Flore du Cameroun 7, Les botanistes au Cameroun / René Letouzey.

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Description bibliographique : Flore du Cameroun, tome 7, 1968 Source : Paris - Muséum national d’histoire naturelle/Direction des bibliothèques et de la documentation

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CAMEROUN PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE DU CAMEROUN ET SOUS LA DIRECTION DE

A.

A U B R É V I L L E

MEMBRE DE L'INSTITUT MEMBRE DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES D'OUTRE-MER MEMBRE DE L'ACADÉMIE D'AGRICULTURE DE FRANCE PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

LES B O T A N I S T E S A U

CAMEROUN

PAR

René LETOUZEY

MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE L a b o r a t o i r e de P h a n é r o g a m i e 16, r u e B u f f o n , P a r i s 5 e 1968

SOMMAIRE Préface

*

Documents floristiques : 0

Introduction Historique de la recherche floristique Liste des collecteurs Index géographique Documents phytogéographiques

7 66 •• •

88 I0

Bibliographie

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N O T A . ¿S3Divers chapitres ou passages de ce fascicule spécial de la Flore du Cameroun sont extraits, avec la bienveillante autorisation des éditions P. L E C H E V A L I E R , d'un ouvrage général intitulé « Étude phytogéographique du Cameroun » (sous presse).

Rédacteur :

J.

RAYNAL

PRÉFACE

Depuis cent ans environ des botanistes ont parcouru le Cameroun, récolté des plantes et effectué des observations sur les différents types de végétation ; des collections ont ainsi été rassemblées en divers lieux, des publications ont vu le jour... Pour qui cherche à prendre connaissance de ces herbiers, pour qui cherche à se documenter sur la végétation camerounaise, le travail est souvent ardu; de multiples problèmes de détail se présentent : régions exactes prospectées par tel collecteur, localisation géographique ou écologique de certains sites, lieu de dépôt de certains herbiers... C'est pour répondre à de telles préoccupations que nous avons jugé utile de présenter en un fascicule spécial de la « Flore du Cameroun » de tels renseignements, non dans tous leurs détails possibles mais d'une manière telle que le lecteur puisse y trouver les premiers documents indispensables à une recherche plus approfondie. Ces documents sont, nous le savons, incomplets, peut-être parfois inexacts, mais alors que la botanique camerounaise vient de passer son centenaire, il nous est apparu indispensable de « faire le point » et de ne pas laisser sombrer dans l'oubli ou l'indifférence tout le magnifique travail scientifique et pratique de nos prédécesseurs ou même de nos contemporains. R.

LETOUZEY

LES BOTANISTES AU CAMEROUN PAR

R. LETOUZEY

PREMIÈRE D O C U M E N T S

I.

PARTIE

:

F L O R I S T I Q U E S

INTRODUCTION

L'inventaire du matériel floristique déjà rassemblé repose sur de multiples récoltes, puisque nous avons pu recenser près de trois cents noms de collecteurs qui ont travaillé en République fédérale du Cameroun, depuis un siècle environ. Cependant ces travaux de rassemblement de matériel d'herbier sont de valeur très inégale; certaines régions ont été prospectées intensivement, d'autres fort mal; plusieurs collections se réduisent à quelques numéros de récolte, d'autres atteignent heureusement quelques milliers; certaines collections sont aisément accessibles, d'autres ont disparu sans qu'il en existe de doubles (en particulier dans l'incendie presque total de l'Herbier de Berlin en ig43 x ). Avant nous, quelques tentatives ont été faites, dans des cadres plus généraux, pour pratiquer un recensement des collecteurs et des collections se rapportant au Cameroun. Nous avons ainsi été amené à utiliser les sources de renseignements suivantes : 1. Les familles subsistant à Berlin après cet incendie sont énumérées dans Willdenowia 1 (1) : 27-28 (1953).

i° Pour les collecteurs dont des matériaux furent rassemblés à l'Herbier de Kew avant le 3i décembre 1899 : A N O N Y M E . — " A list of the collectors whose plants are in the Herbarium of the Royal Botanic Gardens, Kew, to 3i st December 1 8 9 9 " . Kew Bulletin n o s 1 6 9 - 1 7 1 (janvier-mars 1 9 0 1 ) , pp. 1 - 8 0 . 20 Pour les collecteurs ayant travaillé au Cameroun avant 1910

:

A. E N G L E R . — "Übersieh über die botanisch wichtigeren Forschungsreisen und Forschungsstationen in den einzelnen Florenprovinzen, Unterprovinzen und Bezirken des tropischen Afrika und der m dasselbe übergehenden subtropischen Provinzen". Die Pflanzenwelt Afrikas I, 1 ( 1 9 1 0 ) , pp. xvi-xxvm. 3° Pour les collecteurs dont des matériaux furent rassemblés à l'Herbier de Berlin jusqu'en 1913 : Ign. U R B A N . — "Geschichte des Königlichen Botanischen Museums zu Berlin-Dahlem (i8i5-igi3) nebst Aufzählung seiner Sammlungen". Beihefte zum Botanischen Centralblatt, Vol. 34 (Ï-9.17>.

PP-

1-457.

et F . A . S T A F L E U . — Index Herbariorum — Part II, Collectors 1) A - D (Utrecht, I 9 5 4 ) 2 ) E - H (Utrecht, I 9 5 7 ) . Nous tenons à remercier ici le Dr. F . A . S T A F L E U , qui a mis à notre disposition le manuscrit concernant les collecteurs dont l'initiale est comprise entre I et Z, ainsi que tous les directeurs d'Herbier qui ont répondu à nos demandes relatives aux collections camerounaises. Enfin, le Dr. F . N . H E P P E R a aimablement complété l'inventaire des collecteurs du Cameroun occidental, venant ainsi heureusement parfaire notre documentation; nous lui exprimons toute notre gratitude pour ce travail. D'autre part nous avons pu, au cours de nos diverses recherches bibliographiques et de nos manipulations d'herbiers, relever de multiples renseignements de détail; des collecteurs modernes nous ont communiqué directement les indications concernant leurs récoltes; nous avons pu également prendre connaissance de plusieurs biographies que nous mentionnons ci-après, en 4° J . LANDJOUW

particulier dans le « Deutsches Kolonial Lexikon » de H. paru à Leipzig en 1 9 2 0 1 .

II.

HISTORIQUE

DE

LA

RECHERCHE

SCHNEE,

FLORISTIQUE

Nous estimons intéressant de replacer schématiquement la recherche floristique au Cameroun dans un cadre historique et ferons appel, en cette dernière matière, aux synthèses préparées par A. S E I D E L ( 1 9 0 6 ) , par S . P A S S A R G E ( 1 9 0 8 , pp. 55 7 -5 7 5 et in H M E Y E R , Das deutsche Kolonialreich, 1 9 0 9 — « Kamerun », pp 4I 9 -65O), par 0 . M E Y E R (in H. S C H N E E , Deutsches Kolonial Lexikon, 1 9 2 0 — « Kamerun », pp. 1 6 9 - 2 1 8 ) , par B. L E M B E Z A T (Le Cameroun, I 9 54) et plus récemment par R. C O R N E V I N (Guides bleus, — Afrique Centrale, 1962 — I République fédérale du Cameroun. Aperçu historique », pp. 3 77 -388), ainsi qu'à diverses sources bibliographiques traitant de l'histoire du Cameroun, sans donner à celle-ci, ici-même, une importance dépassant la mesure de notre propos. LES

PREMIERS

CONTACTS

AVEC

LA

VÉGÉTATION

CAMEROUNAISE

Nous n'avons pu jusqu'à ce jour trouver trace de récoltes botaniques qui auraient été effectuées durant le temps de l'installation des Portugais depuis 1472 au long du golfe de Gumee, ni sous l'occupation hollandaise de I 5 9 O à la fm du xvin« siecle. L'Herbier S L O A N E du British Museum renferme quelques échantillons de John KIRCKWOOD et de Charles COOMBS, « chirurgiens » qui en 1 6 9 6 - 1 6 9 9 se trouvaient à Calabar sur l'estuaire de la Cross River, donc en Nigeria actuelle mais non loin de la frontière occidentale moderne de la République fédérale du Cameroun. Il faut attendre la première moitié du xix® siècle, et encore doit-on se rendre dans le Nord Cameroun, pour noter le passage 1. « D. K. Lxk. » après un nom de collecteur signifie ci-après que le personnage en cause est mentionné dans cet ouvrage.

certain de botanistes. La mission anglaise D E N H A M , C L A P P E R T O N et O U D N E Y , venue de Tripoli, parcourt les voisinages du lac Tchad de 1822 à 1824, alors partagés entre émirats et sultanats rivaux. Du 1 6 avril au 5 mai 1 8 2 3 Dixon DENHAM ( 1 7 8 6 - 1 8 2 8 ) quittait Kouka (actuel Kukawa), à l'ouest du lac, pour suivre une mission bornouane dans le Mandara; ses observations surtout géologiques s'accompagnent de quelques notes sur les arbres rencontrés. Le chirurgien de la marine Walter OUDNEY ( 1 7 9 0 - 1 8 2 4 ) , seul naturaliste en fait de l'expédition, malgré sa mauvaise santé, circulait de son côté au sud du lac, dans la région de l'estuaire du Chari, et recueillait quelques échantillons botaniques; il devait mourir à Kano le 12 janvier 1824. Du 2 3 janvier au 2 mars 1 8 2 4 , D E N H A M allait et revenait de Kouka (Kukawa) à Kossery (Kousseri) et Loggoun Kernak (Logone Karnak); du 16 juin au 17 juillet, à nouveau, il atteignait la partie orientale du delta du Chari. Les récoltes d ' O u D N E Y , rapportées par C L A P P E R T O N , comportaient au moins quelques 3oo plantes mais, mal conservées, elles ne purent atteindre en totalité l'Angleterre; elles sont aujourd'hui au British Muséum. L'étude de cet herbier fut effectuée par Robert B R O W N , et publiée en appendice au compte rendu de cette expédition que nous mentionnons dans notre bibliographie in fine (cf. D E N H A M ( 1 8 2 6 ) , traduction E Y R I E S et D E LARENAUDIÈRE).

