Histoire de la philosophie russe - part2 [2]

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CHAPITRE

V

LES CERCI.ES HEGELIENS. STANKEVITCH. BAKOUNINE. BELINSKI. 1. Remarques générales. - 2. Stankévitch. - 3. Biographie de Bako 1ne. - 4. Influences de Fichte et de Hegel. · 5. Le rnant de la pfiilosophie de Bakounine. - · 6. Con htsions. - 7. Rélinski,.. la controverse à son sujet. - 8. Sa vi •. - 9. La période hégélienne. - 10. La critique de Hegel et le moralisme.

Vers les années 30 et 40, soit à l'époque des sfavohiles une série de penseurs, se plaçant en ê1ehorsd, l'idéologie ecclésiastique, cherchent à a ermu umanisrne esthéti ue oûr en fa1re lê fondement de toute une conc l>· jQ!!_ du monde. e ~man1sme ressusc1t , si l'on veut, acquiert une vertu nouvelle et vivace en tant que le pr~ii'cipe fondamental du sécularisme. Là est sa force motric cl l'attrait qu'il présente poui les penseurs d'orientation laïque qui séparent délibérément le domaine religieux uhliécs par Stéltlov (,,. surtout t. Ill); Ia corr. de Bakounine a,,ec Her zen et Ogare,· a été éditée par Dragom.anov. Important est l'ou,·rage de V. PoLONSKI : Documents pour 11ne bzographie de Bal~ounine (1923) où se trouve la Confessîon qui resta longtemps inconnue. V. l{onNI LOV : Les je11nes années de Bakounin e ~Sur l'histoire du romantism e r11sse1 1915); Les années de vagabonage de Ba/,ounine 1025 · V. POLONSK I : Bakounine, 1922; STtKLO\' : Bako unzne: ' ' ' a clonné une grande étl1de à l'éd~t· 1 10 11 d c B Dragomanov 10v : JI. A. Bako11nine, 1006. V. aussi L. Gro!sma~n et ' ' · P~~ac! 10 . sk!, art. dans l e Débat sur Bal.. ounine et Dosto1evsk1, 1926. Tchi!evs~i lui consacre un excellent cl1apitre; cf. enfi11 ll'IASARYK : Z,ir llsszsche Geschichts ... B. II:

