L'ère de vérité Livre 3 Le Monde Israélite

Table of contents :
PREFACE
La Divinité primitive chez les Israélites
Origine des Hébreux
Les anciennes légendes
Origine de la légende
Israël, "le peuple choisi"
Les Hyksos
Les supercheries de l'histoire
La légende de Moïse
Myriam
La Déesse Hathor
Origine du mot Mosé (Moïse)
Le Mont Sinaï
Le culte de Myriam-Hathor dans l'antiquité
Les traditions orales
Le mois de Marie
Réaction
Preuves de l'inexistence de Moïse
Le Sépher
La langue hébraïque primitive
Les Elohistes et les Jéhovistes
Version reconstituée des premiers chapitres de la Genèse
Chapitre premier: Cosmogonie
Chapitre II: Origine végétale
Chapitre III: La loi des sexes
Caïn et Habel
Habel
Seth
L'âge des premiers hommes
La chute
Babel (Confusion)
Le Péché originel
L'hérédité
Les vérités cachées et les erreurs imposées
Elohim
La création
Ivah, la Mère créatrice
La Terre avant le Soleil
La légende du serpent et de la pomme
La Loi (Ha-Thora)
Les dix Commandements
Origine des Mystères et de la tradition orale
L'Incarnation divine (le Memra de Hevah)
Les Livres de la Bible
Conversion du pays de Chanaan par les Hébreux
Israël sous les "Juges" (du XIIIe au XIe siècle)
Les Zeqenim (Anciens)
Le grand Conseil
Le régime familial en Israël
Ce qu'étaient les Juges
Le Maléak de Ihavé
Gédéon
Abi-Melek
Parabole des arbres
Jephté
Samson
Samuel (Shemou-el, vers 1070)
Saül (Shaoul)
Origine de Jérusalem
David et Jonathan
Les éoménies de Daud
David tourmentée par Saül
Second Livre de Samuel (suite de l'histoire de Daud)
Les Psaumes
Extraits des Psaumes de Daud
Les Mystères de Jérusalem
Le Temple
Les trois Fondatrices des Mystères de Jérusalem
La Reine de Tyr Elissar, surnommée Didon
La Reine de Saba
Les Bataillons de Hevah
Les dates
Les initiations
Premier degré
Le signe de ralliement
Enseignement de la doctrine
Deuxième degré
Le Grand Architecte de l'Univers
La Physiologie humaine
L'Etoile flamboyante
Le mot de passe
Origine du mot Schibboleth
Troisième degré
La Légende d'Hiram
L'auteur des Rituels
Premier Livre des Rois
Les Rois-Dieux
La lutte pour l'enfant
La Pierre angulaire
La Sagesse de Salomon
Le Jugement de Salomon
Réaction masculine contre les "Mystères"
Le Règne de l'homme
Nouveaux Mystères. Contre Salomon et ses successeurs
Le Maître secret
Le Maître parfait
Le schisme de Juda (975 ans avant notre ère)
Les deux Royaumes
Le Royaume de Juda
Le Lévite
Symbolisme religieux
Le Lévite juge
Un septième degré dans les Mystères
Les Prophétesses d'Israël
Isaïe (Yesha-Yahou, 740 à 710)
La personnalité d'Isaïe
Michée (Mikal, vers 725)
Amos
Jonas
Le royaume d'Israël vaincu (722)
Les Judéens depuis l'an 700 jusqu'à la découverte du Livre de la Loi (622)
Retour à l'Israélisme sous Josias
Après Josias
L'Intendant des Bâtiments
Jérémie
Contre les altérations des Ecritures
Fin de Jérémie
Les Mystères après la destruction du Temple
Les Petits Prophètes
Les faux Prophètes
L'enseignement des Prophétesses
Opinion des savants modernes sur les Prophètes d'Israël
Dixième et onzième grades dans les Mystères
La littérature avant l'exil
Evolution de l'idée divine chez les Israélites
Elohim
Iehovah
Comment Iehaveh se confond avec Elohim
Le nom ineffable
Le caractère de Iehevah
La composition des noms
Substitution du mot "Eternel" au nom de Hevah
Destruction ou altération des Ecritures primitives
Altération des textes
Le nouvel empire chaldéen
Nabuchodonosor (605 à 562)
Une inscription de Nabuchodonosor traduite par M. J. Oppert
La science des Prêtres chaldéens
Israël dispersé
Les dix Tribus
La distinction entre Israël et Juda
L'exil ou la captivité de Babylone
Littérature pendant l'exil. Ezéchiel (Jehazeh-el ou Jehazekiel, celui que Hevah fortifie, de 594 à 572)
Daniel (de 600 à 500)
Les sociétés secrètes pendant la captivité
Revision des Livres sacrés
Les Targums (ou Targoums)
La première traduction du Sépher
La Version samaritaine
La Mashore
Le Royal-Arche (Royauté ancienne)
Espérance
Le Jugement de Hevah
Retour de l'exil (536)
Restauration des Juifs
Adonaï
Esdras (Hezra)
Néhémie (444 ou 447)
Le Livre de la Loi de Moïse
Le nouveau Sépher d'Esdras
Falsification du Sépher
La Bible dite d'inspiration divine
Malachie (Maleaki, 440)
Les nouveaux Mystères
Les Juifs après Esdras
Les Chroniques (vers 300)
Fondation d'Alexandrie et sa nouvelle littérature
La légende de Moïse
Opinion de Fabre d'Olivet sur la Version des Septante
La lettre et l'esprit
Les Massorètes au IIIe siècle
Persécution sous Antiochus Epiphane
Les Macchabées
Le Temple de Garizim
Le Livre d'Esther (Hadassah, de 167 à 164)
Le Livre de Judith
Les scribes contre les femmes
Le culte de Myriam en Orient
L'Israélisme en Ethiopie
Le Temple d'Hathor à Denderah
Le Zodiaque
Les grandes époques de l'histoire du Sépher
L'Exégèse
CONCLUSION

Citation preview

C.

RENOOZ

DE VÉRITÉ

LÈRE

DE

HISTOIRE

LA

PENSÉE DE

ET

L'ÉVOLUTION

MORALE

DE

ET CHEZ

L

HUMAINE

L'HUMANITÉ TOUS

LES

IVRE

LES

PEUPLES

TII

Israélite

Le Monde Les Origines

A TRAVERS

secrètes

de la Bible

Sépher, première (orme de la Bible. — Ce qu'il était. — on a caché le nom de sou auteur. Pourquoi —, Les sociétés secrètes (ondées pour conserver son souvenir. — La Divinité pri. mitive des Hébreux. Ce que (tirent les Sofetim —-JL'Israélisme dont on a (ait les Juges. — Personnalité cachée et persécutée de Le

— Pourquoi le grand cri de dou(dont on a (ait David). leur jeté dans les Psaumes. — Les Mystères de Jérusalem, ori— Luttes de sexes. — Israël (ou gine de la Franc-Maçonnerie. les féministes) à Samarie ; Juda (ou les masculinistes) à Jérusalem. — Le Livre revisé par Esdras pour en dénaturer — La l'esprit. — L'exégèse version des Septante en consacre les altérations. mode:ne en recherche le sens caché. Daud

PARIS ANCIENNEMENT

MARCEL

M.

(V) GtARO

ET

E.

BRIÈRE

SUCCESSEUR

GIARD, LIBRAIRE-ÉDITEUR

l6,

RIjE

SOUFFLOT,

ET

1925

13,

HUE

TOULLIER

AGES

Tous droits de reproduction, de traduction et d'adaptation réservés pour îous pays à Miss Abadam, Présidente de la « Féminin League » de Londres, et après elle a celles qui lai succéderont.

PRÉFACE

L'histoire que nous allons relater dans ce livre est l'événement le plus extraordinaire qui se soit produit pendant le cours de l'évolution humaine. Et ce n'est pas un fait circonscrit dans un temps donné, limité à une période de l'histoire, spécial à un peuple, c'est |la conséquence inéluctable du rayonnement d'un cerveau, surgi dans un passé lointain, qui a grandi dans le temps et a eu un retentissement immense dans la vie des générations qui se sont succédé à la surface de notre planète. Les conséquences morales, sociales, religieuses qu'il a eues dans le passé, sont la cause de nos luttes actuelles. Et cela prouve l'inconcevable puissance que contient Vidée, quand un germe jeté dans le monde y est fécondé par la lutte des hommes. Nous allons voir un livre, le Sêpher, dont nous ne connaissons plus qu'une partie, mais qui, dans sa rédaction originelle, ne devait pas dépasser l'importance d'un in-8° moderne de 150 à 200 pages, arriver à une fortune si extraordinaire que la moitié de l'humanité connaît aujourd'hui l'existence de cet ouvrage séculaire par la version grecque qui en a été faite et qu'on a appelée la Bible. D'où vient le succès de ce livre ? Quelle fut la cause du grand mouvement qu'il suscita ? Gomment les idées déposées en ces pages ont-elles soulevé tant de discussions, fait naître des passions si diverses ? Pourquoi ont-elles traversé les âges, pénétré en tant de pays, régi tant de peuples, servi de bases aux religions les plus répandues, en même temps que ces mêmes idées, dans leur forme première, étaient soigneusement cachées dans le symbolisme des sociétés secrètes ? C'est ce que nous allons étudier.

VHI

PREFACE

Nous allons soulever le voile des antiques Mystères, créer une exégèse nouvelle — mais sûre —, effrayer les timorés ! peut-être, la négation des sceptiques ! sûrement, soulever des provoquer colères en même temps que des enthousiasmes ! Sans doute, mais qu'importe ? L'erreur a trop longtemps duré, l'heure est venue de tout dire, et nous sommes assurée d'intéresser, dans tous les cas, le public intelligent qui,sans se mêler aux luttes religieuses, regarde en curieux les choses qui passent.

L'ÈRE DE VÉRITÉ

LIVRE III

LE

MONDE

ISRAÉLITE

CHAPITRE ORIGINE

PREMIER

SEC11ÈTE

DE

LA

BIBLE

Pour

l'effet que produisit d'un livre comprendre l'apparition à un moment donné, il est indispensable de connaître toutes les circonstances de la vie d'un peuple au moment même où ce livre parut. C'est parce qu'on a négligé cette étude préalable que la vérité n'a pu se faire jour dans le dédale historique. Les prêtres des diverses religions ayant travaillé, les uns après les autres, à nous cacher le régime religieux qui avait existé avant leur domination, et le public s'étant habitué à considérer les écrits des théologiens on était arrivé à ignorer complècomme une source véridique, tement la partie la plus importante delà vie des sociétés humaines, celle pendant les événements les plus laquelle se produisirent considérables et qui vit naître les institutions les plus importantes. On avait surtout pris soin de nous laisser ignorer les luttes formidables qui firent sombrer le régime primitif, que nous ne connaissons guère que par les traditions vagues d'un âge d'or fabuleux. On nous avait montré l'entrée de l'humanité dans le » (âge cycle ténébreux que les Hindous appellent « Kali-Youga de l'histoire, alors que cette noir) comme le commencement date fatale ne fut, en réalité, que le commencement de l'erreur avec son triste cortège de conséquences désastreuses : le mal, la misère, la guerre. C. RIHOOZ. — L'Ère

de vôrité.

III.

1

2

L ERE

,

DE

VERITE

L'âge d'or, c'est la longue période pendant laquelle l'humanité La religion de cotte époque, vécut sous le régime du Matriarcat. la Théogonie ou Théosophie, des comprenait l'enseignement lois de la nature donné par des Prêtresses, alors que le culte c'est-à-dire n'était encore que la religion naturelle, l'hommage rendu par l'homme à la Déesse, nom générique de toutes les alors que les qualités mofemmes supérieures et qui n'indiquait rales inhérentes au sexe féminin. Pas de surnaturel ; partout les mêmes principes, c'est-à-dire les mêmes commencements, avaient pour base la nature même, encore inviolée. La Divinité

primitive

chez les Israélites

la Déesse est la perDans cette période reculée de l'histoire, sonnification de l'Esprit elle est l'Esprit, divin uni à la féminin; beauté, à la grâce, à la maternité. Un nom que toutes les mythoChez les peuples qui logies ont conservé la désigne : HEVA. changent le V en B, on a IIEBE. Les langues primitives changent facilement les voyelles. On ne les écrivait même pas et l'usage, la prononciation si instable, déterminait que, seule, la tradition fixait. Chez les Hindous, en ajoutant à EVA l'article démonstratif D, on fait D-EVA, ou D-EVI. L'H que l'on met devant EVA est aussi, en hébreu, un article HA (la). Plus tard,on ajoutera devant ce nom un I, lettre idéographique le sexe masculin, qui donnera au nom un caractère symbolisant On écrira alors IHEVA ou IHAVE, et DEVA hermaphrodite. deviendra DIAVE. Mais cette seconde époque, dans l'histoire de l'évolution de l'idée divine, est séparée de la première par un temps très long. La divinité n'est, d'abord, qu'un apanage féminin ; peu à peu elle devient mixte et l'on crée des couples divins. C'est dans la troisième phase religieuse, seulement, que le « Dieu », séparé du couple, va régner seul. Il est utile d'étudier l'évolution du nom divin, qui joue un si des Hébreux. grand rôle dans l'histoire Renan dit dans Le peuple d'Israël (T. I, p. 82) : « Rien n'incline à croire que IHAVE soit originaire En Assyrie d'Egypte. au contraire, et en particulier dans les contrées chaldéennes mot IAHOU ou IHAVE araméisées, voisines du Paddan-Adam,le

LIVRE

III.



LE

MONDE

O

ISRAELITE

avoir été employé La racine pour désigner la Divinité. paraît écrite par un H doux ou un H dur, signifie, en langue HAVA, araméenne, l'Etre ou le souffle de vie, ou la vie. La mère de vie, femme s'appelait la première HAVA. Le nom sacré se contracen Iah. tait en Iahou et lo et s'écourtait « On expliquait le Tétragramme par le verbe haïa qui est la forme hébraïque de Hawa : « Je suis cela qui suis », et je suis un vrai

devenait Les

substantif.

»

vraies

de IHVH sont inconnues. Les anciens voyelles transcrivaient IAO. IEYÛ, IEOY, Clément d'Alexandrie donne IAOVE. Théodoret nous apprend IABE (ce qui se rapproche de prononçaient que les Samaritains l'Hébé des Grecs). Saint Epiphane adopte la même forme; saint On trouve aussi IEVE. IHAO. Schraden dit : « Le IAÛ classique est toujours » les Grecs comme d'origine assyrienne. Fabre dans sa Langue d'Olivet, hébraïque aussi l'origine du nom de la Divinité explique Jérôme

montre est celle

donne

que dans HVH

l'aspiration

finale

tombée

considéré

par

nous restituée, des Hébreux et avec le temps

qu'on

appelle quiescente. très claires sur le sexe Puis, après avoir donné des indications de la Divinité il se reprend et dit (p. 26) : « Je primitive, ne veux pas dépasser les bornes commande. que la prudence J'aurai soin seulement de donner au lecteur toutes intelligent les facilités désirer. » qu'il pourra a toujours été considéré Ce nom divin comme renfermant « un mystère ». Il s'écrivait seulement avec les consonnes HVH, n'avait langue hébraïque puisque la primitive pas de voyelles. C'est l'usage qui, d'abord, indiquait la manière de prononcer les consonnes ; ce qui rendait impossible la transmission écrite de la des mots. La tradition orale seule conservait cette prononciation prononciation. des voyelles,on Or, en changeant la prononciation peut rendre un mot méconnaissable. C'est ce qui arriva pour le nom qui nous d'abord HeVaH ; c'était le nom générique occupe.Ilfut prononcé de la Femme, d'où dériva le nom Eva des modernes. En chande place, c'est-à-dire en écrivant lo nom à geant les voyelles on en fit HaVeH (l),puis, en ajoutant le yod devant l'envers, (1) AVE ou EVA,c'est le môme nom lu de droite à gauche comme lisent les Hébreux ou de gauche à droite suivant L'usage des Européens.

4

L'ÈRE DE VÉRITÉ

le nom, il devint IHaVeH, qui servit à faire le Jehovah des^ modernes. Les Francs-Maçons, qui gardent dans leur symbolisme les traditions del'Israélisme,ont le mot IVAH parmi les quatre mots sacrés du grade de Maître secret. (Ils le donnent comme une contraction de Jehovah.) Ce nom, ainsi écrit, nous fait supposer Ilevah se prononçait Ivah. que, primitivement, Il est impossible de comprendre l'histoire de la Bible si l'on ne connaît bien l'évolution du nom divin. C'est pourquoi nous nous sommes étendu sur ces étymologies. Nous devons aussi rappeler que le mot Dieu, d'abord écrit Diev (jusqu'au Moyen Age l'u finale était un v), vient du mot sanscrit Devâ ou Devi, qui signifiait la « Femme lumière », la « Femme Esprit » ; ce mot Dieu n'apparaît pas dans la Bible où Hevah le remplace primitive d'abord, puis arrive à être caché, supprimé ; enfin on lui substitue le mot « Eternel », quand les traducteurs eurent qui ont voulu masculiniser l'antiquité supprimé tout ce qui est féminin. Origine

des Hébreux

C'est de ce nom « Hébé » que l'on fait Hcber, origine du nom générique des Hébreux, des Arabes et peut-être des Ibères (1); si dans des régions si éloignées les unes des ces noms se retrouvent autres, c'est parce que, lorsque les peuples gynécocrates perdirent leur puissance et furent obligés de quitter leur pays d'oriles dégine, on donna au mot hébraïque (hebraikosengrec),qui une signification signait toujours, nouvelle, on le' fit signifier « qui est déporté, qui vient d'au delà » ; et on précisait même, on disait « d'au delà du Gange ». Ce nom d'IIébé

(heve) se retrouve

encore dans Hébel (Hebe-el)

aux Hébreux et aux Arabes, quoiqu'ils (1) «Les noms que nous donnons de les écrire, très différents, ne sont au grâce à notre manière paraissent modifiée différents fond que la même épithète ; l'un et par deux dialectes son origine au patriarche Heber (heber suivant l'autre rapportent peuple suivant l'arabe habar ; le dérivé hébraïque est hébraïque, l'orthographe de ce prétendu ne signifie Or le nom hebri en hébreu). rien patriarche chose que ce qui est placé au delà, ce qui est éloigné, autre caché, dissiDe cela on a fait, à tort, ce qui est mulé, privé de jour, ce qui détermine. occidental. est évidemment antérieur à celui « Les Hébreux, dont le dialecte des » (Fabre harbi. en ont dérivé Lu Arabes, hebri, et les Arabes d'Olivet, Ve partie, Intr., XIX.) Langue hébraiquc restiluic,

LIVRE

-ou Habel « Esprit



III.

LE

les

est

5

mis

savants

savent

le couple humain : Habel représentent soeur de l'Homme. les prêtres Quand la Femme de l'histoire, pour supprimer cera

ISRAELITE

après le nom), qui signifie dans la seconde légende apparaître de l'humanité, celle de Caïn et Habel.

(Habe-el) (l'article », et que nous voyons

de l'origine hébraïque Les Kabbalistes et

MONDE

noms ces deux que est la « Femme Esprit», mutileront les Ecritures l'humanité

plus que par des mâles. Les luttes des Caïnites et des Habélites

ne commen-

sont une

des formes

de la guerre des sexes, comme les luttes des Pandous et des Kourous aux Indes, celles des Titans et des Dieux chez les Grecs. (Les Titans sont les hommes les Déesses.) 11 ne grands en guerre contre d'un homme un homme, contre mais d'un s'agit pas de la lutte sexe contre et c'est là le crime social commis la contre l'autre, » commémoreront dans des cérémonies Femme, que les « Mystères dont symboliques Fabre d'Olivet

était

est désignée sous le nom celui de l'amour féminin

enseigne l'amour

que, dès l'origine et le chaos. L'amour, masculin matériel

principe «La secte breuse. d'Hésiode p. 294). Si les

s'est

ainsi explique ce meurtre symbolique

•détermina trice

la tradition

Les

qui

adopta

transmise

nos jours. jusqu'à le principe de la jalousie qui : « La faculté féminine créa-

d'Hébé

l'idiome qui,dans phénicien, (1). Dans la secte des Pasteurs, on des choses, il existait deux êtres : féminin

principe

vient (chaos ces idées fut très

fragments qui nous restent en sont la preuve » (L'État

Hébreux

sont

des

peuples

de

en

les Hindous qui

réside

la

« l'être

qui

puissance

; le chaos,

Kaïn).

et très nomrépandue et la Théogonie grecque social de Vhomme, T. I,

gynécocratiques que le nom qui

et déportés, il n'est pas surprenant « Israël », ait aussi une signification signer, En effet, Israël du mot vient sanscrit chez

spirituel

sur les prime », la Maîtresse

poursuivis sert à les dé-

féministe. Icwara, forts

qui signifiait », ou bien « l'être

(2).

(1) En allemand, amour, liebe, est féminin, et a la même racine que Hebeh, également féminin ; le mot chaos,opposé à celui d'Hébé, est la matière, G'est, en général, tout ce qui demeure d'un être après que l'Esprit en est sorti (Etat social, p. 27G). Mais ce n'est pas seulement sort de par la mort que la vie spirituelle c'est aussi par les oeuvres basses ; un homme peut vivre sans l'homme, esprit. ma(2) Philon d'Alexandrie qui, dans ses écrits, montre une intention

6

L'ÈRE DE VÉRITÉ

la puissance morale de la Femme Cette Maîtresse représentait qui domine l'homme fort. Comment de Içwara arriva-t-on à faire Israël ? Rappelons d'abord que la racine Isha ou Aisha désigne la femme et sert à former les noms primitifs qui lui sont attribués. Si nous décomposons Içwara, nous trouvons isha (femme) et vara (ciel). Le V devient U dans certaines langues où le ciel sera ura (d'où Uranio, Ouranos). Chez les Egyptiens, on supprimera le V et on dira RA. Donc, en Egypte,Içwara devient Is-ra, auquel on ajoute el qui est un article qui se met après le nom (1). Dans la suite des temps, les anciennes formes du mot Ish. perdront leur H, ou plutôt c'est la lettre shin (©) qui changera de prononciation. Suivant que cette lettre est surmontée d'un point à droite ou à gauche, elle se prononce sin ou shin. Renan dit'• «Qui nous dira comment les Hébreux qui les prele nom de Moïse nisn (MShH) vers 1.000 ou miers écrivirent 1.100 prononçaient le s (shin)? » C'est justement le temps où la moitié d'Israël disait S iboleth,\es deux prononciations dur se confondant également dans les anciennes formes du nom d'Israël. Les Hébreux donnaient à la femme le nom de Isa et non plus celui de Aisha. Les anciennes légendes sont des peuples gynécocratiquos Donc, les Hébreux poursuivis et déportés. C'est après le grand mouvement provoqué par l'enseignement de la Déesse Krishna (2) qu'un grand schisme éclata : le schisme la Femme de l'histoire, altère cette étymologie, il en de supprimer le premier mot Isa et ne laisse que Raa-el, qu'il fait signifier supprime voyant Dieu. Mais le Dieu de Phi Ion n'existait pas encore quand on comle mot Israël. mença à employer la terminaison des genres en sanscrit, I pour (1) Il ne faut pas invoquer le féminin et A pour le masculin, les étymologies contre que,je donne, le cours des luttes de sexes on a changé parce que pendant l'orthographe des mots. C'est ainsi nous Abraham écrit que voyons quelquefois Ibrahim. Souvent on a mis le masculin on a pour le féminin, quelquefois comme tout à fait la lettre terminale dans Diew (de Dieva). Le supprimé à la signification du mot dans la première forme religenre se reconnaît

infeste

gieuse. (2) Si nous M. Ch. Wilkins

lisons

la Bhagavad-Gitâ dans la (1787), nous voyons qu'il appelle

traduction anglaise « Fille royale Krishna

de de

-

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAELITE

7

unie dans la croyance qui divisa l'humanité jusqu'alors de la nature, non encore discutées. Mais Krishna venait la loi des sexes déposée d'expliquer dans la Bhagavad-GUâ ne fut pas comprise ; or cette loi dévoilée

d'Irshou, des lois

de tous, arrivèrent

elle

souleva

une

grande

révolte

des masculinistes

qui ce

à s'emparer en partie do la domination de l'Inde, les féministes à quitter le pays. C'est alors qui obligea que se les grandes ces exilés produisirent émigrations qui répandirent chez les Phéniciens, les Phrygiens, les Ioniens, les Egyptiens, les Etrusques. Les émigrés, où ils

Kaldée nom

en

de Or

sortant

de

fondèrent

ou

Ur

(qui

une veut

s'arrêtèrent l'Inde, ville à laquelle ils dire lumière).

« Peuple de Brahm était appelé Brahm.

On les appelait pays où le soleil

», parce

qu'ils

d'abord

en

donnèrent

lo

venaient

du

ces faits réels et cacher leur cause, tard, pour dénaturer « la lutte en fit des légendes de sexes»,on restées dans tous les Livres sacrés revisés par les prêtres dans les siècles postérieurs. Plus

C'est

ainsi

que le «Peuple La Abraham.

Abrahm,puis 2.000 ou 2.300,

date

de Brahm»

légende semble bien

qui

deviendra

un

naître

Abraham

fait

se rapporter

homme:

à l'époque

vers du

d'Irshou.

schisme

sainte

que sa famille était riche en troupeaux, étaient des Pasceux que l'on appelait parce que les féministes c'est l'époque teurs sédentaires. Comme des tribus matriarcales, L'histoire

nous dit

ans plus tard,voudront fut un Patriarche qu'Abraham

ceux

qui,

diront

2.000

décret

qu'au avant

de

Ptolémée

Philopator, le père ne fut

le Christianisme, le nom de la Mère. portaient Dieu

révéla

à Abraham

ainsi

cette

espèce

« C'est

défendre chef

le droit

des tribus.

paternel, Mais jus-

deux siècles promulgue pas connu des enfants, qui en Kaldée, dit la Bible, que

qu'il serait latige de son peuple)), expliquant d'un petit de féministes de vocation groupe

mission dans le monde. une si grande remplir La révélation c'est la révélation faite par Dieu à Abraham, faite au « Peuple ». Dans la légende, de Brahm par Krishna qui

allaient

Abraham

aura

du mariage,et

une cela,

l'institution 1.500 ans avant femme, Sarah, sans doute, pour utiliser le nom de Sarah qui,

Dropadi » ; si nous lisons le même livre dans la traduction un siècle plus tard, nous constatons qu'il a supprimé le sexe de Krishna. indiquaient

de Burnouf, faite les passages qui

8

L'ÈRE DE VÉRITÉ

chez les Hindous, la Brillante, la mère du rire, parce signifiait des lois que c'est elle, Saraswatî, qui fut la première révélatrice de la nature dans l'Inde antique, l'auteur du Véda. On donne à Abraham un fils, Isaac. Or, Isa est le surnom qu'on donnait à Krishna et Ak signifie chef, d'où Isa(Isa-Krishna), Ak (1). | Dans la légende, Isaac a deux enfants, Esaù et Jacob, dont l'histoire la grande lutte résume, sous une forme symbolique, : Le de sexes qui déchira le pays des Hindous. Rappelons-la mâle est le premier-né, mais il a perdu sa priorité par la chute (dans la vie sexuelle), c'est-à-dire par les passions, ici représentées par le plat de lentilles, ailleurs par d'autres symboles. Jacob, sa soeur, apparue après lui, l'a cependant dépassé (il s'agit des primitifs adolescents),et'c'est elle qui règne par l'esprit, par la raison. Elle est surnommée Isa-Ra-el ce (ra est la racine de radiation, Ce nom, dira-t-on, veut dire « comqui est radiant, lumineux). battant pour Dieu». Mais du Dieu moderne, dont Mais suivons les étapes — La tribu d'Abraham

dans cette

il ne s'agit pas antiquité de Socrate. l'idée vient première de l'émigration : ou des enfants d'Israël — passe en et s'arrête dans la ville de Harram ; elle franchit Mésopotamie la Syrie et vient s'établir traverse dans le pays de l'Euphrate, Chanaan — la Palestine future —, où la tribu reste pastorale, souvent de résidence. logeant sous des tentes et changeant a douze ende la Mère (matriarcale), Jacob, type symbolique fants qui établissent douze tribus. Leurs noms nous ont été conservés dans le cantique de Débora (2). Ce qui est certain, c'est que ces enfants symboliques ne sont pas des fils, mais des filles, puisque ces émigrés ont quitté l'Inde de l'homme et gardaient pour ne pas se soumettre à la domination étaient comme « le peuple choisi », priconsidérés (1) Si les Israélites vilégié entre tous, c'est parce que, plus longtemps que les autres, ils avaient conservé les traditions de la vie primitive Ihéogoqui étaient matriarcales, Si les Ecritures étudient ne niques et gynécocratiques. que les modernes où les hommes,ayant nous disent pas cela, c'est qu'elles datent de l'époque le pouvoir, à leur triomphe écrivirent l'histoire antérieure pour conquis leur usurpation, avait donnant à croire que le règne de l'homme justifier existé. toujours Job vit (2) Il semble que Job, c'est Jacob,ÏACH-OB. D'après les Septante, 140 ans après sou rétablissement social. Cela signifie, ce rétablissement? Que signifie évidemment, que, après une défaite, la femme a repris le pouvoir.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

9

les traditions et c'est là ce qui leur jalousement gynécocratiques, donne leur caractère de peuple divin. La Bible moderne fera de ces douze chefs des Patriarches, mais nous savons (c'est Renan qui nous l'apprend) que le mot patriarche ne fut introduit dans l'histoire qu'au 11esiècle de notre ère,quand le droit paternel eut triomphé à Rome et que l'histoire fut revisée pour donner à ce droit nouveau une haute antiquité. Enfin Jacob (le parti féministe), après avoir séjourné dans la terre de Chanaan, arrive en Egypte (ce sont les Ich-sos), parce sainte, un de ses enfants, Joseph, fut vendu par que, dit l'histoire ses frères. Ensuite on fait de Joseph un esclave de Putiphar, officier de la cour, à une époque où il n'y a pas encore de rois, donc pas non plus de cour, ni d'officiers puisqu'il n'y a pas encore d'armées régulières. Ce qui existe alors,ce sont des Pharaons. Mais les Pharaons ne sont pas des rois, ce sont des Maîtres intellectuels, des instructeurs ; ce sont « ceux qui parlent »,qui enseignent, semblables à ceux qu'on appelle chez les Israélites des Prophètes, puisque leur nom vient de la même racine (pharaï, parler). On a remarqué que le titre de Pharaon ne se trouve pas dans les anciennes listes des rois d'Egypte ni sur les monuments explorés par la science moderne. Le roi, dont Putiphar serait officier, appartient, dit-on, à la de des Hyk-sos, et il confie à Joseph l'administration dynastie toute l'Egypte. Or ce sont justement les émigrés,venus de l'Inde par la Kaldée, qui sont les Hyk-sos,et si un émigré israélitc a eu l'administration du pays,c'est évidemment parce que cette race était douée d'une haute intelligence et qu'elle conservait les anciennes lois basées sur le droit naturel, qui étaient celles du régime gynécocratique. Alors, celui qu'on appelle Joseph, c'est un nom collectif. L'arrivée dans en Egypte de ce peuple nouveau introduisit la langue égyptienne des mots nouveaux. C'est ainsi que le surnom donné à Krishna, Isa, devint Isis. (L's finale est une terminaison grecque.) Le fleuve fut appelé Nila, qui en sanscrit veut dire bleu, parce la couleur symbolique que c'était qui avait été adoptée par Krishna son parti. pour représenter Jusque-là, les féministes arboraient le drapeau rouge et les masculinistes le drapeau blanc.

10

L'ÈRE

Origine

DE

VÉRITÉ

de la légende

Maintenant que nous avons rappelé la légende, voyons surquels faits on la motiva. dans toute l'Asie ; elles Les émigrées de l'Inde se répandirent firent un séjour dans la partie de l'Arabie qui touche au Golfe a gardé la Persique et y laissèrent des souvenirs dont l'histoire tradition. La Mecque — longtemps avant l'Islamisme — fut une de leurs stations. On y trouve une « Maison sacrée », la Kaaba, « Maison de Dieu », dira-t-on, quand on mettra le nom divin au masculin. l'habitation Sur les collines voisines de la Kaaba se trouvait des Déesses Icâf et Nayila. lieu les réunions secrètes des C'est dans la Kaaba qu'avaient leurs « Mystères ». Cette femmes, c'est là qu'elles célébraient maison devint un sanctuaire commun à plusieurs tribus. dit le on disait Qoubbah, mot qui signifiait, Primitivement Coran, lieu :à l'âge de 35,30,34, et les Septante, ils avaient Au lieu que, selon le texte samaritain alors 135,130,134, 130 ans, ce qui est beaucoup plus vraisemde la Nature c'est une loi constante que la blable, puisque de la durée totale de la vie. de l'enfance soit en raison la cinquième partie guère qu'après L'âge viril ne commence existait do la vie humaine. On doit croire que cette proportion vivaient siècles, au sortir de la plusieurs lorsque les hommes vie végétale. durée

race, représente symbolique(1) Noé, le nouvel homme do la nouvelle ment l'homme né de la femme. Le déluge a précédé cette naissance (un une fuite,une une persécution, séparasymboliquement déluge représente tion des sexes). « les bardes du Druidisme disent, à propos de Noé, que D'après Bryant, c'est-à un an et un jour, de l'arche sortit lorsqu'il après y avoir séjourné il fut félicité dire 364 jours + 1 = 365 jours, pour être né des eaux du une « bonne année s. qui lui souhaita déluge par Neptune nés de la race d'hommes de la nouvelle le cycle, était celui L'année, C'est la la grande querelle. des sexes pendant femme après la séparation c'est la quatrième race ou quanouvelle création. Pour les Théosophes, trième stade de l'évolution.

78

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

La chute Quand la vie sexuelle commence à se manifester chez l'enfant, elle le fait entrer dans une phase nouvelle qui est l'adolescence. Des caractères nouveaux envahissent son organisme ; les conditions physiologiques des deux sexes vont se modifier; chacun d'eux étant régi par une polarité inverse, ils vont commencer à suivre des voies divergentes. Les réactions de la vie sexuelle vont apporter chez l'homme et chez la femme des conséquences des caractères opposées, en leur donnant psychiques qu'ils n'avaient pas eus jusque là. Les suites fatales de la sexualité font apparaître masculine en lui les germes des sept faiblesses humaines dont la Théogonie : fit les sept péchés capitaux — vaine. L'orgueil qui va lui insinuer des idées de supériorité — L'égoïsme qui lui conseillera de prendre aux autres ce qu'ils et les ont, leur avoir, leurs places dans la vie, leurs privilèges honneurs qui leur sont dus. — L'envie qui va lui souffler ses premières haines. — La colère qui le jettera dans dos disputes, des violences cl. des crimes. •— La luxure qui fera en lui la bêle humaine. apparaître -— sa raison. L'intempérance qui altérera sa santé et troublera — La et fera de lui un être inutile, à paresse qui l'amollira charge aux autres. du doute, père du mensonge, du à cela l'invasion Ajoutons de l'hypocrisie de la ruse. Son esprit mensonge,père génératrice a des éclipses, des moments de torpeur. Chacune de ses « oeuvres basses » lui fait perdre une parcelle de l'étincelle de vie ; c'est, une brèche par laquelle entre peu à peu la dé-raison, si vite envahissante. C'est alors qu'il commence à renverser l'ordre des idées, que son jugement perd sa droiture, qu'il se fausse. Des intérêts personnels, des entraînements sexuels commencent à le guider... à rebours. C'est l'âge de la per-version qui apparaît. Puis sa force musculaire qui augmente lui donne de l'audace et sa sensibilité qui s'atténue le rend dur et méchant, il ne sent plus autant la souffrance des autres. Une évolution contraire chez la femme. Elle a s'accomplit grandi

dans l'amour

qui lui a fait

acquérir

les sept vertus que les

LIVRE

III.



LE

MONDE

ISRAÉLITE

79

Écritures

aux sept sacrées, notamment VAvesta, opposaient va la rendre imqui diminue péchés. Mais sa force musculaire Son esprit s'élargit et ouvre devant Elle .un propre à l'action. horizon de pensées nouvelles; brillant la bonté, la douceur, la en Elle. gaieté, la joie de vivre s'accentuent Pendant que l'homme, poussé à l'action par sa force qui grandes luttes ou des travaux dit, veut des exercices musculaires, en activité ses facultés qui mettent motrices, chez Elle c'est c'est la pensée qui s'impose et la domine. l'Esprit qui travaille, Babel

(Confusion)

De cette divergence devait naître un commencement de discorde. Jusque là il y avait eu accord entre ces deux êtres, haret tendresse. La fille marchait monie parfaite plus vite que le en tout, mais il la suivait, garçon, elle était initiatrice adoptait ses idées, les faisait encore à siennes, puisqu'elles répondaient droite. Et c'est cet accord qui engendra « l'âge d'or ». sa mentalité Il dura tant que l'homme Mais les garda sa chasteté d'enfant. nouveaux caractères qui surgirent vinrent altérer cette harmonie. à ne plus se comprendre Ces deux adolescents commencent quand ils commencent à avoir chacun une objectivité différente dans la vie ; aussi, bientôt les mots n'eurent plus pour eux la même signification parce que les idées de l'homme changeaient de direction ; il allait mettre sur le plan sexuel ce qu'elle continuait à mettre sur le plan spirituel. Et c'est cette confusion va que l'histoire dans un monument nous montrer la T'our de Babel, symbolique, l'évolution ascendante commencée représentant par le genre et inachevée parce qu'au moment de humain, mais interrompue la divergence sexuelle on ne s'entendit plus. C'est cela qui est c la confusion des langues », chaque sexe voyant le monde sous un jour différent, le résultat du désir étant pour l'homme une et pour la femme une montée dans descente dans la matérialité la spiritualité. Le Péché originel L'homme subit, par cela seul qu'il naît homme, les conséquences d'un ordre de choses contre lequel, pour se sauver luimême, il doit lutter. « L'homme est un Dieu déchu qui se souvient des cieux », dit Lamartine.

L'ÈRE

80

DE

VÉRITÉ

est certaine, elle suit la faute dont les consécoupable, mais sur quences pèsent, non seulement sur l'homme Cette condamnation contre laquelle les toute sa descendance. La

déchéance

et qui leur semble une injustice absurde, protestent L'homme transmet à sa descendance de l'hérédité. est le résultat ses organes. S'il diminue ses ses facultés comme il lui transmet il donne à ses enfants des conditions individuelles, psychiques modernes

amoindries. facultés Les rationalistes

modernes

disent

: Chacun

est responsable

de ses fautes. Oui, quand ces fautes n'atteignent ; pas l'organisme le fonctionnement mais quand la faute est de nature à modifier de l'homme et à lui imprimer une tare qui est physiologique la faute retombe sur la postérité. héréditaire, — le acte sexuel — a diminué la Le péché originel premier valeur morale de l'homme, il a donc été une cause de déchéance tout entière. mâle qui naît pour l'humanité Chaque enfant hérite de la faute qu'il n'a pas commise, puisque les conséquences imposées dans les conditions physiologiques qu'il apporte en naissant et qui lui donnent l'empreinte de cet amoindrissement moral, la tare causée par une fonction devient pour lui une loi, par cela seul qu'elle dont la continuation de cette

faute

a commencé

lui

sont

ses ancêtres. Les conséquences premières de cette action dans de la chute, accumulées par la répétition ont pris des proà travers les générations, chaque individu, portions

dans

effroyables

et mené les races à la dégénérescence

finale :

et des sens, L'homme avec ses besoins de la chair du fumier renaissants, Avec ses appétits De la honte secrète incurable piqûre, à la bassesse obscure, Rappel perpétuel Avec son sang fatal, acre et noir, dont ses moeurs, ses dieux, ses lois sont les tumeurs, Ses croyances, Avec le doute affreux que son regard reflète. VICTOR HUGO. (Dernière

gerbe.

Les degrés de l'échelle.)

* * *

— dans son cours fait au Collège de France en Izoulet du dogme de et février 1916 — s'est occupé longuement janvier des idées émises par lui ; elles sont la chute. Voici quelques-unes et doivent être conservées. remarquables « Le péché originel l'énigme de l'homme, peut seul expliquer M.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

81

de cette vérité connue Il est dans tout homme ; sans l'admission une nuit impénétrable nous de tous les peuples par tradition, est une énigme insondable, un mystère imcouvre. L'homme Comment rendre compte du penchant vicieux de pénétrable. les larmes, les souffrances notre nature ? Comment expliquer du méchant ? Pourquoi l'oscillation du Juste et les triomphes entre le vice et la vertu î Le péché originel seul peut résoudre le problème du Mal. c'est le Le mystère de la chute a une importance capitale, noeud de notre condition qui prend ses replis et ses retours dans cet abîme. Une preuve de plus de notre dégénérescence morale est partout, l'homme seul fait exception. est celle-ci : L'ordre L'Univers entier est ordre, l'homme seul est désordre. Un choc perpétuel existe entre sa raison et son coeur, entre au plus haut et son désir. Quand il atteint son entendement il est au dernier degré moral ; il s'appaudegré des civilisations, en sentiments. vrit en idées, en même temps qu'il s'enrichit Son péché s'étend comme un voile entre lui et l'Univers (et c'est ce qui cause la désunion de l'homme et de la femme). L'unité du monde a été vaincue et l'humanité doit en porter la peine. C'est la faute pré-ethnique. L'homme est tombé dans la conception misérable du fini, alors qu'il était né pour l'infini. le problème humain et divin. C'est le problème fondamental, Une crise terrible fermente C'est le dogme intérieur de l'humanité. en ce moment, parce que le dogme de la chute masque les plus grands problèmes philosophiques. Les savants font sourire quand ils croient avoir résolu les Les découvertes scientide la philosophie. grands problèmes unifiques n'ont pas résolu le problème moral. Une tradition a été créé parfait, mais il verselle nous apprend que l'homme a commis une faute, il y a eu chute. La philosophie fortifie cette tradition. La nature humaine, déchue par sa faute, est inexplicable sans ce dogme. C'est un des problèmes philosophiques non résolus, qu'il ne faut pas négliger comme le font les savants qui n'en aperçoivent pas l'importance. L'hérédité La réversibilité de la faute inadmissible aux rationalistes C. RENOOZ.

