La Religion de la Cité Platonicienne

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LA RELIGION DE LA

CITÉ PLATONICIENNE Olivier Reverdin 1945 Paris E. de Boccard

Ni-rurro11 oL. ro r.spi roùs Owùs ôpOivs ow11or/H:11rn (i;11 xaJ.âis � p.f Lois, 888 b.

AVA.N'T -P ROPOS

Dans l'introduction, . j'exposerai les raisons

q11i 111'011/ 111111/utl

à étudier la religion de la cité platonicie11111·. (>11d1ft11·., ,, 111,111111r• préliminaires sur la façon dont j'ai conçu l'i /mil,; n· ,,,,,., 111, ,w"1ml

ioule/ois s'imposer ici. Cité platonicienne. Toul naturellement, 011 sOll!Jt' 1i tu U1•1111/Jl11111,· 1 El il ne sera guère question que des Lois. JJourquoi ? Dans le premier de ses deux grands dialogues politiques, l'lalon se préoccupe avant tout de découvrir les conditions nécessaires pour que la justice règne dans la société et chez l'individu. Par/ois. en guise d' e,;emple ou pour éprouver la valeur de telle idée, il descend des principes généraux aux cas d'application pratique. D'où il résull~ que les inslilulions politiques, sociales et religieuses ne sont qu'incid.emmenl mentionnées, el que la Callipolis demeure une utopie dont la cohérence n'existe que sur le plan spéculatif. Dans les Lois, au contraire, Platon propose la form e de cité qu'il estime la meilleure pour les hommes de sa race el de son temps; il en décrit les institutions, en rédige les lois, ~n fixe les mœurs el les usages. Bref, il adapte aux contingences helléniques du I V0 siècle l'ulupie de la R épublique. De toute é11~..:.ence, l'élude des institution s religieuses d" lu dft1 platonicienne doit partir des Lois, puisque c'est dans ce clwloy111· seulement que Platon s' e:rprime explicitement à leur s11jel . L'i ntn dépendance des Lois el de la Répubh que est cependant si étroit,• q11'cm ne peut interpréter celles-là sans recourir co11st,1111mc11/ ci c'l'/k-r1. J e rai fait chaque fois que cela nùst 11pparu nécessai fl' . L e présent ouvrage a été conçu au c1,111s dt ll'Clllf'l's fui/es ,i . \ l/11·11,·s, alurs qut j'y jouissais de l'in appréciu b/1 hn~pilalilé d1· /"Etole fra nçaise. Commencé à Paris durant les moi., r111i préâdi,rnl /ïn11asion nl/Pmont!f. nu priniPmns 1940. il a élr rait à Gcnè11e. puis à Rome.

