresses. Cahier

Lettres

Adresses

1 3 4 7 8 9 10

15

14

14

12

15

1.1

17

1

6

4

7 10

6 9

.

Cahier 17 20 ■ 22 23 26 27

Lettres

Adresses

12

5 10

10 18 7 8 20

8 1 4

11

En utilisant cette statistique il faudra tenir compte du fait que le premier feuillet du cahier 17, et le premier et dernier feuillet du cahier 27 manquent. Le nombre des adresses qu’ils contenaient était probablement plus élevé. D’autre part, dans le cahier 26, sur les 4 lettres sans adresses il en est 3 de condamnées, dont 2 reco­ piées au cahier 20, où elles ont leurs adresses. On peut donc dire, que, dans les cahiers pourvus d’adresses, à l’exception des cahiers 7 et 23, la majorité des lettres ont leurs adresses. Mais il. arrive une fois seulement qu’elles les aient toutes (cahier 20). Nous som­ mes en présence d’un travail inachevé, ayant porté sur certains cahiers, non pas sur tout le manuscrit. Quel en était le but? A quoi devaient servir les adresses inscrites en tête ou en marge des lettres dans le ms. A? Sont-elles destinées à l’auteur (une espèce d’aide-mémoire)? Le fait qu’elles n’ont point passé dans l’apographe U, copié sous les yeux de Cydonès, ferait incliner vers cette solution. Mais un détail, minuscule en apparence, montre que nos adresses étaient, en principe, destinées au public. La lettre καί τούτο μεγάλην (A 4,12; LJ 50; Cam 315) porte, en guise d’adresse, l’indication nvî, laquelle, évidemment, n’était d’aucun usage pour l’auteur. Cette lettre étant une lettre de reproches Cydonès ne voulait pas livrer au public le nom du destinataire. Le mot τινί devait remplacer l’adresse dans une copie où les autres lettres auraient été pourvues de la leur. Cydonès envisageait donc une édition de ses lettres où auraient figuré les adresses. Nous verrons d’ailleurs que tel recueil de ses lettres, formé et publié sous son contrôle, après l’exécution de la copie U, contient des adresses,

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R EC U EIL S PRIM A IRES

même pour des lettres qui n’en portent pas dans A. Si le copiste de U omit les adresses, c’est probablement parce que Cydonès, voulant faire faire une copie intégrale de A, renonça à y faire figurer les adresses, son travail sur ce point n’étant pas assez avancé. La dispersion des cahiers munis d’adresses à travers le ms. A permet de conclure que l’adjonction des adresses se fit à un mo­ ment où les cahiers n’étaient pas reliés. Si les dates que nous proposons plus loin pour les lettres et les cahiers sont exactes, le travail de Cydonès aurait porté de préférence sur les cahiers les plus anciens. Seul le cahier 10 fait exception à cette règle. 10. - La numérotation des lettres dans le ms. A.

Dans le ms. U les lettres, numérotées progressivement, for­ ment une série unique. C’est une des innovations les plus consi­ dérables par rapport au ms. A, où les lettres sont numérotées par groupes constituant, comme on verra, autant de recueils primiti­ vement indépendants. Contrairement aux adresses les numéros furent apposés, sinon dès l’origine, du moins avant les autres cor­ rections. Mais, pas plus que l’adjonction des adresses, le travail n’a été popssé jusqu’au bout. Les anomalies que l’on constate peuvent se ranger sous 7 chefs: 1. Dans 3 cahiers (9, 11, 26) la numérotation fait entière­ ment défaut. Dans le cahier 28, sur 12 lettres, 2 seulement (la 2e et la 3e) ont leur numéro, qui d’ailleurs est biffé dans le premier cas et faux dans l’autre, la 3e lettre étant marquée β'. 2. Assez souvent la numérotation n‘a pas été poursuivie jusqu’à la fin. Dans les cahiers 1 et 5 la dernière, dans les cahiers 10 et 20 les deux dernières lettres sont restées sans numéro. Dans le cahier 14, sur 13 lettres seules les 7 premières sont numérotées. 3. Il arrive parfois qu’une ou plusieurs lettres soient comptées dans la série sans que leur numéro soit inscrit en marge. C’est le cas des lettres 3,7; 4,1-3 ; 10,5; 27,8. 4. Les lettres condamnées ne sont pas traitées uniformément. La lettre 10,5, biffée, est comptée et numérotée. La lettre 16,la n’est ni comptée ni numérotée. 23,l a était d’abord comptée et numérotée. Mais la numérotation a été ensuite corrigée de manière à l’exclure du comput. Les lettres biffées des cahiers 1 et 11 sont les dernières de la série; on ne peut donc rien conclure du fait

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R E C U E IL S PRIMA IRES

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qu’elles ne sont pas numérotées. Les autres lettres condamnées se trouvent dans des cahiers dépourvus de numérotation. 5. Le cas de la pièce 7,17 est spécial. Elle n’est pas comptée et la numérotation reprend après elle, mais avec une erreur, puis­ que la lettre 7,18 porte le numéro 16. C’est sans doute un lapsus calami. Mais l’exclusion du n° 17 est voulue: ce n’est pas une let­ tre proprement dite mais un récit allégorique. Cependant Cydonès se décida finalement à l’incorporer au recueil de ses lettres; elle figure dans U sous le n° 100 et devra figurer dans l’édition com­ plète des lettres de Cydonès. — Notons en passant que les sen­ tences mêlées aux lettres dans le ms. A ne sont ni comptées ni numérotées. 6. La série de lettres du cahier 2 commence par le n° 2, bien que le cahier soit complet. Cette anomalie va de pair avec une autre plus grave, dont nous reparlerons plus loin (§ 11). 7. La numérotation des lettres contenues dans les cahiers 14 et 19 continue celle des cahiers qui précèdent. Ce fait est en relation avec une autre particularité des même cahiers dont il sera question au paragraphe suivant. La numérotation de Cydonès, malgré ses déficiences, est pré­ cieuse. Comme elle reprend le plus souvent à chaque cahier elle nous aide à délimiter ceux-ci et de plus elle nous garantit que la succession des lettres n’a pas été troublée par l’inversion acciden­ telle de quelque feuillet. Elle permet de constater la perte de plusieurs feuillets et fournit de la sorte une contre-épreuve utile aux conclusions qu’on peut tirer à ce sujet de la comparaison entre les mss. A et U. Mais elle aide surtout à reconnaître les recueils primitifs qui, au nombre de 25, ont été réunis dans la collection des mss. AU, comme on dira dans les paragraphes suivants. 11. - Cahiers et recueils dans le ms. A.

On a dit au paragraphe précédent que la numérotation des lettres dans le ms. A reprend d’ordinaire à chaque nouveau cahier. Cependant les cahiers 13 et 14, les cahiers 18 et 19, les cahiers 8 et 9, forment trois séries continues, numérotées (où à numéroter) progressivement. Parallèlement, dans les trois cas, la dernière lettre du premier cahier est incomplète et se continue, ou se con­ tinuait, au commencement du cahier suivant. La constatation est