— L'Ère

do vérité.

sur toute la descendance semble qui croient l'avoir puissamment III

0

L'ÈRE

82

DE

VÉRITÉ

battue en brèche par l'exégèse moderne (qui n'étudie que les écrits falsifiés par les Prêtres), et cependant leur science rétablit le dogme en proclamant l'hérédité, qui en est la forme moderne. est physique et morale, ("est la substance même L'hérédité L'hérédité de nos ancêtres qui nous constitue. puise dans des nos éléments constitutifs, et les maladies de milliers d'ancêtres comme les maladies du corps. l'âme se perpétuent ne prend pas le passé pour racine n'aura pas de Quiconque progrès dans l'avenir. Il y a une hérédité pour les maladies du corps ; pourquoi n'y en aurait-il pas une pour les maladies de l'âme, pour les tares morales ? Quand un enfant vient à la vie, gangrené par les vices du père, ne se plaint-on cette pas de la nature qui permet pourquoi hérédité ? mourant aux fruits de vie, L'homme pour s'être empoisonné les secrets du coeur humain, mourant par le péché, explique la politique et toute l'histoire toute de l'humanité explique cela et trouvait du mal que le problème (Jaurès avait entrevu domine toute la politique). des générations Le péché originel est prouvé par la solidarité le fils puni pour le dans le Bien et le Mal. Nous voyons partout du crime d'un méchant aller frapper une père et le contre-coup victime innocente. Le péché originel est prouvé par la malédiction portée contre non la femme (qui va souffrir des suites du péché de l'homme, dans la douleur, mais en supportant sa conpas en enfantant tradiction,

son oppression,

sa tyrannie). *

*

ou la théorie de le est la loi d'involution et d'évolution, chute et celle de la rédemption. Dans le chapitre VI du Sépher, nous lisons : 5. « Et l'Eternel voyant que la malice des hommes était trèo des pensées de grande sur la terre, et que toute l'imagination leur coeur n'était que mal en tout temps. fait l'homme 6. « Il se repentit d'avoir sur la terre, et il en eut un grand déplaisir dans son coeur. » Telle

Ce verset

résume

la Doctrine

Secrète

qui dit

:

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

83

« C'est Eumonia qui créa le monde, Eumonia la pensée divine, féminin. Elle confia aux anges le gouvernement l'Esprit de la l'erré (la terre symbole des hommes). Mais ceux-ci ne gardèrent aux Maîtres. D'Elle, d'Eumonia pas la sérénité qui convient et de naquit une race violente qui couvrit la Terre d'injustices cruautés. « Et Eumonia fut saisie d'une tristesse infinie... « Voilà donc ce que j'ai fait », soupira-t-elle, en contemplant ses fils, « et maintenant je suis impuissante à leur rendre leur pureté primitive ; la création est à jamais manquée. Du moins je n'abandonnerai si je ne puis les rendre heureuses comme moi, pas mes créatures; je puis me rendre malheureuse comme elles. Puisque j'ai commis la faute de leur donner des corps qui les humilient, avec mon corps semblable au leur j'irai vivre parmi elles. » « Et l'Esprit féminin, incarné dans un corps, s'appela Hélène en Grèce, Isis en Egypte, Vishnou aux Indes, Myriam, etc. Soumise aux travaux de la vie, la Déesse grandit en grâce et en beauté et devint la séduction des hommes. Désirée des lascifs et des violents, elle se dévoua, subit le rapt et l'adultère, subit toutes les violences, toutes les souillures, tous les crimes, fut aux héros et aux bergers. Les poètes devinaient sa prostituée car au milieu des passions humaines elle gardait sa Divinité, sérénité. « Ame sereine comme le calme des mers ». Elle fut entraînée par l'homme dans le mal et dans la souffrance. Mais à travers les âges l'Esprit n'a cessé de s'incarner dans un corps de femme qui reçoit sur elle les péchés de l'homme ; éternelle sacrifiée pour la luxure masculine, émissaire aimant et pleurant, elle opérera sa rédemption et celle des hommes le jour où ils » comprendront. Le lieu de délices que les Perses appellent « Erien-Vedjo », que les Israélites appelleront l'Eden, c'est la Terre pendant avant la domination de l'homme. l'âge d'or, c'est-à-dire « Rien n'égalait la beauté de ce lieu de délices que j'avais J'ai agi la première et ensuite Petiaré donné, dit Ahura-Mazda. Ahriman, plein de mort, fit dans le fleuve la grande couleuvre mère de l'hiver (le fleuve, l'eau, symbole de l'ignorance qui stérilise et persécute). » Aux Indes, dans la division de la vie humaine en quatre périodes, quatre âges, le premier, le Krita- Youga, est l'âge de la joie, de la pureté, du bonheur, antérieur à la chute ; le second, le

L'ÈRE

84

est l'âge Tréta-Youga, viennent de s'éveiller.

DE

du feu,

VÉRITÉ

c'est-à-dire

des

sommairement ne pouvons qu'indiquer chapitres suivants. On trouve dans : Nous

passions

qui

le contenu

des

d'Adam. L'Etre végétal subit V.— Les générations Chapitre neuf centaines et trois décuples de mutations temporelles ontoémission de la mort, après Méthou-Shalah, logiques, jusqu'à trois centaines de mutations. Dans le chapitre VI, il est question des Ghiborim (les peuples de grand renom. du Nord, les Boréens), hommes supérieurs, « Mais la corruption des pensées épandait le mal. » — La Genèse primitive s'arrête, sa dernière forme est Noah qui symbolise le repos de la Nature. « Et la terre se remplissait d'une » ardeur dégradante. « Fais-toi une Thébah (un lieu de refuge), est-il dit à la Femme, un asile, et prends de tout aliment pour toi et les animaux que tu élèveras. » — « De tous genres quadrupèdes tu prendras le Chapitre VIL pur (la femelle) sept à sept, et le non pur (le mâle) deux à deux. » — 8. « Il laissa aller ce qui constitue l'Erèbe Chapitre VIII. Et ensuite la et la folie dont on fait l'enfer). (l'obscurité colombe apparut. ne trouva pas un lieu 9. « Et la colombe génératrice (l'Esprit) sa vie manifestée, son mouvement, de repos pour communiquer encore. et elle retourna vers la Thébah. Et elle attendit 11. « Et elle vint, la colombe, au retour de l'Erèbe, avec un de paix). » rameau d'olivier (symbole de se manifester, dégradante qui empêche l'esprit et la perversion. C'est cette opposition faite par c'est l'ignorance un brutal à la femme qu'on appelle symboliquement l'homme — l'eau éteignant le feu —. ^^iM^M déluge L'ardeur

Les vérités cachées et les erreurs imposées

-"

%>Ç' p&'

du Sépher, les premiers chapitres venons de rectifier la Cosmogonie, l'Origine contenant végétale et la loi des sexes, Nous

LIVRE

en leur

rendant

III.

leur

LE

MONDE

signification

ISRAÉLITE

primitive,

c'est-à-dire

85

scien-

tifique. la haute valeur du Livre, dit : Renan, qui connaissait « De notre temps, le manque de critique habituel,en France et aux savants qui ne s'occupent en Angleterre, que des sciences a fait débiter sur ce sujet beaucoup d'enfantillages. physiques, a été de la Beraîshilh Il ne faut pas oublier que le chapitre science à son jour. Le vieil esprit babylonien y vit encore. « La succession des créations et des âges du monde, cette idée que le monde a un devenir, une histoire où chaque état sort de un était l'état antérieur, par un développement organique, conçu comme progrès sur une plate théorie de l'Univers du récit un agrégat matériel et sans vie. La fausse simplicité l'horreur biblique, qu'on y remarque pour les grands chiffres et les longues périodes, ont masqué le puissant esprit évolutiOnniste qui en fait le fond. Mais le génie des Darwin inconnus que » toujours Babylone a possédés il y a 4.000 ans, s'y reconnaît

immense

T. I, p. 79). (Le. peuple d'Israël, Mais les prêtres ont eux-mêmes déshonoré le Livre on y introqui duisant, dans la suite des âges, des erreurs fondamentales sont devenues les questions les plus discutées. sur ces questions sont nécessaires. Quelques éclaircissements Ce sont : Les Elohim, La Création, L'apparition La légende

mot

remplacé par Dieu ou les Dieux. à ce Dieu. qu'on attribue du Soleil le 4e jour de la Genèse biblique. du serpent et de la pomme mangée par Eve.

Elohim Elohim

est un mot au pluriel qui indique, non pas une force cosmique, mais des forces. Ce sont les corps actifs de la chimie, comme astrales qui les propagent agissant dans les radiations atome-force. On reconnaît radiants sept principes projetés par les étoiles transdiversement colorées. Les sept couleurs que ces radiations mettent sont celles de Parc-en-ciel. C'est pour cela qu'on représente les Elohim par un septénaire. Le mot

au singulier

serait

Eloha.

86

L'ÈRE

DE VÉRITÉ

les lois de la Nature, n'a pas connu L'antiquité, qui a connu moderne le Dieu qui n'a que 2.000 ans d'existence. Ce-sont ces Principes radiants dans son que le Sépher affirme verset

premier « En

qui

dit

:

les Elohim sont en puissance d'élaborer ce principe, » qu'il y a dans le Ciel et sur la Terre. Dans mon livre Les Facteurs de la vie, j'ai restitué comcette science antique plètement que le Sépher ne fait qu'indiquer. Mais

encore Fabre citer je veux action radiante des explications

d'Olivet

qui

a donné

sur

cette

Il dit : remarquables. formé du substantif resh — la tête —, le chef, le Beroeshith, « dans le principe au figuré Principe agissant, signifie », mais il veut dire en principe, en puissance d'être (en puissance de faire). Resh

en écriture

un point

hiéroglyphique,c'est

au centre

d'un

cercle

0. L'écriture

rendait

N (A) et point par alcph La lettre cercle par D (Ç) ou shin © (sch). çamoch çamech la lettre le cercle sensible, shin cr, le cercle intelligible représente ou entouré ailé de flammes. qu'on peignait littérale

le

au feu Ce principe s'appliquait fiait le feu sensible ou intelligible, de l'esprit. Prenant

ensuite

mouvement Dans

le et

propre

le langage

AL, on déterminant

mot

ordinaire,

mot

celui

et le mot

de la

le fait d'une

régir force

matière

par

le

D

signiou celui

signe

du

ignée. le mot rash

on voyait dans ou resh on entendaii, ; dans le langage figuré, une volonté principe agissant, (droile

un chef, un guide ato, un premier un moteur, ou perverse) -, dans le langage universel Principe principiant divulguer Voilà

élémentaire

le

hiéroglyphique, il n'est (dont

on

signalait

lo

point

permis

à régler les affaires générales. consistait Ceux que les historiens les anciens, ce sont les Mères appellent ou matrones). (matriarches Dans chaque ville,les Sages d'Israël étaient chargées de maintenir l'ordre et d'administrer la Justice ; elles ne relevaient du

Les Hébreux dont la fonction

conseil

étaient

des anciens

que pour la nation.

les questions

importantes

qui in-

téressaient toute L'Etat formait une république fédérative dans lahébraïque avait ses chefs propres et quelle chaque tribu, chaque Matrie, se gouvernait par elle-même. Les relations des tribus entre elles se maintenaient par l'observance de la Loi (Ha- Thora) et le culte de Heva, la Déesse-Mère. Le grand Conseil Le grand Conseil des « anciens » ou Sénat d'Israël était composé de 70 (ou 72) « Mères ». C'est ce nom de Mère que portent les femmes qui dirigent les Tribus, puisque Déborah nous dit :« J'ai été une Mère en Israël. » C'est pour cacher leur sexe que le mot Mère a été traduit par le mot ancien (Zeqenim). A Rome, on les appelle les « Matrones »,ct on célèbre en leur honneur une fête appelée Matronalia. commencèrent à former un Fleury dit : « Dès que les Hébreux » C'est une façon par des vieillards. D'abord les dénature absolument. d'exprimer parce que le mot ancien n'indiquait pas la vieillesse, ensuite parce ce sonl des femmes seulement, des Mères, qui ont le que et non des hommes. Ce qui le prouve, ce sont les gouvernement, luttes que nous allons voir soutenir contre elles, par ceux qui voulaient de leur autorité. s'emparer peuple,ils

furent

gouvernés les choses qui

Or la différence

de sexe des anciens

aune importance capitale. La femme, à l'apogée dans son évolution, arrive qui grandit à la rectitude du jugement, intellectuelle, quand elle a franchi les années de jeunesse données à la maternité. au L'homme, contraire, descend, Il dégénérescence.

en suivant n'est donc

une évolution pas

apte

qui

le mène

à gouverner

à la

lorsqu'il

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

.

123

à la vieillesse, qui lui donne des instincts de domination, d'un trouble mental qui lui fait perdre la notion de compliqués par les mots senescens justice. C'est ce que les Latins expriment morbus (déclin morbide). C'est cependant à lui qu'on confia, des nations, parce que, dans l'imitation plus tard, la direction établi que l'on fit du gouvernement primitivement par les femmes, on conserva tout, on ne changea qu'une chose : le sexe. ce cas particulier, devait avoir des cette substitution Et,dans donnant le conséquences funestes pour l'humanité, puisque,en à des incapables, on livrait la société au despogouvernement le génie à l'envie. tisme, on livrait Donc, les « anciens d'Israël » étaient des « Mères ». Partout elles étaient mises au premier rang. Leur assemblée — Ecclesia, Concio — était un Sénat. D'autres petits conseils, ou Sénats existaient dans les Tribus. secondaires, Le grand Conseil des Hébreux fut appelé plus tard Sanhédrin, du mot grec Sunedrion (Assemblée ou Congrès). du Temple Le Conseil tenait ses séances dans une partie

arrive

(quand il y en eut), et le Temple même où se tenait,l'assemblée était appelé « Maison de Vérité ». Chez les Latins, la Domuseàt la demeure maternelle,considérée comme le Temple, le sanctuaire, où l'on enseigne la Vérité. Il Le sacerdoce était une fonction féminine. essentiellement avait pour mission de faire respecter la Loi, de la conserver dans son intégrité, l'ende l'enseigner, do punir ceux qui voulaient du culte (1). des cérémonies de veiller à l'exécution freindre, la Justice. 11 Ce sont les « Mères » des Tribus qui rendaient aux de présider aux seules sacerdotes-femmes appartenait grandes cérémonies. choiLe Sénat formait Académie. L'assemblée une véritable sissait parmi ses membres la plus savante, pour l'élever à la préau sujet relatant les doutes ou les négations des auteurs, (1) Bachofen, du régime dont ils voulaient effacer la trace, dit : « La conséthéosophique de sa pacration de la reine Arétès au rang de la Divinité, la vénération ce n'est role est considérée comme une fable, et, pourtant, par Eusthate mais l'expression de la gynécocratie pas un fait unique, reposant parfaite sur le culte religieux exercé parla Femme avec toute la beauté des bienfaits dont le culte ensoleilla La relation intime de la la vie des peuples. de la Femme se révèle dans avec le caractère gynécocratie religieux mais une jeune fille, qui remde détails ; ce n'est pas un garçon, beaucoup « de la Phiatéphonie. plit les fonctions religieuses

124

L'ÈRE

sidence. A

Cette

devait

présidente se plaçait

sa droite

DE

VÉRITÉ

et représenter Myriam. « Mère de la d'âge, appelée une sorte de vice-présidente,

remplacer

la

doyenne maison du Jugement », à sa gauche « première mot qui veut appelée sofïète», retrouvons dans les « Sophias », et, plus autres

Mères

avait

aussi

pas l'idée faire choix

des deux

se rangeaient des Messagers.

Le Conseil

se recrutait

des Tribus.

les Mères

parmi

de consulter

le peuple membre, qui soit

d'un

« sage » et que nous les « Sagas ». Les tard, Il y côtés en demi-cercle. dire

faire pour à la hauteur

les

On n'avait Pour

élections.

de la mission

légisd'une

il faut des savants La volonté et non des ignorants. lative, multitude ne fait un astrone fait pas plus un législateur qu'elle nome ou un chimiste. une Aussi le Sénat était véritablement élite

la

intellectuelle, femmes les plus C'est

ainsi

Toute

cotte

dans

sa forme

Un

« tête

» de

la

nation.

de toutes

distinguées

était

formé

des

les Tribus.

que Myriam

et les Matrones

organisation

féminine

tout moderne, auteur allemand,

Il

fut cela

gouvernaient le germe même

a

la Mairie. de l'État

persisté jusqu'à dit : « Il n'est

nous.

aucune Herder, des lois de (Moïse) réflexions ; qui ne donne lieu à de profondes faites pour circondominer le génie national dans les moindres stances et pour devenir, comme (Moïse) le répète fréquemment, célèbre

des lois

depuis les plus hautes commoindres détails de la vie

elles comprennent éternelles, binaisons de l'ordre social jusqu'aux

Ce vaste système d'institutions ne fut pas l'oeuvre domestique. d'un le législateur ce que les circonstances moment, y ajouta à la nation réclamaient sa mort, il voulut lier à jamais et, avant la constitution Avant — fût

tout

politique

de mourir, entier écrit

conservé

par

lui

qu'il

confia Myriam de sa main — elles

à travers

Le régime le régime matriarcal On existant. groupement chaque

; les tribu

Israélites vivait

en vertu naturelles, térêt familial.

ne

en avait toléraient

de sa vie desquelles

donnée.

le texte aux

les

familial

Sous

central

avait

original « anciennes

» de son Livre » pour

qu'il

générations. en Israël

la Israël, la haine aucune

famille

était

le

seul

d'un

gouvernement autorité sur eux

aux mêmes soumise propre, les biens sont garantis par

lois l'in-

;

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

125

étaient un Les tribus prospères. Les Israélites possédaient esprit d'ordre et d'économie qui leur donnait des richesses dont la communauté. bénéficiait Mais de tous côtés se manifestait la jalousie des hommes, sans cesse les attaques paresseux et nomades, et l'on craignait du dehors. On avait à lutter contre les Chananéens, les Philistins, les « habitants des tentes », c'est-àles Moabitcs,les Ammonites, et les Amalcdire ceux qui étaient nomades, tels les Madianites cites. On craignait surtout les Arabes du grand désert, à l'Orient, Orientaux (Saracènes, d'où Sarrasins), appelés lesBeni-Qedem,ou sans cesse des faisaient qui, sans aucune notion d'honnêteté, incursions chez leurs voisins, où ils venaient avec leurs chameaux, . et méchamment la surtout détruisaient après les semailles, Ils volaient les troupeaux et tout ce qu'ils macausant la terreur des populations pouvaient emporter, se barritriarcales à se garantir des pillards, qui s'ingéniaient se cachant dans des cavernes. cadant, C'est ainsi qu'on a trouvé des grottes fortifiées et des masada, et de aux sommets couverts de pierres, servant d'observatoires

moisson

naissante.

cachettes. Pour réprimer ces désordres droit et de la liberté individuelle,

les principes du et maintenir nous voyons le peuple soumis à un groupement moral, celui des Soffetim. Ces « sages », qui figurent dans les annales Israélites pendant des siècles, appartiennent tantôt à une tribu, tantôt à une autre. Ils n'ont ni loi de succession, ni siège de gouvernement ; souvent même, ils font défaut pendant, un certain temps. Renan, pour nous donner une idée du renom qui s'attacha à ce régime pacifique, nous dit, : longtemps « Pour donner du prestige à un récit, il suffisait d'inscrire en tête : « or il arriva du temps où les Soffetim jugeaient en Israël», ou bien i « c'était une vieille coutume en Israël du temps des fut créée. On disait enJuges », pour que l'auréole poétique core ; c en ce temps-là, il n'y avait pas de rois en Israël ». Ce qu'étaient

les Juges

Les noms des Juges, qu'on nous donne, sont r ler Othniel, 2e Ehud, 3e Sangar, 4c Déborah, 5e Gédéon — (celui-ci est douteux) —, 6e Thola, 7e Jaïr, 8e Jephté, qui est

126

L'ÈRE

de Bethléem, 9e Ibtsan douteux, on met Samson comme Enfin ne

consacre De

vieille

qu'une

cette

nous

époque

DE

VÉRITÉ

\ 0e Elou, 11e Zabulon et Abdoiv sait que ce nom 12e, alors qu'on

légende. n'avons qu'un

seul

document

authen-

le « Cantique de Déborah ». Nous ne pouvons donc affirmer tique, des « Juges » que par ce morceau dans lequel il est l'existence » dit : « J'ai été une « Mère » en Israël. est une femme Or, si le seul « Juge » authentique qui prend les autres ne seraient-ils le titre de« mère », pourquoi pas aussi donné des « mères » ?... étant dire que le mot « Sofl'et » veut « Sophia », qui est au féminin, et qu'on a traduit longtemps après Le nom du 3e Soffet, cette époque par le mot « Juge » au masculin. est un nom de femme et Jaïr aussi. Sangar, ; Thola par des « Soffetim

à cette époque, la justice estrendue Partout, des « Sophias », des « Sagas ». les historiens aient, Quoique plus tard, aux

substitué

les traducteurs féminins, noms de femmes ceux des chefs de tribus parmi » ; tels ceux de Mahla, « un héritage Noha, Hogla, de Tsélophcad. filles

masculins

noms

ont à qui Milca

des

»,

noms

laissé

des

on donne et Tirtsa,

A propos des noms des « Juges », Renan dit (cf. Le peuple tome des I, p. 336) : « Quelquefois aussi, on y fit entrer d'Israël, : Jaïr, Elou de sous-tribus Thola, (voir éponymes Nombres, deviennent VII, XXXII, chap. I, chap. 1-10, où les Soffetim des

»

sous-tribus).

Renan : plus loin, page 444 du même ouvrage, ajoute « Jaïr, le grand la tradition varie colonisateur,sur singulequel car les uns en faisaient un compagnon de Moïse, les lièrement, autres lui donnaient les Juges... Ce qu'on rang parmi appelait Et

Havoth-Jaïr, du lac de Ces

« le bourg Génésareth

éclaircissements

de Jaïr», répondait à laGaulonitide,àl'est » (Nombres, XXXII, 39-42). » vont nous faire ce qui comprendre

se

alors.

passait

on nous dit (Juges, III, 30) : « Moab fut humilié sous la Quand main et, le pays eut, du repos quatre-vingts ans », ce d'Israël, » est une révélation, mot « humilié et c'est un « Soffet », Ehud ou Sangar, avec un Cette l'épée

(la

qui

délivra

Israël,

de boeuf. aiguillon arme serait ridicule, flambe),

comme

après

avoir

si elle

n'était

la pierre

frappé

(la fronde)

un

600

Philistins

comme symbole, ces figures ; toutes

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

127

le Verbe, la Raison manifestée, et les symboliques représentent dans les combats livrés avec ces armes ne remportés triomphes sont jamais que des conquêtes morales. douter du sexe des Soffetim, on ne saurait Si l'on pouvait de Déborah de la féminité douter qui jugea Israël pendant 40 ans et le pacifia. La confiance qu'elle inspire, l'autorité qu'on sont des faits trop humains pour que, dans les lui reconnaît, chapitres qui lui sont consacrés, on ne reconnaisse pas un récit vrai. Le Cantique de Déborah était appris par coeur avant d'avoir et on l'inséra dans le Kitab-elété écrit. Plus tard on l'écrivit Agham d'Israël. Et Renan dit : « Sans doute il subit aussi bien des altérations. Des traits piétisfes purent être ajoutés ; beaucoup de passages obscurs par la faute des copistes ; mais l'originalité devinrent du vieux sir hébreu brille encore, à travers toutes ces dégradations, d'un éclat sans pareil » (cf. Le peuple d'Israël). des obscurités ou des absurdités, Donc, quand nous trouvons ne les attribuons des cruautés dans ces vieux récits féminins, qui nousles ont transmis. pas à leurs auteurs, mais auxinterprètes de sexes qui remplissent l'histoire sont substitutions Les auteurs modernes ne de confusions perpétuelles. l'origine qu'ils pas le rôle de la femme dans l'antiquité,parce comprennent à la femme actuelle, asservie par le l'assimilent toujours et moderne. masculine mariage, institution dit à dans son Dictionnaire Ainsi Voltaire, philosophique, Les

propos de Barac et de Déborah : « Nous ne prétendons pas discuter ici en quel temps Barac fut chef du peuple juif ; pourquoi, étant chef, il laissa commander son armée par une femme; si cette femme,nommée Déborah, avait épousé Lapidok ; si elle était la parente ou l'amie de Barac, ou même sa fille ou sa mère ; ni quel jour se donna la bataille en Galilée, entre cette Déborah et le capitaine Sisara, vers général des armées du roi Jabin, lequel Sisara commandait et la Galilée une armée de 300.000 fantassins, 10.000 cavaliers 300 chars armés de guerre, si l'on en croit l'historien Josùphe. »

du Thabor

est pleine d'anachronismos. Cette citation Non seulement le mariage n'existait pas en ce temps-là, mais la royauté masculine non plus. Quant aux armées constituées, au temps des Juges. elles semblent aussi très postérieures

128

L'ÈRE

DE

Le Maléak

VÉRITÉ

de Ihavé

Dans

le Cantique de Déborah, il est question du Maléak de ceci a besoin d'être car c'est l'origine loinIhavé; expliqué, taine d'un mot appelé plus tard à une grande destinée : le mot « melek », que l'on traduit par roi. On appelait Maléak Iahvé celui qui était à côté de la Déesse et lui servait de messager ; son parèdre, dit Renan, son alter ego. Or, quand un homme est l'alter ego d'une femme, son autre moi, c'est qu'il existe entre eux un lien intime qui les unit. Il est son double, comme disaientlcs Egyptiens, sa moitié, comme disent les modernes. On le représente comme son messager, c'est-à-dire qu'il est celui qui exécute ses volontés, obéit à ses ordres, il est son serviteur dévoué, expression qui restera dans le langage chene fût-ce valeresque et que les hommes emploieront toujours, des femmes, dont ils reque dans le style épistolaire, vis-à-vis la supériorité connaissent morale. Ceux qui arrivaient à obtenir la faveur d'être choisis par la Déesse étaient les élus. « Ce sont les hommes vertueux que Dieu prend pour qu'ils soient avec lui », dit Renan qui donne à Dieu le sexe masculin après qu'il nous a dit que Iahvé était une déesse locale. Et il ajoute : « A part ces élus, le sort de l'homme est la » dans l'oubli. disparition Dans l'oubli de la Femme, en effet, et c'est ce que l'homme craint le plus. C'est pour éviter ce triste sort que, lorsque les hommes eurent conquis le pouvoir, ils instituèrent le mariage indissolublement la femme à eux. qui attachait Les hommes « hors la loi » vivaient en état de vagabondage, attendant, contre qu'on ait besoin d'eux pour des expéditions les ennemis d'Israël. On appelait » ou « Refaim » (les ces hommes les « Enakim attachée à leur nom est la géants en hébreu). La signification même que celle qui désigne les héros, les morts, les fantômes... et libérés de qui, au propre, signifie les hommes libres, c'est-à-dire la Loi morale — les Libertins —. Une plaine au sud-ouest de Jérusalem

leur nom, et on les confondait avec les races avoir été ensevelies sous les eaux. titaniques qu'on supposait Ces hommes qui devinrent les héros militaires étaient ordinairement des bannis, forcés de se mettre dans la compagnie des portait

LIVRE malandrins

III.

LE leur

que

parce

MONDE

ISRAÉLITE

famille

ou

la

Matrie

leur

129

tribu

les

avaient

chassés. avaient

Quelques-uns ou par

d'un

l'appât assurait

qu'elle avaient

du

peur

« un

de

homme

des

sous

li régnait

les

quelquefois et héberger

parce

qu'ils

On voit la

messagers

tout Déesse

de

et

heureuse

les

puis

hommes à la loi

(1). « Maléak

le

mettent cette

elles, sur

d'accord

Maléakim, voyage

les

se disent

suis

en

se présentent

que

par nom

propre

(et je

calme

d'aventures,

le

mot

histoire

» était

Iahvé Dieu



ancienne

qui ne

qui

Déesses.

envoyé

son

Renan

disent

des

que

vie EL

faveurs

», puisqu'ils — dans moderne

était

Ce Maléak

leurs

nous

goût

et ils se soumettaient

femmes,

grâces,

alors

connaissait

comme

herem

par

regrettée.

Dieu

esl relativement

Mais

toujours

la

mais

illicite,

était

auteurs

les

Donc

gain

leurs

obtenir

pour

quitté

abusant

du

des

gens

chez

se présentent

objet

ou trois

deux avec

un

pour

lui

déterminé,

lieues

en ceci)

alentour.

nous

dit

«qui;

se donnent,

pouvoir

qu'ils

par

ils

se font

nourrir

de

Hevah

dont

au

qui nom

ils

».

arriva combien l'abus et vite, suite, par ceci, — faible de coeur — était souvent mal repré-

des idées dans la manière dont (!) Nous avons un exemple de l'évolution touces faits furent qui mettaient plus tard par les prêtres, interprétés voulaient nier. Renan dit dans le Peuple jours hors du monde ce qu'ils les Hébreux tous les peuples primitifs, d'Israël (Tome I, p. 148) : « Comme de la personne, à une ombre, à une sorte de dédoublement croyaient sous terre et là, dans figure pâle et vide, qui, après la mort, descendait menait une vie triste et morne. Ge sont les des espèces de salles sombres, les appelaient « I\éles Nécyes des Grecs ; les Hébreux Mues des Latins, de l'emf aïm », mot qui paraît avoir le sens de fantôme et se rapprocher des hcfaïm ou fables Vallée typhoniennes). ploi de heroes (Heroopolis, Le séjour de ces pauvres des héros, fables de la mermorte imer des morts). des tomsur l'analogie le « Sch.éol ». On le concevait épuisés s'appelait côte à eôle, si bien que beaux de famille où les cadavres reposaient « descendre d' « aller rejoindre ses pères » au Schéol » était synonyme sans vivaient là sans conscience, [Genèse, xv, 15; xxxv, 29). Les morts abandonné de dans un monde sans lumière, sans mémoire, connaissance, nul châtiment. Dieu Oieu (Ps. VI, fi ; Job, xiv, 21-42). Nulle récompense, ne se souvenait vie. » par les cercles de l'autre pas d'eux. On descendait des peuples Tout cela venait de la profonde séparation que la conscience L'homme et le monde masculin. primitifs faisait entre le monde féminin de la dégénéresses pères dans le chaos final lui dégénère va rejoindre cence. C. RENOOZ. — L'Ère

de vérité.

III

9

130

L'ÈRE Les

sentée.

supercheries, modernes.

agissements Des hommes

vont

DE VÉRITÉ

les abus

de confiance

ne sont

pas des

pour imiter les femmes les privilèges et accaparer dus. Ils se font Prolér — leurs crime, et Verlumne, et couvrent ainsi leurs désordres mêmes — de la robe et du nom féminins. La femme linquant.

avertie

Alors

jusqu'au

déguisement qui leur sont

de ces abus

devait

être

sévère, pour le déaccusait pour s'inno-

il

se défendait, mentait, en troublant son accusatrice.

center, on l'appelait Ceci nous explique «Satan le dé tracteur s, pourquoi « Satan l'accusateur » ; on le montre occupe à critiquerl'univer.-, tandis de Dieu » (les fidèles de la Déess< ) que les « vrais enfants n'en

voient

que les harmonies. » devint à peu le « Maléak

Peu

un grand

vizir

partageant

les

de la Déesse. pouvoirs Les premiers historiens

de ces origines ne purent qui parlent les faits aussi complètement pas dénaturer que le firent les modernes. Leurs récits sont une transition entre la vérité et L une sorte de compromis. mensonge, « Les piétistes de Juda — dit Renan — trouvèrent malséants certains où Iahvé passages des anciens livres agissait trop naturellement l'on

et se compromettait

en des aventures

humaines

qur

trouve

On prit l'habitude, dans ce cas-là, trop vulgaires. » au mot Iahvé. de substituer le « Maléak Iahvé » l'homme à la femme,parce Voyez la ruse : on substitue qu'il l'a entraînée dans des actes qui ne sont choquants que parce tels, et c'est ainsi que peu à peu on en 'vint qu'il les a rendus à la supprimer tout à fait. on arrive, par cette substitution, Mais d'abord à créer de nouou hyposfascs velles personnes et quelquefois les dividivines; sions hypostaliques allaient plus loin encore : « Iahvé apparaissait indivisé

de ses huberim

eux » (cf. Renan). L'homme et la femme

ou Maléakim ne font

comme

un avec

« Les depuis. ; on en vint dans presà la Déesse cette espèce de

qu'un, manie

cette exagérèrent judéo-chrétiens que tous les vieux récits à substituer seconde

et conçu dira-t-on

de la Divinité encore Renan. Le nom personne », dit : le nom de la personne, c'est la représenjoua un rôle analogue tation do la personne On supprima elle-même. peu à peu le nom de la Femme, le fondant dans celui de l'homme. C'est par une

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAELITE

131

un équivalent de Iahvé. de ce genre que Sem devint substitution les « Trinités ». C'est de là que sortent en le mortel élèvent l'homme d'une Déesse et d'un Ces unions Cela lui donne aux privilèges de la Divinité. participer un demi-dieu, est la moitié de il se croit de l'orgueil, puisqu'il les dans la mythologie la Déesse, et c'est ainsi qu'apparaissent Castor et : Hermès-Aphrodite (hermaphrodite), couples divins

faisant

Pollux

etc.

(les Dioscures),

C'est

et de PAndrogyne, entre dans la con-

la création

que l'homme son nom le premier.

il faut

remarquer qu'aussitôt il met du couple, stitution « rois les premiers Partout

entre que les médiateurs « Dans l'âge héroïque, dit M. de Pcquelo peuple et la Divinité. des tenir leur puissance ville dans La Grèce, les rois prétendent et leur plus grand bonheur dieux dont ils sont les représentants», « la faveur

est d'obtenir eue les nations iaileur.

» ne sont

à naître

commencent

C'est-à-dire

que

». « C'est

des dieux c'est

à cette

du xme

au xne

siècle

», dit le même les que sont faites mais elles ne réus-

en Orient époque

la royauté, pour établir premières tentatives est abolie en Grèce en cette royauté sirent pas, puisque éphémère des Archontes, en 1068 par la création l'an 1092 et remplacée mais qui sont plus despotes chefs perpétuels, que qui se disent les rois. Le Maléak qui marche

des Grecs d'Homère, c'est le Basileus des Israélites, un bâton à la main ; c'est le Herzog en tête du peuple à sa suite un homme-chef, entraînant c'est-à-dire

germanique, les autres hommes. commencement sous la

forme

On

ne peut

du régime ou morale

voir

militaire, sacerdotale

dans mais

par le droit. mieux comprendre en Israël, contre soutenues

gouverné Nous allons

luttes

ce peuple

libre

la redoutable

nullement

qu'elle de lutte

Ce pouvoir ne répond qu'à l'esprit riiomme. 11 est roi dans un Etat gouverné de. Justice femme qui a en partage l'esprit Etat

ces fonctions

prendra qui est

royauté

le

la royauté plus tard. inné

dans

par la force. Mais la est « Reine » dans un

maintenant, ceux

que

qui voulaient de l'homme.

l'histoire imposer

des à

132

L'ÈRE

DE VÉRITÉ

Gédéon L'histoire

de Gédéon, dont on fait le 5e Juge, semble introduite dans le récit des hommes les « Soffetim ». pour mettre parmi On fait de lui un fervent défenseur de Iahvé afin de rester dan-i du temps l'esprit ses ennemis. Mais



on le met.



l'histoire

Il

combat

pour

Israël,

et bat

devient

on nous dit c'est quand suspecte, à ceux qui lui offrent le pouqu'il refuse d'être « roi », et répond « C'est Iahvé qui règne sur nous ». On cherche à lui donner voir: des vertus en raison de ce renoncement, sans songer que per en Israël

sonne

ne pouvait lui offrir ce genre de gouvernement

précisément taient.

la royauté c'était puisque combatque les Israélites

« Avec

une image de Iahvé l'arge it qu'il gagna, il fit fondre en or, et un éphod au moyen duquel il donnait des consultations ». Or ces pratiques ne naquirent les superstitieuses qu'avec et

prêtres temps Donc cette

lévites des « Juges ce sont

histoire

Gédéon

qui ».

eux

n'ont

qui écrivirent veut rendre

qu'on de ses frères

parlant

(Juges, VI, 7). Puis que l'on ne nomme

pas encore

il

dit

fait

leur

l'histoire aussi

apparition

de Gédéon.

féministe

: « Ce sont les fils

a une apparition pas du reste (VI,

du Dans

que possible, de ma Mère »

: « un ange de Iehaveh », 2) ; mais on lui attribue

des miracles, du ce qui est encore en contradiction avec l'esprit des « Juges ». temps Gédéon devant qui cet ange apparaît pousse cette exclamation: « Ha ! j'ai vu l'ange de Hevah face à face » (VI, 22), et là il bâtit un

autel

à Iehaveh

apparition, mais il n'y c'est

la nuit

combat

Sçalom. le cultî

Et

Gédéon

masculin

séduit par cette charmé, avec quelques hommes ;

met

d'ardeur ni de courage moral, car pas beaucoup les autels de Raal-Berith qu'il s'en va abattre (Baal-

« parce qu'il craignait la maison la-Honte) à-dire la vengeance masculine ; et il n'avait résolu do le mettre à mort.

de son

père », c'estpas tort, car on avait

suscite des imitateurs son exemple ; Joas répond Cependant, : « Si Baal est Dieu, qu'il défende lui-même à ceux qui le menacent sa cause, de ce qu'on a démoli son autel » (VI, 31). La

suite

de cet

incident

provoque

une lutte;

mais

on a peur,

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

133

: « Fais publier et alors nous voyons donner cette ordonnance et qu'on le dise : que celui qui est et que le peuple l'entende timide et qui a peur s'en retourne et parte dès le matin du côté de la montagne de Galaad. Et 22.000 du peuple s'en retournèrent et il n'en resta que 10.000 » (VII, 3)., une phase da la lutte religieuse Tout ceci indique qui est siècles à l'époque des Juges. postérieure de plusieurs Abi-Melek le premier Gédéon a un fils, Abi-Melek, auquel on donne le titre de « Roi », non pas parce qu'il a régné sur Israël, mais parce qu'il en a eu le désir. Le chapitre IX raconte son histoire. Il s'en va dire à sa Mère et à sa famille : «Lequel vous semble le meilleur, ou que soixante et dix dominent sur vous ou qu'un seul homme vous domine ? Et même souvenez-vous que je suis votre os et votre chair ». Ces soixante-dix, le conseil des « Mères » (les anciennes). c'est le Sénat d'Israël, Il faut supposer que chacune des douze tribus était représentée » par six déléguées ; cela faisait 72 et non 70. Je dis « les anciennes et non « les anciens », parce qu'à cette époque de gynécocratie, l'homme n'a pas encore pris place dans les assemblées, et ce qui le prouve, c'est la lutte que nous allons voir surgir pour aboutir à ce changement dans le système gouvernemental. voulant lui seul la place du Sénat, se Abi-Melek, prendre compose une petite troupe de révoltés qui le suivent. Cela donne l'occasion à Jotham, le plus petit des frères d'Abi-Melek (les les femmes), d'élever la voix contre les petits sont généralement de l'usurpateur et, dans une parabole charmante, l'indifférence de la femme, son peu de désir de commander parce qu'elle a en elle tout ce qui peut la rendre heureuse sans cela : l'esprit du Bien qui donne, à qui le possède, une béa-

prétentions de peindre

titude

passive. Parabole

8.

des arbres

un jour avec empressement Les arbres allèrent pour : « Règne sur nous ». oindre un roi sur eux, et ils dirent à l'olivier 9. Mais l'olivier : « Me fera-t-on leur répondit quitter mon

L'ÈRE DE VÉRITÉ

134

et les hommes sont honorés, afin que j'aille là pour être au-dessus des autres arbres ? » au figuier : « Viens et règne sur Puis les arbres dirent ». 11. Et le figuier leur répondit : « Me fera-t-on quitter ma douafin que j'aille çà et là pour être au-desceur, mon bon fruit, sus des autres arbres ? » 12. Puis les arbres dirent à la vigne : «Viens et règne sur nous, s

huile çà et 10. nous

dont

Hevah

mon bon 13. Et la vigne répondit : « Me fcra-t-on quitter vin qui réjouit les dieux et les hommes, afin que j'aille çà et 1;\ pour être au-dessus des autres arbres ? » 14. Alors tous les arbres dirent au nerprun dit: (Osterwald à l'épine) : « Viens, toi, et règne sur nous ». mo 15. Et l'épine aux arbres : « Si vraiment vous répondit vous reposer sous mon sacrez roi sur vous, venez en confiance ombre (1), sinon le feu sortira de l'épine et dévorera les cèdres du Liban. » -— Cette nous montre l'activité sous la féminine, parabole do forme des arbres utiles, décliner la royauté qui les distrairait leur oeuvre bénéfique, tandis et épineux stérile que l'arbre — l'homme vain — accepte de régner. Mais cela ne va pas sans reproches: Jotham, le plus petit des frères d'Abi-Melek, rappellu les luttes passées et dit : 17. « Car mon père a combattu pour vous, et il a exposé sa vie et vous a délivrés des mains des Madianites ». — Voilà uno « parce qu'il a comdéfense du père qui prouve qu'on le justifie battu ». 18. Mais vous vous êtes élevés aujourd'hui contre la maison de mon père, et vous avez tué sur une pierre ses enfants ; savoir : soixante et dix hommes, et vous avez établi pour roi Abi-Melek, fils d'une servante, sur les chefs de Sichem (les Soffetim), parce qu'il est votre frère ». — Admirez les contradictions aux de ce frère qui reproche autres d'avoir défendu Abi-Melek parce qu'il est leur frère. fait remarquer la nuance de ridicule contenue dans cette Cl) Henan « ombre du nerprun contre Abi-Melek », allusion ; et il ajoute : « C'était dire en termes assez clairs utiles évitent la tâche que les gens vraiment de gouverner les hommes. Ceux-là seuls n'hésitent pas à se charger d'un tel fardeau, rien en eux et croient se tirer de toutes les qui n'ont » {Le Peuple difficultés fanfaronnades Tome I, d'Israël, par de vaines p. 322).

