La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques

Il est sûrement peu commun que moi, en tant que profane, j'écrive la préface à un ouvrage scientifique de mon époux

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French Pages 61 Year 1961

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La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques

Table of contents :
Avant-propos par Sophie M. Gaschler
Préface Prof. Dr. med. Werner Zabel
Introduction
Résumé
1. Régime naturell et pathologique des ferments dans l'organisme
animal et humain
2. La tumeur maligne, résultat final d'une perturbation pathologique de
l'équilibre fermentatif de l'organisme
3. Détection de ferments protéolytiques dans le sérum sanguin
4. Matières cancérogènes et réactions enzymatiques
5. Anticorps et fonctions défensives de l'organisme
6. Incidentes
7. De la thérapie par la voie orale à la thérapie parentérale aux ferments
8. L'influence des ferments nucléolytiques et protéolytiques administrés
par la voie parentérale sur l'évolution du cancer
Directives générales de la thérapie aux ferments
9. Le traitement opératif de tumeurs malignes et la thérapie enzymatique parentérale 32
1 O. La radiothérapie de tumeurs malignes et la thérapie enzymatique parentérale 33
Il. D'autres méthodes de traitement de tumeurs malignes et la thérapie
enzymatique parentérale
12. Expériences thérapeutiques avec le Carzedolan en cas de leucémie
13. Des tumeurs malignes inopérables et la thérapie au
Carzodelan
Le cancer de l'estomac
Le carcinome du rectum
Le cancer pulmonaire
Le carcinome mammaire
Le cancer de la vessie
Le cancer du visage
L'endothélium malin
14. Etats inflammatoires chroniques (précancéroses) et la thérapie à base
de ferments en tant que prophylaxie du cancer
15. Réflexions finales- La solution du probléme du cancer
16. Rapport sur des travaux expérimentaux récents
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ADOLF GASCHLER

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La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques

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La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques

La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques un traité sur le traitement global des maladies tumoreuses

Pour biologistes et médecins par le

Dr. en médecine Adolf Gaschler Bad Schachen (Lac de Constance)

Tous droits, y compris le droit de la traduction, réservés à l'éditeur

® Eigenverlag Pharmalabor S. M. Gaschler

Production intégrale: Dr. Karl HOHN KG, 8990 Lindau 1Lac de Constance

Résumé Avant-propos par Sophie M. Gaschler

Préface Prof. Dr. med. Werner Zabel 7 Introduction 9 1. Régime naturell et pathologique des ferments dans l'organisme animal et humain 10 2. La tumeur maligne, résultat final d'une perturbation pathologique de l'équilibre fermentatif de l'organisme 15 3. Détection de ferments protéolytiques dans le sérum sanguin 17 4. Matières cancérogènes et réactions enzymatiques 20 5. Anticorps et fonctions défensives de l'organisme 22 6. Incidentes 24 26 7. De la thérapie par la voie orale à la thérapie parentérale aux ferments 8. L'influence des ferments nucléolytiques et protéolytiques administrés par la voie parentérale sur l'évolution du cancer Directives générales de la thérapie aux ferments 28 9. Le traitement opératif de tumeurs malignes et la thérapie enzymatique parentérale 32 1O. La radiothérapie de tumeurs malignes et la thérapie enzymatique parentérale 33 Il. D'autres méthodes de traitement de tumeurs malignes et la thérapie enzymatique parentérale 35 12. Expériences thérapeutiques avec le Carzedolan en cas de leucémie 37 13. Des tumeurs malignes inopérables et la thérapie au Carzodelan 38 Le cancer de l'estomac 39 42 Le carcinome du rectum 44 Le cancer pulmonaire Le carcinome mammaire 45 Le cancer de la vessie 46 Le cancer du visage 47 L'endothélium malin 47 14. Etats inflammatoires chroniques (précancéroses) et la thérapie à base de ferments en tant que prophylaxie du cancer 48 50 15. Réflexions finales- La solution du probléme du cancer 16. Rapport sur des travaux expérimentaux récents 53 55 Images

