Globe: monde contemporain : 2e cycle du secondaire : 3e année [2-3]
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MONDE CONTEMPORAIN

MAUDE LADOUCEUR

• ALAIN PARENT

Conforme à la PRÉCISION des apprentissages

2e cycle du secondaire • 3e année

CAHIER D’APPRENTISSAGE CONNAISSANCES

ACTIVITÉS

DOCUMENTS

MONDE CONTEMPORAIN

MAUDE LADOUCEUR

• ALAIN PARENT

2e cycle du secondaire • 3e année

CAHIER D’APPRENTISSAGE CONNAISSANCES

ACTIVITÉS

DOCUMENTS

GLOBE Monde contemporain 2e cycle du secondaire • 3e année Cahier d’apprentissage – Connaissance, activités, documents

Maude Ladouceur, Alain Parent © 2014 TC Média Livres Inc. Édition : Dominique Lapointe et Audrée-Isabelle Tardif Coordination : André Duchemin et Robert Dolbec Aide à la rédaction (chapitre 5) : Patrick Vanasse Révision linguistique : André Duchemin et Sylvain Archambault Correction d’épreuves : Michèle Levert et Ginette Duphily Conception graphique : Pige Communication Infographie : Pige communication et Danielle Dugal Conception de la couverture : Micheline Roy Cartographie : Colpron Recherche iconographique : Louise Guillemette Recherche d’hyperliens : Frédéric Séguin Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier les personnes suivantes : Marc Bérubé, Polyvalente Saint-Jérôme, C.S. Rivière-du-Nord ; Michel Bisson, École secondaire Le boisé, C.S. des Bois-Francs ; André Bouchard, École secondaire Antoine-de-Saint-Exupéry, C.S. Pointe-de-l’Île ; Michel Poisson, École Arthur Pigeon, C.S. Vallée-des-Tisserands ; Frédéric Séguin, Collège Jeanne-Normandin. Pour leur travail de révision scientifique réalisé avec expertise et générosité, l’Éditeur remercie également René Audet (L’environnement), Laurie Guimond (La population), Charles Létourneau (Les tensions et les conflits), Frédéric Morier (Aborder le monde contemporain et Le pouvoir), Patrice Régimbald (Aborder le monde contemporain) et Dominic Roy (Aborder le monde contemporain et La richesse).

Photos de la couverture Globe de la signature : janrysavy / Getty Images ; femme (avant plan) : Richard Wainwright / Corbis ; bas gauche : Tetra Images ; bas droite : National Geographic / Getty Images ; haut gauche : AFP / Getty Images ; haut droite : AFP / Getty Images.

Note au lecteur L’Éditeur a utilisé les données les plus à jour au moment où il a produit les cartes, les diagrammes, les tableaux, etc. Les données de ce type n’étant pas toujours compilées chaque année (elles ne le sont parfois qu’aux deux, trois, voire cinq ans dans certains cas), il se peut que certaines données semblent dater même si l’Éditeur s’est assuré d’utiliser les données les plus à jour avant de publier cet ouvrage.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-4690-5

Dépôt légal : 2e trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2 3 4 5 6 ITIB 19 18 17 16 15 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

TABLE DES MATIÈRES Présentation du cahier                                              

VI

Section 5 n Quelles sont les principales organisations environnementales ?       

44

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)                                     

44

Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM)               

45 46

ABORDER LE MONDE CONTEMPORAIN

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2

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)                             

Section 1 n Des repères géographiques                  

2

Section 6 n Quels sont les principaux groupes environnementaux ?                

Quatre régions sous la loupe

6

48

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WWF International (Fonds mondial pour la nature)          

48

Section 2 n Des repères politiques                         

10

Les Amis de la Terre International (ATI)                         

49

L’échiquier politique et les principales idéologies            

10

Greenpeace

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50

La démocratie et les régimes politiques                        

11

Section 3 n Des repères économiques                    

14

Section 7 n Quelle est la portée des accords internationaux sur l’environnement ?     

52

L’économie et son fonctionnement

14



15

La relation entre l’offre et la demande                           

16

La croissance du commerce mondial                           

17

Section 4 n Des repères historiques

20

CHAPITRE

Les principaux systèmes économiques

1



L’ENVIRONNEMENT

Section 1 n D’où vient la notion de développement durable ? Le développement durable



26



28



30

Section 2 n Quels sont les principaux problèmes environnementaux dans le monde ?       

32

La dégradation de l’environnement                              

32

Les changements climatiques

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33 34

La réduction de la biodiversité                                    

35

Section 3 n Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?   

38

La mesure de l’empreinte écologique                           



Les principes des conventions sur l’environnement

52



53

Les limites des conventions sur l’environnement             

54

Le Protocole de Montréal                                          

54

Le Protocole de Kyoto                                              

55

Section 8 n Comment les États gèrent-ils l’environnement ?                                

57

Les principaux objectifs et principes qui guident les États                                                

57

Des mesures pour maintenir la biodiversité                    

58

Les mesures pour réduire les émissions de GES            

59

Synthèse

62

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En résumé                                                             

62

Activités de synthèse

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63



65

Prendre position

La pénurie d’eau potable                                           

Les facteurs qui font varier l’empreinte écologique           

Les grandes conventions sur l’environnement

CHAPITRE



2

LA POPULATION



66

38

Section 1 n Comment la population mondiale a-t-elle évolué ?                     

68

39

L’évolution de la population humaine                            

68

Les migrations humaines                                           

69

Section 4 n Comment la gestion de l’environnement s’organise-t-elle ?        

41

Les acteurs de la gestion de l’environnement                   

41

Section 2 n Quelles sont les caractéristiques de la population mondiale ?                  

71

42

La répartition de la population mondiale                        

71

Les principaux changements démographiques               

72

La coopération entre les États                                    

Reproduction interdite © TC Média Livres inc.

TABLE DES MATIÈRES

III

Section 3 n Qui sont les migrants et pourquoi se déplacent-ils ?                                   

77

Section 5 n Les accords multilatéraux affaiblissent-ils les pouvoirs des États ?                         127

Les migrations                                                        

77

Les grands regroupements économiques                       127



79

Les politiques culturelles

Les motifs des migrations                                          

80

Les politiques environnementales

Les réseaux internationaux d’immigration clandestine       

81

Section 4 n Quels sont les liens entre les migrations et le monde du travail ?                         

84

L’Union européenne (UE)                                           134

Les politiques d’immigration



84

D’autres regroupements politiques                               137

La main-d’œuvre immigrante



85

Les politiques d’emploi                                             

89

L’économie parallèle et les immigrants                          

91

Section 5 n Comment les migrations inuencent-elles les territoires urbains ?                          94 La répartition de la population urbaine                          

94

Les villes : principale destination des migrants                

95

Synthèse

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100

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129 130

Section 6 n Quel est le pouvoir des États au sein des regroupements politiques ?             134

Synthèse



140

En résumé                                                              140 Activités de synthèse Prendre position

CHAPITRE

Les migrants

4

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141

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143

LA RICHESSE



144

En résumé                                                              100 Activités de synthèse Prendre position



101



103

Section 1 n Quel impact la colonisation a-t-elle eu sur les disparités dans le monde ?      146 La colonisation

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CHAPITRE

L’indépendance et la décolonisation

3

Une dépendance économique

LE POUVOIR

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104

Section 1 n Combien y a-t-il d’États dans le monde ?   106 La multiplication des États                                          106 Les États au sein des organisations internationales



107

Section 2 n Quels sont les pouvoirs des États ?        109 Les pouvoirs des États

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109

La redénition des pouvoirs des États                           110 Section 3 n Quels sont les pouvoirs des organisations et institutions internationales ?              113 L’Organisation des Nations Unies (ONU)                       113 Des institutions judiciaires                                          116 Des institutions économiques



118

Section 4 n Quels sont les pouvoirs des entreprises multinationales ?                 122

IV

146

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147

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148

Section 2 n Quelles sont les disparités dans la répartition de la richesse ?                 150 L’inégalité dans la répartition des ressources                  150 Des indicateurs pour mesurer la disparité                       152 Section 3 n Qu’est-ce que la division Nord-Sud ? Les caractéristiques des pays développés



157

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157

Les caractéristiques des pays en développement Le commerce équitable

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158

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160

Section 4 n Pourquoi certains pays sont-ils riches et d’autres, pauvres ?                   163 La création de la richesse                                           163 Section 5 n Comment la mondialisation de l’économie entraîne-t-elle des disparités ?               167 La mondialisation économique et les ux commerciaux      167

L’ouverture des marchés et la mondialisation                   122

Section 6 n Que peuvent faire les OI et les ONG pour réduire les disparités ?                   173

Les États et les multinationales                                    123

Des regroupements économiques                                173

Le pouvoir des États et de la société civile sur les multinationales                                               124

Des organisations internationales (OI)                           174

TABLE DES MATIÈRES

Des organisations non gouvernementales (ONG)            175

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Section 7 n L’endettement des États augmente-t-il les disparités ?                 179

Section 6 n Quelles organisations et alliances contribuent à régler les conits ?           220

Les causes de l’endettement Les principaux créanciers



179

L’OTAN                                                                  220



180

Des organisations régionales                                      222



180

Les conventions, traités et accords                               227



182

En résumé                                                              182

Section 7 n Comment les ONG interviennent-elles en territoire souverain ?                         230

Activités de synthèse

Les effets de l’endettement Synthèse

Prendre position



183

La participation des ONG                                          230



185

Quelques principes d’intervention des ONG                   231

CHAPITRE

Synthèse

5



234

En résumé                                                              234

LES TENSIONS ET LES CONFLITS

Activités de synthèse



Les relations internationales                                        188 

189

Section 2 n Que sont les interventions extérieures en zones de tensions et de conits ?      192 Des zones de tensions et de conits                             192 Des interventions en territoire souverain

235 237



238

186

Section 1 n Comment s’organisent les relations internationales depuis 1945 ?                 188 Le droit international





Prendre position



194

ATLAS

Le monde physique                                                   238 Le monde politique                                                   240 L’Afrique politique                                                     242 L’Amérique du Nord et l’Amérique centrale politiques        243 L’Amérique du Sud politique                                        244 L’Asie politique



245

Section 3 n Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?                    197

L’Europe politique                                                     246

Le contrôle des ressources

197

L’Océanie politique                                                   248

L’exercice des droits et libertés                                    202

Le Canada politique                                                  249



Le Moyen-Orient politique                                          247

Les revendications identitaires et autonomistes               204 Section 4 n Quel est le rôle de l’ONU dans les situations de tensions et de conits ?     208 La Charte des Nations Unies



LISTE DES CARTES                                         250

208

L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU    209 Les tribunaux pénaux internationaux (TPI)                       210 Le rôle du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés                              211

GLOSSAIRE-INDEX                                         251 SOURCES                                                          254

Section 5 n En quoi consistent les missions de paix de l’ONU ?                                            214 Les missions de paix                                                 214 Le processus de paix



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217

TABLE DES MATIÈRES

V

PRÉSENTATION DU CAHIER LE CAHIER Votre cahier Globe vous permettra d’acquérir des connaissances, de développer des compétences et de réaliser des opérations intellectuelles en lien avec le programme Monde contemporain. Le cahier comprend une introduction au monde contemporain, cinq chapitres et deux sections de référence : l’Atlas et le glossaire-index.

L’introduction La partie « Aborder le monde contemporain » constitue une introduction qui vise à vous faire acquérir des notions de base en géographie, en politique, en économie et en histoire du XXe siècle et du début du XXI e siècle. Ces notions vous seront utiles pour l’étude des contenus des chapitres.

VI

PRÉSENTATION DU CAHIER

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Les chapitres Le cahier comporte cinq chapitres qui sont structurés de la même manière.

Le début d’un chapitre

Les concepts abordés dans le chapitre apparaissent sous forme de liste. Le concept central fait l’objet d’un traitement particulier.

La citation sert de piste de réexion sur le thème.

Dans les pages d’ouverture, un court texte et des documents iconographiques introduisent le thème du chapitre.

La caricature permet de lancer la réexion sur le thème abordé dans le chapitre.

Les sections

Chaque chapitre est divisé en sections qui combinent des pages de contenus et des pages d’activités.

Les mots qui apparaissent en bleu dans le texte sont dénis dans la marge. Les dénitions de ces mots sont rassemblées dans un glossaire-index à la n du cahier.

En plus du texte suivi, les pages de contenu des sections proposent différents types de documents : photographies, cartes, tableaux, schémas, graphiques, extraits de textes. On y aborde des réalités en lien avec la compétence 1, Interpréter un problème du monde contemporain.

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PRÉSENTATION DU CAHIER

VII

À la suite des pages de contenu, des pages d’activités aident à bien comprendre le contenu abordé. Ces activités sont variées et permettent de réaliser des opérations intellectuelles. Ces opérations sont indiquées dans le guide-corrigé. Des pictogrammes renvoient à des pages où des éléments de contenu sont approfondis ou à des documents à consulter pour réaliser une activité.

Certaines activités demandent d’exprimer une opinion sur un enjeu lié au contenu étudié ou de trouver des pistes de solution aux problèmes soulevés. Ces activités sont marquées d’un pictogramme représentant un mégaphone. Elles sont liées à la compétence 2, Prendre position sur un enjeu du monde contemporain.

Les rubriques À l’intérieur de chaque chapitre, on trouve les rubriques suivantes.

Des rubriques fournissent des données marquantes sur un sujet en lien avec le contenu abordé dans la page. Elles peuvent constituer l’amorce d’un débat en classe.

La rubrique « Arrêt sur image » propose des exemples tirés de l’actualité en lien avec le contenu traité.

VIII

PRÉSENTATION DU CAHIER

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La n d’un chapitre À la n de chaque chapitre, une synthèse permet de réviser les connaissances essentielles abordées dans le chapitre.

La page « En résumé » fournit un abrégé des contenus du chapitre sous forme de phrases clés.

La seconde page des activités de synthèse propose une ou deux questions qui demandent de faire des liens entre différents éléments de contenu ou encore de démontrer une compréhension plus approfondie des points les plus importants du chapitre.

La première page des activités de synthèse, présentée généralement sous forme de schéma ou de tableau, permet de synthétiser et de lier entre eux les éléments importants du contenu du chapitre.

La page « Prendre position… » est centrée sur une question en lien avec la compétence 2, Prendre position sur un enjeu du monde contemporain. Plusieurs documents permettent d’aborder cette question selon différents points de vue, et vous amènent à élaborer et à exprimer une opinion fondée sur des faits. Ces pages peuvent être l’amorce d’un débat en classe.

L’Atlas L’Atlas comprend une carte physique et une carte politique du monde, ainsi que des cartes politiques de chacune des grandes régions du monde. Il comprend également une carte politique du Canada.

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PRÉSENTATION DU CAHIER

IX

ABORDER LE MONDE CONTEMPORAIN SECTION

1

DES REPÈRES GÉOGRAPHIQUES Le monde est divisé en près de 200 pays, délimités par des frontières interna­ tionales. Les pays diffèrent les uns des autres en fonction des caractéristiques de leur territoire (par exemple, la supercie, le relief, le climat et la présence de ressources naturelles), la densité de leur population, etc. La carte ci­dessous montre tous les pays du monde, regroupés en six régions. Les délimitations de ces régions sont établies selon des critères géographiques, mais aussi selon des critères historiques et culturels.

1 Le monde et ses régions aujourd’hui

2

Aborder le monde contemporain

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Section 1

Des repères géographiques

3

1. Indiquez à quelle région du monde correspond chacune des lettres du planisphère suivant.

A. B. C. D. E. F.

2. Quelle mer est située entre l’Europe et l’Afrique ?

3. Quelles régions du monde ont des frontières touchant : a) l’océan Atlantique ?

b) l’océan Pacique ?

4. Observez les cartes suivantes. a) Donnez un titre à chaque carte.

b) Inscrivez le nom des pays désignés par des lettres.

Titre :

A. B. C. D. E. F.

4

Aborder le monde contemporain

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Titre :

A. B. C. D. E. F. G. H. I.

Titre : A. B. C. D. E. F. G. H. I. J. K. L. M.

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Section 1

Des repères géographiques

5

Quatre régions sous la loupe Les pages qui suivent abordent un peu plus en profondeur quatre des six grandes régions du monde en fonction des particularités propres à chacune.

L’Europe L’Europe se divise en deux sous-régions : l’Europe de l’Ouest (ou Europe occidentale) et l’Europe de l’Est. Cette division s’inspire, pour une large part, du contexte historique : en effet, l’Europe de l’Est regroupe des pays qui étaient compris dans l’ancien bloc de l’Est à l’époque de la Guerre froide. Des disparités économiques existent entre les deux zones, l’Ouest étant plus riche que l’Est.

2 Les sous-régions de l’Europe

L’Amérique centrale et l’Amérique du Sud L’Amérique centrale relie l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. Elle comprend une étroite portion terrestre de sept pays, ainsi qu’une partie insulaire, les Antilles. L’Amérique du Sud occupe un vaste territoire qui abrite la plus grande forêt tropicale humide de la planète : la forêt amazonienne. Cette forêt couvre près de 6 millions de km2 et compterait 390 milliards d’arbres de 16 000 espèces différentes. Sur la côte du Pacique, la cordillère des Andes s’étend sur près de 8000 km, ce qui en fait la plus longue chaîne de montagnes du monde.

3 L’Amérique centrale et l’Amérique du Sud

La forêt amazonienne.

La cordillère des Andes.

6

Aborder le monde contemporain

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L’Afrique L’Afrique se caractérise par une grande variété de climats et de types de végétation. Elle est traversée dans sa portion nord par le plus grand désert du monde, le Sahara. Au XIXe siècle, l’Afrique était presque entièrement colonisée par les pays Européens. Elle abrite aujourd’hui de nombreux pays parmi les plus pauvres du monde. La Corne de l’Afrique est une péninsule de l’Afrique de l’Est. Son nom lui vient du fait que sa forme rappelle celle d’une corne de rhinocéros. Cette zone est au cœur de l’actualité en raison des conits et des famines qui la frappent depuis des décennies.

4 Une image satellite de l’Afrique

L’Afrique du Nord est une sous-région de l’Afrique qui regroupe l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Maroc, le Sahara occidental, le Soudan et la Tunisie. Elle est composée à majorité d’une population arabo-musulmane.

L’Afrique du Sud est considérée comme une puissance économique montante. Le Sahara est le plus grand désert du monde.

Le Sahel correspond à une bande de transition entre le désert du Sahara et une zone plus humide recouverte de forêts et de savanes.

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L’Afrique subsaharienne correspond à toute la partie de l’Afrique située sous le désert du Sahara. On la désigne parfois sous le nom « d’Afrique noire » en raison des populations qui l’habitent.

Section 1

Des repères géographiques

7

L’Asie L’Asie est la plus grande région du monde. Elle se caractérise par une grande diversité, à la fois géographique, culturelle et économique. On peut y repérer six sous-régions. Les deux pays les plus populeux de la planète, la Chine et l’Inde, sont situés en Asie.

5 Les sous-régions de l’Asie Le Moyen-Orient est une sous-région de l’Asie qui fait souvent la une des médias. La présence de pétrole et de nombreux conits font du MoyenOrient un des principaux points chauds de la planète.

On inclut souvent l’Égypte dans le Moyen-Orient, car le pays partage des caractéristiques historiques et culturelles avec les autres pays de cette sous-région. La plus grande partie du pays se trouve en Afrique, mais la péninsule du Sinaï se trouve en Asie.

La Russie, l’Inde et la Chine sont considérées comme des puissances économiques montantes.

Les démographes estiment qu’en 2025, l’Inde devancera la Chine au titre de pays le plus peuplé du monde.

6 La diversité ethnique de l’Asie

Un groupe d’enfants en Chine.

8

Aborder le monde contemporain

Un groupe d’enfants en Inde.

Un groupe d’enfants en Ouzbékistan.

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1. Les territoires de trois pays du monde se trouvent sur deux régions différentes. Nommez ces pays et précisez de quelles régions ils font partie. n

:

n

:

n

:

2. Dans quel pays de l’Amérique du Sud se trouve la majeure partie de la forêt amazonienne ?

3. Observez l’image de la page 7, puis répondez aux questions. a) Quelle zone de végétation retrouve-t-on principalement en Afrique du Nord ?

b) Quelle sous-région de l’Afrique est souvent aux prises avec des conits et des famines ?

c) Nommez les deux principaux pays de cette sous-région.

d) Quel nom porte la plus vaste sous-région de l’Afrique ? D’où vient ce nom ?

4. Les titres suivants ont fait la une de différents journaux au cours du même mois. Prenez-en connaissance et répondez aux questions.

11 420 enfant s tués rie dans la guer re en Sy 2013 Le Devoir, 25 novembre

Plus de 30 morts dans des attaq ues en Ira k

Sin aï : 11 s tués dan o ldat s é gy pti ens s u n a tt e nt at

Le Monde, 25 novembre 201 3

m bre 201 3

Liba n – Double at tent at cont re l’ambass ade d’Ir an

La Pre ss e

, 21 nove

Heurts sanglants à la fron tière entre Israël et la bande de Gaza

Le Devoir, 20 no vembre 20

13

Le Devoir, 2 novembre 2013

a) De quelle sous-région du monde est-il question dans ces titres ?

b) Ces titres rendent compte d’une réalité de cette sous-région. De quelle réalité s’agit-il ?

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Section 1

Des repères géographiques

9

SECTION

2

DES REPÈRES POLITIQUES Les décisions politiques ont des répercussions sur ce qui se passe à l’intérieur d’un pays et dans le monde. Les acteurs politiques prennent leurs décisions en fonction des intérêts de la population qu’ils représentent, du programme du parti au pouvoir, de leur conception de la société et, sur le plan international, des relations diplomatiques entre pays.

L’échiquier politique et les principales idéologies

Idéologie politique Système d’idées portant sur la structure et le fonctionnement d’une société.

L’échiquier politique est le classement des partis politiques sur un axe gauche-droite en fonction des valeurs qu’ils défendent et de leurs objectifs. Chaque parti ou mouvement politique adhère à une des principales idéologies politiques.

7 L’axe gauche-droite GAUCHE

CENTRE

La gauche regroupe les partis favorables au progrès social, qui passe par le changement et la remise en question de l’ordre établi. Ces partis sont qualiés de « progressistes ». La gauche défend l’égalité pour tous, la solidarité sociale et le bien de la collectivité. Elle est en faveur des programmes sociaux et de l’intervention de l’État dans l’économie.

Le centre regroupe les partis qui partagent certaines valeurs de la gauche, mais aussi de la droite. Les « centristes » appuient le progrès social, tout en étant attachés à certaines traditions et à l’ordre établi.

DROITE La droite regroupe les partis qui défendent l’ordre établi et les valeurs traditionnelles en ce qui a trait au travail, à la famille, etc. Ces partis préfèrent la stabilité au changement. Ils sont qualiés de « conservateurs ». La droite est généralement opposée aux programmes sociaux et à l’intervention de l’État dans l’économie.

8 Les principales idéologies politiques, de gauche à droite

COMMUNISME Il a comme objectif l’élimination de la propriété privée et la mise en commun des moyens de production sous le contrôle de l’État.

SOCIALISME Il lutte contre les inégalités sociales. Il privilégie les intérêts de la collectivité et favorise l’intervention de l’État.

LIBÉRALISME Le libéralisme politique défend les libertés individuelles et la démocratie. Le libéralisme économique défend les libertés économiques et le libre marché en limitant l’intervention de l’État.

CONSERVATISME Il défend les valeurs traditionnelles et l’ordre social établi.

FASCISME Il rejette à la fois le communisme et les idéologies basées sur la démocratie. Il recherche la mise en place d’un État autoritaire.

9 Des idéologies politiques dans le monde à différentes époques

En 1978, le régime communiste est encore bien implanté en URSS.

10

Aborder le monde contemporain

En 2009, le président Obama propose aux Américains un libéralisme qui cherche à atténuer les inégalités sociales aux États-Unis.

En 1935, l’Italie est sous le régime fasciste de Benito Mussolini.

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La démocratie et les régimes politiques Il existe trois principaux types de régms plqus : les régimes démocratiques, les régimes autoritaires et les régimes totalitaires. Cette classication est établie notamment selon le niveau de démocratie de chacun de ces régimes.

10 Les principes démocratiques dans les différents régimes politiques Les principes démocratiques

Les régimes démocratiques

Régime politique Maèr d l puvr s rgasé  xré au s d’u Éa. Propagande A xré sur l’p das l bu d prpagr u dé.

Les régimes autoritaires

Les régimes totalitaires

LA SÉPARATION DES POUVOIRS

Les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ne sont pas exercés par un seul groupe ou un seul individu.

est détenu ? Leparpouvoir un seul individu,

est détenu x Leparpouvoir un seul individu,

un seul groupe ou un seul parti.

un seul groupe ou un seul parti.

LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE

Le peuple élit les représentants qui exercent le pouvoir en son nom.

peuple n’a pas toujours ? Lele droit de vote. Lorsqu’il

LE PLURALISME POLITIQUE

L’existence de plusieurs partis politiques libres permet de faire valoir et de diffuser des points de vue et des opinions qui diffèrent de ceux de l’autorité en place.

lorsqu’il existe ? Même d’autres partis que le

LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS

La liberté d’opinion, d’association et d’expression est un élément important des sociétés démocratiques.

droits et libertés indivi? Les duels ne sont souvent pas

EXEMPLES

Monarchies parlementaires (Royaume-Uni, Canada, Suède) et la plupart des républiques (France, États-Unis, Inde).

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fois en place, x Une les régimes totalitaires

y a des élections, ce sont souvent des élections de façade, étant donné l’absence de véritable pluralisme politique.

ne permettent pas de véritables élections ou n’en permettent pas du tout.

n’existe aucun parti qui x Ils’oppose au chef ou au

parti au pouvoir, il n’y a pas de réel pluralisme, car ces partis n’ont pas la possibilité d’émettre des opinions différentes.

parti au pouvoir. Une seule idéologie (le plus souvent le fascisme ou le communisme) est tolérée.

citoyens ont peu x Les de droits, et leurs libertés

respectés et passent après les intérêts du pouvoir en place.

ne sont pas respectées. Le régime dispose de mécanismes (propagande, délation de citoyens, etc.) qui contrôlent non seulement la vie politique, mais aussi la vie privée des individus.

Dictatures militaires (Myanmar) et monarchies absolues (sultanat de Brunei).

Régime nazi d’Adolf Hitler en Allemagne et régime communiste en Corée du Nord, aujourd’hui.

Section 2

Des repères politiques

11

1. Résumez les positions de la gauche et de la droite en leur associant les valeurs énoncées.

Gauche

Droite

a) Défense de l’ordre établi. b) Progrès par le changement. c) Maintien de la stabilité. d) Solidarité sociale et bien de la collectivité. e) Libertés individuelles avant le bien de la collectivité. f) Intervention de l’État dans l’économie et les programmes sociaux.

2. Identiez les idéologies présentées dans les citations suivantes. Idéologie :

« Chaque personne a droit à un système […] de libertés de base égales pour tous […]. » John Rawls, 1995.

Idéologie :

« La propriété privée devra […] être […] supprimée et remplacée par l’utilisation collective de tous les moyens de production […]. »

« Le fait est que le XIXe siècle était le siècle du socialisme, du libéralisme, de la démocratie […] Nous sommes libres de croire que ceci est le siècle de l’autorité, un siècle tendant vers la “droite” […]. » Benito Mussolini, 1933.

Idéologie :

Karl Marx et Friedrich Engels, 1848.

3. Qu’est-ce qui distingue les idéologies et les régimes politiques ? Complétez les énoncés. a) Les et s’exerce le pouvoir.

correspondent à la manière dont s’organise

b) Les de la conception du pouvoir et de l’action politique.

correspondent aux idées à la base

4. Deux pays qui ont un régime politique démocratique sont-ils nécessairement gouvernés par un gouvernement de même idéologie ? Expliquez votre réponse à l’aide des exemples suivants. n n

12

La population du Canada a élu un gouvernement conservateur en 2011. La population de la France a élu un président socialiste en 2012.

Aborder le monde contemporain

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5. L’extrait suivant porte sur le régime politique en Chine. De quel principe démocratique est-il question dans ce texte ? « […] aucun spécialiste de la Chine ne peut penser l’idée d’une stabilité à long terme sans une démocratisation […] complète du système politique de la RPC [République populaire de Chine] et la n du règne du parti unique communiste […]. » Gunter Schubert, « La démocratie peut-elle coexister avec le Parti unique ? », Perspectives chinoises, 2003.

6. Observez la photographie et lisez sa légende, puis répondez aux questions.

Rassemblement sur la place Kim Il-Sung à Pyongyang, en 2012

La Corée du Nord (dont le nom ofciel est « République démocratique de Corée ») est dirigée depuis 1948 par la dynastie Kim. Il s’agit d’un régime à parti unique centré autour de la gure du chef. La propagande y est omniprésente. Selon des ONG, comme Amnistie internationale, les libertés fondamentales des citoyens ne sont pas respectées.

a) Soulignez les mots clés de la légende qui permettent de reconnaître le régime politique de la Corée du Nord. b) Quel type de régime est en place en Corée du Nord ?

c) Le nom ofciel du pays reète-t-il bien le type de régime politique qui y est en place ? Expliquez votre réponse.

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Section 2

Des repères politiques

13

SECTION

3

DES REPÈRES ÉCONOMIQUES L’économie tient une place centrale dans les sociétés qui composent le monde d’aujourd’hui. Elle constitue un facteur de premier plan dans toutes les décisions prises par les acteurs politiques et elle inuence les relations entre les États.

L’économie et son fonctionnement Ressources Moyens dont dispose un pays, une région ou une collectivité pour produire des biens et des services. Il peut s’agir de ressources naturelles, humaines, matérielles, techniques ou nancières. Bien Produit ou objet qui a une valeur nancière ou qui sert à satisfaire un besoin. Service Travail non lié à la fabrication de biens matériels (par exemple le travail d’un médecin, d’un assureur ou d’une coiffeuse).

L’économie étudie la façon dont des individus et des sociétés utilisent les ressources dont ils disposent pour satisfaire leurs besoins. Cependant, pour répondre à ces besoins, les individus et les sociétés doivent produire et consommer des biens et des services. Ils mettent donc en place des systèmes économiques qui organisent l’ensemble des activités de production, de distribution et de consommation de ces biens et services. En général, dans la majorité des sociétés occidentales, ce sont les entreprises qui produisent les biens et en organisent la distribution. Pour leur part, les individus, qui offrent leur force de travail aux entreprises en échange d’un salaire, sont ceux qui les consomment. Plus une société ou un pays produit de biens et de services, plus la création de richesse est grande.

11 Quelques composantes de l’organisation économique d’une société salaire INDIVIDUS ET MÉNAGES

ENTREPRISES force de travail

ont des BESOINS

qu’ils satisfont en consommant des

Les travailleurs au Québec

Au Québec,

salariés 79 % des sont issus

du secteur tertiaire, alors que seulement

dans 2,2 % travaillent le secteur primaire. D’après Service Canada, 2012-2014.

14

produisent et distribuent des

BIENS ET SERVICES

Les secteurs de l’économie Il existe trois principaux secteurs économiques en lien avec la production, la distribution et la consommation de biens et de services : les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

12 Les trois principaux secteurs économiques Secteur primaire

Regroupe l’ensemble des activités économiques liées à l’extraction et à l’exploitation des ressources naturelles (agriculture, élevage, forêts, mines, etc.).

Secteur secondaire

Regroupe l’ensemble des activités économiques liées à la transformation des ressources naturelles en produits ou en biens manufacturés (industries de l’alimentation, du textile, de la construction, équipements de transport et aéronautique, industries pharmaceutiques, montage de composantes informatiques, etc.).

Secteur tertiaire

Regroupe l’ensemble des activités économiques destinées à fournir des services (commerce, restauration, administration, nance, santé, éducation, création de jeux vidéo, etc.).

Aborder le monde contemporain

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Les principaux systèmes économiques Un système économique est le mode d’organisation des activités économiques d’une société. Voici les trois principaux systèmes économiques : ■ ■ ■

l’économie de marché, inspirée du libéralisme économique ; l’économie planiée, inspirée du communisme ; l’économie mixte, qui présente les caractéristiques d’une économie de marché, sans toutefois exclure l’intervention de l’État. C’est ce type d’économie que l’on retrouve aujourd’hui dans la plupart des pays occidentaux.

13 Les caractéristiques des principaux systèmes économiques Économie de marché

Idéologie à la base du système

Propriété des moyens de production (usines, outils, etc.) et des ressources

Fonctionnement du système

Économie planiée

Économie mixte

Libéralisme économique : recherche de l’intérêt individuel et du prot ; priorité à l’individu et à la libre entreprise.

Communisme : recherche d’une société égalitaire ; priorité à la collectivité.

Libéralisme économique, nuancé par l’intervention de l’État dans l’économie.

Les moyens de production et les ressources appartiennent aux individus et aux entreprises privées.

Les moyens de production et les ressources appartiennent à la collectivité. Ils sont gérés par l’État.

Les moyens de production et les ressources appartiennent en partie au privé. Toutefois, l’État contrôle ceux qu’il juge essentiels au bien-être de la population.

Les quantités de biens et de services à produire ainsi que les prix sont xés selon le mécanisme de l’offre et de la demande (voir page suivante). L’État n’a donc pas à intervenir.

Toute l’activité économique (production de biens et de services, échanges et xation des prix) est contrôlée ou réglementée par l’État. Celui-ci planie la production selon des objectifs généraux.

Les quantités de biens et de services à produire ainsi que les prix sont xés selon le mécanisme de l’offre et de la demande. Toutefois, l’État intervient pour tenter de corriger les instabilités du marché.

14 Des ressources gérées par l’État

Cuba a adpé u sysèm écmqu plaé. Ls Cubas dv présr u lvr d’apprvsm délvré par ls aurés pur s prcurr ls prdus almars d ls  bs.

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SeCtion 3

Des repères économiques

15

La relation entre l’offre et la demande L’économie mixte et l’économie de marché, pour une large part, fonctionnent selon le principe de l’offre et de la demande : le prix d’un bien ou d’un service s’établit en fonction de la quantité offerte par le producteur (ou vendeur) et de la quantité demandée par le consommateur (ou acheteur). Ce sont les lois du marché.

15 Le mécanisme du marché MARCHÉ Groupe de producteurs et de consommateurs de biens et de services

OFFRE

DEMANDE

FIXATION DES PRIX

Quantité de biens ou de services que les producteurs sont disposés à vendre à un prix donné.

Quantité de biens ou de services que les consommateurs sont prêts à acheter à un prix donné.

La relation entre l’offre et la demande permet au marché d’assurer un équilibre entre les intentions de vente des producteurs et les intentions d’achat des consommateurs, en fonction des prix. En effet, une hausse de prix incite les entreprises à produire davantage mais décourage la demande des consommateurs. Inversement, la baisse de prix incite les entreprises à produire moins et les consommateurs à demander davantage.

16 L’équilibre du marché 120 100

Atteinte du point d’équilibre

Prix

80 60

Offre Demande

40 20 0 1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Quantité Sur le diagramme, on voit qu’il existe un point d’équilibre où les vendeurs et les acheteurs s’entendent sur un prix et une quantité échangée de biens et de services. Lorsque le prix d’équilibre est atteint, la quantité échangée est maximisée.

16

Aborder le monde contemporain

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La croissance du commerce mondial Aucun pays ne produit tous les biens et services nécessaires à satisfaire les besoins de sa population. Les pays doivent donc importer de l’étranger les biens qu’ils ne produisent pas ou qui seraient pour eux trop cher à produire, et ils exportent les produits qu’ils produisent le plus efcacement. Les exportations permettent aux pays d’amasser des apaux qui peuvent servir à payer les produits importés. Si la valeur des exportations est supérieure à celle des importations, il y a une hausse des revenus. Par contre, si la valeur des importations est supérieure à celle des exportations, il y une baisse des revenus. Les exportations occupent donc une place importante dans l’économie de plusieurs pays et elles contribuent à l’augmentation des échanges commerciaux à l’échelle internationale. Ces échanges sont eux-mêmes facilités par une ouverture croissante des frontières économiques mondiales.

Capitaux Esemble des bes u des avrs d’ue perse u d’ue ereprse.

17 La valeur des exportations et des importations mondiales de marchandises en 1948 et en 2011 (en milliards de dollars US) 1948

2011

Exportations

59

17 816

Importations

62

15 077 D’après OMC, 2012.

Depuis les dernières décennies, le volume des échanges commerciaux à travers le monde a considérablement augmenté.

1. Le texte suivant porte sur l’économie et son fonctionnement. Complétez-le.

L’économie étudie . L’économie analyse aussi la façon dont les humains organisent leurs activités an de produire les qu’ils désirent Dans les pays industrialisés, les

. jouent un rôle important dans

le processus de production et de distribution des car ce sont les par les Ce sont aussi les

et des services,

qui fabriquent les biens qui sont consommés . qui fournissent un salaire aux

en échange de leur

. La production et la consommation

de biens et de services contribuent à la création de la

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.

SEction 3

Des repères économiques

17

2. Indiquez à quel secteur économique peuvent être associés les emplois ci-dessous. Au secteur primaire (P), au secteur secondaire (S) ou au secteur tertiaire (T) ? a) Fleuriste :

f) Bûcheron :

k) Mineur :

b) Programmeuse :

g) Maçon :

c) Banquier :

h) Machiniste :

m) Fonctionnaire :

d) Marchand de fruits :

i) Soudeuse :

n) Designer Web :

e) Agricultrice :

j) Enseignante :

o) Médecin :

l) Couvreur :

3. Lequel des secteurs économiques regroupe le plus de travailleurs dans le Québec d’aujourd’hui ?

4. Indiquez à quel système économique correspond chacune des dénitions suivantes. a) Système dans lequel toutes les grandes décisions économiques sont prises par l’État. b) Système dans lequel la plupart des échanges se font selon les lois du marché, mais certains secteurs (éducation et santé) sont gérés par l’État. c) Système dans lequel les décisions des entreprises et des consommateurs sont entièrement soumises aux lois du marché. Le prot constitue l’objectif des acteurs dans ce système.

5. Associez chacun des cas au bon système économique. Aujourd’hui, au Québec, l’économie est basée sur les lois du marché. Toutefois, l’État contrôle ou gère certains secteurs, comme l’hydroélectricité et le système de santé.

Économie de marché

En Corée du Nord, les moyens de production et les ressources sont sous le contrôle de l’État.

Économie mixte

Au XIXe siècle, au Royaume-Uni, les entrepreneurs contrôlaient entièrement la production de biens et de services. Le prot était leur unique objectif.

Économie planiée

6. Au moment du lancement d’une nouvelle console de jeux, il y a souvent des les d’attente devant les magasins. Du point de vue du principe de l’offre et de la demande, qu’est-ce qui explique, selon vous, ces les d’attente ?

18

Aborder le monde contemporain

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7. Observez les diagrammes suivants. Complétez ensuite les phrases an d’expliquer le changement illustré sur le diagramme et ses effets (ligne pointillée rouge). a) Il y a une augmentation de

D2 100

alors

80

reste inchangée. Cela entraîne une

60

Prix

que

D1

Offre

40

des prix

Demande

20

et des quantités échangées.

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Quantité

b) Il y a une augmentation de 100

alors

O1

Prix

que reste inchangée. Cela entraîne une des prix et une des quantités échangées.

O2

80 60

Offre

40

Demande

20 0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

Quantité

8. Dans une économie planiée, l’offre ne uctue pas selon la demande. Elle est établie par l’État selon le plan économique qu’il s’est xé. Que se passe-t-il si l’État n’augmente pas l’offre et que la demande augmente ou se révèle plus élevée que ce qu’il avait prévu ?

9. Réagissez aux situations suivantes en prenant position (expliquez votre position). a) Un Canadien vous dit qu’il veut mettre sur pied une entreprise de production de bananes au pays.

b) Un ami vous explique que les importations permettent d’amasser plus de capitaux que les exportations.

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Section 3

Des repères économiques

19

SECTION

4

DES REPÈRES HISTORIQUES Connaître les faits marquants de l’histoire du XXe siècle permet de mieux comprendre les enjeux du monde d’aujourd’hui. Sept grandes périodes permettent de dresser un portrait de l’histoire de la n du XIXe siècle à nos jours.

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

1880-1914

Au tournant du XXe siècle, l’industrialisation se poursuit. Des innovations technologiques entraînent une hausse de la production et une croissance économique. Les grandes puissances industrielles européennes étendent leur inuence, par exemple en créant des colonies. Elles forment ainsi des empires qui englobent plusieurs grandes régions du monde, notamment des parties de l’Afrique et de l’Asie. Cette expansion du monde industriel a des conséquences importantes. La concurrence et la rivalité entre grands empires nationalistes contribuent aux tensions qui mènent à la Première Guerre mondiale.

La Première Guerre mondiale éclate en 1914. Elle oppose les Alliés (France, Royaume-Uni et Russie) aux Puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie et Empire ottoman). Le conit diffère de tous les précédents par la nature des combats et par son bilan : le nombre de victimes (militaires et civiles) et les dégâts matériels sont considérables. Les combats prennent n en 1918 et le traité de Versailles est signé en juin 1919. Les conditions sévères imposées aux vaincus, les Puissances centrales, rendront la paix fragile et prépareront la voie à une reprise des hostilités.

Un combat en France, en 1916.

1900

1890

La construction de navires au début du XXe siècle.

1880

1914-1918

1910

L’ÈRE DES SOCIÉTÉS INDUSTRIELLES

1911

Proclamation de la République de Chine 1914-1918

Première Guerre mondiale 1917 ■



20

Aborder le monde contemporain

Entrée en guerre des États-Unis aux côtés des Alliés Révolution russe

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LA SECONDE GUERRE MONDIALE

1918-1939

L’ENTRE-DEUX-GUERRES

En 1939, la Seconde Guerre mondiale est déclenchée lorsque l’Allemagne envahit la Pologne. L’attaque japonaise de la base navale américaine de Pearl Harbor entraîne l’entrée en guerre des États-Unis en 1941. Cette guerre oppose les puissances de l’Axe (Allemagne et Italie) et le Japon aux Alliés (Royaume-Uni, France, URSS, États-Unis, etc.). Il s’agit du conit le plus meurtrier de l’histoire, avec plus de 50 millions de morts, majoritairement des civils. Il est marqué par deux faits particulièrement tragiques : le génocide des Juifs d’Europe par les nazis et l’utilisation de la bombe atomique sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki par les États-Unis.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les pays industrialisés connaissent une période de bouillonnement culturel et de croissance économique. Cette période est appelée les « Années folles ». Elle dure jusqu’en 1929, au moment où le krach boursier de New York plonge le monde dans une crise économique qui durera une décennie. Le chômage et la misère frappent durement les populations. Cette situation amène des remises en question du libéralisme économique. Durant la période de l’entre-deux-guerres, l’équilibre politique mondial est bouleversé. Les idéologies totalitaires (communisme, fascisme et nazisme) se répandent. La Crise des années 1930 et la montée des nationalismes créent les conditions propices au déclenchement d’un autre conit mondial.

La n de la guerre entraîne un bouleversement de l’équilibre du pouvoir dans le monde.

U rassmblm du Par az d’Adlph Hlr,  1934.

L’arrsa d Jufs par ds azs à Varsv,  Plg,  1943.

1940

1930

1920

U mèr d famll aux Éas-Us dura la Crs ds aés 1930.

1929

1939-1945

Krach boursier à New York

Seconde Guerre mondiale

1945 ■

1933 1922

Création de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) 1919 ■ ■

Traité de Versailles Création de la Société des Nations (SDN)

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1939-1945

Nomination d’Adolf Hitler comme chancelier d’Allemagne



Bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, au Japon Création de l’Organisation des Nations Unies (ONU)

1941

Attaque de Pearl Harbor par le Japon : entrée en guerre des États-Unis

SeCtion 4

Des repères historiques

21

1945-1975

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses colonies revendiquent plus d’autonomie, et même leur indépendance. C’est dans un contexte d’affrontements entre les communautés musulmane et hindoue que l’Inde réclame son indépendance. Elle l’obtient en 1947 du Royaume-Uni et devient ainsi une des premières colonies à devenir un État indépendant. L’indépendance des colonies donne parfois lieu à des conits sanglants, par exemple dans les colonies françaises d’Indochine (1946-1954) et d’Algérie (1954-1962).

Après la Seconde Guerre mondiale, deux puissances, les États-Unis et l’URSS, s’imposent dans le monde. Ces puissances militaires rivales évitent les affrontements armés. Elles se font une guerre idéologique, marquée par l’espionnage et la menace nucléaire. Chacun avec ses alliés, les États-Unis et l’URSS forment deux blocs, nommés selon leur position géographique : le bloc de l’Ouest et le bloc de l’Est. Le bloc de l’Ouest se caractérise par des démocraties inspirées notamment du libéralisme et des économies de marché. Le bloc de l’Est adopte plutôt l’idéologie communiste et une économie planiée. La Guerre froide prend n avec la dissolution de l’URSS et du bloc de l’Est, en 1991.

En 1955, 29 anciennes colonies européennes d’Afrique et d’Asie se réunissent à Bandung, en Indonésie. Cette conférence permet aux anciens pays colonisés de s’unir pour réclamer la libération de tous les peuples et la n de la colonisation.

1955

1990

1970

La ville de Berlin divisée : les Soviétiques occupent la partie Est, alors que la partie Ouest est occupée par les Américains, les Britanniques et les Français.

1960

1950

Gandhi en compagnie du Gouverneur général des Indes, Lord Mountbatten, en 1947.

1947-1991

LA GUERRE FROIDE

1980

LA DÉCOLONISATION

1964-1975

Conférence de Bandung

Guerre du Viêtnam

1975

Fin de la décolonisation

1950-1953

1961

Guerre de Corée

Début de la construction du mur de Berlin

1949

1989

Chute du mur de Berlin

Prise du pouvoir par le Parti communiste en Chine 1947

Indépendance de l’Inde

22

Aborder le monde contemporain

1991

Dissolution de l’URSS et n de la Guerre froide

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1991

LE MONDE DEPUIS

Avec la n de la Guerre froide, les rapports de force se transforment. L’augmentation des échanges économiques et le développement des technologies de l’information contribuent à la mondialisation économique et culturelle. Aux côtés des États‑Unis, d’autres puissances émergent, dont la Chine et l’Inde, poussées par une croissance rapide. De nombreux États se regroupent au sein de grands ensembles, par exemple l’Union européenne ou l’ALENA. Par ailleurs, le monde est déchiré par des conits, entre autres au Moyen‑Orient. Les attentats du 11 septembre 2001 aux États‑Unis sont revendiqués par le groupe terroriste islamiste Al‑Qaïda. Les États‑Unis enclenchent une guerre au terrorisme et des interventions armées en Afghanistan et en Irak. La n de l’année 2010 est marquée par le début d’un mouvement de contestation qui touchera de nombreux pays du monde arabe en 2011. Ce mouvement, appelé « Printemps arabe », mène notamment à un changement de pouvoir en Tunisie, en Égypte et en Libye.

2010

2000

L’ana rrrs du 11 spmbr 2001, à Nw Yrk.

1995

2003

2011

Création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)

Invasion de l’Irak par les États-Unis

Chute et mort du président libyen, Mouammar Kadha 2010

2001

Début du Printemps arabe



Attentats du 11 septembre à New York et à Washington



Envoi de troupes de l’OTAN en Afghanistan

1992

Traité de Maastricht menant à la création de l’Union européenne (UE)

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SectioN 4

Des repères historiques

23

2010

La Guerre froide :

2000

F

1990

La Première Guerre mondiale :

1980

E

1970

L’entre-deux-guerres :

1960

D

1950

L’ère des sociétés industrielles :

1940

C

1930

La décolonisation :

1920

B

1910

La Seconde Guerre mondiale :

1900

A

1890

1880

1. Indiquez les dates qui délimitent chaque grande période. Placez ensuite sur la ligne du temps la lettre correspondant à chaque période.

2. Indiquez les dates des événements et la grande période à laquelle ils se rattachent. a) L’invasion de la Pologne par l’Allemagne : b) Les attaques terroristes aux États-Unis : c) L’effondrement de l’URSS : d) L’indépendance de l’Inde : e) Le krach boursier de New York :

3. Quel lien pouvez-vous établir entre la n de la Première Guerre mondiale et le déclenchement de la Seconde ?

4. Expliquez ce que signie l’expression « Guerre froide ».

24

Aborder le monde contemporain

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5. Observez la carte, puis répondez aux questions. Le partage du monde, en 1962

a) Quel pays allié de l’Union soviétique n’est pas situé à l’est de l’Europe occidentale ?

b) Dans quelles régions se trouvent la majorité des pays non alignés ? Quel phénomène touche ces régions de 1945 à 1975 ?

6. Associez chacun des documents à un de ces deux événements majeurs du XXIe siècle. ■

La guerre contre le terrorisme

U mafstat à Tus, la aptal d la Tus,  févrr 2011.

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Le Printemps arabe

Ds mbats  Afghasta,  vmbr 2001.

SecTion 4

Des repères historiques

25

CHAPITRE

1

Développement durable Forme de développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

L’ENVIRONNEMENT L’environnement se compose de tout ce qui constitue le milieu de vie des êtres vivants, notamment l’eau, l’air, le sol, la faune et la ore. Ces éléments fournissent les ressources qui permettent aux humains de satisfaire leurs besoins. L’environnement constitue toutefois un ensemble complexe, dont l’équilibre est fragile. Cet équilibre a souvent été bouleversé par des phénomènes naturels et il est désormais menacé par les activités humaines. La population mondiale dépasse aujourd’hui les 7 milliards de personnes et elle continue d’augmenter rapidement. L’intensication de l’activité économique, l’exploitation irresponsable des ressources et la forte consommation contribuent à l’aggravation des problèmes environnementaux. Devant cette situation, des États, des organisations et des groupes de citoyens proposent de mettre en place une gestion de l’environnement basée sur le développement durable .

1 Des problèmes environnementaux liés aux activités humaines

L’augmentation de la population et le mode de vie contemporain s’accompagnent d’un accroissement des quantités de déchets produits. Dans la photographie ci-dessus, un dépotoir en France.

26

Un oiseau couvert de pétrole brut à la suite d’une marée noire, provoquée par le naufrage du pétrolier Exxon Valdez, en Alaska, en mars 1989.

« Une NOUVELLE manière de PENSER est nécessaire si l’humanité veut SURVIVRE. » Albert Einstein (1879-1955).

Consommation

Dépendance

Développement durable

Interdépendance

Mondialisation

Pouvoir

Régulation

Responsabilité

2 La Terre en péril

Pendant que le personnage de la Terre est en difculté, plusieurs personnes discutent de la façon de la sauver.

Le personnage de la Terre qui se noie évoque les problèmes environnementaux qui touchent la planète.

Arend Van Dam, 2012.

Selon vous, quel message le caricaturiste a-t-il voulu transmettre ?

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27

SECTION

1

Dégradation Acon d’ndommag, d m n mauvas éa. Fa d s dééo. Écosystème Sysèm fomé a un mlu naul  l’nsmbl ds sècs qu y vvn n consan nacon.

D’OÙ VIENT LA NOTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ? Au cous ds annés 1960 à 1980, un sé d caasos écologqus amèn d lus n lus d gns à s’nog su l oblèm d la dégadaon d l’nvonnmn. Ls découvs scnqus mn d mux comnd l fonconnmn d la lanè,  un éxon s’amoc su l’ff ds acvés umans su ls écosysèms. C’s dans c conx qu s dévlo la noon d dévlomn duabl.

3 Le développement durable, des origines à aujourd’hui 1950

1951

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) publie un premier rapport sur l’état de l’environnement dans le monde.

ANNÉES

1968

Des professionnels qui rééchissent aux relations entre la société industrielle et l’environnement planétaire créent le Club de Rome. 1960

1960

Prise de conscience de l’effet des activités humaines sur l’environnement.

1972

Le rapport Halte à la croissance ?, du Club de Rome, montre que l’environnement planétaire se dégrade et qu’il est menacé par la croissance démographique et économique. Une conférence des Nations Unies sur l’environnement humain a lieu à Stockholm, en Suède. On y dénit le concept d’écodéveloppement, qui sera à l’origine de la notion de développement durable. Cette conférence mènera aussi à la création du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

ANNÉES

1970

1980

1983

L’Organisation des Nations Unies (ONU) crée la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (CMED), surnommée « Commission Brundtland ». Son but est de mettre au point un cadre qui permet le développement tout en protégeant l’environnement dans une perspective à long terme.

28

ChApitre 1

Création des premiers ministères ou des premières agences de l’environnement dans les pays industrialisés. La société civile prend conscience de la nécessité d’une coopération planétaire pour protéger l’environnement.

ANNÉES

L’UICN publie sa Stratégie mondiale de la conservation. Ce document énonce les principes qui doivent guider une utilisation durable des ressources de l’environnement.

L’environnement

1980

1970

1980

Les médias parlent de plus en plus de pluies acides, de trou dans la couche d’ozone, de désertication, de déforestation, d’effet de serre et de réchauffement climatique. Comme ces problèmes ignorent les frontières, la nécessité d’une coopération mondiale en matière d’environnement devient de plus en plus évidente.

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1987

La Commission Brundtland a consulté des gouvernements et des organisations non gouvernementales (ONG) qui proviennent de pays développés comme de pays en développement. Ses travaux débouchent sur un rapport majeur, Notre avenir à tous (aussi appelé « rapport Brundtland »). Ce rapport propose de repenser la croissance économique dans la perspective d’un développement durable.

ANNÉES

1990

1992

Le Sommet de la Terre se tient à Rio de Janeiro, au Brésil. Il marque une étape importante, car il introduit la notion de développement durable dans la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, adoptée par 182 pays.

2002

Le Sommet mondial pour le développement durable a lieu à Johannesbourg, en Afrique du Sud. On y réalise quelques avancées sur deux aspects du développement : la lutte à la pauvreté et la protection de l’environnement.

2012

Le Sommet de la Terre (1992) suscite beaucoup d’espoir. Plusieurs conventions internationales en découlent, ainsi qu’un plan d’action pour le XXIe siècle, appelé « Agenda 21 ». Le développement durable devient une préoccupation pour les gouvernements et est intégré dans les stratégies de certaines entreprises.

ANNÉES

2000

2010

2000

Sur la scène internationale, les questions environnementales passent au second plan après les attentats terroristes de 2001 aux États-Unis et la crise nancière mondiale de 2008. En 2005, l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, un travail commandé par l’ONU, dresse pourtant un constat alarmant : 60 % des écosystèmes de la planète seraient dégradés ou surexploités.

La conférence des Nations Unies sur le développement durable, appelée « Rio+20 », se tient à Rio de Janeiro. Aucun progrès signicatif en matière de coopération internationale n’est accompli.

^t sUr IMAGE ArrE

1990

Société civile Ensemble des oyens ou groupes organsés en dehors du gouvernemen (ONG, syndas, e.) qu parpen à la ve olleve e aux affares publques dans le bu de défendre leurs valeurs e leurs prnpes. Organisation non gouvernementale (ONG) Organsaon à bu non luraf, souven présene sur la sène nernaonale, e qu ne relève n d’un Éa, n d’une organsaon nernaonale. Pays développés Ensemble des pays, sués surou dans l’hémsphère Nord, ayan onnu un développemen éonomque qu leur a apporé la rhesse e un nveau de ve relavemen élevé. Les pays développés son auss appelés « pays ndusralsés ». Pays en développement Ensemble de pays peu ndusralsés, surou sués au Sud, qu présenen un nveau de ve généralemen peu élevé. Parm les pays en développemen, erans onnassen une rapde rossane éonomque e une améloraon de leurs ondons de ve : e son les éonomes ou les pays émergens.

Une rivière en feu

La rivière Cuyahoga traverse la ville de Cleveland, en Ohio, pour se jeter dans le lac Érié. Cleveland était un centre industriel majeur, et la Cuyahoga, une des rivières les plus polluées des États-Unis. Entre 1868 et 1969, elle prend feu à neuf occasions, en raison des débris de bois et des huiles usées qui polluaient la rivière. Pendant un siècle, la pollution est perçue comme une retombée inévitable des activités industrielles. Toutefois, lorsque la rivière prend feu en 1969, l’événement est considéré comme une véritable catastrophe écologique. La rivière Cuyahoga devient un symbole national de la dégradation de l’environnement. La gestion de l’environnement devient un enjeu pour le gouvernement américain, qui crée l’Environmental Protection Agency (Agence de protection de l’environnement) en 1970 et promulgue la Clean Water Act (Loi sur la qualité de l’eau) en 1972. La rivière Cuyahoga en feu, en 1952.

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SEctiON 1

D’où vient la notion de développement durable ?

29

Le développement durable Développement économique Évoluon économqu  socl d’un égon ou d’un ys, ssu d cngmns cnqus, démogqus, c. L dévlomn économqu m un cossnc d l css  un méloon ds condons d v.

Le rapport Brundtland (1987) établit un lien entre les questions sociales, le dévlomn économqu et l’environnement. Il énonce le principe de développement durable, selon lequel la société doit se développer en assurant la même qualité de vie aux générations à venir. Selon ce rapport, le développement durable doit devenir une priorité pour les gouvernements et les entreprises an d’assurer la survie de l’humanité. En fait, le développement durable peut être mis en œuvre à tous les niveaux, des communautés locales jusqu’aux acteurs internationaux. Il implique une gestion plus saine de l’environnement et un usage prudent des ressources, puisque certaines sont surexploitées ou ne sont pas renouvelables. Les citoyens, les organisations et les États doivent se concerter pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux. Le développement durable cherche à intégrer trois aspects : l’environnement, la société et l’économie. Le schéma qui suit montre l’interdépendance de ces trois aspects. Aux intersections se trouvent les trois conditions qui doivent être respectées pour qu’un développement soit durable : il doit être à la fois équitable, viable et vivable. Un développement seulement équitable, par exemple, qui n’intégrerait que deux aspects (économie et société), ne serait pas durable. Viser le développement durable, c’est donc rechercher l’équilibre entre trois aspects fondamentaux et trois conditions essentielles.

4 Les trois aspects du développement durable

Développement qui utilise plus efcacement les ressources naturelles et qui tient compte des besoins des générations futures.

ENVIRONNEMENT Respecter l’environnement en réduisant la pollution atmosphérique, en utilisant mieux les ressources naturelles (ex. : sources d’énergies renouvelables et moins polluantes), en combattant le déboisement et la désertication, en protégeant la biodiversité, en faisant la promotion d’une agriculture moins dommageable pour l’environnement, etc.

Développement vivable

Développement viable

DÉVELOPPEMENT DURABLE

SOCIÉTÉ Améliorer la qualité de vie des citoyens en leur assurant un meilleur accès aux services de santé et à l’éducation, en luttant contre la pauvreté, en tentant de combler les besoins de tous en matière de logement, etc.

Développement qui garantit un environnement sain et confortable où on peut combler les besoins essentiels de l’ensemble de la population.

Développement équitable

ÉCONOMIE Permettre l’enrichissement des populations en adoptant des méthodes de production plus efcaces, en faisant la promotion du commerce équitable, en favorisant l’amélioration des conditions de vie, en intégrant le principe de développement durable lors de l’adoption de politiques industrielles, etc.

Développement basé sur le respect et dont le principal objectif est d’offrir des conditions de travail adéquates à tous les acteurs économiques.

30

Chapitre 1

L’environnement

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1. a) Comment s’appelle le document qui énonce le principe de développement durable ?

b) Quel est l’objectif du développement durable ?

2. Complétez ce tableau. Aspect du développement durable concerné

Moyen d’action

Améliorer la qualité de vie des citoyens en assurant à tous de meilleurs services de santé. Réduire la pollution atmosphérique, éviter la surpêche et protéger la biodiversité. Faire la promotion du commerce équitable et établir des partenariats entre des entreprises des pays développés et des pays en développement.

3. Lequel des trois aspects du développement durable est le plus important ?

4. Indiquez à quelle décennie se rapporte chacun de ces énoncés. Énoncé

Décennie

a) Le Club de Rome publie son rapport Halte à la croissance ?. b) L’ONU met sur pied la Commission Brundtland. c) Le Sommet mondial pour le développement durable se tient à Johannesbourg. d) L’UICN publie un premier rapport sur l’état de l’environnement. e) La rivière Cuyahoga prend feu pour une neuvième fois. f) La Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement est adoptée par 182 pays.

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Section 1

D’où vient la notion de développement durable ?

31

SECTION

2

QUELS SONT LES PRINCIPAUX PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX DANS LE MONDE ? Dus nvon un sècl, ls oblèms nvonnmnaux s son mullés. Aujoud’u, on u obsv ds acs ds acvés umans dans la oalé ds mlux nauls du glob.

La dégradation de l’environnement L’augmentation de la population mondiale et l’industrialisation sont parmi les principales causes de la dégradation de l’environnement. En effet, la population mondiale ne cesse de croître et cette hausse s’accompagne en général d’une hausse de la consommation. Pour répondre à la demande de cette population croissante, les entreprises produisent plus de nourriture et de biens. Elles exploitent donc davantage les ressources non renouvelables et utilisent beaucoup d’énergie. De plus, elles produisent de nombreux déchets et relâchent des polluants (métaux toxiques, pesticides, etc.) dans l’environnement.

Population mondiale

La population mondiale augmente d’environ

230 000

Les catastrophes écologiques détériorent aussi l’environnement. Elles sont souvent associées aux activités économiques et aux guerres : déversement de produits pétroliers, accidents nucléaires ou industriels, destruction de milieux naturels, etc.

personnes par jour.

Enn, les catastrophes naturelles (inondation, tsunami, ouragan, séisme, éruption volcanique) peuvent elles aussi être responsables de la détérioration des milieux naturels. Certaines de ces catastrophes sont susceptibles d’être ampliées par les effets des changements climatiques.

D’après PRB, 2011.

^t sUr IMAGE ArrE

L’impact environnemental de l’exploitation des sables bitumineux

Les sables bitumineux sont composés d’une forme de pétrole brut (bitume), de sable, d’argile et d’eau. Pour extraire ces sables, il faut raser le couvert forestier pour creuser d’immenses mines à ciel ouvert. Pour séparer le bitume du sable, il faut utiliser d’importantes quantités d’eau chaude, ce qui nécessite la consommation de grandes quantités d’énergie (gaz naturel). D’importantes réserves de sables bitumineux se trouvent en Alberta. Les compagnies qui exploitent ces sables doivent, en principe, remettre le terrain en état après leurs activités. Toutefois, elles contribuent fortement à la dégradation de l’environnement en laissant des bassins d’eau remplis de résidus bitumineux et de rejets chimiques toxiques là où se dressaient une forêt et son écosystème. Cette dégradation environnementale est d’autant plus importante qu’il est pratiquement impossible de réhabiliter une forêt ainsi dévastée.

Une vue aérienne des mines à ciel ouvert de sables bitumineux près de Fort McMurray, en Alberta.

32

ChApitre 1

L’environnement

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Les changements climatiques L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet de conserver la chaleur du Soleil et de rendre la vie possible sur Terre. L’atmosphère contient naturellement une certaine quantité de gaz, comme la vapeur d’eau, le méthane et le dioxyde de carbone (CO2), qui ont la propriété de retenir la chaleur émise par le Soleil. Sans ces gaz à effet de serre (GES), la température moyenne à la surface du globe ne serait pas de 15 °C, mais de –18 °C.

GIEC Grupe d’expers ierguveremeal sur l’évlui du clima, créé e 1988. Le GIEC publie u rappr us les ciq u six as sur l’évlui du clima e les risques qui y s assciés.

Depuis le XIXe siècle, les activités humaines ont eu pour effet d’augmenter considérablement les quantités de CO2 et d’autres gaz rejetées dans l’atmosphère. Les activités humaines qui rejettent le plus de gaz dans l’atmosphère sont le transport, la production d’énergie pour le chauffage et les activités industrielles. La concentration accrue de ces gaz a pour effet d’augmenter l’effet de serre en emprisonnant plus de chaleur. L’augmentation 5 Des conséquences du réchauffement climatique généralisée des températures à la surface de la Terre est appelé « réchauffement climatique ». En septembre 2013, dans leur cinquième rapport, les membres du GIEC estiment « extrêmement probable » que le réchauffement mesuré depuis le milieu du XXe siècle découle de l’accumulation dans l’atmosphère de GES d’origine humaine.

Le réchauffement climatique a de nombreuses conséquences sur l’environnement et sur les écosystèmes. Par exemple, en Arctique, il provoque la fonte des glaces et contribue à la dégradation de l’habitat de plusieurs animaux. Dans la photographie ci-contre, des membres d’un groupe environnemental participent à un délé mené par une marionnette géante représentant un ours polaire an de sensibiliser le public à la conservation de l’Arctique.

6 Les principaux gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine et leur provenance

GES

Dioxyde de carbone (CO2)

Contribution à l’effet de serre d’origine humaine, 2010 (en %)

76

Halocarbures*





Combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) dans la production d’énergie, les industries, les transports et la production agricole Déforestation et déboisement (agriculture et exploitation forestière)

15

Élevage (digestion des ruminants), exploitation des gisements de pétrole et de gaz, enfouissement des déchets (décomposition des matières organiques), brûlis pour l’agriculture et culture du riz

7

Agriculture (emploi de fertilisants azotés)

2

Gaz dans l’industrie de la réfrigération, de la fabrication de plastique, d’ordinateurs, etc.

Méthane (CH4) Protoxyde d’azote (N 2O)

Principales activités économiques liées à la production des GES

* Substances chimiques contenant de l’halogène.

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D’après Ecofys, 2013.

SECtIon 2

Quels sont les principaux problèmes environnementaux dans le monde ?

33

La pénurie d’eau potable La pénurie d’eau potable dans certaines régions du monde est un problème environnemental souvent aggravé par la croissance de la population, qui entraîne une augmentation de la demande. Les sociétés humaines peuvent aussi causer des pénuries d’eau en la gaspillant. Deux types de pénurie d’eau peuvent survenir : ■



La pénurie physique d’eau, qui survient lorsque la demande dépasse la capacité des terres à répondre à cette demande. Il n’y a alors pas assez d’eau. Habituellement, les régions plus sèches ou arides peuvent subir de telles pénuries. La pénurie économique d’eau, qui découle souvent d’une mauvaise gestion et des inégalités. Elle se produit lorsqu’un pays n’a pas les moyens nanciers nécessaires pour prélever une eau qui est pourtant disponible.

7 Des problèmes liés à l’eau

Certaines pénuries physiques d’eau sont causées par les activités humaines. C’est le cas du euve Colorado, où les barrages et les détournements d’eau pour l’agriculture vont même parfois jusqu’à l’assécher.

Désertication Tnsfomton gdull d ts ftls n dést.

34

ChapiTre 1

L’environnement

La déstcton est un changement environnemental souvent associé aux activités agricoles. Elle se produit dans des régions où les climats deviennent plus arides, comme à Ejina Qi, en Chine. La désertication s’accompagne d’une diminution des réserves d’eau souterraine, ce qui accroît le risque d’une pénurie d’eau.

L’accès à l’eau potable, c’est-à-dire propre à la consommation, est difcile dans certaines parties du monde, comme au Mali. Ce n’est pas seulement un problème de quantité. La dégradation des écosystèmes et la pollution menacent aussi souvent la qualité de cette ressource et peut contribuer à l’éclosion de graves épidémies.

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La réduction de la biodiversité La bdvrsé désigne la variété des espèces vivantes qui peuplent la planète. La biodiversité actuelle est l’héritage de 3,5 milliards d’années d’évolution planétaire. Or, beaucoup d’espèces animales et végétales sont disparues au cours des 50 dernières années. On estime qu’entre 1970 et 2008, la biodiversité aurait chuté de 30 % à l’échelle du globe, et de 60 % dans les régions tropicales. La disparition d’une espèce est irréversible et peut entraîner la disparition d’autres espèces qui en dépendent. Le rythme actuel d’extinction des espèces risque de s’accélérer.

Biodiversité Dvrsé ds spès vvas (amals  végéals).

8 Les principales menaces à la biodiversité Facteur

Explications ■

Destruction des habitats naturels



Surexploitation des ressources

Introduction d’espèces exotiques envahissantes Changements climatiques Pollution









L’augmentation de la population et de la consommation entraîne une intensication des activités humaines (agriculture, élevage, pêche, urbanisation, transport, exploitation forestière et minière, exploration pétrolière ou gazière). Ces activités rétrécissent ou détruisent le territoire nécessaire à la survie de centaines d’espèces. Certaines espèces sont prélevées plus rapidement qu’elles peuvent se reproduire. Par exemple, plusieurs espèces de poissons sont menacées par la surpêche. Le braconnage de certaines espèces menacées prend de l’ampleur. Ainsi, chaque année, des centaines d’éléphants et de rhinocéros sont tués par des braconniers qui font le commerce illégal de l’ivoire. Le développement des échanges entre les pays favorise l’introduction de nouvelles espèces. Ces espèces exotiques envahissantes deviennent des prédateurs ou des compétiteurs pour les espèces locales. Les changements climatiques peuvent modier la distribution géographique d’une espèce, c’est-à-dire le territoire qu’elle occupe. Certaines espèces peuvent avoir de la difculté à s’adapter aux modications de leur environnement. Les différentes formes de pollution ont contribué à rendre certains habitats invivables.

9 Des causes de destruction des habitats naturels

Le déboisement, dans l’État de Washington, aux États-Unis.

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L’aquaculture, un élevage de crevettes, au Honduras.

Section 2

L’urbanisation, au Caire, en Égypte.

Quels sont les principaux problèmes environnementaux dans le monde ?

35

1. Reliez chaque problème environnemental à une ou à plusieurs causes. Augmentation des GES Réduction de la biodiversité

Braconnage

Changements climatiques

Construction de barrages

Pénurie d’eau

Destruction des habitats naturels Surconsommation

2. Quelles sont les principales causes de la dégradation de l’environnement ?

3. Observez la caricature, puis répondez aux questions. a) Nommez le problème environnemental dont il est question.

b) Quelles sont les principales causes de ce problème ?

c) Pourquoi le fait que les humains ne soient pas une espèce menacée est-il une mauvaise nouvelle ?

36

Chapitre 1

L’environnement

Florian Rouliès, 2011.

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4. Indiquez si ces énoncés sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez-le. a) L’effet de serre est un phénomène uniquement attribuable aux activités humaines. Vrai

Faux

Justications :

b) L’effet de serre est amplié par les activités humaines. Vrai

Faux

Justications :

c) Sans les GES, la température moyenne sur Terre serait d’environ 15 °C. Vrai

Faux

Justications :

d) L’agriculture est l’activité humaine qui est responsable de la production la plus importante de GES. Vrai

Faux

Justications :

5. Malouma Mint Meidah est née en 1960. Elle est chanteuse populaire et femme politique mauritanienne. Voici un extrait des paroles de sa chanson Tous responsables. a) Quels problèmes environnementaux évoque Malouma ?

« […] Envol d’oiseaux Et rêve brisé Déchets rejetés sur l’océan […] Arrêtons de massacrer

b) Quel est le but de la chanson ?

Arrêtons de polluer Sous prétexte de bâtir […] Eh compagnons ! Protégez la nature […]

c) La portée de la chanson de Malouma se limite-t-elle à la Mauritanie ?

Ne saccagez pas les champs Ne brûlez pas les plantes Ne coupez pas la vie […] Protégez et persévérez […] Et utilisez durablement ses richesses

d) À quel principe environnemental mis de l’avant dans le rapport Brundtland fait allusion Malouma ?

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Section 2

[…] » Malouma Mint Meidah, Tous responsables (Menn Mina), KAMIYAD Publishing 2012.

Quels sont les principaux problèmes environnementaux dans le monde ?

37

SECTION

3

Empreinte écologique Indicteu qui mesue l sufce oductive teeste nécessie ou éonde ux besoins d’une oultion. Biocapacité Ccité ou un teitoie donné à oduie des essouces enouvelbles et à bsobe les déchets découlnt de leu consommtion. Hectare global (hag) Hecte (10 000 m 2) ynt une ccité de oduction de essouces et d’bsotion de déchets coesondnt à l moyenne mondile.

QU’EST-CE QUE L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE ? L’emeinte écologique mesue l ession execée  les êtes humins su l’envionnement. Elle emet de eésente le ot ente ce que les humins consomment et l ccité de l Tee à founi les essouces nécessies à cette consommtion et à élimine les déchets qui en ésultent.

La mesure de l’empreinte écologique Pour établir l’empreinte écologique, on calcule la surface des terres et des eaux nécessaire à la production de nourriture et d’autres matières destinées à répondre aux besoins d’une population humaine. Ce calcul tient aussi compte de la surface nécessaire pour absorber les déchets, incluant le CO2 produit par la combustion des énergies fossiles. L’unité de mesure utilisée pour exprimer l’empreinte écologique est l’hecte globl (hg). L’hectare global sert également à exprimer la bioccité. En 2008, la biocapacité totale de la Terre s’élevait à 12 milliards d’hectares globaux, soit 1,8 hectare global par personne. L’empreinte écologique de l’humanité atteignait, elle, 18,2 milliards d’hectares globaux, soit 2,7 hectares globaux par personne. Lorsque l’empreinte écologique excède la biocapacité, le monde se trouve en « dépassement écologique ».

10 L’empreinte écologique dans le monde

D’après WWF et Global Footprint Network, 2012.

Les pays qui ont une empreinte écologique élevée sont souvent ceux qui consomment le plus d’énergies fossiles (pétrole, charbon, etc.). Pour réduire leur empreinte écologique, plusieurs choisissent de réduire leur consommation d’énergies fossiles ou décident d’utiliser des sources d’énergie de remplacement (la géothermie) ou renouvelables (capteurs solaires, éoliennes).

38

CHapITrE 1

L’environnement

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Les facteurs qui font varier l’empreinte écologique Plusieurs facteurs font varier l’empreinte écologique d’une population ou d’un pays. Parmi ces facteurs, le nombre d’habitants et le niveau de consommation sont particulièrement importants. En effet, plus une population est nombreuse et a un niveau de consommation élevé, plus elle utilise de ressources et produit de déchets. Au début du XXIe siècle, loin de diminuer, le phénomène de la consommation augmente, ce qui exerce une forte pression sur les ressources de la planète. Non seulement la population augmente, mais elle se concentre aussi de plus en plus dans les zones urbaines. Les villes prennent donc de plus en plus d’expansion et contribuent à la destruction des écosystèmes. La production de certains types d’aliments exerce une pression plus forte que d’autres sur l’environnement. C’est le cas pour la production de viande. On estime en effet que pour produire 1 kilogramme de viande, il faut 7 kilogrammes de céréales. Pour satisfaire la demande croissante des consommateurs des pays émergents pour la viande tout en continuant d’approvisionner les marchés existants, il faut augmenter les surfaces agricoles. Cette expansion est trop souvent obtenue par la déforestation, l’usage de pesticides et la destruction d’écosystèmes. La production de viande est un bon exemple d’une activité humaine qui augmente l’empreinte écologique. Le problème ne s’arrête d’ailleurs pas à la production elle-même. Le transport des produits alimentaires sur de longues distances a aussi un impact important.

Régénérer les ressources

Il faut

1,5 année

pour régénérer les ressources consommées par l’humanité en

1 seule année. D’après WWF, 2012.

11 Les six composantes de l’empreinte écologique Composante

Explications

Les puits de carbone

Surface forestière nécessaire an d’absorber les émissions de CO2 issues de la combustion des énergies fossiles.

Les terres cultivées

Surface affectée principalement à la culture de produits alimentaires pour l’homme et les animaux.

Les pâturages

Surface servant à faire brouter de l’herbe au bétail élevé pour sa viande, son lait, sa peau et sa laine.

Les forêts

Surface forestière fournissant le bois de construction, le bois à pâte (papier) et le bois de chauffage.

Les terrains bâtis

Surface accueillant les infrastructures humaines, en particulier les transports, les habitations et les installations industrielles.

Les surfaces de pêche

Surface nécessaire pour assurer la survie des poissons et des fruits de mer consommés par la population humaine (espèces marines et d’eau douce).

12 L’évolution de l’empreinte écologique mondiale par composante Empreinte écologique (en nombre de planètes Terre*)

2 Terrains bâtis Surfaces de pêche Forêts

1

Pâturages Terres cultivées Puits de carbone

0 1960

1970

1980

1990

2000

2010

Années * Une planète Terre équivaut à 12 milliards d’hag. Reproduction interdite © TC Média Livres inc.

D’après WWF, 2012.

Section 3

Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

39

1. Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?

2. Quels sont les principaux facteurs qui font varier l’empreinte écologique ? Encerclez la ou les bonnes réponses. a) La consommation humaine.

d) Le réchauffement climatique.

b) La biodiversité.

e) Le type d’aliment produit et consommé.

c) La provenance des aliments produits et consommés.

f) L’étalement urbain.

3. Lisez le texte, puis répondez à la question. « La taille de l’empreinte écologique d’une personne dépend […] en partie des choix qu’elle fait : ce qu’elle mange, les biens qu’elle achète, les moyens de transport qu’elle utilise, etc. Toutefois, les décisions prises par les gouvernements et les entreprises exercent également une grande inuence sur l’empreinte écologique. Par exemple, les individus n’ont généralement aucun contrôle sur l’étendue des terrains bâtis. Il en est de même pour la façon dont un pays produit son électricité ou pour l’intensité de sa production agricole. » WWF, Footprint : Rich VS Poor, 2011. (Traduction libre.)

Les individus sont-ils les seuls responsables de leur empreinte écologique ? Expliquez votre réponse.

4. Consultez la carte à la page 38 et répondez aux questions. a) Nommez cinq pays ayant une empreinte écologique très élevée ou élevée.

b) Nommez cinq pays ayant une empreinte écologique très faible.

c) Que constatez-vous en observant la carte ?

40

Chapitre 1

L’environnement

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SECTION

4

COMMENT LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT S’ORGANISE-T-ELLE ? Dvan l’amplur ds problèms nvironnmnaux, ds individus, ds nrpriss, ds Éas, ds organisaions inrnaionals (OI)  ds ONG ssain d rouvr ds façons d miux gérr l’nvironnmn.

Organisation internationale (OI) Organisaion fondé n vru d’un raié ou d’un aord  qui rassmbl ds rprésnans d plusiurs pays.

Les acteurs de la gestion de l’environnement La gestion de l’environnement met en scène différents acteurs qui abordent la question selon leurs propres préoccupations. Ces acteurs proviennent de divers horizons. ■

Les acteurs publics : OI, États, sociétés d’État, municipalités, etc.



Les acteurs privés : individus, entreprises, coopératives, etc.



Les acteurs de la société civile : associations de citoyens, ONG, peuples autochtones, etc.

13 Les acteurs qui peuvent agir sur l’environnement

Les États et les acteurs publics Ils peuvent imposer des règlementations environnementales aux entreprises polluantes ; ils peuvent aussi nancer la recherche et le développement de technologies respectueuses de l’environnement.

Les OI Elles coordonnent les actions de développement durable à travers le monde.