- X dans la bibliothèque alors déserte de l'Ecole f_rançaise, au Pa~?is fo'nmèse. C'est à Genève enfin qu e j'ai pu men~r. a c!1ef mon entrepnse, lllll'rrompue par de longues périodes de mobillsail?n · , , . · · t . ceux· qui m'ont ]\!fa reconnaissance est acquise a ous . ,prepare ., . . a uborder ce travail, m'cnl suivi et encouragé pendanf que 7e l ~xcculai s.. . rang, c,es t 111. Vi ctor Marli ri que 7e voudrais /\ u premier t l plaCCJ. . . 1 i'l m'a donné le goût de l'hellénisme e a conuicPar son enseignemen , . t. . f' 'il valait la peine de s'y consacrer. Puis ce sont mes au I es ,;1:;tr~~ de l'Université de Genève, en particulier MM. Charles Ball~, André Oltramare et Charles '\V erner; c'est enfin M. J~w1 .B.aruz'., wofesseur d'histoire des religions au Collège de France, a qui 7e dois plus que je ne saurais dire. . .. , . Nles. amis, M,W. Jacqu es Roger el f!enn _van Effenle11 e se sont . , de faire à Paris les démarches necessmres pour que ce volu me cJ1a1ges · d'A/1 · s \J'Jrès 'l t · d'une des collections de l'Ecole fran çaise zcne · 1 l l par ie ' , 1e, des sugges· · ·1 1\,.,. René Schaerer m a presen 11 ·11 tin, pi 11lth·1111•11 posés par l'exégèse des dialogues antérieurs. ElkH 1111,·ul 1•11 I la 11·1110 rqoable fidélité dé Platon aux grandes idées qu'H i1v111 t 11•c:w·H 111• Sol'Ja le, et l'extraordinaire continuité de J'efîorL d(• sa p1 op11 • 111•11:.i-r pour les approfondir jusqu'à leurs conséquences d1•rnii\1l'tt, 1.'N(·mcnt dramàtique n'a pas entièrement disparu. La 1a·11s(•1• 11'i•l:d1orn et Sè formule au fur et à mesure que p8rle l'AL11(·J1ic11 . , C(· 11 ·esl ni un dialogue à la manière du Phédon ou du Banqucl, ni 1111 lrn iLé philosophique, mais un long monologue qui rappelle ceux qu 'à plus d'une reprise Platon a placés . dans la bouche de Socra Le. Cette forme même du monologue - que l'Athénien parle sans être interrompu ou que son exposé soit entrecoupé par les questions et les phrases approbatives de Clinias ou de Mégille - donne à la pensée . une force en un certain sens dramatique, et singulièrement persuasive . Èlle permet à l'auteur de ne pas se prononcer définitivement là où quelque hésitation le retient. Grâce à quoi il évite l'armature rigide et forcément arbitraire système philosophique ou théologique. L 'influence per sistantè .'de Platon sur tant et tant de p enseurs, d'humanistes, d'esprits libéraux, depuis vingt-quatre siècles, ne vient-elle d'ailleurs pas précisément d~ ce que, par sa forme même, pary~erna!.1t avaient été ses constantes préoccupations. ')Ses expériences siciliennes n 'eurent pas d 'autre but. Une telle persévérance finit par porter ses fruits. Des cités le consultèrent, lui et ses disciples, avant de modifier leur constitution. En écrivan L ks Lois, celle de ses œuvres à laquelle il attachait peut-être le plus d e prix, il tenta de donner à sa pensée politique une forme derni(\fl\ 1·t pratique. Ce faisant, il songeait autant, sinon davantage, à sa vilk natale qu'à la colonie que Clinias, selon la fiction du dialogue, est censé fonder en Crète. Tout ,c e qu'il considère comme bon dans le droit attique, il le conserve tel quel, ou en le modifiant à peine. C'est ainsi qu'il aàopte certaine~ois de Dracon et de· Solon que jamais on n'eût pu imposer à une 2olonie de Crétois, car les hommes qui l'auraient peuplée, fils de cités régies par des institutions fondamentalement différente/ de celles d 'At l ~ et habitués à concevoir sous un autre angle les rapports entre l'individu et l~ tat, ne s'en seraient point accommodés. · La cité des Lois, c'est donc à bien des égards Athènes repensée par le plus noble de ses fils ; c'est en tous cas cette Athènes idéale que Platon r êvait de substituer à !'Athènes réelle, dont il affirmait, qu'après les g uerres médiques elle s'était engagée sur une mauvaise voie. Dès lors, l'intérêt du dialogue dépasse considérablement ce qu'on serait t cn Lé de croire à première vue : son étude est en effet aussi féconde pour qui veut mieux comprendre la patrie des Périclès, des E se hy llh 11, , l 111nda111·e :in:ilogue ·?