Avant-propos Il est sûrement peu commun que moi, en tant que profane, j'écrive la préface à un ouvrage scientifique de mon époux décédé. Normalement cela incomberait à un scientifique renommé ou à un ami de notre maison. J'ai toutefois assumé cette tâche, parce qu'on m'a tellement demandé de la faire. On m'a d'ailleurs aidé beaucoup dans ce travail, et je peux ainsi rendre un dernier service à mon mari. Je le considère en effet comme la tâche de ma vie de mettre à la portée de tous les hôpitaux et cabinets de consultation, les idées fructueuses et voies nouvelles relatives au traitement du cancer par le Carzodelan décrites par mon mari. Quelques scientifiques bienveillants m'ont conseillé de faire mon possible pour que l'invention de mon mari concernant le traitement du cancer et de l'inflammation chronique puisse être préservée pour le corps médical. 25 ans après la parution de la première édition, le traité ,La thérapie enzymatique parentérale des tumeurs malignes et états inflammatoires chroniques" par le Dr. Adolf Gaschler n'a rien perdu de son actualité. Malgré l'engagement massif de la science, le problème du cancer n'est toujours pas résolu et est même plus déprimant que jamais. Certes, dans le domaine de la thérapie de nouveaux chemins se sont ouverts, mais le grand succès se fait attendre. Le développement de nouveaux programmes de traitement aux rayons et aux cytostatiques, que seuls les spécialistes savent encore employer, permet dans certains cas - par exemple lors d'une lymphogranulomatose ou d'une leucémie aigue dans l'enfance- de prolonger la vie. Dans la plupart des cas, le succès espéré ne se produit toutefois pas, et les méthodes classiques aggravent encore l'état général déja précaire du cancéreux. L'immunothérapie est pareillement décevante. Les premiers résultats du traitement aux toxines de bactéries, déjà observés au début de ce siècle, furent d'abord très prometteurs. L'idée était de renforcer les réactions immunologiques de l'organisme contre les antigènes des tumeurs. Depuis Paul Ehrlich, il n'y a plus de doute que les cellules tumoreuses provoquent, tout comme les bactéries ou virus, une réaction im-

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Avant-propos

munologique dans l'organisme hôte. Une question qui n'est pas encore suffisamment éclaircie est, pourquoi les tumeurs prolifèrent en dépit des réactions immunologiques et entraînent la mort. Ni l'immunisation par des cellules tumoreuses, ni par la vaccination au BCG ou au corynebacterium parvum on n'est parvenu à guérir le malade. Ainsi est à nouveau venu le moment de prendre recours aux procédés naturels éprouvés. Les progrès réalisés dans le domaine de la recherche sur les enzymes ont considérablement élargi nos connaissances sur les processus physiologiques et pathologiques dans l'organisme humain. La possibilité de pouvoir mesurer exactement les fonctions quantitatives et qualitatives des enzymes agissant comme biocatalyseurs et étant indispensables à la vie, a ouvert des horizons que même les experts ne pouvaient prévoir. Dans le cadre de la biochimie, une nouvelle section s'est développée, à savoir l'enzymologie qui n'est pas seulement d'une grande valeur pour le diagnostic mais aussi pour le contrôle des efforts thérapeutiques. L'idée de Gaschler était d'attaquer par IeCarzodelan (un mélange d'enzymes protéolytiques) les cellules cancéreuses. Normalement les cellules saines sont bien protégées par les mécanismes inhibiteurs innés de la cellule, même en cas d'une forte dose de ferments protéolytiques. Par contre, la cellule cancéreuse semble être sans défense contre un excédent de ferments protéolytiques et est ainsi décomposée resp. détruite. Cela exige toutefois l'application d'une dose d'enzymes d'une composition et concentration déterminées à l'endroit affecté par le cancer. La susceptibilité accrue des cellules par rapport aux enzymes est donc mise à profit en vue d'un succès thérapeutique. Les oncologues ont la même idée; ainsi certains cytostatiques ont pour but d'endommager considérablement les tumeurs par suite de leur susceptibilité renforcée. A la lecture de l'oeuvre de Gaschler, certaines idées font aujourd'hui sourire. Il faut toutefois pendre en considération que cet ouvrage fut écrit il y a 30 ans et que des découvertes nouvelles n'ont pas pu être introduites depuis. La science moderne est aujourd'hui mieux informée sur les processus dans le domaine des tumeurs et des altérations inflammatoires chroniques qu'à l'époque. Dans ce domaine se déroulent probablement non seulement des processus enzymatiques mais aussi d'autres, par exemple de caractère immunologique. L'image du système de défense enzymatique et de l'apparition subite d'inflammations chroniques en résultant est de nos jours sans doute trop simple. Il est néanmoins sûr que les processus enzymatiques méritent à nouveau plus d'attention. La médecine moderne connaît déjà certaines faiblesses innées ou acquises par rapport aux enzymes et maîtrise des méthodes de détermination pour de nombreux enzymes permettant de faire des diagnostics importants. La thérapie enzymatique se trouve toutefois encore à ces débuts. J'aimerais que cette oeuvre incite les cliniciens et groupes de travail expérimentaux à étudier les effets des ferments administrés par la voie parentérale à l'aide des méthodes actuellement à disposition. Alors le Carzodelan aussi sera, je l'espère, appliqué davantage dans les cliniques et cabinets de consultation, et ceci pour le bien des malades.