Les scientiques et les experts

Les ONG

Ils font des recherches et présentent des conclusions qui permettent aux États de prendre conscience des problèmes environnementaux.

Elles organisent des projets qui mettent de l’avant les principes du développement durable.

Les entreprises Elles tentent de mieux respecter l’environnement en rejetant moins de matières polluantes et en protégeant davantage les écosystèmes.

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Les citoyens et les communautés Ils revoient leur mode de vie et leur niveau de consommation pour réduire la pollution et le gaspillage des ressources.

SectION 4

Comment la gestion de l’environnement s’organise-t-elle ?

41

Les acteurs publics et privés abordent généralement les questions environnementales en termes de normes et de règlements, en tenant compte de préoccupations nancières, économiques et politiques. De leur côté, les acteurs de la société civile sont davantage préoccupés par l’utilisation, la consommation et la conservation des ressources. Malgré leurs différences de points de vue, la coopération entre tous les acteurs est essentielle pour parvenir à des solutions qui permettent un développement durable.

La coopération entre les États Les problèmes environnementaux ignorent les frontières : la pollution, les changements climatiques ou les pluies acides touchent l’ensemble de la planète. L’atmosphère est un « bien commun » universel, tout comme les océans, l’eau et la faune. Ainsi, une mesure de protection de l’environnement, par exemple une loi limitant les émissions de gaz à effet de serre, aura un effet limité si elle est adoptée par un seul État. C’est pourquoi la coopération entre les États est nécessaire en matière de gestion de l’environnement.

14 Le déplacement de la pollution atmosphérique Corée du Sud

Japon

Direction du nuage de pollution

Cette image satellite, prise en 2004, montre un nuage de pollution qui franchit les frontières.

Chine

15 Un partenariat entre les États En 1992, lors de l’adoption de la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, les États signataires ont conclu que la coopération entre les États était essentielle à la gestion mondiale de l’environnement. « […] Tous les États et tous les peuples doivent coopérer à la tâche essentielle de l’élimination de la pauvreté, qui constitue une condition indispensable du développement durable, an de réduire les différences de niveaux de vie et de mieux répondre aux besoins de la majorité des peuples du monde. […] Les États doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de protéger et de rétablir la santé et l’intégrité de l’écosystème terrestre. […] » PNUE, Déclaration de Rio, 1992.

42

Chapitre 1

L’environnement

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1. À l’aide de la banque de mots, associez les acteurs impliqués dans la gestion de l’environnement à chacun des textes suivants. Attention : certains acteurs peuvent être associés aux deux textes. ■

Citoyens



État(s)



Organisations (OI et ONG)



Scientiques et experts

« Le ministre [du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs] peut : a) coordonner les recherches qui sont faites par les ministères et organismes du gouvernement sur les problèmes de la qualité de l’environnement ; […] c) élaborer des plans et programmes de conservation, de protection et de gestion de l’environnement et des plans d’urgence destinés à combattre toute forme de contamination ou de destruction de l’environnement […] ; d) accorder […] des prêts ou des subventions à des organismes ou à des individus en vue de favoriser la formation d’experts dans les domaines visés par la présente loi ; […]. » Gouvernement du Québec, Loi sur la qualité de l’environnement, 2011.

Acteurs impliqués :

« À l’occasion d’une rencontre avec les organisations non gouvernementales (ONG), le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rappelé […] que dans les domaines du développement durable […], la société civile joue un rôle crucial. […] "Le premier Sommet de la Terre constitue une étape. Il a permis de produire […] des conventions contraignantes sur le changement climatique et la biodiversité. La sensibilisation globale a augmenté. De même que l’engagement des organisations non gouvernementales", a déclaré Ban Ki-moon lors de cette rencontre. » Centre d’actualité de l’ONU, ONU : rôle crucial des ONG pour les transitions, l’environnement, le désarmement, 2011.

Acteurs impliqués :

2. En vous inspirant de cette image et de sa légende, expliquez pourquoi la collaboration entre les États est nécessaire en matière de gestion de l’environnement. Le nuage radioactif produit par l’accident nucléaire de Tchernobyl

Tchernobyl

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Le 26 avril 1986, un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl (Ukraine) a explosé, projetant dans l’atmosphère des tonnes de poussières et de gaz radioactifs. Cette image est une simulation informatique de la dispersion de la radioactivité (zones de couleur rose) dans l’hémisphère Nord 10 jours après l’accident.

Section 4

Comment la gestion de l’environnement s’organise-t-elle ?

43

SECTION

5

Se concerter Pende des décisions en commun.

QUELLES SONT LES PRINCIPALES ORGANISATIONS ENVIRONNEMENTALES ? Les ognisions inenionles (OI) son fondées su des ccods conclus ene plusieus pys. Elles on des objecifs, des moyens e des essouces qui les mènen à joue un ôle cenl dns l gesion de l’envionnemen. Elles se donnen églemen comme mnd d’incie les pys à se concee pou mieux gée les enjeux envionnemenux.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) Le PNUE a été créé en 1972, à la suite de la conférence de Stockholm. Il fait la promotion du développement durable et d’une meilleure gestion de l’environnement. Le PNUE a joué un rôle majeur dans l’élaboration de plusieurs conventions et traités internationaux en matière d’environnement.

Gouvernance Ensemble des mesues e des ègles mises en plce n d’ssue le bon foncionnemen d’un É, d’une ognision ou d’une enepise.

Le PNUE dispose de différents moyens d’action pour encourager la coopération internationale en gestion de l’environnement, dont les suivants : ■





Évaluer, avec l’aide d’experts, l’évolution de l’état de l’environnement. Partager avec tous les États les outils, les ressources et les technologies leur permettant de gérer l’environnement selon les principes du développement durable. Inciter l’établissement de partenariats entre la société civile et le secteur privé.

16 Des exemples d’actions du PNUE Champ d’intervention

Changements climatiques

Types d’actions ■



Aider les États à s’adapter aux changements climatiques, à diminuer les émissions de GES et à développer les énergies renouvelables. Sensibiliser le public aux changements climatiques.

Désastres et conits

Évaluer la situation environnementale dans les pays touchés par des désastres ou des conits pour la mise en œuvre d’une meilleure gestion environnementale.

Gestion des écosystèmes

Faciliter la gestion et la restauration des écosystèmes dans l’optique d’un développement durable. ■

Soutenir les gouvernements dans l’adoption de normes, de règlements, de politiques et de programmes favorisant le développement durable. Aider les gouvernements à inclure l’environnement dans la planication de leur développement.

Gouvernance environnementale



Substances toxiques

Minimiser l’impact de déchets dangereux sur les humains et l’environnement.

Utilisation des ressources

Soutenir les efforts de production, de transformation et de consommation des ressources naturelles dans le respect de l’environnement. D’après PNUE, 2013.

44

ChaPItrE 1

L’environnement

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Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) Créé en 1991, le FEM a pour principal objectif de soutenir nancièrement des projets visant à contribuer à la solution de problèmes environnementaux de portée mondiale, principalement dans les pays en développement. En nançant de tels projets, le FEM aide ces pays à atteindre les objectifs xés par les conventions internationales. Ces conventions touchent des domaines comme la biodiversité, les changements climatiques, la gestion des eaux entre les pays, la dégradation des sols, la protection de la couche d’ozone et la gestion des polluants dangereux. En 2014, le FEM compte 183 États membres. C’est un organisme international indépendant qui ne relève pas de l’ONU. Il représente la principale source mondiale de nancement public dans le domaine de l’environnement. Lorsqu’il accepte de nancer un projet, il invite des OI, des ONG et le secteur privé à contribuer eux aussi.

17 Les pays qui contribuent au FEM

D’après FEM, 2014.

Certains pays, comme le Brésil, sont des pays en développement, mais se sont industrialisés et font maintenant partie des pays dits « émergents ». Puisque leur impact sur l’environnement est de plus en plus grand, ils ont décidé de nancer les activités du FEM.

Les principaux donateurs sont issus de pays plus riches et industrialisés. Ces pays sont les plus grands pollueurs et ont des moyens beaucoup plus importants que les pays en développement.

Le 12 mai 2010, 39 pays se sont engagés à verser au total 4,25 milliards de dollars sur quatre ans pour nancer les activités du FEM.

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Section 5

Quelles sont les principales organisations environnementales ?

45

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)

Intégrité Étt d’un cos, d’un sonn, d’un mlu ou d’un stuton qu st dmué ntct, c’st-à-d qu  consvé ss qultés d’ogn. Aire protégée Tto voué à l consvton d l ntu.

Créée en 1948, l’UICN est la principale ONG mondiale qui se consacre à la conservation de la nature. Son premier objectif est d’encourager les pays à préserver l’ntégté et la diversité de la nature, et de les assister dans leur démarche. Elle joue un rôle majeur en matière de développement durable, puisqu’elle cherche à s’assurer que l’ensemble des pays utilisent les ressources naturelles de façon équitable et durable. L’UICN regroupe environ 1200 organisations membres réparties dans 140 pays, dont 200 organisations gouvernementales (États, ministères, etc.) et plus de 800 ONG. Reconnue pour son expertise scientique, elle publie des informations basées sur le travail de nombreux scientiques et spécialistes volontaires. Elle compte environ 1000 employés répartis dans 45 bureaux à travers le monde. L’UICN met en œuvre plusieurs moyens d’action pour atteindre ses objectifs, dont les suivants : ■





46

Publication, depuis 1963, de la Liste rouge des animaux et des végétaux menacés. Élaboration de normes de référence sur le plan international en matière de gestion des s otégés. Établissement de partenariats entre les différents acteurs (gouvernements, ONG, OI, entreprises, etc.) qui œuvrent dans le domaine de la conservation de la biodiversité.

18 Les requins : une espèce menacée

19 La Liste rouge des espèces menacées

En 2013, l’UICN a établi que 31 % des espèces de requins et de raies dans le monde étaient menacées. En réaction à cette annonce, la communauté internationale a décidé, en mars 2013, de réglementer le commerce de quatre espèces de requins dont le requin océanique à pointe blanche et trois espèces de requins-marteaux.

La Liste rouge publiée par l’UICN chaque année recense les principales espèces menacées. En 2013, sur 71 576 espèces étudiées, l’UICN a estimé que 21 286 espèces étaient menacées. La Liste rouge permet de sensibiliser les décideurs et les citoyens.

ChapiTre 1

L’environnement

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1. Complétez ce tableau relatif à trois organisations qui œuvrent dans le domaine de l’environnement. Objectif(s)

Exemple(s) de moyens d’action ■



Évaluation de l’ de l’environnement. Partager et transférer

de l’

qui permettent

PNUE

de mieux gérer l’environnement. ■

Faciliter les entre les différents acteurs qui œuvrent dans le domaine de l’environnement.

Soutenir nancièrement des visant à et à promouvoir

FME le

pour atteindre les objectifs des . Encourager et aider les sociétés à



Publication de la

des espèces

l’intégrité et UICN

la de la nature et s’assurer que les sociétés utilisent les

. ■

.

qui servent à gérer les .



de façon équitable et

Élaboration de

Construction des entre les différents acteurs qui œuvrent dans le domaine de .

2. Indiquez à quelle organisation environnementale les personnes suivantes peuvent s’adresser. a) Je suis naturaliste-interprète dans un parc national du Québec. Je souhaite vérier si l’espèce de tortue que nous avons observée dans le parc est une espèce menacée. b) Je suis la présidente de Tuvalu, un archipel en plein océan Pacique. Notre pays est menacé d’être submergé en partie à cause de la hausse du niveau de la mer qu’occasionnent les changements climatiques. Je cherche de l’aide pour nous adapter à la situation. c) Je suis ministre de la Protection des ressources naturelles au Tadjikistan. Nous cherchons des fonds pour éliminer les substances gazeuses nuisibles à la couche d’ozone.

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Section 5

Quelles sont les principales organisations environnementales ?

47

SECTION

6

QUELS SONT LES PRINCIPAUX GROUPES ENVIRONNEMENTAUX ? À i ds nnés 1960, d nombuss ONG nvionnmnls son miss su id. Cs gous n son ni ds ognisms ublics ni ds niss. Ils défndn à l fois l’inéê collcif  ds cuss qu’ils considèn imons. Ils n ccn s à fi ds os. Ils mssn luô ds fonds ou oég l’nvionnmn. Cs ONG snsibilisn églmn ls cioyns  ln l’oinion ubliqu con cins cions néfss à l’nvionnmn. Ils suvilln n iculi ls cions ds niss  ds És. D lus, l’ONU connî à lusius d cs ognisions un su d’x consulif,  cins icin mêm ux négociions innionls.

Le WWF International (Fonds mondial pour la nature) Le WWF International a été fondé en 1961. Comptant près de 5 millions de membres, il est considéré comme la plus importante ONG indépendante vouée à la conservation de la nature sur la scène mondiale. Le WWF a comme principal objectif la protection des espèces et des habitats naturels et la réduction des menaces à la biodiversité.

20 Quelques caractéristiques du WWF Champs d’interventions ■













Changements climatiques Pollution chimique Changement des modes de vie Espèces menacées Forêts Eaux douces Océans et côtes

Moyens d’action ■









Travailler en concertation avec les gouvernements et les entreprises en vue de favoriser la conservation de la nature. Organiser des campagnes de sensibilisation sur les menaces à l’environnement. Créer des outils pour assurer un suivi de l’état de la biodiversité mondiale. Conduire des projets avec les communautés locales ou les gouvernements an de trouver des solutions aux problèmes de conservation de la nature. Maintenir un programme d’éducation à l’environnement qui comprend plusieurs volets (matériel pédagogique pour les écoles, publications vulgarisées, subventions, etc.).

21 Des images provocantes

Les campagnes de sensibilisation de la WWF sont souvent appuyées par des afches très évocatrices. Dans cette afche, la forêt, souvent décrite comme le poumon de la planète, semble atteinte d’un cancer qui la dévore.

48

ChapItre 1

L’environnement

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Les Amis de la Terre International (ATI) L’ONG ATI est une organisation indépendante fondée en 1970. Avec plus de 2 millions de membres, elle est parfois considérée comme le plus grand réseau mondial d’organisations environnementales travaillant sur le terrain. Son principal objectif est de lutter contre la dégradation de la planète et de trouver les moyens de réparer les dommages causés à l’environnement par les activités humaines. ATI a également pour but de favoriser la participation de la société civile aux décisions et de promouvoir le développement durable.

22 Quelques caractéristiques des ATI Champs d’intervention ■















Justice économique et sociale Forêts et biodiversité Suvraé almar Énergie et climat Désertication Eaux et océans Industries minières et d’extraction Énergie nucléaire

Moyens d’action ■









Organiser des campagnes de sensibilisation et des manifestations qui dénoncent les atteintes à l’environnement et aux droits des populations. Diffuser des informations sur les enjeux environnementaux à des ns d’éducation populaire. Effectuer des recherches sur les problèmes environnementaux et sociaux, et réaliser des études destinées au grand public. Exercer des pressions sur les acteurs politiques et économiques an qu’ils trouvent des solutions aux problèmes environnementaux. Participer aux négociations nationales et internationales.

Souveraineté alimentaire Dr ds ppulas  ds Éas à dér lurs plqus agrl  almar, das la msur ù lls s sas mpas égafs sur ls aurs pays.

23 Un « lever de Terre »

Cette photographie a été prise par un astronaute de la mission Apollo 8 en 1968. Elle a inspiré David Brower, le fondateur des Amis de la Terre, qui a milité an d’instaurer la célébration du « Jour de la Terre ». Depuis 1970, le Jour de la Terre est célébré le 22 avril de chaque année. Cette image a aussi impressionné plusieurs environnementalistes et a favorisé l’essor du mouvement de protection de l’environnement.

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Section 6

Quels sont les principaux groupes environnementaux ?

49

Greenpeace

OGM Ognsm généqumn modé, c’s-à-d un ognsm vvn don ls gèns on éé modés  l’nvnon umn.

Greenpeace a été fondée en 1971 et compte aujourd’hui près de 3 millions de membres à travers le monde, dont 89 000 au Canada et plus de 40 000 au Québec. Cette organisation est nancée principalement par des dons individuels et des subventions provenant de différentes fondations. Chaque donateur privé devient automatiquement membre de l’organisation. Pour conserver son indépendance, Greenpeace n’accepte aucun don ou aide nancière provenant d’entreprises, de gouvernements ou de partis politiques. Les principaux objectifs de Greenpeace sont de protéger la biodiversité sous toutes ses formes, d’empêcher la pollution et l’exploitation abusive des océans, des terres, de l’air et de l’eau douce, et de mettre n à la menace nucléaire.

24 Quelques caractéristiques de Greenpeace Champs d’intervention ■









Changements climatiques Protection des océans et des forêts anciennes Menace nucléaire OGM Commerce durable

^t sUr IMAGE ArrE

Moyens d’action ■



Organiser des manifestations non violentes pour sensibiliser l’opinion publique à des problèmes environnementaux. Organiser des actions « coup de poing » (ex. : s’enchaîner à des arbres qu’on menace de couper) largement médiatisées an d’émouvoir le public en présentant le caractère irréversible des atteintes à l’environnement et aux espèces vivantes.

Des militants de Greenpeace emprisonnés

Greenpeace s’est spécialisée dans l’organisation d’interventions risquées an d’attirer l’attention des médias sur ce que ses membres considèrent comme des atteintes irréversibles à l’environnement. À l’automne 2013, Greenpeace a organisé une sortie en mer dans l’Arctique an d’escalader une plateforme pétrolière russe exploitée par la compagnie Gazprom. Greenpeace soutient en effet que les forages pétroliers dans les eaux glacées et agitées qui s’étendent au-delà du cercle polaire pourraient causer des désastres environnementaux, comme des marées noires. Toutefois, afrmant que les actions de Greenpeace étaient dangereuses, les autorités russes ont intercepté et abordé le bateau de l’organisation. Elles ont arrêté les membres de l’équipage et les ont accusés entre autres de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison. La plupart ont d’ailleurs été incarcérés dans des prisons russes durant plusieurs semaines avant d’être relâchés. Ces arrestations ont provoqué des vagues de protestations internationales, poussant certains États et organisations à critiquer le gouvernement russe.

50

Chapitre 1

L’environnement

Des militants parisiens de Greenpeace dénoncent l’arrestation de plusieurs membres de l’organisation par les autorités russes à la n de l’année 2013 et réclament leur libération.

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1. Placez au bon endroit dans le tableau la lettre correspondant à chacun de ces énoncés. A

Protection des espèces et des habitats naturels.

B

Diffusion d’informations sur les enjeux environnementaux à des ns d’éducation populaire.

C

Protection de la biodiversité sous toutes ses formes, sensibilisation à l’exploitation abusive des océans, des terres, de l’air et de l’eau douce, et à la menace nucléaire.

D

Réalisation de recherches sur les problèmes environnementaux et sociaux.

E

Lutte contre la dégradation de la planète et proposition de solutions pour réparer les dommages environnementaux causés par les activités humaines.

F

Création d’outils pour assurer un suivi de l’état de la biodiversité mondiale.

G

Organisation de projets avec les communautés locales et les gouvernements pour trouver des solutions aux problèmes de conservation de la nature.

H

Organisation d’interventions médiatisées et de manifestations pour sensibiliser le public au caractère irréversible des atteintes à l’environnement. WWF Objectif

ATI

Moyens d’action

Objectif

Greenpeace

Moyens d’action

Objectif

Moyens d’action

2. Placez ces trois ONG sur la ligne du temps selon l’année de leur fondation. ATI 2010

C

2000

WWF 1990

1970

B

1980

Greenpeace 1960

1950

A

3. Lisez ce texte. Quels moyens d’action pris habituellement par les ONG mentionnées pouvez-vous y repérer ? « Les grandes ONG environnementales, comme Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature (WWF), ont annoncé jeudi qu’elles quittaient la conférence climat de Varsovie […]. Il s’agit d’une décision sans précédent dans le cadre des grandes négociations onusiennes sur la lutte contre le changement climatique. “Les organisations et mouvements représentant la société civile aux quatre coins dans le monde ont décidé de faire un meilleur usage de leur temps en se retirant des pourparlers de Varsovie”, écrivent les ONG. “Cette conférence de Varsovie, qui aurait dû marquer une étape importante dans la transition vers un avenir durable, ne débouche sur rien”, poursuivent Greenpeace, Oxfam, WWF, les Amis de la Terre Europe, la Confédération internationale des syndicats et ActionAid International. » AFP, Climat : les grandes ONG quittent la conférence de Varsovie, 21 novembre 2013.

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Section 6

Quels sont les principaux groupes environnementaux ?

51

SECTION

7

Ratication L con s un pocssus p lqul l’É qu  sgné un ccod ou un convnon conm son consnmn à c ccod pès l’vo f ppouv p son gouvnmn.

QUELLE EST LA PORTÉE DES ACCORDS INTERNATIONAUX SUR L’ENVIRONNEMENT ? Ls poblèms nvonnmnux n connssn ps d fonès  oucn souvn l’nsmbl d l plnè. Pou ls ésoud, ls És dovn négoc  conclu ds ccods nnonux, ds convnons  ds poocols pou ébl ds ègls  ds noms n mè nvonnmnl.

Les grandes conventions sur l’environnement Une convention internationale est un accord négocié entre plusieurs États. Les conventions internationales sont adoptées librement : personne ne peut forcer un État à signer une convention contre sa volonté. Toutefois, si un État s’engage à signer une convention, il doit ensuite procéder à sa con.

25 La mise en application d’une convention internationale en environnement Sessions de négociations au cours de rencontres internationales

CONVENTION ■

SIGNATURE

■ ■

Consensus international sur un problème environnemental Reconnaissance de la nécessité d’une action Engagement des signataires à rendre des comptes sur la situation jugée problématique

NON-SIGNATURE

PROTOCOLES ■ ■ ■

Élaboration d’objectifs précis Fixation d’échéanciers Négociation de mesures de contrôle spéciques

RATIFICATION

NON-RATIFICATION

Respect des normes et des mesures établies ■ ■ ■

Fixation des rencontres à intervalles réguliers Aide technique Observation et inspection pour s’assurer du respect des normes et des mesures

Non-respect des normes et des mesures établies

■ ■ ■ ■ ■

52

ChaPitre 1

L’environnement



Rédaction de rapports de suivi Mise en place d’incitations nancières Émission de sanctions nancières Imposition d’obstacles commerciaux



Pressions politiques Pressions économiques Pressions sociales

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^t sUr IMAGE ArrE

Le cas des pluies acides en Amérique du Nord

Certaines industries peuvent rejeter dans l’atmosphère des particules et des vapeurs acides. Ces produits nocifs retombent tôt ou tard sur la Terre, entre autres sous forme de pluies contaminées qu’on appelle « pluies acides ». Dans les années 1980, les scientiques alertent la population sur les effets néfastes de ces pluies sur les milieux aquatiques. Le problème est d’autant plus complexe que les pluies acides ignorent les frontières et affectent plusieurs États. En 1991, le Canada et les États-Unis signent l’Accord sur la qualité de l’air et s’engagent à réduire les émissions de dioxyde de soufre (SO2) et d’oxydes d’azote (NOX), principales causes des pluies acides. Ils s’engagent aussi à mener conjointement des travaux scientiques sur le sujet. Depuis, les actions communes des gouvernements américain et canadien ont permis d’améliorer la situation. C’est un exemple de coopération entre États en matière de gestion de l’environnement. En appauvrissant les sols, les pluies acides provoquent la mort des arbres.

26 Les principales conventions internationales en gestion de l’environnement 1980

1990

1985

Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone

1992 ■



2000

1994

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques

Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertication 2001

Convention sur la diversité biologique

Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants

Les principes des conventions sur l’environnement Les conventions internationales énoncent des principes qui guident les États dans leur gestion de l’environnement. Par exemple, en 1992, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) énonce les principes suivants : LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Les États doivent prévoir, prévenir ou atténuer les effets des changements climatiques sur l’environnement. Quand il y a risque de perturbation grave ou irréversible du climat, l’absence de certitude scientique ne doit pas servir de prétexte aux États pour repousser l’adoption de mesures de précaution.

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LE PRINCIPE D’ÉQUITÉ

Les États doivent préserver l’environnement dans l’intérêt des générations futures. Ils ne doivent pas reporter vers les générations futures les conséquences négatives du développement économique actuel, qui encourage souvent la surconsommation. Les pays développés ont le devoir d’être à l’avant-garde de la lutte pour protéger l’environnement.

Section 7

LE PRINCIPE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les États ont le devoir de promouvoir un développement durable. Ils doivent travailler de concert avec les entreprises et la société civile pour mettre en place un système économique international qui mène à un développement plus égalitaire et moins dommageable pour l’environnement.

Quelle est la portée des accords internationaux sur l’environnement ?

53

Les limites des conventions sur l’environnement Plusieurs facteurs limitent l’application des conventions en matière d’environnement : ■

Souveraineté Pouvo d’un É d f ss pops los  d ls f spc, ns qu d gé son o  s populon.













La souvné autorise les États à décider qu’une convention internationale ne sert pas leurs intérêts. La non-ratication ou le retrait de certains États qui s’étaient engagés en signant une convention. La division et le manque de concertation entre les États engagés. L’absence d’une gouvernance internationale ou d’une organisation qui permettrait d’assurer le respect des conventions à l’échelle internationale. Les contradictions entre certaines conventions en matière d’environnement et des accords commerciaux. La complexité des problèmes environnementaux, qui n’ont pas le même impact dans tous les pays. La responsabilité des problèmes environnementaux qui ne peut pas être attribuée à tous les pays de façon égale.

27 Un accord historique : le Protocole de Montréal

Le Protocole de Montréal En 1985, la découverte d’un « trou » dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique alerte la communauté internationale. Cet amincissement de la couche d’ozone entraîne une augmentation des rayons ultraviolets qui atteignent la surface de la Terre. Or, les rayons ultraviolets peuvent causer plusieurs problèmes de santé. C’est pour cette raison que 20 États décident d’adopter la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone en 1985. Puis, en 1987, 24 États signent le Protocole de Montréal, qui vise à réglementer, à réduire et à éliminer l’usage des substances qui détruisent l’ozone (dont les chlorouorocarbones ou CFC). En 2012, tous les États membres de l’ONU avaient ratié le protocole. Le Protocole de Montréal est un exemple de succès en gestion de l’environnement.

28 La production des CFC, de 1980 à 2005

Le 16 septembre est la date anniversaire du Protocole de Montréal (1987). En 1994, l’Assemblée générale de l’ONU a proclamé le 16 septembre « Journée internationale de la protection de la couche d’ozone ». En 2012, le PNUE a décidé de célébrer les 25 ans du Protocole de Montréal lors de cette journée. Ce diagramme illustre le succès du Protocole de Montréal. Deux ans après la signature du protocole par certains pays, la production annuelle commence à baisser. À partir de 2005, les niveaux de production de CFC par les industries sont si faibles qu’on cesse de les comptabiliser.

54

ChaPitre 1

L’environnement

Production annuelle (en milliers de tonnes PDO*)

1200 1000 800 600 400 200 0 1980

1985

1990

1995

2000

2005

Années * Tonne PDO : unité de mesure du potentiel de destruction d’ozone.

D’après AFEAS, 2014.

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Le Protocole de Kyoto Les changements climatiques constituent l’un des principaux dés environnementaux actuels. C’est pourquoi, en 1992, plusieurs États ratient la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Souhaitant traduire en gestes concrets les principes énoncés dans cette convention, plusieurs États se réunissent en 1997 pour adopter le Protocole de Kyoto. Une trentaine de pays industrialisés se xent alors pour objectif de réduire leurs émissions de GES de 5,2 % en moyenne entre 2008 et 2012, par rapport à leurs émissions de 1990. Ce protocole entre en vigueur en 2005. Toutefois, certains des plus importants pays pollueurs, comme les États-Unis, ont refusé de le ratier. Le Protocole de Kyoto est venu à terme en 2012 et, depuis, certains des États signataires ont décidé de ne pas maintenir leurs engagements, alors que d’autres ont annoncé de nouveaux objectifs de réduction pour la période 2013-2020. Les négociations se poursuivent pour adopter un protocole plus ambitieux.

29 Le Canada se retire du Protocole de Kyoto En 2011, le Canada annonce qu’il se retire du Protocole de Kyoto. Ce protocole ne prévoit aucune sanction contre ceux qui n’en respectent pas les objectifs ou s’en retirent. « Le Canada claque la porte au Protocole de Kyoto. […] On savait déjà que le Canada ne prendrait aucun engagement pour la deuxième phase du protocole […]. Le gouvernement Harper conrme maintenant qu’il cessera carrément d’adhérer au traité [protocole] […]. Le Canada ne sera jamais capable de respecter les engagements qu’il avait pris à Kyoto […], selon le ministre [de l’Environnement] Kent. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 6 % par rapport à 1990, illustre-t-il, il faudrait retirer chaque voiture et camion des routes du pays. » Martin Croteau, « Le Canada se retire du Protocole de Kyoto », La Presse, 12 décembre 2011.

1. Nommez deux conventions internationales qui se préoccupent du rejet de certains gaz dans l’atmosphère. ■



2. Indiquez quel principe pertinent à la gestion de l’environnement s’applique dans chacune de ces situations. a) Ne pas réagir devant la dégradation actuelle de l’environnement pourrait nuire aux générations futures : b) Tenter de concilier la croissance économique et un développement plus égalitaire et moins dommageable pour l’environnement : c) Ne pas attendre que le climat se dérègle avant d’agir :

3. Quels énoncés décrivent un facteur pouvant limiter l’application de conventions internationales en matière d’environnement ? Encerclez la ou les bonnes réponses. a) Les États sont souverains et peuvent protéger leurs intérêts.

c) Certains États signent des conventions, mais ne les ratient pas par la suite.

b) Les États sont réticents à se concerter en matière d’environnement.

d) Le respect des accords n’est pas supervisé par une organisation internationale.

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Section 7

Quelle est la portée des accords internationaux sur l’environnement ?

55

4. Ce schéma porte sur le processus d’adoption d’accords internationaux en matière d’environnement. Complétez-le en vous servant des mots suivants. ■

Conventions



Normes



Protocoles

PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX GLOBAUX

Négociations et

MISE EN APPLICATION

Adoption et



Ratication



Signature

d’accords

internationaux, comme des

de

Adoption de règlements, de et de mesures environnementales

5. Précisez de quel protocole il est question dans ces énoncés en cochant au bon endroit.

Protocole de Montréal

Protocole de Kyoto

a) L’objectif de ce protocole est de réduire les émissions de GES entre 2008 et 2012 par rapport aux émissions de 1990. b) L’objectif de ce protocole est ultimement d’éliminer l’usage des substances qui détruisent l’ozone. c) Ce protocole est considéré comme un succès, puisque tous les États membres de l’ONU l’ont ratié. d) Ce protocole ne prévoit aucune sanction contre ceux qui n’en respectent pas les objectifs.

6. En vous inspirant de cette caricature, expliquez les difcultés de l’application du Protocole de Kyoto.

Le président Bush* et le Protocole de Kyoto

* George W. Bush a été président des États-Unis de janvier 2001 à janvier 2009. Christo, février 2005.

56

Chapitre 1

L’environnement

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SECTION

8

COMMENT LES ÉTATS GÈRENT-ILS L’ENVIRONNEMENT ? Bie que la gesio de l’eviroeme implique plusieurs aeurs, les Éas joue das e domaie u rôle déermia. D’abord, leur présee au sei des orgaisaios ieraioales (OI) es esseielle pour amorer des égoiaios e olure des aords. Esuie, les Éas o le pouvoir de faire des hoix éoomiques, poliiques e soiaux e maière de gesio de l’eviroeme sur leur errioire. E adopa des lois, des programmes e des plas d’aio, ils peuve promouvoir ue gesio plus saie de l’eviroeme.

Les principaux objectifs et principes qui guident les États En 1992, 182 États adoptent la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement. Ces États s’entendent pour éviter la dégradation des milieux de vie et favoriser un développement et une croissance équitables pour tous les peuples. Leur engagement diffère selon l’importance qu’ils accordent au problème et selon leur niveau de développement (s’ils sont plus pauvres, ils ont moins de ressources pour gérer l’environnement). Depuis l’adoption de la Déclaration de Rio, plusieurs États revoient peu à peu leurs objectifs en matière de développement durable. ■



Ils réduisent et tentent d’éliminer les modes de production et de consommation qui ne respectent pas la biocapacité de la Terre. Ils favorisent un développement économique qui permet d’éviter la dégradation de l’environnement.



Ils favorisent l’équité et la solidarié soiale en essayant d’éliminer la pauvreté.



Ils établissent des normes et des règlements environnementaux efcaces et atteignables.



Ils tentent de respecter le principe de précaution (en cas de risque grave ou irréversible pour l’environnement, ils adoptent des mesures visant à prévenir la dégradation de l’environnement).

^t sUr IMAGE ArrE

Solidarité sociale Resposabilié qu’o les membres d’u groupe evers les aures membres du même groupe. La solidarié iie les ges à s’eraider e à oopérer ere eux.

La déforestation en Indonésie

L’Indonésie est le premier producteur mondial d’huile de palme. L’huile de palme sert à fabriquer de nombreux produits alimentaires et cosmétiques, notamment dans les pays développés (par exemple, le chocolat commercial). Pour répondre à la forte croissance de la demande mondiale d’huile de palme, l’Indonésie, comme plusieurs autres pays en développement, a permis la conversion de grandes supercies forestières en plantations de palmiers à huile. L’État encourage cette pratique en évitant de xer des règlements et des normes environnementales trop sévères. Toutefois, en plus de détruire les forêts tropicales, la mise sur pied de ces plantations menace d’extinction plusieurs espèces végétales et animales. La disparition des forêts a également un impact important sur les émissions de GES en Indonésie. En Indonésie, des millions d’hectares de forêt ont été rasés pour faire place à des plantations de palmiers à huile. Cette photographie aérienne, prise en mai 2013, montre la déforestation dans la province indonésienne de Riau.

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SEctIOn 8

Comment les États gèrent-ils l’environnement ?

57

Des mesures pour maintenir la biodiversité Malgré les accords internationaux, la biodiversité s’appauvrit rapidement à l’échelle de la planète. La protection de la biodiversité devient donc un enjeu environnemental majeur pour les États. En 2010, 193 États adhèrent à la Convention sur la diversité biologique. La majorité d’entre eux élabore des plans d’action ou des stratégies an de conserver la diversité biologique. Différentes mesures ont été mises en œuvre par les États pour protéger la biodiversité : ■









Créer des aires protégées pour conserver des espèces ou des écosystèmes particulièrement sensibles ou leur permettre de se régénérer. Réduire, par des normes et des règlements, la toxicité des rejets dans l’environnement terrestre et aquatique. Réduire les émissions de GES pour limiter l’effet des changements climatiques sur les écosystèmes. Éliminer ou contrôler les espèces exotiques envahissantes. Adopter des règlements qui empêchent la chasse et la pêche de certaines espèces menacées.

30 La France et la protection de la biodiversité Plusieurs pays adoptent des lois, des programmes ou mettent sur pied des organismes dans le but de protéger la biodiversité sur leur territoire. « Le Comité national de la transition écologique (CNTE) a donné un avis favorable, mardi 17 décembre, au projet de loi sur la biodiversité […]. La future loi sur la biodiversité prévoit la création de l’Agence française pour la biodiversité […]. L’Agence aura pour mission principale de fournir une expertise aux pouvoirs publics – État et collectivités territoriales –, mais aussi aux opérateurs [organismes] privés engagés dans des politiques de préservation de l’environnement. » Laurence Caramel, « Les entreprises et les agriculteurs contre le projet de loi sur la biodiversité », Le Monde, 17 décembre 2013.

31 La protection des récifs coralliens

En Australie, le Great Barrier Reef Marine Park Authority a le mandat d’assurer la protection de la Grande Barrière de corail. Ce récif constitue le plus grand écosystème corallien du monde et est une des aires marines les mieux préservées.

58

Chapitre 1

L’environnement

Le corail est un animal des mers chaudes qui vit en colonie et produit un squelette externe. Les récifs coralliens, comme la Grande Barrière de corail en Australie, sont constitués de ces squelettes externes.

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Les mesures pour réduire les émissions de GES La réduction des émissions de GES est une des principales préoccupations des États, en particulier dans les pays industrialisés. De nombreux États ont d’ailleurs adopté des mesures pour réduire leurs émissions de GES à l’échelle internationale. Plusieurs États agissent également à l’échelle nationale en imposant des mesures plus spéciques, dont les suivantes : ■









Des émissions de CO 2

Les émissions de sont de

Établir des normes d’émissions de GES plus sévères pour les automobiles, les camions, les trains, les navires, les avions.

14,7

CO2

tonnes métriques/hab.

pour le Canada, pour la Chine

6,2 17,6

de

Imposer une taxe à l’achat de certains véhicules qui consomment plus de pétrole et donc produisent plus de GES.

et de

Développer davantage les transports collectifs (ex. : autobus, train, métro). Inciter les individus et les industries qui utilisent des combustibles fossiles (ex. : pétrole, charbon) à utiliser une source d’énergie renouvelable (ex. : énergie solaire).

pour les États-Unis. D’après Banque mondiale, 2010.

Mettre en place des mécanismes de gestion des émissions de GES, comme un marché du carbone.

Le marché du carbone Un marché du carbone est un outil qui permet aux gouvernements de réduire les émissions de GES sur leur territoire. Sur les marchés du carbone, des quas d’émission sont accordés aux émetteurs de GES. Les entreprises qui émettent moins de GES que le niveau autorisé peuvent vendre leurs quotas restants à d’autres entreprises qui ont dépassé les leurs. Cette idée tire son origine du concept de « pollueur-payeur », où celui qui pollue doit payer les frais liés à la dégradation de l’environnement. Le fait de devoir assumer des coûts supplémentaires devrait inciter les entreprises à réduire leurs émissions polluantes. De tels marchés existent en Europe. Le Québec et la Californie ont également participé à la mise sur pied de ce type de marché en Amérique du Nord.

Quota Quaé allué pur u pérd d mps.

32 Des mesures insufsantes Pire pollution mondiale

Nous nettoyons…

Programme de purication de l’air Chine

Paresh, The Khaleej Times, 14 août 2013.

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Section 8

Certains États sont en pleine industrialisation et leur niveau de production contribue largement à l’augmentation des émissions de GES dans le monde. Les mesures mises en place par ces États sont souvent insufsantes par rapport à la quantité de GES qu’ils émettent.

Comment les États gèrent-ils l’environnement ?

59

1. Complétez ce schéma qui porte sur les objectifs des États en matière d’environnement. PRINCIPES QUI GUIDENT LES ÉTATS

Principe qui devrait s’appliquer en cas de risque grave pour l’environnement :

Principe adopté lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992 :

INTERVENTION DES ÉTATS EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT EXEMPLES D’OBJECTIFS DES ÉTATS LIÉS À L’ÉCONOMIE ET AU DÉVELOPPEMENT

LIÉS AUX ASPECTS SOCIAUX

LIÉS AUX LOIS

2. Indiquez deux raisons qui peuvent expliquer l’inégal engagement des États en matière d’environnement. ■



3. Selon vous, tous les États ont-ils la responsabilité de s’engager en matière d’environnement ? Servez-vous de l’exemple de l’Indonésie, présenté à la page 57, pour appuyer votre réponse.

60

Chapitre 1

L’environnement

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4. Dans le tableau, indiquez si les mesures énoncées sont liées à la protection de la biodiversité ou à la réduction des émissions de GES. Protéger la biodiversité

Réduire les émissions de GES

a) Créer une aire protégée. b) Établir des normes plus sévères. c) Mettre en place un marché du carbone. d) Réduire la toxicité des rejets dans l’environnement. e) Adopter des règlements qui empêchent la chasse et la pêche de certaines espèces menacées.

5. Lisez l’extrait, puis répondez aux questions. « La présente loi concourt à l’objectif de sauvegarder le caractère, la diversité et l’intégrité du patrimoine naturel du Québec par des mesures de protection de sa diversité biologique et des éléments des milieux naturels qui conditionnent la vie. Elle vise plus particulièrement à faciliter la mise en place d’un réseau d’aires protégées représentatives de la biodiversité en instaurant des mesures de protection des milieux naturels complémentaires aux autres moyens existants […]. » Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Loi sur la conservation du patrimoine naturel, 2002.

a) Quel est l’objectif de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel ?

b) Quelle mesure présentée dans le document devrait permettre à l’État québécois d’atteindre son objectif ?

6. Pour chacune des situations, indiquez si les entreprises doivent vendre ou acheter des crédits d’émission de CO2 sur le marché du carbone. a) L’entreprise P4P s’est vu xer un quota d’émission de 10 millions de tonnes de CO2. Cette année, elle a produit 12 millions de tonnes de CO2. Elle doit

vendre des crédits

acheter des crédits.

b) L’entreprise MTC a produit l’an dernier près de 9 millions de tonnes de CO2. Cette année, elle a décidé de mettre en place un dispositif qui lui permet de réduire ses émissions de CO2 de 20 %. Cette année, son quota a été xé à 6 millions de tonnes de CO2. Elle doit

vendre des crédits

acheter des crédits.

c) L’entreprise Pollux s’est vu xer un quota de 3 millions de tonnes de CO2 cette année. C’est la moitié du quota qui lui avait été xé l’an dernier. Cette année, elle a produit 2,5 millions de tonnes de CO2. Elle doit

vendre des crédits

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acheter des crédits.

Section 8

Comment les États gèrent-ils l’environnement ?

61

SYNTHÈSE En résumé Le développement durable À partir des années 1960, les sociétés prennent conscience des effets néfastes des activités humaines sur l’environnement. En 1987, le rapport Brundtland propose un nouveau mode de développement : le développement durable.

Les principaux problèmes environnementaux L’augmentation de la population mondiale, l’industrialisation et les catastrophes écologiques et naturelles sont les principales causes de la dégradation de l’environnement. Les changements climatiques découlent de l’augmentation des émissions de GES. Les pénuries d’eau potable constituent un problème environnemental. La réduction de la biodiversité est surtout causée par la destruction des habitats naturels, les changements climatiques et le braconnage.

L’empreinte écologique L’empreinte écologique permet de représenter le rapport entre ce que les humains consomment et ce que la Terre peut leur fournir pour répondre à leurs besoins et pour absorber les déchets qu’ils produisent.

La gestion de l’environnement La gestion de l’environnement interpelle plusieurs acteurs : OI, États, entreprises, ONG, communautés, citoyens, etc. Le caractère planétaire des problèmes environnementaux explique l’importance de la coopération entre les États.

Des organisations environnementales Le PNUE fait la promotion du développement durable et de la gestion de l’environnement. Il encourage la coopération internationale. Le FEM nance des projets dans les pays en développement pour leur permettre d’atteindre les objectifs des conventions internationales en matière d’environnement.

62

Chapitre 1

L’environnement

L’UICN utilise plusieurs moyens d’action pour mieux conserver et protéger la biodiversité.

Des groupes environnementaux Le WWF International a pour but de réduire les menaces à la biodiversité. Les ATI veulent éviter la dégradation de la planète et tentent de réparer les dommages causés à l’environnement par les activités humaines. Greenpeace protège la biodiversité et tente d’empêcher la pollution et l’exploitation abusive des ressources de l’environnement.

Les accords internationaux Les conventions en matière d’environnement portent sur les changements climatiques, la biodiversité, les polluants organiques, la désertication et la protection de la couche d’ozone. Les principaux principes qui guident les États sont le développement durable, la précaution et l’équité. Les facteurs qui limitent l’application des accords sont la non-ratication, la souveraineté des États et le fait qu’il n’y a pas d’organisme international pouvant assurer leur respect. L’objectif du Protocole de Montréal, adopté en 1987, est de réduire la production de substances qui détruisent la couche d’ozone. L’objectif du Protocole de Kyoto, adopté en 1997, est de réduire les émissions de GES.

L’intervention des États Les États peuvent protéger l’environnement en adoptant des règlements et des normes tout en assurant le développement économique et en favorisant l’équité. Pour maintenir la biodiversité, les États peuvent créer des aires protégées, réduire les rejets toxiques, réglementer la chasse et la pêche, etc. Pour réduire les émissions de GES, les États peuvent établir des normes pour réduire la consommation de combustibles fossiles, imposer une taxe à l’achat de certains véhicules, créer un marché du carbone, etc.

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Activités de synthèse

AUGMENTATION DE LA POPULATION ET DE LA

1. Complétez le schéma.

est responsable de ■

PRINCIPAUX PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX :

l’augmentation de la





l’exploitation des ressources naturelles la production de déchets

industrielle

Impact qui se mesure par l’

Prise de conscience mondiale qui mène à l’élaboration de la notion de

écologique





impose une GESTION DE L’ENVIRONNEMENT

Responsabilité ORGANISATIONS ■



ÉTATS

GROUPES ENVIRONNEMENTAUX

Coopération internationale :

Financement de projets dans les pays en développement :



Manifestations non violentes et actions « coup de poing » :



Établissement de normes et de règles.



Actions selon le principe de



Diffusion d’informations et éducation populaire :



Assurer le développement et



Publication d’une liste des espèces menacées :



favoriser l’

Conservation de la nature et suivi de la biodiversité : ■

Imposition de

et

création d’un marché du

ACCORDS INTERNATIONAUX

Signature de Exemples :

et ratications de ■

1987 (ozone) :

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. ■

1997 (GES) :

SYNTHÈSE

63

2. Pour chacune des situations, indiquez quels acteurs sont le plus susceptibles d’intervenir pour mieux gérer l’environnement. a) Produire des programmes d’éducation et du matériel pédagogique dont l’objectif est de sensibiliser la population à la dégradation de l’environnement. b) Publier des études ou des recherches sur la dégradation de l’environnement. c) Financer des projets dont le but est d’éviter la dégradation des milieux naturels. d) Organiser des manifestations pour protester contre l’usage abusif de certains produits toxiques. e) Adopter des normes de production qui respectent davantage l’environnement. f) Adopter des accords internationaux sur la protection de la biodiversité. g) Adopter un mode de consommation plus sain et qui a moins d’effets néfastes sur l’environnement. h) Réduire ses émissions de GES. i) Imposer des taxes qui s’appliquent sur l’achat de certains véhicules qui consomment beaucoup d’essence. j) Adopter des règlements pour protéger l’environnement.

3. Quel lien pouvez-vous établir entre : a) ■

La gestion de l’environnement



Le développement durable



L’exploitation des ressources et la consommation humaine



La mondialisation de l’économie



La gestion de l’environnement

b)

64

Chapitre 1

L’environnement

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PRENDRE POSITION… QUESTION

Qui devrait être responsable de la gestion mondiale de l’environnement ? Il existe une multitude de règles et de normes environnementales qui sont appliquées de diverses façons sur les plans local, national et international. Toutefois, aucune organisation internationale n’a le pouvoir d’obliger un État à ratier un accord ou à appliquer les mesures qui ont été établies. Prenez connaissance des documents suivants. « L’idée portée par la France d’une Organisation mondiale de l’Environnement […] a le soutien d’une centaine de pays, a assuré aujourd’hui l’ambassadeur de France délégué à l’environnement. […] “Il y a l’OMC pour le commerce, le BIT pour l’aspect social, mais le pilier environnement a été oublié”, […] “Il existe en matière d’environnement plus de 500 accords et conventions qui ne coopèrent pas ensemble, c’est une jungle”, a-t-il ajouté […] » AFP, « Environnement : soutien à l’idée d’une “OMC” », Le Figaro, 2011.

« La proposition de l’Union européenne (UE) et de l’Afrique de créer une Organisation mondiale de l’environnement a été rejetée […] puisqu’elle suscite l’opposition des États-Unis, du Canada et de la quasi-totalité des pays émergents, qui ne veulent pas se voir imposer de nouvelles contraintes. […] Faute d’accéder au statut d’agence, cet organisme [le PNUE] basé à Nairobi, au Kenya, va prendre une nouvelle dimension, puisque la participation des États membres des Nations Unies à ses activités sera désormais automatique, ce qui n’était pas le cas. […] » Gilles Van Kote, « L’Organisation mondiale de l’environnement attendra », Le Monde, 20 juin 2012.

1. Quelle est la position de la France sur la gestion mondiale de l’environnement ?

2. La position de la France est-elle acceptable aux yeux de tous les pays membres de l’ONU ? Expliquez votre réponse.

3. Après avoir pris connaissance des points de vue exposés dans ces documents, exprimez votre point de vue sur la question.

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SYNTHÈSE

65

CHAPITRE

2

Migration Déplacement d’un individu ou d’un groupe d’individus d’un pays à un autre ou d’une région à une autre.

LA POPULATION Aujourd’hui, la population mondiale est de plus en plus nombreuse et en mouvement. Les gens se déplacent surtout pour des raisons économiques, en particulier pour trouver du travail. Ils se déplacent aussi pour des raisons politiques ou environnementales, par exemple pour fuir un conit ou pour échapper à une famine causée par la sécheresse. En 2013, on estime que 232 millions de personnes, soit 3,2 % de la population mondiale, vivaient ofciellement hors de leur pays natal. Aux migrations internationales s’ajoutent les migrations à l’intérieur d’un pays. Ce phénomène de migration a plusieurs conséquences, notamment dans les régions urbaines, qui reçoivent la majorité de ces migrants.

1 Des enjeux liés à la population

Une rue bondée à Delhi, en Inde, en 2013. L’Inde compte plus de 1 236 000 000 habitants dont plus de 31,6 % vivent dans les villes.

66

En 2011, des milliers de migrants tunisiens débarquent sur l’île de Lampedusa, en Italie.

« Les migrations sont UNE FORCE de l’histoire. » George Alagiah (1955- ).

Culture

Délocalisation

Diaspora

Interdépendance

Migration

Mondialisation

Pouvoir

Réseau

Urbanisation

2 Des migrations et des frontières La Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne, même si elle est située en plein cœur de l’Europe.

La majorité des pays européens (26 États), dont la Suisse, ont signé la convention de Schengen. Cette entente permet aux citoyens des pays signataires de circuler librement à l’intérieur des frontières de ces pays.

Chappatte, Le temps, 19 avril 2012.

La convention de Schengen a provoqué un afux massif d’immigrants vers la Suisse. Devant cette situation, les Suisses ont décidé de limiter l’entrée de certains immigrants.

Selon cette caricature, les immigrants des pays de l’Europe de l’Est sont-ils les bienvenus en Suisse ?

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Selon vous, la Suisse respecte-t-elle le principe de libre circulation ?

67

SECTION

1

COMMENT LA POPULATION MONDIALE A-T-ELLE ÉVOLUÉ ? Pndnt l plus gnd pti d l’istoi d l’umnité, l popultion mondil dmu ssz stbl ou ugmnt tès lntmnt. Il iv mêm qu’ll diminu, à l suit d’épidémis, d cngmnts nvionnmntux ou d fmins. Toutfois, à pti du XIX siècl, l popultion mondil ugmnt pidmnt t dvint d plus n plus mobil.

L’évolution de la population humaine

Taux de mortalité Tux indiqunt l nomb d décès p 1000 bitnts dns un nné.

On estime qu’il y a 2,5 millions d’années, la population des ancêtres des humains actuels était d’environ 100 000 individus. Il y a 10 000 ans, alors que les humains commencent à pratiquer l’agriculture et l’élevage, et qu’ils se sédentarisent peu à peu, la population mondiale est évaluée à environ 15 millions de personnes. Puisque l’agriculture et l’élevage assurent aux humains une alimentation plus régulière et plus abondante qu’auparavant, la population mondiale augmente.

Taux de natalité Tux indiqunt l nomb d nissncs vivnts p 1000 bitnts dns un nné.

Toutefois, avant le XIXe siècle, le tux d motlité et le tux d ntlité sont tous deux élevés. La population humaine n’augmente donc que très lentement. Au début du XIXe siècle, la population mondiale atteint le milliard d’individus. À partir de ce moment, elle augmentera très rapidement. Au cours du XIXe siècle, l’amélioration de l’hygiène et de l’alimentation, les progrès de la médecine et le recul des épidémies amènent une diminution importante du taux de mortalité. Les naissances deviennent alors plus nombreuses que les décès.

Espérance de vie Indic qui msu l nomb moyn d’nnés qu viv un individu.

Au cours du XXe siècle, l’spénc d vi des humains continue d’augmenter, mais le nombre des naissances diminue, en particulier dans les pays industrialisés. La population vieillit donc peu à peu.

3 La croissance de la population mondiale, de 1804 à 2011 8

La population mondiale

La population

mondiale

augmente d’environ

80

millions d’individus

chaque année.

D’après UNFPA, 2011.

Population mondiale (en milliards)

7 6 5 4 3 2 1 0

1804

1927

1960

1974

1987

1999

2011

Années D’après ONU, 2008 et 2011.

Il a fallu des millions d’années pour que la population de la planète atteigne le milliard, vers 1804. Depuis, on a assisté à une accélération, puis à une stabilisation du rythme de croissance.

68

ChaPITre 2

La population

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4 L’évolution de la population des grandes régions du monde, de 1950 à 2011 (en millions) 1950

1960

1970

1980

1990

2000

2011

Afrique

229,9

286,7

368,1

482,8

635,3

811,1

1045,9

Amérique latine et Caraïbes*

167,4

220,1

286,4

362,3

443,0

521,4

596,6

Amérique du Nord

171,6

204,3

231,3

254,5

281,2

313,3

347,6

1403,4

1707,7

2135,0

2637,6

3199,5

3719,0

4207,4

Europe

547,3

603,9

655,9

692,9

720,5

726,8

739,3

Océanie

12,7

15,8

19,5

23,0

27,0

31,1

37,2

Asie

* Cette désignation correspond à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud. D’après INSEE, 2011.

Dans plusieurs régions, on observe une accélération importante de la croissance démographique à partir des années 1950. C’est ce qu’on a appelé l’« explosion démographique ».

Les migrations humaines Les mouvements migratoires ont toujours existé dans l’histoire de l’humanité. Pendant la préhistoire, les humains, d’abord apparus en Afrique, se déplacent sur de vastes territoires à la recherche de nourriture. Au l des siècles, les populations humaines continuent leurs déplacements, à petite ou à grande échelle. Au cours des XVIIIe, XIXe et XXe siècles, l’amélioration des moyens de transport facilite la mobilité des populations. Les ux mgrars s’accélèrent et se diversient.

5 Quelques vagues migratoires Période

Flux Crcula u muvm d prdus, d capaux u d ppula d’u p à u aur (c, pays, rég, vll, c.). Flux migratoire Muvm d ppula d grad amplur.

6 Le passage à l’Ouest

Exemple de migrations

Il y a environ 30 000 ans

Des chasseurs cueilleurs en provenance de l’Asie passent par le détroit de Béring et se déplacent en Amérique.

Du VIIIe au VI e siècle av. J.-C.

Des populations d’origine grecque se dispersent autour de la Méditerranée.

Du IXe siècle au milieu du XIe siècle

Des peuples vikings atteignent le Groenland et Terre-Neuve.

Du XIe au XIIIe siècle

Des chrétiens d’Europe organisent des croisades au Moyen-Orient pour libérer les Lieux saints occupés par les musulmans.

Du XVe au XVIIIe siècle

Des Européens s’installent en Amérique et y mènent des programmes de colonisation.

Du XVI e au XIXe siècle

De nombreux Africains sont forcés de migrer en Amérique (la traite des esclaves).

Du XIXe au début du XXe siècle

Plusieurs Européens décident de quitter l’Europe pour s’installer en Amérique.

Dans les années 1990 et 2000

Le démembrement de l’URSS incite plusieurs Européens de l’Est à se déplacer vers l’Ouest.

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SeCtion 1

Après la chute du Mur de Berlin en 1989, plusieurs milliers d’Allemands de l’Est se rendent à l’Ouest.

Comment la population mondiale a-t-elle évolué ?

69

1. Complétez les énoncés, puis reportez vos réponses aux bons endroits dans la grille de mots entrecroisés.

1

Au cours du XIXe siècle, le taux de

dépasse le taux de mortalité.

2

Au cours du XXe siècle, les origines des gens qui migrent sont de plus en plus

3

Il y a 10 000 ans, le développement de l’agriculture et de l’élevage contribue à une lente de la population mondiale.

4

L’

5

Le premier au début du XIXe siècle.

6

Les humains se sont dispersés dans le monde par vagues

6 1 5

C’est surtout à partir des années 1950 qu’on observe 3 une forte croissance démographique dans les pays .

4

7

2

Des améliorations dans le domaine de l’hygiène, de l’alimentation et de la

13

contribuent à l’augmentation de la population mondiale à partir du XIXe siècle. 9

8

d’individus est atteint

en 8

9

serait le berceau de l’humanité.

de successives. 7

.

12

Le développement des moyens de a facilité les migrations, surtout au cours du XIXe siècle.

10

Au cours du XIXe et du XXe siècle, les migratoires s’accélèrent.

11

Vers la n du XXe siècle, on observe un vieillissement de la population dans les pays

70

L’ du XIXe et du XXe siècle.

13

Avant le XIXe siècle, le taux de

La population

11 .

12

Chapitre 2

10

de la population mondiale s’est accéléré au cours est très élevé dans le monde.

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SECTION

2

QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE LA POPULATION MONDIALE ? La démgraphe es la scence qu éude les ppulans. Elle nus rensegne sur leur cmpsn : grupes d’âge, langues, rgnes ehnques, ec. Elle nus dnne égalemen des ndcans sur les aux de naalé e de mralé, e sur l’espérance de ve. Lrsque des changemens démgraphques se prdusen, par exemple un vellssemen de la ppulan, ls peuven avr des cnséquences mpranes sur la scéé. Ces cnséquences peuven êre écnmques, plques u culurelles, e mder prfndémen l’évlun des grupes humans.

La répartition de la population mondiale Des populations humaines sont présentes sur l’ensemble du globe. Elles sont toutefois réparties de façon très inégale. De grandes étendues, comme les régions polaires, les déserts et les forêts tropicales, sont très peu peuplées. D’autres régions présentent une densé de ppulan plus forte, particulièrement dans les zones urbaines.

La population mondiale

La

TERRE compte près de

7,2

milliards d’êtres humains

en 2013.

D’après ONU, 2013.

Densité de population Nmbre d’habans au km 2.

7 Les principaux foyers de population, au début du XXI e siècle

En 2013, l’Asie regroupe à elle seule 4,3 milliards d’individus, ce qui représente 60,6 % de la population mondiale.

D’après Banque Mondiale, 2011.

En 2013, les pays développés comptent 1,3 milliard d’habitants. Le reste de la population mondiale (5,9 milliards) vit dans les pays en développement.

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Depuis 2008, la population urbaine représente plus de la moitié de la population mondiale. Dans les pays développés, la population urbaine est largement majoritaire. Dans la plupart des pays en développement (sauf en Amérique du Sud), la population est encore surtout rurale. Mais la population urbaine augmente rapidement, surtout en Asie et en Afrique.

SECtioN 2

Dans les décennies à venir, ce sont principalement les pays en développement qui contribueront à la hausse de la population mondiale.

Quelles sont les caractéristiques de la population mondiale ?

71

Les principaux changements démographiques Les changements démographiques, tels que l’accroissement de la population, sont déterminés par plusieurs facteurs, dont : ■



La fécondité dans le monde

En 2013, l’indice de

fécondité





moyen mondial est de

2,5

enfants par femme

en âge de procréer.

La fécondité : elle représente la capacité d’une femme à procréer. L’indice de fécondité exprime le nombre moyen d’enfants que les femmes mettent au monde dans un pays donné. La natalité : elle représente le nombre de naissances vivantes au sein d’une population. On exprime la natalité à l’aide du taux de natalité, qui représente le nombre de naissances enregistrées en une année par 1000 habitants. La mortalité : elle représente le nombre de décès au sein d’une population. On exprime la mortalité à l’aide du taux de mortalité, qui représente le nombre de décès enregistrés en une année par 1000 habitants. La migration : elle représente les mouvements des personnes qui se déplacent d’un lieu à un autre. Le solde migratoire exprime la différence entre le nombre de personnes qui entrent dans une région ou un pays donné (immigrants) et le nombre de personnes qui en sortent (émigrants).

Selon les facteurs retenus, on trouve deux types d’accroissement : ■

D’après PRB, 2013.



L’accroissement naturel : il représente la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. On exprime cet accroissement à l’aide du taux d’accroissement naturel. Il est positif quand le nombre de naissances surpasse le nombre de décès. L’accroissement total : il représente la différence entre les facteurs qui font croître la population (naissances et immigration) et ceux qui la font diminuer (décès et émigration). L’accroissement total d’un pays est positif quand les naissances et le nombre d’immigrants sont plus nombreux que le nombre de décès et d’émigrants.

Aujourd’hui, la population mondiale est en croissance. On compte plus de 391 000 naissances chaque jour, soit plus de 143 millions de naissances annuellement. Selon les projections de l’ONU faites en 2013, la population mondiale devrait atteindre 8,1 milliards d’individus en 2025 et 9,6 milliards en 2050. Toutefois, cette croissance ne se produit pas de manière uniforme. Certains pays connaissent d’importantes hausses, alors que d’autres voient leur population diminuer.

8 L’accroissement naturel de la population mondiale, de 2005 à 2010 (en milliers) Naissances

Décès

Accroissement naturel

Afrique

178 459

57 124

+ 121 335

Asie

374 152

141 864

+ 232 288

Europe

39 632

41 581

– 1 949

Amérique latine et Caraïbes

56 039

17 053

+ 38 986

Amérique du Nord

23 165

13 683

+ 9 482

3 135

1 187

+ 1 948

674 581

272 492

+ 402 089

Océanie Monde

D’après ONU, 2013.

La mesure de l’accroissement naturel ne tient pas compte des mouvements de population ou des migrations. Dans certains des pays qui connaissent un accroissement naturel faible ou négatif, l’immigration permet de ralentir ou d’éviter la diminution de la population.

72

Chapitre 2

La population

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Les caractéristiques démographiques des pays en développement Les pays en développement connaissent d’importants changements démographiques. Le taux de mortalité y est à la baisse. L’indice de fécondité y est également à la baisse, mais le nombre de naissances est en général bien supérieur au nombre de décès et la population continue de croître. Il est d’ailleurs difcile de prévoir le moment où elle parviendra à se stabiliser. On note aussi que l’espérance de vie y est en hausse. Les personnes qui y habitent vivent plus longtemps grâce, entre autres, à la réduction de la pauvreté, à des progrès dans les domaines sanitaire et médical (vaccination, prise en charge des grossesses) ou à un accès plus facile aux ressources essentielles comme l’eau et la nourriture. On note aussi des changements dans les mouvements de population. En effet, les migrations internationales sont en hausse dans les pays en développement, et les destinations des migrants se répartissent entre pays en développement et pays développés.

La population des pays en développement

En 2013, les pays en développement regroupent

83%

D’après PRB, 2013.

Indice de fécondité (enfants par femme)

9 L’indice de fécondité dans quelques pays, de 1995 à 2010 9

de la population mondiale.

1995 à 2000

8

2000 à 2005

7

2005 à 2010

6 5 4 3 2 1 0 Canada

Niger

Afghanistan

Chine

Haïti

Pays D’après ONU, 2013.

L’indice de fécondité est à la baisse dans la plupart des pays du monde. Cependant, dans certains pays, comme le Niger et l’Afghanistan, il reste très élevé si on le compare à celui des pays développés, comme le Canada, ou à celui des pays dont l’économie est émergente, comme la Chine.

^t sUr IMAGE ArrE

La politique de l’enfant unique

An de contrôler le nombre des naissances sur son territoire, la Chine a décidé, en 1979, de mettre en place une politique de natalité obligeant les familles à n’avoir qu’un seul enfant. Les familles pouvaient en avoir deux si elles vivaient à la campagne et que leur premier nourrisson était une lle ou, encore, si les deux parents étaient des enfants uniques. Des pénalités ou des amendes étaient prévues dans les cas de naissances illégales. En 2013, la Chine a assoupli cette politique pour permettre aux couples comprenant une personne elle-même enfant unique d’avoir deux enfants. La politique de l’enfant unique a eu de nombreux effets sur la population chinoise. Elle a notamment provoqué une hausse du nombre d’avortements et une surreprésentation des lles dans les orphelinats.

Une afche vantant les mérites de la politique de l’enfant unique en Chine.

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Section 2

Quelles sont les caractéristiques de la population mondiale ?

73

Les caractéristiques démographiques des pays développés Les pays développés ont connu plusieurs changements démographiques au cours du XXe siècle. D’abord, entre les années 1960 et les années 1990, le taux de natalité baisse de façon importante, de même que l’indice de fécondité. Plusieurs raisons expliquent ces diminutions, dont : La population des pays développés

En 2013, les pays développés regroupent

17 %

de la population mondiale.

D’après PRB, 2013.



La présence accrue des femmes sur le marché du travail, qui ne peuvent plus s’occuper de familles nombreuses.



L’usage des contraceptifs oraux.



L’avortement, qui n’est plus considéré comme un acte criminel dans plusieurs pays.



Le recul de l’institution du mariage.



L’augmentation du nombre de divorces.

Les pays développés connaissent aussi un phénomène de vieillissement de la population. En effet, puisque les familles ont moins d’enfants et que les individus vivent plus longtemps, la population vieillit. De façon générale, il y a moins de personnes en âge de procréer, ce qui a des conséquences sur le nombre des naissances. An de favoriser le renouvellement de leur population, certains pays décident d’adopter des politiques visant à encourager les naissances. Certains voient aussi dans l’immigration une façon de compenser la diminution de la natalité. Ils tentent donc d’encourager l’immigration, qui connaît une hausse importante, surtout dans la seconde moitié du XXe siècle.

10 Un indice de fécondité à la baisse dans certains pays développés

11 Des mesures incitatives Des mesures pour encourager les naissances dans les pays développés Accompagnement des futures mères (suivi médical, information, cours prénataux). Aide nancière à la naissance d’un enfant. Allocations familiales. Allègements scaux. Soutien aux parents (congés parentaux, services de garde, aide à domicile).

Pour que les générations puissent se renouveler et que la population puisse croître, le nombre moyen d’enfants par femme devrait se situer autour de 2,1. Or, on constate que l’indice de fécondité de certains pays développés est insufsant pour assurer ce renouvellement.

74

Chapitre 2

La population

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1. Parmi ces énoncés, lesquels décrivent le mieux la façon dont la population mondiale est répartie ? Encerclez les bonnes réponses. a) Majoritairement située dans les régions rurales.

c) Concentrée en Amérique du Nord.

b) Majoritairement située dans les pays en développement.

d) Majoritairement urbaine.

2. Dans le tableau, indiquez les données qui pourraient être utiles pour représenter les changements démographiques mentionnés. Cochez les cases appropriées. Types de données Changements démographiques

Taux de natalité

Taux de mortalité

Population totale

Nombre de migrants

Âge moyen

Indice de fécondité

Hausse de la population Baisse de la natalité Vieillissement de la population Hausse des migrations

3. Ce diagramme illustre l’évolution de l’indice de fécondité dans différentes régions du monde de 1950 à 2010. En vous servant du diagramme, déterminez si les énoncés sont vrais ou faux. Indice de fécondité dans les pays développés et en développement*, de 1950 à 2010

Nombre d’enfants par femme

7 6 5 Pays les moins avancés*

4

Pays émergents*

3

Pays développés

2 1 0 1950- 1955- 1960- 1965- 1970- 1975- 1980- 1985- 1990- 1995- 2000- 20051955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

Années

D’après ONU, 2012.

* Parmi l’ensemble des pays en développement, on distingue parfois les pays les moins avancés des pays émergents.

Vrai

Faux

a) L’indice de fécondité des pays en développement est plus grand que celui des pays développés. b) L’indice de fécondité des pays en développement ou émergents rejoint lentement celui des pays développés. c) L’indice de fécondité est demeuré plus élevé dans les pays les moins avancés. d) L’indice de fécondité dans les pays les moins avancés est en hausse depuis les années 1980. e) L’indice de fécondité des pays en développement ou émergents est plus bas que celui des pays développés.

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Section 2

Quelles sont les caractéristiques de la population mondiale ?

75

4. Placez la lettre de chacun des énoncés dans le bon encadré. Un même énoncé peut être placé à plusieurs endroits. A

Espérance de vie généralement en hausse.

B

Population en forte croissance, sauf dans quelques pays.

C

Taux de mortalité généralement à la baisse.

D

Taux de natalité bien supérieur au taux de mortalité.

E

Adoption de politiques qui encouragent les naissances et l’immigration.

F

Vieillissement de la population.

G

Indice de fécondité assez élevé.

H

Indice de fécondité sous le seuil de renouvellement des générations dans certains pays.

PAYS EN DÉVELOPPEMENT

PAYS DÉVELOPPÉS

5. Lisez le texte, puis répondez aux questions. « L’Ougandais Charles Kayongo est père de deux llettes […]. Quoique la tradition […] veuille qu’un homme ait une famille très nombreuse et un ls comme héritier, Kayongo refuse d’avoir d’autres enfants. Comme un nombre croissant de jeunes parents fauchés [pauvres] qui aspirent à un mode de vie moderne dans ce pays […] d’Afrique de l’Est, il dit se contenter […] d’une petite famille. “[…] J’en ai discuté avec ma femme, et nous utilisons la pilule et le préservatif depuis deux ans. La nourriture, l’école et les médicaments me coûtent déjà assez cher comme ça”, cone cet homme […]. […] L’Ouganda, qui compte 34 millions d’habitants, a l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde (3,2 % par an). » Henry Wasswa, « Deux enfants, c’est bien assez », Courrier International, 28 novembre 2012.

a) Ce texte porte-t-il sur la réalité dans un pays en développement ou dans un pays développé ?

b) Dans ce texte, de quel changement démographique est-il question ?

c) Consultez le diagramme de la question 3. Le nombre d’enfants qu’a eu Charles Kayongo correspond-il au taux moyen de natalité dans ce type de pays ? Expliquez votre réponse.

d) De quelle façon Charles Kayongo et sa femme comptent-ils limiter le nombre d’enfants dans leur famille ?

e) Pourquoi veulent-ils limiter le nombre d’enfants dans leur famille ?

76

Chapitre 2

La population

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SECTION

3

QUI SONT LES MIGRANTS ET POURQUOI SE DÉPLACENT-ILS ? La ppulai mdial s  sa augmai  sa mbilié s d plus  plus grad. Ls muvms migrairs s s d’aillurs isiés das l drir quar du XX sièl,  r davaag dpuis l débu du XXI sièl.

Les migrations Il y a migration lorsque des individus se déplacent et changent de milieu de vie. La migration peut se faire à l’intérieur d’un pays ou vers un autre pays. Lorsque les migrations sont temporaires, le lieu de départ reste le lieu de résidence et on y revient régulièrement. Lorsque les migrations sont dénitives, le pays d’accueil devient le lieu d’établissement permanent.

12 Les principaux ux migratoires mondiaux, de 2005 à 2010

* L’Amérique andine inclut plusieurs États situés sur la cordillère des Andes : la Colombie, l’Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili et le Venezuela. D’après Catherine Withol de Wendenm, L’Atlas du monde de demain, 2008 et 2013 ; Banque mondiale, 2011.

Une majorité de migrants viennent des pays du Sud, entre autres parce que ces pays forment un ensemble plus populeux.

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SectIon 3

Qui sont les migrants et pourquoi se déplacent-ils ?

77

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’intensication des migrations à l’échelle mondiale : ■











La disparité de plus en plus grande des conditions de vie, qui poussent des personnes à se déplacer vers des pays où les conditions de vie sont meilleures. Le développement des infrastructures de transport qui facilitent les déplacements. Le développement des technologies et des moyens de communication qui permettent une meilleure connaissance du monde. La mondialisation, un processus économique d’échanges commerciaux dont font partie les migrations. Les catastrophes naturelles, parfois liées aux changements climatiques, qui poussent les gens à chercher des milieux de vie plus sûrs. Le contexte politique (guerre, répression, discrimination) qui peut amener des individus dont la sécurité est menacée à chercher refuge dans d’autres régions ou d’autres pays.

Les migrations temporaires sont de plus en plus nombreuses. Les gens se déplacent pour effectuer des voyages d’affaires ou de loisirs, pour étudier ou pour trouver un emploi. Toutefois, certaines migrations qui se voulaient, au départ, temporaires se transforment parfois en migrations permanentes. Par exemple, on voit fréquemment des étudiants étrangers s’établir de façon dénitive dans le pays où ils ont terminé leurs études et trouvé un emploi.

^t sUr IMAGE ArrE

Les frontières en Amérique du Nord et en Europe

Certains pays, comme les États-Unis, renforcent la surveillance de leurs frontières pour mieux contrôler l’immigration. C’est notamment le cas à la frontière avec le Mexique. Le poste-frontière de San Ysidro, qui relie la ville de San Diego (États-Unis) à celle de Tijuana (Mexique), est le plus achalandé du monde. Environ 78 000 personnes, dont 22 000 piétons, le franchissent chaque jour. D’autres pays, comme les membres de l’Union européenne, tentent au contraire de faciliter la circulation des personnes. Créé en 1985, l’espace Schengen comprend 26 pays et est considéré comme un espace sans frontières. Il permet la libre circulation de plus de 400 millions de personnes. Par exemple, il est maintenant possible pour un Français de se rendre en Allemagne sans se soumettre à un contrôle douanier. Les migrations entre les pays d’Europe sont donc de plus en plus nombreuses. Pour assurer la sécurité au sein de cet espace, les pays qui font partie de l’espace Schengen renforcent la coopération policière.

Des véhicules attendent de pouvoir franchir la frontière entre les États-Unis et le Mexique au poste-frontière de San Ysidro (San Diego), en Californie.

78

Chapitre 2

La population

Certains postes-frontières européens ont été abandonnés à la suite de l’adhésion des États européens à l’espace Schengen, comme ce poste qui sépare l’Autriche de la Hongrie.

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Les migrants En 2013, on recensait dans le monde environ 232 millions de migrants internationaux. Ces migrants sont des individus ayant quitté leur pays de résidence pour s’installer dans un pays étranger pendant plus d’un an. Les individus qui habitent un autre pays sans l’autorisation des autorités locales sont appelés « immigrants illégaux », « immigrants clandestins » ou « sans-papiers ». Les migrants internationaux sont généralement jeunes et en âge de travailler. C’est d’ailleurs pour travailler que la plupart d’entre eux choisissent d’émigrer. En 2013, 74 % des migrants internationaux avaient entre 20 et 64 ans. Les migrants internationaux comptent presque autant d’hommes (51 %) que de femmes (49 %). La majorité de ces personnes sont originaires de pays en développement, et la moitié d’entre elles se déplacent vers les pays développés.

13 Les migrants à destination des États-Unis, de 2006 à 2010 Nombre d’immigrants illégaux estimé : 818 000

Immigrants légaux : 1,1 million

Visiteurs temporaires : 40 millions D’après PRB, 2013.

Ce dessin illustre les différents types de migrants qui entrent aux États-Unis. La porte arrière symbolise l’immigration clandestine, la porte de côté les visiteurs temporaires (touristes, étudiants, etc.) et la porte avant les immigrants légaux, c’est-à-dire ceux qui passent par les étapes prévues par la loi.

14 Des facteurs qui déterminent le choix d’un pays d’accueil Facteur

Exemple

La proximité géographique du pays d’accueil

Des Éthiopiens s’établissent souvent en Arabie saoudite, au Koweït, à Djibouti.

La connaissance des langues parlées dans le pays

Des Portugais émigrent vers le Brésil.

La présence de membres de la famille ou de personnes de la même communauté (daspra)

Un Philippin rejoint sa sœur déjà établie au Canada.

Le lien historique avec le pays (par exemple, un lien colonial)

Des Algériens choisissent de s’établir en France.

Les possibilités d’emploi

Plusieurs migrants d’origine sud-asiatique migrent vers des pays producteurs de pétrole.

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Section 3

Diaspora Dsprs d’u pupl, d’u mmuaué hqu à ravrs l md. Désg auss la mmuaué ll-mêm.

Qui sont les migrants et pourquoi se déplacent-ils ?

79

Les motifs des migrations Divers facteurs peuvent expliquer les migrations. La majorité des migrants qui choisissent de quitter leur pays le font pour des raisons économiques. La décision d’immigrer dans un autre pays peut aussi être motivée par la présence d’amis, de compatriotes ou de membres de la famille, ou encore, par le désir de poursuivre des études. Cependant, les migrants ne quittent pas toujours leur pays de façon volontaire. Certains sont forcés de le faire parce qu’ils craignent pour leur sécurité.

Les réfugiés

Droit d’asile Do d’un sonn, qu s sn sécué dns son ys, d’ê oégé  l ys d’ccul uqul ll  dmndé ocon.

Les migrants qui fuient leur pays pour des raisons de sécurité sont qualiés de réfugiés et ont droit à un traitement particulier puisqu’ils demandent la protection du pays qui les reçoit. La protection des réfugiés est garantie par la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, adoptée en 1951. Tous les pays qui ont signé cette convention (la majorité des membres de l’ONU) doivent accorder le do d’sl aux réfugiés qui en font la demande. Dans son pays d’accueil, un réfugié n’a pas seulement droit à la sécurité, il dispose des mêmes droits que tout étranger qui y séjourne, soit les droits fondamentaux des citoyens ainsi que les droits économiques et sociaux. Les droits fondamentaux des citoyens sont la liberté d’expression, la liberté de circulation, et la protection contre la torture et les traitements dégradants. Les droits économiques et sociaux concernent l’accès à des soins médicaux, à une formation scolaire et au marché du travail. Un réfugié doit, en revanche, respecter les lois en vigueur dans le pays d’accueil.

15 Les motifs qui poussent les réfugiés à quitter leur pays Des persécutions ethniques ou religieuses

Une catastrophe naturelle

Le statut de réfugié est accordé lorsqu’un migrant a quitté son pays pour l’un ou l’autre des motifs illustrés ici.

80

Chapitre 2

La population

Une guerre ou une situation qui menace la sécurité

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^t sUr IMAGE ArrE

Des conits à l’origine des migrations

Les conits politiques sont souvent à l’origine d’importants mouvements migratoires. Par exemple, au Rwanda, en 1994, de violents affrontements entre les Hutus et les Tutsis ont amené environ 3,2 millions de Rwandais à quitter leur pays. Autres exemples : la révolution cubaine (1958-1959) ; la guérilla armée en Colombie, qui perdure depuis 1964 ; la guerre du Kosovo en 1999 ; les conits armés au Darfour (Soudan), qui durent depuis 2003. En raison des conits au Darfour, des centaines de milliers de Soudanais ont dû fuir leur pays pour trouver une certaine sécurité. Ces migrants sont souvent dirigés vers des camps de réfugiés où la vie n’est pas toujours facile. Lors du génocide rwandais en 1994, en une seule journée, environ 250 000 Rwandais ont trouvé refuge en Tanzanie, un pays voisin.

