La préparation évangélique. Livres V, 18-36 - VI
 220401544X

Table of contents :
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
BIBLIOGRAPHIE
Sigles et abréviations
Pagination et linéation
TEXTE ET TRADUCTION
PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE - LIVRE V, 18-36
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Livre VI
Préamhule de toute la question
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
INDEX
INDEX SCRIPTURAIRE
INDEX DES PASSAGES D'AUTEURS ANCIENS
INDEX DES NOMS PROPRES

Citation preview

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

SOURCES CHR�TIENNES de Lubae, s.J., et t J. Danutou, ,.j.

Fondateurs: H.

Directeur :

C. Mondûert, ,.j.

No 266

EUStBE DE CÉSARÉE

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE LIVRES

v.

18-36 - VI

INTRODUCTION, TEXTE GREC, TRADUCTION ET ANNOTATION PAB

Édouard des PLACES, s.j. COJUlBSPONDAJCT DB L'INSTITUT

Orwrage publU aDec le eoncoun du Centre National des Lettres

LES �DITIONS DU CERF, 29, BD DB LATOUR-MAUBOURG, PARIS-7•

1980

Cette publication a éti préparée a11ec le concour, del' lnatitut du Sourcu Chrétiennu (B.R.A. 646 du C.N.R.S.)

C La Sditiona du Cerf, 1980

ISBN 2.204.01544.x

INTRODUCTION 1. Notice sur Oenomaüs (V, 18-36 et VI, 7) Panni les auteurs cités dans ce volume, la première place appartient à Oenomaüs. Alors que l� autres extraits comptent dans l'édition Mras une dizaine de pages - seize tout au plus, comme celui de la Philocalie d'Origène -, les dix-neuf chapitres empruntés aux Charlatans démasqués en occupent quarante-deux - quarante, si l'on veut, en déduisant les raccords d'Eusèbe. La Préparation Evangé­ lique ne nous en a pas conservé davantage d'Aristoclès de Messine, de Numénius ou d'Atticus, et de ce fait Oenomaüs méritait autant une édition spéciale de ses fragments. Il l'a eue par les soins de P. Vailette, qui publiait en 1908 sa thèse latine De Oenomao Cynico 1 • Il l'aurait eue vingt ans plus tôt si Th. Saarmann avait pu compléter ainsi la disser­ tation de 1887 et le II programme» de 1889 1• Mras renvoie constamment aux travaux de Saarmann ; il ne semble pas 1. De Oenomao eynico diuerult, Oenomal libri qui inacrlbltur

rOHT!lN

cp(lpA reliquia.s graece latine edidit, commentario inatrll%it

Paris 1908. Il a paru récemment une traduction française annotée des extraits conservés par Eusèbe: L. PAQUET, Les Cyniques grea. Fragments et témoignages, Ottawa 1975, p. 233-263. 2. Th. SAARMANN, De Oenomaeo Gadareno, Diss. Tübingen, Leipzig 1887 ; • Adnotationes ad Oenomai Cynlci fragmenta• (tltrt' intérieur: in Oenomai fragmenta), ap. Gymna.sium zu Dortmund, Jahresberichl llber da.s Schuhljahr 1888/89, Dortmund 1889, p. 25-36. P. Vallette,

8

INTRODUCTION

connaitre la thèse de Vallette, seule citée par H. Dorrie dans sa notice 1 • Malgré le témoignage de la Souda, qui le placerait un peu avant Por­ phyre, ycyovcàc; oô TCo».c'j> TCpe:�u"C'e:poc; Ilopq,up(ou 1, on s'ac­ corde, depuis K. Buresch, à faire d'Oenomaüs un contem­ porain d'Hadrien et d'Antonin le Pieux : plus jeune que Plutarque, plus Agé que Lucien•. De sa vie nous ne savons rien, sinon qu'il était né à Gadara en Pérée, comme deux siècles avant lui un des meilleurs poètes de l'Anthologie, Méléagre, et quatre siècles plus t0t Ménippe, précurseur de Lucien. VIe

A part des traités comme un Ile:pl xuv,aµ.oü' et des tragédies auxquelles Julien fait allusion, la seule œuvre qui compte est la rolJTv q,&>poc, Les charlatans démasqués (ou dévoilés), dont Eusèbe nous a conservé le titre 1 et les fragments qui constituent les chapitres 19-36 de P.E. V et 7 de P.E. VI. A ces textes devraient s'ajouter les • témoignages • de l'empereur Julien, avec la citation peut-être littérale : • Le cynisme n'est ni antisthénisme ni diogénisme• •• cela Œuvres

1. H. DôRRIB, • Oinomaos 3 •• ap. Du kleine Paulg, IV, Stuttgart 1972, c. 261-262; mals IL J. MBTTB (• Oinomaos 5 •• ap. PW, XVII, 2 (1937), c. 2249-2251) mentionne également les deux travaux de Saarmann. 2. Cf. E. RoeoB, ap. Rheinischa Muuwn, 33, 1878, p. 170-171. 3. K. BuaBSCH, Klaros, Leipzig 1889 (rélmpr. Aalen 1973), p. 63-64; P. VALLBTTB, De Oenomao, p. 1-7. 4. Sur cea tralt6a, d. P. WBNDLAND, recension de la dl11ertaUon de Saarmann, ap. Berliner philologische Wochenschrifl, 7 (1887), c. 1270; P. VALLBTTB, De Oenomao, p. 10-18. 5. P.B. V, 18, 6, 2: rolJfll)V cpc:,pœv; JULIBN (Oral. VII, 5, 209 b) connait aussi le titre Kœ'Ti T&v XP"IOTIJPlc.>v. 6. Oral. VI [IX Rochefort], 8, 187 c (= A.nJ.islheni• fragmenJ.a, éd. F. Decleva Calzzl, Milan 1966, fr. 137). J'emprunte la traduction Rochefort des Discours de Julien empereur, Coll. du Unio. de Fra.nu, Parla 1963, p. 152.

NOTICE SUR OENOMA0S

9

dit e: sans polémique 1 , ; la polémique reparaîtra plus loin : e: Que le cynique ne soit donc pas un imitateur d'Oenomaüs, qui a perdu toute pudeur et toute honte et qui méprise tout ensemble les choses divines et humaines, mais qu'il révère la Divinité comme faisait Diogène » (17, 199 a). Voilà pour le Discours VI [ IX Rochefort), Contre les Cyniques ignorants. Il prolonge le Discours VII, Contre Héracléios le Cynique, où « Oenomaüs, dans son ouvrage Contre les oracles... dénie toute beauté, toute honnêteté, toute bonté 11 (5, 209 a), « rejette toute révérence envers les dieux 11 (209 b); quant à ses tragédies, « c'est l'ignominie des ignominies, l'extrême degré de la perversité », tlppiyrwv tlpp7J-r6-re:pœ xœt xœxwv népœ (6, 210 d) ; et pour connaître l'attitude de Diogène à l'égard des dieux et des hommes, « ce n'est pas aux ouvrages (),.6ywv) d'Oenomaüs ni aux tragédies de Philiscos qu'il faut la demander , (8, 211 d - 212 a). Les fragments du livre V appar­ tiennent à la polémique anti­ oraculaire, qui prépare la polémique antifataliste de VI, 7 et toute la réfutation de l'e:l !J.Gtpµtn) qui remplit le livre VI. Dans les quinze premiers chapitres du livre V, Eusèbe s'attachait à « démontrer, par des extraits empruntés sur­ tout à Plutarque et à Porphyre, que les oracles parens n'ont point d'origine divine, mais qu'ils ont été institués par de mauvais démons ... Cette longue digression achevée, Eusèbe revient, au chapitre 16, à l'objet principal du livre V, la polémique contre les oracle.a... Le reste du livre... est farci... de citations du ro71-rwv cpwpœ... 1 • Ce qui frappe dans ces attaques virulentes, c'est l'insis­ tance sur l'ambiguité des oracles, surtout de ceux que réunissent les chapitres 20-26. L'essentiel, pour le « devin », Le polémiste

L G. RoCBBFORT, ed. cit., p. 152, n. 3. S. Sar tout ceci, cf. D. AMAND, Fatalisme et liberM dans l'Anliqultl .....,, p. 360-361.

INTRODUCTION

10

est d'avoir toujours raison. Mais qu'est-ce que ces dieux qui savent 1 et ne savent rien 1 ? Après la polémique antioraculaire, la polémique anti­ fataliste. Contre le déterminisme de Démocrite et le fata­ lisme de Chrysippe, le chapitre 7 du livre VI défend la liberté de l'homme•. Oenomaüs « voit dans notre libre arbitre... une donnée immédiate et incontestable de notre conscience personnelle ; ... il prouve ... l'incompatibilité de la prédiction avec la liberté de l'homme, et la contra­ diction... entre l'cl1,1,«pµÉnj et la responsabilité morale' •· Les exemples d'oracles rejoignant souvent ceux du livre V ; on retrouve ici Archiloque et son père Télésiclès (§ 8), les Locriens qui ont ruiné Trachis (§ 35), Lycurgue (§ 39); le passage central(§§ 22-27) concerne Laîos et Œdipe. La violence d'Oenomaüs ne pouvait que ravir Eusèbe. Il le juge « vigoureux » : cxv3pLx6c; (V, 18, 6, 2), Ve:IÀ6Àoyot;; à l'époque Impériale; cf. L. ROBERT, Bellenlca, XIII, Paris 1965, p. 45-54. 2. Fila, comme Phèdre, • de Minos et de Pasiphaé •• Androgée

D'EUS:tBE PAMPHILE PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

LIVRE V•

(LYj'. Des oracles mentionnés chez les anciens Grecs)

Chapitre 18 1 Mais comme ces faits ne sont pas universellement connus, il me paraît indiqué de passer de là à ceux que n'ignore aucun homme cultivé 1 , et d'examiner les oracles chronologiquement les plus anciens, tels que les récitent tous les Grecs et qu'on les enseigne dans les écoles publiques à qui vient s'y former. 2 Reprends donc au début ces vieilles histoires et considère l'oracle que le Pythien rendit aux Athé­ niens quand la peste les accablait à la suite de la mort d'Androgée 1• Cette peste frappait tous les Athéniens pour la mort d'un seul homme, et ils voulaient obtenir le secours des dieux. 3 Que leur recommande donc le dieu sauveur ? Introduction à Oenomaüs

mourut à Athènes, peut-être assassiné, après avoir triomphé aux concours athlétiques donnés par Égée. Voir cl-dessous, p. 35, n. 2. • On a vu dans le volume pricident (SC 262, lnlrod., p. 7 ,.) pour­ quoi les di1:-sept premiers chapitres du livre V ont iti rattachi, au livre 1 V. Pour la table des chapitres de ce livre V, on doit donc ,e reportu au volume susdit, p. 232.

32

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

-ra.1.a. 1tou TLc:; ol~arrrt.L 8Lxrt.LOauV't)c:; -roù ÀOL1toù xa.l 'f)LÀa.v6pwnla.c; !-mµ.eì..ei:a6a.L xa.l -rijc:; ilÀÀ1)c:; «pe-rijc:;, Yj µ.e-ra.voei:v è1tl -r

d

1tÀ'1)!1fUÀ~µ.rt.TL xa.( TL TWV òa(wv xa.t EÙO'E~WV èxnì..ei:v, wc:; iiv TWV 6ewv TOUTOLc:; lì..a.axoµ.tvv. 'Aì..ì..à. TOUTV µ.èv ~V où8~. 4 T( yà.p 8'1) xa.l ~Àov ~v -rou-rwv -roi:c:; 6a.uµ.a.a(oLc:; 6eoi:c:;, µ.illov 8l -roi:c:; 1totµ.1to~p0Lc:; 8otlµ.oaLv; Ila.ì..Lv o~v -rà. otÙ-roi:c:; auyyrv-ij xotl olxei:a., -rà. IXV't)ÀE'Yj xa.l wµ.à. xotl «1ta.v6p1tot, ÀoLµ.òv l1tl ÀoLµ. 'f)otO'LV xotl 6otva.-rouc:; rnl 6a.vfl.T1tl.cx xclxti:v6c; O'0L, fip'1), 7t&La6dc; cxmO«vtv lv Tjj da~o>.jj. 3 Katl ero lip71c;- Où Xat't'CX "f'Yiv Àr( GffW)'PY)V, «Ucx xat-rcx fl)V cÙpuy«.atO'O'atV, 8~atV !1,1,1tOLT)O'atc; 6-rt XatTCX "f'Yiv da(oL, xatl 1,1,taov u>.«v8pou Tbv AtTMv, ,~, l1,1,ol 3oxci:, 7t0u;')v• x«l mt81J O'UVEXUpY)O'& v6aoc; 7tÀ7)0'Cat xatl cxm8«vcv 'ApLO'T68711,1,oc;, 7t«ÀLV m«vq6>pouv, xatl & T1j1,1,&VOt; !>.8pcxc; 3LCX(J,OtPTIXVOVT0t, 5 ,A>l.' cx1,1,ip([30>.oc; ~ O"t'E:VU)'p'1), 61tc; VLXT)-

«U' où3èv ~nov mL.-1)8u Saarmann (Helkel) wicnv Uaener ~ 9 xa'fi Saarmann : xal codd. (def. B) ~ 9-11 xa'fi->Jyov 1ecl. Vallette ~ I 4, 6 fxp«ç l.m. N• :

I

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I O N 1 (l.t.) V

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A.

1. Pourtant c6puy.,xaa,xv (-riiv).

d

(211)

LIVRE V, 20, 2-5

39

Il lança donc son entreprise par l' Isthme et mourut au combat. Son flls Tèménos arriva en troisième, maudit issu de maudit; tu lui fis les mêmes promesses qu'à son père Aristomachos; et lui de dire : Mais celui-là aussi, pour t'avoir écouté, a péri dans l'attaque. 3 A quoi tu répliquas: Je ne parle pas de défllé terrestre, mais du détroit qui a large estomac, vu qu'il était difficile de dire : par mer 1 • L'autre alors de passer la mer en faisant croire qu'il atta­ quait par terre, et de camper entre Nauatos et Typaios•; là-dessus Hippotès, fils de Phylas, perça d'un javelot l'Éto­ lien Carnos 3 ; bien fait, à mon sens; et quand eut fondu sur eux la maladie et qu'Aristodèmos fut mort, ils battirent en retraite ; Tèménos revint se plaindre de son échec et se vit répondre qu'il avait ainsi expié la mort du messager divin, selon le poème sur le vœu à Apollon Carnéen qui fait dire à l'oracle : C'est le meurtre de notre messager que tu u expl6.

4 Eh quoi I reprend Tèménos, que faut-il faire ? Et comment pourrais-je vous apaiser ? Fais vœu d'offrir un culte à Apollon Caméen'.

0 le plus scélérat et le plus impudent des devins I Ne savais­ tu donc pas que ce • défllé ' tromperait l'auditeur sur le sens du mot ? Tu le savais, et néanmoins tu rendis ton oracle, indifférent pour la suite à l'erreur. 6 Mais il fallait 2. Naupacte et le promontoire de Rhlos, en lisant Ncxumwu avec Holste et Séguler, 'Plou avec Polyen. 3. Ici encore des corrections seraient nécessaires pour mettre d'ac­ cord Eusèbe et les historiens (cf. PAUSANIAS, II, 4, 3; III, 13, 4). Mras lui-même ne s'est pas toujours tenu au principe de suivre les manuscrits d'Eusèbe. 4. En l'honneur de qui se célébraient les Carnéennes; mals, à l'orl­ fllne, le dieu était Carnos ; cf. É. DES PLA.CES, La religion gr,qw, p. 94.

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LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

a«v"rL µh at('t'LOt; dvatL 8ox7ic; vExl)c;, ~TTYJ8ÉnL 8è µ.l)8h cd·noc; clv«L fi'rnlç, fx.71c; 8è «1toipuyci:v btt -rljv eùpuy«.aTopat· IÌÀÀ' ijxcv &v8p~v Kcipvoc; &yye:Àoc; «1to8«v&>v. 6 K«EToL 1twc;, @ xp«.TLau, o xl)86µ.cvoc; oGT 8è ou; x«l 8éov acj>CeLv ivat 6n0t K«.pvov atÙTov -n: 1te:pLei:8ec; xatl bt' «1to8«v6VTL atÙTéj'> s oµ.l)pLx~v v6aov Èvé(3wc; dc; TÒ 1tÀ'ij8oc; x«l cùx.à.c; bel Tij v6a «q>l)you; 7 Et cùx.6µ.cvoc; où8h ~iJwacv, !ilo 'C'L liv ~l)Upl)TO boc; -réj> aéj> aoip(aµ.atTL, x«l où8mOTC iv !À.1J~«ff, ol µ.èv Èpc.)TWVTec;, aù 8è aoipLC6µ.cvoc;, tv« xatl vLXwm xatl ~nwpatToc; x«xoupywv· lx«vòv yà.p -rò 1t«.8oc; 5 x«l ~ mL8uµ.(« 1t0tp0t{3ouxoÀ'ija0tL, ~e; µ.l)3' et 'X.LÀ14XLt; aipwi:cv, «.maTE:i:V aOL 7tOL'ija«L.



5

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8 Tou-roLc; &~Lov Èmauvcx.lJi«L -rÀ(y 'X.POV 1tÀouaLw-r0t-rov cx1ttq>l)VEV, où8' 6aix 1tpòc; 8ua(att; ~iJpxe:L 1totpotÀL1twv Tij µ.eyaì..olJiux.(~. 9 'E7tE:L3~ O~V T« TOGOtUTIX 1tpo8e3cx.vE:LaTO Téj> 8eéj>, 'C'oti:c; T'ijc; E:Ùae:{3et«c; e:Exo-rc; o Au8òc; fflL8otpawv µ.ehaì..oupy(ixLc; aTpotj-n:uaatL È1tl llépaotc; 8LotVOE:L'C'OtL, «ù~'ijaa.L -rljv cxpx.11v e:Ec; µ.éya. T7i 'C'OU 8e:ou auµ.µ.ixx.(~ 1tpoµ.l)8ouµ.e:voc;. 10 T( o~v Ò 80tuµ.«.aLoc; 'X.PlJG!J.86c;; otÙTÒt; exe:i:voc; o Èv dE:Àq>oi:c;, ò II u8Lot;, o q>(À.Lot; -ròv lxé't'l)v, -ròv e:ùae:(3'ij, TE1n110NJA:

Il 8-10: Theod. X, 26.

A I B (a I 7, 1 El) O V N (D)

I 5, 4 cl118pw1toç Glfford : ilv8pw1toç codd. ~ I 6, 4 hr'clm>8«véYT1 Saarrnann (Guenther) : m1t08«v6YTL codd. Mras li 17, 4 fiç] ~ç ( = ~a8«) Glfford; sed et. cap. 34, 117, 3 li 5 acpoc).ctcv Badsttlbner ap. Guenther (Saarmann) : aq>«yctcv codd.

b

e

d

(212)

LIVRE V, 20, 5-10

41

cette ambigulté du défilé; de la sorte, s'il était vainqueur, on t'attribuerait la victoire; vaincu, tu ne serais en rien responsable de la défaite et pourrais te réfugier dans la • vaste mer '. Il y arriva donc, notre homme, à la vaste mer, et il échoua; alors s'inventa une autre échappatoire, la mort du messager Carnos. 6 Mais comment, dieu puissant, toi qui avais tant de sollicitude pour Carnos, le voulais-tu inspiré pour d'autres et non pour lui-même ? Et s'il fallait préserver le seul Carnos, comment l'as-tu laissé périr et as-tu, après sa mort, envoyé à l'armée la maladie d'Homère 1, puis suggéré des vœux pour échapper à la maladie ? 7 Et si les vœux n'avaient rien obtenu, ta finasserie aurait trouvé un autre expédient, et vous n'auriez jamais cessé, eux de consulter, toi de finasser, pour que, vainqueurs ou vaincus, ils ne pussent démasquer ta fraude. Car pour les égarer c'était assez de la passion et de la cupidité, et quand même ils se seraient mille fois trompés, cela ne les aurait pas fait douter de toi. 8 A cette histoire il vaut la peine de rattacher celle de Crésus. Il devint roi de Lydie en héritant le pouvoir d'une longue chaîne d'ancêtres; là-dessus, dans l'espoir de réussir plus que ses ascendants, il se mit en tête d'honorer les dieux; après les avoir tous éprouvés, il donna la préférence à l'Apollon de Delphes, puis, en parant le sanctuaire de cra­ tères, de lingots d'or, d'une multitude infinie d'offrandes, il en fit bientôt le plus riche de toute la terre, sans omettre, dans sa générosité, même ce qui suffisait aux sacrifices. 9 Après avoir donc tant avancé au dieu, le Lydien, juste­ ment fort des magnificences de sa piété, songe à marcher contre les Perses, prévoyant qu'avec l'alliance du dieu il accroîtra grandement son empire. 10 Que fait alors l'admirable oracle ? Lui, le Delphien, le Pythien, le dieu Crésus

1. La peste, comme dans l' lliade.

42

LA PRtPARATION tVANGtLIQUE

-còv 1tp6acpuyot oòx 61t6>(, -rijç ~o-rp(otç 't'\IX,ELV &pxijç, ~a xotl -rijç olxc(ou; bv 3uvotµtç, ml 8«T1:pot O'O(j)LO"t'LXù>c; TÒV XP'1JO'!J,ÒV ~pµ6aot't'O 'X"liaou;· Kpoi~ -Al.w 3111~

j,l,CyCIÀl)V

b

~xilv xa:TCV.Òv 3tot3ox'ijc; e:[ç -ròv e:òac~-ij xot't'EÀ8ouaotV T'ijc; Au3l..uxp6vtov, XIX't'otO"t'pée:Òc; otot oòx &>..6y6>c; 8Lpévotc; aà:c; èÀ8e:i:v Xpot't'otLp(votO ):EÀ6>Vl)c; -rij> &Àot~6vt xotl &vott8e:i: XotL mL -roi:c; xe:voi:c; e:l8Y)µoto-L

1

5

Jl'ONTBS :

110, 9 -= orac. 96 Hendess (Herod. I, 53).

Il 1-5 - Oenom. fr. 3 Mullach (FPhG II 363-364), p. 32-34 Vallette; 11, 1-3 : Herod. I, 47. 110, 9 = V, 21, 2, 5. 11, 1-3 : V, 34, 2, 1-2.

ITBRA.TIONBB :

A IBOVN(D)

d

LIVRE V, 20, 10 - 21, 1

43

de l'amitié, il fait que ce suppliant, ce dévot, ce client non seulement n'obtienne pas le royaume du voisin mais encore perde le sien propre ; intentionnellement, semble-t-il, ou plutôt par ignorance de l'événement futur ; car c'est faute de connaitre l'avenir que le dieu, parce qu'il n'était pas dieu ni même une puissance supérieure à l'homme, met son astuce à tourner de manière ambiguë son oracle, en disant à peu près ceci : Crésus, pour avoir franchi l'Halys, détruira un grand empire,

il renverse la royauté lydienne, si importante et si ancienne, qui était échue à ce dévot par succession ancestrale, et rend à sa piété ce fruit d'un trop grand zèle envers le dieu. » Là-dessus entends comment s'exprime la légitime indi­ gnation de notre auteur :

xa.'. Comment Crésus aussi dut d fambiguité d'un oracle de perdre son propre empire

Chapitre 21 1 « Tu sembles vraiment savoir tout ce qui ne vaut que sable 1 , mais rien de beau. En effet, que soit venue à tes muqueuses l'odeur' d'une tortue au cuir épais en train de bouillir', c'est là une science qui vaut son poids de sable ; ce n'était d'ailleurs pas même vrai, mais cela convenait au charlatan impudent, fier de ses vaines connaissances et 110, 5 11-fi] f:L'l8i N 11 9 "Al.uv cap. 21, § 2, 5 cum Arlstot. rhet. III, 5, 140'7 a 38 et Theod. : "Al.uv reou11ov hic codd. � 14 ml] repoç A � 17 clf:LcpL�o>.lotç A I B O V : clf:LcpL�6>.ou hic N D cum tab. cap. 11, 2 f:L'l8iv A : f:L'l8b ct8natL ceteri. 1. Ce • sable • a fait fortune ; cf. par exemple MAXJIIB DB TYR, XI, 6 c ; XIII, 3 b.

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

44

'")V bcppùv mcdpovtL XtlL -rò M8LoY cxv8pchto8ov 't'ÒV Kpoi:aov 1te(8ovn µ.'Ìj xat-ratcppovci:v atù-rou. 2 "Oc; µ.e-r' /)).(yov btl. T1i 1te(p~ ~(J,CÀÀCV civcp(J)'t'iiv ae: Et O"t'patnuoL btl. I Ilépaatç, xatl. O'Uj,1,~0UÀOV 1tOLCi:a8atL U7ttp -njc; atU't'OU !J,atY(atç XatL 1tÀEOVEç,(att;' pl)µ.évot· wv m(1te:p ix1tcx~ èµ.VY)aOl)µ.e:v, où8èv liv yévoL't'o èµ.1to8wv Tou xcxl Hipwv è>..érxwv è1tcxxouacxL, xcxl 7tpù>'t'OU ye: 8L' oò xatC cpl)aLV otÙTÒç ecxuT ò1tò Tou Io..ocp(ou •A1t6Uwvoi; ~1t0t-rija80tL, yp«cpc.>v wae:·

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22 1 « 'AUà: a~ l8e:L 't'L xatl ~µ.«ç -rijç xc.>µ. TLVL lµ1t6pCf), 4 'Eyw o?;v wc; ~xouaot, 1tii>c; ole:L ~yotV7tf:L0t ~6Ji· 6nou 8é !LOL èx KoÀoq>i:>voc; «!Lf:LVov nopeuea6ocL, oùxé6' oG-rwc; «q>ocvèc; -i-éj> 8eéj>·

5

(215)

ix TotVUaTpocpo,o ).iiotç ~EV36V7jç lelç crnip xTjvetç bxip1!;;e:v f3olotLu] 6m>L Vallette Il 5 MpLCcv Galsford : hcipLCe codd. ha:plCe:Lv Jortin ha:plCcL Saannann (Vallette) ~icnv Jortin : fjou>.a:iO"Lv B O V N fjooÀCO'LV A I.

I

1. Dans l'lnterprétatlon de Mras, le Syrlen (Oenomalls eat de Gadara) se volt poussé chez Ies Grecs.

52

10 Mras

265

LA PRgPARATION gVANG:i;:LIQUE

«m:À8wv tjj "t'atVUOTp6q> aq>e:v86vn µ.e:"t'IX "t'OU «8LatVOl)"t'OU 'JtOLljµ.at"t'Oc;; » I -' 'Allà. yà.p 'TOU"t'V c'l'>8e: t):l)Àe:yµ.évv if>pac auvL8e:i:v (XU8Lc; ilv8e:v 61tc; -roùc; 'JtatÀ(XL'T«."t'ouc; ):pl)aµ.oùc; -roùc; ~ ~e:Àc:poi:c; o (XÙ"t'Òc; «m:Àr(Xe:L, -roùc; 8~ µ.«ÀLOT(X tv "t'(XÌ:c; !ÀÀlJVLX(XÌ:c; lcnop(a:r.c; 8a:uµ.a:l:oµ.évouc;.

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5 « IloÀÙc; ~" o Ile:paC>v cnpa:"t'Òc; ~1tÀLaµ.évoc; xa:-rà. 'AOl)va:(v, oò8' ~" -rLc; a:1hoi:c; ilÀÀlJ a'Tl)p(a:c; lÀnlc; ~ µ.6voc; o 8e:6c;· ot 3~ -rou-rov 6cnLc; ~" e:l36uc; -ròv nac-rpov &pyòv t'JtEXOCÀOUV'TO. o ~ ~eÀq>oi:c; 'A1t6ÀÀV oòroc; ~"- 6 Tl oùv o 8a:uµ.a:cnòc; o?i-roc;; llp« ye: -rC>v olxe:(v òm:pe:µ.ixe:,; llpa: ÀoLf3ljc; xa:l xv(a'1)c; tµ.éµ."l)TO xacl c'l'>v acù-r auYl)8c; t-n>..ouv d -.iiç èx.a:-.6µ.(3a:c; tm8uovuc;; oùµ.e:vouv. 'Allii -.( q>lJa,v; q>e:uye:w, 5 xa:l c:pe:oye:LV ~UÀLVOV -re:i:xoc; 1ta:pa:axe:ua:aa:µ.évouc;, 06-r 't'Ò va:u-r,xòv 8lJÀC>v, 8L' où µ.6vou q>lJalv a:ù-roùc; aw8l)ae:a8ac, 'Tljc; 1t6ÀEc.>c; tµ.1tplja8e:(a'1)c;. 7 TQ µ.e:y«Àljc; 8e:ou f3olJ8e:(a:c;· e:l"t'a: noÀ,opxC«v où µ.6vov -rC>v !ÀÀv xa:-rà. ~" 1t6À,v olxo3oµ.l)µ.«-rv, &llà. xacl acù-rC>v -rC>v 'TO'ì:c; 8e:oi:c; «q>LEpµ.évv 3lj8e:v npo>lyc,v 1tpoa1t0LEi:-rac,· 'TOU'TO 3è xact 3(:xac XPlJaµ.ou 'TOÌ:c; s n~v lx 'Tljc; -rC>v 1t0ÀEµ.(v tq>63ou 1tpoa8oxciv ~v. » Etx6-ra: 3,j-rac 1t0Lwv o auyypacq>e:ùc; 3Latna:C?:e:, 1t«.ÀLV ~" lÀÀlJV~V IX'ltll'Tl)V ~e:>.tyxv ~ 'TOU"t'OLc;·

FONTEB : I 5, 1 p. 37-38 Vallette.

I 7, 5 = Oenom. fr. 5 Mullach (FPhG II 365),

A 1B OVN(D)

I 5, 3 staoni;] oòx sl36nt; Vlger l.m. (Vallette) mi-rp,ov ceterl (def. B).