LIVRE

Evidemment, reproche aux

III.

LE

MONDE

ISRAELITE

13b

celui qui parle ainsi, le petit, est une femme qui autres d'avoir soutenu Abi-Melek parce qu'il est

de leur sexe. Il en résulte une division du pays et un état permanent de révolte : 23. Hevah un mauvais et envoya esprit entre Abi-Melek les chefs de Sichem. Et les chefs de Sichem furent infidèles à Abi-Melek. 24. Afin que la violence faite aux 70 enfants de Jérubbahal et leur sang répandu sur Abi-Melek leur frère, qui retombât les avait tués, et sur les chefs de Sichem qui l'avaient aidé à tuer ses frères. — Tout cela est embrouillé à dessein. Voici maintenant comment il gouverne : Après avoir divisé sa troupe en trois bandes, il les met en embuscade dans les se tenait à l'entrée de la champs ; pendant que lui, Abi-Melek, dans les porte de la ville, les deux autres bandes opéraient campagnes. 45. Et Abi-Melek ayant rasé la ville, il y sema du sel ! 51. Or il y avait au milieu de la ville une forte tour où s'enfuirent toutes les femmes. Et ayant fermé les portes sur elles, elles montèrent sur la plate-forme de la tour. 52. Alors Abi-Melek, venant jusqu'à la tour pour l'attaquer, s'approcha de la porte pour y mettre le feu. 53. Mais une femme jeta une pierre de meule sur d'Abi-Melek et lui cassa le crâne. 54. Et Abi-Melek, le jeune ayant appelé incontinent qui portait ses armes, lui dit : « Tire ton épée et me tue, qu'on ne dise de moi : une femme l'a tué ». Le jeune alors le transperça, et il mourut.

la tête homme de peur homme

* *



Israël. On ne lui Après cela Tohah se lève pour délivrer donne pas de sexe, mais ce Soffet règne 23 ans, sans troubles. Puis vient Jaïr qui juge Israël 22 ans, toujours sans indication de sexe. le culte des Dieux mâles Après cela la révolte recommence, reparaît, et le désordre est encore suivi de reproches, puis de délivrance.

136

L'ÈRE

DE VÉRITÉ

Jephté Le chapitre XI du Livre des Juges nous raconte l'histoire de Jephté, dont on fait le 8e Soffet. Ce personnage, comme un homme fort et que l'on représente est célèbre par l'histoire de sa fille. vaillant, Cette histoire de la fille de Jephté est une légende souvent répétée. Dans sa forme simple, c'est-à-dire prise à la lettre, elle semble inventée pour donner aux filles un exemple de la soumission ce qui serait d'autant filiale, plus maladroit qu'en ce le père n'avait sur sa fille. On peut aucune autorité temps-là croire aussi qu'elle a pour but de faire regretter à une fille sa virde montrer Hevah ginité. Enfin, on peut y voir encore l'intention comme un dieu cruel, à qui on fait des voeux terribles et des sacrifices sanglants. Tout cela ne répond qu'à des idées introduites beaucoup plus tard — du temps des lévites — dans les luttes religieuses. Une autre interprétation plus humaine peut être donnée à la légende. D'abord il faut se rappeler les moeurs du temps. On sait que les femmes reprochaient aux hommes « le culte du mâle », ainsi à Sodome et à Gomorrhe qu'on le pratiquait ; on sait aussi ce le mot « sacrifice ». que signifiait — s'il retourne en paix — de conDonc, si Jephté promet sacrer à Hevah tout ce qui sortira de lui (on dit : de sa maison), on sent qu'il y a là un double sens ; et, quand il promet de « sacrifier » la première on voit ce personne qu'il rencontrera, C'est sa fille qu'il rencontre, et il en résulte que cela signifie. On comprend que cette fille pleure sa virginité. qu'elle pleure dont son père a disposé d'elle. la façon brutale Renan trouve du pacifique que c'est à propos de Jephté que « l'opposition ». Israël et du soudard de profession commence à se manifester Ce sont

là en effet

des moeurs

de soudards.

Samson C'est

à Renan

que

j'emprunte

l'histoire

12e Juge en Israël. — La légende de Samson, l'Hercule Israélite, dans les Livres à une époque tardive. C'est homme fat, vaincu par une femme, que l'on

de

ce prétendu

a été introduite la légende d'un retrouve

partout

LIVRE

III.



LE

MONDE

ISRAÉLITE

137

— Renan dit I, (Hercule et Omphale). (cf.Le peuple d'Israël,'!. p. 346): « La fable roulait autour des exploits d'un certain Samson, fils de Manoah de Soréa, guerrier danite, d'une force extraordinaire. Il prenait, sur son dos. les portes d'une ville et les transportait à des kilomètres ; il faisait tomber un édifice en prenant deux de ses piliers et en les secouant. Sa vie se passe en luttes contre les Philistins de son canton, en tours de force, en énigmes, en stratagèmes de guerre. Il y avait des épisodes pour l'étonnement, d'autres pour le gros rire. Sa force résidait en une chevelure la tête ; mais il était faible pour les puissante, qui lui couvrait femmes. Une drôlesse du pays des Philistins sur ses l'endormit genoux et lui coupa les cheveux. «Tout cela était raconté avec de longs détails et charmait l'auditeur. Samson fut, durant des siècles, l'Antar des Israélites. Plus tard, quand il s'agit d'insérer dans la série des Livres Saints cette histoire, on y fit d'étranges retouches. On transforma le burlesque héros de Dan en un respectable Juge de tout Israël. La circonstance toute naturaliste en principe de la force résidant dans la chevelure, fut expliquée par un voeu : Samson fut censé avoir été nazir ; selon le voeu, le rasoir ne devait point passer sur sa tête. Par la ruse de Dalila, le voeu était rompu, et le pacte de Iahvé avec son Hercule n'avait plus de base. » Tout cela prouve l'ignorance de ces légendes des rédacteurs tout les faits, les causes, les récits, embrouillent qui confondent pour faire triompher Faire de Samson

la cause masculine. — l'homme fort — un Soffet, un sage, est une première aberration, en même temps qu'une preuve de la mauvaise foi des historiens. Mettre la force dans les cheveux sa force, est alors que c'est à l'homme chauve qu'on reprochait les lois de la nature et de narguer une autre manière d'embrouiller ceux qui les enseignent (1). Nous pouvons conclure en disant que les hommes ne furent jamais « Soffetim » (Juges) ; ils furent » (petit « Simson fils du dieu soleil), (1) Une légende représente du miel du soma) dans le corps d'un Beth-Shemeth, (symbole mangeant C'est lion : c'est ce que représentait le taureau sacrifie dans les mystères. un vieux mythe : mythe Samson retrouve dans Virgile d'Aristée. qu'on attache un flambeau et le lâche à la queue d'un renard dans les champs de l'adversaire de Nemrod des brandons qu'il incendie ; c'est le souvenir et des autres Cainites.

138

DE VÉRITÉ

L'ÈRE

« Melekim

» (rois). Du reste, comment des Juges, eux seraient-ils à qui l'on dit : « L'homme assez superbe le pour ne pas écouter » ? La Justice ou le juge sera puni sacerdote s'exerçait uniqueselon cet aphorisme : « Le mal produit le mal », et ment, ici-bas, : « La

cet autre

est la récompense

longévité

Samuel

Samuel

est

laissent sous

connu un

deviner

grand

Juste

».

(Shemou-ël) vers 1070

des

par

du

documents

personnage

légendaires, a voulu qu'on

mais

qui

masquer

des

apparences trompeuses. Shemou-ël était donc un Soffet,

nous

avons

des

hommes.

Elle Mispa.

vu

avait

année

Mispa, du pays.

C'était

de

était

Rama

d'Ephraïm.

influence

une

Chaque y tenait

C'est

fonction

cette

que

sage, et une femme, puisque n'a pas pu être remplie par

considérable

elle faisait

le

des

à Samuel

assemblées

à Bethel, souverainement

et jugeait « Mère » comme

centre

les

une tournée

des assises une

sur

affaires

qu'on

Déborah. de

attribue

de

à à Gilgal, les affaires Sa

et Benjamin l'établissement

maison du

sud d'un

on inscrivait les dans l'arche, sur lequel (Sépher) gardé d'Israël. C'est ainsi l'arche devint YArchivium que d'Israël (I Sam., X, 25). Il n'est pas étonnant, après cela, que M. Halévy ait trouvé chef du une femme c[ui était que c'était registre Annales

bureau Samuel employé et donne

de la

statistique est considéré

d'abord

pour des conseils.

Israël,ceux qui allaient Venez, allons jusqu'au prophète C'est

s'appelait le mot par

à Jérusalem. « une

» (l),mot qui fut voyante qui sait les lois de la nature

comme

celle désigner en Il est dit (Samuel, IX, 9) : « Autrefois, à l'autre: Ievah se disaientl'un consulter voyant, autrefois

car celui

qu'on appelle » le voyant. « voyantes » qu'on désignait

(1) A Rama-thaïm çophim l'on traduit à tort par voyant (l'esprit). C'est là qu'on forme les hommes dont la parole jaillit). Cette communauté était en un Séminaire. prêtresses, C'est là que vivait Samuel,

existait (voyant Nabiim réalité

aujourd'hui les

femmes

de Uoé, mot que une communauté se dit liozeh). Ce mot vient de lluak (prophètes, un Collège

qui en était

orateurs, d'Hétaïres,

sans doute

dira

: les

c'est-à-dire

dft

on

la directrice.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

'.139

et la nature qui, comme les Sibylles grecques, enseignaient, même de leur enseignement prouve leur sexe. Elles sont les premières prêtresses. j Du reste, Shemou-ël est une féministe ardente, convaincue, exerçant une grande influence morale pendant les 40 ans qu'elle rend la justice à Mispa, C'est de plus une austère qui s'abstient de boissons fermentées et vit simplement. Le premier acte de Samuel fut de rappeler le peuple à la religion Théogonique : Chap. VII, 3. « Si vous retournez de fout votre coeur à Hevah, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers et Hastaroth (la caricature

et rangez votre coeur à Hevah et ne suivez d'Astarté) » (1). qu'elle seule, et elle vous délivrera de la main des Philistins 13. « Et les Philistins furent humiliés, et depuis ils ne vinrent plus au pays d'Israël, et la main de Hevah fut sur les Philistins pendant tout le temps de Samuel ». Il est bon de remarquer que, dans les luttes de sexes, qui sont des luttes mais humilié. n'est pas battu, morales, le vaincu Les hommes jettent sur Samuel le dédaigneux mépris dont, ils couvrent comme toutes les femmes, considérant le pouvoir l'apanage de la force. « Il y eut des méchants garnements qui dirent : Comment celui-ci nous délivrerait-il ? » (I Sam., X, 27). Ce scepticisme est une preuve morale du sexe de Samuel. Les historiens, pour faire de ce Soffet un homme, en feront un lévite ou un cohen (prêtre), donnant ainsi du prestige à leur profession sans se soucier de l'anachronisme qui leur fait mettre le prêtre avant l'institution de la prêtrise. Aussi est-ce à propos de Samuel que Renan dit : « Comme en ce qui concerne Moïse, il faut ici faire une grande part à la manie d'antidater les idées qui est une loi générale de l'histoire religieuse » (cf. Le peuple d'Israël, Tome I, p. 382). Nous voilà éclairés sur la valeur des idées émises dans ce livre. Cela nous explique certains versets où l'on trouve une intention indirecte d'avilir la femme. Ainsi ceci : « Une femme affligée, sa douleur ; un homme, Hôli, Anne, mère de Samuel, exhalait lui répond : « Jusqu'à quand seras-tu ivre ? va cuver ton vin » (I, 14). ou Palestins étaient un ancien (1) Les Philistins peuple Chanaan aux son nom à la Palestine. Il imposa qui donna €° servitude Sui'il sur le mont Gelboé, et fut vaincu ; il battit

du pays de Israélites la par David.

140

L'ÈRE DE VÉRITÉ

Ceci est-il dit, contre la femme, ou pour présenter Héli comme un homme odieux ? Plus loin, cette même femme dit : Chap. II, 1. « Mon coeur s'est réjoui en Hevah, ma corne a été élevée ».



Je cite ceci pour expliquer que le mot corne est le nom donné aux hémisphères cérébraux ; quand la corne s'élève vers les lobes frontaux, l'intelligence augmente ; quand elle s'abaisse s'affaiblit. vers l'occiput, C'est avec la corne abaissée l'esprit les démons. On ne représentera les diables que sont représentés avec la corne relevée qu'au Moyen Age et par esprit d'opposition. — « Ma bouche s'est ouverte sur mes ennemis parce que je me suis réjouie de ton salut (celui de Hevah) ». 2. « Nul n'est saint comme Hevah ; car il n'y en a point d'autre que toi, et il n'y a point d'autre rocher que notre Déesse ». a été brisé et celui qui ne faisait 4. « L'arc des puissants a été ceint de force (force brutale de ceux dont que trébucher la mentalité ». trébuche) 9. « On fera taire les méchants dans les ténèbres ; car V homme ne prévaudra point par sa propre force ». 10. « Ceux qui contestent contre Hevah seront froissés ; il tonnera des cieux contre chacun d'eux ». « Hevah jugera les extrémités de la terre ; elle donnera la force à celui qu'elle a fait roi (Maléak, le favori de la femme) et elle élèvera la corne de son oint (le mot oint qui vient de oindre, allusion à l'onction sexuelle reçue par la femme, n'a dû être ne devait pas être employé d'abord que comme un outrage,il dans les Ecritures primitives). Nous voyons ensuite, dans le même chapitre II, une parabole sans sur le sacrifice, montrant son plaisir l'homme cherchant penser à la femme et disant : « Si tu ne m'en donnes, j'en prendrai de force ». 17. « Et ainsi le péché de ces jeunes hommes était très grand devant Hevah ». Car les hommes méprisaient l'oblation de Hevah. : Alors les reproches chez les hommes pervertis pleuvaient 24. « Vous faites transgresser le peuple d'Israël ». 25. « Si un homme a péché contre un autre homme, le Juge en jugera ; mais si quelqu'un pèche contre Hevah, qui priera pour lui ? » — C'est à ce moment un « homme que nous voyons apparaître de Dieu » ; c'est la façon de déguiser la femme dans les écrits

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAELITE

141

de l'Histoire supprimer (rappelons que Dieu est mis pour Hevah). Du reste, CÎ que font et disent un mot moderne de Hevah » prouve leur sexe. Celui-ci dit : ces « hommes avez-vous aux 29. « Pourquoi foulé et pieds mon sacrifice destinés

à la

commandé de faire au tabernacle ? Et que j'ai as-tu honoré tes fils plus que moi, pour vous engraisser pourquoi mon peuple ? » de toutes les offrandes du meilleur d'Israël, ton bras, et le 31. « Voilà, les jours viennent que je couperai mon

oblation

bras

de la maison

de ton père, maison ».

dans fa vieillards 32. « Et tu verras

un

en sorte

ennemi

n'y

qu'il

dans

aura

le tabernacle

l'obscurité

de

pendant

verra toutes sortes de biens en Israël ». que Hevah — Cet « homme de Dieu » qui parle ainsi semble être quoique Pour

point

Samuel,

du texte

ne le dise pas positivement. masculine à établir qui cherchait

voulue

la révolution justifier on nous dit que Samuel, vers la fin de sa vie, alors la royauté, de remplir ses fonctions de Soffet, l'empêchait que la vieillesse à ses fils, Joël et Abija, « qui ne marchèrent confia la justice pas dans

ses voies

le peuple voyant dans toutes les », et qu'alors, les hommes vinrent nations voisines la royauté demander établie, sur eux un roi. Samuel, qui savaittout à Samuel d'établir le mal de cette extension de pouvoir, et protesta qui devait, résulter leur

montra

comment

ils

seraient

traités

par

le roi

qu'ils

de-

mandaient. 11. « Il leur dit donc : Voici comment vous VIII, Samuel, sur vous : il prendra vos fils et il les traitera le roi qui régnera et parmi ses gens de cheval, et ils courront sur ses chariots mettra devant son char. aussi pour les établir sur des les prendra gouverneurs sur des cinquantaines, et gouverneurs pour labourer milliers, et les instruments ses champs, de guerre pour faire sa moisson, et tout l'attirail de ses chariots. 12. « Il

13. « Il

prendra et des

cuisinières 14. « Il

vos

filles

boulangères. aussi vos

prendra et il les donnera

oliviers, 15. « Il dîmera vendangé, 16. « Il vos

jeunes

pour

en faire

vos champs, à ses serviteurs.

des parfumeuses, vignes

et vos

des bons

ce que vous aurez semé, et ce que vous aurez à ses officiers et à ses serviteurs. et il le donnera et vos servantes, vos serviteurs et l'élite de prendra gens,

et vos

ânes,

et les emploiera

à ses ouvrages.

142

L 1U1E

17.

« Il

18.

« En

dîmera

vos

DE

troupeaux, vous crierez

VERITE

et

vous

serez

ses

esclaves.

ce jour-là à cause de votre roi que vous vous serez choisi, et l'Eternel ne vous exaucera point en ce jour ». 19. « Mais le peuple ne voulut écouter les discours de point et ils dirent : « Non Samuel, 20. « Et nous serons aussi

; mais il y aura un roi sur nous. comme toutes les nations, et notre

roi

nous jugera el sortira devant nous et conduira nos guerres ». —- Ces versets ont une au point de vue de grande importance la chronologie. Ils nous montrent, dans ce xie siècle, les efforts la royauté faits masculine. Donc les hispartout pour établir toires

qui ont mis des rois avant cette époque nous ont trompés. féminin avait sans de trop là, le pouvoir Jusque pu s'exercer à soutenir. Les Soffetim avaient rendu la justice, grandes luttes mais

la perversion le mal grandissait, domination de l'homme s'affermissait,

se propageait, de l'esprit comet l'outrage l'injure

à être prodigués aux femmes mençaient Le désordre de cette époque nous est Samuel. Satil Nous

qui se plaignaient. révélé par le livre

de

(Shaoul)

révolutionnaire l'agitation dirigée par un guerrier, un lutteur, une sorte do militarisme en Israël, et qui établit Il baser sur la force la royauté veut prétend accaparer. qu'il ne pense qu'aux aux combats fort de luttes, ; c'est un homme lise c'est un précoce muscles, mais faible d'esprit; déséquilibré. crée

voyons

ou un Sar-Saba permanente ; il a des cadres, des hommes de guerre des chefs parmi lesSéraskier, par état, Abner. quels se trouve — Saùl attaque les Philistins ce sont naturellement, puisque les ennemis d'Israël à la guerre au lieu —, mais cela les excite une

armée

de les calmer, dans et cela amène un état permanent de troubles le pays. On se cache dans les anfractuosités des rochers, dans les de où l'on peut fuir. Les rédacteurs du Livre citernes, partout Samuel,

dans

le but

d'antidater

l'existence

de l'autorité

mas-

font de Saùl culine, pour la justifier par des précédents acquis, un « roi », comme donnait si la prétention un titre de prendre le droit de le porter. — « Saùl moderne sur Israël ; prit la royauté », dit le texte mais cela ne veut pas dire qu'on le laissa faire ; il n'eut jamais

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

143

de capitale ni de résidence royale — ce qui prouve qu'il ne régna — et ne fut en somme de fait à la royauté, qu'un prétendant pas prétendant non reconnu par les masses (1). Du reste, le récit de ce fait est répété dans plusieurs endroits D'abord on dit que c'est Samuel qui de façons contradictoires. le sacre, ce qui est absurde, puisque c'est au contraire Samuel qui le combat et qui dit au peuple : vous avez rejeté votre Déesse qui est celle 19. « Aujourd'hui qui vous a délivrés de tous vos maux et de votre affliction. Et un roi ». vous avez dit : « Non, mais établis-nous Il est vrai qu'à cette époque, quand on disait d'un homme dire été sacré ou consacré, cela voulait seulement reçu les faveurs d'une Déesse. qu'il Renan dit de ce sacre de Saùl : « La corne d'huile que Samuel est censé verser sur sa tête (I Sam.,X, 1) est une légende peu d'accord avec ce qui suit. Saùl eût été sacré avant qu'il fut T. I, p. 397). question de sa royauté » (Peuple d'Israël, L'huile n'est pas une légende, c'est un symbole. La révolution faire Saùl était loin de plaire au que voulait peuple, car il y en avait qui disaient : « Comment celui-ci nous et ils ne lui apportèrent délivre rai t-il ? » et ils le méprisaient, point de présents, mais il fit le sourd (cf. 27).

qu'il

avait avait

Chap. XL 12. « Et le peuple dit : « Saùl régnera sur vous et nous les ferons mourir ». — Alors Samuel, voyant sa au fait autorité méconnue, retrace sa vie sans tache, tous

dit à Samuel : « Qui ,rit,ure « parce qu'ils prédisaient l'avenir c'est parler », dit-on à tort. Prophétiser, en public, ce n'est l'avenir. On appelait tout pas annoncer prophétie discours lait devant l'assemblée. Tant des personnel que ce furent femmes le mot fut plutôt pris en mauvaise qui parlèrent, part, c'est pour cela qu'il reste vague jusqu'au vi° siècle, alors on commence à en altérer la signification.

232

I, ERE

DE

VERITE

Mais il y avait des grandes femmes dont la renommée était au loin. Leurs séances n'étaient répandue pas seulement des conférences, la musique y était mêlée. Dans le sein, des villes, elles haranguaient le peuple pour le soustraire à l'influence des sacerdotes qui usurpaient les fonctions féminines et donnaient un enseignement, contraire à la loi morale. C'est dans les assemblées publiques, au jour du Sabbat, aux premiers jours du mois lunaire et dans les convocations solennelles, aux foules et reprenaient les hommes, à l'ocqu'elles parlaient casion des désordres et des abus qui se glissaient dans les moeurs. Dans leurs harangues, elles reprochent aux hommes d'outrager les femmes, de les mépriser au lieu de les honorer, de porter sur elles des jugements faux et iniques, de tomber dans la vanité, le mensonge. Les livres des Prophètes qui nous sont l'hypocrisie, restés sont les discours que ces femmes courageuses prononçaient devant le peuple. Mais c'étaient souvent de brillantes improvisations qui n'étaient pas écrites. Tous les discours écrits n'onl, du reste, pas été conservés. Les idées que ces discours contenaient sont celles que la femme de toutes les époques a exprimées quand elle a osé parler. Ce sont des avertissements aux hommes sui leur égoïsme, sur leur lâcheté, sur leur injustice, sur leur débauche. « Peuple chargé d'iniquités, tu irrites, par tes mépris, le «saint » (la Femme); aussi ta tête souffre et ton coeur reste Reviens à la voix de ton Dieu (ta Déesse), prête languissant. l'oreille à la Loi, sinon tu périras. Tes gouverneurs sont comme des larrons, ils ne courent qu'après les récompenses, ils ne font et ils sacrifient la veuve. C'est pourquoi pas droit, à l'orphelin le Puissant d'Israël a dit : Je les punirai, je me vengerai et je rétablirai les Juges tels qu'ils furent la première fois, et les conseillers tels qu'au commencement. » Mais toutes les femmes n'étaient pas des vengeresses. Il y avait les timides, les frivoles. Il y avait aussi des hommes qui prenaient leur place et venaient parler pour amuser le public. C'est de ceux-là que parle Jérémie quand elle s'écrie : « Vos prophètes vous ont perdus, ils vous ont amusés par des choses frivoles et vaines, ils n'ont parlé que pour de l'argent, ils n'ont pas mis le doigt sur vos iniquités afin de détourner les malheurs. »

d'Israël

elle est la sentinelle l'homme, Ezékiel dit : « Quand l'ennemi vers un pays où le peuple a établi une des siennes en

La femme devait sauvegarder qui doit garder la voie du Bien. s'avance

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

233

lentinelle, si cette sentinelle sonne du cor, et si le peuple, quoiju'il ait bien entendu, ne se défend point, son sang retombe sur ui seul ; mais si la sentinelle ne sonne pas du cor et laisse surprendre le peuple, je lui demande compte à elle-même du sang d'Israël ; tu versé. Je t'ai établi, ô prophète ! pour sentinelle écouteras ma parole et tu les harangueras de ma part ; alors tes devoirs

seront

; mais si tu gardes le silence et qu'ils » je tiendrai compte de leur malheur. établies en Israël pouvaient parler si elles

remplis à toi-même

périssent, Les étrangères étaient affiliées ou seulement si elles étaient filles d'une Israélite. la filiation. C'étaient les femmes seules qui transmettaient Les Prophétesses

d'Israël

Les livres

des premiers prophètes du peuple hébreu, Josué, les Juges, Samuel, sont considérés comme des ouvrages anonymes. tous Le Livre des Rois est également anonyme. On les attribue les noms aux premiers prophètes. Le soin qu'on mit à supprimer les eut triomphé, de ces auteurs lorsque le sacerdoce masculin sont des indices altérations qu'on fit subir aux écrits primitifs, d'une grande valeur pour reconstituer la Vérité. Si les ouvrages avaient été écrits par des auteurs masculins, les hommes n'auraient pas manqué de les nommer pour les glorifier. Du reste, le contenu des livres dit assez dans quel esprit de reproche et de récrimination ils ont été conçus. C'est dans les Chroniques, livre qui parut vers 300 et qui est à établir la filiation par les mâles, depuis Adam, alors que jusque-là elle n'avait existé que par les Femmes, c'est dans avec une intention les Chroniques que nous voyons mentionnés, donnés aux prode supercherie, les noms masculins apparente

destiné

phètes. sont : Isaïe de Jérusalem Les grandes Prophétesses (de 740 à 710), Jérémie et Ezékiel. Puis on cite douze petits prophètes, qui sont : -— du temps d'Isaïe. Osée, de la tribu d Issachar, qui vivait — Joël, de la tribu de Ruben. C'est Elle qui suppose qu'après les et de douleur;soufferts par les femmes, il jours de dispersion surgira des vengeresses envoyées de toutes les nations et réunies dans la vallée de Josaphat pour demander compte aux hommes de leur conduite envers les femmes. C'est de cette image qu'on a tiré l'idée

du

Jugement

dernier.

L'ÈRE

234



Amos — Abdias — Jonas,

DE

VÉRITÉ

et savante. pastourelle (époque d'Isaïe), d'abord de Sichem. qui n'est ni un homme, ni une femme, mais une lé-

gende. — Michée

l'idée d'une réconciliation (vers 725), qui nourrit entre l'homme et la femme, une « Sainte Alliance » renouvelée, « entre les dont les historiens masculins feront une alliance peuples ». — contre le roi d'Assyrie,lui dit: «Ta blesNahum,qui,irritée sure est douloureuse, il n'y a pas de remède, ceux qui l'appren' dront battront des mains, car est-il quelqu'un qui n'ait pas ressenti les effets de ta malice ? » •— Habacuc. —Sophonie. —en 590. Aggée (Haggaï), — Zacharie de 520 à 518. (Zekaryah), — Malachie, qui dit aux prêtres : « Vous avez violé la Loi. vous avez quitté le chemin de la Loi ; c'est pourquoi tevah vous a rendu méprisables et abjects aux yeux de tous les peuples. » *

*

0 siècle que le vrai inspirées du vin caractère des Prophétesses se révèle. Dans leurs pensées d'avenir, ce n'est pas la nation qui les préoccupe, c'est le parti de la Vérité et de la Justice, représenté alors par les fidèles partisans de Hevah ; c'est ce parti qui est sous-entendu dans ces mots : « le Peuple d'Israël ». Dans leurs écrits règne l'idée dominante que tous les peuples C'est

dans

les grandes

de la Terre

finiront par se convertir à Hevah et que cette conversion inaugurera une ère de prospérité et de bonheur. Nous l'attendons encore !... (1). des événements futurs (1) La seule prédiction qu'elle fait est celle (tins au elle déclare à la « Maison de David » que Hevah lui donnera laquelle : signe rassurant « La vierge Emmaelle enfantera un fils qu'elle nommera concevra, « Hevah avec nous ». Cet enfant nuel, c'est-à-dire (qui peut être un livre), donné miraculeusement à la Terre, sera un rejeton de la li^çe de Jessu, une (leur née de sa racine. On l'appellera le « Dieu fort », le Père-Mère un étendes siècles le Prince de la Paix. Il sera exposé comme futurs, if dard en vue des peuples, les nations viendront lui offrir leurs prières, » son sépulcre sera glorieux.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAELITE

2.5

Isaïe et Michée espèrent la conversion volontaire des autres peuples et leur soumission aux lois de Hevah (Isaïe, 2-23). Cette est complétée par une autre vision, celle brillante perspective de la paix universelle (Isaïe, 2-45, et Michée, 4-3). Mais le règne de l'homme devait être long encore, et, loin de se soumettre à l'autorité morale de la Femme,il allait s'enfoncer de plus en plus dans les aventures abandonnant guerrières, cherchant la conquête et non la paix, laissant le l'agriculture, travail aux esclaves, donnant l'autorité aux plus forts et faisant la folie alors que les prophètes étaient venus les régner partout rappeler à la raison.

Isaïe ( Yesha- Yahou) 740 à 710 Isaïe, de la tribu de Juda, vivait dans le ne siècle qui précéda la captivité de Babylone. Elle éleva la parole pendant que quatre Melek (Rois), Osias, Joathan, Achas et Ezéchias, se disla royauté. putaient L'idée fondamentale qui règne dans son livre,c'est que l'autorité morale de la femme est méconnue par l'homme (2,10,19). «Le regard hautain de l'homme s'abaissera. L'orgueil des mortels sera humilié, car Yahveh Cebaôtb (1 ) aura son jour contre tout ce qui est fier et hautain, contre tout ce qui s'élève pour l'abaisser. Et l'orgueil des hommes sera humilié et la fierté des mortels abaissée. Et Yahveh seule sera grande en ce jour-là. » veut, dire « Esprit lumineux », symbolisé (1) Cebaôlh par les astres. cette expression Quand on traduit par « Dieu des armées », il s'agit des l'armée astres qui forment céleste. la terminaison oth est celle des noms pris en mauvaise Cependant, Cela Astaroth, qui a la même signification part, comme que Cebaolh. nous fait penser que ce nom a dû avoir une signification outmgeante pour la femme. les hommes commencèrent à demander à la femme l'union Quand avec un seul homme, exclusive ils condamnèrent ce régime l'hétaïrisme, de liberté 11 est possible qui avait régné jusque-là. qu'ils aient avili ce eu représentant la Déesse qui le personnifie comme « Déesse des régime armées » dans un mauvais la femme de tout le monde. sens, c'est-à-dire Mais nous n'affirmons nous remarquons seulement rien, que c'est à où la femme est outragée à appeler la Déesse qu'on commence l'époque aurait été introduite dans les livres quand ils Cebaoth, et cette expression turent revisés.

L'ÈRE

236 « YahvehCebaôth

5-16. Divinité étoile

sainte du matin,

Isaïe

sera

DE VÉRITÉ

sera sanctifiée

as-tu

glorifiée par ses jugements ». « Comment, par sa justice des cieux ? »

et la belle

disparu la libération des femmes

: ; elle dit ù l'homme en affligeant ton âme un jour en jeûnant, en courbant ta tête comme un jonc et en te couvrant d'un sac et de cendres à Iahveh ? Voici plutôt agréable que tu te rendras ce qui lui plaît :

prêche « Penses-tu que ce soit

« Dénouez servitude brisez

des toutes

Isaïe « A

les liens

de la méchanceté, laissez aller femmes,

les

se plaint

» oppressions. de l'affaiblissement la

qui

enseignera-1-on ? Ils sont l'enseignement d'arracher

du sein

science

comme

de leur

mère.

les chaînes de la rompez celles sont foulées, qui

de l'intelligence de l'homme : ? A qui fera-1-on entendre

ceux

de sevrer vient et qu'on Car il leur faut donner comman-

dement

après commandement, ligne après ligne. ligne par ligne, un peu ici, un peu là » (1). — « En entendant vous entendez et vous ne comprenez point, » en voyant vous voyez et vous ne discernez point. — « de leur visage rend témoignage contre eux, L'impudence ils ont publié i leur péché et ils ne l'ont caché ; malheur point eux, car ils -— >

de meurtriers.

pleine

bêtise

et

du

règne sera

de la force

l'épée

et

:

mon peuple emmené pourquoi captif, eu de connaissance ; et les plus honorables de faim et leur peuple séchera de soif. »

Chap.

111,25. » guerre.

que

cette poussière, vierge des nations, la fille de Babylone

la dominatrice final

fidèle

pleine

en elle, mais maintenant « Elle elle s'assied descend,

molle

dégoût :

de l'homme

perversion

Chap. (pour bitait

ainsi

parlerait

gens

publié

tomberont

par

hommes de leur

fa force

par

: leur

péché

visage comme

rend

témoignage et ils ne Sodome,

LIVRE

l'ont

caché.

point



LE

MONDE

à leur

Malheur

âme

ISRAÉLITE

239

! car ils se font

du

mal

à

»

eux-mêmes. Contre

III.

l'intempérance V, 22. « Malheur

Chap. et vaillants « Malheur

à entonner à ceux

qu'au soir, jusqu'à Aux orgueilleux Chap. II, 11. «Les et les hommes

qui

: à ceux

sont

qui la cervoise.

à boire

puissants

le vin

la cervoise, qui demeurent qui suivent » ce que le vin les échauffe.

jus-

: yeux hautains seront s'élèvent

des hommes humiliés.

Et

seront Hevah

abaissés sera seule

de la justice). élevée en ce jour-là (le jour à venir contre tous les or12. « Car il y a un jour assigné par Hevah contre tout homme et il et les hautains, qui s'élève, gueilleux » sera abaissé. II,

Chap. hommes

l'arrogance seront s'élèvent

qui élevé en ce jour-là. Chap. qui sont Sur vérité

;

Chap. rochers auront

XXVIII, en haut

abaissés,

et

sera

et les

abattue sera

Ievah

seul

haut

» 1. « Malheur

à la

de la vallée

couronne

grasse sont des hommes le jour la confusion en ont : et sur la crainte qu'ils

Ceux

d'orgueil! de vin. étourdis où ils

» la

connaîtront

dans les cavernes des entreront II, 19. « Et les hommes et dans les trous de la terre à cause de la frayeur qu'ils et à cause de la gloire de sa majesté, quand Elle de Ialiveh

se lèvera

la terre. pour frapper II, 21. « Et ils entreront

Chap. • dans les crevasses

des rochers,

» dans

à cause

les fentes de la frayeur

des rochers qu'ils

et

auront

»

de lahveh.

;

dos hommes

17. «Et

hommes ne glorifient des Contre qui pas les l'injustice j , oeuvres des femmes : la flûte et le vin le luth, le tambour, Chap. V, 12. « La lampe, sont dans leurs festins ; et ils ne regardent point l'oeuvre de Hevah » et ne considèrent de ses mains. l'ouvrage point ';

Contre

ia

méchanceté

ds

l'homme

envers

la

femme

:

il n'en appren10. « Fait-on grâce au méchant, Chap. XXVI, ; « dra pas à être juste, dans la il agira avec méchanceté mais de à la majesté et il ne regardera , terre de la droiture point Hevah. » "

Chap. peuple

III, 15. « Que vous revient-il et d'écraser la face des affligés

de fouler ? »

aux

pieds

mon

240

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

le méchant pour Chap. V, 23. « Malheur à ceux qui justifient des présents et ravissent aux justes leurs droits 1 » Chap. III, 8. «Et la fille de Sion restera comme une cabane dans une vigne, comme une ville serrée de près. » Chap. V, 24. « C'est pourquoi, comme un flambeau de feu dévore le chaume, ainsi leur racine sera comme de la pourriture et leur fleur s'en ira comme la poussière, car ils ont rejeté la loi de lahveh et ils ont méprisé la parole du Saint d'Israël » (la Femme). Les Prophétesses portent loin leur vue et s'efforcent de montrer dans quel rapport sera l'avenir avec le présent. C'est ce dernier trait de leur esprit, faussé plus tard par une tradition mal comprise, qui leur a attribué le don de double vue, la faculté de prédire les choses futures. En voici un exemple; il s'agit des malheurs qui doivent résulter du désordre que les Rois et les Prêtres ont fait naître : et vos villes Chap. I, 7. « Votre pays n'est que désolation sont en feu ; les étrangers dévoreront, en votre présence, votre pays. » Chap. III, 1. « Car voici, « le Seigneur » (Hevah) va ôter de Jérusalem et de Juda le soutien du pain et l'eau. (Ceci est une menace.) 2. « L'homme fort et l'homme de guerre, et l'ancien. (Dans phète, l'homme prévoyant des gens qui quitteront Jérusalem, on ne femmes ; ceux qui ont revisé les Ecritures les hommes par les juges, les prophètes,

tout

le soutien

de

le Juge et le Procette énumération mentionne pas de les ont remplacées et les prévoyants

anciens.) 3. «Et le chef de cinquantaine et l'homme le cond'autorité, seiller et l'artisan le plus habile et l'homme éloquent. 4. «Et je leur donnerai des jeunes gens pour gouverneurs, et des enfants domineront sur eux. 5. «Et le peuple sera rançonné l'un par l'autre et chacun le sera s'élèvera contre le vieillard et le plus par son prochain. L'enfant » contre celui qui est honorable. méprisable Les

d'Isaïe touchant le retour de la puissance prédictions sont répandues féminine dans un grand nombre de versets. elle Anxieuse du temps que va durer encore le désordre, dit : «Et je dis', jusques à quand,Seigneur

? Et il répondit:

jusqu'à

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAÉLITE

241

aient été tellement désolées qu'il ce que les villes et les maisons et que le pays ait été longtemps abann'y reste aucun homme donné. 12. « Et

lahveh ait éloig que l'Eternel ait été longtemps rbanconné. le pays il en restera une dixième 13. « Toutefois mais comme détruite, en ce qu'ils poussent » sa fermeté. semence

(Cette

l'évolution

pendant

el qr.e

partie, qui sera encore des chênes et des ormes consiste

la fermeté

des rejetons,

sainte, c'est humaine

-é les hommes

ainsi

la semence

sainte

sera

la femme, incessamment qui renaît et fait renaître de nouvelles géné-

rations.) 10. « Dites au juste qu'il lui arrivera III, Chap. » du fruit de leurs oeuvres. les justes mangeront par le jugement Chap. I, 27. « Sion sera rachetée » seront rachetés par la Justice. y retourneront

du

bien,

car

et

ceux

qui

se porte sur le verset sept femmes prendront Chap. IV, 1. « En ce temps-là, : Nous notre seul et lui diront et mangerons pain l'attention

Que

vêtirons

du

lecteur

seulement

de nos

habits, » opprobre.

Ole notre

que

nous

portions

suivant

:

un homme nous ton

nous nom

:

dire ces sept femmes ? Est-ce l'annonce se Que veulent qu'il de sept femmes un comité, une assemblée formera réellement, leurs droits le Pontifeaccaparés par un seul homme, reprenant Roi ? Oui, ce sont les sept personnes nécessaires fonder une pour le rituel Loge d'après les femmes à l'homme, notre pain, c'est-à-dire

des Sociétés

à ce que disent Quant il faut le traduire ainsi : Nous mangerons nous rentrerons dans nos droits et nos biens secrètes.

Les prêtres les offrandes accaparés par l'homme. gardaient qui la part des femmes. étaient autrefois Noua vêtirons nos habits, la robe sacerdotale c'est-à-dire nous reprendrons et royale que le prêtre de la Prêet le roi portent le prestige pour se donner tresse

et

de

la

Reine.

ton nom est une allusion à la filiation que nous portions du à établir, ou bien il s'agit par les mâles que l'on commençait nom masculin de Juda ou aux royaumes donné à la tribu gouSeulement

vernés

par un Roi. Les versets suivants

2. « En XXVII, vin porte le meilleur

Chap. qui

chantent

C. HENOOZ.

— L'ÈI'L'

à venir la louange ce jour-là, vous chanterez

de la Femme: sur la « vigne

».

do vérité.

111.

16

L'ÈRE

242

3. « C'est

DE

VÉRITÉ

de moment qui la garde: je l'arroserai nuit et jour de peur ne lui en moment ; je la garderai qu'on fasse du mal. » moi,

2. «En

ce temps-là, dans la gloire

IV,

Chap.

lahveh,

et magnificence excellent pour ceux Les

seront

qui

le germe de Hevah sera dans la de la terre élevé et et le fruit » d'Israël. réchappes

du pays qui se rendaient c'est ce qui indigne Isaïe

filles

à Sion

ont

été calomniées,

qui dit : aura purifié la souillure faite Chap. IV, 4. « Après que Haveh aux filles de Sion et qu'elle aura lavé le sang de Jérusalem du milieu d'elles par un esprit de jugement et par un esprit embrasé d'ardeur. 5. « L'Éternel Haveh créera aussi, sur toute l'étendue du mont,

outragées,

le jour, avec une fumée et une splendeur Sion, une nuée pendant des flammes la nuit, car toute sa de feu qui jettera pendant » (préservée de la calomnie). gloire sera à couvert racine et 6. « Elle fera que Jacob XXVII, Chap. prendra fleurira de

la

: Israël

et elles

germera

de fruits

rempliront

le dessus

terre.

de l'iniquité de Jacob sera faite et ceci l'expiation en sera tout le fruit : c'est que son péché sera ôté. » le péché attribué à la Femme Ceci indique que déjà on avait de l'homme. aux derniers jours, que la monChap. II, 2. « Or il arrivera, 9. « Ainsi

tagne

de

la

maison

de

et élevée montagnes y aborderont.

sera

Haveh

affermie

les coteaux

par-dessus

au

sommet

et toutes

des

les nations

à et diront : Venez et montons plusieurs peuples iront cl, de la Déesse de Jacob; la montagne de Haveh, à la maison dans ses et nous marcherons Elle nous instruira de ses voies Haveh de Sion et la parole de l'Éternel sentiers, car la Loi sortira 3. « Et

de Jérusalem. 7. « Elle exercera prendra et leurs contre Chap. lumière Chap.

plusieurs hallebardes l'autre

les jugements parmi ils forgeront peuples,

XXVII.

leurs

épées ne lèvera

en serpes ; une nation et ils ne s'abandonneront plus

II, 5. « Vous, maison » de Haveh. «En

ce

de Jacob,

jour-là,

l'Éternel

et Elle

les nations

en hoyaux plus

à la guerre. venez et marchons Haveh

re-

punira

l'épée » à la de sa

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAÉLITE

243

de Lévi,les épée, Léviathan (tribu Prêtres), et Léviathan le serpent et Elle tuera le grand serpent, tortueux, la baleine qui est dans la mer » (1). Terminons le droit de la femme et par ce verset qui rétablit dure,

et forte

grande

:

de l'enfant

12. Chap. III, sont des prévôts lui.

« Pour (de

ce qui

de mon

est et

prévaloir)

les

peuple, des enfants femmes dominent sur

« Peuple, ceux qui te conduisent te font égarer et t'ont » des chemins que tu dois suivre. perdre la route

XIV, C'est

: la Prophétesse s'affirme Divine en disant hors moi. » 21. « Il n'y a pas de Divinité l'affirmation de la nature Divine de la femme.