Plus importants furent, au point de vue de la connaissance botanique de ces régions, les résultats d'une seconde mission anglaise R I C H A R D S O N , B A R T H et O W E R V E G , venue elle aussi de Tripoli jusqu'au sud du lac Tchad, de Kukawa vers la Bénoué, le Logone et le Chari, en I85I et i85a. Mais ses travaux botaniques consistèrent uniquement en description, par Heinrich BARTH (1821-1865), de paysages, d'arbres ou de plantes (malheureusement presque toujours désignés par leurs noms vernaculaires) avec leurs utilisations éventuelles ; nous signalons également le compte rendu de cette mission dans notre bibliographie in fine (cf. B A R T H

( I 8 5 8 ) , traduction I T H I E R , 1 8 6 0 ) ; aucun échantillon botanique ne paraît avoir été rapporté par cette mission. B A R T H , après un voyage à Tombouctou, revenait à Kukawa et y rencontrait en décembre I 8 5 4 et janvier I 8 5 5 le géographe astronome Eduard V O G E L , avant d'être de retour à Tripoli la même année. Ed. VOGEL ( 1 8 2 9 - 1 8 5 6 ) ïJD.K.Lxk.), fils de C . V O G E L et frère (?) de T H . V O G E L ( 1 8 1 2 - 1 8 4 1 ) , partit en Afrique en I 8 5 3 et atteignait Kukawa (cf. Bonplandia, I 8 5 3 , p. 3 8 ) ; son passage à Wasa (Waza) en 1 8 5 4 est signalé par B A R T H mais V O G E L devait disparaître mystérieusement en I 8 5 6 dans le Wadai (cf. Zeitschrift Allg. Erdkunde, I 8 5 6 , pp. 4 8 1 - 4 8 8 et Bonplandia, 1 8 6 2 , pp. 273-274) et aussi le fruit de son travail en botanique dont les éléments lui avaient autrefois été inculqués par K U N Z E à Leipzig. Il est très vraisemblable qu'il a expédié en Europe des échantillons car, dans une de ses lettres, écrite de Kukawa le I 4 juillet I 8 5 4 ( E D . V O G E L , I 8 5 5 , pp. 2 3 7 - 2 3 9 ) , il mentionne qu'il a suivi une razzia bornouane jusqu'à Musgo (Mousgo) de fin mars jusqu'au 10 juin et que dans une caisse il a envoyé quelques paquets de plantes récoltées à Kuka (Kukawa) et dans le pays de Musgo (Mousgo). R . W . J . K E A Y ( 1 9 6 1 , p. 6 7 ) suggère que ces échantillons de V O G E L ont pu être ramenés par B A R T H ; les collections d'Eü. V O G E L , nigériennes et camerounaises, sont actuellement représentées par 108 spécimens à Kew et 144 au British Museum.

Gerhard ROHLFS, venant de Tripoli, s'arrêta à Kuka (Kukawa) en I 8 6 5 , fit en septembre et octobre 1 8 6 6 , par Maidug-eri (Maïduguri) à l'aller et Dikoa au retour, un crochet jusqu'à Mora (cf. G. R O H L F S , 1 8 7 5 , pp. 1 2 à 7 6 « Uândala »), mais sans récolter de plantes au Cameroun, semble-t-il, puis repartit de Kuka (Kukawa) sur Lagos. De 1 8 6 9 à 1 8 7 3 Gustav NACHTIGAL ( I 8 3 4 - I 8 8 5 ) , qui joua un rôle important quelques années plus tard au Cameroun, voyagea du Sahara au Soudan et s'arrêta assez longtemps au lac Tchad pour en parcourir le pourtour; de son voyage au Cameroun ne restent, à notre point de vue, que quelques noms de plantes (cf. N A C H T I G A L ( 1 8 8 1 ) , traduction G O U R D A U L T ) . Eduard Robert

F L E G E L sillonnait ensuite la vallée de la Bénoué en 1 8 7 8 , puis l'Adamaoua de 1881 à 1884, sans accomplir de travaux botaniques.

MANN

E T LE M O N T

CAMEROUN

Entre les rives du lac Tchad et la côte atlantique s'étendaient, durant la première moitié du x i x e siècle, des contrées inconnues, ou tout au moins sur lesquelles on ne possède pas, semble-t-il, de relations. Sur la côte même, les débuts de la colonisation ne se des•s

sinent qu'avec l'installation à Fernando Po d'abord ( C L A R K E et P R I N C E en I 8 4 I ) puis à Bimbia ( C L A R K E et S A K E R en i844), à proximité de l'actuel Victoria, de missions anglaises (Baptist Missionary Society); c'est de Bimbia que le missionnaire noir jamaïcain M E R R I C K , en 1 8 4 7 , tente l'ascension du mont Cameroun mais se trouve entravé par le manque d'eau au-dessus de la forêt (cf. R. F. B U R T O N , I863 a, II, pp. 5o-53), difficulté que retrouveront plusieurs botanistes par la suite. La Baptist Missionary Society s'installe à « Cameroons river », sur le site du Douala actuel, en i85o, puis à Ambas (Victoria) en i858 (Pasteur S A K E R ) . Plus tard la Mission de Corisco et celle du Gabon, fusionnées, s'établissent entre Campo et Nyong en 1871, et en 1879 les premiers missionnaires américains (Mission Presbytérienne Américaine), avant de se fixer en i885 à Ebolowa, arrivent à Batanga, près de l'actuel Kribi; ce site deviendra également connu dans le monde botanique par les récoltes de D I N K L A G E vers 1 8 9 0 . Mais d'autres collecteurs ont précédé D I N K L A G E au Cameroun méridional et c'est dès le 1 9 décembre 1 8 6 1 que S A K E R , C A L V O et Richard Francis B U R T O N ( 1 8 2 1 - 1 8 9 0 ) , ce dernier alors consul de la baie de Biafra à Fernando Po, rejoignent le botaniste Gustav MANN (i835-igi6), sur le mont Cameroun, se trouvant ainsi les premiers européens à atteindre le sommet de cette montagne. M A N N , venu en Afrique pour remplacer B A R T E R dans la mission B A I K I E sur le Niger, ne participa pas à cette expédition et, au cours de son séjour autour de la baie de Biafra de i85g à

i863, effectua des reconn suraissances le mont Cameroun dès janvier-février 1861; son ascension principale dura de décembre 1861 à février 1862 et, en novembre-décembre de cette même année, il gravit à nouveau la montagne principale ainsi que le mont Etinde ou Petit mont Cameroun. Dès I 8 6 3 , en appendice à la relation de voyage de B U R T O N , paraît l'énumération des récoltes de M A N N au mont Cameroun, .à Fernando Po, à Sào Tomé, à l'île du Prince, aux monts de Cristal, par J . D. H O O K E R (in R . F. B U R T O N , I 8 6 3 a, appendice 3 , pp. 2 7 0 2 7 7 et J . D. H O O K E R , I 8 6 4 ) ; ces récoltes s'élevaient à quelques 3 000 plantes. Après M A N N et pendant plus de cinquante ans, jusqu'à la première guerre mondiale, divers botanistes parcourent à nouveau le mont Cameroun et ses abords et, à côté de plusieurs noms qui figurent ci-après ( P R E U S S , W I N K L E R . . . ) OU dans la liste des collecteurs, émergent les noms de George T H O M S O N et de W. (E.?) K A L B R E Y E R entre 1 8 7 1 et 1 8 7 8 , de Harry Hamilton J O H N S TON entre i885 et 1888 et particulièrement le 4 octobre 1886 (cf. P . P R E U S S , 1 8 9 2 ) , de Hermann L E H M B A C H entre 1 8 9 6 et 1 8 9 8 , de Hans R E D E R de 1 9 0 9 à 1 9 1 1 et sans doute plus tard, d'A H. U N W I N en

1916-1917.

B U R T O N , mentionné ci-dessus comme compagnon de M A N N au mont Cameroun, explora du 11 au 23 septembre 1862 la colline dite « des Mamelles » près de Kribi mais sans donner de détails notables sur la flore et la végétation de cette partie du Cameroun (cf. R . F. B U R T O N , i863 b). Pour achever l'implantation missionnaire, qui se limite aux abords de la côte, ce sont les Pères Pallotins catholiques allemands qui s'installent dès i883 et jusqu'en i885 à proximité de Victoria (Bota), avant de fonder en 1890 la mission de Marienberg sur la basse Sanaga. Le commerce de son côté prenait possession de la côte et en 1868 la firme Wœrmann s'installait au site de l'actuel Douala.

LES

DÉBUTS OUEST;

DE

LA

COLONISATION

QUELQUES

ZENKER, STAUDT,

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ALLEMANDE

CÉLÈBRES

DANS LE

(DLNKLAGE,

SUDBATES,

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Les rivalités anglo-allemandes à partir de 1882 amenèrent la désignation de N A C H T I G A L comme Commissaire impérial pour la côte d'Afrique et l'établissement du protectorat allemand sur le Cameroun le i4 juillet r 884 ; le premier Gouverneur est Max B U C H N E R ( 1 8 4 6 - 1 9 2 1 ) qui, si il n'a pas collecté de plantes au Cameroun, avait déjà récolté en Angola et au Congo. La convention germano-anglaise du 27 juillet 1886 délimitait les zones respectives d'influence des deux puissances et l'Angleterre admettait le protectorat allemand le 29 avril 1890. La connaissance de l'arrière-pays n'avait pas attendu l'établissement du protectorat pour se manifester car, dès 1 8 7 5 - 1 8 8 0 , le pasteur George G R E N F E L L , ainsi que C O M B E R et Ross, remontaient le Moungo, le Wouri, la Dibamba, la Sanaga; un peu plus tard Stefan Szolc R O G O Z I N S K I explorait le pays situé en arrière du mont Cameroun. Mais, au sud comme au nord ( R O H L F S , N A C H T I G A L , F L E G E L ) , la connaissance floristique et phytogéographique ne fit guère de progrès en cette période, si l'on excepte la contribution apportée par la mission B U C H H O L Z , R E I C H E N O W et L U H D E R . Reinhold Wilhelm B U C H H O L Z ( 1 8 3 7 - 1 8 7 6 ) (D. K. Lxk.), zoologiste, au cours d'un voyage du Ghana au Gabon, se trouvait à Victoria dès février 1873 et recueillait accessoirement, en particulier dans le Moungo en 1874, des plantes sur lesquelles tant la correspondance de (A.?) B U C H H O L Z ( 1 8 7 4 ) que son journal (édité par C. H E I N E R S D O R F F , 1 8 8 0 ) ne donnent que peu de détails mais qui furent étudiées peu après par A. E N G L E R ( 1 8 8 4 ) . Dix ans plus tard, de jmvier à mars i885, Ernst H . L. K R A U S E récoltait aussi quelques plantes aux abords du Wouri. Dès l'établissement du protectorat allemand, les expéditions de conquête de l'intérieur du pays se succèdent pendant une quinzaine d'années et c'est alors que l'on voit apparaître plusieurs collecteurs botanistes qui accompagnent ces missions militaires, ou qui s'établissent dans les zones colonisées.

Une

des premières expéditions importantes, celle de S C H W A R T Z en 1 8 8 5 , de Victoria atteint la haute vallée de la Cross River et revient par le Moungo; au lieutenant adjoint VON P R I T T W I T Z succède le suédois Knut K N U T S O N qui, avec Georg W A L D A U , collecte quelques plantes sur les pentes du mont Cameroun, K N U T S O N faisant lui-même l'ascension du mont Cameroun le 7 février 1 8 8 6 (cf. H . H . J O H N S T O N , 1 8 8 8 , p. 5 2 6 et P . P R E U S S , 1892).

