La fin du Phedre de Platon - Critique de la rhetorique et de l'ecriture

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La fin du Phedre de Platon - Critique de la rhetorique et de l'ecriture

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ACCADEMIA TOSCANA DI SCIENZE E LETTERE «LA COLOMBARIA»

WILFRIED KÜHN

LA FIN DU PHEDRE DE PLATON CRITIQUE DE LA RHETORIQUE ET DE L'ECRITURE

F I RENZE

LEO S. OLSCHKI EDITORE MM

ACCADEMIA TOSCANA Dl SCit:NZE E Lt:TJ'BKI:: «LA COLOMBARIA•

•STUDio CLXXXVJ

WILFRIED KÜHN

LA FIN DU PHEDRE DE PLATON CRITIQUE DE LA RHETORIQUE ET DE L'ECRITURE

FIRENZE LEO S. OLSCHKI EDITORE

MM

INTRODUCTION

1. USUJET

Trop vite da,.;ée anaJyse de ce texte. III. J'examinerai donc, dans le troisième chapitre, les sections du dialogue qui sont résumées dans le pa.age-clé pour relever cinq distinctions autour desquelles s'articule l'argument de Socrate à propos des discours oraux ou écrits. Par le: biais de ces distinctions, je compte montrer que, dans son réswné, Socrate fait la liaison entre sa critique de l'écriture ct sa critique de la rhétorique traditionnelle. Et cela m'amène à rITES DE t•INTERPRÉTATION ÉSOTÉRISTE Je ne suis pas le premier à contester le sens que les écoles de Tübingen et de Milan prêtent aux dernières pages du Phèdre. Je reviens pourtant sur le sujet, parce que pc~onnc n'a encore, sauf erreur de ma part, fondé cette critique sur une intcrprétatioo cohérente de la seconde plltlie du Phèdrequi se uoove tout de même résumée dans ces dernières pages. Je ne VOU·

drais cependant pas passer sous silence les critiques antérieures que j'ai pu adopter comme point de départ. -8-

( 1) Dans son compte rendu du livre de H. Kriimer Arete bei Platon und An1toteles, H.-D. Voigtliinder a observé le premier que le passage-dé 278 b 8 - c 4 a pour but de critiquer cenains écrii•ains non-philosophes - ct non d'établir des degrés de valeur entre différents sujets philosophiqu"" (c'est ainsi que je compléterais l'obscsvation de H. D. Voigtliindcr, 206). a pourtant brusquement élargi cette pcn;p«tivc exégétique en proposant de voir, dans les «choses de plus grande valeur» (n~uilt&pa) des contacts de l'âme avec les fonnes intelligibles_ (2) Dans un premier temps, E. Heitsch insistait également sur le fait que le passage-dé s'adn:ssc à trois catégoriC!i d'écrivains pour expliquer dans quelles conditions ils peuvent être appelés 'philosophes" Mais il ne s'est pas aperçu que, dans le contexte du dialogue, la. condition qui consiste à posséder des «choses de plus grande valeur» signifie la maîtrise d'un sa voir dialectique. 4 (3) enfin Mme M. Isnanli Parente qui a nettement exposé b deux côtés d'une interprétation non-ésotériste du pas5a1ge-clé. (a) Se trouve 'conJamné' le rédacteur de discours -et l'écrivain en générnl - qui reste fixé sur son texte écrit parce qu'il ne sait ni le dépasser de façon dialectique, donc philosophique ni, par conséquent, le justifier sur la base d'une connaissance supérieure. (b) Ainsi ne s'agit-il ni de critiquer l'écrit du philosophe ni de lui opposer la communicotion uniquement orale de sujets supérieurs. :'i Cette interprétation csl cependanr avancêe sous la forme d•une thèse qui n'est pas explicitement justifiée par une analyse détaillée du passage·dé ct de son contexte.

n

c.,-r

} . UNE REMARQUE SUR LA MÉTHODE SUIVIE

C'est une banalité que Je dire qu'une interprétation implique des préalables qui concernent aussi bien le sens philosophique de l'œuvre en que•-