Les réseaux internationaux d’immigration clandestine Les migrants qui souhaitent se déplacer vers les pays industrialisés sont de plus en plus nombreux. En réaction à cette situation, les gouvernements de ces pays mettent en place des politiques d’immigration strictes. Les démarches menant à l’obtention d’un statut de réfugié ou de résd prma sont souvent très longues, exigeantes et complexes. C’est pour cette raison que certains migrants décident de contourner ces politiques en empruntant les réseaux d’immigration clandestine. Ils deviennent alors des immigrants illégaux. D’autres, après être entrés dans le pays de leur choix avec un permis de séjour valide (visa d’étudiant ou de touriste, ou permis de travail), choisissent d’y rester illégalement une fois leur permis expiré.

Résident permanent Prs qu a bu l dr d résdr das u pays sas  avr la yé. Perméabilité Prpréé d  qu s lass ravrsr.

Les immigrants qui entrent dans un pays « d’accueil » sans autorisation le font souvent parce qu’ils savent qu’ils ne pourront pas satisfaire aux critères des autorités. Dans plusieurs pays développés, on estime qu’ils pourraient représenter entre 1 % et 3 % de la population. Comme les immigrants illégaux protent souvent de la prméablé des frontières, certains pays choisissent de renforcer la surveillance de ces dernières et d’accroître les contrôles aux différents points d’entrée (ports, aéroports). Ils expulsent 16 L’immigration clandestine les clandestins et imposent des amendes à ceux qui les emploient. Le renforcement de la sécurité aux frontières ne règle toutefois pas tous les problèmes. Des organisations criminelles proposent aux immigrants, en échange d’argent, les services de « passeurs » qui les aident à franchir les frontières par des réseaux de passage clandestins.

De nombreuses personnes démunies qui veulent fuir le contexte politique ou socio-économique de leur pays d’origine n’hésitent pas à affronter les risques liés à l’immigration clandestine pour tenter d’améliorer leur sort. Dans la photographie ci-contre, des réfugiés syriens entassés dans un bateau, en 2013.

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Section 3

Qui sont les migrants et pourquoi se déplacent-ils ?

81

1. Parmi ces énoncés, surlignez ceux qui correspondent aux caractéristiques des migrations mondiales. a) Le nombre de migrants augmente toujours. b) Les migrants sont surtout des femmes. c) Les migrants sont souvent assez jeunes et en âge de travailler.

d) Les migrants peuvent choisir de se déplacer de façon temporaire ou permanente. e) Le nombre de migrants diminue graduellement avec les années.

2. Observez ce diagramme, puis répondez aux questions. Les tendances globales en matière de migration, en 2013 Origine

Destination

SUD

SUD

82,3

SUD

NORD

81,9

NORD

NORD

NORD

SUD

53,7 Nombre d’immigrants (en millions)

13,7

D’après PRB, 2013.

a) D’où viennent la majorité des migrants ?

b) Les pays du Nord sont-ils ceux qui reçoivent le plus de migrants provenant des pays du Sud en 2013 ? Expliquez votre réponse.

c) Consultez la carte à la page 77. ■





Indiquez d’où viennent la majorité des migrants originaires du continent américain qui se dirigent vers les États-Unis et le Canada.

Vers quelles régions les migrants qui partent du Maghreb se dirigent-ils ?

Les renseignements fournis par cette carte correspondent-ils à ceux qui apparaissent sur le diagramme ? Expliquez votre réponse.

d) Les pays du Nord sont-ils principalement des pays de départ ou des pays d’accueil ?

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Chapitre 2

La population

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3. Nommez trois facteurs qui expliquent l’intensication des migrations dans le monde. ■





4. Quelles sont les raisons qui poussent les migrants ci-dessous à se déplacer ?

« Je suis Indien et je sais qu’il y a des emplois disponibles dans le secteur de la construction dans les Émirats arabes unis. » « Je suis Haïtienne et plusieurs membres de ma famille sont devenus citoyens canadiens. Ils me disent qu’ils peuvent s’exprimer en français au Québec et que ça leur donne un avantage sur les immigrants qui ne connaissent pas la langue. Je crois que je vais aller les rejoindre. » « Je suis Malien et je suis inquiet pour ma sécurité. Des groupes armés ont pris le contrôle du nord du pays et menacent la population. Puisque je parle français, je pense immigrer en France. »

5. Parmi ces énoncés, lesquels constituent des conditions qui permettent d’obtenir le statut de réfugié ? a) Être victime de persécution en raison de son origine ethnique. b) Vouloir trouver un meilleur emploi. c) Être victime d’une catastrophe naturelle. d) Vouloir échapper à une menace à sa sécurité, par exemple en cas de guerre. e) Rejoindre sa famille installée à l’étranger.

6. Quel accord international garantit le droit d’asile aux réfugiés ?

7. Quels sont les droits d’un réfugié dans le pays qui lui offre sa protection ?

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Section 3

Qui sont les migrants et pourquoi se déplacent-ils ?

83

SECTION

4

QUELS SONT LES LIENS ENTRE LES MIGRATIONS ET LE MONDE DU TRAVAIL ? L mgon d l mn-d’œuv à l’écll mondl s pncplmn démné p l dmnd ccu d vllus dns ls pys dévloppés  l’off d mn-d’œuv ds pys n dévloppmn. Dns ous ls pys, ls mgons consun un élémn mpon d l v économqu  du mond du vl. L mondlson ds écngs  l lbélson économqu on gndmn conbué à l’ugmnon ds mgons économqus.

Les politiques d’immigration Les migrations internationales sont généralement très réglementées. Les pays étant souverains, ils peuvent adopter leurs propres normes et critères en matière d’immigration. Chacun peut donc établir une limite au nombre d’immigrants qu’il acceptera de recevoir annuellement. Plusieurs pays, comme l’Australie, le Canada et les États-Unis, établissent des critères de sélection des immigrants. Cependant, les États peuvent ajuster leurs politiques d’immigration en fonction de leurs besoins en main-d’œuvre et de leurs objectifs économiques. Ainsi, ils peuvent décider de faciliter et d’accélérer les processus normaux d’immigration. La plupart des pays développés ont des programmes visant à faciliter l’négon des immigrants et à favoriser leur participation à la vie active. L’apprentissage de la langue du pays (ou d’une des langues ofcielles) est considéré comme essentiel. Certains pays exigent d’ailleurs que les immigrants qui ne connaissent pas la langue d’accueil suivent des cours de langue avant d’obtenir un permis de résidence ou la citoyenneté. Des États subventionnent aussi des organismes communautaires qui soutiennent les immigrants en leur offrant, par exemple, de l’aide à la recherche d’un logement, des services d’intégration à l’emploi ou des services de traduction.

Intégration Pocssus p lqul on dvn mmb d’un goup.

17 Des critères de sélection des pays développés

18 Des missions de recrutement à l’étranger

Les critères de sélection des immigrants diffèrent selon les pays, mais visent souvent à faciliter leur intégration. « Les candidats à l’immigration sont habituellement présélectionnés en fonction de qualités jugées importantes pour s’intégrer et contribuer à l’économie. Les demandeurs se voient habituellement attribuer un nombre de points selon des critères tels que : ■

l’âge ;



le degré de connaissance de la langue ;



le niveau d’instruction ;



l’expérience professionnelle ;



les fonds [capitaux] dont ils disposent ;



la présence de parents dans le pays d’accueil ;



le fait d’avoir des compétences recherchées ;



dans certains cas, l’offre d’emploi d’un employeur. […] »

Certains organismes québécois dépêchent des missions à l’étranger pour recruter de la main-d’œuvre qualiée. Ci-dessus, une publicité de l’agence de développement économique Québec International vise le recrutement de travailleurs qualiés en Amérique latine.

Brian Keeley, Les migrations internationales : Le visage humain de la mondialisation, OCDE, 2009.

84

ChaPitre 2

La population

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La main-d’œuvre immigrante Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la recherche de main-d’œuvre est une préoccupation prioritaire pour de nombreux pays. Pour compenser la pénurie de main-d’œuvre, liée entre autres au vieillissement de la population, les gouvernements des pays développés misent de plus en plus sur l’immigration. On fait souvent appel à des immigrants dans des secteurs de l’économie qui demandent des employés moins qualiés, comme l’agriculture. Les migrants peuvent constituer un outil de développement important pour les pays développés. Dans ces pays, les secteurs d’activité les plus touchés par le manque de travailleurs sont généralement l’hôtellerie, la restauration et l’agriculture. Dans le secteur agricole, on recourt souvent à un système de migration temporaire, ou saisonnière, pour répondre aux besoins de main-d’œuvre à court terme, au moment des récoltes, par exemple. Les travailleurs immigrants sont également présents dans les secteurs de la construction, de la santé et des services sociaux (notamment les soins aux personnes âgées), de même que dans le secteur des technologies de l’information.

19 Des facteurs qui contribuent aux migrations économiques Facteurs d’attraction Pays d’accueil (surtout développés)

Population

Main-d’œuvre active

Facteurs de départ Pays de départ (surtout en développement)

Années

Besoins en main-d’œuvre

Plusieurs facteurs contribuent au phénomène des migrations économiques. La croissance de la population dans les pays en développement et les besoins du marché du travail dans plusieurs pays industrialisés en font partie.

Taux de chômage

Années

Années

Années D’après OIM, 2010.

20 Des ouvriers agricoles issus de l’immigration

Les États-Unis connaissent une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de l’agriculture. Comme ce secteur demande des travailleurs peu qualiés, les immigrants viennent combler ces besoins souvent saisonniers et temporaires. En 2012, on a calculé que 13 millions de personnes nées au Mexique vivaient aux États-Unis, soit l’équivalent de 11,5 % de la population totale du Mexique.

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Section 4

Quels sont les liens entre les migrations et le monde du travail ?

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Si la majorité des migrants (les deux tiers) ont un faible niveau de formation et occupent des emplois qui demandent peu de qualications, plusieurs sont très qualiés. Cependant, ils ne trouvent pas toujours un travail correspondant à leurs compétences et occupent parfois des emplois pour lesquels ils sont surqualiés. Certains de ces immigrants n’arrivent pas à décrocher un emploi tout simplement parce qu’ils ne maîtrisent pas la langue de travail. On demande donc de plus en plus aux futurs immigrants de prouver qu’ils ont les connaissances et les habiletés nécessaires pour subvenir à leurs besoins dans leur pays d’accueil. Un immigrant sans emploi, plus exposé aux pièges de la pauvreté, arrivera difcilement à tisser des liens sociaux et à s’intégrer à la communauté. Pourtant, le fait d’occuper un emploi pourrait lui permettre d’améliorer sa connaissance de la langue locale et l’aider à mieux s’intégrer à la société d’accueil.

21 La pauvreté et l’immigration Le chômage chez les immigrants

Aux Pays-Bas, le taux de chômage

des immigrants est au moins

2x

plus élevé

que celui des natifs du pays.

Au Québec, la situation des immigrants qui tentent d’intégrer le marché du travail n’est pas toujours facile. « Pas facile d’être un immigrant au Québec. Leur taux de chômage était de 12,4 % en 2011 comparativement à 7 % pour les travailleurs nés au pays. En 2005, ils empochaient 853 $ par semaine en moyenne, contre 892 $ pour les natifs. Ces 30 dernières années, la condition des immigrants s’est détériorée. Leur salaire moyen a baissé de 3,3 % de 1980 à 2005, tandis que celui des natifs augmentait de 7 %. Pendant la même période, le taux d’immigrants touchant un faible revenu a augmenté de 4,6 points de pourcentage tandis que celui de natifs dans la même situation a diminué de 3,9 %. » Jean-Sébastien Marsan, « Les immigrants, salariés de deuxième classe ? », TVA Nouvelle, 20 mars 2013.

D’après OCDE, 2009.

22 Des travailleurs indiens aux États-Unis

La connaissance de la langue du pays d’accueil facilite l’obtention d’un emploi. Les États-Unis accueillent d’ailleurs un nombre élevé d’immigrants connaissant l’anglais, comme les immigrants indiens, qui forment le troisième groupe ethnique en importance aux États-Unis après les Mexicains et les Chinois.

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Chapitre 2

La population

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Taux de chômage

Main-d’œuvre disponible

1. Observez les deux diagrammes. Lequel illustre un des facteurs qui incitent les pays développés à accueillir des immigrants ?

Années

Années

2. Quel phénomène démographique explique, en partie, le facteur que vous avez relevé à la question 1 ?

3. Parmi ces critères de sélection des immigrants, surlignez ceux qui n’inuencent pas les pays lorsqu’ils décident d’accueillir des migrants économiques. ■

Connaissance de la langue



Capacité d’investissements



Sexe



Religion



Âge



Groupe ethnique



Formation



Nombre d’enfants



Compétences



Expérience professionnelle

4. Expliquez pourquoi un État pourrait décider d’accélérer le processus d’immigration.

5. Quels sont les deux principaux avantages pour un immigrant d’occuper un emploi dans son pays d’accueil ? ■



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Section 4

Quels sont les liens entre les migrations et le monde du travail ?

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6. Complétez ce texte. An de favoriser l’intégration des

, les États peuvent adopter plusieurs

. L’intégration passe, en partie, par l’apprentissage de la du pays

. Les États ont donc tout intérêt à offrir des

aux nouveaux arrivants. An de faciliter leur installation, des organismes communautaires peuvent aussi leur fournir de l’aide dans la recheche d’un

. L’intégration se fait

également par l’entremise du milieu de travail et c’est pour cette raison que certains États offrent des services

à

.

7. Ces facteurs sont-ils des facteurs de départ (FD) ou des facteurs d’attraction (FA), qui incitent les migrants à quitter leur pays, qui poussent les immigrants économiques vers certains pays d’accueil ? a) La hausse de la population ou la surpopulation : b) Le besoin de main-d’œuvre : c) La baisse du nombre de personnes actives en âge de travailler (20 à 64 ans) : d) La hausse du taux de chômage : e) Des conditions socioéconomiques difciles :

8. Ce diagramme porte sur les qualications des immigrants économiques. Coloriez les portions du diagramme et les cases de la légende en fonction des descriptions données dans celle-ci.

Travailleurs immigrants peu qualiés. Travailleurs immigrants très qualiés.

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Chapitre 2

La population

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Les politiques d’emploi Dans les pays d’accueil, des politiques d’emploi ont été mises en place pour faciliter l’intégration des immigrants et pour répondre aux besoins liés au développement économique des pays.

Dans les pays développés,

Les contraintes à l’emploi et les mesures adaptées Beaucoup d’immigrants possèdent des diplômes de niveau supérieur (collégial et universitaire) et, souvent, de nombreuses années d’expérience de travail. Ils espèrent que cela leur permettra de trouver facilement du travail. Cependant, dans plusieurs cas, leurs diplômes ou compétences ne sont pas reconnus par les ordres professionnels du pays d’accueil. Leur formation est souvent jugée insufsante ou non conforme aux exigences et aux normes du pays d’accueil. Il est difcile pour les employeurs d’établir des équivalences entre les diplômes obtenus dans un pays étranger et les diplômes émis dans leur propre pays. De même, la pertinence d’une expérience professionnelle acquise à l’étranger n’est pas toujours facile à évaluer. Pour une même profession, les normes, règlements, façons de faire et cultures d’entreprise peuvent différer énormément d’un pays à l’autre. Pour remédier aux difcultés liées à la reconnaissance des diplômes étrangers, les pays d’accueil développent un système de reconnaissance des acquis et tentent d’uniformiser les normes professionnelles à l’échelle mondiale.

23 La reconnaissance des diplômes internationaux au Canada

La formation universitaire

23%

des personnes nées à l’étranger ont une

formation universitaire,

contre

19%

chez les personnes

natives de ces pays. D’après OCDE, 2009.

24 Une reconnaissance professionnelle

Le Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux précise les conditions d’accès à certains emplois. « […] Une profession réglementée est contrôlée par des lois provinciales (et parfois fédérales) et régie par une association ou un ordre professionnel, qui a le pouvoir de xer les critères d’accès et les normes d’exercice, d’évaluer les qualications et les diplômes des candidates et candidats, d’accorder le certicat, le titre réservé ou le permis d’exercice aux candidates et candidats qualiés […]. Les conditions d’accès à la profession varient souvent d’une province à une autre ; il pourra y avoir des examens, des périodes de travail supervisé, une évaluation des compétences linguistiques, etc. Si vous voulez exercer une profession réglementée et utiliser un titre réglementé, vous devez obtenir le permis d’exercice, le certicat ou le titre réservé de l’organisme qui régit votre profession. […] ». Centre d’information canadien sur les diplômes internationaux (CICDI), 2014.

Pour obtenir la reconnaissance de leurs diplômes et de leurs compétences en vue de l’obtention d’un permis de pratique au Québec, les médecins originaires de l’étranger doivent passer par plusieurs étapes. Ils doivent entre autres déposer une demande de reconnaissance d’équivalence de leur diplôme au Collège des médecins du Québec. Certains doivent compléter des études post-doctorales. D’autres doivent passer des examens supplémentaires et, enn, ils doivent déposer une demande pour obtenir un permis.

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Section 4

Quels sont les liens entre les migrations et le monde du travail ?

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Des ententes pour favoriser la mobilité de la main-d’œuvre Discrimination positive Msu fvosn ls mmbs d cns gous socux n d con l dscmnon fondé su l sx, un ndc ou l’nnc nqu.

La difculté d’obtenir la reconnaissance de leurs diplômes ou de leurs qualications constitue une grande source de frustrations pour les travailleurs immigrants. Certains pays ont donc décidé d’établir des ententes intergouvernementales visant à faciliter et à accélérer cette reconnaissance an de favoriser la mobilité de la main-d’œuvre entre les pays. Par exemple, la France et le Québec ont signé une entente de reconnaissance des qualications en 2008. En 2013, l’Accord de libre-échange conclu entre le Canada et l’Union européenne prévoit une entente semblable. Ces ententes ne modient toutefois pas les règles et procédures habituelles d’immigration.

25 Une publication pour favoriser l’intégration

Des mesures pour favoriser l’intégration des immigrants Les États peuvent faciliter l’intégration des immigrants en assouplissant les règles de reconnaissance des qualications. Ils peuvent aussi adopter des politiques de dscmnon osv pour contrer les effets de la discrimination et du racisme au moment de l’embauche. Certains pays accordent même des subventions aux entreprises pour encourager le recrutement de la main-d’œuvre immigrante.

Pour adopter des politiques favorisant l’intégration des immigrants, les États doivent avoir un portrait exact de l’immigration sur leur territoire. C’est dans ce but que la Commission européenne a publié, en 2013, un rapport sur les indicateurs sur l’intégration des immigrants.

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L’entente France-Québec

En 2008, le Québec et la France signent une entente sur la reconnaissance mutuelle des qualications professionnelles. Cette entente vise à faciliter l’accès au marché du travail et l’acquisition d’un permis pour l’exercice des professions et métiers réglementés (médecin, ingénieur, avocat, architecte, dentiste, notaire, etc.). Elle facilite la reconnaissance des compétences de travailleurs qualiés auxquels, autrefois, on pouvait refuser le droit de travailler, même après l’obtention d’un visa ou d’un permis de travail. Cette entente permet aux immigrants d’occuper plus rapidement un emploi et elle leur évite aussi de devoir recommencer leurs études. Ils doivent tout de même parfois se soumettre à certaines exigences (stages, examens, formation d’appoint). Jean Charest et François Filion, alors premiers ministres du Québec et de la France, lors de la signature de l’entente.

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Chapitre 2

La population

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L’économie parallèle et les immigrants L’économie parallèle (ou clandestine) regroupe les activités économiques générées par le raval au r et les activités criminelles. Les revenus issus de ces activités ne sont pas légaux et, puisqu’ils ne sont pas déclarés, échappent à l’impôt et aux taxes. Les immigrants illégaux contribuent parfois à l’économie parallèle, qui représente pour eux, dans bien des cas, le seul moyen de gagner un peu d’argent. Les travailleurs immigrants en situation irrégulière doivent souvent supporter des conditions de travail pénibles et ne jouissent d’aucune protection sociale. Leurs employeurs ne respectent pas les normes de travail et se soucient peu des normes d’hygiène, de santé ou de sécurité. Échappant à la protection des lois, ces travailleurs peuvent être victimes de discrimination ou de harcèlement. Certains employeurs ne se privent pas d’embaucher des immigrants clandestins. Abusant de leur situation précaire, ils les forcent à accepter des salaires très bas et non déclarés. Ces employeurs peuvent ainsi réduire leurs coûts de production tout en évitant les hargs sals. Les employeurs qui embauchent des travailleurs illégaux ne déclarent pas toutes leurs activités à l’État. Celui-ci voit donc ses revenus diminuer. La présence de travailleurs clandestins peut avoir des répercussions sur le marché du travail et sur les salaires. En effet, les travailleurs locaux, mis en concurrence avec ces travailleurs sous-payés, sont souvent contraints d’accepter des salaires plus bas et des conditions de travail moins avantageuses. Le travail au noir peut aussi provoquer une diminution des emplois disponibles pour les travailleurs peu qualiés souhaitant travailler dans la légalité.

Travail au noir Avés émqus rémuérés qu  s pas délarés à l’Éa u qu s dssmulés. Charges sociales Smms qu ls mplyurs dv vrsr aux guvrms pur ar, par xmpl, ls régms d rra u l’assura-mpl.

26 Les travailleurs immigrants en situation irrégulière Des secteurs où l’on trouve des travailleurs en situation irrégulière Le travail domestique. L’agriculture saisonnière. La construction. Le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. L’artisanat. Les services de nettoyage et d’entretien. La réparation automobile.

27 Un document d’information sur la traite des êtres humains

Plusieurs immigrants clandestins peuvent devenir des victimes de l’économie parallèle. Comme ils ne peuvent bénécier de sécurité d’emploi et de protections sociales, ils sont parfois exploités et forcés de travailler pour des employeurs qui leur consquent leur passeport. Certains, surtout des femmes, se retrouvent parfois en situation de semi-esclavage et peuvent être vendus à d’autres employeurs.

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Section 4

Quels sont les liens entre les migrations et le monde du travail ?

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1. Quels sont les principaux facteurs qui font obstacle à l’emploi de travailleurs immigrants qui détiennent une formation de niveau supérieur ? Pour chaque énoncé, replacez les lettres dans le bon ordre en vous servant des descriptions. A

Professions qui exigent l’acquisition d’un permis pour pouvoir les pratiquer. MÉTRSEI

B

Conditions que la formation des immigrants ne respecte pas toujours. ROMNES

C

RÉTEMLGENÉS

DU

SAYP

Une des mesures qu’un État peut mettre en œuvre pour éviter les difcultés liées à la reconnaissance des diplômes des migrants économiques. SIAFOMUINOTRIN

D

RENSOM

SEOFISLOPESRENLN

TEARURGIEMETNEOSVLENN

Elle constitue une des principales frustrations des travailleurs immigrants qui se cherchent un emploi dans leur pays d’accueil. ÉAULICEQVEN

F

DES

Mesure qu’un État peut adopter pour favoriser la mobilité de la main-d’œuvre. NEESETTN

E

D’ C U A L I E C

SED

LDPIÔSEM

Entente signée en 2008 entre deux États francophones qui vise à faciliter l’accès au marché du travail et l’acquisition d’un permis pour l’exercice de diverses professions. TETENNE

CARNEF-QUÉBCE -

G

Mesure adoptée par certains États pour favoriser l’intégration des immigrants. DISRINMINACIOT

H

Mesure qui peut être adoptée par certains États pour faciliter l’intégration des immigrants par l’entremise du marché du travail. NOSNEVSUIBT

92

PITESVIO

Chapitre 2

La population

XUA

SIRSPTENREE

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2. Répondez aux questions suivantes sur les travailleurs immigrants. a) Pourquoi la main-d’œuvre immigrante est-elle souvent bon marché ?

b) Indiquez deux raisons qui poussent les employeurs à engager des travailleurs immigrants clandestins. ■



c) Dans quels types d’emplois trouve-t-on la majorité des travailleurs immigrants clandestins ? Cochez les cases appropriées. Le travail domestique

La fonction publique

L’agriculture

La nance

La construction La mode

Le tourisme et l’hôtellerie

d) Quel lien pouvez-vous établir entre l’économie parallèle et l’immigration clandestine ?

e) Quels risques courent les immigrants qui choisissent de participer à l’économie parallèle ?

f) La présence de travailleurs immigrants clandestins peut-elle avoir des effets négatifs sur l’économie d’un pays ?

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Section 4

Quels sont les liens entre les migrations et le monde du travail ?

93

SECTION

5

COMMENT LES MIGRATIONS INFLUENCENT-ELLES LES TERRITOIRES URBAINS ? Au cous du XIXe e du XXe siècle, la oulaion ubaine connaî une coissance imoane. Ene 1800 e 2012, la ooion de gens vivan en ville asse de 5 % à 53 % de la oulaion mondiale. On esime qu’en 2050, lus des deux ies des êes umains vivon dans les villes.

La répartition de la population urbaine Agglomération urbaine Ensemble fomé d’une ville cene e de ses banlieues.

Dans les décennies à venir, la croissance des villes et des aggloméaions ubaines sera très importante, particulièrement en Afrique et en Asie. L’expansion des villes ne dépend pas seulement de l’accroissement naturel de la population, elle repose aussi sur des migrations internationales et internes.

28 Les principales agglomérations urbaines dans le monde Au Canada, plus de 80,7 % de la population habite dans des régions urbaines. Toutefois, cette carte ne présente que les agglomérations urbaines de plus de 2,5 millions. Au Canada, seules les agglomérations de Toronto (5,5 millions) et de Montréal (3,8 millions) regroupent autant d’habitants.

Il y a de plus en plus de très grandes agglomérations urbaines en Asie.

D’après ONU, 2012.

En 1970, il y avait deux agglomérations urbaines de plus de 10 millions d’habitants dans le monde : New York et Tokyo. En 2011, 23 agglomérations urbaines regroupent 10 % de la population urbaine mondiale.

94

ChApItrE 2

La population

En Afrique, seulement 40 % de la population vit dans des villes. Cependant, l’Afrique connaît une croissance urbaine rapide.

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Les villes : principale destination des migrants Les migrations et l’urbanisation sont deux phénomènes qui sont liés. En effet, les migrations contribuent directement à l’augmentation de la population urbaine dans le monde. Plusieurs raisons poussent les migrants à s’établir dans des zones urbaines, ou près d’elles. Les villes leur offrent l’occasion de s’intégrer dans des espaces économiques dynamiques. Les possibilités d’emploi y sont plus intéressantes. L’accès à l’éducation et aux services de santé y est aussi plus facile.

L’urbanisation dans les pays développés Entre 2011 et 2050, le taux d’urbanisation des pays développés devrait passer de 78 % à 86 %. Les migrations jouent un rôle important dans la croissance urbaine, puisque les immigrants s’établissent principalement dans les grandes villes. Chaque année, on estime que 5 à 6 millions de personnes quittent les pays en développement pour se déplacer vers des pays développés fortement urbanisés. Les immigrants, qui n’ont parfois que très peu de moyens, s’installent souvent dans des quartiers défavorisés ou dans des quartiers où les minorités culturelles sont déjà concentrées. Quand les immigrants d’un groupe ethnique particulier afuent dans une grande ville, ils ont souvent tendance à se regrouper dans un même secteur et à former des quartiers ethniques ou multiethniques.

29 Un quartier ethnique de la ville de San Francisco aux États-Unis

Dans les villes, la présence de plusieurs communautés culturelles et ethniques déjà établies permet aux immigrants de s’intégrer plus facilement à leur société d’accueil. Ainsi, quand elles migrent vers l’étranger, les personnes rejoignent souvent des quartiers habités par des membres de leur diaspora. Dans la photographie ci-contre, le quartier chinois de San Francisco.

Europe

30 La proportion de la population urbaine par région, en 2010

72,9 %

Amérique du Nord Asie

82,2 %

45 %

Océanie Amérique latine et Caraïbes

79,1 % Afrique

70,7 % 39,6 % D’après ONU, 2012.

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Section 5

Comment les migrations inuencent-elles les territoires urbains ?

95

L’urbanisation dans les pays en développement Dans les pays en développement, le taux d’urbanisation devrait passer de 47 % en 2011 à 64 % en 2050. Actuellement, 95 % de la croissance démographique des villes du monde se produit dans les pays en développement. La majorité des gens qui se déplacent vers les villes sont des migrants internes qui quittent les campagnes en espérant trouver un emploi ou de meilleures conditions de vie. En 1950, 309 millions de personnes habitaient les villes des pays en développement ; en 2030, ces villes compteront 3,9 milliards d’habitants et, en 2050, plus de 5,1 milliards. Les pays en développement ont habituellement du mal à gérer la croissance démographique. Ils ont notamment de la difculté à planier l’organisation territoriale des grandes villes. Des quartiers surpeuplés, souvent sans installations sanitaires (égouts, eau courante, toilettes) et rassemblant une population défavorisée, font leur apparition. On appelle ces quartiers « bdonvlles». Les habitants qui s’y installent n’ont pas de titres de propriété et les conditions de vie y sont souvent très difciles. Les bidonvilles attirent l’attention des médias à cause des piètres conditions de vie, de l’insécurité, du chômage et de la criminalité qui y règnent.

Bidonville Ensemble d’bons éces e souven nslubes où vven les oulons les lus uves, à l éée des gndes vlles.

31 L’évolution des populations urbaine et rurale en Asie et en Afrique, de 1950 à 2050 Population d’Asie

2050

2040

2030

2020

2010

Urbaine

2000

1990

1980

1970

Rurale

1960

2050

2040

2030

2020

2010

2000

1990

1980

1970

1960

Années

3500 3250 3000 2750 2500 2000 1750 1500 1250 1000 750 500 250 0 1950

Urbaine

Population (en millions)

Rurale

1950

Population (en millions)

Population d’Afrique 1400 1300 1200 1100 1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0

Années D’après ONU, 2012.

32 Un bidonville (favela) à Rio de Janeiro, au Brésil

96

ChapitrE 2

La population

33 Le bidonville de Dharavi, en Inde

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Depuis 1990, la proportion de la population urbaine qui vit dans des bidonvilles est en diminution. Dans l’ensemble des pays en développement, on est passé de 46,2 % en 1990 à 32,7 % en 2012. Cependant, en raison de l’augmentation générale de la population urbaine, le nombre d’habitants de bidonvilles a augmenté, passant de 650 à 862 millions. Dans certains bidonvilles, il arrive qu’on assiste à l’aménagement d’habitations plus solides et à l’implantation de services publics. Des titres de propriété sont alors parfois accordés aux occupants. Ces nouveaux quartiers sont ensuite intégrés à l’organisation urbaine. Dans d’autres cas, les autorités décident plutôt de démolir les bidonvilles et d’en chasser les habitants pour faire de la place pour de nouvelles infrastructures urbaines.

34 La population urbaine vivant dans les bidonvilles

Bien qu’il n’y ait pas de bidonvilles dans les pays développés, il y a tout de même de nombreux quartiers défavorisés, qui rassemblent une partie de la population immigrante.

On compte plus de 113 millions de personnes dans les bidonvilles d’Amérique latine et des Caraïbes.

Dans l’ensemble des pays en développement, environ 32 % de la population urbaine vit dans un bidonville. En Afrique subsaharienne, c’est plus de 61 % de la population urbaine qui vit dans un bidonville, en 2012.

En Asie du Sud, 35 % des citadins vivent dans un bidonville. D’ailleurs, le bidonville de Dharavi, en Inde, en périphérie de la ville de Mumbai, est un des plus gros bidonvilles d’Asie.

À l’échelle mondiale, on estime qu’un peu moins d’un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles.

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Section 5

D’après ONU, 2009.

Comment les migrations inuencent-elles les territoires urbains ?

97

1. Coloriez le ruban selon les consignes suivantes. a) Coloriez en rouge la proportion de la population mondiale vivant dans les villes ou les zones urbaines. b) Coloriez en bleu la proportion de la population mondiale vivant dans les zones rurales. 47 %

53 %

2. Consultez la carte à la page 94. a) Dans quelle région du monde la majorité des agglomérations qui comptent plus de 20 millions d’habitants se trouvent-elles ?

b) Dans quel pays se situe la plus grosse agglomération urbaine ?

3. Dans quel type de pays (développés ou en développement) le taux d’urbanisation : a) est-il le plus élevé ? b) croît-il le plus rapidement ?

4. Complétez le schéma. Volonté d’améliorer ses conditions de vie

Croissance urbaine

5. Donnez trois raisons expliquant pourquoi les migrants choisissent des villes comme principales destinations. ■





6. Comparez la migration vers les grandes villes dans les pays développés et dans les pays en développement. a) Établissez des comparaisons sur la provenance des migrants.

b) Établissez des comparaisons sur l’organisation des villes.

98



Dans les pays développés, il se forme des quartiers



Dans les pays en développement, il se forme des

Chapitre 2

La population

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7. Observez ces deux schémas. Lequel correspond à la situation géographique des bidonvilles par rapport aux villes ?

Bidonville

Bidonville

Ville

Ville

8. Consultez ces tableaux statistiques. Que constatez-vous sur la situation des bidonvilles au Tchad entre 1990 et 2007 ? Population urbaine (en milliers)

Proportion de la population urbaine vivant dans un bidonville (%)

Population des bidonvilles (en milliers)

1990

1995

2000

2005

2007

1990

1995

2000

2005

2007

1990

1995

2000

2005

2007

1272

1568

1979

2563

2819

98,9

96,4

93,9

91,3

90,3

1259

1512

1858

2341

2546

D’après ONU, 2009.

9. Parmi ces caractéristiques, laquelle ou lesquelles ne concernent pas les bidonvilles ? Encerclez la ou les bonnes réponses. a) Rareté des services publics (égouts, eau courante, etc.).

d) Conditions de vie difciles.

b) Manque de sécurité.

e) Faible densité de population.

c) Absence de titres de propriété clairs.

10. Observez la carte à la page 97. a) Dans quelle région du monde trouve-t-on les plus fortes proportions de population urbaine vivant dans des bidonvilles ?

b) Nommez un pays dans lequel la proportion de la population urbaine vivant dans des bidonvilles est de plus de 90 %.

c) Classez ces pays, en les numérotant de 1 à 5, selon la proportion de leur population vivant dans des bidonvilles, de la plus élevée à la plus faible. Chine

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Éthiopie

Section 5

Soudan

Nigeria

Indonésie

Comment les migrations inuencent-elles les territoires urbains ?

99

SYNTHÈSE En résumé L’évolution de la population mondiale La population augmente lentement jusqu’au XIX siècle, époque à partir de laquelle elle s’accroît beaucoup plus rapidement. e

Au cours du XIXe et du XXe siècle, les ux migratoires s’accélèrent et se diversient.

L’immigration clandestine contourne les normes des pays d’accueil. Plusieurs réseaux d’immigration clandestine voient le jour parce que les exigences des pays d’accueil sont strictes.

Les migrations et le monde du travail

La population est inégalement répartie sur la planète. Elle est majoritairement urbaine et se concentre surtout dans les pays en développement.

Les politiques d’immigration des pays d’accueil sont établies selon certains critères (âge, formation, connaissance de la langue ofcielle, capacité d’investissement, etc.). Des mesures pour l’intégration des immigrants accompagnent ces politiques : cours de langue, aide dans la recherche d’un emploi ou d’un logement, etc.

L’espérance de vie est en hausse dans le monde. La population mondiale poursuit sa croissance.

Les pays développés favorisent l’immigration de travailleurs pour combler des manques de main-d’œuvre.

Dans les pays en développement, la mortalité et la fécondité sont à la baisse. Les naissances restent supérieures aux décès. Les migrations sont en hausse.

Les immigrants peuvent avoir de la difculté à se trouver un emploi parce qu’ils ne maîtrisent pas la langue du pays d’accueil. Pourtant, le fait d’occuper un emploi peut faciliter leur intégration.

Les caractéristiques de la population mondiale

Dans les pays développés, le taux de natalité est faible et la population vieillit. L’immigration contribue à l’augmentation de la population. On adopte des politiques pour encourager les naissances et faciliter l’immigration.

Les mouvements migratoires Les migrants sont surtout des gens en âge de travailler, et proviennent en majorité de pays en développement. Les ux migratoires montrent que les migrants se déplacent souvent du Sud vers le Nord. Le développement des transports et des communications, la mondialisation de l’économie, les catastrophes naturelles et les contextes politiques expliquent l’intensication des migrations. Les raisons qui inuencent le choix d’un pays d’accueil sont la proximité géographique, la présence d’une diaspora, la connaissance de la langue, les liens historiques et les possibilités d’emploi. Les réfugiés migrent pour échapper à des catastrophes naturelles ou à des situations qui menacent leur sécurité. Ils peuvent demander l’asile dans un autre pays grâce à la Convention de Genève pour les réfugiés.

Les travailleurs immigrants qualiés ont souvent de la difculté à faire reconnaître leurs diplômes dans le pays d’accueil. Des ententes intergouvernementales peuvent favoriser leur accès au marché du travail. Certains États adoptent des mesures pour favoriser l’intégration des immigrants, comme des politiques de discrimination positive. L’économie parallèle a souvent recours à des immigrants clandestins obligés d’accepter des salaires très bas. Les employeurs évitent ainsi les charges sociales et les normes de travail.

L’organisation des territoires urbains En 2012, près de 53 % de la population mondiale vit en territoire urbain. Les migrants s’établissent en territoire urbain, car ils y trouvent plusieurs avantages : possibilité d’emploi, accessibilité à des services de santé et à l’éducation, présence d’une diaspora. Dans les pays développés, la croissance urbaine dépend surtout de l’arrivée de migrants internationaux qui se regroupent souvent dans des quartiers ethniques. Dans les pays en développement, la croissance urbaine est très rapide. En périphérie des villes, des bidonvilles apparaissent.

100

Chapitre 2

La population

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Activités de synthèse RÉPARTITION DE LA POPULATION MONDIALE

1. Complétez le schéma. ■

Majoritairement



Concentrée dans les

PAYS DÉVELOPPÉS

PAYS EN DÉVELOPPEMENT



Espérance de vie :



Espérance de vie :



Taux de natalité :



Taux de mortalité :



Taux de fécondité :

de la population



Apparition de URBANISATION

Apparition de

Contribuent à l’ Principal facteur d’augmentation de la population

Surtout internes

MIGRATIONS

Immigration

Immigration

POLITIQUES D’IMMIGRATION

Critères de sélection dont : ■



MOTIFS DES MIGRATIONS ■

Conditions



Présence de membres de la

ÉCONOMIE PARALLÈLE ■

Connaissance de la Âge

ou



Avantages des bas salaire, pas de charges sociales

:

Désavantages des travailleurs immigrants : bas salaire,





Capacité



Possibilités

d’



Menace contre la sécurité dans

non respectées, risque de se faire

le cas des

MAIN-D’ŒUVRE IMMIGRANTE

Principale raison qui restreint les possibilités d’emploi pour les travailleurs qualiés : Mesures prises par les États pour éviter ce problème : Autre mesure pour favoriser l’intégration :

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SYNTHÈSE

101

2. Remplissez le tableau.

Les facteurs qui expliquent l’intensication des migrations à l’échelle mondiale.









Les principales raisons qui expliquent que plusieurs migrants choisissent la clandestinité. Les facteurs qui incitent les migrants à quitter leur pays d’origine.











Les raisons qui expliquent le choix des villes comme destination des migrants.







3. Complétez ce texte. Puisque la population est très nombreuse dans les

,

il y a beaucoup de

disponible par rapport aux emplois offerts.

Le taux de

y est donc élevé. Les personnes qui désirent se trouver

un

doivent se déplacer. Les migrations

les plus nombreuses dans les pays

. Beaucoup quittent les régions

rurales pour se rendre dans

où les possibilités d’emploi sont meilleures.

D’autres, les vers des pays et la faible

sont

, décident de quitter leur pays d’origine. Ils se dirigent souvent . Dans ces pays, la population est ne suft pas à assurer le

de leur population.

Certains de ces pays connaissent même un taux d’accroissement naturel

.

Pour continuer à se développer, ils doivent adopter des et des mesures qui facilitent le processus d’ combler le besoin de

102

Chapitre 2

La population

de natalité . Ainsi, les immigrants viennent dans les pays développés.

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PRENDRE POSITION… QUESTION

Le bidonville de Dharavi en Inde devrait-il être démoli ? « C’est l’un des plus grands bidonvilles d’Asie […]. Beaucoup vivent du recyclage du plastique et de l’aluminium, mais pour combien de temps ? La question se pose à l’heure où le bidonville […] pourrait être remplacé par un grand quartier résidentiel. […] le quartier […] se trouve aujourd’hui au cœur de la capitale économique de l’Inde et le gouvernement aimerait le rénover, et mettre à prot un terrain qui vaut de l’or. “Nous prévoyons de raser toutes les petites habitations et de reloger tout le monde dans de petits immeubles […].” […] Reloger tout le monde à la verticale permettrait de libérer de l’espace au sol, et de vendre une partie du précieux terrain […]. Si ce projet est appliqué dans les mois à venir, ce seront donc des centaines de milliers de personnes qui se retrouveront sans logement à Bombay [Mumbai]. » Sébastien Farcis, « Dharavi, en Inde : le plus grand bidonville d’Asie pourrait bientôt être rasé », France Inter, 4 janvier 2012.

« Depuis 35 ans, cette ville [Dharavi] dans la ville a eu le temps de se développer de façon spectaculaire […]. Bien sûr, les habitations faites de bouts de bois, de tôle et de plastique existent toujours. Et la majorité des habitants continuent de faire leurs besoins dans les égouts à ciel ouvert. Mais des immeubles d’appartements en ciment, dotés de salles de bains, ont aussi poussé. Des rues en asphalte sont apparues, où s’alignent désormais des commerces […]. Car Dharavi est aujourd’hui un centre industriel […] qui exportent vers le monde entier et dont le chiffre d’affaires annuel global dépasse plusieurs centaines de millions de dollars américains. […] [Avec la démolition du bidonville], ce ne sont pas que des centaines de milliers de toits et de lieux de travail qui disparaîtraient […], c’est toute une page d’histoire qui s’effacerait. » Andrée-Marie Dussault, « Le bidonville de Slumdog millionnaire bientôt rasé ? », L’actualité, 21 avril 2009.

1. Après avoir pris connaissance des points de vue exposés dans ces documents, exprimez votre opinion sur la question.

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SYNTHÈSE

103

CHAPITRE

3

État Ensemble territorial et politique délimité par des frontières, dans lequel vit une population régie par un gouvernement.

LE POUVOIR Le monde compte aujourd’hui près de 200 États indépendants reconnus par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Ensemble, ils forment la communauté internationale. Chaque État exerce la pleine autorité sur son territoire et la population qui y habite. Il agit donc selon ses besoins et ses priorités. Toutefois, tous les États sont confrontés à des enjeux qui concernent l’ensemble de la planète. An d’y faire face, ils s’associent au sein de divers regroupements politiques, économiques et culturels. La majorité des États font aussi partie d’organisations internationales (OI) qui xent des règles et des normes qui doivent être respectées. En acceptant de se soumettre à ces règles internationales, les États abandonnent un peu de leur pouvoir. Les États doivent aussi tenir compte des revendications de divers groupes d’inuence (groupes environnementaux, multinationales, etc.).

1 Des manières d’exercer une inuence sur le pouvoir des États

En 2013, l’actrice Angelina Jolie fait pression sur les Nations Unies et obtient l’adoption d’une résolution reconnaissant le viol comme un crime de guerre.

104

Des fermiers indiens protestent contre des politiques mises en place par leur gouvernement en 2013.

« Le pouvoir correspond à l’aptitude à agir de façon concertée. » Hannah Arendt (1906-1975).

Droit international État Gouvernance Intégration Interdépendance Mondialisation Pouvoir Souveraineté Uniformisation

2 L’État et les groupes d’inuence

Le gouvernement Le fonctionnement complexe du gouvernement

Entrée du public

Entrée des lobbyistes

Les lobbyistes sont des personnes qui défendent les intérêts d’une entreprise ou d’un groupe, et qui tentent d’inuencer ceux qui prennent les décisions au sein d’un État.

Wiley Miller, 2010.

Selon cette caricature, pour qui l’accès au gouvernement semble-t-il le plus facile ?

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Selon vous, le gouvernement est-il seul à exercer le pouvoir ? Expliquez votre réponse.

105

SECTION

1

COMBIEN Y A-T-IL D’ÉTATS DANS LE MONDE ? Au débu du XX sècl, on n coma qu’un nan d’Éas ndéndans. Aujoud’u, on n com ès d 200. C augmnaon du nomb d’Éas n’s cndan as synonym d dvson : la majoé ds Éas on luô ndanc à s conc  à s gou au sn d’ogansaons nnaonals.

Repères historiques, p. 22

La multiplication des États Depuis la n de la Seconde Guerre mondiale, le nombre d’États indépendants a été multiplié par trois. Plusieurs de ces nouveaux États sont situés en Afrique et en Asie, où de nombreux pays ont obtenu leur indépendance à la suite de la période de décolonisation.

3 Les admissions à l’ONU, de 1945 à 2013

D’après Atlas de la mondialisation, 2013.

L’ONU est une organisation internationale créée en 1945 dont le but est de maintenir la paix et la sécurité internationales, et de développer la coopération entre les États. Tous les États indépendants ne deviennent pas automatiquement membres de l’ONU, mais la grande majorité le sont.

106

ChApitre 3

Le pouvoir

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Dans les années 1990, à la n de la Guerre froide et à la suite du démembrement de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), de nombreux changements politiques et territoriaux se produisent. Parmi ceux-ci, l’un des plus importants est l’apparition de nombreux États sur le territoire de l’ex-URSS, dont l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, l’Ukraine, la Biélorussie, l’Arménie et la Moldavie. Dans le reste de l’Europe, la Tchécoslovaquie est démantelée : la République tchèque et la Slovaquie sont créées. De manière plus violente, plusieurs nouveaux États issus de l’ex-Yougoslavie acquièrent leur indépendance, comme la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Serbie et la Macédoine.

4 Les républiques de l’URSS devenues indépendantes, en 1991

Les États au sein des organisations internationales Les États qui composent la communauté internationale sont tous égaux et indépendants. Toutefois, au cours du XXe siècle, plusieurs d’entre eux ont décidé de joindre divers regroupements et organisations (comme l’ONU) an de coopérer et de trouver des solutions aux enjeux qui concernent l’ensemble des États (la paix dans le monde, l’économie, l’environnement, etc.). Ces organisations et regroupements se prononcent au nom de leurs membres. Par exemple, lorsque l’ONU prend position sur un enjeu, sa décision est défendue par l’ensemble des États qui la composent. Ainsi, le pouvoir d’inuence de l’ONU sur la scène internationale devient plus important que le pouvoir d’inuence individuel de chaque État.

^t sUr IMAGE ArrE

D’après Georges Langlois, Histoire du temps présent, de 1900 à nos jours, 2008.

La Communauté des États indépendants (CEI)

En 1991, la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie mettent sur pied la Communauté des États indépendants an de favoriser la coopération entre les anciens États de l’URSS. Un peu plus tard, neuf autres États se joindront à la CEI : l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Moldavie, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et la Géorgie (qui s’en retirera en 2009). Les questions de sécurité et de défense de même que les rivalités ethniques divisent toutefois la CEI. De plus, il est évident que cette organisation est dominée par la Russie, qui voit dans la CEI un moyen de conserver son emprise sur les anciens États de l’URSS. Ces tensions internes empêchent la CEI de s’afrmer au sein Le président russe Vladimir Poutine, suivi des présidents des autres États de la communauté internationale membres de la CEI, fait son entrée dans le Palais du Kremlin à Moscou et limitent son pouvoir d’action. à l’occasion du sommet de la CEI, en 2012.

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Section 1

Combien y a-t-il d’États dans le monde ?

107

1. Observez le diagramme, puis répondez aux questions. Vous pouvez aussi vous référer à la carte de la page 106. Nombre des États membres de l’ONU 250

États

200 150 100 50 0

1945

1950

1955

1960

1965

1970

1975

1980

Années

1985

1990

1995

2000

2005

2010

D’après ONU, États membres, 2014.

a) Quel phénomène ce diagramme représente-t-il ?

b) Qu’est-ce que l’ONU ?

c) Ce diagramme est-il un bon indicateur du nombre d’États dans le monde ? Expliquez votre réponse.

2. Quels sont les événements historiques à l’origine de l’augmentation du nombre des États dans le monde ?

3. Selon vous, quels sont les avantages et les désavantages pour un État de faire partie d’une organisation comme l’ONU ou la CEI ? Avantages :

Désavantages :

108

Chapitre 3

Le pouvoir

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SECTION

2

QUELS SONT LES POUVOIRS DES ÉTATS ? Chaqu État dépdat rcu par la cmmuauté tratal xrc sa suvraté t détt dc tus ls puvrs à l’térur d ss frtèrs. Tutfs, das u ctxt d mdalsat, la sgatur d’tts dvrss t l’adhés à ds rgasats tratals puvt amr ls États à abadr u part d lurs puvrs. Ls États st auss sums aux prsss d grups d’uc qu puvt psr sur lurs décss.

Les pouvoirs des États Bien que chaque État du monde soit unique, tous les États ont en commun certaines caractéristiques : ■

Un territoire (incluant la terre, l’air et les eaux) délimité par des frontières.



Une population qui vit à l’intérieur des frontières du territoire.



Un gouvernement qui administre le territoire.



Un monde démocratique ?

Seulement

15

% des pays

du monde

ont un régime politique vraiment démocratique.

La reconnaissance de l’État par les autres États et par les principales organisations internationales, dont l’ONU.

Chaque État a le droit de gérer seul son territoire et sa population, selon ses intérêts, ses valeurs et le régime politique qu’il a mis en place. Pour ce faire, il a le pouvoir d’adopter des lois, de les appliquer et de les faire respecter. Dans les États démocratiques (monarchies parlementaires et républiques), ces trois fonctions sont réparties entre trois pouvoirs : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. C’est ce qu’on appelle la « séparation des pouvoirs ». Le but de cette séparation est d’empêcher la concentration des pouvoirs entre les mains d’une seule personne ou d’un petit groupe d’individus.

D’après The Economist Intelligence Unit, 2012.

Repères politiques, p. 10-11

5 Les trois pouvoirs au sein de l’État canadien POUVOIR LÉGISLATIF

POUVOIR EXÉCUTIF

Institutions : La Chambre des communes et le Sénat

Institutions : Le gouvernement : le premier ministre et le cabinet (conseil des ministres)

Institutions : La Cour suprême du Canada, la Cour fédérale et les cours provinciales

Rôle : Faire appliquer les lois.

Rôle : Interpréter les lois et les faire respecter.

Rôle : Proposer, adopter, modier et annuler les lois. La Chambre des communes, à Ottawa.

POUVOIR JUDICIAIRE

Le premier ministre Stephen Harper, en 2013.

Les juges de la Cour suprême, en 2012.

Dans le système politique canadien, les trois pouvoirs sont exercés par des institutions différentes.

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SeCTion 2

Quels sont les pouvoirs des États ?

109

^t sUr IMAGE ArrE

Les États fragiles

Les États qualiés de « fragiles » sont souvent désorganisés et ont de la difculté à résoudre certains problèmes. Ce sont souvent des pays à faibles revenus, marqués par des conits (révoltes, guerres civiles). Le gouvernement de ces États a en général peu de pouvoir et n’arrive pas à s’organiser. La majorité d’entre eux ont une mauvaise gouvernance et ne réussissent pas à mettre en place des forces armées ou à les contrôler. Plusieurs sont aux prises avec des problèmes humanitaires (famine, épidémie) résultant de catastrophes naturelles et n’arrivent pas à distribuer les dons faits par la communauté internationale. C’est le cas à Haïti, où un tremblement de terre a fait plus de 200 000 morts, plus de 300 000 blessés et environ 1,2 million de sans-abris en 2010. Encore en 2014, les troupes envoyées par l’ONU doivent aider le gouvernement à reconstruire le pays et à assurer les services de base à la population haïtienne.

Une patrouille de l’ONU face au palais présidentiel haïtien en ruine en 2012.

La redénition des pouvoirs des États Droit international Ensemble de ègles e de nomes qu encden les elons nenonles.

Le nouveau contexte créé par la mondialisation amène les États à revoir leur propre gouvernance ainsi que leurs relations avec les autres États. La mondialisation incite en effet les États à se regrouper au sein d’organisations internationales où ils peuvent discuter des enjeux qui touchent l’ensemble de la planète. Ces discussions peuvent mener à la ratication de traités ou à l’adoption de règles communes qui sont à la base du do nenonl. L’adhésion à des organisations ou institutions internationales (comme les tribunaux internationaux), à des alliances militaires ou à des regroupements économiques et politiques peut entraîner une redénition des pouvoirs des États. Par exemple, les États qui partagent les mêmes objectifs s’associent souvent au sein de regroupements économiques. L’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain) est un exemple de ce type de regroupement destiné à créer des conditions favorables aux échanges. Dans le cadre de l’ALENA, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont accepté d’abolir les droits de douane an de faciliter les échanges et le commerce. Les États qui participent à ce type de regroupement cherchent à élaborer des politiques économiques communes, ce qui les amène parfois à sacrier une partie de leur souveraineté. Dès qu’un État adhère à une organisation, à une alliance ou à un regroupement, sa capacité d’action peut se trouver limitée par les décisions adoptées par la majorité des membres. Chaque État doit se conformer aux résolutions du groupe, même si celles-ci ne correspondent pas toujours à ses propres intérêts.

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ChapitrE 3

Le pouvoir

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6 L’ALENA : objectifs et obligations Des accords comme l’ALENA poussent les États à s’engager à respecter des objectifs et des obligations précises. « […] Les Parties au présent accord […] établissent par les présentes une zone de libre-échange. Les objectifs du présent accord […] consistent : a) à éliminer les obstacles au commerce des produits et des services entre les territoires des Parties et à faciliter le mouvement transfrontières de ces produits et services ; b) à établir des procédures efcaces pour la mise en œuvre et l’application du présent accord, pour son administration conjointe et pour le règlement des différends ; et c) à créer le cadre d’une coopération trilatérale, régionale et multilatérale plus poussée an d’accroître et d’élargir les avantages découlant du présent accord. Accord de libre-échange nord-américain, 1992.

Les groupes d’inuence Les pouvoirs des États sont aussi redénis par l’action des groupes qui exercent un puvr d’u. Ainsi, les organisations non gouvernementales (ONG), les entreprises multinationales, les groupes environnementaux ou les médias poussent parfois les États à revoir leurs positions et leurs décisions. Il est pratiquement impossible pour les États d’ignorer ces groupes, qui réussissent souvent à inuencer l’opinion publique. Le principal enjeu pour les États devient alors de maintenir leur capacité d’action tout en prenant en compte les rvdas des divers groupes d’inuence.

7 Une réunion de l’OTAN en Géorgie, en 2013

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une alliance politique et militaire qui réunit plusieurs pays occidentaux. Elle a pour but d’assurer la défense de ses membres contre les menaces extérieures. Lorsque le Conseil de l’OTAN prend des décisions, celles-ci doivent être respectées par l’ensemble des membres.

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Pouvoir d’inuence Puvr d’xrr u u u d prsuadr par la éga a d’br u mprm désré. Revendication A d rélamr  qu’ sdèr mm u b u u dr.

8 Des membres de l’ONG Reporters sans frontières en action, en mai 2013

Reporters sans frontières (RSF) milite pour la liberté de presse et contre la censure. En mai 2013, cette ONG a mené une grande campagne d’information an d’attirer l’attention du public sur les actions de certains chefs d’État voulant limiter la liberté de presse. Dans cette campagne, ces dirigeants ont été décrits comme des « prédateurs de l’information ». RSF a déjà permis de libérer plusieurs journalistes emprisonnés.

Section 2

Quels sont les pouvoirs des États ?

111

1. Donnez les principales caractéristiques d’un État en complétant les mots dans les énoncés suivants. a) Un

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2. Nommez le pouvoir attribué à chacune des institutions canadiennes suivantes, puis associez chaque institution à son rôle. Pouvoir

Le gouvernement

Proposer, adopter, modier et annuler les lois

Pouvoir

La Chambre des communes

Appliquer les lois

Pouvoir

La Cour suprême

Interpréter les lois et les faire respecter

3. Les énoncés suivants portent sur les facteurs qui contribuent à redénir les pouvoirs des États. a) Soulignez le ou les facteurs économiques. b) Surlignez le ou les facteurs politiques. ■

La mise en place de mesures protectionnistes par les États.



Le respect du droit international et la participation à des organisations internationales.



La ratication d’ententes et de traités internationaux.



La mondialisation de l’économie.



Les tensions et les conits au sein des États fragiles.

4. Comment ces organisations ou regroupements contribuent-ils à redénir le pouvoir des États? Les regroupements politiques et économiques :

Les ONG :

112

Chapitre 3

Le pouvoir

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SECTION

3

QUELS SONT LES POUVOIRS DES ORGANISATIONS ET INSTITUTIONS INTERNATIONALES ? Les rgasas e sus eraales, be qu’elles se uecées par ceras Éas qu e f pare, pree des décss que l’esemble des membres dve mere e applca. Elles exerce dc u puvr d’uece. Ceraes peuve même êre ameées à blger les Éas membres à respecer les règles qu’ls  crbué à éablr.

L’Organisation des Nations Unies (ONU) L’ONU est la plus importante organisation internationale, avec près de 200 États membres. Elle gère aussi de nombreux organismes. Comme elle est reconnue par tous ses États membres, l’ONU réussit parfois à convaincre les États de revoir leurs décisions.

9 L’ONU, ses buts et quelques organismes qui lui sont liés OHCHR Haut-commissariat aux droits de l’Homme (Protéger et promouvoir les droits humains) OIT Organisation internationale du travail (Protéger les droits des travailleurs)

Assurer le respect des droits de l’homme

ONU

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Protéger les enfants et défendre leurs droits)

Nombre de membres en 2014 : 193 Siège social : New York

Lutter contre la pauvreté

OMS Organisation mondiale de la santé (Lutter pour que tous aient accès à des soins de santé) UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Lutter contre l’analphabétisme et préserver le patrimoine) FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Aider les États à atteindre la sécurité alimentaire)

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Favoriser la coopération internationale

Banque mondiale (Stimuler le développement économique)

PAM Programme alimentaire mondial (Lutter contre la faim dans le monde)

SECtion 3

UNHCR Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Gérer les camps pour les réfugiés)

Casques bleus (Participer à des missions de maintien de la paix)

Assurer le maintien de la paix et de la sécurité

CIJ Cour internationale de Justice (Régler les différends entre les États) PNUE Programme des Nations Unies pour l’environnement (Comprendre et protéger l’environnement)

OMC Organisation mondiale du commerce (Faciliter les échanges et régler les différends commerciaux)

Quels sont les pouvoirs des organisations et institutions internationales ?

113

Le fonctionnement de l’ONU Veto (droit de) Pouvo d bloqu l’pplcon d’un ésoluon dopé p ls us mmbs d’un goup.

L’ONU est surtout un forum de discussion. Les négociations entre les différents États membres aboutissent en général à l’adoption de résolutions que tous les États membres doivent en principe respecter. Toutefois, même si l’ONU administre des organismes judiciaires comme la CIJ, sa capacité d’action reste limitée. L’ONU doit respecter la souveraineté des États, ce qui l’empêche d’intervenir dans les affaires internes d’un État.

10 Le Secrétaire général de l’ONU Le Secrétaire général de l’ONU est le chef de l’administration et le porte-parole de l’organisation. Il est nommé par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité pour un mandat de cinq ans. Toutefois, il n’y a pas de limite au nombre de mandats. Dans la photo ci-contre, Ban Ki Moon, qui est en poste depuis 2007, prononce un discours, en 2013.

11 L’organigramme de l’ONU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL

CONSEIL DE SÉCURITÉ

Relève du Secrétaire général (nommé pour 5 ans par l’Assemblée générale). Composition : Fonctionnaires qui administrent l’organisation. Rôle : Exécuter des décisions prises par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité.

élit

Composition : 5 membres permanents (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni) qui détiennent tous un droit de veto sur les décisions prises par l’ensemble du Conseil. Il comprend aussi 10 membres temporaires, élus par l’Assemblée générale tous les 2 ans. Rôle : Prendre des décisions dans le but de maintenir la paix et la sécurité. Seul le Conseil de sécurité peut autoriser une intervention militaire dans un État.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

élit

Composition : Tous les États membres (un État équivaut à une voix). Rôle : Débattre et émettre des résolutions ou des recommandations pour régler les enjeux mondiaux. élit

élit élit

COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE (CIJ)

114

CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL (CES)

CONSEIL DE TUTELLE

Composition : 15 juges, élus pour un mandat de 9 ans.

Composition : 54 États membres, élus pour 3 ans.

Composition : Les 5 membres permanents du Conseil de sécurité.

Rôle : Régler des conits juridiques entre les États et donner son avis sur des questions juridiques.

Rôle : Coordonner les actions économiques et sociales de l’ONU et faire des recommandations à l’Assemblée générale sur ces sujets.

Rôle : Surveiller les territoires mis en tutelle par l’ONU et les préparer à l’autonomie ou l’indépendance. Ce conseil est inactif depuis 1994.

ChaPitre 3

Le pouvoir

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1. Trouvez la phrase cachée. Pour y arriver, suivez les consignes ci-dessous. a) Complétez les énoncés 1 à 12, puis, dans la grille, surlignez les mots correspondant à vos réponses. b) Notez ensuite les lettres non surlignées pour découvrir la phrase cachée.

1

Organe de l’ONU qui peut autoriser une intervention militaire : le

2

.

Organe central de l’ONU dont le rôle est de discuter des questions internationales : l’

3

de

.

Type de pouvoir dont disposent les organisations internationales qui peut inciter les États à respecter les ententes signées : pouvoir d’

.

4

Lieu où est établi le siège social de l’ONU :

5

Un des principaux buts de l’ONU est de maintenir la

6

Lutter contre la est un autre but de l’ONU.

7

La Banque mondiale et l’OMC sont des organes liés à l’ONU qui lui servent entre autres à favoriser

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La CIJ est un organe de l’ONU.

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Le Conseil de de l’ONU est inactif depuis 1994.

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10

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Assurer le respect des de l’ un des buts de l’ONU.

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Section 3

.

Quels sont les pouvoirs des organisations et institutions internationales ?

115

Des institutions judiciaires Pouvoir de force Pouvo d’obn un compomn désé n ulsn l foc ou l conn. Charte des Nations Unies Documn fondu d l’ONU. L C pécs l fonconnmn d l’ONU d mêm qu ls dos  oblgons d ccun ds És mmbs. Légitimité Qulé d c qu s légm, c’s-à-d d c qu s fondé su ds bss judqus  mols.

Certaines institutions judiciaires internationales détiennent un pouvo d foc, c’est-à-dire qu’elles ont le pouvoir de forcer certains États ou individus à changer leur comportement en leur imposant, par exemple, des sanctions.

La Cour internationale de Justice (CIJ) La CIJ est une institution judiciaire dont la mise sur pied a été prévue par la C ds Nons Uns. Elle est chargée de régler les différends entre les États qui reconnaissent sa légmé. Malheureusement, certains États inuents, dont les ÉtatsUnis, ne reconnaissent pas la CIJ, ce qui nuit à son inuence. La CIJ est aussi appelée à donner son avis sur des questions de droit à différentes organisations internationales. Pour qu’une cause ou un litige soit entendu par la CIJ, il faut que les États en situation de conit fassent une requête conjointe à la CIJ. Ils doivent donc demander ensemble à la CIJ d’examiner leur dossier. En général, la CIJ rend des jugements sur des questions liées aux tracés des frontières terrestres ou maritimes, à la souveraineté territoriale ou encore aux droits économiques. Elle peut par exemple imposer des sanctions économiques à des pays qui ne respectent pas des traités internationaux. Pour rendre ses jugements, la CIJ s’appuie sur les principes du droit international. Ce droit est cependant appliqué de façon volontaire, car il n’existe pas de gouvernement mondial qui oblige les États à s’y soumettre. Toutefois, les États respectent généralement les recommandations ou les jugements rendus par la CIJ, car, s’ils ne le font pas, leur comportement peut être critiqué par l’ensemble de la communauté internationale.

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Quelques ordonnances de la CIJ

La CIJ s’est prononcée sur plusieurs causes au cours des années 2000. Voici quelques exemples : ■





En 2011, la CIJ ordonne à la Thaïlande et au Cambodge de retirer leurs troupes stationnées dans la zone entourant le temple Preah Vihear. Cette zone fait l’objet de différends entre les deux pays depuis plus de 50 ans. En 2012, la CIJ ordonne à la République démocratique du Congo, accusée d’avoir injustement arrêté un homme d’affaires guinéen dans les années 1990, d’indemniser la Guinée en lui versant 95 000 $ US. En 2012, à la demande de la Belgique, la CIJ ordonne au Sénégal d’arrêter et de juger l’ancien président du Tchad, Hissène Habré, qui s’y est réfugié dans les années 1990.

La CIJ siège au Palais de la paix, à La Haye, aux Pays-Bas. Elle utilise deux langues ofcielles : l’anglais et le français.

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ChaPitre 3

Le pouvoir

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La Cour pénale internationale (CPI) Il existe depuis 2002 une autre institution judiciaire internationale, mais elle ne fait toutefois pas partie de l’ONU. Il s’agit de la Cour pénale internationale (CPI), dont le fonctionnement est déni dans le Statut de Rome. Son rôle est de juger les personnes soupçonnées de rme re l’humaé, de géde ou de rme de guerre. Elle poursuit des enquêtes qui ont déjà été entreprises dans les pays où les crimes ont été commis, puis juge les auteurs de ces crimes. La CPI a aussi le pouvoir de lancer des mandats d’arrestation contre des chefs d’État encore en fonction ou en fuite. Plusieurs États n’ont pas ratié le Statut de Rome, comme les États-Unis, la Russie, la Chine et Israël. Ils n’acceptent pas son autorité et estiment que la CPI ne respecte pas la souveraineté des États. Ils craignent aussi que la CPI organise des procès contre leurs dirigeants. La non-ratication du Statut de Rome par certains États limite les interventions de la CPI, qui ne peut agir que dans les États qui reconnaissent son autorité.

12 Le Statut de Rome

Crime contre l’humanité Vla délbérée des drs fdameaux d’u grupe d’dvdus pur des mfs plques, délgques, ehques u relgeux. Génocide Exerma physque, plaée e à grade éhelle, d’u peuple u d’u grupe ehque. Crime de guerre Vla grave des ls e des uumes de la guerre mmse à l’ere de vls u de mbaas eems.

Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale a été adopté en 1998. Ce texte dénit les principales règles de fonctionnement de la CPI. Chaque État qui ratie le Statut accepte que la CPI intervienne à l’intérieur de ses frontières. «Les États Parties au présent Statut, […] Ayant à l’esprit qu’au cours de ce siècle, des millions d’enfants, de femmes et d’hommes ont été victimes d’atrocités qui déent l’imagination […] Reconnaissant que des crimes d’une telle gravité menacent la paix, la sécurité et le bien-être du monde […] Afrmant que les crimes les plus graves […] ne sauraient rester impunis […] Déterminés, à ces ns et dans l’intérêt des générations présentes et futures, à créer une cour pénale internationale permanente et indépendante […] ayant compétence à l’égard des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale […] » Sont convenus de ce qui suit : […] Il est créé une Cour pénale internationale (« la Cour ») en tant qu’institution permanente, qui peut exercer sa compétence à l’égard des personnes pour les crimes les plus graves ayant une portée internationale, au sens du présent Statut. Elle est complémentaire des juridictions pénales nationales […]» Statut de Rome de la Cour pénale internationale, 1998.

13 La première condamnation de la CPI

Thomas Lubanga, un chef de l’armée rebelle congolaise, a été reconnu coupable par la CPI d’avoir engagé des enfants soldats et a été condamné, en mars 2012, à 14 ans de prison. Enrôler des enfants soldats est considéré comme un crime de guerre. Il s’agit du premier jugement rendu par la CPI. D’autres enquêtes de la CPI concernent entre autres l’Ouganda et la République centrafricaine.

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SEction 3

Quels sont les pouvoirs des organisations et institutions internationales ?

117

Propriété intellectuelle Désgne les céons nellecuelles comme les nvenons, les œuves lées e sques, les symboles, les noms, les dessns ndusels, les beves ou les mques de commece. Elle es oégée  l lo, ce qu eme ux céeus d’en e des evenus.

Des institutions économiques Plusieurs institutions internationales ont pour rôle d’assurer la stabilité économique mondiale. C’est le cas de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) L’OMC a été créée en 1995 et compte 159 membres en 2013. Son principal objectif consiste à établir des accords entre les États membres portant sur le commerce des marchandises et des services, ainsi que sur la oéé nellecuelle. Cette institution, qui vise à favoriser l’ouverture au commerce dans le monde, détient aussi un pouvoir de sanction. Elle exerce ce pouvoir par l’entremise de l’Organe de règlement des différends (ORD), dont le but est de régler les conits commerciaux. L’OMC a donc le pouvoir d’imposer des sanctions aux États qui ne respectent pas les accords qu’ils ont signés. Elle a aussi le pouvoir d’annuler des accords commerciaux régionaux s’ils ne respectent pas les règles du commerce extérieur qu’elle a xées.

14 Le processus simplié du règlement d’un différend par l’OMC Dépôt d’une plainte à l’OMC

Analyse des dossiers

Établissement d’un groupe spécial par l’ORD

Remise du rapport du groupe spécial de l’ORD

Mise en œuvre des recommandations du rapport de l’ORD

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Examen de la plainte par le groupe spécial et réunions avec les partis

Non-respect des recommandations du rapport de l’ORD

Sanctions économiques contre l’État fautif

Le règlement des différends commerciaux

L’Organe de règlement des différents (ORD) de l’OMC a réglé plusieurs types de conits commerciaux depuis sa création. Un différend naît en général lorsqu’un État membre pense qu’un autre État membre a violé un accord de l’OMC. Lorsque l’ORD rend un jugement, il est toutefois possible de faire appel pour renverser ou revoir ce jugement. Voici quelques exemples de plaintes reçues par l’ORD. ■







En 2006, les États-Unis portent plainte contre le Canada au sujet de l’imposition de droits compensateurs* sur le maïs en grain à l’état brut en provenance des États-Unis. En 2007, les États-Unis déposent une plainte contre la Chine au sujet de certaines mesures relatives à la protection et au respect des droits de propriété intellectuelle. En 2009, le Canada dépose une plainte contre l’Union européenne au sujet d’un règlement qui empêche l’importation des produits du phoque sur son territoire. En 2013, l’Union européenne dépose une plainte contre le Brésil au sujet de certaines mesures concernant la taxation dans les secteurs de l’automobile, de l’électronique et des technologies.

* Taxes prélevées pour contrebalancer des subventions accordées aux fabricants d’une marchandise.

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ChapitrE 3

Le pouvoir

L’entrée principale du siège social de l’OMC, à Genève, en Suisse.

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Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale Le FMI a été créé en 1945 et compte 188 membres. Son principal objectif est d’assurer la stabilité du sysème méare eraal. Cette institution prête des capitaux aux pays qui vivent des crises nancières. La Banque mondiale, mise sur pied en 1944, est une autre institution économique internationale. Son objectif est de réduire la pauvreté dans les pays en développement en leur accordant des prêts à de faibles aux d’érê ou en leur faisant des dons. En échange de ces prêts, le FMI et la Banque mondiale imposent certaines conditions aux États qui demandent leur aide. Elles exigent et parfois imposent la mise en œuvre de mesures politiques et économiques qui permettent de redresser la situation nancière interne des pays. Les États qui subissent ces pressions ou cette inuence économique font alors face à un dilemme : poursuivre leurs propres objectifs économiques et politiques ou respecter leurs engagements au sein de la communauté internationale.

Système monétaire international Esemble des myes ulsés pur permere aux pays d’éhager des bes e des serves, même s’ls ’ulse pas us la même mae. Taux d’intérêt Pureage du ma d’arge emprué que l’emprueur d verser e qu s’ajue au remburseme du ma al. Le aux d’érê s’exprme e pureage.

15 Des conditions xées par le FMI et la Banque mondiale Les États qui reçoivent des prêts du FMI ou de la Banque mondiale doivent souvent accepter de laisser tomber une partie de leur souveraineté et de laisser ces institutions contrôler leurs politiques économiques. « Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé lundi le déblocage d’une nouvelle tranche d’aide à la Grèce de 1,72 milliard d’euros, dans le cadre du plan de sauvetage du pays […]. “ Les autorités grecques ont continué de faire des progrès louables pour réduire leurs déséquilibres budgétaire et [lié au commerce] extérieur ”, a commenté la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. “ Toutefois, […] Des efforts en vue de réformes plus profondes demeurent la clé pour la reprise économique […] ”. La dirigeante du FMI souligne la nécessité de réformer le secteur public, d’améliorer l’administration scale an de mettre en place une réforme des impôts sur le revenu et des taxes foncières. »

« La Banque mondiale a annoncé jeudi qu’elle allait prêter 3 à 5 milliards de dollars par an à l’Inde pendant les quatre prochaines années […]. Selon l’institution de Washington, il s’agit du premier acte de la stratégie de lutte contre l’extrême pauvreté […]. “ Tout au long de nos 60 années de collaboration avec l’Inde, le pays a fait d’énormes efforts pour lutter contre la pauvreté et nous nous réjouissons que l’Inde devienne le premier pays à adopter cette stratégie an de réduire la pauvreté et mieux partager la prospérité ”, a déclaré le directeur de la Banque mondiale en Inde […]. »

« Le FMI débloque 1,72 milliard d’euros pour la Grèce », La Presse, 29 juillet 2013.

« Important prêt de la Banque mondiale pour l’Inde », La Presse, 11 avril 2013.

16 Une manifestation contre les mesures imposées par le FMI

En 2010, plusieurs activistes pakistanais protestent contre un prêt que leur a accordé le FMI à la suite d’une inondation dévastatrice. Ils craignent l’endettement de leur État.

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SEction 3

Quels sont les pouvoirs des organisations et institutions internationales ?

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1. Quel est le rôle de ces institutions ? CIJ :

CPI :

2. Lisez le texte, puis répondez aux questions. « Par une lettre de notication conjointe […], le Burkina Faso et la République du Niger […] sont convenus de soumettre à la Cour le différend frontalier qui les oppose sur un secteur de leur frontière commune. » Différend frontalier (Burkina Faso/Niger) : Arrêt du 16 avril 2013, CIJ.

a) Pourquoi la cause dont il est question dans ce document a-t-elle pu être présentée devant la CIJ ?

b) Quelle est, dans ce document, la raison à l’origine du conit ?

3. Indiquez si ces causes relèvent de la CIJ ou de la CPI. a) Un mandat d’arrestation international a été émis contre un chef d’État soupçonné d’avoir commis un génocide : b) Un État accuse un État voisin de ne pas respecter ses frontières lors de la construction d’une route : c) Un État accuse une personne qui aurait commis des crimes de guerre : d) Un État en accuse un autre de ne pas respecter les règles du commerce international :

4. Inspirez-vous de l’extrait pour répondre aux questions. « L’archevêque noir sud-africain […] Desmond Tutu estime […] que les anciens dirigeants américain et britannique George Bush et Tony Blair devraient être jugés à La Haye [CPI] […]. […] Il cite des chiffres […] “Plus de 110 000 Irakiens sont morts dans ce conit depuis 2003, des millions ont été déplacés ” […] “ Rien que pour ces faits […] les responsables […] de ces pertes de vies humaines devraient suivre le même chemin que certains de leurs pairs africains et asiatiques qui ont eu à répondre de leurs actes devant la cour internationale […]. ” » « Mgr Tutu estime que Blair et Bush devraient être jugés à La Haye pour la guerre en Irak », Le Monde, 2 septembre 2012.

a) Pourquoi George Bush, ancien président des États-Unis, ne peut-il pas être jugé par la CPI ?

b) Nommez deux autres États dont les dirigeants ne pourraient pas être jugés par la CPI.

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Chapitre 3

Le pouvoir

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5. Complétez le tableau. Institution économique

Caractéristiques Objectif

Établir des accords entre les États portant sur le commerce des marchandises, des services et la propriété intellectuelle, et favoriser l’ouverture du commerce mondial.

Type de pouvoir sur les États

FMI

Objectif

Moyen pour atteindre leur objectif

Banque mondiale

Objectif

6. Indiquez si ces énoncés correspondent à des mesures que l’OMC peut appliquer.

Oui

Non

a) Les États qui contreviennent à un accord commercial se voient interdir de commercer. b) Les États qui contreviennent à un accord commercial sont exclus des institutions économiques internationales. c) Les États qui contreviennent à un accord commercial doivent à nouveau ratier les accords qu’ils n’ont pas respectés. d) Les États qui contreviennent à un accord commercial sont jugés par l’ORD et se voient imposer des sanctions économiques et commerciales.

7. Complétez le schéma.

Réception de prêts ou de dons accordés par des institutions économiques internationales, comme la Banque mondiale et le FMI.

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Section 3

CONSÉQUENCE

Quels sont les pouvoirs des organisations et institutions internationales ?

121

SECTION

4

QUELS SONT LES POUVOIRS DES ENTREPRISES MULTINATIONALES ? Dus ls nnés 1980, l mondlson d l’économ  lusus conséquncs su l ouvo ds És. Ls mulnonls, ncux cus d l mondlson, éussssn u à u à nunc ls décsons ss  ls És.

L’ouverture des marchés et la mondialisation La mondialisation n’est pas un phénomène nouveau, mais elle s’est beaucoup accélérée dans la seconde moitié du XXe siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, les échanges économiques entre les États se sont intensiés grâce, entre autres, à la ratication d’accords commerciaux et à la création d’institutions économiques internationales comme l’OMC. Plusieurs autres facteurs contribuent à l’ouverture des marchés dans la seconde moitié du XXe siècle : ■



Interdépendance Ln d déndnc écoqu n ds sonns, ds nss ou ds ys.



En 1991, c’est la n de la Guerre froide. L’URSS est démantelée et le bloc de l’Est n’existe plus, ce qui réduit les obstacles au libre-échange. La Russie et les nouveaux États indépendants qui voient le jour sont alors intégrés à l’économie de marché et au système capitaliste. Les technologies de l’information et des communications (dont Internet) se développent rapidement à partir des années 1980, et contribuent à faciliter et à accélérer les échanges à travers le monde. De grandes zones économiques qui regroupent plusieurs États, par exemple l’ALENA, s’organisent. Elles facilitent la circulation des biens, des services et des personnes.

17 L’interdépendance entre les pays : l’exemple de la production de vêtements États-Unis Production de coton

Pakistan Tissage des bres de coton et production de tissu

Chine Assemblage des vêtements Grâce à la mondialisation, les entreprises ont accès aux marchés mondiaux et peuvent faire plus de prots. Elles décident alors de répartir leurs activités dans plusieurs pays à travers le monde. Les pays, qui protent des activités de production organisées par les multinationales, deviennent rapidement interdépendants au point de vue économique.