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R E C U E IL S PRIM A IRES

facile à faire dans le cas des cahiers 18 et 19, complets l’un et l’autre. Le cahier 13 est complet lui aussi, comprenant 8 feuillets (fol. 78-85). Rien ne manque au début, car la série des lettres s’ouvre par le n° 1. La lettre 13,7 dont la première partie seule­ ment occupe le fol. 85', enjambait nécessairement sur un autre cahier, lequel, comme le prouve la copie U, comprenait les fol. 86-91*, plus un feuillet perdu au début (85*) avec la fin de notre lettre 13,7 et le début d’une lettre numérotée 8. En effet, la série des lettres qui restent s’ouvre par le numéro 9. Il en va de même pour les cahiers 8 et 9. Le cahier 8, com­ plet (fol. 54-64) depuis qu’on a remis en place le fol. 55*, contient 6 lettres numérotées de première main. La dernière est incomplète; le texte continue au fol. 143, qui ouvre le 9e cahier du manuscrit primitif. Il est vrai que les lettres du cahier 9 ne sont pas numé­ rotées. Mais, étant donné les deux cas précédents, il faut certai­ nement compter les lettres en poursuivant la numérotation du cahier 8. A l’exception des six cahiers que nous venons de dire chaque cahier du ms. A formait donc un tout indépendant, ne contenant que des pièces complètes, commençant a\?ec le commencement de la première lettre et se terminant avec la fin de la dernière. Ces cahiers indépendants étaient au nombre de 22, y compris les deux cahiers perdus, formant chacun un recueil qui se suffisait à luimême. Les six autres cahiers formaient 3 recueils, composés cha­ cun de deux cahiers. En d’autres termes le ms. A se composait de 28 cahiers formant 25 recueils indépendants. Ces chiffres mon­ trent que Cydonès préférait ne pas diviser une lettre entre deux cahiers. L’aspect de la dernière page de beaucoup de cahiers témoigne à sa manière de cette préférence. Parfois Cydonès en laisse libre une partie, plutôt que d’y commencer la transcription d’un texte qui n’y tiendrait pas en entier. C’est ce qui arrive aux fol. 136' 105' 172' 176' 184'. D’autres fois, il resserre son écriture pour y loger en entier le texte commencé (fol. 150' 158') ou bien il empiète sur la marge (fol. 13' 21' 37’ 69' 77' 91*'). Un fait cu­ rieux dans cet ordre de choses s’est produit au fol. 10, qui est le premier du cahier 2. Ce cahier ne comprend que 4 feuillets (10-13) renfermant 10 lettres numérotées de 2 à 11. Cette anomalie et le petit nombre de feuillets surprennent. Pourtant, la copie U prouve qu’il ne nous manque aucun texte de l’original, du moins aucun de ceux que le copiste devait transcrire. Mais il y a au fol. 10 une

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R EC U EIL S PRIM A IRES

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autre anomalie : le début de la première lettre a été écrit en marge, après coup, par Cydonès lui-même. Voici une explication possible du phénomène: à l’origine le cahier comprenait un feuillet de plus, contenant un texte biffé affecté du n° 1 et le début du n° 2. Ce feuillet correspondait à un autre folio, perdu, à la fin du cahier, demeuré blanc ou contenant des textes condamnés. Jugeant inutile ce double folio Cydonès les aura jetés, recopiant en marge le début de la lettre 2. Ou plus simplement : la double feuille extérieure .du cahier s’est égarée et Cydonès a reconstitué en marge le début de la lettre 2. Quelle que soit d’ailleurs la façon dont oh explique l’anomalie signalée au début du fol. 10, cela ne change rien à ce qpe nous avons dit sur les cahiers et leur indépendance. Nous pouvons conclure. Cydonès transcrivait sa correspondance dans des cahiers comptant d’ordinaire 8 feuillets, évitant autant que pos­ sible de partager un texte entre deux cahiers. Lorsque, pour une raison quelconque, il s’écartait de cette règle, il considérait comme formant une seule série les lettres des deux cahiers ainsi mis en connexion. Les faits constatés plus haut (§ 9) à propos des adres­ ses nous montrent Cydonès retravaillant ses lettres cahier par cahier, sans être assujetti à l’ordré qui sera celui de la copie U. En comparant entre elles les diverses collections de lettres de Cydonès il fafidra tenir compte du fait que le recueil AU est la réunion de 25 recueils partiels. Une analyse séparée de chacun est nécessaire pour cette étude comparative. Nous y consacrons la deuxième partie de ce travail. Le problème de la formation et de la date du recueil AU se décompose de même en 25 problè­ mes, chacun des recueils partiels devant être étudié pour lui-même. 12. - Les corrections du ms. A.

La plupart des lettres du ms. A présentent des corrections de la main de Cydonès. Pour cette raison le manuscrit fait au pre­ mier abord l’impression d’un brouillon. Mais à l’examen cette im­ pression se dissipe. En effet 1. Le texte primitif biffé, généralement lisible, est déjà par­ faitement rédigé. Nulle part on ne voit l’auteur biffer une phrase ou un morceau de phrase pour la recommencer, à la suite, et dans le texte. Toutes les corrections sont marginales ou injèrlinéaires. Une seule exception à cette règle: la lettre 11,5* est un brouillon composé en marge du fol. 69T.

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REC U EIL S PRIM A IRES

2. Cydonès remaniait le texte de celles mêmes de ses lettres qui circulaient déjà dans le public, d’où il est résulté que nos manuscrits présentent, pour certaines d’entre elles, des variantes qui ne sont pas dues aux copistes mais à l’auteur. C’est le cas par exemple pour les lettres n° 21 et n° 27 du choix de Cammelli. Or l’une des deux recensions est parfois identique au texte primitif biffé du ms. A. Celui-ci ne représente donc pas un essai aban­ donné avant la publication, et moins encore avant l’expédition, mais un texte considéré comme définitif pendant quelque temps, ce qui est le contraire d’un brouillon. 3. Parfois Cydonès recopiait au net dans un cahier du ms. A une lettre déjà contenue dans ce ms, mais trop chargée de cor­ rections: preuve que le cahier ne servait pas de brouillon, mais de copie-lettres. C’est le cas des lettres 20,1 et 20,2, copies de 26,5a et 26,5 \ En tête de la lettre biffée 10,5 on lit ces mots: έ'ασον tdérrjv. αλλαχού γάρ άκριβέστερον εκδέδοται. Le texte net, auquel on renvoie le copiste, se trouvait dans un cahier aujourd’ hui perdu (25,4). 4. Le n* 23,3 remplace le n° 23,1*. Or entre le premier état et le deuxième état du texte s’intercale le n° 23,2. Le n° 23,1* fut donc, pendant quelque temps, considéré comme un texte définitif et la nouvelle copie 23,3 poursuit des fins littéraires. 5. Enfin, l’examen de là chronologie permet de relever quel­ ques exemples certains, prouvant que l’ordre chronologique n’est pas rigoureusement observé, comme ce devrait être le cas si les cahiers étaient des brouillons et rien que des brouillons. 13. · Les additions de l’admirateur anonyme.

On a dit plus haut que le cod. Vat. gr. 101 fait partie d’un groupe de manuscrits ayant appartenu à fr. Manuel Calécas O. P. et à fr. Maxime Chrysobergès O. P. Après la mort des deux domi­ nicains, leurs livres furent dispersés. Théodore Chrysobergès O. P., frère de Maxime, les racheta, « non sine gravibus expensis et labo­ ribus, a manibus Grecorum et aliorum qui illos detinebant ». Ainsi s’exprime le souverain pontife Martin V dans une bulle du 16 fé­ vrier 1430 garantissant l’héritage du défunt Théodore à son frère. André Chrysobergès O. P. (*). Manuel Calécas étant mort à Myti(·) G .