1

1987,48; 1991,143, n. 3, rt 148-149. Plm Iicmlmmt, en manche, ilKmble 50Utatir que

t~::J~C:\:st:~b~~~~=~~99~7~~~: 4ue? ' En 1987 il n 'ét.ttit pM loin tk Cd~ stllutiM m icbti.fiant les~ dt: plus grandt: va· lruoo- awc la farulti ermetrre d'élucider IC" sens de l'expression «choses de plus grande valeur» par l'expression parallèle «chœ"" plus importantes•. Or cette dernière désigne manifestement ce à quoi qudqu'un comme Isocrate sC voit porté par «UD certain amour du savoir», par «UnC' cc-naine philosophie» - l'expression désigne donc le savoir et, comme il est question des activités d'un orateur, les discours fondés en savoir. Par consêquent, le tenne-clé .:choses Je plus grande valeu~ désigne également des discours savants par contraste avet.' 1~ discours courants. L'identité de sens entre les deux expressions «choses plus importantes» et «choses Je plus grande valeuD ""! ce que conteste Th. A. Szlezâk qui a commemé le pllSSage T 3 aussi bien qut IC"S a ut res où le; di>icours sont jugés selon la valeur de leur conlenu. En effet l'interprète fait valoir que l'expression «de plus grande valeur.. constitue un terme relatif qui porte, dans le Phèdre, sur deux différences de valeur thématique: (a) celle entre les écrits ordinaires ct les écrits philosophiques ct ib) celle entre les écrits philosophiques et les diswun; oraux du philosophe (1985, 28-30. 40. 4b = 1988, 77-80. 91. 98). Mais le seul texte dans lequd l'expression .de plus grande valeur» est eet1sé revêtir le sens (b) est le passage-clé. n faudrait donc de trés bons arguments pour prouver cela contre cc: qu'inclinent à penser les autres occurrences de l'expression. -21-

5. LE PASSAGE-CLf: CONŒRNE·T·IL lMPLICITEMENT 'LE Pllii.OSOPIIE'~ Pour cc qui est du sens immédiat du passage-clé, H. Kr.iimer en a donné en un endroit un réswné qui s~accordc parfailcmcnt avec mon analyse: «Dans hl mesure où les é> (1964, 150). Comment, à partir de cene observation, l'exégète passe-t-il à l'interprétation ésotéristcl D'abord, il pm.ise que hl dialectique en question est celle qui aboutit nécessairement à la OOIUlaissanœ du bien ct au bonheur évoqué plus haut dans le Phèdre (277 a 34). F.nsllite, Ü di, connaissance des âmes des auditeurs et connaissance des genmi du discours. 1 On accède à ces connaissances par le biais cie la m oral ou écrit, mais il s' ogit d'examiner 1 259~5

-260 al, 262b6-c .3,26.) d 7 -el,~ c8- 266c 1,266d'- 261 d 7.

Z-5, Zll b 1 ,_ 1 Socrate ne Ir: dir u~ qu'â propos t:k la connaia5c1~ thi:m11nque comme, p11r c:r. ne 501lt pa sans fruit, IJl.d.Îs. ont une semeno:: grâce à laqudle d'autrt=:~~ diSCDUŒ qui grandissent en d'a_u~ nartJ.t1:"'1.s 1:iuffiront à rendre œla toujours immonel ct qui auront pour effe1 que cdui qui < 1.,. > poolièJc sera heureux au ph,. hautdcgréquiest pooliible pour l'homme. (276e 4 -277&4)

A l'image de la rcproducrion naturdle, l'mscigncrnem oral crée d"' disc-our.; qui pennettent à l'âme ainsi instruite de passer du rôle de l'élève à cdui de l'enseignant ct ainsi de suite. Cela implique que l'ècriturc dans l'àme trans-

met la compétence de répondre à des qu pour le plai approprié, il serait content, si toutes ceJles qu'il a semées arrivent à la maturi~ au hout de huit mois?

Phèdre: Probablement de

cet!