A la seconde expédition, celle du capitaine K U N D et du lieutenant T A P P E N B E C K , se trouvent adjoints le zoologiste W E I S S E N B O R N et le botaniste Johannes B R A U N ( 1 8 5 9 - 1 8 9 3 ) ; l'expédition, en octobre 1887, depuis Batanga s'enfonce vers l'Est en atteignant les régions actuelles de Mbalmayo et d'Akonolinga, fonde Yaoundé en 1888, traverse d'autre part la Sanaga jusqu'à Ngila, puis rejoint la côte en juillet 1 8 8 9 . B R A U N créa la station agricole de Petit Batanga et y séjourna du 1er octobre 1887 au 1er janvier 1889, n'effectuant des déplacements qu'à Douala (Kamerun) et Malimba (cf. R . K U N D , 1 8 8 8 ; S. P A S S A R G E , 1 9 0 8 ; J. B R A U N , 1 8 8 9 ) . B R A U N publia en 1 8 8 9 un catalogue de ses récoltes, quelques 200 échantillons, mais sans numéros de référence, auxquelles s'ajoutaient plantes vivantes et collections végétales diverses expédiées à Berlin. C'est peu de temps après qu'arriva à Batanga un employé de la firme W O E R M A N N de Hambourg destiné à installer des plantations et à effectuer des recherches pour la mise en valeur des produits agricoles. Max Julius D I N K L A G E ( 1864-1935) \ qui séjourna à Batanga de 1889 à i8g3 avant de partir pour le Liberia en 1894, récolta aux alentours immédiats de Kribi (Klein Batanga, Gross Batanga, Ebea Fälle..,), et parfois jusqu'à Douala (désigné alors comme « Kamerun » ou par ses différents quartiers principaux : Akwa et Bell), Campo, le Rio Muni et Sibange au Gabon, une très belle collection régionale de plantes diverses de quelques 1 5oo échantillons, surtout en 1890 et 1891. Peu après D I N K L A G E , venant du Gabon et du Congo français 1. Biographie par J.

MILDBRAED,

1935.

où il resta quelques mois, arrivait au début de i8g5 à Efulen entre Grand Batanga et Ebolowa, le Révérend George Latimer B A T E S (i863-1940) i. Il y séjournait pendant plusieurs années et après un congé en Amérique en 1904-1905, s'établissait à Bitje 2 près du Dja pour y demeurer jusqu'en 1928. Quelques brefs voyages hors de cette région (Angleterre en 1908, pays djem fin 1908-début 1909, Guinée espagnole en igi5, Nord-Ouest ainsi que Nord Cameroun et Nigeria jusqu'au Tchad en 1921) et des congés en Amérique n'interrompirent guère ses remarquables récoltes d'animaux et de plantes (au moins 1 200 échantillons), en liaison avec le British Muséum. Il se fit un nom célèbre en ornithologie camerounaise avant de s'illustrer dans cette même branche au Sahara et en Arabie entre ig3o et 1934. Du Cameroun il publia aussi un dictionnaire de langue bulu où figurent des noms de plantes ( 1 9 2 6 ) . Pendant la même période du début des expéditions militaires, se trouve adjoint un autre botaniste à l'expédition suivante, celle du lieutenant M O R G E N qui accomplit en 1 8 8 9 un périple analogue à celui de la précédente expédition, périple partant de Kribi, passant par Yaoundé, le pays babuté, redescendant le Mbam ei la Sanaga pour atteindre Malimba. M O R G E N devait ensuite, en 1 8 9 0 - 1 8 9 1 se joindre à l'expédition K A S S E R et W E I L E R des firmes W Œ R M A N N , J A N T Z E N et T H O R M X L E N (qui récoltèrent ensuite quelques échantillons botaniques en 1 9 0 3 - 1 9 0 4 ? ) , atteindre Yoko, Banyo et, de là, Ibi sur la Bénoué. Le 5 novembre 1889 arrivait donc à Kribi le botaniste Georg 3 Z E N K E R ( 1 8 5 5 - 1 9 2 2 ) . Jardinier principal du Jardin botanique de Naples, il accompagnait en 1886 une mission italienne au Gabon où il resta, devint directeur de l'agence W Œ R M A N N à la ferme de Sibange près Libreville et de là se rendit au Cameroun, pour le compte d'une firme de drogues de Hambourg, afin d'y recueillir des plantes médicinales et de les cultiver. 1. Biographie dans « The Ibis », sér. 14, 4 : 343-348 (1940). 2. Actuel Bityé (3°01 lat. N., 12°21 long. E), déformation possible, a-t-on suggéré, de « Bâtes ». 3. Biographie par J. M I L D B R A E D , 1923.

Sur les instances de R . K U N D , il prit en octobre 1 8 8 9 , la place de B R A U N , comme préparateur en zoologie, géologie et botanique, et se trouva alors adjoint à l'expédition M O R G E N avec laquelle il atteignit Yaoundé fondé un an auparavant; pendant trois ans il resta seul dans ce poste, y déployant une remarquable activité scientifique et humaine. A partir de i8g3 il put être aidé, pendant deux ans, par le jardinier Alois S T A U D T , mais Z E N K E R quitta le Cameroun à la fin de i8g5. S T A U D T séjourna ensuite à Lolodorf en i8g5 et 1896, puis à Kumba en 1896 et 1897, localités d'où il recueillit un herbier personnel d'environ 1 000 plantes. Z E N K E R revint dès 1 8 9 6 au Cameroun, à titre privé, et établit une plantation de café, de cacao et de caoutchouc à Bipindi, plantation qu'il dirigea jusqu'à sa mort en i g 2 2 , tout en poursuivant ses récoltes d'animaux et de plantes commencées à Yaoundé; il recueillit plus de 6 000 échantillons botaniques au total, des régions de Yaoundé et de Bipindi, collection dont les diverses parts, distribuées en de nombreux Herbiers, constituent une source de documentation floristique fondamentale sur la région forestière centrale et occidentale du Sud Cameroun. A l'expédition Z I N T G R A F F s'adjoignit en 1 8 8 8 le botaniste Paul P R E U S S ( 1 8 6 1 - ? ) (D. K. Lxk) qui venait d'effectuer deux années de travaux entomologiques et botaniques en Sierra Leone. Cette expédition créait Kumba (Barombi puis Johann-Albrechsth ô h e ) o ù séjourna P R E U S S de 1 8 8 9 à 1 8 9 2 , et, à deux reprises, se dirigea vers le Nord pour atteindre Ibi sur la Bénoué en 1889 puis revenir en octobre 1890 sur la côte. P R E U S S fit l'ascension du mont Cameroun en février 1 8 9 1 et le compte rendu détaillé de cette ascension fut publié en 1892; cette année-là, il prend en charge et développe considérablement le Jardin botanique de Victoria, jusqu'en 1902, tout en effectuant des récoltes botaniques. En 1893-1894 ainsi qu'en 1899 ses occupations botaniques et agricoles paraissent interrompues par des questions militaires et par un voyage en Amérique centrale et méridionale, avant son départ définitif en igo3 pour la Nouvelle Guinée; à Victoria lui succède peu après August W E B E R B A U E R . A Victoria travailla également le botaniste Hans D E I S T E L

(?-igi6) 1 , de 1897 à igi4> dont les récoltes, comme celles de P R E U S S , furent signalées (mais sans référence à des échantillons numérotés) par A. E N G L E R (1910, pp. 737-751). De igo4 à igo5 Hubert W I N K L E R , aussi botaniste à Victoria, rassembla une importante collection de 1 600 plantes, sur tout le pourtour du mont Cameroun. En i8go-i8ga, le suédois Per Karl Hjalmar D U S É N (i855ig26) avait lui aussi parcouru les abords du mont Cameroun, y récoltant des plantes et en particulier une multitude de mousses, aujourd'hui dans les collections de Stockholm; il s'intéressa aussi aux plantes fossiles. En i8go-i8g2 également, un autre Suédois, Johan Richard J U N G N E R (1858-ig2g) sillonnait les mêmes régions et collectait particulièrement des lichens, mousses et hépatiques. Quelques échantillons botaniques furent aussi, vers cette période i8go-i8g5, récoltés par le missionnaire F. A U T E N R I E T H dans le Moungo et le pays abo. De i8gi à i8g3, l'expédition de VON G R A V E N R E U T H , puis de R A M S A Y , VON S T E T T E N et H E R I N G , qui atteignent la Sanaga, Ngambé, Yaoundé puis Yoko et Yola, n'a pas laissé de trace en matière botanique. De même, en octobre et novembre i8g5, la mission de délimitation entre Nigeria et Cameroun, de Rio' del Rey vers le Nord jusque près du 6 e parallèle, malgré la présence, aux côtés de l'Allemand VON B E S S E R , de l'Anglais B E L L I N G T O N , directeur du Jardin botanique d'Old Calabar (cf. B . VON B E S S E R , i8g8). L E N O R D C A M E R O U N P E U A V A N T LE X X

E

SIÈCLE : PASSARGE

Plus au Nord, l'expédition de VON Ù C H T R I T Z et P A S S A R G E , partant de Yola en juillet i8g3, atteignait Garoua, Boubandjidda (Ouro Beridji) le ig novembre, Maroua le 23 décembre et Ngaoundéré, qui le 27 janvier i8g4 était placé sous protectorat allemand, avant de revenir le 20 mars à Ibi sur la Bénoué. Otto Karl Siegfried P A S S A R G E (1867-1958) ( D . K. Lxk.), géographe, fut en fait le premier collecteur dans la vallée de la Bénoué et sur le 1. Biographie : cf. Der Tropenpflanzer 19 (6) : 349 (juin 1916).

plateau de l'Adamaoua; ses récoltes, seulement quelques 200 numéros, furent étudiées par G I L G et se trouvent citées dans l'ouvrage de S. P A S S A R G E (i8g5, pp. 536-54g); elles furent à nouveau mentionnées par A. E N G L E R (igio, pp. 7Ô7-76g et ig25, pp. 33-45). La prise de possession allemande sur l'Adamaoua avait pour but de contrecarrer l'action et les efforts de colonnes militaires françaises qui, depuis 188g, se dirigeaient vers le Cameroun, d'une part venant du Sud-Est ( C R A M P E L par le Dja puis le Ntem en 188g ; C H O L E T qui remonte la Sangha et la Ngoko en 1890; G A I L L A R D qui fonde Ouesso), d'autre part se dirigeant vers le Tchad et l'Adamaoua ( D Y B O W S K Y - F O U R N E A U - F O U R E A U - P O N E L qui, par le Logone et le Chari, arrivent au Tchad en i8gi; M I Z O N qui remonte la Bénoué, traverse le plateau de Ngaoundéré et rencontre D E B R A Z Z A aux environs de Berbérati en i8g2; M A I S T R E qui de Bangui rejoint le Tchad, puis Garoua, Yola, remonte le Faro et le Déo jusqu'à Kontcha, enfin atteint Ibi sur la Bénoué en i8g3; C L O Z E L et P O I R E T qui parcourent l'itinéraire inverse de celui de M I Z O N et rejoignent Ngaoundéré en février i8g3 puis Yola en avril i8g3, plaçant cette ville sous protectorat français). La botanique ne bénéficie guère de ces missions françaises et il ne semble pas que D Y B O W S K Y lui-même, qui avait préalablement collecté des plantes en d'autres territoires, ait eu l'occasion de s'intéresser aux plantes du Nord Cameroun. LES

MISSIONS

DE

D É B U T DU X X

DÉLIMITATION e

DU

CAMEROUN

ALLEMAND

AU

SIÈCLE

Les rivalités de la France, de l'Angleterre et.de l'Allemagne sur le Cameroun conduisirent à des discussions diplomatiques, à des accords et à des délimitations confiées à des missions qui opérèrent sur le terrain en i 9 o2-igo4 et ^07-1908 pour fixer la frontière occidentale anglo-allemande et en igo5-igo7 pour les frontières méridionale et orientale franco-allemandes. Dès 1900, l'actuelle province du Rio Muni était devenue la Guinée espagnole et avait fait l'objet en 1901 d'une délimitation par une mission franco-espagnole avec, du côté français, B O N N E L D E M É Z I E R E S ,