M e r c a t i , N o tiz ie ,

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R EC U EII.S

PRIM A IRES

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lène en 1410 (4) il faut chercher dans l’île de Lesbos les Grecs qui détinrent pendant quelque temps, entre 1410 et 1430, ses livres et ceux de fr. Maxime. Un de ces Grecs a laissé des traces de son écriture dans au moins 11 manuscrits de la Bibliothèque Vaticane, comblant des lacunes, suppléant des feuillets tombés, indiquant l’auteur de pièces anonymes. La façon dont il s’acquitta de cette dernière tâche révèle en lui un admirateur de Démétrius Cydonès et de Manuel Calécas (s). Son écriture ressemble beaucoup à celle de Phlamoulios Contostephanos, qui vécut à Mytilène dans le pre­ mier quart du XV* siècle et qui a laissé des notes dans tel ma­ nuscrit où se rencontre aussi la main de notre anonyme (3). On pourrait songer également à ce Caloïdas auquel écrivent Cydonès et Maxime Chrysobergès (4). Cet admirateur inconnu de Cydonès écrivit au fol. l v et au fol. 136v de notre ms. A une méthode pour mesurer un objet élevé. Trop de fautes d’orthographe et de gram­ maire déparent ces textes pour qu’on puisse les attribuer à Cydo­ nès, nonobstant l’intérêt que celui-ci portait aux mathématiquesVoici les deux pièces à titre de curiosité. είς το έπιμετρήσαι ύψος. fol. Γ επαρον ραΰδον καί μέτρισον αυτήν καί τότε πήξον είς τήν γην καί σύ βόλου εις τήν γην είτε είς τά γώνατα είτε κατά το στήθος διερχόμενος καί π ερ ιεργαζόμενος εως ο® ίσάση ή άκρα τής έπιμετριθείσης ραύδου εως τής άκρας τοΰ βουλομένον διαμετρεϊν αράγματος είτε δένδρου ή κτίσματος- καί δτε έξισάση ώστε διέρχεσθαί σου ό οφθαλμός διά των άκρων ίσως έπιμέτρισον όσον ενι τό διάφορον από τής ραύδου εως καί τής ρίζης τοΰ υψώματος. είς τό διαμετρίσαι ύψωμα ή κτίσματος ή δένδρου. fol. 13' έ.ταρον ραΰδον καί μέτρισον αυτήν, είτα ύπαγε κατέναντι τοΰ βουλομένου μετρείν πράγματος καί βαλλοΰ είς γήν επί τών γωνάτων καί τοΰ στήθους έξισάζων άεί ώς ϊνα διέλΟη ό οφθαλμός σου διά τής άκρας τής ραύδου καί τοΰ άκρου τοΰ μετρουμέ-

(‘) A. Z a n e t t i , Graeca D. Marci Bibliotheca, Venise 1740, 90; G. M e r c a t i , Notizie, 70, n. 3. (2) G. M ercati (N otizie, 6 8 , n. 2) a relevé tous les endroits des manuscrits vaticane où l’anonyme a laissé des traces de sa main; cf. Studi Bizantini, 3, 230. (3) G. M e r c a t i , N otizie, 68. (4) G. M e r c a t i , N otizie, 88-89, 105, 127; on ignore le prénom de Caloïdas, mais le fait qu’il demeurait à Mytilène suffit pour faire rejeter l’identification avec Michel Caloïdas, proposée par G. C am m elli (Démétrius Cydonès, Correspondance, p. 177 et 205) ; dans le sommaire de Cammelli (p. 177 n° 260) remplacer « de l’empereur s· par «du prince»; il s ’agit de François Ier Gattilusi, seigneur de My­ tilène (1355-84), désigné dans le texte comme « beau-frère de l’empereur » (Jean V).

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RECU EIL S PRIM A IRES

νου ϊσως. τότε σημείωσον τον τόπον όν ίστάμενος εύρες τό ίσον τών άκρων καί μέτρισον μετά τής ραύδου. όσον ένι τό διάφορον μεταξύ αύτης καί τοΰ μετρουμένου καί πολλαπλασίασον τούτο εις τό μέτρον τής ραύδου καί δσον αν γένηται άπό τού πολ­ λαπλασιασμού μέρισον εις δσον ενι άπό σού εως τής ραύδου. καί έσεται άπταίστως τό ύψος δσον καί ό μερισμός δόσει.

A la suite, d’une autre main, contemporaine: ίχνη σιδήρου διά ταύρου σύς τρέχει χήν μήλα γράψει εί ποτόν βοΰς παρέξει

Notre anonyme a encore écrit, .au fol. 1847 (la dernière page du manuscrit) le texte d’une lettre qui pourrait être de Cydonès. Malheureusement on ne le dit pas expressément et le contenu de la lettre ne confirme pas l’attribution à Cydonès. Les personnages qui y sont nommés ne figurent pas ailleurs dans sa correspondance, et aucun autre manuscrit ne contient la lettre. En voici le texte: Έγώ τοϊς φίλοις επιτάττουσιν άεί τι βουλόμενος ύπουργεϊν προθυμότερον τούς οΐχομένους τούτο ποιώ καί δ τι δν έκείνοις περιούσιν είδείην άρέσκον τούτο καί τελευτήσασιν ώσπερ τινά λειτουργίαν είσφέρο), τούτο με καί τφ Σοφιανω βοηθεΐν άναγκάζει. ’Αλεξίου μέν γάρ οΰτος άδελφός, έμοί δέ έκεϊνος καί τών άδελφών φίλτερος 5 φίλος · ώστ’ εν οίς δν τούτω συναγωνίσωμαι πρός εκείνον οΐομαι διαβιβάζειν τήν χάριν · κδν τι τών αύτφ συμφερόντων παρίδω εκείνον ευθύς νομίζω παρεστώτά μοι εις εαυτόν άμέλειαν τήν εις τόν άδελφόν ολιγωρίαν καλεΐν, εί δή μόνον εκείνον άδελφόν τούτου, άλλα μή καί πατέρα προσειπεϊν εξεστι καί πρός. γε ετι σωτήρα. ού γάρ μόνον τών αυτών έφυσαν δμφω άλλ’ ήδη καί τής πατρίδος άλούσης αύτοϊς καί τής οικίας πάσης 1 0 τοϊς άναστατήσασι δουλευσάσης εκείνος τούτον τε καί τό λοιπόν έλυτρώσατο γένος, καί μετά λύτρου πολλά μέν παρ’ εαυτού διδούς πολλά δέ τή τών δεσποτών δυνάμει χρισ­ μένος τούτον άνεΐχεν, τήν μέν ψυχήν τής τών άσεβών έξελόμενος κοινωνίας, τόν δέ βίον δλυπον κατασκευάζων αύτφ, δεδοικώς μή τήν ένδειαν λάβη δυστυχούς επανόδου, άλλα ταύτης μέν οΰτος άπήλαυε τής προνοίας εως καί ή πρόνοια συνεχώρει τόν άδελ15 φόν περιεΐναι. Ικείνου δέ οίχομένου καί οΰτος ήσθετο κηδεμόνος εστερημένος, τό γάρ παρά τής τάξεως αύτφ προσιόν μικρόν τέ έστι καί τοϊς τών άσθενών σιτίοις προσ«οικός.

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R EC U EIL S PRfM A IRES

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II. Le recueil du m anuscrit Urbin. gr. 8 0 (= U 1). 1. Jean Chortasménos et le cod. Urbin. gr. 80. — 2. Le recueil U 1 des let­ tres de Démétrius C y d o n è s.— 3. Le recueil U 1 et le recueil du manuscrit Burneyan. 75 (= B). — 4. Le recueil U 1 et les cahiers du ms. A. — 5. Le recueil du ms. Paris, gr. 1213 (= P; et les recueils A U , U 1 et B.

1. - Jean Chortasménos et le cod. Urbin. gr. 80.

Un recueil de lettres de Démétrius Cydonès, contenu dans le cod. Urbin. gr. 80 de la Bibliothèque Vaticane (U*) et qui a été incorporé aussi dans un recueil plus vaste, conservé dans le cod. Burneyan. 75 du British Museum (B), dérive de plusieurs cahiers du ms. A, parmi lesquels le cahier perdu 25. Cette dernière cir­ constance nous oblige à étudier dès maintenant le recueil du mis. U \ car il nous aidera à reconstruire ce cahier perdu. La descrip­ tion du cod. Urbin. gr. 80 par C. Stornajolo suffisant amplement à nos fins nous ne la recommencerons pas (*). Rappelons seule­ ment un fait important qui lui avait échappé, et que S. E. le card. G. Mercati a relevé: le cod. Urb. gr. 80 appartint à Jean Chortasménos, professeur de rhétorique à Constantinople, notaire patriarcal (de 1391 à 1415 au moins) et finalement métropolite de Sélymbrie (jusqu’en 1431 au moins) sous le nom d’Ignace (*), Jean Chortasménos, collectionneur de manuscrits et copiste d’œu­ vres, surtout astronomiques, a probablement formé lui-même le cod. Urbin. gr. 80. On y rencontre en effet sa matière préférée, l’astronomie, et aussi deux collections de chartes, dont il a dû se servir comme modèle pour composer les sigillia et les pittakia

(1) C. S t o r n a jo l o , Cod. U rb. g r . , p. 111-127.. (2) G. M e r c a t i , N o tiz ie , 286, η. 2. Sur Jean Chortasménos, outre les auteurs cités par G. Mercati (N o tizie , 286, η. 2 et η. 3) v. L. P e t i t , A colou th ie d e M a r c E u gén icos , archevêque d 'E p h èse (Studi Bizantini, .2 [1927] 193-235) 196-197. — Jean Chortasménos eut parmi ses élèves Marc Eugénique, le futur archevêque d’Ephèse, et Bessarion, le futur cardinal; dans O rie n ta lia C h ristia n a P e rio d ic a , 10 (1944) 127, faute d ’avoir lu l’article de L. Petit, j ’ai dit que le nom de l’archevêque de S é­ lymbrie, maître de Bessarion, était inconnu. — Si ce que j ’y dis à la p. 129 est vrai, Jean-Ignace Chortasménos serait mort en 1436/37 environ.