C'est

dans la version

Enfin

grecque que l'on a rendu le nom de Haveh ce nom de la Déesse d'Israël ». C'est pourquoi

par le mot « Eternel ne se trouve pas dans les Bibles dans du public entre les mains ductions Tel Si nous

fait

ayant

été

faites

est l'esprit qui cherchons nous voyons

du pouvoir les interprète

sur

la

règne dans maintenant

en langues vulgaires, tous les pays, toutes version

grecque.

le livre comment

d'Isaïe. on

l'a

interprété, de la ruine

Isaïe parle constamment que, comme ne comprend on et qu'on féminin pas ses paroles, à la ruine dans un autre sens et on les attribue

arrivée d'où l'on juive, plus tard, lui assigne n'a pas vécu à l'époque que l'histoire de Babylone. mais plus fard, après la captivité de la ruine Si l'on avait s'agit compris qu'il

de la nation

on n'aurait minin, Partant de cette d'Isaïe

qui sont les tra-

pas

eu

infère

qu'Isaïe

(sous Ezcchias), du

pouvoir

fé-

ce doute.

à diviser en deux idée, on ost arrivé auteurs. écrit par plusieurs et on le suppose

le livre

il) Cette baleine dans la mer symbolisant le Prêtre, c'est celle que les comme ayant avalé Jouas qui y séjourna liililcs modernes représentent trois jours. Jonas, c'est le nom collectif des femmes (de ïoni) ; c'est dans l'initiation à la maîtrise qu'on représentait la femme morte, c'est-à-dire avalée par le grand Léviathan, mais devant ressusciter après trois jours. Cette mort et cette résurrection se retrouveront dans toutes les religions postéLe livre d'Isaïe qui résume ce drame a dû servir rieures aux mystères. dans les mystères, et c'est sans doute comme cela qu'il a été conservé.

244

L'ÈRE

On va même cris

DE VÉRITÉ tous

plus loin. Comme sur l'abaissement

de douleur

d'eux n'a vécu qu'aucun l'abaissement de la nation

les prophètes

du régime

avant

jeté

des

on suppose féminin, de Cyrus, qui a vu dans le livre d'Isaïe

l'époque On voit

juive.

ont

des événements

l'annonce

les hommes, politiques qui intéressent et la ruine de Babylone, de Cyrus alors

que les victoires n'est question qu'il règne de la Femme.

tels

que

des

choses

morales

On ne sait pas que la ruine delaGynécocratie et que c'est cela qui cause par Salomon

intéressent

qui

le

a été consommée les

lamentations

des

Prophétesses. M. Reuss, Isaïe serait un Prophète anonyme. d'au moins réunion composés cinq ouvrages, dilîérents et à des épocpios différentes.

D'après la serait auteurs

la

Vers

à 710, les chapitres De 28 à 33. De 36 à 39. De

1 à 12,

740

les

Vers

570,

Vers

540, les

chapitres chapitres

24

à

14,

24,

qui seraient 13 à 14, les chapitres

des

inconnu.

32.

27

par

:

cru'il donne de ces ouvrages chronologie 15 et 1G d'un auteur 800, les chapitres

Voici

Son livre

De 17 à 2.'!.

d'un 23,

inconnu. 21, 1, 10 ;

35.

34,

40 à 60, d'un inconnu, 536, les chapitres lement désigné sous le nom de Pseudo-Isaïe. de voir. Nous ne partageons pas cette manière Enfin

vers

La M. Lichtenberg, commence l'article

dans

personnalité

généra-

dIsaïe

son Dictionnaire

consacre à Isaïe qu'il dun mérite remarquable)).

des sciences

religieuses,

en disant;«Le

prophète

le mariage Or, comme comme la femme ne quittait époque, jamais celui d'un homme, il faut en conclure son nom pour prendre que était bien réellement le seul et unique cette femme remarquable avait

une femme n'existait pas à cette

« Prophète » désigné sous le nom d'Isaïe. en hébreu Yesha-Yahu. Son nom s'écrit de

Haveh Nous

», Les

ne voyons nous traduise

qui

ses idées

signifie

« salut

altéré. de mettre

éminemment

près d'elle féminines.

un homme

Isaïe sa femme la Prophétesse les traducteurs, appelle et parle de ses fils (VII, 3). 3, 18). Isaïe eut des enfants

D'après (VIII,

l'ont Septante pas la nécessité

ce qui

LIVRE

part, il existe Catholicisme

D'autre

le que « U'Ascension fut

Isaïe

do Balkira.

MONDE

à mort

d'après

ISRAÉLITE

obéissant

par Manassé, mort est tragique.

Cette

racontée

LE

les

commentaires

Voici

scièrent

où l'arbre

l'arbre

suggestions comment elle est et

et

se refermait

les

Juifs,

les

écrivains

un

pan

s'enfuit de son

et le dénonça

aux

et

se

manteau Juifs

qui

le

prophète. en Perse Ce genre de supplice avait déjà existé dans les récits occidentaux fut aussi scié. On trouve «scie de bois », que ce récit dans le langage vulgaire

explique, : on dit

l'ennui qu'on exprimer comme celles d'Isaïe. Il existe

comment

Tabari)

(d'après

au momenL

(les livres intitulé

aux

hébraïques

(1) : avoir blâmé Isaïe, persécuté pour mais Iblis saisit cacha dans un arbre,

arabes

245

les apocryphes chrétiens parmi n'a un ouvrage pas acceptés) le voyant », dans lequel on raconte

d'Isaïe mis



III.

des versions

éprouve complètes Il en existe

et cette encore

où Djemschid

l'expression est restée expression « scier le dos » pour

à entendre

des remontrances

de « l'Ascension

dlsaïe

» en

en latin. et en éthiopien. des versions partielles de la part des Catholiques Mais elles subirent des remaniements à leurs croyances. Dans un de ces remal'adapter qui voulurent

slavon

niements, sa vision

on décrit de

la

« l'ascension

Mission

du

Christ

Michée

dans

d'Isaïe

lés sept

cieux

et

».

(Mikal)

( Vers 12b) Cette

imite

prophétesse C'est indignation.

Isaïe.

quelquefois

la même style, des versets copie

le même

C'est

une

même

d'Isaïe. Son livre

ne contient

que sept chapitres.

dans quel esprit il est écrit, je reproduis on y verra de la femme l'indignation méchant.

(1) Histoire,

édition

de Leyde,

Pour

faire

comprendre II tout entier^

le chapitre l'homme contre

T. 1, IIIe Partie,

pp. 644-C45.

injuste

et

246

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

CHAPITRE

II

1. Malheur

à ceux qui pensent à l'iniquité, le mal qui forgent sur leurs lits, et qui l'exécutent dès le point du jour, parce qu'ils en ont le pouvoir en main ! 2. S'ils désirent des possessions, ils les ont aussitôt ravies ; et s'ils désirent des maisons, ils les ont aussitôt prises, et ils et sa maison, (l'homme) et son héritage. oppriment (l'homme) (On a mis Vhomme pour la femme.) 3. C'est pourquoi ainsi a dit Hevah:Voici, je pense aussi contre cette famille un mal duquel vous ne pourrez point retirer votre cou, et vous ne marche: ez plus avec fierté, car ce temps est très mauvais. 4. En ce temps-là. on fera de vous un proverbe, et on gémira d'un gémissement et on dira: Nous sommes enlamentable, tièrement on a changé la portion de mon peuple : détruits; comment me l'a-t-on ôtée ? Partage-t-on nos champs pour nous les prendre' ? 5. C'est pourquoi il n'y aura personne pour toi qui étende le cordeau pour ton partage dans l'assemblée de Hevah. 6. On dit : Ne prophétisez mais ils point. Ils prophétiseront, ne prophétiseront ne s'éloignera pas pour ceux-ci ; la confusion point. 7. Toi qu'on appelle la maison de Jacob, l'Esprit de Hevali est-il resserré ? Sont-ce là ses pensées ? Mes paroles ne sont-elles ? pas bonnes pour celui cjui marche étroitement 8. Mais celui qui était ci-devant mon peuple s'est élevé contre moi comme un ennemi ; vous avez dépouillé du manteau et de l'habit ceux qui passaient en assurance en revenant de la guerre. 9. Vous avez chassé les femmes de mon peuple des maisons où elles étaient en repos ; vous avez ôtô ma gloire pour toujours de dessus leurs petits enfants. 10. Levez-vous et marchez, car ce pays n'est plus un lieu rie même repos pour vous, parce qu'il est souillé ; il vous détruira, d'une destruction. prompte 11. S'il y a quelque homme qui coure après le vent, et qui meule et parle faussement, en disant : Je te prophétiserai du vin el de la cervoise, ce sera le prophète de ce peuple-ci. 12. Certainement je t'assemblerai rassemblerai entièrement les restes

ô Jacob. Je entier, et je les mettrai d'Israël, tout

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

247

un troude Botsra, et comme de son éfable ; il y aura un grand bruit d'hommes. peau au milieu eux ; ils renverseront montera devant 13. Le destructeur tout, ensemble

tous

et passeront devant eux,

comme

outre, et ils sortiront par la porte, et Hevah sera à leur tête.

se plaint

Michée

des brebis

et leur

roi

passera

à sa mère : enlève l'enfant qu'on « Arrache-toi et coupe-les les cheveux

1, 16) (Chap. car ils sont menés captifs de, tes fils chéris, Elle s'élève contre les hommes qui veulent

loin

à cause

de toi.

» comme

prophétiser

: et enseignent l'erreur a dit Hevah contre les prophètes 5. Ainsi qui font égarer mon : Paix ! et si et qui crient de leurs dents, qui mordent peuple, ils publient la ne leur donne rien dans leur bouche, quelqu'un lui. contre guerre les femmes

et les au lieu de la vision vous aurez la nuit, pourquoi sur ces au lieu de la révélation ténèbres ; le soleil se couchera noir sur eux. et le jour deviendra prophètes-là, 6. C'est

de seront et les devins les voyants honteux, rougiront sur la lèvre de dessus, parce honte ; tous se couvriront jusque de Hevah. réponse qu'il n'y aura aucune des présents 11. Ses chefs jugent ; ses sacrificateurs pour un salaire, et ses prophètes pour de prophétisent pour enseignent 7. Et

l'argent; n'est-il Elle 6. En boiteuse,

sur Hevah ils s'appuient nous ? Il ne viendra point pas parmi la restauration du pouvoir annonce

en

disant:L'esprit de mal sur nous.

cependant

dit ce Lemps-là, et je recueillerai

féminin

:

celle qui était Hevah, je rassemblerai celle qui avait été chassée, et celle que

affligée. j'avais boiteuse les restes de celle qui était 7. Et je réserverai ; et une nation celle qui était puissante. éloignée, je la ferai devenir reviendront à la domination et le royaume 8. Et la première fille

de Jérusalem.

11. Et maintenant disent toi, lesquelles en Sion ce que nous (Gh. troupes d'Israël

plusieurs

nations

: Qu'elle soit souhaitons.

se sont

assemblées

et que notre

profanée

contre oeil voie

fille de maintenant troupe, par V, 1) « Assemble-toi les princes nous ; on frappera : on a mis le siège contre bien que avec la verge sur la joue. » (Ce nous prouve

Michée

se met

Elle

reproche

les filles d'Israël.) parmi aux hommes leur rapine

:

248

L'ÈRE

DE VÉRITÉ

de ce qu'ils ont ravi 12) « Car les riches sont remplis et ses habitants et il y a une par violence, parlent faussement, » dans leur bouche. langue trompeuse (Chap. VII, 3) « Et les grands ne parlent que des violences de faire, et qu'ils » ont préparées. qu'ils souhaitent Elle fait le tableau de la méfiance qui règne depuis que la (Ch.

IV,

perversion

s'est

:

déchaînée

Chap. VII, 5. « Ne croyez point à votre fiez point en vos conducteurs ; garde-toi vant celle qui dort dans ton sein. 6. « Car le fils déshonore la belle-fille sont

contre

son père,

la fille

sa belle-mère,

intime d'ouvrir s'élève

ami, et ne vous ta bouche decontre

et les domestiques

sa mère, de chacun

ses ennemis.

7. « Mais

moi

vers Hevah. je regarderai 8. «Toi, ô mon ennemie ! ne te réjouis point tombée, je me relèverai ; si j'ai été couchée Hevah » m'éclaircra.

sur moi. dans

Si je suis

les ténèbres,

A mos La pas

prophétesse Isaïe,

Amos

quoiqu'elle

a une

certaine

originalité, mêmes idées,

les exprime contre l'homme

gnantes, l'indignation orgueilleux son style est quelquefois un peu brutal. Son livre neuf contient chapitres. On peut citer, dans le chapitre I, le verset 11 ' crimes 11. Ainsi a dit Hevah : A cause de trois

elle ne copie les idées réet

injuste

;

d'Edom(l),

même

à cause de quatre, je ne révoquerai point ceci, parce qu'il a poursuivi avec l'épée, et violé la compassion son (frère) qu'il lui devait, et qu'il et que sa colère déchire continuellement, toujours. garde sa fureur 12.

Je mettrai

le feu à Théman,

et ce feu dévorera

le palais

de Botsra. 13. Ainsi de Hammon,

a dit

Hevah

même

: A cause

à cause

ont fendu parce qu'ils leurs afin d'étendre Galaad,

ceci,

14. Et j'allumerai (1) Kdom,

c'est Esaù,

crimes

des enfants

de quatre, point je ne révoquerai de des femmes enceintes le ventre frontières.

le feu avec l'Iiommc

de trois

alarme

ennemi

au jour

du combat,

de sa soeur Jacob.

avec

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAELITE

au jour de la tempête, le tourbillon ses palais. et ce feu dévorera 15. Et leur roi ira en captivité, lui pays. Dans

le

II

chapitre 6. A cause de trois

en la avec

249

muraille

de

Rabba,

les principaux

de son

:

crimes

ceci, point je ne révoquerai et le misérable de l'argent,

même

d'Israël,

à cause

ont qu'ils une paire

parce

vendu

de

le

quatre,

juste

pour

de souliers. pour des 7. Foulant aux pieds, sur la poussière de la terre, la tête pauvres, ils font du fort aux affligés dans leur cause ; et un homme le nom de et son père vont vers une même fille, pour profaner ma sainteté. 8. Ils

se couchent

pris en gage damnés injustement. Dans le chapitre

ont

Hevah

7. Car

près de tout ; et ils boivent

8. Le

lion

a rugi ?

prophétisera 9. Faites

fera

rien

n'ait

qu'il

: qui

11.

Ils

entendre

n'ont

su

de violence

ceci

aux

secret

faire

ta

les palais d'Asçdod, : Assemblez-vous sur

ce qui

IV

commence

« Ecoutez

cette

parole, se lamente

V

désordres au milieu

est

et de rapine

Le chapitre

chapitre

a parlé

sur

l'ennemi pourquoi et tes palais force,

C'est

il ôtera

Le

son

révélé

? Hevah

ne craindra

du pays d'Egypte, et dites de Samarie, et regardez les grands d'elle, et ceux à qui l'on fait tort trésors

qu'ils

ses serviteurs.

prophètes,

10.

de ceux

qu'ils ont con-

:

III ne

sur les vêtements

autel, le vin

vient, seront une

vaches d'abord

ne

les palais

les montagnes y a au dedans

des ; car ils amassent leurs palais. il est autour du pays et

droit

dans

par

qu'il d'elle.

sur

: qui

pillés. insulte de

:

Basçan.

»

:

elle ne se relèvera d'Israël, plus, la Vierge tombée, elle est abandonnée sur la terre, il n'y a personne qui la relève. et ils ont en 10. Ils haïssent à la porte ceux qui les reprennent, 2. Elle

abomination U.

C'est

est

celui

qui

en intégrité.

opprimez que vous vous sa charge de froment, mais vous n'y habiterez de taille,

pourquoi, lui enlevez

que vous maisons de pierre

parle à cause

le pauvre, et des avez bâti point

; vous

250

L'ÈRE

avez

des vignes planté le vin.

point 12. Car vos

bonnes vos

connu

j'ai

DE

à souhait,

crimes

qui se sont renforcés recevez des présents à la porte.

péchés juste, vous pauvres 13. C'est

le bien

et alors

Hevah

Chap. et vous

VI, dites

force

tenait main

8. Et Je vois

fit

boirez

et vous

du

le droit

pervertissez se tiendra

et

en silence

des en ce

pas le mal, afin que vous viviez ; avec vous,comme vous l'avez dit. en des choses de néant, réjouissez

sommes

nous

pas rendus

puissants

par

une

fait ou

voir sur

allusion

au-dessous

encore un

ceci

mur

fait

au nivellement

de l'homme

qui

la

:

en vision au

met

: je vis Hevah et qui tenait niveau,

qui se en sa

niveau. Hevah

me

: Que

: répondis le niveau

Je ne lui en passerai d'Israël. peuple plus. les injustices.) (Ce qui veut dire : j'abattrai 3. Les cantiques du temple seront dos hurlements Chap. VIII, en ce temps-là, dit Hevah. Il y aura grand nombre de corps

au

de

? Et je Amos vois-tu, me dit: Je vais mettre le Seigneur

dit

un niveau.Et

milieu

n'en

vous

? »

debout un

vous

; Ne nous

VII chapitre femme au niveau me

sera

Cebaoth 13. « Vous

Le

7. Il

et non

mais

qui sont en grand nombre, ; vous êtes des oppresseurs

l'homme pourquoi prudent car le temps est mauvais.

temps-là, 14. Cherchez

notre

VÉRITÉ

mon

morts

en tous lieux en silence. qu'on jettera 4. Ecoutez ceci, vous qui engloutissez faire périr les nécessiteux du pays. jusqu'à

les

pauvres,

même

le blé, 5. Qui dites : Quand ce mois sera passé, nous débiterons et quand ce sabbat sera fini, nous mettrons en vente le froment, les en faisant le sicle, et falsifiant augmentant l'épha plus petit, balances 6. Afin

pour que

tromper. nous acquérions

et le pauvre pour une paire criblure du froment.

les nécessiteux

pour de l'argent la et que nous débitions

de souliers,

en deuil, et tous vos le sac sur tous les reins, ; je mettrai toutes les têtes, et je mettrai le pays dans un chauves je rendrai deuil semblable à celui qu'on fait pour un fils unique, et sa lin sera 10.

Je changerai vos en lamentation cantiques

un

d'amertume. jour 11. Voici, les jours

fêtes

solennelles

viennent,

dit

Hevah,

que

j'enverrai

la

LIVRE



III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

sur

le pays, non la famine du pain, ni la soif et la soif d'ouïr les paroles de Hevah. mais la famine une mer jusqu'à et 12. Ils courront l'autre, depuis de tous côtés, depuis l'Orient, l'Aquilon pour jusqu'à

famine

251

de l'eau, ils

iront

chercher

mais ils ne la trouveront de Hevah, la parole point. et les jeunes hommes se les belles vierges 13. En ce jour-là, de soif. pâmeront le tabernacle 11. « En ce temps-là, de je relèverai Chap. IX, ses brèches, et je redresserai David qui sera tombé ; je réparerai » comme il était anciennement. ses ruines ; je le rebâtirai

la Justice, avec véhémence pour Prophétesses parlent Les aucune sanction. mais n'ont aucun tribunal pour la rendre, le réles sanctions ne commencent tribunaux, légales qu'avec Les

gime

masculin

et pour

sanctionner

des lois

injustes.

Jonas La

Bible

vulgaire livre

met

Jonas

au nombre

des prophètes. n'a que quatre

charidicule, pe.it qui du res:e s'enfuir en mer pour un voyage pitres, raconte que Jonas fait met le vaisseau Une tempête d'un endroit où il est poursuivi. en danger, et les marins, sachant que c'est la présence de Jonas à la mer. qui en est la cause, le jettent Un

Voici

le

texte

« Mais

l'Eternel

suit : qui avait préparé demeura dans

Jonas, et Jonas et trois nuits. « Et Jonas, dans dit : «Tu

m'as

m'a environné, moi ; et j'aurais

un grand le ventre

poisson pour engloutir trois jours du poisson

et lui poisson, appela l'Éternel au coeur de la mer, et le courant jeté au profond, tes vagues ont passé sur tous tes flots et toutes le ventre

du

: Je suis rejeté de devant tes yeux. Cependant ! Les eaux m'avaient de ta sainteté encore fe temple je verrai de toutes m'avait l'âme ; l'abîme environné enveloppé jusqu'à descendu la tête. entouré J'étais m'avaient parts ; les roseaux ma mais tu as fait remonter racines des montagnes, jusqu'aux vie hors poisson

de

dit

la fosse

et il vomit

». Alors Jonas

sur

l'Eternel le sol.

fit »

commandement

au

252

L'ÈRE

El

cette

littérature

DE

VÉRITÉ

« L'ÉCRITURE

est appelée enfants.

cela à nos enseigne Mais les choses absurdes

ne se font

forme

sont

aussi

Ce

stupide.

ne comprend

plus

et dont

SAINTE

pas de premier d'anciens toujours

on

a voulu

cacher

», et on

jet dans une récits qu'on

la signification

primitive. Cherchons-en Lorsque

: l'origine éclatèrent les grandes luttes de sexes dans l'antiquité les masculinistes comme le Lingaia prirent trophée

lointaine, (nom sanscrit Les

féministes

Grecs,

on les appela « Lingajas comme emblème la Yoni

du phallus),

organe

prirent

féminin). nom qui

(d'où Jonas), femmes se réfugièrent.

On

les

deviendra

appelait «Yonijas celui de l'archipel

». (le ctéis des » ou Ioniens grec



les

la femme fut vaincue dans la lutte, elle s'enfuit et se Quand sa douleur : « J'ai été retranchée, cacha, tout en clamant jetée au fond d'une mer d'amertume, les flots de ta méchanceté, les ont passé sur moi, et je disais : Je suis vagues de ta perversion tes yeux, mon âme a sombré dans l'abîme rejetée de devant qui m'a

environnée

de

toutes

Voilà C'est

» parts. l'on retrouve

des phrases que que l'ennemi qui l'avait

sa place : — En Egypte, sacerdotale ; c'est

c'est lui

terrassée

nom Hermès, que les femmes

dans

le livre

et humiliée

de Jonas.

lui

générique

représentent les dévorer.

de

avait la

pris classe

comme

le

crocodile du Nil qui veut grand — En Le monstre Grèce,la légende prend une forme différente: marin est représenté caché dans le labyrinthe, par le Minotaure de la science sacrée dont Hermès a fait un dédale auquel symbole on ne peut plus rien comprendre : c'est la Théologie masculine. Mais le Minotaure doit être tué par celui qui sort du labyrinthe la lumière de la science guidé par le fil d'Ariane, qui représente féminine. — Chez les le monstre Hébreux, c'est le grand Léviathan, la caste Partout La

c'est

marin

qui engloutit

la femme,

lévitique.

le Prêtre.

du avalée par le monstre, c'est-à-dire femme, supprimée ou réellement dans des cavernes, monde, cachée symboliquement des cryptes, sa défaite dans les Mystères. Le thème représente habituel est celui-ci : La Déesse a été tuée, elle est descendue

LIVRE

III.

LE

MONDE

253

ISRAÉLITE



— ou au tombeau

de la baleine), (ou dans le ventre elle ressuscitera, elle mais après un temps (on dira trois jours), sa place dans le monde à la vie sociale, elle reprendra reviendra aux enfers

et

son

règne. C'est le fond

de toutes

Un les légendes religieuses. ressuscite le troisième jour.

Dieu

meurt,

au tombeau, desCabires Iaonas ou Ioniennes. les Mystères Thevet appelle fait comC'est par des espèces de représentations que l'on la corruption cachées. C'est pour cela que,dans prendre les vérités les Mystères ». à dire « jouer du langage, on arrivera inévitable de jouer les Mystères Band la confrérie On appelait chargée

descend

on appelait Koor l'enceinte où se et troupe), (de là bande, est devenu Coro et les florales faisaient (les tenues) ; ce Koor finalement désigne le choeur de nos églises. a fait Corybantes. Trois de ces C'est de Koor et de Band qu'on aussi comme des emblèmes particuliers, portaient Corybantes Iaonas. trois personnes appelées au bord du Gange. nom qu'on retrouve est un ancien Jaona il deviendra Chez les Latins, c'est J-oannès. A Babylone, Janus, le pouvoir à la femme. Alors il aura deux disputera quand l'homme l'autre Janus. masculine, Jana, féminine, faces, l'une féle sacerdoce de la FToride les prêtres usurpèrent Quand Jaonas. C'est de ce nom, du reste, ils se firent appeler minin, En hébreu, le mot IONAH le Jonas de la Bible. qu'on a fait l'Esprit signifie les Gnostiques

féminin appellent

Franc-Maçonnerie son 23e degré, intitulé montrent

le crocodile

ouvrant égyptien, les Yonijas,

épôe et d'un bouclier le monstre. combattre nom

de la

Reinach Déesse

marin

le monstre

s'engouffrent clouées sur le sol. Mais

Salomon

c'est la colombe, le Saint-Esprit.

a gardé le souvenir « Chef du Tabernacle

La

du rituel

symbolisé par Notre-Dame

une que

avalant

que

dans de ce Mystère ». Les illustrations des femmes.

C'est

dans laquelle gueule immense, tiennent ses griffes terribles

de lumière, arrive armé d'une Eblis, l'Ange le mot Ratio, et il va sur lequel se trouve dit

dans

Dercéto,

: « A Ascalon, Atergalis, Orpheus d'une honorée sous la forme était

à queue de poisson. Ces dieux-poissons » de Jonas. et la légende babylonien

femme

lui

rappellent

l'Oannès

L'ÈRE

Comment lueur celles

se fait-il

DE VÉRITÉ

des

encore ayant de stupidités l'enseignement de Jonas, dans la Bible ?

que

de raison, permettent le livre que contient

hommes,

Que penser, du reste, do celui qui a résumé dans un homme que l'on désigne par un nom : YONI ?... du sexe féminin rend

L'orgueil masculinité

Les temps torrent tesses

les

à la

Le

royaume

des

femmes

d'Israël

vaincu

résultai,

des hommes,

(722)

("est

le déchaînement, dans les convulsions

les usurpateurs sous les coups des Assyriens

d'Assour

contre

elles,

de

de la lutte, sans de l'autorité féminine.

contre

cesse renouvelée, tomba qu'Israël

la

ramener les hommes de leur pour sans succès. Les passions, furent comme un brisaient tout. Les prédications des Prophé-

vertu

Le « roi

qui est l'appellation

mettre insensés, puisque, pour écrivent d'aussi hêtises. lourdes

ils

déchaîné, eurent comme

la colère

féministes

hommes

partout,

efforts

les luttes

quelque comme

(722).

» ne se contenta

Israël en pas de déporter « Il établit il fit un échange de population. dans la ville Assyrie, de Samarie, à la place des Israélites, des « Colons » venus de Ba» de Koutah, de Hanat et de Sépharvaïm. d'Ava, bylone, Ici

un petit On raconte

incident que,

ne révéraient firent

un

d'Assour

leur

sa manière. de Kout

que

Les firent

parabole.

ces étrangers contre envoya

qui eux ».

furent eux

établis, des lions

ils qui

de

du pays, ne pouvant s'habituer ces étrangers, les tuèrent. Et quoique

envoyât du pays, on vit

de la religion du culte. la forme

est une

parmi que les hommes

Ce qui signifie aux idées nouvelles le roi

« après Hevah,

pas

carnage

qui

un prêtre d'Israël pour les instruire dans régner la plus grande diversité à ville avait sa divinité et l'adorait

Chaque gens de Babel

; cenv les un Asimà,

un Soukkot-Bcnot

ceux de Hamat Cirent Nergal, et unTurtacr, Avites firent un Nibhaz et les Sépharvitos brûlèrent à Arnan-Melek, des enfants dieu de Sépharvaïm. Ils adoraient, en même temps, et continuaient à lui rendre un culte lahveh, en y mêlant Ainsi finit

un

firent

les usages des autres cultes (II Bois, 17, 24, 23). Je petit royaume du Nord qui s'était conservé,dans

LIVRE

III.

fidèle

ses montagnes,

LE

au

MONDE

ISRAELITE

féministe

régime

; il

mais il avait tamment faible, humilié, menacé, d'un siècle à Samarie, et il était plein plus semblait aussitôt. lorsqu'il périr, pour revivre

Les jusqu'à L'histoire

de

Judéens

Van

depuis

la découverte

du

cette

est

Livre

25.J

avait

été

cons-

subsisté

cependant de vitalité encore

700

de la Loi

(Q22)

de récits de faits mirapleine c'est-à-dire de divagations racontées des culeux, par les auteurs siècles suivants, de ce moment, font de la religion un qui, à partir tissu d'absurdités. On nous

époque

du

de Moïse, pour la première serpent d'airain vient de l'inventer. Le serpent fois, ce qui prouve qu'on (ancien emblème de l'homme pervers) ayant pris une grande place dans parle

le nouveau

on voulut, culte, pour à l'auteur l'aire remonter de la Thorah vers le sexe

vaincre

donner

du

le prestige, lentement évoluer

fait

qu'on

mâle.

On raconte descendue

lui

que lahveh

sur Achaz, Ezékias qui

fait

de dix

rétrograder de signe

comme obtient

l'ombre

degrés

sa

conprésence, pour une Déesse prolongation

de

cette

les

tentes

de

la

d'existence. Après la prise sèrent sur les d'Israël

les

ramena

un

autre

instant

Judée

se dres-

prostituées « au grand

morale

scandale

le

de Juda, peuple mâles comme (emblèmes

les Astarofh (statuettes extirpa en pièces le serpent d'airain. version nous dit que la destruction fut

par Ezéchias diminuer le

Dieu

reste associé

à ce scandale,

Mais le fils

à la

les colonnes

brisa

bamolh,

les obélisques), Déesse) et mit Une

des

».

Ezéchias il abolit

de Samarie, hauts lieux

pour

tous

pour

un

scandale.

grandir

le

Prêtre.

ridiculisant des hauts

On trouvait Le

pressé que bamoth, dressa

des

autels

à Baal

et

fit

une

Astaroth.

lieux

que c'était d'Ezéchias

nom

une nouveauté qui semblait d'Ezéchias,Manassé (de 690 à 642),n'eut de rétablir ce que son père avait aboli.

la

téméraire. de plus les releva

rien Il

Et

il

fit

de servir le Dieu mâle, Mopasser son fils par le feu, manière loeh. Puis il se fit passer pour devin et rendit des oracles. le grand le grand se fit glorifier. Manassé, criminel, impie, Le Livre son règne (55 ans) comme exempt de des Bois présente

L'ÈRE

256 lui

tribulations, en

jusqu'à

DE VÉRITÉ

« répandit

qui

à grands flots le sang innocent » (II Bois. d'un bout à l'autre « 11 vécut il lit paisiblement,

Jérusalem, remplir dit : Et l'histoire

xxi, 16). élever des constructions

dans

et

sa capitale

mourut

sans

trou-

»

bles.

fils de Manassé (de 642 à 640), ne valut Ammon, pas mieux et remplacé que. son père. Il fut mis à mort par ses serviteurs par un enfant de huit son fils Josias (Yoshi-Yahou), ans (en 640). Ewald

que ce fut Manassé » dont on regrettait

suppose d'Alliance

« Arche

la fameuse qui détruisit la perte du temps de

Jérémie. C'est

sept ou fait, scier

d'avoir

huit

siècles

qu'on

en deux

la prophétesse a été si tardive

Si la légende on n'osait que probablement, l erreur que le pays traversait

arbre

tard

plus

(1).

Isaïe,

accusa

Manassé

cachée

dans

à parler

pas le dire alors.

un

de ce fait, c'est les époques de

pendant

Un

de Moloch était situé dans la vallée de Hinnom, temple ne fît plus passm' celui que Josias fit détruire «pour que personne son fils ou sa fille par le feu ». C'est

était que, en effet, le passage par le feu des premiers-nés — affreux mâle du Dieu Moloch, la base du culte de taureau : « C'est le feu qui dévore ; ce de feu. Et l'on disait fer rempli qui est mangé par le feu est mangé par Dieu. » Le

horribles

Les v.ne

siècle

époque, (Livre

de

sacrifices

avant

dit

notre

Renan.

On

l'Alliance,

est

pour ce lieu

l'exil, Après et des cadavres Dans

le langage

(de Ge-Hinnom). sans doute par (1) Geschichta

celle

racheté

d'enfants, ère, avaient

une somme

pour

furent qui été inconnus « ce qui

rachetait

Exode,

élohiste, Exode, XIII, La vallée de Hinnom Ge-IIinnom) ou sanctuaire,

être

pouvait vies ».

premier-né ". l'argent des

28). XXII, 10 et suiv.)

1-2, où avaient

lieu

où Manassé

avait

la

ouvre

cette

avant la

ces horreurs construire

impurs

de toutes

>

matrice

le passage (en

hébreu un

tôjd à Moloch.

des victimes consacrées y brûler fut en horreur aux Juifs. Ils y jetèrent

restes

du

honte

(Comparez

fait

appelée

des

sortes.

le nom de cette vallée est Géhenne populaire, Il devint de châtiments, nom donné synonyme à les Prêtres aux supplices qu'ils infligeaient

des Vol/ces Israël,

III,

p. 178 et n. 4.

LIVRE

LE

MONDE

il signifia aussi « tourments à ce culte féroce (1).

Mais

l'enfant.

III.

ISRAÉLITE

257

de l'enfer

», nom

donné

par les mères Il ne faut pas s'étonner, Les Prêtres avaient fait mination par elles, ». Hevah

des femmes. après cela, de la colère un autel à Beth-el, en aboqui était aux femmes. Ceux étaient qui y allaient considérés, « ce qui déplaît comme des réprouvés. On y faisait à

cette

Donc,

époque

de l'âge les passions et le crime débauche térisée, morale En

en même qui effet,

qui viril qui

dans l'évolution représente de l'homme, est caractérisée en est

humaine par la est carac-

la conséquence. Elle la révolte de l'homme contre

la loi

se meurt,

cette

temps, par est toute la religion féminine. à partir de ce moment, lTsraélisme

le culte de la seule et unique Religion pure, qui était Divinité, la Déesse vivante, Mais c'était un Dieu représentée par Hevah. Caché parce que l'homme ne veuf caché, dit-on. pas le voir, ou aux yeux de l'homme, parce que la Déesse se cachait peut-être clans le temple où l'on célébrait Mais l'institution du Sabbat et sensible,puisque Cette idée d'une toutes

les mystères de son culte. rendait cette Divinité présente

ce jour-là l'homme pouvait s'approcher réelle et sensible a été dénaturée présence

d'elle. comme

les

à la conception ridicule autres, et est venue'aboutir des Chrétiens dans l'hostie sexuel mâle) qui mettent (symbole la présence réelle de leur Dieu. Le jour du le loisir d'être

les hommes tout travail avaient Sabbat, suspendant le jour con-sacré. tout à la Déesse aimée ; c'était ainsi comprise était vraiment humaine et morale.

I^a Religion En même temps, elle était simple comme toutes les conceptions sans appas-at, sans exagération, sans rien de surnaturel. féminines, Le régime social qui en résultait était basé sur la justice intésur des moeurs fraternité. sur une vraie grale, pures, Telle fut la forme de la primitive Israélite. religion Les sacerdotes lui substituèrent le Judaïsme, culte impie dans » du Sépher est cachée dans le silence, lequel la « Divinité unique couverte

d'un

voile

On

mystérieux.

défend

de

prononcer

son

dans ce lieu : celui d'Absalon, ont été trouvés tombeaux (1) Plusieurs un autre de Josaptiat et un troisième de Zacharie. C'est l'attribution de l'un de ces tombeaux à Josaphat (Jehoscliapliat) elle est a la vallée tout entière le nom sous lequel qui a fait donner généralement connue : Vallée de Josaphat (d'après M. 1. Guérin). C. RENOOZ. — L'Ère

de vérité.

111.

17

L'ÈRE

258

DE

VÉRITÉ

d'offrir des sacrifices à ses plus « belles émanom, on se contente le langage des Prêtres. nations », suivant symbolique n'est plus un « Esprit un corps sexué. La Femme », elle devient dans la conception de la morale Cela fit une révolution profonde en résulter. et dans les moeurs qui devaient cette transformation dit: «Le Ilavet, envisageant capitale, Judaïsme a été à l'Israélisme ce que le Christianisme a été au une réforme ou même une révolution Cette Judaïsme, religieuse. M.

révolution

était

elle

a préparé entier monde

les limites

s'acheva

que commencement et l'ancien Cest

Les

Ezéchias

habitudes

de

heureux règne des troubles cement

T.

origines,

III,

p. 50). elle ne

prépara lentement, du royaume de Samarie,

Dès

lors

les

anciennes

au

croyances

(III Bois, 7). xvn, commence à masculiniser

mais

un

et ses

que l'on furent assaillies ne

elles

donnant ces fout

ou par ruse, histoires écrites

de la Palestine, mais étendue de la Judée au

condamnés

cependant, leur qu'en

les

violence

furent

femmes

Les

hisseurs

par la destruction du vme siècle.

culte

sous

ligion. debout

s'est

celle

qui, plus tard, » (Le Christianisme révolution se religieuse

Cette

dans

dans

renfermée

par

dans se

qui resta des enva

temple, débarrassèrent

l'or

tout

leur

avaient.

qu'elles

la re-

II

était

aux gens de prendre femmes, par ce qu'elles possédaient. les Prêtres l'ont du règne d'Ezéchias

et

réparateur, qui détruisirent

alors

ce fut

que

la

Religion

le commen-

en

prétendant

on

avait

la réformer. ù l'Israélisme

Bctour milieu

Au

le Sépher nouvelles

de ces désordres h; soustraire

pour

générations, ne savaient du Temple, était. ch.

V)

l'Arche, temps

que, fut déposé dans où les profanations

les gèrent le Livre. Il temps

apprend le lorsque

Prêtres

resta après

donc

de

et de ces dangers, à la recherche des

ennemis, des possession

en pas ou ne voulaient

dans

ses Antiquités eut été bâti,

Temple le sanctuaire,

serrer

longtemps

et parce

Josias

n'étant — pas

nous

Josèpho

sous

que

commises dans

pas dire

et les secrets — où il

(L. X, Judaïques le Livre, ainsi que y demeura jusqu'au

et qu'il par Manassé un lieu

caché

plus

et Amon

secret

et ce ne fut dissimulé, le hasard s'en mêla qu'il

l'Arche

obliet

que bien du fut retrouvé

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAÉLITE

259

au fond d'un coffre, l'ancienne Arche, dans lequel on avait entassé trésor de l'époque mis en réserve un amas de pièces de monnaie,le le découvrit, le tout et depuis longtemps caché, car, lorsqu'on recouvert

était

Cette

de poussière. épaisse couche car ce fut décida du sort de Jérusalem,

trouvaille

les tribus

séparées sacré.

du Livre Voici

d'une

comment

d'Israël cet

que

se trouva

l'heureux

parmi

possesseur

événement

se produisit : et cela amena imprévue

Ce fut

un refour par une circonstance à la primitive Dans la 18e année du règne momentané religion. le roi envoya au Grandde Josias — qui avait alors 26 ans—, avec lui au sujet des Prêtre un Sopher (scribe), pour conférer du Temple. Les travaux dépenses à faire pour la réparation furent un mur

décidés

et,

un vieux

pendant qu'on coffre contenant

les exécutait, on trouva dans un livre et des pièces de mon-

naies. Le Grand-Prêtre de la Loi

dit

à l'envoyé du roi: « J'ai trouvé un livre dans la maison de Iehovah ». Kt il le lui

(lia Thorah) donna à lire. Le Sopher le lut et, à son tour, le donna à lire au et un trouble Pour roi. Ce fut pour lui un étonnement profond. de l'époque, il déchira ses vêlements, nous servir d'une expression signe de grandes livre lui ouvrit

afflictions, les yeux

la Loi

ce qui indique de ce que la lecture « les paroles du Livre de ; en lisant « Allez, dit-il, des hommes. consulter

», il comprit l'iniquité et pour Juda, touchant Iehovah pour moi, pour tout le peuple les paroles de ce livre qui vient d'être trouvé, car grande est la contre nous parce que nos colère de Iehovah qui s'est allumée du Livre, et n'ont pas fait ce pères n'ont pas obéi aux paroles les envoyés du roi,le Grand-Prêtre ». Là-dessus qui y est ordonné à leur tête, vont consulter la prophétesse, ce qui prouve llulda, féminin. Iehovah », c'est invoquer que « consulter l'Esprit : La prophétesse répondit — « Ainsi : voici que je vais envoyer la a dit Iehovah sur ce lieu

et ses habitants

le roi de Juda a eu. » —- « Parce qu'ils m'ont

selon

toutes

les paroles

ruine

du Livre

que.

abandonnée

et qu'ils ont fait des enm'irriter par toutes les oeuvres

censements à d'autres Dieux,pour de leurs mains, ma colères s'est

allumée

sera pas éteinte. » Elle annonça au roi

lui

« qu'il

est

contre fait

ce lieu

grâce

parce

et elle

ne

que

son

260

L'ÈRE

coeur

et qu'il s'est humilié devant Iehovah, parce devant moi », et ce n'est qu'après lui que les que « tu as pleuré calamités son peuple ». frapperont Le roi fit assembler alors «les anciens de Juda» et de Jérusalem, il monta à la maison de Iehovah avec le peuple entier et fit lire, dans

s'est

DE VÉRITÉ

amolli

cette

les paroles du lui donna alors,

réunion,

nom

que le peuple écoutaient cette lecture avec

Iehaveh

cette

époque, mâle —

Dieu

conclurent

(II Bois, le Temple

xxn, était

« Livre

du Pacte », suivant le parce que le roi et ceux qui « un pacte » solennellement

13 ; xxm, 3 et suivants). consacré au culte de Baal —

A le

du soleil, de la lune et des étoiles. Le roi ordonna été fails que « tous les ustensiles qui avaient les bocages (?) fussent tirés hors du Temple, pour Baal et pour il les brûla ». hors de Jérusalem 5. « Et

mêlé

il abolit

au culte

les Camars

(?) que le roi de Juda des encensements dans les hauts

avait

établis.

on faisait lieux. » quand 7. «Après cela, il démolit les maisons des prostituées qui étaient dans le maison de Iehaveh et dans lesquelles les femmes travaillaient à faire des tentes pour le bocage. » Ceci

nous

des prostituées même (1). 10. « Il sonne

fait

savoir (dans

profana pour y faire

que la religion le sens moderne

masculine du mot)

aussi Topheth, afin qu'il passer son fils ou sa fille

avait

établi

dans le Temple

ne servît

plus à perpar le feu à Moloch.


les

moeurs.