Sophie M. Gaschler

Préface Le fait que le Dr. Gaschler donne ici pour la première fois un résumé de ses travaux ne sera pas ignoré par le monde professionnel. Les travaux de Gasch/er ont abouti à la production du Carzodelan qui doit être considéré comme l'un des médicaments les plus sûrs et les plus efficaces parmi le grand nombre de vrais remèdes dans le cadre d'un traitement supplémentaire de tumeurs. Les meilleures références d'un produit, c'est la propre confiance gagnée par les expériences faites soi-même. Bien entendu, le Carzodelan ne peut non plus produire des miracles, mais là où il existe encore un point d'attaque, son application entraine un changement positif du processus. L'auteur de ces lignes a eu tant de déceptions en vérifiant nombre de produits anticancéreux, que chaque nouvelle demande dans cette direction lui est un fardeau. Il est donc d'autant plus rejouissant de témoigner des résultats extraordinaires obtenus jusqu'à présent par le Carzode/an. Le Carzodelan a un avantage qui le place au-dessus de tout autre produit. Celui qui traite aujourd'hui des malades atteints d'une tumeur par une thérapie globale sait quel genre de malades s'adresse à lui: des patients désespérés, leur traitement futur ayant déjà été refusé par le chirurgien et le radiologue. Une coopération suffisamment tôt entre le chirurgien, le radiologue et l'interniste fait aujourd'hui encore partie du domaine du rêve. Ainsi le médecin se trouve en face d'un malade profondément déçu, angoissé et méfiant, et seul un succès rapide permet de regagner la confiance du malade. Ici le Carzodelan est devenu pour moi une aide imbattable, car il est étonnant à quelle vitesse se manifeste une amélioration, dans la mesure où celle-ci est encore possible.

