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French Pages 512 [507] Year 1986
CHRISTIAN JACQ Docteur en Études égyptologiques
LE VOYAGE DANS L'AUTRE MONDE SELON L'ÉGYPTE ANCIENNE Épreuves et métamorphoses du mort d'après les Textes des Pyramides et les Textes des Sarcophages . ,, ~ . \
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Civilisation et Tradition» LE ROCHER Jean-Paul BERTRAND Editeur «
Le présent travail a êtè présenté le 30 juin 1979 devant un jury réuni à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV, Lettres et Civilisations) et composé des professeurs Jean Leclant (1), directeur de thèse, Paul Barguet (2) et Pascal Vernus (3), pour l'obtention du titre de Docteur de Troisième Cycle en Études égyptologiques qui a été décerné avec la mention TRÈS BIEN. (1) Professeur au Collège de France, Secrétaire Perpétuel de l'Académie des
Inscriptions et Belles-Lettres. (2) Professeur à l'Université de Lyon. (3) Directeur d'Études à l'École Pratique des Hautes Études.
Tous droits de reproductions et de traductions réservés pour tous pays © Éditions du Rocher, 1986 ISBN : 2.268.00456.2
REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier le professeur Jean Leclant pour nous avoir donné accès aux Textes des pyramides en cours d'étude et aux parois en cours de reconstitution; c'est pendant ses séminaires de recherche sur ces textes, auxquels il nous a été donné de participer activement, que notre méthode s'est formée. Nous remercions aussi les professeurs Paul Barguet et Pascal Vernus pour leurs précieux conseils tout au long de notre travail, ainsi que les professeurs J. Zandee, E. Hornung, J. Assmann, H. Altenmüller pour l'exemplarité de leur démarche égyptologique qui nous fut constamment précieuse. Nous avons également tiré profit des enseignements du professeur Heerma van Voss et des indications de D. Meeks. Cette publication a été rendue possible grâce à la décision éditoriale de Jean-Paul Bertrand, Président délégué des Éditions du Rocher, qui a créé une série « thèses », participant ainsi à la diffusion des résultats de la recherche scientifique en égyptologie, science à laquelle il est particulièrement attaché. Qu'il reçoive ici l'expression de ma gratitude, ainsi que celles et ceux qui ont participé à la fabrication délicate et attentive de ce livre : Brigitte Fontaine, chef de fabrication; Catherine La Brousse, son assistante; Didier Michaud, assistant au service littéraire; René-Jean France, photographe. Qu'il me soit enfin permis, au terme des nombreuses années de travail qui ont abouti à cette publication, de souligner l'aide inestimable de mon épouse, Françoise, qui m'a constamment encouragé à poursuivre cette recherche parfois rendue difficile et ardue, pour la mener à bon port.
INTRODUCTION
Les Ég yptiens, admet-on à la suite des Anciens , sont les plus religieux des hommes. Temples, tombeaux , textes paraissent ratifier semblable jugement, l'inclinant vers une perspective bien précise: l'omniprésence de la mort au coeur de la pensée religieuse égyptienne. Le problème, ainsi posé, est particulièrement complexe dans la mesure où l'idée que nous nous faisons de la mort n'a rien de commun avec la sphère conceptuelIe et symbolique où elIe s'insère dans l'univers des anciens Égyptiens. Loin d'occulter la mort, les Égyptiens l'ont placée au centre de leur réflexion métaphysique, non comme une angoisse st érilisante, mais comme un foyer de métamorphoses où l'être peut acquérir la connaissance de sa véritable nature. Cette "autre face de la vie" est, pour l'Égyptien, aussi déterminante que l'existence terrestre; ni l'une ni l'autre ne sont négligeables , l'une s'expliquant par l'autre et réciproquement. La mort physique n'étant point un terme mais un point de passage vers un autre univers, les textes religieux les plus anciens, à savoir les Textes des Pyramides et les Textes des Sarcophages, sont consacrés à cette après-vie dont la richesse et l'intensité ont souvent dérouté les analystes de la religion égyptienne. L'égyptologie est une science jeune. Son champ d'étude est immense. A eux seuls, ces corpus religieux exigent une recherche en profondeur, tant pour obtenir une appréhension technique de leur grammaire et de leur lexicographie que pour tenter de percer leurs structures métaphysiques, rituelIes et magiques. Au contact d'un tel matériau, il nous est apparu que des sens de lecture devaient peu à peu être dégagés pour appréhender la pensée religieuse à sa source. Or l'un d'eux s'est imposé à nous en raison du nombre considérable d'indices accumulés : il s'agit du voyage du mort, autrement dit du passage du monde de la vie relative dans celui de la vie en éternité, des épreuves qui y correspondent et des mutations de l'être qui se produisent dans le temps et l'espace de l'au-delà. Cette thématique est si foisonnante et si omniprésente . qu'elle s'affirme même comme un chemin majeur pour percevoir la
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signification de ces textes. Notre étude, qui concerne autant les historiens des religions que les égyptologues, se fonde largement sur une méthode que l'on pourrait qualifier de "lexicographique" dans la mesure où la langue hiéroglyphique fournit, dans le champ des recherches philosophiques et religieuses concernant l'Égypte ancienne, le matériau fondamental. C'est pourquoi nous avons été contraints d'entrer dans le détail de la terminologie et, à la suite de savants comme Joseph Zandee ou Erik Hornung, de développer notre thèse à partir d'un inventaire lexicographique aussi complet que possible. Cette méthode de tra vail a également pour bénéfice de faire mieux percevoir le fonctionnement de la pensée symbolique égyptienne et sa capacité de créer des images d'une force et d'une beauté incomparables. Nous avons été conduits, pour décrire le voyage et les métamorphoses du mort, à établir un sens de parcours et à préciser des étapes qui n'existent pas de manière aussi tranchée dans les textes égyptiens. Cette absence de chronologie symbolique, fort gênante pour notre regard actuel, a deux causes principales. La première, d'ordre accidentel, est due aux critères de publication des textes. Les "chapitres" dont ils se composent sont issus de parois de pyramides et de sarcophages; les éditeurs, Sethe et de Buck, n'ont pu respecter l'ordre matériel d'origine et nous n'avons, en conséquence, qu'une suite artificielle. Comme le projette Jean Leclant, il serait indispensable d'avoir une édition pyramide par pyramide pour bien comprendre de quel endroit précis partent les textes , comment ils se développent, où ils aboutissent. De même , chaque sarcophage est un livre en soi, ne retenant que certains chapitres d'un immense recueil. La seconde raison, qui doit atténuer toute critique envers le tra vail des éditeurs, est due à la pensée égyptienne elle-même qui refuse de concevoir un livre sacré définitif, une sorte de Bible canonique et figée . A la fois stable et mouvante, la tradition égyptienne est d'une part sans cesse reformulée à partir des matériaux antérieurs, d'autre part toujours livrée en fragments épars qu'il appartient à l'interprète de rassembler et de reconstituer. Le voyage dans le cosmos, thème dominant de la religion égyptienne ancienne, est un facteur contribuant au maintien de l'ordre universel; mais il ne peut être accompli que si cet ordre est préservé et continue à exister de manière perceptible pour l'homme. Cette vision métaphysique, d'une extraordinaire profondeur quant aux rapports de réciprocité existant entre l'être dans son individualité et l'être dans son universalité, met en évidence le lien indissoluble entre la conscience de la réalité d'outre-tombe et sa mise en application. Pour vivre l'après-vie, le "mort" doit entreprendre le grand
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voyage qui lui permettra d'échapper à l'anéantissement. Sur sa route, certes, se dressent de nombreux obstacles. C'est pendant l'existence terrestre qu'il doit se préparer à les affronter. Nous touchons là l'un des points essentiels de la démarche religieuse égyptienne, fondée sur la connaissance et non sur la croyance. Pour vaincre dangers et embûches, en effet, le voyageur de l'autre monde ne met pas son espoir en une quelconque croyance mais étudie livres et formules qui lui sont transmises en raison de leur efficacité (cf. nos §§ 8-11). Connaître, acquérir une science de l'être, devenir le dépositaire de formules efficaces qui seront autant de . sésames sur les chemins de l'au -delà, sont les démarches indispensables que tout vivant doit entreprendre pour se préparer au grand voyage. Ce savoir a été soigneusement enregistré dans les corpus religieux dont nous nous occupons. Ces textes sont un savoir en acte, formant une sorte de manuel pratique à l' usage du voyageur de l'autre monde qui s'en sert comme d'un viatique et y trouve une réponse à tous les événements auxquels il se trouvera mêlé . Pyramides et sarcophages inscrits peuvent d'ailleurs être considérés comme des livres à l'intérieur desquels est placé le mort dont la momie devient support de résurrection. Ce savoir, si ind ispensable soit-il, n'est pourtant pas suffisant. Le voyageur doit être capable d'accomplir une série de mutations et de métamorphoses qui lui permettront de se déplacer de mille et une manières dans l'au-delà (§ 15). Impossible, en effet, d'entreprendre le grand voyage dans l'aspect limité d'un corps humain. L'être doit devenir intégralement mutable et mobile, adopter la forme qui convient à telle ou telle période du voyage de sorte qu'il ne connaisse aucune entrave. Pénétrer dans les espaces célestes équivaut à connaître les mystères. Dans un cas comme dans l'autre, il est indispensable de se dépouiller de l'apparence matérielle pour entrer dans une forme librement choisie, dans des formes appartenant aux innombrables expressions de la vie. Cette exigence correspond à l'une des notions symboliques présentes en permanence dans nos textes: celle de passage. Passage par les lieux de l'autre monde, passage par des états transmutatoires, passage par des épreuves dont la principale et sans doute la plus difficile est précisément la rencontre avec le Passeur, aux multiples noms et aux multiples formes. Ce Passeur détient l'instrument de la jonction entre les rives, entre les mondes: le bac. Pouvoir l'utiliser, c'est être assur é de part iciper à la vie d'outre-tombe, ne pas être privé du moyen d'accéder aux paradis de l'au-delà. Le bac est considéré comme le mode symbolique du passage par excellence; les traversées quoti diennes, dans le monde des vivants, sont autant de pré parations à l'ultime passage qui décidera de la destin ée
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posthume de l'être. C'est pourquoi l'entrevue avec le Passeur prend un tour dramatique et rend malaisée l'obtention du bac (§§ 17-76). Difficile à convaincre, ce dernier se masque sous de multiples appellations (§§ 77-85), exigeant du mort un document qui a valeur de billet de transport ainsi que le payement du prix du passage (§§ 86-92). Le voyageur devra également prouver qu'il connaît les Nombres en comptant sur ses doigts. Le Passeur est un examinateur redoutable. Son regard peut être dangereux pour le postulant qui, cependant, ne perd pas confiance dans la mesure où il connatt les formules rituelles et Où il est capable d'éveiller le Passeur endormi qui lui permettra d'utiliser un bac en bon état. L'homme juste qui possède un bac, selon la morale civique égyptienne, ne doit pas faire payer le pauvre. Mais le Passeur ne se soucie pas de la morale des hommes; il est une entité symbolique indifférente aux louanges et aux critiques. C'est pourquoi le voyageur ne doit pas être pauvre. Il est muni des richesses nécessaires, à savoir le Verbe et des produits artisanaux prouvant son savoir-faire dans le domaine spirituel comme dans le domaine matériel (§§ 86-92). Le voyageur ne se comporte pas comme un naïf. A lui de vérifier que le bac qu'il va utiliser est en bon état , solide , apte à voguer sur les eaux. Il a d'ailleurs accès au chantier naval (§ 93) où il participera à l'assemblage des parties du bac, lors d'une scène rituelle au caractère initiatique marqué. Les charpentiers égyptiens formaient une corporation d'élite dont l'activité était vitale pour l'économie du pays. Le chantier, outre son caractère technique, avait aussi valeur de lieu sacré où le voyageur, pour se faire reconnaître comme digne d'utiliser le bac, doit répondre aux questions de maîtres artisans qui, en cas de réussite , l'acceptent parmi eux. Fait capital: l'identification du bac à Osiris. En reconstituant l'embarcation, le voyageur réunit les parties dispersées du corps du dieu assassiné. Il joue ainsi le rôle du fils assurant la résurrection du père . Cet épisode souligne le lien étroit existant entre les connaissances techniques des artisans et leurs transpositions symboliques dans l'ordre rituel. L'obtention du bac prélude à une navigation heureuse, équivalente au chemin de vie menant vers Dieu et se terminant par un rite d'accostage (§§ 95-96). L'arrivée au port équivaut à une mort en plénitude, terme naturel et porteur d'espérance venant conclure l'existence de l'homme juste comparée à un voyage par eau et lui annonçant la survie. Il s'agit, en effet, d'un accostage dans l'autre monde où le pieu d'amarrage, en qui s'incarnent des puissances divines, symbolise l'ancrage du voyageur en terre d'au-delà.
13 S'ouvre l'univers divin, peuplé des divinités majeures du panthéon. Tantôt le mort s'identifie à elles pour se déplacer, tantôt les forces divines participent au voyage, intervenant d'une manière active (§§ 97-156). Le voyageur devient notamment l'entité nommée "le Grand", il est Atoum, le démiurge, Rê, la lumière divine , ce qui lui garantit une existence perpétuellement renouvelée dans le cercle divin. Pour entrer dans les royaumes célestes et les parcourir, l'effort est nécessaire. C'est pourquoi le voyageur de l'autre monde dispose de toutes les qualités physiques nécessaires pour marcher, courir, sauter, nager (§§ 158-174). Transposées dans l'au-delà, elles deviennent des facultés magiques prouvant l'intégrité de son être qui n'a pas été dispersé par la mort apparente. Le voyageur parcourt les chemins de terre comme les chemins d'eau, adopte une allure normale ou rapide, pagaye ou rame, bref démontre son aptitude à régir lui-même son propre déplacement sans qu'aucun obstacle spatial ou temporel puisse le contrarier. Il découvre un très grand nombre de barques (§ 175 sq.) dans lesquelles se déplacent les divinités et où il voguera à son tour. Depuis les flotteurs primitifs jusqu'à des embarcations complexes se dévoile une imposante flottille. De même que Pharaon doit savoir manier le "navire de l'État" avec sagesse, de même le voyageur de l'au-delà doit savoir diriger son bateau en utilisant correctement gouvernail et rames. Ëtre à bord des barques solaires et divines lui permet de franchir toutes les portes, de parcourir toutes les régions célestes, d'ignorer à jamais la destruction et la mort en participant à un périple cosmique sans cesse renouvelé. Le voyageur a également pris soin d'assurer des liaisons verticales entre la terre et le ciel: des échelles sont dressées, des escaliers sont construits, le plus spectaculaire d'entre eux étant probablement la pyramide (§ 247 sq.). Pour réussir cette ascension, comme pour accomplir d'autres types de déplacement , le voyageur utilise des signes de reconnaissa'nce (§ 258 sq.) : vêtements, perruques, colliers. Il est ainsi identifié comme un être apte à se déplacer dans l'autre monde. On comprendra que cette reconnaissance est indispensable lorsqu'on saura que le voyageur va s'identifier aux puissances cosmiques composant l'univers stellaire (§ 266 sq.), aux intempéries (§ 285 sq.), à la lumière et à ses manifestations (§ 290 sq.), au feu et à la fumée d'encens (§ 295 sq.), à l'air et aux vents (§ j03 sq.), Cette admirable fresque, que nous détaillerons, implique l'incorporation de l'esprit du voyageur dans des éléments non humains de nature intemporelle. Il ne s'agit point d'un naturalisme élémentaire mais d'un sentiment de communion profond avec les éléments organisateurs de la vie . Rarement textes
14 religieux auront exprimé avec autant de force et d'intensité le tréfonds cosmique de la nature humaine, une fois celle-ci assumée dans sa dimension d'éternité. Le monde animal devient, lui aussi, champ de métamorphoses et de déplacements; le voyageur s'incorpore dans une impressionnante liste d'oiseaux (§ 311 sq.), de mammifères (§ 364 sq.), de serpents (§ 379 sq.), d'insectes (§ 385 sq.). Là encore, les frontières entre la vie inscrite dans l'être humain et celle véhiculée par d'autres formes sont abolies . L'Égyptien n'a jamais privilégié l'humain au point de mépriser l'animal. Le voyage du ressuscité va dans le sens d'une fraternité retrouvée avec le cosmos comme avec l'animal. Dans cette perspective, tout devient base de départ pour le voyageur de l'autre monde, y compris la tombe et le sarcophage, qui ne sont pas des milieux clos et morts mais des matrices génératrices de déplacement et de vie. Là se forme un corps de métamorphoses qui, par la pratique du voyage, deviendra un être doté de qualités de rayonnement et de puissance lui permettant de se mouvoir dans le "Sans limites", autrement dit dans l'univers en sa totalité. Il est clairement indiqué que le voyageur de l'autre monde est un être actif, participant, déployant des efforts, assumant sa condition d'immortalité. Sa capacité de mouvement est le contraire d'une passivité , d'un état figé , d'une éternité subie. L'originalité du message n'a rien perdu de son impact et, à travers la figure du pèlerin universel de l'ancienne Égypte, c'est peut -être la figure de l'Homme éternel qui est mise en lumière.
PREMIÈRE PARTIE LES VOYAGES DE L'AUTRE MONDE
Dans cette première partie, nous précisons la manière dont nous avons été amenés à poser la problématique de notre recherche ainsi que les bases textuelles sur lesquelles elle s'appuie. ' L'aventure du voyageur de l'autre monde trouve son origine dans le phénomène de la mort au monde terrestre qui, outre son caractère d'épreuve, génère une puissance ascensionnelle vers les paradis. -Ce que nous ressentons comme anéantissement de l'être correspond à ce que les Égyptiens nomment "seconde mort" , autrement dit l'incapacité de voyager dans l'au-delà. L'ascension du roi-dieu de l'Ancien Empire, de l'être de Pharaon qui est connaissance et magie, servit de modèle aux di verses modalités du voyage cosmique du défunt. Mais les déplacements du voyageur ne se limitent pas à ce seul aspect. De même que les puissances divines circulent dans l'univers pour assurer la transmission de l'énergie qui crée la vie, de même le ressuscité devra-t-il étendre son voyage à des dimens ions cosmiques . On comprendra que soient prises les plus grandes précautions pour éviter l'échec de ce périple, qui met en cause la vie en éternité de celui qui l'entreprend. C'est pourquoi sont mis à sa disposition des livres et des formules pour la réussite du voyage , ensemble de "mots de puissance" prononcés pour parcourir le ciel et la terre en tous sens. Si les Pyr. et les CT sont précisément les livres rassemblant ces paroles efficaces, il existe des intitulés de formules dont nous avons établi l'inventaire. Formant une sorte de viatique éclaté, elles assurent au voyageur la victoire sur ses ennemis visibles et invisibles, lui permettent de passer dans les lieux les plus dangereux, le font reconnaître comme un hôte par les puissances divines. Effectuer une ascension, monter au ciel , échapper aux filets qui capturent les âmes, aller retrouver Rê, sortir au jour, descendre sur les routes, vers les champs paradisiaques, s'embarquer, voyager, circuler à sa guise, se di riger sans erreur, cheminer sur la route du dieu, ne pas marcher la tête en bas, navigue r en paix , jouir de son pouvoir magique, par venir à bon
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port, passer intact par des lieux d'épreuve, échapper aux dangers sont les principaux résultats positifs obtenus grâce à l'utilisation des formules de puissance. Parmi ces dernières, la "parole du dieu" garantit une ascension réussie et prouve que la transmission du divin à l'humain s'est correctement effectuée dans la perspective d'une intégration au cosmos. Il existe des moments qualifiés du déplacement, à savoir des "jours", des périodes où le voyageur effectue un type précis de déplacement, probablement dans un cadre rituel. La capacité de mouvement étant affirmée par la pratique du Verbe , il reste à l'être à se mettre lui-même en mouvement. C'est le but des kheperou, à savoir des métamorphoses, des transformations, voire des transmutations, vér itable science du devenir dont on peut discerner les grandes lignes à partir d'une analyse du concept égyptien. Devenant apte à toute forme d'incorporation dans une forme vitale non humaine, le voyageur est prêt à affronter les épreuves de l'autre monde. § 1. Le choix du thème de recherches
La littérature funéraire de l'ancienne Égypte présente un intérêt considérable, qu'il s'agisse de la pensée religieuse mise en oeuvre, des thèmes mythiques ou de la lexicographie. La difficulté, pour le lecteur contemporain, est de trouver un chemin, une approche qui permettraient d'''entrer" dans ces textes et d'y déceler des ensembles cohérents. Une lecture de deux grands corpus, à savoir les Textes des Pyramides et les Textes des sarcophages (que nous citerons par les abréviations Pyr. (Textes des pyramides) et CT (= Coffin Texts = Textes des sarcophages) dont les publications de base dues à K. Sethe et à A. de Buck constitueront l'essentiel de notre matériel d' ëtudeûj), nous a permis de dist inguer l'un de ces ensembles et d'en rechercher les modalités d'expression(2). Ce thème , que nous définissons comme le voyage du mort entrevu sous l'angle des moyens de déplacement, s'affirme dans ces textes de la manière la plus nette. Le but de notre travail, qui est essentiellement une étude de thématique religieuse, est donc de répondre à la question : de quelle manière le mort se déplace-t-il dans l'au-delà d'après les Pyr. et les CT? Un tel voyage s'effectue dans un espace religieux, un univers à la fois identique et différent du nôtre, un monde où la notion de distance parcourue n'est pas soumise aux règles de la logique mais où règne une cohérence effective du point de vue égyptien(3). Tantôt, le mort utilise des objets (l'échelle, par ex.) pour aller d'un endroit à un autre, tantôt il s'incorpore à un être animé (un
17 oiseau, par ex.) qui lui assure une faculté de mouvement remarquable. Notons, à ce propos, que le mort, lorsqu'il se transforme en une entité dotée de vie , acquiert ipso facto une potentialité de déplacement; retenir toutes ces transformations dépasserait le cadre de notre sujet et reviendrait à faire l'inventaire des formes animées susceptibles d'être adoptées par le mort. C'est pourquoi nous ne retiendrons les incorporations ou les transformations du défunt que dans la mesure où elles lui permettent d'effectuer un déplacement suffisamment explicite. Si ce thème de recherche nous a paru digne d'intérêt , le choix des deu x corpus funéraires ser vant de base à nos investigations s'explique par le fait que les Pyr. et les CT "malgré les différences, ont l'air d'appartenir à un même tout historique, à un univers qui, sans avoir ignoré Osiris, n'est pas encore devenu un univers osirien, comme le sera celui des temps postérieurs."(4) "La rédaction des CT, remarque Schenkel, repose sur la transmission et le développement des textes religieux dans la région memphite, poursuivant la tradition des Pyr."(5). Dès 1904, Lacau formulait ce jugement: "Les Pyramides et le Livre des morts renferment très peu de chapitres qui leur soient communs : les deux recueils semblent indépendants. Mais les sarcophages du Moyen Empire au contraire contiennent à peu près en nombre égal, des chapitres empruntés soit à l'une, soit à l'autre de ces deux collections"(6). Si les Livres de s Mor ts du début du Nouvel Empire sont probablement à cons idérer dans le prolongement des CT, il reste que Pyr , et CT fournissent les deux premiers termes de comparaison, riches de signification.
§ 2. Le voyage du mort : études de base
La littérature égyptologique, contrairement à ce que l' on pourrait attendre, ne nous procure que fort peu d'études de base sur le thème qui nous occupe. De nombreux auteurs en signalèrent l'importance, mais se contentèrent d'allusions ou d'énum érat ions rapides de moyens de déplacement(7). Deux égyptologues, à notre connaissance, s'attardèrent plus longuement sur cette notion; H. Kees l'aborda dans un article sur le voyage céleste(8) et dans son livre célèbre sur les croyances funéraires(9); J. Zandee y consacra un article en hollandais, fondé essentiellement sur les' CT(IO), et quelques pages de son livre remarquable sur la conception de la mort en tant qu'adversairef l l ), Kees et Zandee ont posé quelques-unes des bases d'une étude qui n'a pas encore été entreprise de manière systématique(12). Cette bibliographie, très réduite, montre que le sujet abordé était encore inexploité; aussi sommes-nous contraints de proposer un premier cadre d'études à partir du dépouillement de textes dont
18 la substance, en ce cas précis, était trop méconnue. Nous sommes conscients que, dans sa généralité comme dans ses détails, notre étude présentera obligatoirement des lacunes qu'une meilleure compréhension des textes pourra ultérieurement combler. § 3. Le thème de l'ascension
A l'origine du voyage, il y a la mort. Une mort qui n'est pas anarchique, puisqu'elle a un modèle: le trépas de Pharaon(l3). Cette mort est un départ; le roi défunt part et revient, il sombre dans le sommeil et se réveille, il meurt en partant et ressuscite en revenant(l4). Partir ou revenir font partie des nouvelles capacités du roi qui , dans sa fonction de voyageur, peut franchir les frontières entre la mort et la vie. Des événements cosmiques entourent la mort du souverain(l5) devant lequel s'ouvre un au-delà à la fois heureux et terrifiant( 16) qui ne peut être abordé que par un voyage(l7) d'un type particulier : l'ascension, le parcours de la terre vers le ciel, qui vainc la mort comme destruction absolue et comme négativité(18), qui fait sortir l'être des zones d'ombre de l'existence(19). ·Refusant la résignation(20), affirmant que la mort n'est qu'une forme de la vie(21), le défunt, qu'il s'agisse du roi aux époques anciennes ou de l'individu par la suite, a pour souci essentiel d'éviter à tout prix la chute dans le néant, la "seconde mort" qui n'est autre que l'inertie absolue interdisant toute "montée" vers une autre réalité(22). Le thème de l'ascension du roi a bénéficié de nombreuses études, celle due à la plume de J. Assmann ayant abouti à des conclusions du plus grand intérêt(23). L'égyptologue allemand pense, en effet, que ce motif est le substrat fondamental de très nombreuses formules des Pyr, qui, d'une manière ou d'une autre, traitent du changement d'état de l'être et de son passage dans un univers différent(24). Pour M. Lichtheim, "the central theme and purpose of the Pyramid Texts is the resurrection of the dead king and his ascent to the sky"(25). Le fait même d'être roirà l'époque des Pyramides, semble être une condition suffisante pour réussir l'ascension; fidèle à sa destinée particulière et exclusive, jouissant d'un privilège, le roi de l'Ancien Empire est voué à la verticalité(26). La phrase "Celui qui s'envole s'envole, le roi s'envole loin de vous, ô hommes, il n'est pas destiné à la terre! Le roi est destiné au ciel!", marque probablement une opposition entre la dimension verticale du voyage royal et la dimension horizontale subie par les hommes ordinaires(27). Les expressions de cette ascension sont variées: "Il vient, celui qui monte, il vient, celui qui monte; il
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vient, celui qui grimpe, il vient, celui qui grimpe; il vient, celui qui s'élève, il vient, celui qui s'élève"(28). L'ascension, qui peut déboucher sur des zones de chaos(29), s'accompagne de perturbations d'ordre cosmique(30) mais ne doit en aucun cas être empêchée, sous peine de voir une interruption du cours normal du monde(31); si l'on refusait au roi la possibilité d'atteindre le ciel et d'occuper la place qui lui revient dans l'autre monde, les pires catastrophes surviendraient et l'action des forces vitales serait entravée(32). De cette atmosphère dramatique qui accompagne le mouvement vertical du souverain ressort sans doute l'expression d'une hi érophanie qui allie des désordres naturels, tels les tremblements de terre, à un état d'émotion intense parmi les habitants du ciel, à la fois inquiets, étonnés et joyeux(33). Il n'est pas simple de définir le but ultime de cette ascension. S'agit-il de la montée vers Rê(34), d'un voyage de retour du roi à son origine céleste(35), de la célébration de son triomphe, non seulement cosmique mais aussi social, en ce sens que le nouvel arrivant dans le cosmos accède à une souveraineté à la fois retrouvée et inédite(36)? Il est probable que ces divers éléments ne sont pas exclusifs les uns des autres et sont, de plus, sous-tendus par la notion de mouvement. Sur ce point, Jean LecIant distingue trois formes de résurrection: "stellaire - une étoile parmi les impérissables qui tournent non loin de l'axe polaire sans connaître la fatigue; solaire - dans les régions privilégiées du firmament; osirienne -, dans les profondeurs du monde de la nuit et de la germination." (Titres et travaux, 33). Considérée comme thème central ou comme l'un des thèmes essentiels des Pyr.(37), l'ascension du roi mort, dont l'aspect proprement rituel est encore mal connu(38), est le modèle premier de tout déplacement en direction du ciel, étant le plus ancien, le plus illustre et le plus efficace(39), qui servit de référence aux monarques des époques postérieures(40) comme aux simples mortels. Le roi -dieu du royaume céleste, dont le destin fut accessible aux individus auxquels étaient destinés les CT(41), s'intègre dans un ordre universel qu'il contribue à maintenir(42). Si l'on accepte l'interprétation de Faulkner pour la sentence: "il place un obstacle, il enlève un obstacIe"(43), on admettra Que le roi contrôle à sa guise tous les mouvements en tant que souverain effectif des étendues célestes où la vie est pérégrination. § 4. De l'ampleur du voyage
Le voyage du mort ne se réduit pas à l'ascension; il est nécessaire de donner des exemples de déplacement afin de mieux en
20 percevoir l'ampleur. Rappelons d'abord que l'idée et la pratique du voyage sont parties intégrantes du monde divin; avant même que l'embarcation la plus primitive n'existât, le soleil, se trouvant sur l'île du début du monde, fut confronté au problème du déplacement(44). Dans la cosmogonie, les périples du créateur sont attestés(45). L'hymnologie conserve le souvenir du périple de Rê qui, lors de son "heureux voyage",' crée la vie des hommes, des animaux et des reptiles(46). Les dieux voyagent, soit pour rendre visite aux mortels comme dans le papyrus Westcar(47) où ils assistent Redjedet, soit pour se rendre visite entre eux, soit encore pour accomplir un déplacement mythico-religieux lors des fêtes( 48). Le mort, d'une certaine manière, mettra ses pas dans les pas du créateur; il lui est souhaité d'incorporer à son mouvement celui des dieux : "qu'il aille comme vous allez"(49). Les 'voyages terrestres des souverains et des "pèlerins" avaient, dans certains cas, une valeur religieuse(50); ceux dont nous nous occupons commencent lors de l'extinction de l'existence terrestre, mais il n'en demeure pas moins que le voyage du roi est une prérogative, l'expression de sa puissance(51) et que voyage ici-bas et voyage dans l'au-delà sont parfois intimement mêlés: "Il a fait le tour des deux ciels dans leur totalité, il a fait le tour des deux rives (idebouy)"(52); "tu traverses le ciel conformément à ton enjambée, tu traverses Basse et Haute-Égypte dans ton enjambée"(53). Ces textes illustrent bien la faculté de déplacement du roi: ciel et terre sont pour lui des paysages où il déploie sa marche. Pour échapper à l'anéantissement considéré comme une absence de mouvements consécutive à l'immobilisation par des liens(54), le mort s'affirme comme un voyageur décidé à franchir la barrière séparant le monde terrestre des autres univers. Cette idée du passage d'une réalité à une autre ne lui est d'ailleurs pas étrangère puisque, tout au long de sa vie, l'individu a franchi des étapes, accompli des "passages d'état" qui lui ont fait découvrir de nouvelles réalités(55). Cette fois, cependant, l'intensité du moment de passage est exceptionnel et l'enjeu angoissant; c'est pourquoi on nie emphatiquement que le départ soit équivalent à une mort : "0 N, tu n'es certes pas parti mort, tu es parti vivant"(56). La portée de cette phrase est considérable. Ce n'est pas un cadavre qui erre, mais un être vivant qui se déplace et, par conséquent, oriente ses mouvements. Afin d'atténuer, voire de supprimer, le fait que la mort pourrait être un voyage sans retour, une disparition totale de contact avec le monde des vivants, les Pyr. affirment encore: "tu es parti, tu reviendras!"(57) et les CT expliquent: "Le départ est comme le retour et vice versa"(58). Lors de son identification à
21 Osiris, il est dit au roi : "si tu (Osiris) vas, ce roi va; si ce roi va, tu vas"(59). Si une divinité est considérée comme néfaste, elle -subit comme châtiment une impossibilité de voyager et de se déplacer dans le ciel(60), alors que le roi est vivant, de sorte qu'il aille çà et là chaque jour(6l) et ne soit repoussé d'aucun des lieux où il chemine(62). Il est essentiel que le mouvement du mort soit libre et que les routes empruntées ne soient pas encombrées de dangers mortels(63 ). Aussi protège-t-on rituellement et magiquement le voyage: "A condition que ce rituel soit accompli pour lui , Rê sera son gouvernail et sa protection; alors , aucun de ses ennemis ne le reconnaîtra dans le royaume des morts, dans le ciel, sur terre, partout où il va"(64). La libre circulation de l'être assurée, il faut encore éviter d'autres désagréments, comme marcher la tête en bas ("N va en se tenant debout, il ne va pas la tête en bas"(65» ou accomplir des déplacements pénibles(66). Le mort désire venir de son propre chef(67), sans contrainte, et d'un coeur joyeux(68). Si l'immortalité solaire, quelle que soit la fortune de la rel igion osirienne, demeure un idéal de haute valeur, il semble que l'obligation de voyager, avec tous les risques que cela comporte, est une condition sine qua non de participation au cycle solaire(69). Il est manifeste qu'une partie importante des formules cherche à garantir l'heureuse venue du défunt dans des régions célestes où il bénéficiera du rayonnement et de la puissance du dieu soleil, avec lequel il s'identifie plus ou moins(70); cette constatation, particulièrement adaptée aux Pyr. , demeure pertinente pour plusieurs passages des CT où le mort formule ains i l'un de ses souhaits : "Puiss é- je voyager en état de contentement, Rê; puisses-tu me trouver, puisses-tu me rencontrer"(7l). Le "voyage solaire" ne se conçoit pas sans la présence de la barque : "Monter au ciel, descendre dans la barque de Rê , devenir un dieu vivant"(72). Les cycles diurne et nocturne ne constituent pas des obstacles au voyage du mort. Si la "sortie pendant le jour" est un thème célèbre, la sortie pendant la nuit mérite d'être mentionnée . Normalement, le monde des ténèbres est redoutable et l'on connaît effectivement des passages où il est dit que le roi déteste voyager pendant la nuit ou dans les ténèbres car il risque de ne pas voir son chemin et de se retrouver la tête à l'envers(73). Pourtant, le roi est capable d'outrepasser cette limitation temporelle et de traverser le ciel en étant uni à l'obscurité(74). Transformé en faucon agressif, le mort est même "celui qui va dans la nuit, Qui se cache dans le jour"(75). A côté de ce contexte exceptionnel, il est fait plusieurs fois mention des sorties du mort pendant la nuit : "Je suis un Qui va dans la nuit, revient dans le jour"(76), probablement parce que le mort est capable de voir dans les
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22 ténèbres et de ne pas se tromper d'itinéraire(77). Il n'existe pas de limitation spatiale au voyage du mort: "Je parcours (l'espace) de la terre au ciel"(78), "Ounas traverse l'air, il traverse la terre"(79). L'espace séparant la terre du ciel étant franchi, le mort affirme sa capacité de déplacement dans les dimensions célestes et terrestres: "Quand j'effectue un déplacement, ma manifestation passe (les limites du) ciel, la crainte que j'inspire (celles de) la terre"(80). L'amplitude de mouvements s'exerce sans lassitude: "Voyage! Sans connaître la fatigue! Parcours le ciel et la terre sans que tu subisses la fatigue, ô cet imakh N que voici, juste de voix"(82). Pour mieux marquer encore cette idée, on insiste sur le fait que le mort se déplace dans tous les cieux et dans toutes les terres: "Vois, moi, je traverse tous les cieux et je parcours toutes les terres"(83). Dépassant les possibilités naturelles, le mort parcourt la totalité des espaces, qu'ils soient célestes, terrestres ou aquatiques. De telles possibilités offrent au mort des avantages nécessaires à sa survie, notamment la divinisation dans le mouvement: "C'est ainsi que tu t'es déplacé; fu es allé comme un dieu, ta traversée est celle de quelqu'un appartenant au firmament"(84). On comprend mieux, dans ces perspectives, la célébration de rites joyeux lors de certains déplacements: "Je suis monté et je suis descendu, on chante pour moi et on m'a acclamé"(85). Le roi, en accomplissant son voyage, met en oeuvre des "qualités" essentielles: "Va, (afin que) tu sois akh, que tu exerces une maîtrise en tant que dieu et comme l'héritier d'Osiris"(86). Pour le roi, les conséquences sont l'acquisition de puissances vitales nécessaires à l'exercice de son pouvoir dans l'au-delà(87). Disposant des mouvements de la lumière, le mort ne redoute aucune embûche: "que N sorte au jour, que N aille sur ses jambes, que N ait la maîtrise des démarches du Lumineux, car N connaît les routes secrètes"(88). Si la libre circulation dans tous les espaces est bien un idéal fondamental du mort glorifié(89), c'est que le voyage fait partie de l'ordre cosmique(90) dont la permanence est l'une des clefs de la religion égyptienne. § 5. Les trois voyages du mort
Dans le cadre de la religion funéraire, on peut distinguer trois types de passages ou de voyages accomplis par le mort. Le premier est un voyage que subit le cadavre, de la cité des vivants à la ville des morts(91). A la période de l'embaumement succèdent le déplacement depuis la maison du défunt jusqu'au fleuve, sa traversée(92), le transport vers la zone des tombes où,
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avant l'ultime procession vers le cimetière, sont célébrés des rites dans la tente de purification et l'atelier d'embaumement. Ce voyage n'entre pas dans le cadre de notre étude puisqu'il n'implique ni activité propre du mort ni mode d'incorporation à un moyen de déplacement. Il en est de même pour le second voyage qui est le franchissement proprement dit de la frontière entre l'existence terrestre et la vie d'outre-tombe; il est indissociable des rites pratiqués sur la momie(93) et relève d'une étude concernant les modifications de l'être dues à cet événement. Le voyage ne s'arrête pas de l'autre côté de la frontière(94), bien au contraire; tout commence "de l'autre côté du miroir", qu'il s'agisse des modes de déplacement ou des pérégrinations célestes. C'est ce troisième voyage Qui, dans ses diverses composantes. fait l'objet de notre recherche, § 6. Les routes de l'autre monde
On pourrait considérer les diverses routes parcourues par le mort comme un "support" du déplacement. Il ne s'agit pas. néanmoins, d'un moyen à proprement parler, comparable à ceux que nous étudions ici. Les routes de l'autre monde constituent un véritable ensemble signifiant qui mérite une étude particulière. A partir du dépouillement Que nous avons effectué, il nous paraît intéressant d'indiquer dès à présent les remarques suivantes: - Le mot presque toujours utilisé dans Pyr . et CT pour "route" est ouat, - met jen, "chemin", n'est pas attesté dans les Pyr. sauf sous la forme d'un génie Metjen qui est un gardien de porche(95); dans les CT, on rencontre trois fois metjen utilisé en parallèle avec ouat(96) et une seule fois utilisé isolément, cet exemple n'étant d'ailleurs pas certain(97). On doit en conclure que la route de l'autre monde porte, dans l'ancienne religion égyptienne. le nom caractéristique de ouat et que la signification du terme était différente de celle de metjen. Il existe un nombre considérable de routes ouaout dans les deux corpus, qu'il s'agisse de routes divines (type "route de Rê", "route du dieu", etc.), célestes (type "route du ciel", "route de Nout", etc.), terrestres, de routes en relation avec l'eau, de routes aisées et favorables ou difficiles et dangereuses. Nous avons proposé une typologie générale dans notre article Les routes de l'autre monde, in L 'égyptologie en 1979. Colloques CNRS, II, 27-30.
24 § 7. La géographie du voyage Lors de ses pérégrinations, le mort passe par un certain nombre de lieux: villes, "points de contact" entre les mondes comme l'akhet, la Douat ou l'OCcident, des lacs, des plans d'eau, des îles, des champs, des terres diverses, des châteaux ou des domaines, des demeures, sans oublier les toponymes célestes spécifiques. Ce paysage de l'autre monde d'une extrême complexité, s'intègre dans la géographie des voyages du mort. Nous préparons une étude détaillée sur ce sujet qui n'entre pas dans le cadre du présent travail. . § 8. Livres et formules pour la réussite du voyage Verbe et magie se conjuguent d'une manière naturelle dans l'esprit égyptien pour créer formules et textes qui donnent au mort des pouvoirs efficaces. L'univers des voyages n'échappe pas à cette règle; on utilise ainsi l'expression d'une connaissance, donc un pouvoir d'énoncer correctement des pensées favorisant l'accomplissement heureux d'un voyage ou d'un déplacement. D'une manière générale, le mort utilise des 1,l~kaou pour se déplacer : "J'ai fouillé le ciel, j'ai creusé l'horizon, j'ai parcouru la terre en tous sens .. car je suis vraiment quelqu'un qui est équ ipé de ses innombrables formules magiques"(98). D'une manière plus précise, les formules se divisent en deux groupes : le type medjat n et le type ra n. § 9. Utilisation du livre: le type "livre de (ou: pour...)", med jat n
Il existe un certain nombre de titres de livres dans la littérature religieuse égyptienne(99) et il est possible, selon l'hypothèse de Wessetzky, qu'ils aient été compris à l'origine comme des auxiliaires du déplacement(IOO). Nous n'avons relevé qu'un exemple, dans la phrase du Spell 94 des CT: "Faire s'éloigner le ha du cadavre: autre livre pour sortir au jour imedjat net peret m herou)"(IOI) . Il s'agit de connaître les formules nécessaires pour échapper aux ténèbres de la mort, avec l'indication d'un mouvement(I02). § 10. Utilisation de la parole : le type "formule pour", ra
- Formules d'ascension:
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25 a) Formule pour celui qui monte, ra n periou, n'est attestée que dans les Pyr.(l03); dans les deux exemples connus, cette "formule pour celui qui monte" est récitée en faveur du roi par les Suivants d'Horus après qu'ils l'ont purifié. La présence de ces personnages indique probablement un très ancien acte rituel(l04). b) Formule pour monter, ra n peret, connaît divers emplois. C'est une garantie pour échapper-aux filets dangereux qui capturent les âmes et anéantissent leur capacité de déplacement; on prend soin de nommer les différents filets dont "sort" le mort(l05). Dans une perspective plus positive, la formule est une aide précieuse lors de l'ascension : "formule pour monter au ciel vers l'endroit où se trouve Rê"(l06). Le rapport avec le monde diurne est bien connu: "formule pour sortir au jour"(l07); "récitation pour sortir dans le jour"(l08), "formule pour sortir au jour dans la nécropole"(109), "formule pour la sortie au jour de l'imakh N, juste de voix"(IlO). Le résultat de l'utilisation de la magie verbale est le triomphe du mort glorifié sur les ténèbres et l'immobilité. c) La "formule pour celui qui monte", shouiou fait partie de l'ensemble des formules assurant au roi une ascension réussie (cf. ra n periou, ra n maàou, ra Il khepiou) : "Ils (les Suivants d'Horus) récitent pour toi (le roi) celui qui monte"(lll). d) La "formule pour élever", ra Il siat, est une formule d'ascension ou d'élévation: "formule pour élever un homme vers un dieu"(l12). - Formules pour descendre: e) La "formule pour descendre", ra Il hat, outre le fait qu'elle permet, comme ra Il peret, d'échapper au filet(I13), est utilisée dans "cette formule de descendre sur elles"(114) à savoir les routes d'Osiris. Qui les connait obtiendra la divinisation, qui les ignore est voué à la destruction. A deux reprises, elle permet effectivement d'atteindre un paradis céleste: "Formule pour descendre vers le champ des souchets"(1l5). C'est également une garantie d'un voyage bien réussi, puisqu'elle donne la possibilité d'embarquer: "Formule pour descendre dans la barque d'Hathor'{J lô ) et "formule pour descendre dans la barque-seshen(l17). - Formules pour le déplacement: f) La "formule pour celui qui voyage", ra Il khepiou, est l'une des formules (cf. ra Il periou, ra Il maâou) utilisées pour garantir au roi un voyage sans encombres: "ils (les Suivants d'Horus) récitent pour toi la formule pour celui qui voyage"(1l8). Si le texte de N 1100 comporte le déterminatif attendu des deux jambes pour khepiou, celui de M 519 offre en revanche un signe que l'on
26 peut décrire comme une gerbe d'eau se détachant de la surface d'un plan d'eau. Ce déterminatif évoque la natation; il est possible que cette formule de voyage ait été conçue pour le roi comme nageur(l 19). . g) La "formule pour circuler", ra n pekher, est spécialisée pour la pratique du déplacement diurne: "formule pour circuler pendant le jour, puisqu'un homme connaît (cette formule)"(l20). h) La "formule pour celui qui est correctement dirigé", ra n maàou, est utilisée pour lé roi; les Suivants d'Horus purifient le monarque et, pour le faire monter au ciel, "ils récitent pour ce roi la formule de (ou: pour) celui qui est correctement dirigé"(l21). En raison des connotations du verbe maà, Pharaon possède ainsi la certitude de ne pas se tromper de route. i) La "formule pour aller", ra n shemet, est une formule indispensable à connaître car celui qui ignore la "formule pour aller vers le ciel d'Horus l'Ancien" fait partie des êtres exclus de la félicité éternelle et dévorés par un démon(123). Utilisée d'une manière positive, elle devient "formule pour aller sur la route du dieu"(l24). Dans plusieurs cas, elle sert aussi de protection pour éviter le désagrément majeur qui consiste à subir une position inversée : "formule pour ne pas marcher la tête en bas dans la nécropole"( 125). j) La "formule pour se déplacer (en passant) par les portails", ra Il sedja her ârerout(126) semble servir au mort lors de la sortie de la tombe. - Formules pour la navigation : k) La "formule pour naviguer", ra n seqedet, est employée à deux reprises en rapport avec la barque solaire (ouia âa) : "formule pour naviguer dans la grande barque de Rê"(l27). Une autre attestation demeure dans un contexte solaire: "formule pour naviguer vers Héliopolis"(l28). Dans èe cadre particulier, la formule est donc réservée à la navigation solaire, qu'il s'agisse d'emprunter la barque de Rê ou de se diriger vers sa ville. Dans cette catégorie, citons également deux formules, partiellement en rapport avec la navigation, qui assurent au mort soit un moyen de déplacement, soit une arrivée à bon port. 1) La "formule pour apporter", ra n inet, est utilisée aussi bien à propos d'une notion abstraite que d'un objet concret. En ce qui concerne le premier cas, on a une "formule pour apporter à un homme son pouvoir magique dans le royaume des morts"(129); le second: "formule pour amener le bac du ciel dans le royaume des morts"(l30) abrégée en "formule pour amener le bac"(13I) et en "formule pour le ba~(l32). Nous avons vu (cf. supra § 8) que le pouvoir magique était utilisé durant le voyage; quant au bac, que nous étudierons plus loin, il est le mode dé déplacement privilégié
27 lors d'un moment périlleux de l'aventure du mort. m) La "formule pour accoster", ra n sema ta(133) sert de titre au S pel! 659 des CT où est traité le thème de l'accostage de la barque dans le ciel du nord. - Formules d'accès: n) La "formule pour parvenir", ra n seper r, est employée pour gagner un endroit favorable: "formule pour parvenir à la première porte du champ des roseaux"(134) et, bien entendu, la franchir afin d'y entrer. La formule permet également de rejoindre une divinité céleste: "formule pour parvenir à Orion"(135). Dans les deux cas, la magie verbale assure la réussite du périple et l'arrivée, soit dans un lieu céleste envié, soit auprès d'un dieu-étoile. 0) La "formule pour atteindre", ra n pel), n'est utilisée que pour permettre au mort d'aller vers les gardiens de l'autre monde: "formule pour atteindre ces accroupis (mastyou), les préposés aux portails (var. : ces anciens)"(136). La formule sert probablement à passer sans danger l'inquiétant obstacle que constituent ces personnages. p) La "formule pour entrer, ra n aq, est largement utilisée. On entre dans le soleil: "formule pour entrer à l'intérieur du disque"(137); dans le feu : "formule pour entrer dans la flamme sed jet et sortir de la flamme sed jet derrière le ciel"(138); dans la terre: "formule d'entrer en terre"(139); dans l'un des paradis célestes: "formule pour entrer [dans le champ] des souchets"(I40); dans une asseniblée : "formule pour entrer par devant (?) et sortir par derrière (?), au milieu de ceux qui mangent le pain d'Osiris"(141); dans l'autre monde: "formule pour entrer par une porte de l'imel)et"(I42). C'est surtout en rapport avec l'Occident que cette formule est utilisée: "formule pour entrer dans l'Occident"(I43); "l'homme qui prononcera cette formule, il entrera dans l'Occident après qu'il est sorti; quant à quiconque ignorerait cette formule, il n'entrera ni ne sortira dans sa condition d'ignorant"(144). L'Occident reçoit le qualificatif de neferet : "formule pour entrer dans le bel Occident"(145); "formule pour entrer dans le bel Occident et sortir au jour dans l'empire des morts"(l46). Rê comme Osiris sont impliqués: "formule pour entrer dans l'Occident dans la suite de Rê chaque jour"(I47); "formule pour entrer auprès d'Osiris dans l'Occident"(148). Il existe aussi une formule négative : "formule pour ne pas entrer dans les abattoirs du royaume des morts"(I49). - Formules de passage: q) La "formule pour passer", ra n soua, est la formule de passage par excellence, qui permet au voyageur d'éviter divers obstacles et dangers.