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L'Epinomis, dont les interlocuteurs sont les mêmes que ceux des Lois, t rai te de la v raie sagesse 1 : celle que doivent acquérir les membres du conseil nocturne. L 'Athénien commence p ar démontrer que seule de t ous les arts et de toutes les scien ces, la connaissance du nombre y conduit. Or le nombre est un don de la divinitr (fhos, 976 é) ;- de quelle divinité ? P récisant sa pensée, !'Athénien déclare que c'est du ciel ou plus exactement de l'univers (oùpa11ô;, 977 e), que cette libéralité d oit inciter l'homme à ré·,rérer avec une singulière dévotion. Car en lui faisant présent du nombre, il lui a accordé le bien suprême, la raison ( nérnlion, il y a quatre sortes de divinités. Voici comment l'Ath(• nkn s't•xprirnc à leur sujet : cc P our ce qui concerne les dieux, Zeus, Il frn 1·1 1,,., 1111 11 t'li, que chacun leur assigne une place à -a co11 v1·1111111·1• ,•t 1t'1•11 tienne fe rmement à son idée. Qua nt aux dieux , iNllil,•N, 111 sont les plus grands et les plus v énérables; leur , 111· 1111~ 111h embrasse toutes choses. Aussi leur doit-on assigner h• p11 111h, rang, qu'ils se présentent à nous sous l'aspect d'asln•, 1111 d, ces pé nomènes célest es que nous pouvons observer 1 •

' l.r trxtc nr se prflc pa, il une tr:idu ction littérale. L es phénomènes en 11111 t , ·-cc """a ~o,·01.11· nio&u, ùlltda ;,001·6ca l sont sans doute l es années , les m ob l'i li j,n, r,, associés ai llrur~ :rn:,,. :i b. ( l ;1 , u1 p ,, dt· la t ht 1 _,\ l1 XlUt1lr,,t1 1

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DES LOIS.

1 9ï7 a-b. Ln lrfl!l11r l ion du mot oùrav6ç est embarrassante. JI désigne à pr oprement parler le 1'11'1 1i lra\l'r, lequel se mcu venl les astres. E t pou rtant son sens esl souve nt p lus ""' ''· Non, pr~lfrons donc Je t rad u ire, a vec l 'abbé DES PLAC E S (OP. cil ., p. 3:.!:.!, 11. 1 l, fi'" 11 111\,· r ,. L'auteur de l' Epinomis ne nous y a u torise-t-il pas lu i-

/.éyr:n,. .. \ l 011 1p 'll'17 1• f,

, l 1 11 .. 111,·111 : clans la dégradation 1,11, 111 li 1,111111,·r él'hclon (cf. DES 11111,, 11• 1111111 n·l11i qui possède pari 111,t d, n•, passions, mar-

u : Drnu

Le premiN d t's d i(• ux d ou L il soit question dans l'Epinomi> 2 le plus élevé auquel parvienne le dialogue dans son ascension vers le divin. Platon aurait-il renoncé à son enseignement de la République, abandonné la conviction ·qu'au delà du monde sensible, l'intellect peut découvrir l'être même et s'unir à lui par la contemplation ? Aurait-il cessé de chercher Dieu pour se contenter d'un vague panthéisme ?. C'est bien improbable. Ne faut-il pas plutôt admettre que de telles réalités, il les estime hors de la portée du vulgaire ? La religion de la cité ne les saurait donc proposer à la vénération du peuple ; elle se doit arrêter aux images sensibles, à ce que chacun peut comprendre et voir. Elle sera d éjà assez sublime, assez utile, si elle conduit les citoyens à se pénétrer du spectacle des astres et de l'ordre universel, si elle leur enseigne la justice et la piété. Mais qu'on n'aille pas imaginer que Platon cherche ainsi à leurrer les citoyens de son futur Etat 3 ! Quand, faisant sien le mot de '.Phalès, il a ffirme que l'univers est « plein de dieux », il est sincère. Car pour lui, le divin est partout présent dans Je monde, où il lutte p our s'assurer la suprématie. Le Timée déjà e:r;isèignait qu'avant l'intervention du démiurge, la matière se trouvait