à partir un grand changement de ce moment, Cependant, dans la religion. Une période nouvelle s'ouvrit en 622,

s'opéra

le culte

lorsque condamnés.

les sacrifices humains défendu, le culte de Hevah » pris pour base de l'orrestauré et le « Livre et sociale. ganisation religieuse Ce Livre resta sur le fronton des synagogues, comme le symbole de la pensée et de la Loi morale. Des était

masculin

restèrent

mâle, dans

savants

modernes

fait

ont

à tort, être pouvait cru,

que

le Livre

retrouvé

que le Sépher. A cela que le Sépher est trop long pour avoir été lu en si peu au Roi. Mais nous ne savons pas s'il fut lu en entier. » si bien à considérer, c'est que le « Livre important

le Deutêronome.

on répond de temps Le

fut

Ce ne

tombe de ce moment, se trouve, à partir en faire ? Hélas ! entre mains des hommes. Que vont-ils féde l'esprit ce qu'ils dos oeuvres font toujours qui émanent : ils vont lui faire dire fout autre chose que minin le dénaturer,

caché

par les

les Israélites

LIVRE

dit

ce qu'il tournant

et s'en contre



III.

faire

la

une

Femme

LE

arme

les luttes

était

dit

263

de sexes

contre

en re-

l'homme.

Josias

le Livre retrouvé, d'espérance que fit naître des passions, son cours avec un moment enrayé, reprit Josias mort, malgré la protection de Ihevah impétuosité. la

Après le torrent la même

lueur

(à qui on demandait comme lui, malheurs restèrent

tributaires, vassaux.

devinrent Le

roi

onze

ans,

minute

triomphante

l'ironie

gnant

ses fils furent accablés miracles), d'un coté par le Pharaon d'Egypte,dont de l'autre dont par Nabuchodonosor,

Yoyakin

; mais elle n'avait la victoire sur leurs eux

du reste,

Ce titre

est

celui

du

on trouvait

on n'en

comprenait encore augmenté

venaient

de Yahveh

les

revendiquent on blâmait ceux

En même temps, Temple. — comme de travailler la loi l'imposait de leur construction prendre possession

désordre. régner le plus grand Dans ce grade, on montrait l'obscurité, et ne laissant de visible régnant partout qui

représente

le sexe

la

initiées

de leur

idéographique

».

aux Mystères. que l'on ajoute vu régner dans le Temple, dede la fondation qui fut l'occasion

que est vaincue, puis que Jérusalem d'un nouveau dans lequel grade propriété au Heu

plus le sens. Et des rites égyp-

des Bâtiments

8e grade nous avons

le désordre

une

de nouveau, joiles temps promis

refleurissait, lui-même fit « ce qui est mal aux yeux L'Intendant

ils

aux hommes pas donné donc elle n'avait voisins,

et ils l'abandonnèrent Puis

ils

dura

se produire sous son règne, qui contre l'ancienne Divinité Yahveh,

à l'incrédulité.

trop longs à venir; alors le culte mâle

de

des

vit Yoyakin une réaction

ce qu'ils désiraient, valeur aucune pour

C'est

ISRAÉLITE

dans

ce qui Après

tiens.

MONDE

qui,

morale et

—, faire

y

de l'ignorance, symbole Yod, la lettre que trois

mâle.

Jérémie née vers 650 à Anathoth, Jérémie, près de Jérusalem, issue d'une famille de Prêtres Elle vécut (ou Prêtresses). et

la captivité pendant giques événements.

de Babylone

et

fut

témoin

était avant

des plus

tra-

264

L'ÈRE

On

la

comme regarde que le Sanhédrin

prouve un conseil Son

DE

un —

VÉRITÉ

des

chefs

du

Sanhédrin, — était la captivité

avant

ce qui encore

de Femmes.

livre

renferme

des

à, la compilation du Livre Les maux dont elle fut

fragments des Bois.

historiques

le témoin

et la victime

qui

ont

servi

imprimèrent ses écrits (1);

sur son esprit la couleur mélancolique qui caractérise c'est l'expression de grands sentiments et de grandes pensées. On retrouve dans sa véhémence chose des grandes quelque du féminisme moderne. apôtres les

lamentations

de

irritaient les Prophétesse hommes, ils ne cherchaient qu'à la faire taire. C'est ainsi qu'un un nommé imposteur qui se disait prophète, Sémaïa, proposa à un pontife de prendre autorité sur les Oratrices, que la vue des injustices de réprimer leurs de leur exaspérait, agitations, Lorsque

fermer

la bouche.

la

du despotisme. Jérémie le traita de factieux et le voua à la vengeance céleste (XXIX, 26, de cette époque, les 27, 32). Ne pas oublier que, dans le langage c'est le monde féminin deux, ; la vengeance céleste, c'est celle de C'étaient

les débuts

Hevah. la

Quelquefois matiques

que

Prophétesse employait ses violents discours. Un

des moyens plus drasur la jour elle parut

avec un joug sur le cou,pour montrer l'état de place publique servitude à la Femme et qu'on allait bientôt qu'on imposait (avec joug). appeler con-jugal Son livre contenait 52 chapitres. d'Isaïe. dans Mais c'est surtout que cinq Jérémie, si ennuyeux

chapitres,

C'est les

après celui qui n'ont entière.

de violents

reproches, « des Jérémiades», veut

qu'on les appelle : « Maintenant vous

à la guerre s'opposer par les armes, mais il n'est vous avez pouvoir, vous avez multiplié

long

Lamentations, la Femme tout

que l'on retrouve avoir fait aux hommes

après à entendre

le plus

tenu

espérez vous sauver plus temps ; vous avez abusé de votre esclaves celles qui devaient être libres,

les injustices, voilà pour vous des ennemis faire ? Souffrir plus redoutables que les Chaldéens. Que faut-il des maux inévitables, avec patience réparer les fautes commises, vient de Jérémie. O) Jalemuza (Jérémiade) Elle éprouva tant de malheurs que son nom passa en proverbe pour dire un malheureux. Ce fut aussi de son nom qu'on appela Jalêmie les chants funèbres avec lesquels on célébrait les funérailles.

LIVRE

III.

—•

LE

MONDE

265

ISRAÉLITE

la justice et par l'union de tous ; alors cette » se brisera d'elle-même. domination étrangère nous au Roi : « Qu'on des chefs fut une plainte La réponse

vous

fortifier

par

des gens de guerre et elle affaiblit le courage femme, mais notre mal. » du peuple ; elle ne cherche pas notre prospérité, fut jetée dans une fosse, puis dans une prison d'où Et Jérémie

livre

cette

elle ne sortit

que pour

la parole

reprendre

et chanter

ses poétiques

lamentations. de Jérémie ne sont que comprendre que les Lamentations de la Femme les plaintes qui se voit déchue de ses droits, privée il suffit de et méprisée, dus à son sexe, outragée des privilèges II ; leur portée a dû échapper versets du chapitre lire les premiers Pour

car ils

aux traducteurs, de la Femme. « La

Fille

Vierge,

1. « Comment colère la Fille

très

expriment

de Sion,

pleure

la désolation

clairement

assise

sur

la terre.

de sa Melek) a t-il couvert a-t-il nuée ? Comment jeté nes'est-il en/,e/re,l'ornementd'Israël,et

le Seigneur-Roi (le d'une de Sion comme

du haut

en bas, des deux de ses pieds ? au jour de sa colère, du marchepied point souvenu, a abîmé et n'a point épargné tous 2. «Le Seigneur (Roi, Melek) la nation Fémic'est Israël, les lieux agréables à Jacob (Jacob, les forteresses de la Fille de Juda niste) ; il a ruiné, par sa fureur, et il l'a jetée par terre ; il a profané le royaume et ses principaux. 3. « Il a retranché la force d'Israël toute ; il a (force morale) de allumé dans Jacob comme un feu dévorant qui l'a consumée toute

part. 4. « Il a affermi

il a tué Fille

ce qui de Sion.

« sa droite était

» comme

agréable

à l'oeil

un homme dans

le

et qui attaque de la tabernacle

a été comme un ennemi ; il a abîmé Seigneur (Roi) Israël, il a abîmé tous ses palais, il a dissipé toutes ses forteresses et il a multiplié, dans la Fille de Juda, le deuil et les lamentations. le lieu fi. « Il a renversé il a détruit violemment sa demeure, 5. « Le

de son assemblée ; il a fait oublier, dans Sion, les fêtes solennelles et les Sabbats (cette violence les précautions prises explique dans les sociétés secrètes). pour se cacher 10. « Les anciens (les Mères) de la Fille de Sion, sont assis en ferre et se taisent, sur leur tête ; le» elles ont mis de la poudre Vierges

de

Jérusalem

baissent

la tête

vers

la terre.

L'ÈRE

266 « Mes

11. sont

VÉRITÉ de

; mes entrailles de la Fille de mon peuple.

défaillent à force yeux à cause de la destruction

émues « Qui

13.

DE

larmes

avec toi, Fille de Jérusalem, à qui comparerai-je te consoler, Fille de Sion ? Car ta pour Vierge,

t'égalerai-je est plaie

comme une mer. Qui est-ce qui te guérira ? grande 15. « Tous les passants ont frappé des mains sur toi ; ils ont sifflé et branlé la tête contre la Fille de Jérusalem, disant : Est-ce ici celle de laquelle : la parfaite on disait en beauté, la joie de toute

la

terre

?

16. « Tous

tes ennemis

ont

sifflé

et grincé des dents et ils ont 17. « Tu as été un sujet de joie » adversaires a été relevée. Dans

III le chapitre souffrances propres

ses

14.

« J'ai

été

en risée

tout pendant « Il m'a rassasiée

16. «Il

m'a

brisé

dit

bouche

: Nous

à tes

à tous

les peuples

; ils ont abîmées.

la force

nous

de tes

du gravier,

de

parle

et le sujet

et enivrée

avec

toi

les avons

Jérémie

le jour. d'amertume

les dents

sur

ennemis,

des Lamentations, :

chansons 15.

leur

ouvert

de

leurs

d'absinthe. il m'a

couverte

de

cendres. 45. « Tu

nous

peuples. 46. « Tous

nos

47 « La

frayeur arrivées.

sont

48 « Mon la

être

ennemis

la raclure

ont

et la fosse,

oeil s'est

de

Fille

as fait

et le rebut

ouvert

leur

bouche

la désolation,

sur nous.

et la destruction

en ruisseaux

fondu

des

au milieu

nous

de la ruine

à cause

de

mon

peuple. oeil afflige mon

51. « Mon

âme

à cause

de toutes

les Filles

de la

ville. 52. « Ceux

qui

mes ennemis,

sont

sans

cause

m'ont

poursuivie

à outrance. 53.

« Ils

ont

une

sur

pierre 54. « Les

retranchée. (Les

eaux

enfermé

âme

dans

une. fosse,

ils

ont

roulé

moi. ont

monté

ma

par-dessus

tête,

je disais

: je suis

»

eaux,

de l'ignorance

symbole

de l'Esprit.) Dans le chapitre IV, elle dit : oppriment, « Leur

mon

visage

est

parlant

plus

obscur

brutale

qui

de la méchanceté

que

la

noirceur,

éteint

la lumière

de ceux on

ne

qui les les re-

LIVRE

III.

LE

plus par les rues, leur devenue sèche comme du bois.

connaît

MONDE

peau »

ISRAÉLITE

tient

267

à leurs

os, elle

est

le chapitre de ce que la Femme a été V, elle se plaint : de ses biens et soumise au travail dépouillée 2. « Notre héritage a été transporté à des étrangers, nos maisons à des gens du dehors. 3. « Nous sommes devenues comme des orphelins qui sont sans pères, et nos mères sont comme des veuves. 4. « Nous avons bu notre eau pour de l'argent et notre bois Dans

nous

a été

mis

à prix. avons souffert

5. « Nous

la persécution sur notre cou ; nous avons travaillé et nous n'avons eu de repos. point 7. « Nos pères ont péché et nous avons porté la peine de leurs iniquités. 8. « Des délivrées

esclaves

ont dominé

de leurs

sur

nous

et personne

ne nous

a

mains.

dans les nations modernes le (Cela dure toujours, puisque valet est électeur ne l'est pas.) et sa maîtresse 11. « Ils ont déshonoré les femmes dans Sion et les Vierges dans

les villes de Juda. 13. « Ils ont pris les jeunes tombés sous le bois (travail 14.

« Les

anciens

gens pour moudre des enfants). cessé de se trouver

ont

jeunes gens de chanter. 15. « La joie de notre coeur en deuil. 16. « La couronne

de notre,

Voici

le

cri

Ievah,

tu

maintenant

19. « Mais

toi,

a cessé et notre tête

est tombée.

et les enfants aux danse

sont et les

portes

est changée

»

: d'espérance éternellement demeures

et ton trône

est

en âge. d'âge 20. « Pourquoi nous

abandonnerais-tu 21. « Benouvelle XXXI Chapitre 4. « Je te rétablirai Tu paraîtras des troupe

encore

oublierais-tu

à jamais

? longtemps nos jours comme ils étaient

et pourquoi

nous

si

autrefois.

»

: et tu seras rebâtie, et tu tes tambours

encore avec

ô Vierge d'Israël dans marcheras

! la

d'instruments. joueurs dans la danse et les jeunes gens 13. «Alors la Vierge se réjouira et les vieillards leur deuil en joie et et je changerai ensemble, en les délivrant de leur douleur. et je les réjouirai je les consolerai

268

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

ta voix de pleurer et tes yeux de verser des larmes ; du car ce que tu as fait aura sa récompense et on reviendra pays de l'ennemi. 17. « Il y a de l'espérance pour tes derniers jours et tes enfants 16. « Retiens

retourneront en leurs quartiers. retourne, en tes villes. 21. « Reviens, ô Vierge d'Israël, 22. « Jusqucs à quand iras-tu çà et là ? Le Seigneur (Roi) a créé l'homme environnera : la Femme une chose nouvelle (les harems). 31. «Voici,

alliance jetraiteraiuncnouvelle lesjours viennentoù et avec la maison de Juda. avec la maison d'Israël 32. « Non pas selon l'alliance que je traitai avec leurs pères, au jour que je les pris par la main pour les faire sortir du pays ont enfreinte. alliance qu'ils d'Egypte, ma loi au dedans d'eux et je l'écrirai dans 33. «Mais je mettrai et ils seront mon peuple. leur coeur, et je serai leur maîtresse tous depuis le plus petit jusqu'au me connaissent leur iniquité et je ne me souviendrai grand : je pardonnerai de leur péché. » 34. «Ils

Contre

les altérations

plus plus

des Ecritures

dire: Nous sommes 8. « Comment pouvez-vous Chap. VIII, est avec nous ? Voici, c'est en mensages et la Loi de Iehovah des scribes ! » songes que l'a changée le style mensonger « Mais depuis le temps que nous avons Ch. XLIV) (Jérémie, à la Reine des Cieux et de lui cessé de faire des encensements des aspersions, nous avons manqué de tout et nous avons été consumés par l'épée et par la famine. On ne dira mais un jour j'édifierai. « Hevah dit : J'ai détruit, plus alors : Nos pères mangèrent le raisin vert et nos dents en sont mal aux dents que pour ce qu'il aura agacées. Chacun n'aura et il ne mourra qu'à cause de son propre péché. mangé lui-même, la loi, non plus sur la « Je ferai une nouvelle alliance. J'écrirai (c'est-à-dire par la pierre, mais dans le coeur et les entrailles L'homme n'aura plus besoin de se poser en docteur, physiologie). faire

de dire au prochain : Connais les plus petits me connaîtront

Dieu, car tous alors me connaîtront, aussi bien que les plus grands. »

LIVRE

III.



LE

MONDE

ISRAÉLITE

269

Fin de Jérémie des hommes s'éleva avec violence contre l'iniquité de quelques perà la mort que par l'influence et n'échappa sonnes puissantes et dévouées. Mais il lui fut fait défense de reparaître au Temple. Alors elle dicta ses discours à un secrétaire, Baruch, et le chargea de les lire pour elle en présence du peuple assemblé un jour de jeûne. Le roi l'ayant appris se fit apporter le livre, et à peine en eut-il entendu les premières colonnes qu'il voulut s'en emparer et le jeter au feu. 11 fit arrêter Jérémie et à se soustraire à sa fureur. Baruch, qui parvinrent Jérémie

Jérémie, détestée des hommes, en butte aux critiques de sa connut les grandes tristesses de celles qui, en propre famille, possession de la vérité, ne peuvent pas la dire. « Je suis tous les jours tournée en dérision, dit-elle, chacun se moque de moi, car, toutes les fois que je parle, il me faut pousser des cris, des plaintes, annoncer la violence et la ruine, et j'ai dit : Je ne mentionnerai plus Hevah et je ne parlerai plus en son nom, mais je sentais en mon coeur comme un feu dévorant enfermé dans mes os, et je me lassai de le contenir capable. »

et je n'en

fus plus

puisque Cependant, les maux annoncés par Jérémie arrivaient, vint piller Jérusalem et emmena c'est alors que Nabuchodonosor ne laissant dans à Babylone tous les Juifs de quelque importance, de ses prophéties lui le pays que le bas peuple. Cette réalisation donna un grand renom et la fit respecter. Et pourtant on n'écouta pas ses conseils quand elle indiqua la prudence contre le roi de sa revanche. On la jeta au fond d'une prévoyant Babylone, citerne fangeuse où elle aurait péri sans le secours d'un eunuque 1 à 13). (Jérémie, chap. XXXVIII, éthiopien s'acPendant qu'elle était ainsi abandonnée, ses prédictions complissaient. Alors,en secret, on revint vers elle et on lui demanda de nouveaux avis. Mais encore une fois on passa outre, ce qui de leur ville de Jérusalem valut aux Juifs rebelles la destruction et la destruction du Temple, en même temps que leur roi Sédécias était emmené à Babylone après qu'on lui eut crevé les yeux (en 588). Ce fut la fin du royaume de Juda et Jérémie, n'eut plus qu'à se lamenter sur des ruines. Son exemple n'était pas fait pour encourager les autres femmes à faire entendre leur voix ; crain-

270

L'ÈRE

elles

tives,

allaient

désormais

leur grande affligée et se soumettre. au

contraire,

d'un

espoir

VÉRITÉ

se taire, renfermant elles ne savaient plus

douleur,

tout

Cependant,

DE

avenir

meilleur

renaissait

l'espérance

en leur que

n'était

pleurer

pas perdu ; au fond des

ardente

plus

âmo

esprits. la

Après s'enfuirent

défaite

de

en Egypte. les hommes

à exhorter

les Juifs restés Jérusalem, Jérémie s'en fut avec eux à faire

voulaient répondaient qu'ils « des libations pour lui offrir resta

Jérémie

le bien,

mais

la femme, ».

cette

dans

le

pays et là continua

vainement « Reine

; ils

lui

desCieux»,

aussi

et aussi ardente la fin de grande jusqu'à ses jours. On l'a comparée à un géant qui lutte dans la tempête. Elle annonça une « nouvelle alliance » entre l'homme et la femme (berith hadashah). les grandes femmes Egypte. Le livre années de

Juda

et

en

tuaire Le

face

Hevah, frères mêmes

s'ameutent

front

Jérémie

de

« Tes Et

qui

du vnG siècle.

ennemis et

de

ont

osé dire

est

le tableau

de Jérémie.

la vérité

comme

; elle

de l'histoire

de ton

» (XII, sous l'orage

6). et sent

foi

la tête

du Dies

violente

et la maison

« parce que l'étranger » (II, 51). de Hevah chant

de mort

fut

toutes

lapidée

en

des dernières

.La Prophétesse y est en scène à côté du roi des hommes se disent, les qui prophètes, dont l'influence lutte contre la science.

contre

elle baisse

mourut

Elle

(le

Prêtre)

irse des Chrétiens

On y retrouve

son

style

père

te sont

ennemis

la rougeur couvrir son est entré dans le sanc-

a été inspiré

par

:

« Roi de terrible majesté Qui sauves par grâce ceux qui doivent être Sauve-moi ! O source de miséricorde 1 Juste Juge de vengeance, fais-moi don de la rémission avant le jour des comptes.

sauvés,

»

les Livres

LES après

la

MYSTERES

destruction

Neuvième

du Temple

grade

Les graves événements que nous venons de relater devaient sur les Sociétés secrètes. En effet, avoir un grand retentissement on créa une division nouvelle : le Conseil des Elus ou Grand Chapitre. C'est ce que, dans les rituels modernes, on appelle « la Maçonnerie noire », celle de la vengeance. Burnouf, dans La Science des religions, nous dit (p. 1.15) : « C'est du Temple que se donc dans la période qui suivit la destruction formèrent, parmi les Israélites, les doctrines secrètes et les sectes se transmirent ces doctrines Christiajusqu'au par lesquelles nisme. » Le Temple a été détruit ; les Mystères tiennent leurs assemblées dans l'ancien palais de Daud. Un grade nouveau est créé pour du crier vengeance, non seulement à propos de la destruction des Livres, comTemple, mais aussi à propos de la destruction mencée depuis un siècle. L'oeuvre de Myriam, le Sépher, est tombé entre les mains des ennemis. Dans ce grade, il est représenté symboliquement par un enfant « qu'elle nous a laissé », dira-t-on. Je prie le lecteur de bien considérer ce symbolisme, car, à partir de cette époque, Marie sera représentée avec un enfant dans les bras. C'est le Livre qui sera confondu avec l'Enfant, parce que, depuis qu'on a mis la Femme sur le plan sexuel, on nie les oeuvres de son esprit et on affirme celles de sa sexualité. Déjà Isaïe disait (chap. V, 12) : « Ils ne regardent point l'oeuvre de ses mains. » do Hevah et ne considèrent point l'ouvrage Or ce n'est pas seulement le Livre de Myriam qui a été livré aux ennemis, c'est l'oeuvre des huit autres révélatrices qui a été altérée, trahie, détruite ; et c'est tout cela qui crie vengeance, d'où le titre

d'un grade nouveau : Maître

Elu des Neuf (9e degré).

272

L'ÈRE DE VÉRITÉ

dont nous avons menRappelons que ces neuf révélatrices, tionné les oeuvres dans le Livre Ier de YEre de vérité, sont : — La Déesse Taoth, en Egypte, auteur des 42 livres sacrés. — Yao, en Chine, auteur des King (Livres). — La chez les Celtes, qui écrit YEdda Islandorum. Voluspa, — La Déesse Ardui-Anaïta, surnommée Diane, qui écrit l'A-Vesta. — Isthar, chez les Kaldéens, dont on fait Oannès. — Sarasvvatî, aux Indes, auteur du Véda. — La Déesse Hemoera, dont le nom masculinisé est devenu Homeros, qui écrivit les livres sacrés de la Grèce. — Krishna, aux Indes, qui écrit la Bhagavad-Gîtâ. des SéphiCes grandes femmes sont appelées ironiquement de Vishnou ; rolh. On en compte 10, comme les incarnations neuf déjà venues et une attendue. Dans ce 9e grade, on représente le schisme, c'est-à-dire la dideux vision de la nation en deux royaumes. Il y a à l'Orient trônes : celui des Juifs et celui des Israélites, représentés parSalomon et Hiram. Le temple est orné de colonnes alternativement rouges et blanches ; le rouge est la couleur de l'étendard des Féministes (Israélites) ; le blanc est la couleur des masculinistes (Juifs). Celui qui représente le Roi du régime masculin (qu'on appellera avec une couronne enrichie Salomon) est en costume théâtral, de pierreries ; il représente la richesse et le luxe. Celui qui représente la royauté féminine, Hiram, est simple, sans couronne et sans pierreries, son costume sans luxe, mais une tête de mort est brodée sur sa poitrine, avec cette devise : « Vaincre ou mourir ». La salle est éclairée par neuf lumières jaunes, placées dans des flambeaux à terre, mais il y en a une qui est séparée des huit autres, c'est celle qui symbolise Myriam. L'heure est représentée Le par Lucifer, Y Etoile du matin. C'est la Déesse Porte-Lumière. cri de vengeance est Nekam, Nekar. Il s'agit de se venger du coup mortel donné par la disparition du Sépher. On a volé le Livre dans un réduit sombre où il brillait comme une lampe. On se souvient qu'il a été trouvé dans un mur du Temple, on gardera le souvenir de cet événement. Punir les traîtres qui se sont emmorale de l'oeuvre d'Hiparés du Livre et venger la disparition ram-Myriam,

va être le but

des initiés.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

273

de ce grade, c'est que la trahison ne doit pas demeurer impunie, le pouvoir légitime doit ordonner la vengeance, ja Déesse Hevah, Grand Architecte de V Univers, est notre seul juge. Et la vengeance doit être accomplie par neuf Maîtres élus, et Hiram : donc les huit grandes Révélatrices... pour représenter La morale

neuf. de Jérémie qui inspire ce grade. Il semble bien C'est l'esprit que ce soit elle qui l'ait fondé, pour se venger d'avoir été mise hors du Temple. Les Petits

Prophètes

de ceux Sophonie (Zephania) (en 630) parle avec indignation qui « sur les toits adorent l'armée des cieux ». du « Juste », autrefois humilié sous Elle prêche le relèvement ses paroles sont consoles infidèles. C'est son thème principal, lantes pour les opprimés, pour les pauvres femmes méprisées et refoulées par le monde masculin. « Cherchez Hevah, tous les humbles de cette terre, tous les amis de la Justice» (II, 3). « Fille de Sion, il ne te reste plus que les humbles et les petits, dans le nom de Hevah » (III, 12). qui cherchent leur protection contre le méchant. fait les mêmes récriminations Habacuc « La loi est méprisée. Hevah va punir, elle le fera par les Chaldéens ; mais Hevah sauvera son peuple, elle ne laissera pa< l'impie dévorer le Juste. » « Celui qui s'enfle d'orgueil n'est pas assuré de la vie, mais le Juste vivra par la foi. » d'une seule page, c'est Abdias n'écrit qu'une petite prophétie contre Edom ou l'Idumée une invective (Edom ou Esaû est le nom du peuple masculiniste, opposé à Jacob ou Israël, nom du peuple féministe). Job paraît être aussi une femme qui a souffert pour la sainte cause de la vérité et de la justice, qui est découragée, abandonnée, qui se souvient du temps où elle était puissante, qui est aujourSon sommeil est d'hui à la merci du dernier des misérables. troublé par les angoisses de la douleur, mais dans sa solitude elle les générations se recueille, interroge passées, les discours des anciens sages au temps où l'ancien régime existait, où « l'étranger n'était pas entré chez nous. » Elle a eu dix enfants, elle est abanC. RENOOZ.

— L'Ère

de vérité.

111.

18

,11 \

L ERE

les siens

de tous

donnée

DE

VERITE

et « en horreur

au

fils même

de ses en-

» (XIX, 17). Dans le Prologue de Job apparaît un personnage qui est appelé en hébreu, l'adversaire de Hevah. Un «Satan ». Satan, c'est-à-dire,

trailles

c'est

un

un

accusateur,

dénonciateur,

un

un

calomniateur,

traître. est un agent de contradiction, un avocat dude Iehaveh, la Déesse, mauvaises et antagoniste causes, ennemi et d'erreur, suborneur infâme des enfants, de mensonge esprit de toute laideur et père du mon du mal, principe inspirateur Le Satan

songe. Dans contre

de Job

Satan, à la droite le fait taire.

Zacharie, lui. Hevah

du Grand-Prêtre

les Chroniques (I, XX, 1), il est dit : « Mais un Satan s'éleva contre Israël et porta » de son peuple. le dénombrement

Josué,

par!"

Dans

est

David

un agent provocateur corrupteur, qui les esprits faibles. de mauvaises pensées et entraine du Satan s'exerce sur Job. L'action Satan

Lies maux

un

sans

nombre

dont

à f'aii •

suggèr

Satan

sont la perte ci, l'affligea ses biens, de sa fortune, de ses enfants, l'abandon de ses amis, les moqueries, les sarcasmes, et. enfin des plaies purulentes par fout le corps, des pieds à la tête (une maladie san.contagieuse, doute). C'est

de tout

que Joli résurrection

cela

elle dit Justice, existe ; à la fin il se mon(XIX, 25) : « Je le sais, mou vengeur trera sur ma poussière. Et après que ma peau ne sera plus, mon le verra. féminine) cependant Oui, je le corps (la corporation mes propres verrai venir ; mes yeux le verront, yeux. » Annonçant

la

se lamente. du

règne

de

la

ses idées surnaturelles, ajoutant Vulgate, « Au dernier de dessous jour, je me relèverai » (1). de ma chair veau je me revêtirai Il n'y a rien de cela dans le texte. La

Le

livre

de Job

a des allures

poétiques

fait

dire

la terre,

à Job:

et de nou-

et allégoriques.

(1) Les Catholiques placent la vie de .lob tantôt après Salomon : un écart de mille ans.

avant Moïse, tantôt

LIVRE

III.

LE

MONDE

Les faux

275

Prophètes

A cette époque d'antagonisme, était imité ennemis par leurs contre

ISRAÉLITE

tout et

ce que faisaient les femmes c'est-à-dire fait contre-fait,

elles.

C'est

ainsi

prophètes Ils minine.

que l'on voit cl qui viennent

des hommes

apparaître

leur

qui se disent à l'oeuvre fé-

négation pas de parler, ils prétendent

opposer

ne se contentent

faire

des miracle-;. Les

femmes

Nous

des « faux

les appellent déjà vu que

avons

Saùl,

dans

». prophètes un accès de frénésie,

veut

(Samuel, XVIII, 10). faire le prophète I-a puissance mentale de la femme Déesse le tourmente, l'inquiète, il veut pour lui la gloire dont elle fut entourée et, pour la il veut la dépasser, à produire, cherchant comme elle, conquérir, des choses

extraordinaires étonnent, qui semblent la puissance des facultés de l'homme. L'intuition

passent femme qui lui faisait un être sur-masculin, les humains

et

qui

les lois de la Nature

trouver

ou sur humain

(car

avait

les hommes

dé-

de la fait

d'elle

seuls sont

Déesses). Le faux prophète, aussi produire des choses sur-humaines,

les femmes

quand

sont

qui jalouse la femme, veut et crée « ce qui dépasse le réel », non pas élans le sens du vrai, mais dans le sens du faux, non dans le sens avid a l'ait, par orgueil, un re» C'est lui qui a fait la faute et le peuple censement. qui est On voulait donc la faire détester. Si Daud a fait un frappé. c'est recensement, nombre des fidèles Alex. destinées Temple, nébreux.

évidemment

a publié à les rendre

des études

Weill

tels

Esra,

qu'elle

a voulu

le

établir

sur les cinq Livres Mosaïques, existaient avant le deuxième

qu'ils de leur dégagés

c'est-à-dire

linceul

miraculeux

et

té-

entièrement l'enseilui, aurait défiguré une introduit dans la religion d'Israël et de superstitions, causes de tous les maux

d'après et mosaïque

gnement masse de pratiques passés et présents, Dieu

», de tous culisme et de violent

de l'ancienne

parce Loi.

les lois.

et qui ont les fanafismes

été

l'origine, et de toutes

la

piété exagérée, Esru a naturellement

le « peuple de les erreurs du mirachez

et

ceux qui profanent pour des imitateurs. trouvé

Les

les scribes, les sanhédrins, et même les Catholiques, Pharisiens, à applaudir Esra et à le continuer ont été les premiers ; le mal, au lieu de diminuer, s'est agrandi de jour en jour et, présentement, de très grands ravages de nous. au milieu mérite d'arrêter les yeux des rabbins Cette biblique critique sur tous ces détails de fraude et et des prêtres d'interpolation, de miraculeuse montrant est le foninconséquence, qu'Esra continue

dateur culeuses

même

à faire

du Mosaïsme d'une

Divinité

est la logique qu'elle, ne saurait commander

actuel

et le forgeur

a horreur qui, cependant, souveraine et la raison l'obéissance

aux

mira-

des interventions

lois

du miracle même

qu'elle

parce

et qu'elle

a établies,

si

360

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

elle

se permet de les transgresser en les violant ainsi, aux hommes, le plus funeste des exemples, idée de sa puissance et de sa justice.

et de donner et une piètre

Ceux qui ont, depuis, soutenu Esdras, disent que le vulgaire ne connaissait sans savoir pas les Ecritures ; on les respectait ce qu'elles contenaient. Esdras pouvait donc y faire toutes les la multitude ne pouvait altérations qu'il voulait, pas s'en apercevoir et ne s'y intéressait pas. (''est cette ignorance générale qui a permis de dire : « Esdras des fautes qui s'y étaient glissées. purgea les Livres canoniques On croit

écriture que dans cette revision il changea l'ancienne moderne » (Feller, dans l'hébreu hébraïque pour lui substituer Dict. hist., article Esdras). En résumé, Esdras a fait oeuvre d'audace et d'inconscience. « Et puis, s'il y a eu des réclamations, nous les ignorerons éternellement », dit Josèphc, L. VII, c. n (1). Le public les a ignorées eurent seuls le droit de d'Esdras parce que les continuateurs rédiger les Annales. Les fourbes ont toujours demandé le respect absolu et silencieux pour leurs erreurs et leurs mensonges, et c'est par la complicité de leurs

arrivent à s'imposer. qu'ils Pour se justifier, ils disent : «Unpeuple tout entier n'oublie pas » sa législation. Cette antique Loi, en effet, ne fut pas complètement oubliée, mais elle fut cachée dans les sociétés secrètes pendant l'époque pareils

de terreur

qui commença alors. du reste, ne garde pas le souvenir des réclamations L'histoire, des Femmes. Et nous allons voir avec Malachie leur dernière Comment, protestation. après elle, auraient-elles pu écrire des se cacher pour assurer leur sécurité ? livres quand elles devaient de la tradition l'existence orale, la explique Esdras imposa son livre, seule qu'on ne pouvait pas empêcher. au milieu de la désapproimposa sa loi et sa nouvelle religion bation générale. Comment aurait-il pu faire croire à tout un peuple que c'étaient là les Livres anciens de tout temps révérés, alors que personne ne

C'est

ce qui

nous

le croyait? (1) Eusèbe, Préparât, évang., L. VIII, c. vm.

LIVRE

III.

LE

MONDE

Et c'est ainsi que la « parole divine la parole humaine (masculine). Malachic

ISRAÉLITE

» (Féminine)

361

est devenue

(Maleaki) (440)

Malachie est le dernier des Prophètes. C'est un auteur anonyme. « Malachie » n'est pas un nom propre, c'est une expression hébraïque tirée du chapitre III, verset 1, et qui veut dire : « Je vais envoyer mon messager ». Voici le texte : « Voici, je vais envoyer mon messager et il préparera le chemin devant moi, et aussitôt Hevah, celle que vous cherchez, entrera dans sa demeure, le messager du pacte y est attendu. Le voici qui vient, dit Hevah des bataillons (pour Çébathée). Qui soutiendra le jour de sa venue ? » On croit que ce messager est une allusion à ce qui est dit dans Isaïe, la grande inspirée (Isaïe, XI, 13, et XII, 19). Le messager attendu pour ramener l'homme et lui proposer un nouveau pacte ne peut être qu'une femme, une de ces apparitions « par lesquelles la Divinité elle-même se rend visible ». Le mot ange (aggelos, mot grec qui signiiie messager, de aggelein, envoyer) est dans Samuel et dans les Rois : « bon comme un messager de Hevah », « clairvoyant comme un messager de Hevah ». Cette idée d'un « Ange » qui annonce reste dans la religion et où elle servira à faire VAngélus. passe dans le Catholicisme Cette attente d'un sauveur est encore annoncée à la fin du livre : « Voici venir le jour qui sera comme un feu brûlant, et tous les méchants, tous ceux qui commettent seront comme l'iniquité la paille, ce jour qui arrive les fera flamber, dit Hevah Çébathée des armées célestes), et il n'en restera ni (traduit par l'Eternel branche ni racine. Mais pour vous qui craignez son nom se lèvera le soleil de Justice et vous sauterez de joie. Vous foulerez les méchants ; ils seront comme la cendre sous vos pieds, en ce jour » (1). que je prépare, dit Hevah des bataillons des armées » a été mis pour que l' « Eternel (1) Il ne faut pas oublier Hevah Çébathée Déesse des Bataillons célestes, et que l'armée qui signifie le monde féminin du régime gynécocratique, céleste, ce sont les défenseurs au monde masculin étant appelé le Ciel par opposition appelé la Terre, ou Y Enfer.

°>62

L'ÈRE

Malachie

condamne

abandonne

la Juive

ments

de

Hevah

n'accepte

13

la

femme

DE VÉRITÉ

avec force

le Juif

qui répudie la femme, qui des étrangères : « Les gémissese répandent et, sur l'autel

pour suivre abandonnée

de celui

pas l'hommage

qui

les

» (II,

a causés

15). Ce mot

si blessant répudier, pour la Femme, foraitsupposcr que le mariage dans les temps existait est institué alors, tel qu'il modernes ; il n'en est rien et le mot répudier (qui renie) ne peut venant de l'homme de la qu'une rupture qui a honte avoir (de rc et pudere, honte). Malachie se plaint de la négligence dans qui s'est introduite les sacrifices la nouvelle où suivant forme religieuse), (réformes

indiquer Femme;

l'on de

ne présente plus peu de prix.

que des victimes

inférieures

et des offrandes

la déCe verset, nous fait apercevoir évidemment dénaturé, des idées régnantes. cadence du culte et la petitesse C'est dans cet écrit que, pour la première fois, la Loi de. Moïse est mentionnée de la Loi de (Malachie, 3, 22) : « Souvenez-vous sur le mont Iloreb des préceptes auquel j'ai prescrit » des ordonnances Israël. pour tout Ceci est aussi une interpolation. Les anciens Prophètes

et

Moïse

connaissaient racheté

pas Moïse.

Israël

crivent pas

jamais encore ce

eux, c'était

(peut-être Eva-Maria). le nom de Moïse. A leur nom

Myriam. C'est

dans

le nom

de Moïse

le livre

et de Myriam. n'est qu'après

Pour

qui

devait

de Miellée

Hevah Amos,

époque,

remplacer (écrit

seule

qui

ne avait

Osée, n'éIsaïe, on ne connaissait plus

tard

celui

de

vers

725) qu'on introduisit à côté de ceux rl'Aaron

fois, pour la première Mais il est certain et que ce qu'il y a été interpolé l'exil à être mentionné. que Moïse commence Les

nouveaux

Mystères

Pendant

élève encore la voix pour que la dernière Prophétesse annoncer les Temps nouveaux, dans on crée un nouveau Chapitre Il est intitulé les Mystères, sans doute sous son inspiration. le Grand

et le premier contient grade qu'il le Chevalier ou de VEpée (15e de l'Ordre). d'Orient Dans ce grade, les dix tribus restées fidèles vont sentées

Conseil

chacune

par

7 lumières

(7 dignitaires),

ce qui

est

appelé

être

repré70 per-

fera

LIVRE

sonnes

(1).

captivité. présentée présentée

III.