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Lorsqu'elle concerne un personnage qui pourrait empêcher le mort de poursuivre sa route, elle revêt plusieurs formes; la plus courte est "formule de passer par lui"(l50); on peut adjoindre pou à la fin de la phrase: "C'est la formule pour passer par lui"(151), ou bien nou qui ne modifie pas le sens(l52). La phrase peut se compliquer et devenir Quelque peu ambiguë: ra n soua her .f nou net(y) f!er.f(l53), "c'est la formule pour passer par lui, celui qui est sous lui"(l54), qui semble explicitée par un état encore plus élaboré: "C'est la formule pour passer par lui, celui qui est sous lui, à savoir ce lac"(155). C~-désigl1~ "l\!j" _es t . incertain; on supposeraqu'Ils'agit g~q~LP~rsaniï!!~~_nol1 "nommé et c(uéTa1"ormul~_se développe en .adjoi&l1an t la précision d'un autre personnage ·-nety ber-! qUi occupe par rapport au premier une position inférieure, que l'on précise géographique.1lÏerifp~r · la mention dûlac; ou bien 'c'est le lac qui se trouve "en dess-ôüS" du personnage, donc sous sa dépendance(l56). Ultime-complication de la phrase, avec l'adjonction de net (y ) tep-aouy.i : "C'est une formule · pour p-a~i~LiîiL!'!.~~ .c-~!iirqûreit" cl~Y3fit..~i ~ ) .~ . . L'Identité des personnagëSdangereux est parfois précis ée à l'intérieur de la formule: "C'est une formule pour passer par les manieurs de couteaux"(l58); "formule pour passer par les villes des manieurs de couteaux et de ceux à la voix puissante"(l59); "formule pour passer par les accroupis, préposés aux portails"(l60). Ces exemples prouvent clairement que les êtres impliqués sont des plus dangereux et que la formule sert effectivement à annihiler leurs intentions néfastes, d'autant plus que la majorité de nos attestations se trouve dans le Livre des Deux Chemins où le thème est particulièrement mis en valeur. Un cas paraît mal s'intégrer dans cet ensemble : "Formule pour passer par le Primordial"(l61), à moins de supposer que cette divinité possède , dans ce contexte, un aspect inquiétant(l62). La formule permet d'échapper à un autre péril, celui engendré par le feu qui pourrait consumer le voyageur: "formule pour passer par le cercle de flamme de ... la barque de Rê"(163) et "formule pour passer sur la route de Ceux-de-la-flamme"(164). Il conv ient de remarquer que la formule est souvent utilisée en rapport avec 1.!l~9-1!i1 dans le ~~(:héma r~ j:?@n-rm-ple:-é~r ~mu:Je pronom suffixe -féminin: "formulé pOUt- passer par eflè''(-t65'j, G~âêè' à "cette ë6ilnaissanc ê,"iè mort évitera . l'anéantissement. On connaît également les formes : "c'est une formule pour passer par elle", avec l'emploi de pou pou(I"6ô};--de llOu(l67). Les formes complexes utilisant des adjorièttons au noyau de la formule sont difficiles à comprendre: ra n soua her .s nou neu y ) tep âouy( 168) signifie-t-il "ce qui se trouve devant (au sens temporel, auparavant?) est une formule pour passer par elle", ra 11 soua her.s nou net(y) l)er.sen(l69) "ce qui se trouve sous eux
29 est une formule pour passer par elle"? Est également connue la "formule pour passer par la route supérieure de Rosetaou"(170); cet ensemble protège efficacement la marche du mort dans des zones périlleuses. La formule est d'ailleurs si riche de sens qu'elle accorde au mort la certitude de passer par les frontières célestes aux quatre points cardinaux( 171). r) La "formule pour passer au travers du filet", ra n shas iadet , garantit le mort contre l'éventualité d'être capturé par l'immense filet de pêche qui se trouve entre ciel et terre(172). s) La "formule d'ouvrir la route de...", ra Il oun Dual 11(173) est une assurance indispensable pour donner au mort un libre passage. Une autre formule est en rapport avec les routes: "formule pour les routes de Rosetaou"(l74) (Cf. aussi supra, §IO,q). - Autres formules: t) La "formule pour envoyer", ra 11 hab, où figure un verbe de mouvement, n'est pas en rapport direct avec la protection du déplacement. Elle est attestée dans un contexte d'agressivité nécessaire pour débarrasser le mort de son adversaire: "formule pour envoyer un homme et son ba contre son ennemi"(l75). Il est à noter que le LdM enregistre d'autres formules de déplacement que nous n'avons pas rencontrées dans les corpus antérieurs( 176). u) Remarques générales: Les formules qui protègent le voyage du mort sont essentiellement attestées dans les CT, quoique les quelques exemples des Pyr. aient une importance particulière pour rendre aisée l'ascension royale. Toutes sont utiles à un moment ou à un autre du périple, soit afin d'éviter des dangers, soit afin de progresser sur la route. A l'Ancien Empire, quelques mots suffisent à garantir la sécurité du roi dans l'espace entre terre et ciel; au Moyen Empire, et surtout pendant la Première Période Intermédiaire qui le précède, le sentiment du risque s'est sans doute accru, et les voies de l'autre monde présentent davantage de périls. Aussi verbe et magie créent-ils davantage de formules pour les conjurer. § Il. Parole divine et ascension : la parole du dieu, medou neter
Aux formules utilisant la parole, ajoutons une expression, medou neter, "la parole du dieu"; elle mérite d'être intégrée dans l'ensemble des formules visant à la réussite du voyage, car un passage du chapitre 262 des Pyr. semble montrer qu'elle contribue à
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l'ascension du roi: "Ce sont tes messagers Qui sont venus le chercher, c'est la parole du dieu qui le fait monter"( 177). Dans des contextes diff érents, la parole est liée à un mouvement ascensionnel(l78) et les CT font dépendre la destinée céleste de la connaissance de la "parole du dieu" : "Quant à celui qui connaît cette parole du dieu, il sera au ciel en compagnie de Rê, parmi les dieux qui sont au ciel"(179). Ces deux mentions prouvent Que medou neter, dans le cas particulier qui nous occupe, est un moyen de déplacement des plus efficaces, puisqu'il permet d'atteindre la félicité céleste et solaire. Par rapport à la "parole du dieu", le mort adopte deux attitudes, l'une réceptive(l80), l'autre active. Dans le premier cas, il prête son attention au Verbe des puissances célestes; après avoir traversé le "canal sinueux" en direction du ciel du nord, "ce N entend la parole des dieux"(l81). Quand le défunt monte au ciel , on formule ce souhait : "Puisse-t-il entendre la parole du dieu et deven ir J'un deux"(182). Dans le second cas, le mort a pour fonction de transmettre la parole: "C'est moi qui transmet la parole d'un dieu à un (autre) dieu"(l83), "Je suis celui qui transmet la parole des dieux à Rê"(184); "je monterai au ciel parmi les dieux, j'apporterai et répéterai la parole des dieux"(l85). Selon la fine analyse de Bidoli Qui commente le dernier exemple cité( 186), ce type de phrase serait directement lié au voyage en bateau. En effet, nous aurions là une allusion à un événement propre à la navigation, c'est-à-dire la transmission, par un intermédiaire, des ordres du pilote à l'homme Qui manie le gouvernail, donc de l'homme de proue à l'homme de poupe. Non seulement les dieux font confiance au mort en l'autorisant à entendre leurs paroles, mais encore ils lui confient une responsabilité de formulation qui influence directement la bonne marche des choses. Détentrice de vie(l87), la "parole du dieu" est un élément de l'harmonie cosmique(l88) à laquelle s'intègre le voyageur. § 12. Moments qualifiés du déplacement
A titre de complément aux formules étudiées, ajoutons encore des éléments peut-être rituels, à savoir les "jours de (herou n)" pratiquer une action directement en rapport avec le mouvement. Les exemples les plus frappants se trouvent dans les Pyr, - "ce jour parfait de courir"(l89) est l'occasion de délivrer le roi d'une entrave afin Qu'il puisse pleinement mettre en oeuvre sa puissance. - "le jour de rendre ferme les plantes des pieds"(190) garantit
31 une intégrité physique nécessaire pour parcourir les longues routes de l'autre monde et sans doute pour échapper à la fatigue et à l'usure de cette partie du corps. - "le jour... de traverser le red-our", le débarcadère (sur ce terme, cf. infra § 256)(191), a une signification plus étroite, faisant référence à un moment rituel. - "le jour... de : 'Viens ici, toi!'" correspond, dans les CT, au moment où le mort vient pour être débarrassé du mal d jout qui est sur lui et prélude donc à une purification(I92). § 13. Problèmes d'interprétation textuelle
Les difficultés d'approche du contenu des textes que nous étudions ont été maintes fois soulignées(133) et leur interprétation, même au niveau le plus littéral, est loin d'être parfaitement au point. Nous aurons à le vérifier sur de multiples exemples de détail. Deux problèmes doivent cependant être abordés dès à présent, car ils prennent un relief particulier dans le cadre de notre étude: celui du m dit "d'équivalence" et celui des kheperou.
§ 14. La signification du m
Lorsque le mort se déplace "en compagnie de, avec (l;tenâ) "un dieu ou un être quelconque, il est clair qu'il s'agit d'un mode d'accompagnement et non d'un moyen utilisé. En revanche, lorsque le mort se déplace m quelqu'un ou quelque chose, on peut hésiter entre plusieurs possibilités de traduction. Dans certains cas, il s'agit du m dit instrumental, sans ambiguïté lorsqu'il s'agit de quelque chose utilisé concrètement, mais déjà plus flou lorsque la signification "avec"(194) pourrait être remplacée par "en tant que"(l95). Pour une phrase aussi simple que iou .f m neter, Caminos remarque qu'il est difficile de trancher entre "il est avec le dieu" et "il est en qualité de dieu" dans certains contextes(l96). Les grammairiens qui se sont occupés de l'ancien et du moyen égyptien ont défini les usages de ce m dit d'équivalence, de prédication ou d'identité(l97). Ne faut-il pas faire une différence entre "être un dieu" et "être comme, en tant que dieu"(l98)? Cela revient à se poser la question du sens fondamental de la préposition m; les grammaires proposent "dans", "avec", "hors de", "au moyen de", "en tant que", "sous la forme de"(199), cet ensemble de significations pouvant se ramener, d'après une étude d'Anthes, à l'acception première de "dans, constituant une unité avec", qui montrerait que cette préposition implique l'identification du
32 contenant et du contenu(200). L'analyse théologique de Morenz va dans le même sens: "pour établir l'identité entre un sujet et un attribut, l'égyptien tantôt utilise la simple juxtaposition.. tantôt construit avec la préposition m qui a pour sens premier "dans" et sert en ce cas à exprimer l'identité.._On voit que de telles constructions sont l'équivalent stylistique de ce qui se passe théologiquement dans les unions de dieux ou la consubstantiation"(201). En tenant compte de ces indications et pour ne pas risquer d'omission grave dans notre inventaire des modes de -déplacement, nous avons, à la lueur des contextes, considéré que le m était un indice àne jamais négliger. § 15. Les transformations, kheperou
Lorsque le mort prend la forme d'un être animé pour accomplir un déplacement, il passe par le biais d'une "transformation", mettant ainsi en jeu l'une des valeurs les plus complexes de la religion égyptienne. Que les kheperou soient pour le mort des moyens au sens strict, des équivalences ou des incorporations, qu'elles soient formellement indiquées ou bien implicites, elles n'en demeurent pas moins essentielles dans le processus du déplacement. Les kheperou sont directement liées au Créateur, puisque c'est Atoum qui est le maître des transformations(202). Le mort ne manq ue pas de s'assimiler aux kheperou du démiurge et de devenir le dieu qui en vit(203). La conclusion de ce processus est affirmée avec netteté : "Je suis le maître (ou: le possesseur) des transformations"(204) ou, peut-être, "le seigneur de l'être", en considérant que kheperou est un faux pluriel(205). Cette puissance donne au mort une capacité d'identification à toute forme divine : "Un homme accomplira ses transformations en tout dieu en qui un homme désire accomplir des transformations"(206). Aussi vit-il du kheper de tout dieu, selon les Pyr.(207), et des kheperou de tout dieu selon les CT(20S). Dans les deux cas, il faut sans doute discerner la notion de forme (Gestalt) dont le mort, en quelque sorte, "se nourrit"(209). Dans le cadre de la relation des kheperou avec le dieu créateur, mentionnons le fait que kheper est un verbe appliqué aux changements du soleil dans son circuit(210), les transformations de l'astre du jour correspondant aux étapes de sa course(211). Les "métamorphoses" du soleil sont l'image de l'ordre du monde dans son changement et sa permanence. Aussi Assmann insiste-t-il(212) avec raison sur le caractère fondamental des kheperou pour la représentation égyptienne des dieux qui sont intégrés dans le cycle
33 des transformations. Les origines du monde elles-mêmes ne sont autres que des transformations du dieu primordial. C'est pourquoi, parmi les souhaits du mort, figure en bonne place: "Puisse-t-il accomplir des transformations en tout ce qu'il désire"(213); se transformer en toute transformation dans le royaume des morts"(214). Citons aussi: "Sortir au jour dans toutes les formes que je désire"(215), notamment dans le champ des souchets(216) et dans la perspective que le coeur- ib sera durable dans toutes ces transformations(217), alors qu'il peut en être considéré comme le moteur(218). Le mort a la connaissance nécessaire pour y parvenir, puisqu'il dit : "Je connais la formule des transformations"(219), d'où l'action de "parfaire les transformations dans le royaume des morts"(220). Que tirer de ces textes? Pour certains égyptologues, dont la position est bien résumée par Drioton, "les Égyptiens entendaient par là, non pas des transformations réelles, dont leur théologie ne concevait même pas l'idée, mais la création d'illusions magiques, pour obtenir un gain ou échapper à un danger"(221). Le problème a été posé, cependant, de savoir si l'on doit s'en tenir à la théorie des "illusions magiques" ou si l'on doit envisager des mutations qui permettent au défunt d'acquérir la puissance universelle(222). "C'est pour lui une sorte d'apothéose, écri vait Baillet, car ces animaux dont il prend la forme , ce sont des animaux divins"(223). Kheper implique un sens fondamental de naissance(224), de devenir et, par opposition, n kheper correspond à "ne pas devenir", à la cessation totale de l'existence, à l'état de non-être(225). Pour Maspéro, les kheperou sont des formes au sens d'un passage volontaire qu'effectue l'esprit de l'homme dans une figure symbolique de la divinité(226). Naville n'y voit pas des états successifs à traverser selon une loi immuable, mais ce qui peut arriver au mort, des perspectives entre lesquelles il choisit à condition d'avoir la connaissance des noms et des formules(227). Gardiner traduit "appearence"(228) ou "modes of being"(229); Derchain estime que kheper m n'est peut-être rien d'autre qu'une méthode de métamorphose(230); Te Velde pense que l'idée est celle d'un renouvellement perpétuel de la vie sous des formes multiples(231). Ces quelques approches montrent que, malgré la difficulté de pénétrer le concept, des tendances générales d'interprétation se dégagent des analyses. Certains savants ont tenté de cerner au plus près la nature des kheperou. E. Brunner-Traut pense qu'il s'agit de formes normatives venues à l'existence à la suite de la création du démiurge solaire(232). Selon G. Thausing(233), les kheperou sont des formes de l'être, des états spirituels auxquels l'homme parvient en réalisant ses qualités virtuelles; on aurait donc l'idée d'une identification avec les manifestations de la force vitale.
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W. Federn, reprenant le sujet et approuvant certaines théories de G. Thausing, a tenté de montrer que les CT étaient un recueil d'enseignements pratiques pour informer l'individu de ce qu'il doit faire et le préparer ici ..bas à assurer sa destinée heureuse daris l'au-delà; l'ensemble des "textes de transformation" serait destiné aux vivants . Le type d'expérience consistant à s'identifier à une force vitale et à se transformer en elle donne un moyen d'obtenir la félicité, aussi bien terrestre que céleste. Dans son importante étude du terme, J. Osing(235) aborde les multiples problèmes de traduction en fonction des contextes et des graphies; il rend la racine kheper par "werden, entstehen" et constate que, dans l'écriture, il n'y a pas de différence fondamentale marquée entre kheperou "Werden, Entstehen, Entwicklung" et kheperou, "Erscheinungweise, Gestalt". J. Yoyotte et S. Sauneron avaient déjà marqué ces difficultés d'obtenir une traduction définitive. Pour kheper, ils retiennent les sens suivants: "nattre, venir à l'existence, exister, être à l'existence, devenir, se transformer (en), se manifester (sous telle forme)"(236); lorsque le verbe est appliqué au démiurge, il met en cause la réalisation d'une virtualité et non une naissance ex nihilo. Kheperou désigne un mode d'existence ou une transformation; quant aux Kheperou d'un dieu primordial, ce sont, pour lui, des modes d'existence adoptés afin de concrétiser une potentialité. La pratique des textes religieux invite à adopter la traduction "transformation" comme la plus probable, avec Zandee, Borghouts, B. Altenmiiller, Hornung, plutôt que "manifestation"(237). A priori, le mort est susceptible d'accomplir une transformation en n'importe quel élément de l'univers connu; il sera donc intéressant de connaître la liste des kheperou choisie par les rédacteurs égyptiens en rapport avec la notion de mouvement. § 16. Perspectives d'interprétation
Dire que les buts généraux des transformations sont la liberté de mouvement, l'intégrité physique, la permanence de la nourriture et la survie de la personnalité(238) est exact, mais insuffisant, à la lumière des analyses que nous venons d'évoquer; pour ce qui nous concerne, il apparatt que l'identification aux forces vitales et la réalisation des virtualités sont à la fois des moyens et des buts du voyage du mort. Ces quelques paragraphes nous semblaient nécessaires pour faire sentir l'importance des périples d'outre-tombe où, au-delà des moyens magiques utilisés, l'enjeu essentiel est l'être même du voyageur à la recherche d'une renaissance(239). A la lueur de l'examen des formules pour le déplacement et en
35 tenant compte de l'ampleur de la thématique, on peut évoquer la création, au sein des conceptions religieuses de l'ancienne Égypte, d'un "!tre de voyage" formé de manière consciente et cohérente. C'est une nécessité impérieuse d'ordre religieux et ontologique dans la mesure où le voyage d'outre-tombe requiert une qualification métaphysique de la part du voyageur, profondément métamorphosé pour entrer dans un tissu universel dépassant le cadre de la condition humaine.
Avertissement concernant la tran scription
La langue hiér oglyph ique ne comprend pas de voyelle s, mais uniquement des cons onnes et des semi-consonn es. Les égy pto logues ont adopté une tran scription conventionnelle pour ob teni r une lectu re de base fo urnissant un sup port d'analyse et de reche rche. Celle -ci comporte de nomb reux signes dia critiq ues posant de délica ts problèmes d' impression et rendant toute lecture d' ouv rage spécialisé fort ardue pou r les non-spécialistes. C'est pourquo i, afin de répond re au x exigence s de l'Éditeur et à celles de nos confrè res historiens et historiens des religions , nous avons d'une par t adop té une trans cription légèrement différente de la transcription scientifique habituelle (voir tableau ci-dessous) , et d'au tre part intercalé la voyelle "e" entre les consonnes pour rendre une lecture possible (sauf dans les cas consacrés par l'u sage comme Khnoum , smon, "l'oie du Nil", etc.) Les égyptologues reconnaîtront sans peine les mots égyptiens ainsi transcrits dans notre étude. De plus, un index respectant la transcription généralement utilisée et placé en fin de volume , rend ra la consultation aisée .
DEUXIÈME PARTIE L'OBTENTION DE LA BARQUE ET L'ENTREVUE AVEC LE PASSEUR
Le grand voyage ne peut commencer qu'avec l'obtention du bac qui permet de traverser le fleuve de vie d'une rive à l'autre. Le thème est typique du paysage égyptien et des conditions de vie dans la vallée du Nil, mais il acquiert valeur universelle dans la mesure où cette traversée correspond à la mutation essentielle qui marque l'aventure humaine. Le passeur, nous le verrons, est un personnage redoutable dans la mesure où il dispose d'un pouvoir décisif: accorder ou non au voyageur l'usage du bac. Or, demeurer sans barque, selon la terminologie symbolique égyptienne, c'est être démuni de tout, privé de la capacité fondamentale de déplacement, condamné à l'anéantissement. Le "sans barque" est un individu qui connaît le plus grave des périls; c'est l'état d'immobilisme auquel le voyageur doit à tout prix échapper en déployant son savoir et ses qualités de persuasion pour convaincre le passeur de lui ouvrir l'accès au bac. § 17. Le thème du sans-barque
Dans l'autre monde, le déplacement n'est pas accordé d'emblée et sans condition. Le roi lui-même, qui dispose a priori de toutes les capacités de mouvement, doit cependant subir des épreuves de passage. Dans un pays où le bateau est le mode de déplacement par excellence(240), il est normal que la première grande crainte du voyageur soit de ne pouvoir disposer d'une embarcation et, très précisément, d'un bac. Cette privation est si clairement conceptualisée par l'égyptien qu'on l'enregistre dans un terme spécial du lexique, ioui, "être sans barque"(241). Ne pas avoir de barque, c'est ne pouvoir voyager ni sur terre ni dans le ciel, être exclu d'un aspect essentiel de la vie. Le mort sans barque est l'infortuné des infortunés puisqu'il est mis dans l'impossibilité d'accomplir la traversée céleste sans laquelle l'immortalité demeure inaccessible(242). Dès
38 les Pyr. , selon la remarque d'Erman(243), le passeur du champ des souchets ne fait traverser que le juste parmi les sans-barques; ces derniers seront d'ailleurs parfois considérés comme des rebelles, des perturbateurs de l'ordre(244). La traversée nécessitant l'emploi du bac, de nature mythico-rituelle, est aussi ancrée dans un domaine social et économique, en relation avec l'éthique(245). La première notion à préciser tient à la réalité géographique. Le Nil et les canaux sont des gênes pour la circulation transversale et le paysage égyptien comporte peu de ponts, d'où l'absolue nécessité de bacs pour franchir les bras d'eau et faire communiquer entre elles les parties du pays(246) : "Quand les nobles se vantent d'avoir "pris à bord celui qui n'avait pas de barque", ils ne font pas allusion à des navigations au long cours, mais à la simple traversée du Nil ou d'un canal, d'une rive à l'autre"(247). La phrase "j'ai fait passer celui qui n'avait pas de barque" fait partie des éléments composant le catalogue des actes charitables et entre donc dans le schéma de l'autobiographie traditionnelle(248). Dès l'Ancien Empire, on connaît des déclarations selon lesquelles on doit donner du pain à l'affamé, de la bière à celui qui a soif et des vêtements à celui qui est nu; à cela s'ajoute la formule "j'ai fait accoster celui qui n'avait pas de barque", "j'ai fait une barque pour celui qui n'en avait pas"(249). La formule est attestée à la Première Période Intermédiaire(250) et dans des passages des CT que nous examinerons plus bas. Le LdM l'enregistre dans le célèbre chapitre 125(251) en reprenant la très ancienne proclamation "j'ai donné une barque à celui qui n'en avait pas", le mort s'adressant aux juges de l'autre monde. Toujours attestée au Nouvel Empire en rapport avec la vie quotidienne(252), la notion de sans-barque, dans les Maximes d 'Amenemope, est associée à celle du bénéfice injuste; le propriétaire d'une barque, en effet, ne doit pas faire payer le pauvre qui a besoin de traverser le fleuve(253) . A Basse Époque, on constate que, dans les règlements des associations de temples concernant les interdictions, "il est interdit de lui (un collègue) refuser de l'argent s'il en est démuni et doit passer le bac"; F. de Cenival note qu'il s'agit là d'un rappel des anciens textes, limité à l'aide d'un "collègue"(254). Commentant ce trait persistant de la mentalité égyptienne, Wilson estime que l'on ne doit pas réduire cet idéal de justice à un "legal commerce"(255). Le thème du sans-barque est donc bien ancré dans les domaines de la morale et de la sociologie. Il mérite d'être examiné de près dans les textes religieux.
39 § 18. Le sans-barque dans les Textes des Pyramides
Dans les Pyr ., les contextes où apparaît le thème du sans-barque sont en rapport direct avec la traversée du roi. Ce dernier s'adresse au passeur: "6 celui qui traverse le sans-barque qui est juste, ô passeur du champ des souchets, le roi est un juste devant le ciel et devant la terre"(256). Autrement dit, le roi se présente comme un juste que le passeur doit traverser; il ne s'assimile pas au sans-barque et, s'il signale l'existence de cet état misérable, c'est pour mieux prouver qu'il est prémuni contre lui par sa qualité royale liée à l'état de "juste". Le roi fait également appel à sa fonction théologique pour éviter le statut de sans-barque. Il est dit, en effet, que les bacs sont apprêtés pour le fils d'Atoum "(de sorte que) le fils d'Atoum ne soit pas sans barque; le roi est destiné à être le fils d'Atoum, et le fils d'Atoum n'est pas sans barque"(257). On remarquera que, pour conjurer le péril éventuel, le roi insiste sur sa filiation avec le démiurge. Deux autres dieux aident pharaon à ne pas demeurer sans embarcation: Horus et Thot. Avant de commencer son ascension, le roi doit traverser un cours d'eau; il lance cet appel: "0 Horus, emmène-moi avec toi... 0 Horus, ne me laisse pas sans barque"(258), l'intervention du dieu permettant au voyageur d'aller vers son père
Rê. Horus et Thot sont associés dans deux passages où ils inter viennent directement pour assurer la traversée du souverain: "Prends- moi avec toi, Horus; traverse-moi, 0 Thot, sur l'extrémité de ton aile en tant que Sokaris prééminent à la barque-maât; Horus n'est pas un qui passe la nuit derrière le canal, Thot n'est pas un sans-barque et, assurément, le roi n'est pas un sans-barque car ce roi possède l'Oeil d'Horus"(259) et "0 perches d'Horus, ô ailes de Thot, traversez le roi, ne le laissez pas sans barque"(260) . Thot est donc considéré comme l'ibis, le grand oiseau migrateur pour lequel le franchissement d'un cours d'eau n'est qu'un jeu; Horus est probablement le faucon, à condition que l'on accepte l'identification des "perches (semâou)" avec les pattes du rapace. En ce cas, les deux divinités auraient ici forme d'oiseau. Horus, par la vertu de son oeil, est impliqué d'une autre manière; il nous paraît certain que l"'Oeil d'Horus" est ici - et dans d'autres passages (cf. infra § 211) - une désignation allusive du bac. Horus ne gît pas immobile, Thot n'est pas sans barque; par magie imitative et par assimilation, le roi, comme ces dieux , évitera de tels désagréments. Surtout, il démontre que l'obstacle du cours d'eau à franchir ne lui cause guère d'inquiétude; si le passeur s'avérait récalcitrant, il prendrait la voie des airs grâce au concours de dieux-oiseaux qui sont à son service.
40 De l'examen des textes, on peut conclure que le roi des Pyr., s'il a connaissance des risques propres à l'état de sans-barque, ne les redoute que très théoriquement; il dispose, en effet, de moyens nécessaires pour les éviter. § 19. Le sans-barque dans les Textes des Sarcophages
L'étude des attestations fournies par les CT doit commencer, à notre avis, par une phrase lapidaire du Spell 747 : "Le sans-barque, il s'est égaré"(261). Elle est malheureusement suivie d'une lacune, mais le contexte est suffisamment clair pour comprendre que celui qui n'a pas de barque se perd dans le réseau compliqué des itinéraires de l'autre monde . Il paraît donc admis que le mort peut réellement être sans barque, avec les conséquences désastreuses impliquées par un tel état. Une telle idée n'existait pas dans les Pyr.. Ne serait-elle pas due à des circonstances historiques propres à la Première Période Intermédiaire? En raison des bouleversements politiques et sociaux survenus pendant cette période, les bateaux, plus rares, devinrent plus coûteux. Cette analyse est peut-être contestable(262); mais si, comme nous le pensons, elle doit être prise en considération, on comprendra aisément que des sans-barques aient eu à souffrir d'une situation économique troublée et que l'écho de leur détresse se soit prolongée dans les textes funéraires. Sur terre, ne pouvoir obtenir le service du bac, soit parce qu'il n'existe plus, soit parce que le prix du passage est trop élevé, rend la vie très difficile; dans l'au-delà, elle la rend impossible. Dans ces circonstances, on perçoit toute l'angoisse contenue dans l'appel au passeur: "0 passeur, amène-moi le bac, ne me laisse pas sans barque!"(263). Nous verrons plus loin le contenu des dialogues avec l'inquiétant personnage du passeur; mais, d'ores et déjà, on s'aperçoit que l'obtention du bac est ici une condition sine qua non de la poursuite du voyage. · . Un long passage du Spell 775 des CT(264) situe le thème du sans-barque dans une perspective particulière. Après que le bac a été évoqué, il est question de Seth qui ne peut l'(=le mort?) atteindre malgré (?) sa course vers la grande cité . Nous lisons ensuite(265) : "(Horus parle :) Il (Seth) a trouvé un bac sur ce (226) alors qu'il (Horus) était sans barque; il (Seth) est furieux contre moi (Horus), il m'attaque. Puisse cette mère qui est parler!(268). Car je suis très effrayé alors que je suis sans barque sur ce côté, car Seth(269) est furieux contre moi." "(Isis parle :) Vois, je suis ta protection (??) contre la frayeur, je suis ta mère , je suis Isis, je lance un appel à la
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barque (mândjet) (7) qui est dans l'eau de.....;·(Horus parle :) Vois, je connaissais ton nom alors que je n'étais pas sans barque; viens, transporte-moi, viens, traverse-moi, viens, fais-moi accoster à la grande cité, devant Rê"(270)," Le texte, à notre avis, identifie le sans-barque à Horus et, plus précisément, à Horus l'enfant, puisqu'il est question, par la suite, de ses pleurs et de la faim qu'il ressent(271 ). Nous croyons donc pouvoir poser l'équation: le sans-barque=Horus l'enfant-t' être faible par excellenceel'enfant divin sauvé par sa mère Isis qui connaît le nom du bac et l'obtient(272). Par ce processus d'identification, le mort sans-barque s'intègre dans la légende d'Horus et il s'en remet à l'intervention de sa mère Isis pour l'extraire de sa misérable condition où, de plus, il est menacé par Seth. La parade contre le danger est trouvée: en tant qu'enfant faible et sans forces, le sans-barque est bien l'être démuni de tout, offert aux coups du monde extérieur; mais, en tant qu'enfant divin, il est certain d'être secouru. Un autre passage(273) développe le thème dans une direction inattendue. Le mort est identifié à Isis et c'est Horus qui le trave rse(274) : "Horus (var . : Thot) me fait accoster(275) comme il fait accoster l'Oeil d'Horus qui s'est échoué; si l'Oeil d'Horus ne s'est pas échoué, alors je ne serai pas échoué (ou: je ne serai pas sans barque)(276). 0 toi qui descends et remontes le courant alors que s'est échoué, amène-moi cela (=le bac)". La compréhension du passage est malaisée à cause d'un jeu sémantique sur le sens premier de ioui, "être sans barque" et son sens second, "être échoué"(277). Traduire par "être sans barque" tous les ioui du texte nous paraît difficile, car l'on aboutirait à une phrase comme "l'Oeil d'Horus qui est sans barque" alors que, selon nous, l'Oeil d'Horus peut être considéré comme le bac lui-même(278). Il faudrait donc comprendre qu'Horus et Thot viennent au secours du bac qui s'est échoué et que le mort s'y identifie, précisément parce que l'embarcation, dans cette situation périlleuse entre toutes, sera à coup sûr secourue par les deux dieux . Si l'on accepte cette hypothèse, on trouvera ainsi le thème de l'échouage du bac placé en contraste avec Horus et Thot qui, en tant que passeurs ou oiseaux, remontent et descendent le courant, c'est-à-dire remplissent l'activité attendue d'un bateau en bon état. Si l'on refuse cette interprétation, on s'en tiendra à la traduction de Gilula : "there is not a boatless Eye of Horus; 1 am not one who is boatless", var . : "a boatless eye and (literally "like") a boatless "1" are non-existent" ou "a boatless Eye of Horus is non-existent; it is likewise non -existent that 1 am boatless"(279). Quoi qu'il en soit, deux faits positifs pour le mort sont à retenir: en premier lieu, il est identifié à Isis qui, nous
42 l'avons vu, exerce un pouvoir certain sur le bac; ensuite, il donne l'ordre que le bac lui soit amené et les dieux lui obéissent. Un texte plus serein nous offre une sorte de conclusion aux tribulations du sans-barque et montre pourquoi il est indispensable d'échapper à cet état peu enviable: "Je ne suis pas sans barque, je n'ai pas été rejeté de l'horizon (akhet); le mort que je suis est Rê, je ne suis pas sans barque lors de la grande traversée"(280). Le voyage envisagé ici est celui du soleil auquel le mort est identifié; assuré de disposer des barques les plus prestigieuses, celles de Rê, le mort proclame sa joie et.sa certitude de n'être point sans barque(281). § 20. Emplois divers de ioui, "être sans barque"
Plusieurs emplois particuliers de ioui sont à signaler : - le premier concerne le siège-neset du mort : "Mon siège qui est dans la barque du dieu ne me laisse pas sans barque"(282) . Cette curieuse formulation du Spell 1099 des CT signifie peut-être que le fait d'occuper une place dans la barque solaire donne au mort l'assurance de ne pas demeurer privé d'embarcation. Les rédacteurs du LdM de la XVIIIe dynastie ne semblent pas avoir compris la formule et ont adopté des expressions différentes, sans doute de simples corruptions des versions anciennes(283), l'une d'elles offrant d'ailleurs une importante divergence(284). . - dans un passage du Spell 136 des CT où le mort évoque sa traversée, il précise: "J'ai trouvé le bac alors qu'il était échoué (?)". Faulkner(285) pense à une notion d'égarement plutôt que d'échouage. - le sans-barque est aussi un personnage différent du mort , vers lequel il se dirige : "Je vais vers l'endroit où est endormi celui qui est sans barque, qui est prééminent au domaine du champ de l'éternité"(286). La suite du texte, de même que le LdM(287), identifient ce dieuà Osiris. Il est probable que ioui revêt ici une signification moins physique et que le terme décrit l'état d'immobilité du dieu apparemment pris dans les rêts de la mort. - Un emploi en quelque sorte "physiologique" de ioui est attesté dans le Spell 716 des CT(288) : "Je suis cet enfant qui est couché et sans mouvements (litt . : sans barque) dans le sein de sa mère"(289). Le mort se décrit lui-même en tant que foetus et il est intéressant de noter que le verbe choisi pour caractériser son immobilité et son état naturel de faiblesse est ioui. - une sentence surprenante du Spell 168 des CT affirme : "la putréfaction (I;zouaat) est sans barque"(290). Faulkner(291 ) estime que cela signifie en réalité "cannot be removed" et que l'on fait allusion au transport des pollutions par bateau. Dans le cas
43 présent, le niveau de l'eau est trop bas. Ou bien envisagerait-on l'absence possible de barque funéraire? - un difficile passage du Spell 391 des CT implique peut-être l'existence d'une barque iout(292) : "Je suis celui qui appartient à Menouy (var. shayt, shatit ïï, qui est celui qui dirige (?) dans les barques-iout (?) des grands"(293) . On hésitera sur cette traduction et, si cette barque existe réellement, on envisagera une autre racine que ioui, "être sans barque", pour expliquer un tel nom. § 21. Signification du thème Pour le roi de l'Ancien Empire, la crainte d'être sans barque n'existait pas réellement. Sa puissance et l'aide des dieux lui permettaient de se jouer de ce péril. Pour le mort des CT, la situation est différente; être privé de bac, être incapable de traverser un bras d'eau sont des dangers bien réels qui pourraient supprimer la possibilité d'un voyage céleste. Les textes examinés enrichissent le dossier de ce terme qui était surtout connu par les autobiographies traditionnelles; ils prouvent que le cadre moral n'est pas le seul à envisager en ce qui concerne le sans-barque, symbole par excellence de l'être faible, impuissant économiquement et spirituellement. Échapper à cette condition est le premier pas du voyage du mort. § 22. Le thème du passeur Assuré de ne pas dépérir dans l'état statique du sans-barque, le mort ne dispose pas pour autant du bac. Il faut affronter à présent un passeur. Le thème a été plusieurs fois étudié, notamment par Lefébure, Sethe, Kees, Zandee et Bidoli(294), et l'on est parvenu à un schéma général d'interprétation. Afin d'entreprendre son voyage vers les régions paradisiaques, le mort doit utiliser un bac en convainquant son propriétaire de l'aider à traverser; un dialogue, susceptible d'atteindre une certaine ampleur, s'engage. Il s'accompagne de diverses épreuves destinées à vérifier les connaissances du candidat au "passage", sans oublier le payement du prix de ce transport. . Si ces éléments sont bien connus, on manquait cependant d'une étude de détail concernant certains d'entre eux, notamment la liste des noms du passeur, celle des bacs utilisés, les termes employés pour le prix du passage. Si l'emploi de l'expression "rite de passage" est délicat, on
44 ne saurait hésiter, toutefois, à qualifier cet épisode du voyage d'''épreuve de passage"(295). Connaissance des noms (du passeur et des parties de la barque), connaissance "technique" (compter sur les doigts, capacité de payement) sont exigées lors d'une entrevue avec un personnage qui a la mattrise du premier moyen de déplacement par eau. Le jeu des questions et des réponses engagera l'existence même du voyageur. § 23. LES NOMS DU PASSEUR
Trois groupes sont à distinguer pour classer les noms du passeur. Le premier est constitué par le seul vocable mehent» (§§ 24-25) qui est une désignation étymologique; le second comprend une série de noms où entrent en composition maa, "voir" et her "visage" et les noms de formation analogue (§§ 26-35); le troisième réunit les autres noms, fort variés (§§ 36-62). Enfin, une quatrième catégorie comprend des identifications plus ou moins douteuses, notamment des personnages qui, sans être explicitement des passeurs, sont en rapport avec le moment du passage en bac (§§ 63-76). Il faut ajouter que certains noms sont incompréhensibles, voire intraduisibles, sans doute en raison d'une volonté de jeux de mots théologiques, d'un désir d'exprimer des interjections magiques et incantatoires (par ex. §§ 38-39,42,47). De plus, le passeur se présente comme menace et espoir; il est le pourvoyeur de vie, le rassembleur, l'incarnation de Shou (qui transmet le souffle vital) (§§ 48,51,41) mais aussi "celui qui réclame" (§ 54) et "le questionneur" (§ 60) qui remplit son rôle d'examinateur sans la moindre complaisance. N'oublions pas, enfin, que le passeur demeure un professionnel : préposé au bac, il en est le capitaine, celui qui sait descendre et remonter le courant (§§ 24-25,59,50). Le voyageur devra, à son tour, acquérir ces qualifications pour man ier correctement le bac. § 24. Le passeur mehenty dans les Textes des Pyramides Le vocable mehenty, dont la lecture est assurée par les graphies pleines des Pyr .(296) est un nisbé formé sur mehenet et signifie "celui du bac"(297); il sert, dans ce corpus, de nom générique au passeur. On pourrait également admettre que mel!enty entre dans la catégorie des substantifs terminés en i ou en y et caractérisant des noms de profession(298). Dans plusieurs cas, le nom particulier du passeur mis en cause
45 est indiqué et me!lenty sert simplement à préciser sa fonction pour écarter toute équivoque; ainsi mehent» qualifie Hert y, passeur de la barque iqehet(299); Ma-ha.f et Her.f-ha.f; passeurs du canal sinueux(300). Il est aussi le passeur d'un lieu déterminé, du canal sinueux , du champ des souchets(301), du champ des offrandes(302), du champ de paât(303), du ciel (pet), de Nout et des dieux(304). Le passeur du canal sinueux annonce le roi à Rê qui le confie d'ailleurs au passeur(305); celui du champ des roseaux traverse le roi en tant qu'être juste, celui du champ des offrandes, nommé Jou, amène le bac; celui du champ de paât reconnaît le roi en tant que pasteur(306). Dans un exemple, mehenty est simplement "le passeur" et son rôle est assez particulier, puisqu'il est chargé d'apporter l'oeil à Horus et les testicules à Seth(307). § 25. Le passeur mehentv dans les Textes des sarcophages
Les données sont équivalentes à celles que nous venons d'évoquer, sans compter la variation psychologique du personnage et de son interlocuteur que nous examinerons plus loin. En ce qui concerne le dernier exemple des Pyr. que nous avons cité , nous apprenons par les CT que "le passeur" est en réalité Ma-ha .f, et nous lisons: "a passeur, amène-moi Horus, à cause de son oeil, amène-moi Seth, à cause de ses testicules, amène-moi la barque d'Horus.. ô passeur, amène-moi cela (le bac)"(308); le même ordre est donné au passeur du ciel (Nout)"(309). Le passeur du ciel (pet) , qui a la charge du champ des âadou, est originaire du Noun et amène le bac au mort(310). Le passeur du canal sinueux, qui porte des noms différents(311), fait de même . Le passeur du champ des souchets, où le mort pénètre après être passé par des portes et avoir prouvé qu'il connaissait le nom de leurs gardiens, est ainsi évoqué: "Ce qui doit être dit au passeur du champ des souchets . Formule pour lancer un appel au passeur du champ des souchets de sorte que son regard tombe sur ces dieux qui se trouvent sur ce côté de la rivière"(312); "0 passeur du champ des souchets, amène-moi cela (=le bac)"(313). Le me!lenty n baou Iounou joue un rôle assez caractérisé: "0 celui qui noue son câble et calfate son bac, ô passeur des Ames d'Héliopolis, puisses-tu nouer ton câble, calfater ton bac, puisses-tu piloter dans' le ciel du sud, naviguer dans le ciel du nord , puisses-tu descendre du [....]; te voici, alors que tu es venu sous mes pieds, puisses-tu me donner le souffle, au milieu dû'> flots (outenou)"(314). On connaît l'existence de sept passeurs du ciel (pet) qui sont des akhou, également qualifiés de "passeurs de l'Occident" et à qui
46 le mort demande de lui amener le bac(315); avant de les invoquer, le voyageur s'était d'ailleurs identifié au passeur, si nous interprétons correctement une phrase difficile : "Ma perche (semâ) est celle du passeur qu'ils ne voient pas"(316). Une sentence-clef du dialogue du mort avec le passeur "Ba-de-Chou" nous dévoile une condition essentielle de la réussite de l'épreuve du passage; "Je connais le nom de son (c'est-à-dire du bac?) passeur"(317). M e!J.enty est, dans tous les cas, le qualificatif d'un passeur qui possède un nom qui lui est propre et que les textes indiquent(318); le terme est utilisé pour désigner une fonction que remplissent divers personnages pourvus d'appellations dont nous allons maintenant examiner la liste . § 26. Celui qui regarde derrière lui, Ma-ha.f
En 1911, Budge traduisait ce nom de passeur par "he who sees what is behind him" et le définissait comme un Charon(319). Traduction et interprétation ne sont pas tout-à-fait exactes. M a-ha.f signifie "der hinter sich schaut"(3 20), "he who looks behind him"(321), "celui qui regarde derrière lui"(322). Ce nom est étroitement lié à sa fonction; "One who looks behind him, écrit Kees, was a favourite name for the f'erryman because he moved the ferryboat forward with a pole like a punt, looking backwards himself; such a one could be as much a hindrance as a help"(323). D. Mueller parvient à des conclusions similaires: "His name probably derives from the fact that a rower would sit with his back toward the bow, and thus be forced constantly to turn around and check his course"(324), et M. Lichtheim observe que "Celui qui regarde derrière lui", étant seul pour manoeuvrer le bac, doit regarder dans les deux directions(325). Cette attitude du passeur, ainsi expliquée, a sans doute aussi quelque lien avec la magie. Les êtres qui ont le visage à l'envers sont de nature démoniaque ou, tout au moins, dangereuse(326). Le méchant ne doit pas montrer son visage et prend soin de le cacher lorsqu'il vient inquiéter les humains(327). Il existe une autre étymologie de Ma-ha.f fournie par une graphie des Pyr. : 1.- et que Sethe rend par "der das Schiffshinterteil hinter sich hat", 7, étant la partie arrrière du bateau ~ , mais il s'agit probablement d'une fausse interprétation de la graphie normale puisque la signification ainsi obtenue est en contradiction avec celle que procurent toutes les autres graphies(328). Le roi des Pyr. ne le redoute pas. Il lui parle, proclame sa venue, sans doute rendue possible par le fait que le souverain
:rvr
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apporte l'Oeil d'Horus reconstitué; aussi lui demande-t-il d'amener le bac(329). Pharaon prend quand même des précautions en le priant de s'éveiller en paix, afin d'éviter un quelconque mécontentement de sa part. Lichtheim note que la formule "éveille-toi en paix" est celle que l'on emploie pour s'adresser aux dieux dans les temples, chaque matin(330). De fait, certaines graphies montrent que le nom Ma-ha.f est parfois déterminé par ~, ce qui l'élève au rang de divinité. "Celui qui regarde derrière lui", qui se trouve dans le ciel, est le passeur du canal sinueux. Le roi lui demande ' de l'annoncer à Rê(331), mais prend également soin de prier le dieu soleil de le recommander au passeur afin qu'il lui amène son bac, dans lequel il traverse les dieux, et le passe vers le côté oriental du ciel(332). A ce personnage qualifié de "taureau des dieux" (le thème du taureau passeur est attesté(333», le roi demande que le bac lui soit amené(334) et cette exigence reste présente même lorsque M a-ha.f ne reçoit pas d'épithète particulière(335). Il tient aussi compagnie à un autre passeur, soit lfeqrer(336), soit lfer.f-J;ra.f(337); dans ce dernier cas, les épithètes de "passeur du ciel (pet), passeur de Nout, passeur des dieux" semblent appliquées aux deux passeurs. Le roi est venu vers chacun d'eux pour être transporté dans le bac où traversent les dieux. Deux fonctions de "Celui qui regarde derrière lui" sont particulièrement mises en relief. Le voyageur l'interpelle afin qu'il éveille un autre passeur, nommé àqen, à savoir, très probablement, "le Vigilant". "0 Celui qui regarde derrière lui, ordonne-t-il, éveille le Vigilant pour moi! Tu es doté de vie!", ce dernier memb re de phrase pouvant avoir le sens de "aussi vite que tu peux"(339). Le Vigilant, après d'autres tribulations, amènera le bac. "Celui qui regarde derrière lui" joue donc un rôle d'intermédiaire particulièrement précieux entre le mort et le redoutable Vigilant (cf. in f ra § 36 et § 94). La seconde spécialisation de "Celui qui regarde derrière lui" est beaucoup plus dangereuse pour le voyageur; c'est lui , en effet, qui étend le filet entre ciel et terre. Le mort, peut-être considéré comme un oiseau des marais(340), insiste à plusieurs reprises pour lui demander de ne pas le prendre dans ces rets effrayants qui mettraient fin au voyage(341 ). § 27. Men-ha.f
On peut considérer Qu'il s'agit d'une simple variante de Ma-ha.f (peut-être une corruption du nom) dans son rôle de pêcheur au filet(342); le mort prend soin d'éviter ce personnage dangereux.