1, il ne taFde pas, après de fallacieux. HIH'n\s, 1\ recevoir l'inexorable châtiment de sa démesure 2 • Pour accéder au bonheur, il esL dune uécessaire de conformer sa conduite au vouloir de Dieu, et de rechercher ce qui lui agrée. Or l'antique maxime n'affirme-t-elle pas que le semblable plaît au semblable ? La vraie piété consiste pa r conséquent à s'efforcer le plus possible de ressembler à Dieu 3 • Si l'on ne peut tirer des Lois une théodicée rigoureuse et cohén•nte ; si la place exacte de Dieu dans l'univers et par rapport 1\ crlui-ci demeure incertaine, il est indéniable que l'idée de Dieu illumine tout le dialogue; d'un dieu qui non seulement préside aux 111011vements du ciel et des astres, mais gouverne le monde moral l'L s'efforce de faire triompher partout le Beau, le Bien et le Juste, J'ordre et la raison. ·

LE: H1lln et Strahon, X , -168; co mp. F, ~ 11,,if Ill' I 11 1 r eligieux des Grecs el l Ei•unyile, p. l o3.

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est comme baigné, sont en accord i11ti1111• 11v1·r k s sentiments qu'~nspirait le dieu de Delphes. Toute n•ligio11 (·voluéc e~~ susceptible clc devenir le véhicule des plus grnssit\n·s supcrslit10ns .comm~ ~,.,.,'8 r aav r.(> o• T."' •,• tK6:,-ro1ro) ..(S [Dem.] Loc. cil .). De la co m p{lr.11,1111 0 1 0 • ~ ;~:!;rt que Platon l a LssaLl toute l,1111n,I,· ~ ;; ~ 1 1 entre L 1·1mr" 1lérodote, les habitants de la Chersonèse de Thrace instil lll\rent en l'honneur de Miltiade fils de Kypselos, vénéré comme hfros œkisle, des c?ncours gymniques et hippiques 2 • Plus tard, clf~ns la même région, les · Amphipolitains ajoutèrent de semblables Joules aux fêtes annuelles J célébrées en l'honneur de Brasidas 3 • ...... Avant Platon, les cultes héroïques ne semblent pas comporter de concours musicaux ; mais peu après sa mort, on en trouve, coQune nous le verrons, parmi les honneurs décernés par les Syra• cusains à Timoléon 4 • On pourrait multiplier les exemples 5 . Nous nous bornerons a constater que, sur ce point encore, Platon se rattache aux usages de ses contemporains.

§ 4.

LE CULTE DES GUERRIERS MORTS POUR LA PATRIE.

Dans la République, Platon demande qu'on accorde au~ guertombés sur le champ de bataille la vénération due aux demons. Sur ce point il se contente de suivre une coutume qui a laissé de nombreuses traces. De tous temps, en efîet, les guerriers tués au combat ont été l'objet d'honneurs particuliers. A Sparte, ils partageaient avec les femmes mortes en couches l'insigne honneur d'avoir leur nom gravé sur leur tombe. 1:ele_ver les morts et les ensevelir était un devoir auquel aucun capitame, vainqueur ou vaincu, n'osait se dérohl'r. Xénoph_on_ rappelle dans rAnabase avec quel soin il fit prorM\' 1 :iux funer:ulles des Arc~-

1 icrs

, Ainsi dans les Lois, Platon prtlvolt tir, 11111 r1111 1 11,mniques et rnusica_ux l'.u~l en l'honnc:ir des douze grands dieux (H'.'>I , 1 '111 ·, 11 > 1l1111 1w11r des cll/1•1•01 dernomst• (947, ~){,' r .. \'[. 1/l: K al o1 TtA."~~""''" \,oo~•IIM, Il '"' · ;,< ••611oc oix,onj. mi ôy.:,va i:r.T,,c6v 7t ,ca1 y1:µvtKÔV t::rurrë.u, ,.,. • Thue., \', 11 :!fol r,µàç dtôC:.,11rr11• h1 • Cf. plus Join, pp. 160 sq. • Par exemple Philopoenwn (cl l'I' 141 1 ri 1 1 h1111r"' ,l" ,\ gylla (d. I'· lfo,,.,