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patriarcaux (*). On y trouve aussi (fol. 8-9), des écrits autographes du patriarche Euthyme II (1410-1415): il n’est pas trop étonnant que ces pièces aient fini entre les mains d’un notaire patriarcal (s). Les éléments qui entrèrent dans la composition du cod. Urbin. gr. 80 ont donc pu être réunis en partie avant 1410, ou peu après, c’est-à-dire du vivant, ou peu après la mort, de Manuel Calécas (f 1410). Nous allons retrouver ce dernier à propos du recueil de Cydonès, que contient le cod. Urbin. gr. 80. 2. - Le recueil U1 des lettres de Demetrius Cydonès.

Le ms. Urb. gr. 80 contient, du fol. 158 au fol. 174v, un recueil de 26 textes qui se termine par le colophon: ώδε τέλος ειλήφασιν α! τού σοφωτάτου Κυδώνη επιστολαί. Au premier texte il manque le début. Nous ignorons donc de combien de pièces se composait originairement la collection, car elles ne sont pas numérotées. Le recueil comprend, dans son état actuel, 23 lettres, 2 sentences ou pensées, et le prologue d’un chrysobulle de l’empereur Jean V Paléologue (inc. τών προς τήν φύσιν). Ces pièces (le chrysobulle excepté) se trouvent aussi dans le recueil AU. Les corrections du ms. A ont toutes passé dans le texte de U1. On trouve bien dans ce dernier quelques variantes par rapport à celui de AU; mais elles ne correspondent pas au texte primitif de A: elles dénotent au contraire une nouvelle intervention de l’auteur. G. Mercati a signalé le fait en publiant la lettre A 9,9 (U 10; Cam 137) à Si­ mon Atoumanos (3). L’édition critique de la correspondance com­ plète fera ressortir d’autres exemples. L’intervention de l’auteur a produit dans le recueil U1 une divergence plus notable encore avec le recueil AU. Les lettres 28,12 (U 307; Cam 441) 28,10 (U 308; (*) Sur la rédaction des chartes patriarcales par des employés, dont le nom figure parfois dans - le registre patriarcal, v. Gr. M e r c a t i , N o tiz ie , 242, n. 1. (2) G. M e r c a t i , N o tiz ie ,· 517, n. 1. (3) G. M e r c a t i , S e la versio n e d a ll’ebraico d e l codice Veneto G reco V I I sia d i S im on e A iu m a n o (Studi e Testi, 30) 51-52. — Dans la lettre Cam 169 par exemple (U 132; A 12, 5; éd. Cammelli n° 32) l’apparat critique révèle dès la première ligne l’addition, dans le groupe PBU1, d’un πάλαι qui n’est pas une faute de copiste; ce mot n’est, ni dans le texte primitif de A, ni dans aucune correction de ce ms. Puisque le texte B dérive de la même source que le texte U*, il est normal de retrouver un texte identique dans le ms. P, œuvre du même copiste que B ; G. M e r c a t i , N o tiz ie , 473, n. 1.

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RE C U E IL S PRIM A IRES

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Cam 421) et 28,7 (U 303; Cam 399) sont dépourvues d’adresses dans A et rien dans leur teneur ne permet de soupçonner le nom du destinataire. Or dans le ms. U1 elles ont leurs adresses, avec le nom du correspondant. Le copiste l’a évidemment appris de Cydonès, soit oralement, soit plutôt par l’intermédiaire d’une copie pourvue d’adresses dont U1 serait un apographe. Cette copie inter­ médiaire (qui explique aussi certaines divergences entre U1 et B, dont nous parlerons plus loin) était peut-être l’œuvre de Manuel Calécas ; à tout le moins elle provenait de son milieu. En effet, la lettre 28,10, adressée à Calécas, est de celles dont le destinataire, nommé dans U1, ne l’est pas dans A. De plus, le copiste, après avoir écrit Μανουήλ τω Καλέκα ajoute en latin, mais en accentuant à la grecque: Manuel Chaléca. Cydonès pareillement avait écrit en latin l’adresse d’une lettre envoyée à un Latin (*), (Asano Cen­ turioni-, 17,4; U 184; Cam 305). Sûrement le copiste de U1 con­ naissait Manuel Calécas comme latiniste. Un autre détail fait pen­ ser que le recueil U‘ a été formé avec le concours de Calécas. A la fin du chrysobulle trôv προς τήν φυσιν une note nous avertit que cette charte est incomplète et qu’on a cherché en vain le reste dans les papiers de Cydonès : tô υπόλοιπον καίτοι πολλά ζητηθέν οΰχ εύρέθη εν τοίς τοϋ Κυδώνη σχεδιάσμασιν (2). Nous savons qu’une partie des livres de Cydonès se trouvait dans l’héritage de Manuel Calé­ cas. Ce dernier, qui était ainsi à même de fouiller dans les papiers de Cydonès, s’intéressait aussi au chrysobulle των προς τήν φυσιν dont il nous a laissé une copie dans le cod. Vat. gr. 1879, fol. 109v- t l0. Le recueil U1 se présente donc comme un choix de let­ tres de Cydonès tiré du ms. A, et revu par lui, mais publié, soit après sa mort, soit en son absence, par l’auteur de la note an­ nexée au chrysobulle, vraisemblablement Manuel Calécas. 3. - Le recueil U1 et le recueil B.

Le cod. Burneyan. 75 du British Museum contient, du fol. 181 au fol. 306\ un recueil de textes de Démétrius Cj^donès, copiés au XVe siècle par Joasaph, peut être moine du monastère des

(*) Cam 305; U 184; A 17, 4 (Asano Centurioni); cf. G. M e r c a t i , Notizie, 128, n. 2 . (*) G. M e r c a t i , N otizie, 125, n. 2.

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REC U EIL S PRIMA IRES

saints Xanthopoules à Constantinople (*). Les pièces sont numé­ rotées de première main de 1 à 183. Ce sont, dans leur quasi­ totalité, des lettres (178 en tout) auxquelles il faut joindre 3 sen­ tences (les numéros 147, 166 et 172), un discours (n° 178) et le prologue du chrysobulle των προς τήν φΰσιν (n° 165). Sur ce nom­ bre 61 pièces seulement figurent dans le recueil AU. Elles forment dans la collection B trois groupes compacts, séparant trois autres groupes composés de pièces étrangères au recueil AU, de la façon suivante : 1-15 16-90 91-123 124-152 153-176 177-183

(B1) (B*) (Bs) (B4) (B5) (Be)

se trouvent dans AU (sauf 2 5 13 15) manquent dans AU se trouvent dans AU (sauf 97 102 110 115) manquent dans AU se trouvent dans AU (sauf 165) manquent dans AU.