48 § 28. Celui qui regarde derrière lui, Ma-m-pehouy.f Ce personnage apparaît dans le Spell 673 des CT: "0 toi qui regardes derrière lui (plutôt que: avec sa partie arrière)(343), dont la flamme est derrière lui et qui guides les dieux"(344). Le nom est construit sur le même modèle que Ma-ha.f et a un sens analogue. Ces indices, malgré le caractère elliptique du texte, incitent à le classer dans la catégorie des passeurs. § 29. Celui dont le visage est derrière lui Her.f-m-ha.f Le nom du passeur signifiant "celui dont le visage est derrière lui"(345) ou simplement "celui qui regarde derrière lui"(346) s'écrit her.f-m-ha.f(347) ou her.f-(m)-1J,a.f(348). Il existe trois mentions des Pyr , où le nom est 1J,er.f-m-mel)a.f(349), "celui dont le visage est à la place de (litt. dans) la nuque" . A noter l'existence d'un dieu à tête de crocodile, her.f-n-ha.f, "Turn-face", selon Blackman(350). En tant que passeur du canal sinueux, il est favorable au voyageur et prépare pour lui le bac(351); le mort, qui se présente comme un dieu, lui ordonne: "0 Celui dont le visage est derrière lui, amène-moi cela (le bac), traverse-moi"(352). Il est associé à d'autres passeurs; le roi s'adresse à lui et à Celui qui regarde derrière lui, comme nous l'avons vu , afin qu'ils amènent le bac(353) ou bien qu'ils s'éveillent en paix en' tant que passeurs célestes(354). En compagnie de Celui dont le visage est devant lui, il amène le bac(355); interpellé en même temps que louou (à moins que ce dernier et Celui dont le visage est derrière lui soient deux noms du même personnage), il lui est ordonné de traverser le roi(356). Un texte synthétique résume ce que le voyageur attend du passeur: "0 Celui dont le visage est derrière lui, gardien de porte d'Osiris, dis à Osiris : fais que soit amenée au roi cette barque qui est tienne, dans laquelle sont traversés ceux qui sont purs afin d'obtenir pour toi l'eau fraîche dans la région escarpée des étoiles impérissables"(357). La nécessité de la pureté du mort semble concerner Celui dont le visage est derrière lui d'une manière particulière; il possède, en effet, des routes (ouaout) qui lui sont propres et, dans cette fonction, il reçoit l'épithète de "qui aime la justesse et déteste l'iniquité". Le passeur gardien de routes a donc aussi un rôle dans le cadre de la justice funéraire, ne laissant cheminer que le juste sur les routes qu'il contrôle(358). Relevons au passage que ce passeur oriente le mort vers le ciel du nord; un autre texte explique qu'il traverse le roi
49 vers le champ des souchets(359). Comme Celui qui regarde derrière lui, Celui dont le visage est derrière lui est un pêcheur d'âmes qui déploie ses filets; le mort s'adresse à lui pour le conjurer de ne pas l'attraper(360). Bien des traits, on le voit, sont communs aux deux' passeurs, mais une identification pure et simple n'est pas absolument certaine. Selon la synthèse proposée par Bidoli(361 ), on peut considérer Celui dont le visage est derrière lui, en raison de ses rapports avec d'autres passeurs(362) et d'après les contextes où il est mentionné, comme une sorte de Janus dont la fonction de gardien du seuil est anciennement attestée(363). De même que le passeur regardant derrière lui vers la rive , le pêcheur se retourne souvent, lui aussi, lorsqu'il tire son filet. Cette attitude physique, propre à une action quotidiennement observable, explique peut-être l'assemblage des deux rôles de Celui qui regarde derrière lui et de Celui dont le visage est derrière lui. n existe une curieuse contrepartie féminine de ce dernier passeur, une certaine her.s- ïm- )l)a.5 : "Je chasse le mal Qui est devant celle-dont-la-tête-est-derdère-elle."(364) § 30. Celui dont la nuque est derrière lui, Ha .f-m-ha.f "0 du, dessen Hinterseite an seiner Hinterseite ist"(365), "You of the back of whose head is behind him"(366), "0 celui dont la nuque est derrière lui"(367) est connu par les Pyr.(368); il lui est ordonné de procurer au roi un moyen d'ascension, le seferet -hetep; dont la nature n'est pas claire (cf. infra § 254). C'est peut-être à cause de ce moyen de déplacement qu'il est obligé de regarder devant lui.
§ 31. Celu i qui .voit avec son visage, Maa-m-her.f
"Der mit seinem Gesichte sieht"(369) est cité dans un texte elliptique : "C'est celui qui voit avec son visage qu i fait venir (quelque chose, le bac?) vers le roi". Comme il n'est pas rare que le nom du bac soit omis dans ce type de formule, le personnage est probablement un passeur. § 32. Celui dont le visage est devant lui, Her.f-m-khenet.f
n s'agit d'un passeur qui, en compagnie de Celui dont le visage est derrière lui, amène le bac au roi sur la demande du souverain(370). Kees comprend ainsi le texte du chapitre 310 des
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Pyr. : "Du, dessen Gesicht vorn an ihm ist, du, dessen Gesicht hinten an ihm ist, bring mir dieses (die Fâhre)!"; donc, note-t-il, Heine Gottergestalt mit zwei Gesichtern"(371 ). On doit sans doute comprendre : "toi qui regardes devant toi" et "toi qui regardes derrière toi". Des personnages à deux têtes pour un seul corps sont connus dans l'iconographie, mais il ne s'agit pas de passeurs(372). Un passage du S. 501 des CT se rapprocherait davantage de l'idée d'un Janus : "mon visage est derrière moi, est devant moi"(373), mais la signification est incertaine et il n'est pas non plus question d'un passage en bac'. Peut-être est-il plus simple, dans le cas présent (pour d'autres' aspects du thème d'un Janus, cf. supra § 29 et infra § 34), de supposer que Celui dont le visage est devant lui et Celui dont le visage est derrière lui décrivent deux attitudes d'un marin que l'on pourrait rapprocher des représentations de la tombe de Ka-ni-nisout(374) où l'on voit un homme, à l'avant de la barque, porter la main à son front (pour se protéger du soleil et mieux voir devant lui?) et un autre se retourner (pour donner des ordres). Il ne s'agit là Que d'analogies ' de comportement, mais il est probable Que le mort interpelle un seul passeur en évoquant sa manière de faire, à savoir tantôt regarder devant lui, tantôt derrière(375). " § 33. Celui dont le visage est sur 'la jambe, Her.f-m-red; celui dont le visage est sur le genou , Her.f-m-maset
"Celui dont le visage est sur la jambe" (var. : Celui dont le visage est sur le genou) tend le bras Quand le mort déclare Qu'il n'est pas sans barque lors de la grande traversée(376). Cela signifie-t-il que ce personnage, qui n'est pas sans analogie avec les "accroupis" (mastyou), aide le voyageur à monter dans le bac? On songe aussi à l'expression d jadja 'ber maset que Sauneron rend par "la tête sur les genoux" ou "sur le giron"(377); la position du personnage accroupi, genoux remontés le long de la poitrine, mains posées sur la tête, indique le deuil ou un grand accablement. § 34. Celui dont le visage est sur le cordage (?), Her.f-m-sesh
Ce personnage, au nom énigmatique et qui est peut-être en relation avec des dieux-cordes(378), est un pêcheur du firmament (qebehouy; le voyageur s'adresse à lui en ces termes: "Tourne ton visage, regarde-moi avec tes deux visages; je suis le héron (nour)"(379). Selon le Livre des Portes, ce personnage est "Horus qui est dans la barque", lequel donne probablement des ordres aux
51 dieux chargés des manoeuvres(380). Ce complément apporté par un texte postérieur aux CT permet de supposer que ce Janus (?) est bien un passeur-pêcheur. § 35. Celui au visage d'âne, /fer.f-m-âa
"C'est Celui-au-visage-d'âne(381 ) qui est sur le terrain pentu (ouâret) qui amènera les barques-hâou à ce domaine de N que voici"(382). § 36. Le Vigilant (?), àken
Ce passeur appartient à un schéma religieux bien ancré dans la tradition puisque, comme l'a établi Kees qui a étudié ce personnage, il apparaît dans un texte de la pyramide d'Aba dont les prolongements sont connus dans les CT et dans le chapitre 99 du LdM(383).
Le nom de ce passeur fait difficulté. Aux théories de Schott reliant àqen au verbe de mouvement aq, de Sethe et de Kees le rattachant au thème du mort à réveiller(385), on préférera celle de Bidoli (qui prolonge d'ailleurs Sethe et Kees) qui envisage àqen comme le vigilant par excellence, celui qui a la vue perçante(386), en avançant le témoignage d'un texte ptolémaïque(387) où àqen se tient à la proue de la barque solaire et annonce la présence de l'ennemi à attaquer. Si l'on conçoit àqen comme le vigilant qui se trouve à l'avant du navire céleste, on pourrait estimer, avec Bidoli, que M a-ha.f se tient à la proue; on aurait donc deux aspects du métier de passeur. Tous les contextes où le Vigilant apparaît permettent de dégager une idée centrale: le mort doit éveiller ce passeur qui est endormi, afin qu'il lui amène le bac dans lequel les Lumineux (les akhou) équipés sont traversés(389). Pour y parvenir, le mort passe par l'interm édiaire de Celui qui regarde derrière lui que l'on peut considérer à ce moment comme le passeur à proprement parler alors que le Vigilant serait plutôt le gardien du bac céleste(390). Il est également possible d'admettre que ces deux personnages forment des aspects d'un seul et même être. La formule est: "a Celu i qui regarde derrière lui, éveille pour moi le Vigilant, tu es doté de vie! (=aussi vite que tu peux!(391» "; elle est répétée comme une litanie dont la puissance verbale doit produire des résultats concrets. Mais Celui qui regarde derrière lui ne se montre guère bienveillant à l'appel du mort et lui demande pourquoi il doit éveiller le Vigilant; le voyageur, tenant à son idée essentielle, répond sans détours qu'il désire obtenir .
52 l'apport du bac(392). Celui qui regarde derrière lui adopte une attitude hypocrite en déclarant: "Il ne s'éveille pas pour moi"(393). Le mort n'est pas dérouté par cette mauvaise foi. Demandant à Celui qui regarde derrière lui d'interpeller le Vigilant en tant qu'oiseau gebga(394), il profère des menaces, confiant en sa puissance: ne donne-t-il pas des ordres aux étoiles impérissables?(395). On assiste alors à un événement capital: l'éveil du Vigilant. "De quoi s'agit-il? demande ce dernier; certes, je dormais"(396). Le mort s'adresse à lui en reprenant la formule qu'il utilise habituellement pour demander le bac: "Vigilant, amène -moi cela (le bac), tu es pourvu de vie!"(397). A partir de cet instant, où le mort entre en contact direct avec le Vigilant, Celui qui regarde derrière lui disparait de la scène, comme s'il était absorbé par son confrère. La même formule étant utilisée pour les deux personnages, elle les caractérise tous deux comme passeurs et l'on peut se demander si Celui qui regarde derrière lui n'est pas un aspect du passeur qui guide le bac de manière concrète et le Vigilant un autre aspect du même passeur, à savoir celui Qui garde les secrets religieux de l'embarcation et soumet le mort aux épreuves les plus difficiles. De pertinentes remarques de Schott(398) semblent étayer cette hypothèse; lorsqu'il est question de briser et de déchirer le matériel du scribe, la perspective d'un tel désastre contribue beaucoup à l'éveil du Vigilant(399) précisément, si l'on nous permet cette expression, parce Qu'il est un "homme de science". Chargé de mener à bien la traversée vers le champ des roseaux, il ne fait passer que ceux qui savent compter sur leurs doigts(400), ayant la capacité d'assurer un tel examen car il possède la science des nombres, le savoir sacré . Cette interprétation est à compléter par l'analyse de Kees qui met en parallèle le passeur àk en avec le père défunt, Osiris, que le fils Horus ramène à la vie. C'est du sommeil de la mort dont le passeur sortira, ce qui souligne la puissance magique de celui qui parle( 401). Bidoli reprend cette interprétation, constatant Qu'à la question du passeur "qui parle?", le mort répond Qu'il est un fils aimé de son père , venu pour l'éveiller, rattacher sa tête et ouvrir sa bouche: autant d'allusions précis ées aux rites de résurrection Que doit accomplir le fils(402). § 37. Herty
Ce dieu au rôle ambivalent(403), tantôt menaçant pour le mort(404), tantôt relativement favorable(40S), est aussi un passeur(406) : "0 Herty de Nesat, passeur du bac ;q~1J.et que fit
53 Khnoum, amène-moi cela, car je suis Sokaris de Rosetaou"(407); c'est d'ailleurs en tant que Herly qui préside à Nesat que le mort a traversé Pe, précisément dans un contexte de navigation(408). Il est clair, en l'occurrence, que le roi est identifié au passeur et ne se contente pas de monter dans le bac. Une phrase assez obscure fait peut-être allusion au rôle de passeur de Herly qui aurait la maîtrise des vents : "Puisses-tu aller derrière ton akh pour attraper les vents, comme (le fait) la main de Herl y qui est prééminent à Nfes}al"(409). Ce Herl y, passeur des Pyr., ne semble pas avoir survécu dans les CT. § 38. la la, dont le nom est déterminé par le signe de l'homme qui lève les bras, est le passeur me!lenly du canal sinueux d'après le Spell 9&4 des CT.
§ 39. Iouou (?) Ce personnage est ainsi évoqué dans le chapitre 481 des Pyr. : "0 Iouou (?) , her.f-ha.f, traverse le roi"(41l) . Sethe comprend: "Wachtelklage (?), der sein Gesicht hinter sich wendet"(412), plaidant donc pour l'hypothèse de deux appellations désignant le même passeur. On se demandera également si, en raison du signe '\.SU, il n'existe pas un lien entre la et louou. § 40. lou A lou, passeur me!lenly du champ des offrandes, le roi ordonne d'amener le bac, selon le chapitre 517 des Pyr. L'analogie avec iou, "es ist", évoquée par Sethe(4l4), n'est guère satisfaisante et la graphie semble interdire un rapprochement avec le passeur Iouou du § précédent. § 41. L'incarnation de Chou, ba Shou "Le ba de Chou" est un passeur dont le rôle est important dans le Spell 395 des CT(415) (voir infra § 94 pour le dialogue du mort avec ce personnage). La remarque de B. Altenmiiller qui identifie le "ba de Chou" au vent(4l6) est importante, en ce sens que le vent serait donc considéré comme un passeur. Cette interprétation n'est
54 pas impossible car l'élément air, sous diverses formes, contribue de manière éminente aux déplacements du mort (cf. infra §§ 303 sq.) § 42. Fenfen
Fenfen, passeur mehentv, aborde pour le mort à sa demeure qui est dans les eaux(417), ce qui signifie probablement qu'il conduit le mort vers un lieu de sépulture bien aménagé(418). C'est donc le résultat final de l'action qui serait évoquée à propos de ce passeur dans le S pell 571 des CT. § 43. Nourou
"0 Nourou, passeur mehenty du champ de paât, le roi est ton bouvier qui a la charge de ta place de naissance (?)"(419). Le même personnage est évoqué dans un autre rôle : "Elle (la mère du roi) t'a muni d'un bandeau en tant que nourou qui voyage (?), le grand qui est parmi vous, ô dieux"(420) . § 44. Celui du flot (?), Hanit
Ce passeur est invoqué par le mort dans un contexte d'ascension: "0 Hanit, amène-moi cela (le bac)"(42I). La graphie de la seule version conservée ne constitue pas un argument suffisant pour considérer qu'il s'agit d'un personnage féminin. § 45. Hehiou
Hehiou est ainsi interpellé dans le chapitre 696 des Pyr, : "0 Hehiou, Hehiou, amène-moi cela (le bac)"(422). § 46. Celui qui repousse (?) Hed jhed j
L'ordre "amène-moi le bac" est donné à Hedjhedj dans le chapitre 470 des Pyr.(423). Passeur du canal sinueux, il emmène peut-être le roi vers le champ des offrandes(424).
§ 47. L'avide (7) Heqrer Il a pour rôle de faire traverser les bacs à l'usage du roi
55 afin que ce dernier entreprenne une traversée vers les circumpolaires(425). § 48. Le pourvoyeur de vie, Hetem-ankh
Hetem-ankh, expression que nous avons déjà vue appliquée au passeur pour lui demander de faire vite(426), est aussi un nom de passeur: "0 pourvoyeur de vie, amène-moi cela (le bac)"(427). § 49. Les bouclés, Hensektyou
Hensektyou figure dans l'expression "les quatre qui sont à la tête des porteurs de boucle". Ce sont des personnages auxquels le roi ordonne de lui amener le bac(428); une menace précise leur est adressée: "Si vous n'amenez pas le bac jusqu'à lui... il arrachera les boucles de vos têtes comme des boutons de fleurs sur les rives du lac"(429). Ils semblent être des auxiliaires des passeurs Heqrer et Ma-ha.f qui traverseront le roi une fois que l'embarcation aura été amenée. Il est à remarquer que les "bouclés" symbolisent les quatre vents que dompte le mort en les attrapant par les cheveux(430), ce qui met une nouvelle fois l'élément aérien en rapport avec le "passage" du voyageur. Ces personnages sont peut-être aussi des symboles des nuages(43I). § 50. Celui qui descend et remonte le courant, Khed-khesef
Khed-khese] est une expression constituée de deux verbes qui, en raison du contexte, doit être considérée comme une appellation du passeur: "0 toi qui descends et remontes le courant alors que je suis sans barque, amène-moi cela (le bac)"(432). § 51. Celui qui rassemble, Saq Saq, "celui qui rassemble"(433) ou "He who is wary"(434) est le nom d'un passeur(435), nom que le mort est obligé de donner pendant un interrogatoire auquel il est soumis.
§ 52. Sedja-sab
Sedja-sab, au nom obscur(436) est interpellé, en compagnie de Deqeq, par le roi, afin qu'ils amènent le bac(437).
56
§ 53. Le taureau des dieux, ka neterou "Taureau des dieux est une épithète de "Celui qui regarde derrière lui : "0 Celui qui regarde derrière lui, taureau des dieux, amène cela (le bac) au roi"(438). (Pour d'autres taureaux en relation avec le passage, cf. §§ 74-75). § 54. Celui Qui réclame, Debeh
Au passeur Debeh, le voyageur ordonne : "0 toi qui réclames, amène-moi cela (le bac)"(439); ce passeur exige que le mort lui donne son nom. § 55. Deqeq
Ce passeur est interpellé afin Qu'il amène le bac au roi(440). § 56. Celui Qui, restant sain et sauf, détruit (?), d jaou-sek D'jaou-sek figure dans un passage difficile et lacuneux du Spell 1022 des CT. Son nom signifie peut-être "0 you who oppose destruction" ou "celui qui, restant sain et sauf, détruit" et il semble être en rapport avec le bac me!l.enet(441). § 57. Les deux milans femelles, d jerty
Aux d jerty ; "les deux milans (?)", (cf. infra § 321 pour ces oiseaux en rapport avec d'autres déplacements du mort) Qui sont sur les ailes de Thot, le roi ordonne: "amenez-moi cela". Incorporations des déesses Isis et Nephtys, les d jerty seraient à considérer ici comme deux plumes dans le plumage de Thot(442). § 58. Le gardien de porte de ... Deux Terres, iry- èa kaJ.t taou y Ce personnage est ainsi interpellé par le mort : "0 gardien de porte de ... des Deux Terres(443), amène-moi mon bac d jaou, prends-moi sous ta protection dans ce bac"(444), le voyageur affirmant son état de pureté afin de justifier son exigence.
57 § 59. Le capitaine, nefou Ce terme connu pour désigner un capitaine de navire ou un marinier(445), semble également être utilisé comme désignation du passeur, comme "skipper" du bac(446). Le capitaine a la responsabilité du bac du district de Hemenou(447). Il y a un dialogue entre le mort et ce capitaine qui , désireux de s'a ssurer de la qualité de bienheureux du voyageur, lui demande de dire le nom du territoire sur lequel il est parvenu: le mort en est capable(448). Si le mort souhaite vraiment monter à bord du bac , déclare le capitaine, il doit prouver qu'il connaît le nom du bateau. Afin de démontrer son savoir, le mort énumère les parties du bateau et leurs équivalents mythiques(449). Le capitaine l'oblige encore à dire le nom de la rivière parcourue, du vent, de la rive, et obtient des réponses correctes(450). Le dialogue s'interrompt ainsi: le mort est introduit devant la Grande Ennéade et l'on passe au thème du jugement(451). L'action montre que le capitaine n'est pas, dans ce cas précis, un simple officier de marine, mais bel et bien un passeur qui procède à un interrogatoire serré dont dépend la suite du voyage.
§ 60. Le questionneur (?), semet C'est un passeur qui doit répondre à l'appel du roi: "Appelle, ô mon père Osiris le roi , Sem et Semee, qu'ils traversent mon père le roi"(452); ce personnage est probablement à identifier comme Semti, "le questionneur"(453), ce qui sous-entendrait sa faculté de poser des questions à son futur passager. § 61. Le barreur, hemi
Nous venons de voir, au § 60, son rôle de passeur, qu i est probablement à envisager aussi dans le chapitre des Pyr. où, à lui et à une étoile, le mort demande d'être emmené au ciel. Malgré l'allusion peu claire, on suivra Sethe qui se demande s'il ne s'agit pas d'un "Fahrmanntext'f-tô-t). Les CT permettent de préciser l'activité du personnage, puisque c'est certainement lui qui est désigné comme passeur de la barque neshemet(455); son nom mythologique confirme d'ailleurs cette identification, puisqu'il" se nomme "Horus, fils d'Osiris"(456), dieu dont le rôle d'homme de barre est bien attesté (cf. infra § 213). Hemi nous paraît donc être un passeur conçu comme barreur, à rapprocher du nom propre de l'Ancien Empire Ifemou(457), de
58 l'expression "tu es son barreur véritable"(458) et du bemy ànkh, "Steuermann das (ganze) Leben"(459) . (Sur le rôle du gouvernail hemou dans le voyage du mort, cf. infra § 238). Un texte d'une "clef des songes" nous livre un détail intéressant; si un homme se voit "acting as sterrsman in a ship, traduit Gardiner, BAD : in any judgement of him, he will not be found innocent"(460). Ii s'agit peut-être d'un souvenir du rôle inquiétant du passeur qui, de la fonction d'"accusateur" interrogeant le voyageur, passerait à celle de "condamné" en raison d'un esprit de revanche des vivants cherchant ainsi à se protéger de ses maléfices éventuels. § 62. L'oiseau tekesh
Tekesh, figuré par un oiseau perché sur une forme rectangulaire(461), est un personnage vers lequel le mort se dirige; il est dit: "C'est lui qui me traverse vers le domaine de ceux aux visages d'ibis (?)"(462). § 63. Cas douteux et personnages en relation avec le passage
Dans les paragraphes sui vants, nous avons retenu une série de personnages qui, d'après les textes étudiés, ne sont probablement pas tous des passeurs au sens strict. Néanmoins, il nous a paru utile de présenter cette série de figures dont certaines sont peu connues, car des textes prouvant leur fonction de passeur peuvent nous avoir échappé; par ailleurs, la relation plus ou moins lointaine de ces personnages avec le thème d'un passage du mort ne permettait pas de les écarter de l'exposé. § 64. Rauty Rauty est une divinité complexe, qui a fait l'objet de plusieurs études(463). Le mort lui est identifié(464), mais la nature même de cette identification demeure incertaine; Kees établissait une série de relations (Routy=le couple de lions divins-le fils du soleil-des yeux du soleil--Ies barques solaires) permettant au mort-Routy de n'essuyer aucun refus de la part des grands dieux du ciel(465), mais il faut tenir compte de la remarque de B. Altenmüller : "Rutj ist in den Sargtexten in der Regel nicht identisch mit dem Lowenparchen von Leontopolis, nur SChu in Lowengestalt kann sich einmal mit Rutj verbinden"(466). En ce cas, J'identification demeure partiellement dans la sphère des modes de
59 déplacement, puisque Chou est un dieu essentiel pour l'ascension du défunt (cf. infra § 304). Lié au thème du voyage du mort, Routy a des fonctions Qui ne sont pas sans évoquer celles d'un passeur, bien qu'on ne puisse pas pour autant le définir comme tel. Si le roi mort est conduit vers lui(467), c'est que les portes du cielsont ouverlëS'î:jar" '-" " l&ûiYr468). C'est de ce dernier que le voyageur obtient la force pour accomplir son périple céleste(469), Routy lui donnant même des ailes pour traverser les airs(470). II est certain que Rout y aide le mort dans son voyage et qu'il est un gardien de routes(471); le voyageur est entré sur "les routes secrètes de Routy où les dieux ont peur d'aller"(472). C'est le dieu lui-même qui permet au mort de passer sans danger en l'équipant(473). Une tradition rapporte que le fleuve (iterou) a été placé sur le sommet de Geb pour Routy et le babouin (iân), mais les lacunes du passage empêchent de préciser le lien exact du dieu et du f1euve(474). Un rapport ténu existe entre Routy et le filet de pêche; le mort connaît en effet le nom des flotteurs (qui sont au ciel) et des poids (ou sondes, qui sont sur terre) du filet: ce sont les rotules de Routy(475). Dans un passage du Spell 438 des CT, où il est quest ion de navigations mettant en valeur la fonction de pilote du mort, on lit : "Elle (il s'agit du sarcophage d'une femme) commande à ces vents; quand elle est forte, Routy est fort dans le soir"(476). Identifié au dieu, le mort déclare: "C'est moi qui suis venu en tant que Routy; je sors de(477) la barque du soir et je descends dans la barque du matin dans l'équipage de Rê"(478). Aucune preuve décisive, par conséquent, pour affirmer que Routy est un passeur(479) . La situation reste pourtant ambiguë , surtout lorsque le dieu questionne le mort avant de lui permettre de continuer son voyagee480). Tout se passe comme s'il empruntait des caractéristiques du passeur quoique sa personnalité réelle soit autre (pour le rôle de Routy en rapport avec la perruque nemes comme signe de reconnaissance pour le mort qui se déplace, cf. infra § 259). § 65. Celui qui apporte, inou ; celle qui apporte, inenout
L'existence d'un passeur "Celui qui apporte" (/nou ou fllenou)(481) et celle d'un passeur féminin, Inenout, "Celle qui J
apporte" ou "She who turns back (?)"(482) sont très hypothétiques; le dernier nom, en réalité, désigne probablement le bac (cf. infra § 82).
60 § 66. Celui qui appelle, nis "Celui qui appelle" est gardien de porte d'Osiris; ce qu'il déteste est une traversée sans que le prix du passage soit donné(483). Peut-être est-il le personnage qui réclame au voyageur, avant de monter dans le bac, la somme due pour une traversée. Sethe(484) le considère comme un passeur; sa fonction de gardien de porte ne fait pas obstacle à cette interprétation puisqu'on connaît un autre exemple de gardien de porte remplissant un office de passeur(485). On rapprochera "Celui qui appelle" de "Celui qui réclame"(cf. supra § 54). § 67. Ib-ouret "Je suis allé, dit le mort, vers l'endroit où se trouve Ib-ouret, préposé à la barque de combat des dieux. Permets que je sorte au jour!"(486). On ne peut dire si ce personnage est simplement chargé de veiller sur l'embarcation ou de la diriger; il est improbable, mais non impossible, que la barque de combat soit utilisée comme bac. § 68. Celui aux yeux derrière lui, irty.k-ba.k
"a Toi-aux-yeux-derrière-toi, prends garde [..... ] cet Osiris lors de sa sortie avec ces siens t1etepou"(487). Le nom du personnage conviendrait à un passeur, mais le contexte n'apporte pas d'indication décisive. § 69. Âamou (?)
Le mort a ordonné "Apporte (ou: apportez-moi) cela", sans Qu'un passeur ait été nommé; suit la phrase: "qui es-tu, etc." et le Spell 188 des CT se termine ainsi(488). Deux problèmes difficiles se posent; d'une part, les personnages dont il est question sont-ils les mêmes que ceux à qui le mort s'est adressé, donc des passeurs? D'autre part, comment lire leur nom? On peut comprendre, avec Faulkner: "Who are you?", "say the ... to me" et lire in.sen âaou. Mais pourquoi ne pas lire "me dirent les Asiatiques (âamou)" ou bien encore in s âamou?(489).
61 § 70. Le grand, our
Our qualifie un pêcheur(490). Le passage du Spe/l 477 des CT où il est mentionné(491) pourrait faire allusion à sa qualité de passeur si l'on comprend avec Faulkner(492) : "le dieu qui regarde [derrière lui] et pêche avec lui (le filet) , c'est le Grand qui est dans les ténèbres" . Mais il est toujours préférable de ne rien ajouter à un texte et Zandee(493), se fondant sur une interprétation différente, ne voit dans ce personnage qu'un démon regardant ce qu'il a pris dans son filet( 494). § 71. L'autruche, niou
"Salut à toi, autruche(495), qui es sur la rive du canal sinueux, laisse passer N de sorte qu'il puisse passer"(496). A la question: l'autruche a-t-elle pour fonction de faire passer le mort de l'autre côté de ce canal, on répondra par la négative, en constatant avec Sethe(497) que cet oiseau court mais ne vole pas. L'autruche semble être un "personnage" divin qui apparaît au mort pour lui donner l'autorisation ou la possibilité de traverser. Très éloigné dans le temps, un relief du temple d'Hibis(498) offre une scène qui n'est peut-être pas sans rapport avec l'idée d'une autruche protectrice; on y voit un personnage (un roi) marchant devant une autruche de grande taille dont le bec se trouve au-dessus de sa tête. N. de G. Davies suppose que l'oiseau est un symbole de la Nubie. Les CT n'ignorent pas le rôle de l'oiseau et fournissent une précision supplémentaire : "Ce mort 1'(=Seth) a enchaîné sur cette rive de l'autruche"(499). Les liens de l'autruche avec Seth ont été déduits par plusieurs égyptologues du fait que l'oiseau fait partie des créatures du désert que chassent le roi et les nobles(500); c'est sans doute pourquoi la vision d'une autruche en rêve est un mauvais présage(SO1). Bien que l'oiseau ne soit pas explicitement désigné comme passeur et Que l'allusion à son rôle mythologique soit très brève , on se demandera si elle ne joue pas un rôle lors de l'arrivée du bac. L'autruche semble favorable au voyageur. L'hypothèse de l'accueil paraît étayée par ce que nous apprennent d'autres textes sur l'animal; le roi étant considéré comme le soleil quand il se lève, "les autruches dansent dans les vallées comme lorsque la lueur du soleil brille au milieu du jour"(S02). Cette danse est un fait réel, les autruches se lançant, au matin et à midi, dans une course rapide, déployant les ailes, stoppant leur mouvement et tournoyant à la manière de danseurs. Notons aussi qu'à Medinet
62 Habou une scène montre la danse de quatre autruches en l'honneur de la barque solaire(503). § 72. (La vache) qui traverse le lac, nemet-she
"(La vachej-qui-traverse-Ie-Iac, elle fraye ses belles routes, elle le guide vers le grand trône"(504). Si l'acte du passage est bien accompli par l'animal, ce dernier ne saurait cependant être identifié avec certitude comme passeur(505). § 73. Le courbé (?) Henenti, hepenenti
"C'est Henenti qui prend la main du roi quand le roi descend dans la barque de Rê"(506). Ce personnage, dont l'orthographe du nom est mal fixée(507), semble simplement aider le monarque à embarquer, sans que l'on puisse préciser davantage son rôle. Un Hepenen est également attesté dans un papyrus médico-rnagique du Ramesseum(508). § 74. Le taureau des offrandes, ka hetepout
Après s'être adressé au passeur Hedjhedj pour qu'il lui amène le bac, le mort interpelle le "taureau des offrandes" en lui demandant de baisser sa corne pour qu'il passe(509). A sa question: "où vas-tu?", le roi répond "au ciel, afin de voir Rê" en expliquant qu'il est un faucon. Ce taureau est donc un gardien de routes, un être veillant sur le passage, plutôt qu'un passeur. § 75. Le taureau du ciel, ka pet
"Le taureau du ciel" est considéré par Borghouts comme un passeur(510), parce qu'il donne sa main au mort(511); le fait est probable, non absolument certain.
§ 76. La corne, abou (?) "La corne" est peut-être le surnom d'un passeur: "0 corne, traverse celui qui est dans sa cabine"(512); "car ta corne est celle qui traverse celui qui est dans ta cabine"(513) , ou bien cette corne appartient à un taureau en relation avec le passage (cf. supra § 53)(514).
63 Pour d'autres personnages à prendre en considération, cf. §§ 99 (Nemty), 118 (les Fils d'Horus), 281 (Sountjou), 394 (les Akhou); notes 1005 (Seth) et 1170 (/fer.f-m-red). § 77. LES BACS Après avoir établi un inventaire des noms de passeurs, il convient de dresser la liste des embarcations utilisées. Elles se divisent en deux catégories; la première, dont font partie mehenet et d jat, comprend les bacs proprements dits, les substantifs étant respectivement formés sur les verbes l1.eni, "pagayer", et d jai, "traverser"; la seconde comprend des noms de barques qui servent occasionnellement à désigner le bac. Fondamentalement, le bac est "l'instrument" qui permet de traverser d'une rive à l'autre, de passer de l'ici-bas à l'au-delà. Son nom le plus étonnant est "Il s'envole et il se pose" (§ 80) qui, sur le plan symbolique, le rattache à l'oiseau. Ainsi se dessine la figure d'une sorte de vaisseau volant, capable de franchir les espaces aériens où coule un fleuve stellaire. En tant que chaland (§ 84), le bac se présente comme une vaste embarcation, pouvant accueillir un nombre important de passagers et ne redoutant pas la plus lourde des charges. Sans doute y a-t-il allusion implicite à une nef des âmes, accessible à la communauté des justes. Enfin, la dénomination "l'élevé" (§ 81) insiste peut-être sur la taille du bac dont la finalité est d'atteindre le fleuve céleste et, en tout état de cause, de se situer par-delà les contingences matérielles. § 78. Celui au moyen duquel on traverse, mehenet
C'est le bac par excellence; la graphie pleine est mehenyt. Il s'agit d'un nomen instrumenti, formé d'un m préfixe + aeni, "ce au . moyen de quoi l'on traverse"(515). A l'origine, l'embarcation était sans doute fabriquée avec des tiges de papyrus nouées ensemble(516). Une formule est très souvent répétée, aussi bien dans les Pyr. que dans les CT: in n.i nou, "amène-moi cela", c'est-à-dire le bac et tout ce qui le compose. C'est en ces termes que le voyageur somme le passeur de lui procurer le moyen de transport indispensable à sa traversée(517). Nous avons vu (cf. supra §§ 17-21) que la condition de "sans-barque" doit être évitée. Notons, dans une "clef des songes", cette phrase significative : "traversant l'eau en bac, BON, cela signifie une issue à tous ses problèmes"(518).
64
La formule de base est "formule pour amener le bac"; elle est utilisée dans divers contextes, par exemple avec le passeur "Ba de Chou", le but de la traversée étant d'obtenir un pain et une cruche de lait(519); avec les sept (?)(520) passeurs de l'Occident dont le mort connaît les noms(521). La nature du bac est précisée : "Formule d'amener le bac du ciel dans le royaume des morts" (f!eret-neter)(522), la liaison du bac avec cet endroit étant souvent mise en relief: "Formule pour [...] le bac vers le royaume des morts, vers le lieu [...]"(523); "amener le bac de N que voici, à lui, dans le royaume des morts"(524); "formule pour amener le bac et faire une traversée dans le royaume des morts"(525). Kees a remarqué que ce type de formule estattest é dans de nombreuses traditions locales, de Saqqara à Assouan, chaque rédacteur puisant dans un fonds mythologique pour développer tel ou tel aspect du thème(526). Cela montre sans doute à quel point la nécessité d'obtenir le bac du ciel pour entreprendre le "grand voyage" était ressentie dans l'Égypte entière. Avant d'être à la disposition du voyageur, le bac est celui qu'utilisent les dieux: "Traverse le roi, est-il dit au passeur, ce bac dans lequel tu traverses les dieux"(527). Ces derniers sont obligés de prendre ce moyen de transport quand, à l'instar du soleil et des étoiles, ils vont du monde inférieur vers le ciel. Le roi demande à Rê de donner des ordres au passeur "afin qu'il amène au roi ce bac du canal sinueux dans lequel il traverse les dieux"(528). B. Altenmiiller note que Rê utilise un bac pour traverser le lac sinueux(529) et nous croyons pouvoir identifier des "bacs de Rê" dans la phrase : "je demande une halte sur la route des deux bacs de Rê" (l'une des barques servant de déterminatif, les deux autres indiquant le duel)(530), lesquels étant sans doute une expression qui désigne en réalité les barques du soir et du matin. Le roi sait que le bac est mis en mouvement, lors de la traversée, par les bâtons d jàmou des étoiles impérissables(53l); alors que des créatures d'essence divine détiennent le bac, il n'hésite pas à les menacer si elles tardent à le faire traverser(532). Certains dieux ont un rapport direct avec le bac; Horus l'Ancien, tout d'abord : "J'ai été installé dans les bacs comme Horus l'Ancien"(533), cet Horus étant un personnage important dans le cadre du voyage du mort (cf. infra § 113). Horus et Seth sont également impliqués dans la formule: "(0 passeur), amène cela à Horus, apporte son oeil; amène cela à Seth, apporte ses testicules"(534). Peut-être le bac joue-t-il un rôle salvateur, en rapportant à l'un et l'autre dieu, la partie manquante de leur corps après le combat qui les a opposés. On précise aussi qu'''il
65 (Seth) a trouvé un bac sur ce côté, alors qu'il (Horus) était sans barque"(535) dans un contexte où l'enfant Horus, le sans-barque, est menacé par Seth. Hathor, ensuite: "Je suis le scribe [d'Hathor], aux nombreuses navigations dans Dendera"(536), dit le mort; "Hathor, elle rit avec (?) moi dans le bac du ciel lors de ma traversée"(537). Hathor, d'une manière plus générale, joue un rôle important dans la navigation céleste (cf. infra § 122). Il en est de même d'Isis, dont on rappellera simplement ici l'identification au bac: "Je connais le nom de cette barque (à savoir le bac mehenet) dans sa totalité: c'est le postérieur d'Isis"(538). Nous ne savons que conclure d'un passage du Spell 684 des CT où le mort, après avoir prononcé la formule traditionnelle de demande du bac "amène-moi cela", affirme qu'il est ";;;'~ (539). Une autre divinité, d'essence solaire(540), protège le bac: "Je suis le bac pourvu de cordages (?) qu'entoure le serpent lové (me~en) chaque jour"(54I). Cet immense serpent qui déroule ses anneaux autour de l'embarcation n'est pas sans rapport avec le voyage du mort (cf. infra § 383). Signalons un rapport particulier entre le bac mehenet et l'akh, l'être de lumière: "Éveille le Vigilant, dit le mort, afin qu'il t'amène le bac dans lequel traversent les akhou équipés"(542); "il m'apportera le bac; ô akh équipé, équipe-moi en lui (le bac)"(543). Il est demandé au "Grand pouvoir" (sekhem our) : "Fais que le bac soit traversé pour l'akh que voici"(544). Le capitaine du bac dit: "S'il descend à la proue du bac, c'est son bac qui le détruira; mais s'il descend à la poupe du bac, il sera là un akh"(545). Le bac doit être assemblé et apprêté: "assembler les bacs dans le royaume des morts"(546); "le bac est préparé pour moi (ou: j'ai préparé)(547). Si la maisonnée ne peut être rassemblée pour s'occuper du mort, "vous ne préparerez pas les bacs; (mais si elle l'est), les bacs seront apprêtés"(548). Des lieux sont indiqués : "Je prépare les bacs, j'effectue une traversée dans l'Occident du ciel"(549); "il apprête le bac sur les Deux Terres en face des riverains (?)"(550) ou "il prépare (ou: réunit) le bac aux deux terres, (de sorte que) nez contre nez sont les deux rives"(551); "j'apprête mon bac dans Héliopolis"(552), localisation logique puisque les bacs ont été apprêtés pour le fils d'Atoum(553). On sait aussi qu'un bac provenait du district d'Hermopolis(554). "Puisses-tu descendre dans ce bac"(555) est-il dit au mort, car tu sais compter sur tes doigts"; si le mort n'ignore pas qu'il doit triompher de ce genre d'épreuves pour accéder au bac, il attend aussi du passeur une attitude bienveillante, une fois à bord: "Prends-moi sous ta protection dans ce tien bac"(556). Le bac est également en rapport avec le thème de l'ascension: "Amenez-moi cela (le bac), que je monte"(557).