I x«-rpcj>ov

A :

LIVRE V, 23, 3-7

53

de Delphes, au cas où je m'y rendrais, n'iras-tu pas te pendre à ta fronde bien tendue avec ce poème inintelligible?• 4 Après ces réfutations, il est temps de reprendre plus haut pour voir comment le mém.e auteur confond les plus anciens oracles delphiques, les plus adm.irés des histoires grecques. 5 « Nombreuse était l'armée perse formée contre les Athéniens, et ils n'avaient plus d'autre espoir de salut que le dieu seul; sachant 1 qui il était, ils invoquaient leur protecteur ancestral ; or c'était l' Apollon de Delphes 1• 6 Qu'a donc fait ce dieu admirable? A-t-il combattu pour les siens? S'est-il souvenu des libations, du graillon, des rites habituels en son honneur quand on lui sacrifiait des hécatombes ? Loin de là. Mais que conseille-t-il ? de fuir, et de fuir en fabriquant un rempart de bois, indiquant par là la flotte qui, selon lui, devait seule les sauver après l'incendie de la ville. 7 O grand secours du dieu I Après cela il affecte de prédire le siège non seulement des autres édifices de la cité, mais de ceux-là méme qui étaient consacrés aux dieux. Or c'est ce à quoi tout le monde, méme sans oracle, après l'attaque ennemie, pouvait s'attendre. • L'auteur a donc raison d'ironiser une fois de plus sur la fraude des Grecs, dans la charge que voici : Anciens oracles delphlques : a) aux A.théniens

1. Ou : faute de savolr (?). 2. PLATON témolgne de cette fol des Athéniens en leur • exégète traditionnel •• ~"llY'ITfÌ••·=Tp(q> (Bip., IV, 427 e 2) ; cf. ~. DBS Pl.ACBS, Pindare et Plalon, Parls 1949, p. 137 et n. 5 ; et ci-après P.E. V, 34, 3, 1-2.

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

54

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OTI MHàEN àìNAMENOI BOH0EIN EN TAII: TON IIOAEMQN I:ìMOPAII: àl' AMC!>IBOAnN XPHI:MQN EI:OIZONTO KAI HIIATQN TOì:E IIPOI:ìrAI:

24 1 « 'All.a -ra µèv 't'Ototihcx fowç è6e:Àoxcx.xou 't'LV6ç Èa·nv, èxe:i:vcx 8è 8e:i: µ.illov e:Eç niv xp(ow 1tpocx.ye:tv -ri 1tpòç 'Afhivcx(ouç. KcxL 8~ ).e;yéa6w -ri 1tpòç 'Afhivcx(ouçMras

266

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1w µAtoL, -rl xti6'1ja6t; Il6ì.w q:n'.iye·r' Eax,om.t ycxl'l)c;· o!S-n: ycìp +i xtq>otÀY) µbm Eµn:c8oc; o!S-n: -rli awµcx, oò )(tptc; oò8È n:68tc; VtcxTOL • xcx-rcì yap µLV tpdljitL n:up -n: xcxl o!;ùc; "Ap'l)c;, aupL'l)yevÈJOctv 81« Ilotllci8ot xoÒp1JV" !,l')Bl ao y' lnm>aoV')V u (J,MLV Xotl m:!;;òv l6v-rot, I viJJ-rov ima-rpilj,~· 1-rL -rol noff xdv-rloç lafli:L. I 8cl1) l:OtÀOt(J,~. clnoÀl:iç 8è ffXVOt yuVOtLXiJJV ~ nou axt&v«f.UV'l)ç A'l(J,'iJ-n:poç fJ auv10Ò(J1)ç.

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267

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oZe:w; -roi:i dt6ç, & utè -roi:i dt6ç, «ÀÀix x«t 'A&qvi Tijç 'A&qv«ç, & -njç 'A&qv«ç «8ù.ipé· ~ f f 01tou8~ «lrnj x«l ~ «V"t't0'7tOU8(« èm1tpmt -rii> 7t(L't'pl x«l 8uy«-rp(, (LiiÀÀov 8è -roLç 8e:oi:ç· 6 f f '0Àu(Lmoç ou-roç o~v (Ll«v T«UT1JV 5 è~t:MÌ:V 1t6ÀLV «a8evwv, d (L~ «7tÒ l:ouav É1t«y«yoL «Ò'tjj -ròv !1mpov Èxe:i:vov a-rp«-r6v, µ.é-yixç -rtç !p« ¾'jv xixl ~v -roi:i 1t«v-ròç xup(ixv qwv x«l m8«vòç &1,L«, èx (Lèv -njç 'Aa(«ç dç ~v Eùp6>1t"r)V xLvwv l8vrj -roa«i:iu, Év 8è -r7i Eùp6>7t7J 1,L(«v 1t6ÀLV «v«-rpélj,«L &8uv«'t'Oç lflv. 4 K«l aù 8é, o 't'OÀ(LlJpÒç &(L« x«l ml -rij> (L'r)8evl ptlj,ox(v8uvoç, oux ot(L6>~e:Lç; (e:t1tov !v !v8p7tOL, ump &v ~ IlotÀÀ!Xç ou 8uv«'t'IXL d(' 1 ÙÀU(L1tLOV ~LÀcxa«a8«L)" ~ ou 't'OLç «v8p6>7tOLç è(,L-ljVLEV o Ze:uç, «ÀÀIX -roi:ç s Àt8otç x«l -roi:ç ~uÀoLç x!1m-r« aù (Lèv -roùç «v8p6>1touç la~e:ç, o 8è -rii otxo801,L-lj(L«T« Éve:Td(L1tp« m«x-rij> 7tUp(; ou yixp ¾'jv «Ò't'ij> xe:p«uvòç 't"r)VLX«i:i't'«. 5 .. H IL-li -rt (LiiÀÀov ~(Lt:Lç -rOÀ(L'r)po( -re: èa(Lèv x«l pLlj,ox(v8uvoL, oux mt-rpmoVffç U(LÌ:V oG-r q>ÀlJVixcpiv; 1twç 8é, & (L (-1,ÉÀÀov-rL xotl -r7i -roi:i 7t'OÀÉ(J,OU 7t1Xpot36~ poTtjj, (J,èv O'Cj>~O(J,Évotc;, a· 5 CX7t'OÀÀU(J,Évotc;. Et-re: yà.p O'Cj)~OLV'rO, taoù otl njc; IIIXÀÀa.3oc; ÀL-rotl 7tpO(J,E(J,~VUV'rotL, Itxor.vor.l. oiaor.L x&.µljior.L ~V -rou ÀLÒc; (218) &p~v· e:C-re: xor.l. (J,~, où3è -rou-ro -r µocVTCL cxxor.-r&.axe:uov· où yà.p Mvor.-rotL IIIXÀÀà.c; -ròv À(or. &~Lì.&.aor.a6or.L • 1tp6c; -re: -rà.c; ~(J,Lxa.xouc; -ruxoi:c; o -re:x,v('rljc; &XÉpotae:v -rò ì.6ytov, wc; a~ 't'OU 10 ÀLÒc; TTI (-1,Èv ~V ~u-rou 1tp68e:aLV &X're:ì.ÉO'IXV'rOc;, TTI aè ~V 3biaLv ~e; 8uyor.-rpòc; où 1te:pL(J,ot't'IX IS-rL 1toÀÀCÌ. cx1toì.e:!-rotL 1 e:l (-1,E'rCÌ. vor.p~xwv, CXÀÀCÌ. (J,~ (J,E'rCÌ. O'L8~pou xor.l m,pòc; btfie:aor.v, -r&.xor. .iv ljie:u3oc; ~v, 01t6-re: xor.l. (J,E-rTljV TE: x.otl ètox6>'C'«'C'"IJV l-y(VCTO, ml Xotl 6 cll,LotVTLc; otÙTÒc; ~~ 'C'OU'C'O s otla861,LCVoc; x.otl 'C'Òv •A&rjvoti:ov clv, où 1,16vov TÒv Au86v, bd>.e:uov qieuycLV V6>'C'CX fflL 1totpotqicx(vca8«t X1Xl µ@.).ov ~v XIXT«. -rC>v q8pC>v x.otl ~otp(3«.pCùv v(XYJV 5 TOLmç o~v µ.~ cru (,Ùv XEÀEUTit; v lvexoc ~aocv «q>LyµévoL «1tbteµlj,occ; otoµévouc; «KljXOévotL 'tL. )) 4 T otU't'ot 3è ~youµotL -rò «3pocvèc; -rwv -re: X.Pù>V'rIJE'flX, «tamp {m'ij~EV.

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273 5

2 Etp~Yr)c:; µ.illov µeµ.vijo-61XL >ÀtyoBdixc:; xal (XIYC'apxetac:;. Ot Bé 7t0U 1'0Lc:; Auxoupyou v6µ.or.c:; )((X1'(X)(OO'!J,OUJLCVOL ~xov Ù7tÒ (X7tÀ7JO"T(1Xc:; )((XL B6~7Jc:; xevijc:; I &p7Jo-6µevot, wc; µ.~ Boxo!ev Meo-cniv(v µ.tixn ÀE(1teo-61XL, èv v6µ.otc:; XIXp't"EpLxo!c:; -re8ptitp81Xt Boxouv-rec:;. 3 Ot Bé ye et èv x1Xp-reptxo!c:; olhc:; ~O'IXV v6µ.otc:; TE8p1Xµ.µ.évot, Èx1Xp-répouv À(yotc:; xlXl où8èv .ou A Il § 2, 1

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XEÀC\11n) xi>.Eus Saarmann xs>.cuar:, Guenther (p. 20, n. 1) § 3, 1 ol 3i ys A I : d 8i ys O V N om. B El !v I : stEV A ol iv li O V N.

Il

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LIVRE V, 27, 1-4

69

u'. Qu'ils rendaient fous leurs consultants pour qu'ils se fissent mutuellement la guerre

Chapitre 27 1 • Ces décisions, la Sagesse les prendra quand elle se tiendra auprès de la Mantique, à laquelle elle ne permettra pas de parler au petit bonheur; car elle attache les fils de toutes choses et décerne les prix; elle ne laissera pas le Pythien, dans sa vanité, rendre ses oracles à ceux-ci l, ni aux Lacédémoniens au sujet des Messéniens et du territoire que les Messéniens détenaient après avoir vaincu par ruse les Lacédémoniens : Ce n'est pu seulement aux travaux de la guerre que Pholboa t'enjoint de mettre la main; Mals le peuple détient par ruse un territoire messénlen ; Or on sera pris aux mêmes artifices par lesquels on aura com­ mencé.

2 Il leur enjoint de penser plutôt à vivre en paix, de peu, sur eux-mêmes. Mais eux, parés des lois de Lycurgue, étaient venus consulter insatiables et pleins de vaine gloire, pour ne pas paraître moins bons combattants que les Messé­ niens, alors qu'on les croyait formés à l'endurance par leurs lois. 3 Mais s'ils avaient été ainsi formés par des lois d'endurance, ils auraient enduré la pénurie sans avoir besoin de combats, d'armes, de toutes les folies. 4 Voilà les oracles rendus aux Lacédémoniens contre les Messé­ niens, et en retour ceux que les Messéniens reçurent contre les Lacédémoniens ; car tu vaticines en faveur des Messé1. Les Cnldlens 'l ou plutôt des oonsultants dont U était question auparavant, dans un pusage omis par Eusèbe (P. VALLBTrB).

70

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

y«p >«xl Mca1n1v(or.ç xcx'tÙ Acxxe:8cxtµov(Ci>v, où µ6vov Acxxc80ttµov(or.ç XOtT« Mca1n1v(Ci>v )(p1jaµep8ci:c;· 5

nczpllnov Almm&t XÀ'ijpoc; xot).r:i, fjvrLVOt 8ol-ric; &t(i.i.om w:pup!or.c;, xot! xcv awaa:Lou; 11800µ.'ljv,

5 T« y«p 1t0tpcup~µ0tT0t où 8éxoµ0tt, ISTt oùx ~v x0t80tpòv èx ~ouc; AbruTou TÒ tcpci:ov, I IS8cv (XTéÀcaTcx Mca1n1v(otc; c!vcxt. Totoihoc; y«p d o!oc; T0tp(XnELV. » T« µ.èv 811 -njc; 7tCXÀcxL«ç taTop(cxc; TOL0tUT0t. Mup(cx 8' iaTt s x0tl xcx8' ~µ«ç TOUTotc; auvt8ei:v ISµot0t, h 7tCXÀcxtou )(p6vou xcxl dc; ~µ«ç cxÙ"t'oùc; TC>v xcxT« xp6vouc; cipx6nCi>v TOff µ.èv dc; «1tpbTouc; 1t0Àéµouc; 3t« -njc; TC>v XP1JaµC>v auµ~ouÀ(cxc; òpµ6>VTCi>v, TOff 3è acpCXÀÀoµévCi>v èx -njc; T6>V XP1Ja6iVTCi>v ci81jÀ(cxc;, &ilOff 3' «7t07tÀOtVCi>µévCi>V èx -njc; OtÙT68cv T6>V 10 Àoy(Ci>v «7t(XT1jc;. 6 T( 3ci: Àéyew &e; 1ton èv Tcxi:c; µcy(aTOtLç auµq>op0ti:c;, fjTOL T6>V 1tpòc; TOÒc; q8poòc; 7tCXpCXT~ECi>V TI T6>V èv Tcxi:i:; CJCi>µIXTLX0ti:i:; &ppCi>CJT(0tti:; xtvaòvCi>v, -nji:; T6>V vcvoµtaµévCi>v 8cC>v bnxoup(cxc; Yj 8ep0tm(cxc; où3èv &lv0tno ; 7 T OLOtUTCX Mru 8è ciel xcxl 3ta 1tCXVTÒi:; cxÙTOi:i:; T« ci1tò T6>V XP1JlaµC>v èx1tC1tnL, 274 o'Cot xcxl T«. -nji:; 1tCXÀcxL«ç laTop(cxc; auv((7T1jatv. 8 'All' btd T6>V µ«ÀLCJTCX 1tcxp« Toi:c; "EÀÀ1jCJL 8puÀouµévCi>v Tou Ilu8(ou XP1JaµC>v c!i:; Tr.ç ~v x0tl ò 1tpòi:; Auxoupyov, 1tpoat6nt ~ Ilu8(cx mcp6>V1jCJEV TÒ ~o6>µe:vov èxei:vo· 5

fjxi:r.c;, 6) Aux6epyt:, !µ.liv non 1t!ovot V'lji>V Z'ljvl cpO.oc; xotl 7t«O'LV 'Oì.uµ.ma 800µ.aT' ExouaL' 311:c.> fj O'C 8r;by µ.aYm)O'Oµ.aL ~ tlvepc.>7tOV" clll' fn xal µ.IDov 6r:l>v O.noµ.aL, i:'> Aux6epy&.

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POMTBII : I 4, 5-6 Paus. IV, 9, 4 (lamblco metro); I 8, 5-10 - orac. 51 Hendeu (Dlod. Sic. VII, 12, 1 [excerpta Vatlc.]; 5-8 : Herod. I, 65 ; Gal. protr. 9 [p. 13 Kalbel) ; Anth. Pal. XIV, 69 ; 9-10 : Anth. Pal. XIV, 77). TBSTIIIONIA: f 8, 5-10 =- Theod. IX, 10 et X, 33; 5-8 = Themistlus or. 19 In. (225 d Petau-Hardouln).

A IB O VN(D) I 4, 6 awcn:tac; I B O N : c.>ar.c; (sic) A a&>acr.c; Mras

(22

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'IIM>µ.'ljV

71

LIVRE V, 27, 4-8

niens contre les Lacédémoniens, non pas seulement pour les Lacédémoniens contre les Messéniens : Le sort réclame une vierge du sang d'Aepytos, que tu dola donner Aux démons infemaux, et par là tu pourru sauver lthomé1•

5 Car je n'accepte pas l'excuse que la victime du sang

d'Aepytos n'était pas une vierge pure; et que pour cette raison les Messéniens échouèrent. Car tu t'entends à semer le trouble. • Voilà pour l'histoire ancienne. Mais innombrables sont les faits du modemes meme genre qui se présentent de nos jours : depuis l' Antiquité jusqu'à nous, les chefs qui se succèdent tantOt se lancent dans des guerres sans profit sur le conseil des oracles, tantOt se laissent tromper par l'obscurité des réponses et d'autres fois égarer par la fraude voulue des formules. 6 A quoi bon rappeler combien souvent, dans les circonstances les plus critiques, batailles rangées ou dangers d'infirmités physiques, le secours ou les soins des prétendus dieux n'ont été d'aucune utilité? 7 Sans arrét, en toute occasion, les consultations oraculaires ont des effets identiques à ceux que l'histoire ancienne nous présente. 8 Mais comme, parmi les oracles du Pythien les plus souvent cités chez les Grecs, se distingue entre tous la réponse à Lycurgue, qu'à son arrivée la Pythie accueillit par ces mots fameux : Oracles

Tu es arrlvé à mon tempie opulent, O Lycurgue, Cher à Zeus et à tous les habltants des demeures olympiennes ; J'héslte si Je te proclamerai un dieu ou un homme, Et encore l'incline à te crolre un dieu, O Lycurgue. I B O N (Schwyzer) : =>-tc8pov A (Mras) 'l6tD..86v-r!X 1t0'Tt aÈ: ~X&LV l.cp7Jc; èx XOLÀljc; Aor.xe8or.(µovoc; 'Z11vl. cpLÀov X!XL 1téicrLV 'OÀU(J,1tL!X 8wµ!X-r' l.xoucrL', 8(~7Ja8a.( 1'& '1j 8&ÒV or.Ù't'Òv (J,0r.V't'&UCJ'71 '1j clv8p1t0V 7 &J.J..' f-rL xor.l. µ.éiÀÀOV s 8e6v, 6-rL ij>..8ev &Ùvoµ.(11v or.tnicrv. 2 Ka.l. 1tC>c;, et 8e6c;, oùx YJ1tLC11'or.-r6 1t v6µ.ov 1t0Àmxòv 6 cpLÀoc; -rou dLÒc; xor.l. 1t(lv-rv Mras 1"6>V 'OÀU(J,1tL(l)V; &»..' bte( 't'0L xor.l. où 8(xor. 8eou tac; -rà. 275 't'OLor.u-ror. eup(ax&TIXL, & 8é8&LX't'!XL Téj> 8&LOT(lTCf) &v8pw1tV U'JtÒ s -njc; 8eou cpwvrjc;, cpépe (8µ.ev TYJV 8e(a.v cpvijv xor.l. & è8(8!X~or.c; -ròv Auxoupyov·

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PONTBS : f 1 - cap. 32, I 1 ... Oenom. fr. 10 Mullach (FPhG II 370-373), p. 49-55 Vallette.

A IBOVN(D)

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I 1, 1 TupTtdou A : TupT0tTov I BO V N Il 5 8còv] + D.1toµaL A D.1tea80tL Vlger Il I 2, 4-5 ~7tÒ T'ij,; 8cou q>6>vijt; I : T'ij,; (T6°>Y D)

cl7tè TOU 8cou q>6>vijt; A B O V N D tjj cl7tÒ TOU 8cou tpYjj Mraa.

(225-

LIVRE V, 27, 8 - 28, 2

73

Tu es venu chercher une bonne constltutlon ; eh blen I mol Je te la donnerai1,

et la suite, examinons la charge qu'a imaginée là-contre le pamphlet en cause. Il s'exprime ainsi:

xi:'. Que les oracles concernant Lycurgue, législateur de Lacédémone, soni indignes d'un dieu

Chapitre 28 1 11 Mais toi tu disais du guide de Tyrtée, son modèle 1, que venant des plaines de Lacédémone, il t'arriva un jour, • cher à Zeus et à tous les habitants des demeures olympiennes ', et que tu hésitas si tu le proclamerais un dieu ou un homme, et encore inclinas à le croire un dieu, parce qu'il était venu demander ' une bonne constitution '. 2 Et comment, s'il était dieu, ne connaissait-il pas encore de loi politique, lui, l'ami de Zeus et de tous Ies Olympiens ? Mais puisque sans doute ce n'est pas sans un dieu que se fait une découverte de ce genre, telle qu'elle a été révélée au plus divin des hommes par la voix d'un dieu, voyons donc la voix divine et ce que tu as enseigné à Lycurgue : Tu es venu chercher une bonne constltutlon ; eh blen I mol Je te la donneral.

1. PLUTARQUE ne donne pas le texte de cet oracle • trop connu • (3u,;~6'1)TOV, Lycurgut, 5, 4) ; cf. R. FLAcELifillE, • Sur quelques pasaages des Vit& de Plutarque ,, R.É.G., 61, 1948, p. 396-397. 2. Tyrtée, probablement orlginaire d' Asie Mineure mais qui était devenu le poète national de Sparte au vii• siècle, avait composé un poème élégiaque lntitulé Eunomia.

LA PR~PARATION ÉVANGÉLIQUE

3 t\6ç, ctmnµL !v ly&>· oMe:µtocv y&.p 7t6> 86atv oòaevt !7t'll'Y)'E(À6> TOLOtO't"l)Y, ~ µ.«Vffln.i)ÀoLO'L xo:l clllo&x1toiaL 3i.8ff, ci:yv&>ç xo:l xo:8«p&>ç 7tp1:0'~1jyni«ç TLIJ,ù)V'tl:ç, Tuv&tpl&xç 3' mnL?:6µ.cvoL, Mcvé>.«v ff xo:l IDouç 46«vciTOuç ~pat;, ol h Aocxc&xl11-011L 3ln, olnw &ii x' ò11-&>11 7tCpLcpd3oLT' l:ÒpUOTtot Zcuç.



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4- "A1toll.ov, 3t3ocaxOtÀ(att; xoct 1t0tpe:yyu1Jae:6>ç 8datt;· xoct où µocxpòç lve:xoc -rou-r6>v o a-r6Àoç où3è 61t6>ç e:lç deÀ~oùç be Ildo1toVV1Jaou, lùJ..' où8' elç 'l'm:p~opéouç ocù-rouç, 68ev ii~i:x_8oct Àfyouatv xoc-rcì x_p11aµòv 'Aa-rep(ocç «ÀÀ'Y)t; µocv-re6>ç 5

olx~ d7JÀOLO Oooi&oç -1)3' lcpijotç.

5 t\oxei: 8é µot o Auxoupyoç oÙ't'oç oùx èax_11xtvoct -rt~v où8' è auv86>X(j) 7tpe:a~U't'tp6>V oÙ8t'l'tOff xe:x0t8txtv0tt1 1t0tp' Mraa l>v XOtL 7totp' ,Jjç e:Ix.ev xatll.(6> -roul-r6>V iixouaOtt XOtL ao~&>-re:pat. 276 6 T&.x_oc 8é 1tou n 1tpoa81Jae:tç, Mv ae: Àt1t0tp7i o Auxoupyoç e:lm:i:v n aoc~éç. El ol µèv cl 'Yjyoi:v-ro, ol 8' motv-ro', l-rt ~l) TOU cxÙTOu e:IvatL auv8&>xou 't'OU't'O XOtL M:t6)(76) 't'ÒV Auxoupyov µ~ ii1tox0tµei:v et 't'L 8uv0tL't'O 'l'tOÀL't'LXÒV 1t0tpCÌ aou s 8(30t"(µcx iiv~v iimtvcxt e:lç ~v ~1t&.p't"Y)V' 7 clalv 6Bol 8uo TtÀl:LOTOV ii1t' cllliJì,.wv iimx,ouaotL,

'li µlv ~8e:plotç e:l.ç Tl!LLOV otxov !youaot, 'li 3' rnl Bou).glotç cpux'IÒv 8611-011 'IJJLE:ploLO'L.

xo:l 'ÒJII µlv 3Lii T' iiv8poauV1jç le:pijç 8' 611-ovolotç

FONTBS : I 3, 3-8 - orac. 54 Hendess ; § 4, 5 = orac. 31 Hendess ; t 6, 2 : Hom. D. 12, 251 et passim ; § 7, 1-7 = Dlod. Sic. VII, 12, 2 (excerpta Vatlc.).

A 1B OVN(D)

I 3, 3 lç ~I ~ç A Il ònoaxfoLciç Vlger: ònoaxiauç codd. Il § 5, 2 oM' i auv8x Saarmann : oMè aòv 8wx codd. Il § 6, 2 fn) oÒXtrL Vlger l.m.

LIVRE V, 28, 3-7

75

3 Donne, lui dirais-je; car à personne encore tu n'as pro­ mis pareil don. Tant que, selon les oracles, vous échangerez entre vous Et avec les étrangers engagements, serments, Jugements, Honorant avec une pureté candide les vielllards, Révérant les Tyndarldes, Ménélas Et les autres héros immortels de la divine Lacédémone, Alors vous serez épargnés par Zeus aux vastes regards.

t. 0 Apollon, la doctrine et l'exhortation divines I Pour les recevoir, aucun voyage ne sera trop long, je ne dis pas seu­ lement du Péloponnèse à Delphes, mais jusque chez les Hyperboréens 1 , d'où arrivaient, dit-on, en vertu d'un oracle d'Astéria, cette autre prophétesse•, des habitants de Délos odorante et sacrée.

5 Or ce Lycurgue, me semble-t-il, n'a pas eu de nourrice ni jamais siégé dans une assemblée d'anciens, qui auraient pu, l'une et l'autre, lui faire entendre des avis meilleurs et plus sages. 6 Peut-être, sans doute, seras-tu plus explicite si Lycurgue te presse de t'exprimer clairement. Mais s'il suffit • aux uns de bien mener, aux autres de bien suivre ', je dirai encore que ce conseil relève de la même assemblée et engagerai Lycurgue à ne pas se lasser d'insister pour obtenir de toi un enseignement politique et le rapporter à Sparte: 7 D est deux voles très distantes l'une de l'autre ; L'une conduit au vénéré domlclle de la liberté, L'autre à la demeure de la servitude, que les mortels doivent fuir. Dans l'une on s'engage par la bravoure et l'harmonie : 1. Sur les vierges hyperboréennes, que leurs compatriotes envoyaient porter des offrandes à Délos, cf. HÉRODOTE, IV, 32-35. 2. Pour échapper aux poursuites de Zeus, Astérla se transforma en caille et se Jeta dans la mer, où elle devint une De sous le nom d'Ortygle (• l'lle aux cailles•), la future Délos.

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

76

la-n ncp!v, fiv 8~ ÀOtoic; T)y&:ia6e: >d).e;u8ov,

5

'"I" 8l 3tel o-ruys:p'ijc; lpt8oc; xocl IXVCXÀXL8oc; il't'7jt; c!aotq>Lxcivouow, I '"I" 8~ 1teq>uÀOtx8e: (.tlXÀLIJTOt.

Mras

277 5

(226-

8 'Av8p&:touc; E:lvotL xeÀE:ueLt;" 't"OUTO µèv xotl 7totpcì TWV 8eLÀWV 7tOÀÀClXLt; ~xouaotµ.ev. 'AÀÀCÌ xotl oµ6q>povott;· 't"OU't"O oò 7totpcì -rwv aoq>wv µ6vv, aXA' ~8-ri xotl 1totp' otò-.wv -.wv O"t"otO'Lot~6V't"v. "OO"t"e TOU't"OU µèv TOU 7tCXpEj'j'U~µoc-rot; cxq>teµév ae· 9 xot(ToL µcxvTLt; &v oùx l;yvt; l)µiit; 7tOÀÀClXLt; xotl 1totpti 1toÀÀwv etÀ'1)q>6-rott; otù-r6, oihe njt; 8iq>V"1)t; èµq>cxy6v-rwv ouu 't"Ò KotO"t"otÀ(ott; G8wp m6V't"CùV oùa' è1tl aoq>(~ '"I" Òq>puv 7t0ff cxvot0'7totacxv-.wv; 10 Aéy' oi5v 1tept cxv8pe(cxi;, Àéye 1tept ÈÀeu8ep(oti;, Àéye 1tept oµoq>pOO'UV'1)t;, ·dvot -rp61tov èyy(ve't"otL 't"otUTot 1t6ÀeL, xcxt I µY) l)µiit; -roòt; oùx et86-.cxt; xéÀeue l)ye'i:a8cxt -roi:t; Àcxoi:ç njc;; xeÀeu8ou 't"CXUT'1)c;;, à.ÀÀ' cxù-.òc;; lJYOU. KotÀYj µèv ycxp, aX>..' &1topoc;; l)µi:v xcxt q>o~epcx. » ToUTotç 1tpoO"t"t87JcrL Àéywv·

b

x~'. OTI Oì IlEPI l:IlOìMION IlPArMATON

TOìl: XPHl:MOTI EilOIOìNTO

29 e

FONTES :

f 1, 2 = orac. 179 Hendess.

A IBOVN(D)

f 7, 5 7Jye:ia6c Diod. : T)Yl:i~, codd.

~ 7 8~ Diod. : 8à codd.

Il

LIVRE V, 28, 7 - 29, 1

77

C'est la route que tu dois montrer aux peuples ; A l'autre, c'est par l'odieuse discorde et la misère impuissante Que l'on accède : de celle-là gardez-vous bien fort.

8 Tu ordonnes d'être brave; c'est ce que j'ai souvent entendu même de la bouche des lâches ; mais aussi épris de concorde : cela, c'est ce que disent non seulement les sages, mais déjà les séditieux eux-mêmes. Ainsi nous te tenons quitte de semblables exhortations. 9 Voyons I tout devin que tu étais, tu ne savais pas que nous avons déjà reçu cette instruction bien des fois et de bien des gens, qui n'avaient ni mangé le laurier, ni bu l'eau de Castalie, ni jamais froncé le sourcil par fierté de leur sagesse. 10 Dis donc de la bravoure, dis de la liberté, dis de la concorde comment elles naîtront dans une cité, et ne commande pas à notre ignorance de guider les peuples dans cette voie : sois-y toi-même le guide. Car si elle est belle, elle nous demeure fermée et nous fait peur. » Il continue en disant : x�'. Qu'ils ne rendaient pas leurs oracles à propos d'affaires sérieuses

Chapitre 29 1 « A propos du mariage aussi, tu es prêt à dire : Prends en Argos, nourricière de chevaux, une pouliche à la noire crinière;

7teq>u>.œ,c8c Saarmann : mq,u>.œ,c6ixL codd. 1tcq,u).œ�o Diod. � 1 8, 2 6µ6q,po11ix,; A : 6µoq,povc'î11 I O V N 6µoq,povc'î,; B. 1 1, 2 XU.>.' ml xpuaclout; &v3potc; n-oì.ucavé« ì.ot6v, ~IJ,OLc;

µ.lv xwbv n-p01)ip"Ojaocv-roc 1t6-n:poc '(OC(J,YJO"fl '1J (J,YJ, àX>..' 6-rL µe-rcxvOYJ.ouµ.tvoLi;; t«TpLx6v, .8&:i; "fl:"Ell" 3t!;;71µ.&VOV lp6>'t'Yj!J,«'t'6>V ~L6v 't'L 't'OU 8e:(ou cpoL't'Y)'t'Yjp(ou, ~ 'Av-rL6X -rcj> Ilixp( (226l «7tO~OtÀ6V't'L T1JV OÒa(ixv tv 7tOÀL't'LXTI cpÀu0tp(q'. XOti Ù7tÒ ÀU7t7Jç 5 ~XOV't'L 7tpÒç aè Àt'(&LV e:l

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3 Otç à.xouaOtL mi:vo xpe:i:nov ~v·

FONTBI :

11, 6 - orac. 57 Hendess.