Préface Dans ce cas, il ne s'agit pas seulement d'une amélioration de l'état général. Toutes les valeurs de la chimie sérologique: l'urée de 24 heures, la sédimentation, la formule hématologique, la teneur en cholestérol, le calcium ionisé, le taux de sucre dans le sang à jeun, le sang vital etc., tout cela change vers le mieux. L'effet psychologique d'une telle amélioration est évident. En plus, j'ai été particulièrement intéressé par les parallèles existant entre la thérapie alimentaire et le traitement au Carzodelan. Les deux méthodes tentent d'équilibrer le déficit en ferments du corps atteint d'une tumeur. Comme l'insuline le Carzodelan est certainement à considérer comme procédé de substitution et est en tant que tel indispensable. Dans beaucoup de cas, il permet de gagner le temps nécessaire pour que les autres méthodes de traitement puissent faire de l'effet. La thérapie alimentaire, comme je l'applique au sens d'une nourriture optimale, vise le même but et arrive par la création d'un régime fermentatif réglé au même résultat, un résultat d'autant plus solide que la thérapie est longue. Cependant cela exige du temps et la compréhension du malade. Ce sont deux éléments précieux qui ne sont souvent pas donnés lors du traitement d'un cancéreux. De toute manière, nous avons le devoir d'aider et pour cela le Carzodelan est irremplaçable. Aujourd'hui nous ne savons pas encore, si le Carzodelan guérit définitivement. En tout cas, nous obtenons une stagnation de la maladie, un effet protecteur et un gain de temps pour assurer le succès de la thérapie globale élémentaire. Sans aucun doute, le Dr Gaschler a trouvé une méthode pour décomposer spécifiquement la cellule tumoreuse à insuffisance nervale. C'est un vieux rêve malheureusement toujours désillusionné de toute thérapie tumoreuse. Ici enfin, il semble être devenu réalité. La désobéissance totale de la cellule tumoreuse à tous les mécanismes de régulation de la vie, qui rend toute thérapie si difficile, sert ici de point d'attaque de la cellule tumoreuse. Par suite de leurs inhibiteurs, les ferments protéolytiques admis dans le tissu sain peuvent uniquement exercer une activité utile. Par les régulations nervales, la cellule normale est donc également bien protégée en cas d'un apport excessif de ferments protéolytiques. D'après des observations cliniques, la cellule cancéreuse semble par contre ne pas avoir cette possibilité de défense contre un excédent de ferments protéolytiques, car probablement le manque de contrôle nerval rend la mise à disposition d'inhibiteurs impossible. L'exposé de Gaschler sur les questions biochimiques est pour le praticien très convaincant. Même si le chimiste avait quelques objections à l'egard de l'une ou de l'autre des explications de Gaschler, il est à espérer que celles-ci agiront comme un ferment sur le travail futur. Peu importe ce qu'on pense des théories de Gaschler, l'efficacité clinique du produit est mise hors de doute. Très probablement son introduction dans la pratique sera un jalon dans l'histoire de la médecine. Le Dr Gaschler peut cependant bien être considéré comme l'un des grands aides bénéfiques de l'humanité.

Berchtesgaden, avril 1954 Prof. Dr. med. Werner Zabel

Introduction Le problème du cancer est un problème thérapeutique. La littérature scientifique dans ce domaine prolifère sans limites. En dépit des efforts humains considérables faits dans le travail de recherche, les résultats en sont jusqu'à présent insatisfaisants. Tout le savoir sur le cancer n'a finalement un sens pour l'humanité que si l'on trouve aussi un moyen pour le guérir. Environ 70% des malades atteints d'une tumeur viennent trop tard chez le medecin, de manière qu'ils ne peuvent plus être opérés avec succès. Même des 30% restants, un pourcentage tout à fait insuffisant peut être guéri réellement par l'irradiatin ou l'opération. Selon une statistique d'Abel (1948), on a enregistré 138.000 décès à la suite d'un cancer sur 164.300 cas de cancéreux, c.-à-d. 5 / 6 des malades. 14% sont restés sans symptômes pendant 5 ans. en moyenne. A ce sujet, K. H. Ba uer écrit dans son livre ,Das Krebsproblem" (Le problème du cancer) à la page 636: ,Quand on parle d'une guérison de cancer, il ne faut pas oublier que de 10.000 cancéreux env. 2/ 3 des cas guéris sont des carcinomes génitaux et de la peau." Si c'est ainsi, 213 des 14% de guérisons sont donc des cas de cancer externe (si l'on compte les carcinomes génitaux également parmi les cas externes!) Pour le grand nombre des autres carcinomes il ne reste donc plus qu'un taux de guérison de 4,5 à 5%. Ce résultat peu satisfaisant et le grand nombre de cas inopérables incitent le médecin s'occupant de la thérapie à chercher de nouveaux moyens et voies pour arriver à de meilleurs résultats. Il est inadmissible de laisser les cas, qui ne sont plus opérables, tout simplement tomber et les traiter par la morphine et l'opium ad exitum. Déjà en étudiant rapidement la thérapie moderne du cancer, on s'aperçoit que la technique (opération et irradiation) joue ici apparement un rôle qui ne lui revient pas. De nombreux chirurgiens semblent avoir tout à fait oublié que l'homme n'est pas une machine mais un organisme vivant soumis à des lois supérieures. Heureusement il y a une prise de conscience parmi les médecins compétents qu'il faut absolument sortir la thérapie des tumeurs malignes de l'impasse où elle se trouve actuellement. Cette impasse est la théorie que la tumeur maligne est seulement une maladie locale qui affecte cependant au cours de son développement tout le corps. Toutefois les meilleures têtes de la médecine moderne ne doutent déjà plus que le cancer soit une maladie générale se manifestant entre autres par une tumeur maligne. Dans ce contexte, le congrès des participants au Sème ,Cours de médecine globale à Berchtesgaden" exigea en 1953, en ce qui concerne le traitement interne des maladies tumoreuses, de remplacer le terme ,traitement de base des maladies tumoreuses". Ainsi la priorité d'une seule thérapie est supprimée et la valeur combinée des différentes méthodes est devenue un postulat 1) 1)