66 Un thème assez fréquemment traité est celui des cordages du bac : "J'ai trouvé les cordages qui étaient coupés dans le bac étant (de ce fait) devenu flottant (?); c'est moi qui les ai renoués , c'est moi qui l'ai amarré"(558). L'action, à l'évidence, est fondamentale, puisque le mort remet l'embarcation en bon état de fonctionnement. Au passeur, il est dit: "0 celui qui noue son câble et qui entretient son bac, ô passeur des Ames d'Héliopolis! Puisses-tu nouer ton câble, puisses-tu entretenir ton bac!"(559); "je noue le cordage, j'entretiens le bac, je traverse les lacs de l'horizon"(560); "ô toi Qui amènes le bac à Rê , renforce ton cordage et ton bac ne sera pas rempli ti.e . submergé?)(561). Il ressort de ces passages que l'on se préoccupe du bon état des cordages et que le mort, implicitement identifié au passeur, assume cette tâche. Le mort fait d'ailleurs davantage: "j'ai trouvé le bac alors qu'il ne pouvait naviguer (litt. : alors qu'il était sans barque) et qu'il était submergé (?) (ou: dans ses eaux)(562); c'est moi qui l'ai amené vers la terre; je suis sorti grâce à lui pour effectuer une traversée"(563); "j'ai amené le bac à [son?] port [...]"(564). Qu'il s'agisse de remettre le bac en état ou de mener la traversée à bon port, c'est toujours la sauvegarde d'un moyen de transport dont il est question(565). Soulignons enfin l'existence du "grand bac" tmehene: ouret) attesté dans les Pyr . au chapitre 262; le roi vient de passer par un endroit dangereux, "la demeure du ba", et la colère du grand lac l'a épargné. Il est alors précisé: "le roi a traversé dans le grand bac où n'a pas été perçu le prix du voyage"(566). Ce "grand bac" est donc une embarcation réservée à un privilégié par excellence, le roi, car un prix de passage sera exigé du mort "ordinaire"(567). (cf. infra § 86). § 79. La barque dja(i}ou
Le terme est très rarement employé dans les textes dont nous nous occupons; nous n'avons repéré qu'un seul passage, figurant dans le Spell 194 des CT qui nous procure le nom de ce bac: "0 toi, préposé à la porte de .... des Deux Terres, amène-moi mon bac dja(i}ou"(568); ceux qui se trouvent dans cette embarcation, est-il dit , ont peur du mort quand ils le voient(569). Ce substantif n'est donc pas retenu pour désigner le bac de l'autre monde; on peut même se demander s'il n'est pas à traduire simplement par "barque"(570).
67 § 80. Il-s'envole-et-il-se-pose, ipa.s-khenen.s Dans un passage du chapitre 310 des Pyr ., le bac reçoit un nom étrange ; "Amène cela au roi"; "quel bac sera amené pour toi, Ô roi?"; "amène au roi (le bac) Il-s'envole-et-il-se-pose"(571). On a donc la surprenante image d'un vaisseau comparé à un oiseau et destiné à l'ascension. § 81. L'élevé (?), qait
Il s'agit, comme pour le cas précédent, d'une appellation secondaire du bac mehenet, d'une sorte de qualification (celui qui est haut?) ; "0 celui qui regarde derrière lui , viens , amène-moi ce bac en son nom d'élevé (?), en sa puissance lumineuse d'élevé (?)"(572). On notera que ce bac, dont le nom est probablement laudatif, dispose d'un akh, d'une puissance lumineuse qui lui est propre et se trouve donc considéré comme un être vivant. § 82. Le transporteur, inout
A des êtres célestes, "les bouclés ", le roi demande de lui amener le bac et ajoute : "amenez-moi le bateau inout"(573), c'est-à-dire un navire de charge considéré comme un bac(574) . § 83. La barque I;tâou
Il s'agit probablement d'une désignation secondaire du bac, car le personnage qui a la charge de cette barque est un passeur : "c'est celui au visage d'âne (cf. supra § 35) qui est sur le terrain pentu qui amènera les barques I;tâou à ce domaine de cette N que voici"(575). L'embarcation est connue comme barque de charge et de transport, pour mer et pour fleu ve(576). § 84. Le chaland, ousekhet
Le cas de cette embarcation est assez curieux. On connaît bien l'e xistence de la barque ousekhet qui est un bateau de tran sport, un cargo, un chaland (litt. la barque large )(577). Dans les CT, cependant, ousekhet sert parfois à désigner le bac. Dans le Spell 398 concernant la connaissance des parties du bac et son obtention auprès du passeur, il est dit : "assemble, quant à toi, (les éléments de) la barque ousekhet"(578). Le passeur répond qu'elle
68 est encore dans le chantier naval d'où elle n'a pas été tirée. Le mort lui ordonne de l'en faire venir, de la calfater, de l'assembler en compagnie de Sokaris maitre de Henou(S79). En tant que barque du pêcheur des âmes, Yousekhet est le chaland qui transporte les sept dieux qui sont au nord de l'horizon du ciel(580). Il est notable qu'une barque de transport caractéristique, que l'on aurait crue ancrée dans le profane et le quotidien, ait été introduite dans l'univers religieux. Sans doute les notions de taille et de solidité de l'ousekhet ont-elles plaidé en sa faveur pour l'élever à la dignité de bac du voyageur et des dieux; de plus , comme le remarque Vandier, ousekhet est un bateau de charge utilisé non pour une longue distance, mais afin de passer d'une rive à J'autre, ce qui convient tout à fait au thème qui nous occupe. Des modèles de ce type de barque, indique-t-il, ont été trouvés dans la pyramide de la reine Neit(S81).
§ 85. Autres désignations D'autres barques sont, occasionnellement, des désignations du bac; comme elles recouvrent d'autres champs de signification, nous renvoyons le lecteur aux paragraphes les concernant: §§ 217, 218, 219 , 223 , 225.
§ 86. LE PRIX DU PASSAGE ET L'ÉPREUVE DE "COMPTER SUR LES DOIGTS" L'obtention du bac s'opère à travers un dialogue avec le passeur qui exige du voyageur un certain nombre de connaissances et de capacités dont le symbole tangible était peut-être un coffre (âfdet) à présenter au passeur(582). Payer le prix de la traversée et compter sur les doigts sont à ranger dans la même catégorie des connaissances numériques, voire numérologiques, qui montrent de la part du voyageur une réelle culture. Si le payement du transport doit être considéré comme normal dans l'existence quotidienne, on ne doit pas, cependant, l'exiger du pauvre(583). Autrement dit, le voyageur qui parvient à cette épreuve n'est plus considéré comme un misérable, mais comme un possesseur de richesses à utiliser.
§ 87. Le prix du passage, hemet Hemet est le mot spécifique signifiant "le prix du passage" attesté dès les Pyr, et encore connu au Nouvel Empire(584). Le
69 déterminatif de l'exemple le plus ancien fait penser à un payement en nature. "Son prix de passage n'a pas été perçu sur le grand bac (var . : Teti a traversé le grand bac où n'a pas été perçu le prix du passage")(525). Le contraste est très marqué: le prix du passage existe bien, mais il n'est pas demandé au voyageur exceptionnel qui se présente. Ce privilège est réservé au roi et à la traversée dans ce "grand bac" dont la mention est, elle aussi, exceptionnelle. La situation est différente dans le Spel/ 398 des CT : le bac, nommé depet, est amené au mort parce qu"'il (le mort) lui (le passeur) a apporté le prix du passage"(586). Le mort doit non seulement posséder la somme, mais encore savoir la compter afin de donner le juste prix(587). Le mort des CT ne bénéficie plus du "passe-droit" du monarque de l'Ancien Empire. On doit retenir, cependant, que le péage existait dès la haute époque et constituait un fait de civilisation assez marquant pour être enregistré dans l'univers religieux. Sans doute faut-il également évoquer un nouveau climat social né après les troubles de la Première Période Intermédiaire; à l'époque où furent rédigés les CT, payer le prix du passage représentait sans doute une difficulté économique Que tous ne pouvaient surmonter. Un écho de cette situation se trouve dans le Conte du Paysan: "Tu es un passeur qui (ne) traverse (que) celui qui possède le prix du passage"(588); le hemou que l'on doit donner au passeur Nemty n'est autre que de l'or(589). § 88. Les étoffes sesef et nenit (?)
"Je possède une étoffe sese], un vêtement(?) nenit (?)"(590). Nous ne connaissons pas d'autre attestation de nenit (?). Selon l'h ypothèse de Faulkner(591 ) et de P. Posener- Krieger, qui a étud ié l'étoffe sesef(592), ces pièces d'étoffe constituaient peut-être le salaire du passeur dans l'au-delà, donc un prix de passage en nature, mais non sous la forme de nourriture Que semble impliquer le plus ancien déterminatif de hemet(593). § 89. Le billet pour passer , â
Le terme à, connu comme désignant un document, un brevet, un registre(594) , est bien attesté dans les Pyr. comme dans les CT(595) . Dans la phrase , "votre document, certes, vient vers toi (var. : le document d'Horus vient vers toi)"(596), ce document serait, selon Faulkner, "the deceased's ticket for the crossing of the river"(597) .
70 § 90. L'objet shetetj
C'est un hapax qui figure dans le chapitre 511 des Pyr. : "Le roi a trouvé pour lui shetet j; celui-qui-appelle, le gardien de porte d'Osiris, ce qu'il déteste est une traversée sans que l'isenout lui ait été faite"(598). Sethe comprend: "Wen ich finde, gehort mir ais Fâhrlohn (?)"(599), Faulkner "1 will find a fare for myself'(600), mais Zandee envisage une solution différente en faisant de Shetetj le nom d'un passeur qui fait traverser le mort et rend l'ascension possible: "He finds before him Shetetj the caller, the doorkeeper of Osiris, who detests the taking across"(601). § 91. La rétribution (?), isenout
Dans le même chap itre 511 des Pyr., nous avons vu l'emploi d'un mot isenout qui a été compris "payment" (?)(602); selon Sethe(603), le mot indiquerait simplement une notion de récompense, ici une rétribution normalement accordée au passeur. § 92. "Compter sur les doigts"
Cette épreuve imposée par le passeur est attestée dans les deux corpus et a bénéficié d'importantes études(604). Dans les Pyr ., il s'agit d'une courte allusion; le roi demande à Rê d'ordonner à Celui qui regarde derrière lui, passeur du canal sinueux, de lui appo rter le bac, car il cherche l'Oeil d'Horus menacé. Vient cette déclaration: "Le roi est tenu au comptage des doigts"(605). Des analyses de Sethe et Gunn, il ressort que cet acte, probablement rituel, est en rapport avec l'Oeil d'Horus et que la récitation, à l'origine, était peut-être dite par Seth. Il est tentant, en effet, d'évoquer les propriétés mathématiques de l'Oeil et, même si cette hypothèse devait être rejetée, il reste que seul celui qui possède une certaine "science" - le roi en l'occurrence - accède à ce rite célébré à l'Orient. Dans les CT, on ne se contente plus d'allusions et le thème, prenant de l'ampleur, devient plus explicite: "0 toi qui comptes, ne descends pas; tu es jeune. Compte, toi, tes doigts pour moi"(607). Le "dieu auguste" dit au passeur: "As-tu traversé vers moi un homme qui n é connaît pas le nombre de ses doigts?"; "Je dis: je connais le nombre de mes doigts"; le dieu interroge encore: "Compte sur tes doigts, que j'entende!"(608). Le mort compte alors jusqu'à dix(609) en faisant des jeux de mots qui cachent le nom habituel des nombres. Un troisième passage précise:
71 "Descends ce bac, puisque tu connais le nom bre de tes doigts"(610). On constate que le dieu en personne interroge le passeur, apparemment inquiet de savoir si quelqu'un d'inapte pourrait avoir accès au bac; compter d'un petit doigt à l'autre et compter sur ses doigts sont des capacités que l'univers religieux des CT exige , avec la plus grande rigueur, de la part du voyageur. Il est possible que l'idée de compter jusqu'à dix implique aussi connaissance et identification à la divinité(611). "Compter sur les doigts" marque la fin du dialogue avec le passeur et, comme l'a montré Kees, constitue un élément de connaissance essentiel parmi les formules que le mort récite pour prou ver au passeur sa "compétence". Connaître les paroles justes au moment juste, remarque-t-il, est une idée propre à une tradition de lettrés, de scribes et de savants qu'il faudrait attribuer à Hermopolis(61 2); "compter sur les doigts " fait également partie du schéma qui consiste à faire une énumération systématique dans un certain ordre (autres exemples: les parties du filet de pêche, les éléments constitutifs de la barque)(613). Selon la pertinente observation de Te Velde, la condition du salut, pour l'Égyptien, n'est pas la foi ou la pratique du bien, mais la connaissance(614). § 93. LE CHANTIER NAVAL
A la semonce du mort: "Assemble pour moi (les éléments de) la barque ousekhet", le passeur répond qu'elle se trouve encore en chantier(615). Ce lieu, l'oukheret(616), mérite notre attention car il acquiert dans ces textes une profonde valeur religieuse. C'est de ce chantier naval, en effet, où le bac gît démembré, qu'il sera extrait et reconstitué. Le mort descend avec les henmemet dans la barque-lotus vers ce lieu qui est qualifié, sans doute pour mettre en évidence son caractère sacré, de "chantier naval des dieux" d'où le mort tire une barque qui lui permettra de naviguer vers le ciel en compagnie de Rê et où il remplira une fonction de pilote(617). C'est dans l'oukheret que sont construits les bateaux destinés au voyage; le chantier naval se présente comme une "matrice" où se créent des moyens indispensables du déplacement. Bidoli a montré que ce chantier était aussi le lieu d'une initiation de métier où le dialogue avec le passeur prenait tout son sens, de même que la mise à l'épreuve des connaissances du postulant au voyage(618).
72
§ 94. LA PSYCHOLOGIE DU PASSEUR
Au terme de ces analyses de détail, il convient de résumer à présent les principales rencontres du voyageur avec le passeur, . afin de mieux suivre les différentes versions du déroulement de l'action et de caractériser ainsi la psychologie du passeur . Dans les Pyr.(619), les dialogues entre le roi et le passeur sont relativement brefs(620). Le roi peut se montrer d'une grande sécheresse d'expression comme dans le chapitre 518 où il 'd onne simplement au passeur l'ordre de lui amener le bac, et se justifie en disant qu'il est celui qui va et qui vient, lui, le fils de la barque du matin(621) . Le passeur demeure muet. Sûr de lui face au passeur-mel1enty, le roi , dès les premiers mots du chapitre 516, le traite de "trembleur"(622). Il marque sa supériorité en expliquant au passeur que c'est lui qui l'a façonné, qui a construit sa demeure; bref, il est son "père" à tous égards(623) . Le lieu de naissance du passeur, c'est une jarre à bière (d jouiou)(624) . Le roi insulte même le passeur en lui faisant remarquer son ignorance : il ne connaît ni son père, ni sa mère. Dans une question ironique, il lui demande s'il doit le nommer auprès de ceux qui ne le connaissent pas afin qu'ils le connaissent(625). Enfin, d'un ordre qui n'appelle pas de réplique, il le somme de le fa ire traverser rapidement vers le champ des dieux où se tient un banquet(626). Dans le chapitre 522, avant de donner à Celui qui regarde derrière lui et à Celui dont le visage est derrière lui l'ordre de lui amener le bac, le roi présente une explication à son exigence: il apporte l'Oeil d'Horus reconstitué, cherchant ainsi à prouver sa compétence(627). Semblant moins sûr de lui dans le chapitre 359, le roi, face au passeur du canal sinueux, s'adresse directement à Rê , après avoir demandé au passeur de l'annoncer au dieu. Ainsi, c'est le dieu soleil lui-même qui interviendra pour que le bac soit amené. Le roi traversera vers le côté oriental du ciel, venant chercher l'Oeil d'Horus et se soumettant à l'épreuve de "compter sur les doigts"(628). Pour convaincre le passeur, le mort affirme aussi que son destin est lié à celui d'Atoum(629). Le passeur ne craint pas toujours de s'adresser au royal voyageur. "Quel bac doit t'être amené?", interroge-t-Il dans le chapitre 310, en répliquant au souverain qui lui demande d'amener l'embarcation. Cette fois, le roi se trouve non seulement dans l'obligation de répondre mais encore de donner le nom exact du bac: "Celui-qui-s'envole-et-qui-se-pose"(630). D'où viens-tu?", interroge encore le passeur, dans le chapitre 505. "De la cité de Aouaret", précise le roi, qui fait une série de déclarations tendant à prouver sa puissance, avant d'exiger à
73 nouveau d'être traversé. Les quatre fils d'Horus ne sont-ils pas à ses côtés? De plus, ultime argument, le roi s'identifie à la rame-gouvernail, élément indispensable du bac(631). De tout cela, il ressort que le passeur s'exprime fort peu et qu'il ne réagit pas aux éventuelles attaques verbales du roi. Il a cependant la faculté d'interroger le roi sur son lieu de provenance comme sur sa connaissance du nom du bac. Une certaine tension dramatique règne entre les deux interlocuteurs et , si le passeur reste dans l'ombre, il n'en demeure pas moins un personnage inquiétant, osant s'adresser directement au roi.. Bidoli le définit comme une apparition de l'autre monde alors que le passeur des CT, nous allons le voir, est un personnage plus proche du quotidien(632) . Néanmoins, et c'est un trait marquant des Pyr., le roi dispose de moyens exceptionnels pour surmonter l'épreuve du passage si cette dernière se révélait trop dangereuse. Après s'être adressé au passeur en lui recommandant de s'éveiller en paix, le roi explique qu'il est venu pour être traversé dans le bac où sont transportés les dieux. Il avance un argument important: ni homme vivant, ni mort, ni oiseau, ni quadrupède ne porteront accusation contre lui , ce Qui laisse sous-entendre qu'un "jugement" défavorable au roi pourrait le priver de bac . Mais, et c'est le point décisif, le roi dispose d'une autre possibilité si ses arguments ne convainquent pas le passeur : d'un bond, il sautera sur l'aile de Thot qui le traversera de l'autre côté(633). Cette prodigieuse faculté évite l'emploi du bac; si la voie des eaux n'est pas libre, le monarque empruntera celle des airs. Il se révèle également capable d'une autre action d'éclat: le roi s'adresse à celui qui traverse le sans-barque Qui est juste alors que lui , le roi, est juste au ciel, sur terre; au lieu d'emprunter le bac , il nage et atteint une île(634). Qu'il s'agisse du saut ou de la nage (cf. inf ra §§ 169-173), l'accent est mis sur les capacités physiques du roi qui assure seul son déplacement, "gommant", en Quelque sorte, l'épreuve du passeur. Signalons une autre attitude physique du roi face au passeur: il se présente comme "un pygmée des danses du dieu qu i réjouit le dieu devant son trône"(636); cette identification avec un êt re dont on sait qu'il était très prisé à la cour pendant l'Ancien Empire (autobiographie de Hirkhouf)(637), est un moyen de divertir le passeur ou, selon une autre interprétation, d'amuser le roi céleste , c'est-à-dire Rê, pour qu'il intervienne auprès du passeur(638). Malgré la toute-puissance du roi, il convient aussi de noter un lien entre passage et pureté; dans le chapitre 519 des Pyr., il est question de la barque du passeur Her .f-ha.f "dans laquelle tes purs sont traversés"(639). Ces ouabou ne sont pas des prêtres mais,
74 comme le montrent les déterminatifs des versions M 590 et N 1195, les morts saints et justifiés qui équivalent à Osiris, purs de toute faute et accomplissant pour le dieu un service céleste(640). Kees note que le passeur n'est pas un Charon qui s'occupe obligeamment du mort; il demande des preuves du droit à traverser à celui qui veut user du bac et n'accorde l'autorisation qu'à des êtres purifiés(64l). Le mort des CT se heurte à un passeur très exigeant. La pyramide de l'éphémère roi Aba de la VIlle dynastie a conservé un précieux jalon entre l'ancienne thématique que nous venons d'évoquer et celle des textes des cercueils; la différence essentielle avec les traditions textuelles antérieures est le développement de l'entretien dialogué qui pr ésente les caractéristiques d'un examen subi au cours d'une joute verbale(642). Examinons-en les diverses formes. Dans le Spell 396, Celui qui regarde derrière lui impose d'emblée au voyageur une épreuve de "compter sur les do igts"(643). Puis vient l'appel du mort: qu'il lui amène le bac. La demande est précédée d'allusions mythologiques au combat d'Horus et de Seth , à l'Oeil d'Horus et aux ailes de Thot. Que Celui qui regarde derrière lui éveille le Vigilant! La réponse du passeur est en forme de question, comme s'il ignorait ce qui vient de lui être demandé: "Qui es-tu?"; "Je suis un magicien"; "D'où viens-tu?", "De l'île de la flamme?"; "Qu'est-ce-qui s'est passé?", et le mort répond en évoquant divers événements(644). L'interrogatoire terminé, il exige de nouveau que le passeur lui amène le bac(645); mais cela reste sans effet et l'interrogatoire reprend. Une nouvelle fois, le mort déclare qu'il est un magicien puis il doit, semble-t-il, décrire une à une les parties du bateau en donnant leurs équivalences religieuses(646). Quant au passeur, il complique les choses et tente de faire croire qu'on ne peut remonter le bateau qui est en pièces détachées. Dans cette version du dialogue, l'entrevue reste sans conclusion(647). Autre type de dialogue dans le Spell 395(648) : le passeur interroge le mort sur le but géographique de son voyage; réponse du voyageur qui demande au passeur de lui ouvrir(649). Question du passeur: qui es-tu? et réponse. Mais cela ne suffit pas au passeur qui interroge longuement le mort sur les personnages qui l'accompagnent, demande son propre nom ainsi que celui de chaque partie de la barque(650). Le mort ayant correctement répondu à ces questions techniques et religieuses, le passeur l'interroge sur son action proprement dite, à savoir la traversée, et sur le but lu voyage, à savoir se procurer une nourriture solide et liquide(551). Vient alors le verdict: "qu'on lui ouvre, (puisqu'il) nous connait"(652). Le très long Spell 397, entièrement consacré à ce dialogue et
75 étudié par Sethe et par Kees(653), fournit le schéma suivant. Il commence par indiquer le but fondamental de l'épreuve: amener le bac(654). Puis le mort s'adresse à Celui qui regarde derrière lui et lui ordonne d'éveiller le Vigilant pour lui , puisque lui, le voyageur, est venu(655). Cette exigence ne provoque pas d'assentiment immédiat du passeur qui lui demande d'où il vient(656). Le mort répond qu'il est aimé de son père, qu'il a éveillé Osiris , et réitère sa demande(657). Que fera-t-il si la traversée s'accomplit, interroge Celui qui regarde derrière lui : le mort soulèvera la tête et le front du père. Il réitère sa demande(658). Pourquoi devrais-je éveiller le Vigilant pour toi , demande Celui qui regarde derrière lui? Réponse nette du mort : pour que le Vigilant m'amène le bateau assemblé par Atoum. Le mort donne l'ordre à Celui qui regarde derrière lui de procéder à un assemblage des parties du bac(659). La réaction du passeur est d'une grande mauvaise foi : le bac n'a pas les pièces nécessaires. Ne se laissant pas impressionner par un tel argument, le mort donne au passeur des explications théologiques en insistant sur l'aspect di vin des parties du bac; autrement dit, il rétorque contre l'hypocrisie par la connaissance. Et il réitère sa demande: réveiller le Vigilant(660). Celui qui regarde derrière lui trouve une nouvelle échappatoire: qui gardera le bateau pour nous? Le mort lui donne une réponse énigmatique sous forme d'allusions mythologiques et réitère son exigence(661 ). Nouvelle tentative de dérobade du passeur : qui l'apportera, ce bateau? Toi , répond le mort , en compagnie d'autres dieux. Commence alors un jeu de courtes répliques où le mort donne une série de "traductions" mythologiques des parties du bac, prouvant ainsi son savoir(622). Naturellement, le mort achève sa démonstration en exigeant une fois de plus le réveil du Vigilant. Un fait important se produit: Celui qui regarde derrière lui interroge: "(mais) qui es-tu (donc)?" et le mort révèle son identité: "Je suis un magicien". Une chose est de pr étendre, une autre est de prouver; suit immédiatement un nouvel interrogatoire sur les parcours accomplis par le mort et leurs corrélations mythologiques(663). L'épreuve réussie , le mort, une fois de plus, demande le réveil du Vigilant; Celui qui regarde derrière lui, toujours aussi réticent, demande à nouveau: qui es-tu? L'affirmation réitérée "je suis un magicien" est suivie d'un interrogatoire où le mort affirme son intégrité physique, sa capacité de gouverner les hommes; d'où une conclusion qui, enfin, s'impose: que le Vigilant soit réveillé! Pourtant, Celui qui regarde derrière lui ne cède pas et pose au mort une question difficile: connaît-il la route qu'il doit suivre, lui qui se prétend magicien? Le mort la connaît et le prouve en répondant à une série de questions. Que le Vigilant soit donc réveillé(665)! Celui qui regarde derrière lui semble décontenancé. Il n'a plus
76 d'arguments à opposer à ce désir. Tout ce qu'il peut dire, en désespoir de cause, c'est que le Vigilant ne s'éveillera pas pour lui. Le mort n'est pas impressionné par ce faible pis-aller et donne à Celui qui regarde derrière lui la formule adéquate pour s'adresser au Vigilant(666). C'est alors que l'événement tant attendu se produit: le Vigilant s'éveille. Apparemment, il est assez étonné et demande qui peut bien le tirer de son sommeil. Le voyageur ne perd pas un instant: il demande au Vigilant de lui amener le bac. Commence une série d'interrogatoires comparables à ceux que le mort avait subis de la part de Celui qui regarde derrière lui. Le mort affirme sa qualité de magicien, son intégrité physique, sa connaissance des parties de la barque. Toutes les tentatives du passeur pour décourager le voyageur échouent; il exige, avec une constance sans failles , qu'on lui amène le bac(667). Refusant de céder, le Vigilant interroge le mort sur la géographie mythique du voyage; le voyageur démontre qu'il connaît les villes de l'autre monde et réitère son exigence. Le Vigilant évoque alors la nécessité d'une ultime épreuve: le "dieu auguste" ne lui permettrait pas de passer un homme qui ne . saurait pas compter sur ses doigts . Le voyageur s'exécute en comptant jusqu'à dix(669). Ainsi se termine ce long dialogue; il est probable que sa dernière phrase, relatant le don de l'Oeil, signifie le don du bac et marque la réussite finale du voyageur qui obtient au terme de persévérants efforts le moyen de déplacement tant espéré. Le Spell 398(670) ajoute des détails intéressants. Il débute, comme il se doit , par la demande d'obtention du bac(671). Le passeur interroge le mort sur son identité; le mort répond qu'il est un fils aimant son père et le prouve en réunissant ses membres épars. Cette qualité fondamentale étant posée, le mort demande au passeur de compléter (me~) la barque qui est dans le chantier naval(672). Le passeur tente de résister: la barque n'a pas été "taillée". Le mort répond vertement: que le passeur achève la barque avec l'aide de Sokaris, ce qui sous-entend que le passeur a également la capacité de construire la barque. A la fois pour prou ver son dégré de connaissance et permettre au passeur d'identifier sans erreur les parties de la barque, le mort les énumère en donnant leurs équivalences mythologiques; il est certain que rien ne sera oublié et que l'ensemble du dispositif a pour but une ascension(673). De l'interrogatoire sur les pérégrinations du mort(674) , il ressort , malgré l'obscurité du texte, que les réponses du mort sont satisfaisantes, car les dieu x reconnaissent que le mort a payé le prix de son voyage. Un bac lui sera donc amené. De plus, il est également admis que le voyageur sait compter sur ses doigts, ce qu'il accomplit aussitôt en comptant jusqu'à
77 cinq(675). Alors se produit l'accueil du mort au ciel parmi les divinités, dans un certain climat de crainte par rapport au nouveau venu; la joie règne cependant, Hathor donne la main au bienheureux dont la puissance se manifeste(676). Ainsi nous est décrite l'heureuse issue de la traversée due à une bonne utilisation du bac(677). Les scènes avec les passeurs sont les premiers éléments de l'entrée dans le champ des offrandes, correspondant au fait d'échapper au filet et à un épisode du voyage vers le ciel du nord(678). Le passeur, personnage important de la vie quotidienne où il remplit une fonction lucrative, intervient dans l'autre monde comme un .guide du mort(679), mais un guide qu'il faut convaincre d'accomplir sa mission. Face à lui, le mort n'est pas démuni. Kees note que l'ensemble de la difficile conversation que nous venons d'évoquer est inscrite sur le sarcophage afin que le mort ne rencontre pas d'écueil(680); on prend soin de faire figurer la liste précise des parties du bateau sur laquelle le mort sera interrogé(681). La déclaration "je suis un magicien"(682) pourrait laisser croire que, quoi qu'il arrive, quelques tours de magie suffiront à vaincre la résistance de l'adversaire ou à le tourner en dérision(683); en réalité, cette interprétation fausserait la signification des textes. Comme l'ont remarqué les égyptologues qui se sont intéressés à cette question, l'essentiel, pour réussir l'épreuve imposée par le passeur, est la connaissance des noms(684). C'est parce qu'il connaît son nom, celui du passeur, celui de chaque partie du bac, celui des sites de l'autre monde que le mort obtient ce qu'il désire. Les interrogatoires sont destinés à éprouver le mort en tant qu'homme de connaissance, ce qui fait de lui, ipso facto, un homme de pouvoir (cf. supra § 92). Le passeur, doté d'un assez fort mutisme dans les Pyr., est plus loquace dans les CT. Son rôle consiste, avant tout, à poser des questions, à vérifier la qualité du voyageur, quitte à mettre sa patience à rude épreuve. Jusqu'à la remise du bac, le passeur questionne et questionne encore, dirige l'épreuve de "compter sur les doigts" et vérifie le bon comportement de son interlocuteur. Cette exigence est sans doute due au fait que le passeur est responsable devant les dieux de celui qu'il traverse; en cas d'erreur, quelque châtiment désagréable lui serait probablement réservé. Le passeur se montre réticent aux demandes du mort et, bien pire, il n'hésite pas à utiliser l'arme de la mauvaise foi qui reste d'ailleurs inefficace. II accomplit ainsi sa fonction de "gardien", de protecteur de quelque chose de précieux dont il faut éloigner l'être indigne. Un trait essentiel caractérisant le passeur des CT est son état de dormeur; son réveil , dû à
78 l'insistance du mort et à ses facultés de connaissance, est sans doute comparable à une résurrection(685). Signalons enfin la récente et brillante interprétation de Bidoli qui voit dans les scènes du passeur un drame rituel décrivant une initiation de métier et l'entrée d'un nouvel adepte dans une confrérie. On lira sa démonstration dans son étude consacrée aux textes traitant de la pêche au filet(686). § 95. L'HEUREUSE ISSUE DU PASSAGE:
L'AMARRAGE Une bonne traversée se termine heureusement par un accostage réussi. La civilisation égyptienne, depuis les époques anciennes, a célébré ce moment final de la navigation(687). Dans les textes que nous étudions, nous l'envisagerons surtout à travers le symbole du piquet d'amarrage menit, Son nom dérive d'un verbe meni qui signifie à l'origine "attacher le bateau au piquet d'amarrage", le fixer solidement à la rive, mais souvent employé avec le sens métaphorique de "mourir" avec la notion rassurante d'''arriver à bon port" après avoir traversé les tempêtes de la vie(688). Une notion aussi essentielle que "mourir" peut donc être traduite, dans la mentalité égyptienne, par un terme emprunté au vocabulaire maritime et caractérisant l'ultime étape d'un voyage par eau. L'amarrage n'est, pour le voyageur de l'au-delà, qu'une étape et cette "mort heureuse" et en bonne condition ne constitue qu'une première victoire(689). L'idée est attestée jusqu'à la Basse-Époque; un texte tardif mérite d'être cité en raison de l'expression rare qu'il contient: "Puisses-tu suivre la barque pendant qu'elle descend dans le ciel pour toucher (demi) 'au port des élus"(690). (Pour l'accostage de la barque dans le ciel du nord, cf. supra § IO,m).
§ 96. Le piquet d'amarrage, menit
Le pieu d'amarrage(691), menit, est celui que l'on enfonce en terre lors de l'arrivée du bateau afin de l'amarrer. On se souvient de la phrase du Conte du Naufragé: "le maillet(692) a été saisi, le pieu a été planté"(693). L'usage voulait, en effet, que l'on fiche un pieu en terre lors de l'arrivée à bon port(694). Ces piquets ont été divinisés, Isis étant celui du nord et Nephtys celui du sud, ou inversement(695); les deux déesses jouent ainsi un rôle de protectrices de la barque. Le piquet d'amarrage de proue (menit hatet) et celui de poupe (menit pehtet) ont parfois une tête humaine(696). Dans les textes religieux, le piquet d'amarrage, identifié à
79 une déesse, reçoit le nom de menit ouret, l'adjectif servant probablement à souligner son caractère divin(697). La déesse Menil ouret et la déesse Sementit, identifiées comme Isis et Nephtys ou inversement, sont assez souvent évoquées ensemble(698 ). H.G. Fischer a remarqué que men it ouret était un titre de femmes appartenant au personnel du temple de Nekhbet à El-kab; les dames du harem auraient été chargées de mettre à terre une barque utilisée pour porter en procession l'image sacrée de Nekhbet(699). Les textes utilisent un certain nombre de formules pour caractériser le comportement du menit ouret par rapport au mort: "le grand piquet d'amarrage pleure pour toi, comme Osiris dans sa souffrance"(700); "la pleureuse (Sementet) pleure pour toi, le grand piquet d'amarrage t'appelle"(70l); "Isis pleure pour toi, Nephtys t'appelle, le grand piquet d'amarrage écarte (tout) obstacle de toi comme Osiris dans sa souffrance"(702); "le piquet d'amarrage t'appelle en tant que Nephtys"(703); "le grand piquet d'amarrage t'appelle"(704); "le grand piquet d'amarrage t'appelle comme (il appelle) celui qui se tient debout et ignore la fatigue, celui qui réside dans Abydos"(705); "le grand piquet d'amarrage te parle en tant qu'Isis"(706); "le grand piquet d'amarrage te parle"(707); "le piquet d'amarrage t'appelle en tant qu'Isis" (708); "la pleureuse t'appelle en tant qu'Isis, le piquet d'amarrage t'appelle en tant que Nephtys"(709). Ces passages, malgré la variété des verbes utilisés pour exprimer l'appel de la déesse(710), enregistrent un thème unique. Les paroles du piquet d'amarrage divinisé ont probablement un effet vivifiant, puisqu'elles chassent le mal du mort-Osiris. Les CT nous procurent d'autres informations sur le piquet d'amarrage. Signalons d'abord un rite dont le souvenir est conservé par les textes de deux sarcophages, l'un d'Assouan, l'autre de Gebelein : "Offrande au piquet d'amarrage d'avant et au piquet d'amarrage d'arrière"(711). Le même rite reçoit une traduction iconographique dans la tombe du vizir Rekhmirê où un prêtre agenouillé présente une offrande à ces deux piquets(712). Le signe ç , qui détermine l'expression, s'explique, à notre avis, par le fait que les piquets sont attachés au bateau par une corde; c'est l'ensemble piquet + corde qui est pris en considération. La divinisation fort ancienne des piquets d'amarrage s'accompagne donc d'éléments rituels où l'objet, non rattaché explicitement à des divinités, est considéré comme porteur de sacré. Quand le bateau est amené au mort, on précise: "le piquet d'amarrage sera enfoncé pour moi"(713) et le mort lui-même accomplit l'action: "Ce N a enfoncé le piquet d'amarrage dans le lac d'Horus, N soulève l'orage"(714); "il a enfoncé le piquet d'amarrage dans le lac supérieur, l'orage est soulevé"(715). T jesi shenyt, "soulever l'orage"(716), implique-t-il la dispersion de ce
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dernier et le rite d'enfoncer le piquet d'amarrage serait-il la condition d'un retour à l'harmonie? Le piquet figure parmi les objets indispensables au bac et dont le Vigilant prétend qu'ils n'existent pas pour mieux les refuser au mort(717). Plusieurs identifications sont données: le piquet est l'avant-bras d'Horus de Letopolis(718), "la souveraine des Deux Terres dans la chapelle (kar)"(719); "son piquet d'amarrage (de la barque) d'avant est la queue du grand taureau (var . : la couronne blanche qui supporte Ouadjet), son piquet d'amarrage d'arrière est Nekhbet dont les bras sont autour d'Horus"(720). On voit que la mythologie du piquet d'amarrage s'est considérablement accrue par rapport au Pyr . et qu'Isis et Nephtys ne sont plus les seules divinités 'en rapport avec lui. Il existe un gardien du piquet d'amarrage qui, de plus, surveille une route: "0 préposé à son piquet d'amarrage, fraye une route pour N que voici afin que passe ce N Vie-Santé-Force"(72I). On connaît aussi un men; our : "N est amarré à la demeure du Grand Amarré"(722); à cette attestation des CT, on ajoutera celle d'une stèle du Musée de Rio de Janeiro où il est dit: "Lève-toi... Grand Amarré, taureau d'Héliopolis"(723). L'expression semble désigner Osiris. Le piquet d'amarrage, aux nombreuses connotations funéraires, fut également intégré dans la symbolique royale. Du roi, dont on sait qu'il tient lui-même la corde d'avant lors de l'amarrage(724), on dit qu'il est installé fermement "comme le piquet d'amarrage de l'humanité"(725). Les .rites d'amarrage ne marquent pas un terme définitif au voyage du mort de même que la traversée en bac ne constitue pas l'unique déplacement par eau. L'ensemble de ce que l'on pourrait nommer "textes de passage" est dominé par le thème d'une épreuve à franchir, comme si le mort quittait définitivement un monde pour aborder à la rive d'un autre univers où se produiront les métamorphoses nécessaires au déplacement.
TROISIÈME PARTIE LES MOYENS ET LES SUPPORTS DU DÉPLACEMENT DU MORT
Les formules de connaissance acqu ises, l'épreuve du passeur franchie avec succès, le bac obtenu, la traversée vers l'autre monde ayant connu un heureux aboutissement, le voyageur entre dan s une sphère où les règles de vie sont bien différentes de celles qu'il a connues sur terre. Ici, point de limitation aux métamorphoses de l'être; le corps humain n'est plus une prison à l'intérieur de laquelle est enfermée une capacité de mutation qui , libérée par le voyage, s'exprime pleinement dans un univers se présentant lui-même comme un ensemble de mutations. C'est tout d'abord dans une constellation de divinités que le voyageur se trouve immergé. Ces puissances organisatrices qu'il avait vénérées sur terre, il les voit en action dans leur milieu d'origine et s'identifie à elles. Le catalogue des divinités a été établi en fonction de leur participation au voyage du ressuscité; on ne s'étonnera pas d'y trouver les figures majeures du panthéon, dont Horus le protecteur de l'être royal. En devenant Ho rus , incarnation du lointain, le voyageur devient proche au monde di vin . Il s'y incorpore pour bénéficier des types de déplacement contrôlés par les divinités, à l'instar de Thot qui sait équiper un bateau, nouer les cordages et diriger la navigation. Toute divinité, en effet, possède une barque, support de son déplacement dans les espaces célestes. Le voyageur de l'autre monde découvrira cette flottille cosmique bateau par bateau, s'assimilant ainsi la nature de chacun d'entre eux. Sa propre barque deviendra symbole de la puissance acquise pour se mouvoir dans l'univers. Tous les types de voyage, de la marche à pied sous forme humaine au vol de l'oiseau dans lequel s'incorpore l'esprit du défunt sont offerts au ressuscité. Cette multiplicité de supports du déplacement traduit l'universalité tant du voyage que du voyageur. § 97. Les dieux et le voyage Pour respecter une "logique" religieuse, on abordera le sujet
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en se demandant si les dieux sont pour le mort des "moyens" de déplacement et s'ils participent de manière plus ou moins active à son voyage. Le traitement de cette question s'est avéré délicat, car l'identification du mort à un dieu lui permet d'acquérir toutes ses qualités, dont le mouvement et la faculté de se déplacer, sans que ce dernier soit pour autant "préposé" au voyage du défunt. Nous n'avons donc retenu, dans le présent dossier, que les divinités dont les liens avec les périples du mort dans l'au-delà sont indiqués avec suffisamment de clarté ou bien par un contexte où l'identification à une divinité se double d'un mouvement. § 98. Dieux du voyage?
Le premier point à traiter est l'existence de dieux spécifiques du voyage, veillant sur lui d'une manière particulière, dans les Pyr, et les CT. Trois noms de divinités viennent à l'esprit: Nemty, Sepa et Min. Les deux premiers sont connus pour leur rapport avec la litière et ses porteurs; le troisième a une fonction de protecteur des routes du désert qui l'associe à la notion de voyage lointain. Examinons donc les informations que nous procurent sur ces dieux les corpus religieux. § 99. Nemty (ex - Ânty)
Ce dieu, auquel a.D. Berlev a consacré une importante étude(726), porte un nom qui signifie probablement "le voyageur" ou "courtes pattes"(727). L'idée que Nemty serait un protecteur de la chaise à porteurs vient de l'analyse d'une scène de la tombe d'Heny le Noir, à Meir, par J. Vandier(728). Mais Heerma van Voss, dans son article fondamental sur la symbolique de la chaise à porteurs, ne confirme pas cette hypothèse,estimant que le dieu mis en cause est Sokaris(729). Nous n'avons trouvé aucune preuve, dans Pyr. et CT, démontrant un lien entre Nemty et la litière. La symbolique de Nemty, cependant, associe les thèmes du faucon (peut-être le roi monte-t-il au ciel sous la forme du faucon Nemty?)(730), de la barque et du passeur. Le dieu, en effet, est représenté par un ou deux faucons voguant dans un bateau(731 ). Lacau et Chevrier(732) avaient noté que la barque de Nemty, posé sur un socle de forme unique, rappelait la barque de Sokaris posée sur un traîneau. Le Spell 649 fournit une précieuse indication qui tend à confirmer cette hypothèse: "Je suis Nemty qui fait le tour de la barque ~enou"(733). Le dieu faucon est clairement mis en rapport avec la barque de Sokaris; faut-il en déduire que les deux divinités seraient associées pour la protection d'un mode de
83 déplacement? Notons aussi que Nemty dispose d'une barque i (,,) connue par un texte de la tombe de Neferet-m-sa.f à Saqqara(734) et qu'il joue un rôle de passeur dans le Conte d'Horus et de Seth où il reçoit de l'or pour traverser Isis contre la volonté de Rê; son châtiment sera d'avoir les pieds coupés(735). En tant que faucon Nemty, le mort accomplissait donc un rite de circumambulation; identifié à ce rapace, il attaque le filet (utilisation du verbe khabes, "se précipiter sur" pour marquer le vol rapide du faucon fondant sur sa proie); le mort-faucon est furieux contre le piège, car il veut bénéficier d'une totale liberté de mouvement dans les espaces aériens(736). W. Barta, dans une synthèse hardie, estime que Nemty est implicitement désigné lorsque le mort traverse le ciel comme un oiseau solaire, comme un passeur dans sa barque(737).