A 1B OVN(D)

I 1, 3 'Av-n6xl 'Apxt>.6x Holste li 6 et 8 'Av-rlox'J' Apxl>.ox' Holste Il 6 ofxs' iox>Jct Herwerden: ofxet eùx>Jct codd, 11 § 2, 5 lS>.~ov) tlla:I.CJ'TÒv C. L. Struve ( op. sei., I, 1854, 123 : • lS>.~ov translatum ex Eusebll lmltatlone • § 3).

b

LIVRE V, 31, 1-S

83

xO'. Que la plupart de leurs avis manquaient de philosophie

Chapitre 31 1 C'est pourquoi je t'invite à prendre contre eux la férule, si tu n'arrives à les convaincre de renoncer à ces questions exécrables pour s'instruire sur des cas dignes de l'officine divine, plutôt que de répondre à Antiochos• de Paros, qui avait perdu son bien pour des vétilles politiques et dans sa peine était venu à toi : Antiochos, pan pour Thasos et habite cette Ile fameuse ;

il aurait profité davantage à s'entendre dire: Antiochos, reprends ton sens et ne gémis pas de la pauvreté.

2 Ou aux consultants crétois: Habitants de Phaestos, de Tarrha, de Dion battue des flots•, Je vous enjoins d'accomplir la purification mythique de Phoebos Avec piété, pour continuer d'habiter la Crète, En révérant l'opulence, malgré vos coutumes ancestrales, et Zem.

3 Il leur aurait mieux valu entendre:

1. Cet • Antiochos • est en réalité le poète Archiloque, à qui Eusèbe reproche véhémentement son Indécence en V, 32, 2, 2-5, et l'oracle concerne le père d'Archlloque, Télésiclès, à qui s'adressent l'éloge de ■on fils en 33, 1 et la mission de VI, 7, 8. • Télésiclès partit de Paros pour aller coloniser Thuos, peut-être en 684 av. J.-C. • (F. BunŒRB, p. 85, n. 6 à Anth. Pal. XIV, 113). 2. Dion est une des villes de Crète citées pu PLINB, Hut. nat., IV, 20, 3, après Phaestos et Gortyne.

LA PRgPARATION :f:VANG:f:LIQUE

84

>.i)pou Xlll µ«Vloti;; vettfflL noUoi:i 6' &µci rucpou, olxciov u>.u1v id>.oµci1 ).~po10 xci6cipµbv eùotyioVTOti;; aocpCotv XClTClVClLETIXl)ff, 15>.(3ov µi) 1tC1Tplo1m v6µ01i;;, 6do1i;; 8è aé(3ovn:ç

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280

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32 1 .6.tà. -r( 8é, crocpw-roc-re, XocpD.ocot; xoct 'Ap·J._é"Àocot; ot Aocxe8ottµov(wv ~occrw'i:t;, e:t xev fflLX~TOU µolpl) A I et l.m. D1 om. B O V N D. 1. Le terme • lnsanlté • tradult -rucpou, comme en 25, 8, 5 ; c'est JuvliNAL, Sal. 10, 4; cf. éd. de P. VALLETTE, p. 120 et n. 2. La notlon de -rlicpoi;; appartlent au cyntsme (Io., Reo de Philol., 37, 1913, p. 170). 2. L'ISpxov 8¾) conjecturé par Th. Saarmann (• le sennent ,, sans négatlon) donneralt un mellleur sens ; mais avec les deux lectures, Glfford verralt lei une allusion à l'hémlstlche d'Éplménlde KpijTOtml cbroqif)ll,l,CVO..~r.c >ml Ma&x111011, lqiut; yrlp rn' d.µqio-dpo11n11·

4- Àtye:L 8è oùx &116pc.ntoc;, «ÀÀcx 't'Lc; 8L0t't'E:L11cxµ.e:v6c; 1to-u, 6't°L OtÙ't'ÒII où XPYJ d.v6pC:>7tII 8cll11 IS'll't!X 3u"l7t«fli11 cl>.eylte:111.

,, Aye: I 0~11, & 6d, !J,YJ 7t&:pLC8nc; !J,Yj8' ~µ.iic;· bn6uµ.ouµ.e:v ycxp, 5 d µ.~ 't'L «8Lxouµ.e:v, ol µlv x)jouc; èa6>..ou, ol 8è a.&:..o:xoc; l8o~e:v I IX~Loc; 282 e:t11or.L 't'OU oùpcxvou; !J,YJ cp6o~anc;, @ a1te:p 0~11 xcxl. 6&:Cw11 s «118p&11, i:">a1te:p 'Ap:xL>..6:xou. 7 Kor.l. où8èv tawc; 6or.uµ.or.IXVOU"C'O, wcx: s 1t&c; -ijv "C'CX: aTtcpYj "C'IXU"C'ot l.e:pix· où8' ISTL ixò-rou 'xì.toc; ISpouae:v', wcx: 1t&c; Èa6Àòv -ijv "C'OU"C"O. 11 'ExpO"C'IXÀl~E:'t'o µlv ycìp èv Toi:c; ISx_ÀoLc;, ol8ix, xixl TUpixwoLt; ijpe:axe:, xixl "C'OU"C'O ol8ot· xixì. lpyov bte:tj8e:ue:v, Ècp' où:x, 61twc; ixò-ròc; é6ixuµ. "C'v] mx-rù'>v B 1toL71-rù'>v Vlger ; aed cf. cap. 34, I 1, 1 Il § 15, 5 µ71-rpli; ... 1tcx-rpli;] µ71-rpòi; ... rnrrp6i; Ps.-Plut. Anth. Pal. Paus. Il 6 B'iinò yiji;) ycxl71i; Ps.-Plut. Anth. Pal. (et Oenom. secundum Wilamowitz, Kleine Texte 137, p. 23 n.) Il 7 lv tjj aoL Ps.-Plut. : lv Yii aoL I B O V N lv -roiaL A Il 8 1tcxtBrov !Lll ~ fflcxxouacxi; Ps.-Plut. et Anth. Pal. : yvij>i; 1texlBrov codd. Il 9 ~uve:-rov) Bua~uve:-rov Ps.-Plut. et Anth. Pal. (M. Bonnet) Il

b

e

d

LIVRE V, 33, 13-16

93

s'agissait d'étre mis sur la scène tragique, méme aujourd'hui ne protesteraient ni Thyeste, ni J...' q8péj> civéµ. 1tep,é't'Uxev )((Xl )((XV8cip(Cf> 8(X(µ.ov, mcÀlJpéj>, 8t; (XÒ't'ÒV µ.euc.>pov «p(Xt; ~(~ (l~Ve"(X&V m( 5 't'LVat ~lJV fìiv )((Xl ~lJV xo1tp((Xv, X«TteL't'(X ÉÀ8wv dt; deÀq:ioùt; &VYJp6>-rat ~'t'Lt; «p(X 1toù (XÒ't'éj> -1jv YJ Tt(X't'pv :xplJaµ.wv éçe8éc.>aev, dx6-rc.>t; µ.o, 8oxei X(Xl -ratu-r(X ciTttltyxuv ò 8e8lJÀc.>µ.évot; 't'OU't'OLt; -roit; p~~a,v· 2 «

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eme ù>q:11:Mt; 't'« µh 't'OL(XU't'(X TCCXV't'(X ciyvoeiv, èxeivo 8è d8év(X,, IS-r, YJ TCUX't'LX~ -rijt; À(X)('t'LXljt; oò8èv 8,(Xq:iépe,, tv' '1J X(Xl -roùt;

PONTBS: f 2, 1 • f 17, 5 - Oenom. fr. 12 Mullach (FPhG Il 376878), p. 60-85 Vallette; f 2, 1-2 =- Herod. I, 47. ITBRATIONBS : PARALLELA : TESTIMONIA :

I 2, 1-2 : V, 21, 1, 1-3.

lf 1-2 : D.E. V, procem., 10 ; § 2, 1-2 : theoph. Il, 69.

H 2-4 : Theod. VIII, 26-27 ; X. 38.

b

LIVRE V, 33, 16 - 34, 2

95

Homère ou d'un bousier, et que le dieu n'aurait pas plus expliqué une pareille énigme pour Homère que pour un bousier; 17 c'est comme si, bousier par sa naissance, il n'avait pas vécu ni vieilli dans ce fumier, mais rencontré un vent hostile et un démon sévère des bousiers qui l'ellt soulevé de force et emporté vers une autre terre et un autre fumier ; après quoi, arrivé à Delphes, il ellt demandé quel pouvait bien etre son fumier natal et quelle terre le recevrait mort 1 • • Voilà pour les poètes.

~'. Qu' à des pugilisles et à des allùéles ils / aisaienl décerner des honneurs diuins

Chapitre 34, 1 Mais puisque ce ne sont pas seulement des poètes, mais déjà des pugilistes et des athlètes que l'admirable dieu a déifiés par ses propres oracles, notre auteur me paralt confondre aussi cette attitude en ces termes : 2 • Tol qui connals le nombre des gralns de sable et les dlmenslons de la mer, Et comprends les muets, et entends qui ne parie pu,

que ne pouvais-tu ignorer tout cela et savoir une chose, que le pugilat ne diffère pas des ruades : tu aurais aux Anes

A IBOVN(D)

I

I 17, 2 hcl3lo&v A : lvcl3lw I BO V N 10 -nµ«it; l~&t; hlc codd. cum I In tab. cap.J lao8io1.t; -nµ«it; celeri in tab. cap. 1. Cf. TÉLÈs, De l'e:ril, fin (p. 31 Hense•; trad. A.-J. Festugière, Parls 1978, p. 31); SÉNÈQUE, De la tranquillité de l'dme, 14, 3.

96

LA PRJ!PARATION J!VANGf:LIQUE

s 6vouc; «7tYJ8«v«TOuc; ~ i.c:113è IO.Eoµ1i311v m>X'M)V &an11tcxÀcxtécx, "liy6>V of:ST6>t;

0

I Gcmxwç ~pci>wv IO.co1,L'l)87lç •Aa-ru1tewtLCuç, 6v 6ualctLç -n~ae· ~r; oùx~·n 6vtj-rov MVTOt.

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285

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3 dtcì T( y«p, 7t1XTpLE Twv 'EÀÀlJV6>V È~Y)Y1)TIX, &e; ae xtXÀEi: IIÀ«T6>v, !8t6>acxc; TÒv !v3pcx TOUTOV; ~ lht 'O).uµ1dcxaL 7tÀY)Yn (LL~ 7tCXTIX~cxc; TÒv IXVTCX"(6>VLaTY)V tivé~é TE "Òjv nì.eupcìv cxÒTou xcxt èµ~IXÀ~v "Òjv ):Ei:pcx EÀIX~ETO TOU 7tVEuµovoc; ("AnoÀ).ov, &~to8éou lpyou); 4 ~ où µ6vov, illcì xcxl M"t 1tpocrrtµ'1)8dc; TEaarxpwv TIXÀIXVTWV ~11µ(cxv ènt TOUT oùx iméO"M), ill' U7t' IX):6'1)36voc; xcxt ~cxpu8uµ(cxc; E~pEL 3t3cxaxw( 7tCXLa(v, TÒV x(ovcx U(j)EÀXuacxc; 8c; IXVEL):E "Òjv (LIXVTL, è&.acxc; 't'YjV ~&.µµov xcxt "Òjv iiÀ!J,Y)V ..xuacx,;) lcpc>..xuacxç A uq>EÀXU a 1t1JX't'7l • Mnu

286

I l~ox~ 46czv«-rca>v 15~ !ypL~, oò IO.coµ:l1871 -rcj> 0tu-rcj>. 'E~ 6)V é-yw X0tL 7tCX.VU X0tffV61)aCX OTL 8ei:6v n l1p0t -Jiv Èm~3euµot YJ 7tUXTLX~, 't'OÙ XCXT(l TLVCX, W.µ.-fiEhJ, Àtµ.òv èm1téµ.tjiocv-re:c; -ròv -rijc; 8e:Cotc; 3tx'1jc; 3!4Xovov, 8c; !8(80t~e:v µ.6>.tc; 0tù-roùc; -r« -rwv 8e:wv ~OUMUµ.ot-rot, 6 TE cptÀ0tv8pùm6-r0t-roc; 8e:wv aù -r.0tv8pw1to-r&.-rotc; 8e:o'i:c; «v8p&>1twv xoc-rocx«Àouµ.évwv 6aome:p cpe:>.-fi&i] ~ rii &a-re: 1t0toaoca60tt voaooooc, e:t µ.~ -rwv aocpwv xoct btta-rocµ.évwv -rtc; 't'Òv 8e:i:ov vouv auvijxev cpuy&.80t e:tvoct 't'Òv x0t-r0t1tE1tOv-rwµ.évov «v3pt&.v-roc. Koct ¾jv 06-rwc;. "Aµ.oc y«p .ov èv&~«Àov e:tc; e:tpx't'Y)v, «tTL0ta&.µ.e:vot 0tù-ròv è1d -r7l 7ttx-rpC3t e:lÀTjv U!J,iit; ot &v8p µ.civn, wl7IT1Jt; ~!J,LV IXVTL iuivlfft; XotL 't'OÙt; -i-upciwout; xoÀotxe:Oe:Lv e:tt:>8ixaLv ol 1te:pt wv Myoç

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288 5

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OTI K.AI TOTI TTPANNOT:t EKOAAKETON

35 1 « "O>.~Loç oUTOç ixviiP, at«VE:, Dio

Il

2 Alcxxl81jç] 'Hc-rl81jç Herod. Dio Anth. Pal. Altrl81jç Valckenaer.

LIVRE V, 3', 16 - 35, 1

103

la terrible famine ; et cette famine les aurait anéantis sans le secours de ton oracle ; ils devaient, leur disais-tu, honorer les hommes bien nourris, que les dieux n'aiment pas moins que les bœufs engraissés par les producteurs de farine et parfois sacrifiés par les hommes pour vous séduire 1 ; non moins peut-être et même bien plus que les bœufs gras les hommes gras vous plaisent, au point que parfois toute une cité, tout un peuple encourent votre colère si l'un ou l'autre s'en prend à cet élevage. 17 Ah I que ne t'es-tu fait pour nous, 0 devin, entraineur plutôt que devin, ou même à la fois devin et entraineur I Delphes serait, autant qu'un oracle, un gymnase. En fait, il ne messiérait pas à un concours pythique que pythique aussi fO.t le gymnase. » A cela je rattacherai ce que dit (notre auteur) dans son pamphlet pour prouver que les oracles en question ont aussi coutume de flatter les tyrans. "J...y '. Qu'ils flattaient aussi les tyrans

Chapitre 35 1 Bienheureux l'homme que voici, qui descend dans ma demeure, Cypsélos fils d'Éaque1, roi de l'illustre Corinthe ;

donc aussi les tyrans, pas seulement ceux qui conspirent contre les tyrans, Cypsélos, qui vaudra bien des maux à Corinthe,

1. C'est la troisième Impiété de la Ripubliqur! (Il, 365 e) et des Lol• (X, 885 b 8-9; 905 e - 907 b), 2. • D'Éétlon • chez Hérodote. L'oracle comprenait un troisième 'ftrl, • (qui) contenait une erreur et qu'au cours (des) siècles un puriste (aura) supprimé• (R. ClcABAv, La lillirature orOJ:ulaire••• p. 240..241).

104 5

5

5

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

x«l Mù.«vL1m0c; 6 7tOÀÀCX ciy«8cx 't'jj reÀCf>CùV 1t6ÀeL 't'eQ~(Xc;. 2 IlC>c; 3' cl Kolj,ù.oc; 6À~Loc;, c'r> XGtx.63Gttµov, où XGtl Cl>&).Gtptc; 6~Loc;, 6µ6-rponoc; &v Kulj,éÀ; Cla't'' cxv ~(vwc; ilµuvov clvGtL ~µi:v· cM«l11-v ~CXÀatpLç x«l Mci.«vLmtoç l,pu, 8c~ ciY7lnjpcç lv 4vepc/moLç 3LXOVO~.

3 "HxouaGt 3! aou x«l 3LwÀuµévov lP11aµòv mpl 't'ou Cl>GtÀcxpL3oc;, fflGtLVOUV't'(X x«l 't'L1'6>V't'Gt, IS't'L ÀGt~V fflL~ouÀeuOV't'Gtc; 71xlaGt't'O µév, XGtpnpouV't'«c; 3è ciyciµevoc; ciip'Yjxev· Ao~l«c; xGtl Ze:òc; 7tGt'"JP «vGt~oÀ~v è~ip(aGtV't'O 8Gtvci't'ou Cl>GtÀcxpL3L, «v6' ~V YjµÉpwc; XGtpl't'CùVL XGtl Md«vl1t1t 1tpOG1)vé):81)· ili' ro ye XGtl µ6ÀLc; Y)µ'i:v 't'CX 1tepl 't'OU 8GtVCX't'OU lae:L~Gtc; xGtl 't"Yjc; ~w'Yjc;, IS't'L xCXÀÀLG't'6v 't'L Èa't'lv 11 ~Cù~. » 'Enl 't'OU't'OL O'Ot'Y'1)PONTBs :

U 1-4 = Oenom. fr. 13 Mullach (FPhG II 378-379), = orac. 177 Hendess; f 2, 1-2: Hes. op.

p. 67-68 Vallette; f 1, 1-2

252-253; 3: Hom. Od. 17,487; 6: Id. 6, 42. TUffllONL\ :

f 1, 1-2 : Theod. X. 39.

A 1B OVN(D)

f 1, 6 à,owaot.ç A : àLOWO'tlot.ç I O V N (def. B). 1. Méthymne - aujourd'hui Molyvo -- étalt sltuée au nord de !'Ile de Lesbos (Mytllène). PAUSANIAS (X, 19, 3) éclairl' l'hlrtolre des Méthymnlens en lui donnant une conclusion; ayant appris de l'oracle

d

(234)

LIVRE V, 36, 1-8

107

).3'. Qu'ils /aisaient adorer m~me la mamre inanimée

Chapitre 36 t • Mais les habitants de Méthymne1 auront tout avantagel A honorer la téte en bois de Dionysos1.

Pourquoi? Les cités n'offrent-elles pas sacrifices et mystères non seulement à des ' tètes en bois de Dionysos •, mais à d'autres en marbre, en bronze, en or, et non seulement à des tètes, mais aux Dionysos eux-mèmes et à quantité d'autres dieux hésiodiques? 2 Car, à la lettre, 'trente milliers, sur la terre nourricière, sont ' non pas les ' Immortels ', mais les maitres des hommes en marbre et en bois ; 11'ils 'inspectaient la démesure ou l'eunomie des hommes ', le radotage n'aurait pas grandi au point que le mal arrivàt jusqu'à vous, en se frayant une montée vers l'Olympe, • où l'on dit que les dieux, loin de toute secousse, ont leur siège éternel •. 3 Or s'il était loin des secousses, il ne serait pas accessible au radotage, mème si quelqu'un des Olympiens en était venu à ce point de démence qu'il déifiàt une souche d'olivier : celle que les Méthymniens tirèrent sur le rivage prise aux cordes d'un ftlet; deux fois, si l'on veut que la statue de bois représentait • Dionysos Phallène •• lls la gardèrent pour lui rendre un culle et en envoyèrent à Delphes une autre en bronze (cf. G. Roux, Delphes, ,on oracle et ses dieuz, Paris 1976, p. 183-184; bibllographle). Malgré Théodoret, qui se gausse de ce • bout de phallus •• Il n'y a sans doute ici rien de phallique ; et Dionysos n'est pas, cornrne Il pourralt l'étre allleurs (cf. R. MARTIN H. METZOBR, La religion grecque, Paris 1976, p. 130-131), identiflé au phallus. 2. Toujours ).ij>ov; cf. P.E. V, 26, 3, 2, note ad loc. 3. Avec P. VALLETTB (p. 110-111), je crois que q,otÀÀlJYÒY déslgne la matlère dont est falle la téte du dieu.

108

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

veuovrcc; &v8pC1>l1toL xotl ~ èxe(vou dc; TÒ AL~uxòv è~oxdÀotV't'Ec; où3' di; fllV yijv l~CI> èx~ixMvnc; otÙ't'6v· è1td oùx &v, µ« -rov dL6vuaov, h-L otÙ't'o°ù; ève1tÀIXX'1) 't'OL«; ).(voLc;. 4 'AJJ,.' è~ &xpou xcq>otÀocLB~c; o xop!J,6c; ("A1toÀÀov, ~évou Xot't'otE36vot; '"H oùx ~pXEL &pot otÙ't'o°Lc; otxo8EV 3LOÀÀUOUGIX, CXÀÀ1 otÙ't'Yjv mépp6>aév TE 10 xixt 7tpOGEm't'ELVEV 8eo1tÀ'1)~(otc;, wc; &v 't'LC, d1toL, be deÀq>WV !-f.ET«7tE!J,7t't'O«; èm&fix'1J. » 5 Toaoti:i't'ot xotl o Otv6!J,otoc;. 'AJJ,.à; yà:p !,I.ET« T« dp'1)µ.&Vot 1,1,E't'ot~«c; ot~8Lc; fljV 'Ex Àoy(C1>v q>LÀoaoq>lotv 't'OU fljV GU8L èx 't'WV mpl elµotpi.dv'1Jc; 't'OU Ilu8(ou XP'1JG!J,WV 1 d µ~ xixl aol 8e(otc; ciÀÀ6s TpLoc; &v 3uv&.iu6>c; lTL !J,iiÀÀOv o mpl 't'WV 8puÀouµ.évC1>v XP'1JG't"1Jp(C1>v &rtomm:°LTotL Myoc;.

Hnu 290

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ITBBATIONBII:

15, 3-6: VI, promm., 2, 2-4.

A IBOVN(D)

I 5, 1 TOattimi A : -rolttimi I B O V N ~ 3 ~ v Xtt8' 'ij1,1,&>v A : xat8' 'ijl,l,&>v 314~).~y I Xtt8' 'ii~ 814~).~v B O V N 5 8puAoui,dvv A I : 87l>.ou(Jivwv B O V N.

I

b

e

LIVRE V, 36, 3-5

109

trois fois, à plusieurs reprises, nos gens pêchèrent au même endroit, puis de là abordèrent à la mer de Libye sans jamais rejeter la souche à terre ; autrement, par Dionysos, elle ne se serait plus prise à leurs cordes. 4- Mais l'extrémité était en forme de tête (Apollon ! l'étrange artifice 1) ; que faisait­ elle donc dans la mer ? se demandera-t-on. Quoi d'autre que de rester là, par Zeus, à attendre que des hommes insensés Ge ne dirai pas : ou même des dieux) qui la ren­ contreraient la croient tombée non du ciel, mais de Poséi­ don 1 et là-dessus la ramènent à la ville, comme une heureuse fortune, alors qu'en vérité c'était une funeste, non pas fortune, mais duperie ? Il ne leur suffisait donc pas qu'elle les ruinât de l'intérieur : il leur fallait, pour la fortifier et l'étendre, le surcroit d'une folie comme qui dirait importée de Delphes.• 5 En voilà assez pour Oenomaüs. Après ces propos, passe maintenant à La Philosophie tirée des oracles de celui qui a composé contre nous son réquisitoire•, et lis quelques oracles du Pythien contre la Fatalité, pour voir si tu ne trouveras pas encore plus inconciliable avec une puissance divine le discours sur les fameux sanctuaires de la divination.

1. Donc• de la mer•• puisque Poséidon en est le dieu; la souche est dite • poséldonopète •• alors que la statue d'Artémis à }';:pbèse, par exemple, était • dlopète • (Act. 19, 35). 2. Allusion au traité Contre lu chrltieru de Porphyre.

ç TAAE TO EKTON IIEPIEXEI ~TrrPAMMA TH~ ETArrEAIKH~ IIPOIIAPilKETH~

Mras

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Capita

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CODICBI :

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3 , 5 6

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I B O V N (D)

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4 ol - XPTjCJTl)ptoi.,; om. VI, 1, tlt. rx.' 6 xrx.Trx.µEV À6yov, wc; iiv µ~ 8tcx µ6Vl)c; njc; -roi:i -rp61tou µox8l)p(cxc;, CXÀÀCX xcxl 8Lcx -rwv oùx bp8wc; où8è CXÀl)8Wc; Cl1Yt'O'i:c; 8o~Cl~Oµ.év6>V tpCXUÀOL xcxt cx8pcxve:'i:c; 6v-r&c; o{ TCX XPllat'lJPLCl xtve'i:v vevoµtaµlvot 8cxtµove:c; cx1to8e:tx8e:'i:ev. 2 l:xé~cxL 8' o?iv d µ~ xcxt aol 8e:(cxc; ciÀÀ6-rptoc; &v 8uvciµe:wc; o1te:pl Cl1Yt'WV u1to1te:ae:'i:-rcxL Myoc; ex. -re: wv 1tcxpcx6-IJaoµcxL ocvcx-rpE7tTtxwv -roi:i 1te:pl e:tµcxpi,dvl)c; xcxl cxù-r68e:v èx -roi:i -rp61tou, ITBRATIONBS: PARALLBLA :

12, 2-4: V, 36, 5, 3-6.

11, 2-4 : D.B. V, prorem., 1.

IB O VN(D)

Ilpoo(j,tLOV - u,ro6foswç B O V N : om. I. I 1, 1 Tp67fou) T67fou I Il 7 cpcxaµ.«TCo>V I : cpcxvTCXV B O V N. 1. Eusèbe soullgne alnsl • le llen étrolt qui dans son esprit unlt la

b

e

Livre VI

Préambule de toute la question 1 1 Maintenant que nous avons suffisamment réfuté par les développements précédents ce mode (de divination) par les oracles, et que la puissante vertu divine de notre Sauveur a montré, par l'enseignement de son Évangile, son excel­ lence à la fois digne d'un Dieu et bénéfique à notre vie, puisque c'est elle seule et non pas une autre qui a libéré tous les hommes des fantômes démoniaques, alors que de tout temps ceux-ci enténébraient et ruinaient la totalité de leur existence, entreprenons de régler encore le compte de ces démons à partir des fausses opinions humaines sur la Fatalité, afin que ce ne soit pas seulement la malice de ce (second) mode, mais aussi les opinions humaines incor­ rectes et fausses qui prouvent la misérable impuissance des démons réputés pour susciter les oracles•. 2 Vois donc si tu ne trouveras La puissance divine pas, toi aussi, ce propos inconcilnconclliable liable avec la puissance divine, à avec le fatalisme partir des arguments que je présen­ terai pour renverser le fatalisme et du mode même selon divination oraculaire, objet du livre précédent, à la divination astro­ logique• (D. AMAND, Fatalisme tl liberli.•. , p. 362). 2. Un essai de traduction aimablement communiqué par G. Schrœ­ der pour les six premiers chapitres du livre VI et le début du septl6me a permis d'uWes retouches.

114

LA PR~PARATION ÉVANGÉLIQUE

s x«8' Sv T~ µ.«VTS(~ 1t0Le:!a6«L ÀÉyoVTClL, 3 Où yixp 811 8uv«.µ.eL xpdnovL 't'"tJY Twv µ.eU6VTwv yvwaLv 1tpoe:LÀ7jcpévciL cpcialv ciÙ't'out;, h 8e:c.>p(~ 8è -rijt; 't'WV IXaTpc.>v XL\l~aEt; civ8p6>7tOLt; TIX µ.t).ÀOVTCl XCl't'ClaTOX,«.~e:a6ciL. Oihwt; où8èv 5 8uvcia6ciL OU't'1 &>cpe:Àe:!v ou-re: 't'L -rò 7tClpV 8è lÀe:yx.ot; ClÙ't'Òt; he:!voi; ò Twv 8«Lµ.6vc.>v 1tpo~yopoi; èv oti; è1téyi:ici1Jie: Ile:pt -riji; èx Àoy(c.>v cpLÀoaocp(cit; c':'>8e: Àéyc.>v 1tpòi; À~LV'

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294 10

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I ci'. OTI KAI A ~OKOTI:I MANTEl'EI:0AI AIIO THI: TON AI:TPON (l)OPAI: OMOIOI: AN0POIIOII: KATAI:TOXAZONTAI I 1 « •A yixp Àéyouatv ol 8e:o(, e:Cmp TIX µ.eµ.oLpciµ.évci yLv6>axov-m; Àéyouatv, v cpolpit; 87jÀOuaLv, xcii -rou-ro ax_e:8òv 1tcxv-m; ~écp7jvciv ol T7j8di; ò 'A1t6Uwv -r( -ré;e:TClL YJ yuv~, èx 't'WV IXaTpwv e:!1te:v 6-rL 8-ijÀu, èx -rou a1top(µ.ou èmyvoùi; x_p6vou· ÀÉ)'e:L 8' o!hc.>ç

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bcfUETOtL yoch18ev 680011, 156L k(µocxeç 15µ~pou 8Lq,oauYTJ Xotffµotpljiocv /5).011 1t6µ0t !}-l)ffpo,; otÙnj,;, lv&11 6pL110µbnj,; JCP611011 !jixL011, oil TL 81 xoiipov, clllà x6p71v· ~0!~71 yv fflLTI)p~atc.>c; XIXT(X TOÙÉptLV clv8p~1tc.>v (L'1)8É TL xpti:nov x«L q>Uatc.>c; 8tLoTÉp«c; lpyov !m8dxvua8otL. 7 9m 8è wc; xotL Tb !qi' -1Jµi:v clv«LlpouaLv, oò (L6VOV T(X aTÒc; xa:l T(X oòx lqi' ~µi:v -tjj T6lV !(J"C'pc.>v clv«TL8Év'Ttc; qiopij, à:>J...oc xotl T!Xc; '1Jµtttpotc; 1tpootLpÉatLc;"

FONTBS : f 4, 2-4 - Porphyr. de pblloaophla ex oraculls haurlenda llb. II (p. 168 (v. :U0-242) Wolff); I 5, 2-6 =- Id. (p. 168 (v. 243-247) WoUI).