Réf.: Zabel, Werner: Ganzheitsbehandlung der Geschwulsterkrankungen. Stuttgart 1953. Verlag Marquardt & Co.

1. Régime naturel et pathologique des ferments dans l'organisme animal et humain D'après nos connaissances actuelles, tout le métabolisme cellulaire est réglé par des ferments (enzymes). Ces substances sont en partie encore complètement inexplorées quant à leur structure chimique. En ce qui concerne leur action, elles sont considérées comme catalyseurs organiques. Le terme ,catalyse" vient de Jakob Berzelius qui en 1835 appela ainsi ,tous les phénomènes provoquant par leur simple présence des réactions chimiques dans le corps, qui n'ont pas lieu sans eux". Le catalyseur se caractérise notamment par sa capacité de déclencher des échanges organiques importantes sans être consommé lui-même. Déjà à des doses incroyablement faibles, les catalyseurs accomplissent des opérations extraordinaires. De telles substances sont nombreuses, chacune d'elle a un caiactère spécifique et est, en règle générale, destinée à effectuer une seule transformation parmi le grand nombre de réactions métaboliques. Dans la foule de ferments il y a quand même quelques groupes prédominants ayant une importance particulière dans le régime de la nature. Etant donné que tous les êtres vivants vivent plus ou moins de la même nourriture contenant essentiellement protéines, lipides et glucides, il faut des ferments pour sa transformation chimique. Ceux-ci dédoublent les lipides en glycérine et acides gras et transforment l'amidon en dextrines et en sucres solubles dans l'eau. les aliments passent uniquement en état dissous par les intestins. Lors de la dissociation de protéines et de la dégradation de lipides et glucides, il s'agit pratiquement du même processus. Les 3 aliments de base sont des anhydrides organiques,donc des produits de condensation formés par l'élimination de l'eau des molécules ou chaînes moléculaires, comparable à la formation de composés d'ester. Par le processus fermentatif il se produit une réhydratation;la grosse molécule se décompose ainsi à nouveau en ses différents constituants. En sens inverse, les aliments solubles dans l'eau se trouvant dans l'organisme sont condensés (par l'extraction d'eau des accumulations moléculaires) et utilisés sous cette forme pour la composition de cellules (ou accumulés sous forme de glycogènes et lipides) ou dégradés par l'oxydoréduction en gaz carbonique et ammoniaque resp. en urée. Les ferments particulièrement importants, ce sont donc les nucléases, protéases, lipases et diastases appartenant au groupe des desmolases. Les ferments déshydratants, qui contribuent en premier lieu à la propre formation de protéines, de graisse et de glycogène du corps, sont encore peu explorés. Apparemment le foie a