122

Chapitre 3

Le pouvoir

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Les États et les multinationales En ouvrant les frontières et en levant les obstacles à la mobilité des entreprises et des capitaux, la mondialisation a grandement favorisé la croissance des multinationales. Celles-ci ont vu leurs prots augmenter en même temps que leur capacité à inuencer les États. Ces entreprises ont le pouvoir de créer des emplois et de générer de la richesse, parce qu’elles paient des taxes et des impôts. Puisque les multinationales permettent aux États d’accumuler des revenus supplémentaires, ces derniers cherchent à les attirer. De leur côté, les multinationales s’attendent à ce que les États facilitent leur installation. Certains États mettent en œuvre des mesures pour encourager les multinationales à s’établir sur leur territoire. Par exemple, ils offrent des avatags saux ou des tarifs préférentiels (coûts moins élevés) sur certaines ressources nécessaires à leur production (ex. : électricité). Les États peuvent aussi leur rembourser les investissements qu’elles font en recherche et en développement. D’autres États investissent dans la construction d’infrastructures (routes, ports, voies ferrées) pour faciliter les activités des multinationales. Il existe donc une collaboration entre les États et les multinationales : les États offrent aux multinationales des conditions avantageuses, et les multinationales se soumettent aux lois du pays où elles s’installent. Cette collaboration suscite toutefois plusieurs critiques, car certains jugent qu’elle ne prote qu’à une minorité et se fait parfois au détriment de l’environnement et des droits des travailleurs.

Avantages scaux Réduts d’mpôts ardés par u État à la sut d’u vstssmt u d’u déps. Délocalisation Trasfrt ds atvtés d’u trprs das u autr lu (pays), tammt pur rédur ls ûts d prdut.

18 Une inuence sur les tarifs de l’électricité Des multinationales installées au Québec et œuvrant dans le domaine de l’aluminerie ont besoin d’une grande quantité d’électricité pour faire fonctionner leur industrie. Le gouvernement du Québec leur accorde des tarifs préférentiels sur l’électricité, mais certaines compagnies exigent que ces tarifs soient davantage réduits. « […] Même si des alumineries du Québec coûtent au bas mot 2,5 milliards de dollars l’an en tarifs préférentiels d’électricité, donc en fonds publics, […] et même si en 2010 elles saluaient le tarif privilégié “ L ” que leur chargeait Hydro-Québec, voilà que trois ans plus tard elles prétendent maintenant que ce tarif […] est beaucoup trop élevé et qu’il menace, rien de moins, la “ survie ” de l’industrie. Elles exigent donc une “ légère ” baisse de 30 % du tarif “ L ” […] » Léo-Paul Lauzon, « Le chantage des alumineries », Le Journal de Montréal, 11 octobre 2013.

19 Une manifestation contre la délocalisation en France, en 2014

La délocalisation de certaines activités des multinationales vers des pays où les coûts de production sont moins élevés entraîne des pertes d’emplois dans les pays plus industrialisés. L’État doit alors mettre en place des mesures sociales an de venir en aide à ceux qui ont perdu leurs emplois. Dans la photo ci-contre, des employés français de l’entreprise Goodyear manifestent contre la délocalisation d’emplois annoncée par la compagnie.

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SecTion 4

Quels sont les pouvoirs des entreprises multinationales ?

123

^t sUr IMAGE ArrE

Le pouvoir des lobbyistes

Dans le but d’inuencer les politiques d’un État, les multinationales et plusieurs autres groupes d’inuence font du « lobbying », c’est-à-dire qu’ils envoient des représentants pour défendre leurs intérêts auprès des pouvoirs publics. Ces « lobbyistes » sont souvent des professionnels entretenant des liens étroits avec les milieux politiques. Aux États-Unis, l’un des lobbys les plus puissants est la National Rie Association (NRA). Cette organisation, qui compte plus de cinq millions de membres, a comme principal objectif de promouvoir le droit de posséder des armes à feu. Ce droit, inscrit dans la Constitution américaine, est considéré comme un droit sacré par beaucoup d’Américains. En 2013, à la suite d’une tuerie dans une école primaire de la ville de Sandy-Hook, le président américain Barack Obama propose de restreindre la vente de certains types d’armes. Il propose aussi que les citoyens voulant se procurer une arme soient soumis à des enquêtes plus approfondies. Le vice-président américain Joe Biden Ces mesures ont été rejetées par le Congrès, qui est fortement inuencé par rencontre des représentants de la NRA le lobby des armes à feu. en 2013.

Le pouvoir des États et de la société civile sur les multinationales Malgré la puissance des multinationales, les États restent souverains sur leur territoire. Ils peuvent imposer des politiques économiques et des normes que les entreprises doivent respecter. Si elles ne respectent pas ces règles, les entreprises peuvent être pénalisées (devoir payer des amendes, par exemple).

Droits humains Ensemble des dos fondmenux econnus à ou êe umn  l communué nenonle.

La société civile (citoyens, ONG, médias, etc.) peut aussi avoir une inuence sur les multinationales, dont les actions sont de plus en plus surveillées. Les médias et les citoyens peuvent dénoncer des situations qui impliquent une multinationale et qu’ils jugent inacceptables. Par exemple, lorsqu’une multinationale ne respecte pas les droits des travailleurs ou lorsqu’elle contribue à la détérioration de l’environnement, la société civile peut réagir en cessant de consommer les biens produits par la multinationale en question. Elle peut aussi dénoncer les actions fautives de la multinationale sur la place publique ou dans les médias (télévision, radio, journaux, Internet, réseaux sociaux, etc.).

20 Les droits humains sous surveillance Certaines ONG, comme le collectif Éthique sur l’étiquette et Clean Clothes, défendent les droits des travailleurs des pays du Sud. Elles organisent des actions et font pression sur les entreprises multinationales pour qu’elles respectent les normes minimales de travail établies par l’Organisation internationale du travail (OIT). « […] la responsabilité sociale des entreprises reste un engagement volontaire qui montre ses limites lorsqu’on a affaire aux pratiques des multinationales. […] En délocalisant leur production, elles [les multinationales] s’affranchissent [se libèrent] d’un certain nombre de règles et déclinent toute responsabilité vis-à-vis des violations de droits commises […] à l’étranger. […] Cette situation met les multinationales dans une position de force face à des États qui manquent de mécanismes de régulation*. […] » * Réglementation ou ensemble de lois, de prescriptions ou de textes juridiques liés à une activité. Collectif Éthique sur l’étiquette, « Des multinationales irresponsables », 2013.

Le collectif Éthique sur l’étiquette lance fréquemment des campagnes dans le but de sensibiliser les consommateurs aux responsabilités des entreprises multinationales. La photo ci-contre illustre la campagne, lancée en 2011, qui vise à mettre n au sablage des jeans, une technique considérée comme nocive pour les travailleurs.

124

ChapitrE 3

Le pouvoir

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1. De quelle façon les deux facteurs suivants ont-ils permis d’accélérer le processus de mondialisation dans la seconde moitié du XXe siècle ? ■

Le développement rapide des technologies de l’information et de la télécommunication.



La formation de plusieurs grandes zones économiques.

2. Trouvez le mot caché en suivant les consignes ci-dessous. a) Replacez dans les cases appropriées les lettres qui sont dans le haut de chacune des colonnes du tableau. Placez les lettres de façon à former une phrase. A L’ L L

T L T E

S S A N

O E T

R S F E

I

F E T

D D A L

T T A É

R

S T P

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E E É N

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A L N R

R C E L

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A N

N

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O L S A

U E

T

E

E

.

b) Mettez en ordre les lettres inscrites dans les cases de couleur de façon à trouver le mot caché. La c) Expliquez en quoi le mot caché constitue une pratique avantageuse pour les entreprises.

3. Indiquez deux raisons qui incitent les États à attirer les multinationales sur leur territoire. ■



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Section 4

Quels sont les pouvoirs des entreprises multinationales ?

125

4. Parmi ces mesures, lesquelles correspondent à des mesures mises en place par les États pour attirer des multinationales ? Surlignez les bonnes réponses. ■

Tarifs préférentiels



Avantages scaux



Expropriations



Campagnes de sensibilisation



Augmentation des droits de douane



Construction d’infrastructures



Mesures protectionnistes



Subventions à la recherche et au développement

5. À votre avis, qui a le plus de pouvoir ? l’État ou les entreprises multinationales ? Expliquez votre réponse.

Vrai

6. Indiquez si ces énoncés sont vrais ou faux.

Faux

a) Les lobbyistes sont des fonctionnaires de l’État. b) Les lobbyistes travaillent pour des groupes ou des compagnies privées. c) Les lobbyistes n’arrivent à inuencer que l’opinion de la société civile. d) Les lobbyistes réussissent parfois à inuencer les décisions prises par les États.

7. Observez la photographie, puis répondez aux questions. a) Quel moyen les employées de Teleperformance utilisent-elles pour dénoncer les agissements de la multinationale ?

b) Quels autres moyens la société civile peut-elle utiliser pour dénoncer les agissements des multinationales ?

Des employées de la multinationale française Teleperformance devant le siège social de l’entreprise en Tunisie, en 2013.

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Chapitre 3

Le pouvoir

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SECTION

LES ACCORDS MULTILATÉRAUX AFFAIBLISSENT-ILS LES POUVOIRS DES ÉTATS ? Das u x d mdialisai, ls rlais r ls pays s mulipli. Ls pays  da à s réuir au si d grads rgrupms émiqus (régiaux u mdiaux) pur êr plus mpéiifs  miux affrr la urr mdial. Ils sig aussi ds ards mulilaéraux par lsquls ils s’gag à égir sur ds jux glbaux, mm ls qusis virmals  ulurlls.

5

Multilatéral Qui r plus d dux Éas.

Les grands regroupements économiques Dans la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs grandes zones ou regroupements économiques ont été créés. Au sein de ces zones, les pays établissent des partenariats économiques. Par exemple, ils signent des accords de libre-échange dont l’objectif est d’augmenter les échanges commerciaux entre les pays signataires. Les pays membres s’entendent pour mettre en place un système de libre circulation des produits, des services et des capitaux. Ce type de regroupement permet aussi aux pays membres d’avoir plus d’inuence au sein du commerce international. On dénombre de nos jours plus de 300 accords commerciaux régionaux dont font partie la majorité des États membres de l’OMC.

21 Les principaux regroupements économiques

D’après le portail de l’Union européenne ; Secrétariat de l’ALENA ; ASEAN (ANASE) Secretariat ; APEC ; Secrétariat de l’ACP ; Mercosur ; CEMAC, 2013.

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SectIon 5

Les accords multilatéraux affaiblissent-ils les pouvoirs des États ?

127

L’intégration économique Les États qui décident de s’engager dans un espace économique commun peuvent le faire de différentes façons. Les regroupements permettent aux États de combiner leurs forces et peuvent faciliter les échanges. Selon le type de regroupement choisi, les États cèdent plus ou moins de leur souveraineté. Certains regroupements laissent beaucoup d’indépendance et de liberté aux États dans le choix de leurs politiques économiques. C’est le cas pour les accords de libre-échange où les États participants ne renoncent qu’à l’imposition de tarifs douaniers et à l’octroi de subventions aux entreprises. L’ALENA est un bon exemple de ce type d’accord. Toutefois, d’autres regroupements exigent un plus grand engagement : les États qui en font partie doivent accepter de se soumettre à plusieurs mesures économiques communes. C’est le cas pour l’Union européenne (UE). Le type de regroupement économique détermine donc le degré d’intégration économique accepté par les États.

22 Le degré d’intégration économique selon le type d’union Exemple

Forum de rencontre et de dialogue entre les États membres.

APEC

Zone ou accord de libre-échange

Les États acceptent la libre circulation des biens, des services et des capitaux sans imposer de tarifs douaniers.

ALENA

CEMAC

Union douanière

Les États adoptent une politique commerciale commune vis-à-vis des États qui ne font pas partie de l’union. Ils xent des tarifs douaniers extérieurs communs pour les pays qui ne font pas partie de l’union.

Mercosur

Marché commun

En plus du libre-échange et de l’union douanière, les États qui adhèrent à un marché commun acceptent la libre circulation des capitaux et des personnes (main-d’œuvre). Leurs règles commerciales sont communes.

UE

Union économique et monétaire

En plus du libre-échange, de l’union douanière et du marché commun, les États qui font partie de ce type d’union adoptent des politiques économiques et budgétaires communes. Ils peuvent même partager une monnaie unique. Les États membres transfèrent leur souveraineté en matière économique à des institutions communes (ex. : Banque centrale européenne [BCE]).

Forum économique

Coopération économique pour l’Asie-Pacique

Accord de libre-échange nord-américain

Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale

FAIBLE DEGRÉ D’INTÉGRATION

Caractéristiques

Marché commun du Sud

Union européenne

FORT DEGRÉ D’INTÉGRATION

Type d’union

Chaque type d’union économique comporte un degré d’intégration différent.

128

Chapitre 3

Le pouvoir

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Les sommets économiques

Le Sommet des Grands est un groupe de discussion qui s’apparente à un forum économique. Créé en 1975, il rassemblait à l’origine six pays dominants : l’Allemagne, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni (G6). En 1976, le Canada joint le sommet (G7), et en 1998, la Russie y est intégrée (G8). Au cours de leurs réunions, les membres du G8 discutent de diverses questions économiques et nancières qui concernent surtout les pays industrialisés. An de favoriser la concertation internationale, plusieurs pays ayant un poids économique de plus en plus important ont décidé de créer le G20 en 1999. Il rassemble 19 pays et l’Union européenne, et représente près de 85 % du commerce mondial. Ses membres se réunissent pour discuter d’enjeux touchant l’économie, la nance, la politique, l’emploi, etc. Le G20 regroupe lui aussi surtout des pays développés. En 1964, le G77 a été mis sur pied par l’ONU pour promouvoir les intérêts des pays en développement et lutter contre la pauvreté. En 2013, il compte 132 États membres et constitue un contre-pouvoir face aux décisions prises par les dirigeants des pays membres du G8.

Un sommet économique

En 2013, le PIB des pays du

G8

40

représentait environ

PIB % du mondial. D’après CIA, The World Factbook, 2014.

Une rencontre du G8 en 2013, réunissant entre autres la chancelière allemande Angela Merkel, le président russe Vladimir Poutine, le premier ministre britannique David Cameron, le président américain Barack Obama, le président français François Hollande et le premier ministre canadien Stephen Harper.

Les politiques culturelles La mondialisation a provoqué une hausse importante des échanges de produits culturels, contribuant ainsi à la diffusion des cultures locales et à leur découverte à l’étranger. Cependant, la mondialisation n’a pas que des effets positifs : elle peut aussi favoriser une présence accrue des cultures dominantes. Par exemple, la présence du cinéma américain, déjà très forte, s’est accentuée partout sur la planète, mettant en péril les productions locales. Dans ce contexte, plusieurs évoquent le risque d’une ufrmsa des cultures. Devant cette menace, des États se sont unis pour tenter de mettre en place des mécanismes qui permettraient de protéger leurs industries culturelles. Plusieurs d’entre eux s’opposent d’ailleurs au libre-échange de produits culturels (comme les livres, les émissions de télévision, les lms ou les disques) et unissent leurs efforts au sein d’organisations comme l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) pour préserver la diversité culturelle.

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Section 5

Uniformisation Prssus qu vs à rdr smblabl.

Les accords multilatéraux affaiblissent-ils les pouvoirs des États ?

129

23 La diffusion de la culture

La mondialisation augmente la circulation des produits culturels, mais aussi celle des valeurs, des croyances et des idéologies. Les États qui cherchent à protéger leur identité voudraient exclure la culture des accords de libre-échange, mais ils ont peu de contrôle sur Internet et sur les technologies de l’information. L’arrivée de ces technologies pourrait avoir des conséquences importantes sur les cultures nationales.

24 Des États souverains en matière de culture En 2005, l’UNESCO a adopté la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Elle réafrme dans ce document le droit souverain des États de conserver, d’adopter et de mettre en œuvre les politiques jugées appropriées pour protéger et promouvoir leur culture. « Reconnaissant la nécessité de prendre des mesures pour protéger la diversité des expressions culturelles […] Les États ont, conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, le droit souverain d’adopter des mesures et des politiques pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles sur leur territoire. » UNESCO, Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, 2005.

Les politiques environnementales Les problèmes environnementaux actuels ne s’arrêtent pas aux frontières des pays. Même si chaque pays établit ses propres normes environnementales, la gestion globale de l’environnement est une préoccupation planétaire. Les pays doivent donc se regrouper pour adopter des mesures communes. Ils doivent aussi prendre des décisions pour trouver des solutions durables aux problèmes environnementaux. Sous la pression de plusieurs ONG et de nombreux scientiques, ils signent des accords internationaux.

130

Chapitre 3

Le pouvoir

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Plusieurs accords internationaux ont été conclus dans le domaine de l’environnement au cours des dernières décennies. En les ratiant, les États s’engagent à respecter toutes leurs recommandations. Ils doivent ensuite harmoniser leurs lois avec les normes établies par les accords internationaux. Toutefois, les États ne sont pas obligés de ratier ces accords. Ils peuvent même s’en retirer. Par exemple, en 2011, le Canada a décidé de se retirer du Protocole de Kyoto parce qu’il a estimé que les objectifs xés étaient irréalisables. La position du Canada a toutefois été fortement critiquée autant au pays qu’à l’étranger.

26 Une conférence de l’ONU sur l’environnement

25 Quelques accords environnementaux internationaux Accord

Date d’adoption

Convention de Bâle

1989

Contrôler le transfert et l’élimination des déchets dangereux.

Protocole de Montréal

1987

Éliminer les substances qui détruisent la couche d’ozone.

Protocole de Kyoto

1997

Réduire la production de gaz à effet de serre.

Objectif

Lorsque des États veulent coordonner leurs actions en matière d’environnement, c’est souvent au sein d’organisations internationales comme l’ONU qu’ils le font. Ces OI n’ont cependant pas le mandat d’arbitrer les conits de nature environnementale entre les pays. Dans la photo ci-contre, Abdullah bin Hamad Al-Attiyah préside la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue à Doha, au Qatar, en 2012.

1. Pour chacune des descriptions, déterminez le type de regroupement économique, puis donnez un exemple. Cochez ensuite le regroupement qui présente le degré d’intégration le plus élevé. Regroupement qui permet d’augmenter les échanges commerciaux entre les États membres. Ceux-ci renoncent à l’imposition de tarifs douaniers et à subventionner leurs entreprises.

Regroupement économique qui implique l’adoption de politiques économiques communes et l’utilisation d’une monnaie unique.

Type de regroupement :

Type de regroupement :

Exemple :

Exemple :

Union d’États qui établit une politique douanière extérieure commune vis-a-vis des États qui ne font pas partie de l’union.

Union économique qui permet, en plus du libre-échange, une libre circulation des capitaux et de la main d’œuvre.

Type de regroupement : Type de regroupement : Exemple : Exemple :

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Section 5

Les accords multilatéraux affaiblissent-ils les pouvoirs des États ?

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2. Sur la carte :

Carte 21, p. 127

a) Coloriez en bleu trois États qui font partie de l’ALENA ; b) Coloriez en jaune six États qui font partie du Mercosur ; c) Coloriez en rouge six États qui font partie de la CEMAC ; d) Hachurez les États qui font partie de l’Union européenne.

3. Selon vous, quel est l’avantage de faire partie d’un regroupement économique ?

4. Lequel de ces objectifs correspond à celui xé par la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ? Encerclez la bonne réponse. a) Mettre en valeur la diversité culturelle. b) Uniformiser les cultures. c) Mettre en valeur les cultures dominantes. d) Empêcher les États d’adopter leurs propres lois en matière de culture. e) Aider les États à adopter des lois en matière de culture.

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Chapitre 3

Le pouvoir

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5. Servez-vous des dénitions pour compléter la grille et trouver le mot mystère. 1

Processus qui tend à éliminer les différences entre les cultures.

4

Se dit d’un État qui prend ses propres décisions et adopte ses propres politiques.

2

Se dit d’une culture qui s’est diffusée à grande échelle et qui est adoptée un peu partout.

5

Type d’accord adopté en 2005 pour valoriser la diversité culturelle.

3

Principe économique que plusieurs États refusent d’appliquer aux produits culturels.

6

Processus qui contribue à l’augmentation des exportations de produits culturels.

1 2 3

-

4 5 6 MOT MYSTÈRE

6. Indiquez deux raisons qui expliquent l’importance, pour les États, d’adopter des mesures communes sur le plan environnemental. ■



7. Associez chacun des énoncés suivants au bon accord environnemental. A

Cet accord a comme principal objectif de protéger la couche d’ozone en éliminant les substances qui la détruisent.

PROTOCOLE DE MONTRÉAL

B

Cet accord vise à éviter les accidents environnementaux en exerçant un contrôle sur le transfert et l’élimination des déchets dangereux.

PROTOCOLE DE KYOTO

C

Cet accord a comme objectif d’éviter un réchauffement climatique en suggérant des cibles de réduction de gaz à effet de serre.

CONVENTION DE BÂLE

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Section 5

Les accords multilatéraux affaiblissent-ils les pouvoirs des États ?

133

SECTION

6

Supranational Qu s su u-dssus ds gouvnmns  ds nsuons d cqu É.

QUEL EST LE POUVOIR DES ÉTATS AU SEIN DES REGROUPEMENTS POLITIQUES ? Certains regroupements, comme l’Union européenne (UE), ont pour but l’intégration politique des États membres. Au sein de ces regroupements, les États doivent cependant accepter de perdre un peu de leur souveraineté, puisqu’ils abandonnent certains de leurs pouvoirs à des institutions sunonls (ou centrales). Même si les États conservent une autonomie au sein de l’UE, les décisions prises au sein des institutions supranationales limitent leur capacité d’action, puisqu’ils sont obligés de s’y conformer.

L’Union européenne (UE) L’UE a été créée en 1992. Les États qui sont membres de l’UE étaient d’abord unis dans le cadre d’ententes de libre-échange. Par la suite, ils ont accentué leur intégration an de répondre à des objectifs économiques et politiques communs. En 2014, l’UE est composée de 28 États membres. Pour être membres de l’UE, les États doivent répondre aux critères suivants : ■



Garantir qu’ils ont un système politique démocratique et qu’ils respectent les valeurs démocratiques. Garantir la primauté du droit, c’est-à-dire un système dans lequel l’ensemble des individus ou des institutions doit respecter les lois.



Respecter les droits humains et les minorités.



Être approuvé à l’unanimité par les États membres.



Disposer d’une économie de marché viable, c’est-à-dire d’une économie qui fonctionne bien et qui est en mesure de faire face à la concurrence à l’intérieur de l’UE.

27 Les adhésions à l’UE

La population de l’UE

En 2013, l’UE regroupe

une population totale de plus de

506

millions d’habitants.

D’après PopulationData.net.

D’après Atlas de la mondialisation, 2013.

134

Chapitre 3

Le pouvoir

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Les pays qui composent l’UE acceptent de déléguer une partie de leur pouvoir à des institutions centrales qui représentent l’ensemble des membres. Ces institutions prennent des décisions sur des questions d’intérêt commun. Les institutions centrales de l’UE et les gouvernements des États membres se partagent différentes compétences. Toutefois, dans le domaine des questions diplomatiques et militaires, chaque État prend encore ses propres décisions. Par ailleurs, chaque État membre peut décider de ne pas participer à certaines initiatives mises sur pied par l’UE. Par exemple, en 2001, le Danemark et le Royaume-Uni ont refusé d’adopter l’euro, la monnaie unique de l’UE.

28 Le partage des compétences au sein de l’UE Compétences exclusives de l’UE par l’entremise de ses institutions centrales ■









Douanes Règles de la concurrence (règles qui permettent le bon fonctionnement du marché entre les États membres) Politique monétaire Conservation des ressources de la mer Politique commerciale commune

Compétences partagées entre l’UE et les gouvernements des États membres ■











Marché intérieur (marché de chaque État membre de l’UE) Agriculture Environnement Énergie Protection des consommateurs Transports UE, 2013.

Dans les cas de compétences partagées, lorsque l’UE adopte une loi, celle-ci prévaut sur les lois adoptées par les États membres.

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L’Union européenne s’élargit

L’Union Européenne a connu plusieurs vagues successives d’adhésion. Le dernier État à intégrer l’UE est la Croatie en 2013. La candidature de plusieurs autres États a été reconnue par les membres de l’UE, dont celles de la Macédoine, du Monténégro, de la Turquie, de l’Islande, de l’Ukraine et de la Serbie. La Bosnie et le Kosovo sont également des candidats potentiels à l’adhésion à l’UE. Cependant, certaines candidatures, comme celle de la Turquie, sont à l’origine de plusieurs interrogations et hésitations. Plusieurs pays, comme la France et l’Allemagne, hésitent en effet à accepter l’intégration de ce pays musulman à l’Europe. Ils reprochent également à la Turquie la façon dont elle traite les minorités (chrétiens, Kurdes, Arméniens) au sein de sa population. Des Craes célèbre l’égra de leur Éa au se de l’UE, e 2013.

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SECtion 6

Quel est le pouvoir des États au sein des regroupements politiques ?

135

L’organisation de l’UE Pour coordonner les actions et les décisions prises par les États membres, l’UE possède diverses institutions qui ont des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires. Ces institutions ont le pouvoir de voter et de faire appliquer des lois dans l’ensemble des États membres. Le pouvoir des États est donc redéni dans le cadre des pouvoirs dont disposent les institutions de l’UE, puisque chaque État doit accepter que l’UE puisse intervenir dans ses affaires internes par l’entremise de ses institutions.

29 Les institutions de l’UE, en 2013 CONSEIL EUROPÉEN Composition : Chefs d’État ou de gouvernement des 28 États membres. Rôle : Dénir les principales orientations de l’UE.

PARLEMENT EUROPÉEN

CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE

Composition : 766 députés, provenant de chacun des États membres et élus directement par les citoyens de l’UE tous les 5 ans.

Composition : Ministres représentant les gouvernements des États membres. Les ministres qui composent le Conseil varient selon le sujet abordé.

Rôle : Adopter les lois et le budget (avec le Conseil de l’Union européenne).

Rôle : Coordonner les activités de l’UE et gérer la politique étrangère et la sécurité commune.

COUR DE JUSTICE

COMMISSION EUROPÉENNE Composition : Un commissaire par État membre, nommé tous les 5 ans. Rôle : Proposer de nouvelles lois, les appliquer, gérer le budget et représenter l’UE sur la scène internationale.

COUR DES COMPTES

Composition : Un juge par État membre.

Composition : Un membre de chaque État de l’UE nommé pour 6 ans.

Rôle : Veiller à ce que le droit de l’UE soit appliqué.

Rôle : Veiller au bon usage du budget de l’UE.

BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT (BEI)

BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE (BCE)

Composition : Les 28 États membres de l’UE sont des actionnaires de la BEI.

Composition : Banques centrales nationales de tous les États membres de l’UE.

Rôle : Emprunter des fonds pour nancer les projets de l’UE.

Rôle : Établir la politique monétaire de l’UE et maintenir la stabilité des prix dans la zone euro (zone où l’euro est la monnaie unique).

COMITÉS CONSULTATIFS ET AUTRES AGENCES DE L’UE ■ ■ ■

136

Comité économique et social européen Comité des régions Contrôleur européen de la protection des données

Chapitre 3

Le pouvoir

■ ■

Agences pour la politique de sécurité et de défense commune Agences de coopération policière et judiciaire en matière pénale

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D’autres regroupements politiques Il existe des regroupements politiques dans d’autres régions du monde. Certains choisissent, comme l’UE, d’adopter des institutions communes. C’est le cas de l’Union africaine (UA), qui a mis en place plusieurs institutions supranationales, comme le Parlement panafricain et le Conseil de paix et de sécurité. D’autres regroupements sont moins intégrés et demeurent seulement des organes de consultation et de collaboration, comme l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), dont l’objectif principal est le développement de la coopération entre les États membres.

30 Quelques regroupements politiques Nom du regroupement

ALBA

Nombre de membres

8 États

Promouvoir la coopération entre les pays socialistes de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud dans les domaines politique, social et économique.

Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique

35 États

OEA Organisation des États américains

54 États

UA Union africaine

Objectifs ou rôle

Renforcer la sécurité sur le continent, encourager la démocratie, régler les différends entre les États membres. Promouvoir la démocratie et le respect des droits humains, et œuvrer pour le développement des pays d’Afrique.

Exemples d’institutions ■













Conseil politique, social et économique Banque de l’ALBA

Conseil permanent de l’OEA Commission interaméricaine des droits de l’homme

Parlement panafricain Conférence de l’Union Conseil de paix et de sécurité

31 La création d’une banque centrale africaine L’Union africaine s’inspire entre autres des institutions mises en place par l’UE an d’accomplir ses propres objectifs. « Reconnaissant le rôle important que les institutions monétaires, bancaires et nancières sont appelées à jouer dans le développement économique de la région africaine […] Il est créé, par les présents Statuts, l’Association des Banques centrales africaines (ABCA) […]. Les objectifs de l’Association sont les suivants : 1. Favoriser la coopération dans les domaines monétaire, bancaire et nancier dans la région africaine ; […] 3. Contribuer au renforcement des efforts visant l’instauration et le maintien de la stabilité des prix et de la stabilité nancière dans la région africaine ; […] 5. Envisager […] l’avènement d’une monnaie unique et d’une Banque Centrale commune en Afrique. » Association des banques centrales africaines, Statuts de l’association des banques centrales africaines (ABCA), 2012.

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Section 6

Quel est le pouvoir des États au sein des regroupements politiques ?

137

1. Complétez le texte. Les États se réunissent parfois au sein de regroupements pour bénécier d’avantages politiques et

. En se joignant à ce type

de regroupement, les États acceptent de perdre un peu de leur

,

puisqu’ils délèguent à des institutions

certains de leurs pouvoirs.

De plus, les États qui participent à ce genre de regroupement doivent se aux décisions prises par la

des membres du regroupement.

2. Remplissez cette che sur l’Union européenne.

UNION EUROPÉENNE

Année de création : Nombre de membres en 2014 : Population totale :

3. Voici un exemple ctif d’un État qui souhaite faire partie de l’UE. Lisez le texte, puis répondez aux questions. «Notre État a adopté un système politique démocratique basé sur le respect des droits de la personne. Bien que notre économie soit encore en développement et que nous subissions encore les effets de la dernière crise économique, nous sommes sûrs de pouvoir régler la situation très bientôt. »

a) Quels sont les critères d’adhésion de l’UE respectés par cet État ?

b) Cet État pourrait-il être admis au sein de l’UE ? Expliquez votre réponse.

c) Donnez l’exemple d’un État qui désire adhérer à l’UE, mais dont la candidature est contestée par certains membres. Précisez ensuite pourquoi sa candidature est contestée.

138

Chapitre 3

Le pouvoir

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4. Indiquez si ces situations relèvent des compétences exclusives (CE) de l’UE ou des compétences partagées (CP) de l’UE avec les États membres. a) L’usage des engrais agricoles :

f) L’élimination des droits de douane :

b) La réduction des gaz à effet de serre :

g) Le respect des lois sur la concurrence internationale :

c) L’usage et la distribution de l’euro :

h) La mise en place d’un nouveau réseau de trains à grande vitesse (TGV) :

d) La production d’énergie nucléaire et éolienne : e) La conservation des stocks de poissons en Méditerranée :

5. Nommez l’institution de l’UE qui correspond à chaque énoncé. a) Institution dont le rôle est de faire appliquer les lois adoptées par l’UE : b) Institution qui réunit des ministres de chacun des États membres de l’UE : c) Institution dont le rôle est d’appliquer le droit de l’UE : d) Institution économique dont les 28 États membres de l’UE sont actionnaires : e) Institution dont les membres sont élus par les citoyens de l’UE : f) Institution dont le rôle est d’établir la politique monétaire de l’UE :

6. Observez la photographie ci-contre et répondez aux questions. a) De quel regroupement politique s’agit-il ?

b) Quel est le rôle de ce regroupement ?

c) Nommez deux autres regroupements politiques régionaux importants et précisez leur rôle respectif. ■



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Section 6

Quel est le pouvoir des États au sein des regroupements politiques ?

139

SYNTHÈSE En résumé La multiplication des États Le nombre d’États dans le monde a été multiplié par trois dans la seconde moitié du XXe siècle à la suite entre autres de la décolonisation, du démembrement de l’URSS et du démantèlement de l’ex-Yougoslavie. Les États ont tendance à se concerter et à se regrouper au sein d’institutions internationales comme l’ONU.

Les pouvoirs des États En 2014, il y a 193 États souverains dans le monde. Ces États ont un territoire délimité par des frontières, administré par un gouvernement et peuplé par une population résidente. Les États démocratiques reposent sur la séparation des trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire.

La mondialisation et le pouvoir des multinationales Avec la mondialisation, les multinationales jouent un rôle de plus en plus important. Elles réussissent à inuencer les États grâce aux bénéces économiques qu’elles leur apportent. Elles doivent toutefois respecter les règles mises en place par les États et sont surveillées de près par la société civile.

Les accords internationaux et multilatéraux

Dans un contexte de mondialisation, les États sont forcés de redénir leurs pouvoirs, leur gouvernance et leurs relations avec les autres États.

Pour être plus compétitifs, de plus en plus d’États se réunissent au sein de grands regroupements économiques comme l’ALENA, le Mercosur et l’APEC.

Les États qui sont membres d’organisations internationales (OI) doivent accepter de se conformer aux décisions prises par la majorité.

Il existe différents types de regroupements économiques, selon leur degré d’intégration : la zone de libre-échange, l’union douanière, le marché commun et l’union économique et monétaire.

Plusieurs groupes, comme les ONG ou les multinationales, peuvent exercer un pouvoir d’inuence sur les États et les amener à revoir certaines de leurs décisions.

Le pouvoir des organisations et institutions internationales Les OI, dont l’ONU, qui est la plus importante, servent de forum de discussion aux États. L’ONU prend des décisions en fonction du droit international. Ces décisions doivent être respectées par les États. Toutefois, sa capacité d’action est limitée, entre autres, par la souveraineté de chacun des États. Des institutions judiciaires, comme la CIJ et la CPI, détiennent un pouvoir de force et peuvent imposer des sanctions à des États ou à des individus. Tous les États n’acceptent cependant pas leur autorité.

140

Les institutions économiques comme l’OMC, le FMI et la Banque mondiale visent à assurer la stabilité économique mondiale. L’OMC peut imposer des sanctions commerciales. Le FMI et la Banque mondiale imposent la mise en œuvre de différentes mesures aux États à qui ils accordent des prêts.

Chapitre 3

Le pouvoir

Les États s’unissent au sein de l’UNESCO pour valoriser la diversité culturelle et éviter l’uniformisation. Les enjeux environnementaux forcent les États à signer des accords pour trouver des solutions durables à des problèmes communs.

Les regroupements politiques Au sein de regroupements politiques comme l’UE, les États renoncent à une partie de leur souveraineté aux prots d’institutions supranationales qui gèrent l’intérêt commun des membres. Les institutions de l’UE et les gouvernements des États membres se partagent différentes compétences. D’autres regroupements politiques, comme l’ALBA, l’OEA et l’UA ont un degré d’intégration différent de l’UE.

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Activités de synthèse A des effets sur

1. Complétez le schéma. M

A

S

POUVOIRS DES ÉTATS DÉMOCRATIQUES

CARACTÉRISTIQUES DES ÉTATS





GROUPES D’INFLUENCE

Pouvoir de faire des lois :



ONG







Pouvoir d’appliquer les lois :





Pouvoir de faire respecter



Pouvoir

les lois :

ÉTAT

Médias

d’

GOUVERNANCE

POUVOIR ET

S

Droit

V

E

ADHÉSION VOLONTAIRE

DES ÉTATS INSTITUTIONS INTERNATIONALES

économiques

Générale :

ACCORDS INTERNATIONAUX ET MULTILATÉRAUX



Pouvoir de

Économiques : ■





Pouvoir des institutions

Mesures économiques et politiques

Banque mondiale

Judiciaires : ■





REGROUPEMENTS ÉCONOMIQUES

I

REGROUPEMENTS CULTURELS ET ENVIRONNEMENTAUX

Objectifs :



Forum économique :





Zone de



OEA



UA

:

des cultures et trouver des

: CEMAC





aux enjeux

G

éviter l’



+

Marché commun :

: UE

I



.

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REGROUPEMENTS POLITIQUES

SYNTHÈSE

141

2. Comment les différents acteurs inuencent-ils le pouvoir des États ?

Les OI

Les entreprises multinationales

Les institutions judiciaires

Les ONG et la société civile

3. À l’aide de la banque de mots, rédigez un court texte pour expliquer en quoi l’adhésion à un regroupement économique ou politique affecte la souveraineté des États.





Politiques communes



Accords



Besoins



Majorité







142

Libre-échange

Politiques internes Institutions supranationales Décisions

Chapitre 3

Le pouvoir

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PRENDRE POSITION… QUESTION

Le pouvoir de l’OMC est-il plus important que celui des États ? « Le gouvernement Harper va contester une décision de l’Organisation mondiale du commerce [OMC] qui conrme la légalité de l’embargo européen sur les produits du phoque. Dans une décision très attendue, […] [l’OMC] a tranché que l’Union européenne (UE) est dans son droit d’empêcher le commerce des produits issus de la chasse controversée. La décision reconnaît que la politique européenne viole les règles qui régissent le commerce international. Le comité a toutefois jugé que l’embargo peut être maintenu pour des raisons […] qui touchent le bien-être des animaux. » Martin Croteau, « Phoque : l’OMC approuve l’interdiction européenne, Ottawa contestera », La Presse, 25 novembre 2013.

« L’OMC a donné raison lundi à l’UE, qui a imposé en 2010 un embargo sur les produits dérivés du phoque, au grand dam du Canada et de la Norvège […]. […] L’embargo européen, entré en vigueur en 2010, a été décidé sous la pression des défenseurs des animaux qui dénonçaient la cruauté des chasseurs de phoques. […] Le représentant du Canada avait indiqué devant le panel de l’OMC que son pays avait adopté une réglementation plus sévère […] [et] pris des “ mesures pour limiter le nombre de phoques que peuvent capturer chaque jour les bateaux de pêche ”. » AFP, « Phoques : l’OMC donne raison à l’UE contre le Canada et la Norvège », France 24, 25 novembre 2013.

1. Résumez, en quelques mots, le point de vue exprimé dans chacun de ces documents. ■

Document 1 :



Document 2 :

2. Après avoir pris connaissance des points de vue exposés dans ces documents, exprimez votre point de vue sur la question.

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SYNTHÈSE

143

CHAPITRE

4

LA RICHESSE La richesse est le résultat d’un ensemble d’activités économiques qui permettent d’accumuler des prots. Certains pays sont plus riches que d’autres, car les pays ne participent pas tous de façon égale à la création de la richesse.

Disparité Inégalité.

Au cours du XXe siècle, les disparités dans la répartition de la richesse dans le monde ont augmenté, malgré la croissance de l’économie mondiale. Le monde est plus riche, mais tous n’en protent pas également. En effet, près de 1,2 milliard de personnes vivent aujourd’hui avec moins de 1,25 $ US par jour. On estime que près du tiers de la population mondiale qui vit dans la pauvreté provient de la région de l’Afrique subsaharienne.

1 Des disparités dans l’accès aux ressources

L’agriculture à Madagascar, un pays en développement.

144

L’agriculture dans un pays développé d’Europe de l’Ouest.

« L’inégalité des conditions entraîne L’INÉGALITÉ des richesses. » Anthelme Brillat-Savarin (1755-1826)

Concentration Développement économique Disparité Flux Interdépendance Justice sociale Mondialisation Pouvoir Ressource

2 La gourmandise des pays riches

Le gros personnage représente les pays riches et développés.

Le sandwich ou hamburger (qui fait référence à la malbouffe) symbolise la planète Terre, que le gros personnage consomme.

L’usine évoque les pays industrialisés et développés.

Plantu, L’Express, 2004.

Le petit personnage représente les pays pauvres.

Selon vous, quel message le caricaturiste a-t-il voulu transmettre ?

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145

SECTION

1

Repères historiques, p. 22

QUEL IMPACT LA COLONISATION A-T-ELLE EU SUR LES DISPARITÉS DANS LE MONDE ? L’histoire nous aide à comprendre les causes à l’origine des disparités dans le monde. En effet, les processus de colonisation et de décolonisation au XIXe et au XXe siècle ont eu des conséquences sur la façon dont les ressources naturelles de la planète sont exploitées et transformées.

La colonisation Au cours du XIXe siècle, plusieurs pays comme la France, le Royaume‑Uni, les Pays‑Bas, l’Allemagne et le Japon s’industrialisent et veulent démontrer leur puissance. Ils cherchent à étendre leur domination économique et politique sur des régions riches en ressources naturelles, essentielles à leurs industries. Ils tentent aussi de trouver de nouveaux marchés pour vendre les produits qu’ils fabriquent. C’est dans ce contexte qu’ils entreprennent la colonisation de l’Afrique et de certaines régions de l’Asie. Les pays colonisateurs (ou métropoles) exploitent les ressources de leurs colonies. Cela leur permet de développer leurs industries et de s’enrichir. Les populations des territoires colonisés sont quant à elles dominées sur les plans politique, économique et culturel. Elles sont exploitées et servent de main‑d’œuvre, surtout dans les mines et l’agriculture. Elles sont aussi dépossédées des terres et des ressources dont elles dépendaient jusque‑là pour vivre. Elles deviennent ainsi dépendantes des produits nis fabriqués par les pays colonisateurs.

3 Les empires coloniaux au début du XXe siècle

D’après Encyclopædia Universalis, 2005.

146

CHAPITRE 4

La richesse

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L’indépendance et la décolonisation Au cours de la Première Guerre mondiale, de nombreuses colonies combattent aux côtés de leur métropole. À la n du conit, elles estiment que leurs efforts leur donnent droit à une certaine reconnaissance. Elles veulent afrmer leur identité et réclament plus d’autonomie. Certaines élites des colonies accèdent aux études supérieures. Ces élites veulent participer au développement économique de leur territoire et contrôler les ressources qui s’y trouvent. À partir des années 1930, et surtout au cours des années 1950 et 1960, des colonies obtiennent leur indépendance, parfois par la guerre. C’est la décolonisation.

Autonomie Situation d’un pays qui peut gérer ses affaires intérieures et, éventuellement, ses affaires extérieures.

4 La création du Tiers-Monde

5 L’indépendance du Congo Au cours des années 1960, la majorité des anciennes colonies françaises obtiennent leur indépendance.

En 1955, pendant la Guerre froide, plusieurs pays d’Afrique et d’Asie qui ne désirent pas s’allier à l’une ou l’autre des deux superpuissances se réunissent à Bandung, en Indonésie. Au cours de cette conférence, ils afrment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, rejettent la dépendance et afchent leur volonté de mettre n au colonialisme. Ce regroupement de pays prend alors le nom de Tiers-Monde. Sur la photo, on voit le représentant de l’Inde, V. K. Krishna Menon, et le premier ministre chinois, Zhou Enlai.

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« Nous avons connu le travail harassant [fatiguant] exigé en échange de salaires qui ne nous permettaient ni de manger à notre faim, ni de nous vêtir ou de nous loger décemment […]. Nous avons connu nos terres spoliées [volées] […]. Tout cela, mes frères, […] nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais ni. La République du Congo a été proclamée et notre cher pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. » Discours du premier ministre Patrice Lumumba, 30 juin 1960 (jour de la cérémonie d’indépendance du Congo).

Des tensions liées aux frontières

Au moment de la colonisation, les métropoles ont établi des frontières entre les colonies sans tenir compte des communautés locales. Après la décolonisation, cette organisation du territoire provoque des tensions et des conits ethniques et religieux. C’est le cas au Tchad où les musulmans du Nord ne se sentent pas bien représentés au sein du gouvernement. En 1966, ils forment donc un mouvement rebelle armé, le Front de libération nationale du Tchad, qui s’oppose aux troupes gouvernementales. De nombreux pays africains sont confrontés à ce type de violences, dont le Soudan, le Niger et le Mali. Sur le plan économique, ces conits constituent un frein au développement. L’armée tchadienne surveille des rebelles qu’elle a capturés, en 2009.

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SECTION 1

Quel impact la colonisation a-t-elle eu sur les disparités dans le monde ?

147

Une dépendance économique Au moment de leur indépendance, la majorité des anciennes colonies sont sousindustrialisées et ne possèdent pas les capitaux nécessaires pour mettre en place des infrastructures économiques (usines, routes, etc.). Elles doivent donc s’endetter pour se développer. Plusieurs ex-colonies sont donc demeurées économiquement dépendantes de leur ancienne métropole. L’exploitation des ressources y est encore souvent faite en fonction des besoins des pays développés. On appelle parfois « néocolonisation » ce rapport de domination économique qui existe encore entre les pays développés (les anciennes métropoles) et les pays en développement (pour la plupart des anciennes colonies). Cette situation entraîne généralement des effets dommageables dans les pays du Sud. En effet, l’économie de plusieurs anciennes colonies continue de reposer principalement sur l’exportation de matières premières. L’agriculture et l’exploitation des ressources naturelles visent avant tout à répondre aux besoins des pays développés. Des entreprises étrangères issues des anciennes métropoles exploitent les ressources des pays en développement. Ces entreprises exportent les matières premières vers les pays développés, qui les transforment en produits nis. Ces produits sont ensuite vendus aux pays en développement à un prix beaucoup plus élevé que les matières premières d’origine.

6 Une opposition locale Socapalm, une entreprise gérée en partie par des Français, exploite des plantations au Cameroun. En 2012, l’entreprise a été très critiquée lorsqu’elle a consqué des terres aux populations locales, qui ont manifesté leur mécontentement. « […] En français, en bankon, langue locale, les voix s’élèvent pour dénoncer “l’usurpation [l’appropriation] de la Société camerounaise de palmeraies”. […] [Des] pancartes traduisent le malaise : “Stop à la violation agrante des droits anciens et ancestraux des autochtones” […] “Nous ne voulons plus mendier auprès de la Socapalm. On appelle cela du pillage et de l’exploitation.” […] “Revendiquer nos terres est un droit. C’est même un devoir vis-à-vis de nos ancêtres. Vis-à-vis de nos enfants. […]” » « Nkapa : Les activités de la Socapalm perturbées », Mboa News, 9 février 2012.

1. Reportez la lettre qui précède chaque énoncé dans le bon encadré. A

Dépendance des colonies envers les produits européens.

B

Appauvrissement des populations colonisées qui sont dépossédées de leurs terres.

C

Industrialisation européenne.

D

Besoin de ressources naturelles pour les industries.

E

Besoin de marchés pour écouler les produits nis européens.

F

Enrichissement des pays industrialisés. CAUSES

CONSÉQUENCES COLONISATION

148

CHAPITRE 4

La richesse

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2. Observez la carte à la page 146. a) Indiquez le nom des deux métropoles qui colonisent le plus de territoires en Afrique. n

n

b) Indiquez le nom de deux métropoles qui colonisent l’Asie. n

n

3. Donnez deux causes de l’indépendance des colonies et deux conséquences de la décolonisation. Causes de l’indépendance

Conséquences de la décolonisation

n

n

n

n

4. Utilisez les données du tableau pour expliquer le concept de « néocolonisation ». Pays

Ancienne métropole européenne

Part des exportations vers l’Union européenne (% des exportations mondiales)

Cap-Vert

Portugal

94,2

République centrafricaine

France

79,8

Niger

France

67,4

Maroc

France

59,7

Cameroun

Allemagne

55,2

Mozambique

Portugal

52,9 D’après OMC, 2012.

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SECTION 1

Quel impact la colonisation a-t-elle eu sur les disparités dans le monde ?

149

SECTION

2

QUELLES SONT LES DISPARITÉS DANS LA RÉPARTITION DE LA RICHESSE ? La richesse est répartie de façon inégale sur la planète. La façon dont la richesse est répartie entre les pays dépend notamment des ressources naturelles disponibles sur leur territoire et de leur niveau de développement économique. Étudier les inégalités dans la répartition de la richesse, c’est analyser des données qui permettent de mesurer et de comparer le niveau de développement économique et social des pays.

L’inégalité dans la répartition des ressources La répartition inégale des ressources favorise certains pays par rapport à d’autres. Par exemple, les pays qui ont accès aux ressources pétrolières s’enrichissent rapidement. Les pays qui ont accès à des sources importantes d’eau peuvent plus facilement produire de l’hydroélectricité, ce qui facilite le développement des entreprises. Les ressources issues des milieux forestiers permettent de produire du bois de construction et des produits de pâtes et de papiers. Certains minéraux, comme le cuivre et l’or, sont en forte demande parce qu’ils sont utilisés dans les industries. Les pays comme le Chili (cuivre) et la République démocratique du Congo (or) ont donc la possibilité de développer ce secteur industriel. L’accès aux ressources naturelles constitue donc souvent pour un pays un facteur de développement économique.

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Des ressources convoitées

La République démocratique du Congo, ou RDC, est l’un des pays les plus riches du monde en ressources naturelles. On y trouve entre autres une importante concentration d’or, de diamant et de coltan*. On estime même que la région du Kivu pourrait détenir de 25 à 60 % des réserves mondiales de coltan. Toutefois, la RDC est un des pays les plus pauvres du monde. En 2013, 87,7 % de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté, xé à 1,25 $ US par jour. L’abondance des ressources en RDC ne garantit donc pas la croissance économique. Plusieurs raisons expliquent cette situation. La RDC est en état de guerre permanente depuis plusieurs années. Les clans, souvent soutenus par de grandes entreprises qui leur permettent d’avoir un accès plus facile aux armes, cherchent à contrôler les mines et à vendre ce qu’ils en tirent pour nancer leurs opérations. Les prots liés à l’exploitation des mines (souvent illégales) de la RDC ne reviennent donc pas à l’État ni à la population en général. Dans ce contexte, plusieurs pays et entreprises ont décidé de boycotter la production issue de l’exploitation illégale du coltan de la RDC. Ils s’approvisionnent maintenant surtout auprès des mines situées en Australie et au Brésil, ce qui nuit à l’industrie minière de la RDC. * Minerai utilisé dans la production du tantale, nécessaire à la fabrication de diverses composantes électroniques dont sont munis la majorité de nos appareils portables et de nos téléphones intelligents.

Le transport du minerai dans une mine de coltan en République démocratique du Congo.

150

CHAPITRE 4

La richesse

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7 La répartition du pétrole conventionnel, par régions

D’après OPEP, 2010.

Le pétrole est une ressource très convoitée. Il est essentiel à la production de biens, car il permet de faire fonctionner la machinerie et de transporter des marchandises. Le Venezuela (en Amérique du Sud) et l’Arabie saoudite (au Moyen-Orient) sont les deux pays les plus riches en pétrole avec respectivement 20,2 % et 18 % des réserves mondiales.

8 La répartition de l’eau douce

D’après World Resources Institute, 2008.

L’eau douce est vitale pour les humains, et elle est essen tielle pour les industries. L’eau douce que les humains peuvent consommer (eau potable) est disponible en quantité très restreinte. En effet, seulement 0,3 % de l’eau douce de la planète est facilement accessible. Le reste est stocké dans les glaciers et les nappes d’eau souterraines.

9 La répartition des forêts

D’après FAO, 2010.

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SECTION 2

Les pays qui comptent les plus importantes supercies de forêts sont le Brésil, la Russie, le Canada et les États-Unis.

Quelles sont les disparités dans la répartition de la richesse ?

151

Des indicateurs pour mesurer la disparité Les disparités existent dans toutes les sociétés. En effet, même dans les pays les plus riches, une partie de la population vit dans la pauvreté. De même, dans les pays où les populations sont plus pauvres, on trouve des gens très riches. Pour mesurer l’inégalité des revenus à l’intérieur d’un pays, on utilise le coefcient de Gini. Ce coefcient, exprimé en pourcentage, est représenté par un nombre variant de 0 à 100, où 0 représente l’égalité parfaite, c’est-à-dire que tous les revenus sont identiques. Plus ce coefcient est élevé, plus les inégalités sont grandes à l’intérieur du pays. Ainsi, un coefcient de Gini de 100 représente une inégalité totale où une seule personne reçoit la totalité des revenus. Bien entendu, une égalité parfaite ou une inégalité totale n’existe dans aucun pays. Pauvreté des enfants

Au Canada, des

10 Des disparités économiques

13,3 % enfants de 1 à 17 ans vivent

Le coefcient de Gini mesure les disparités à l’intérieur d’un pays et non le niveau de richesse entre les individus ou les pays. Ainsi, un pays développé comme le Canada a un coefcient de Gini de 32,1, ce qui est comparable à certains pays moins développés comme le Mali (33) et le Niger (34,6).

dans la

pauvreté

par rapport à l’ensemble de la population. D’après UNICEF, 2012.

Dans certains pays riches, comme les États-Unis, on note d’importants écarts de revenus. Certains Américains sont très riches et possèdent d’énormes fortunes alors que d’autres sont très pauvres.

152

CHAPITRE 4

La richesse

Les pays les plus pauvres sont souvent ceux où les écarts entre les riches et les pauvres sont les plus importants.

D’après Banque mondiale et CIA, The World Factbook, 2010/2013.

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En plus du coefcient de Gini, d’autres indicateurs permettent de mesurer le niveau de développement économique et social d’un pays, et d’évaluer les disparités économiques entre les pays. Le produit intérieur brut (PIB) est un de ces indicateurs. Cet indicateur permet surtout de comparer les pays entre eux sur la base de leurs revenus, et d’établir des classements. Les pays qui ont un PIB élevé sont considérés comme plus riches que les pays qui ont un PIB faible. Pour évaluer la valeur produite par chaque individu, on divise le PIB d’un pays par le nombre de ses habitants. On obtient alors le PIB par habitant (PIB/hab.) qui peut aussi être mesuré selon la PPA (parité du pouvoir d’achat).

Produit intérieur brut (PIB) Valeur totale des biens et des services produits à l’intérieur d’un pays au cours d’une année. PPA Méthode de conversion qui permet d’exprimer un pouvoir d’achat commun malgré les différences de monnaies utilisées dans le monde.

Pauvreté dans le monde

11 Le PIB par habitant selon la PPA

Le revenu annuel

La plupart des pays d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest ont un PIB par habitant parmi les plus élevés au monde.

des 100 milliardaires les plus riches suffirait à éliminer

4x

la pauvreté extrême dans le monde. D’après Oxfam International, 2013.

D’après CIA, The World Factbook, 2013.

Le PIB de plusieurs pays d’Afrique est très bas. Pour réduire les disparités et accroître leur PIB, certains pays adoptent peu à peu des mesures qui permettent d’augmenter leur productivité. Par exemple, ils règlementent les conditions de travail pour que la main-d’œuvre devienne plus productive.

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Singapour a un PIB par habitant selon la PPA de 61 400 $ US par personne, ce qui est très élevé. Cela ne signie pas que tous les habitants de Singapour ont ce revenu annuel. Certains sont très riches et d’autres, très pauvres. C’est le coefcient de Gini qui indique le niveau d’inégalité dans un pays et, en effet, Singapour a un coefcient de Gini élevé.

SECTION 2

Productivité Mesure de la quantité de biens et de services produite par rapport à la quantité de facteurs de production (nombre de travailleurs, temps de travail, etc.) nécessaires à cette production.

Quelles sont les disparités dans la répartition de la richesse ?

153

Les disparités entre les pays du monde ne sont pas seulement économiques. Elles sont aussi sociales. Il existe un indicateur qui combine des données économiques et sociales an de mesurer la qualité de vie de la population d’un pays : l’indice de développement humain (IDH).

12 Les composantes de l’IDH Données économiques et sociales

Trois dimensions

Espérance de vie à la naissance

SANTÉ

Durée moyenne de scolarisation ÉDUCATION Durée attendue de scolarisation Revenu national brut par habitant

INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN

NIVEAU DE VIE D’après PNUD, 2012.

13 L’indice de développement humain

La Norvège est souvent en tête du classement des pays selon l’IDH. Pour réduire les disparités au sein de sa population, la Norvège a adopté des politiques sociales et scales (impôts) qui redistribuent une partie de ses revenus en programmes sociaux, notamment en santé et en éducation.

L’espérance de vie dans un pays dépend en partie de l’accès aux soins de santé. En Zambie, l’espérance de vie dépasse à peine 50 ans, alors qu’elle est de plus de 80 ans au Canada.

Dans certains pays, l’économie est orientée vers la production industrielle. Des entreprises emploient un grand nombre de travailleurs sans toujours se soucier de leurs droits et de leurs conditions de travail. La communauté internationale tente d’inciter ces pays à réglementer les conditions de travail an de réduire les disparités et d’améliorer la productivité des ouvriers.

L’IDH se situe toujours entre 0 et 1. Les pays qui afchent un IDH plus près de 1 sont ceux qui ont une meilleure qualité de vie.

D’après PNUD, 2013.

154

CHAPITRE 4

La richesse

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1. Sur la carte :

Cartes 7 à 9, p. 151

a) Hachurez les deux régions du monde qui sont les plus riches en pétrole. b) Coloriez en bleu deux pays qui ont les ressources en eau les plus abondantes. c) Coloriez en rouge deux pays qui ont une pénurie d’eau potable. d) Coloriez en vert deux pays qui disposent d’abondantes ressources forestières. e) Coloriez en jaune deux pays où on trouve d’importants gisements de ressources minérales (ex. : cuivre ou or).

2. Remplissez le tableau.

Cartes 8, 9 et 11, p. 151 et 153

a) Cochez les ressources naturelles qui se trouvent en abondance dans les pays suivants. b) Indiquez si ces pays ont un PIB par habitant selon la PPA faible, moyen ou élevé. Eau

Forêt

PIB/hab.

Islande République démocratique du Congo (RDC) Russie

3. Existe-t-il un lien entre la présence de ressources naturelles dans un pays et son PIB par habitant ? Expliquez votre réponse.

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SECTION 2

Quelles sont les disparités dans la répartition de la richesse ?

155

4. Pour chacune de ces situations, trouvez l’indicateur qui vous serait le plus utile. a) Vous voulez comparer le revenu moyen des habitants de plusieurs pays.

b) Vous désirez prouver qu’il y a des disparités de revenus au sein même des pays riches.

c) Vous avez besoin d’informations sur la qualité de vie de la population de certains pays.

d) Vous faites une recherche sur l’accès aux soins de santé et ses effets sur l’espérance de vie.

e) Vous devez faire une liste de tous les pays du monde en les classant selon leur richesse et la valeur de leur production.

5. Indiquez si ces pays ont un PIB par habitant selon la PPA élevé (E) ou faible (F) : a) Le Japon :

b) Le Honduras :

Carte 11, p. 153

c) Le Bangladesh :

d) L’Australie :

6. À partir des données suivantes, réalisez un diagramme à bandes. Répondez ensuite au « vrai ou faux ». Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, donnez l’exemple d’un pays dont les données prouvent le contraire. Norvège

Chine

Algérie

IDH (2012)

0,955

0,699

0,713

PIB/hab. selon la PPA (2012)

55 900

9 300

7 600 D’après PNUD et CIA, The World Factbook, 2013.

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1

IDH

Pays

IDH 0

10 000

20 000

30 000

PIB/hab. selon la PPA 40 000

50 000

60 000

70 000 80 000 PIB/hab. selon la PPA

a) Un IDH relativement élevé signie nécessairement un PIB par habitant selon la PPA élevé. Vrai

Faux

Pays :

b) Un PIB par habitant selon la PPA élevé est souvent synonyme d’une bonne qualité de vie. Vrai 156

CHAPITRE 4

La richesse

Faux

Pays :

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SECTION

3

QU’EST-CE QUE LA DIVISION NORD-SUD ? La plupart des pays développés et riches se trouvent dans l’hémisphère nord, alors que les pays du Sud sont considérés comme des pays en développement et sont plus pauvres. Cette division traditionnelle entre le Nord et le Sud a longtemps été 14 La division Nord-Sud utilisée pour reéter les inégalités dans la répartition de la richesse et dans le niveau de développement des pays. Toutefois, cette division Nord-Sud n’illustre pas la montée de certaines économies émergentes. En effet, certains pays, comme la Chine, l’Inde et le Brésil, connaissent une importante croissance économique et réussissent à concurrencer les pays du Nord au niveau de la production et des échanges mondiaux.

Les caractéristiques des pays développés Plusieurs facteurs expliquent le haut niveau de développement des pays du Nord. D’abord, ils se sont industrialisés au cours des XIXe et XXe siècles et produisent maintenant une grande quantité de biens et de services. Ensuite, les pays développés concentrent beaucoup de capitaux, et on y trouve plusieurs institutions économiques et nancières (banques, Bourses, etc.). Enn, les pays développés investissent beaucoup dans la recherche et le développement en plus de compter sur une maind’œuvre qualiée. Ils peuvent ainsi mettre en place des industries de pointe. Les pays du Nord ont donc davantage de possibilités de créer de la richesse et de jouer un rôle dominant dans le commerce mondial. Dans les pays développés, la qualité de vie est généralement bonne. Dans plusieurs de ces pays, la majorité de la population bénécie de mesures sociales nancées par l’État (santé, éducation).

D’après PNUD et CIA, The World Factbook, 2007-2008.

Industrie de pointe Industrie qui investit beaucoup dans la recherche et qui fabrique des produits de haute technologie.

15 Les 20 premières économies en 2011 et en 2050 (PIB selon la PPA en 2011) Rang

En 2011

En 2050*

Rang

En 2011

En 2050*

1

États-Unis

Chine

11

Mexique

France

2

Chine

Inde

12

Corée du Sud

Turquie

3

Inde

États-Unis

13

Espagne

Nigeria

4

Japon

Brésil

14

Canada

Viêtnam

5

Allemagne

Japon

15

Turquie

Italie

6

Russie

Russie

16

Indonésie

Canada

7

France

Mexique

17

Australie

Corée du Sud

8

Brésil

Indonésie

18

Iran

Espagne

9

Royaume-Uni

Allemagne

19

Pologne

Arabie saoudite

10

Italie

Royaume-Uni

20

Argentine

Argentine

* Estimations de la Banque mondiale.

D’après Atlas du monde de demain, 2013.

Aujourd’hui, la division Nord-Sud est remise en question. Certains pays du Sud font maintenant partie des économies émergentes et deviennent de plus en plus inuents dans le commerce mondial.

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SECTION 3

Qu’est-ce que la division Nord-Sud ?

157

Les caractéristiques des pays en développement Les pays en développement se distinguent des pays développés par leur faible niveau d’industrialisation. Leurs populations ont un accès souvent restreint aux biens et aux services de base, et leur qualité de vie est souvent mauvaise. La majorité de ces pays ont une faible croissance économique, bien que certains, grâce à leurs ressources abondantes, réussissent à croître et jouent un rôle de plus en plus important dans le commerce mondial. Les pays en développement se spécialisent surtout dans l’extraction de ressources naturelles et la production agricole. Le secteur de l’agriculture occupe une grande partie de la population active. Cela ne prote toutefois pas toujours à la population locale, car la majeure partie des récoltes est destinée à l’exportation vers des pays développés. Ce sont de grandes entreprises étrangères, souvent originaires des pays développés, qui exploitent les ressources des pays en développement pour les transformer, les vendre et en tirer des prots. Comme les pays en développement possèdent peu d’infrastructures industrielles, ils n’ont pas toujours la possibilité d’exploiter et de transformer eux-mêmes leurs ressources naturelles. De plus, la main-d’œuvre y est souvent peu qualiée et l’État n’investit pas toujours dans des mesures qui pourraient améliorer les conditions de travail. La faim dans le monde

1 personne sur

Plus de

8 96%

ne mange pas suffisamment. de ces personnes vivent dans un pays du Sud. D’après FAO, 2013.

16 La sous-alimentation dans des pays en développement Pays

Population sous-alimentée en 2010-2011 (%)

Burundi

73,4

Érythrée

65,4

Haïti

44,5

Éthiopie

40,2

Tadjikistan

31,7

Mongolie

24,2

Bolivie

24,1

Inde

17,5 D’après FAO, 2013.

Culture vivrière Culture agricole pratiquée uniquement pour alimenter les familles qui s’y adonnent.

Dans certains pays, l’exploitation des ressources naturelles par des entreprises étrangères empiète souvent sur les cultures vivrières, ce qui appauvrit la population locale. Plusieurs pays doivent donc importer des aliments de l’étranger et une part importante de la population souffre de sous-alimentation.

17 La culture du cacao en Côte d’Ivoire

Ces jeunes garçons travaillent sur une ferme qui produit du cacao en Côte d’Ivoire. Ce pays est le premier producteur mondial de fèves de cacao. La production de cacao ivoirienne fournit environ 40 % des revenus liés aux exportations dans le pays. Les fèves de cacao sont principalement destinées à l’exportation et sont transformées en poudre de cacao, puis en chocolat dans les pays où elles sont exportées.

158

CHAPITRE 4

La richesse

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Les économies émergentes La multiplication des échanges commerciaux dans le monde modie aujourd’hui la division entre le Nord et le Sud. Le Sud compte de plus en plus de pays en voie d’industrialisation. On les considère comme des économies émergentes. Ces pays, Cartes p. 152 à 154 principalement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, connaissent une croissance 18 Des inégalités au sein de quelques économies émergentes économique très rapide ainsi Économies PIB/hab. selon IDH Coefcient de Gini qu’une hausse importante de émergentes la PPA (2012) (2012) (2008-2012) la valeur de leur production et de leurs exportations. Leurs Afrique du Sud 11 600 0,629 63,1 activités économiques rivalisent Brésil 12 100 0,73 51,9 avec celles de certains pays Chine 9 300 0,699 47,4 du Nord. Les économies émergentes présentent toutefois de fortes inégalités sociales. En effet, leur développement économique prote surtout à de riches entrepreneurs.

Inde

3 900

0,554

33,9

Mexique

15 600

0,775

47,2

Russie

18 000

0,788

41,7

D’après Banque mondiale, 2013 ; CIA, The World Factbook, 2012/2013 ; PNUD, 2013.

Les économies émergentes sont très différentes les unes des autres. Certaines ont un PIB par habitant assez élevé et un IDH assez faible, alors que d’autres ont un PIB par habitant bas et un IDH assez élevé. De plus, à l’intérieur d’un pays, les inégalités sont souvent importantes, comme le démontre le coefcient de Gini.

19 Des inégalités régionales

Dans les économies émergentes, il existe de grandes inégalités entre les habitants des campagnes et les habitants des villes, où se trouvent la majorité des entreprises. Par exemple, en Chine, on estime que les citadins touchent en moyenne trois fois les revenus des ruraux.

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SECTION 3

Qu’est-ce que la division Nord-Sud ?

159

Le commerce équitable Les pays développés protent davantage du commerce international que les pays en développement, notamment dans le domaine de l’agriculture. Les grandes entreprises, qui proviennent souvent des pays développés, veulent toujours faire davantage de prots. Elles visent donc à augmenter leur production tout en réduisant leurs coûts. Pour ce faire, elles cherchent à obtenir des matières premières des pays en développement en plus grande quantité et à un coût plus bas. Cette recherche de prots cause plusieurs injustices : ouvriers mal payés, prix d’achat des ressources très bas, utilisation de pesticides pour augmenter la productivité (donc aggravation des problèmes de santé chez les ouvriers), etc. Ainsi, même si de grandes surfaces sont cultivées, ce sont rarement les agriculteurs locaux qui en retirent les bénéces. De plus, les emplois dans le domaine agricole offrent très peu de protection sociale aux ouvriers. An de rendre les échanges commerciaux plus justes, une solution a été proposée : le commerce équitable. Ses principaux objectifs sont les suivants : ■

■ ■ ■

Établir un partenariat commercial entre les distributeurs de produits dans les pays développés et les producteurs, qui se trouvent souvent dans les pays en développement ; Assurer le respect des droits sociaux et économiques des travailleurs ; Payer un prix juste pour les produits ; Contribuer au développement durable (ex. : favoriser des pratiques agricoles qui respectent l’environnement).

20 Le commerce équitable du café PAYS DÉVELOPPÉS

PAYS EN DÉVELOPPEMENT Usines Torréfaction du café et mise en paquets

Producteur de café

Coopérative Producteur de café

Producteur de café

160

CHAPITRE 4

La richesse

Réseau de soutien pour les petites fermes et les communautés rurales

Négociations avec des associations de commerce équitable : ■ Garantie d’un prix minimal ■ Vérication du respect des normes établies et des conditions de travail ■ Émission d’une certication pour les produits équitables

Commerces et supermarchés

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1. Complétez le mot entrecroisé sur les caractéristiques des pays développés et des pays en développement. 1

Matières extraites des pays du Sud et souvent transformées dans les pays développés. (2 mots)

2

Les pays développés investissent beaucoup dans ce type d’industries. (3 mots)

3

Les pays développés en produisent une grande quantité, alors que les pays en développement y ont un accès restreint.

4

Ressources nancières qui sont concentrées dans les pays développés.

5

Ce sont surtout ces entreprises qui exploitent les ressources des pays en développement.

6

Les ressources des pays en développement sont en grande partie destinées à l’ vers les pays développés.

7

Cette étape de la production de biens se fait généralement dans les pays développés, en raison d’un manque d’infrastructures dans les pays en développement.

8

La

9

Processus qui a permis aux pays développés de croître et qui n’est pas très avancé dans les pays en développement.

10

Secteur économique qui emploie une grande partie de la population des pays en développement.

de vie de la majorité de la population des pays développés est bonne.

9

8

2

7 1 6 3

10 4

5

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SECTION 3

Qu’est-ce que la division Nord-Sud ?

161

2. Cochez l’énoncé qui correspond aux économies émergentes. Croissance économique importante, faible industrialisation, faibles inégalités sociales, économie basée sur les importations.

3. Observez le document, puis répondez aux questions.

Croissance économique rapide, industrialisation en cours, grandes inégalités sociales, économie basée sur les exportations.

Des quartiers de la ville de São Paulo au Brésil

a) Décrivez ce que vous voyez sur cette photographie.

b) Donnez une caractéristique des économies émergentes illustrée sur cette photographie.

4. Prenez connaissance de ces différents points de vue. Ils traitent tous de problèmes en lien avec le commerce de marchandises entre les pays développés et les pays en développement. Trouvez une solution qui pourrait résoudre une partie de ces problèmes. Expliquez votre choix.

Les prix qui me sont offerts pour les fèves de cacao sont trop bas et ne me permettent pas de rembourser mes frais de production.

Les échanges commerciaux dans le monde ne peuvent pas diminuer, car les consommateurs des pays développés maintiennent une demande élevée.

162

CHAPITRE 4

La richesse

S’ils veulent maintenir leur accès aux ressources des pays en développement, les entreprises des pays développés doivent contribuer au développement durable et protéger les droits sociaux des travailleurs.

Les distributeurs des pays développés font beaucoup trop de prots sur les marchandises qu’ils achètent aux producteurs des pays en développement.

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SECTION

POURQUOI CERTAINS PAYS SONT-ILS RICHES ET D’AUTRES, PAUVRES ?

4

S’il existe des disparités entre les pays du monde, c’est, entre autres, parce que la richesse est répartie de façon inégale. Les pays riches sont ceux qui disposent des ressources nécessaires pour accumuler des prots et ainsi créer de la richesse.

La création de la richesse Plusieurs facteurs favorisent la création de la richesse, car ils permettent d’atteindre un niveau élevé de production de biens et de services. On constate que, dans les pays riches, les conditions sont réunies pour favoriser la production : un accès facile à des ressources naturelles exploitables, à des capitaux et à des ressources humaines qualiées. Cependant, lorsque les conditions ne sont pas favorables, le développement et la croissance économiques sont ralentis et la création de la richesse s’en trouve limitée.

21 Facteur 1 : l’exploitation des ressources naturelles Les conditions qui créent de la richesse ■

Les pays qui ont accès à des ressources sont avantagés. En effet, la production de biens nécessite l’exploitation de nombreuses ressources naturelles comme l’eau, le bois, le pétrole, les minéraux, etc. Plus les ressources sont abondantes, plus le pays est avantagé.

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Les conditions qui limitent la création de la richesse ■



Les pays qui n’ont pas accès à des ressources naturelles sont désavantagés. Certains pays possèdent de nombreuses ressources naturelles, mais ne peuvent pas les exploiter parce qu’ils ne disposent pas des infrastructures nécessaires (accès à des sources d’énergie, machineries, ports, ponts ou routes pour acheminer les ressources, etc.), des capitaux nécessaires, ou parce que ces ressources sont exploitées par des entreprises étrangères.

Des sanctions contre la surexploitation des ressources

L’accès aux ressources naturelles est précieux. Certaines ressources sont essentielles pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. C’est le cas des stocks de poissons. Toutefois, certaines espèces de poissons sont victimes de surpêche. On estime actuellement que 80 % des stocks de poissons de la Méditerranée et 47 % des stocks de l’Atlantique du Nord-Est sont surexploités. La pêche est donc aujourd’hui réglementée. L’Union européenne, par exemple, adopte des politiques d’exploitation et applique des sanctions dans le but de préserver ou de restaurer les stocks de poisson. En 2012, la Commission européenne a interdit l’importation de poissons provenant de stocks surexploités. En 2013, le Parlement européen a adopté un accord pour mettre n au rejet en mer des poissons non commercialisables (trop petits, abîmés, etc.). Des pays en dehors de l’Union européenne adoptent aussi des normes en matière d’exploitation des ressources. On voit ici des poissons saisis au port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les navires chinois d’où provenaient ces poissons ont été interceptés pour pratique illégale de la pêche.

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SECTION 4

Pourquoi certains pays sont-ils riches et d’autres, pauvres ?

163

22 Facteur 2 : la productivité des entreprises Les conditions qui créent de la richesse ■





Les capitaux qu’une entreprise accumule ou emprunte lui permettent d’investir dans la production de biens et de services, et donc d’améliorer sa productivité. Plus la productivité d’une entreprise est élevée, plus elle accumule des prots. Elle peut alors investir dans son développement (par exemple en créant de nouveaux produits ou en offrant des services dans un nouveau marché). Plus une entreprise augmente sa production, plus elle peut exporter ses produits ou ses services et ainsi créer de la richesse. C’est ainsi que les entreprises participent au développement économique d’un pays.

Les conditions qui limitent la création de la richesse ■





Une entreprise qui n’est pas productive n’accumule pas de prots et ne peut pas investir dans son développement. Les pays qui comptent peu d’entreprises productives sont moins riches, car ils exportent moins. Les pays qui ont de la difculté à avoir accès à des capitaux ne peuvent pas investir dans des infrastructures qui facilitent la productivité des entreprises.

23 Facteur 3 : la qualication de la main-d’œuvre Les conditions qui créent de la richesse ■



Plus les travailleurs sont formés et spécialisés, plus ils contribuent aux activités économiques qui créent de la richesse. Une main-d’œuvre qualiée contribue à l’innovation et produit souvent des biens qui ont plus de valeur.

Les conditions qui limitent la création de la richesse ■



Un manque de main-d’œuvre qualiée nuit à la productivité d’une entreprise et au développement économique. Une main-d’œuvre peu qualiée exerce des tâches peu spécialisées et produit des biens qui ont moins de valeur.

24 Des infrastructures négligées

An de réduire leurs coûts de production et pensant ainsi améliorer leur productivité, certaines entreprises négligent les investissements dans leurs infrastructures. Le manque d’investissement dans les infrastructures peut avoir des conséquences graves. Au Bangladesh, en avril 2013, l’effondrement d’un immeuble abritant des ateliers de textile a fait plus de mille morts.

164

CHAPITRE 4

La richesse

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25 Facteur 4 : les investissements des États Les conditions qui créent de la richesse ■



Les conditions qui limitent la création de la richesse

Certains États investissent dans leur développement économique, par exemple en nançant la recherche et le développement dans le but de trouver des façons d’exploiter plus efcacement les ressources. Le nancement de l’éducation est aussi une façon pour les États de s’assurer d’avoir une main-d’œuvre qualiée.





Certains États investissent peu dans le développement des entreprises. Les entreprises sous-nancées sont peu productives et se développent lentement. Un manque de nancement de l’État dans les infrastructures nécessaires au commerce, à la communication et à la production de biens (routes, aéroports, voies ferrées, réseau de téléphonie ou d’Internet, etc.) nuit au développement économique d’un pays et à sa participation au commerce mondial.

27 Le nancement de la formation

26 Les effets du sous-nancement des États Faibles investissements de l’État

Entreprises peu développées

Faible productivité

Peu de prots

L’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal est une école-usine qui assure la formation d’ouvriers qualiés et spécialisés selon les besoins de l’industrie aérospatiale. Elle fait partie du réseau scolaire public québécois (elle est donc nancée par le gouvernement).

28 Quelques données en lien avec les investissements des États PIB/hab. selon la PPA

Dépenses en recherche et développement (% du PIB)

Inscriptions à l’école (enseignement supérieur – après le secondaire) (% de la population)

Finlande

37 000

3,8

96

Japon

36 900

3,4

60

États-Unis

50 700

2,8

95

Chine

9 300

1,5

24

Éthiopie

1 200

0,2

8

Pays

D’après CIA, The World Factbook, 2013 ; PNUD, 2013 ; Banque mondiale, 2011 et 2012.

Ce tableau illustre les impacts que peuvent avoir les investissements publics sur l’économie et la formation de la main-d’œuvre.

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SECTION 4

Pourquoi certains pays sont-ils riches et d’autres, pauvres ?

165

1. Voici des ches qui caractérisent la situation économique de deux pays. Complétez-les, puis répondez aux questions. Servez-vous des données du tableau 28 à la page 165 pour compléter les ches. ÉTHIOPIE

FINLANDE

PIB par hab. (PPA) :

PIB par hab. (PPA) :

Dépenses de l’État en éducation (% du PIB) : 4,7 %

Dépenses de l’État en éducation (% du PIB) : 6,8 %

Dépenses de l’État en recherche et développement (% du PIB) :

Dépenses de l’État en recherche et développement (% du PIB) :

a) Précisez si ces pays sont riches ou pauvres. b) Quel facteur lié à la création de la richesse est représenté par les données de ces ches ?

c) Quels sont les autres facteurs liés à la création de la richesse ? n

n

n

2. Lisez le texte suivant, puis répondez aux questions. « […] Notre gouvernement a dit déjà que l’exploitation des ressources naturelles du Canada ne se fera pas à moins qu’elle ne soit sécuritaire et responsable. […] Nos nouvelles sanctions administratives pécuniaires [des amendes en argent] donnent encore plus de force aux mesures de protection de l’environnement […]. Ces nouvelles sanctions viendront s’ajouter aux […] inspections et [aux] poursuites criminelles […] ». Ressources naturelles Canada, 15 février 2013.

a) Indiquez les mesures prises par le Canada concernant la gestion des ressources naturelles.

b) Pourquoi le Canada met-il en place ce genre de mesures ?

3. Qu’est-ce qui peut freiner le développement et la croissance économique ? Donnez un exemple pour chacun des facteurs suivants. Les ressources naturelles :

La main-d’œuvre :

166

CHAPITRE 4

La richesse

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SECTION

COMMENT LA MONDIALISATION DE L’ÉCONOMIE ENTRAÎNE-T-ELLE DES DISPARITÉS ?