M. D U B O C et J. B. R O C H E qui rapportèrent un herbier, non retrouvé depuis (cf. J. B. R O C H E , 1 9 0 2 - 1 9 0 3 , pp. 1 7 0 - 1 9 2 , M. D U B O C , 1 9 0 2 - 1 9 0 3 , pp. 576-599 et J. B. R O C H E , 1 9 0 4 ) . La premiere mission de délimitation « Niger-Benue-Tchadsee Expédition », dirigée par Fritz B A U E R ( 1 8 7 2 - ? ) (D. K. Lxk.) et Walter E D L E V G E R , de Yola et Garoua se rendit à Ngaoundéré et Baïbokoum, à Dikoa, Goulfey et Maroua, entre septembre 1902 et juillet igo3; elle recueillit quelques 5o échantillons botaniques énumérés dans l'ouvrage de F. B A U E R (igo4) sur cette mission. La « Jola-Tsadsee Grenzexpedition » de igo3-igp4 avec Arnold SCHULTZE-RHONHOF ( I 8 7 5 - I 9 4 8 ) (D. K. Lxk.) 1 , entomologiste amateur qui devint plus tard remarquable ethnographe, géographe et compagnon de M I L D B R A E D , puis botaniste en Amérique tropicale, ramena quelques plantes, signalées par A. E N G L E R ( 1 9 2 5 , pp. 5 5 - 5 7 ) 2- En igo7-igo8 fut le tour d'une nouvelle mission Bernhard V O N B E S S E R qui recueillit un petit nombre d'échantillons. La mission C O T T E S - F O E R S T E R , avec A . GRAVOTquine s'intéressa guère qu'aux lianes à caoutchouc, opéra donc sur la frontière méridionale en 1905-^07, alors que la mission M O L L - V O N S E E F R I D travaillait au même moment sur la frontière orientale. De i8g5 à igi5 aurait pu s'étendre une période plus calme que celle des dix années précédentes, mais de nombreuses révoltes locales, de i8g5 à igo5 et même igio, amenèrent des réactions militaires (cf. 0 . M E Y E R in H. S C H N E E , 1 9 2 0 ) . Celles-ci ne permirent guère localement un fructueux travail botanique; nous relevons cependant, durant cette période, les noms de G. C O N R A U , employé de commerce et explorateur, qui collecta quelques, plantes autour du mont Cameroun et en pays bamiléké de 1896 à 189g, de H. R U D A T I S qui séjourna à Mamfe (Ossidinge) de igoo à igo3, puis en Afrique australe. 1 . Biographie par J . M I L D B R A E D ( ? ) , 1 9 5 0 . 2. Hugo M A R Q U A D S B N mentionne, sans doute par erreur, dans son travail de 1909 sur les diverses expéditions ayant parcouru le Niger, la Bénoué, le Nord Cameroun et l'Adamaoua, que la « Yola-Tsadsee Grenzexpedition », dirigée par G I . A U N I . N G et M A R Q U A D S E N , comportait un « E. » S C H U L T Z E .

LES

GRANDES BECKE,

MISSIONS

TESSMANN,

D É B U T DU X X

e

BOTANIQUES BÜSGEN,

DE

SCHLECHTER,

LEDERMANN,

THOR-

MILDBRAED

AU

SIÈCLE

Mais en dehors de ces sites troublés localement, la pacification générale fut certainement très favorable à la botanique puisqu'elle permit à plusieurs grandes missions botaniques, et en particulier à celle de L E D E R M A N N et à celles de M I L D B R A E D , de parcourir de longs itinéraires, d'accumuler un nombre important d'échantillons et de faire progresser sérieusement la connaissance phytogéographique du territoire. Cette période de pacification permit aussi l'installation des grandes compagnies de mise en valeur, particulièrement pour l'exploitation du caoutchouc de plantation ou sauvage : Gesellschaft Nord West Kamerun (100 ooo km 2 à l'ouest du 12e degré de longitude, en 1890) et Sud Kamerun Gesellschaft (5o 000 km 2 dans le Sud-Est en 1898, réduits à i5 000 km 2 en igo5). Cette dernière compagnie devait faciliter l'organisation matérielle des missions botaniques de M I L D B R A E D , dont nous reparlerons ciaprès, et de S C H L E C H T E R . Friedrich Richard Rudolf S C H L E C H T E R (1872-1925) (D. K. Lxk.) 1 , qui s'illustra par ailleurs en Afrique australe, ainsi qu'en Malaisie et Papouasie, comme explorateur, agronome, forestier et botaniste, dirigea, dès 1899, la « Westafrikanische Kautschukexpedition »; celle-ci opéra au Cameroun en 1899 et 1900, puis au Togo; le compte rendu du passage de S C H L E C H T E R au Cameroun, avec indication des plantes récoltées, figure dans son ouvrage paru en 1900 (chap. vu : Die botanischen Ergebnisse der Expedition, pp. 260-326). En fait S C H L E C H T E R , après avoir remonté le Congo et la Sangha, ne parcourut dans le Sud-Est Cameroun que les abords de la Ngoko et du Dja inférieur, de septembre à novembre 1899, mais, lors de ses passages sur la côte en avril et mai 1899, ainsi que de janvier à avril 1900, il collecta aussi des plantes de ces régions et rapporta en tout un herbier de quelques 85o numéros; il devait d'ailleurs repasser sur la côte de 1. Biographie par Th.

LOESENER,

1926.

juin à décembre igo5, et n'y récolta encore qu'un nombre limité d'échantillons, une centaine, ses activités principales concernant avant tout le caoutchouc. Une mission phytopathologique conduite par Walter Cari Otto B U S S E (i865-ig33) (D. K. Lxk.) 1 parcourut plusieurs territoires allemands du monde entier, le Cameroun entre autres, en septembre et octobre igo4, et y récolta diverses plantes aux abords du mont Cameroun. De igo4 à 1907, puis en i g n - i g i 2 , séjourna à Mamfe (Ossidinge) le géographe Alfred M A N S F E L D (1870-?) (D; K. Lxk.), qui avait auparavant parcouru le Maroc, le Congo, le Sud-Ouest africain, le Brésil, la Chine, le Japon. Sur son séjour au Cameroun il écrivit un ouvrage « Urwald Dokumente » (igo8) renfermant diverses notes phytogéographiques et botaniques, mais il ne procéda en réalité à aucune récolte floristique importante. Les années igo7 à igi4 furent particulièrement remarquables pour le Cameroun car s'y succédèrent plusieurs missions scientifiques, souvent botaniques. En igo7-igo8 le géographe (au sens large du terme) Franz T H O R B E C K E (i8 7 5-ig45) (D. K. Lxk.) en compagnie de K. H A S S E R T parcourait un itinéraire allant du mont Cameroun (en octobre igo7) à Banyo (en juin 1908), passant par tous les massifs montagneux intermédiaires, pour revenir à Victoria en septembre igo8; durant ce périple, Fr. T H O R B E C K E récoltait divers échantillons botaniques. Un compte rendu de voyage de ces deux géographes, avec cartes de leurs trajets complexes, était publié dès 1908. De i g u à igi3, Fr. T H O R B E C K E étudiait en détail les pays tikar et babuté (wuté) et, aidé de sa femme Marie Pauline T H O R B E C K E et de Leo W A I B E L , recueillait encore une petite collection de plantes. Toutes ces récoltes furent signalées par A. E N G L E R (ig25, pp. I 5 I - I 5 7 , 184-188). De igo7 à igog également, l'ethnographe Günter T E S S M A N N parcourait le domaine des pangwé (Gabon, Rio Muni) sans aborder le Cameroun proprement dit, si ce n'est à proximité d'Ambam; de ses récoltes botaniques au Gabon et au Rio Muni (1 25o numé1. Biographie par J.

MILDBRAED, 1933

b.

ros), ne paraissent d'ailleurs subsister actuellement, outre quelques exemplaires dispersés, que les 5oo échantillons approximativement de l'Herbier de Kew et les 200 échantillons de l'Herbier d'Hambourg, ces derniers récoltés uniquement en Guinée espagnole. T E S S M A N N revint au Cameroun en i 9 i 3 - i g i 4 pour, après un trajet de Campo à Moloundou, étudier les baya, au Cameroun mais surtout en République Centrafricaine, puis, durant les opérations militaires de igi4, après sa mobilisation à Ngaoundéré et son départ vers Yoko et le pays bafia, étudier cette populationci; il ne subsiste aucune trace de ses récoltes botaniques éventuelles, tout au moins ont-elles en grande partie disparu de l'Herbier de Berlin en ig43. Des citations d'échantillons de T E S S M A N N , récoltés en pays baya, avec des numéros voisins de 2 2 0 0 - 2 5oo, ont été faites par J. M I L D B R A E D ( 1 9 3 2 ) . Moritz BtîSGEN ( 1 8 5 8 - 1 9 2 1 ) (D. K. Lxk.) et Fr. J E N T S C H accomplirent en 1 9 0 8 - 1 9 0 9 une reconnaissance forestière dans le Moungo et dans la basse Sanaga qui permit au premier de rapporter quelques 600 échantillons botaniques. La plus, importante mission botanique de cette époque fut celle du Suisse Cari LEDERMANN ( 1 8 7 5 - 1 9 5 8 ) , planteur au Congo depuis I 9 O 4 qui, associé au zoologiste R I G G E N B A C H , effectua un long périple au Cameroun, après un séjour de quatre mois (juilletnovembre 1908) de Victoria à Campo au cours duquel il réunissait déjà une belle collection d'algues marines. Ce périple de près de quatorze mois, à partir du i3 novembre 1908, passa par Yabassi, Dschang, Kumbo, Banyo, Tibati, Kontcha, atteignit Garoua en avril, 1909, pour, après une pointe vers Rey Bouba, revenir à partir du 10 septembre, par le même itinéraire, s'arrêtant plus longuement au mont Nlonako, à Douala le 10 décembre 1909. L E D E R M A N N rapportait alors une collection de plus de 6 0 0 0 échantillons, récoltés en très peu d'exemplaires chacun, dont beaucoup devaient malheureusement disparaître dans l'incendie de l'Herbier de Berlin de ig43. L E D E R M A N N d'ailleurs, après des voyages en Mélanésie et Micronésie de 1912 à 1914 \ au retour d'un séjour 1. cf. F l o r a Malesiana 1 : 317 (1950), et Suppl. 1 : 62 (1958).