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une fonction particulièrement déshydratante. Ainsi le tissu du foie provoque, entre autres par la déshydratation fermentative, la transformation de glucose en glycogène, l'acide sulfurique et l'acide glucuronique composant des esters avec toute matière imaginable, de nombreuses substances toxiques étant transformées ainsi en composés non toxiques éliminables par l'urine. Les processus de combustion dans l'organisme sont maintenus par les oxydoréductases, auxquelles appartiennent aussi les enzymes respiratoires. Or, ces groupes de ferments jouent également un rôle prépondérant dans la défense contre des maladies accompagnées d'une forte décomposition cellulaire. C'est non seulement le cas de toutes les maladies infectueuses et lésions causées par des parasites animaux, mais aussi des principes nuisibles pathogènes en général, qui entrainent la mort partielle du tissu. Depuis longtemps il est connu que les leucocytes contiennent des ferments protéolytiques du genre cathepsine et trypsine. Cette teneur en ferments les caractérisent comme phagocytes (macrophages), qui absorbent les débris de cellules mortes et leur nocivité par la dégradation en aminoacides. Or, non seulement les leucocytes contiennent des ferments protéolytiques, le sérum sanguin des animaux et êtres humains a également un certain taux de ferments, qui est maintenu à un niveau égal par un système de régulation encore inconnu, tout comme le taux de thyroxine, d'adrénaline et d'insuline. La question de la présence de ferments protéolytiques dans le sérum sanguin normal fut répondue au sens négatif par les travaux d'Abderhalden 2 ). Selon Abderhalden, le sérum sanguin n'a pas de fonction protéolytique. Ces constatations se sont tout récemment avérées erronées. En-dehors du fait que les leucocytes transmettent constamment de petites doses de cathepsine, de trypsine et de polypeptidases au sérum sanguin, on a pu prouver que celui-ci contient également sous forme latente des ferments du genre trypsine 3 ). Cette forme latente est appelée composé inhibiteur de trypsine et est inactive, étant décomposée par de la trypsine inactive ou de l'entéro kinase en trypsine active et en une polypeptide. La réunion des deux composants entraine à nouveau la formation du corps inactif. De même, le chymotrypsinogène est transformé par de toutes petites doses de trypsine, mais non par l'entérokinase, en ferment actif. Ces ferments n'agissent pas spécifiquement contre une protéine étrangère déterminée du sang, ils ont un effet protéolytique sur tous les protéines, tout comme la trypsine et la chymotrypsine qui ne développent non plus d'effet specifique dans l'intestin mais dégradent toutes les protéines de la nourriture en polypeptides, dipeptides et aminoacides. Finalement il faut encore mentionner le rôle des nucléases, notamment des désoxyribonucléases, qui dégradent les nucléoprotéides en acides nucléiques et en protéines. Les nucléases forment une unité fonctionnelle avec les ferments protéolytiques, et plus tard sera expliqué quel rôle important cette unité de ferments joue dans la défense contre le cancer et les agents pathogènes du type viral. Quant aux explications suivantes, il est intéressant de savoir que lors de l'assimilation de la nourriture, la réaction de l'organisme est la même que lors de la défense contre des principes nuisibles biologiques (bactéries, virus, champignons, parasites animaux, protéines étrangères 2) 3)

Revue ,physiol. Chem." 60 (1909): 415;62 (1909): 145. Réf.: J. Amer. Med. Ass. 152 (1953): 597.- Mod. Med., Berlin (1953): 18; 85.

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au corps, cellules mortes du corps). Dans tous les cas, il essaie de digérer les protéines étrangères ou propres protéines dénaturées, tant que sa propre production de ferments le lui permet. Voici deux exemples que chaque médecin peut observer tous les jours: le furoncle et l'hématome. Quand des staphylocoques et streptocoques pénètrent la peau, elles entraînent par la sécrétion de toxines une mort de tissu partielle se manifestant par le début d'une infection. Une autre caractéristique en est l'élargissement des vaisseaux sanguins de la zône affectée et l'accumulation de leucocytes. Les leucocytes détruisent cependant non seulement les coques hostiles moyennant leurs ferments nucléolytiques et protéolytiques, mais ensemble avec les ferments du sérum sanguin, elles dégradent aussi les corps cellulaires morts du tissu intoxiqué en nucléotides, peptides et aminoacides non toxiques. Par le flux sanguin accru, les déchets albumineux dilués et dissous sont évacués. Dans le cas du furoncle, le pus- consistant