5

Depuis les dernières décennies du XXe siècle, le commerce international a connu une progression sans précédent. En fait, selon l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le volume des échanges commerciaux a été multiplié par 9 entre 1980 et 2012. Cependant, certains pays en retirent plus de bénéces que d’autres. En effet, les multinationales, qui proviennent surtout des pays développés, sont les principaux acteurs de ces échanges commerciaux. La mondialisation accentue donc des disparités économiques qui existaient déjà.

La mondialisation économique et les ux commerciaux La mondialisation se caractérise principalement par la libéralisation des échanges de biens et de services entre les pays. Cela signie entre autres que plusieurs États adoptent des mesures de libre-échange et que, peu à peu, les barrières commerciales (comme les tarifs douaniers) sont levées. De plus en plus de regroupements économiques se forment. Leur objectif est de favoriser les échanges entre les États membres. La mondialisation se caractérise aussi par une délocalisation de la production et par la libre circulation des capitaux. L’amélioration des moyens de transport et de communication facilite grandement l’augmentation des ux commerciaux.

Flux commercial Circulation de biens et de services.

29 Les principaux ux commerciaux dans le monde

D’après L’Atlas, Le Monde diplomatique, 2013.

L’Europe, l’Asie et l’Amérique du Nord dominent le commerce mondial. Toutefois, ils commercent beaucoup à l’intérieur de leur région. L’Amérique du Sud, l’Afrique et les pays du Golfe (Moyen-Orient) comptent surtout sur l’exportation vers d’autres régions.

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SECTION 5

Comment la mondialisation de l’économie entraîne-t-elle des disparités ?

167

Les multinationales à l’heure de la mondialisation L’ouverture des marchés mondiaux prote beaucoup aux pays développés, particulièrement à leurs entreprises multinationales. En effet, la libéralisation des échanges ouvre aux multinationales de nouveaux marchés pour vendre leurs produits. De plus, l’ouverture des frontières leur donne accès à une main-d’œuvre nombreuse et souvent moins coûteuse que dans leur pays d’origine. La délocalisation de leur production leur permet donc d’abaisser leurs coûts de production et, par conséquent, d’augmenter leurs prots. Plusieurs pays voient d’un bon œil l’arrivée de multinationales sur leur territoire puisqu’elles garantissent la création d’emplois. Les entreprises qui créent des emplois sont généralement des entreprises qui prennent de l’expansion et génèrent de la richesse, ce qui constitue une source de revenus additionnels pour un État. Les États attirent les multinationales en leur offrant, entre autres, des subventions ou des avantages scaux (ils réduisent ou éliminent les impôts des multinationales). Toutefois, les activités des multinationales peuvent aussi accroître les disparités.

30 Des effets négatifs des activités des multinationales La délocalisation La délocalisation entraîne des pertes d’emploi dans les pays développés : certains employés se retrouvent sans travail.

La dégradation de l’environnement L’installation de multinationales dans les pays où les lois environnementales sont peu sévères peut entraîner des problèmes environnementaux et des problèmes de santé chez des populations déjà pauvres et vulnérables.

168

CHAPITRE 4

La richesse

L’appauvrissement de certaines populations L’exploitation des ressources naturelles dans les pays où s’implantent les multinationales ne prote pas toujours aux populations locales, qui perdent parfois les terres et les ressources dont elles dépendent pour vivre.

De mauvaises conditions de travail La création d’emplois dans des pays où la main-d’œuvre coûte moins cher ne se fait pas toujours dans le respect des droits des travailleurs et des droits humains.

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Des conséquences dans les pays développés Avec la mondialisation, les pays développés peuvent exporter davantage vers plus de pays et ainsi conquérir de nouveaux marchés. Cela crée davantage de richesse dans les pays développés, car leurs entreprises accroissent leur productivité et leurs prots. De plus, la mondialisation permet aux consommateurs des pays développés d’avoir accès à une plus grande variété de produits à un prix compétitif. Cependant, la mondialisation a aussi des effets néfastes dans les pays développés, particulièrement sur le marché du travail. Cela est vrai surtout dans le secteur manufacturier, où plusieurs ouvriers perdent leur emploi quand les entreprises délocalisent leur production. Les pays développés doivent donc être en mesure de soutenir ceux qui perdent leur emploi par différentes mesures (assurance-emploi, aide à la recherche d’emploi, etc.). Ils doivent aussi chercher à développer et à soutenir des industries de pointe (aéronautique, robotique, pharmaceutique, etc.), qui exigent une main-d’œuvre plus qualiée.

Secteur manufacturier Secteur de l’économie qui regroupe surtout les industries qui procèdent à la production de biens, à la réparation et à l’installation d’équipements industriels.

31 La mondialisation : protable pour tous ? Les partisans de la mondialisation estiment qu’elle peut avoir plusieurs avantages pour les pays qui y prennent part. « Dans la plupart des cas, [la] libéralisation du commerce s’est révélée un facteur important de croissance économique. […] Pour les partisans de la mondialisation, l’ouverture des marchés est en effet un puissant moteur de création de richesse, car, en instituant le jeu de la libre-concurrence, elle stimule l’activité économique. » Radio-Canada, « La mondialisation des marchés ».

Les principaux ux commerciaux dans le monde montrent que ce sont surtout les pays développés qui protent de la libéralisation des échanges. « De bien des façons, la mondialisation n’est pas mondiale. Les régions les plus pauvres n’ont pas reçu beaucoup de capital neuf, car celui-ci se déplace d’un pays riche à l’autre ou d’un pays industrialisé à un pays qui s’industrialise rapidement. Le commerce international a été moins mondial que régional […]. » Stephen Azzi, « La mondialisation », L’Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 2009.

32 Des chômeurs allemands devant un centre d’emploi

Des États mettent en place des programmes sociaux dans le but d’améliorer l’accès à l’emploi et à l’éducation, ce qui contribue à réduire les inégalités.

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SECTION 5

Comment la mondialisation de l’économie entraîne-t-elle des disparités ?

169

Des conséquences dans les pays en développement Les exportations mondiales En 2012, la

Chine était le 1er pays

exportateur du monde, avec

11,1 %

des exportations mondiales. D’après OMC, 2013.

La mondialisation a aussi des effets dans les pays en développement. Ces effets ne sont pas toujours négatifs. En effet, l’augmentation des exportations à destination des pays développés et l’apport de nouveaux capitaux permettent la mise en place de plusieurs infrastructures industrielles dans les pays en développement. Ainsi, ces pays peuvent redresser leur économie. Par exemple, plusieurs pays africains connaissent une forte croissance économique. C’est le cas du Niger, qui a connu en 2012 une croissance économique de 14,5 % selon le Fonds monétaire international (FMI). Le Niger se développe surtout grâce aux gisements de pétrole et à la présence d’importants gisements d’uranium. Ces ressources et la disponibilité de la main-d’œuvre attirent plusieurs multinationales, comme Areva, une entreprise française, qui est devenue le plus grand employeur privé du pays. Les économies émergentes de la Chine, de l’Inde et du Brésil connaissent aussi une forte progression économique axée sur la production industrielle et l’exportation. La mondialisation n’ouvre pas seulement les frontières des pays aux échanges commerciaux, elle les ouvre aussi à la main-d’œuvre. Dans les pays en développement, la mondialisation entraîne une migration des travailleurs vers les villes et les centres industriels, là où les possibilités d’emploi sont les plus intéressantes. Les travailleurs les plus qualiés tentent même de proter de l’ouverture des frontières pour améliorer leur situation économique dans des pays développés.

33 La part des pays industrialisés (OCDE) dans le commerce mondial 2000

2010

40 %

2030

49 %

57 % Pays membres de l’OCDE Pays non membres

60 %

51 %

43 % D’après OCDE, 2010.

L’OCDE prévoit que les pays qui ne sont pas membres de l’OCDE (souvent des pays qui sont moins industrialisés, en développement ou dont l’économie est émergente) représenteront près de 60 % du PIB mondial en 2030.

OCDE Organisation de coopération et de développement économiques. Elle regroupe des pays démocratiques qui ont une économie de marché, pour la plupart des pays développés (34 pays en 2013), surtout en Europe et en Amérique du Nord.

170

CHAPITRE 4

La richesse

34 Des travailleurs indiens aux Émirats arabes unis

Les pays qui connaissent une croissance rapide ont besoin d’une main-d’œuvre abondante. C’est le cas des Émirats arabes unis, où les travailleurs immigrants temporaires représentent plus de 80 % de la population active.

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1. Complétez ce texte, qui porte sur la mondialisation. La

de l’économie est marquée par une progression importante

du

mondial. Elle se caractérise surtout par une

des échanges et par une augmentation de la circulation des

et

dans le monde. Les entreprises

,

principalement contrôlées par les

, ou pays riches, tirent plusieurs

avantages de la mondialisation. Celle-ci leur permet de développer leurs activités dans d’autres pays et de leur production, là où la main-d’œuvre est

.

2. Vous êtes à la tête d’une entreprise multinationale. Expliquez quels sont les avantages de la mondialisation pour vous. Dans votre réponse, servez-vous des mots suivants. ■

coûts de production



marchés



prots



main-d’œuvre

3. Complétez les énoncés de ce tableau, qui porte sur les multinationales. ■

Ce qui incite les États à accueillir les multinationales



Exemple d’une mesure adoptée par les États pour attirer les multinationales

4. Ces situations liées à la mondialisation témoignent-elles d’une hausse ( ) ou d’une baisse ( ) des disparités ? a) Une multinationale canadienne décide de délocaliser sa production en Inde, où la main-d’œuvre coûte moins cher. b) Une multinationale doit payer des taxes et des redevances à l’État dans lequel elle est installée an de faire proter de l’exploitation des ressources à l’ensemble de la population. c) Une multinationale décide d’adopter des normes qui tiennent compte de principes de justice sociale et de développement durable.

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SECTION 5

Comment la mondialisation de l’économie entraîne-t-elle des disparités ?

171

5. Observez la caricature, puis répondez aux questions en vous servant aussi des informations présentées aux pages précédentes. a) Lequel des personnages représente les pays développés ?

b) Consultez la carte à la page 167, puis précisez si ce sont les pays développés ou les pays en développement qui participent le plus à la mondialisation des échanges. Simanca Osmani, Globalization, 2007.

c) Expliquez de quelle façon la caricature illustre l’information présentée sur cette carte.

d) Quel élément de la caricature montre que tous les pays ne peuvent pas participer librement à la mondialisation ?

e) Indiquez quelles sont les conséquences de la mondialisation. n

Dans les pays développés :

n

Dans les pays en développement :

f) Parmi les afrmations suivantes, surlignez celle qui correspond le plus à la caricature. n

172

La mondialisation est un facteur de développement.

CHAPITRE 4

La richesse

n

La mondialisation cause des disparités.

n

La mondialisation est accessible à tous.

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SECTION

6

QUE PEUVENT FAIRE LES OI ET LES ONG POUR RÉDUIRE LES DISPARITÉS ?

La mondialisation contribue à l’augmentation des échanges dans le monde. Elle favorise aussi la collaboration entre les États, notamment au sein de regroupements économiques ou d’organisations internationales (OI) qui réglementent ces échanges. Toutefois, tous les États ne protent pas de la mondialisation de façon égale. C’est pour cette raison que certaines OI et plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) 35 La part de l’UE et de l’ANASE proposent des solutions pour réduire les disparités. dans le commerce mondial, en 2011 17 %

Des regroupements économiques

49 %

Certains États entretiennent des relations économiques étroites et se réunissent au sein de regroupements (ou grands ensembles économiques) an de contribuer à leur développement mutuel. C’est le cas de l’Union européenne (UE), qui a comme principal objectif de renforcer la coopération économique entre les pays membres, par exemple en éliminant les barrières (tarifs douaniers) qui freinent les échanges de biens, de services, de personnes et de capitaux. L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), qui regroupe 10 pays asiatiques, en est un autre exemple. Elle vise principalement à accélérer la croissance économique et à améliorer les conditions de vie des populations de l’Asie du Sud-Est. Les grands ensembles économiques dominent souvent l’espace économique mondial, ce qui laisse moins de place aux pays moins développés qui ne sont pas regroupés.

^t sUr IMAGE ArrE

34 % ANASE

UE

Reste du monde

D’après OMC, 2011.

Les échanges commerciaux effectués par l’UE et l’ANASE représentent à eux seuls plus de la moitié du commerce mondial de marchandises.

Le Forum économique mondial

Chaque année, plusieurs politiciens, dirigeants d’entreprises et intellectuels se réunissent pour débattre de différents enjeux dans les domaines de l’économie, de la santé et de l’environnement. Le Forum économique mondial est nancé par de grandes entreprises membres dont le chiffre d’affaires est généralement supérieur à 5 milliards de dollars US. Plusieurs altermondialistes* protestent contre ce type de réunion et afrment que le Forum économique mondial ne sert que l’intérêt des plus riches. En réaction au Forum économique mondial, ils ont d’ailleurs mis sur pied un nouvel espace de débat, le Forum social mondial, qui se tient chaque année au Brésil et dont l’objectif est de réunir la société civile an de discuter de développement durable, de démocratie et de droits humains. * Relatif à l’altermondialisation, un mouvement qui conteste le modèle libéral de la mondialisation et propose des solutions d e remplacement.

Une réunion du Forum économique mondial en Chine, en septembre 2013.

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Une manifestation lors du Forum social mondial au Brésil, en janvier 2012.

SECTION 6

Que peuvent faire les OI et les ONG pour réduire les disparités ?

173

Des organisations internationales (OI) An de faciliter les échanges entre les pays, des OI organisent des rencontres de discussion et xent des règles commerciales et nancières. Ces organisations sont essentiellement contrôlées par des pays développés. Ces pays xent leurs propres règles de développement à l’ensemble des pays du monde.

36 Quelques OI et leurs objectifs OI

Objectifs ■

G8 Groupe des Huit (pays les plus riches)





OMC Organisation mondiale du commerce







FMI



Fonds monétaire international







Banque mondiale



FAO*



Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture





Favoriser la concertation, principalement sur des questions économiques. Éviter les problèmes nanciers.

Faciliter les échanges commerciaux par le moyen de négociations commerciales. Régler les conits commerciaux. Aider les pays en développement. Encourager la coopération monétaire internationale. Contribuer à la stabilité nancière internationale. Favoriser une croissance économique durable. Faire reculer la pauvreté. Stimuler le développement économique. Accorder des prêts aux pays en développement.

Faire en sorte que toutes les populations puissent répondre à leurs besoins nutritionnels. Contribuer à la productivité agricole. Rehausser la qualité de vie des populations rurales.

* Food and Agriculture Organization.

Plusieurs accusent ces organisations de favoriser le développement du commerce mondial plutôt que de travailler à réduire les disparités. Voici deux exemples de ces critiques. ■



174

CHAPITRE 4

La richesse

Le FMI accorde des prêts aux pays en difculté. Pour s’assurer que ces prêts lui seront remboursés, le FMI impose au pays emprunteur une politique de réformes économiques. Ainsi, le pays emprunteur est souvent contraint de réduire ses dépenses publiques (éducation, santé), ce qui augmente les disparités dans les conditions de vie. La Banque mondiale et le FMI orientent l’économie des pays en développement qui sont en difculté vers la production de cultures destinées à l’exportation (café, cacao, coton). Les pays en développement n’arrivent pas à affronter la concurrence sur le marché mondial dans ce domaine, notamment parce que l’agriculture ne s’accompagne pas d’une industrialisation. En effet, l’industrialisation est indispensable à la modernisation agricole. Sans elle, il n’y a pas de tracteurs, pas de routes ni de véhicules pour transporter les marchandises. Les pays en développement, peu industrialisés, sont donc désavantagés sur les marchés mondiaux, en partie à cause de l’orientation économique déterminée par la Banque mondiale et le FMI.

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Des organisations non gouvernementales (ONG) Selon plusieurs ONG, le développement économique devrait répondre davantage aux besoins de l’ensemble des populations. Ces ONG nancent des projets fondés sur les principes du développement durable comme moyen de réduire les disparités et la pauvreté. Dans le cadre de ces projets, elles offrent aux plus pauvres la possibilité de participer au processus de création de la richesse. Par exemple, elles organisent des formations qui favorisent le développement d’entreprises locales. Les ONG fournissent du matériel et des infrastructures pour permettre aux plus pauvres de cultiver les produits dont ils ont besoin au lieu de dépendre des produits importés de l’étranger. Certaines de ces ONG ont une inuence importante auprès des États et dans la communauté internationale.

37 Quelques ONG et leur mission ONG

Mouvement international Quart monde







Oxfam International* ■





Forum social mondial ■

MSF ■

Médecins sans frontières

Justice sociale Concept socioéconomique qui vise le développement d’une société plus juste, où la richesse est mieux répartie entre les membres d’une société.

Mission ■



FSM

Extrême pauvreté Situation d’une personne qui ne dispose pas des revenus nécessaires pour répondre à ses besoins essentiels et ne peut assumer ses obligations et ses responsabilités professionnelles, familiales ou sociales.

Éradiquer la misère et lutter pour les droits humains. Garantir l’accès des plus pauvres à l’exercice de leurs droits. Sensibiliser l’opinion publique à l’extrême pauvreté. Lutter contre la pauvreté et pour la justice sociale. Mettre en place des mesures d’urgence pour venir en aide aux populations des pays pauvres. Organiser des projets de développement communautaire et dénoncer les pratiques commerciales non équitables. Coordonner l’action des organisations altermondialistes. Créer des occasions de rencontre pour traiter de préoccupations sociales liées à la mondialisation comme les droits humains, le développement durable, etc. Offrir une assistance médicale d’urgence en situation de conit ou de crise humanitaire. Intervenir auprès de populations en danger dans les pays touchés par les guerres, les catastrophes, les épidémies, etc., à la demande d’un État ou d’un organisme de l’ONU.

*Oxford Committee for Famine Relief.

38 Le mouvement des indignés aux États-Unis

Depuis le printemps 2011, plusieurs mobilisations citoyennes se sont organisées dans des pays développés an de dénoncer paciquement les injustices sociales et nancières dans le monde.

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SECTION 6

Que peuvent faire les OI et les ONG pour réduire les disparités ?

175

^t sUr IMAGE ArrE

Le microcrédit

Pour promouvoir le développement économique et social des sociétés et des pays moins riches, une solution a été mise de l’avant dans les années 1980 par l’économiste et homme d’affaires bangladais Muhammad Yunus. En 1983, il a mis sur pied une première institution de microcrédit : la Grameen Bank. Le microcrédit consiste à prêter de petites sommes d’argent à des personnes pauvres, qui n’ont pas accès aux banques traditionnelles. L’accès à des capitaux permet aux plus démunis, surtout dans les pays en développement, de démarrer leur propre entreprise pour s’assurer un revenu. Ils peuvent ainsi améliorer leurs conditions de vie et participer à l’économie. Depuis la mise sur pied de la Grameen Bank, plusieurs initiatives de microcrédit ont vu le jour, y compris dans les pays développés comme la France. En 2010, on estime que plus de 105 millions d’emprunteurs ont eu accès au microcrédit dans les pays en développement. De ce nombre, 80 % étaient des femmes.

Des femmes du Burkina Faso ont lancé leur entreprise grâce au microcrédit.

1. Remplissez les ches sur ces deux regroupements économiques. UNION EUROPÉENNE (UE)

ASSOCIATION DES NATIONS DE L’ASIE DU SUD-EST (ANASE)

Nombre de pays membres :

Nombre de pays membres :

Objectif :

Objectif :

Part du commerce mondial en 2011 :

Part du commerce mondial en 2011 :

2. De quelle organisation internationale font partie les personnes qui s’expriment ? Je travaille pour une organisation internationale qui cherche une solution aux conits commerciaux an de faciliter les échanges.

176

CHAPITRE 4

La richesse

Mon pays m’a envoyé participer à une discussion internationale qui porte sur de grandes questions économiques.

Mon travail consiste à trouver des façons de rendre accessible à tous une nourriture saine et de réduire la faim dans le monde.

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3. Prenez connaissances des points de vue exprimés dans ces documents, puis répondez aux questions. « Mongi Rahoui, député […] à l’Assemblée nationale [de Tunisie] […], a attiré l’attention […] sur les […] répercussions de l’obtention du prêt […] du Fonds monétaire international (FMI). […] Les mesures faisant partie du PAS [Politique d’ajustements structurels imposée par le FMI lors d’un prêt] impliquent notamment la privatisation* des établissements publics, ainsi que l’ouverture des frontières sans que les entreprises locales ne soient […] sufsamment compétitives pour faire face à la concurrence extérieure. […] Tous ces éléments ont des [conséquences négatives] et peuvent conduire à la faillite de l’État. » Business News, 23 mai 2013. * Action de transférer au secteur privé ce qui était auparavant la propriété ou la responsabilité de l’État.

« En général, les pays sollicitent l’aide […] du FMI lorsqu’ils se heurtent à des difcultés économiques. […] Pour contrer ces [difcultés], les pouvoirs publics doivent […] prendre des décisions aux conséquences douloureuses : réduire les dépenses publiques […]. […] C’est la raison pour laquelle certains associent le FMI à l’imposition […] de conditions éprouvantes. En fait, cela revient un peu à critiquer le pompier qui essaie d’éteindre l’incendie ! […] Selon une étude récente […], les programmes appuyés par le FMI ont souvent des effets positifs […]. » Masood Ahmed, FMI, 2012.

a) De quelle OI est-il question dans ces extraits et quels sont ses principaux objectifs ?

b) Nommez une autre OI qui accorde des prêts aux pays en difculté.

c) Lequel de ces documents afche un point de vue critique par rapport aux prêts accordés par le FMI ?

d) Quelles sont les principales critiques adressées au FMI dans ce document ?

e) Selon vous, l’auteur de l’autre document est-il en accord avec ces critiques ? Expliquez votre réponse.

f) Selon vous, les prêts du FMI peuvent-ils contribuer au développement économique d’un pays ?

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SECTION 6

Que peuvent faire les OI et les ONG pour réduire les disparités ?

177

4. Expliquez le lien qui unit ces trois éléments. ■

ONG



réduction des disparités



participation des pauvres à la création de la richesse

5. Associez, à l’aide de èches, chacun des objectifs à son ONG. Réduire l’extrême pauvreté et lutter pour le respect des droits humains.

Forum social mondial ou FSM

Offrir une aide médicale d’urgence aux populations dans le besoin.

Oxfam International

Coordonner l’action de diverses organisations altermondialistes.

Médecins sans frontières ou MSF

Lutter contre l’injustice, grâce à divers projets communautaires, et venir en aide à la population de pays pauvres.

Mouvement international Quart Monde

6. Indiquez quels sont les principaux acteurs (États ou individus) qui prennent des décisions au sein de ces OI et de ces ONG. a) OMC :

d) Banque mondiale :

b) Oxfam International :

e) MSF :

c) G8 :

7. À partir des blocs de lettres, formez six mots. Indiquez ensuite à quel mouvement de mobilisation citoyenne se rapportent les mots que vous avez trouvés.

■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

178

cito ion inj mobil deno vem ust mou

■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

CHAPITRE 4

tion ent paci nciat isa que yens ices

La richesse

1

4

2

5

3

6

Mouvement :

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SECTION

7

L’ENDETTEMENT DES ÉTATS AUGMENTE-T-IL LES DISPARITÉS ? Au cours du XXe siècle, les pays se sont considérablement endettés. À la suite de la décolonisation, les pays en développement ont dû emprunter des fonds an d’investir pour mettre sur pied leurs propres industries. Leur dette publique a donc augmenté rapidement. De leur côté, les pays développés ont aussi vu leur dette publique augmenter en raison d’une hausse des dépenses engagées pour offrir des programmes et des services sociaux adéquats à l’ensemble de leur population. Cet endettement a eu des effets négatifs à l’échelle mondiale.

Dette publique Ensemble des emprunts contractés par un État.

Certains États comme la Grèce (156,9 %) et l’Italie (127 %) ont une dette publique très élevée. Leurs tentatives pour réduire leurs dépenses publiques, et ainsi réduire leur dette, ont eu des conséquences négatives sur leur économie et leur population. Ces tentatives de réduction des dépenses sont considérées par plusieurs comme un obstacle à la croissance.

39 La répartition mondiale de l’endettement des États

Le Japon a une dette publique qui représente plus de 214,3 % du PIB total du pays en 2012. C’est l’État qui a la dette publique la plus élevée au monde.

Certains États d’Afrique ont une dette publique assez faible. La plupart de ces États offrent peu de programmes sociaux (santé, éducation, etc.) à leur population. Les programmes sociaux, très coûteux, garantissent pourtant souvent une croissance du PIB, ce qui crée de la richesse dans un État.

D’après CIA, The World Factbook, 2012.

La majorité des États d’Europe et d’Amérique du Nord sont fortement endettés. Les États dont les économies sont émergentes s’endettent eux aussi progressivement.

Les causes de l’endettement Les États contractent des emprunts an de nancer leurs dépenses. L’ensemble de ces emprunts constitue la dette d’un État. Ces dépenses couvrent, par exemple, les frais liés à la construction d’infrastructures (routes, ponts, etc.), les programmes et services sociaux (santé, éducation, assurance-emploi, etc.), les subventions pour le développement de diverses entreprises, les dépenses militaires, etc.

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SECTION 7

L’endettement des États augmente-t-il les disparités ?

179

Les principaux créanciers Créancier Personne, État, organisation ou entreprise à qui un débiteur (personne, État, etc.) doit rembourser de l’argent. Débiteur Personne, État, organisation ou entreprise qui a contracté une dette. Mesures d’austérité Politiques ou mesures économiques visant à réduire les dépenses de l’État et à assainir la gestion de ses nances. Privatisation Action de transférer au secteur privé ce qui était auparavant la propriété ou la responsabilité de l’État.

Les États font des emprunts auprès de différents créanciers, comme d’autres États plus riches, des banques, des institutions nancières, des organisations internationales (FMI, Banque mondiale), des citoyens fortunés, etc. Les États des pays en développement empruntent de fortes sommes d’argent aux États des pays développés ou encore à des organisations internationales pour soutenir leur économie et améliorer leurs infrastructures. Ils deviennent ainsi des États débiteurs.

Les effets de l’endettement L’endettement met de la pression sur les États, car ils doivent consacrer une partie de leur budget au remboursement de la dette et des intérêts qui y sont liés. Cette situation engendre des tensions entre les États débiteurs et les organisations ou les États créanciers. Cela crée aussi des tensions au sein même des populations des États endettés qui subissent les effets des mesures d’austérité mises en place par les autorités pour rembourser la dette. Devant cette situation, plusieurs remettent en question les programmes et services sociaux offerts par les États, estimant qu’ils contribuent à leur endettement. Ils encouragent donc la privatisation de certains services sociaux, comme la santé. D’autres se prononcent contre la privatisation et répliquent que la diminution des services sociaux contribue à l’augmentation des disparités entre les groupes de la société.

40 Une manifestation en Grèce, en 2013

Depuis 2010, le FMI et la Banque centrale européenne ont poussé le gouvernement grec à réduire son endettement en adoptant des mesures d’austérité. Selon certains, en réduisant ses dépenses publiques et en coupant dans certains programmes et services sociaux, l’État plonge la Grèce dans une crise. Les conditions de vie et de travail se détériorent et les gens manifestent leur mécontentement.

Pour les États des pays en développement, le remboursement de la dette est souvent considéré comme un fardeau. Dans certains cas, les capitaux consacrés au remboursement sont plus élevés que ceux qui sont consacrés au développement économique et social. En 1996, le FMI et la Banque mondiale mettent sur pied un programme pour aider les États très endettés à rembourser leur dette. Pour répondre aux exigences de ce programme, les États débiteurs doivent toutefois mettre en place des réformes, dictées par le FMI et la Banque mondiale, pour réduire leurs dépenses. De plus, certains États riches prêtent parfois des fonds en imposant aux États emprunteurs des conditions qui les placent en situation de dépendance économique. Par exemple, ils peuvent leur imposer d’acheter leurs produits ou de les appuyer en cas de conit.

180

CHAPITRE 4

La richesse

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1. Ces questions portent sur l’endettement. a) Qu’est-ce qui explique l’endettement des pays en développement ?

b) Qu’est-ce qui explique l’endettement des pays développés ?

2. Selon la carte à la page 179, dans quelles régions du monde sont majoritairement situés les États les plus endettés ? n

n

3. Complétez le schéma en vous servant de la banque de mots. Banque mondiale n dépendance économique n disparités n écarts n économie éducation n États n faible n Fonds monétaire international n infrastructures institutions nancières n militaires n organisations internationales n privatisation programmes sociaux n réformes n santé n publics n subventions

DÉPENSES PUBLIQUES DES ÉTATS

PRINCIPAUX CRÉANCIERS

n

Construction d’

n

n

Financement des services

n

aux entreprises

n

n

n

Dépenses

plus riches (ex. : banques) Organisations internationales (ex. : et

n

)

Citoyens fortunés

EMPRUNT ET ENDETTEMENT

EFFETS SUR LES PAYS DÉVELOPPÉS n

EFFETS SUR LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT

Remise en question des offerts par l’État

(ex. : n

l’

de certains services sociaux

n

développement de

n

et

Augmentation des

)

Imposition de

dictées par

les

et des

n

entre les groupes de la société

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n

et des programmes sociaux

SECTION 7

envers certains États

L’endettement des États augmente-t-il les disparités ?

181

SYNTHÈSE En résumé La colonisation et la décolonisation La colonisation et la décolonisation de l’Afrique et de certaines régions de l’Asie expliquent en partie les conditions sociales et économiques difciles de ces régions. Elles expliquent aussi leur faible participation au commerce mondial.

La répartition de la richesse La richesse est répartie de façon inégale dans le monde. Le coefcient de Gini, le PIB par habitant et l’IDH sont les indicateurs les plus souvent utilisés pour mesurer les disparités.

La division Nord-Sud La division Nord-Sud illustre les disparités mondiales. Le Nord rassemble surtout les pays développés et riches, alors que le Sud regroupe en majorité les pays en développement, plus pauvres. Des économies émergentes se joignent peu à peu aux pays du Nord. Les pays développés sont plus industrialisés que les pays en développement. Ils afchent une bonne qualité de vie et jouent un rôle dominant dans le commerce mondial. Les pays en développement sont généralement peu industrialisés. La qualité de vie y est souvent mauvaise.

La création de la richesse La richesse d’un pays dépend de son accès à des ressources (eau, pétrole, etc.) et à des capitaux, de la productivité de ses entreprises, de ses investissements publics et de la qualication de sa main-d’œuvre.

La mondialisation de l’économie Au cours des dernières décennies, la mondialisation contribue à l’augmentation des échanges commerciaux. Les pays développés protent davantage des ux commerciaux. La mondialisation contribue à la croissance économique mondiale. Les entreprises multinationales protent de la mondialisation pour réduire leurs coûts en délocalisant leurs activités de production. Dans les pays développés, la mondialisation permet d’ouvrir de nouveaux marchés, mais elle occasionne aussi des pertes d’emplois. Dans les pays en développement, la mondialisation est à l’origine de plusieurs disparités, mais aussi de la croissance de certaines économies émergentes.

Les OI et les ONG La mondialisation favorise la collaboration entre les États, qui se rassemblent au sein de divers regroupements comme l’Union européenne et l’ANASE. L’objectif des organisations internationales, comme l’OMC, le FMI et la Banque mondiale, est de faciliter les échanges commerciaux dans le monde. L’objectif de plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) est de réduire les disparités entre les populations du monde et d’assurer une meilleure justice sociale.

L’endettement des États Les États des pays développés sont souvent endettés. L’endettement peut les pousser à réduire leurs dépenses, notamment dans les programmes et les services sociaux, ce qui accentue les disparités économiques et sociales. En imposant des réformes aux États fortement endettés, le FMI et la Banque mondiale contribuent parfois à la détérioration de leur situation économique et sociale.

182

CHAPITRE 4

La richesse

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Activités de synthèse 1. Complétez le schéma. FACTEURS LIÉS À LA CRÉATION DE LA RICHESSE ■

INDICATEURS POUR MESURER LES DISPARITÉS

Accès à de nombreuses



(eau, pétrole, minéraux, bois) ■

Productivité des



de l’État







Qualication de la DISPARITÉS

NORD ■

SUD

COMMERCE

Pays



et

Respect des droits sociaux et économiques



Qualité de vie :



Concentration des

Pays en et peu



Principales activités économiques :



Qualité de vie :

et des Économies

nancières ■

Contrôle d’une part importante du mondial



Facteur historique lié à la domination économique des pays développés :

FLUX COMMERCIAUX ENDETTEMENT

ENDETTEMENT MONDIALISATION ■

Caractéristiques (2) :

ORGANISATIONS QUI ONT UNE INFLUENCE SUR L’ÉCONOMIE MONDIALE ■

Regroupements économiques, comme l’ objectifs sont la

et l’

, dont les principaux

et la

économiques.

, comme l’OMC, le



et la

, dont le principal objectif est de faciliter les

mondiaux.

, dont le principal objectif est de réduire



la pauvreté et les disparités.

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SYNTHÈSE

183

2. Remplissez ce tableau.

Conditions qui limitent la création de la richesse

Caractéristiques des économies des pays développés

Caractéristiques des économies des pays en développement

Caractéristiques des économies émergentes

3. À l’aide des documents du chapitre cités ci-dessous, expliquez les effets de la mondialisation de l’économie.

184

n

Carte 29, p. 167 :

n

Document 30, p. 168 :

n

Document 33, p. 170 :

CHAPITRE 4

La richesse

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PRENDRE POSITION… QUESTION

Est-il possible de réduire les disparités sans nuire à la croissance économique ? « Des recherches récentes du FMI ont montré combien les inégalités extrêmes ralentissent la croissance économique. […] les acteurs du développement reconnaissent que la clé pour des avancées durables […] est de combattre les inégalités […]. Le rapport du F-OMD/IDS [Fonds pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement] recommande de suivre des exemples […] [comme] l’expansion de la protection sociale [et] la hausse du salaire minimum […] comme des stratégies de réduction des inégalités […]. » « La réduction des inégalités doit être une priorité mondiale majeure, déclarent le F-ODM et l’IDS », MDG Funds, 2011.

« Les dirigeants africains comprennent de plus en plus qu’un énorme retour sur investissement [des prots] peut être fait grâce à des investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures. Un développement stable et durable passe par ces secteurs d’avenir […] Cela passe par […] un meilleur accès à l’éducation, et par la création de métiers spéciques grâce au renforcement des PME [petites et moyennes entreprises] africaines. » Richard Attias, « Mettre la croissance de l’Afrique au service de la réduction de la pauvreté et de la bonne gouvernance », Le Monde, 28 mai 2013.

« Selon le rapport, de 1982 à 2004 […] il y aurait eu fort peu d’augmentation du revenu des ménages les plus pauvres […] Au contraire, la majorité des gains de la croissance seraient allés aux 20 % des Canadiens les plus riches […] Le document [rapport] suggère […] de […] s’assurer de respecter les droits du travail et de garder des standards environnementaux élevés. Il conseille aussi des emplois bien rémunérés, […] une expansion des services publics et une scalité [des impôts] plus équitable. » « Des inégalités croissantes au Canada », Radio-canada.ca, 9 octobre 2012.

1. Parmi les solutions proposées dans les documents, laquelle ou lesquelles vous semblent les plus appropriées ? Pourquoi ?

2. Après avoir pris connaissance des points de vue exposés dans ces documents, exprimez votre propre point de vue sur la question.

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SYNTHÈSE

185

CHAPITRE

5

Intervention Opération menée ou mesure prise par un État, un groupe d’États ou une organisation internationale an de gérer une situation d’urgence en territoire souverain.

LES TENSIONS ET LES CONFLITS Les populations de nombreux pays vivent des situations de tensions ou de conits. Les causes des tensions dans le monde sont multiples : la volonté de contrôler des territoires et des ressources, la revendication de droits et de libertés des peuples, la recherche de l’autonomie politique, etc. Il arrive que des tensions se transforment en conits armés. Ces conits peuvent menacer la sécurité des populations et la paix internationale. Dans de telles situations, la communauté internationale, des États et des organisations non gouvernementales (ONG) décident souvent d’agir. Certaines organisations internationales (OI), comme l’Organisation des Nations Unies (ONU), peuvent même décider d’intervenir sur un territoire souverain an de stabiliser les zones de conits et d’assurer le respect des droits humains. Toutefois, ces interventions sont parfois remises en question par certains acteurs internationaux au nom du principe de la souveraineté des États.

1 Les opérations militaires et les effets des conits sur les populations civiles

En septembre 2013, un habitant de la ville de Zamboanga, aux Philippines, constate les dégâts causés par des combats entre les forces du gouvernement philippin et des rebelles musulmans qui désirent former leur propre État.

186

Un soldat rwandais patrouille dans un village de la République centrafricaine dans le cadre d’une mission internationale, en janvier 2014. Déchiré par des conits religieux, ce pays connaît une guerre civile depuis 2012.

« Une guerre est juste quand elle est nécessaire. » Nicolas Machiavel (1469-1527).

Diplomatie

Droit humain

Idéologie

Ingérence

Interdépendance

Intervention

Mondialisation

2 Une intervention armée de la France en République centrafricaine

Un homme armé menace une femme et son enfant.

Pouvoir

Revendication

Un soldat français s’apprête à intervenir en République centrafricaine. Il demande l’appui de l’ONU.

Patrick Chappatte, 2013.

Les populations civiles sont en danger. On voit une maison détruite et des cadavres de civils assassinés.

L’ONU est, en principe, la seule organisation internationale pouvant autoriser une intervention armée dans un territoire souverain.

Selon ce que vous voyez sur cette caricature, la France a-t-elle de bonnes raisons d’envoyer des soldats en République centrafricaine, un territoire souverain ?

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187

SECTION

1

COMMENT S’ORGANISENT LES RELATIONS INTERNATIONALES DEPUIS 1945 ? L Scond Gu mondl (1939-1945) nîn un nsfomon ds lons n ls És. À l su d c con, l communué nnonl dop ds msus pou ncd ls ppos n ls És  ls gus. Dès l mlu ds nnés 1940, on sss à l fondon d plusus ognsons nnonls  égonls,  à l’dopon d és  d convnons qu églmnn l pqu d l gu.

Diplomatie Pqu ds lons polqus n ls És. L dplom  pou bu d égl ls nsons  ls cons n concln ls néês ds És mplqués, sns vo cous à l volnc.

Les relations internationales

3 La menace du nucléaire

Les relations entre les États s’établissent et se maintiennent par la dplom. Lorsque les liens diplomatiques sont brisés ou ne sont pas respectés, des conits armés ou des guerres peuvent éclater. C’est ce qui s’est produit lors de la Seconde Guerre mondiale. Les destructions matérielles et les nombreuses pertes civiles causées par cette guerre ont frappé par leur ampleur. Cela a incité les États à se regrouper an d’agir collectivement pour empêcher que des conits de ce genre ne se reproduisent. C’est dans ce contexte que l’ONU, la plus importante organisation internationale, a vu le jour en 1945. Des États se sont aussi peu à peu regroupés au sein d’organisations régionales, comme l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN).

À la n de la Seconde Guerre mondiale, les Américains larguent deux bombes atomiques sur le Japon. À partir de ce moment, l’arme nucléaire est considérée comme une menace à la sécurité mondiale. Les États se concertent pour éviter la prolifération des armes nucléaires. En 1957, l’ONU crée l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). En 1968, plusieurs États signent le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, dont l’application est assurée par l’AIEA.

1954-1975

ONU ■ Ligue arabe ■

1949

OTAN

1945

1949

Fin de la Seconde Guerre mondiale

1950-1953

Guerre de Corée

Conventions de Genève

1946

Cour internationale de Justice (CIJ)

ChaPitre 5

Guerre du Viêtnam

1980

1960

1950

1940

1945

188

1970

4 Des dates importantes dans les relations internationales, de 1945 à aujourd’hui

1968 1963

Union africaine (UA)

Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires

1948 Déclaration universelle des droits de l’homme 1948 Conit israélo-palestinien

1975-1989

Guerre civile libanaise 1979-1989 1972

Convention sur les armes biologiques

Guerre d’Afghanistan (impliquant l’URSS)

1948 Force de maintien de la paix de l’ONU (Casques bleus)

Les tensions et les conits

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Le droit international Pour avoir un portrait complet des relations internationales pendant la période couvrant la seconde moitié du XXe siècle et le début du XXIe siècle, il ne faut pas se limiter aux conits eux-mêmes. Il faut aussi tenir compte des mécanismes, des règles et des lois mis en place pour tenter de les éviter ou de les encadrer. L’ensemble des lois qui régissent les relations entre les États constitue le droit international public. Son principal objectif est de favoriser la paix et la stabilité entre les nations. Assez ancien, le droit international public s’est beaucoup développé dans la seconde moitié du XXe siècle. Il tire ses sources des différents traités et conventions qui ont été signés : chaque nouvel accord conclu ou jugement rendu par les tribunaux internationaux vient s’ajouter à l’ensemble de règles déjà existantes. Le droit international public a longtemps été qualié de « droit de la guerre ». Toutefois, il s’est transformé pour couvrir plusieurs domaines comme l’environnement, l’économie, le travail et l’action humaar.

Humanitaire Qu vs l b-êr ds humas  appr u ad aux ppulas affés par la gurr u u aasrph aurll.

5 Le procès de Nuremberg

2010

1990

2000

Le droit international public a permis le développement du droit pénal international, qui permet d’arrêter et de juger des individus soupçonnés d’avoir commis des crimes internationaux. De novembre 1945 à octobre 1946 se tient à Nuremberg, en Allemagne, le procès des criminels de guerre nazis (dont Hermann Göring et Rudolf Hess), accusés entre autres de génocide. Ce procès constitue une date marquante du droit international.

Signature ou adoption de conventions et de traités

2001

1990-1991

Invasion de l’Afghanistan par une coalition de pays occidentaux

Guerre du Golfe 1993

Convention sur les armes chimiques 1994

Génocide au Rwanda

Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel

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Principaux conits

1991-2001

2003-2011

Guerres de Yougoslavie

Invasion de l’Irak par une coalition menée par les États-Unis

1999 1997

Création d’organisations internationales et régionales

Intervention de l’OTAN au Kosovo 1998

Cour pénale internationale (CPI)

Section 1

Comment s’organisent les relations internationales depuis 1945 ?

189

Le droit international humanitaire (DIH) Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, le droit international public se donne peu à peu pour mission de protéger le bien-être de l’ensemble des êtres humains. Le DIH fait partie du droit international public. Il est appliqué surtout lors de conits armés. Les règles établies par le DIH servent à limiter les conséquences des conits armés, surtout pour les personnes qui ne combattent pas, comme les civils, les blessés et les prisonniers. Élaboré principalement à la suite de la Seconde Guerre mondiale, le DIH s’inspire beaucoup de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948, et des Conventions de Genève, signées par la quasi-totalité des États du monde en 1949. Le DIH interdit donc toute violation des droits humains.

6 Quelques principes du DIH Interdictions ■













Attaquer des civils et des biens de caractère civil (hôpitaux, écoles, églises, etc.). Commettre des actes de violence sexuelle. Détruire des stocks de nourriture ou des installations servant à l’approvisionnement en eau. Recruter des enfants de moins de 15 ans dans un conit armé. Faire obstacle à la fourniture de secours humanitaires. Utiliser des armes qui ne font pas de distinction entre civils et combattants (ex. : mines antipersonnel). Prendre des otages ou se faire passer pour un civil.

Obligations ■











Donner aux civils et aux prisonniers de la nourriture, de l’eau, des vêtements, un abri, des soins médicaux. Détenir les femmes et les enfants séparément des hommes. Donner à tous le droit à un procès équitable. Pour les combattants : se distinguer des civils (uniformes). Ne viser que des objectifs militaires. Réduire le plus possible les dommages qui pourraient être causés à des civils (dommages collatéraux).

Le DIH dénit les interdictions et les obligations à respecter en temps de guerre. Il s’appuie sur plusieurs traités, dont les Conventions de Genève de 1949.

^t sUr IMAGE ArrE

D’après CICR, 2012.

Aux origines du DIH

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été créé en Suisse en 1863, ce qui en fait la plus ancienne organisation humanitaire. L’année suivante, en 1864, il contribue à l’adoption de la première Convention de Genève, qui vise à améliorer le sort des militaires blessés. Depuis, le CICR se donne pour mission de protéger l’ensemble des victimes (civils, blessés, prisonniers, etc.) lors de conits armés et de leur porter assistance. Au l des années, le CICR a contribué à la mise en place de lois et de normes visant à réglementer la guerre. Par exemple, il a participé à la rédaction des Conventions de Genève de 1949. Il a donc joué un rôle central dans l’élaboration du DIH. Le CICR est d’ailleurs reconnu dans plusieurs traités internationaux et il a un statut d’observateur à l’ONU depuis 1990.

Une afche de la Croix-Rouge qui incite aux dons de sang (1914-1916). Le message dit « Votre sang peut le sauver ».

190

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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1. Trouvez la phrase cachée. Pour y arriver, suivez les consignes ci-dessous. a) Complétez les énoncés 1 à 12. b) Dans la grille, surlignez les mots correspondant à vos réponses. c) Notez ensuite les lettres non surlignées pour découvrir la phrase cachée.

1

Moyen utilisé pour régler les tensions entre les États sans avoir recours à la violence : .

2

Endroit où ont été signées plusieurs conventions liées au DIH :

.

3

Le DIH interdit que ce groupe de la société soit recruté dans un conit armé :

4

Les combattants doivent porter un lors des conits armés.

5

Ce droit régit les relations entre les États : le droit

6

Ce droit a été établi pour limiter les conséquences des conits armés sur les personnes

pour se distinguer des civils public.

qui n’y participent pas : le droit international 7

.

.

Selon les principes du DIH, les dommages causés à des civils, ou dommages , doivent absolument être limités le plus possible lors de conits armés.

8

9

10

Le procès de a contribué au développement du droit pénal international.

L

E

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H O G R

L

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Le DIH a comme objectif de faire respecter

E

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les les humains.

L

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L

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de tous

Ce type de document est une des sources à la base de l’élaboration du droit international : .

11

12

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Le DIH vise surtout la protection des

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et de ceux qui ne prennent pas part aux conits armés (soldats blessés, travailleurs humanitaires, etc.).

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Le sigle de l’Organisation européenne qui a fortement contribué à l’élaboration du DIH : .

E

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Phrase cachée :

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Section 1

Comment s’organisent les relations internationales depuis 1945 ?

191

SECTION

2

Ingérence L fi, pou un É, un goup d’És, un OI ou ou u ognision, d’invni sns consnmn su l ioi souvin ou dns ls ffis inns d’un É.

QUE SONT LES INTERVENTIONS EXTÉRIEURES EN ZONES DE TENSIONS ET DE CONFLITS ? Un É connu comm indépndn p l communué innionl xc s souviné su son ioi. Un É souvin n’s soumis à ucun uoié u qu l sinn. Psonn n pu invni su son ioi ou s’ingé dns ss ffis inéius. L connissnc d l souviné d’un É impliqu donc l pincip d non-ingénc. Il iv oufois qu, suou pou ds isons d’ugnc umnii, cins cus d l communué innionl invinnn ou d mêm n ioi souvin.

Des zones de tensions et de conits Il y a de nombreuses zones de tensions et de conits dans le monde. Ces zones changent et évoluent avec le temps. Certaines disparaissent alors que d’autres, liées à des nouveaux conits, font leur apparition.

7 Les principales zones de tensions et de conits dans le monde

Tous les conits n’opposent pas nécessairement des États. Au Mexique, un violent conit armé oppose différents groupes organisés qui font le commerce de la drogue et les forces gouvernementales. Ces affrontements ont fait au moins 12 000 morts, seulement en 2012. Pour qu’un conit armé soit qualié de « guerre », il doit faire au moins 1000 victimes par année. Aujourd’hui, ce sont les guerres civiles qui font le plus de victimes. Elles se déroulent à l’intérieur d’un pays et opposent généralement l’armée et des groupes rebelles armés.

Les zones touchées par des tensions ou des conits débordent parfois les frontières des pays. C’est le cas dans la région du Caucase, où les zones de tensions sont de plus en plus nombreuses. D’après Heidelberg Institute, 2012 ; SIPRI FactSheet, 2012.

192

ChaPItre 5

Les tensions et les conits

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Un territoire est considéré comme une zone de conit lorsque des affrontements armés y font de nombreuses victimes. Dans les zones de tensions, il peut y avoir quelques affrontements ou des actes de rrrsm, mais il n’y a pas véritablement de conit armé. Ces zones connaissent des tensions parce qu’elles sont souvent convoitées par plusieurs acteurs, par exemple pour leurs ressources naturelles (pétrole ou eau). Les territoires revendiqués par plusieurs groupes ethniques ou religieux sont aussi considérés comme des zones de tensions.

Terrorisme Usag d la vl mm my d prss das l bu d far valr ds rvdas u d’xprmr u pps, u r d’arr l’a d l’p publqu sur u sua rqu.

8 Quelques organisations terroristes dans le monde Nom de l’organisation

Al-Qaïda

État d’origine

Afghanistan

Organisation islamiste fondée par Oussama Ben Laden lors de la guerre d’Afghanistan contre l’URSS (1979-1989). D’abord supportée par les États-Unis, l’organisation s’est retournée contre eux. Elle est responsable des attentats du 11 septembre 2001.

Espagne

Organisation luttant pour l’indépendance du pays basque. Fondée en 1959, et responsable de nombreux attentats, l’organisation a annoncé la n de son action armée en 2011.

Colombie

Fondé en 1964, ce groupe armé prétend dénoncer les inégalités sociales. Auteur de nombreux assassinats et enlèvements, il pratique surtout une forme de terrorisme économique, en s’attaquant par exemple aux oléoducs.

Palestine

Cette organisation, fondée en 1987, est constituée d’une branche politique et d’une branche armée. La branche armée a pour but de détruire l’État d’Israël et de mettre en place un État islamique palestinien.

(« la base » en arabe)

ETA ELN Armée de libération nationale

Hamas

Détails

(« mouvement de résistance islamique » en arabe)

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Une frontière sous tension

La frontière qui sépare la Corée du Sud et la Corée du Nord est militarisée tout au long de son tracé et surveillée jour et nuit par les armées des deux pays. Elle symbolise les relations tendues qui existent entre eux. Le territoire de la Corée a été divisé en deux en 1945, à la n de la Seconde Guerre mondiale. La partie au nord, qui était sous occupation soviétique (URSS), reste attachée au régime communiste lorsqu’elle accède à son indépendance en 1948. En 1950, la Corée du Nord tente d’envahir la Corée du Sud. L’ONU dénonce l’invasion et décide d’intervenir en mettant sur pied une force militaire pour repousser les envahisseurs. C’est le début de la guerre de Corée, qui se termine en 1953 avec la signature d’un armistice*. Aujourd’hui, la frontière entre les deux pays est surveillée au nord par près de 700 000 soldats et au sud par 410 000 soldats sud-coréens en plus d’une division militaire américaine. Plusieurs incidents diplomatiques continuent à nourrir les tensions entre les deux pays. Par exemple, en mars 2013, la Corée du Nord annonce être en état de guerre contre la Corée du Sud et suspend ses communications avec la Corée du Sud et l’ONU. De plus, les essais nucléaires et les nombreux tests de missiles organisés par la Corée du Nord inquiètent la communauté internationale. * Convention signée par les différents acteurs d’un conit en vue de faire cesser les hostilités. L’armistice n’est toutefois pas un traité de paix et ne met pas n aux guerres ofciellement.

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Section 2

Un convoi militaire sud-coréen surveille la frontière avec la Corée du Nord en avril 2013.

Que sont les interventions extérieures en zones de tensions et de conits ?

193

Des interventions en territoire souverain Souvent, les tensions non résolues mènent à des attentats terroristes ou à des conits armés. Lorsque ces conits menacent la sécurité des populations, les acteurs de la communauté internationale (États, ONU, ONG) peuvent réclamer une intervention extérieure en territoire souverain, en invoquant le droit international humanitaire et la protection des droits humains. De même, lorsqu’un conit local menace la sécurité mondiale, les acteurs de la communauté internationale peuvent décider d’ignorer le principe de non-ingérence en territoire souverain.

9 Des raisons qui justient les interventions

Une catastrophe naturelle Un ouragan vient de ravager la côte d’un pays d’Asie du Sud-Est.

Des crimes contre l’humanité Le tiers de la population d’un pays de l’Europe de l’Est est menacé de génocide.

Une crise humanitaire Une famine est déclarée en Afrique de l’Est.

Le rétablissement de la démocratie L’ONU envoie des observateurs en Afrique du Nord an de vérier si les élections sont réellement démocratiques.

Dans certains cas, le DIH permet à la communauté internationale d’intervenir en territoire souverain sans l’accord de l’État concerné. L’intervention est justiée par la responsabilité de protéger les populations.

194

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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1. Sur la carte : a) Situez deux zones de tensions sans guerre civile, en Afrique, en les coloriant en jau.

Carte, p. 192

b) Situez trois pays aux prises avec des conits armés ou des guerres civiles, en les identiant à l’aide d’un X. c) Situez deux pays aux prises avec d’importants risques terroristes, en les coloriant en rug. d) Situez deux zones de tensions qui affectent plusieurs États, en en traçant les contours.

2. Indiquez si ces énoncés sont vrais ou faux.

Vrai

Faux

a) Les zones de tensions sont toujours aux prises avec un risque terroriste. b) Les plus grands exportateurs d’armes connaissent de violents conits sur leur territoire. c) Les pays qui importent le plus d’armes sont surtout situés en Europe. d) De nos jours, la majorité des conits armés opposent deux États qui s’affrontent par l’intermédiaire de leur armée. e) Les principaux exportateurs d’armes sont souvent des pays riches et industrialisés.

3. a) Nommez trois acteurs susceptibles d’intervenir en zones de tensions et de conits. ■





b) Précisez pourquoi ces acteurs sont susceptibles d’intervenir.

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Section 2

Que sont les interventions extérieures en zones de tensions et de conits ?

195

4. Voici la situation politique de deux territoires. a) Lequel de ces territoires est un État souverain ? Encerclez le chiffre qui correspond à la bonne description. b) Surlignez dans le texte les indices qui vous ont permis de faire votre choix. 1

Le Sahara occidental est un territoire du nord-ouest de l’Afrique. Il partage des frontières avec le Maroc, l’Algérie et la Mauritanie. Ancienne colonie espagnole, le territoire est aujourd’hui revendiqué par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique qui tente d’obtenir l’indépendance du territoire depuis des décennies. Depuis 1991, le Maroc contrôle environ 80 % du territoire.

2

Le Soudan du Sud est un État d’Afrique qui est devenu membre de l’ONU en 2011. Il s’est séparé de la République du Soudan en juillet 2011. Il gère ses propres affaires intérieures et extérieures en plus d’exercer une pleine autorité sur son territoire. Le territoire du Soudan du Sud était sous contrôle des Britanniques lors de la colonisation de l’Afrique.

5. Lorsqu’un État reconnaît la souveraineté d’un autre État, quel principe applique-t-il ? Le principe d’ingérence.

Le principe de non-ingérence.

6. Trouvez les réponses qui correspondent aux énoncés suivants. a) En général, il n’y en a pas dans les zones de tensions : O

I

R

.

b) Les zones de tensions sont convoitées par plusieurs

C

S .

c) Éléments qui suscitent souvent la convoitise dans les zones de tensions : S

U

E

U

L

.

d) Leurs revendications sont souvent à l’origine de tensions : Groupes

H

U

et groupes R

I

.

7. Pour chacune de ces situations, précisez la raison qui pourrait pousser la communauté internationale à intervenir en territoire souverain. a) Un tremblement de terre a fait des milliers de victimes et a lourdement endommagé plusieurs infrastructures essentielles (aqueducs, électricité, routes, etc.). Raison : b) Une épidémie a fait de nombreuses victimes et menace de s’étendre aux États voisins. Raison : c) Des troupes armées gouvernementales tuent ceux qui ne sont pas du même groupe ethnique que le nouveau président au pouvoir. Raison :

196

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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SECTION

QUELLES SONT LES PRINCIPALES SOURCES DE TENSIONS ET DE CONFLITS ?

3

Ls sis  ls is f pari ds rlais r ls pays. Ils s prduis aussi à plus pi éhll r divrs grups qui parag u mêm rriir. Ls sis  ls is s suv liés aux rssurs aurlls. L -rsp ds dris  ds librés aisi qu ls rvdiais idiairs (rligi, hiié, lagu)  aumiss s d’aurs auss d sis,  mêm parfis d is vils.

Autonomiste Rlaif à l’aumi pliiqu.

Le contrôle des ressources Certaines ressources, comme l’eau, sont nécessaires à la survie des populations. D’autres ressources, comme le pétrole et les minéraux, sont nécessaires au développement économique des pays et à la création de la richesse. C’est pourquoi toutes ces ressources sont très convoitées et causent parfois des tensions et des conits.

10 Les principales zones de tensions et de conits liés aux ressources

En Afrique, le commerce des diamants a souvent nancé des guerres civiles. Des groupes rebelles ont proté de la faiblesse de plusieurs États pour prendre le contrôle de mines de diamants. Ils se servent de l’argent que leur rapporte la vente des diamants pour acheter des armes et mener des guerres.

Le Moyen-Orient est la première région productrice de pétrole au monde. Elle est aussi une des régions où les conits sont les plus nombreux. En outre, plus des deux tiers du pétrole extrait au Moyen-Orient passent par le détroit d’Ormuz, ce qui en fait un endroit stratégique.

Les ressources pétrolières qui se trouvent en mer sont de plus en plus convoitées. D’ailleurs, les frontières en mer de Chine méridionale suscitent de vives tensions entre les pays riverains (Viêtnam, Chine, Malaisie, Philippines). Ceux-ci revendiquent la souveraineté sur les îles Spratly, qui seraient riches en pétrole. D’après Académie de géopolitique de Paris ; CIA, The Worldfactbook, 2010-2011 ; Global Witness ; ONU, 2006 ; OPEP, 2013 ; Sciences humaines, 2013.

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SectIon 3

Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?

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11 Des ressources à l’origine de conits Ressource

Exemple de tensions et de conits

L’eau potable

Le Tigre et l’Euphrate prennent leur source en Turquie. Ces deux grands euves traversent ensuite la Syrie et l’Irak qui en dépendent. La construction de barrages en Turquie a des conséquences sur le débit de ces euves, ce qui provoque des tensions entre les trois pays.

Les hydrocarbures (pétrole et gaz)

Au cours du XXe siècle, plusieurs conits, comme les deux guerres du Golfe (1991 et 2003), la guerre d’Afghanistan (1979-1989) et l’invasion de l’Afghanistan par les États-Unis à partir de 2001, sont liés en grande partie à la volonté de plusieurs États de contrôler l’accès à ces hydrocarbures.

Les minéraux

Depuis les années 1990, les luttes pour le contrôle des mines d’or et des revenus qu’elles génèrent sont à l’origine des conits armés qui ont déchiré la République démocratique du Congo. Ces affrontements ont fait de nombreuses victimes au sein de la population civile.

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Le pétrole, source de tensions entre le Soudan et le Soudan du Sud

Le Soudan et le Soudan du Sud sont parmi les plus grands exportateurs de pétrole du continent africain. Pour ces deux pays, qui n’en formaient qu’un seul jusqu’à leur séparation en 2011, le pétrole est devenu une importante source de tensions. Le Soudan du Sud détient les trois quarts des réserves de pétrole, mais c’est le Soudan qui possède les infrastructures nécessaires à son transport ou à sa transformation (oléoducs, rafneries). Pour exporter son pétrole, le Soudan du Sud est donc totalement dépendant du Soudan, qui en prote pour taxer lourdement le pétrole transitant sur son territoire. En avril 2012, le Soudan déclare l’état d’urgence le long de sa frontière avec le Soudan du Sud, puis il saisit du pétrole sud-soudanais. La communauté internationale redoute alors un conit armé entre les deux pays. Selon certains, la solution à ce conit pourrait être la construction d’un oléoduc traversant l’Ouganda et le Kenya, ce qui permettrait au Soudan du Sud d’être moins dépendant des infrastructures du Soudan. Le Soudan s’oppose évidemment à cette solution qui le priverait d’une partie importante de ses revenus. Un soldat soudanais tué lors d’un bombardement près des installations pétrolières de Heglig, contrôlées par les Sud-Soudanais, en avril 2012.

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Chapitre 5

Les tensions et les conits

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L’État et le contrôle des ressources de son territoire En général, les États cherchent à contrôler les ressources naturelles présentes sur leur territoire. Il arrive cependant que des États laissent des entreprises étrangères exploiter leurs ressources à des conditions peu protables pour le pays. Pour reprendre le contrôle de ces ressources et proter pleinement des revenus qu’elles génèrent, certains États procèdent à des atalsats. À cette n, ils créent des entreprises d’État dont le mandat est de veiller à ce que l’exploitation des ressources se fasse au prot du pays. C’est le cas notamment au Venezuela, en Bolivie, au Mexique et en Iran, où l’industrie du pétrole a été nationalisée. Certaines de ces nationalisations se font par la force. Parfois soudaines et brutales, elles peuvent être la source de tensions entre, d’une part, les États qui nationalisent et, d’autre part, les États ou multinationales qui désirent exploiter ces ressources. Tous les États ne nationalisent pas leurs ressources. En effet, certains choisissent de coner l’exploitation des ressources de leur territoire à des entreprises privées en leur accordant des sss. Cette pratique est très répandue dans les secteurs du pétrole et des minéraux, car ils nécessitent un grand savoir-faire, une technologie avancée et des capitaux considérables. Plusieurs pays qui n’ont pas les moyens pour exploiter leurs ressources octroient des concessions.

Nationalisation Trasfrt à l’État d la prprété u du trôl d rtas bs, rssurs u trprss prvés. Concession Trasfrt d l’xpltat d’u rssur à u trprs prvé, sus rtas dts.

Toutefois, en échange d’une concession, les entreprises peuvent se voir imposer certaines conditions, comme les suivantes : ■

Payer des taxes dans le pays qui les accueille.



Verser à l’État une partie des revenus tirés de l’exploitation des ressources.



Contribuer à des fonds destinés à défrayer les coûts liés à la destruction de l’environnement et à sa revitalisation.



Approvisionner le marché local avant d’exporter les ressources.



Investir dans le développement local d’installations de transformation des ressources.

12 Une nationalisation forcée

13 Une concession pétrolière

Des soldats boliviens montent la garde devant une centrale électrique appartenant à la compagnie Electropaz, qui a été nationalisée en 2012.

La compagnie pétrolière Pétro-Canada exploite certains gisements pétroliers en Algérie grâce à une concession du gouvernement algérien.

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SecTion 3

Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?

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1. Nommez la zone de tensions et de conits (pays ou région) décrite dans chacun des énoncés.

Carte, p. 197

a) Région du monde durement affectée par des tensions et des conits et qui est la plus grande région productrice de pétrole : b) Pays d’Amérique du Nord considéré comme un des plus gros consommateurs de pétrole et affecté par des tensions liées à l’eau : c) Zone maritime dont la souveraineté est revendiquée par plusieurs pays asiatiques, dont la Chine et le Viêtnam : d) Région du monde où on trouve le plus de zones de tensions liées à l’eau : e) Pays membre de l’OPEP aux prises avec des conits liés au contrôle des ressources minérales : f) Pays d’Amérique du Sud qui a procédé à plusieurs nationalisations, dont celle d’une compagnie de distribution d’électricité en 2012 :

2. Prenez connaissance des documents, puis répondez aux questions. a) Indiquez la ressource dont il est question dans chacun des documents. b) Expliquez en quoi la situation présentée dans chacun des documents peut être la source de tensions et de conits.

A

B

C

Détroit d’Ormuz

200

Les eaux du Nil traversent 10 pays, dont le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Soudan du Sud, le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie.

Le transport du pétrole au Moyen-Orient.

Des Péruviens protestent contre un projet de mine d’or parce qu’ils craignent les effets néfastes de ce projet sur l’environnement.

Ressource :

Ressource :

Ressource :

Explication :

Explication :

Explication :

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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3. Expliquez pourquoi le Soudan et le Soudan du Sud sont aux prises avec des tensions. Utilisez les mots suivants dans votre explication.



transport



pétrole



ressources



infrastructures

4. Parmi ces énoncés, lequel explique le mieux ce qui pousse un État à nationaliser les ressources qui se trouvent sur son territoire ? Encerclez la bonne réponse. a) Le pays ne possède pas d’entreprises privées qui peuvent fournir les capitaux nécessaires à l’exploitation de ses ressources. b) Le pays ne possède pas les infrastructures nécessaires pour transformer ses ressources naturelles. c) Les pays voisins convoitent les ressources naturelles de ce pays et veulent se les approprier par la force. d) L’État souhaite reprendre le contrôle de l’exploitation des ressources naturelles de son territoire.

5. Lisez les textes suivants, puis répondez aux questions. « La Loi sur les mines porte sur la gestion des ressources minérales et l’octroi des droits de recherche des substances minérales à la phase de l’exploration minière. Elle précise également les droits d’usage de ces substances […]. Enn, elle xe les privilèges et les obligations des titulaires de droits miniers an de développer au maximum les ressources minérales québécoises. »

« Quel que soit le type de mine […], le concessionnaire est tenu de réparer les dommages dus à la mine […]. La jurisprudence* englobe dans les dommages non seulement les dégâts aux constructions mais aussi aux infrastructures, le manque à gagner en cas d’inoccupation forcée des lieux ou de fermeture d’un commerce, etc. » * Ensemble des décisions prises par les tribunaux.

Ministère des Ressources naturelles du Québec, Bail minier et concession minière, 2005.

Service géologique de Wallonie, Retrait des concessions.

a) De quelle ressource naturelle est-il question dans ces documents ? b) Comment s’appelle le système qui consiste pour un État à transférer l’exploitation d’une ressource naturelle à une entreprise privée sous certaines conditions ?

c) Qui détermine les conditions liées à ce transfert ?

d) Selon le document de droite, quelle est l’obligation des compagnies privées qui obtiennent le droit d’exploiter ce type de ressource ?

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Section 3

Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?

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L’exercice des droits et libertés La violation des droits et libertés constitue une source importante de tensions et de conits. Malgré les efforts de la communauté internationale pour faire respecter ces droits et libertés, des violations se produisent régulièrement dans plusieurs régions du monde.

Le respect des droits humains Depuis l’adoption par l’ONU de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, le respect des droits humains fait partie intégrante du droit international. Toutefois, il arrive que certains États ne respectent pas ces droits et n’accordent que très peu de libertés aux citoyens, surtout dans les régimes politiques de type autoritaire. Les citoyens tentent alors de faire reconnaître et respecter leurs droits. Cela se passe parfois de manière pacique, mais d’autres fois de manière violente. Ces manifestations citoyennes peuvent être à l’origine de véritables conits.

14 La Déclaration universelle des droits de l’homme

15 Des droits humains qui ne sont pas toujours respectés

La Déclaration universelle des droits de l’homme énonce l’ensemble des droits et des libertés dont jouissent les êtres humains.

Principaux droits humains Droit à la vie, à la liberté et à la sécurité

« L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations […].

Droit à la vie privée

Article premier : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. […]

Liberté de pensée, d’expression, de culte et d’association

Article 2 : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique […], d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance […] »

Droit à la justice

Droit au travail rémunéré et à la protection sociale

Liberté de réunion pacique Liberté de circulation

ONU, Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948.

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Le printemps arabe

À partir de décembre 2010, de multiples mouvements de protestation populaire s’organisent dans plusieurs pays arabes de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Ces mouvements de protestation obligent d’abord le président de la Tunisie, Zine el-Abidine Ben Ali, à quitter son poste. La population lui reproche entre autres d’être à la tête d’un régime dictatorial qui ne respecte pas les droits humains. On l’accuse d’être responsable de répression, de torture et de non-respect de la liberté de presse. Cette révolte tunisienne a inspiré plusieurs autres peuples à se soulever et à demander l’instauration de principes démocratiques, le respect de leur dignité et de meilleures conditions de vie. En Égypte, le président Hosni Moubarak doit aussi quitter son poste en 2011. La situation est un peu différente en Libye où les révoltes se transforment en véritable guerre civile entre les forces dèles au gouvernement et les insurgés*. Une guerre civile éclate aussi en Syrie à partir de 2011. Le président syrien Bachar el-Assad refuse toutefois de quitter le pouvoir et est toujours en poste au début de l’année 2014. Le chef d’État du Yémen a pour sa part été renversé dans le cadre du printemps arabe. * Personne qui se révolte et prend part à un soulèvement armé contre le pouvoir en place.

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Chapitre 5

Les tensions et les conits

Des insurgés libyens, en 2011.

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Des conits liés aux droits humains Les tensions et les conits causés par les violations des droits et des libertés varient en intensité. Dans certains pays, les tensions se limitent à l’expression d’une dssdee, alors que d’autres connaissent de véritables soulèvements populaires, voire des guerres civiles.

16 Quelques zones de tensions et de conits liés aux droits humains En Libye, une intervention aérienne des forces de l’OTAN a soutenu les opposants au régime de Mouammar Kadha en 2011.

Dissidence A u sua d’ue perse qu exprme s désard ave ue auré e plae. E démrae, la dssdee es u dr fdameal rmaleme prégé par des ls.

La guerre civile qui fait rage en Syrie a fait plus de 120 000 victimes entre 2011 et 2013. Des milices armées qui veulent renverser le pouvoir affrontent les forces gouvernementales. Aucune intervention extérieure n’a toutefois eu lieu en Syrie depuis 2011.

Certains pays déclarent organiser des élections démocratiques. Cependant, dans les faits, les droits politiques des citoyens ne sont pas toujours respectés. C’est le cas en Mauritanie.

Depuis quelques années, le Myanmar manifeste une volonté de démocratiser son régime. Des élections se sont d’ailleurs tenues en 2010 et en 2012. S’il est évident que le pays n’est pas entièrement démocratique, on peut penser qu’il se dirige éventuellement vers un régime partiellement démocratique.

D’après Freedom House et International Institute for Strategic Studies, 2013.

Les données qui ont servi à construire cette carte sont basées surtout sur le respect des libertés civiles et des droits politiques accordés par les États.

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SEction 3

Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?

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Les revendications identitaires et autonomistes Les questions identitaires et la volonté d’autonomie politique de certains peuples sont souvent à l’origine de tensions et de conits dans le monde.

Les revendications identitaires La population de la plupart des pays du monde comprend plusieurs groupes ethniques, linguistiques et religieux. Certains groupes sont majoritaires, alors que d’autres sont minoritaires. Il arrive souvent que des groupes minoritaires considèrent que leur identité n’est pas reconnue comme elle devrait l’être. Ces groupes revendiquent alors une plus grande reconnaissance et décident parfois de rejeter l’autorité de l’État. Certains vont même jusqu’à revendiquer plus d’autonomie politique et le droit d’occuper un territoire indépendant où ils seraient majoritaires.

17 Quelques exemples de revendications identitaires Caractéristique identitaire ■

La langue



La religion



L’ethnie ■



Le territoire



Exemples de revendications identitaires

Exemple de tensions ou de conits

La possibilité d’étudier, de communiquer et de subir un procès dans sa langue.

Des tensions liées à la présence de trois communautés linguistiques différentes (amande, française et germanophone) en Belgique.

La liberté de pratiquer sa religion.

Des tensions existent au Nigeria, où des islamistes organisent des attaques contre les symboles du christianisme dans le pays (ex. : attaques contre des églises).

La possibilité de former un groupe ethnique majoritaire. Le respect de ses droits pour un groupe ethnique minoritaire.

En 1994, au Rwanda, deux groupes ethniques (Hutus et Tutsis) s’affrontent pour s’emparer du pouvoir. Les troupes rwandaises, contrôlées par la majorité hutue, décident d’éliminer tous les Tutsis se trouvant sur le territoire : c’est le génocide rwandais.

La volonté de posséder ou d’exploiter un territoire. Le droit pour un peuple d’exercer sa souveraineté sur son territoire.

Territoire appartenant à l’Ukraine depuis 1954, la Crimée est peuplée majoritairement de russophones (60 %) qui souhaitent son rattachement à la Russie. En 2014, après un référendum dont la légalité est contestée, le gouvernement de Crimée proclame son rattachement à la Russie.

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La guerre civile en Irak

L’Irak est un pays peuplé de divers groupes ethniques et religieux : des Arabes de religion musulmane sunnite, des Arabes de religion musulmane chiite et des Kurdes de religion musulmane sunnite. En 2003, lors de l’invasion américaine, la chute du dictateur Saddam Hussein affaiblit considérablement l’État irakien. Cette situation aggrave les rivalités historiques entre les communautés sunnites et chiites. Rapidement, les tensions entre ces groupes se transforment en guerre civile entre 2005 et 2008, et ce, malgré la présence de l’armée américaine. Le pays est toujours en situation de conit et on estime que la guerre civile a fait environ 9500 morts seulement en 2013. La scène d’un attentat à Bagdad, en Irak, en 2013.

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Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Les revendications autonomistes Plusieurs groupes minoritaires revendiquent non seulement une plus grande reconnaissance de leur identité, mais aussi l’autonomie politique. Certains sont même prêts à lutter pour obtenir la souveraineté politique et créer leur propre État. Les groupes ou les peuples qui ont des revendications autonomistes s’appuient souvent sur le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui est inclus dans la Charte de Nations Unies. Ce droit à l’audérma est protégé par l’ONU, qui peut même exercer des pressions diplomatiques sur les États qui refusent de reconnaître les volontés autonomistes de certains peuples.

Autodétermination Dr d’u pupl à dvr maîr d sa dsé  à hsr lbrm s régm plqu sas u éragèr.

18 Les zones de tensions et de conits liés aux revendications identitaires ou autonomistes

En 1967, l’armée israélienne a envahi et occupé des territoires palestiniens (Bande de Gaza et Cisjordanie). Le gouvernement israélien a implanté des colonies sur ces territoires déjà habités par les Palestiniens. Cette colonisation a incité les Palestiniens à protester contre Israël et à réclamer la formation d’un État palestinien indépendant. L’ONU est intervenue à plusieurs reprises an de faire cesser le conit.

Les communautés kurdes sont dispersées dans plusieurs pays (Turquie, Iran, Irak et Syrie). Elles exigent leur reconnaissance et la création d’un État indépendant. Ces revendications ont donné lieu à des épisodes de tensions et de conits armés depuis 1978.

Au Pakistan, les nationalistes de l’ethnie baloutche et les autorités gouvernementales se sont affrontés à cinq reprises depuis la fondation de l’État pakistanais, en 1948.

D’après International Institute for Strategic Studies, 2013.

Des tensions et des conits naissent lorsque l’État refuse d’accéder aux revendications d’un groupe. Ils se produisent également lorsque différents groupes d’une population expriment des revendications identitaires ou autonomistes qui s’opposent.

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Section 3

Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?

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1. Quel document de l’ONU énonce les droits et les libertés qui doivent être respectés par la communauté internationale ?

2. Précisez le type de tensions ou de conits avec lequel chacun de ces pays est aux prises. Pays

Carte, p. 203

Type de tensions ou de conits

Myanmar

Libye

Syrie

Chine

3. Nommez la liberté ou le droit illustré dans chacune des photographies. A

206

B

C

Des Indiens manifestent à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme.

Des familles fuient les bombardements en Somalie.

Procès de l’ancien conseiller du président tunisien en 2013.

La liberté

Le droit

Le droit

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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4. Quel lien pouvez-vous faire entre le type de régime politique dans un pays et le respect des droits humains ?

Carte, p. 203

5. Pour chacun des extraits, précisez la ou les caractéristiques qui dénissent l’identité des groupes décrits. « Depuis que l’OLP [Organisation de libération de la Palestine] se bat pour un État palestinien […], elle n’a pas réussi à l’obtenir, malgré [un] soutien politique et diplomatique croissant […]. Sur quel rapport de force peut-elle espérer s’appuyer pour construire un État unique, que les Israéliens perçoivent comme la destruction de leur État […] ? »

« Dans nombre de pays européens, ce sentiment de pouvoir devenir minoritaire dans son propre pays génère un vote nationaliste, xénophobe [raciste], souvent antimusulman, qui atteint parfois 20 %, regroupant des électeurs de droite et des électeurs […] déçus de la gauche. » L’Atlas du monde de demain, 2013.

L’Atlas, Le Monde diplomatique, 2013.

6. Dans quelles régions du monde les conits armés pour l’obtention de l’autonomie politique se retrouvent-ils majoritairement ?

7. Depuis de nombreuses années, les Autochtones du Canada réclament au gouvernement canadien la reconnaissance de leurs peuples et plus d’autonomie politique. Toutefois, le gouvernement tarde à répondre à leurs revendications. Plusieurs groupes autochtones se sont alors rendus au siège de l’ONU à New York pour obtenir des appuis à leur cause. Selon vous, leur démarche est-elle utile et justiée ? Expliquez votre réponse.

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Section 3

Quelles sont les principales sources de tensions et de conits ?

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SECTION

4

QUEL EST LE RÔLE DE L’ONU DANS LES SITUATIONS DE TENSIONS ET DE CONFLITS ? Créée en 1945, l’ONU se donne comme rncl objectf de mntenr l x et l sécurté dns le monde. Elle trvlle uss à fvorser l cooérton nterntonle, à lutter contre l uvreté et à ssurer le resect des drots umns. L’ONU est rdement devenue l nouvelle grdenne de l’ordre mondl.

La Charte des Nations Unies L’ONU se fonde principalement sur les principes énoncés dans sa Charte pour réaliser ses objectifs. La Charte établit les droits et les obligations des États membres en énonçant une série de principes sur les questions suivantes :

Tutelle Régme qu consste à lcer un terrtore ou un Étt sous l’dmnstrton de l’ONU, v son Consel de Tutelle.



Le règlement des conits.



Les actions à entreprendre en cas de menaces contre la paix et la sécurité.



Les accords régionaux.



La justice internationale.



La coopération économique et sociale.



La gestion des territoires non autonomes et la tutelle.

19 La Charte des Nations Unies

20 La Conférence des Nations Unies sur l’organisation internationale

La Charte des Nations Unies dénit les buts, les règles et les façons de faire de l’ONU. Elle sert à guider la diplomatie internationale. Selon ce qui a été établi par la Charte, l’ONU doit respecter le principe de la souveraineté des États. Ce principe limite donc la capacité d’action de l’ONU lorsqu’elle tente d’intervenir dans les affaires internes des États. « L’Organisation des Nations Unies et ses Membres […] doivent agir conformément aux principes suivants : 1. L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres. […] 3. Les Membres […] règlent leurs différends internationaux par des moyens paciques […]. 4. Les Membres […] s’abstiennent […] de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. […] 7. Aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un État […]. »

En juin 1945, cinquante pays se rencontrent à San Francisco (États-Unis) pour élaborer la Charte des Nations Unies.

ONU, Charte des Nations Unies, 1945.