LE

MONDE

303

ISRAÉLITE

C'est

le grand conseil. On va simuler le retour de la La moitié de la cérémonie se passera à Babylone (remoitié à Jérusalem par une chambre (reverte), l'autre un par une chambre verte, rouge). Dans la chambre

un songe de Cyrus. Sur ce tableau, on voit transparent représente l'homme avec une tête de bête assis les jambes croisées en face de la Femme debout à un piquet. A et enchaînée couronnée, Augauche du tableau, Cyrus voit en songe un lion menaçant. de rayons, entourée tient une bandedessus, la colombe d'Istar, : « Rends la liberté aux captives ». qui porte cette inscription Dans le milieu de la salle se trouvent les deux colonnes J et B

role

C'est renversées, puisque l'homme règne et la femme est enchaînée. le renversement de la loi des sexes exprimée par les symboles les deux colonnes. Dans la salle verte se trouve qui surmontaient un simulacre

de château-fort

La chambre

à sept tours Jérusalem représente

rouge

gardé militairement. ruinée. Cependant,

salle est magnifiquement décorée. Au fond, le Grand Architecte de l'Univers, représente

une gloire rayonnante Hevah. Les hommes

de Cyrus lui servent de marchepied. prédécesseurs Les personnages figurés dans ce grade sont ceux Esdras. Daniel, Néhémie, Le but Israélites

la

de l'époque,

de ce grade et du suivant est de retracer contre les Juifs qui veulent reconstruire

leur religion maseuliniste y célébrer qui on sacrifiera des animaux, nique, dans laquelle des béliers. agneaux,

pour

la lutte

des

le Temple deviendra rabbides

des moutons,

une condition des Israévoulait mettre à la libération Cyrus lites : c'est livreraient les secrets de leurs Mystères. 11 qu'ils à n'obtient pas cela et c'est ce qui est représenté par le château sept tours, si bien Des initiés libres

gardé. sont restés

la captivité. pendant ou symboliquement On leur

fait

sion

par qui

des Septante.

ont

dans les ruines

du Temple, des vases sacrés,

réussi

à sauver

des secrets.

ceci : « Mes frères, la destruction les Israélites aux disgrâces les plus

dire

ayant assujetti nous avons craint

(1) C'est 70 docteurs

Ils

cachés

que la servitude

imitation lirent

n'ait

du Temple

rigoureuses, dans aidé à les corrompre

de ce Mystère dira que l'on que de la Ilible, la traduction grecque

les

Juifs

appelée

avaient la

Ver-

364

leur

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

à nos croyances. en C'est ce qui nous a contraints, l'heure de la réédification, à nous tenir éloignés dans attendant un lieu secret, où nous conservions avec vénération et amour fidélité

débris de l'ancien monument. quelques «Nous n'introduisons parmi nous que ceux que nous reconnaissons, par leurs actes et par leurs moeurs, comme vrais et légitimes initiés (ce sont ceux-là qui forment la secte des Esséniens). » de la Le sens du grade, c'est la revendication de la liberté Femme. On fait A^oir que, si l'homme despote se montre libéral, et forcé. Si Cyrus a brisé les parce qu'il y est contraint des Israélites, de la c'est parce qu'il était sous l'influence terreur causée par la vue du lion menaçant, symbole de la force morale de la Femme réclamant ses droits. La Femme qui subit elle la servitude doit surtout veiller à ne pas laisser malgré

c'est liens

en elle ses bons sentiments de sa et les impulsions atrophier elle ne doit pas se laisser corrompre nature, par le luxe et les honneurs dont les hommes voudraient la combler. Si elle les accepte, ce ne doit être que pour mieux cacher, sous une légitime de se libérer éprouve qu'elle Elle ne doit pas non plus se laisser abattre par aux Israélites des échecs ; semblable cachées dans les libres, ruines du Temple, elle attendra l'heure du avec résignation de sa cause en ne négligeant rien de ce qui pourra la triomphe dissimulation, du despotisme.

le besoin

ardent

hâter. On explique sur le pont du que les lettres L. D. P. inscrites fleuve Starburzanaï, a traversé de l'exil, pour revenir qu'on dire Lilia Destrue Pedibus, détruis les lys en les foulant veulent aux pieds. Et le lys est le symbole des Féministes (1). Ceci nous apprend que les hommes la brutalité pour vaincre

se conseillaient

entre

eux d'employer

les Femmes.

du grade est que la Femme étant libre par sa liberté personnelle ne saurait être atteinte et que (la loi) ne doit exprimer par la loi de l'homme, que l'harmonie entre les droits de la Femme et les devoirs de l'homme. L'enseignement son droit naturel,

du Lys sont les Naza(1) I.e Lys, en hébreu, se dit Nazar. Les partisans réens. Ceux qui les ridiculisent les appellent Nazar-eth. La terminaison eth est toujours avilissante.

LIVRE

Ce Mystère Jérusalem. Les Juifs les

LE

III.

se continue

dans

masculinistes

MONDE

ISRAELITE

un 16e degré

ne pouvaient

365

intitulé

le Prince

de

de leurs ennemis

triompher

Samaritains. Zorobabel

trouvons

est

Prêtre

Zoro, chez les

racine

que l'on

leur

son nom, nous décomposons même Zar ou Sar, signifiait que Zara, les Perses). C'est cette (qui deviennent

chef.

qui, de Parthes

Si nous

dans

retrouve

Zoro-Astre

(astnr).

confusion. babel qui signifie Zorobabel des ambassadeurs envoya Cyrus,

pour lui Zorobabel

contre

sous

sa protection aux Juifs. Dès

prit de se soumettre

et

ajoute

à Darius, successeur de les Samaritains. Darius

ordonna

aux

Samaritains sur

lors, Zorobabel, appuyé le tribut aux Samaritains.

fit

puissant monarque, Le grand conseil

ce

payer des Mères, anciennes ou sénat d'Israël, formé des dix tribus, se réunit Mais les maspour protester. vont vont et les Féministes être vaincus. triompher

déléguées culinistes Aussi

secours

demander

Ici, on lui

ce Mystère

jusqu'aux Pendant

temps trois

sera

le dernier

du

que nous Christianisme.

premier siècles, la Femme

va

être

aurons

à enregistrer

persécutée

et

va

se

taire. Les

Juifs

Esdras

après

La

de documents chez les Juifs, littéraires pénurie après d'Israël est affaissé, dras, nous fait comprendre que l'esprit Peut-être aussi la parole est-elle étouffée ! couragé. Pendant toute source de documents trois siècles, presque et paraît, institutions

Esdédis-

nous

difficilement reconstruire des l'origine pouvons à cette nouvelles naissance qui prennent époque. Nous les verrons sans avoir su les luttes florissantes, plus tard, dans la vie sociale dut provoquer. que leur introduction C'est le régime familial fut modifié particulièrement qui à ce moment partout On

pour modifia

On substitua Prêtres tresses.

par suite substituer

des tentatives le régime

que

paternel

les hommes au régime

faisaient maternel.

aussi

l'enseignement. donnée l'instruction

à l'instruction

donnée

dans

dans les

les synagogues Temples

par

par des des Prê-

366

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

Tous

ces changements étaient appuyés de Moïse, révisé par Esdras et, désormais, le fond de l'instruction nationale. C'est

(docteurs

Sopheriim vers appela

de la Loi

comme étant enseigné dans les assemblées ré-

de l'ère chrétienne. l'époque cette introduction des hommes

Mais

le Livre

lisait la « Loi », principalement le qu'on créa une nouvelle d'hommes, catégorie ou rabbins, de la Loi) comme on les

des synagogues gulières du Sabbat. Cela jour les

sur

donné

là par des Prêtresses jusque C'est en vain demanderait qu'on les femmes en entendant exposer

dans

l'enseignement admis facilement.

ne fut

pas à l'histoire

ce

que faisaient idées d'Esdras.

les nouvelles

une réM. Leblois, dans Les Bibles, nous indique Cependant, « Quelquefois, flexion l'aile par l'une d'elles. les femmes dit-il, la parole et leurs réponses sont dignes d'être retenues, prenaient témoin

celle

à la

attribuée

au patriarche secrètement une

dérobe « Je

voudrais,

nous

un

larron

remplace

par

dit

la

qui qui

Gamaliel Dieu

côte à Adam jeune

pareil, d'autres

de

: « Votre

dit,

avait

fille

IL

est

pour

Un

incrédule

eu

car il larron, faire la Femme

a

un

».

fille, dérobe

il vint chez jour que chaque des choses sans valeur et les

eu ont,

beaucoup

(1)

».

Ou temps des Macchabées, les docteurs ne formaient pas encore une classe spéciale. Le premier livre ne parle qui; des « anciens », des Prêtres et du peuple 14, 20-28). (I Macchabées, Le premier docteur dont on parle est Simon le Juste (iuG siècle avant notre comme le fondateur de la science ère). 11 apparaît « Juste», sans doute parce qu'il Ses disciples fondent des écoles divergentes impose l'injustice. dont les chefs portent le nom de Tunam (Maîtres-sages). dans les halles qui entouraient était donné L'enseignement et

rabbinique

se fait

le sanctuaire.

C'est

rivaux parfis avaient des

des

Avant de terme tienne,

appeler

naissance aux enseignement qui donna » Pharisiens Les « Maîtres et des Sadducéens. cet

tendances

cette

époque, rendre le mot

pour on en trouve

d'ensemble

opposées. il n'y avait « école

des Juifs pas dans la langue ». Un siècle avant l'ère chré-

plusieurs ; le plus populaire ». Ces écoles sont la copie du Didascalion

['>) W. Hacher,

Die Agada

der T.ihiitcn,

p. 87, Strasbourg,

est

« maison (de

1884.

didas-

LIVRE

III.



LE

MONDE

367

ISRAÉLITE

les temples des Déesses kein, enseigner) qui était situé derrière et où l'on donnait aux jeunes filles l'enseignement de toutes les sciences et de tous les arts, divisé en sept classes. C'est ce qui la réputation de haute culture des femmes grecques. explique » (les anciens). Le sanhédrin le « Conseil des Matrones remplaça succéda Au conseil éclairé avait un corps fondé, que Myriam sens du mot, (dans le mauvais aristocratique à des et vaniteux) orgueilleux qui prêta les mains contre lesquelles les Prophéfesses ordonnances s'étaient d'iniquité élevées avec une si grande indignation. et

despotique c'est-à-dire

Le

sanhédrin

existe

du temps des Macchabées. Mais son poune négligeaient voir même fut la cause de sa ruine. Les princes son influence. il rien pour le rabaisser, D'abord pour détruire la discussion, en quatre s'affaiblit lui-même fut divisé par à Jéricho à Cadara, à Amath, et à qui siégeaient en Galilée. Lorsque le poids de la domination Séphoris étrangère du sanhédrin tout leur fut à son comble, les fonctions perdirent assemblées

éclat.

Il avait

le droit

de la Loi, partie C'est vers 400

de régler le culte. On le confina surtout Jérusalem n'exista quand

dans

cette

plus. de l'esprit

s'empara que la manie de légiférer les premières des hommes. C'est de ce moment tenque datent à elles-mêmes un caractère de lois imposées, se donnant tatives d'autorité. des lois, une police, un culte, qu'il péché, di t-il, et nous vos commandements, vos cérémonies, n'avons exécuté point à Moïse votre servos ordonnances, que vous aviez prescrites » viteur. les femmes si; taisent, les hommes Si dès ce moment parlera C'est

Néhémio

qui attribue

à instituer s'applique à Moïse. « Nous avons

une littérature et liapparaître ecclésiastique voyons si; laisse entrevoir. à travers laquelle la poésie masculine turgique à l'imitation de ceux de Daud ; on léOn fait des psaumes, et

nous

chante à

aux assemblées

du culte,

aux fêles,pendant

les pèlerinages

Jérusalem. C'est

à ce momml.

que l'on éliminer tout

fait

une révision

générale des écrits ou rapla Femme

ce qui glorifie féminins, pour des noms d'honuui's pour substituer pelle sa puissance, des grandes femmes dont- on ne veut plus reconnaître au sexe màie. ce n'est en l'attribuant Les

auteurs

modernes

placent

à cette

époque

auxnoins le génie,

la composition

si

L'ÈRE DE VÉRITÉ

368

du Pentateuque, alors que ce ne fut, un réalité, que sa revision, puisque le vrai livre, le Sépher, remonte bien réellement à Myriam. Mais c'est alors que les Ecritures telles que VEcrit antérieures, Jéhoviste et l'Ecrit Elohiste, îurenl fondues ensemble, ne formant tout plus qu'un inintelligible. Les Samaritains, les traditions qui conservaient féministes, de s'insinuer où les hommes avaient pris la essayaient partout d'eux, on les repoussait. place des femmes, mais on se méfiait Ils gardaient le Sépher comme l'unique Livre sacré, et ils se construisirent un Temple, pour eux seuls, sur le mont Garizim. Lors

des persécutions ce Temple fut consacré d'Antiochus, à Zeus hellénique, d'années plus tard, déet, une cinquantaine truit par Jean Hyrcan. Il avait eu deux siècles d'existence et ne fut pas reconstruit. Suivant Josèphe, le Temple de Garizim fut construit par Saneballat, pour son gendre Manassé (mais l'historien Josèphe écrit dans l'esprit des masculinistes). La verdoyante fécondité de la Samarie contrastait avec l'aridité des terres juives. Le Garizim et le Mont de sublime. Les hauteurs venirs

du

peuple

des Oliviers ont gardé quelque chose du Thabor gardent les immortels soud'Israël. Les Chroniques (vers 300)

Les Chroniques ou Paralipomènes d'Esdras (Ezra) et de Néfurent rédigées vers 300. hémie (Nehemyah) est un mot grec qui signifie choses omises ou Paralipomène oubliées, parce qu'on y trouve plusieurs choses qui ne sont pas dans les autres livres qui racontent l'histoire des rois d'Israël. (''est un livre de mensonge qui tend à antidater la royauté en Israël. On le nomme encore Chroniques ou Annales des Rois. Il a été écrit après le livre des Rois. C'est un abrégé très considéré par les et saint Jérôme l'appelle la Chronique des chromasculinistes, niques. Un auteur

Victor Boreau, dit : « Enlisant la fin des catholique, on voit la même et le commencement d'Esdras, Paralipomènes chose pour les paroles et pour le sens, et il est clair que celui qui

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

369

parle à la fin de l'un est le même que celui qui parle au commencement de l'autre; les Paralipomènes à ainsi, il faut attribuer Esdras ». Dans ce livre, qui porte sa date, puisqu'il y est parlé de Cyrus, roi de Perse, on établit la généalogie par les mâles, depuis Adam. C'est dans les Chroniques que l'on change le sexe de Daud et qu'on montre les Lévites comme des prêtres existant depuis Moïse. On croit que c'est sous la domination macédonienne que furent composés les Chroniques et les livres dits d'Esdras et de Néliémie, avec les mémoires laissés par ces deux hommes qui n'auraient même pas eu le mérite d'écrire eux-mêmes leurs livres. Les Juifs terminent le canon de leurs Ecritures par Esdras et Nékémie.

Fondation

d'Alexandrie

et sa nouvelle

littérature

En 332, Alexandre fonda la ville d'Alexandrie, qui devint un centre intellectuel grâce à ses écoles philosophiques. mille Juifs y affluèrent lors de sa fondation, Vingt-cinq et, sous les Ptolémées, alors qu'elle était devenue une ville juive, plutôt que grecque, on vit surgir une littérature qui était due surtout aux Juifs hellénistes. Ils parlaient grec et imitaient l'esprit d'Athènes tout en gardant les traditions littéraires philosophique de leurs anciens Prophètes, ces « Prophétesses » dont les idées, tant des leurs. De ces éléments disparates, cependant,'différaient un nouveau genre littéraire se forma, dans lequel on trouvait associées les idées grecques et les anciennes croyances des Hébreux auxquelles, du reste, on commençait à donner une forme nouvelle. Au contact de l'esprit de « Hevah » devint grec, la religion une philosophie de qui se perdit peu à peu dans les brouillards la pensée nuageuse des docteurs, et c'est de cette philosophie juive que sortira la théologie chrétienne. Et pendant que les Juifs s'hellénisaient, les Grecs se judaïsaient. Dans cette colonie littéraire on vit paraître dos poésies juives . sous le nom d'Orphée, de Phocylide, de Sophocle, etc., on vit paraître de la philosophie juive sous ceux de Cléarque, de ThéoEnfin, les Juifs firent des vers sibyllins, phraste et d'autres. les anciens Oracles. imitant Le rôle qu'on donne à la Femme dans les écrits masculins de C.

RENOOZ.



L'Ère

de vérité,

III.

24

L'ÈRE

370

DE

VÉRITÉ

s'est produit époque nous montre quel changement profond de l'homme la mentalité et dans les moeurs qui en résultent.

cette dans

D'ans VEcclésiaste

à Alexandrie au me siècle, (le Prêcheur), publié on lit (ch. vu, v. 27. 29) : « Et j'ai reconnu que la femme est plus amère que la mort, qu'elle est le filet des chasseurs, que son coeur est un rêl et que ses mains sont, des chaînes. Celui qui est agréable à Dieu se sauvera d'elle ; mais le pécheur s'y trouvera pris. » On place après les Chroniques et durant la période la grecque de VEcclésiaste rédaction (en hébreu Qoheleth), qui est un livre attribué à Salomon. anonyme, vulgairement Le nom

de Hevali

est, jamais c'est la preuve de employé, — les idées son origine masculine, qui n'est pas à démontrer qui assez — ; l'écrivain ne désigne son Dieu y sont émises le disent suivant le système qui consiste à supprimer que par le mot Elohim, la Divinité

n'y

terrestre

de la Femme

et à la fondre

dans la puissance

cosmique. de ce livre est sceptique et désespéré. C'est là qu'il L'esprit est néant, néant des néants. Vanité des vanités, est dit : « Tout » Et encore : « Vis joyeux tout n'est que vanité. tous les jours de cette

vie

de néant,

où tu vas

avec

la femme

que tu aimes, il n'y a ni actions,

des morts) sciences, ni sagesse. » Il appelle l'étude de la Nature n'a donnée à l'homme que pour (le pays

Dans

les Proverbes, considérée seulement d'une

femme

vaillante

la richesse. charité

avance

XXXI, Le

vaillante

est

sur

ses mains

Tu surpasses

tâche

ni pensées,

fatigante

» (I,

y peiner

au Schéol

que

ni

Dieu

13).

la Femme mieux traitée, mais voyons comme un objet utile aux autres : «Leprix nous

surpasse

de beaucoup

tous

les trésors

de

»

« La femme la

« une

car

ouvre

sa bouche

sa langue, elle aux nécessiteux.

toutes les jemmes,

tend Son

ses enfants

avise sagesse et la loi de la main aux affligés et mari la loue en disant : la disent

bienheureuse

»

10, 38).

» fait de la « Femme forte dans les Proverbes portrait la veut, ; elle nous représente la femme comme l'homme (XXXI) n'est louée que pour ce qu'elle produit, pour ce qu'elle rapporte à la maison, pour ce qu'elle donne aux autres, non pour ce qu'elle est.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

371

La Sagesse de Salomon est aussi un livre de cette époque. C'est à Alexandrie, du 111e au 11e siècle, qu'on a fait de Salomon le type, de la sagesse et qu'on lui attribue toutes les grandeurs de sa « le roi David mère Daud devenue ». L'union

des Juifs

commune

: la haine

de

réaction

et des Hellènes de la Femme.

fut

cimentée

Associés

dans

par une haine la même oeuvre

et

de destruction, ils y travaillaient chacun difféles Grecs par leur philosophie, les Juifs par leur mauremment, vaise traduction du Sépher ; mais ils devaient fatalement arriver à une

à une union, entente, ayant l'influence féminine dans le monde

de pour but la suppression et la suppression de la vérité fait sa puissance. qui avait « la pluralité des dieux », cette

vérité enseignée par la Femme, La philosophie condamnait

lui-même avait créée en mettant des dieux pluralité que l'homme à côté des Déesses, et contre la Femme s'était, tant rélaquelle elle voulait Mais son unité divine. voltée, quand qu'on respectât les philosophes ne voulaient sur la terre, le règne de l'envie

de supériorité spirituelle ils ne reconnaissaient commençait,

plus

voir

à laquelle ils plus qu'une mystérieuse puissance cosmique le nom générique donnaient servi à désigner qui avait primitivement la Divinité ; ils ne voulaient primitive plus connaître que cette

extra-terrestre puissance ; ils condamnaient des dieux, tation et cela se comprend, on avait Panthéon masculin des types odieux ou ridicules.

la représenmis dans leur Donc

la Di-

ce qui a l'avanplus pour eux de forme humaine, à la personnification de la Vérité, tage de cacher le sexe attribué de la Justice, de la Sagesse ; ils ne veulent ni plus ni temples,

vinité

n'aura

ont statues, depuis qu'ils monstres. Us ont en horreur

les profané les sacrifices

des et statufié temples et les offrandes de chair

et

de sang, ces hommes qui continuent leurs pères qui ont institué ces rites ; et le sacrifice l'acte génésique fut d'abord que à accomplir sans consécration religieuse. la divination

sans

se rappeler

qu'elle

fut

l'oeuvre cependant ils ne savent plus l'humanité

de

que continuait

ils condamnent Enfin, une imitation grossière

de Vintuition.. Les faisant

Juifs

arrivaient

de leur

Divinité

au même Hevah

résultat

que

une puissance

ils ne prononçaient Depuis longtemps, saient plus d'images, si bien que cette

plus Déité

les philosophes eu lehovah. cosmique son nom, sans nom,

ne lui

fai-

sans sexe

372

et sans forme

L'ÈRE

pouvait

DE

représenter

VÉRITÉ

tout

ce qu'on

voulait.

Varron

Jupiter. l'appelle des Juifs par les livres des philosophes La corruption grecs les idées réfut facile, ils y étaient préparés ; l'entraînement, une entente entre gnantes aidant, cela dut amener promptement les hommes arrivés au même degré de corruption.

CHAPITRE

LA

VERSION (IIIe

DES

VII

SEPTANTE

SIÈCLE)

des religions des conséqui eut dans l'histoire se passa dans ce siècle (de 286 à 280). On quences formidables, en grec l'antique traduisit Sépher, remanié par Esdras. demeura Tant que cette version dénaturée confinée dans le sur les idées du temps. petit monde juif, elle eut peu d'influence Un événement

En se présentant traduite dans la langue grecque, qui était alors ce livre entra dans le monde intelrépandue presque partout, lectuel où, par une fortune extraordinaire, il devait s'imposer et, servir de base aux trois grandes religions modernes. finalement, de cette version est obscure. On l'a, à dessein, remplie L'histoire de légendes merveilleuses ou absurdes. Les principaux documents delà Version l'origine qui racontent des Septante sont en désaccord sur les points essentiels. D'abord il n'est question de la Loi (les livres du que de la traduction Pentateuquc), puis de celle de tous les livres sacrés ; enfin on y encore celle de 72 livres ajoute apocryphes. une seule. En outre, il est fait tantôt 72 traductions, tantôt Suivant Aristée et Philon, on se sert d'un seul texte original ; etc.. suivant de 72, etc.. Justin, Constatons aussi que la légende, sous aucune de ses formes, n'existe encore du temps de Jésus, fils de Sirach (vers 130). Cet écrivain déclare que la version grecque des Saintes Ecritures était imparfaite. Or les légendes ne font que chanter sa perfection. de l'EccléLe fils de Sirach, dans la préface de sa traduction de siastique, parle des difficultés que présente une traduction en grec : « Les mots hébreux, l'hébreu dit-il, n'ont point la même

374

L'ÈRE

DE VÉRITÉ

forme

sont traduits dans une langue étrangère, ce qui lorsqu'ils n'arrive en ce livre-ci, mais la Loi même, les Propas seulement, sont fort différents phètes et les autres Livres (dans leur version) de ce qu'ils » (1 ). sont dans loin 1 propre langue Si nous consultons les renseignements donnés par les Juifs eux-mêmes L.

sur

la Version

nous

y trouvons conservée Aristée, jusqu'à de la garde de Ptolémée II XII),

à son

frère

Philocrate

Démétrius

des Septante une histoire

(voir Josèphe, Antiquités, des 70 traducteurs par

ce jour. Cet Aristée avait été officier écrit qui vécut de 285 à 247. 11 aurait

l'histoire

suivante

:

de

de Ptolémée Philabibliothécaire Phalèro, delphe, interrogé par Je Roi, lui apprit qu'il y avait chez les Juifs des livres du Roi, dignes de trouver place dans la Bibliothèque mais qu'il en grec. Le roi envoya fallait les traduire, d'abord, du Grand-Prêtre à Jérusalem, et lui demanda de auprès Eléazar, lui

des hommes de traduire les Lois des Juifs. envoyer capables Eléazar choisit six hommes de chaque en tout 72 (2). tribu, Mais on préféra admettre un nombre chez les d'où, rond, : les Septante Grecs, le titre (Hoï chez les Latins Se.ptuaginta. Ces 72 docteurs, dont les noms Roi

un bel

de Moïse maison

manuscrit, en lettres d'or.

de tous

éloignée

employèrent Leur travail assemblée

de

sont

du

exemplaire » était écrite

bruits

jours. achevé, on en fit la lecture

Juifs

ajouterait conque des caractères. défendaient

au apporter où la « Loi

leur

Démétrius

assigna à travailler

où ils se mirent

et

d'Egyptiens, les prêtres,

après quoi les et les chefs du peuple royaume

tout

cités, vinrent sur parchemin,

o'),

une ; ils

72

ration,

Dans

en chiffres

hebdomekonta,

ceci aux

quelque éclate autres

qui

ou même

la mauvaise

foi

venaient

une nombreuse

écoutèrent

vieillards, « dévouèrent

chose,

ce qu'ils

devant les

avec

admi-

conseillers

à l'anathème intervertirait

» quil'ordre

de ces traducteurs de faire

du

qui

eux-mêmes

(1) Les traducteurs ont rendu en lettres grecques les lettres hébraïques : ainsi, ils écrivent XAPIAOT pour CHASIDAH (cigogne) (.lob, XXXIX, 13). ('2 ) Faisons remarquer que, à cette époque, les tribus n'existaient plus, et dix d'entre elles étaient hostiles aux Prêtres que, quand elles existaient, dans chaque tribu pour juil's. Cette façon de recruter six représentants en former un conseil est celle qui était en usage sous la gyuécocratie , alors que les douze tribus étaient encore unies.

ne

Plolémée même

jour comment

MONDE

375

ISRAÉLITE

le d'après transporté (toujours pas moins entendit lire ces saintes lois (celles d'Esdras). il lui demanda avec Démétrius, entretenait

fut

récit)

lorsqu'il s'en qu'il

Un

-— LE

III.

LIVRE

il

se pouvait et nul poète n'en

faire

aussi

qu'étant

nul

excellentes,

his-

eût parlé (ceci nous apprend que les hisle livre d'Esdras). toriens et les poètes tenaient en mépris foutes elles étaient Démétrius Divines, répondit que, comme été assez et que ceux qui avaient osé l'entreprendre, on n'avait torien

hardis

le faire

pour

arrivé de Dieu

châtiés

Dieu

les (voilà eu le ayant

par

par

ses prières

hommes

il apaisa la colère sens. Que le poète un passage tiré de ces

et rentra

profanes, dans son bon

mêlé, dans une tragédie, ayant aussitôt la vue et ne l'avait Livres avait Saints, perdu sa faute et prié Dieu de la lui avoir reconnu qu'après le silence des but Tout ceci a pour d'expliquer

Théodecte,

tenir devaient sur une oeuvre qu'ils temps aux s'ils la connaissaient ; mais on la cachait on craignait le jugement. Cet

Aristée,

le faire Tout

qu'on

fait

un passer pour cela a été inventé

au

Roi, et les autres, Démétrius n'écrivait

le prit

pour livre

Bibles, On sent

modèle. V,

plus Les docteurs de l'ancienne siasme

parler

tous

est

recouvrée pardonner. du auteurs

en profond gens

juif,

mépris, dont instruits,

quoiqu'on

veuille

qu'on attribue sont écrites dans le même mauvais style. si éloquent que Cicéron pas ainsi, il était Les Tout ce récit est faux (voir Leblois,

Livre

Les lettres

III, p. 382). a été imaginée donner fable pour à dessein. avait altéré qu'on

dans voyaient forme religieuse,

et fêtèrent

ainsi,

(1). païen à Jérusalem.

supplément toute cette

que à un d'autorité

dans

que cela ne lui était et en choses divines

songe, les pénétrer

voulu aux

l'es-

un

et dans

de santé, avoir pour

que la connaissance

donner

été

commencent). Que Théopompe, qui chose dans son histoire, insérer perdit quelque avoir Mais trente reconnu, jours. qu'après

divagations dessein d'en prit pendant des moments

avaient

en

cette

traduction

la ruine

définitive

ils l'acceptèrent avec enthouévéles ans l'anniversaire de cet heureux aussi

nement. On

ht

dans

la

Vie

de Moïse,

écrite

par

Philon

au commence-

le mot « païen » à tort, puisque ce mot n'a été créé qu'à Il) J'emploie H s'agit de désigner les partisans du polithéisme l'époque du Christianisme. à l'antique Théosophie. grec qui faisait opposition

376

L'ÈRE du

ment

DE

VÉRITÉ

siècle de notre ère : « Aujourd'hui il premier encore, les ans une fête et un pèlerinage dans l'île de Pharos, où non seulement les Juifs, mais aussi d'autres visiteurs

y a tous abordent

en grand saluer le lieu où la lumière nombre, qui viennent cette traduction a éclaté, et, rendre Dieu pour grâce à notre et toujours nouveau. les prières bienfait, déjà ancien Après les actions de grâce, les uns dressent de des tentes au bord les

et

mer,

autres

avec

manger

leurs

si

détruisait

des

un

sur

le sable

leurs

amis,

cette

plage

et un

qu'à

se réjouissait juif Loi et avilissait

parti l'ancienne

en

air plein s'estiment

l'humanité

rabbins

et la

pour plus dressé

banquet

de

cette

la

les Femme, aux populations,

et

mélangés partout et maudirent affligés

traduction

ce Livre

« les Bibles », et qui avaient intitulé grecs tant de siècles d'obscurité et de malheur

ducteurs

ce

»

rois.

Israélites, dispersés furent profondément

Les

et

parents établis sur

magnifiquement dans le palais Mais,

se couchent

de

eux-mêmes

la

considéraient

qui anciens en les tra-

que

préparait !

[k

du

Sé-

traduction

une pher comme le jour anniversaire On

établit

un

et craignaient d'en être punis ; profanation de ce forfait fut pour eux un jour de deuil. le huitième du mois de Tebeth, jeûne public jour

en expiation de cette Les érudits croient langue celle-ci

n'avait ne le

hommes

que dans eu aucun

fut

n'avaient

féminine

d'origine Les Juifs le

de

firent,

action.

que la traduction été faite; avant la

pas

fous

Mais

mauvaise

un intérêt

d'un

livre

Version

en une

autre

des Septante, ; avant cela,

masculin

à propager les livres, ils les brûlaient. ; au contraire, cette traduction, leur justification. intérêt

et les

presque

ainsi

était de beaucoup au-dessous parodié, Les Grecs, d'ailleurs, de la littérature du temps. ne le grecque connaissaient pas, d'autant plus que les Juifs, qui en avaient une secrète honte, ne voulaient pas le laisser lire aux Grecs dont ils

Livre,

les

craignaient

Judaïsants, qu'aux à la nouvelle secte et sans

sarcasmes.

Le

c'est-à-dire et qui

Sépher à ceux

étaient,

travesti qui

en général,

n'était

étaient

destiné

déjà

des gens

gagnés

vulgaires

instruction.

Ce n'est mythologie

pas

par

asiatique

des livres, passa

mais

par en Grèce.

du premier temps Jusqu'au écrivain grec qui semble avoir

la tradition

Christianisme, connu

la Bible.

il n'y

orale

que

a pas un

la

seul

LIVRE

Avant

le

recensions d'écrits

11e siècle du

recueil

: la Thorah

des Septante. ter les idées C'est

contenues

accusa sacrées

un livre

ne devint

de

MONDE

notre

trois

ISRAÉLITE

il

ère,

des livres officielle

C'était

plus tard les Juifs

livre

LE

III.

avait

Cela

juifs. ; le texte manières

377

existé

formait

différentes trois

espèces samaritain (1) ; la version bien différentes de présen-

dans

que d'avoir

le Sépher. un seul prévalut

immuable, immuable

texte base

donné

pour condamnant

Alors

hébreu. de

ainsi

leurs

on

traditions

l'examen.

Mais

le

il devint si obscur quand qu'il l'examen. On n'impose les erreurs, supportait plus que Vérité se laisse toujours discuter. La C'est

ne

que

la

de Moïse

légende

à cette

définitivement au Sépher époque que l'on donna un homme :« Moïse », qui n'a pas encore pour auteur d'histoire, mais dont on va commencer la légende. Philon C'est notre (né de 20 à 30 ans avant ère) qui. le prefera une biographie de Moïse, dans un ouvrage en trois mier, De

volumes, nome

nous

dont

moderne

Vita

parlerons ne croit.

qu'on dans cet

C'est traduction

des

mises

de

même

lu

Mosis.

ouvrage et Livres,

Ce

livre

plus

que il ne

servira loin

Philon fait

et

à qui

faire

Démétrius,

Deuléro-

est beaucoup

raconte

plus

l'histoire

de

les légendes que suivre il n'a d'autres sources,

il n'a pas temps, la lettre d'Aristée qui en est l'origine, ni le fameux manuscrit en lettres d'or son

le

il

ne

qu'on

la ad-

pas cite ni aurait

de Jérusalem il est le ; son récit n'a donc aucune valeur, envoyé rêve d'une féconde il imagination qui brode sur un thème donné, les traducteurs, sur lesquels il ne sait comme montre rien, » trouvant chacun les mêmes des « inspirés mots, séparément les

les termes exactement grecs correspondant phrases, « Ce ne sont pas des traducteurs, termes hébreux. dit-il, et des prophètes dont la raison droite était des prêtres

mêmes

aux mais

parvenue Pauvre C'est

de Moïse. » l'esprit Pauvre ! Myriam Sépher ! avec ces mensonges que les Catholiques « à égaler

firent

leurs

le Sépher, fut apporté de Palestine en France (1) La Bible samaritaine, il y a trois siècles ; il fut déchiffré et interprété par le l'ère Morin, de l'Oratoire.

378

L'ÈRE

histoires. tante

DE

Ils

do adoptèrent n'en connaissaient

VÉRITÉ

bonne

heure

la

Version

des Sepl'héignoraient

; ils et pouvaient

pas d'autre ; ils breu croire de bonne foi à Moïse, se quoiqu'ils doutassent bien qu'on cachait de favorable à chose quelque — la Femme — l'ennemi masculin dans cette ; l'entraînement aventure le prouvait. Ils adoptèrent la légende surnaturelle de Moïse

et la rendirent

naturelle

encore

plus

ridicule,

c'est-à-dire

plus

sur-

(1).

(''est

par

ces récits

que

l'histoire

de Moïse

dans

est entrée

le

monde

(2). L'historien

tine

jusqu'à

Rome

à Jérusalem et resta en Palesqui vivait à où Vespasien l'emmenèrent et Titus l'époque et cite longuement l'écrit d'Aristée, 70), connaît Josèphe,

(après dont le but est de glorifier la version grecque L'auteur de cette lettre est évidemment ville

de Jérusalem, décrit qu'il et jusqu'à son ameublement. nant

au

sacerdoce, seul la version qu'il

et

louange

une (1) On y introduit : versets suivants Genèse, Chap. îv : Action 17, 20, 9. Chap. Chap. Chap. Chap. Chap. Exode, Chap. 31.

c'est

avec lui

qui, avec tant

multitude miraculeuse

la

ainsi

d'exagération.

miracles,

notamment

de la Veige

de Moïse,

de

de

que le Temple, un homme appartea fait tout probablement,

détail, donc

C'était

du Sépher. un habitant

vu, 9, 10, 11, 12, 15, 17, 18, 19, 20. vin, 3, 4, 5, 13, 17, 18, 21. ix, 3, 8, 9, 14, 16, 18, 24, 29. x, 4, 5, 13, 14, 19, 2 1, 22. x\, 5, 6. Chap. xm, 21, 22. de la Mer xiv, 16, 19, 20; Passage

liouge,

21,

22,

dans

les

1, 2, 3, 4, 5,

23, 24, 27, 28,

Chap. xv, 2, 3, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 16, 17, 25, 26. 7, 13, 14, 15, 18, 21 ; Le sabbat, 22, 26, 27 et Chap. xvi, 4: La manne, 29 ; Manne, 31, 32, 33, 35. de l'eau d'un rocher, 5, 6; Josué, 9, 11, 12, Chap. XVII : Moïse fait jaillir 13, 16. Moïse sauvé des eaux: c'est une parodie de la Déesse sauvée du déluge les poètes, émergeant de l'onde amère. ou, suivant du ne siècle aux GenliU, ou du ni", VExhortation (2) Dans un ouvrage Une dernière verattribué à Justin Martyr, on reprend le récit d'Aristée. eu 403) dans son Traité des poids sion en est, donnée par Epiphane (mort lettre do Ptolémée à Eléazar diffère et mesures. Dans ce récit, la prétendue de celle d'Aristée, mais l'histoire est la même. Puis, au lieu de recevoir eu écrits de Jérusalem le Livre de la Loi, il reçoit 22 livres canoniques lettres d'or et de plus 72 apocryphes.

LIVRE

On de

croit

cette

que

notre

III.

et,

il

cependant,

fait

Moïse, autres

parler

des quatre allusion à la

fait

379

ISRAÉLITE

à la fin du premier siècle et était déjà faite, grecque

la version

que

pour la justifier. Le Deutéronomc, qui époque que la version

MONDE

a été écrite

lettre

alors

ère,

LE

semble livres

de prise ère. Tout

fait

à la même

du

Pentateuque ; Jérusalem par les

cela nous déroute Romains, qui eut lieu en 70 de notre et semble la traduction est beaucoup indiquer que grecque ne croit, et qu'on l'exécution n'en attribue, plus moderne qu'on à Ptolémée lui donner de l'antiquité et du prestige. que pour Une autre version du Sépher, ou de Symcelle d'Aquila maque, Elle est

fut

faite

peu

connue.

d'Olivet

» Ce

en

d'Olivet

« des Septante

dite

sur la Version

».

des Septante

le récit d'Aristée accrédité adopte par Philon, Ptolémée Philadelphe qui, par son zèle et par nos lois, résolut do les faire traduire de l'hé-

qui dit : « Ce fut désir de connaître breu

à celle

opposition

de Fabre

Opinion Fabre

en

est vraisemblable, mais la effet, ne prouve d'un fait. pas l'exactitude Voici ce qui est dit de cette fameuse version dans la Langue : « Lorsque au pouvoir restituée tombe des hébraïque Eabylone les Juifs au pouvoir des tombent Grecs, lorsque Séleucides,

grec. vraisemblance

la

langue grecque, modifie de nouveau

en

récit,

portée l'idiome

en plus de l'hébreu. « Le Sépher, déjà défiguré tout à fait dans disparaître « Grâce élevées

aux sur

discussions la

fameuse

en

tous de

Aristote,

que les savants version dite des

du 70,

siècle rien

dernier n'est

va

ont

devenu

si elle avait, été faite, époque et s'il n'existait pas une autre

grec, dans laquelle Platon, Pythagore, science ; quels furent, les 70 interpuisé leur ou n'étaient étaient pas dans des cellules séparées étaient à cet ouvrage ; si ces interprètes, enfin,

antérieure, avaient

prètes et s'ils en travaillant

Jérusalem

par les conquérants, et l'éloigné de plus

eh a ldaïques, par les paraphrases la version des Grecs.

plus obscur que son origine. « Ils se sont demandé à quelle elle était la première de toutes version

lieux

des prophètes, plutôt douter que Ptolémée,

en

traducteurs. On ne peut que de simples fils de Lagus, malgré violences, quelques

380

L'ÈRE

ne

fût

Ce fut par grand prince. dans Alexandrie cette superbe que s'éleva métrius de Phalère (à qui il en avait chit

un

DE VÉRITÉ

de

très

tout

ce que

plus précieux. « Depuis longtemps ne conçois pas par

la littérature les Juifs

des s'étaient

les soins

de Ptolémée

bibliothèque que Déconfié la garde) enrioffrait alors de peuples établis

en

Je Egypte. les savants

de contradiction quel esprit modernes veulent eu la absolument n'ait point que Ptolémée lui attribue, de faire traduire le Sépher pour le pensée qu'on mettre dans sa bibliothèque. L'historien est, assuréJosèphe sur ce point. Mais l'exécution de son dessein croyable offrir des difficultés, car on sait que les Juifs commupouvait très difficilement leurs livres et qu'ils sur niquaient gardaient leurs mystères un secret inviolable. C'était eux, même, parmi ment,

très

une

Dieu ceux sévèrement reçue que punissait qui des traductions en langue vulgaire. Talmud de sa rapporte que Jonathan, après l'émission

opinion osaient faire « Le

fut vivement paraphrase réprimandé chaldaïque, du ciel, d'avoir aux hommes osé révéler les secrets «Ptolémée

fut

obligé

d'avoir

recours

par une de Dieu.

à l'intercession

rain

en intéressant sa piété. Eléazar, pontife du Sépher de Moïse, en lui envoya un exemplaire faire traduire en grec ; il ne fut plus question que ducteurs. Comme les Esséniens du Mont Moria

du

voix

souve-

Ce souverain

lui de le

permettant de choisir

les trad'une

jouissaient tout me porte

méritée de science! et de sainteté, à croire réputation de Phalère sur eux. Ces sectaires que Démétrius jeta les yeux vivaient en anachorètes, dans des cellules séparées, s'occuretirés de la Nature pant de l'étude ne peuvent pas avoir été mêlés

(c'est justement à cette traduction

cela

pour

qu'ils devaient

qu'ils hautement est empreint ; le récit de Fabre d'Olivet désapprouver d'une naïveté Il est très douteux au fussent qui étonne). qu'ils nombre de 70 pour achever ce travail. Le nom de Version des

vient Septante «Le Talmud prètes, traduire

ce qui

d'uni;

autre

circonstance.

assure

ils ne furent que, d'abord, que cinq est assez probable, car on sait que Ptolémée

interne fit

les cinq livres de Moïse (ceci est une erreur, il n'en existait à cette époque ; le Deutéronome est postérieur) que quatre contenus dans le Sépher, sans s'embarrasser des additions d'Esdras. Ils

que

leur envoyèrent comme paraphrase.

travail Le

à Jérusalem sanhédrin

pour accueillit

le faire leur

approuver demande et,

LIVRE

comme

LE

se trouvait

ce tribunal

en reçut

III.

le nom de Version

MONDE

composé

des Septante

ISRAÉLITE

381

de 70 juges, cette version » (1 ) (La Langue hébraïque

restituée, Préface). Il fallait des hommes fût bien troublée, que la mentalité qu'ils fussent bien las de philosopher, si facilement le pour accepter « Livre des Juifs », cette Bible devenue si puérile et si ridicule ! Son succès vient de ce qu'elle servait à l'avilissement de la Femme, un dogme, l'infémaintenant, qui allait, passer pour puisque riorité

qu'on

lui

donnait

haine

des misogynes,

était

sous la responsabilité présentée de la parole de « Dieu », de ce Dieu nouveau qui grandissait depuis A cela, il n'y avait pas de réplique, Socrate. la Femme n'avait Dieu avait, parlé, il avait toute la plus qu'à s'incliner, exprimé la

déclarant

l'être

la pervertrice, texte que l'on qui siècles encore

tentatrice, C'est sur ce lutte

de

tant

de

!

« Septante

» devinrent

donc

l'Ecriture

pas l'hébreu qui ne parlaient que par la version grecque. Philon d'Alexandrie ne cite l'Ecriture

parmi Livre

la

être soumise qui devait allait s'appuyer la grande pour continuer si longtemps et devait durer régnait depuis

sexes

Les

second, à l'homme.