en Egypte, détruisit lui-même, au cours d'un accès de dépression, ses propres documents en ig3o; il laissait néanmoins un rapport de mission au Cameroun avec carte d'itinéraire, publiée dès 1912 et A. E N G L E R exposait en 1919 (pp. 5-10) le déroulement chronologique du voyage de L E D E R M A N N . D'autre part, de ses collections, peut encore être tiré parti, grâce aux écrits d'A. E N G L E R ( 1 9 1 0 , p. 7 6 8 , 1 9 2 5 , pp. 33-55, 57-65, I 5 I - I 8 4 , 1 8 9 - 1 9 4 . . . ) qui, sans citer de numéros de référence, utilisa largement les collections de L E D E R M A N N dans ses descriptions floristiques et phytogéographiques du Cameroun. M I L D B R E A D (1932) de son côté mentionna aussi, et par leur numéro, plusieurs échantillons de L E D E R M A N N du Nord Cameroun. Non moins intéressantes que celles de L E D E R M A N N furent les récoltes de M I L D B R A E D lui-même lors de ses principaux passages au Cameroun en 1910-1911 et 1913-1914. G. W. Johannes M I L D B R A E D (1879-1954) (D. K. Lxk.) du Musée botanique de Berlin, passa rapidement une première fois au mont Cameroun en juin 1908, à son retour de la première expédition scientifique du duc Adolf Friedrich zu M E C K L E N B U R G , effectuée en 1907-1908 en Afrique orientale. Il revint avec la deuxième expédition, touchant le Cameroun à Victoria et Douala en juillet-août 1910 puis, alors que l'expédition elle-même se trouvait sans botaniste au sud du bassin tchadien en 1910-1911 (cf. A. E N G L E R , 1925, note pp. 1718), il remonta le Congo puis la Sanga pour arriver à Ouesso en décembre 1910. De là, accompagné d'Arnold S C H U L T Z E - R H O N H O F , par Moloundou, Yokadouma, Lomié, Bityé (vers le 25 mai 1911, alors que Bâtes était en Amérique), Sangmélima, Ebolowa, il gagnait Kribi en juin 1911, après avoir récolté au Cameroun près de 2 4oo échantillons de grande valeur car, hormis les récoltes de B Â T E S à Bityé, de S C H L E C H T E R dans le Sud-Est et diverses récoltes mentionnées ci-dessus au voisinage du littoral, toute la zone forestière restait à ce jour inconnue, ou presque, au point de vue botanique. S C H U L T Z E - R H O N H O F , dont nous avons précédemment parlé à propos de la « Jola-Tsadsee Grenzexpedition », recueillit 1. Biographie par F.

MATTICK,

1959.

lui-même quelques échantillons pour M I L D B R A E D , au cours d'un détour effectué par lui seul d'Ebolowa à Campo et Kribi. Du Cameroun, M I L D B R A E D se rendit à Fernando Po et Annobon et revint à nouveau au Cameroun en décembre 1913, cette fois à partir de Kribi (où il se trouve à Noël chez Z E N K E R ) ; il gagne Ebolowa, Yaoundé, Nanga Eboko puis la zone de Deng Deng en mars-avril 1914, après avoir récolté plus de 1 200 échantillons, A. E N G L E R (1919, pp. i2-i3) indique qu'il suivit ensuite le Lom pour atteindre Koundé puis Bouar en juin; après un séjour dans cette région de l'actuelle République Centrafricaine (qui faisait alors partie du Neu Kamerun, cf. carte D, p. 64) il revenait au Cameroun proprement dit, à Ngaoundéré le 10 août 1914, où il fut surpris, sur les monts de Nganha, par la déclaration de la première guerre mondiale, et mobilisé ; à Ngaoundéré se trouvait aussi fin août 1914 T E S S M A N N (cf. E. Z I M M E R M A N N , igi5, pp. 45 et g5). En décembre i g i 4 , M I L D B R A E D se rendait à Garoua et sa présence en février 1915 dans le réduit de Garoua est signalée par J . F E R R A N D I (1928, p. 25o); Garoua est pris par les Français le 10 juin 1915, et M I L D B R E A D fait partie d'un groupe de prisonniers qui est mis en route le i3 juin pour Fort Lamy mais n'atteint que Bongor et revient à Garoua en juillet; au cours de ce trajet, M I L D B R E A D récolte cependant près de 200 plantes et se livre à des observations phytogéographiques. De Garoua le 18 août 1915, par la Nigeria, le Dahomey et Casablanca, il est interné comme prisonnier en France en août igi6 dans les Bouches-du-Rhône, puis à l'île de Ré en mars 1917; en juin igi8 il se retrouve dans un camp de Suisse, et il ne reprit son service au Musée de Berlin que le 1er octobre igig. M I L D B R E A D reviendra à nouveau au Cameroun quelque temps en ig28, pour effectuer des prospections botaniques et forestières, dans la région du Moungo, pour le compte de la Société des Plantations du Guatémala de Hambourg; il y récolta 3oo échantillons qu'il énumérera dans son rapport de mission (ig3o). A l'issue de ces prospections il fit à nouveau l'ascension du mont Cameroun, le 23 décembre ig28 et publia quelques notes sur cette ascension en ig33 (a).

Au total M I L D B R A E D a recueilli en République fédérale du Cameroun quelques 4 2 0 0 plantes. A. E N G L E R (xg25) ne fera pas mention des récoltes et travaux de M I L D B R A E D , car celui-ci énumérait ses récoltes, de 1 9 0 8 au mont Cameroun et de 1 9 1 0 - 1 9 1 1 , dans ses comptes rendus fort connus de 1914 et de 1922. Dès igi3 le duc Adolf Friedrich zu M E C K L E N B U R G faisait paraître un compte rendu de son expédition où A. S C H U L T Z E - R H O N H O F (chap. xix à xxiv) donnait de larges détails sur la végétation et la flore au long du chemin suivi par lui-même et M I L D B R E A D , avec carte d'itinéraire. En ce qui concerne les récoltes de M I L D B R A E D de igi3 et igi4, nous n'avons pas connaissance de travaux similaires et seules ses notes et observations de 1915, alors qu'il était prisonnier, ont fait l'objet d'un rapport (1932) où il cite ses récoltes du Nord Cameroun et ses récoltes de la région de Koundé-Bouar-Bozoum, en adjoignant également des récoltes de T E S S M A N N du pays baya et des récoltes de L E D E R M A N N du Nord Cameroun; à noter que ces récoltes-ci de M I L D B R E A D (n 08 9 0 0 0 à 9 8 0 0 environ) portent des numéros postérieurs aux récoltes (n os 8 8 0 0 à 9 0 0 0 environ) du trajet Garoua-Bongor, accompli cependant ultérieurement.

L E S B O T A N I S T E S F R A N Ç A I S E T A N G L A I S AU C A M E R O U N E N T R E DEUX GUERRES

LES

MONDIALES

Pendant que les diverses missions ci-dessus mentionnées accomplissaient une œuvre remarquable de 1907 à 1914, le Cameroun changeait de forme car, dès 1908 et surtout en 1911 et jusqu'en 1913, par suite d'accords connus relatifs au Maroc, la France abandonnait le bassin de la Sangha avec des pointes sur l'Oubangui et le Congo, ainsi qu'une bande gabonaise, consentant de plus à des rectifications territoriales dans le Nord. La frontière avec la Nigeria était fixée en 1913 et de l'autre côté en 1 9 1 2 - 1 9 1 3 , la mission de délimitation du Neu Kamerun (carte D, p. 64) avec le zoologiste Reinhard HOUY traçait la frontière Logone-Pama, hors du Cameroun actuel, et parcourait une partie de l'Adamaoua tout en effectuant des récoltes botaniques. Le Neu Kamerun de 790 000 km 2 fut éphémère car, du 1er août

igi4 au 20 février 1916, Français et Anglais engageaient des actions militaires qui aboutissaient à l'éviction de l'Allemagne et à l'attribution, après la guerre de 1914-1918, des mandats de la Société des Nations au profit de la France et de l'Angleterre. Cette situation, avec les vicissitudes contemporaines que l'on connaît, se dénoua le 1er octobre 1961 par l'opération de la réunification partielle des anciens territoires camerounais sous tutelles britannique et française. Dès la fin de la guerre de 1 9 1 4 - 1 9 1 8 , et même dès 1 9 1 6 , ce fut au tour des botanistes français et anglais d'arriver au Cameroun et d'y œuvrer. Émile A N N E T de 1 9 1 6 à 1 9 2 0 , puis Francis F L E U R Y de la mission A. B E R T I N travaillant en liaison avec Aug. C H E V A L I E R en juin-juillet 1917, furent les premiers récolteurs notables avec 600 échantillons environ (dont beaucoup de ptéridophytes) recueillis dans toute la région littorale et au mont Cameroun pour le premier, et 4oo échantillons environ, d'intérêt surtout forestier, récoltés dans le Moungo, pour le second. Les missions devinrent ensuite plus espacées : l'agronome Louis H É D I N , de janvier 1 9 2 7 à juillet 1 9 2 8 , sillonna toute la zone forestière méridionale et occidentale, rapportant environ 2 5oo échantillons. Le Service forestier, installé vers 1924 avec Paul F O U R Y , se préoccupa pendant quelques années, aux alentours de 1930-1935, de récoltes de botanique forestière dans la Région de Yaoundé. Une mission importante fut celle d'un second agronome, Henri J A C Q U E S - F É L I X , qui parcourut tout le Cameroun (à l'exception cependant des zones forestières du Sud-Est et du SudOuest), d'octobre ig38 à mai 1940, récoltant près de 3 3oo échantillons. Walter D O M K E , d'une prospection agronomique dans les plantations des abords du mont Cameroun, rapportait de son côté, à l'Herbier de Berlin en ig38, 1 5oo échantillons desséchés de plantes sauvages ou cultivées. Vers ig4o, un autre agronome, A. VAILLAJVT se spécialisa dans l'étude de la végétation du Nord Cameroun, publia une flore de cette région (ig45) mais sans référence à ses récoltes. Entre les deux guerres mondiales, le Cameroun sous mandat

britannique fut aussi parcouru par divers botanistes et il est inutile de citer ici tous les collecteurs ayant sillonné ce territoire et plus particulièrement le mont Cameroun. Quelques noms émergent cependant parmi ces multiples collecteurs tels ceux de John Me Ewen D A L Z I E L , de John H U T C H I N S O N et C. R. M E T C A L F E , de F. W. H. M I G E O D qui, entre 1927 et 1981, fournit un herbier de quelques 45o plantes du mont Cameroun, de Donovan Reginald R O S E V E A R et surtout de Thomas Douglas M A I T L A N D , qui eut en charge l'Herbier du Jardin botanique de Victoria de 1927 à 1932 et à qui succéda L U M A de ig32 à ig35 puis N G O N G I ; cet Herbier, fondé depuis i8g2 et successivement sous contrôle allemand puis anglais, fut en fait intégré pour grande part à l'Herbier d'Ibadan en ig43 et à celui de Kew; un petit herbier est reconstitué depuis ig58 à Victoria par le Département agricole du Cameroun occidental.