Seuls les numéros 153 à 176 nous intéressent ici. Ils forment un recueil (B5) pratiquement identique au recueil U1, comme on peut voir par le tableau suivant. On y trouve, en première colonne, le numéro de la lettre dans l’index Cammelli; en seconde colonne le numéro qu’elle porte dans le ms. Urb. 133; en troisième, celui qu’elle porte dans les tableaux analytiques de notre Section II ; en quatrième colonne les numéros d’ordre du ms. Burn. 75. Le nu­ méro qui précède l’incipit indique la place des pièces dans le ms. ( 4) J . F o r sh a ll ( C atalogu e o f m ss. in the B r itis h M useum , New Series, Vol. 1, 2, The Burney mss., London 1840, p. 31-34) place le ms. au début du XV' siècle; mais s ’il est, comme il semble bien, d ’une seule main, il est postérieur à l’année 1440, puisqu’il contient (fol. 138-144) l’échange de lettres entre le c a rd in a t Bessarion et Georges Gémiste Pléthon. Le ms. n’est pas signé mais l’écriture est identique à celle du ms. grec 1213 de la Bibliothèque nationale à Paris, qui est signé Joasaph; S. L am pros , Αναγραφή έργων Νικολάου Καβασιλα .και Δη μητριού Κυδωνη εν τφ Ι^αρισιακφ κωδικι 1213 (Νέος Ελληνομνημων 2 [1905] 299-323) 299-300. D ’après Η. Ο μ Ον τ (In ven taire so m m a ire des m a n u sc rits 'grecs de la B iblioth èqu e nationale, 1, Paris 1886, 267) le copiste s’appelle seulement Joasaph; de même H.' D e c k elm a n n , D e m e tr iu s C ydonius, D e contem nenda m o rte o ra tio , Leipzig 1901, p. vin; mais au fol. 153T, après V in sa cra m litu r g ia m de Nicolas Cabasilàs, et avant la prière du même au Christ, on lit dix vers d’un moine des Xanthopoules en l’honneur de Nicolas Cabasilas, que l’auteur des vers semble bien avoir connu personnellement. S. Lampros l’a identifié avec le copiste Joasaph; M. V o g el V. G a r dth au sen {D ie griech isch en S ch reiber des M itte la lte rs und d e r R enaissance, Leipzig 1909, 215) ont suivi Lampros.

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RH C U E ILS PRIMA IRES

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U‘ (où elles ne sont pas numérotées). Dans la colonne des adres· ses celles qui sont données en grec figurent dans le ms. U1. Cel­ les qu’on peut suppléer à l’aide d’autres manuscrits sont en français, suivies des sigles des manuscrits qui les donnent. Les complé­ ments tirés du. contenu sont donnés en italiques. On a signalé les pièces non-épistolaires par l’espacement (pour ce qui est en grec) et par l’emploi de l’italique (pour tout le reste). Un * sépare les groupes de lettres tirées de cahiers différents du ms. A. Cam

U

A

B

228 216 441 421

305 306 307 308

28,10 28,12 28,13 28,11

153 154 155

399 99 101

303 28,8 304 28,9 298 28,2

156 15> 158

126

107

9,7

159

259 137 312 309 400 320

108 109

9,8 9,9 9,10 9,11 9,12 9,13

160 161 162 4 163 164

τοΐς συνοΰσι τφ βασιλεΐ μετά τήν ειρκτήν τφ Μετοχίτη Ταοΰλφ 9 εγώ τά τε άλλα τφ Θηβών. Simon Âtoumanos 1 0 άνέγνων σου τήν 11 καί τόν Τζυμισκήν Ταδηνφ 1 2 καί τά παρά τής τφ Χίφ Ιατρφ 13 πολλοΐς με τεκμηρίοις Ιωάννη Άσάνη 14 καλήν έξήνεγκας έτέρα

165 166 176 168

7 5 τ ώ ν π ρ ό ς τ ή ν φ ύ σ ιν 16 το υ ν ικ ά ν 17 ήκουσα φίλων 18 οΐμαι καιρόν

110 111 112

113

' -- 25,1 — (32) 25 189 270 25,4 29 268 25,2 _

435

269 25,3



U1 (ούδέν άθλιώτερον) αν δ πρός σε 3 ώ χρηστέ Παΰλε 4 τί τοΰτ’ είπες δριστε

Jean Lascaris Calophéros τφ αύτφ φιλοσόφιρ. Manuel I I Παύλφ δντι είς τόν Καφάν Μανουήλ τφ Καλέκςι. Manuél Chaléca 5 πολλαχόθεν ήσθην Άθανασίφ μοναχφ 6 οίδά σε βουλόμενον άεί ανώνυμος. Tardiamo te (B) 7 καί τό διά χρόνου έτέρα επιστολή 1

2

8

που δή νϋν τά πέρυσι

εκ το ΰ χ ρ υ σ ο β ρ ύ λ ο υ . . . (J) ή θ ικ ό ν . δτι ε κ ε ίν ο ν ...^ ) τφ... Γλαβφ (3) ύκέρ τοΰ Καυκαδηνοΰ... (4) Goudélès (B)

169 19 τοΰ μέν έν τοΐς

(') Titre complet : εκ τοΰ χρυσόβούλου δπερ έποιήσατο ό βασιλεύς Ιωάννης ό Παλαιόλόγος τφ υίφ αύτοΰ κυρφ Μιχαήλ δοΰς αύτφ διά τούτου κλήρον βασιλείας τήν Ζάγοραν (en marge: του Κυδόνη) ; G. M e r c a t i , N otizie, 129, η. 4. (2) Titre complet : ήθικόν. δτι εκείνον πλούσιον άμα καί ελεύθερον χρή νομίζειν και λέγειν τόν υπό των τοϋ σώματος ήδονών μή νικώμενον. (3) Adresse complète : τφ θαυμασιωτάτφ μητροπολίτη Θεσσαλονίκης τφ Γλαβφ. (■*) Adresse complète : υπέρ τοΰ Καυκαδηνοΰ κυροΰ Θεοδώρου πρός τινα των παρά βασιλεΐ δυνατών. Dans le ms. B la lettre est adressée « Ad Gudelam rerum ministrum » c. à d. au μεσάζων Goudélès.

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26

Cam

R EC U EIL S PRIM A IRES

A

B

U1

25,5 25,6 25,7

167 170 171

20

(34)

25

172 2 3 ε ΙσΙν ο ΐ δ υ σ χ ε ρ α ίνουσι

169

132

12,5

164

133

1 2 ,6

173 24 τί τούτο ; τον πάλαι τφ βασιλεΐ κυρφ Μανουήλ ποθούμενον 174 25 πολλά αγαθά γένοιτο τφ αΰτφ τοΐς τόν

155

273

25,8

U

390 271 98 272 127 309

21 22

ούτω μοι τό σοι είδώς σε τοΐς βέλτιστε άνδρών

175 26 οίδ’ ότι μετά τού

Jean Lascaris Calophéros évi τών παρά βασιλεΐ δυνατών επιστολή έ λ έ χ θ η π ρ ο ς Θ ε σ σ α λ ο ν ικ ε ΐς (')

έτέρα. Tarchaniote (Β)

Une seule pièce du recueil U1 manque dans B: le n° U* 1, qui, précisément, est incomplet! Le n° U* 12 figurait déjà dans le recueil de Joasaph d’après une autre source, sous le n° 4; il l’a donc omis ici. Le n° U* 17 est rejeté à la fin dans B, probable­ ment à la suite d’un oubli réparé après coup. Il est possible qu’un accident du même genre ait placé les numéros U1 18 et U1 19 après le n° U1 20. Malgré tout cela, on ne peut pas dire que le copiste Joasaph a eu sous les yeux le ms. U1. En effet, dans son recueil les lettres U1 6, U1 18 et U1 26 portent les noms de leurs destinataires alors qu’ils ne figurent pas dans U1. Il a donc existé une copie intermédiaire, enrichie de quelques données précises par quelqu’un qui connaissait assez bien les correspondants de Cydonès pour suppléer parfois leurs noms. Si l’on songe que le recueil B a été formé probablement au monastère des Xanthopoules, on peut croire que les éléments qui y sont entrés prove­ naient de Manuel Calécas, avec lequel le monastère était en bonnes relations (2), et qui détenait les papiers de Cydonès.