§ 100. Sepa Le dieu Sepa(738), dont la manifestation était un scolopendre, fut vénéré à Héliopolis(739) et très tôt associé à Osiris enterré dans la ville sainte en qualité de Sepa. Osiris-Sepa était "la plus noble des âmes d'Héliopolis"(740). Le mort va sur ses jambes à Héliopolis où Sepa le convie(74l). Il existe une "route de Sepa" citée dans la stèle de Piankhy(742); "la route de Sepa-Hor" est connue dès les Pyr, par un passage de la paroi Est de l'Antichambre de la Pyramide de Pépi Ier(743) [...] JI è~i.~.Ç\iit Q~ ~~ Dès les Pyr., Sepa est le nom d'une chaise à porteurs: "Celui qui remplit son office m'a confié à celui qui est dans sa litière sepa"(744), ce qui implique que le roi se déplace en utilisant ce moyen de transport. En P665-6, sepa sert à transporter le roi étoile; la litière doit-elle être envisagée comme se déplaçant dans les cieux? Un texte du Livre des Deux Chemins, malheureusement très allusif, semble envisager sepa comme une barque: "Centipède.Osiris.Aker. Durable de vie est le nom de cette barque"(745). P. Barguet pense que sepa(746) est cette barque d'Osiris dont on précise le nom, le dieu étant placé dans une île ou sous un tertre. Les pattes de l'insecte seraient les appendices représentés près des têtes de proue et de poupe(747). Le mort se déplace sous la forme de sepa : "Je suis apparu en tant que mille-pattes, je suis entré par les portes de l'horizon"(748); les jambes du mort sont celles de Sepa (probablement par allusion au pouvoir de déplacement d'un mille-pattes?), le dieu protégeant plus particulièrement cette partie du corps(749) : " jambes sont (celles du) mille-pattes"(750), "je suis le mille-pattes d'Horus, je suis
84 descendu, de sorte que mon p ère -soit protégé de kheseb (?) taureau de l'Occident"(751). § 101. Les chaises à porteurs A côté de sepa, "chaise à porteurs", dont le nom se relie à un complexe mythico-religieux que nous venons d'envisager dans le § 100, existent deux autres objets aux fonctions analogues, attestés dans le chap, 438 des Pyr. "Est ouverte pour lui la grande caverne d'Héliopolis, (lui) le grand de la litière hetes, le grand de la chaise à porteurs â de Khentymentiou"(752); on fait allusion au fait d'~orner le grand de la chaise â"(753) ainsi qu'à une danse que n'accomplira pas cette divinité(754). P. Posener-Krieger, reprenant le dossier du titre our â(755), le traduit par "chef des ateliers de tissage", ce qui représente l'une des notions de base impliquées par le terme. A hetes et â, il faut peut-être ajouter repout, Horus reconnaissant son père en son nom de "ba de la chaise à porteurs du roi"; Faulkner voit dans cette phrase une allusion au fait que le roi est considéré comme l'âme de sa chaise à porteurs lorsqu'il l'occupe, mais cette traduction de repet reste incertaine(756). La chaise à porteurs, qui sert aux grands personnages pour leurs promenades d'agrément et les tournées d'inspection dans leurs domaines, est connue dès le règne de Narmer dans l'iconographie(757). C'est à Heerma Van Voss que revient le mérite d'avoir dégagé le sens religieux de ces scènes apparemment profanes dans son article intitulé "les Porteurs sont contents" (en Hollandais) que nous résumons ici(758). Le contentement évoqué est étrange, car la tâche des porteurs n'est pas vraiment digne d'envie; porter une charge assez lourde, dans des chemins peu commodes et sous un soleil parfois trop violent ne devrait guère procurer de joie. Pour comprendre cette légende de scène, on doit la relier à une autre où il est dit que l'on préfère la chaise pleine à la chaise vide, et situer les scènes de la promenade du maître en chaise à porteurs dans l'autre monde. Elles imitent la procession rituelle de Sokaris qui protège le déplacement. Éviter que la chaise ne soit vide, c'est empêcher l'absence, la mort. Le transport de Sokaris renouvelle la vie du dieu; les morts attendent précisément de lui la continuation de leur propre existence. On peut considérer Que le soulèvement et le portage de la chaise occupée par le roi ou un grand personnage traduisent la réalité d'une vie renouvelée dont ils bénéficient ainsi Que les porteurs eux-mêmes. Le "contentement" évoqué est donc d'ordre métaphysique et la promenade du maître s'avère être un authentique voyage dans l'au-delà(759).
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§ 102. Min
L'enquête sur Min en relation avec le voyage du mort dans les Pyr. et les CT s'avère décevante. Nous n'avons pas rencontré de texte évoquant un Min dieu des voyageurs, faisant écho à son caractère de protecteur de ceux qui effectuent un trajet entre la mer Rouge et Coptos, qui partent chercher des minerais ou des produits de Pount, ou de dieu explorateur chargé de reconnaître les ressources économiques des contrées orientales(760). On dispose de maigres indications. C'est en tant que Min que le roi fait le tour des buttes d'Horus et de Seth(761). Le mort demande à un génie de lui ouvrir la route, car il est "Min à la recherche des femmes"(762). Avant de s'envoler vers le ciel, le mort se lève en tant que Min(763). S'il est menacé par des messagers du tribunal, le mort se déplacera comme Min(764). Tout cela est très mince, et ne donne nullement à Min le caractère d'un dieu du voyage. § 103. Remarques sur "les dieux du voyage"
Le dossier concernant les dieux protecteurs du voyage ne nous apparaît ni particulièrement important, ni surtout de nature différente de celui concernant d'autres divinités qui, comme nous le verrons, ont une action plus ample ou plus décisive dans le cadre des déplacements du mort. On en conclura que, dans la tradition religieuse enregistrée par les Pyr. et les CT, il n'existe pas une catégorie de dieux spécifiques du voyage, ce qui n'exclut pas leur réalité considérée d'autres points de vue. § 104. Entités divines et verbes de mouvement
Il existe une catégorie particulière de dieux dont les noms sont des participes substantivés, formés sur des verbes de mouvement, auxquels est ajouté le déterminatif divin. En raison de l'importance de ces attestations, la liste des verbes de mouvements et des entités divines correspondantes fera l'objet d'une publication séparée. (LMO, Recherches égy ptologiques, 1986). § 105. Liste des dieux en rapport avec le voyage du mort
Établissons à présent la liste des divinités qui, outre celles
86 précédemment citées dans les §§ 99-104, jouent un rôle dans le voyage du défunt en le fa vorisant. Nous avons tent é de les regrouper selon des ensembles plus ou moins cohérents et non de les classer par ordre alphabétique, ce dernier pouvant être consulté dans l'index. § 106. Les dieux, neterou
En compagnie des Ames de Pe et de Nekhen, les dieux qui sont préposés au ciel et à la terre font un support de leurs bras pour aider le roi à monter au ciel(765). Aux deux grands et puissants dieux qui traversent le ciel, le roi demande de le prendre avec lui(766). C'est Horus qui fait en sorte que les dieux transportent le mort en barque(767). On notera aussi une formule où les dieux sont nommés après les hommes : "0 hommes et dieux, vos bras sous le roi! Élevez-le, soulevez-le vers le ciel, à l'instar des bras de Chou sous Nout .... lorsqu'il la soulève"(768). § 107. Atoum
Atoum appelle le roi au ciel(769), et l'y fait monter(770); les deux idées d'élévation et de puissance sont probablement liées(77l). Atoum effectue lui-même une ascension(772). Le roi doit se débarrasser de son impureté dans Héliopolis afin de se mouvoir avec Atoum(773). Le dieu procure au voyageur un moyen d'ascension, puisque c'est lui qui noue l'échelle de corde (qas) et consolide l'échelle de bois (maqet)(771); l'échelle d'Atoum est celle que les dieux Ife/) nouent pour le mort(775). Le mort est identifié à Atoum "qui sort en tant que Grand de la barque henhenou"(776); "les bacs sont apprêtés pour le fils d'Atoum car le fils d'Atoum n'est pas sans barque"(777). Le mort voyage en barque en compagnie du dieu : "0 Atoum, mets-toi contre moi, que nous naviguions tous deux en double accord"(778). Le voyageur est Atoum dans tous ses mouvements, puisque "les jambes du roi sont (celles d') Atoum"(779) et que "les enjambées du mort sont celles d'Atoum"(780). § 108. Rê
Rê est l'un des buts majeurs du voyage du mort Qui souhaite vivre dans sa lumière éternelle(781). Le dieu aide le mort à
87 voyager: il le prend par la main et le guide(782) vers le ciel(783); il construit pour le roi l'échelle maqet(784) qui est nouée par Rê lui-même devant Osiris(785). Remarquons au passage qu'il n'existe pas d'opposition systématique entre Rê et Osiris; selon l'analyse de J. Leclant, Rê correspond au domaine de la superstructure, Osiris à celui du système souterrain(786). L'ascension à laquelle le dieu prête un concours actif consiste souvent à monter vers Rê, vers qui va le roi(787) afin de voir son père(78S), le maître du ciel(7S9), qui lui donne naissance(790). On ne doit pas s'opposer aux mouvements de Rê(791); aussi le mort appelle-t-il à l'aide le dieu soleil pour qu'il donne des ordres au passeur afin qu'il le traverse(792). Le voyageur fait le tour du ciel comme le dieu(793), le traverse comme lui(794), pagaye sur les routes aquatiques de Rê (795), conduit le dieu à la pagaie en traversant le ciel(796), va et vient en compagnie de Rê(797), l'escorte dans le ciel(79S). Le fait de conduire la barque de Rê permet d'échapper à toute destruction(799). Il est important de noter que Rê est constructeur de bateaux; le premier bateau qu'il a fabriqué est une depet, précisément la neshemet d'Osiris(SOO). Rê fut le premier utilisateur des embarcations qui traversèrent le ciel, primitivement des flotteurs en roseaux, puis des bateaux(801); il prend le bac(S02) . La langue du dieu est identifiée au gouvernail(803). Le soleil est également en rapport avec le monde aérien, puisqu'il est considéré comme ailé: "Il s'envole à partir du Noun"(S04). On connaît d'ailleurs une désignation de Rê comme "oiseau de passage " (gash)(S05). L' identification du voyageur à Rê le situe comme un créateur(806), maître de la vie , lui permettant ainsi d'affirmer sa résurrection permanente de la manière la plus vigoureuse et la plus éclatante(S07). S'identifiant à Rê qui voyage, le mort garantit le succès de son propre périple qu'il rend semblable aux pérégrinations cosmiques du dieu(808) et s'assure ainsi la toute-puissance(S09). § 109. L'oeil de Rê, iret Râ "L'Oeil de Rê" est un but du déplacement : "Élève-toi vers l'Oeil de Rê "(810), un terme de comparaison : "Que le roi s'élève vers le ciel en tant qu'Oeil de Rê"(Sll), mais aussi un mode de déplacement: "le roi va et vient dans le champ des offrandes, car le roi est cet Oeil de Rê"(812).
88 § 110. Le grand dieu, neter âa Horus(813) et le ka(814) font monter le roi vers "le grand dieu". Il existe une "formule pour faire monter un homme vers le [grand?] dieu"(81S). C'est vers lui que mènent les routes que les hommes ignorent et sur lesquelles les dieux ne vont pas, mais où les Khentyou agissent comme guides(816). Ce sont ses sandales qui guident le mort vers le ciel et le "grand dieu"(817), ou bien une flamme qui le guide "sur la belle route vers l'endroit où se trouve le grand dieu"(818). Le siège du mort est spacieux devant le grand dieu(819); on évoque "Rê, le grand dieu qui est en toi"(820). § Ill. Le grand, our Le dieu Our est fréquemment cité dans les textes funéraires. Le mort lui est identifié(821), son visage est celui de Our, "possesseur de puissance"(822). Junker(823) a fait de Our un grand dieu universel et primordial, maitre de tout, la plus ancienne divinité créatrice, mais sa théorie a été combattue par de nombreux ' égyptologues et l'examen des textes tend à prouver que Our est un ancien surnom d'Atoum et de Rê, pouvant d'ailleurs s'appliquer à des divinités comme Horus, Chou, Ptah, Osiris, et non une di vinité particulière(824). Le Grand a beaucoup de noms(825), dit un texte, et le mort est "le Grand dont le nom est inconnu"(826). Our, épithète d'une divinité souvent liée au ciel(827), est le père du mort(828), et se réjouit de le rencontrer(829). Il élève ses membres(830); le voyageur lui demande: "0 Grand, fraye la route lumineuse pour N, fais que je passe"(831). Le déplacement du mort en tant que Our est attesté; le mort est Rê-Atoum qui sort en tant que "Grand de la barque henhenou"(832); "ce N est venu, apparaissant en tant que Grand; il gouverne (?) la .terre, N que voici descend : MÛ LLER , Synkretismus, 29~. (316) CT V, 170d. (317) CT V, 70h. (318) Autre exemple dans CT VI, Inj où mel1.enty est le Qualificatif d'un passeur nommé Enfn, Pour le passeur (7) désigné comme "préposé au bac", cf. CT VII, ~3k. (319) BUDGE, Osiris r, 1911 (r ëed. 1961), 134 et n.4. (320) EDEL, Altag.Gr., § 228; B. ALTENMÛLLER, S ynkretismus, 268; voir aussi WB II,10, S. (321) CAMINOS, JEA 56, 128, n.3. (322) BARGUET, LdM, 132. 2 (323) KEES, Ancient Egypt, 97; Toteng/auben , 74. (324) D. MUELLER, JEA ~8, 104. (325) LICHTHEIM, AEL l, 35, n.1 de l'UIl. 270; SETHE, ZAS 54, 3 SQ. (326) cf. NELSON, JEA 3~, 86. (327) cf. HEERMA van VOSS, JEOL 18, 315-6. Un démon vient dans l'obscurité, "son nez derrière lui, son visage retourné" (Zaubersprüche, rOI, 9-10) et p. Lelden l, 348, vOII, l, fait allusion à un démon venant avec la même att itude. Voir aussi BORGHOUTS, OMRO SI , 176, n.436. Le mort se protège également d'un démon en évitant son regard; cf. CT V, 324c-e; BORGHOUTS, JEA 59, 143 : "You shall not see me with your eyes by means of which you see from your knees. Turn your face backwards" (et ce démon sera décapité). cf. aussi Pyr, 421b (+ P/A/E/27). Pour des représentations de Ma-ha.] dans le bac d'après les vignettes du LdM, cf . par ex. C.H.S. DAVIS, The Eg yptian Book 01 the Dead, pl. XIV et XXXIV; BUDGE, Th e Papyrus 01 Ani l, pl. 17 et p.288; CAMINOS. JEA 56, pl. LVIII . A noter Que le défunt peut être lui-même "face backwards" : voir BORGHOUTS, OMRO ~1 , 176, n.3, ce Qui est également une attitude d'Amon (PIANKOFF, Ancient Egypt, 49-51). (328) Pyr, 925c; ZAS 57, 17. On cannait aussi une variante Ma-ba.k en CT VI, 29b (SIC). (329) Pyr, 1227a. (330) LICHTHEIM, AEL l, 35, n.l de vou. 270; SETHE, UK II, 115. (331) Pyr. ~97a. (332) Pyr. 599a.
(333) cf. BORGHOUTS, OMRO 51, 1971, 161, n.389. (334) Pyr. n5c. En Pyr. 1769b, le bac reçoit le nom de qed-hetep, (335) CT V, 171a et 174f-g où le bac Que doit amener Celui Qui regarde
derrière lui se nomme qayt, (336) Pyr. 1222b. (337) Pyr. 383a. (338) Aba 589-590 (= JEQUIER , pl. XI); CT IV, 367e; V, 73n et 74i, 77b-c, 79b-c, 82b-c, 89a-b, 90b-c, 95a-b, rote-e. 104g-h, 106d-e; KEES, Mise . Acad. Berol., 1950, 83. (339) Selon l'interprétation de BAER, ZAS 93, 8. (340) Selon DERCHAIN, CdE XXXVI/n, 330. (341) CT VI, 17a, 29b, 34b, 37a, 43h; BlDOLI, Fangnet ze, 97 et 13. En Pyr , 1201a, le passeur est "gard ien de porte d'Osiris", compagnon de son maître sur le bac, lequel sera explicité comme étant la barque neshemet en CT VI, lOg. A noter une possible ind ication de provenance dans FAULKNER, Book 01 Hours, 23: "[Ma]hal who cornes fo rth from Gehest i7 "Le personnage nommé Ma -ha.f en Nt 17 (= Pyr. 1585) ne semble être ni l'équivalent de Ma-ha.] ni même un passeur. En compagnie de Ha.f , il est sommé d'apporter l'échelle au roi. On pourrait néanmoins considérer Qu'il s'ag it d'une tâche secondaire du passeur. (342) CT VI, 20r; FAULKNER, CT 2, ns, n.l6; mais BlDOLI, Fangn etze, 95, donne un sens à l'expression : "Bleibe un ter him!",
246 (343) BORGHOUTS, OMRO 51,177 : "who looks with his backpart"; FAULKNER, CT 2, 242 : "0 Vou who see backward". Pour la sign ification de m-pe/,louy, "am Hinterteilvon - hinter", cf . EDEL, Altag.Gr., § 782. (344) CT VI, 301d. (345) WB III, 127, 11-12; LANZONE, Dizionario IV, 1419 : "La sua faccia è dietro di lui"; CAMINOS, JEA 56, 128, n.3 : "his face is behind him"; MUELLER, JEA 58, 104 : "who face is to his hear"; EDEL, Altag.Gr., § 1141 : "der dessen Gesicht hinter ihm ist"; LICHTHEIM, AEL I, 35 : "you of back-turned face". (346) BIDOL!, Fangnetze, 47 : "Hintersichschauer". (347) Pyr. 493b. (348) La transcription la plus courante selon BORGHOUTS, OMRO SI, 177. (349) Pyr , 493b. Pour me/,la, "nuque" , cf. WB II, 128, 1. (350) JEA S, 28. A noter aussi p. Louvre 3298, 8, où il est dit à un dëmon ; "put your face ta your back-side" (BORGHOUTS, OMRO SI, 176, 436). (351) Pyr, 1441a + JPII 1350 + 7 et 8. (352) CT III, 174i. (353) Pyr, 1227a (en M 549, Ma-/,la.f est seul attesté). (354) Pyr, 383a (en N 913, Ma-/,la.1 est absent). (355) Pyr, 493b . (356) Pyr. 999a. (357) Pyr , 120Ia-d. Voir aussi BUDGE, The Papyrus 01 Ani, l, 288. (358) CT II, 138f-139a; cf. GRIESHAMMER, ÂA 20, 62-3; BIDOL!, Eangnetze, 48. Dans LdM 125, 27 - NAVILLE, Todt. CXXXV; BUDGE l, 256, 8-9, le mort affirme à Ifer./( -m)-/,la.f qu'il n'a pas commis de dépravation sexuelle ni pratiqué la pédérastie. Il est possible que le mort soit identifié au passeur (BARGUET, LdM, 162, n.43). (359) Pyr , 10911. (360) CT VII, 3c; 23e; BIDOL!, Fangnetze, 47. (361) Fangnetze, 47-8. Voir aussi BREASTED, Developmem, lOS sur l'attitude du passeur. (362) cf. SETHE, UK II, 329. (363) Pour le passeur-pêcheur Her.f-m-ha.f sorti de la "caverne du passage", cf . BlDOL!, Fangnetze, 48. Sans doute faut-il ajouter cette indication au fait qu'il est le gardien de porte d'Osiris en Pyr, 120 la. (364) cf. BORGHOUTS, OMRO SI , 177, n.436, qui donne un autre exemple. (365) SETHE, UK II,386 et 387; ALTENMÛLLER, AA 24, 218. (366) FAULKNER, PT, 102 et n.1 de l'Utt. 321. (367) BARGUET, RdE 22, 13. (368) Pyr. 517a. (369) Nt 702 - Pyr, 105ge - FAULKNER, Supp., 8. (370) Pyr. 493b-c. 2 (371) Totenglauben , 74 et n.50. (372) par ex. LANZONE, Dizionario, pl. XXIV bis, 1; Dizionario IV, pl. CCCCLII N. de G . DAVIES, Bibis III, pl. 4, V et p.11. (373) CT VI, 85j ; 87f-g. (374) cf. JUNKER, Giza II, 156, fig. 22 et IV, pl. V. A noter aussi Pyr. 753c. Dans l'Amdouat (HORNUNG, Amduat I, 176,9 et II, 169) on déc rit ainsi les noyés qui sont dans le Noun : "leurs visages sont derrière leurs bas"; pour un génie /,ler.f-m-khet ou khetkhet, cf. BORGHOUTS, OMRO SI, 178, n.436. (375) cf. SETHE, UK II , 329. (376) CT VII, 398d. Le premier nom figure dans B3C, B4C, BIBo, BIC; le second dans B2BO, B6C, BI2C, B9C, BIL, B2L, B3L. (377) SAUNERON, Kèmi X, 75-80. (378) FAULKNER, CT 3, Ils : "Vou whose face is eut (7)". Le dieu Que LANZONE, Dizionario IV, pl. CCCCXX interprète à tort comme un corps surmonté de deux têtes de vipères se nomme int jety et on doit plutôt le considérer, avec HORNUNG, Der Eine, 107, fig. 12 et 108 comme un "Fesselnder", un dieu corde Qui entrave. Voir aussi HORNUNG, Anbetung i, 73, 270; II, 118, n.l76. On pourrait également songer à une divinité iznen-/,ler-sepe/,lout, "Umgewendeter an Gesicht,
247 der mit dem Lasso fangt" (HORNUNG, Amduat II, 99, n.354; pour J;ler./-ân(ou), ohis face averted", cf. BORGHOUTS, OMRO 51, 177, n.436).ijer./-m-sesh ne serait-il pas un préposé aux cordages de la barque et du filet de pêche? (379) CT VII, 233k-m. (380) Sur cette question, cf. BORGHOUTS, o.c., 138, n.325. (381) cf . BORGHOUTS, o.c., 145, n.344. (382) CT VI, l72a; KEES, OLZ 53, 131. (383) Pyr . d'Aba = CT V, Spell 397 z LdM 99 (URK. V, 145 sq.);cf. SETHE, ZAS 54, 1-15; KEES, Mise. Acad, Berol. 1950, 77-96. Sur àqen, voir aussi WB l, 235, 1; PIANKOFF, JEA 35, 113-6; HERMANN, dans Reallexikon fÜr Ant ik e und Christentum, II, col. 1048-1051; MEEKS, AL II, 81, III, 57. (384) JEA 54, 1968,47, n.S . (385) Pour SETHE, su ivi par KEES , o.c., 85, àqen renvoie aux aqenou, veilleurs- de la salle mortuaire d'Osiris, lesquels ont le visage recouvert. Âqen est donc le dormant, et aussi le mort à réveiller. Pour les àqenou dans les CT, cf. r, 218b-c et 222 (BI6C, ligne lOI , en bas). (386) BlDOLl, Fangnetze, 29 et n.3. (387) Edf. VI, 150, 4-5. (388) BlDOLI, Eangnetze, 29 et n.4. (389) CT IV, 360a; FAULKNER, CT 1, 279, n .22. Sur le rapport d'âqen avec la notion d'akh, cf. ENGLUND, Akh; 81. Sur le fait Que J'on n'a pas besoin de l'activité du passeur pendant une partie de J'année, ce qui justifierait son sommeil , cf. BIDOLI, Fangnetze; 29. (390) cf. CT IV, 367 f; V, 73n-o, 74i-j, 77b-c, 79b-c, 82a-b, 90b-c, 95a-b, IOlc-d, 104g-h, 106d-e, 108c-d, rose-r, 110b-c, I1Za-b, 113e-f, 114g-h. (391) cf. BAER, ZAS 93, 8. (392) Par ex., CT V, 83a-b. (393) CT V, 106d. (394) CT V, l06i. (395) CT V, 106d. Évoquons J'interprétation de Bidoli Qui voit dans le trio formé du mort, de Celui Qui regarde derrière lui et du Vigilant, l'initié, le "surveillant" Qui pose les questions et le Maitre conférant une dignité nouvelle à celui Qui entre dans la confrérie; voir Fangnetze, 32 et 33, n.1. (396) CT V, 108a-b. (397) CT V, 108c-d. (398) SCHOTT, JEA 54, 47. (399) CT V, 107b-d. (400) CT V, 115b-116e. Sur ce point, voir § 92. (401) KEES, Mis. Acad, Berolinensia 1950, 83 SQ. Le mort est celui Qui "noue" la tête d'Îlqen considéré comme un Osiris et lui ouvre la bouche. (402) BlDOLI, Fangnetze, 29. (403) Voir WEILL, dans Miseellanea Gregoriana (Raceolla di Scritti publicati nel i Centenarlo dalla Fondazlone dei Museo egizio, 1839-1939), 1941, 381-391; BlFAO XLVII, 107-S avec biblio., 107, n.2 et lOS, n.l ; SETHE, Urgeschichte, S et n.l; BONNET, RARG, 135; SAINTE-FARE GARNOT, Bibliographie, 22; LdA l, col. 944-5; RdE 3, 125; KAPLONY, AA 8/1,622 et MIO XI, 160, n.90; HORNUNG, Amduat II, 158. (404) En Pyr, 350a , le roi est sauvé de Herl y dont il est dit , en Pyr . 1905a, Qu'il "vit du coeur des hommes". Sur tisnv comme démon hostile, cf: ZANDEE, Dealh, 17 et 213-4; WEILL, o.e., 381 et Champ des roseaux, 116. (405) En Pyr , 1264c, parmi d'autres divinités, il protège la tombe . En tant Que "prééminent à Héliopolis", il est le menton du roi montant au ciel (Pyr. 1308a). En Pyr. 445d, il est Qualifié de "notre frère" ; voir SETHE, UK Il, 229-230. (406) cf. HEERMA van VOSS, LdA II, col. 86; JACQUET-GORDON, Domaines, 100; H. ALTENMOLLER, AA 24, 246. Herly est étroitement lié à l'Horus létopolitain; cf . SETHE, UK II, 62-3 et 227; BORGHOUTS, OMRO 51, 161, n.389. (407) Pyr . 445a. (408) Pyr. 545a.
248 (409) Pyr, 1557d. (410) CT VII, 193b-c, 1940.
(411) Pyr. 999a. (412) SETHE, UK JV, 282-3. (413) Pyr. 1193a. (414) SETHE, UK V, 87-8. (415) CT V, 68d sq, (416) B. ALTENMOLLER, Synkretismus, 209-210. . (417) CT VJ, 172j. cf. KEES, OLZ 53, 131; EL SAYED, Or XLIII, 285. Un rapprochement avec le terme fenfenou enregistré par WB J, 576, 13 est impossible car ce mot n'existe pas. Il s'agit d'une mauvaise lecture du WB à corriger par DAVIES, The Tomb 01 Rekh-mi-Re, pl. LII et p.54. cf. aussi MEEKS, AL II, 147. (418) cf. ZANDEE, ZÂS 90, 155. (419) Pyr . 1183a-b. Voir aussi BTW, 38, note ad; WB II, 223, 3. "Le méticuleux" (71) (cf. MEEKS, AL J, 186). (420) JPII, 756 • Pyr , 1964b (= FAULKNER, Supp., 49); FAULKNER, PT, 284 et 285 n.5 qui traduit nourou par "passeur". (421) CT VI, 338g. A rapprocher de hanou, WB II, 481, 10-12; MEEKS, AL l, 227; III, 178. (422) Pyr, 2164. En raison de la graphie curieuse du nom, on pourrait se demander, à titre tout à fait hypothétique, s'il n'est pas composé d'une racine heh et du verbe de mouvement iou. (423) Pyr, 913c. En rapport avec Hedou? (CT III, 179b). (424) Pyr , 1736d-I737a + P/V/E 66 et 67. (425) Pyr. 1222b. Pour Heqer, "l'affamé", cf. MEEKS, AL t, 260; II, 263; III, 204. (426) Voir BAER, ZÂS 93,8. (427) CT III, 140b-c. (428) Pyr . 122Ia-1223e; KEES, Totenglauben', 76. On donne une description de leurs boucles qui sont sur leurs fronts, leurs tempes, à l'arrière de leurs têtes, au sommet du crâne. Sur les "bouclés", cf. CAMINOS, Llterary Fragments, 48 et n.I; B. ALTENMÛLLER, Svnkretismus, 273 et 297. Pour "boucle de cheveux", MEEKS, AL III, 196. (429) Trad . de SAUNERON, BSFE 8, 12. Un écho de cette menace dans HORNUNG, Amduat III, 3, 26-7 et 28. (430) cf. HORNUNG, Amduat II, 44, n.15 (avec biblio. sur ce passage). En Pyr. 355b-c, il est question des bouclés "qui se tiennent sur leurs bâtons sur le côté oriental du ciel"; ils annoncent le nom du roi à Rê. Voir SETHE, UK II, 70. cf. aussi Pyr. 339b et SETHE, UK II, 40-1 qui propose de les mettre en rapport avec les "Âmes de Bouto"; les dieux de Pe, en Pyr, 1209b construisent une barque pour Rê alors qu'en Pyr. 1206c les bouclés assemblent les flotteurs. (431) Si l'on comprend "les bouclés du ciel" en Pyr. 1560b où le mort, qui s'est envolé sous la forme d'un héron, affirme avoir dépassé ces personnages. En Pyr. 909c, le sens demeure obscur: "Je suis une étoile nekhekh, le bouclé (?) d'une étoile nekhekh", (432) CT III, 76i-j. (433) Selon BARGUET, LdM 93 et 155, d'après LdM 58, 3-4 - BUDGE l, 130, 2-3 et LdM 122, 2-3 = BUDGE I, 241, 20 : "Rassembleur d'âmes (saq baou) est le nom du passeur"; WB IV, 26, 6; ALLEN, SAOC 37, 54; MEEKS, AL II, 307. (434) FAULKNER, CT 2, 20 et 21, n.7. (435) CT V, 71b. (436) FAULKNER, PT 304 : "Jackal-breaker", Existe-t-il une obscure allusion à un chacal en rapport avec le halage de la barque? (437) Pyr. 2163a. (438) Pyr. 925c. (439) CT VI, 314g. (440) Pyr. 2163a. (441) CT VII, 243b; FAULKNER, CT 3, 122 et n.I du S.1022.
249 (442) Pyr, 1254c. (443) FAULKNER, CT l, 160; voir aussi RdE 24,60 et 62, n.18. (444) CT III, 112e-g . (445) WB II, 251,1-7; FAULKNER, CD 131; MEEKS, AL l, 190; rn, 147; GLANVILLE, ZAS 68,35; JACQUET-GORDON, Domaines, 59; CAMINOS, Chronicle, 70; JANSSEN, Two Sh ip's Log s, OMRO XLII, 19, 48, 86. (446) FAULKNER, CT 2,54; MUELLER, JEA 58, 105. (447) CT V, 202j, 203f, k, 207a, r, j. Pour l'interprétation de la phrase comportant un génitif ind irect avec antéposition honorifique, cf. FAULKNER, CT 2, 54 et 57, n.13; MUELLER, JEA 58, 105 ("Badal Apposition") . (44S) CT V, 202j-203e. (449) CT V, 203f-206m. (450) CT V, 207 -20Sa. (451) CT V, 20Sb sq. (452) Pyr, 1382c-d. (453) cf. BARGUET, RdE 22, 10. (454) Pyr. 506a. (455) CT V, 2300, selon la restitution proposée par de BUCK, n.3-. (456) CT V, 231c. (457) LACAU et LAUER, Fouilles à Saqqarah . La pyramide à degrés. lame V, Inscriptions à l'encre sur les vases, 47. (45S) QUIBELL, Excavations al Saqqara ( 1907- 8 ), 1909, 85; GOEDICKE, Agyptologische Studien, 1955, 95. (459) PLANTIKOW-MÛNSTER, ZAS 95, 124, 129 et 130; LEFEBVRE, ASAE XXIV, 134, 136; XXV, 1925, 46. (460) p. C. Beatty m,t7. 24 = GARDINER, HPBM III, 17. c) (461) CT V, 70c (B2L , B2L . Le signe est utilisé comme idéogramme en CT V, 197f (B5e). (462) CT V, 70d et g. Seuls B2Lb et B2L c attestent l'existence de ce personnage que les autres versions remplacent par le verbe de mouvement teken, Sur ce passage, cf. MUELLER, JEA 58, 109. En CT V, 197f, nsc.vn faut bien lire le signe tekesh (les variantes donnent Teken), le personnage est défini comme ' celui qui ouvre l'horizon occidental et connatt l'horizon oriental" . A noter aussi la signification de tekes, "atteindre (le ciel)" (WB V, 335, 17; MEEKS, AL r, 422). (463) Sur Rauty , cf. BONNET, RARG, 643; De WlT, Lion , 123 sq.; Un curieux symbole de résurrection dans l'ancienne Égypte: le double lion, dans Revue belge de Philosophie el d'Histoire, Bruxelles, 29, 1951, 318-9 ; JANKUHN, GM l , 11-16; ALTENMÛLLER, Synkretismus, 121 sq; LdA V, 321. "Celui du lion et de la lionne" (SAINTE-FARE GARNOT, L 'hommage, 106-7; ASSMANN, Hymn en, 516) est en rapport étroit avec Atoum (Pyr. 447a). Deux passages des CT précisent que le mort est "Routy , plus ancien qu'Atoum" (CT III, 56a; V, 290b). Dieu solaire (ZANDEE, JEOL 24, 38), il est aussi celui qui sort du crépuscule (ASSMANN, Hymnen, 97). Pour Routy et Osiris, RdE 9, 154; pour la notion d'extériorité impliquée par Routy dans les textes religieux, cf. HEERMA van VOSS, Phoenix 19, 282-4. Selon GOEDICKE, The Protocol 01 Neferyt ; 108. Routy pourrait être l'étranger, celui qui ne se trouve pas dans le périmètre géographique ou social des Égypt iens. Sur Routy l'étranger = Seth, cf . de WIT, CdE XXIX/57 , 39; sur Routy vainqueur d'Apophis, cf. POSENER-KRIEGER, Archives, 92, n.S, En CT VII, 402b, il est question de "briser la fureur" d'Apophis et de Routy . Rout y dispose d'une demeure (CT V, 47a-b; ASSMANN, H ymnen, 104 et 517), d'un e île (CT IV, 431) et d'un champ (ASSMANN, o.c., 100) d'où Rê sort. C'est lui, selon CT VI, 339b, qui fait le plan de la résidence du défunt; les Pyr. nous apprennent que c'est dans la demeure de Routy que le roi est doté de la dignité sâ{r (Pyr . 2086a). (464) CT III, 56a; V, 290b; I, 2b, 3b; Pyr . 696c précise que , si le roi est affamé, Routy sera affamé. Il est plusieurs fois répété que le mort a la qualité d'akh en tant que Routy (CT II, 1751, 262a; V, 26Ic); en CT VI, 305p-s , il déclare: "Je suis Routy, que le père du dieu voit, étant assis sur le grand D
250 trône, le corps du (465) (466)
visage à l'ouest de l'horizon" . Pour l'identification des parties du mort à Routy , cf. CI VI, 39Ip-Q . KEES, Totenglauben , 190. B. ALTENMOLLER, Synkretismus, 12J. (467) Pyr , 2081b + Nt 26; CT VII, 402b. (468) CT VII, 98Q. Routy garde les portes du monde des morts sur les horizons est et ouest (EDWARDS, Les pyramides d'Égypte, 155). Le mort est lui-même "le gardien de porte de Routy", de sorte Qu'une route soit dégagée pour lui (CT V, 45d-e). Résidant dans l'autre monde, le dieu ouvre les battants des deux grandes portes du ciel (B. ALTENMOLLER, Synkretismus, 122). (469) CT Il, 139c. Selon LdM 169, 16. NAVILLE, Todt. CXC; BUDGE l, 438, 12-3, Routy guide le mort vers l'endroit où se repose son ka. (470) CT IV, 80c-d; LdM 78, 23-4 = NAVILLE, Todt . LXXXIX; BUDGE l , 169, 5-7 : "Routy ... m'a donné mes ailes, il a consolidé mon coeur sur son support, grâce à sa grande force, de sorte Que je ne tombe pas, (alors Que je suis) dans (litt. sur) l'air". (471) CT VII, 232j est obscur, mais indique peut-être ce thème. (472) CT VII, 220f. Sur Chou -Routy comme personnage Qui ne saisit pas le mort, cf. CT VI, 95m. (473) cf. CT VII, 319a; ZANDEE, Death, 185 et n.7; LdM 144, 10 = BUDGE r, 330. Thème similaire en CT VII, 515a. (474) CT VII, 196h-i. (475) CT VI, 18g-h; VI, 31i-j; 440; BIDOLI, Fangnetze, 93, 98, 103. (476) CT V, 29lf-h. (477) FAULKNER, CT i, lIO : "so that 1 my go up into". _ (478) CT Il, 139c-140b; KEES, Totengla ùben , 283; BONNET, RARG, 643; ASSMANN, MAS 19, 131; ZANDEE, Death , 268; GRIESHAMMER, AA 20, 76, lOI, 149, "unter der Mannschaft des Re", (479) CT IV, 77b sq. Au dossier de Routy voyageur , on ajoutera LdM 72, 14-15· BUDGE r, 161,5-6. (480) LdM 78, 18 SQ.• NAVILLE, Tod t. LXXXIX; BUDGE, r, 168, 5 SQ. (481) Pyr, 1224a. (482) CT VII, 53k. (483) Pyr, 1I5?a-c (+ Nt 796). Pour Nis appelant le mort cf. aussi JPII 709 + 12 • 2229c (FAULKNER, Supp., 66). (484) SETHE, UK , 55. (485) SETHE, UK, V, 99 à propos de Pyr, 1201a. (486) CT V, 334d-e. (487) CT VII, 52b. (488) CT III, 95f-g. (489) cf. FAULKNER, CT i, 157, n.IO; pour âamou, WB l, 167, 19-21 ; s àamou ne nous est pas connu. (490) Certains personnages sont spécialisés dans la fonction de pêcheur et ne semblent pas remplir celle de passeur, par ex. Isesou (CT VI, 34h) , Sekhem-m-kherou.f (CT VI, 2Ia). (491) CT VI, 36g-h. (492) FAULKNER, CT 2, 120 et n.11. (493) ZANDEE, Death, 206. (494) Our entre dans la composition d'un nom de passeur dans LdM 102, 6 = NAVILLE, Todt ., CXIV; BUDGE l , 215,1-2. La lecture ourirtes ne paratt guère satisfaisante alors Que la variante our ir set "le Grand Qui a fait cela" donne un sens Qui ne correspond peut-être pas à l'idée première; cf. BARGUET, LdM, 139; ALLEN, SAOC 37, 84. (495) Sur les graphies et les déterminatifs du mot, voir LACAU, Etudes d'Égyptologie II, 50; sur l'animal lui-même, cf. KEIMER , BIFAO LVI, 97 sq, (496) Pyr . 469a (+ Oudjebten 255 • JEQUIER, Aba, pl. XXVH). Cette salutation à l'autruche suit celle à la fille de Thot. (497) SETHE, UK II, 274-5. (498) N. de G. DAVIES, Hibis III, pl. 4, 1 et p.IO.
251 (499) CT V, 300b (BIBo); naouy est une graphie déformée de niou (FAULKNER, CT 2, 79, n.15). (500) L'animal est l'un de ceux les plus fréquemment représentés dans l'ornementation prédynastique et figure dans plusieurs scènes de chasse à l'époque histor ique . L'autruche n'a d'ailleurs disparu des déserts égyptiens qu'au XIXe siècle; cf. WILD, BlFAO XLVII , 32-3 ; CAMINOS , Th e Shr ines and Rock-Inscriptions of Tbrim, 62 et n.2; VANDIER, Manuel IV, 829. Pour la scène de chasse à l'autruche qui figure sur la bandelette de cheville du roi consacrant le temple, cf. BARGUET, RdE 9, 10, nA. Parmi quelques scènes remarquables, signalons H.A . WINKLER, Rock-Drawings of Southern Upp er EgYPI l, pl. XX , 1 et XXII, 3; N. de G. DAVIES, The Tomb of Rekh -mi-Re, pl. LXII. Pour l'autr uche comme trophée de chasse, cf. N. de G . DAVIES, Five Theban Tom bs, pl. XXIII; pour l'autruche comme animal séthien, cf. DARESSY, ASAE XXII, 24; BRUYERE, CdE XIX/38 , 199; BARGUET, RdE 9, 10, nA . (501) cf. p . C. Beatty III, rOS, 10 = GARDINER, HPBM III, 17, pour le fait que voir une autruche en rêve est un mauva is présage. A signaler aussi l'utilisation de l'oeuf d'autruche dans la pharmacopée (WB med . Texte, 446) et la relation entre les plumes d'autruche et la coiffure hathorique (SAK 4, 220). (502) URK. IV 19,6-11. (503) Sur tout ce qui précède, voir DAUTHEVILLE, BlFAO XX, 225-9; KUENTZ, BIFAO XXIII, 85-8; WILD, Sources orientales 6, 75; ZANDEE, RHR 180,5. Pour la représentation , à Medinet·Habou (balcon du premier pylône) d'une troupe d'autruches devant la barque du soir, cf. DERCHAIN, Perpetuum mobile dans Miscellanea Vergote, 154. (504) Pyr, 1153a-b; cf. WILSON, JNES 3, 209, nA4; WB II, 265, 9-10. (505) cf. cependant Pyr , 1224a : "Traverse le lac, ô celui qui appo rte "; peut-être s'agit-il du bac. (506) Pyr. 1709a; EDEL, Altag.Gr. , 225, § 488; WB Il, 489, 12. Voir aussi MEEKS, AL r, 230; Il, 232; III, 179. (507) Faut-il l'identifier à Henn i de Pyr , 1418a qui, en compagnie de Hepa t j, a pour fonction d'emmener le roi? Pour les graphies, voir aussi WB II, 489, 9-12; à noter également Pyr, 227b (W 307). (50S) cf. p. Ramesseum n04, Dil, pl. 19 - BARNS, Five Ramesseum Papyri, 28, 1. Voir aussi WB mediz. Texte, 565. (509) Pyr. 914a-915a. (510) BORGHOUTS, OMRO 51, 161, n.3S9. (511) Pyr , 803a. (512) CT VII, 52a. (513) CT VII, 53g; voir aussi 53h. (514) Peut-être le "taureau des ikhemout", cité en CT VII, 52s. D'autres personnages ne nous paraissent pas pouvoir être retenus dans cet in ventaire, à savoir lien-our (CT V, 335e); Hekek; qui monte à la proue de la barque (CT VI, 229b); la "fille d'Anubis" (Pyr. 468a); Sekhem-ib, qui est pourtant associé à Celu i qui regarde derrière lui (CT VI, 3c, 17a), mais BIDOLI , Fangnetze, 48-9 , a montré qu'il correspondait à la thématique du pêcheur et de l'o iseleur des marais. Le LdM contient d'autres noms de passeurs, par ex. kaa, qu i amène les barques imou (LdM 98, S BUDGE I, 203, 8-9). Reste un cas difficile, celui de Oud ja et de Seneb, "Santé" et "Équilibre". Ces deux qualités royales personnifiées en Pyr , 1190a-1I91b : "Voyez, vous deux qui êtes sur le trône du grand dieu , qui appelez le roi; ce sont Santé et Équilibre. Traversez ce roi vers le champ du beau trône du grand dieu dans lequel il accomplit ce qu i doit y être accompli parmi les imakhou". A qui s'adresse le d jay de 1191a? (terminaison de l'impératif pluriel, cf . EDEL, Altag.Gr., § 59Sb). Ni SETHE, UK V, 84, ni LICHTHEIM, AEL r, 49, n.2, ne considèrent ces personnages autrement que comme des di vinités en liaison avec le trône. (515) cf. EDEL, Altag.Gr., Il (Nachtrage), XXXVIII , § 255. Pour les déterminatifs du mot dans les Pyr ., cf. SPELEERS, Oudheidkunde, I, 37. Voir auss MEEKS, AL r, 170; II, 171; III, 129. (516) cf. BûREUX, Nautique, 114 et n.5; LdA II, col. 85; KEES , Mise . Acad.