1B ON(D)

I 4, 3 XC1XlJ1tCÀl71aL Toup : XC1CXC1tCÀ-f)LaL O N XCICX'ij nc>..-1),aL D XCICXO'ltCÀloLm I (del. B) Il 4 clTatp'ltÒII Estienne : clTp«nbv O N clTatp'ltl)V I (del. B) ~ I 5, 4 amuacxTO Vlger l.m. : ljicuacxTO I O N (del. B).

d

(238)

LIVRE VI, 1, S-6

117

3 Voilà comment de la semence, parce que la lune entrait en conjonction avec Vénus (Aphrodite), il dit que naitrait une fille. Et c'est aussi à partir de là qu'ils prédisent les maladies ; écoute, en effet : Ah I un poison malin lui ronge la poitrine, Faisant Jaillir sur le poumon un mal douloureux •• 4r et la suite, où il ajoute : • Voilà ce qu'amena l'esprit des Parques, et li le durcit En noire querelle, pour porter à son comble le fAcheux état (du malade), Quand Saturne (Cronos) à l'essor sublime s'engage dans un mauvais chemin •• 5 et, après un intervalle : • Mals pour que tu accompllsses le Jour fatal de ta vie, Le douloureux fléau des mortels, Mars (Arès), hAta l'événement En courant au-devant de Cronos1 et anéantit le fondement de ton espoir. C'est pourquoi aussi le cœur sacré de ton père semblable aux dieux T'avait donné l'avertissement menaçant de fuir le néfaste Arès.• 6 Voilà qui prouve qu'ils ne prophétisent pas en vertu de leur puissance divine, mais d'après l'observation des astres, selon les calculs des astrologues, si bien qu'en cela rien ne les distingue des hommes et qu'ils n'exhibent aucune œuvre supérieure et d'une nature plus divine. 7 Et consi­ dère comment ils suppriment jusqu'à la liberté, en subor­ donnant aux révolutions astrales non seulement ce qui vient du dehors et ne dépend pas de nous, mais même nos voli­ tions: t. Encore la conjonction de deux astres, comme an 1 2 entre la lune et Vénus. Mars reçoit lei l'épithète homérique d'Arès, �loLy6ç (lllade, 5, 31 al.). Plus loin, Arès est le dieu de la perre; mals la planète revient comme thème de génlture. Le français doit dlstlnper de même Cronos et Saturne.

118

s

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

~•. OTI KAI TO E' HMIN ANAIPOì!:IN ES EIMAPMENH!: A!:KONTE!: KAI TA!: IlPOAIPE!:EI!: KINEI!:0AI

2 1 « 'O6-rt; xcxt 6 'A1t6AÀ(J)V 1tep( TLV0t;, cxµ.cx xcxt -rljv mpl. b .yuve:L 7totL8Òt; 't'otÀotOU 8uan:l:µ41e:ÀOV otlw. Il

2 Eti; -roaou-rov 3è -rljv elµ.cxpµivriv ot yevvcxi:oL 6eol. 1teipp(xcxaLv 6µ.oÀoyei:v µ.'1)3è xepcxuvouµ.évoLt; cxù-rwv -roi:t; lepoi:t; Mras 3uvcxa8cxL è1tcxµuvELV. IloAA"Ìj cxpcx ybloLT' I CXV &À1tl.t; cx.v6pw1t0Lt; 296 eùxoµévoLt; TUXEi:v ~o'l)6dcxt; 1tcxpà: -rwv µ.'1)3è aip(aLv cxù-roi:t; s &7Ccxp~yELV 3uvcx-rwv. T( 3è XP"tl ÀOLTCÒV EÙO'E~ELV xcxl. TOÙt; 6eoùc; 1tpoaxuvei:v xixl. 6epix1tEUELV 1 µ.'1)3èv ofouc; TE xcx66)..ou µ.'1)3è écxu-roi:t; è1tcxpxei:v; "Axoue 3' o?;v il q>'l)O'LV o XP'l)aµ.6i;-

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wt;

FONTE& : I 1 = Porphyr de phllosophia ex oraculis haurlenda llb. Il (p. 168-169 (v. 258-262 = 248-252) Wolff). TESTIMONIA :

f 2 - cap. 3, 11 : Theod. X, 40 (allatls 5 ultlmls ver-

slbus). 1B O V (a § 2, 3) N (D)

I 1, 7 btlx.EL't'otLI btéx.EL't'O Estienne

~ a't'UpcyoiaL I D : a't'UfEÀOim

d

LIVRE VI, 2, 1-2

W•

119

Qu'ils supprimentjusqu'à la liberté en prétendant que la Fatalité meut également nos volitions

Chapitre 2 1 « De mème aussi Apollon dit d'un guerrier, et il explique en mème temps d'où lui vient son ardeur à combattre: L'impétueux Arès, qui avait présidé à sa naissance, l'exclte Et ne l'ensevelira pas; car tel était l'oracle du consell de Zeus, Qui lui offrira aussitOt, de la part d'Arès, une gioire mellleure1

et encore à propos d'un autre : Cronos chevelu pèse sur lui, et de ses odieux aiguillons Il navre la vie tourmentée du malheureux enfant. •

2 Et le Destin effraie tellement les nobles dieux qu'ils avouent ne pouvoir mème pas venir en aide à leurs sanctuaires foudroyés. Le grand espoir, vraiment, qui se lèverait pour Ies hommes, quand ils prient pour obtenir le secours de ceux qui ne peuvent mème pas s'aider euxmèmes I A quoi bon désormais ètre pieux, adorer les dieux et les servir, eux si parfaitement incapables de s'assister eux-mèmes 2 ? Écoute donc ce que dit l'oracle: B O N Il 8 ilì.yum] ll>.yuvev Estlenne Il a.lii'> I foti O N (def. B) -ljw Viger i.m. Il § 2, 6 ofoui; Viger i.m. : ofoLffc 'EpLx6ovloLo ~lJt;, I fr).71-r' D.!MµgvotL xa:l tµijv fpa:LYfµcv 6µ,piJv, 6mro8L 311Oii apucr.clltot; lapa:va: cnixoii. 10.ii-tE ~pe~Y fl,UX«TY ffl 6fcncù.ov 6µ.tpiJv. E~' av ilv 1tYEloYTEç U7t7JfpLOL xù.ciaovnç -rpl~v-ra:L mlTCr'(OLEÀELV Bòv..oy(occ; 'njV dµ.otpµ.br,iv 1top(~OLTO, 4 Il«V't'ot 8' dµ.ocpµh,,ic; 8ux TWV XP7JO"!J,WV «votpTYjaotc; 6 8oc(µ.wv xoct -rò lq:i' -1)µ.i:v be -njc; otÙTo1tpooc,pé-rou XLVYja&Cùt; «V&À6>V, «v&.yx71 8è xoct TOU't'O XotTot8ouÀ6>0'otc;, Oéot dc; otov xocxwv 8oyµ.&.-rwv ISM8pov -roùc; otÙT s 1te:,8oµlvouc; XotTot~é~À7JXEV. 5 Et yà:p &a-rpo,c; xott dµ.ocpµ.év7J où µ.6vot -rcx bc-r6c;, «:>..:>..ex xott 't'cxc; Xot't'CX Àoy,aµ.òv 1tpo8uµ.lotc; «vot8e:-réov xoc( -rr.c; «1totpot(T1)TOt; «v«yx7j -rcxc; «v8pw1t(votc; bc~LCX~E't'otL yvwµ.otc;, o[xiJae:'t'ot( O'OL q:iLÀoaoq:i(oc, o[xiJae:TotL xott s e:ùaé~,oc· où8é 't'r.c; ~v Toi:c; a1tou8oc(0Lc; btotwoc; «pe:-njc; où8é -rr.c; Oe:oq:i(Àe:Lot où8è 't'WV h «axiJae:, 1t6vwv xotp1tòc; l1t~Loc;, «VIXyx7jt; xocl e:lµ.ocpµ.br,ic; -niv otMotv -rwv 1tCXV't'CùV «vot8e:8e:yMru µ.br,Jc;. 6 Où O~V 1tpoaliJxe:, XotTotµ.éµ.q:ie:aOoc, -roi:c; 1te:pt 't'ÒV 301 ~(ov 1tÀ7Jµ.µ.e::>..oùa,v oùaé ye: -roi:c; xocl l7t,pp7Jl-ro-r&.-ro,c;, «il' où8è -roùc; a1tou8oc(o~ Oocuµ.&.~e:,v· 't'otOT1) 8é, ~e; lq:i7Jv,

a~

«ae:~a,

FONTBS: I 2, 7 = Eur. Pham. 521, Philo Alex. Ios. 78 ; 8-11 = Eur. fr. 687 Nauck• (e satyrico dramate • Syleus ,), Philo Alex. prob. 25 et 99, leg. III 202, Ios. 78. PARALLELA.: 12, 8-11 = theoph. I, 64; I 6 : adv. Hleroclem 45 (PG 22, 861 B) ; cf. 46 (863 C) et 48 (867 A).

IB OV N(D)

I

I 2, 7 .éoc;, oòx ocò-ro1tpoocts pé-rou µ.e:Àtnj.ocuv6µe:voc; 3è u1tò Tljc; é~w8e:v cxvocyx11c;, 8ij>.ov l>-rt xocl ol1tl À7Ja-re:Cocv xocl È1tl -ruµ~Cùpux(ocv xocl mt -rà:c; filocc; ~Tot cxvomoupy(occ; xocl CXXOÀotcrCocc; ~ xocrµ(ouc; xocl awcppovocc; Èmffi8e:uae:tc;' TOÙTO y«p 1te:pl e:tµocpµév,ic; Mr• d

PARALLELA : I 7 : adv. Hleroclem 48 (865 D - 868 A); f 11 : Id. 45 (861 C) et 46 (865 A).

I ON (D)

I 6, I

+ l~ 'I jj § 8, 2 71:LaTcuaotL nos: n:LaTEUau Qao n:LaTEUao, N n:LaT&UaeLc Galsford Il 3 -re] ye Mras.

4 oòx] an

Qpo (oL s.v.)

LIVRE VI, 6, 6-11

133

la gloire suprême de la philosophie, si on la fait dépendre non d'une pratique et d'un exercice personnels et volon­ taires, mais de la Nécessité astrale. 7 Vois donc à quel abime de per­ nicieuses doctrines ces dieux admi­ de l'effort 1 rables ont précipité (les hommes), examine comment cette thèse incite et encourage à la débauche, à l'injustice, à d'autres maux sans nombre, en renversant d'un seul coup l'ensemble de la vie. 8 Par exemple, si à partir de là on croyait, sur la foi des admi­ rables oracles des dieux, que dire vrai ou faux n'est pas notre fait, mais celui de l'inexorable Fatalité, de même que vouloir se porter à une expédition ou à quelque autre action ou ne pas le vouloir, comment ne préférerait-on pas se négliger et paresser en tout ce qui ne peut s'accomplir sans fatigues, sans peines, sans notre effort? 9 Car si l'on pensait que tel résultat viendra de la Fatalité - que nous peinions et travaillions pour cela ou non -, comment ne pas préférer choisir la facilité, en se laissant aller, en se négligeant, puisque l'événement se produira du fait de la Fatalité et de la Nécessité? 10 Aussi peut-on entendre dire par la multitude : Cela se fera si c'est mon destin, et à quoi bon me donner du mal ? 11 Si en effet celui qui part pour une expédition ne le faisait pas de sa propre volonté, mais sous l'impulsion de la contrainte extérieure, il en est évi­ demment de même pour qui va voler, piller les tombes, ou se livrer soit aux autres formes d'impiété ou de licence, soit aux pratiques de la vie rangée et honnête. Autant de conséquences de la thèse de la Fatalité. Inutilité

(1870), par F. C. Conybeare à la suite de la Vie (Philostralua. The Llfe of Apolloniua of Tyana, The Loeb Cl. Libr., 1912, II, p. 485-605). Sw­ lN chap. 45-46 du Contre HUroclù, cl. D. AIIAND, op. cil., p. 370, D. 1.

184

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

12 Ilt; o~ ò TIXUTIX l'-'YJ È~ ot~Tou ~yo6µ.evoç ~e:Lpe:!v «>l.1 Ò?tÒ -rijt; ~Ca>8ev «vciyxl)c; 1tpoaé~oL &v 7t0TE T vou8e:TOUVTL x«t 3L8ciaxoVTL !'-'YJ EotUTÒv È7tL8L36votL lx8oTov To!ç 1tpOELPlJ!UVOLt;; 13 e:(1toL yà:p CXV 1tpòç TÒV vou8e:TOUVTIX, wc; xotl Tv npò ~µ.v TLCJLV e:(p"l)TIXL 1 Tl !',E, c1'l &v8pCa>1te:, vou8e:u!t;; Tot&rot yà:p où 8-fi1tou EaTlv ȵ.ol, -rò !',E:Tot~ixlle:LV T'Y)V npootlpcmv· ~ yà:p e:tµ.«p!LMJ npox«ulÀl)cpe:. 14 Tl o~v 8e:! auVTCT«a8otL npòç cl oùaè 1tpo8u!',E!a80tL 8uv-fiao!',otL, e:t l'-'YJ xotl TOUTO x«8cl!',otPT«l µ.oL; 1tpo8uµ.-fiaol'-IXL Bé, cl x«8e:l!'-IXPTotL, x«t &vcu -rijt; I crijt; 8L3otaxotÀ(otc; Ò1tÒ -rijç e:l!',otpµ.MJc; (244) «y6!',&Vot;. T( o~v !',«T"l)V acotUTÒv Èvo):ÀeLl.' e:t xcd TÒ aè 1t0tpatLve:!v xatl 3L3cxaxcLv cp71aeLç XotT cl 3è l'-'YJ dµ.cxpTotL, !',otTotlcxv nor.e:!a8cxL T'Y)V b.).' !ve:pyd~ Xot't'otÀOC!l-~otvoµkv(l)V auvot(a8ca8otL lotU't'i:>v, l~ ~11-G>v ocò-r&>v xocl -rijc; ~11-E-répocc; ~ous >.ijc; 6p11-WV't'(l)V xocl -rli3c -rLVi oclpouµkvwv, 't'Lvi 8è «1toa-rpe:cpoµkv(l)v, &a't'C l~ il1tocV't'Oc; -rò !>.e:u8e:pov xocl -rò ocm~oumov -rijc; e lv ~11-i:v >.oyLxijc; xocl voe:piic; cpuae:(l)c; !v8(x(l)c; 6µ.o>.oye:i:a8otL. 22 Et 3l xotl 1tcxpi 1tpooc(p1:aLV 11-up(ot au11-~oc(vov-roc ~11-!v 't'OÒc; 1t0Uoòc; 't'6>V «v8p6>7t(l)V 't'otp«"t'ffL, 8LotLpE't'ÉOV Motu8oc "t'YJV 't'6>V lv otc; laµcv cpuaLv, xcxl ~V >.6yov xcx8' 8v -ra oòx !cp' ~µ.i:v yCvtrotL mL8E(l)p'f)ffOV. 06-r(I) yap xocl 't'OU't'WV ~ s cxC-rtov o~ ne; il>.oyoc; iivcx3~E't'otL Ell'-otp µkv'f), >.6yoc; 8è 7t«ÀLv ilÀÀoc; -rijc; -r&>v 6).(l)v 1tpovo(occ; «'7t'f)p't"f)µkvoc;. cDép' oiSv fflL!l-E).i:>c; ~ 1tp6~À'f)!'-OC fflL!'-E8ot. 23 Ilmot µlv «8p6wc; !x 8e:ou 1tpovo(occ; e:!voc( 't'E xocl 3toL- d >CE'i:a8cxt ol -rijc; llÀ'f)8ouc; e:òae:~docc; 8e:a11-ol 3tocyope:uouaLV. 24 "H3'f) 8è xcx-r' e:!8oc; t8(wc; boca-roc -r&>v yLyvoµkvwv -rà: µ.èv ~EL, -ri 8è v f>J..wv 8Le:!;éì..8oL Myov, -ròv 8è 1te:pl. -rou otù-rE!;oua(ou ~iov Xot-totµ.1X80L &v c1'>8e:· I 26 È1te:l. µ.~ µ.ovoyevèc; XPii!LIX µ.718' lx iJ.L«t; GUVE:a'tù>c; cpuae:wc; "tUYX.llVE:L &v o &v8pw1toc;, lx 3uo'i:v 8è hotVTlwv dì..71;:e: ~V auvo8ov, awµ.ot-roc; xotl. q,uxiji;, -rou µ.èv x«-r« auµ.!3e~71xòç lipy!Xvou tjj q,u;di 8e:8oµ.évou, s 'tijç 8è vocp«i; oùalixç x«-rà. 'tÒv 1tpo71youµ.evov u1toaT1XGT)t; Myov, xotl -rou µ.èv «i..6you, 'tijt; 8è ì..oyLx'ijç wyx.otvoua7Jt;, xotl Mras 7t!XÀLV 'tOU µ.èv cp8otp-rou, 'tij,; 8è I «J:ywv e:lµ.otpµ.év71v xotl. cpucrLv. 29 révoL-r' civ oiSv -réi>v llVTwv lv ~µ.'i:v -rà. µ.èv xot-rà. ì..oyLaµ.òv xotl 1tpootlpe:aLv ~v lcp' ~µ.'i:v yLyv6µ.e:v«, ot« -r« x«-r« cpucrLv IBOV(ad §27,7)N(D)

I 26, 4 Be:Boi,dvou I : 3e:3e:µévou B O V N ~ 13 8cLmpq: I O : 8CLoT«T"fl B 8e:!q: V N.

(246)

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LIVRE VI, 8, 25-29

Hl

loisir pour disserter du reste, mais la question du libre arbitre se traiterait assez facilement ainsi : 26 l'homme n'est pas un être homogène ni formé d'une seule nature, mais deux éléments contraires sont unis dans son lot, Je corps et l'âme, l'un donné à l'âme comme instrument acci­ dentel, l'autre essence intellective subsistant en accord avec sa loi primaire; et l'un irrationnel, l'autre rationnelle; et encore l'un corruptible, l'autre incorruptible; et celui-là mortel, celle-ci immortelle; de sorte que nous portons à la fois un corps frère des bêtes sans raison, et une âme appa­ rentée à la nature rationnelle et immortelle. Dès lors, il est normal que cette plante ambiguë, puisqu'elle participe à deux natures, règle sa vie de deux façons contradictoires, tantOt asservie à la nature corporelle, tantOt accueillant par sa part divine la liberté personnelle ; ainsi le même homme est à la fois esclave et libre, étant doté par Dieu, pour des raisons de lui connues, d'un tel mélange d'âme et de corps. 27 Si donc on soumettait à une causalité nécessaire, sous le nom de Fatalité, ce qui tient à la nature soit du corps soit même de l'âme, on manquerait l'appella­ tion propre. Si en effet la nécessité de la Fatalité était inéluc­ table, alors que beaucoup des activités naturelles du corps et de l'âme se heurtent à des obstacles et qu'une infinité de choses arrivent de l'extérieur malgré la nature, dérivant accidentellement de l'âme et du corps, comment identifier Fatalité et nature? 28 Car si l'on dit que la Fatalité est immuable, qu'on ne peut rien faire contre elle - la Néces­ sité, en effet, est inflexible -, et si, je le répète, beaucoup de choses arrivent au corps et à l'âme contre l'ordre naturel, on se tromperait de nom en identifiant Fatalité et nature. 29 Dans ce qui se produit en nous il faut distinguer ce qui arrive en vertu d'un raisonnement et de notre liberté et s'accorde à la nature de l'âme; ce qui s'accorde à la nature Fatalité et nature

LA PRePARATION evANGeLIQUE

142

cJ,u:x,ijç, T« 3è XatT« !pOp0tv «Àoyou µ.tn:(À.Yjcp&" I xocL 305 vouc; ò cppo~aewc; otxefoc; à.cppat(veL no:U«xLc; xat-rci n auµ.~e:~YJx6c;, natpotTp0t1tdc; èv Ù1tep{3oc:uoua0tLc; e:lc; -roaou-rov fixov &.ptnjc; xotl lax.uoc; wc; (XV't'L~IXLVELV l1tl. 1tOÀÀWV 't'OÀ(J.OCV xcxl. (XV't'L).éyELV -rii 't'E 't'OU awµcx-roc; cpuae:L xotl. -rote; l~c.>8e:v fflLcruµ~cx(vouaLV. 35 'H µév ye: 't'OU awµot-roc; cpuaLc; lnl. 't'1)V 't'WV &.cppo3La(c.>v opµ11v -ròv ilv3pcx XCXÀEL, -1i 3è ~ux.11 ÀOY d awcppovL J.otÀLVÒV lµ~otÀOUIJot -r mx8e:L xpEL't"t'CùV xcx8(1J't'ot't'otL njt; 't'OU IJ6>µot't'Ot; cpuc;' XotL 1t«ÀLV -1j µèv 1te:Lyjjv XotL 3Llfl'iv 5 xcxl. pLyouv xotl -rà: 't'OLotU't'CX 1tpoaotvcxyxa.~ouaot rnl. -rac; Xot't'à: cpuaLV 8e:potm:Cotc; 't'E xcxl 1tÀl)p6>ae:Lc; 1totp0tXCXÀe:L, -1) 3è 1tpootlpe:1JLv I XLV~ae:L, -1) 3è npocx(pe:aLc; &pe:njc; rnL8uµ(~ -ròv ln(novov xcxl. (248) -rpcxx_ùv ~111ta.acx-ro ~(ov. 37 Etal. 3è ot xcxl. lnl. -rò x_e:ipov -rpot1tév't'e:c; (( µe:~ÀÀCX~ClV 't'1)V q>UIJLX1)V x_p-ijaLV dc; 't'1)V 1tcxpà: Cj)UIJLV, «pm:ve:c; Èv «pae:aL 't'1)V «CJX.'1)1.LOatlVl)V Xot't'Epycx~6µe:voL ». 38 Ou-rc.>c; «pot xotl. -r7i cpuae:L où Xot't'à: 1taLV o ÀoyLaµ6c;, Xp1X't'EL 3è lv 1tÀe:LIJ't'OLc;, wc; xotl. xpot't'EL't'otL, xotl. 't'O't'È µèv otù-ròc; «ye:L, 't'Ott 3è otÒ't'Òc; ilye:-rcxL, wc; xotl. 1tpò &>pcxc; la8' 67t71 x_e:pal.v mL111tia8otL 't'1)V d.1totÀÀotY1JV -rou awµcx-roc;, 6n 5 't'Ò ~-ijv otù-r µ1) ÀUIJL't'EÀÈt; xpL8e:(lJ. b 39 Et µèv o~v 1tpòc; µ6Vl)V 't'1)V otxe:(otv 'TOU awµot-roc; q>UIJLV µé-rpLOt; (XV ~V OU't'Oc;" l1te:l. 3è 't'1)V 1tOÀL't'ELotV xotl. -ròv Èv &v8pw1tOLt; ~(ov o 8e:òc; cxù-r µE:'t'ot~Ù 1tOÀÀWV Xot't'cx~é~Àl)'t'otL, wc; µe:-rà: 8'1)p(c.>v xcxl. Ép1tE:'t'WV to~6ÀCùV lv s µéa 't'E nupòc; xcxl. 63ot-roc; «époc; I 't'E -rou 1tE:pLéx,oV't'oc; xcxl. TWV iv 't'OUTOLc; &1totv xcxl. 3Lcxcp6pc.>v cpuae:c.>v -rà:c; 3Lot-rp,~ac; 1tE:1totija8cx,, e:lx6-rc.>c; cxÙT -1) 3,ixµa.x_l) xcxl. -1) lv!J't'otaLc; où 1tpòc; 't'1)V otxdcxv l!J't'l. xixl. CJUVl)µµéVYJV cxù-r

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306

PONTES:

§ 37, 2-3

= Rom. 1, 26-27.

I O V (a §34, 2) N (D)

I 39, 7 1trnot7ja6cu O V D : 1trnoteia6cxt I N 1toi.cia6«t Mras.

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LIVRE VI, 6, 33-39

145

tantôt les circonstances extérieures. 34 Pourtant on a vu notre liberté arriver à un tel degré de courage et de force qu'elle osait résister à de nombreux adversaires et s'opposer à la nature corporelle comme aux circonstances extérieures. 35 Certes, la nature corporelle provoque l'homme à la pulsion amoureuse, tandis que l'âme, dont le sobre propos met un frein à la passion, impose sa loi à la nature corpo­ relle ; et encore l'une, qui force d'avoir faim ou soü ou froid et ainsi de suite, invite aux cures ou aux réplétions qui conviennent à la nature, alors que la volonté, persuadée par de sobres propos et gagnée spontanément à certaines exhortations ascétiques, discipline par des abstinences et des rigueurs prolongées la nature corporelle, d'après le jugement et le choix d'un raisonnement vertueux. 36 Da­ vantage, la nature jouit de tous les plaisirs et du souple mouvement des corps ; la volonté, elle, par désir de la vertu, embrasse la vie pénible et rude. 37 Et certains, tournés vers le pire, « ont échangé les rapports naturels pour ceux qui sont contre nature, perpétrant l'infamie d'homme à homme•· 38 Ainsi donc ce n'est pas en toute occasion que la raison cède à la nature ; elle la domine en bien des cas, comme elle en est aussi dominée ; et c'est elle tantôt qui mène, tantôt qui est menée, de sorte qu'on en a vu parfois arracher de leurs mains avant l'heure la délivrance du corps quand ils jugeaient leur vie inutile. 39 Or, si toute la lutte de la raison ne se livrait que contre la nature propre du corps, elle reste­ rait modérée ; mais comme Dieu a jeté son champ d'action et sa vie humaine parmi beaucoup d'autres, de sorte qu'elle séjourne avec des bêtes fauves et des reptiles venimeux, au milieu du feu, de l'eau, de l'air ambiant, des natures changeantes et diverses qui s'y trouvent partout, il est normal que son combat et son effort ne s'exercent pas seulement contre la nature propre Lutte contre les accidents extérieurs

146

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

µ.6vov q,òcnv "t'OU a6>µ.«'C'oc;· «).).(Ì Xotl 1tpòc; µ.uplot T« n"t'Òc; auµ.~&~"JXMot, &v iv r,da 6 "t'ÒV 8vriTòv ~(ov 3r.e~~ouat ~EÀTtouaott Twv ciyot8wv otl auvoualott. 43 Kotl À6yotc; µ.èv "I ÀoytXYj Tijc; IJ,uxijc; 3òvotµ.tc; "t'WV l~8e:v !mauµ.~otLV6V"t'V l>3É 7tc; xotl T,;j3e: cpÉpE"t'ott • laxòe:t 3è 7t11 B Q N.

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(249)

LIVRE VI, 8, 39-43

147

du corps qui lui est attaché, mais encore contre quantité d'accidents extérieurs, au milieu desquels vit celui qui mène l'existence mortelle, en sorte de leur résister aussi avec vigueur. 40 Bien des phénomènes, en tout cas - nature de tels aliments, tels mélanges de l'atmosphère, assauts du froid, brûlures des flammes, tant d'autres provoques naturelle­ ment selon certaines raisons particulières ou qui fondent sur nous par hasard -, causent à notre libre arbitre, par suite de son union au corps, un trouble peu ordinaire : la nature de nos corps ne supporte pas ces irruptions de l'extérieur, elle se laisse dominer et vaincre par ces phéno­ mènes extérieurs qui se réalisent selon leur nature propre. -11 Et encore, puisque nous vivons avec un grand nombre d'hommes et que ceux qui ont reçu en partage la même essence que nous s'emparent à leur gré de notre liberté, par le moyen de leur volonté libre, il s'ensuit que nous serons soumis aux idées d'autrui si leur libre arbitre use de nous en tel sens pour le corps ou pour l'âme. 42 De même, en effet, que notre nature corporelle est souvent vaincue par les événements extérieurs, de même parfois la volonté, importunée du dehors par une infinité d'autres volontés et persuadée par son jugement autonome, se livre à l'action du dehors et devient tantôt meilleure tantôt pire ; car de mauvaises relations s'entendent à avilir, comme inverse­ ment à améliorer, la compagnie des honnêtes gens; • car les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs 1 •; de même aussi la fréquentation des bons améliore et sauve. "3 Mais si, par les paroles de ceux du dehors qui l'assaillent, la faculté rationnelle de l'âme est emportée à la dérive, 1. C'est, avec Act. 17, 28 et Tite 1, 12 (cf. P.B. V, 31, 3, 8, n. ad lac.), l'une des trois dtatlons pMJtlques de 1. PAUL, qui reproduit ce ven (de la Thal, de Minandre ?) dam la I•• ail% Corinlhiuu,. Est-ce à traven l'Ap6tre qu'Eusêbe le connait 7 - Sur les troll citations, cf. N, ZBBOBRI • VANDBR VORST, Lu citaiiotu da poila ,rta cha la apolo1iata chttlicn, du Il• aiklc, p. 19-20.

148

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

otxdcx xocl. ÀoyuC'ijc; oùa(cxç «pHYJ xcxl. Oetcxv wc; «Àl)8&c; xcxl.