LES

VINGT

DERNIÈRES

ANNÉES

Après la seconde guerre mondiale furent intensifiées les récoltes au Cameroun sous tutelle britannique puis indépendant, particulièrement autour du mont Cameroun, avec les récoltes notables de C. D . A D A M S , A. S. B O U G H E Y , J. P. M. B R E N A N (Expédition de l'Université de Cambridge en ig48), M. B R U N T , B. 0. D A R A M O L A , F. N. H E P P E R (ig57-58 West African Expedition), E. W. J O N E S , R . W. J. K E A Y , M. G. L A T I L O , J. S. L I G H T B O D Y , J. K. M O R T O N (Expédition de l'Université d'Achimota en ig5i), J. O L O R U N F E M I , C. F. A: O N O C H I E , P. W. R I C H A R D S , S. T A M A J O N G , D . A. T I K U , E. U J O R . . . Ces récoltes furent en général incorporées aux Herbiers d'Ibadan et de Kew. Dans le territoire sous tutelle française puis devenu indépendant, des collecteurs surtout français, camerounais et hollandais, tels A. A U B R É V I L L E (Adamaoua et Nord Cameroun), F. J. B R E T E L E R (lianes forestières en particulier), J. J. F. E. et W . J . J . 0 . D E W I L D E , H . C. D . D E W I T , l ' I N S P E C T I O N TIÈRE

J.

D U

(Garoua), à nouveau H. (Graminées), A. J. M.

NORD

KOECHLIN

FORES-

JACQUES-FÉLIX, LEEUWENBERG,

R. LETOUZEY, Y. LETOUZEY (Ptéridophytes), A. MEURILL0N, B. MP0M, P. NANA (Bertoua), M. NICKLÈS (Ptéridophytes), J. et A. RAYNAL, H. ROSE (Mission du Calypso), A. SAXER, N. SURVILLE... réunirent un matériel botanique sur lequel on trouvera ci-après de plus amples détails. A partir de ig48 s'établissait à Yaoundé, en liaison avec les Herbiers de Paris et de Wageningen, un Herbier, d'abord spécialisé en matière forestière, puis élargi à l'ensemble des Ptéridophytes et Phanérogames, rattaché à l'Administration forestière.

L e s INSUFFISANCES DU MATÉRIEL

FLORISTIQUE

A l'heure actuelle, le matériel floristique rassemblé, dans les Herbiers européens, africains, voire américains, est certes encore insuffisant (particulièrement pour les zones inondables riveraines du Logone, les monts Alantika, les monts de Poli, la région de Rey Bouba, l'ouest de l'Adamaoua et spécialement le tchabal Mbabo, les divers sommets secondaires de l'Adamaoua, l'extrême nord du Cameroun occidental, les abords du Mbam, la zone Ndikiniméki-Yabassi, le mout Koupé, les monts Roumpi, la zone forestière au nord-ouest du mont Cameroun, la forêt submontagnarde du mont Cameroun, la mangrove littorale, les alentours d'Ebolowa, la région de Campo, la bande forestière méridionale au long de la frontière sur près de 100 km de largeur, la pointe sud-est du Cameroun...). Nous ne pensons pas personnellement que de nouvelles explorations botaniques amèneront la découverte de nombreuses espèces inconnues; par contre, le nombre/des espèces non encore signalées au Cameroun se multipliera certainement énormément, grâce à ces nouvelles récoltes, et déjà après étude complète du matériel rassemblé jusqu'à ce jour. Le problème du rattachement éventuel des espèces ainsi matériellement reconnues aux espèces recueillies autrefois par des collecteurs allemands, mais qui ne sont plus connues que par la littérature, à la suite de l'incendie de l'Herbier de Berlin demeurera un point délicat de la taxinomie camerounaise.

III.

LISTE

DES

COLLECTEURS

A la suite de cet exposé historique, nous faisons figurer ciaprès la liste alphabétique des collecteurs connus de nous, avec indication des lieux ou trajets et dates de récolte, des numéros de collection ou de l'importance et des particularités du matériel rassemblé, des Herbiers où peuvent se trouver les échantillons 1 ... Nous estimons cet inventaire fort disparate et fort incomplet; nous n'hésitons d'ailleurs pas à y faire figurer tous les renseignements, censés valables, que nous avons recueillis, même de minime importance ou peut-être en réalité inexacts. Afin d'alléger la présentation de cette liste, nous avons été amené à utiliser les abréviations officielles concernant la désignation des Herbiers, telles que mentionnées dans l'ouvrage déjà cité de J. L A N D J O U W et F . A. STAFLEU — Index Herbariorum — Part II Collectors i) A-D (Utrecht, ig54), pp. 7-20. De même nous utilisons les abréviations suivantes :

(kB, 4)

C. occ. Mont C. B 1913 (28)

qq

cité dans la partie historique ci-dessus. voir carte schématique B, 4 ci-jointe 2 (et éventuellement voir carte détaillée dans l'ouvrage cité en référence). Cameroun occidental. Mont Cameroun. à l'Herbier de Berlin-Dahlem en I 9 I 3 . nombre d'échantillons (en principe phanérogames et éventuellement fougères, ou surtout phanérogames et éventuellement fougères), quelques échantillons

et désignons les localités ou régions par leur nom actuel. La mention « détails disponibles » indique qu'il existe un relevé détaillé des récoltes. 1. Nous regrettons de ne pouvoir mentionner pour chaque collecteur le lieu de dépôt des parts originales, ce renseignement étant souvent fort douteux pour nous. 2. A l'exception de la carte A (p. 45), ces cartes sont groupées à la fin de la Liste des "collecteurs, avant l'Index géographique (pp. 63-65).

ACHENBACH (Frau F.) Lolodorf en 1907 B igi3 (28) 'ADAMS (Charles Dennis) C. occ. BM (fougères)GC, K * ADAM S (C. D.), MORTON (J. K.) et BOUGHEY (A. S.) Expédition Université Achimota Mont C. en ig5i BM, GC, K AINSLIE (James R.) C. oec. FHI AKPABLA (G. K.) C. occ. GC AKUO (ou AKWO) C. occ. FHI *ANNET (Émile) (kE, 2) De 1916 à 1920 surtout zone littorale, mont C. en 1918 P (600, surtout fougères) *AUBRÉVILLE (André) (kF, 1) Meïganga, Ngaoundéré, Garoua, Maroua, Fort Foureau, (Bongor), Mokolo, Poli, Tibati, Banyo, Tibati, Yoko, Foumban, Dschang en février-mars 19^6 (détails disponibles) ( + Nkongsamba, Douala, Yaoundé sans récoltes) P (nos 7 1 6 à 957) 'AUTENRIETH (F.) Moungo, Nkongsamba, pays abo vers P (qq), STU (?) AUTRAN (Eugène John Benjamin) Z (5o)

1890-1895

1. Les indications se rapportant à de tels groupes végétaux doivent être prises au sens commun du terme.

BABUTE Voir L O B E BALDWIN (J. T.) Mamfe, Bamenda en ig5o BM, K, US BANJO Mimbia (surtout fougères) FHI, K BANYO Voir : C H E F D E LA S U B D I V I S I O N BARTHÉLÉMY

DE BANYO

1921

P (18) *BATES (George Latimer) (kC, 4) Batanga (Efulen) de i8g5 à igo4, Bityé de 1906 à 1928 B igi3 ( 2 1 8 ou 1 6 8 ? ) , BM (plus de 3 7 6 ? ) , E, K (1 oi3 ou 6i3?), MO, P (100), Z (i5o)

*BAUER (Fritz) et EDLINGER (W.) Expédition Niger-Bénoué-Lac Tchad (Yola), Garoua, Ngaoundéré, (Baïbokoum), Garoua, (Dikoa), Goulfey, Maroua, Garoua, (Yola) de septembre i g o 2 à juillet igo3 B igi3 (68) BÉNA (Paul) Sud-Est Cameroun de février ig5o à février ig5i qq : P, YA • B E R T E V (André) Voir F L E U R Y , C H E V A L I E R BIHOLONG (Michel) Nord Cameroun du 17 août au 6 octobre 1964 et Banyo en juin et juillet 1967 (détails disponibles) BR, HBG, K, P (n°s 1 à 1 7 4 ) , WAG, YA (n°s 1 à 257) BIKOM (Usuman) Bamenda de ig48 à ig5i FHI, K BILDERBECK Bamenda en ig48 FHI, K

RINUYO (A.) C. occ. depuis ig5g FHI, K BINUYO (A.) et DARAMOLA (B. 0.) C. occ. FHI, K *BONNEL DE MÉZIÈRES, DUBOC (M.) et ROCHE (J. B.) Mission de délimitation Rio Muni-Cameroun-Gabon en 1901 « Jardin colonial « (P ?) BONNY (Isaac) Maroua, Fort Foureau, en décembre 1964 P (qq) BORNMÜLLER ( A l f r e d ) Buea, mont C. en 1 8 9 7 - 1 8 9 8 B igi3 (4 mousses), JE, P (qq) *BOUGHEY (Arthur Stanley) Mont C. en ig5i BM, GC, K Voir A D A M S . . . BOUNOUGOU ( E d m o n d ) Nord Cameroun du ig août au 18 septembre ig64 (détails disponibles) BR, HBG, K, P (nos 1 à 1 7 7 ) , WAG, YA BOUQUET ( A r m a n d ) Entre (Ouesso) et Moloundou en juillet 1965 P (nos 1 6 1 9 à 1 6 6 6 ) , IEC (Brazzaville) BOX (Harold Edmund) C. occ. BM BOX (H. E.) et DARKO (K. 0.) Buea BM, FHI •BRAUN ( J o h a n n e s ) Expédition

Kund, Tappenbeck,

Douala, Malimba, B a t a n g a en

Weissenborn

1887-1888

B igi3 (43 champignons, 200 phanérogames et éventuellement fougères), HBG (42), L, LE ( 6 0 ? ) , M (qq), U (qq), Z (qq)

BRAUSE Malimba *BRENAN (John Patrick Micklethwait) Expédition Université Cambridge (avec K E A Y et R I C H A R D S ) Victoria et Moungo (Bakundu) du 9 au 21 mars 1948, mont C. et Victoria du 21 mars au 6 avril ig48 (détails disponibles) BM, FHO, K (n°s 9257 à 9 5 9 4), P *BRENAN ( J. P. M.) et JONES (E. W.) C. occ. *BRENAN (J. P. M.) et ONOCHIE (C. F.) C. occ. *BRETELER (F. J.) (k F, 3) Ngaoundéré, Yokadouma, Yaoundé et Bertoua à diverses reprises du 2 septembre i 9 6 0 au 3 juillet 1 9 6 2 (détails disponibles) BR, K, P, U, WAG (nos i83 à 3oo6), YA *BRETELER (F. J ), DE WILDE (J. J. F. E.) et LEEUWENBERG (A. J. M.) Bertoua, Yaoundé, Moungo de décembre 1961 à février 1962 (détails disponibles) P, WAG *BRETELER (F. J.), DE WILDE (J. J. F. E.), LEEUWENBERG (A. J. M.) et LETOUZEY (R.) Mission camerounaise 1962 (« MC 1962 ») Mont C. du 3o janvier au 7 février 1962 (détails disponibles) BM, FHI, FHO, G, K, LISC, P ( 2 6 1 ) , PC (2 lichens, i4 mousses), PRE (qq), U (fougères), UPS, WAG (n°s 1 à 3o6), YA, Z BRIEGER (Ludwig) Mamfe en 1904 BROWN (?) C. occ. *BRUNT (Martin Arthur) Bamenda, Wum, Nkambe du 25 septembre 1962 au 23 août 1968 K (nos 1 à 1274), P, Victoria BÜCHER Yaoundé en 1909 'BUCHHOLZ (Reinhold Wilhelm) Mission Buchholz, Reichenow, Lühder

Moungo en 1873-1874 B igi3 (moins de 170), MO *BUCHNER

(Max)

Cameroun? BUMPUS (E. D.) Bamenda en ig46 FHI, K * B U R T O N (Richard Francis) Expédition Mann, Burton, Calvo, Saker Mont C. en 1861 Echantillons pour M A N N ? * B T Î S G E N (Moritz) (kC, 2 et cf. Fr. J E N T S C H et M. B U S G E N , 1 9 0 9 ) Moungo, basse Sanaga en 1 9 0 8 - 1 9 0 9 B 1 g 13 (moins de 455), Institut forestier de Hann-Miïnden (?) (Walter Cari Otto) Mission phytopathologique Abords du mont C. en septembre et octobre 1904 B igi3 (moins de 4oo entre n os 3i55 et 363g), L + (Cameroun?) A, C, 0...