252 Berol, 1950, 89, pour les cordages fa its d'un entrelacement de roseaux . (517) cf. SETHE, UK II,80; FAULKNER, CT 2,23, n.lI ; ZANDEE, JEOL 15, 70; exemples: Pyr. 363e, 445b, ordre donn é à Herty, 494a, à Celui dont le visage est devant lui et à Celui dont le visage est derrière lui; 720a- b (nom du passeur en lacune); 913c, à Hed jhed j; 925c, à Celui qui regarde derrière lui; 1I93a-b à lou; 1222a, aux "quatre qui sont prééminents aux porteurs de boucle"; 1254c, aux deux milans; 1743b, à la rame-gouvernail; 2163a-b, à Sedjasab et à Deqeq; 2164b (JPll 1049) à Hehiou; 2168c (JPll 1055), nom du passeur en lacune. Pour les CT, cf. III, 71a et c (SI OC), 74j, 75d, 76j , 77b, 95f, rose, 112a, 113e, 1I4g, 121d, 140c, 174j, 223g; V, 121d (où la formule est abrégée en in n.i, de même qu'en 188g), 178c, 179f, 180b; VI, 314g, 338g. (518) p. C. Beatty III , r"4, 6 • GARDINER, HPBM III, 13; SAUNERON, Sources orientales 2, 35. (519) CT V, 68b, 73c. (520) cf. CT V, 170g. (521) CT V, 174a-c. Pour la graphie de me!l.enet avec _ initial, voir CT V, 170e (M2NY) et FAULKNER, CT 2,45, n.16. Pour la formule d'amener le bac, voir aussi URK. V, 146. (522) CT V, 75b (d'après T2L) ; LdM 98, 1 ~ BUDGE 1, 202, 8; ALLEN, ssoc 37, 78 : "Formule pour amener le bac dans le ciel". Pour "le bac du ciel", cf . B. ALTENMOLLER, Synkretismus, 342. (523) CT V, 168a; FAULKNER, CT 2, 43, propose des restitutions. Pour la première lacune, on pourrait aussi proposer inet (524) CT V, 180i. (525) CT V, l77g-h. Pour "le bac du royaume des morts", cf. B. ALTENMÛLLER, Synkretismus, 342; sur le fait que l'âme du mort souhaite traverser dans ce bac, voir BROVARSKI, JEA 62,59; le défunt n'en est pas repoussé (GRAPOW, ZAS 77, 64 et 75). (526) cf. KEES, Zur lokalen Überlief erung des Totenbuchkap itels 99 und seiner Vorlaufer, dans Agyptologische Studien, 1955, 176-185. (527) Pyr, 384b. (528) Pyr. 599b (+ JEQUlER, Aba, pl. XVI, fragment V). (529) cf. B. ALTENMOLLER, Synkretlsmus, 120 et 342. (530) CT VI, 313j. Voir aussi notre note 1638. (531) Pyr. 1432a; la version P donne la graphie meshenet , L'expression "le bac est traversé [...] "est employée en CT VI, 408g. Le passage obscur de CT V, 150a-b traite de la demande du bac dont les diverses parties ont des équivalences divines ou mythologiques. Il semblerait que le mort ait oublié quelque chose dans le bac; s'agit-il d'un de ses éléments, les dieux lui prêtent-ils assistance? Voir FAULKNER, CT 2, 35; MUELLER, JEA 58, 108 : "Ali other things that 1 (may) have forgotten in this ferry which 1 have invoked, - it is (aIso) these gods who are in them (Le. these parts)". (532) cf . Pyr , 1223a-e; pour la phrase-clef de 1223a (P), voir EDEL, A.llag.Gr., § 494. (533) CT III, 333a. (534) Pyr . 946b-c; LdM 99, introd., '" URK. V, 146-7: "0 passeur, amène-moi cela, qui fut amené à Horus à cause de son Oeil, qui fut amené à Seth à cause de ses testicules" . (535) CT VI; 408f . Pour BORGHOUTS, OMRO 51, 86, Horus, persécuté par Seth, constate que le bac grâce auquel il comptait s'échapper est amarré du mauvais côté de la rivière. (536) CT VI, 139L Pour la restitution: [d'Hathor], voir de BUCK, note 7*. (537) CT IV, 343d-e; B. ALTENMOLLER, Synkretismus, 136 et 342. Nous préférons comprendre "rire avec moi" plutôt que "de moi". (538) CT V, 206k-m. (539) CT VI, 314g-i. (540) Me/;len est déterminé dans ce texte par un soleil. (541) CT VI, 3890. (542) CT IV, 360a-b.
253 (543) CT IV, 367g-h; ENGLUND, Akh, 95 : ·0 akh muni, munis-moi en lui (= le bac)",
(544) CT V, 202d et h. L'akh sera habillé et rassemblé ; cf. MUELLER, JEA 58, 104-5; VALLOGGIA, Messagers, 52. (545) CT V, 203g-j. ·he is indeed a splrtt" . (546) CT VI, 1610, 170f. (547) CT VII, 81i, 85b; V, 17ge. (548) CT II, 191b. (549) CT III , 1978 et 198a (B5C) . (550) CT III, 4Ia-b. FAULKNER, CT 1, 146 et n.5 du S.170. Nous pensons qu'on ne peut retenir la traduction "the waters of rowing", le texte portant une graphie complexe de meb.enet, le bac; cf . CT V, 170e et 174a. (551) Suggestion de P. BARGUET. (552) CT III, 76p . (553) cf. Pyr. 1742b-c, 1376a-c; sema meb.enet, c'est rend re le bac prêt à partir pour le fils d'Atoum menacé de.soif et de faim sur le côté sud du cana l sinueux. (554) cf. CT V, 202j, 203f, K, 207a, d, f, j. Pour le bac et Bousiris, cf. ALTENMÛLLER, Synkretismus, 342. Pour le bac et les domaines funéraires, voir JACQUET-GORDON, Domaines, 65 et 237 (38). (555) CT V, 154d. (556) CT III, 1128. Dans LdM 186, 7 ~ BUDGE, l , 490, 13, il est question d'un "bac des élus", épithète d'Hathor; voir ALLEN, SAOC 37, 209. (557) CT III, 77b-c. Dans la tombe de Paheri d'EI-kab, il semble Que le bac soit mis sur le même plan que les différents oiseaux dont le mort prend la forme pour s'envoler (cf. URK. IV, 113, 15-6). Voir aussi § 80. (558) CT II, 154e-f. Selon une suggestion de P. BARGUET, plutôt que "le bac du ner. cf. CT II, 163e-f. (559) CT V, 225b-c; EL-SAYED, RdE 26,78; cf . aussi CT V, 212b-213b; V, 225d, 213d ajoutent que le mort est traversé vers le ciel du sud et le ciel du nord. (560) CT III, 199i-k (B3L) . Cette fonction peut être accomplie par un dieu: "Je suis Thot; je suis revenu aujourd'hui de Her-â1;a; j'ai noué les cordages, j'ai équipé le bac, j'ai gagné l'Orient et l'Occident" (LdM 182, 23-4 ~ NAVILLE, Todt. CYlI; BUDGE l, 483, 14-16) . (561) CT V, 176b-d. Paul BARGUET nous suggère: .... toi dont le cordage est solide sans Que ton bac puisse couler", Sur ce thème, voir aussi LdM 24, 5-6 = NAVILLE, Todt. XXXV: ·0 celui Qui amène le bac de Rê, que ton cordage soit fixé Quand ton bac vogue vers le bassin de l'Ile de la flamme"; URK. IV, 116, 16; ALLEN, SAOC 37, 37. (562) P. BARGUET nous suggère : ·j'ai trouvé le bac livré à lui-même, de sorte Qu'il flottait (librement)". (563) CT II, 163f-g. (564) CT II, 178f. Dans URK . IV, 520, 10-11 (ZANDEE, Death, 119), la traversée en bac est mise en parallèle avec le labourage dans le champ des roseaux, lieu probable d'arrivée du bac. (565) cf . KEES, Mise. Acad. Berol . 1950,95. (566) Pyr , 334b . Nous avons traduit la version T.W est Quelque peu différent; "Son (du roi) prix pour le voyage n'a pas été perçu sur le grand bac"; cf. ZANDEE, DeaJh, 257. (567) Signalons aussi l'existence d'un "bac de flamme" , attesté dans le p. Sekowski II, 23, 7-III, 1-32 = ZAS 98, 62-3 et 68. (568) CT III, 112e-f; FAULKNER, RdE 24, 60 et 62, n.19 . (569) CT II, 112h. cf. OSING, Nom inalbildung l, 171 et II, 682. (570) Pour une barque diat, cf . FISCHER, ZÂS 86, 24 et peut-être CT V, 109k. Pour d jay; "passeur", cf. GARDINER, PEET, CERNY, Inscriptions of Sinaï II, 18. (571) Pyr. 494a-b. Pour la formation du nom, comparer avec merer.f ir.f de Pyr , 412b; voir aussi note 557 supra .
2S4 (572) cr V, 17Ia-c. 171d semble s'appliquer au bac qait, mais la phrase est obscure: ·qui vient de la montagne .:", Parallèle lacuneux, mais qui semble reproduire la même phrase: cr V, 174f-h. cf. MEEKS, AL II, 385. (S73) Pyr. 1222a. (S74) cf . WB l, 92, 7; FAULKNER, PT, 194; ANTHES, ZAS 82,79; EDEL, Altag.Gr., lOI, § 230. BOREUX, Nautique, 425, n.4, estime que ce bateau, dont il ne donne pas d'autre exemple que celui des Pyr ., fait partie de la cat égorie des barques à caractère religieux dont on ne saurait affirmer qu'elles étaient en usage dans la vie courante. Inenoui, inenou.s de cr VII, 53k et 243b n'est peut -être qu'une variante de l'ancien terme des Pyr. et signifierait donc "qui emmène (le voyageur)", (57S) cr VI, 172a; KEES, OLZ 53, 1958, 131. (S76) Sur cette embarcation, cf. WB III , 39, 14 et 52, 1; FAULKNER, CD, 164; EDEL, Altag.Gr., § 92; JUNKER, Giza IV, 74; COUYAT et MONTET, Les inscript ions du ouadi Hammâmat, n01l4, 14 (a p.83); SCHENKEL. AA 12, 253; SIMPSON, Papyrus Reisner II, 39; BAKIR, Cairo Calendar, Il; J.-C. GOYON, BIFAO LXVII, 1969, 165 sq; BJORKMAN, dans From the Gustavianum Collections in Uppsala, Boreas 9, 1974; /loua, /Iaou, â/lâ sera ient trois dénominations d'une même embarcation, la première étant la plus ancienne. (577) cf. WB l, 366, 364; MEEKS, AL l, 99; II, 106; III, 76; BOREUX, Nautique, 127-130, 138, 285; JAMES, Hekanakhte Papers, pl. 24a, 6, rO et 25aVs2; VANDIER, Les bateaux, 494-5; CAMINOS, Literary Fragments, 61; GUNN, ASAE XXV, 252; G. GOYON, LdA V, 611-3; l' inscription d'Ouni parle d'un chaland en bois d'acacia, de soixante coudées de long sur trente de large; voir VANDIER, La famine dans l'Égypte ancienne, 75; URK. l, 107,8; 108,3-4. "Je traversai, dit Sinouhë , dans un chaland qui n'avait pas de gouvernail" (Sin. B 13). La barque khoukhet de LdM 26, 4 = NAVILLE, Todt. XXXVII; BUDGE I, 89, 7 est probablement une ousekhet (pour la lecture, cf. MOLLER, Pal. II, n0492 et n.I). Pour le sens affaibli de "barque" à l'époque ramesside, cf. GARDINER, JEA 27,47. (578) CT V, 123d. A noter les corruptions de G2T et AIC. GIT, G2T et AIC ne donnent pas CT V, 124a et, réciproquement, les sarcophages donnant 124a ne comportent pas 123d. Seul T3L possède les deux passages, mais le premier sans la mention d'ousekhet. cf. FAULKNER, CT 2,36, n.7. (579) cr V; 124a-c. Une stèle du Musée Calvet à Avignon nous fait connaltre un "supérieur de l'ousékh(et) d'Osiris" qui fait acte d'adoration au dieu en tant qu'"Osiris, le dieu grand, seigneur d'Abydos". (MORET, RT XXXIV, 95). (580) cr VI, 38s-u; ZANDEE, Death , 229. - (581) cf. VANDIER, Manuel IV/2, 7369-7. Une photographie d'un bac à Goshen, publiée dans JEA l , pl. VII, (face p.78) donne une assez bonne idée de ce que pouvait être un bac de taille relativement importante. (582) Si l'on retient l'hypothèse de BORGHOUTS, JEOL 23, 358-9 qui traduit ainsi cr III, 76j-o : "bring this to me, make me land: it is together with that chest of the gods that 1 have come . Should that chest of the gods he opened? 1 have descended into Pe, 1 have ferried from DeP.... et interprète le passage comme une r éférence faite par le mort à un coffre qui sera it un substitut suffisant pour prouver l'ampleur des connaissances exigées par le passeur. Voir aussi ZANDEE, Death 30-1, JEOL 15,70-1. Un article insuffisant a été consacr é au thème du "prix du passage"; il s'agit de L.V. GRINSELL, The Ferryman and his Fee: A study in Ethnolog y , Archaeology and Tradition. Folk-Lore, London, 68, 1957, 257-269; pour l'Égypte, 258-261. (583) cf. LdA II, col. 86, où il est noté que le péage existe aussi dans l'autre monde où il est acqulttë en nature ou en or. Sur le thème de l'homme juste, propriétaire d'un bac, qui ne doit pas faire payer le pauvre, voir note 253 supra. (584) WB II, 490, 5; LdA II, col. 86; MEEKS, AL II, 231. (585) Pyr, 334b; SCHOTT, JEA 54, 47, n.7; POSENER-KRIEGER, Archi ves, 461 et n.3, qui insiste sur hemet comme paiement pour un transport par bateau. Le fait que la version T nomme le bac avant le prix du passage implique-t-il une
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1 ,
255 meilleure certitude Quant à la réussite du passage? (586) CT V, 154c; FAULKNER, CT 2, 40, n.73.La phrase, dont le sens général est clair, est difficile dans le détail. Faut-il comprendre "il (le mort) lui (le passeur) a apporté le prix du passage" ou "le prix pour lui lui a été apporté"? (587) cf. ZANDEE, JEOL 15, 71. (588) Paysan BI, 171-2 . La plupart des traducteurs indique la nuance restrictive : "Toi, tu es (comme) un passeur Qui (ne) fait traverser (Que) celui Qui a de Quoi payer le pr ix du passage" (LEFEBVRE Romans et Contes , r éed, 1976, 58); SIMPSON and alt., The Literature of Anc ient Egypt, édit . 1973, 40; ASSMANN, LdA II, col. 43. LICHTHEIM, AEL l, 176, ne la retient pas : "Lo, you are a ferrymann who ferries him who pays". (589) cf . BAKIR, Cairo Calendar, r"XIII, 10, p.23 et 70, n.8. (590) JPII 1048 = Pyr. 2163 (FAULKNER, Supp ., 59). (591) FAULKNER, PT. 304, n.3 de l'UII. 696. (592) Archives, 362; voir aussi FISCHER, MMJ 10, 1975, 17 et note 50; MEEKS, AL r, 345. (593) En CT III, 174k, le mort demande au passeur du canal sinueu x: "Dépose moi sur ce côté avec ces sacs Qui sont dans ma main". On peut se demander si ces sacs ne contenaient pas les étoffes Qui servaient au mort à payer son passage. (594) cf. RdE 2, 46; ZANDEE, Death, 242-3; MOUSSA und ALTENMÛLLER, ADAIK 21, 67. (595) Par ex. Pyr . 408c, 1519; CT IV, 42c, 389a; V, 152a, l72g, 173d, 3931; VI, 51b, 128b, 2951, 300f. (596) CT V, 152a (GIT, T3L). Pour une autre mention du "documen t d'Horus" cf . CT V, 172g. (597) FAULKNER, CT 2, 35, et 40, n.64; MEEKS , AL II, 60; III, 41. (598) Pyr, 1157a-c. (599) UK V, 48 et 55. Le déterminatif serait une sorte de paquet. (600) FAULKNER, PT, 187; on pourrait aussi penser à shetj, "vêtement" de WB IV, 558, 5-14; voir MUELLER, JEA 58, 117: "kind of girdle consisting of two crossed strips of cioth that are part of royal vestments", ce Qui pourrait peut-être s'appliquer au signe Qi? • Comme sesef, shetetj/ set] serait une étoff e correspondant à un payement en nature du prix du passage. (601) ZANDEE, Death, 114 (Qui renvoie à Pyr. 520a, 120la, 1252a). (602) FAULKNER, PT, 187. La définition de WB l, 129, 18 est inadéquate. (603) SETHE, UK V, 56. Voir aussi Pyr , 1451a. (604) LdA II, col. 22-3; SETHE, Ein altagyptischen F ingerzahlreim, ZAS 54, 16-39; GUNN, Fingernumbering in the Pyramid Texts ; ZAS 57, 71-2. (605) Pyr . 601a. (606) cf. GUNN, o.c.; SETHE, o.c. et UK III, 114-5; GRIFFITHS, The Conflict, 30, n.3. (607) CT V, 73d-f. (608) CT V, 115c-g; ZANDEE, Dea/h, 31; scnorr, NAWG 1967/5 ,112. (609) CT V, 115h-116e. (610) CT V, 154d-e; ZANDEE, JEOL 15,71. (611) cf. LdA. II, col. 223. 2 (612) cf. KEES, Totenglauben , 75-6 et 214. (613) cf. KEES, o.c., 216; JUNKER, Giza IV, 73 SQ.; BIDOLI, Fangnet ze , 28 . (614) cf . Te VELDE, JEOL 21,1969-70,175-6. (615) CT V, 123d-124a, 84a. (616) cf. MONTET, Scènes, 330, 333-4; JUNKER, Giza IV, pl. 10; V, 71, ,. ; WEILL, Recherches I ère dyn .r l , 105; GLANVILLE, Z AS 68, 28; FISCHER , MIO VII , 307, n.14; SIMPSON, Papyrus Reisner Il, 17 et JEA 59, 220- 2; voir aussi, pour la découverte des oukherout de Coptes, A. H. SAYED RdE 29, 170, n.18. Pour la scène du martre surveillant et présidant aux travaux du chantier naval, cf . par ex. Le tombeau de T i, MMIFAO LXV / 2, pl. XCVI , B. (617) cf. CT VII, 259a-c; 260a-c, 261a; LdM 136A, 3 = BUDGE r, 297, 9-14.
256 (618) Fangnetze, 31 sq,
(619) DAVIS, JNES 36, 174-5, a tenté une reconst itution du dialogue entre le roi et le passeur . (620) BREASTED , Development, 105-7, remarque que le passeur parle rarement et se tient en silence dans l'attente du passage. Son jugement général sur le dialogue nous parait assez loin des textes . Pour l'utilisation de la première pers. sing. dans les "Ferryman Texts", cf. FAULKNER, PT, 169, n.2 de l'UII . 481. (621) Pyr. 1193a-1194a. (622) Pyr, 1183a. (623) Pyr. 1183a-1185c. (624) Pyr . 1185c. Pour le terme djou iou, d jouit, cf. ZAS lOI, 1974, 31. (625) Pyr , 1186a-b. (626) Pyr. 1187a-c. (627) Pyr . 1227a-d. (628) Pyr , 597a-60Ia. 2 (629) KEES, Totenglauben , 74. (630) Pyr, 493b-494b. (631) Pyr, 109Ia-I092d. (632) cf . BlDOLI , Fangnetze, 28. Le sombre et menaçant caractère du plus ancien passeur survivra longtemps; PETERSON, dans son article "A New Fragment of the Wisdom of Amenemope", JEA 52, 122 et 124, souligne le rôle d'un "passeur" qui vient avec des mots embarrassants : "He makes a voyage among ail the world ; he is laden with false words, He is Iike a ferryman [of snaringj speech; he goes and come with quarrel", (633) Pyr . 383a-387c. (634) Pyr. 1188a-f. (635) Sur deneg, "pygmée", cf . W.R. DAWSON, JEA 24, 185-9; GARDINER, Egypt of the Pharaohs, 59; pour les nains sur les reliefs de J'Anc . Emp., JUNKER, Giza V, 9, fig. 1 (pour un nain dansant, n"Il). Voir aussi H.F . WOLFF, Die kultische Rolle des Z werges im al/en Aegypten, Anthropos 33, 1938, 445-514, avec c.r. de van de WALLE, CdE XIV/27, 108-110. (636) Pyr. 1189a. (637) Pour J'apport au roi d'un "pygmée des danses du dieu, provenant de la terre des habitants de l'horizon" (autobiographie de Hirkhouf), voir LICHTHEIM, AEL r, 26-7 . (638) cf. MASPERO, Sur une formule du livre des pyramides, Bibliothèque égYPlologique II (- Éludes 'Vyth . arch éo, égypt. Il), 1893, 429-443; SETHE, UT!
CT I V. 295b (M57C )
g
-.J.J~='
II )
CT I V.2 95b (T 38e )
A noter aussi le substantif d e.Eu 16 84 c .M 4 4 7 :; j >-.. ; N 12 5 8 : "7j " -G Pour le si g ne-mo t origi nel selon Laca u,cf . Z~S 51 .3 ~our des grap h ie s anciennes du mo t ~ vo ir a us si W.S . Smith,8 HistQr y o f Eg yp t i a n SCP1,,Q ture .308. fig . 1 65 ; Kaplony.Ï!a 8 .II L p 1. 8 . 21 ; 3 L 9 5 ; 3 6 . 1 16 ; 6 2 . 2 2 1 A e t B;6 3. 223 ;7 1 .257 A et 263 ; 72.264 et 2 6 5 ; 73. 2 7 5 e t 27 6a .
~.1=
pyr 588a (P 254)
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Pyr 1188e (M 572)
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pyr 1188e ( P 4(0 )
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pyr 588a (Nt 438 )
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CT IV,294b ( SOlC )
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CT IV,294b (M4C )
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CT IV,294 b (M4C)
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CT IV, 295b (MlNY) CT IV. 294 b ( M7C.M54C) CT I V,294b (T1Cb) CT II 1. 93h (B9C)
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CT I V, 294a (B9Cb)
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CT IV, 294b (B3C)
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CT III. 93h (B1L ) CT IV,294 b ( B9Ca)
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CT I V.294a (B1P)
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257 (648) 8.395 (CT V. 68a-73c). (649) CT V, 68e-h. (650) CT V. 68j sq, (651) CT V, 72 sq. (652) CT V, 73a. Il est précis é en V, 73b que ce dialogue est à r éciter par un homme dans le royaume des morts. (653) CT V (8.397), 75a-1Ige • LdM 99 • URK ; V, 145 sq, (ancienne 3 version: pyr, d'Aba, • KEES , Mise. Acad, Berol ., 1950, 77 sq.; Totenglauben 75. Voir aussi SETHE, ZAS 54, 1-15 ct la traduction du texte des CT dans BARGUET, LdM, 131 sq. (654) CT V, 75b. (655) CT V, 75d-78a. (656) CT V, 78b. (657) CT V, 78c-80a. (658) CT V, 80b-82c. (659) CT V, 83a-8Sb. (660) CT V, 85c-89c. (661) CT V, 89d-9Od. (662) CT V, 90e-94e. (663) CT V, 95a-IOlb. (664) CT V, 10Ic-104i. (665) CT V, 104j-I06f. (666) CT V, 106g-107k. (667) CT V, 108a-1I3g. (668) CT V, 113h-1I4i. (669) CT V, 114j-1I6e. (670) CT V, 120a-I6Oc • S.398. (671) CT V, 120a-12Id. (672) CT V. 12Ie -124a. (673) CT V, 124b-15Ia. (674) CT V, 15Ib-153c. (675) CT V, 154a-155c. (676) CT V, 156a-l6Oc. (677) KEES, in Agyptologisehe Studien , 1955, 179, donne le schéma suivant pour le S.397 des CT: 1") Fahrmannsanruf, 2") Weckruf an den Fahrmann, 3") Fihrmanngesprich mit anschliessendem Fingerzihlrein. Les éléments d'une semblable "toile de fond", nous l'avons vu, peuvent se présenter dans un autre ordre. (678) cf. BlDOLI, Eangnetze, 42. (679) cf. KEES, Ancient Egyp,. 97 et Totenglauben', 73-6. (680) cf. KEES , Totenglauben , 76. (681) Pour une représentation des parties de la barque sur un LdM de la XVUIe dyn ., voir SPELEERS, Nefer Renpet, pl. XX. (682) Par ex. CT V, 74n; 74c. (683) C'est l'idée qui sous-tend la synthèse d'EDWARD8, Les pyramides d'Égypte, 25, sur la psycholog ie du passeur; mais les interprétations de détail sur lesquelles elle se fonde nOfs paraissent assez contestables. (684) KEES, Totenglauben , 76; ZANDEE, JEOL 15, 71; BlDOLI Fangnetze; 53 et n.ë, Selon WILSON, JNES 3, 209, n.44, on peut faire une analogie avec le prêtre-lecteur qui porte le rituel magique . (685) C'est ce qui ressort des études de KEE8 citées précédemment. Sur le thème du sommeil associé aux idées de mort et de résurrection, cf . Sources orientales 2, 54. notes 1 et 2; ZANDEE, Dea/h, II et 81 sq., LdA II, col. 1101-2 (sur la notion de sommeil) . Il est possible. de plus, que l'assemblage des parties de la barque soit à mettre en rapport avec la reconstitution d'Osiris démembré; cf. notamment CT V, 121e-124a où le fait de compléter la barque est mis en parallèle avec la réunion, par le fils, des membres dispersés du père. (686) BlDOLI, Eangnetze; 30 sq.
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258 (687) cf. BORCHARDT, Dos Grabdenkmal des Këmigs S 'ahu-Re II, Blall 13 ("Adoration à toi, Sahourê, dieu des vivants, j'ai vu ta perfection", disent les marins d'une seule voix lors de l'arrivée des navires au port); G. GOYON , BIFAO LXIX , 11-2 (même rite pour Ounas). Parmi les rites de la victoire royale , il y avait peut-être un simulacre d'amarrage de barque avec la plantation du piquet; cf. J.-C. GOYON, Confirmation , 28, n.4; 62 (- III, 16) : "Il accomplit son périple en tant Que Rê, il aborde en tant qu'Atoum", Voir aussi SAUNERON, Esna V, 163, 168, n.I, 271, n.b. Sur les miracles Qui se produisent lors de l'accostage d'après un texte de LUCIEN, cf. Sources orientales 7, 54. Sur l'éventuelle absence de l'amarrage dans un contexte social perturbé, voir Hymne au Nil, IX .. MEEKS, BiOr XXXII, 15. (688) GARDINER, ZAS 42, 120 et N.5; Notes on the Story 01 Sinuhe, 40-1 : "to attach... to"; il signale Que le verbe est également employé pour l'union avec une personne ou pour l'attachement à un culte; voir aussi CHATELET, BIFAO XV, 146; JEQUlER, BIFAO XIX, 117; MORET, BIFAO XXX, 742, n.61; JUNKER, Giza IV, 58; ZANDEE, JEOL 15, 66 et Death, 53 (accoster .. mourir, à relier à l'idée du voyage par bateau; retenir parfois le sens littéral du mot: arriver quelque part). Ensemble de significations à prendre en considération : accoster, amarrer, mourir, se marier, attacher une personne à un service, bien gouverner le pays (pour le roi, l'Égypte étant comparée à un bateau). Sens abstraits intéressants dans les Maximes de Ptahhotep , 93 : "Yet crime never lands its wares" (LICHTHEIM, AEL l , 64); Paysan B2, 101-2: "Celui Qui navigue avec lui (le mensonge), il n'accoste pas, son bateau n'aborde pas à son port". GOEDICKE, The Protocol 01 Neferyt ; 44, n.95, relève le sens de "établir avec (m)" avec connotation adm inistrative; CORDON, MAS 37, 36, n.7 pense Que men i fait allusion au renouvellement de la vie et de l'ordre quand le voyage du soleil pendant la nuit , à travers le royaume des morts, disperse le chaos et l'obscurité. En CT V, 188i et 204d, le verbe a le sens de "fixer, attacher" une tresse de cheveux (en B5C;le déterminatif du bateau est conservé). Un bon exemple des deux sens principaux de men i en CT I, 164j-165a : "1 will not die (meni) of a swifth death... 1 will not land (men;) quickly" (De BUCK, Pro regna pro sanctuario, 1950, 82). Exemples de meni au sens d'amarrer: Pyr. 662a (selon SETHE, UK III, 218 mais contra FAULKNER, PT, 125, n.1 de l'Utt. 377); CT II, 145f; IV, 23f , 82n, 308c; V, 188i, 208g; VI, 32b, 80a (B3L), 281h; VII, 89g. Exemples de meni au sens de mourir: Pyr. 1090f, 1975b (JPII 761); CT l, 164i, 165a; III, 981; IV, 26k; V, 285a et c, 353 IV 380b; VI, 196e (p. Gard. III), 1990, 293n, 351 (B3Bo ligne 356), 352f et p; VII, 1If, 320d, 303d, 302e, 366c, 448a, 506f, 507b, 514a. On constate une certaine variation des déterminatifs. Meni peut également être un substantif (CT VI, 265e; IV, 325e, 326c : "enterrement heureux auprès d'Osiris); S in. B 309 ("le jour du trépas"). LdM 64 , 6 .. NAVILLE, Todt. LXXV; BUDGE l, 135, 2 enreg istre l'expression meni r shetayt, "aborder à l'autre monde" (BARGUET, LdM, 102). A signaler la graphie de CT VI, 382i (pour menat, cf. ALLA M, MAS 4, lOI et 128, alors Que FAULKNER, CT 2,287, traduit "mooringropes"), Pour le thème de l'accostage en rapport avec le complexe pyramidal, cf. SCHOTT , Bemerkungen zum Pyramidenkult, BABA 5, 175-6 . (689) cf. BREASTED; Development, 89; BAUD et DRIOTON, Le tombeau de Roy , MM1FAO LVII, 36: "Adorations à vous, seigneurs d'éternité, grande Ennéade, seigneurs de T'a-djeserl Accueillez , au jour de mon accostage (= enterrement)"; POSENER, Divinité, 28 et n.4 : "Fais Que je parvienne sain et sauf, ayant accosté en paix", demande Ramsès III à Amon-Rê (p. Harris 3, 3-6); pour l'abordage (= l'enterrement) en bonne condition, cf . VERCOUTTER, Textes biographiques, 4 et 7, note R (supprimer dans l'index, p.l41 , meni mândjet). Le fa it que le piquet d'amarrage soit en rapport avec Anubis (CT V, 188i; B. ALTENMûLLER, Synkretismus, 23 et 346) n'est peut-être pas étranger au thème d'un bon enterrement. (690) LECLANT et de MEULENAERE, Kêmi XIV, pl. III, p.36 et 40, note pp . (691) MASPERO, RT XXIX, 106- 7, identifie le mnit au baria des mariniers
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259 égyptiens contemporains; c'est le "pieu auquel les matelots attachaient leur bateau, soit pour la nuit soit pour tout le temps qu'ils demeuraient dans une localité". Pour JEQUIER, BIFAO XIX, 115-8, c'est une pièce de bois pointue, longue de 0,50 cm à 1 m, parfois munie d'un crochet ou d'un renflement formant saillie sur un côté. Voir aussi JEQUIER, Frises d 'objets, 328. On ficha it en terre un piquet auquel on attachait une corde partant d'un bordage voisin de l'avant, la même opération pouvant être répétée à l'arrière; le nombre des piquets était augmenté suivant la taille des bateaux . cf. aussi SPELEERS, Nefer R enpet, 23; CHRISTOPHE, Mélanges Maspero 1/4 , 26. (692) Sur kherpou, cf. JEQUIER, BIFAO XIX, 117; SPELEERS, Nefer Renpet, 23; SIMPSON, Papyrus Reisner II, 39. (693) Naufragé 3-4 . Sur hou! menit , cf. ERMAN, Z AS 43, 5; DEVAUD, RT XXXVIII, 1916-7, 100; GUNN, ASAE XXVII, 227, n.2; Beni Hassan II, pl. XII et p.56; FISCHER , Inscriptions, 114, note g. (694) cf. G. GOYON, BIFAO LXIX, 35. (695) cf . JEQUIER, BIFAO XV, 164; MACE and WINLOCK, The Tomb of Senebtisi al Lisht, 35-7; BOREUX, Nautique, 445. Voir aussi PIANKOFF, Le livre du jour, 23-4 : "Quant à cette cuisse de Seth, elle est dans le ciel du nord, attachée à deux piquets de silex par une chaine d'or" . Pour menit comme constellation, cf. NEUGEBAUER/PARKER, EAT II, 7. (696) cf. le sarcophage de Sa-Ouadjit trouvé à Riqqeh (ENGELBACH, Riqq eh and Memphis VI, pl. XXIII et JEQUIER, BIFAO XV, 154, fig. 1; Frises d 'Objets, 328 et n.4); BIDOLI, Fangnetze; qui note la représentation de piquets à tête de femmes, men il étant du genre fémin in. Pour le grand dieu s'adressant à des piquets comme à des êtres vivants, cf. PIANKOFF, BdE XIX , 34 et pl. XVIII. Pour des dieux tenant des piquets à tête humaine, cf. PIANKOFF, The Tomb of Ramesses VI , l, fig. 109 (registre du bas) et 354. Il est à noter que de tels piquets à tête humaine sont aussi ceux du redoutable filet de pêche auquel l'âme du mort doit échapper; pour des représentations, cf. T.M. DAVIS, The Funeral Papy rus of lou iya, pl. XIV; BUDGE, The Greenfield Papyrus,pl. LXVII; NAVILLE, Pap yrus fun éraire s de la XXle dynastie, I, pl. XXVII; HEERMA van VOSS, Zwischen Grab und Parodies (p.T3 Leyde) , pl. 12. Cette conception négat ive de l'objet se rattache à menil considéré comme poteau de torture; voir MONTET, Scènes , 148; ZANDEE, Death, 22 et 225-6 (poteau de torture utilisé contre les ennemis d'Osiris); un bon exemple dans l' iconographie: DUELL, The Mastaba of Mereruka , pl. 37 (voir aussi W.S. SMITH , A History of Eg ypt ian Sculpture, 340, fig. 22) où l'on voit un homme nu que l'on s'apprête à châtier et qui est maintenu contre un poteau à -deux têtes). (697) LEFEBURE, Sphinx 3, 157, remarquait que "la déesse-poteau d'Abydos est souvent mentionnée aux Pyramides". cf . DAVIS, INES 36, 176, n.79; LECLANT, RdE 27, 148, note ak. (698) SETHE, UK IV, 8 et 17 (piquets d'amarrage auxquel s on attachait la barque des morts lors du transport par eau à la nécropole); SAINTE-FARE GARNOT, L 'hommage, 49-52.
(699) cf. FISCHER, Or XXIX, 188 et 190, n.2. Faut-il rapprocher ces faits du jeu de mots implicite menit, "piquet"/menit, "collier" (cf. JEQUIER, Fris es d 'objets, 74; B. ALTENMÛLLER, S yn kret ismus, 349)? (700) Pyr, 884b; JPII 1055 + 22. (701) Pyr, 2013b, 1366a; JPII 1350 + 46 (JEQUIER, pl. XXIV , en bas à droite) donne sb1) n.k Nbt-hwt st n.k mn it [wrll, mais la lecture de st est-elle sûre? Voir aussi P/V/E 27. (702) Pyr, 872b; n'y a-t-il pas une allusion implicite à un amarrage heureux, la phrase se trou vant dans un texte où il est question d'ascension puis de pagayage? (703) JPII 709 + 18. Dans Aba 564 (JEQUIER, pl. XI) , le verbe employé est nis et non d jesou. (704) Pyr, 1711c, JPII 1055 + 29 (c Pyr. 2242b dans FAULKNER, Supp., 71 ); CT VI, 104f et 106d (avec corruptions du verbe) . (705 ) Pyr . 794c + SAINTE-FARE GARNOT, dans Mélanges Marie tte, pl. V,
260 fragment 27, col. 2); 1012d. (706) JPII 709 + 39 - Pyr , 2239a (FAULKNER, Supp., 70) Pyr. § 863b. (707) CT r, 290f; ALTENMOLLER, Synkretismus, 268 (- Isis). (708) Nt 754 • Pyr. 1927f (FAULKNER, Supp., 35). (709) JPII 709 + 18 - Pyr, 2232d-e (FAULKNER, Supp., 67). Il faut signaler aussi Pyr. 876c o ü est employé un verbe noui (1) "le piquet d'amarrage se lamente (?) pour· toi" (SETHE, UK IV, 142-3) mais ce sens hypothétique parait mal s'accorder avec le contexte o ü il est dit que les portes du ciel sont ouvertes pour le mort et o ü le piquet semble entériner ce triomphe. (710) sebel} (Pyr. 884b, JPII 1055 + 22); jesou (Pyr. 2013b, 1366a, JPII 709 + Ill, 1711c, JPII 1055 + 29; 794c; CT VI, 104f, 106 apporte les deux yeux d'Horus dans l'endroit Qu'ils connaissent (7), prends-les, ce Que je te donne, place (7) les pour lui sur le sol" et CT VII, 162i-j : "mes ennemis sont sous ma sandale gauche; je suis l'Oeil d'Horus" . (1258) Pyr, 444b. Pour un lien entre le port de sandales et la présence de taureau x, CT III, 387f : "j e suis venu, chaussé de sandales l étant cependant douteux) ; FAULKNER, CD, 68 lui donne alors le sens de "forbearance" . S'agirait-il d'une partie de la barque particulièrement résistante ou adaptée pour recevoir des aliments? Plus loin, dans le même passage, (CT Il , 106g), il est précisé que la partie arrière se trouve dans la depet netjer; voir aussi CT IV; 164c. (1721) CT Il, 259c. Sur la face nord de l'obélisque d'Hatchepsout à Karnak D URK. IV, 366, 8, il est dit que les deux mères du mort "sont réunies dans la barque divine". Pour depet net jer identifiée à ouia Râ, cf . DRIOTON, Revue de l'Égypte ancienne Il , 184. D'après des exemples ptolémaïques (cf. DERCHAIN, Hathor Quadrifrons 37), c'est dans la depet net jer qu'Hathor "fixe le destin", c'est-à-dire le sort des hommes. (1722) Pyr, 1250d. (1723) CT Il, 258b-259a. (1724) Pyr. 124e. Pour ouia (?) netjer, cf. peut-être aussi Pyr , 1l43a (voir supra , note 1709) et JEQUIER, Aba, pl. XV, fragment L. (1725) Pyr , 9Q6ç et 1573c; le terme employé sheret, "le nez" ou "la narine", prouve que la barque est considérée comme un être vivant. (1726) CT V, 12Oc-121a (et var.); pour la barque d'Horus, B. ALTENMüLLER, Synkretismus, 153; de Rê-Horus l'Ancien, BARGUET, RdE 21, 13. !2)près C:C.y'I, 390e, "Il (Horus) est devenu le qt~llre de la bar~ue"; CT ~39L;~"ljL~!!is ; 25 . Sur Sokaris-Henou, cf. CAMINOS, MDAIK XVI , 22; sur le problème posé par les graphies que l'on peut rendre par barque ou dieu, cf. lUNKER, Giza IX, 107; B. ALTENMÜLLER, Synkrettsmus, 344; notre note 1803 in/ra; pour ~enou, "Falkenidol", HORNUNG, Amduat II, 67 (217). (1797) Pyr. 620b-c; Akhtoy, col. ·60; 1826b; IPII 1055 + 27 = 2240b (FAULKNER, Supp., 70). Pour Osiris, le mort qui lui est assimilé, ou Sokaris porté par Horus et ses fils dans cette barque, cf. GABALLA/KITCHEN, Or XXXVIII, 55; 1.-P. ALLEN, Studies Hughes, 22; N. de G. DA VIES, Hibis Ill, pl. 3 (III). (1798) IPII 552 + 17-19, Nt 360-1. Pyr, 1824a-d (FAULKNER, Supp, 17); Akhtoy, col. ·41. (1799) Pyr, 138c (+ Oudjebten 217 (JEQUIER, Aba , pl. XXVI». cf . MÜNSTER. MAS Il, 45, n.579. Horus est nommé Henou et se trouve dans cette barque; voir GABALLA/KITCHEN, o.c., 21. Voir aussi IPII 756-7 = Pyr, 1966a (FAULKNER, Supp., 49) : "te seront apportés ce bia [...] la barque henou afin qu'il soit [élevé?] en elle" et des parallèles de CT VII, 198a : "le fais que te soit apporté le bia qui est à la proue de la barque de Henou"; CT VI, 309m : "sera apporté ce bia qui est à la proue de la barque henou". (1800) CT Ill, 258c. Plutôt que "in the henou-bark of Geb" (FAULKNER, CT 1. 179); cf. GABALLA/KITCHEN, o.c. 26, nA. Voir aussi CT II, 25ge; pour le thème de la résurrection à l'aube dans la barque ~enou, cf. HASSAN, Hymnes, 13-14. (1801) CT VI, 367e-f; pour Sokaris dans cette barque triomphant de ses ennemis, BARGUET, Le temple d'Amon-Rê, 293, n.3; 1.-C. GaYON, B1FAO LXV, 97. (1802) CT VII, 150a. (1803) CT V, 124c. En CT VI, 325s, il est dit que le mort réside dans la
322 barque ~enou. "(Quand) Sokaris paratt dans sa barque ?renou, le bien circule dans toute la terre" (GUTBUB, Mtlanges Mariette, 338, n.l). En Nt 763 = Pyr, 1933c (FAULKNER, Supp., 38), il est question d'adorer Henou, et l'on peut supposer qu'il s'agit plutôt du dieu que de la barque. Pour la barque servant à écrire le nom de Sokaris, DERCHAIN, RdE 15, Il, nA; C.-M. ZIVIE, Giza, 99, 1.7. Voir aussi Sokaris-Henou (QUIBELL, Excavations at Saqqara [1908-19101 , pl. LXVI A. Pour la barque comme déterminatif du nom de Sokaris, cf. Pyr, 1429c; CT V, l06c (Sq2Sq), 256d; VI, 123d, 159a, 171a et f (BIBo), l72d, 210h, 210k, 284a, 367e (B4C). Pour les parties de la barque ?renou, CT V, 129a, 148a; Pyr. 1847a (JPII 577 - FAULKNER, Supp., 19) et le parallèle de CT VI, 226j. La présence de "la barque de Sokaris" en CT VI, 28lf, n'est pas reconnue par MÜNSTER, MAS Il, 81, contrairement à FAULKNER, CT 2,230. (1804) CT VII , 198a. (1805) CT VI, 239d (TI Cb). (i806) ALLAM, MAS 4, 131. (1807) Pyr, 1147a: (1808) Pyr. 545b . (1809) WB II, 225 , 15. (1810) SETHE, UK III, 21 et 24. Peut -être la barque miniature où l'on préparait les onguents (HELCK, LdA V, 590-1). (1811) FAULKNER, PT, 108. (1812) KEES, RT XXXVII, 67-8. (1813) Sur ce rôle de Chesmou, MEEKS, Sources orientales 8, 28. (1814) WB II, 225, 2-5. (1815) FAULKNER, CD, 128. (1816) L'étoile du matin, Horus de la Douat, l'o iseau ouadjad j , L'une d'elles est plus spécialement liée à la barque puisqu'elle apparaît à sa proue (Pyr. 1209a) mais il est difficile de préciser laquelle; on penserait plutôt à Horus, dont nous avons vu les rapports étroits avec la navigation. (1817) Pyr , 1209a-c; SERVIN, ASAE XLVIII, 83 : "Tu es puissant et tu apparais à l'avant de celle tienne barque semeh de 77 coudées, que les dieux de Pe t'ont liée, que les dieux de l'Orient t'ont incurvée"; ANTHES, ZAS 100, 81. (1818 ) cf . WB IV , 140, 1-4; pour les déterminatifs dans les Pyr. , SPELEERS, Oudhe id kunde l, 38. (1819) cf. MONTET, Sc ènes, 4-5, 72, 79-80, 83; BOREUX, Nautique, 186 et n.7; 187, n.3; 214, n.I; N. de G . DAVIES, The Rock Tombs of Sheikh Saïd, pl. XII; REISNER, Models of Ships and Boots, p.xVII ("papyrus-canoe-raft"); WINLOCK, Models of Daily Life, pl. 52; CAMINOS, Literary Fragments, 67 et 229; VANDERSLEYEN, RdE 19, 137, n.20; GOEDICKE, CdE XLV/90, 251 ("skiff made of papyrus"); LdA IV, 670-1. (1820) CT VII, 480e-h. (1821) BTW, 28 et 29, note e du S.1135. (1822) CT 3, 172. (1823) CdE XLVIII/96, 1973,286. Non signalé par GRIESHAMMER, dans sa Bibliographie. On doit tenir compte du m qui est sans doute à comprendre "alors que, quand". (1824) CT VII, 21c-d. (1825 ) FAULKNER, CT 3, 11; EL-SAYED , Or XLIII, 291 et n.158. (1826) BIDOLI , Fangnet ze , 86. (1827) CT VI, IIi. (1828) Citons: - ouia oured j; "la barque de celui qui est las" (CT VI, 407d). - ouiaouy Goua, "les deux barques de Goua" (CT VI, 242g) qui brillent pour le mort. En CT VI, 242g, c'est la depe t Goua qui brille pour le mort. - ouia [nep : le mort prend la queue du taureau qui est qualifié de sout ien de la barque d'Anubis (CT IV, 366f) . - ouia khed-our, dont l'existence est hypothétique (CT V, 17ge; KAPLONY, AA 15, 215. (1829) cf. GARDINER, EG, P 1 (sign-Iist); BOREUX, Nautique, 136 et nA;
323 138; 432-5; GARDINER, Admonitions, 29 pour le sens "ship of state", (1830) cr VI, 10f-g; BIDOLI, Fangnetze, 84; voir aussi cr Y, 227a où il est dit que la neshemet est la prem ière depet créée par Rê . (1831) cr VI, 38s-t. (1832) cr V, 109j, I10g, 112f; cf. aussi cr Y, 89d, 83b. (1833) cr V, 204b, 206k. (1834) CT V, 154a-b . (1835) CT III, 711. (1836) cr V, 154d (AIC). (1837) cr III, 362c-d; VII, 396c. (1838) cr l, 196f-g. (1839) CT l , 235b-c. (1840) Autres mentions de depet : CT V, 168b (elle est identifiée à la barque sesh enet); 74g; VII, 200g. (1841) A noter que dep et entre en composition dans une expression ge s-depet qui, selon WB V, 200, 14-201,3 n'est attestée qu'à l'époque grecque avec comme sens "Schutz", En réalité, elle est plusieurs fois attestée dans les CT (cf. MEEKS, AL II, 405) : CT IV, 94b. "Je suis le plus divin des dieux protecteurs"; CT VI, 269t : "Vois, Seth est ma protection", parce qu'il cannait la nature de ce que j'ai fait "; cr IY, 88k : "tu es le dieu protecteur d'Osir is"; CT VI, 220f (L2Li); CT YI, 75e : "ma protection est dans le royaume des morts "; CT VI, 413m : "la protection vient de toi". Le dossier de ges-depet, "protection", semble donc bien fourni; peut-être faut-il encore ajouter CT VI, 387a-m. Nous proposons pour CT VI, 387c-d : "Ces routes gardent (ou: sont surveillées); protection du côté gauche de Mehen" ; VI, 387f : "protection de... MelJen qui forme cercle"; VI, 387j : "protection du côté droit de MeJ;en"; VI, 3871 : "qui garde les routes à cause de (?) la grande protection de Mehen", La graph ie ~ -;;: '4J est attestée en CT VII, 236a ("Formule pour vivre de magie et de protection (?) dans les deux demeures") et 236f ("Je me suis joins la protection dans les deux demeures") . Un difficile problème est posé par le S;)~ '-d 107 !-g 107 h 107 k 108 a-b 108 a-113 g 108 c-d 109 e-f 109 j 109 k 110 b-e 110 g 111 b 112 a-b 112 f 113 e-f 113 h-1141 114 g-h 114 j- 116 e 115 8-C 115 1>-116 e
c-g • h-116 a e a-c a-121 d a- 160 c c
120 c-121 a 121c--1 51 a c
125 125 126 126 129
a-149 c b a b a
666
394 2633 399 2443 2215 2088 396 667 397 390 390 1832 570 1783 390 1832 717 390 1832 390 666 390 669 787 400
130 a 131 b 132 a 135 8 135 b 136 a-b 137 b 1398 139b 140 8 140 b 141 a 142 a 143 1>-144 8 145 b 146 a 146 b
147 8 147 b
308
517 672 665 576 615 576 579 673 1073 1803 1452 1111 2622 900 1803 2030 776 1125
~
148 a 149 149 149 150 150 151 152
a a-b c Il-b
c-1 51 a 1>-153 c a
154 a-b 154 8-155 c 154 c 154 d 154 156 156 156 159 166 166 166 167 167 166 166
d-e a-16O c c d c--d 1 j-l
177 177 177 177 178 178 179 179
d g g-h 1 o.-c c b e
179 180 180 181
f b 1 a
182 183 187 1f57 188 188
f d c-d f f g
188 i 189 a-b 189 d-e 190 b
~
595 596 963 1264 2322 595 1783 1783 132 550 521 2934 263 335 572 2890 2859 2454 802 561 2454 2648 2454 131 525 310 310 517 2590 547 1733 1828 1870 517 517 524 115 n4 2019 1515 312 312 2357 263 517 688 689 719 1954 1001
f!...1
~
f!...1
~
190 191 191 191
1-j b c. f
206 la 207 a
192 193 193 193
c-d a-b c e
193 193 194 194 197
1-j j e-f g-h a
1476 966 1923 1125 1732 900 2765 ·1891 2379 27f57 1124 1524 1891 2511 819 1606 461 462 215 215 1523 544 544 447 554
1505 447 554 554 447 554 2511 447 554 450 451 688 216 2866 2859 1046 939 205
197 f 199 200 201 202 202 202
a d c d h j
202 j - 203 e 203 f 203 f - 206 m 203 s-a 203 j 203 k 204 204 204 204 205
b d e- f k-l a
205 205 205 206 206 206 206 206
I>-c 1 k a- b d f-g h j
206 k 206 k- m
448 447 554 449 545 545 447 554 1833 688 719 1923 1125 1732 900
1001 966 1476 900 2765 1891 2379 2787 1833 538 1125
207 d 207 f 207 1 207 j 207 208 208 208 210 210 210 211 2 11
- 208 a b Ml. g n
1 k l a b
211 f 212 212 212 213 213 213 214 214 214
a b 1>-213 b a- b 1>-214 a d a b c
215 220 221 222 222 224 225 225 225 225 225 225 225 225 225 225 226
a a a a g-j h-1 a b-c I>-h d f 1 k n n-p
P a
226 c 226 f 226 g
202 205 939 314 559 314 953 559 950 939 824 950 2507 1227 2514 939 1759 1197 939 559 314 559 1223 2514 1224 950 954 1225 950 957 1226 2379 1227
426 u...Y
!!2!!
u...Y
!!2!! !::LY
!!2!!