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• L'héroïsati0n de Brasidas montre comment nne cité pouvui' changer d'œkiste ; pour mieux marquer leur séparation cl'm,t·c· Athènes, les Amphipolitains se donnèrent un ancêtre lacédémonien comme si leur ville, fondée par Hagnon en 437, l'avait ét é un~ seconde fois par Brasidas en 424. Or il arrivait souvent qu'une cité, ébranlée dans ses fondements par la guerre ou par la révolution, fût restaurée dans son intégrité, et en une certaine mesure fondée à nouveau 2 • C'est précisément ce qui se passa pour celle qu'après Athènes Platon connut le mieux : Syracuse. Or Gélon 3 , Dioclès 4, Dion s

111 1 tacher

, Pans., /oc. cil. Comp. FRAZER , Pau~nn/cn , t 11 , 111• 1 ,1:1.,1. ' Pans., III, 12, 9. . > FouGÈRES Mantinée , pp. 1 9 1 sq . . , 1 Ill • 1, p .llill l.r r fs u llal des fouill es permet d'affirm ~r que l'hérôon d e P o,J.11 ,· •• 11,111 ,1,II hl• 11 •,111 l'agor a et qu' il avait d é élevé aux frais d e l'Etat. , Cf. par exemple IG, IX, 2, 11 :!'' 111 ,, • , 1 111, ,.,Ill'); J l1 cru11 a L lu.1 \Cat ane): Diod., X I, 66,4 ; Ualts 1\ 1 H 1< 1 1 111 1 11 11 , \ , 1 ·~7: "J/('w, ,.aoKaiç TlfUÛÇ triµ11OÇ11tV a l'a.:,ov t nia t iu l

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(Corn p. Polyb., V I II , 11, Ill •

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c~ic:--eu..tv 1. ' pp. , ' ' 'i,' 1 1 , l'l 'li PP ., 6:!-3C1-l ; :,l . l 92ï. pp . ~23-68 ; comp. V ALLO I S, effis s rop, 1 1 11 · · d · BCH 55 1931 p p 241-364) donne su sum1111 ' ,,1111 , ' du I''"" ,Ir ['h1/o amo, m . ,' ' . t ï bunqurl .th ', tl ,i. , 1, p,,, 11 r qu ., 11 puisse ron,tat er q u elle ne compor ai pas ce

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de Delphes ; ce n'est que peu ·à peu, au cours des temps, q11 '1I 1•111 venu se ranger sous l'autorité du sanctuaire. On peut 11d1111•ll 11• (]u'à partir du VIIe siècle et jusqu'après la conquête mac·,•do11i P1111,, :1ucun mortel n'a été publiquement héroïsé sans J'ass1•11t i11ll'11 I d,• l.1 Pythie, si ce n 'est peut-être dans les zones périphl•riqm·,. «111 monde grec. Chaque fois, en efTet, que nous possédons d1•s 11•111wi gnements suffisamment détaillés, nous constatons qul' 1h•lpl1t", t'lll intervenu. Souvent la Pythie, consultée à propos d'un fléau, donnail l'ordn• soit d'héroïser t el ou tel personnage, soit d'aller chercher à l'élrangrr pour les ensevelir les restes d'un mort ancien. C'est ainsi que, dnns la seconde moitié du VJe siècle, les Grecs d'Agylla, la futur, 11t l a~tre une .m.Just1ce (d~.xca) qu'il faut punir 2• Q1111111 I 1111 d11 11 11u11w a e~é cause mvolonta1rement, il est exempt d 'i11jw11i1·1·. 1111111w pumtion ne s'impose : il suffit d 'une réparation s. C'c'll 1•11 n•vn 11 r1 11• ?ar inj~stice, qu_e l'on cause volontairement un dommage ; alors 11 Y a h~~ d ex1g~r du coupable une réparation et de lui infliger une pumt10n. Mais encore, pour punir à bon escient, faut-il connaître la nature de l'injustice. Or, amrme Platon, celle-ci n'est jamais volontaire 4 • C'est une maladie de l'âme, une tyrannie qu'exercent sur elle la colère, la crainte, le plaisir, la douleur les désirs et l'envie 0 • Quand la maladie est guérissable, le légisÎateur doil proposer un remède propre à inspirer le repentir et le désir de la vertu 6 • En ce cas, le châtiment vise uniquement à l'amende1