'BUSSE

(John B.)

CHARTER

C. occ. FHI,

K

(Miss E. ?) Mont C. BM Chef de la Subdivision de BANYO Graminées, Cypéracées en ig34 P(qq) • C H E V A L I E R (Auguste) Pour mémoire : des récoltes dans les « îles méridionales du Jac Tchad » en igo4 ne concernent que la région d'Hadjer el Hamis en République du Tchad Voir B E R T I N , D U P A S Q U I E R , F L E U R Y CHEESMAN

C H E W (C. W . )

Littoral de (Calabar) à Douala, mont C. vers ig45 K

CHRIST Syndicat forestier du Cameroun en 1924-1925 P (33)" CLAYTON (William, Derek) C. occ. en ig55 FHI, K COLE (J. A.) C. occ. en 1959 K (moins de 54) COLLIER Kumba, Mamfe FHI *CONRAU (G.) Douala, abords du mont C., pays bamiléké (désigné comme « Nordwest Kamerun ») de 1896 à 1899 A ( q q ) , B 1 9 1 3 ( 2 7 6 ) , L E (?), P ( q q ) , Z ( q q )

COOMBE (David Edwin) C. OCC) en ig55 K COSTE Foumban vers ig33 P (qq) *COTTES Voir G R A V O T COWELL (E. B.) Voir G I L L E T T . . . 'DALZIEL (John Me Ewen) Expédition Allison V. Armour Victoria et mont C. en janvier-février 1927 BM, K, P, PRE (qq) DANG (Daniel) Région tikar et Yaoundé du 28 août au 18 octobre 1966 et en 1967 (détails disponibles) P (n08 1 à 85), YA (n08 1 à 1 7 0 ) •DARAMOLA (Benjamin 0.) C. occ.

FHI, K Voir B I N U Y O . . . •DARAMOLA (B. 0.) et LATILO (M. G.) C. occ. FHI, K DARKO (K. Obeng) Voir Box... DE GIRONCOURT (Georges) (Calabar), Victoria, Buea, Douala, Kumba, mont Manengouba, Baré, Buea en 1 9 1 1 - 1 9 1 2 . (Voir carte in G . DE G I R O N C O U R T , 1 9 2 0 ) K, P ( 7 7 ) *DEISTEL (Hans) Victoria, Buea, mont C. de 1897 à 1914 B igi3 (7 algues, 5 lichens, 4o mousses, 884 phanérogames et éventuellement fougères), BRSL, HB G, LE, M (i36), MO, P (qq), STU, U (qq), W (moins de 246 phanérogames), Z (qq) + (Cameroun?) A, H (Echantillons souvent désignés comme « Versuchanstalt Kamerun » ou « Herbar Kamerun (Victoria) » ) DELCROIX Sud-Est Cameroun vers ig5o YA (qq) DE MIRÉ Bamenda en mai 1965 P (qq) *DE WILDE (J. J. F. E.) Voir B R E T E L E R . . . , D E W I L D E ( W . J . J . 0 . ) . . . *DE WILDE (W. J. J. 0.) (kG, 2) Yaounde et Eséka à diverses reprises, Mbalmayo, Ebolowa, Ambam, Kribi, Yaounde, Bafia, Bangangté, monts Bamboutos, Yaoundé, Eséka, Kribi, Ebolowa, Yaoundé, Bertoua, Ngaoundéré, Garoua, Maroua, Mokolo, Fort Foureau, Yaoundé du i e r novembre ig63 au 3i octobre 1964 (détails disponibles) U , W A G (nos 1115 à 3700),

YA

*DE WILDE (W. J. J. 0:) et DE WILDE (J. J. F. E.) (kG, 2) Yaoundé, Eséka, Meïganga, Ngaoundéré, Garoua, Maroua, Waza, Fort Foureau du 2 novembre au 3i décembre 1964 (détails disponibles) WAG (n°s 3 7 0 1 à 5n3)

*DE WIT (H. C. D.) (kF, 2 ) 1) Douala, Nkongsamba, Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Yaounde en juillet-août ig55 (nos provisoires en ig65 : 200 à 709) (détails disponibles) 2) Yaoundé, Mbalmayo, Ebolowa, Ayos, Mbam, Sanaga, Bafoussam, Nkongsamba en décembre 1967 (nos provisoires en ig65 : i à 4p8) (détails disponibles) WAG *DE\KLAGE"(Max Julius) (kB, 1) Douala, Campo et surtout Batanga, de 1889 à i8g3 (surtout 18901891)

B igi3 (moins de 1 2 1 8 ) , HBG ( 8 0 0 entreji os i'oo et I5IO, fougères et phanérogames, avec quelques échantillons du Rio Muni et du Gabon), P ( 1 7 6 ) , Z (qq) DIOH C. occ. vers ig58 FHI, Victoria (?) *DOMKE (Walter) Plantes sauvages et cultivées des abords du mont C. en 1938 B (en ig38 : i5oo) *DUBOC (M.) Voir B O N N E L D E M É Z I È R E S . . . DUNDAS (G.) C. occ. FHI, FHO DUNLAP Mont C. K (45o) DUPASQUIER Moungo Échantillons dans herbier C H E V A L I E R (P) •DUSÉN (Per Karl Hjalmar) Abords mont C. de 1890 à 1892 Ci-après : cry cryptogames, ch champignons, 1 lichens, m mousses, ph phanérogames et éventuellement fougères ou surtout phanérogames et éventuellement fougères AMD (qq ph), B igi3 (211 ch, 288 m, 2g3 ph, avec quelques échantillons du Liberia), BM (235 m), C (cry), COI (cry, m, ph), G (qq

cry et m), H (cry, m), JE (qq), K (ph), LD (plusieurs centaines de m), P (ph), PC (qq m), S-PA, UPS (moins de 5o 1, i ooo m, ph) •EDLINGER (Walter) Voir B A U E R . . . EGBUTA (L. U.) Bamenda, Kumbo en I 9 5I FHI, K EJIOFOR (M. C.) C. occ. BM, FHI, K ELBERT (J.) Kamerun Expedition des Reichskolonialamts de igi3-igi4 Doumé du i3 au 24 novembre igi3, (Baboua) B (nos 1 à i45) ELDEV (?) En ig33 ENDENGLE (Elias) Douala, Yaoundé du 28 juin ig55 au 10 octobre ig64 (détails disponibles) P (nos 1 à 2 0 2 ) , YA ENJONG Mamfé ESCHERICH (Georg) Pour mémoire : pas de trace des échantillons éventuellement récoltés au cours d'un passage au Cameroun par (Oyem), Akoafim, Lomié, Doumé, (Carnot) en igi3-igi4 (cf. E L B E R T ? ) ETIM (A. E.) et NEWBERRY (R. J,) Bamenda FHI EUNICKE (Karl) En i8gg EXELL (A. W.) Douala en ig33 K (nos 741 à 754) -

37 H

EYEKU (Theophilus D.) Mamfe vers ig4o-ig5o FHI EYONG C. occ. FHI EZANNO C. occ. EZEILO (Japhett Chukuemeka) C. occ. FHI FAIRCHILD (David) Expédition Allison V. Armour Victoria et mont C. en janvier-février xg27 K, US *FLEURY (Francis) (kE, i et cf. A. Bertin, 1920) Mission B E R T I N Douala, Nkongsamba, Eséka, Kribi, Campo en juin-juillet 1917 P (herbier C H E V A L I E R , n os 33i3o à 33526) FORTEH (Simon) Tombel, Bamenda FHI *FOURY (Paul) et Service forestier Yaoundé vers ig3o-ig35 P (23O) FRASER (J.) Victoria, Buea BM (fougères) GILLETT (Simon) et COWELL (E. B.) Bamenda en 1961 K *GRAVOT (A.) Mission COTTES de délimitation du Cameroun méridional de igo5 à igo7 1 (qq)

GRAY (G. C. R.) C. occ. FHI, K GREGORY (Miss) Buea, mont C, en ig47 K (moins de 23o) GREVEN (Johannes) Victoria, Bamenda, pays bamoun en 1 9 0 8 - 1 9 0 9 K GRIAULE (Marcel) Nord Cameroun en ig36-ig37 P (73 avec des échantillons du Sahara) HAMBLER (David John) Mont C. en avril et décembre 1957, mars 1909 BM, FHI, K (i5o) HANKE (Friedrich) Victoria Voir W I N K L E R . . . HANKE (F.) et KRÜCKE (A.) Edéa en 1909 *HÉDIN (Louis) (k E), 3 et cf. L. H É D I N , ig3o) Douala, Yaoundé, Nanga Eboko, Bertoua, Doumé, Batoun, Yokadouma, Lomié, Djoum, Sangmélima, Ebolowa, Lolodorf, Kribi, Edéa, Eséka, Yaoundé, Bafia, Dschang, Nkongsamba, Douala, de janvier 1927 à juillet 1928 P

(25OO)

HEIM (Roger) Nkongsamba, monts Bamboutos, Yaoundé, Kribi en juilletaoût ig46 PC (3oo champignons, qq mousses) * HEPPER (Frank Nigel): Expédition en Afrique occidentale de 1957-1958 (Monts Alantilca, versant nigérien), les 18 et 19 décembre 1957, (Bélel), Garoua le IER janvier ig58, (monts Mambila, versant nigérien) du 10 janvier au 3 février ig58, Nkambe, Wum, Nkambë, Kumbo, Bamenda du 3 au 27 février ig58 FHI, K, P

* Herbar KAMERUN (Victoria) et Versuchsanstalt Kamerun B igi3 ( 6 6 2 ) , FHI, K, U ( 2 8 ) (Echantillons souvent recueillis p a r DEISTEL, LUCKHARDT, ZAHN...)

Herbier NGAOUNDÉRÉ Voir Station fourragère de W A K W A ( N G A O U N D É R É ) •Herbier YAOUNDË Voir S E C T I O N DE R E C H E R C H E S F O R E S T I È R E S DU CAMEROUN (Yaoundé) HILL (A. W.) Rio del Rey en février 1921 K(?)