226 1 227 a
939 BOO
242 e 243 f 244 a :l45b 246 a 248 a- c 248 d 249 f -250 e 250 a 251 b-e 256 d 259 0 261 a 261 b 261 0 262 a 262 b 263 a 263 e 265 0 266 d 266 e-g .266 f 269 a-270 b 270 c- d 271 b-e 271 j 272 b
2969 76 1942 751 1445 71 1942 2064 943 2106 1803 1171 22 777 464 1672 1667 807 2862 2233 2279 2233 2279 2630 2174 2971 112 2455 2968 2169 2322 2458 2303 915 818 2590 2630 2774 162 1113 6BB 161 162 6BB 2810 2656 1167 1768 463 464 22
1669 2233 2504 476 777 807 1793 777 807 751 2769 807 1116 1675 2800 499 1331 751 2162 1743 2665 1165 1743 2769 1583 1166 1237 148 1050 2438 327 1178 2915 893 838 824 838 22 1418 2890 1846 486 2391 2857 173 955 1930 2462 2127 2461 2190
227 227 227 227 228 228 228
o- h f g 1 §S 0 d g-j
228 228 229 229 229
1 j a-b d g-j
229 229 230 230 230
j 1 a b e
230 1-j 230 l 230 0 231 0 231 e-g 231 h 231 k-n 232 232 232 232 233
a-b d g-1 m b-o
233 236 240 241 241 242 242 242 242 242 242
e-g a a a-b b-o b b-o 0 d d-e d-243 a
1757 1830 1763 1743 2953 1771 1763 1743 1770 1891 1017 170 4 1763 1743 1891 2787 803 1763 1763 1743 1770 2765 1763 1743 455 1770 456 1770 1763 1743 1319 1770 1763 1743 1770 1770 1770 2622 1770 822 2938 1178 1170 2943 2944 925 2940 2967 1195
272 0 2720 273 273 274 276 277 277 283 283 285 285
a b a-d a- b a-1 0 a 0 a b
285 286 286 288 288 290
0 b b-o a b b
290 d
290 k-m 291 d 291 f 291 f-h 291 k 291 m-n 292 e 293 b 294 b 296 0 297 0 298 299 300 300 303 306 ;;10 311 312 313 314 316 316 318 320
c-e a b e b b a d 1 0 k a h k a
320 324 327 330 330 331 311 332 332 332 333 334 334 335 335 337 337 338 338 338 342 345
0 o- e 0 a 1 j l d e g a d d-e 0 e b d b o-d d a b
-TT?
427
!2!..1
!f2!!
346 353 357 358 358 359 367 369 371 371 372 373 374 374
a IV XVII XXV XXV - 362
375 377 378 379 379 379 380 382 383 384 385 385 385 385
8 c-d g- 379 a 8 e f
2190 688 899 1870 2062 2062 1386 2491 2265 2394 2480 807 2625 2680 2917 2862 2812 715 2322 788 2503 688 1386 1167 1116 2268 2268 2625 2680 2917 822 715 2322 152 2267 2270 2274 2247 2774 2253 841 2656 2253 1620 2251 1841 1184 1062 1618 2251 824
b b b
f -g e c b
c
b
j j j b f
0 P
385 v 386 j 388 b 389 i 389 i -k 389 j -39O a 389 k 390 b 390 e 390 f-g 390 i 391 8 391 b-e 392 c 392 h 393 a 393_f 393 h 393 j
!2!..1 393 393 394 394 394 396 396 396 397 397 397 397 398 398
1 m-394 a c e 1-m b
d j b
c-d h j a h
399 e 399 399 400 400
f-g j-1 f j -k
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1 d 2 g 3 b 3 c 3 h 4 b 6 f- g 7 b-d 10 f - g 10 f - 11 a 10 f- 12 g 10 g
38 u 38 v 39 c-d 39 f 39 i 41 f 41 0 42 a 42 b-h
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fl...!!
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2449 595 2255 1096 1841 2251 1096 1096 2656 1618 2251 2656 2656 1841 135 2246 2270 2273 2053 2253 2264 2971
42 1
2646 2657 341 2753 475 1575 920 2056 595 2254 2267 914 1333 1345
~
1606 66 113 514 2753 2753 1096 736 1830
1458 341 1772 2190 718 1287 1096 1328 1877 1923 2590 889 1111 1076 1688 1096
43 h 448 440 45 0 48d 51 8 51 b 51 53 54 56 58 58
d b
d h-i 8 c
59 c 59 c-f 60f 60h 62 k 63 c 64 a 64 b-e 65 65 66 66 66 66 66 66 67 67 67
8 b- e c e m p-q r 1;
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67 e 67 e-f 67 i -j 67 j
688 68 c 68 f 68 j 68 1
2n4 929 1583 1660 1575 1574 1575 1624 916 790 920 923 2095 920 923 162 830 2019 1080 1368 1671 2968 2957 1176 2958 2968 788 2959 173 2932 2968 2939 2939 1179 2930 2958 1176
428 QI...:a
69 a
69 a-b 69 b 70 d 71 a-e
11 11 11 11 11 11 11
b-c b-13 b c d-e ! g 1
12 13 13 13
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15 16 16 16 16 16 16 16 17
d- e e !!1 a a-1 ! g-h h 1 a
17 17 17 17 18 18 19 19 20 20 20 20 21 21 21 21
! 1 k- l l a-b g-h l-n n 1-j j k r a d e-f f
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2958 173 2930 2968 2959 2973 788 1614 2945 2930 2968 2973 1891 1770 1772 967 1923 1099 1772 1827 1769 833 1684 1575 1763 185 2675 2672 2677 1112 736 2672 835 341 514 2752 1796 1110 2775 1096 475 833 1634 1732 2881 2774 342 490 1111 1796 2775
22 c 22 g-h 23 n 24 1 25 l 25 m-n 26 b 27k
2528 1096 2753 162 1096 1076 181 2590
73 a 73 e 74 c 74 .. (-n 75 e 75 j 76 ! 76 1 76 j 77c 78 a
2951 2952 1040 2425 1841 1626 2462 1108 2583 2945 787 913 2932 2968 2959 824 1611 688 2932 2945 2968 2973 787 914 173 2959 2968 2973 1179 173 1186 788 1615 1180 2933 2959 2968 2973 2710 1181 10180 1181 373 1269 76 373 1243 1269 944 2467 2373
2806
29 b 29 e 30 a 30c 30 d 30 h-j 31 g-h 31 32 33 33 33 34 34
1-j b h 1 j b h
34 k 35 h-1 35 m 36 36 37 37 37 38 38
g-h q a h m f-g
38 38 38 71 71
q s- t s-u e h-i
0
71 1 71 k-m 71 l 72 b-d
328 341 2753 2753 1796 2775 1096 2590 2806 475 688 2755 2756 2916 341 490 2753 2753 1096 2590 2806 1'91 2800
341 105 2753 1096 2590 2806 1167 1831 580 1179 2930 2968 2973 1179 2968 2972 2957 788 1615
78 !-79 c 79 a 79 e 80 a 80 !
80g 82 a
82 b-e 82 c fl2 c-d 82 d 83 e 83 g- 1
84 a-b 84 h-1 84 n 85 d-e 85 j 85 k-l e6 ! 87 f-g 88a 88d 89 e-f 89 f
429 f!...!!
Note
CT VI
69 g 69 j 90f 91 d 91 Il 92 d 95 k 95 JI 96g 91b 91 d 91e 91f 91g 98 b-c 99 b 100 b 101 b-e
1242 211 1116 636 56 1614
115 116 111 116 120 120 120 121 123 123 123 124
g e k a j q v d d e j a
126 126 129 131 131 131 132 132 132 132 133 134 134 135 135 135 135 135 135 135 136 131 136 139 139
c b a c d n-o a c h
102 102 103 103
f g- l g h
104 a 104 f 104 i - j 104 k 105 105 105 106 106 106
a e g b c d
106 1 101 f 108 108 109 109 110 111
e k a- b d- e g-h e
111 112 113 115
1 e 1 d
2015 412 146 622 151 1132 2664 1132 1058 2915 268 1 634 1841 1190 2054 2844 1040 2653 2419 104 110 2081 2468 2666 2131 2820 1004
2016 1218 104 110 2621 1143 2215 2302 2481 2305 2131 904 1136 1403 1138 1136 906 1459
j
c h 1 d h-j h-l i- j k k-m 1 s e d-e b 1
140 f 141 142 142 144 148 148 148 148 148
a i m b a d e h i
~
CT VI
~
905 636 624 1468 .2511 2511 1132 2429 180 3 2462 1002 1529 1132 2062 2449 595 920 245 4 1089 1525 2441 2103 2103 2102 2103 2190 2190 113 1631 930 1594 114 3 1940 1594 2190 920 920 '826 536 931 1069 2468 2303 1243 624 22 1984 198 4 1984 1098 1983
149 a 149 b
181 2455 2456 1116. 1963 1989 2356 809 1512 160 6 2481 1498 2440 2319 2409 2449 2440 1088 2221 1603 199 1143 1938 98 5 1938 1194 2098 54 6 1418 826 1105 1189 1346 1101 961 961
149 149 150 150 151 151 151 152 154 154 154
d h c h b e f-g a e g h
154 155 156 151 159 161
1-j b 1 b-c a b-e
161 161 161 161 161 162 162 162
b-g d-e
c n s
162 163 163 165 166 166 168 168 169
u-v g g-h g-h b-e g c d a
r 1 0
110 b 110 110 110 110 11 1
c e- f :f
h a
161 1168 838 601 1181 2968 2360 2319 1314 2654 546 1018 1018
160 3
430 f!..1!
~
f!..1!
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171
1078 1803 2726 382 575 1078 1078 1803 318 417 965 2062 129 2410 2133 2656
197
154 4 1549 789 1955 2879 2590 2810 2708 2715 2773 2707 2749 2136 688 827 827 2710 2507 884 1157 2471 2474 1350 1803 1803 2031 1372 739 739 1268 838 1051 939 1268 901 1048 737 1841 1942 2314 1298 1242 1732 1530 2486 1508 1726 1514 1530 1242 1232
~
171 k 172 a 172 c 172 d 172 j 172 173 174 175 177 177 177 178 178 179 179 182 183 183
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h h b c h a i
1 m e c g
184 184 184 185 187 187 187 188 189 190 191 194 194 194
a b j d-e a c
k
195 196 196 196 196 196 196 196 197 197
1 b c e j k t u d m-n
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e e a c-d e g
807 2843 1229 208 1242 2410 2175 806 1182 1243 2375 2365 1183 847 2928 2379 886 2425 73 2928 884 838 828 2462 2656 1242 2708 2746 688 2744 2675 952 950 1298 2865
0
197 198 198 198 198 199 199 199 199 199 199 199 200 200 202 204 204 205 208
v a e e 1 a a-b
210 210 210 211 212 213 213 214 214 214 215 215 217 218 220 220 220 220 220 220 220 220
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249 249 250 250 250 250 250 250 251 252 253 253 254 , 254 255 256 258 259 260 260 260 261 261 261 262
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k ,a h t k t a k-n 1 n t v a b g 0
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~
1243 2443 1151 2414 2360 916 2842 1803 ,2190 128 778 2925 1280 2376 1370 1623 2859 2859 2859 824 1828 1154 1983 2866 2866 2866 2810 2373 2856 2567 2567 2467 2866 890 824 2490 822 162 2335 956 2507 2462 2575 721 2190 1526 276 3 149 807 838 822
431 CT VI
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262 b 228 e 229 b
807 2782 514 1583 1624 2686 2695 2056 2132 1151 1917 939 939 1732 2379 2031 1624 2425 2686 2686 2689 2303 2132 1098 2345 1242 2656 1151 1917 1146 824 2687 939 116 930 174 4 1744 1805 1744 1606 1895 2272 173
231 b 231 ! 232 Il 232 b 232 0 233 234 235 235 235 236
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236 i 236 j 236 236 236 236 237 237 237
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8~ 8
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173 1084 173 2413 173 762 173
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272 c 273 b 273 c 273 d 273 274 274 275 275 275
g f k c f f-g
275 276 276 278 279 279 279 279 279 279
v d 1-m k b f g
279 280 280 280 280 281 262 263 263 264 264 264 264 264 264 264
m a c d e
264 265 265 266 266 267 267 267
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73 3 1794 173 1101 1621 928 179 799 213 1743 1912 2729 1638 1747 1765 2239 1358 2859 2772 1572 1572 2062 806 2890 1606 2588 1939 133 1575 2062 2575 1803 2710 1184 68 1468 822 1051 1498 1942 1943 1734 1898 1714 688 2353 1319 2547 1587 939 1614
267 Y 268 g 269 b
1942 809 1517 1911 1945 1575 966 1841 790 .806 8 38 173 173 173 1027 1732 2839 173 947 961 966 173 688 2348 1076 1688 2839 65 1575 2062 1298 2643 2566 2863 1803 1575 2062 2672 2675 2590 2658 1743 1645 1875 1644 2702 1543 1546 1541 1546 822
269 "c 269 i 269 ~t
270 a 270 ) 270p 271 a 271b 271 c
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285 b 285 c-d 285 d 285 d- e 285 e 285 1 286u 287 f 287 m 287 n 287 k
432 f!..!!
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1512 1638 1040 1947 804 1541 1542 1545 925 2095 1418 2769 1079
305 305 305 305 307 308 308 308 309 309 309 309 309 309 309 310 310
2720 2720 2713 464 1673 . 2656 2142 2032 2648 2648 2648 1799 1169 1795 2801 2773 2511 2803 2940 1088 2581 2370 2804 2379 2471 2878 2587 988 182 530 1638 1942 787 1584 1935 2538 439 517 539 2862 1606 2970 1082 1374 1278 1360 2322 2630 2741 2741 1526
288 f 288 P
289 r- 5 291 b 293 d 293 293 294 295 295 295 295 296
e n p a-k 1 s s-t b
296 g-h 296 p 296 r 297 b 297 g 298 c 298 h 298 l 298 . ID 299 h-i 299 299 300 300 300 300 301 301 301
j-k n c-d f g j a d h
301 302 302 302 303 303 304 304
1 e n o-p d q h i
688
2142 2630 595 2569 1111 1061 2632 2523 2281 2656 1098 2656 2656 920 920 2667 2629 2648 2703 2623 2843 1079 595 1703 239 824 344 1242 2169 1743 2914 2863 2566 1986 988
824 2624
310 310 310 311 311 311 311 312 312 312 313 313
a b 0
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315
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316 318 318 318 318
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CT VI
319 319 320 320 321 322 322 322 323 324 325 325 326 326 326 327 328 328 328 330
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831 2190 ~~ 2410 ~. 2190 160 1049 1058 10' 2 - 1049 n1 0 2190 '688
165 2142 1934 1505 2768 1015 1572 .2410 1588 945 1117 - 1016 2395 861 2709 1612 1937 1329 2093 1334 1837 1946 280 807 280 376 1170 1243 1743 463 467 946 1647 1116 1945 1329 2233 1918 1944
438 f!.m 409 a 409 b-o 4090 411 b 411 n 412 a 413 d 414 b 414 0-415 a 4180-419 b 421 a-b 427 a-b 427 e. 429 o-si 430 0-431 a----- 431 a -'- - - - - 432 a-b - 433 d-434 !V'- ___________ 435 a ,..----437 b 437 g-438 a 438 a 438 b 439 a 439 d 439 f
441 445 447 ,447
a b b 0
'448 a
450 -b 453 g ____ 453 h-454 a \ 4:4 458 458 -458 458
b-o 0-1d-d' e
458 458 458 458 459 462 462
e-f f-l g h b-" b e _
!i2!!
2!..:ill.
1498 1646 1659 809 1944 2425 1575 2142 1942
465d 46B 0 46B 1_469 ,8., 469 a-bL__ 469Q. 469 c472 i 474 f 475 c-d 477 b 477 d 477 g 478 f 479 i 480 e-h 481 e
~ 1942 2462 2091 1942 882 1878 944 874
2425 157 123 875 157 2889 . 2514 157 876 1583 1726 855 879 2418 875 '688
1169 1418 745 1568 1870 2419 1524 2410 870 966 1122 1583 966 870 2425 _ 2888 - .2507
481
f
481 g 481 i 481 j 481 k 481 o-p 482 a 484k 484g 485 f 486 g 487 d 488 f 489 0 490 490 491 491 491
b k-l f g h
493 g 495 495 495 498 498 502
e j-k k b i a
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1588 2414 1618 -2862 __ 1618
502 503 504 506
158 2413 2414
- 2505 2511 2915 _2190 910 910 1332 1331 1174 2454 1820 2497 2508 1207 1243 1438 2453 1115 173 1115 2019 739 739 739 2862 2773 1331 2626 2436 1706 2414 2443 1350 2455 1438 1350 880 2118 2479 2974 2691 2648 789 790 2438 168
507 507 508 509 509 510 511 512 513 513 513 514 515 515 515 517 517 517
b e e-1 0 d-h e j 0 a g h-i a a b
518 518 518 518 519
a-o d i m o-g
~
0 e 0 1
688
2491
f
0 e g
688
1052 2410 155 799 1416 1.619 157 167 885 120 688
473 150 184 2335 168 1350 1942 2862 165 165 165 174
439 INDEX GÉNÉRAL
Abeille Abydos Accostage
Not e 2915 §§ 112,340,394.Note 141. §§ 10,m,211.
Adoration de la bar que du ma t i n
Note 1505.
Adora tion des barques du s o ir e t du matin
Ailes
Ailes de gouvernail Aile de Seth Aile de Thot Air Aker Amarrage Amarre d'avant Ame de Chou . Ames de Bouto Ames d'Héliopolis Ames d'Hierakonpolis et de Bouto Ames de Nekhen Ames de l'Occident Ames de l'Orient Ames de Pe Ames de Pe et de Nekhen Ames de Pe,de Nekhen et d'Hierakonpolis Amon Andjty Ane Anes de Chou Animal Animal de Seth Année Anubis
Note 1551. §§ 360-2;64,112,154,265,311,304,312,324,343, 345.371,385.Notes 470,730,2480,2547,2552, 2562,2563,2588,2619,2627,2775. § 216. § 125. §§ 18,57,94,119,131,134,170,201,294,321; Notes 1034,1040,1042. §§ 303-9,note 950,956,2491. § 136. § 95. Note 1512. § 300. Note 430,744 • §§158,216,223,255.Note 2243. Note 2055. Notes 744,2851. Not e 961. Note 272. Note 744. §§106,249.Notes 908,909. Note 1987. Notes 1495,1743,2123. § 112.Note 2625. §§ 35,125,175.Note 2859. Notes 1512,1638. § 310. § 126. Note 2271 §§ 133;129,166.372.Notes 689,739,824,974, 1204,2136,2604,
440 Apis Apophis Arbre Arbre sacré Armes
Arrêt de la navigation. Ascension
Aton Atoum
§ 150.Notes 1372,1920. § 388.Notes 463,954,966,1123,1577,1942,2462, § 392.
Note 2696. §§ 161,165. Note 1942. §§ 11;3,10,a-d,107,108,112,122,126,133,137, 146,147,152,247,268,272,289,291,304,306,312, 318,324,343,379;381,396;Notes 787,1151,1931, 2166,2167,2321,2430.2463,2485. Note 2387. §§
107;15,18,78,111,137~58.167,173,186,208,
24~,275,300,307,38à.Notes
Autruche A.vant de la barque Aveugles A.virons
463,1429,1743,1996, 2004,2123,2358;2391,2446,2507,2582,2629. § 71.Note 2358. §§ 124,125,131,146,381.Notes 870,966. Note 1242. § 243.
§§ 41;25,304,306.Note 2472. Note 187. § 127. § 175. §§ 77 à 85;10,1,18,19,20,21,25,26,36,59,87, 92,94,108,122,134,146,205,210,217,218,219, 225,233,307,321,325,360,383,394.Notes 62, 251,1017,1120,1783,2881. Bac du ciel Note 522. Bac des élus Note 556. Bac de flamme Note 567. § 78.Note 561. Bac de Rê Baiser le pied § 158. Barques §§ 175 à 245;11,166,293. Barque de chair § 381. Barque de comba~ § 216.Cf. aussi barq1e de guerre. Barque du commandement § 122. Barque divine § 175. Barque et escalier Note 2062. § 176.Note 1456. Barque funéraire
Ba de Chou Ba vivant Baba Babord Bacs
Barque de guerre Barque d'Hathor Barque de Kheprl Barque de MeAt Barque des millions
§§ 67,111.Cf. barque de cembat. §§10,e,122. §§ 194,195;122,192,199.Notes 929,1673,2582, 2881. § 134. Notes 931,946,1017,1366.
Ba Ba Ba Ba
Ba Ba
Ba
Ba BA BI! BI!
BA BA Bé Bé BI Bl Bo Ba Ba'
Br Br Br Bu Bu
By Ca Ca Ca Ca Ca
Ca Ca
Ca Ce: Ce Ch Ch
441
Barque de Nemty § 99. Barque qui est dans le Noun § 187. Barques de papyrus Note 1443. Barque de RO §§ 187,188,192,245;4,10,q,k,73,10S,127,146, .161;!07 , 286 , 385; Not es 102,117,127,283,641,868, 870,929,945,1017,1319,1498,1564,1575,1923, 1930,1939,1940,1942,1947,2590;voir aussi Barque solaire. Barque de Sepa Note 747. Barque de Sokaris § 99;Note 869. Barques solaires §§ 176- 206;20,113,122,128,131,265,275,315, 342,375,376,383;Notes 801,931,1123,1495, 1561,2459,2741,2898.Voir aussi Barque de Rê. § 61. Barreur BAton § 161;note 1319. BAton de jet § 246. BAton du lac § 246. BAton des marais § 246. BAton d'or Note 1319. Bélier Note 1782. Bélier de Kenset Note 1783. Blatte § 386. Blé Note 2112. Boeuf" rouge Note 867. Bouche Notes 2425,2507. Bouclés § 49. Bras Note 2558. Bras de Chou Note 2462. Note 910. Bras d'Horus Buttes d'Horus et de Seth § 102. Butte primordiale §§ 248,255,340,342.Notes 2057,2058,2727. Byblos § 122.Note 933. Cabine Cables de bia Canal sinueux Canard Canard vert Canaux d'aération Canne Canope(étoile ~ Centaines d'Atoum Cercle de :flamme Chacal Chacal du sud
§§189,315,383.Notes 1534,1585,1612. Note 283. §§ 24,38,46,92,78,94,125,207,232,268;Notes 1776,2007,2142. §§ 343-4;311,360,361.Note 730. § 344. Note 1978. § 165. Note 2243. Note 2123. §§10,q,187,299. §§ 375;129,158;notes 807,984,1374. Note 2848.
442 Chaises à porteurs §§ 101;99,100,134. ChSfP du ciel ~érieur§ 242. Champ de Khakha §242• Champ de la lumière Note 2379. Champ des offrandes §§ 18;24,26,46,94,109,148,154,169,d,367.Note 2575. C~ de paAt §§ 24,43. Champ des roseaux §§ 116;10,e,n,p,15,24,25,29,36,242,264,272, 312,356.Notes 564,901,1606. Champ des sauterelles Note 2910. Chantier naval §§ 93;84,233.Notes 1764,1933. Char § 175. Chariot Note 1442. Charité §§ 17,161. Chat Note 2859. ChAteau de la lune Note 1016. Chemnis § 381. Chesemty § 179. Chesmou §§ 140;222.Note 1923. Chou §§ 41,304;106,158,166,249,291,300,301,360, 380.Notes 37,824,1207,1498,1706,1930,2001, 2002,2004,2032,2379,2438,2507,2510,2851,2859. Chou-Routy § 259.Note 2462. Chou et Tefnout . §§ 305;184. Ciel §§ 177;167,169,f.Notes 841.,1055,1193,2462. Ciel d'Horus l'Ancien §§ 10,i;113. Ciel du nord §§ 25,29,94,1'18,122,125,131 ,245,275.Notes 314,559,920,950,951,952,953,1026,2230,2190 Ciel nuageux § 286. Ciel et Osiris Note 1053. Ciel et RI! Note 789. Ciel du Sud § 25.Notes 314,559,2230,2243. Cigogne Note 2774 Coeur
§ 238.Note 2479.
Coffre
§ 86.Note 582.
Collier
§ 261.
Compter sur les doigts §§ 86,92;36,78,94. Confédérés de Seth
Note 739.
Connaissance
§ 15,92,131.
Constellationa
§§ 268,280.
Construction de la barque § 245. Cordages
§§ 78,207,379;notes 1017,1526,1783.
Cordes
§ 245.
443 Corde d'avant
§§ 96,201,245,207 .Notes 724,1512,1517,1584, 1726,1743.
Cordes de bia
§ 220.Note 869.
Cormoran
§ 347.
Corne
§ 76;74note 920,974.
Cornes du serpent
§ 382.
Corps cé1estes
§§ 267-284.
Coup1es(de barque)
§ 205.
Course
§ 169;12,395.Note1203.
Course d'Hâpy
§ 151.
Course à 1a rame
§ 242.Note 1377.
Course de Seth
§ 125.
Course et vent
Note 1391.
Courte éche11e
§ 249.Notes 1981,1987,2055.
Cracher
Note 1242.
Cri du faucon
Note 2575.
Cri de 1'oie
Note 2746.
Criquet pè1erin
§ 387.
Crocodi1e Crocodile ailé Cuisses Cuisses de Chesmou Cuisse de Chou
§§ 29,223,292.Notes 1109,1951,1952,2385. § 143. § 305. Note 1099. § 305. § 146. § 147. § 4.
CUisses d 'Isis
Cuisses de Nephtys Cycle s01aire
Dangers du voyage Note 64. Danse § 158. Débarcadère § 256;255.Notes1575,1783,2062. Déchaux § 164.Note 1317. Dendera §§122,318. Départ § 4. Descente dans 1a barque § 187. Désert § 125. Deux Ennéades §§ 209,268. Deux faucons Note 2590. Deux tétes sur un corps § 32. Dieux et voyage §§97-8. Dieux, voyage des § 4.
444 Dieu bon Digue Disque solaire Dix Doigts Doigts d'Horus Dos Dou8lloutef Douat Droite Dualité
Eau Eaux originelles Echelle Echelle d'Atoum Eche lle de Chou Echelle de corde
Note 1231. § 158.Note 1514. §§ 293;10,p.Note 1021. § 92. Voir :Compter sur les doigts.Note 2855 . § 113. Note 1080. § 158. §§ 112,188,255,259,269,272,278,395.Notes 1056,2248,2266,2373,2544,2701. § 175. §§186,191.
§ 125.Note 1282 . Note 1439. §§ 249-254: 112,118,125,145,154,158,170,218, 265,267,278,380.Notes 1034,2048,2378,2726. § 107. § 304.
§ 379.Notes 910,1056. Note 849. § 292;204. Notes 1125,1732. § 158. §§ 301;137.Notes 2430,2491,2511. § 20. § 167.Note 1201. § 59.Notes 973,1606;2242,2373,2773. Notes 640,1167. § 161.Notes 1296,1297. Notes 688.689 . § 120.Note 910,1005. § 120;note 869. Note 910. §§ 194,275,304.Notes 1583,1743. §§ 270,388. §§ 255-7;158,248,275,278,279,291.Notes 2372, 2378,2427. Escalier de la Douat Note 2052. Escalier du grand dieu § 257.Note 2089 § 88. Etoffe §§ 267-284;61,100.118,122.140,166,186,232, Etoiles 257.329.Notes 744,841,895,920,1 111, 1349,1989 2112,2123,2462,2754,2935. § 292. Etoile filante Echelle d'Horus Eclair Ecope Empreintes de pieds Encens En1'ant Enjambée Ennéade Ennemis Ennemis sous sandales Enterrement Epaules Epaules d'Horus Epaules d'Osiris Equipage Equipage de Rê Escalier
445 Etoiles impérissables
voir à thmw-(k v
Etoile du matin
§ 272;117,132,133,315.Notes 1283,1816,2136, 2304. § 275.Note 2462. Note 790,895,1149. § 280. § 26. Note 2271.
Etoile du nord Etoile unique Etoile rouge Eveil en paix Evei:Œs Faim Farine Faucon
Faucons(les deux) Fauconne
Note 807. Note 2516. §§ 312-320;18,99,119,142,158,186,220,272,291, 292,311,332,340,360,361,363,379.Notes 730, 790,840,868,1072,1111,1112,2062,2133,2430, 2881. Notes 1583,2590 § 318.Note 2604.
Feu
§§ 295-301;10,q;note 1151.
Filet
§§ 10,b,r,26,27,29,64,70,115,1J1,134,143,216, 220,391.Notes 63,1167,1688,2590,2806. Fille d'Anubis Notes 514,2007. Fils aIné de Nout § 124. Fils d'Horus §§ 118;94,158,249,275,385.Notes 977. Flamand § 336. Flambeaux Note 903. Flamme §§ 295-301;28;notes 1191,1577,2379,2472,2498, Flèche Note 1948. Fleuve,traversée du § 5. Flotteurs §§ 178-9;108.Note 1439. Flotteurs en roseaux Note 836. Foetus § 20. Formules § 8. Formule d'amener le bac § 78. Formules d'ascension § 10,a-d. Formule pour atteindre Orion §278. Formule pour descendre dans la barque: §233;note 117. Formule pour entrer auprès d'Osiris : §132. Formule pour entrer dans la flamme : § 299. Formule pour monter au ciel : Note 10~' • Formule pour naviguer § 192. Formule pour passer par le cercle de flammes : § 299. Formule pour... Notes 124,127,130,135,141,142,149,160,174, 176,717. Formule sai'te Note 1166. F'oudre Note 2385.
446 Fumée Fumée d'encens Fumigations
§§295-301. § 137'6' Notes 2428,2430.
Gardiens de portes §§ 10,o,q,29,66,9O. Gardien de porte d'Osiris: Note 341. Geb §§ 135;64,134,154,158,161,192,193,256,275, 312,363.Notes 790,903,1168,1222,1242,1606, 1923,2048,2858. Gecko § 388. Géographie § 7. Gouvernail §§ 238;4,108,113,122,133,136,154,207,213, 216,360.Notes 947,1056,1063,1151,1740,1743, 1873,2787. Grain § 125. Grand(le) §§ 198,212.Qf. Wr. Grand dieu (le) § 257.Note 2089. Grand (le),fils du Grand Note 828. Grand (le) taureau § 96.Note 954. Grande (la) §§ 161,256. Grande Ourse §§ 118,255,280.Notes 951,2741. Grande Vache sauvage § 360. Grands d'Héliopolis § 207. Grêle § 287. Grue § 339. Gullpe Note 2908,2915. Halage Hapi HApy Harakhtès Hathor
Heka Héliopolis
Hermopolis Héron Hetep Hiérophanie Hippopotame Hirondelle
§§ 220,283.Note 1942. §§ 151,169,g. Notes 1151,1920,1923,2052. Note 2615. §§ 122,214;78,94,113,142,161,166,191,193,194, 215, 216,221,238,241,243,259,260,270,318, 342,380,394,395,399.Notes 556,1046,1243,1365, 1524,1721,1743,1744,2048,2142,2266,2373,2507, 2670. Note1583. §§ 10,k,78,100,107,122,131,180,181,216,305, 318,368,369. Notes 26,50,124,739,740,795, 824,838,856,1046,1186,1242,1642,2120,2427. § 78.Note 2511. §§ 327-329;360, §§ 118,323. § 3. § 207.Note 2726. §§ 341-2,131,275.Note 1980.
447 Horakhty Horizon
§ 179.Nnte 1732. §§ 122,142,158,161,179,192;Notes 77,935,2056,
Horizon d'Hathor Horus
2800 Note 920 §§ 112,210-213;18,19,24,25,34,61,78,94,106, 110,119,123,125,129,130,134,146, 156,154, 158,161,163,164,166,167,169,e,g,
h, j,179,
191,187,220,234,245,249,259,261.272,273.291. 312,313,315,376,396.Notes 180,267,308,534,535, 936,824,982,1112,1204,1258,1264,1307,1505, 1524,1606,1726,1739,1799,1816,1848,1923,1998, 2326,2347,2358,2425,2467,2531,2590,2614,2730, 2884. Horus l'Ancien Horus de la Douat
§§ 113;10,i,78.Notes 1606,1923,2118. §§ 117;173,268,270,272,315.Notes 892,893,895, 1816,2211.
Horus l'en:fant
§19.
Horus le grand
Note 1512.
Horus le jeune
§ 114.
Horus Khenthektai
Note 2148.
Horus de Létopolis
§§ 96 ,161.
Horus de Manou
Note 1242,1530.
Horus du nord
§ 115.
Horus d'or
§ 316.
Horus de l'orient
§§ 116;112,179.
Horus-R~
Note 1645
Horus de Sechemet
§ 179.
Horus et Seth
Notes 727,735,1583.
Hou
§§ 144,183,270.
Houret
§ 145.
Hout
§ 144.
Huile
Note 1099.
Ibis
§§ 333-4;18,62,131,349 ,355,394.Notes 1040.
Igay
Notes 1214,1329.
Ihy
§ 142.Note 1626.
448 Ile de la flamme
Isis et Nephtys
§§ 94,194,137,296,317,344.Notes 561,640,1186, 2595. § 172. § 158. Note 936. § 384. §§ 285-9. § 146;19,78,124,161,169,b,f,181,183,184,187, 197,342.Notés 740,838,870,1167,1169,1203, 1250,1505,1524,1732,2007,2266,2385,2619,2620, 2677,2736,2774. §§ 57,96,203,321.Notes 712,1534.
Jabiru Jambes
§ 395. §§ 158;100,107,169,h,394,399.Notes 927,1174,
Ile de la terre Imsety Inondation Insectes Intempéries Isis
1168. Jambe d'Isis Janus Jars Jeu de senet Jour de •• Jour du mille-pattes Jour heureux de courir Jour,Sortir au Jour,voyage pendant le Jubilation Jugement Juste
§ 146. §§ 29,32,34. § 345.
Note 2855. § 12. Note 751. § 169,d. § 10, b. §§ 4,10,g. § 235. §§ 59,94.Note 641. §§ 29,94.
Khonsou
§ 158. Notes 2594,2912. §§ 154;362.Note 1079. §§ 158,195,385,360.Notes 901,2773,2890. §§ 156,222. §§ 217-9;138;37,249.Notes 1282,1743,1783, 1784,2007. § 140.
Lac Lac Lac Lac Lac Lac Lac Lac
Note 2449. § 217. Note 2410. Note 2648. Note 1776. Note 2749. § 329. Note 2774.
Kebhesenouf Khentymentiou Khentymenoutef Khepri Kherty Khnoum
de Chou des deux jambes de feu des hérons de Hetem du jars du Noun de l'oiseau sehseh
449 Lac sinueux 'Not e 2590. Lait Note 2379. Lampes § 158.Note 2935. Langue § 201.Note 1743. Langue de R~ §§ 108,216. Lavement des pieds Note 1235. Létopolis § 297. Lézard § 388. Liens § 252. Lièvre §§376;169,h. Lion §§ 374;Notes 966,2626,2857. Lionne Note 1084. Livres §§ 8 et 9. Livre de , , Note 102. Livre des p'aroles divines Note 1046. Livre de Tèot §§ 122,131. Lotus § 227. Loup Note 2859. Lumière §§ 290;131,249,273,312,342.Notes 2337,2461, 2545. Lune §§ 294;131.Notes 1016,1040. Madt
~Iaât, les Deux Mâchoires d'Is1s Mafdet Main Main d'Isis Mains ligotées . Mattre de la paix Mattre de rectitude Mammifères Manieurs de couteaux Marche Marche la t~te en bas Massage des pieds Mastaba Mât Matériel du scribe Mehet-ouret Mendès Mer , voyage en Météore Météorologie
§§ 124;134,146,187,192,255,341,388.Notes 1016,1034,1372,1526,1532,1534,1588,1647, 1691,2032,2379,2414, Notes 1687,1688. Note 1125. § 158.Notes 1151,1923. Note 2405. Note 1125. Notes 1158,1165,1167 § 158 • Note 1236. § 364. §10,q. §§ 166-7,158.Notes 1186,1562. §§ 4,10,1,158. § 158.Note 1215. §§ 248;255. §§ 254,270.Note 2322. § 36. § 123. § 112. §§ 122,125,268.Notes 928,1157. § 292.Note 2386. §§ 285-9.
450 Microcosme § 177. Milan §§ 321;57,360.Notes 517,1040. Mille-pattes §§ 100; 158. Min §§ 102;286.Note 2800. Mnevis § 152. Modàles § 176. Mollet Note 1243. § 282. Montou Mort §§ 4,95,312.Notes 18,19. Mort actif dans la barque § 245. Mort du roi § 3;note 40. Mouche Note 2915. Nain Note 635. Natation §§ 171-3;10,~,125,112,277.Notes 872. Navigation,formules pour la §10,k-m. Navigation §§ 175;122,188,245, Navigation heureuse Note 72. Navigation de Rê Note 808. Navigation sur terre Notes 1442,1445. Ke~ertoum §§ 141,158,166. Neith §§ 158,223,386.Notes 1151,1227,1437,2266, 2379,2667. Nekhbet §§ 96,362.Note 2629. Nemty § 99. Neper § 137. Nephtys §§146;96,183,184.Note 2619. Neuf Arcs § 191. Nil §§ 17,169,g,175.Notes 747,827,1282,1439,2379. Noeud Notes 931,2667. Nom secret Note 2019;§ 251. Nord § 275. Noun §§ 25,108,187,199,244,245,312,330,331,385; Notes 806,824,939,1222,1233,1243,1429,1438, 1472,1584,1784,2379,2410,2454,2582,2866. Nout §§ 177;106,125,130,161,248,249,267,275,278, 320,372;notes 790,1121,1169,1476,2048,2112, 2146,2264,2321,2435,2726,2915,2923. Noyade §§125,173;notes 903,1439. Note 374. Noyé §§ 286;49.Notes 1942,2271,2462,2481,2516,2588. Nuages Nuit § 4;notes 73,77. Occident Oeil
§ 10,p;note 799. § 211;nctes 807,1002,1034,1151,1530,1728, 2121,2414,2555.
451 Oeil droit, oeil gauche § 184;note 2233. Oeil d'Horus §§ 161,211;18,19,24,25,26,78,92,94,131,135, 162,170,273,305,312,360.Notes 182.838,920, 1034.1257,1415.1505,1730,1732,1992.2414,2881. Oeil de Rê § 109.Notes 2404,2881. Oeuf §§ 311,345.Notes 2592,2648,2751. Offrandes alimentaires § 195. Ogdoade Note 1437. Oie § 345.Note 2831. Oiseau §§311;80,125,131,135,220,279,286,306.360,363, 389.Notes 557,1110,2480,2582,2897,2935 . Oiseau des marais § 26. Oiseau messager Note 2523. Oiseau migrateur Note 2523. Oiseau de passage §§ 108,346. Oiseleur § 131,note 2528. Oisillon Note 1169. OIlbre §§ 397;158.Note 925. Or § 87.Note 735. Orage §§ 96,287,288.Note 2271. Orient §§ 181,269,270,273,373,392. Note 176 §§ 278;10,n,158,189,249,255,269,280.Notes Orion 1168,1978,2094,2119 Note 2243. Orteil §§ 132;112,125,154,158,161,166,169,g,176, Osiris 181,193,207,216,234,254,255,269,278,321,372. Notes 141,142,187,685,824,921,976,1158,1191, 1263,1269,1372,1439,1606,1863,1975,2150,2244, 2379,2430,2438,2544,2571,2590,2614,2696,2872 2933. § 108,note 782. Osiris et Rê §§ 148;96. Note 1647. Ouadjet Note 66. Ouchebti Ol1.'lty § 153. Oupiou § 129. §§128;129,178;notea 2104,2523,2881. Oupouaout Oupouaout du Nord Note 991. Not e 991. Oupouaout du Su ~ Pagayer Pagne Pains Pain d'Osiris Parole Parole divine Parties du bateau
§§ 245; 174. § 161. § 184;note 2534. § 10,p; §§ 10,192. § 11,note 799. §§ 59,237-244;94,127,146,216.Notes 685,776,
452 900,966,987,1125,1458,2379. §§ 5,22,94.Note 295. § 10,p. Pa8sage,fo~es de § 63. Passage,personnages en relation avec le Passage,prix du §§ 86,91. §§ 22 1 76,94;18,19,99,108,210,233,238,281, Passeur 286,311,394.Notes 62,900,901;908,965,1938, 2472,2749,2830. Passeur des Ames d'H61iopolis §§ 25;78. Passeur du canal sinueux §§ 29,94, Passeur du cballp des offrandes §§ 17,18. Passeur du c~ des roseaux §§ 25;146. Passeur du ciel §§ 24,25. Pe § 37. P.cheau filet § 94. P'cheur §§ 27,29,70.Notes 105,341,363,514,1458. Pèlerins Note 50. Pélican §§ 337-8.Note 2527. Perches d'Horus § 131. Perche de sondage § 244. Perturbations atmosphériques §§ 285-9. Perturbations cosaiques §§ 3,125. Phénix §§ 340;133. Phosphorus Note 2156. Pieds §§ 158;12,141,146,201,304,375.Notes 954,1002, 1165,1167,1171,1184,1185,1196,1242. Pieds coupés § 99. Pieds, lavement des Note 1235. Pieds ligotés Notes 1158,1167. Pilier djed § 125. Pilier des étoiles § 268.Notes 2132,2303.· Pilier de Kenset Note 2132. Pilote §§ 245;64,213,227;notes 929,1743,1783. Pintade Note 2773. Piquet d'amarrage § 96.Notes 696,1439. Plante du pied §§ 161;12,146,201,256. Pluie §§ 285' -9. PIUllles § 363. PIWlles du faucon Note 2590. PIWlles de Geb § 135. PIUllles de Henou Note 1795. Poing § 242;note 2507. Points cardinaux §§ 10,q,179.Note 903. Poisson § 391. § 137.Notes 468,709. Portes § 184.Note 1532. Portes de barques Passage
453 Portes du ciel Portes de la Douat Porte de feu Porte-sandales Postérieur d'Isis Poteau de torture Pount Prairies de Re Prair1lts 'Yerdoyantes
§§ 122,304.Notes 851,1084. 1056. Note 2419. § 164.Rote 1274. § 146.Ho"te 1505. Ifote 696. § 140. § 365.