(*) Dans la marge supérieure un titre, en partie illisible, que l ’on peut com­ pléter à l’aide du ms. B : πρ(ός τούς αίτιω μένους την πρόνοιαν περί τών) αΰτοϊς συμβαινόντων λυπηρών. (2) Manuel Calécas, Lettre ιζ’ (anépigraphe) du cod. Vat. gr. 1879, fol. 10, adressée aux moines Xanthopoules dans le \^at. gr. 486, fol. 76T-77.

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R E C U E IL S PRIM A IRES

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4. - Le recueil U1 et les cahiers du ms. A.

Les conclusions qui se dégagent sans peine du tableau pré­ cédent aident à comprendre comment s’est formé le recueil U1. L’éditeur-copiste, travaillant sous le contrôle de Cydonès, (proba­ blement Manuel Calécas) a puisé dans 4 cahiers du ms. A, mais ne les a pas utilisés tous de la même façon. Il a tiré du cahier 9 un groupe de 7 lettres, transcrites dans l’ordre où il les trouva. Le cahier 9 forme un seul recueil avec le cahier 8, la dernière lettre de celui-ci (8,6) se trouvant en partie à la fin du cahier 8, en partie au début du cahier 9. Ce cahier commence donc par un texte incomplet. Or notre copiste a transcrit dans U1 toutes les lettres du cahier 9, sauf cette pièce incomplète, comme s’il n’avait pas voulu prendre la peine de chercher le début qui man­ quait. Du cahier 12, qui contient 14 lettres, il a copié la cinquième et la sixième, dans l’ordre où il les trouvait. Il a transcrit au moins 7 des 13 pièces que contient le cahier 28, mais il en a bouleversé l’ordre (*). Pour le cahier (perdu) 25, autant que nous pouvons voir, il a suivi l’original de plus près, que pour le cahier 28, sans le suivre aussi fidèlement que pour le cahier 9. On trouve en effet dans U1 les numéros 268 à 273 du ms. U (qui représentent le ca­ hier perdu 25 du ms. A), dans l’ordre de U, à une exception près : le n°, U 270 (U1 17) est placé en tête de la série. Mais avant le n° U 273 le copiste de U1 a inséré 4 pièces: la lettre U 309, la sentence 34 et deux lettres tirées du cahier 12. Nous pouvons faire abstraction de celles-ci. Probablement le copiste avait l’inten­ tion de les placer après les lettres tirées du cahier 25, et le n° U 273 se trouve dans U1 à sa place actuelle à la suite d’un oubli, réparé ensuite par le copiste. Dans les copies de recueils de textes (*) Il est à tout le moins curieux de constater que, sur les 6 pièces qui ne se trouvent pas dans le recueil actuel U1, l ’une (28, 1 ) n’est pas une lettre et de plus, n’est pas complète. Une autre (28, 7) est également incomplète. Une troisième (28,6) est d’une longueur exceptionnelle, et pouvait faire reculer un copiste ennemi de l'effort. Enfin, les numéros 28, 3 28, 4 28, 5 se trouvent ensem­ ble dans un autre recueil de lettres (le recueil it, v. Section III § 9) qui, dans sa deuxième partie, dérive du ms. A, après l ’ultime correction. On serait presque tenté de voir dans ce recueil it la partie manquante du recueil U1, n ’était le fait que i t contient déjà (sous le n° 4) la lettre καί τά παρά τής qui revient dans U 1 sous le n° 1 2 .

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ce phénomène est des plus fréquents. Au contraire l’examen du recueil de sentences nous a déjà amenés à la conclusion que la sentence 34 se trouvait dans le cahier 25 du ms. A (de même que les sentences 32 et 33). Sa présence ici, au milieu de pièces tirées de ce cahier, confirme notre conclusion et renforce en même temps l’idée que le groupe U1 17-23 ou mieux encore, le groupe U* 15-23, forme un bloc compact tiré du cahier 25. Entre U 272 et la sen­ tence 34 nous trouvons la lettre U 309 (= U1 22). Or nous avons vu que cette pièce n’est pas à sa place dans le recueil U, et quelle devait faire partie d’un cahier perdu. Sa présence ici nous apprend que ce cahier était le cahier 25. Comme le chrysobulle των προς χήν φύσιν précède immédiatement le groupe des pièces tirées de ce cahier, il devient extrêmement probable qu’il se trouvait, lui aussi, dans le ms. A, au cahier 25. En transcrivant le ms. U, Ma­ nuel Calécas a négligé cette pièce, probablement à cause de son caractère hétérogène, peut-être aussi parce qu’elle était incom­ plète. Le recueil U* nous fournit ainsi un exemple précieux de la manière dont un éditeur-copiste s’y prenait pour publier une col­ lection de lettres de Cydonès. Les lettres qu’il trouvait réunies dans un cahier autographe ont des chances de se retrouver ensem­ ble dans le recueil mis en circulation. Mais l’ordre primitif risque toujours d’être perdu, et à mesure que les copies se multiplient la confusion augmente. L’étude des cahiers autographes de Cydo­ nès devra nous montrer si, dans ceux-ci, les lettres sont groupées d’après un critère fixe, dont on retrouverait des vestiges dans les recueils dérivés. 5. - Le recueil du ms. Paris, gr. 1213 (= P) et les recueils AU, U1 et B.

Le manuscrit grec 1213 de la Bibliothèque nationale de Paris, écrit au XVe siècle par le copiste joasaph, contient, du fol. 387 au fol. 428T, une série de 46 pièces sans numéros d’ordre (*). Ce sont des lettres de Démétrius Cydonès à l’exception du n° 37 qui est une lettre, mais n’est pas de Cydonès, et du n* 38, qui est de (l) S . L am pr o s , Αναγραφή έργων Νικολάου Καβασιλα και Δη μητριού Κυδωνη εν τω Παρισιακφ κωδικι 1213 (Νέος Ελληνομτημων 2 [1905] 299-323).

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R EC U EIL S PR IM A IRES

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'Cydonès, mais n’est pas une lettre (l). Ces pièces, qui séparent deux groupes de lettres de Cydonès, ne se trouvent pas là au petit bonheur. Les deux recueils ont été en effet puisés à deux sources différentes. Les 36 lettres du premier ne se trouvent pas dans le recueil AU, sauf la dernière, qui est la lettre A 7,2. Les lettres qui suivent le n° 38 se retrouvent au contraire dans AU et dans U1, comme on voit par le tableau suivant, qui contient les incipit et les adresses des huit dernières lettres du recueil P, dans l’ordre de ce manuscrit. Pour ne pas multiplier les sigles nous donnons à la collection du ms. P, malgré son caractère composite, une numérotation unique et continue. Cam

U

À

B

U1 P

189 29

270 25,4 176 17 39 ήκουσα φίλων 268 25,2 . 168 18 40 οίμαι. καιρόν

390 169

271 25,5 132 12,5

! 155 273 25,8 126 107 9,7 99 421

304 28,8 308 28,10

...Ίσιδώρφ τφ Γλαβφ (2) υπέρ τοΰ Καυκαδηνοΰ κυροΰ Θεοδώρου (3)

167 2 0 41 οΰτω μοι τό σοι (4) 173 24 42 τί τοΰτο ; τον πάλαι πο- τφ βασιλεΐ κυρφ Μανουήλ Οούμενον 175 26 43 οΐδ’ οτι μετά τοΰ τφ αύτφ (5J 159 8 44 ποΰ δή νυν τά πέρυσι τοΐς συνοΰσι τφ βασιλεΐ μετά την ειρκτήν 157 6 45 οίδά σε βουλόμενον 155 4 46 τί τοΰτ’ είπες άριστε Μανουήλ τφ Καλέκφ

Comme on peut voir par ce tableau les lettres P 39-43 se trouvent toutes dans le ms. U4, exactement dans le même ordre, tandis que dans la partie correspondante de B5 cet ordre est trou-(*) (*) Le n° 37 est une lettre de Nicolas Cabasilas, transcrite ici peut-être pour réparer un oubli commis en copiant les lettres de Cabasilas aux fol. 293-300. Le n° 38 est l’oraison funèbre de Cydonès pour les victimes du massacre de Thessalonique en 1345 (PG 109, col. 639-52). (2) Adresse complète : τφ άγιωτάτφ μητροπολίτη Θεσσαλονίκης κΰρ Ίσιδώρφ τφ Γλαβφ. (3) Adresse complète: υπέρ τοΰ Καυκαδηνοΰ κυροΰ Θεοδώρου προς ενα των παρά βασιλεΐ δυνατών. (4) Adressée sûrement à Jean Lascaris Calophéros (G. Me r c a t i , Per l ’epistotario, 2 2 1 - 2 2 2 ) bien qu’elle ne porte d ’adresse dans aucun manuscrit. (5) Erreur! La lettre est adressée à Tarchaniote dans B, et le contenu mon­ tre que cette adresse est la vraie. Dans U 1 elle a pour titre ετέρα, ce que Joasaph a eu le tort, ici, de transformer en τφ αύτφ.