OcocL8-ij '"I" 8uvcxµ.Lv lm8e:(X\IU't'CXL, lhe: 1tpòc; 7t(X\l't'(X 't'(X; lx't'òc; b 5 &.'l't'éxouacx xcxl. 'TCX 7t(X\l't'(X ÉÀe:u8ép cppov~µ.cx-rL um:pvLxwacx, Mras 1tpòc; où8ìv 1'-ijc; I otxe:(occ; &.pe:1'-ijc; ucpLe:µ.~l) cpLÀoaocpe:i:v 1tcxpe:3o7 GXCUCXO"TCXL" 6-rc yc 1-1-71" ÒÀLype:i:, U7tÒ 't'ù>\I xe:Lp6v\I TIÌ xe:(pLO"TCX 8Lcx't'(8e:-rcxL, &ma:p o~v xcxl. [xÀ't'LOUTCXL 1'-ijc; f~Oe:v -ruyx&.vouacx lmµ.e:ÀE: tcxç. '" Tt XP71 )jycL\I ml. 'TOU't'OLc;, wc; xcxl. cpopcxl. xcxl. &.cpoplotL 'TOLW\18e: lj/uxwv xcxl. G!,l,«'T'\1 7 XCX'T(X 'TL'IICX 1te:p(1tTO'L'II o[xe:(c; -tjj 't'OU 7tCX'll'TÒc; 8LOLX~Ge:L GU'll'TCÀOU!,l,E:'IICXL e;~ u xcxl. òpOwc; e qouacxL -r 1tcx'll'Tl, 1tÀe:(O"Tl)V 6'II xcx-r(Ì cpuaLV ml. 't'Ò 1tpoa'ijxov -roi:c; d xcxLpoi:c; µ.e:...cxaxe:u&.~ouacx auve:pyoua&. u xcxl. auµ.1tp&.nouacx Toi:c; ècp' ~!Li:" xcxl. TOi:c; a't'Òc; 1t&.ÀLv au1,Ll3cxlvoucn '"I" 8éouacxv 10 T~L" CÌ1tovéµ.ouacx.

PONTES : f 43, 5 ~ ippov-lu.l.tltn = Plato Leg. IX 865 d 7; f 44, 1 ipop«l xatl lipopl.atL : Id. resp. VIII 546 a 5 et 8.

I B O V (a f 45, 4) N (D)

1. Cette déflnltlon de la Provldence, pour laquelle j'al utlllsé la traductlon de J. SJRINBLLI, • est la seule que nous parvlendrons à arracher à Eusèbe ; c'est la plus expllclte. Il taut avouer que pour un sujet de cette lmportance, dans un développement de cette dlmenslon,

LIVRE VI, 8, 43-48

149

par contre la vertu propre de l'essence rationnelle retrouve sa vigueur et manifeste sa force vraiment divine, à l'em­ preinte du divin, quand, résistant à tous les assauts du dehors et triomphant de tout par sa libre fierté, sans que rien la fasse céder de sa vertu propre, elle se trouve prête à la sagesse; mais qu'elle se néglige, et ce qu'il y a de pire met en elle les pires dispositions, comme au contraire elle s'améliore par les soins qui lui viennent de l'extérieur. 44 Pourquoi ajouter à cela que les fécondités et stérilités d'âmes et de corps comme les nôtres, qui, par quelque coïncidence, correspondent bien au gouvernement universel, étant bien et correctement d'accord avec le Tout, pro­ duisent dans les diverses parties, et spécialement dans ce qui dépend de nous, des mouvements de toute sorte en surabondance ? 45 Mais pour les événements généraux, c'est-à-dire ce qui arrive de notre fait et par notre causalité, ce qui arrive par accident de l'extérieur et ce qui se produit selon la nature, une seule force toute-puissante y préside, la Providence de Dieu, qui circule partout, elle qui gou­ verne le plus souvent par des raisons divines et pour nous indicibles, qui d'une main légère dirige le Tout et apprête une grande partie des phénomènes naturels en accord avec les circonstances, participe et aide à ce qui dépend de nous et détermine pour les événements venus du dehors l'ordre nécessaire 1. 46 Une fois les faits répartis de . · cettf e açon en trois cat,&"!Sones, ce qui dépend de nous, ce qui se produit selon la nature, ce qui arrive par accident, et si tout se ramène à un seul ordre 1, l"lne duma1 0 ra

,.

elle est assez sommaire : adaptation des données naturelles aux cir­ constances, collaboration apporUe aux actes volontaires, détermi­ nation de l'ordre des événements • (Lu 11uu hworiquu•••, p. 380). 2. Ou avec G. F. Chestnut (cf. supra, lntrod., p. 18 et n. 5) : • ■l tout ■e récapitule sou■ un seul logo, •·

150

LA PRePARATION evANGeLIQUE

À«LOUjUV(l)V, o63otjLOU iùv o 1te:pl elµocpµMjc; :x,ropocv ~EL >.6yoc;. t7 rivoLTO 3" clv ~fL'i:V EUP'1JM xocl ~ 7totpv oc(pe:mv btot(vou Xotl clno3o:x,Yjc; ~(cxv cl1totp-lJvocc; ye:p&>v -re: Xotl µe:t~6v(J)v btci8>.6>v -r&>v btt -roic; xcx-rop8ouµévo,c;, 6-rt µ~ ~E~LotV 1tOLlJ't'Lx6c;, x0tl oùxé-r' clv iv 5 8lx7l «(J.Otp't'lJnxÒc; Àt'(OL't'1 !v o &v8pw1toc;, ci).).' o 't'OU't'OU 'JtOLlJ't'l)t; 8e:6c;. I 57 K0tl -r(c; !v -roÒ'rou yévoL-r' !v l-n:poc; Mywv ciae:~éa-r0t-roc;; 'O 81J oiv e:l(J.Otp(J.ÉlllJv e:laciywv &v-rLxpuc; 8e:òv x0tl 8e:ou 1tp6110L0t11 è!;w8e:i:, l:>amp o -ròv 8e:òv Èq>La-rcìc; -roi:c; 'JtlXaLII cxvÉÀoL !v -ròv m:pl e:lµ.0tp(J.ÉlllJc; Myov. "'H yixp 't'OtÙ't'ÒV 5 !v e:(lJ 8e:òc; x0tl e:l(J.Otp(J.ÉlllJ ~ 8ci-n:pov 8LE:a-rwc; hépou· 't'OtÙ't'ÒII (J.Èv oiv oùx !v yévoL-ro. 58 Et yixp 't'l)V e:l(J.Otp(J.ÉlllJv e:lpµ.611 't'L\/Ot 0tl't'LW\I e:l110t( lj)OtGLII &n' 0ttwvoc; ci1t0tp0t~(X't'Cùt; x0tl «µ.t:'t'OtxLvlj't't; ix -rijc; -r&>v 0Ùp0t11C11 ila-rpwv ipopiic; x0t&fixov-r0t; 1t6°>c;

FONTBS : I 58, 1-3 : Ps.-Plut. de placltls philosophorum 28, 885 b ; S.V.F. II 917.

I O V (a t 54, 5) N (D)

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(252)

LIVRE VI, 6, 54-58

155

M Et quelle autre position pourrait-elle ètre aussi impie ? On représente le Dieu de l'Univers, le créateur mème et l'artisan de ce Tout, comme obligeant par contrainte tel qui ne veut pas pratiquer l'impiété à le faire, à ètre, en vertu de la Nécessité, athée et blasphémateur envers soi-mème ; tel autre, qu'il a lui-meme constitué màle de sa nature, à subir contre nature, non par choix, la passivité du sexe féminin ; un autre à devenir homicide, non de son plein gré, mais sous la contrainte de la nécessité que Dieu lui impose, en sorte qu'on ne soit mème pas fondé à blàmer les coupables et qu'il faille ou bien refuser de voir là des fautes ou faire de Dieu l'auteur de tout mal ? 55 Car que ce soit lui en personne qui, présent à tout, voyant tout, entendant tout, force à de telles actions, ou qu'il ait créé le mouvement de l'Univers et telle révolution des astres pour produire ces actes ou y contraindre, celui qui a conçu pareil instrument et agencé le filet où tombera la proie, sera personnellement aussi responsable de ces prises. 56 Ainsi, que ce soit lui, par lui-mème ou par quelque autre nécessité qu'il agence, qui plonge dans ces maux les hommes malgré eux, ce sera lui et non un autre l'auteur de tout mal, et on n'aura plus le droit de dire l'homme coupable d'une faute : ce aera le Dieu son créateur. 57 Mais pourrait-il y avoir un autre discours plus impie ? Celui qui introduit la Nécessité élimine par là mème Dieu et la Providence divine, comme celui qui met Dieu à la tète de l'Univers détruira la thèse de la Fatalité. Ou bien, en effet, Dieu et la Fatalité seront identiques, ou l'un différera de l'autre ; or on ne saurait les identifier. 58 Car si l'on définit la Fatalité comme une chatne de causes, qui de tout temps dépend, sans déviation ni changement, de la révolution des astres du ciel, comment les éléments corporels ne seraient-ils pas antérieurs à la Dieu peut-U ~tre l 'auteur du mal?

f 57, 1 alt. &v om. I.

156 Mras

310

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

oò 1tp6-rsp0t iv &('1) -rijc:; e:lµcxpµtv7Jc:; 'TOC 0'6>µomxa O"TOt Ixe:i:ix, s l~ 6>V xcxl Tµ«T6>V IXÒT0~6>l) XIXL s crocplix TU"(XIXVCL i1lv, -rijc:; l~ cxÒ'Tou 87Jµtoupy(ixc; Toi:c; TE Xot'Toc µtpoc:; O"TOt):lloLc; xotl TTI 'T6>V ISÀ6>V 3tixxoaµijae:t TrjV cx1t6À1XUO'tV 36>pooµe:voc:;; où TotÒ'TÒV 6-pot 8e:òc:; xotl. dµ«pµtVlJ. 60 Et 3è 31) lTEpov, 1t6'rspov xpe:i:TTOv; à:>J...' oò3èv -rou 8e:ou xa.lltov oòat TL 3uvetµLX6m:pov· oòxouv xpet'"Ja&:L xcxl. 7tE:pttO"TIXL TOU xe:lpovoc:; 1i O'U"(X6>p6>V XetXO'ltOtéj> TU"(XIXVOOO"(l TTI dµcxpµtvn s OtÒTÒc:; iv lcptÀXOLTO TrjV «Mcxv, 8c:; 3uvet'TÒc; rnLO'):&:i:v TrjV xcxxo1t0Lòv «v«rx1Jv oùx rnol1Jae: Tou-ro, «viiXE 3è &cp&:Tov ml. Àoµn XClL 3Lixcp8op~ T6>V «1t1XV'T6>V, µIDov 3è IXÙTÒ À6yoc; -rijc; TOU 1tetVTÒc; 3Let'T~&:6>V ix~8Lc; CXVIXXU~E:LE cp6>Vl), 1tpòc; ~V 'TOCv 8L80tax«Àlcxc:; lpyotc; etÒ'Toi:c; 1tixp&:O""JO'OtTO. d0TL ycìp -rcxu-rcx µl) ~6cpot xetl xe:vix ~YjµatTet, 1ta.pe:O"Tl aot TÒv -r&>v 8e:oae:I B O V (ad I 60, 4) N (D)

I 60, 6 rnol11ac 'roU"t'O I : fflÉCJXCV B O N d.vcxxò,j,ctc susp. Mras.

Il

f 61, 2 d.1HXX6,j,ctc]

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(253)

LIVRE VI, 8, 58-63

157

Fatalité, eux dont les êtres célestes sont formés, eux dont la conjonction accidentelle mériterait le nom de Fatalité? 69 Et comment cette contingence élémentaire serait-elle identique au Dieu suprême, si les éléments apparaissent, de leur nature propre, sans Ame et sans raison, tandis que Dieu, étranger aux corps, se trouve être la vie et la sagesse mêmes, qui fait jouir de sa création les éléments par­ ticuliers et l'ordre de l'Univen? Dieu n'est donc pas iden­ tique à la Fatalité. 60 Et s'il en diffère, lequel est supé­ rieur? Mais rien n'est plus beau que Dieu, rien n'est plus puissant; il dominera donc et l'emportera sur son inférieur, ou s'il accorde à la Fatalité d'être malfaisante, il s'attirera la responsabilité (du mal), lui qui, alon qu'il pouvait arrêter la Nécessité malfaisante, ne l'a pas fait, mais l'a au contraire lâchée en liberté pour la perte et la ruine de l'Uni­ vers; ou plutôt c'est lui qui a agi, si on le représente comme le créateur et l'artisan de toutes choses et de la Nécessité même. 61 Mais s'il n'a aucun rapport avec la disposition de l'Univen, voilà que s'élèvera la voix des impies, à laquelle il faut fermer nos oreilles, puisque la providence et la puis­ sance divines se manifestent clairement par les réalisations d'intérêt universel si pleines de sagesse ingénieuse comme par celles qui nous concernent et où apparait sans équi­ voque la force libre et autonome de l'âme raisonnable. 62 En ce domaine, une infinité de contretemps ont beau fondre accidentellement de l'extérieur sur la nature du corps et sur les mouvements qui dépendent de notre volonté, néanmoins la liberté de la vertu de l'Ame résiste à tout, manifestant en nous, inexpugnable, invincible, le pouvoir de choisir le bien. 63 C'est ce que, par les faits eux-mêmes, démontre surtout le temps présent, qui a vu l'enseigne­ gnement de notre Sauveur : pour voir que ce ne sont pas là vains bruits de paroles, tu peux regarder le combat des Lea têmotpagea des martyrs

158

5

10

Mru 311

5

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

~&>v tly&>vat m~atL x«l mm8e:!v ToÙc; 1tpoottptm:t otò8e:xoual 'fO~ 7t6vouç Ti:>v ùm:p e:òm:~e:(ott; &.8Àwv civot8e:8EYµ.tvouç, o6ç x«8' 6À'f)t; Tijc; civ8poo1twv otxouµhnjc; µ.up(ot 1tÀ718'f) 'E>.>,.-/)vwv ff xatl ~atp~cipwv ive:8d~otTo, 1tciaott; µ.èv 1tpo8uµ.wc; T«ç XotT«. TOU CJ6>µ.«Toc; ùnoµ.dvotV"C'ot otlx(ott;, 1tiiv 8è ~otacivwv clBoç Téj> 1tpoa6>1t 8r.e:À86V"C'ot xotl "t'tÀoc; 1tOÀU"C'p61toLç b ax~µ.otm fllV clnò 'fOU aooµ.otToc; ÀO!JLV Tijc; lj,uiijc; «!J1totCJT6>t; xotTot8e:~ciµ.cvot. M Kotl µ.Yjv oòaelc:; motu8ot Myoc; èmTptlj,e:r.e: fllV clµ.«pµ.évriv ottTLiia8otL. Ilou ycip !JOL ~ otlwvoc; I 'fOLOOa& «8À'r)T«l; e:òac~e:(ott; ijvcyxcv ~ TWV mpwv q,opci; -1) 1tffl o TWV clv8p6>7tùlV ~(oç 1tpò Tijc; TOU aw-rijpoc:; ~µ.wv dc; 1t«V"C'ott; clv8poo1touc; Xot"C'ot~À'1)8c(C7'lç B,B«axtù.Lott; TOL6v& 1tpo~~À'1)Tott xot8' 6À'f)c; Tijc; clv8poo1twv otxouµ.tvJ)c; tly&>vat;

65 Ilou 8è TOLwv8l À6ywv 8,8otaxv ijvEYXE ; 66 TI.i; 3è ~ otl&>voc; TWV 1t«ÀotL clot3lµ.wv aoq,wv, e:!T' oiSv ~~otpoc; dn "EÀÀ'1Jv, 'f0Liia8t 1toTE ~~tooO.., e:lµ.«pµ.tvJ)c; ~ dc; TÒv aoµ.1totV"C'ot x6aµ.ov 3Latq,otVij XotTota'Tij!JatL TÒv ùn' atÒ"C'Ou 1tpo~À'r)8tv"C'ot À6yov yvwa8tV"C'ot TE µ.qpt s x«l Twv ~atTti:>v x«l 8e:ou 8~otV 1tatp« To!c; atÒTéj'> xot8wmwµlvotc; x~aata8ott; 67 Et 3è TotU"C'ot ~ otlwvoç oGT" ¾jv om "(t"(OVEV om «xoot!c; ijxouCJTotL, oòx ¾jv &.pot etpµ.òc; otl·nwv xotl clvciyx'f) TÒ 'fOOTWV otfoov· 1t«Àott y~ iv 8tli Tijc; otò'Tijc; civotxuXÀTJV 7t«IJLV cb8p6>7t0Lt; X1X't'lJYYELMV 1 e:11',(Xpµhnjv 3È: l',Tj elvixL iptivotL l~YJV«yxotm:; xotl. 1téì'>c; ~ dl',(XPM l'-7l elv(XL !(XUTTjV Àr(SLV u xotl. ippove°Lv è~LIXIJ(X'TO; -r( 3È: ol -rijc; -roù s aCa>-rijpoc; ~11-iì'>v eùae~oùc; lvexot 3L3otaxotÀ(otc; 1t0tVTo(ouc; (254) «8>.ouc; 1t«.ÀotL u 1tp6-repov ijyCa>VLIJ(UVOL X(Xl. datn &ùpo 3Lot8ÀOÙVffç; 70 ML~ &pot X(Xl. -rijc; otù-rijt; 1-ruxov 11-olpote;, Wt; òip' lvl. >-6r x(Xl. 8L8otax.Ca>8ijv(XL 11-lcxv -re yvoo11-YJv x«l. 1tpo(X(peaLv èv3d;(Xa8otL x«l. IJiuxljc; «prnJV 11-L«v lva. -re X(Xl. -ròv a.ù-ròv «v(X3é;(Xa8(XL ~(ov X(Xl. >.6yov «y(X,rijlJ(XL -ròv a.ù-ròv -roo; -re s a.Ù'rcxt; «y(X7tYj'TLXWt; Ò7tO!',ELVotL 1t1X80tc; 8L' lva-r0t1JLV &:Ùae~dote;. 71 K(Xl. -rlt; oiv òp8òi; -roù-ro au-yxCùV d.1t1XV't'V 1tpO'TL!',lj1J«L >-6yov X(XL -ròv òmp eùm:~C«i; lvòi; -roù è7tl. 1tlXV't'CùV 8eoù 8«V(X'TOV ciy0t7tYJ-rtXiì'>t; e>la8(XL -r« -re: mp l. ljiuxljc; à.8otv«a(ote; e 10 eiS µ.cx).« 36yl',(XTIX 1t«L8E1Jea8«L xixl. q,L>-oaocp(«v où 'r'1JV !v >-6yoLt;, 'rTjV 3è: 3L' lpy.ot, wc; où3&:1',L«c; civ«yxY)c;, 11-ix~m:Ca>t; 3è x«l. 3L30taxotÀ(ote; olxe°Lot -ru-yx«.v&:L, «ù8exoua(ou yv&>µYjt; x«l. 1tpo«LpÉm:t; ÌÀ&:u8Ép«c; èv0tpylj TUYXU~IJO!',OtL1 aol. 3è ..-ò aòv civ«yval',(X

I

FONTE& : f 71, 2 !Lffpov -ij>.Lx~ : Hom. D. 11, 225 (tj~'IJt; !LffpoV), I B (a I 71, 5 XCl8') O V (ad § 73, 1 c!>Ja) N (D)

LIVRE VI, 6, 68-73

161

la terre ; abolir les dieux jadis honorés chez les Grecs et chez les Barbares, et cela par la seule doctrine du nouveau Dieu ? 69 Quelle Fatalité l'a proclamé devant tous )es hommes 1 Dieu artisan de toutes choses et les a contra.ints à nier la Fatalité ? Et comment la Fatalité a-t-elle obligé à dire et penser qu'elle n'existait pas ? Mais qu'ont fait d'autre ceux qui, pour la pieuse doctrine de notre Sauveur, ont longtemps soutenu dans le passé des luttes de toute sorte et en traversent encore de nos jours? 70 C'est qu'ils ont reçu un seul et méme sort, de servir sous un seul enseignement, une seule doctrine, de montrer une seule décision, une seule volonté, une seule vertu de l'Ame, d'assumer une seule et méme vie, d'accepter le méme enseignement, de supporter contents les mémes souffrances par leur constance dans la piété ? 71 Et quelle raison droite concédera.it qu'il faille dire aussi bien des jeunes que des vieillards, des gens de tout àge et des deux sexes, des diverses natures de barbares, esclaves comme libres, instruits ou illettrés, et nés non pas dans un coin de terre ou sous tels astres, mais par toute la terre des hommes, qu'il faille les dire contraints, par une nécessité fatale, de préférer tel enseignement à tous ceux de leurs pères, de choisir contents la mort pour la foi en un seul Dieu supréme, d'apprendre à fond la doctrine de l'immortalité de l'àme, de préférer, en fait de philosophie, non celle des paroles, mais celle des actes ? 72 Car un aveugle méme le reconnattrait : tout cela ne procède pas d'une nécessité, mais d'une instruction et d'un enseignement; ce sont autant d'exemples frappants de décision autonome et de volonté libre. 73 On trouvera.it une infinité d'autres preuves de notre thèse; j'en omettra.i la plupart, jugeant suffisant ce qui a été dit, et te laissera.i f 69, 1 ~

IXÙ"rÒY) atÒTG>Y Estlenne cro81.1; Vlger l.m. i>.fo8a:L I : ilamiaa:a8cx, B O V N.

I f 71, 9 ilyat'"I-

1. C'eat l'Évanglle ( ~ L o v ) et le • kérygme • apoatollque.

162

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

't'WV Cùv Xot't'otÀd\jJCù axo1te:i:v, wt; ' o!c; ~pl)ae: 1te:pl. e:lµ.otpµ.tvl)c; é1tLppot1t(~CùV.

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74 "Axoue 3' OOV oto8Lt; 't'OU '")V 't'WV ro-fi't'CùV q>ù>potv 't'Ò olxe:i:ov énovoµ.cxa«V't'Ot; auyypotµ.µ.ot, Wt; e:o µ.cxì.ot ve:otVLX q>pov-fiµ.otTL TÒV 1tì.cxvov Twv 1toÀÀwv xotl. otÒTou ye: TOU 'A1t6ÀÀCùvoc; é1totvop80GT«L 3L' l'>v yp«q>e:L TIX3e: Xot't'« À~Lv·

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I ~'. Oli~ KAI AITON EAAHNON 01 cl>IAOl:OcJ>OI T Al: TON 0EON AITON IIEPI EIMAPMENHl: aOSAl: OP00TEPOIE AIIHAErSAN AOril:MOil:· AIIO TON OINOMAOY

(255l

7 1 « l:è oov év Àe:Àq>oi:c; xot8,ja8otL, 11-11 3uvixµ.e:vov µ.'rj3' e:t ~OUÀOLO O'LCù1tiiv. 3' 'A1t6ÀÀCùV ilpot o 't'OU ÀLÒc; ulòt; vuvl. b ~ouÀe:'t'otL, oux lS't'L ~ouÀe:'t'otL, CXÀÀ, lhL u1t' &.vixrx11 i; e:ti; 't'Ò ~OUÀl)8-ijvotL 't'É't'otX't'IXL. 2 Àoxw 3É µ.oL 't'(X Àomcì 7tlXV't'IX 7totpe:Cc;, È7te:L31) e:lt; 't'OU"t'OV 't'ÒV Myov oux o!3' lS1tCùt; u1t-fix.811v, otxe:i:6v 't'L xotl. IX~Lo~-fi ITIJ't'OV ~'rJ't'-fiO'e:LV 1tpiiyµ.ot. 'A1t6ÀCùÀe: yocp, 't'6 ye: é1tl. Toi:t; aoq>oi:t;, éx TOU &.v8pCù1t(vou ~(ou, &.1t6ÀCùÀe:v, e:L't'e:

·o

Mras

313

FONTE&: U 1-42 p. 68-80 Vallette. ITERATIONES : TESTIMONIA :

=

Oenom. fr. 14 Mullach (FPhG II 379-385),

I 74, 1-3 : cf. V, 18, 6, 2-3.

§ 2, 3 - § 3, 4 cln-6Àc.>ÀC... n-ua6µ11:8«

= Theod. VI, 8.

1B O N(D)

f 73, 4 atmTwv O : aoi&>v I B N

Il

§ 74, 5 'E».iivc.>v om. tab. cap.

LIVRE VI, 6, 73 - 7, 2

163

à examiner ta lecture de tes vénérés philosophes, pour que tu apprennes combien plus sage et meilleur que les dieux devins est l'homme qui convainc de fausseté leurs admi­ rables oracles et brocarde le Pythien lui-même à propos de ses réponses sur la Fatalité. 74 Écoute donc, une fois de plus, celui qui a intitulé son pamphlet Les charlatans démasqués, et vois avec quelle juvénile audace il corrige tout à fait bien l'erreur de la foule et d'Apollon lui-même quand il écrit textuellement 1 : Encore Oenomaüs

C'.

Comment, jusque chez les Grecs, les philosophes ont, par des raisonnements plus exacts, réfuté les opinions de leurs dieux sur la Fatalité; extrait d'Oenomaüs

Chapitre 7 1 « Te voir ainsi trôner à Delphes, sans pouvoir, même si tu le voulais, garder le silence I Mais alors, si Apollon, fils de Zeus, le veut maintenant, ce n'est pas qu'il le veuille: c'est que la Nécessité le réduit à le vouloir•. 2 Et je me décide - tout le reste mis de côté, puisque je ne sais ce qui m'a conduit à ce propos - à rechercher un point par­ ticulier et digne de recherche : il a disparu, pour autant du moins qu'il dépend des savants, il a disparu de notre vie humaine, le gouvernail, l'étai, le fondement - selon qu'il 1. Eusèbe va citer un dernier extrait d'OenomaQs ; les autres rem­ plissaient la seconde moitié du livre V. 2. Le commentaire de P. Vallette à son édition renvoie souvent à l'article d'I. BRUNS, • Lucian und OenomaQs •• ln Rhtinischea Museum, 44, 1889, p. 374-396 ; les p. 382-386 donnent une analyse détalllée de ce chapitre de la P.E.

164

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

s ot«x« ne; «ò-rb d-n: lpµ« ehe xpYJ1ti:8« livoµa.~Cùv x«lpeL, Tijc; l)µ&ffpotc; ~Cù'ijc; l) é;oua(oc, ~v l)µei:c; µèv otÒToxpti-ropCl T6>V «V«yXClLOTIXT(l)V TL8éµe8ot, ~'l'jµ6xpL-roc; 8é ye, et µ~ TL ~1tlXT'l'jµotL, xocl XpuaL1t1toc;, 6 µÈv 8ouÀov, 6 8è l)µ(8ouÀov émvoei: -rb X«ÀÀLGTOV -rv «v8pCù1t(v(l)v «1to8ei:;otL. 3 'Allà: TOOT(l)V µÈv ).6yoc; -roaou-roc;, ISaov IXV TLV Eù~l«ç bpov l>da&t,

M' lep«v xwpav x-rlCctv CJOL eiacp«-roV iCJTLV. 'All' t6L, µ:rpd-n µé).).e.

Mru

314

7 Tff ycxp V1J ~tot - cp~aet -r&:x.ot 1t0u ne; THUcpµlvoc; YJ ~ è">lnv - , x!v 1111 XEÀEUO]c;" mpTott ycip· xott lO"t"t 0ixaoc; µlv YJ 'HepC« vrjaoc;· ~~ouat 3' è1t' otù-niv Ilcxptot, •Apx_tì..6x_ou TOU è!LOU utou q>pcxaotv-roc; 6n YJ vrjaoc; otGn) 1tptv •Hep(ot èxwi:-ro. ~ù o~v, 3etvòc; ycìp ~tl&i:v, oùx &v~n, Ol!,Lott, otÙTou 06-rc; 15v-roc; «x_ocp(a-rou xotl 8potaioc;, 6c;, e:t 1111 aù !'7JVuaott otÙTc'.j> è~ou"A~OTjc;, oùx ixv 1ton: ~YYELÀEV où8' ~v 'Apx_tAox_oc; o ulòc; otÙTou Ilocp(ouç è~EVIXYTJx71aotV. 9 Oùx ol3' o~v et aù ì..éye:Lc; µ.èv TotU't'ot, oùx ola8ot 3è ! ÀtyELc;. •AU' md GJ.OÀ11V IXyELV èolxotµ.ev xotl !Lotxpcì 3tot"Atyea8ott, o 3è ì..6yoc; où 1ttipepyoc;, èxe!v6 !LOt Àt-(E (foc; ylip xotl bi..(yot èx 1toÀÀv «pxe!)· 10 "'Apli yé -r( èaµ.ev éy&> -re xott au; q>ot(71c; !XV. Tou-ro 3è 01t68ev foµ.ev; -rcj> 1to-r' ixpot -rou-ro d3blott èxp(vocµ.ev; YJ oùx IXÀÀo bcotvòv oG-rc; wc; -1J auvoc(aOTja(c; -re: xott «v-rtA7141tc; YJ!LWV otÙTwv ; 11 TL a· 6-rt Cci èaµ.ev 1twc; 1tOT ixpot è~eupoµ.ev ; 1twc; a· 6-rt xoct C7t(l)V O!LèV y671c;, O3è y671-roc; (X7tEÀt-(X't'Tjc;" wc; 3' !v GU 1 9

PONTU:

f 8, 2-S - orac. 58 Hendeaa (Steph. Byz. 1.v. 0ciaoç).

1B OVN(D)

I 7, 5 xfl& BO V N (Wllamowttz, Klelne Schrlften, IV, 1962, p. 573) : ~ I x-rla(j) Mullach (Guenther) xat8L&> Dlndorf. 1. SW' cet oracle, cl. F. LASSBRRB, • L'historlographie grecque à l'époque archalque •• In Quaderni di Storta (Bari), 4, 1976, p. 132 et n. 54. - Volr pl111 haut P.E. V, 31, 1, 3, note ad loc.

b

o

d

LIVRE VI, 7, 7-11

167

une terre sainte, j'y arriverai et je la fonderai, que tu le dises ou non, et que je le veuille ou non. Et s'il me faut méme vouloir ce que m'impose la Nécessité et le vouloir quand méme je ne le voudrais pas, tu as des titres, Apollon, à étre cru. Télésiclès et Archiloque

8 Or il semble que je vais t'écouter encore :

Annonce aux Parlens, Télésiclès, que je t'enjolns De fonder dans l'tle d'Éérle une vllle ensolelllée1.