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HISTOIRE

DE

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PHILOSOPHI

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d'une vie personnelle réelle et concrète. Cet élén1 nl fi. Ji. téen demeurera durant la période hégélienne et les cond llir même à une critique de Hegel, surtout Bélinski; St n kévitch s'élevera contre la dissolution de l'individuel d n 13 l'universel • Stankévitch étudie Hegel avec attenti9n et enthousi Il est particulièrement sensible à la puissance de la tliese du dialecticien allemand. Il traduit un fort bon a1· 1 de W illm sur Hegel 14 et lit les successeurs, entre autr Feuerbach 15 et Czeskovski (un hégélien polonais, ·oir ch. v1). Il écrit un article : De la possibilité d'une philo. ophie comme science; il resta inédit on ne sait pour qu 11 raison et le manu·scrit est perdu. Etud~ant Fichte, Stankévitch était séduit par l'idée d'une philosophie qui serait une science rigoureuse, mais il écrivait à on ami Névérov : « Fichte a su avec tant de fin s et d'une façon si satisfaisante transformer le monde enti r en une modification de la pensée, qu'il a fait de la pen ée même la modification de quelque sujet inconnu ... A l'aid des lois de la raison, il a construit tout un monde de fantômes, et de la raison même il a fait un fantôme ... Partant de Fichte, j'entrevois déjà la possibilité d'un autre 16 systè1ne. ~ li le trouve chez Hegel • Tchijevski fait justem nt remarquer 1 1 que Stankévitch avait très bien évité les 1n 1 nt ndu fl l'int rprétation d'une notion fondamentale de Hegel, celle de réalité ~·avait provoqué un grand nombre (nous le verrons en étudiant Bélinski). },4A ns-zoM ub . « 9VÏJ.BIU:lsq2 >> 9Dpif2~m .BI quo:lU.89d fn9l nim1sfsb 2i.sm ,s2ilg3'b 9fü fûs 91:éirr1:sb s:tfa~ sup 9'IO:ln9) -mnlA 2n92 s~ n3 .(2s1uq ss2nsq snIJ ,rroit.slu~9q2 srru "I.sq -m»b;ff ub s"Iih sb no2i.s,: us ti.sv.s ,i"lin~\Hl()?.. 2s2 2n.sb ,vo2I ,ni :H.sts I.sqbnhq t§1:sfni no2 » sup 0& 299nn.s 2sb snin JinJ9 'n xusigil9,: fn9mi:tris2 no2 2niomn.s9 VI . « ~'UR\ ~in~'\ -u191: sl :ts s1:H rro2 :tuot tfo221ndms Iê ,r uJ Il Jni'up anq .9Jni.sm 92 li frr9m9Ju92 ;9upiJn rlJu.c 'HJDb-rn 9nu'b tin22ilq n~i i\~1. s ~i nsnnmmi'l sb rri.s·nst sl 'Ilia trrsm91:éiins fi.sn ,(9npB2.sfa9fao9-.s1fx9 ,9upï.sl noigib,: BI sb 9'Iqo'Iq 91) · ·19x9 :ti.sv.s ,tib 2nov.s'I 2non ,~n11iismn.h. rro2 69v.s ,sfrloi'il ni sb Jud ~J >> .9flÎIIUOJl.s8: 'IU2 9:lfl9JJftni 9hil.B'I8 29'IÎ SITU up IJ9i0 91 · 2.sq û.sm ~usiO fa9 ,ô88l ns b-iufo:l th~9 ,siv ,. \innm1u\'\ innb \Ï\1 ill\) iufo:l ... 2s2ilg 2 J errnb 9hq no'I -sl9 fa:) « .9mmorl'I 9b noi:t.sv9fü'I sb noeic·c n svM9'2 iup 9r{~ :tnsvno2 sng.sqmo:lo.B xusigifo'l smeiJn9nsm_m i'b f n9m slqm9x9 1:cq) sm2in.sifahdo ub rroi229lrco~ snIJ sninuoJl.sH .al 9b rcoits:lib?:)"Iq snu tC.sï.&d"I.sff -iuro2 .c2 n 29'If:tsl 292 2n.sb -smmi'I sb 2fi.s1:f 291 tn.sbnsqs:) .ri: 9:lftÏ"I:ls2 ub f9 sorr.s'IIlIJ02 .9nnsi:t?nrl~ sigolonim"I9:t .si usq s usq fn9frrnlqqu2 srn2ifn9n .ô8 .q ,.fo) .q_o ,niavat,IH::>T .a~ 91J onpiJaim .BI sb s,rnrlq stfo:> srrp O'Iih sb noûn .r, hfanoioq .t~ 911119ÏfS'Hfa jas slfo ûsm ,œe .q ,.\b .q_o) 9Jl1ISÎJS'Irl!> :tes snicmmI.na .seH83'b o·d~ em1e

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LE

x1x• SIÈCLE

« L'humanité est Dieu, introduit dans la matière », et

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la fin de l'homme est de transporter Je ciel, 'de transporter Dieu, qu'il contient en lui, sur la terre ... d'élever la terre jusqu'au ciel» (lettre de 1836). « Je sens Di u en moi, je ressens le- paradis dans mon âme », écrit-il vers la n fünc époque; ' et il suffit de lire attentivement sa correspondance d'alors pour comprendre que c'est là l'expression d'un émotion authentique, encore qu'exaltée. ~ Mes amis, lisonsnous dans une autre lettre de 1836, la terre n'est plus notr patrie, notre bonheur est céleste... nQtre religion infinie ... tout est illuminé par elle, tout doit manifester que l'humanité divine se rapproche infiniment du but divin ... »