.surtout autorisée, et ne connaissaient le

ceux

que

d'après

cette

ver-

sion, il ne la commente que dans les Septante. la porte à tous les maux causés par C'est ce livre qui a ouvert il en fut la cause première, les religions il flatta les modernes, au mal, il leur donna une excuse, il justifia la disposés esprits le mépris des orgueilleux, haine des misogynes, et prépara l'avèdu Catholicisme

nement et la

qui

allait

supprimer

du monde

la raison

Justice

Et c'est qu'on grandeur

(2). pour avoir

donne

à sa

qu'elle

voulu

cacher

contrefaçon a rempli le

l'oeuvre

grotesque monde !...

géniale d'une Femme un tel caractère de

tribunal de 70 juges, n'est mentionné des (1) Le Sanhédrin, qu'à partir du grand conseil des Macchabées (I, c. x, II, 6). C'est la continuation les anciennes. Matrones d'Israël, considèrent 250 avant notre modernes l'année ère (2) Les occultistes du cycle de Pisces (les Poissons), comme le commencement que l'astroGénie ». mancie connaît sous le nom de « Maison du mauvais une valeur historique cette année n'aurait Seulement, que si réellement chose dans la Version des Septante. Ptolémée était pour quelque

382

L'ÈRE DE VÉRITÉ La

lettre et l'esprit

Les traducteurs savaient que le Sépher avait un sens caché, qu'il ne fallait pas révéler au vulgaire. Ce qu'il était convenu que l'on devait couvrir d'un voile, c'était surtout le chapitre qui contenait les lois de l'évolution sexuelle. On avait vaincu la Femme, il ne fallait pas mettre en évidence les faits qui venaient révéler la supériorité morale sur laquelle avait été trop ouvertement basée sa Divinité. C'est pour cacher ces lois de la Nature que l'on avait dû fonder des sociétés secrètes. L'occultisme n'est pas autre chose que la Vérité révélée par la Femme et cachée par l'homme. Les docteurs mis en demeure de traduire le Sépher ne voulaient la cause masculine en mettant en évidence des lois pas trahir qui lui étaient défavorables ; du reste, la nouvelle forme donnée à la Religion défendait de révéler la vérité sur ce qu'on appelait « les mystères divins ». Cependant, ils voulaient traduire le Livre, leur intérêt de y était engagé. Pour se tirer de là à la satisfaction tous (excepté des Femmes), ils subtilisèrent, firent une version pour ainsi dire, dans laquelle il y avait bien des mots mais qui en masquait Pour se l'original, rappelant l'esprit. mettre à l'abri du reproche de profanation qu'ils prévoyaient, ils se servirent, en beaucoup d'endroits, du texte de la version Ils se servaient samaritaine. ainsi de la rédaction déjà faite se passer de ce qui chaque fois que le texte hébraïque pouvait lui donnait de l'obscurité. C'est ce qui fait qu'à travers ce travestissement de la pensée il y a quelques éclaircies la primitive, qui laissent apercevoir matérielle,

Vérité.

Cette

traduction de rendre

fut

donc

faite

avec le plus grand art. Il s'agissait autant que possible la forme, en dissimulant la pensée exprimée, la science réelle qui, du reste, n'aurait pas été comprise alors, étant donné l'état d'ignorance qui régnait partout. Tout ce qui dans le texte hébreu était Esprit devint substance dans la traduction devint grecque, tout ce qui était intellectuel tout ce qui était universel devint particulier. C'est sentiment, un cas frappant de la différence qui existe entre la mentalité féminine — abstraite — et la mentalité masculine — concrète (1 ). féminine à la mentalité (1) C'est en passant de la mentalité s'est transformé. Cet idiome, que l'hébreu parlé par un peuple

masculine féministe,

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

383

dans ses vues. C'est l'homme ainsi faite flattait la Femme qui, ne conce qu'il voulait : elle écrasait, humiliait Et ne pouvait naissant pas elle-même l'original, pas réclamer. c'est à l'ombre de ce Livre, ainsi mutilé, que l'on réforma le culte, La traduction

si bien que l'on modifia la Loi. Cette nouvelle forme convenait aux Juifs du temps, que dans beaucoup de synagogues grecques mais en place et on le lisait non seulement comme paraphrase, de préférence à la version d'Esdras. servi, en effet, de lire le texte hébreu ? Depuis Qu'aurait-il plus, pas même les rabbins, longtemps le peuple Juif ne l'entendait si l'on excepte quelques Esséniens initiés dans les secrets de la Loi

orale.

des Juifs de son temps, ne savait pas le plus instruit ait écrit une histoire de Moïse. C'est, du reste, l'hébreu, quoiqu'il probablement pour cela qu'il nous a donné de Moïse une idée Philon,

si

fausse.

Josèphe lui-même, qui. a écrit une histoire de sa nation et qui aurait dû nous donner des renseignements précis sur le Sépher et son auteur, prouve, à chaque instant, qu'il n'entend pas le texte hébreu et ne connaît pas, ou ne veut pas révéler, l'histoire des tribus

gynécocratiques. avaient Ce que les Prêtres de la nouvelle religion judaïque de la Déesse, Hevah, la grande intérêt à cacher, c'était l'histoire des fidèles Israélites. Divinité instruit dans les sciences abstrait, profondément contemplatif, sage, étonnante fut séparé de sa tige originelle et par une émigration morales, la science du peuple hébreu resta la langue qui garda longtemps primitive et le régime gynéoocratique. conservée et arrivée C'est par cette langue jusqu'à nous, que le dépôt, « Mais ce dépôt, dit des connaissances peut nous être rendu. égyptiennes du hasard. n'a pas été livré au caprice Fabre d'Olivet, « La Providence sa conservation a bien su le mettre à l'abri qui voulait le contient, couvert d'un triple Le Livre des orages. voile, a franchi qui de ses possesseurs, des siècles, bravant les regards le torrent respecté en et n'étant des profanes compris jamais que de ceux qui ne pouvaient les mystères. divulguer « Le chinois, des sens, est arrive aux parti des plus simples oerceplions de l'intelligence, c'est tout le contraire de. hautes conceptions plus d'une langue à sa plus Cet idiome, l'hébreu. séparé tout formé parvenue intellihaute perfection, entièrement universelles, d'expressions composé en cet état à un peuple robuste mais ignorant, livré abstraites, gibles, de dégénérescence en dégénérescence et de ses mains est tombé entre » {La. ses éléments les plus matériels. en restrictions, restrictions jusqu'à restituée, Préface.) Langue hébraïque

384

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

« Je suis Celle-là

dit la Femme, : Je c'est-à-dire qui est», avait de la vie. Je suis s'écrivait Jehovah. Le nom possède la plénitude de la femme Je suis. signifiait on traduit : « C'est moi qui suis Celui grecque, dit : « Ego sum qui sum ». Dans ce texte on qui est ». La Vulgate a appliquée a vu une formule aux idées métaphysique qu'on à la philosophie Vexistence régnantes, grecque ; on y a cherché Dans

la version

comme

absolue, C'est

par

l'entendaient

de pareils

C'est

se perd. donc la Déesse

Dans

la Version

la

Vérité

Platon

malentendus

et Philon. que

les idées

s'altèrent,

que

Hevah

qui est visée dans les altérations. Il s'agit d'en supprimer le nom et l'identité, ce nom que, depuis ne prononçaient déjà, les Lévites longtemps plus dans les synails substituaient un terme vague, «l'Eternel», gogues et auquel « Adonaï ». ou le nom d'un homme-Dieu, des Septante, le mot Elohim est rendu par Théos dont on a fait Seigneur par Kyrios, (1). ainsi disparaître le nom de Ihevah dans qu'on faisait

et Ihaveh Pendant

on y mettait une Eve aussi avilie grecque, que la aussi funeste vraie Hevah était était biengrande, que l'autre aussi soumise était aussi petite faisante, que l'autre dominante, avait été magnifiée ! que l'autre près de l'homme

la

version

On férieur

fit de cette Eve biblique — c'est-à-dire envieux

Dans titre les

le

Dictionnaire

nous les Septante, sont devenus, Juifs

national, qu'elle fortes

la femme

et perverti de la Bible du

lisons

qu'au

en

quelque et que la traduction

Hevah, est aujourd'hui expressions

qui

humain

adoptée assignent ch. XXXIII).

telle que l'homme — la voulait. docteur

111e siècle

in-

sous le Smiths, avant notre ère

sorte, honteux de l'hébreu

de leur

Dieu

en grec, telle adoucit les

par les Chrétiens, à la Divinité un rôle

purement

(voir Exode, « C'est vers cette époque, en effet, ajoute ce dictionnaire, que de foi et de sentiment l'idée toute faite que les Juifs s'étaient se transforme en une conception enfin de Dieu véritablement rationnelle. Et

cette

» conception,

dite

rationnelle,

c'est le surnaturel

que le mot Théos, qui veut dire parfait, (1) Rappelons la somme de leurs qualités des Déesses pour indiquer dans Astar-Thée.

était

qui

uni

féminines,

va

au nom comme

LIVRE



III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

385

modernes. régner dans les religions Quelle est donc cette raison ce qui est la loet qui condamne qui dicte ce qui est absurde, gique ? Voltaire

est

pliquée fièrent

(p.

établis

avec

tombé

la même

dans

il dit, : « Leurs

347),

erreur.

sur la vie

idées

sa Bible

Dans

ex-

se modi-

future

Les sublimes également. ( ?) idées de Platon sur l'existence de l'âme, sur sa destination après s'être séparée de la machine sur son immortalité, sur les peines et les récompenses animale, chez les Juifs la mort, pénétrèrent d'abord hellénistes après les

de grands privilèges Pharisiens de Jérusalem. Ils

On croit

rêver

et mortel en lisant

et de là chez

n'entendaient

la vie par le mot âme ; ils n'avaient rendue aux par l'Etre suprême'(?) chants à leur corps. qui survivaient matériel temporel, » et fanatique.

Alexandrie

dans

chez

de pareilles

auparavant que aucune notion de la justice âmes des bons et des méTout

avait

ce peuple

été,

jusque

également

absurdités

là,

grossier

! Peuple

grossier ! ! Peuple fana-

celui

les Prophétesses et les Psaumes qui produisit ! celui qui affirma sa foi dans la Femme, la grande Déesse tique Hevah !... Pendant que, p.our ces hommes, la conception rationnelle est celle s'est

d'un

jamais

la justice celle qui

Dieu

mâle

occupé

surnaturel

des hommes

et incompréhensible... qui ne et dont nous ne connaissons pas

n'existe mentalité pas. Quelle étrange puisqu'elle croit à l'absurde et nie l'humanité réelle !

« C'est

dans

le second

des Macchabées, fois une notion

livre

voit la première qu'on pour et de la résurrection, éternelle qui Pharisiens. Un des frères Macchabées « Tu nous nous

arraches

rendra

seront

morts

une

que

ajoute Voltaire, claire de la vie

le dogme des dit au roi qui le martyrise : mais le Roi du monde prince, devint

la vie, méchant vie éternelle, en nous

bientôt

ressuscitant

quand

nous

ses lois. » pour est une imitation

de celui des Prophétesses Ce langage par un homme pas ce qu'il dit ; il met un roi de l'uniqui ne comprend il parle d'une et d'une résurrection vers à la place de Hevah, mais sans en parlaient les femmes, future vie éternelle comme de la Femme à entendaient par là le retour comprendre qu'elles la vie sociale et son règne à venir. redit les mots qu'il a enen homme inconscient, Macchabée, le sens, et leur donne une significatendus sans en comprendre tion

nouvelle C.

RENOOZ.

dans

puisée —

L'Èro

de

vérité.

son III.

imagination.

Et

ce

sont

ces 25

L'ÈRE

386

DE

VÉRITÉ

Aront servir nouveaux à faire des dogmes !... divagations qui admireront Et les déistes comme cela !... Voltaire, modernes, c'est dans cette absurde traduction du Sépher Enfin, que le moral la première signalé grand cataclysme qui avait l'homme fut présenté comme un déluge, un événement modernes la trace dans retrouvent (dont nos savants ô puissance

terrestres, Et pour

compléter

punition Dieu inventé se sont

que une

c'est idée

cette

!). l'imagination absurde conception,

efforcés

de combattre

le propre de l'ignorance morale préméditée par

les idées

de

géologique les couches

on fit de ce déluge du par la Justice

aux hommes infligée pervertis ! Et il s'est trouvé par Socrate

une

qui

de

révolte

des libres de la Bible,

penseurs montrant

et de la superstition d'attacher un Dieu aux phénomènes de la

des lois physiques absolument étrangères qui résultent aux lois morales. Ces effets qui; les hommes nous présentent comme comme humaines, par un Dieu doué de passions produits ont été acceptés comme une vengeance divine, réels, on a seu-

Nature

à les expliquer, alors qu'il fallait les simplement de la légende fait naître. l'origine nier, et chercher qui les avait n'est Il est vrai d'écrire l'histoire façon pas encore que cette

lement

comprise

cherché

marquer d'une Femme, Prêtre.

et les aberrations

Ijcs Nous

faisons reattendant, la science du Sépher, Livre de la Bible livre d'un d'Esdras,

des modernes, cela viendra. le contraste entre qui existe

avons

Alassorètes

au

déjà vu qu'au ve siècle, ainsi on appela certains

par Esdras, relatives de questions grammaticales et perfectionnèrent eux qui inventèrent

En

IIIQ lors

siècle de la revision

du Livre

docteurs aux

qui s'occupaient sacrés. Ce sont textes

des pointsle système les mots, dénaturer semble-t-il, pour imaginés, pour voyelles, dans ses investigations. les noms et égarer l'esprit changer fixe manière les on d'une conventionnelle Par ce moyen, aux anciens. noms nouveaux que l'on veut substituer à l'écriture est un une forme nouvelle façon de donner C'est d'altération partout. que nous avons vu employer système devait être la victime, une ruse dont la Femme effaçait puisqu'on Cette

son nom

de l'Histoire.

Ce même les

primitifs

système Livres

fut

mis

sacrés.

en oeuvre

en Chine,

quand

on altéra

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

387

Cette

à fixer une écriture elle méthode, qui consiste quand altère les idées antérieures, a été imaginée, suivant le langage des la forme nouvelle et « l'entourer d'une rabbins, pour sauvegarder haie

.

».

Imitant cela

pour

eux

qui,

Au

le langage

de leurs

ils adversaires, écrits d'être altérés,

leurs empêcher par ce système,

disent alors

les écrits

dénaturent

font qu'ils que ce sont

antérieurs.

ce qu'ils c'est que la Vérité se fasse jour, craignent, c'est que les Livres soient remis dans leur forme primitive. On alla plus loin, tant on craignait la critique. On compta le fond,

nombre

des versets, des mots et même des lettres contenues dans afin qu'il restât fixé dans la forme nouvelle chaque livre remanié, Ce travail fut l'oeuvre de l'école de Tibériade, qu'on 'ni donnait. au 111e siècle. Il ne fut terminé qui le commença qu'au vie ou au vnc

siècle

do notre

Il était

si bien

les Massorètes vit une

l'esprit altérés

étaient

l'esprit l'éternelle

fois

dans

de toutes

s'élever

retrouver

ère.

parts

primitif Vérité

de tous

que les Livres à peine furent-ils

que, des personnes

à travers

par on achevés, cherchaient à en

qui

le voile

révisés

qui

cachait

encore

(1). rois que ces hommes révisaient les livres, ils enlevaient Chaque un peu de ce qui était à la louange de l'ancien régime gynécofois, cratique. Chaque la pensée féminine.

en révisant,

de nouveaux quand des textes, cette revision des anciens exemplaires Et

Il

bien

est

rations

; il

facile

s'agissait

on masculinisait

un peu plus

Massorètes ils

et continuaient reprenaient en même temps, les détruisaient,

livres.

de comprendre d'accommoder

sur

les quoi portaient les textes aux intérêts

altédes

hommes. Richard y qu'il Scribes

Simon

(Hist. du Vieux Testament, a toujours eu chez les Juifs, même dans leurs archives qui conservaient

et retranchaient ajoutaient à l'Ecrit. duction Sainte,

ce

I, chap.

pense des après Esdras, les livres sacrés,

qui leur plaisait ch. III, art. f, question

dans les controverses, d'Origène, (1) Au temps les citations tirées de l'Ecriture d'admettre quand des Septante. tiraient Ils disaient version le texte amplifiait que cette Ch. îv, question hdrod., (Claire, 17).

II)

(Glaire,

Intro-

2).

les Juifs refusaient leurs adversaires les hébreu

et le mutilait

388

L'ÈRE DE VÉRITÉ

Persécution

sous Antiochus

Epiphane

ne devaient pas jouir en paix de leur réforme relimorale de la Femme, rejette l'autorité gieuse. Quand l'homme à homme qui commence. c'est la lutte d'homme La Judée, sans cesse troublée, passa tour à tour sous plusieurs dominations jour où elle fut soumise à une jusqu'au politiques domination religieuse. Antiochus IV, surnommé par ses flatteurs Epiphane (illustre) Les Juifs

et par les autres Epimane (fou), voulut Pour atteindre ce but, il eut recours Il ordonna dans tout plus vexatoires. sous peine de aux Juifs, de pratiquer, grecs. Il éleva un autel à Jupiter dans (I Macchabées, I, 41 et suiv.).

établir l'unité de religion. aux moyens violents les l'empire, et spécialement mort, le culte des Dieux le Temple de Jérusalem

vexer les Juifs et, pour cela, ordonna la profanation des Livres du Temple et du sabbat, et la destruction sacrés ; il donna l'ordre de manger de la chair de porc et enjoignit de participer au culte des idoles. Son règne fut considéré comme «l'abo» ; il excita l'horreur et l'indignation mination de la désolation Il voulut

des Juifs. des martyrs. Il y eut, dans ces persécutions, des femmes. Sous prétexte C'étaient surtout qu'elles s'adonà l'idolâtrie, on les massacra. On leur renvoyait leur naient défendu qui avaient reproche, car ce sont elles les premières à l'homme

d'adorer

son image. la représentation des Déesses que on défendait Maintenant l'art grec avait tant multipliée. la C'est sous Antiochus Epiphane que l'on vit commencer des femmes, le premier mot de l'Inquisition. persécution Les nombreux Cet homme fut un précurseur. martyrs qu'il fit le rendirent célèbre. les malheureuses A Babylone, à Ninive, on enfermait qui se de leur à s'échapper plaignaient. Quelques-unes parvenaient elles s'enfuyaient avec leurs enfants et leurs derniers adeptes, et se cachaient. de la Vérité C'est dans les forêts solitaires que l'enseignement C'est là qu'on le rese mettait à l'abri des fureurs de l'homme. trouva chez les Grecs, dans la forêt de Dodone. Chez les Celtes

cachot,

LIVRE

aussi, la forêt

III.

LE

fut le dernier

MONDE

temple

ISRAÉLITE

lorsque

389

se produisit

la grande

persécution. avait fini par irriter la population Cependant, cette persécution de la colère et s'insurgea. Ce futl'occasion qui arriva au paroxysme d'une guerre, victorieusement gagnée par les Macchabées. Il s'ensuivit

un siècle d'indépendance (de 167 à 63). Ces zélés défenseurs des coutumes de leurs ancêtres se firent « Princes des Juifs » et Grands Sacrificateurs. Sous les Asmonéens, Judas Macchabée se fit passer pour un donc de simples ambitieux Messie. C'étaient qui luttaient pour le pouvoir

s'assurer

bien plus que pour soutenir

une idée.

Les Macchabées des persécutions d'Antiochus et des guerres des Macdes livres qui portent leur nom (les Macchachabées fait l'objet bées). Le premier livre parut en hébreu vers 100, il est intitulé « le Premier Livre des Macchabées » et a été traduit en grec.C'est cette traduction qui nous reste. Deux autres Livres des Macchabées à notre ère et ont été composés en Egypte ; ils sont postérieurs Le récit

de valeur. source qui nous Le premier Livre des Macchabées est l'unique de connaître ces temps troublés. C'est par lui que nous permette de livres eut lieu lors des perséapprenons qu'une destruction du roi, secondés par les Les intendants cutions d'Antiochus. au feu les livres de la et brûlèrent Juifs apostats, « déchirèrent

ont

peu

un Livre de Et ceux chez qui l'on trouvait et ceux qui prenaient plaisir à la Loi étaient condamnés à mort par ordre du roi » (I, 59, 60). Or, ce livre persécuté, c'est le Sépher. Et c'est au moment où on le supprime de cette façon violente que se répand la traduction devenu la Bible. grecque de ce Livre, ils nous apprennent Ces faits sont une révélation, que cette

Loi qu'ils l'Alliance

trouvèrent.

des récriminations et que c'est pour ceux qui réclamaient. les étouffer qu'on persécuta Les partisans de la Version des Septante étaient appelés avec mépris hellénistes ou grécisanls par ceux qui lisaient le Sépher en hébreu. de l'ancien monde et Quelle triste époque ! Quel effondrement mauvaise

quel

traduction

désordre

pour

souleva

le remplacer

!

390

DE

L'ÈRE

VÉRITÉ

Les principaux événements survenus en Palestine au nP siècle nous montrent des hommes luttant et guerroyant pour le pouvoir autour du Temple Nous les résumons que les partis se disputent. et cela suffira pour montrer ce qu'on avait fait de la « Religion ». Ce qu'on lui substitue n'a plus rien de religieux. De 167 à 107. —Guerre des Macchabées aux d'indépendance Asmonéens. En 166. — Insurrection conduite Mafhathias. par le prêtre De 166 à 161.— Judas Macchabée bat les généraux syriens. En 105. — Simon délivre la Galilée et Judas Gilead. On écrit des Psaumes célébrant les victoires des Macchabées. En 164. — Le Temple et consacré. La citarepris est purifié delle de Jérusalem reste entre les mains des Syriens. En 161.—Mort de Judas Macchabée. Jonathan lui succède. En .150. — Jonathan s'allie à Alexandre Balus qui le nomme Grand-Prêtre et lui envoie un vêtement de pourpre et une couronne et

d'or.

est

nommé

En

142. —

Il assiste

aux

noces

d'Alexandre

et de Cléopâtre,

de Palestine. gouverneur De 145 à 117. — Evergeté second, sous le nom de P;.oleniéelX, construit des obélisques dans l'île de Phihe (l'obélisque bilingues le symbole était architectural du culte mâle). En 145. — Jonathan s'allie à Démétrius II. nathan vient

est

Jonathan

s'allie

fait

prisonnier Grand-Prêtre. C'est

« l'Ere

des Juifs

la première Juifs. Cette

ère,

année dite

de

de Simon la Geoullah

à dater

les années

appeler à partir

« Grand

les actes

le Grand,

Prêtre

(rachat)

d'Israël,

longtemps. Dans Je premier Livre des Macchabées, l'ère des Séleucides. giques suivent Se faire

même

année, Simon

Jo-

à Ptolémaïs. depar Triphon à partir de ce moment que commence

». On commence

de

La

à Triphon.

», « Prince

et les contrats et Prince

des

ne dura

pas

les indications

chronolo-

des Juifs

», faire compter le « rachat apporter

de son règne, prétendre » quand on ne fait que précipiter d'Israël sa perte, est une ironie ». morale de ces « Prêtres qui nous révèle la valeur Continuons

:

de Jérusalem, il est nommé «Prince » s'empare Nous voyons C'est déjà de la politique. par l'élection populaire. des agitations de parfis. dans ces faits le résultat En 141. —Simon

En

137. —

III.

Simon

obtient

Combien

monnaie. en 135,

LE

LIVRE

VII

d'Antiochus

391

le droit

est peu « religieux son gendre.

par

de battre

» ! Du

cela

tout

il est assassiné

ISRAÉLITE

MONDE

reste,

les renseignements donnés par I Macchabées, 16). de autre Grand-Prêtre entre en scène, c'est Jean Hyrcan, « Prince 135 à 107. Ce nouveau des Juifs » reste sous la suzes'arrêtent

(Là Un

de Syrie jusqu'en 133. Après la moi^t de Sidétès, sur toute la Palestine et à étendre son pouvoir parvient Hyrcan il renouvelle l'alliance à convertir les Iduméeus au Judaïsme,

raineté

avec

du roi

les

Romains.

Dans

tout

cela

encore

ne voyons que la politique, Bien plus, on s'acharne apparaît.

» ne nous de « religieux truire ce qui peut rester de l'Israélisme. En 132. — Le petit-fils de Sirach passe en Egypte en grec la Sagesse (l'Ecclésiastique de son aïeul). En

rien,

nous

à dé-

; il y traduit

la ville Samarie, Hyrcan assiège et détruit de Garizim, fidèle à la Loi. Il détruit le Temple dédié à Hevah. C'est sous ce règne que les; deux partis des Pharisiens et des Sad110 et 109.—

se dessinent.

ducéens par

La

Religion

ayant

disparu,

discussions philosophiques. En 107. — Judas Aristobnle est nommé

on la remplace

des

Grand-Prêtre.

Il usurpe de faim.

le pouvoir sur sa Mère, qu'il laisse mourir politique Devenu roi de Judée, il succombe à ses remords. En 100. — Alexandre Jannée, Sadducéen, épouse Salomé veuve do son frère, et étend son pouvoir sur le pays Alexandra, des Philistins. Ce résumé

nous

rapide

la prêtrise ce qu'était Le Judaïsme époque. ayant

la

de ,'cette religion judaïque il est utile de montrer versé l'Israélisme, entre

ces

après

cela

(Diaspora),

deux la

formes

des Israélites, les Juifs, et cela

le contraste

qui

renexista

On

mieux comprendra les fidèles de la dispersion nous permettra de faire com-

religieuses.

haine

pour les luttes

dans

montre

de ces deux partis avoir des desprendre qui devaient Les Juifs, en effet, furent tinées si différentes. en partie les vrais fondateurs de la seconde forme du Christianisme qui triompha, se réet disparurent dans le monde ; les Israélites catholique pandirent

dans

toutes

accuse toujours renégat vit alors les anciens Juifs, les fidèles

Israélites

les

nations

le Et, comme l'Europe. ses ennemis de sa propre on trahison, devenus néo-chrétiens, couvrir de mépris

en les appelant

de

« vils

Juifs

», c'est-à-dire

en

392

L'ÈRE

leur donnant mêmes.

le nom

DE

sous lequel

VÉRITÉ

ils avaient

été méprisés

eux-

Le Temple de Garizim Ce résumé vient de nous dire que Jean Hyrcan •— qui mourut en 105 — détruisit le Temple de Garizim. En même temps il battit les Samaritains, et cette lutte acharnée contre la religion des Israélites et les restes de l'ancienne alluma Gynécocratie dans le coeur des opprimés un ardent désir de lutte et de vengeance. C'est

ce qui nous explique la prédication, le qui va remplir siècle suivant, d'un retour vers l'ancien régime, d'une résurrection de l'autorité sous l'égide de la Déesse d'Israël. féminine, L'historien

nous donne une desJosèphe, dans ses Antiquités, de la lutte soutenue alors contre les partisans de l'ancription cienne Loi et de l'ancienne foi, et cela nous montre avec quelle on les traitait. Josèphe, Livre XIII, chap. VI, 505 : « Il s'éleva, environ ce temps, dans Alexandrie une si grande contestation entre les Juifs et les Samaritains qui avaient sous le règne d'Alexandre le Grand bâti un Temple sur la montagne de Garizim lui-même conque le roi Ptolémée voulut prendre

injustice

naissance de cette affaire. Car les Juifs disaient que le Temple de Jérusalem, aux lois de Moïse, ayant été bâti conformément était le seul qu'on devait réserver. Et les Samaritains soutenaient, au contraire, que celui de Garizim était, le vrai Temple. Le roi, ayant assemblé un grand conseil sur ce sujet, commença par ordonner que les avocats qui perdraient leur cause seraient punis de mort. Sabée et Théodose parleraient et pour les Samaritains, fils de Messalan, pour les Juifs et pour ceux de JéruAndronique, salem. Tous protestèrent, avec serment, devant Dieu et devant le roi qu'ils point de preuves qui ne fussent n'apporteraient tirées de la Loi et prièrent sa Majesté de faire mourir ceux qui violeraient ce serment. « Les Juifs d'Alexandrie

étaient

dans

une

grande peine pour ceux qui soutenaient leur cause et ne pouvaient voir sans une extrême douleur que l'on mît en doute le droit du plus ancien et du plus auguste Temple qui fût dans le monde. Sabée et Théoil montra par dose ayant consenti, Andronique parla le premier; des preuves

tirées de la Loi et par la suite continuelle

des grands

LIVRE

sacrificateurs de Jérusalem. « Il fit voir

III.



était

quelle ensuite

LE

MONDE

et la sainteté

l'autorité

les riches

tous les rois d'Asie

ISRAÉLITE

et

393

du Temple

que magnifiques présents l'honneur qu'ils lui avaient

faits, y avaient au contraire, tenu aucun compte de celui rendu, qu'ils n'avaient, de Garizim. A quoi il ajouta encore d'autres raisons qui persuade Jérule roi, qu'il déclara que le Temple dèrent tellement aux lois de Moïse et fit mourir salem avait été bâti conformément

» Sabée et Théodose. Telle est la fin de ce Temple de Garizim, élevé sur les hautes cimes du mont Hébal, que les Catholiques appellent Temple schisde la Maison de Sainteté. Jean Hyrcan le matique, rival honteux livra

aux

flammes

vengeresses.

Le Livre

d'Esther

(Hadassah,

de 167 à 164)

Ce livre, rédigé en Perse, est un roman dont voici le sujet : sa nationalité, devient Une belle Israélite, cachant l'épouse du roi de Perse, Ahasvérus. Elle a un tuteur, Mardochée, qui tous les plans du favori du roi, Haman, l'aide à entraver qui avait décidé la ruine des Israélites. Mardochée prend la place est célébré par et venge les Israélites. Son triomphe d'Haman des réjouissances et des festins. on a fait des Dans la traduction grecque du livre d'Esther, additions. Dans le verset 14 du cantique, il est dit « que les Juifs n'ont plus de princes et que le sacrifice a cessé ». C'est sans doute « des Israélites qu'il s'agit. Car des Juifs il est dit : Ce peuple en commun). que trouble seule la synarchie » (le gouvernement a fait remarquer Mme Butler, que d'exégèse, qui s'occupe le second livre d'Esther a été exclu du canon de la Bible parce livre qu'il était à l'éloge de la Femme. On a laissé le premier devant son mari, parce qu'on y a trouvé une femme s'humiliant le ne vivant que pour le servir. Mais on a déclaré apocryphe second livre où la Reine se révolte contre la tyrannie de son maître et se montre enfin telle que doit être une vraie Femme. Et Mme Butler demande que tout cela soit revisé à un point et plus libéral. de vue plus équitable Le Livre Dans les derniers mort,

fut composé

de Judith

sa jours de Trajan (vers 117) ou peu après de le Livre de Judith (la Juive) à l'occasion

394

L'ÈRE

la lutte

du

Judaïsme

contre

DE VÉRITÉ Quitus

le général

(Holopherne),

par Nabuchodonosor). (représenté n'en dit rien, ce qui ne doit pas nous étonner, Josèphe une femme. écrit avec le parti pris de ne pas louanger

de

Trajan

car il

Dans

ce livre, il est dit (au verset III, 8) que le général assyrien exterminer les dieux de tous les pays pour que Nabuchoprétend donosor soit adoré comme Dieu par les hommes de toutes langues. Cela nous donne une idée des préoccupations de ce temps. Il est des modernes

qui,

suivant

le système de Judith

de Josèphe, vont et son antiquité.

nier la réalité jusqu'à historique Cela ne nous étonne pas ; de siècle en siècle, on supprime la femme. r M. Robiou a publié, dans cette intention, une étude intitulée « Deux questions de l'histoire éclaircies d'Assurpar les Annales » (1875). », dans la « Revue archéologique banipal Mme

Butler

se plaint de ce que le Livre de Judith a été a fort exclu du canon de la Bible. Elle dit, que l'héroïne juive bien fait de couper la tète à Holopherne, qui représente pour elle les deux

et la tyrande tous les vices, la luxure plus monstrueux nie. « De nos jours, un tel homme serait flétri dans la presse et vivait à une époque condamné Mais Judith par les tribunaux. barbare où elle n'avait à sa disposition d'autres ressources que »

le meurtre.

Enfin, il n'y avait pas de justice pour les femmes à ce moment, hors celle qu'elles se rendaient à elles-mêmes suivant l'ancien droit naturel. Voici

comment

M. Lenormant

apprécie

le

Livre

de Judith,

dans une revue catholique : « La fête fondée en mémoire

de l'exploit de Judith (Vulgate, au moins comme XVI, forme, à la II) correspond exactement, fête du 13 Adar, de la défaite de Nicanor établie en souvenir (I Macch., 149 ; II Macch., XV, 37). « Que voyons-nous de Judith dans ce livre

?

existé, un Nabuchodonosor d'Assyrie qui n'a jamais d'un défait la 12e année de son règne, sur le territoire ninivite, et à une époque où roi des Elamites non moins inconnu, Arioch, de cesser d'avoir une existence Elam venait indépendante, « Un

roi

de l'Euphrate, à la fois voisine plaine qui se trouve un roi des Mèdes de l'Inde), du Tibre et de l'Hydaspe (fleuve à la descenaffublé du nom sémitique emprunté d'Arphaxad, X de la Genèse. dance de Sem, dans le chapitre dans

une

LIVRE

avoir

«Après le monde.

vaincu

MONDE

les Modes,

ISRAÉLITE

veut conquérir d'Assyrie un nom perse, Holopherne

général, qui porte soumet foute la Syrie, dans le pays de Juda,

mais

une Syrie fantastique, sous un roi qu'on ne nomme

le siège devant une ville, qu'on fait mention et dont nulle part

mettre il n'est

395

le roi

Son

(Ouroufranâ), et vient enfin pas, dont

LE

III.

ne sait le nom,



placer, Refh-eloah

la maison est tout (la maison d'Eloah, d'Hevah), qui remplace à fait allégorique. C'est cette ville une femme, dont que délivre le nom n'est pas moins car elle s'appelle Yehoudita significatif, Devant cette accumulation de noms (la Juive). d'impossibilités, pris tout

au

hasard

de suite,

normant,

et qui que l'on

de se trouver jurent est dans le domaine 10 juillet

Correspondant,

T^es scribes Aux

Psalmistes, succèdent

gnaient, Ils envahissent écoles



on

La loi primitive et c'est, cette

1874).

contre

les femmes

aux Sophorim, Prophétesses, qui des hommes les scribes. raisonneurs,

fondent monde, donner l'enseignement est altérée

loi

altérée

pour qu'on

dont

excès

la femme

des

et

synagogues les de toutes

la conquête

justifier enseigne

des

erreurs.

de l'homme, Et on multi-

partout. le dogme à profusion pour répandre : justifier le pouvoir sacerdotal.

plie les lieux d'enseignement nouveau but qui n'a qu'un Nous trouvons là, dans l'histoire, vie des individus. fois qu'un Chaque tice

ensei-

aux le

va

on sent, ensemble, » (Lede la fiction

dans la fréquent une injushomme commet nous le voyons tomber dans un

est victime,

de raisons

un

fait

qui sont la preuve même les lois de la raison, agit suivant on ne se donne pas tant de mal pour le prouver, l'évidence est la seule démonstration du vrai, on n'a recours à une, grande multitude

de

lorsqu'on

l'histoire

des religions est contenue par ce fait, psychologique. de l'histoire à cette époque

que preuves à faire admettre.

est, difficile Toute fication, Nous

de sa conduite,

justificatives de sa faute. Lorsqu'on

expliquée assistons,

sent

: L'homme a écrasé général presque a falsifié vont tendre la Loi, tous ses efforts devenu

en accusant

sa victime.

un être

le tort

dans

cette

juive, la Femme, à justifier

la femme

comme

a

qu'on justi-

à ce fait le scribe cet

acte

la grande le mal qui règne dans le inférieur. La preuve, c'est sa créa-

11 va présenter a fait tout qui

c'est elle coupable, monde ; du reste, c'est

que

396

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

tion secondaire (fait qui prouve justement sa supériorité), c'est sa constitution ses menstrues physiologique, (on écrit plus de 500 ouvrages pour le prouver), c'est son enfantement dans la sont présentés douleur, etc., etc. ; tous ses caractères féminins comme des caractères d'infériorité. Si l'homme a quelques torts, c'est sa faute à Elle, c'est Elle lui n'est et ne sera jamais qu'une innocente qui l'a entraîné, victime de ses actes ; donc il ne fait aucun mal, irresponsable il continue à vivre comme l'agneau sans tache. Chaque fois qu'il y a séduction, c'est la Femme qui est coupable, c'est touelle va le cherjours Elle qui a voulu être outragée, violentée, cher pour cela, le prier. Lui, il résiste, mais enfin, la Nature il se laisse séduire. Et pour justifier ce renversement aidant, de la psychologie la légende du vertueux sexuelle, on invente Mme Putiphar. Et il se trouve des Joseph et de l'impudique dans quel esprit ces gens naïfs qui lisent cela sans comprendre contes furent introduits dans la Bible. Comment comprendre la terrible lutte soutenir les partisans de l'ancien que durent « Livre de la Loi » contre le nouvel esprit des Prêtres, si l'on ne sait pas dans quel sens et pourquoi ils altéraient les textes, ils niaient ces altérations? Là encore, ils tombent puis pourquoi dans une exagération un luxe de qui les perd, ils invoquent preuves pour nier ce qu'on leur impute, qui vaut une preuve affirmative de leur faute. Nous avons vu que l'un des stratagèmes employés pour prouver que les textes ne sont lettres du livre ; on sait ainsi et on montre que dans les lettres est resté le même, —

les pas altérés consiste à compter quelle est celle qui en est le centre,

nouvelles versions le nombre des la même lettre est au centre, donc, ni de suppression, d'après eux, il n'y a pas eu d'interpolation tous les mots y sont. Telles sont les subtilités de la casuistique naissante qui emploie déjà le mensonge savant, l'altération des mots substitués à d'autres mots dans une phrase qui garde sa construction et la substitution des noms masculins aux primitive, noms féminins. C'est cela qui rend surtout les inintelligibles anciens livres écrits dans l'esprit féminin, et présentés désormais comme des oeuvres d'hommes, tels les Psaumes de David, le Livre d'Isaïe, ceux de Jérémie, etc.. Et cependant, quelle maladresse dans les altérations ! Comment a-t-on

laissé

les adjectifs

féminins

subsister

dans la Bible

hé-

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

397

et des versets restés intacts, tout braïque, entiers, qui donnent la clef de tout le système ? L'histoire la d'IIabel, symbolisant femme victime de l'homme, relatée dans toutes les première Ecritures

antiques

défigurée 11 faudrait

qu'on être

autres

est si peuples, n'a pas de peine à en retrouver aveugle pour ne pas voir qu'il

une

lutte dans laquelle grande mais comme elle se débattait

époque vaincue, sement

qui

un fait

était

dans

nouveau

la

maladroitement la signification. existait à cette

Femme

contre la vie

devait cet

morale

être

assujettisde l'huma-

!

nité Du pour crus.

se sont donné quel que soit le mal que les Prêtres les altérations des Ecritures, on ne les a jamais

reste,

justifier Il est toujours la Bible était

que rechercher C'est ter

des

la cette

resté, au fond un livre falsifié

version

le sens caché. pénétrer à édicqui a décidé l'Eglise le Livre saint.

d'en

primitive,

curiosité

inquiétante concernant

tant

de prohibitions ou pressentait, L'Eglise savait, dans un esprit vraiment jour faite sa condamnation. découvrir

tous

C'est

Les Arabes

dans

ont

culte

rendu

un

dans

son

cette

étude

serait

un

et que là serait que l'on devait

de ses origines. en Orient

de Myriam

mise l'avaient puisqu'ils vinités des trois Arabies. Burkhardt, « El Arraki

que

scientifique en effet, ces Livres,

les mensonges Le

des peuples, l'idée cessé d'en jamais

de l'esprit ; on n'a

culte

à Marie

au

solennellement

Voyage

en

avant

le Christianisme, nombre des 360 di-

dit Arabie, de plusieurs

(T.

I,

p. 221)

:

le témoignage allègue personnes pour un fait remarquable dont, je crois, il n'a pas été fait prouver avec le jeune Issa (1) sur mention ; c'est que la figure de Marie, comme une Divinité sur une des ses genoux, était sculptée les plus proches de Mahomet, temps

colonnes Du riam En d'or

de la porte de la Caaba. » on voyait encore cette image

de My-

sur la Caaba. Arabie delà

étaient

Caaba

aussi l'autel

données

par

un roi

été représenté (1) Le Livre ayant le fils de Marie Musulmans appellent duisent par le Seigneur Messie.

et les gazelles (Abcl) de Perse (d'Herbelot,i?iWto-

d'Hebal

les par un enfant, symboliquement traIssa Resoul, que les Catholiques

398

L'ÈRE

DE

VÉRITÉ

T. II, p. 66). Il existait chez les Arabes une thèque Orientale, « Fontaine de Marie », où on allait en pèlerinage. Et même, encore au temps des Chrétiens et des Musulmans, on continua à y aller demander la guérison des maladies et de tous les maux. Les Arabes

la science de Myriam. Un grand arbre gardaient appelé zat arouat était vénéré par les Koreischites. D'autre part, on nous dit : « Ils avaient en haute vénération un arbre du genre des mimosas que Niebuhr a trouvé dans le désert. Ils rappellent « arbre hospitalier », il n'est pas permis d'en arracher une feuille. « C'est ce qui fait dire à Renan: « Chez les Hébreux, le térébinthe.

certains »

arbres

passaient

pour

fatidiques,

comme

La

l'ancien mosquée d'Omar (El Aksa) représentait Temple de Jérusalem ; et l'on disait que « El Sakhra » (la roche) est où vécut Marie depuis l'âge de trois ans. bâtie à l'endoit El Sakhra fut, Saint des Saints. Les Turcs

dans l'origine,

joignirent

une église dédiée

à son nom le titre de Seddiha

à Myriam,

le

qui veut dire

Juste. C'est parce que depuis longtemps les Arabes du désert avaient rendu à Marie les honneurs divins que l'Islamisme, qui avait les traditions orales de l'Arabie, recueilli connaît la Myriam, mentionne

et lui

fait

jouer

un grand

rôle

dans la fondation

de les

la religion, tout en changeant les localités, singulièrement formes religieuses, parce qu'il la conépoques et les différentes fond avec la Marie des Catholiques.