5010e
§
365.
Préposé au bac PMltre-leeteur Prix du passage Pro"te Proue barque
Note 318. Note 684. §§ 86-91.Note 735. §§ 128,244.Note 908. §§ 36,122,127,188,192,197,199,209,214,241,315, 321.Notes 929,1739,1584,1585,1588,2582,2741, Ptah § 158.No"tes 824,1415.2315,2358. l'tah-au-sud-de-son-llll1r §§ 134,220. Ptah-Sokaris § 220,notes1072,2614 • Ptah-Sokaris-osiris § 234. Puissance magique § 131. Pureté §§ 29,58,94,161,188.Not8S 38,295,1578,2449, Purification Notes 26,2104,2430. Pygaée § 94.Note 635. Pyramide § 248.Note 1965. § 248. Pyramide à degrés Quatre Quatre dieux Quatre faucons Quatre vents Quatre visages Queue du taureau
Note 1263. Note 1079. Note 2582. § 306.Notes 2503.2507. Rote 892. § 372.
Ralle
§§ 238 à 244 ;112,113,122,183,216,360,380.Notes 935,1099,1138,1377. §§ 238;94.Note8 1740,1782 • §§ 245;174. § 239. §§ 158,161,169,281,286,292,304,309,311. §§ 248,346. §§ 108;4,11,19,94,111,122,130,131,135,149,154, 158,165,166,167;169,b,d,172,171,178,179,181, 183,184,186,187,189,191,192,193,198,199,201, 203,207 ,208,209,216,225,227,238,241,245,249, 252,253,254,255,261,265,268,270,273,287,291, 304,312,318,329,340,360,363,365,372,388,394,
Ralle-gouvernail Raaer R8IIea- s Rapidité Rayons solaires
Re
454
Rê-Atoum M-Horakhty oiseau RI! et Osiris Rê et Thot Repas
R'
Replis des serpents Réveil du passeur Rigel Rives du ciel Rive de l'ibis Rivière de feu Rire Rite de passage Roi Rosetaou Roue Routes Routy Salle d'abattage Salle de Geb Salle de la marche Sandales Sandale du dieu Sandales blanches Sandales d'Osiris Sandales de Seth Sans barque Sarcophage Satis Saut Sauterelle Scarabée Scribe Scribe d'Hathor
"395, 399.Kotes 34,39,179,183,430,824,1016,1079, 1102,1121,1186,1233,1429,1505,1562,1803,1877, 1891,1896,1908,1910,1938,1942,1996,2104,2117, 2123,2142,2341,2357,2358,2379,2381,2391.2419, 2423,2470,2498,2507,2629,2648,2724,2774,2839, 2872,2883. §§ 111,146,315.Notes -807,809,824,1606,2507, 2933. !Ilote 2062. Note 2805. § 106.Note 762. § 294. §§ 181,184,205,207,208,216,379.Notes 841,1268, 2169,2255. § 379. § 94. Note 2243. § 379. Note 2665. Note 2409. § 78.Note 935. § 22.Note 295 §§ 4,268.Notes 1169,1880. §§ 10,q,s,112,134.Notes 110;135,174,1076,2410, Note 1442. §§6,158. §§ 259,362.Note 2462. Note 984. Note 1168. Note 1168. §§ 161 à 164;110,122,134,158,166,291,306. Note. 838. § 161. Notes 1216,1311,1312,1318. Notes 1051,1263,1269. Notes 963,1264. §§ 17 à 21;50,94,107,112,131,146,161,211; notes 1505,1605. § 177. § 149.Notes 1133,1583. §§170;387. § 387. §§ 385;199,245. §§ 36,325. §§ 78,98,191.Note 1940.
455 Sechat § 183. Sekhmet Notes 2425,2626. Sepa § 100. Sepa-osiris Note 740. Sept passeurs du ciel § 25. Sept passeurs de l'Occident § 78. Serpents §§ 378 à 383;161,158,223.Notes 751,966,1167, 2566. Serres du faucon § 119. Seth §§ 125;19,24,25,71,78,94,146,156,158,169,b, j,172,183,192,249,252,288,289,308,360,372; notes 267,308,463,534,535,695,824,1167,1225, 1524,1626,1774,,2244,2322,2324,2326,2507, 2513,2665,2859,2866,2879. Seth,lSchelle de Notes 1999,2000. Seth, sandale de Note 1264. Seth taureau Notes 974,1167. Sia §§ 158,183.Notes 1194,1583,1626,2150 • . Siège (barque) §§ 207,208. Siège vide §§ 245,385. Signes de reconnaissance § 258. Sirius Note 2145. Sobek §§ 143;156,246,335.Notes 936,1243, Sokaris §§ 134;18,37,84,94,99,161,201,220,342.Notes 759,1064,1688,1803,2590,2604. Sokaris-Henou Note 1796. Soleil §§ 4,10,p,15,131,172,383;notes 12,788,2461" 2892,2898. Soleil ailé § 108. §§ 112,113. Soleil et lune Sommeil Notes 685,824. Somaeil du passeur §§36,94. Soped Note 1151. Sothis §§ 279; 173.Notes 812,2156,2247,2523. Souffle Notes 2491,2507,2511. Sport §§ 168 Il: 174. §§ 10,a,h.Notes 50,1002, Suivants d'Horus Suivants de Rê § 187. Sycomores § 392.Note 2726. Taureau Taureau Taureau Taureau Taureau Taureau
du ciel des dieux de l'Ennéade d'Héliopolis de Hennet
§§ 365 à 370,373-3;125,292.Note 2395. § 75.Notes 1258,2816. § 26. Note 2816 § 96.Note 2815. Note 2816 •
456 Taureau des ikheaout Taureau de lum1~re Taureau de l'Occident Taureau des offrandes Taureau de Rll Taureau des taureaux Tayt Tefnout Templlte T6nèbres Terre Testicules Testicules de Seth Tate T8te à l'envers T8te coup6e T8te de vache Thot
Transformations
Rote 514. § 291,note 2816. § 100. § 74. Note 2816. § 158. § 321;notes 1151,2620 §§ 305;184,301.Notes 1532,1942,2404,2449,2485, §§ 238,289. Note 903. §§ 4,167.Notes 1193,1232,2462. § 368. §§ 24,25,78. Notes 1171,2449. § 26.Note 865. Note 2730. Note 920. §§ 131,294;18,57,125,134,156,158,170,193,201, 321,329,341,360,361,375.Notes 275,560,766,82~ 856,1526,1606,1704,1891,2123,2192,2395,2590, 2666,2782,2792,2853. §§ 177,24B.Notes 89,1462. §§ 15,156.
Tribunal Trollpett3"e Trllne TrOne de bia TrOne de Chou Turquoise
§§ 187,216,325.Notes 141,1268,1526. Note 2746. Notes 283,1242,1592,1606,2531. § 130. Note 2449. §§ 122,367.
Uraeus
§§ 381;184,187,193,255,274,297.Notes 1002, 1132,1524,1538,1732,1870,2379,2400,2425,2875.
Vache c6leste Vache rouge Vache sauvage Vautour Vent
§ 123. Note 2379. § 371. §§ 322-4,326;361.Note 2774. §§ 41,303-9;37,49,64,125,298,301.Notes 956, 1391,2392,2423,2459,2491-,2498,2503,2504,2507, 2730,2768. §§ 307;169,e,306.Notes 739,920,2459. § 306. Notes 2139,2150,2158,2169. Note 2507. § 26.
Tombe
Vent du nord Vent du sud Venus Vêtement Visage à l'envers
457 Voile Voir Re Voyage,lIIIIPleur du Voyage nocturne Voyage du roi vivent Voyage solaire Voyagee;les trois Vue du raucon
§§ 112,177. Notes 788,1186. § 4. Note73. Note 50. § 4. § 5. Note 2575.
INDEX DES MOTS ÉGYPTIENS
2, oiseau i:! !!!!.ll i:!l:!!
Z! Xa-t
2!!!!,panthère ~
3pd
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'3Pct na _.:.::
§ 322. § 167;note 1358.
Note 1168. Notee 1349,2141. Note 2859. § 343. § 344. Note 2741.
38W
Note 2741. § 363. §§ 394;4,78,178,299,337.Notes 86,106,464,544, 1179,1336,1992,2251. §§ 25,36,78,158.
3h Ibm-sk __
§ 275;notes 2204;2211.
3~3~
Note 2305.
~,flamme
§ 296.Note 2400.
~~ ~
38
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3èt
§ 179.Note 1200
2!!.,vautour 3sb î3hw
§ 323. § 291.
~,dieu 3kt-r-pt
Note 984.
-~
.
§ 250• § 136.
Note 822. § 202,note 1605. § 38.Note 1942. Notes 1706,2768. § 354. § 216.No'tes 1233,1743 §§ 167,291;158,255,292,312.Notes 806,841,1996 2409,2469.
Note 2347. Note 2379.
hg (verbe)
Note 2303.
460 1l-s3-"t3 lC,"tombe fCn,babouin ICrt l~
~,rou"te ~
'1_ lwt (7) lwty ~"t.t lb
-
§ § § § §
166 248. 64. 381. 294.
Note 1966. §§ 4O;24 ,note 517. §§ 39;29. Note 293 No"te 241. §§ 15,400 §§ 67,229.
~Ib-wrt
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Note 1219. § 352.
lp3.s-~.s'
§BO.
. lb3"t,ib3yt
No"te 2523 ,
'lp3!y ~,oiseau
lmy-wr ~ lmy hnw
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!mh"t 1ht~)ID!
"l!!!
No"te 2735 . No"te 1706. No1;e 1167. § 134. No"te 2379. Notes 1841,1870 . No"te 1583. § 10,p.No"te 1242. § 10,p.No"te 106. § 217. § 65.
lDwt
§ 82.
lnpww
No"te 1056. § 65 • No"te 2813 • No"te 1789. No"te 378.
'.!!lm!!:
.!am .!!!1
~!ty
lD"t
No"te 1242. Note 1912.
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Note 237.
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!!2 ~ lmP!
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lrw (forme) lrt RC
§ 58. § 96.
No"te 1234. Note 920. § 398. § 109.Notes 812,1732.
461 Irt Hr
§ 211.
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lrt finm
lrty.k-~3.k
§ 217,254.
ibmw-wrd
§ 276.Notes 1931,2190,2221,2226,2230,2233.
~bdI
ihmv-snv y
§ 68.
§ 277 •Note 1427. § 277.
§ 275;29,36,117,78,118,341.Notes 1084,1330, 1940,1978,2135,2239,2381,2590. Notes 2322,2379 •
lhbv vu ~wrt
§ 22~.
~ lsnvt Ut
Note 2233. § 91. Note 490. Note 2233.
IIvty lkht
§§ 219;37.
::tlssy
§ 363.
ht:~fzyt
1Jœ
(verbe,nom) lt n!rv
§ 254. § 286.Note 2588.
Note 2440. Note 2228 . § 293.Note 2547. Notes 514,2391. Note 2142. § 328. § 169,b.
§ 242. § 169,b.
Note 2588. Note 2379. Note 2427 . c ,document
§§ 89,278.
c ,chaise à porteurs
~ .E1 !!!!!:!::!:. ~ Xmwt
§ 101.Note 754.
Notes 827 ,1201 • Note 1358.
!!!œ
§ 166.
c,c
§ 246.
c'w (?)
§ 69.
462 Note 2859. § 69.
§ 355.
~
'1>w
Note 1233. (1)
§ 76.
Cb., oiseau Cff
Note 2915.
Cfdt
§ 86.Notes 2358,2582.
cnh ,faucon
§ 319 •
...-lt.
Cn5
,insecte
§ 357.
§ 386.
'Ç ,sandale
Note 1269 .
cnh ,étoile cnh_wr _v __
Note 2131.
cnh wd3 '" Cnty-
Note 1497
~
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cn~
-
cnd Cndt
-'
Note 908.
Note 726. § 180. Notes 1498,1503. § 391.
§ 229. § 327.
Note 2379. C rt (1)
Note 2774.
CàJnw-wrd
Note 2233.
'1!t
Note 2570
~,lézard
§ 388.
cXm
Note 1111.
~Joiseau
§ 347.
Cim
§§ 36;26,78,94,96,217,225,304.Notes 2633.
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Note 385. § 160.
Note 1076.
463 ~
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w3s-Wr wrcr1i3't
Note 928.
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Note 2622 § 6. § 230
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Note 2737. § 272. 315 , 344.Not e 1816. §§ 187 .Not es 1568 , 1575 , 1718 . 1763. Note 1706. § 199. Note 1828 § 211. § 221.
§ 192;10,k.Notes 282,1648 •
w 3 w3S
§ 226,230.
~ ••!!: w13 wrs
§ 200 . Note 1828.
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§ 197. § 209.
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Note 1688. § 198. § 203. § 203.
§ 2OB.Note 282. § 196. § 187.Notes 1512, 1721. Not es 282 ,1648. § 193.
wb h3wy r tpwy• .f
§ 214. § 220. § 210. §§ 227,233.
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Note 1706.
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§ 194.
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§ 213.
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Note 1744.
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Not e 1828 .
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§ 228.
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Note 1870.
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§191.
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§§ 191, 192. Note 1630
Note 1826. § 274. § 94. §§ 176,167,246,279,263,329.Notes 362,1060, Note 1243. § 129. § 376. Note 173. § 169,h;376. Note 2657 § 260. § 297. Note 2659. § 153.Note 1512. §§ 341 ;275,342. §§ 70,111;200'Note2427. § 101. § 270 ;note 2264. § 249.Notes 1109,2379. Note 2774. § 163.
wU3t y
§ 163.
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§ 93.
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Note 1720.
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Note 2379. § 243. §§150,167.Notes 806,1358,1372.
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§§ 64,93,134,220,225. Note 2190,
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Note 149.
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Note 2460. Note 2317. Note 2322.
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Note 2434.
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Note 756.
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§ 106.
Note 514.
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Note 1358. Note 1034. §§ 240;213.
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§ 159. Note 1243 . §§ 395;10,t,101,102,131,158,169,e,228,342. Notes 838,925,984,1005,1179,1195,1965,2248, 2603. § 41,note 2472 • Notes 2754,2935 • §§ 25,395. § 395. § 395 ·
Note 1269 . § 215. § 388.Notes 1055,1167,1559,1799,2135,2302,
2648. Note 2142 Note 2915. §§ 312.Note 1191. § 313. Note 2581. Note 2581 § 314. § 316.
§ 316. § 315.Note 1259. §§ 317; 164.
.
b!k n hd-
Note 2592 •
blk ;;; ~cm
Note 2592.
blkwy n!rwy ----
Note 2590.
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§ 318. Note 2915. Note 1534. § 34O.Note 2480. Note 2695. § 169,j.Note 1411. § 277.Notes2239,2242.
:e2.,oiseau p3wty
§ 348. § 162.
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466 ~
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§ 162. Note 1870. § 251.Note 1870.
141
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PIi.!.-
Note Note Note Note
2575. 809. 1803 13.
~
nmtt _._--_.p!!rWY phr r
Note 1358.
phrr
§ 169,t.
p s,gt, pélican
§ 338.
~swt
§ 231;note 1746.
~
§ 161.
p,gw
Notes 996,1358,1374,2364. § 134.Note 1078.
p,g nmtt
Notes 2353,2462. § 42.Note 318,
!! M33-m-~.t
§ 14. § 31.
~ ,verbe § 10,h. m3 c(?),oiseau § 332. m3 c,partie èe barque Note947. m3 C,objet. Note 947. m3 c wy Note 2007. m3 Ct,m3Cty,barques §§ 201;161.Note 1688. MJ-m-phwy.f § 28 •
.
M3-h3.k
§§ 26;24,25,29,36,81,92,94,217,218,225,304. Notes 327,395,517,1732,2633. Note 328.
m3hs
Note 2842.
m3sv m3sw,animal m3styw m3kt
§ 363,note 1040. Note 2859. § 10,o,q. §§ 249;107,108,251,252.Note 2378.
.
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_.ml-v3d-Hr -. mlw
~
mC~
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§ 212.
Note 2859. Note 1901 § 241.
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467 ~ Cb3t
Note 1704 § 205. §§ 180-4,186;19,64,78,94,153,179,190,191,201, 205,216,305,313.Notes 930,1121,1141,1505,1691, 1706,1726,1732,1758,2062,2226,2724,2881. Note 1790.
m mCng.t
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-.::!.
Note 2119. Note 1870 .
IIlfk3t mn_cnh ~
Note 1252.
mn !byt --mn!
§ 95. Note 723. § 96. § 96. §§96,256. § 96.
mnl c 3 mn! wr mnh
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mnit mnlt
pJ;tt
h3tt
§ 96
mnCt - -
Note 2511. § 20,note 1151. Note 2715.
!!!œ!I ~
§ 27.
Mn-h3.f ~
~
,cuisse , hirondel
Mn!w
Note 1243. Note 2697. § 282;169,g. § 248.Note 1965. Note 2774 . § 183.Notes 1151,1523.
~
mrwrwty
!:!ct M-h3.f
omi
Note 341. § 173.
-'-
mhyt
§§ 307.
mhn
§§383;78.Notes 809,1841.
Mht-wrt
§ 173.Notes 1429,1436.
Jnhnt
§§ 78;233.
Jnhnt wrt ---Jnhnty
§ 78.
--
§§ 24-25,94. )
Jnhnty B3w Il ----n
m{w-nb(?)
m~w ill! m6kt
§ 25.
Note 1870. Note 903. Note 2296. Note 2170.
468 §§ 180-4,186;64,78,146,179,190,191,201;205, 216,242,305,313.Notes 870,930,966,1122,1372, 1687,1691,1732,1758,2226,2233,2395,2410,2582, 2741. Notea 1568,1870 . m~!Yt
Note 2168.
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Note 1956.
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§ 165;note 1956. § 9.
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§ 71. § 66.
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§ 380. Note 2004. §§ 122,213,228,380. Note 2190. § 223. § 329;34,360.Note 2142. § 43. Note 2296. § 283.
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§ 222{.
§ 198. § 172. § 261.
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§ 2480. Note 920. § 158,167. Note 2379. § 274.Note 1942.
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§ 137.Note 2432.
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§ 59. Note 2774. Note 1358. ~,~,n:rrtw(Y)-aw § 203. a!!!,corde. Note 1715.
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§ 259;64,122. § 72. §§ 87,220.Notes 2617,2809 §§ 167.Note 1351. §§ 167;291.Note 2365.
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Note 1358.
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Note 2773. Note 2861.
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§ 197. § 272.Notes 431,2304.
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Note 2409. § 188;20. Note 1606. § 216;61,108,122,133,223,225.Notes 341,833, 1017,1319,1356,1458,1638,1704,1747,1762,1774, 1830,1849,1891,1923. Note 1751. § 289. § 372.
Note 2751. Note 2746. Note 1706. §§ 110,196.Note 2391.
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§ 272.Note 2146.
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Note 430.
§ 106.
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Note 766.
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Note 727,
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Note 809. Note 787.
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No"te 2056. Note 789. § 374 • § 64.Notes 2090,2462. No"te 2073.
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§§ 256;255.Note 1249. § 255. § 255. § 255 . Note 2073. § 356. §§158,169,b. §§145,288. § 44. § 334. Note 2670. Note 2523.
Note 507. § 73. § 87. § 235. Notes 1620,1869. Note 1675. Note 507. §§73,187. § 195. Note 1675. §§195; 107,111.Note 806. Notes 1673,2866. Note 1252. § 12. § 300.Note 2472. Note 2420. § 45,note 517. Note 2866. Notes 1151,2414. § 46.Note 517.
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§§353,360. §§ 30,254.
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Note 2773.
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§ 242.
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§ 169,g;150.
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§§ 213,136.
Notes 2468,2866.
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§ 379.
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§§ 220,363.Notes 1796,1803,2298.
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§§ 220;99,112,134,283,363.Notes 869,1167, 1789,2648. § 204.
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§ 204;note 1703.
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§ 35.
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§ 33.
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§ 33,note 1170.
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§§§ 29,32;note 517.
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§§ 32;29.Note 517.
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§ 34.
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§ 29.
§§ 24,26,39,94.Notes 311,1570,1732.
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§ 29.
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§§399;191,273.
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§§ 47;26.
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§ 301. § 218, note 1786.
§§ 8,158.Note 98.
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§ 48• § 101. § 212.
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Note 955. § 207.
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§ 140.
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Note 2410. § 50.
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§ 262. Note 790. § 375. § 375. § 278.
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Note 2243. § 51.
§ 169,e. Note 2133. Note 1166. Note 295. § 167. § 281. § 264.
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§ 268.
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§ 268.Note 2143.
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§ 268. § 270. § 271. Note 2142. §§ 268,275.Notes 2126,2127,2128. § 268.Note 2142. Note 2142. Note 124'. Note 2068. § 100. § 100.
§ 100.Note 751.
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Note 2266. § 279. §§254,,0.
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§ 291. § 370. Note 2834. Note 553.
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§§371 , ' 62. Not e 2786. §§244;25. §§119; 18. § 345.
§§96,256. § 223.Note 1817.
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§ 60. Note 2174. Note 514 :. Note 2,61.
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§ 387.
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§ 387.
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§ 180• §§ 275,288. § 279. Note s 974,2774.
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§ 273.
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§ 273. § 273.
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§ 273.
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§§ 216,245.
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§§179,182.Notes 430 , 1786.
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§ 134. Note 1553. Note 1930. Note 1605. § 170.
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Notes 2462,2588.
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§ 52.Note 517.
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§ 299; 10,p.
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§ 78 •
§ 330.
§ 126.
§ 122 •
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§ 20. § 304.
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Note 2474. Note 2474. § 304.Note 1203 · Note 2459. § 363;note 1179. § 397.Note 1195. § 391 • Note 1242. Note 1242. Note 1482.
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§ 158. § 166;161.Note 1350. § 291. § 166. §§287,96,270 • Note 2697. § 169,e. Note 915. § 260 Note 2888.
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§§130;112,161.
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§ 81. § 379.
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§ 252. Note 2030•
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§§349,355. Note 1242. Note 2385. Note 1358. Note 1242. §§ 256,319.Notes 1606,2190.
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§ 256.
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§ 288
Note 2302. § 304.Note 2481. Note 1786. §§218,254. Notas 1795,2773.
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§§ 396;110,1 58,250; §§291,292.Note 2234. Note 2815. § 369.
§ 365.
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§ 366• § 75 •• § 367
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§ 53.
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§ 368.
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§ 74.
Note 2142. Note 1840. Note 514. §§ 189;96.Notes 757,788,1609. Note 1622. Note 1619. Note 2385. § 162. § 350. , Note 1098. l'lote 2132. Not e 2774. § 308. Note 159. § 308. Not e 2513. § 169,1. Note 1828. Note 1575. Note 1923. §§325;36,133.Note 2736. Note 2311. § 286. § 320,note 2617.
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§§320,363.
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§ 333.
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§ 320 Note 2306.
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Note 1803 Note 1841. § 169,b. Note 1841. § 225.Note 1841
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Note 2774.
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Note 2534. Note 2773. § 257. Note ~773.
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Note 2774. Note 2667 -§ 62. ' Note 2915. NotEll2787,2859. § 306. Note 1609.
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§ 161.Note 1247.
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Notes 1259,2590.
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§ 161.
Note 1298. § 164.
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Note 1247.
§ 317.
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Note 2595•
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§ 361.
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Notes 856,2749 .
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Note 1982. Note 1358. § 96.Note 2322.
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Note 1268. Note 1242. Note 2169. Note 2169. Note 2169. Note 1168. § 220. § 54. Note 1930. § 239. § 190. §§225,87,108,146,216. § 207;notes1593,1648 • § 190.
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§ 185. Note 1828. § 362. § 176.Note 1841. § 217.Notœ 1783, 2062. § 94.Note 635. Note 809. § 336. Note 2357. § 55.Note 517.
§ 161.Note 1272. Note 2749. §§79;58. § 56. § 339 • § 33.
Notes 141,1524.
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§§ 78,278.Notes 1330,2094,2 2~b •
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§ 326.
!!d
§ 265. Note 1512.
INDEX DES TEXTES CITÉS Le renvoi est fait au x note s
INDEX GÉNÉRAL TABLE DES MATIÈRES Remerciements Avertissement concernant la transcription ......................................................
5 6
Introduction
9
Première partie: Les voyages de l'autre monde......................................
15
Le choix du thème de recherches............................................................ Le voyage du mort : études de base Le thème de l'ascension ............................................................................ De l'ampleur du voyage............................................................................ Les trois voyages du mort Les routes de l'autre monde La géographie du voyage.......................................................................... Livres et formules pour la réussite du voyage Utilisation du livre : le type « livre de (ou : pour) » medjat n Utilisation de la parole : le type « formule pour », ra n Parole divine et ascension : la parole du dieu, medou neter Moments qualifiés du déplacement Problèmes d'interprétation textuelle La signification du m................................................................................ Les « transformations », kheperou Perspectives d'interprétation
16 17 18 19 22 23 24 24 24 24 29 30 31 32 34
Deuxième partie : L'obtention de la barque et l'entrevue avec le passeur
37
§17. §18. §19. §20. §21. §22.
37 39 40 42 43 43
§ 1. § 2. § 3. § 4. § 5. § 6. § 7. § 8. § 9. §lO. §Il. §12. § 13.
§14. §15. §16.
Le thème du sans-barque.......................................................................... Le sans-barque dans les Textes des Pyramides Le sans -barque dans les Textes des Sarcophages Emploi s divers de ioui, « être sans barque » Signification du thème.. Le thème du passeur
§23. LES NOMS DU PASSEUR §24. §25. §26. §27.
Le passeur mehenty dans les Textes des Pyramides Le passeur mehenty dans les Textes des Sarcophages Celui qui regarde derrière lui, Ma-ba f. ................................................. Men-ba. f
31
44 44 45 46 47
T 484 §28. §29. §30. §31. §32. §33.
Celui qui regarde derrière lui, Ma-m-pel:lOuyf.......... ...... ................. ..... Celui dont le visage est derrière lui, l;lerf-m-J;af..... ........................... Celui dont la nuque est derrière lui, Haf-m-ha.f Celui qui voit avec son visage, Maa-m-her.f. ;.... Celui dont le visage est devant lui, l;lerf-m-khenetf ............... ............ Celui dont le visage est sur la jambe, Her.f-m-red ; celui dont le visage est sur le genou, Her.f-m-maset Celui dont le visage est sur le cordage (?), Her.f-m-sesh Celui au visage d'âne, Her.f-m- âa Le vigilant (?), âken Herty
§34. §35. §36. §37. §38. la................. ......................... ........ ......... ....................................................... §39. louou (?) §40. lou §41. L'incarnation de Chou, ba Shou........................................... ................... §42. Fenfen :. . §43. Nourou §44. Celui du flot (?), Hanit §45. Hehiou. ........... ...... ................................ ................... ..................................... §46. Celui qui repousse (?), Hedjhedj.... ................................................. ....... .. §47. L'avide (?), Heqrer §48. Le pourvoyeur de vie, Hetem-ankk §49. Les bouclés, Hensektyou §50.Celui qui descend et remonte le courant, Khed-khesef..... ................... §51. Celui qui rassemble, Saq ,........... ............. ........................... §52. Sedja-sab §53. Le taureau des dieux, ka neterou §54. Celu i qui réclame, DebeJ;........... ................... ......... ...... ............................ . §55. Deqeq .. §56. Celui qui, restant sain et sauf, détruit (?), djaou-sek.. .......... ................ §57. Les deux milans femelles, djerty.......... .................................................. .. §58. Le gardien de porte de des Deux Terres, iry âa kah taouy.. .... §59. Le capitaine, ne/ou §60. Le questionneur (?), semet....... ............................. ......... ......... .................. §61. Le barreur, hemi §62. L'oiseau tekesh §63. Cas douteux et personnages en relation avec le « passage ».. ........ .... §64. Routy.............. .......................................... ........ ............................................ §65. Celui qui apporte, inou ; celle qui apporte, inenout §66. Celui qui appelle, nis §67. 1b-ouret ..... §68. Celui aux yeux derrière lui, irty.k-ha.k §69. Âamou (?).................................................................................................... §70. Le grand, our...... ........ §71. L'autruche, niou §72. (La vache) qui traverse le lac, nemet-she....................... ........ ........ ......... §73. Le courbé (?), Henenti, Hepenenti §74. Le taureau des offrandes, ka J;etepout.... ....... ............. .............. .............. §75. Le taureau du ciel, ka pet §76. La corne, âbou (?)......................................................................................
48 48 49 49 49
50 50 51 51 52 53 53 53 53
54 54 54 54 54
54 55 55 55 55
55 56 56 56 56 56 56 57 57
57 58 58 58 59 60 60 60 60 61 61 62
62 62
62 62
~ ., 485
§77. LES BACS
63
§78. §79. §80. §81. §82. §83. §84. §85.
Celui au moyen duquel on traverse, me!)enef................................ La barque dja (i)ou... ................................................................................... Il-s'envole-et-il-se-pose, ipa.s-khenen.s................................................ .... L'élevé (?), qait Le transporteur, inouf ................................................................................ La barque h âou Le chaland, ousekhet Autres désignations....................................................................................
63 66 67 67 67 67 67 68
§86. LE PRIX DU PASSAGE ET L'EPREUVE DE « COMPTER SUR LES DOIGTS »..........................................................................................
68
§87. §88. §89. §90. §91. §92.
68 69 69 70 70 70
Le prix du passage, hemet Les étoffes sesef et nenit (?)...................................................................... Le billet pour passer, â L'objet shetetj La rétribution (?), isenout « Compter sur les doigts»
§93. LE CHANTIER NAVAL
71
§94. LA PSYCHOLOGIE DU PASSEUR
72
§95. L'HEUREUSE ISSUE DU PASSAGE : L'ACCOSTAGE §96. Le piquet d'amarrage, menit
78 78
Troisième partie : Les moyens et les supports du déplacement du mort
81
§ 97. § 98. § 99. §IOO. § 101. §102. §103. §104. §105. §106. §107. §108, §109. §110. § Ill. §112. §113. §114. §115. §116. § 1l7. §118. §119.
81 82 82 83 84 85 85 85 85 86 86 86 87 88 88 88 90 90 90 90 91 91 91
Les dieux et le voyage Dieux du voyage? Nemty Sepa Les chaises à' porteur Min Remarques sur les « dieux du voyage » Entités divines et verbes de mouvement Liste des dieux en rapport avec le voyage du mort Les dieux , neterou.................................................................................... Atoum........................................................................................................ Rê L'œil de Rê, iret Râ Le grand dieu , neter âa Le grand, our Horus Horus l'ancien, Hor semsou.................................................................... Horus le jeune, Hor nekhen............ ........................................................ Horus du septentrion, Hor mebty.......................................................... Horus de l'orient, Hor iabty Horus de la Douat, Hor douaty Les quatre fils d'Horus Les perches d'Horus, semâou I;lor ........................................................
486 §120. Les épaules d'Horus, remenouy Hor §121. Chou §122. Hathor §123. Mehet-ouret §124. Maât §125. Seth §126. L'animal de Seth ...................................................................................... §127. Baba § 128. Oupouaout §129. Oupiou § 130. Le shedshed §131. Thot............................................................................................................ §132. Osiris. ......................................................................................................... §133. Anubis §134. Sokaris §135. Geb ~ ........ .. .. .. .. . ... .. .. §136. Aker §137. Neper §138. Khnoum §139. Chesmou.................................................................................................... §140. Khonsou.................................................................................................... §141. Nefertoum §142. Ihy.............................................................................................................. §143. Sobek §144. Hou.. .......................................................................................................... §145. Heh §146. Isis.... .......................................................................................................... §147. Nephtys §148. Ouadjit §149. Satis ............................................................................................................ §150. Apis.... ........................................................................................................ §151. Hâpy §152. Mnevis §153. Ounty §154. Khentymenoutef §155. Autres divinités §156. Observations
91 92 92 93 93 93 95 95 96 96 96 97 98 98 99 99 100 100 100 100 lOI lOI lOI lOI lOI 102 102 102 103 103 103 103 103 104 104 104 104
§157. LES MOYENS USUELS DU DÉPLACEMENT UTILISÉS DANS UN CONTEXTE RELIGIEUX
105
Le voyageur qu i part à pied (redouy).................................................... Le pied, b (?) Le membre, ât Plantes du pied et sandales, tjebou, tjebout, tjebouty .......................... Les sandales, kebouy................................................................................ Les sandales, oukhaty...... ........................................................................ Les sandales blanches, tjebouty hedjty, bedjty Le bâton, medou La capacité de mou vement, shemet L'enjambée, nemtet ............................................................................. .....
105 108 108 109 112 112 112 113 114 115
§158. §159. §160. § 161. §162. §163. §164. §165. §166. §167.
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•
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.
487 §168. §169. §170. §171. §172. §173. §174.
Attitudes sportives Lacourse Le saut La natation................................................................................................ Nager, nebi.... ............................................ ................................................. Nager, mehi Pagayer et ramer
115 116 118 119 119 119 120
§175. LA NAVIGATION ET LES BARQUES
120
§176. §177. §178. §179. §180. §181. §182. §183. §184. §185. §186. §187. §188. §189. §190. §191. §192. §193. §194. §195. §196. §197. §198. §199. §200. §201. §202. §203. §204. §205. §206. §207. §208 §209. §210. §211. §212. §213. §214. §215. §216.
121 122 123 123 125 126
Les types de barques La barque, le sarcophage et le ciel...................................................... Barques solaires. Le grand flotteur, sekhen our Les flotteurs, sekhenouy, sekhenou Barque du matin et barque du soir La barque du matin, mândjet La séquence barque du matin/barque du soir, mândjet/mesektet : La barque du soir, mesektet La séquence barque du soir/barque du matin, mesektet/mândjet.. La barque du couchant, depet-sektet (?) Observations La barque de Rê, ouia Râ, et la barque, ouia Le siège, neset La cabine, kar La barque de Rê, depet Râ Les deux barques, ouiaouy La grande barque, ouia âa La barque de chair, ouia n bâou.... .................................................. ...... La barque de Khepri, ouia khepri La barque henhenou La barque du grand dieu, ouia neter âa La barque du Primordial, ouia paouty.................................................. La barque du Maître de la Connaissance, ouia neb sia La barque qui est dans le Noun, ouia imy Nouou .............................. La barque du Grand, ouia our Les barques « rectitude », maât, maâty......................................... ....... La barque ati............................................................................................ Les barques neferou, neferout, neferouiy j-sou La barque qui rayonne, henbou La barque à trente couples, mâbat........ ................................................ Autres barques solaires Barques divines. La barque du dieu, depet neter........ ........................ La barque du dieu, ouia neter La barque des deux Ennéades, ouia pesedjty.............. ........................ La barque d'Horus, ouia Hor La barque de l'Œil d'Horus, ouia n iret Hor, et l'Œil d'Horus, iret Hor La barque « comme Horus est florissant», mi-ouadj-Hor Horus et la barque du commandement, ouia kherep.......... ................ La barque d'Hathor, ouia Hout-Hor La barque khebat La barque neshemet
126
126 127
128 128 129 130 131 131 132 132 133 133 134 134 135
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140 140 140
488 §217. Les barques « œuvre de Khnoum », iret Khnoum, et « ce qu'a assemblé Khnoum », demedjet Khnoum.......................................................... §218. La barque qed·betepet.......................................................... .................... §219. La barque ikehet §220. La barque henou §221. La barque de Ikhet-ouret, ouia ikhet-ouret §222. La barque noudet §223. La barque semeh §224. Autres barques divines §225. Barques diverses. La barque, depet §226. Le bateau vert (? ), ouia ouadj ................................................................ §227. La barque aux lotus, ouia khaouy r tepouyf..... ................. .................. §228. La barque qui organise (?), la manifestation, ouia sha baou §229. La barque de combat, âba: §230. La barque d'un beau vert, ouadj- ân (?) §231. Les barques pekherouy besout.... ............................................................ §232. Le bateau à huit couples, khemenouty.. ................................................ §233. La barque-lotus, seshenet........................................................................ §234. Le bateau djenderou §235. La barque de la jubilation, heny.................................... .................... .... §236. De quelques autres barques. §237. §238. §239. §240. §241. §242. §243. §244. §245. §246.
Parties de barques, objets utilisés pendant la navigation La rame gouvernail, I)emou.... ........................................ ........... ............. La rame, depou Le gouvernail (?) , oudjyt La rame, mâouh La rame, bepet ................................ .......................................................... Les rames, ouserou La perche, sem â Le mort actif dans la barque...... ............................................................ Objet lié à la notion de rapidité: le bâton de jet, âaâ......................
§247. LES AUXILIAIRES DE L'ASCENSION §248. §249. §250. §251 . §252. §253. §254. §255. §256. §257.
La pyramide et le mastaba L'échelle, maqet........................................................................................ (l'échelle) celle qui monte au ciel, aqet-r-pet L'échelle, paqet L'échelle de corde, qas.......... ........................................... ........... ............ L'échelle de corde, heb L'échelle (?) seferet-hetepet (?) L'escalier, roudou, redou Le débarcadère, red-our L'escalier, ta-redou
§258. SIGNES DE RECONNAISSANCE ET DÉPLACEMENT §259. §260. §261. §262.
La perruque nemes Le pagne shendjout Le collier nebiout...................................... .......................... ...................... L'objet s
141
142 143 143 144 144 145 146 146 146 146
147 147 147 147 147 148
148 148
149 149 149
150 150 150 151
152 152 152 153
154 154 157 159 159 160
160 161 161 163 163 164 164 164 165
165
489 §263. L'écharpe (?) , qeni §264. Le vêtement soub §265. Le pilier djed
165 165 165
§266. LES MOYENS EXCEPTIONNELS
166
§267. ÉTOILES ET CORPS CÉLESTES
166
§268. §269. §270. §271. §272. §273. §274. §275. §276. §277. §278. §279. §280. §281. §282. §283. §284.
L'étoile, seba La grande étoile, seba âa............. ................................................ ........... L'étoile unique, seba ouâty L'étoile du matin, seba douaou. ............................................................. L'étoile du matin, netjer douaou.... ........................................................ L'étoile, sehed L'étoile ouâa Les étoiles impérissables, ikhemou-sek Les étoiles infatigables, ikhemou-oured Les étoiles ikhemou-bedesh et ikhemou-seshiou (?) Orion, Sab Sothis, Sepedet... ........................................................................... ............ L'étoile, ounout Sountjou Montjou Les chaînes de cuivre, nouh bia Autres corps célestes
167 168
168 169 169
169 170 170 172 172 172 173 174 174 175 175 175
§285. LES INTEMPÉRIES
175
§286. §287. §288. §289.
176
Le nuage, igep L'orage, la grêle, shenyt L'orage, qeri/qerer L'orage, neshen
176
176 177
§290. LA LUMIÈRE
177
§291. §292. §293. §294.
177
La lumière, iakhou L'éclat fulgurant, l'éclair, seshed.......................... ............ ...................... Le disque solaire, iten La lune, iâb
179
180 180
§295. LE FEU ET LA FUMÉE
180
§296. §297. §298. §299. §300. §301. §302.
181 181 181 181 182 182 183
La flamme, akhet La flamme , ounemy t La flamme, neser, nes.. Le feu, sedjet Le souffle de feu, heh.......................... .................................................... La fumée d'encens, bety.................... ............................................ .......... Autres termes de cette catégorie............................................................
§303. L'AIR ET LE VENT
183
183 §304. Chou §305. Chou et Tefnout 185 §306. Le vent, tjaou ............................................................................................ 185
490 §307. Le vent du nord, mebyt §308. Le vent hurlant, kehaou §309. Le tourbillon de poussière (?), sesou
186 186 186
§310. LE RÈGNE ANIMAL
187
§311. LES OISEAUX........................................................................................ 187 §312. Le faucon, bik §313. Le grand faucon, bik âa.... ...................................................................... §314. Le grand faucon, bik our........................................................................ §315. Le faucon divin, bik netjer...................................................................... §316. Le faucon d'or, bik neby, bik nefer n nebou §317. Le faucon-homme, bik remetj §318. La fauconne, biket §319. Le faucon vivant, ânkh............................................................................ §320. Le faucon , genehsou , gemebsou.............................................................. §321. Le milan , djerty........ ................................................................................ §322. Le vautour, a............................................................................................ §323. Le vautour; as §324. Le vautour, neret...................................................................................... §325. L'oiseau gebga.......................................................................................... §326. Le vautour femelle, djetat §327. Le héron, âbaou §328. L'oiseau it-bâa.......................................................................................... §329. Le héron, nour.......................................................................................... §330. L'oiseau seda............................................................................................ §331. L'oiseau seshenty...................................................................................... §332. L'oiseau maâ §333. L'ibis, gemet.. ............................................................................................ §334. L'ibis, heb.................................................................................................. §335. L'oiseau khabes §336. Le flamant, desher.................................................................................... §337. Le pélican, benet...................................................................................... §338. Le pélican, hem pesedjet, pesedjet.......................................................... §339. La grue, djat §340. Le phénix, benou...................................................................................... §341. L'hirondelle, our §342. L'hirondelle, menet §343. Le canard, aped........................................................................................ §344. Le canard vert, aped ouadj §345. L'oie du Nil, smon §346. Les oiseaux de passage, khetyou-ta §347. Le cormoran, âq §348. L'oiseau pa................................................................................................ §349. L'oiseau qad.............................................................................................. §350. L'oiseau kenmet........................................................................................ §351. L'oiseau (?) djebenen §352. L'oiseau ibat §353. L'oiseau haou §354. L'oiseau iaaou §355. L'oiseau âouâ
188
190 190 191 191 191 192
192 192 193 193 193 193
194 194 194 194
195 195 196 196 196 197 197
197 198
198 198 199 199 200 201 201 202 202 202 202 203 203 203 203 203 204 204
-r 491 §356. L'oiseau redou 204 §357. L'o iseau âbou.................................................................. .......................... 204 §358. Autre s oiseaux\......................................................................................... 204 §359. §360. §361. §362. §363.
Parties du corps des oiseau x .................................................................. Les ailes , djenhouy L'e xtrém ité des ailes, tepet dj enh ouy L'aile, demat Les plumes, shout, shouty
205 205 205 205 206
§364. LES MAMMIFÈRES .............................................................................. 206 §365. §366. §367. §368. §369. §370. §371. §372. §373. §374. §375. §376. §377.
Le grand tau reau , ka our Le taureau des grands , ka ourou Le taureau seigneur des dieux, ka neb netjerou Le taureau pourvu de son test icule, ka her ines.f Le taureau à la garde face, ka âa ber Le taureau sau vage, sema La grande vache sauvage, semat ouret.................................................. Le taureau, nega Le (taureau) grand frappeu r, (IOU our Le lion , rou Le chien sauvage, sab.............................................................................. Le lièvre, oun .....:...................................................................................... Autres mammifères..... .............................................................................
206 206 207 207 207 207 207
208 209 209 209 2 10
210
§378. LES SERPENTS...................................................................................... 210 §379. §380. §381. §382. §383.
Les serpents et leurs replis, hefaou et qabou Le serpent, nâou, n ât L'uraeus, iâret Le serpent outïet) Le serpent lové, meben............................................................................
210 211 211 212 212
§384. LES INSECTES
212
§385. §386. §387. §388. §389. §390.
Le scarabée, kheprer La blatte, ânkh........ La sauterelle, senhem Le lézar d, âsha L'insecte khesper .. Autres insectes..........................................................................................
213 213 213 214 214 214
§381. §382. §383. §394. §395. §396. §397. §398. §399. §400.
Les po isson s.............................................................................................. 215 Le règne végéta l :........ 215 Appendice : les éléments constitut ifs de la personnalité 215 L'akh 215 Le ba .......................................................................................................... 216 Le ka .......................................................................................................... 217 L'ombre, shout.......................................................................................... 217 La forme, irou 217 Le pouvoir magique, beka...................................................................... 218 Autres éléments 218
492 Conclusion
219
Bibliographie................................
223
Notes
231
Addenda
401
INDEX DES TEXTES CITÉS
403
INDEX GÉNÉRAL
439
INDEX DES TERMES ÉGYPTIENS
459
TABLE DES MATIÈRES
483
Collection CIVILISATION ET TRADITION dirigée par Christian J ACQ Dans la même collection KA KITCHEN, Ramsès Il, le pharaon triomphant. Sa vie et son époque. Jean SERVIER, Traditions et Civilisations berbères, les portes de l'année. Henri de LA BASTIDE, Les Quatre Voyages au Cœur des Civilisations. Morris BIERBRIER, Les Bâtisseurs de Pharaon .
1