IHLLANI) C. occ. (fougères) BM, K HINDS (John H.) Mont C. en ig4g (Voir T H O R O L D ? ) HINTZ (Eugen) Mont C. en 1910 B 1913 (1 9 mousses, 100 phanérogames et éventuellement fougères) HOBITZ (A.) Batanga en 1899 B igi3 (mousses) *HOUY (Reinhard) Mission de délimitation Logone-Pama Adamaoua en 1 9 1 2 - 1 9 1 3 B

1913 (102),

L

HÜCKSTÄDT (Paul) Douala en 1 9 0 9 - 1 9 1 0 B

1913.(186)

'HUTCHINSON (John) et METCALFE (C. R.) Mont C. du 3 au 17 avril 1937 K (167) 'Inspection forestière du Nord (Garoua) « IFN » (A partir de 1948, collecteurs anonymes inclus dans l'Herbier de Yaoundé)

Institut de recherches du CAMEROUN (Yaounde) « IRCAM » (A partir de 1948, collecteurs anonymes inclus dans l'Herbier de Yaounde) IZUNWA C. occ. 'JACQUES-FÉLIX (Henri) (kE, 4) 1) Douala, Yaoundé, Bafia, Ndikiniméki, Bangangté, Dschang, monts Bamboutos, Bafang, Bangangté, Bana, Bafoussam, Foumban, Banyo, Kontcha, Tignère, Ngaoundéré, Garoua, Guider, Mokolo, Maroua, Fort Foureau, Maroua, Guider, Garoua, Ngaoundéré, Meïganga, Bétaré Oya, Deng Deng, Bertoua, Nanga Eboko, Yaoundé, Akonolinga, Ayos, Abong Mbang, Yokadouma, Yaoundé, Ambam, Sangmélima, Djoum, Ebolowa, Yaoundé, Dschang, monts Bamboutos du i5 octobre 1938 à mai ig4o (détails disponibles) P (nos 2 2 0 0 à 55oo), PC ( 2 0 0 champignons, qq mousses) 2) Yaoundé, Nanga Eboko, Bertoua, Bétaré Oya, Meiganga, Ngaoundéré, monts de Poli, Ngaoundéré, Tignère, tchabal Mbabo, Banyo, Tibati, Banyo, Foumban, Yaoundé, Lolodorf, Yaoundé, du 4 septembre au 25 novembre 1967 (détails disponibles) P (noa 8001 à 9200),

YA

•JANTZEN et THORMÂLEN Expédition K A S S E R et W E I L E R , J A N T Z E N et T H O R M A L E N Douala, Yoko, Banyo en 1903-1904 qq : B igi3, HBG JEME Kumba en 1 g38 FHI *JOHNSTON (Harry Hamilton) Rio del Rey, mont C. en i885-i886, Cross River en 1 8 8 7 - 1 8 8 8 BM (i334, avec Nigeria?), K JOHNSTONE (A. T.) En 1931-1932 A (qq), FHI, FHO (n°s 1 à 325), MO JONES (Eustace W.) Voir B R E N A N . . .

*JUNGNER (J. Richard) Abords mont C. de 1890 à 1892 Ci-après : 1 lichens, m mousses^ph phanérogames et éventuellement fougères ou surtout phanérogames et éventuellement fougères. B igi3 (io4 m), BRSL (100 m), H, K (3o m), LD (122 m, 100 ph), S, UPS (3oo 1, plusieurs centaines ph) *KALBREYER (W.) (E. ?) Mont C. de 1871 à 1878, Moungo en 1887 (?) W : BM, K (?) E : MO *KEAY (Ronald W. J.) C. occ. BM, F H I ,

K

Voir B R E N A N *KEAY (R. W. J.) et LIGHTBODY (J. S.) C. occ. BM,

FHI

*KEAY (R. W. J.) et RUSSELL (T. A.) C. occ. FHI

*KEAY (R. W. J.) et TIKU (D. A.) C. occ. FHI KELLER (Robert) Pays abo P.(qq) KIEFFER (Charles) Nord Cameroun en 1937-1938 P (3i) KINGSLEY (Miss Mary Henriette) Mont C. en i8g5 K (16) *KNUTSON (Knut) et WALDAU (Georg) Mont C. en i885-i886 S (42) * K O E C H L E V (Jean) (kG, 3) i)-Douala, Dschang et Douala, Garoua Boulai en avril-mai ig4g

2) Yaoundé, Bertoua, Ngaoundéré, Poli, Garoua, Mokolo, Mora, Waza, Maroua, Yagoua, Garoua, Ngaoundéré, Tibati, Banyo, Foumban, Kounden, Bafia, Yaoundé en septembre-octobre 1964 (n08 7093 à 7565, surtout Graminées) 3) Mont C. en février ig65 (nos 7 6 0 0 à 7 6 6 7 ) IEC (Brazzaville) (de i 9 4g), P (600) et YA (de 1964 et ig65) Voir S L E F F E R M A N N •KRAUSE (Ernst H. L.) Wouri de janvier à mars i885 B (qq) (numérotation non chrono-ogique) KRtîCKE (Arthur) Voir H A N K E . . . KRUKOFF (B. A.) En ig3o MO, P (qq) * KRUKOFF (B. A.) et LETOUZEY (R.) En ig4g (Strophanthus) qq : P, YA LADURANTIE (Mme) Batouri, Foumban vers ig46-ig47 P (qq) LAGARDE (Marcel) Dschang vers ig33 P (qq) "LATILO (Moses Gradebo) C. occ. FHI Voir D A R A M O L A . . . LEBEUF (Jean-Paul) Nord Cameroun en ig36-ig37 et ig56 P (73 de ig36-ig37)

'LEDERMANN (Cari) (kC, 3 et cf. C. L E D E R M A N N , igi2) Expédition L E D E R M A N N , R I G G E N B A C H Victoria, Kribi, Campo, Douala, Yabassi, Baré, Dschang, monts Bamboutos, Bamenda, Kumbo, monts Oku, Banyo, Tibati,

Carte A Itinéraires et récoltes botaniques de

Indicatifs

A

I II III IV V VI VII

Zones

Montagnes de l'Ouest et divers Nanga Eboko Yoko Bertoua Deng Deng Bétaré Oya Abong Mbang Kribi Mont Cameroun Akonolinga

VIII IX X XI

Batouri Yokadouma Médoum Tibati

XII B XIII XIV XV XVI

Meiganga Nord Cameroun Bagodo Linté Djoum Banyo ( + Nkambé et mont Oku)

R.

LETOUZEY

N o s de récolte

Périodes

1945-1958



II-V/1959

1001-1976,

206L-2L5L

X I I / 1 9 5 9 1977-2060,

2152-2382

V-VII,

1000

I-III/1960

2616-3229

I-II/1961 III-V/1961

3246-3529 3548-364o 364i-4oio

I/1962

4OI1-4187

II/1962

VIII-X/1964

3o6 n 0 8 « Mission camerounaise » 4i88-46o4 46o5-4g49 4g5o-52i3, 5254-5278 52i4-5253, 5279-5640 2383-26I5 5641-6024 6025-6223 6224-7363

VII-VIII/1966

7377-7681

VIII-X/1966

7694-8108

II-III/1961

II-III/1962 III-V/1962

V-VI/I 9 63 VI-VIII/I 9 63 XII/1959

IX/I963 IX-X/I963

X-XI/1966

8109-8479

VI-VII/1967

8480-8964

Carte A

Kontcha, Garoua, Sakjé, Rey Bouba, Garoua, Banyo, Dschang, mont Nlonako, Douala du 3o juin 1908 au 7 décembre 1909 (détails disponibles quant aux dates dans A. Engler, 1919, pp. 6 - 1 0 ) B igi3 (6492 dont i4o algues, 61 champignons, 26 lichens, 90 mousses), BM, BRSL, E, H (mousses), HBG (qq), K, LE (qq), P

(qq)

*LEEUWENBERG (A. J. M.) Kumba, Buea, Victoria, Douala, Kribi, Edéa, Eséka, Yaoundé, Mbalmayo, Lomié, Nanga Eboko, Bertoua, Batouri, Yokadouma, Bétaré Oya à diverses reprises et Meïganga, Ngaoundéré, Garoua, Mokolo, Mora du 3 mars ig65 au 9 février 1966 (détails disponibles) U, WAG (nos 4gg7 à 7 8 1 0 , sauf 6242 à 6 2 6 2 et 7039 à 7317 de République Centrafricaine), YA Voir B R E T E L E R . . . 'LEHMBACH (Hermann) Buea de 1896 à 1898 B igi3

(241),

HBG (qq), LE (qq), M (48), STU (qq) .

LENFANT Pour mémoire : Mission Lenfant en igo3-igo4 par le Niger, la Bénoué, Garoua, (Tikem, Fort Lamy), pourtour du lac Tchad, Maroua, Garoua, la Bénoué, le Niger. Pas de traces d'échantillons pour le Cameroun dans l'Herbier de Paris LÉONARD (Jean) Fort Foureau, Waza, lac Tchad en décembre 1964 (détails disponibles) BR (60 entre n

H (m), HBG (i 1 2 8 ph, entre n os 8 0 0 et 2 7 0 0 ) , JE (plus de JEPS, K (838 ph), L, LAU (i3oo ph), LD (5oo ph), LE M ( 2 9 5 8 ph entre n°s 1 et 4 6 0 9 ) , MO, NY (?), P ( 2 5 o o PRE, S, U (190 ph), UC, W (moins de 3o6o ph), WAG Z (43 cry, 5oi3 ph avec liste complète de détermination1 n ° 4999)-

iooo ph), (806 ph), ph), PR, (58o ph), jusqu'au

•ZENKER (G. A.) et STAUDT (A.) Yaoundé de i8g3 à i8g5 B igi3 (nos 1 à 680, dont? 74 champignons, 18 lichens, 21 mousses), EA, LE (86), PRE (qq)

1. Des anomalies ont été signalées concernant la numérotation et les lieux d'origine des collections ZENKER. A l'heure actuelle il semble que l'interprétation possible de ces anomalies soit la suivante : — Jusqu'en 1913, et peut-être 1914, ZENKER a utilisé une série de numérotation continue de 1 à 4 999 (à laquelle s'ajoute une série « Zenker et Staudt a de 1 à 680) ; les 820 premiers numéros de cette longue série ont tous été récoltés, de 1890 à 1895 (et surtout de 1890 à 1893), à Yaoundé (de même la série Zenker et Staudt, de 1893 à 1895) ; les numéros suivants (de 821 à 4 999), récoltés entre 1896 et 1913 (ou 1914), proviennent tous, d'une manière presque absolument générale, de Bipindi (ou localités très voisines). — En 1913 (et peut-être un peu avant), ainsi qu'en 1914, ZENKER — pressé par des besoins d'argent, dit-on (ce qui resterait à prouver) — aurait vendu des doubles de ses anciennes collections; plus vraisemblablement, nous semble-t-il, et nous en sommes à présent à peu près certain, il récolta spécialement autour de Bipindi une nouvelle série d'échantillons. Ces échantillons furent numérotés de 1 à 600 environ, les deux premières centaines ne portant pas de dates et les suivantes (de 200 à 600) portant des dates s'éehelonnant de janvier 1913 à avril ou mai 1914 approximativement. Ces 600 échantillons ne peuvent être confondus avec les mêmes numéros de la première série, récoltée à Yaoundé, car ils portent l'indication « Bipindi » et souvent l'année (1913 ou 1914). La simple citation de la localité d'origine Yaoundé — ou Bipindi — évite donc toute confusion possible pour les échantillons Zenker numérotés de 1 à 600 environ.

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