La vénération qu'aux infidèles

que l'on qui, tout

porte à Marie en Orient a gagné jusen détruisant ses images, n'en profesLes Turcs et les sent pas moins pour elle un respect profond. dans les termes les plus honorables, la Persans, qui en parlent tiennent qui fût pour la femme la plus pure et la plus parfaite fois suspendre des lampes jamais. Aussi on les a vus maintes ses images, amener dans ses églises leurs enfants lui bâtir malades extraordinaire, et, ce qui est bien autrement est bien plus grande eux-mêmes des temples. Cette vénération Chez les Arméde l'Orient. les Chrétiens schismatiques parmi votives

devant

LIVRE

de Marie

les fêtes

iiiens,

LE

III.

MONDE

sont

ISRAÉLITE

399

de plusieurs précédées de l'Assomption de Marie (1), il n'y a offrir un agneau sans tache ne vienne toujours

de jeûne, et, le jour qui pas de bonne famille » immolent à la porte même de l'église. que les prêtres la Pâque de Notre-Dame, Les Coptes, qui appellent l'Assomption est portée au par un vrai carême, où l'abstinence s'y préparent jours

comble.

Deux

désert

le célèbre nom

des

monastères encore dans qui existent quatre de Scété sont dédiés à Marie ; l'un le porte

de Notre-Dame

des Syriens,

et l'autre

celui

de Notre-Dame

des Grecs. Avec mêlèrent, rencontrer la Vierge

le

les légendes et toutes les saintes se temps, toutes en Orient et les Francs s'étonnèrent de qui allèrent des femmes turques au lieu dit «le tombeau de priant avec les filles de Sion, les riches Ar», au Gethsémani,

les Grecques ou les Arabes. méniennes, A ce propos, nous lisons ceci dans la Correspondance d'Orient : « Je trouve cette dévotion digne de remarque (T. VI) qui soumet un pays L'abbé

les destinées

humaines

où la Femme Orsini

a écrit

au pouvoir ne compte pour rien. une

sacrés

de la

Marie.

Sainte

de Constantinople de monuments Palestine Hélène

fit construire

de Sainte-Marie. basilique fit élever à Jérusalem Justinien

tueuse

femme,

dans

»

de la Vierge.

histoire

ceci (p. 58) : « Les empereurs

d'une

Nous

couvrirent religieux

y lisons

les

champs en l'honneur de

à Nazareth, Théodose bâtit

en 260, la somple Giasmaniach ; où il Notre-Dame-la-Neuve,

avant le Christianisme un livre intitulé de (1) Il existait L'Assomption est resté en dehors de ceux de l'Ancien reTestament Moïse. Ce livre Il fut mis parmi connus les apocrypha Eglise. par la nouvelle (non reconnus). dans les Psaumes de Salomon, dans VApocalypse Ce livre est mentionné de Jv.de qui renvoie au Livre d'Enoch et mende Baruch, dans VEpîire de Moses (verset 9). tionne aussi VAssomption de L'Assomption de la grande femme qui D'autre cette histoire part, ne serait-elle s'appelait Myriam pas la source de la légende de l'Assomption de la Vierge Marie? IL faut remarquer ne sert jamais qu'à désigner que le mot assomplion on dit ascenl'élévation de la Femme. Quand on veut parler des hommes, » vient du latin assumere. sion. « Assomption Voir « l'Assomption de Moïse » éditée par ilingenfeld, à la suite de l'édition de Clément Romain, 1856, pp. 128-129. Leipzig,

400

L'ÈRE DE VÉRITÉ

Les Chrétiens prodigua les marbres les plus rares de l'Archipel. à frais communs, des sanctuaires non moins splenélevèrent, dides : ceux de Damas bâtirent en l'honneur de Marie la célèbre de Mart-Miriam, basilique qui leur coûta deux cent mille dinars d'or et que les Mahométans brûlèrent sous le Kalifat de Moktader, l'an 312 de l'Hégire. » la Syrie, la Kaldée et jusqu'au littoral de la mer L'Egypte, en couvents dédiés à Marie. Tout cela à Caspienne, abondaient une époque où aucune église n'était dédiée à Jésus, dont la légende n'était pas encore acceptée. Le plus célèbre de ces monastères orientaux fut Notre-Dame du Mont-Carmel, dont la fondation, évidemment fort ancienne, a été entourée de tant de nuages qu'il serait difficile d'en fixer au Christianisme. l'époque précise, bien antérieure L'histoire du Mont-Carmel rapporte que la chapelle est placée sous l'invocation de Marie, et que la Mère de Jésus y prit le voile et y mourut. Donc le couvent était antérieur à son époque si elle y prit le voile. Ce qu'il y a de vrai, c'est que le sanctuaire du Mont-Carmel fut dédié à Notre-Dame Myriam par les reines de Tyr, qui des Mystères analogues à ceux de Jérusalem, à y célébraient une époque où le nom de Myriam, lu de droite à gauche, était Hiram. Et l'abbé Orsini, parlant de la basilique dédiée à la Marie du dès la naissance du ChrisMont-Carmel, ajoute « qu'elle réjouit, pèlerins d'Europe qui la détianisme, le coeur des nombreux couvraient de loin en mer ». Il ne s'agit donc pas de la Marie des Catholiques, qui n'existait pas lors de la naissance du premier Christianisme. « Quelques-uns

des monastères de Marie étaient assis sur des de difficile accès et défendus par des châteaux-forts. plateaux Celui de Miriam Nischim, en Géorgie, était bâti sur une roche du Caucase, au milieu d'un beau lac de montagne qui le rendait inaccessible par terre. Une forteresse qui passait pour imprenable » le protégeait. Et voici ce qu'on raconte pour expliquer sa ruine : « Le château sous le règne furent et le monastère assiégés par Méli-Schah, d'Alp Arslan son père, second sultan de la race des Seljoucides. Au moment où l'armée du prince musulman se disposait à entrer

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

401

décimée dans des barques pour livrer l'assaut, et où la garnison, venir cet assaut avec un découragement par la faim, voyait de terre se fit sentir mêlé d'épouvante, un horrible tremblement tomba renversé dans le lac. » et le monastère de Sainte-Marie

L'Israélisme Dans

la liturgie

en Ethiopie on dit

des Éthiopiens,

de Marie

: « Vénérable

par son antiquité ». en effet, les Éthiopiens C'est que, depuis longtemps, portent fanatisme. à Marie leur dévotion ardente qui va jusqu'au allemands de l'ordre de En 1714, lorsque les missionnaires Saint-François, envoyés par le pape Clément XI, essayèrent de firent de la foi, les moines schismatiques étaient ennemis circuler le bruit que ces religieux d'Europe déclarés de Marie ; le peuple se révolta ; l'empereur qui protégeait les missionnaires fut empoisonné, et les Pères Libérât, Veis, Pie en de Zerbe et Samuel Bienno furent lapidés par une populace les ramener

à l'unité

fureur. Un moine éthopien jeta « Maudit, de Marie, excommunié à ses ennemis ! »

: la première pierre, en criant pas cinq pierres qui ne jettera

a publié dans la Revue des Revues du 15 fédans lequel Notre-Dame vrier 1897 un article intitulé d'Israël, au autrefois en Ethiopie il a exposé les croyances qui régnaient sujet de Myriam. Voici, d'après cet article, quelques aperçus sur cette intéressante question : « Les Annales de ce pays, écrit un Jésuite portugais qui en à revint en 1710, citent une longue suite de Reines antérieures la la fameuse Makeda ou Nicaula appellent que les Ecritures M. Jehan

Soudan

Reine de Saba. » Puis, montrant que, lors il dit : en Ethiopie, vinrent se réfugier 1800 ans et plus, la province éthiopienne les descendants directs de ces émigrants

de l'exil, les Israélites « Aujourd'hui, après du S amen laisse voir de la suprême défaite.

de Fallazias encore le nom caractéristique (exilés). portent aux Juifs contrairement Ils ne se livrent à aucun commerce, » Une (ce qui prouve bien que les Israélites ne sont pas des Juifs). attribuée à Jésus, régnait sur d'années après l'époque trentaine une Candace (Reine) de la lignée de Salomon, disent l'Ethiopie Ils

G. ItENooz.

— L'Ère

île vérité.

III.

26

402

L'ÈRE

DE VÉRITÉ

ceux qui veulent faire descendre Ménélik de ce roi, mais cela est un roman ajouté à l'histoire. Dans ce pays où règne un mélange bizarre de toutes les reliil y a des couvents de femmes, et dans ces gions modernes, son salut en disputant Abbayes de Thélème on fait doucement sur les deux natures du Saint-Esprit scolastiquement (masculine et féminine). On a donc gardé la tradition du Saint-Esprit féminin. Enfin, M. Jehan Soudan dit ceci : « Curieux en vérité, enchevêtrement amalgame, singulier des us chrétiens et juifs, comme les a combinés et fondus ensemble une pratique de longs siècles. Elle éclate en ces noms de femmes pris simultanément au calendrier de l'Ancien et du Nouveau Testament ; elle s'étale dans la nomenclature géographique du pays : les Sinaï, les Thabor, les Sion, les Jourdain, toute la même de l'ancienne Judée. Et là une floraison de topographie de sanctuaires, consacrés à MYRIAM, couvents, d'ermitages, de l'Abyssinie. De ces sanctuaires citons seulement patronne les sept églises monolithes creusées dans le roc par le Saint de l'architecture et de la Négous Lalibela, étranges monuments piété des Abyssins. « Dans son émouvant récit : Dix ans de captivité chez le Mahdi, de la mission catholique le Père Ohrwalder, de Kartoum, raconte ceci : Des Abyssins, des Derwiches, vinrent prisonniers un jour à lui, mendiant. Ne parlant les pauvres pas l'arabe, ne savaient dire que ces mots : Israelim Ould Myriam Éthiopiens la (Israélites, enfants de Marie), qu'ils répétaient pour émouvoir pitié du Prêtre. « A Adouah, où je me trouvais en même temps que la mission anglaise de l'amiral Hewett, le Negous Iehan II, dont le cri de », ne cessait de répéter au consul de guerre était « Notre-Dame France, à chaque audience : « Les Anglais se disent chrétiens ! et ils n'adorent pas Myriam ! » Et encore : « Je hais et déteste ces Chrétiens irrévérencieux ! » Ce monarque pour Notre-Dame a un cachet impérial sur lequel on voit d'un côté, au milieu d'un cercle, la croix grecque, et en exergue, gravé en gheez (1), « NotreDame ». De l'autre côté, le Lion d'Israël, tenant le globe impérial (i) Le gheez est une langue morte, la langue des livres de kaldéen et d'ancien hébreu (celui du Sép/ier).

sacrés, mélange

LIVRE

surmonté

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

403

Il a aussi le bijou antique imde l'Ordre la croix d'or massif au modèle primitif dans périal d'Ethiopie, la forme magique dite du sceau de Salomon, le tout-puissant l'irrésistible amulette sacrée des Arabes, le signe divin talisman, Cette croix spéciale a pour chaqui gouverne le destin oriental. cune

de la croix.

de ses branches

enchevêtrés égales une série de triangles » ou deltas des Mystères). (les triangles Les anciens Israélites, convertis par la suite par des missionnaires chrétiens, n'ont jamais compris que le Christianisme pouvait être autre chose que la continuation de la religion de Myriam. on leur a parlé d'une Vierge Marie, ils n'ont pas eu l'idée en exister une autre que celle qui avait été glorifiée qu'il pouvait par la Reine de Saba, et dont ils ont gardé le nom dans sa forme Pour eux, « Notre-Dame et », c'est Myriam hébraïque primitive. non Maria. Ils sont les « fils de Myriam », entendant par là « les enfants du Livre ». En dépit de toutes les propagandes, les Éthio-

Quand

piens sont restés fidèles à la primitive Le Temple

d'Halhor

d'Israël.

religion à Denderah

C'est dans la grande ville de Denderah, une des plus fameuses aimée d'Hathor, dit Loti, que se trouvent delà Haute-Egypte, les ruines du magnifique temple consacré à la Déesse. ou qu'elle vécut avant la fuite au Serait-ce là qu'elle naquit, Sinaï

?

on découvre De la terrasse du Temple du désert d'Arabie à l'est. Et montagnes

la grande j'emprunte

chaîne à Loti

de la

du Temple (La Mort de. Philoe, p. 193) : description « On arrive au sanctuaire de la Déesse par une large tranchée dès qu'il apparaît, dans cette colline de décombres. Il déconcerte austère et sombre. tant il est grandiose, du sévère, bâti en pierres géantes et surmonté «Unportique un asile de religieux effroi. disque à grandes ailes, laisse entrevoir « On entre. D'abord le pronaos (parvis) avec des piliers chargés De grandes figures humaines servent de chapid'hiéroglyphes. de la belle Hathor, teaux pour les colonnes, elles sont, l'image Déesse du lieu. à peine de ceux que décadente différait «Ce temple d'époque l'on

en ce pays deux et même lourdeur.

bâtissait

rectitude

millénaires

auparavant.

Même

404

L'ÈRE DE VÉRITÉ

« Aux plafonds, bleu sombre, mêmes fresques représentant des astres, des génies du ciel et des séries de disques ailés. » Le disque ailé est un symbole qui indique l'action radiante des sur lequel Cette action est le Principe astres incandescents. de Myriam. s'appuie toute la cosmogonie « En bas-relief sur toutes les parois, même peuplade obsédante de personnages qui gesticulent, qui se font, les uns aux autres, ces mêmes signes mysdes signes avec les mains, éternellement térieux répétés à l'infini partout. Les temples memphifes et thécelui-ci de tant de siècles et furent tellebains, qui précédèrent ment plus grandioses encore, ont tous perdu, par suite de l'écroulement des énormes granits des toitures, leur obscurité voulue, au conautant dire leur sainte horreur. Chez la belle Hathor, traire, à part quelques figures mutilées jadis à coups de marteau tout est demeuré intact, et par les Chrétiens et les Musulmans, les plus hauts plafonds n'ont pas cessé de jeter sur les choses leur ombre propice aux frayeurs. « Cette ombre augmente dans l'hypostyle qui fait suite au deux salles de plus l'une après l'autre, pronaos. Puis viennent, en plus saintes, où un peu de jour tombe à regret par d'étroites à peine les rangs superposés des innoméclairant meurtrières, Et après de sur les murailles. brables figures qui gesticulent nombreux couloirs encore, voici enfin le coeur de cet entassement de terribles pierres, le saint des saints, enveloppé d'épaisses ce lieu dénomment ténèbres ; les inscriptions hiéroglyphiques « la salle occulte », où jadis le Grand-Prêtre avait seul et une seule fois chaque année le droit de pénétrer pour l'accomplissement de rites que l'on ne sait plus. «Vers la fin de l'ère antique et au début de l'ère chrétienne, on le sait, exerçait encore sur le monde une telle fasl'Egypte, cination par son prestige d'aïeule, par le souvenir de son passé souveraine de ses ruines, qu'elle dominateur et par l'immutabilité ses dieux, son écriture, son art archiaux conquérants imposait et jusqu'à ses rites et ses mystères. tectural «Le temple a aussi des dépendances souterraines, des cryptes, servir à cacher des longues galeries superposées qui devaient trésors, et qui sont ornées sur toutes les parois de personnages et des images de la belle Déesse que les profanes gesticulants Hathor. la voluptueuse appellent du sanctuaire, «Dans un des vestibules parmi tant de bas-re-

LIVRE

liefs

LE

III.

là qui représentent Déesse Hathor, un jeune d'uréus, est assis dans la Les hiéroglyphes sont là

MONDE

des souverains

ISRAÉLITE

405

rendant

hommage à la homme, coiffé de la tiare royale à tête : l'empereur Néron. pose pharaonique bien que le pour affirmer son identité, son vrai visage, lui ait donné des traits con-

sculpteur, ignorant ventionnels comme ceux du dieu Horus. Durant les réguliers siècles de la domination enles empereurs d'Occident romaine, des ordres pour que leur image fût placée sur les murs voyèrent des temples et pour que l'on fît en leur nom des offrandes aux » divinités égyptiennes.

Pendant qu'on ciselait ici cet archaïque bas-relief d'empereur, il y avait déjà des Chrétiens qui s'assemblaient à Rome dans les catacombes et mouraient en extase dans le cirque pour la défense de la doctrine dont Hathor Déesse révélatrice. fut la première Le Zodiaque Lors

de l'expédition de Bonaparte en Egypte, on découvrit à Denderah, dans des temples en ruines, des zodiaques sculptés sur des plafonds. Ces zodiaques représentent symboliquement les premières phases de l'évolution humaine telles qu'elles étaient dans le Sépher. Il est bien évident que c'est pour en expliquées le souvenir, et aussi pour en donner l'explication aux avaient été faites. initiés, que ces représentations Mais le Temple de Denderah fut restauré plusieurs fois. Il le fut sous Ptolémée Il est bien XI, en pleine époque de réaction. conserver

évident fervent

du plus faites à l'époque que, dans ces restaurations on modifia le zodiaque. Cependant, on y masculinisme, le fond de l'histoire de l'humanité dont voici retrouve primitive les 12 signes : 1° Les Gémeaux, qui sont les deux enfants mâle et femelle issus de la vie végétale par la genèse naturelle primitive. 2° La Femme ou la Vierge (Hevah), qui devient la Mère universelle et prend la direction morale du monde. Elle porte une palme, signe de victoire. la faculté divine 3° Le Lion ou Sphinx, qui représente l'intuition, qui fit connaître les lois de la Nature à la Femme révélatrice. Le lion représente la force de la vérité. 4° Le Bélier

(ou le Bouvier),

symbole

du mâle qui, en évoluant,

406

L'ÈRE

est

à la force.

arrivé

Il

taureau, qui le représente en terre. 5° Le

Cancer

l'homme 6° Le Verseau flambeau lousie

DE

VÉRITÉ

la tête

fuit,

représente féminin

en arrière

; le du corps enfoncée

aussi, a la moitié

ou crabe ; c'est la marche après la chute. (Aquarius) de l'Esprit

tournée

régressive,

le déluge, l'eau pour l'éteindre.

ou déviée,

de

versée

sur le

C'est

la ja-

sexuelle.

7° Les Poissons, ceux qui vivent défendent l'erreur. 8° La

Thorah, la loi donnée rité et au Bien.

dans

les eaux

à l'homme

pour

de l'ignorance

le ramener

et

à la Vé-

les reviseurs ont fait, par ironie, le (De ce mot Thorah, taro. En français, le taureau. C'est quand la Thorah devient un Toro que Myriam devient la vache Hathor.) 9° Le Capricorne, bélier à cornes et queue de poisson. C'est l'erreur qui attaque. 10° Le Sagittaire,

l'homme

à cheval, le chef qui combat et veut se faire roi.

gynécocratique 11° Le Scorpion, le mal

qui empoisonne trahison.

12°

le régime

et qui tue ; c'est

la ruse,

le mensonge, la La Balance le régime représente hermaphrodite, l'égalité des sexes, période intermédiaire entre le régime maternel et le régime paternel, qui dura 3.000 ans, et dont nous retrouvons

la tradition

dans la mythologie.

Les noms

des mois, chez les Pré-Chaldéens et chez les Egypdérivés des noms des signes du zodiaque. C'est pour tiens, étaient cela qu'on du zodiaque dans le ciel, donnant plaça les figures aux constellations sur l'horizon le nom du mois qui s'élèvent Ce n'est pas à cause d'une ressemblance que le signe représente. entre ce signe et le dessin de la constellation, cette quelconque ressemblance n'existe pas. Ce sont les prêtres firent le dessin ignorants qui, plus tard, de la figure de manière à ce que, dans ses lignes, les principales étoiles

de la région

prises. Toutes du

ciel,

rappeler

les fois

céleste

qui

apparaissent

se trouvassent

com-

dans une de ces divisions que le soleil entrait tout en portait le signe, c'est-à-dire à que cela servait un épisode de l'histoire du passé.

LIVRE

Le zodiaque symbolisant sances. Le

Bélier

III.

LE

de Denderah l'intuition qui était

MONDE

commençait fut l'origine

considéré

ISRAÉLITE

407

par le Lion ou Sphinx de toutes les connais-

comme

le royaume commençant ténébreux de la force. En Asie, on prenait le deuil quand on entrait dans ce signe qu'on appelait « Maison du mauvais Génie » (Caïn). La Maison de Thorah représentait l'exaltation potentielle de la Femme, sa triple puissance physique, morale, intellectuelle, c'est-à-dire

son état d'évolution cette science primitive

spirituelle suprême. Toute fut, peu à peu, couverte par les concrètes dont les prêtres la revêtirent, représentations incapables de s'élever jusqu'aux de qu'ils étaient conceptions primitives l'Esprit féminin, «l'Esprit divin», qui les dépassait, et c'est ainsi que ce qui reste, dans les temps modernes, de cette science antique, ne représente plus qu'un résidu grotesque de choses informes devenues absurdes.

Les grandes

époques de l'histoire

du Sépher

de chronologie dans le différents, systèmes texte hébreu, dans la version samaritaine, et dans la Version des Septante. On ne peut donc donner que des dates approximatives. Il

existe

trois

du Livre 1 — Composition 2 — L'Arche en Chanaan 3 — Le Temple 4 — Le Livre retrouvé sous Josias 5 — Les Targums à Bahylone.. chaldaïques 6 — Le Livre rapporté à Jérusalem le pre7 — La nouvelle rédaction d'Esdras, mier Rabbin 8 — Les Targums écrits refait l'histoire en 9 — Manéthon d'Egypte les noms de femmes supprimant 10 — La Version des Septante 11 — Philon, de l'école d'Alexandrie, écritThistoire de Moïse qui restera

1350

(Renan)

1050 ? 622 599 à 588 535 456 ive siècle vers 270 vers

250

iei'

siècle notre

ère

de.

408

L'ÈRE DE VÉRITÉ

12 — Saint Jérôme fait une traduction latine : la Vulgate (1), commencée en 13 — La première Bible imprimée à Anvers. . 14 — Luther le libre examen des proclame Ecritures 15 — La Bible sixtine 16 — L'exégèse fondée par Richard Simon.. 17 — Jean Astruc sépare les Elohim de Ihaveh. 18 — Fabre d'Olivet publie sa Langue hébraïque. restituée 19 — Les sociétés Traductions

390 1480 1516 1590 1685 1753 1815

bibliques. et diffusion

du Livre

fal-

sifié

xixe

siècle

En 1916, un professeur de Paris a dit cette phrase prophétique: « — La question d'exégèse domine la question religieuse. — La question religieuse domine la question philosophique. — La domine la science, laquelle question philosophique domine la sociologie, qui domine VEtat. « Donc,

tout

doit

partir

de l'exégèse.

»

L'Exégèse Les altérations

des textes ont fait naître une science moderne : sacrées qui qui s'occupe du sens caché des Ecritures été léguées par les Israélites.

l'Exégèse, nous ont Cette science chronismes, et qui ont

a été créée à cause des contradictions, des anades impossibilités que l'on a constatés dans la Bible démontré si fameux, devait avoir été que ce Livre,

altéré

à plusieurs époques par des gens ignorants. termes Stuart Mill a signalé trente mille variations (virgules, éditions de la Bible. divers) entre les différentes en Angleterre et L'étude des textes bibliques, très répandue

en Allemagne, a fait de l'exégèse Le mot exégèse est ainsi défini tirer hors du texte.

une

science

: c'est l'art

importante. de conduire

ou de

(1) Dans ce livre, nous avons étudié l'histoire de la Bible jusqu'à notre ère seulement. Ce qui concerne l'époque chrétienne sera étudié dans notre Ve Livre : Le Monde chrétien.

LIVRE

III.

LE

MONDE

ISRAÉLITE

409

C'est Richard Simon qui a créé l'exégèse en 1678, par son livre intitulé Histoire critique du Vieux Testament. Ce livre, dénoncé Il fut réimprimé à Rotterdam par Bossuet, fut saisi et détruit. en 1685, et là il eut plusieurs éditions. Mais la mauvaise foi qui avait altéré les Ecritures a aussi altéré l'exégèse, et, à côté de cette science qui consiste à chercher pour comprendre, on en a créé une autre, l'Eiségèse, qui consiste à embrouiller pour dénaturer. On définit VEiségèse: l'art d'introduire dans le texte un sens qu'il ne renferme pas, c'est-à-dire l'art d'introduire dans les écrits ce qu'on croit utile d'y mettre. C'est que, souvent, ceux qui sont de mauvaise foi ont fait de l'exégèse la servante de leur croyance ; loin de renoncer à leurs avec celles de l'auteur, ils ont voulu conceptions pour s'identifier aux leurs. plier celles de l'auteur Cependant, malgré tant de travaux entrepris, les savants ne sont pas arrivés à comprendre la signification réelle du Livre qui fut l'origine de la Bible : le Sépher. Ils ne l'ont pas comprise parce qu'ils ne connaissent pas les lois de la Nature qui y sont révélées et n'ont cherché dans ce document avec les leurs. Or, pour que des idées concordant comprendre les origines, il faut connaître la nature humaine dans les deux entités qui la composent, l'Homme et la Femme, car, à l'aurore de la vie humaine, la Femme a manifesté sa pensée, elle a agi, elle a parlé, elle a lutté. Ce sont ces manifestations de l'esprit féminin que l'homme ne comprend pas, parce que luimême ne peut se mouvoir dans le cadre spirituel de la Femme. Quand il veut traduire la pensée féminine, il la travestit, il en supprime toute la délicatesse et toute la profondeur, comme il supprime toute la grâce féminine quand il porte un vêtement de femme. Et, dans les commentaires que les auteurs font des écrits féminins, ils mettent leurs idées masculines, aussi différentes des idées féminines que le corps de l'homme est différent du corps de la Femme. Bien plus, ils mettent dans les Ecritures sacrées de l'antiquité leurs idées modernes, tel un adulte qui voudrait les actions des enfants et qui les supposerait déterexpliquer minées par les passions de l'homme. C'est ainsi que nous voyons, anà chaque instant, l'idée de mariage intercalée dans l'histoire térieure à l'institution du mariage ; c'est ainsi que nous voyons la femme représentée comme asservie avant la lutte de sexes qui

410

L'ÈRE l'asservir

aussi la force de l'homme ; nous voyons invoquée une cause efficiente de l'évolution humaine à une époque

devait comme où la

musculaire

force

comme

elle

le

sente

cela

aussi

est

des soldats

supplice. L'homme

n'a

On

c'est

pas encore

semble

l'enfance

toujours ignorer avec sa naïveté

que et sa

où l'on repréque ces peintures munis de fusils, conduisant Jésus au

très

difficilement

la notion

de la chronologie un même plan, qu'il

il les rapproche dans lointaines, à sa vie actuelle. tous les hommes Ensuite, presque les Ecritures le font dans le but de donner expliquer

veulent force

(tous textes

développée

absurde

romains

que

n'était

choses

assimile de

tard.

plus

de l'homme,

primitif faiblesse. Tout

de l'homme

fut

l'état

des

DE VÉRITÉ

à une

prétention quelconque, qui les prêtres ont été dans ce cas). Alors ce qui est utile pour la défense tout

est chère.

C'est

ainsi

chercher

l'homme sation

se justifie contre portée

est

de la cause

qui leur des historiens les crimes

les injustices L'histoire actuelles. n'est plus qu'une et, justification, en accusant, c'est alors une perpétuelle

du

écrite comme accu-

un sexe par contre par l'autre, sans que l'accusé sa réponse. l'autre, puisse faire entendre des relisachant créance à l'histoire Comment, cela, donner nous enseignent ? Les plus prudents se congions que les prêtres tentent de supprimer la Femme, si la vie morale de l'hucomme manité

avait

pu

un

plus

personnelle ils mettent dans les

que nous avons vu la plupart les injustices, les usurpations,

à justifier pour faire accepter

passé dans ces conditions-là

leur

qui

parti

se dérouler

sans

elle.

En

nous-même de refaire entreprenant l'histoire, d'expliquer nous avons montré l'exégèse, que toutes les Ecritures primitives de l'antiquité sont l'expression de la pensée féminine, qu'une la : 1° parce qu'elle peut expliquer pense comme femme a pensé ; 2° parce qu'elle n'a pas de raison pour antique cacher les faits qui se sont produits. de au contraire, de l'histoire les luttes L'homme, supprime femme

sexes,

seule

dans

il

lesquelles

pas que la postérité vaincu. Il aime mieux a toujours a honte de son

société Il

triomphe

est

été

a cependant sache comment laisser

supposer telle organisée

triomphe le fruit d'une

mais il ne veut triomphé, il a il a lutté, comment à ses descendants

que la

l'est aujourd'hui. qu'elle et en efface la trace parce que son révolte sent impie. qu'il

CONCLUSION

On a dit que le xix° siècle avait été le siècle de la Bible. En dans toutes les effet, pendant ce siècle, ce Livre a été traduit et on en a distribué langues, on en a fait des milliers d'éditions les exemplaires avec la plus grande libéralité'. II semble qu'on ait voulu ainsi prendre une revanche sur les évoques du Moyen Age qui en avaient défendu la lecture. Mais si ce Livre a été le plus traduit et le plus lu, il est cependant resté le moins connu. Admiré ou décrié, suivant le fanatisme des uns et des autres, très peu de savants en ont fait une étude sérieuse. Plusieurs causes ont empêché l'examen de la Bible. D'abord, toutes les versions faites dans les langues modernes, sur la Version des Septante, ne faisaient que ayant été traduites conpropager les erreurs mises dans cette mauvaise rédaction, damnée avec tant d'indignation, quand elle parut, par ceux qui avaient conservé le véritable sentiment religieux. Quelques savants sont remontés jusqu'à la version hébraïque des rabbins. Mais cette rédaction est l'oeuvre d'Esdras et des prêtres juifs. Ce n'est pas encore là qu'il fallait chercher le Livre primitif. Un seul auteur a eu l'idée géniale que, pour comprendre le la langue dans laquelle il d'abord reconstituer Sépher, il fallait dans son remarquable ouavait été écrit. C'est Fabre d'Olivet, vrage, La Langue hébraïque restituée, paru en 1815. — Mais cette science inattendue complétée, du reste, par les un fait qui découvertes de l'épigraphie moderne — apportait le rôle, causa aux savants une grave inquiétude : elle restituait de la Femme dans l'histoire, que tous les efforts, toutes les ruses sous un entassement de des prêtres avaient fait disparaître faussetés préméditées, voulues. Comment un livre qui publier

412

L'ÈRE DE VÉRITÉ

allait

raviver toutes les jalousies de sexe? Fabre d'Olivet en fut effrayé ; il dit à la page 282 (en note) : « Je me dispense d'engager le lecteur à il sera assez réfléchir, du passé (l'ordre) et par porté à la réflexion par le souvenir tour à tour ses l'image du présent (le désordre). Que si, jetant regards et sur ma version et sur celle des hellénistes, il est effrayé de la profondeur où l'entraîne l'écrivain il sentira hiérographe, bien pourquoi les Esséniens, instruits de ces mystères, ont pris tant de soin de les dissimuler. » Voilà

le secret de tout le désordre social, de toutes les guerres les crimes, les infamies : religieuses, de toutes les persécutions, la lutte de sexes, la prétention de l'homme de faire une loi morale qui renverse et domine la loi de la femme, l'antique Thorah. fait naître de mauvais Mais, si la Vérité l'homme pervers, elle éveille les plus hautes chez l'homme supérieur.

chez sentiments facultés de l'âme

C'est que l'image de la femme Divine est restée dans le coeur de l'homme, de ses années qui, en vertu du souvenir atavique de jeunesse phylogénique, la fait revivre dans ses aspirations poétiques. Ecoutez Lamartine sentant dans Ichovah féminin l'Esprit : qui plane sur la vie de l'homme Jehovah 1 Jehovah I ton nom seul me soulage 1 Il est le seul écho qui répond à mon coeur ! Ou plutôt, ces élans, ces transports sans langage, Sont eux-mêmes un écho de ta propre grandeur. Tu ne dors pas souvent dans mon sein, nom sublime, Tu ne dors pas souvent sur mes lèvres de feu ! Mais chaque impression t'y trouve et t'y ramène Et le cri de mon coeur est toujours toi, mon Dieu ! (Le cri de l'âme, « Harmonies ».)

Puis, dit :

parlant

de sa mère,

cette

autre

forme

C'est ici que sa voix pieusement solennelle Nous expliquait un Dieu que nous sentions (Milly

'

Bossuet

donne le peuple

ou la terre

« Juif

natale,

Divine,

le poète

en elle.

« Harmonies

».)

» comme « gardien des prophéties.

LIVRE

LE

III.

MONDE

ISRAÉLITE

413

sur le monde» (Hist. Univ.). Mais il ne doute pas, en disant cela, des vérités profondes qu'il émet. En effet, le grand prestige donné à un petit peuple vient de que c'est lui qui a conservé le grand Livre sacré, écrit par « Femme », le Livre qui est l'émanation de l'Esprit féminin ;

centre de Vaction

deDieu

se ce la et

de Dieu sur le monde. Ces prophéties c'est cela qui a été l'Action sont déposées dont le peuple d'Israël dispersé a gardé la tradition, secrètes. Voici une prière dans les rituels des antiques Fraternités que nous y trouvons ne nomme pas : « Humilions-nous

; elle est adressée à l'antique

Déesse qu'on

devant

de l'Univers,

le Grand

Architecte

sa puissance et notre faiblesse. de l'Univers, protéger les ouvriers «Daigne, ô Grand Architecte de paix qui sont réunis dans ce Temple ; anime leur zèle, fortifie leur coeur de des passions, enflamme leur âme dans la lutte et, la persévérance l'amour des vertus, et donne-leur l'éloquence

reconnaissons

nécessaire

pour faire chérir ton nom, observer ! »

tes lois et en étendre

l'empire Un auteur soulevant

de Saint-Pétersbourg, plus moderne, M. Kousnetzoff, le voile qui cache la Vérité, écrivit plus complètement

ceci (1) : « L'Eve

a poussé l'homme inerte dans la sphère du antique la grande mission de savoir ; c'est à l'Eve moderne d'achever morale de l'homme son ancêtre, qui est de créer la renaissance de la société sur les à la réorganisation en le faisant participer « Et il y aura alors un noude l'amour tout-puissant. principes veau ciel et une terre Les peuples briseront la guerre disparaîtra, foi par la conscience

», dans lesquels régnera la Vérité. leurs glaives pour en faire des charrues ; l'humanité dans la l'unité ayant atteint » de la Vérité.

nouvelle

sociale ne se réalisera que par la Religion Oui, la pacification — naturelle unique et universelle parce qu'il n'y a qu'une Nasera basée sur la science qui est une ture —, et parce qu'elle et cette parce qu'il n'y a qu'une vérité absolue. Cette religion science planent par-dessus les religions et les sciences des hommes, tant qu'il elles sont éternelles, c'est-à-dire qu'elles subsisteront , , \ y aura dans le monde des hommes et des femmes. ' ' " \ '< V (1) Dans la Revue des Femmes russes, 1er septembre

1896, '"

TABLE

DES MATIÈRES

Page* vu

PRÉFACE

CHAPITRE Origine

secrète

PREMIER de la Bible

chez les Israélites La Divinité primitive des Hébreux ... Origine Les anciennes légendes de la légende Origine « le peuple choisi » Israël, Les Hyksos de l'histoire Les supercheries '. La légende de Moïse '. Myriam La Déesse Hathor du mot Mosé (Moïse) Origine Sinaï Le Mont dans l'antiquité Lo culte de Myriam-Hathor orales Les traditions Le mois de Marie Réaction de l'inexistence de Moïse Preuves Le Sépher La langue hébraïque primitive Les Elohistes e 1 les J éhovistes des premiers reconstituée Version chapitres : Cosmogonie Chapitre premier II : Origine végétale Chapitre III : La loi des sexes Chapitre Caïn et Habel Habel Seth hommes L'âge des premiers La chute Babel (Confusion) Le Péché originel L'hérédité Les vérités cachées et les erreurs imposées Elohhn La création la Mère créatrice Ivah,

do la

Genèse......

2 4 6 10 12 12 17 19 26 28 29 30 34 35 36 37 39 45 45 54 55 55 61 G6 70 71 75 77 78 79 79 81. 84 85 87 87

416

.

TABLE

DES

MATIÈRES

La Terre avant le Soleil et de la pomme La légende du serpent La Loi (Ha-Thora) Les dix Commandements et de la tradition orale des Mystères Origine divine de Hevah) L'Incarnation (le Mcmra de la Bible Les Livres II

CHAPITRE Les

Sages

d'Israël

(les Juges)

du pays de Chanaan Conversion par les Hébreux Israël sous les « Juges » (du xuie au xie siècle) Les Zeqenim (Anciens) Conseil Le grand familial en Israël Le régime les Juges Ce qu'étaient de Ihavé Le Maléak Gédéon Abi-Melek des arbres Parabole Jephté Samson vers 1070) Samuel (Shemou-el, Satil (Shaoul) CHAPITRE David

89 91 94 95 104 107 109

112 120 122 122 124 125 128 132 133 133 136 136 138 142

III (Daud)

de Jérusalem Origine et Jonathan Davio de Daud Les .,'éoménies tourmentée David par Saiil de Daud) Second Livre de Samuel (suite de l'histoire Les Psaumes des Psaumes de Daud Extraits de Jérusalem Les Mystères Le Temple des Mystères de Jérusalem Les trois Fondatrices surnommée Didon La Reine de Tyr Elissar, La Reine de Saba de Hevah Les Bataillons Les dates Les initiations Premier degré Le signe de ralliement de la doctrine Enseignement Deuxième degré Le Grand Architecte de l'Univers La Physiologie humaine L'Etoiie flamboyante Le mot de passe du mot Schibboleth Origine Troisième degré La Légende d'Hiram des Rituels L'auteur

150 154 154 156 162 170 173 177 178 179 179 183 185 186 187 187 188 190 190 191 191 193 194 194 195 196 200

TABLE

DES

MATIÈRES

CHAPITRE Salomon

417

IV

(Shelomoh)

Premier Livre des Rois Les Rois-Dieux La lutte, pour l'enfant La Pierre angulaire La Sagesse de Salomon Le Jugement de Salomon , » Réaction masculine contre les « Mystères Le Règne de l'homme Nouveaux et ses successeurs Contre Salomon Mystères. Le Maître secret Le Maître parfait Le schisme de Juda (975 ans avant notre ère) Les deux Royaumes Le Royaume de Juda Le Lévite Symbolisme religieux Le Lévite juge Un septième degré dans les Mystères CHAPITRE Les

V

Prophètes.

Les Prophétesses d'Israël Isaïe (Yesha-Yahou, 740 à 710) La personnalité d'Isaïe Michée vers 725) (Mikal, Amos Jonas Le royaume d'Israël vaincu (722) Les Judéens la découverte depuis l'an 700 jusqu'à Loi (622) Retour à l'Israélisme sous Josias Après Josias L'Intendant des Bâtiments Jérémie les altérations Contre des Ecritures Fin de Jérémie Les Mystères du Temple après la destruction Les Petits Prophètes Les faux Prophètes des Prophétesses L'enseignement des savants modernes sur les Prophètes Opinion Dixième et onzième dans les Mystères grades La littérature avant l'exil Evolution de l'idée divine chez les Israélites Elohim Iehovah Comment Iehaveh se confond avec Elohim Le nom ineffable Le caractère de Iehevah des noms La composition » au nom de Hevah Substitution du mot « Eternel Destruction ou altération des Ecritures primitives Altération des textes C. EEROOZ.— L'Ère

de vérité.

201 202 205 207 208 . 209 210 213 216 219 220 221 221 223 223 226 227 228

III.

233 235 244 245 248 251 254 du Livre

de la 255 258 263 263 263 268 269 271 273 275 279 281 283 284 287 288 280 289 290 293 295 296 297 299

d'Israël

27

TABLE

418

L'exil

DES

MATIÈRES

CHAPITRE

VI

à Babylone

(VIe

siècle)

Le nouvel chaldéen ............... ,'. empire Nabuchodonosor (605 à 562) de Nabuchodonosor traduite Une inscription par M. J. Oppert.. des Prêtres _„ La science chaldéens................^...... Israël ...,. dispersé Les dix Tribus entre Israël et Juda La distinction de Babylone L'exil ou la captivité Littérature l'exil. Ezéchiel ou pendant (Jehazeh-el Jehazekiel, Hevah de 594 à celui que fortifie, 572) ....-.........„„..„„„. .. -. « Daniel (de 600 à 500) secrètes Les sociétés la captivité pendant des Livres sacrés Revision Les Targums (ou Targoums) traduction du Sépher La première samaritaine La Version La Mashore Le Royal-Arche (Royauté ancienne) Espérance Le Jugement de Hevah Retour de l'exil (536) des Juifs Restauration Adonaï .* Esdras (Hezra) Néhémie (444 ou 447) de la Loi de Moïse Le Livre Le nouveau d'Esdras Sépher du Sépher Falsification dite d'inspiration divine La Bible Malachie (Maleaki, 440) Les nouveaux Mystères Les Juifs après Esdras Les Chroniques (vers 300) d'Alexandrie et sa nouvelle Fondation littérature CHAPITRE La

Version

des Septante

304 305 307 311 313 314 316 316 318 319 324 327 329 331 331 333 335 338 339 340 341 342 349 350 351 354 356 357 361 362 365 368 369

VII (IIIe

siècle)

do Moïse La légende de Fabre sur la Version d'Olivet des Septante Opinion et l'esprit La lettre Les Massorètes au me siècle Persécution sous Antiochus Epiphane., Les Macchabées de Garizim Le Temple d'Esther Le Livre de 167 à 164) (Hadassah, Le Livre de Judith Les scribes contre les femmes de Myriam en Orient Le culte L'Israélisme en Ethiopie d'Hathor à Denderah Le Temple Le Zodiaque Les grandes de l'histoire du Sépher époques L'Exégèse CONCLUSION

377 379 382 386 388 389 392 393 393 395 397 401 403 405 407 408 .\

411

Saint-Amand

(Cher).

— Imprimerie

R. BOSBIÈRB,