Je le leur annoncerai, par Zeus - dira-t-on peut-étre, par orgueil ou pour te réfuter -, méme sans ton injonction ; car c'est le destin; et si Thasos est l'ile d'Éérie, des Pariens y débarqueront, puisqu'Archiloque mon fils a déclaré que cette ile jadis s'appelait Éérie. Toi alors, car tu es porté à la vengeance, tu ne supporteras pas, j'imagine, tant d'ingratitude et d'audace de la part de qui, si tu n'avais voulu le lui signifier, n'aurait jamais fait cette annonce; Archiloque son fils n'aurait pas guidé les Pariens, et les Pariens n'auraient pas colonisé Thasos. 9 Vraiment, je me demande si tu ne dis pas cela sans savoir ce que tu dis. Mais puisque nous semblons avoir le loisir méme de discuter longuement et que la question n'est pas oiseuse, dis-moi donc - car peut-étre suffit-il d'un sujet parmi beaucoup - : 10 Sommes-nous quelque chose, toi et moi ? Tu dirais que oui. Mais comment le savons-nous ? Sur quoi avons-nous décidé que nous le savions ? Et qu'y a-t-il d'aussi apte à cela que la conscience et l'appréhension de nous-mémes ? 11 Davantage, que nous soyons des vivants, comment avons-nous bien pu le découvrir ? comment, parmi des vivants, des hommes, pour parler ma langue, et parmi les hommes, celui-là un charlatan, celui-ci un réfutateur de charlatanisme 2 ? pour parler la tienne, celui-là un homme, 2. Rappel du Utre de l'ouvrage, I'o71Tc.>V f@pat (VI, 6, 74, 1).

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

168

Mras

315

ò µh !v8p(l)1tOc;, ò 3è 8t:6c;, xcd ò (Ùv µ.«v-rLc;, ò 8è auxo..o «Ù't'ou olS't'e: à.vw't'e:pov o!:in 1tpe:af3unpov 06-re: ma't'6-repov.

5

13 'E1te:l e:l µ.~ 06-r(l)c; l~e:L, µ.71-re &pcx &e; aé 't'Lc; dc; ~e:Àc; rljv µ.'l)npcx xcxt otxo8e:v wuv6iuvoc; xcxt otx«8e: bn8uµ.v· I où ycxp ol8e:v 06-r' e:l lML 't'L «Ù't'Ò' où8' &t 8ox&! xotl. &>.Aot TLVIX elvotL, TOUT y' clv 1totpLaCJ>8&(l)' ~ 1totpLaCJ>8&(l) µlv iv, U'ltap~OL 8è oùx !XV, 17 Oùxouv, cp~a&Lev !XV T~, 6> dl)µ6xpLff, xotl. 6> Xpuanrn&, xotl. 6> 1',«V't'L, m&L81) &:yotvotxff!ff e( TLç I i8&À~O"otL 7totp&Àéa8otL 't'l)V uµéi>v otÙ't'éi>v tXV't'lÀl)IJ,Lv - où y«p lTL TIXç 'ltOÀÀ~ oolvotç ~(~Àouç &lVotL - , cpép& xotl. ~IJ,E:~ «V't'Ot"(IXVotX~aCJ>µev' 18 Tl 8~ 1toT&, lv8ot µÈV clv uµ!v 8ox7i, lO"t'otL TOUTO Xotl. 7tLO"t'6TotTOV XotL 1tpea~Ù't'otTOV, lv8ot 8' clv (Ll) 8ox7i, w! XotTot8UVotaffùm:L TL ÀEÀl)8Òç otÙTOu, ElµocpfUV'Jl IlmpCJ>fUV'Jl, 8LOtcpopixv lx«O"t' uµéi>v qouaot, Téj> µÈV 81:ou, Téj> 8è T6>V (LLXp6>V OO(VCJ>V O'CJ>(L«TCJ>V T6>V cpf:pOfUVCJ>V x«TCJ> xotl. civot1totÀÀOfUVCJ>V ivCJ> xocl. mpL1tÀEXofUVCJ>V xotl. 8LotÀUOfU"CJ>V xotl. 8LLO"t'otfUVCJ>V xotl. 7totpotTL8&µ.évCJ>V ~ civ«yxl)ç; 19 '18où yixp Tp61t ~µéi>v otÙ't'éi>v «VT&LÀ~µj.1,E:8ot, TOUT xotl. Téi>v lv ~µ!v otù8ot,péTCJ>V xotl. ~tot(CJ>v' où ÀéÀl)8& 8è ~µiiç ISaov TÒ j.l,E:Tot~Ù Tou ~ot8(~m xotl. TOU ixy&a8otL, où8è ISaov TOU otlpe!a8otL xotl. -rou civotyx«~&a8otL. 20 TOv 8è Evexot TotU't'ot 1tpoa&t~veyxot Téj> À6y; I ISTt a& h1técpeuyev, 6> (L«V't'L, 6)V xup,o( èaµev ~j.l,E:!ç, xotl. 6 TIX 'lt«V't'ot &t8wç TotUTOC oùx clv et8&(l)ç, 6>V TIX m(aµocTot &.vij'ltTotL njç ~j.1,E:Tép~ ~ouÀ~a&CJ>ç. 21 AGTl) 8é ye ecpot(v&TO oùx bÀ(yCJ>v oi5aot 1tpotyl',«TCJ>V tX?Xk av 8è ~ tX?X.~, fjTLç ~V T6>V j.l,E:TIX TotU't'ot otMot, hmcpEUyev, ~ 'ltOU )'& TIX j.l,E:TIX 't'l)V tX?X.lJV et8dl) clv oi5Toç; m>ÀÒ

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316

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5

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22 'Avot(ax_uV't'oç 8l)Àot81) ò Aottep 1tpoµotV't'&u6µevoç IS·n otÙ't'Òv tX'ltOXTevd o cpuç. "HjJ,E:ÀÀ& yocp 'ltOU ò cpùç xup,oç la&a6otL njç uuTou ~ouÀ~a&CJ>ç, xotl. oGu Ttç 'A1t6ÀÀwv oGT& Ttç FONTBS

d

a

ye

s

o

I 22, 1-2 : Eur. Phren. 19. I 17, 5 - I 18, 8 qiipc ... clv«yx'l')t; : Theod. VI, 9;

TESTIMONIA :

I 20 : Theod. VI, 10. I O V (a 121, 2) N (D)

I 16, 5 pr. /l.v om. N (fort. recte) Theod. om. codd.

Il I

18, 4 Saarmann : iud

(258)

LIVRE VI, 7, 15-22

171

car il ne sait même pas, question préalable, s'il est lui-même quelque chose. 16 Mais ni vous ni Démocrite ne suppor­ terez pareil langage ; car il n'est pas d'étalon plus sllr que celui dont je parle : que s'il semble y en avoir d'autres, ils ne lui seront pas égaux; ou bien ils lui seront égaux, mais non supérieurs. 17 Ainsi, pourrait-on dire, Démocrite, et toi, Chrysippe, et toi, devin, puisque vous vous indignez qu'on puisse vouloir supprimer notre appréhension de nous-mêmes - il n'y aurait plus place pour tous vos livres -, laissez-nous, à cette indignation, opposer la nôtre : 18 pourquoi donc, quand bon vous semble, devrions-nous fermement croire une chose et la respecter; dans le cas contraire, la voir sous l'empire de quelque inconnu, Fata­ lité ou Destin, qui varie pour chacun de vous? Pour l'un, c'est Dieu qui est à l'origine; pour l'autre, ce sont ces fameux corpuscules qui descendent, rebondissent en l'air, s'entortillent, se séparent, s'éloignent et se rapprochent selon la nécessité 1• 19 Car, voyez-vous, de la même façon que nous nous sommes appréhendés nous-mêmes, nous saisissons en nous les mouvements libres ou forcés; et nous n'ignorons pas la différence qui sépare marcher et être mené, choisir et être contraint. 20 Mais pourquoi cette addition à mon discours? Parce que toi, devin, tu ignores ce dont nous sommes maîtres; et toi qui sais tout, tu ne saurais pas les choses dont les fils so�t liés à notre volonté? 21 Or celle-ci, manifestement, était le principe de tant de choses; mais à qui a échappé le principe, cause des consé­ quences, celui-là pourrait-il savoir ce qui découle du principe? 22 Quelle impudence, de prédire à Laios qu'il sera tué par son fils 1 Car sans doute le fils devait être maître de sa volonté, et Apollon ou quelqu'un de supérieur à lui ne pouvait, par Lalos

1. D s'agit évidemment des atomes.

172

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

otò-rou ùmpupoc; ~n,vei:a8ott txotvòc; où8eµ.t~ 3uvixµ.et &v oùx s lanv o!Sn GTCotp~Lc; o!h-e yevfoewc; &vciyx'). 23 'Exei:vo y«p 3~ -.ò Xot"C'ot"'(EÀ0tv PONTBS:

H 23-24 : Chryslppus rr. 126 Gercke, S.V.F.

Mras negat esse Chryslppl) ; § 25, 6

= Eur. Phcen. 20.

II 978 (quod

1B O VN(D) § 26, 7 d"] Dlndorf: Vlger.

fi

codd.

Il

§ 27, 1 cx~ codd. (Gifford): CXÒ

d

LIVRE VI, 7, 22-27

173

aucune puissance, atteindre ce dont il n'est ni existence ni genèse nécessaire. 23 C'est bien là le plus ridicule de tout, ce mélange et cette rencontre : quelque chose dépend des hommes, et néanmoins les événements s'enchainent1. Cette chaine, disent les plus doctes, rappelle le propos d'Euripide : 24 que Laios voulO.t procréer, Laios en était maitre et cela échappait au regard d' Apollon ; mais dès lors qu'il procréait, il se soumettait à l'inéluctable nécessité d'etre tué par son fils; c'est ainsi que la nécessité attachée à l'avenir permet au devin de pressentir ce qui arrivera. 25 Mais sans doute le fils était maitre de sa volonté, tout comme son père de la sienne ; et si le père était libre de procréer ou non, le fils ne l'était pas moins de tuer ou non. Tels sont tous vos oracles, et c'est là que l' Apollon d'Euripide disait : v yLyvoµkvv, -1j cJÙ -r( 't'6>V µù.>.6v-rwv >.éyeLv ~3UV(X0'0; 1tlXÀLV (XQ e:t GU1Ll3tx.vn:t.; ol 1tati:8et.; il!Lat ~atGLÀEuov, -1j EL auv8é(.UVOL 1tatpà: µ.épot.; iµ.evov s hd -ro!t; CJU"fUL!UWLt.;, -1j EL o cx1te:Àat8e:l.t.; fyv ILlJ e:lt.; "Apyot.;, à»..' dt.; AL~UYJV -1j e:lt.; Ile:ppatL~OÙt.; CX.1te:À8e:i:v, -1j e:t SÀ8wv btl. 't'Ò "Apyot.; fyv -ratpLx_o1tÀe:i:v xatl ILlJ 1tÀoualatv Àat~e:i:v yuvati:xat, 29 IXÀÀà: x_e:pvijnv 't'LV(X -1j XCX1t7JÀLV, -1j e:t o "A3patGTOt.; ILlJ l3xe '")V 8uyat-répat atù-rij>, -1j e:t o µh Uxe:v, o oùx é1te:8U1L")GE -rijt.; otxat8e: o3ou, -1j e:t fflL6ujL~O'att.; bcpCX't"')GE:V éatu-rou, -1j e:t ILlJ 1tpoafox_e:v atù-rij> 3e:oidv GU1L1Lat:X (att.; o s "A3patGToc;;, -1j e:t -rij> 'A3pm IL~ o 'A1LcpLcipatot.; IL~-r&: o Tu3e:ùt.; 1L113è 't'6>V ilÀÀv 't'~L«px_v lx«GTot.; ~xoÀou8ouv, -1j Mres e:t ol µh GU'Y")XOÀou8ouv, o 3è SÀ8wv oùx éjLCX):E:'t'O I -rij> 318 cx3tlcpij>, ?ùJ...' -1j GUjL~à:t.; é~atO'LÀe:uGE:V if!Lat atÙ't'éj> -1j ILlJ ~OUÀO!UV cxve:x_wp11ae:, 1te:La8e:l.t.; EùpL1tl3n Aéyov-rL·

(259,





b

10

30 ~ e:t O~Ot.; µh IL~, o 3' mpot.;, 't'6>V e:Ùpnn8e:lv (D(OUO'(Xt.; O'OcpLG-r&:UjLCX't'Ca>V éxe:(vv 't'6>V ilÀÀv· el6' -tj>.Lt.; 1L(X l~"l 8L' at!ILat't'Ot.; ; 31 'AÀÀà: IL~v, cp~ae:Lt.;, yéyovc -ratu-roc. réyovtv· clllà. cJÙ I 27, 5 : cf. Eur. Pham. 67; f 29, 10 =- Id. 570; f 30, Id. 546-547.

FONTBS :

3-4

=

TESTIMONIA :

I B O V (ad

f 30, 3-4 : Theod. JV, 40.

I 28, 4) N (D)

§ 28, 2 lfpc>ffpCl>V I : 1fpfflp0V B O V N ~L0tp:X6>V codd. (cf. Plat. Leg. VI 755 e 3)

Weil {Chapouthler).

I'

29, 6 ~L«f)XCl>V edd. : 130, 3 ~OTOiç) i,.ttpoLç

e

LIVRE VI, 7, 27-31

175

Comment aurait-il attenté à ses yeux, appelé sur ses fils la malédiction d'Euripide et la tienne? 28 Et les conséquences, comment se seraient-elles produites, en l'absence de causes antécédentes ? et toi, que pouvais-tu prédire de l'avenir ? En revanche, que les enfants se soient mis d'accord pour régner ensemble, ou qu'après étre convenus de régner à tour de ròle ils se soient tenus à cette convention, ou si l'exilé avait résolu de partir non pour Argos, mais pour la Libye ou chez les Perrèbes, ou qu'une fois à Argos il ait décidé de vendre des salaisons et d'épouser, au lieu d'une femme riche, 29 une tàcheronne ou une cabaretière ; ou si Adraste ne lui avait pas donné sa fille, ou qu'il la lui ellt donnée, mais que l'autre n'ait pas désiré rentrer chez lui; ou qu'Adraste soit resté sourd à sa demande d'alliance; ou si Adraste n'avait eu à sa suite ni Amphiaraos ni Tydée ni aucun des autres chefs; ou s'ils l'avaient suivi, mais que (Polynice), à son arrivée, n'ait pas combatto contre son frère, mais ou bien soit convenu de régner avec lui 1 ou, sur son refus, se soit retiré, obéissant au conseil d'Euripide : Déraisonnable est ta propre démarche pour saccager la clté ;

30 ou si ce n'était pas lui, mais l'autre, par complaisance

pour ces autres inventions d'Euripide : Et quand le solell et la nuit sont asservii aux mortels1, Ne supporteras-tu pas, tol, de partager un palals ?

comment se seraient-ils battus l'un contre l'autre, comment la maison de Laios se serait-elle tout entière abimée dans le sang? 31 Tout de méme, diras-tu, ces faits se sont produits. 1. Redlte du § 28, 3 1. 2. La conjecture de Well, µ1-rpo~. s'accorde nùeux au contexte d'EuRIPIDE (éloge de l'égalité depuls le v. 535 [v. 541 : 1,1,ffp0t)); cf. la note de L. MÉRIDIER et F. CHAPOUTHIER à leur éd. des Phiniciennu (Coli. des Univ. de France), Parls 1950, p. 176, n. 1.

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

176

1t0~ ò3éj> daij).8it; dt; 't'Y)V 't'OO't'CùV e:t3'1)aLV; ~ oùx op~ ù>t; m,xva 3L«xéxoq,e: 't'Ò 6).ov 3piiµot ~ èv ~µi:v 't'OLt; 't'Ò 3piiµot O'UfL1tÀl)pOÙaL 3uv«µLt;; Ou't'Cù 3è xoct ~V ~OOÀEL U1t68e:aLV s À«~wv 3uxTiµG> 't'Òv ilpµòv ùµG>v ix1tocpocvw TE: ixMvotTov 6V't'ot. d 32 'A.il« aù 't'Ò: Tijt; U1to8éae:wt; ~GXot't'ot e:l3évotL ÀÉ'ye:Lc;, ~ 3è Ù1t68EaLt; b( 3LOtX01t't'LX'ijt; e:{pµou 3uvcxµe:wc; 6Àl) O'Uffl't'OtX't'otL. 33 "'H a À&'yJ..ot 1tpocxyouaL 1tpcxyµot't'ot" 't'« 3' rnt 't'OaOÙ't'OV 1tpoxwpe:LV s 3ov«'t'otL, ècp' 6aov èò:v µ~ ilÀÀ'1J 1to8èv fflLa't'iia« «pXJJ T« µe:T' «Ù't'Yjv µ~ 't'OLt; lµ1tpoa8e:v ixxoÀou8e:i:v (X).).' éotutjj xe:Àe:Oa-rJ. I 34 ml) 3' !v ..6µ.&Voc;, ci'X>.' bCot"t'ot~otvouµ.e:v otU"t'OU. )) 43 Toaoti:i"t'ot 1tpòc; "t'Òv x_p71al'eot86Àou 1tepl TOU 36yµ.otToc; Ù7tovoouµb,v. 44 'E1te:L8~ y«p µ.~ µ.6vov ciµ.ot8ei:c; xotl [8LwTotL, ~371 3è xotl bl 7totL3e~ xotl ipL>.oaoip(q: µ.tyot ippovfjaotVffc; 1tMCouc; xotTEaup71a1XV oµ.6ae Téj> 36yµ.otn, V(OUµ.otL 8ei:v cxvotyxotCc; "t'.oyCotc; TE xotl cxvnpp~at:Lc; bc8éa8otL dc; «xpL~-ij "t'OU 1tpo~À~µ.ot"t'Oc; 3r.ciax.e~LV- Ilpw"t'ot 8~ o~v tx nept Tou Myou Ilept elµ.cxpµmit; (3t(3À( (3ouÀ6µ.evot; 3etxwvcxt -rò 3YJ nGt 7tCXVTIX xix8' dµixpµhniv Mras y(vea8ixL voµ(~eLv, «ì..ì..« xixt tv«v-rLouµevov, d ye I OOLvoc; 323 µèv 6-rL noÀÀ« y(ve-rixt nixp' iJµ«c; aixcpwc; xixl nollcxxtc; dpl)xe, oro 8' 6-rt XIXTCX &.vcxyxl)V 1tCXVT0t auµ~0t(VE:L, oùaixµoù pl)TWt; ÀtyCùV 1t0Ll)-tjj µév, il-re où TY)V «À1j8eLIXV ijµLv -rijc; -rwv ISVTCùV voµ«a81XL «1tò TOU µeµ:;:p(a8ixL xixt XIXTIXVEVeµ-ija8ix( TLVIX i)µwv Éx«GT' OtrrCùt; 8è xixl TÒ PONTBS : 16, 2 -= Horn. Il. 6, 488 ; f 8, 2 - § 24, 3 = Dlogenlanus fr. 2 Gercke (Jahrb. r. cl. Phllol. Suppi. 14, 1885, p. 749-751) ; f 8, 2 110, 6 : Chryslppua fr. 46 Gercke (lbld., p. 717-718), S.V.F. II 914.

TESTIMONIA:

I 8, 4 - 110, 5 Tfiv ... 3iito8ov: Theod. VI, 11-12.

1B O V (ad § 8, 6) N (D)

1, Pour les passages cltés par Théodoret, j'utllise la traductlon de

e

d

LIVRE VI, 8, 5-9

187

cette citation a le même sens. Elle ne prétend pas, en effet, que tous les événements futun lui arriveront en raison de la Fatalité, mais que certains lui arriveront nécessaire­ ment. Que peut donc signifier d'autre la distinction incluse dans le • tout ce que ', sinon cela ? Et beaucoup de ce qui nous est imposé, sinon tout, nous vient par nécessité. 6 Et cette déclaration : D n'est pas d'homme, Je l'affirme, qui échappe à son destin

est tout à fait juste. Car qui pourrait fuir ce qui se présente nécessairement à tout vivant ? Ainsi non seulement Chry­ sippe n'aura pas Homère de son coté lorsqu'il pense que tout arrive en vertu de la Fatalité ; au contraire, il l'aura pour adversaire, si vraiment le poète a dit clairement et à plusieun reprises qu'il arrive malgré nous bien des choses ; mais nulle part on ne le prendra à dire expressément que tout arrive en vertu de la Nécessité. 7 D'ailleurs, puisque le poète ne nous promet pas la vérité sur la nature des êtres, qu'il ne fait qu'imiter dans leur variété les souffrances, les mœurs, les opinions des hommes, il aurait même le droit de souvent se contredire ; le philosophe, lui, ne peut ni se contredire ni par là même invoquer le témoignage des poètes. 8 Plus loin il dit :

• Un autre argument puissant que Chrysippe pense apporter en faveur de l'intervention universelle de la Fatalité est l'étymologie des noms de ce genre. Le Destin, selon lui, est l'organisation d'un dessin parfaitement achevé 1 ; la Fatalité est une sorte de tissu fait par la volonté de Dieu ou par toute autre cause. 9 Le nom des Parques leur vient de la fonction de répartir et d'assigner un sort à chacun de nous. Le Devoir Argument tiré des étymologies

P. Canivet, avec son essai de • maintenir••• les Jeu de mots 6tymo­ lostques du grec• (p. 257, n. 1).

188

LA PR8PARATION 8VANG8LIQUE

xpev6µ.ot't'ot Tt8e:i:a6otL 't'(X bcxe:(µ.evot, 3~cx~OV't'otc; 5 TCÌ. 7tCXV't'ot xotTELÀ7Jipévott '"I" e:1µ.otp(.Lt'n)v xotl «µ.Ha.6é't'ouc; dva.t Tà.c; ~ a.twvoc; 1tpoxa.T0tl3e~À7Jµ.évotc; év 1téiat Toi:c; oria( TE xa.t yLVoµ.évotc;; a.Mote;. 12 T( oriv CÌ.XoÀou8ti:c;, & Xpuatmte:, 1tcxaotLc; Toti:c; TWV &.v8p41twv 36~ottc;; xotl où8tµ.Cot aot mpt où&vòc;; ipotCvn-otL 3ttq,tuÀU't'OtL. 21 Ilollà. 8' !v Et") -ra 't'OLOtU't'Ot. F0NTES : f 16 : Chryslppus S.V.F. III 668; f 20: Id. fr. 46 Gercke (Jahrb. f. cl. PhlloL Suppi. 14, 1885, p. 718). I B O V (a f 16, 1) N (D)

f 14, 6 ouwypot,et; I N cum fort. BO (yp,z compendio) : ouviypotlj,cç D ouviypot~ Estlenne (Mras) cum fort.B O li 117, 3 oOç sl xatl Zlehen ap. Gercke : ,uau xatl codd. ,uacL xatl Glfford Il f 20, 2 ffllÙ.7J!,UVOV Galsford: mù.71µµ.nov codd. Il 5 11lnii>v] 11lfl(r)V Gercke.

LIVRE VI, 8, 14-21

191

écrivais-tu une telle quantité de livres, si sur aucun sujet les hommes n'avaient d'opinions erronées? 15 Nous ne dirons pas, je suppose, que lonqu'ils pensent comme toi ils raisonnent juste, que s'ils te contredisent ils sont fous. 16 D'abord, en effet, tu ne prétends pas toi-même être un sage, nous autres encore moins, afin d'établir, comme cri­ tère du bon jugement qu'ils peuvent avoir, leur accord avec ton opinion; ensuite, même si c'était vrai, pourquoi faudrait-il les juger tous également fous, au lieu de les louer dans la mesure où ils semblent d'accord avec toi, comme arrivés à une certaine rectitude, ou de les croire dans l'erreur s'ils te contredisent ? 17 Et encore faudrait-il se garder de prendre leur avis pour une preuve suffisante de la vérité; car seraient-ils moins fous que tu ne le dis, du moins restent-ils fort éloignés de la sagesse : tout le monde en conviendra. 18 Tu te rendrais donc ridicule en prenant à témoin, par l'imposition des noms, ceux dont tu dirais qu'ils ne s'écartent en rien de ton sentiment ; à moins que les pre­ miers auteurs de ces noms n'aient eu la chance d'être des sages, ce que tu seras bien incapable de démontrer. 19 Mais si nous te concédons qu'il en est ainsi et que les noms sont fixés avec leurs significations, comme tu le veux, sans que des opinions fausses aient pu intervenir, où vois-tu qu'ils signifient que tout sans exception dépend de la Fatalité, au lieu que, si vraiment 1 (quelque chose en dépend), c'est cela seulement dont il y a Fatalité ? 20 En effet, le nombre des Parques, leurs noms, la quenouille de Clotho, le fil qu'elle enroule et la laine qu'elle tisse, enfin tout ce qu'on dit en ce genre symbolise le caractère inévitable et éternelle­ ment contraignant des causes, pour ce qui arrive ainsi nécessairement et qui a été empêché d'être autrement. 21 Or nombreux seront ces cas. Mais parmi tous les événe1. Formule• eWptlque •• 1:l lpcx se trouve fréquemment chez Arll­ tote et a passé, après lui, dans la lanpe pbflosopblque ; d. J. D. DBN­ NIITON, The Gndt Parliclu, VLGTYJV civ8pE(c.>c; cpuÀ«nea8oc( TE ClÙTOU Tà:c; T6>V Mraa X,E:Lpé:>v mL~oÀà:c; TÒ IX'ltÀ'lJXTOV èx TOU ciyé:>voc; «'ltClÀÀ«T327 -rea8ocL, 1tc':>c; TÒ xoc8' E:L!J,otp~v èv-rocu8Cl ac.>~aETOCL; 32 et !J,È:V ycxp XClT' W(V'ljV TClUTCl GU!J,~Cl(VEL 1 'ltotp' iJ!J-iic; OÙX CXV Àr(OLTO GU!J,~Cl(VeLv, et 8è: 'ltClp' iJ!J-iic;, oùx &v XotT' èxdV'ljV

I

I B (ad § 28) V (a § 31, 3) N (D)

I 28, 1 cl : • fortasse delendum • Vlger l.m. ~ I 31, 4 ylVJJ·ttu] yiv,JTllL I.

LIVRE VI, 8, 27-32

195

suppose qu'il fuira devant lui ; ai des enfants viennent au monde, c'est qu'on a voulu s'unir à une femme. 28 C'est, remarque-t-il, comme si quelqu'un disait que le pugiliste Hégésarque 1 sortira de la lutte complètement indemne, et qu'on voulût, curieusement, qu'il combattît les bras baissés, sous prétexte que, selon la Fatalité, il devait s'en tirer indemne, alors que l'auteur de l'assertion avait en tête l'adresse exceptionnelle de l'athlète à se garder des coups; et de même pour le reste. 29 Car beaucoup d'événe­ ments ne peuvent se produire si nous ne les voulons, en y mettant, à grands efforts, empressement et zèle, puisque, dit-il, la Fatalité comportait précisément qu'ils se réali­ seraient à ces conditions. 30 Ici encore, on admirera l'irréflexion et l'illogisme de cet homme par rapport aux évidences et à l'inconsé­ quence de ses propres raisonnements. A mon avis, en effet, si une opposition foncière sépare ce qu'on appelle •doux' et ce qu'on appelle •amer', le blanc et le noir, le froid et le chaud, il en est de même entre ce qui dépend de nous et ce qui arrive en raison de la Fatalité, si Chrysippe a pris le parti d'appeler dépendant de la Fatalité ce qui arrive de toute façon, qu'on le veuille ou non, et dépendants de notre libre arbitre les actes qui s'achèvent grâce à nous et à notre énergie ou qui, par notre négligence et notre paresse, demeurent inachevés. 31 Si donc c'est par mon attention à en prendre soin que mon manteau se conserve, par ma décision d'avoir des relations conjugales que mes enfants viennent au monde, par la décision de fuir devant l'ennemi qu'on évite d'être tué par lui, si c'est en combattant viri­ lement l'adversaire et en parant les coups de celui-ci qu'on sort indemne de la lutte, comment maintenir ici la thèse de la Fatalité ? 32 Car si c'est par elle que tout arrive, on ne pourra dire que c'est par nous; si c'est par nous, ce ne sera 1. L'Hégésarque de Dlogénlen, puglllste dont parle PAUBANIAI (VI, 12, 8), rejoint le Cléomède et le Théagène d'Oenomalla (P.B. V, 34). Dans le De (alo ( 1 30), CrctnoN le remplace par Milon de Crotone.