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ChapiTRE 5

Les tensions et les conits

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L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU Malgré sa vocation pacique, l’ONU dispose d’un pouvoir de force, c’est-à-dire qu’elle a le pouvoir d’intervenir lorsque des conits menacent la sécurité internationale. Deux institutions de l’ONU encadrent les débats liés à la paix et à la sécurité. L’Assemblée générale organise des sessions de discussion sur des enjeux liés entre autres à la paix et à la sécurité. Le Conseil de sécurité, pour sa part, est la seule institution de l’ONU à pouvoir prendre des décisions en matière de sécurité.

21 Le rôle des deux principales institutions de l’ONU ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Rôle : Forum de discussion qui vise à formuler des recommandations sur des enjeux internationaux. Composition : 193 représentants, soit un pour chaque État membre. Processus décisionnel : Vote des résolutions sur les sujets touchant à des enjeux internationaux. Nature des résolutions : Les résolutions dénoncent les menaces à la sécurité internationale. Elles identient aussi les États qui menacent la paix mondiale, et leur recommandent de mettre n à leurs actions. Les États ne sont pas tenus d’appliquer les résolutions.

Quelques résolutions qui concernent la paix et la sécurité sont acheminées au Conseil de sécurité.

CONSEIL DE SÉCURITÉ Rôle : Prendre des décisions en vue de maintenir la paix et la sécurité internationales. Composition : 15 membres ■ 5 permanents : Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie. ■ 10 non permanents (mandat de 2 ans non renouvelable). Processus décisionnel lors de l’adoption d’une résolution : ■ Le Conseil doit récolter 9 votes sur l’ensemble des 15 possibles. ■ Chacun des 5 membres permanents peut renverser une résolution prise par la majorité en y mettant son veto. Nature des résolutions : Les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité sont contraignantes. Elles doivent être mises en application et mener à des actions concrètes. Types d’actions : ■ Sanctions internationales contre les États fautifs : embargo économique, gel de l’argent hors du pays, etc. ■ Missions de paix dans les zones de conits : envoi de Casques bleus. ■ Actions militaires collectives en zones de conits : envoi des armées des États membres pour rétablir la paix et la sécurité.

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Section 4

Quel est le rôle de l’ONU dans les situations de tensions et de conits ?

209

Les tribunaux pénaux internationaux (TPI) En 1945, la Charte de l’ONU prévoit la formation de la Cour internationale de justice (CIJ). La CIJ est le premier organe judiciaire de l’ONU. Elle est chargée de régler les différends entre les États. Dans les années 1990, deux guerres civiles sanglantes frappent la communauté internationale : ■

Nettoyage ethnique Élmnon,  un gou mjo, ds us gous nqus ésns su l mêm o.



En 1994, au Rwanda, un génocide fait plus de 800 000 morts en quelques semaines. De 1991 à 1999, l’ex-Yougoslavie est le théâtre de noygs nqus, d’un génocide et d’une guerre civile.

À la suite de ces événements, l’ONU décide de mettre sur pied des TPI an de juger et de condamner les criminels responsables de violations graves du droit international humanitaire (DIH). Ces tribunaux ponctuels sont toutefois dissous une fois le procès terminé. En 2002, l’ONU met sur pied la Cour pénale internationale (CPI). Ce tribunal, chargé de sanctionner les individus responsables de violations du DIH, est quant à lui permanent.

22 Les principaux TPI en bref TPI pour le Rwanda ■

Accusations

■ ■

Génocide Crimes contre l’humanité Crimes de guerre

TPI pour l’ex-Yougoslavie ■ ■ ■

Génocide Crimes contre l’humanité Crimes de guerre

Nombre de personnes accusées

99

161

Nombre de personnes condamnées

45

69

Affaires encore en cours en 2014

30

25 D’après ONU (TPIY et TPIR), 2014.

^t sUr IMAGE ArrE

Le TPI pour le Rwanda

Entre avril et juillet 1994, le Rwanda est le théâtre de l’un des pires génocides connus depuis la Seconde Guerre mondiale. En 100 jours, 800 000 personnes sont tuées. Ce massacre a été organisé par la majorité hutue (groupe ethnique au Rwanda) et visait la minorité tutsie du pays. Le général Théoneste Bagosora est considéré comme l’un des principaux responsables de ce génocide. Il dirigeait l’armée rwandaise au début du génocide en 1994. Arrêté en 1996, il a été jugé coupable par le TPI sur le Rwanda, puis il a été condamné à la prison à perpétuité en décembre 2008. Insatisfait du jugement du TPI, il a porté sa cause en appel et sa peine e été réduite à 35 ans de prison en 2011.

Le général Théoneste Bagosora escorté à l’extérieur du tribunal, en février 1997.

210

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Le rôle du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés Les conits armés entraînent souvent le déplacement des populations, victimes de la violence des combats et de la destruction de leur milieu de vie. Les populations qui fuient les zones de guerre se retrouvent alors dans des camps de réfugiés. Ces réfugiés exercent une forte pression sur les infrastructures et le budget des pays ou des régions qui les accueillent. De plus, peu de pays s’empressent de leur venir en aide. L’ONU, par l’entremise du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR ou HCR), dispose des moyens nécessaires pour venir en aide aux réfugiés et pour atténuer leurs souffrances. Certaines ONG à vocation humanitaire remplissent aussi ce mandat.

23 Le HCR en bref HAUT COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES POUR LES RÉFUGIÉS

L’aide aux réfugiés

Date de création : 1950 Rôle et mandat : Coordonner l’action internationale visant à répondre aux besoins des réfugiés. Quelques moyens d’action : ■ Fournir une assistance humanitaire aux réfugiés en situation d’urgence. ■ Protéger les personnes déplacées. ■ Aider et inciter les États à développer leurs capacités d’aide aux réfugiés et à assurer leur protection. ■ Sauvegarder les droits et les libertés des réfugiés. ■ Garantir l’exercice du droit d’asile dans un autre pays et le droit de revenir dans son pays d’origine.

En 2013, le HCR a œuvré

110 PAYS et a assisté près de millions 33,9 dans

de personnes.

D’après HCR, 2014.

24 Un camp de réfugiés syriens

Selon l’ONU, près de 3 millions de Syriens ont quitté leur pays depuis le début de la crise, en 2011. Ils ont principalement trouvé refuge au Liban, en Turquie, en Jordanie, en Égypte et au Kurdistan irakien. Environ 40 % des réfugiés vivent dans des camps. Les conditions de vie y sont très difciles, particulièrement pour les milliers d’enfants orphelins qui y vivent seuls, sans école et sans ressources. Cette photographie montre un camp de réfugiés syriens près de la frontière turque, en mars 2013.

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Section 4

Quel est le rôle de l’ONU dans les situations de tensions et de conits ?

211

1. Remplissez ce tableau. Objectif de la Charte des Nations Unies

Limite à l’action de l’ONU

Buts de l’ONU









2. Ces deux schémas portent sur les principales institutions de l’ONU. Complétez-les.

adopte des

sur des

enjeux

et des résolutions

mise en application de adopte des

résolutions

intervention en territoire

qui impliquent la

ou l’organisation de

ce qui signie qu’il y a

3. Pour quelles raisons et dans quelles circonstances les TPI ont-ils été mis sur pied ?

212

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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4. Précisez si ces deux types de tribunaux sont permanents ou ponctuels. a) La CPI

Permanente

Ponctuelle

b) Les TPI

Permanents

Ponctuels

5. Complétez d’abord la phrase et ensuite la grille. La grille vous permet de vérier la bonne correspondance des lettres.

8

E

H

R

A

É

15

12 23 17

19

15 18 15

O

R

O

É

24 20

9

Q

I

14

R

17

7

O

N

O

20

6

22

O

N

18

23 20

6

16

8

22 18

1

A

C

D

E

F

H

18 20

I

2

15

E

24 17 20 18 15

9

B

1

É

A

G

I 13 22 R 8 H

R

23 12 15 É

J

K

N

O

12 22 10

4

6

20

M

15

1

9

17

R

É

E

24 22 15 11 I

17 15 16 P

1

I

9

R

7

É

22 15

1

E

24 19 17

8

15

1

V

W

X

3

5

25 26 21

. 1

L

1

É

19 17 13 15 I

1 E

15 17

9

R

P

Q

R

S

T

U

14 17

6. Indiquez si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, expliquez pourquoi.

Y

Z

Vrai

Faux

Vrai

Faux

Vrai

Faux

a) Le HCR est un organe aflié à l’ONU.

b) Le HCR a été établi lors de l’adoption de la Charte des Nations Unies.

c) Le HCR ne garantit pas la protection des réfugiés, une fois qu’il leur a fourni un abri.

7. À quel droit les tribunaux pénaux internationaux et le Haut Commissariat aux réfugiés se réfèrent-ils pour justier leurs interventions ? Encerclez la bonne réponse. a) Le droit civil. b) Le droit international humanitaire. c) Le droit à la protection de la population. d) Le droit à la vie.

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Section 4

Quel est le rôle de l’ONU dans les situations de tensions et de conits ?

213

SECTION

5

EN QUOI CONSISTENT LES MISSIONS DE PAIX DE L’ONU ? Ls nvnons dns ls ys qu connssn ds cons s fon génélmn sous l sonsblé d l’ONU. L ncl moyn d’nvnon d l’ONU s l ms su d d mssons d x. Cs mssons comon souvn un dmnson ml, ms n s lmn s à cl. L’ONU m uss n lc dfféns ocssus n d’ssu l ou à l x.

Les missions de paix Les missions de paix organisées par l’ONU ont pour but d’assurer la sécurité de la population et de fournir un soutien aux États an qu’ils puissent restaurer et maintenir la paix.

25 Les objectifs et les moyens d’action de l’ONU dans le cadre des missions de paix Objectif

Moyens d’action

Protéger la population civile

Assurer une présence auprès des populations civiles pour les protéger contre les agressions des forces armées impliquées dans le conit.

Aider au désarmement

Amasser et entreposer de façon sécuritaire les armes, déminer les zones de conits, démobiliser (renvoyer les soldats dans leurs foyers) les forces armées impliquées dans le conit.

Soutenir l’organisation d’élections libres

Assurer la sécurité du déroulement des élections, donner une assistance technique et logistique lors du déroulement des élections.

Promouvoir les droits humains

Surveiller les abus des autorités locales, contribuer aux enquêtes sur les violations des droits humains, développer les capacités des autorités locales à défendre les droits humains.

26 Les missions de paix de l’ONU, en 2013

Les missions de paix en chiffres

En 2013,

l’ONU a mené missions

16

de paix qui ont coûté

7,33 de dollars.

milliards D’après ONU, 2013.

D’après ONU, 2013.

214

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Les principales conditions d’intervention de l’ONU Les missions de paix organisées par l’ONU sont généralement paciques. Elles sont constituées de forces armées fournies par les États membres de l’ONU. Les interventions de la Force de maintien de la paix de l’ONU (ou Casques bleus) s’appuient en général sur certains principes de base qui assurent la légitimité de la mission. Belligérant Pays u Éa qu s  gurr.

27 Les principes qui guident les missions de paix de l’ONU Principe

Application

Le consentement des partis

Les bllgéras doivent donner leur accord à l’ONU avant que celle-ci ne déploie ses forces. Ce consentement est particulièrement utile à l’ONU, puisqu’il lui accorde la liberté d’action nécessaire pour accomplir son mandat. Il arrive toutefois que l’ONU décide d’intervenir sans le consentement des belligérants. Elle justie alors ses interventions par des raisons humanitaires.

La non-utilisation de la force

Les missions de l’ONU ne visent pas à imposer la paix par la force. Les Casques bleus sont autorisés à utiliser la force uniquement pour se défendre ou pour sauvegarder la mission.

L’impartialité

Dans leurs relations avec les belligérants, les Casques bleus envoyés par l’ONU ne peuvent pas favoriser un parti plus qu’un autre. L’impartialité est nécessaire pour que les belligérants coopèrent avec le personnel de la mission.

^t sUr IMAGE ArrE

Une mission de paix au Mali

En 2012, le Mali connaît deux événements politiques majeurs : la rébellion d’un mouvement touareg associé à des militants islamistes dans le nord du pays et un coup d’État* militaire. Après l’intervention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un gouvernement de transition se forme. Grâce à une résolution votée par le Conseil de sécurité en décembre 2012, ce nouveau gouvernement reçoit l’appui de l’ONU. Cependant, en janvier 2013, une attaque des mouvements islamistes du Nord contre le sud du pays contribue à la détérioration de la situation. Le gouvernement demande et obtient le soutien militaire de la France. Les islamistes sont repoussés, mais la situation demeure dangereuse. En avril 2013, l’ONU décide d’envoyer une nouvelle mission au Mali. Cette mission a pour mandat de sécuriser le pays, d’accompagner la transition démocratique, de promouvoir les droits humains, de soutenir l’aide humanitaire et d’amener les responsables de la crise devant la justice. Malgré cette mission, la crise persiste et entraîne des déplacements forcés des populations à l’intérieur du pays (plus de 300 000 civils). Dispersés dans plusieurs zones arides, les déplacés souffrent souvent d’insécurité alimentaire. Cela contribue à l’augmentation des tensions dans le pays.

Des Casques bleus dans une ville du nord du Mali, en 2013.

* Renversement du pouvoir politique en place de façon illégale et souvent brutale.

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Section 5

En quoi consistent les missions de paix de l’ONU ?

215

L’efcacité réduite des interventions de l’ONU À la n du XXe siècle, le nombre d’interventions autorisées par l’ONU a considérablement augmenté, et ces interventions sont devenues beaucoup plus complexes. Toutefois, quelques missions se sont soldées par des échecs. La mission au Rwanda en 1994 n’a pas pu éviter le massacre de 800 000 personnes. De même, la mission en ex-Yougoslavie n’a pas empêché le massacre de 8000 personnes à Srebrenica en 1995. Ces événements ont incité plusieurs personnes à se questionner sur l’efcacité des interventions de l’ONU. Deux principaux facteurs peuvent restreindre l’efcacité des interventions de l’ONU. ■



Les nombreux désaccords entre les membres du Conseil de sécurité peuvent nuire à l’organisation des missions. Par exemple, en 2013, deux membres permanents du Conseil de sécurité (la Russie et la Chine) ont décidé de mettre leur veto lorsque l’ONU a adopté une résolution visant à sanctionner le régime syrien pour l’utilisation présumée d’armes chimiques interdites. Le droit de veto des membres permanents du Conseil de sécurité constitue une forme de blocage diplomatique qui diminue l’efcacité des interventions et la capacité d’action de l’ONU. Les ressources nancières limitées dont l’ONU dispose constituent un autre facteur nuisant à son efcacité. Par exemple, en 2013, les dépenses de l’ONU reliées aux opérations de paix s’élevaient à 7,33 milliards de dollars. C’est bien peu pour mener des opérations militaires. En comparaison, les dépenses militaires totales des États-Unis en 2012 s’élevaient à 682 milliards de dollars.

28 Les principaux contributeurs aux opérations de maintien de la paix, en 2012 Ghana Jordanie Égypte Rwanda Népal Nigeria Éthiopie Inde Bangladesh Pakistan 0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

10 000

Contribution en troupes (nombre de personnes)

Espagne Canada Chine Italie Népal France Allemagne Royaume-Uni Japon États-Unis 0

5

10

15

20

25

30

Contributions nancières pour les opérations de l’ONU (% du budget total des opérations) D’après Atlas de la mondialisation, 2013.

Plus de 85 % des troupes proviennent des pays en développement. Cependant, les forces armées de ces pays sont parfois moins en mesure de faire face aux difcultés militaires qui peuvent survenir. En effet, leur équipement et leur entraînement sont parfois insufsants et leurs ressources (équipement de transport, nourriture, etc.) sont souvent réduites.

216

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Le processus de paix Les missions de paix organisées par l’ONU ne sont pas les seules interventions visant à rétablir la paix et la sécurité internationales. Elles font partie d’un processus beaucoup plus large qui va de la prévention du conit au soutien pour la reconstruction des territoires et des institutions touchés par le conit. De plus, dans l’établissement d’un processus de paix, l’ONU n’est pas la seule à pouvoir intervenir. Les États ont aussi un rôle à jouer, notamment par l’entremise de négociations diplomatiques, dans le but de réduire les tensions et d’éviter l’éclatement d’un conit.

29 Des mesures progressives face à un État qui menace la paix mondiale DIALOGUE ET DIPLOMATIE Les États et l’ONU tentent de résoudre les tensions ou le conit par le dialogue. Des négociations et des rencontres diplomatiques réunissent les différents acteurs an de trouver des solutions au conit. MESURES PLUS RESTRICTIVES

30 Les étapes d’un processus de paix Avant le conit

Pendant le conit

La prévention Le rétablissement des conits de la paix ■ Mesures ■ Actions diplomatiques diplomatiques ■ Médiation ■ Observation ■ Négociations et collecte d’accords d’information ■ Imposition de la paix ■ Dialogue entre les ■ Usage de force parties opposées militaire pour rétablir ■ Déploiement de la paix et la sécurité forces préventives

Après un cessez-le-feu Le maintien de la paix ■ Mise en œuvre et surveillance des accords de cessez-le-feu ■ Préparation d’une paix durable ■ Désarmement La consolidation de la paix ■ Renforcement des capacités du pays ■ Rétablissement du fonctionnement de l’État et de la société ■ Soutien à la reconstruction D’après ONU, 2008.

SANCTIONS ■



Rupture des liens diplomatiques : les gouvernements coupent leur communication avec l’État qui menace la sécurité. Embargo commercial : les pays cessent leurs échanges commerciaux avec l’État qui menace la sécurité. Un embargo est encore plus efcace s’il est appuyé par une résolution du Conseil de sécurité, car il sera appliqué par tous les pays membres de l’ONU.

MESURES PLUS RESTRICTIVES

USAGE DE LA FORCE MILITAIRE En dernier recours, le Conseil de sécurité peut voter une résolution approuvant une intervention militaire contre l’État qui menace la sécurité. Il arrive qu’une intervention soit organisée sans qu’elle ait été appuyée par une résolution au Conseil de sécurité (par exemple lorsqu’un membre permanent utilise son droit de veto).

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La conclusion de la paix constitue un processus en plusieurs étapes. L’ONU et les États doivent s’impliquer dans ce processus pour en assurer le succès.

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Une intervention en Irak

Après les attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, ceux-ci déclarent la guerre au terrorisme et réunissent une coalition internationale pour intervenir en Afghanistan. Cette intervention est appuyée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Après avoir fait tomber le régime des talibans en Afghanistan, les Américains se tournent vers l’Irak à partir de 2003. Ils souhaitent déloger son président, Saddam Hussein. Pour obtenir l’appui du Conseil de sécurité, ils accusent ce pays de détenir des armes de destruction massive. Certains membres du Conseil refusent toutefois d’appuyer la résolution. C’est donc sans l’accord de l’ONU que les États-Unis mettent sur pied une coalition de plusieurs pays (dont le Royaume-Uni et l’Australie) et attaquent l’Irak, en mars 2003. Saddam Hussein est rapidement défait et un nouveau régime est mis en place. Bien que le conit se soit achevé ofciellement en mai 2003, les soldats de la coalition sont restés en poste pendant plusieurs années. Le dernier soldat américain a quitté le territoire irakien en décembre 2011. En 2003, des soldats américains recouvrent la statue de Saddam Hussein d’un drapeau des États-Unis.

Section 5

En quoi consistent les missions de paix de l’ONU ?

217

1. Voici la façon dont l’ONU décrit le mandat de quelques-unes de ses missions de paix. a) Pour chacune des missions, précisez la période du processus de paix (avant, pendant ou après). b) Placez la lettre correspondante à chacune des missions au bon endroit dans le tableau qui suit les énoncés. Attention, une même mission peut être placée à plusieurs endroits dans le tableau. A

La MINUAD (Opération hybride de l’Union africaine et des Nations Unies au Darfour) vise à protéger les civils et à faciliter l’aide humanitaire tout en aidant le processus politique (organisation d’élections) au Darfour.

Période :

B

La MINUL (Mission des Nations Unies au Liberia) a pour mandat d’appuyer la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, d’assurer la sécurité du personnel de l’ONU, et de soutenir les activités humanitaires et les initiatives en faveur des droits humains.

Période :

C

La MINUSTAH (Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti) consiste à restaurer un climat sûr, à appuyer le processus politique en cours, à renforcer les institutions gouvernementales et à protéger les droits humains.

Période :

D

L’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) vise à protéger les civils et à soutenir le gouvernement dans le désarmement, la démobilisation, la réintégration et la réforme du secteur de la sécurité.

Période :

Objectifs des missions de paix de l’ONU Protéger la population civile

Aider au désarmement

Soutenir l’organisation d’élections libres

Promouvoir les droits humains

2. a) Observez la photographie et lisez la légende qui l’accompagne. Indiquez la condition d’intervention qui n’a pas été respectée par les forces qui ont participé à la mission.

b) Donnez deux autres conditions d’intervention des Casques bleus de l’ONU. ■



En 1993, une coalition multinationale intervient en Somalie, appuyée par une résolution du Conseil de sécurité, mais sans avoir reçu la permission de l’État somalien. Dirigée par les États-Unis, cette coalition a pour but d’instaurer des conditions de sécurité an d’organiser des opérations de secours humanitaire. Les pays de la coalition subissent de lourdes pertes. Cette photographie montre des Somaliens exhibant le pantalon déchiré d’un soldat américain tué en octobre 1993.

218

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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3. Le texte suivant propose une courte chronologie de la guerre du Golfe de 1990-1991. Lisez-le, puis effectuez les activités proposées. Le 2 août 1990, l’Irak envahit le Koweït. Les États-Unis cherchent l’appui de plusieurs autres États en vue d’une intervention. Le 6 août, une résolution du Conseil de sécurité propose la mise en place d’un embargo militaire, commercial et nancier contre l’Irak. Le 7 août 1990, les États-Unis envoient des troupes en Arabie saoudite an de protéger ce pays contre l’Irak. Le 24 septembre 1990, l’Assemblée générale de l’ONU se réunit et discute du conit. Pendant ce temps, la France amorce un dialogue avec les dirigeants de l’Irak an de résoudre le conit. Le 29 novembre 1990, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise le recours à la force si l’Irak n’a pas évacué le Koweït le 15 janvier 1991. Le 16 janvier 1991, une coalition internationale menée par les États-Unis attaque l’Irak.

a) Surlignez ou soulignez les passages traitant des mesures progressives à adopter face à un État menaçant la paix mondiale. ■

Surlignez les actions portant sur le dialogue et la diplomatie.



Soulignez d’un trait les actions portant sur les sanctions.



Soulignez de deux traits les actions portant sur une intervention militaire.

Document 29, p. 217

b) La chronologie de la guerre du Golfe suit-elle la progression habituelle des mesures prises par la communauté internationale à l’endroit d’un État qui menace la paix mondiale ?

4. Observez ces deux documents. Pour chacun, indiquez un facteur qui contribue à restreindre l’efcacité et la capacité d’action de l’ONU. 682

Milliards de dollars

700 600 500 400 300 200 100 0

Budget alloué aux opérations de maintien de la paix de l’ONU en 2013

Le représentant de la Russie (à gauche) et celui de la Chine (à droite) mettent leur veto à une intervention en Syrie (ils ont la main levée).

Facteur :

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7,5 Dépenses militaires des États-Unis pour l’année 2012 D’après ONU, 2013.

Facteur :

Section 5

En quoi consistent les missions de paix de l’ONU ?

219

SECTION

6

QUELLES ORGANISATIONS ET ALLIANCES CONTRIBUENT À RÉGLER LES CONFLITS ? L’ONU n’s s l sul ognson à nvn n zons d nsons  d cons. Cns ognsons égonls uvn éuss à  ls cons n son d lu oxmé  d lu connssnc ds s qu s’oosn. M n à un con n’mlqu s nécssmn l’usg d l foc. Ls cons uvn ê énués ou églés gâc à l’doon d és, d convnons  d’ccods nnonux.

L’OTAN L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a été fondée en 1949. Les États-Unis, le Canada et plusieurs pays d’Europe occidentale font partie des membres fondateurs. L’OTAN est une alliance de défense collective et de protection mutuelle entre les États membres. L’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord stipule d’ailleurs qu’une attaque militaire contre un ou plusieurs de ses membres est considérée comme une attaque contre tous. Les pays membres de l’OTAN protent donc d’une défense largement supérieure à leurs moyens individuels.

31 Des missions de l’OTAN en zones de tensions et de conits L’objectif principal de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS), dirigée par l’OTAN, est de soutenir le gouvernement afghan et de l’aider à assurer la sécurité dans tout le pays.

L’opération Active Endeavour vise à détecter et à dissuader toutes les activités terroristes et criminelles en mer Méditerranée.

L’opération de l’OTAN en Somalie a pour but de porter assistance aux forces de l’Union africaine déjà à l’œuvre dans le pays.

Toutes les missions de l’OTAN ne sont pas nécessairement militaires. Par exemple, en Irak, la mission de l’OTAN consistait principalement à former, à encadrer et à aider les forces de sécurité irakiennes.

D’après OTAN, 2013.

220

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Créée en pleine Guerre froide, l’OTAN visait au départ à protéger les pays occidentaux contre d’éventuelles attaques de l’Union soviétique et de ses alliés. Toutefois, en 1991, l’URSS est démembrée, ce qui pousse l’OTAN à revoir ses objectifs et à accepter de nouveaux membres. Entre 1991 et 2009, le nombre d’États membres de l’OTAN passe progressivement de 16 à 28. L’OTAN intervient dans des pays, comme l’Irak et l’Afghanistan, qui ne sont pas membres de l’organisation. Depuis la n de la Guerre froide, l’OTAN a redéni son rôle et les objectifs de ses interventions. Elle intervient maintenant plus fréquemment pour appuyer l’ONU dans ses missions de paix et assister d’autres organisations comme l’Union africaine, qui intervient en Somalie.

32 Une intervention critiquée de l’OTAN au Kosovo En 1999, l’OTAN intervient au Kosovo an de régler le conit qui oppose le gouvernement serbe aux Kosovars (composés en majorité d’Albanais). Sous prétexte que le conit menace la sécurité de plusieurs pays d’Europe, l’OTAN bombarde le territoire à plusieurs reprises avant même d’avoir reçu l’approbation de l’ONU. Plusieurs considèrent que cette intervention était illégale, même si on a afrmé qu’elle avait été menée dans le but d’éviter un nettoyage ethnique (ou un génocide). En effet, selon le droit international, seul le Conseil de sécurité de l’ONU peut ordonner l’usage de la force.

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L’OTAN et les attentats du 11 septembre 2001

Le 11 septembre 2001, les États-Unis sont la cible d’une attaque terroriste. Des avions de ligne sont détournés vers les tours jumelles du World Trade Center à New York et vers le Pentagone* à Washington. Cette attaque est alors jugée comme un acte d’agression armée contre les États-Unis. Puisque les États-Unis font partie de l’OTAN, le principe de défense collective s’applique : une attaque contre un membre de l’OTAN est considérée comme une attaque contre tous les membres. L’organisation intervient donc rapidement et participe aux opérations menées en Afghanistan et en mer Méditerranée. * Édice qui abrite le quartier général du département de la Défense américain.

La destruction des tours du World Trade Center, le 11 septembre 2001.

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Section 6

Quelles organisations et alliances contribuent à régler les conits ?

221

Des organisations régionales D’autres organisations régionales, comme la Ligue arabe, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ont comme objectif principal d’assurer la sécurité de leurs membres. Lorsqu’elles interviennent en zones de tensions et de conits, ces organisations utilisent des moyens diversiés, qui vont de la participation à des négociations de paix à l’organisation d’opérations de maintien de la paix.

La Ligue arabe La Ligue arabe a été fondée en 1945. Son principal objectif est alors de renforcer les liens politiques et économiques entre les pays arabes. Lors de sa fondation, cette organisation a exclu l’usage de la force pour régler les différends entre les États membres. Ses interventions se limitent donc surtout à organiser des négociations et à effectuer une médiation entre les États ou les groupes qui s’opposent. Par exemple, elle peut présenter des propositions de plan de paix. LA LIGUE ARABE

Fondation : 1945 Membres fondateurs : Arabie saoudite, Égypte, Irak, Jordanie, Liban, Syrie, Yémen Autres membres actuels : ■

Algérie



Émirats arabes unis



Maroc



Somalie



Bahreïn



Koweït



Oman



Soudan



Comores



Libye



Organisation de libération de la Palestine (OLP)



Tunisie



Djibouti



Mauritanie



Qatar



Yémen

* La Syrie a été suspendue de la Ligue arabe en 2011.

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La Ligue arabe et le printemps arabe

Lors du printemps arabe en 2011, d’importants mouvements de contestation populaire remettent en question la légitimité de plusieurs gouvernements. Au cours de ces événements, la Ligue arabe est appelée à prendre position et à revoir ses modes d’intervention. La Libye est lourdement touchée par les événements liés au printemps arabe. Face à la contestation populaire, les autorités libyennes ripostent avec violence. Ces tensions incitent la Ligue arabe à déclarer que le régime de Kadha a perdu sa légitimité. La Ligue décide également de demander à l’ONU de voter l’adoption d’une résolution qui imposerait une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye. Ce faisant, la Ligue arabe prend position contre le gouvernement libyen. En Syrie, la réplique violente du régime de Bachar el-Assad envers les contestataires pousse la Ligue arabe à intervenir en organisant des négociations diplomatiques et en proposant un plan de paix. Toutefois, le gouvernement syrien rejette cette proposition. La Ligue arabe suspend donc la Syrie de ses rangs le 12 novembre 2011. Des membres de la Ligue arabe discutant de la situation en Libye, en mars 2011.

222

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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L’Union africaine L’Union africaine (UA) est une organisation régionale qui inclut 55 États, soit tous les pays d’Afrique, à l’exception du Maroc. Cette organisation vise à soutenir la démocratie, les droits humains et le développement de l’Afrique. En 2005, l’UA a adopté un pacte de non-agression et de défense commune entre ses États membres. L’UA s’inspire en grande partie de l’UE. Elle a donc mis en place plusieurs institutions qui lui permettent d’intervenir dans l’ensemble des États qu’elle représente. En matière de sécurité, c’est le Conseil de paix et de sécurité qui se prononce en cas de tension ou de conit. Le Conseil a plusieurs mandats : ■

Anticiper et prévenir les conits.



Assurer les actions diplomatiques de médiation.



Recommander des interventions dans un pays membre en cas de crimes contre l’humanité.



Organiser les missions de rétablissement et de maintien de la paix.



Assurer la consolidation de la paix et la reconstruction après les conits.



Assurer l’action humanitaire lors de catastrophes.

L’UA utilise différents moyens pour réduire les tensions et les conits. Elle peut, par exemple, organiser une médiation entre les pays ou les groupes qui s’opposent. Elle peut aussi mettre sur pied des missions d’observation dans des zones de tensions. L’UA participe également à des missions de paix. Celles-ci sont souvent menées conjointement avec d’autres organisations, comme l’ONU et l’OTAN.

33 Des missions de paix de l’UA Pays Somalie

Soudan (Darfour)

Début

Partenaires

2007

ONU OTAN UE

2006

ONU (depuis 2008)

Objectifs ■











Assurer la sécurité. Opérer le désarmement. Rétablir l’unité nationale. Assurer la sécurité. Assurer l’aide humanitaire. Protéger les populations civiles.











Assurer l’aide humanitaire. Rapatrier les réfugiés. Assurer la médiation pour élargir le processus de paix. Rapatrier les réfugiés. Veiller au respect des droits humains.

Les missions de paix auxquelles l’UA participe doivent être d’abord approuvées par l’ONU.

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La mission de l’UA en Somalie

La Somalie est en situation de guerre civile depuis 1991 et n’a pas réussi à mettre en place un pouvoir politique stable. Plusieurs milices armées, dont celle des « seigneurs de la guerre », s’affrontent pour le pouvoir. En 2007, une tentative de réconciliation nationale a été amorcée et un gouvernement de transition a été mis en place grâce à l’appui d’une mission de paix autorisée par l’ONU : la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). Cette mission est appuyée par l’ONU et l’OTAN. L’ONU fournit un soutien logistique et une assistance technique à la mission. Pour sa part, l’OTAN assure le transport aérien et maritime des troupes. L’AMISOM était toujours active en 2014. Un véhicule blindé de l’AMISOM dans une rue de Mogadiscio, la capitale de la Somalie.

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Section 6

Quelles organisations et alliances contribuent à régler les conits ?

223

1. Sur la carte : a) Coloriez en bleu les pays membres de l’OTAN.

Carte p. 220

b) Situez chacune des missions décrites en inscrivant la lettre correspondante.

A

Mission régionale de maintien de la paix organisée par l’UA avec l’accord de l’ONU et avec l’aide de l’OTAN.

B

Mission déployée par l’OTAN qui a pour objectif de contrer les activités terroristes en mer.

C

Mission organisée par l’OTAN, mais dirigée par les États-Unis, en réaction aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. Cette mission vise entre autres à favoriser la mise en place d’institutions démocratiques.

D

Mission mise sur pied par l’OTAN et dont le but principal est d’encadrer la formation des forces de sécurité en place.

E

Mission approuvée par la Ligue arabe, à laquelle a participé l’OTAN, et dont le but est de mettre n à la répression violente des civils par le gouvernement de Mouammar Kadha.

c) Est-ce que l’OTAN intervient surtout sur les territoires de ses pays membres ? Expliquez votre réponse.

2. Quel événement a permis à plusieurs États de devenir membres de l’OTAN entre 1999 et 2004 ?

3. Sur quel principe de base l’OTAN s’est-elle appuyée pour envoyer une mission en Afghanistan en 2001 ?

224

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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4. Lesquels de ces énoncés correspondent aux caractéristiques et au fonctionnement de l’OTAN ? Encerclez les bonnes réponses. a) L’OTAN agit généralement seule, sans la coopération d’autres organisations, comme c’est le cas en Somalie. b) L’OTAN participe à des missions de paix ou à d’autres types de missions conjointement avec d’autres organisations internationales ou régionales. c) Les pays d’Europe de l’Est sont parmi les membres fondateurs de l’OTAN. d) Les missions de l’OTAN n’impliquent pas nécessairement l’usage de la force.

5. L’OTAN n’est pas la seule organisation à mener des interventions. L’Union européenne, l’Union africaine et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe le font également. Selon vous, ces organisations ont-elles l’autorité ou le droit d’intervenir en zones de tensions et de conits ?

6. Lisez cet extrait, puis répondez aux questions. « Après des décennies de léthargie [inaction], la Ligue arabe est récemment sortie de l’ombre avec le printemps arabe, en soutenant dans un premier temps l’intervention militaire en Libye contre Kadha. Avec le soulèvement contre Bachar el-Assad, en mars 2011, l’organisation panarabe [ensemble des peuples arabes] s’est ensuite distinguée par son intransigeance [sa sévérité] envers le président syrien. Dès la n 2011, elle a suspendu la Syrie de ses travaux. Le siège vacant a ultérieurement été remis à l’opposition syrienne. » Delphine Minoui, « La Ligue arabe divisée sur une intervention occidentale en Syrie », Le Figaro, 1er septembre 2013.

a) La Ligue arabe peut-elle organiser des opérations militaires en zones de tensions et de conits ? Expliquez votre réponse.

b) Quels sont les moyens, cités dans le document, utilisés par la Ligue arabe pour intervenir contre ses membres ?

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Section 6

Quelles organisations et alliances contribuent à régler les conits ?

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7. Sur la carte, coloriez les États membres des différentes organisations régionales autres que l’OTAN. a) En blu : les États membres de la Ligue arabe seulement. b) En oug : les États membres de l’Union africaine seulement. c) En v : les États membres à la fois de la Ligue arabe et de l’Union africaine.

8. Pour chacune des situations, indiquez le moyen utilisé par l’UA pour réduire les tensions et résoudre les conits. SITUATION 1

Quatre chefs d’État africains ont été dépêchés en Côte d’Ivoire par l’UA pour trouver une solution à la crise politique en cours. Ce comité s’est entretenu avec Laurent Gbagbo, le président sortant, et Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale. À la suite de discussions, les quatre chefs d’État ont fait deux propositions : ■



Partager le pouvoir entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.

SITUATION 2

Sur invitation du gouvernement de la République de Mauritanie, la présidente de la Commission de l’UA a envoyé une mission an d’amasser des informations et d’observer le second tour des élections législatives et municipales tenues le 21 décembre 2013. Moyen utilisé :

Organiser de nouvelles élections.

Moyen utilisé :

226

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Les conventions, traités et accords La communauté internationale s’est donné d’autres outils pour mettre n aux conits et réglementer l’usage de la force lors de conits armés. Ainsi, l’effet des conits sur les populations civiles peut être atténué grâce à l’adoption de conventions, de traités et d’accords internationaux.

Les effets des accords internationaux

34 Les effets territoriaux des accords de Dayton

Des accords internationaux permettent parfois d’établir des compromis entre des belligérants ou de mettre ofciellement n à un conit. Parfois, des pays tiers (non impliqués dans le conit) jouent un rôle de médiateur pour faciliter le dialogue entre les belligérants. Par exemple, en 1995, le président des États-Unis Bill Clinton parraine la signature des accords de paix de Dayton. Ces accords mettent alors n à la guerre civile qui sévit en Bosnie-Herzégovine depuis 1993. Les accords de Dayton ont divisé la Bosnie-Herzégovine en deux parties distinctes : la Fédération de Bosnie-Herzégovine, qui occupe 51 % du territoire, et la République serbe de Bosnie, qui occupe 49 % du territoire. Le district de Brcko (municipalité), ajouté en 1999, appartient aux deux parties.

D’après Jacques Leclerc, Les accords de Dayton, 2013.

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Les accords d’Oslo

Le conit israélo-palestinien est au centre des tensions entre Arabes et Juifs au Moyen-Orient. Ce conit nourrit une guerre qui dure depuis plus de 60 ans. En 1993, l’État d’Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) amorcent un processus de paix en signant les accords d’Oslo (en Suède). Ces accords, d’une durée de cinq ans, prévoient des mesures pour donner plus d’autonomie aux Palestiniens dans les territoires occupés par Israël. Toutefois, cette tentative de processus de paix a échoué, puisque les deux parties sont toujours en situation de conit.

Yitzhak Rabin, premier ministre israélien, et Yasser Arafat, responsable de l’OLP, se serrent la main en présence du président américain Bill Clinton, à la suite de la signature des accords d’Oslo, en 1993.

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Section 6

Quelles organisations et alliances contribuent à régler les conits ?

227

L’encadrement de l’utilisation de la force dans les conits armés Mine antipersonnel Engn exlosf conçu ou se déclence u conc ou u ssge d’une esonne ou d’un vécule.

Les conits armés affectent souvent les populations civiles. Par exemple, des villes sont parfois bombardées au cours de raids aériens. Des mnes nesonnel disséminées sur le territoire sont responsables de la mort ou du handicap de milliers de personnes. La Guerre froide a entraîné la prolifération des armes nucléaires. Devant toutes ces menaces, les pays signent des traités et des conventions qui réglementent l’usage de la force ou de certains types d’armes dans les conits. ■

1949 Les Conventions de Genève



1968 Le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires



1972 La Convention sur l’interdiction des armes biologiques



1993 La Convention sur l’interdiction des armes chimiques



1997 La Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel

35 La Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel

36 Les obligations des États selon le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires États qui possédaient l’arme nucléaire avant 1967 ■





En 1997, le Canada a organisé une rencontre internationale qui a mené à la signature de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel. Dans cette photographie, un membre du Parlement canadien présente un exemplaire de la Convention à une victime cambodgienne.

Peuvent conserver l’arme nucléaire. Ne peuvent pas aider les pays qui ne possèdent pas l’arme nucléaire à développer la technologie nucléaire à des ns militaires. Ne peuvent pas fournir d’armes nucléaires aux pays qui n’en possèdent pas.

États qui ne possédaient pas l’arme nucléaire avant 1967 ■



Ne peuvent pas développer l’arme nucléaire. Peuvent développer la technologie nucléaire à des ns paciques.

Ce traité dénit deux catégories d’États, auxquels il impose des obligations distinctes.

37 Les principaux objectifs des Conventions de Genève de 1949 Convention

Objectifs

Première convention

Protection des soldats blessés et malades en temps de guerre.

Deuxième convention

Protection des militaires blessés, malades et naufragés en mer en temps de guerre.

Troisième convention

Traitement des prisonniers de guerre (conditions de détention et obligation de libération à la n des hostilités).

Quatrième convention

Protection des populations civiles qui vivent des situations de conits ou qui vivent dans des territoires occupés.

Les Conventions de Genève visent à réglementer la conduite de la guerre, en dénissant les droits et les obligations des parties et des populations touchées.

228

ChapitrE 5

Les tensions et les conits

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1. Remplissez la che. ACCORDS DE PAIX DE DAYTON

Date : État en guerre : État ayant parrainé la négociation des accords : Effets territoriaux des accords :

2. Certains acteurs internationaux afrment que le Traité de non-prolifération nucléaire n’est pas équitable. a) Selon vous, sur quelle base afrment-ils cela ?

b) Que proposeriez-vous pour corriger cette situation ?

3. À laquelle des Conventions de Genève pouvez-vous associer les documents suivants ?

Chapatte, Incursion israélienne à Gaza, 2 juillet 2006.

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Section 6

Quelles organisations et alliances contribuent à régler les conits ?

229

SECTION

7

COMMENT LES ONG INTERVIENNENT-ELLES EN TERRITOIRE SOUVERAIN ? Dns l scond moé du XX sècl, d nombuss ognsons non gouvnmnls (ONG) son fondés  joun un ôl d lus n lus mon su l scèn nnonl. Lus nvnons dns ls zons d nsons  d cons s mulln.

La participation des ONG Oxfam International

Créée en

1995,

Oxfam travaille dans plus de

90 avec environ

pays à travers le monde

3000

partenaires locaux.

Une grande partie des ONG qui interviennent en zones de tensions et de conits ont une vocation humanitaire. Elles cherchent à aider les populations qui vivent une situation qui menace leur sécurité. Toutefois, les ONG ne sont pas des acteurs gouvernementaux et n’ont pas le pouvoir d’imposer des solutions aux conits par la loi ou par la force. Leur intervention vise donc surtout à attirer l’attention de l’opinion publique sur des situations problématiques ou sur le non-respect des droits humains. Des organisations comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont d’ailleurs beaucoup contribué à établir les règles d’intervention en situation de conit. Le CICR est en effet à l’origine de l’élaboration du droit international humanitaire (DIH). Les ONG interviennent dans de nombreux domaines. Voici quelques exemples des moyens d’action des ONG. ■

Atlas de la mondialisation, 2013. ■





Envoyer des travailleurs humanitaires an de soutenir les populations qui vivent dans des zones de tensions et de conits. Acheminer du matériel pour faciliter la vie des populations qui vivent une situation de crise (ex. : matériel pour construire des puits ou purier l’eau). Organiser des campagnes d’information pour sensibiliser l’opinion publique aux conditions de vie des personnes en zones de tensions et de conits. Mettre sur pied des campagnes de sollicitation pour amasser des fonds visant à combler les besoins des populations qui vivent une situation de crise ou dans des zones de tensions ou de conits.

38 Oxfam réclame un meilleur contrôle des armes.

Oxfam International a pour objectif de lutter contre la pauvreté et l’injustice. Cette organisation vise entre autres à assurer la protection des civils en envoyant des travailleurs humanitaires. Oxfam organise aussi des projets d’aide au développement (ex. : envoi de matériel pour construire des puits ou purier l’eau) en plus d’organiser des campagnes d’information en vue de sensibiliser la population à certaines problématiques. L’organisation est d’ailleurs à l’origine d’une campagne dont l’objectif est de mieux contrôler le commerce des armes. En 2013, inspirée entre autres par la campagne d’Oxfam, l’ONU a même adopté un traité international sur le commerce des armes. Il faut cependant qu’au moins 50 pays ratient le traité pour qu’il devienne effectif.

230

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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Quelques principes d’intervention des ONG Les ONG qui œuvrent en situation de conit interviennent souvent en territoire souverain. Pour préserver la souveraineté des États et pour accomplir leur mission sans encombre, les ONG doivent rester neutres. Cela signie qu’elles ne doivent pas prendre part aux hostilités et qu’elles ne doivent pas appuyer une partie plus qu’une autre. Un deuxième principe de base qui guide plusieurs ONG est le principe de l’impartialité. Ce principe consiste à traiter toutes les victimes sur un pied d’égalité. L’aide doit donc être donnée en fonction de l’urgence des situations et non selon les priorités et les intérêts de ceux qui fournissent l’aide. Le fait de se préoccuper uniquement des souffrances des victimes assure aux ONG la conance de toutes les parties, ce qui leur permet d’accéder plus facilement aux victimes. L’indépendance est un autre principe défendu par plusieurs ONG. L’indépendance d’une ONG se mesure en bonne partie à son degré d’autonomie par rapport à ceux qui la nancent (États, entreprises ou organisations privées). Par exemple, si une ONG est nancée par un État ou une entreprise qui prend position dans un conit, il est possible que ses interventions servent les intérêts de cet État ou de cette entreprise. Une ONG qui se place dans cette position ne peut être considérée comme indépendante.

39 Quelques principes de base du CICR Les principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance guident le CICR lors de ses interventions dans les zones de tensions et de conits. « Impartialité : Il [le CICR] ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique. Il s’applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes. Neutralité : An de garder la conance de tous, le mouvement s’abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique. Indépendance : Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires [associés] des pouvoirs publics dans leurs activités humanitaires et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d’agir […] » Croix-Rouge française, 7 principes fondateurs.

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Reporters sans frontières (RSF)

Fondée en 1985, l’association Reporters sans frontières (RSF) s’est donné pour mission de lutter contre la censure, de soutenir et protéger les journalistes, et de recenser les atteintes à la liberté de presse. En situation de crise, l’organisation œuvre au maintien de la chaîne de l’information. L’organisation apporte son soutien aux demandes de protection ou d’asile des journalistes en exil et remet des bourses d’assistance aux journalistes en situation d’urgence. Comme la majorité des ONG, cette association n’est attachée à aucun gouvernement. RSF agit aussi à titre de consultant auprès de l’ONU.

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En 2014, à l’occasion des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en Russie, RSF a organisé une campagne visant à sensibiliser la population au travail des journalistes indépendants.

Section 7

Comment les ONG interviennent-elles en territoire souverain ?

231

40 Le principe d’indépendance L’ONG Médecins sans frontières (MSF) est une organisation humanitaire internationale d’origine française. Elle défend le principe d’indépendance qui lui garantit la liberté d’action lors de ses missions d’intervention. « MSF tient à rappeler que l’indépendance à l’égard de tous pouvoirs et intérêts (politiques, religieux, économiques ou militaires) est au cœur de sa conception de l’action humanitaire. En effet, depuis sa création en 1971, MSF apporte ses secours en toute indépendance, impartialité et neutralité. Ces principes, énoncés dans notre charte, garantissent notre liberté d’action sur le terrain. » « L’humanitaire n’est pas au service des politiques », Le Monde diplomatique, 8 octobre 2008.

HUMAN RIGHTS WATCH

Fondation : 1988 Principal objectif : Défendre les droits humains. Principaux moyens d’action : ■ Attirer l’attention sur les situations où les droits humains ne sont pas respectés.



Envoyer des chercheurs sur le terrain an d’enquêter sur des situations problématiques.

Quelques problèmes auxquels l’organisme s’attaque : ■ Le trac des armes et des êtres ■ Le travail des enfants. humains. ■ L’enrôlement d’enfants soldats. ■ L’utilisation des mines ■ La torture. antipersonnel.





Émettre des rapports pour inciter les États ou les individus fautifs à répondre de leurs crimes. Les crimes de guerre, les génocides et les crimes contre l’humanité.

41 Amnistie internationale dénonce les violations des droits humains.

L’ONG Amnistie internationale défend le respect des droits humains. Dans la photographie ci-contre, des manifestants associés à l’organisation au Sénégal demandent au président de la Gambie de mettre n aux exécutions des prisonniers et incitent la communauté internationale à intervenir.

232

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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1. Identiez l’ONG qui peut intervenir dans les situations suivantes et précisez les moyens que cette organisation pourrait utiliser pour remédier à la situation : a) Un pays a été frappé par un violent tremblement de terre. Déjà appauvrie à cause des guerres ethniques qui font rage, la population de ce pays a maintenant besoin de fournitures médicales et d’un meilleur accès à l’eau potable. ONG : Moyens :

b) Dans cet État, des amendes sont imposées aux personnes accusées de diffuser des informations sur les droits des homosexuels et des sanctions sont prévues pour ceux qui manifestent en faveur des droits des homosexuels. ONG : Moyens :

2. Lisez le texte ci-contre, puis répondez aux questions. a) Identiez deux principes cités dans ce document et défendus par plusieurs ONG qui interviennent dans les zones de tensions et de conits. ■



b) Nommez un autre principe qui guide les ONG lors de leurs interventions humanitaires.

c) Selon vous, pourquoi dit-on que ces principes facilitent le travail des ONG en zones de tensions et de conits ?

« Médecins sans frontières (MSF) est l’une des ONG françaises travaillant dans les Territoires occupés palestiniens et notamment dans la bande de Gaza. MSF afrme n’avoir jamais communiqué d’informations politiques – ofcielles ou ofcieuses – concernant le Hamas, ou tout autre acteur politique palestinien, au ministère des Affaires étrangères français. […] Mélanger action politique et action humanitaire est […] profondément dommageable à notre action, à la sécurité de nos équipes et au déploiement de secours impartiaux et indépendants sur les terrains de crise. » « L’humanitaire n’est pas au service des politiques », Le Monde diplomatique, 8 octobre 2008.

3. Quelle est l’ONG à l’origine du DIH ?

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Section 7

Comment les ONG interviennent-elles en territoire souverain ?

233

SYNTHÈSE En résumé Les relations internationales Au cours du XXe siècle, les États ont tendance à se regrouper au sein de diverses organisations internationales, comme l’ONU. Ils signent plusieurs traités et conventions an de favoriser la paix et la stabilité. Les États participent à l’élaboration du droit international, qui établit les règles qui régissent les relations internationales et encadrent les conits. Le droit international humanitaire (DIH) vise à limiter les conséquences des conits et à protéger les droits humains.

Les interventions en zones de conits En général, les principes de souveraineté et de non-ingérence au sein des États sont respectés. Toutefois, lorsque des conits menacent la paix mondiale, des États, des OI ou des ONG peuvent intervenir au nom du DIH. Les zones de tensions ne comptent pas de conits armés, même si des attentats terroristes peuvent survenir. Une zone de conits implique des affrontements armés. Pour qu’un conit soit qualié de guerre, il doit faire au moins 1000 victimes par année.

Les sources de tensions et de conits Le contrôle des ressources nécessaires à la vie (l’eau) et à la richesse (hydrocarbures et ressources minérales) est à l’origine de plusieurs tensions et conits. L’État peut contrôler les ressources de son territoire en les nationalisant ou en distribuant des concessions. Le non-respect des droits et libertés cause plusieurs tensions et conits qui s’expriment entre autres par la dissidence, des soulèvements massifs et des guerres civiles. Les revendications identitaires et autonomistes causent des tensions et des conits.

Le rôle de l’ONU La Charte des Nations Unies établit les droits et les obligations des États membres. Le respect du principe de souveraineté des États limite la capacité d’action de l’ONU. L’Assemblée générale vote des résolutions sur des enjeux internationaux. Le Conseil de sécurité vote les résolutions concernant les questions de maintien de la paix et de sécurité internationale. C’est lui qui autorise les missions de paix.

234

Chapitre 5

Les tensions et les conits

Les TPI jugent les personnes qui ont commis des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des génocides. Le HCR vient en aide aux populations déplacées par des conits.

Les missions de paix de l’ONU Les missions de paix visent à protéger la population civile, à aider au désarmement, à soutenir l’organisation d’élections libres et à promouvoir le respect des droits humains. Les principales conditions d’intervention des Casques bleus sont le consentement des partis, la non-utilisation de la force et l’impartialité. L’efcacité des interventions est parfois réduite par les désaccords entre les membres du Conseil de sécurité et les ressources nancières limitées de l’ONU. Les missions de l’ONU font partie d’un processus de paix plus large qui passe par la prévention et la diplomatie, les sanctions et, en dernier recours, l’organisation de missions.

Les alliances et autres organisations L’OTAN est une alliance qui vise la défense mutuelle de ses membres. Elle intervient dans les pays qui n’en sont pas membres pour appuyer l’ONU ou d’autres organisations. La Ligue arabe organise des négociations et propose la médiation pour réduire les tensions entre ses membres. L’Union africaine utilise la médiation pour réduire les tensions et elle participe à diverses missions. Divers traités, accords et conventions permettent de mettre n aux conits ou de réglementer l’usage de la force ou de certaines armes.

Les ONG Les ONG qui interviennent en zone de tensions et de conits sont guidées par les principes de neutralité, d’impartialité et d’indépendance. RSF intervient an d’assurer la liberté de presse. Oxfam lutte contre la pauvreté et l’injustice. Human Rights Watch protège et défend les droits humains. Le CICR est à l’origine du DIH.

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Activités de synthèse 1. Complétez le schéma.

ONU MISSIONS DE PAIX

Document fondateur :

Conditions d’intervention :

Organe décisionnel lors de menaces à la paix :



AUTORISE

Organe de discussion et formulations de recommandations :





Limites à leur efcacité : ■



INTERVENTIONS EXTÉRIEURES

Principe à respecter :

SOURCES DES TENSIONS ET CONFLITS NÉCESSITE PARFOIS DES

DÉCIDÉES ET ORGANISÉES PAR







et volonté d’obtenir plus d’

Situation qui nécessite l’intervention :

AVEC L’APPUI ET LA PARTICIPATION D’

AVEC L’APPUI ET LA PARTICIPATION DES

Principaux motifs utilisés pour intervenir :

ALLIANCES MILITAIRES ET ORGANISATIONS RÉGIONALES

Objectif de l’OTAN : Autres organisations régionales qui peuvent intervenir : ■



ONG







ONG à l’origine des Conventions de Genève :

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CONVENTIONS, TRAITÉS ET ACCORDS CONTRIBUENT À ÉVITER D’ORGANISER DES

Principes qui guident leur intervention :

Accords qui visent à mettre n à un conit : ■



Traité qui limite l’utilisation d’armes (1968) : Convention qui vise la protection des populations :

SYNTHÈSE

235

2. Lisez la mise en situation, puis répondez aux questions. Dans un pays d’Afrique, le pouvoir est exercé par des dirigeants issus d’un groupe majoritaire. Les ressources pétrolières sont sous son contrôle et les groupes minoritaires n’ont pas droit aux revenus issus de leur exploitation. De plus, les groupes minoritaires ne peuvent pratiquer leur religion et utiliser la langue de leur choix. La mort soudaine du président amène les groupes minoritaires à se révolter et à demander le respect de leurs droits, de leur identité, une participation à la vie politique et un meilleur partage des ressources. L’armée du pays réprime les manifestants par la force, faisant 1000 morts en 2 semaines. Plusieurs personnes issues des groupes minoritaires décident de prendre les armes contre le gouvernement et d’autres décident de fuir le pays et de se déplacer vers les pays voisins.

a) S’agit-il de tensions ou d’un conit armé ?

b) Quelles sont les sources à l’origine du conit ?

c) L’ONU pourrait-elle intervenir dans ce pays ? Pour quelles raisons ?

d) Avant l’intervention militaire, de quels moyens l’ONU dispose-t-elle pour éviter que le conit ne s’aggrave ?

e) Quelle autre alliance régionale pourrait être appelée à intervenir dans le conit ?

f) De quelle façon les ONG suivantes pourraient-elles intervenir dans le conit ? RSF :

Oxfam International :

Human Rights Watch :

236

Chapitre 5

Les tensions et les conits

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PRENDRE POSITION… QUESTION

Les interventions en zones de conit sont-elles toujours légitimes ? Depuis 2011, une guerre civile fait rage en Syrie. Ce conit a fait des milliers de morts. On a accusé le gouvernement de la Syrie d’avoir utilisé des armes chimiques (non légales) contre ses opposants. Le Conseil de sécurité n’a pas voté pour une intervention parce que la Chine et la Russie ont mis leur veto à la résolution. « […] les États-Unis et la France sont catégoriques : des armes chimiques ont été utilisées en Syrie, et l’auteur n’est autre que Damas [l’État syrien]. Si l’on peut douter de cette version des faits […] il n’empêche : s’il était conrmé que Bachar el-Assad [chef de l’État syrien] a bien utilisé des armes chimiques contre son propre peuple, la sanction internationale [intervention militaire] serait logique. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a d’ailleurs déclaré […] qu’un tel usage serait un “crime contre l’humanité ”. Un argument souvent évoqué par les partisans d’une intervention, qui citent aussi la convention sur l’interdiction des armes chimiques (dont la Syrie n’est pas signataire)[…] » Grégory Rozières, « Faut-il intervenir en Syrie ? 10 points pour comprendre les enjeux du conit », Hufngton Post, 8 septembre 2013.

La République centrafricaine connaît une situation de guerre civile depuis 2012. Des opposants au gouvernement, regroupés au sein du groupe armé Séléka, s’opposent à l’État. Dans cette situation d’insécurité, le conit s’est peu à peu transformé en affrontement interreligieux. Des milliers de civils ont été tués, des maisons incendiées et des milliers de réfugiés ont fui le pays. En 2013, le Conseil de sécurité a autorisé une intervention conjointe des troupes françaises et de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine (MISCA). « […] Le seul élément qui lui [à la mission d’intervention] donne réellement une légitimité est la résolution de l’ONU […]. Mais […] il s’agit d’une légitimité de façade. Comme souvent dans ce type de situation, c’est une résolution initiée par la France, et taillée sur mesure pour mener l’opération qu’elle souhaite mener. […] la communauté internationale devrait prendre ses responsabilités et proposer autre chose : tout d’abord œuvrer à une stabilisation de la situation politique intérieure en déployant des troupes dans lesquelles ne devrait gurer aucun militaire issu de pays ayant une histoire et une relation d’ingérence avec la Centrafrique. […] » Emmanuel Riondé, « Intervention en Centrafrique : La résolution de l’ONU donne une légitimité de façade », Regards.fr, 11 décembre 2013.

1. Après avoir pris connaissance des points de vue exposés dans ces documents, exprimez votre propre point de vue sur la question.

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SYNTHÈSE

237

ATLAS 1 Le monde physique

238

ATLAS

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ATLAS

239

2 Le monde politique

240

ATLAS

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ATLAS

241

3 L’Afrique politique

242

ATLAS

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4 L’Amérique du Nord et l’Amérique centrale politiques

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ATLAS

243

5 L’Amérique du Sud politique

244

ATLAS

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6 L’Asie politique

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ATLAS

245

7 L’Europe politique

246

ATLAS

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8 Le Moyen-Orient politique

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ATLAS

247

9 L’Océanie politique

248

ATLAS

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10 Le Canada politique

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ATLAS

249

CHAPITRE

LISTE DES CARTES ABORDER LE MONDE CONTEMPORAIN

4

LA RICHESSE

Les empires coloniaux au début du XXe siècle                 146

Le monde et ses régions aujourd’hui                            

2

La répartition du pétrole conventionnel, par régions          151

Les sous-régions de l’Europe                                     

6

La répartition de l’eau douce                                       151

L’Amérique centrale et l’Amérique du Sud                      

6

La répartition des forêts                                             151

Les sous-régions de l’Asie                                         

8

Des disparités économiques                                       152

Le partage du monde, en 1962                                   

25

Le PIB par habitant selon la PPA                                  153

1

La division Nord-Sud                                                 157 Les principaux ux commerciaux dans le monde              167

L’ENVIRONNEMENT

La répartition mondiale de l’endettement des États           179 38

Les pays qui contribuent au FEM                                 

45

CHAPITRE

L’empreinte écologique dans le monde                         

2

LA POPULATION

CHAPITRE

CHAPITRE

L’indice de développement humain                               154

5

LES TENSIONS ET LES CONFLITS

Les principales zones de tensions et de conits dans le monde                                        192

Les principaux foyers de population, au début du XXI e siècle                                             

71

Les principaux ux migratoires mondiaux, de 2005 à 2010                                                      

Les principales zones de tensions et de conits liés aux ressources                                  197

77

Les principales agglomérations urbaines dans le monde   

94

Quelques zones de tensions et de conits liés aux droits humains                             203

La population urbaine vivant dans les bidonvilles            

97

Les zones de tensions et de conits liés aux revendications identitaires et autonomistes                205

CHAPITRE

Les missions de paix de l’ONU, en 2013                        214

3

Des missions de l’OTAN en zones de tensions et de conits                                            220

LE POUVOIR

Les effets territoriaux des accords de Dayton                  227

Les admissions à l’ONU, de 1945 à 2013                      106 Les républiques de l’URSS devenues indépendantes, en 1991                                             107 Les principaux regroupements économiques



127

Les adhésions à l’UE                                                 134

250

LISTE DES CARTES

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GLOSSAIRE-INDEX A

D

Agglomération urbaine (p. 94) Ensemble formé d’une ville centre et de ses banlieues.

Débiteur (p. 180) Personne, État, organisation ou entreprise qui a contracté une dette.

Aire protégée (p. 46) Territoire voué à la conservation de la nature. Ex. : parc national, réserve naturelle, refuge faunique, etc.

Dégradation (p. 28) Action d’endommager, de mettre en mauvais état. Fait de se détériorer.

Autodétermination (p. 205) Droit d’un peuple à devenir maître de sa destinée et à choisir librement son régime politique sans inuence étrangère.

Délocalisation (p. 123) Transfert des activités d’une entreprise dans un autre lieu (pays), notamment pour réduire les coûts de production.

Autonomie (p. 147) Situation d’un pays qui peut gérer ses affaires intérieures et, éventuellement, ses affaires extérieures. Autonomiste (p. 197) Relatif à l’autonomie politique. Avantages scaux (p. 123) Réductions d’impôts accordées par un État à la suite d’un investissement ou d’une dépense. Par exemple, une entreprise peut bénécier d’une réduction d’impôts sur les revenus qu’elle va amasser lorsqu’elle s’installe dans un État qui cherche à l’accueillir.

B Belligérant (p. 215) Pays ou État qui est en guerre. Bidonville (p. 96) Ensemble d’habitations précaires et souvent insalubres où vivent les populations les plus pauvres, à la périphérie des grandes villes.

Désertication (p. 34) Transformation graduelle de terres fertiles en désert. Dette publique (p. 179) Ensemble des emprunts contractés par un État. Développement durable (p. 26) Forme de développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Développement économique (p. 30) Évolution économique et sociale d’une région ou d’un pays issue de changements techniques, démographiques, etc. Le développement économique permet une croissance de la richesse et une amélioration des conditions de vie. Diaspora (p. 79) Dispersion d’un peuple, d’une communauté ethnique à travers le monde. Désigne aussi la communauté elle-même. Ex. : la diaspora haïtienne.

Bien (p. 14) Produit ou objet qui a une valeur nancière ou qui sert à satisfaire un besoin.

Diplomatie (p. 188) Pratique des relations politiques entre les États. La diplomatie a pour but de régler les tensions et les conits en conciliant les intérêts des États impliqués, sans avoir recours à la violence.

Biocapacité (p. 38) Capacité pour un territoire donné à produire des ressources renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur consommation.

Discrimination positive (p. 90) Mesure favorisant les membres de certains groupes sociaux an de contrer la discrimination fondée sur le sexe, un handicap ou l’appartenance ethnique.

Biodiversité (p. 35) Diversité des espèces vivantes (animales et végétales).

Disparité (p. 144) Inégalité.

C Capitaux (p. 17) Ensemble des biens ou des avoirs d’une personne ou d’une entreprise. Charges sociales (p. 91) Sommes que les employeurs doivent verser aux gouvernements pour nancer, par exemple, les régimes de retraite ou l’assurance-emploi. Charte des Nations Unies (p. 116) Document fondateur de l’ONU. La Charte précise le fonctionnement de l’ONU de même que les droits et obligations de chacun des États membres. Concerter (se) (p. 44) Prendre des décisions en commun. Concession (p. 199) Transfert de l’exploitation d’une ressource à une entreprise privée, sous certaines conditions. Créancier (p. 180) Personne, État, organisation ou entreprise à qui un débiteur (personne, État, etc.) doit rembourser de l’argent. Crime de guerre (p. 117) Violation grave des lois et des coutumes de la guerre commise à l’encontre de civils ou de combattants ennemis. Les travaux forcés, les pillages, les destructions sans raison militaire et les exécutions sommaires constituent des crimes de guerre. Crime contre l’humanité (p. 117) Violation délibérée des droits fondamentaux d’un groupe d’individus pour des motifs politiques, idéologiques, ethniques ou religieux. Culture vivrière (p. 158) Culture agricole pratiquée uniquement pour alimenter les familles qui s’y adonnent.

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Dissidence (p. 203) Action ou situation d’une personne qui exprime son désaccord avec une autorité en place. En démocratie, la dissidence est un droit fondamental normalement protégé par des lois. Droit d’asile (p. 80) Droit d’une personne, qui se sent persécutée dans son pays, d’être protégée par le pays d’accueil auquel elle a demandé protection. Droit international (p. 110) Ensemble de règles et de normes qui encadrent les relations internationales. Le droit international comprend le droit international privé (qui encadre les conits sur un territoire donné et qui règle les différends dans le cadre de tribunaux internationaux) et le droit international public (qui encadre les relations entre les États). Droits humains (p. 124) Ensemble des droits fondamentaux reconnus à tout être humain par la communauté internationale. Aussi désignés par les expressions « droits de l’homme » et « droits de la personne ».

E Écosystème (p. 28) Système formé par un milieu naturel et l’ensemble des espèces qui y vivent en constante interaction. Empreinte écologique (p. 38) Indicateur qui mesure la surface productive terrestre nécessaire pour répondre aux besoins d’une population. Espérance de vie (p. 68) Indice qui mesure le nombre moyen d’années que vivra un individu.

GLOSSAIRE

251

État (p. 104) Ensemble territorial et politique délimité par des frontières, dans lequel vit une population régie par un gouvernement. Le terme peut aussi désigner l’autorité politique à laquelle sont soumis les citoyens d’un territoire donné. Extrême pauvreté (p. 175) Situation d’une personne qui ne dispose pas des revenus nécessaires pour répondre à ses besoins essentiels et ne peut assumer ses obligations et ses responsabilités professionnelles, familiales ou sociales. Une personne qui vit dans une situation d’extrême pauvreté est souvent incapable de jouir de ses droits fondamentaux, comme le droit à l’éducation, au logement, à la protection sociale, etc.

F Flux (p. 69) Circulation ou mouvement de produits, de capitaux ou de population d’un point à un autre (continent, pays, région, ville, etc.).

Interdépendance (p. 122) Lien de dépendance réciproque entre des personnes, des entreprises ou des pays. Intervention (p. 186) Opération menée ou mesure prise par un État, un groupe d’États ou une organisation internationale an de gérer une situation d’urgence en territoire souverain.

J Justice sociale (p. 175) Concept socioéconomique qui vise le développement d’une société plus juste, où la richesse est mieux répartie entre les membres d’une société.

L Légitimité (p. 116) Qualité de ce qui est légitime, c’est-à-dire de ce qui est fondé sur des bases juridiques et morales.

Flux commercial (p. 167) Circulation de biens et de services. Flux migratoire (p. 69) Mouvement de population de grande ampleur.

G Génocide (p. 117) Extermination physique, planiée et à grande échelle, d’un peuple ou d’un groupe ethnique. GIEC (p. 33) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, créé en 1988. Le GIEC publie un rapport tous les cinq ou six ans sur l’évolution du climat et les risques qui y sont associés. Gouvernance (p. 44) Ensemble des mesures et des règles mises en place an d’assurer le bon fonctionnement d’un État, d’une organisation ou d’une entreprise.

H Hectare global (hag) (p. 38) Hectare (10 000 m 2) ayant une capacité de production de ressources et d’absorption de déchets correspondant à la moyenne mondiale. Humanitaire (p. 189) Qui vise le bien-être des humains et apporte une aide aux populations affectées par la guerre ou une catastrophe naturelle.

Mesures d’austérité (p. 180) Politiques ou mesures économiques visant à réduire les dépenses de l’État et à assainir la gestion de ses nances. Migration (p. 66) Déplacement d’un individu ou d’un groupe d’individus d’un pays à un autre ou d’une région à une autre. Mine antipersonnel (p. 228) Engin explosif conçu pour se déclencher au contact ou au passage d’une personne ou d’un véhicule. Multilatéral (p. 127) Qui concerne plus de deux États.

N Nationalisation (p. 199) Transfert à l’État de la propriété ou du contrôle de certains biens, ressources ou entreprises privées. Nettoyage ethnique (p. 210) Élimination, par un groupe majoritaire, des autres groupes ethniques présents sur le même territoire. Le harcèlement, les déplacements forcés, la déportation et les massacres font partie des moyens utilisés. Le nettoyage ethnique est considéré comme un crime contre l’humanité.

O

I Idéologie politique (p. 10) Système d’idées portant sur la structure et le fonctionnement d’une société. Ce système est à la base de la conception du pouvoir et des actions politiques d’un groupe (ex. : un parti politique). Industrie de pointe (p. 157) Industrie qui investit beaucoup dans la recherche et qui fabrique des produits de haute technologie. Ingérence (p. 192) Le fait, pour un État, un groupe d’États, une organisation internationale ou toute autre organisation, d’intervenir sans consentement sur le territoire souverain ou dans les affaires internes d’un État. L’ingérence peut être motivée par des raisons politiques, économiques, sociales, culturelles, religieuses ou humanitaires. Intégration (p. 84) Processus par lequel on devient membre d’un groupe. En économie, l’intégration fait surtout référence à la mise en place d’une stratégie qui sert à regrouper des activités économiques. L’intégration politique désigne la mise en place d’institutions politiques communes. Intégrité (p. 46) État d’une chose, d’une personne, d’un milieu ou d’une situation qui est demeuré intact, c’est-à-dire qui a conservé ses qualités d’origine.

252

M

GLOSSAIRE

OCDE (p. 170) Organisation de coopération et de développement économiques. Elle regroupe des pays démocratiques qui ont une économie de marché, pour la plupart des pays développés (34 pays en 2013), surtout en Europe et en Amérique du nord. OGM (p. 50) Organisme génétiquement modié, c’est-à-dire un organisme vivant dont les gènes ont été modiés par l’intervention humaine. Organisation internationale (OI) (p. 41) Organisation fondée en vertu d’un traité ou d’un accord et qui rassemble des représentants de plusieurs pays. Organisation non gouvernementale (ONG) (p. 29) Organisation à but non lucratif, souvent présente sur la scène internationale, et qui ne relève ni d’un État, ni d’une organisation internationale.

P Pays développés (p. 29) Ensemble des pays, situés surtout dans l’hémisphère Nord, ayant connu un développement économique qui leur a apporté la richesse et un niveau de vie relativement élevé. Les pays développés sont aussi appelés « pays industrialisés ».

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Pays en développement (p. 29) Ensemble de pays peu industrialisés, surtout situés au Sud, qui présentent un niveau de vie généralement peu élevé. Parmi les pays en développement, certains connaissent une rapide croissance économique et une amélioration de leurs conditions de vie : ce sont les économies ou les pays émergents. Perméabilité (p. 81) Propriété de ce qui se laisse traverser. Pouvoir d’inuence (p. 111) Pouvoir d’exercer une inuence ou de persuader par la négociation an d’obtenir un comportement désiré. Pouvoir de force (p. 116) Pouvoir d’obtenir un comportement désiré en utilisant la force ou la contrainte. PPA (p. 153) Méthode de conversion qui permet d’exprimer un pouvoir d’achat commun malgré les différences de monnaies utilisées dans le monde. Privatisation (p. 180) Action de transférer au secteur privé ce qui était auparavant la propriété ou la responsabilité de l’État. Productivité (p. 153) Mesure de la quantité de biens et de services produite par rapport à la quantité de facteurs de production (nombre de travailleurs, temps de travail, etc.) nécessaire à cette production. Produit intérieur brut (PIB) (p. 153) Valeur totale des biens et des services produits à l’intérieur du pays au cours d’une année. Propagande (p. 11) Action exercée sur l’opinion dans le but de propager une idée. Propriété intellectuelle (p. 118) Désigne les créations intellectuelles comme les inventions, les œuvres littéraires et artistiques, les symboles, les noms, les dessins industriels, les brevets ou les marques de commerce. Elle est protégée par la loi, ce qui permet aux créateurs d’en tirer des revenus.

Q Quota (p. 59) Quantité allouée pour une période de temps.

R Ratication (p. 52) La ratication est un processus par lequel l’État qui a signé un accord ou une convention conrme son consentement à cet accord après l’avoir fait approuver par son gouvernement. En général, une convention n’entre en vigueur qu’après avoir été ratiée. Régime politique (p. 11) Manière dont le pouvoir est organisé et exercé au sein d’un État. Résident permanent (p. 81) Personne qui a obtenu le droit de résider dans un pays sans en avoir la citoyenneté. Ressources (p. 14) Moyens dont dispose un pays, une région ou une collectivité pour produire des biens et des services. Il peut s’agir de ressources naturelles, humaines, matérielles, techniques ou nancières. Revendication (p. 111) Action de réclamer ce qu’on considère comme un bien ou un droit. Les revendications peuvent être faites par un individu, un groupe, une population ou un État.

Société civile (p. 29) Ensemble des citoyens ou groupes organisés en dehors du gouvernement (ONG, syndicats, etc.) qui participent à la vie collective et aux affaires publiques dans le but de défendre leurs valeurs et leurs principes. Solidarité sociale (p. 57) Responsabilité qu’ont les membres d’un groupe envers les autres membres du même groupe. La solidarité incite les gens à s’entraider et à coopérer entre eux. Souveraineté (p. 54) Pouvoir d’un État de faire ses propres lois et de les faire respecter, ainsi que de gérer son territoire et sa population. Un État souverain ne peut pas être soumis à un autre État. Souveraineté alimentaire (p. 49) Droit des populations et des États à dénir leurs politiques agricole et alimentaire, dans la mesure où elles sont sans impacts négatifs sur les autres pays. Supranational (p. 134) Qui se situe au-dessus des gouvernements et des institutions de chaque État. Par exemple, le Parlement européen est une institution supranationale, puisqu’elle a un pouvoir plus grand que les institutions politiques de chacun des pays qu’il représente. Système monétaire international (p. 119) Ensemble des moyens utilisés pour permettre aux pays d’échanger des biens et des services, même s’ils n’utilisent pas tous la même monnaie.

T Taux d’intérêt (p. 119) Pourcentage du montant d’argent emprunté que l’emprunteur doit verser et qui s’ajoute au remboursement du montant initial. Le taux d’intérêt s’exprime en pourcentage. Par exemple, une banque prête 1000 $ à un emprunteur à 18 % (180 $) d’intérêt. Le taux d’intérêt est donc le prix qu’il faut payer pour emprunter de l’argent. Taux de mortalité (p. 68) Taux indiquant le nombre de décès par 1000 habitants dans une année. Taux de natalité (p. 68) Taux indiquant le nombre de naissances vivantes par 1000 habitants dans une année. Terrorisme (p. 193) Usage de la violence comme moyen de pression dans le but de faire valoir des revendications ou d’exprimer une opposition, ou encore d’attirer l’attention de l’opinion publique sur une situation critique. Travail au noir (p. 91) Activités économiques rémunérées qui ne sont pas déclarées à l’État ou qui sont dissimulées. Tutelle (p. 208) Régime qui consiste à placer un territoire ou un État sous l’administration de l’ONU, via son Conseil de Tutelle.

U Uniformisation (p. 129) Processus qui vise à rendre semblable. L’uniformisation des cultures, de l’économie ou des lois est souvent considérée comme une conséquence de la mondialisation.

V Veto (droit de) (p. 114) Pouvoir de bloquer l’application d’une résolution adoptée par les autres membres d’un groupe.

S Secteur manufacturier (p. 169) Secteur de l’économie qui regroupe surtout les industries qui procèdent à la production de biens, à la réparation et à l’installation d’équipements industriels. Exemples : l’industrie agro-alimentaire, l’industrie du vêtement, etc. Service (p. 14) Travail non lié à la fabrication de biens (par exemple le travail d’un médecin, d’un assureur ou d’une coiffeuse).

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GLOSSAIRE

253

SOURCES LÉGENDE

haut = h ; bas = b ; centre = c ; gauche = g ; droite = d

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MONDE CONTEMPORAIN

2e cycle du secondaire • 3e année

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L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ÉLÈVE ET ENSEIGNANT

Cette plateforme Web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les vôtres pour créer vos propres organisations de cours. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) et fonctionne avec ou sans accès Internet. Pour plus de renseignements, consultez l’extrait du guide-corrigé interactif de à l’adresse www.cheneliere.ca/globeinteractif.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

L’offre numérique pour la collection La collection est offerte sur les différents supports de Chenelière Éducation qui comportent un grand nombre de fonctionnalités et d’outils pour faciliter et dynamiser l’enseignement du programme Monde contemporain. LE GUIDE-CORRIGÉ NUMÉRIQUE En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme Chenelière Éducation , le guide-corrigé de propose : 31 cartes interactives ; un ruban du temps interactif ; environ 80 hyperliens, dont de nombreux liens vers des extraits vidéo ; plus de 50 rubriques d’information complémentaire ; les réponses une à une pour toutes les activités du cahier ; des renvois cliquables qui permettent d’accéder à d'autres pages (vers une carte, un document, etc.) ; tous les documents reproductibles du guide-corrigé en format modiable.

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès aux différents éléments mentionnés ci-dessus. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder à son contenu.

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Les cartes interactives Les cartes interactives peuvent comporter différentes fonctionnalités, selon le cas. Pour connaître les fonctionnalités d’une carte donnée, référez-vous aux boutons situés dans le haut de l’écran. Les boutons actifs apparaissent en surbrillance au survol du curseur.

Un exemple de carte interactive Permet d’afcher ou de masquer la légende.

Permet d’agrandir les cartes. Il est aussi possible de double-cliquer sur la carte pour l’agrandir.

Permet d’afcher deux cartes côte à côte an de les comparer. S’il y a un choix de cartes à comparer, cliquez sur la carte sélectionnée pour la voir apparaître à l’écran. Certains éléments de la légende sont interactifs alors que d’autres sont statiques. Une trame bleue apparaît au survol du curseur lorsqu’un élément est interactif. Les éléments interactifs de la légende présentent différents types d’interactivité : • une zone de la carte est mise en évidence ; • un tracé se dessine progressivement à l’écran ; • des symboles de la carte clignotent.

Les rubriques d’information Des rubriques présentent de l’information complémentaire sur des acteurs importants (personnes ou groupes), des événements, etc.

Le ruban du temps interactif Le ruban du temps interactif couvre les principaux événements de l’histoire du XX e siècle et du début du XXI e siècle. Le ruban comprend différents niveaux permettant d’exploiter en classe chacune des sept grandes périodes de l’histoire contemporaine et les événements qui s’y rattachent. Une courte vidéo présentant chaque période est également incluse dans le ruban.