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RECU EIL S PRIMA IRES

blé. Les lettres P 44-46 se trouvent aussi dans U1 mais en ordre inverse. Enfin, le groupe des trois dernières lettres de P* précède dans U1 celui des 5 premières. C’est dire que la parenté entre U1 et P2 ne s’explique point par l’intermédiaire de B5. Cette conclu­ sion est confirmée par le fait que voici : la lettre P 40 (U1 18 = B 168) porte exactement la même adresse dans P et dans U1 tan­ dis que dans B elle est adressée au μεσάζων Goudélès. Le recueil P2 se présente donc comme un recueil distinct, dérivant du ms. A dont il reproduit le texte corrigé, avec addition de quelques cor­ rections d’auteur (*) qu’on retrouve aussi dans le ms. U*. C’est un petit recueil de 8 lettres qui, étant donné la longueur exception­ nelle de la lettre P 39, correspond bien à la moyenne des cahiers dont faisait usage Cydonès. De plus — détail qui n’est pas à né­ gliger — la dernière lettre est adressée à Manuel Calécas. Il devait en être de même, comme nous avons dit plus haut, du grand recueil U dans l’intention du copiste. Pour la reconstruction du cahier 25 du ms. A le recueil P2 n’apporte aucun secours appré­ ciable. Il y manque en effet la lettre U 309, la seule qui fasse difficulté parce qu’elle est manifestement déplacée dans U. Mais l’accord U1 B5 nous autorise à lui assigner sa place après la lettre U 272. Pour les autres lettres on peut supposer que le copiste de U, fidèle à son principe, les a transcrites dans l’ordre où il les trouvait. — La reconstitution du cahier 15 ne présente aucune difficulté. Le ms. U nous fait connaître l’ordre des lettres qui le composaient aussi bien que celui des sentences qui s’y mêlaient. Mais il est impossible d’assigner aux sentences les places précises qu’elles occupaient entre les lettres. Nous pouvons maintenant aborder l’analyse du ms. A et présenter le contenu de tous les cahiers qui le composaient primitivement. P) Sur ce point, v. plus loin, Section III § 1.

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S e c t io n

II.

A N A L Y S E DU R E C U E I L AU

Les tableaux suivants reproduisent la succession des lettres de Cydonès (et des sentences qui y sont mêlées) dans chacun des 28 cahiers que comprenait pri­ mitivement le ms. A. Pour chaque lettre on donne l’incipit et l’adresse telle qu’elle se trouve dans A. Lorsque ce manuscrit ne donne pas d’adresse, on y supplée en ajoutant, en français, celles données par les autres manuscrits. Lorsqu’une adresse est simplement déduite du contenu, sans être appuyée par aucun manuscrit, nous la soulignons. Pour certaines lettres dont le destinataire n’a pas pu être identifié, on a du moins indiqué le lieu de destination. Le (?) indique une conjecture risquée ou douteuse. Les dates sont toutes conjecturales. Celles qui paraissent particuliè­ rement bien établies sont imprimées en caractères droits, les autres en italiques. Les chiffres arabes de la première colonne à gauche sont ceux que portent les lettres dans l’index de la correspondance de Cydonès dressé par G. Cammelli. Les chiffres romains dans la même colonne (en caractères italiques) indiquent les numéros des sentences publiées par le même savant dans Byzantinisch-Neugriechische Jahrbücher 5 (1927) 48-57. Les chiffres de la deuxième colonne sont d’ordinaire ceux du ms. U. Les lettres que le rubricateur de ce manuscrit n’a pas comptées, ou qu’il a désignées du même chiffre que celles qui précèdent, portent ici le chiffre de celles qui précèdent, affecté d ’un indice. Pour certains cahiers les chiffres du ms. U sont rejetés en troisième colonne. Dans ce cas la deuxième colonne contient les numéros des lettres dans le ms. B. Pour le cahier 25 on a indiqué aussi les numéros correspondant à l’ordre du ms. U1. Pour les cahiers perdus (et pour les feuillets manquant çà et là dans les cahiers conservés) l’ordre primitif a été restitué d ’après le ms. U et, en partie, d’après le rfls. U*. Cependant pour le cahier 15 il est impossible d ’indiquer la place précise des sentences qu’il contenait; c’est pourquoi on les énumère à part. Il en va de même pour la sen­ tence φυλακτέον qui figurait sur un feuillet perdu à la fin du cahier 27. La place des sentences dans le cahier 25 est purement conjecturale. Après le numéro du ms. U on trouvera le folio du ms. A et finalement, juste avant l’incipit, le numéro d’ordre des lettres dans le cahier. Les [ ] indiquent que la lettre n’est pas numé­ rotée dans le manuscrit. Les lettres condamnées, dans ce cas, n’ont pas été comptées, mais sont désignées par le chiffre de celle qui précède, augmenté d ’un indice. Les incipit des sentences sont espacés ; leurs numéros d ’ordre et les chiffres des folios correspondants sont en italiques. Nous les avons numérotées progressi­ vement, éntre ( ). Dans le manuscrit elles ne sont pas comptées.

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32

A N A L Y S E DU R E C U E I L AU

1 K] Cam U 302 184 351 299 170 104 381 428 193

1 2

3 4 5 7 6 8

9

9 10 41 11 197 12 190 13 I W 331 14 192

fol. 2-3v 3’-4

ήσαν οί το βέλος τφ Ταρχανειώτη avant 1387? άεί με καί διά πάντων τφ του βασιλέως υΐφ 1388-89 Θεοδώρψ 4 3 οίδε μέν ό . . καί πριν!1) 4-4’ 4 ήμΐν αί παρά των Ναθαναήλ 4'-5 5 των μοναχών ενίοις Ταρχανειώτη 1373-7611379-871 5 6 πάλιν τήν μέχρι τοΰδε Καλοφέρφ 1376, fin η οΰκ εμελλεν ò χρηστός 5* Ταρχανειώτη 1373-7611379-871 8 5' τίμιε πάτερ■· εδει σε ©εοδωρίτφ 5V-6V 9 τι τούτο; ούτως ημάς τφ τοΰ βασιλέως υίφ 1389-90 Θεοδώρφ 6v-7 1 0 άδικεΐν ομολογώ μέχρι Άστρρ 7 - 7 » 11 εί μέν ετυχες θήρας 1389-901 τφ Άσάνη ’Ιωάννη 7' 12 δέχου δή τά παρά τών τφ βασιλεΤ Μανουήλ 1389-90 7’ -8 13 οΰ πώποτε τοσουτον 1389-90 τφ υίφ τοΰ βασιλέως Θεοδώρφ 8-8 ' έ.οικεν ό τον θ ά ν α τ ο ν Sentence 14 δ πρότερον επί τού 8'-9 1389-901 τφ Άσάνη Κωνσταντίνφ 9T [14»] πολλοϊς με κατά τό(2) τφ τοΰ βασιλέως υίφ 1389-90 Θεοδώρφ 1

2

2

β' Cam U

fol.