196

LA PR~PARATION ~VANG~LIQUE

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(269)

LIVRE VI, 9, 2-8

201

2 Voilà donc autant de causes différentes, car de tout ce qui est cause de quelque choae on trouvera que cela rentre dans une de ces causalités. Et en effet si tout ce qui vient à l'être ne suppose pas autant de causes, du moins ce qui en suppose le plus grand nombre ne dépasse pas le chiffre indiqué. 3 Leur différence apparaîtrait mieux si on la voyait dans un exemple tiré du devenir. Soit donc, à propos d'une statue, la division des causes telle que nous l'expo­ sons. La statue a pour cause efficiente l'artiste qui l'a faite, que nous appelons sculpteur ; pour matière, le bronze employé ou le marbre ou tout autre matériau que l'artiste façonne au gré de son art ; car c'est là aussi, pour la statue, une cause de sa production et de son existence. 4r Mais la forme que l'artiste impose à un substrat est elle aussi cause de la statue, et c'est par elle que le sujet lance le disque 1 ou le javelot ou prend telle autre attitude déterminée. 5 Ce ne sont pas là encore toutes les causes qui font la statue ; il en reste une qui ne le cède à aucune d'elles, la fin, ce en we de quoi la chose a pris naissance, c'est-à-dire l'honneur rendu à quelqu'un ou quelque pieux hommage à la divinité. Car sans pareille causalité la statue ne serait absolument pas née. 6 Si donc il y a autant de causes et qu'on puisse en distinguer les caractéristiques respectives, nous serons fondés à compter la Fatalité parmi les causes efficientes, puisqu'à l'égard de ce qui par elle se fait elle garde une analogie avec l'art producteur de la statue. 7 S'il en est ainsi, venons-en à traiter des causes effi­ cientes ; ainsi nous reconnaîtrons s'il faut mettre tous les ivénements au compte de la Fatalité, ou accorder à d'autres agents en dehors d'elle qu'ils sont causes efficientes. 8 Or quand Aristote divise l'ensemble du devenir, il voit qu'une partie arrive en vue de quelque chose, quand l'agent se

1. Glfford pense au Discobole de Myron (fin du v• slkle •· C.).

202

Mraa

330

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

µév(l)v npoxs(iuvov fxov-roc; -roù noLoùv-roc; ocù-rci, -.a 8è où8e:s v6ç, 6aoc où x«-r-.ouc; (270> 5 't'OU ffÀOU/o xtipw y(ve:'t'atL, bd 8è 't'OU't'WY 't'CÌ µ.tv YLYO(J,EVOt 1tpò 't'OU -riÀouc; !llou :x,tipLv y(ve:-rcxL, «1t0tY't'~ 8è cxù-roi:c; !llou :x,tipw yLvoµ.évoLc; ~e; -riÀoc; 't'Ò atÙ't'O!',«.Twc; TE xcxL «1tò ro:x,11c; y(ve:a6cxL ÀC)'oµ.cvov. 16 ToÙ't'wv 8è 06-rwc; q_onwv xcxL 1t«.nwv -rwv yLvoi,dvwv dc; 't'OU't'OUc; -roùc; -rpo1touc; YEYE!',1)1,1,évWv «KOÀou8ov btL 't'OU't'OLc; lae:i:v h, -rLvL -rv 1tOL1J't'LXY cxMwv :x,p~ 't'LOblatL ~v e:l!',0tP!W'lJY, 17 T Apli yc h, -roi:c; où3e:vòc; ywoµ.évoLc; :X,Clf)LY; '1J 't'OUTO µ.h 1t0tnci1tcxaLv b.oyov· cxle:L ycìp !1tl -réÀouc; 't'LYÒc; -réj> njc; e:l!',0tPi,tt- b Yl)t; 6v6114-rL :x,pwl',E:80t xcx8' t:l!',0tP!W'lJY atÙ't'Ò ÀtyOY't'Et; yeyovévatL' 8Lò év 't'Oi:c; lve:xci -rou yLvoi,dvoLc; «vcxyxcxi:ov -rL8évcxL ~v s e:1!',0tP idvlJv. »

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18 Tcxu-rat cxÙ't'oi:c; f'T)!',OtCJLY o 1tpo811>-.w8e:l.i; ~p 8w..~v 8Leì 1tÀELovwv ~'ijc; auv(CJT'tjCJLY où8' b.>-.o 't'L dvcxL ~v e:l!',Otp!UYlJv llru -?i 't'CÌ Kat't'CÌ cpUCJLY YLyYO(J,EVOt' I I'-~ ycìp èv 't'Oi:c; Kat't'CÌ ÀOYLCJ!',ÒY 331 11i,d't'Epov xcxl xcx-rcì ffXYlJY mL't'EÀouµévoLc; ~v njc; e:11',0tp!UYlJc; s «YCXyxl)Y beL8e:wpe:i:a60tL. 19 rjal 8è 't'WY XOt't'CÌ cpuaLY 1tÀl:i:a't'0t l!',1t08L~a60tL au~cxLve:Lv, ! xcxl xwi:a6cxL 1tcxpcì cpuaLv, i:>C11tEp o xcxl h, -roi:c; XOt'TIX ~v ffXYl)Y -rcì 1tatp-.wc; 1tatp 't'OLOv8e: '1J 't'OLOY8e: e:IvatL ~V cpuaLV év VOCJOL«; KOtL cp8opati:c; «KOÀou8wc; T1i cpuaLKTI CJUCJ't'«.CJEL y(ve:-rcxL, où l'-~v O!',o(wc; bel 1tcinwv oò8è ~ «v«.yxl)c;, 'IxcxvcxL y«p èxxpouaatL 1toÀÀ«xLc; ~v -roLcxv8e: d 5 ftLv hcLµ.é).e:LatL xcxl ~(wv 1'.mcxllcxycxl xcxL 1tpoCJT~e:Lc; lcx-rpv xcxl au~u>-.LcxL 8cwv. 21 Kcx-rcì 8è 't'Òv cxÙ't'Òv -rpo1tov xcxL è1tL PONTBI : 118 : cf. Alex. Aphr. de fato 6 (Suppi. Arlstot. II, 2, 169, S-19 Bruna); I 19 : cf. Id. (lbld., 170, 1-9 Bruna); U 20-21 - Id. (lbld., 170, 12-18 Bruns).

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117, 3 cwrò Alex.: -n: ixò-rò codd. Il I 19, 4 w N: wv O ff I B I 21, 1 xor:m: - -rp61tOY I Alex. : oG-rc.,ç B O oG'r6> N.

I

LIVRE VI, 9, 15-21

205

par hasard et fortuitement et qui diffère ainsi de ce qui se produit essentiellement en vue d'une fin; dans ce dernier cas, en effet, ce qui se fait avant la fin se fait en vue de la fin; dans l'autre, ce qui se fait avant la fin se fait en vue d'autre chose, et c'est dans ces choses qui se font en vue d'une autre que se rencontre comme fin ce qu'on dit arriver fortuitement et par hasard. 16 Puisqu'il en est ainsi et que tout ce qui vient à l'être rentre dans ces catégories, reste de voir à ce sujet dans laquelle des causes efficientes il faut mettre la Fatalité. 17 Sera-ce dans ce qui se fait sans but? Mais c'est totale­ ment illogique, car c'est toujours à propos d'une certaine fin que nous employons le mot de Fatalité, en disant que c'est arrivé fatalement; il faut donc mettre la Fatalité dans ce qui se fait en vue de quelque chose. • 18 Ces divisions faites en propres termes, l'auteur en question prouve abondamment dans la suite que la Fatalité est seulement ce qui arrive selon la nature; car ce n'est pas dans ce qui s'accomplit selon un raisonnement à nous ou selon un art que la Nécessité fatale se découvre. 19 Mais, dit-il, beaucoup de ce qui est selon la nature est empêché de survenir; c'est ce qu'on appelle c faits contre nature •• comme dans les choses qui arrivent selon un art on parle aussi de ce qui est contre l'art. En somme, si cer­ tains faits se produisent malgré la nature, ils se produisent aussi malgré la Fatalité, si vraiment ces autres faits selon la nature en sont aussi selon la Fatalité. 20 c Nous voyons en tout cas, dit-il, que le corps, du fait qu'il est naturellement tel ou tel, subit des maladies et des ravages consécutifs à sa constitution physique, non cepen­ dant de même chez tous ni nécessairement. Car, pour se défaire d'un tel état, il suffit souvent de soins, d'un change­ ment de régime, de prescriptions médicales, de consulta­ tions des dieux. 21 De la même façon, pour l'lme aussi, Fatalité et nature

206

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

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FONTES : I 28, 1-2 : cf. Alex. Aphr. de fato 11 (Suppi. Arist. II, 2, 179, 1-2 Bruns) ; 2-6 = id. 12 (ibid., 180, 29 - 181, 2 Bruns) ; I 29, 1-3 = id. 18 (lbid., 188, 19-20); 3-7: cf. id. 18 (ibid., 189, 1-4 Bruns); f 30, 1-2 = id. (ibid., 189, 4-5); 3 = id. 19 (ibid., 189, 9); 3 - f 31, 6 : cf. id. 19-20 (ibld., 189, 12 - 190, 22).

LIVRE VI, 9, 27-32

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puisque la raison les a condamnées • par sa délibération à leur sujet. 28 Or nous ne délibérons que de ce que nous pouvons faire. Venons-nous parfois à agir sans délibération préa-

lable, • souvent nous nous repentons, nous nous blàmons de notre irréflexion; en voyons-nous d'autres agir sans réfléchir, nous le leur reprochons comme une faute ; et si nous voulons consulter tel ou tel, c'est que dépendent de nous les démarches » de ce genre. 29 « La fausseté de cette thèse de la Fatalité trouve une preuve assez forte dans l'impossibilité, pour ses tenants memes, de croire à leurs propres arguments. » Et en effet ils font profession d'exhorter et d'enseigner, ils conseillent d'apprendre et de se former, ils reprennent et réprimandent ceux qui ne se comportent pas convenablement, comme coupables par leur volonté propre. 30 u Mais encore ila laissent une infinité d'écrits où ils veulent que se forment les jeunes. » « Or ils auraient renoncé à cet amour-propre d'auteur », s'ils avaient observé qu'on accorde l'indulgence aux coupables involontaires, alors qu'on déclare dignes de chàtiment les délinquants volontaires ; car tout cela, pense-t-on, est en notre pouvoir, à savoir de mal faire ou non. 31 Ainsi, en ce qui les concerne, c'en est fait de la Nécessité fatale ; il reste établi que le libre arbitre appartient à notre nature, sans compter qu'un grand nombre des événements qui ne dépendent pas de nous, comme ce qui est selon la nature ou se produit par hasard, échappe également à la loi de la Fatalité, ainsi qu'on l'a précédemment démontré. 32 Nous avons découpé ces passages entre mille, car la thèse du libre arbitre occupe une grande piace parmi les opinions contemporaines (elle a vu s'accorder avec elle 1B O V (a f 31, 5) N (D)

f 28, 5 TOta3c) TOLOta3c Alex. TOLOUCJ3c 1111p. Brum µi) xcLµhou I : µi) cllU'flUWLY xcLp,iw,>Y BO N.

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30, 7 TOG

212

LA PRtPARATION tVANG~LIQUE

&i:aotL cp(i)vot(, TO'i:(; fÙV xac8' ~~ 8dou:; yptiµµotaLv l1tLµotp5 -rupouaotL, T«c; 3l m:pt ElµotpµtV1Jc; oò µ6vov TWV 1tollwv «v8p6>7t(i)V, ~ xacl TWV )'..pl)aµ36>v, TWV 8acuµotaTWV 8e:wv, -r«c; 3&:acc; lj,&U3e:i:c; oGaacc; «m).éyx.ouaotL). I Kact -rwv (273) fÙV 1tpòc; TOÒI:; ycwac(ouc; )'..pl)aµoùc; xuvLX6>TCpov «1tOTot8évT(i)V, -rwv 8l 1tpòc; TOÙc; 8acuµacaToùc; cp1Àoa6cpouc; 1totp« -rwv 10 otÒTO'i:t; yv(i)p((,L(i)v «vuLpl)(,LCV(i)V, t'apot xact -rwv i; liaTpoÀoy(acc; 1tpòc; TOÒI:; X,otÀ3act?;ov-racc; -rwv niv xocx6ffx.vov TotOT't)V yol)T&(otV wc; iv µép&L µotfHJµotTOc; ffltry"(CAÀO(,Lt'(i)V TOÒI:; À6youc; mu:ndlj,ota8otL • 7totpotfHiaoµotL Bé aoL xotl Tù>V3E T«c; «1to&~ELc; ~ civ3pòc; aupou µh TÒ yévoc;, m' bpov 3l njc; 15 X,otÀ3otixljc; imariJµl)c; lÀl)ÀotX6TOc;. Bacp3l)alXV'r)t; 6voµac -rij> civ3p(, ~ lv -roi:(; 1tpòc; -roòc; hac(pouc; 3Lot).6yoLc; -rti3c 7t7J b (.LVl)!',OV&U&TotL lpCXVotL •

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~ I Bard. Ruf. Caes. m>µ.ctp'rOimo/; B O V N

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f 19, B I : 4wffM1)TOL O D ~ L N Caea. (B. Rehm) Il 22, 3 l3lo'1;] àLl,ç Caes. (B. Rehm).

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1. Malaom • algnlfle domalne dea planètes du zodlaque : le Llon pour le aolell, le Cancer pour la lune ; les autres en ont deux chacune, une pour le jour, une pour la nult. Cf. W. et H. G. GUNDBL, Astrologumena, p. 345 (dans l'appendice : Expllcatlon de quelques termea technlquea).

LIVRE VI, 10, 17-22

221

Cypris se trouvait dans les limites et les maisons de Cronos (Saturne)1, quand Arès était en aspect avec Cronos. 18 Et chez les Gèles• c'est la loi que les femmes cultivent la terre, construisent des maisons, fassent tous les travaux, s'unissent à qui elles veulent, sans que les hommes les incriminent ou qu'aucune soit traitée d'adultère, parce que toutes tra­ vaillent dur et s'unissent à tous, surtout aux étrangers. 19 Les femmes gèles ne se parfument pas, ne portent pas de vêtements de couleur, vont toutes nu-pieds, bien que les hommes, eux, se pavanent dans des vêtements moelleux et de couleurs variées, qu'ils portent de l'or et se parfument sans d'ailleurs agir ainsi par mollesse, car ils sont braves, extrêmement belliqueux et excellents chasseurs. 20 Ce n'est pourtant pas à toutes les femmes gèles qu'est échue Cypris quand elle exerce ses maléfices dans le Capricorne ou le Verseau, ce ne sont pas tous leurs maris qui ont la Paphienne (Vénus) avec Arès dans le Bélier, où les chal­ dalsants mettent les braves et les luxurieux. 21 En Bac­ triane, les femmes emploient toute sorte de parures et de parfums, elles se font servir par de petites esclaves et des jouvenceaux plus que par les hommes ; elles défilent à cheval en pleine fantasia 1 , parant leurs chevaux d'or en abondance et de pierres précieuses ; loin de rester chastes, elles s'unissent indifféremment aux esclaves et aux étran­ gers, en toute immunité sous ce rapport, et comme leurs maris ne les incriminent pas, elles règnent à peu près sur eux. 22 Ce n'est pourtant pas absolument à toute naissance de Bactrienne que la rieuse Aphrodite (Vénus) trône au zénith avec Zeus (Jupiter) et Arès dans ses limites propres. Au contraire, en Arabie et en Osrhoène', non seulement 2. Les Gèles habitaient le littoral de la Caspienne. S. K. Mu■ (ad loe.) a reconnu dans le mot grec l'ortglne de la • fantula • orientale ; d'autres traduiraient • en p,mde pompe •• comme dans les Acta 25, 23. 4. L'Osrhoène, au N.-0. de la M&opotamle, avait edNH pour capitale.

222

LA PR:ÉPARATION :ÉVANG:ÉLIQUE

(3~ 3è xotl lv tjj 'Oapo11vn oò µ.6vov «t IJ.0LlotÀ(8e:c; cpoveUOV't'otL, 5 illlà. Xotl otl 1mo1""EU6jUVotL oòx «cplevrotL IXTLIJ.WPYJ't'OL. 23 II«pa Ilcip8oLc; xotl •Ap1,LCYlor.t; ot cpove:°Lç «VotLpoi.iV't'otL 1toù ~ Ò1tÒ -rwv 3r.xataTwv, noù ~ imò -rwv xot8' «Iµ.« -rwv cpove:u8év't'Cilv. Kotl Uv 't'Lc; q,ovcua-n yt,VotLXot otÒ't'OU -1) «8dcpòv il-rexvov ~ 5 «Bù..qrliv !y«µ.ov -1) ulòv ~ 8uy«'tipot, oòx éyxwi:-rotL im6 -rou, v6µ.ou 'fOLOO't'OU imcipxov-roc; èv 't'oti:c; ):WpotLC; mlv«i.c;· 7totp' d "E>l.11m 3è xotl •PCilµ.ot(or.t; µ.e(~ovL 't'L!J.Cilp(~ imo~tiÀÀoV't'otL ol -rwv otx&(Cilv xotl mryyevwv cpoveu-rot(. 2-' 'Ev "A-rpoLc; 6 'lt't'CilV 't'L ~Lov b~o>.oi.i ÀL8«~e-rotL, 1totp« B.(yot 'lt't'CilV lµ.'Jt't'Ue't'«L, 1totp« •PCilµ.otlor.t; 7tÀYJY«Lç 7t«L8eutr«L • -roLou-roL Y«? ol v6µ.oL. 25 'Am Eòcppti-rou 7tO't'ot!J,OU xotl (JqpL -roi.i 4:KeotVoi.i wc; ml IXVot'fOÀ«I; o ÀoL8opouiuvoc; wc; cpovcùc; ~ wc; ~ e ; oò 7t.«xe:i:v !v -rot°Lç yEVéaeaL cI>Ci1acp6pov µ.e8' 'Epµ.oi.i lv !5 otxoLc; Kp6vou xotl bp(oLc; "Ape:oc; 8uvo'tl't'ot. 28 'Ev Bpe:notV(~ ,roÀÀol ilv8pe:c; µ.(«v yuv«i:xot qouaLv, èv 8è tjj Ilotp8~ 1toÀÀotl Mras yuvoti:xe:c; lv« I i!v8pcx, xcxl 1taacxL aCilcppovoi.iaL 1te:L86iuv«L 340 «ò-r x«-rcì -ròv v6µ.ov. 29 Al 8è •Aµ.«~6ve:c; 1raa«L ilv8potc; oùx qouaLV, ill' wc; -.a &)..oyot ~ot il1tot~ 't'OU l-rouc; ,re:pl '"JV b ÈotpLVÌ)v tGYJµ.ep(otv u1re:p~ot(vouaotL -rouc; t8(ouc; 6pouc; xoLvCil-

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LIVRE VI, 10, 22-29

223

les femmes adultères sont exécutées, mais même celles qu'on soupçonne ne s'en tirent pas impunies. 23 Chez les Parthes et les Arméniens, les meurtriers sont mis à mort tantot par les juges, tantôt par les consanguins des vic­ times. Et si quelqu'un tue sa femme, un frère sans enfant, une sœur non mariée, un fils ou une fille, on ne l'incrimine pas, car telle est la loi dans ces pays : mais chez les Grecs et les Romains un châtiment plus grave est réservé au meur­ trier d'un proche ou d'un parent. � Chez les Atres 1, quiconque vole la valeur d'une obole est lapidé : en Bac­ triane, on crache sur l'auteur d'un vol léger; à Rome, on le châtie à coups de fouet; telles sont les lois. 25 Depuis l'Euphrate jusqu'à l'Océan, vers le levant, celui qu'on accuse de meurtre ou de vol n'en est guère marri; mais celui qu'on accuse de sodomie se venge jusqu'à donner la mort ; en Grèce, par contre, même les sages qui ont des mignons n'encourent aucun blâme. 26 Dans la même région, le Levant, ceux que l'on reconnaît victimes d'ou­ trages (de ce genre) sont tués par leurs frères, leurs pères ou leurs parents et jugés indignes d'une sépulture en plein air. Z1 En Gaule, les jeunes gens servent de femmes en toute licence, sans voir là un sujet de blâme, vu la loi; or il est impossible que tous les Gaulois qui subissent ces outrages impies aient eu en partage, à leur naissance, !'Étoile du matin (Vénus) quand elle se couche avec Hermès (Mercure) dans les maisons de Cronos et les limites d'Arès. 28 En Bretagne•, plusieurs hommes prennent une seule femme; en Parthie, plusieurs femmes ont un seul mari, et toutes restent chastes si elles lui obéissent selon la loi. 29 Aucune des Amazones n'a de mari, mais comme les animaux sans raison, une fois par an, à l'équinoxe de printemps, elles franchissent les frontières de leur terri­ toire pour s'unir aux voisins, qui en font une fête : elles 2. Il s'agit de la (Grande-)Bretagne, plus précla6ment du CanUum (Kent); cf. CtsAR, Guerre da Gaula, V, 14.

224

LA PRJ;:PARATION J;:VANGJ;:LIQUE

voum. TOLç ffÀlJaLoxwpoLc;, lop-rliv TLVat TatO't'lJV ¾rtouµ.évoLt;' s ~ ~" auUat~vouaatL unoaTpécpouaL x«t civatyxat(t; iv ht xatLpij> xutaxouaL x«Ta TÒv Tijt; cp6acwt; v6µ.ov xatl. TOÙc; µh ycwwidvouc !ppEVatt; plff't'ouaL, Tai; 3È 6Tjnlatt; civatTpécpouaL • noÀl:µ.Lxat( ff etaL xatl. yuµ.vatalv npovoo6µ.evatL. 30 'Epµ.'ijt; µ.&'t'a 'Acppo3(T1Jt; cv otxoLt; 'Epµ.ou ffOLEL ffÀ«.a't'att; xatl. ~yp«.cpoui; xatl. Tpatm~hatt;, cv o(xoLc; 3È •Acppo3(T1Jc; µ.upetj,oùc; ~ cpv«.axouc; XatL woxpL't'ai; ffOLlJ!J,«.'t'WV. 31 Katt natpa T«LlJ- e voi:1twv v6µ.ot; xcxt f8ot; 3La TÒ cx~oua,ov Tou 1tou· xcxt oux ..oVTcxt; cpovEUELV ~ TOÙt; Bpcxx_µ.ivcxt; xpeocpcxyei:v ~ TOÙt; Ilépacxt; &.8eµ.(Twt; µ.'Ìj ycxµ.&i:v ~ TOÙt; 'lv3o~ µ.'Ìj xcxlea6cxL ~ TOÙt; M~3out; µ.'Ìj éa6tea6cxL unò xuvwv ~ TOÙt; Ilrfp8oui; b µ.'Ìj no>..uycxµ.&i:v ~ T«t; èv -tji Meao1t0Tcxµ.~ yuvcxi:xcxt; µ.'Ìj awcppoVEÌ:v ~ TOÙt; "Ell'1)Vcxt; !J,Yj '(U!J,VCX~Ea6cxL '(U!J,VOLt; TOLt; G6>!J,CXGLV ~ ToÙt; 'Pwµ.cx(out; µ.'Ìj xpcxTEi:v ~ To~ r(X)..)..oui; µ.'Ìj ycxµ.&i:a6cx, ~ Ta il>..>..cx ~rfp~cxpcx l6v'1j TCXLt; u1tò Twv 'Ell~vwv ÀE'yoµ.évcxr.c; MouacxLt; XOLV(l)VELv· àXA', wt; 1tp0Ei:1tov, lxcxaTOV l8vot; xcxt fxcxaTOt; TWV «v8p6>7t(l)V x_pljTCXL -tji écxUTOU ~8Ep~ Wt; ~OUÀETCXL xcxt 6-re: ~ouÀE't'cxL, xcxt 3ouÀEUEL -tji yevéaet xcxt -tji ..L1t1tE. Et Y, 'T0U'TéaTLV èv 3Loccp6poLc; XÀ(µocÀ&v bT« 7CIXY't'eç 61tou (iy ©aLY &.pyouaLV ex 7tot'l"t'Òç lpyou xott Offl 63e:uouaLY OU"t'E: nupt ;:pwY't'otL OU"t'E: &.votyxci~e:L ~ -yTJ&:a«; 'lou3ot!ov oò x-r(aotL olxov, oò xot-rotÀuaotL, oòx lpyciaota8otL, ou 7t(l)),:rjaotL, oux &.yopixaotL 't'ot!ç ~i,dpotLç 't'OU d aot~[¼-rou, xot(-roL h 't':;j otò-rn ~µép~ yEW6>Y't'6>Y 'lou3ot(v x«t "(!W6>!UY6>Y xott voaouYT6>V xott &.no&njax6Y't'6>V. 44 Totu-rot ycxp ouxtrL èa-rt 't'OU ot~oua(ou. 'Ev 't':;j I:up(~ xott iv tjj 'Oapo7Jvjj &.na6nTO'll't'O noUot 't':;j 'P~, xott h 't'OUT µL~ ~07t7i 6 ~otal.MÙç "A~yotpoç Wì.suae -r6°>v &.noxon-roµhv -rcx ott3o!ot &.nox67tffa8otL xott -rcxç ;:e:i:potç, xott h -rm oòa&:tç &.mx61j,ot-ro tv 't':;j 'Oapo11vn- "5 Tt 3è ipouµcv mpt Tijç -r6°>v ;:pLaTLotV6>V otlpéat:6>ç, ~ç ~µgi:ç ol 3o~ota-rott noUot 6v-reç xott h 3Lotq>6poLç ~µgv ,ù..(µ«m.v, h 1totVTt l6vu x«t ,ù..(µ«n, o(-rLwç noUot 6Y't'Eç èvt 6v6µotn lm'11 v6µ6>v x«t t86°>v YLX&lY't'ot1. ou8' ~ ootÒ -r6°>v &.p;:6°>v 1tpU't'otVEUoi-dv"I yéve:m.ç otÒ't"oÙç &.votyxci~e:L -roi:ç 1hmp11i,dv0Lç XotXOLç b ootÒ -rou 3L3otaxCXÀou otÒ't'wv ;:p,jja8otL, v6a 3è xott mv(~ x«t nci8t:m. xott -rot'i:ç voµL~oi,dvottç «-rLµlottç ùn6xe:LYTotL. 47 "!lana:p ycxp 6 ÈÀeu8e:poç ~µwv !v8p6>1toç 3ouÀEÒ&LV oux &.votyxci~e:'t'otL dv «votyxotaO-n &.v8(a-rot't'otL 't'OLç &.votyxix~ouaLv, olnç oò3è 6 q>otLv6µgvoç ~µi;'>v 3ouÀoç !v8p6>1toç Tijç ùno-roty,jjç exq>cu"(&LY ~~3(ç 3uvot't'otL. 48 Et yà:p 7CIXY't'ot t3uvcxµe8ot, ~µei:ç (iv ~i,t,CY -rò nciv, «:>ç d µ113èv è3uvciµe8ot, &u6>v ~µgv, wç 1tpoci:nov, 6pyotYot, xott où;: ~U't'W'II. 0e:ou 3' ~L'IIE:UaotY't'Oç e PONTBS :

1B (a

I 48, S-5 8coG.•• 3uv«-ML :

cf. Esther 4, 17 b (LXX).

I 47, 1) O V (ad I«, 4) N (D)

I 45, 4 of-rLvci; I : ol O N

x«~t;) ~OVfft; I Il O N ~ I 48, 2

3

Il xc,ù.'i)µc6!X] lUIÀouµ.cO« I Il Tt(Xp(X~OU(rL

wt; I: &a-r' BO N.

f 46, 2 -ruyI (cf. f 32, 2-3): 7tp0fl6mcn

LIVRE VI, 10, 43-48

231

tous les septièmes joun, où qu'ils soient, tous cessent tout travail, ils ne voyagent pu, ne font pas de feu, et ce n'est pas la naissance qui oblige un Juif à ne pas bâtir de maison, à n'en pas démolir, à ne pas travailler, à ne pas vendre ni acheter un jour de sabbat, bien qu'en ce même jour des Juifs procréent ou naissent, soient malades ou meurent. 44 Car cela ne dépend pas de la liberté. En Syrie et en Osrhoène beaucoup se mutilaient en l'honneur de Rhéa, et voilà que d'un coup le roi Abgar 1 édicta que si on se coupait les organes on aurait aussi les mains coupées ; depuis lors personne ne s'est mutilé en Osrhoène. 45 Et que dirons-nous de la secte des chrétiens ? Nous, ses fidèles, n'avons-nous pas surgi nombreux sous des climats diffé­ rents, en toute nation, toute zone ; nous qui, malgré notre nombre, avons reçu un seul nom ? 46 Or les chrétiens de Parthie ne sont pas polygames, tout Parthes qu'ils soient; ceux de Médie ne jettent pas les morts aux chiens ; ceux de Perse n'épousent pas leurs filles, tout Perses qu'ils soient; ceux de Bactriane et de Gélie ne profanent pas le mariage, pas plus que ceux d'Égypte n'adorent Apis, ou le chien, le bouc, un chat ; où qu'ils soient, ils ne se soumettent pas aux lois et coutumes mal faites ; une naissance réglée par l'astre dominant ne les contraint pas à pratiquer le mal interdit par leur maitre ; mais ils sont sujets à la maladie, à la pauvreté, à la souffrance, à ce qu'on juge infamie. 47 De même, en effet, que notre homme libre ne peut être contraint à la servitude et que, si on veut l'y contraindre, il résiste à cette action, de même l'homme qui semble notre esclave ne peut facilement se soustraire à l'assujettissement. 48 Car si nous pouvions tout, nous serions totalement nous-même, tout comme, si nous ne pouvions rien, nous serions, comme je l'ai déjà dit, l'instrument d'autrui, au lieu de nous appartenir à nous-même. Or, quand Dieu le 1. Sam doute Abpr IX (qui npa de 179 l 218); Bardeane avait 6t6 6lev6 avec lui. cr. �IPBANB, Panarlon, 58, 1, 8.

232

LA PR~PARATION ÉVANG~LIQUE

1t«v-rcx auvcx-r« xcxl «veµ1t6aLo-rcx • T7i y«p èxdvou (3ouÀ~aeL s oùaèv «v-naTijvcxL auvcx-rcxL. Kcxl. y«p -r« aoxouv-rcx tiv8(Mcxa6cxL cxù-rou X.PlJO"t'OU 6v-roc; xcxl. aun6>pouv-roc; !x«8ev CXÙ't'c; '1tCXpcx't°é8eL't'CXL1 ">.e(mL ai 't'« tX'ltÒ 't'6>V 14:pwv ypcxµIJ.V1 &v a'YJ xcxl. IJ.c; 1tpOEYr)Vtyµév6>v. .:1L6mp èyoo O'OL -rbv épµ'1jvécx 't'OU't'6>V 'lt!Xp(X~O'OIJ.CXL. aù a· d ILlJ -roi:c; 5 xpdTTOO'L ~cxO"XCX(veLc;, ola6V olxovo1,1.lcx X.&u8épv-r«L x«t h -réj> f3(ct> TU"(X,!XVO~ ou3èv hepyouµ.gvov dt; l«u-roùt; lxouaLV !xe:i:8cv. Et iùv 5 ycìp cp~O'OUO'LV Ù1t0xci:cr8otL -roi:t; «a-rpoLt;, 3-ijÀov 6-rL -rcì «a-rpot -rò voljaotL ocu-ro~ -roiho ixocp(aoc-ro xoct o 31)µ.Loupyòç Ù1to~{3À1JXWt; la-rotL 3Lcx -r'ijt; -rou 7totv-ròt; XL~cnt; -ròv Myov -ròv d Mras 1te:pt -rou «v-rép «Vot1te:1tÀotO'µ.évou 8e:ou, 15m:p ou I ~u346 ÀOV'rotL. 10 Et 3è «7tOXpLVOUVT«L 15-rL l~ TU"(X,!XVOUO'L 'r6>V v6µ.v -rou 3ljµ.Loupyou -r&v Xot'rUpov, 3Lotcpopaxoumv 14 (ù~71p~cr8 3è vuv -rou )..6you -rò 3uvoccr8cu -roòç 3e3pocx6-rocç ~ 7Cfflov86-rocç, FONTBI :

I 13, 1-2

- Gen. 1, 14.