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TABLE DES MATIÈRES

DOCUMENTS POUR LES ENSEIGNANTS Tableaux de planification de l’évaluation                                                     263 Grille de consignation des évaluations                                                       284 Médiagraphie                                                                                 285

DOCUMENTS REPRODUCTIBLES POUR LES ÉLÈVES Cartes muettes Carte 1 : Le monde                                                                             

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Carte 2 : Le monde (double page)                                                                 294 Carte 3 : L’Afrique                                                                              

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Carte 4 : L’Amérique du Nord et l’Amérique centrale                                               297 Carte 5 : L’Amérique du Sud                                                                     

298

Carte 6 : L’Asie                                                                                 

299

Carte 7 : L’Europe                                                                              

300

Carte 8 : Le Moyen-Orient                                                                       

301

Carte 9 : L’Océanie                                                                              

302

Carte 10 : Le Canada                                                                           

303

Carte 11 : Le Québec                                                                           

304

Carte 12 : Les États-Unis                                                                       

305

Fiches outils Fiche outil 1 : Utiliser une démarche de recherche                                          

306

Fiche outil 2 : Interpréter des documents écrits                                             

311

Fiche outil 3 : Interpréter des documents iconographiques                                    

314

Fiche outil 4 : Interpréter et réaliser des cartes                                             

317

Fiche outil 5 : Interpréter et réaliser des diagrammes                                        

319

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GLOBE

TABLE DES MATIÈRES

261

Fiche outil 6 : Interpréter et réaliser des repères temporels                                   

322

Fiche outil 7 : Actualiser des données                                                     

324

Fiche outil 8 : Exercer son jugement critique en lien avec les médias                           

325

Fiche outil 9 : Présenter une médiagraphie                                                 

327

Fiche outil 10 : Préparer un débat et y participer                                                   329

Tests Test 1 : Chapitre 1 – L’environnement                                                      

331

Test 2 : Chapitre 2 – La population                                                        

339

Test 3 : Chapitre 3 – Le pouvoir                                                           

348

Test 4 : Chapitre 4 – La richesse                                                          

356

Test 5 : Chapitre 5 – Les tensions et les conflits                                                    366

CORRIGÉS Corrigés des tests Corrigé test 1                                                                         

C-1

Corrigé test 2                                                                         

C-5

Corrigé test 3                                                                         

C-9

Corrigé test 4                                                                          C-13 Corrigé test 5                                                                                   C-18

262

GLOBE

TABLE DES MATIÈRES

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TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION Aux ns d’évaluation, voici une analyse du contenu des composantes de la collection Globe (cahier et guide) selon la Précision des apprentissages au secondaire, Monde contemporain, 5e secondaire, et selon le Cadre d’évaluation des apprentissages, Monde contemporain, Enseignement secondaire, 2e cycle. Les tableaux qui suivent présentent, pour chacun des quatre critères d’évaluation du Cadre, les diverses occasions d’évaluation que contient la collection Globe. Le critère 1 s’applique aux textes et documents du cahier, ainsi qu’aux activités du cahier. Les critères 2, 3 et 4 s’appliquent aux activités du cahier, ainsi qu’aux tests du guide.

CHAPITRE 1 L’ENVIRONNEMENT Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

1. Gestion de l’environnement 1.1 Problèmes environnementaux a. Indiquer des causes de la dégradation de l’environnement (ex. : industrialisation, utilisation des hydrocarbures, augmentation de la population mondiale)

p. 32

p. 36, no 2

b. Indiquer la principale cause des changements climatiques : augmentation des émissions de gaz à effet de serre

p. 33

p. 36, no 1

c. Indiquer des activités économiques qui contribuent à l’augmentation p. 33 des gaz à effet de serre (ex. : agriculture, transport, exploitation forestière)

p. 37, no 4

d. Indiquer des causes de la pénurie d’eau potable (ex. : désertication, construction de barrages et détournement de cours d’eau, augmentation de la demande)

p. 34

p. 36, no 1

e. Indiquer des causes de la réduction de la biodiversité (ex. : destruction des habitats naturels, changements climatiques, braconnage)

p. 35

p. 36, nos 1, 3

1.2 Empreinte écologique a. Dénir le terme empreinte écologique : surface productive nécessaire p. 38 à une population pour répondre à sa consommation de ressources et à ses besoins relativement à l’absorption de déchets

p. 40, n o 1

b. Indiquer des facteurs qui font varier l’empreinte écologique d’une population (ex. : provenance et type des aliments, niveau de consommation, étalement urbain)

p. 39

p. 40, n o 2 p. 63, n o 1

c. Situer, sur une carte du monde, des pays ayant une forte empreinte p. 38 écologique et des pays ayant une faible empreinte écologique (ex. : forte empreinte, aux États-Unis et en Allemagne ; faible empreinte, au Kenya et en Inde)

p. 40, n o 4

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GLOBE

TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

263

Cahr Éémts  a

Tts t ocmts

Acttés

1.3 Gestion de l’environnement a. Nommer des acteurs impliqués dans la gestion de l’environnement p. 41 (ex. : citoyens, communautés, États, entreprises multinationales, organisations internationales)

p. 43, n o 1

b. Indiquer ce qui explique l’importance de la coopération entre États dans la gestion de l’environnement : caractère planétaire des problèmes environnementaux

p. 43, n o 2

p. 42

c. Donner le principe devant guider la gestion de l’environnement tel que p. 28-29 présenté dans le rapport Brundtland (1987) : développement durable

p. 63, n o 1

d. Indiquer l’objectif d’une gestion de l’environnement conforme au principe du développement durable : répondre aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs

p. 26

p. 31, no 1

a. Nommer des organisations internationales dont la mission est liée à la gestion de l’environnement (ex. : Programme des Nations Unies pour l’environnement [PNUE], Fonds pour l’environnement mondial [FEM], Union internationale pour la conservation de la nature [UICN])

p. 44-45-46

p. 47, nos 1, 2 p. 63, n o 1

b. Indiquer des moyens d’action utilisés par le PNUE pour encourager la coopération internationale (ex. : évaluation des tendances environnementales, transfert de connaissances technologiques pour un développement durable, incitation à l’établissement de partenariats entre la société civile et le secteur privé)

p. 44

p. 47, no 1

c. Indiquer l’objectif du FEM : nancer des pays en développement et des pays émergents pour leur permettre d’atteindre les objectifs de conventions internationales dans le domaine environnemental

p. 45

p. 47, no 1

d. Indiquer les principaux moyens d’action utilisés par l’UICN : publication d’une liste exhaustive des espèces menacées, médiation entre des acteurs liés à la conservation de la biodiversité et ceux liés au développement économique, établissement de normes internationales dans une perspective de développement durable

p. 46

p. 47, no 1

a. Nommer des groupes environnementaux qui militent à l’échelle mondiale (ex. : Les Amis de la Terre international [ATI], World Wildlife Fund [WWF], Greenpeace)

p. 48-49-50

p. 51, no 1 p. 63, n o 1

b. Indiquer les principaux objectifs de Greenpeace : protéger la biodiversité sous toutes ses formes ; empêcher la pollution et l’exploitation abusive des océans, des terres, de l’air et de l’eau douce ; mettre n à la menace nucléaire

p. 50

p. 51, no 1

c. Indiquer les principaux moyens d’action utilisés par Greenpeace : manifestations non violentes, médiatisation de ses interventions

p. 50

p. 51, nos 1, 3

2. Orgasatos tratoas

3. Gros romta

d. Indiquer le principal objectif des organismes associés à l’ATI : p. 49 sauvegarder, rétablir et utiliser l’environnement de manière rationnelle

p. 51, no 1

e. Indiquer les principaux moyens d’action utilisés par l’ATI : campagnes de sensibilisation, programmes d’éducation populaire, recherches sur les problèmes environnementaux et sociaux

p. 49

p. 51, nos 1, 3

f. Indiquer les principaux objectifs du WWF : conserver la nature ; réduire les menaces à la biodiversité

p. 48

p. 51, no 1

264

GLOBE

TAbleAux de plAnifiCATiOn de l’ÉvAluATiOn

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Cahir Éémts  a

Tts t cmts

g. Indiquer les principaux moyens d’action utilisés par le WWF : campagnes de sensibilisation, concertation en vue de favoriser la conservation des milieux naturels, programme de subventions pour des projets scolaires en environnement

Actiités

p. 48

p. 51, nos 1, 3

p. 53

p. 55, no 1

b. Indiquer des facteurs qui limitent l’application des accords internationaux p. 54 (ex. : non-ratication par certains États signataires, souveraineté des États, absence de gouvernance internationale pour assurer le respect des accords)

p. 55, no 3

c. Nommer des principes qui guident les États signataires de conventions internationales dans leur gestion de l’environnement (ex. : développement durable, précaution)

p. 53

p. 55, no 2

d. Indiquer l’objectif du protocole de Montréal adopté en application de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone : réduire la production de substances qui détruisent la couche d’ozone

p. 54

p. 56, no 5 p. 63, n o 1

e. Indiquer la raison du succès du protocole de Montréal : ratication par tous les pays membres de l’Organisation des Nations Unies

p. 54

p. 56, no 5

f. Indiquer l’objectif du protocole de Kyoto adopté en application de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques : réduire les émissions de gaz à effet de serre responsables des changements climatiques

p. 55

p. 56, no 5 p. 63, n o 1

a. Indiquer les objectifs poursuivis par les États préoccupés par le développement durable : protéger l’environnement, assurer le développement économique ; favoriser l’équité et la solidarité sociales

p. 57

p. 60, no 1 p. 63, n o 1

b. Décrire le principe de précaution dans la gestion de l’environnement : malgré l’absence de certitudes scientiques, en cas de risques graves pour l’environnement, les États doivent mettre en œuvre des mesures visant à prévenir la dégradation de l’environnement

p. 53-57

p. 60, no 1

c. Indiquer des mesures mises en œuvre par les États pour maintenir la biodiversité (ex. : création d’aires protégées, réglementation de la chasse et de la pêche)

p. 58

p. 61, nos 4, 5

d. Indiquer des mesures mises en œuvre par les États pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (ex. : établissement de normes et de règlements visant la réduction de la consommation d’hydrocarbures, imposition d’une taxe à l’achat de certains véhicules, mise en place d’un marché du carbone)

p. 59

p. 61, no 4 p. 63, n o 1

e. Décrire les principaux mécanismes du marché du carbone : des quotas d’émission de carbone sont attribués aux émetteurs ; les émetteurs qui rejettent dans l’atmosphère moins de carbone que leur quota peuvent vendre des crédits d’émission sur le marché du carbone ; les émetteurs qui dépassent leur quota peuvent acheter des crédits d’émission sur le marché du carbone

p. 59

p. 61, no 6

4. Accrs itratia a. Nommer des conventions internationales relatives à la gestion de l’environnement (ex. : Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone ; Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ; Convention des Nations Unies sur la diversité biologique ; Convention des Nations Unies sur la désertication)

5. Itrti s États

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TAbleAux de plAnIfICATIon de l’ÉvAluATIon

265

Crtère ’auato 2 : Utsato arore e coassaces Coecto Globe

Oratos teectuees

Caher — Actts

Gue – Test

Situer dans le temps et dans l’espace

p. 31, no 4 p. 40, n o 4 p. 51, no 2

Test 1, no 8

Établir des faits

p. 31, no 1 p. 36, no 3 p. 40, n o 1 p. 47, no 1 p. 51, no 1 p. 55, no 1 p. 56, no 5 p. 61, no 4

Test 1, nos 1, 2, 5, 8, 11, 12, 13

Caractériser une réalité liée à un problème mondial

p. 37, nos 4, 5 p. 43, n o 1 p. 51, no 3 p. 61, no 5 p. 64, no 2

Test 1, nos 3, 9 10, 15

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 36, nos 1, 2, 3 p. 40, n o 2 p. 43, n o 2 p. 56, no 6

Test 1, nos 6, 7, 14

Mettre en relation des faits

p. 31, nos 2, 3 p. 55, no 2 p. 56, no 4 p. 60, no 1 p. 61, no 6 p. 64, no 3

Test 1, nos 5, 16

Établir des liens de causalité



Test 1, no 4

Établir des comparaisons

Crtère ’auato 3 : Rgueur u rasoemet Coecto Globe Caher — Actts Explication d’un problème du monde contemporain

p. 31, n 3 p. 40, n o 3 p. 43, n o 2 p. 56, no 6 p. 64, no 3

Gue – Test Test 1, no 17

o

Crtère ’auato 4 : Eresso ’ue oo oe Coecto Globe Caher — Actts Argumentation permettant de défendre une position sur un enjeu du monde contemporain

266

GLOBE

p. 60, n 3 p. 65, nos 1, 2, 3

TAblEAUx dE plAnifiCATiOn dE l’évAlUATiOn

o

Gue – Test Test 1, no 18

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CHAPITRE 2 LA POPULATION Critère ’éaluation 1 : Maîtrise es connaissances cilées par la Précision des apprentissages Cahier Globe Éléments e la Précision des apprentissages

Tetes et ocuments

Actiités

1. Population moniale 1.1 Répartition de la population a. Situer, sur une carte du monde, les grands foyers de population : Asie de l’Est et du Sud-Est, Asie du Sud, Europe, nord-est des États-Unis, Golfe de Guinée, sud-est du Brésil

p. 71



b. Décrire la répartition de la population mondiale : elle est majoritairement urbaine ; elle vit principalement dans les pays en développement ; elle est concentrée en zone intertropicale

p. 71

p. 75, no 1 p. 101, no 1

1.2 Changements démographiques a. Donner les principales caractéristiques démographiques des pays p. 73 en développement : taux de mortalité à la baisse, taux de fécondité à la baisse, espérance de vie en hausse, stabilisation de la croissance, migration internationale en hausse

p. 75, no 3 p. 76, n os 4, 5 p. 101, no 1

b. Donner des caractéristiques démographiques des populations des pays développés (ex. : baisse du taux de natalité, vieillissement de la population, migration internationale en hausse)

p. 74

p. 75, no 3 p. 76, n o 4 p. 101, no 1

c. Indiquer le principal facteur qui explique un taux d’accroissement naturel négatif : taux de fécondité sous le seuil de remplacement

p. 74

p. 76, n o 4

d. Indiquer ce qui explique l’accroissement de la population : adoption de politiques natalistes, adoption de mesures facilitant l’immigration, amélioration des soins de santé

p. 74

p. 76, n o 4

a. Indiquer ce qui caractérise une migration : déplacement de population à l’intérieur d’un pays ou d’un pays vers un autre ; établissement permanent

p. 77



b. Donner des caractéristiques des migrants (ex. : majoritairement jeunes, principalement originaires de pays en développement, population masculine en âge de travailler)

p. 79

p. 82, nos 1, 2

c. Situer, sur une carte du monde, les principaux ux migratoires a l’échelle mondiale (ex. : de l’Amérique latine vers l’Amérique du Nord, de l’Afrique du Nord vers l’ouest de l’Europe)

p. 77

p. 82, no 2

d. Indiquer ce qui explique l’intensication des migrations à l’échelle mondiale (ex. : développement des infrastructures de transport et des moyens de communication, mondialisation de l’économie, changements climatiques, contexte politique)

p. 78

p. 83, n o 3

e. Indiquer des raisons qui inuencent le choix d’un pays d’accueil (ex. : proximité géographique, diaspora, liens coloniaux, caractéristiques culturelles, telles que la langue)

p. 79-80

p. 83, n o 4

2. Mouements migratoires 2.1 Migration

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GLOBE

TAbLEAUx dE PLANIfICATION dE L’ÉvALUATION

267

Cahr Globe Éémts  a Précision des apprentissages

Tts t cmts

Acttés

2.2 Motifs de migration a. Indiquer les principaux motifs de migration : amélioration de la situation économique, réunication des familles

p. 79-80

p. 83, n o 4 p. 101, no 1

b. Indiquer ce qui permet d’obtenir le statut de réfugié : menace à la sécurité, persécution d’ordre ethnique ou religieux, catastrophe naturelle

p. 80

p. 83, n o 5

c. Indiquer des droits établis par la Convention de Genève pour les réfugiés (ex. : droit à l’asile, droit à l’éducation, droit au travail, droit à la liberté de circulation)

p. 80

p. 83, n o 6

d. Nommer des conits à l’origine de mouvements migratoires p. 81 (ex. : révolution cubaine, génocide au Rwanda, guérilla en Colombie, guerre du Kosovo, conit armé au Darfour)

p. 83, n o 7

2.3 Réseaux internationaux d’immigration clandestine a. Indiquer ce qui explique la mise en place de réseaux internationaux p. 81 (ex. : exigences des pays d’accueil, resserrement du contrôle des frontières, contexte socioéconomique des pays d’origine, proximité d’un pays développé)



b. Indiquer ce qui facilite l’immigration clandestine (ex. : présence de réseaux internationaux, perméabilité des frontières)

p. 81



a. Donner des critères de sélection des immigrants (ex. : formation, capacité d’investissement, connaissance de la langue ofcielle)

p. 84

p. 87, no 3 p. 101, no 1

e. Indiquer des mesures mises en œuvre pour recruter des travailleurs qualiés (ex. : organisation de missions à l’étranger, accélération du processus d’immigration)

p. 84

p. 87, no 4

b. Indiquer des mesures mises en œuvre pour intégrer les immigrants (ex. : cours de langue, aide à la recherche de logement, services d’intégration à l’emploi)

p. 84

p. 87, no 5 p. 88, no 6

a. Indiquer des raisons qui incitent des pays à favoriser la venue de travailleurs immigrants (ex. : manque de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité économique, tels que l’exploitation pétrolière ou les cultures fruitières et maraîchères, vieillissement de la population)

p. 85

p. 87, nos 1, 2

b. Indiquer des difcultés auxquelles font face les immigrants lors de la recherche d’emploi (ex. : maîtrise de la langue, connaissance des critères d’emploi)

p. 86

p. 87, no 5 p. 88, no 6

c. Indiquer des avantages pour les immigrants d’occuper un emploi (ex. : apprentissage de la langue, intégration sociale)

p. 86

p. 87, no 5

p. 89

p. 92, no 1 p. 101, no 1

3. Ptq ’mmgrat

4. Mgrat t m  traa 4.1 Main-d’œuvre immigrante

4.2 Politiques d’emploi a. Indiquer ce qui restreint les possibilités d’emploi de travailleurs immigrants qualiés dans les pays d’accueil (ex. : reconnaissance des diplômes et des compétences par les ordres professionnels, formation insufsante pour les normes du pays d’accueil)

268

GLOBE

TAbleAux de PlAnifiCATion de l’ÉvAluATion

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Cahr Globe Éémts  a Précision des apprentissages

Tts t ocmts

Acttés

b. Indiquer des mesures mises en œuvre pour pallier les difcultés p. 89-90 liées à la reconnaissance des diplômes (ex. : adoption d’un système de reconnaissance des acquis et uniformisation des normes professionnelles à l’échelle internationale ; établissement d’ententes intergouvernementales)

p. 92, no 1

c. Indiquer des ententes pour favoriser la mobilité de la main-d’œuvre p. 90

p. 92, no 1 p. 101, no 1

d. Indiquer des mesures mises en œuvre par certains États pour p. 90 favoriser l’intégration d’immigrants (ex. : adoption de politiques de discrimination positive ; assouplissement des règles de reconnaissance des qualications professionnelles ; octroi de subventions aux entreprises pour le recrutement de main-d’œuvre immigrante)

p. 92, no 1 p. 101, no 1

4.3 Économies parallèles a. Indiquer des raisons qui incitent des entrepreneurs à recourir à des travailleurs immigrants en situation irrégulière (ex. : non-réglementation des conditions salariales et de travail, réduction des charges sociales)

p. 91

p. 93, n o 2 p. 101, no 1

b. Indiquer des conséquences économiques pour les sociétés où se trouvent des travailleurs immigrants en situation irrégulière (ex. : moins d’emplois disponibles sur le marché, perte de revenus pour l’État)

p. 91

p. 93, n o 2

c. Indiquer des secteurs d’activités économiques où se trouvent des travailleurs immigrants en situation irrégulière (ex. : travail domestique, cultures maraîchères et fruitières)

p. 91

p. 93, n o 2

d. Donner des caractéristiques des conditions de travail des travailleurs p. 91 immigrants en situation irrégulière (ex. : pas de sécurité d’emploi ni de protection sociale, non-respect des normes du travail par les employeurs)

p. 93, n o 2 p. 101, no 1

5. Orgasato s trrtors ras a. Indiquer la proportion de la population urbaine par rapport à la population p. 94 mondiale : depuis 2008, plus de la moitié

p. 98, no 1

b. Indiquer l’importance des migrations pour les pays développés : premier facteur de croissance urbaine

p. 95

p. 98, no 4

c. Indiquer le principal effet des migrations internes sur l’organisation des villes dans les pays en développement : formation de bidonvilles

p. 96

p. 98, no 6

d. Indiquer des raisons qui expliquent le choix des villes comme destination des migrants (ex. : possibilités d’emploi, concentration de services de santé et d’éducation, structures d’accueil, présence d’une diaspora)

p. 95

p. 98, no 5

e. Donner des caractéristiques de quartiers occupés majoritairement p. 95-96 par des migrants (ex. : quartiers défavorisés sur le plan économique, concentration de minorités culturelles, formation de quartiers ethniques dans les pays développés, formation de bidonvilles dans les pays en développement)

p. 98, no 6 p. 101, no 1

f. Donner des caractéristiques des bidonvilles : situation en périphérie des agglomérations, infrastructures sanitaires inadéquates, terrains majoritairement squattés

p. 99, nos 7, 9

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GLOBE

p. 96

TAbleAux de plAnifiCATiOn de l’ÉvAluATiOn

269

Crtère ’auato 2 : Utsato arore e coassaces Coecto Globe

Oratos teectuees

Caher — Actts

Gue – Test

Situer dans le temps et dans l’espace

p. 82, no 2 p. 98, nos 2, 3 p. 99, no 10

Test 2, no 6

Établir des faits

p. 83, n os 5, 6, 7 p. 87, no 5 p. 88, no 6 p. 92, no 1 p. 98, nos 1, 2, 3 p. 99, no 7

Test 2, nos 5, 7, 9, 10, 14

Caractériser une réalité liée à un problème mondial

p. 75, nos 1, 3 p. 76, n os 4, 5 p. 82, nos 1, 2 p. 87, nos 1, 3 p. 88, no 8 p. 93, n o 2 p. 98, no 6 p. 99, no 8

Test 2, nos 3, 4, 6, 7, 12, 13, 15, 16

Établir des comparaisons

p. 98, no 6

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 76, n o 5 p. 83, n o 3 p. 87, no 4 p. 88, no 7 p. 92, no 1 p. 98, no 5

Test 2, nos 2, 8

Mettre en relation des faits

p. 75, no 2 p. 87, no 2 p. 93, n o 2 p. 98, no 4

Test 2, nos 1, 11

Établir des liens de causalité

p. 83, n o 4

Crtère ’auato 3 : Rgueur u rasoemet Coecto Globe Caher — Actts Explication d’un problème du monde contemporain

p. 93, n o 2 p. 102, no 3

Gue – Test Test 2, no 17

Crtère ’auato 4 : Eresso ’ue oo oe Coecto Globe Caher — Actts Argumentation permettant de défendre une position sur un enjeu du monde contemporain

270

GLOBE

p. 103, no 1

TAblEAUx dE plAnifiCATiOn dE l’évAlUATiOn

Gue – Test Test 2, no 18

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CHAPITRE 3 LE POUVOIR Critère ’évaluatio 1 : Maîtrise es coaissaces cilées par la Précision des apprentissages Cahier Globe Élémets e la Précision des apprentissages

Tetes et ocumets

Activités

1. Reéitio es pouvoirs es États 1.1 Pouvoirs des États a. Donner les principales caractéristiques d’un État : territoire délimité par des frontières, population résidentes, territoire administré par un gouvernement

p. 109

p. 112, no 1 p. 141, no 1

b. Indiquer ce qui explique l’augmentation du nombre d’États dans la seconde moitié du 20e siècle : décolonisation, effondrement du bloc de l’Est

p. 106-107

p. 108, no 2

c. Donner les rôles de chacun des pouvoirs de l’État : adoption des lois par le pouvoir législatif ; application des lois par le pouvoir exécutif ; interprétation des lois par le pouvoir judiciaire

p. 109

p. 112, no 2 p. 141, no 1

d. Nommer l’institution qui exerce le pouvoir exécutif de l’État : gouvernement

p. 109

p. 112, no 2

a. Nommer des groupes qui exercent une inuence sur les pouvoirs de p. 111 l’état (ex. : entreprises multinationales, groupes environnementaux, organisations non gouvernementales)

p. 112, no 4 p. 141, no 1

b. Indiquer les principaux facteurs qui redénissent les pouvoirs des États : ux économiques mondialisés ratication de traités internationaux

p. 110

p. 112, no 3

c. Nommer des organisations internationales qui contribuent à la redénition des pouvoirs des États (ex. : tribunaux internationaux, alliances militaires, regroupements économiques et politiques)

p. 110

p. 112, no 4

a. Indiquer les principaux buts de l’ONU : maintenir la paix et la sécurité p. 113 internationales, favoriser la coopération internationale ; lutter contre la pauvreté ; assurer le respect des droits de l’homme

p. 115, n o 1

b. Décrire le fonctionnement de l’ONU : l’Assemblée générale discute p. 114 de questions internationales ; le Conseil de sécurité est responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationales

p. 115, n o 1

c. Indiquer le facteur politique qui explique la capacité d’action limitée p. 114 de l’ONU dans les affaires internes d’un État membre : souveraineté

p. 115, n o 1 p. 141, no 1

1.2 Groupes d’inuence et gouvernance

2. Istitutios iteratioales 2.1 Organisation des Nations Unies (ONU)

2.2 Institutions économiques a. Indiquer le principal objectif de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) : établir des accords portant sur le commerce des marchandises et des services et sur la propriété intellectuelle

p. 118

p. 121, no 5

b. Indiquer la principale conséquence économique pour les États de contrevenir à un accord de l’OMC : imposition de sanctions commerciales

p. 118

p. 121, no 6

c. Indiquer le principal moyen utilisé par le Fonds monétaire international (FMI) pour assurer la stabilité du système monétaire international : prêts à des États membres en difculté de paiement

p. 119

p. 121, no 5

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GLOBE

TAbLEAUx dE PLAnIfICATIOn dE L’ÉVALUATIOn

271

Cahr Globe Éémts  a Précision des apprentissages d. Indiquer les moyens utilisés par la Banque mondiale pour réduire la pauvreté dans les pays en développement : prêts assortis de faibles taux d’intérêt ou ne portant pas intérêt ; dons aux pays en développement

Tts t cmts

Acttés

p. 119

p. 121, no 5

e. Indiquer la principale condition imposée aux États par le FMI p. 119 et la Banque mondiale en contrepartie des prêts accordés : mise en œuvre de mesures politiques et économiques pour redresser leur situation nancière

p. 121, no 7

2.3 Cour internationale de Justice (CIJ) a. Donner le rôle de la CIJ instituée par la Charte des Nations Unies : régler des différends d’ordre juridique soumis par des États

p. 116

p. 120, no 1

b. Indiquer la principale condition pour qu’un contentieux entre des États soit entendu : requête conjointe

p. 116

p. 120, no 2

c. Donner le principal objet de différends soumis par des États : tracé des frontières

p. 116

p. 120, no 2

a. Donner le rôle de la CPI instituée par le Statut de Rome de la Cour pénale Internationale : juger des personnes pour crimes contre l’humanité, de génocide ou de guerre

p. 117

p. 120, no 1

b. Indiquer ce qui limite l’intervention de la CPI : non-ratication du Statut de Rome de la cour pénale internationale par certains pays, tels que les États-Unis, la Russie et la Chine

p. 117

p. 120, no 4

a. Indiquer ce qui favorise l’ouverture des marchés à l’échelle mondiale (ex. : n de la Guerre froide, formation de grandes zones économiques, développement technologique)

p. 122

p. 125, no 1

b. Indiquer le principal effet de la mondialisation de l’économie sur les relations entre États : accroissement de l’interdépendance

p. 122

p. 125, no 2

c. Indiquer ce qui incite les États à accueillir des entreprises multinationales p. 123 (ex. : création d’emplois, source de revenus)

p. 125, no 3

d. Indiquer des mesures mises en œuvre par les États pour attirer des entreprises multinationales (ex. : avantages scaux, subventions de recherche et développement, tarifs préférentiels, développement d’infrastructures)

p. 123

p. 126, no 4

e. Indiquer ce qui incite des entreprises à délocaliser leurs activités (ex. : réduction des coûts de production, accessibilité à de nouveaux marchés)

p. 123

p. 125, no 2

a. Indiquer le principal objectif des accords de libre-échange : augmenter les échanges commerciaux entre les États signataires

p. 127



b. Nommer des accords de libre-échange (ex. : Accord de libre-échange nord-américain, Mercosur, Coopération économique pour l’Asie-Pacique)

p. 127-128

p. 131, no 1 p. 141, no 1

c. Indiquer les mesures auxquelles renoncent les États qui ratient des accords de libre-échange : imposition de tarifs douaniers, octroi de subventions aux entreprises

p. 128



2.4 Cour pénale internationale (CPI)

3. Masat  ’écm t trrss mtatas

Chapitre 4 p. 171, no 3 Chapitre 4 p. 171, no 3

4. Accrs trata t mtatéra 4.1 Zones économiques

272

GLOBE

TAbleAux de plAnifiCATion de l’ÉvAluATion

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Cahr Globe Éémts  a Précision des apprentissages

Tts t cmts

Acttés

d. Indiquer des moyens qui favorisent l’intégration économique entre p. 128 des États (ex. : adoption du libre-échange, création d’une union douanière, libre circulation des personnes, adoption d’une monnaie commune)

p. 131, no 1

e. Nommer des regroupements économiques qui ont adopté une monnaie commune (ex. : Union européenne, Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale)

p. 128

p. 131, no 1 p. 141, no 1

a. Indiquer le principal objectif de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO : valoriser la diversité culturelle

p. 129-130

p. 132, n o 4 p. 141, no 1

b. Indiquer une disposition de la Convention qui permet de soustraire les biens et les services culturels aux accords de libre-échange : droit des États de conserver, d’adopter et de mettre en œuvre les politiques jugées appropriées pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles

p. 130

p. 133, no 5

c. Indiquer ce qui explique l’importance, pour des États, d’adopter des mesures communes sur le plan de la gestion des problèmes environnementaux : caractère planétaire des problèmes, recherche de solutions durables

p. 130

p. 133, no 6 p. 141, no 1

d. Nommer des objets sur lesquels portent des accords internationaux p. 131 sur le plan environnemental (ex. : élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone [protocole de Montréal] ; réduction des gaz à effet de serre [protocole de Kyoto] ; transfert et élimination des déchets dangereux [convention de Bâle])

p. 133, no 7

4.2 Politiques culturelles et environnementales

5. Rgrmts tqs 5.1 Union européenne a. Donner des critères d’adhésion à l’Union européenne (ex. : institutions stables garantissant la démocratie et un État de droit, économie de marché viable)

p. 134

p. 138, no 3

b. Indiquer le principal effet de l’Union européenne sur les pouvoirs p. 134-135 des États membres : partage des compétences entre un gouvernement central et les gouvernements des États membres

p. 138, no 1 p. 139, no 4

c. Nommer des institutions de l’Union européenne qui redénissent les pouvoirs des États (ex. : Parlement européen, Cour de justice de l’Union européenne, Banque centrale européenne)

p. 136

p. 139, no 5

a. Nommer d’autres regroupements politiques (ex. : Alliance bolivarienne p. 137 pour les peuples de notre Amérique (ALBA) / Traité de commerce des peuples, Organisation des États américains, Union africaine)

p. 139, no 6 p. 141, no 1

b. Donner le rôle de l’ALBA : promouvoir la coopération entre les pays p. 137 socialistes de l’Amérique latine dans les domaines politique, social et économique

p. 139, no 6

5.2 Autres regroupements politiques

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GLOBE

TAbleAux de plAnifiCATion de l’ÉvAluATion

273

Crtère ’auato 2 : Utsato arore e coassaces Coecto Globe

Oratos teectuees

Caher — Actts

Gue – Test

Situer dans le temps et dans l’espace

p. 108, no 2 p. 132, n o 2

Établir des faits

p. 108, no 2 p. 115, n o 1 p. 120, nos 1, 2 p. 121, no 5 p. 126, nos 4, 6 p. 131, no 1 p. 132, n o 4 p. 133, no 7 p. 138, no 2 p. 139, nos 5, 6

Test 3, nos 2, 3, 6, 7, 8, 9

Caractériser une réalité liée à un problème mondial

p. 108, no 1 p. 112, nos 1, 2 p. 120, no 3 p. 126, no 7 p. 133, no 5 p. 138, nos 1, 3 p. 139, no 4

Test 3, nos 2, 4, 11, 13, 15

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 112, nos 3, 4 p. 120, no 4 p. 121, nos 6,7 p. 125, nos 2, 3 p. 133, no 6

Test 3, nos 10, 11, 14

Mettre en relation des faits

p. 125, no 1 p. 131, no 1

Test 3, nos 5, 12

Établir des comparaisons

Établir des liens de causalité

Crtère ’auato 3 : Rgueur u rasoemet Coecto Globe Caher — Actts Explication d’un problème du monde contemporain

p. 112, n 4 p. 125, no 1 p. 133, no 6 p. 142, nos 2, 3

Gue – Test Test 3, no 16

o

Crtère ’auato 4 : Eresso ’ue oo oe Coecto Globe Caher — Actts Argumentation permettant de défendre une position sur un enjeu du monde contemporain

274

GLOBE

p. 108, n 3 p. 126, no 5 p. 132, n o 3 p. 143, nos 1, 2

TAblEAUx dE plAnifiCATiOn dE l’évAlUATiOn

o

Gue – Test Test 3, no 17

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CHAPITRE 4 LA RICHESSE Critère ’éalati 1 : Maîtrise es caissaces cilées par la Précision des apprentissages Cahier Globe Élémets e la Précision des apprentissages

Tetes et cmets

Actiités

1. Créati et répartiti e la richesse 1.1 Création de la richesse a. Indiquer des facteurs de création de la richesse (ex. : exploitation de ressources naturelles, productivité des entreprises, investissements publics, qualication de la main-d’œuvre)

p. 163-165

p. 166, no 1 p. 183, no 1

b. Indiquer des moyens utilisés par les États pour favoriser la création p. 165 de la richesse (ex. : investissement en éducation, établissement de programmes de recherche et développement, participation à des regroupements économiques)

p. 166, no 1

c. Indiquer des mesures mises en œuvre par les États pour réglementer p. 163 l’exploitation des ressources naturelles (ex. : adoption de politiques d’exploitation, de préservation et de restauration ; application de sanctions)

p. 166, no 2

d. Indiquer des facteurs qui limitent la création de la richesse (ex. : rareté des ressources naturelles, humaines et nancières ; faible développement d’infrastructures de transport et de communication ; manque de formation de la main-d’œuvre ; accessibilité réduite aux sources d’énergie)

p. 166, no 3

p. 163-165

1.2 Disparité dans la répartition de la richesse a. Situer, sur une carte du monde, des pays qui disposent d’importantes p. 151 ressources naturelles (ex. : eau potable, au Brésil et aux États-Unis ; pétrole, en Arabie Saoudite et au Venezuela ; minéraux, au Chili et en République démocratique du Congo ; forêt, au Canada et en Russie)

p.155, nos 1, 2

b. Donner des indicateurs qui permettent de mesurer la disparité p. 152-153 (ex. : indice de Gini [écart de richesse à l’intérieur d’un pays] ; PIB [valeur totale des biens et des services produits pendant une année])

p. 156 no 4 p. 183, no 1

c. Situer, sur une carte du monde, des pays dont le PIB par habitant est élevé et d’autres dont le PIB par habitant est faible (ex. : en 2012, PIB élevé en Australie et au Japon ; PIB faible au Bangladesh et au Honduras)

p. 153

p. 155, nos 2, 3 p. 156, nos 5, 6

d. Indiquer des moyens utilisés par les États pour réduire la disparité dans la répartition de la richesse (ex. : adoption de politiques scales, réglementation des conditions de travail)

p. 154



e. Indiquer les composantes de l’indice de développement humain (IDH) : niveau de vie, éducation, santé

p. 154

p. 156, no 4

f. Situer, sur une carte du monde, des pays dont l’IDH est élevé et d’autres sont l’IDH est faible (ex. : en 2012, IDH élevé en Allemagne et au Canada ; IDH faible à Haïti et à Madagascar)

p. 154

p. 156, no 6

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GLOBE

TAbLEAux dE PLAnIfICATIon dE L’ÉvALuATIon

275

Cahr Globe Éémnts  a Précision des apprentissages

Tts t ocmnts

Acttés

2. Organsatons ntrnatonas a. Indiquer des objectifs poursuivis par différents regroupements économiques (ex. : l’Union européenne a pour objectif de renforcer la coopération économique entre les pays membres ; l’Association des nations du Sud-Est asiatique (ANSEA) a pour objectif d’accélérer la croissance économique et d’améliorer les conditions de vie des populations)

p. 173

p. 176, n o 1 p. 183, no 1

b. Indiquer des objectifs poursuivis par différentes organisations p. 174 internationales (ex. : le G8 vise à favoriser la concertation sur des questions économiques ; l’Organisation mondiale du commerce facilite les échanges commerciaux ; le Fonds monétaire international contribue à stabiliser le système monétaire ; la Banque mondiale accorde des prêts aux pays en développement ; la FAO vise à rendre accessible une nourriture saine et en quantité sufsante)

p. 176, n o 2 p. 177, no 3 p. 183, no 1

c. Indiquer des objectifs poursuivis par différentes organisations non gouvernementales (ex. : le Mouvement international Quart monde vise à éradiquer la misère ; Oxfam international lutte contre les injustices sociales et la pauvreté ; le Forum social mondial cherche à coordonner l’action des organisations altermondialistes ; Médecins sans frontières offre une assistance médicale en situation de conits et de crises humanitaires)

p. 175

p. 178, nos 4, 5 p. 183, no 1

a. Indiquer des objectifs poursuivis par les États colonisateurs (ex. : se procurer des ressources naturelles, accéder à de nouveaux marchés)

p. 146

p. 148, no 1

b. Indiquer des causes de l’indépendance des colonies africaines et asiatiques (ex. : afrmation identitaire, accès de l’élite à l’éducation, volonté de contrôler les ressources)

p. 147

p. 149, no 3

c. Indiquer des conséquences de la décolonisation pour les nouveaux pays (ex. : conits ethniques, guerres, remise en question de certaines frontières)

p. 147

p. 149, no 3

d. Dénir le terme néocolonisation : domination économique d’un État sur d’anciennes colonies

p. 148

p. 149, no 4

a. Donner des caractéristiques des pays développés, tels que l’Allemagne, p. 157 l’Australie et la Norvège (ex. : facilité d’accès à des biens et des services, niveau de vie élevé pour la majorité de la population, concentration de capitaux, industries de pointe)

p. 161, no 1 p. 183, no 1

b. Donner des caractéristiques des économies des pays du Sud (ex. : extraction de richesses naturelles, cultures d’exportation, exploitation de ressources par des intérêts étrangers, faible niveau de transformation des matières premières sur place)

p. 158

p. 161, no 1 p. 183, no 1

c. Donner des caractéristiques des pays en développement, tels que la Colombie, l’Égypte et l’Indonésie (ex. : accès difcile aux biens et aux services de base pour une majorité de la population, faible PIB par habitant, forte proportion de la population active dans le secteur agricole)

p. 158

p. 161, no 1 p. 183, no 1

3. Coonsaton, écoonsaton t néocoonsaton

4. Ratons Nor-S

276

GLOBE

TAbleAux de plANifiCATiON de l’ÉvAluATiON

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Caher Globe Éémets e a Précision des apprentissages

Tetes et cmets

d. Donner des caractéristiques des économies émergentes, telles que celles du Brésil, de la Chine et de l’Inde (ex. : croissance économique très rapide fondée sur l’industrialisation, présence de fortes inégalités sociales, mise en valeur inégale du territoire, importance des exportations)

p. 159

e. Indiquer des objectifs du commerce équitable (ex. : établir un partenariat p. 160 commercial entre distributeurs de pays développés et producteurs de pays en développement ; respecter les droits sociaux et économiques des travailleurs ; payer un prix juste pour les productions ; contribuer au développement durable)

Acttés p. 162, nos 2, 3

p. 162, no 4 p. 183, no 1

5. Masat e ’écme 5.1 Inuence de la mondialisation a. Donner des caractéristiques de la mondialisation de l’économie p. 167 (ex. : libéralisation des échanges, uidité des mouvements nanciers)

p. 171, no 1 p. 183, no 1

b. Indiquer des avantages de la mondialisation pour les entreprises (ex. : croissance des marchés, baisse des coûts de production, augmentation des prots)

p. 168

p. 171, no 2

c. Indiquer des effets de la mondialisation sur l’économie des pays développés (ex. : développement de nouveaux marchés, perte d’emploi dans le secteur manufacturier)

p. 169

p. 171, no 4 p. 172, no 5

d. Indiquer des effets de la mondialisation sur l’économie des pays en développement (ex. : développement d’économies émergentes, migration de travailleurs)

p. 170

p. 172, no 5

p. 168

p. 171, no 3

5.2 Pouvoir des entreprises multinationales a. Indiquer ce qui incite les États à accueillir des entreprises multinationales (ex. : création d’emplois, source de revenus)

Chapitre 3 p. 125, no 3

b. Indiquer des mesures mises en œuvre par les États pour attirer p. 168 des entreprises multinationales (ex. : avantages scaux, subventions de recherche et développement, octroi de tarifs préférentiels, développement d’infrastructures)

p. 171, no 3

c. Indiquer ce qui incite des entreprises multinationales à délocaliser p. 168 leurs activités (ex. : réduction des coûts de production, accessibilité à de nouveaux marchés)

p. 171, no 2

Chapitre 3 p. 126, no 4

6. Eettemet es États a. Situer, sur une carte du monde, des pays dont l’endettement est élevé et des pays dont l’endettement est faible (ex. : en 2012, endettement élevé au Brésil et aux États-Unis ; endettement faible en Chine et en Turquie)

p. 179

p. 181, no 2

b. Nommer les créanciers des États : citoyens, institutions nancières, Fonds monétaire international, Banque mondiale, autres États

p. 180

p. 181, no 3

c. Indiquer ce qui explique l’endettement des États (ex. : construction d’infrastructures, services publics, soutien au développement d’entreprises, dépenses militaires)

p. 179

p. 181, no 1

d. Indiquer des effets possibles de l’endettement des États sur l’économie p. 180 et la société (ex. : remise en question de programmes sociaux, privatisation, accroissement des écarts entre groupes sociaux, augmentation de la dépendance économique, crise politique et sociale)

p. 181, no 3

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GLOBE

TAblEAux dE plAnifiCATion dE l’ÉvAluATion

277

Crtère ’auato 2 : Utsato arore e coassaces Coecto Globe

Oratos teectuees

Caher — Actts

Gue – Test

Situer dans le temps et dans l’espace

p. 149, no 2 p. 155, no 1 p. 181, no 2

Test 4, nos 5, 10

Établir des faits

p. 149, no 2 p. 155, no 2 p. 156, no 5 p. 166, no 2 p. 171, no 3 p. 176, n os 1, 2 p. 177, no 3 p. 178, nos 6, 7

Test 4, nos 3, 5, 6, 8, 9, 14, 15

Caractériser une réalité liée à un problème mondial

p. 161, no 1 p. 162, nos 2, 3 p. 166, nos 1, 3 p. 171, nos 1, 4 p. 184, no 2

Test 4, nos 4, 7, 10

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 149, no 3 p. 171, no 2 p. 181, nos 1, 3 p. 184, no 3

Test 4, nos 1, 2, 11, 13

Mettre en relation des faits

p. 149, no 4 p. 155, no 3 p. 156, no 4, 6 p. 166, no 1 p. 178, nos 4, 5

Test 4, no 12

Établir des liens de causalité

p. 148, no 1

Test 4, no 11

Établir des comparaisons

Crtère ’auato 3 : Rgueur u rasoemet Coecto Globe Caher — Actts Explication d’un problème du monde contemporain

p. 149, n 4 p. 171, no 2 p. 172, no 5 p. 178, no 4 p. 184, no 3

Gue – Test Test 4, no 16

o

Crtère ’auato 4 : Eresso ’ue oo oe Coecto Globe Caher — Actts Argumentation permettant de défendre une position sur un enjeu du monde contemporain

278

GLOBE

p. 162, n 4 p. 177, no 3f p. 185, n os 1, 2

TAblEAUx dE plAnifiCATiOn dE l’évAlUATiOn

o

Gue – Test Test 4, no 17

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CHAPITRE 5 LES TENSIONS ET LES CONFLITS Critère ’éalation 1 : Maîtrise es connaissances cilées par la Précision des apprentissages Cahier Globe Éléments e la Précision des apprentissages

Tetes et ocments

Actiités

1. Interentions etérieres en zones e tensions et conits a. Donner des caractéristiques des zones de tensions (ex. : intérêts divergents d’acteurs sur les plans économique, politique et social ; absence d’affrontement armé)

p. 193

p. 195, no 2 p. 196, no 6

b. Situer, sur une carte du monde, des zones de tensions (ex. : en 2012, Afrique p. 192 de l’Est, Moyen-Orient, Cachemire indien, mer de Chine méridionale)

p. 195, no 1

c. Situer, sur une carte du monde, des pays où se déroulent des conits armés (ex. : en 2012, Afghanistan, Libye, Syrie)

p. 192

p. 195, no 1

d. Décrire la principale caractéristique d’un État souverain : son gouvernement n’est soumis à aucune autorité supérieure à la sienne

p. 192

p. 196, no 4

e. Indiquer la principale conséquence de la reconnaissance de la souveraineté p. 192 d’un État par un autre : non-ingérence dans les affaires intérieures

p. 196, no 5 p. 235, no 1

f. Nommer des acteurs dans des zones de tensions et de conits (ex. : États, ONU, OTAN, organisations non gouvernementales)

p. 194

p. 195, no 3

g. Indiquer des raisons invoquées pour intervenir en territoire souverain (ex. : menace à la paix mondiale ; crise humanitaire à la suite d’une catastrophe naturelle ou d’un conit armé ; absence de protection de la population lors de crimes contre l’humanité, de génocide ou de guerre)

p. 194

p. 195, no 3 p. 196, no 7 p. 235, no 1

a. Nommer des ressources naturelles dont le contrôle peut être une source de tensions et de conits (ex. : eau potable, pétrole et gaz, minéraux)

p. 197-198

p. 200, no 2 p. 201, no 5

b. Situer, sur une carte du monde, des zones où le contrôle des ressources naturelles génère des tensions et des conits (ex. : en 2012, Moyen-Orient, Afrique centrale)

p. 197

p. 200, no 1

c. Indiquer les moyens utilisés par l’État pour contrôler les ressources p. 199 naturelles d’un territoire : nationalisation, octroi de concessions

p. 201, no 4 p. 201, no 5

2. Sorces e tensions et e conits 2.1 Contrôle des ressources

2.2 Exercice des droits et libertés a. Nommer le document de l’organisation des Nations Unies qui énonce les droits et les libertés de la personne : Déclaration universelle des droits de l’homme

p. 202

p. 206, no 1

b. Situer, sur une carte du monde, des zones où des revendications liées aux droits et libertés de la personne génèrent des tensions et des conits (ex. : en 2012, pays de l’Afrique du Nord, Chine, Cuba)

p. 203

p. 206, no 2

c. Nommer des droits et des libertés dont les populations sont privées dans certaines situations de tensions et de conits (ex. : droit à la justice, liberté de pensée et d’expression)

p. 202

p. 206, no 3

p. 204

p. 207, no 5

2.3 Revendications identitaires et autonomie politique a. Indiquer des motifs de revendications identitaires (ex. : langue, religion, territoire)

b. Décrire la principale caractéristique des populations qui revendiquent p. 205 une plus grande autonomie politique : elles constituent des groupes ethniques minoritaires à l’intérieur d’un territoire souverain Reproduction interdite © TC Média Livres inc.

GLOBE



TAbLEAux dE PLANIFICATION dE L’ÉvALuATION

279

Cahr Globe Éémnts  a Précision des apprentissages

Tts t ocumnts

Acttés

c. Situer, sur une carte du monde, des zones où des revendications identitaires et des revendications d’autonomie politique génèrent des tensions et des conits (ex. : en 2012, Caucase, Tibet, Irlande du Nord)

p. 205

p. 207, no 6

d. Indiquer le principe de la Charte des Nations Unies invoqué en appui aux revendications d’autonomie politique : droit des peuples à disposer d’eux-mêmes

p. 205

p. 207, no 7

a. Indiquer l’objectif de la Charte des Nations Unies : établir les droits et les obligations des États membres

p. 208

p. 212, no 1

b. Indiquer la limite à la capacité d’action de l’ONU dans les affaires internes d’un État membre : souveraineté des États

p. 208

p. 212, no 1

c. Indiquer les principaux buts de l’ONU : maintenir la paix et la sécurité p. 208 internationales ; favoriser la coopération internationale ; lutter contre la pauvreté ; assurer le respect des droits de l’homme

p. 212, no 1

3. Organsaton s Natons Uns (ONU) 3.1 Charte des Nations Unies

3.2 Assemblée générale de l’ONU a. Décrire l’institution qu’est l’Assemblée générale de l’ONU : p. 209 l’Assemblée générale réunit des représentants de tous les États membres ; il s’agit d’un forum de discussion sur des sujets concernés par la Charte des Nations Unies

Chapitre 3 p. 115, n o 1

b. Décrire la principale fonction de l’Assemblée générale : l’Assemblée p. 209 générale vote des résolutions sur des questions internationales

p. 212, no 2 p. 235, no 1

3.3 Conseil de sécurité de l’ONU a. Décrire l’institution qu’est le Conseil de sécurité : le Conseil de sécurité est composé de quinze membres dont cinq sont permanents ; il s’agit de l’organe décisionnel pour les questions concernant le maintien de la paix et de la sécurité internationales

p. 209

p. 212, no 2 p. 235, no 1

b. Indiquer les conditions pour l’adoption d’une résolution : l’appui de neuf États membres, aucune opposition des membres permanents

p. 209



c. Nommer les membres permanents qui ont un droit de veto : Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie

p. 209



d. Indiquer les principaux moyens d’intervention dont dispose le Conseil p. 209 de sécurité dans les zones de tensions et de conits : missions de paix, sanctions internationales, actions militaires collectives

p. 212, no 2

3.4 Tribunaux pénaux internationaux (TPI) a. Décrire le rôle des tribunaux pénaux internationaux : juger des criminels responsables de violations graves du droit international humanitaire lors de la guerre en ex-Yougoslavie et lors de la guerre civile au Rwanda

p. 210

p. 212, no 3

b. Donner des accusations portées par les TPI : crime contre l’humanité, violation des lois ou coutumes de la guerre, génocide

p. 210

p. 212, no 3

a. Décrire la fonction du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés : coordonner l’action internationale visant à répondre aux besoins des réfugiés

p. 211

p. 213, no 5

b. Décrire le principal effet de conits armés sur les populations : ils provoquent le déplacement de populations civiles vers d’autres régions ou d’autres pays, limitrophes ou non

p. 211



3.5 Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

280

GLOBE

TAbleAUx de plANifiCATiON de l’ÉvAlUATiON

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Cahr Globe Éémnts  a Précision des apprentissages

Tts t ocmnts

Acttés

4. Organsatons non gornmntas (ONG) a. Indiquer des objectifs poursuivis par les ONG qui interviennent en zones p. 230-231-232 de tensions et de conits

Chapitre 4 (Oxfam) p. 178, no 6

b. Indiquer les principes qui guident des ONG lors de leur intervention dans des zones de tensions et de conits : neutralité, impartialité

p. 233, n o 2 p. 235, no 1

p. 231

c. Indiquer des moyens utilisés par les ONG pour soutenir les populations p. 230-231-232 dans des zones de tensions et de conits (ex. : présence de travailleurs humanitaires, acheminement de matériel, campagnes de sensibilisation et de sollicitation)

p. 233, n o 1

d. Nommer l’ONG à l’origine du droit humanitaire international codié dans les premières conventions de Genève : Comité international de la Croix-Rouge

p. 230

p. 191, no 1 p. 233, n o 3 p. 235, no 1

a. Indiquer les principaux objectifs des missions de paix instituées p. 214 par le Conseil de sécurité de l’ONU : protéger la population civile, aider au désarmement, soutenir l’organisation d’élections libres, promouvoir les droits de l’homme

p. 218, no 1

b. Indiquer les principales conditions d’intervention des Casques bleus de l’ONU : non-utilisation de la force, neutralité, impartialité

p. 215

p. 218, no 2 p. 235, no 1

c. Indiquer ce qui restreint l’efcacité de missions de paix de l’ONU (ex. : désaccord entre des membres, capacité nancière limitée de l’ONU)

p. 216

p. 219, no 4 p. 235, no 1

d. Donner les principaux critères de sélection des pays qui participent aux missions de paix : consentement des belligérants, neutralité vis-à-vis des belligérants





e. Indiquer des mesures mises en œuvre pour réduire les menaces à la paix et à la sécurité internationales (ex. : embargo commercial, rupture de liens diplomatiques, usage de la force militaire)

p. 217

p. 219, no 3

f. Indiquer les principales étapes d’un processus de paix : intervention p. 217 diplomatique, arrêt des combats, conférence de paix, signature d’un traité

p. 218, no 1 p. 219, no 3

5. Mssons t rocsss  a

6. Aancs ntrnatonas 6.1 Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a. Situer, sur une carte du monde, des pays membres de l’OTAN (ex. : Canada, États-Unis, France, Lituanie, Pologne, Turquie)

p. 220

p. 224, no 1

b. Indiquer l’engagement pris par les pays membres de l’OTAN : défense mutuelle dans l’éventualité où l’un d’eux est attaqué

p. 220

p. 224, no 3 p. 235, no 1

c. Donner la principale caractéristique des interventions de l’OTAN depuis la n de la Guerre froide : intervention dans des pays qui ne sont pas membres de l’organisation

p. 221

p. 224, no 1

d. Situer, sur une carte du monde, des missions de l’OTAN en zones de p. 220 tensions et de conits (ex. : en 2012, Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan, opération Active Endeavour pour la détection et la dissuasion des activités terroristes en Méditerranée)

p. 224, no 1

e. Indiquer les principaux objectifs de l’intervention de l’OTAN en territoire souverain, aider le gouvernement à étendre son autorité, créer un environnement favorable à la mise en place d’institutions démocratiques

p. 224, no 1

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GLOBE

p. 220

TAbleAux de plANifiCATiON de l’ÉvAluATiON

281

Cahr Globe Éémts  a Précision des apprentissages

Tts t ocumts

Acttés

6.2 Autres organisations internationales a. Nommer des organisations qui interviennent dans des zones de tensions et de conits (ex. : Ligue arabe, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Union européenne, Union africaine)

p. 222-223

p. 235, no 1

b. Situer, sur une carte du monde, des pays de la Ligue arabe (ex. : Arabie Saoudite, Égypte, Maroc)



p. 226, no 7

c. Indiquer les principaux moyens utilisés par la Ligue arabe pour p. 222 réduire les tensions et résoudre les conits : négociation, médiation

p. 225, n o 6

d. Situer, sur une carte de l’Afrique, des pays de l’Union africaine (ex. : Afrique du Sud, Kenya, Sénégal)



p. 226, no 7

e. Indiquer les principaux moyens utilisés par l’Union africaine pour réduire les tensions et résoudre les conits en Afrique : médiation, envoi de militaires pour des missions d’observation

p. 223

p. 226, no 8

a. Indiquer des effets des accords internationaux dans des zones de tensions et de conits (ex. : n du conit entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine à la suite des accords de Dayton ; reconnaissance de l’Autorité palestinienne par l’État d’Israël à la suite des accords d’Oslo)

p. 227

p. 229, n o 1

b. Nommer des conventions et des traités qui règlementent l’utilisation de la force lors de conits armés (ex. : conventions de Genève, Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel)

p. 228

p. 191, no 1 p. 235, no 1

c. Indiquer les principaux objectifs des conventions de Genève : protéger les malades, les blessés, les prisonniers et la population civile lors de conits ; dénir les droits et les obligations des parties à un conit dans la conduite des hostilités

p. 228

p. 229, n o 3

d. Décrire l’engagement pris par les pays signataires du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires : les pays qui ne possèdent pas l’arme nucléaire renoncent à transférer à d’autres États des armes et des technologies nucléaires à des ns militaires

p. 228

p. 229, n o 2

6.3 Conventions, traités et accords

Crtèr ’éauato 2 : Utsato aroré  coassacs Cocto Globe

Oératos tctus

Cahr — Acttés

Gu – Tst

Situer dans le temps et dans l’espace

p. 195, no 1 p. 200, no 1 p. 224, no 1 p. 226, no 7

Test 5, no 4

Établir des faits

p. 191, no 1 p. 195, no 2, 3 p. 196, no 5 p. 200, no 1 p. 206, nos 1, 3 p. 207, no 6 p. 212, no 1

Test 5, nos 5, 6, 8, 12, 14

282

GLOBE

TAbleAUx de plAnifiCATiOn de l’ÉvAlUATiOn

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Coecto Globe

Oratos teectees

Caher — Actts

Établir des faits (suite)

p. 213, n 4, 5, 7 p. 218, no 1 p. 224, nos 1, 2 p. 225, n o 6 p. 226, no 8 p. 229, n o 1, 3 p. 233, no 1, 3

Caractériser une réalité liée à un problème mondial

p. 195, no 1 p. 196, nos 4, 6 p. 201, no 5 p. 205, no 2 p. 206, no 2 p. 207, no 5 p. 213, no 6 p. 218, no 2 p. 219, no 3 p. 225, n o 4 p. 233, n s 1, 2

Ge – Test

os

Test 5, nos 4, 9, 11

Établir des comparaisons

Test 5, no 3

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 200, no 2 p. 201, nos 3, 4 p. 212, no 3 p. 219, no 4 p. 233, no 2

Test 5, nos 2, 13

Mettre en relation des faits

p. 196, no 7 p. 200, no 2 p. 207, no 4 p. 212, no 2 p. 224, no 3

Test 5, nos 1, 10

Établir des liens de causalité

p. 212, no 2

Test 5, no 7

Crtère ’aato 3 : Rger  rasoemet Coecto Globe Caher — Actts Explication d’un problème du monde contemporain

p. 200, n 2b p. 201, no 3 p. 207, no 4

Ge – Test Test 5, no 15

o

Crtère ’aato 4 : Eresso ’e oo oe Coecto Globe Caher — Actts Argumentation permettant de défendre une position sur un enjeu du monde contemporain

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p. 207, n 7 p. 225, n o 5 p. 229, n o 2 p. 237, no 1 o

GLOBE

Ge – Test Test 5, no 16

TAblEAux dE plAnifiCATiOn dE l’évAluATiOn

283

Groupe :

GRILLE DE CONSIGNATION DES ÉVALUATIONS Noms des élèves

284

GLOBE

Tests 1

GRILLE DE CONSIGNATION DES ÉVALUATIONS

2

3

4

5

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MÉDIAGRAPHIE Voici une liste de liens Internet permettant d’accéder à des documents ou à des sites touchant les thèmes abordés dans le cahier Globe. Ces liens s’adressent, de façon générale, autant aux enseignants qu’aux élèves. Cependant, les textes qu’on y trouve ne présentent pas tous le même degré de difculté : certains utilisent un vocabulaire spécialisé et sont plus complexes que ceux du cahier. Nous proposons également plusieurs liens vers des documents vidéo qu’il peut être intéressant de visionner en classe, avec les élèves. Il est à noter que quelques sites sont en anglais : une précision est alors ajoutée à la description du site. ATTENTION : certains liens proposés pour le chapitre 5 mènent à des vidéos qui comportent des scènes de violence ; il reviendra à chaque enseignant d’encadrer l’utilisation de ces liens.

ABORDER LE MONDE CONTEMPORAIN Jeux géographiques.com Jeux géographiques interactifs pour approfondir et tester les connaissances géographiques des élèves.

http://www.jeux-geographiques.com/jeux-enligne-Jeu-Pays-d-Afrique-_pageid158.html TV5 – Géofiches

Les bons profs – Les courbes de l’offre et de la demande Vidéo donnant une explication des courbes de l’offre et de la demande. (Durée : 3 min 42 s)

http://www.youtube.com/ watch?v=zNrdqKbTmUk&app=desktop

Fiches de données sur les pays du monde : caractéristiques géographiques, population, superficie, langues, religion, monnaie, régime, chef d’État, etc.

Université de Cergy-Pontoise – Offre et demande : les forces du marché

http://www.tv5.org/TV5Site/info/geofiche_ accueil.php

http://www3.u-cergy.fr/renault/adres/ PrincipesMicroTD1.pdf

Huffington Post – La gauche et la droite expliquées à mon fils

Les évènements marquants du XXe siècle

Texte du « Blogue de Savignac » du qui présente de façon humoristique les différences entre la gauche et la droite.

http://quebec.huffingtonpost.ca/savignac/ gauche-droite-expliquees-fils_b_1410175.html Jonathangullible.com – La philosophie de la liberté Animation flash ou vidéo qui explique les fondements du libéralisme. (Durée : 8 min 44 s)

Exercices pour mieux comprendre la relation entre l’offre et la demande.

Courte vidéo qui présente une galerie d’images illustrant les faits marquants du XXe siècle. (Durée : 9 min 58 s)

http://www.youtube.com/watch?v=k3zV0OX_UkU ina.fr – Jalons pour l’histoire du temps présent Fresque interactive sur le XXe siècle proposant plusieurs documents cliquables, dont de nombreuses vidéos d’époque.

http://fresques.ina.fr/jalons/fresque

http://www.jonathangullible.com/mmedia/PoL. French.La.Philosophie.de.la.Liberte.swf

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MÉDIAGRAPHIE

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CHAPITRE 1 L’ENVIRONNEMENT Yann Arthus-Bertrand – Home Film documentaire qui présente les principaux problèmes environnementaux ainsi que des pistes de solution. Ce document peut être utilisé pour introduire le thème de l’environnement. (Durée : 1 h 33 min 39 s)

http://www.youtube.com/watch?v=NNGDj9IeAuI Steve Cutts – Man Animation satirique qui dénonce le rôle des êtres humains dans la dégradation de l’environnement. (Durée : 3 min 35 s)

http://9gag.tv/p/a5dPe6/everything-wrongwith-humanity-in-one-short-animation-stevecutts-man

Gouvernement du Québec – Le coin de Rafale : calcule ton empreinte écologique Proposé par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ce petit test permet de calculer son empreinte écologique.

http://www.mddep.gouv.qc.ca/jeunesse/jeux/ questionnaires/Empreinte/Questionnaire.htm PNUE – Actualités du PNUE Page d’accueil du Programme des Nations Unies pour l’environnement qui donne accès aux actualités liées au programme.

http://www.unep.org/french/

IRSN – L’accident de Tchernobyl

UICN – La Liste rouge mondiale des espèces menacées

Reportage sur l’accident nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, en 1986. (Durée : 2 min 29 s)

Site de l’UICN qui explique le fonctionnement de la Liste rouge et qui permet de la consulter.

http://www.youtube.com/watch?v=QWpoF_44TxE

http://www.uicn.fr/La-Liste-Rouge-desespeces.html

Radio-Canada – Les sables bitumineux de l’Alberta

Topito – Top 62 des affiches WWF

Reportage de l’émission sur le boom pétrolier en Alberta. (Durée : 15 min 9 s)

Les meilleures affiches et publicités choquantes pour une planète vivante.

http://archives.radio-canada.ca/economie_ affaires/energie/dossiers/373-2061/

http://www.topito.com/top-62-des-afficheswwf-et-publicites-choquantes-pour-uneplanete-vivante

Radio-Canada – Les changements climatiques : le mur Reportage de l’émission Découverte sur les changements climatiques. (Durée : 42 min 57 s)

Le Monde – Arrestation à bord de l’Arctic Sunrise

http://ici.radio-canada.ca/emissions/ decouverte/2013-2014/Reportage. asp?idDoc=314313

Images tournées par Greenpeace à bord du navire Arctic Sunrise montrant l’arrestation de militants écologistes par l’armée russe en novembre 2013. (Durée : 1 min 32 s)

UNESCO – Le spectre de la soif : la crise de l’eau potable

http://www.dailymotion.com/video/ x16yryj_greenpeace-diffuse-une-video-de-larrestation-a-bord-de-l-arctic-sunrise_news

Un document de l’UNESCO qui présente les problèmes liés à l’eau potable ainsi que des pistes de solution.

Pluies acides

http://www.unesco.org/bpi/science/vf/content/ press/franco/10.htm

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Animation illustrant le phénomène des pluies acides et ses conséquences. (Durée : 3 min 7 s)

http://www.youtube.com/watch?v=qgz60HE6Lfg

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Radio-Canada – Le Protocole de Kyoto Dossier de Radio-Canada portant sur le Protocole de Kyoto et les différents accords internationaux qui l’ont précédé (Protocole de Montréal, Conférence de La Haye, etc.).

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/ kyoto/intro.html

Le Devoir – L’UE resserre son marché du carbone Article du Devoir qui fait état du resserrement du marché du carbone en Europe en 2014.

http://www.ledevoir.com/economie/actualiteseconomiques/396814/l-ue-resserre-sonmarche-du-carbone Davis Guggenheim – Une vérité qui dérange Présenté par l’ancien vice-président américain Al Gore, ce documentaire traite des changements climatiques. (Durée : 1 h 32 min 37 s)

http://www.tagtele.com/videos/voir/56946/

CHAPITRE 2 LA POPULATION Worldometers – Statistiques mondiales sur la population

Arte – Le dessous des cartes – L’Europe et l’immigration

Site de statistiques mondiales où l’on peut suivre en direct l’évolution des données concernant la population, l’économie, la santé, etc.

Cette vidéo traite de la politique migratoire européenne. (Durée : 10 min 34 s)

http://www.worldometers.info/fr/ Gapminder – Outil statistique interactif Outil statistique qui permet d’organiser les statistiques par pays et de les voir évoluer dans le temps. (En anglais)

http://www.gapminder.org/world/ INED – Cartes et diagrammes interactifs sur la population mondiale Site proposant des cartes interactives donnant accès à une série de statistiques, notamment sur les taux de natalité, et permettant d’organiser les données sous forme de diagrammes. Site de l’Institut national d’études démographiques (France).

http://www.ined.fr/jeux2.php?_movie=/ CartePopulation/cartePopulation. php?html=true&titre=Les cartes interactives de la population mondiale&lg=fr Géopolis – La Chine autorise le second enfant Ce reportage traite de la modification de la politique de natalité par le gouvernement chinois, en 2013. (Durée : 2 min 5 s)

http://ddc.arte.tv/emission/migrations-quefait-l-union-europeenne-3-3 TDC La revue des enseignants – Mexique/ États-Unis : les enjeux d’une frontière Reportage sur l’immigration aux États-Unis en provenance du Mexique. (Durée : 17 min 19 s)

http://www.cndp.fr/tdc/tous-les-numeros/ le-mexique/videos/article/mexique-etats-unisles-enjeux-dune-frontiere.html Arte – Le dessous des cartes – Les migrations : pourquoi part-on? Vidéo qui se penche sur les motifs des migrations. (Durée : 9 min 30 s)

http://www.youtube.com/watch?v=yhXcKcg-WZU Le Devoir – Le Canada décourage les réfugiés Article qui traite des problèmes liés à l’accueil des réfugiés au Canada.

http://www.ledevoir.com/politique/canada/ 400269/le-canada-decourage-les-refugies

http://geopolis.francetvinfo.fr/la-chineautorise-le-second-enfant-25949

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Euronews – Immigration clandestine : la tragédie de Lampedusa

Ric Esther Bienstock – Le trafic des blanches au XXIe siècle

Reportage sur l’immigration clandestine vers l’Europe et sur les tragédies qui peuvent en découler. (Durée : 1 min 17 s)

Première partie d’un documentaire qui porte sur la traite des blanches. (Durée : 11 min 36 s)

http://www.youtube.com/watch?v=tjKzDpbqK2A

http://www.dailymotion.com/video/xdriy3_letrafic-des-blanches-au-21eme-sie_news

Gouvernement du Canada – Lois et règlements sur l’immigration au Canada

Cressmedia – La Chine : entre ville et campagne

Site du ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada qui présente le fonctionnement du Ministère et les lois et règlements concernant l’immigration au Canada.

Reportage sur l’urbanisation en Chine. (Durée : 6 min 11 s)

http://www.cic.gc.ca/francais/ministere/loisreglements/index.asp

Itele – Brésil : la tension est toujours palpable dans les favelas

Le Devoir – Les immigrants et les ordres professionnels : mythes et réalités

Reportage sur la sécurité dans les favelas au Brésil à quelques semaines de la tenue de la Coupe du monde. (Durée : 1 min 9 s)

Article qui traite de la problématique de la reconnaissance des acquis chez les immigrants.

http://www.ledevoir.com/societe/actualitesen-societe/167253/les-immigrants-et-lesordres-professionnels-mythes-et-realites

http://www.youtube.com/watch?v=atV0iShB0GU

http://www.itele.fr/monde/video/bresil-latension-est-toujours-palpable-dans-lesfavelas-80374 TF1 – Khayelitsha, le plus grand bidonville d’Afrique du Sud Reportage sur le plus grand bidonville d’Afrique du Sud. (Durée : 4 min 52 s)

http://videos.tf1.fr/jt-we/2013/khayelitshale-plus-grand-bidonville-d-afrique-du-sud8326311.html

CHAPITRE 3 LE POUVOIR ONU – États membres Site de l’ONU faisant état de la progression du nombre des États membres de 1945 à aujourd’hui.

http://www.un.org/fr/members/growth.shtml Radio-Canada – L’URSS n’est plus Extrait d’un reportage sur la chute de l’URSS présenté au téléjournal de Radio-Canada, le 21 décembre 1991. (Durée : 1 min 54 s)

http://archives.radio-canada.ca/politique/ international/clips/12474/

ONU – L’ONU en images : retour sur une année en Haïti Edmund Mulet, représentant spécial de l’ONU en Haïti après le séisme de 2010, commente un photomontage sur sa mission. (Durée : 3 min 24 s)

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF. asp?NewsID=25815&Cr=Haïti&Cr1-.U16U79xXIb9 Radio-Canada – L’ALENA : 20 ans déjà Reportage qui traite de la controverse soulevée par l’adoption de l’ALENA en 1993, ainsi que des résultats commerciaux de cette entente. (Durée : 6 min 57 s)

http://www.youtube.com/watch?v=Y6ShXcD1Eug

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LCP Assemblée Nationale – Les clés de la République : l’ONU

TF1 – Délocalisation : l’économie de tout un village menacée

Animation sur l’historique et le fonctionnement de l’ONU produite par la Chaîne Parlementaire (France). (Durée : 3 min 32 s)

Reportage sur la délocalisation de l’industrie automobile et ses effets sur l’économie en France. (Durée : 1 min 56 s)

http://www.dailymotion.com/video/x153qwz_ les-cles-de-la-republique-l-onu_news

http://videos.tf1.fr/jt-13h/2014/delocalisationl-economie-de-tout-un-village-menacee8405578.html

Euronews – Thomas Lubanga premier condamné de la CPI Reportage sur la condamnation de Thomas Lubanga et courte présentation de la CPI. (Durée : 2 min)

http://www.dailymotion.com/video/xs346t_ thomas-lubanga-premier-condamne-de-lacpi_news Radio-Canada – Le FMI et la Banque mondiale pour les nuls Animation humoristique sur le rôle du FMI et de la Banque mondiale dans l’économie mondiale, tirée de l’émission animée par Marc Labrèche. (Durée : 1 min 34 s)

http://www.dailymotion.com/video/xkbk4f_lefmi-et-la-banque-mondiale-pour-les-nuls_news Collectif Éthique sur l’étiquette – Il est mortel ce jean Vidéo réalisée par le collectif Éthique sur l’étiquette qui dénonce les effets du sablage des jeans sur les travailleurs affectés à cette tâche. (Durée : 1 min 25 s)

http://www.youtube.com/watch?v=wkaeEhkwlKg La Presse – 270 millions d’armes à feu : l’exception américaine Article et reportage vidéo sur le problème des armes à feu aux États-Unis. (Durée : 1 min 26 s)

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/ tuerie-a-newtown/201212/18/01-4604868-270millions-darmes-a-feu-lexception-americaine. php

France Diplomatie – Qu’est-ce que le G20? Document répondant à différentes questions sur le G20.

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politiqueetrangere-de-la-france/diplomatieeconomique-901/gouvernance-de-l-economiemondiale/l-action-de-la-france-au-g8-et-au/ article/qu-est-ce-que-le-g20 UNESCO – À propos de l’UNESCO Le rôle de l’UNESCO dans le monde, d’hier à aujourd’hui.

https ://fr.unesco.org/about-us/propos-delunesco Union européenne – Comment ça marche : les lois européennes Vidéo d’animation expliquant comment l’UE adopte sa législation. (Durée : 3 min 6 s)

http://europa.eu/eu-law/application-eu-law/ index_fr.htm Arte – Union européenne : la Croatie, nouvel arrivant Reportage sur l’intégration imminente de la Croatie dans l’Union européenne. (Durée : 2 min 57 s)

http://www.arte.tv/fr/union-europeennela-croatie-nouvel-arrivant/7415668,CmC =7414672.html Union africaine – L’UA en bref Site qui présente le fonctionnement et les objectifs de l’Union africaine.

http://www.au.int/fr/about/nutshell

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CHAPITRE 4 LA RICHESSE BBC – Les 200 pays, 200 ans et 4 minutes de Hans Rosling Vidéo décrivant l’évolution des disparités dans la répartition de la richesse sur une période de 200 ans. (En anglais avec sous-titres français) (Durée : 4 min 47 s)

La finance pour tous – L’indice Big Mac Présentation de l’indice Big Mac qui permet de comparer le coût de la vie dans différents pays.

http://www.lafinancepourtous.com/ Decryptages/Articles/L-indice-Big-Mac

http://www.youtube.com/ watch?v=SQnTjSIFT2M&noredirect=1

Arte – Planète à vendre : l’exploitation des petits paysans

Histoire à la carte – Empire britannique : axes et logique de construction

Vidéo qui décrit l’impact des activités des multinationales sur les paysans d’Afrique et d’Amérique latine. (Durée : 5 min 51 s)

Carte animée portant sur l’organisation territoriale et la dynamique de l’Empire britannique aux XIXe et XXe siècles.

http://videos.arte.tv/fr/videos/l_exploitation_ des_petits_paysans--3806634.html

http://www.histoirealacarte.com/demos/ tome05/index.php

Canal + – Boomerang : les dessous de la barre chocolatée

Arte – Le dessous des cartes – Tchad : la couleur de l’or noir

Vidéo qui présente l’industrie du cacao en Côte-d’Ivoire. (Durée : 1 h 29 min 39 s – Aller à 5 min 47 s et arrêter à 35 min)

Reportage qui présente les caractéristiques géographiques, politiques, économiques et démographiques du Tchad. (Durée : 9 min 32 s)

http://www.youtube.com/ watch?v=A6uKKP6zQ6E

http://www.youtube.com/watch?v=Bfd2EHGPDdw

RTS – Un monde qui change : le pouvoir aux pays émergents

Graphbourse – La répartition des ressources naturelles mondiales par pays Un graphique qui montre la distribution inégale des ressources naturelles dans le monde.

http://www.graphbourse.wadnon.com/ la-repartition-des-ressources-naturellesmondiales-par-pays/ Banque mondiale – Beyond Economic Growth : inégalité des revenus Comparaison des inégalités de revenus entre pays à l’aide de la courbe de Lorenz et du coefficient de Gini, et analyse des coûts et avantages liés aux inégalités de revenus.

http://www.worldbank.org/depweb/beyond/ beyondfr/chapter5.html

Vidéo qui présente les six principales économies émergentes (BRIICS). (Durée : 14 min 52 s – Arrêter à 3 min 28 s)

http://www.rts.ch/video/emissions/geopolitis/ 4995211-un-monde-qui-change-le-pouvoiraux-pays-emergents.html Uri Henrik Streckenbach – Explication du problème de surpêche Vidéo d’animation qui dénonce la surpêche et invite les politiciens de l’Union européenne à assumer leurs responsabilités à ce sujet. (Durée : 4 min 20 s)

http://www.dailymotion.com/video/x17luxn_ explication-du-probleme-de-surpeche_news

Dessine-moi l’éco – Qu’est-ce que le produit intérieur brut? Vidéo qui explique comment le PIB est calculé et ce qu’il permet de mesurer. (Durée : 2 min 53 s)

http://www.dailymotion.com/video/x16l83j_ dessine-moi-l-eco-qu-est-ce-que-le-produitinterieur-brut_news

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Francetvinfo – Après la catastrophe au Bangladesh, les grands groupes textiles pointés du doigt Reportage sur l’effondrement d’un immeuble qui abritait des ateliers de confection textile à Dacca, au Bangladesh, en avril 2013. (Durée : 1 min 45 s)

http://www.francetvinfo.fr/monde/bangladesh/ video-ateliers-de-pret-a-porter-s-effondrentau-bangladesh-les-grands-groupes-pointesdu-doigt_313919.html Francetvéducation – Les principaux flux commerciaux dans le monde Carte interactive du commerce mondial qui permet de situer les centres majeurs du commerce mondial, les pays exportateurs et les flux d’exportation.

http://education.francetv.fr/carte-interactive/ les-principaux-flux-commerciaux-dans-lemonde-o18173

Jennifer Abbott et Mark Achbar – The Corporation Film documentaire canadien qui présente l’impact des activités des multinationales sur l’environnement et les populations. (En anglais avec sous-titres français) (Durée : 2 h 24 min)

http://www.youtube.com/watch?v=iJTI0JdewL4 Le Monde – Microcrédit, miracle ou désastre? Article où l’on découvre que le microcrédit, malgré son utilité incontestable, comporte aussi des côtés négatifs.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/ 01/11/microcredit-miracle-ou-desastre-paresther-duflo_1290110_3232.html Dessine-moi l’éco – Austérité ou relance, comment ça marche? Vidéo qui explique ce qu’est une politique d’austérité et ce qu’est une politique de relance. (Durée : 3 min 3 s)

http://www.dailymotion.com/video/x111wwe_ dessine-moi-l-eco-austerite-ou-relancecomment-ca-marche_news

CHAPITRE 5 LES TENSIONS ET LES CONFLITS ina.fr – La bombe atomique : Hiroshima, Nagasaki

France 24 – Reporters : reportage en Corée du Nord

Reportage d’archive qui traite de la bombe atomique et de la dévastation qu’elle a causée dans les villes japonaises de Nagasaki et Hiroshima. (Durée : 2 min 33 s)

Reportage tourné clandestinement quelques semaines avant le décès de Kim Jong Il en Corée du Nord par France 24. (Durée : 12 min 6 s)

http://www.ina.fr/video/AFE86003282 ina.fr – L’ouverture du procès de Nuremberg

http://video-streaming.orange.fr/actupolitique/reporters-exclusif-reportage-encoree-du-nord_9169308.html

Reportage d’archive sur l’ouverture du procès de Nuremberg en 1945. (Durée : 2 min 48 s)

RFI – Reportage : une guerre dans l’ombre au Soudan

http://www.ina.fr/video/AFE86003352

Photoreportage sur le conflit entre le Soudan et le Soudan du Sud en 2011.