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sujet dans l'Apologie (34 b sq.). • 948 b sq. •, 948 Y-1~ ec-d. : ... ri· t:trivat aµu~r,>oi.J ôeiv ,oL'ç ~µfr!etç a.i·;,7lv h-i '.).'1 mcn l. Sur les agronomes cl leurs fonct ions, cr. 760 b sq. •_ h ~3 c-8~-t a (rnm p. F,rhi ne, r. Ct és., 2-1·1). La foudre el les traits envoyés par 1,•, a< et µqrpn)~rrll) ,11111 I'' ~t tpl a are; m a is e les ne sont p as condamnées à y dernvnn•r • 111 .. 11 11110 11111 1c fl ot, au_ bout 1.111.;...~1. ,1•,..r,,, ,!ïmJavvo, ,wi cJr; µr;y61,10, Kal (Tfrflf11)IAilAT!W:S culte de, i.;u acu:rs de - - : 76. l 5:,, l ;i 7-1:,8. 2 :18.

MARc-AURÈLE : son démon intérieqr : 135 n. 7. MARIAGE: caractère religieux du·- : 98, 203-204. MARON : son tombeau à Sparte : 158. MARSYAS : syrnbolise l a musique satyrique par opposition à la mu sique .apollinienn t' : 82. MtDECINS : ne sonl pas soulllôs 1rnr ln mort de leurs patients : 18 1 11 . l. MÉLÉTos, accusaleur de Socrnlt, : 2 1tl, 215, 239. MÉTEMPSYCHOSE : voir palingénésie. MEURTRES : 169-207 passim ; ail 8el 11 de la famille : 193-207 ; con~ldfrt's comme crimes cont re la religion : 170, 174 ; lé(\itimes : 181 n . 1 ; e11L~al11c 11L une souillure: 179, 180, 184-193, 100, 200, 201, 247 ; peuvent donner lieu ô des accusations d'impiété : 201-202. MmIAs : D émost hène insinue qu'on pourrait l'accuser d'impiété : 210, MILTIADE fils de Kypsélos : culte héroïque : 144 u . 6, 154. MINISTÈRE r,u , •c : n'exist ait pas à Athènes : 217, 221-222 ; Platon l'ignore également : 217, 222. Mn-HYLÈNE : loi sur les funérailles : 113. MornEs : sacrilkc aux - dans la cit. pl. : 83. MONOTHÉISME C't polythéisme chez Socrate et chez Platon : 50, 238. MORALE : ses rapports avec la religion dans la cit. pl. : 7, 9, 12, 13, 1 7, 23, 'ltl, 74, .!41 , :t.i•J. MoRT : N'est pas un mal : 30, 108, 120, 247, 252 ; - et au-delà: 24-33 ; peine .!le - : •oy . peine d e mort ; le - implore si on ne le venge pas : 188 ; les charlat ans prétendent évoquer les - : 225-227. MOUVEMENTS : théorie des dix- : 14-15: :\10YEKS d'expiession · et pensée chez Platon : 40, 73, 245. MUSAGÈTE, épithète d'Apollon : 69, 104 n. 2. MusÉE : livr es ,le - et d'Orphée : 226. MusEs : Orphée et Musée descendent d es _ • '>'>fi· ruliP