402 396 382 277 168

15 16 17 18 19

i ου- 11

20

II

(2)

1 V -1 2

222

11

[2 ] 3 4 5

11

6

1 1 -1 1 '

7

10 10'

272 2 1 12 141 2 2 12 12' 377 23 17 24 12'-13'

8

9 10 11

ού τήν αυτήν προς θεοΰ' κέλευε πείθε τον κηδεστήν οΰκ επαίνων έπιθυμίρ έξ δτουπερ άπήρας τί δν τις χρήσαιτο α γ α θ ό ν π ο λ ίτ η ν εί τάς αλλοις έβουλόμην επιλαθέσθαι οΰκ αν εΐης δίκαιος ού μικρόν, ώς εοικε

M a n u el P alêologu e N ., Thessalonique

1383-84 c. 1383-84 c.

N ., ( T h essa lo n iq u e ?) N ., Thessalonique Sentence

1382 8 7 ?

N ., Thessalonique

1383-86

1383-84

N ., Constantinople Théodore P alêologu e

.

1383-84

(*) Entre ô et καί un espace blanc. (2) Lettre annullée (έαθήτω) et biffée, ni récopiée, ni remplacée.

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33

C A H IE R S 1-4

3 γ' Cam U

fol.

388 237 385 339 393

25 26 27 28 29

14-14’ 1 14’-15 2 15-15’ 3 15’-16 4 16 5

174 386 '376 124 244 203 223 442 266

30 31 32 33 34 35 36 37 38

16-17 17-18 18 . 18-19 19-19’ lS’- 2 0 ’ 20’ 2 0 ’-2 1 ’ 21’

6

[7] 8

9 10 11 12

13 14

τφ Ταρχανείώτρ 1374-82 τφ αύτφ 137482? τφ μεγάλφ δομεστίκφ 1373-76 τφ Άσάνή κυρφ ’Ιωάννη τφ Άσάνη κυρφ Κων- 1374? 1375? σταντίνφ τφ 'Ραδηνφ .1375-76 ήσθην μαθών σε τφ μεγάλφ δομεστίκφ 1373-76 ούκ ήν &ρα σόν τφ Ταρχανειοιτχι ava n t 1387 ουδέτερος ήμών 1378-79 ούδέπωτέ σε προσεδόκησα τφ Καλοφέρφ 137482 εβουλόμην καί αυτός σοι τφ 'Ραδηνφ τφ βασιλεϊ κυρφ Μανουήλ 1379? πολλών άνδρών τφ βασιλεϊ Jean V 1 379? παρά μέν των N ., Turquie 1379 ? ών εδει χάριν εδει τοίς ήμετέροις ούκ οΤδα τί αξίαν καί τοΰ χρόνου ούκ ήν αμυνόμενου οί έξ 'Ισπανίας φρέριοι ούχ ώς άποροΰντι... πολλούς

4 δ' Cam B U

fol.

139 ___ 39 2 2 -2 2 ’ [ 1 ] ούκ &ρα εϊμαρτο 87 - 40 22’-23 [2 ] όταν με βμσιλεύς 220

411 278 403 105 418 III 304 395 188

41 42 43 44 45 46 (3) 47 — 48 — 49 — — — — 93 — — —

23-23’ [3] δ μέν ή πόλις 4 τα μέν παρά τής 23’-24 24-24’ 5 έοικας μάντεως 6 24’ προς οΰς υπέρ 24’-25’ 7 ό μέν Λοΐζος 8 25’-26 τής διά τον αδελφόν 26 ούδέν έτερον 9 Ιδού τα πάλαι 26-27 27-27’ 10 ούχ ώς συνοίσουσαν 27-28’ 11 εύύύς ήσθην

315 — ■ 50 28-28’ 208 — 51 28’-29 29 424 — 52 89 — 53 29-29’

τφ βασιλεϊ Ματθαίο) Φραντζίσκφ ·τφ Μιτυλήνης άρχοντι τφ βασιλεϊ Μανουήλ

1382-83 1382-83 1382-83

M an u el P aléologu e

1382 83

Άλουσιάνφ τφ βασιλεϊ Μανουήλ 'Ραδηνφ

1383-86

Sentence M an u el P a léo lo g u e M an u el P aléologu e

1382-83

Θεοδώρφ τφ πορφυρογεννήτφ * τινι 12 καί τούτο μεγάλην τφ βασιλεϊ Μανουήλ 13 των σών επιστολών 14 τί τούτο ; καί προ τής Καντακουζηνφ Θεοδώρφ 15 έοικότα τοϊς προτέροις ’Ιωάννη Άσάνη

1382-83

1382-83 1382-83

138283 1382-83

1382-83 3

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34

A N A L Y S E DU R E C U E I L AU

5

Cam 340 394 412 407 329 213 316 319 72 303. 199 182 275 152 118

B

U

fol.

_ 55

1 οΐα μοι μέν 30 56 30-30’ 2 ούχώς άποροϋντι... ώς 3 ταΐς διά πάντων — 57 30’ 4 σύ μέν οϋδέν — 58 30’ 5 ό μέν λόγος — 59 30’ 6 ή μέν επιθυμία 60 31-32 — — 61 32-32’ 7 καί τούτο τής νυν — -8 καιρός σοι την 62 32’ 9 εοικας επιτήδειος — 63 32’-34 — 64 34-34’ 1 0 ήσθην ού δεδομένων — 65 34’-35 11 ήσθην άναγνοϋς — 35-35’ 12 συ μέν παιδιάς 66 — 67 35’-36v 13 είσίν οΐ των ενταύθα 3 6 8 36’ 37’ 14 καί οί Μιτυληναϊοι [15] οΰκ οίδα τί γράφων — 69 37’

M an u el Pale'ologue

1383-86

M an u el Pale'ologue

1383-86



Un m édecin-dentiste M an u el Pale'ologue R hadènos ? M an u el P aléologu e R hadènos ? M an u el P aléologu e

1383-86

M a n u el P aléologu e

1383-86 1383-86 1383-86 1384 87 1383-85

Le protovestiari te (B) L’empereur M anuel

1387-88 1388

N ., Constantinople C h rysobergès ? J e a n V P aléologu e

1388 c. ? 1388 c. 1388

Chrysobergès (B) L’emper. Manuel (B)

1388 c.

Nil, patriarche (B)

6 ς' Cam

B

U

fol.

301 113 70 38-38’ 1 ής πρότερον άπέλαυες 2 καί τούτο τιμώντος 317 1 1 2 71 38’ 72 38’-39’ 3 εγώ τόν είς τον 71 — 4 οΰ σέ μόνον άλλα 73 39’ 179 — 5 λαμπάδια καί βιβλία 74 39’-40 176 — 143 114 75 40-40’ 6 εγώ μέν φμην 7 αμφοτέρωθεν ήσθην 234 116 76 40’-41 77 41-41’ 8 καλοί γε καλφ πατρί .1 — 9 δσου τιμρ. γράμμα 78 41’-42 362 — 79 42-43’ 1 0 τί νΰν έδει πρός θεοϋ 114 — 109 1 2 1 80 43’-44 11 οίδα μέν ώς αεί 106 1 2 0 81 44’-45 12 εγώ τους είς τάς 201 123 82 45-45’ .13 οΐμαι μή δειν 14 ουκ ήν μοι τόν άγγελον 387 — 83 45’

1388 c.

H élène Cantacuzène

avant 1383

V em p e re u r M anuel

1388 c. 1388 c. 1388 c. 1388 c. 1388 c.

L’emper. Manuel (B) L’emper. Manuel (B) Chrysobergès (B) L ’e m p ereu r M an u el

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C AHI EKS 5 - 7

35

7

r Cam

B

195 147

118

166 446 75 198

u

fol.

84 85

46-46'’ 46”-47

117 — —

86

47-47”



1 2

3 4 5

άνδρί παρ’ άγαθώ τώ βασιλεϊ Μανουήλ έστω τούς τα μαλακά L’ empereur Manuel (B) σέ δέ εχρήν L’emp. Manuel (B) ώσπερ οΰκ αν ήξίωσα L ’em per. (Jean V ?) εγώ πολλών ενεκα L ’e x -e m p e r.J e a n V I

87

•O < ■1fc*00