Workshop – Small Arms and Ammunition : Imports & Exports Animation interactive produite par Google illustrant les flux internationaux d’armes légères et de munitions. (En anglais) (Nécessite Google Chrome)

http://workshop.chromeexperiments.com/ projects/armsglobe/

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http://www.rfi.fr/afrique/20110915-uneguerre-ombre-soudan/ Arte – À qui profite le printemps arabe Ce documentaire fait état de la situation politique dans le monde arabe après les évènements du printemps arabe de 2011. (Durée : 57 min 4 s)

http://www.youtube.com/watch?v=ZylvGRdnY20

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Arte – Irak : l’impossible paix Documentaire sur la guerre civile en Irak. (Durée : 52 min 4 s – Aller à 52 s et arrêter à 24 min 6 s)

http://www.dailymotion.com/video/x1lgrzr_ arte-reportage-irak-l-impossible-paix_news Raphaël Glucksmann, David Hazan et Pierre Mezerette – Tuez-les tous ! ATTENTION : certaines images présentent des scènes de violence et peuvent choquer. Documentaire sur le génocide rwandais. (Durée : 1 h 35 min 1 s)

http://www.youtube.com/watch?v=T_NFpl-E-0A France 24 – Aux origines de l’horreur : le conflit syrien ATTENTION : certaines images présentent des scènes de violence et peuvent choquer. Documentaire qui présente les origines du conflit en Syrie. (Durée : 21 min 53 s)

http://www.youtube.com/watch?v=55IVz0_FX6Y

Radio-Canada – La théorie du complot démontée Reportage sur la théorie du complot derrière les attentats du 11 septembre 2011. (Durée : 44 min 3 s)

http://www.youtube.com/watch?v=Ug2lxMCT6v4 Radio-Canada – Bienvenue en Somalie Reportage du téléjournal de Radio-Canada sur l’intervention canadienne en Somalie diffusé le 15 décembre 1992. (Durée : 2 min 54 s)

http://archives.radio-canada.ca/guerres_ conflits/operations_paix/clips/4788/ Arte – Le dessous des cartes : Israël et la Palestine Présentation du conflit israélo-palestinien à l’aide de plusieurs documents cartographiques. (Durée : 9 min 34 s)

http://www.youtube.com/watch?v=CSvcG8GleTc Amnistie internationale – Les campagnes d’Amnistie internationale

Documentaire sur le conflit au Mali. (Durée : 44 min 26 s – Commencer à 30 s et arrêter à 34 min)

Site canadien de l’ONG Amnistie internationale qui présente les principales campagnes de l’organisation.

http://www.youtube.com/watch?v=iegDBdi8NBs

http://www.amnistie.ca/campagnes

Arte – Mali : les fantômes du Sahel

Europe 1 – Pierre Péan raconte la guerre du Kosovo Interview avec Pierre Péan, auteur d’un livre controversé sur la guerre du Kosovo et sur le rôle de l’OTAN dans ce conflit. (Durée : 11 min 11 s)

http://www.europe1.fr/MediaCenter/ Emissions/L-interview-d-Europe-1-Soir/ Videos/Pierre-Pean-raconte-la-guerre-duKosovo-1523487/

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Nom :

Date :

Groupe :

1 Le monde

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Nom :

Date :

Groupe :

2 Le monde

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Nom :

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Date :

Groupe :

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Nom :

Date :

Groupe :

3 L’Afrique

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Nom :

Date :

Groupe :

4 L’Amérique du Nord et l’Amérique centrale

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Nom :

Date :

Groupe :

5 L’Amérique du Sud

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Nom :

Date :

Groupe :

6 L’Asie

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Nom :

Date :

Groupe :

7 L’Europe

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Nom :

Date :

Groupe :

8 Le Moyen-Orient

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301

Nom :

Date :

Groupe :

9 L’Océanie

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Nom :

Date :

Groupe :

10 Le Canada

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303

Nom :

Date :

Groupe :

11 Le Québec

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Nom :

Date :

Groupe :

12 Les États-Unis

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CARTES MUETTES

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Nom :

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FICHE OUTIL 1 UTILISER UNE DÉMARCHE DE RECHERCHE 1. Prendre connaissance d’un thème ou d’un problème a) Déterminez le thème à explorer ou le problème à résoudre et expliquez-le dans vos mots.

b) Que savez-vous sur le sujet ?

c) Quelles informations sur le thème ou le problème choisi pouvez-vous trouver dans votre entourage, dans votre cahier ou dans d’autres sources d’informations ?

2. S’interroger Choisissez des aspects précis du thème à explorer ou formulez des hypothèses, c’est-à-dire suggérez des explications possibles du problème. Formulez des questions à partir du tableau suivant. Catégorie

Question

Quoi ?

Qui ?

Quand ?

Pourquoi ?

Où ? Depuis quand ? Comment ?

306

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FICHES OUTILS

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FICHE OUTIL 1 UTILISER UNE DÉMARCHE DE RECHERCHE (suite) 3. Planier la recherche a) Quelles sont vos idées principales et secondaires ? Idées principales

Idées secondaires

b) Quels sont les mots clés du thème à explorer ou du problème à résoudre ?

c) Quelles sources d’information seront pertinentes au moment de réaliser votre recherche (cahier, manuels, atlas, encyclopédies, ouvrages d’histoire, sites Internet, journaux, magazines, etc.) ?

d) Comment allez-vous recueillir vos informations (feuilles de notes, ches, tableaux, tableur électronique, etc.) ?

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FICHES OUTILS

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FICHE OUTIL 1 UTILISER UNE DÉMARCHE DE RECHERCHE (suite) 4. Recueillir et traiter l’information Classez vos données dans le tableau ci-dessous en fonction de votre plan de recherche. Puis, indiquez la source de ces informations et regroupez vos données par mots clés. Attention ! Vériez la crédibilité de vos informations.

1. La source de l’information est-elle able ? 2. Les données vous permettent-elles de répondre à vos questions ou de mieux comprendre votre sujet de recherche ? 3. L’information relève-t-elle de faits ou d’opinions ? Information

4. Les données sont-elles récentes ? 5. Les données conrment-elles ou contredisent-elles des informations trouvées dans d’autres documents ? Si vous doutez de la validité de vos informations après avoir répondu aux questions 1 à 5, recueillez-en d’autres.

Source

Mots clés

5. Organiser l’information a) Ajustez votre plan de recherche en fonction de l’information recueillie. Vos données doivent permettre de répondre à vos questions de manière à conrmer ou à inrmer votre hypothèse.

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FICHES OUTILS

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FICHE OUTIL 1 UTILISER UNE DÉMARCHE DE RECHERCHE (suite) b) Par quel moyen allez-vous transmettre les résultats de votre collecte d’information ? Exposé oral.

Site Internet.

Présentation électronique.

Reportage vidéo.

Travail écrit.

Autre :

.

c) Rédigez soigneusement votre travail, utilisez le vocabulaire approprié et évitez les répétitions. Pour vous aider à vous exprimer clairement, utilisez le tableau suivant. Indiquez, en quelques mots, le contenu de votre introduction et de votre conclusion, ainsi que les idées principales et secondaires de votre développement. Introduction

Développement Idées principales

Idées secondaires

Conclusion

d) Prévoyez des documents visuels appropriés. e) Rédigez votre médiagraphie.

FICHE OUTIL

9

6. Communiquer les résultats de la démarche a) Faites la liste du matériel dont vous aurez besoin pour votre présentation. •







b) Dans le cas d’un travail écrit, créez une page de titre et une table des matières.

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FICHE OUTIL 1 UTILISER UNE DÉMARCHE DE RECHERCHE (suite) 7. Revenir sur la démarche a) Quels sont les commentaires de vos pairs sur votre présentation ?

b) Les résultats de votre recherche vous satisfont-ils ? Notez les points forts et les points faibles de votre recherche dans le tableau ci-dessous. Points forts

Points faibles

c) Vous posez-vous de nouvelles questions à la suite de l’analyse de vos résultats ?

d) Si vous aviez à refaire votre démarche de recherche, que feriez-vous différemment ?

310

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FICHES OUTILS

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FICHE OUTIL 2 INTERPRÉTER DES DOCUMENTS ÉCRITS

Méthode d’interprétation 1. Préciser son intention Quel but visez-vous en interprétant le document écrit ?

2. Identier le document écrit a) Quelle est la source du document (auteur, titre, date) ?

b) S’il y a lieu, distinguez la date du document de celle de l’événement décrit dans le document.

c) Quelle est la nature du document (texte de loi, rapport d’enquête, discours, lettre, etc.) ?

d) S’agit-il d’un document de source primaire ou secondaire ?

e) À qui ce document s’adresse-t-il ?

3. Analyser le document écrit a) Lisez attentivement le document. Repérez les mots ou les expressions que vous ne comprenez pas et dénissez-les à l’aide du dictionnaire. Mot ou expression

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Dénition

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311

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FICHE OUTIL 2 INTERPRÉTER DES DOCUMENTS ÉCRITS (suite) b) Quelle est l’idée principale du document ? Repérez les passages qui permettent de la faire ressortir.

c) Le document présente-t-il un fait ou une opinion ? Expliquez votre réponse.

d) Dans quel contexte le document a-t-il été rédigé ?

4. Interpréter le document écrit a) Quel est, selon vous, le message du document ? Quel regard l’auteur porte-t-il sur le sujet du document ?

b) Quels renseignements, précisions ou détails présents dans le document vous aident à atteindre le but de votre recherche ?

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FICHES OUTILS

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FICHE OUTIL 2 INTERPRÉTER DES DOCUMENTS ÉCRITS (suite) 5. Comparer des documents a) Quelles similitudes ou différences, ou quels éléments de continuité ou de changement constatez-vous entre les documents ? Similitudes ou éléments de continuité

Différences ou éléments de changement

b) Quelles précisions sur le thème avez-vous trouvées ?

c) Cette comparaison vous permet-elle de modier votre interprétation du thème ? Pourquoi ?

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FICHE OUTIL 3 INTERPRÉTER DES DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES

Méthode d’interprétation 1. Préciser son intention Quels buts visez-vous en interprétant le document iconographique ?

2. Identier le document iconographique a) De quel type de document s’agit-il (photographie, peinture, afche, caricature, etc.) ?

b) Quelle est la source du document (auteur, titre, date, provenance) ?

3. Analyser le document iconographique a) Dans le tableau suivant, décrivez ce que vous observez dans le document. Repère

Observations

Composition de l’image

Lieu

Personnage(s) ou éléments

Action(s) du ou des personnages

Liens entre les personnages ou les éléments

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FICHE OUTIL 3 INTERPRÉTER DES DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES (suite) b) Au besoin, faites une recherche an d’expliquer les aspects du document que vous ne comprenez pas. Aspect incompris

Explication trouvée

c) Quel est le contexte associé au document ?

4. Interpréter le document iconographique a) Quel est, selon vous, le message du document ? Quel regard l’auteur porte-t-il sur le sujet du document ?

b) Quels renseignements présents dans le document vous aident à comprendre le thème que vous étudiez ?

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FICHE OUTIL 3 INTERPRÉTER DES DOCUMENTS ICONOGRAPHIQUES (suite) 5. Comparer des documents a) Quelles similitudes ou différences, ou quels éléments de continuité ou de changement constatez-vous entre les documents ? Similitudes ou éléments de continuité

Différences ou éléments de changement

b) Quelles précisions sur le thème avez-vous trouvées ?

c) Cette comparaison vous permet-elle de modier votre interprétation du thème ? Pourquoi ?

316

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FICHE OUTIL 4 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES CARTES

Méthode d’interprétation 1. Préciser son intention Quels buts visez-vous en interprétant la carte ?

2. Connaître et analyser la carte a) Quel est le titre et, s’il y a lieu, la source de la carte ?

b) S’agit-il d’une carte thématique ou historique ?

c) Que vous apprend la légende ?

d) Quel est l’espace géographique représenté ? À quelle date ?

e) Le territoire est-il représenté à petite ou à grande échelle ?

3. Interpréter la carte a) Quelle information la carte vous donne-t-elle ?

b) En quoi cette information vous aide-t-elle à comprendre le thème que vous étudiez ?

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FICHE OUTIL 4 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES CARTES (suite)

Méthode de réalisation 1. Préciser son intention Quels buts visez-vous en réalisant la carte ?

2. Réaliser la carte a) Choisissez une méthode pour la réalisation de votre carte. Utiliserez-vous un logiciel ?

b) Déterminez le sujet de votre carte.

c) Sélectionnez l’information qui doit apparaître sur la carte.

d) Trouvez un fond de carte (une carte modèle). e) Intégrez l’information en choisissant le moyen le plus adéquat (des symboles, des couleurs, etc.). f) Rédigez le titre de la carte et la légende. g) Indiquez la source de l’information qui a servi à réaliser la carte.

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FICHE OUTIL 5 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES DIAGRAMMES

Méthode d’interprétation 1. Préciser son intention Quels buts visez-vous en interprétant le diagramme ?

2. Connaître et analyser le diagramme a) De quel type de diagramme s’agit-il ?

b) Selon le titre ou la légende du diagramme, quel en est le sujet ?

c) Quelle est la source du diagramme ?

d) Quelles sont les données présentées ? Titre des axes

Unité de mesure

Titre de l’axe des x :

Titre de l’axe des y :

3. Interpréter le diagramme a) Quelles données le diagramme met-il en relation ?

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FICHE OUTIL 5 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES DIAGRAMMES (suite) b) Que vous apprend le diagramme ?

c) En quoi ces informations vous aident-elles à comprendre le sujet de votre recherche ?

Méthode de réalisation 1. Préciser son intention Quels buts visez-vous en réalisant le diagramme ?

2. Bâtir le diagramme a) Choisissez une méthode pour la réalisation du diagramme. Utiliserez-vous un logiciel ? Si oui, lequel ?

320

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FICHE OUTIL 5 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES DIAGRAMMES (suite) b) Déterminez le sujet du diagramme.

c) Quelles données doivent apparaître dans votre diagramme ?

d) Déterminez la forme appropriée pour présenter vos données. Cochez votre réponse. Diagramme linéaire Diagramme à bandes Diagramme circulaire e) Établissez le rapport de proportion entre vos données ou déterminez les unités de mesure qui les représenteront.

f) Dessinez votre diagramme en répartissant les données sur les axes des x et des y. g) Utilisez des couleurs ou des symboles qui facilitent la compréhension de votre diagramme. h) Titrez votre diagramme, indiquez la ou les sources de vos données et créez une légende, s’il y a lieu.

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FICHES OUTILS

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FICHE OUTIL 6 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES REPÈRES TEMPORELS

Méthode d’interprétation 1. Préciser son intention Quels buts visez-vous en interprétant le repère temporel ?

2. Interpréter un repère temporel a) Déterminez le thème général du repère temporel à l’aide de son titre ou de sa légende.

b) Relevez la ou les périodes représentées sur le repère temporel.

c) Situez les périodes ou les événements les uns par rapport aux autres et par rapport au temps présent. Pour vous aider, posez-vous les questions suivantes : Le repère temporel présente-t-il des événements ponctuels ou des périodes de temps ? Événement ponctuel

Période

Certaines périodes ou certains événements se chevauchent-ils ? Si oui, donnez des exemples.

En quoi ces renseignements vous aident-ils à comprendre l’époque ou l’événement que vous étudiez ?

322

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FICHE OUTIL 6 INTERPRÉTER ET RÉALISER DES REPÈRES TEMPORELS (suite)

Méthode de réalisation 1. a) Choisissez un thème.

b) Sélectionnez les aspects que vous jugez essentiels pour représenter le thème (événements, personnages, durée d’un événement) et datez chacun de ces aspects. Aspect

Date

2. À l’aide d’un logiciel ou sur une feuille, tracez et orientez de façon chronologique une ligne, un ruban ou une frise. 3. Calculez la durée à représenter. Pour vous aider, posez-vous les questions suivantes. a) Quel est l’élément le plus éloigné dans le temps ? b) Quel est l’élément le plus récent ? 4. Déterminez une unité de mesure ou d’intervalle adéquate (par exemple, 10 ans, 50 ans, un siècle, un millénaire, etc.) et divisez votre repère selon l’unité de temps ou l’intervalle choisi. Unité de mesure ou intervalle : 5. Inscrivez, dans l’ordre chronologique, les renseignements que vous avez sélectionnés. 6. Donnez un titre à votre repère temporel. Reproduction autorisée © TC Média Livres inc.

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FICHE OUTIL 7 ACTUALISER DES DONNÉES

Méthode d’actualisation 1. Préciser son intention Quelles données voulez-vous actualiser ?

2. Chercher les données pertinentes et récentes Dans Internet ou à la bibliothèque, recherchez des organismes qui pourraient vous fournir des données pertinentes ou plus actuelles. Organismes :

3. Déterminer la provenance des données a) Quel organisme a produit les données ?

b) En quelle année les données ont-elles été produites ?

c) Cet organisme produit-il des données ables ? Justiez votre réponse.

d) À l’aide du tableau suivant, précisez s’il s’agit de données provenant d’une source primaire ou secondaire, et si ces données ont été mises à jour. Source des données

Mise à jour

Primaire

Oui

Non

Secondaire

Oui

Non

e) Est-ce que d’autres organismes ont produit des données similaires plus récentes ? Si oui, lesquels ?

324

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FICHE OUTIL 8 EXERCER SON JUGEMENT CRITIQUE EN LIEN AVEC LES MÉDIAS

Méthode pour exercer son jugement critique 1. Déterminer la provenance de chaque document consulté a) De quel type de média provient le document ?

b) Quel organisme diffuse le document ?

c) Qui a produit le document ?

d) Quelle est l’intention de la personne qui a produit le document ?

2. Déterminer le traitement de l’information a) Déterminez le type de document consulté (nouvelle, reportage, éditorial, caricature, texte d’opinion, etc.)

b) S’il y a lieu, allez aux sources de l’information (par exemple, en consultant les nouvelles diffusées par les agences de presse). Comment l’information est-elle traitée dans les différents médias ?

3. Déterminer, pour chaque document consulté, si le contenu présente des faits ou des opinions a) L’information produite vise-t-elle à informer le public ou à diffuser un point de vue sur un sujet en particulier ?

b) Le document présente-t-il de l’information haineuse ou des préjugés ?

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FICHE OUTIL 8 EXERCER SON JUGEMENT CRITIQUE EN LIEN AVEC LES MÉDIAS (suite) 4. Comparer des documents a) Quelles similitudes ou différences, ou quels éléments de continuité ou de changement constatez-vous entre les documents ? Similitudes ou éléments de continuité

Différences ou éléments de changement

b) Quelles précisions sur le thème avez-vous trouvées ?

c) Cette comparaison vous permet-elle de modier votre interprétation du thème ?

5. Compléter la documentation en diversiant les sources d’information Notez les différentes sources d’information que vous avez consultées.

326

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FICHE OUTIL 9 PRÉSENTER UNE MÉDIAGRAPHIE Cette che vous permet de noter la référence des documents que vous consultez durant votre travail de recherche. Citez chaque document en suivant le modèle approprié parmi les exemples ci-dessous. Respectez la ponctuation entre chaque élément.

Ouvrage de référence (dictionnaire, encyclopédie, atlas) NOM, Prénom de chaque auteur. « Titre de l’article », Titre de l’ouvrage, Ville d’édition, Nom de la maison d’édition, année de publication, tome ou volume, page(s) où l’article a été consulté.

Livre NOM, Prénom de chaque auteur. Titre : sous-titre, Ville d’édition, Nom de la maison d’édition, année de publication.

Article de presse NOM, Prénom de chaque auteur. « Titre de l’article », Titre du journal, date de publication, Nom du cahier (s’il y a lieu), pages du journal où l’article a été consulté.

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327

Nom :

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Groupe :

FICHE OUTIL 9 PRÉSENTER UNE MÉDIAGRAPHIE (suite) Article de revue ou de magazine NOM, Prénom de chaque auteur. « Titre de l’article », Titre du périodique, volume ou numéro (s’il y a lieu), date ou numéro de parution, pages de la revue où l’article a été consulté.

Site Internet NOM, Prénom de chaque auteur. Titre du site [en ligne], Date de création. Lieu, Éditeur, [Adresse URL] (Date de consultation).

Article dans un site Internet NOM, Prénom de chaque auteur. « Titre de l’article », Titre du site [en ligne], Date de création. Lieu, Éditeur, [Adresse URL] (Date de consultation).

328

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FICHE OUTIL 10 PRÉPARER UN DÉBAT ET Y PARTICIPER

Méthode de préparation et de participation 1. Organiser et préparer le débat a) Choisissez le sujet du débat et énoncez-le clairement.

b) Quelle est votre position quant à l’enjeu du débat (pour ou contre) ?

c) Résumez les arguments qui justient votre point de vue. Remplissez le tableau suivant à l’aide de phrases simples et courtes.

Argument

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Force de cet argument

Faits, documents ou témoignages appuyant cet argument

Faiblesse de cet argument

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FICHES OUTILS

329

Nom :

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FICHE OUTIL 10 PRÉPARER UN DÉBAT ET Y PARTICIPER (suite) 2. Participer au débat a) Organisez les équipes selon le point de vue des participantes et des participants (pour ou contre) ou selon les solutions envisagées par rapport au sujet du débat. Les membres de mon équipe : •







Les solutions envisagées :

b) Choisissez une médiatrice ou un médiateur qui animera le débat. Comment cette personne va-t-elle procéder pour animer le débat ? La médiatrice ou le médiateur :

Sa façon de procéder :

c) Au cours du débat, expliquez et appuyez clairement votre position à l’aide de vos arguments. d) Prévoyez, si possible, un temps de réplique pour chacune des équipes.

3. Conclure le débat a) Dressez le bilan des forces et des faiblesses des arguments exposés. Forces •



Faiblesses •



b) Quels ont été les arguments les plus convaincants ? Résumez-les.

c) À la suite du débat, votre point de vue a-t-il changé ?

330

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Groupe :

CHAPITRE 1 L’ENVIRONNEMENT

TEST

1

Résultat Critère 2 :

/60

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Résultat Critère 3 :

/10

Résultat Critère 4 :

/10

1. Auquel de ces événements pouvez-vous lier l’adoption du principe de développement durable ? Encerclez la bonne réponse.

Résultat nal :

/80

a) Le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992.

d) La création de la Commission mondiale sur l’environnement par l’ONU, en 1983.

b) La publication du rapport Halte à la croissance ?, en 1972.

e) La publication du premier rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature, en 1951.

c) La publication du rapport Notre avenir à tous (ou rapport Brundtland), en 1987.

Établir des faits 2 points

/2 points

Total :

L’élève indique l’événement lié à l’adoption du principe de développement durable.

2. Quels sont les trois aspects que le développement durable doit chercher à intégrer ? •



• Établir des faits

1 point par réponse

Total :

/3 points

Total :

/2 points

L’élève indique les aspects du développement durable.

3. Quel est le but du développement durable ?

Caractériser une réalité liée à un problème mondial 2 points L’élève explique le but du développement durable.

4. Complétez ce schéma qui porte sur les causes de la dégradation de l’environnement. Augmentation de la

mondiale et croissance des activités économiques

Hausse de la

de biens et de services

Multiplication des

Dégradation de l’environnement

naturelles Établir des liens de causalité

0,5 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève indique les causes de la dégradation de l’environnement.

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TEST 1

331

Nom :

Date :

Groupe :

5. Observez ce diagramme, puis répondez aux questions. a) Que sont les GES ? La répartition des GES par secteur économique au Canada, en 2012 (en mégatonnes) 1

b) Quels sont les deux secteurs économiques qui produisent près de 50 % des émissions de GES au Canada ?

7 2

6

1

3 4

5

5 4

2 3 6 7

25 % Exploitation pétrolière et gazière (173 Mt) 24 % Transports (165 Mt) 12 % Électricité (86 Mt) 11 % Bâtiment (80 Mt) 11 % Industries touchées par les échanges et rejetant de grandes quantités d’émissions (78 Mt) 10 % Agriculture (69 Mt) 7 % Déchets et autres (47 Mt)

D’après Environnement Canada, 2014 [en ligne].

c) Quel est le lien entre les émissions de GES, les activités humaines et le phénomène du réchauffement climatique ?

Établir des faits ET Mettre en relation des faits a) 1 point

b) 2 points

c) 3 points

Total :

/6 points

L’élève donne le sens de l’abréviation « GES » (a), il indique les deux secteurs économiques qui contribuent le plus à l’émission de GES (b) et il fait le lien entre les émissions de GES, les activités humaines et le phénomène du réchauffement climatique (c).

6. Indiquez trois causes de la pénurie d’eau potable à la surface de la Terre. • • • Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 1 point par réponse

Total :

/3 points

L’élève indique des causes de la pénurie d’eau potable à la surface de la Terre.

332

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TEST 1

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Nom :

Date :

Groupe :

7. Quelles sont les principales causes de la réduction de la biodiversité ? Encerclez la ou les bonnes réponses. a) La chasse et le braconnage b) L’utilisation d’énergies fossiles c) La destruction des habitats naturels d) La surexploitation des ressources e) Les marchés du carbone

f) L’introduction d’espèces exotiques envahissantes g) Les changements climatiques h) L’application du principe de précaution i) La pollution

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,5 point par réponse

/3 points

Total :

L’élève indique les causes de la réduction de la biodiversité.

8. Ces énoncés sur l’empreinte écologique sont-ils vrais ou faux ? S’ils sont faux, corrigez-les. Vrai

Faux

a) L’empreinte écologique sert à mesurer les besoins des populations en ressources naturelles. Correction :

b) La provenance et le type d’aliments consommés sont des facteurs qui peuvent faire varier l’empreinte écologique. Correction :

c) Les pays développés ont en général une empreinte écologique moins importante que celle des pays en développement. Correction :

d) La surconsommation fait augmenter l’empreinte écologique de certains pays. Correction :

Établir des faits ET Situer dans l’espace 1 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève explique ce qu’est l’empreinte écologique (a), il indique des facteurs pouvant la faire varier (b et d) et il situe le phénomène dans l’espace (c).

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TEST 1

333

Nom :

Date :

Groupe :

9. À l’aide de la banque de mots, indiquez de quels acteurs de la gestion de l’environnement il est question dans chacun de ces énoncés. n

n entreprises n OI ONG n citoyens et communautés

scientiques et experts n États et acteurs publics n

a) Nous réduisons notre consommation, par exemple en réutilisant les vieux objets qui peuvent encore être utiles et en recyclant ceux qui ne le sont plus.

b) Nous avons mis sur pied des projets de développement durable qui permettront à des villages africains de participer à l’économie tout en respectant l’environnement.

c) Nous avons décidé d’adopter un projet de loi interdisant l’ouverture de nouvelles mines de sables bitumineux tant que des études sérieuses n’auront pas démontré que ces exploitations ne sont pas dommageables pour l’environnement.

d) Notre conseil d’administration a approuvé l’installation d’éoliennes et de panneaux solaires à notre usine an que notre consommation d’énergie soit moins néfaste pour l’environnement.

e) Nous coordonnons les projets de développement durable à travers le monde et nous participons à l’élaboration de nouvelles conventions internationales en matière d’environnement.

f) Nous avons présenté des études démontrant que les émissions de GES provoquent un réchauffement climatique qui risque d’avoir des conséquences sur l'environnement et sur les écosystèmes.

Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/6 points

L’élève identie les acteurs jouant un rôle dans la gestion de l’environnement.

10. Pourquoi les États doivent-ils coopérer lorsqu’ils veulent s’attaquer à un problème environnemental ?

Caractériser une réalité liée à un problème mondial 2 points

Total :

/2 points

L’élève explique pourquoi les États doivent coopérer an de mieux gérer l’environnement.

334

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TEST 1

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Nom :

Date :

Groupe :

11. Pour chacun des énoncés, indiquez le nom de l’organisation dont il s’agit (en utilisant l’abréviation). Organisation qui a pour principal objectif de soutenir nancièrement des projets visant à améliorer l’état de l’environnement et à promouvoir le développement durable dans les pays en développement.

Organisation qui fait la promotion du développement durable et d’une meilleure gestion de l’environnement, et qui joue un rôle important dans l’élaboration de plusieurs conventions et traités internationaux relatifs à l’environnement.

Organisation qui se consacre à la conservation de la nature et dont le premier objectif est d’encourager les pays à préserver l’intégrité et la diversité de la nature, et de les assister dans leur démarche.

Établir des faits 2 points par réponse

Total :

/6 points

L’élève nomme les trois principales organisations qui œuvrent dans le domaine de l’environnement.

12. Complétez ce tableau. ONG

Objectif(s)

Exemple(s) de moyens d’action

WWF

• Créer des outils pour assurer un suivi de l’état de la biodiversité mondiale. • Organiser des projets avec les communautés locales et les gouvernements pour trouver des solutions aux problèmes de conservation de la nature.

ATI

Lutter contre la dégradation de la planète et trouver les moyens de réparer les dommages causés à l’environnement par les activités humaines.

Protéger la biodiversité sous toutes ses formes, empêcher la pollution et l’exploitation abusive des océans, des terres, de l’air et de l’eau douce, et mettre n à la menace nucléaire.





Organiser des interventions médiatisées (actions « coup-de-poing ») et des manifestations pour sensibiliser le public au caractère irréversible des atteintes à l’environnement.

Établir des faits 2 points par case complétée

Total :

/6 points

L’élève complète les informations sur les trois principales ONG qui œuvrent dans le domaine de l’environnement.

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TEST 1

335

Nom :

Date :

Groupe :

13. Expliquez en quoi consiste le principe de précaution en matière d’environnement.

Établir des faits 3 points

Total :

/3 points

L’élève explique le principe de précaution en matière d’environnement.

14. Indiquez deux facteurs qui peuvent limiter l’application des accords internationaux en matière d’environnement. •



Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 2 points par facteur

Total :

/4 points

L’élève indique des facteurs qui peuvent limiter l’application des accords internationaux en matière d’environnement.

15. Complétez ces phrases. a) Le Protocole de

a été ratié par 24 États en 1987.

Il vise à réglementer, à réduire et à éliminer l’usage de substances qui détruisent la

. Ce protocole est un succès, puisqu’en 2012,

tous les États membres de l’ b) Le Protocole de

l’avaient ratié. a été adopté en 1997 et est entré en

vigueur en 2005. Il vise à inciter les États à réduire leurs de 5,2 % en moyenne entre 2008 et 2012 par rapport à celles de 1990. Le

s’est retiré de ce protocole un an avant qu’il arrive

à échéance, c’est-à-dire en 2011. Caractériser une réalité liée à un problème mondial 0,5 point par réponse

Total :

/3 points

L’élève donne les principales caractéristiques de deux protocoles environnementaux.

336

GLOBE

TEST 1

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Nom :

Date :

Groupe :

16. Associez les principaux objectifs des États en matière d’environnement aux mesures qu’ils peuvent mettre en œuvre pour les atteindre. Imposer des taxes à l’achat de certains véhicules

Développer les transports collectifs

Maintenir la biodiversité

Créer des aires protégées Réduire les émissions de GES

Réglementer la chasse et la pêche

Mettre en place des marchés du carbone Mettre en relation des faits 1 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève met en relation des objectifs des États en matière d’environnement et les mesures qu’ils peuvent prendre pour les atteindre.

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 17. Expliquez pourquoi certains estiment que les normes et règlements environnementaux sont difciles à appliquer, et qu’il est quasiment impossible de bien gérer l’environnement sur le plan international.

Rigueur du raisonnement 10 points pour l’explication

Total :

/10 points

L’élève élabore une explication rigoureuse au problème soulevé.

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GLOBE

TEST 1

337

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 4 : Expression d’une opinion fondée 18. Selon vous, est-il possible de concilier la gestion de l’environnement et la croissance économique ? Servez-vous des documents suivants pour appuyer votre argumentation. « La bonne gestion industrielle conduit à user au mieux possible de tous les intrants* dans les processus industriels ; ce faisant, elle évite le gaspillage d’énergie, d’eau, de matières premières ou de travail humain, et réduit l’empreinte environnementale, tout en réduisant les consommations, donc les coûts. Les entreprises y ont tout intérêt, car elles réduisent le coût des intrants autant que le coût de traitement des surplus, déchets […]. Circuits fermés d’eau dans des sites industriels, utilisation de matières premières renouvelables, recyclage des déchets […] réduisent les coûts. » * Produits nécessaires au fonctionnement d’une exploitation ou d’une entreprise Claire Tutenuit, Concilier compétitivité et développement durable : c’est possible, Conseil économique pour le développement durable, juin 2012 [en ligne].

« Au cours des vingt dernières années, la croissance économique a permis à 660 millions de personnes de sortir de la pauvreté. Dans le même temps, l’environnement a été mis à rude épreuve. La surpêche, la pollution et la perte d’habitats menacent les océans. Le recul de la biodiversité s’accélère. […] L’inaction face à la pollution de l’air et de l’eau et à ses effets néfastes sur la santé coûte à certains pays l’équivalent de 4 à 9 % de PIB par an. » Banque mondiale, Environnement, vue d’ensemble, 20 septembre 2013 [en ligne].

Expression d’une opinion fondée 10 points

Total :

/10 points

L’élève exprime son opinion en tenant compte des informations présentées dans les documents.

338

GLOBE

TEST 1

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Nom :

Date :

Groupe :

CHAPITRE 2 LA POPULATION

TEST

2

Résultat Critère 2 :

/60

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Résultat Critère 3 :

/10

Résultat Critère 4 :

/10

1. Établissez un lien entre la sédentarisation, les débuts de la pratique de l’agriculture et de l’élevage, et l’augmentation de la population humaine.

Résultat nal :

/80

Mettre en relation des faits 2 points

/2 points

Total :

L’élève établit un lien entre des étapes de l’évolution des êtres humains et l’augmentation de la population humaine.

2. Parmi ces éléments, lequel a contribué à la mobilité des populations et à l’accélération des ux migratoires au cours du XXe siècle ? a) La hausse de l’espérance de vie. b) L’utilisation plus répandue de l’anglais dans le monde. c) L’amélioration des moyens de transport. d) Le réchauffement climatique. Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 1 point

/1 point

Total :

L’élève indique un facteur ayant contribué à la mobilité des populations et à l’accélération des ux migratoires au cours du XXe siècle.

3. Dans les énoncés suivants, choisissez les mots qui caractérisent la répartition actuelle de la population mondiale. • Population majoritairement

• Population plus nombreuse dans les pays

• Population urbaine majoritaire dans les pays

urbaine

en développement

en développement

rurale

développés

développés

Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/3 points

L’élève indique les principales caractéristiques de la répartition de la population mondiale.

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GLOBE

TEST 2

339

Nom :

Date :

Groupe :

4. Indiquez si les facteurs démographiques ci-dessous sont en hausse (↑) ou en baisse (↓). • Dans les pays en développement : a) Le taux de mortalité : b) L’indice de fécondité : c) L’espérance de vie : d) Les migrations internationales : • Dans les pays développés : a) Le taux de natalité : b) L’indice de fécondité : c) L’espérance de vie : d) L’immigration : Caractériser une réalité liée à un problème mondial 0,5 point par réponse

/4 points

Total :

L’élève donne les principales caractéristiques démographiques des pays en développement et des pays développés.

5. Ces énoncés sont-ils vrais ou faux ? Vrai

Faux

a) Un indice de fécondité qui se situe sous le seuil de renouvellement des générations peut engendrer une diminution de la population. b) Pour garantir l’accroissement de sa population, un État peut adopter des politiques plus sévères en matière d’immigration. c) En améliorant les soins de santé et en adoptant des mesures incitatives pour favoriser les naissances, un État peut faire croître son taux de natalité. d) L’immigration peut compenser une diminution du taux de natalité. e) L’accroissement total d’un pays est positif quand les naissances et le nombre d’immigrants sont moins nombreux que le nombre de décès et d’émigrants. f) L’accroissement naturel est positif quand le nombre de naissances surpasse le nombre de décès. Établir des faits 0,5 point par réponse

Total :

/3 points

L’élève comprend les principaux facteurs démographiques et reconnaît leurs effets sur les populations et leur inuence sur les décisions prises par les États.

340

GLOBE

TEST 2

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Nom :

Date :

Groupe :

6. Observez la carte, puis répondez aux questions. Les principaux ux migratoires mondiaux, de 2005 à 2010

D’après Catherine Withol de Wendenm, L’Atlas du monde de demain, 2008 et 2013 ; Banque mondiale, 2011.

a) Quelles sont les trois principales destinations des immigrants à l’échelle mondiale ?

b) L’Afrique accueille-t-elle de nombreux immigrants ?

c) Où se dirigent la majorité des migrants originaires des régions ou des pays suivants ? • Le Mexique : • Le Maghreb : • Le sous-continent indien : Situer dans l’espace ET Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève situe sur une carte les principaux ux migratoires mondiaux et donne leurs principales caractéristiques.

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GLOBE

TEST 2

341

Nom :

Date :

Groupe :

7. Lisez la mise en situation, puis répondez aux questions. Dieudonné est un jeune Haïtien de 23 ans en âge de travailler. Son pays est en développement et se relève difcilement d’un grave séisme qui a touché le territoire en 2010. Dieudonné a de la difculté à se trouver un emploi dans son domaine et veut améliorer sa situation économique. Il sait qu’une partie de sa famille est allée s’établir au Canada, et plus précisément au Québec, là où il est possible de vivre et de travailler en français, sa deuxième langue. Il décide de tenter sa chance et d’aller les rejoindre. a) Surlignez dans le texte trois particularités de Dieudonné qui correspondent à certaines caractéristiques des migrants internationaux. b) Relevez dans le texte les trois facteurs qui peuvent inuencer Dieudonné dans le choix de son pays d’accueil.

Établir des faits ET Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par élément de réponse

Total :

/6 points

L’élève donne les principales caractéristiques des migrants internationaux (a) et il indique les facteurs qui inuencent le choix d’un pays d’accueil (b).

8. Lesquels de ces facteurs expliquent l’intensication des migrations à l’échelle mondiale ? Encerclez les bonnes réponses. a) La disparité dans les conditions de vie. b) Le développement des infrastructures de transport. c) Le développement des technologies et des moyens de communication. d) La mondialisation. e) La facilité dans le processus d’obtention des passeports. f) L’utilisation d’une langue internationale. Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,5 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève indique des facteurs qui expliquent l’intensication des migrations à l’échelle mondiale.

342

GLOBE

TEST 2

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Nom :

Date :

Groupe :

9. Pour chacun des énoncés, indiquez le motif qui permet d’obtenir le statut de réfugié. a) Dans ce pays, les conits ethniques font de nombreuses victimes, surtout chez les civils.

b) Ce pays a subi un important séisme et l’État ne parvient pas à protéger sa population et à répondre à ses besoins.

Établir des faits 2 points par réponse

Total :

/4 points

L’élève indique les motifs qui permettent d’obtenir le statut de réfugié.

10. Donnez l’exemple d’un conit qui est à l’origine d’un mouvement migratoire.

Établir des faits 2 points

Total :

/2 points

L’élève donne un exemple de conit qui est à l’origine d’un mouvement migratoire.

11. Complétez ce schéma en vous servant de la banque de mots. amendes

longues n expulsion n

Augmentation du nombre de

.

réseaux n résident n

migrants n contrôles n réfugié n strictes n surveillance n

Mise en place de politiques

Démarches et exigeantes pour l’obtention

d’immigration dans les pays d’accueil.

du statut de ou de

Renforcement de la augmentation des

des immigrants clandestins ou illégaux.

aux frontières et aux points d’entrée.

.

Mise en place de d’immigration clandestine.

Imposition d’ à ceux qui emploient des immigrants clandestins. Mettre en relation des faits

0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève fait des liens entre les différents facteurs liés à l’immigration clandestine.

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GLOBE

TEST 2

343

Nom :

Date :

Groupe :

12. Complétez ce schéma en indiquant des raisons qui poussent les États à accueillir des immigrants et des mesures qui visent à faciliter l’immigration et l’intégration des immigrants à leur nouvelle société. • Les États peuvent faciliter ou accélérer • Besoin de dans certains secteurs de l’économie. • de la population dans les pays industrialisés.

les

.

• Les États peuvent faciliter l’intégration des immigrants en subventionnant des organismes communautaires qui offrent aux immigrants de l’aide à la recherche d’ à la recherche d’un logement, des cours de

,

, etc.

Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève indique des raisons d’accueillir des immigrants et des mesures pour faciliter l’immigration et l’intégration.

13. Complétez ces énoncés en cochant au bon endroit. a) Les immigrants moins qualiés qui viennent travailler dans les pays industrialisés occupent surtout des emplois dans les secteurs suivants : l’agriculture, l’hôtellerie, la restauration, etc. l’aéronautique, l'industrie pharmaceutique, etc. b) Les immigrants plus qualiés ont souvent de la difculté à trouver un emploi dans leur pays d’accueil, car… ils ne maîtrisent pas la langue de travail. leurs diplômes ou compétences ne sont pas reconnus. c) Pour faciliter la mobilité de la main-d’œuvre, certains États… signent des ententes intergouvernementales pour accélérer la reconnaissance des diplômes. établissent un quota annuel d’immigrants pour les universités. d) Pour favoriser l’intégration des immigrants, certains États… assouplissent les règles d’immigration. adoptent des politiques de discrimination positive. Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève détermine les caractéristiques des migrants économiques et indique les politiques mises en œuvre par les États pour faciliter ce type d’immigration.

344

GLOBE

TEST 2

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Nom :

Date :

Groupe :

14. Donnez deux critères qui servent à sélectionner les immigrants. •



Établir des faits 1 point par réponse

/2 points

Total :

L’élève indique des critères de sélection des immigrants.

15. Répondez aux questions suivantes en vous inspirant du document. a) Pourquoi les immigrants clandestins ont-ils parfois des liens avec des organisations criminelles ?

« Le passage des clandestins, c’est d’abord une activité lucrative pour les criminels qui organisent les lières [réseaux]. D’après les Nations Unies, cette activité génère 7 à 10 milliards de dollars de revenus […] La Thaïlande […] emploie des clandestins pour décortiquer les crevettes qu’elle exporte. En effet, les Thaïlandais trouvent ce travail trop harassant, trop mal payé. 90 % des salariés de la lière sont aujourd’hui des sans-papiers. » Dominique Baillard, « À qui prote l’immigration clandestine ? », RFI, 4 octobre 2013 [en ligne].

b) Quelle est la principale raison qui pousse des employeurs à recourir à des travailleurs immigrants clandestins ?

c) Selon vous, les clandestins qui décortiquent des crevettes en Thaïlande paient-ils des impôts à l’État et jouissent-ils de protections sociales ? Expliquez votre réponse.

Caractériser une réalité liée à un problème mondial 2 points par réponse

/6 points

Total :

L’élève caractérise la réalité des immigrants clandestins et indique les raisons qui poussent les employeurs à les engager.

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GLOBE

TEST 2

345

Nom :

Date :

Groupe :

16. Complétez ce texte sur l’organisation des territoires urbains. En 2012, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les En plus de l’accroissement naturel, les

. contribuent fortement

à la croissance urbaine. Les migrants choisissent souvent de s’installer dans les urbaines parce qu’elles offrent plus de possibilités d’

, concentrent une plus grande quantité de

et offrent un accès plus facile à l’

et à la santé. Dans les pays

, les migrants se rassemblent souvent dans des quartiers où les minorités culturelles sont déjà concentrées. Dans les pays

, l’organisation territoriale est parfois moins

bien planiée et on voit naître de nombreux

où les habitants

s’installent sans titres de propriété et où les installations sanitaires sont parfois inadéquates. Caractériser une réalité liée à un problème mondial 0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève donne les principales caractéristiques liées à l’organisation des territoires urbains dans le monde.

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 17. Expliquez pourquoi l’accès des immigrants au marché du travail est essentiel à leur intégration. Servez-vous des mots suivants dans votre explication. n

langue

n

intégration sociale

n

emploi

Rigueur du raisonnement 2 points par mot

Total :

/6 points

Total :

/4 points

L’élève emploie adéquatement les mots prescrits dans son explication. 4 points pour l’explication L’élève élabore une explication rigoureuse au problème soulevé.

346

GLOBE

TEST 2

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Nom :

Date :

Groupe :

Critère 4 : Expression d’une opinion fondée 18. Plusieurs personnes estiment que les bidonvilles peuvent être des milieux de vie dynamiques, surtout s’ils sont revalorisés, c’est-à-dire s’ils sont graduellement améliorés pour pouvoir offrir plus de services aux habitants. Selon vous, devrait-on maintenir tels quels, détruire ou revaloriser les bidonvilles ? Servez-vous des documents suivants pour appuyer votre argumentation. « Les gouvernements doivent mettre un terme à la répression contre les habitants des bidonvilles et ceux qui œuvrent en faveur de ces personnes. Ils doivent prendre des mesures efcaces et supprimer les obstacles bloquant la participation active des habitants des bidonvilles dans tout projet de revalorisation, d’urbanisme et d’établissement de budget touchant à leur vie directement ou indirectement. Les initiatives de revalorisation, les politiques et programmes d’urbanisme doivent être conformes aux normes internationales en matière de droits humains, et particulièrement au droit à un logement adéquat. » Amnesty International, Bidonvilles : là aussi, les droits humains existent, mai 2009 [en ligne].

« Les autorités jugent aujourd’hui le site [la favela de la Vila Autódromo au Brésil] impropre à l’habitation. De fait, les rues ne sont pas asphaltées, le tout-àl’égout n’existe pas, des ots d’immondices se déversent directement dans le lac et l’odeur ambiante est pestilentielle. […] Le nœud du problème, c’est la spéculation immobilière. “ Toute la zone est une aire d’expansion résidentielle, un nouveau centre économique va y être créé. Les pauvres dévalorisent le quartier, il faut donc les déplacer ”, explique Orlando Santos Junior [un professeur à l’Université fédérale de Rio de Janeiro]. » Élodie Guignard, « Brésil : Cachez ces pauvres que je ne saurais voir », Jeune Afrique, 10 décembre 2012 [en ligne].

Expression d’une opinion fondée 10 points

/10 points

Total :

L’élève exprime son opinion en tenant compte des informations présentées dans les documents.

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GLOBE

TEST 2

347

Nom :

Date :

Groupe :

CHAPITRE 3 LE POUVOIR

TEST

3

Résultat Critère 2 :

/60

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Résultat Critère 3 :

/10

Résultat Critère 4 :

/10

1. Nommez deux événements à l’origine de la multiplication des États au cours du XXe siècle.

Résultat nal :

/80





Établir des faits Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève nomme des événements à l’origine de la multiplication des États au cours du XX siècle. e

2. Lesquels de ces énoncés correspondent aux caractéristiques d’un État ? Encerclez les bonnes réponses. a) Un gouvernement qui administre le territoire. b) Une participation à des regroupements économiques régionaux. c) Un territoire délimité par des frontières. d) Une population répartie sur plusieurs territoires. Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/2 points

Total :

/3 points

L’élève indique les principales caractéristiques d’un État.

3. Indiquez en quoi consiste chacun des pouvoirs des États. a) Pouvoir législatif :

b) Pouvoir exécutif :

c) Pouvoir judiciaire :

Établir des faits 1 point par réponse L’élève explique les pouvoirs des États.

348

GLOBE

TEST 3

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Nom :

Date :

Groupe :

4. Complétez le schéma suivant an d’indiquer des groupes qui ont une inuence sur les pouvoirs des États. P

T T

O M

I États

N R N

S N

E

M

Caractériser une réalité liée à un problème mondial Total :

1 point par réponse

/4 points

L’élève nomme des groupes qui exercent une inuence sur les pouvoirs de l’État.

5. Dans chacun des encadrés, indiquez un but que l’ONU cherche à atteindre par l’entremise de ses organismes. • Casques bleus

• Banque mondiale

• Cour internationale de Justice

• Organisation mondiale du commerce

• Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

• Programme des Nations Unies pour l’environnement

But :

But :

• Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

• Organisation internationale du travail

• Programme alimentaire mondial

• Haut-Commissariat aux droits de l’homme But :

But :

Mettre en relation des faits 1,5 point par réponse

Total :

/6 points

L’élève indique les principaux buts de l’ONU.

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GLOBE

TEST 3

349

Nom :

Date :

Groupe :

6. Complétez ce texte sur le fonctionnement de l’ONU. Le

est le chef de l’administration. Certains

enjeux mondiaux sont débattus devant l’

,

qui émet des

. Celles-ci sont portées devant

le

, qui est le seul à pouvoir autoriser une pour redresser une situation problématique. Établir des faits Total :

1 point par réponse

/5 points

L’élève indique les étapes du fonctionnement de l’ONU.

7. Complétez ce tableau sur les principales institutions judiciaires internationales. Institution judiciaire

Type de pouvoir exercé

Mandat

Cour internationale de Justice (CIJ)

Cour pénale internationale (CPI)

Établir des faits 2 points par réponse

Total :

/6 points

Total :

/2 points

L’élève indique le rôle des principales institutions judiciaires internationales.

8. Indiquez ce qui limite l’action de la CIJ et de la CPI.

Établir des faits 1 point par élément de réponse

L’élève indique ce qui limite l’action ou le pouvoir des institutions judiciaires internationales.

350

GLOBE

TEST 3

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Nom :

Date :

Groupe :

9. À quelle institution économique internationale pouvez-vous associer les objectifs suivants ? a) Établir entre les États membres des accords portant sur le commerce des marchandises et des services ainsi que sur la propriété intellectuelle, et favoriser l’ouverture au commerce mondial.

b) Assurer la stabilité du système monétaire international et prêter des capitaux aux pays qui vivent des crises nancières.

c) Réduire la pauvreté dans les pays en développement en leur accordant des prêts à de faibles taux d’intérêt ou en leur faisant des dons.

Établir des faits /3 points

Total :

1 point par réponse

L’élève identie les principales institutions économiques internationales selon leurs objectifs.

10. Quelle est la conséquence pour un État qui refuse de se plier aux décisions prises par l’Organe de règlement des différends (ORD) ou qui ne respecte pas les accords qu’il a signés ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences /2 points

Total :

2 points

L’élève indique la principale conséquence économique liée au non-respect des décisions de l’ORD.

11. a) Lorsque le FMI accorde un prêt à un État, à quoi ce dernier doit-il s’engager ?

b) Comment le FMI exerce-t-il son inuence sur l’État à qui il a prêté des fonds ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences ET Caractériser une réalité liée à un problème mondial 3 points par réponse

/6 points

Total :

L’élève indique l’obligation d’un État à qui le FMI a fait un prêt (a) et la manière dont le FMI exerce une inuence sur cet État (b).

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GLOBE

TEST 3

351

Nom :

Date :

Groupe :

12. Complétez ce schéma sur la mondialisation. Développement des

Intégration de la Russie et de plusieurs autres États à l’économie de marché

D

L

Les États se joignent à plusieurs regroupements économiques

T

Principaux acteurs

Entreprises

Volonté de faire plus

Cherchent à attirer les entreprises multinationales en leur offrant :

Effets positifs : • Création d’

de et de réduire leurs

• Source de supplémentaires

• Des avantages scaux • Des

L

A

• Un remboursement des investissements en

• De nouvelles infrastructures Peuvent imposer le respect de sur leur territoire Mettre en relation des faits Total :

0,5 point par réponse

/6 points

L’élève fait des liens entre les facteurs qui ont favorisé la mondialisation et les conséquences de celle-ci.

13. Indiquez le niveau d’intégration économique de chacune des unions économiques suivantes en les numérotant de 1 à 5 (où 5 est le degré le plus élevé d’intégration). Union économique et monétaire

Union douanière

Zone ou accord de libre-échange

Marché commun

Forum économique Caractériser une réalité liée à un problème mondial Total :

3 points

/3 points

L’élève indique correctement le degré d’intégration de tous les types d’unions économiques.

352

GLOBE

TEST 3

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Nom :

Date :

Groupe :

14. Répondez aux questions en vous servant des mots fournis dans les encadrés. n

uniformisation

n

protéger

n

diversité culturelle

a) Expliquez pourquoi plusieurs États ont décidé de signer des traités comme la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO.

n

problèmes environnementaux

n

frontières

n

accords internationaux

b) Expliquez pourquoi plusieurs États s’engagent à adopter des mesures communes pour protéger l’environnement.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 3 points par réponse

/6 points

Total :

L’élève explique pourquoi les États collaborent dans les domaines culturel et environnemental.

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TEST 3

353

Nom :

Date :

Groupe :

15. Complétez ce tableau sur l’Union européenne (UE). • Avoir un système politique Critères à respecter lors de l’admission à l’UE

.

• Garantir la primauté du

(ou le respect des lois).

• Disposer d’une

viable.

• Respecter les droits humains. • Être approuvé par la

des États membres.

• Le orientations de l’UE.

, qui dénit les principales

• Le et le budget de l’UE.

, qui adopte les lois

Pouvoir ou droit que les États abandonnent en acceptant de faire partie de l’UE

Quelques institutions de l’UE

• La , qui voit à ce que le droit de l’UE soit appliqué dans les États membres. • La Banque centrale européenne, qui établit la politique monétaire de l’UE. Caractériser une réalité liée à un problème mondial Total :

0,5 point par réponse

/4 points

L’élève indique les principales caractéristiques de l’Union européenne.

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 16. Lorsqu’ils participent à des regroupements économiques ou politiques comme l’OMC, l’ALENA ou l’UE, les États acceptent de suivre des règles communes. Expliquez pourquoi l’adhésion à ce type de regroupement affecte la souveraineté des États.

Rigueur du raisonnement 2 points

Total :

/2 points

Total :

/8 points

L’élève explique ce qu’est la souveraineté d’un État. 8 points

L’élève explique pourquoi l’adhésion d’un État à divers regroupements peut affecter sa souveraineté.

354

GLOBE

TEST 3

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Nom :

Date :

Groupe :

Critère 4 : Expression d’une opinion fondée 17. Selon vous, les entreprises multinationales ont-elles plus de pouvoir que les États ? Servez-vous des documents suivants pour appuyer votre argumentation. « […] ce sont désormais […] des multinationales aux puissances nancières démesurées qui déent les États, même les plus grands. […] ces entreprises […] dépensent des sommes folles en lobbying pour tenter d’imposer leurs normes et d’inéchir [de faire changer] la réglementation. Quitte à prendre elles-mêmes le stylo pour écrire leurs propres lois. Et quand un État […] bombe le torse pour imposer de nouvelles règles, elles n’hésitent pas à porter leurs différends devant la justice. » Franck Dedieu et Béatrice Mathieu, « Ces entreprises plus fortes que les États », L’Express, 30 avril 2013 [en ligne].

« […] en ce qui concerne les enjeux fondamentaux qui nous interpellent — sécurité, santé, vie, environnement ou droits de l’homme […] — il est beaucoup trop risqué de ne s’en remettre qu’au bon vouloir des entreprises, dont la fonction première demeure la protabilité. […] il est nécessaire de rappeler à nos gouvernements que ce sont eux qui ont comme responsabilité première de protéger la vie des membres de la collectivité. Pour ce faire, ils doivent réguler les activités économiques […] en exigeant que ceux qui mènent des activités risquées […] le fassent en respectant des règles strictes […]. Cette fonction régulatrice de l’État est essentielle pour rappeler à l’ordre les entreprises délinquantes. » Allison Marchildon, « Quand les entreprises prennent le rôle de l’État… », Le Devoir, 27 juillet 2013 [en ligne].

Expression d’une opinion fondée 10 points

Total :

/10 points

L’élève exprime son opinion en tenant compte des opinions présentées dans les documents.

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TEST 3

355

Nom :

Date :

Groupe :

CHAPITRE 4 LA RICHESSE

TEST

4

Résultat Critère 2 :

/60

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Résultat Critère 3 :

/10

Résultat Critère 4 :

/10

1. Donnez deux raisons pour expliquer la colonisation de certains territoires en Asie et en Afrique au cours du XIXe et au début du XXe siècle.

Résultat nal :

/80

• • Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences /3 points

Total :

1,5 point par réponse L’élève indique des causes de la colonisation européenne en Asie et en Afrique.

2. Complétez le schéma suivant sur la décolonisation. Causes de l’indépendance des colonies • Les colonies, qui ont combattu aux côtés de leur

lors

de la Seconde Guerre mondiale, réclament une plus grande pour leurs efforts. • Les colonies réclament plus d’ le principe de l’autodétermination.

et certaines défendent

Décolonisation

Conséquences de la décolonisation • Les nouvelles

provoquent parfois des tensions et des conits et religieux.

• Un rapport de domination économique s’établit entre les anciennes métropoles et leurs anciennes colonies. Ce rapport est aussi nommé :

O

N

I

.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,5 point par réponse

Total :

/3 points

L’élève indique des causes et des conséquences de la décolonisation.

356

GLOBE

TEST 4

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Nom :

Date :

Groupe :

3. Complétez le tableau suivant sur les indicateurs permettant de mesurer les disparités dans le monde. Indicateur

Description et utilité Il sert à mesurer l’inégalité des revenus (de la richesse) à l’intérieur d’un pays. Plus ce coefcient est élevé, plus les inégalités sont grandes.

PIB

Indice de développement humain (IDH)

Établir des faits 1 point

Total :

/1 point

Total :

/4 points

L’élève nomme l’indicateur manquant. 2 points par réponse L’élève décrit l’utilité des indicateurs nommés.

4. Les ressources sont-elles réparties de façon égale sur la planète ? Expliquez votre réponse.

Caractériser une réalité liée à un problème mondial /3 points

Total :

3 points L’élève décrit la façon dont les ressources sont réparties sur la planète.

5. Nommez un pays (ou une région) qui possède les ressources naturelles suivantes. • Eau : • Pétrole : • Minéraux : • Forêts : Situer dans l’espace ET Établir des faits 1 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève nomme et associe un pays (ou une région précise) à chacune des ressources citées.

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GLOBE

TEST 4

357

Nom :

Date :

Groupe :

6. Les pays suivants sont-ils des pays développés (PD), des pays en développement (PED) ou des pays dont l’économie est émergente (PEE) ? a) Haïti :

c) Brésil :

e) Nigeria :

g) Norvège :

b) Allemagne :

d) Chine :

f) Inde :

h) États-Unis :

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/4 points

L’élève classe correctement les pays nommés.

7. Donnez trois caractéristiques pour chacun de ces types de pays. Pays développés

Pays dont l’économie est émergente

Pays en développement



















Caractériser une réalité liée à un problème mondial Total :

0,5 point par réponse

/4,5 points

L’élève donne des caractéristiques pour chacun des types de pays présentés.

358

GLOBE

TEST 4

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Nom :

Date :

Groupe :

8. Laquelle des descriptions ci-dessous correspond le plus aux objectifs du commerce équitable ? a) Établir un partenariat commercial entre distributeurs de pays développés et producteurs de pays en développement, respecter les droits sociaux et économiques des travailleurs, payer un prix juste pour les productions et contribuer au développement durable. b) Établir un partenariat commercial entre distributeurs et producteurs des pays développés, respecter les droits humains, payer un prix moins élevé pour les productions et contribuer au développement durable. c) Couper les liens commerciaux avec les producteurs dans les pays en développement pour privilégier un commerce qui se fait uniquement entre pays développés, s’assurer de donner des avantages sociaux aux travailleurs, payer un prix moins élevé pour les productions et contribuer à la croissance économique des pays du Nord. Établir des faits /1 point

Total :

1 point L’élève reconnaît les principaux objectifs du commerce équitable.

9. Complétez le texte suivant sur la création de la richesse. Plusieurs facteurs contribuent à créer de la richesse en facilitant, entre autres, la production des

et des

. Par exemple,

un accès facile à des

, à des

et à une

qualiée facilite la création de la richesse.

Les

qu’un État fait, notamment dans les domaines

de l’

et de la recherche et du développement, contribuent

également à la création de la richesse. Au contraire, la rareté des le manque d’ de

, humaines et nancières, productives, de même que le manque de la main-d’œuvre limitent la création de la richesse. Établir des faits

0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève indique les facteurs qui contribuent à la création de la richesse et ceux qui limitent la création de la richesse.

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GLOBE

TEST 4

359

Nom :

Date :

Groupe :

10. Observez cette carte, puis répondez aux questions. Les principaux ux commerciaux dans le monde

D’après L’Atlas, Le Monde diplomatique, 2013.

a) Quelles sont les trois principales régions qui dominent le commerce mondial ?

b) Quelles régions destinent leurs échanges principalement à l’extérieur de leur zone ?

c) Vers quelles régions l’Asie réalise-t-elle la majorité de ses exportations ?

d) Quelle région réalise le plus d’échanges à l’intérieur de sa propre zone ?

e) Quelles sont les deux régions qui destinent environ la moitié de leurs échanges vers d’autres régions ?

Situer dans l’espace ET Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève situe sur une carte les principaux ux commerciaux dans le monde et donne leurs principales caractéristiques.

360

GLOBE

TEST 4

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Nom :

Date :

Groupe :

11. En vous servant de la banque de mots, complétez le schéma suivant sur la mondialisation de l’économie et ses effets. n n

nouveaux marchés (x 2) n OMC n libre-échange n concertation n infrastructures UE n manufacturier n échanges n délocalisation n migration n FMI n monétaire n barrières n production n émergentes n exportations (x 2) n capitaux n variété n emplois n travail n ANASE n prots n environnement Libéralisation

Formation de regroupements et d’organisations économiques

des

Exemples de regroupements : Adoption de mesures ou d’accords de

Élimination des

Exemples d’organisations internationales :

commerciales Favorisent les échanges et la

Mondialisation

et stabilisent le système

Avantages pour les multinationales

Effets dans les pays développés

• Accès à de

Effets dans les pays en développement

• Hausse des

• Hausse des

• Développement de

• Apport de et développement

• Baisse des coûts de

.

d’ industrielles

• Accès à une grande

• Hausse des

de produits

• Développement

• Pertes d’

d’économies

dans le secteur

• de travailleurs

Effets négatifs des multinationales •

• Appauvrissement de certaines populations

• Dégradation de l’

• Mauvaises conditions de

Établir des liens de causalité ET Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,4 point par mot placé correctement

Total :

/10 points

L’élève établit des liens entre différents éléments liés à la mondialisation et il fait ressortir les effets de la mondialisation et des activités des multinationales.

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GLOBE

TEST 4

361

Nom :

Date :

Groupe :

12. Expliquez pourquoi certains États décident de réglementer l’exploitation des ressources naturelles en vous servant des mots ci-dessous. n

rareté

n

préserver

n

sanctions

n

richesse

Mettre en relation des faits Total :

1 point par mot placé correctement

/4 points

L’élève fait des liens entre les concepts proposés an d’expliquer pourquoi l’exploitation des ressources naturelles est généralement soumise à une réglementation.

13. Placez au bon endroit les lettres des énoncés suivants selon qu’ils constituent des causes ou des effets de l’endettement des États. A. Une partie importante du budget des États est consacrée au remboursement de la dette. B. Augmentation des dépenses des États pour offrir des programmes et services sociaux qui répondent aux besoins de l’ensemble de leur population. C. Développement de tensions entre pays débiteurs et organisations ou pays créanciers. D. Mise en place de mesures d’austérité et éclatement de crises politiques et sociales. E. Emprunts de fonds pour mettre sur pied des infrastructures industrielles. F. Remise en question des programmes et services sociaux. G. Privatisation de certains services sociaux, comme la santé. H. Augmentation des disparités entre les groupes de la société. Causes

Endettement des États

Effets

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,5 point par lettre placée correctement

Total :

/4 points

L’élève distingue les causes et les effets de l’endettement des États.

362

GLOBE

TEST 4

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Nom :

Date :

Groupe :

14. Cochez le ou les énoncés qui correspondent aux mesures mises en place par les États pour attirer les multinationales. a) Leur donner des avantages scaux et des subventions.

c) Réduire les exigences en matière environnementale.

b) Leur fournir une main-d’œuvre qualiée à moindre coût.

d) Leur permettre de n’engager que des travailleurs qui viennent de l’étranger.

Établir des faits /1 point

Total :

1 point

L’élève indique une ou des mesures prises par les États pour attirer des entreprises multinationales.

15. À quelle organisation pouvez-vous attribuer les objectifs suivants ? a) Lutter contre la pauvreté et pour la justice sociale. A R

N

.

b) Encourager la coopération monétaire internationale. L E O N N

.

c) Offrir une assistance médicale d’urgence en situation de conit ou de crise humanitaire. D N R

.

d) Coordonner l’action des organisations altermondialistes. L A D .

E

U

e) Stimuler le développement économique, notamment en accordant des prêts aux pays en développement. L A N N . f) Faciliter les échanges commerciaux par le moyen de négociations commerciales, régler les conits commerciaux et aider les pays en développement. L’ S D

U

R

.

g) Éradiquer la misère, lutter pour les droits humains et garantir aux plus pauvres l’exercice de leurs droits. L E V R U

N

. Établir des faits

0,5 point par réponse

Total :

/3,5 points

L’élève nomme des organisations selon leurs objectifs.

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GLOBE

TEST 4

363

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 16. Expliquez pourquoi certains accusent les organisations économiques internationales comme le FMI et la Banque mondiale de contribuer à l’augmentation des disparités. Servez-vous de la banque de mots pour rédiger votre explication. développement commercial dépenses publiques n disparités n

n

n

prêts n imposer n réformes aider les pays en développement

n

Rigueur du raisonnement Total :

1 point par mot bien utilisé

/7 points

L’élève utilise les mots et concepts appropriés pour parler de l’endettement des États. Total :

3 points pour l’explication

/3 points

L’élève élabore une explication rigoureuse au problème soulevé.

Critère 4 : Expression d’une opinion fondée 17. Selon vous, les pays en développement peuvent-ils sortir de la pauvreté ?

Part du PIB mondial (en %)

DOCUMENT 1

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

La part (en %) des économies développées et des économies en développement dans le PIB mondial, 1980-2011 1980 2011

États-Unis

Japon

Union européenne

Autres économies développées

Chine

Autres économies en développement ou émergentes OMC, 2013.

364

GLOBE

TEST 4

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Nom :

Date :

Groupe :

a) Répondez à la question en vous inspirant du document 1.

DOCUMENT 2

« La Banque mondiale […] met l’Afrique en garde : si le taux de pauvreté a baissé, en valeur absolue, le nombre de personnes vivant dans une extrême pauvreté a augmenté de plus de 200 millions depuis le début des années 80. C’est une nouvelle qui vient à contresens de la Success Story de la croissance africaine. […] Satisfaite du recul du taux d’extrême pauvreté sur les trois dernières décennies, l’institution [la Banque mondiale] rappelle que ce taux reste tout juste inférieur à 50 % en Afrique subsaharienne, soit le taux le plus élevé au monde […]. Pour comparaison, en Chine, il est passé de 84 % en 1981 à 12 % en 2010. En Inde, de 60 % à 33 % […]. » « Afrique : en 30 ans, le nombre de pauvres a été multiplié par deux », Jeune Afrique, 19 avril 2013 [en ligne].

b) Répondez à la question en vous inspirant du document 2.

Expression d’une opinion fondée 5 points par réponse

Total :

/10 points

L’élève exprime son opinion en tenant compte des données présentées dans les documents.

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GLOBE

TEST 4

365

Nom :

Date :

Groupe :

CHAPITRE 5 LES TENSIONS ET LES CONFLITS

TEST

5

Résultat Critère 2 :

/60

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Résultat Critère 3 :

/10

Résultat Critère 4 :

/10

1. Pour chacun des énoncés suivants, indiquez de quel événement il s’agit.

Résultat nal :

/80

a) Cet événement a incité les États à se regrouper et à adopter des mesures pour maintenir la paix mondiale.

b) Cet événement est à l’origine de la création de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en 1957.

c) Cet événement a permis le développement du droit pénal international en 1945-1946.

Mettre en relation des faits Total :

1 point par réponse

/3 points

L’élève établit des liens entre des événements qui ont marqué les relations internationales depuis 1945.

2. Expliquez à quoi sert le droit international humanitaire (DIH).

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève explique l’utilité du droit international humanitaire (DIH).

3. Expliquez la différence entre une zone de tensions et une zone de conit armé.

Établir des comparaisons Total :

1 point

/1 point

L’élève distingue les zones de tensions et les zones de conits.

366

GLOBE

TEST 5

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Nom :

Date :

Groupe :

4. Observez cette carte, puis répondez aux questions. Les principales zones de tensions et de conits dans le monde

D’après Heidelberg Institute, 2012 ; SIPRI FactSheet, 2012.

a) Dans quel hémisphère trouve-t-on la majorité des tensions et des conits dans le monde ? Dans l’hémisphère Sud

Dans l’hémisphère Nord

b) Dans quel pays trouve-t-on le principal conit armé du continent américain ?

c) Est-ce que les pays qui achètent des armes sont aussi ceux qui les vendent ? Expliquez votre réponse.

d) Que représentent les zones hachurées sur la carte ?

e) Nommez une zone d’insécurité et de tensions régionales (c’est-à-dire une zone d’insécurité et de tensions qui déborde les frontières des pays).

Situer dans l’espace ET Caractériser une réalité liée à un problème mondial 1 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève situe les principales zones de tensions et de conits dans le monde et donne leurs principales caractéristiques.

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GLOBE

TEST 5

367

Nom :

Date :

Groupe :

5. Indiquez si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Vrai

Faux

a) Le principe d’ingérence respecte la souveraineté des États. b) Le principe de non-ingérence respecte la souveraineté des États. c) La menace à la paix et à la sécurité mondiale est une raison qui peut justier une intervention en territoire souverain. d) Les crises humanitaires ou les catastrophes naturelles ne justient pas l’intervention en territoire souverain. e) Si un État n’assure pas la protection de sa population, une intervention en territoire souverain peut être justiée. f) Aucun État n’a le droit d’intervenir en territoire souverain, même en cas de génocide ou de crime contre l’humanité. Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève reconnaît les principes qui guident les interventions en territoire souverain.

6. Répondez aux questions suivantes sur les tribunaux pénaux internationaux (TPI). a) Quels événements sont à l'origine de la création des TPI ? • De 1991 à 1999 :

• En 1994 :

b) Quel est le rôle des TPI ?

c) Nommez une des accusations qui ont été portées dans le cadre des deux principaux TPI.

Établir des faits 1 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève nomme les événements à l'origine des TPI (a), explique le rôle des TPI (b) et indique une accusation portée dans le cadre des TPI (c).

368

GLOBE

TEST 5

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Nom :

Date :

Groupe :

7. Indiquez la cause ou la source des tensions ou des conits décrits ci-dessous. Les experts estiment que les ressources pétrolières seraient très importantes en mer de Chine méridionale. Les pays riverains (Viêtnam, Chine, Malaisie, Philippines) convoitent ces ressources. Ils envoient plusieurs bateaux militaires pour contrôler la région et se disputent la souveraineté du territoire. Cause : La Déclaration universelle des droits de l’homme n’est pas toujours respectée. Dans ce pays d’Afrique du Nord, la population réclame, au cours d’une grande manifestation, un meilleur respect de ses droits (droit à la justice, liberté d’expression, etc.) et revendique un gouvernement plus démocratique. Les forces de l’ordre répliquent en abattant plusieurs manifestants. Cause : En Irlande du Nord, une rivalité oppose deux groupes religieux : les protestants et les catholiques. En 1948, l’Irlande du Sud, peuplée majoritairement de catholiques, désire obtenir plus d’autonomie politique et proclame son indépendance d’avec l’Irlande du Nord. Des troubles éclatent, des attentats sont organisés au cours des années 1970 et 1980. Même si l’Armée républicaine irlandaise (IRA) a ofciellement déposé les armes en 2005, ses revendications liées à la reconnaissance politique et identitaire de l’Irlande du Nord subsistent. Cause : Établir des liens de causalité Total :

2 points par réponse

/6 points

L’élève indique les causes à l’origine de tensions et de conits.

8. Lisez ce document, puis répondez aux questions. a) Indiquez de quel document il s’agit.

b) Quel est l’objectif de ce document ?

c) Selon ce document, quelle est la limite à la capacité d’action de l’ONU ?

« L’Organisation des Nations Unies et ses Membres […] doivent agir conformément aux principes suivants : 1. L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine […]. 3. Les Membres […] règlent leurs différends internationaux par des moyens paciques […]. 7. Aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans les affaires qui relèvent […] d’un État. Article premier : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. […] » ONU, 1945.

Établir des faits 2 points par réponse

Total :

/6 points

L’élève nomme le document à la base de la création de l’ONU et en donne certaines caractéristiques. Reproduction autorisée © TC Média Livres inc.

GLOBE

TEST 5

369

Nom :

Date :

Groupe :

9. Reliez ces deux institutions de l’ONU aux énoncés qui les décrivent. Composé de 15 membres, dont 5 sont permanents.

Seule institution à pouvoir autoriser une intervention en territoire souverain (mission de paix).

Vote des résolutions sur des sujets touchant des enjeux internationaux.

Assemblée générale

Réunit les représentants de tous les États membres.

Conseil de sécurité

Pour qu’une résolution soit adoptée, aucun de ses membres permanents ne doit s’y opposer.

Peut imposer des sanctions internationales contre les États fautifs. Caractériser une réalité liée à un problème mondial Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève reconnaît les caractéristiques de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU.

10. Complétez ce schéma. Déplacement des et menace à la sécurité des populations

Arrivée des dans les territoires ou États avoisinants

Installation de camps de réfugiés gérés par le

(HCR)

Mettre en relation des faits 1 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève établit des liens entre les conits armés et le rôle du HCR.

370

GLOBE

TEST 5

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Nom :

Date :

Groupe :

11. Complétez ce texte qui porte sur le processus de paix et les missions de paix de l’ONU. An d’assurer le retour à la paix, l’ONU met en place différents processus. Les missions de paix font partie de ces processus. Elles ont comme principaux objectifs de

civile, d’aider

au

, de soutenir l’organisation d’élections

libres et de promouvoir les

.

Lorsqu’elle est appelée à intervenir sur le terrain, la Force de maintien de la paix de l’ONU (ou

) doit respecter certaines règles.

D’abord, elle doit obtenir le

, elle ne

doit utiliser la

que pour se défendre

et elle doit rester

.

Les interventions de l’ONU ne sont pas toujours très efcaces, notamment en raison des fréquents désaccords entre les membres permanents du , ou à cause des ressources nancières de l’ONU. Les missions de paix ne sont pas le seul moyen dont dispose l’ONU pour assurer la sécurité internationale. Elle peut aussi agir avant les conits en utilisant, entre autres, le

et la

.

Elle peut également imposer des des

comme . Après un conit, elle peut participer

à des opérations de consolidation de la paix en fournissant par exemple un soutien pour la

des territoires touchés lors

de conits armés. Caractériser une réalité liée à un problème mondial 0,5 point par réponse

/7 points

Total :

L’élève décrit le processus de paix mis en place par l’ONU pour rétablir la sécurité internationale.

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GLOBE

TEST 5

371

Nom :

Date :

Groupe :

12. Complétez ce tableau sur les alliances ou organisations qui peuvent intervenir en cas de conits. Alliance ou organisation

Moyens d’action utilisés lors de tensions et de conits

Composition États-Unis, Canada et plusieurs pays d’Europe occidentale

• Intervention pour assurer la

La majorité des pays arabes

• Organisation de sessions de négociation

des États membres • Soutien à d’autres alliances ou organisations lors de missions de paix

• Organisation de • Présentation de plans de paix

Tous les pays d’Afrique à l’exception du Maroc

• Organisation de médiation • Organisation de missions d’ • Participation à des missions de paix conjointement avec d’autres organisations Établir des faits Total :

1 point par réponse

/6 points

L’élève nomme les principales alliances ou organisations qui peuvent intervenir en cas de conits et indique certains de leurs moyens d'action.

13. Indiquez les effets des accords internationaux suivants. Accords de Dayton de 1995 Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1968

Conventions de Genève de 1949

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 2 points par réponse

Total :

/6 points

L’élève indique les effets des accords internationaux.

372

GLOBE

TEST 5

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Nom :

Date :

Groupe :

14. Nommez deux ONG qui interviennent en zone de tensions et de conits. Indiquez ensuite un des principes qui guident les ONG lors de leurs interventions et un des moyens d’action qu’elles utilisent. • • Principe d’intervention :

Moyens d’action :

Établir des faits Total :

1 point par réponse

/4 points

L’élève nomme deux ONG et indique un principe d'intervention et un moyen d'action des ONG.

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 15. Les interventions en territoire souverain sont au cœur de nombreux débats. Expliquez pourquoi certains considèrent que les interventions en territoire souverain ne sont pas légitimes.

Rigueur du raisonnement 10 points pour l’explication

Total :

/10 points

L’élève élabore une explication rigoureuse au problème soulevé.

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GLOBE

TEST 5

373

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 4 : Expression d’une opinion fondée 16. Croyez-vous que l'aide humanitaire peut justier l'ingérence en territoire souverain ? Servez-vous des documents suivants pour appuyer votre argumentation. « Certains estiment qu’un tel droit [d’ingérence humanitaire] a été consacré par les textes : ils s’appuient notamment sur deux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) (1) : celle du 8 décembre 1988 […] relative à l’“ assistance humanitaire aux victimes des catastrophes naturelles et situations d’urgence du même ordre ” et celle de 1990 […] qui autorise l’établissement de couloirs d’urgence. Cependant, l’AGNU ne fait qu’inviter les États à faciliter l’acheminement des secours humanitaires et ne permet en aucun cas de l’imposer. Quant à la création des couloirs d’urgence, elle doit se faire de manière concertée entre les gouvernements touchés et les organisations intéressées. Les États ne disposent pas d’un droit unilatéral à intervenir pour des raisons humanitaires dans un autre État […]. » Caroline Fleuriot, « Droit d’ingérence, où en est-on ? », Le Monde diplomatique, septembre 2008 [en ligne].

« La question n’est pas nouvelle : doit-on intervenir militairement et tuer des civils an de sauver des civils ? Que l’intervention armée soit débattue ou justiée par une convention contre les armes chimiques, au nom de l’humanité (intervention humanitaire), un “ devoir d’ingérence ” […] ou une soi-disant responsabilité de protéger […], la question demeure. […] En théorie, la responsabilité de protéger […] doit protéger les populations de génocide et divers crimes contre l’humanité. […] Elle devait également limiter les risques d’une intervention menée pour des raisons autres qu’humanitaires. » Bruno Charbonneau, « La responsabilité de protéger et la Syrie : une façade », L’Actualité, 12 septembre 2013 [en ligne].

Expression d’une opinion fondée Total :

10 points

/10 points

L’élève exprime son opinion en tenant compte des informations présentées dans les documents.

374

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TEST 5

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