I B O V (a 110, 7) N (D) ; PhllOCN AB C

I 10, 7 ctÙ'l'Òv Phlloc. : ixlhéi'>v O N

cwrot~

I (def. B) ~ 113, 1 3-f)J

Bl Phlloc. Il 5 MJPY-,J>C6-rwv V N Phlloc. : MpY")allVTWV I mm8M(l)V Qac h1Jm8m(l)V QPG (pr. l) a.v.).

LIVRE VI, 11, 9-14

239

cours des astres ou bien sont-ils libres ; et alors, durant leur vie, aucune inOuence ne s'exerce-t-elle sur eux de là­ haut? S'ils disent qu'ils sont soumis aux astres, de toute évidence ce sont les astres qui leur ont permis d'en prendre conscience et le démiurge leur aura suggéré, par le mou­ vement du monde, la doctrine du Dieu supérieur qu'ils se sont inventé ; or cela, ils ne le veulent pas. 10 S'ils répondent qu'ils échappent aux lois astrales du démiurge, il faut, pour que leur propos ne reste pas une assertion non démontrée, qu'ils essaient de nous y amener d'une manière plus contrai­ gnante, en établissant comment on distingue un intellect soumis à son horoscope et au destin, d'un autre qui en est affranchi. Pour qui connait ces gens, il est évident que si on leur réclame cette explication, ils seront absolument incapables de la fournir. 11 De surcroît, les prières aussi deviennent superflues parce que prononcées en vain. En effet, ai tels événements doivent nécessairement arriver, si les astres les produisent et que rien ne puisse arriver indépendamment de la relation des astres entre eux, il est absurde de demander à Dieu qu'il nous accorde telles choses. 12 Mais pourquoi conti­ nuer encore à établir l'impiété de cette doctrine du destin rebattue par le commun sans être examinée? Ce que nous avons dit suffit à l'esquisser. 13 Mais comment sommes-nous arrivés là? C'est, rappelon..le nous, en expliquant : • Que les luminaires servent de signes '. Ceux qui savent la vérité sur quelque chose, ou bien ont été les témoins oculaires des événements et les décrivent avec exactitude parce qu'ils ont vu ce qu'ont subi et fait les victimes ou les acteurs, ou bien connaissent les faits pour en avoir entendu parler par des gens qui les rapportent sans être en quoi que ce soit les causes des événements 1-i (pour l'instant, écartons la possibilité que les acteurs et les victimes, en rapportant La prescience dlvtne

240

s

LA PRePARATION evANGeLIQUE

8LY)"(OUµ.ivouc; & 8e:8p1XX(XGLV '1J 1tm6v8(XoW, fvcxye:LV e:lc; yvwr:nv -rwv 1tatp(X"(µ.t,ICl>V -ròv µ~ 1t(Xp(X're:'rU)'..Y)X6-roc). 15 ·Eav oiv ò 8L8(Xax6µevoc; imò -roi.i µY)8(Xµwc; ocMou -rwv yLvoµévwv -rò -rcx8e: TLV« -roi:a3c ye:"(OVÉv(XL '1J auµ~~ae:a8(XL µ~ 8L(X)(p(V71 6-rL e où 1t«.v-rC1>c; 6 3L3«.axC1>v 1te:p( ·nvoc; wc; ye:voµ.ivou '1J !aoµ.ivou (Xt-rL6c; la-rL -roi.i -rò 1tpiiyµ(X -roL6v3e: TL -wyx.a.ve:Lv, ol~ae:-rocL -ròv 1t(Xp(X~G(XV'f(X mpl -roi.i -ra.8e: -rLv« ye:yovtv(XL '1J -ra.8e: -rLv« fae:a8(XL 1te:1tOLY)Xtv(XL '1J 1tOL~ae:Lv d: 1te:pl c'l'>v 8L8«.axe:L, ot~ae:-r(XL 8è 8Y)Àov6-rL lacp!XÀµ.ivC1>c;. 16 'Oc; e:( TLc; wt"U)'..6>V 1tpocpl)-rLx7i ~(~ÀCf> 1tp08Y)ÀOUG11 -r« 1te:pl ·1oua(XV -ròv 1tpo86-n)v voµ(a(XL µoc86>v -rò la6µevov, Òpwv (XÙTÒ Cl'ltO-re:Àouµevov, ~V ~(~ÀOV (XM(XV e:lV(XL -roi.i -r68e: TL ye:"(OVtv(XL ~a-re:pov, ml Cl'ltÒ njc; d ~(~ÀOU µe:µcx8Yjxe: -rò U'ltÒ -roi.i ·1oua(X 1tpocx_8Yja6µevov· '1i 'lta.ÀLV µ~ ~V ~(~ÀOV U'ltOÀCX~OL e:lV(XL (XM(Xv, &ua -ròv 1tpw-rov ypa.1+/(XY'r(X ocù~v '1J -ròv ève:pr'la(XV'f(X cpépe: e:lmi:v -ròv 8e:6v. 17 dnamp 8è l1tl -rwv 1te:pl -roi.i ·1oua(X 1tpOcpYjffUOµ.ivwv (XÙ'rocl (XL ~e:Lc; l~e:-r(X~6µev1XL lµcp(X(vouaL -ròv 8e:òv 'ltOLYJ~V !J,~ ye:"(OVÉv(XL 'Òjc; TOU •1ou8(X 1tpo8oa((Xc; -roi.i 1tpoe:yvwx6-roc; 8e:~cxµev(X.

I

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347

5

5

I

5

19 '0-rL µèv oiv h1Xa-rov -rwv fooµ.ivwv 1tpò 1toÀÀoi.i ol8e:v Ò 8e:òc; y&:VY)a6µevov, X(Xl )'._Cl>plc; µèv yp1Xcpljc; (Xù-r68e:v lx njc; hvo((X )jyoua«v· b 5 "O 8e:bç o «t@vLoç, o "t'WV xpU1t"t'WV yv@anic;;, o et3wc;; "t'c;; «Ù"t'wv, aù bda-r«a«L 6-., 1Jieu3lj 1,1,ou x«u1,1,«p"t'Up7Ja«v o~o,.' 21 l:«ipéa-rot"t'ot 3è lv T7i TpE"t'71 Twv Botaw,&>v x«l 1Svo1,1,ot l3otar.ÀEUaonoc;; xotl 1tpix~e:,c;; «veypixip7Jaotv 1tpò 1t>.e:L6vc.>v lTwv "t'OU ye:véa8«L 1tpoip7J't'EU6µ.ev« o(hc.>ç 'Kotl mo(7Jasv 'le:pol30«1,1, lop"MJV lv Tij> 1,1,TJVl Tij> 6y36, s lv T7i 'lté1,1,'1t"t'71 x«l 3e:xix"t'71 ~(UPIJ "t'OU 1-'7JV6c;;, Xot"t'« "MJV loP""Jv "MJV lv 'Y7i ·1ou&t. K«l civél37J ml -ro 8uaLotO'n)pLOV -ro lv e Mraa B«L&ijÀ, & btoE7Jasv lv "t'otLç 3otµ.«MaLV otlt; moE7Jasv. • I EtTot 348 1-'ff• 6ÀEyot· 'Kotl t3oò !vepc.>1toc;; "t'Ou 8e:ou ~ •1ou8ot 1totpryivHo lv À6'Y xupEou lv Bot,&ijÀ, x«l 'lepol3o«1,1, da-rlixeL ml 10 "t'Ò 8uaLotO'n)pLOV otÙ"t'ou bt,8uaotL· xotl bte:x&asv ml 'ro 8umotO'n)pLov lv À6y xupEou x«l dm· 0umotO'n)pLov, 8uaLotO'n)pLov, "t'!X& )jye:L xup,oç· ·1aoù ulòc;; "t'U(ff"t'otL "t'ij> otx ~otl3E8, ·1c.>aEott; 1Svo1,1,ot otÙ"t'ij>, x«l 8uaeL ml. aà "t'OÒc;; le:peic; "t'WV 6cJi"lÀ&>v "t'WV lm8u6nc.>v btl ~ x«I. 6a-r« clv8p@1tc.>v x«uaeL 15 btl. aé. K«l lac.>xev lv T7i ~µ.ép" wEvn 'tipott;, Àiyc.>v· ToU"t'O d 'ro ffpotç 8 !ÀIXÀljaE XUpLOt; "liyc.>v• •J3oÒ 'ro 8uaLotO'n)pLOV PYJYVU"t'otL Xotl lxx.u&i)cn:"t'otL ~ 7tL6"t'TJ~ ~ otÙ"t'ij>.' Kotl 1,1,H. 6ÀEy« 87JÀOU"t'otL 6n x«l -ro 8um«O'n)pLov !pp«YTJ x«l ~qu8TJ ~ m6"t'1Jc;; ci1tò "t'OU 8um«anipfou Xot"t'xe:v o 20 !vepc.>1toc;; lv À6y xupEou. 22 K«I. lv Tij> 'Ha«t~, -yEVO(UV 1tpò 1toÀÀou "t'ljc;; otlJ.1,1,otÀc.>aEott; "t'ljc;; Etc;; Botl3uÀwvot, µ.e8' fiv «lJ.1,1,«Àc.>aE«v GaTEp6v 1tou yEvET«L Kupoç o Ilepawv l3«aLÀEÒc;; auvep'Y1)aott; T7i otxo801,1,7i "t'OU Votou, -yEVO(UV1) Xot"t' lPLaT 1,1,0U Kup, o~ lxpix"t'TJa« "t'ljc;; 3~L«c;; otÙ"t'ou, mot-



FONTBI : f 20, 5-7 - Sua. 42-43 (Theodot.); f 21, 4-7 -= III Reg. 12, 32; 8-17 -= III Reg. 13, 1-3; 18-20 : III Reg. 13, 5; f 22, 5-15 Is. 45, 1-4.

I B O V (a f 22, 3) N (D) ; PbiJocu AB C

f 20, 7 o5TOL om. Sus. (Theodot.) Pbiloc.

~

f 21, 2 ~cnMOOOYTOt;

LIVRE VI, 11, 20-22

243

Suzanne l'atteste: Dieu connalt toutes choses avant qu'elles n'arrivent; elle s'exprime ainsi : • Dieu éternel qui connais les secrets, qui connais toutes choses avant qu'elles n'arrivent, tu sais que ces gens ont porté sur moi un faux témoignage.' 21 Et très clairement, au IIl 9 livre des Rois, le nom du futur roi et ses actions ont été prophétiquement consignés bien des années avant l'événement : ' Et Jéroboam célébra une fète le huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fète qui existait dans la terre de Juda, et il monta à l'autel, situé à Béthel, qu'il avait fait en l'honneur des génisses 1 qu'il avait faites.' Et un peu plus loin : • Et voici qu'un homme de Dieu arriva, par ordre du Seigneur, de Juda à Béthel, alors que Jéroboam se tenait près de l'autel pour bI'11ler de l'encens. Il cria contre l'autel par ordre du Seigneur, et il dit: Autel, autel I ainsi parie le Seigneur: Voici qu'il natt à la maison de David un fila du nom de Josias ; il immolera sur toi les prètres des hauts lieux qui bI'11lent sur toi de l'encens, et il brtUera sur toi des ossements humains. Ce mème jour, il donna un signe, en disant : Ceci est le signe que le Seigneur a parlé : voici que l'autel se fend et que se répandra la cendre grasse qui est sur lui. ' Et un peu plus loin on indique que l'autel se fendit et que la cendre grasse se répandit de l'autel, selon le signe qu'avait donné l'homme par ordre du Seigneur. 22 Dans le livre d'lsaie, bien antérieur à la captivité de Babylone - alors que c'est longtemps après cette captivité que Cyrus, roi de Perse, a collaboré à la construction du tempie, au temps d'Esdras -, voici la prophétie sur Cyrus qui le nomme expressément : • Ainsi parie le Seigneur Dieu à mon oint, Cyrus, que j'ai saisi par sa main droite PhUOCM A C (Vlger l.m.) : ~awoov-roç Eus. ~aù.u.>" !lnco>ç PhllOCM e li 6 alt.~ Eu1. Phlloc.: om. LXX Il 6-7 b BotL&/i)., & mbJ.&Lc; où auyx).cL~aov-rcxL. 'Ey@ l1,1,npoa8Év aou nopcuao1,1,cxL xcxl. '5p1J I 61,1,(LÀLw, (285) 8up«ç ):OCÀX~ auv-rp(ljlw xcxl. 1,1,ox>.oùc; aL31Jpouc; auv8À«aw· xcxl. 36>aw aoL 81Jacxupoùc; axonLvouc;, tinoxpu(Jlouc;, tiop«.-rouc; tivo~w aoL, tvcx yvc; 6-rL xupLoc; o 8c6c;, o x«>.wv 't'Ò 6vo1,1,«. aou, 8cbç 'lapcx~À. "Evcxcv -rou ncxt36c; 1,1,ou 'l«x@~ xcxl. 'lapcx~À 't'Ou !wx-rou 1,1,ou q@ x«>..éaw ac -r 6v61,1,«-r( 1,1,ou xcxl. npoa3~01,1,«( ac.' 23 I:«(Jlwc; ycxp xcxl. èx -rou-rwv 3c3~>.w-rcxt 6-rL 3L« 't'Òv ÀCXÒV av CÙ1Jpytnja&V 6 Kupoc;, 6 8e:òc; 1,1,-¾ yww 7tpO(Jl~'t'71 -r« ,rgpl, datpci:ov xatl. e '~cxv3pov X0tL -roùc; maatp«ç 3t«36xouc; '~«.v3pou 't'OU M«xe36vwv ~ w c ; xcxl. Il-ro>.&1,1,«i:ov -ròv njc; Atyu7t't'ou !p~atV't'a:, 't'Òv ffltX«ÀOU!,1,CVOY Aa:y6>v, oG-rwc; 1tpO(Jl1J't'E:UC't'«L• 'Kcxl. t3où -rp«.yoc; cxtywv ijp):E't'O (Jl8«>.1,1,wv· xcxl. ~À8cv lwc; 't'OU KpLOU 't'OU -.a ~p0t't'0t qov-roc;, oi'.i d3ov É:a't'w-roc; Èv6>mov -rou Où~il, xatl. l3p«!,l,E: npòc; a:ù-ròv t/6>7tLOV njc; taxuoc; atÙ't'ou. Kcxl. d3ov cxù-ròv (Jl8«.VOV't'CX lwc; 't'OU xptou X0tL l~1J"(ptw81) 1tpòc; atÙ-rÒv X0tL hatLa& 't'ÒV xptÒV X0tL auvtrptljlcv IX!,l,(Jlfflpa: 't'« ~pat't'CX CXÒ'rou, XCXL OÙX ~V [ d xptéj> anjva:t bC:,mov cxÙ't'ou xatl. lpptljlcv atÙ't'Òv lnl. ~v yljv xatl. auvc1t«.'t'1)a't'Y)'II c!voc, 't'Ò'II 8eòv oòx clxocLpc.>c;, [voc 8LY)YYJG6>µ.c8ot nwc; ol tlatip1c; y(vo'll't't:tL clc; GY)!,f,CLot1 VOl)ffO'II 't'01Jc; «mpotc; oG-rc.>c; ff't'«l8otL x,vci:a8oc,, EV0t'll't'I.O!pOpou'll't'c.>'II 't'W'II xotÀouµévc.>v nÀotvc.>µévc.>v b 't'Oi:c; «1tÀOCVémv, tvot GY)!,LCLIX tlnò 't'OU v 7tmc.>'II 't'W'II -m:pl !xt:taTO'II ywoµévc.>v Xt:tl Twv xoc86Àou Àot!,L~'ll't'Ec; YLV6>axc.>cnv, oòxl ol 4v8pc.>1t0L (nollcj> ylip !,f,C~O'II ~ Xot't'CX 4v8pc.>7t0'11 't'Ò 8uv0ta80t, Xot't'(l «À~8cL0t'II bù.otµ.~'IIEL'II «nò -njc; x,~~c.>c; 't'W'II «aupc.>v 't'CX mpl !xciaTOu 't'W'II IS ..L 7t0't'C oi5v evcpyoo'll't'c.>'11 ~ 7totmmv, 6>t; Xot't'CX 3ovotµ.,v ev 't'Oi:c; é~-ijc; 8cL~oµ.cv. 29 l;uvé'll't'1c; 8è ol !v8pc.>1t0L ~ 't'L'llc.>'11 't'l)P~~c.>v ~ xotl ix o 8,8ocaxotÀLott; à;yyt}.c.>v '"l" t8(ocv Tci~,v 1t0tp0t~E~l)x6't'c.>v xocl htl -tjj TOu ~ouc; ~µ.C>v !nL't'pL~jj 8L8~«VTc.>v ncpl 't'Ol>'t'c.>'11 ..,vii, cj>~&rjaot'II Toòc; tlip' &v TCÌ GYJ!,LCLot ofoVTotL Àot!,L~IXVCL'II PONTBS :

1, 14. IB

127, 1-3 - Luc. 21, 20

Il

I 28, 2-3 ol - 07)µ.t:icx : cf. Gen.

o N (D) ; Phlloca• A B e

f 29, 1 ~ I acxv6mc~ Phllocu B ~acxv6mc~ Phlloc'" A OivTc~ Phllocu C (hlc errat adnotatio critica apud Roblnson, Mraa et Junod).

LIVRE VI, 11, 25-29

247

au-dessous se dressèrent quatre cornes, aux quatre vents du ciel ; de l'une sortit une corne forte, qui grandit beau­ coup vers le sud, et vers le couchant. 26 Et que dire des prophéties sur le Christ : par exemple, sur le lieu de sa naissance, Bethléem, le lieu de son éduca­ tion, Nazareth, la fuite en �gypte, les miracles qu'il a accomplis, et comment il fut trahi par Judas qu'il avait appelé à devenir apôtre ? Ce sont là autant de signes de la prescience de Dieu. 'Z1 Enfin, le Sauveur lui-même a dit : • Quand vous verrez Jérusalem investie par des armées, alors vous saurez que proche est sa dévastation. ' Il a prédit ce qui s'est produit par la suite : la chute finale de Jérusalem. 28 Maintenant que nous avons démontré que Dieu est prescient, il n'est pas inopportun, pour expli­ quer comment les astres servent de signes, de comprendre que les astres ont un mouvement ainsi réglé - ceux que nous appelons planètes tournant en sens contraire des astres fixes -, afin que, à partir de la configuration des astres, on puisse recueillir des signes pour connaitre tous les événements particuliers et géné­ raux. Il ne s'agit pas des hommes : cela dépasse bien la condition humaine de pouvoir vraiment saisir à partir du mouvement des astres l'histoire de chacun des hommes, ce qu'ils font ou subissent à n'importe quel moment; ce sont les puissances qui, pour beaucoup de raisons, doivent connaitre ces signes, comme nous le montrerons plus loin selon notre pouvoir. 29 Cependant, instruits par certaines observations ou même par l'enseignement d'anges qui avaient outrepassé leur propre rang et qui, pour porter préjudice à notre race, ont donné un enseignement là-dessus, les hommes ont pensé que les astres à partir desquels ils s'imaginaient saisir les signes étaient les causes des événements dont l'�criture Les quatre probièmesà traiter

248

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

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PONTBS :

I 46, 7 .. Ier. 33 (26), 3.

I B O V N (D) ; PhllocM AB C

LIVRE VI, 11, 48-48

255

pas possible que tel homme s'envole ', et qu'il dira, rendant par exemple un oracle sur quelqu'un: 'il n'est pas possible que cet homme soit vertueux' ; car l'homme n'a absolument pas la faculté de voler, tandis qu'il a la faculté d'étre vertueux ou débauché. 4" Puisque ces deux facultés existent, qui n'écoute pas les appels à la conversion et les paroles éducatives se livre à la faculté mauvaise ; et à la faculté bonne, qui a recherché le vrai et décidé d'y accorder sa vie. Le premier ne recherche pas le vrai, parce qu'il incline vers le plaisir; le second s'en enquiert, gagné par les notions communes et la parole d'exhortation. 45 Encore une fois, le premier choisit le plaisir, non qu'il soit incapable de lui faire face, mais faute de lutter ; le second le méprise, car il voit la honte que souvent il contient. 46 Sur ce que la prescience de Dieu ne confère pas la nécessité à ce qu'elle saisit, nous ajouterons encore aux explications précédentes que souvent, dans les ~critures, Dieu ordonne aux prophètes de precher la repentance, tout en feignant de ne pas savoir à l'avance si les auditeurs se convertiront ou s'ils persévéreront dans leurs péchés. Ainsi, dans Jérémie, il est dit : • Peut-étre écouteront-ils et se repentiront-ils. ' 4:7 Certes, Dieu n'ignore pas s'ils écouteront ou non quand il dit : • Peut-étre écouteront-ils et se repentiront-ils ' ; mais par ces mots il montre que les deux cas peuvent, pour ainsi dire, également se produire, de peur que sa prescience proclamée à l'avance ne provoque prématurément le découragement des auditeun en leur donnant une impression de nécessité, comme s'il ne dépendait pas d'eux de se convertir, et qu'elle ne devienne à son tour, pour ainsi dire, cause de péchés ; 48 ou inversement que, pour ceux qui, ignorant que leur bonté est connue à l'avance, peuvent gràce à leur lutte et leur résistance au mal vivre dans la vertu, la prescience ne soit une cause de relàchement, s'ils cessent de se dresser fermement contre I 46, 7 et I 47, 3 ~ooucnv) ~-liOO'fflU LXX.

256

LA PR~PARATION ÉVANGÉLIQUE

s cx.µ.11p-.(«i;, &>ç ncxVTc; fooµ.évou -.ou npo&tpl)µ.évou· x«l. olhwc; y«p otov !µ.n63tov yÉvot-." iiv ~ np6yvwatc; -.ou Èaoµ.évou XOCÀOU. 49 Il«VT« youv x_pl)a(µ.wc; 6 8&òc; T« x«-.à; -.òv x6aµ.ov otxovoµ.G>v cù>.6ywc; ~µ.«e; x«t npòc; -.à; µlUoVT« Èn>cpÀ~. lllras 'H y«.p I yv&>atc; «ù-.wv civrjx& µ.èv ~µ.«e; cinò TOU ci8>.ci:v x«T« 354 -rijc; x«xl«t;, mé-.ptljlc 3' !v, 8~«a« x«T&LÀ'ijcp8«t, npòç -.ò µ.~ s «VTtn«À«(a«VT«i; ~µ.«e; Trj «µ.«pT(~ TCXX,LOV «ùTrj unox_ctp(ouc; ycvéa8«L. 50 "Aµ.« 3è x«l µ.«x_6µ.cvov fy(vc-.o T xOCÀÒv x«l ciy«8òv I ycvfo8«L TLV« TÒ ~v 1tp6yvwatv ~l)ÀU8Év«L etc; T6v3c (290) Ttvcx, M"L 1tcxv-.c; la-.«L tpÀ~ ~µ«e; 1tpòc; T« !UÀÀOVT(l ò 8c6c;, ~l)TOuµ.cv6v TL pl)TÒV cinò -rijc; 'E~63ou ISp« b et 3uvcxµ.c8« oln-c; a«tpl)V(a«L • ' T(c; fflO(lja& 3uaxcpov x«l xcp6v, x«l ~ÀÉTi:OV"t'(l x«l -.ucp>.6v; oòx fyw, xuptoc; ò 8c6c; ;' 5 tv« TÒV «ò-ròv TUtpÀÒV )((lL ~ÀÉTi:OVT(l Tl:CTl:OLl)XWc; fr ~ÀÉTi:OVT(l µ.èv 1tpÒç T« Èv&aTl)X6T«, TUtpÀÒV 3è 1tpÒç T« !UÀÀOVT(l" TÒ y«p Tl:Cpl. TOU 3uaxwcpou x«t xwcpoù oò TOU Tl:«p6VToc; X«Lpou 3Lma«a8«L. 52 "On µ.ÉYTOL yc 1'1:0ÀÀWV TWV ècp' ~µ.i:v «l..L« 1t>.ci:a-.« -.G>v oòx ècp' ~µ.i:v Èa-.L, x«l. ~µ.ci:c; 6µ.o>.o~aoµ.cv· l>v µ.~ ycvoµ.évwv, ">lyw 3è -.&>v oòx ècp' ~µ.i:v, oòx iiv -.cx3c o TLV(X -.&>v ècp' ~µ.i:v rnpCXTT&TO. IlpcxTT&T(lL 3è -.ci3c TLV(X -.&>v 5 ècp' ~µ.i:v &x6>.ou8« -.oi:a3c -.oi:c; npoy&Voµ.évotc; oòx ècp' ~µ.i:v, cv&x_oµ.évou -.où È1tl -.oi:ç «ò-.oi:c; npoycvoµ.évotc; x«l. 1-.&p« ll'OMTBI:

151, 3-4 - Ex. 4, 11.

I B O V (ad I 49, 3) N (D) ; PhllocM AB C

I 52, 4 pr. -r:iJ,v Roblnson (Junod) : -r:~ Phlloc-e AB C om. Eus. Il npcxnc-r:0tL Philoc.) npcine:1 Eus. Il 5 npoye:voµhor.ç I BO cum Phllocoe A : npocyvO"'t'e: fLY) 8ux Tl.l8e: "C'LVIX auµ~E~YJX6"C'(X ~µi:v ~µéic:; 1Xtpe:fo61XL T«8e:, èmÀéÀYJc:; µ.èv oùv wc:; èv è7tL"C'OfLTI olµ(XL CÌ.1to8e:8e:i:x6(XL "C'Ò TYJV 1tp6yvc.>aLV "C'OU 6e:ou fLY) elv(XL )((X"C'(XV(Xy>((XO"'t'LXYJV TWV 1tpoeyvc.>aµévc.>v 1t«VTc.>c:;. Mras

355

d

I 55 (f)épe: 8è &.yc.>VLCJù>fLe61X )((Xt 1te:pt "C'OU "C'OÙt; &.O"'t'épctt; fLYJ81Xµwt; dV(XL 7tOLYJ"C'LXOÙt; "C'WV èv ixv6p&>1t0Lc:;, CJ'Y)fL(XV"C'LXOÙt; 8& µ6vov. l:(Xcp&c:; 81) 6"C'L et 68e: "t'Lc:; o CJXYJfLIX"C'LCJfLÒt; "C'WV 1Xfflp6>V 1tOLljTLxÒt; voµ(~oLTO Twv8é TLVc.>V TWV ywoµévc.>v mpl "C'Òv s &v6pc.>1tov - lV 7tÀotvc.>µévc.>v xa:T« x&.6e:Tov ~ -rija8e: -rijc:; µo(poct; TOU ~t; b ÈO-X'YJfLOC"C'LO'µévouc:; OU"C'6>0"(, T xp6vct> -rijt; CÌ.7tO"C'é~e:c.>t; "C'OU 1te:pt FONTES : U 55-81 = Orlg. comm. In Gen. III (VIII, p. 27-37 Lommatzsch); Phlloc. 23, 14-18 (p. 202, 2 - 207, 31 Roblnson; p. 174195 Junod).

I O N (D) ; Philocae A B C § 55, 7 Sovcwro Robinson : 8òVOt-ra:L Eus. cum Philocae A C 8uvcxa6cxL

LIVRE VI, 11, 52-58

259

des mêmes événements antérieurs il se fasse autre chose que ce que nous faisons. 53 Et si quelqu'un veut que notre liberté soit indépendante de tout, de sorte que nos choix ne dépendent pas d'événements qui nous sont arrivés, il oublie qu'il est une partie du monde et qu'il est enveloppé par la communauté des hommes et du milieu ambiant. 54. Je pense donc avoir suffisamment démontré, en une sorte de résumé, que la prescience de Dieu ne soumet pas forcément à la nécessité les événements connus à l'avance. 55 Eh bien I soutenons aussi que les astres ne sont en rien les agents des événements humains, mais seu­ lement des signes. Il est clair que si telle configuration des astres passait pour produire tels événements qui arrivent à l'homme - car tel sera maintenant l'objet de notre enquête -, la configuration d'aujourd'hui, par exemple, qui concerne tel homme, ne saurait être considérée comme ayant produit les événements antérieurs survenus à un ou même à plusieurs autres hommes ; car tout ce qui produit est antérieur à ce qui est produit. 56 Mais si l'on se réfère à la science de ceux qui professent de tels arts, les événe­ ments humains antérieurs à la configuration passent pour avoir été prédits. 57 Car ils prétendent, après avoir établi d'une certaine façon l'heure de naissance de tel homme, déterminer la place de chacune des planètes selon la ver­ ticale dans tel degré du signe du zodiaque ou dans les minutes du signe, ainsi que l'astre du zodiaque situé sur l'horizon au levant ou au couchant, l'astre situé au méri­ dien ou au méridien opposé. 58 Et quand ils ont établi que les astres qui selon eux composent une configuration avaient, au moment de la naissance de quelqu'un, telle configuration, alors, sur la base du moment de la naissance b) Astres-agents et astres-signes

Philoc08 Boo Il § 57, 2 -rp6rn>v Iae (?) EsUenne et edd, ■equ. : T6rn>v 100 0 N Philocae A B C.

260

LA PRePARATION evANGeLIQUE

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270

LA PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE

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